plaquette cofi nancée par :

Une race, des qualités Une race, des qualités Un programme de sélection unique et cohérent Un programme de sélection unique et cohérent Des outils novateurs accessibles à tous Des outils novateurs accessibles à tous pour une meilleure performancepour une meilleure performance

PLAQUETTE TECHNICO-ÉCONOMIQUE RÉALISÉE PAR FRANCE LIMOUSIN SÉLECTIONl ‘ o r g a n i s m e d e s é l e c t i o n d e l a r a c e b o v i n e l i m o u s i n e

France Limousin Sélection

Lanaud

87220 BOISSEUIL

Tél. 05.55.06.46.26Fax : 05.55.06.46.30E-mail : fl s@limousine.orgSite Web : www.limousine.org

Édité par "France Limousin Sélection".L'Organisme de Sélection de la race bovine Limousine. Association régie par la loi du 1er juillet 1901, à durée illimitée.

Directeur de publication :Bernard ROUX

Président de France Limousin Sélection

Responsable de la rédaction :Marc Gambarotto

Rédaction : Romain Ferrier

avec la participation des ingénieursde la race bovine Limousineservice.com@limousine.org

Conception graphique :Thierry Vareillaud

Impression :GDS Imprimeurs rue Nicolas Appert 87280 Limoges

Réalisation décembre 2012

Crédit photos : Philippe Pécher (couverture, p40 gauche, p27 et 30, p33, p41), DR (p3 haut), Romain

Ferrier (p3 bas, p11 bas, p17, p40), Jean-Christophe Dupuy (p8), Gie FLT (p28 et 29), Institut de l’Elevage

(p11 haut), Virginie Denis (p23), Sébastien Arico (p24 et 26), Bernard Griff oul (p46 et 47), Sophie de

Vaulx (p45), FLS (p54).

VERDI et Top List 2012/2013 27

2

3

12

33

45

48

52

L’amélioration génétique comme source d’augmentation du revenu 2

La race : ses origines, son histoire 3La Limousine, une race nationale et internationale 4La Limousine, un équilibre facteur de succès 8

Le programme de sélection : effi cace, cohérent et au service de tous 12La Station Nationale de Qualifi cation de Lanaud : le centre de formation des jeunes talents 17La génomique : une révolution en cours 23La Limousine : 1ère race allaitante à proposer une gamme de produits génomiques 26

Démonstration de l’impact d’une conduite rationnelle de la reproduction dans un troupeau naisseur-engraisseur 33Le pointage : une arme pour détecter les meilleurs animaux 40L’Insémination Animale : un accélérateur de progrès 44

Le génotypage pour progresser au plan technique et économiqueEarl de Bedès, Sabots d’Or 2012 : 45Du bon usage de l’Insémination et de la Monte Naturelle 46

La fi lière bovine Limousine : un ensemble de structures au service de l’éleveur 48

La race Limousine : des interlocuteurs sur toute la France 52www.limousine.org : une mine d’informations à disposition de tous 54Bovins Limousin : la revue de référence de la race Limousine ! 55Les agendas 2013 : ventes stations, concours et salons 56

PLAQUETTE TECHNICO-ÉCONOMIQUE RÉALISÉE PAR FRANCE LIMOUSIN SÉLECTIONl ‘ o r g a n i s m e d e s é l e c t i o n d e l a r a c e b o v i n e l i m o u s i n e

Action d’information et de diff usion des connaissances et des pratiques novatrices pour l’amélioration génétique en race Limousine réalisée par France Limousin Sélection avec le soutien fi nancier de :

Plaquette imprimée à 20.000 exemplaires et diff usée gratuite-ment aux éleveurs ayant eu plus de 20 vêlages en race Limousine

sur la campagne 2011.

L’amélioration génétiquecomme source d’augmentation de revenu

Dans le contexte actuel, avec une consommation de viande bovine en diminution,

des charges élevées et des primes qui représentent une part non négligeable du

revenu, les éleveurs ont besoin d’être performants afin de pouvoir dégager un revenu.

La performance d’une exploitation repose sur un triptyque : génétique, sanitaire et

alimentation. Parmi ces leviers techniques qui permettent aux éleveurs de vaches allaitantes d’augmenter

leur revenu, l’amélioration génétique est l’un des plus efficaces.

Le progrès, dans ce domaine, repose essentiellement par le choix judicieux des taureaux utilisés. D’une

part, parce qu’un taureau a un grand nombre de descendants ; et, d’autre part, parce que l’on observe

de grandes différences entre taureaux comme l’ont prouvé plusieurs études. L’avènement de la génomique

va également permettre, dès à présent, d’avoir une approche complémentaire en travaillant également sur

la voie femelle.

La race Limousine est la race à viande qui a connu la plus forte croissance au cours des trois dernières

décennies. Si les qualités intrinsèques de la race ne sont plus à démontrer, c’est toute l’organisation mise en

place par les professionnels de la filière qui a permis d’obtenir ces résultats exceptionnels. Depuis des années,

la voie prioritaire retenue par France Limousin Sélection, l’Organisme de Sélection de la race Limousine, est

celle de l’amélioration de la valeur ajoutée.

Ainsi, tout un panel d’outils articulés autour d’un programme de sélection cohérent et rigoureux ont été mis

en place pour accompagner l’éleveur et optimiser sa performance. La Station de Lanaud il y a 30 ans, le label

rouge racial il y a 25 ans, le Pôle de Lanaud il y a 20 ans, les nouveaux objectifs de sélection il y a 10 ans, la

génomique aujourd’hui… la race Limousine s’est toujours distinguée par la mise en place d’outils novateurs

souvent copiés par la suite.

L’objectif de cette revue, destinée à tous les acteurs de la filière quels qu’ils soient, est donc de brosser un portrait

exhaustif des outils collectifs mis à disposition de chacun afin d’accroître la performance.

En 2012, 16.000 élevages ont eu au moins 20 vêlages issus d’un père de race Limousine. Or, seulement 8% de

ces élevages sont au contrôle de performances et l’Insémination Animale n’est utilisée qu’à 15%.

Au travers d’études et de témoignages, des cas concrets seront présentés pour montrer l’intérêt de ces

outils ne sont pas des charges mais des investissements qui assurent les bénéfices de demain.

La Limousine est le fruit de l’intelligence collective : les éleveurs sélectionneurs sont au service de la base de

sélection. L’organisation de la race Limousine est donc élaborée par les éleveurs pour les éleveurs. C’est cette

approche filière « de la fourche à la fourchette » qui lui a permis de se hisser du statut de race en voie de disparition,

dans les années 60, au second rang des races à viande aujourd’hui. Grâce au travail de tous, la Limousine jouit

d’une image de dynamisme et de modernité au point d’en faire la race phare du 21e siècle.

Bernard ROUX

Président

France Limousin Sélection

Bernard Roux

3

La Limousine a été forgée par son berceau de race, le Li-mousin, région à dominante herbagère et pouvant pré-senter des conditions climatiques diffi ciles en hiver. Elle est l’une des plus anciennes races françaises à avoir été sélectionnées pour la production de viande, et ce sans avoir recours à des croisements d’origine étrangère.

Limousins » pour l’approvisionnement de la capitale. Le bœuf Limousin pèse alors 300 à 350  kg seulement.

19e siècle : le début de la sélection des purs sangsAprès quelques essais de croisement non suivis de résultats satisfaisants, les éleveurs Limousins au milieu du 19e siècle, sont de plus en plus persuadés que la sélection est la seule voie per-mettant d’améliorer la race bovine Limousine, avec une meilleure alimentation et une meil-leure hygiène. Le Livre généalogique, le Herd-Book Limousin,

La race : ses origines, son histoire

est constitué le 18 novembre 1886. Une com-mission de 12 membres établit un règlement très exigeant. Après deux ans d’existence, 479 animaux sont inscrits. En 1890, le Livre compte 674 animaux, 3.142 en 1897, 6.416 en 1914 date à laquelle la commission cesse ses acti-vités pour cause de guerre. Depuis 1893, un concours spécial est organisé chaque année pour désigner les meilleurs animaux de la race. Tout au long de la seconde moitié du 19e siècle, la race Limousine remporte de nombreux lau-riers et notamment le concours de Poissy en 1857, 1858 et 1859.

Réorganisation en 1920Après la 1ère guerre mondiale, le Herd-Book Limousin renaît en 1920. Le standard de la race incite les éleveurs à produire des animaux de plus grand format. Chaque éleveur reçoit un livre de vacherie pour suivre ses eff orts et les résultats de la sélection. Les animaux sont tatoués à l’oreille à l’aide d’une pince et d’une encre indélébile. Le 31 décembre 1924, le Livre du Herd-Book Limousin compte 999 taureaux et 7.300 vaches. Depuis cette date, le Concours Spécial n’est ouvert qu’aux animaux inscrits.

Du déclin d’après-guerre à l’expansion d’aujourd’huiAmorcé à partir des années 30, le déclin de la race Limousine se poursuit jusqu’au tournant des années 60. C’est alors que le Herd-Book, par son dynamisme, sa compétence, va devenir l’un des moteurs essentiels de la renaissance et de l’expansion de la race Limousine en France et dans le Monde. La constance des eff orts de sélection menés depuis plusieurs décennies a abouti à une race idéale pour la production bouchère.

Avant, la Limousine était une race de travail.

Les dates clés en un coup d’œil

XVIIème siècle Les bœufs Limousins, utilisés pour tous les travaux agricoles, sont sélectionnés pour leur capacité musculaire et leurs bons aplombs.

Milieu du XIXème Le croisement est abandonné au profi t de la sélection en race pure.1886 Création du herd-book Limousin.1914-1918 La guerre interrompt l’activité du herd-book .1920 Renaissance du herd-book. La race s’oriente vers des animaux de grand format.1924 A partir de cette date, le Concours Spécial n’est ouvert qu’aux animaux inscrits.Années 30 Les bœufs Limousins sont remplacés par les machines agricoles : la race connaît une

période de déclin.Années 60 La Limousine se reconvertit en race bouchère et remonte rapidement ses eff ectifs. Elle

commence également à avoir du succès à l’étranger.1984 Création de la Station Nationale de Qualifi cation de Lanaud.1986 Création de l’UPRA France Limousin Sélection.2008 Réforme des UPRA : France Limousin Sélection devient OS (Organisme de Sélection) .

Des bœufs sur la route de Paris

La Limousine est remarquée dès le 17e siècle, pour la puissance musculaire de ses animaux de trait. Les bœufs, à l’âge

de 8 ans ou 10 ans, sont engraissés et ache-minés à pied sur les grandes villes comme Bordeaux et Paris. Un voyage d’environ 12 à 14 jours.En 1770, la viande venant à manquer à Paris, l’Intendant Turgot transmet au bureau de Brive et de Limoges une note du Lieutenant Général de police de Paris, M. de Sartine, demandant si l’on pouvait « compter après Pâques sur les

ECOLIER au Gaec Pimpin Frères (87), champion au CGA 2012, permet de bien voir l’évolution dans le format de la race.

4

La Limousine, une race nationale et internationale

Si la race Limousine ne peut plus être qua-lifi ée de « race en péril », elle fait même école en terme d’organisation fi lière,

d’outils de sélection et de recherche. Au point d’en faire, la race allaitante phare des pro-chaines décennies !

Une évolution constante et spectaculaireDurant les 11 dernières années (2000-2011), c’est elle qui a eu la meilleure évolution en terme de vaches mères : + 170.000 soit une hausse de près de 20% (tableau 1). Autre fait signifi catif, la Limousine accroît «  sa part de marché  » au niveau des races à viande : de 21% en 2000, elle est passée à 29% en 2011 (graphique 1).Avec 27.863 éleveurs (Extraction BDNI du 12/01/2011 : nombre d’éleveurs possédant au moins 5 vaches de plus de 3 ans) et un petit peu plus d’un million de vaches mères (source BDNI 2011), la Limousine conforte sa 2e place en terme de cheptel allaitant et grignote même son retard sur la première.

En 1965, avec 285.700 mères vaches et une diminution constante des eff ectifs

de l’ordre de 40 % en 30 ans, la race Limousine était menacée de disparition. Une circulaire ministérielle a même évoqué le fait que la Limousine

et plusieurs autres races fusionnent pour devenir «  la Blonde du

Sud-Ouest ». Un peu plus de 45 ans plus tard :

que de chemin parcouru…

> 100.000

50.000 à 99.999

20.000 à 49.999

5.000 à 9.999

2.000 à 4.999

10.000 à 19.999 1.000 à 1.999

500 à 999

< 500

62

02 08

55

54

5767

68

25

39

0169

42

38

2607

43

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15

12

74

73

05

04 06

8313

30 84

11

6609

31

32

6564

40

33

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29

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35

50 14

61

27

28

37

41

18 58

8921

71

03

63

7877

51

1052 88

7045

76

80

60

49

7253

79

24

47

19

86 36

871623

34

8182

46

90

59

Races 2000 2005 2011 2011/2000

Charolaise 1 834,51 1 647,95 1 643,20 - 191,315Limousine 907,48 947,76 1 078,00 + 170,52

Blonde d’Aquitaine 483,48 480,05 534,37 + 50,89Salers 204,68 190,05 203,20 - 1,48Aubrac 105,46 123,57 157,75 + 52,29Rouge des Prés 57,26 45,84 42,03 - 15,23Gasconne 23,31 20,54 19,21 - 4,1Parthenaise 22,13 28,85 39,37 + 17,24Bazadaise 2,20 2,48 2,96 + 0,76

 

Total des 9 races « à viande » 3 641 3 487 3 720 + 80

Tableau 1 : Eff ectif et évolution des principales races de vaches en France au cours des 11 dernières années (en millier de vaches).

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Le territoire français à la loupeCette tendance générale se retrouve au ni-veau des régions françaises puisque toutes accroissent leur cheptel, à l’exception de l’Aquitaine qui diminue légèrement (-6%) et du berceau de race qui stagne. La Limousine est la 1ère race allaitante dans 4 régions fran-çaises  : Limousin, Midi-Pyrénées, Bretagne et Poitou-Charentes. Partout ailleurs, elle est dans le trio de tête.

Au cours des 10 dernières années, certaines régions ont connu des développements assez spectaculaires. Bourgogne, Franche-Comté et Haute-Normandie ont triplé leur cheptel pendant que Champagne-Ardennes, Nord Pas de Calais, Picardie et Basse-Norman-die doublaient le leur.

En terme purement numérique, c’est Pays de la Loire qui a toutefois connu la plus forte augmentation avec près de 28.000 vaches supplémentaires. L’Auvergne (+21.000) et Poitou-Charentes (+20.000) complètent le podium. Au niveau des départements, la plus forte évolution est pour l’Indre (+11.464) de-vant la Creuse (+10.046) et la Vienne (+9.248).Cette situation tout à fait exceptionnelle au niveau national trouve un écho très fort à l’étranger.

Embellie à l’exportation : +40% !S’il est un chiff re qui conforte cette dyna-mique, c’est la reprise des exportations d’ani-maux à haute valeur génétique avec pedigree. En eff et, après 4 campagnes très fortement perturbées par les conséquences de la FCO, le marché repart bien tiré par les exporta-tions de masse russes et mongoles mais éga-lement par les demandes d’éleveurs d’Italie et d’Espagne, gros acquéreurs de génétique française. Même si Schmallenberg a ramené son lot de restriction, il semble que les pers-pectives soient intéressantes vers l’Europe de l’Est notamment.

Graphique 1 : Part de vaches Limousines dans la population globale allaitante.

1965 1979 1988 2001 2005 2011

13,9%16,1%

16,2%21%

27%29%

> 350.000

> 140.000

50.000 à 80.000

20.000 à 29.999

10.000 à 19.999

30.000 à 49.999 5.000 àà

9.999

2.000 4.999

< 2.000

2.746+46%

75.168

- 6%

49.799+75%

39.426+14%

18.745+194%

65.856

+40%

33.926+40%

10.831+101%

626

+15%

3.701+185%

958+7%

10.717+30%

366.757- 1% 19.623

+88%

166.871+12%

6.439+157%

20.913+106%

6.610+187%

74.574+60%

5.067+101%

94.217+26%

1.745+68%

2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012

Nombre de pedigree édités 3.467 2.966 1.201 1.607 1.993 2.759

dont UE 3.193 2.738 1.141 1.550 1.838 1.737

dont Hors UE 274 228 60 57 155 1.022

Eff ectifs de vaches Limousines par région en 2011 et évolution depuis 2000.

6

Nombre de vaches mères Nombre de vaches mèresen

1988en

2000en

2011Evolution 2011/2000

en 1988

en 2000

en 2011

Evolution 20011/2000

Bas-Rhin 527 1 730 2 321 Meurthe-et-Moselle 2 200 5 191 7 110Haut-Rhin 90 157 425 Meuse 1 533 4 080 7 025Alsace 617 1 887 2 746 46% Moselle 5 799 12 889 15 903

Vosges 918 2 065 3 888Dordogne 57 805 71 224 67 193 Lorraine 10 450 24 225 33 926 40%Gironde 3 986 5 794 5 365Landes 4 742 2 346 1 965 Ariège 5 081 12 893 13 692Lot-et-Garonne 186 106 387 Aveyron 28 125 70 264 76 222Pyrénées-Atlant. 764 167 258 Haute-Garonne 2 775 7 741 10 359Aquitaine 67 483 79 637 75 168 -6% Gers 1 551 1 095 1 288

Lot 9 675 20 623 22 937Allier 684 4 005 11 985 Hautes-Pyrénées 3 515 5 688 7 270Cantal 2 570 12 935 19 336 Tarn 13 254 29 652 32 640Haute-Loire 384 6 727 9 607 Tarn-et-Garonne 562 1 649 2 463Puy-de-Dôme 721 4 790 8 871 Midi-Pyrénées 64 538 149 605 166 871 12%Auvergne 4 359 28 457 49 799 75%

Nord 477 1 458 3 757Côtes-d’Armor 2 748 11 865 13 118 Pas-de-Calais 447 1 043 2 682Finistère 3 194 8 455 9 643 Nord-Pas-de-Calais 924 2 501 6 439 157%Ile-et-Vilaine 3 013 9 089 10 429Morbihan 1 600 5 231 6 236 Calvados 692 4 418 7 973Bretagne 10 555 34 640 39 426 14% Manche 137 1 906 6 140

Orne 859 3 846 6 800Côte-d’or 137 913 3 563 Basse-Normandie 1 688 10 170 20 913 106%Nièvre 434 2 178 5 749Saône-et-Loire 660 2 156 6 895 Eure 435 952 2 659Yonne 390 1 128 2 538 Seine-Maritime 427 1 351 3 951Bourgogne 1 621 6 375 18 745 194% Haute-Normandie 862 2 303 6 610 187%

Cher 1 034 2 667 6 012 Loire-Atlantique 1 998 8 358 12 889Eure-et-Loire 138 403 926 Maine-et-Loire 2 609 11 329 18 572Indre 21 344 36 164 47 628 Mayenne 2 616 10 121 14 614Indre-et-Loire 1 596 5 323 7 723 Sarthe 1 706 11 360 16 629Loir-et-Cher 800 1 989 2 861 Vendée 1 505 5 431 11 870Loiret 258 558 706 Pays-de-la-Loire 10 434 46 599 74 574 60%Centre 25 170 47 104 65 856 40%

Aisne 512 1 865 3 441Ardennes 738 2 921 5 465 Oise 206 356 879Aube 166 324 460 Somme 99 295 747Marne 268 565 1 706 Picardie 817 2 516 5 067 101%Haute-Marne 492 1 578 3 200Champ.-Ardennes 1 664 5 388 10 831 101% Charente 25 612 38 816 39 111

Charente-Maritime 2 801 6 662 8 963Corse du Sud 112 212 Deux-Sèvres 720 4 800 12 201Haute Corse 58 332 Vienne 13 142 24 694 33 942Corse 170 544 626 15% Poitou-Charentes 42 275 74 972 94 217 26%

Doubs 31 172 336 Alpes (Hte-Prov.) 131 377 733Jura 48 151 435 Alpes (Hautes) 102 386 695Haute-Saône 346 804 2 629 Alpes-Maritimes 0 4 23T. Belfort 23 171 301 Bouches-du-Rhône 27 238 267Franche-Comté 448 1 298 3 701 185% Var 0 11 18

Vaucluse 0 20 9Ile-de-France 293 899 958 7% PACA 430 1 036 1 745 68%

Aude 1 325 2 696 2 714 Ain 41 560 1 594Gard 21 166 536 Ardèche 246 980 1 535Hérault 221 853 1 070 Drôme 256 1 411 2 234Lozère 800 3 357 4 935 Isère 352 2 044 4 459Pyrénées-Orient. 169 1 149 1 462 Loire 1 279 3 625 6 132Languedoc-Rouss. 2 536 8 221 10 717 30% Rhône 180 1 434 2 868

Savoie 14 271 553Corrèze 125 950 139 463 130 448 Haute-Savoie 0 111 248Creuse 62 498 86 357 96 403 Rhône-Alpes 2 368 10 436 19 623 88%Haute-Vienne 125 242 142 842 139 906Limousin 313 690 368 662 366 757 -1% DOM-TOM 2 705

France 563 392 907 475 1 078 020 19%

Effectifs de vaches Limousines en France et évolution

DVD le dressage facile et sans stress

La Méthode SouvignetBenoît et son père, Michel, ont mis au point une méthode innovante de dressage et sont très demandés pour assurer ces formations.

Preuve de sa pertinence, cette formation a été dispensée une centaine de fois à la demande des MSA, Syndicats de race, OS, Chambres d’Agriculture… dans 40 départements français, au Luxembourg et en Belgique et pour 8 races bovines.

L’objectif de ce DVD pédagogique est donc de donner aux éleveurs une première approche de cette formation innovante qu’ils devront ensuite parfaire au cours d’une journée de formation que dispensent les éleveurs. A noter que cette méthode est répétable d’un élevage à l’autre, d’un système à l’autre et d’une race à une autre.

Le �lm d’une durée de 45 minutes, tourné courant 2011 avec des génisses de l’élevage de Sylvain Patient (15) comme support, reprend les fondements de la méthode, sa mise en place et son fonctionnement. En bonus, sont proposés des focus sur les points clés mais également des témoignages d’éleveurs de toute race, de techniciens et d’experts qui ont testé et approuvé cette méthode.

Ce DVD comprend une traduction anglaise et espagnole.

Adresse : Lanaud Gestion - Pôle de Lanaud - 87220 BOISSEUILRèglement par chèque à l’ordre de Lanaud GestionRenseignements complémentaires : Sylvie Labrunie

Tél. : 05.55.06.46.25 - accueil.lanaud@limousine.orgTarif syndicat Limousin - nous consulter

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8

La Limousine est une race équilibrée. Elle n’est ni la plus grande, ni la plus lourde, mais elle conjugue à la fois des qualités maternelles avec des aptitudes bou-chères tout à fait exception-nelles. La perfection n’existe pas  : si la Limousine n’est pas la N°1 sur tous les postes technico-économiques, ce sont ses très bonnes perfor-mances globales qui font qu’elle a su conquérir éle-veurs, techniciens, abat-teurs et bouchers.

Des qualités d’élevage affirmées

Une forte productivité numériquePar ses vêlages faciles et sa fertilité, la race Limousine a une excellente productivité : 94 veaux sevrés sur 100 vaches Limousines mises à la saillie.

Les vêlages faciles donnent des veaux plus vigoureux, d’où moins de mortalité néo-natale et moins de frais vétérinaires. La race Limousine mérite donc son surnom de « moule à veaux ».

Grâce à une bonne aptitude à l’allaitement, les veaux connaissent une croissance rapide (chiff res Bovins Croissance 2011) :

� Poids des femelles à la naissance : 40,3 kg

� Poids des veaux femelles à 120 jours : 162 kg

� Poids des mâles à la naissance : 42,6 kg

� Poids des veaux mâles à 120 jours : 173 kg

La race Limousine présente aussi un des meil-leurs poids de veau sevré par kilo de vache entretenue avec une moyenne à 210 jours de

289 kg pour les mâles et de 261 kg pour les femelles.

Gagnez plus en travaillant moinsLe troupeau Limousin nécessite moins de surveillance que les autres races allaitantes à fort eff ectif et permet à un homme seul de conduire un troupeau plus important. Les avantages directs : un revenu supérieur et une meilleure qualité de vie.Par ailleurs, sa bonne rusticité lui confère une grande aptitude à transformer effi cacement en viande les fourrages grossiers et une excel-lente capacité d’adaptation à tous les environ-nements. Elle est donc la vache idéale pour l’élevage en plein air intégral.

Une grande longévité Le développement morphologique des fe-melles est atteint entre 6 et 8 ans et reste rela-tivement constant jusqu’à l’âge de 10/12 ans. 36 % de la population à 7 ans et plus (source CPV 2009). Cet atout permet aux femelles d’élever plusieurs veaux et de produire une viande de qualité jusqu’à un âge avancé.

La Limousine :un équilibre facteur de succès

La Limousine, des qualités de la fourche à la fourchette…

9

Code 1 2 3 4 5

Conditions de naissance

Vêlage sans

aide

Vêlage avec aide

facile : assistance

d’une seule personne

sans aide mécanique

Vêlage avec aide diffi cile :

assistance de plusieurs

personnes ou recours à des

moyens mécaniques

Césarienne Embryotomie

Avec 98% de vêlages faciles (code 1 ou 2 – voir tableau explicatif ci-dessous), la Limousine est la race majeure la plus effi cace au niveau des vêlages (référentiel Bovins Croissance 2011).

Si la Limousine n’est pas la race qui a le meilleur intervalle vêlage-vêlage moyen, elle est cependant la seule à avoir plus de 50% de ses eff ectifs avec un IVV de moins de 370 jours (référentiel BC 2011).

Des qualités bouchères reconnuesElle présente la particularité de pouvoir pro-duire des animaux de qualité homogène quel que soit l’âge à l’abattage : veaux sous la mère, broutards, jeunes bovins (8-18 mois), génisses ou vaches de réformes sont tout autant appré-ciées par les bouchers et les consommateurs. Le succès de ces productions provient en grande partie du très bon rendement des car-casses : la fi nesse de la peau et du squelette entrainent un rendement en viande commer-cialisable remarquable.

Tout d’abord, la Limousine est la race à

viande par excellence. Elle se distingue par la fi nesse de son grain de viande, son bon développement musculaire et son excellent rendement  : rendement carcasse (65 % pour les jeunes animaux), faible teneur en gras  (rapport muscle/gras = 7), fi nesse du squelette (rapport muscle/os = 4,7) et confor-

mation des veaux (78 % classés en E ou U - cf. graphique page suivante).

Grâce à ses qualités, la Limousine a obtenu de nombreux prix lors de prestigieux concours tels que le « Trophée de la Meilleure Viande » attribué lors du Concours Général Agricole de Paris.Ses très bons rendements sont obtenus rapi-dement grâce à un gain moyen quotidien im-portant : plus de 1.160 grammes de croissance entre la naissance et le sevrage (P210j.)  et plus de 1.500 grammes de croissance en engraisse-ment.

La race Limousine présente enfi n l’avantage d’être bien dotée en morceaux nobles qui sont des morceaux à cuisson rapide (faux-fi let, rumsteck, entrecôte,…).Grâce à sa précocité et à sa plasticité, elle présente également l’avantage de proposer des produits fi nis à tous les âges (voir tableau page suivante).

Dans un contexte diffi cile pour le monde de l’élevage, la Limousine procure ainsi une grande souplesse à l’éleveur qui a ainsi la pos-sibilité de « mettre en marché » des animaux à tout âge selon ses besoins. Il est à noter éga-lement que chaque circuit possède un débou-ché en fi lière qualité.

Des qualités de viande plébiscitéesPartout où l’on pratique des tests de dégusta-tions à l’aveugle, la viande de race Limousine l’emporte grâce à sa saveur et à ses qualités : fl aveur, onctuosité, jutosité. Parfaitement en adéquation avec les attentes des consom-mateurs occidentaux, avec son «peu de gras» la viande de race Limousine possède d’indé-niables qualités gustatives avec un grain très fi n qui la rend très tendre. Autant de compo-santes, confi rmées par les recherches déve-loppées au sein de l’INRA.Les consommateurs recherchent une viande de qualité qui répond aux critères de : tendre-té, couleur, saveur et traçabilité pour un plaisir garanti toute l’année.

La viande de race Limousine est une viande fi ne, maigre et juteuse, autant appréciée :

� par les consommateurs qui la classent régulièrement en tête des tests de dé-gustation,

� que par les bouchers qui reconnaissent aux carcasses limousines un rendement élevé en viande et en morceaux nobles.

Enfi n, la viande de race Limousine se distingue également pour son persillé nécessaire à une bonne saveur. Ce critère est particulièrement apprécié lors des dégustations des morceaux à poêler ou à griller.

Trois labels rouges permettent notamment d’accroître la valorisation pour les produc-tions de qualité :

� le Veau Fermier du Limousin pour les veaux de 3 à 5 mois en conformation E, U ou R,

� le Limousin Junior pour les génisses de moins de 28 mois et les mâles de moins de 18 mois,

� le Bœuf Limousin pour les vaches de moins de 9 ans et pour les génisses de plus de 28 mois.

Représentant 25% des viandes bovines sous label rouge et classée par l’UFC que Choisir en 2003 comme le meilleur choix en matière de viande bovine, la viande de race Limou-

sine est la préférée des consommateurs. 

Légende :

Codes de

conditions

de naissance

Légende :

Nombre de jours

10

Quelle que soit la production, la Limousine est toujours très bien placée sur les conformations supérieures de carcasses (E ou U). Du fait de sa précocité, elle est même leader sur le veau (Interbev 2012).

Age d’abattage Poids vif Poids carcasseVeau sous la mère 3 à 5 mois 185 à 230 kg 120 à 150 kgVeau d’Aveyron 8 à 10 mois 350 à 450 kg 230 à 290 kgJeune bovin de moins d’un an 11,5 mois 510 à 520 kg 315 à 320 kgVeau type Lyon 13 à 16 mois 500 à 600 kg 320 à 380 kgJeune bovin 16,5 à 17 mois 615 à 650 kg 380 à 400 kgGénisse type Saint Etienne 12 à 18 mois 315 à 410 kg 200 à 260 kgGénisse type Lyon 18 à 28 mois 425 à 500 kg 270 à 320 kgGénisse lourde 28 à 36 mois Plus de 600 kg Plus de 350 kgVache de boucherie Plus de 36 mois Plus de 600 kg Plus de 350 kg

La Limousine, des carcasses haut de gamme avec un maximum de conformation supérieure (E ou U), sans excès de gras.

La Limousine bénéfi cie du réseau de vente label rouge le plus développé. De quoi valoriser la qualité à sa juste valeur.

Les principales productions de la race Limousine et leurs caractéristiques (source OP).

11

En conclusion : la Limousine, le meilleur choix de l’efficacité globaleNous avons mené une étude comparative entre diff érentes races bovines allaitantes, dont la Limousine, à travers un indicateur synthétisant la majorité des facteurs techniques d’un élevage qui impactent le revenu d’un éleveur. Cet indicateur refl ète l’effi cacité économique des systèmes bovins allaitants pour une production de broutards. Ce stade de production a été choisi car il présente l’avantage d’être en partie représentatif de la production globale et surtout parce que ces types d’animaux disposent de données exhaustives et en grand nombre, nécessaires pour mener une étude fi able. Voici ci-dessous, les variables qui composent l’indicateur et en périphérie, les facteurs techniques qui sont à l’origine de la fl uctuation des variables. Ces facteurs techniques sont autant de leviers pour l’éleveur afi n d’accroître l’effi cacité économique au sevrage.

Cet indicateur permet de calculer le produit fi nancier généré par 1 kgvif de vache entretenue et par jour, pour la production de broutards (les charges de cet atelier n’interviennent pas dans le calcul). L’indicateur prend en compte de nombreux facteurs économiques (hors charges) inhérents à la génétique de chacune des races  : fertilité, mortalité, croissance, effi cacité alimentaire… Ces facteurs étant très variables entre races, le choix d’un indicateur synthétique s’est avéré indispensable pour une comparaison objective de l’effi cacité économique au sevrage des races allaitantes.Suite à l’exploitation des données de la campagne 2011 (Bovins Croissance et Interbev), nous obtenons les résultats dans le tableau ci-dessous.

La première ligne du tableau correspond à l’application directe de l’indicateur ci-dessus, en le multipliant par 365 jours pour obtenir une effi cacité annuelle. Nous remarquons que la Limousine arrive en première place, assez loin devant les 2 races à fort eff ectif et tout juste devant la race Aubrac, qui, de par sa rusticité, tire bien son épingle du jeu. Ces observations nous font sentir à quel point il

Limousine Blonde d’Aquitaine Charolaise Aubrac Salers

Effi cacité économique au sevrage(kg vache entretenue / an) 1,23 € 1,05 € 1,09 € 1,20 € 1,05 €

100 «équivalent vache»(nombre) 103 90 93 109 109

Effi cacité économique au sevrage(100 équivalent vache entretenue / an) 70 091 € 59 830 € 62 347 € 68 433 € 59 728 €

Diff érentiel par anpar rapport à la Limousine - 10 261 € - 7 745 € - 1 658 € - 10 363 €

est primordial de préserver cette rusticité et de limiter la course eff rénée au grand format.L’unité de l’indicateur n’est pas forcément très parlante pour un éleveur, donc nous avons décidé de calculer cette effi cacité économique au sevrage pour un cheptel de 100 vaches. Notre réfl exion a conduit à défi nir un « équivalent vache », car pour une surface donnée, un éleveur n’allotera pas autant de Blonde d’Aquitaine que de Salers.

Ainsi, nous prenons en compte le format de chacune des races, une caractéristique non négligeable lorsqu’on s’intéresse aux coûts d’entretien des animaux. L’« équivalent vache » a été défi ni en prenant la moyenne en kgvif de l’ensemble des vaches abattues sur la campagne 2011 (Données Interbev), soit 570 kgvif. La 2e ligne du tableau comporte, pour chaque race, le nombre de vaches correspondant à 100 « équivalent vache ». Par conséquent, nous avons pu calculer (3e ligne du tableau) le produit fi nancier généré par 100 « équivalent vache » pour une production au sevrage, en retirant la variable «Poidsvif/vache» de l’indicateur et en multipliant ce dernier par 100 « équivalent vache ». L’ordre de classement n’a évidemment pas changé par rapport au résultat de la première ligne du tableau.

L’objectif fi nal étant de comparer l’ensemble de ces 5 races allaitantes, nous avons eff ectué un diff érentiel entre le produit fi nancier d’un éleveur de Limousine et celui de chacune des autres races (4e ligne du tableau). Par exemple, nous constatons qu’un éleveur de Limousines dégage, en moyenne, un produit fi nancier annuel supérieur de 7 745 € par rapport à un éleveur de Charolaises, pour un eff ectif-mère similaire de 100 « équivalent vache », et pour une production de broutards.

Ce n’est donc pas le fruit du hasard si la

Limousine s’est développée partout en

France, et également dans plus de 80

pays, où elle est utilisée en race pure

comme en croisement sur les races locales

pour améliorer la production de viande.

Cette notoriété est à mettre en lien avec

l’ensemble des acteurs de la sélection

génétique de la race Limousine qui

œuvrent pour le maintien de l’équilibre

entre facilités d’élevage et rentabilité

commerciale, des qualités caractéristiques

de la Limousine.

Productivité numérique : Pourcentage de veaux sevrés par rapport au nombre de vaches mises à la reproductionPAT210 : Poids à Age Type moyen à 210 jours (kgvif)Prix

broutard : Prix du broutard moyen à 210 jours (€ / kgvif)Poids

vif/vache : Poids vif moyen d’une vache (kgvif)IVV : Intervalle de temps moyen entre deux vêlages (j)

11

12

La rentabilité de l’élevage allaitant en race pure est dépendante d’un grand nombre de critères, dont certains sont opposés géné-tiquement (fertilité, facilité de vêlage, allaitement, vi-tesse de croissance, confor-mation,…). Le programme français fait donc porter la sélection à la fois sur les Ap-titudes Bouchères et sur les Qualités Maternelles.

Le programme de sélection :efficace, cohérent et au service de tous !

Le programme de sélection et les outils qui en découlent permettent à chaque éleveur quel qu’il soit de bénéfi cier du progrès génétique dans les mêmes conditions.

Ce programme repose sur une orga-nisation cohérente de la sélection  :

� des objectifs de sélection clairs,

� des indices synthétiques pour classer les reproducteurs,

� un système de certifi cation et de quali-fi cation mis en œuvre par le Herd-Book Limousin pour orienter la diff usion des reproducteurs les plus intéressants,

� une orientation des meilleurs vers la Station Nationale de Lanaud, puis vers l’Insémination Animale.

Le programme mis en œuvre par les éleveurs français et leurs organisations utilise d’autre part, de manière complémentaire, les meil-leurs outils disponibles. Il permet ainsi de proposer des produits adaptés aux besoins de toute la fi lière et, notamment, aux diff érents débouchés proposés par l’aval avec des ani-maux de type très variés (cf. fi gure 1).

Un programme organiséà l’échelon national

Des objectifs de sélections clairs

Réunis au sein de France Limousin Sélection, l’ensemble des organismes concernés par la sélection de la race Limousine en France (Herd-Book, Centres d’IA, Groupements de producteurs,…) défi nissent les objectifs de sélection à prendre en compte.

Ces objectifs ont pour but de quantifi er l’in-tensité de sélection à faire porter sur chaque critère en fonction de la demande du marché, tout en tenant compte des caractéristiques biologiques de la race. Les derniers objectifs de sélection sont présentés dans la fi gure 2.

13

Figure 1 : La Limousine, une race adaptée aux diff érents besoins de la fi lière.

Une indexation BLUPModèle AnimalChaque année, l’INRA et l’Institut de l’Elevage valorisent les données du contrôle de perfor-mances en ferme à l’aide d’une indexation BLUP-Modèle Animal, qui calcule pour tous les reproducteurs, des index de valeur génétique :

� FNais : aptitude à faire des petits veaux à la naissance,

� CRsev  : eff et direct sur le poids au se-vrage,

� ALait  : eff et maternel sur le poids au se-vrage,

� DMsev  : développement musculaire au sevrage,

� DSsev  : développement squelettique au sevrage,

� FOSsev : fi nesse d’os au sevrage,

� ainsi que des index (publiés sous forme de +, =, -) qui décrivent la morphologie de leur production.

Un exemple d’indexation est donné dans la fi gure 4.

En France, un très grand nombre de taureaux est évalué (environ 7.700 taureaux Limousins actifs en 2011). Les normes de publication sont restrictives  : seuls les taureaux ayant eu plus de 25 produits contrôlés, dont 10 connec-tés (c’est-à-dire évalués dans des troupeaux ayant eu au mois 5 produits d’IA) font l’objet d’une publication de leurs index.Ceux satisfaisant ces conditions sont réper-toriés dans un catalogue des taureaux édité chaque année.

Figure 2 : les objectifs de sélection.

Un système de qualification très compréhensible

A chaque étape de la sélection, les repro-ducteurs sont classés sur des indices synthé-tiques, calculés à partir de formules qui per-mettent de satisfaire au mieux les objectifs de sélection (fi gure 3). A l’aide de ces indices synthétiques, le Herd-Book Limousin met en œuvre un système de qualifi cation très com-préhensible en vue de faciliter le repérage et l’utilisation des meilleurs. Ainsi :

� les veaux évalués en Station Nationale de LANAUD sont distingués par les qua-lifi cations «  Espoir  » et «  Reproducteur Jeune »,

� le Top 10% des reproducteurs évalués sur descendance sont distingués par la qualifi cation «  Reproducteur(trice) Reconnu(e)  » (RR), et le Top 1% par la qualifi cation «  Reproducteur(trice) Recommandé(e) » (RRE).

Tous les outils pour conduire une bonne sélection

Un contrôle de performances en ferme officiel et completCe contrôle est assuré par des organismes offi -ciels indépendants des structures de sélec-tion et de commercialisation :

� les EDE pour l’identifi cation et la valida-tion de l’état civil (parenté, dates et poids de naissance),

� les services Bovins Croissance pour la réalisation des pesées trimestrielles et du pointage au sevrage.

Depuis 1980, le contrôle de performances est une obligation pour tous les adhérents du Herd-Book Limousin. Chacun doit faire contrô-ler l’ensemble de son troupeau. De ce fait, en France, un grand nombre de vaches Limou-sines sont, chaque année, contrôlées sur leur production (179.308 en 2011). Le fi chier Racial Limousin qui centralise toutes ces données est une source incomparable d'informations.

14

La Station Nationale de Qualification de LanaudLes jeunes mâles les plus prometteurs sont, chaque année, orientés vers la Station Natio-nale de Lanaud, pour y subir des contrôles supplémentaires.La sélection en ferme des candidats est assu-rée par les techniciens du HBL. Sont évidem-ment concernés tous les veaux déclarés et pré-sélectionnés par les éleveurs, mais aussi tous les veaux identifi és au Fichier Racial comme étant issus de parents tous deux qualifi és RRE, où qu’ils soient nés sur le territoire français.Chaque année, 2.000 jeunes mâles âgés de 6-7 mois sont ainsi inspectés en vue de leur entrée à la Station Nationale de Lanaud. Seuls les meilleurs d’entre eux sur Morphologie et sur Ascendance, au nombre de 700 environ, sont autorisés à entrer à Lanaud.Depuis sa création, en fonction des périodes de naissance, 4 séries de tests sont conduites à la Station Nationale de Lanaud. Dès la cam-pagne 2013/2014, 5 séries seront proposées à la vente pour coller plus encore aux périodes de vêlage.A Lanaud, les veaux sont hébergés dans les mêmes conditions d’élevage et d’alimentation pendant 6 mois afi n de mieux connaître leur valeur génétique. Ceux qui évoluent mal au cours des contrôles sont éliminés de la Station.

Un testage sur descendance pour les taureaux d’IAL’Insémination Animale est un moyen très effi cace pour diff user le progrès génétique.

La législation française prévoit que seuls les taureaux reconnus améliorateurs peuvent accéder à la monte publique via l’IA. De ce fait, l’essentiel des inséminations réalisées en

Figure 4 : Un exemple de fi ches taureaux qui présente à la fois les index mais également la morphologie de ce dernier.

Figure 3 : Le programme de sélection permet la rencontre d’individus de qualité supérieure afi n d’améliorer le progrès génétique.

15

Exemple de fi che d’un taureau favorablement évalué sur les Qualités Maternelles et les Aptitudes Bouchères telle que l’on peut la trouver dans le catalogue du Gie France Limousin Testage.

France, le sont avec des taureaux qui ont passé avec succès les tests de Contrôle Individuel en station et les tests de testage sur descendance. Le schéma IA est conduit en race limousine par le Gie France Limousin Testage, qui regroupe la majorité des coopératives d’IA à forte acti-vité limousine.Afi n d’avoir la garantie de tester la meilleure génétique du moment, tous les taureaux orientés vers le schéma «  IA Race Pure » sont achetés à la Station Nationale de Lanaud, soit environ 45 par an. Les veaux sont ensuite placés à la Station de Contrôle Individuel de Moussours. Il est à noter que cette station est le seul outil qui permette de mesurer l’effi caci-té alimentaire. A la fi n du contrôle, 10 à 12 sont conservés pour le testage sur descendance.Les femelles sont orientées vers la Station de Moussours, où elles sont conduites en sys-tème 1er vêlage à 2 ans et contrôlées réguliè-rement sur la morphologie à 18 mois, la fer-tilité, la facilité de vêlage et l’allaitement par double pesée des veaux – avant/après la tétée. Ces contrôles, conduits avec la plus grande rigueur, permettent de connaître le niveau

génétique des pères des femelles sur la crois-sance et la morphologie, l’aptitude au vêlage, l’allaitement et la croissance des veaux.Les mâles sont quant à eux orientés vers des ateliers d’engraissement, où ils seront engrais-sés et abattus à 16 mois pour déterminer le poids et la conformation de la carcasse ainsi que le rendement d’abattage. A partir de ces performances, l’INRA et l’Ins-titut de l’Elevage calculent des index pour ces taureaux. 3 qualifi cations sont alors attri-buées :

� Ceux qui se révèlent améliorateurs des Aptitudes Bouchères sont alors évalués favorablement AB,

� Ceux qui se révèlent améliorateurs des Qualités Maternelles sont testés favora-blement QM,

� Les taureaux améliorateurs sur ces 2 aptitudes – ce qui est rare vu l’opposition biologique entre ces 2 caractéristiques – sont les plus intéressants et font l’objet en France de la plus large diff usion par IA sous l’appellation Mixte (M).

Le testage sur descendance est assuré-

ment un des moyens les plus effi caces

pour diff user des géniteurs évalués de

manière très fi able sur les caractères

les plus pertinents pour l’éleveur car

les résultats obtenus sont le fruit d’un

protocole de 5 ans qui garantit une

connaissance précise des potentialités

des taureaux.

A noter également que, chaque année, quelques taureaux qualifi és sur descendance en ferme (RRE VS) sont autorisés à la diff usion par IA sur proposition de France Limousin Sélection.

Un programme efficaceLa défi nition d’objectifs clairs, la disposition de tous les outils utiles à la conduite de cette sélection, la mise en œuvre des actions néces-saires à l’évaluation et à l’utilisation par les éle-veurs français de la meilleure génétique s’ac-compagnent depuis de nombreuses années d’une amélioration constante et importante des caractéristiques de la race Limousine.

16

1

7

78

7.700179

CERTIFIÉES PAR LE HERD-BOOKACCOUPLÉES À 47% AVEC DES TAUREAUX QUALIFIÉS

ATELIERS D’ENGRAISSEMENT

Un programme complet et cohérent (chiff res 2011)

17

On a besoin chaque année

en France de plus de 15.000

nouveaux taureaux de race

Limousine pour la monte

naturelle dont près de 2.500

pour les seuls élevages au

contrôle offi ciel des perfor-

mances. Ces reproducteurs

sont généralement choisis

aux alentours du sevrage à

un stade où la morphologie

du veau dépend davantage

des conditions de milieu

que de son potentiel géné-

tique. La Station Nationale

de Lanaud a donc été créée,

en 1984, pour comparer, dans des conditions homo-

gènes, les performances de

jeunes mâles destinés à la

monte naturelle. A l’issue

des contrôles, l’estimation

de la valeur génétique de

ces futurs reproducteurs

est beaucoup plus précise.

Le choix des acheteurs est facilité par l’existence d’un catalogue qui ras-semble, pour chaque jeune taureau

proposé à la vente, toutes les informations disponibles sur son origine, sa généalogie, ses performances chez le naisseur et en sta-tion, ses index de valeur génétique ainsi que ceux de ses parents.

Les Objectifs de la StationLa Station Nationale de Lanaud occupe une place centrale au sein du programme français d’amélioration génétique de la race bovine Limousine (voir programme de sélection page précédente).

Elle a pour principales missions : � de maîtriser la qualité des taureaux mis

en contrôle individuel puis en contrôle de descendance pour la sélection des taureaux qui seront diff usés par insémi-nation animale,

� de contrôler chaque année les 700 meil-leurs mâles de la race,

� d’établir une hiérarchie entre eux sur per-formances individuelles,

� d’éliminer tous les animaux qui pré-sentent des performances insuffi santes pour être utilisés comme géniteurs,

� d’identifi er, au travers des qualifi cations les jeunes taureaux susceptibles de faire progresser le niveau génétique de la base de sélection. Ces taureaux sont identifi és pour devenir des géniteurs, c’est-à-dire des taureaux dont les produits mâles et femelles constitueront le renouvelle-ment des troupeaux des adhérents au contrôle des performances,

� de mieux maîtriser la qualité sanitaire des mâles diff usés pour la Monte Naturelle.

La bonne pression de sélection (fi gure 1) ga-rantit ainsi de disposer de très bons géniteurs.

La Station Nationale de Qualification de Lanaud :le centre de formation des jeunes talents

La Station Nationale de Qualifi cation de Lanaud, le cœur du programme de sélection en race Limousine permet à chaque éleveur l’achat de jeunes taureaux à la génétique certifi ée.

18

Le recrutement en ferme

Une sélection nationaleLes veaux contrôlés à la Station Nationale de Qualifi cation de Lanaud sont choisis en ferme chez les adhérents du Herd-Book Limousin vo-lontaires. Les inspecteurs du HBL sont chargés de voir tous les veaux déclarés et sont respon-sables du choix. Tout est fait pour que les meil-leurs veaux au sevrage des élevages de la base de sélection soient déclarés (quel que soit leur type morphologique) et dans un second temps, s’ils le méritent, orientés vers la station. Pour ce faire, en complément des déclarations volontaires des éleveurs, les veaux mâles issus de vaches qualifi ées sont systématiquement examinés. Un courrier de sensibilisation est envoyé à chaque éleveur concerné puis les veaux sont vus pour leur éventuelle entrée en station. En complément, l’Entreprise de Sélection, le GIE France Limousin Testage, ain-si que les Organisations de Producteurs, voire d’autres structures qui souhaitent s’associer pour ce choix, sont incitées à appuyer cette action afi n que tous les mâles de l’année les plus prometteurs puissent être vus pour une éventuelle entrée en station. Afi n que le choix fi nal eff ectué soit le plus partagé possible, les techniciens des organismes précités peuvent s’associer aux tournées de choix en ferme réa-lisées par le Herd-Book. Ce sont chaque année plus de 2.000 veaux qui sont déclarés et vus partout en France.Les 700 veaux qui franchissent cette étape de sélection (un élu en moyenne pour 3 candi-dats), proviennent chaque année de 35 à 40 départements et d’environ 250 à 300 élevages (la fi gure 2 illustre la répartition de l’approvi-sionnement en 2011/2012).

Des performances et index exceptionnelsLa sélection des candidats s’eff ectue donc à la fois sur ascendance (qualifi cations et index des

Figure 1 : Tris eff ectués avant la qualifi cation des veaux de Lanaud.

� de contrôler dans un même lieu et selon des conditions homogènes un nombre important de contemporains,

� de réduire au maximum l’incidence des conditions d’élevage antérieures à l’en-trée en station sur les performances des veaux,

� de réaliser un niveau de croissance suf-fi sant pour permettre à la capacité de croissance musculaire de s’exprimer,

� d’utiliser un régime alimentaire qui per-mette aux animaux, à travers leur vitesse de croissance, d’exprimer leur diff érence de capacité d’ingestion.

Le déroulementLa période de station se décompose en trois phases : une première période d’adaptation, une seconde de contrôles qui dure 4 mois et enfi n une dernière phase de préparation à la vente. Les principaux contrôles réalisés, leur positionnement dans le temps et les orga-nismes qui en sont responsables sont illustrés par la fi gure 4.

Les jeunes taureaux entrent en station après le sevrage (vers l’âge de 8 mois) et pour un minimum de 5 mois. Les veaux sont dans un premier temps allotés par case de 8, selon leur âge et leur poids. De manière à atténuer au maximum l’incidence du mode de conduite de l’élevage naisseur, la phase de contrôle de 4 mois est précédée d’une phase d’adaptation de 1 mois. Cette période permet également aux animaux de s’adapter à leurs congénères

Figure 2 : Répartition géographique des veaux entrés à la Station Nationale de Lanaud en 2011/2012.

parents) et sur leurs performances au sevrage.Les veaux retenus ont de très bonnes réfé-rences d’index mais aussi des performances (fi gure 3).

L’évaluation génétique post-sevrage des jeunes taureaux de la Station Nationale de Lanaud

Le protocole d’évaluation

Les principesLes conditions d’entretien et de conduite des veaux de Lanaud permettent :

19

L’évaluation génétique

Les performances collectéesLes performances individuelles des jeunes taureaux en station sont enregistrées, en ma-tière de croissance, par les pesées eff ectuées par les techniciens de Bovins Croissance 87 et, sur le plan de la morphologie, le pointage à la fi n des contrôles est réalisé par un tech-nicien agréé de l’Institut de l’Elevage en col-laboration avec un inspecteur du Herd-Book. Pour mieux étalonner le DM et le DS, un palpé du fi let est réalisé et la hauteur au garrot est mesurée au préalable.La morphologie est décrite avec la même fi che que celle utilisée pour le pointage jeune (cf. fi che p. 42). A la diff érence du pointage au se-vrage tous les postes (24) sont appréciés. Des notes sont attribuées de 1 à 10.4 notes de synthèse sont calculées pour les principales aptitudes (DM, DS, AF et QR). Celles-ci ne recouvrent pas exactement les mêmes postes que pour le jugement au se-vrage.Le DM regroupe 6 postes, il inclut en plus la longueur de culotte par rapport au pointage jeune. Le total est eff ectué sur 70 car l’épais-seur de dessus (jugement du fi let et faux-fi let) compte double.Le DS regroupe 4 postes. L’appréciation du développement, terme utilisé pour désigner la hauteur au garrot, compte également double (total sur 50).Les 4 notes de synthèse sont ensuite conver-ties en notes sur 100 par multiplication.

Figure 3 : Profi l moyen et variabilité des veaux évalués à Lanaud.

Figure 4 : Le protocole d'évalutation à la station de Lanaud.

et à leur nouveau régime alimentaire. Les contrôles de croissance s’eff ectuent par pesée tous les 28 jours. Une double pesée (eff ectuée deux jours consécutifs) marque le début et la fi n de cette phase de contrôle de croissance. Dans le mois qui suit la fi n des contrôles, les jeunes taureaux sont proposés à la vente. Ils sont alors âgés en moyenne de 14 mois et sont prêts pour la monte.

Le régime alimentaireLa ration distribuée durant le séjour en station est volontairement encombrante pour sélec-tionner effi cacement la capacité d’ingestion à travers la vitesse de croissance. Elle est com-

posée d’un mélange constitué principalement de foin haché (26%), de paille hachée (10%), d’orge aplati (21%), de blé aplati (21%) et d’un compémentaire azoté. La composition est déterminée de manière à avoir sur l’ensemble de la période de contrôle un GMQ moyen de 1.200  g/j. Une ration plus énergétique et moins encombrante permettrait certes des croissances bien supérieures mais la hiérarchie eff ectuée défavoriserait les veaux aptes à valo-riser les fourrages grossiers. De plus, une pro-portion de taureaux risquerait de présenter des diffi cultés d’adaptation à la monte natu-relle après leur sortie de la station.

niveau d'index

20

Tous les veaux entrés subissent dans les 15 premiers jours un test de docilité (méthode INRA appliquée par les inspecteurs du Herd-Book). L’objectif de ce contrôle est d’éliminer les veaux jugés agressifs lors du test de mani-pulation. De même, en fi n de contrôles, la circonférence scrotale de tous les veaux est mesurée pour vérifi er la qualité des testicules, ainsi que la pelvimétrie par les inspecteurs du Herd-book ; un palpé de la dentition est réalisé pour détecter les éventuels animaux grignards ou bégus.

Le calcul des indexL’indexation est réalisée à l’issue des contrôles de chaque série par l’Institut de l’Elevage. Cette évaluation génétique prend en compte trois composantes pour la croissance et la morphologie, fi gure 5 ci-dessous :

� les performances individuelles du veau en station corrigées de l’eff et âge à la fi n des contrôles sont calculées par régres-sion linéaire,

� les valeurs génétiques IBOVAL des ascen-dants,

� les valeurs génétiques « performances en station » des parents calculées en traitant le fi chier des généalogies, des pesées et des pointages de tous les veaux Limou-sins contrôlés en station d’évaluation depuis que ces outils existent (près de 20.000 animaux à l’issue de la campagne 10/11).

L’index est donc d’autant meilleur que le veau a eu une bonne croissance ou a été bien

pointé en station, que ses parents sont bien indexés et bien connus dans IBOVAL et qu’il est issu d’une lignée dont les membres se sont bien comportés dans les stations d’évaluation.

L’intégration des données d’ascendance a deux conséquences importantes :

� la première est que les nouveaux index traduisent moins la morphologie de ces futurs taureaux mais qu’ils prédisent mieux les caractéristiques à attendre des produits et donc les index IBOVAL qu’ils obtiendront après contrôle de leur des-cendance en ferme,

� la seconde est que la précision des index mesurée par le CD (coeffi cient de déter-mination) varie presque du simple au double en fonction de la connaissance de l’ascendance des veaux. L’améliora-tion moyenne observée est de 50 %.

Outre les index élémentaires, un index de syn-thèse permet de classer les veaux en fonction des objectifs de sélection défi nis au sein de France Limousin Sélection. Cet Index de syn-thèse MOrphologie - CRoissance (IMOCR), est calculé de manière à :

� ne pas augmenter le poids de naissance,

� obtenir un progrès maximum sur le potentiel de croissance et le dévelop-pement musculaire, et une réponse sur le développement squelettique égale à 50% de ce maximum.

Les valeurs génétiques ne sont pas recentrées ce qui permet une traduction des eff orts de sélection au travers des index sortie station. Du fait de la sélection pratiquée à l’entrée, le niveau moyen des index est diff érent de 100. C’est la traduction de leur supériorité, ou po-tentiellement de leur infériorité, par rapport à leurs contemporains qui n’ont pas été retenus (fi g. 3).

Les qualifications attribuées à l’issue de l’évaluation à la StationL’Index de synthèse MOrphologie Croissance (IMOCR) ainsi que les informations relatives aux aptitudes complémentaires permettent de classer les futurs géniteurs en vue de leur qualifi cation raciale et donc de leur cible de diff usion à l’issue de l’évaluation.Les 10% moins bons des veaux qui sont par-venus à la fi n des contrôles ainsi que ceux qui présentent des défauts de qualités de race ne peuvent prétendre à aucune qualifi cation station.Les veaux que les inspecteurs du Herd-Book considèrent comme pouvant être utilisés par leurs adhérents sont qualifi és « Reproducteur Espoir » (Espoir). Parmi ceux-ci, la moitié supé-rieure (50% des veaux contrôlés au maximum) sera ensuite qualifi ée « Reproducteur Jeune » (RJ). Les «  RJ  » sont plus particulièrement identifi és pour approvisionner les éleveurs du Herd-Book qui, à un instant donné, fournissent l’essentiel du renouvellement de la base de sélection. Cette hiérarchie entre «  Espoir  » et « RJ » s’eff ectue en deux étapes :

� un tri automatique : 2/3 des veaux sont potentiellement qualifi ables  «  RJ  ». Il s’agit des taureaux qui ont un index de synthèse supérieur ou égal à 104 avec, en complément, quelques animaux extrêmes (un des index CR, DM ou DS supérieur ou égal à 115) ou dont les per-formances en station ont été au moins égales à la moyenne de leur série,

Part de la performance individuelle station

Part de l'ascendance station

Part de l'ascendance IBOVAL au sevrage

45 à 50%

20 à 25%

25 à 30%

Figure 5 : Les facteurs entrant en compte dans le calcul d’index.

Les classificationsLes taureaux sont classés selon leur type morphologique en trois catégories :

� P = «  Précoce  » pour ceux qui semblent devoir engendrer des produits à fort développement musculaire,

� T = «  Tardif  » pour ceux qui pa-raissent plus indiqués pour obtenir des produits à plus fort développe-ment squelettique,

� M = « Mixte » pour ceux qui ont une vocation intermédiaire.

21

� un tri complémentaire : un nouvel exa-men eff ectué par les inspecteurs du Herd-Book permet, à l’aide de l’ensemble des informations complémentaires dis-ponibles (prise en compte notamment des AF et des QR ainsi que des autres postes qui ne sont pas dans le DM et le DS), de fi naliser cette hiérarchie.

Les précautions sanitairesLe plan sanitaire de la station implique pour les maladies réglementées des contrôles qui ont commencé sur les cheptels d’origine et qui ont été eff ectués en étroite collaboration avec les diff érentes DDCSPP concernées. Ces tests sanitaires permettent aux animaux, après leur passage en station, d’aller dans n’importe quelle exploitation de l’Union Européenne.Pour les maladies non réglementées, les veaux proviennent d’élevages qui, lors de l’entrée, étaient sous appellation ACERSA pour l’IBR. Par ailleurs, tous les veaux entrés proviennent de cheptels bénéfi ciant d’une garantie conforme au référentiel technique national en matière de paratuberculose bovine (Réf/PT/01 Rév B) ; il est enfi n – de surcroît – exigé que la mère des veaux entrés ne fasse l’objet d’aucune mesure d’exclusion de cette garantie.Les animaux sont sous surveillance sanitaire constante durant leur séjour en station. Ceux qui auraient présenté des troubles risquant de compromettre leur avenir de reproducteurs ne sont pas mis en vente.Ils ont subi à leur entrée en station (par le Vétérinaire traitant de la Station et sous sur-veillance de la DDCSPP), une première série de tests avec réactions négatives à la brucellose, à la Tuberculine Bovine, à l’I.B.R - I.P.V et au Virus B.V.D. Une attestation B.V.D. non IPI est remise à l’éleveur acheteur avec le passeport  ; cette attestation est valable à vie.Les diff érentes précautions et mesures sani-taires vis-à-vis des maladies non réglemen-tées (paratuberculose, BVD,  ...), constituent des précautions supérieures à celles qui sont rencontrées en général en élevages mais ne peuvent complètement garantir à elles seules que les taureaux ne puissent être porteurs sains de maladie(s).

Des veaux disponibles presque toute l’annéeCompte tenu de l’étalement des vêlages en France, des besoins en taureaux et de la ca-pacité de contrôle de la Station Nationale de

Lanaud, celle-ci fonctionne en continu toute l’année et met en évaluation 4 séries chaque campagne (fi gure 6).Lanaud présente ainsi l’avantage de pouvoir mettre à disposition des éleveurs des taureaux 8 mois sur 12.

Les « Espoir » et les « RJ » : des taureaux qui confirment sur production !L’effi cacité de la sélection conduite à la sta-tion nationale de Lanaud est aujourd’hui pleinement prouvée. L’indexation IBOVAL démontre, dès l’appréciation des animaux au sevrage, que les produits des taureaux quali-

fi és « Espoir » et « RJ » obtiennent en moyenne d’excellents résultats.

Plus d’une centaine de taureaux sont achetés par des adhérents du Herd-Book à chacune des ventes de Lanaud. La production de ces taureaux en ferme confi rme en moyenne les espérances placées en eux par les éleveurs.Cela s’observe déjà nettement au travers des index IBOVAL moyens obtenus par ces tau-reaux qualifi és sur production au sevrage pour chacune des séries de vente (fi gure 7).

Ainsi les derniers « Espoir » et « RJ » vendus à Lanaud et connus sur production pour les résultats IBOVAL 2011 sont ceux de la vente de juin 2009. Ils obtiennent sur production au sevrage des index moyens remarquables pour la croissance et le DS.

Ventes

Période de Naissance Entrée Veaux Espoir RJ

1ère série Août - Sept. - Oct. début Juin 220 mi Nov. fi n Nov.

2e série Oct. - Nov. mi Août 190 fi n Jan. début Fév.

3e série Déc. - Fév. début Oct. 130 mi Mars fi n Mars

4e série Fév. - Mai mi Déc. 160 fi n Mai début JuinFigure 6 : Lanaud, une Station qui fonctionne toute l’année (exemple campagne 2011/2012).

Comment choisir ?Pour choisir un veau à la station, le cata-logue constitue un outil essentiel. Pour chaque mâle proposé à la vente, toutes les informations disponibles sont ras-semblées sur une même page (cf fi che page suivante) :

� sa « carte d’identité » origine, identifi -cation, ...

� sa généalogie et les qualifi cations éventuelles de ses ascendants,

� ses performances à la station, � ses performances dans l’élevage nais-

seur, � la production de ses parents.

L’acheteur dispose donc de références complètes qui facilitent son choix dans la mesure où il a une idée précise du tau-reau qu’il recherche. L’expérience a mon-tré que ce n’était pas toujours le cas et il n’est pas rare de voir hésiter des éleveurs entre des animaux pourtant très diff é-rents. Pour éviter de telles situations il est pro-posé d’adopter la démarche suivante :

� Dans son élevage : Il faut défi nir le type de taureau dont on a besoin. Pour cela, il est indispensable de sa-voir quelles femelles il devra saillir, quelles sont leurs caractéristiques et quel marché on vise.

� Ces diff érents éléments permettent de dégager les deux ou trois qua-lités prioritaires que devra absolu-ment posséder le futur géniteur, ainsi que les points auxquels on at-tache moins d’importance. En plus des critères techniques, il faut éga-lement déterminer la somme maxi-mum qu’on accepte de consacrer à cet achat. Elle va en eff et orienter le choix vers des «  Reproducteur Espoir  » ou des «  Reproducteur Jeune ». Il suffi t alors de se procurer le catalogue de la station et de trier 5 à 8 veaux qui correspondent au “ profi l ” dégagé.

� A la station : Il ne reste qu’à exami-ner et comparer les animaux pré-triés sur catalogue. Il est prudent de prévoir au moins un deuxième et un troisième choix.

22

Conclusion La réputation de la Station Nationale de Lanaud s’est progressivement forgée au vu des excellents résultats obtenus par ses anciens pensionnaires sur concours ou sur production. Tous les taureaux sont vendus aux enchères :

�� les taureaux « Espoirs » sont mis à prix à 2.300 € et 2/3 sont vendus à moins de 2.800 € ;

�� les taureaux « RJ » sont quant à eux mis à prix à 2.700 € et 1/3 se valo-risent à moins de 3.500 €.

La Station de Lanaud permet donc l’achat d’une génétique certifi ée à des prix abor-dables.

94

9698

100

102104

106

108110

112

CRsevDSsev

ALaitDMsev

IFNAIS

nov-

02

nov-

03

nov-

04

nov-

05

nov-

06

nov-

07

nov-

08

nov-

09

Moyenne des index IBOVAL 2011

Index =perf. individuelle + ascendance

nov-

10m

ai-1

1

92

114

Figure 7 : Niveau génétique moyen des taureaux évalués à la Station de Lanaud.

Les stations d’évaluation localesEn complément de la Station Nationale de Qualifi cation de Lanaud située à Boisseuil (87), 3 stations d’évaluations locales ont été créées avec le même objectif  : comparer, dans des conditions ho-mogènes, les performances des jeunes mâles desti-nés à la monte naturelle.

Ces centres d’évaluation s’inscrivent dans le pro-gramme global d’amélioration de la race Limousine et ont pour objectif d’approvisionner des éleveurs, qu’ils soient producteurs de viande ou de maigre, en taureaux limousins aptes à la saillie, sélectionnés sur leurs aptitudes bouchères. Ces centres fournissent également des mâles pour le schéma « Viande pré-coce » du GIE France Limousin Testage.

Les 3 centres sont :

- ABL à Saint-Jal (19),

- Gelioc à Naucelle (12),

- Gevial à La Souterraine (23).

Toutes les dates des ventes et les catalogues de ces centres sont disponibles sur www.limousine.org, rubrique les taureaux de station.

Exemple de page catalogue Stations Limousines.

23

Depuis de nombreuses an-nées, la science œuvre pour développer et améliorer les techniques de sélection et faire en sorte de favoriser et d’optimiser le progrès géné-tique dans les élevages. Le but est toujours le même  : identifi er les meilleures re-producteurs pour produire des animaux toujours plus performants, mieux confor-més et plus productifs.

Avec le décryptage du génome bovin et le développement des outils géno-miques d’aide à la sélection, la race Li-

mousine devient la première race allaitante en France à se doter d’outils génomiques d’aide à la sélection. Il s’agit d’une révolution dans le domaine de la sélection bovine et les éleveurs qui bénéfi cieront au mieux des apports de la génomique seront ceux qui auront su saisir ces nouvelles opportunités rapidement et les utiliser à bon escient. La plupart des caractères étudiés sont sous le contrôle d’un très grand nombre de gènes

La génomique :une révolution en cours

rendant diffi cile l’identifi cation de chacune des variations génétiques qui participent à la régulation d’un caractère. Les outils géno-miques s’intéressent à une portion (la plus large possible) de cette information, pour évaluer avec le maximum de précision les caractères zootechniques des animaux ana-lysés ; quel que soit l’animal, qu’il fasse ou partie d’une lignée connue, qu’il ait déjà pro-duit ou qu’il vienne de naitre, la méthode est applicable !

Les principaux gains attendus de la génomique pour les éleveurs

Gain de temps et accélération du progrès génétique Le principal gain attendu est un gain de temps et une accélération du progrès géné-tique dans les troupeaux utilisant cette tech-nologie. En conservant les animaux les plus prometteurs et en éliminant précocement ceux qui ne correspondent pas aux objectifs de l’éleveur, la sélection du troupeau gagnera en effi cacité. Au-delà de la sélection des animaux les plus performants, le tri génomique permet égale-ment de ne pas nourrir inutilement des ani-maux qui s’avèreront décevants, induisant de fait, des économies en termes d’alimentation

et de frais d’élevage et/ou une optimisation des meilleurs animaux dans le cheptel. L’évaluation du potentiel génomique d’un animal permettra également de raisonner les accouplements en fonction des points forts et des points faibles de chacun, sur l’ensemble des caractères évalués. Il sera ainsi plus aisé de produire des animaux correspondants aux orientations du cheptel.

Si les objectifs de l’élevage viennent à chan-ger pour des raisons économiques, ce sera un outil de choix pour adapter et faire évoluer rapidement son cheptel. L’outil génomique permet donc un gain de fl exibilité des éle-vages à la demande du marché.L’augmentation annuelle du progrès géné-tique attribuable à la génomique varie de 60% à 200% en fonction des programmes chez les laitiers. En allaitant, le même recul n’existe pas mais l’utilisation de la génomique devrait conduire à des résultats similaires.

Réduction des intervalles de générationLa sélection précoce des meilleurs reproduc-teurs s’accompagne d’une augmentation de l’intensité et de l’effi cacité de la sélection. Le fait de pouvoir évaluer de manière précise le potentiel génétique des animaux permet de les mettre les animaux sur le marché de la reproduction plus tôt et donc, de réduire les intervalles de génération entre les taureaux et leurs produits.

La génomique, un nouvel outil d’aide à la performance pour tous les éleveurs.

24

La génomique, comment ça marche ?La génomique est la science qui étudie la structure et le fonc-tionnement des génomes. Avec le séquençage complet du gé-nome bovin et l’arrivée récente des nouvelles puces de géno-typage à haut-débit, il devient possible de mettre en place des outils génomiques d’aide à la sélection. Le génome contient l’ensemble du patrimoine génétique d’un individu, hérité pour moitié de son père et pour moitié de sa mère. C’est la combinaison de ces deux génomes qui permet de créer un animal unique, porteur de caractères et de perfor-mances qui lui sont propres.

La génomique permet d’évaluer le potentiel génétique d’un animal en se basant sur les informations contenues dans son propre génome ! Pour cela il suffi t de prélever un échantillon biologique (prise de sang, poils, mucus nasal…) et d’analyser son génome grâce à un test ADN. Les génotypes de l’animal sont alors comparés à ceux d’une popula-tion d’animaux de référence dont les performances sur descendance sont connues, de manière à extrapoler, par des calculs statistiques, leurs performances.

La génomique, le progrès génétique simple comme un prélèvement de poils.

Augmenter la base de recrutement Les tests génomiques comparent les animaux au niveau de leur patrimoine génétique en s’aff ranchissant du poids de l’ascendance. En s’appuyant sur les informations génomiques, il est donc possible d’élargir le bassin de recru-tement, de découvrir de nouvelles lignées de reproducteur et de s’aff ranchir de l’utilisation massive de certains taureaux reconnus en privilégiant des taureaux pas ou peu connus. Dans ce cas, les informations génomiques permettent de détecter de nouveaux ani-maux prometteurs. Cela permet également de réduire les risques de consanguinité dans les élevages et de favoriser une variabilité géné-tique dans les cheptels.

Des outils plus précis, notamment pour les femelles En eff et, les outils génomiques s’appliquent aussi bien aux mâles qu’aux femelles, avec le même niveau de précision ! Compte tenu de la diffi culté d’obtenir des évaluations géné-tiques fi ables pour sélectionner les meilleures femelles (il faut attendre qu’elles aient fait plu-sieurs veaux), la génomique se pose comme un outil de choix pour trier les meilleures parmi les génisses de renouvellement ou pour identifi er les femelles à haut potentiel géné-tique (production de mères à taureaux).

A terme, des économies pour l’éleveur Qu’il soit ou non adhérent au contrôle de per-formances, l’utilisateur de la génomique sera gagnant, que ce soit au travers de la produc-tion d’animaux qui se valoriseront mieux en tant que reproducteurs et/ou à la boucherie, ou en constituant un cheptel dont les per-formances zootechniques et économiques s’amélioreront rapidement au fi l des géné-rations. A conduite d’élevage équivalente, la génétique reste le moyen de faire progresser son cheptel et la génomique est aujourd’hui l’outil de choix pour sélectionner la « meil-leure » génétique.

25

Génomique et amélioration génétique d’un troupeauL’amélioration génétique d’un troupeau passe à la fois par la voie mâle (c’est-à-dire au tra-vers du choix du taureau génétiquement le plus performant) et par la voie femelle (via la sélection de génisses de renouvellement avec un fort potentiel génétique pour en faire des mères à taureaux). Les outils génomiques d’aide à la sélection permettent aux éleveurs d’organiser leur sélection en agissant sur ces 2 voies d’amélioration.

Sur la voie mâlePour l’instant, l’analyse génomique est réser-vée aux jeunes mâles candidats à l’entrée dans une des stations d’évaluation limousines afi n de ne pas déstabiliser les outils collectifs mis en place qui permettent de sélectionner et de qualifi er les meilleurs reproducteurs. Le programme de sélection a besoin de temps pour s’adapter aux nouveaux outils et aux impacts qu’ils auront sur le choix des repro-ducteurs mâles. Les stratégies d’utilisation de la génomique dans ce système collectif sont

en cours de construction de manière à ce que tous profi tent pleinement du potentiel de la génomique au niveau racial. Ainsi, l’objec-tif est d’intégrer ces nouveaux outils dans le programme de sélection en amont et/ou au niveau des stations pour qualifi er les meilleurs jeunes mâles. En attendant, les éleveurs qui alimentent le programme peuvent dès à pré-sent bénéfi cier d’informations génomiques pour faire leurs choix de sélection (y compris si l’animal proposé n’est pas retenu en station de qualifi cation).

Sur la voie femelleLa génomique est un outil objectif de sélec-tion directe des femelles, ce qui devrait repré-senter le gain le plus important pour les éle-veurs. Le patrimoine génétique de la mère est aussi important que celui du père pour pro-duire un bon animal. Or, par manque d’infor-mations fi ables, cette voie femelle est souvent négligée. La génomique n’est pas « sexiste » et permet d’obtenir une information aussi pré-cise et complète chez les femelles que chez les mâles ! L’utilisation des outils génomiques devrait améliorer rapidement le potentiel gé-nétique des femelles d’un troupeau.

Gains attendus Pour les éleveurs sélectionneurs Pour les éleveurs producteurs

Gain génétique

Repérer et choisir précocement les meilleurs reproducteurs.Investir dans le potentiel génétique de ses animaux.Orienter ou améliorer un cheptel en fonction de ses propres choix de sélection.Maîtriser ses choix de sélection.Réaliser une sélection effi cace sur la voie femelle en triant de manière précoce les meilleures génisses de renouvellement et en identifi ant les vaches à haut potentiel génétique.Raisonner ses accouplements pour faire progresser plus rapidement son cheptel.

Grâce aux outils génomiques, tous les éleveurs de Limousine, y compris ceux qui sont en dehors de la base de sélection peuvent désormais connaître et sélectionner leurs meilleurs animaux en analysant leur potentiel génétique. Cette évaluation est aussi fi able que pour les éleveurs de la base de sélection. Cette sélection génomique leur permettra d’homogénéiser et d’améliorer leur production et leurs cheptels au fur et à mesure des générations en conservant les meilleures femelles.

Gain économiqueGrâce à des décisions plus précoces et plus objectives en exploitant les informations génomiques, il est possible d’orienter, dès son plus jeune âge, le devenir d’un animal en termes de reproduction, de commercialisation ou de réforme. La conséquence est une économie d’échelle sur l’alimentation et/ou une optimisation des ressources alimentaires.

Atout commercialLa génomique devient un nouvel argument commercial pour valoriser ses animaux sur un critère objectif, précis et précoce, y compris sur des caractères qui ne sont pas (ou diffi cilement) évaluables comme les qualités maternelles.

Une vision d’avenir

La génomique est un outil d’avenir qui va se démocratiser au fi l du temps, en intégrant l’analyse de nouveaux caractères, notamment ceux à faible héritabilité ou diffi cilement mesurables, tout en devenant de plus en plus performant et fi able. La race Limousine est la première race allaitante dotée d’outils génomiques d’aide à la sélection, un atout pour les éleveurs souhaitant progresser rapidement !

Complémentarité des outils génomiques et quantitatifsL’outil génomique est en passe de révo-lutionner les habitudes de sélection et d’élevage ; cependant il ne s’agit pas d’une remise en question totale des outils exis-tants. Chez les laitiers les index génomiques remplacent dès à présent le testage sur descendance ; ce n’est pas le cas en races allaitantes où le testage sur descendance doit être maintenu. Il ne faut jamais oublier que la génomique se nourrit de l’enrichisse-ment des performances collectées. De plus, il est important de comprendre que le gain maximum lié à la génomique est obtenu pour des animaux jeunes, avec une descen-dance faible ou nulle. A partir du moment où un animal a produit plusieurs animaux, l’intérêt de la génomique se réduit.

26

La génomique est en passe de révolutionner les méthodes traditionnelles de sélection bovine grâce à une meilleure connaissance du génome. De-puis octobre 2011, une gamme d’outils génomiques d’aide à la sélection a été développée puis mise à la disposition des éleveurs par IngenomiX, la so-ciété de biotechnologie créée par les professionnels de la race Limousine. Ces outils, les premiers en France pour une race allaitante, permettent de prédire effi cacement et de

manière précoce le potentiel génétique des animaux de race Limousine pour 7 postes d’intérêt.

Actuellement, une réfl exion est en cours concernant l’intégration de ces outils dans le programme de sélec-

tion. Toutefois, une gamme de 3 produits est d’ores et déjà proposée à la vente à tout éle-veur de race Limousine.

Une population de référence fiable unique au mondePour réaliser ces études d’associations, il est nécessaire de disposer d’une population d’animaux très bien caractérisés, c’est-à-dire génotypés pour un grand nombre de mar-

queurs moléculaires, et disposant de perfor-mances zootechniques fi ables ; ces animaux, très bien connus, constituent la population de référence à partir de laquelle seront dévelop-pées les équations de prédiction génomiques.Les animaux constituant cette population de référence ont été soigneusement choisis, en privilégiant ceux pour lesquels des perfor-mances ont été collectées pour un minimum de 80 produits, évalués dans 3 cheptels mini-mum. Ainsi, l’utilisation de données phéno-typiques fi ables permet de limiter les risques d’erreurs de prédiction. C’est pourquoi les phénotypes utilisés pour réaliser les études d’associations sont inspirés des index IBOVAL : ces index traduisent au mieux la valeur géné-tique «  vraie  » d’un l’animal, surtout lorsque celui-ci a de nombreux produits évalués. Le génome de ces animaux est ensuite décrypté à l’aide d’une puce de génotypage à haut-débit : la fameuse puce 54K, qui permet de connaitre le génotype de plus de 54.000 mar-queurs répartis sur le génome.

La Limousine :1ère race allaitante à proposer une gamme de produits génomiques

La race Limousine est acteur de la recherche en génomique depuis 2006. Aujourd’hui, IngenomiX, société créée en 2011, compte 6 salariés.

LIST DE LA RACE LIM

L a s é l e c t i o n d e s m e i l l e uL i m o u s i n s à vo t re

Tauco

TASTEVIN RRE QM

Un pedigree d’exception pour des qualités maternelles inégalables

Exceptionnal bloodline for matchless maternal qualities

IVEL

110

Père

: E

PSO

N (

RRE

M)

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

HIG

HLAN

DER

(RRE

QM

)

ON DIT RRE M

Le taureau complet par excellence sur toutes les lignées

The complete sire usable on all bloodlines

IVMAT

121

Père

: I

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ECIS

Gra

nd-P

ère

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l : B

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C

Qualité de race, �nesse et dessusBreed qualities, �ne bones

and excellent top lines

IVMAT

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ID

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RE V

S)

URVILLE RRE M

Le compromis idéal AB/QM utilisable partout. Morphologie, fertilité, vêlage, lait... il a tout !Beef and maternal combination. Morphology, fertility,

easy-calvings, milking ability : the overall champion !

IQM

111

Père

: S

CAPI

NG

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

DO

MIN

O (

RRE

VS)

USSE RRE M

Conformation, croissance et veaux légers

Conformation, growth and easy calves

IMER

117

Père

: P

OPE

YEG

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

FIG

UIE

R (R

R VS

)

C

VALERIAN RRE M

Une morphologie équilibrée, des produits lourds et conformés, des femelles laitièresHigh morphological value to get heavy and

shaped young bulls and milking females

IMER

120

Père

: M

ERID

IEN

(RR

E M

)G

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

ID

EAL

(RRE

VS)

LOUXOR RRE M

Le leader de la conformation et du lait

The trait leader for conformation and milking ability

CONF

118

Père

: FU

RIO

SOG

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

PO

MPI

ER (

RRE

QM

)

AZURRI RRE M

Complet sur tous les postes musculaires

A complete bull for all muscular traits

IFER

112

Père

: P

OSE

IDO

N (

RR V

S)G

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

JAZ

Z (R

RE V

S)

ARMORIC RRE M

De la conformation, du rendement et de très bonnes aptitudes fonctionnellesConformation, an high carcasse yield

and good functional abilities

IMOCR

115

Père

: N

EUF

(RRE

M)

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

MAS

DU

CLO

(RRE

M)

BARVADAGE RRE M

Remarquable équilibre entre croissance, DM et DS

A tremendous balance between growth and morphology

PLAIT

119

Père

: O

N-D

IT (

RRE

M)

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

DAU

PHIN

(RRE

M)

f

E

De

BEAUPRE RRE M

Le taureau idéal pour ramener du DS sur du mixte-viande

The ideal bull to bring skeletal development on mixed beefy type cattle

IQM

104

Père

: R

EMIX

(RR

E M

)G

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

RO

TIN

(RC

V)

BEL ORIENT RRE M

De la régularité, de la croissance et du lait

Consistency, growth and milk

PLAIT

109

Père

: N

EUF

(RRE

M)

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

DAU

PHIN

(RRE

M)

OZEUS RRE QM

MOUSINE 2012/2013

Plus d’infos :www.limousine.org

l e u r s re p ro d u c t e u r s t re d i s p o s i t i o n

BRAISE RRE VB

Taureau typique veau de boucherie : excellente compacité de la cuisse, grande �nesse d’os...

The complete sire for veal calves : beef, �neness...

CONF

116

Père

: TI

SON

(RR

JB)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : G

ENIA

L (R

RE M

)

0

()

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

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HLAN

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(RRE

QM

)

T

0

()

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : U

LEX

(RRE

VS)

CYAN Po

Le sans corne hétérozygote pour les génisses

The polled heterozygote bull to use on �rst calving heifers

IFNAIS

110

Père

: P

ACTO

LE (

RRE

QM

)G

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

TRO

TSKI

CHAUMEIL RRE VB

Un taureau vêlage facile au service de la viande

Perfect balance between easy calving and beef

FNAIS

116

Père

: O

BJAT

(RR

E VB

)G

rand

-Pèr

e M

ater

nel :

IO

NES

CO (

RR M

)

BONUS-MN RRE VS

Une production mixte par excellence

A mixed type progeny “par excellence”

ISEVR

117Pè

re : U

RUG

UAY

(RR

VS)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : F

ERRY

(RR

E VS

)

VOILIER-MN RRE VS

Une production homogène avec d’excellents bassins

A homogeneous production with excellent pelvis

ALait

110

Père

: P

ALAD

IN (

RRE

VS)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : C

UBJA

COIS

ANECDOTE RR JB

De la facilité de naissance avec une morphologie équilibrée

Easy-calving and a perfect morphology balanced

IFNAIS

104

Père

: O

N D

IT (

RRE

M)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : H

ERAU

LT20

3

VETIVER-MN RRE VS

Facilité de naissance et qualité de sa descendanceEase of birth and high performances

for growth and morphology

IFNAIS

108

Père

: S

OLI

DE

(RR

VS)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : L

IMIE

R (R

J)

ULTRABO-MN RRE VS

Du DS, de la �nesse et de bons bassins

Skeletal development, �neness and good pelvis

IFNAIS

100

Père

: N

APO

LEO

N (

RRE

VS)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : D

IMIT

RI (

RRE

VS)

CAMEOS RRE JB

Le nouveau champion viande

The new “beef” champion

PCAR

116

Père

: R

EMIX

(RR

E M

)Gr

and-

Père

Mat

erne

l : M

AS D

U CL

O (R

RE M

)

USTED RRE VB

Un taureau complet issu de deux grandes lignées

A complete bull stemming from two great limousine blood lines

IFNAIS

107

Père

: P

AX (

RRE

VB)

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

CHA

RMEU

R (R

RE V

B)

COMTE RR JB

Un taureau facilement utilisable avec de la facilité de naissance

Suits any type of cowswith easy calving

IAB

107

Père

: V

ICO

MTE

(RR

VS)

Gra

nd-P

ère

Mat

erne

l : I

LIAD

E (R

R JB

)

EUPHRATE RRE VB

De la puissance et un développement musculaire impressionnant

Strength and impressive muscular development

DM

124

Père

: U

SKU

DAR

(RR

E VB

)G

rand

-Pèr

e M

ater

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JO

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I (R

R VS

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4

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ère

Mat

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T

9

Gran

d-Pè

re M

ater

nel :

DAU

PHIN

(RRE

M)

31

Initialement, grâce aux bases de données de France Limousin Sélection et du Herd-Book Li-mousin, IngenomiX disposait pour réaliser ses calculs, d’une population de référence unique de près de 2.000 animaux génotypés et phé-notypés, ce qui en fait la plus grosse popula-tion de référence en France, pour une race al-laitante. Dès 2013, la population de référence a évolué et s’est agrandie, intégrant les perfor-mances d’un millier de taureaux supplémen-taires largement diff usés. La référence IBOVAL utilisée est désormais celle des index LI.PF.12, qui off re logiquement une précision plus forte pour les animaux composant la population de référence. Une plus grande diversité géné-tique des animaux servant à construire l’outil génomique permet une amélioration de la fi a-bilité des résultats génomiques.En analysant les particularités génétiques et la variabilité phénotypique de cette popula-tion de référence, IngenomiX a développé un modèle de prédiction statistique permettant de comparer le profi l génomique d’un animal n’ayant aucune performance (un veau qui vient de naître par exemple) au profi l de l’en-semble des animaux de la base de référence. Ainsi, en se basant sur ses propres caractéris-tiques génomiques, il est possible d’extrapoler effi cacement le potentiel génétique de cet animal inconnu.

Cara

ctère

s éva

lués (1)

MâlesAnimaux analysables

Résultats Scores 1 à 10 Scores 1 à 10 1 à 5 étoiles

169 € 89 € 39 €

+++ +++ ++Précision

Tarif (3)

FN - Facilités de naissance

CR - Potentiel de croissance

DM - Développement musculaire

DS - Développement squelettique

FOS - Finesse d’os

AV - Aptitude au vêlage (2)

AL - Aptitude à l’allaitement

Femelles

(1) Les prédictions génomiques concernent les performances au sevrage.(2) Aptitude au vêlage indépendamment du poids du veau à la naissance.(3) Tarif unitaire dégressif en fonction de la quantité d’analyses demandées.

Femelles

Tarif spécial HBL(3) 152,10 € 80,10 € 35,10 €

La gamme en un coup d’œil

Présentation détaillée des produits, notice sur les rendus de résultats, fi che pratique de prélève-ment et bons de commande sur www.ingenomix.fr.

32

L’outil génomique de référence en race Limousine

La précision de l’EvaLiM à moindre coût pour les

femelles

Un outil économiquepour trier vos génisses

sur les qualités maternelles

Présentation

Pour les mâles, EvaLiM® devient désormais incontournable pour les reproducteurs issus des stations.

En se basant exclusivement sur le patrimoine génétique de votre jeune taureau, c’est-à-dire son ADN, il est possible de prédire ce qu’il peut apporter dans votre cheptel.

Le nouveau test génomique EvaLiM® destiné aux femelles donne accès à une évaluation précise des reproductrices du cheptel à un prix abordable. Grâce aux évolutions technologiques et au développement de nouvelles puces à ADN, cet outil de sélection devient nettement plus accessible.

FlexiLiM® est un outil de tri, pour la sélection des génisses de renouvellement.

Il a été spécifi quement développé par l’équipe d’IngenomiX pour évaluer 2 postes économiquement importants et habituellement diffi ciles à estimer : les facilités de vêlage et l’aptitude à l’allaitement.

Caractères évalués

Voir tableau « la gamme en un coup d’œil ».

Les +

� Un nouvel indicateur géno-mique, disponible précoce-ment.

� Le test le plus complet avec 7 caractères évalués.

� Prédiction à partir des mar-queurs génétiques de l’animal, sans infl uence de l’élevage d’ori-gine.

� Tarif très attractif pour la voie femelle.

� Une précision aussi élevée que pour les mâles.

� Un nouvel indicateur, accessible dès la naissance.

� Un classement génomique simple de 1 à 5 étoiles.

� Un panel de marqueurs génétiques ciblés pour un coût maîtrisé.

� Un indicateur de tri effi cace, accessible dès la naissance.

Score et résultats

Les animaux reçoivent une note de 1 à 10 pour chaque caractère, un score de 1 correspondant à un profi l génomique proche de celui des animaux les plus médiocres de la population de référence. Au contraire, un animal recevant un score de 10 partagera des similitudes avec les génomes des animaux les plus remarquables de la race.

Chaque score de 1 à 10 représente 10% des valeurs génomiques des animaux de la population de référence. Pour les notes les plus élevées, le 10+ correspond au TOP 5% et le 10++ regroupe les 1% meilleurs de la race.D’une manière générale, quel que soit le caractère, les scores obtenus se lisent toujours dans le même sens : un score de 10 étant associé aux animaux les plus prometteurs de la race.

Les animaux sont répartis en 5 classes, représentées par autant d’étoiles. Les résultats sont fournis sous la forme d’un classement simplifi é permettant de visualiser facilement les points forts et les points faibles des animaux analysés.

Comme pour le test EvaLiM® les profi ls génomiques sont dérivés des informations de la population de référence.

L’utilisation conseillée

EvaLiM® apporte l’information nécessaire pour raisonner l’utilisation de votre taureau dès les premiers accouplements.

Que ce soit pour confi rmer le potentiel génétique d’une reproductrice ou pour évaluer celui d’une génisse, le nouveau EvaLiM® constitue un appui important dans le choix de vos accouplements. De plus, cet indicateur du potentiel génomique constitue un argument commercial à ne pas négliger.

Particulièrement adapté pour le tri précoce des génisses de renouvellement, FlexiLiM® est destiné aux éleveurs qui souhaitent disposer d’un outil rationnel pour évaluer des caractères déterminants pour la carrière des vaches du cheptel.

Des tests ADN adaptés au besoin de chaque éleveur

33

Durant une petite quin-zaine d’années, l’exploita-tion du Lycée Agricole des Vaseix (87) a prouvé que les animaux mis en évidence par le programme de sélec-tion Limousin français sont plus performants que des taureaux de monte natu-relle non inscrits achetés en ferme sur le seul «  coup d’œil  ». Il est ainsi nette-ment démontré que l’inves-tissement placé dans ces

taureaux qualifi és est à la fois techniquement et éco-nomiquement rentable. Il reste maintenant aux éle-veurs, sélectionneurs et/ou producteurs de viande, à se servir plus largement et durablement des « outils gé-nétiques » que représentent les taureaux certifi és, qu’ils soient disponibles par insé-mination animale ou quali-fi és en station ou en ferme.

L’amélioration génétique des troupeaux allaitants est un facteur de progrès économique. Le nombre de veaux pro-

duits, leur poids, leur conformation à un âge donné augmentent avec le progrès géné-tique pour autant que les conditions d’éle-vage (alimentation, état sanitaire, conduite du troupeau…) permettent l’expression de ce potentiel. C’est pourquoi un programme d’amélioration génétique complet a été mis en œuvre, à l’échelle nationale pour être le plus effi cace, afi n de repérer, caractériser les reproducteurs et orienter leur diff usion. L’amélioration génétique du «  troupeau Limousin France » passe donc par une utili-sation la plus importante possible des géni-teurs ainsi repérés.

Dans cette perspective, le choix du taureau occupe un rôle majeur pour trois raisons essentielles :

Démonstration de l’impact d’une conduite rationnelle de la reproduction dans un troupeau naisseur-engraisseur

Comme le prouve l’expérimentation menée en race Limousine, l’amélioration génétique des troupeaux allaitants est indéniablement un facteur de progrès économique.

34

À cette fi n, la « démonstration des Vaseix » a été mise en œuvre. Plusieurs acteurs étaient représentés  : France Limousin Sélection, Maître d’Ouvrage  ; le Lycée Agricole des Vaseix, Maître d’Œuvre ; ainsi que les Instituts nationaux (Institut de l’Élevage et INRA). L’objectif est de comparer, dans un troupeau naisseur-engraisseur, l’impact technique et économique d’une conduite génétique rationnelle utilisant des taureaux issus du programme de sélection, à une conduite empirique encore largement pratiquée.

Une conduite génétique raisonnée pour un revenu amélioré

Un protocole précis appliqué rigoureusement

Le troupeau initial du Lycée Agricole a été scindé, au début de l’expérience, en deux lots homogènes (Fig  1). Pour ce faire, des paires de femelles semblables ont été constituées en tenant compte de l’origine paternelle, de l’âge, de la morphologie et des index « IVAL » de l’époque pour les quelques femelles qui en disposaient. Une fois les paires constituées, les individus de chaque binôme furent orientés dans un lot diff érent pour aboutir à la constitution de deux sous-troupeaux très semblables. Un premier lot allait constituer le lot «  Démonstration  » et un second le lot dit « Témoin ».

Un troupeau d’un eff ectif moyen d’environ 110 mères a été mis à disposition (Fig 2). La mise à la reproduction s’est eff ectuée durant toute cette période pendant une durée d’environ 4 mois à partir de la fi n de l’hiver, ceci en même temps dans chaque lot. C’est la seule période de l’année où l’allotement tenait strictement compte du lot d’origine. Les vêlages ont eu lieu de manière traditionnelle en région Limousin, soit de janvier à fi n mars avec un sevrage des veaux à environ 8 mois. Toutes les vaches et leurs produits ont été engraissés sur l’exploitation.

Durant treize années, un ensemble de données a été recueilli concernant les résultats techniques du troupeau de la naissance à l’abattage ainsi que les résultats économiques, en dissociant les charges communes des charges spécifi ques au mode de conduite de la reproduction, liées notamment au renouvellement des taureaux et à l’utilisation de l’insémination animale. Un protocole précis défi nissait les diff érentes interventions et leurs responsables (Fig 3).

��par le nombre de produits qu’il engendre,

��car il est possible d’exercer une forte pression de sélection pour son choix,

��et qu’il existe une grande diversité de potentiel génétique entre individus.

Peu après l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme global de sélection pour la race Limousine, dans le début des années 1980, il est apparu intéressant d’illustrer qu’une conduite génétique raisonnée pouvait améliorer les résultats techniques et économiques d’une exploitation sans créer de contraintes particulières aux éleveurs. Fort de cette motivation de démontrer grandeur nature que les taureaux issus du programme

de sélection sont supérieurs aux taureaux non certifi és achetés directement en ferme, trois objectifs principaux furent assignés à cette démonstration génétique :

��comparer la conduite traditionnelle à une conduite génétique raisonnée,

��créer un ensemble de conditions reproductibles dans les élevages,

��servir de base aux actions de vulgarisation pour une plus large diff usion du progrès génétique.

Il ne s’agissait pas de mettre en œuvre une expérimentation au résultat incertain mais bien d’allier théorie et pratique pour illustrer l’intérêt de la génétique et présenter visuellement les résultats concrets d’un élevage.

35

Conduite générale des troupeaux

La conduite a été rigoureusement identique pour l’ensemble des facteurs non génétiques. En matière de reproduction, le lot « Témoin » était conduit de façon traditionnelle, c’est-à-dire en monte naturelle exclusivement avec des taureaux achetés en ferme. Le lot «  Démonstration  » combinait Insémination Animale et Monte Naturelle avec des taureaux «  Espoir  » issus de la Station Nationale de Lanaud (Fig  4), soit un investissement génétique accessible à tous. L’alimentation et les conditions sanitaires ont été les meilleures possibles de manière à permettre l’expression du potentiel génétique des animaux. Les types de production ont été, pour les mâles, des taurillons abattus à l’âge de 16 à 18 mois (objectif de 380 à 400 kg de carcasse), et, pour les femelles, diff érentes productions fi nies allant de la génisse de Saint-Etienne à des femelles lourdes commercialisées après leur premier vêlage, ceci afi n d’approvisionner la fi lière Label Rouge « Blason Prestige ».

Conduite de la reproduction

Pendant toute l’expérimentation, toutes les naissances, environ 1.100, sont issues de 54 taureaux choisis spécifi quement dans le cadre de cette démonstration.Comme encore actuellement dans une majorité des troupeaux «  commerciaux  », les taureaux de Monte Naturelle utilisés dans le lot « Témoin » (« T »), ne bénéfi ciaient d’aucune référence objective de performances. Deux taureaux ont été achetés tous les deux ans. Des précautions ont malgré tout été prises pour limiter les fortes déceptions en ne choisissant d’une part que des taureaux

adultes (vendus la plupart du temps pour cause de consanguinité), et en ne choisissant ces derniers que dans des élevages indiqués par les Organisations de Producteurs comme livrant habituellement des produits fi nis se situant qualitativement dans une bonne moyenne. Ainsi, bien qu’à la base ces taureaux ont été choisis de façon empirique par les éleveurs d’origine, les précautions prises pour notre tri font certainement qu’en moyenne ces taureaux constituent un échantillon plutôt fl atteur des taureaux non certifi és.

En revanche, dans le lot «  Démonstration  » («  D  »), le choix des taureaux s’est appuyé sur des critères plus rationnels préconisés par France Limousin Sélection et défi nis

dans le «  guide du choix des taureaux  », qui recommande l’utilisation complémentaire de l’insémination animale et de la monte naturelle (Fig  5). L’insémination a généralement été pratiquée sur les femelles par groupage et en complément sur quelques femelles vues en chaleur avant la mise à l’herbe. Les génisses furent systématiquement inséminées sur synchronisation des chaleurs. Les taureaux utilisés sont ceux agréés à la fois sur leurs Aptitudes Bouchères et leurs Qualités Maternelles (taureaux dits Mixtes). L’objectif était d’assurer la majorité du renouvellement à partir des fi lles de ces taureaux. Les taureaux de monte naturelle furent quant à eux choisis à la station nationale de Lanaud dans la catégorie des animaux « Espoir » et renouvelés au rythme de un par an.

Un taux de renouvellement assez élevé a été pratiqué : au minimum 20% pour les femelles afi n de correspondre à la demande des fi lières qualité mais aussi pour les mâles avec des taureaux de Monte Naturelle renouvelés en moyenne tous les deux ans et des nouveaux taureaux d’IA « Mixte » agréés chaque année. L’objectif était de limiter l’impact d’un taureau particulier pour mieux apprécier l’impact de groupes de taureaux  : taureaux d’IA d’une part (lot «  D  »), de monte naturelle choisi rationnellement d’autre part (« Espoir », dans le lot «  D  ») et enfi n de monte naturelle non inscrits (dans le lot « T »).C’est ce même objectif qui a prévalu pour le choix annuel des génisses à conserver pour le renouvellement. Outre le niveau génétique et la morphologie des candidates de chacun des lots, les origines paternelle et maternelle (dont la génération d’origine), ont été intégrées autant que faire se peut dans le tri afi n de ne pas introduire de biais d’analyses entre lots.

36

De bons résultats de reproduction…

Des résultats techniques significatifs et reproductiblesLes résultats moyens de reproduction montrent pour le lot démonstration qu’une bonne moitié des femelles ont été inséminées, dans la plupart des cas sur synchronisation des chaleurs sans retour. Le taux moyen de réussite à l’IA sur l’ensemble de la période est de 57% avec des résultats très variables. On aurait pu espérer qu’il soit quelque peu supérieur. Sur une moyenne annuelle de huit

femelles nées d’IA, quasiment toutes (sept), ont été conservées pour la reproduction. Celles-ci ont assuré une moyenne d’environ 60% du renouvellement annuel en femelles du lot « D ».Les résultats moyens de la conduite de reproduction (Fig  6) montrent un bilan à la fois comparable entre les deux lots d’une part et d’un niveau tout à fait honorable d’autre part. La pratique de l’IA, rappelons-le essentiellement sur groupage des chaleurs, n’a pas altéré les résultats obtenus. Le temps consacré à cette pratique (repérage de chaleurs et/ou traitement…) a été estimé à une moyenne d’une heure supplémentaire par vache inséminée.

Une forte amélioration du niveau génétique

Le niveau génétique de synthèse pour les 107 vaches présentes à la fi n de l’expérimentation, est particulièrement éloquent (Fig  7). La supériorité est de plus de 11 et 13 points respectivement pour l’ISEVR et l’IVMAT par rapport à l’ensemble des vaches de la base contrôlée. L’écart creusé entre les lots «  D  » et « T » est lui aussi très largement signifi catif. Il est de plus de 7,3 points pour l’ISEVR et 9,3 pour l’IVMAT. L’évolution des index des reproductrices des deux lots entre le début et la fi n (Fig 8), montre le détail de l’évolution du niveau génétique des deux troupeaux en 13 ans. Au fi l du temps et des générations, les écarts se sont creusés, de manière signifi cative et positive pour tous les index en dehors de la facilité de naissance.

Des différences au niveau génétique qui se voient

Si l’on s’intéresse aux femelles conservées pour le renouvellement, les écarts entre lots sont de plus en plus fl agrants. Si l’on ne rencontre quasiment plus de femelles jugées médiocres à 2 ans dans le lot « D » et que le nombre de bonnes à très bonnes augmente, il n’en va pas de même dans le lot « T » où l’on n’enregistre pas de progrès. Cette supériorité morphologique va de paire avec celle du niveau génétique (Fig 9).

… et des résultats de production éloquentsAu niveau des produits fi nis, les taurillons constituent la catégorie la plus intéressante à analyser, de par les eff ectifs abattus chaque année (tous les mâles commercialisés). Les résultats moyens obtenus par le troupeau des Vaseix sont tout à fait honorables. Si l’on fait une moyenne sur les 5 dernières années, 245 taurillons ont été abattus à des poids moyens de 380 à 400  kg de carcasse, ceci à des âges moyens de 16 à 17 mois.Si l’on analyse plus en détail les résultats des trois dernières campagnes de taurillons, 148 taurillons ont été abattus à un âge moyen de 504 jours pour un poids de carcasse de 407  kg. Plus que la performance brute de ces derniers (1  172  g par jour de vie en moyenne), il est intéressant de comparer les résultats entre lots. Lors du bilan réalisé à mi-parcours de cette démonstration, le GMQ entre la naissance et la fi n de l’engraissement commençait à être supérieur dans le lot « D » (de 28 g par jour). Cet écart est devenu beaucoup plus signifi catif puisque il a été augmenté 2,5 fois, soit un gain d’environ 72 g par jour de vie en moyenne pour les abattages des trois dernières années. Cet écart s’accroît

37

au fi l des ans pour atteindre un gain de 103 g par jour de vie pour les taurillons de la dernière campagne. Ces résultats s’expliquent par des taurillons du lot « D » légèrement plus lourds en moyenne à l’abattage (d’une quinzaine de kg), mais surtout car ils sont plus jeunes d’environ trois semaines que ceux du lot « T ».

Si l’on reprend l’analyse des poids des taurillons des 5 dernières campagnes, cette fois-ci par génération d’origine, les résultats sont encore plus nets. Les poids de carcasse augmentent de manière très sensible dans le lot « D » avec les générations d’origine. De surcroît, l’écart de poids de carcasse entre les deux lots se creuse nettement au fi l des générations pour

atteindre +83 kg en faveur du lot « D » pour les quelques taurillons de quatrième génération ! Comme par ailleurs la croissance journalière est supérieure dans le lot «  D  », les gains moyens quotidiens (en kg de carcasse par jour de vie) progressent également nettement entre générations, de l’ordre de 60  g par jour de vie entre la première et la quatrième génération. De la même façon que pour les poids, l’écart entre lots d’origine s’accentue au fi l des générations pour atteindre 100 g de carcasse quotidien à la quatrième génération !

Les mêmes tendances s’observent pour toutes les catégories d’animaux comme le montre le Tableau 1.

Un intérêt économique indéniable : +15% de marge brute

Comme le laissent présager les diff érences que nous venons de voir, la valorisation des animaux du troupeau «  Démonstration  » est supérieure à celle des animaux issus du trou-peau «  Témoin  », et encore sans intégrer à cette diff érence les gains liés à la moindre du-rée d’engraissement. Les prix au kg, et donc les prix des animaux, sont supérieurs dans le lot « D », quelle que soit la catégorie (Tableau 2).

Pour apprécier plus globalement l’intérêt économique d’une telle démarche, les diff érences de frais d’élevage entre lots ont été intégrées. Le renouvellement des taureaux est plus onéreux dans le lot « D » que le lot «  T  » (437  € en moyenne). La pratique de l’Insémination Animale a été chiff rée à 1.110  € par an. Elle intègre à la fois le coût de la prestation et le coût d’une heure de salarié de l’exploitation des Vaseix par femelle inséminée.

Il s’avère que ces frais supplémentaires se révèlent des investissements rentables puisque ces derniers sont très largement compensés par les produits supplémentaires (Tableau 3). L’approche économique eff ectuée en 2001, a montré que sur l’étude détaillée des résultats, l’écart de marge brute était favorable au lot « D » de 15% (515,8 € pour le lot « T » et 594 € pour le lot « D »), de surcroît sans avoir tenu compte de la moindre durée d’engraissement des animaux du lot « D ».

Lot « D » 594 €+ 15 %

Lot « T » 516 €

Tableau 3 : Une marge brute par UGB qui s’améliore nettement à l’issue de la 1ère génération en intégrant tous les coûts de repro-duction.

L’ensemble des résultats techniques obtenus, notamment l’augmentation des écarts de performances et de valorisation des animaux entre les deux lots, ne peut que conduire à un accroissement de l’écart de Marge Brute en faveur du lot « Démonstration ».

Type de production Poids moyens de carcasse « D »

Ecart en faveur du lot « D »

Taurillons 415 kg + 15 kg

Génisses de « Lyon » 295 kg + 9 kg

Génisses lourdes 385 kg + 19 kg

Vaches de boucherie 395 kg + 15 kg

Tableau 1 : Synthèse des poids de carcasse enregistrés dans le lot « D » et écarts avec le lot « T »

Type de production Prix par kg carcasse « D »

Ecart en faveurdu lot « D »

Prix à la tête Ecart en faveurdu lot « D »

Taurillons 3,22 € + 0,02 1.336 € + 56 €

Génisses de « Lyon » 3,67 € + 0,03 1.083 € + 42 €

Génisses lourdes 4,10 € = 1.579 € + 86 €

Vaches de boucherie 3,69 € + 0,12 1.458 € + 101 €

Tableau 2 : Synthèse des prix de carcasse enregistrés dans le lot « D » et écarts avec le lot « T ».

38

au moins G2). 13 ans après le démarrage de l’opération, près du tiers du troupeau est encore constitué de vaches directement fi lles des vaches du troupeau d’origine (G1) !

ConclusionLa « Démonstration des Vaseix »,

unique outil en son genre en

races à viande, a constitué un

support concret de vulgarisa-

tion durant plusieurs années, et

a démontré, de façon fl agrante,

à la fois de par les résultats de

reproduction, de production

et économique, mais aussi de

manière visuelle, l’intérêt d’une

conduite génétique raisonnée

en race bovine Limousine asso-

ciant Insémination Animale et

taureaux de Monte Naturelle

qualifi és. L’utilisation des outils

de sélection mis à la disposition

des éleveurs de bovins mérite

donc d’être encore amplifi ée

dans l’intérêt de l’ensemble des

maillons des fi lières viandes

bovines françaises. Pour Jean-

Louis Vergne, Responsable de

l’exploitation des Vaseix durant

toute cette période, « la méthode n’a rien d’une usine à gaz, elle est simple et reproductible par tous les éleveurs. Cette conduite du troupeau permet à la fois d’amé-liorer la production de viande mais aussi à n’importe quel éle-veur de jouer dans la cour des sé-lectionneurs en faisant progres-ser le niveau génétique de son troupeau ».

La génétique, un investissement à long termeBien que les premiers retours fi nanciers d’une telle conduite génétique puissent être assez rapides au niveau des produits commercialisés, un autre enseignement parfaitement illustré par ce travail est qu’il faut faire preuve de patience, de

persévérance et de constance dans les

choix de reproducteurs pour bénéfi cier

pleinement de ces investissements pour

l’ensemble du troupeau… et tout autant

pour que ceux-ci perdurent  ! L’observation de l’évolution de la constitution du troupeau des Vaseix durant ces treize années en témoigne (Fig  11). En eff et, les premiers accouplements eff ectués dans le cadre de cette démonstration datent du début de l’expérimentation. Il faut donc attendre 4 ans pour que les premières femelles issues de ces accouplements (femelles dites G1) entrent en production. Ce n’est que 10 ans après le début de cette opération, que disparaissent ces vaches (les G0). Il faut attendre 11 ans pour que le troupeau soit majoritairement constitué de femelles elles mêmes procréées dans le cadre de la démonstration (femelles

39

Remerciements aux principaux ac-

teurs de terrain qui ont concouru à

la conduite, la collecte et la valo-

risation de ce travail  : Jean-Louis

Vergne, Responsable de l’exploi-

tation des Vaseix  ; Jean-Philippe

Brugière, Vacher responsable de la

conduite de la démonstration gé-

nétique ; Pascal Ballereau, second

Vacher ; Georges Longy, Ingénieur

Institut de l’Élevage ; Philippe Laju-

die, Technicien Institut de l’Élevage

ainsi que les 4 stagiaires qui se

sont succédés.

40

La grille de pointage est donc devenue un des piliers incontournables du pro-gramme de sélection car elle permet

une évaluation morphologique fi able et ob-jective. Connaître les diff érents postes, leurs impacts et la manière de les regarder permet ainsi à chaque éleveur d’avoir un œil plus avi-sé sur les qualités et défauts de ses animaux.

Rappel du standard de la raceLa race bovine Limousine est une race bou-chère de grand format. Le standard pur-sang est le suivant : robe froment vif, pas trop foncé, un peu plus clair sous le ventre, sur la face pos-térieure des cuisses et dans la région du péri-née, de l’anus, des bourses, ou du pis et de l’ex-trémité de la queue ; absence de toute tâche et pigmentation, muqueuses roses ; auréoles plus claires autour des yeux et du mufl e.Les qualités de race s’observent au niveau de la tête et de l’harmonie générale de la robe. Un animal bien racé doit répondre aux exi-gences du standard de la race qui sont énumé-rés ci-dessus.

Comment pointerPremière approche

� Regarder l’animal de profi l et porter une première impression d’ensemble sur le gabarit et la masse musculaire.

� Passer derrière l’animal pour apprécier « l’éclatement » : l’animal est-il étroit, moyen, large ou très large ?

� Répondre aux questions suivantes : l’ani-mal pointé a-t-il plus de viande que de squelette ? Plus de squelette que de viande ? Est-il aussi bien (ou aussi mal) pourvu de l’un que de l’autre ? En résumé, comment se situe-t-il par rapport à la moyenne du point de vue du développe-ment musculaire et squelettique.

� Apprécier la régularité de l’animal, ses points forts et ses points faibles. Avant de passer à la notation par poste, se deman-der si l’animal jugé est régulier, si l’arrière-train et l’avant-main sont équilibrés ou non, s’il a un ou des points forts ou faibles évidents.

Poste par posteUne impression d’ensemble sur l’animal étant acquise, le pointeur passe à la notation poste par poste. L’approche de chacun des postes des développements musculaire et squelettique ainsi que les notes d’état, d’aptitude fonctionnelle et des autres postes, est présetnée page 43. Mais l’ordre de remplissage des documents d’enregistrements ne correspond pas forcément à la chronologie d’observation des postes. Chaque pointeur, fort de son expérience pourra défi nir lui-même sa propre logique mais surtout sera capable de s’adapter à la hiérarchie

des postes que lui imposent le plus souvent le comportement de l’animal et les conditions d’observation.

Comment regarder l’animal � Devant ou derrière  : dessus d’épaule et

largeur du dos,

� De devant  : largeur de mufl e, largeur de poitrine (1), qualités de race (1) et aplombs avants (1),

� De derrière : largeur aux hanches, largeur aux trochanters, largeur aux ischions, lar-geur de culotte, note d’état, longueur de culotte (1) et aplombs arrières (1),

� De profi l  : développement, longueur de dessus, longueur de bassin, profondeur de poitrine, profondeur au grasset, incli-naison du bassin, arrondi de culotte, lon-gueur de culotte (2), rectitude de dessus, qualités de race (2), aplombs avants (2) et aplombs arrières (2),

� De 3/4 arrière : épaisseur du dessus, gros-seurs de canon et largeur de poitrine (2).

En résumé : Pointer, c’est dessiner !Le travail du pointeur consiste en eff et à dresser une photographie de l’animal à un moment donné. C’est en quelque sorte un dessin où les proportions respectent les points forts et faibles constatés sur l’animal dans une démarche analytique.

Le pointage :un outil pour détecter les meilleurs animaux

Le programme de sélection repose sur plusieurs outils. L’un d’entre eux est le pointage. Eff ectué par des techniciens agréés, ce dernier permet d’évaluer les reproducteurs sur leur morphologie qu’ils soient jeunes ou adultes.

VERTE au Gaec Robert : le prototype de la parfaite Limousine avec une morphologie irréprochable, une excellente production et de très bonnes qualités de race.

41

grosseur des canonsaplombs avants

développement

longueurde culotte

arrondide culotte

aplombs arrières

rectitude du dessus

longueur du dessuslongueur de bassin

dessusd'épaule

largeurdu dos

épaisseurdu dessus

largeuraux hanches

largeurde culotte

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la plaquette complète «  Guide technique, pointage 30 mois  » sur le site internet de la race Limousine :www.limousine.org rubrique médiathèque.

Les postes de pointage.

Aptitudes bouchèresAptitudes maternelles

et d’élevage

BassinIl doit être bien ouvert (pas seulement aux hanches) et surtout ne présenter aucun dépôt adipeux excessifs de chaque côté de la queue.

Eviter les bassins trop plats ou trop inclinés.

Longueur du dessus

et du bassinIl faut favoriser les animaux longs de dessus et de bassin. C’est ici que se situent les muscles les mieux vendus de la carcasse.

Un bassin long est considéré comme favorisant un vêlage facile (élasticité du bassin).

L’épaisseur du dessusMorceaux nobles de la carcasse et les plus chers ; grande importance en croisement sur toute autre race.

Permet une bonne rectitude du dessus, ce qui est un atout pour la longévité.

La fi nesse d’os Conditionne directement le rendement de la carcasse. Primordiale à conserver car elle infl uence directement la facilité de vêlage, une des raisons principales du choix de la race.

Un devant équilibré

Ne pas perdre la proportion quantitative entre l’arrière-main (bassin et culotte) et le devant (partie diffi cile à vendre). Des épaules décollées, trop puissantes pénalisent la valeur de la carcasse. A l’inverse, une côte ronde est très appréciée.

Un devant disproportionné est une des causes de vêlage diffi cile.

Aplombs avant et

arrière

Les fondations doivent être solides pour supporter une masse de viande (engraissement sur caillebotis).La solidité des membres n’est pas liée à leur grosseur mais à la qualité de l’os et des tissus articulaires.

De bonnes pattes et onglons sont indispensables pour assurer une grande longévité (vaches et taureaux) et une bonne adaptation aux systèmes extensifs (grands pâturages, montagne, points d’eau éloignés…).

Profondeur de poitrine

et abdominale

Une profondeur excessive de la poitrine détermine souvent une côte longue et plate. A l’opposé un animal manquant de profondeur de poitrine généralement ne « pèse » pas.

Une bonne profondeur est recherchée mais sans excès (bison). Elle est synonyme d’une bonne capacité respiratoire (régulateur important des échangeurs thermiques) d’où l’adaptation de la race à la chaleur. Une bonne profondeur abdominale (hanche-grasset) permet une capacité d’ingestion suffi sante d’aliments grossiers (rusticité).

HarmonieConserver à cette race à viande ses justes proportions entre le devant, l’arrière-main et son dessus.

La Limousine doit rester harmonieuse, unie (ne pas être en trois morceaux).

Les fondamentaux de la raceLe but du programme est de mettre en

évidence les meilleurs reproducteurs de

la race et de les rendre accessibles au plus

grand nombre. La fi nalité étant de générer

un gain économique pour le producteur

et de satisfaire aux exigences de la fi lière

et des consommateurs de viande. Mais

quels sont les critères qui distinguent les

meilleurs reproducteurs  ? Et surtout, à

quelle problématique répondent-ils ?

L’éleveur a besoin d’une race :

� qui soit facile à conduire, à élever, au vê-lage facile et apte à produire une viande de qualité démarquée sur le marché,

� qui s’adapte aux diff érentes conditions d’élevage (rusticité)  : climat, relief, her-bage,

� apte à valoriser les fourrages grossiers, naturels, peu coûteux (l’herbe) permet-tant ainsi l’entretien de l’espace,

� qui valorise des aliments plus riches pour

une meilleure effi cacité à l’engraissement produisant la viande recherchée par le consommateur.

La rentabilité de l’élevage allaitant en race pure est dépendante d’un grand nombre de critères, dont certains sont opposés génétiquement. Pour répondre au mieux à cette problématique, l’Organisme de Sélection (O.S), éleveurs, techniciens et ingénieurs ont rassemblé leurs connaissances et leurs expériences pour défi nir les fondamentaux

de la race Limousine :

42

RACE BOVINE LIMOUSINEFICHE DE POINTAGE

Elevage : Nom Animal : Date de pointage : / /

N° Elevage : N° Animal : Pointeur :

FICHE DE POINTAGE

Date Naissance : Nom du Père : N° du Père :

Age au contrôle : Nom de la Mère : N° de la Mère :

Dessus Epaule ….........1

L d D

NOTEETAT

L D

Largeur Mufle ……......11

A l b AV f

N° MEDAILLE

Largeur du Dos ...........2

Arrondi Culotte ...........3

Largeur Culotte ..........4

Epaisseur Dessus (1) .....5

Long e r C lotte

Longueur Dessus ..…..7

Longueur Bassin .....…..8

Largeur Hanches ….…..9

Développement (2) …...10

Aplombs AV face ..…..12

Aplombs AV profil ......13

Aplombs AR face …....14

Aplombs AR profil …..15

Rectitude Dessus ……..16

P d S l

LargeurPoitrine

Profondeur Poitrine

Longueur Culotte ..….6

NOTE DEVELOPPEMENTMUSCULAIRE(sur 100)

NOTE DEVELOPPEMENTSQUELETTIQUE(sur 100)

Passage de Sangle .......17

Largeur Trochanters

ProfondeurGrasset

NOTE APTITUDESFONCTIONNELLES(sur 100)

( )SOMMESUR 70( )SOMME

SUR 50( )SOMMESUR 70

ETAT AU POINTAGE (3)

GESTANTE

ALLAITANTE

Eclairage Tête .……....18

Robe ..…….……….…19

Harmonie …………....20

Largeur Ischions

InclinaisonBassin( )SOMME

SUR 30PIGMENTATIONS (3)1

OUI2

NON

RECAPITUALTIF :DM sur 70…………………..

DS sur 50…………………..

AF sur 70…………………..

QR sur 30…………………..

NOTE QUALITESDE RACE(sur 100)

( )SUR 30

GrosseurCanons

G O S

TACHES BLANCHES (3)1

OUI2

NON NOTEGLOBALEHBL (TOTAL / 2)

ATTENTION :- Sur FOND GRISE, une note élevée correspond généralement à un caractèreintéressant, par contre ...

S FOND BLANC (A l b t G d C ) t t è él é

(1) et (2) - Reporter les notes Epaisseur du Dessus et Développement (coeff. 2) pour le calcul des notes de DM et DS.(3) Mettre une croix dans la case correspondante.

- Sur FOND BLANC (Aplombs, et Grosseur des Canons), une note très élevéecorrespond à un défaut majeur. Dans ce cas, les notes les plus intéressantes sontcelles centrées autour de 5 - 6.

Poste Ce que l’on décrit Pourquoi ? Ce que l’on regarde

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T M

US

CU

LA

IRE

Dessus d’épauleL’importance de la masse musculaire sur

l’avant-main.

Les membres avant ne sont reliés au squelette que par

des ancrages musculaires.

Plus les omoplates sont écartées, plus il y a de viande

(basses côtes).

L’écartement entre les 2 omoplates.

Largeur du dosL’importance des muscles du dos derrière

les omoplates (milieu de train de côtes).

Ces muscles correspondent à des morceaux de viande

de 1ère catégorie : « entrecôtes première » et « dessus

de côtes ».

La largeur du dos est souvent notée en fonction du dessus d’épaule. On

observe s’il y a continuité, ou pas, entre ces deux postes.

Arrondi de culotte La forme de la cuisse.

Ce poste participe à l’évaluation de la masse musculaire

de l’arrière main. Les morceaux de viande concernés

sont la « semelle » (gîte noix et rond de gîte) et une

partie de l’aiguillette de rumsteck.

De profi l, on se repère par rapport à une droite partant de la pointe des

fesses, passant par le jarret et qui, sur un animal normalement constitué,

est perpendiculaire au sol.

On juge alors le volume qui dépasse (profi l convexe) ou ce qui « rentre »

(profi l concave).

Largeur de culotteL’épaisseur de la masse musculaire de

l’arrière main.

Ce poste participe, avec l’arrondi de culotte, à

l’évaluation de la viande de l’arrière main, en particulier

de la « semelle » (gîte noix et rond de gîte).

La largeur « hors tout » entre les deux extrémités de la cuisse, à mi-hauteur

de la culotte, entre le trochanter et le bas de la musculature de la cuisse. En

fait, on décrit d’un même coup d’œil la forme globale de l’arrière assimilable

à un carré dans le cas d’un animal régulier entre la pointe des hanches, le

trochanter et l’extrémité de la culotte.

Longueur de culotte

Une des composantes du développement

musculaire de l’arrière-main avec l’arrondi

et la largeur de culotte.

Elle permet d’évaluer l’importance de la masse

musculaire de l’arrière main.La longueur globale de la culotte démarrant à la pointe de la fesse et

fi nissant au pli du jarret.

Epaisseur de dessusL’importance de la masse musculaire de

l’aloyau.

Elle correspond à des morceaux de viande noble,

l’aloyau (dont le faux-fi let...).

L’épaisseur de la masse musculaire sur les apophyses transversales des

vertèbres lombaires (en avant des hanches) en incluant les deux dernières

dorsales.

DE

VE

LO

PP

EM

EN

T S

QU

EL

ET

TIQ

UE Grosseur des canons Le diamètre de l’os canon de l’animal.

Elle indique la fi nesse d’os de l’animal et, par voie de

conséquence, son rendement carcasse ainsi que ses

facilités de vêlage.

Le diamètre à mi-longueur des canons antérieurs même si parfois les

canons postérieurs peuvent être un peu diff érents.

Longueur de dessusLa longueur entre l’omoplate et la pointe

de la hanche (dos + rein).

Elle traduit le développement longitudinal et la

longueur du train de côte. C’est sur cette partie de

l’animal que se situent les morceaux nobles.

La distance entre la partie arrière de l’omoplate et la pointe des hanches.

Longueur de bassinLa longueur de la pointe de la hanche à la

pointe des fesses (« ischions »).

C’est un indicateur de l’aptitude au vêlage et en

particulier de l’importance du rumsteck.

La distance entre les 2 verticales qui passent par la pointe de hanche et par

la pointe de fesses.

Largeur aux hanches L’écart entre les pointes des hanches.Pour estimer une partie du volume du bassin dont on a

déjà évalué la longueur.La distance entre les deux pointes de hanches.

Développement La taille de l’animal.La hauteur au garrot et la longueur des canons

antérieurs en tenant compte de l’âge.De profi l, en se plaçant autant que possible, sur le même plan que l’animal.

AP

TIT

UD

ES

FO

NC

TIO

NN

EL

LE

S

Largeur du mufl e La largeur de la mâchoire de l’animal.Elle est un indicateur de la capacité d’ingestion de

l’animal.La largeur « hors tout » du mufl e au niveau des naseaux.

Aplombs avants

La position des membres avant, de

l’omoplate aux sabots, et celle des

phalanges au sol.

Ils refl ètent les aptitudes de l’animal aux conditions

d’élevage : station debout, déplacements,

engraissement et reproduction.

L’alignement du membre dans un axe vertical depuis l’épaule jusqu’aux

onglons.

La position du pied à l’arrêt et en mouvement.

Aplombs arrières

La position des membres arrières du

bassin aux sabots, la forme du jarret et la

position des phalanges au sol.

Ils refl ètent les aptitudes de l’animal aux conditions

d’élevage : station debout, déplacements,

engraissement et reproduction (en particulier, la saillie

en monte naturelle).

De profi l :

- l’alignement dans un axe vertical de la pointe de fesse et de la pointe du

jarret : l’ergot doit être légèrement en avant de cette verticale,

- la largeur du jarret.

De derrière : l’alignement du membre dans un plan vertical.

De profi l et de derrière : la position du pied au sol.

Rectitude du dessusLa rectitude de la ligne partant du garrot

et fi nissant au niveau du sacrum.

Elle traduit le potentiel de l’animal à bien vieillir. Les écarts entre la ligne du dessus et la ligne droite imaginaire démarrant au

garrot et fi nissant au sacrum.

LE

S A

UT

RE

S P

OS

TE

S

Profondeur de poitrine Une composante de l’amplitude

thoracique avec la largeur de poitrine.C’est un indicateur de la capacité d’ingestion de l’animal. La hauteur de la cage thoracique au niveau du passage de sangle.

Profondeur au grasset La capacité abdominale de l’animal.

On recherche un indicateur de la capacité d’ingestion de

l’animal : l’absence de capacité abdominale traduit une

faible capacité d’ingestion.

De profi l on décrit la profondeur au grasset en s’aidant de la ligne générale

de dessous.

Largeur de poitrine

La partie la plus large de la poitrine

derrière l’épaule, qui est l’une des

composantes de l’amplitude thoracique.

C’est également un indicateur de la capacité d’ingestion

de l’animal.

L’empattement des membres avant, seul critère simple pour apprécier la

largeur de poitrine.

Il doit être observé au niveau des avants bras, le plus haut possible.

Largeur aux trochanters Une des composantes du bassin.Elle permet d’estimer l’importance du volume du bassin

avec la largeur aux hanches et la longueur du bassin.

L’écart entre les deux pointes des trochanters sans faire abstraction de

l’épaisseur de viande.

Inclinaison du bassin

L’inclinaison du bassin, de la hanche à la

pointe de fesses.

Elle permet d’estimer l’importance du volume du bassin

avec la largeur aux hanches et la longueur du bassin.

De profi l, on regarde l’angle entre une droite horizontale imaginaire et la

droite passant par le milieu de la pointe des hanches et la pointe de fesses.

Il est préférable d’examiner l’animal à l’arrêt.

Largeur aux ischions

C’est l’écartement entre les 2 pointes

de fesses correspondant à la pointe des

ischiums.

Cela permet d’estimer le volume du bassin en relation

avec la largeur aux hanches, la largeur aux trochanters

et la longueur de bassin.

La face externe de la pointe de fesses de chaque côté de la queue.

La grille de pointage

44

Des taureaux pour tousComme le rappelle le président du Gie France Limousin Testage  : «  Face aux contraintes de tous ordres qui pèsent sur l’élevage, chaque éleveur doit pouvoir accéder à une génétique éprouvée et certifi ée pour préparer l’avenir de son troupeau et répondre aux besoins du mar-ché. Préparer l’avenir en utilisant les taureaux labellisés « Qualités Maternelles » pour consti-tuer un troupeau de mères aux meilleures aptitudes maternelles. Répondre aux besoins du marché par l’utilisation de taureaux aux ap-titudes bouchères sans négliger la possibilité d’utiliser des taureaux engendrant des pro-duits sans corne. L’éventail des taureaux pro-posés chaque année permet à chaque éleveur de réaliser les accouplements de son choix en fonction de sa production et du mode de valo-risation ».

Des résultats éprouvésUn des premiers résultats important de l’IA, et qui a une part non négligeable sur les reve-nus de l’exploitation, c’est la sécurisation des facilités de naissance du fait du protocole de contrôle sur descendance sur 5 ans.Un autre point fort des taureaux d’insémi-nation, c’est l’amélioration du revenu des engraisseurs de taurillons. En eff et, la mise en place d’indexation à partir de données de

carcasses (poids, âge, conformation) récoltées en abattoir en 2008 montre la pertinence dans l’utilisation de taureaux qualifi és « JB ».En 2008, l’utilisation des 23.717 taurillons de race Limousine a permis d’évaluer 2.020 tau-reaux. Une approche globale a permis d’iden-tifi er et de répartir ces taureaux en trois caté-gories :

� 1.875 taureaux codifi és exclusivement de « monte naturelle » qui sont père, d’en moyenne, 9 jeunes bovins utilisés dans l’indexation.

� 145 taureaux diff usés par IA dont :• 61 « autorisés » pour l’IA (taureaux

de monte naturelle avec de bons résultats au sevrage), pères d’en moyenne 15 jeunes bovins utilisés dans l’indexation.

• 84 « agréés » pour l’IA (taureaux favorablement testés sur leurs des-cendants en station), pères d’en moyenne 53 jeunes bovins utilisés dans l’indexation.

L’observation des résultats technico-écono-miques obtenus par tous les taureaux de cha-cune des catégories défi nies montre (fi gure ci-dessous) une supériorité des taureaux diff usés par IA par rapport aux pères exclusi-vement de monte naturelle. Les taureaux de monte naturelle obtiennent des jeunes bovins ayant à la fois une moindre croissance et une conformation inférieure à ceux diff usés par IA. Dans cette dernière catégorie, les taureaux

« agréés  » pour l’IA obtiennent fort logiquement de meilleurs résultats que ceux qui sont « autorisés » pour l’IA.

Sur index de synthèse, l’écart

entre taureaux de monte natu-

relle et taureaux agréés pour

l’IA est de 5,54 points (104,25

contre 98,71), ce qui, traduit

en impact économique, se

chiff re à 15,54€/carcasse.

Cette supériorité est encore plus nette si l’on s’intéresse, non plus cette fois-ci à tous les taureaux « évalués », mais à ceux qui sont potentiellement diff usables c’est-à-dire à ceux connus avec

une précision suffi sante (25 taurillons pris en compte dans l’indexation et CD IABjbf ≤ 0,50).

Les taureaux « agréés » pour l’IA se détachent nettement. Sur index de synthèse, l’écart entre taureaux exclusivement de monte natu-relle et taureaux agréés pour l’IA est de 9,74 points (108,63 contre 98,89), ce qui, traduit

en impact économique, peut être chiff ré à

+27,23€/carcasse. Ces résultats préliminaires viennent conforter le programme de sélection mis en place et l’intérêt pour les éleveurs d’une plus large utilisation des taureaux qualifi és, accessibles à tous par IA.

Un accompagnement importantRappelons-le, le testage sur descendance est assurément un des moyens les plus effi caces pour diff user des géniteurs évalués de ma-nière très fi able sur les caractères les plus per-tinents. Les résultats obtenus sont le fruit d’un protocole de 5 ans qui garantit une connais-sance précise des potentialités des taureaux.Le développement de l’insémination en éle-vage allaitant est régulier depuis de nom-breuses années. Chaque éleveur, de nouveaux éleveurs utilisent pour la première fois des techniques d’insémination. D’autres conti-nuent d’accroître la part de leur cheptel insé-miné. Aujourd’hui, les techniciens d’insémina-tion proposent des services génétiques (plan-nings, conseils) ou de reproduction (constat de gestation, aptitude à l’IA, groupage de cha-leurs adaptés à chaque élevage.

La diffusion de taureaux sans corneAprès une décennie de travail sur l’introduc-tion du gène « sans corne » dans la Limou-sine française, une nouvelle étape a été franchie en 2009 avec la mise en marché des premiers taureaux hétérozygotes issus du programme racial. Quel que soit les termes utilisés, cette caractéristique peut intéres-ser certains éleveurs naisseurs engraisseurs pour qui l’écornage « mécanique » est une contrainte nécessaire pour réduire les inci-dents en phase d’engraissement, ou certains qui y voient un atout supplémentaire sur le marché du reproducteur.

L’Insémination Animale :un accélérateur de progrèsL’Insémination Animale est un moyen très effi cace pour diff user le progrès génétique. Le Gie France Limousin Testage est le partenaire offi ciel de la race Limousine puisque c’est lui qui conduit le schéma IA (cf p.14 et 15). Chaque année, les taureaux diff usés ré-pondent aux exigences et aux besoins de tous les éleveurs.

Résultats moyens d'indexation ABjbf des 2020 taureaux de race Limousine "évalués".

45

Eleveurs bio à Montreuil-sur-Loir (49), Philippe Dru, et son associé dans l’Earl du Petit Pont, Benoît Bruneau, sont les premiers en France à avoir « génotypé » toutes leurs génisses avec les pro-duits commercialisés par In-genomiX. Pour ces éleveurs, c’est un moyen de progres-ser au plan technique et économique.

Cette évaluation génomique est réali-sée en comparant l’animal à la popu-lation de référence, elle-même très

au-dessus de la moyenne. A ce jeu, ce ne sont pas systématiquement les animaux les plus conformes aux standards « visuels » de la race qui s’en sortent le mieux  ! « Si nous avons choisi de réaliser, en janvier 2012, et sur nos 54 génisses (c’était la première fois en France sur un cheptel aussi important) ce test le plus complet, baptisé « EvaLiM », c’est d’abord parce que cela constituait un élé-ment complémentaire d’évaluation du capi-

tal de cheptel vif, à l’heure où l’Earl accueil-lait un nouvel associé. Mais, c’est aussi parce que cela peut nous éviter des erreurs écono-miques : si le profi l génétique d’une génisse nous dit qu’elle n’aura pas de lait, inutile de la conserver. Le but du jeu, c’est de ne garder que les génisses capables d’atteindre nos objectifs d’éleveurs ».

Principal intérêt de ces tests : ils permettent de connaître la valeur précise de chaque génisse dès son plus jeune âge alors que, pour juger une vache, il faut attendre qu’elle ait eu trois veaux. « Ainsi, éliminer d’emblée dix génisses médiocres permet de conserver trois bonnes mères qui optimiseront au mieux nos res-sources fourragères ». L’enjeu est d’importance sur cette ferme où l’arrivée de Benoit Bruneau s’est accompagnée de 50 nouveaux droits « vaches allaitantes ». Ils s’ajoutent aux 60 dont disposait Philippe Dru, mais sans changement de surface. « Notre objectif à terme, c’est de ne pas dépasser 1,20 UGB présente par élevage. Le génotypage doit nous y aider ».S’il permet de faire le tri entre génisses, les données qu’il fournit sont aussi utilisées pour réaliser des accouplements améliorateurs. Mais – Philippe Dru tient à le préciser – ces tests ne sont pas concurrents mais complé-mentaires de ce qu’apporte l’observation des animaux par l’œil exercé. Complémentaires aussi de l’indice IBOVAL fourni par Bovins Croissance.

Le génotypagepour progresser au plan technique et économique

Pour autant, Philippe et Benoît sont persuadés que ces techniques devraient se développer et encore s’enrichir. Ils ont d’ailleurs pour cela accepté d’être «  élevage phénotypeur  » dans le cadre du programme DEGERAM de recueil de données en ferme. « Nous réalisons un cer-tain nombre d’observations et relevés com-plémentaires sur les animaux  : mensurations et poids à la naissance, analyse de leur premier colostrum, mesure de l’ouverture pelvienne des génisses à 18 mois,... Autant de caractères qui pourraient compléter un jour ceux d’au-jourd’hui fournis par les analyses ADN ».

Et à terme sur les mâles

L’autre avancée à venir pourrait concerner le génotypage des mâles, aujourd’hui réalisé à titre expérimental. C’est le cas pour l’un des veaux de l’exploitation. «  Il n’a que dix mois, mais celui qui va l’acheter saura déjà, en l’em-portant, qu’il va lui apporter des plus notam-ment en facilité de naissance et en dévelop-pement musculaire ! Cela ouvre la possibilité à chacun d’acheter avec un maximum de garan-ties, le veau précis qu’il lui faut ! ».

Pour Philippe Dru, ces pratiques ne sont pas en contradiction avec la production bio qu’il a choisie  : «  D’abord, on ne touche pas aux gènes, on les photographie, en quelque sorte. Et puis, les bios ont peut-être encore plus que d’autres l’obligation d’être techniquement bons, alors pourquoi ignorer ces outils ? » For-cément, enthousiaste puisqu’ayant participé de près à ces évolutions, il enrage cependant un peu : «  Il y a encore trop d’hésitations chez nous, alors que les Allemands ou les Suisses sont déjà venus nous acheter ces techniques. Ce serait tout de même dommage qu’un dis-positif conçu en France soit plébiscité ailleurs et boudé ici, alors que demain ce sera peut-être une condition pour rester dans le match ! Il faut vraiment que les éleveurs et leurs grou-pements s’y penchent de près ».

Gwenaël DEMOT

Horizon

Philippe Dru en compagnie d’un taureau issu de la Station de Lanaud.

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En six ans, Julien Cluzel a dé-veloppé un cheptel limousin qui a déjà fi ère allure grâce à des choix génétiques avisés où taureaux de ferme et tau-reaux d’insémination coha-bitent intelligemment.

Le troupeau de Julien Cluzel ne fait pas partie des meilleurs élevages de la race Limousine en terme d’index génétiques.

Pas encore du moins. Avec un IVMAT (index synthétique de valeur maternelle) de 94,4 pour les vaches, il est même en-dessous de la moyenne de la race (97,7). Pourtant, l’éleveur aveyronnais (Earl de Bèdes) et son technicien Bovins Croissance, Frédéric Galan, ont rem-porté le challenge des Sabots d’Or en 2012. Un prix qui n’est pas usurpé tant les résultats de reproduction sont excellents et surtout l’évolution génétique du cheptel assez spec-taculaire. Le troupeau actuel de 63 vaches a été créé en six ans à partir de 20 « jolies petites

vaches  », qui secondaient un cheptel laitier, raconte le jeune éleveur. Après transforma-tion du quota en PMTVA (72 au total), Julien Cluzel s’est attelé à partir de 2006 à accroître le troupeau et surtout à « augmenter la taille ». Au même moment, il a adhéré au contrôle de performances « pour avoir un regard extérieur ». Hormis l’achat de 5 ou 6 vaches au départ, il a développé son cheptel uniquement en gar-dant les femelles nées sur son exploitation. Mais, il a surtout su jouer fi nement et de ma-nière très complémentaire de la monte natu-relle et de l’insémination (IA).

Aujourd’hui, trois quarts des vaches sont inséminéesIl a choisi un premier taureau « très tardif » chez son oncle, Jean-Claude Alary, éleveur du Tarn bien connu dans la race. Julien Cluzel garde ses taureaux plusieurs années : le troisième est en service depuis un an seulement. Le deuxième, BIJOU, a fortement marqué son troupeau en apportant beaucoup de croissance et de taille.

Mais, l’éleveur a veillé à corriger les défauts de ses taureaux de ferme en utilisant des tau-reaux d’insémination de type mixte. Et si, au départ, la monte naturelle était prédominante, aujourd’hui, c’est l’IA qui a pris le pas (trois quarts des mères). « Les vaches sont inséminées la première fois puis je fais les retours avec le tau-reau, explique l’éleveur. Les génisses sont insémi-nées. » Dans le choix des taureaux, il évite de se « disperser ». Quatre mâles d’IA par an, tout au plus. Il a beaucoup utilisé ON-DIT (RRE M), MAS DU CLO (RRE M) et REMIX (RRE M) ainsi qu’HI-GHLANDER (RRE QM) sur les génisses.Si l’IVMAT des vaches n’est pas encore des plus élevés, on devine que cela ne saurait tarder quand les vaches les plus vieilles auront été éliminées. En 2011, l’IVMAT de l’ascendance paternelle est de 108,2, soit quatre points au-dessus de la race. Les courbes d’évolution du niveau génétique sur cinq ans montrent une progression  très rapide de la croissance et du développement squelettique (la taille) sans que la viande n’en pâtisse  : le développement musculaire se situe dans la moyenne de la race. Seule, la facilité de naissance a un peu régressé. L’éleveur reste néanmoins vigilant sur ce critère.

Earl de Bedès, Sabots d’Or 2012 :Du bon usage de l’Insémination et de la Monte Naturelle

Julien Cluzel, éleveur à Curan (12), en compagnie d’une génisse de deux ans, fi lle de ON-DIT (RRE M) tout juste inséminée. Cet automne, l’éleveur a fait inséminer 4 génisses parmi les plus grandes pour les faire vêler à deux ans.

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« L’insémination est le moment le plus important »«  A l’avenir, je vais travailler davantage sur la viande sans trop baisser la taille du troupeau  », anticipe-t-il. Son taureau de ferme actuel est typé mixte. Le jeune éleveur, qui a passé toute son enfance en ville et découvert sur le tard l’élevage, avoue prendre aujourd’hui véritable-ment goût à la génétique.Autre poste important pour l’obtention du Sabot d’Or  : la capacité à faire naître et sevrer un maximum de veaux. Un intervalle vêlage - vêlage qui tourne autour de 370 jours, une mortalité inférieure à 3 % en moyenne sur quatre ans et, au fi nal, une productivité numé-rique de 103,5 % en 2011  : Julien Cluzel a fait rapidement ses preuves sur la conduite du troupeau. «  Le moment le plus important dans un élevage, c’est l’insémination. Cela conditionne tout le reste », insiste-t-il. Les vêlages démarrent fi n août et sont très groupés sur septembre et octobre. « A partir de début octobre, je commence à noter les chaleurs afi n de pouvoir repérer le cycle de l’IA trois semaines plus tard. Je fais inséminer les vaches environ deux mois après le vêlage. Si je ne vois pas une vache en chaleur sur la durée d’un cycle, je la fais fouiller », détaille-t-il. Il fait égale-ment des diagnostics de gestation, début fé-vrier et mi avril. « Par sécurité », car, vu la rigueur qu’il met à surveiller les chaleurs, il ne se trompe guère sur l’état de gestation de ses vaches.

De meilleures croissances grâce aux vêlages groupésLe poids âge type de 210 jours, indicateur de la croissance des veaux, est aussi un des cri-tères retenus pour l’attribution des Sabots d’Or. Comme pour les autres postes, il a progressé rapidement  pour atteindre 284 kilos en 2011, un niveau un peu supérieur à la moyenne de la race (276 kg). « L’eff et de la génétique et du re-groupement des vêlages, qui a permis d’obtenir de meilleures croissances », indique Frédéric Galan. Au fi nal, sa conduite d’élevage lui a permis de gagner 12 kilos sur ses veaux sevrés (eff et éle-vage) par rapport à ce que permettent théori-quement son niveau génétique et son milieu.

Néanmoins, cet automne, Jérôme Cluzel a tou-ché du doigt la fragilité des résultats technico-économiques. Bien que les vêlages aient lieu à l’extérieur, il a perdu neuf veaux suite à un épi-sode virulent de cryptosporidiose (diarrhées). Un taux de mortalité qu’il n’avait jamais connu, sans compter le retard de croissance des survi-vants. Une « catastrophe » qu’il attribue à l’arrêt de la complémentation minérale des vaches depuis quelques années. «  Il faut vraiment aimer son métier quand cela vous arrive. Mais, il faut malgré tout aller de l’avant », dit l’ancien producteur laitier qui est en train de faire sa place au sein de la race Limousine.

Bernard GRIFFOUL

Réussir Bovins Viande

Avis d’expertFrédéric Galan, technicien Bovins Croissance (et désormais éleveur en race charolaise)« Dans dix ans, ce sera un très bon troupeau »« Le point fort de Julien Cluzel, c’est qu’il suit par-faitement la reproduction de son troupeau. Peu d’éleveurs notent les chaleurs comme il le fait. Cela lui permet de prendre rapidement les déci-sions pour réformer les vaches vides. Toutes sont en production. Le niveau génétique n’est pas en-core très haut, mais il monte vite et il y a, malgré tout, du gabarit et du poids carcasse. Le troupeau est jeune, il a été monté petit à petit sans achat de vaches, mais l’insémination a permis d’avan-cer assez vite. Dans dix ans, ce sera un très bon troupeau. Julien Cluzel est un ancien producteur laitier. Ce sont souvent eux qui ont les meilleurs résultats. Ils ont l’habitude d’être suivis techni-quement et de noter beaucoup de choses. De plus, dans son secteur, il y a un groupe d’éleveurs limousins, parmi lesquels pas mal de jeunes, qui s’entendent très bien. Il y a entre eux une saine émulation  : ils se communiquent leurs résultats techniques, ils se lancent de petits challenges, mais toujours dans une bonne ambiance. Je me suis régalé de travailler avec eux. »

FRIC, le taureau de ferme du moment choisi de type plus mixte que les deux précédents.

Chiffres clés de l’exploitationCampagne 2008 2009 2010 2011

Nombre de vaches 55 56 60 62Veaux nés 55 56 60 62Dont IA 18 28 17 26Age 1er vêlage 33 mois 33 mois 36 mois 35 moisIVV moyen 373 355 380 371Taux de mortalité 5% 1,80% 3,3% 1,60%

Surface  : 90 ha dont 15 ha de céréales. L’exploitation est située à 950 mètres d’altitude sur le plateau du Lévezou.Cheptel : 63 limousines. Les broutards mâles sont repoussés jusqu’à 350 à 400 kg. Les femelles sont, soit repoussées (350 kg), soit engraissées en animaux de moins d’un an (400 kg vif ). Avec l’aide de son épouse, Julia, qui exerce un autre métier, l’éleveur fait un peu de vente directe (4 vaches et 6 génisses l’an dernier).

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Les organismes du Pôle de Lanaud

France Limousin Sélection, l’Organisme de Sélection C’est le « parlement de la race Limousine », un lieu d’expression et de proposition, où les adhé-rents adaptent la race en permanence pour ré-pondre aux attentes du marché. Cet organisme a en charge l’animation et la coordination du programme collectif d’amélioration génétique et la promotion de la race ; la fi nalité de son ac-tion étant la performance et l’amélioration du revenu de tous les acteurs de la fi lière.www.limousine.org / fl s@limousine.org

Herd-Book Limousin, le certificateurDepuis 1886, il est au service des éleveurs et participe activement à l’amélioration géné-tique de la race bovine Limousine. Sa mission principale est aujourd’hui de certifi er la qualité des reproducteurs Limousins de race pure ap-partenant à ses adhérents et de leur attribuer les niveaux de qualifi cation prévus dans le programme de sélection défi ni par France Li-mousin Sélection. Les éleveurs sélectionneurs adhérents du Herd-Book Limousin disposent donc d’une génétique haut de gamme qui a fait l’objet d’une certifi cation poussée.www.limousine.org / hbl@limousine.org

Lanaud Station, le « centre » de formation Véritable pépinière de talents, elle occupe une place centrale au sein du programme français d’amélioration génétique de la race bovine Limousine. Chaque année, les 700 meilleurs jeunes mâles y sont recrutés sur leurs perfor-mances et celles de leurs parents, avec une attention particulière sur les Qualités Mater-nelles. Ils seront contrôlés sur leur potentiel de croissance dans des conditions homogènes. Après qualifi cation (Espoir ou RJ), ils sont ven-dus au cours de ventes aux enchères presti-gieuses réputées dans le monde entier.www.limousine.org lanaud.station@limousine.org

La filière bovine Limousine :un ensemble de structures au service de l’éleveur

France Limousin Sélection composé de 3 Pôles autour du progrès génétique

Ministère

CREATION Membres actifs

France Limousin Testage Herd -Book Limousin

Membres associés INRA Institut de l’Elevage

DIFFUSION Membres actifs

France Limousin Testage Organisations de producteur

Membres associés Lanaud Station Station d’évaluations locales : ABL, Gélioc et Gévial Interlim Sersia

UTILISATION Membres actifs

France Limousin Testage Limousin Promotion Organisations de producteurs

Membres associés APCA Bovins Croissance Arbovi Interbev

France Génétique

Elevage

Races de France

L’OS France Limousin Sélection joue un rôle central dans la fi lière

La « génétique Limousine à la française » connaît des résultats très probants aussi bien au niveau national qu’international puisqu’elle est le fruit d’un échange entre orga-nismes professionnels. Ce dialogue entre toutes les maillons de la fi lière se retrouve au sein de France Limousin Sélection.

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IngenomiX, la recherche génomique IngenomiX est une société de biotechnologie, créée à l’initiative des professionnels français de la race bovine Limousine, dans le but d’ex-ploiter les potentialités off ertes par le séquen-çage de l’ADN constitutif des génomes. Inge-nomiX est capable de concevoir et de réaliser tout programme de recherche industrielle visant à développer des outils d’aide à la sélec-tion génomique, d’évaluer le profi l génétique d’un animal, dès son plus jeune âge, en se basant sur l’analyse de son propre patrimoine génétique.www.ingenomix.fr / contact@ingenomix.fr

Les autres structures raciales

France Limousin Testage, l’insémination Cet organisme a la charge de la conduite du programme d’évaluation sur descendance en station et de diff user les taureaux d’Insé-mination Animale en race Limousine. Ils sont sélectionnés sur leurs qualités et celles de leurs produits en adéquation avec les orientations de la race. Les animaux certifi és seront ainsi disponibles sur le catalogue de France Limou-sin Testage pour être diff usé le plus largement possible dans tout le cheptel.www.limousine.org / giefl t@mrsa-limousin.fr

Les stations d’évaluations localesEn complément de la Station Nationale de Qua-lifi cation de Lanaud, 3 autres stations d’évalua-tion locales ont été créées : ABL à Saint-Jal (19), GELIOC à Naucelles (12) et GEVIAL à La Sou-terraine (23). Ces 3 stations ont pour vocation d’approvisionner les producteurs de viande et, par conséquent, recrutent en priorité sur les Qualités Bouchères (Développement Muscu-laire). Chaque année, elles proposent à la vente des taureaux qualifi és RCV (Reproducteurs Conseillés Viande).www.limousine.orgABL : 06.08.33.79.39 GELIOC : liredoc.guibbaud@orange.frGEVIAL : repro@celmar.coop

www.groupealtitude.frcoop.epv19@groupealtitude.com

bovipc@bovipc.fr

www.capel.fr / bovins-brive@capel.fr

www.ccbe.fr / coop@ccbe.fr

www.celmar.fr / repro@celmar.coop

www.corali-bovins.com corali-fr@wanadoo.fr

www.eleveursgirondins.fr geg.33@eleveursgirondins.fr

www.glbv.fr / glbv@glbv.fr

www.triskalia.fr marcel.boullier@triskalia.fr

www.perigord-betail.frcontact@perigord-betail.fr

Les organisations de producteursUne organisation de producteurs (OP) est constituée à l’initiative d’un ensemble d’agricul-teurs qui se regroupent dans l’objectif de mutualiser leurs moyens afi n de rééquilibrer les relations commerciales qu’ils entretiennent avec les acteurs économiques de l’aval de leur fi lière. Plusieurs OP adhèrent à l’OS France Limousin Sélection :

Interlim Génétique Service, la commercialisationIl s’agit de l’union de 15 organisations de pro-ducteurs françaises de reproducteurs de race Limousine qui représentent 85 % de la base de sélection. Basé au Pôle de Lanaud, Interlim

bénéfi cie de l’appui et de la compétence des équipes techniques des organisations du site. Outre la commercialisation en exclusivité des veaux sortis de la Station Nationale de Qua-lifi cation de Lanaud, cette structure assure également le service commercial export des organisations françaises de reproducteurs de race Limousine.www.interlim.com / interlim@limousine.org

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Limousin Promotion, le Label Rouge racialCette Association Limousine de la Qualité et de l’Origine a été créée en 1988 pour proposer sur le marché une gamme de viandes de race limou-sine identifi ées de qualité supérieure et garanties par un Label Rouge. Reconnu par l’INAO comme Organisme de Défense et de Gestion, elle gère 3 cahiers des charges Label Rouge en viande bovine : le Bœuf Limousin, le Limousin Junior et le Veau Fermier du Limousin élevé sous la Mère. Distribuée dans près de 850 boucheries artisa-nales et restaurants de toute la France, la marque Blason Prestige occupe la première place sur le marché des viandes haut de gamme, avec envi-ron 25% des volumes de viandes bovines Label Rouge. Ces viandes Label Rouge sont également distribuées dans 140 points de vente sous la marque Qualité Limousine réservée aux grandes et moyennes surfaces.Le cahier des charges est très strict pour des modes de production durables : l’herbe comme base naturelle de l’alimentation ; élevage tradi-tionnel avec une durée minimum de pâturage de 6 mois par an ; une alimentation contrôlée avec des aliments référencés ; respect du bien-être animal ; des contrôles rigoureux réalisés par un organisme indépendant. Le Label Rouge est le seul signe offi ciel qui garantit une qualité gus-tative supérieure constante toute l’année. Cette qualité supérieure est vérifi ée tous les ans par des tests sensoriels réalisés à l’aveugle.Par ailleurs, le cahier des charges oblige à une maturation de la viande de 10 jours minimum pour les morceaux à griller pour permettre ainsi une tendreté optimum.www.label-viande-limousine.frcommunication@blasonprestige.com

Les organismes multiraciaux

Interbev, l’interprofession viande Interbev est l’Association Nationale Interpro-fessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée en 1979 à l’initiative des organisations représenta-tives de la fi lière bétail et viandes. Son rôle est de défendre et valoriser les intérêts communs de l’élevage et des activités industrielles, artisanales et commerciales de la fi lière. Interbev est repré-sentée dans les diff érentes régions de France par des Comités Régionaux, chargés de mettre en œuvre les stratégies interprofessionnelles, et de relayer et adapter localement les actions enga-gées au niveau national.Plus d’informations sur www.interbev.fr

France Génétique Elevage, l’interprofession génétique France Génétique Élevage, est l’interprofes-sion nationale pour l’amélioration génétique des ruminants, rassemblant toutes les organi-sations techniques contribuant au Dispositif Génétique National et celles représentatives des éleveurs. France Génétique Élevage est responsable du pilotage, de la coordination et de l’amélioration constante de ce dispositif national collectif de très grande envergure.Plus d’informations sur www.france-genetique-elevage.org

Races de France, la fédération des OSCette structure fédérative regroupe 70 OS ou Livres Généalogiques. Elle a quatre missions principales : la représentation de l’ensemble des OS dans toutes les instances où les races sont concernées ; la promotion du concept de race et de qualité des produits ; une mission d’appui technique auprès de ses adhérents ; la validation des procédures de sélection mises en œuvre par ses adhérents.Plus d’informations surwww.racesdefrance.fr

INRA, la recherche fondamentale C’est un organisme français de recherche placé sous la double tutelle du Ministère de la Recherche et du Ministère de l’Agriculture et fondé en 1946. Il est aujourd’hui le 1er ins-titut de recherche agronomique en Europe et le 2e dans le monde pour ses publications en sciences agricoles et en sciences de la plante et de l’animal. Les travaux de l’INRA concernent trois champs de recherche en forte interaction : l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.Plus d’informations sur www.inra.fr

Institut de l’Elevage, la recherche appliquéeL’Institut de l’Elevage est un institut de re-cherche appliquée et de développement au service de l’élevage et des fi lières herbivores. L’Institut de l’Elevage réalise des études, expé-rimentations, ingénierie, expertise, conseil, formation pour améliorer la compétitivité des exploitations et les conditions d’exercice du métier d’éleveur ; adapter la production et les systèmes d’élevage aux attentes de la société ; répondre aux demandes des fi lières sur la transformation des produits et les démarches qualité du producteur au consommateur.Plus d’informations sur www.idele.fr

Bovins Croissance, le contrôle de performancesHabilités par le Ministère de l’Agriculture pour les opérations de contrôle de performances, les organismes Bovins Croissance constituent un maillon indispensable à la création et à la diff usion du progrès génétique dans les dif-férentes races de bovins allaitants. Les don-nées recueillies, selon des protocoles défi nis, permettent aux Instituts d’estimer la valeur génétique des reproducteurs de la race. Sur la base des données du contrôle de perfor-mances et de données techniques et écono-miques complémentaires, les techniciens et ingénieurs de Bovins Croissance apportent un appui-conseil personnalisé à chaque ad-hérent, facilitant la gestion et la conduite de son troupeau.Bovins Croissance est un réseau composé de 64 Organismes départementaux ou inter-départementaux qui interviennent sur l’en-semble du territoire.Plus d’informations sur www.bovinscroissance.fr

Sersia, l’exportateurIl s’agit du 1er exportateur français de géné-tique bovine et caprine. Depuis 1961, Sersia exporte des semences, embryons et repro-ducteurs de bovins lait, de bovins viande et de caprins, à travers un réseau de distributeurs-partenaires dans plus de 70 pays.Plus d’informations sur www.sersia.fr

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Un réseau de partenairesLes partenaires nationaux :

Concepteur de solutions nutritionnelles www.evialis.fr

Partenaire de l’élevage Limousin depuis plus de 15 ans www.credit-agricole.fr

Mériter votre confi ance jour après jour, en étant performant, disponible et proche de vous www.msd-sante-animale.fr

Donnez à votre terre ce qu’il y a de meilleur, elle vous le rendra www.bacteriosol-sobac.com

Les partenaires de la Station de Lanaud :

La coopérative régionale au service d’un terroir, partenaire de la production phare, la Limousine, depuis plus de 15 ans www.natea-coop.fr

Fiabilité et culture du service appliquées à une gamme de produits vraiment complètewww.samedeutz-fahr.com/france

Les partenaires institutionnels :

Actions de diff usion des connaissances et de promotion du label rouge Blason Prestige soutenues par :

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Les professionnels sur le territoire

Les présidents de syndicat Limousin

La Limousine est présente sur toute la France. 52 syndicats départementaux et régionaux sont ainsi recensés. C’est une bonne occasion pour chaque éleveur quel qu’il soit de bénéfi cier d’une association qui permet d’échanger expériences, points de vue et moyens à mettre en commun.

La race Limousine :des interlocuteurs sur toute la FranceAu quotidien, la Limousine, c’est plus de 28.000 éleveurs répartis sur toute la France. Ce sont également des techniciens et des administratifs qui œuvrent au quotidien pour accompagner les éleveurs dans leur métier…

SYNDICAT PRESIDENT EN 2012 PORT MAIL

02 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Aisne - LIM 02 VAN PUYVELDE Christophe 06 86 51 11 16

03 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Allier SAMAIN Benoit 06 62 45 50 18 samain.b@wanadoo.fr

08 ARDENNES LIMOUSIN VAILLANT Henri 06 07 13 48 06

09 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Ariège & de l’Aude LAZERGES Thierry (co-président) 06 83 37 75 65

09 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Ariège & de l’Aude MASSAT Fabien (co-président) 06 77 93 27 25

12 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Aveyron MALAVAL Philippe 05 65 46 41 10 philippe.malaval3@wanadoo.fr

14 SYNDICAT LIMOUSIN du Calvados AUBERT E� enne 06 08 57 76 89 e� enne.aubert@live.fr

15 SYNDICAT LIMOUSIN du Cantal BESSON Paul 06 80 05 46 87 paul.besson355@orange.fr

16 SYNDICAT LIMOUSIN de la Charente AVRIL DE FRAGUIER Alexandre 06 46 22 47 14 avril.alexandre@wanadoo.fr

17 SEURBLI 17 GORRON Bruno 05 46 33 35 06

22 SYNDICAT LIMOUSIN des Côtes d’Armor COMMAULT Daniel 02 96 34 90 50 lafermedesaintmieux@gmail.com

22 SYNDICAT «LA BELLE LIMOUSINE» HILLION Pascal 02 96 32 45 46 hillion.pascal@wanadoo.fr

23 SYNDICAT LIMOUSIN de la Creuse MAY Michel 06 10 75 65 59 sceamay@orange.fr

24 SYNDICAT LIMOUSIN de la Dordogne CHABAUD Thierry 06 80 48 07 76

28 SYNDICAT LIMOUSIN de la Drôme CASTRY Claude 04 75 45 31 69

29 LIMOUSINE FINISTERE LE GLEAU Ronan 06 81 21 27 00

31 SYNDICAT LIMOUSIN de la Haute-Garonne ABOS Christophe 06 78 87 31 34 abos.christophe@orange.fr

33 SYNDICAT LIMOUSIN de la Gironde FAURE-ROUX Nicolas 06 81 26 98 25 earl.de.segondignac@wanadoo.fr

35 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Ille et Vilaine GILBERT Didier 06 80 14 12 62 earl-gilbert@orange.fr

36 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Indre MARTIN Roland 06 75 07 99 49

37 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Indre et Loire PINON Vincent 06 81 79 48 88 vinc.pinon@hotmail.fr

38 SYNDICAT LIMOUSIN de l’Isère MICHEL Laurent 06 12 05 40 97 michel.primare� e@free.fr

40 SYNDICAT LIMOUSIN des Landes LAFENETRE Jean-Luc 05 58 44 01 79

41 SYNDICAT LIMOUSIN du Loir et Cher GAUTHIER Joël 06 08 86 36 28 gaec.coteaux@tele2.fr

43 SYNDICAT LIMOUSIN de Haute-Loire CUBIZOLLES Gilles 06 64 63 96 96 gilles.cubizolles@wanadoo.fr

44 SYNDICAT LIMOUSIN de Loire Atlan� que MENARD Gérard 06 62 20 74 62 earlmenard@bbox.fr

46 SYNDICAT LOTOIS ELEVEURS de bovins limousins PARROU Philippe 06 81 86 80 51 gaecdesiles@orange.fr

48 SYNDICAT LIMOUSIN de la Lozère TOIRON Nadine 06 89 24 32 98 toironnadine@aol.com

49 SYNDICAT LIMOUSIN du Maine & Loire Frédéric PUNGEOT 06 30 44 87 36 pungeot.frederic@neuf.fr

50 MANCHE LIMOUSINE MAHIER Dominique 02 33 22 95 84 dominique.mahier0877@orange.fr

52 SYNDICAT DES ELEVEURS LIMOUSINS Haut-Marnais HIRTZBERGER Stéphane 06 81 21 92 28 ferme-des-antes.chaumont@educagri.fr

53 MAYENNE LIMOUSIN MONNIER Pierre 06 45 98 68 15

54 SYNDICAT LIMOUSIN de Meurthe et Moselle LAVAUX Marc 03 83 23 17 58 marc.lavaux@wanadoo.fr

55 SYNDICAT LIMOUSIN de la Meuse COUSIN Patrick 03 29 90 17 28 patrick.cousin9@wanadoo.fr

53

Les présidents de section du Herd-Book LimousinLe Herd-Book Limousin est composé de plus de 1.600 adhérents répartis en 14 sections.

AQUITAINE LASTERNAS Olivier 06 83 85 79 13 olivierlasternas@orange.fr

AUVERGNE BESSON Paul 06 80 05 46 87 paul.besson355@orange.fr

BOURGOGNE - RHONE ALPES - PACA VANNIER Philippe 06 89 86 56 85 psvannier@orange.fr

BRETAGNE TALEC Guillaume 06 07 60 31 14 myloue@wanadoo.fr

CENTRE BROSSILLON Jean-Philippe 06 84 12 47 37 brossillon@cegetel.net

CORREZE BOSSOUTROT Frédéric 06 81 68 66 79 bosslimousine2@wanadoo.fr

CREUSE PEYROT Daniel 06 86 74 17 83 danielpeyrot0319@orange.fr

GRAND EST SCHMITT Denis 06 81 62 79 62 denis.schmi� .com@live.fr

HAUTE-VIENNE ROBERT Olivier 06 86 58 51 84 sandrine.olivier459@orange.fr

MIDI-PYRENEES ARROUY Robert 06 70 70 28 01 pef.arrouy@gmail.com

NORD PICARDIE BULION Alain 06 22 09 04 61 gaec-fermedeforest@orange.fr

NORMANDIE AUBERT E� enne 06 08 57 76 89 e� enne.aubert@live.fr

PAYS DE LA LOIRE DRU Philippe 06 86 71 16 87 pe� t.pont.dru@wanadoo.fr

POITOU CHARENTES RIMBAULT Jean-Jacques 06 77 45 15 30 jean-jacques.rimbault@wanadoo.fr

56 SYNDICAT LIMOUSIN du Morbihan LE PALUD Gwénael 06 28 68 20 52 ulisse1gregam@hotmail.fr

57 SYNDICAT LIMOUSIN de la Moselle GRANDIDIER Alban 06 61 43 98 52 gaec.grandidier@wanadoo.fr

61 SEBLI DE LA FERTE SENECTERE Geo� roy 02 33 28 41 89

63 SYNDICAT LIMOUSIN du Puy de Dôme RANCE Guy 04 73 86 56 87

65 SYNDICAT LIMOUSIN des Hautes Pyrénées FOURCADE Jérôme (co-président) 06 83 00 59 52 fourcadej@wanadoo.fr

65 SYNDICAT LIMOUSIN des Hautes Pyrénées ARROUY Pierre-François (co-président) 06 07 78 08 18 pef.arrouy@gmail.com

67 SYNDICAT LIMOUSIN du Bas-Rhin STEINMETZ Joseph 06 84 10 95 29 joseph-steinmetz@wanadoo.fr

69 SYNDICAT LIMOUSIN du Rhône VIAL Mathieu 06 62 28 97 67 couby1@hotmail.fr

72 LIMOUSIN SARTHE NICOLAY Francis 06 08 03 06 45 francis.nicolay@laposte.net

72 SYNDICAT LIMOUSIN de la Sarthe LEJEUNE E� enne 06 74 69 83 84 chre� .lejeune@free.fr

76 SYNDICAT LIMOUSIN de Haute-Normandie PAPILLON Jean-Claude 06 67 21 13 70 jeanclaude.papillon@bbox.fr

79 SYNDICAT LIMOUSIN des Deux Sèvres VALADEAU Bruno 06 17 63 03 03 francine-bruno.valadeau@orange.fr

81 SELITARN ROUQUETTE Francis 06 74 15 18 28 jl.rouque� e@wanadoo.fr

85 SYNDICAT LIMOUSIN de la Vendée BARREAU Frédéric 06 20 31 23 96 fredericbarreau@orange.fr

88 SYNDICAT LIMOUSIN des Vosges SAUCE Julien 06 30 08 94 20

BOURGOGNE SERBLIM BLANCHARD Lionel 06 83 32 99 87 lionel.blanchard912@orange.fr

NORD NOR’LIMOUSINE POULEUR Emmanuel 06 62 36 81 97 manupouleur@cegetel.net

RHONE-ALPES AREBLI MAISSON Lionel 04 77 92 12 12

Les techniciens

De Bovins CroissanceBovins Croissance est un réseau national de 64 organismes au service des éleveurs. Au total, 250 techniciens vont régulièrement dans 15.000 élevages pour apporter un appui tech-nique à l’éleveur à partir de la collecte des per-formances fi ables de 700.000 animaux dans toutes les races et pour l’accompagner dans la conduite de son troupeau.

Retrouvez toutes les informations sur votre département en allant sur le site  : www.bovinscroissance.fr / rubrique « Qui sommes-nous ? ».

Du Herd-Book LimousinLe Herd-Book Limousin est composé d’une douzaine d’inspecteurs pointeurs agréés qui se rendent dans les élevages adhérents sur l’ensemble du territoire. Leur travail de conseil et de certifi cation des meilleurs animaux de la race est ensuite relayé par le secrétariat tech-nique et administratif basé au Pôle de Lanaud. Outre la mission de certifi cation, les inspec-teurs assurent également d’autres services auprès des adhérents : conseil génétique, choix des veaux de Lanaud, prélèvement ADN, animations de concours locaux…

De l’InséminationLe Gie France Limousin Testage est le par-tenaire offi ciel de la race Limousine pour

l’Insémination Animale. Constituée par deux unions de coopérative, Midatest et UALC, cette entreprise raciale, coopère également avec les autres coopératives d’insémination françaises.Retrouvez toutes les coordonnées des techni-ciens de votre zone en appelant le Gie France Limousin Testage au 05.55.04.64.14.

Les administratifsPour toute autre information d’ordre général, vous pouvez contacter les services adminis-tratifs de la race Limousine au Pôle de Lanaud en appelant le secrétariat général de France Limousine Sélection  : 05.55.06.46.02 ou en adressant un mail : fl s@limousine.org.

54

Thomas WELFRINGERBretagne + 44 + 50

Elevages : 152

Vaches : 7.857

Carole CHEZEAU-DEMARTY Creuse

Elevages : 101

Vaches : 8.276

Thomas TONOLI 09 + 11 + 31 + 32 + 34 + 65 +

66 + 81 + 82

Elevages : 120

Vaches : 5.819

Paul VANNIER Aquitaine + 16

Elevages : 106

Vaches : 7.056

Héloïse VIDAMANT12 + 46

Elevages : 140

Vaches : 8787

Ophélie PRIAULTNormandie + 49 + 72 + 85

Elevages : 153

Vaches : 9.125

Guillaume BOULANGER Bourgogne, Champagne

Ardennes, Franche Comté,

Grand Est, Nord Picardie

Elevages : 148

Vaches : 7.695

Laurent BONNET Haute Vienne + Ile de la

Réunion

Elevages : 131 (+17)

Vaches : 10.453

Pierre DECONCHAT17 + 79 + 86 + 4 cantons

du 19 (Lubersac + Uzerche +

Treignac + Bugeat)

Elevages : 115

Vaches : 9.132

David BEAUDIMENTCentre + 87 nord

Elevages : 118

Vaches : 9.105

+ DEGERAM à 25 %

Nicolas RESTITUITO Auvergne + cantons 23

Elevages : 113

Vaches : 7.333

Hubert POURCHETCorrèze

Elevages : 154

Vaches : 10.634

Annabelle DENIZET(Rhône-Alpes, Provence-Alpes-

Côte d’Azur + 30 + 34 + 48

Elevages : 71

Vaches : 3280

+ DEGERAM à 75 %

Les techniciens du Herd-Book Limousin

La race Limousine possède un site internet de référence qui a été complètement rénové en 2008. En 2012, 85.237 visites (+ 10% de plus qu’en 2011) par plus de 35.878 visiteurs uniques (+ 2 685 soit + 7,5%) originaires de 140 pays, ont été eff ectuées.

Ce site permet à chaque éleveur ou technicien qui désire avoir des informations sur la race de trouver son bonheur en quelques clics.Présentations de la Limousine (historique, actualité, performances) et des diff érents or-ganismes sont ainsi proposées tout comme l’agenda des événements importants de la race ou les taureaux à la vente à la Station Na-

tionale de Lanaud ou dans les stations d’éva-luations locales.Le cœur de ce dispositif d’information réside dans la médiathèque où sont consultables et téléchargeables en version pdf toutes les fi ches et plaquettes informatives de la race :

� les fi ches fi lière : qualité de la Limousine, la valorisation, les organismes, le pro-gramme de sélection…),

� les fi ches génomiques,

� les diff érentes plaquettes techniques  : guide de pointages, document sur l’évo-lution de la base contrôlée…

Sont également proposées sur cet espace une photothèque et une web tv dans laquelle plu-sieurs fi lms de 3 à 5 minutes sont en ligne.

Chaque visiteur peut également s’abonner à la newsletter afi n de se tenir informé des actuali-tés de la Limousine.

www.limousine.orgUne mine d’informations à disposition de tous

Sachez enfi n que toutes les fi ches et pla-quettes éditées par France Limousin Sélection sont disponibles en format papier sur simple demande auprès du service communication : Sylvie Robino – 05.55.06.46.31service.com@limousine.org.

R E V U E O F F I C I E L L E D E F R A N C E L I M O U S I N S É L E C T I O NL' U n i t é F r a n ç a i s e d e S é l e c t i o n e t d e P r o m o t i o n d e l a R a c e B o v i n e L i m o u s i n e

Chaque trimestre, retrouvez toute l’actualité de la race : les événements, les reportages à la découverte d’éleveurs, les dossiers (études, expérimentations,...), l’actualité des organismes et du programme de sélection, la Limousine dans le monde, la vie des régions...

La revue de référence de la race Limousine !

Retrouvez également les trois suppléments annuels, véritables outils de référence, pour tout savoir sur les meilleurs taureaux et vaches quali�ées : résultats d’indexation des « taureaux Limousins indexés IBOVAL », « jeunes taureaux quali�és à la Station Nationale de Lanaud » et « résultats d’indexation des vaches quali�ées ».

Abonnez-vous vite !

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56

Ventes stations2 février à ABL (19)Vente de taureaux (évalués et qualifi és RCV)

20 février à LANAUD (87)Vente des  « ESPOIR » (3e série annuelle) à 14 h

7 mars à LANAUD (87)Vente des « RJ » (3e série annuelle) à 10h

14 mars à MOUSSOURS (19)Journée Portes Ouvertes Contrôle Individuel

9 mars à GELIOC (12)Vente des taureaux qualifi és RCV

23 mars à ABL (19)Vente de taureaux qualifi és RCV

30 avril à LANAUD (87)Vente des « ESPOIR » (4e série annuelle) à 14 h

16 mai à LANAUD (87)Vente des « RJ » (4e série annuelle) à 10h

9 octobre à LANAUD (87)Vente des « ESPOIR » (1ère série annuelle) à 14 h

10 octobre à MOUSSOURS (19)Journée Portes Ouvertes Station de Contrôle sur descendance

17 octobre à LANAUD (87)Vente des « RJ » (1ère série annuelle) à 10h

13 novembre à LANAUD (87)Vente des « ESPOIR » (2e série annuelle) à 14 h

14 novembre à GEVIAL (23)Vente de taureaux qualifi és RCV

16 novembre à GELIOC (12)Vente de taureaux qualifi és RCV

21 novembre à LANAUD (87)Vente des « RJ » (2e série annuelle) à 10h

14 décembre à ABL (19)Vente de taureaux qualifi és RCV

Concours et salons25 janvier à Argenton-sur-Creuse (36)Concours interdépartemental

23 février au 3 mars à Paris

Salon International de l’Agriculture

28 février : CGA

8 mars à Tarbes (65)Concours départemental

16 mars à Magnac-Laval (87)Concours régional

16 et 17 mars à Quimper (29)Festival de l’élevage Concours interdépartemental

22 au 24 mars à Lisieux (14)Foire de Lisieux Concours départemental

23 mars à Rennes (35)Concours départemental

23 et 24 mars à Bétaille (46)

11e rencontres régionales de l’agriculture

Concours de printemps de la race LimousineConcours régional Midi-Pyrénées

6 au 8 avril à Réalmont (81)Concours départemental

12 et 13 avril à Chabanais (16)Concours interrégional

13 avril à Objat (19)Concours interdépartemental

18 au 20 mai à Bordeaux (33)

Aquitanima

Salon de l’Agriculture d’Aquitaine

18 mai : Concours franco-espagnol et vente aux enchères

24 au 26 mai à Saint-Brieuc (22)Concours départemental dans le cadre des Terralies

29 juin à Villars (24)Concours départemental

4 août à Bignay (17)Concours départemental

24 et 25 août à Brive-la-Gaillarde (19)

Festival de l’Elevage et de la Table

Gourmande

Concours départemental

31 août à Saint-Léonard-de-NoblatJournées de la viandeConcours intercantonal

6 au 8 septembre à Nancy (54)

Concours National Limousin

7 et 8 septembre à Chemillé (49)Festival de l’ElevageConcours départemental

10 au 13 septembre à Rennes (35)

Space

10 septembre : Concours et vente

13 septembre au Mans (72)Dans le cadre des 4 Jours du MansConcours interrégional Bretagne, Normandie, Pays de Loire et Nord Picardie

14 et 15 septembre à Guéret (23)Concours départementalet interdépartemental

20 au 21 septembre à Baraqueville (12)Concours départemental

22 septembre à Panazol (87)Concours départemental

2 au 4 octobre à Cournon d’Auvergne (63)

Sommet de l’Elevage

2 octobre : Concours Limousin

24 au 26 octobre à Metz (57)

Agrimax

25 octobre : Concours Limousin et vente

26 et 27 octobre à Aumont-Aubrac (48)Concours interrégional Bourgogne Rhône-Alpes Paca

9 et 10 novembre à Poitiers (86)Concours départemental

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

PRÉSENCE STAND RACIAL

Les agendas 2013

Bureau+ 33 (0)5 55 06 46 46

Fax+ 33 (0)5 55 06 46 30

E-mail interlim@limousine.org

www.interlim.com

Pôle de Lanaud87220 Boisseuil

GRIFFON (RJ)Naisseur : Gaec Chauveau (72)Acheté par : Elevage Jurado Perez Sc (Espagne)

BISON (RRE VS) DAVINA

Top price RJ - Lanaud 2011/2012

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+ le choix de vos reproducteurs Ventes de taureaux quali�és à la Station Nationale de Lanaud, avec les meilleurs reproducteurs mâles

nés chaque année en France.

Grand choix de femelles et de mâles quali�és en ferme.

+ le choix d�embryons Une sélection exceptionnelle

des meilleurs géniteurs de la race.

+ des conseils génétiques adaptésPlans d�accouplement…

FREUD (Espoir)Naisseur : Earl Calmelly (12)Acheté par : Gaec Dessalas, Gaec de l�Elevage Tournier et Domaine des Etangs (16) ASTERIX (Espoir)

TACHE (RRE)

Top price Espoir - Lanaud 2011/2012

MANOIR-MN (RRE VS)

AGENT (RJ)

Gilles LEQUEUX+ 33 (0)6 88 20 61 57

Sophie MOURNETAS+ 33 (0)6 89 49 48 57

Olivier RAMBERT+ 33 (0)6 88 20 62 80

Le par tena i re commerc i a l o f f i c i e l des o rgan i smes du Pô l e de Lanaud

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