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Le Praticien en anesthésie réanimation (2010) 14, 130—135 Lu pour vous Optimiser l’état hémodynamique réduit le risqué de complications digestives en chirurgie majeure Gigloi MT, Marucci M, Testini M, Brienza M. Goal-directed hameodynamic therapy and gas- trointestinal complications in major surgery: A meta-analysis of randomized controlled trials. Brit J Anaesth 2009;103:637—46 La chirurgie majeure est susceptible de se compliquer de complications digestives. Un des mécanismes impliqués est la réduction de la perfusion splanchnique qui peut faire suite à une baisse du débit cardiaque et peut conduire à la sur- venue d’une ischémie mésentérique, voire d’un infarctus mésentérique, particulièrement chez les patients à risque porteurs de lésions athéromateuses. Plusieurs études cli- niques ont évalué l’impact d’une optimisation de l’état hémodynamique dans le but d’augmenter l’apport tissu- laire d’oxygène, sur la survenue de telles complications. Ces études ont été regroupées et analysées dans une revue systématique de la littérature sur le sujet. Les essais cliniques sélectionnés concernaient les patients soumis à une chirurgie majeure non cardiaque et dont l’objectif était de démontrer l’impact de manipu- lations de l’état hémodynamique sur la morbidité et la mortalité. Les patients venant de réanimation n’étaient pas sélectionnés dans l’analyse. La qualité des études a été évaluée pour déterminer la possibilité de biais. Les complications digestives ont été classées en mineures (par exemple diarrhée postopératoire) et majeures nécessitant une intervention (coloscopie, chirurgie) et mettant poten- tiellement en danger la vie du patient. Cinquante études ont été identifiées mais seulement 16 ont été retenues et inclues dans une méta-analyse, soit un total de 3410 patients. Quinze de ces études concer- naient la chirurgie abdominale et 11 avaient inclus des patients à risque. La technique de monitorage hémodyna- mique variait en fonction des études mais le monitorage du débit cardiaque par doppler œsophagien était la technique la plus fréquemment utilisée. Les objectifs des ajustements hémodynamiques variaient également et pouvaient être l’augmentation du débit cardiaque ou du transport en oxy- gène au-dessus d’une valeur seuil ou le maintien des valeurs de pressions pulmonaires ou systémiques dans une certaine fourchette. Les modalités d’optimisation de l’état hémo- dynamique étaient basées sur les perfusions de solutés et l’administration d’agents inotropes. Cent six patients ont développé des complications digestives majeures dans 11 études. L’incidence de ces complications était respectivement de 13 et 6,8 % dans les groupes témoin et traité (OR : 0,42 ; IC 95 % : 0,27—0,65). Dans six études, 87 patients ont développé des complications mineures, l’incidence était respectivement de 21 % et de 8,4 % dans les groupes témoin et traité (OR : 0,29 ; IC 95 % : 0,17—0,50). Aucune différence n’était observée en ce qui concerne l’incidence de dysfonction hépatique. Bien qu’il semble logique que l’optimisation de l’état hémodynamique prévienne la survenue de complications potentiellement en rapport avec une diminution de la perfusion tissulaire en oxygène, les résultats de cette méta- analyse appellent plusieurs remarques. Tout d’abord, un biais peut s’être introduit du fait de la difficulté de main- tenir le double aveugle lorsque la technique de doppler œsophagien était utilisée. De plus, les techniques de moni- torage et les objectifs de l’ajustement hémodynamique étaient différents d’une étude à l’autre. Dans certaines études l’objectif étaient de maintenir les pressions entre certaines valeurs et dans d’autres d’augmenter le débit cardiaque au-dessus d’un seuil. De plus ces résultats sont en contradiction avec les études qui mettent en avant les bénéfices d’une limitation des apports liquidiens en termes de complications respiratoires. Aucune autres données que celles concernant les complications digestives ne sont rap- portées dans cette méta-analyse et notamment on ne sait rien de la durée d’hospitalisation ni de la mortalité ce qui nuit à la possibilité de conclure quant aux bénéfices de l’optimisation hémodynamique. Il est donc possible que certains patients puissent bénéficier d’une augmentation du débit cardiaque, particulièrement ceux dont la circula- 1279-7960/$ — see front matter doi:10.1016/j.pratan.2010.03.006

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Optimiser l’état hémodynamique réduit le risqué decomplications digestives en chirurgie majeure

� Gigloi MT, Marucci M, Testini M, Brienza M.Goal-directed hameodynamic therapy and gas-trointestinal complications in major surgery: Ameta-analysis of randomized controlled trials. BritJ Anaesth 2009;103:637—46

a chirurgie majeure est susceptible de se compliquer deomplications digestives. Un des mécanismes impliqués esta réduction de la perfusion splanchnique qui peut faire suite

une baisse du débit cardiaque et peut conduire à la sur-enue d’une ischémie mésentérique, voire d’un infarctusésentérique, particulièrement chez les patients à risqueorteurs de lésions athéromateuses. Plusieurs études cli-iques ont évalué l’impact d’une optimisation de l’étatémodynamique dans le but d’augmenter l’apport tissu-aire d’oxygène, sur la survenue de telles complications.es études ont été regroupées et analysées dans une revueystématique de la littérature sur le sujet.

Les essais cliniques sélectionnés concernaient lesatients soumis à une chirurgie majeure non cardiaque etont l’objectif était de démontrer l’impact de manipu-ations de l’état hémodynamique sur la morbidité et laortalité. Les patients venant de réanimation n’étaientas sélectionnés dans l’analyse. La qualité des études até évaluée pour déterminer la possibilité de biais. Lesomplications digestives ont été classées en mineures (parxemple diarrhée postopératoire) et majeures nécessitantne intervention (coloscopie, chirurgie) et mettant poten-iellement en danger la vie du patient.

Cinquante études ont été identifiées mais seulement6 ont été retenues et inclues dans une méta-analyse, soitn total de 3410 patients. Quinze de ces études concer-aient la chirurgie abdominale et 11 avaient inclus des

atients à risque. La technique de monitorage hémodyna-ique variait en fonction des études mais le monitorage duébit cardiaque par doppler œsophagien était la techniquea plus fréquemment utilisée. Les objectifs des ajustements

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émodynamiques variaient également et pouvaient être’augmentation du débit cardiaque ou du transport en oxy-ène au-dessus d’une valeur seuil ou le maintien des valeurse pressions pulmonaires ou systémiques dans une certaineourchette. Les modalités d’optimisation de l’état hémo-ynamique étaient basées sur les perfusions de solutés et’administration d’agents inotropes.

Cent six patients ont développé des complicationsigestives majeures dans 11 études. L’incidence de cesomplications était respectivement de 13 et 6,8 % dans lesroupes témoin et traité (OR : 0,42 ; IC 95 % : 0,27—0,65).ans six études, 87 patients ont développé des complicationsineures, l’incidence était respectivement de 21 % et de

,4 % dans les groupes témoin et traité (OR : 0,29 ; IC 95 % :,17—0,50). Aucune différence n’était observée en ce quioncerne l’incidence de dysfonction hépatique.

Bien qu’il semble logique que l’optimisation de l’étatémodynamique prévienne la survenue de complicationsotentiellement en rapport avec une diminution de laerfusion tissulaire en oxygène, les résultats de cette méta-nalyse appellent plusieurs remarques. Tout d’abord, uniais peut s’être introduit du fait de la difficulté de main-enir le double aveugle lorsque la technique de dopplersophagien était utilisée. De plus, les techniques de moni-

orage et les objectifs de l’ajustement hémodynamiquetaient différents d’une étude à l’autre. Dans certainestudes l’objectif étaient de maintenir les pressions entreertaines valeurs et dans d’autres d’augmenter le débitardiaque au-dessus d’un seuil. De plus ces résultats sontn contradiction avec les études qui mettent en avant lesénéfices d’une limitation des apports liquidiens en termese complications respiratoires. Aucune autres données queelles concernant les complications digestives ne sont rap-ortées dans cette méta-analyse et notamment on ne saitien de la durée d’hospitalisation ni de la mortalité ce

ui nuit à la possibilité de conclure quant aux bénéficese l’optimisation hémodynamique. Il est donc possible queertains patients puissent bénéficier d’une augmentationu débit cardiaque, particulièrement ceux dont la circula-

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Lu pour vous

tion mésentérique est compromise par le développementd’un athérome. D’un autre côté, un apport excessif desolutés peut prolonger la durée de l’iléus et provoquerdes complications respiratoires. Une approche globale dela morbidité et de la mortalité est donc nécessaire pourdéterminer la meilleure option chez les patients à risquede complications postopératoires.

Francis Bonnet, hôpital Tenon, Assistance publiquehôpitaux de Paris

Peu de bénéfice de l’adjonction du paracétamol aukétoprofène après amygdalectomie

� Salonen A, Silvola J, Kokki H. Does 1 or 2 g para-cetamol added to ketoprofen enhance analgesiain adult tonsillectomy ? Acta Anaesthesiol Scand2009;53:1200—6

Le paracétamol est utilisé en postopératoire pour traiter lesdouleurs faibles à modérées. La dose administrable est de1 g toutes les six heures chez l’adulte. Cette dose permeten postopératoire une épargne en morphine de l’ordre de8 mg par 24 heures, insuffisante pour diminuer l’incidencedes effets secondaires liés à la consommation de morphine.Le paracétamol est couramment associé à la prise d’anti-inflammatoire en postopératoire et particulièrement dekétoprofène en France. Les résultats des études concernantcette association sont cependant inconstants notammentlorsque la comparaison se fait avec l’administration d’AINSseul. L’effet analgésique du paracétamol étant en rapportavec la dose administrée, certaines équipes administrentmaintenant, hors AMM, une dose initiale de 2 g.

Salonen et al. ont conduit une étude pour évaluerl’efficacité de l’association de kétoprofène et de paracéta-mol après amygdalectomie. Les patients ont été randomisésen trois groupes. Tous les patients ont recu une dose de kéto-profène associée à un placebo ou à une dose de 1 ou 2 g deparacétamol à la fin de l’intervention. Les patients ont étéévalués en termes d’intensité de la douleur et de consom-mation d’opiacé en l’occurrence d’oxycodone administréeen cas de douleur résiduelle. Les résultats montrent quel’intensité de la douleur au repos et au cours de la déglu-tition était comparable dans les trois groupes. Un nombrecomparable de patients ont recu de l’oxycodone dans lessix premières heures suivant l’intervention. Cependant uneréduction de 27 % et de 38 % des doses d’oxycodone étaitconstatée dans les groupes recevant respectivement 1 et2 g de paracétamol. Cette diminution de la consommationd’opiacé était insuffisante pour permettre une réduction deseffets secondaires tels que nausées, vomissements, séda-tion.

Ces résultats sont en accord avec des données pré-cédentes qui montraient l’absence d’impact significatifdu paracétamol sur les effets secondaires liés à la prised’opiacés en cas de prise conjointe et de ce fait l’absenced’amélioration du confort des patients en postopératoire.

Après amygdalectomie, les AINS ont une bonne efficacitéanalgésique mais leur administration augmente le risquede saignement avec le risque associé de réhospitalisation,de transfusion, voire de réintervention. Si le paracétamoldans cette étude permet de diminuer le nombre de doses

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’opiacés, il n’a pas d’impact significatif sur les effets secon-aires quelle que soit la dose administrée. Cela signifie que’association kétoprofène paracétamol n’a pas de réel inté-êt dans ce contexte. Si l’on considère que l’administration’AINS en général et de kétoprofène en particulier estontre-indiquée après amygdalectomie, le vrai problèmeeste d’apprécier l’efficacité du paracétamol seul et enssociation avec d’autres analgésiques non opiacés.

Francis Bonnet, Paris

Sister Ketamine� Sen H, Sizlan A, Yanarates O, Emirkadi H, Ozkan

S, Dagli G, Turan A. A comparison of gabapentinand ketamine in acute and chronic pain after hys-terectomy. Anesth Analg. 2009;109:1645—50

es réductions des phénomènes douloureux postopératoiresant aiguës que chroniques via l’inhibition du récepteuru N-méthyl-d-aspartate (NMDA) ont motivé de nombreusesecherches tant fondamentales que cliniques. La kétamine,utrefois utilisé comme agent anesthésique, a connu unenouveau en tant que agoniste de ce récepteur et s’estontré efficace surtout sur les phénomènes douloureux pré-

oces, son action à plus long terme sur la chronicisatione ces phénomènes semble moins établi [1,2]. La gaba-entine agent anticonvulsivant relativement récent qui seie aux canaux calciques voltage-dépendant est capable deloquer des neuromédiateurs de la nociception tel que lelutamate, la substance P ou la noradrénaline. Elle a ététilisée avec un certain succès en douleur chronique etemble être efficace dans la prise en charge de la dou-eur postopératoire [3]. Cette étude dans la chirurgie de’hystérectomie par voie abdominale avec annexectomie aomparé les deux molécules à un placebo en double insu,près prise orale et perfusion peropératoire : il est à noterue le groupe kétamine recevait un placebo en prémédica-ion et 0,3 mg/kg IV bolus and 0,05 mg/kg par heure alorsue le groupe gabapentine lui avait 1,2 g de la moléculen prémédication et un bolus et une perfusion peropéra-oire de sérum salé comme le groupe placebo. Le monitoragee la douleur en postopératoire utilisa une échelle verbaleotée de 0 à 10 et des interviews vraisemblablement télé-honiques avec la même échelle à un, trois et six mois aprèsa chirurgie pour apprécier l’intensité des douleurs chro-iques. Les scores de douleur étaient plus bas dans le groupeabapentine et l’utilisation de la PCA morphine était respec-ivement réduite de 35 % et 42 % dans les groupes kétaminet gabapentine par rapport au placebo (P < 0,001) avec desésultats similaires en ce qui concerne la satisfaction vis--vis de la prise en charge de la douleur (P < 0,001). Àn, trois et six mois, l’incidence de la douleur au niveaue la zone d’incision et à distance était significativementlus bas dans le groupe gabapentine (P < 0,001). Ces argu-ents semblent montrer une diminution des phénomènes

ouloureux à long terme en faveur de la gabapentine maisemandent à être relativisés compte tenu de la méthodo-ogie un peu frustre d’appréciation de la douleur chroniqueui aurait sans doute nécessité des tests plus fin par exemplen ce qui concerne l’allodynie [4].

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On notera qu’une des molécules est génériquée alorsue l’autre est en développement, bien qu’aucun conflit’intérêt soit déclaré. Dans la pratique on peut recom-ander la gabapentine en prémédication et la kétamine à

’induction.éférences1] Dahl JB, Mathiesen O, Moiniche S. ‘‘Protective premedi-

cation’’: An option with gabapentin and related drugs?A review of gabapentin and pregabalin in the treat-ment of post-operative pain. Acta Anesthesiol Scand2004;48:1130—6.

2] Dualeı C, Sibaud F, Guastella V, Vallet L, GimbertYA, Taheri H, et al. Perioperative ketamine does notprevent chronic pain after thoracotomy. Eur J Pain2008;13:497—505.

3] Hurley RW, Cohen SP, Williams KA, Rowlingson AJ, WuCL.The analgesic effects of perioperative gabapentin onpostoperative pain: A meta-analysis. Reg Anesth PainMed 2006;31:237—47

4] Martinez V, Fletcher D, Bouhassira D, Sessler DI, ChauvinM. The evolution of primary hyperalgesia in orthopedicsurgery: Quantitative sensory testing and clinical eva-luation before and after total knee arthroplasty. AnesthAnalg 2007;105:815—21.

Traumatismes à face en urgence� Lebeau J. Les conduites à tenir. Paris: Elsevier

Masson;2009.96 pp. 23D

es traumatismes de la face, motif fréquent de recours auxoins en urgence, sont caractérisés par la multiplicité et laravité de leurs séquelles esthétiques et fonctionnelles. Iso-és ou associés à d’autres lésions traumatiques sévères, ilséclament une prise en charge spécifique.

Cet ouvrage propose une démarche claire, rationnelle etrécise pour :identifier les détresses vitales immédiates ou poten-tielles ;analyser les risques et les séquelles à court ou à moyenterme ;décider d’une filière de soins adaptée et spécifique, enparticulier en chirurgie maxillofaciale.Volontairement concis, l’ouvrage expose l’essentiel à

onnaître pour proposer des solutions ciblées pour chaqueatient et adaptées aux contraintes de l’urgence où toutoit être réalisé dans des délais courts : diagnostic, évalua-ion, prescription, surveillance, orientation.

Enfin, l’ouvrage bénéficie d’une iconographie très péda-ogique, dont les illustrations anatomiques et radiologiquesacilitent la compréhension des procédures et gestes tech-iques à maîtriser.

Urgences neurovasculaires� Uchino K, Pary J, Grotta J (traduit par Frédéric

Lapostolle). Paris: Elsevier Masson;2009.256 pp.37D

roisième cause de mortalité dans les pays déve-oppés, les accidents vasculaires cérébraux (AVC)ont responsables de 130 000 nouveaux cas par an enrance. Leur prise en charge est devenue, en quelques

Lu pour vous

nnées, l’un des principaux défis pour le médecine’urgence.

Un défi à l’image d’une course contre la montre pourvoir, dans un délai de moins de trois heures, un diagnostice certitude permettant, en cas d’AVC ischémique, d’initierne thrombolyse. Cela suppose que l’appel du patient auamu-centre 15 soit précoce, que soit organisé le trans-ert rapide vers un établissement disposant d’une unitéeurovasculaire et que soient accessibles les examens dis-riminants. Cela suppose, pour chacun des acteurs de cettehaîne de prise en charge, une bonne connaissance de l’AVCt de l’ensemble des pathologies neurovasculaires.

Cet ouvrage pratique, rédigé par des médecins de ser-ices internationalement reconnus pour leur expérienceans ce domaine, mêle efficacement recommandationsnternationales et expériences de terrain. Certes, l’AVC, etn particulier l’AVC ischémique et son traitement, occupeci une place de choix, mais les diagnostics différentiels, AVSémorragiques, hémorragie sous-arachnoïdienne, accidentschémique transitoire, complètent cet ouvrage ; imagerie,tratégies de prévention, organisation des soins et rééduca-ion ne sont pas oubliées, faisant de ce livre un véritableuvrage de référence.

Un ouvrage que tous les urgentistes, neurologues, réani-ateurs et médecins de la réadaptation fonctionnelleevraient avoir à portée de main pour une prise en chargeptimale des urgences neurovasculaires.

Oser un autre regard sur la relation entreanesthésiste et chirurgien en 30 questions

� Cuche H, Travers V. Paris: Arnette; 2009.186 pp.25D ISBN 978-2-7184-1213-9

a communication entre deux professions est parfois dif-cile : les métiers de chirurgien et d’anesthésiste ont unerande proximité géographique ; cependant il n’est pas rareue ces personnes se parlent très peu. Non que leurs intérêtsoient divergents : elles soignent la même personne, souventu même moment, mais leur facon d’appréhender le patientommun diffère. L’un va créer les conditions pour que leatient soit en mesure de faire l’objet d’un acte intrusif :’anesthésiste. L’autre va réparer, extraire, remplacer uneartie du corps du patient afin d’améliorer son existence :e chirurgien. Ces actes sont indissociables.

Si certains continuent à penser que tout sépare’anesthésiste-réanimateur du chirurgien (les connaissancespécifiques à leur art respectif, les préoccupations du chirur-ien axées sur l’indication et la technique opératoire, cellese l’anesthésiste axées sur la surveillance et l’analyse desonctions vitales en fonction des antécédents médicaux), leslus clairvoyants en font au contraire une force qui leur per-et d’optimiser le résultat médical pour leur patients et en

as de conflit médicolégal de parler d’une même voix facela « contestation ».Les deux auteurs, Henri Cuche (anesthésiste) et

incent Travers (chirurgien) tentent de bâtir ces pontsour oser un autre regard sur une relation à reconstruire.

Principes et protocoles en anesthésie pédiatrique� (2ème édition, revue et mise à jour). Duflo F,

Combet S, Godard J. Paris: Arnette;2009.304 pp.39D ISBN 978-2-7184-1208-5

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Lu pour vous

L’anesthésie-réanimation pédiatrique est une «sur-spécia-lité » pointue et, parallèlement, tout anesthésiste-réanima-teur doit se préparer à l’anesthésie pédiatrique et la maî-triser parfaitement.

Cette seconde édition revue et mise à jour des principeset protocoles répertorie les connaissances théoriques et pra-tiques nécessaires pour maîtriser l’anesthésie de l’enfant,quel que soit son âge : physiologie, pharmacologie, moni-torage, contrôle des voies aériennes et prise en chargede la douleur aiguë postopératoire. À vocation pratique etquotidienne, il s’attache à analyser chaque situation chi-rurgicale : enfant à l’estomac plein, cardiopathe, affectéde maladie rare ou maladie génétique, drépanocytose, dia-bète, etc.

Les protocoles proprement dits ont été rédigés pourl’anesthésie en chirurgie urologique, viscérale, orthopé-dique, ORL, sans oublier la neurochirurgie, l’IRM, laradiologie interventionnelle, etc.

Cet ouvrage rassemble les expériences cliniques de plu-sieurs générations d’anesthésistes-réanimateurs spécialisésen pédiatrie afin d’aider le praticien chevronné — ou enformation à l’anesthésie pédiatrique — à répondre rapi-dement à des questions fréquentes qu’il peut se poserdans sa pratique occasionnelle ou régulière (douleur del’enfant, enfant enrhumé, TCA allongé, sonoanatomie,etc.). Cette deuxième édition apporte des informationsnouvelles, notamment sur la réalisation d’anesthésie loco-régionale sous contrôle ultrasonographique qui permet danscertains cas de limiter la quantité de produit injecté.

Le format, volontairement concis, sous forme de proto-cole ou de fiche pour les situations cliniques difficiles oufréquentes, ou plus développé pour les connaissances debase, accompagnera le clinicien dans sa prise de décisionmédicale la plus adaptée à l’enfant.

Anesthésie et réanimation du patient obèse� Bazin J.-É, Coriat P. Prise en charge, pré-

vention des complications et chirurgie. Paris:Arnette;2009.216 pp. 39D ISBN 978-2-7184-1205-4

La prévalence de l’obésité augmente continuellement danstous les continents et s’accompagne de l’émergence denombreux problèmes médicaux et chirurgicaux spécifiques,d’autant que l’on a de plus en plus recours à la chirurgie pourtraiter cette obésité. Les anesthésistes et les réanimateursse trouvent de plus en plus confrontés au véritable challengede la prise en charge de patients obèses morbides.

Ce livre cherche à faire le point sur les différentsaspects que peut rencontrer l’anesthésiste, le réanima-teur, l’urgentiste ou l’infirmière anesthésiste lors de laprise en charge d’un patient obèse morbide. Les aspectspréhospitaliers et la réanimation, éléments qui sont rare-ment abordés, sont ici traités de facon complète etpratique permettant d’apporter des réponses à ceux quipeuvent être confrontés à ces situations. La prise encharge de l’enfant obèse devient-elle aussi de plus enplus fréquente et concerne un jour ou l’autre tous

les anesthésistes qui peuvent être amenés à s’occuperd’enfants.

Après un rappel des différentes interventions de la chi-rurgie de l’obésité, de leurs particularités et de leurs

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ndications, cet ouvrage détaille les différents éléments derise en charge périopératoire du patient obèse morbide,ussi bien lors de la consultation pré-anesthésique, que de’installation et du positionnement du patient, que lors de’induction, phase particulièrement à risque chez ce type deatients.

Les modifications pharmacologiques et physiopatholo-iques sont exposées permettant la meilleure adaptationossible des techniques d’anesthésies générale ou locoré-ionale. Enfin, une large place est consacrée à la périodeostopératoire et leur prévention ainsi que les particularitése l’analgésie ou de la thromboprophylaxie.

Nouveaux risques en anesthésie-réanimation� Lehot J.-J, Cannesson C. Paris: Arnette;2009.

506 pp. 52 D ISBN 978-2-7184-1198-9

e but de cet ouvrage est d’indiquer aussi précisément queossible la conduite à tenir face aux nouveaux risques ennesthésie-réanimation : en effet, si les profils des patientsnt évolué ces dernières années, les techniques médicalesnt, elles aussi, changé.

Sous la direction du professeur Lehot, les auteurs de ceivre ont accepté d’apporter leur concours pour nous éclairerur les nouveaux risques : anesthésie du patient tabagiqueu obèse, atteint de cardiopathie acquise ou traité par bêta-loquants.

Ils ont écrit dans le respect des recommandations natio-ales et internationales ; mais ils se sont également attachésux données de la médecine reposant sur les preuves ou, lesisques étant émergeants, c’est sur leur expérience profes-ionnelle que les auteurs se sont appuyés à répondre à lauestion, mettant toujours l’accent sur la prévention et laonduite à tenir en cas d’accident anesthésique.

« Pourquoi parler des nouveaux risques en anesthésie ? »,ar Jean Jacques Lehot et Maxime Cannesson :

La médecine a toujours été un art et une science dif-ciles. Même si la France occupe la meilleure place sur9 pays occidentaux, le taux de mortalité évitable corres-ond dans ce pays à quelque 41 000 morts par an, soit pluse 7,5 % du total des décès enregistrés par l’Inserm [1]. Deacon plus inquiétante, le risque déclaré lié aux activitésédicales augmente, bien qu’à une vitesse variable selon la

pécialité.éférence1] Nolte E, McKee C.M. et al. Measuring the health of

nations : Updating an earlier analysis. Health Affairs2008; 27:58—71.

Anesthésie clinique� Soixante cas critiques résolus de justesse. Brock-

Utne J.-G. Paris: Elsevier Masson; 2009.216 pp. 35D

es situations critiques en salle d’opération sont heureuse-ent assez rares, mais le praticien doit savoir comment y

aire face en prenant rapidement la bonne décision.Ce livre offre une série de cas cliniques réels sélectionnés

ar l’auteur après plus de 35 années de pratique.Aussi variés que problématiques, parfois incongrus, ces

as critiques qui ont failli mal tourner et ont été résolus de

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ustesse sont présentés avec une description succincte duroblème et de sa solution.

Ils s’achèvent par une analyse rétrospective qui expliquee manière claire si la solution adoptée est bien la meilleureu la seule possible. D’autres options sont également envisa-ées, complétées par des recommandations et des « trucs »our éviter les scénarios catastrophes.

Cet ouvrage constitue donc une excellente synthèse desroblèmes susceptibles d’arriver et des gestes adéquatsvec lesquels tout anesthésiste devrait être familiarisé.

Grâce à son approche très pratique, il aidera’anesthésiste novice comme le plus expérimenté desliniciens à éviter les situations problématiques et lesièges quotidiens de la vie hospitalière.

Ventilation artificielle� De la physiologie à la pratique. Brochard L, Mercat

A, Christophe J, Richard M. Paris: Elsevier Mas-son;2009.336 pp. 64D

n 20 ans, les objectifs et les outils de la ventilation artifi-ielle ont considérablement évolué.

Si le contrôle des échanges gazeux demeure un aspectoujours aussi important (et dont les mécanismes sontarfois oubliés), la limitation des risques de la ven-ilation artificielle, l’optimisation de la synchronisationatient-ventilateur et le maintien de l’intégrité de laonction musculaire sont devenus des enjeux essen-iels.

Les auteurs, référents dans leur domaine, expliquentomment ces objectifs ont abouti à une grande complexitées modes ventilatoires proposés aujourd’hui.

Dans un premier temps, ils rappellent les baseshysiologiques qui permettent de comprendre le fonc-ionnement de la ventilation artificielle, les interactionsatient-ventilateur, tant en situation passive (ventila-ion dite « contrôlée ») qu’en situation interactive (modesits « assistés »). Dans un second temps, les auteursrécisent les complications possibles et indiquent lesifférentes utilisations en fonction des modalités deentilation artificielle. De cette approche découle unetilisation rationnelle de la ventilation invasive ou non inva-ive.

Cet ouvrage s’adresse à ceux qui, travaillant de prèsu de loin en réanimation, sont désireux de trouver aussiien les bases que les développements de la ventilationrtificielle et de ce qui l’entoure (intubation, extuba-ion, humidification, aérosols, fibroscopie, etc.), et ce, afin’optimiser l’efficacité de la ventilation artificielle et d’enéduire les risques.

Congrès national d’anesthésie et de réanimation2008

� Conférences d’actualisation/les essentiels/méde-cine d’urgence/évaluation et traitement de ladouleur. SFAR. Paris: Elsevier Masson;2009.852pp.95 D

ublié à l’occasion du 50e Congrès national de la SFAR, cetuvrage, qui rassemble les données les plus récentes danse domaine de l’anesthésie-réanimation, est constitué des

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Lu pour vous

uatre parties : conférences d’actualisation, les essentiels,rgences vitales et douleur-ALR.

Cette année, les thèmes abordés traitent des hémor-agies sévères en urgences vitales, de l’utilisation deslocs nerveux périphériques et des progrès dans la prisen charge de la douleur postopératoire pour le douleur-LR.

L’anesthésie pédiatrique en ORL, la gestion pério-ératoire du diabétique, l’enfant polytraumatisé, lesraumatismes maxillofaciaux, les insuffisances cardiaquesiguës ou l’arrêt de la sédation sont aussi des sujets déve-oppés au sein des conférences d’actualisation.

Quant aux essentiels, ils abordent l’anesthésie en dehorsu bloc opératoire, ses conséquences sur la fonction res-iratoire, la prise en charge initiale du patient brûlé ou laransfusion sanguine en réanimation.

Urgences chirurgicales en gynécologie-obstétrique� Lamazou F, Deffieux X, Sénat M.-V, Chauveaud A,

Fernandez H, Frydman R. Paris: Elsevier Masson;2009.200 pp. 29D

et ouvrage propose une prise en charge claire et efficacees patientes aux urgences gynécologiques et obstétricales.

Concu sous forme de fiches pratiques, il constitue unéritable outil d’aide à la décision :

trois parties : urgences gynécologiques, urgences en obs-tétrique, protocoles de la maternité Antoine Béclère deClamart.−77 fiches : chacune reprend un plan récurrent, décrivanten particulier les critères d’hospitalisation, les informa-tions à remettre aux patientes et la thérapeutique dessituations les plus fréquemment rencontrées.Par ailleurs, cet ouvrage propose des annexes conte-

ant notamment les différentes classifications FIGO et lesourbes de croissance fœtale.

Anesthésie locorégionale et traitement de la douleur� Gauthier-Lafaye P.-J, Muller A, Gaertner É. Paris:

Elsevier Masson; 2009.720 pp. 99Dbolir la douleur lors des interventions chirurgicales, évi-er la douleur postopératoire et supprimer ou réduire lesouleurs chroniques, tel est le leitmotiv de ce traité’anesthésie locorégionale.

Très novateur lors de sa première édition en 1985, laroisième édition de 1996 reste l’ouvrage francais de réfé-ence en la matière. La création des centres antidouleurt la réforme de la santé initiée par B. Kouchner ont portéu premier rang des préoccupations médicales la prise enharge de la douleur, en faisant une obligation dans le cadree la certification des établissements de santé. De nouvellesonnaissances fondamentales, de nouveaux traitements, deouvelles techniques ont considérablement fait progressere domaine.

Cette quatrième édition veut redonner à cet ouvrageon rang dans la littérature sur la douleur en actua-

isant profondément les données cliniques, traitementst techniques et en modernisant toutes les illustrationsdessins, planches couleur, radiographies et échogra-hies).

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cfde recommandations pratiques, utilisables au quoti-

Lu pour vous

Les techniques d’anesthésie locorégionale, autrefois pra-tiquées sur la seule base de repères anatomiques, sesont affinées grâce d’abord à l’usage de la stimulodétec-tion, laquelle cède le pas à l’échographie et à l’imageriepar TDM ou IRM, nouvelles techniques détaillées dans cetouvrage.

Les auteurs des différents chapitres sont tous dans leurdomaine des experts qui ont eu à cœur de rédiger des textesà la fois complètes, dans le souci du détail et adaptées à lapratique quotidienne.

Manuel pratique d’anesthésie� Albrecht É. Paris: Elsevier Masson;2009 —

Retrouvez dans cet ouvrage tout en couleur l’essentielde l’anesthésie (rappels anatomiques, concepts théo-riques, implications pratiques, stratégies anesthésiques) en46 dossiers facilement consultables, regroupés en cinq par-ties :• Aspects fondamentaux ;• Pharmacologie clinique ;• Anesthésie pratique ;• Spécialités ;• Sciences paracliniques.

Complet et synthétique, ce livre-outil se présente sous la

forme de textes courts, facilement repérables, complétéspar une abondante illustration (dessin, schémas, arbresdécisionnels, etc.) et de nombreux tableaux ré capitulatifs.

Cette deuxième édition revue et mise à jour comportenotamment de nouvelles recommandations, une description

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es principaux blocs de l’anesthésie locorégionale échogui-ée, des algorithmes clairs de prise en charge, des pistes deecture en fin de chapitres.

Par ailleurs, un code personnalisé et sécurisé à l’intérieure l’ouvrage, vous permettra de consulter l’intégralité duanuel en ligne.

Prise en charge multidisciplinaire de la prééclampsie� SFAR, CNGOF, SFN, SFMP, coordonné par Thierry

Pottecher, Dominique Luton. Paris: Elsevier Mas-son;2009.272 pp. 49 D

et ouvrage, réalisé par un groupe multidisciplinaire’experts, constitue une mise au point exhaustive et actua-isée de la prééclampsie.

Les hypothèses physiopathologiques, les difficultésiagnostiques et les principes de la prise en charge danse cadre d’un réseau de soins sont envisagés en détail. Lesodalités de l’information et les décisions parfois difficiles

oncernant tant la grossesse actuelle (poursuite ou interrup-ion) que les grossesses ultérieures sont aussi envisagées enétail.

Concu au départ comme un référentiel clinique,et ouvrage comporte un argumentaire de 22 chapitresaisant le point des connaissances, puis un chapitre

ien par tous les professionnels, construites selon uneéthodologie (« Grade ») recommandé actuellement par

a plupart des sociétés savantes francaises et étran-ères.