lyon poche - spécial patrimoine urbain

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1N° 2058 - Journal mensuel - Du 25/04 au 29/05/2012 1 Agenda des sorties Dans ce numéro n° Azur 0 810 811 494* • www.mtrl.fr * Prix d’un appel local. SPECIAL PATRIMOINE URBAIN www.lyonpoche.com

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Tour d'horizon du patrimoine urbain lyonnais en devenir

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Rappelons qu'Euronews, chaîne internationaled'information couvre l'actualité 24h/24 partoutdans le monde, a été créée à Lyon en 1993 (installéeà Ecully). Elle est reçue par 350 millions de foyersdans 155 pays sur tous les modes de diffusion :télévision, internet, smartphones et autres ta-blettes... Elle propose une douzaine d'éditions enfrançais, anglais, allemand, arabe, espagnol, italien, persan, portugais, russe, turc ou ukrainien,préparées par 400 journalistes issus de plus de 25 nationalités.

Maison de la DanseProjet plus lointain : l'implantation de la futureMaison de la Danse. Le souhait avait été émis lorsde la passation de pouvoirs entre Guy Darmet etDominique Hervieu, après que Gérard Collombait annoncé qu'à Confluence “un emplacement seraitréservé à un équipement culturel d’envergure in-ternationale”. A l'époque, Guy Darmet esquissaitles contours que pourrait avoir cette “Maison de ladanse troisième génération” à l’horizon 2015-2016 : elle comprendrait trois salles, dont uneavec une jauge d’au moins 1400 places, mais aussides studios de répétitions et un lieu de résidencepour des artistes. Elle accueillerait aussi bien desspectacles de danse que d'autres spécialités, tel lecirque par exemple. Depuis, les nouvelles sur ceprojet étaient rares, mais les responsables duGrand Lyon viennent de nous confirmer que ledossier était bien en phase d'étude, tout en préci-sant qu'il était encore trop tôt pour en définir lecontenu définitif. Car la question du financementest délicate : dans le contexte actuel, trouver 60 millions d’investissement et le budget de fonc-tionnement n’est pas chose aisée. Le site qui se-rait retenu jouxterait le siège de la Région. A.B.

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DES IMPLANTATIONS EMBLÉMATIQUES

“La Confluence” draine les Institutionnels.D’Euronews à la Maison de la Danse, du siègede Cardinal à celui de GL Events, du Progrès àFrance 3 Productions, le business, les médias etles infrastructures culturelles se bousculent aubout du bout de Lyon. Le dicton pourrait s’apparenter à : “Confluence,mieux vaut s'y prendre à l'avance !” Les placessont chères au sein de ce nouveau quartier qui, àterme, permettra de doubler la superficie de l’hyper-centre de l'agglomération lyonnaise, augmentantd'autant l'attractivité de la Presqu'île, tant sur leplan commercial que culturel. Nombre d'institutions ne s'y sont pas trompéesen choisissant d'inventer leur avenir à Confluence.Des implantations emblématiques qui, pour resterdans l'actualité du moment, concernent des acteursaux références internationales. Pour Euronews,par exemple, le chantier est lancé : la chaîne ins-talle son siège mondial dans ce qui sera l'un desbâtiments les plus en vue sur le site. En effet, conçu par le cabinet d'architecture Jakob-Mac Farlane, cet édifice qui sera livré au 4e trimes-tre 2013, est plutôt surprenant. D'une superficiede 10 000 m2 répartis sur 6 niveaux, il accueillerales 800 collaborateurs de la chaîne internationale.Sa façade est dotée d'une enveloppe perforée enaluminium vert lumineux, qui ne manquera pasd'attiser la curiosité. A noter qu'Euronews sera co-propriétaire de son futur bâtiment aux côtés dela Caisse des Dépôts et des Voies Navigables deFrance, au sein de la SCI Pavillon Vert (35 % Euro-news, 25 % Caisse des Dépôts, 40 % VNF).

“LA CATHO” PART EN PRISONLe nouveau campus de l'Université Catholique(et des logements étudiants et sociaux ,des bu-reaux) sera installé en lieu et place des anciennesprisons Saint Paul et Saint Joseph.Seule la façade de l’ancien institut pénitentiairesera conservée dans le projet architectural dunouveau site. Un projet baptisé “la vie grande ouverte” pour unnouveau quartier qui sera traversé par une ruecentrale, ouverte aux promeneurs (seule la dis-tribution centrale en étoile sera conservée).

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musées du département du Rhône, il abritera troisespaces d’expositions permanentes, des espaces dé-diés à la présentation d'expositions temporaires, desateliers pédagogiques, des espaces numériques etexpérimentaux, ainsi que deux auditoriums, une li-brairie-boutique et différents points de restauration.Du Musée Guimet au Museum d'Histoire Natu-relle : les diverses collections seront redéployées endeux lieux, avec des vocations complémentaires, leCentre de Conservation et d'Étude des Collectionset le Musée des Confluences. Les dernières exposi-tions au Muséum préfiguraient le futur Musée desConfluences. Au travers de ses collections ethnolo-giques, il présentait des expositions dont les théma-tiques permettaient aux visiteurs d'appréhenderdifférents regards pour interroger nos Sociétés dansleurs dimensions environnementales, techniques,historiques, esthétiques et contemporaines.

Le cristal et le nuageC'est donc au cœur de ce nouveau lieu symbolique,érigé au confluent du Rhône et de la Saône, que vas'exprimer la diversité des connaissances. L'idée del'architecte, au travers de son geste téméraire, a étéde répondre au projet culturel du musée par la com-binaison de deux unités architecturales, le cristal etle nuage, symboles respectifs du connu (l'environ-nement familier d'aujourd'hui), et l'inconnu (les craintesparfois infondées de demain). L'ensemble du bâtiment,qui repose sur un socle de béton, comprend donc lecristal qui marquera l'entrée du musée au nord, côtéville. Sous ses 35 mètres de verrière, ce sera le lieude rencontres et d'échanges. Tout en contraste, parsa forme et la diversité de ses matériaux, le nuagesouvent comparé à un vaisseau spatial, reposerasur trois piles et douze poteaux monumentaux. Ilsera revêtu d'une “peau” métallique en inox captantles multiples échos du ciel et de la ville, de l'eau etde la verdure : 17 000 plaques inox, 11 verrières et600 panneaux photovoltaïques. Le nuage abriteral'ensemble des espaces d'expositions. Le coût dumusée, qui avait été estimé à 60 millions d'euros en2001, s'élèvera en définitive à environ 175 M€ A.B.

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LE MUSÉE DESCONFLUENCES

SOUS SON JOLI NUAGEUne ambition : faire connaître le monde.Tous les vilains nuages qui s'étaient accumulés surle projet depuis 2007 et avaient menacé, en écla-tant, de le précipiter dans un profond abîme, ontmaintenant disparu. Il n'en reste qu'un, tout à faitinoffensif, qui va flotter longtemps à la verticale duMusée des Confluences. Il s'apprête à déposer prèsde lui une goutte de cristal qui ne laissera pas deglace les visiteurs attendus sur place à partir duprintemps 2014 : leur regard se portera d'embléesur ce concept architectural inédit et ils seront im-patients de pénétrer dans les entrailles de ce nouvelespace, invités à mieux comprendre l'évolution, lesrêves et les interrogations des sociétés humaines àtravers le temps. Cette fois, le Musée des Confluences devient réalité.Après les travaux initiaux qui avaient été arrêtés àdeux reprises en 2007 et 2008 à la suite de difficul-tés techniques et financières ayant entraîné le renoncement du premier opérateur, c'est le GroupeVinci qui a été choisi il y a deux ans par le ConseilGénéral du Rhône, pour reprendre le chantier laisséen plan et assurer la coordination générale du pro-jet. L'ossature métallique qui émerge aujourd'hui àla vue de tous sur son socle de béton, permet d'oreset déjà d'imaginer un peu mieux ce que dévoilerabientôt, tant à l'extérieur que dans son contenu, cevaisseau aux contours audacieux.

Du monde connu au monde inconnu

Le bâtiment, conçu par l'agence autrichienne CoopHimmelb(l)au, a une superficie de 22 000 m2. Commele précise Hélène Lafont-Couturier, directrice des

LABEL “MUSÉE DE FRANCE”Sur proposition du haut Conseil des Musées deFrance, le Ministère de la Culture et de la Com-munication a attribué l'appellation “Musée deFrance” au Musée des Confluences, un label dequalité reconnaissant l'intérêt public des collec-tions conservées, leur présentation scientifiqueet culturelle et leur valorisation.

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Le projet a été porté par l'association Quai desLudes en partenariat avec la Ville de Lyon.Il s'agit aussi de créer des synergies entre les ac-teurs du jeu et de l'enfance mais également derenforcer l'attractivité touristique et économiquede Lyon et sa région. Le Ludopôle est un espaced'échange, de création, de formation et de re-cherche pour les professionnels et les entreprisesqui accueille aussi le centre de formation aux mé-tiers du jouet créé en 2006 à Lyon. Il se situe au 2e

étage du pôle de Loisirs et de Commerce. Plus de10 000 jeux et jouets sont mis à disposition dugrand public dans plus de 2 000 m² d'espace !

Ikari, un programme placésous le signe de l'élégance

L’îlot P constitue un ensemble de 12 000 m2 com-posé de bureaux (7 à 8 000 m2), de logements (3 à 4 000 m2) et de commerces (1 000 à 1 500 m2),situé à l’angle de la Place nautique et du CoursCharlemagne. Le début des travaux est prévu pourfin 2012 et la livraison en 2014.Il convient de souligner la qualité architecturalede ce projet “ikari” et l’élégance des trois bâti-ments à énergie positive imaginés par l’architectejaponais Kengo Kuma. Les façades “taillées” desbâtiments ont été conçues pour accueillir aumaximum la lumière naturelle. Trois matériaux seront utilisés : la pierre (bleue de Savoie) pourles bureaux à l’angle du cours Charlemagne et dela place nautique, le verre pour le bâtiment centralconstitué de 42 logements et le bois (peuplier)pour le bâtiment mixte le long de la voie ferrée.L’énergie des bâtiments sera produite à partir duphotovoltaïque en toiture et en façade et d’unecentrale de cogénération à base de Colza originairede Rhône-Alpes. L’ensemble produira un total de476 MWh, soit l’équivalent de la consommationde 160 foyers. L’énergie produite par les bureauxle week-end servira aux logements, et les habi-tants et utilisateurs seront sensibilisés à l’utilisa-tion de ces technologies pour maitriser leursconsommations, permettant d’équilibrer au mieuxproduction d’énergies renouvelables et consom-mation Le projet s’appuie en particulier sur unpartenariat conclu avec le NEDO (Equivalent del’ADEME au Japon)*. A.B.* NEDO a identifié le Grand Lyon et le site de laConfluence comme un terrain d’expérimentation européen idéal pour la mise en œuvre d’un démons-trateur "smart community". Il s'agit d'un réseaud’énergie "intelligent", mêlant dimensions tech-niques et sociétales.

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LA CONFLUENCE N’ENFINIT PAS DE GRANDIR

Tandis que l’ouverture du pôle commercial attire la curiosité des Lyonnais, architectes etélus préparent le lancement de l'îlot P .Le nouveau pôle de commerces et de loisirs, faceà la place nautique et à proximité du parc de Saône,a été ouvert au public le 4 avril, et a immédiate-ment suscité l'engouement de plusieurs milliersde personnes. Doté d’une surface de 53 000 m2

sur trois niveaux, ce complexe baptisé “Confluence”devrait développer d'ici à trois ans un chiffre d'affaires de 250 millions d'€ avec 106 enseignesdont une quinzaine de moyennes surfaces ainsiqu’une surface alimentaire. Un quart des espacessont réservés aux loisirs, avec un cinéma multi-plexe UGC de 14 salles, un mur d’escalade de 20 mètres de haut, un centre de fitness, un spa,un ludopôle et des manèges. Plusieurs restaurantsdisposant d’une large terrasse panoramique of-frent ou offriront une vue surplombant le bassinnautique et la Saône. Un hôtel Novotel de 150chambres est également implanté ainsi qu’un parking de 1 500 places. L’ouverture de ce pôle apermis la création de 1 200 emplois dont 800emplois ont bénéficié directement de l’opérationconduite par la Ville de Lyon en lien avec la Maisonde l’emploi et Pôle emploi. A ce jour, ce sont 6 000emplois qui se sont implantés à la Confluence depuis les tout premiers aménagements il y a 8 ans, dont 2 500 créations nettes.

Un ludopôle unique en EuropeVoilà un espace de loisirs ludique intergénérationnelinnovant et convivial au cœur de la ville. Objectif :promouvoir le jeu comme un outil de développe-ment et de communication.

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Les limites du “Vaporetto”Mais voilà que les Lyonnais ont découvert le “Vaporetto”, une navette fluviale déjà victime deson succès. Le groupe Unibail-Rodmaco, gérantdu pôle de commerces et de loisirs de Confluencea investi 1,5 million d’euros. Elle relie tous lesjours de 10 h à 21 h 30 Saint-Paul au Confluent,avec arrêt quai Tilsitt, au tarif de 1,50 € (gratuitpour les moins de 4 ans). 70 personnes peuventêtre accueillies à bord, mais depuis sa mise en service, le 5 avril, nombreux sont les passagers quisont restés à quai. Avec un seul bateau en service,les fréquences sont forcément trop faibles.

Alain Barrelle

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LES LYONNAIS AIMENT SEFAIRE MENER EN BATEAUL'automobile n’est pas la bienvenue à laConfluence. Déjà bien avant l'ouverture du pôlede loisirs et de commerce, au début du mois, lesdifficultés d'approche, de circulation et de station-nement étaient notoires. L’afflux de nouveaux visiteurs, depuis, a confirmé que le mieux étaitd'abandonner l'idée d'avoir recours à la voiture.Embouteillages monstres, saturation des parkings :on aimerait pouvoir compter sur les transports encommun, mais là encore beaucoup de points noirs.La desserte de ce nouveau quartier constitue àl'évidence le revers de la médaille d'une réalisationpar ailleurs globalement très réussie. Bus et tram bondés, navette presque-île S1 (Saint-Paul-Sucrière) souvent dans l'impossibilité d'atteindre son but : seules les solutions à moyenet long terme permettront de résoudre cet épineuxproblème. Les responsables de l'organisation destransports réfléchissent, les politiques s'invectivent.Pour le président du Sytral, Bernard Rivalta, deuxpistes sont à l'étude : l'instauration de navettesreliant Gerland (métro B Debourg) à Montrochet(tram T1), en attendant la mise en service du tramsur ce parcours début 2014. Le président du Sytralpeut espérer aussi prélever des rames de la ligneT3, lorsque seront livrés de nouveaux véhiculesplus longs (40 mètres). Quant au maire de Lyon, ilpréconise de prolonger le T2 jusqu’à Confluence.(il s’arrête aujourd'hui à Perrache). ©

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projets imaginés au temps de Michel Noir. Le quaide la rive droite sera réservé aux transports encommun et aux modes doux. La circulation auto-mobile longera la voie ferrée. Ce projet entraînerala fermeture de la passerelle Mazaryk, qui sera réservée aux piétons et vélos, ainsi que celle del'Ile Barbe.

La passerelle Saint-ClairC’est un chantier très attendu qui vient de débuter :la construction de la passerelle Saint-Clair réservéeaux piétons et cyclistes reliera Caluire à la Cité internationale.Imaginée depuis fort longtemps, dès la fin (des années 1990) le projet a enchaîné les difficultés.En 2008, le marché de maîtrise d’œuvre avait dûêtre annulé suite à un différend juridique avant d’êtrefinalement confié à l’architecte Dietmar Feich-tinger et aux ingénieurs Schlaich Bergermann. Formé d’un arc elliptique sans pile intermédiaire,le nouvel ouvrage long de 220 mètres franchira lefleuve en douceur, en un seul mouvement soupleet naturel. La nouvelle passerelle offrira deux cheminements distincts avec un belvédère aucentre. Un point de vue exceptionnel sur le Rhôneen perspective.

Alain Barrelle

La passerelle du Palais de justice : Elle s'intègre dans leprojet d'aménagement des berges de Saône (voir page 24).

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PONTS ET PASSERELLESFAVORISER LES ÉCHANGESModes doux : voilà une terminologie dans l’air dutemps. Lyon privilégie la circulation des piétonset des vélos et surtout aménage les parcours destransports en commun. La voiture est reléguée audeuxième plan au grand dam des uns, au bonheurdes autres. Dans ce cadre, la géographie de la villeimpose des infrastructures adaptées et l'actualiténous ramène à quelques projets d'envergure.

Le pont Raymond Barre Ce nouvel ouvrage de 260 mètres reliera Gerland(7e) au quartier de La Confluence (2e) à l’horizon2013. Réalisé par l’architecte André Spielmann, il se distinguera par ses deux grands arcs de 150 mètres,qui s’élèveront à près de 17 mètres, pour marquerl’entrée sud de la Ville. Il permettra également uneextension de la ligne de Tramway T1, jusqu’à lastation Debourg, (2,3 km depuis Montrochet) aupremier trimestre 2014.

Le pont Robert SchumanLe projet de pont Robert Schuman, sur la Saône,entre le 9e et le 4e arrondissement, doit permettred'éviter l’entrée de la circulation dans le quartierde Vaise surchargé par le trafic venant de l’ouestlyonnais et du Val de Saône. Le pont a pour objec-tif de renvoyer la circulation de la rive droite à la rive gauche. Le quartier de l’Industrie, à Vaise aété profondément restructuré, dans la ligne des

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UN PROJET DE METROQUI CHANGE L’AGGLO

Plus de 35 000 marcheurs ont traversé le Rhôneen octobre dernier, en empruntant le tunnel del’extension de la ligne B de métro percé à 15 mètresde profondeur sous le Rhône. Un chantier quipassionne les Lyonnais autant que les Oullinois. Unique chantier de métro du plan de mandat 2008 –2014, le prolongement du métro B de Stade deGerland à Oullins Gare représente un montantde 222 millions d’euros (ouverture en 2013). Ils’agit d’un chantier qui va incontestablementchanger la vie des Oullinois mais aussi de tous leshabitants du sud-ouest lyonnais, puisque le pro-longement du métro B s’accompagne de la créa-tion d’un pôle multimodal à Oullins Gare (quartierde la Saulaie), sur les emprises des anciens ateliersferroviaires.Un exploit technique. La traversée du Rhôneconstitue la grande particularité du prolongementdu métro de Gerland à Oullins.Une procédure originale. Les entreprises consul-tées par le SYTRAL pour effectuer les travaux, ontété invitées à préconiser le mode de constructionqu’elles jugeaient le plus adapté, afin d’être asso-ciées le plus en amont possible au projet.Un choix technique. Trois techniques s’offraientau SYTRAL : le passage du métro sur un viaduc enaérien, ou un passage sous-fluvial avec le choix

entre l’utilisation d’un tunnelier permettant decreuser sous le fleuve ou l’installation de caissonsimmergés posés sur le lit du Rhône.La solution du viaduc a été écartée pour diversesraisons. En effet, son coût était supérieur de plus de10 % à la solution souterraine. Cette solution avaitensuite des impacts néfastes sur le bâti, puisquesa construction nécessitait de démolir des îlotsd’immeubles et l’insertion urbaine était particu-lièrement délicate lors de l’arrivée du viaduc sur lesol oullinois.La construction du viaduc imposait temporaire-ment une fermeture complète de l’autoroute A7,gêne considérable pour la circulation automobileparticulièrement dense sur cet axe.Enfin, les piliers du viaduc pouvaient représenterdes obstacles à l’écoulement du Rhône et engen-drer des conséquences écologiques.Cap donc sous le Rhône, sur une distance de 300mètres, avec le choix de l’utilisation du tunneliermonotube à pression de boue ; technique déjà utilisée pour le passage de la ligne D sous le Rhôneet la Saône.Cette spectaculaire machine de 9,5 mètres de dia-mètre, capable de percer les terrains les plus résis-tants grâce à sa roue de coupe combinée à lapoussée d’immenses vérins, permet la construc-tion d’une galerie souterraine à plus de 20 mètressous le lit du fleuve.

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Les pièces de ce tunnelier sont fabriquées depuisl’été 2009. Lors de l’automne 2010, la machine vadescendre sous terre par le puits d’entrée de Gerland où elle commencera le percement du tunnel. Elle vient donc de rejoindre le puits de sor-tie situé rue Orsel à Oullins.Chantiers Modernes Rhône Alpes, filiale du groupeVinci, pilote le groupement des 7 entreprises rete-nues par le SYTRAL pour construire le tunnel et lastation.

Le pôle multimodalCet aménagement assurera une connexion perfor-mante avec le métro (terminus de la ligne B), lebus (gare routière de 4 500 m2), le TER (jonctionavec les quais de la gare SNCF) et permettra éga-lement aux automobilistes de déposer gratuite-ment leur voiture dans l’un des 2 parcs relais (450places) avant d’emprunter les transports en commun.La création de ce pôle multimodal devrait par ailleurs s’accompagner d’une requalification duquartier de la Saulaie, prévue par le Grand Lyonet la Ville d’Oullins. Elle prévoit l’implantation delogements, de commerces et de services, maisaussi l’aménagement d’espaces verts et d’équipe-ments publics.Le projet est conçu pour pouvoir ultérieurementprolonger la ligne B en direction du centre d’Oul-lins, du pôle hospitalier Lyon Sud et du futur tron-çon ouest du périphérique.Ce prolongement, long d’1,8 km dont 300 mètressous fluvial, devrait attirer plus de 20 000 voya-geurs par jour qui mettront moins de 15 minutespour relier Oullins Gare à la Part-Dieu.En proposant aux habitants du sud-ouest de l’agglomération une alternative à la voiture pourse rendre dans le centre de Lyon, 4000 tonnes deCO2 seront économisées chaque année, avec 15 500 véhicules de moins chaque jour sur lesroutes de l’agglomération.

Le quartier de La SaulaieL’évolution du paysage urbain du quartier de laSaulaie est l’une des priorités du Grand LyonDepuis plusieurs années, le Grand Lyon, en lien

avec la commune d’Oullins, travaille sur un vasteprogramme urbain sur l’ensemble du quartier deLa Saulaie, site stratégique à l’échelle de la métro-pole (porte Sud-Ouest de l’agglomération).Ce programme se traduit notamment par unevaste opération de restructuration urbaine et undispositif de développement social transversal (enpartenariat avec le Département, la Région etl’État).Les enjeux sont de :- créer un véritable lien urbain entre La Saulaie etle reste de la commune d’Oullins, mais aussi entreOullins, La Mulatière et le reste de l’agglomération,- instaurer une mixité sociale et une mixité de vo-cations dans ce quartier aujourd’hui défavorisé,- améliorer le cadre de vie des riverains,- développer l’animation du quartier (économique,sociale, culturelle).Pour ce faire, plusieurs objectifs ont été fixés auniveau des aménagements côté Oullins-la-Saulaie- compléter et améliorer l’urbanisation du quar-tier (réhabilitations, démolitions / reconstructions,constructions),- développer les espaces de vie, espaces verts(comme la création d’une trame verte, de squares),- favoriser la desserte de ce site stratégique et lesdéplacements doux (créations de cheminementspiétonniers, cyclistes, etc),- développer les activités économiques par lesoutien aux activités existantes et l’accueil de nou-velles (bureaux, laboratoires ou industries à hautevaleur ajoutée, commerces et services de proximité),- accompagner le développement du quartierpar l’implantation de nouveaux équipements publics : scolaires, culturels et de loisirs,- élaborer des projets de développement locauxà partir des besoins et des ressources propres deshabitants du quartier.C’est le prolongement de cette ligne B qui va effec-tivement contribuer à un nouvel essor du sud-ouest lyonnais. A l’heure ou Gerland doit apprendreà se passer de l’Olympique Lyonnais, Oullins va bé-néficier du métro et de la restructuration de sagare.

Dossier préparé avec Vox Rhône-Alpes

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seront aménagés jusqu’à Neuville-sur-Saône. Lenouveau cheminement le long des rives de Saônes’étendra à terme sur 50 km, traversant 5 arron-dissements de Lyon et 14 communes. La rive droiten’est pas pour autant oubliée : elle bénéficierad’aménagements ponctuels, comme la créationd’une esplanade devant le palais de justice (des24 colonnes à Saint Jean), ou la requalification desquais et des berges du quartier de l’industrie àVaise. La première phase de travaux concerne 8 sites, engrande majorité sur la rive gauche : le débouchéde la passerelle du Palais de justice, le bas-portRambaud Espace Kitchener-Marchand (Lyon 2e),la Promenade du Défilé de la Saône (Lyon 1er et 2e),le bas-port Gillet (Lyon 1er-Lyon 4e), le Cheminnature (Lyon 4e et Caluire-et-Cuire), l’ancienneécluse de Caluire-et-Cuire, la Promenade de Fon-taines-sur-Saône, et la Promenade des guinguettesde Rochetaillée-sur-Saône. D’un coût global de 60 millions d’euros, le projetsollicite 8 équipes de paysagistes travaillant sousla houlette d’un directeur artistique commun, Jérôme Sans.

“Plage flottante”“Ce ne sera pas un musée en plein air avec desœuvres isolées. Il s’agit plutôt de construire unehistoire dont le public sera un acteur”, explique cedernier. La balade débute au sud de Lyon par lapromenade du défilé de la Saône qui s’étirera dela Confluence aux Subsistances. Des galets “entête-de-chat”, des plateformes pour contournerles obstacles : tout sera mis en place pour rendreagréables ces nouveaux espaces. Issus de l’imagi-nation de l’artiste japonais Kawamata, un belvé-dère en balcon sera construit au niveau de l’ancienpont d’Ainay et des doubles pentes permettrontla descente en douceur le long du parking Saint-Antoine. De nombreuses végétalisations sontégalement au programme. Les premiers concernésseront la promenade quai Saint-Vincent, quis’équipera d’une plage flottante, et le bas du portdu quai Gillet, longé par des jardins aquatiques etdes marelles. Au niveau des œuvres d’art, des gargouilles, des lucioles amphibiens ou encore desgirouettes à crue, mobiles de pierre entraînés parle courant, seront à découvrir tout au long du“Chemin nature” de Caluire, qui se veut plus sauvage que le reste des aménagements.

Alain Barrelle

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APRÈS LE RHÔNE, LA SAÔNE

Parcours artistique et culturel : l’aménagementdes rives, entre la Confluence et Neuville, contri-buera à enrichir le plaisir de flâner. Un projetd’ampleur dont la première partie permettra de se promener à pied de la Confluence aux Subsistances.Le projet Saône n’est pas un copier-coller de cequi a été réalisé sur les berges du Rhône, même sidans le principe l’objectif reste le même : recon-quérir les rives afin de se réapproprier la rivière etaménager de nouveaux espaces de déambulation,de loisirs et de plaisirs. La déclinaison “Rhône”s’inscrit dans un environnement essentiellementurbain, alors que le volet “Saône” établira unecontinuité entre ville et campagne. D’une ampleur sans précédent, ce projet s’articuleautour de différents enjeux :- resserrer les liens entre la Saône et les quartierset les villages qu’elle traverse,- relier entre eux les espaces publics par la créa-tion de réseaux de promenade, - préserver la richesse naturelle du Val de Saône, - développer les usages des rives, notamment lesactivités nautiques,- et surtout enrichir les aménagements par l’implantation d’œuvres d’art, qui donneront uneidentité créative et culturelle aux parcours le longdes rives.13 artistes ont proposé de travailler sur des créa-tions originales qui, dans un premier temps, jalonneront les 18 km de berges façonnées d’ici à2013 entre le quartier de la Confluence, au sudet Rochetaillée-sur-Saône, au nord. Le parcourssera continu tout le long de la rive gauche de laSaône. À terme, ce sont 50 km de berges qui

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des roches extraites du tunnel. Sont égalementmenés les travaux de mise en place des réseauxsouterrains et la réalisation de murs de soutènementà l'entrée Rhône du tunnel pour le réaménage-ment de la place Chazette. Durant toute la période des travaux, la circulationdans le “vieux” tunnel routier est maintenue, horsfermetures strictement nécessaires. Le creusementde la galerie de sécurité dédiée aux modes doux,a été le point le point de départ du chantier. Dansun second temps, durant la rénovation du tunnelroutier, elle sera utilisée comme voie d’approvi-sionnement et de sécurité. Une fois rénové, le tunnelconservera quatre voies de circulation, deux danschaque sens. Comme avant les travaux, la vitessesera limitée à 50 km/h et les poids lourds ne serontpas autorisés. La sécurité est l’axe prioritaire de larénovation. Visibilité, signalisation et ventilation ontété spécifiquement pensées dans cet objectif. A.B.

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LE “TUBE’ DE L’ANNÉELe nouveau tunnel de la Croix-Rousse va deve-nir l'une des artères les plus originales de la ville.Dédié aux transports en commun et aux modesde déplacements doux, le nouveau tunnel de laCroix-Rousse va sans doute s'imposer commel'une des artères les plus originales de la ville. D’unelargeur de 10 mètres et parallèle au tunnel existant,il accueillera trois voies de circulation. Au centre,un espace surélevé protégera les piétons des voiessituées de part et d’autre, destinées respective-ment aux vélos et aux bus. Après les vicissitudesqui ont accompagné la période de percement del'ouvrage, les difficultés de circulation -loin d’êtretotalement réglées- liées aux diverses séquencesde travaux, est arrivée la phase d'aménagementintérieur. Dispositifs de sécurité, accessibilité à garantir aux personnes handicapées, assurance dubien-être des piétons et cyclistes. Elément inédit,les parois pourront servir d’écrans de projectionet un équipement multimédia innovant diffuseraun habillage visuel et sonore. Des œuvres numé-riques, fixes ou mobiles, seront projetées sur certainssecteurs de l’ouvrage. Avec une programmationrenouvelable, elles créeront un véritable parcoursculturel et ludique. L’éclairage se rapprochera de lalumière naturelle et les équipements de ventilationgarantiront un air sain.

Où en est-on ?Les travaux, qui ont débuté au printemps 2010, sepoursuivront jusqu'au premier trimestre 2014. Actuellement, il est procédé à la restitution pro-gressive du quai Arloing où est stockée une partie

LE GRAND LYON SUBVENTIONNEL'ACHAT DE VÉLOS ÉLECTRIQUESAfin d'être en cohérence avec le projet Croix-Rousseet plus largement avec le plan Modes Doux favorisant les modes de transport alternatifs, leGrand Lyon propose d'attribuer une subventionà tout acheteur d'un vélo à assistance électrique.Elle représente 25 % du prix d'achat TTC, dansla limite de 250 € par matériel neuf acheté. Condi-tion : être domicilié sur le territoire du GrandLyon. L'offre est valable jusqu'au 31 décembre2012 et pourra être reconduite en fonction dusuccès de l'opération. Renseignements sur le sitewww.grandlyon.com

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au travail ou faire leurs courses, une voie piétonneinter-quartiers. Actuellement, 500 trains, dont 150TGV et 325 TER desservent La Part-Dieu, mais lesautorités organisatrices et entreprises liées au ferroviaire souhaitent en ajouter de nouveaux, cequi portera la fréquentation de la gare à 130 000voyageurs dès 2013 et à plus de 150 000 en 2020.Inenvisageable sans la réalisation de nouvelles infrastructures.

“Au train où vont les choses”Si la gare a déjà été reconfigurée partiellement àla fin des années 90, avec la création de nouveauxquais et l’amélioration de l’accessibilité exté-rieure, aux heures et périodes de pointe, le hall etles accès aux quais restent souvent totalementsaturés. C’est qu’à la Part-dieu, “monter dans letrain” est une vraie réalité puisque les convois par-tent ou arrivent au premier étage. Pas banal. Em-prunter les escaliers avec bagages tourne parfoisau cauchemar. Alors comment fluidifier le trafic ?Une première réponse, pas suffisante, a été appor-tée récemment avec la mise à quai de la voie K,11e voie de la gare, un espace d’une longueur de400 mètres et d’une largeur de 7,85 mètres, complé-tée par la construction de 6 accès au quai depuis lehall des voyageurs (deux escaliers, un ascenseur, deuxescaliers mécaniques et une rampe).Il faut prévoir de résoudre à plus long terme ledésengorgement de ce nœud ferroviaire. Un rapportsur les perspectives possibles a été rendu en find’année 2011, par Marie-Line Meaux, inspectricegénérale du développement durable. Elle préconisesix solutions dont deux ont la faveur du présidentdu Grand-Lyon et maire de la ville, Gérard Colomb,qui entend aussi préserver ses prérogatives quant àl’évolution du paysage urbain autour de la gare (d’icià 20 ans, 1 million de mètres carrés de bureaux, delogements et de commerces sont prévus). L’idéalpour lui serait donc de créer une gare souterraine,selon les scenarii considérés : en réalisant soit untunnel de 9 km entre Saint-Clair et la Guillotière,réservé aux TER, soit un tunnel de 12 km démarrantplus en amont, à Sathonay, dédié aux TGV arrivantdu nord. Question : qui paiera la facture ? Dans lepremier cas, le coût se situe dans une fourchettecomprise entre 1,7 et 2,6 milliards d’€, dans ledeuxième entre 2,6 et 3,8 milliards d’€. En ces tempsde disette, beaucoup vont estimer que le projet ades chances d’être d’ores et déjà “enterré”, les plusoptimistes rétorqueront qu’il serait dommageabled’avoir un train de retard. A.B.

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UNE GARE SOUTERRAINEÀ LA PART-DIEU ?

La 1ère gare de Lyon est devenue également la1ère gare ferroviaire de transit en Europe. L’ad-jonction d’une 11e voie “K” ne suffira pas au vudu trafic. Le désengorgement passe donc par laconstruction d’une gare souterraine et des accèscorrespondant. Longtemps, elle a été appelée la gare des courantsd’air. Mise en service en juin 1983, deux ans aprèsle lancement du TGV, la gare de la Part-Dieu rem-place alors celle de Lyon-Brotteaux, et s’intègredans le cadre de la très ambitieuse opérationd’aménagement urbain que constitue la créationd’un second centre-ville à Lyon. Elle fait face àl’imposante tour du Crédit Lyonnais, surnommée“le crayon”, érigée six ans plus tôt, et au centrecommercial de la Part-Dieu, ouvert en 1975, leplus grand d’Europe en milieu urbain, en nombrede magasins. La fréquentation de la gare de la Part-Dieu va trèsvite dépasser toutes les prévisions : d’une capacitéévaluée initialement à 35 000 voyageurs/jour, l’infrastructure ferroviaire va devoir absorber desflux de plus en plus importants, conséquence del’évolution du trafic. Non seulement le succès duTGV est au rendez-vous et contribue à cette crois-sance, mais le développement de l’offre TER surl’ensemble de la région Rhône-Alpes, des trains Intercités et des liaisons internationales, vont peuà peu faire de la Part-Dieu le plus grand hub duterritoire, et surtout l’élever au rang de 1re garede correspondance d’Europe. Ainsi, ce sont plusde 80 000 personnes qui se croisent aujourd’huientre les entrées Vivier-Merle et Villette, une trajectoire qui est aussi devenue un passage(presque) obligé pour bon nombre de citadins allant

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l’actuelle tour Swiss Life (82 m), construite en1990. Avant cela viendra le projet Silex, composéde deux ensembles : Silex 1 issu de la reconstruc-tion partielle et de l’élévation à 115 m de la tourEDF (80 m actuellement) datant de 1975, et Silex2 prenant place sur le tènement de la Foncière desRégions. Déjà construite depuis 2010, n’oublionspas la tour Oxygène (116 m) qui verra dans unavenir plus ou moins proche l’éclosion de plusieursautres bâtiments de grande hauteur. Des projetsmoins avancés devraient voir le jour avenue Thiers,ainsi qu’à l’emplacement des hôtels Novotel etAthéna, devant la gare.Au total, la Part-Dieu dispose d’une capacité de900 000 m2 de bureaux, qui pourrait donc êtreportée à 1,5 m2 à l’horizon 2020.

LA FRESQUE DU CENTENAIRE

INAUGURÉE LE 9 MAI Lyon est devenue la capitale européenne desmurs peints. A l’occasion du centenaire du 7e

arrondissement, plusieurs célébrations sont organisées par la municipalité, les conseils dequartiers et les associations, qui vont notammentse concrétiser par l’inauguration, le 9 mai prochain,d’une fresque identitaire et historique. Actuelle-ment mise en place sur les 24 arches du mur soutenant la voie ferrée le long de l’avenue Berthelot, de part et d’autre de la gare Jean Macé,l’œuvre a été réalisée par les artistes de CitéCréation et de jeunes élèves formés par la presti-gieuse école lyonnaise Emile-Cohl. Répartie en 24 panneaux d’une surface totale de 144 m2, laFresque du Centenaire retrace l’histoire de l’arron-dissement à travers les grandes thématiques de lavie quotidienne des quartiers : l’industrie, l’univer-sité, le chemin de fer, le métissage. Ce travail a étémené en concertation avec une équipe d’historiensde l’Université de Lyon, ainsi que des architectesaidés par les Archives municipales, selon le principedes “carnets de voyages”. Ainsi, peintures et aqua-relles sont accompagnées de récits et anecdotes et mettent en scène de nombreux personnages historiques locaux. Cette nouvelle fresque fera partie du circuit desmurs peints de Lyon, et une plaquette permettrade bien la comprendre. L’installation et l’inaugura-tion auraient dû se dérouler début mars, mais lesgrands froids de l’hiver ont interrompu pendantplusieurs semaines le travail des artistes. A.B.

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LE MAIRE DE LYON“TOURS OPERATOR”

Plus de tours à la Part-Dieu, plus de murs peintsdans l’agglo, plus de bureaux, la Ville de Lyon se“manhattanise” avec un ambitieux programme. Il a surpris son monde, début mars, en dévoilantplusieurs nouveaux projets de construction detours de grande hauteur dans le quartier de laPart-Dieu. Si Gérard Collomb a réservé ses an-nonces aux investisseurs et promoteurs du mondeentier réunis à Cannes à l’occasion du Mipim(Marché international des professionnels de l’im-mobilier), ce n’est pas un hasard : il a sans douteéprouvé le besoin de voir réagir ses interlocuteursen leur présentant la maquette d’un quartier d’affaires “revisité”, dont l’intérêt ne doit pas leuréchapper. C’est que pour enrichir son ambitieuxprogramme, le maire de Lyon procède par accu-mulation : il ajoute les tours aux tours et déve-loppe ainsi une offre de bureaux conséquente, deplusieurs centaines de milliers de mètres carrés,qu’il va falloir vendre. Des candidats semblent êtreau rendez-vous. Entrée dans l’histoire, l’emblématique tour de LaPart-Dieu (164 m) veille depuis longtemps déjàsur plusieurs de ses sœurs : son aînée, la tour UAP(72 m), érigée en 1972, vient d’être proprementdécapitée pour laisser place d’ici deux ans à latour Incity (dont la SNCF serait le premier occu-pant) qui, jusqu’à ces derniers mois avait vocationà devenir la plus haute de la ville, en culminant à200 m au-dessus du sol. C’était sans compter surles récentes annonces de Gérard Collomb qui,ayant plus d’une tour dans son sac, a présentédeux nouveaux projets majeurs : Eva, qui atteindra220 m à l’horizon 2018, sera située aux abords de

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Blandan, dont l'aménagement débute égalementen cette année 2012.La circulation automobile y a été largement en-couragée au fil des ans, à un tel point que l'onpeut se demander comment elle pourra continuerà s'écouler après la reconfiguration de l'espace. 30 000 véhicules empruntent chaque jour la rueGaribaldi. Déjà durant les trois phases de travaux,d’importantes difficultés de circulation sont à prévoir.Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et présidentdu Grand Lyon explique : "Pour les automobilistes,il existera toujours trois voies de circulation, dontune tourne à gauche ou tourne à droite, pour faciliter les déplacements transversaux. Par contre,les trémies seront bouchées et remplacées par descarrefours à feux. Les contre-allées seront suppri-mées pour faire place à une piste cyclable, unevoie de bus sera créée à double-sens".La déconstruction de la tour UAP, en phase finale,et la mise en chantier de la tour Incity vont com-pliquer les choses. Les travaux de la rue Garibaldi sont programmésen trois phases : tout d'abord la section Vauban-Bouchut, puis Bouchut-Arménie et enfin la partieralliant l’Avenue Berthelot. "Si ce projet est conçuen plusieurs séquences, c'est à la fois par souci financier et par souci d’organisation", précise lemaire. Ailleurs, la circulation ne devrait pas êtreinterrompue (seul l'accès à la rue de Bonnel, depuisla trémie, a été condamné), des dérivations étantenvisagées sur les contre-allées.

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RUE GARIBALDI : COULÉEVERTE EN CENTRE-VILLE

L’heure n’est plus aux grands boulevards urbainsqui traversent Lyon. On les enterre et on les végétalise. La rue Garibaldi n’échappe pas à cenouveau code de la voirie. 3 ans de travaux pourredistribuer l'espace sur l'une des plus longuesartères de Lyon.Marche arrière toute ! La rue Garibaldi qui, depuisune quarantaine d'années pouvait être assimilée àune autoroute urbaine, entame en ce printempssa révolution verte. Cette artère, d'une longueurde plus de 3,5 km, congestionnée en permanence,deviendra la voie de “l'apaisement”, pour utiliserun terme cher aux urbanistes. Apaisement du traficautomobile, par la réduction de voies de circulation,plus grande place laissée aux cyclistes et aux piétons,création d’un site propre aux transports en commun,le tout enveloppé dans un écrin de verdure grâceà un aménagement paysager tout au long de la voie.Les grands travaux viennent de débuter avec ladestruction de la passerelle du boulevard EugèneDeruelle et se poursuivront jusqu'en 2015. Ilsconcernent exactement 2,6 km de voierie, entrela rue Vauban et l'avenue Berthelot, puisque unepremière phase de transformation avait été engagée dans les années 90 entre le boulevard desBelges et la rue Vauban. Coût approximatif del'opération : 67 M€

D'un parc à l’autre La rue Garibaldi a été construite tout au long du19e siècle, au départ du cours Vitton, dans sa première moitié vers le nord, plus tardivementvers le sud, l'ouverture sur l'avenue Berthelotétant intervenue en 1931. Elle relie aujourd'hui leparc de la Tête d’Or et les abords du parc Sergent

BIENTÔT LE PARC SERGENT BLANDANLa réhabilitation du site de l’ancienne casernemilitaire en parc public est maintenant amorcé.Tour du propriétaire :- 17 hectares clos de murs, une véritable oasisen pleine ville,- une desserte par des grands axes et une proximitédes transports en commun (ligne D, tram T2 et T4),- une trame végétale importante, véritable poumon vert entre le parc de Gerland et celui duparc de la Tête d’Or,- un patrimoine bâti important : près de 44 000 m2,entre les bâtiments et les fortifications, notam-ment l’ancien bâtiment de casernement, un desplus longs ouvrages maçonnés d’Europe (230mètres de long).Les enjeux de cet aménagement sont à la fois locauxet d’agglomération, en offrant diverses fonctions: espace vert de proximité, sport, accueil d’ani-mations, événements de plus grande envergure,expression de la nature en ville…

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Faire renaître le passé prestigieux de ce majes-tueux bâtiment.Développer un projet homogène où l’ouverturedes lieux incite naturellement à la découverte del’Hôtel-Dieu, de ses commerces et jardins, proposerdes parcours attractifs, pratiques et fluides.Doter Lyon d’un nouveau quartier de ville. Fairerenaître la rue Bellecordière pour qu’elle devienneun lieu animé du centre-ville attirant de nouveauxvisiteurs dans le quartier.Proposer une offre de restauration de qualité etl’étoffer de brasseries, de restaurants tendances auxterrasses accueillantes.Créer un nouveau pôle de commerces attractifoù marques de mode et de design répondent àtoutes les envies.Insuffler une dynamique tertiaire dans une démarche privilégiant le respect de l’environnement,en intégrant harmonieusement bureaux et architec-ture dans un cadre des plus valorisants.Attirer les hommes de sciences dans un site d’exception, intégrer le Centre de Conventions del’Hôtel-Dieu, lieu d’échanges et d’innovations.Créer un Musée de la santé : un lieu unique à lacroisée de l’histoire scientifique, de la recherche valorisant l’expertise de Lyon dans ce domaine.Puiser dans l’Histoire pour créer un hôtel Intercon-tinental, créateur d’identité et d’attractivité inter-nationale où le design contemporain met enmajesté le patrimoine.Les travaux commenceront début 2013 pour unedurée d’environ 3 ans et demi. Les Lyonnais et les visiteurs pourront alors déambuler au sein de l’Hôtel-Dieu et profiter des jardins, des cours intérieures,des espaces de restauration…

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LA MUTATION DE L’HÔTEL-DIEU

L’Hôtel-Dieu fut fondé au XIIe siècle au bord duRhône. D’abord administré par les frères pontifes, ilpassa ensuite aux moines d’Hautecombe, puis àceux de la Chassagne-en-Bresse, qui le vendirent en1478 à la ville de Lyon. En 1583, les échevins leconfièrent à des recteurs qui l’administrèrentjusqu’en mai 1791. Le grand hôpital du Moyen-âgefut démoli et remplacé par les bâtiments du “petitdôme” construits entre 1622 et 1636. De 1652 à1663, le long du Rhône, on édifia un bâtiment pourles convalescents. Au XVIIIe siècle enfin, sur les plansde l’architecte Jacques-Germain Soufflot, furent élevées de grandes constructions dont une façademajestueuse donnant sur le Rhône, dominée par le“grand dôme”. Les travaux ne furent terminésqu’au XIXe siècle.L’Hôtel-Dieu de Lyon est une œuvre majeure de l’architecture sociale et humaniste du siècle des Lumières. Il a su imposer un plan général qui secomplètera jusqu’au XIXe siècle par la mutation successive du bâti environnant et l’imbricationcomplexe des corps de bâtiments. C’est l’un desmonuments patrimoniaux les plus emblématiquesde la ville de Lyon, par sa façade imposante face auRhône, la noblesse de ses proportions, sa simplicitéet son originalité.

Les enjeux du projetLe projet de réhabilitation globale entend mettre enavant le patrimoine de cet ensemble architectural eturbain en le confrontant à l’esprit historique dulieu.

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déplacement accompli. C'est une carte qui per-mettra de débloquer le véhicule et une applicationSmartphone qui localisera les véhicules !Les exploitants ont paramétré un déplacementmoyen de 22 minutes soit un coût d’environ de6,38 euros (15 euros de l’heure avec un tempsd'arrêt intermédiaire de 5 euros l’heure pour ceuxqui veulent conserver le véhicule pour le retour, eneffet le service Car2go est essentiellement conçupour des allers simples). A noter que le choix du tout-électrique comme àParis n'a pas été retenu mais que ce nouveau service permettra de réduire le taux de CO2 à Lyonen diminuant globalement le trafic.

Autolib “Une voiture juste quand il faut” ! Autolib permetde rouler en véhicule électrique sur l'agglo lyon-naise. 36 stations (Lyon et Villeurbanne), réserva-tions 24h/24 et 7J/7 par internet ou téléphone (ily a même maintenant une application mobile quidélivre un max d’infos), on réserve que ce que l’onpaie... En pratique, il faut opter pour Autolib pourles trajets courts. Toutes ces formules se dévelop-pent mais restent marginales en France (quelquescentaines d’abonnés à Lyon, 5 000 à Paris contre40 000 à Zurich) !).La progression est de + 30 % par an,mais il faudra une génération pour visualiser lephénomène en ville (comme Velo'V finalement).Les tarifs ne sont pas si économiques que cela : 40 €d’inscription,150 € de dépôt de garantie encaisséeet 500 € de caution non encaissée : ensuite le coûtglobal oscille entre 5 € la demi-heure et 21 € les24 h.

Location entre particuliersLa crise accouche d'un concept novateur : la loca-tion de voitures entre particuliers : de 17 € parjour pour une Nissan Micra à 44 € par jour pour unRenault Trafic, pour 150 abonnés particuliers àLyon (voiturelib.com). On peut même louer sansavoir à se déplacer, un boîtier autonome et intelli-gent, le citizen box, donne la possibilité aux pro-priétaires de louer les véhicules sans être présents(citizencar.com). Evitez les loueurs généralistes,moins spécialisé voitures (zilok.com). La voituren’est plus un bien dont on est propriétaire, un outilde vie mais devient un service que l’on loue voireun simple temps d’usage qu’on réserve sur inter-net ! C’est le plus séduisant système de partage devéhicules.

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L’AUTO-PARTAGE : PAS DEFORMULES MAGIQUES

Patrick est un lyonnais bon teint qui prône l’abs-tinence en matière automobile ; pas vraimentbobo, ni écolo non plus mais tout simplementpragmatique ; marié sans enfants, il ne voit pasl'intérêt de s’embarrasser d’un véhicule encom-brant et dispendieux qu’il faut garer en centre-ville, à prix d’or ! D’autant que le métro, le tramet les nouvelles lignes TCL cadencées “les C”maillent le territoire urbain très correctement.Reste que son job de métreur n’est pas complète-ment sédentaire et qu’il a l’obligation de se déplacer chaque semaine.Quelles sont ses possibilités en matière d’auto-partage ? Pas de formule magique mais trois services sont à sa disposition (Patrick exclut lesVelo’V pour son boulot) : Autolib, Car2go, locationentre particuliers.

Car2go Après les Vélo’v rouges, on annonce l'arrivée des“Car2go”, des Smart bleues et blanches et auto-matiques ! “C’est la liberté offerte qui a guidé le choix du concept”, explicite Gérard Collomb,Président du Grand Lyon. Le service est développéet financé par Daimler et Europcar. Le serviceCar2go existe déjà dans certaines villes telles Vancouver, Hambourg et bientôt Amsterdam et necoûtera rien aux contribuables lyonnais, certifientles élus ! Villeurbanne ne fait pas partie du péri-mètre d'exploitation décidé.L'inscription au service se fait via internet ou dansles agences Europcar (souscription initiale au ser-vice 29 euros). L’utilisateur d'une Smart Car2gon’a ensuite pas à réserver et paie à la minute d'uti-lisation (soit 29 centimes). On se gare une fois son

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A L’EST DU NOUVEAU !OL Land à Décines, le Carré de Soie ou bientôt lenouveau campus de l’INSA, c’est à l’est que lesgrands projets vont maintenant bouger. Le Maire de Décines a signé le permis de construired'OL Land. Pierre Crédoz - remplacé depuis par Jérôme Sturla - aura vécu un mandat difficile avecson lot de riverains mécontents, les multiples recoursde “Carton Rouge”, les tergiversations des différentsacteurs de ce dossier, le tout sur fond de lobbying législatif. Le chantier va maintenant débuter. Objec-tif : faire fouler la pelouse par les joueurs de l’OL enaoût 2014 ! “C’est la meilleure nouvelle de ces 5 der-nières années”, a conclu Jean-Michel Aulas le trèsdéterminé président de l'Olympique Lyonnais. Il aurafallu une union sacrée entre le Grand Lyon, son pré-sident Gérard Collomb et l'Etat Francais avec un Nicolas Sarkozy, personnellement impliqué dans ledossier, pour débloquer le dossier. Because “Euro deFoot” et raison d'état... Le jeu en vaut également lachandelle côté business, il s’agit tout simplement defaire d’un champ de patates (“le Grand Montout”déjà devenue une SCI fortement valorisée où legéant Vinci participe à hauteur de 100 millions d'eu-ros) le pôle phare de l'Est Lyonnais.Transformer unterrain, certes à proximité d’un contournement... àdeux voies, en “OL Land” avec stade de 58 000 per-sonnes, centre de loisirs, 2 hôtels, bureaux, cliniquesportive et centre de remise en forme. “Je crois à l'Est”, répéte à l’envi Gérard Collomb !L’agglo s’y développe inéluctablement grâce à “unfoncier” encore disponible, dopé (les prix en tous cas)par de nouvelles lignes de tram dont la liaison Part-Dieu - Aéroport. Des communes mal aimées (Vaulx-en-Velin, Meyzieu, Décines) qui voient leur imagechanger et attirent de nouveaux habitants, souvent

des primo-accédants, et de nouvelles entreprisespourvoyeuses d'emplois.Catalogue des projets “A l’Est du nouveau” : réhabi-litation de “la Doua”, 1ère porte vers l’Est avec les 100 hadu pôle scientifique qui vont héberger de nouveauxhabitants aux normes HQE, des espaces verts, destoits dotés de panneaux solaires et des systèmes dechauffage fonctionnant aux énergies renouvelables.Consolidation du “Carré de Soie” qui développe 3 500 m2 de bureaux en sus du Centre Commercial,un nouveau pôle bien desservi à la fois par le métroet le tram. Amélioration de la desserte d’Eurexpoavec notamment l'arrivée du Tram.

Le “Stade des lumières” sort de l’ombre

Le coût global annoncé pour le projet est d'environ650 M€pour la globalité des 50 hectares, dont 450 M€

pour l'enceinte de 61 500 places et environ 200 M€

pour les aménagements d'accès. Un investissement public-privé. Jean-Michel Aulas estime que le GrandStade pourrait générer 100 M€ de recettes an-nuelles contre 21 M€/an pour le stade actuel. Pourfaire face à la baisse des droits TV et aux aléas desrésultats sportifs, l'OL cherche à trouver de nou-veaux revenus à travers ce stade (avec le “naming”,c’est à dire vendre le nom du stade) et ses équipe-ments réceptifs qui devrait également accueillir desgrands spectacles à l'image du Stade de France, laréférence. La prolongation de la ligne de tram T3n’offrira une capacité de transport, insuffisante lessoirs de match mais ces investissements, publics ouprivés promettent d'être difficiles à glaner. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour booster l’Est lyonnais et dynamiser ainsi notre grande Métropole ? G.D.

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LA NAISSANCE DUCONFLUENT CULTUREL

Tour à tour, les nouveaux bâtiments du quartier dela Confluence prennent vie. Le projet d’un quartiermoderne et vivant perd peu à peu de son côtéimaginaire, et de plus en plus, on voit rôder le longdes quais des passants, des familles. Peu à peu, habitants, commerces et autres infrastructuresouvrent leurs portes. Dans ce quartier naissant, laculture a la part belle… Petit aperçu du “nouveauconfluent culturel”.

Une culture bouillonnanteDeux nouveaux espaces font déjà parler d’eux, à laConfluence. Le premier est “la Sucrière”. Ouvertedepuis 2003, elle est l’un des espaces d’expositionsprincipaux de la biennale d’art contemporain, etcela depuis sa création. Friche industrielle rénovée,elle s’inscrit dans le projet de modernisation de laConfluence, dont elle est l’un des centres culturels.Elle abrite deux salles d’évènements, où de grandsconcerts ont déjà été programmés, ainsi qu’un espace d’exposition. Ancien bâtiment industrielcréé en 1930-l’un des seuls lieux historiques duquartier rénové-, elle symbolise l’âme du quartierConfluence, entre la tradition des bateliers et ledynamisme contemporain. Sur les docks, elle côtoiera également de nombreux restaurants etdes espaces d’exposition (des galeries d’art, dontla plupart sont déjà actives). Le second espace aouvert ses portes il y a quelques mois seulementau cœur du nouvel Hôtel de Région : c’est “Le Pla-teau”, espace d’exposition de 600 m2 qui accueillejusqu’à fin juin l’expo “Truphémus“. Le centre commercial de la Confluence a ouvertses portes début avril. Sorte de Part Dieu contem-poraine, il lui ressemblera par certains aspects : de

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nombreuses enseignes seront ainsi les mêmes. Cesera également le cas du nouveau cinéma UGC,qui a ouvert ses portes le mercredi 4 avril au cœurdu pôle “loisir“ du nouveau centre commercial,avec une douzaine de restaurants. Toutefois, lesquelques salles et l’aspect enclavé des deux UGCPart Dieu 2 et 4 feront difficilement le poids faceaux 14 salles de celui-là. Il sera en fait le secondCiné Cité de la ville, répondant cette fois au douxnom -bien qu’attendu- de “Confluence“. Lyonétait déjà largement fourni en cinémas, en parti-culier en UGC : la chaîne dispose déjà de 5 com-plexes (et ne comptons même pas les salles) surl’agglomération. Face à ce chiffre, seul le réseaude cinémas Pathé avec ses quatre complexes faitle poids -et c’est en comptant le Carré de Soie, àVaulx-en-Velin ! C’est à se demander d’où vien-dront les spectateurs… Cela dit, le cinéma sera unealternative plaisante aux longues balades le longdes quais pendant les jours d’hiver. Il va être diffi-cile de résister à l’envie d’aller jeter un premiercoup d’œil à ces nouvelles salles obscures !

Encore des projets… Mais tous les éléments du nouveau confluent culturel ne sont pas encore opérationnels. Comment ne pas citer ici le futur musée desConfluences, à l’architecture futuriste et qui, unefois terminé, sera le joyau de cet écrin moderne. Àplus long terme d’ailleurs, on a appris, lors du dévoilement de la seconde phase du projet“Confluence“, que la Maison de la Danse, actuel-lement située dans le quartier du Bachut (Lyon 8e),investira d’ici 2016-2017 l’un des hangars réhabili-tés de l’ancien marché-gare. Le projet ne sera ce-pendant pas mis en œuvre avant quelques années.

LES LOISIRS À CONFLUENCEAu sein du centre commercial de la Confluence,un nouvel espace de loisir du nom d’Azium vientde prendre place. Le concept est surprenant, trèsurbain et certainement très moderne… Dans unespace intérieur condensé, sorte de vaste ludo-thèque, on pourra trouver de nombreuses activi-tés, un spa, un espace de jeu pour enfants, unterrain d’escalade, un food bar et même unparcours aventure, accrobranche urbain entre

tuyaux, conduits métalliques et tyroliennes… Lebon plan : pour les enterrement de vie de céliba-taire, tout est gratuit, à condition d’être déguisé !Tlj, de 10 h à 23 h, plus d’infos sur www.azium.fr.

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