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Capacite de 1200 kg a 2000 kgLevee de 3,5 a 12,5 mètresLargeurs d’allees < 1800 mm 

La gamme triple AAA de Bendi

Grace a l’innovation et la polyvalence de la gamme Bendi,vous pouvez :Augmenter votre capacite de stockageAugmenter votre productiviteAugmenter vos revenus

Bendi, l’innovation! Pas l’imitation...Demandez conseil au 01 84 23 02 25 ou par mail : info@imh­europe.eu

www.imh­europe.eu

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M A N U T E C H N ° 71 - N o v . / D é c e m b r e 2 013 P 3

E d i t o r i a l

Jean-Louis RabeuxRédacteur en chef

Fermons-nous les yeux ?

Une chaîne de télévision a récemment diffusé un film réalisé sur la crise

grecque et l'attitude de l'Union Européenne et des gouvernements de

chaque pays d'Europe par rapport à cette situation. Le constat en est

déconcertant, pour le moins. Les ministres des finances et les gouvernements des

grands pays européens savaient depuis longtemps que les choses n'étaient pas claires.

Mais tout le monde a fermé les yeux, pour diverses raisons mais surtout parce que

cela était plus confortable et moins compromettant pour soi-même et pour son

propre pays. Car, peu ou prou, tous les pays ont détourné les règles du jeu sur la

réalité des comptes publics. C'est ce que nous apprenons dans ce film. On peut se

livrer ensuite à une interprétation qui peut varier, pourquoi pas. Mais une “chose”

subsiste : un sentiment de malaise né du laisser-aller de tous les responsables qui ont

préféré le brouillard à la lumière et qui s'en justifient même aujourd'hui au prétexte

que les conséquences eussent été bien pires si la vérité avait été dite et révélée !

Malaise car l'inquiétude demeure, la crise grecque et au-delà Européenne, est-elle

en voie d'être résolue, alors que le sujet est tabou pour toutes les institutions euro-

péennes ? Qu'est-ce que les mois et les années à venir nous réservent, connaissant

l'impéritie gigantesque que cette crise met à jour ?

Notre réalitéToutes proportions gardées, les éléments révélés par le président du Sypal, Jean-Louis

Louvel, en pages 46 et 47 de ce numéro de Manutech, ainsi que les informations

complémentaires que l'on peut aisément recueillir grâce à Internet, nous placent

dans une situation assez comparable en ce qui concerne la filière bois : Surtout

regardons ailleurs ! Évidemment, la réalité va nous rattraper, rien de catastrophique

à cela, mais un réajustement des prix va devoir s'effectuer qui soit justement plus

proche de cette réalité. Chacun d'entre nous sait que sa capacité à changer une

habitude prend du temps, alors prenons confiance et accordons du temps au

temps !

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M A N U T E C H N ° 71 - N o v . / D é c e m b r e 2 013 P 5

A u s o m m a i r e d u n u m e r o 7 1

Brèves 6- Accords/Partenariats/Acquisitions- Résultats- Synergie/Créations- Prix/Récompenses

ManutInfos 8

DOSSIERS

• Des frontaux thermiques 22de plus en plus ”propres”

• Où vont les AGV ? 27

Rendez-Vous Avec... 36Projecteurs sur un lancementchez Yale

Au prochain numéro 50

Index des annonceurs

S’abonner à Manutech ! 50

Solutions utilisateurs• BOA Concept se glisse 30

chez Oscaro.com

• La pomme est aussi 32française !

La page du Cisma 48Pour l’Occasion, ils ont tous misleurs œufs dans le même panier !

Rédactionet publicité

Jean-Louis Rabeux03 86 38 65 83

[email protected]

RetrouveznousStandH16

Au Banc d’Essai 19

Les Avant-Premières Salon 34Union et synergie à Lyonpendant trois jours

Flash Sur• Des chariots prêts pour 38

l'atmosphère explosive• Un Cobot pour 40

soulager la manutention• Énergie électrique des 41

chariots : techniques et stratégie

Du côté de... 44Jungheinrich, un industriel del'intralogistique

Rendez-Vous Avec... 46Palette bois : tensions surla matière première

Les Annonces d'Ocazoo 49”Matériels de manutention d'occasion”

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ID Logistics une plate-forme en couleurs !ID Logistics, opérateur majeur de la logistique contractuelle

a inauguré une nouvelle plate-forme logistique de

12 000 m2 à Genlis (Côte-d'Or) dédiée à PPG Architectural

Coatings France. Cette filiale du groupe américain

PPG Industries est spécialisée en peintures, revêtements,

produits optiques, produits chimiques, fibre de verre...

Cette inauguration consacre un partenariat entamé en 2004

avec Sigmakalon dans le Loiret. Le prestataire a acquis

un terrain jouxtant le site de Genlis pour y implanter sa

plate-forme, adaptée aux produits de l'usine et limitant

ainsi au maximum les coûts de transport amont.

Jungheinrich, une filiale russe qui marche !Implanté depuis une dizaine d'années à travers une filiale

de distribution en Russie, Jungheinrich y déploie ses savoir-

faire en intralogistique. Le groupe y est présent dans le

domaine des chariots de manutention, des installations de

stockage et de gestion des flux. La vente de chariots a

dépassé 3 000 unités en 2012. Il s'appuie sur des filiales

de distribution à Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg

et Novossibirsk ainsi que 65 antennes SAV (130 techniciens)

et un entrepôt central de pièces de rechange.

Ouverture d'une filiale polonaise pour LPRLPR – La Palette Rouge poursuit l'extension de son réseau

européen pour accompagner ses clients utilisateurs de

palettes locatives en ouvrant une filiale en Pologne. Après

l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, le

Portugal et le Royaume-Uni, cette huitième filiale constitue

un tremplin dans la stratégie d'ouverture vers les pays

de l'Europe de l'Est pour la division du groupe Euro Pool

System. Elle dispose de bureaux à proximité de Varsovie et

de 3 entrepôts basés à Blonie, Poznan et Katowice, d'une

superficie totale de 15 000 m2.

Manitou passe l'alliance avec YanmarYanmar a acquis 6,26 % du capital et des droits de vote de

Manitou BF. Une prise de participation qui intervient alors

que les deux groupes étendent leur accord de distribution

croisé au Mexique et en Amérique du Sud. La direction de

Yanmar souhaitait développer une synergie produit

(chariots télescopiques) qu'elle juge nécessaire dans le

secteur du bâtiment notamment. En Amérique du Nord,

Manitou Americas distribue des mini pelles Yanmar sous la

marque Gehl et Mustang et Yanmar Americas Equipment

des mini chargeurs Compact sous sa marque. Cet accord

renforce les accords de motorisation existants depuis 25 ans.

Le réseau avec OMGLe réseau de distribution d'OMG France compte une

vingtaine de points. Mateloc à Cholet en Maine-et-Loire

dispose dorénavant d'un parc de 7 machines destinées

à la location courte ou longue durée. Ces engins sont

récemment sortis des lignes de fabrication d'OMG en Italie

qui produisent des machines entièrement refondues et

dotées d'un nouveau design. Mateloc exploite l'étendue

de la gamme du constructeur italien sur son territoire.

ACCORDS/PARTENARIATS/ACQUISITIONS

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b r e v e s

Afilog : compte rendu sur l'activité logistiqueIl y a un an, l'indice d'Activité Logistique (spécialement

conçu par le BIPE pour Afilog), prévoyait qu'il n'y aurait ni

effondrement ni reprise. Une prospective qui est confirmée en

ce moment. L'observatoire d'Afilog constate un enrichissement

de l'activité logistique de 1 % sur le 1er semestre de cette

année. En dépit de cela, les effectifs salariés ont progressé

de 3 % dans la manutention et l'entreposage. Notre secteur

fait donc mieux que les services marchands qui régressent

de 1 % sur la même période. Afilog prévoit une amélioration

de la progression de l'activité logistique ”à l'horizon 2014”,

mais une ”progression modérée”. En positif, des ménages

qui vont consolider leur consommation, seront plus nombreux

à faire livrer leurs achats sur Internet et des flux d'exports qui

progresseront plus rapidement que la demande intérieure.

Haulotte vers le hautLe chiffre d'affaires du 3ème trimestre 2013 est en hausse de

16 % avec 81 M€ pour Haulotte Group. Les ventes

d'engins et les services ont respectivement progressé de 7

et 5 %, quant la location a chuté de 7 %. Par rapport aux

résultats de la même période de 2012. Le chiffre d'affaires

cumulé, hors location anglaise s'établit à 257,2 M€ contre

243,6 M€ à fin septembre 2012. La croissance des ventes

cumulées est principalement tirée par l'Amérique Latine

(+37 %). La location est impactée négativement par la

faiblesse des marchés de l'Europe du Sud et le change

défavorable en Argentine.

ID Logistics une croissance qui dure !L'opérateur en ”logistique contractuelle” a réalisé un C.A.

de 206,3 M€ au 3ème trimestre 2013, en progression de

45,1 % par rapport à la même période 2012 (17,9 % à

données comparables). En France, sur la même période la

croissance organique a été de 9,5 %. À l'international, ID

Logistics a fait preuve d'une croissance soutenue de 30,9 %

à données comparables. La consolidation et l'intégration

opérationnelle de CEPL sont conformes au plan de marche.

Une forte dynamique commerciale se poursuit et son pdg

Eric Hémar confirme les perspectives 2013.

Manitou, 3ème trimestre 2013Avec la correction de la forte revalorisation de l'euro par

rapport aux autres devises et de l'arrêt de la distribution de

Toyota en France depuis janvier 2013, Manitou ”progresse”

de +6 % sur le même trimestre 2012 avec 282 M€.

Toutefois le chiffre d'affaires cumulé sur les 9 premiers

mois de 2013 accuse un retrait de -9 % comparé à la

même période 2012 avec un montant de 873 M€.

RÉSULTATS

Toyota Material Handling Europe associéavec EU-OSHALa semaine Européenne pour la Santé et la Sécurité au

travail du 21 au 25 octobre a permis à Toyota Material

Handling Europe de mettre son partenariat avec l'Agence

Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail. TMHE a

en effet rejoint le comité de pilotage de cet événement qui

marque son engagement stratégique envers la sécurité dans

ses propres usines de production en Europe.

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b r e v e s

Dalmec agrandit son site de productionDalmec a étendu son site de production à Clés en Italie.Il a aménagé de nouveaux centres de production, intègréde nouvelles machines de découpe laser et s'est adjugé denouveaux bureaux ainsi qu'une salle de conférence pour sesclients internationaux. Sur les 2000 m2 supplémentaires, dessurfaces spécifiques sont totalement consacrées aux contrôlesfinaux des manipulateurs en fin de chaine de production.

Nouveau centre de production et de testpour EgeminLe nouveau centre Egemin dénommé E'gv® Factory estdédié à la production et au test des systèmes AGV(Automatic Guided Vehicle). Chaque AGV, appelé E'gv®par Egemin, est soumis à une centaine d'heures de testsavant d'être mis en œuvre chez le client. Les statistiquesdémontrent que 85 % des pannes surviennent au cours des100 premières heures d'utilisation. Le hall d'essai de 2 200 m2

permet de tester jusqu'à 9 appareils en simultané. Egemin ainvesti 100 000 euros dans cette nouvelle plate-forme.

La pièce détachée Jungheinrichpartout dans le mondeLe nouveau centre de pièces de rechange de Jungheinrichà Kaltenkirchen, au nord de Hambourg, assure des livrai-sons 7j/7 et 365 jours sur 365 au niveau mondial. Ce projetde 35 millions d'euros comporte un entrepôt de 20 000 m2

avec un système de transstockeur de 31 mètres de haut.

SYNERGIE/CRÉATIONS

ID Logistics, d'un président à l'autreLe président François Hollande a remis le prix de l'Audace

Créatrice à Éric Hémar, président directeur général d'ID

Logistics, au Palais de l'Élysée, à la fin du mois de septembre

dernier. Ce prix récompense chaque année une entreprise

française cotée ayant réussi à faire progresser simultanément

ses résultats, sa rentabilité et ses effectifs en France.

Interroll obtient la certification EHEDGL'association professionnelle pour la conception hygiénique

des équipements agroalimentaires (EHEDG) a accordé sa

certification aux tambours moteurs synchrones Interroll,

pour leur utilisation industrielle conforme aux normes

d'hygiène. Voir article sur ces tambours à moteur synchrone

dans les Infos en page 11 de ce même numéro. Outre cette

certification, ces mêmes produits respectent également les

exigences fixées par le Département de l'Agriculture des

États-Unis, la FDA et par le règlement CE N° 1935/2004.

PRIX/RÉCOMPENSES

Il stocke 65 000 articles dans 11 000 emplacements. La

livraison peut représenter jusqu'à 1 000 positions à l'heure.

Il a permis de faire passer la disponibilité des pièces à plus

de 98 % pour des clients implantés dans le monde entier.

C'est la division Systèmes Logistiques de Jungheinrich qui a

assuré l'ensemble de la mise en œuvre du projet (voir article

page 44 dans ce même numéro).

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P 8 N o v . / D é c e m b r e 2 013 - M A N U T E C H N ° 71

La série SR-750 de Keyence vient compléter sa gamme de lecteurs laser d'identificationautomatique. Ces lecteurs 1D et 2D sont dotés de techniques de prétraitement telles quela correction de niveau de contraste et de luminosité. Un tout nouvel algorithme sélectionneautomatiquement les conditions optimales de capture selon l'état du code barre. Une nouvelle fonction de recherche détecteimmédiatement, avec une grande stabilité, tout code 2D se situant dans le champ de vision du capteur, même si le codechange de position ou en présence de plusieurs motifs ressemblant à des codes. De plus, ce lecteur intègre une fonctionunique : l'évaluation de la qualité de l'image du code balayé. Elle permet de jouer un rôle de maintenance préventive en cas dedétérioration de l'image et avant qu'une erreur ne survienne. La résolution s'étend de 0,082 mm à 0,19 mm avec une distancefocale de 38 à 250 mm (jusqu'à 600 mm avec une diminution de la résolution de 0,33 à 0,5 mm). La simplicité d'utilisation del'appareil reste de mise avec un réglage en 3 étapes via le logiciel de configuration sur PC ou directement sur le boîtier.

La toute nouvelle gamme de chariots électriques articulésEMA II de Manitou se positionne au sein de sa division IMH,dédiée à la manutention industrielle. Cette nouvelle gammecompte 7 modèles de 1 300 à 2 000 kilos de capacité decharge. Ces machines permettent d'évoluer dans des alléestrès étroites de 2,30 mètres avec une hauteur de travail allant

jusqu'à 12 mètres (7,62 à 12,72 mètres selon les modèles).Suivant les modèles, ce sont les mâts qui sont inclinables oule tablier seul qui l'est. Tous les moteurs sont en technologieAC. Les batteries évoluent de 620 Ah à 930 Ah du modèleEMA 13 au modèle EMA II 20. Comme toutes les machines dece type, les chariots articulés EMA II offrent une polyvalencequi leur permet tout à la fois d'accomplir des tâches de gerbageen entrepôt ou en intérieur et de réaliser des chargements etdéchargements de camions, grâce à un pont avant flottant etaux 4 bandages souples des roues. Ces machines sont équipéesd'une fonction de limitation de vitesse à grande hauteur, decoupure de mouvement à la descente du cariste de son siège,d'un interrupteur de démarrage en pente... Le changement debatterie est facilité grâce à une prise par l'arrière.

Une nouvelle articulation gagnante chez Manitou !

Le transporteur et logisticien Les Routiers Bretons collabore avec La Poste rennaise pour absorber le pic d'activité de find'année (de 100 000 à 200 000 colis/jour sur les 3 derniers mois de l'année). Il a fait appel à la société Prodex, filialede la division Savoye, pour automatiser une partie de ses process avec l'objectif d'augmenter la productivité de sonsite de 5 000 m2, d'en améliorer l'ergonomie et d'en réduire les taux de retour. Les colis acheminés par Coliposte sontmaintenant déposés sur 2 lignes de convoyeurs de 31 mètres chacune. Le point de réception est sur rouleaux libres,puis les colis passent ensuite sur une partie motorisée qui les guide vers les opérateurs qui effectuent un tri selon lesdestinations (chacune des autres plates-formes en France). Le projet a été étudié, conçu et installé en deux mois parles équipes de Prodex sur un site qui ne comportait, jusqu'à présent, aucun système motorisé.

Les Routiers Bretons en fête avec Prodex

Lecteur laser

Lecteur algorithmé de Keyence !

Lignes de convoyeurs

Manipulateurs industrielsDalmecwww.dalmec.com

L'usine de Cenon-sur-Vienne, du groupe Fenwick-Linde, adéveloppé et fabrique le nouveau transpalette N20 LoL. Cedernier a été conçu à partir d'une demande spécifique d'unclient qui souhaitait un préparateur plus ergonomique pour sesopérateurs tout en maintenant leur productivité. Cet appareilpermet de gérer 2 palettes successivement par inversionpalette pleine/vide. La palette en cours de constitution estplacée proche du ”mât” sur des fourches recouvrantes permet-tant de la lever à 800 mm du sol. Puis, l'échange se fait parsimple glissement une fois celle-ci posée au sol, sur la partieavant des fourches double longueur du chariot. La secondepalette, initialement stockée le long du mât, prend sa placepour effectuer une seconde préparation. La mise à niveau de lapalette en préparation s'adapte en fonction de l'avancement

de celle -ci, pour rester à hauteur ergonomique pour l'opérateur.La hauteur des fourches s'ajuste automatiquement en fonctiondes couches de colis préparés. Le N20 LoL offre une capacité de2 fois 800 kilos et la position avancée du poste de conduite éviteà l'opérateur de faire le tour du chariot tout en lui procurantune excellente visibilité. Par sécurité, un stop de protectionse déclenche pour protéger les pieds de l'opérateur lors dela descente de fourches.

Préparateur decommandes au solà 2 palettes

M a n u t i n f o s

Préparateurs de commandesà l'aise avec Fenwick

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M a n u t I N F O S

Fanuc, la conjugaison serviceFanuc, opérateur mondial en automatisation des usines, réorga-nise son Pôle Services autour de ses trois branches d'activité :robotique, commandes numériques et robomachines. Lesproduits Fanuc bénéficient déjà d'un taux de disponibilité de99,99 %, un des plus élevé au monde ! Dans ce contexte, leconstructeur hausse encore son exigence de service client,tant en terme de maintenance préventive sur les produitsque d'intervention d'urgence sur les commandes numériques.Il s'agit d'augmenter la durée de vie des installations desclients tout en assurant un fonctionnement avec un niveau deperformances maximum. La continuité de service est gérée par

anticipation.Pour les produits, Fanuc propose un contrat de maintenancesur toute le durée de vie des robots – 15 à 25 ans, grâce àdes maintenances planifiées à l'avance. Sur le marchéhexagonal, les 14 techniciens dédiés assurent un tempsmoyen de dépannage de 4 heures et un taux de dépannagedès la première visite de 75 %. Ainsi, 20 % des pannes sontréglées en moins de 24 h. et 41 % en moins de 48 h. après lacommande du client. Les clients disposent d'une hot-line etpeuvent bénéficier d'une offre de contrat de maintenanceavec suivi comportemental de la machine.

C'est à partir d'une étude réalisée sur un pannel de clients représentatifs que Fenwick-Linde a bâti une offre reposantsur 4 solutions maintenance. Le premier de ces contrats, la Solution Prévention, vise un audit préventif régulierdu matériel neuf ou d'occasion toutes marques. Le second, dénommé Solution Performance, couvre l'entretiencourant du matériel avec des pièces d'origine et les ingrédients voulus, que ce soit matériel soit neuf oud'occasion. Le troisième contrat, la Solution Disponibilité, s'engage sur la prise en charge totale de lamaintenance du matériel. Le quatrième, la Solution Développement Parc, intéresse des interventions sur-mesure réalisées sur des parcs de matériels sur l'ensemble des sites du client. Le client peut ainsi construireson offre en la paramétrant selon ses besoins comme le type d'intervention et d'engagement souhaité (audit,entretien, maintenance, délais d'interventions et de remise en service... ). Plusieurs services y sont associés,financement, assurance… ainsi que des prestations suivant des options à la carte, fourches, roulabilité... Leprestataire s'engage sur les résultats afin de garantir une disponibilité optimale.

Fenwick, des solutions maintenance

Pôle services

Contrats de servicesmodulables

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P 10 N o v . / D é c e m b r e 2 013 - M A N U T E C H N ° 71

Après plus de 15 ans d'utilisation, l'entrepôtde petites pièces de SKF près de Berlin, aété modernisé par SSI Schaefer. Dans unepremière phase, c'est le système de gestionde l'entrepôt, notamment le système depilotage des flux de marchandises, qui a étéchangé et intégré au système de gestionSAP. Sa conception modulaire permet uneadaptation du logiciel de stockage auxparticularités de SKF. La seconde phase

a consisté à remettre ”à neuf” l'entrepôtautomatisé à 4 allées offrant 30 000 empla-cements de stockage. Tout a été renouveléjusqu'aux mâts et aux traverses soutenant lestransstockeurs en passant par les moteurs,les galets, les lignes de contact, les en-grenages, les accessoires de levage et lesrails. La technique de convoyage des bacsà plateaux a été rénovée. Le projet s'estachevé en juillet 2012.

Manuloc, opérateur européen de solutions globales de manutention, a mis en place un parc de 41 machines en full serviceen accord avec le site de Valenciennes de la branche ”Transport” d'Alstom. L'accord reposait sur trois objectifs majeurs :l'optimisation du budget, la nécessité de disposer de matériels capables de répondre avec précision aux besoins dechaque service, l'optimisation de l'impact environnemental lié aux activités de manutention. Sachant que les fournisseurset sous-traitants d'Alstom sont liés à l'activité et aux succès du groupe. Chaque partenaire est associé à la croissance sur le

long terme et doit gérer les risques auxquels il peut exposer legroupe Alstom. Le contrat Optiloc mis en place offre une durée quis'adapte à l'utilisation optimale des engins garantissant l'utilisateurde disposer de machines performantes tout au long de sa durée.Les chariots de marque Hyster intègrent le système Eco Elo pouraméliorer l'efficacité énergétique et environnementale du parc(jusqu'à 30% de baisse de consommation), des détecteurs dechocs (i-veille) pour diminuer la casse produits, des châssis pluscourts et plus étroits pour une meilleure circulation dans les allées,des feux led pour la visibilité, des mâts ”Vista” haute visibilité etun double limiteur de vitesse avec alerte.

Manuloc fournisseur d'Alstom

Le transpalette automatisé ERE 225a de Jungheinrichrejoint sa gamme d'AGV (chariots autoguidés)qu'il dénomme APM pour Auto Pallet Mover.C'est en effet la troisième machine de ce typeaprès le chariot frontal EKS 210a et le gerbeurERC 215a. L'ERE 225a, comme les 2 autresmodèles de la gamme APM du constructeurallemand, a été conçu pour réaliser des tâchesrépétitives de transports de marchandisesen entrepôt avec une grande ponctualité

et de manière planifiable. Il peut être utilisé aussi bien dansun entrepôt à gestion automatisée que comme chariotclassique en utilisation manuelle. Il est commandé par unsystème de navigation laser par panneaux réflecteurs qui

ne nécessite pas d'infrastructures au sol. Il permet unpositionnement du chariot au millimètre près pour les

opérations de dépose et de prise ainsiqu'une grande flexibilité dans

la détermination des missions et desparcours des chariots.

Nouveau système degestion et modernisationd'un entrepôt automatisé

SSI Schaefer ”retrofite” l'entrepôtautomatisé de SKF

Transpalette automatisé

Gestion de parc chariots

IMH (International Material Handling) ajoute la distribution des chariots de magasinagedu constructeur italien Samag à sa distribution exclusive des chariots articulés de marqueBendi. Samag bénéficie d'une expérience de plus de 40 années dans la conception et lafabrication de matériels de magasinage. Il offre une gamme étendue et s'est spécialisédans les produits inoxydables destinés aux marchés agroalimentaires et pharmaceutiques.La production est organisée en unités de travail automatisées qui permettent une indé-pendance dans la fabrication des principaux composants, le contrôle du processus deproduction des pièces de rechange et l'étude des exigences de chaque client. Avec ces deuxgammes Bendi et Samag, IMH peut ainsi répondre plus efficacement à la forte mutationde la demande en manutention d'intérieur.

IMH étoffe son offre !Distribution de chariotsde magasinage

M a n u t i n f o s

Jungheinrich standardise ses AGV

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M a n u t I N F O S

Interroll,un tambour quibat la mesure !

La société d'ingénierie Alstom gère les centresde maintenance et de réparations de plusieurscentres ferroviaires au Royaume-Uni avec lesoutien de l'entrepôt central de Preston. Elleopère pour le compte de plusieurs clientsdont Virgin Trains, Northern Rail et Arriva. Lamaintenance régulière est assurée sur desplannings serrés en fonction des mouvementsdes matériels roulants. Les réparations peuventêtre réalisées de nuit, par exemple sur deséquipements de restauration (armoires réfri-gérantes, machines à café... ) ainsi que lelavage et le nettoyage régulier des trains. Leparc de Preston comprend des chariots à mâtsrétractables qui opèrent dans des alléesétroites à des hauteurs de 6,60 mètres pourles entrées et les sorties des composants desmagasins du site. Il compte également deschariots frontaux électriques, gaz et diesel, pourle chargement/déchargement des wagons.Ils se répartissent en 3 tonnes à châssiscompacts, 4 roues et 3 roues électriquespour la maniabilité. Tous ces chariots ont uncontrat de location de 6 ans assuré par leconcessionnaire Forkway.

Yale faitdu ferroviairepour Alstom

Parcs sur site ferroviaires

Tambour moteur

Interroll a introduit un tambour moteur synchronedans sa gamme de produits. L'avantage d'unmoteur synchrone à aimant associe uneefficacité supérieure avec un entraînementdynamique au couple élevé tout en offrant uneefficacité énergétique supérieure à 82 %(moteur 87 % et transmission mécanique 92à 95 %). Cette solution d'entraînement desdispositifs de manutention intègre une fortepuissance dans une excellente compacité. Leniveau de performance est atteint grâce à uneaccélération et un couple constant élevés surtoute la plage des vitesses. Ce tambour moteursynchrone est fourni avec une protectionétanche IP69k en inox et répond aux exigencesles plus strictes. Par rapport aux autres entraî-nements asynchrones, les moteurs tambourssynchrones Interroll ne nécessitent aucunemaintenance et utilisent au minimum 40 %d'énergie en moins tout en réduisant lesémissions de chaleur de 50 %. Ils permettentde réduire les coûts de fonctionnement et deréaliser des économies.

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Le site en région liégeoise, à l'est de la Belgique, de Belgium Metal est équipé de pontsroulants Verlinde. Les 6 000 m2 d'ateliers de ce chaudronnier et charpentier métallique quiréalisent des formes complexes, sont munis de 5 ponts roulants mono-poutres de 5 tonneset de 2 ponts de 10 tonnes. Ils sont chacun équipés de palans électriques de la gammeEurobloc VT dont tous les mouvements de translation sont pilotés par des variateurs defréquence pour une meilleure souplesse des déplacements. Tous les ponts sont munis deradio-commandes ce qui facilite leurs utilisation et en améliore la sécurité. Ces équipe-ments permettent à Belgium Metal de développer une activité de mécano-soudure à lademande tournée vers des châssis de support de cuves, de compresseurs ou de pompes.En chaudronnerie, ces équipements participent aux opérations de pliage, cintrage etd'oxy-découpage. Ces équipements sont fournis avec les conseils d'Electrolevage,importateur Verlinde pour la Belgique.

Tablant sur l'entrée en vigueur dès le 1er janvier 2014 del'Écotaxe Poids Lourds sur tous les véhicules de transportsfrançais ou étrangers de plus de 3,5 tonnes, le constructeurde chariots élévateurs Still met le EXD 18 sur le marché.Ce gerbeur offre la possibilité de charger deux palettesen simultanée : une palette jusqu'à 1000 kilossur les longerons et une palette jusqu'à800 kilos sur les fourches. Il peut lever jusqu'àdeux mètres et bénéficie d'un rayon de girationde 1641 mm. Son faible encombrement lerend adaptable dans les endroits exiguscomme les supermarchés, les quais de chargement,les ateliers de production ou les véhicules de transport.Son timon, qui dispose d'une protection IP 65 pour travailler

dans des endroits poussiéreux ou humides, s'utilise d'uneseule main et sans changer de position. Il est équipé d'un

dosseret de charge d'une hauteur de 800 mm pourprotéger le cariste et un système de butée permet

d'aligner la charge haute avec celle du baslors de la prise de palettes. Il intègre des

fourches surbaissées (86 mm de hauteur) poursaisir tous les types de palettes. Il est équipé d'uncontrôle en rampe avec démarrage instantanésans recul. Sa commande Optispeed régulela vitesse de translation en fonction du degréd'inclinaison du timon. Il dispose de 2 modes

de conduite dont le mode Eco qui autorise 25 %d'autonomie supplémentaire.

Still lutte pour l'optimisationdes coûts de transports

TVH, groupe international de distribution de pièces détachées et d'accessoires des activités demanutention, est reconnu comme distributeur exclusif des variateurs MOS90 de Sevcon. Cetaccord permet d'offrir un support aux pièces de rechange dont la production a cessépour l'industrie de la manutention. Il garantit aux clients un approvisionnement continude produits Sevcon parvenus en fin de vie et pour lesquels il n'est plus rentable pourSevcon de les soutenir. On sait que TVH a créé une division spécifiquement dédiée àl'électronique (voir Manutech n°65 page 48 : ”L'électronique à portée de TVH”). Cet accordse déploie dans ce cadre. Cette activité de réparation et révision de pièces électroniques occupeaujourd'hui une superficie de 5 000 m2 chez TVH et toute demande de variateur MOS90 lui sera transmise.

Ponts roulants en sitede production

Belgium Metal, tout en Verlinde !

Distribution de variateurs

Gerbeur double niveau

Les nouveaux systèmes Floortag RFID d'Inotec utilisent latechnologie radio-fréquence pourl'identification des zones destockage. Cette nouvelle versionde la gamme Floortag RFID offredeux solutions distinctes. Elle secompose d'un tag durci UHF EPCGen 2 de 2 mm d'épaisseur direc-tement inséré dans le sol et doncprotégé des passages intensifs

de chariots ou à l'arrachage par les fourches de ces derniers.

Le tag peut être reprogrammé à volonté selon les besoinsde l'utilisateur en fonction de l'évolution de son activité(changements des clés vocales ou modification d'implantation... ).Il peut être identifié à distance depuis un chariot, jusqu'à 1,5mètre. Sa taille, de 165 x 51 x 2 mm, procure une grandecompacité tout en assurant une protection IP 69. Il résiste àdes températures de -40°C à +85°C. L'installation est direc-tement réalisée par les équipes d'Inotec, en intérieur ou enextérieur. Le tag est déposé dans une saignée de 20 mm deprofondeur dans le sol et recouvert d'une résine epoxy quisèche en 2 heures et est stabilisée en 24 h.

Inotec, la radio du marquageMarquaged'emplacementsde stockage

M a n u t i n f o s

Variateur Sevcon exclusivement chez TVH

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M a n u t I N F O S

Proxipi,l'anticollisionengins - piétons

PDA durci

Système anticollisionpour chariots élévateurs

La société SVOD installée en Haute-Normandiea mis au point un système breveté de préven-tion des collisions engins/piétons appeléProxipi. Ce système est capable de détecterune présence à travers le métal. Il repose sur leprincipe de la ”boucle magnétique”. Concrète-ment, les piétons sont équipés d'un badge etles chariots ou engins d'une balise embarquée.Ces petites unités alertent simultanément,le détenteur du badge et le conducteur del'engin, par un signal lumineux, vibratoire etsonore dès que la distance entre le piéton etle chariot est inférieure à 8 mètres. Proxipipermet d'exploiter la réduction de la vitesse defaçon dynamique. Les balises fixes et mobilespermettent de créer des zones de détectionspécifiques. Par exemple, dans les zones àrisque, une réduction automatique de la vitesseet dans les zones neutres, une optimisationde la vitesse du chariot. Il permet ainsi ungain de productivité qui peut atteindre plusde 30 %. Le système comporte des optionssupplémentaires comme la détection de chocet l'identification du conducteur. Le noyautechnologique sur lequel repose ce systèmepermet de multiples déclinaisons dont desdéveloppements adaptés à des besoinsspécifiques. La société SVOD le distribuesous deux formes : en vente et en location.

Le terminal Eliot PDA 412 de la société Eliotest un appareil industriel sous Android. Il estparticulièrement dédié aux entreprises delogistique et de transport. L'appareil estétanche et regroupe les technologies de latéléphonie mobile actuelle. Il associe lesfonctions : d'ordinateur portable avec unprocesseur 1Ghz, de lecteur code barres, delecteur RFID, d'appareil photo et de téléphonemobile. Associé à un cradle Bluetooth connectéau boîtier Eliot UC 300, il étend son usage àdes applications embarquées Eliot comme lanavigation, l'éco-conduite, l'aide à la conduiteet à la gestion du temps... Sa coque étanche(poussières et projections d'eau de toutes lesdirections) et renforcée le fait résister à deschutes de 1,20 mètre de hauteur. La sociétéEliot conçoit des solutions modulaires d'infor-matique embarquée communicantes destinéesaux entreprises de transport depuis 10 ans.

Eliot, le PDAamical !

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La société Tilt-Import, spécialisée dans le contrôle des chocs surchariots élévateurs depuis 1986, distribueun nouveau système d'alerte de piétonsappelée PAS. Pour prévenir les accidentsdu travail dans des zones où des risques decollision existent entre chariots élévateurset piétons (visiteurs extérieurs et/ouemployés), le montage d'un système PASsur le ou les chariots, informe le conducteurde ces machines par une alarme visuelle etsonore de la proximité d'un piéton circulant.Ce système fonctionne notamment pour les piétons se trouvant

hors du champ visuel du conducteur du chariot élévateur. Lesdistances de détection sont programmablesselon les besoins. Le piéton doit porter surlui un badge monté dans un porte-clé, quiémet un signal vers le PAS quand l'engins'en approche. Ce dispositif est particuliè-rement utile en zones sombres ou avecnombreux croisements. Cette solution serabientôt couplée avec le LSA de Tilt-Importqui permet une réduction automatiquedes vitesses des chariots dans les zones

à risques.

FHG IPP Logipal, loueur de palettes européen, lance 3 nouvelles palettes réutilisablesdisponibles à la location. La Box plastique haute protection en polyéthylène anti-statique (1000 x 1200 x 912 mm) est destinée au conditionnement des produits fragiles.Les inserts intérieurs en textile permettent d'assurer un rangement et une protection desproduits en évitant les frottements. La fermeture est sécurisée et ses 9 pieds garantissent unebonne stabilité. Elle est repliable et empilable et fabriquée à partir de polyéthylène 100 % recyclé et recyclable. Le ¼ de paletteplastique (598 x 398 x 145 mm) répond aux besoins de la grande distribution et des magasins de proximité. Cette palette permetde présenter des produits directement en magasin, sa légèreté et le fait qu'elle soit emboitable la rend facile d'utilisationen multi-rotation ou en stockage. Elle est, elle aussi, recyclable. Le conteneur vrac bois (à partir de 1200 x 800 x 400 mm)est plus particulièrement destiné au traitement des déchets électriques et électroniques. Le composant bois est certifiéPEFC. Ce conditionnement est facile à assembler sans aucun outil et est pliable. Les parois latérales disposent d'un systèmede verrouillage et il est possible d'installer un liner plastique à l'intérieur.

FHG IPP Logipal, loueurde conditionnements palettes

Dispositif d'avertissementde piétons

Tilt-Import protège les piétons

Imprimante portablerésistante

Palettes réutilisablesen location

La division Life Science d'Egemin a décroché un projet chez Laboratoria Smeets concernant l'assemblage d'une installationde production pharmaceutique incluant l'ingénierie, l'achat, la construction, l'automatisation,la gestion et la qualification. Cette installation a été acquise par le client auprès d'un grandgroupe pharmaceutique. Egemin est chargé du transfert et du ”re-montage” de cette installation.Egemin ne se contente pas seulement de remonter l'installation mais y apporte des modifications.Le système central de surveillance des données va permettre de disposer des informations pourla documentation de lots et de traçabilité. Des procédures d'entretien ont été instituées pourréduire les coûts de maintenance et les temps d'immobilisation. L'installation comprend : un silode stockage en vrac, une unité de pesage, un réacteur de préparation de solutions d'ingrédientspharmaceutiques actifs et un mélangeur-sécheur.

Egemin, l'opérateur global !Projet ingénierieet infrastructures

M a n u t i n f o s

Brady une impression résistantesous la mainLa nouvelle imprimante d'étiquettesprédécoupées portable BMP 41 de Bradycorporation utilise des supports enrouleaux continus ou prédécoupésd'une largeur maximale de 25,4 mm.Cet appareil résiste à des chutes de1,80 mètre de haut et est doté d'unrevêtement antidérapant et antichocen caoutchouc qui facilite également letransport et la manipulation. Il peut êtretenu d'une seule main et dispose d'une

batterie NiMH rechargeable. Sa techno-logie incluant des puces électroniqueslui permet d'accepter des rouleauxprésélectionnés en cartouches drop-in.Sa capacité quotidienne est de 250étiquettes à la vitesse de 33 mm parseconde. La BMP 41 est équipée d'unécran LCD rétroéclairé et d'un clavierQwerty et reçoit des assistants etgraphiques intégrés pour la créationdes étiquettes.

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M a n u t I N F O S

Matériels à prix”économiques”Le groupe de location, vente et maintenance sur le marché français de la manutention Aprolis dédie sa filiale OMS-Manutention

à une offre dite ”économique de matériels”. Le groupe veut concilier la qualité de son service, bénéficiant de ses infrastructureset de son organisation, avec des matériels d'origine chinoise pour les chariots élévateurs frontaux de marque Heli et Technilift(marque exclusive déposée par OMS-Manutention) pour les engins de magasinage et les nacelles élévatrices. Les chariotsfrontaux Heli (9ème constructeur mondial et 1er fabricant chinois) se déclinent en thermiques gaz et diesel série Green de 1,5à 3,5 t et de 4 à 10 tonnes pour la série H Compact. Les matériels Technilift se décomposent en gerbeurs à conducteursaccompagnant de 1,2 à 2 t, transpalettes à conducteurs accompagnant de 1,5 à 2 t et nacelles élévatrices à ciseaux de 5 mètres à5,90 mètres pour la série micro nacelles et de 8 à 12 mètres de travail pour la série classique. L'ensemble des ces matérielssont évidemment certifiés et répondant à toutes les directives européennes. Le loueur assure qu'ils ont faits l'objet de tests et desélections ”sévères” réalisés par ses équipes techniques, notamment du Centre de Montage de Calais. Une logistique spécifiquedes pièces détachées est dédiée à cette ligne de matériels qui dispose par ailleurs de son site web : www.oms-manutention.com.

Aprolis s'attaque aux coûtsavec sa filiale OMS-Manutention

La société Denis Oudin a élaboré un concept qui permet de créer des zones modulaires de postes decharge de batteries de traction. Il s'agit de locaux adaptables suivant différentes surfaces et hauteurs.La modularité du système de bâti reposant sur des blocs de béton encastrables à sec, permet del'étendre soit sur l'arrière, soit sur les côtés. De plus, cette solution technologique autorise undéménagement aisé sur le même site ou sur un autre. La modularité permet de réaliser un montagedans un délai extrêmement court de 1 ou 2 jours. En version de base ou en option, tout ce qui estnécessaire à un local de charge est livrable et installé : murs, toit, caillebotis avec rétention anti-acideet rampe d'accès, supports de chargeurs, extincteurs, extracteurs d'air et panneau d'affichage. Aprèsla période de lancement, cette conception offrira des solutions sur stock livrables et aménageablessous 4 semaines.

QuickCharge et tu repars ! Salle de chargede batteries modulaire

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L'opérateur allemand en vins mousseux Rotkäppchen-Mumm de Fribourg a équipé ses2 sites de production avec le système d'emballage haute cadence stretch hood M deBeumer. Ce système emballe les palettes de cartons de boissons destinées aux centresde distribution et aux entrepôts des clients. Il assure leur protection pour résister aux heurtsdes livraisons et transports. Le système d'emballage utilise des films rétractables dont le format est choisi en fonction dela taille finale de la palette. Il permet de diminuer de façon importante la consommation de film par rapport à une banderoleuseclassique. L'installation permet d'emballer 2 tailles différentes de palettes, le changement de format s'effectuant de façonsemi-automatique (sans modification de l'installation). Une interface intuitive simplifie l'utilisation du produit et permet deremplacer plus rapidement la bobine de film. Un film fin perforé peut être utilisé pour permettre l'évacuation de la condensationqui peut se former lors des opérations de transport. Ce type de film est recyclable. Le convoyeur d'alimentation de lastation d'emballage comporte une commande qui détecte automatiquement les différentes hauteurs de piles de cartonsde conditionnement. Un capteur à ultrasons détermine la longueur de film nécessaire.

Bouchard Manutention a inauguré sonnouveau pôle manutention de Mormantdans la Seine-et-Marne en octobre dernier.

Ce nouvelle ensemble immobilier répondà une volonté d'amener plus de confortet de sécurité dans le travail des colla-borateurs ainsi qu'à une croissanced'activité de ce concessionnaire distri-buteur, Manitou, Toyota BT et Kubota.Bouchard Manutention est par ailleursmembre actif du réseau Alpha Locationconstitué de concessionnaires indé-pendants du réseau Manitou-Toyota-BT.

Le bâtiment occupe 3 000 m2 et comporte3 ateliers spécifiques (location, industrie,tout terrain). Y sont adjoints un magasinde pièces détachées, une cabine depeinture et un espace dédié au parc dematériels neufs, de matériels de locationet au parc de matériels d'occasion. MarcelBraud, fondateur de Manitou représentaitsa marque et Patrick Protais était présentpour Toyota Material Handling France.

Bouchard Manutention a créé son pôle !

Présenté lors du salon-congrès Cold Chain Forum des 23 et 24 octobre derniers, le chariotarticulé à fourches de la société irlandaise Aisle-Master, filiale du groupe Combilift, estdédié aux chambres froides. Cette machine vise la polyvalence propre à cette technologiede machine. Il peur circuler dans des allées étroites (2 mètres de large), ce qui est un gaintrès précieux dans les chambres froides où l'espace est calculé en m3 et non en m2

puisqu'il est intégralement réfrigéré, une fonction très énergivore. Il offre également unecapacité de 500 kilos à 12 mètres de hauteur. Cet appareil est équipé de pneus super-élastiques, d'un tablier translateur intégré et positionneur de fourches. Il est muni d'unecabine chauffée et s'utilise aussi bien en extérieur qu'en intérieur. Pour le cariste, il offreune vue complète sur la charge et les fourches. Sa batterie de 48 volts et 930 Ah lui confèreune grande autonomie. Les chariots Aisle-Master sont distribués exclusivement par EMS.

Aisle-Master, chariot articulédans le grand froid

Système d'emballagehaute cadence

Beumer fait pétiller la cadenced'emballage !

Chariot articuléélectrique pourchambres froides

Nouveau pôle manutentionà Mormant (77)

La société K.B.O. fournit une cabine pour les chariotsfrontaux thermiques Mitsubishi et Caterpillar 40-55 NTDde 4 tonnes de capacité. Elle est aujourd'hui la seulecabine disponible pour ces machines. Elle offre laparticularité d'être équipée de portes latérales ouvrantesen deux parties. En effet, les portes latérales sont arti-culées en deux parties dans le sens de la hauteur etpermettent donc de rouler ”porte ouverte”, une solutionappréciée des caristes exposés à des températuresextérieures élevées. Cette cabine se fixe sur les montantsdu protège-cariste sans aucun perçage et sans aucunemodification de la structure. La pose s'effectue en

moins de 6 heures. Comme l'ensemble de la gamme K.B.O.,elle peut être équipée des options de climatisation et deverres incassables. Sous l'impulsion de Manuloc, distributeur-importateur des matériels Hyster pour la France, K.B.O. aréalisé une cabine pour un chariot thermique de 4 tonnes,produit par le groupe Nacco (Hyster-Yale) et spécialementsurbaissé pour effectuer des opérations de manutentions àl'intérieur des conteneurs. Cette cabine se fixe elle aussisans aucun perçage ni modification de la structure d'originede la machine. La photo du parc chariot figurant en page 31du précédent n°70 de Manutech provient du site françaisde K.B.O..

K.B.O., la protection du conducteurCabines de chariotsélévateurs

M a n u t i n f o s

©Photo Faust Favart

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M a n u t I N F O S

Hanel, la polyvalence en complément !Le stockeur vertical Hanel Lean-Lift multifonction permet derépondre aux besoins de stockage de produits aux tailles etpoids très différents. Ses conteneurs, ou plateaux multifonction,sont capables de supporter des chargesde 250 à 1 000 kilos. Ils peuvent prendredes charges telles que des palettesEuro, des blocs cylindres, des outils, descaisses palettes métalliques ou destourets de câble. Ils sont disponiblesen différentes largeurs et profon-deurs (largeurs de 840 à 3260 mm etprofondeurs de 635 à 1270 mm). Cesmêmes conteneurs peuvent recevoirune large gamme d'accessoires (porte-outils, alvéoles pour petites pièces,éléments de subdivision). Des solutionsspéciales permettent de loger desmandrins, des barres, des rouleaux, desvêtements suspendus, des produitsstockés roulants,... Pour l'industrieélectronique, les conteneurs duLean-Lift peuvent être dotés d'un revêtement antistatiquedestiné à protéger les composants électroniques sensibles.Ces conteneurs sont conçus pour éviter toute déformation

ou gauchissement. Ils sont facilement manœuvrables grâceà la technologie des patins en plastique et comportent despoignées intégrées. Ils peuvent être galvanisés sur demande.

Dans la continuité du traitementdes flux, des chariots transporteursmobiles Hanel permettent d'effectuerles prélèvements et le transport depièces lourdes. Jusqu'à 500 kilos, cesconteneurs ou plateaux sont présentéspar le stockeur et tirés manuellementsur le chariot grâce à un système degalets. Les plateaux de plus de 500 kilossont tirés automatiquement sur lechariot grâce à une reprise de chaînequi tire le plateau sur le chariot mobile.Ces solutions peuvent se combineravec des systèmes de levage et demanipulation de charges installéessur rails aériens en façade de sortiedu stockeur. Un stockeur verticalLean-Lift peut offrir une charge utile

de 20 000 à 60 000 kilos. La hauteur de l'ouverture duLean-Lift, de 740 mm en standard, peut être adaptée à desbesoins particuliers.

Conteneur verticalmultifonction

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Deux nacelles à bras articulés électriques Genie Z-34/22 Nparticipent aux travaux de maintenance des avions de laLufthansa sur l'aéroport de Budapest Liszt Ferenc. Ellessont équipées de deux packs de protection anti-collisionavion et ont été livrées par le distributeur Terex agréé enHongrie, Huntraco Zrt. La compagnie a également acquisdeux élévateurs à ciseaux Genie GS-3246. Ces machinespermettent de réaliser des inspections longues et minutieusesen hangar ou rapides sur le tarmac. Le bras articulé Genie de1,47 m. de large peut évoluer en espace confiné tout enpermettant un accès à 12,52 m. de hauteur. Il offre une portéehorizontale de 6,78 m. à une hauteur d'articulation de 4,62 m.

Cet appareil est autonome et son niveau sonore est réduit,atout important pour le travail en intérieur.

L'émetteur radio Digimote de Verlinde,est particulièrement efficace au niveaud'une station de travail sur une ligned'assemblage d'éléments ou de sous-ensembles. Il peut être utilisé d'uneseule main pour tous les mouvementsdu pont, de la potence ou du palan. Avecsa main libre, l'opérateur peut effectuerun guidage précis de la charge. Le boîtierde l'appareil est conçu avec une formeergonomique et avec des dimensionsde 220 x 53 x 45 mm qui assurent une

excellente prise en main. Un grip deprotection en silicone et un poids de280 gr (hors batteries) viennent complé-ter son confort d'utilisation. Le poucecommande facilement un mini-joystickqui contrôle l'ensemble des mouvementsde direction du chariot de palan. Deuxboutons supplémentaires assurent lamontée et descente de charge. Il estdoté d'un commutateur multifonctiondont le centre est muni d'un boutonamovible qui sert de clé et permet à l'opérateur de verrouiller l'émetteur.

Verlinde, le radio émetteur du levage !

Nacelles à bras articulés

Du ”Genie” dans la maintenance des avionsde la Lufthansa

Radio émetteur pourponts roulants et palans

M a n u t i n f o s

Egemin Automation a mis en service un système AGV avec 9 chariots sur le site de productionde cigarettes, cigares et tabac à rouler de Japan Tobacco International à Ballymena en Irlandedu Nord. Les AGV, appelés E'gv (pour Egemin guided vehicles), automatisent le transport desmatériaux d'emballages vers les lignes de production des produits à rouler ainsi que le transportdes produits finis en sortie de ces lignes. Le système comprend 4 chariots étroits pour letransport des palettes d'emballages, des palettes vides et des palettes de produits finis.Quatre chariots de type CLV1404/CL à contrepoids assurent le transport des caisses de tabac.L'ensemble comprend une station de changement de batteries entièrement automatisée.Ces machines se trouvent au cœur du système de production et de conditionnement (voirDossier AGV en page 27). Le contrôle du trafic est effectué par le logiciel Egemin ”E'tricc” eninterface avec le système de gestion du magasin existant. Le prestataire a également fourni3 unités de désempilage de palettes.

Ça fume en Irlande pour Egeminavec Japan Tobacco International

Flotte d'AGV enproduction de cigarettes

Triax est une société française spécialisée dans l'étude, le développement, lafabrication et la commercialisation d'équipements de sécurité dans la manutention.Le Mobipal® complète sa gamme de produits et solutions. Ce nouveau magasinà palettes, mobile, est compact et déplaçable à l'aide d'un simple transpalette àconducteur accompagnant. Il permet d’éliminer la manutention manuelle despalettes et facilite le rangement des palettes dispersées dans un entrepôt. Ilpermet de distribuer des palettes mécaniquement au sol ou de les prélever pourconstituer une pile. La capacité du Mobipal® est de 15 palettes et il se déplaceau gré des besoins.

Triax mobilise le tri de palettesSolution de trieur mobilede palettes

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Préparateur de commandes au sol

Mutation de chariotavec le ECD 220 de Jungheinrich

Aujourd’hui, rester leader (Jungheinrich figure parmi les troispremiers mondiaux) sur un secteur d'activité et ses marchés n’estpas chose aisée. Pour ce qui touche aux chariots élévateursmanuels, le challenge à relever se nomme Ergonomie ou ”adapterle travail à l’homme” en construisant des machines associantproductivité et préservation de la santé des caristes. Le chariotpréparateur de commande ECD 220 présenté lors de cet essai-Manutech répond aux nouvelles exigences des utilisateurs.

Ce chariot a été conçu et est construit sur les bases d’un préparateurde commandes ECE 220 bien connu des caristes avec une longueurdes fourches de 2600 mm. Sur ce châssis, les ingénieurs ont rajoutéun mât équipé de fourches de 1270 mm de long ce qui engendreun nouveau type de préparateur de commandes : Le ECD 220

UNE STRUCTURE DE BASE SOLIDEUn châssis à toutes épreuves composé de tôles et de carters enacier de 8 mm d’épaisseur. La qualité se mesure également à cetétalon-là. L’emploi de matériaux capables de résister aux conditionsde travail les plus dures dans des environnements encombrés oùle risque de collision est omniprésent.

UN CONDUCTEUR-OPÉRATEUR À L'AISE Le poste de conduite est spacieux 412 x 810 mm (existe aussi enversion XL 461 x 810 mm), situé à 132 mm du sol, est aisémentaccessible. Le plancher repose sur des silentblocs qui absorbentles vibrations transmises au cariste par le sol. Rappelons que lesvibrations sont la source de nombreux troubles musculo-squelettiqueset représentent la première cause de maladie professionnellereconnue dont le nombre ne cesse de s’accroître.

UN VOLANT DE PILOTAGEAVEC PALETTES !

Sur la face avant se trouve la commande dedirection électrique avec volant ”JetPilot”particulièrement bien adaptée à la conduiteen marche avant ou arrière. Ce volant auxformes ergonomiques intègre les commandes (accélérateur avecinversion de sens de marche, commande de levée initiale, avertisseursonore). La colonne de direction se règle du bout des doigts ens'adaptant à la taille du cariste. Les caristes apprécieront le confortde conduite sur les longues distances qu’ils pourront avoir àparcourir.

Face à lui, le cariste dispose d’un support pour accrocher leséléments qui lui permettent de suivre sa commande. Sous ladirection, le capot de la batterie offre deux plans de travail àdroite et à gauche du chariot pour y poser ses commandes et lespointer.

LE ”HARD” : LA MAÎTRISE DES SOURCES La motorisation asynchrone garantit les meilleures performanceset le meilleur rendement énergétique car ils sont associés à desvariateurs conçus par Jungheinrich pour chaque type de machine(voir à ce sujet l'article ”DU CÔTÉ DE JUNGHEINRICH” enpage 44 de ce numéro). Une prise diagnostic facilement acces-sible, donne accès, par l’intermédiaire d’un ordinateur portable,aux fonctions de réglage des paramètres et au diagnostic en casde panne. La batterie se situe à l’avant, il faut relever la direction etouvrir le capot recouvrant la batterie pour y accéder. Cette batteriepourra être remplacée aisément de deux façons : latéralementavec un support à rouleaux ou verticalement (Suite p 20)

Jungheinrich nous a accueilli en son agence de Roissy en France pour un essai deson chariot préparateur de commandes ECD 220. Nous avons été assistés deBenjamin Bourguet responsable support produits chez Jungheinrich qui a effectuéla présentation de cette véritable solution manutention issue d'une évolution demachine.

Fiche techniqueMarque : JungheinrichType : ECD 220Année de fabrication : 2013Capacité : 2000 kgBatterie : 24V 465Ah

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avec un pont élévateur. Le capot recouvrant la batterie est prévu pour supporter lepoids d’un cariste qui par l’intermédiaire d’une marche et d’un support additionnel luipermettra de se maintenir debout en toute sécurité pour prendre des colis à un niveausupérieur (option). Sur la face arrière, un indicateur de charge batterie avec horamètreintégré, informe le cariste du niveau de charge restant dans la batterie. L’horamètre estune option sur ce type de matériel pour programmer les entretiens car la maintenanceest réduite au minimum.

UN ACCÈS À LA CONDUITE CONTRÔLÉ ET PARAMÉTRABLE En dessous se trouve un clavier permettant au cariste de rentrer son code personnelpour mettre en service son chariot. La gestion des codes caristes par le client garantira lasécurité. Seules les personnes autorisées pourront utiliser l’appareil. Le client disposed’un code d’accès permettant de programmer et de limiter les accès au chariot. Troisprogrammes de conduite donnent au cariste la possibilité d’adapter son chariot à sesbesoins et à son environnement de travail. Ces programmes agissent sur la rampeaccélération et la vitesse. Ce clavier peut être remplacé par une clef classique ou uneclef codée, utile pour une gestion de parc. Sur la partie droite, se trouve un supportpour le rouleau de film plastique, bien pratique.

TRAITEMENT DE 2 PALETTES EN SIMULTANÉCe chariot préparateur de commandes possède un équipement permettant de gérerdeux palettes. Une en préparation et une autre en réserve, explication : l'opérateur depréparation de commandes démarre son poste avec deux palettes vides, l’une estpositionnée à la verticale contre le mât, l’autre sur les fourches à hauteur de travail de150 à 700 mm du sol. Il démarre sa préparation sur cette dernière, réglée à la hauteurde dépose choisie en fonction de sa morphologie. La commande terminée sur cettepalette, il la positionne au bout des longerons du chariot. Puis il lève les fourches, libèred’une main la palette maintenue contre le mât et la laisse se poser sur les fourches. Il peutà présent poursuivre son cycle de préparation et traiter sa seconde palette. Ce chariotpossède une capacité de 2000 kg soit deux palettes de 1000 kg, largement suffisantpour couvrir la majorité des commandes.

SÉCURITÉ ET PRODUCTIVITÉAvec ce chariot, l'opérateur en préparation de commande gagne en productivité car ilprépare sa commande toujours sur une palette réglée à la bonne hauteur, (moins de fatigue,moins de risque d’accident de manutention manuelle), la deuxième palette vide lui

En imagesEn images

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permet de poursuivre son travail sans créerde rupture dans sa préparation. Pour desraisons de sécurité, les commandes permet-tant de lever la palette en préparation sesituent sur la face arrière du chariot, enoption elles seront positionnées sur les côtésà proximité des boutons de commande detranslation lente. Elles nécessitent deuxactions simultanées avec les deux mainspour éviter tout risque d’accident. La sécu-rité est un point majeur dans la conceptionde ce chariot. Jungheinrich a porté uneattention toute particulière pour concevoirl’ergonomie privilégiant la sécurité auxfonctions optionnelles telles que la mise àniveau automatique par exemple.

Ce chariot peut être équipé d’informatiqueembarqué et d’équipement pour préhensiondes charges.

CONCLUSIONCe chariot répond aux attentes des prépa-rateurs de commandes et des responsableslogistiques. Son ergonomie permet d’adap-ter la préparation des commandes au caristeen obtenant plus de productivité. Unemachine intéressante qui va faire l'objetd'une évolution progressive pour le plusgrand bien être des préparateurs decommande.

Patrick HarribeyDémonstrateur - Formateur chez Lenormant

Manutention et essayeur Manutech

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Synthèse de l’essaiLes plus : - La qualité de finition

+++++ - La robustesse- L’accessibilité- Le confort de conduite- L’ergonomie

Les points d’améliorations :- Centrer le verrouillage du système de retenue de la palette "verticale"

- - Équiper le chariot d'une mise à niveau automatique.

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Pour tous les constructeurs le marché des chariots frontaux esttouché sérieusement et tous reconnaissent qu'il leur faut être trèsprécis et didactique pour trouver la meilleure solution pour lesclients. Il faut bouleverser les habitudes, tirer les prix vers le baset aussi savoir proposer des changements. Face à des clients quiregardent de plus en plus les prix et non plus la marque.

Un nouveau chez CesabLe M 300, c'est le nom du nouveau venu de Cesab, vient compléterla gamme des chariots à convertisseur de couple qui comprendles M 315, 318, 320, 325, 330 et 335. Il s'agit d'un chariot d'unecapacité de charge de 1,5 à 3,5 tonnes. Un chariot qui se veutsans détail superflu, tout en étant le plus efficace possible. À

bord, l'utilisateur a le choix entre différents types de commandes :hydrauliques classiques, mini-leviers électroniques ou ”doublejoystick”, ce qui permet un contrôle immédiat et sensible quevous manipuliez des charges lourdes ou fragiles. Le M300 disposed'un bloc moteur Toyota doté d’un système électronique d’injection.Pour fonctionner même lors des opérations les plus rudes, lesmoteurs peuvent être équipés d’un ventilateur à rotation grandevitesse pour augmenter le flux d’air, d’un radiateur d’huile hy-draulique et d’un radiateur à haute capacité de refroidissement.Les moteurs GPL et diesel ont été tous deux conçus pour êtreaussi silencieux que possible, tout en produisant le minimum devibration. Le mât de ce dernier chariot intègre la technologie IMD(conception de mât intelligent) avec deux vérins à levée librecomplète, pour que le cariste bénéficie d’une grande visibilitélors des opérations de gerbage et de chargement/décharge-ment. Les voies 3 et 4 sont aussi intégrées au mât, pour une op-timisation supplémentaire de la visibilité et une protection desflexibles.

Clark, du nouveau et des accessoiresLa gamme Clark s’est enrichie l’an dernier des C40 à C55s (4 000

à 5 500 kg de capacité) et en 2013ces chariots ont été améliorés avec,

l'adjonction de mini-leviers suraccoudoir. Cette option permet

une conduite plus confortable tout

en étant très précise. Lesmini-leviers agissent surle distributeur avec descommandes propor-tionnelles (la pompehydraulique est sollicitéeproportionnellement à lademande du flux néces-saire). L’accélération automatique du moteur pour les actions delevage est également disponible. De plus, pour satisfaire lesnouvelles normes antipollution, toute la gamme Clark Dieselrecevra le nouveau moteur DEUTZ de fabrication allemande.Les 4 à 5.5 t dès maintenant, la gamme 2 à 3.5 t dès 2014. Unmoteur qui utilise le filtre à particules pour passer la norme, filtredont le remplacement régulier aura un impact financier importantsur le prix d’un full-service. Enfin, la gamme Clark s’enrichit de 3nouveaux modèles moyen-gros porteurs C140-160-180 capacitésde 14 à 18 t Ces chariots sont fabriqués en Australie depuis plusieursannées, la gamme OMEGA de Clark sera assemblée et distribuéeen Europe dès 2014. Animée par des moteurs Cummins QSB de4.5L à 6.7L, cette gamme intègre les dernières technologies Clark(mini-leviers, freins à disques à bain d’huile, tableau de bordcouleur intelligent, gestion électronique de la transmission,etc... ) ainsi que les éléments ”Built to Last” comme les ponts etessieux Clark, cabines basculantes hydrauliques, châssis et mâtsClark.

L'EVO - lution en majuscule chez FenwickChez Fenwick la nouvelle gamme, des 2 à 5 tonnes, s'appelle EVOpour évolution, économie et écologie. Pour Stéphane Jardin, chefde produits Chariots Frontaux et Tracteurs, « désormais la presquetotalité de la gamme a été revue avec des chariots qui bénéficientd'une nouvelle transmission hydrostatique. La pompe de mât

évolue aussi avec des gains deconsommation de 6 à 15 % et

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Des frontaux thermiques de plus en plus ”propres”Certains sont plus gros et puissants, d'autres promettent des économies et tous sont moins polluants. Leschariots frontaux thermiques sont aussi en pleine crise, dans un marché en mutation qui favorise de plusen plus le prix lors de la décision finale d'achat que ce soient avec les premium ou les ”low cost”.

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par conséquent une diminution des émissions de rejets polluants »,

pour respecter l’étape STAGE IIIB de la directive européenne

(2004/26/EC) sur les limites d’émissions polluantes pour les chariots

de la gamme de puissance de 37 à 56 kW. Du côté des rejets

d'émissions polluantes, les gros chariots de fort tonnage ont déjà été

équipés de filtres à particules depuis plus d'un an, mais désormais,

le reste de la gamme EVO bénéficie d'une motorisation common

rail 2.0 Tdi, avec filtre à particules intégré qui équipe les modèles

Fenwick H25D-H50D concernés par la directive. Les chariots

existent aussi en GPL et GNV. La gamme est aussi équipée d'un

nouveau système de surveillance électronique du moteur et de

l'hydraulique, le LEPS (Linde Engine Protection System), avec

notamment une alerte à trois niveaux qui, en cas de panne,

prévient le cariste avec une alarme sonore et visuelle, puis avec

l'enregistrement du défaut en cas de non action du cariste et

enfin une marche lente imposée pour rentrer à l'atelier pour

réaliser une opération de maintenance. Le LEPS surveille ainsi,

le niveau et la pression d'huile moteur, le niveau et la température

du liquide de refroidissement, la température de l'huile du circuit

hydraulique, l'état du filtre à air et la présence d'eau dans le filtre

à carburant. Pour plus de sécurité les EVO sont également équipés

d'un réducteur de la vitesse en virage (Curve Assist). Non pas pour

se protéger contre le renversement de la machine, mais pour éviter

le basculement de la palette avec des charges grandes, dynamiques

ou fragiles. Cette fonction est réglable non pas par le cariste

mais par un technicien Fenwick-Linde. Concernant la nouvelle

transmission hydrostatique elle offre des nouveaux paramétrages

de contrôle en 3 modes sur la traction et maintenant sur le mât.

Stéphane Jardin précise, « le mode Efficiency, livré d'usine, est le

meilleur compromis entre les performances et la consommation

de carburant, convient à la plupart des applications. Le mode

Economy, donne une bonne réduction de carburant pour des

applications légères et moyennes et le mode Performance offre

des Performances maximales, il est dédié aux applications très

exigeantes. Par exemple, si le client fait beaucoup de transferts de

charge on réglera la traction sur Performance et le mât en Eco. Si

au contraire le client fait beaucoup de gerbage, on va privilégier

un réglage inverse ». L'idée pour Fenwick est de réduire la

consommation de carburant tout en conservant de bonnes

performances. Les sièges, Grammer, reçoivent eux aussi des

améliorations (répartition de la pression, absorption des vibrations,

ajustement rapide du poids et nouveau siège pneumatique actif

ventilé, en option), tout comme l'accoudoir. « Le marché est

vraiment en pleine mutation, il faut suivre et s'adapter à la demande

des clients. Des clients, qui pour des faibles engagements de leurs

machines, commencent à nous parler de la concurrence chinoise

ou bien repoussent les investissements, ce qui est nouveau pour

nous. Nous devons aussi mettre en avant, chez les thermiques, nos

chariots à gaz qui eux aussi font partie de la gamme EVO ».

Hangcha vise le serviceLaurent Guignard, le directeur réseau Hangcha sur la France esttrès clair : « La marque se développe bien mais le marché se durcitet raisonne de plus en plus en terme de prix, aussi bien sur le prixd’achat que sur le prix d’entretien. Toutefois, nous devons êtreirréprochables sur l'approvisionnement des pièces détachées.Impossible d'attendre une pièce trop longtemps, les clients nousveulent efficace ». La gamme XF s’étend dorénavant jusqu’au10 tonnes. Hangcha affiche ses nouveautés avec des moteursCummins pour le diesel et General Motors pour le gaz. Leshauteurs de mâts sont de 3 à 7 m pour le 7 tonnes, 3 à 6 m pour le8 tonnes et 3 à 6,50 m pour le 10 tonnes. Fin 2012 est aussi sortila série R des chariots de 12 à 16 tonnes avec un centre de gravitéde 600 mm au lieu des 900 mm habituel. « C'est un micro-marchémais il existe et les utilisateurs de ces gros chariots trouvent cheznous un écart de prix favorable par rapport à la concurrence »,affirme Laurent Guignard. « ChezHangcha, dont l'usine est implantéeen Chine, les prix sont en moyenne30 % moins élevés que pour lesgrandes marques. (Suite p 24)

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Jusqu'à présent les clients voulaient des marques et des options,désormais tous, ou presque, veulent un bon prix avant tout. Le pôlemanutention semblait être jusqu'alors relativement protégé deséconomies à tout prix faites pour l’entreprise, c'est moins le casmaintenant. Avec les nouvelles normes antipollution qui fontaugmenter le coût des chariots, le parc connaît un ralentissementde son renouvellement et par conséquent un vieillissement desmachines. Au lieu des full service de 5 ans on a assisté à uneprolongation de la location du chariot de 1 à 3 ans et les chariotssont passés de 5 000 à 8 ou 9 000 heures, ce qui fait aussi vieillirle parc des occasions. D'où la volonté d'Hangcha de proposerdes chariots neufs au prix d’une occasion avec une garantieconstructeur ».

La gamme Jungheinrich couvre95 % des besoins

Benjamin Bourguet, responsable supports produits chez Junghein-rich : « la gamme couvre désormais 95 % des besoins des clients,avec l'arrivée, dans la gamme Hydrostatic Drive, des DFG/TFG540s-550s sortis en livraison à l'été 2012. Ils complètent les 2,5 à3,5 t et les plus petits, les 1,6 à 2 t. Cette gamme premiun possèdeune ergonomie et des équipements haut de gamme », continueM. Bourguet. Une gamme qui « a su convaincre des grands comptesce qui rassure dans un marché difficile ». Des chariots qui, grâceà cette transmission hydrostatique, optimisent le rendement dutransport de charge surtout lorsque les inversions du sens demarche sont fréquentes comme dans le chargement de camion.Les moteurs de dernière génération proviennent de l’industrieautomobile et se distinguent par leur régulation électronique quiassure une précision de la conduite et un meilleur développementde puissance avec une faible consommation. Tous ces moteurs sontconformes aux directives communautaires. Les chariots thermiquesDiesel étant équipés, de série, d'un filtre à particules et pour leschariots gaz, un catalyseur trois voies est disponible en option.Concernant les émissions de particules, les plus petits chariots nesont pas concernés par la directive, les plus gros sont équipés enstandard, pour les autres ils bénéficient d'une zone tampon jusqu'enmi-2014, pour être prêt. La marque vient aussi de relocaliser lafabrication des 6-8 tonnes dans son usine allemande de Moosburgavec la volonté affichée d'y apporter un maximum de la technologieJungheinrich. « En ce moment, la crise nous conduit de plus en plusà réaliser des comparatifs pour des clients à des échelles de parc

pour trouver la meilleure solution, notamment au niveau du choixde l'énergie. Et en fonction des besoins, du site, des installations, lesréponses sont très hétérogènes. Il faut tenir compte des habitudes,des salles de charges, des cuves à fioul, de la réserve de gaz, le choixde l'énergie entraînant des besoins structurels spécifiques... ».

12 nouveaux chariots MI chez ManitouÀ Beaupré, Manitou vient de lancer en début 2013 pour la France,une toute nouvelle gamme de chariots élévateurs thermiques, lagamme MI, pour les marchés industriels. De conception Manitoumais assemblés en Chine, ces 12 nouveaux modèles viennentcompléter l'offre de produits industriels (matériels de magasinage,chariots à mât semi-industriels, chariots embarqués, nacellesélévatrices), en misant sur l'innovation, la qualité et les perfor-mances. Pour Henri Brisse, VP Sales et Marketing, « aujourd’hui, unclient attend plus que l’acquisition d’une machine. C’est pourquoinous proposons une solution de manutention aux contraintes deproduction et de logistique de nos clients. Il s’agit de répondrespécifiquement à une demande clients qui s’articule elle aussiautour de différentes exigences, comme le niveau d’engagement,la dureté de l’environnement, la traçabilité du parc ou encore laflexibilité des besoins ». Pour cette nouvelle gamme, les chariotssont associés à une palette de services comme la maintenance,le financement, la location courte durée ou la gestion de flottequi sont décisifs sur ce marché concurrentiel. Les 12 modèles,baptisés MI 15 à MI 35, ont des capacités de 1,5, 1,8, 2, 2,5, 3et 3,5 tonnes. Ils bénéficient de moteurs Yanmar pour le diesel ouNissan pour le GPL, d'une puissance de 31,5 kW à 42,1 kW.Concernant l'ergonomie, la gamme veut offrir du confort aucariste lors de la montée et de la descente du poste de conduite

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et ce, quelle que soit sa taille ou sa morphologie. Pour cela lesMI sont équipés d'une poignée facilitant l’accès au poste deconduite, de marchepieds antidérapants des deux côtés et d'unespace plancher optimisé.

OMG, un poste de conduite spacieuxPour le nouveau thermique d'OMG, les améliorations sur lesquellesla marque a particulièrement travaillé concernent la réduction deconsommation de carburant gaz et diesel, des vitesses de dépla-cement plus rapides, un poste de conduite augmenté de 30 %(380 mm), des réductions des vibrations et de l’émission acoustique.Mais aussi, un frein à disque à bain d’huile, et des vérins d’incli-naison de type intégré sous le plancher. Pour Frédéric Gueguen,président d'OMG France, « la nouvelle série Z est au cataloguemais en France le marché du thermique s'effondre. Les clientsveulent avant tout des prix les plus bas possible. Alors la marqueessaie de mettre en avant sa gamme électrique lorsque cela peutcorrespondre aux besoins des clients. Nous devons beaucoupparler aux clients et expliquer les différentes solutions possibles. Cequi est nouveau c'est que même les gros clients se tournent versl'occasion et même la location d'occasions. Chez nous, la locationde courte durée avec la possibilité de modifier le chariot en casde nécessité répond aux nouveaux besoins ». De plus, dans lagamme thermique comme dans les autres, OMG qui était avantde 5 à 10 % moins cher que les marques premium se trouvedésormais 15 à 20 % au-dessus de leurs grilles tarifaires. « Les

grands fabricants ont énormément baissé leur prix mais paradoxa-lement cela peut aussi nous aider, leurs clients habituels pouvantse sentir lésés » continue Frédéric Gueguen.

Still est International Forklift Truckof the Year

C'est une belle récompense pour la marque qui voit là son RX 70Hybrid, décrit par le jury comme « premier chariot élévateur dieselintégrant une transmission électrique avec récupération d'énergie,constitue une nouvelle référence montrant, pour les frontauxthermiques, la voie de l'évolution vers une nouvelle ère d'équilibreentre écologie et économie », recevoir, en juin dernier, dans lecadre du salon international ”Transport Logistic” de Munich, le prixIFOY (International Forklift Truck of the Year) dans la (Suite p 26)

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catégorie des chariots à contrepoids jusqu'à 3,5 tonnes ! Lejury a apprécié le choix des composants recyclables à 95 %,la consommation de carburant moins forte de 30 % ou encorela rentabilité du chariot. La réglementation européenne obligeles chariots diesels à réduire les NOx (Oxydes d’azote), HC(hydrocarbure), le monoxyde de carbone (CO) et les particules desuie. Tous les moteurs diesel supérieurs à 37 KW sont concernéspar cette réglementation. Il existe 3 possibilités pour être conformeà la réglementation en vigueur. Soit, réduire la puissance desmoteurs pour qu’ils passent sous la barre des 37 KW. Choix quiimplique une baisse de la puissance, de la vitesse. Soit, ajouterun catalyseur 2 voies pour transformer les gaz nocifs en eau (H²O)et en dioxyde de carbone (CO²) ou un filtre à particules pour réduireles émissions de particules de suies d’environ 95 %. Soit utiliser latechnologie hybride qui permet de réduire la puissance du moteursans altérer sa performance. C'est la solution choisie par Stillpour son RX 70 Hybrid. Il est caractérisépar deux modes de production et destockage d’énergie distincts. Ainsi, enplus de son réservoir de gazole, il intègreun système de récupération et destockage de l’énergie électrique, toutcela étant géré par une interfaceélectrique. Pour poursuivre dans cettevoie, la marque propose deux nouveauxchariots, le RX 70-40/50 et le RX 70-60/80. Avec une capacité de 4 à 8tonnes, ils sont conçus pour travaillerdans des applications très difficiles. LesRX 70 disposent de 5 programmes deconduite réglables, avec pour chacund'eux, des actions possibles sur la vitessede translation, l'accélération et le freina-ge réglables individuellement. Toujoursconcernant la conduite, sur le RX 70dès que le cariste enlève le pied del'accélérateur, le chariot freine. Le freinde service n'est donc pas nécessaire enutilisation normale et ce freinage automatique augmente lasécurité en empêchant tout mouvement du chariot sur sol irré-gulier ou sur rampe. Pour le plus petit des gros, les concepteursont voulu ne pas dépasser les 160 centimètres de large, pour qu'ilpuisse travailler dans des allées étroites. Du côté de la visibilité lesvérins d'inclinaison sont intégrés en bas du mât pour ne pas gênerla visibilité du cariste dans les manœuvres et le toit de protectionassure une excellente vue panoramique et un grand champ devision pour le gerbage des palettes. La directive relative auxémissions de gaz d'échappement est respectée par les RX 70 quiaffichent des valeurs inférieures aux seuils requis. Pour le confortdu cariste le constructeur a également travaillé pour réduire lesvibrations et le bruit dans la cabine. Le modèle 6-8 tonnes estpour cela équipé d'un catalyseur et d'un filtre à particules dont lacombinaison réduit les émissions d’oxyde d’azote de près de 50 %par rapport aux modèles précédents, les émissions de particulessont même réduites de 97 %. Le 40/50 est le seul de sa catégorie

à atteindre ces valeurs sans filtre à particules, cela grâce à unnouveau moteur diesel. Ces chariots sont aussi équipés d'unecommande électronique qui régule et diminue automatiquementle régime moteur d’environ 25 %. Cette technique diminue laconsommation de carburant et assure, en combinaison avec lerégulateur de vitesse proposé en option, une conduite économique.

Unicarriers met un tigre dans ses thermiquesPour répondre à la nouvelle norme sur les rejets polluants,Unicarriers a conçu un nouveau moteur à injection directe àcontrôle électronique : le ZD30, avec l'élaboration d'un systèmed’échappement innovant, qui comprend, un filtre à particulesauto-régénérant et un catalyseur 2 voies. Le constructeur a égale-ment revu le système de gestion électronique du chariot (ECCS).La puissance de ce moteur est passée à 55 kW. Il est équipé d'un4 cylindres en ligne turbo-compressé contre 6 dans la précédente

version. Si le couple reste inchangé toutcomme les performances hydrauliqueset de translation, la consommation decarburant diminue de 20 % par rapportà celle du précédent moteur (en ModeECO). Le système d’échappementcomprend un catalyseur à oxydation etun filtre à particules auto-régénérant.L’intégration de ce dernier dans unéquipement industriel est une avancéemajeure dans les équipements demanutention. Nissan a su tirer profit deson expérience de constructeur auto-mobile. Tout se passe sur le tableau debord où un témoin indique le niveau desaturation du filtre. Un bouton permetd’activer l’auto régénération quandl’opérateur le souhaite. L’opérationd’auto-régénération dure environ 15minutes. Ceci ne nécessite donc aucuneintervention extérieure ni aucun ajoutd’additif. Le catalyseur modifie la

composition des gaz d’échappement. Les hydrocarbures et mono-xydes de carbone sont ainsi transformés en eau et en dioxyde decarbone. Enfin, Le système de gestion électronique centralisé duchariot (ECCS) a été optimisé. Ce système pilote et contrôle lesperformances du moteur et du chariot. Il comprend trois modules :le module de contrôle moteur (ECM), le module de contrôle duchariot (VCM) et l’écran du tableau de bord. Ces trois modulessont reliés entre eux par CAN Bus. Sur le moteur d iesel et GPL,deux modes de conduite sont disponibles par simple pressionsur un bouton au tableau de bord. Le mode POWER, donne lemaximum de puissance possible et le mode ECO, optimise lesperformances et permet une économie de 15 % de carburant. Deplus, le limiteur de vitesse est désormais intégré au tableau de bordet disponible pour le moteur diesel et GPL. Les chariots de la gammeGX (chariots frontaux thermiques de 3,5 à 5 tonnes), sont désormaiséquipés de l’ensemble de ces innovations et améliorations.

Franck Chevallier

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Jean-Luc Thomé, président directeur général et Laurent Depont,directeur commercial de BA Systèmes : « Sur la question desconséquences que peuvent impliquer l'implantation de chariotsautomatisés dans l'environnementde travail d'un opérateur prépara-teur de commandes, on peut direque l'augmentation du taux d'enga-gement de ce dernier atteint deslimites qui sont au-delà du raison-nable en termes de TMS (TroublesMusculo-Squelettiques) et de calculde la pénibilité du travail. Ellessont dues, entre autres, au fait quele chariot automatisé travaille sansaucune interruption. Dans un cascomme celui-ci, l'industriel auto-matise un poste de travail et nonpas un flux logistique. D'autre part,le retour sur investissement est douteux. En fait, on augmente levolume de machines en utilisant des machines plus coûteusesqui accomplissent une tâche en partie parallèle à celle del'opérateur, tout en aboutissant à un point de rupture sur lamasse des flux à traiter.

Les rapports des AGV avec les hommesEn ce qui concerne BA Systèmes, nos systèmes n'entrent pasen collaboration directe avec les hommes mais en cohabitationavec eux. Nous traitons une automatisation des flux, il y acohabitation sans interaction lors de croisements de fluxéventuels avec des opérateurs manuels et des hommes. NosAGV ne sont pas des machines automatisées mais sont desoutils de traitement intégrés au sein de flux amont et aval poureffectuer des transports de charges avec toute l'intelligencedont ils sont dotés. Cette implantation résulte d'une étude etd'une analyse complète effectuées en amont, des processus lesplus détaillés du client utilisateur. On peut par ailleurs indiquerqu'un opérateur peut s'approcher sans danger d'un AGV. Cen'est pas le cas, par exemple, d'une cellule de palettisationrobotisée qui est d'ailleurs entièrement grillagée, lorsqu'on enouvre la porte d'accès : la cellule s'arrête. Avec un AGV, iln'y a pas de risque, c'est un autre mode de raisonnement,la cohabitation avec l'humain est rendue possible.

AGV et chariots manuels automatisésLes domaines d'application que nous touchons sont différentsde ceux couverts par des chariots accompagnants manuelsautomatisés. Une machine du commerce capable d'accomplir15 000 heures de travail au cours de sa durée de vie, se

Les AGV, ou chariots autoguidés, occupent une grandeplace dans le concert médiatique que joue notre profession.D'autant que cette technologie est évidemment associée àla démarche d'automatisation qui se déploie de plus enplus, mais vise une finalité bien plus globale. Voici quelquesavis, éclairages et idées non reçues sur la question !

OÙ VONT LES AGV ?

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trouve en difficulté sur un site industriel où elle est utilisée encontinu sur une journée complète. Dès lors, cette machine est”morte” en trois ou quatre ans. C'est pourquoi nos machinessont conçues pour offrir 50 000 heures de travail et que nosinstallations continuent de tourner plus de douze ans aprèsleur implantation. D'ailleurs, on manque un peu de recul surles expériences d'automatisation de chariots manuels utilisésde façon industrielle intensive, les applications en sont encorerelativement récentes. (Suite p 28)

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Hoyame Saber, responsable des Systèmes Logistiqueschez Jungheinrich France présente la division chariots autoguidés de ce groupe allemand,également constructeur de chariots manuels. « Chez Jungheinrich, les AGV sont appelés APM pour AutoPallet Mover. Notre groupe préfère cette dénomination qui implique qu'il s'agit de machines issues de noschariots élévateurs classiques et destinées à la manipulation de charges palettisées ”lourdes”. Le fait quenos APM soient conçus sur des bases identiques à celles de nos engins ”standards” présente l'avantage

Manutech : « Comment situeriez-vous Egemin Automation en généralet en France en particulier ? »

Thierry Belissa : « En ce qui concerne la sociétéEgemin, présente dans le monde entier, elle setrouve dans un contexte marqué par d'excellentsrésultats européens et un fort développement surle marché français. Nos objectifs pour ce mêmemarché ont été largement dépassés deux moisavant la fin de cette année ! Ce qui caractérise lacomposition de ces résultats est l'accroissementde notre activité ”magasins automatisés”. Cerésultat signe une évolution de l'activité Auto-mation d'Egemin, qui représente d'ailleurs unevéritable orientation stratégique. Certes, Egemincontinue de réaliser un solide chiffre d'affairesavec la solution qu'apporte la technologie des

chaînes au sol, notre activité historique,d'autant que nous ne sommes plus trèsnombreux à la proposer aujourd'hui. Mais ilest clair, en ce qui concerne notamment laFrance, que nos forces de vente sont essentiel-lement orientées vers le marché des magasinsautomatisés. »

M : « Comment se déploie le ”métier” d'EgeminAutomation ? »Thierry Belissa : « On peut dire qu'aujourd'hui,nous avons deux façons d'examiner la question de la logistique : cellepropre aux plates-formes de distribution ou aux opérateurs logistiquesdédiés et celle qui se développe en interne à l'usine de production, cesont deux métiers logistiques. Dans le contexte des flux, le chariotautoguidé n'est qu'une pièce d'un système. Nous agissons commemanager d'un système bien plus que comme un constructeur demachines. Pour résumer en une formule rapide, nous vendons dumouvement de palettes, une fonction gérée par les gens de systèmes.Il me semble que les constructeurs de chariots traditionnels pensentmachines alors que nous pensons systèmes, c'est ce qui nous différencie.Notre client achète un système et pas un chariot. J'insiste sur ce pointcar il est véritablement notre cœur de métier. Nous faisons nous-mêmes,les machines que nous installons. Dans le cas de recours à des machinestraditionnelles, elles sont entièrement reconditionnées par nos soinset munies d'un pack d'automatisation Egemin. Egemin a évolué de la

technologie de la chaîne au sol à celle des AGV pour se déployeraujourd'hui dans celle des magasins automatisés. Cette troisièmeligne est assise sur les deux premières, nous avons les compétencespour la mettre en œuvre et la développer. »

M : « Et qu'en est-il des AGV ? »Thierry Belissa : « Bien que les chariots autoguidés existent depuisplus de vingt ans, ils sont restés un marché de niche. Nous n'avonspas encore assisté à ”l'explosion” attendue de cette technologie !Combien les AGV représentent-ils sur le marché français du chariot :0,2 % tout au plus ? En fait ce marché n'a jamais véritablement décollé,sa courbe de croissance est restée linéaire depuis ces vingt dernièresannées. Sa croissance devrait être plus élevée. Elle ne correspond pasvraiment à celle d'un produit en devenir. Pour moi, il ne s'agit pas encored'un marché mature. Peut-être que ce n'est pas encore le produit idéal !On ne peut pas dire que la croissance des chariots AGV va révolutionner

le monde de la gestion des systèmes. Une desraisons de cette situation tient au fait qu'unchariot autoguidé reste un produit relativementcher. Donc, sa pertinence de mise en placedoit être ”certaine” : ”à cet endroit-là de vosflux de production, la solution avec AGV vousoffre le meilleur retour sur investissement enfonction de vos différents critères”, est laproblématique propre à la mise en œuvre d'unou plusieurs AGV. Une problématique que l'on

peut encore formuler ainsi : ”l'automatisation peut-elle nous donner unretour sur investissement intéressant ?” Bien sûr, en ce qui concernenos chariots, Egemin a mis en place une production intégrant uneforte standardisation dans les trois catégories : chariots porte bo-bines, à fourches, à convoyeurs embarqués. Les chariots Egemin ontune valeur intrinsèque. Ceux qui sont en service depuis dix ans cheznos grands clients le prouvent tous les jours. Il est intéressant de voirquelle va être l'évolution de ce marché des AGV dans un avenirproche. Aujourd'hui, nous savonstout automatiser mais quelles sontles fonctions automatisées qui sontrentables ? Peut-on remplacer150 caristes par 200 chariots auto-matisés sur une plate-forme ? Celareste une vraie question. »

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Thierry Belissa, directeur France d'Egemin Automation.

D O S S I E R

Les AGV sont devenus un standard industrielObjectivement, aujourd'hui, le marché des AGV en Europe est encroissance. D'autre part, un phénomène nouveau est apparu depuisdeux ou trois ans : l'existence de cette solution technique estmaintenant identifiée par les industriels et les distributeurs et ellefait l'objet de consultations. Cette solution a été comprise par lesindustriels comme étant mature dans le bon sens du terme. Celadevient du standard industriel et n'est plus de l'ordre du prototype.

Organisateur de fluxNous ne livrons pas des chariots, notre métier consiste en un exerciced'analyse de la problématique du client afin de bâtir une solutionlogistique adaptée. La partie essentielle dans une implantation d’AGVn’est pas visible : le logiciel de pilotage, capteur d’informations etdécisionnaire optimisateur, concentre l’intelligence du système pourtransmettre ses ordres aux AGV qui sont des vecteurs de transport.Il n'y a pas, en ce qui nous concerne, de modélisation globale. »

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de garantir une homogénéité dans la fourniture des pièces détachées.Elles sont identiques, à l'exception du module d'automatisation lui-même.Tout le pilotage des ordres de missions et le logiciel sont développésen interne, ils ne dépendent pas d'un prestataire extérieur. Quant ausystème de guidage avec triangulation par lasers, il offre une simplicitétechnologique que nous maîtrisons. Les APM sont directement pré-câblés sur nos lignes de fabrication. Nous prenons la conception etla réalisation de ces machines très au sérieux, elles sont destinées àassurer un fonctionnement pérenne chez nos clients utilisateurs.Notre groupe dispose d'une capacité en ingénierie soutenue par plusde 160 personnes en Allemagne, dont 60 directement affectées auxlogiciels et aux systèmes logistiques. Maintenance et disponibilitédes engins sont équivalentes à celles de nos chariots élévateurs nonautomatisés. D'ailleurs, nos solutions de financement, elles-aussi, sedéclinent de façon intégrée pour ce type de solution. La philosophieest que le recours à ce type de solution ne représente pas un ”saut”technologique particulier ou hautement sophistiqué pour le clientutilisateur, mais qu'au contraire, cette solution s'intègre naturellementdans la gamme de toutes celles que nous proposons. Il s'agit d'unsystème simple, facile à implémenter grâce à une technologie entière-ment maîtrisée en interne. En revanche, nous respectons et appliquonsune démarche orientée vers l'écoute, l'étude et le conseil. C'est à partird'une étude approfondie des besoins et des process intralogistiques duclient que nous le conseillons sur la pertinence ou non d'installer desAPM chez lui. Il nous arrive de décliner un projet d'installation lorsquenos analyses démontrent qu'elle ne serait pas pertinente. Si nousestimons que ce n'est pas la bonne solution, nous le disons ! même

si cela est frustrant de refuser un marché, car la solution doit êtrerentable. Nous nous inscrivons dans le principe : ”recourir à l'automa-tisation, c'est remplacer l'humain pour rentabiliser son process”. Nousavons une gamme très complète de solutions, on ne se permet pasde pousser le client dans une voie qui se révèlerait néfaste à courtterme. »

Les AGV dans lesusines automobiles Ford

La firme américaine JBT Corporationn'ayant pu intervenir dans ces entretiensnous a fait parvenir cette information quiconforte les propos tenus conjointementpar Hoyame Saber, Jean-Luc Thoméet Laurent Depont dans cet article.C'est toute une flotte d'AGV quele constructeur automobile Forda commandé (plus de 7 millionsd'euros) à John Bean TechnologiesCorporation pour assurer la distri-bution automatique de matériauxet composants comme des palettes,des bobines, des râteliers, deschariots des conteneurs. Les livraisonsdébuteront au 3ème trimestre 2014.

Propos recueillis par Jean-Louis Rabeux

D O S S I E R

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L E S A G V D A N S L E C O N T E X T E

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Un concepteur qui fait ce qu'il dit et le prouve et un e-marchand qui innove pour satisfaire ses clients! Les deux sociétés se sont trouvées pour que BOA Concept réalise une mécanisation réussie du sited'expédition oscaro.com du port de Gennevilliers en région parisienne en un temps record.Pierre-Noël Luiggi, co-fondateur d'Oscaro.com avec VéroniqueCampbell, a créé un véritable ”magasin numérique” dans la mesureoù les produits sont vendus par l'entremise du site e-commerceOscaro.com et préparés quasiment en temps réel. Une commandemonoligne, c'est-à-dire ne comportant qu'une seule référence, estdans le camion d'expédition deux heures après avoir été enregistrée.Une commande multiligne, comportant plusieurs références, serapréparée dans les 24 ou 48 heures.

Née dans la bulle Né avec l'éclatement de la bulle Internet en mars 2001, il a été lepremier à proposer des pièces automobiles d'origine sur Internet.Bien qu'encore un petit poucet, bien qu'il soit leader dans sondomaine, face à l'ampleur du marché de la pièce détachée auto-mobile en France, Oscaro.com a bouleversé les habitudes culturellesfortes et anciennes de tout un milieu industriel et de sa distribution.Il apporte de la transparence sur un marché qui n'est pas une minceaffaire puisqu'il est évalué entre 12 et 15 milliards d'euros, soitl'équivalent de celui du médicament.

Faire bouger les lignes !L'idée de Pierre-Noël Luiggi est de mettre les fournisseurs enconcurrence sur leur capacité à lui fournir en temps et en heure,c'est-à-dire dans le délai le plus bref possible, la ou les bonnespièces commandées par son client particulier. Car la seconde idée,c'est que le client soit un particulier, pas de grands comptes chezOscaro.com ! La troisième idée est de fournir des pièces d'origineneuves, c'est-à-dire identiques à celles que les équipementiersfournissent aux constructeurs automobiles. Un bouleversementdes habitudes qui ne lui fait pas que des amis car le nombre depersonnes privées qui se mettent en situation de réparer leurvéhicule automobile est estimé à 20 % du marché global. L'aventure

a commencé avec des amis et un capital de 50 000 euros dont unepartie en provenance de la famille du fondateur. Aujourd'hui, lesidées, que son fondateur mûrissait de longue date, se sont révéléesjustes et le e-marchand a atteint un chiffre d'affaires de 200 millionsd'euros en 2012. Mais surtout, il enregistre une croissance annuellebien supérieure à 35 %. Et cela ne semble pas devoir s'arrêtercar Oscaro.com compte déjà plus de 500 000 références à son”catalogue”. Cela va du balai d'essuie-glace au pot d'échappementen passant par les disques de freins, les filtres, les bougies, lesradiateurs et autres pièces de rechange qui constituent un ensem-ble de pièces hétérogènes, y compris les pièces plus rarementdemandées, accusant de grands écarts de tailles et de poids. Yéchappent les pièces de carrosserie dont la vente est encoreinterdite en France. Un ”privilège” qui sera peut-être levé car« la question est sur le bureau de la direction de la concurrence »ainsi que nous l'a précisé Mme Campbell. Oscaro.com a démarréavec la ”méthode papier” et des préparations de commandesentièrement manuelles. Méthode qui a d'ailleurs fait ses preuves,puisque le e-commerçant a satisfait ses clients en leur assurantdes délais de livraison très courts. Pas seulement, puisqu'il leurpermet de bénéficier de conseils techniques de valeur grâce à180 téléconseillers (tous anciens mécaniciens ou garagistes).

Adapter sa croissance à son modede production

Toutefois, installée dans un entrepôt de deux fois 5 000 m2 sur leport de Gennevilliers, la société doit faire face à sa croissancephénoménale. Il a donc fallu mettre en place une solutionpermettant d'optimiser l'utilisation de la surface du site. D'autantque, pour l'instant, Oscaro.com souhaite rester à Gennevilliersoù près de 800 emplois auront été créés en 2013, « car les troisquarts de nos fournisseurs (essentiellement des grossistes de la

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Mécan i sa t i on en e - commerce e t au t re s

BOA Concept se glisse chezOscaro.com

S o l u t i o n s U t i l i s a t e u r s

Le convoyeur modulaire à deux niveaux La ligne de convoyeur ”Plug and Carry” a intégré une peseuse

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S o l u t i o n s U t i l i s a t e u r s

Aurélien Ramond, chargé de projet logistique chez Oscaro.comà gauche et Jean-Lucien Rascle co-fondateur et dirigeant deBOA Concept à droite

Chantal Ledoux à gauche et Jean-Lucien Rascle, à droite,fondateurs et dirigeants

de BOA Concept

pièce détachée d'origine ndlr), sont implantés dans notre zone depertinence géographique et que deux centres de tri postaux(Colissimo et Chronopost) se trouvent à proximité immédiate »explique Aurélien Ramond, chargé de projets logistiques chezOscaro.com. Ce sont 20 000 colis qui sont expédiés chaque jourà partir de 16 500 commandes. Aurélien Ramond et Akim Lamraniont étudié et préparé le projet de mécanisation des processus endéfinissant rigoureusement ce qu'ils souhaitaient. La rencontre avecBOA Concept s'est faite à l'occasion d'un salon professionnel, alorsque d'autres fournisseurs étaient consultés. L'un des impératifsprincipaux, sinon exclusif, des hommes d'Oscaro.com a été ledélai de mise en place du projet. Débutée fin juin, il fallait qu'unepremière tranche de la solution de mécanisation soit opérationnelleà la fin du mois de juillet et une mise en route complète fin août.Seul BOA Concept a pu s'engager sur un tel délai... et le tenir ! Unepreuve tangible que le système modulaire élaboré par ce concepteurest bien effectif. Encore a-t-il fallu que l'ensemble de la solutionfonctionne, ce qui nous a été démontré le 25 septembre dernier.

Aucun droit à l'erreur« Un arrêt de deux heures de notre système de production n'estpas envisageable » commente Aurélien Ramond. S'adapter à desflux tirés en continu et des typologies de commandes et de produitstrès différents, tels ont été, entre autres, les défis à relever pourl'installateur de la solution de mécanisation. « Dans l'installationd'un système de convoyage intelligent, la mise en œuvre représente50 % du coût. Dès lors, la conception d'un système véritablementmodulaire reposant sur le principe absolu d'éléments ”raccordables”tant sur le plan électronique et informatique que mécanique estprimordiale » explique Jean-Lucien Rascle, créateur du convoyeur”Plug and Carry” de BOA Concept. L'objectif visé ici a été de fairepasser la capacité des préparation des commandes à 3 000 colispar heure (soit un doublement de l'existant) tout en offrant une forteflexibilité face à la typologie des commandes. Un plus était deproposer une solution véritablement ”démontable et remontable”sur un éventuel autre site. Si la chose est simple à formuler, elle l'estmoins à réaliser. Jean-Lucien Rascle, ingénieur des Mines et docteuren informatique, s'est consacré au développement de la carteélectronique, cœur du concept de modularité de Plug and Carry.À Gennevilliers, les produits réceptionnés sont immédiatementtraçés dans le même temps qu'ils font l'objet d'un tri avant d'êtreaffectés à leur allée de préparation (6 000 emplacements). C'estaprès ce premier tri qu'intervient le convoyeur intelligent et ses850 mètres de long. Le convoyeur dispose de 2 niveaux et traite

les contenants pleins au niveau supérieur et les vides au niveauinférieur. Le flux d'entrée est constitué par des bacs (propriétaires),ils reçoivent les produits à ”ranger” dans les emplacements depréparation des commandes multilignes (4 références en moyenne)qui représentent 60 % des commandes. Chaque emplacement”attend” que sa commande soit complète avant d'être préparé. Leflux sortant reçoit les cartons (8 formats) des commandes préparées.Le convoyeur comporte un système de reconnaissance de format,une pesée automatique, un ensemble de répartition pour le calagedes cartons et un tri des cartons par transporteur.

L'Innovation est dans la simplicité Un des ”secrets” de la conception du convoyeur Plug and Carryest que c'est l'élément (élément droit, élément courbe, table detransfert et élément libre) qui informe le superviseur de pilotage etpas l'inverse. Un seul câble relie chaque élément qui est en liaisonEthernet, doté d'un protocole BOA, avec l'ensemble du réseau.Toute modification de ce dernier est reconnue en automatique.Les 850 mètres de convoyeur représentent un total de 850 cartes.Cette conception « permettrait, par exemple, de brancher uneimprimante sur n'importe quel élément du réseau » commenteJean-Lucien Rascle. Chez Oscaro.com, une étiqueteuse auto-matique pour les cartons d'expédition a d'ailleurs été intégréedans le circuit du convoyeur.

Appropriation par l'utilisateur« Nous changeons nous-mêmes en quelques minutes le modulequi pose problème. Nous avons des éléments modulaires en stockdestinés à cette maintenance facile et cela fonctionne. Nous n'avonsqu'à changer des modules ou remplacer des courroies ! » délivreAurélien Ramond.

Suites du conceptLe système modulaire conçu par Jean-Lucien Rascle avec le”Plug and Carry” permet d'envisager un marché de l'occasion. Eneffet, l'extrême souplesse du système et sa facilité à intégrer oumodifier ses éléments, le rend vraiment fonctionnel pour unutilisateur ne disposant d'aucune compétence particulière quece soit en termes d'informatique ou d'automatisme. Dès lors, dela même façon qu'un utilisateur de ”Plug and Carry” peut lemodifier ou l'étoffer et le déplacer pour l'installer sur un autresite, un acquéreur d'éléments "d'occasion" pourra l'installer pourrépondre à ses besoins.

Jean-Louis Rabeux

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Cofruid'Oc, 51 ans d'existence à St-Just près de Montpellier, 60 producteurs et 23 000 tonnes de pommesà calibrer, laver, stocker, conditionner et expédier en 10 mois. Au plus fort de l'activité, 140 personnes et35 chariots se partagent le site de la coopérative. Le directeur vient de choisir du matériel Nissan avec leconcessionnaire avignonais B2M. Un partenariat encore jeune mais qui fonctionne bien.« Notre parc de chariots n'était pas ancien mais, au début del'année, l'entreprise qui en assurait la gestion est tombée en liqui-dation judiciaire et nous avons dû terminer de travailler avec deschariots sans aucune assistance. Le challenge était de retrouver viteun nouveau parc et surtout une entreprise capable d'en assurerl'assistance », explique Didier Crabos, le directeur de Cofruid'Oc.Sur ce site, installé en 1967 tout près de la coopérative initiale,transitent désormais 23 000 tonnes de pommes par an (13 000en 2005) à destination du marché du fruit frais et aussi du marchéindustriel pour la transformation de fruits. Aupar avant, au plus grosde l'activité un train chargé de pommes partait tous les jours de lacommune en direction de pays clients, mais désormais elles partenttrès principalement par camions avec un peu de ferroutage ou deconteneurs.

De nombreux producteurs L'activité de la coopérative est relativement saisonnière puisqu'ellefonctionne 10 mois sur 12, avec un gros pic pendant 6 mois et4 mois en activité normale. Le personnel suitlui aussi ce rythme en recevant, en plus des 20permanents, de 50 à 150 intérimaires. Leschariots sont ici très importants, ils sont unoutil de travail essentiel, tous les transferts sefont avec eux, de la réception à l'expédition.Au moment de la réception, qui se fait dedébut août (avec la Reine des Reinettes) à débutdécembre (avec les Crips Pink et les Pink Lady),60 producteurs adhérents livrent en camionou en tracteur des palbox de 300 à 400 kg defruits récoltés dans l'Hérault, le Gard, la valléedu Rhône, les Alpes et Manosque. « C'est làqu'est notre premier besoin en chariot, il s'agitd'un outil pour du travail intensif en extérieur partous les temps. Le chariot devant être très réactifavec une bonne vitesse de travail et une tête rotative. Cela permetde verser dans un conteneur les fruits destinés à l'industrie »,précise Didier Crabos.

Une flotte diversifiéeÀ l'intérieur se trouvent les chaînes de précalibrage, la double

ligne de conditionnement et les chambres froides à atmosphère

contrôlée, la quantité d'oxygène est seulement de 1,5 %. Pour

ces chambres, ce pourcentage est indispensable à la bonne

conservation des fruits. Il implique de recourir à un parc de chariots

alimentés en énergie électrique. Après un premier lavage, lors

de la première étape, les pommes sont déposées par des chariots

sur la chaine de pré-calibrage sur laquelle chaque fruit passe sous

un jeu de caméras qui va mesurer la couleur des fruits et détecterleurs défauts visuels. Les pommes sont ensuite dirigées vers untrieur à 26 canaux qui bouclent la chaîne, ce qui permet de rendrehomogène les lots pour l'opération suivante. La double ligne de

conditionnement permet aux opérateurs deremplir plusieurs types de conditionnements,dans des barquettes, dans des sachets de 4à 8 fruits, ou des cartons de 18 kg de fruits.Ensuite les fruits sont dispatchés vers la zoned'expédition, ou vers l'une des chambresfroides.

Des attentes précisesA la recherche de chariots pour renouveler sonparc, M. Crabos s'est rapproché de la marqueNissan et de son concessionnaire B2M. « Ilnous fallait des gerbeurs, souples d'utilisationpour travailler en espace réduit, capables degerber des palbox sur 9 hauteurs, offrant unecharge utile de 1,3 à 1,4 tonnes et une hauteur

de 6,30 m. Pour alimenter les chaines il faut toujours des chariots auxmouvements souples, les pommes craignent les chocs. Dans la zonede conditionnement, les espaces se partagent entre personnels etchariots. Il faut des engins très manœuvrants de 1,5 à 2 tonnesen 3 roues. Le dernier poste est celui de l'expédition, le caristecharge à la palette des camions avec un engagement de 2 X 7heures », détaille le directeur. Pour ne pas devoir gérer les panneset l'entretien, la coopérative a choisi d'opter pour du full-serviceavec une partie du parc loué sur 5 ans mais réparti sur 72 mois, enraison des deux mois annuels de fermeture. La seconde partie estsous contrat courte durée très souple puisque les machines peuventrester sur le site et la location est déclenchée ponctuellement à lademande en fonction des besoins. Une souplesse et une réactivité

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Coopé ra t i ve f r u i t i è re

La pomme est aussi française !

S o l u t i o n s U t i l i s a t e u r s

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auxquelles tenait tout particulièrement Cofruid'Oc. De plus sur ce site, chaque chariotest affecté à un ou une cariste qui a la responsabilité de la recharge de la batterie dansle respect des protocoles.

Un dialogue constructifAvant de signer le moindre contrat entre B2M et Cofruid'Oc, le concessionnaire est venuprêter des chariots et les faire essayer aux caristes. De leur côté, ces derniers ont fait remonterà la direction de la coopérative leurs besoins, avis et désirsen ce qui concerne les chariots dont ils ont l'utilisation.« Pour les chariots, ce n'est pas moi qui les utilisent maiseux, alors c'est important qu'au quotidien ils leur soientagréables et efficaces. C'est simple, lorsque j'entendsparler des chariots c'est qu'il y a des soucis, si on nem'en parle pas, c'est que tout est OK. » C'est ce qui aconduit B2M à fournir des chariots avec des optionsspécifiques en sièges, accessoires, batteries ou mâts

pouvant correspondre le plus possible aux caristes. De quoi bien gérer les 23 000 tonnes de pommeset ne pas avoir de doléances de la part de ses ”auxiliaires de production” que sont les caristes.

Cofruid'Oc expressLa coopérative dirigée aujourd'hui par Didier Crabos est née à cause d'un hiver très rigoureux. C'esten 1956 que le gel intense détruit d'un coup toutes les vignes qui poussaient jusqu'alors dans la régionde St-Just. Les agriculteurs ont alors décidé de changer de culture et d'installer des pommiers. LaFrance deviendra le 1er exportateur mondial de pommes et Codruid'Oc sera créée pour mettre encommun le travail des producteurs. Aujourd'hui, son chiffre d'affaires s'élève à 23 millions d'euroset 65 à 70 % du marché du frais part à l'exportation, dont 20 % hors Europe, vers la Russie, le

S o l u t i o n s U t i l i s a t e u r s

La flotte des chariots

• Cofruid'Oc utilise du matériel Nissan - UniCarriers :• 2 chariots à gaz de 2,5 t à tête rotative.• 6 chariots de 80 V de 2,5 t avec un mât de 6,50 m.• 6 chariots de 80 V de 2,5 t en location longue durée.• 2 chariots de 48 V de 2 t avec mât de 6,50 m.• 5 chariots 3 roues de 48 V de 1,5 t dôtés de mâts de 4,75

à 6,50 mètres en location longue durée.• 14 chariots de 80 V de 2,5 t en location courte durée.• 1 nacelle en courte durée.• 1 chariot 48 V.

Moyen-Orient, l'Asie, l'Afrique ou l'Amérique du sud.

Franck Chevallier

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À l'occasion de cette édition 2013, le salonassocie deux événements, il s'agit d'Euro-pack-Euromanut Lyon qui est le rendez-vous des professionnels de l’emballage,du conditionnement, du marquage et dela manutention, toutes filières industriellesconfondues, et de CFIA, le Carrefour desFournisseurs de l’Industrie Agroalimentairequi rassemble depuis 17 ans, les fournisseurset équipementiers du monde de l’industrieagroalimentaire à Rennes, à Metz et auMaroc. De quoi satisfaire les visiteurs quiviennent de nombreuses filières et de toutesles fonctions d'usine concernées.

Des conférences... Parmi toutes les conférences, mardi 19novembre Cognex International et Visionicvont présenter une conférence intitulée :”Productivez avec la Vision Industrielle”. Ils'agit d'une présentation collective desfournisseurs de technologies. La visionindustrielle est au cœur des machinesd’emballage et de process. Elle permet deguider, d’inspecter, de mesurer, d’identifieret joue un rôle majeur dans l’augmenta-tion de la productivité et de la qualité desproduits du secteur agro alimentaire. Lemême jour, les TMS seront au cœur de”Manutention manuelle et TroublesMusculo-squelettiques”. Comment faciliterles manutentions manuelles et limiter lesTroubles Musculo-Squelettiques ? Méthodes,outils et aides financières. Une conférenceprésentée par la Direction de la Préventiondes Risques Professionnels de la CARSATRhône-Alpes. Jeudi midi ce sera au tourde la robotisation avec, ”l’automatisation etla robotisation des moyens de production :gage de réussite de l’Innovation Produitet de la Rentabilité”. Une conférence deSylvie Algarra, ingénieur productique,

accompagnement projets robotiques.Elle donnera des exemples concrets deréalisation mettant en œuvre des solutionstechnologiques modernes apportées parl’automatisation, la robotisation et la visionindustrielle.

... Un concoursjeunes caristes...

Au cœur du pôle manutention la zone dedémonstration est réservée aux chariots etautres matériels de manutention. Lesconstructeurs et distributeurs de chariots demagasinage et de manutention exposerontplusieurs modèles de leur gamme et dessupports de charges (caisses palettes, bacsde stockage métallique, palettes plastique,etc... ) y seront mis en valeur au sol et dansune structure de stockage BITO Systèmes.Toutefois, mercredi 20 novembre, Alyence,formateur à la conduite d’engins de manu-tention et la sécurité en entreprise, va orga-niser le premier concours jeune cariste, quirécompensera le meilleur lycée ainsi que lemeilleur cariste. Ainsi des étudiants venantde quatre lycées professionnels, futurs utilisa-teurs et responsables de dépôt ou logistique,vont pouvoir se mesurer autour d’épreuvesmêlant dextérité, précision et sécurité : lacompétition, ouverte aux lycéens des filièreslogistiques possédant le CACES, sera axéesur la manipulation de charges, avec unexercice chronométré sur deux parcoursdéterminés : ”Tournez palettes” et ”La balleau panier”.

... et de l'innovation Pour récompenser la créativité et l’innova-tion, les organisateurs vont décerner mardisoir des Trophées de l'innovation. Les caté-gories sont : Productivité et Optimisation,Sécurité et Prévention, Ergonomie et Praticité,

Environnement et Traçabilité. Une trentained'entreprises proposent 36 solutionstechniques et seulement 9 nominés sontdésormais en lice pour obtenir l'un des 4Trophées. Les lauréats seront ceux qui vontle mieux répondre à des critères qui sontle développement durable, l’optimisationdu rendement, le rapport homme/machineou encore le gain de temps.

Parmi elles, Baumer qui vise le trophéeavec sa barrière SmartReflectTM O300qui cumule deux caractéristiques uniquessur le marché : elle est la seule barrièreréflex sans réflecteur dans un boîtier compactde cette taille (format 1 pouce). La barrière,qui est un détecteur opto-électronique,peut détecter des objets indépendammentde leur forme, de leur couleur et de leursurface avec une haute fiabilité. La barrièreO300 est particulièrement développée pourl’industrie agroalimentaire : elle y surveille,par exemple, le processus d’emballage endétectant le positionnement correct des

L E S A V A N T P R E M I E R E S S A L O N S

Europack et Euromanut et CFIA

Union et synergie à Lyonpendant 3 joursC'est la première fois que les acteurs de l'emballage, de la manutention et desprocess agroalimentaires sont réunis à Lyon, du 19 au 21 novembre. Pour cetteédition, 479 exposants seront présents, ils représentent 5 secteurs qui sont,Ingrédients et Produits Alimentaires Intermédiaires, Équipements et Procédés,Emballages et Conditionnements, Marquages et Codages, Manutention.

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aliments à emballer. L’absence de réflecteur inutile supprime les coûts demontage, de mise en service, de réglage et de nettoyage du réflecteur. Celasignifie un gain de temps, apportant une valeur ajoutée grâce à la réductiondes coûts de production et une sécurité maximale des processus. Cette barrièreoffre une grande portée dans sa classe de dimensions. Son insensibilité à lalumière ambiante lui permet de fonctionner parfaitement, même dans desconditions d’éclairage difficiles.

Boa Concept avec sa nouvelle génération de convoyeurs modulaire(un convoyeur modulaire est composé de tronçons standard quise connectent entre eux au moyen d’un bus de terrain) associéeà un superviseur qui reconnaît automatiquement la compositiondu circuit réalisé par l’utilisateur en connectant les élémentsentre eux, et qui détermine automatiquement le chemin à suivrepar les charges. La simplicité d’installation d’un convoyeurmodulaire (plus de câblage, plus d’automate programmable)permet d’envisager des systèmes très évolutifs, démontables et

remontables selon les besoins. La mise en place est très rapide,grâce à l’allègement des opérations de câblage et de test sur leterrain. La maintenance est réalisée par l’utilisateur. La continuité desopérations est assurée en remplaçant un composant défectueux par unautre, le contrat de maintenance avec le constructeur se limitant auxéchanges standards (voir l'application en pages 30 - 31 de ce numéro)

L E S A V A N T P R E M I E R E S S A L O N S

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Smurfit Kappa avec son Easy Co Packing, pourrait décrocher leTrophée dans la catégorie Ergonomie et Praticité. Il s'agit d'unastucieux système incluant un poste de travail pouvant s’intégrersur les lignes de conditionnement. Il est composé d’une tableélévatrice supportant une palette carton et pouvant monter àl’intérieur d’un container ou display. L'opérateur démarre enposition haute pour constituer la première couche de chargement,au fur et à mesure du remplissage, la table descend, de façon àavoir un seuil de chargement en position debout. Une fois lecontainer / Display rempli, on descend la table élévatrice enposition basse et la palette carton vient se solidariser sur la basedu Container / Display par clipsage automatique.

Enfin, les visiteurs du salon peuvent aussi se rendre gratuitementà Solutrans, le salon international des professionnels du transportroutier et urbain qui a lieu sur le même site.

Franck Chevallier

EUROPACK EUROMANUT CFIA 2013 LyonDu mardi 19 au jeudi 21 novembre

• Mardi 19 : de 9 h à 18 h• Mercredi 20 : de 9 h à 19 h• Jeudi 21 : de 9 h à 17 hEurexpo Lyon Avenue Louis Blériot04 72 22 33 44 69686 CHASSIEU

www.europack-euromanut-cfia.comEuropack

Euromanut

Stand 6-B29

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Dans les locaux des studios East End à Milan le 8 octobre dernier,Christophe Maillet, directeur commercial pour la France et laPéninsule Ibérique, a assuré une grande partie de la présentationdu nouveau chariot, devant un parterre de cadres de l'entreprisemais aussi de son réseau de concessionnaires indépendants.

Avec déjà 13 ans de présence chez Nacco, Christophe Mailletconnaît bien le monde des chariots et de la manutention. Avantd'être responsable de la France et de la Péninsule Ibérique, depuisle mois de mai 2013, il avait en charge le développement de ladistribution sur l'Europe du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient.

Avant cela encore il s'occupait de l'Europe de l'Est et de la Russie,des marchés émergents qu'il a contribué à développer. Pour lui,ce nouveau chariot « représente 5 ans de travail, d'études et derecherche. Nous avons vraiment voulu partir d'une feuille blancheen recueillant les désirs des industriels, des caristes ou encoredes commerciaux. Le dernier MR remonte à 11 ans déjà, c'estdire qu'un nouveau chariot est un véritable événement. Alorscette conception était capitale pour nous. Par exemple, dès ledépart nous voulions que ce chariot puisse avoir la capacité delever 1 tonne à 10 m de hauteur avec le 1 400 kg. »

Un rétractable entièrement nouveau De Milan à Francfort et à Birmingham, le lever de rideau s'estopéré simultanément devant un public nombreux. Il aura fallu plusde 55 000 heures de développement de produit pour en arriver là.

Yale annonce un chariot entièrement redessiné qui vise à redéfinirles standards auxquels les responsables d'entrepôts et les caristessont en droit de s'attendre de la part d'un chariot à mât rétractable.Son développement a donc intégré des tâches réelles dans lesentrepôts d'utilisateurs comptant parmi les plus exigeants et uncycle de tests rigoureux de plus d'un million d'opérations ! Nouveauchâssis, nouveau modèle de mât, nouveau compartiment opérateuret nouveaux systèmes de commandes.

Des mâts taillés pour les entrepôts Ce MR sera disponible, en début 2014, en capacités de charge de1,4, 1,6, 2,0 et 2,5 tonnes. Sachant que le premier portera 1 tonneà 10,03 m. et que le 2,5 tonnes a été conçu pour lever une charged'1 tonne à une hauteur de 12,5 mètres, afin de pouvoir répondreaux sociétés de transport logistique et des exploitants d'entrepôtsqui exigent des hauteurs de levage de plus en plus élevées. Descapacités qui sont dues à un modèle de cadre de mât exclusif,ayant fait l'objet d'un dépôt de brevet, qui permet d'assurer despertes de capacité plus faibles, car le levage des charges s'effectueen réduisant les flexions du mât. Ainsi, il est possible d'utiliserdes chariots de plus petite capacité pour des hauteurs de levagequi, auparavant, auraient nécessité des modèles plus gros et pluscoûteux. Avec pour résultats des économies sur le coût d'achatinitial du chariot, sur les coûts inhérents à la consommationd'énergie et une meilleure adaptation aux endroits de travail les

R E N D E Z V O U S A V E C . . .

N o u ve a u c ha r i o t à m â t ré t ra c t a b l e

PROJECTEURS SUR UN LANCEMENT CHEZ YALEOnze ans après, le nouveau chariot à mât rétractable MR de Yale vient remplacer son aîné. Yale est une marque dugroupe américain Nacco Materials Handling qui a marqué cette sortie d'une présentation en triplex simultané, entreMilan, Francfort et Birmingham. Ce nouveau MR veut ”repousser les limites de la productivité et de la fiabilité...,tout en faisant passer le coût d'exploitation au minimum”. Ce chariot à mât rétractable sera disponible en débutd'année 2014.

Le nouveau MRest entièrement revu.

Le chariot possède un laser rouge quiaide au positionnement des fourches.

Le nouveau mât brevetédu MR.

Christophe Maillet, directeurcommercial France présente

le nouveau MR.

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plus confinés. Concernant sa vitesse, lenouveau MR annonce une vitesse dedéplacement maximale de 14 km/h etune vitesse de levage de 0,8 m/s.

Beaucoup d'innovations Avec ce nouveau MR, Yale veut que la

conduite pour les caristes soit la plus intuitive possible. À l'intérieur du compartimentopérateur, le siège à suspension totale est entièrement réglable, ce qui permet de diminuerles vibrations transmises par les sols irréguliers, l'accoudoir est lui aussi réglable avec sonmodule mini-leviers intégré, ainsi que la colonne de direction. Les mini-leviers quatrevoies peuvent aussi être remplacés, en option, par le nouveau mini-joystick. Un afficheurtactile, c'est une première, fournit à l'opérateur des informations sur l'état du chariot,depuis l'état de charge de la batterie et le sens de déplacement du chariot jusqu'à laposition du mât et au poids de la charge. Cet équipement permet aussi de personnaliserles modes de fonctionnement du chariot, il pourra s'adapter aux évolutions futures. Pourle constructeur cet afficheur est la première étape d'une évolution, qui verra l'intégrationde nouveaux modèles d'écran et de fonctionnalités plus sophistiquées dans les versionsfutures, sans oublier les systèmes de télémétrie intégrés qui permettront aux responsablesde parcs d'accéder facilement à distance aux données d'usage et de fonctionnementdu chariot. Aujourd'hui, les paramétrages basse consommation énergétique (eLo) ethautes performances (HiP), les paramètres personnels et les paramètres spécifiques àl'application peuvent être pré-réglés pour chaque opérateur grâce à l'afficheur standardou tactile. Pour adapter avec précision les paramètres de fonctionnement selon l'expériencede l'opérateur et les impératifs de l'application.

Une longueur d'avance ? Pour Christophe Maillet, « en 11 ans notre précédente gamme a été revue à 95 % aufil des ans mais le cycle de vie des chariots est particulièrement lent alors nous avonsvoulu avoir une longueur d'avance sur nos concurrents en concevant ce MR ». Auprogramme donc, des nouveaux cadres de mâts qui offrent aussi un meilleur champde vision aussi bien vers l'avant qu'à travers le protège-conducteur. Et, pour faciliter letravail des caristes travaillant sur des rayonnages de plus de 4 m de hauteur, un systèmede positionnement laser est proposé en option, une première en Europe. Ce laser rougeéclaire la face du rayonnage afin de montrer clairement la hauteur et la position desfourches, ce qui contribue à réduire le temps nécessaire à la pose et à la dépose despalettes et limite le risque d'endommagement causé aux rayonnages, aux charges, auxpalettes et aux fourches. Pas de chiffres d'objectifs de ventes pour la France, mais Yalecompte sur son réseau de concessionnaires indépendants pour promouvoir ce nouveaurétractable. Un réseau qui, pour Christophe Maillet, « offre plus de réactivité et deflexibilité aux clients que les réseaux souvent intégrés de nos confrères ». Un réseau quicompte aujourd'hui une vingtaine de membres qui visent l'homogéniété pour pouvoirconquérir des logisticiens de plus en plus gros ainsi que les grands comptes.Il ne reste plus qu'à tester ce nouveau chariot à mât rétractable de Yale.

Franck Chevallier

R E N D E Z V O U S A V E C . . .

Les mini-leviers et l'écran tactile offrentplus d'ergonomie aux caristes.

Le compartiment moteur facilementaccessible.

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Des chariots prêts pourl'atmosphère explosiveLes chariots sont tous générateurs d'étincelles ou de points chaudsqui, dans certains contextes, peuvent engendrer une explosion.Alors, pour malgré tout pouvoir travailler avec un maximum de sécurité dans les ATEX (ATmosphères EXplosives),les chariots doivent subir une conversion pour éliminer tout risque potentiel d’explosion.

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Il n'y a pas que les raffineries qui soient concernées par les ATEXconstituées de gaz ou de vapeurs inflammables, de poudres ou depoussières combustibles, dans des secteurs comme la pétrochimie,la chimie, la pharmacie, les centres emplisseurs de bouteilles degaz, les fabricants d’aérosols, les producteurs de solvants, depeintures, d’adhésifs, de vernis, d’alcools, de parfums et decosmétiques, le secteur de l‘alimentaire et des arômes... celui del’imprimerie... et beaucoup d’autres fonctionnent, pour tout oupartie de leur site, dans un environnement à risques d'explosion, quece soit pour l'avant-production, la production, l'après-productionet le stockage, ou les trois à la fois et dans lesquels la présencede chariots est souvent indispensable. Les chariots, pendant leurfonctionnement, représentent une source probable d'étincellesd’origine électrique, électrostatique, mécanique, de points chaudsqui sont des sources de déclenchements d'explosions. Beaucoupde facteurs pour des risques réels.

Réussir l'indispensable conversionIl faut donc supprimer, annihiler, déporter, toutes les sourcesdéclenchantes d’explosion d'une machine en vue de l’utilisersans danger en zone ATEX. Dans l'Europe des 27, concernée parles directives ATEX, tous les ans ce sont 1 800 à 2 200 chariotsqui doivent être rendus aptes à travailler en ATEX. C'est unmarché capital du point de vue de la sécurité mais c'est aussi unmarché trop petit pour que les constructeurs de chariots puissenteux-mêmes fabriquer en série des chariots adaptés. C’est pour celaque lorsqu’un de leurs clients a des besoins pour une utilisationde ce type, le constructeur fait appel à unéquipementier spécialisé.

Après avoir travaillé chez le leader britan-nique des équipementiers ATEX, Jean-MarieConstant a fondé ”Centrexpert” en octobre2011.

Manutech : « Comment travaillez-vous avecles fabricants de chariots ? »

Jean-Marie Constant : « Les entreprises quiont des zones ATEX et des besoins de chariotsen font simplement la demande à leur presta-taire de service en manutention, de manièreclassique, et le prestataire se tourne vers l’équi-pementier avec lequel il travaille d’habitude ouavec lequel la marque a un accord, pour faireétablir un devis pour la conversion du chariot

en ATEX. Selon la connaissance du sujet par l’un ou l’autre desdemandeurs, les échanges techniques seront plus ou moinsnécessaires. »

M. : « Comment intervenez-vous sur les chariots ? »

J.M. Constant : « Le but final est d'empêcher que le chariot, misen présence d'une ATEX, soit l'élément déclencheur d'une explo-sion. Il faut pour réussir cela, analyser tous les éléments facteursd'explosion de cette machine, puis comprendre les risques, lesévaluer, choisir des modes de protection pertinents, les construireet les installer. Cela peut concerner des relais électriques, lescontacteurs, les afficheurs, les moteurs électriques et les variateurs,le moteur Diesel évidemment et son turbo quand il en a, l'admissionet l’échappement, les périphériques moteurs (alternateurs, démar-reurs, le compresseur de climatisation parfois), les filtres à particulesqui s’auto-régénérent maintenant, etc... la liste est très longue. Puis,lorsque tout est installé, il faut faire les tests pour vérifier que toutest conforme et aux normes applicables et aux règles de l’art, etque les caractéristiques du chariot n’ont pas été modifiées afind’en conserver le CE d’origine, et que le design est respecté. Àchaque conversion c’est différent, en raison du type de chariotcomme en raison du type de zone ATEX auquel le client estconfronté. Chaque modification et les tests qui y sont associésvont être transcrits dans le dossier technique de conversion duchariot. Dossier qui, en cas de souci, servira de support à uneexpertise et qui apportera la preuve d’une conversion conforme(ou non). »

M. : « Travaillez-vous avec tous les constructeursde chariots ? »

J.M. Constant : « Les constructeurs et leursréseaux mettaient généralement, voici encorequelques mois, en comparaison 2, 3 ou voiremême 4 équipementiers pour chaque dossierde conversion. C’est heureusement beaucoupmoins vrai aujourd’hui car les utilisateurs ontfait leur choix... à leur place. Nous sommesune demi-douzaine en Europe à travaillersur la conversion ATEX de manière continue.Concernant Centrexpert, nous avons un accordde partenariat avec le constructeur Linde etson département Proplan. C'est une bellerécompense de notre travail et de la rigueurque nous avons voulu mettre en place, etaussi la reconnaissance de notre activisme

F L A S H S U R . . .

Manu ten t i on sou s ATEX

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dans ce domaine depuis plus dedix ans. »

M. : « En dehors de la conversion,

comment se passe la maintenance

des chariots ? »

J.M. Constant : « En atmosphère

explosive, lorsqu’un accident se

produit, il s'agit toujours d'un effet

domino. Une maintenance indigente,

une machine non réparée (un phare

cassé, une mise à la terre défectueuse,

n'empêcheront pas le chariot de travailler, mais il ne sera plus apte à l'ATEX), une faute

humaine... C'est pour cela que comme tout chariot ”standard”, un chariot ATEX est

soumis à la Vérification Générale Périodique, selon la norme EN 1726-1, mais aussi,

en plus, à la norme européenne EN 60079-17 qui oblige l’utilisateur à faire contrôler

ses chariots ATEX dans des intervalles et à des niveaux dépendants de l’utilisation du

matériel et des recommandations de l’équipementier. Cette même norme précise que ce

contrôle doit être effectué par un technicien ayant une habilitation

spécifique. La maintenance ATEX est donc une

vraie problématique bien comprise

par les principaux utilisateurs de

matériels et d’équipements qui

ont, avec l’Ineris principalement,

construit un référentiel dans ce

domaine et appelé Ism-ATEX. Chez

Centrexpert, nous assurons la formation

des techniciens de maintenance des

principaux constructeurs de chariots pour les habiliter à l'ATEX, sous ce

référentiel, adapté à la manutention, et nous réalisons aussi des Audits Sécurité de

chariots ATEX dont on nous reconnaît la parfaite objectivité. »

M. : « Hormis cette collaboration avec Linde et Proplan, avez-vous d'autres projets en

cours ? »

J.M. Constant : « Nous voulons être rapidement sur le podium des équipementiers

du marché et nous en avons la capacité. Nous développons aussi un système vraiment

différent de ce qui existe actuellement sur le marché, entièrement sans-fil et avec une

tablette tactile pour assurer la gestion de la sécurité du chariot. Cette interface Homme-

Machine est très confortable aussi bien pour le cariste que pour le maintenancier qui

a accès par exemple directement à sa documentation, et le superviseur sécurité du site

qui dispose de tout l’historique des alarmes. Une innovation qui intéresse TOTAL. Enfin,

nous allons aussi développer la distribution de composants et d’équipements ATEX,

dans tous les secteurs. »

Franck Chevallier

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F L A S H S U R . . .

QU'EST-CE QUE L'ATEX ?Pour ”ATmosphère EXplosive”. Deux directives européennes, dites directives ATEX,concernent ce domaine et obligent les entreprises avec des produits combustiblesen quantité à classer leur site en zones dangereuses, gaz ou poussières, ou mixtes. Ladirective 1999/92/CE concerne les employeurs et les prescriptions minimales visantà améliorer la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés au risqued’ATEX, et la directive 94/9/CE concerne les constructeurs et est relative aux appareilset aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphères explosibles,dont les chariots de manutention.

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Pour Serge Grygorowicz, créateur en 2001 de RB3D à Auxerre, les outils utiliséspar les professionnels dans le monde de la production et de l’industriemanquent de simplicité et d’ergonomie. Il donne à sa société pour vocationde développer des outils intelligents et ergonomiques afin que les opérateurspuissent travailler sans risques de TMS, en limitant leurs efforts et en toutesécurité. Ce diplômé de l'école nationale supérieure de mécanique et desmicrotechniques, a pu constater, avant la création de RB3D, les problèmesd’aménagement de poste de travail où peu de solutions, autres que larobotisation ou l’externalisation existaient alors.

Un outil novateur... RB3D totalise 7 demandes de brevets en France dont 3 avec une extensioninternationale, elle reçoit aussi le soutien de nombreux acteurs institutionnels,

preuves de son dynamisme. Ses clientssont des grands groupes et des entreprisesindustrielles dans des secteurs commel’industrie médicale, l'aéronautique, lamécanique et l'automobile. Marchés surlesquels RB3D vise à équiper ses clients desystèmes et de solutions mécatroniques deréduction des efforts et de la pénibilité. Dansce but, la jeune entreprise a développé unrobot collaboratif, c'est ce que l'on appelleun cobot, qui assiste l'opérateur dans sesgestes. C'est l'opérateur qui guide le cobotdans le geste à accomplir mais c'est lecobot qui produit tous les efforts néces-saires à l’accomplissement de la tâche. Plusaucun effort n’est nécessaire, les capacitéshumaines sont augmentées, sans troublepour la santé. Le A7-15, c'est son nom, est

né en 2013 et ses premières applications concernent l'assistance aux tâchesde meulage dans les fonderies. Ici le A7-15 est un porte-outil polyarticulé etmotorisé électriquement qui permet d'amplifier la force de l’opérateur et ainsieffectuer sa tâche sans fatigue. Il réduit aussi le niveau d’exposition desouvriers aux vibrations de l’outil et limite ainsi le risque de TMS. Le cobotmaintient et équilibre le poids de l’outil et sa position dans l’espace sanseffort de l’ouvrier et donc en toute précision et fluidité. Le pilotage se faitsimplement et intuitivement, via une poignée sensitive ergonomique.

... qui s'applique à plusieurs types de tâches Pour Olivier Baudet, responsable commercial de RB3D, ce bras, qui était audépart une machine d'assistance pour une application dans le secteur dupneumatique, peut se voir transféré vers d'autres tâches telle que la manutention.

Le cobot est particulièrement ergonomique grâce à six axes motorisés.Concrètement, le mouvement du cobot est obtenu par la mesure et l'interprétationdes efforts de l'opérateur sur la poignée principale, au moyen d'un capteur.Contrairement à un robot ”traditionnel”, le A7-15, est commandé en effort,c'est-à-dire que la force obtenue en extrémité est proportionnelle à celleappliquée par l'opérateur sur la poignée principale, multipliée par un facteurd'amplification qui donne des gains de 1 pour 10 ou 1 pour 20 ! Le cobot, quipèse tout de même 150 kg, est aussi très réactif et cela dès l'application deforces de moins de 20 Newton sur la poignée principale et il est dépourvu detoute inertie. Pour la manutention de pièces, le cobot de RB3D peut, avecl'adjonction d'un préhenseur, se transformer en un manipulateur rapide ettoujours sans inertie pour des pièces pouvant peser jusqu'à 25 kg. OlivierBaudet précise, « nous nous intéressons à trouver des solutions pour desproblématiques compliquées sur lesquelles les robots classiques ne peuventtrouver de réponses ». L'A7-15 qui a demandé près de 5 ans de gestation, estle premier d'une lignée de cobots qui pourrait bien ”révolutionner” certainestâches de manutention fastidieuses.

Bientôt un exosquelette ? Hormis les cobots, les ingénieurs en mécatronique de RB3D (qui tire son nom dupetit robot R2-D2 dans Star Wars), travaillent sur un gros projet d'exosquelette.Hercule, c'est son nom, est pour le moment un système destiné à l'assistancedu port de charge pour renforcer les capacités de l'homme. Il est aujourd'huiéquipé de jambes mécatroniques, d'un dos capable de porter une chargelourde et de bras mécatroniques. Son application la plus évidente concerneles militaires mais il n'est pas impossible qu'une version modifiée et adaptéepuisse voir le jour pour une application civile de manutention, l'engin pouvantalors être autonome sans avoir besoin d'être raccordé.

Franck Chevallier

F L A S H S U R . . .

Un Cobot pour soulagerla manutentionFruit de la mécatronique, les cobots viennent soulagerl'opérateur pour des tâches manuelles et répétitives. Avecson cobot A7-15, la société RB3D veut apporter desréponses à des problématiques jusqu'alors difficilementsolubles.

Cobo t i que e t manu t en t i on

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F L A S H S U R . . .

Énergie électriquedes chariots : techniqueset stratégiesLes deux atouts indéniables de la technologie lithium-ion sont ladurée de vie et la densité énergétique, s'y ajoute naturellementla compacité. Des arguments de poids auxquels s'opposent le coût

et une certaine immaturité industrielle du produit batterie lithium-ion. Quelles sont les alternatives pour les fournisseurset les utilisateurs ?

Nous avons posé la question : ”Quelle est, pour vous, la meilleuretechnologie en termes d'énergie électrique pour les chariots ?” àMatthias Bald, qui travaille au sein du business unit chargé dudéveloppement de la technologie Lithium-ion chez Hoppecke, l'undes principaux fournisseurs d'énergie électrique sous forme debatteries dans le monde et à R ussel Parker, directeur de HoppeckeFrance. Ainsi qu'à Damien Ritzkovski, directeur de l'agence LenormantManutention de Beauvais et ”Monsieur énergie” du groupe loueurde matériels de manutention.

Voici leurs réponses autour de cette réflexionMatthias Bald : « L'application va être déterminante dans ce choix. S'agit-ild'un matériel de magasinage, par exemple d'un transpalette électrique oud'un chariot frontal électrique ? Car la réponse sera différente suivant le typede matériel et l'application. La machine sera-t-elle engagée 24 heures sur 24ou bien seulement quelques heures par jour ? C'est la première question àse poser. Puis, va immanquablement se greffer la question économique, celledu coût de cette source énergétique. De même, l'utilisateur n'a pas toujoursbesoin de cumuler tous les avantages, notamment pour les applicationsbasiques. Par exemple s'il n'a pas de problème de biberonnage (ou chargespartielles), pourquoi aurait-il recours à la technologie lithium-ion, qui, elle,s'en accommode très bien ? »

Les avantages de la technologie lithium-ion« La possibilité d'effectuer les recharges de batteries par biberonnages peutêtre considéré comme un avantage dans plusieurs types d'application. On peutréaliser les charges pendant des pauses très courtes prises par les caristesau cours de la journée. Car cette technologie permet de recharger ”vite”. Lacapacité énergétique de ce type de batterie peut amener à implanter unebatterie ”plus petite” dans la machine, tout en permettant d'accomplir lesmêmes tâches. S'y ajoute une maintenance qui est réduite à sa plus simpleexpression pour ne pas dire inexistante »

Russel Parker : « Des solutions alternatives, à partirde la technologie plomb ouvert, permettent d'améliorerce point de la maintenance. Par exemple, les systèmespar brassage d'air qui autorisent un espacement trèsimportant des remises en eau des batteries ”classiques”,de l'ordre de 3 à 6 remises en eau par an. Cette techniqueprésente deux avantages : elle réduit les coûts demaintenance et elle prolonge la durée de vie desbatteries. On passe de 1200 cycles à 1600 cycles, cequi peut se traduire par une batterie qui passe d'unedurée de vie de 5 ans à une durée de vie de 7 ans. Cettetechnologie existe depuis longtemps. Mais a-t-elle étéexploitée à fond par les utilisateurs ? D'autre part, onpeut imaginer que les deux technologies puissentcohabiter sur le même site d'exploitation. Leur utilisation étant justementdéterminée par les applications propres à chaque machine. »

La communication batterie - chargeuret les informations issues de la batterie

« Une prise CAN Bus permet de transmettre au chariot les informations surla vie de la batterie. Avec le chargeur adapté, on peut analyser l'état descharges du parc de batterie, la température de charge, la tension... Tous ceséléments permettent de piloter un parc entier de batteries pour indiquer, parexemple, au cariste qui arrive en salle de charge avec son chariot quellebatterie est la plus optimisée pour sa machine et programmer la recharge de labatterie qu'il va laisser en salle de charge. C'est une optimisation des batteriesallant dans le sens d'une meilleure productivité tout en assurant de meilleurscritères en termes de durée de vie de la batterie. À partir d'une dizaine demachines, notre système Trak Monitor (FiFo), installé en salle de charge, estcapable d'effectuer cette recherche de la meilleure batterie disponible »explique Russel Parker. (Suite p 42)

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Informations - reporting - analyses :un gestionnaire de parc heureux !

« Le développement de l'interface chariot-batterie seheurte à une question complexe de standardisationmodulaire. En effet, nos batteries doivent s'adapterà tous les modèles d'engins et donc à tous lesconstructeurs présents sur le marché, nousdépendons des informations qu'ils sont susceptiblesde nous communiquer dans ce contexte. Aussi, lescapacités d'interfaçage chariot-batterie sont-ellesminimisées de façon à s'adapter facilement à tousles modèles. Nous fournissons les indications basiquesnécessaires à l'opérateur comme le voyant de fin de capacité de sa batterie quilui indique qu'il doit recharger celle-ci. Nous nous interfaçons pour alimenterl'horamètre et l'indicateur de charge. Il est intéressant pour un responsablede la gestion de parc chariots et batteries d'utiliser les informations que nouslui permettons d'acquérir à travers notre chargeur, car, indépendamment duconstructeur, il est possible de recevoir beaucoup d'informations de la batterie.Il obtient un reporting par batterie qui se combine avec tout le parc de batteries.Par exemple, pour chaque batterie, le chargeur calcule la charge qu'elle doitrecevoir pendant sa phase de rechargement. Avec Trak Monitor, l'analyse desdonnées permet au responsable de parc d'avoir une optimisation de son parcde batteries : dois-je disposer de plus de batteries ou de moins de batteriespour assurer mes tâches de manutention ? Par exemple, il peut constater,grâce à cet outil, qu'une de ses batteries ne descend jamais en dessous de40 % de décharge. Mais on peut aller au-delà en dotant le système de pilotaged'un parc de batteries de fonctions comme le réglage de l'intensité de lalumière dans la salle de charge ou de la ventilation de cette même salle oud'une programmation différée des charges de batteries pour gérer les pics decourant entraînés par des charges de batteries simultanées trop nombreuses.Nous présenterons cette nouveauté lors du prochain salon CeMAT de Hanovreen 2014 » poursuit Matthias Bald.

Une autre technologie« La technologie nickel-cadmium est une autre technologie très intéressante,notamment dans les applications qui nécessitent de hauts rendements.

L'extrême stabilité mécanique des batteries NiCd et leur insensibilité auxinfluences extérieures, comme, par exemple, les basses températures detravail en chambre froide, ainsi que leur capacité à supporter le biberonnage,

offrent de réels avantages. » souligne Matthias Bald.« Toutefois, les conséquences de la crise que nousvivons aujourd'hui, ont bloqué momentanément ledéveloppement de cette technologie, car les clientsutilisateurs recherchent avant tout une diminutionimmédiate de leurs coûts d'acquisition et cette

batterie a un coût plus élevé. Par contre, le choixde cette technologie entraîne une réduction descoûts habituels tels que la nécessité de l'existence

d'une salle de charge, la manutention de batteries,les risques d'accidents... » explique Russel Parker.

Modifier les habitudes« Un autre aspect non négligeable dans l'adoption d'une nouvelle technologie,quelles que soient les caractéristiques qu'elle propose, c'est d'intégrer leschangements, parfois profonds, qu'elle implique dans les procédures detravail. Elle crée des habitudes nouvelles, il faut oublier tout ce que l'on avaitintégré auparavant. Par exemple, on a toujours recommandé aux caristesutilisant des batteries plomb ouvert de veiller aux rythmes des recharges etd'éviter à tout prix le biberonnage. Avec le lithium-ion on va leur demanderde faire le contraire ! Ces changements ne sont pas toujours possibles dansles entreprises en raison des modes de production en place » renchéritMatthias Bald.

Précisions actuelles sur le lithium-ionUn fournisseur comme Hoppecke travaille avec tous les constructeurs majeursde machines de manutention dans le monde, sur les solutions lithium-ion.Cette technologie n'est pas ”industriellement maîtrisée de série”, les 3ou 4 grands ”faiseurs” en Europe travaillent sur des solutions lithium-iondifférentes.

Damien Ritzkovski : « Il ne faut pas oublier que, en plus du coût de labatterie elle-même, ces technologieslithium-ion et nickel-cadmiumsupportent celui d'un système depilotage de gestion et d'alimentationembarqué supplémentaire qui estindispensable pour que ces batteriesfonctionnent, elles ne peuvent passe gérer toutes seules. En plus dece coût, il faut également supportercelui d'un chargeur spécifique àce type de batterie. En revanche,avec le lithium-ion, il n'y a plusde changement de batterie. Or,manipuler une batterie de 300 kiloset plus n'est pas anodin en terme de risque pour la sécurité de l'opérateur oupour l'environnement (risques de renversement). Ces batteries ne dégagentpas d'hydrogène ce qui implique, pas de salle de charge. Elles sont une réelleavancée en terme de disponibilité énergétique. Un client qui n'a pas depossibilité d'installer une table à rouleau ou un autre système pour chargersa batterie, qui n'a pas la place d'installer une salle de charge et qui ne peutpas éviter le biberonnage : les technologies lithium-ion nickel-cadmium etplomb pur lui conviennent tout à fait. Lui installer une batterie plomb ouvert,

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c'est être sûr qu'elle sera en grande partie détruite au boutde deux ans. Mais pour des applications courantes,les deux premières, c'est-à-dire le lithium-ion et lenickel-cadmium, sont rédhibitoires en terme de prix.Pour nous, loueur de matériels de manutention, lasolution lithium-ion n'est pas une solution pérenne,stable industriellement, nous faisons appel à lasolution plomb pur lorsqu'un besoin nécessiteune solution alternative au plomb ouvert quisoit pérenne. Nous en avons installé une chezun transporteur en messagerie qui biberonne

tout le temps, c'est-à-dire dès que le chariot està l'arrêt, il est mis en charge. Avec ce protocole,

son chariot est constamment disponible. »

La réalité d'aujourd'hui« Les deux facteurs qui détruisent une batterie plomb ouvert, c'est-à-direavec de l'eau (électrolytes : eau + acide) ce sont essentiellement, en dehorsde l'usure mécanique naturelle : les remises en eau mal effectuées et lescharges partielles. Pour pallier à la première problématique, il existe desbatteries avec réserve d'eau. Au lieu d'effectuer une remise en eau toutesles semaines, on peut le faire seulement tous les sept semaines. Le brassagepar air est également une solution qui diminue l'impact des charges partiellessur les batteries plomb ouvert. Car lorsqu'une batterie commence à charger,l'acide, qui est plus lourd que l'eau, se trouve en bas des plaques. Lesplaques commencent à charger par le bas. Si vous interrompez la charge,vous avez utilisé une partie seulement de la plaque. Le brassage permet derépartir l'acide. Il présente également l'avantage de diminuer l'élévation detempérature de la batterie en charge et donc de diminuer la consommationd'eau de la batterie. Une autre solution existe avec un chargeur packagéavec une réserve d'eau embarquée, le client ne s'occupe pas de sa remiseen eau. Celle-ci s'effectue par la prise. Inconvénient, il faut livrer une grossecabine avec un fût de 60 litres d'eau pour un petit transpalette, il y a uncertain encombrement. Pour un frontal ou du rétractable, c'est en revanchetout à fait pertinent. C'est une solution que nous avons étendue. »

Reporting et analyse« Chez Lenormant Manutention, sur plus de 450 machines en locationcourte durée, la question de l'énergie revêt une grande importance. Nousutilisons l'appareil Wi-IQ, vendu aujourd'hui par Enersys. Cet appareil etson logiciel détecte automatiquement le besoin de remise en eau de labatterie, mesure la consommation du chariot, indique si une charge partiellea été effectuée et quand. C'est un processus de contrôle approfondi de labatterie : un chargeur s'est-il coupé ?, Y-a-t-il eu un problème de niveaud'eau ?, Y-a-t-il eu charges partielles ?... Toutes nos locations longue duréesont équipées de Wi-IQ, c'est un service supplémentaire pour nos clients :nous leur donnons une analyse fine et chiffrée sur leur parc et pas desappréciations sans fondements. Par exemple, en cas de charges partielles,et si le cariste l'a fait c'est qu'il n'a pas eu le choix, notre but est de savoirpourquoi il y a eu charges partielles et d'y remédier avec le client. Notrerapport détaillé permet de coller au plus près de ses besoins et de l'aider :a-t-il eu un surcroît d'activité par exemple. On peut tout de suite pallier auproblème, c'est mieux que d'attendre plusieurs longs mois ou voire années,au bout de deux ans il est déjà trop tard, la batterie sera atteinte dans sonintégrité. Grâce à ce service certains clients ont une visibilité sur leur activitéelle-même ! »

Propos recueillis par Jean-Louis Rabeux

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Des c ha r i o t s à l ' i n t ra l og i s t i que

Jungheinrich, un industrielde l'intralogistique

D U C O T E D E . . .

<

Dans un monde en mouvement, lesconstructeurs de chariots font évoluer leurmétier et déploient leurs stratégies enconséquence. Dans le cas de Jungheinrich,historiquement constructeur de chariotsélévateurs, la mutation vers un positionne-ment ”d'entrepreneur logistique” a débutéil y a environ deux ans et se poursuit avecune accélération progressive. D'ailleurs,la nouvelle signature ”Machines.Ideas.Solutions” est désormais associée au logodu groupe. Il n'est pas le seul de son secteurà s'orienter dans ce sens. Du fait de leuractivité, les constructeurs de chariots sontintimement mêlés à la plupart des fluxphysiques de production de leurs clients. Enapportant des solutions propres à résoudreces problématiques, ils ”entrent” dans lagestion des process de manutention de leursclients. Toutes les opérations de stockage,de préparation de commandes, d'approvi-sionnement de lignes, d'expédition... sontdes opérations de manutention, certainsdiront des fonctions, dans lesquelles leurssolutions et leurs produits interviennentou sont susceptibles d'intervenir.

Industriel je suis,industriel je reste !

Premier exemple, au cours d'un atelierdestiné à ses clients, Jungheinrich nous aprésenté une vidéo relatant toute laconstruction d'un entrepôt de très grandehauteur (44 mètres) avec transstockeur pourun client suisse EMS-Chemie à Domat/Ems(comme en Allemagne, pas d'interdictionquant à la hauteur des entrepôts dans cepays). C'est Jungheinrich qui a conçu et menéle projet dans sa totalité. Il s'y comporteeffectivement comme un entrepreneurlogistique qui conçoit, pilote, fournit etinstalle entièrement l'ensemble du projet.Deuxième exemple : Jungheinrich fabrique

lui-même plus de 30 000 chargeurs debatteries par an. Les chariots élévateursélectriques comportent des batteries commesource d'énergie. Le client qui les utilise sedoit de disposer de la structure qui permetde les recharger. Le constructeur allemanda, depuis longtemps, adopté une stratégied'intégration industrielle couvrant la plupartdes domaines de son secteur d'activité. Ila créé une structure de conception et defabrication de moteurs électriques pourchariots élévateurs. Il n'est pas uniquementun industriel disposant de ses propres sitesproduisant une très large gamme de machinesde manutention. Il l'est également pour uncertain nombre de composants. Sait-on qu'ilfabrique ses propres variateurs ? De même,le constructeur a fait une entrée relativementdiscrète, vue la taille modeste de ce marché,sur la technologie des chariots autoguidés(dénommés APM pour Auto Pallet Mover)lors du salon de Hanovre en 2011. Mêmesi ce marché ne représente aujourd'huiqu'une niche, le groupe Jungheinrichpoursuit dans ce domaine avec plusieursapplications en Europe et plusieurs projetsen cours sur la France. Le groupe disposed'un pôle d'ingénierie de plus de 160personnes dont 60 dédiées aux activités destockage et de préparation de commandes,auquel les projets de chariots et de systèmesautomatisés sont intégrés.

Réflexions sur la sourceénergétique

Troisième exemple avec la question : ”Quelleserait la source d'énergie idéale?” posée parKai von Berg en charge, entre autres, dupilotage de la réflexion autour de la questionde l'énergie pour le groupe Jungheinrich.Il apporte un état des lieux au jour d'aujour-d'hui sur ce que pourrait être la réponseactuelle à cette question, c'est-à-dire le

meilleur compromis. Soyons clairs, il s'agitd'une réflexion prospective dont certains”ingrédients” ne sont pas encore indus-trialisés et non pas d'une solution déjàprête à être commercialisée. « Parmi lessolutions qui s'offrent à nous : Quelle seraitla solution idéale ? » pose Kai von Bergcomme problématique en déclinant lesfacteurs recherchés : une forte densitéd'énergie, pas de perte (le rendement), pasde maintenance, durée de vie élevée – sipossible parallèle à celle du chariot, desrechargements en énergie sans temps mortslogistiques, une infrastructure d'accompa-gnement la moins lourde possible.

La pile à hydrogèneSi on examine la pile à hydrogène la plusavancée pour la commercialisation (PEMFC),on constate qu'il faut déjà produire del'hydrogène, ensuite il faut le compresserfortement et l'amener au chariot. Résultat,on aboutit à un rendement médiocre de25 % à 30 %. Même si on utilise l'hydrogèneprésent, on ne dépasse pas les 35 - 50 % derendement. D'autre part, dans ce système, ily a toujours un accumulateur d'énergie,le plus souvent une batterie Li-ion incluse,car la pile à combustible est relativementlente à réagir lors des demandes d'énergietrès dynamiques et la batterie permet alorsde prendre le relai.

Kai von Berg en charge du pilotage de laquestion énergie chez Jungheinrich

Le monde de la manutention, à l'instar du monde tout court,est en mutation sous bien des aspects. L'évolution de plusieursconstructeurs historiques de chariots élévateurs vers desactivités englobant chaque étape des flux de produits et marchandises en est une, très significative. Unedémarche dans laquelle Jungheinrich est un des plus actifs. De la gestion de l'énergie à l'automatisationdes chariots élévateurs en passant par les magasins automatisés, il le prouve.

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Batterie lithium-ionLa batterie lithium-ion offre une densité d'énergie très élevée comparée aux batteries plombstandard. On peut faire passer l'électricité depuis sa naissance vers la batterie puis vers le moteursans beaucoup de perte. Pour la durée de vie d'une batterie plomb, on parle de 1200 à 1500 cycles(durée de vie normée). Elle peut atteindre, voire dépasser les 2000 cycles pour le lithium-ion(tests effectués par Jungheinrich sur plusieurs fabricants). Sachant que les conditions d'utilisation,comme la température ambiante, influent beaucoup sur ce facteur. Cette technologie permetd'utiliser le biberonnage (charges partielles ndlr) au point de permettre d'entamer une réflexionsur la taille de la batterie « ais-je vraiment besoin d'une batterie de 500 Ah dans la mesure où jepeux effectuer une recharge au cours des pauses des opérateurs ? ». Des tests ont démontréqu'en travaillant en 3 postes avec seulement ½ heure de pause par poste (par exemple lapause de midi), la batterie n'arrive jamais à être complètement déchargée, je peux ainsi éviterun changement de batterie. « On passe de l'énergie à la question de l'organisation des pauseset du personnel ! » commente Kai von Berg.

Une source d'énergie hautement communicanteEn adaptant des paramètres chariots et/ou chargeur par rapport aux conditions d'exploitationde la batterie, on parvient à augmenter la durée de vie de la batterie. Grâce à cela, on peutéviter l'utilisation de la batterie dans des plages d'opérations fonctionnelles qui réduisentla durée de vie de la batterie. Cela nécessite une communication efficace entre la batterieet le chargeur. Avec la technologie lithium-ion, et grâce à une possibilité d'utilisationconséquente du biberonnage, on peut imaginer réduire les capacités des chariots car on n'apas besoin d'autant de capacité qu'avec le plomb ouvert. En revanche, avec un parc de

plusieurs dizaines de machines,si je programme toutes mesrecharges (biberonnage) aumême moment (grâce aux vitesses de charge on peut les étaler dans letemps), je provoque des pics de consommation de courant électrique.Si je ne peux pas résoudre cette question alors, aujourd'hui, la réponseserait à rechercher du côté de l'hybridation de l'énergie.

Le chariot électrique du futurAujourd'hui, Jungheinrich commercialise un transpalette à conducteuraccompagnant équipé d'une batterie lithium-ion. Cette machine a”gagné” 130 kilos en installant une telle batterie, un gain de poids nonnégligeable. « On peut imaginer des chariots électriques qui contiendraientplusieurs batteries lithium-ion, disposées à divers endroits au sein de lastructure du chariot ! Ils pourraient avoir une forme et un design différentsde ceux que nous connaissons aujourd'hui » déclare Kai von Berg.

JLR

M A N U T E C H N ° 71 - N o v . / D é c e m b r e 2 013 P 45

D U C O T E D E . . .

<

Transpalette à élévation muni d'un système de manipulationde charge pneumatique à câble embarqué présent sur cesateliers clients

Appareil d'empilage dépilage depalettes monté sur un transpalette en

fonctionnement sur ces ateliers clients

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Page 46: Manutech 71

P 46 N o v . / D é c e m b r e 2 013 - M A N U T E C H N ° 71

C'est tout cela que le Sypal, par la voix deson président Jean-Louis Louvel, a décidéd'aborder au cours de sa conférence depresse de fin octobre au siège du FCBAà Paris. Cet organisme recevait le Sypal(syndicat national des fabricants de palettesbois) et son président, car ce secteur vitune profonde mutation. Plus d'une dizained'industriels du bois étaient présents poursoutenir cette déclaration.

État des lieux La palette bois domine le secteur de lapalette avec 95 % de parts de marché enFrance. Ce conditionnement industriel etde distribution majeur est grandementdépendant de la disponibilité de sa matièrepremière : le bois. Or on assiste à uneraréfaction de cette matière première, dueà la conjugaison de plusieurs facteurs. Leseffets des tempêtes qui ont dévasté deszones entières de production, une fortepression des utilisateurs à la baisse surles prix d'achat, une augmentation de lademande de pays émergents, la concurrenceavec d'autres utilisations du bois, notammentle bois-énergie... Il faut ajouter qu'une”faible” reprise d'activité dans les semainesà venir ne ferait qu'empirer les choses !

De quel bois les palettessont faites !

Parmi les essences dont sont fabriquées lespalettes bois, les résineux en composentl'écrasante majorité, elles se répartissentcomme suit : le pin maritime arrive en têteavec 33 %, le sapin épicéa compte pour20 %, le pin sylvestre 15 %, le douglaspour 12 %, le peuplier y entre pour 11 %et 5 % de feuillus durs dont le hêtre, separtagent le reste avec 4 % de divers. Lapalette bois est fabriquée à partir de boissciés provenant des scieries. Sur le plantechnique, celles-ci n'utilisent pas n'importequelle partie d'un ”billon” (tronçon découpédans une grume de résineux une fois l'arbre

abattu et débranché). Le scieur doit utiliserdes morceaux qui soient bien rectilignessur toute leur longueur, donc les parties desextrémités (souche ou cîme) du billon neconviennent pas. « Les exigences qualitativeset dimensionnelles des sciages destinés àla palette dans la grande famille du bois,comptent parmi les plus contraignantes dumarché » a affirmé Jean-Louis Louvel. Unecontrainte qui ne pèse pas sur les fabricantsde panneaux pour le bâtiment, la papeterieou le bois-énergie.

Le marché de la palettebois

Les prix de vente des bois sciés sont endiminution quand le prix de la matièrepremière augmente ! Une situation qui estarrivé à son point de rupture. Aujourd'huiles scieurs et les fabricants de palettes« sont allés jusqu'au bout du bout de cequ'ils pouvaient consentir à leurs clients entermes de prix. Nous en sommes à montrernos bilans pour démontrer notre position »explique Jean-Louis Louvel. Les volumes debois mis sur le marché sont en diminutionconstante depuis plusieurs années. Le pointculminant de la production de palettesbois en France date de 2007 avec plus de71 millions d'unités fabriquées cette année-là. Il est aujourd'hui de 52,2 millions. La”crise” et la tempête Klaus de 2009 sontpassées par là. Un nouveau phénomène,dont les causes sont multiples, apparaît : lararéfaction de la matière première bois. De

plus, il n'est pas en voie de se résorber carles propriétaires de bois et forêts se raréfient(les placements ne sont plus aussi sûrs enraison des tempêtes) et nombreux sont ceuxqui ne replantent pas. Donc les stockss'amenuisent, d'autant que « des sciages àpalettes partent pour de nouvelles destina-tions comme l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient » déclare Jean-Louis Louvel. Faithistoriquement nouveau et significatif decet effondrement des stocks, les stocks depalettes de reconditionnement (”palettesd'occasion”) Europe/EPAL, dites de 1er choix,c'est-à-dire d'aspect neuves, sont à unniveau très bas voire inexistants. D'autantque, situation économique aidant, desclients grands comptes se tournent totale-ment ou partiellement vers de l'achat depalettes reconditionnées en lieu et placede palettes neuves. Or, rappelons que lamatière première bois entre pour 70 à75 % du prix d'une palette.

Un congrès révélateur Le congrès annuel de la FEFPEB (FédérationEuropéenne des Fabricants de Palettes etd'Emballages Bois) était couplé cette annéeavec l'événement international InterpalVIII. Il a eu lieu à Bordeaux le 18 octobre,quelques jours avant la conférence depresse du Sypal. Les 14 pays européensmembres étaient représentés ainsi que tousles grands pools européens de palettes. LaChine y était également présente. Ce qui a

R E N D E Z V O U S A V E C . . .

Jean-Marie Tanguy et Jean-Louis Louvel,respectivement directeur général etprésident du Sypal

Le bo i s e t l e cond i t i onnemen t i ndu s t r i e l

PALETTE BOIS :TENSIONS SUR LA MATIÈRE PREMIÈREOù le Sypal nous fournit les chiffres qui démontrent qu'une augmentation du prix de la palette est inéluctable.Et où il apparaît que cette augmentation n'est pas directement liée à l'état de notre économie. Rien de mystérieuxà cela mais une analyse qui débouche sur le constat d'une situation alarmante pour le secteur professionnelde la palette bois dont la répercussion la plus immédiate pour ses clients porte sur le prix.

© grainedeforet.fr

Page 47: Manutech 71

permis d'apprendre que ce pays, qui importait la totalité de ses

palettes il y a seulement dix ans et ne comptait pas un seul fabricant

sur son territoire, dispose aujourd'hui d'un syndicat qui enregistre

6 000 fabricants qui ont produit 700 millions de palettes en 2012

(52 millions en France). Il est intéressant d'apprendre que dans ce

pays, 93,6 % du marché de la palette est occupé par la palette

bois. Des chiffres en cohérence avec ceux de la France (95 %). Le

représentant de l'organisme américain regroupant les professionnels

de la palette et de l'emballage, le NWPCA, a indiqué pour sa part

que la production annuelle actuelle est de 1,23 milliard de palettes

dans son pays et que les estimations font état d'une production

de 2,6 milliards en 2017, soit plus du double en 13 ans.

Le bois énergie : pas si évidentAujourd'hui, les scieries gagnent plus d'argent à vendre de la sciure

que du bois à palette ! Les pellets à usage domestique (granulés de

bois) connaissent une croissance forte. La France est importatrice

sur ce marché. Promotionné par un discours politique soucieux

d'écologie, ce secteur est soutenu par les pouvoirs publics sous

forme de remises fiscales en cas d'achat d'un poêle de chauffage

à granulés de bois. Autant de bois en moins pour les palettes ! « Il

serait plus rentable pour mon groupe de broyer de la palette à

réparer que de la réparer » explique Jean-Pascal Archimbaud

présent dans la salle comme industriel du sciage et président de

son groupe éponyme. Il ne faut pas omettre de se souvenir qu'il est

nécessaire d'attendre entre 25 et 35 ans avant de pouvoir récolter

le bois destiné au sciage. De plus, à maturité ces arbres devront

faire l'objet d'un tri en forêt pour les raisons invoquées au-dessus.

Un coût supplémentaire pour les forestiers (une profession elle

aussi en grande difficulté). Au point qu'avec la flambée (sic) vers

le bois-énergie ”on assiste à des abattages d'arbres à maturité

allant directement au broyage”. En effet, il est plus rentable et

lucratif aujourd'hui de vendre du bois à cette filière que de traiter

du bois pour le sciage à palettes. Une réflexion utile aux experts

de l'écologie !

La réalité des prix Concrètement, aujourd'hui tous les industriels du bois à palettes,

des scieurs aux fabricants (qui sont parfois les mêmes) ont maintenu

et maintiennent leurs prix jusqu'à la fin de cette année. En revanche,

leurs clients sont prévenus que cette situation ne pourra pas se

prolonger dès le début de l'année 2014. Toutefois, l'exemple de la

répercussion de la hausse du prix de la palette bois sur le marché

locatif est à prendre en compte. En effet, une hausse de 23 euros

le m3 sur le sciage entraîne une hausse de 1 euro sur le prix d'une

palette Europe/EPAL. Sachant que le parc d'un loueur connaît

une durée de vie de 7 à 10 ans et de multiples rotations par palettes

et par an, la hausse se traduira par quelques centimes sur le prix

de location.

Jean-Louis Rabeux

M A N U T E C H N ° 71 - N o v . / D é c e m b r e 2 013 P 47

R E N D E Z V O U S A V E C . . .

Page 48: Manutech 71

Un moment d’information et de partage de connais-sances placé sous le signe de la convivialité afin deremercier les ”cotateurs” de faire vivre et d’alimenterl’outil essentiel de cotation du chariot de l’occasion, lesite www.arguschariot.com, utilisé à la fois par les clientschariots, concessionnaires, auctionners (ventes auxenchères) en biens d’équipement, sociétés de finance-ment, experts d’assurance, avocats ou magistrats et parla presse spécialisée, les étudiants et formateurs. Pourrappel, le site propose chaque année plus de 100 000valeurs de reprises pour des chariots de moins de 10 ans,de 15 marques différentes. Ce sont les professionnelsdu chariot d’occasion qui fournissent des cotations,triées puis qui serviront à calculer les valeurs de reprisegrâce à une base de données actualisée tous les ans.

La journée chariots d'occasion 2013Comme le veut l’usage depuis quelques années, cette journées’est déroulée sur un site industriel d’exception, celui de ToyotaIndustrial Equipment TIESA à Ancenis en Loire-Atlantique. Aucours d’une matinée riche en interactions, les collaborateurs duDLR et du CISMA ont tour à tour brossé un portrait économiqueglobal du marché, puis du chariot, neuf et d’occasion. Quelquesrappels techniques sur la règlementation applicable aux chariotsd’occasion ont également permis aux différents collaborateursde s’assurer de l’application des bonnes pratiques au sein deleurs sociétés.

Surtout, on a découvert les dernières statistiques de visites du sitewww.arguschariot.com, plutôt convaincantes. Au compteur, plusde 10 000 visites annuelles ! Celles-ci sont la preuve que le sitereflète le marché réel de la reprise d’occasion d’une part, maisqu’il se positionne clairement comme l’outil de référence de lacotation du chariot d’occasion d’autre part. Après un déjeuneroù concurrents de toujours ont pu échanger dans une ambiancechaleureuse, le géant japonais nous a ouvert les portes de sesmurailles où techniques, méthodes et procédés sontorganisés au millimètre près.

Parfaitement guidés le long d’uncircuit balisé, les collaborateursde la journée Occasion ont puadmirer le savoir-faire de longuedate et bien rodé d’une entreprisequi ne laisse rien au hasard. Chained’assemblage, tests dynamiques,compteur de produits assemblés entemps réel, peinture des machines,gestion de l’approvisionnement des

pièces : un parcours qui laisse perplexe et aiguise l’esprit d’innovationpour beaucoup.

Pourquoi Argus Chariotsest-il un site incontournable ?

Rapide : on cote son chariot en 1 minute chrono: on trouveune valeur de reprise des chariots d’occasion portant sur près de58 modèles sur 10 ans d’antériorité.

Expert : on précise les notions afin de rendre le marché plustransparent (par exemple : la définition de l’état standard). Le siteargus-chariot.com n’est pas un site marchand, mais purementexpert.

Complet : on accède à toute la documentation de base enréglementation technique applicable à la vente d’occasion ainsiqu’à un outil très intéressant de détermination rapide du type dechariot, qui correspond à une définition élémentaire des besoinsde manutention du client. En complément, le site argus-chariot.comoffre le moyen rapide et ergonomique d’apprécier si les chariots

de plus de dix ans sont encorecommercialisables ou non.

Ouvert : tout cotateur, qu’ilsoit d’un réseau officiel ousimplement indépendant, peuts’inscrire pour déclarer sesvaleurs, la seule conditionétant de prouver qu’il est bienun professionnel du marchédu chariot automoteur.

Santhi VéloupouléResponsable Communication du Cisma

P 48 N o v . / D é c e m b r e 2 013 - M A N U T E C H N ° 71

L a p a g e d u C i s m a

Pour l’Occasion, ils ont tous mis leurs œufsdans le même chariot !C’est sous un timide soleil automnal que se sont réunies près d’une cinquantaine de personnes à Ancenis prèsd’Angers les 16 et 17 octobre derniers autour de la traditionnelle journée dédiée aux Chariots d’Occasion,co-organisée par le DLR et le CISMA.

La journée de l’Occasion fêtera

l’année prochaine ses 10 ans.

Après BT, Jungheinrich, Fenwick et Toyota, vous

saurez prochainement quelles seront les coulisses

que les membres d’Argus Chariot perceront à nu !

Merci à tous les membres d’Argus Chariot d’avoir répondu

présents à cette invitation, au Comité de pilotage pour

son implication, ainsi qu’à toute l’équipe de Toyota qui s’est

mobilisée pour organiser cet événement

avec minutie et professionnalisme.

Page 49: Manutech 71

M A N U T E C H N ° 71 - N o v . / D é c e m b r e 2 013 P 49

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Page 50: Manutech 71

• Dossiers- Les équipements de stockage - Équipements d'entrepôt

• Les avant-premières salons CFIA de Rennes

• Compte-rendu salonEuropack-Euromanut-CFIA Lyon 2013

• Solutions Utilisateurs- Système anti-collision pour piétons- Logistique et manutention du cosmétique

P 50 N o v . / D é c e m b r e 2 013 - M A N U T E C H N ° 71

INDEX DES ANNONCEURSABONNEMENT www.manutech.fr ci-dessous

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BA SYSTÈMES P 7

CLARK P 39

EGEMIN P 15

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ETICONCEPT P 37

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GPH-LEVALAIR P 27

HANEL P 11

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HAWKER ENERSYS P 9

IMH 2ème de couverture

INOTEC P 35

JBT CORPORATION P 43

K.B.O. P 21

LIFTOP P 43

MITSUBISHI P 13

NÉO’PAK EUROPE P 29

OCAZOO P 4

PRODEX P 17

PROXIPI SAS P 41

QUICK CHARGE P 47

SSI SCHAEFER Encart en début de magazine

TILT IMPORT P 45

TROAX P 33

YALE 4ème de couverture

N°71 - Nov./Décembre 2013ManutechLe journal de la ManutentionLe Bois du Roux58240 Chantenay-St-ImbertTél./Fax : 03 86 38 65 83e-mail:[email protected] : www.manutech.fr

Directeur de la publicationJean-Louis Rabeux

RédactionJean-Louis Rabeux(rédacteur en chef)Franck Chevallier(Rédacteur en chef adjoint)Eloïse Leydier(journaliste)

ConsultantPatrick Harribey

Mise en pageCorinne Méjardwww.comestudio.fr

est édité parles Éditions du Bois-Rouxsarl au capital de 300 €

Siège social :Le Bois du Roux 58240 Chantenay-St-ImbertRCS Nevers 445 343 395

Associés :L. Buon, P. Marchand, D. Rabeux, J.-L. Rabeux

N° ISSN : 1761-306XTous droits réservés.Aucune partie de la présentepublication ne peut être reproduiteou diffusée électroniquement sansautorisation préalable de l'éditeur.

Tarifs ventes et abonnementsPrix du numéro : 16 € TTCAbonnement TTC :1 an : 92 € - 2 ans : 160 €

Manutech est répertorié parl’Argus de la Presse

Imprimé en France parImprimeriede Champagne52200 Langres

Au Sommaire du Prochain numéro

RENDEZ-VOUSmi-janvier 2014

Rédactionet publicité

Jean-Louis Rabeux03 86 38 65 83

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