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aranatha.online Revue Numérique des Églises Adventistes du Septième Jour de La Réunion news.adventiste.re Maranatha.online #12-01 Parcours atypique d’un bâtisseur d’église Jeannot Técher, Pasteur Retraité

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Jeannot Técher, Parcours atypique d’un bâtisseur d’église

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aranatha.onlineRevue Numérique des Églises Adventistes du Septième Jour de La Réunion

news.adventiste.re • Maranatha.online • #12-01

Parcours atypique d’un bâtisseur d’église

Jeannot Técher, Pasteur Retraité

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Sommaire

ÉditorialAu sommaire Veillez et priez

Ce mardi, lors de sa première conférence de presse depuis son arrivée à l’Élysée, François Hollande a réaffirmé sa détermination a fait aboutir le projet de loi sur le mariage des homosexuels (sujet traité dans cette édition). Il y a trois semaines, les députés français se sont prononcés cette fois-ci sur le remboursement à 100  % des contraceptifs, tels que la pilule, pour les jeunes filles de 15 à 18 ans. Ces deux positions suffirent à mettre en évidence le tournant que prennent les valeurs de notre société. En parallèle, devant deux lycées de l’île* et à quelques jours d’intervalles, deux actes de violence inquiétants ont marqué les esprits, plongeant au passage une famille entière dans le deuil.

À cette liste de faits d’actualité pourrait s’ajouter bien d’autres tels que la ville de New York dévastée par l’ouragan Sandy, le conflit qui bouleverse la Syrie, le banditisme à Marseille, ou encore les assassinats perpétrés en Corse. Chacun de ces événements préoccupe les chrétiens que nous sommes, certains plus que d’autres. Et c’est justement ce qui motive la rédaction de cette revue numérique. Rester informé de ce qui se passe dans le monde est crucial en cette période de trouble. La Parole de Dieu compare Satan à un «  lion rugissant, rôdant et cherchant qui dévorer ». Il a cette étonnante faculté à évoluer masqué et ses attaques de plus en plus subtiles étouffent notre vigilance. Or, la Parole de Dieu nous invite à une grande prudence.

Nous avons de ce fait besoin de persévérer dans la prière, l’étude de la Bible, et dans l’expérimentation et le partage de notre foi. Maranatha ! Jésus revient ! Préparons-nous aux attaques à venir afin d’être debout lorsque le Christ reviendra.

*L’île de La Réunion

Mickaël Bonnefond

Veillez et priez 2

Quand les lois humaines s’opposent à la Loi Divine 3

Parcours atypique d’un bâtisseur d’église 4

Nouvelle vie en Christ 7

Éditeur : Fédération des Églises Adventistes de la Réunion

Directeur de publication : Mickaël Bonnefond

Diffusion : http://news.adventiste.re

Rédacteurs : Annecy Panon, Mickaël Bonnefond

Traducteur : Mickaël Bonnefond

Correcteur : Omar El-Idrissi

Maranatha.online est une revue numérique éditée par le Département de la Communication

de la Fédération des Églises Adventistes du Septième Jour de l’Île de La Réunion

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Regard sur le monde

Éditorial

LE MARIAGE HOMOSEXUEL

Quand les lois humaines s’opposent à la Loi DivineDepuis plusieurs semaines déjà, le débat sur le mariage homosexuel et sur le droit à l’adoption divise politiciens et psychanalystes. Et pour cause, cela touche l’un des repères fondamentaux de notre société, si ce n’est le plus important, la famille.

Mais si le sujet divise la classe politique et les spécialistes, la majorité des grandes religions unissent leur voix pour rejeter le projet de loi du gouvernement. Une convergence qui selon Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, «  devrait interroger, et prouve qu’il ne s’agit pour personne de défendre ses propres intérêts  ». «  C’est une question de société et d’un ensemble de valeurs qui traversent toutes les religions et bien au-delà d’elles », affirme Carol Saba, porte-parole de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.

Un retour dans l’histoire nous confirme qu’il s’agit d’une unité sans précédent. Au moment de l’élaboration de la loi sur l’avortement, il y a quelques années, les parlementaires avaient réussi à obtenir de certaines grandes religions des avis nuancés. Une prouesse qui ne devrait, de toute évidence, pas être réitérée. Même si le Parti Socialiste par la voix de son porte-parole, David Assouline, affirme que (l’Église) « n’est pas vraiment dans son rôle  », la religion a, sans complexe, pris le parti de se prononcer sur cette question et de s’opposer au droit au mariage et à l’adoption pour les homosexuels.

Dans un état laïc prônant la séparation entre l’Église et l’État, le combat semble perdu d’avance, mais au moins il aura été mené.

Nous n’aurons d’autre choix que de prendre acte des lois humaines qui régissent notre pays ; et même si nous ne pourrons jamais nous y opposer, il est de notre devoir de rappeler celles de Dieu, révélées dans Ses Saintes Écritures. Demain, lorsque l’institution du mariage sera livrée entre les mains de nos législateurs, il nous faudra redoubler d’effort pour préserver la morale et l’éthique chrétiennes.

Et c’est justement là que se situe notre plus grand défi. En effet, l’amour a rarement été aussi controversé. Argument utilisé pour défendre la cause des homosexuels, il est perçu par beaucoup comme bafoué par les opposants à cette cause. Une triste réalité à laquelle nous devons être préparés. L’«  homophobe  » étant un titre vite attribué en ces temps de changement, il convient donc de travailler notre regard sur l’homosexualité. Il est donc plus que nécessaire de garder à l’esprit que selon la Bible, il s’agit certes d’un péché, mais au même titre que tant d’autres, et de veiller à accorder aux homosexuels le même respect que nous accorderions à ceux qui vivent dans l’adultère ou dans l’idolâtrie.

C’est toujours dans le respect de l’individu que la Bible nous invite à reprendre le pécheur. Le comportement du Christ face à la femme adultère est un puissant exemple de l’amour qui devrait nous animer lors de notre combat pour ce qui est juste. La meilleure façon de préserver la loi divine est de continuer à l’enseigner sans faire de compromis avec les lois humaines.

MB

Le point de vue de l’Église Adventiste du Septième JourLe 17 octobre, l’Église Adventiste du Septième Jour a réaffirmé sa position contre les activités homosexuelles et le mariage entre personnes du même sexe, mais a néanmoins adouci sa déclaration en ce qui concerne sa position afin d’y ajouter un paragraphe où il est question de faire montre de compassion envers les gays et lesbiennes... L’intégralité de l’article sur : news.adventist.org

13 ans plus tôtRappelons-nous ! L’institution du Mariage n’est pas à sa première agression. Elle avait déjà mis un genou à terre en 1999, lors de l’adoption du texte instaurant le Pacte civil de solidarité, abrégé PACS. À la différence du projet de loi qui fait actuellement débat, le texte du gouvernement Jospin ne prétendait pas modifier les règles du mariage civil français. Et pourtant l’attaque était bel et bien réelle. Offrant les mêmes avantages que le mariage sans les «  inconvénients  » qui sont l’essence même d’une union, le nombre de PACS a connu une forte envolée surtout chez les couples hétérosexuels. En 2000, les PACS représentaient moins de 10  % des unions (PACS et Mariage civil). 10 ans plus tard, le chiffre affolant de 45 % ressort des statistiques de l’INSEE. Comment expliquer un tel succès ?

Dans un pays profondément et historiquement laïque, le mariage est peut-être pour beaucoup un vestige d’une époque révolue. L’engagement qu’il représente a perdu de sa noblesse. Quelle qu’en soit la cause, le constat reste le même: le mariage est en péril.

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Portrait

JEANNOT TECHER, PASTEUR RETRAITE

Parcours atypique d’un bâtisseur d’église À 82 ans, Jeannot Técher semble titubant, vieillissant. Cependant, sa mémoire n’a pris aucune ride. En effet, il évoque sans la moindre difficulté un parcours pastoral atypique. Le sien. Rencontre avec un homme de qui nous avons tant à apprendre.

Enfance et engagement politique

Né à la Ravine des Cabris, au sein d’une fratrie de 7 frères et sœurs, Jeannot Técher quitte dès l’âge de 12 ans les bancs de l’école. La maladie de son père l’oblige à subvenir au besoin du reste de la famille. Il travaille alors dans les champs. Élevage, agriculture et charpenterie seront son lot quotidien jusqu’à ses 18 ans. Âge charnière où il prend conscience de son faible niveau scolaire, par rapport à ceux de ses frères et sœurs et plus précisément, en comparaison avec celui de son cousin, Marc Hoareau. Ce dernier se lance dans le monde politique et malgré ses lacunes scolaires, lui aussi s’y attèle et fait ses débuts au Front Populaire (parti communiste qui lutte contre le parti capitaliste). C’est à la cellule «  André Marty  » que Jeannot

Técher se lie d’amitié avec Crépin Gence.

La découverte

À la même époque, en 1942, il remarque la présence d’adventistes prés de chez lui. Et c’est à l’insu de sa mère qu’il écoute les paroles du Pasteur Paul Girard en se cachant derrière les fenêtres de la famille Gonthier. « Je trouvais que ce qu’il disait été bien […] je me demandais pourquoi

les prêtes ne nous disaient pas tout ça ». Il commence alors à se poser des questions. « Il fallait que je cherche ». Néanmoins ce n’est qu’à l’âge de la majorité, soit à 21 ans à l’époque, qu’il décide de s’intéresser plus sérieusement à la religion. En 1946, il assiste à une première réunion donnée par le pasteur Sylvain Meyer, chez la famille Paul Maillot. Il entend alors pour la première fois un cantique adventiste, le 257, qui sonne pour lui comme un appel à venir au Sauveur. À la fin de la réunion, il reçoit également une revue qu’il bouquine le soir

même avec engouement. «  J’ai été touché, le Seigneur a parlé en mon cœur. Il fallait à tout prix que je trouve une Bible  », s’exclame-t-il. Mais avec une présence catholique aussi forte à cette période, il était presque impossible d’en trouver une. Toutefois il tente l’expérience en allant voir un curé. Peine perdue ! Le curé «  diabolise  » presque et l’encourage à abandonner sa quête «  Mon enfant, ce livre est trop fort pour toi ». Il finit néanmoins

par s’en procurer une. «  À partir de ce moment, je me suis senti ébranlé, il fallait que je trouve

des réponses à mes questions.  » Durant les années qui suivirent, il va surtout être préoccupé par les soucis de la vie. N’ayant pas de travail stable, il cumule les petits jobs ici et là jusqu’en 1950.

Le bâtisseur d’église

Sur les conseils d’un ancien employeur, il se rend sur un chantier situé au Port ; sa confiance et sa détermination sont telles qu’il entreprendra le trajet de la Ravine des Cabris jusqu’au Port à vélo. Il arrive au lieu indiqué et retrouve un groupe d’adventistes

« J’ai été touché, le Seigneur a parlé en mon cœur. Il fallait à tout prix que je trouve une Bible »

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Portraitconstruisant une église, parmi eux se trouve un visage familier, celui de Paul Maillot. Il est engagé et apprend que l’assemblée se réunit le samedi matin. Il saisit alors l’occasion qui lui est donnée d’assister à son premier culte qui sera conduit par le pasteur Roland Vertallier. Plongé dans cette atmosphère «  chrétienne  », il s’intéresse de plus en plus à la Parole de Dieu et, en quelques mois, prend la résolution d’arrêter la cigarette et l’alcool. Jeannot Técher devient petit à petit un homme nouveau, et celle qui manquait à sa vie arrive en avril 1950. Elle s’appelle Sonia Cadet et réside dans les quartiers de Cœur Saignant au Port. Ils se fréquentent, apprennent à se connaître, prennent des études bibliques ensemble et se fiancent en septembre de la même année. Entre temps la construction de l’église se peaufine et se termine en décembre 1950. Le 26 décembre, jour de la dédicace de la toute nouvelle église Jeannot et Sonia scellent leur union avec Dieu par et dans les eaux du baptême. Cependant les mois qui vont suivre seront périlleux.

La naissance d’un théologien

La construction de l’église étant terminée, Jeannot Técher se retrouve une fois de plus dans une situation précaire. Il fait quelques petits boulots sur Saint-Denis, mais ce n’est pas suffisant. Mariés depuis le 29 mars 1951, Jeannot et Sonia doivent surmonter cette situation d’instabilité. C’est dans ce contexte qu’il décide de répondre positivement à l’appel que le pasteur Vertallier lui avait lancé lors des études baptismales, celui de travailler pour Dieu. Le pasteur Vertallier le met alors en contact avec le séminaire de Collonges. Commence alors pour lui trois années d’études par correspondance. Pas évident de se remettre dans le bain pour celui qui a quitté le circuit scolaire à

l’âge de 12 ans. Mais par la grâce de Dieu, il réussit cet examen de théologie allant jusqu’à obtenir la note de 16/20. Pourtant, cela n’est pas suffisant : « il fallait que je parte à l’ile Maurice pour 2 ans d’études ».

Sur le chemin du Pastorat

En 1954, il laisse ainsi femme et enfants pour se consacrer à ces études. «  J’ai dû reprendre toutes les bases du secondaire. Il fallait que j’arrive au moins au niveau 3e. Et tout ça en plus des cours de théologie.» Sans compter qu’il fallait qu’il finance ses études et qu’il subvienne aux besoins de sa famille restée à la Réunion. Difficile de joindre les deux bouts. Pour essayer d’y parvenir, ses journées sont ainsi rythmées :

Le matin il suit ses cours de théologie

L’après-midi jusqu’à 17  h il fait des travaux de charpente

Le soir, il étudie et effectue les « tâches ménagères ».

« Nous étions 3 à la formation, mais eux n’avaient pas à lutter comme moi pour payer leurs études. » Des frères et sœurs mauriciens ayant pris connaissance de sa situation décident de l’aider à devenir «  prédicateur de l’Évangile  ». En décembre 1954, après avoir réussi avec succès la 1ère étape des examens et alors qu’il ne pense pas retourner à La Réunion avant un an, le Seigneur le bénit et des frères mauriciens lui payent ses vacances. Il retrouve donc sa femme et ses filles et apprend qu’en plus de ses services en tant que couturière son épouse perçoit 150 CFA par mois de l’œuvre. Soulagé, le jeune père regagne Maurice plus détendu pour entamer sa 2e année. Suite à de bons résultats, ses professeurs de Bible, Alfred Richli et Apave, lui annoncent qu’il est prêt pour la prédication.

Pour son baptême du feu, il est confronté à une des plus grandes églises de Maurice, considérée comme «  intellectuelle  ». Son appréhension nécessitera les paroles encourageantes et rassurantes d’un de ces collègues de la classe supérieure. Finalement, il s’affère!!! bon prédicateur et continue à prêcher durant toute sa dernière année.

Les débuts dans l’œuvre

En janvier 1956, il retourne à la Réunion. Étant jeune pasteur dans l’œuvre il doit commencer à exercer en tant que colporteur et avoir un premier contact avec la population. Mais pour pouvoir accomplir cette mission, il doit obtenir l’autorisation de la préfecture. De plus, il réalise qu’il n’a sur place que des évangélistes ; Marc Arlanda  : secrétaire de la mission, Max Vitry, Noël Chineegadoo et Will Neveu. Tous les pasteurs étaient rentrés, et « celui qui devait venir [Benezech] avait pris du retard.  » En mars 1956, il contacte Paul Girard qui lui propose de « laisser tomber le colportage si les démarches sont trop longues  ». Le ministère de Jeannot Técher débute au Tampon et c’est Paul Girard lui-même qui vient l’installer dans l’œuvre. Commence alors sa mission en tant que pasteur dans le sud de l’ile où il fait ces déplacements à vélo.

Retour gagnant au colportage

En juin 1956, fraichement débarqué, le pasteur Benezech convie les évangélistes ainsi que Jeannot Técher pour leur communiquer ses instructions. Surpris d’apprendre que Jeannot n’ait pas effectué sa période de colportage, étape obligatoire, le Pasteur Benezech l’envoie faire 6 mois de colportage en plus de son travail d’évangéliste qu’il effectue depuis quelques mois déjà. Pour couronner le tout, alors

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Portraitqu’il ne percevait que 1000  Fr CFA, on ampute à son salaire 500 Fr CFA qu’il doit combler par les revenus du colportage soit 50  % sur du chiffre d’affaires. Sa femme est septique à cette idée, elle appréhende les mois qui vont suivre. En juillet, débute son activité de colporteur et le contexte religieux de l’époque rend difficile sa mission. Les catholiques ont du mal à accepter les protestants, mais Jeannot est persévérant. Après un premier mois de colportage, il réalise en faisant les comptes qu’il a perçu 900  Fr CFA grâce au colportage soit 400 Fr de plus. Les 6 mois qui vont suivre vont être tout aussi bénéfiques et enrichissants, autant spirituellement, financièrement, qu’humainement. «  Je ne suis pas entré dans toutes les maisons, mais il y en a très peu dans lesquelles je n’ai pas posé les pieds  », déclare-t-il. Saint-Louis, Le Tampon, Saint-Pierre, l’Entre-Deux, Grands-Bois, Saint-Philippe; bientôt il connaît toute cette région comme sa poche, «  là où nous avons été chassés à coup de galets, des églises ont été construites.  » Cette période de colportage a été enrichissante, car elle a été pour lui une porte d’entrée pour l’évangélisation. Il contribue ainsi à la conversion de plusieurs familles notamment à Saint-Pierre, les familles Ichiza, Saminadin, Robert, etc.

Le chef Yack Endurant

L’église s’agrandit, de plus en plus de gens se convertissent et parmi ceux-ci plusieurs jeunes. Des groupes de jeunesse se forment et Jeannot Técher en prend la charge. Cependant, l’administration étant exigeante dans ce domaine, Jeannot doit faire des stages auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il devient animateur de centre, moniteur d’ado et, en 1970, directeur de colonie. Il est

officiellement apte à encadrer les jeunes de l’église. Il est par la suite totémisé, Yack Endurant. Durant ces années de pastorat à Saint-Louis, il sera secondé dans la direction de la jeunesse et de l’école du sabbat et dans le travail missionnaire par celui qu’il appelle son « bras droit  » en la personne de Crépin Gence. Entre-temps ceux qui étaient

évangélistes à savoir, Arlanda, Neveu et Vitry deviennent à leur tour des pasteurs. Les présidents vont eux aussi se succéder.

Le Départ

Sa femme et ses filles partent en métropole, mais lui reste ici, car il est engagé auprès des jeunes. D’ailleurs son engagement le tiendra éloigné du mariage d’une de ces filles. Très vite il y remédie et quitte La Réunion le 17 septembre 1974. À peine a t’il posé les valises en Haute-Savoie, que le président de la Fédération France Sud lui propose d’être affecté à Montpellier. Mais préférant rester auprès de sa famille, il refuse la proposition et demande sa mutation en Haute-Savoie. Toutefois sa requête va être refusée pour cause qu’il y a suffisamment de pasteurs dans cette région. Il écrit donc au président (de la fédération Suisse Romande) de Genève de l’époque qui lui suggère une mise en disponibilité. Il parait alors clairement qu’il est impossible pour lui de continuer sa carrière pastorale, du moins de manière officielle. Par conséquent, il cherche du travail et est embauché comme responsable de vente de médicaments dans un grand établissement en Suisse. Ne tenant pas rigueur, il propose ses services en tant que pasteur bénévole. En 1976, il déménage

à Annemasse où il y fréquentera l’église. À défaut d’être pasteur, il cumulera les postes de directeur d’EDS et d’ancien d’église. Il reste même à la disposition des pasteurs qui se succédèrent, « tous ces jeunes recherchent mon expérience  ». Même s’il travaille en parallèle il se rend disponible pour les activités missionnaires et même le dimanche. Depuis l’année

1997, les problèmes de santé l’éloignent peu à peu des charges officielles, aujourd’hui, pasteur à la retraite, il

continue à donner le meilleur de lui-même pour l’œuvre de Dieu.

Même s’il n’a pu continuer à travailler officiellement en tant que pasteur dans les églises il ne semble rien regretter. Il en conclut : « J’estime que le Seigneur me guide, qu’il connaît mon cœur et qu’il dirige ma vie ».

Voilà une belle leçon pour chacun d’entre nous.

AP

« Je ne suis pas entré dans toutes les maisons, mais il y en a très peu dans lesquelles je n’ai pas

posé les pieds »

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MéditationTRANSFORMATION

Nouvelle vie en ChristComment l’amour de Dieu change-t-il ma vie, lorsque je rejoins à la famille de Dieu ? « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » 2 Cor. 5:17. Quand une personne accepte le Christ, l’ancienne nature pécheresse est détruite.

Jésus donne au nouveau chrétien une nouvelle vie spirituelle. Le chrétien se met alors à haïr son ancienne vie de péché. Le nouveau chrétien commence par se sentir libéré de sa culpabilité et réalise combien sa vie est vide sans Christ. Une minute de bénédiction avec Dieu est bien plus réjouissante qu’une vie entière consacrée au service du diable. Pourquoi ai-je attendu si longtemps pour accepter l’amour de Dieu ?

Après que nous ayons confessé nos péchés à Dieu et demandé au Seigneur de purifier notre cœur, nous devons faire le choix de croire ou d’y croire. Nous

devons avoir la foi et dire, « Dieu m’a promis d’ôter mon péché. J’y crois fermement et maintenant je remercie Jésus pour le travail qu’il a réalisé dans mon cœur. » Même si notre foi en Dieu est faible ou petite, le Seigneur veut que nous exercions notre croyance dans le don du salut. Au fur et à mesure de notre cheminement dans cette nouvelle conviction, elle se renforce chaque jour.

Comme pour faire perdurer une relation terrestre, nous devons rester connectés avec/sur Dieu. C’est ce que nous faisons lorsque nous étudions la Bible, c’est d’ailleurs le premier moyen utilisé par le Seigneur pour se révéler à nous. Nous pouvons également discuter avec Dieu par la prière et méditer sur la façon dont Jésus dirige notre vie. Rencontrer d’autres chrétiens et partager avec les autres ce que Dieu réalise dans notre vie permettra également de fortifier notre foi dans le Seigneur.

Donc, si vous n’avez pas encore donné votre cœur au Seigneur et

si vous vous sentez prêt à franchir cette étape, vous pouvez vous mettre à genoux et prononcer cette prière :

«  Cher Seigneur, je sais que tu m’aimes et que je désire entrer en relation avec toi. Mais j’ai appris que je suis un pécheur et que mes choix et mes actes mauvais conduisent à la mort. Je te confesse mes péchés. Je t’en prie, viens dans mon cœur, ôte-en tous les péchés et remplis-moi de ton amour. Parce que Jésus-Christ a pris mes péchés sur Lui et qu’il a souffert pour moi, j’accepte librement Son offre, celle de la vie éternelle. Merci pour ce que tu as fait et pour ce que tu fais dans ma vie ! J’accepte Ton don du salut ! Je prie au nom de Jésus-Christ, Amen ! »

Maintenant, partagez avec quelqu’un ce que vous venez de vivre.

AmanzingFacts

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