maître sc.) · avant-propos mes remerciements s'adressent à ma directrice, madame johanne...
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VALORISATION DES RÉSIDUS DE COUPE ISSUS DE LA RÉCOLTE
S É L E C ~ DES BOIS DANS LA =ION DU HAUT-OGOOUÉ
AU GABON
Mémoire
présenté
à la Faculté des études supérieures
de l'Université Lavd
pour l'obtention
du grade de Maître ès sciences (M. Sc.)
Département des sciences du bois et de la forêt
FACULTÉ DE FORESTERIE ET DE GÉOMATIQUE
UNIVERSITÉ LAVAL
O Noël Ékome Mengue Ngoua 1997
of Canada au banaaa
Acquisitions and Acquisitions et Bibliographie Services s e ~ k e s bibliographiques
395 Wdlington Street 395, rue Wellington Ottawa ON K1A ON4 ûttawaON KIAON4 Canada Canada
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L'auteur a accordé une licence non exclusive permettant à la Bibliothèque nationale du Canada de reproduire, prêter, distribuer ou vendre des copies de cette thèse sous la forme de mirrofiche/nlm, de reproduction sur papier ou sur format électronique.
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La présente étude a pour objectifs de quantifier, d'identifier les causes des résidus
de coupe issus de la récolte des bois et d'étudier la typologie des produits qui pourraient
en être fabriqués.
Les résultats obtenus sur 200 ha exploités en 1995 dans le Haut-Ogoout5 au Gabon
montrent que sur 5133 m3 abattus de 5 essences (Aucozunea Maineana, Ddacvodes
buttneri, Tieghemella a f n ~ a n a ~ Baillonella toxispenna, Guibowzi tessmanii), 3 1% a été
abandonné sur le temtoire de coupe comme résidus dont 10% est constitué de tronçons
sans défaut de 2,s m et plus, soit 508 m3.
Une étude de cas consistant à transformer 74 m3 des résidus récupérables en
chevrons, lattes et planches montre qu'un taux d'utilisation de 57% a été généré à partir de
ce volume de rebuts. En outre, une analyse économique de la commerciaiisation des
produits transformés démontre que cette alternative s'avère une voie de récupération
rentabIe.
Noël Ékome Mengue Ngoua
Étudiant
Johanne M. G. Morasse
Directrice
AVANT-PROPOS
Mes remerciements s'adressent à ma Directrice, Madame Johanne M.G. Morasse
dont la grande disponibilité ainsi que tes conseils judicieux sont certes les déments clés
de la réussite de ce projet.
Je tiens à remercier sincèrement la Deutsche GeseUschaft Für Technische
Zusamrnenarbeit (G.T.Z.) qui m'a apporté son aide financière sans laquelle je n'aurais
probablement jamais poursuivi des études supérieures.
J'exprime ma reconnaissance à Messieurs Martin Mabala et Johann Wülpem pour
leur appui à ma candidature auprès de la G.T.Z.
Je ne peux passer sous silence le soutien affectueux et moral de mon épouse
Gloria Ékome et pour ses encouragements dans les moments plus difficiles. Je tiens
également à exprimer toute ma reconnaissance à mon frère Jean-Paul Obarne. Nous avons
eu ensemble de multiples discussions qui m'ont souvent permis de remettre mes idées en
place. Je dédie ce document à la mémoire de mon père Thomas Mengue, à ma marâtre
Jeanne Esso et à ma fille Larissa Nyangone Ékome. Je remercie sincèrement mes enfants
Jean-François Ondo Ékome, Nicole Bignagni Ékome, Michel-Arnaud Ngoua Ékome,
Fabnce-Hermann Mengue Ékome, Prosper Andze Ékome qui ont supporté mon absence
leur coté pendant trois ans.
Page 0 0 . . R E S W l r r .......................................................................................................... 11
AVANT-PROPOS ................................................................................................ iii
TABLE DES MATIÈREs ....... ......................................................................... iv
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES .......................................................................................... vi i
1 INTRODUCTION .............................................................................................. 1 . 1 Présentation du Gabon ........................................................................
........................................................ 1.1.1 Situation géographique
1 . 1.2 Population ........... ...... ...................................................... 1.1.3 Milieu naturel ...................................................................... 1.1.4 Climat ................................................................................... 1.1.5 Végétation .................... ..... ..............................................
1.2 Contexte de l'exploitation forestière ................ .. .............................. 1.3 Problématique ......................................................................................
1.3.1 Pertinence et avantages de la valorisation ....................... 1.3.2 Nécessité de Ia valorisation ...................................................
# ..... ......................*.......-.-....--..-.......*... ................. II OBJECTIF DE L'ETUDE .. ., 15
#
III MATEEUELS ET MÉTHODE .......................................................................... 17
3 . 1 Localisation du site étudié ................................................................ 17
3.2 Méthode d'inventaire des résidus de coupe ....................................... 20
Page
24 IV UTILISATIONS .............................................................................................. 4.1 Description des arbres, caractères physiques, mécaniques,
technologiques et usages des bois ......................................................... 24
4.1.1 Okoumé .............................................................. 24
............................................................... ............... 4.1.2 Ozigo ... 27
.................................................................................... 4.1.3 Douk a. 29
..................................................................................... 4.1.4 Moabi 32
................................................... ..... .......... 4.1.5Kévazingo .. .. 34
* V RESULTATS DE L,DJVENTAIIRE ...................................................................
5.1 Volume brut des arbres abattus ............................................................. 5.1.1 Volume marchand ................................................................... 5.1.2 Volume des rebuts ................................................................
5.1.2.1 Volume des tiges abattues et abandonnées en entier
près de la souche ............................................. 5.1 .2.2 Volume des rondins ......................................... 5.1.2.3 Qualité des rondins récupérables ..........................
VI RÉSULTATS DE L ~ S S AI DE RÉCUPERATION DES &SIDUS ............ 48
6.1 Prix de revient du mètre cube abandonné dans un parc .................. 48
6.2 Coûts de production du mètre cube de sciage dans un parc ............. 49
6.3 Commercialisation des produits transformés .............................. 53
VII ANALYSES DES RÉSULTATS ................................................................ 58
CONCLUSION ET RECOMMANDATION ........................................................ 62
B IB LIOGRAPHIE ................................................................................................ 65
ANNEXE .......................................................................................................... 68
LISTE DES TABLEAUX
Tableau
Liste des espèces retenues et leur diamhe d'exploitabilité ...................... Volume abattu et marchand par essence provenant
du site d'étude et rendu au port ................................................... Différents choix composant le volume marchand provenant
I . de la zone d etude ................................................................... Volume des arbres entiers abandonnés après abattage
sur les 200 ha du site étudié ............... ... ............................... Critères de classement des rondins récupérables laissés
. # dans les parcs du site étudie ............................................................... Dénombrement des rondins dans les 16 parcs du site étudié ....................... Prix de revient du mètre cube de grume ................................................... Types de produits fabriqués par l'équipe de scieurs ............................... Prix de revient du mètre cube scié au parc ..................................... Montant des ventes des produits fabriqués par les scieurs ................... Bénéfice net dégagé par mètre cube de sciages vendus ...........................
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10
LISTE DES FIGURES
Figure
Situation géographique du Gabon ...................................... ........ .......... Régions géomorphologiques du Gabon ............... ...... ............................ Réseau hydrographique du Gabon ............ .... .............................................. Formations végétales du Gabon ................................................................ Situation géographique de la localité de Moanda dans le Gabon .............. .. Localisation du Permis Temporaire d'Exploitation 17/90 .................... Vue aérienne du site d'étude ...................................................... Exemplaire de feuille de comptage .............................................. Présentation de la base du fût @) de 170koum6, de la coupe transversale
grossissement x14 (A), des feuilles et graines (B) et
d'un échantillon sur quartier 1x1 (C) ................ .. .... ....... .................... Aspects de la base de la tige (C) de I'ozigo. des feuilles et graines (A)
de la coupe transversale grossissement x 14 (B). et
d'un échantillon sur quartier 1x1 (D) ........................ ....... ..................... Présentation des différents aspects du douka: graines et feuilles (A),
coupe transversale grossissement x14 (B). base de la tige (C).
échantillon sur quartier 1 x l @) ........................ ......... ............................. Aspects de la base de la tige @) du moabi. de la coupe transversale
grossissement x 14 (A). des feuilles et graines (B) et
d'un échantillon sur quartier 1 x 1 (C) ................ .. .................................... Présentation des aspects du kévazingo: feuilles et graines (A).
coupe transversale grossissement x14 (B), base de la tige (C).
échantillon sur quartier 1 x 1 (D) ............................................................... nlustration de 15 défauts caracteristiques d'un rondin ...................... Une bille de douka jugée courte et non vendue: longueur = 4. 5 m .......... Représentation schématique de la composition du volume aba mi ..........
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Figure
.................................................. 17 Débitage en long de tronçon d'okoumé
.................................................. 18 Planches. lattes et chevrons en okoumé
................................ 19 Case en écorce de Xylopia aethiopica .. ............... 20 Case en planches éclatées de Pymnthus angolensis ............................. 21 Case en tôle ondulée ............ .. ....................... ................ .....................
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ANNEXE
1 Données d' inventaire par parceIie toutes essences confondues ................ 2 Données d' inventaire par parcelle pour chacune des espèces retenues ..... 3 Modèle de scie mobile ...................*....*....................................... .. .*.....
1 INTRODUCTION
1.1 PRÉSENTATION DU GABON
1.1.1 SITUATION GÉOGRAPHIQUE
Le Gabon est situé de part et d'autre de l'équateur entre le 2'30' de latitude nord et le 4"
de latitude sud et les méridiens 9' et 14' Est. Ii couvre une superficie de 267667 km', soit
lllOe de la superficie du Québec. Ii est limité au nord par la Guinée Équatoriale et le
Cameroun, à l'est et au sud par la République Populaire du Congo et bordé à l'ouest par
l'Océan Atlantique (Figure 1).
1.1.2 POPULATION
La population totale est estimée à 1015000 habitants (Ministère de la Planification et
de l'Aménagement du Temtoire, 1993). La densité moyenne est de l'ordre de 4 habitants au
km2.
Figure 1 Situation géographique du Gabon dans l'Afrique
La pression sur les forêts est pratiquement nulle. La population est essentiellement
concentrée dans deux grandes villes: Libreville et Port-Gentil. En milieu rural, tes villages
s'établissent principalement le long des grands axes routiers. La population rurale utilise les
jachères forestières accessibles à proximité de ceuxci, de préférence aux forêts denses plus
éloignées. On n'assiste pas à l'invasion des massifs intacts par l'utilisation des routes
d'exploitation forestière comme moyen de penétration. Les immenses zones forestières sont
pratiquement vides d'habitants.
1.1.3 MILIEU NATUREL
Le Gabon se compose de trois grandes régions géomorphologiques:
- tel qu'indiqué sur la figure 2, le bassin sédimentaire, à l'ouest, est constitué de terrains
secondaires (marnes, calcaires et grès) et son relief est faiblement ondulé;
- le vieux socle précambrien, constitué de plateaux d'altitude moyenne d'environ 600 m (grès,
schistes), occupe la moitié Est du pays et le relief y est accidenté;
- au nord, les Monts de Cristal culminent entre 800 et 900 m et au sud les massifs du Chaillu
ne dépassent pas 1575 m (Chatelin, Y. 1964).
Formit ions dc couvcnurc kcnics
Plio-pli.irtoçi.nr?
Figure 2 Régions géomorphologiques du Gabon
4
Le climat est du type équatorial avec une pluviométrie de 4000 mm par an. Quatre
saisons se succèdent dans l'année:
- une petite saison sèche marquée par un simple ralentissement des pluies (Janvier à Février);
- une petite saison de pluies (Mars à Mai);
- une grande saison sèche (Juin à Septembre); les trois quarts du temtoire reçoivent
mensuellement moins de 25 mm de précipitations avec une forte nébulosité pendant toute la
saison;
- une grande saison de pluies (Octobre à Décembre).
La température moyenne annuelle est de 25' C (un minima de 22' C et un maxima de
27' C) avec une humidité moyenne annuelle de 84% (Bouquerel, J. 1970).
Tel qu'illustre la figure 3. le Gabon est dote d'un important réseau hydrographique qui
est principalement dominé par le fleuve Ogooué (1200 km), dont le bassin s'étend sur plus de
la moitié du pays. La façade atlantique est longue d'environ 800 km.
Figure 3 Réseau hydrographique du Gabon (Source Leroy Deval 1974)
La forêt couvre près de 80% de l'ensemble de la superficie du temtoire dont 15% son1
occupés par les savanes. On denombre un peu plus de deux cent cinquante espèces d'arbres
dans la strate arborée supérieure et près du double dans les strates inférieures. Les hauteurs des
arbres varient entre 40 et 70 m (Heitz, H. 1943).
On observe en général cinq types de formations végétales (Figure 4):
1. Les formations ripicoles en eaux saumâtres
Elles se rencontrent le long de la côte, des estuaires et des deltas. Elles sont
principalement constituées de mangrove où prédomine le Rhizophora racernosa;
2. Lessavanes
Ce sont des formations herbeuses, souvent découpées de galeries forestières sur des
sols sableux. La strate continue est formée de hautes herbes avec prédominance de I'lmperata.
La strate arbustive discontinue est constituée de Sarcophalur esculentus, Annona arenario,
Bredilia ferrugineu;
3. Les galeries forestières
Elles bordent les cours d'eau qui traversent les régions arides et atteignent parfois
plusieurs kilomètres de large. Elles sont riches en Aucoumea klaineana, Coelocaryon Wainei,
Pycnanthus angolensis;
4. LES forêts secondaires
Elles sont composées d'espèces de lumière issues des perturbations d'origine
anthropique. Le sous-bois est constitué de lianes et de marantacées qui forment un fourré épais
et impénétrable. Ces formations disparaissent au fur et Zi mesure que la forêt vieillit et se
rapproche du stade climacique;
5. Les forêts primaires
Elles peuvent être assimilées aux formations climatiques et se rencontrent en altitude
et dans les régions accidentées et très peu accessibles (De Saint Aubin, G. 1963).
On distingue également deux autres zones de végétations n'occupant que de Faibles
superficies. il s'agit de:
Mangrove: forêt de palétuviers s'étendant sur les vasières de la bande littorale;
Steppe: formation végétale discontinue constituée de graminées xérophiles.
Dkm
Figure 4: Formations végétales du Gabon (Source:Géographie et cartographie du Gabon 1982)
L'exploitation de la forêt au Gabon remonte au début du 19' siècle. À cette époque,
l'abattage et le tronçonnage étaient exécutés à la hache. Les grumes, roulées au "~irambou"' à
bras d'homme ou débardks avec des lianes étaient évacuées par radeaux jusqu'à la mer
(Bouvard, J.M. 1985). Les exportations de l'Okoumé en Europe (Allemagne, France),
amorcées vers les années 1896- 1 898 étaient insignifiantes jusqu'en 1905. Elles atteignaient
78000 m3 en 19 13 (Meniaud, J. 193 1).
La récolte de bois est restée concentrée dans la zone côtière jusqu'en 1962.
L'appauvrissement de cette zone a eu pour conséquences:
- le déplacement de l'exploitation vers le centre du pays plus difficile d'accès et accidenté;
- l'augmentation de la taille des entreprises et des coûts importants de construction de réseaux
d'évacuation (Barret, G. 1983).
Une entreprise moyenne, pour être rentable dans les régions éloignées de la côte,
devrait produire 50000 m3 de grume par an. Pour réaliser cette production, l'entreprise devrait
parcourir une superficie de l'ordre de 5000 ha, car le volume de l'ensemble des essences
exploitables est évalué à environ 10 m3 de bois commercial à l'hectare , éventuellement en
plusieurs passages successifs oupuy, B. 1992).
L'entreprise dans laquelle ont été effectués les travaux de recherches exploite plus
d'une vingtaine d'essences. Les essences retenues dans le cadre de cette étude figurent dans le
tableau 1 dont la première colonne donne les noms commerciaux, la deuxième les noms
scientifiques et la troisième les familles des espèces. L'intérêt particulier porté à la sélection
de ces essences est fonction de divers facteurs dont:
- Itimportance dans la production des grumes;
- les mesures dendrométriques des tiges;
' Mirambou: perche de bois utilisee jadis comme levier pour sortir les bois du lieu d'abattage jusqu'à la route.
Tableau 1 : Liste des espèces retenues et leur diamètre d'exploitabilité
Nom cornmerciai Nom scientifique F a d e Diamètre
d'exploitabiüté
cm
Okoumé 1 Aucownea Waineana 70
Ozigo Dacryodes buttneri Burskracée 70
Douka Tieghemella africana Sapotacée 70
Moabi Baillonella fox i spem Sapotacée 70
Kévazingo Guibourtia tessmanii Césalpiniée 70
- les différentes utilisations des sous-produits et les contraintes imposées par la transformation
des bois.
Les autres essences exploitées dont les volumes résiduels se retrouvent sur le parterre
de coupe n'ont pas été prises en considération du fait:
- de leur faible proportion dans la production (4% de la production totale);
- du temps très court pour effectuer ces travaux de recherche et,
- des moyens financiers limités alloués.
Selon Couteron, P. (1993), les divergences de quantité et de qualité de production entre
les pays sont imputables aux differences entre les peuplements forestiers et à la différenciation
entre les zones économiques. Ainsi, le marché asiatique est demandeur des bois de toutes
qualités que lui procurent la Malaisie et IfIndonésie lorsqu'à l'opposé les pays de l'Afrique
tropicale doivent répondre la demande selective de bois de haute qualité des marchés
européens.
Il est courant de voir lktensité de l'exploitation dépasser 50 m3/ha (avec des pointes
au-delà de 100 m3) en Indonésie alors que les prélèvements varient entre 10 à 20 m3/ha en
Amérique du Sud et ne d6passent guère 10 m3/ha en Afnque (Karsenty, A et Maître, H.-F.
1994).
Dans le chantier de Rougier à Moanda, la coupe de bois porte uniquement sur les
essences feuillues de 70 cm et plus de diamètre à la base et de 35 à 70 m de hauteur totale. Les
billes de bois commercialisées sont prdevées entre la fin des contreforts et la première grosse
branche. On remarque une différence significative entrc le volume abattu et le volume
commercialisé; cela laisse entrevoir qu'il existe des pertes importantes de bois de la forêt
jusqu'au port d'embarquement. Le C.T.F.T. (1988) estime qu'à partir du volume du houppier et
des tronçons issus de façonnage laissé sur les lieux d'abattage plus de 30% pourrait être
commercialisé.
L'inventaire du potentiel ligneux pratiqué par l'exploitant recense les tiges qui doivent
être abattues. Ainsi, la récolte évolue dans l'espace à la recherche des tiges de bonne
conformation car la production est basée sur la valeur et la qualité des produits tirés. Le
volume abattu à l'hectare dépend, entre autres, du nombre d'essences exportables recherchées,
du diamètre d'exploitabilité (Tableau 1) associé à chaque essence, de l'importance relative des
marchés extérieurs et des coûts d'exploitation et de transport. Pour plus de 90%, les grumes
produites sont acheminées vers Europe.
La demande locale en bois de sciage n'est pas satisfaite. Le Ministère des Eaux et
Forêts (1992) estime que pour satisfaire les besoins nationaux en matériaux bois, la
transformation locale devrait atteindre 50% du volume prélevé arrêté à 2000000 m3/an au
maximum.
On présume que la faible utilisation du volume abattu résulte de la position
géographique de l'exploitation: l'éloignement du port d'embarquement, les difficultés de
terrain du permis, le circuit de commercialisation.
Dans cette étude, il est question d'examiner la possibilité de reduire les résidus de
coupe en augmentant le volume prélevé par tige abattue. Cet examen s'oriente vers la
transformation des rondins inexportables à proXimit6 des lieux d'exploitation afin d'méliorei
la rentabilité du chantier d'exploitation. Ii s'agit de rechercher comment la récupération et la
transformation des résidus de coupe dans le chantier de Rougier permettraient une exploitation
intensive des rondins abandonnés et I'utilisation rationnelle du bois. Cette opération
permettrait de mettre à la disposition des populations locales du bois de construction semi-
finis des coûts raisonnables pouvant servir d'alternative aux autres matériaux utilisés dans le
domaine de l'habitation (briques en ciment.. .).
1.3.1 PERTINENCE ET AVANTAGES DE LA VALORISATION
Un peu partout dans la localité de Moanda, on rencontre des équipes de débiteurs de
bois faisant partie du secteur informel qui exploitent des arbres autour des villes sans
autorisation. Les sciages ainsi produits dont les statistiques de production ne sont pas
disponibles servent à la menuiserie et à l'ébénisterie. Ce secteur informel est caractérisé par
des conditions de travail médiocres, des ateliers et des équipements très simples, un maigre
salaire, l'absence d'assurances sociales, un niveau d'éducation faible, des risques élevées
d'accidents, un travail physique pénible et prolongé, un horaire irregulier. D'une manière
générale, la semaine de travail varie de 40 à 100 heures, la moyenne se situant à 66 (Chambre
de commerce Libreville 1995).
Selon Karsenty, A et Maître, H.-F. (1994) "la forêt constitue une source considérable
de revenus à condition d'en faire une exploitation rationnelle. La rationalisation de
l'exploitation forestière présente des avantages indéniables." Dans le cas de Rougier, la
rationalisation de la récolte des bois nécessite une intkgration horizontale qui peut se réaliser
par la mise en place d'une petite unité de transformation. Outre la création d'emplois, cette
petite unité de transformation peut:
- offrir des revenus;
- permettre le transfert de compétence B travers une formation sur place;
- contribuer à l'économie locale et nationale par l'apport de revenus supplémentaires;
- employer du personnel de qualification moyenne;
- exploiter des essences commercialisables localement pour tes emplois ne nécessitant pas de
grandes propriétes mécaniques;
- freiner l'exode rural;
- ouvrir de nouveaux marchés;
- améliorer habitat social par la fourniture des matériaux;
- expérimenter de nouvelles technologies de transformation des bois;
- utiliser toute la main d'œuvre active dans un chantier et un matériel peu dispendieux.
1.3.2 NÉCESSITÉ DE LA VALORISATION
L'un des critères permettant de mesurer la rentabilité du chantier est l'indice
d'utilisation. Le premier indice d'utilisation employ6 est le rendement matière que l'on peut
définir comme le ratio du volume de bois commercialis6 sur le volume de bois abattus.
Cependant l'augmentation du rendement matiere n'entraîne pas nécessairement l'augmentation
de la valeur marchande des produits tirés de la matière première. L'indice d'utilisation peut
aussi se définir comme étant la somme des valeurs des produits issus des bois abattus. Cet
indice, à l'inverse du rendement matière, peut favoriser la génération des produits de grande
valeur monétaire.
Selon Rotam, C. (198 1) en France, "sur les 50 mülions de mètre cube de bois produits,
toutes essences confondues, seuls 6096 sont récoites pour Ie bois d'œuvre et le bois
d'industrie; le reste poumt sur place. Trois millions de mètre cube de ce volume des pertes
sont commercialement utilisables." À titre de comparaison, l'Allemagne ramasse 80% de sa
production et les pays nordiques 90% (Cosse-Manière, C. 1981). Au Québec, le taux
d'utilisation de la biomasse est évalué à 96,5% (Centre Québécois de la Valorisation de la
Biomasse).
Après l'analyse des facteurs qui peuvent influencer directement ou indirectement la
rentabilité de l'exploitation (ia disponibilité de la ressource, les moyens de production, la
demande de sciages), il est nécessaire d'étudier les possibilités offertes B i'exploitant pour tirer
le meilleur parti des arbres abattus.
Les bois exploit6s ayant des usages bien déterminés en rapport avec leurs
caractéristiques et les rondins ayant un diamètre moyen de l'ordre de 60 cm, il est utile de
valoriser ces rondins abandonnés. En s'inspirant ou en utilisant les techniques employees dans
les autres pays, on poumit accroître le volume prélevé par tige abattue afin de satisfaire la
demande locale de sciage et baisser le coût unitaire du mètre cube produit par l'augmentation
du volume total récolté à l'hectare (Blakeney, K. J. 1980).
II OBJECTIFS DE L'*TUDE
Les objectifs de cette étude sont:
1- d'évaluer la quantité de volume ligneux utilisable laissée sur le parterre de coupe suite à une
coupe d'écrémage et ce pour les cinq essences les plus exploitées et qui produisent le plus de
résidus dans la région du Haut-Ogooué au Gabon;
2- d'inventorier les causes reliées à la non commercialisation de ces volumes ligneux résiduels
afin de mieux orienter les efforts de valorisation des ressources;
3- de classifier les volumes ligneux résiduels en classe de qualité selon les normes d'usage au
Gabon afin d'obtenir un portrait global des possibilités d'utilisation de cette ressource;
4- de déterminer le potentiel de rentabilité d'une entreprise de transformation de ces résidus de
coupe ii l'aide d'une étude de cas impliquant l'utilisation d'une unité de sciage mobile et enfin,
5- de démontrer que la quantitk de volume ligneux extrait par unité de surface exploitée peut
être améliorée sans accroître le nombre de tiges abattues ni augmenter le nombre d'espèces
récoltées.
Les rbsultats de cette étude s'avèrent une source d'informations nécessaires à
I'élaboration d'un plan de mise en valeur des résidus de coupe issus de la récolte sélective lors
de l'attribution des perxnis par le Ministère des Eaux et Forêts. Cependant, compte tenu de la
diversité des peuplements et des conditions d'exploitation, un intérêt particulier doit être porté
sur la quantité et la qualité des résidus et des besoins du marché local.
3.1 LOCALISATION DU SITE ÉTUDII~
Le chantier dans lequel la collecte de données et d'informations a été effectuée
appartient à la société Rougier Océan Gabon. Ce chantier est situé à Moyabi dans le Haut-
Ogooue au sud-est du Gabon, plus précisément dans le Département de la Lebombi-Leyou
dont le chef lieu est Moanda (Figure 5). La société exploite le Permis Temporaire
d'Exploitation (PTE) numéro 17/90 (Figure 6), situé près du village Moyabi, à 25 kilomètres
de l'axe routier Moanda - Franceville et à environ 700 km de Libreville.
Dans l'arrêté d'attribution, cette concession forestière fait partie intégrante de la
deuxième zone forestière. Elle se situe entre les coordonnées géographiques suivantes: 1' et 2'
Latitude Sud et les méridiens 13' et 14' Est. Elle est définie comme un rectangle de 1OOûû m
de large sur 15000 m de long (Ministère des Eaux et Forêts 1990). Elle couvre donc une
superficie de 15000 ha. Ce permis est attribué sans clauses de traitement sylvicole pour une
durée d'une dizaine d'années.
La forêt, soumise pour la première fois à l'exploitation, est du type primaire. Le sol est
argilo-sablonneux dans sa grande partie mais par endroits, on rencontre des zones argilo-
marneux et latéritiques (C.T.F.T. 1974). La Eéquence de marécages constitue une gêne
sensible pour Ifexploitation. La pluviométrie varie de 1500 à 2500 mm. L'ensoleillement reste
abondant, ce qui revêt une grande importance pour l'emploi des routes.
Figure 5 Situation géographique de la localité de Moanda dans le Gabon
Limite du permis
1 Site étudié
Figure 6 Localisation du Permis Temporaire d'Exploitation 17/90
La zone d'étude d6jà couverte par Itexploitation d'une superficie d'environ 200 ha et
située à l'intérieur du pennis 17/90 (Figure 7), a et6 délimitée suivant les éléments
qui facilitent sa localisation (layons-limites et routes) et la réalisation de son inventaire
complet. Son étendue permet d'avoir une grande variété de conformations de tiges, de défauts,
de situations d'abattage, de débardage et de difficultés topographiques.
Pour réaliser l'inventaire des résidus laissés sur le parterre de coupe, sept layons
principaux Nord-Sud, à équidistance de 200 m, ont été ouverts perpendiculairement au layon-
limite nord du permis. Ces layons permettent de pénétrer dans les différents massifs forestiers,
de délimiter les blocs de quatre parcelles de comptage. Des layons secondaires à équidistance
de 50 m ont été ouverts pour déterminer les limites des parcelles.
Le quadrillage de la zone d'étude a été réalisé grâce à deux équipes de layonnage
composées chacune de six personnes dont un boussolier, trois matchetteurs et deux mesureurs-
pointeurs (topofileurs). Les mesures de distance des layons ont été faites au topofil et les
orientations ont été mesurées à l'aide de la boussole Suunto. À tous les cinquante mètres, le
topofileur note les caractéristiques topographiques. Pour chaque station, il mesure deux pentes
longitudinales et deux pentes transversales. Environ 36 km de layons ont été ouverts.
Après le layonnage, le dénombrement des rondins abandonnés a été réalisé par l'équipe
de prospection composée d'un pointeur-botaniste et de quatre ouvriers botanistes. La méthode
de prospection utilisée est la suivante: le pointeur-botaniste remplit les fiches de comptage
(Figure 8) en cheminant au centre de la parcelle. Les ouvriers, répartis de chaque côté du
pointeur dans l'espace de 50 rn, identifient Les arbres, les mesurent et les numgrotent et
communiquent de vive voix le nom de l'essence, la longueur du rondin et la classe de diamètre
au pointeur-botaniste. Les ouvriers et le pointeur avancent en ligne au même rythme. Pour un
meilleur suivi de l'opération de comptage et pour des fins de compilation, les numéros
attribués aux tiges abattues et apposés sur la souche par I'expioitant ont été conservés.
Vers la gare ferroviaire
Surface totale: 200 ha krm - --
A Arbre abattu abandonné à la souche œ Limite du permis 4 Numéro de parcelle
O Parc i grumes -- - Route secon daire - Layon secondaire 16 Nombre de rondins récupérables
Route principale 1 f Parcelle = Layon principal
Figure 7 Vue aérienne du site d'étude
Total 4 2
Douh I
Total
Moabi
L
Eswices MpmLa.tbasecm Dhm&rc mmmet cm Lomgueurm
Okoum€ 80 76 3
Okournt! 8 1 73 3.5
Okoumé 80 77 2.7
Okoumé 84 72 43
Okoumt 8 1 74 4.1
Okoumé 86 69 5.4
Okoumé 82 70 4.7
Okoum6 89 77 3,3
Okoumé 85 80 3.1
Okoumd 85 76 4
Okoum6 88 75 3.7
Okoumé 95 88 3.2
On'go 89 76 3.6
OPgo 78 69 2.9
Ozigo 74 70 3C
Figure 8 Exemplaire de feuille de comptage
*: Nombre de rondin
Au cours de l'inventaire, fi a été constaté qu'un nombre important de rondins est
abandonné sur place après le fqonnage. Des contrôles de comptage ont et6 réalisés pour
s'assurer de la bonne qualité de la prise de données.
Pour constituer une base de domtes pour la présente étude, les volumes des rebuts
laissés en forêt après abattage et dans les parcs après tronçonnage ont été calculés. Tout
élément de bois de longueur supérieure à 2,50 m et ne comportant pas de défauts graves
(cannelure, bosses importantes ...) a été cubé et considéré comme utilisable. Pour le cubage, la
mesure de deux diamètres en croix pris à chaque extrémité est réalisée sous écorce et la
moyenne est arrondie au centimètre inférieur. La longueur est mesurée sur la plus courte
génératrice et donnée en décimètre couvert, c'est-&-dire arrondie au décimètre inférieur. Les
volumes des tiges abattues et des grumes sorties de la forêt ont été déterminés à partir des
carnets de chantier de Rougier Océan Gabon.
IV UTILISATION
4.1 DESCRIPTION DES ARBRES, CARACTÈRES PHYSIQUES, MÉCANIQUES,
TECKNOLOGIQUES ET USAGES DES BOIS
L'okoumé possède des contreforts très variables en forme et en dimension, selon l'âge
et suivant la nature du sol (Figure 9D). Le fût, cylindrique et rarement très droit, de 10 à 15 m,
donne en moyenne 2 billes de 60 cm et plus de diamètre. L'écorce, lisse $i tranche granuleuse,
de teinte rouge lie de vin avec des taches de lichens blanches, exsude une résine grisâtre. Le
houppier, très large, est formé de branches sinueuses, e s ramifiées. Le feuillage est diffus,
léger et d'un vert grisâtre. Le fruit est une capsule en forme de toupie de 5 cm (Figure 9B)
(Leroy Deval, J. 1976).
L'aubier, plus pâle et large de 5 cm, se différencie du bois parfait de couleur rose-
saumon plus ou moins foncé. Le grain est mi-fin et le contre-fil plus ou moins saillant (Figure
SC).
La masse en grume à I'état vert de I'okoume varie de 550 à 650 kg au m3 et sa densité
12 % dbumidité est comprise entre 0,35 et 0,55. Compte tenu de sa densité, c'est un bois
tendre et très léger qui a des résistances faibles aux efforts statiques et dynamiques. Sa
résistance est assez bonne en flexion statique, assez variable au choc. Sa rétractabilité totale
est plutôt faible. Une fois sec, il est assez stable. Il ne joue qu'assez peu sous ltinfluence des
variations d'humidité (C.T.F.T. 1983).
Le rabotage est souvent gêné par le contre-fil mais le déroulage est aisé. Le collage est
très facile avec tous les types de colle, de même que la peinture et le vernissage. Il se cloue et
se visse sans difficulté (C.T.B. 1978).
L'okoumé sert particulièrement à la fabrication du contre-plaqué et les noyaux sains
sont utilisés pour les intérieurs de panneaux lattés. Par ses qualités, il est employé localement
pour la menuiserie, pour faire des pirogues. pour la décoration et pour la palettene. Les
déchets de sciage servent de bois de chauffage. De plus les grumes exportées servent à la
construction de canot de plaisance. à la fabrication des éléments de meubles et aux moulures
(A.T.1.B.T 1986).
Figure 9 Présentatioc de la base du fit @) de I'okoumé, de la coupe transversale
grossissement x14 (A), des feuilles et graines (B) et d'un échantillon sur quartier
1x1 (C) (Source AT.I.B.T., 1986).
L'ozigo a un ffit long de 10 à 15 m, de forme cylindrique, assez droit et épaissi à la
base (Figure 10C). Le diamètre moyen des billes est de 70 à 100 cm. L'écorce, & tranche
granuleuse, est de teinte jaune orangé avec des taches de lichens verdâtres. Le feuillage,
relativement léger, est uniformément réparti. Les fmits oblongues, en forme d'olive d'environ
3 3 cm (Figure 10A). sont comestibles (C.T.F.T. 1974).
L'aubier est peu différencié du bois parfait de couleur grisâtre. Le bois de coeur est
rarement de fil droit (FigurelOD).
La masse en grume à l'état vert de l'ozigo varie de 750 à 850 kg au m3 . Sa densité à 12
"Jo d'humidité est de 0,55 à 0,70. L'Ozigo, mi-dur à mi-lourd, de rétractibilité moyenne,
présente des risques de déformation sous l'influence des variations d'humidité. Ses résistances
mécaniques sont sensiblement supérieures à celles de l'okoumé. Cependant il demeure
moyennement fissile. If est assez difficile à scier du fait qu'il contient une quantité importante
de silice. Seul l'emploi des lames stellitées sur matériel fort et puissant donne de bons résultats
(C.T.F.T. 1983).
L'ozigo se rabote sans difficulté sauf si le contre-fil est trop accusé mais il reste facile à
dérouler. Les clous et vis s'enfoncent et tiennent bien. C'est un bois utilisé pour le déroulage.
On l'emploie aussi pour les travaux de menuiserie intérieure, les emballages, la caissene, le
coffrage et la parquetterie.
Pour tous les emplois où le bois est à l'abri de l'humidité, l'ozigo peut être mis en
oeuvre sans prkcautions spéciales car il n'est pas attaqué par les termites et les insectes
(C.T.F.T. 1974).
Figure 10 Aspects de la base de la tige (C) de l'ozigo, des feuilles et graines (A),de la Coupe
transversale grossissement x 14 (B) et de I'échantillon sur quartier l xl @)
(Source A.T.I.B.T., 1986).
Le douka, un des plus grands arbres de l'étage dominant, est dépourvu de contreforts
ailés à la base (Figure 1 IC). Le fût droit et cylindrique, long de 25 à 30 m sur 160 cm et plus
de diamètre au-dessus de l'empattement réduit, est couvert d'une écorce assez épaisse gis-
roussâtre qui exsude un latex blanchâtre (Raponda-Walker, A. et SiIIans, R. 1961).
Le diamètre moyen des billes varie entre 90 et 150 cm. La cime est très charpentée et
le feuillage se présente par touffes vers I'extr6mité des rameaux. Les fruits sont des drupes
ovoïdes de 8 à 10 cm (Figure 11A) de diamètre. Ils sont très recherchés par les éléphants et la
population les récolte pour préparer un beurre vkgétal.
L'aubier blanc rosé, large de 6 cm, et le bois parfait brun rosé sont bien différenciés.
Les zones d'accroissement sont invisibles, ce qui donne au bois une structure homogène. Le
grain est fin. Le fil est plus souvent droit, mais parfois on observe un léger contre-fil (Figure
1 ID) (C.T.F.T. 1983).
Le douka, bois mi-dur à dur et mi-Iourd, de rétractabilité totale faible, est, en effet, très
imperméable et ne réagit presque pas aux variations atmosphériques. Sa masse en grume à
l'état vert est compris entre 850 et 950 kg au m3 et sa densité à 12 % d'humidité varie entre
460 et 0,75. Les résistances sont moyennes en compression et en flexion statique et faibles au
choc. Siliceux, beaucoup plus abrasif A Mat sec qu'à l'état frais, le douka désaffûte assez
rapidement les lames de scie. Son sciage nécessite un matériel fort et puissant, muni de lames
stellitées. C'est un bois cassant et fendif (Sallenave, P. 197 1).
Employé sec, le douka est pratiquement immune tant des pourritures que des piqûres
d'insectes ou des attaques de texmites. Ii se classe comme bois très durable.
Le douka se déroule, se tranche, se vernit, se peint et se colie facilement. Ii se rabote
bien, le contre-fil étant en générai peu accusé. Le ponçage donne un poli très fin. Les clous et
les vis s'enfoncent bien.
On emploie le douka avant tout pour le placage l'éb6nisterie, la charpente exposée aux
intempéries, la menuiserie intérieure et exterieure, la construction navale. Il est utilisé comme
planches de fond pour la cmossene des camions. Ii est intéressant en sculpture. Au port
d'embarquement. une partie des rebuts de tronçonnement est fendue à la hache pour produire
le bois de chauffage et I'autre partie sert à la fabrication du charbon de bois (C.T.F.T. 1985).
Figure 1 1 Présentation des differents aspects du douka: feuilles et graines (A), coupe
transversale grossissement x14 (B), base de la tige (C), échantillon sur quartier x 1
@) (Source: A.T. I.B.T., 1 986).
Tel qu'illustré à la figure 12D. la base du fût du moabi, chez les sujets âgés, est muni
d'un empattement réduit sans contreforts. Le Mt droit et cylindrique atteint 25 30 m et peut
dkpasser 2 m de diamétre à la base. Le diam&re moyen des billes exploitées est de 90 Zi 140
cm. Une korce épaisse, de teinte brun-rouge et profondément crevassée dans le sens
longitudinal exsude un latex de couleur blanche. La couronne est formée de très grosses
branches sinueuses étalées. Le feuillage est assez dense. Le fniit (Figure 12B)est une drupe
globuleuse d'environ 6 cm de diamètre (C.T.F.T. 1974).
L'aubier blanc rosé, large de 6 cm, est assez sensible aux attaques des champignons. Le
bois parfait est de couleur brun rose, de droit fil et très homogène. Le grain est fin (Figure
12C).
La densité A 12 % d'humidité du moabi varie de 0,80 à 0,95 tandis que sa masse en
grume à l'état vert oscille entre 1ûûû à 1100 kg au m3 . Bois dur et lourd de rétractibilité
volumétrique totale moyenne, le moabi est assez stable une fois sec. Ses résistances aux
efforts mécaniques sont bonnes mais plutôt faibles à la compression et à la flexion (C.T.F.T.
1983).
Siliceux, beaucoup plus abrasif à l'état sec qu'à l'état frais, le sciage du moabi exige un
matériel fort et puissant, muni de lames stellitées. Cependant ni la dureté ni l'enchevêtrement
des fibres ne sont une gêne pour le travail.
Le moabi, moyennement fissile, se rabote, se tranche, se toupille facilement. Le collage
et le vernissage s'effectuent aisément. Les clous, les vis sont assez faciles à enfoncer et
tiennent bien. C'est un bois employé à des usages multiples: placage, &bénisterie, menuiserie,
décoration, sculpture (C.T.F.T 1983).
Figure 12 Aspects de la base de la tige @) du moabi, de la coupe transversale grossissement
x14 (A), des feuilles et graines (B) et de l'échantillon sur quartier 1 xl (C)
(Source: A.T.I.B.T., 1986).
Le kévazingo est un arbre de l'étage dominant. Le Mt, de 15 à 20 m, droit et
cylindrique, muni de contreforts ascendants peu nombreux (Figure 13C), donne souvent 3
billes. Le diamètre du Mt atteint et même depasse 2 m audessus des contreforts. Le diamètre
moyen des billes est compris entre 80 et 150 cm. Wcorce est lisse dans le jeune âge et devient
très rugueuse chez les vieux arbres. Le houppier est formé de branches dressées et étalées. Le
feuillage est assez dense. Les fruits sont des gousses plates de 3 cm (Figure 13A), disposés en
grappes au-dessus du feuillage (C.T.F.T. 1974).
L'aubier blanchâtre, large de 7 cm, et le coeur brun-rosé avec des veines irrégulières et
serrées plus colorées sont bien différenciés. Le grain, fin et serré, est tantôt de droit fil, tantôt à
fil enchevêtré (Figure 13D).
La grume à l'état vert du kévazingo pèse de 1 ûûû 1100 kg au m3 et sa densité à 12 %
d'humidité: 0,80 ii 0,95. Le kévazingo est un bois dur et lourd moyennement nerveux. Le bois
parfait, peu fissile, reste stable une fois sec. Les résistances mécaniques à la compression de fil
et à la flexion sont bonnes. La rétractibilité totale est moyenne. Le sciage, sans désaffûtage
excessif de la lame, doit être rdalisé à l'aide d'un matériel particulièrement puissant (C.T.F.T.
1983).
Malgré sa dureté, le kévazingo se travaille sans trop de difficulté. Il se rabote, se vernit,
se colle et se ponce aisément.
Le kévazingo est un bois d'ébénisterie. Il fournit des placages finement veinés et
souvent moirés. On l'utilise dans l'ameublement, la décoration, la brosserie, le tournage et la
sculpture. II est exporté en grande partie pour la fabrication de traverses de chemin de fer. Il
sert de poteaux et de solives des maisons en planches (A.T.I.B.T. 1986).
Figure 13 Présentation des aspects du kévazingo: feuilles et graines (A), coupe transversale
grossissement x14 (B), base de la tige (C), échantillon sur quartier 1 xl @)
(Source: A.T.I.B.T., 1986).
V RÉ~ULTATS DE L'INVENTAIRE
5.1 VOLUME BRUT DES ARBRES ABATTUS
Pour cette étude, le volume brut des arbres abattus (VhPm) désigne le volume sous
écorce des N t s depuis la fin des contreforts jusqu'à la première grosse branche sans déduction
de défauts. Il se décompose en:
- volume marchand (Vmbd) qui est la partie du volume brut commercialisée par l'exploitant;
- volume des rebuts (VrebuJ obtenus lors de l'abattage ou du tronçonnage.
La différence entre le volume marchand et le volume brut provient d'un premier
façonnage à la souche et d'autres en bordure de route voire au port d'embarquement. Cet écart
représente le volume des rebuts. Le pourcentage du volume marchand sur le volume brut est
de 69%, soit 3538 m3 sur 5133m3.
Les colonnes 2,4, 6, 8 et 10 du tableau 2 présentent respectivement le nombre total de
tiges abattues, le volume brut total des tiges abattues, le nombre total de billes retirées, le
volume marchand total et le volume marchand moyen par bille. Les colonnes 3, 5, 7 et 9
donnent les pourcentages de chaque essence par rapport l'effectif total. Les billes marchan-
Tableau 2: Volume abami et marchand par essence provenant du site d'étude et rendu au port
Douka
# Kévazingo
II Total
Nombre 9% tiges
abattues
Volume ( % 1 Nombre billes
des tiges 1 1 marchandes
96 Volume % (m3/bille) des billes
marchandes m31
92 3254 91 5,27
des sont prélevées à partir des tiges abattues.
Du point de vue exploitation, les conditions sont assez favorables: un volume abattu
moyen d'environ 26 m3/ha, soit un nombre moyen de 3,5 tigesha Ces résultats dépassent la
moyenne généralement reconnue pour les forêts de même type et qui est de l'ordre de 10
rn3/ha, soit une à deux tiges/ha (C.T.F.T. 1977). La pente du terrain est assez favorable. En
effet, près de 76 '% de la surface du secteur présentent des pentes qui varient entre 0% et 30%.
On y rencontre très peu d'obstacles (présence de rochers). Par endroits, on observe des zones
marécageuses. Le volume abattu serait de 30 m3/ha, si l'on ne tient compte que de la surface
réellement exploitable.
Le douka, le moabi et le k6vazingo représentent 8% du volume total abattu et 2% du
nombre total de tiges tandis que l'okoumé et I'ozigo constituent 92% du stock abattu et 98% du
nombre de tiges abattues (Tableau 2).
5.1.1 VOLUME MARCHAND
Le volume marchand est relié directement à liisage qu'on fait du bois: tranchage,
déroulage, sciage, bois de chauffage, etc. Le rendement en bois marchand dépend, entre
autres, de la qualité et de la valeur de l'essence, de la diversité des conditions d'exploitation et
des exigences des consommateurs.
Du fait que le transport représente 25 à 75 % du prix F O B ~ des grumes au port
d'embarquement (C.T.F.T. 1977), l'exportation des grumes exige donc les bois de première
qualité exempt de tout défaut externe. Pour cette raison, la vente des billes de petit diamètre
n'est pas avantageuse à l'exportation. Les pertes au débit des petits bois sont fortes pour
permettre leur transport économique jusqu'aux lieux de consommation. On comprend dans ces
conditions qu'on le réserve aux essences de grande valeur et aux billes de grandes dimensions
(Kanenty, A et Maître, H.-F. 1994).
C'est ainsi que Rougier Océan privilégie les longueurs comprises entre 6 et 15 m, qui
permettent un meilleur chargement des grumien et une pius grande facilité de découpe en
usine.
R ressort du tableau 2 que l'okoumé présente un taux relativement élevé de
commercialisation (72%) soit 3254 m3 de volume marchand sur 4500 m3 abattu. Le volume
marchand moyen par bille de l'ensemble des essences avoisine celui de I'okoumé qui est
présent avec une fréquence relativement élevée sur la plus grande partie de la surface du
permis. Il forme par endroits des peuplements purs ou dilués avec une densité moyenne
dépassant 40 m3/ha.
Le tableau 3 présente dans chaque colonne le choix des billes récoltées dans le
domaine d'étude et rendues au port. Il ressort que la ressource en premier choix représente plus
FOB: Free On Board. c'est le prix du bois embarqué sur le navire.
38
Tableau 3: Différents choix composant le volume marchand provenant de la zone d'étude
de la moitié (58%) du volume vendu.
Pour ces choix commerciaux, on admet les distinctions suivantes:
Le premier choix, avec une longueur minimale de la bille de 4 m. Les défauts admissibles
sur la bille sont:
* les contreforts peu accentués et affectant au maximum 30% de la longueur;
* le fil du bois peut avoir un vissage jusqu'à 15'.
Le deuxième choix: la longueur minimale est de 4 m. Les défauts admissibles sont:
* une courbure jusqu'à 4 cm par mètre linéaire;
* un nœud sain ou une blessure cicatrisée si le diamètre moyen de la bille est inférieur
ou égal à 90 cm;
* deux de ces défauts si le diamètre moyen est supérieur à 90 cm;
* le fil du bois peut avoir un vissage jusqut& 15' et allant toujours dans le même sens.
Le troisième choix, de longueur minimale de 4 m, admet les défauts suivants:
* les contreforts peu accentués et affectant au maximum 30% de la longueur;
* une section faiblement cannelée;
* deux méplats;
* une courbure jusqu'à 8 cm par mètre linéaire;
* une surface bosselée acceptée;
* présence des nœuds sains et blessures cicatrisées;
* un nœud pourri ou une blessure ouverte;
* le fil du bois peut avoir un vissage jusqu'8 15'.
4- Le quatrième choix dont la longueur minimale est de 4 m admet tous les défauts du
troisième choix à l'exception du nombre de nœuds pourris qui est de quatre.
Mais, il est évident qu'un classement si subjectif peut conduire aux erreurs
d'appréciation. Ce classement ne tient pas compte de l'emploi prévu ou possible des billes. La
notion de choix est plutôt liQ à la notion de rendement au débitage. Le premier choix donne
un rendement d'environ 100%' le deuxième 75% au minimum, le troisième 50% au minimum
et le quatrième choix 35% minimum.
Environ 186 m3 d'okoumé sont commercidists à l'intérieur du Gabon. LR reste, 3352
m3 de cinq essences étudiées est exporté en Europe soit environ 95% du volume total
marchand.
5.1.2 VOLUME DES REBUTS
Le volume des rebuts (Vd,3 est constitué par
- le volume des tiges abattues et abandonnées en entier (Vnbmdomd) près de la souche et
- le volume des rondins avec ou sans défauts (Vmndin).
Le taux d'utilisation de la matière ligneuse pour les cinq essences retenues montre que
le volume des rebuts abandonnés est assez considérable (31%), soit 1595 m3 de rebuts sur
5133 m3 de volume abattu.
5.1.2.1 VOLUME DES TIGES ABATTUES ET ABANDONNÉES EN ENTIER PRÈS
DE LA SOUCaE
L'emploi de la scie mécanique reste la seule technique de travail pour les opérations
d'abattage et de façonnage des arbres. Sa mise en œuvre demande de la part des opérateurs de
nombreuses connaissances afin de ne pas détériorer la matière première, de respecter l'avenir
de la forêt et de travailler avec un maximum de sécurité (ONUDI 1976).
rableau 4: Volume des arbres entiers abandonnés après abattage sur les 200 ha du site étudié
Types de
dgfauts
Troncs fendus
Troncs avec roulures
Troncs avec pourriture de cœur
Troncs avec nœuds poums
Nombre totai
de tiges
Volume total
m3
Cependant, les défauts de forme (courbure, contrefort.. .) ne sont pas les seuls à
Total
affecter la bille. D'autres défauts, tels que les fentes, les roulures, les poches de resine, les
épines, les gros nœuds, le fil tors, la pourriture du bois de cœur, influent ntgativement sur le
rendement quelque soit le diamètre de la bille. Us ont des effets négatifs sur la qualité du
produit final (Laoué, J. 1978).
En règle générale, tout arbre abattu est susceptible de donner une bille marchande de
plus de 6 mètres de long. Les arbres totalement creux ou dont la fente atteint les 2/5 de la
longueur du fût ne sont point débardés.
47
Tel qu'indiqué au tableau 4, 47 fûts entiers cubant 234 m3 ont été abandonnés sur le
site d'étude après abattage près de la souche. Les deux premières colonnes de ce tableau
donnent respectivement les types de défauts ayant causé l'abandon de ces tiges et le nombre de
tiges totai associées 2 chaque classe de défaut, tandis que les deux dernières colonnes donnent
le volume total correspondant et le volume moyen par hectare.
234 I 1,17
Compte tenu des coûts élevés de transport, de la dispersion des tiges sur le parterre de
coupe et des types de défauts, aucun effort n'est fourni actuellement pour tenter de récupérer
une partie de ces bois.
5.1.2.2 VOLUME DES RONDINS
Les diamètres des rondins laissés sur le parterre de coupe varient entre 0,40 et 1,10 m
tandis que les longueurs vont de OJO B 5 m. Certains rondins issus du façonnage des tiges
abattues présentent des défauts (Figure 14).
Dans le cadre de cette étude, seuls les tronçons sans défauts, regroupés dans les parcs
en bordure de chemin, qui mesurent 2,5 m et plus de longueur et 60 cm et plus de diamètre et
qui peuvent être transformés sont considérés comme résidus de coupe récupérables.
Le tronçonnage sur le lieu de coupe, au parc ou au chargement, est effectué pour:
- faciliter le débardage et le transport;
- éliminer de graves défauts externes ou internes;
- récupérer la partie commerciale et obtenir un meilleur rendement en valeur monétaire de la
grume.
Le choix des découpes est une phase prépondérante puisqu'il doit respecter les
exigences d'une valorisation optimale du bois. Une mauvaise exécution de cette opération
suscite des fentes de tronçonnage, ce qui entraîne parfois plusieurs tronçonnages successifs et
occasionne d'importantes pertes de bois.
Les surbilles4 d'excellente forme, de qualité correspondant au premier ou au deuxième
choix ne sont pas valorisées si leur diamètre moyen est compris entre 40 et 60 cm et leur
longueur inférieure à 5 m. Par exemple, une bille de douka sans défauts de 90 cm de diamètre
moyen et d'une longueur égale ii 4.5 rn n'a pas été comrnercidist5e parce que trop courte
(Figure 15).
- - - - - - - - - - -
Surbille: bille prélevée au-dessus de la bille de souche
42
Figure 14 nlustration de 15 defauts caractéristiques d'un rondin (Source: A.T.LB .T. 1 982)
Le "volume tronc entier non retrouvé" correspond au volume de huit fùts façomés (67
m3) qui n'ont pas été débardés jusqu'au parc parce qu'ils ont été soit oubliés soit non retrouvés.
Le volume "bille d'accès difficile" est celui d'une bille de kévazingo (14 m3), très lourde,
abandonnée en forêt par I'équipe de débardage parce qu'elle se trouvait dans une position
inaccessible. Les rondins récupérables issus du tronçonnage et abandonnés dans les parcs
représentent environ 10 % du volume des bois abattus, soit 508 m3 sur 5133 m3. La figure 16
illustre de façon schématique la répartition de chacune des catégories de volume.
Figure 15 Une bille de douka jugée courte et non vendue: longueur = 4,s m
Les pertes en bois du chantier sont non seulement d'ordre quantitatif mais aussi d'ordre
qualitatif. L'analyse du volume des rondins non récupérables laissds dans les parcs dont la
longueur est inférieure à 2,5 rn a montré que sur un volume d'environ 1087 m3 les causes qui
ont entraîné leur abandon sont:
- les fentes en éclats (60%);
- la présence des contreforts, des courbures, des roulures et de la pourriture de cœur (13%);
- la longueur trop courte (27%).
Le classement des rondins récupérabies a ét6 effectué en fonction des critères décrits
dans le tableau 5. Ce tableau donne également le volume ligneux toutes essences dans c h z ~ i i c
des classes décrites.
Vaami 100% = 5133 m3 Forêt Arbres enaers 4,6%
6,2% Tronc entier non retrouvé 1,3%
Vrebut Bille d'accès difficile 0,3% 31%
Parcs ,Rondins sans défaut > 2,s m 9,996 24,8% Rondins avec defauts > 0,s m 14,9%
I
/"
Figure 16 Représentation schématique de la composition du volume abattu
45
. v-bd 69%
Vente à l'exportation 65% Ventelocale 4%
Tous les parcs (16) répartis sur le domaine d'étude sont faciles d'accès et se situent en
bordure des chemins du chantier à moins de 30 km de la ville de Moanda et de 20 km la gare
de chargement de l'0CTRA6. La répartition du volume et du nombre de rondins dans ces parcs
(Tableau 6) varie considérablement Le volume moyen de bois récupérable pour l'ensemble
des essences est d'environ 3 1,75 m3iparc soit 18 rondins/parc.
Tableau 5: Critères de classement des rondins récupérables laisst?~ dans les parcs du site étudié
Méplat: partie relativement plane d'un corps arrondi. ci OCTRA: O f f i c e du Chemin de Fer Transgabonais
Critères Longueur (rn)
Fente Di arnètre (cm)
Fil Courbure Roulure ~ é ~ l a t '
Volume toutes essences
Choix la
4 et plus légère étoile de cœur
70 et plus droit non non non
195 m3
2= 3 et plus
1/10 de la longueur 60 et plus
droit légère non léger 63 m3
3e 2,s et plus
1/3 de la longueur 50 et plus
droit Iégère
1/5 du diamètre léger
250 m3
VI RÉSULTATS DE L'ÉSSAI DE RÉCUPÉRATION DES RÉSIDUS
6.1 PRIX DE REVIENT DU MÈTRE CUBE ABANDONNÉ DANS UN PARC
Avant d'entreprendre I'étude de la rentabilité de la récupération des tronçons, il est
n6cessaire de connaître le prix de revient du mètre cube de gmme à différents lieux de
façonnage (Tableau 7). Un mètre cube de grume abandonné en forêt entraîne des dépenses de
l'ordre de 55$CAN tandis qu'il coûte 7O$CAN au parc en bordure de route et 90$CAN au port
d'embarquement.
Pour les 200 ha du territoire étudié, si I'on ne tient compte que du volume des rondins
récupérables (508 m3), la valeur des pertes se chiffrent à 35560$CAN. Ces pertes sont liées
aux coûts d'abattage, de débardage, de façonnage, de supervision et de transport en forêt.
Tableau 7: Prix de revient du mètre cube de gnune (1$ Canadien = 350 ECFA)
Activités
Inventaire
Abattage
Débardage
Supervision
Total I 90 I 100
Taxes
Transport en forêt
Transport routier et ferrobiaire
Source: Rougier Océan-Gabon (1 996)
Coût ($cANlm3)
3
5
30
10
6.2 COÛT DE PRODUCTION DU MÈTRE CUBE DE SCIAGE DANS UN PARC
%
3
6
33
Il
7
15
20
Le tranchage et le déroulage sont assez exigeants vis-à-vis de la conformation et de la
qualité du bois. Le sciage est, quant à lui, relativement moins sévère par rapport aux deux
premiers car le rendement quantitatif dépend de la conformation géomébique de la bille et de
ses dimensions.
8
17
22
Pour satisfaire quelques besoins en matériau bois de la population locale, une étude de
cas impliquant une équipe de "débteurs" travaillant à la scie mécanique a permis d'évaluer la
rentabilité d'un cas spécifique d'utilisation de cette matière ligneuse résiduelle. Cette équipe
composée de trois personnes dont deux scieurs et un aide a façonné 29 tronçons cubant 74 m3
qui ont été acquis au coût de 5 180$CAN. Cette &pipe a produit en dix huit jours (234 heures)
42 m3 (57%) de sciages dont 16 m3 de planches, 14 m3 de lattes et 12 rn3 de chevrons (Figures
17 et 18).
Tableau 8: Types de produits fabriqués par I'équipe de scieurs
Tableau 9: Prix de revient du mètre cube scié au parc (1$ Canadien = 350 ECFA)
Bois en rondin
Salaires
Charges salarides
Carburant, réparation, matières diverses
taxes sur chiffres affaires, de sciage, diverses
Amortissements
Prix de revient
Le tableau 8 présente dans la première colonne les principaux types de produits qui ont
été fabriqués par cette équipe, dans les colonnes 2, 3 et 4, les dimensions minimales de ces
différents produits et dans la cinquième colonne le volume total de sciages produits. Le prix de
revient d'un m3 de bois scié est d'environ $108 (Tableau 9).
Figure 17 Débitage en long de tronçon d'okoumé
Figure 18 Planches, lattes et chevrons en okoumé fabriqués par les scieurs
Contrairement à la méthode de sciage ti la scie m6canique qui est basée sur la force
physique de l'ouvrier et où le plus fort fait le meilleur salaire, la mécanisation du sciage et la
mise en place d'une unité mobile de transformation permettraient de récupérer les tronçons
sans défauts des trois essences qui se scient assez facilement: okoumé, ozigo et douka avec un
taux de rendement à la transfomation qui oscille autour de 70%.
Avec l'utilisation des machines plus performantes, il est admissible de s'attendre à
obtenir des taux encore un peu plus forts. Cette nouvelle façon de faire permettait sans doute:
- de faciliter le travail de l'employé;
- une augmentation significative de la production;
- d'obtenir un volume de produits sciés de meilleure qualité;
- d'instaurer les salaires horaires et les gains horaires;
- à l'employé de se faire de meilleurs salaires.
6.3 COMMERCIALISATION DES PRODUITS TRANSFORMÉS
Bien que la maison ne soit plus exclusivement végétale, elle est encore construite à
partir des ressources de l'environnement proche et elle est toujours constituée d'une charpente
en bois à travers I'ensemble de la région. Le toit végétal est remplacé par la tôle ondulée.
Cependant, faute de sciages, on emploie le Sarcophrynium brachystachwn, les rachis de
palmier raphia, l'écorce du Xylopia aethiopica, le "poto-poto"7 ou les planches éclatées
disposées en lits horizontaux se chevauchant A la manière de tuiles et cloukes sur les montants
de bois pour recouvrir les parois (Figures 19.20.21). La technique de fabrication de planches
éclatées consiste ii faire tclater des planches à l'aide des coins et de haches dans des fûts du
Pycnanthus angolensis ou du Musanga cecropioïdes. Grâce à l'importante disponibilité de la
matière première, l'habitation peut être profondément améliorée.
. - - -- . . - - - -
' Terre argileuse extraite à coté de l'emplacement de la maison puis plaquée sur le clayonnage des piquets de bois entrelacés de lianes qui forment I 'armature des murs.
Figure 19 Case en écorce de Xylopin aethiopica
Figure 20 Case en planches éclatées de Pycnanthus angolensis
Figure 2 1 Case en tôle ondulée
Tableau 10: Montant des ventes des produits fabriqués par les scieurs
1 Types de produits 1 Volume de sciages m3 1 Prix $ c A N / ~ ~ 1 Valeur des ventes ($CAN) 1 Planche
Latte
I I Totai des ventes
16
Chevron
Tableau 1 1 : Bénéfice net dégagé par mètre cube de sciages vendus
14
Prix de ventes moyen
400
12
Coût de production
6400 I 375
Bénéfice brut
5250
320
Impôts sur les bénéfices 4 6 8 1
3840
Bénéfice net du scieur
$CAN/m3 scié
Moyabi (Canton Lebombi-leyou) compte une population de 798 habitants (Ministère
de la Planification, 1993). convient de noter que le développement des revenus salariaux et
la croissance de la population entraînent une demande importante de sciages pour la
construction de cases. Cette demande, tant dans la région du Haut-Ogooué que partout au
Gabon, est loin d'être saturée et reste susceptible d'un accroissement considérable à mesure
que le niveau de vie s'élève (Dupuy, B. 1992).
Les quatre colonnes du tableau 10 présentent, respectivement, les types de produits
fabriqubs par les scieurs, les volumes correspondants, les prix de vente unitaires du mètre cube
de chaque type de produit sur le marché local et les valeurs des ventes. Il ressort de ce tableau
que le prix de vente moyen du mètre cube de sciage est de l'ordre de 368$CAN. Le tableau 1 1
donne le bénefice net dégagé par mètre cube de sciage vendu (140$CAN). Ces chiffres
significatifs montrent I'intérêt considérable de la transformation des rondins abandonnés pour
la société.
Optimiser la production d'un permis est une opération complexe. Il est évident que
chaque permis pose un cas d'espèce qui doit être étudié séparément, en tenant compte de la
structure et de la composition des peuplements, du matériel utilisé et des diff~cultés
particulières du permis. Mais, il importe d'améliorer la méthode de récolte, d'utiliser un
volume optimal des tiges abattues et surtout de maximiser la production sur toute la
superficie à exploiter.
Les critères économiques les plus utilisés pour déterminer la rentabilité d'une
exploitation sont la valeur des ventes, la valeur ajoutée et les emplois créés. Vu la diversité des
intrants et faute de statistiques disponibles, il est très difficile:
- de calculer la valeur ajoutke par unité de produit et les bénéfices que retire la société des
exportations des produits forestiers;
- d'établir l'importance relative de l'entreprise;
- de déterminer I'impact de l'activité forestière sur i'éconornie.
Cependant, Nabila Berrada Gouzi (1996) signale qu'au Gabon: "La filière forestière, le
premier employeur: 5000 emplois directs, 10000 emplois indirects, 60000 personnes en
vivent et toute la population profite de ses bénéfiques retombées". Il ressort que l'exploitation
forestière engendre deux genres d'effets d'entraînement:
- un premier effet que nous pouvons qualifié de "effet indirect" chez les fournissews des
industries forestières. Un bien intermédiaire génère une activité économique dans un autre
secteur de l'économie qui a besoin lui-même d'autres biens intermédiaires et ainsi de suite;
- un autre effet appelé "effet induit" survient lorsque les travailleurs dépensent leurs salaires en
achetant des biens de consommations. Les achats de cette main d'oeuvre en biens de
consommations génèrent de l'activité économique dans diff6rents secteurs de l'économie qui à
leur tour en génèrent également.
La transformation des rondins sans défauts en sciages peut générer des retombées
économiques considérables dans les industries forestières et dans d'autres secteurs de
l'économie en supposant que:
- le profit net est constant, c'est-à-dire que s'il y a augmentation des coûts d'exploitation, il y a
une augmentation parallèle des prix de vente;
- si l'on entreprend immédiatement un vaste programme de récupération, on peut aussitôt en
retirer des bénéfices par augmentation des quantités vendues;
- pour un même niveau de capacité, s'il y a augmentation du volume de production, le prix de
revient moyen par unité diminue, car les frais fixes sont répartis sur un plus grand nombre
d'unités.
Mieux valoriser la ressource ligneuse récoltée doit commencer par mieux valoriser sur
place le bois qui en est tiré, en le transformant en produits susceptibles de conserver
localement une plus grande partie de la valeur ajoutée induite par leur fabrication. Une
intégration horizontale permettrait de générer des emplois et des revenus sans pour autant
accroître de façon significative le volume de bois abattu. Cette intégration n'exige que des
faibles capitaux pour supporter les coûts d'investissements en matériel nécessaire.
Une étude du C.T.F.T. (1974) estime que 28% du volume de rebuts peut être récupéré
pour une transformation sur place dans des scieries futes. L'emploi d'une scierie fixe pour le
chantier de Rougier à Moyabi ne se justifie pas pour des raisons d'ordre techniques et
économiques suivantes:
- la dispersion de la ressource forestière entraîne des coûts élevés de transport;
- les hauts niveaux de traitements et de salaires de la direction contribuent à la hausse relative
63s CO^ d'exploitation et rendent les produits transform6s très dispendieux;
- une scierie fixe nécessite de grandes capcites financières d'investissement.
Avec i'éventualit6 d'une transformation au parc en forêt, les conditions sont alors
réunies pour une meilleure rentabilisation. D'une part, il est économiquement médiocre de
transporter du matkriel inutilisable au lieu de commercialisation si cela peut être évité. D'autre
part, il est plus logique de produire le plus près possible de la souche un produit aux
caractéristiques finales et de transporter uniquement du matériel utilisable et d'une certaine
valeur. On évite ainsi de payer les frais de transport pour les déchets (Sundberg, U. et
Silversides, C.R. 1988). La commercialisation des produits issus de ces rebuts sur le marché
local peut lever certaines contraintes: le coût du transport par bateau n'intervient plus, les
exigences de qualité sont moins rigoureuses.
En outre, plus les coûts d'exploitation sont élevés, plus il est avantageux d'augmenter le
volume récolté par tiges abattue, de diversifier la production et par conséquent de faire
diminuer les coûts unitaires de I'exploitation. Les bénéfices de l'exploitant ne dépendrait plus
uniquement de l'exportation des grumes mais aussi de la vente ou de la transformation des
résidus issus du façonnage des tiges abattues.
En Europe centrale et en Amérique du nord, les coûts de récupération des résidus sont
de l'ordre de 20 à 33 us$/rn3 (Centre Québécois de la Valorisation de la Biomasse 1995).
Dans ces régions, la récupération des résidus s'oriente vers la production d'énergie (Cosse-
Manière, C. 1991) tandis que les résidus de coupe du chantier de Rougier se différencient de
ceux de ces régions par leurs dimensions, leur qualité, leur emplacement et leurs possibilités
d'utilisation.
Dans les conditions actuelles, il est avantageux de laisser les nationaux qui ne
disposent pas de moyens importants, de s'organiser en coopérative et d'assurer la
transfomation de ces résidus. Ainsi, le faible niveau des salaires des ouvriers permettrait de
produire des sciages à des prix très compétitifs et le problème de solvabilitt5 des populations ne
se poserait plus.
La mise en place d'une unité de sciage mobile crée près de 8 nouveaux emplois
(C.T.B.A. 1993). Mais pour que l'activité de récupération des résidus soit viable, compétitive
et susceptible d'une croissance soutenue, les méthodes de transformation retenues doivent être
efficaces. Ainsi la rentabilité de la transformation entraînerait non seulement un profit au
niveau de la commercialisation des produits mais aussi des revenus additionnels réalisés par
l'État sous forme de taxes et d'impôts.
Les résultats de cette étude montrent qu'il est plus avantageux de récupérer les rondins
regroupés dans les parcs que de récolter les arbres entiers ou les Nts abandonnés hors des
parcs. La récupération de la matière ligneuse laissée sur toute la surface exploitée en dehors
des jetées entraînerait des cofts supplémentaires de débardage ou de création de nouvelles
voies d'accès. En outre, cette opération ne serait pas profitable car ce volume de bois est très
faible 6.2% du volume total des résidus soit 0,4 m3/h/ha
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Le volume total des résidus laissés sur le parterre de coupe représente 3 1 % du volume
de tiges abattues des cinq essences retenues. Les résultats de cette étude montrent que 32% de
ces résidus est constitué de rondins récupérables sans défauts majeurs et regroupés dans les
parcs en bordure de chemin, soit 508 rn3 sur 1595 m3 de rksidus. II ressort que le plus grand
volume de résidus est produit lors de ['abattage et du façonnage.
La commercialisation des bois à l'exportation sous forme de grume, principal objectif
de Rougier, reste la cause fondamentale de la non utilisation des résidus récupérables. Les
volumes ligneux résiduels ne répondent pas aux exigences des importateurs.
L'inventaire des résidus de coupe récupérables montre que 49% du volume est
constitue de rondins de 3' choix, 13% de choix et 38% de la choix. À partir de ces résidus,
des produits de meilleure qualité peuvent être fabriqués.
Une étude consistant à transformer, à la scie mécanique, 74 m3 de rondins en sciages a
permis de générer 16 m3 de planches, 14 m3 de lattes et 12 m3 de chevrons, soit un rendement
de 57%.
Cette étude démontre que le volume de bois retiré par tige abattue peut être optimisé
par la récupération et la transformation des résidus sans d6fauts. Les produits fabriqués
peuvent être commercialisés sur le marché local. Cette activité qui s'avère une source de
profits non négligeable permet de mettre B la disposition des populations locales des matériaux
permettant d'améliorer sensiblement leurs habitations. Résentement. les besoins en matériaux
bois dans ie domaine de l'immobilier et de l'ameublement sont très importants et cette
demande risque de ne pas être saturée à mesure que la population augmente (Chambre de
Commerce Libreville 1995).
Un partenariat entre Rougier et les nationaux qui oeuvrent présentement dans le secteur
informel favoriserait une bonne récupération des résidus de coupe. Pour une mise en valeur
forestière plus respectueuse des intérêts de la communauté à long terme, la première étape qui
s'impose consiste à tirer un plus grand parti des matériaux ligneux prélevés. Pour que cette
pratique ait des effets escomptés, il est recommandé:
- d'encourager l'usage d'une plus grande quantité de bois dans la construction immobilière;
- d'augmenter la rentabilité et la compétitivité de l'industrie;
- d'établir une taxation basée sur le volume sur pied et le volume transformé afh:
* de limiter la tendance à I'écrc5mage;
+ d'exécuter de bons inventaires dont elle dépend étroitement;
* de Ia mettre en œuvre facilement;
* d'avantager les exploitations intégrées.
La transformation des rondins récupérables à proximité des lieux de production
favorise l'augmentation de la valeur ajoutée et de la consommation locale des produits en
quantité et en qualité. Elle entraîne necessairement une hausse du volume prélevé par hectare
et une diminution du coQt du mètre cube produit.
Le permis dans lequel s'est déroulée cette Ctude ne représente que près de 1% de la
superficie totale des permis attribués (2000000 ha pour 10 ans). Le volume total des résidus
pour l'ensemble de ces concessions serait significativement considérable. La transformation in
situ à l'échelle nationale de cette matière ligneuse résiduelle présenterait un énorme potentiel
de valorisation, développerait des débouchés intdressants et lucratifs et contribuerait ii
I'mélioration de la productivité de la forêt.
Ainsi, avec un taux de transformation de l'ordre de 5796, on produirait environ 290 m3
de sciages à partir de 508 m3 résidus récupérables. Le volume total de matériaux de
construction générés par Ilensemble des pennis mis en exploitation au Gabon serait d'environ
29000 m3.
En considérant que la construction diine case moyenne de 56 m2 nécessite 6 m3 de bois
de sciages environ, la quantité totale de produits fabriqués permettrait de bâtir annuellement
près de 4800 cases pour les populations proches des chantiers d'exploitation.
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ANNEXE
2 Données d'inventaire par parcelle pour chacune des espèces retenues
ANNEXE B
MODELE DE SClE MOBILE