medespace magazine n° 06
DESCRIPTION
Le revue médical francophone spécialiséeTRANSCRIPT
Actualités médicales – Recherches médicales – Nouvelles technologies – Revue de presse - Articles scientifiques - Juin 2010 N° 0006 – Gratuit
wwwwwwwww...MMMeeedddeeeSSSpppaaaccceee...nnneeettt Votre magazine des sciences médicales en ligne
Articles du mois : - L’infection focale d'origine dentaire P.13
- L’imperforation hymenéale P.14
Actualités :
Urologie pédiatrique : quelques-unes des
recommandations 2010 P.06
Gencives : de la muqueuse buccale créée en laboratoire P.06
L’IRM au sodium P.09
Tabagisme passif et
Rhinosinusite chronique P.05
Des nanoparticules pour protéger la moelle osseuse
en radiothérapie P.11
MedeSpace Magazine est une revue scientifique spécialisée en sciences médicales et actualités - www.MedeSpace.net
Cas Clinique Flash du mois :
Cas d’un Choc septique P.22
Informatique médicale :
ePortfolio en médecine P.17
MedeSpace M
agazin
e
Num
éro
06
Juin
2010
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
2
Comité de rédaction:
- Pr Yamouni :
Professeur en
Oncologie CHU Oran
- Dr Benatta : Maitre
assistant en chirurgie
urologique EHU Oran
- Dr Hamdani :
Maitre assistant en
Néphrologie EHU
Oran
- Dr Benaouf : Maitre
assistante en
Stomatologie CHU
Oran
- Dr Guerbouz :
Maitre assistant en
Neurochirurgie EHU
Oran
- Dr Benlaredj :
Assistant en
Neurologie CHU Oran
- Dr Hannouche :
assistante en
médecine interne CH
SIG
Edition en ligne :
MedeSpace.net
Administrateur :
Dr Douali
Equipe du site :
Chaima, Dr hammar,
Eldoctour, Sasunar
Site Web : http://www.medespace.net
Tel/Fax : (0033) 972115501
Edito
Quel avenir pour la formation médicale continue (FMC) ?
« Le désir de connaissance, le partage de la connaissance sont les clefs d’une
bonne médecine ».
Les praticiens ressentent la formation médicale continue comme une
nécessité, désireux de pratiquer leur art dans la qualité, de confronter leurs
pratiques avec leurs collègues, de renouer les liens avec leurs professeurs
leurs maitres. Un médecin expérimenté utilise en moyenne 2
millions d'éléments d'information pour la prise en charge de ses patients
et près d'un tiers du temps de son travail est passé à enregistrer et
synthétiser de l'information.
Les médecins sont noyés sous la masse des informations qui se
renouvellent à un rythme effréné avec un accroissement constant des
données scientifiques publiées. Les publications sont multipliées par 2 tous les
20 ans et les connaissances médicales sont multipliées par 4 au cours d'une
carrière professionnelle. Comment un praticien peut y faire face et respecter
son objectif de formation ?
La solution pourrait bien s'appeler Internet.
Les universités ne se contentent pas de faire de la formation initiale, elles se
lancent maintenant dans l’enseignement à distance. Internet offre un atout
indéniable pour la FMC en ligne grâce aux possibilités multimédias, les
visioconférences sont des applications frappantes, les conférences et les
débats sont suivis en direct et en intégralités malgré la distance qui sépare les
intervenants des participants dans la salle.
Tout médecin doit entretenir et perfectionner ses connaissances, il doit
prendre toutes ses dispositions nécessaires pour participer à des actions de
formation médicale continue. Avec une organisation pragmatique, des objectifs
clairs, une gestion saine, c’est la certitude d’un bon système de santé.
Pour aboutir à ces objectifs de formation continue et à distance, à travers le
portail médical francophone MedeSpace.net et le magazine MedeSpace, nous
diffusons des cas cliniques, des articles et des cours qui sont commentés par
les étudiants et les professionnels de santé. Un espace de discussion est
ouvert à tous les participants pour échanger et enrichir leurs expériences.
Dans ce numéro nous publions un travail centré sur le portfolio électronique un
nouveau concept de la formation initiale et continue avec des articles portants
sur plusieurs thématiques de recherche : Gynécologie, pneumologie, chirurgie
dentaire ect..
Amicalement,
Dr Hannouche Khadidja
Edito
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
4
Sommaire
- Du risque cardiovasculaire associé au
« pré diabète »…P07
- Une statine pour réduire le risque
cardiovasculaire en cas d’insuffisance
rénale modérée …P08
- Vers un nouveau traitement de la
maladie de Rendu-Osler…P08 - L’IRM au sodium…P09
- Urologie pédiatrique : quelques-unes
des recommandations 2010…P06
- Gencives : de la muqueuse buccale
créée en laboratoire…P06
- L'Afssaps recommande de ne plus
utiliser le vaccin Rotarix…P07
- Tabagisme passif et Rhinosinusite
chronique (RSC). Une étude cas-
témoins…P05
- Le traitement par biphosphonates
contre l'ostéoporose est associé à une
diminution du risque de cancer de
sein…P05
- Des nanoparticules pour protéger la
moelle osseuse en radiothérapie…P10
- Créée sur ordinateur, la bactérie prend
vie…P11
- Nanotubes de carbone : un espoir en immunothérapie…P12
- L’infection focale d'origine dentaire…P.13
- L’imperforation hymenéale ….P .14
Sommaire..
Actualités Médicales
Recherches Médicales
Revues de presses Scientifiques
Hight Tech
Dossiers et Articles scientifiques
- Choc septique…P.22
Informatique Médicale - ePortfolio en médecine…P.17
Culuture Médicale
Cas Clinique Flash du Mois - Le lait maternel, une composante
miraculeuse…P.23
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
5
Revues de la presse Scientifique
Tabagisme passif et Rhinosinusite Chronique (RSC) Une étude cas-témoins
Pour évaluer le rôle du
tabagisme passif dans
l’étiologie de la RSC, un total
de 306 patients non-fumeurs
diagnostiqués comme souffrant
de RSC et 306 témoins
appariés sur l’âge, le sexe, la
race/l’ethnie, non-fumeurs ont
été inclus dans cette étude. Les
mesures d’exposition au
tabagisme passif sur 5 ans
avant le diagnostic (cas
patients) et avant l’entrée dans
l’étude (cas témoins) ont été
effectuées au niveau de 4
sources principales de pollution
tabagique passive : les
habitations, le lieu de travail,
les endroits publics et les zones
d’activités privées en dehors du
travail telles que fêtes, diners
et mariages.
Respectivement 28 (9.1%) des
témoins et 41 (13.4%) des
patients avaient un tabagisme
passif dans leur habitation, 21
(6.9%) et 57 (18.6%) au
travail, 258 (84.3%) et 276
(90.2%) dans les lieux
publiques fréquentés, enfin 85
(27.8%) et 157 (51.3%) lors
de leurs activités privées. Après
ajustement pour les facteurs de
confusion potentiels (niveau
socioéconomique, exposition à
la pollution aérienne, aux
irritants chimiques ou
respiratoires suivant les passe-
temps, le travail ou autres) l’OR
des RSC était de 1.69 pour le
tabagisme passif domestique,
2.81 pour l’exposition
tabagique professionnelle, 1.48
dans les lieux publiques et 2.60
au cours des activités privées.
Une relation dose-réponse
étroite indépendante existait
entre les RSC et la fréquence
de survenue d’expositions au
tabagisme passif.
Approximativement, 40% des
RSC semblaient attribuables au tabagisme passif.
En conclusion, le tabagisme
passif est habituel et associé
significativement de façon
indépendante à la RSC. Ces
résultats ont des implications
cliniques et publiques
importantes en termes de santé.
Tammemagi C.M. et al. Arch
Otolaryngol Head Neck Surg;
2010; 136; 4: 327-334.
@Dr C. Krespine
Le traitement par biphosphonates contre
l'ostéoporose est associé à une diminution du risque de
cancer de sein
Pour évaluer si les
biphosphonates utilisés en
prévention ou en traitement de
l'ostéoporose et contre les
complications osseuses des
cancers pouvaient être associés
aux cancers et particulièrement
aux cancers du sein, il a été
conduit une étude de population
cas-témoins de 2003 à 2006.
Elle a inclus 2 936 cas incidents
de cancer du sein invasifs et 2
975 contrôles âgés de moins de
70 ans. La prise de
biphosphonates et les facteurs
de confusion potentiels ont été
recherchés par l'interrogatoire.
En utilisant une régression
logistique multivariable, l'OR du
cancer du sein chez les
utilisateurs habituels de
biphosphonates vs non
utilisateurs a été de 0.67 (IC:
95%-0.51-0.89).
L'augmentation de la durée de
prise des biphosphonates a été
associée à une plus forte
réduction du risque de cancer
du sein. Cette réduction de
risque a été observée chez les
femmes non obèses.
Ces résultats suggèrent un effet
bénéfique additionnel de la prise
de biphosphonates, et en
l'occurrence, la réduction de
risque du cancer du sein.
Newcomb D.A. et al. Br. J
Cancer; 2010; 102; 5: 799-802.
(Commentaires: Une fois
encore, voilà qui est parler
d'OR)
@Dr. C. Krespine
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
6
Urologie pédiatrique : Quelques-unes des recommandations 2010
Si le testicule n’est pas
descendu après l’âge de un
an, il n’y a aucun bénéfice à
attendre une descente
spontanée. Un traitement
chirurgical de la cryptorchidie
sera donc proposé entre 12 et
18 mois et est d’autant plus
important que le risque
d’infertilité et de cancer
testiculaire augmente avec le
délai. Il est cependant parfois
utile de proposer avant cet
âge un traitement par hCG
(6-8000UI en 4 fois durant 2-
3 semaines) ou GnRH
(1,2mg/jour en 3 dosages/j
par voie nasale durant 4
semaines), mais le taux de
succès n’est que de 20 % et
est d’autant moins élevé que
le testicule est situé plus
haut. On ne connaît pas par
contre l’impact des
traitements médicaux sur la
fertilité ultérieure. Les
hydrocèles disparaissent
généralement spontanément,
raison pour laquelle une
chirurgie ne doit pas être
proposée avant l’âge de 24
mois sauf en cas de hernie
inguinale ou de pathologie
testiculaire sous-jacente. En
cas d’épididymite,
l’expectative armée se défend
(repos, analgésiques), car
une origine bactérienne n’est
retrouvée que dans un cas
sur quatre. Quant aux
torsions testiculaires, elles
doivent être prises en charge
en première intention sans
anesthésie et manuellement
avant de proposer une
orchidopexie toujours
bilatérale et dans le délai le
plus court possible. Le
traitement chirurgical d’un
hypospadias doit être réalisé
entre 6-18 mois.
Il doit toujours veiller à
préserver la vascularisation en
tentant de réduire la courbure
du pénis. Le résultat
fonctionnel a beaucoup plus
d’importance que le résultat
esthétique. La varicocèle peut
être prise en charge par
ligature des veines
spermatiques internes au
niveau inguinal ou
suprainguinal en veillant à ne
pas léser l’artère spermatique
interne que l’on repèrera par
angiographie. Le taux de
récidive est de 10 % et le
risque d’hypertrophie
testiculaire ou d’hydrocèle bien
présent. Pour cette raison, la
varicocèlectomie préservant les
lymphatiques est une
alternative de choix. Le
traitement d’un phimosis peut
être plastique (conservant une
partie du prépuce) ou radical
selon le choix des parents.
Il est médicalement indiqué en
cas de balanoposthite et
d’infections urinaires
récurrentes ainsi qu’en cas de
phimosis non rétractable sous
corticoïdes topiques après l’âge
de 2 ans. Quant au reflux
vésico-urétéral, s’il faisait
l’objet d’une chirurgie quasi
systématique voici 25 ans, les
choses ont radicalement
changé depuis lors, le
traitement étant souvent
conservateur. Il passe
également par la détermination
du risque individuel et par une
antibiothérapie prophylactique
(certes controversée et qui doit
être arrêtée en l’absence
d’infection documentée sur une
période de 12 mois). Le choix
de la technique chirurgicale est
individuel.
@ MmeChaima
Actualités Médicales
Gencives : De la
muqueuse buccale
créée en laboratoire
Les chercheurs de
l'Université Laval sont
parvenus à créer de la
muqueuse buccale in vitro.
Cette première mondiale
devrait autoriser très
prochainement des greffes de
gencives sur l'Homme. Les
patients dont les gencives ont
été endommagées pourront
désormais les retrouver tels
qu'elles étaient auparavant
grâce à une méthode de
culture de tissu réalisée en
laboratoire. En utilisant ce
procédé, il est possible de
concevoir une muqueuse
buccale identique à celle qui a
été détruite en l'espace de
quelques semaines
seulement. Un prélèvement
d'à peine 5 mm² à la surface
du palais permet en effet de
produire 2.000 mm² de
muqueuse en un temps
record : 3 semaines.Des
essais réalisés sur des souris
ont donné des résultats
favorables. Soixante jours
après la greffe, les chercheurs
ont pu constater une parfaite
fonctionnalité de la
muqueuse, avec des couches
de cellules bien organisées et
bien vascularisées. Les greffes
de gencives peuvent avoir lieu
suite à certaines pathologies
comme le déchaussement, qui
peut apparaître en raison de
mauvaises techniques de
brossage ou d'infections.
@ Hammar
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
7
Recherches Médicales
L'Afssaps recommande de ne plus utiliser Le vaccin Rotarix
Alors que l'Agence
européenne du médicament
(EMA) estime qu'il n'est pas
nécessaire de limiter
l'utilisation de Rotarix, l'Agence
française de sécurité sanitaire
des produits de santé annonce,
ce mercredi 26 mai, qu'elle
maintient sa recommandation
de ne pas utiliser le vaccin "à
titre de précaution". Des
fragments d'ADN du circovirus
porcin de type 1, un virus
n'induisant aucun risque
sanitaire pour l'homme, ont
récemment été identifiés dans
plusieurs lots de vaccin Rotarix.
Des fragments d'ADN du
circovirus porcin de type 1 et 2
ont été signalés dans plusieurs
lots des vaccins Rotarix et
Rotateq, utilisés chez les
nourrissons pour prévenir les
gastro-entérites causées par
des infections à rotavirus. Dans
l'attente des résultats de
l'évaluation européenne sur la
présence de ces fragments,
l'Afssaps recommande de ne
pas utiliser le vaccin Rotarix et
de rester vigilant sur
l'utilisation du vaccin Rotateq. A
noter, l'Afssaps signale que les
résultats définitifs de
l'évaluation seront connus en
juillet prochain.
@MmeChaima
Du risque cardiovasculaire associé au «pré diabète»
Le diabète est considéré aujourd’hui comme l’un des plus puissants facteurs de risque cardiovasculaire..
Une équipe d’Atlanta a
cherché à évaluer le risque
cardiovasculaire associé aux
états pré diabétiques que sont
l’hyperglycémie à jeun non
diabétique et l’intolérance au
glucose.
Pour ce faire, ils ont fait une
recherche sur PubMed des
articles publiés sur ce thème
entre 1997 et 2008.
Il ressort que l’hyperglycémie à
jeun serait associée à une
majoration d’environ 20 % du
risque d’événements
cardiovasculaires (risque relatif
[RR] : 1.20 ; intervalle de
confiance à 95 % (IC) : 1,12-
1,28 et RR : 1,18 ; IC : 1,09-
1,28, respectivement selon que
l’on prenne l’une ou l’autre des
deux définitions suivantes :
glycémie à jeun comprise entre
1,10 g/l et 1,25 g/l pour les
publications les plus anciennes
ou entre 1,00 g/l et 1,25 g/l à
partir de 2003).
Quant à l’intolérance au glucose
(définition de l’OMS ou de
l’ADA), elle serait également
associée à un risque
cardiovasculaire majoré de
l’ordre de 20 % (RR : 1,20 ; IC
: 1,07-1,34).
L’existence combinée d’une
hyperglycémie à jeun et d’une
intolérance au glucose ne
semble pas majorer
davantage encore le risque
cardiovasculaire (RR : 1,10 ;
IC : 0,99-1,23). Alors que
certaines études ont indiqué
que le « pré diabète » serait
plus péjoratif chez les femmes
que chez les hommes en
termes de risque
cardiovasculaire, il n’a pas été
observé dans la présente
analyse de différences entre
les hommes et les femmes.
Les résultats de ce travail,
retrouvant un risque
cardiovasculaire associé aux
états pré diabétiques
finalement limité, sont en
contradiction avec ceux
d’autres études qui concluent
plutôt à un risque très
augmenté (risque quasi
doublé, en particulier chez les
patients ayant une intolérance
au glucose). Le débat reste
donc ouvert. @MmeChaima
Qu’est ce que le syndrome
de Paris? Le syndrome de Paris
est l’un des syndromes du voyageur, trouble psychique généralement passager que rencontrent certaines personnes confrontées à certains aspects de la réalité du pays visité. Le syndrome de Paris touche les personnes ayant une vision idéalisée de la ville (le Paris de la Nouvelle Vague ou d’Amélie Poulain). Celles-ci sont très déçues par la réalité et déstabilisées par le fossé culturel existant entre la France et le pays natal. Ce syndrome touche particulièrement les touristes japonais.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
8
Une statine pour réduire le risque
cardiovasculaire en cas d’insuffisance rénale
modérée
Il est aujourd’hui bien admis
que l’insuffisance rénale
chronique est un important
marqueur de risque
cardiovasculaire, avec
notamment une incidence accrue
démontrée d’infarctus du
myocarde (IDM), d’accidents
vasculaires cérébraux (AVC) et
de décès d’origine
cardiovasculaire chez les sujets
ayant un débit de filtration
glomérulaire (DFG) < 60
ml/minute/1,73 m2.
L’intérêt des statines chez les
patients ayant une insuffisance
rénale chronique reste débattu,
particulièrement depuis les
publications récentes de deux
études n’attribuant pas d’effet
bénéfique aux statines chez les
patients en hémodialyse.
Les données de l’étude JUPITER
(Justification for the Use of
Statins in prevention - an
Intervention Trial Evaluating
Rosuvastatin) ont fait l’objet
d’une analyse post’ hoc destinée
à explorer plus avant ce sujet.
Rappelons que JUPITER a suivi
pendant près de deux ans
quelque 18 000 patients sans
antécédents cardiovasculaires,
sans dyslipidémie (LDL < 1,3
g/l) mais ayant une CRP
ultrasensible (CRP) augmentée
(> ou = 2 mg/l). Parmi les
patients de l’étude originelle, 3
267 avaient une insuffisance
rénale modérée (DFG < 60
ml/mn/1,73 m2).
Il s’est avéré que ces sujets
atteints d’insuffisance rénale
modérée avaient, par rapport
aux témoins, un risque majoré
d’environ 50 % de faire un
événement cardiovasculaire
(hazard ration [HR] : 1,54 ;
intervalle de confiance à 95 %
(IC) : 1,23-1,92 ; p : 0,0002).
Cependant, chez les patients
recevant quotidiennement une
statine (20 mg de
rosuvastatine), il a été observé
une baisse de 45 % (par rapport
aux patients du groupe placebo)
de l’incidence des IDM, des AVC,
des décès d’origine
cardiovasculaire ou des
hospitalisations pour angor
instable ou pour
revascularisation (HR : 0,55 ; IC
: 0,38-0,82 ; p : 0,002).
Une baisse de 44 % de la
mortalité toutes causes
confondues a également été
constatée dans le groupe statine
(HR : 0,56 ; IC : 0,37-0,85 ; p
0,005).
Les auteurs en concluent que 20
mg quotidiens de rosuvastatine
chez des sujets ayant une
insuffisance rénale modérée, une
CRP ultra-sensible élevée mais
un LDL-C < 1,3 g/l permet de
réduire, chez les hommes
comme chez les femmes, le
risque d’événements
cardiovasculaires et la mortalité
toutes causes confondues.
Resterait à savoir si l’effet
bénéfique de la statine est
également observé en cas de
CRP normale.
@MmeChaima
La maladie de Rendu-Osler
(ou télangectasie héréditaire
hémorragique) est une
pathologie d’origine génétique
caractérisée par la présence
d’angiomes hémorragiques
diffus mais touchant tout
particulièrement les voies
aérodigestives. Sa fréquence
est de 1 pour 1 000 naissances.
Son principal signe clinique,
présent dans 50 à 80 % des
cas, est la survenue d’épistaxis,
abondantes et répétées,
rebelles aux traitements locaux,
pouvant conduire à des
déplétions sanguines majeures
nécessitant des transfusions
sanguines itératives. Les
patients souffrant
d’hémorragies nasales dans ce
contexte pourraient bénéficier
de l’emploi d’une substance
antiangiogénique
habituellement prescrite en
cancérologie. Cette molécule, le
bevacizumab (Avastin®), est
en effet capable de réduire le
potentiel de croissance des
vaisseaux anormaux.
Son utilisation, en application
locale par spray nasal,
conjointement à la destruction
des angiomes par vaporisation
au Laser KTP, permettrait de
réduire significativement le
nombre des épisodes
hémorragiques sur une période prolongée.
Recherches Médicales
Vers un nouveau
traitement de la
maladie de Rendu-
Osler
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
9
Recherches Médicales
L’étude publiée en février 2010
dans la revue Laryngoscope fait
état de résultats favorables
dans le groupe Laser +
bevacizumab, avec une
diminution des épisodes
hémorragiques de 80 % (contre
50 % dans le groupe Laser
seul). Ce bénéfice persiste dans
le temps jusqu’à 24 mois dans
le groupe Laser + bevacizumab
(contre 4 à 6 mois seulement
dans le groupe Laser seul). Si
ces résultats se confirment,
conduisant à une autorisation
de mise sur le marché
officiellement validée, il pourrait
s’agir d’une réelle avancée
thérapeutique dans le contrôle
de ce symptôme invalidant en
complément des méthodes déjà
disponibles.
Cependant, il convient de
souligner que cette pathologie
génétique fréquente
(prévalence 1/5 000 soit
environ 10 à 15 000 personnes
en France) expose à d’autres
risques hémorragiques graves
engageant le pronostic vital du
fait de la présence d’angiomes
pulmonaires (30 à 50%des
patients) ou d’angiomes
intracérébraux (5 à 20 % des
patients). La constatation de
télangiectasies des fosses
nasales ou de la cavité buccale
doit donc conduire de façon
impérative, et indépendamment
de toute symptomatologie
d’orientation pulmonaire ou
neurologique, à un bilan général
adapté. Celui-ci sera au mieux
réalisé dans un centre de
référence multidisciplinaire
dédié au diagnostic et à la prise
en charge de cette pathologie. @MmeChaima
L’IRM au sodium Une grande innovation dans l’imagerie par
Résonnance Magnétique
L’Imagerie par Résonnance
Magnétique est utilisée depuis
les années 80 pour observer les
tissus mous de l’organisme et
notamment le cerveau. Elle est
basée sur l'excitation des
noyaux d'hydrogène portés par
les molécules d'eau présentes
dans tout le corps. Mais notre
organisme contient de
nombreux autres atomes qui
peuvent être excités de la
même manière et fournir des
images différentes. Des
chercheurs français, du Centre
de résonance magnétique
biologique et médicale
(CRMBM, CNRS/Université de la
Méditerranée), en collaboration
avec le CHU de La Timone à
Marseille et le Centre
d'exploration métabolique par
résonance magnétique, ont mis
au point une technique
reposant sur le sodium.
Chez l'Homme, cet atome joue
un rôle primordial dans les
processus de dégénérescence
de l'axone, qui constitue la
fibre nerveuse du neurone. Ces
phénomènes interviennent
dans plusieurs pathologies
neurologiques comme la
sclérose en plaques, l'épilepsie
ou la maladie d'Alzheimer. D'où
l'idée de cartographier le
sodium au sein de l'axone, et
plus largement dans le
cerveau.
A chose est loin d'être aisée, car
le sodium est beaucoup moins
sensible que l'hydrogène (le
signal émis est 20000 fois plus
faible). Les, chercheurs ont du
utiliser l'équipement de dernière
génération du CEMEREM et
mettre en place de nouveaux
protocoles d’interprétation pour
obtenir des images utilisables.
Seuls cinq centres de
recherches ont très récemment
réussi à maîtriser l'IRM
cérébrale du sodium chez
l'Homme : il s'agit de quatre
équipes américaines et d'une
allemande. Désormais, la France
bénéficie elle aussi d'une
expertise en la matière.
À l'avenir, l'IRM cérébrale du
sodium pourrait permettre de
mieux comprendre les
phénomènes en jeu dans les
maladies neurologiques. @Hammar
Acupuncture et anxiété des soins dentaires : Une étude
menée par une équipe anglo-danoise montre que les patients « prémédiqués » acceptent mieux les soins. Cinq minutes avant l’intervention, des aiguilles ont été posées par un chirurgien-dentiste formé sur les points 20VG (méridien Vaisseau Gouverner) et 6E (méridien Estomac) sur vingt patients jugés en état d’anxiété modérée à sévère
(x05;26,5). Les aiguilles ont été maintenues pendant les soins. Résultats : la totalité des patients a accepté de s’allonger sur le fauteuil contre six précédemment et le taux d’anxiété est passé de 26,5 à 11,5. L’équipe reste prudente dans ses conclusions qui restent encore à confirmer. En cas de validation cette technique permettrait une prévention de l’anxiété, facile à apprendre et d’un coût négligeable.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
10
Des nanoparticules pour protéger
La moelle osseuse en radiothérapie
Certains traitements contre le
cancer reposent sur des
radiations ionisantes, qui
peuvent détruire les cellules
malignes mais aussi
endommager les cellules
saines, comme celles de la
moelle osseuse. Un groupe de
chercheurs de l’Université
Yeshiva a trouvé une parade
prometteuse pour protéger les
cellules de moelle : des
nanoparticules enduites de
mélanine.
La découverte de la
radiothérapie pour lutter contre
les cancers est presque aussi
ancienne que la découverte de
la radioactivité. Cette technique
illustre parfaitement la phrase
du poète Hölderlin : « Là où
croît le danger, croît aussi ce
qui sauve ». En effet, les
rayonnements ionisants
capables de causer des cancers
peuvent servir à les guérir car
on peut les utiliser pour
détruire les cellules
cancéreuses. On sait
malheureusement que les
fortes doses de radiations
utilisées peuvent endommager
les cellules de la moelle
osseuses. Or celles-ci
produisent des lymphocytes T
dont le rôle protecteur contre
les infections et les cellules
cancéreuses est bien connu.
C’est d’ailleurs ce rôle qui est
exploité dans les traitements d’immunothérapie adoptive.
Des chercheurs du Albert
Einstein College of Medicine de
l’Université Yeshiva aux Etats-
Unis viennent d’avoir une
brillante idée pour protéger la
moelle osseuse des patients
soumis à une radiothérapie. Ils
ont commencé par recouvrir des
nanoparticules de silice de 20
nanomètres de diamètre par de
la mélanine, le fameux pigment
protégeant la peau du
rayonnement UV. Comme ils
l’expliquent dans un article
récent de The International
Journal of Radiation Oncology,
Biology and Physics, ils ont
ensuite injecté ces
nanoparticules à un groupe de
souris. Un deuxième groupe de
souris n’ayant pas profité de ces
injections de nanoparticules a
alors été soumis en même
temps à des radiations
ionisantes.
Les cellules saines sont
protégées
Les chercheurs savaient que les
nanoparticules allaient se
concentrer dans la moelle
osseuse et cette expérience
était donc un bon moyen de voir
si un effet protecteur découlait
bien de la présence de ces
nanoparticules. Le taux de
globules blancs et de plaquettes
a non seulement baissé moins
vite mais aussi de façon moins
importante dans le premier
groupe de souris. Une dizaine de
jours après le début de
l’expérience, le taux de
plaquettes des souris traitées
avec des nanoparticules avait
seulement baissé de 10% alors
qu’il avait chuté de 60% dans
l’autre groupe. De plus la
récupération d’un taux normal
de globules blancs et de
plaquettes a été bien plus rapide dans le premier groupe.
Restait un autre problème. Les
nanoparticules protégeant les
cellules normales n’allaient-
elles pas protéger aussi les
cellules malignes ? Pour le
savoir, les chercheurs ont
recommencé les mêmes
expériences, à ceci près que
des cellules de mélanome ont
été injectées dans les deux
groupes de souris, provoquant
l’apparition de ce cancer de la
peau.
Remarquablement, l’efficacité
de la radiothérapie n’a pas
diminué. En revanche, les
effets secondaires sur les
cellules de moelle osseuse ont,
eux, régressé. Ce type de
protection devrait donc
permettre d’augmenter les
doses de radiations pour traiter
plus efficacement certains
cancers tout en limitant les
effets indésirables.
On peut penser aussi que cette
méthode pourrait servir de
traitement préventif pour
protéger des personnes
exposées à des risques liés aux
radiations, comme des
astronautes dans l’espace en
route vers Mars en complément
d'une bulle magnétique.
@MmeChaima
Etymologie du mot « Morphine »
Le mot Morphine vient de la
Divinité Morphée qui a pour
vocation d'endormir les
mortels. En effet c'est par
analogie au pouvoir soporifique
de cette drogue que le nom est
passé dans le domaine
courant. En médecine la
morphine est surtout utilisée
pour "endormir la douleur"
Hight Tech
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
11
Créée sur ordinateur, une bactérie prend vie
Hight Tech
Créer une bactérie dont l'ADN
est fabriqué par l'homme? C'est
possible. Le chercheur et
homme d'affaires américain
Craig Venter et son équipe
viennent de mettre au point la
toute première cellule au
chromosome synthétique.
Des chercheurs américains sont
parvenus à créer une cellule
bactérienne vivante dont le
génome est synthétique, une
avancée aux multiples
applications potentielles devant
permettre de mieux
comprendre les mécanismes de
la vie, selon leurs travaux
publiés jeudi 20 mai.
"Il s'agit de la création de la
première cellule vivante
synthétique au sens où celle-ci
est entièrement dérivée d'un
chromosome synthétique",
explique Craig Venter, créateur
de l'Institut du même nom et
coauteur du premier
séquençage du génome humain
dévoilé en 2000.
"Ce chromosome (l'élément
porteur de l'information
génétique contenant un groupe
de gènes de l'organisme) a été
produit à partir de quatre
flacons de substances
chimiques et d'un synthétiseur,
le tout ayant commencé avec
des informations dans un
ordinateur", poursuit-il,
qualifiant ce succès "d'étape
importante scientifiquement et
philosophiquement".
Cette percée "change
certainement ma vision de la
définition de la vie et de son
fonctionnement", ajoute ce
chercheur et homme d'affaires
dont les travaux sont parus
dans la revue américaine Science jeudi 21 mai.
Cette approche est en effet un
très puissant instrument pour
tenter de concevoir ce que nous
attendons de la biologie et nous
pensons à cet égard à une
gamme étendue d'applications",
précise-t-il.
Craig Venter avait annoncé en
2008 être parvenu avec son
équipe à fabriquer un génome
bactérien 100% synthétique en
collant des séquences d'ADN
synthétisées bout à bout afin de
reconstituer le génome complet
de la bactérie Mycoplasma
genitalium.
L'avancée annoncée jeudi
découle de ces travaux
antérieurs et ouvre
effectivement la voie à des
applications environnementales
et énergétiques. C'est ainsi que
ces chercheurs vont tenter de
concevoir des algues capables de
capturer le dioxyde de carbone
(CO2), principal gaz à effet de
serre, et de produire de
nouveaux hydrocarbures
propres.
Ces scientifiques travaillent aussi
sur des techniques capables
d'accélérer la production de
vaccins et de fabriquer de
nouveaux ingrédients
alimentaires et substances
chimiques. @MmeChaima
Le Nobel de chimie : une
piste pour de nouveaux
antibiotiques
Le prix Nobel de chimie 2009 a été
décerné aux Américains Venkatraman Ramakrishnan et
Thomas Steitz ainsi qu’à l’Israélienne Ada Yonath pour
leurs travaux sur « la structure et
la fonction du ribosome » qui fabriquent les protéines. Le
ribosome est aussi une cible de choix pour l’élaboration de nouveaux médicaments
antibiotiques.
Téléassistance : les plaies bientôt soignées à
distance
Un dispositif de téléassistance
permettant de traiter les plaies
des patients à distance va être
lancé dans les prochaines
semaines. Cette nouvelle
approche médicale utilisera les
outils de communication pour
réduire au maximum
l'hospitalisation des patients.
Une infirmière se déplacera
directement chez le blessé pour
filmer la plaie, dont elle
enverra ensuite les images au
centre d'expertise grâce à la
visioconférence. La
communication pourra s'établir
grâce au réseau 3G, plus
efficace et étendu sur le
territoire français que l'ADSL.
Ce dispositif permettra aux
infirmiers experts de faire
valider leur diagnostic auprès
du médecin, ainsi que de suivre
l'évolution des plaies des
patients souffrant d'ulcères de
la jambe, d'escarres ou encore
de pieds diabétiques grâce aux images enregistrées.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
12
Hight Tech
Nanotubes de carbone : Un espoir en immunothérapie
Certains nanotubes pourraient
être dangereux pour la santé
mais d’autres pourraient servir
à lutter contre le cancer comme
semble le montrer une étude
récente. Ils permettent en effet
d’accélérer la production de
lymphocytes T pendant un
traitement d’immunothérapie
adoptive.
On sait que les
nanotechnologies sont
porteuses de grands espoirs
tout autant que de grandes
craintes. Nanoparticules et
nanotubes de carbone
présentent en effet des risques
pour la santé. On sait cependant
aussi que ces nano-objets
peuvent servir à transporter
plus efficacement des
substances actives dans les
tissus et même au cœur des
cellules pour lutter contre
différentes maladies ou
accélérer la récupération de
certains dommages.
Depuis un certain temps, des
chercheurs explorent les
possibilités ouvertes par les
nanotubes de carbone, ou, plus
généralement, les
nanoparticules, pour lutter
contre certains cancers. Dans ce
contexte, la découverte d’un
groupe d’ingénieurs de
l’Université de Yale est
intéressante, bien
qu’inattendue. Elle concerne l’immunothérapie adoptive.
Le principe de cette approche
thérapeutique est simple. Notre
corps possède naturellement
des défenses contre les cellules
cancéreuses, les lymphocytes
T. Malheureusement, lorsqu’un
cancer est dans un stade
suffisamment avancé, la
maladie elle-même fait chuter
le nombre de ces globules
blanc tueurs de cellules
cancéreuses. Une des
stratégies explorée,
notamment pour lutter contre
le mélanome, est de prélever
du sang du patient pour mettre
en culture des lymphocytes T,
dont la multiplication n’est plus
inhibée en dehors du corps du
malade. Lorsqu'ils sont
suffisamment nombreux, le
sang est réinjecté au malade
pour doper son système
immunitaire.
Fixateurs d'antigènes
A la surprise des chercheurs,
l’ajout de nanotubes de
carbone dans l’échantillon de
sang en culture accélère la
multiplication des lymphocytes
T d’un facteur trois ! Ce gain
est loin d'être anecdotique car
il faut des semaines pour
obtenir suffisamment de ces
globules blancs.
La raison semble être résider
dans la structure géométrique
de la surface des nanotubes,
notamment ses défauts. Elle
favorise une forte concentration
des antigènes associés à ces
lymphocytes, ce qui, à son
tour, provoque une
augmentation du rythme de
production de ces cellules.
Le phénomène était déjà connu
avec des substrats en
polystyrène recouverts de ces
antigènes, mais il est ici beaucoup plus efficace.
Reste que les nanotubes
présents dans le sang en culture
peuvent créer des problèmes,
comme des embolies, si le sang
était réinjecté tel quel au
patient. Les chercheurs
travaillent donc sur le moyen
d’éliminer ces nanotubes. S’ils
réussissent, alors seulement
cette technique pourrait être
considérée comme une avancée
dans le domaine de
l’immunothérapie adoptive anti-
tumorale. @MmeChaima
Un transistor quantique de seulement... Sept atomes ! Un transistor de la taille d’une petite molécule a déjà été réalisé mais c’est la première fois qu’on en fabrique un aussi petit, atome
par atome. La performance est détaillée dans un article de Nature
Nanotechnologie. Rappelez-vous, en 1989, des chercheurs d’IBM parvenaient à manipuler individuellement des atomes de xénon, écrivant le nom de leur
compagnie avec 35 d'entre eux. Vingt ans plus tard, des chercheurs de l’UNSW Centre for Quantum Computer Technology (CQCT) et de l’Université du Wisconsin-Madison ont utilisé la même technique, à savoir un microscope
à effet tunnel, pour manipuler des atomes de phosphore et de silicium. Avec 7 atomes de phosphore, ils ont construit une boîte quantique
dans un cristal de silicium. C'est
elle qui se comporte comme un transistor, d'une taille de 4 nanomètres ! C’est la première fois que l’on construit ainsi un dispositif électronique avec un microscope à effet tunnel et il pourrait bien s’agir d’une étape
importante dans la maîtrise du nanomonde.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
13
Articles du Mois
L’infection focale d'origine dentaire
Dans nombre d'affections
inexpliquées avec ou sans
fièvre, le généraliste doit
demander par routine un
examen odonto-stomatologique,
tant comme il pense
systématiquement à réclamer :
une radiographie pulmonaire, un
culot urinaire, un examen
gynécologique,oto-rhino-
laryngique ou gastro_intestinal
(Pr R.bastin)1
I. Définition de l'infection
focale: Ce sont des infections
secondaires à des processus
infectieux d'origine bucco-
dentaire (infection primaire) 2
II. Foyers dentaires responsable d'affections à distance:
Les Affections du
complexe pulpo-apicale tels que
: la Parodontite apicale aiguë, la
parodontite apicale chronique,
les kystes radiculo-
dentaire,granulome
apicale,péricoronarite,dent
incluse et parodontopathies.
III. Pathogénie: Plusieurs mécanismes
peuvent être responsables du
développement d’une affection à
distance.
- Les mécanismes directs :
On invoque
essentiellement les
bactériémies, par métastases
Hématogènes ou par diffusion
sanguine des produits du
métabolisme bactérien
(toxines). L’infection
bactérienne peut aussi se
propager à partir du site
dentaire par des voies
anatomiques. Cette propagation
peut être osseuse, sinusienne,
Chez les patients sains comme chez les patients immunodéprimés,
L’essaimage des bactéries à partir d’un foyer infectieux dentaire peut déclencher une infection grave quelque part dans l’organisme par un
mécanisme direct ou indirect…
vasculaire, nerveuse ou
cheminer le long des
aponévroses cervicales qui
délimitent les loges du cou. La
déglutition ou l’inhalation de
produits contaminés par le foyer
buccodentaire (pyophagie) Peut
également être en cause. On
rajoute la théorie nerveuse qui
prouve le dérèglement du
système neuro-végétatif.
- Les mécanismes indirects :
L’infection apico-dentaire
pourrait agir par des
mécanismes réflexes (troubles
vasomoteurs, sécrétoires ou
sensitifs), ou encore provoquer
l’apparition d’anticorps et de
complexes immuns circulants
susceptibles de s’accumuler
dans certains organes (reins,
articulations +++).
IV. Le terrain : Difficile à cerner Chez
certains patients :
· Diabétique
· Cardiopathe
· Alcoolique, toxicomane
· Sous corticothérapie
· Irradiée …..
· Immuno déprimé
Chez les sujets sains :
· La présence d’un foyer
infectieux n’entraîne pas
forcément une manifestation à
distance et chaque sujet à sa propre façon de résister.
V. Manifestations à distance des foyers infectieux dentaires:
Les foyers infectieux
bucco-dentaires peuvent donner
des infections à distance
Généralisées : Septicémie,
Localisées à un organe précis
· Complications de voisinage
: Homolatérale (cellulite,
sinusite, rhinite,
thrombophlébite,….)
· Manifestations cardio-
vasculaires : La manifestation
majeure est l’endocardite
bactérienne. L’endocardite
infectieuse d’origine dentaire se
définit par la fixation et la
multiplication d’un Agent
infectieux au niveau de
l’endocarde, après que le germe
issu d’un foyer dentaire a été
véhiculé jusqu’au coeur par voie
hématogène.
Dans la plupart des cas,
la bactériémie est provoquée
par des soins odonto-
stomatologiques effectués sans
antibioprophylaxie, qui ont
précédé de quelques semaines
à trois mois le diagnostic
d’endocardite.
On peut observer des
hémocultures positives suite à :
Extractions multiples, une
Gingivectomie, un Détartrage,
une simple Extraction, un
Traitement canalaire avec
franchissement apical
· Manifestations pulmonaires
: Par inhalation ou bactériémie,
on peut avoir un abcès
pulmonaire, suppurations aigue
ou chronique.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
14
Articles du Mois
· Manifestations digestives :
Par pyophagie ou par irritation
neuro-vegitative, on peut avoir
une gastrite
· Manifestations rénales : Ex :
une glomérulonephrite.
·Manifestations
rhumatologiques : Le germe
en cause est le plus souvent, le
streptocoque d’origine bucco-
dentaire.
· Manifestations oculaires :
Uvéite, kératite, conjonctivite…
· Manifestations cutanées :
- Phénomène allergique dans
certain oedème de Quink,
eczéma..
- Phénomène réflexe : pelade
d’origine dentaire, homolatérale,
siège du même côté que le foyer
infectieux
·-Manifestations
neurologiques : Névralgie du
trijumeau, algie faciale,
céphalée, vertige,…
· Fièvre inexpliquée.
· Autres manifestations:
Sepsis sur prothèse de la
hanche, ostéomyélite, abcès
cérébral, méningites, abcès du
foi.
Réflexions utiles: - Penser aux manifestations
pathologiques à distance
- Déceler le foyer bucco-dentaire
primitif
- Etablir la relation entre les
deux
- Traiter le foyer
- Apprécier le résultat après
suppression de ce foyer.
Conclusion : …Raconte qu’un roi d’Assyrie
atteint de rhumatisme en fut
guérit par l’extraction de ses dents
infectées….c’était 600ans avant
Jésus christ.
Par. Dr.Hammar
Chirurgienne dentiste
Bibliographie: 1. Traité de sémiologie et clinique
odonto-stomatologique, Georges Le Breton, infection focale d’origine dentaire, 1997 2. Pathologie maxillo-faciale et stomatologie, Jean-Pierre Lézy, Guy
Princ germes en causes. 3. revue de Stomatologie et de
Chirurgie Maxillo-Faciale Vol 103, N° 1 - février 2002 pp. 26-29
D'où vient le mot
"Amalgame"?
Du latin médiéval Amalgama
c'est un mélange d'un métal
avec du mercure! Issu de
l'arabe (Amal al-jama3) qui
vaut dire : Union charnelle,
Coït...
L’imperforation hymenéale (A propos de 7cas et revue de la littérature)
FZ Fdili Alaoui**, H Bouguern*** H.Chaara***, MA. Melhouf***.
Service de gynécologie- obstétrique, CHU Hassan II, Fès.
** Professeur assistant *** Professeur agrégé
Résumé :
L’imperforation hymenéale est
une malformation congénitale
rare et isolée, de diagnostic
facile à la naissance. Elle se
manifeste à la puberté sous
forme d’hématocolpos. Le
diagnostic repose sur la clinique
aidée par l’échographie qui
permet l’élimination de
malformations associées. En
l’absence de prise en charge
précoce, le pronostic de fertilité
peut être menacé par certaines
complications (endométriose,
infection). Le traitement est
chirurgical, Cependant,
La récidive impose un suivi
adéquat en post opératoire.
A travers sept cas
d’imperforation hymenéale
observés sur une période de
deux ans, nous insistons sur le
diagnostic clinique,
paraclinique, le traitement et la
prévention de cette pathologie.
Mots clés : Imperforation hymenéale –
hématocolpos – diagnostic –
traitement.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
15
Articles du Mois
Introduction : L’imperforation hymenéale
(IH) est une malformation
congénitale dont le diagnostic est
facile à la naissance ; Méconnue,
elle se manifeste à la puberté par
un hématocolpos nécessitant une
intervention chirurgicale. Le
problème essentiel de cette
affection réside en son diagnostic
qui posé parfois tardivement, peut
être à l’origine de séquelles
tubaires entravant le pronostic de
fertilité ultérieur.
Matériel et méthodes : Nous rapportons une série
de sept cas d’imperforation
hyméneale hospitalisés au service
de Gynécologie au CHU Hassan II
Fès, de Janvier 2004 à Avril 2006.
A travers cette série et une revue
de la littérature, nous essayons de
mettre le point sur le diagnostic
clinique, paraclinique, le
traitement et la prévention de
cette affection.
Résultats : L’âge de nos patientes
variait entre 13 et 16 ans, elles
étaient toutes célibataires et
n’avaient aucun cas similaires dans
la famille. Toutes avaient consulté
pour des douleurs abdomino –
pelviennes cycliques chroniques
sur aménorrhée primaire avec
caractères sexuels secondaires
bien développés. Nous avons noté
des signes de compression urinaire
(pollakiurie, dysurie, brûlure
mictionnelle, lombalgies) dans cinq
cas dont un cas de rétention aigue
d’urine ayant bénéficié d’un
sondage évacuateur ; et des
signes de compression digestive
dans deux cas.
La clinique a permis dans
tous les cas de poser le diagnostic
positif [fig1], aidée par
l’échographie pelvienne qui a
confirmé la présence d’un
hématocolpos, compliqué d’une
hématométrie dans six cas, d’un
hématosalpinx dans deux cas, et a
éliminé une malformation associée
[fig2].
Toutes nos jeunes
adolescentes ont bénéficié d’une
hymenéotomie avec évolution
favorable sauf pour une qui s’est
compliquée d’une sténose au
niveau de l’incision reprise.
Discussion : L’imperforation hymenéale
(IH) est une pathologie rare et
isolée [1-4]. Usta [5] a rapporté
une fréquence élevée de 0,1%, et
a constaté comme Stelling [2] la
présence de formes familiales. Ce
caractère n’a pas été retrouvé
chez nos sept patientes. La
puberté reste la période la plus
fréquente de la découverte de
l’hématocolpos qui est la
conséquence directe de cette
affection. L’aménorrhée primaire
coexiste typiquement avec des
douleurs pelviennes cycliques ou
presque (quand existe une
irrégularité des premières
ovulations) [6-8]. Ces douleurs
sont rarement abdominales [4,6],
pseudo appendiculaires [9],
lombaires [1] ou pseudo
sciatiques [10] ce qui peut
erroner le diagnostic. Lorsque
l’hématocolpos atteint des
dimensions importantes, certaines
complications compressives
peuvent apparaître de type
urinaire : dysurie, pollakiurie,
hydronéphrose bilatérale,
rétention aigue d’urine et/ou
rectale [11-16].
Par ailleurs, le reflux du
sang et sa stagnation dans le
vagin, l’utérus et les trompes sera à l’origine de l’infection, de
l’endométriose, ce qui mettra en
danger le pronostic de fertilité
ultérieurement [17]. L’IH peut
être associée à certaines
pathologies comme l’adénose
vaginale et l’imperforation
anale [18,19].L’examen clinique
révèle la présence de caractères
sexuels secondaires bien
développés ; L’écartement des
lèvres montre l’hymen
imperforé sous forme d’une
membrane mince, tendue,
bleutée, bombante, obstruant le
vagin. La présence d’une
hématométrie peut se
manifester cliniquement par une
voussure et une masse
pelvienne. Le toucher rectal
perçoit une masse bombant en
arrière. L’échographie
abdominale, transpérinéale ou
translabiale, permet de
confirmer le diagnostic
d’hématocolpos, d’identifier les
complications (hématométrie,
hématosalpinx, hydronéphrose)
et d’éliminer les malformations
utérines ou rénales [20, 21].
L’imagerie par résonance
magnétique (IRM) et la
tomodensitométrie (TDM), ne
seront indiquées qu’en cas de
lésions complexes lorsque
l’échographie est insuffisante,
elles déterminent le niveau des
collections (vagin, utérus,
trompes). La TDM sera évitée à
cause des dangers d’irradiation.
La coelioscopie permet
d’apprécier l’état génital interne,
de diagnostiquer et traiter
l’endométriose intra péritonéale
et les adhérences associées. En
cas d’hématocolpos dû à une
imperforation hymenéale, le
diagnostic différentiel se fera
avec : le prolapsus uréthral(
centré par le méat),
l’urétérocèle, le kyste
paraurèthral( déplaçant le
méat), le sarcome botryoïde
(tumeur en grappe) [4,6].
Le traitement de
l’hématocolpos par imperforation hymenéale fait
Fig. 1 : Melle M.K ,13 ans : Hymen imperforé bombé par l’hématocolpos.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
16
appel à l’hymenéotomie qui
consiste en une incision de
l’hymen permettant de drainer le
sang contenu dans la cavité
vaginale ; le chirurgien sera
confronté au souci de la virginité
qui n’est garantie que par
quelques techniques, et le risque
de récidive et de dyspareunie
orificielle causées par l’incision
circonférentielle. Plusieurs
procédés techniques ont été
proposées ; L’abord se fait par
voie basse sous anesthésie
générale, l’incision de l’hymen se
fait après mise en place d’une
sonde de Foley dans le vagin, elle
respecte les orifices des glandes
de Bartholin à 5H et à 7H, et
entraîne une désolidarisation
méato-hymenéale à 11H et à 1H.
L’incision radiaire étoilée est
préférée par plusieurs auteurs du
fait de sa simplicité, mais elle ne
garantit en aucun cas la virginité
[4]. Un contrôle post menstruel
est impératif pour éliminer une
sténose. Dans notre étude nous
avons recensé un cas de sténose
périorificielle post hymenéotomie,
reprise avec une bonne évolution.
Concernant le dépistage et
la prévention : In utero : Devant la constatation
in utero d’une image liquidienne
pelvienne médiane, il faut penser
à l’imperforation hymenéale, ce
qui a pour intérêt de rechercher
les anomalies associées utérines
ou rénales [4].
A la naissance : Tout nouveau-
né de sexe féminin doit bénéficier
d’un examen systématique à la
naissance à la recherche de
certaines malformations dont
l’imperforation hymenéale,
surtout en cas de cas familiaux
similaires. Ceci implique la
présence d’un pédiatre dans la
salle d’accouchement, et la
remise à niveau des sages-
femmes [5].
Chez l’enfant : L’IH se
manifeste sous forme
d’hydrocolpos qui plus tard
donnera l’hématocolpos ; A ce
stade, le traitement ne constitue
pas une urgence [4].
Conclusion : L’imperforation
hymenéale est une malformation
bénigne qui doit être
diagnostiquée à la naissance par
un examen systématique de tout
nouveau-né féminin ; Méconnue,
elle se complique à la puberté par
l’hématocolpos dont le diagnostic
clinique aidé par l’échographie
permettent de réaliser une
hymenéotomie afin d’éviter
l’infection et l’endométriose
pelviennes qui peuvent mettre en
péril le pronostic de fertilité
ultérieurement.
References: 1- Letts M, Haasbeek J. Hematocolpos as a cause of back pain in premenarchal adolescents. J Pediatr Orthop 1990; 10:731-2. 2- Stelling JR, Gray MR, Davis AJ, Cowan JM, Reindollar RH. Dominant transmission of imporferate hymen. Fertil Steril 2000; 74: 1241-4. 3- Yanza MC, Sepou A, Nguembi E, Ngbale R, Gaunefet C, Nali MN .Hymen impérforé : Diagnostic négligé à la naissance, urgence chirurgicale à l’adolescence. Schweiz Med Forum 2003; 44:29. 4- Salvat J, Slamani L . Hematocolpos.J.Gynecol-Obst Biol. Reprod 1998;27:396-402. 5- Usta IM, Awwad JT, Usta JA, Makarem MM, Karam KS.. Imperforate hymen: report of an unusual familial occurence. Obst Gynecol 1993; 82: 655-6. 6- El Hanchi Z, Berrada R, BrahmiR, Fadli A, Ferhati D, Kharbach A, Chaoui A. L’hématocolpos : un piège diagnostique. Maroc Médical septembre 2003 ; 25(3). 7- Peterson-Sweeney KL, Stevens J, 13 year old Female with imperforate hymen .Nurse Pract 1996; 21:90-4. 8- Yu TJ, Lin MC. Acute urinary retention in two patients with imperforate hymen. Scand J Urol Nephrol 1993; 27: 543-4. 9- Lafay C, Vernier A, Harajli S. une curieuse appendicite ,hémopéritoine par hématocolpos et hématométrie : J chir 1993 ; 105 -130. 10- London NJ, Sefton GK. Hématocolpos. An unusual cause of sciatica in an adolescent girl. Spine 1996; 21:1381-2. 11- Loscalzo IL, Catapano M, Loscalzo J, Sama A. Imperforate hymen with bilateral hydronephrosis : an unusual emergency department diagnosis. J. emerg. Med 1995; 13: 337-9. 12- Wort SJ, Heman-Ackahc, Davies A. Acute urinary retention with young female. Br.J. Urol 1995; 76: 667. 13- Little HK, Crawford D.B, Meister. K. Hematocolpos diagnosis made by ultrasound, JCU, 1978; 6: 341-2. 14- Van Bommel PJ, Abdullo O. Imperforate hymen as a cause of urinary obstruction. Trop Doct 1996; 26: 133. 15- Nisanian AC. Hematocolpometra presenting as a urinary retention. A case report. J. Reprod Med 1993; 38: 57-60. 16- Dickson CA, Saad S, Tesar JD. Imperforate hymen with hematocolpos. Ann. Emerg Med 1985; 14: 467-9. 17- Sanfilippo J, Wakim NG, Schickler KN, Yussman MA. Endometriosis in association with uterine anomaly. Am. J. Obst Gyn 1986;154: 39-43. 18- Amortegui AJ, Kanbour Al, Silverstein A. Diffuse vaginal adenosis associated with imperforate hymen. Obst Gyn 1979; 53: 760-2. 19- Gang pad hyay AN, Pandit SK, Gopal SC. Anorectal anomaly(low) with imperforate hymen in a newborn. Ind Ped 1992; 29: 626-7. 20- Leucht W, Schmidt W, Preoperative ultrasound diagnosis of hematocolpos. Em J Obst Gyn Reprod Biol 1985, 20: 247-51. 21- Robberecht E, Smets A, Winckel MV, Delens F. Radiological case of the month. Hematometrocolpos due to imperforate hymen.Arch Pediatr Adolesc Med 1996; 150: 993-4.
Articles du Mois
Fig. 2 : images échographiques en faveur d’un hématocolpos avec
hématosalpinx.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
17
Informatique Médicale
ePortfolio en médecine
Dr Nassim Douali
1. Introduction :
Pour améliorer le niveau
des études et la pratique de la
médecine de nouvelles
approches d’enseignement,
d’apprentissage et des nouveaux
outils technologiques sont
employés. Les théories
psychologiques ont contribué à
renouveler les méthodes
d'enseignement. Pédagogie par
objectifs, enseignement par la
découverte, auto-évaluation...
chaque modèle met en relief une
dimension d'un bon
apprentissage (Goupil, 1999).
On parle aujourd’hui qu’il faut être «centré sur l’étudiant»,
Kaufman a proposé de
reformuler en indiquant qu’il s’agit plutôt d’être centré sur
l’apprentissage de l’étudiant
(Kaufman, 2002). Dans cette
vision on fait référence au
«paradigme d’apprentissage» qui
démarquent du «paradigme
d’enseignement» (Jouquan et
Bail, 2003). L’étudiant devient le
maître de ses apprentissages et
voit ses responsabilités
s’accroitre. La fonction principale
du professeur est alors d’aider
l’étudiant dans son cheminement
et de permettre d’ajuster ses
interventions pédagogiques
(Bousquet, 2002). L’évaluation
fait partie intégrante de cette
démarche.
L’outil d’interaction souvent
utilisé pour articuler les activités
d’apprentissage est le portfolio qui
se définit comme une collection
des réalisations de l’étudiant qui
démontrent ses efforts, ses
progrès et ses apprentissages et
qui prend forme dans le temps
(Goupil, 1998).
En choisissant d’utiliser le
portfolio en médecine, on choisit
un outil d’apprentissage et
d’évaluation qui laisse la place à
son auteur, évolue avec lui, rend
compte de ses intérêts et de ses
habiletés, peut être utilisé à court
ou à long terme, privilégie le
progrès plutôt que le résultat final,
favorise la métacognition, permet
une évaluation authentique,
favorise la motivation et
l’engagement de son utilisateur et
permet de poursuivre différents
objectifs.
Lorsque le portfolio est
accessible à partir d'Internet, il
prend le nom de portfolio
numérique ou E-portfolio.
EPortfolio est l’abréviation en
anglais de : electronic portfolio ou
portefeuille de compétences
électronique en français. Nous
allons voir, à travers cet article,
l’utilisation de l’ePortfolio en
médecine en formation initiale et
aussi pour la formation médicale
continue.
2. Matériels et méthodes : Pour la réalisation de cet
article nous nous sommes basés
sur les références bibliographiques
et les documents pédagogiques en
médecine. La création d’un
ePortfolio, qui englobe ce que
apporte la version portfolio papier
et une adaptation aux besoins
d’apprentissage médical, sera
réalisée après études des besoins et les objectifs à atteindre.
2.1 Les types de portfolio pour l’apprenant :
Pour l’apprenant, il existe
trois types de portfolios : Le
portfolio d’apprentissage, le
portfolio de présentation et le
portfolio d’évaluation.
2.1.1 Le portfolio d’apprentissage :
Il est appelé aussi
portfolio de progression ou
«Dossier d’apprentissage» ce
dernier qui est introduit pour la
première fois par Simon et
Forgette-Giroux (1994) pour
faire la différence avec le
portfolio dédié au domaine
professionnel. Il a pour but de
déposer régulièrement les
différentes réalisations qui sont
signifiantes pour l’étudiant. Il
permet de suivre le
cheminement de l’étudiant,
d’aider l’étudiant à prendre
conscience de ses
apprentissages, d’apprendre à
s’auto-évaluer. L’étudiant doit
commenter les moyens mis en
œuvre pour réaliser ses travaux.
2.1.2 Le portfolio de présentation :
L’étudiant va sélectionner
les meilleures réalisations et de
justifier ses choix. L’étudiant
apprend à porter un regard
critique sur son travail. Il
s’inscrit dans une démarche de
connaissance de soi. Il identifie
ses forces et ses faiblesses, ses
motivations ainsi que ses
centres d’intérêt au regard de
ses objectifs d’apprentissages
liés aux compétences à
développer.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
18
Informatique Médicale
2.1.3 Le portfolio d’évaluation
Il sert à démontrer la ou
les compétences atteintes dans
un programme ou exigées à
l’entrée d’un programme.
L’apprenant sait dès le départ qui
évalue ses documents et sur quoi
il est évalué.
Les trois types sont
combinables. Les portfolios sont
habituellement employés pour
une combinaison de différents
buts et incluent des
caractéristiques de chacun des
portfolios ci-dessus.
2.2 Les objectifs :
Le contenu d’un ePortfolio
comprend des documents
électroniques (documents office
type : word, excel, power point,
etc.), des photos, des vidéos
numériques, des enregistrements
sonores ou des présentations
multimédias. Ces documents
peuvent être déposés sur CD,
disque amovible, serveur, site
web, terminaux mobiles etc.
Les objectifs visés par
l’utilisation d’un ePortfolio
d’apprenant englobent ceux de la
version papier:
Développer les capacités
métacognitives de
l’étudiant.
Augmenter leur
motivation par leur
implication dans leur
formation.
Permettre une évaluation
sommative non pas sur un
travail à un instant donné
mais sur un ensemble de
travaux réalisés tout le
long de la phase
d’apprentissage.
Et d’autres qui sont
spécifiques à l’ePortfolio :
Permettre une meilleure
communication entre les
étudiants et les
enseignants.
Etre consultable tout le
temps et n’importe où.
L’étudiant peut ajouter
ou supprimer des fichiers
ou réorganiser son
contenu par l’insertion
hyperliens d’un
document à l’autre.
Permettre un ajout ou
suppression des fichiers
ou réorganiser ses
contenus qui seront liés par des hyperliens
Evaluation continue et
une évaluation finale simplifiée.
Un système moderne et écologique.
2.3 La réalisation d’un l’ePortfolio :
Un portfolio accessible
en ligne est, à notre vision, le
plus adapté pour une utilisation
en éducation et surtout en
médecine, où les étudiants ne
sont pas qu’à la faculté de
médecine mais aussi dans
l’hôpital et ils sont pris dans
leurs stages. C’est une solution
pour faire face aux contraintes
de temps et de lieu et ça
s’applique aussi pour l’étudiant,
l’enseignant et le praticien.
La réalisation d’un ePortfolio
doit être faite sur certains
critères :
Accessible partout : Un
portfolio sur le net
permet un accès sans
contrainte de lieu.
Facilité d’utilisation : La
conception doit être
prendre en considération
la facilité d’utilisation
avec une interface claire.
La sécurité : C’est un
point essentiel pour
accéder au contenu de
l‟ePortfolio et protéger la
plateforme de toute
intrusion.
Gestion des droits
d’accès : Qui doit être
modulable, permettant
des droits accès pour
l’étudiant, le praticien et
l’enseignant qui sont
différents. Le tuteur aura
un accès au portfolio des
étudiants.
L’échange d’information :
Il doit simplifier l’échange
d’informations.
Création de groupe de
travail : Il doit permettre
la création des groupes
de travail.
Le tuteur a un accès aux
récits de situations complexes
authentiques, les traces
d’apprentissage, les comptes
rendus et validations des stages,
les projets de recherche, le
projet de thèse et les
compétences génériques.
L’‟ePortfolio permet au
tuteuré de prouver ses
compétences, valorise son
parcours de formation et lui
permet de construire son
identité numérique.
Pour une utilisation
simple et efficace, l‟ePortfolio
peut être intégrer à la
plateforme de l’université en
ligne et l’étudiant pourra
accéder via l‟ENT
(environnement numérique de travail).
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
19
Informatique Médicale
3. Résultats :
Plusieurs établissements
et universités ont mis en avant
l’ePortfolio comme outil
d’apprentissage, nous avons
pris comme cas d’étude la mise
en place du l‟ePortfolio pour les
étudiants en troisième cycle de
médecine générale à Saint-
Etienne (J.Peyrard, J.Feuillet).
Après 6 mois d’utilisation un
questionnaire à révéler que :
3.1 Pour les étudiants :
100% des étudiants qui
ont répondus possèdent une
connexion internet à leur
domicile et 85% y ont accès sur leur lieu de stage.
31% ont rencontré des
difficultés pour se connecter à
leur porfolio ; la principale
raison est un problème
concernant les codes d’accès et
un étudiant n’a même pas
trouvé le site de la faculté de médecine.
Ils se connectent en
moyenne 1 fois par mois sur leur portfolio.
84.6% pensent que le portfolio
électronique est intéressant et
92.3% pensent qu’il faut le
développer dans l’avenir.
L’utilisation de
l‟ePortfolio est variée d’un
étudiant un autre et les
objectifs d’utilisation des outils
varient (annexe 02).
3.2 Pour les enseignants :
Sur les 24 réponses aux
questionnaires, seuls 22 sont
exploitables.
90,9% des enseignants
ont une connexion sur
leur lieu de travail.
90.9% des étudiants ont
accès à internet dans le
cabinet ou le service.
31.8% des enseignants
n’ont pas de code d’accès
pour le portfolio et 4.5%
l’ont perdu.
Le nombre de connexion sur le
portfolio de la part des
enseignants sur l’ensemble du
semestre :
45.4% ne se sont jamais
connecté
13.6% se sont connectes
1 à 2 fois
31.8% se sont connectés
de 3 à 6 fois
9.1% se sont connectés
plus de 6 fois
27.3% notent des
difficultés d’accès au
portfolio.
9.1% trouvent qu’il n’a
pas d’espace
d’expression.
4.5% que la navigation
dans le portfolio est
difficile.
Enfin, 4.5% ne voit pas
d’intérêt par rapport à la
forme papier.
Ces résultats sont cités à titre
d’exemple sur l’expérience de la
faculté de médecine de Saint-
Etienne dans l’utilisation du
portfolio électronique en France.
L’‟ePortfolio est
largement utilisé aussi Royaume
uni (Cotterill Simon 2004) et
d’autres pays (Karen M. 2008).
4. Discussion :
L’utilisation du
l‟ePortfolio en médecine,
apporte beaucoup d’avantages
que ce soit pour l’étudiant,
enseignant et maitre de stage
grâce au support électronique
qui facilite la communication, le
partage, l’apprentissage et
l’évaluation.
L’utilisation du portfolio
électronique permet au tuteuré
et au tuteur de travailler à
distance et en toute efficacité.
L’interface simple et claire
donne une meilleure expérience
d’utilisation surtout que certains
étudiants et enseignants ne
maitrisent pas toujours l’outil
informatique.
Le support électronique
présente aussi des
inconvénients. Une des
premières difficultés a trait à la
nature même du support,
l’environnement informatique.
L’accès à l’ordinateur, la fiabilité
des réseaux, la disponibilité des
ressources humaines et
techniques, l’espace disque de
rangement suffisant (si le
portfolio est sur un serveur) et
la compatibilité de formats de
fichiers sont quelques exemples
de considérations à tenir
compte.
Une autre difficulté
concerne l’accès aux
informations privées. Le
portfolio contient certains
travaux de l’étudiant, des
réflexions de lui-même et du
professeur, des évaluations, des
jugements sur ses forces et ses
faiblesses. Pour résoudre cette
problématique il faut limiter le
nombre de personnes à
intervenir dans le portfolio de
l’étudiant, utiliser un code
d’accès obligatoire pour
consulter ou modifier le
portfolio de l’étudiant sont des
moyens à envisager.
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
20
L’informatique Médicale
Interface de l’ePortfolio (intégré à l’ENT) de Saint - Etienne
5. Conclusion :
L’intégration de
l’ePortfolio dans le cursus des
études médicales comme un
outil d’apprentissage permettra
à l’étudiant une meilleure
connaissance de soi et savoir
évoluer ses compétences à
l’aide de l’enseignant sans
contrainte de lieu et ses
réalisations les poursuivront
tout au long de son cursus
d’étude ce qui lui permettra de
constater l’amélioration de son
apprentissage.
Annexe 2
.Jean JOUQUAN, Philippe BAIL. A quoi s’engage-t-on en basculant du paradigme
d’enseignement vers le paradigme d’apprentissage? Pédagogie Médicale 2003 ;
Volume 4 - Numéro 3.
.BOUSQUET, Ginette. « Le portfolio électronique, un outil utile pour favoriser l’intégration», publié dans Profweb le 5 avril
2006.
.Jan Pincombe et al., “ePortfolio in Midwifery Practice: "The Way of The Future",” Women and Birth In Press, Corrected Proof.
.J.Peyrard, J.Feuillet. Mise en place d’un
portfolio électronique à Saint-Etienne.
.Cotterill Simon, McDonald Tony, Drummond Paul, Hammond Geoff. Design, implementation and evaluation of a « generic‟ ePortfolio
.Newcastle experience. Paper Presented at the „ePortfolio 2004‟ Conference in La Rochelle.
Bibliographie : .Goupil Georgette. (1998). Portfolios et dossiers d’apprentissage. Montréal : Éditions Chenelière/McGraw-Hill.
.Simon, M. & Forgette-Giroux, M. (1994). Vers une utilisation rationnelle du dossier d’apprentissage. Mesure et évaluation en
éducation, 16(3 et 4), 27-40.
.Goupil Georgette, Lusignan Guy. Des théories de l'apprentissage à l'enseignement. Sciences humaines, Mensuel N° 98 - Octobre 1999
.Kaufman D. L’éducation centrée sur
l’enseignant ou centrée sur l’apprenant :
une fausse dichotomie. Pédagogie Médicale 2002 ; 3 : 145-7. .Karen M. Gardner, D.M.D., M.Ed.; Jolanta Aleksejuniene, Ph.D. Quantitative and Qualitative Analysis of Student Feedback on ePortfolio Learning. Journal of Dental Education, Volume 72, Number 11 (2008)
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
21
L’informatique Médicale
Annexe 1 : Modèles de base du portfolio en éducation
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
22
C’est quoi un Cas Clinique flash ?
Un Cas clinique Flash consiste à diffuser à chaque fois des cas cliniques
dont la réponse doit être claire et résumés en quelques lignes. Ce
nouveau concept rentre dans le cadre de la formation initiale des étudiants en médecine, la préparation des concours (résidanat, ECN..) et
aussi la formation continue.
Cas Clinique Flash du Mois
L’énoncé :
Une femme de 32 ans présente une fièvre à
39,5°C depuis le matin et des frissons. Elle n’a
pas d’antécédent particulier. L’examen retrouve
des douleurs abdominales de l’hypochondre droit
et du flanc. Elle est très asthénique, tachycarde
(110 /min) et sa pression artérielle est à 90/45
mm Hg. Elle est discrètement confuse.
Questions :
Quels diagnostiques évoquez-vous?
Quels éléments recherchez-vous à
l’interrogatoire?
Quel est votre examen clinique?
Quelles mesures thérapeutiques
immédiates entreprenez-vous?
Quels examens faites-vous en urgence?
Quelle logistique hospitalière suivez-vous,
sans tarder ?
Réponses :
Quels diagnostiques évoquez-vous?
Choc-septique.
Quels éléments recherchez-vous à
l’interrogatoire?
Troubles digestifs récents,
(vomissements, diarrhée notamment)
Troubles urinaires (brûlures mictionnelles,
sang dans les urines)
Troubles respiratoires (toux, dyspnée) car
zone frontière avec abdomen
Prise d’automédication (antibiotiques ?)
Notion épidémique dans l’entourage
(intoxication alimentaire, agent
infectieux).
Quel est votre examen clinique?
Complet, en passant en revue les organes
accessibles à l’examen clinique.
Ne pas oublier l’examen cutané,
neurologique
Obtenir de principe un avis chirurgical
abdominal
Quelles mesures thérapeutiques
immédiates-entreprenez-vous?
Remplissage par des cristalloïdes puis des
colloïdes
Ajout de noradrénaline
Antibiothérapie probabiliste, une fois faits
les-prélèvements
Quels examens faites-vous en urgence?
Nfs, plaquette, ionogramme sanguin, CRP
(ou procalcitonine), bilan hépatique
(cytolyse et cholestase), TP, fibrinogène
Hémocultures et ECBU (coproculture si
diarrhée)
Radiologie pulmonaire
Echographie abdominale et ASP (lithiases
et occlusion, pneumopéritoine) ± TDM
abdominale
Quelle logistique hospitalière suivez-vous,
sans-tarder?
Transfert en réanimation au plus vite
@Administrateur
Pour Plus de Cas Cliniques flash
Cliquez ici
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
23
Culture Médicale
Le lait maternel, une composante miraculeuse
Le lait maternel est un aliment complet, qui ne fatigue pas le système digestif du nouveau-né..
Il est facile à digérer, facile à
absorber, facile à éliminer, sa
compostions se modifie en
fonction de l’âge du nourrisson,
l’heur de la tétée, et en fonction
aussi du début ou la fin de la
tétée.
Le liquide annonciateur
du lait maternel est appelé
Colostrum, il apparaît en
général vers le troisième
trimestre de la grossesse et se
poursuit durant les deux à trois
jours qui suivent la naissance,
sa composition évolue vers le
lait mature.
Le lait maternel est
composé essentiellement
d’environ 87,5%d’eau, de 7%
de glucides ,4% de lipides ,1%
de protéine, et de 0,5% de
nutriment.
Composante et effets :
Chacune des
composantes du lait maternel
joue un rôle essentiel dans le
développement du bébé, elle
renforce l’immunité, elle a un
rôle essentiel dans le
développement du cerveau,…
L’eau :
Il est particulièrement
désaltérant.
Les glucides :
Les glucides regroupent le
glucose et le galactose, Le
glucose est destiné aux cellules
cérébrales, musculaires,
graisseuses et intestinales. Le
galactose joue un rôle essentiel
dans la construction du cerveau,
le maintien d'une glycémie
stable et l'épuration de la bilirubine.
développement des organes
sexuels propres à l'espèce.
Les Sels minéraux,
oligo-éléments,
micronutriments :
Ils jouent un rôle essentiel dans
la constitution du squelette.
Le lait maternel est
stérile, sain, tiède, pur, toujours
disponible, sa production est
automatique, il confère au
nouveau une immunité contre
les infections et les maladies, le
contact corps à corps entre le
bébé et la maman lors de la
tétée renforce les liens affectifs.
L’utilisation du lait
maternel, joue un rôle dans la
diminution de l’importation du
lait artificiel, dans la diminution
des consultations et des
hospitalisations pédiatriques
(moins d’allergie au lait artificiel, moins de problèmes digestifs.
En cours de la
tétée
En Début de tétée En milieu de tété A la fin de tétée
Beaucoup d’eau, sels minéraux, glucides
Les lipides et les protéines augmentent
Les lipides se concentrent de plus
en plus
Les lipides :
Jouent un rôle dans la
myélinisation du système nerveux,
l'acuité de la vision et la synthèse
d'hormones
Le lait humain contient également
des phospholipides, du (bon)
cholestérol, bénéfique au niveau
cardio-vasculaire et cérébral.
Les protéines :
Jouent un rôle dans :
- La construction du
cerveau humain
- contient des agents anti-
infectieux
Le lait maternel contient
des immunoglobulines qui
fournissent des défenses
immunitaires, il contient aussi des
enzymes qui ont rôle bactéricide,
d’autres sont nécessaires pour
l’absorption des graisses. On
trouve dans le lait maternel des
hormones dont certaines favorisent
la croissance et le
Par Dr.Hammar
MedeSpace Magazine – n° : 06 / Juin 2010
24
Caricature du mois...
Une image vaut mille mots. Quoi de plus vrai? Les caricaturistes l'ont
bien compris. Et heureusement pour nous, ils mettent à notre disposition
leurs merveilleux talents de dessinateurs et d'humoristes. Ils ont le don de
voir du premier coup d'œil le petit côté drôle d'une situation parfois
dramatique ou tout simplement banale. Certains de ces artistes ont
caricaturé des événements mettant en scène des médecins, des infirmières, du personnel..
Caricature du mois