memoire de doctorat en sciences
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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
U N I V E R S I T E M E N T O U R I . C O N S T A N T I N E
FACULTE DES SCIENCES DE LA TERRE, DE LA GEOGRAPHIE ET DE L AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
DEPARTEMENT DARCHITECTURE ET DURBANISME
N dOrdre. N de Srie.
MMEEMMOOIIRREE DDEE DDOOCCTTOORRAATT EENN SSCCIIEENNCCEESS OPTION : URBANISME
TTHHEEMMEE
Prsent par :
MMmmee CCHHAAOOUUCCHHEE--BBEENNCCHHEERRIIFF MMeerriiaammaa
Sous la direction du :
Dr. Farhi Abdellah
Devant le jury dexamen : Date de soutenance le: 2007 Prsident : Professeur Universit de Constantine
Examinateur : Matre de Confrences Universit de Constantine
Examinateur : Matre de Confrences Universit de Constantine
Rapporteur : Matre de Confrences Universit de Constantine
AAnnnnee UUnniivveerrssiittaaiirree 22000055--22000066
La Micro-urbanisation et la ville-oasis; une alternative l'quilibre des zones arides pour une ville saharienne durable
CAS du Bas-Sahara
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AVANT - PROPOS Lorganisation de lespace rsulte de lamnagement quune socit produit pour y vivre. Lvolution spatio-
temporelle de cet espace est une synthse de longues priodes historiques o diffrentes organisations spatiales se sont
succdes ou se sont affrontes. Cette volution peut se poursuivre dans le souci dun meilleur quilibre entre lhomme et
les conditions prsentes, comme elle peut tre discontinue, la rsultante ne peut-tre quun espace htroclite. La ville
saharienne prcisment correspond cette dernire volution qui sest faite en une priode relativement courte.
Ce travail est avant tout une tentative dapprhender les ralits socio-conomiquo-spatiales de la ville saharienne
et plus particulirement celles du Bas-Sahara. Architecte-urbaniste de formation, nous navons pas hsit emprunter les
mthodes propres des disciplines voisines, notamment la gographie, ce qui nous a sembl utile pour pouvoir donner une
dimension plus large lanalyse et la reprsentation de lobjet de recherche. Simprgner des ralits lies aux problmes
du monde oasien et urbain en mme temps savre trs dlicat quant la spcificit de lun et de lautre.
Cest travers le Bas-Sahara algrien et par lintermdiaire de lanalyse de trois villes capitales rgionales que
nous avons essay de donner cet espace une image approprie de sa configuration actuelle, par lutilisation de plusieurs
dmarches, dans le souci de mieux prvoir son avenir lge informationnel.
Nous ne prtendons point prsenter un travail sans faille ni mme avoir clarifi tous les aspects qui se rattachent
cette problmatique car tout travail de recherche comporte une part dinsuffisances que ce soit dans la collecte des
informations, ou dans leur traitement ou mme dans linterprtation des rsultats. Toutefois, nous avons essay dtre plus
proche de la ralit.
Bien que ce travail de longue haleine ait demand beaucoup de temps et de moyens, nous avons toujours tenu de
rester le plus proche possible des spcificits et des ralits sahariennes.
Bien que prenant lapparence dune entreprise solitaire, sa ralisation na t possible que grce aux innombrables
aides et conseils multiformes de beaucoup de personnes.
Notre gratitude est grande, en premier lieu envers le Dr Farhi Abdallah de lUniversit de Biskra, pour avoir
accept de diriger ce travail malgr ses innombrables tches. Nous tenons le remercier vivement pour ses prcieux
conseils et ses critiques constructives qui ont orient ce modeste travail de recherche jusqu aboutissement.
Nos remerciements sadressent particulirement au professeur Marc Cte de lUniversit dAix-en-Provence ici et
l, ainsi que pour les apports, conseils et encouragements quil nous a apport tout au long de ce travail. Quil trouve ici
lexpression de toute notre reconnaissance, en lui exprimant nos vifs remerciements lui et galement Madame Anne
Cte, son pouse pour sa gentillesse.
Que messieurs les responsables des diffrents services des directions durbanisme, DUCH, DPAT, URBA, Dara,
APC, les directions de commerce, de transport des trois sous-rgions qui ont constitu notre terrain dtude savoir ;
Ouargla, El Oued et Touggourt, que tous soient vivement remercis pour leurs aides apportes durant llaboration de cette
modeste contribution la recherche scientifique en nous facilitant laccs linformation.
Le concours de loffice national des statistiques de Constantine a t des plus apprciable, que ses responsables
trouvent ici nos sincres remerciements.
Cette recherche doit galement ma famille, grande et petite, pour les contraintes imposes par cette besogne
pendant des annes, mon affectueuse gratitude sadresse tous.
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Table des matires
Table des matires INTRODUCTION GENERALE .
PREMIERE PARTIE INTERROGATIONS SUR LA VILLE SAHARIENNE
INTRODUCTION .. CHAPITRE 1
LA MICRO-URBANISATION OU L'URBANISATION PAR LE BAS
INTRODUCTION .. I-1- LA MICRO-URBANISATION, BERCEAU DU DEVELOPPEMENT LOCAL...
I-1-1- Le nouveau regard sur le Sahara . I-1-1-1- Le Sahara, terre de tous les espoirs ... I-1-1-2- Vers l'occupation complte du Sahara...
I-1-2- Lorganisation de lespace : la recherche dun quilibre. I-1-2-1- Processus de remise en cause de lordre hrit. I-1-2-2- Population et organisation de lespace en Algrie. I-1-2-3- Un pays o vivent plus de citadins que de ruraux. I-1-2-4- La hirarchie urbaine : tendance la densification de la base. I-1-2-5- Rquilibrage en faveur des Hauts Plateaux et du Sahara.
I-1-3- Statut administratif: facteur durbanisation et de mutation des centres.. I-1-3-1- Un remodelage spatial au profit des zones les plus dshrites .. I-1-3-2- Politique de plus dquilibre rgional que damnagement territorial.. I-1-3-3- un dfi permanent au Sahara: entre Etat et acteurs locaux I-1-3-4- Promotion administrative et maillage de l'espace..
I-1-4- De la piste au goudron ou la destine du nomade I-2- EQUILIBRE ECONOMIQUE: UNE DIVERSIFICATION ACCRUE A LA CAMPAGNE.
I-2-1- Le Sahara, terre d'appel.. I-2-1-1- Disparits territoriales prononces I-2-1-2- La forte augmentation de la population fixe au Sahara I-2-1-3- Une ingale croissance: l'avantage au Sahara septentrional.. I-2-1-4-Une participation citoyenne active au dveloppement ..
I-2-2- Lextension en profondeur de lespace : la marche vers le sud I-2-2-1- Dveloppement spontan ou amnagement volontariste du territoire... I-2-2-2- Emploi et activits urbaines pour un redploiement dmographique I-2-2-3- Un dveloppement conomique suivi dun dveloppement urbain... I-2-2-4- Renforcement de larmature urbaine et largissement de laire dimmigration I-2-2-5- Situation conomique du Sahara: une diffrentiation affirme. I-2-2-6- Le secondaire au Sud: un secteur li plutt aux hydrocarbures. I-2-2-7- Le bassin demploi industriel : une nouveaut au Dsert.. I-2-2-8- Paysans et nomades : activits rsiduelles ou nouvelles formes de relations ?.....
I-3- LA COHERENCE SOCIALE: LALTERNATIVE A LA MARGINALISATION I-3-1- Sahara, terre daccueil.
I-3-1-1- Citadins et no-urbains: de l'illusion au renouveau de la ville. . I-3-1-2- La ville, point d'appui au maillage de l'espace dsertique. I-3-1-3- Un hritage confort : la concentration urbaine au Nord du Sahara.. I-3-1-4- Un exemple de reconversion russie: les citadins du M'Zab.
I-3-2- La micro-urbanisation : une dstabilisation des socits rurales. ... I-3-2-1- Un processus gnralis: le glissement du rural l'urbain. .. I-3-2-2- Timimoun : la marche vers la citadinit.I-3-2-3- Mobilit spatiale, diversification sociale, urbanisation..
I-4- PRESERVATION DE LENVIRONNEMENT: UNE DIMENSION QUI SIMPOSE.. I-4-1- Les atteintes l'environnement vgtal
I-4-1-1- La sdentarisation massive: une perturbation du milieu environnemental I-4-1-2- Le dveloppement, facteur de dsertification
I-4-2- Le Bas Sahara entre mythes et ralits
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Table des matires
I-4-2-1- Du projet de la "mer intrieure" I-4-2-2- au projet de l'oasis ultra gante.
I-4-3- La recherche de l'eau : les retards de la politique hydraulique. I-4-3-1- Accs l'eau et formes d'organisation spatiale.. I-4-3-2- Un problme de gestion plus que de ressources I-4-3-3- Les richesses hydrauliques du Sahara I-4-3-4- La longue mobilisation des eaux
I-4-4- Dveloppement agricole et urbanisation: L'quilibre hydraulique rompu I-4-5- La ville et les enjeux de l'eau.. I-4-6- Environnement: dfense et reconstitution du milieu...
CONCLUSION CHAPITRE 2
URBANISATION FORCEE DES GRANDS CENTRES SAHARIENS INTRODUCTION II-1- URBANISATION MASSIVE : AMPLEUR D'UN PHENOMENE..
II-1-1- Ingale rpartition des villes dans lespace.II-1-1-1- Le fait urbain algrien : phnomne ancien, ampleur rcente.. II-1-1-2- Une surconcentration des villes dans le Nord...
II-1-2- Urbanisation ou croissance dmesure des villes. II-1-2-1- Lurbain se nourrit du rural.. II-1-2-2- Lindustrialisation acclre de lAlgrie. II-1-2-3- Consquences de la concentration urbaine... II-1-2-4- Une volution de lurbanisation sans prcdent...
II-2- URBANISATION AU SAHARA PLUTOT QUURBANISATION SAHARIENNE. II-2-1- Des parcours mdivaux aux villes d'aujourd'hui..
II-2-1-1- Des itinraires Moyengeux qui ont fait les Oasis... II-2-1-2- Aux oasis qui font les villes d'aujourd'hui II-2-1-3- Phnomne urbain saharien : une forte prsence de la ville en zone aride... II-2-1-4- Distribution hirarchique : vers un quilibre de l'espace saharien... II-2-1-5- Rseaux urbains des espaces arides : structure et comportement. II-2-1-6- Dynamique urbaine au Sahara : plus massive et rapide quailleurs.
II-2-2- Lurbanisation engendre par la sdentarisation des nomades.. II-2-2-1- Les nomades dans le monde sdentaire ou nomades reconvertis. II-2-2-2- Du nomadisme au pastoralisme : le rtrcissement de l'horizon.. II-2-2-3- La sdentarisation; un mouvement en phase d'achvement II-2-2-4- Le nomade partag entre le campement et la ville... II-2-2-5- Du nomade " traditionnel " au nomade "moderne".. II-2-2-6- L'alternative offerte aux nomades: sdentarisation ou marginalisation II-2-2-7- Les tentatives de fixation agricole ou la difficile reconversion du nomade.
II-3- EMPLOI, URBANISATION, REGIONALISATION AU SAHARA .. II-3-1- Une diversification des emplois chez les sahariens..
II-3-1-1- Les secteurs d'activit : entre gros employeurs et faiblesse de l'agriculture. II-3-1-2- Sahariens et "Nordistes" : manuvres et spcialistes. . II-3-1-3- Migrations de travail : Le privilge de l'emploi assur.II-3-1-4- L'attraction du Sud : largissement de l'aire d'immigration..
II-3-2- La croissance urbaine: volont politique et initiative prive. II-3-2-1- Sdentarisation des nomades et attraction des ksouriens loigns... II-3-2-2- Dveloppement et rgionalisation. ..
CONCLUSION CHAPITRE 3
URBANISME SAHARIEN INTRODUCTION III-1- L'OASIS, MONUMENT SAHARIEN..
III-1-1- La palmeraie, lieu de vie... III-1-1-1- La configuration de l'oasis, calque du mode d'irrigation. III-1-1-2- Matrise hydraulique et finages oasiens..
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Table des matires
III-1-1-3- La foggara ou le miracle de l'eau courante au dsert.. III-1-1-4- L'eau fleur de sol: les palmeraies clates III-1-1-5- Le"modle oasien": perfection cologique ou contrainte foncire?................... III-1-1-6- Le microclimat oasien: atouts ou bienfaits contestables ?. III-1-1-7- Tradition et modernit font bon mnage pour sauver l'hydraulique.
III-1-2- La conqute d'un Eldorado des sables.. III-1-2-1- L'oasis: l'association d'une ville et de son terroir cultiv III-1-2-2- L'affranchissement des contraintes topographiques III-1-2-3- La motopompe : une rponse au blocage de la dynamique oasienne ?..............
III-2- LES KSOUR, LIEUX DE MEMOIRE.. III-2-1- Origine de la cit saharienne
III-2-1-1- Premiers tablissements urbains du Sahara: naissance du ksar.. III-2-1-2- Sdentarit et cultures permanentes : synonyme dirrigation. III-2-1-3- Implantation du ksar: choix du site. III-2-1-4- Ksar: besoins en eau, souci de protection et position de carrefour.
III-2-2- La ville ou l'agglomration citadine qui diversifie ses activits. . III-2-2-1- Essai de dfinition... III-2-2-2- La vie ksourienne et structure urbaine des ksour...
III-2-3- Mode de production de l'espace ksourien.. III-2-3-1- L'habitat sdentaire: le ksar. III-2-3-2- L'organisation des ksour au sein de loasis. III-2-3-3- L'habitat saharien : Deux genres de vie diffrents.. III-2-3-4- La notion d'art urbain saharien III-2-3-5- Le plan de la cit saharienne: homognit ou diversit ? . III-2-3-6- L'volution spontane de l'habitat traditionnel
III-3- KSOUR ET KSOURIENS SOUS LES REGARDS.. III-3-1- Voyageurs, militaires et scientifiques, dcrivent loasis...
III-3-1-1- Les militaires... III-3-1-2- Les scientifiques.
III-3-2- Le nouveau regard sur le Sahara: une rvolution en marche au dsert.. III-3-2-1- Le Sahara: l'espace de toutes les innovations techniques III-3-2-2- Quel dveloppement saharien? Industrialiser ou amliorer les conditions de
vie... III-3-2-3- Autour de la cration de centres de peuplement..
CON CLUSION... CHAPITRE 4
A LA RECHERCHE DUN EQUILIBRE URBAIN AU DESERT INTRODUCTION IV-1- NOUVEAUX TERRITOIRES DE L'URBAIN EN DOMAINE DESERTIQUE.
IV-1-1- La fragmentation urbaine ou la ville clate.. IV-1-1-1- Le noyau ancien : entre abandon et densification... IV-1-1-2- Les oprations de logements tatiques : lhabitat collectif. IV-1-1-3- Lautoconstruction rglementaire: forme importe et inadapte IV-1-1-4- L'autoproduction ou le lotissement non planifi IV-1-1-5- Des solutions nouvelles dans l'habitat autoproduit du sud algrien?..................
IV-1-2- La ville saharienne: une dilatation continue dans son environnement..IV-1-2-1- Evolution spatiale et formes architecturales... IV-1-2-2- La voie routire: un axe prfrentiel de dynamisation. .. IV-1-2-3- Une politique damnagement ignorant la dynamique urbaine.. IV-1-2-4- Lhabitat dans la ville saharienne : vers un mode dhabiter standard. IV-1-2-5- Lhomognisation de la ville saharienne par dcisions damnagement..
IV-1-3- La production spatiale: de la tradition la modernit. IV-1-3-1- De lorganisation traditionnelle: une rponse sagace lenvironnement
dsertique ... .. IV-1-3-2- A lorganisation contemporaine: vers une architecture uniforme.. IV-1-3-3- Limpact des lments introduits dans le confort sur lcosystme
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Table des matires
IV-1-3-4- Des pratiques tmoins dune mutation sociale. .. IV-1-3-5- Le poids retrouv de la ville saharienne..
IV-2- LES PREMIERS CENTRES URBAINS: PREMICES DE L'URBANISATION. IV-2-1- Premire uvre en matire de construction saharienne. ..
IV-2-1-1- De baraquements militaires un centre urbain... IV-2-1-2- Les villes coloniales au Sahara : russites, demi-succs ou checs IV-2-1-3- Les recommandations de Godard IV-2-1-4- La problmatique de la construction au Sahara..
IV-2-2- La cration de nouveaux centres au Sahara : de la ville imagine la ville ralise...
IV-2-2-1- Etablissement de plans d'urbanisme pour les centres existants... IV-2-2-2- Les crations ex-nihilo : produire des centres matrisables. ..
IV-2-3- Programmation dun idal spatial et grille d'quipement. IV-2-3-1- Les villages agricoles.. IV-2-3-2- Les centres urbains..
IV-2-4- L'aide l'autoconstruction : grer la transition et les urgences..IV-2-4-1- Dlimitation de l'action institutionnelle, ou le rejet de l'autoproduction IV-2-4-2- Moderniser invitablement et progressivement..
IV-2-5- Les formes architecturales et urbaines : des principes et des modles... IV-2-5-1- A la recherche d'un type saharienIV-2-5-2- Quel dveloppement pour ces espaces ?
IV-3- TERRITOIRES EX-NIHILO : VILLES MINIERES, VILLES CHAMPIGNONS. IV-3-1- Hassi RmeI, centre de commandement des gazoducs.. IV-3-2- Hassi Messaoud, du camp de base la ville standardiseIV-3-3- Kenadsa ou la dynamique d'une petite ville minire.. IV-3-4- Le bassin d'emploi, une ralit ancre dans l'organisation de l'espace
saharien.. CONCLUSION...
CHAPITRE 5 ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE OU REPONSE
AUX CONTRAINTES DU DESERT INTRODUCTION V-1- L'HOMME ET LES CONTRAINTES DU MILIEU ARIDE.
V-1-1- Lagressivit du climat aride.. V-1-2- Les outils naturels de la conception de lespace
V-1-2-1- Climatologie applique lamnagement, lurbanisme et larchitecture... V-1-2-2- La lutte contre le climat aride : de l'habit lhabitation...
V-1-3- La recherche du confort thermique en zone aride. .. V-1-3-1- Linfluence de lorientation, de la forme et le Pare-soleil V-1-3-2- Lisolation et linertie thermique . V-1-3-3- La ventilation : outil naturel de confort V-1-3-4- Confort dans les espaces extrieurs..
V-2- L'ARCHITECTURE URBAINE BIOCLIMATIQUE.... V-2-1- Les leons de lhabitat vernaculaire.
V-2-1-1- Lombrage lchelle urbaine.. V-2-1-2- Textures urbaines : la compacit de rigueur. V-2-1-3- Stratgie de la maison patio et son rle de rgulateur thermique.. V-2-1-4- Lespace habit : entre nomadisme et procd spcifique...
V-2-2- Exemples darchitecture et durbanisme bioclimatique. V-2-2-1- Urbanisme troglodytique en Cappadoce et Matmata V-2-2-2- Lurbanisme musulman : une performance en matire de confort thermique. V-2-2-3- Des pices souterraines dIrak larchitecture mongole..
V-2-3- Systme de climatisation naturelle: l'utilisation de dispositifs climatiques. V-2-3-1- Le rafrachissement de nuit et la ventilation naturelle. V-2-3-2- Rafrachissement par vaporation V-2-3-3- Rafrachissement par conduction et par radiation de nuit
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Table des matires
V-2-4- Techniques et matriaux de construction en zone aride.. V-2-4-1- Les matriaux traditionnels : une efficacit prouve V-2-4-2- Le bton de terre stabilis et l'exprience algrienne.. V-2-4-3- Origines des techniques utilises au Sahara.
V-2-5- Du bioclimatisme l'nergie solaire: du passif l'actif. V-2-5-1- Une position gographique privilgie et dnormes potentialits dnergie
solaire. V-2-5-2- Quelques tentatives dutilisation au Sahara.
CONCLUSION CHAPITRE 6
LHELIOCENTRISME : CONCILIER LE BIOCLIMAT ET L'URBAIN INTRODUCTION VI-1- PROBLEMATIQUE DE LARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE URBAINE.
VI-1-1- La maison patio : compromis entre hliocentrisme et intgration au tissu urbain..
VI-1-2- Point de vue de la morphologie urbaine.VI-1-3- La spcificit de la maison patio..
VI-1-3-1- Le centrage du plan dans les modles traditionnels VI-1-3-2- La maison patio : de lintroversion un systme autarcique... VI-1-3-3- "Modernit" de la maison patio et la possibilit de rotation fonctionnelle.. VI-1-3-4- La maison patio comme systme clos..
VI-2- LE FACTEUR BIOCLIMATIQUE ET LA PROBLEMATIQUE URBAINE. VI-2-1- Ambiances thermiques et formes urbaines...
VI-2-1-1- Limportance de la protection contre lensoleillement znithal. VI-2-1-2- Adaptation microclimatique urbaine en zone aride
VI-2-2- Urbanisme climatique : pour une conception urbaine approprie au Sahara.. VI-2-2-1- Lconomie dnergie et confort VI-2-2-2- Amlioration du climat en milieu urbain
VI-2-3- Elments dintgration urbaine au climat.. VI-2-3-1- Dfinition du contexte climatique et choix du site. VI-2-3-2- Configuration de la ville..
VI-2-4- L'amnagement urbain des rgions arides : considrations climatiques. VI-2-4-1- Confort climatique sous-tend des formes urbaines compactes. VI-2-4-2- Le patio comme lment rgulateur du climat l'chelle du btiment.. VI-2-4-3- Un mode d'occupation de l'espace li au confort
VI-3- LES MAISONS A PATIO : REPONSE A LURBANISME HELIOCENTRIQUE VI-3-1- Notion morphologique et bioclimatique du patio...VI-3-2- L'adaptation des modles anciens au climat...
VI-3-2-1- Au niveau des formes urbaines : Les masses bties VI-3-2-2- La morphologie des enveloppes et la ventilation gnrale. VI-3-2-3- Les espaces collectifs : la qute vers le confort..
VI-3-3- L'adaptation des modles contemporains au climat... VI-3-3-1- La maison patio moderne"anti-urbaine".. VI-3-3-2- Difficults d'identification de la maison patio. VI-3-3-3- Vers une rhabilitation de la maison patio...
VI-3-4- Lhliocentrisme ou l'indpendance du patio vis--vis de l'orientation prfrentielle..
VI-3-4-1- Ouverture au ciel: concept pour le contrle solaire et nergtique en milieu urbain..
VI-3-4-2- Paramtres dterminants. VI-4- ESSAI SUR LES ESPACES PUBLICS DANS UNE VILLE SAHARIENNE. ..
VI-4-1- Conditionnement extrieur de la ville : une atmosphre plus habitableVI-4-2- La forme spatiale d'une rue et le contrle de l'irradiation solaire... VI-4-3- Lumire et ensoleillement en sites urbains sahariens. .. VI-4-4- Confort et ambiances urbaines dans les villes sahariennes...
VI-4-4-1- Le confort climatique et la frquentation des espaces urbains
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Table des matires
VI-4-4-2- L'urbanisme fonctionnaliste dans la ville saharienne. CONCLUSION CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE UNE URBANISATION SPECIFIQUE DANS UN TERRITOIRE FRAGILE :
LE BAS-SAHARA INTRODUCTION...
CHAPITRE 7 BAS-SAHARA : OUED RIGH, OUED SOUF ET OUED MYA
LA PARTIE FAVORISEE ET PEUPLEE DU SAHARA INTRODUCTION VII-I- LE SAHARA ALGERIEN: REGIONS DIVERSIFIEES.
VII-1-1- Des units gographiques distinctes. VII-1-1-1- Le pays mozabite: la dorsale centrale VII-1-1-2- Quatre pays "individualiss": le Bas-Sahara. VII-1-1-3- Le pays des foggaras: l'Ouest saharien. VII-1-1-4- Une immensit et un vide: le Grand Sud..
VII-1-2- Lamnagement de lespace saharien.. VII-1-2-1- Vers lhomognisation de lespace national VII-1-2-2- Quel dveloppement pour le dsert ? ..
VII-2- LE BAS-SAHARA: LE TERRITOIRE LE PLUS URBAIN DU SAHARA.. VII-2-1- La position du Bas-Sahara en marge saharienne.. VII-2-2- La relative concentration de populations et d'activits... VII-2-3- Un climat fortement ensoleill et dficitaire en eau.
VII-3- LOUED RIGH OU L'APPRIVOISEMENT DU SAHARA... VII-3-1- LOued Righ travers son histoire VII-3-2- Touggourt: le site cra la ville. VII-3-3- Touggourt: carrefour de pistes sahariennes.
VII-4- LE PAYS DE OUARGLA : UNE VALLEE ANCIENNEMENT VALORISEE VII-4-1- Un peuplement ancien et une diversit de groupes ethniques. .. VII-4-2- La colonisation: dbut dune mutation profonde et de sdentarisation
soutenue. VII-4-3- Ouargla : ple politico-conomique aprs des sicles dclipse..
VII-5- LOUED SOUF: OU PAYS DES "ENTONNOIRS"... VII-5-1- Le Souf: petites palmeraies enserres dans le sable. VII-5-2- Le Souf: fondement historique ancien...VII-5-3- "La ville au sable dor ou aux mille coupoles" ?
CONCLUSION CHAPITRE 8
LE FAIT URBAIN AU BAS-SAHARA: FLORAISON DE PETITS CENTRES, LIEU DE LA MICRO-URBANISATION
INTRODUCTION VIII-1- GENESE DUNE ORGANISATION OASIENNE
VIII-1-1- Pays de Ouargla: forme dune semi-dispersion en petits villages. . VIII-1-2- Un support solide au Souf: le rseau villageois. VIII-1-3- Oued Righ: une structuration en mini-rseaux...
VIII-2- BAS-SAHARA : ESPACE ELU DES DYNAMIQUES SOCIALES SAHARIENNES VIII-2-1- Le poids dmographique au Bas-Sahara
VIII-2-1-1- Un essor dmographique sans prcdent Ouargla. .. VIII-2-1-2- Souf: une croissance dmographique, de loin la plus importante VIII-2-1-3- Evolution dmographique spectaculaire Oued Righ.
VIII-2-2- La socit saharienne: Vers un remodelage socital et identitaire. VIII-2-2-1- Emergence de la no-bourgeoisie. .. VIII-2-2-2- Les couches moyennes: un capital plus social quconomique VIII-2-2-3- Une subsistance difficile dans les milieux populaires..
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Table des matires
VIII-3- SITUATION ECONOMIQUE: DIVERSIFICATION DES ACTIVITES. VIII-3-1- Lagriculture au Bas-Sahara: cohabitation du secteur vivrier et spculatif.VIII-3-2- Une industrie troitement lie aux hydrocarbures.
VIII-3-2-1- Ouargla: base arrire et logistique pour les ptroliers.. VIII-3-2-2- Des retombes du ptrole Oued Righ au dynamisme priv au Souf.
VIII-3-3- Vers une recomposition du tissu commercial et des services. VIII-3-4- Le tourisme: diversit des ressources et faiblesse de mise en valeur
VIII-4- ECOSYSTEME FRAGILE: CONTRAINTE AU DEVELOPPEMENT DURABLE VIII-4-1- Les risques oliens: le mouvement des sables. VIII-4-2- Leau: plus dabondance que de pnurie. VIII-4-3- Le problme de l'eau: des situations nuances au Bas-Sahara.
VIII-4-3-1- Ouargla: des rapports difficiles avec lenvironnement. VIII-4-3-2- Le Souf: une rgion aride "malade de trop d'eau" VIII-4-3-3- L'eau Oued Righ: un lment vital....
VIII-4-4- Leau et lurbanisation bouleversent le Bas-Sahara.. VIII-4-4-1- Leau "remonte" de la ville vers la ville... VIII-4-4-2- L'eau: moyen damnagement et remodelage de la ville..VIII-4-4-3- Ville et activit agricole: relation solidaire ou conflictuelle ? . VIII-4-4-4- L'eau, lment vital et enjeu central au Sahara.
VIII-5- POURQUOI ENCOURAGER LA MICRO-URBANISATION ?. VIII-5-1- Un territoire urbain coiff dune ville-mre...
VIII-5-1-1- Entre aires fonctionnelles et territoires administratifs, les rseaux se structurent...
VIII-5-1-2- Lurbanisation des extrmes: une grande ville et une nue de petits centres... VIII-5-1-3- Gonflement dmographique par absorption de localits priphriques...
VIII-5-2- Une structure dactivits peu diffrente du Nord du pays. VIII-5-2-1- Urbanisation et agriculture font "bon mnage".... VIII-5-2-2- Une prsence industrielle restreinte, mais aux effets multiples... VIII-5-2-3- Une dynamique double: salariat et conomie marchande
VIII-5-3- Pour une matrise de ltalement spatial de la ville saharienne.. VIII-5-3-1- Rapports durables des oasiens avec leur territoire... VIII-5-3-2- La ville sappuie sur ses centres priphriques VIII-5-3-3- Les petits centres urbains: la recherche de lurbanit
CONCLUSION CHAPITRE 9
POUR UNE LECTURE URBAINE DU BAS- SAHARA : DU KSAR A LA VILLE
INTRODUCTION IX-1- RECOMPOSITION DU PAYSAGE URBAIN : DU KSAR A LA VILLE.
IX-1-1- Les noyaux traditionnels: une dcadence invitableIX-1-1-1-Le ksar de Ouargla: un ksar vivant et trs actif IX-1-1-2- El Oued: un rapport durable avec son milieu naturel. IX-1-1-3- Touggourt: ville rsultante de l'annexion de sept ksour..XI-1-1-4- Les ksour: tmoin d'un art urbain saharien, mais en pril...
IX-1-2- Le tissu colonial ou lintroduction dune nouvelle logique urbaine. IX-1-2-1- La ville coloniale de Ouargla: prmices dune oasis modle ?. . IX-1-2-2- El Oued: un desserrement excessif de la trame coloniale... IX-1-2-3- la greffe coloniale de Touggourt: un modle urbain import. IX-1-2-4- Le damier: une rgularit qui simpose..
IX-1-3- L'habitat collectif : la ville saharienne en pleine recomposition.. IX-1-3-1- A Ouargla, le collectif jaillit travers une trame lche.. IX-1-3-2- El Oued: une rticence lgard du collectif.. IX-1-3-1-3- Le collectif Touggourt: un agencement ar pour un milieu dsertique.. IX-1-3-4- Le collectif: de la proximit spatiale la distance sociale.
IX-1-4- Lautoconstruit planifi: les quartiers de la distinction sociale. . IX-1-4-1- Les lotissements rsidentiels Ouargla: en qute de citadinit.
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Table des matires
IX-1-4-2- Lotissement El Oued: vers des quartiers rsidentiels bourgeois.. IX-1-4-3- Dtournements et ajustements Touggourt pour rpondre aux aspirations...
IX-1-5- Lautoproduit non planifi: un modle intermdiaire entre deux logiques IX-1-5-1- Les quartiers nomades (Diar): lautoproduit prcoce Ouargla. IX-1-5-2-Les ghouts ennoys : Un interstice qui introduit le spontan.. IX-1-5-3- Lautoproduit Touggourt: la tradition intgre le moderne..
IX-2- ETALEMENT SPATIAL ET FRAGMENTATION URBAINE.. IX-2-1- Fragmentation spatiale: la discontigut de lurbain. IX-2-2- Du ksar la ville: confrontation entre logique citadine et logique urbaine
IX-2-2-1- La crise de la reprsentation architecturale et urbanistique IX-2-2-2- La nouvelle configuration urbaine: un modle "national".. IX-2-2-3- La rappropriation du modle import IX-2-2-4- Quelle logique de conception climatique ?
IX-2-3- Pratiques rsidentielles pour une reconfiguration urbaine.. IX-2-3-1- Les stratgies familiales entre lentraide et la dcohabitation IX-2-3-2- La nouvelle bourgeoisie urbaine se dote de stratgies IX-2-3-3- Immeubles familiaux et commerces : des boulevards en formation...
IX-2-4- Recomposition socio-spatiale: Vers une sgrgation dans la ville IX-2-4-1- L'enjeu foncier et le rle prpondrant de l'Etat. IX-2-4-2- Lautoproduit gnr par le march foncier priv...IX-2-4-3- Le ksar: quel mode dintgration dans lagglomration ? .
IX-2-5- La ville fragmente: ville inacheve ou ville en devenir ? .. CONCLUSION
CHAPITRE 10 L'ADAPTATION BIOCLIMATIQUE AU BAS-SAHARA
INTRODUCTION X-1- LES KSOUR AU BAS-SAHARA: UNE EPAISSEUR HISTORIQUE.
X-1-1- "Ouarglne", la disgrce du ksar aux sept portes. X-1-2- Les ksour du Souf: une rgularit singulire.. X-1-3- Les ksour d'Oued Righ: une unit ancienne.. X-1-4- Le ksar: patrimoine historique en danger
X-2- L'AVENEMENT DU COLONIAL: RUPTURE ET ECLATEMENT... X-2-1- Le legs colonial Ouargla: lempreinte de Carbillet.. X-2-2- L'uvre coloniale au Souf: laffirmation d'une prsence.. X-2-3- Le Touggourt colonial: une forme de modernit brutale.. X-2-4- Le colonial: une ncessaire transition ? .
X-3- ARCHITECTURE POST-COLONIALE: REPRODUCTION DU MODELE TELLIEN. X-3-1- L'habitat planifi d'Etat: intrusion du collectif..
X-3-1-1- Le planifi Ouargla: une histoire relativement ancienne... X-3-1-2- L'habitat planifi d'Etat: une singularit El Oued.. X-3-1-3- Vers des ensembles rappropris Touggourt.
X-3-2- Le lotissement planifi: de lautoconstruit standardis. X-3-2-1- L'habitat autoconstruit Ouargla : une rplique du modle tellien.. X-3-2-2- Les outils d'appropriation dans lautoconstruit au Souf... X-3-2-3- Les lotissements planifis Touggourt: une volutivit assure. ...
X-3-3- Lautoproduit ou lillicite qui acquiert le droit de cit. X-3-3-1- Vers des pratiques sdentaires en quartiers nomades Ouargla. X-3-3-2- L'autoproduit dans le Souf: une paisseur historique.. X-3-3-3- Touggourt et l'autoproduit: histoire d'une continuit... X-3-3-4- L'autoproduit informel: entre permanences et mutations.
X-4- ENTRE ADAPTATION ET INADAPTATION BIOCLIMATIQUE X-4-1- De ladaptation bioclimatique dans les ksour.
X-4-1-1- La maison ouarglie: une maison centre sur la cour intrieure X-4-1-2- Style architectural original au Souf: coupoles et votes.. X-4-1-3- La maison ksourienne Touggourtie: une introversion confirme. .. X-4-1-4- Rapport spatial la palmeraie et bioclimat..
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Table des matires
X-4-1-5- La maison patio concilie le bioclimatisme et l'urbain... X-4-1-6- Formes urbaines et typologies particulires. X-4-1-7- Site et matriaux locaux, secret de lintgration au milieu..
X-4-2- A l'inadaptation des modles contemporains au climat X-4-2-1- Que devient l'adaptation bioclimatique aujourd'hui ? . X-4-2-2- La Cit "El Miniawy": une lecture approprie du patrimoine soufi. ... X-4-2-3- Urbanisme hliocentrique: la ngation d'une architecture urbaine ?................... X-4-2-4- Confort et ambiances urbaines dans la ville saharienne.. X-4-2-5- Dfense des espaces publics contre les rigueurs du climat.. X-4-2-6- Limportance de la protection contre lensoleillement znithal... X-4-2-7- Urbanisme climatique: pour une conception urbaine approprie au Sahara
CONCLUSION CHAPITRE 11
QUEL MODELE POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA VILLE SAHARIENNE ?
INTRODUCTION XI-1- ESSAI POUR UN MODELE DAMENAGEMENT URBAIN SAHARIEN..
XI-1-1- Plaidoirie en faveur de la micro-urbanisation. .. XI-1-1-1- Une micro-urbanisation forte et caractristique au Bas-Sahara.. XI-1-1-2- La localit au service de la dynamique rurale. XI-1-1-3- La micro-urbanisation: une occasion de russir une ville la campagne... XI-1-1-4- La micro-urbanisation comme alternative ? ...
XI-1-2- La ville saharienne, entre modleEtat et fragmentation urbaine.. XI-1-2-1- Les ksour, un dclin inluctable.. XI-1-2-2- Une urbanisation disperse en l'absence d'un projet rassembleur.. XI-1-2-3- La fragmentation socio-spatiale, un paradigme de crise urbaine .. XI-1-2-4- Les plans durbanisme inadapts la ralit saharienne.
XI-1-3- Rhabiliter la maison patio en tant que modle urbain XI-1-3-1- Une architecture calque sur le modle du Tell.. XI-1-3-2- Pour une rhabilitation des lments architecturaux sahariens.. XI-1-3-3- Maison patio: une alternative aux immeubles en hauteur XI-1-3-4- Le patio comme lment rgulateur du climat l'chelle du btiment... XI-1-3-5- Entre la compacit du tissu patio et ncessit d'une vraie faade XI-1-3-6- Vers un rajustement de lappropriation du patio. .
XI-2- UN PREALABLE POUR PENSER LA VILLE SAHARIENNE DE DEMAIN.. XI-2-1- Regards sur la ville de lavenir. .. XI-2-2- La gouvernance: plaidoyer pour une dcentralisation.
XI-2-2-1- Complmentarit ou conflit entre pouvoir central et local ?.. XI-2-2-2- La gouvernance urbaine: effacer la rupture entre lEtat et la socit.. XI-2-2-3- Le mouvement associatif et la concertation au service de la dmocratie locale. XI-2-2-4- La gouvernance et la citoyennet: une approche pour faire la ville XI-2-2-5- Les villes du Bas-Sahara entre identit et mondialisation..
XI-2-3- ville-oasis: fondement de la ville durable au Sahara XI-2-3-1- La ville saharienne, un ple soucieux de la fragilit des ressources.. XI-2-3-2- Amnagement durable: corrections ou promotion dune politique volontaire?.. XI-2-3-3- De nouveaux instruments pour un contrle de ltalement urbain. XI-2-3-4- Solidarit et cohrence territoriale: fondements de la durabilit
XI-2-4- Vers la reconstitution du couple ksar-palmeraie. .CONCLUSION CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE.. CONCLUSION GENERALE. ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES.
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Introduction gnrale
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INTRODUCTION GENERALE Parler du Sahara conduit rapidement se heurter la prsentation que lon se fait des dserts.
Des images dinfinits vides, de nomades sur leurs mharis, dagriculteurs sdentaires passs matres
dans lart du ciselage des jardins doasis et des techniques sculaires dirrigation. Pourtant dans cet
espace, tout rvle, aujourdhui, lampleur du dcalage entre limage que lon a de cette rgion et ce
qui constitue rellement le quotidien de ceux que lon appelle encore les sahariens.
Le pays vit des mutations conomiques et sociales profondes; elles concernent tout le
territoire national et se manifestent de faon plus contraste, voire violente dans les espaces dits
sensibles ou spcifiques. Les territoires sahariens, majeure partie du territoire, sont vus comme les
espaces les plus fragiles o les contraintes au dveloppement et l'amnagement sont difficiles et
objectives, car inluctables : rigueur du climat, raret de l'eau, vastes tendues dsertiques, fragilit
de lcosystme, problme de rejet des eaux uses en labsence de cours deau...
En dpit donc de la fragilit et de la prcarit des cosystmes, le Sud algrien est nanmoins
le thtre d'une croissance urbaine sans prcdent qui a entran un bouleversement profond pour ce
qui est de la manire avec laquelle l'espace est sollicit.
La croissance dmographique dmesure de la population, l'extension de l'armature urbaine
des diffrentes agglomrations, la multiplication des primtres des cultures marachres sous serres,
tels sont les principaux aspects des multiples mutations que l'espace oasien connat. Cette volution a
engendr nanmoins des besoins nouveaux et l'affirmation de contraintes nouvelles impliquant de ce
fait des interventions de restructuration et de rgulation. Au sujet des villes sahariennes, Marc Cte (1998) crivait: "C'est l une catgorie part,
faisant rfrence d'une part au climat aride, d'autre part 1'enclavement au sein d'tendues vides, deux
traits qui leur ont donn une forte spcificit. Ces villes sont nes de la fonction de relais sur les
grands axes caravaniers d'autrefois; elles ont pris la forme de ville/oasis, l'eau et la palmeraie assurant
le support de cette fonction de relais. Ayant t ngliges, elles n'ont pas connu l'poque coloniale
de ddoublement urbain, mais elles ont t rcupres par L'Etat indpendant, qui les a utilises
comme base de contrle territorial, d'o leur croissance rcente. Ces extensions sont gnralement
ralises en rupture complte avec les modes de constructions traditionnelles ; l'on a l des villes du
Nord transposes dans le Sud, ce qui ne va pas sans problme d'habitabilit ".
Il faut donc se rendre lvidence et constater que le Sahara contemporain est dabord urbain.
Le dsert est parsem de villes o se concentre la majeure partie des populations. Le processus
durbanisation au Sahara frappe par son ampleur, sa slectivit spatiale et sa rapidit. Dans ces
territoires, le Bas-Sahara en tant que sous-rgions oasienne en plein essor dans le Sahara Nord
oriental, est directement concerne par les mutations socio-conomiques en cours.
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Introduction gnrale
2
Afin dapprhender les mutations sociales et spatiales qua connues le Sahara durant les
quatre dernires dcennies et dcrypter le passage de loasis (ksar/palmeraie) la ville, il est
ncessaire deffectuer un retour sur lampleur du processus durbanisation au Sahara, les grilles de
lecture hrites et celles permettant de comprendre ce que signifie lurbain dans un espace o lon ne
sattend, a priori, pas le rencontrer. Le classement du Sahara dans le champ de lurbain ou du rural est
une question rcurrente du discours gographique. Pour R. Capot-Rey (1953), " on peut hsiter
reconnatre des villes au Sahara tant les caractres ruraux et urbains sont intimement mls " dont
les principales distinctions apparaissent travers lhabitat, les fonctions (lartisanat, le commerce de
ngoce) et la taille des souks qui font son urbanit. Cette difficult cerner la ville renvoie aux
aspects ruraux qui sont omniprsents dans le ksar telles que la rencontre en son sein danimaux ainsi
que les multiples visages de la vie paysanne qui trahissent, en fait, la ruralit de celui-ci.
Pourtant les dbats actuels ne visent plus dissocier ce qui est urbain de ce qui ne lest pas
mais cherchent plutt rflchir ce qui fait la ville dans le Sahara contemporain et cerner avec
pertinence les dynamiques spatiales qui transforment aujourdhui les foyers de peuplement du dsert.
Cest donc une grille de lecture multiscalaire que nous tenterons dlaborer au fil de cette
recherche, fonde sur les questions que pose le terrain saharien. Dans ce contexte, ltude du Bas-
Sahara, apporte un clairage une lecture plus gnrale des changements socio spatiaux dans le
Sahara contemporain. En fait, la localisation du Bas-Sahara est exceptionnelle. Eloign de prs 500
km du littoral mais suffisamment proche pour subir les diffrentes influences ; frontalier (Libye et
Tunisie), il bnficie depuis le Moyen Age dun privilge de situation de contact que les
commerants arabes et sahliens ont prennis jusquaux premires dcennies du XX sicle.
Au commerce transsaharien correspond le ksar, entit traditionnelle qui a servi de relais
carrefour, de lieu de rencontre, dchanges et de pouvoir. Durant la colonisation, les autorits
militaires rduisent ces fonctions et dplacent les sites, privilgiant le contrle des circulations
pastorales et commerantes plutt que celui des foyers de peuplement oasiens. Ainsi, partout la
volont de contrler les territoires conduit le pouvoir colonial implanter des infrastructures
administratives, militaires ou mdicales proximit des sites habits (ksour) pour y substituer un
nouveau modle " la coloniale", ou sur les aires de parcours pastorales des nomades. Ceci aura deux
consquences spatiales majeures : dune part, les oasis perdent graduellement leur rle de relais, la
vocation agricole est insuffisante assurer un niveau de vie adquat aux oasiens et limmigration des
fonctionnaires et des travailleurs du ptrole venus du Nord, prend de lampleur ; dautre part, la
sdentarisation des nomades qui est interprte comme le signe de la crise de la circulation
transsaharienne. Elle seffectue autour des oasis avec lesquelles ils taient lis ou proximit de lieux
qui taient passagrement habits, alors que les parcours pastoraux subissent un abandon.
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Introduction gnrale
3
Par la suite, lEtat, tout en confortant la trame coloniale, multiplie les agglomrations afin de
contrler, mais surtout, permettre lensemble des populations daccder des normes de confort
similaires au reste du pays. Lurbanisation gnre par lintgration de la ville au service du pouvoir
correspond, donc, linterventionnisme de lEtat qui se concrtise par une vigoureuse politique
dintgration nationale. Ce mouvement part des villes vers les campagnes et du littoral vers lintrieur
(la steppe et le Sud). Cest donc avec un certain dcalage chronologique que le Sahara est touch par
le mouvement. Celui-ci prend deux formes, la croissance rapide des agglomrations par crot naturel
et migratoire (nomades et fonctionnaires) et lintgration par la cration ou lamlioration daxes de
circulation qui relient les villages entre eux et au reste du pays, notamment le Tell.
Suite aux dcoupages administratifs (74, 84), la priode des annes 70-80, est pleinement
celle de lurbanisation des campagnes avec lmergence dune strate de centres ruraux et de petits
centres aux caractres homognes, dots de fonction de base (ducation, sant et administration)
auxquels sajoutent les programmes dhabitat planifi, collectif (ZHUN) et individuel (lotissement
autoconstruit). Dans les oprations dhabitat non planifi (autoproduit), les populations sinstallent du
centre vers la priphrie selon lanciennet de larrive dans les agglomrations oasiennes ou bien par
quartiers situs dans laxe de laire de parcours pastoral dans le cas des Diar (Sad Otba Ouargla par
exemple). Mais dans tous les cas, la fragmentation urbaine est partout prsente et trs pousse.
Cependant, la fragmentation urbaine signifie-t-elle la crise de la ville ? Sinon, y a-t-il
vraiment ville ? Dans les villes actuelles, la notion de ville sefface au bnfice de lurbain. La ville
en sagrandissant donne naissance une sorte dagglomration qui nest autre que la juxtaposition de
morceaux de villes "qui ne se fondent pas dans un tout", pour reprendre lexpression de R. Escallier
(1998). Car lurbain a parfois des connotations duniformit, de quantit, danonymat en opposition
la ville qui est elle clairement circonscrite, porteuse dune identit partages par ses habitants.
Le Bas-Sahara est lune des rgions, si ce nest la rgion la plus peuple du Sahara avec 1
million dhabitants et lune des plus urbanises, prs de 69%. Cette urbanisation gnralise
constitue une incontestable originalit qui prfigure le devenir de la plupart des rgions sahariennes.
Deux modalits de peuplement dominent, largement rpandues dans lensemble du dsert, dune part
les grandes agglomrations, dont Ouargla et Touggourt avec, respectivement, prs de 164 000 et
140 000 habitants, la fois centre administratif et ville htroclite dun territoire parcouru par des
migrants venus de toutes les rgions de lAlgrie et mme des pays limitrophes, et la ville dEl Oued
avec 157 000 habitants, centre administratif et surtout commercial en tant que capitale dune wilaya
frontalire, o les transactions avec les voisins est monnaie courante. Dautre part, trois valles; Oued
Mya, Oued Souf et Oued Righ, densment peuples, dont les habitants vivent dans des ksour aligns
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Introduction gnrale
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le long de rubans de palmeraies dune centaine de kilomtres de long en moyenne, qui constituent de
fins observatoires de la micro-urbanisation qui caractrise dsormais tout le dsert.
La ville du Bas-Sahara a connu des mutations d'ordre urbain et morphologique et des
changements socio-conomiques radicaux. Elles sont clairement visibles partir des diffrents modes
d'occupation de l'espace et des typologies de constructions varies ; traditionnelle, coloniale et
contemporaine, planifies soient-elle ou spontanes. Le tissu urbain s'est dvelopp dans tout les sens
d'une manire rapide, spontane et sans aucune logique d'organisation urbaine, avec toutes les
implications que cela suppose sur le plan fonctionnel et environnemental de la ville.
Actuellement, la ville contemporaine n'arrive plus rpondre aux besoins de ces habitants
suite l'accroissement rapide de sa population. Cet accroissement dmographique est entrain de
dtruire, de dgrader les ressources naturelles et polluer lenvironnement. Ce dernier, semble tre
dj soumis une pollution de plus en plus envahissante et dangereuse pour les sols, l'atmosphre et
surtout les eaux dont le volume des eaux uses a brutalement augment, grce aux moyens modernes,
que les fosses ne suffisent plus contenir et les palmeraies et les seguias n'arrivent plus assainir.
Car au volet de la pnurie corsetant les dynamiques de dveloppement succde celui de la non
matrise de ressources comblant et devanant les besoins mais dpassant aussi les structures de
gestion. Nouvelle tape d'une mme crise hydrologique se manifestant, cette fois, comme une crise
cologique et sanitaire et qui est, en fait, l'expression environnementale de la crise d'une urbanisation
saharienne qui se construit et se cherche en dehors des logiques oasiennes millnaires.
En consquence, en identifiant la nature et lampleur des distorsions qui opposent les rgions
intrieures aux zones dites privilgies du littoral, il est possible de dfinir une politique urbaine
adapte l'volution de l'espace saharien, base sur une stratgie gnrale de dconcentration
(administrative et investissement) en vue de promouvoir une armature urbaine mieux maille et plus
solide que celle hrite du pass. Cette volution impose des recompositions radicales du systme
urbain national et rgional qui pourraient tre rflchies partir de la base de la hirarchie urbaine
qui peut servir comme alternative la concentration dmographique et pourraient servir de solution
au problme de la littoralisation du phnomne urbain et de la macrocphalie des grandes villes
notamment celle des grands centres urbains sahariens dont la fragilit de l'cosystme est manifeste.
Cest pour cela que le schma national damnagement du territoire se retrouve orient, en priorit,
sur les petites villes. Ces actions ont pour but de freiner la croissance dmesure de la partie Nord, la
plus urbanise du pays, tout en favorisant le redploiement dune armature lintrieur de celui-ci.
Cette volont de faire descendre le dveloppement jusquau bas de la hirarchie urbaine, tend
modifier, radicalement, larmature urbaine algrienne et donne une place de choix aux petites
localits qui deviennent, alors, des centres dquilibre entre la campagne et la grande ville qui trouve
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Introduction gnrale
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tout son sens particulirement au Sahara. Ces questions sont fort ambitieuses. Pour y rpondre, au
moins partiellement, nous avons essay de comprendre, plus largement, le monde oasien et le monde
urbain, ds lors que la ville saharienne chevauche les deux.
De ce fait, on sefforcera de mettre en vidence, sur la base danalyses socioconomiques de
villes sahariennes tudies, que celles-ci ne sont pas un conglomrat de nomades qui se sont
sdentariss ou de oasiens en mal de citadinit, mais des agglomrations qui saffirment dans leur
espace ; en fait un ple urbain qui anime une rgion. Cependant, lnigme de la ville saharienne ne
rside-t-elle pas dans le rle quelle joue dans son terroir et des rapports denses quelle entretient
avec son arrire pays (oasis), dans une socit urbanise (statistiques lappui).
Toute entit urbaine est la strate de base o les groupes sociaux sorganisent pour sinsrer
dans une politique globale de lamnagement du territoire. Les petites localits constituent le premier
maillon local sur lequel repose toute perspective de dveloppement socio-conomique du territoire.
Quel avenir peut-on proposer pour le dveloppement urbain de la ville saharienne ? En valorisant un
dveloppement endogne, cest--dire manant delle et centr, sur sa socit et ses territoires pour
viter latrophie du dveloppement local autonome.
Soulignons que la ville saharienne est une agglomration, dont le secteur agricole est faible;
quelle abrite des administrations, des services publics et privs, et assure une fonction rsidentielle.
Les activits industrielles sont peu prsentes, par contre, les activits commerciales et de services
apparaissent comme une rfrence essentielle dans la dfinition de la petite ville en tant que relais et
centre de distribution, voire de redistribution, au moins au niveau lmentaire. Dans ce contexte, les
vieilles structures urbaines (ksour) s'effacent sous l'effet des extensions urbaines rcentes.
Le Bas-Sahara est un cadre gographique incontournable, peut-tre, le plus investi du Sahara
par les recherches militaires, au dbut, puis par les sciences sociales, ce qui offre aux chercheurs
lassise thorique ncessaire pour mener une recherche de fond (la bibliographie le confirme).
Thmatique densemble et hypothses Aux origines de cette recherche se trouve une curiosit ancienne de son auteur lgard dun
espace en perptuelle mutation : la ville saharienne qui, en dpit de la faiblesse de son pouvoir global,
peut tre le cadre dun dveloppement qui soit, non seulement, efficace dans une perspective globale,
nationale, mais aussi, matris au plan local essentiellement.
Outre, cette curiosit dordre gnral sur le Sahara et la mutation de l'espace oasien, cette
interrogation rsulte, aussi, dexpriences personnelles antrieures et dintrts particuliers pour une
zone prcise et particulire. En effet, l'espace saharien tait, dj, au cur dun travail de recherche,
de mme que la ville saharienne a fait lobjet dun sujet de magister qui, tous les deux, ont t men
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Introduction gnrale
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par lauteur. Cette thmatique densemble et lampleur des problmes constats dans l'espace
saharien justifient, elles seules, que lon sy intresse.
La problmatique ainsi pose nous amne avancer trois hypothses qui fondent la lecture
des mutations socio spatiales du Bas-Sahara quon sefforcera de vrifier tout au long de cette tude.
Dabord, Il sagit de tester lhypothse selon laquelle la micro-urbanisation constituerait une alternative l'urbanisation massive des grands centres urbains sahariens. Le processus de la micro-
urbanisation, commodment imag par la dichotomie urbanisation du haut vers le bas et du bas vers
le haut est une formule derrire laquelle se profile toute la question des rapports de lEtat au
processus urbain mais aussi la socit saharienne. Cela concerne galement larticulation entre
lurbanisation et les rseaux. Des systmes sont construits, tatiques ou privs, dans lesquels les villes
voluent et ont des fonctions diffrentes selon le type de rseaux dans lequel elles sont insres, quil
sagisse des services, de lemploi dans les hydrocarbures, du commerce national et mme
international (transsaharien) ou de lagriculture dont le renouveau est manifeste. Cest donc
lpaisseur historique de ce rapport quil faut se rfrer afin de donner un sens une micro-
urbanisation qui semble surgir du nant.
La distinction entre lurbanisation du haut vers le bas et lurbanisation remontante illustre bien
les modalits du processus durbanisation dans lensemble du Sahara algrien. La masse des moyens
financiers dont a dispos lEtat, en tant quEtat rentier, afin de mener cette politique ambitieuse (la
promotion administrative, les programmes daides dans le cadre de la rvolution agraire) de la mme
faon sur lensemble du territoire. Mais ce processus sest heurt plusieurs obstacles, la chute du
baril du ptrole, une crise conomique durable et le dsengagement de lEtat et lconomie de march
(libralisme), a incit les dynamiques locales se prendre en charge en donnant un exemple
intressant de la manire dont le mouvement inverse durbanisation a t impuls du bas vers le haut,
en rponse des forces locales mme en labsence dun hritage rcent que pouvait leur laisser les
dcennies dintervention massive de lchelon national vers lchelon local.
Ainsi, alors que la logique a, durant deux dcennies, promu un modle galitariste
"durbanisation de campagnes", aujourdhui, les espaces du Bas-Sahara se transforment sous
limpulsion de nouveaux ressorts et selon de nouvelles logiques daction. Les pratiques habitantes,
par exemple, rvlent que laspect rural nest plus le dterminant majeur des oasis mais lune des
manifestations de son identit urbaine, en fait de son urbanit.
Ceci nous amne formuler la seconde hypothse : Le dfi lanc l'urbanisme saharien,
contemporain et futur, rside dans la lutte contre la fragmentation urbaine, sur laquelle les actions
ponctuelles ralises ne sont que des actions ponctuelles au ksar et non pas des actions en continuit
la recherche d'un quilibre urbain durable et cologique.
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Introduction gnrale
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Cette hypothse a trait aux modalits selon lesquelles a t men le processus durbanisation
et sa traduction sur lespace urbain en produisant diffrents types de tissus par fragments.
Les types de centres urbains dans le Bas-Sahara sont les noyaux initiaux de peuplement,
ksour, villages gnralement fortifis (Ouarglne, El Oued et Mestaoua), centres militaires coloniaux
(Touggourt et Ouargla), zaouas (centres confrriques) (Gumar) ou souks et plus rcemment centres
administratifs, ZHUN ou lotissement dEtat lorsque les localits (en recevant leur promotion
administrative) sont doubls de programmes dhabitat. Ces centres se transforment au fil des annes
par des dynamiques internes dextension, de sdentarisation de nomades et de fragmentation spatiale
selon que la tendance est plutt la segmentation sociale (quartier riche ou pauvres) ou la porosit
(mixit sociale) entre les diffrents quartiers qui composent les agglomrations.
Nous partons aussi de lhypothse selon laquelle la problmatique de l'architecture urbaine
bioclimatique se rsume en une prise en compte rationnelle de la contradiction fondamentale entre
hliocentrisme et intgration un tissu urbain dont le trac est fonction des contraintes du dsert.
La dimension architecturale du travail s'articule autour de la question cl qui se trouve au
centre de la problmatique de l'architecture saharienne. Quelle place, le facteur bioclimatique
(proccupations thermiques et climatiques lies au confort) a-t-il occup dans les diffrents processus
de conception et de production des formes urbaines qui se sont succdes au Sahara?
La rponse cette question nous a amen adopter une dmarche essentiellement
empirique. Elle consiste d'une part comprendre et dfinir les formes urbaines sahariennes et les
qualifier thermiquement en se proccupant de leur contenu socioculturel et historique. Nous ne
pouvons, ignorer la haute qualit de vie dans les noyaux anciens de ces villes rattaches lhistoire
qui furent fondes selon les traditions et les conditions climatiques du milieu aride. Alors que leurs
extensions, en faisant abstraction des contraintes du milieu local, vhiculent les diffrents aspects de
la crise architecturale o linadaptation est flagrante.
L'tude donc, fait le point sur un des rles fondamentaux des constructions: l'adaptation des
conditions de vie au climat, elle portera sur les climats o l'homme cherche se protger de la
chaleur et non pas en tirer parti. Un bilan est ainsi propos sur la conception climatique des
tablissements humains dans les pays chauds, depuis les traditions les plus recules jusquaux
mthodes les plus modernes dveloppes dans le monde ces dernires annes. La notion du confort
thermique nest pas toujours simple assimiler si lon na pas compris qualitativement les
phnomnes physiques qui les rgissent et les rponses que lon peut apporter. Tout ce qui a trait ce
confort sera abord, de l, une superposition des fondements puiss dans la gense de lchantillon
sur ltude thorique sera faite afin de dgager les fondements de la ville saharienne de demain.
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Introduction gnrale
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Toutes ces interrogations constituent une passerelle avec le sujet de cette recherche
condition de laborder selon les spcificits de laire saharienne o le bouleversement social a
largement accompagn le bouleversement spatial. La rapidit de ces dynamiques et le fait quelles se
poursuivent actuellement contribue multiplier les questions. Mais il est craindre que les rponses
manquent encore, pour les scientifiques, certes, et surtout pour les sahariens et les acteurs locaux,
notamment ceux du Bas-Sahara, cette rgion du Sahara algrien, sur laquelle porte ce travail.
Choix et prsentation du terrain dtude : Lintrt des rsultats de lensemble de la recherche dpend en grande partie de la pertinence
du choix de lchantillon. Afin de scruter et apprcier cette nouvelle forme durbanisation
communment appele "micro-urbanisation", vrifier les principes de l'urbanisme saharien et valuer
les facteurs d'intgration de l'architecture saharienne au milieu dsertique, nous avons dcid
d'interroger le Bas-Sahara, situ dans le Nord oriental du Sahara comme terrain d'tude travers trois
chelles spatiales diffrentes; territoriale, urbaine et architecturale. Et pour que les rsultats soient
crdibles, un chantillon de trois centres urbains la tte de trois sous-rgions simpose (Fig. n 01).
Fig. 01: Situation du Bas-Sahara dans le Sahara algrien
Le Bas Sahara avec sa couverture
sdimentaire, compose de couches
ptrolifres et aquifres, constitue la
rgion la plus favorise et la plus peuple
du Sahara et cela depuis longtemps
(hormis la valle du Nil) grce
l'abondance en eau et la siccit de l'air
permettant la culture des dattes (Deglet
Nour) les plus prises la consommation.
Aussi, ses ressources expliquent
lexpansion des agglomrations, la mise
en place d'un rseau routier consquent, la
dynamique de lagriculture, tous les
lments qui accroissent le poids d'une
rgion qui tait dj traditionnellement plus habite que les autres. Aussi, le Bas-Sahara, appel
le"pays de palmiers et ptrole", reprsente la partie la plus active du Sahara, puisqu'il regroupe 2/3
des palmeraies et 2/3 des habitants du territoire saharien.
L'histoire et les ressources en eau, organisent ce Bas-Sahara en une srie d'espaces
individualiss, ayant chacun son paysage, son mode d'organisation spatiale, son nom. C'est le mode
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Introduction gnrale
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d'accs l'eau qui fait la spcificit de chacun. Quatre "pays" diffrents, donc, forment le Bas Sahara
en sous ensembles gographiques: Oued Righ, le Souf, Oued Mya et les Ziban.
Biskra est carte car elle devance les autres agglomrations du Bas-Sahara dans presque tous les
domaines. L'on peut s'interroger: Biskra est-elle saharienne? Elle l'est pleinement par le climat, mais
sa situation en interface Tell/Sahara est srement l'origine de cette suprmatie, qui n'est pas sans
incidence sur son comportement aussi bien dmographique que morpho-spatial ; elle lui assure les
"tombes" des populations montagnardes et les dbouchs relativement aiss sur le Nord du pays,
ainsi son rseau urbain prsente de grandes similitudes avec les modles du Nord qui lui est contigu.
Donc trois des quatre "pays" que constitue le Bas Sahara algrien, ont t retenus: Oued Mya avec sa
ville-centre : Ouargla, le Souf avec sa ville-centre : El Oued et Oued Righ ayant comme ville-centre:
Touggourt, rpartis dans un espace gographique, relativement homogne dont le choix est fonction
de critres constants, points communs entre les sites. Il sagit :
- du poids dmographique, en 1998, la taille des centres urbains varient de 100 000 140 000
hab.: Ouargla (139 381), Touggourt (114 183) et El Oued (105 151) (d'aprs RGPH, 1998)
- Ils sont anims par un mouvement d'extension aussi bien agricole qu'industriel.
- Les cas d'tudes sont des villes historiques ancres dans l'histoire de la rgion dont
lurbanisation se greffe sur les oasis du Moyen Age
- Chacune d'elles prsente une micro-capitale qui merge dans une rgion plus structure
- Elles s'appuient sur une grappe de petits centres pour asseoir leur rayon d'influence dans
leurs rgions respectives
- Elles prsentent un patrimoine phnicicole important
- La promotion administrative les a propuls au rang de chef-lieu de wilaya (Ouargla et El
Oued) chef-lieu de dara (Touggourt).
- Toutes connaissent des difficults qui font obstacle leur dveloppement: Le Souf avec ses
difficults lies la remonte de la nappe, Oued Righ et Oued Mya se trouvent emptrs
dans les problmes d'assainissement et de salinit
Notre chantillon s'est voulu, ainsi, diversifi, prenant appui sur les villes sahariennes,
capitales de leur rgions oasiennes. Les oasis constituent un peu des muses des formes de vie
traditionnelle, o l'on peut retrouver tout le combat permanent des hommes contre les contraintes du
dsert, et une ingniosit remarquable des populations sahariennes, aussi bien dans la mobilisation de
l'eau que dans la construction de leur habitat. Mais le Sahara oriental a aussi la particularit d'avoir
t fortement transform par la dcouverte du fabuleux hritage gologique emmagasin au cours des
temps dans ses sdiments: ptrole, gaz, eau profonde. Cela explique, la cration d'un rseau routier
dense, le gonflement des agglomrations et le dynamisme de la mise en valeur agricole.
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Introduction gnrale
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Cette tude permettra de dcouvrir successivement chacun de ces ensembles, chacun ayant
son intrt, son charme, sa spcificit. C'est dans cet ordre qu'ils seront prsents:
Ouargla, une des villes les plus anciennes du Sahara, doit son rle historique et son
importance actuelle sa situation remarquable, reliant Nord et Sud saharien, entre le Grand Erg
Occidental et le Grand Erg Oriental. Cette situation en a fait de tous temps une place commerciale de
premier ordre pour le commerce saharien. En plus d'tre capitale rgionale des oasis suite la forte
impulsion tatique, Ouargla se trouve au centre d'une rgion oasienne qu'elle anime et contrle,
essentiellement constitue de centres de moindre importance tels que: N'Goussa (satellite de
Ouargla), Oum Erraneb, Hassi Benabdellah, Hassi Mouilah, Hassi Berkaoui, et plus loigne au Sud-
Est, se trouve Hassi Messaoud (38 000 habitants), au Nord vient El Hadjira (10 000 habitants)
El Oued ne s'est impose comme capitale incontestable du Souf qu partir du 19e sicle. Elle
a derrire elle une histoire aussi riche que celle de ses voisines. Cependant, sa rputation de "la ville
aux mille coupoles" s'est faite par la beaut de son cadre et de son architecture (arcades et coupoles)
qui n'a de pareil nulle part ailleurs au Sahara. Si la ville est classiquement commerciale, aujourd'hui,
El Oued diversifie ses activits surtout dans l'industrie de transformation et largie son rayonnement
pour mettre sous son joug des agglomrations secondaires telles que: Guemar (plus ancienne que El
Oued), Zgoum (vieux centre, sige d'une zaoua), Hassi Khlifa (centre dynamique sur la route de la
Tunisie), Taleb Larbi (village pastoral frontalier), Dhaouia (exploitation agricole en plasticulture).
Touggourt, capitale de l'Oued Righ qui commande une vaste rgion depuis le 14e sicle. A
l'poque coloniale, elle bnficia de la voie ferre dont elle tait l'aboutissement au dpart de Skikda.
Touggourt vit de son dynamisme priv aussi bien dans le domaine agricole, en tant que pays de
Deglet Nour (le plus important march de la datte) que dans le domaine industriel (units
industrielles). Celle-ci anime une multitude de noyaux villageois qui constituent son aire d'attraction:
Djamaa (un gros centre actif), Mghaier (ville des palmeraies modernes et dune forte zone d'activit),
Temacine, Tamelaht (sige de la zaoua Tidjania) et Blidet Amor (loasis Sud de l'Oued Righ).
Une recherche sur le Bas-Sahara permet donc denrichir trois champs de connaissances, ceux
de lamnagement du territoire, de lurbanisme et de larchitecture, correspondant une exploration
multiscalaire qui va du macro au micro. De la dimension territoriale lchelle de la rgion, la
dimension urbanistique lchelle de la ville, la dimension architecturale lchelle du btiment.
Ces trois dimensions, apparaissant aux premiers abords indpendantes, ne le sont en aucune manire.
La dmarche gnrale La ligne directive de ce travail consiste tudier le comportement tridimensionnel de chaque
ville constituant lchantillon afin de vrifier les hypothses mises. La dmarche suivie est d'tudier
chaque ville dans sa rgion, puisque chacune d'elles s'impose, aussi bien, par sa structure urbaine que
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Introduction gnrale
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par sa topographie, son peuplement et son mode de vie. Enfin, nous nous interrogerons sur le poids
de ces villes dans le schma de l'amnagement rgional.
Poser le problme du devenir des villes sahariennes par rapport au dynamisme de leur espace,
cest introduire la problmatique du processus durbanisation dans sa totalit. Lanalyse du rle des
petites localits dans ce processus implique, donc, la prise en compte de lensemble des mcanismes
de lurbanisation au Sahara et la mise en parallle des diffrentes combinaisons de ces mcanismes
propres chaque catgorie dunits urbaines. Dans ces conditions, ltude des villes sahariennes
intgre un champ danalyse vaste, imprcis dont le contenu est vaguement dfini par le terme
urbanisation. Chacun des thmes de lurbanisation peut, alors, constituer un objet de recherche
autonome : lvolution de la population des petits centres sahariens, la place des petites villes
sahariennes dans le rseau urbain, les relations petits centres par rapport la grande ville, lespace
urbain, la socit oasienne, le contrle du dveloppement spatial, la gestion urbaine etc sont autant
daspects qui nous interpellent pour rflchir la spcificit de la ville saharienne.
La dmarche qui consisterait dvelopper lanalyse de chaque thme afin dexpliquer le
processus durbanisation des villes sahariennes se heurterait ltendue des domaines de recherche et
le champ dtude, ainsi qu la multiplicit des mthodes mettre en uvre. Ces obstacles, nous
avons essay de les lever de manire artificielle par la rduction, aussi bien, du champ danalyse
socio conomico spatiale, que du champ dtude qui se limite au Bas- Sahara.
Plusieurs modles danalyse seront utiliss pour approcher la ralit des trois villes
sahariennes sur un plan comparatif se rapportant aux diffrents aspects sociodmographiques et
conomico spatiales. Pour ce faire, ltude portera sur ces villes, capitales rgionales, rayonnant sur
leurs rgions respectives, ainsi que sur ces petites localits, base de la hirarchie urbaine algrienne,
qui offrent un grand intrt dans lamnagement du territoire. Elles seront tudies avec le souci :
- de cerner le rle des villes sahariennes dans l'organisation et le dynamisme de leur espace et
la place quelles occuperaient dans le rseau urbain et dans le mouvement, d'urbanisation
nationale et de la micro-urbanisation rgionale. Lanalyse statistique et la loi de Zipf
vrifieront la hirarchie dmographique.
- de mieux comprendre les mcanismes de leur volution dans le temps et dans l'espace et de
saisir le passage du ksar la ville saharienne qu'elle est devenue aujourd'hui en utilisant
lanalyse anthropologique.
- enfin, didentifier, les facteurs dterminants de composition urbaine dans la production des
espaces urbains et rechercher "une logique" de composition, ainsi que les lments de
cohrence ou d'incohrence qui pourraient expliquer la bonne ou la mauvaise qualit urbaine
et architecturale. Pour cela, lanalyse bioclimatique savre la mieux approprie.
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Introduction gnrale
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Pour dfinir la ville saharienne algrienne, lchantillon dtude, limit au Bas-Sahara, ne peut
se gnraliser que si des recherches similaires sont conduites dans dautres rgions du territoire. Si
les rsultats se rapprochent, nous pourrions, alors par une analyse objective, constituer une typologie
qui serait fonde sur des critres de valeur fonctionnelle et physionomique. On sinterroge, alors, sur
ce qui gne le dveloppement de la ville saharienne de manire cohrente et sur les conditions de sa
russite. Ltude des trois cas choisis doit rpondre aux questions poses, les rponses seront,
srement, particulires et appelleront des approfondissements.
Notre questionnement est simple dans sa formulation, puisque notre rflexion sera axe sur un
constat, un diagnostic des espaces urbains sahariens qui ne seront plus considrs seulement comme
le produit de lamnagement, de lchange ou le rceptacle de diverses migrations mais aussi comme
un objet qui est produit de la socit. Ainsi, lobjectif de ce modeste travail est, de rpondre aux
questions poses, prcdemment, permettant de comprendre le principe de composition du systme
urbain saharien, de mettre en valeur lorganisation de lespace traditionnel oasien puis entrevoir les
futurs possibles selon les spcificits de laire saharienne o le bouleversement social a largement
accompagn le bouleversement spatial. La rapidit de ces continuelles dynamiques contribue
multiplier les questions, qui resteront sans doute, pour certaines, sans rponses.
Nous avons structur notre travail de recherche selon les orientations mthodologiques
susmentionnes et lavons agenc en deux parties distinctes : lune thorique, lautre analytique.
La premire partie est une interrogation sur la ville au Sahara dans laquelle une lecture
globale de la ville au dsert est offerte, elle met en vidence les dsquilibres et les articulations du
territoire saharien dans le but de mieux saisir ses forces et ses faiblesses pour un meilleur
redploiement. A travers six chapitres distincts, on sintresse, dabord, au Sahara, au phnomne de
lurbanisation, de manire gnrale, puis on met en vidence, l'importance des petits centres urbains
dans le mouvement d'urbanisation. Elle prsente le dynamisme dmographique, ainsi que lanalyse
de la base conomique. Elle met en valeur la nature des rapports qui la lient, aussi bien, l'oasis, son
arrire-pays, qu lurbain, les villes de rang suprieur ou similaire avec lesquelles elle entretient des
relations dans un systme rgional et mme national. Loasis, les ksour et les ksouriens sont ainsi
analyss dans le dtail avec les premiers actes durbanisme saharien. Les chapitres cinq et six qui
traitent du rapport dialectique entre le bioclimatique et le modle urbain traditionnel. Si le
bioclimatisme est une intgration d'un modle un climat particulier en favorisant le renouveau d'une
architecture, dun urbanisme vernaculaire, le technologisme tend l'industrialisation des composants
et une standardisation des rponses architecturales et urbanistiques.
La deuxime partie, structure en cinq chapitres, se veut une vrification des hypothses
travers les cas dtude. Elle prsente une lecture multiscalaire des villes sahariennes, les principales
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Introduction gnrale
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traductions spatiales des mutations rurales travers la micro-urbanisation et mutations urbaines selon
les transformations releves dans les tissus urbains. L'objectif tant d'asseoir une tendance qui doit
prvaloir le concept de "villes sahariennes" plutt que de "villes au Sahara". Elle est centre sur
lanalyse de villes au Sahara en considrant leur morphogense, leurs tissus traditionnels, leur
adaptation au climat dsertique sinterroger sur la faon dont sest manifest le passage de ces
ksour ( structure rurale) au rang de ville, tenter de mieux comprendre comment ces mutations se
sont traduites spatialement. Nous essayerons de reconstituer la manire dont son espace a volu
partant dune petite localit rurale pour devenir une grande ville dont le tissu urbain est compos de
fragments sans cohrence les uns avec les autres.
Suite aux trois lectures prcdentes, le dernier chapitre se veut une synthse la lumire de
laquelle, sera rflchi l'avenir de la ville saharienne qui tient compte des aspects contextuels. Elle
traite de lhabitabilit de la ville saharienne qui, entre le rural et lurbain, se recherche. Elle se
propose de dfinir une trame d'valuation des performances des tissus en rponse aux contraintes du
milieu saharien. Le but recherch est de dboucher sur quel avenir peut-on envisager pour le
dveloppement durable de la ville saharienne ? Comment penser un modle urbain, avec le souci de
confrer celui-ci, une signification concrte s'inscrivant dans le contexte social et climatique
saharien. Dtablir un scnario d'amnagement urbain la base de la ville-oasis travers laquelle se
raliserait, une nouvelle recomposition de l'armature urbaine dans le cadre du dveloppement durable
en mettant en vidence l're informationnelle, la gouvernance et la citoyennet...
Une pratique centre sur la collecte dinformations et le travail de terrain Pour conduire cette recherche, nous avons utilis plusieurs matriaux et nous avons eu recours
un fond documentaire htrogne dont la fiabilit de linformation est soumise la confrontation
permanente des diverses sources, car nous avons fait du travail de terrain un soubassement
mthodologique de premier intrt. La collecte des donnes rsulte de lanalyse des travaux raliss
sur le thme et celles rcoltes sur place lorsqu'il s'agit de lchantillon (Bas-Sahara). Quant la
connaissance des cas choisis, elle se fonde sur une collecte dinformations locales sur les thmes
principaux, surtout, la culture du monde oasien dont la ville saharienne est issue.
Dabord, le recours, aux archives des services du cadastre des diffrentes wilayate concernes,
puis aux diffrents recensements tablis depuis la priode coloniale jusquaux plus rcents (1977,
1987 et 1998). De mme que notre approche est soutenue par trois visions : lune embrassant un
champ de niveau rgional/national, la seconde de niveau local (urbain) et la dernire de niveau
localis (architectural). Car, mme si les trois approches font appel une seule mthode, les moyens
mettre en uvre, diffrent selon le cas; le va-et-vient entre lanalyse rgionale et ltude urbaine et
architecturale, est rendu difficile du fait du changement dchelle chaque niveau dintervention.
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INTERROGATIONS SUR LA VILLE SAHARIENNE
Introduction de la premire partie
14
PREMIERE PARTIE
INTERROGATIONS SUR LA VILLE SAHARIENNE INTRODUCTION
Le territoire algrien se compose de trois ensembles aux caractres contrasts. Chacun se
distingue par sa morphologie, son climat et sa dmographie dont la densit dcrot du Nord au Sud.
Ne reprsentant que 4 % du territoire, lensemble septentrional (zone tellienne) est occup
pour lessentiel par les montagnes telliennes, les plaines littorales et les bassins intrieurs qui
morcellent le complexe montagneux. Alors que le second ensemble (9 % du territoire national),
concerne la large plateforme des Hauts Plateaux que limite au Sud lAtlas Saharien, dont le relief
lEst saffirme plus imposant avec le massif des Aurs - Nememcha (J.F. Troin, 1985).
Ces deux ensembles forment le territoire dit utile. Ils sont encore subdiviss en trois rgions
distinctes (est, centre, ouest) hrites des royaumes numides. Son climat est mditerranen : tantt
soumis aux influences du Nord (hiver), tantt sous la dpendance du climat saharien (t). Les pluies
sont, en gnral, insuffisantes, irrgulires et rparties ingalement dans le temps et dans lespace; ce
sont elles qui dterminent la vie socio-conomique du pays : scheresse, rosion des sols, exode
rural, baisse des productions agricoles, transhumance, avance du dsert, etc.
Au del de la chane atlasique, on trouve lensemble, le plus vaste (87 % du territoire), quest
lespace saharien dont la morphologie prsente des dformations de grandes courbures o les creux
forment de vastes bassins sdimentaires, alors que les affleurements en surface sont les rares reliefs
qui parsment cette immensit dominance plane et monotone (M.P.A.T, 1995).
Enjeu national et international de premier plan, le Sahara est longtemps apparu en Algrie
comme lespace rv des projections dacteurs qui lui sont extrieurs : militaires, Etat, migrants joints
aux nomades et populations locales. En un sens, le Sahara est aussi un espace qui sintgre
pleinement au systme-monde et est intgr aux dynamiques de la mondialisation.
Les socits sahariennes ont toujours ml deux modes de vie: le nomadisme des pasteurs et
la sdentarit des oasiens. Les petites villes-oasis ont, longtemps, attir les ruraux des oasis et les
nomades qui se sdentarisent de plus en plus; depuis quelques dcennies, la population draine est
exogne ce milieu. Cette urbanisation se fait par extension des villes existantes. Elles augmentent
leur effectif et changent de strate, souvent, au dtriment des palmeraies, mais, galement, par
l'accession au rang urbain de bourgs ruraux (strates infrieures), par la cration de villes lies aux
hydrocarbures, aux ressources minires, et/ou la volont de l'Etat de contrler le territoire.
Constitu essentiellement de la palmeraie-ksar, l'espace oasien, en tant que symbole et rsultat
physique de l'organisation sociale typique de la socit saharienne, demeure une richesse
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INTERROGATIONS SUR LA VILLE SAHARIENNE
Introduction de la premire partie
15
patrimoniale sre du Sud algrien. Ces entits urbaines d'une grande qualit architecturale et
urbanistique, et dont la valeur historique, artistique et culturelle est inconteste, ont travers des
sicles pour chouer, aujourd'hui, sur le rivage d'une croissance urbaine galopante.
Les populations qui s'installrent crrent un systme d'adaptation ce milieu naturel trs
particulier. La lutte de l'homme se traduit par la construction d'units complexes introverties,
renfermes par une enceinte. Ces units parfaitement adaptes aux conditions climatiques constituent
des berceaux, refuges une vie sociale en liaison avec son support conomique et agricole irrigu par
le systme des puits artsiens, ainsi se cre l'quilibre du milieu existentiel bas sur les trois
lments : ksar - palmeraie - eau.
Le XIXme et le XXme sicle marqurent en Algrie la rupture dun quilibre qui avait
longtemps exist entre socit, conomie et espace. La greffe coloniale a introduit dans le pays un
model culturel bien diffrent de celui alors en place. A un modle traditionnel, aux techniques
agricoles rudimentaires, aux structures sociales fortes, lespace intrioris ( lchelle du bti, et du
territoire), a succd un modle qui renversa lordre tabli depuis des sicles en bouleversant les
techniques agricoles, et instaurant de nouvelles relations avec lconomie et avec le territoire.
Au lendemain de lindpendance, le pays hsite entre deux attitudes, et ce dbat est toujours
dactualit. Cest pourquoi les rapports lhistoire et au pass nous apparaissent dans toutes leurs
contradictions, tous leurs dchirements : rejet des aspects du col