memoire de master recherches/dea en sciences de l'ingénieur/ufd-psi université de...
DESCRIPTION
Ceci est ma thèse de Master recherches présentée et soutenue le 28 Juillet 2010 à l’ Unité de Formation Doctorale en Physique et Sciences de l'Ingénieur de l'Université de Douala. Elle porte sur l'analyse comparative des performances des différentes techniques usuelles d’évacuation d’énergie des aérogénerateurs. Une comparaison est faite entre les performances dynamiques du super-condensateur et celles d'une batterie électrochimique en présence d'un court-circuit. Les simulations sont effectuées sur Simulink. Les résultats sont commentés et discutés.TRANSCRIPT
ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES
Par
NGOUNE Jean-Paul
DIPET II
Unité de Formation Doctorale en Physique et Sciences de l’ingénieur
(UFD-PSI)
Sous la direction de
Dr. Jean Maurice NYOBE YOME, Encadreur, ENSET, DOUALA
Pr. René Wamkeue, Co-encadreur, UQAT, CANADA
Groupe de Recherche en Electronique Industrielle
(GREI)
UNIVERSITE DE DOUALA
THE UNIVERSITY OF DOUALA
REPUBLQUE DU CAMEROUN
Paix – Travail - Patrie
Laboratoire d’Electronique, d’Electrotechnique, d’Automatique et de Télédétection
(L2EAT)
ANALYSE COMPARATIVE DES PERFORMANCES DES
DIFFERENTES TECHNIQUES USUELLES DE STOCKAGE
D’ENERGIE DES AEROGENERATEURS
Mémoire présenté en vue de l’obtention du Master Recherche
en sciences de l’ingénieur
Année académique 2008/2009
i
À ma mère,
À mes frères et sœurs.
ii
REMERCIEMENTS
Je suis très heureux d’exprimer ma gratitude à l’égard de toutes les personnes qui ont
contribué à l’aboutissement de ce travail.
Il s’agit tout d’abord de mes encadreurs :
Le Docteur Jean Maurice NYOBE YOME, Chargé de cours à l’Ecole Normale
Supérieure d’Enseignement Technique (ENSET) de Douala, et directeur du GREI pour
l’importance particulière qu’il a accordé à ce travail depuis le début de la recherche et pour
ses nombreux conseils et éclairages.
Monsieur René Wamkeue, Professeur titulaire des universités Canadiennes, enseignant
au département des sciences appliquées de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
(UQAT) pour le soutien inestimable qu’il a apporté à ce travail. Ses remarques et suggestions
ont été de véritables lignes directrices qui ont guidé ce travail jusqu’à son accomplissement.
Je tiens également à remercier les membres du jury qui, malgré leurs nombreuses
occupations, ont bien voulu examiner ce travail.
Je suis reconnaissant envers le Docteur Léandre Nneme Nneme, chargé de cours à
l’ENSET de Douala, pour son soutien constant et le grand intérêt qu’il a accordé à ce travail.
J’exprime toute ma gratitude au Professeur Jean MBIHI, directeur du GR2IA pour ses
perpétuels encouragements, qui m’ont accompagné durant tous ces mois d’étude et
d’endurance.
Je remercie tous les enseignants qui sont intervenus durant l’année académique au sein
du L2EAT ; leurs enseignements m’ont permis d’aborder le monde fascinant de la recherche.
Je tiens également à remercier mes camarades de laboratoire : OTOU Valère,
DAWAYE EGUESSA, MOUKOKO Beaulys, MATTEA, ABDOURAMANI, Mme
MEKAM, M. ONDO, M. MOFFO, M. BADING…Ils ont su maintenir une ambiance
conviviale au sein du laboratoire durant tous ces mois d’étude.
Je tiens enfin à remercier mes frères et sœurs pour leurs nombreux soutiens et ma mère
pour les sacrifices qu’elle a consentis jusqu’à ce jour pour ma formation.
iii
RESUME
La pénétration sans cesse croissante dans les réseaux électriques des sources
d’énergies renouvelables, caractérisées par leur nature fluctuante et intermittente, induit
l’usage de nombreux systèmes de stockage. Ces derniers sont destinés à assurer une meilleure
interaction entre ces sources et le réseau. Actuellement, plusieurs techniques de stockage
éprouvées existent, chacune de ces dernières ayant des atouts mais également des limites. La
littérature propose de nombreuses études liées à l’évaluation des performances individuelles
de chacune de ces techniques. Cependant, aucun intérêt véritable n’a été jusqu’ici accordé à
une étude comparative des performances de ces différentes techniques.
Dans ce contexte, le propos de l’étude menée dans ce mémoire consiste à faire une
analyse comparative des performances dynamiques des différentes techniques usuelles de
stockage utilisées dans l’extraction de l’énergie des aérogénérateurs. Ceci dans le but de
constituer à terme un outil pertinent de choix des solutions optimales d’évacuation d’énergie
des aérogénérateurs.
La génératrice éolienne utilisée pour notre étude est une génératrice asynchrone à cage
d’écureuil, destinée à un entrainement à vitesse fixe. Ce choix est essentiellement guidé par la
simplicité du modèle de cette machine et sa robustesse.
Un état de l’art des techniques usuelles de stockage d’énergie est proposé. Les
différentes chaines de conversion éolienne étudiées dans la littérature sont également
présentées. Conformément à la génératrice de référence choisie, une modélisation de la
machine asynchrone et des éléments de la chaine de conversion éolienne est proposée.
Les performances dynamiques des techniques de stockage par accumulateur
électrochimique d’une part, et par supercondensateur d’autre part sont enfin analysées et
comparées. Il s’agit ici de la réponse dynamique de la chaîne de conversion éolienne à un
court-circuit triphasé phase-terre d’une durée de 100 ms. Cette étude est effectuée en présence
de chacun des deux systèmes de stockage sous investigation. Les simulations sont menées
dans l’environnement MATLAB/SIMULINK
Mots clés : Stockage d’énergie, Aérogénérateur, Performances dynamiques, Génératrice
asynchrone, Modélisation, Simulation, Accumulateur électrochimique, Supercondensateur.
iv
ABSTRACT Thesis title:
“Comparative analysis of the performances of the usual techniques of storage of energy
of the wind generators”
Abstract: The penetration of the renewable sources of energy in the electrical network is
increasing unceasingly. These sources are characterized by their fluctuating and intermittent
nature. This fact induces the use of energy storage systems intended to ensure a better
interaction between these sources and the network. Currently, several techniques of storage
exist. Each one of these techniques has assets but also limits. The literature proposes many
studies related to the evaluation of individual performance of each one of these techniques.
However, no true interest was up to now granted to a comparative study of performances of
these various techniques.
In this context, the matter of the study undertaken in this thesis consists in making a
comparative analysis of the dynamic performances of the various usual techniques of storage
used in the extraction of the energy of the wind generators. The aim of this study is to help
engineers in the choice of optimal energy storage systems.
The wind generator used for our study is an asynchronous squirrel-cage generator, intended
for a drive at fixed speed. This choice is primarily guided by the simplicity of the model of
this machine and its robustness.
A state of the art of the usual techniques of storage of energy is proposed. The various
chains of wind conversion studied in the literature are also presented. In accordance with the
generator chosen, a modeling of the asynchronous machine and elements of the chains of
wind conversion is proposed.
The dynamic performances of electrochemical battery on the one hand, and
supercapacitor on the other hand are finally analyzed and compared. It is here about the
dynamic response of the chain of wind conversion when a three-phase short-circuit occurs.
The chain of wind conversion is associated with each of the storage systems. The duration of
the short circuit is 100 ms. Simulations are carried out with MATLAB/SIMULINK.
Keywords: Energy storage, Wind generator, Dynamic performances, Asynchronous
generator, Modeling, Simulation, Electrochemical battery, Supercapacitor.
v
TABLE DES MATIERES
Dédicace……………………………………………………………………………... i
Remerciements……………………………………………………………………… ii
Résumé……………………………………………………………………………… iii
Abstract……………………………………………………………………………... iv
Table des matières………………………………………………………………….. v
Liste des figures…………………………………………………………………….. ix
Liste des tableaux…………………………………………………………………... xii
Liste des annexes…………………………………………………………………… xiii
Introduction générale………………………………………………………………. 1
CHAPITRE I : ETAT DE L’ART DES TECHNIQUES D’EVACUATION D’ENERGIE
DES AERIGENERATEURS………………………………………………………......3
1.1 Introduction ………………………………………………………………….. 3
1.2 Les techniques d’évacuation avec stockage d’énergie……………………….. 4
1.2.1 Stockage sous forme chimique : les accumulateurs électrochimiques……... 4
1.2.2 Stockage sous forme d’énergie cinétique : les accumulateurs à volant
d’inertie…………………………………………………………………..
5
1.2.3 Stockage par inductance supraconductrice…………………………………. 7
1.2.4 Stockage par supercondensateur…………………………………………… 7
1.2.5 Stockage sous forme d’hydrogène…………………………………………. 8
1.2.6 Stockage sous forme d’air comprimé………………………………………. 9
1.2.7 Stockage sous forme d’énergie gravitaire………………………………….. 10
1.2.8 Récapitulatif des techniques de stockage d’énergie………………………... 11
1.3 Les techniques d’évacuation sans stockage d’énergie : Machines électriques
et systèmes de conversion éoliens sans stockage d’énergie….......................
12
1.3.1 Génératrice éolienne basée sur la machine asynchrone à cage …………... 12
1.3.2 Génératrice éolienne basée sur la machine asynchrone à double
alimentation (MADA)…………………………………………………………......
12
vi
1.3.3 Génératrice éolienne basée sur la machine asynchrone à cage associé à
un variateur de fréquence………………………………………………….
13
1.3.4 Génératrice éolienne à entrainement direct à aimant
permanent………………………………………………………………….
13
1.3.5 Génératrice synchrone à entrainement direct à rotor bobiné…………….. 14
1.4 Conclusion……………………………………………………………………. 14
CHAPITRE II : MODELISATION ELECTROMECANIQUE ET SIMULATION DE
LA CHAINE DE CONVERSION EOLIENNE……………….……………………...16
2.1 Introduction………………………………………………………………………. 16
2.2 Modélisation du vent et conversion aérodynamique……………………………...
2.2.1 Modélisation du vent……………………………………………………………
2.2.2 Interaction vent-aéroturbine……………………………………………………
2.2.2.1 Puissance récupérable par l’aéroturbine………………………………………
2.2.2.2 Expression du couple éolien…………………………………………………..
17
17
20
21
23
2.3 Modélisation du couplage mécanique turbine-machine………………………….. 24
2.4 La génératrice électrique : la machine asynchrone à cage d’écureuil (MAS)……. 26
2.4.1 Structure de la MAS à cage……………………………………………………. 26
2.4.2 Modélisation de la MAS………………………………………………………. 27
2.4.2.1 Hypothèses simplificatrices………………………………………………….. 27
2.4.2.2 Equations de la MAS en grandeurs de phase………………………………… 27
2.4.2.3 Equations de la MAS dans le référentiel de Park…………………………….. 30
2.4.2.4 Modélisation de la MAS par représentation d’état…………………………... 36
2.5 Simulation de la MAS et interprétation des résultats……………………………. 40
2.5.1 Evolution des courants statoriques……………………………………………. 41
2.5.2 Evolution des tensions statoriques…………………………………………….. 43
2.5.3 Evolution de la vitesse de rotation…………………………………………….. 44
2.5.4 Evolution du couple électromagnétique……………………………………….. 45
2.5.5 Evolution des tensions composées aux bornes de la charge…………………... 46
2.5.6 Evolution des courants de phase alimentant la charge………………………… 46
2.6 Conclusion……………………………………………………………………….. 47
vii
CHAPITRE III : PERFORMANCES DYNAMIQUES DE LA CHAINE DE
CONVERSION EOLIENNE ASSICIEE AUX SYSTEMES DE STOCKAGE
D’ENERGIE .………………………..…………………………………………………....48
3.1 Introduction………………………………………………………………………… 48
3.2 Eléments de modélisation des systèmes de stockage d’énergie……………………. 48
3.2.1 Modèle de l’accumulateur électrochimique……………………………………... 49
3.2.2 Modèle du supercondensateur…………………………………………………...
3.2.3 Caractéristiques électriques des modèles simulés……………………………….
49
50
3.3 Simulation dynamique de la chaîne de conversion éolienne associée aux systèmes
de stockage d’énergie………………………………………………………………...
3.3.1 Cas de l’accumulateur électrochimique……………………………………………
3.3.2 Cas du supercondensateur………………………………………………………….
51
51
55
3.4 Performances dynamiques de la chaîne de conversion éolienne suite à un court-
circuit triphasé phase terre…………………………………………………………...
3.4.1 Réponse dynamique de la génératrice asynchrone à un court-circuit triphasé…..
3.4.2 Réponse dynamique à un court-circuit, en présence d’un accumulateur
électrochimique………………………………………………………………….
3.4.3 Réponse dynamique à un court-circuit, en présence d’un supercondensateur ….
59
59
64
69
3.5 Analyse comparative des performances dynamiques des systèmes de stockage
d’énergie des aérogénérateurs……………………………………………………….
3.5.1 La stabilité……………………………………………………………………….
3.5.2 Le pouvoir d’atténuation du courant de court-circuit……………………………
3.5.3 Formes d’onde de courant et de tension…………………………………………
74
74
75
75
3.6 Conclusion………………………………………………………………………….. 75
Conclusion générale……………………………………………………………………. 77
Références bibliographiques……………………………………………………………. 79
Annexe……………………………………………………………………………......... 82
Annexe I : Simulations avec accumulateur électrochimique en l’absence de
défaut…………………………………………………………………………………...
83
Annexe II : Simulations avec supercondensateur en l’absence de défaut……............... 84
Annexe III : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
viii
l’absence de stockage…………………………………………………........................... 85
Annexe IV : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
présence de l’accumulateur électrochimique……………………………………………
86
Annexe V : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
présence du supercondensateur……………………………………………………........
87
ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1.1 : Principaux éléments d’un accumulateur à volant d’inertie……………... 6
Figure 1.2 : Chaîne de conversion éolienne basée sur la génératrice asynchrone à
cage……………………………………………………………………………………
12
Figure 1.3 : Système éolien basé sur la MADA-Variation de la vitesse de rotation par
réglage de la résistance du rotor…………………………………………………..
13
Figure 1.4 : Chaîne de conversion éolienne à génératrice à cage et convertisseur de
fréquence……………………………………………………………………………...
13
Figure 1.5 : Chaîne de conversion éolienne basée sur la machine synchrone à aimant
permanent……………………………………………………………………………..
14
Figure 1.6 : Chaîne de conversion éolienne basée sur la machine synchrone à rotor
bobiné…………………………………………………………………………………
14
Figure 2.1 : Schéma de principe de la chaîne de conversion éolienne……………….. 17
Figure 2.2 : Construction de la vitesse du vent en un point………………………….. 18
Figure 2.3 : Modélisation du vent……………………………………………………. 19
Figure 2.4 : Tube de vent…………………………………………………………….. 20
Figure 2.5 : Coefficient de puissance aérodynamique en fonction de et de l’angle
de pas des pales……………………………………………………………………….
22
Figure 2.6 : Coefficient de puissance en fonction de la vitesse normalisée pour
différents types de turbines…………………………………………………………...
22
Figure 2.7 : Coefficient de couple en fonction de la vitesse spécifique pour une
éolienne tripale paramétrée par l’angle de pas des pales……………………………..
23
Figure 2.8 : Coefficient de couple en fonction de la vitesse normalisée pour
différents types de turbines…………………………………………………………...
24
Figure 2.9 : Schéma d’une éolienne NORDEX (1300 KW) N60……………………. 24
Figure 2.10 : Couplage mécanique entre l’aéroturbine et la machine électrique……... 25
Figure 2.11 : Structure du rotor de la MAS…………………………………………... 26
Figure 2.12 : Répartition spatiale des enroulements statoriques et rotoriques de la
MAS……………………………………………………………………………………
28
Figure 2.13 : Représentation de la MAS dans le référentiel de Park………………….. 31
Figure 2.15 : Modèle Simulink du montage expérimental……………………………. 41
x
Figure 2.15 a : Evolution du courant statorique de la phase a………………………… 42
Figure 2.15 b : Courant statorique de la phase a à l’amorçage………………………... 42
Figure 2.15 c : Courant statorique de la phase a en régime permanent………………. 42
Figure 2.16 a : Evolution de la tension statorique d’axe d……………………………. 43
Figure 2.16 b : Tension statorique d’axe d à l’amorçage……………………………... 43
Figure 2.16 c : Tension statorique d’axe d en régime permanent……………………... 44
Figure 2.17 : Evolution de la vitesse de rotation…………………………………….... 44
Figure 2.18 : Evolution du couple électromagnétique………………………………… 45
Figure 2.19 : Evolution des tensions composées aux bornes de la charge……………. 46
Figure 2.20 : Evolutions des courants de phase……………………………………….. 47
Figure 3.1 : Modèle simplifié de Thévenin d’un accumulateur électrochimique……... 49
Figure 3.2 : Modèle R-C du supercondensateur……………………………………… 49
Simulations avec accumulateur électrochimique en l’absence de défaut
Figure 3.3 : Tensions aux bornes du convertisseur (10 s)……………………………. 51
Figure 3.4 : Tensions aux bornes du convertisseur (1500 s)………………………….. 52
Figure 3.5 : Tensions aux bornes du convertisseur en régime permanent…………….. 52
Figure 3.6 : Courant statorique de la phase a en pu (1500 s)…………………………. 53
Figure 3.7 : Tension statorique d’axe d en pu (1500 s)………………………………. 53
Figure 3.8 : Vitesse de rotation en tr/min (1500 s)……………………………………. 54
Figure 3.9 : Couple électromagnétique Te en pu (1500 s)……………………………. 54
Simulations avec supercondensateur en l’absence de défaut
Figure 3.10 : Tensions aux bornes du convertisseur (10 s)…………………………… 55
Figure 3.11 : Tensions aux bornes du convertisseur (1500 s)………………………… 56
Figure 3.12 : Courant statorique de la phase a en pu (1500s)………………………… 57
Figure 3.13 : Tension statorique d’axe d en pu (1500 s)……………………………… 57
Figure 3.14 : Vitesse de rotation (wm) en tr/min (1500 s)…………………………… 58
Figure 3.15 : Couple électromagnétique Te en pu (1500s)…………………………… 58
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en l’absence
de système de stockage
Figure 3.16 a : Tensions et courants au point de défaut………………………………. 60
Figure 3.16 b : Tensions et courants au point de défaut (zoom)………………………. 60
Figure 3.17 : Courant statorique de la phase a en pu………………………………….. 61
Figure 3.18 : Tension statorique d’axe d en pu……………………………………….. 62
xi
Figure 3.19 : Vitesse de rotation (wm) en tr/min……………………………………... 62
Figure 3.20 : Couple électromagnétique Te en pu……………………………………. 63
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en présence
de l’accumulateur électrochimique
Figure 3.21 : Tensions et courants de défaut en présence de l’accumulateur
électrochimique………………………………………………………………………...
64
Figure 3.22 : Tensions et courants de défaut (zoom)…………………………………. 65
Figure 3.23 : Courant statorique de la phase a en en pu………………………………. 66
Figure 3.24 : Tension statorique d’axe d en en pu……………………………………. 66
Figure 3.25 : Vitesse de rotation (wm) en tr/min……………………………………... 67
Figure 3.26 : Couple électromagnétique Te en pu……………………………………. 67
Figure 3.27 : Tensions aux bornes du convertisseur statique…………………………. 68
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en présence
du supercondensateur
Figure 3.28 : Tensions et courants de défaut en présence du supercondensateur…….. 69
Figure 3.29 Tension et courants de défaut (zoom)……………………………………. 70
Figure 3.30 : Courant statorique de la phase a en pu………………………………….. 71
Figure 3.31 : Tension statorique d’axe d en pu……………………………………….. 71
Figure 3.32 : Vitesse de rotation (wm) en tr/min……………………………………… 72
Figure 3.33 : Couple électromagnétique Te en pu……………………………………. 72
Figure 3.34 : Tensions aux bornes du convertisseur statique…………………………. 73
xii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1.3 : Classification de quelques technologies de stockage d’énergie et
leurs caractéristiques………………………………………………………………...
11
Tableau 2.1 : Valeurs de référence des machines tournantes………………………. 34
Tableau 2.2 : Caractéristiques de la charge………………………………………… 40
Tableau 2.3 : Caractéristiques de la génératrice asynchrone……………………….. 40
xiii
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Simulations avec accumulateur électrochimique en l’absence de défaut... 83
Annexe II : Simulations avec supercondensateur en l’absence de défaut…………… 84
Annexe III : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
l’absence de système de stockage…………………………………………………….
85
Annexe IV : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
présence de l’accumulateur électrochimique…………………………………………
86
Annexe V : Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en
présence du supercondensateur……………………………………………………….
87
1
INTRODUCTION GENERALE
L’intégration des sources d’énergie renouvelables dans les réseaux électriques ne cesse
de croitre depuis quelques années. Ces sources sont caractérisées par leur caractère fluctuant
et intermittent. Cet état de fait conduit les ingénieurs à introduire des systèmes de stockage
dans les chaînes de conversion de ces énergies nouvelles. Ceci dans le but d’assurer une
meilleure cohésion entre ces sources et le réseau, tout en optimisant la gestion de l’énergie.
Par ailleurs l’énergie éolienne connaît de nos jours un essor sans cesse croissant. Et la
maitrise de sa conversion en énergie électrique constitue l’un des axes majeurs de recherche
dans le domaine du génie électrique.
Plusieurs systèmes d’évacuation d’énergie des aérogénérateurs existent. Ils ont pour
chacun, des avantages notables mais aussi des limites. De nombreuses recherches sont
consacrées à l’étude des performances individuelles de ces systèmes. Cependant aucun intérêt
véritable n’a été à ce jour accordé à une analyse comparative des performances de ces
systèmes.
Dans ce contexte le propos de ce mémoire consiste en une analyse comparative des
performances dynamiques des techniques usuelles d’évacuation d’énergie des
aérogénérateurs. Le souci étant de constituer à terme un outil pertinent pour le choix optimal
des solutions d’évacuation d’énergie électrique issue des générateurs éoliens.
Le travail présenté dans ce mémoire est réparti en trois chapitres.
Le premier chapitre est un état de l’art des différents systèmes de stockage d’énergie
rencontrés dans la littérature. Il présente également une revue des principales chaînes de
conversion d’énergie éolienne.
Le deuxième chapitre est consacré à la modélisation de la chaîne de conversion
éolienne. Un modèle de vent est présenté. La modélisation de l’interaction vent – aéroturbine
est faite. Le couplage mécanique entre l’arbre de l’aéroturbine et l’axe de rotation de la
machine est modélisé. La modélisation de la génératrice asynchrone à cage d’écureuil est faite
dans le référentiel de Park. La chaîne ainsi modélisée est simulée et les résultats de simulation
commentés.
2
Dans le troisième chapitre, nous procédons à l’analyse comparative des performances
dynamiques de deux des systèmes de stockages présentés dans la littérature. Il s’agit en
l’occurrence du supercondensateur et de l’accumulateur électrochimique. Cette analyse est
basée sur la réponse dynamique de la chaîne de conversion éolienne à un court-circuit
triphasé phase-terre de 100 ms ; ceci en présence de chacun de ces deux systèmes de stockage.
3
CHAPITRE I
ETAT DE L’ART DES TECHNIQUES D’EVACUATION
D’ENERGIE DES AEROGENERATEURS
1.1 Introduction Les gisements d’énergies renouvelables qu’offre la nature sont immenses, mais la
maitrise de l’exploitation de ces sources d’énergie demeure à l’état actuel, une problématique
majeure qui suscite de nombreuses recherches dans des domaines variés de la science. Cette
problématique repose en grande partie sur le caractère fluctuant et imprévisible des sources
d’énergie renouvelable.
L’énergie éolienne est actuellement l’une des ressources renouvelables les plus
compétitives, et l’optimisation de ses performances constitue l’un des axes majeurs de
recherche dans le domaine du génie électrique. Par ailleurs, le développement de l’énergie
éolienne est en constante évolution. Ainsi, elle représente environ 4,7 % de l’électricité
d’origine renouvelable produite dans le monde en 2007[1].
Cependant, l’augmentation de la puissance éolienne installée a un impact croissant sur
le réseau électrique du fait de la difficulté à prévoir la production, de la capacité d’accueil
limitée du réseau, du risque de déconnexions intempestives des fermes éoliennes et d’une
dégradation de la qualité de l’électricité [2]. Par ailleurs, dans le contexte actuel de promotion
de la production décentralisée, une meilleure interaction entre les différentes sources de
production et le réseau électrique constitue un important défi à relever [3].
Face à ces préoccupations, l’introduction de systèmes de stockage appropriés entre la
source renouvelable et le réseau devient indispensable. Ces systèmes, associés aux
génératrices en constante amélioration apportent une grande fiabilité aux systèmes de
génération éoliens.
4
Dans le cas d’une unité de production non raccordée au réseau, la présence d’un
dispositif de stockage s’impose dans la mesure où la consommation et la production sont
fortement découplées. Le dispositif de stockage constituant alors un tampon d’énergie entre la
source fluctuante et la charge.
Plusieurs solutions de stockage d’électricité existent, les unes plus éprouvées que
d’autres. Par ailleurs chacune d’elles possède des atouts, mais aussi des inconvénients. Le
présent chapitre est un état de l’art des techniques usuelles utilisées pour le stockage de
l’énergie électrique extraite des aérogénérateurs.
1.2 Les techniques d’évacuation avec stockage d’énergie
Il s’agit essentiellement des techniques de stockage :
- Par accumulateur électrochimique ;
- Sous forme d’hydrogène ;
- Par batterie à volant d’inertie ;
- Par système de pompage-turbinage ;
- Par supercondensateur ;
- Par inductances supraconductrices.
- Sous forme d’air comprimé.
1.2.1 Le stockage sous forme chimique : Les accumulateurs électrochimiques
Les accumulateurs électrochimiques sont des dispositifs qui conservent l’énergie sous
une forme chimique pour qu’elle puisse être libérée quand il est nécessaire.
a. Principe des accumulateurs électrochimiques
Une batterie est composée d’une série de cellules individuelles, dont chacune est
capable de fournir un courant défini sous une tension donnée. Chaque cellule contient deux
électrodes, une anode et une cathode plongées dans un électrolyte. Une connexion électrique
entre les deux électrodes est nécessaire pour permettre le passage d’électrons d’une électrode
à l’autre afin de compléter la réaction. Les cellules sont organisées en série et en parallèle de
façon à fournir la tension et le courant désirés pour une application particulière.
5
b. Les avantages des accumulateurs électrochimiques
Les batteries sont l’une des technologies de stockage d’énergie les plus intéressantes
pour leur disponibilité et pour leur rendement élevé (75-90%)[4]. Les facteurs clés des
batteries pour les applications de stockage incluent : haute densité d’énergie, haute capacité
d’énergie, rendement d’aller et retour, capacité de cycle, durée de vie, coût initial. Ces
facteurs sont assez attrayants pour une large gamme de batteries. Certaines batteries offrent
des possibilités de décharge profonde, favorisant ainsi les stockages à grande échelle pour des
applications de grande puissance.
c. Les limites des accumulateurs électrochimiques
Une des limites fondamentales des batteries électrochimiques est leur tendance à
vieillir. Ce vieillissement est dû à de récurrentes décharges rapides et profondes des cellules ;
en effet, le réchauffage fréquent causé par ces décharges réduit la durée de vie des batteries.
La plupart des batteries souffrent aussi de la perte d’énergie. Laissée inutilisée trop
longtemps, la cellule se décharge. Cela signifie que les systèmes de batterie peuvent être
utilisés seulement pour le stockage sur des temps relativement courts.
1.2.2 Stockage sous forme d’énergie cinétique : les accumulateurs à volant d’inertie
Les volants d’inertie constituent l’une des techniques compétitives de stockage
d’énergie des aérogénérateurs.
a- Principe des accumulateurs à volant d’inertie
Le principe de base du stockage de l’énergie à l’aide d’un solide en mouvement est le
suivant : Un corps solide de moment d’inertie J (en Kg.m2), tournant à la vitesse angulaire ω
autour d’un axe passant par son centre de gravité possède une quantité d’énergie cinétique de
valeur :
dmVJEC
22
2
1
2
1∫∫∫== ω (1.1)
Avec ϖRV = la vitesse périphérique du solide (volant), R son rayon moyen et m sa masse.
La puissance transférée pour un système stationnaire de géométrie constante est
.
ωωJdt
dEP C == (1.2)
6
Cette énergie stockée est limitée dans la pratique par la contrainte maximale
admissible liée aux efforts centrifuges. Cette contrainte maxσ est proportionnelle à la masse
volumique ρ du matériau constituant le solide et au carré de la vitesse périphérique V :
2
maxmax Vρσ = (1.3)
Figure 1.1 : Principaux éléments d’un accumulateur à volant d’inertie [5]
b- Avantages des batteries électromécaniques
Les batteries électromécaniques présentent comme avantage une longue durée de vie
qui se traduit par une bonne tenue au cyclage, une bonne recyclabilité des matériaux en fin de
vie [5].
c- Limites des batteries électromécaniques
Les principales limites des batteries électromécaniques sont :
- Leur caractère non statique : les pièces en mouvement provoquent de faibles bruits
acoustiques ;
- Leur sensibilité aux vibrations et aux mouvements ;
- Leur coût relativement élevé.
7
1.2.3 Stockage par inductance supraconductrice
Le stockage de l’énergie dans les inductances supraconductrices (SMES :
Supraconductor Magnetic Energy Storage) est – avec le stockage par Supercondensateur –
l’un des deux systèmes de stockage direct de l’électricité.
a- Principe du stockage par inductance supraconductrice
Le stockage de l’énergie se fait sous la forme d’un courant électrique continu circulant
dans une bobine supraconductrice court-circuitée. Le courant circule sans perte dans le
supraconducteur (porté en dessous de la température critique) et stocke ainsi une certaine
quantité d’énergie pour une durée théoriquement infinie [6].
La bobine supraconductrice court-circuitée permet de stocker l’énergie sous la forme
2
2
1LIW = , L étant son inductance et I le courant qui la traverse.
La résistance du supraconducteur étant nulle, les seules pertes sont dues aux
résistances de contacts et à la puissance nécessaire pour maintenir la bobine à une température
cryogénique. Pour récupérer cette énergie, il suffit d’ouvrir le circuit et de le brancher sur le
récepteur électrique à alimenter. L’énergie stockée dans la bobine supraconductrice est
transférée avec un temps très court.
b- Les avantages des inductances supraconductrices.
Un des avantages des inductances supraconductrices est leur très bon rendement
instantané, voisin de 95 % pour un cycle de charge décharge [7]. De plus, elles présentent une
très grande puissance caractérisée par la possibilité de décharge à 50% en moins de 1 s ; cet
atout, associé à leur temps de réponse rapide (inférieur à 100ms) fait des inductances
supraconductrices des systèmes que l’on peut utiliser pour le réglage de la stabilité du réseau .
c- Les limites des inductances supraconductrices
La limite majeure est liée au système de réfrigération qui, même s’il ne pose plus
aujourd’hui de problème, accroît considérablement le coût et complique l’exploitation.
1.2.4 Stockage par supercondensateur
Le supercondensateur est un moyen de stockage direct de l’énergie électrique.
8
a- Principe des supercondensateurs
Le principe des supercondensateurs est proche de celui des condensateurs
électrolytiques traditionnels, mais l’isolant qui sépare les électrodes est un électrolyte
conducteur ionique dans lequel le déplacement des ions s’effectue le long d’une électrode
conductrice à très grande surface spécifique. Une grande surface spécifique d’électrode
associée à une épaisseur d’isolant très faible, procure au supercondensateur une capacité de
valeur très élevée, de l’ordre de 1 à 5000 Farads (e
SC
ε= )[8].
L’énergie emmagasinée est donnée par
2
2
1CVW = (1.4)
V est la tension aux bornes du supercondensateur.
b- Avantages du stockage par supercondensateurs
Les supercondensateurs sont caractérisés par une durée de vie assez élevée, de l’ordre
de 8 à 10 ans, un rendement important de l’ordre de 95% [9]. Par ailleurs ils sont capables de
délivrer dans un délai très bref la puissance maximale de l’énergie qu’ils stockent.
c- Limites des supercondensateurs
L’une des principales limites des supercondensateurs est leur autodécharge, qui atteint
5% par jour [9]. Ceci oblige à une consommation rapide de l’énergie stockée et rend ainsi les
supercondensateurs inappropriés pour les applications de stockage de longue durée.
1.2.5 Stockage sous forme d’hydrogène
L’hydrogène, associé aux piles à combustible constitue l’un des moyens utilisés pour
le stockage, puis la restitution de l’énergie électrique.
a- Principe de l’électrolyseur à eau
L’électrolyseur à eau met en œuvre la décomposition de l’eau grâce l’énergie
électrique pour produire de l’hydrogène et de l’oxygène :
H2O H2 + 22
1O (1.5) Energie électrique
9
Cette réaction est un moyen de stocker l’énergie électrique ayant permis sa réalisation,
sous forme d’énergie chimique en stockant l’hydrogène produit. Cet hydrogène constitue un
vecteur d’énergie qui pourra se recombiner à l’oxygène de l’air pour restituer l’énergie
électrique, de l’eau et de la chaleur à travers la réaction suivante :
+→+ OHOH 2222
1 énergie électrique + chaleur (1.6)
b- Avantages des électrolyseurs à eau
Les électrolyseurs à eau présentent les avantages suivants :
- Ils sont plus propres pour l’environnement ;
- Ils présentent des densités de courant élevées leur permettant d’avoir des masses et
volumes inférieures à la production de gaz équivalente ;
- Ils ont des rendements élevés ;
- L’hydrogène produit est d’une grande pureté…
c- Limites du stockage sous forme d’hydrogène
L’association d’un électrolyseur à eau et d’une pile à combustible pour la production
de l’énergie électrique a un rendement global très faible (35% au mieux), et le coût
d’investissement est encore prohibitif. Par ailleurs, la durée de vie est insuffisante, surtout
dans le contexte des applications au réseau électrique [9].
1.2.6 Stockage sous forme d’air comprimé
L’un des moyens de stockage de l’énergie électrique consiste à utiliser cette dernière
pour comprimer sous haute pression de l’air dans des réservoirs appropriés. Cet air constitue
une énergie potentielle qui pourra être détendue au besoin pour restituer l’énergie stockée.
a- Principe du stockage sous forme d’air comprimé
Le stockage de l’énergie sous forme d’air comprimé (CAES : Compressed Air Energy
Storage) peut se faire sous haute pression dans un réservoir (jusqu’à 300 bars avec des
structures en fibre de carbone), grâce à un compresseur électrique qui se transformera en
générateur lors de la détente [9].
10
Cette compression se fait avec une capacité énergétique qui est d’autant plus importante que
la pression est élevée.
b- Avantages des systèmes de stockage à air comprimé
Comparé aux autres systèmes de stockages, le système de stockage d’énergie sous
forme d’air comprimé se révèle être l’un des moins onéreux en terme de coût
d’investissement. Par ailleurs, ce système est un soutien temporaire très important pour le
réseau en cas d’appel important de puissance.
La cyclabilité des systèmes de stockage à air comprimé est assez élevée et n’est
limitée que par la fatigue mécanique du réservoir (10 000 à quelques dizaines de milliers de
cycles) [9].
c- Limites du système de stockage à air comprimé
L’une des principales limites du système de stockage à air comprimé est son faible
rendement, qui est d’environ 50% [9]. Son temps de réponse d’environ 2 à 3 minutes le rend
peu efficace pour les applications de maintien de la stabilité du réseau.
1.2.7 Stockage sous forme d’énergie gravitaire
Le stockage d’énergie sous forme d’énergie gravitaire consiste à utiliser l’électricité
d’origine renouvelable pour pomper de l’eau d’un bassin inférieur à un bassin supérieur. Cette
eau constitue une énergie potentielle qui sera turbinée ultérieurement pour restituer l’énergie
électrique.
a- Principe du stockage gravitaire d’énergie
Une quantité d’eau de masse m stockée à une hauteur h par rapport au niveau où se
situe la station de pompage turbinage permet de générer une puissance électrique calculée par
la relation suivante :
3600
mgh
t
WP ==
(en W) (1.7)
Où W représente l’énergie potentielle de l’eau et g l’accélération de la pesanteur.
11
b- Limites des systèmes de stockage gravitaires
Le principal handicap des systèmes de stockage gravitaires est leur faible rendement
de conversion. Compte tenu de ce rendement, les systèmes gravitaires ne deviennent
compétitifs que lorsqu’il existe un écart d’au moins 33% entre les coûts de l’électricité des
heures creuses et ceux des heures de pointe [9]. Par ailleurs leur mise en œuvre génère des
coûts d’investissement élevés.
1.2.8 Récapitulatif des techniques de stockage d’énergie
Le tableau suivant récapitule quelques technologies de stockage d’énergie et présente
leurs performances suivant les critères de rendement, densité énergétique, temps de réponse et
capacité de stockage.
Tableau 1.1 : Classification de quelques technologies de stockage d’énergie et leurs
caractéristiques [10]
Stockage d’électricité
Mode de stockage Technologies Rendement
% Densité
énergétique
Temps de réponse
Capacité de stockage
Indirect
Electrochimique
Hydrogène liquide 50 2,33 KWh/l qq min
qq 100
MWh
à qq 100
GWh
Hydrogène comprimé 60 300 à 600
Wh/kg (200 à
350 bars)
qq s
Electrolyse/H2/
PAC 30 à 50 - qq min
Batterie à
circulation
70
33KWh/m3 -
10 à qq 100
MWh
Batterie
Pb
70 à 90
33kWh/t qq 1/10 s
0,1 à 100
MWh Li 100kWh/t qq 1/10 s
Méca-
nique
Statique
Pompage d’eau
360 m de hauteur
80
1 kWh/m3
qq s 1 à 100
GWh
compres
-sion
d’air
Caverne 60 12kWh/m3 qq min 0,1 à 10
GWh
Bouteille
80 8Wh/kg qq s qq KWh à qq
10 KWh
Volant d’inertie 80 à 90 1 à 5Wh/kg qq s qq KWh à qq
10 KWh
Thermique Vapeur d’eau 60 200kWh/m3 qq min 1 à 100 GWh
Direct
Electrique
supraconducteur 90 à 95 10 à 60 Wh/kg qq 1/100 s qq KWh
supercondensateur 90 à 95 1 à 5Wh/kg qq 1/100 s qq KWh
12
1.3 Les techniques d’évacuation sans stockage d’énergie : Machines électriques et
chaînes de conversion éolienne sans stockage d’énergie
La plupart de fermes éoliennes connectées au réseau de nos jours ne sont pas dotées de
dispositifs de stockage d’énergie ; ces derniers étant surtout utilisés pour des applications en
site isolé ou pour des systèmes devant fonctionner en îlotage. La présente section expose une
brève revue des diverses chaines de conversion éoliennes connectées au réseau. La topologie
de ces systèmes de conversion est fortement tributaire des types de machines autour
desquelles ils sont battis.
1.3.1 Génératrice éolienne basée sur la machine asynchrone à cage
La machine asynchrone (MAS) à cage est largement utilisée dans le domaine de la
génération éolienne ; en effet, elle est de fabrication simple et est la moins coûteuse des
machines. La topologie des chaines éoliennes basées sur la MAS à cage est l’une des plus
simples.
Figure 1.2 : Chaine de conversion éolienne basée sur la génératrice asynchrone à cage [11]
1.3.2 Génératrice éolienne basée sur la Machine Asynchrone à rotor bobiné et Double
Alimentation (MADA)
Le stator de la MADA est connecté à tension et à fréquence fixe au réseau alors que le
rotor est relié à travers un convertisseur de fréquence plus ou moins élaboré au réseau.
13
Figure 1.3 : Système éolien basé sur la MADA [11]
1.3.3 Génératrice éolienne basée sur la machine asynchrone à cage associée à un
variateur de fréquence
Les machines à rotor bobiné (MADA) nécessitent un rotor sensiblement plus
complexe ainsi qu’un système de bagues et balais pour connecter les enroulements rotoriques
au convertisseur d’électronique de puissance. Les problèmes d’usure peuvent conduire à
préférer une solution à vitesse variable constituée d’une génératrice asynchrone à cage
associée à un convertisseur de fréquence. Mais cette solution est globalement coûteuse
(Variateur de fréquence et multiplicateur de vitesse) et donc très peu exploitée.
Figure 1.4 : Chaine de conversion éolienne à génératrice asynchrone à cage et convertisseur
de fréquence [11]
1.3.4 Génératrice synchrone à entrainement direct à aimant permanent (Direct Driven
Permanent Magnet Generator : DDPMG).
Comparées aux génératrices synchrones à excitation électrique, les génératrices à
aimant permanent présentent comme avantage majeur leur masse réduite. En outre, elles n’ont
pas besoin d’une excitation externe, ce qui les rend plus robuste.
14
Figure 1.5 : Chaine de conversion éolienne basée sur la machine synchrone à aimant
permanent [11]
1.3.5 Génératrice synchrone à entrainement direct à rotor bobiné (Direct Driven
Synchronous Generator with electrical excitation : DDSG).
La machine synchrone à rotor bobiné présente un grand avantage comparativement à
son homologue à aiment permanent : On peut varier son courant d’excitation et par
conséquent sa tension à vide. Ceci explique pourquoi elle est préférée pour les applications de
centrales hydroélectriques.
Cependant, le fait que les deux types de génératrices synchrones doivent être
connectés au réseau via un convertisseur d’électronique de puissance amoindrit l’ampleur de
cet avantage. Elle est en outre pénalisée par l’utilisation du système bagues-balais au rotor, ce
qui la rend moins robuste
Figure 1.6 : Chaine de conversion éolienne basée sur la machine synchrone à rotor bobiné
[11]
1.4 Conclusion
Ce chapitre nous a permis de faire un état de l’art des solutions usuelles de stockage de
l’énergie extraite des sources intermittentes comme l’éolien. Une revue des topologies des
différentes chaines de conversion éolienne a été également faite. Les atouts et les limites de
15
ces différentes techniques ont été relevés. Le prochain chapitre est consacré à la modélisation
et à la simulation de la chaine de conversion éolienne choisie pour notre étude ; elle est
conçue autour d’une machine asynchrone à cage d’écureuil, choisie pour sa simplicité et sa
robustesse.
16
CHAPITRE II
MODELISATION ELECTROMECANIQUE ET
SIMULATION DE LA CHAÎNE DE CONVERSION
EOLIENNE
2.1 Introduction La modélisation électromécanique des différents éléments de la chaine de conversion
éolienne constitue l’une des taches majeures de ce mémoire. Une chaine de conversion
éolienne est un assemblage de systèmes complexes qui permettent la transformation de
l’énergie cinétique extraite du vent, en énergie électrique. Ce processus met en jeu des
phénomènes aérodynamiques, mécaniques et électriques. La modélisation de ces différents
phénomènes se pose comme préalable à l’étude comparative des différents systèmes de
stockage qui seront associé à la chaine de conversion éolienne.
Le vent étant la raison d’être de tout système de génération éolienne, un modèle de
vent est proposé en début de chapitre. L’interaction entre le vent et l’aéroturbine est ensuite
étudiée en se basant sur la théorie du disque actuateur. Une modélisation du système de
transmission mécanique est également proposée, suivie de la modélisation de la machine
asynchrone à cage d’écureuil (MAS), qui a été choisie comme génératrice pour notre chaine
de conversion éolienne. La simulation de la machine est effectuée dans l’environnement
MATLAB/SIMULINK, suivie de l’interprétation des résultats obtenus.
Figure 2.1 : Schém
2.2 Modélisation du vent et co
Nous nous intéressons ic
aéroturbine. Plusieurs travaux e
consiste à générer l’allure temp
une fonction de transfert dont le
et de la nature du vent [12]. L’é
du disque actuateur.
2.2.1. Modélisation du vent
La vitesse )(0 tv du ven
composante moyenne V(t) (f
représentant les fluctuations
)()()(0 tvtVtv t+=
La définition de la composante t
- 1ère
étape : reconstitution
peut utiliser pour cela
approchée par l’expressi
Sys
tran
mé
Interaction
vent
aéroturbine
Vent
Schéma de principe de la chaine de conversion éoli
t et conversion aérodynamique
sons ici à la modélisation du vent et à l’étude de l’
aux existent sur la modélisation du vent, mais le p
temporelle du vent à partir d’un bruit blanc sur le
dont les paramètres dépendent des grandeurs carac
]. L’étude de l’interaction vent- aéroturbine est ba
u vent en un point peut être décomposée en u
(t) (faiblement variable) et d’une composant
sante turbulente )(tvt se fait en deux étapes :
itution du spectre de la turbulence à partir d’un bru
cela une fonction de transfert d’ordre non ent
pression suivante :
Système de
transmission
mécanique MAS et système de
stockage
Système de
stockage
17
n éolienne
e de l’interaction vent –
is le principe retenu ici
sur lequel on applique
caractéristiques du site
est basée sur la théorie
en une somme d’une
posante variable )(tvt
(2.1)
un bruit blanc filtré. On
n entier, pouvant être
Réseau
électrique
ou site isolé
18
)..1).(1(
)1...()(
2
1
sTmsT
sTmKs
vv
vv
++
+=Φ (2.2)
VK et vT sont des paramètres mathématiques qui sont fonction de l’échelle de longueur de la
turbulence, 4,01 =m et 25,02 =m .
- 2ième
étape : définition de l’écart type vσ de la turbulence. L’écart type dépend de la
vitesse moyenne V du vent et d’un paramètre σK qui représente l’intensité de la
turbulence.
VKv σσ = (2.3)
Nichita [13] donne des ordres de grandeurs de l’intensité et de l’échelle de longueur de
la turbulence pour divers sites. Ainsi, à partir d’un bruit blanc gaussien en entrée, il est
possible de déterminer la composante de la turbulence et donc de générer une série temporelle
)(0 tv de la vitesse du vent en un point comme illustré à la figure suivante.
Figure 2.2 : Construction de la vitesse de vent en un point
Il a été montré expérimentalement [14] que seules les composantes basses fréquences
du vent incident se retrouvent dans le couple total produit par les pales, ainsi donc
l’aéroturbine filtre les composantes hautes fréquences du vent. On reconstitue cet effet en
appliquant sur la vitesse instantanée du vent un filtre dont la fonction de transfert est la
suivante.
).1)(.2(
.2
sa
bsab
sbH fs
++
+= (2.4)
Le paramètre a est empirique et vaut 0.55 ; le paramètre b dépend entre autre du rayon
R des pales.
V
)(0 tv +
+
)(tvt vσ )(tcωReconstitution
du spectre de la
turbulence
Bruit blanc
gaussien
19
L’effet de la turbulence peut également être pris en compte. Son effet peut être
représenté par une fonction sinusoïdale )(tRv qui se superpose au vent à la sortie du filtre
défini précédemment [15].
−∆= )2
cos(1..2
1)(
τπt
RtR vv (2.5)
vR∆ est l’amplitude de la rafale et τ est la durée de la rafale.
D’autres phénomènes peuvent également être pris en compte. Il s’agit notamment de
phénomènes d’ombre de la tour, de cisaillement du vent. Ces phénomènes entrainent des
oscillations de puissance qui seront importantes dans le cas des éoliennes à vitesse fixe [16].
Finalement, le modèle de vent obtenu est celui décrit par la figure suivante.
Figure 2.3 : Modélisation du vent
V
)(0 tv +
+
)(tvt vσ )(tcω
Reconstitution
du spectre de la
turbulence
Bruit blanc
gaussien
windv +
+
Effet d’ombre,
cisaillement du
vent
Rafale
vR
+
+
)(0 tv Filtre spatial
fsH
20
2.2.2 Interaction vent-aéroturbine
D’après la théorie du disque actuateur, la turbine éolienne captant l’énergie est perçue
comme un disque poreux qui provoque une diminution de la quantité de mouvement du
courant d’air donnant lieu à un saut de pression dans les faces du disque et à une déflexion du
courant en aval [17].
Figure 2.4 : Tube de vent
vA , vP et vV représentent respectivement l’aire du tube de vent, la puissance du vent et
la vitesse du vent avant son arrivée sur la turbine éolienne ; 0A est l’aire de l’aéroturbine et 0V
est la vitesse du vent sur la turbine.
La théorie de la quantité de mouvement peut être utilisée pour étudier le
comportement de l’aéroturbine, à condition de faire certaines hypothèses [18] :
- L’air est incompressible ;
- Le mouvement du fluide est stationnaire ;
- Les grandeurs étudiées ont la même valeur sur une section donnée du tube de vent.
vvv PVA
00VA222 vvv PVA
P+ P-
21
2.2.2.1 Puissance récupérable par l’aéroturbine
Si nous considérons une masse d’air m se déplaçant à la vitesse vV , son énergie
cinétique pourrait s’écrire
2
2
1vc mVE = (2.6)
Si pendant l’unité de temps cette énergie pouvait être totalement captée par une
aéroturbine balayant une surface A , et située perpendiculairement à la direction du vent, la
puissance instantanée fournie serait alors :
323 ...2
1
2
1vvv VRAVP πρρ == (2.7)
ρ est la masse volumique de l’air et R est le rayon de l’aéroturbine.
Cependant, l’aéroturbine extrait une puissance Pe inférieure à la puissance incidente
Pv, à cause de la vitesse non nulle des masses d’air derrière la turbine éolienne. On définit
alors le coefficient de puissance de l’aéroturbine par la relation suivante :
v
e
PP
PC = ; 1pPC (2.8)
Ce coefficient caractérise l’aptitude de l’aérogénérateur à capter l’énergie éolienne.
La puissance extraite par l’aéroturbine est alors donnée par :
Pve CVRP ....2
1 32πρ= (2.9)
En s’appuyant sur théorie de Rankine –Froude de l’hélice dans un fluide
incompressible, on peut estimer la valeur maximale du coefficient de puissance
aérodynamique maxPC [19]. Cette valeur est appelée limite de Betz et est donnée par :
593.027
16max ≈=PC (2.10)
La valeur du coefficien
l’aéroturbine de l’ange de cala
turbine.
vV
RΩ=λ
ΩR est la vitesse périphérique l
Figure 2.5 : Coefficient de puis
Figure 2.6 : Coefficients de pu
efficient de puissance PC dépend de la vitesse
e calage de pales β des pales et même du nomb
rique linéaire en bout de pale de l’aéroturbine.
e puissance aérodynamique en fonction de λ et de l
pales [20]
de puissance en fonction de la vitesse normalisée
types de turbines [20]
22
itesse spécifique λ de
nombre de pales de la
(2.11)
de l’angle de pas des
alisée λ pour différents
23
On remarque que la valeur du coefficient de puissance aérodynamique reste toujours
inférieure à la limite de Betz et qu’elle peut être négative (figure 2.5), ce qui correspond à un
fonctionnement en ventilateur.
2.2.2.2 Expression du couple éolien
Le couple éolien s’obtient à partir de la puissance extraite et de la vitesse de rotation
de la turbine Ω . Ainsi, nous avons :
t
vPvPve CVRCVRCVRP
T2
...
.2
....
.2
.... 232332 πρλ
πρπρ==
Ω=
Ω= (2.12)
λP
t
CC = est le coefficient de couple de l’aéroturbine. Il est fonction aussi bien de l’angle de
pas des pales β que de la vitesse spécifique λ, et du type de turbine.
Figure 2.7 : Coefficient de couple en fonction de la vitesse spécifique λ pour une éolienne
tripale paramétrée par l’angle de pas des pales [21].
Figure 2.8 : Coefficient de coup
2.3 Modélisation du couplage
Cette modélisation ne p
de la tour. En effet la plupart des
qui ne prennent pas en compte
montrent que la prise en co
surdimensionnement des élémen
Figure 2.9 : Schém
1: pales, 2: moyeu rotor, 3: nacel
7 : frein à disque, 8 : accou
11 :centrale de mesure du ven
d’orientation face au vent, 15
e couple en fonction de la vitesse normalisée λ po
de turbines [20]
plage mécanique turbine-machine
ne prend pas en compte les dynamiques structur
part des algorithmes de commande sont testés sur l
mpte les effets des pales et de la tour. Cependant
en compte de ces dynamiques structurelles per
éments de l’éolienne.
: Schéma d’une éolienne Nordex (1300 KW) N60
3: nacelle, 4 : cardan, 5 : transmission, 6 : multiplicat
accouplement, 9 : génératrice, 10 : radiateur de refr
e du vent, 12 : contrôle, 13 : centrale hydraulique, 14
t, 15 : paliers du système d’orientation équipés d’u
16 : capot, 17 : mât
24
pour différents types
ructurelles des pales et
és sur les bancs à essais,
endant, certains travaux
les permet d’éviter le
N60 [1]
ultiplicateur de vitesse,
de refroidissement,
que, 14 : mécanisme
és d’un frein à disque,
25
Le modèle de couplage mécanique présenté ici est un modèle dit à deux masses : Le
premier groupe de masse est conçu autour de la turbine tandis le second groupe de masse est
conçu autour de la machine.
Toutes les grandeurs sont ramenées à l’axe à grande vitesse. tJ est le moment
d’inertie se rapportant aux masses du coté de la turbine et mJ est celui se rapportant aux
masses du coté de la machine. Le couplage flexible entre ces deux inerties est représenté par
les coefficients de rigidité et d’amortissement tmK et tmD . Les coefficients tD et mD
représentent les pertes mécaniques par frottement.
Figure 2.10 : Couplage mécanique entre l’aéroturbine et la machine électrique.
Le couplage mécanique entre l’aéroturbine et la machine est ainsi modélisée par les
équations différentielles linéaires suivantes :
mecttt
t
t TDTdt
dJ −Ω−=
Ω (2.13)
mecmmem
m
m TDTdt
dJ +Ω−=
Ω (2.14)
)()(dt
d
dt
dDK
dt
dt mt
tmmttm
mec Ω−
Ω+Ω−Ω= (2.15)
mΩ
Jm
Jt
tΩ
Tt Tm
Ktm
Dtm
Dt
Dm
26
tΩ : Vitesse angulaire de rotation de la turbine ramenée à l’axe rapide ;
mΩ : Vitesse angulaire de rotation de la machine ;
emT : Couple électromagnétique ;
mecT : Couple mécanique de la machine.
Cependant, dans ce mémoire, nous utiliserons un modèle plus simplifié. Ce modèle ne
tient pas compte de la flexibilité du train de transmission de puissance. Il comporte un
moment d’inertie J qui tient compte de tout le train de puissance et un coefficient de
frottement D qui regroupe tous les frottements. Nous avons donc :
memecm
m DTTdt
dJ Ω−−=
Ω (2.16)
2.4 La génératrice électrique : La Machine Asynchrone à cage d’écureuil (MAS)
La machine asynchrone à cage d’écureuil est l’une des plus utilisées de nos jours dans
la génération éolienne, à cause de sa simplicité, de sa robustesse et de sa disponibilité sur une
large gamme de puissance.
2.4.1 Structure de la MAS à cage
Le stator de la MAS est constitué de trois enroulements parcourus par un système de
courants alternatifs triphasé. Le rotor à cage d’écureuil est constitué de barres conductrices,
généralement en aluminium, dont les extrémités sont court-circuitées à l’aide d’une couronne
conductrice.
Figure 2.11 : Structure du rotor de la MAS
27
2.4.2 Modélisation de la MAS
Dans cette section est proposé un modèle mathématique de la machine asynchrone à
cage d’écureuil. Ce modèle tient compte de quelques hypothèses simplificatrices destinées à
réduire la complexité de nombreux phénomènes physiques dont la MAS est le siège.
2.4.2.1 Hypothèses simplificatrices
- Circuit magnétique parfaitement feuilleté :
Les courants de Foucault induits dans les tôles métalliques sont supposés négligeables
à cause de l’isolation électrique des tôles entre elles.
- Saturation magnétique négligée
Les flux propres de la machine sont considérés comme étant des fonctions linéaires
des courants.
- La machine est supposé symétrique et à entrefer constant.
- La force magnétomotrice créée dans une phase au stator et au rotor, est à répartition
sinusoïdale le long de l’entrefer.
- Effet de la température négligé
L’effet de la température n’est pas pris en compte, il en résulte que tous les
coefficients d’inductance propre sont constants et les coefficients d’inductance mutuelle sont
fonction uniquement de la position des axes magnétiques.
2.4.2.2 Equations de la MAS en grandeurs de phase
Le stator et le rotor sont constitués de trois enroulements répartis dans l’espace et
séparés d’un angle de 120° électriques. Les enroulements rotoriques sont en court-circuit, car
il s’agit de la MAS à cage d’écureuil. Les systèmes d’axes statorique et rotorique ont la même
origine et sont séparés dans l’espace d’un angle θ (Figure 2.12).
28
Figure 2.12 : Répartition spatiale des enroulements statoriques et rotoriques de la MAS.
a- Equations de tension en grandeurs de phase
En appliquant la loi d’Ohm à chaque enroulement de la machine, nous obtenons :
- Au stator :
dt
dIRU
dt
dIRU
dt
dIRU
cccc
bbab
aaaa
ψ
ψ
ψ
+=
+=
+=
(2.17)
c
b
a
A
B
C
θ
29
- Au rotor
0
0
0
=+=
=+=
=+=
dt
dIRU
dt
dIRU
dt
dIRU
CCAC
BBAB
AAAA
ψ
ψ
ψ
(2.18)
Ua , Ub , Uc : Tensions instantanées aux bornes des enroulements statoriques ;
UA , UB , UC : Tensions instantanées aux bornes des enroulements rotoriques ;
Ra : Résistance des enroulements statoriques ;
RA : Résistance des enroulements rotoriques ;
Ia ,Ib , Ic : Courants dans les enroulements statoriques ;
IA , IB , IC :Courants dans les enroulements rotoriques ;
cba ,,ψ : Flux totalisés instantanés traversant les enroulements statoriques ;
CBA ,,ψ : Flux totalisés instantanés traversant les enroulements rotoriques.
b- Equations de flux en grandeur de phase
Sous la forme matricielle, nous avons :
[ ] [ ][ ] [ ][ ][ ] [ ] [ ] [ ][ ]CBARcba
T
SRCBA
CBASRcbaScba
ILIM
IMIL
,,,,,,
,,,,,,
..
..
+=
+=
ψ
ψ (2.19)
Les matrices d’inductance utilisées se définissent de la manière suivante :
=
cccbca
ccbbba
acabaa
S
LLL
LLL
LLL
L (2.20)
=
CCCBCA
BCBBBA
ACABAA
R
LLL
LLL
LLL
L (2.21)
30
La matrice d’inductance mutuelle stator-rotor s’écrit de la manière suivante :
[ ] [ ]
−
+
+
−
−
+
==
θπ
θπ
θ
πθθ
πθ
πθ
πθθ
cos3
2cos
3
2cos
3
2coscos
3
2cos
3
2cos
3
2coscos
maxSR
T
RSSR MMM (2.22)
LAA est l’inductance propre de la phase rotorique A, LAB est l’inductance mutuelle entre
les enroulements rotoriques A et B, MSRmax est l’inductance mutuelle maximale stator rotor
obtenue lorsqu’une phase statorique fait face à une phase rotorique de même nom.
c- Equation mécanique
Comme nous l’avons vu à l’équation (2.16). L’équation mécanique de la MAS est
donnée par la relation suivante :
mem
m DTTdt
dJ Ω−−=
Ω
Les équations de la MAS écrites en grandeur de phase présentent une non linéarité qui
en rend le traitement très complexe. Cette non linéarité est introduite par la matrice
d’inductance mutuelle qui est fonction de l’angle θ. Par la suite, nous allons utiliser la
transformation de Park qui nous permettra de rendre constantes toutes les inductances
mutuelles.
2.4.2.3 Equations de la MAS dans le référentiel de Park
a- Note sur la transformation de Park
La transformation de Park est une opération mathématique qui permet de passer d’un
système de trois axes magnétiques décalés dans l’espace de 120°, à un système de trois axes
orthogonaux. Soit [ ]cba fff un système de tension, de courant ou de flux définis en
grandeurs de phase, la transformation vers le référentiel de Park se fait de la manière
suivante :
31
+−
−−−
+
−
=
c
b
a
dadada
dadada
q
d
f
f
f
f
f
f
.
21
21
21
3
2sin
3
2sinsin
3
2cos
3
2coscos
3
2
0
πθ
πθθ
πθ
πθθ
(2.23)
daθ représente l’angle entre la phase a et l’axe d (axe direct) du référentiel de Park.
L’indice q est associé à l’axe de quadrature et l’indice 0 est associé à l’axe homopolaire du
référentiel de Park (Voir figure 2.13). La transformation inverse de Park qui permet de revenir
dans le repère en grandeurs de phase est la suivante :
+−
+
−−
−
−
=
0
.
13
2sin
3
2cos
13
2sin
3
2cos
1sincos
f
f
f
f
f
f
q
d
dada
dada
dada
c
b
a
πθ
πθ
πθ
πθ
θθ
(2.24)
Figure 2.13 : Représentation de la MAS dans le référentiel de Park
mω
daω
U0
Ud
Uq
0
d
q
Phase a
UQ
UD
Phase A
Rotor
Stator
θda
32
b- Equations de tension dans le référentiel de Park
En appliquant la transformation de Park aux équations de tension de la MAS en
grandeurs de phase, on obtient :
( )( ) DmdaQQA
QmdaDDA
ddaqqaq
qdaddad
pIR
pIR
pIRU
pIRU
pIRU
ψωωψ
ψωωψ
ψ
ψωψ
ψωψ
−++=
−−+=
+=
++=
−+=
0
0
0000 (2.25)
dt
dp = est l’opérateur de dérivation par rapport au temps.
daω est la vitesse angulaire du système d’axes de Park. En fonction de la stratégie de
commande choisie pour la machine et des besoins de simplification des équations (2.25), daω
peut prendre trois valeurs différentes :
0=daω si le système d’axes de Park est lié au stator
mda ωω = si le système d’axes de Park est lié au rotor
Sda ωω = si le système d’axes de Park est lié au champ tournant, Sω étant la vitesse de
synchronisme de la machine.
c- Equations de flux dans le référentiel de Park
En appliquant la transformation de Park aux équations de flux écrites en grandeurs de
phase, nous avons :
qmqQQQ
dmdDDD
Qmqqqq
Dmdddd
ILIL
ILIL
IL
ILIL
ILIL
+=
+=
=
+=
+=
ψ
ψ
ψ
ψ
ψ
000 (2.26)
33
Avec :
max
0
2
3
2
SRmqmd
abaa
ABAAQD
abaaqd
MLL
LLL
LLLL
LLLL
==
+=
−==
−==
(2.27)
Les inductances mutuelles cycliques stator-rotor des axes d et q, Lmd et Lmq sont
constantes. Ceci se justifie par le fait que les enroulements statoriques et rotoriques de la
machine sont toujours alignés sur les deux axes du référentiel de Park.
d- Equation de couple dans le référentiel de Park
Le couple électromagnétique de la machine s’exprime de la manière suivante :
( )dqqdPe IIPT ψψ +=
2
3 (2.28)
PP étant le nombre de paires de pôles de la machine
e- Equations de la MAS en valeurs réduites
La notion de valeur de référence « per units » repose sur le concept de grandeurs de
référence. Ces grandeurs facilitent le calcul, la compréhension et l’évaluation des ordres de
grandeurs des variables par rapport aux grandeurs de référence [22]. Dans le tableau suivant
sont données les valeurs de référence (ou de base) des machines tournantes (Tableau 2.1).
34
Tableau 2.1 : Valeurs de référence des machines tournantes [22]
Grandeur Calcul de la référence ou base Unité
Tension Nsréf UU 2= [V]
Courant Nsréf II 2= [A]
Puissance NNréfréfsréf IUIUS .3
2
3==
[VA]
Impédance
sréf
sréf
sréfI
UZ =
[Ω]
Inductance
réf
sréf
sréf
ZL
ω=
[H]
Flux
réf
sréf
sréfsréfsréf
UIL
ωψ == .
[Web]
Pulsation nnréf fπωω 2== [rad/s]
Vitesse angulaire
des axes P
réf
mréf
ωω =
[rad/s]
Couple
mréf
sréf
réf
ST
ω=
[N.m]
Temps
réf
réft ω1
= [s]
UN et IN représentent la tension et le courant nominal de phase
- Equations de tension en valeurs réduites
En divisant les grandeurs utilisées dans l’écriture de l’équation de tension (2.25) par
leurs valeurs de base du tableau ci-dessus, nous avons :
35
( )
( ) DmdaQ
réf
QA
QmdaD
réf
DA
réf
ddaq
réf
qaq
qdad
réf
dad
pir
pir
piru
piru
piru
ψωωψω
ψωωψω
ψω
ψωψω
ψωψω
−++=
−−+=
+=
++=
−+=
0
0
0000 (2.28)
- Equations de flux en valeurs réduites :
De la même manière, nous avons :
qmqQQQ
dmdDDD
Qmqqqq
Dmdddd
ilil
ilil
il
ilil
ilil
+=
+=
=
+=
+=
ψ
ψ
ψ
ψ
ψ
000 (2.29
- Equations mécaniques en valeurs réduites
L’équation de mouvement en pu nous donne
( )mem
m DTTHdt
dΩ−−=
Ω
2
1 (2.30)
H est l’équivalent du moment d’inertie J en pu. La MAS fonctionne en mode générateur.
réf
mréf
S
JH
2
2
1 Ω= (2.31)
Le couple électromagnétique devient
dqqde iit ψψ −= (2.32)
36
2.4.2.4 Modélisation de la MAS par représentation d’état
Le formalisme que nous allons utiliser ici pour le développement du modèle d’état a
été introduit par Wamkeue [22]. Il permet l’analyse de la machine en écrivant les équations
sous forme partitionnée et compacte. Remarquons par ailleurs que la valeur d’une inductance
est égale à celle de sa réactance en valeurs réduites. Ainsi, en harmonisant les équations de
tension et de flux, nous avons :
- Tensions
( )( )
−
−−
−
+
+
=
Dmda
Qmda
dda
qda
Q
D
q
d
réf
Q
D
q
d
A
A
a
a
Q
D
q
d
p
i
i
i
i
i
r
r
r
r
r
u
u
u
u
u
ψωωψωω
ψωψω
ψψψψψ
ω0.
0000
0000
0000
0000
0000
0000 (2.33)
- Flux
=
Q
D
q
d
Qmq
Dmd
mqq
mdd
Q
D
q
d
i
i
i
i
i
xx
xx
x
xx
xx
000 .
000
000
0000
000
000
ψψψψψ
(2.34)
Simplifions à présent les équations ci-dessus en compactant les matrices dont elles
sont constituées :
- Tension
Posons
),,( 0rrrdiagR aas = ; ),( AAr rrdiagR =
5Ip
réfω=Π
37
( )( )
[ ]
Ω=
−−
−
=
−
−−
−
Q
D
q
d
Q
D
mda
q
d
da
Dmda
Qmda
dda
qda
ψψψψψ
ψψ
ωω
ψψψ
ω
ψωωψωω
ψωψω
0
3,2
2,3
0 .
.01
10)(0
0.
000
001
010
0 (2.35)
Avec [ ]
Ξ=Ω
W
da
3,2
2,3
0
0ω
−
=Ξ
000
001
010
( )
−−=
01
10mdaW ωω
Finalement, sous une forme compacte, l’équation de tension nous donne
[ ] [ ][ ] [ ][ ]ψψψ
....0
0
3,2
2,3 Ω+Π+=
Ω+Π+
=
iR
i
i
R
R
u
um
r
s
r
s
r
s
r
s (2.36)
Avec
=
0u
u
u
u q
d
s ;
=
Q
D
r u
uu ;
=
0i
i
i
i q
d
s ;
=
Q
D
r i
ii ;
=
0ψψψ
ψ q
d
s ;
=
Q
D
r ψψ
ψ
- Flux
Sous forme compacte, l’équation de flux nous donne
[ ][ ]iXi
i
XX
XXm
r
s
r
T
sr
srs
r
s.. =
=
ψψ
(2.37)
Avec ),,( 0xxxdiagX qds = ; ),( QDr xxdiagX = ;
=
00
0
0
mq
md
sr x
x
X
38
- Ecrivons à présent le modèle d’état en prenant comme variable d’état les courants.
En remplaçant dans (2.36) le flux par son expression donnée en (2.37), nous avons :
( )
( ) uXiXRXip
iXXiPiRXuX
iXipXiRu
iXiXp
iR
iXiRu
réfmmmréfm
mréfmmréfmréfm
mréfmmréfréf
mm
réf
m
mm
...
.
.
.
11
111
ωω
ωωω
ωωω
ω
−−
−−−
+Ω+−=⇒
Ω++=⇒
Ω++=⇒
Ω++=
Ω+Π+=
Finalement, nous obtenons
( )
+
Ω+−=
−−
r
s
réfm
r
s
mmréfm
r
s
u
uX
i
iXRX
i
ip .. 11 ωω (2.38)
- Equations de la MAS en fonctionnement générateur
La machine telle que modélisée ci-dessus présente un fonctionnement moteur. Pour
qu’elle fonctionne en génératrice, les matrices trouvées plus haut doivent être modifiées de la
manière suivante :
[ ][ ]iXi
i
XX
XXm
r
s
r
T
sr
srs
r
s.. =
=
εε
ψψ
(2.39)
[ ] [ ][ ] [ ][ ]ψψψε
....0
0
3,2
2,3 Ω+Π+=
Ω+Π+
=
iR
i
i
R
R
u
um
r
s
r
s
r
s
r
s
(2.40)
Avec
1−=ε
39
- Prise en compte de l’équation de mouvement dans le modèle d’état
L’équation de mouvement établie plus haut nous donne :
( ) ( )( )mmemem
m DTTH
DTTHdt
dΩ−−=Ω−−=
Ωε
2
1
2
1
En prenant comme variable de commande mécanique le couple mécanique mT et
comme variable d’état mécanique la vitesse angulaire de rotation de la machine mΩ ; et en
exprimant le couple électromagnétique eT en fonction de di et qi , nous obtenons l’équation
d’état suivante :
[ ] [ ]uH
b
x
H
DGi
H
a
xpi
i
T
i
.
20
0
22
0
)(5,1
1,51,5
−+
−= εε (2.41)
Avec )(1
mmréfmi XRXa Ω+−= − ω ; 1−= mréfi Xb ω
iGiiiT i
T
dqqde =−= )( ψψε ;
Ω
=
m
r
s
i
i
x ;
=
m
r
s
T
u
u
u .
40
2.5 Simulation de la MAS et interprétation des résultats
La génératrice asynchrone couplée à la turbine éolienne est simulée ici en mode de
fonctionnement sans unité de stockage. Elle alimente une charge dynamique triphasée dont les
caractéristiques sont données dans le tableau ci-après.
Tableau 2.2 : Caractéristiques de la charge
Puissance active P (KW) 3
Puissance réactive Q (KVar) 0.3
Tension composée (V) 460
Fréquence (Hz) 60
Les caractéristiques de la MAS quant’ à elles sont données dans le tableau suivant.
Tableau 2.3 : Caractéristiques de la génératrice asynchrone
Puissance nominale (KW) 3
Tension composée (V) 460
Fréquence (Hz) 60
Résistance des enroulements statoriques (pu) 0.01965
Résistance des enroulements rotoriques (pu) 0.01909
Inductance des enroulements statoriques (pu) 0.0397
Inductance des enroulements rotoriques (pu) 0.0397
Inductance mutuelle stator-rotor (pu) 1.354
Constante d’inertie (kg.m2) 0.09526
Coefficient de frottement visqueux (pu) 0.05479
Nombre de paires de pôles 2
Les VAR sont fournis à la machine grâce à trois condensateurs connectés en étoile,
ayant chacun une capacité de 130µF.
41
La figure suivante présente le schéma du montage sous investigation, bâti dans
l’environnement SIMULINK
Figure 2.14 : Modèle Simulink du montage expérimental
2.5.1 Evolution des courants statoriques
L’évolution du courant statorique de la phase a est présentée dans les graphes ci
après. La simulation est menée sur une durée de 10 secondes. Les évolutions du courant à
l’amorçage et en régime permanent sont présentées.
Continuous
pow ergui
Generator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
iabc
vabc
torque
speed
voltage
current
Va
Iab
A B C
a b c
m
A B C
10
0
1.3
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Stator current is_a (pu)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
<Rotor speed (wm)>
42
Figures 2.15 c : Courant statorique de la phase a en régime permanent
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-15
-10
-5
0
5
10
15
Temps(s)
Courant statorique de la phase a en pu
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2-15
-10
-5
0
5
10
15
Temps(s)
Courant statorique de la phase a en pu
Isa à l'amorçage
9.2 9.25 9.3 9.35 9.4-15
-10
-5
0
5
10
15
Temps(s)
Courant statorique de la phase a
en p
u
Isa en régime permanent
Figure 2.15 a : Evolution du courant statorique de la phase a
Figure 2.15 b : Courant statorique de la phase a à l’amorçage
43
L’examen des courbes montre que les courants statoriques, initialement nuls,
atteignent pendant la phase transitoire un pic proche de 10 pu. Ces courants sont ensuite
stabilisés autour de la valeur 6 pu en régime permanent.
2.5.2 Evolution des tensions statoriques
L’évolution des tensions statoriques est présentée par les figures ci-après. Il s’agit de
la tension statorique d’axe d.
Figure 2.16 a : Evolution de la tension statorique d’axe d
Figure 2.16 b : Tension statorique d’axe d à l’amorçage.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-6
-4
-2
0
2
4
6
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6-6
-4
-2
0
2
4
6
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
Vsd à l'amorçage
44
Figures 2.16 c : Tension statorique d’axe d en régime permanent
Tout comme les courants, les tensions sont initialement nulles. Elles atteignent ensuite
une amplitude proche de 6 pu dans la phase transitoire de démarrage, entre la première et la
deuxième seconde de simulation. La valeur de la tension mesurée au stator se stabilise ensuite
autour d’une amplitude de 4 pu en régime permanent.
2.5.3 Evolutions de la vitesse de rotation
Figure 2.17 : Evolution de la vitesse de rotation
8.96 8.98 9 9.02 9.04 9.06 9.08 9.1 9.12-6
-4
-2
0
2
4
6
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
Vsd en régime permanent
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
Temps(s)
Vitesse d
e rota
tion (wm
) en tr/m
in
45
La vitesse de rotation, initialement nulle, atteint une valeur d’environ 1.3 tr/min
pendant la phase de démarrage de la génératrice, pour enfin se stabiliser autour de la valeur de
0.4 tr/min en régime permanent.
2.5.4 Evolution du couple électromagnétique
Le graphe suivant présente l’évolution du couple électromagnétique.
Figure 2.18 : Evolutions du couple électromagnétique
Le couple électromagnétique initialement nul, décroît brusquement jusqu'à -3.5 pu. Ce
couple présentte la forme d’une onde oscillatoire Les valeurs de cette onde demeurent
négatives et oscillent entre -0.2 pu et -1.7 pu en régime permanent.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-3.5
-3
-2.5
-2
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
Temps(s)
Couple
éle
ctr
om
agnétique T
e e
n p
u
46
2.5.5 Evolution des tensions composées aux bornes de la charge
L’évolution des tensions composées entre les trois phases de la charge triphasée est
présentée dans le graphe ci après.
Figure 2.19 : Evolutions des tensions composées aux bornes de la charge
Nous constatons que les ondes de tension ont une forme quasi sinusoïdale. Les
amplitudes sont assez proches de celles des tensions statoriques.
2.5.6 Evolution des courants de phase alimentant la charge
Les courants de phase à l’entrée de la charge sont présentés dans le graphe ci-après
9.55 9.56 9.57 9.58 9.59 9.6 9.61 9.62 9.63 9.64-15
-10
-5
0
5
10
Temps(s)
Vabc e
n p
u
Vabc en régime permanent
47
Figure 2.20 : Evolution des courants de phase
Nous constatons que les formes d’onde de courant à l’entrée de la charge, bien que
bidirectionnelles, ne sont plus sinusoïdales. Ceci pourrait être dû aux harmoniques générés par
la charge dynamique. En effet, les courants directement prélevés aux bornes du stator étaient
quasiment sinusoïdaux.
2.6 Conclusion
Le chapitre qui s’achève nous a permis de faire la modélisation électromécanique de
notre chaine de conversion éolienne. Un modèle de vent à été proposé, suivi d’une étude de
l’interaction vent aéroturbine basée sur la théorie du disque actuateur. Une modélisation du
couplage mécanique turbine-machine a été également été proposée. Une modélisation de la
génératrice asynchrone à cage d’écureuil a été faite. La simulation de la génératrice a été
menée dans l’environnement MATLAB/SIMULINK et les résultats de cette dernière ont été
présentés et commentés. Le prochain chapitre est consacré à l’analyse comparative des
performances dynamiques de la chaîne de conversion éolienne, lorsqu’elle est associée à des
systèmes de stockage. L’étude est faite pour la batterie électrochimique et pour le
supercondensateur.
9.46 9.47 9.48 9.49 9.5 9.51 9.52 9.53 9.54 9.55
-1.5
-1
-0.5
0
0.5
1
1.5
2
Temps(s)
Iabc e
n p
u
Iabc en régime permanent
48
CHAPITRE III
PERFORMANCES DYNAMIQUES DE LA CHAÎNE DE CONVERSION EOLIENNE ASSOCIEE AUX SYSTEMES DE STOCKAGE D’ENERGIE
3.1 Introduction
Le présent chapitre est consacré à l’analyse comparative des performances
dynamiques des systèmes de stockage, lorsque ces derniers sont connectés à la chaîne de
conversion qui a été modélisée et simulée au chapitre précédent. Les systèmes de stockage
sous investigation sont l’accumulateur électrochimique et le supercondensateur. Des modèles
simples de ces deux systèmes de stockage sont proposés. La simulation dynamique de la
chaîne de conversion éolienne associée à chacun de ces systèmes de stockage est ensuite
effectuée, puis commentée. Une simulation de la réponse dynamique de la chaîne de
conversion éolienne à un court-circuit triphasé phase-terre, d’une durée de 100 ms est
également menée ; ceci en présence de chacun des deux systèmes de stockage étudiés.
L’analyse comparative des performances dynamiques des systèmes de stockage en enfin
effectuée.
3.2 Eléments de modélisation des systèmes de stockage d’énergie
Les modèles de l’accumulateur électrochimique et du supercondensateur utilisés dans
nos simulations sont des modèles basiques. Il s’agit en l’occurrence du modèle de Thévenin
pour la batterie et du modèle R-C pour le supercondensateur. Le choix de tels modèles a été
essentiellement guidé par les soucis de diminution de temps de calcul et de simplicité. Notons
cependant que la simplicité des modèles n’a pas d’incidence considérable sur la pertinence
des résultats obtenus.
49
3.2.1 Modèle de l’accumulateur électrochimique
Il existe dans la littérature une grande variété de modèle d’accumulateurs
électrochimiques et la complexité de chaque modèle dépend de l’approche utilisée dans sa
mise en œuvre [23]. Les modèles électriques des batteries se présentent le plus souvent sous
forme d’un circuit électrique constitué de résistances, de capacités, de sources de tension et
d’autres éléments de valeur fixe ou variant avec des paramètres tels que la température, l’état
de charge de la batterie. Le modèle électrique utilisé pour nos simulations est le modèle de
Thévenin constitué d’une source de tension et d’une résistance interne. La batterie ainsi
modélisée est une source de tension unidirectionnelle en tension, à cause de l’irréversibilité de
la tension à ses bornes, bidirectionnelle en courant par la possibilité de fonctionner en mode
de charge ou de décharge.
Le schéma illustrant ce modèle est présenté à la figure suivante.
Figure 3.1 : Modèle simplifié de Thévenin d’un accumulateur électrochimique
3.2.2 Modèle du supercondensateur
Pour modéliser les supercondensateurs, les constructeurs utilisent la similitude entre le
comportement de ces derniers et celui des condensateurs électrolytiques. Ainsi, le
supercondensateur peut être caractérisé par une résistance série Rc et une capacité de stockage
Cc [24].
Figure 3.2 : Modèle R-C du supercondensateur
E
R
CcRc
50
Ce modèle présente cependant deux limites majeures. La première limite est due à la
variation de la résistance série en fonction de la fréquence. La seconde limite est due à la
variation de la capacité en fonction de la tension [24]. L’incidence de ces inconvénients est
limitée dans le cas de notre étude car nos simulations sont menées à une tension et une
fréquence constantes.
3.2.3 Caractéristiques électriques des modèles simulés
Les valeurs électriques utilisées pour les modèles présentés dans la section précédente
ont été choisies en fonction de celles des supercondensateurs et accumulateurs
électrochimiques réels. Elles tiennent compte des valeurs nominales des tensions et courants
de la chaîne de conversion éolienne.
- Cas de l’accumulateur électrochimique
L’accumulateur électrochimique est supposé initialement déchargé. Elle est constituée
de plusieurs modules élémentaires dont la résistance équivalente est égale à 10Ω.
- Cas du supercondensateur
Le supercondensateur est constitué de 100 modules individuels montés en série, ayant chacun
les caractéristiques suivantes :
Cc = 3000F ; Rc = 0.03Ω
Le supercondensateur équivalent a donc les caractéristiques suivantes :
Cceq = 30 F ; Rc = 3Ω
51
3.3 Simulation dynamique de la chaîne de conversion éolienne associée aux systèmes de
stockage d’énergie.
Dans le chapitre précédent, nous avons procédé à la simulation d’une génératrice
asynchrone entraînée par une turbine éolienne. Nous associons à présent à cette génératrice
les systèmes de stockage dont les modèles ont été proposés précédemment. Les paramètres de
la génératrice, de la charge et des condensateurs de compensation de la puissance réactive
restent inchangés.
3.3.1 Cas de l’accumulateur électrochimique
Le modèle Simulink du montage expérimental est présenté à l’annexe 1 du présent
document. Les paramètres électriques mesurés sont les tensions composées aux bornes du
convertisseur statique (redresseur-onduleur), la tension continue aux bornes de l’accumulateur
électrochimique. Le courant statorique de la phase a de la génératrice, la tension statorique
d’axe d ; le couple et la vitesse de rotation sont également mesurés.
Les simulations sont menées dans un premier temps pour une durée de 10 s afin
d’étudier le comportement de la chaîne de conversion à l’amorçage de la génératrice. Elles
sont ensuite menées sur une durée de 1500 s, afin d’étudier le comportement de la chaîne sur
une longue durée de fonctionnement.
Figure 3.3 : Tensions aux bornes du convertisseur (10s)
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uab: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Ubc: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uca: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Udc: redresseur-onduleur
52
Figure 3.4 : Tensions aux bornes du convertisseur (1500 s)
Figure 3.5 : Tensions aux bornes du convertisseur en régime permanent (zoom).
0 500 1000 1500
-200
0
200
Uab: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500
-200
0
200
Ubc: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500
-200
0
200
Uca: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500
-200
0
200
Udc: redresseur-onduleur
4.7 4.8 4.9 5 5.1 5.2 5.3
-100
0
100
Uab: redresseur-onduleur
4.7 4.8 4.9 5 5.1 5.2 5.3
-100
0
100
Ubc: redresseur-onduleur
4.7 4.8 4.9 5 5.1 5.2 5.3
-100
0
100
Uca: redresseur-onduleur
4.7 4.8 4.9 5 5.1 5.2 5.3
-500
50100
Udc: redresseur-onduleur
53
Les figures 3.3, 3.4 et 3.5 montrent que les tensions aux bornes du convertisseur
conservent leurs formes sur une longue durée de simulation. Par ailleurs, le régime permanent
est rapidement atteint et maintenu. Les mesures des paramètres électriques et mécaniques de
la génératrice sont présentées dans les graphes suivants.
Figure 3.6 : Courant statorique de la phase a en pu (1500 s)
Figure 3.7 : Tension statorique d’axe d en pu (1500 s)
0 500 1000 1500-6
-4
-2
0
2
4
6
Temps(s)
Coura
nt sta
torique d
e la p
hase a
en p
u
0 500 1000 1500-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
Temps(s)
Tension s
tato
rique d
'axe d
en p
u
54
Figure 3.8 : Vitesse de rotation en tr/min (1500 s)
Figure 3.9 : Couple électromagnétique Te en pu (1500 s)
Il faut noter ici, au regard des figures 3.6 ; 3.7 ; 3.8 et 3.9 que les grandeurs électriques
et mécaniques de la génératrice asynchrone gardent quasiment les mêmes allures que celles
observées en l’absence des systèmes de stockage, ceci pour des simulations de longue durée.
0 500 1000 15000
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
Temps(s)
Vitesse de rotation (wm) en tr/min
0 500 1000 1500-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
Temps(s)
Couple
éle
ctrom
agnétique T
e e
n p
u
55
3.3.2 Cas du supercondensateur
Le modèle Simulink du montage expérimental est présenté à l’annexe 2 du présent
document. Les grandeurs mesurées sont les mêmes que celles mesurées dans le cas de
l’accumulateur électrochimique.
Figure 3.10 : Tensions aux bornes du convertisseur (10 s)
A l’amorçage, les tensions mesurées aux bornes du convertisseur ont une allure
presque similaire à celle observée dans le cas de l’accumulateur électrochimique.
0 2 4 6 8 10-200
0
200
Uab: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10-200
0
200
Ubc: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10-200
0
200
Uca: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10-200
0
200
Udc: redresseur-onduleur
56
Figure 3.11 : Tensions aux bornes du convertisseur (1500 s)
Au regard de la figure 3.11, nous observons qu’une connexion prolongée du
supercondensateur à la chaîne de conversion éolienne entraîne une surtension aux bornes du
convertisseur.
Les mesures paramètres électriques et mécaniques de la génératrice sont présentées
dans les graphes ci-après.
0 500 1000 1500-500
0
500Uab: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500-500
0
500Ubc: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500-500
0
500Uca: redresseur-onduleur
0 500 1000 1500-500
0
500Udc: redresseur-onduleur
57
Figure 3.12 : Courant statorique de la phase a en pu (1500 s)
Figure 3.13 : Tension statorique d’axe d en pu (1500 s)
0 500 1000 1500-15
-10
-5
0
5
10
15
Temps(s)
Coura
nt sta
torique d
e la p
hase a
en p
u
0 500 1000 1500-0.8
-0.6
-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
58
Figure 3.14 : Vitesse de rotation (Wm) en tr/min (1500 s)
Figure 3.15 : Couple électromagnétique Te en pu (1500 s)
0 500 1000 1500-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
Temps(s)
Vitesse d
e rota
tion (wm
) en tr/m
in
0 500 1000 1500-25
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
Temps(s)
Couple
éle
ctrom
agnétique T
e e
n p
u
59
Au travers des figures 3.12 ; 3.13 ; 3.14 et 3.15, nous constatons que les grandeurs
électriques et mécanique de ne se stabilisent pas lorsqu’on connecte de manière prolongée le
supercondensateur à la chaîne de conversion éolienne ; elles divergent continuellement.
3.4 Performances dynamiques de la chaîne de conversion éolienne suite à un court-
circuit triphasé phase-terre
Nous procédons dans cette partie à l’analyse des performances dynamiques de la
chaîne de conversion éolienne suite à un court circuit triphasé phase-terre, d’une durée de 100
ms. Les simulations sont menées sur une durée de 10 s. Le court-circuit survient à la date 5 s
et s’arrête à la date 5,1 s.
Nous procédons dans un premier temps à la simulation de la chaîne éolienne en
l’absence de tout système de stockage. Par la suite, les systèmes de stockage sont connectés à
la chaîne. L’apport de chaque système de stockage dans l’annulation du défaut est mis en
relief, puis commenté.
3.4.1 Réponse dynamique de la génératrice asynchrone à un court-circuit triphasé
Les tensions et courants prélevés au point de défaut sont présentés sur les figures ci
après. Le modèle Simulink du montage expérimental est présenté à l’annexe 3.
60
Figure 3.16 b : Tensions et courants au point de défaut (zoom)
0 2 4 6 8 10
-2000
0
2000
Tension phase B:essai en court-circuit
0 2 4 6 8 10
-2000
0
2000
Tension phase C:essai en court-circuit
0 2 4 6 8 10
-2000
0
2000
Tension phase A:essai en court-circuit
0 2 4 6 8 10
-2
0
2
x 104 Courant de court-circuit Icc
B
0 2 4 6 8 10
-5000
0
5000
Courant de court-circuit IccC
0 2 4 6 8 10-2
0
2x 10
4 Courant de court-circuit IccA
5 5.5 6
-2000
0
2000
Tension phase B:essai en court-circuit
5 5.5 6
-2000
0
2000
Tension phase C:essai en court-circuit
5 5.5 6
-2000
0
2000
Tension phase A:essai en court-circuit
4.995 5 5.005
-2
0
2
x 104 Courant de court-circuit Icc
B
4.995 5 5.005
-5000
0
5000
Courant de court-circuit IccC
4.995 5 5.005-2
-1
0
1
x 104 Courant de court-circuit Icc
A
Figure 3.16 a : Tensions et courants au point de défaut.
61
Nous constatons au regard de la figure 3.16 qu’en l’absence de tout système de
stockage, le court circuit de 100 ms, survenu à la date 5 s n’est annulé qu’après
environ 1500 ms, c'est-à-dire approximativement à la date 6.5 s.
Par ailleurs, le courant de court-circuit atteint plus de 20 KA au point de défaut. Un tel
courant serait extrêmement destructeur pour la chaîne de conversion
éolienne.
Les figures ci-après présentent le comportement dynamique des grandeurs électriques
et mécaniques de la génératrice asynchrone lorsque survient le court-circuit.
Figure 3.17 : Courant statorique de la phase a en pu (court-circuit)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-15
-10
-5
0
5
10
15
Temps(s)
Coura
nt
sta
torique d
e la p
hase a
en p
u
Court-circuit triphasé (phase-terre)
62
Figure 3.18 : Tension statorique d’axe d en pu (court-circuit)
Figure 3.19 : Vitesse de rotation (Wm) en tr/min (court-circuit)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en pu
Court-circuit triphasé (phase-terre)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-0.4
-0.2
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
Temps(s)
Vitesse d
e rota
tion (
wm
) en t
r/m
in
Court-circuit triphasé (phase-terre)
63
Figure 3.20 : Couple électromagnétique Te en pu (court-circuit)
Le courant statorique ainsi que le couple électromagnétique atteignent des pics
importants lorsque survient le court-circuit. Le temps nécessaire pour annuler le défaut reste
approximativement égal à 1500ms.
Nous constatons à travers ces simulations que la chaîne de conversion, en l’absence de
tout système de stockage donne une mauvaise réponse à un appel important de courant (court-
circuit). Cette mauvaise réponse se traduisant notamment par des courants de court-circuit très
élevés et une durée d’instabilité très longue (1500ms pour un court-circuit de 100 ms). La
durée d’instabilité à la suite du court-circuit est ainsi égale à 15 fois la durée du court-circuit.
Dans la suite, nous procédons à l’étude de la réponse dynamique de la chaîne de
conversion éolienne suite à un court-circuit de 100 ms ; ceci lorsqu’un système de stockage
est connecté à la chaîne. Les simulations seront effectuées d’une part avec l’accumulateur
électrochimique et d’autre part avec le supercondensateur.
3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
Temps(s)
Couple
éle
ctr
om
agnétique T
e e
n p
u
Court-circuit triphasé (phase-terre)
64
3.4.2 Réponse dynamique à un court-circuit, en présence d’un accumulateur
électrochimique
Les courants et les tensions au point de défaut sont mesurés. Les grandeurs électriques
et mécaniques de la génératrice sont également prélevées et présentées (courant statorique,
tension statorique, vitesse et couple). Les tensions aux bornes du convertisseur sont aussi
mesurées. Les paramètres de la machine restent inchangés. Le modèle Simulink du montage
expérimental est présenté à l’annexe 4.
Figure 3.21 : Tensions et courants de défaut en présence de l’accumulateur électrochimique
0 2 4 6 8 10
-100
0
100
UccB + batterie électrochimique
0 2 4 6 8 10
-100
0
100
UccC + batterie électrochimique
0 2 4 6 8 10-200
0
200
UccA
+ batterie électrochimique
0 2 4 6 8 10
-10
0
10
IccB + batterie électrochimique
0 2 4 6 8 10
-20
0
20
IccC + batterie électrochimique
0 2 4 6 8 10
-10
0
10
IccA
+ batterie électrochimique
65
Figure 3.22 : Tensions et courants de défaut (zoom)
On constate très clairement que la réponse dynamique de la chaîne de conversion au
court-circuit est meilleure. En effet, les courants et les tensions au point de défaut recouvrent
leur forme normale quasiment dès la fin du défaut. Par ailleurs, la valeur du courant de court-
circuit est réduite de manière drastique : elle passe de près de 20 KA, en l’absence de tout
système de stockage à près de 20 A en présence de l’accumulateur électrochimique.
Les grandeurs électriques et mécaniques de la génératrice (courant, tension, couple et vitesse)
sont présentées sur les figures ci après.
5 5.5 6
-100
0
100
UccB + batterie électrochimique
5 5.5 6
-100
0
100
UccC + batterie électrochimique
5 5.5 6-200
0
200
UccA
+ batterie électrochimique
4.5 5 5.5
-10
0
10
IccB + batterie électrochimique
4.5 5 5.5
-20
0
20
IccC + batterie électrochimique
4.5 5 5.5
-10
0
10
IccA
+ batterie électrochimique
66
Figure 3.23 : Courant statorique de la phase a en pu (batterie)
Figure 3.24 : Tension statorique d’axe d en pu (batterie)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-6
-4
-2
0
2
4
6
Temps(s)
Coura
nt
sta
torique d
e la p
hase a
en p
u
Isa + batterie électrochimique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-0.4
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
0.4
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
Vsd + batterie électrochimique
67
Figure 3.25 : Vitesse de rotation (Wm) en tr/min (batterie)
Figure 3.26 : Couple électromagnétique Te en pu (batterie)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
Temps(s)
Vitesse d
e r
ota
tion (
wm
) en t
r/m
in
(Wm) + batterie électrochimique
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
Temps(s)
Couple
éle
ctr
om
agnétique T
e e
n p
u
Te + batterie électrochimique
68
Au regard des figures 3.23 ; 3.24 ; 3.24 ; 3.25, Nous constatons que la réponse
dynamique de la génératrice est nettement améliorée. Les effets du court-circuit sont
pratiquement annihilés dès la fin de ce dernier à la date 5.1s. Par ailleurs, les pics de valeurs
observés pour le courant et le couple électromagnétique sont considérablement amoindris. Les
réponses en vitesse et en tension sont également meilleures, comparées à celles obtenues pour
le fonctionnement sans système de stockage.
Les mesures des tensions aux bornes du convertisseur statique sont présentées sur les
figures ci-après.
Figure 3.27 : Tensions aux bornes du convertisseur statique
La figure 3.27 montre que l’effet du court-circuit est rapidement atténué dès que ce
dernier prend fin. La durée de la perturbation générée par le court-circuit au niveau des
tensions du convertisseur est assez limitée, car ces dernières, après quelques oscillations (100
à 200 ms) reprennent leurs valeurs nominales.
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uab: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Ubc: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uca: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Udc: redresseur-onduleur
69
3.4.3 Réponse dynamique à un court-circuit, en présence d’un supercondensateur
Les courants et tension au point de défaut sont prélevés et commentés. Il en est de
même des grandeurs électriques et mécaniques de la génératrice asynchrone. Les tensions aux
bornes du convertisseur statique sont également mesurées et commentées. Le modèle
Simulink du montage expérimental est présenté à l’annexe 5.
Figure 3.28 : Tensions et courants de défaut en présence du supercondensateur
0 2 4 6 8 10
-100
0
100
UccB + supercondensateur
0 2 4 6 8 10
-100
0
100
UccC + supercondensateur
0 2 4 6 8 10
-100
0
100
UccA
+ supercondensateur
0 2 4 6 8 10
-50
0
50
IccB + supercondensateur
0 2 4 6 8 10-50
0
50
IccC + supercondensateur
0 2 4 6 8 10
-40
-20
0
20
40
IccA
+ supercondensateur
70
Figure 3.29 : Tensions et courants de défaut (zoom)
Au regard des figures 3.29 et 3.30, on note clairement que la réponse dynamique de la
chaîne de conversion au court-circuit est meilleure, comparée à celle de la chaîne ne
comportant pas de dispositif de stockage. En effet, l’instabilité générée par le court-circuit de
100 ms survenu à la date 5s est presque totalement atténuée à la date 5.5s, c'est-à-dire 400 ms
seconde après la fin du court-circuit. Cette durée d’instabilité est plus de 3 fois inférieure à
celle générée par un court-circuit similaire – cette durée était de 1500ms - sur la chaîne de
conversion, en l’absence de tout système de stockage d’énergie.
Notons également que l’amplitude du courant de court-circuit est considérablement
réduite ; elle passe de près de 20 KA en l’absence de système de stockage à près de 50 A en
présence du supercondensateur.
Les grandeurs électriques et mécaniques de la génératrice asynchrone (courant et
tensions statoriques, couple et vitesse) sont présentés sur les figures ci-après.
5 5.5 6
-100
0
100
UccB + supercondensateur
5 5.5 6
-100
0
100
UccC + supercondensateur
5 5.5 6
-100
0
100
UccA
+ supercondensateur
4.5 5 5.5
-50
0
50
IccB + supercondensateur
4.5 5 5.5-50
0
50
IccC + supercondensateur
4.5 5 5.5
-40
-20
0
20
40
IccA
+ supercondensateur
71
Figure 3.30 : Courant statorique de la phase a en pu (supercondensateur)
Figure 3.31 : Tension statorique d’axe d en pu (supercondensateur)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-15
-10
-5
0
5
10
Temps(s)
Coura
nt
sta
torique d
e la p
hase a
en p
u
Isa + supercondensateur
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-0.3
-0.2
-0.1
0
0.1
0.2
0.3
Temps(s)
Tensio
n s
tato
rique d
'axe d
en p
u
Vsd + supercondensateur
72
Figure 3.32 : Vitesse de rotation (Wm) en tr/min (supercondensateur)
Figure 3.33 : Couple électromagnétique Te en pu (supercondensateur)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 100
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
Temps(s)
Vitesse d
e r
ota
tion (
wm
) en t
r/m
in
(Wm) + supercondensateur
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-14
-12
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
Temps(s)
Couple
éle
ctr
om
agnétique T
e e
n p
u
Te + supercondensateur
73
A l’observation des figures 3.31 ; 3.32 ; 3.33 ; et 3.34, on constate une nette
amélioration de la réponse dynamique de la génératrice au court-circuit. En effet, les
grandeurs électriques et mécaniques de la génératrice recouvrent les valeurs nominales 700
ms environ après le court-circuit. Cependant, la surintensité, bien qu’atténuée demeure
importante à la survenue du court-circuit. Il en est de même pour le couple électromagnétique.
Les tensions aux bornes du convertisseur statique sont présentées sur les figures ci après
Figure 3.34 : Tensions aux bornes du convertisseur statique
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uab: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Ubc: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Uca: redresseur-onduleur
0 2 4 6 8 10
-200
0
200
Udc: redresseur-onduleur
74
Au regard de la figure 3.35 nous constatons que les tensions aux bornes du
convertisseur statique recouvrent assez rapidement leur valeurs nominales après le court-
circuit. En effet, 700 ms environs après le cours circuit, les valeurs de ces tensions se
stabilisent. Cette durée représente la moitié de la durée de l’instabilité générée à la suite du
court-circuit en l’absence de tout système de stockage.
3.5 Analyse comparative des performances dynamiques des systèmes de stockage
d’énergie des aérogénérateurs
Après avoir étudié tour à tour le comportement dynamique de l’accumulateur
électrochimique et du supercondensateur, le propos de ce paragraphe consiste à faire une
analyse comparative des performances dynamiques de ces deux systèmes de stockage. Cette
comparaison sera axée sur les critères suivants :
• La stabilité, c'est-à-dire l’aptitude pour la chaîne de conversion à recouvrer son
fonctionnement nominal après un défaut. Ici, le défaut consiste en un court-circuit
triphasé phase – terre.
• Le pouvoir d’atténuation du courant de court-circuit, c'est-à-dire la capacité du
système de stockage à provoquer une diminution du courant de défaut.
• La forme des ondes de courant et de tension : La connexion d’un dispositif de
stockage à elle une influence sur les formes d’onde de courant et de tension ?
L’analyse comparative sera basée sur les mesures présentées précédemment.
3.5.1 La stabilité
La réponse de la chaîne de conversion éolienne n’est pas la même pour les deux
systèmes de stockage.
- L’onde de tension au point de défaut recouvre sa forme normale 100 ms environ (à la
date 5.2 s) après la fin du court – circuit, dans le cas où le dispositif de stockage utilisé
est l’accumulateur électrochimique.
- Cette durée en d’environ 400 ms dans le cas du supercondensateur (à la date 5.5 s)
De ces deux observations, on peut déduire que la réponse dynamique de la chaîne de
conversion éolienne au court-circuit est meilleure en présence de la batterie qu’en présence su
supercondensateur. Les grandeurs électriques recouvrent leurs valeurs normales plus vite en
présence de l’accumulateur électrochimique qu’en présence du supercondensateur.
75
On peut alors conclure de cette analyse que la stabilité de la chaîne de conversion
éolienne en présence de l’accumulateur électrochimique est meilleure qu’en présence du
supercondensateur.
3.5.2 Pouvoir d’atténuation du courant de court – circuit
Au regard des résultats de simulations nous constatons que le courant de court-circuit
au point de défaut passe de plus de 20 KA en l’absence de tout système de stockage, à une
valeur d’environ 20 A en présence de l’accumulateur électrochimique. Cette valeur est
d’environ 50A en présence du supercondensateur.
Nous pouvons dire que l’atténuation du courant de court-circuit est considérable aussi
bien pour le supercondensateur que pour l’accumulateur électrochimique. Cependant, cette
atténuation est meilleure pour l’accumulateur électrochimique.
3.5.3 Les formes d’onde de courant et de tension
La surintensité au point de défaut est plus accentuée pour le supercondensateur que
pour l’accumulateur électrochimique. De même, la surtension est également plus accentuée
aux bornes du convertisseur statique, lorsque le dispositif de stockage est le
supercondensateur.
La fréquence des ondes de courant et de tension est plus élevée pour le
supercondensateur que pour l’accumulateur électrochimique.
Ces ondes ne sont pas des sinusoïdes parfaites ; elles sont perturbées par les
harmoniques issus du convertisseur statique.
3.6 Conclusion
Le chapitre qui s’achève nous a permis de faire l’analyse comparative des
performances dynamiques de l’accumulateur électrochimique et du supercondensateur, ces
derniers étant connectés à la chaîne de conversion éolienne. Une succincte modélisation de
ces deux dispositifs de stockage a été préalablement faite. L’analyse de la réponse dynamique
de la chaîne de conversion à un court-circuit triphasé de 100ms a été faite. Une analyse
comparative des performances dynamique du supercondensateur et de l’accumulateur
électrochimique a été faite. Il ressort de cette analyse que la réponse de la chaîne de
76
conversion éolienne en présence de l’accumulateur électrochimique est globalement meilleure
par rapport à celle obtenue en présence du supercondensateur.
77
CONCLUSION GENERALE
Ce travail est une contribution à l’élaboration d’un outil pertinent de choix des
techniques d’évacuation d’énergie issue des aérogénérateurs. En effet, Plusieurs systèmes
d’évacuation d’énergie existent et des recherches sont menées en vue de l’évaluation des
performances individuelles de ces derniers. Cependant, aucun intérêt véritable n’a été jusqu’à
ce jour accordé à la comparaison de ces performances pour une chaîne conversion éolienne
donnée. Cet état de fait ouvre à notre avis un axe pertinent de recherche à envisager.
Il s’agit pour nous d’inaugurer une nouvelle voie d’investigation consistant à l’analyse
comparative des performances des techniques d’évacuation d’énergie des aérogénérateurs. Ce
travail vise à terme, à constituer un instrument pouvant guider l’ingénieur dans le choix des
solutions optimales d’évacuation de l’énergie électrique issue de la génération éolienne.
Dans un premier volet, un état de l’art des différentes techniques de stockage d’énergie
rencontrées dans la littérature est fait. Les techniques innovantes telles que le stockage par
électrolyse à eau et pile à combustible sont également traitées. Une revue des principales
chaînes de conversion de l’énergie éolienne est effectuée. Une importance particulière est
accordée à l’investigation des différents types de machines utilisées comme génératrices pour
ces chaînes.
La machine asynchrone à cage d’écureuil est choisie comme génératrice pour la chaîne
de conversion à l’étude. Ce choix se justifie par la disponibilité, la robustesse et la simplicité
de cette machine.
Le deuxième volet de ce travail, consiste en une modélisation électromécanique de la
chaîne de conversion d’énergie. Un modèle de vent est présenté. Une modélisation de
l’interaction vent-aéroturbine est faite, elle est basée sur la théorie du disque actuateur. Le
couplage mécanique entre l’arbre de l’aéroturbine et l’axe de la machine est également
modélisé. Une modélisation de la génératrice asynchrone à cage est faite dans le référentiel de
Park.
La chaîne ainsi modélisée est simulée et les résultats commentés.
78
Le champ d’investigation dans ce travail est restreint à deux systèmes de stockage
d’énergie : le supercondensateur et l’accumulateur électrochimique. Des modèles électriques
simplifiés sont présentés pour chacun de ces systèmes.
Le troisième volet du travail est consacré aux essais virtuels. Ainsi, il est procédé dans
un premier temps à la simulation sur une durée de 1500 s du comportement dynamique de la
chaîne de conversion, associé à chacun des deux systèmes de stockage. La réponse dynamique
de la chaîne de conversion à un court-circuit triphasé phase-terre de 100 ms est ensuite
simulée. Cette simulation est menée dans un premier temps en l’absence de tout système de
stockage ; elle est ensuite faite en présence de chacun des deux systèmes de stockage sous
investigation.
L’examen des résultats des essais virtuels effectués est utilisé comme support pour
l’analyse comparative des performances dynamiques de l’accumulateur électrochimique et du
supercondensateur.
Trois critères sont utilisés dans notre analyse. Le premier critère est la stabilité que
procure le système de stockage à la chaîne de conversion ; il s’agit de l’aptitude de cette
dernière à recouvrer son fonctionnement normal à la suite du défaut. Le deuxième critère est
la capacité d’atténuation du courant de court-circuit. Le troisième critère est la nature des
formes d’onde de courant et de tension au point de défaut.
Il ressort de cette analyse que les performances dynamiques de l’accumulateur
électrochimique sont globalement meilleures comparées à celles du supercondensateur.
Toutes les solutions d’évacuation d’énergie n’ont pas été retenues dans notre analyse.
Leur prise en compte dans une étude ultérieure constitue une perspective évidente de ce
travail. Cette analyse comparative pourrait aussi être envisagée dans le cas des chaînes de
conversion utilisant d’autres types de machine comme génératrices.
Notons également que l’aspect coût n’a pas pu être traité dans notre étude. Sa prise en
compte constitue aussi une perspective pertinente d’études ultérieures.
79
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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unité de production isolée », Thèse présentée en vue de l’obtention du grade de Docteur de
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80
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l’obtention du titre de Docteur de l’Institut National Polytechnique de Toulouse.
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un réseau de distribution insulaire », Thèse présentée et soutenue le 17 décembre 2004 en vue
de l’obtention du grade de docteur de l’université d’ARTOIS.
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soutenue le 18 décembre 2003 en vue de l’obtention du grade de Docteur de l’Ecole
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81
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commande vectorielle », mémoire présenté à la Faculté des Sciences de Génie de l’université
LAVAL pour l’obtention du grade de Maître es sciences, décembre 2004.
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grands signaux », Laboratoire d’Electromécanique de Compiègne.
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de caractérisation : Application au cyclage d’un module de supercondensateurs basse tension
en grande puissance », Thèse présentée et soutenue le 28 février 2006 en vue de l’obtention
du grade de docteur de l’école centrale de Lille.
82
ANNEXES
83
Simulations avec accumulateur électrochimique en l’absence de défaut
Accumulateur
électrochimique
Charge
Discrete,
Ts = 0.002 s.
pow ergui
Generator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
A B C
+ -ondu
tension
vitesse
couple
courant
m
A B C
4
Multimeter
10
0
1.3
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator current is_a (pu)>
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Rotor speed (wm)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
ANNEXE I
84
Simulations avec supercondensateur en l’absence de défaut
Supercondensateur
Charge
Discrete,
Ts = 0.002 s.
pow erguiGenerator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
A B C
+ -
ondu
tension
courant
couple
vitesse
m
A B C
4
Multimeter
0
Constant2
1.3
Constant1
10
Constant
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator current is_a (pu)>
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Rotor speed (wm)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
ANNEXE II
85
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en l’absence de système de stockage
Court-circuit triphasé
phase-terre
Charge
Discrete,
Ts = 0.002 s.
pow erguiGenerator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
ondu
courant
couple
tension
vitesseA B CA B C
A B C
a b c
m
A B C
6
Multimeter
10
0
1.3
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator current is_a (pu)>
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Rotor speed (wm)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
ANNEXE III
86
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en présence de
l’accumulateur électrochimique
Court-circuit triphasé
phase-terre
Charge
Accumulateur
électrchimique
Discrete,
Ts = 0.002 s.
pow erguiGenerator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
A B C
+ -
ondu
courant
couple
tension
vitesse
A B CA B C
A B C
a b c
m
A B C
6
Multimeter
10
0
1.3
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator current is_a (pu)>
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Rotor speed (wm)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
ANNEXE IV
87
Réponse dynamique de la chaîne de conversion à un court-circuit en présence
du supercondensateur
Court-circuit triphasé
phase-terre
Charge
Supercondensateur
Discrete,
Ts = 0.002 s.
pow erguiGenerator speed (pu)
Pitch angle (deg)
Wind speed (m/s)
Tm (pu)
Wind Turbine
A B C
+ -
ondu
courant
couple
tension
vitesse
A B CA B C
A B C
a b c
m
A B C
6
Multimeter
10
0
1.3
Tm
mA
B
C
Asynchronous Machine
pu Units
<Stator current is_a (pu)>
<Stator v oltage v s_d (pu)>
<Rotor speed (wm)>
<Electromagnetic torque Te (pu)>
ANNEXE V