Mémoires scientifiques by Paul Tannery; Joseph PérèsReview by: George SartonIsis, Vol. 16, No. 1 (Jul., 1931), pp. 155-157Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/224364 .

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REVIEWS 155

Most heartily is Professor STRUVE to be congratulated on the remarkable result of his labors which will be a matter of profound interest to every student of the history of mathematics. He sets forth in extenso his debt for continued stimulus and suggestiori on the part of Doctor NEUGE-

BAUER, notable leader in illuminating the dark places in Babylonian mathematics, who is also to be congratulated on securing for his Quellen this extraordinary work.

27 December, 1930. R. C. ARCHIBALD.

Paul Tannery (I843-1904). - Memoires scientifiques publies par J.-L. HEIBERG & H.G. ZEUTHEN. Tome X (Supplement au tome VI). Sciences modernes, generalites historiques I892-1930. Edite avec la collaboration de JOSEPH PARNS. XVI+498 p. Toulouse, EDOUARD PRIVAT, 1930.

Huit ans apres la mort de PAUL TANNERY, Mme TANNERY a commence la publication de ses memoires scientifiques, dont les volumes substantiels se sont succedes depuis avec une persistance admirable. Le monument eleve a la memoire de l'illustre savant grandit d'annee en annee. Nos lecteurs sont bien places pour en juger, car nous avons longuement rendu compte de chaque volume. Le premier (1912) fut analyse dans notre premier volume, le neuvieme (1929) dans notre quatorzieme

(P. 426-30). Le present volume interessera surtout les historiens de la science

au sens large. II leur prouvera, s'ils ne le savaient deja, que TANNERY n'etait pas seulement un erudit, mais un penseur et un philosophe. Je n'hesiterai pas a dire qu'il fut vraiment l'ap6tre de l'histoire de la science, et dans ce domaine l'heritier direct d'AUGUSTE COMTE. Quelle ironie cruelle que celle qui fit ecarter de la (( chaire d'histoire generale des sciences au College de France)) celui qui etait le mieux prepare a l'occuper non seulement par son erudition, mais encore par sa conception meme de cette discipline nouvelle et l'orientation de son esprit!

La France a donne naissance a deux historiens de tout premier ordre, TANNERY et DUHEM, qui ont ete egalement empeches d'enseigner a Paris par la toute puissante betise administrative.

L'histoire de l'echec de TANNERY en I903 malgre l'appui du College de France et de l'Academie des sciences peut se lire aux p. 143 a I6I, et plus loin l'admirable discours d'ouverture (p. I63-I9I) qu'il se proposait de prononcer. Ce discours et plusieurs autres morceaux publies dans ce volume peuvent etre consideres comme les premieres declarations un peu explicites de nos etudes.

D'ailleurs TANNERY fit de grands efforts pour organiser l'etude et l'enseignement de l'histoire des sciences en France et a l'etranger. En

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I 56 ISIS, XVI, I

I884 il communiquait a ENESTR6M le plan d'un cours d'histoire des mathematiques; en I892, il esquissait un cours pour la classe superieure des lycees; en I900 il pr6sidait magistralement la section d'histoire des sciences au Congres international d'histoire de Paris; en 1903 et 1904 il prenait une part active aux Congr6s de Rome, de Paris et de Geneve. Au Congres de Rome il proposa l'organisation d'une ((Societe et d'une Revue d'histoire generale des sciences )) (p. IO9). La premiere revue internationale realisant l'ideal de COMTE et de TANNERY fut la revue Isis dont le manifeste etendu parut en 1912, et le premier fascicule en I913. II est interessant a ce sujet de noter l'observation suivante de TANNERY:

u Une telle Revue, pour vivre, a besoin de remplir une des trois condi- tions suivantes: IO avoir un caractere international et tenter, comme speculation, une importante maison de librairie; 20 avoir au contraire un caractere national et obtenir, par suite, les subventions d'un gouverne- ment; 30 etre l'organe d'une Societe qui en ferait les frais. )) (p. iio).

La revue Isis fut absolument internationale des le debut, mais il fut impossible d'obtenir le concours d'aucune importante maison de librairie; elle n'obtint aucune subvention gouvernementale, et ne devint l'organe d'une Societe, creee ad hoc, qu'en I924, douze ans apres sa fondation.

En dehors des documents deja cites et d'autres du meme genre, le volume dix des m6moires contient:

Quatre longues notes sur 1'histoire des mathematiques, de la geom6trie, de la mecanique, et de I'astronomie, auxquelles les historiens de ces sciences devront toujours se reporter (p. I5-IOI).

Les societes savantes et 1'histoire des sciences. Parmi les travaux dont TANNERY recommandait en I904 l'entreprise aux savants de province, je note l'edition de la correspondance du Pere MARIN MERSENNE (3 vols. in folio de lettres addressees au Minime, MSS. Bibliotheque nationale, Paris). Je suis heureux de pouvoir annoncer que grace au devouement de M. C. DE WAARD et surtout de MME. TANNERY, la preparation de cette edition se continue. Sa publication sera une contribution importante a l'etude des sciences dans la premiere moitie du XVIIe siecle.

AUGUSTE COMTE et l'histoire des sciences (Revue ge'ne'rale des sciences, 4IO-I7, I905). Excellente etude que les admirateurs de COMTE, aussi bien que ceux de TANNERY, feront bien de lire ou de relire.

Programme d'une histoire generale des sciences. Une bonne partie du volume (p. 255-429) reproduit les nombreuses

notes communiquees a Bibliotheca Mathematica sous forme de reponses aux questions d'ENESTR6M ou de corrections aux Vorlesungen de CANTOR, et a l'Intermediaire des mathe'maticiens. II est assez difficile de les lire, mais l'index permettra d'y recourir aisement.

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REVIEWS 157

Le reste concerne des lettres addressees a MERSENNE par CAVALIERI,

CAMPANELLA, RENERI, et par des correspondants bordelais: PIERRE

TRICHET, J. LACOMBE, AUBERT, FRAN9OIS DU VERDUS, THOMAS MARTEL.

Une liste des chapitres contribues par TANNERY a l'Histoire genedrale de LAVISSE ET RAMBAUD, sera fort utile. Ces chapitres constituent une petite histoire des sciences en Europe depuis le XIVe siecle jusqu'a I900. II serait desirable qu'ils fussent publies separement. 3I .o2.o8. GEORGE SARTON.

Benj amin Ginzburg. - The adventure of science. XVI+487 p., 8 portaits. New York, SIMON and SCHUSTER, 1930 ($ 5).

The progress of science is the theme of this work. Philosophers discuss it. Scientists settle the argument by providing a concrete illustra- tion of it. Our author dramatizes the process by portraitures of the succes- sion of star actors in the performance from PYTHAGORAS to EINSTEIN.

The book is the outcome of a course of lectures in the New School for Social Research in New York City. It is reminiscent of the environ- ment, the audiences to whom it was presented, and the previous journalistic training and experience of the author on the Chicago Tribune, the Inter- national News Service, and the Encyclopedia of Social Sciences.

The material is assembled in sixteen chapters grouped about prominent characters representing schools or periods of thought, or outstanding personal achievement. The selections are skilfully made. They include PYTHAGORAS, ARISTOTLE, ARCHIMEDES and PTOLEMY, COPERNICUS, GALILEO, HARVEY, NEWTON, LAVOISIER, DALTON, FARADAY and MAXWELL,

HELMHOLTZ, LAMARCK and DARWIN, PASTEUR, MENDEL, and EINSTEIN.

In the closing chapter the biographical method is abandoned and the atom with the quantum theory replace the human actors in the drama of the progress of science across fifteen centuries of intellectual activity.

The chapters are written in the free and easy style of the popular lecturer, in which surveyors are (( rope-stretchers )) and church music cc religious catharsis. )) By such means he invites the casual reader's interest and doubtless carries it along through the details, mathematical, philosophical, and historical, assembled for the dramatic presentation of rather concrete and often uninviting details. This is interlarded with relapses into an argumentative style, as when ARISTOTLE'S conceptions of sex determination and general heredity are summed up as a derogation of the place of the female and are cited as a reflection of the human prejudices of the day. Then the attack is diverted to the Nordic brand of anthropology and the abominations of paraded racial superiority.

History repeats itself. The philosophy of LAMARCK wrought out in the atmosphere of the French Revolution sought the factors of evolution

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