mieux gérer l’azote et les adventies
TRANSCRIPT
Mieux gérer l’azote et les adventices dans les systèmes de culture biologiques – Péronne, 26 septembre 20171
Mieux gérer l’azote et les adventicesdans les systèmes de culture biologiques
De nouvelles références et des outils pour tous
Péronne, le 26 septembre 2017
Soutien financier : Partenaires : En association avec :
26 septembre 2017
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Session 2 : Quelles méthodes pour produiredes connaissances et quelle utilisation ?
PRESENTATIONS
De nouvelles manières de produire des références en
combinant les connaissances de la recherche, des conseillers et des agriculteurs
De la production de références à leur utilisation par les acteurs agricoles : accompagnement individuel, formation,
conversion…
Inscription du projet Agri-Bio dans la recherche en grande culture à l’échelle nationale
DISCUSSION
Animée par Chloé Salembier, INRA
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De nouvelles manières de produire des références en combinant les connaissances de la recherche, des conseillers et des agriculteurs
Session 2 : Quelles méthodes pour produire des connaissanceset quelle utilisation par les acteurs agricoles ?
Jean-Marc Meynard INRA
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De nouvelles manières de produire des références en combinant les connaissances de la recherche, des
conseillers et des agriculteurs
• Références: connaissances utiles pour l’action
– Connaissance des processus agronomiques
– Connaissances sur les innovations
– Connaissances sur les performances
• La recherche, les conseillers et les agriculteurs: des collaborations anciennes, dont les modalités se renouvellent
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L’approche classique de production de références
La recherche produit des
connaissances et des innovations
Les agriculteurs bénéficient des
connaissances et innovations issues
du dispositif de R&D
Les conseillers testent localement
(expérimentation) et diffusent ces connaissances
et innovations
Les limites de cette approche « descendante »: • Les innovations issues des
connaissances scientifiques et techniques sont les seules diffusées
• Les spécificités locales sont mal prises en compte par un conseil normalisé, uniforme
• Les agriculteurs sont considérés comme utilisateurs d’innovations et de références, alors qu’ils en sont aussi producteurs
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L’approche classique de production de références
La recherche produit des
connaissances et des innovations
Les agriculteurs bénéficient des
connaissances et innovations issues
du dispositif de R&D
Les conseillers construisent leur conseil en s’appuyant non
seulement sur les acquis de la recherche, mais aussi sur ceux des
agriculteurs qu’ils conseillent
Une vision théorique, qui ne reconnaît pas la richesse du métier de conseiller
Les agriculteurs sont considérés comme producteurs de connaissances et d’innovations
Mais leur apport reste local et implicite (donc invisible).
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Les agriculteurs, utilisateurs, mais aussi producteurs de connaissances et
d’innovations
L’approche classique de production de références
La recherche produit des
connaissances et des innovations
Une vision théorique, qui ne reconnaît pas la richesse du métier de conseiller
Les agriculteurs sont considérés comme producteurs de connaissances et d’innovations
Mais leur apport reste local et implicite (donc invisible).
Les groupes, les forums internet, favorisent des échanges de connaissances et d’innovations entre agriculteurs
Les conseillers construisent leur conseil en s’appuyant non
seulement sur les acquis de la recherche, mais aussi sur ceux des
agriculteurs qu’ils conseillent
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Un renouvellement de l’approche de production
de références
La recherche produit des connaissances et des innovations; elle recueille, analyse et complète, avec les
conseillers, les connaissances et innovations des agriculteurs
Les agriculteurs, utilisateurs, mais aussi producteurs de connaissances et
d’innovations
Aller plus loin, en impliquant les chercheurs dans cette dynamique d’enrichissement réciproque
L’apport des agriculteurs devient explicite, il est mis en synergie avec l’apport des chercheurs et des conseillers.
Tous contribuent à produire des références et des innovations
Les conseillers construisent leur conseil en s’appuyant non
seulement sur les acquis de la recherche, mais aussi sur ceux des
agriculteurs qu’ils conseillent
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Un renouvellement de l’approche de production de références: l’apport des innovations des agriculteurs
Mettre au point des démarches pour repérer et analyser les innovations des agriculteurs, en vue de les diffuser vers d’autres agriculteurs (mais aussi vers d’autres chercheurs et conseillers)
1. Un large panel d’innovations issues des producteurs: valoriser l’inventivité collective
2. Des synergies entre (i) les connaissances des producteurs et des conseillers et (ii) les connaissances scientifiques : mieux connaître les conditions de réussite d’une innovation; identifier des questions à traiter par la recherche.
3. Des références sur les impacts directs et indirects des innovations des agriculteurs: marges, fertilité des sols, travail, lessivage de nitrate…
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Une proposition de démarche pour repérer et analyser les systèmes de culture innovants des agriculteurs
Repérer des
systèmes
innovants
Evaluer les
systèmes
innovants
Préciser leurs
conditions de
réussite
Formaliser et
utiliser les
résultats
Un système de culture innovant, c’est
d’abord un système qu’on ne connaît pas
Un système innovant ne nous
intéresse que s’il est performant.
Qu’en pense l’agriculteur?
Qu’en pensent les autres?
Caractériser
les systèmes
innovants
On décrit les pratiques, et les critères sur lesquels
l’agriculteur juge de leur réussite
Les conditions qui doivent être réunies pour que
soient atteints les résultats attendus: Essentiel pour
utiliser le résultat dans d’autres exploitations. Que
peut-on transposer? Où?
D’après Salembier et al 2016
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1- Un large panel d’innovations issues des producteurs: Exemple: Diversité des associations avec légumineuses
pratiquées par des agriculteurs bio dans l’ouest de la France
len lle-camelinedeprintemps len lle-linde
printemps
poisp-orgedeprintemps
poiscarré-avoinedeprintemps
soja-sarrasin
poisp-avoine
Poisp-orge
poisf-avoine
poisf-blé
poisf-orge
poisf-tri caleféverole-blé
féverole-poisp
féverole-tri cale
len lle-lind'hiver
len llon-seigle
lupin-tri cale
lupin-seigle
Associa onscomplexes
Lamé et al. 2016
14 agriculteurs en AB, 1 en conventionnel
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2- Des synergies entre connaissances des producteurs et connaissances scientifiques : mieux connaître les conditions
de réussite d’une innovation; identifier des questions pour la recherche
4 types d’associations maraîchères sous abri baséessur différents mécanismes de régulation naturelle des parasites
Nb de cas
Conditions deréussite
Dilution des ressources, avec des plantes non-hôtes
6 Une proportion suffisante de plantes non-hôtes (laquelle?)
Barrière physique (pour bloquerla propagation du parasite au sein de l’abri)
2 Plante barrière palissée en rangs compacts (durée d’efficacité?)
Plantes répulsives pour certains insectes
4 (quelles plantes pour quels insectes?)
Multiplication des ennemis naturels par certaines espèces de l’abri
3 Introduire les auxiliaires très tôt ou les maintenir par un aménagement des abords
(Salembier et al, 2016)
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Exemple d’un système de culture repéré dans la zone cotonnière du Burkina Faso, susceptible d’intéresser d’autres agriculteurs de la région
• succession niébé à cycle court / maïs fourrager dans la même année (sur 5 mois de saison des pluies) .
• Etude des performances et impacts de ce système dans des expérimentations villageoises et chez des agriculteurs volontaires, motivés par les résultats de l’expérimentation.
• Critères évalués (hiérarchie variable selon les agriculteurs): rendement niébé (graine alimentaire); production et qualité du fourrage; enrichissement du sol pour la culture suivante; travail (quantité et pénibilité)…
3- Des références sur les impacts directs et indirects des innovations des agriculteurs:
D’après Anne Périnelle, Cirad, travail en cours
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Conclusion
Une double rupture:
• Rupture avec une approche descendante, où la R&D agricole est la seule source d’innovation et de références.
• Rupture avec la primauté donnée aux expérimentations pour la production de références et l’évaluation des innovations.
Changements de relations, de modalités d’échange et d’organisation
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Mieux gérer l’azote et les adventicesdans les systèmes de culture biologiques
De nouvelles références et des outils pour tous
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Soutien financier : Partenaires : En association avec :
26 septembre 2017
Plus d’informations sur http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/