ministere de l’education nationale republique du mali

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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ******************** ******************** UNIVERSITE DE BAMAKO UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI ******************** DIRECTION NATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ****************** FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE A Année : 2004- 2005 THEME THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE / / 2005 devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie Par Monsieur Chiaka Tino SANOGO Pour l’obtention du grade de Docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) Jury : Président : Professeur SIMAGA Sidi Yaya Membre : Docteur DIAKITE Salif Membre : Docteur TRAORE Broulaye Codirecteur : Docteur MAIGA Bouraïma Directeur de Thèse : Docteur SY Aïda SOW

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Page 1: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI **************************************** ****************************************

UNIVERSITE DE BAMAKO UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI ****************************************

DIRECTION NATIONALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

************************************ FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE

ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE AA AAnnnnééee :: 22000044-- 22000055 NN°°

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2

INTRODUCTION

L’accouchement est l’ensemble des phénomènes qui ont pour

conséquence la sortie du fœtus et de ses annexes hors des voies

génitales maternelles, à partir du moment où la grossesse a atteint le

terme théorique de six mois (28 semaines d’aménorrhée) [26].

Si l’accouchement se produit avant la 37ème semaine d’aménorrhée

révolue on l’appelle accouchement prématuré, soit le 259ieme jour

d’aménorrhée. La limite inférieure est imprécise : les progrès de la

néonatologie l’abaisse à 26 voire à 24 semaines d’aménorrhée

La prévention de l’accouchement prématuré est au premier rang des

préoccupations de l’obstétrique tant est aléatoire l’avenir des prématurés.

Cette prématurité constitue un facteur de risque important de morbidité et de

mortalité néonatale, avec 65% de la mortalité périnatale globale ; elle est 30

fois plus importante que celle des enfants à terme. Chez les survivants, la

proportion des séquelles psychomotrices et des retards intellectuels est

élevée.

La fréquence de l’accouchement prématuré est élevée, variable suivant le lieu

et l’époque. Elle dépend surtout de la prévention et du traitement de la

menace de l’accouchement prématuré. C’est ainsi qu’à l’Hôpital National du

Point G en 1994 GARBA T [16] après une étude sur la prématurité a trouvé 5%

comme fréquence ; et DIAWARA M en 1999 à l’Hôpital Gabriel Touré a eu une

fréquence de 22,2%.

Un certain nombre de facteurs de risques extrêmement variés contribue à la

survenue de l’accouchement prématuré.

L’accouchement prématuré demeure encore une préoccupation constante dans

la pratique obstétricale, d’où le présent travail vise les objectifs suivants :

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OBJECTIF GENERAL

Etudier les aspects épidémio-cliniques de l’accouchement prématuré dans le

service de gynéco-obstétrique du CSRéfCV de 2002 à 2003.

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- Evaluer la fréquence de l’accouchement prématuré ;

- Décrire le profil socio-démographique des parturientes ;

- Décrire l’état obstétrical des parturientes

- Rechercher les facteurs étiologiques des accouchements prématurés.

- Rapporter le mode de prise en charge de la MAP du service.

- Apprécier le pronostic fœtal des accouchements prématurés.

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A - PHYSIOLOGIE DE L’ACCOUCHEMENT 1- Définition :

L’accouchement est l’ensemble des phénomènes qui ont pour

conséquence la sortie du fœtus et ses annexes hors des voies génitales

maternelles, à partir du moment où la grossesse a atteint le terme

théorique de 7 mois (28SA). Ces phénomènes sont régis par l’adaptation

des dimensions des diamètres fœtaux, celle de la tête fœtale en particulier,

à celle du bassin maternel et des parties molles, permettant au fœtus de

traverser la filière génitale, et par les contractions utérines du travail qui

poussent le fœtus vers le dehors.

L’accouchement qui se produit entre le début de la 37ième semaine (259

jours) et la fin de la 42ième semaine (293 jours) est dit à terme. S’il se produit

avant 37 semaines (259 jours) de grossesse, il est prématuré.

L’accouchement spontané est celui qui se déclenche de lui-même, sans

intervention de causes extérieures. Il est provoqué lorsqu’il est consécutif à

une intervention extérieure, généralement d’ordre thérapeutique.

L’accouchement est naturel lorsqu’il se fait sous l’influence de la seule

physiologie ; sinon il est dirigé. Il est artificiel quand il est le résultat d’une

intervention manuelle ou instrumentale par voie basse ou par voie

abdominale.

L’accouchement est eutocique quand il s’accomplit suivant un déroulement

physiologique normal, dystocique dans le cas contraire.

2- Evolution de l’accouchement :

Le déroulement de l’accouchement comprend 3 périodes :

- La première correspond à l’effacement et la dilatation du col ;

- La deuxième à la sortie du fœtus (expulsion) ;

- La troisième à la sortie des annexes (placenta et membranes) ou

expulsion.

Ces trois périodes portent le nom de travail.

I - Période d’effacement et de dilatation ou première phase du travail :

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Elle est marquée par l’apparition des contractions utérines du travail et

leurs conséquences et se termine lorsque la dilatation du col est complète.

1- Etude physiologique de la contraction utérine :

Les méthodes d’enregistrement de la contraction utérine étudient les

phénomènes mécaniques ou les phénomènes électriques.

- Phénomènes mécaniques :

L’enregistrement par voie externe met en évidence la contraction par

l’intermédiaire de la paroi abdominale sur laquelle est placé un capteur.

L’enregistrement de la pression amniotique par voie interne mesure

l’activité globale de l’utérus ; donne les valeurs exactes de la pression

amniotique, du tonus utérin et de l’intensité des contractions mais ne

renseigne pas sur la topographie de l’activité utérine.

- phénomènes électriques :

L’électrohystérographie se propose d’étudier l’activité du muscle utérin

chez la femme en travail qu’il ne faut pas confondre avec les potentiels

d’action de cellule musculaire isolée L’électrohystérographie n’est pas

utilisée en pratique.

- Caractères chimiques de la contraction :

La contraction de la fibre utérine résulte d’un raccourcissement des chaînes

de protéines contractiles (actomyosine) grâce à l’énergie libérée par

l’adénosine triphosphate, en présence d’ions (Na, k, Ca).

- Régulation de l’activité utérine :

L’activité contractile dépend de la contraction de chaque fibre et de la

synchronisation entre fibres.

2- Caractères chimiques de la contraction utérine :

a - Le début de travail : est en général franc, insidieux, marqué dans les

jours précédents de la pesanteur pelvienne, de pollakiurie et surtout de la

fréquence et de l’intensité des contractions utérines de la grossesse qui

peuvent devenir sensibles et même douloureuses, surtout chez la

multipare. L’écoulement par la vulve de glaires épaisses et brunâtres

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parfois sanguinolentes traduisant la perte du bouchon muqueux est lorsqu’il

existe un signe prémonitoire du travail.

b- Les contractions utérines du travail :

Une fois commencée, le travail est caractérisé par l’apparition de

contractions utérines ayant acquis des caractères particuliers.

Elles sont involontaires, sont intermittentes et rythmées, irrégulières,

séparées par un intervalle de durée variable d’abord long au début du

travail (15 à 20 mn) puis de plus en plus court (2 ou 3 mn) à la fin de la

période de dilatation. Elles sont progressives dans leur durée qui est de 15

à 20 secondes au début ; atteint 30 à 45 secondes à la fin de la dilatation ;

dans leur intensité, qui croit du début à la fin de la dilatation ; elles sont

totales, se propageant comme une onde du fond de l’utérus à sa partie

basse; elles sont douloureuses. La douleur augmente avec la progression

du travail, avec la durée et l’intensité de la contraction. Pendant les

contractions, les bruits du cœur fœtal, deviennent plus difficilement

perceptibles à l’auscultation.

- Maturation du col :

Quelques jours avant le début du travail au cours d’une phase préparatoire

se produit la maturation du col qui lui permettra de se dilater. Liée au

changement de la structure du tissu conjonctif cervical; cette maturité

entraîne une modification des propriétés mécaniques du col qui se laisse

distendre sous l’effet des contractions.

Parallèlement à la maturité du col, les propriétés contractiles du myomètre

s’accroissent profondément sous l’influence d’une modification de

production d’œstrogène et progestérone par le placenta

- Effets de la contraction :

La contraction utérine du travail a pour effet essentiel d’ouvrir le col ; puis

de pousser le fœtus vers le bas, hors des voies vaginales.

1- Effet sur l’utérus lui-même :

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a- L’ouverture de l’utérus :

La formation et l’ampliation du segment inférieur ; l’effacement et la

dilatation du col ; l’ampliation du for nixe sont les étapes successives d’un

phénomène dont la contraction utérine est la cause principale. Mais la

poche des eaux et la présentation ont cependant un rôle mécanique

L’effacement et la dilatation se réalisent même en l’absence d’une

présentation appuyant sur le col comme dans la présentation de l’épaule.

b- Sur le plan clinique :

Le toucher vaginal permet de reconnaître les modifications du col utérin et

le pole inférieur de l’œuf :

- Effacement :

Le col qui a gardé tout (3 à 4 cm) ou une partie de sa longueur jusqu’à la

fin de la grossesse se raccourcit progressivement.

Le degré d’effacement se mesure en centimètre de col restant. A la fin de

l’effacement, le col est incorporé au segment inférieur réduit à son orifice

externe de sorte que le doigt ne perçoit plus de saillie cervicale mais

seulement le dôme régulier du segment inférieur, percé au centre d’un

orifice de 1 cm de diamètre, à bord mince et régulier.

- Dilatation :

La dilatation du cercle cervical augmente progressivement de 1 à 10 cm;

dimension de la dilatation complète.

La marche de la dilatation n’est pas régulière, plus lente au début jusqu’à la

fin. La dilatation comprend deux phases :

- La première ou phase de latence ou phase de dilatation lente est la

dilatation de 1 à 4 cm.

- La deuxième ou phase de dilatation rapide est la phase active, va

de 4 à 10 cm.

Chez la primipare l’effacement et la dilatation sont successifs ; et sont

simultanés chez le multipare.

2- Effets sur le pôle inférieur de l’œuf :

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Les progrès de la dilatation laissent découvrir une partie de plus en plus

grande du pôle membraneux à son point déclive. Sous la pression du

liquide amniotique, surtout pendant la contraction, les membranes se

tendent et forment dans l’orifice cervical une saillie plus ou moins marquée,

la poche des eaux lisse au toucher.

3- Effets sur le mobile fœtal :

La contraction a pour effet de pousser le fœtus vers le bas et lui faire

franchir les étages de la filière pelvienne. L’ensemble de cette progression

porte le nom de phénomène mécanique de l’accouchement. La

présentation procède à chaque étage à une accommodation successive

qui s’opère par orientation et par amoindrissement.

La traversée de la filière comprend trois temps :

- L’engagement : c’est le franchissement du détroit supérieur.

Une présentation est dite engagée quand son plus grand diamètre

franchit l’aire du détroit supérieur.

Pour le diagnostic clinique ; au toucher vaginal lorsque la présentation est

engagée deux doigts introduits sous la symphyse et dirigés vers la

deuxième pièce sacrée sont arrêtés par la présentation (Signe de Demelin).

Pour Farabœuf la tête est engagée lorsqu’on ne peut introduire qu’un ou

deux doigts dans le vagin, entre le plan coccy-sacré et la partie déclive de

la présentation. Les Anglo-saxons utilisent comme repère le signe qui joint

les épines sciatiques (niveau 0).

- La descente qui s’accompagne de rotation :

La présentation doit faire une rotation intra pelvienne telle qu’il amène son

plus grand axe à coïncider avec le plus grand axe du détroit inférieur ; le

sous pubo-coccygien. La descente est appréciée par le niveau de la

présentation.

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- Le dégagement : C’est le franchissement du détroit inférieur.

Il faut que la dilatation soit complète, la présentation descendue et

orientée, et que les membranes soient rompues.

II - période d’expulsion : Deuxième période du travail :

Elle correspond à la sortie du fœtus et s’étend depuis la dilatation complète

jusqu’à la naissance. Elle comprend deux phases :

- La première est celle de l’achèvement de la descente et de la rotation

de la présentation ;

- La seconde est celle de l’expulsion proprement dite au cours de

laquelle la poussée abdominale contrôlée et dirigée vient s’ajouter

aux contractions utérines.

Les contractions s’accompagnent du besoin de pousser, qui ne devra être

effectif que lorsque la présentation sera sur le périnée et bien orientée.

Sous l’influence simultanée de la contraction et de l’effort abdominal, le

bassin bascule, le périnée postérieur se tend, l’orifice anal devient béant.

La dilatation vulvaire se poursuit jusqu’à atteindre les dimensions de

grande circonférence de la présentation, celle-ci ayant franchi l’orifice, le

retrait du périnée en arrière dégage complètement la présentation.

III - Délivrance : 3ième période du travail :

La délivrance est l’expulsion du placenta et des membranes après celle du

fœtus. Physiologiquement elle évolue en trois phases réglées par la

dynamique utérine :

- Décollement du placenta ;

- Expulsion du placenta ;

- Hémostase.

Cliniquement elle comprend trois phases :

• Phase de rémission clinique : c’est la sensation de bien être qui

remplace la période de contraction. L’utérus rétracté devient dur et

régulier au palper.

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• Phase de migration du placenta : réapparition des contractions

utérines en général indolores. Le décollement placentaire se

traduit :

+ par le déroulement du cordon hors de la vulve ;

+ par le fait que si la main appliquée à plat au-dessus du pubis

refoule de bas en haut le corps de l’utérus.

• Phase d’expulsion : l’expulsion du placenta et de ses membranes

peut être spontanée sous l’effort d’une poussée abdominale.

• IV - Pronostic de l’accouchement :

- Le travail est en général plus rapide chez la multipare que chez la

primipare.

- L’âge de la mère peut avoir une facilité du travail. S’agissant de

primipares, les femmes de moins de trente ans sont en général celles

qui accouchent le mieux.

- Le pronostic de l’accouchement est d’autant meilleur que les

contractions utérines sont de bonnes qualités, que le segment

inférieur est mieux moulé sur la présentation, que les parties molles

maternelles sont plus souples, que le volume du fœtus est plus voisin

de la normale, que la position du fœtus est plus eutocique.

B- ACCOUCHEMENT PREMATURE I – Définitions :

- La survenue d’un accouchement entre la 28ème et la 37ème SA révolue

réalise ce qu’il est convenu d’appeler un accouchement prématuré ;

- Dans les pays développés l’accouchement prématuré est tout

accouchement survenant entre la 22ème et la 37ème SA ;

- La menace d’accouchement prématuré est l’existence de

contractions utérines et de modification du col utérin entre la 28ème SA

et 37ème SA.

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La prématurité est classée-en :

- Très grande prématurité inférieure à 28 SA ;

- Grande prématurité : l’âge gestationnel est entre 28 à 32 SA ;

- Prématurité : l’âge gestationnel est entre 32 à 37 SA ;

- La prévention de l’accouchement prématuré est au premier rang des

préoccupations de l’obstétrique, tant est aléatoire l’avenir des

prématurés. Leur mortalité représente 65% de la mortalité périnatale

globale.

II- ETIOLOGIES :

Les causes de l’accouchement prématuré sont multiples. Parmi les causes

retrouvées les infections occupent le premier rang ; Mais la plupart des

accouchements prématurés surviennent sans causes évidentes.

On distingue des facteurs favorisant et les causes directes de

l’accouchement prématuré

1- Facteurs favorisant :

• Antécédent d’accouchement prématuré, de rupture prématurée des

membranes, de fausses couches tardives (pour certaines

interruptions volontaires de grossesses ou curetage) ;

• Primiparité ;

• Age maternel compris entre 18 et 35 ans ;

• Niveau socio-économique défavorisé ;

• Activités physiques débordantes.

2- Causes Gynéco-obstétricales :

a- Causes Ovulaires :

On entend par causes ovulaires tout ce qui dépend du fœtus et de ses

annexes : Placenta, membranes, liquide amniotique.

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a-1 Causes fœtales :

Les causes fœtales pouvant être à l’origine d’un accouchement prématuré

sont :

- Les grossesses multiples (jumeaux, triplés …) ;

- Certaines malformations fœtales notamment par le biais

d’hydraminios (atrésie de l’œsophage ; atrésie duodénale…).

a-2 Causes liées aux membranes et au liquide amniotique :

Rupture prématurée des membranes :

L’ouverture prématurée (avant l’entrée en travail) de la poche des eaux,

lorsqu’elle survient avant 37 SA ; est un facteur de risque majeur

d’accouchement prématuré, notamment d’origine infectieuse.

La disparition de la barrière membranaire favorise l’infection ascendante à

partir des germes vaginaux et la survenue d’une chorioamniotique

Le diagnostic est évoqué devant un écoulement de liquide clair. Il peut être

confirmé par un simple examen au spéculum relevant un écoulement de

liquide provenant de l’orifice cervical. Dans certains cas le diagnostic peut

être étayé par un test pH calorimétrique (le PH vaginal normal est acide il

devient alcalin en cas de rupture des membranes) ou par un test à la

diamine oxydase (DAO).

- Chorioamniotite :

Est une infection ovulaire, elle survient le plus souvent après une rupture

prématurée des membranes. Elle se traduit par l’existence d’au moins deux

des signes suivants :

- Fièvre supérieure à 37,8° C

- Tachycardie fœtale supérieure à 160 battements par minute

- Hyper leucocytose supérieure à 18000

- Présence de contractions utérines

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• Hydraminios

L’hydraminios est l’existence d’une quantité excessive de liquide

amniotique. La surdimension utérine qu’il provoque entraîne des

contractions utérines et un accouchement prématuré.

Le diagnostic peut être évoqué devant une hauteur utérine excessive et

doit être confirmé par une échographie.

Les causes d’hydraminios peuvent être maternelles (diabète gestionnel ou

permanent) ou fœtales (malformation, myasthénie, myopathie…) ; parfois

idiopathiques.

a- 3 Causes placentaires :

L’insertion vicieuse du placenta sur le segment inférieur ; compliqué ou non

d’hémorragie ou d’ouverture de l’œuf, provoque souvent l’accouchement

avant terme.

L’hématome rétro placentaire est responsable également d’accouchement

prématuré.

b- Causes Utérines :

b-1 Béances Cervico-isthmiques: C’est l’incompétence du col qui

s’ouvre précocement au cours de la grossesse.

Le diagnostic repose essentiellement sur les antécédents : fausse(s)

couche(s) spontanée(s) tardive (s) ou accouchement très prématuré en

l’absence d’étiologie patente.

L’existence d’une béance avérée impose des mesures préventives de

repos et peut justifier la réalisation d’un cerclage (faufilage d’un fil non

résorbable autour du col permettant de diminuer le risque d’ouverture

prématurée).

b-2 Malformation Utérine : Hypoplasie, utérus bicorne, utérus cloisonné.

b-3 Exposition in utero au distilbène (DES) : Ce traitement a été prescrit

à des femmes enceintes jusqu’en 1975 environ. Les filles de ces femmes

traitées au DES peuvent présenter à des degrés divers des malformations

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utérines (hypoplasie utérus en T), cervicales (dénose vaginale,

adénocarcinome vaginal).

3- Causes Générales :

a- Infections :

Parmi les infections celles qui intéressent l’arbre urinaire (pyélonéphrites

aiguës, subaiguës chroniques ou larvées) méritent une mention spéciale.

Un ECBU ; une numération des corps microbiens par ml pour la recherche

de la bactérie en cause sont nécessaires.

• Infections vaginales ou cervico -vaginales ascendantes :

+ Les infections cervico-vaginales sont responsables d’une réaction

inflammatoire qui peut induire des contractions et des modifications du

col utérin. Les germes les plus fréquemment en cause sont :

streptocoque B hémolytique du groupe (streptocoque B), E. Colis; les

bacilles Gram négative, a vaginose bactérienne.

+ La vaginose bactérienne n’est pas une vaginite c’est un déséquilibre

de la flore vaginale normale avec disparition de la flore de Döderlein

(lactobacilles, producteurs d’acide lactique) ; elle est la conséquence

d’une alcalinisation du PH vaginal (supérieur à 5.5) ; et favorise la

prolifération de germes plus souvent anaérobies : Gardnerella

Vaginalis ; Pepto-Stretococus, Mobiluncus, Bacteroïdes flagilis. Urea

plasma, Uréalyticum…

- Chorioamniiotite : (voir causes utérines)

- Les autres infections sont :

• cystite

• Toutes infections sévères

• Infection parasitaire : le paludisme

Recherche d’affection inapparente comme la toxoplasmose ou la maladie

des inclusions cytomégaliques ou une infection à Rickettsie ou à

Néorickesttsie

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b- Les Syndromes Vasculo rénaux sont souvent causes d’accouchement

prématuré.

c- Le diabète : Quand il s’accompagne d’ hydraminios, est une cause plus

rare.

d- Toute altération de l’état général : Quelle que soit la cause favorise la

prématurité !

e- Les cardiopathies :

4 - Causes socio-économiques :

La prématurité est plus fréquente dans les milieux défavorisés, favorisée

par les mauvaises conditions de logement, l’absence de confort et en

particulier d’ascenseur pour les femmes habitant à des étages élevés,

aussi l’obligation de travaux pénibles professionnels ou ménagers surtout

dans une famille nombreuse, les longs trajets du domicile au lieu de travail

dans l’inconfort et les secousses des transports, le rôle défavorable du

célibataire et de l’abandon, les longs voyages en voiture, l’abus de tabac.

5 - Anomalies morphologiques et physiologiques générales :

Accouchent souvent de façon prématurée les femmes de petite taille

(inférieure à 1.5 mètre) ; les femmes maigres ou celles dont le poids

n’augmente pas au cours de la grossesse.

L’insuffisance du volume cardiaque, radiologiquement déterminé, a été

invoquée dans la genèse de la prématurité.

6- Antécédents obstétricaux :

Les curetages, les accouchements prématurés antérieurs, les grossesses

très rapprochées (moins d’un an) favorisent la prématurité.

Une place de plus en plus importante est accordée aux interruptions

volontaires de la grossesse ayant pour conséquences les accouchements

prématurés. Mais de nombreuses causes nous échappent encore,

particulièrement d’éventuelles causes fœtales. Aujourd’hui encore les

causes de 40% des accouchements prématurés restent inexpliquées.

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7- Prématurité induite :

IL s’agit du cas particulier où l’accouchement prématuré n’est pas spontané

mais provoqué par décision médicale devant une situation à risque de mort

fœtale ou de séquelles pour l’enfant : Souffrance fœtale, retard de

croissance intra utérin sévère… L’accouchement peut être provoqué par un

déclenchement ou par une césarienne (PP hémorragique).

D’après ces données un coefficient de risque d’accouchement prématuré

(CRAP) a été établi par PAPIERNIK qui évalue pour chaque femme le

danger d’avoir une interruption prématurée de sa grossesse. Plusieurs

facteurs sont retenus, cotés suivant leurs importances et classés en série.

L’addition des points donne un coefficient qui schématise le risque.

Si le CRAP est inférieur à 5, il n’y a pas de danger de prématurité

Si le CRAP est compris entre 5 et 10 le risque est potentiel

Si le CCRAP est supérieur à 10 le risque est certain.

Page 17: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

17

COEFFICIENT DE RISQUE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE

1

Deux enfants ou plus sans aide familiale. Conditions socio-économiques Médiocres.

Un curetage court intervalle après grossesse précédente (un an entre accouchement et fécondation).

Travail à l’extérieur.

Fatigue Inhabituelle. Prise de poids excessif

2

Grossesse illégitime non hospitalisé en maison maternelle. Moins de 20 ans, plus de 40 ans.

Deux curetages

Plus de trois étages sans Ascenseur. Plus de 10 cigarettes par jours.

Moins de 5Kg de prise de poids. Albuminurie. Tension artérielle : Maxima supérieure à 13 ; Minima supérieure à 8 .

3

Mauvaises conditions socio-économiques : Moins de 1.5 m Moins de 45 Kg.

Trois curetages ou plus utérus cylindrique.

Long trajet quotidien. Efforts inhabituels. Travail fatigant. Grand voyage.

Chute de poids le mois précédent. Tête trop basse située pour un fœtus loin du terme. Segment inférieur déjà formé à la date éloignée du terme. Siège à plus de sept mois.

4

Moins de 18 ans

Pyélonéphrite. Métrorragie du 2ième trimestre. Col court. Utérus contractile.

5

Malformation utérine. Un avortement tardif. Un accouchement prématuré.

Grossesse gémellaire Placenta praevia. Hydraminios.

Page 18: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

18

III- Menace d’accouchement prématuré :

1- Signes fonctionnels :

Les contractions utérines sont souvent typiques, ressenties par la patiente

comme une douleur abdominale intermittente survenant à intervalles

réguliers ; de fréquence variable mais d’autant plus sévère que la

fréquence est élevée (toutes les 5 à 10 minutes) coïncidant avec un

durcissement de la part de l’utérus. Elles sont à distinguer des contractions

physiologiques de BRAXTON-HICKS, non douloureuses, irrégulières qui

surviennent avec une fréquence d’une contraction toutes les quelques

heures à 20 semaines d’aménorrhée,à 3 ou 4 par heures à 37 semaines

d’aménorrhée. Les contractions peuvent aussi prendre une forme

atypique : douleurs lombaires basses intermittentes non caractérisées,

simple durcissement de la paroi abdominale sans sensation de douleur, de

pesanteur pelvienne. La rupture de la poche des eaux est parfois le premier

symptôme ; elle peut être isolée ou s’accompagner de contractions

utérines, tantôt elle est franche, l’écoulement de liquide est abondant il

s’agit de rupture basse de mauvais pronostic. L’écoulement peut être peu

important, irrégulier se repentant ce qui laisse supposer une rupture haute

des membranes qualifiée à tort de fissuration.

2 -Examens physiques :

Le palper abdominal peut percevoir des contractions utérines. Le Toucher

vaginal est l’examen clé, permettant de percevoir les modifications du col

utérin. Les différents points suivants sont notés : longueur ; position ;

consistance ; dilatation et hauteur de la présentation du fœtus.

Au cours d’une grossesse normale, le col reste long ; postérieur ; tonique ;

fermé et la présentation haute.

Au cours de la menace d’accouchement prématuré, le col se raccourcit, se

ramollit s’ouvre et devient plus centré. Parallèlement, la présentation

descend et le segment inférieur de l’utérus devient ample. Il est souhaitable

d’enregistrer l’activité utérine et le rythme cardiaque fœtal pour avoir d’une

Page 19: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

19

part un document objectif de la menace de l’autre part une preuve du bon

état fœtal qui autorise la mise en route du traitement.

A partir des symptômes et des données de l’examen, la gravité de la

menace peut être appréciée et chiffrée pour en suivre l’évolution et faire

une étude comparative. Un indice d’accouchement prématuré (IMAP) a été

proposé (BAUMGARTEN).

Il est obtenu en additionnant les points donnés à chaque signe. Lorsque le

total est inférieur à 3 la menace est légère.

Au-dessus de 6, elle est sévère et les chances de succès du traitement

sont restreintes

INDICE DE MENACE D’ACCOUCHEMENT PREMATURE

SELON BAUMGARTNER

Points 0 1 2 3 4 Contractions

utérines 0 Irrégulière Régulière

Membranes Intactes Rupture haute Rupture basse

Métrorragies 0 Métrorragie peu

important

hémorragie

Dilatation du col

0 1cm 2cm 3cm 4cm ou plus

L’évolution est variable. Le rythme contractile peut se préciser ;

augmenter et provoquer la dilatation du col, ou au contraire s’espacer et

disparaître, mais une nouvelle contraction peut survenir à plus ou moins

longue échéance.

d- Examens complémentaires :

• Examens à visée diagnostique :

La tocographie permet d’apprécier la fréquence des contractions utérines à

l’aide d’un capteur mécanique placé sur l’abdomen de la patiente.

Page 20: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

20

L’échographie du col peut permettre de pallier la subjectivité de l’examen

clinique en mesurant directement la longueur du canal cervical. Un col de

longueur normale (à titre indicatif supérieur à 30 mm) est associé à un

risque très faible d’accouchement prématuré.

• Examens à viser étiologique :

Bilan infectieux : prélèvement vaginal et ECBU systématiques.

• Examen à viser pré thérapeutique : Lorsqu’un traitement par B-

mimétique est envisagé.

3 -TRAITEMENT

a – Repos : En cas de menace d’accouchement prématuré sévère terme

précoce, col très modifié le repos est débuté en hospitalisation.

En cas de menace modérée, le repos peut être institué à domicile, parfois

avec des mesures de surveillances par une sage-femme ; en cas d’échec

une hospitalisation est indispensable.

b -Traitement de la cause :

Il est indispensable lorsqu’une cause a été mise en évidence.

Le bilan d’une menace d’accouchement prématuré comporte donc dans

tous les cas, indépendamment de la clinique un prélèvement vaginal avec

recherche de germes pathogènes et de vaginose bactérienne et un

examen cytobactériologique des urines.

Tocolytiques :

Les tocolytiques: traitement visant à arrêter ou à diminuer les contractions

utérines, n’ont qu’une action sympathomimétique. Les tocolytiques de

référence jusqu’ aujourd’hui sont les B-sympathomimétiques (salbutamol).

Cependant, ces molécules présentent des effets secondaires parfois

sévères et peuvent être responsables d’accident cardiovasculaires graves.

Leur utilisation doit donc être précédée d’un bilan pré thérapeutique

complet. D’autres molécules, d’utilisation plus simple, ayant moins d’effets

secondaires et semblant aussi efficaces sont en cours de développement :

les inhibiteurs calciques et les anti-ocytocines.

Page 21: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

21

b-1 Les �-mimétiques

Contre indications :

- absolues : cardiopathie maternelle (valvulopathie, trouble de rythme,

cardiomyopathie ; Hypocalcémie ; Hyperkaliémie) ; Contre indication à la

tocolyse : chorioamniotite, hématome rétro placentaire… ; Hyperthyroïdie ;

- relatives : diabète (gestationnel ou non) mal équilibré ; métrorragies

sévères d’origine indéterminée ; hypertension artérielle pré éclampsie

sévère.

• Effets secondaires : tachycardie, tremblement, anxiété,

dyspnée/polypnée.

• Complications, accidents hypokaliémie, hyperglycémie, troubles du

rythme cardiaque, œdème aigu poumon, décès maternel.

• Bilan pré thérapeutique : interrogatoire (+++), auscultation

Cardiaque (+++) électrocardiogramme, ionogramme sanguin, glycémie

pour certains.

• Mode d’administration, posologie : le traitement est débuté par voie

IV salbutamol [salbumol] : 5 ampoules dans 500mL de sérum

physiologique ou de B21 (éviter le sérum glucosé qui favorise une

hyperglycémie).

Débuter par une perfusion contrôlée (pompe cristal tique ou autre

contrôleur débit) à 25mL /h pendant 1h. Le débit n’est augmenté qu’en cas

de persistance des contractions et doit être limité au minimal efficace. Ne

jamais dépasser une fréquence cardiaque maternelle de 120batt/min,

même en cas d’inefficacité de la tocolyse. Après 48h de traitement, si les

contractions utérines sont jugulées, le relais est généralement assuré par

forme orale (salbumol, 4 à 6 comprimés/j).

b-2 Inhibiteurs calciques :

Les initiateurs des canaux calciques ont une action myorelaxante sur les

fibres musculaires lisses vasculaires et utérines. Leur utilisation comme

tocolytique fait appel à la nifédipine par voie orale (Adalate 20 LP1

Page 22: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

22

comprimé 3 fois par jour ou chronadalate 1 comprimé 2 fois par jour) ou à

la nicarpidine par voie orale (Loxen 50 LP 1 comprimé 2 à 3 fois par jour)

ou intraveineuse. Les effets secondaires sont modérés et nécessitent

exceptionnellement une interruption du traitement : flush, céphalées, veinite

au point de perfusion (nicardine), oedèmes, rarement hypotension.

L’efficacité semble au moins comparable à celle des �-mimétiques

b-3 Anti-ocytocine

Analogues de structure de l’ocytocine entrant en compétition au niveau de

ces récepteurs, les anti-ocytocines ont obtenu très récemment l’autorisation

de mise sur le marché. Leur efficacité semble comparable à celle des �-

mimétiques mais leur tolérance est supérieure (moins d’interruption du

traitement en rapport avec les effets secondaires).

b-4 Autres tocolytiques

La progestérone naturelle a longtemps été utilisée alors que son efficacité

n’a pas été démontrée formellement. Son emploi peut favoriser la survenue

d’une cholestase gravidique et elle n’est pratiquement plus employée. Les

antispasmodiques de type phloroglucinol (Spasfon) sont largement

prescrits mais leur efficience n’est nullement établie.

Les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines (anti-inflammatoires non

stéroïdiens) sont des tocolytiques efficaces mais peuvent provoquer des

effets fœtaux potentiellement sévères : fermeture prématurée du canal

artériel, hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance rénale,

oligoamnios. Ils ne sont utilisés que de manière ponctuelle (généralement

pas plus de 48 h), en cas d’échec ou de contre-indication d’un traitement.

c- Mesures visant à améliorer le pronostic néonatal en cas

d’accouchement prématuré

• Corticoïdes (maturation pulmonaire fœtale)

En cas d’accouchement prématuré, les principales complications

néonatales sont respiratoires (maladie des membranes hyalines) et

neurologiques (hémorragies intra ventriculaires). L’administration de

Page 23: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

23

corticoïdes passant la barrière placentaire (bétaméthasone,

dexaméthasone) en cas de menace prématuré permet de réduire

l’incidence de ces 2 complications ainsi que la mortalité néonatale,

principalement en cas d’accouchement prématuré avant 34 SA.

Les contre-indications de corticoïdes sont rares : chorioamniotite clinique,

ulcères gastro-duodénal évolutif. La rupture prématurée des membranes

n’est pas une contre-indication absolue.

Le traitement s’administre par voie IM par cures de 48h, éventuellement

répété une semaine plus tard.

• Transfert de maternité à niveau adapté

Les maternités sont classées selon la possibilité de prise en charge

pédiatrique depuis le niveau 1 (pas de néonatalogie) jusqu’au niveau 3

(présence d’unité de réanimation néonatale).

L’accueil d’un grand prématuré doit se faire, lorsque cela est

matériellement possible, dans une maternité de niveau 3 afin de réduire le

risque de complications néonatales. Un « transfert in utero » doit être

organisé depuis une maternité de niveau 1 ou 2 vers un niveau 3 en cas de

menace d’accouchement prématuré avant 32 SA.

d- Prévention

Certaines patientes sont à haut risque d’accouchement prématuré dès le

début de grossesse :

- Antécédent d’accouchement prématuré ;

- Antécédent de rupture prématuré des membranes ;

- Antécédent de fausses couches tardives ;

- Malformation utérine ;

- Exposition in utero au Distilbène connu… (v. facteurs de risque).

Certaines mesures préventives peuvent être prises selon les cas :

- Modification des conditions de travail si possible ;

- Arrêt de travail précoce ;

- cerclage du col utérin en cas de béance.

Page 24: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

24

V – ACCOUCHEMENT PREMATURE

L’accouchement prématuré étant la conséquence :

- soit d’une activité utérine anormale par son intensité ou sa fréquence

- soit d’une insuffisance de fermeture de l’appareil cervical, organique

ou fonctionnelle,

- Soit l’association des deux.

La thérapeutique pourra agir sur l’un ou l’autre de ces facteurs.

1- L’accouchement prématuré spontané :

Il peut faire suite à une menace plus ou moins longue qui n’a pu être

maîtrisée par le traitement ou se faire d’emblée sans qu’on ait eu le temps

d’instaurer.

• Le travail : a certaines particularités. La rupture prématurée des

membranes est fréquente, elle est souvent le mode de début du travail. Le

fœtus se représente souvent par le siège n’ayant pas encore accompli sa

mutation rapide. L’accommodation de la présentation, trop petite, est

médiocre. L’effet des contractions utérines, même normales peut être

dangereux pour le fœtus prématuré d’où la nécessité de le surveiller.

Au cours de l’expulsion, le dégagement se fait souvent en position

irrégulière, en occipito-sacrée et même en oblique. La présentation peut

faire face à un obstacle dangereux pour le fœtus fragile qui est exposé aux

lésions cérébro-méningées et à l’hypoxie. Souvent sous la poussée d’une

tête trop petite et mal orientée, il cède brusquement à des déchirures

périnéales.

La conduite à tenir doit prendre en compte ces particularités, le souci de

l’obstétricien est de permettre une naissance le moins traumatique

possible. La surveillance du rythme cardiaque fœtal doit être

particulièrement attentive. Des antibiotiques seront administrés quand les

membranes sont rompues pour prévenir l’infection amniotique à laquelle le

prématuré est particulièrement sensible. L ‘accouchement par voie basse

est accepté si les conditions sont favorables. Pour éviter la lutte contre

Page 25: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

25

l’obstacle périnéal on est souvent amené, surtout chez la primipare, à faire

une épisiotomie, et même une application de forceps, qui exécutée avec

douceur est moins dangereuse pour l’enfant qu’une expulsion trop

laborieuse.

2- L’accouchement prématuré provoqué :

La décision de faire naître prématurément un enfant est justifiée, lorsque le

fœtus est menacé dans son existence ou dans son avenir ou qu’il existe

une pathologie maternelle grave nécessitant l’interruption de la grossesse.

Une concertation préalable entre l’obstétricien le pédiatre et l’anesthésiste

est indispensable de même que l’information psychologique éclairée des

parents et leur accompagnant. Le taux des enfants extrait par décision

médicale, prématurément voire très prématurément est en augmentation du

fait des progrès de la réanimation néonatale et de l’amélioration des

conditions des services des prématurés face au risque de mortalité in utero

de pathologies gravidiques.

Les indications sont avant toutes fœtales : Souffrance fœtale chronique en

cours d’aggravation avec ou sans retard de croissances. Les éléments de

décisions reposent sur le rythme fœtal cardiaque, la vitalité, le

comportement du fœtus. Elles peuvent être aussi maternelles : syndrome

vasculorenal, l’insertion vicieuse du placenta sur le segment inférieur, état

infectieux, cardiopathie. L’indication est souvent mixte, et materno fœtale.

L’accueil du nouveau-né prématuré doit être prévu et préparé. Une équipe

de réanimation sera présente pour assurer les soins des prématurés ainsi

qu’un pédiatre néonatal pour les cas à très haut risque. Les soins sont

essentiellement pour assurer le pronostic du prématuré tant immédiat que

lointain.

Page 26: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

26

V – COMPLICATIONS DE LA PREMATURITE

Elles sont pour l’essentiel liées à l’immaturité de certains organes de

l’enfant né prématurément, quel que soit la cause de la naissance

prématurée. Les complications respiratoires et vasculaires/neurologiques

sont les plus importantes à connaître d’un point de vue de santé publique :

1- Les complications respiratoires :

Essentiellement la maladie de la membrane hyaline.

2- Les complications vasculaires/neurologiques :

En situation de risque (Grande Prématurité), elles doivent être dépistées

systématiquement par l’échographie trans-fontanellaire. Elles sont

essentiellement de deux types :

- La pathologie veineuse :

L’hémorragie sous épendymaire et intra-ventriculaire en est la traduction

clinique la plus typique ; son taux d’incidence augmente avec l’importance

de la prématurité, globalement il avoisine les 25% au-dessous de 32

Semaines ; Seule les formes les plus étendues, c’est à dire avec dilatation

ventriculaire ou «lésion parenchymateuse» associée ; comportent un risque

évolutif mais elles sont rares.

- La pathologie artérielle :

La leucomalacie péri ventriculaire en est la traduction la plus typique :il

s’agit d’une lésion de nature ischémique de la substance blanche péri

ventriculaire proche, mais susceptible de s’étendre plus ou moins à

distance du toit du ventricule ; son taux d’incidence qui croit avec

l’incidence de la prématurité, est aux environs de 10% au-dessous de 32

Semaines d’aménorrhée, donc plus faible que celui de l’hémorragie sous-

épendymaire et intra-ventriculaire.

3- l’ictère du prématuré

4 - Les autres complications :

L’hypothermie ; l’anémie

Page 27: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

27

I- CADRE D’ETUDE :

Notre étude s’est déroulée au Centre de Santé de Référence de la

Commune V du District de Bamako. La Commune V du District est une

commune urbaine qui couvre une superficie de 41,59 Km2 avec une

population de 228859 habitants soit une densité de 5503 habitants /km2.

Le taux d’accroissement général de la population est de 1,5%. Elle est

située sur la rive droite du fleuve Niger ; elle est limitée au Nord-Ouest par

le fleuve Niger ; à l’Est par la commune VI et au sud-ouest par le quartier

de Kalaban-Koro (cercle de Kati) La commune est constituée de sept

quartiers qui sont :

1. Badalabougou -SEMA N°1 ;

2. Quartier Mali SEMA- GEXCO

3. Torokorobougou;

4. Sabalibougou ;

5. Baco-Djikoroni ;

6. Kalaban-coura ;

7. Daoudabougou.

Dans la politique de décentralisation en matière de santé le gouvernement

du Mali a décidé de créer un centre de santé de référence dans chacune

des six communes du District de Bamako.

C’est ainsi qu’en 1982 fût créé le Centre de Santé de la Commune V

(Service Socio-Sanitaire de la Commune V) avec un plateau technique

minimal. Dans le cadre de la politique Sectorielle de Santé et de Population

et conformément au plan de Développement Socio-Sanitaire de la

Commune (P.D.S.C), la carte sanitaire de la commune V a été élaborée

pour 10 aires de santé, dont 9 sont fonctionnelles et le centre de santé de

la commune a été restructuré.

Par la suite le centre fut érigé en Centre de Santé de Référence à cause

du mode de fonctionnement interne qui fut un succès.

Page 28: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

28

Le centre de santé de référence compte plus 165 travailleurs de toutes les

catégories et est dirigé par un Médecin chef. Les travailleurs sont soit des

fonctionnaires, soit des conventionnaires de l’Etat, soit des contractuels.

En 1997 le centre de santé de référence de la commune V a reçu le prix

CIWARA d’Excellence décerné par l’IMCM. Ce prix a été décerné au

centre pour ses bonnes performances dans les activités Gynéco-

obstétricales. En 1999 le Médecin-chef du centre de santé de référence de

la commune Va reçu un diplôme Honorifique du Ministère de la Promotion

Féminine, de la Famille et de l’Enfant pour son engagement en faveur de

la promotion de la santé de la femme et de l’enfant.

Les organes de gestion du centre sont le comité de gestion et le conseil de

gestion.

Une permanence est assurée par une équipe de garde composée de :

• Un Médecin à compétence chirurgicale

• Deux étudiants en médecine faisant fonction d’interne

• Une sage-femme remplaçable par une autre toutes les 12 heures ; et

une aide-soignante

• Un infirmier anesthésiste

• Un instrumentiste

• Un technicien de laboratoire

• Un chauffeur d’ambulance

• Deux garçons de salles assurant la propreté permanente du service.

Cette équipe dispose de 2 tables d’accouchement, 2 blocs opératoires

fonctionnels, d’un stock de sang et d’un kit de médicaments d’urgence

permettant une prise en charge rapide de toutes les urgences obstétricales.

Ce kit de médicaments créé sur fonds propres du centre est remboursable

par les patientes, après l’intervention.

Page 29: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

29

II - TYPE D’ETUDE :

Notre travail est une étude rétrospective.

III - PERIODE D’ETUDE :

L’étude s’est étalée sur une période de 24 mois, allant du 1er janvier 2002

au 31 décembre 2003

IV - POPULATION D’ETUDE :

Gestantes admises pour accouchement avant terme dans le service.

V- ECHANTILLONNAGE :

1- Critères d’inclusion :

Parturientes ayant accouché à un terme compris entre 28 et 37 SA.

Parturientes présentant un dossier complet.

2- Critères de non-inclusion:

Parturientes ayant accouché avant 28 SA et après 37SA

Parturientes ayant accouché hors du service.

Au total nous avons retenu 238 cas.

VI- COLLECTE DE DONNEES :

Le recueil des données a été effectué à l’aide de questionnaires individuels

(fiches d’enquête) portée en annexe, du registre des références, du registre

des accouchements, des partogrammes, et des dossiers d’hospitalisation.

L’analyse des données à été effectuée sur le logiciel Epi-info version-6

Page 30: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

30

I - FREQUENCE 238 accouchements prématurés ont été enregistrés du 01 janvier 2002 au

31 décembre 2003, sur un total de 12448 accouchements, soit une

fréquence de 1,9 %.

II - CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DES

PARTURIENTES

TABLEAU I : Répartition des parturientes selon les tranches d’âge.

La tranche d’âge la plus représentée est celle comprise entre 19-23 ans

avec 27,7% soit 66 parturientes. Les adolescentes (14-18 ans) constituent

22,3% de la population d’étude avec 53 parturientes.

Tranches d’âge Effectif absolu Fréquence

14 - 18

19 - 23

24 - 28

29 - 33

34 - 38

39 - 43

44 - 48

53

66

54

34

20

7

4

22,3

27,7

22,7

14,2

8,4

3,o

1,7

Total 238 100 %

Page 31: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

31

TABLEAU II: Répartition des parturientes selon le statut matrimonial

Statut matrimonial Effectif absolu Fréquence Mariée

Célibataire

Veuve

211

025

002

88,7

10,5

00,8

Total 238 100 %

TABLEAU III: Répartition des parturientes selon la provenance

Provenance Effectif absolu Fréquence

Commune V

Commune VI

Hors de Bamako

Commune IV

Commune III

Commune II

Commune I

137

47

38

6

4

4

2

57,6

19,7

16,0

02,5

1,7

1,7

0,8

Total 238 100 %

57,6% des parturientes (137) proviennent de la commune V 16% des parturientes (47) proviennent hors de Bamako

Page 32: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

32

TABLEAU IV : Répartition des parturientes selon l’ethnie

Ethnie Effectif absolu Fréquence

Bamanan

Malinké

Peuhl

Soninké

Sénoufo

Dogon

Sonrhaï�

Bobo

Autres

70

40

38

36

16

14

12

4

8

29,4

16,8

16,0

15,1

6,7

5,9

5

1,6

3,3

Total 238 100 %

Autres: nigériennes (3) ; togolaises (2) ; Ivoiriennes (3).

Page 33: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

33

TABLEAU V : Répartition des parturientes selon le niveau

d’alphabétisation en français

Niveau d’alphabétisation Effectif Absolu Fréquence

Analphabètes en français

Niveau fondamental

Niveau secondaire

Niveau supérieur

191

28

14

5

80,3

11,8

5.9

2,1

Total 238 100 %

Les analphabètes en français (191 parturientes) sont les plus représentées

avec 80,3%.

TABLEAU VI : Répartition des parturientes selon les professions

Profession Effectif Absolu Fréquence Ménagère

Aide ménagère

Elève et étudiante

Fonctionnaire

Vendeuse

Autres

184

15

13

10

10

6

77,3

6,3

5,4

4,2

4,2

2,5

Total 238 100 %

- AUTRES : Serveuses dans restaurant : 2 ; Teinturières : 2 ;

Couturière : 1 ; Coiffeuse : 1.

77,3% de nos parturientes sont ménagères avec un effectif de 184 parturientes.

Page 34: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

34

III - CLINIQUE (état obstétrical)

TABLEAU VII : Répartition des parturientes selon le mode d’admission

Mode d’admission Effectif Absolu Fréquence

Direct

Référence

133

105

55,9

44,1

TOTAL 238 100 %

TABLEAU VIII : Répartition des parturientes selon le motif d’admission

Motif d’admission Effectif Absolu Fréquence

Douleur abdominale

Ecoulement liquidien

Métrorragies

Grossesse multiple

Fièvre

128

42

35

19

14

53,8

17,8

14,7

7,9

5,8

Total 238 100 %

53,8% des parturientes (128) sont admises pour douleur abdominale

Page 35: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

35

ANTECEDENTS TABLEAU IX : Répartition des parturientes en fonction des antécédents d’accouchement prématuré

Antécédent d’accouchement prématuré

Effectif Absolu Fréquence

Sans antécédent

Avec antécédent

182

056

76,5

23,5

Total 238 100 %

TABLEAU X : Répartition des parturientes selon la gestité

Gestité Effectif Absolu Fréquence Primigeste (1)

Paucigeste (2)

Multigeste (3 à 6 )

Grande Multigeste (6 à 12)

089

031

100

018

37,3

13,2

41,7

07,5

Total 238 100 %

Page 36: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

36

TABEAU XI : Répartition des parturientes selon la parité

Parité Effectif absolu Fréquence Primipare

Paucipare (2)

Multipare (3 à 5)

Grande multipare (6 à 11)

89

60

56

33

37,4

25,2

23,5

13,8

Total 238 100 %

La portion la plus représentée est celle des primipares avec 37,4% avec un effectif de 89 parturientes. TABLEAU XII Répartition des parturientes selon les pathologies pré existantes.

Pathologie Effectif absolu Fréquence

Sans antécédent

Infection urinaire

Béance cervico-isthmique

164

47

27

68,9

19,7

11,3

Total 238 100 %

19,7% parturientes de notre population d’étude avaient des antécédents d’infections urinaires.

Page 37: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

37

SURVEILLANCE DE LA GROSSESSE ACTUELLE TABLEAU XIII : Répartition des parturientes selon le nombre de CPN effectuée

CPN effectuée Effectif absolu Fréquence

0

<4

�4

78

100

60

32,8

42,0

25,4

Total 238 100 %

32,8% de nos parturientes n’avaient fait aucune CPN Chez 74,8% de nos parturientes (178) la grossesse était mal suivie. TABLEAU XIV : Répartition des parturientes selon le cerclage antérieur.

Cerclage Effectif absolu Fréquence

Oui

Non

011

227

04,6

95,4

Total 238 100 %

4,6% des parturientes avaient un cerclage pour béance cervico isthmique

Page 38: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

38

TABLEAU XV : Répartition des parturientes selon l’âge de la grossesse

Age de la grossesse (SA)

Effectif absolu Fréquence

28 32

33 34

35 � 37

152

066

020

63,9

27,7

08,4

Total 238 100 % 63,9% des parturientes de nos parturientes avaient un âge gestationnel compris entre 28 et 32 semaines d’aménorrhées

TABLEAU XVI : répartitions des parturientes selon l’intervalle interginésique

Age (ans) Effectif absolu Fréquence

< 1

1 - 2

2 - 3

3 - 4

4 - 5

5- 6

> 6

27

74

21

4

6

1

3

11,3

31,1

8,8

1,7

2,5

0,4

1,3

Total 136 100 %

11,3% de nos parturientes avaient un IIG inférieur à une année. Chez 102 parturientes l’IIG n’était pas déterminé soit 42,85%

Page 39: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

39

TABLEAU XVII : Répartition des parturientes selon la hauteur utérine

Hauteur utérine Effectif absolu Fréquence

<20cm

20 –25 cm

26 - 30 cm

> 30 cm

9

52

125

52

03,7

21,8

52,5

21,8

Total 238 100 %

TABLEAU XXII : Répartition des parturientes selon l’état des BDCF à l’entrée

BDCF Effectif absolu Fréquence

0

< 120

120 -160

>160

16

61

160

1

06,7

25,6

67,2

00,4

Total 238 100%

TABLEAU XIX : Répartition des parturientes selon la régularité ou non des contractions utérines

C U Effectif absolu Fréquence Régulières

Irrégulières

Absence de CU

171

39

28

71,8

16,0

12,2

Total 238 100%

Page 40: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

40

TABLEAU XX : Répartition des parturientes selon l’état des membranes à l’admission

Etat des membranes Effectif absolu Fréquence

Intactes

Rompues

161

077

67,64

32,36

Total 238 100%

32,36% des parturientes (77) avaient les membranes rompues à l’admission. TABLEAU XXI : Répartition des parturientes selon la longueur du col à l’admission

Longueur du col Effectif absolu Fréquence Effacé

Court

Moyen

Long

127

80

28

3

53.4

33,6

11,8

01.3

Total 238 100%

53% de nos parturientes avaient leur col effacé. TABLEAU XXII : Répartition des parturientes selon le diamètre de dilatation du col

Dilatation Effectif absolu Fréquence � 3 Cm

2 Cm

1 Cm

119

58

61

50,0

24,4

25,6

Total 238 100%

Page 41: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

41

TABLEAU XXIII : Répartition des parturientes selon la présentation du fœtus

Présentation Effectif absolu Fréquence Céphalique

Siége

Transverse

196

39

3

82,4

16,0

01,3

Total 238 100%

La présentation était céphalique chez 82,4 % des parturientes de notre étude. TABLEAU XXIV : Répartition des parturientes selon la couleur du liquide amniotique

Couleur du L A Effectif absolu Fréquence Claire

Teintée

Meconiale

Sanglante

125

36

25

52

52,5

15,1

10,5

21,8

Total 238 100% TABLEAU XXV : Répartition des parturientes selon l’indice de MAP

Score Effectif absolu Fréquence <3 (légère)

3 – 6 (certaine)

> 6 (sévère)

Non déterminé

49

45

40

104

20,6

18,9

16,8

43,7

Total 238 100%

Page 42: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

42

TABBLEAU XXVI : Répartition des parturientes selon le motif d’hospitalisation

Motif Effectif absolu Fréquence MAP

RPM

Hémorragie

Paludisme

Parturientes en Travail avancé

40

42

19

15

122

16,8

17,6

07,9

06,4

51,3

Total 238 100%

IV- TRAITEMENT AU COURS DE L’HOSPITALISATION TABLEAU XXVII : Répartition des parturientes selon le traitement reçu au cours de l’hospitalisation

Traitement Effectif absolu Fréquence Béta mimétique ± spasmolytique

Antibiotique

Transfusion

Anti- palustre+spasmolytique

Surveillance du travail

40

42

10

15

131

16,8

17,6

04,2

06,0

55,0

Total 238 100%

Page 43: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

43

TABLEAU XXVIII : Répartition des parturientes selon le mode d’accouchement

Mode d’accouchement Effectif absolu Fréquence Voie basse

Césarienne

Forceps

194

40

4

81,5

16,8

01,7

Total 238 100% L’accouchement s’est effectué par voie basse chez 81,5%de nos parturientes.

V- FACTEURS DE RISQUE

TABLEAU XXIX : Répartition des parturientes selon les facteurs de risques obstétricaux et intercurrents

Facteurs de risque Effectif absolu Fréquence Infections urinaires et RPM

Grossesses multiples

PP

Activités débordantes

Paludisme

RPM isolée

Infection urinaire

Hydraminios

HRP

Fibrome utérin

Absence de facteur de risque

65

38

32

26

24

7

05

5

05

03

28

27,3

15,9

13,4

10,9

10,1

2,9

2,1

02,1

02,1

01,2

11,8

Total 238 100 %

Page 44: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

44

V- PRONOSTIC FŒTAL Les 238 accouchements ont donné lieu à 280 naissances prématurées. TABLEAU XXX : Répartition des nouveau-nés en fonction du type d’accouchement

Type d’accouchement Effectif absolu Fréquence Mono fœtal

Gémellaire

Triplet

238

36

6

85,0

12,8

02,1

Total 280 100% TABLEAU XXXI : Répartition des nouveaux – nés selon le score d’Apgar à la naissance

Apgar Effectif absolu Fréquence <7

�7

171

109

61,07

38,93

Total 280 100% TABLEAU XXXII : Répartition des nouveaux – nés selon le poids de naissance

Poids Effectif absolu Fréquence <1000

1000 – 1500

1500 – 2000

>2000

48

83

87

62

17,14

29,64

31,07

22,14

Total 280 100%

Page 45: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

45

TABLEAU XXXIII : Répartition des nouveaux–nés selon la taille de naissance

Taille Effectif absolu Fréquence �46 Cm

> 46 Cm

226

054

80,71

19,29

Total 280 100% TABLEAU XXXIV : Répartition des nouveaux–nés selon le service de référence

Service de référence Effectif absolu Fréquence Néonatologie du CSRCV

Néonatologie HGT

Non référés

090

132

058

32,14

47,14

20,71

Total 280 100% 47,14% de nos prématurés ont été référés à HGT. TABLEAU XXXV : Répartition des nouveaux–nés selon le motif de référence à l’HGT

Motif Effectif absolu Fréquence Détresse respiratoire

Petit poids de naissance

Non connu

75

47

10

56,8

35,6

07,6

Total 132 100%

Page 46: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

46

Devenir des nouveau-nés : TABLEAU XXXVI : Répartition des nouveaux-nés référés à l’HGT selon leur devenir

Devenir Effectif absolu Fréquence Décédés à HGT

Non retrouvés à l’HGT

Excéat

55

48

29

41,66

36,36

21,96

Total 132 100%

41,66% des prématurés référés à HGT sont décédés. TABLEAU XXXVII : Répartition des nouveaux-nés non référés à l’HGT selon leur devenir

Devenir Effectif absolu Fréquence Décédés avant référence

Sortie de la maternité

Décédé en néonatologie du service

020

116

012

13,51

78,40

08,10

Total 148 100%

Page 47: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

47

TABLEAU XXXVIII : Répartition totale des nouveau-nés selon leur devenir

Devenir Effectif absolu Fréquence Décédés

Vivants

Non retrouvés à l’HGT

087

145

048

31,1

51,8

17,1

Total 280 100

31,1% des prématurés de notre étude sont décédés. TABLEAU XXXIX : Répartition des nouveau-nés décédés en fonction de leur poids de naissances

Poids Effectif absolu Fréquence

Poids � 15000

Poids > 1500

56

31

64,4

35,6

Total 87 100%

Page 48: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

48

FREQUENCE

L’accouchement prématuré est fréquent dans notre service. Sur 12448

accouchements en 24 mois nous avons enregistré 238 accouchements

prématurés soit une fréquence de 1,9%. Cette fréquence s’explique par des

facteurs liés aux parturientes, des facteurs médicaux, et des facteurs socio-

économiques.

Confrontée aux donnés de la littérature, notre fréquence est inférieure à

celle de GARBA [16] avec 5% et à celle de CISSE [9] avec 2,9%

Notre faible taux d’accouchement prématuré pourrait s’expliquer par :

- Le fait que la majorité des femmes de la commune V accouchent.

dans les Centres de Santé Communautaires ou à domicile.

- La prise en charge précoce et appropriée des MAP par le service

FACTEURS LIES A LA PARTURIENTE

AGE PARITE :

La tranche d’âge la plus fréquente lors de notre étude correspond bien à

celle de la femme en pleine activité génitale. Mais l’accouchement

prématuré a été retrouvé chez l’adolescente et chez la femme âgée dans

notre étude avec respectivement 22,3% et 13,1%.La femme dans nos

traditions n’est valorisée que par le nombre d’enfants qu’elle possède, d’où

sa procréation depuis l’adolescence jusqu’à l’âge avancé (44 ans dans

notre étude).Comme l’ont souligné d’autres auteurs [ 30 43 ] : les conditions

socio-économiques défavorables, l’ignorance, le célibat pourraient

expliquer la fréquence élevée chez la primipare. Chez la multipare voire

grande multipare les grossesses nombreuses le plus souvent rapprochées

«épuisent » la femme ; de plus on pourrait associer à ce tableau le risque

de malformation fœtale surtout si l’âge de la femme est avancé. Nos

résultats sont inférieurs à ceux obtenus lors des travaux de CISSE à Dakar

avec une proportion de 42% occupée par les primipares, et les multipares

30,5%.

Page 49: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

49

PROFESSION ET STATUT MATRIMONIAL :

Dans notre population d’étude 77,3 % des femmes avaient comme

occupation principale les travaux ménagés ; le reste de la population était

composé de vendeuses d’élèves et étudiantes, de fonctionnaires et d’aides

ménagères.10 % des parturientes de notre étude étaient des célibataires.

Nos résultats sont comparables aux résultats des travaux de DIAWARA

[12] avec 76 % des parturientes ménagères contre 16 % des femmes

célibataires. Nos résultats rejoignent ceux des travaux déjà effectués ; c’est

ainsi que SIDIBE-B [37], PRAZUK et collaborateurs [30] ont identifié le

travail et le célibat de la mère comme facteurs de risque de l’accouchement

prématuré dans nos conditions.

ANTECEDENTS : L’interruption prématurée de la grossesse a été

retrouvée dans 23,5% des cas. La plupart de ces femmes avaient au moins

un antécédent d’interruption prématurée de la grossesse dont la cause le

plus souvent n’est pas connue. En effet le manque de suivi médical de ces

femmes pourrait être à l’origine de cette situation. Les causes (béance

cervicale ; malformation utérine) n’ont pas été traitées le plus souvent.

FACTEURS MEDICAUX :

CPN : 32,5% des parturientes de notre étude n’ont fait aucune CPN. Ce

taux élevé pourrait s’expliquer par les conditions socio-économiques

défavorables ; l’ignorance ; les grossesses non désirées. Aussi PRAZUK et

collaborateurs à Bobo Djoulasso [30] ont identifié la faible fréquentation des

CPN comme facteur de risque de l’accouchement prématuré. ALIHONOU

et collaborateurs [2] ont aussi montré que l’introduction d’un fichier

comportant le paramètre du coefficient de risque d’accouchement

prématuré (CRAP) et son application systématique par le personnel en

salle de CPN avait fait chuter de façon significative la prématurité au sein

de la population à risque (de 11,5 à 6,19).

Page 50: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

50

PATHOLOGIES : l’analyse de nos résultats a montré que 27,3% de nos

parturientes présentaient une infection urinaire, qui a entraîné une RPM.

Cependant les grossesses multiples, le PP, le paludisme ont été retrouvés

dans des proportions considérables avec respectivement 15,9% ; 13,4% ;

10,8. Ces facteurs sont retrouvés classiquement dans la plupart des

travaux [1 ; 9 ; 12 ; 16] ; il en est de même pour la grande multiparité, les

grossesses trop rapprochées, les antécédents d’accouchements

prématurés. Dans nos pays à faible niveau de développement les facteurs

environnementaux, tels que l’anémie maternelle et la surcharge de travail

des femmes joueraient certainement un rôle non négligeable.

CARACTERES OBSTETRICAUX DES PARTURIENTES

L’accouchement prématuré concernait surtout des grossesses dont l’âge

était compris entre 28 et 32 SA dans 63,9% des cas. Dans notre contexte

d’exercice, nous rencontrons fréquemment des difficultés dans l’estimation

de l’âge gestationnel (imprécision de la date des dernières règles ; absence

quasi constante d’une échographie précoce). GARBA [15] a eu 40,9%

d’accouchement prématuré entre 28 et 32 SA.

La majorité des parturientes de notre étude était reçue dans un contexte

d’accouchement prématuré en cours avec des contractions utérines

régulières dans 71,8% des cas ; le col était effacé dans 53,4% ; la dilatation

cervicale était �3 cm dans 50% des cas Dans notre contexte sociale les

femmes souvent abandonnées ne viennent que tardivement dans le Centre

de santé. Chez 16,8% des cas de notre étude la césarienne a été

effectuée surtout pour sauvetage maternel dans les cas de PP

hémorragique ou d’HRP pour sauvetage materno-fœtal. Nos résultats sont

comparables à ceux de CISSE [9] avec 9,2% de césarienne.

Page 51: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

51

CONDUITE ATENIR EN CAS DE MAP DANS LE SERVICE

16%de nos parturientes ont été d’abord hospitalisées pour MAP, le

traitement reposait sur :

- Le repos

- Les bétamimétiques tout en respectant leurs contre-indications.

- Administration et posologie : le traitement est débuté par voie intra

veineuse avec 6 ampoules (Bricanyl) dans 500ml de sérum

physiologique à faire passer pendant 12 heures (16 gouttes par

minutes). Le relais est pris par la forme comprimée à libération

prolongée à raison de 10 mg par jour. En cas de contre indication des

bétamimétiques on fait recourt aux spasmolytiques (Spasfon ou

Phloroglucinol)

- Le traitement de la cause si elle est connue

En cas de RPM on fait recourt à la corticothérapie à 12mg intra musculaire

toutes les 12heures pendant 24 heures ; à l’antibiothérapie (Amoxicilline à

raison de 1,5 à 3 grammes par 24 heures ; les mesures d’asepsie sont

prises (garniture propre, éviction des TV) ; la gestante est mise en position

déclive. Ce protocole thérapeutique utilisé par le service a fait preuve

d’efficacité ; sur 503 gestantes admises pour MAP durant notre période

d’étude 265 gestantes ont vu leur menace jugulée

PREMATURES

Les 238 accouchements prématurés ont donné naissance à 280

prématurés. Il ressort de notre étude : 238 accouchements mono - fœtal ;

36 accouchements gémellaires ; et 6 accouchements de triplets.

171 des prématurés soit 61,07% avaient un score d’apgar < 7 et 109 un

score d’apgar � 7 soit 38,93%. Nos résultats se rapprochent à ceux

Page 52: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

52

retrouvés dans l’étude de CISSE [9] avec 64,7% des prématurés ayant un

score d’apgar < 7. 46,78% de nos prématurés avaient un poids de

naissance < 1500g contre 48,8 % retrouvés chez CISSE [9].

132 des prématurés (47,14%) ont été référés au service de néonatologie

du CHU de Gabriel Touré, parmi lesquels 55 sont décédés ; 48 non

retrouvés et 29 sont sortis en bonne santé. Sur les 148 prématurés non

référés, 20 sont décédés dans les premières minutes suivant

l’accouchement ; 12 sont décédés dans notre service de néonatologie ; 116

sont sortis en bonne santé dans la maternité.

Le taux de mortalité lors de notre étude est de 31,7% soit 87 décès dont 56

prématurés de poids de naissance � 1500g ; et 31de poids � 1500g. Ce

taux réjoind celui de CISSE [9] avec 30,7 %. Le faible poids de naissance,

l’insuffisance de plateau de réanimation néonatale constituent surtout des

facteurs de risque important pour le prématuré.

Page 53: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

53

L’accouchement prématuré est une urgence obstétricale qu’il convient de

gérer du mieux possible. L’objectif général de ce travail est d’étudier les

aspects épidémio-cliniques de l’accouchement prématuré. Notre étude

rétrospective s’est déroulée au CSREF CV sur une période de 24 mois.

238 accouchements prématurés ont été enregistrés sur 12448

accouchements soit une fréquence de 1,9%.

Les principaux facteurs de risques identifiés ont été :

La primiparité avec 37,4 %.

La faible couverture prénatale avec 32,8% des parturientes n’ayant fait

aucune CPN.

La RPM avec 27,3%

Les grossesses multiples avec 15,9 %

Le PP avec 13,4%

Les activités physiques débordantes avec 10,9%

Chez 11,8% des cas aucun facteur n’a été identifié.

Le taux de mortalité néonatal s’est élevé à 31,7% soit 87 prématurés

décédés sur 380.

La prise en charge précoce et efficace de la MAP contribuerait à diminuer

le taux d’accouchement prématuré qui est de lourdes conséquences tant

pour la mère que pour le prématuré. Sa réduction ne peut résulter que de

l’amélioration simultanée conjuguée de l’éducation sanitaire, objectivée par

l’assiduité des femmes aux consultations prénatales et de celle de la

qualité des centres de santé.

Page 54: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

54

Au terme de cette étude des recommandations sont proposées et s’adressent

Au Ministère de la santé

Recycler les sage-femmes, les infirmières obstétriciennes des maternités

périphériques pour la prise en charge de la MAP, dans le but de réduire le

taux d’accouchement prématuré.

Créer des services de néonatologie dans tous les CSReF pour une prise en

charge adéquate des prématurés.

Equiper l’unité de néonatologie de Hôpital Gabriel Touré pour une prise en

charge adéquate des prématurés.

Au Ministère de l’éducation

Intensifier la scolarisation des filles pour améliorer le niveau de la santé de

la reproduction

Aux sages femmes :

Pratiquer des CPN de qualités pour diagnostiquer tôt les cas de MAP

Introduire systématiquement l’ECBU dans le bilan de CPN dans le but de

détecter les infections urinaires.

Introduire le Coefficient de Risque d’Accouchement Prématuré et son

application systématique en salle de C.P.N.

Aux gestantes

Fréquenter les CPN au moins 4 fois dans le but de prévenir les

complications.

Page 55: MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI

55

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Conséquences néonatales de la rupture prématurée des membranes (plus

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61

ANNEXES

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Questionnaires : Accouchement prématuré

I- IDENTIFICATION

Q1 N° [ ]

Q2 Age [ ]

q3 profession [ ]

1= ménagère, 2= aide ménagère, 3= vendeuse, 4= autre

q4 Niveau instruction [ ]

1= analphabète, 2= fondamental, 3= secondaire, 4= supérieur

q5 Statut matrimonial [ ]

1= mariée, 2= célibataire, 3= veuve,

q6 Ethnie [ ]

1= Sénoufo, 7= peulh, 8= malinké, 9= autre

6= Dogon, 7= peulh, 8= malinké, 9= autre

q7 Résidence (C= commune) [ ]

1= CV, 2= CVI, 3= CIV, 4= CIII, 5= CII, 6= CI, 7= hors de Bamako

II- Admission

q8 Mode d’admission [ ]

1= référée, 2= venue d’elle-même

q9 Motif d’admission [ ]

1= CUD sur grossesse, 2= RPM, 3= infection urinaire, 4=

métrorragie

5= hydraminios, 6= grossesse multiple, 7= mal formation fœtale

congénitale

8= fibromyome, 9= pp, 10= autre

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III- Antécédents

q10 Antécédent d’accouchement prématuré [ ]

1= oui, 2= non

q11 Gestité parité enfant vivant [ ]

q12 Antécédent de pathologie préexistante [ ]

1= infection urinaire récidivante,

2= béance cervicale, 3= malformation urinaire

q13 Antécédents chirurgicaux [ ]

1= néant, 2= césarienne, 3= laparotomie, 4= autre

q14 Antécédents médicaux [ ]

1=néant, 2= HTA, 3= diabète, 4= autre

IV- Examen clinique

q15 CPN [ ]

1= oui 2= non

q16 Nombre de CPN [ ]

1= sup. 4

2= inf. 4

q17 Dilatation du col [ ]

1= 1 cm

2= 2 cm

3= sup. 3 cm

q18 Longueur du col [ ]

1= court

2= moyen

3= effacé

q19 contractions utérines [ ]

1= oui 2= non

q20 fréquence des contractions utérines [ ]

1= régulière

2= irrégulière

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q22 saignement [ ]

1= minime, 2= modéré, 3= important

q23 Age de la grossesse [ ]

1= 28-32 SA, 2=32-36 SA

q24 Déterminer la HU [ ]

1= inf. 20 cm, 2= entre 20-25 cm, 3= entre 25-30 cm, 4= sup. 30

q25 Evaluation de l’indice de MAP [ ]

1= sup. 7, 2= inf. ou égal 7

q26 Présentation [ ]

1= céphalique, 2= siège, 3= transverse, 4= autres

q27 BDCF [ ]

1= oui, 2= non

q28 Fréquence des BDCF [ ]

1= inf. 120, 2= entre 120-160, 3= sup. 160

q29 Liquide amniotique [ ]

1= clair, 2= teinté, 3= méconial

q30 Intervalle interginesique en mois [ ]

V- Examen Complémentaire

q31 Echographie obstétricale [ ]

1= fait, 2= non fait

q32 ECBU [ ]

1= fait, 2= non fait

q33 Taux d’hémoglobine [ ]

1= fait, 2= non fait

VI- ACCOUCHEMENT

q34 Voie d’accouchement [ ]

1= voie basse, 2= césarienne

q35 Durée d’expulsion en minute [ ]

1= inf. 45 mn, 2= sup. ou égal 45 mn

q36 Hémorragie de la délivrance [ ]

q37 Lésion des parties molles [ ]

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1= oui, 2= non

VII- Conduite à tenir

q38 Patiente hospitalisée pour MAP au service [ ]

1= tocolyse, 2= ATB thérapie

q39 Déclenchement au cours de l’hospitalisation [ ]

1= oui, 2= non

q40 Transfusée [ ]

1= oui, 2= non

q41 Durée d’hospitalisation en jour [ ]

q42 Facteurs étiologiques [ ]

1= infection urinaire, 2= paludisme, 3= activité physique débordant

4= RPM, 5= PP, 6= HRP, 7= grossesse multiple,

8= malformation foeuto-congénital, 9= fibromyome, 10= hydraminios, 11

VIII- Examen du fœtus

q43 poids [ ]

1= inf. 1000g, 2= 1000 à 1500g, 3= 1500 à 2000g, 4= sup. ou

2000g

q44 Apgaar [ ]

1= inf. ou 7, 2= sup. 7

q45 Taille [ ]

1= inf. ou 47 cm, 2= sup. ou 47 cm

q46 Anomalie du cordon [ ]

1= oui, 2= non

q47 Enfant référé à HGT [ ]

1= oui, 2= non

q48 Motif de référence [ ]

1= petit poids de naissance, 2= détresse respiratoire, 3= autre

q49 Devenir de l’enfant [ ]

1= vivant, 2= décédé

q60 Motif du décès de l’enfant

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FICHE SIGNALITIQUE NOM : SANOGO PRENOM (s) : CHIAKA TINO TITRE DE LA THESE : Etude épidémio-clinique de l’accouchement prématuré au Centre de Santé de Référence de la Commune V. ANNEE : 2004 -2005 VILLE DE SOUTENANCE : BAMAKO PAYS D’ORIGINE : MALI LIEU DE DEPOT : BIBLIOTHEQUE DE LA F.M.P.O.S. SECTEURS D’INTERET : GYNECOLOGIE-OBSTETRIQUE, SANTE PUBLIQUE

RESUME Deux cent trente huit (238) cas d’accouchement prématuré recensés au service de Gynécologie-Obstétrique du Centre de Santé de Référence de la commune V, du 1er Janvier 2002 au 31 Décembre 2003, ont fait l’objet d’une étude rétrospective des aspects épidémio-cliniques. L’accouchement prématuré est relativement fréquent dans notre service (1,9 %) Le profil moyen est celui d’une primipare âgée de 24,5 ans, reçu dans un contexte d’accouchement prématuré en cours (53%). Dans 63% des cas il s’agissait d’une grande prématurité avec un age gestationnel inférieur ou égal à 32 SA La majorité des accouchements (81,5%) étaient effectués par voie naturelle. Les facteurs de risques suivants ont été identifiés : - La faible couverture prénatale (32,8% n’ont fait aucune C.P.N). - Les facteurs obstétricaux (30,8% surtout la gémellité et la dysgravidie) Le pronostic néonatal est caractérisé par une mortalité élevée (31,7%). Il ressort de cette étude que les facteurs péjoratifs se situent aussi bien en amont qu’en aval des accouchements prématurés. Les mesures préventives doivent l’emporter sur les traitements curatifs. Elles reposent sur l’amélioration de la qualité de la vie, le renforcement de la planification familiale et la surveillance stricte de la grossesse. MOTS CLES : Accouchement prématuré ; consultation prénatale ; Mortalité périnatale