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Billetterie : Entrée tarif plein : 5 € Entrée tarif réduit (- 16 ans, chômeurs, RMIstes) : 4 € La carte d’abonnement habituelle reste valable. Carte Pass festival : 20 € (une entrée à toutes les séances)

Carte 4 entrées : 10 €

Membre de Génériques, réseau de diffusion de la ligue de l’enseignement de Basse-Normandie, l’association Villedieu-Cinéma fait vivre la salle toute l’année, avec le soutien de

la communauté de communes de Villedieu.

Villedieu-Cinéma - place du presbytère - 02 33 61 46 [email protected] - www.villedieu-cinema.fr

# 2 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 3

EditoEn 2008, nous avons invité Patrick Leboutte pour la première fois : Mémorable « leçon de cinéma »!.. Rencontre essentielle qui a changé notre regard sur le film documentaire... Plus qu’un collaborateur ou un partenaire incontournable Patrick est devenu un ami fidèle du festival. Chaque année, il poursuit et développe avec les invités qui l’accompagnent une réflexion partagée.

Nous aurons le plaisir d’accueillir avec lui Jean-Louis Comolli.Critique et enseignant de cinéma, rédacteur en chef des Cahiers du même nom de 1962 à 1971, succédant à Serge Daney... Il s’oriente alors vers la réalisation; principalement de documentaires.

Patrick Leboutte sera également accompagné d’Alice Diop, réalisatrice de « La mort de Danton », gros coup de cœur de notre ami belge en 2011.La thématique du festival, « Paroles et mémoires de Femmes» est déclinée... Films traçant des destins personnels : (« La femme aux cinq éléphants », « La vie sombre trois, se relève sept, et neuf fois flotte à la dérive ») ...Films s’intéressant à des groupes : (« Nos ancêtres les gauloises », « Les roses noires »)...Thèmes phares des films de Jean-Louis Comolli et Patrick Leboutte, celui-ci présentera « une poignée d’ouvrières comptant parmi les plus beaux portraits de femmes de l’histoire du cinéma ».

Coups de cœur cette année: « Tous au Larzac »,l’occasion de retrouver François Dufour avec qui nous avons animé déjà plusieurs débats.

Deux films régionaux. « La pluie et le beau temps » d’Ariane Doublet (« Les sucriers de Colleville », « Les terriens »…) et « La sortie de l’année », qui permettra de recevoir Rémi Mauger pour un film consacré à l’action culturelle du théâtre du préau de Vire.

Enfin, le samedi 25, nous vous proposons, en prélude au festival, deux films en prise avec l’actualité : « Les nouveaux chiens de garde » et « Au prochain printemps » pour lequel nous accueillerons Luc Leclerc du Sablon.

samedi 25 février18 h

20 h 45

Les nouveaux chiens de garde

Au prochain printemps

p 4

p 5 mardi 28 février 20 h 45 La sortie de l’année p 6

mercredi 29 février18 h 15 La pluie et le beau temps p 6 20 h 45 Tous au Larzac p 7

jeudi 1er mars 18 h 15 Nos ancêtres les gauloises p 820 h 45 La femme aux cinq éléphants p 8

vendredi 2 mars18 h 15

La vie sombre trois fois, se relève sept,et neuf fois flotte à la dérive p 9

20 h 45 Les roses noires p 9

samedi 3 mars

10 h 00 Journée de rencontre avec Jean-Louis ComolliFace aux fantômes p 10

14 h 30 La vraie vie dans les bureaux p 1118 h Apéritif-rencontre p 1120 h 45 On ne va pas se quitter comme ça p 11

dimanche 4 mars

Carte blanche à Patrick Leboutte

10 h 00 La mort de Danton p 12Paroles de femmes, mémoires du monde p 13

14 h 30 Classe de lutte et A pas lentes p 13

17 h La Boucane p 14

18 h 00 Pot de clôture p 14

Billetterie : Entrée tarif plein : 5 € Entrée tarif réduit (- 16 ans, chômeurs, RMIstes) : 4 € La carte d’abonnement habituelle reste valable. Carte Pass festival : 20 € (une entrée à toutes les séances)

Carte 4 entrées : 10 €

Membre de Génériques, réseau de diffusion de la ligue de l’enseignement de Basse-Normandie, l’association Villedieu-Cinéma fait vivre la salle toute l’année, avec le soutien de

la communauté de communes de Villedieu.

Villedieu-Cinéma - place du presbytère - 02 33 61 46 [email protected] - www.villedieu-cinema.fr

# 2 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 3

EditoEn 2008, nous avons invité Patrick Leboutte pour la première fois : Mémorable « leçon de cinéma »!.. Rencontre essentielle qui a changé notre regard sur le film documentaire... Plus qu’un collaborateur ou un partenaire incontournable Patrick est devenu un ami fidèle du festival. Chaque année, il poursuit et développe avec les invités qui l’accompagnent une réflexion partagée.

Nous aurons le plaisir d’accueillir avec lui Jean-Louis Comolli.Critique et enseignant de cinéma, rédacteur en chef des Cahiers du même nom de 1962 à 1971, succédant à Serge Daney... Il s’oriente alors vers la réalisation; principalement de documentaires.

Patrick Leboutte sera également accompagné d’Alice Diop, réalisatrice de « La mort de Danton », gros coup de cœur de notre ami belge en 2011.La thématique du festival, « Paroles et mémoires de Femmes» est déclinée... Films traçant des destins personnels : (« La femme aux cinq éléphants », « La vie sombre trois, se relève sept, et neuf fois flotte à la dérive ») ...Films s’intéressant à des groupes : (« Nos ancêtres les gauloises », « Les roses noires »)...Thèmes phares des films de Jean-Louis Comolli et Patrick Leboutte, celui-ci présentera « une poignée d’ouvrières comptant parmi les plus beaux portraits de femmes de l’histoire du cinéma ».

Coups de cœur cette année: « Tous au Larzac »,l’occasion de retrouver François Dufour avec qui nous avons animé déjà plusieurs débats.

Deux films régionaux. « La pluie et le beau temps » d’Ariane Doublet (« Les sucriers de Colleville », « Les terriens »…) et « La sortie de l’année », qui permettra de recevoir Rémi Mauger pour un film consacré à l’action culturelle du théâtre du préau de Vire.

Enfin, le samedi 25, nous vous proposons, en prélude au festival, deux films en prise avec l’actualité : « Les nouveaux chiens de garde » et « Au prochain printemps » pour lequel nous accueillerons Luc Leclerc du Sablon.

samedi 25 février18 h

20 h 45

Les nouveaux chiens de garde

Au prochain printemps

p 4

p 5 mardi 28 février 20 h 45 La sortie de l’année p 6

mercredi 29 février18 h 15 La pluie et le beau temps p 6 20 h 45 Tous au Larzac p 7

jeudi 1er mars 18 h 15 Nos ancêtres les gauloises p 820 h 45 La femme aux cinq éléphants p 8

vendredi 2 mars18 h 15

La vie sombre trois fois, se relève sept,et neuf fois flotte à la dérive p 9

20 h 45 Les roses noires p 9

samedi 3 mars

10 h 00 Journée de rencontre avec Jean-Louis ComolliFace aux fantômes p 10

14 h 30 La vraie vie dans les bureaux p 1118 h Apéritif-rencontre p 1120 h 45 On ne va pas se quitter comme ça p 11

dimanche 4 mars

Carte blanche à Patrick Leboutte

10 h 00 La mort de Danton p 12Paroles de femmes, mémoires du monde p 13

14 h 30 Classe de lutte et A pas lentes p 13

17 h La Boucane p 14

18 h 00 Pot de clôture p 14

# 4 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 5

Les nouveaux chiens de gardede Gilles Balbastre et Yannick Kergoat 1h44

Les médias se proclament «contre-pouvoir». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur. En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de

neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social.

Depuis Guy Debord et Pierre Bourdieu, la critique des médias est un exercice presque banal, mais ce film lui redonne un sacré coup de fouet. Mathilde Blottière - Télérama

Du monde comme il va, de la chance qu’on a, de l’ENA, des Weston aux pieds, de la vierge Marie mère du Che, des ronds-points, de l’énergie pour les chinois, des mauvais délinquants et des bons footballeurs, de ceux qui parlent d’amour, des passages piétons, de l’abolition du salariat et du patronat, du roman national, du socialisme, de la liberté, des pauvres et de la bourgeoisie, des routes départementales, de Martin Luther King… 36 semaines dans la vie d’un pays qui va se choisir, pour 5 ans, un président nouveau. Quelle était la

question au juste ? Inventaire avant élection.

Au prochain printempsde Luc Leclerc du Sablon 1h43 Film présenté en avant-première.

Luc Leclerc du Sablon à Lussas aux Etats généraux du documentaire

Suivi d’une rencontre avec Luc-Leclerc du Sablon

Luc-Leclerc du Sablon part à la rencontre des gens d’en bas que certains méprisent en les nommant ainsi. Il le fait avec empathie, j’allais écrire avec amour. Il réussit à nous faire entendre la profondeur de la pensée de ses interlocuteurs : un cafetier, un poissonnier, une coiffeuse, tous ces gens si peu ordinaires. Pol - Médiapart

# 4 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 5

Les nouveaux chiens de gardede Gilles Balbastre et Yannick Kergoat 1h44

Les médias se proclament «contre-pouvoir». Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur. En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de

neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social.

Depuis Guy Debord et Pierre Bourdieu, la critique des médias est un exercice presque banal, mais ce film lui redonne un sacré coup de fouet. Mathilde Blottière - Télérama

Du monde comme il va, de la chance qu’on a, de l’ENA, des Weston aux pieds, de la vierge Marie mère du Che, des ronds-points, de l’énergie pour les chinois, des mauvais délinquants et des bons footballeurs, de ceux qui parlent d’amour, des passages piétons, de l’abolition du salariat et du patronat, du roman national, du socialisme, de la liberté, des pauvres et de la bourgeoisie, des routes départementales, de Martin Luther King… 36 semaines dans la vie d’un pays qui va se choisir, pour 5 ans, un président nouveau. Quelle était la

question au juste ? Inventaire avant élection.

Au prochain printempsde Luc Leclerc du Sablon 1h43 Film présenté en avant-première.

Luc Leclerc du Sablon à Lussas aux Etats généraux du documentaire

Suivi d’une rencontre avec Luc-Leclerc du Sablon

Luc-Leclerc du Sablon part à la rencontre des gens d’en bas que certains méprisent en les nommant ainsi. Il le fait avec empathie, j’allais écrire avec amour. Il réussit à nous faire entendre la profondeur de la pensée de ses interlocuteurs : un cafetier, un poissonnier, une coiffeuse, tous ces gens si peu ordinaires. Pol - Médiapart

# 6 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 7 # 6 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 7

Deux films documentaires normands :La sortie de l’annéede Rémi Mauger 0h52.

En ce XXIième siècle déjà bien avancé, comment se porte la culture dans nos campagnes ? Loin de Paris, loin d’Avignon, bien longtemps après Malraux, après Vilar et même Jack Lang, les gens d’ici (et des environs) vont-ils encore un peu, beaucoup ou pas du tout au théâtre ? Dans le bocage normand, ce documentaire va à

la rencontre des militants de ce que l’on appelait naguère l’action culturelle et l’éducation populaire. A la rencontre des spectateurs aussi, car bien sûr ils existent, pas en masse mais ils sont là, amateurs d’un théâtre original, exigeant et en phase avec son temps. Ce documentaire a suivi la création et la tournée d’une pièce intitulée Le sous-locataire, une production du Théâtre du Préau, centre dramatique régional de Vire.

Suivi d’une recontre avec Rémi Mauger

Tous au Larzacde Christian Rouaud 1h58.

Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France... Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire.

Suivi d’une rencontre avec François Dufour

Le film de Christian Rouaud récapitule cette épopée paysanne post-soixante-huitarde avec beaucoup de verve, en faisant ressortir tout ce qu’elle a eu d’impétueux et d’inventif pour ceux qui s’y sont engagés. Marie-Noëlle Tranchant – Le Figaroscope

Le beau documentaire de Christian Rouaud nous remet (...) les yeux en face des trous sur ce que fut le combat du Larzac et nous enseigne en quoi il reste vivant et vivace aujourd’hui. Serge Kaganski – Les Inrockuptibles

La pluie et le beau tempsd’Ariane Doublet 1h14

Les cultivateurs de lin normands seront-ils sauvés par les Chinois ? La pluie ou le beau temps ont depuis toujours décidé des récoltes. Sauf que le monde change et qu’une nouvelle météorologie s’impose, faite de spéculation, de gestion de stocks et d’échanges internationaux.

La Normandie produit à elle seule près de la moitié du lin mondial. Pour conserver cette culture millénaire, les agriculteurs du Pays de Caux se sont tournés vers un nouveau et presque unique client : la Chine.

On a rarement touché d’aussi près cette incroyable interdépendance des hommes. Arnaud Schwartz - La Croix

La réalisatrice sait ordonnancer sa finesse d’observation, en ruptures et continuités. Sa précision ouvre au spectateur liberté de réflexion et trouées émotionnelles. Dominique Widemann – L’Humanité

# 6 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 7 # 6 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 7

Deux films documentaires normands :La sortie de l’annéede Rémi Mauger 0h52.

En ce XXIième siècle déjà bien avancé, comment se porte la culture dans nos campagnes ? Loin de Paris, loin d’Avignon, bien longtemps après Malraux, après Vilar et même Jack Lang, les gens d’ici (et des environs) vont-ils encore un peu, beaucoup ou pas du tout au théâtre ? Dans le bocage normand, ce documentaire va à

la rencontre des militants de ce que l’on appelait naguère l’action culturelle et l’éducation populaire. A la rencontre des spectateurs aussi, car bien sûr ils existent, pas en masse mais ils sont là, amateurs d’un théâtre original, exigeant et en phase avec son temps. Ce documentaire a suivi la création et la tournée d’une pièce intitulée Le sous-locataire, une production du Théâtre du Préau, centre dramatique régional de Vire.

Suivi d’une recontre avec Rémi Mauger

Tous au Larzacde Christian Rouaud 1h58.

Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France... Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire.

Suivi d’une rencontre avec François Dufour

Le film de Christian Rouaud récapitule cette épopée paysanne post-soixante-huitarde avec beaucoup de verve, en faisant ressortir tout ce qu’elle a eu d’impétueux et d’inventif pour ceux qui s’y sont engagés. Marie-Noëlle Tranchant – Le Figaroscope

Le beau documentaire de Christian Rouaud nous remet (...) les yeux en face des trous sur ce que fut le combat du Larzac et nous enseigne en quoi il reste vivant et vivace aujourd’hui. Serge Kaganski – Les Inrockuptibles

La pluie et le beau tempsd’Ariane Doublet 1h14

Les cultivateurs de lin normands seront-ils sauvés par les Chinois ? La pluie ou le beau temps ont depuis toujours décidé des récoltes. Sauf que le monde change et qu’une nouvelle météorologie s’impose, faite de spéculation, de gestion de stocks et d’échanges internationaux.

La Normandie produit à elle seule près de la moitié du lin mondial. Pour conserver cette culture millénaire, les agriculteurs du Pays de Caux se sont tournés vers un nouveau et presque unique client : la Chine.

On a rarement touché d’aussi près cette incroyable interdépendance des hommes. Arnaud Schwartz - La Croix

La réalisatrice sait ordonnancer sa finesse d’observation, en ruptures et continuités. Sa précision ouvre au spectateur liberté de réflexion et trouées émotionnelles. Dominique Widemann – L’Humanité

# 8 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 9 # 6 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 7 #8 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 9

Nos ancêtres les gauloisesde Christian Zerbib 1h30

Pour la première fois de leur vie, dix femmes françaises venues d’ailleurs racontent en public leur histoire d’amour avec la France. Comment devenir française ? Comment faire de ses enfants des citoyens français ? On le découvre avec leur engagement dans l’aventure artistique provoquée

par le film : une pièce de théâtre écrite à partir de leurs témoignages. Nos Gauloises d’adoption livrent ici avec humour et émotion leurs secrets de fabrication, les écueils et les joies sur le chemin.Communicatif et roboratif, ce film remplace les leçons sur le «mieux vivre ensemble» par une évidence. Isabelle Danel – Première

Chaque récit, singulier, passionnant, dit quelque chose de l’immigration et de la condition féminine. Jean-Baptiste Gournay - TéléCinéObs

La vie sombre trois fois, se relève sept, et neuf fois, flotte à la dérive de Xuân-Lan Guyot 48mn / Prix du Jury Jeune à Corsica.docs 2009

« Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée ; son enfant lui fut arrachée. Elle resta seule le reste de sa vie. Prise dans la tourmente de l’Histoire du Vietnam. Elle est morte il y a trois ans. Comme le veut la tradition, plutôt que de laisser son corps dans un environnement souillé, on est allé déterrerses os pour lesnettoyer puis les emmener dans son village. Cettefemme, c’était ma grand-mère. »

Suivi d’une rencontre avec Xuân-Lan Guyot

Les roses noires d’Hélène Milano 1h14

Coralie, Kahina et Moufida sont des adolescentes âgées de treize à dix-huit ans qui vivent en banlieue parisienne ou dans les quartiers Nord de Marseille. Ici, elles interrogent leur rapport au langage, revendiquant leur particularité et l’attachement à l’identité d’un groupe mais elles disent aussi la blessure liée au

sentiment d’exclusion,au manque. Et puis, au sein de leur quartier, au-delà des mots des garçons qu’elles disent comme un masque qui les protège, elles dévoilent les enjeux intimes de cette stratégie langagière.

Suivi d’une rencontre avec d’Hélène Milano (sous réserve)

La femme aux cinq éléphants de Vadim Jendreyko 1h33 en VO

Après une vie bousculée par l’Histoire et transportée par la littérature, Sweltana Geier s’attelle depuis 1992 à la traduction des cinq œuvres de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski. Ces « 5 éléphants » l’accompagnent tout au long de ce récit qui dessine les traits de sa mémoire.

Un voyage dans le texte et les mots qui nous apprend que la traduction doit atteindre au cœur de l’œuvre le souffle de son inspiration.

Une rencontre magnifique, captivante, émouvante, éveillante, qui laisse des rumeurs infinies de temps et d’âme. Marie-Noëlle Tranchant – Le Figaroscope

Ce portrait doublé d’un voyage dans la mémoire agit sur le spectateur comme un bain de jouvence - Isabelle Danel - Première

# 8 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 9 # 6 - Doc Doc Doc... 2009 Doc Doc Doc... 2009 - # 7 #8 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 9

Nos ancêtres les gauloisesde Christian Zerbib 1h30

Pour la première fois de leur vie, dix femmes françaises venues d’ailleurs racontent en public leur histoire d’amour avec la France. Comment devenir française ? Comment faire de ses enfants des citoyens français ? On le découvre avec leur engagement dans l’aventure artistique provoquée

par le film : une pièce de théâtre écrite à partir de leurs témoignages. Nos Gauloises d’adoption livrent ici avec humour et émotion leurs secrets de fabrication, les écueils et les joies sur le chemin.Communicatif et roboratif, ce film remplace les leçons sur le «mieux vivre ensemble» par une évidence. Isabelle Danel – Première

Chaque récit, singulier, passionnant, dit quelque chose de l’immigration et de la condition féminine. Jean-Baptiste Gournay - TéléCinéObs

La vie sombre trois fois, se relève sept, et neuf fois, flotte à la dérive de Xuân-Lan Guyot 48mn / Prix du Jury Jeune à Corsica.docs 2009

« Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée ; son enfant lui fut arrachée. Elle resta seule le reste de sa vie. Prise dans la tourmente de l’Histoire du Vietnam. Elle est morte il y a trois ans. Comme le veut la tradition, plutôt que de laisser son corps dans un environnement souillé, on est allé déterrerses os pour lesnettoyer puis les emmener dans son village. Cettefemme, c’était ma grand-mère. »

Suivi d’une rencontre avec Xuân-Lan Guyot

Les roses noires d’Hélène Milano 1h14

Coralie, Kahina et Moufida sont des adolescentes âgées de treize à dix-huit ans qui vivent en banlieue parisienne ou dans les quartiers Nord de Marseille. Ici, elles interrogent leur rapport au langage, revendiquant leur particularité et l’attachement à l’identité d’un groupe mais elles disent aussi la blessure liée au

sentiment d’exclusion,au manque. Et puis, au sein de leur quartier, au-delà des mots des garçons qu’elles disent comme un masque qui les protège, elles dévoilent les enjeux intimes de cette stratégie langagière.

Suivi d’une rencontre avec d’Hélène Milano (sous réserve)

La femme aux cinq éléphants de Vadim Jendreyko 1h33 en VO

Après une vie bousculée par l’Histoire et transportée par la littérature, Sweltana Geier s’attelle depuis 1992 à la traduction des cinq œuvres de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski. Ces « 5 éléphants » l’accompagnent tout au long de ce récit qui dessine les traits de sa mémoire.

Un voyage dans le texte et les mots qui nous apprend que la traduction doit atteindre au cœur de l’œuvre le souffle de son inspiration.

Une rencontre magnifique, captivante, émouvante, éveillante, qui laisse des rumeurs infinies de temps et d’âme. Marie-Noëlle Tranchant – Le Figaroscope

Ce portrait doublé d’un voyage dans la mémoire agit sur le spectateur comme un bain de jouvence - Isabelle Danel - Première

# 10 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 11

« Dans ce monde saturé de spectacles et de publicités, de programmations marchandes et de fictions standardisées, livré aux langues de bois et aux voix des maîtres, l’aventure documentaire apparaît comme une forme de résistance. Nous filmons le plus souvent des hommes et des femmes de tous les jours, bien réels, et – pour le meilleur ou pour le pire – inscrits dans des situations elles aussi réellement vécues, dans des rapports de force, des souffrances et quelquefois des violences qui ne sont pas imaginaires. (…) Les gens du peuple, eux, ont encore l’espoir que le cinéma puisse dire quelque chose de leur réalité. Ils y croient encore. Ils ne sont pas – pas encore – devenus ces « petits malins » façonnés par la publicité, qui croient qu’ils ne croient plus. »

Jean-Louis Comolli

Face aux fantômes de Jean-Louis Comolli 1h49

En 2007, Sylvie Lindeperg publiait« Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire », aboutissement d’une longue réflexion sur l’œuvre de Resnais. (…) Je connaissais et appréciais Sylvie Lindeperg et son travail depuis des années.L’idée de la filmer en action (…) m’a tout de suite attiré. Dans ce film comme dans

son livre, mais cette fois au moyen des images et des sons, Sylvie Lindeperg interroge les influences complexes qui ont conduit à la réalisation de Nuit et brouillard et ont pesé sur son destin. Avec elle, la pratique artistique, et ce film en particulier, sont vus en tant qu’analyseurs des contradictions d’une époque. Mais il ne s’agissait pas de « reconstituer ». Nous avons voulu actualiser le geste et le regard historiens. Les filmer ici et maintenant. Les images d’archives des camps de concentration et des centres de mise à mort reprises dans Nuit et Brouillard posent toujours les questions de leur légitimité, de la souffrance qu’elles portent, du défi qu’elles présentent aux désirs comme aux possibilités de voir. S’agissant de la destruction des juifs d’Europe, ces questions sont brûlantes.

Jean-Louis Comolli

La vraie vie dans les bureaux de Jean-Louis Comolli 1h17

L’action se passe à la Caisse d’Assurance maladie de l’Ile-de-France, la CRAMIF ; d’octobre à décembre 1992, dans les services « Invalidité » et « Tarifications accidents du travail », ainsi qu’au courrier, au pool dactylo et aux archives. Cette « vraie vie » n’est rien d’autre que la vie réelle, bien réelle, huit heures par jour dans les bureaux de celles qu’on a appelées les « O. S. du tertiaire ». Femmes d’abord, embauchées jeunes, sans avoir pour la majorité d’entre elles changé de case, sans autre espoir que l’illusion de l’espoir, sans autre perspective pour les plus agiles que d’aménager un peu, si peu, le temps et l’espace de leur travail.

18 heures apéritif rencontre

Carnets de bal : on ne va pas se quitter comme çade Jean-Louis Comolli 56mn

La Boule Rouge est l’un des derniers bals-musette en activité à Paris au début des années 80. Ce bal avec chanteuse et orchestre est fréquenté chaque après-midi par une petite foule d’hommes et de femmes qui se définissent eux-mêmes comme des «danseurs», «drogués» à la danse. Pour la plupart d’entre eux, tout a commencé avant-guerre, dans les bals de leur jeunesse et des faubourgs

parisiens du Front populaire. Mais le bal, hier et aujourd’hui, est d’abord une suspension du temps historique au rythme des trois temps de la valse-musette. Au bal, on ne vieillit pas, on tourne dans une éternelle jeunesse, on poursuit infatigablement cet absolu du rêve qui troue toute vie : la rencontre du grand amour. Kiki et ses amies, semaine après semaine, renouvellent la promesse du coup de foudre. Et l’accordéon colore cette inlassable recherche de ses accents déchirants.A partir des projections, les temps d’analyse et de discussions entre nos invités et les interventions de Jean-Louis Comolli s’articuleront notamment autour de la thématique «Filmer la parole».

# 10 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 11

« Dans ce monde saturé de spectacles et de publicités, de programmations marchandes et de fictions standardisées, livré aux langues de bois et aux voix des maîtres, l’aventure documentaire apparaît comme une forme de résistance. Nous filmons le plus souvent des hommes et des femmes de tous les jours, bien réels, et – pour le meilleur ou pour le pire – inscrits dans des situations elles aussi réellement vécues, dans des rapports de force, des souffrances et quelquefois des violences qui ne sont pas imaginaires. (…) Les gens du peuple, eux, ont encore l’espoir que le cinéma puisse dire quelque chose de leur réalité. Ils y croient encore. Ils ne sont pas – pas encore – devenus ces « petits malins » façonnés par la publicité, qui croient qu’ils ne croient plus. »

Jean-Louis Comolli

Face aux fantômes de Jean-Louis Comolli 1h49

En 2007, Sylvie Lindeperg publiait« Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire », aboutissement d’une longue réflexion sur l’œuvre de Resnais. (…) Je connaissais et appréciais Sylvie Lindeperg et son travail depuis des années.L’idée de la filmer en action (…) m’a tout de suite attiré. Dans ce film comme dans

son livre, mais cette fois au moyen des images et des sons, Sylvie Lindeperg interroge les influences complexes qui ont conduit à la réalisation de Nuit et brouillard et ont pesé sur son destin. Avec elle, la pratique artistique, et ce film en particulier, sont vus en tant qu’analyseurs des contradictions d’une époque. Mais il ne s’agissait pas de « reconstituer ». Nous avons voulu actualiser le geste et le regard historiens. Les filmer ici et maintenant. Les images d’archives des camps de concentration et des centres de mise à mort reprises dans Nuit et Brouillard posent toujours les questions de leur légitimité, de la souffrance qu’elles portent, du défi qu’elles présentent aux désirs comme aux possibilités de voir. S’agissant de la destruction des juifs d’Europe, ces questions sont brûlantes.

Jean-Louis Comolli

La vraie vie dans les bureaux de Jean-Louis Comolli 1h17

L’action se passe à la Caisse d’Assurance maladie de l’Ile-de-France, la CRAMIF ; d’octobre à décembre 1992, dans les services « Invalidité » et « Tarifications accidents du travail », ainsi qu’au courrier, au pool dactylo et aux archives. Cette « vraie vie » n’est rien d’autre que la vie réelle, bien réelle, huit heures par jour dans les bureaux de celles qu’on a appelées les « O. S. du tertiaire ». Femmes d’abord, embauchées jeunes, sans avoir pour la majorité d’entre elles changé de case, sans autre espoir que l’illusion de l’espoir, sans autre perspective pour les plus agiles que d’aménager un peu, si peu, le temps et l’espace de leur travail.

18 heures apéritif rencontre

Carnets de bal : on ne va pas se quitter comme çade Jean-Louis Comolli 56mn

La Boule Rouge est l’un des derniers bals-musette en activité à Paris au début des années 80. Ce bal avec chanteuse et orchestre est fréquenté chaque après-midi par une petite foule d’hommes et de femmes qui se définissent eux-mêmes comme des «danseurs», «drogués» à la danse. Pour la plupart d’entre eux, tout a commencé avant-guerre, dans les bals de leur jeunesse et des faubourgs

parisiens du Front populaire. Mais le bal, hier et aujourd’hui, est d’abord une suspension du temps historique au rythme des trois temps de la valse-musette. Au bal, on ne vieillit pas, on tourne dans une éternelle jeunesse, on poursuit infatigablement cet absolu du rêve qui troue toute vie : la rencontre du grand amour. Kiki et ses amies, semaine après semaine, renouvellent la promesse du coup de foudre. Et l’accordéon colore cette inlassable recherche de ses accents déchirants.A partir des projections, les temps d’analyse et de discussions entre nos invités et les interventions de Jean-Louis Comolli s’articuleront notamment autour de la thématique «Filmer la parole».

# 12 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 13

Carte blanche à Patrick Leboutte / matin 10h -12 h

La Mort de Danton d’Alice Diop 64mnPrix des Bibliothèques au Cinéma du Réel 2011.

Steve possède le physique d’un déménageur ; il est grand, il est noir, il fait peur. Il poursuit le projet de devenir acteur, mais vit en Seine-Saint-Denis, autrement dit du mauvais côté de la frontière, franchissant néanmoins le périph’ comme on dépasse les limites pour suivre pendant trois ans les enseignements du Cours Simon, temple de la culture classique française. Alice Diop est cinéaste, noire elle aussi,

Sénégauloise précisément comme elle l’assure régulièrement avec sa magnifique détermination à vouloir d’abord habiter la langue française, amoureusement. Elle a connu Steve des années plus tôt, originaire comme lui de la Cité des 3.000, à Aulnay-sous-bois. Elle filme ici son apprentissage du théâtre, les leçons de diction, les répétitions, la progression comme les déboires.

Cela se voit, ces deux-là font la paire, mais sont-ils bien à leur place, pensent-ils être dans leur rôle, plébéiens au beau milieu des bourges, chats de gouttière frôlant ceux qui possèdent ? N’y aurait-il pas quelque effraction, quelque scandale à vouloir à ce point entrer dans la lumière ? Voilà ce que leur renvoient, serait-ce inconsciemment, le ton et la posture des maîtres dont Alice filme les relations de travail avec Steve tel un brutal rapport de classes. Il rêvait d’interpréter Danton dans son discours sur la fin des privilèges, on lui fera jouer un nègre puisqu’il est un homme de couleur, comme une façon de le reconduire à la case départ, évidemment celle de l’oncle Tom.

La Mort de Danton n’est pas un film sur la banlieue, pas même sur le théâtre, mais à travers l’histoire d’un type que l’on remet à sa place une œuvre majeure sur la domination, doublée d’une radiographie de la France, tranchante comme un couperet. Prenons garde dès lors au dernier plan, il n’est peut-être qu’un commencement, car ce que ses maîtres refusent à Steve, Alice lui

offre en secret et ce que l’on voit alors, c’est une noce de pauvres, l’alliance de deux lucioles en colère fomentant dans les replis du monde le grand retour de Danton.On l’attend.

Patrick Leboutte

Carte blanche à Patrick Leboutte / après-midi 14h30 – 17 h

Paroles de femmes, mémoires du mondeTout au long des années 60 et 70, le cinéma direct, art d’enregistrer conjointement les images et les sons, libéra la parole. Ce fut alors une incroyable envolée d’accents, de parlures, d’intonations, comme autant de lâchers de ballons venus de corps auparavant largement absents des écrans, hommes et femmes ordinaires du cinéma, comme aime l’écrire Jean-Louis Comolli. Au nombre de ceux-ci figure une poignée d’ouvrières comptant parmi les plus beaux portraits de femmes de l’histoire du cinéma. Certes leur vie n’est pas forcément un poème, mais leur capacité à la nommer, à la comprendre, à l’imager n’en finit pas d’étonner, scellée par leur immuable dignité. Je vous propose de passer l’après-midi auprès d’elles, à voir ce qu’elles nous disent, à écouter ce qu’elles nous montrent, pour nous réchauffer, pour penser.

Patrick Leboutte

Classe de lutte du groupe Medvedkine, Besançon 1968 – 40mn

Pour son premier film, le groupe Medvedkine de Besançon – collectif très masculin, né dans une usine du textile pour filmer la classe ouvrière de l’intérieur même de ses réalités – choisit de composer le portrait de Suzanne, employée dans l’horlogerie, pour le représenter. Ce paradoxe en fait toute la beauté

Patrick Leboutte

A pas lentes du collectif Cinélutte 1968 – 40mn

Quatre ans après le conflit à l’usine Lip de Besançon, théâtre de la grève la plus emblématique de l’après-68, une équipe de cinéastes donne la parole aux ouvrières, à Renée et Christiane en particulier, figures inoubliables. Elles parlent des conditions de travail, de l’éducation des enfants, de leur rapport aux hommes, et là, soudain tout bascule, de la lutte des classes à la guerre des sexes, offrant à Cinélutte son plus beau film

Patrick Lebouttesuivi d’une rencontre avec Alice Diop, animée par Patrick Leboutte.

# 12 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012- # 13

Carte blanche à Patrick Leboutte / matin 10h -12 h

La Mort de Danton d’Alice Diop 64mnPrix des Bibliothèques au Cinéma du Réel 2011.

Steve possède le physique d’un déménageur ; il est grand, il est noir, il fait peur. Il poursuit le projet de devenir acteur, mais vit en Seine-Saint-Denis, autrement dit du mauvais côté de la frontière, franchissant néanmoins le périph’ comme on dépasse les limites pour suivre pendant trois ans les enseignements du Cours Simon, temple de la culture classique française. Alice Diop est cinéaste, noire elle aussi,

Sénégauloise précisément comme elle l’assure régulièrement avec sa magnifique détermination à vouloir d’abord habiter la langue française, amoureusement. Elle a connu Steve des années plus tôt, originaire comme lui de la Cité des 3.000, à Aulnay-sous-bois. Elle filme ici son apprentissage du théâtre, les leçons de diction, les répétitions, la progression comme les déboires.

Cela se voit, ces deux-là font la paire, mais sont-ils bien à leur place, pensent-ils être dans leur rôle, plébéiens au beau milieu des bourges, chats de gouttière frôlant ceux qui possèdent ? N’y aurait-il pas quelque effraction, quelque scandale à vouloir à ce point entrer dans la lumière ? Voilà ce que leur renvoient, serait-ce inconsciemment, le ton et la posture des maîtres dont Alice filme les relations de travail avec Steve tel un brutal rapport de classes. Il rêvait d’interpréter Danton dans son discours sur la fin des privilèges, on lui fera jouer un nègre puisqu’il est un homme de couleur, comme une façon de le reconduire à la case départ, évidemment celle de l’oncle Tom.

La Mort de Danton n’est pas un film sur la banlieue, pas même sur le théâtre, mais à travers l’histoire d’un type que l’on remet à sa place une œuvre majeure sur la domination, doublée d’une radiographie de la France, tranchante comme un couperet. Prenons garde dès lors au dernier plan, il n’est peut-être qu’un commencement, car ce que ses maîtres refusent à Steve, Alice lui

offre en secret et ce que l’on voit alors, c’est une noce de pauvres, l’alliance de deux lucioles en colère fomentant dans les replis du monde le grand retour de Danton.On l’attend.

Patrick Leboutte

Carte blanche à Patrick Leboutte / après-midi 14h30 – 17 h

Paroles de femmes, mémoires du mondeTout au long des années 60 et 70, le cinéma direct, art d’enregistrer conjointement les images et les sons, libéra la parole. Ce fut alors une incroyable envolée d’accents, de parlures, d’intonations, comme autant de lâchers de ballons venus de corps auparavant largement absents des écrans, hommes et femmes ordinaires du cinéma, comme aime l’écrire Jean-Louis Comolli. Au nombre de ceux-ci figure une poignée d’ouvrières comptant parmi les plus beaux portraits de femmes de l’histoire du cinéma. Certes leur vie n’est pas forcément un poème, mais leur capacité à la nommer, à la comprendre, à l’imager n’en finit pas d’étonner, scellée par leur immuable dignité. Je vous propose de passer l’après-midi auprès d’elles, à voir ce qu’elles nous disent, à écouter ce qu’elles nous montrent, pour nous réchauffer, pour penser.

Patrick Leboutte

Classe de lutte du groupe Medvedkine, Besançon 1968 – 40mn

Pour son premier film, le groupe Medvedkine de Besançon – collectif très masculin, né dans une usine du textile pour filmer la classe ouvrière de l’intérieur même de ses réalités – choisit de composer le portrait de Suzanne, employée dans l’horlogerie, pour le représenter. Ce paradoxe en fait toute la beauté

Patrick Leboutte

A pas lentes du collectif Cinélutte 1968 – 40mn

Quatre ans après le conflit à l’usine Lip de Besançon, théâtre de la grève la plus emblématique de l’après-68, une équipe de cinéastes donne la parole aux ouvrières, à Renée et Christiane en particulier, figures inoubliables. Elles parlent des conditions de travail, de l’éducation des enfants, de leur rapport aux hommes, et là, soudain tout bascule, de la lutte des classes à la guerre des sexes, offrant à Cinélutte son plus beau film

Patrick Lebouttesuivi d’une rencontre avec Alice Diop, animée par Patrick Leboutte.

# 14 - Doc Doc Doc... 2012 Doc Doc Doc... 2012 - # 15

Mise en page et complicité artistique : Dimitri Kaczmareck (Arabesque Communication) & Daniel Jan. Visuel de couverture : © Daniel Jan .Visuel quatrième de couverture : © AllanUn grand merci à l’équipe «Doc, doc, doc,», l’équipe Renouvin Imprimeurs, ainsi que Dimitri Pour leur compétence, leur patience et leur énergie.

La Boucane de Jean Gaumy - 1984 - 35mn

En 1972, Jean Gaumy fait quelques-unes de ses premières photographies à Fécamp, dans une fabrique de harengs fumés. Particulièrement attiré par l’atelier des filetières, il décide de revenir dix ans plus tard leur montrer ses photos et

réaliser son premier film avec elles, en toute complicité. Certaines font ce travail pénible depuis plus de vingt-cinq ans, toutes débordent d’un enthousiasme, d’une vitalité qui jurent avec la saleté, et la dureté de leur travail.

« Elles sont autour d’une grande table, face les unes aux autres. Tout en découpant les poissons, tout en n’arrêtant pas, elles peuvent causer entre elles. Ces femmes sont de tous âges, toutes débordent d’enthousiasme, d’un entrain quasi obscène tant il jure avec la saleté et la semi-obscurité de ce travail. La caméra de Jean Gaumy va des unes aux autres, s’arrête sur chaque ouvrière, le temps d’en faire le portrait, abandonne les cadres fonctionnels du travail pour filmer les émotions des visages, la coquetterie, le sensualité à fleur de peau de ces femmes » Yann Lardeau - Cahiers du cinéma

18 heures pot de cloture

Allan - Artiste peintreAtol - Bouchaudon opticiensAux plaisirs gourmands - Boulangerie PatisserieAxa Assurances - Jocelyn GuillemetteBaobab - Prêt-à-porter masculin, juniorBijouterie - Horlogerie En CaratBijouterie - Horlogerie TABARDBoulangerie - Patisserie Javalet - L’épi d’airainCap du Quai- Prêt à porter - Bijoux - Accessoires - ChaussuresCharcuterie Artisanale DANIELClin d’œil - ChaussuresCoiffure mixte - Emmanuel HerbelinCrêperie du Bocage - Rue du Général HuardDéco’Rélie - Décoration- Linge de maisonFilao - Prêt-à-porter fémininGUILLOUX Matériaux - Matériaux de construction - BricolageLe Centre Bar - Brasserie - Tabac - LotoMenuiserie - Charpente Tiercelin PatrickPascaline - Lingerie - BonneteriePATCHOULI - Décoration - Linge de maisonPC mania - Magasin informatiquePresse - Librairie des Chevaliers Pressing AutinSnack Bar - La terrasseSociété Nouvelle Lebehot - Quincaillerie DroguerieTendances - MercerieVivien Auto-EcoleVivien Coiffure

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Mise en page et complicité artistique : Dimitri Kaczmareck (Arabesque Communication) & Daniel Jan. Visuel de couverture : © Daniel Jan .Visuel quatrième de couverture : © AllanUn grand merci à l’équipe «Doc, doc, doc,», l’équipe Renouvin Imprimeurs, ainsi que Dimitri Pour leur compétence, leur patience et leur énergie.

La Boucane de Jean Gaumy - 1984 - 35mn

En 1972, Jean Gaumy fait quelques-unes de ses premières photographies à Fécamp, dans une fabrique de harengs fumés. Particulièrement attiré par l’atelier des filetières, il décide de revenir dix ans plus tard leur montrer ses photos et

réaliser son premier film avec elles, en toute complicité. Certaines font ce travail pénible depuis plus de vingt-cinq ans, toutes débordent d’un enthousiasme, d’une vitalité qui jurent avec la saleté, et la dureté de leur travail.

« Elles sont autour d’une grande table, face les unes aux autres. Tout en découpant les poissons, tout en n’arrêtant pas, elles peuvent causer entre elles. Ces femmes sont de tous âges, toutes débordent d’enthousiasme, d’un entrain quasi obscène tant il jure avec la saleté et la semi-obscurité de ce travail. La caméra de Jean Gaumy va des unes aux autres, s’arrête sur chaque ouvrière, le temps d’en faire le portrait, abandonne les cadres fonctionnels du travail pour filmer les émotions des visages, la coquetterie, le sensualité à fleur de peau de ces femmes » Yann Lardeau - Cahiers du cinéma

18 heures pot de cloture

Allan - Artiste peintreAtol - Bouchaudon opticiensAux plaisirs gourmands - Boulangerie PatisserieAxa Assurances - Jocelyn GuillemetteBaobab - Prêt-à-porter masculin, juniorBijouterie - Horlogerie En CaratBijouterie - Horlogerie TABARDBoulangerie - Patisserie Javalet - L’épi d’airainCap du Quai- Prêt à porter - Bijoux - Accessoires - ChaussuresCharcuterie Artisanale DANIELClin d’œil - ChaussuresCoiffure mixte - Emmanuel HerbelinCrêperie du Bocage - Rue du Général HuardDéco’Rélie - Décoration- Linge de maisonFilao - Prêt-à-porter fémininGUILLOUX Matériaux - Matériaux de construction - BricolageLe Centre Bar - Brasserie - Tabac - LotoMenuiserie - Charpente Tiercelin PatrickPascaline - Lingerie - BonneteriePATCHOULI - Décoration - Linge de maisonPC mania - Magasin informatiquePresse - Librairie des Chevaliers Pressing AutinSnack Bar - La terrasseSociété Nouvelle Lebehot - Quincaillerie DroguerieTendances - MercerieVivien Auto-EcoleVivien Coiffure