mlle gadou victoire - tel
TRANSCRIPT
1
Année Universitaire 2018-2019
Laboratoire de Pharmacodynamie-Biochimique
THESE
Présentée pour l’obtention du Titre de Docteur de L’Université Félix HOUPHOUET BOIGNY
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Mlle GADOU VICTOIRE
Spécialité : Biologie Fonctionnelle et Moléculaire
EPIDEMIOLOGIE MOLECULAIRE DES ENTEROBACTERIES PRODUCTRICES DE β-
LACTAMASES A SPECTRE ELARGI RESISTANTES AUX AMINOSIDES ET AUX
FLUOROQUINOLONES DANS LE DISTRICT D’ABIDJAN, CÔTE D’IVOIRE
Mme FAYE-KETTE Hortense Professeur Titulaire UFHB Président M. DJAMAN Allico Joseph Professeur Titulaire UFHB Directeur Mme GUESSENND K. Nathalie Directeur de recherche UFHB Co-Directeur Mme KOUSSEMON Marina Professeur Titulaire UNA Rapporteur Mme M’BENGUE Gbonon Valerie Maitre de Recherche IPCI Examinateur
Commission du jury
Numéro d’ordre 2186/2019
Soutenue publiquement Le, 29/03/2019
I
DEDICACES
II
Je dédie cette thèse,
A mon père, le Pasteur Gadou O. Désiré, pour son soutien permanent dans ma vie et dans mes études, sa confiance en moi, ses encouragements et son amour. Que Dieu te récompense. A la mémoire de ma mère qui nous a quittés trop tôt mais qui reste à jamais dans mon cœur. A mes frères et sœurs : le Pasteur Gadou Daniel, Gadou Ruth Dorcas, Gadou Emmanuel, Gadou Anne-Parfaite Désirée pour leur soutien moral, spirituel, leur chaleur et leur amour. A ma nièce adorée Gadou Noura Eslie Mael pour son enthousiasme et sa joie de vivre. A mon fiancé Kouassi Blé Séverin Tardy pour ses encouragements, sa disponibilité, son soutien et son amour. A mes pères spirituels les Pasteurs Ayé Touali et Séri Mogador pour toutes leurs ferventes prières à mon endroit et leurs encouragements. A la grande famille Gadou qui ne cesse de m’encourager tout le temps. A tous mes parents maternels.
III
REMERCIEMENTS
IV
J’adresse mes vifs remerciements
A M. ABOU KARAMOKO
Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Merci Professeur pour
m’avoir acceptée dans l’Université que vous dirigez.
A M. KOUAMELAN Paul Essetchi
Directeur de l’UFR Biosciences. Merci Professeur pour avoir accepté mon inscription
en thèse et facilité les démarches administratives tout au long de ma formation, ainsi
que la collaboration avec l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
A Mme DOSSO Mireille
Professeur Titulaire de Bactériologie-Virologie, Directrice de l’Institut Pasteur de
Côte d’Ivoire. Merci Professeur de m’avoir accueillie au sein de votre Institution où
j’ai pu effectuer mes travaux de master et de thèse. Votre passion pour la
Microbiologie, votre implication dans le développement de la recherche scientifique
et dans la formation des chercheurs est remarquable. Mon souhait est que vous ayez
toujours la santé afin de continuer ce dynamique travail que vous effectuez au sein de
la communauté scientifique.
A Mon Maitre et Directeur de thèse
M. DJAMAN Allico Joseph
Professeur Titulaire de Biochimie-Parasitologie, Directeur du Laboratoire de
Pharmacodynamie-Biochimique à l’UFR Biosciences, Chef du département de
Biochimie Médicale et Fondamentale à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Chercheur
associé à l’UPR 3294, Université Paris-Sud, Orsay (France). Cher Maître, merci de
m’avoir encadrée depuis le master jusqu’à la thèse. Vous êtes un modèle dans le
travail, une bibliothèque vivante. La qualité de votre enseignement, votre rigueur
dans le travail et tous les efforts déployés pour la formation de vos étudiants sont à
saluer. Veuillez recevoir cher Maître, mes sincères et profonds remerciements.
V
A Mon Maitre et Co-Directeur de thèse
Professeur GUESSENND Kouadio Nathalie
Directeur de recherche, chef de l’unité des Antibiotiques, des Substances naturelles et
de la Surveillance de la Résistance des Micro-organismes aux anti-infectieux
(ASSURMI) à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Merci Professeur de m’avoir
accueillie sans aucune hésitation dans votre unité. Votre gentillesse, votre
disponibilité, vos conseils, vos encouragements dans le travail, votre simplicité m’ont
beaucoup marquée, veuillez recevoir mes profonds remerciements.
Au Professeur FAYE-KETTE Hortense, Professeur Titulaire de Microbiologie,
Responsable du département Suivi et Evaluation de l’Institut Pasteur de Côte
d’Ivoire. Merci Professeur pour avoir honoré ce travail en l’évaluant et en acceptant
de présider le jury.
Au Professeur KOUSSEMON Marina, Professeur Titulaire de Microbiologie et
Vice-doyen de l’UFR des Sciences et Technologies des Aliments de l’Université
Nangui Abrogoua. Merci Professeur pour m’avoir fait l’honneur d’instruire ma thèse
en tant que rapporteur et d’y avoir apporté des remarques pertinentes afin d’en
améliorer la qualité.
Au Docteur M’BENGUE Gbonon Valérie, Maître de recherche, chef d’unité
adjoint à l’ASSURMI et Responsable de l’Unité de Réception, d’Accueil et de
Prélèvements (URAP) de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Merci Docteur pour
m’avoir fait l’honneur d’examiner ma thèse.
J’adresse mes vifs remerciements par ailleurs :
A M. BAHI Calixte
Maître de conférences à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Merci
Docteur d’avoir guidé mes premiers pas universitaires. Votre passion pour la
Biochimie en particulier et pour le travail en général m’ont beaucoup encouragée
dans mon parcours.
VI
A M. Jean-Marc ROLAIN
Professeur des Universités, Praticien hospitalier des disciplines pharmaceutiques.
Responsable d’une équipe de recherche spécialisée dans l’étude de la résistance aux
agents antimicrobiens et sur l’émergence des maladies infectieuses au sein de l’Unité
de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales Emergentes (URMITE) d’Aix-
Marseille Université (France). Editeur en Chef de la revue "International Journal of
Antimicrobial Agents". Merci Professeur pour m’avoir offert l’opportunité de réaliser
une partie de ma thèse dans votre laboratoire. J’ai pu bénéficier de vos conseils, vos
critiques pour améliorer la qualité de mon travail.
A M. TIEKOURA Konan Bertin
Attaché de recherche à l’unité ASSURMI de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
Merci Docteur de m’avoir intégrée très vite dans l’équipe, de m’avoir encouragée et
orientée dans le travail. Votre disponibilité dans l’encadrement des stagiaires de
l’ASSURMI est à saluer.
A M. KONAN Fernique
Attaché de recherche à l’unité ASSURMI de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
Merci Docteur de m’avoir assistée tout au long de ce travail. Votre amour pour le
travail et votre disponibilité m’ont beaucoup aidé.
A M. TOTY Abalé
Attaché de recherche à l’unité ASSURMI de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire.
Merci Docteur pour votre disponibilité, votre aide précieuse dans la rédaction et vos
encouragements.
A M. OUATTARA Mohamed Baguy
Attaché de recherche à l’unité UPIL de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Merci
Docteur pour votre assistance, vos remarques et votre aide dans la rédaction.
VII
Aux Techniciens Supérieurs de l’ASSURMI
M. FOFANA Kouakou
M. KOUAKOU A. Alexandre
Mme N’GUESSAN Rose Sylvestre
Merci pour votre aide si précieuse, vos encouragements et votre disponobilité
pendant mes travaux.
A Mon Amie et Sœur N’CHOTT Sopi Michèle épouse YERE
Tu es une bonne coéquipière tant dans le domaine académique que dans la vie active.
Nous sommes devenues au fil du temps inséparables, merci pour tout.
A mes amis doctorants de l’unité ASSUMRI :
KOUADIO Innocent, TAHOU Eric, GBA KOSSIA Karine
Merci pour ce temps très enrichissant que nous avons passé ensemble, l’entraide les
uns envers les autres, je vous souhaite une bonne carrière de chercheur.
A Linda HADJADJ, technicienne à l’Unité de Recherche sur les Maladies
Infectieuses Tropicales Emergentes (URMITE) d’Aix-Marseille Université (La
Timone)
Merci d’avoir été très disponible et de m’avoir aidée afin que j’effectue mes travaux
de recherche à l’URMITE.
Au groupe Africa-Marseille de l’URMITE composé de
N’GAIGANAM Edgarthe Priscille (Centrafrique)
KOUDOKPON Charles (Benin)
M’PELE Landry Fils (Congo)
Nous nous sommes rencontrés un jour et nous sommes devenus inséparables. Merci
de m’avoir aidée dans mes travaux à l’URMITE et d’avoir rendu agréable mon séjour
à Marseille. Je vous souhaite une bonne carrière de chercheur.
VIII
AU PERSONNEL ENSEIGNANT DU LABORATOIRE DE
PHARMACODYNAMIE-BIOCHIMIQUE DE L’UFR BIOSCIENCES QUI A
CONTRIBUE A MA FORMATION :
ENSEIGNANTS CHERCHEURS
Professeurs titulaires M. DJAMAN Allico Joseph : Directeur de Laboratoire M. BIDIE Alain Dit Philippe M. COULIBALY Adama : Chef d’unité M. N’GUESSAN Jean David : Chef d’unité M. YAPI Houphouët Félix M. YAPO Adou Francis : Responsable pédagogiqie Maîtres de conférences
M. BAGRE Issa M. BAHI Calixte M. BLA Kouakou Brice M. COULIBALY Founzegué Amadou M. KRA Adou Matthieu M. OUATTARA Karamoko M. TREBISSOU Johnson Noël M. YEO Dodéhé Maîtres-assistants
M. AHUA Maximin M. DJYH Bernard Mme THES Péhé Marie Épse SOUMAHORO M. OUATTARA Sitapha M. KOUASSI Kouakou Serge Assistants
Mme AGRE Josette Épse KOUADIO M. PAKORA Gilles Ales M. KONAN KOUAKOU CHERCHEURS Chargés de Recherche
M. KIPRE G. Rolland M. AKAPO-AKUE Joël Mme ASSOHOU A. Constance Épse LUTTY DOCTEUR-INGENIEUR M. DAGNOGO Oléfongo ENSEIGNANT DETACHE (PROFESSEUR CERTIFIE) Mme KONE Salimata Épse COULIBALY
IX
TABLE DES MATIERES DEDICACES ....................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... III
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................... IX
LISTE DES ABREVIATIONS .................................................................................................... XIX
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. XXIII
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... XXVI
INTRODUCTION .............................................................................................................................. 1
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................................................................................ 5
1- Entérobactéries ............................................................................................................................ 6
1-1 Caractères biochimiques ........................................................................................................ 6
1-1-1 Réaction d’oxydase ........................................................................................................ 6
1-1-2 Utilisation du Citrate de Simmons ................................................................................. 6
1-1-3 Recherche de l’uréase ..................................................................................................... 6
1-1-4 Recherche de la production d’indole .............................................................................. 7
1-1-5 Recherche de la lysine décarboxylase et de la lysine désaminases ................................ 7
1-1-6 Fermentation des sucres, production du sulfure d’hydrogène et de gaz ........................ 7
1-1-7 Utilisation du malonate .................................................................................................. 7
1-1-8 Milieu au Citrate de Christensen .................................................................................... 7
1-1-9-Recherche de l’acétoïne ou Réaction de Voges-Proskauer ............................................ 8
1-1-10 Recherche de la galactosidase ...................................................................................... 8
1-2 Caractères culturaux .............................................................................................................. 8
1-3 Caractères morphologiques ................................................................................................... 8
1-4 Différentes espèces des entérobactéries............................................................................... 10
1-4-1 Escherichia coli ............................................................................................................ 10
X
1-4-1-1 Caractères bactériologiques .................................................................................. 10
1-4-1-2 Caractères biochimiques ....................................................................................... 10
1-4-1-3 Caractères antigéniques ......................................................................................... 10
1-4-1-4 Pouvoir pathogène ................................................................................................. 12
1-4-1-4-1 Escherichia coli pathogènes intestinaux ........................................................ 12
1-4-1-4-1-1 Escherichia coli entérotoxinogènes ........................................................ 12
1-4-1-4-1-2 Escherichia coli entéropathogènes ............................................................. 12
1-4-1-4-1-3 Escherichia coli entéroinvasifs .................................................................. 13
1-4-1-4-1-4 Escherichia coli entérohémorragiques ....................................................... 13
1-4-1-4-1-5 Escherichia coli entéroaggrégants .............................................................. 13
1-4-1-4-1-6 Escherichia coli entéroadhérents ou à adhésion diffuse ............................ 13
1-4-1-4-2 Escherichia coli pathogènes extra-intestinaux .............................................. 14
1-4-1-4-2-1 Escherichia coli uropathogènes .............................................................. 14
1-4-1-4-2-2 Facteurs de virulence des Escherichia coli uropathogènes .................... 14
1-4-1-4-2-3 Escherichia coli associé à la méningite néonatale ................................. 15
1-4-1-4-2-4 Escherichia coli pathogènes aviaires ..................................................... 15
1-4-2 Klebsiella pneumoniae ................................................................................................. 15
1-4-2-1 Caractères bactériologiques .................................................................................. 16
1-4-2-2 Caractères biochimiques ....................................................................................... 16
1-4-2-3 Caractères antigéniques ......................................................................................... 16
1-4-2-4 Facteurs de pathogénicité de Klebsiella pneumoniae ........................................... 16
1-4-2-4-1 Antigènes de surface ...................................................................................... 16
1-4-2-4-2 Adhésines ....................................................................................................... 16
XI
1-4-2-4-3 Sidérophores .................................................................................................. 17
1-4-2-4-4 Ilot de pathogénicité ...................................................................................... 17
1-4-2-4-5 Elément d'intégration et de conjugaison ........................................................ 17
1-4-2-5 Pouvoir pathogène ................................................................................................. 18
1-4-3 Enterobacter cloacae ................................................................................................... 18
1-4-3-1 Caractères bactériologiques .................................................................................. 18
1-4-3-2 Caractères biochimiques ....................................................................................... 18
1-4-3-3 Pouvoir pathogène ................................................................................................. 18
1-4-4 Citrobacter freundii ...................................................................................................... 19
1-4-4-1 Caractères bactériologiques .................................................................................. 19
1-4-3-2 Caractères biochimiques ....................................................................................... 19
1-4-3-3 Pouvoir pathogène ................................................................................................. 19
1-4-5 Morganella morganii ................................................................................................... 19
1-4-5-1 Caractères bactériologiques .................................................................................. 19
1-4-5-2 Caractères biochimiques ....................................................................................... 19
1-4-5-3 Pouvoir pathogène ................................................................................................. 19
2-Antibiotiques............................................................................................................................... 20
2-1 Définition ............................................................................................................................. 20
2-2 Quelques familles des antibiotiques .................................................................................... 20
2-2-1 β-lactamines.................................................................................................................. 20
2-2-1-1 Classification des β-lactamines ............................................................................. 20
2-2-1-2 Mécanisme d’action des β-lactamines .................................................................. 22
2-2-2 Aminosides ................................................................................................................... 22
XII
2-2-2-1 Classification des aminosides ............................................................................... 23
2-2-2-2 Mécanisme d’action des aminosides ..................................................................... 23
2-2-3 Quinolones/ Fluoroquinolones ..................................................................................... 25
2-2-3-1 Classification des quinolones ................................................................................ 25
2-2-3-2 Mécanisme d’action des fluoroquinolones ........................................................... 25
2-2-4 Rifampicine .................................................................................................................. 27
2-2-4-1 Classification ......................................................................................................... 27
2-2-4-2 Spectre d’action de la rifampicine ........................................................................ 27
2-2-4-3 Mécanisme d’action de la rifampicine .................................................................. 27
3-Mécanismes de résistance des entérobactéries aux antibiotiques ............................................... 27
3-1-Différents modes de transferts horizontaux ......................................................................... 29
3-1-1 Transformation ............................................................................................................. 29
3-1-2 Transduction ................................................................................................................. 29
3-1-3 Conjugaison .................................................................................................................. 30
3-2 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux β-lactamines ........................................ 30
3-2-1 Diminution de la perméabilité membranaire ................................................................ 30
3-2-2 Excrétion de l’antibiotique par des systèmes d'efflux .................................................. 31
3-2-3 Modification des protéines de liaison à la pénicilline .................................................. 31
3-2-4 Inactivation de l’antibiotique par production de β-lactamases ..................................... 31
3-2-4-1 Classification des β-lactamases ............................................................................. 31
3-2-4-1-1 β-lactamases de classe A ............................................................................... 33
3-2-4-1-2 β-lactamases de classe B ................................................................................ 33
3-2-4-1-3 β-lactamases de classe C ................................................................................ 33
XIII
3-2-4-1-4 β-lactamases de classe D ............................................................................... 33
3-2-4-2 β-lactamases à spectre élargi ................................................................................. 33
3-2-4-2-1 Différents types de β-lactamases à spectre élargi .......................................... 34
3-2-4-2-1-1 β-lactamases à spectre élargi de type Temoneira ..................................... 34
3-2-4-2-1-2 β-lactamases à spectre élargi de type Sulfhydryl variable ..................... 34
3-2-4-2-1-3 β-lactamases à spectre élargi de type Cefotaximase-Munich ................. 35
3-2-4-2-1-4 Autres types de β-lactamases à spectre élargi ........................................ 35
3-2-4-3 Epidémiologie des β-lactamases à spectre élargi .................................................. 35
3-3 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux aminosides .......................................... 36
3-3-1 Inactivation enzymatique ............................................................................................. 36
3-3-2 Réduction de l’accumulation intra-cytoplasmique ....................................................... 37
3-3-3 Piégeage de l'antibiotique ............................................................................................. 37
3-3-4 Modification de la cible ................................................................................................ 37
3-4 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux fluoroquinolones ................................. 39
3-4-1 Résistance chromosomique .......................................................................................... 39
3-4-1-1 Modification de la cible enzymatique ................................................................... 39
3-4-1-2 Perméabilité membranaire réduite ........................................................................ 39
3-4-1-3 Pompes à efflux ..................................................................................................... 42
3-4-2 Résistance plasmidique aux fluoroquinolones ............................................................. 42
3-4-2-1 Gènes de résistance aux fluoroquinolones ............................................................ 42
3-4-2-2 Pompes à efflux plasmidiques............................................................................... 42
3-5 Diffusion de la résistance à la rifampicine .......................................................................... 43
4- Typage moléculaire des souches par le Multi-locus sequence typing ....................................... 44
XIV
MATERIEL ET METHODES ....................................................................................................... 45
1- Matériel ...................................................................................................................................... 46
1-1 Type, période et cadre de l’étude ......................................................................................... 46
1-2 Matériel biologique .............................................................................................................. 46
1-3 Critères d’inclusion .............................................................................................................. 46
1-4 Matériel technique ............................................................................................................... 47
1-4-1 Matériel et réactifs pour la caractérisation phénotypique des souches ........................ 47
1-4-1-1 Matériel pour la revivification et l’isolement des souches ................................... 47
1-4-1-2 Matériel et réactifs pour la ré-identification et la confirmation de l’identité
des souches ......................................................................................................................... 47
1-4-1-3 Matériel et réactifs pour la réalisation de l’antibiogramme .................................. 47
1-4-2 Matériel et réactifs pour la caractérisation moléculaire des souches ........................... 49
1-4-2-1 Matériel et réactifs pour la recherche des gènes de résistance .............................. 49
1-4-2-2 Matériel pour le séquençage ................................................................................. 49
1-4-2-3 Matériel pour l’expérience de Conjugaison .......................................................... 49
2-Méthodes..................................................................................................................................... 55
2-1 Caractérisation phénotypique des souches .......................................................................... 55
2-1-1 Revivification des souches bactériennes ...................................................................... 55
2-1-2 Ré-identification des souches bactériennes .................................................................. 55
2-1-2-1 Mise en évidence de la production du cytochrome C oxydase ............................. 55
2-1-2-2 Identification par le portoir réduit de Le Minor .................................................... 55
2-1-2-2-1 Utilisation du citrate de Simmons comme seule source de carbone .............. 55
2-1-2-2-2 Détermination de la production d’uréase et d’indole .................................... 55
2-1-2-2-3 Détermination de la production d’hydrogène sulfuré, de gaz, de
XV
la fermentation du lactose et du glucose ........................................................................ 55
2-1-2-2-4 Détermination de la lysine décarboxylase et de la lysine désaminase ........... 56
2-1-3 Confirmation de l’identité des souches bactériennes par la spectrométrie de
masse MALDI TOF ............................................................................................................... 56
2-1-3-1 Préparation de la matrice ....................................................................................... 56
2-1-3-2 Dépôt des souches, lecture et interprétation des résultats ..................................... 56
2-1-4 Détermination de la sensibilité aux antibiotiques ......................................................... 57
2-1-4-1-1 Préparation de l’inoculum bactérien .............................................................. 57
2-1-4-1-2 Ensemencement de la gélose Müeller-Hinton ............................................... 57
2-1-5 Recherche de la production de β-lactamases à spectre élargi ...................................... 57
2-1-6 Détermination de la concentration minimale inhibitrice par E-test ............................. 60
2-2 Caractérisation moléculaire de la résistance des souches aux antibiotiques ....................... 60
2-2-1 Extraction d'ADN total bactérien ................................................................................. 60
2-2-2 Réaction de polymérisation en chaîne réalisée en temps réel ...................................... 60
2-2-3 Réaction de polymérisation en chaîne .......................................................................... 61
2-2-4 Electrophorèse sur gel d'agarose .................................................................................. 61
2-2-4-1 Préparation du gel d'agarose ................................................................................. 62
2-2-4-2 Migration des produits d'amplification et révélation ............................................ 62
2-2-5 Séquençage ................................................................................................................... 62
2-2-5-1 Purification des produits de la PCR conventionnelle ............................................ 62
2-2-5-2 PCR Big Dye ......................................................................................................... 63
2-2-5-3 Purification des produits de PCR Big-Dye par le Sephadex ................................. 63
2-2-5-4 Analyse des séquences ADN ................................................................................ 64
XVI
2-2-6 Conjugaison .................................................................................................................. 64
2-2-7 Typage moléculaire des souches par le Multi-locus sequence typing .......................... 65
2-2-7-1 Réaction de polymérisation en chaîne .................................................................. 65
2-2-7-2 Electrophorèse des produits de PCR ..................................................................... 67
2-2-7-3 Séquençage............................................................................................................ 67
2-2-7-3-1 Purification .................................................................................................... 67
2-2-7-3-2 PCR-Big Dye et purification des produits de PCR ........................................ 67
2-2-7-3-3 Analyse des séquences ................................................................................... 67
RESULTATS .................................................................................................................................... 68
1- Caractères phénotypiques des souches étudiées ........................................................................ 69
1-1 Confirmation de l’identité des souches ................................................................................ 69
1-2- Entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi ........................................... 69
1-2-1- Répartition des souches selon les produits biologiques .......................................... 69
1-2-2 Répartition des souches selon la source de provenance ........................................... 69
1-3 Résistance des souches aux antibiotiques ............................................................................ 74
1-3-1 Résistance des souches aux β-lactamines ..................................................................... 74
1-3-2 Résistance des souches aux aminosides ....................................................................... 74
1-3-3 Résistance des souches aux fluoroquinolones .............................................................. 74
1-3-4 Résistance des souches aux autres antibiotiques .......................................................... 74
1-4 Résistance des différentes souches productrices de BLSE aux antibiotiques ..................... 75
1-4-1 Résistance des souches de Escherichia coli aux antibiotiques..................................... 75
1-4-2 Résistance des souches de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques .......................... 75
1-4-3 Résistance des souches de Enterobacter cloacae aux antibiotiques ............................ 75
2- Caractères génotypiques des souches étudiées .......................................................................... 79
XVII
2-1 Gènes de résistances aux β-lactamines détectés .................................................................. 79
2-2 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines ..................................................... 79
2-3 Gènes de résistance aux aminosides détectés ...................................................................... 83
2-4 Coexpression des gènes de résistance aux aminosides ........................................................ 83
2-5 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides ........................ 83
2-6 Gènes de résistance aux fluoroquinolones détectés ............................................................. 88
2-7 Coexpression des gènes de résistance aux fluoroquinolones .............................................. 88
2-8 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones .............. 88
2-9 Coexpression des gènes de résistance aux trois familles d’antibiotiques ............................ 88
2-10 Coexpression des gènes de résistance selon la source de provenance des souches ........... 88
3- Gènes de résistance identifiés après séquençage ....................................................................... 91
3-1- Mise en évidence des différentes mutations dans les séquences protéiques ...................... 91
3-1-1 Alignement des séquences protéiques des β-lactamases de type Temoneira ................... 91
3-1-2 Alignement des séquences protéiques des β-lactamases de type Sulfhydryl variable . 95
3-1-2-1 Alignement des séquences protéiques SHV-1 et SHV-89 .................................... 95
3-1-2-2 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-12 .................................... 95
3-1-2-3 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-27 .................................... 99
3-1-2-4 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-100 .................................. 99
3-1-2-5 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-106 .................................. 99
4- Transfert de la résistance par conjugaison ............................................................................... 103
5- Identification de gènes de résistance à la rifampicine ............................................................. 103
DISCUSSION ................................................................................................................................. 109
CONCLUSION............................................................................................................................... 119
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ..................................................................................... 123
XVIII
ANNEXES............................................................................................................................................ i
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES ............................................................................................ xiii
XIX
LISTE DES ABREVIATIONS
XX
ADN
AMC
AMP
AMPC
APEC
ATP
ATM
ARG-ANNOT
ARN
BCC
BGN
BLSE
BMR
CMI
CTX-M
CTX
CRO
C3G
C4G
CC
CS
CASFM
DAEC
: Acide désoxyribonucléique
: Amoxicilline + acide clavulanique
: Adénosine monophosphate
: Ampicilline-céphalosporinase
: Escherichia coli pathogènes aviaires
: Adénosine triphosphate
: Aztréonam
: Antibiotic Resistance Gene-ANNOTation
: Acide ribonucléique
: Bouillon cœur cervelle
: Bacille à Gram Négatif
: Bêta-lactamase à spectre élargi
: Bactéries multi-résistantes
: Concentration minimale inhibitrice
: Céfotaximase-Munich
: Céfotaxime
: Ceftriaxone
: Céphalosporines de troisième génération
: Céphalosporines de quatrième génération
: Citrate de Christensen
: Citrate de Simmons
: Comité de l'Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie
: Diffusely-adhering Escherichia coli
XXI
EAggEC :
EBLSE
EMB
EHEC
EIEC
EPEC
ETEC
Fe3+
H2S
IPCI
kDa
LCR
LPS
MH
MLST
NMEC
ONPG
OXA
PDA
PCR
PLP
QNR
QRDR
: Enteroaggregative Escherichia coli
: Entérobactéries productrices de Bêta-lactamases à spectre élargi
: Eosine Methylen Blue
: Enterohemorragic Escherichia coli
: Enteroinvasive Escherichia coli
: Enteropathogenic Escherichia coli
: Enterotoxigenic Escherichia coli
: Ions ferriques
: Sulfure d’Hydrogène
: Institut Pasteur de Côte d’Ivoire
: Kilo Dalton
: Liquide céphalo-rachidien
: Lipopolysaccharides
: Müeller Hinton
: Multi-locus sequence typing
: Escherichia coli associées à la méningite néonatale
: Ortho-nitrophenyl β-D galactopyranoside
: Oxacilline
: Phénylalanine désaminase
: Polymerase chain reaction
: Protéines liant la penicilline
: Quinolone resistance
: Quinolone Resistance Determining Region
XXII
RT-PCR
RTX
SHV
ST
TEM
TFA
TBE
UPEC
UTI
VP
: Real-time polymerase chain reaction
: Repeats-In-ToXin
: Sulfhydryl Variable
: Sequence Type
: Temoneira
: Trifluorate acetic acid
: Tris-Borate-EDTA
: Uropathogenic Escherichia. coli
: infections des voies urinaires
: Voges-Proskauer
XXIII
LISTE DES FIGURES
XXIV
Figure 1 : Structures de quelques β-lactamines................................................................................. 21
Figure 2 : Structure de quelques aminosides: le cycle central DOS est indiqué en bleu .................. 24
Figure 3 : Structure de quelques fluoroquinolones ........................................................................... 26
Figure 4 : Structure de la rifampicine ............................................................................................... 28
Figure 5 : Réaction d’hydrolyse du noyau β-lactame par une β-lactamase ...................................... 32
Figure 6 : Inactivation enzymatique des aminosides ........................................................................ 38
Figure 7 : Site-A de la sous-unité ribosomale 30 S .......................................................................... 40
Figure 8 : Distribution mondiale des gènes de méthylation .............................................................. 41
Figure 9 : Disposition des antibiotiques sur la gélose Müeller Hinton ............................................. 59
Figure 10 : Disposition des souches sur le milieu sélectif ............................................................... 66
Figure 11 : Profil de résistance aux antibiotiques d’une souche de Escherichia coli ...................... 70
Figure 12 : Répartition des souches productrices de BLSE et non productrices de BLSE .............. 71
Figure 13 : Courbes réprésentant les gènes de résistantes aux β-lactamines détectés par la PCR
en temps réel .................................................................................................................. 80
Figure 14 : Profil électrophorétique des amplicons du gène blaTEM ................................................. 81
Figure 15 : Profils électrophorétiques des amplicons des gènes aac (6)-I, aad et ant (2")-I ............ 85
Figure 16 : Mutation dans la séquence protéique TEM 104 ............................................................ 94
Figure 17 : Mutation dans la séquence protéique TEM 191 ............................................................ 96
Figure 18 : Mutations dans la séquence protéique SHV-89 ............................................................. 97
Figure 19 : Mutations dans la séquence protéique SHV-12 ............................................................ 98
Figure 20 : Mutations dans la séquence protéique SHV-27 ........................................................... 100
Figure 21 : Mutations dans la séquence protéique SHV-100 ......................................................... 101
XXV
Figure 22 : Mutation dans la séquence protéique SHV-106 .......................................................... 102
Figure 23 : Sélection de souches transconjugantes sur le milieu Müeller Hinton modifié ............. 104
Figure 24 : Antibiogrammes des souches donatrice, réceptrice et transconjugante ....................... 105
Figure 25 : Profil électrophorétique des amplicons des gènes aac(6)-Ib et blaCTX-M1 .................... 106
Figure 26 : Profil électrophorétique des amplicons du gène arr 2 ................................................. 107
Figure 27 : Profil électrophorétique des amplicons des 7 gènes de ménage de E. coli et de
K. pneumoniae ............................................................................................................. 108
XXVI
LISTE DES TABLEAUX
XXVII
Tableau I : Principaux caractères biochimiques de certaines entérobactéries .................................... 9
Tableau II : Différents groupes des entérobactéries ......................................................................... 11
Tableau III : Liste des antibiotiques utilisés dans cette étude (EUCAST-CASFM, 2013) .............. 48
Tableau IV : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux β-lactamines par
la PCR en temps réel ................................................................................................... 50
Tableau V : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux β-lactamines par
PCR classique .............................................................................................................. 51
Tableau VI : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux fluoroquinolones,
aux aminosides et à la rifampicine par PCR classique ................................................ 52
Tableau VII : Amorces utilisées pour la détection des 7 gènes de ménage de Escherichia coli ..... 53
Tableau VIII : Amorces utilisées pour la détection des gènes de ménage de
Klebsiella pneumoniae ............................................................................................. 54
Tableau IX : Scores et niveaux d’identification des souches bactériennes ...................................... 58
Tableau X : Répartition des souches selon les produits biologiques et dispositif invasif ................ 72
Tableau XI : Répartition des souches selon la source de provenance .............................................. 73
Tableau XII : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Escherichia coli productrices
de BLSE .................................................................................................................... 76
Tableau XIII : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de
Klebsiella pneumoniae productrices de BLSE......................................................... 77
Tableau XIV : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Enterobacter cloacae
productrices de BLSE .............................................................................................. 78
Tableau XV : Répartition des gènes de résistance aux β-lactamines entre les souches
productrices de BLSE ................................................................................................ 82
XXVIII
Tableau XVI : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines chez les EBLSE ............... 84
Tableau XVII : Coexpression des gènes de résistance aux aminosides ........................................... 86
Tableau XVIII : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides chez
les souches productrices de BLSE ....................................................................... 87
Tableau XIX : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones ... 89
Tableau XX : Coexpression des gènes de résistance aux trois familles d’antibiotiques .................. 90
Tableau XXI : Coexpression des gènes de résistance selon la source de provenance ..................... 92
Tableau XXII : Répartition des gènes de résistance aux β-lactamines identifiés selon les espèces 93
1
INTRODUCTION
2
La découverte des antibiotiques au début du XXè siècle a constitué une véritable révolution
dans le traitement des maladies infectieuses d’origine bactérienne. C’est en 1928, qu’Alexander
Fleming a découvert la pénicilline et son excellent pouvoir bactéricide (Rolinson, 1998). Dès la fin
des années 1940 et jusqu’aux années 1970, de nombreux antibiotiques d’origine naturelle et
d’autres synthétisés ont été découverts. Il s’agit entre autres des β-lactamines, des aminosides, des
quinolones, des cyclines (Livermore, 1995). Cependant, leur utilisation abusive et incontrôlée a
conduit à une antibiorésistance et à une augmentation du taux de morbidité et de mortalité
(Gassama, 2004).
Selon les données de l’OMS, les maladies infectieuses d’origine bactérienne font partir des
10 principales causes de mortalité dans le monde. En effet, les infections des voies respiratoires
étaient à l’origine de 3 millions de décès dans le monde en 2016 tandis que le taux de mortalité
imputable aux affections diarrhéiques s’élevait à 1,4 million de décès en 2015. Au cours de cette
période, la tuberculose a causé le décès d’environ 1,3 million de personnes (anonyme, 2016).
La lutte contre les maladies infectieuses est une priorité de santé dans les pays en voie de
développement. Toutefois, cette lutte est aujourd’hui compromise par certaines pratiques
récurrentes dans nos sociétés. Ce sont, la forte pression de sélection des antibiotiques,
l’automédication et la vente anarchique de médicaments en dehors des structures légales qui
favorisent l’émergence et la dissémination de bactéries multirésistantes (BMR) (Belbel, 2014).
Parmi ces BMR, sont incluses les entérobactéries, constituées d’un ensemble important de
bactéries dont certaines sont pathogènes (Souna, 2011). Leur pathogénicité est exacerbée par leur
résistance aux antibiotiques, notamment aux β-lactamines, par la production de β-lactamases à
spectre élargi (BLSE), qui est souvent associée à la résistance à certaines familles d’antibiotiques
comme les aminosides et les fluoroquinolones (Iabadene et al., 2010).
L’émergence et la dissémination des bactéries résistantes sont dues à leur pouvoir
d’adaptation qui se manifeste par leur capacité à s’approprier de nouvelles propriétés. Elle se fait
soit par modification de leur génome, soit par acquisition d’informations génétiques par
l’intermédiaire d’éléments génétiques mobiles que sont les plasmides et les éléments transposables
(Carattoli, 2008 ; Leverstein et al., 2011).
Par ailleurs, plusieurs mécanismes de résistance des entérobactéries productrices de β-
lactamases à spectre élargi (EBLSE) aux antibiotiques ont été décrits, parmi lesquels l’inactivation
enzymatique des antibiotiques, l’altération ou la modification des cibles auxquelles se lient
l’antibiotique et l’expulsion de l’antibiotique par des systèmes d’efflux (Gassama, 2004).
3
Dans la résistance des entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi aux
aminosides, l’inactivation enzymatique par 3 classes d’enzymes que sont les acétyltransférases, les
nucléotidyltransférases et les phosphotransférases a été le mécamisme principalement développé par
les bactéries (Shaw et al., 1993). Toutefois, la méthylation de l’ARN ribosomique 16S (ARNr) a
récemment émergé comme un nouveau mécanisme de résistance qui confère une résistance de haut
niveau à tous les aminosides (Doi et al., 2004). Les gènes codant pour ces méthyltransférases sont
généralement situés sur des plasmides dont certains (59%) portent également d’autres gènes de
résistance tels que les gènes qnr, AmpC (Hidalgo et al., 2013).
En outre, la résistance des EBLSE aux fluoroquinolones est quant à elle soit chromosomique
soit plasmidique (Robicsek et al., 2005). La résistance chromosomique se manifeste principalement
par la modification de la cible enzymatique des fluoroquinolones que sont l’ADN-gyrase et la
topoisomérase IV, par la diminution de la concentration intracellulaire de l’antibiotique qui se fait
par réduction de la production de porines ou par modification de l’activité de diverses pompes à
efflux (Jacoby, 2005). L’un des déterminants génétique de la résistance plasmidique des
entérobactéries aux fluoroquinolones est le gène qnr dont la caractéristique principale est d’être
portée par un intégron de classe 1 extrêmement mobile entre différents plasmides. La particularité
de ce support génétique est son caractère transférable et sa capacité à accélérer la diffusion de la
résistance aux fluoroquinolones par le biais du transfert de gènes plasmidiques (Robicsek et al.,
2005). Ce nouveau mécanisme fait redouter une diffusion extrêmement rapide de type épidémique
de la résistance aux fluoroquinolones (Paauw et al., 2004 ; Robicsek et al., 2005).
En Côte d’Ivoire, la résistance des bactéries aux antibiotiques et l’émergence des
entérobactéries productrices de BLSE sont devenues un véritable problème de santé publique
(Dadié et al., 2003 ; Akoua-koffi et al., 2004 ; Gbonon et al., 2007).
Certains travaux ont rapporté la présence et la diffusion des souches productrices de BLSE chez les
entérobactéries d'origine humaine (Guessennd et al., 2008a ; Yao et al., 2010) de même que chez
des souches d’origine animale et environnementale (Ouattara et al., 2014). Et les BLSE de type
TEM, SHV, CTX-M ont été décrits chez des entérobactéries d'origine humaine (Guessennd et al.,
2008b ; Toty et al., 2016).
De plus, depuis plusieurs années, certaines études ont fait cas de l’augmentation du taux de
résistance aux aminosides et aux fluoroquinolones chez les entérobactéries productrices de BLSE en
Côte d’Ivoire, qui serait responsable des impasses thérapeutiques (Akoua-Koffi et al., 2004 ;
Guessennd et al., 2008b ; Ouattara, 2014 ; Cissé et al., 2017).
4
Ainsi, face à l’émergence des souches résistantes aux aminosides et aux fluoroquinolones, la
question qui ressort est de savoir si les gènes codant pour les acétyltransférases, les
nucléotidyltransférases, les phosphotransférases et les protéines QNR sont-ils impliqués dans la
résistance aux aminosides et aux fluoroquinolones chez les entérobactéries productrices de BLSE à
Abidjan, en Côte d’Ivoire ?
Pour répondre à cette question de recherche, l’objectif principal de cette étude est de
caractériser des gènes de résistance aux aminosides et aux fluoroquinolones codant pour les
acétyltransférases, les nucléotidyltransférases, les phosphotransférases et les protéines QNR chez
des entérobactéries productrices de BLSE dans le district d’Abidjan.
Des objectifs spécifiques ont été fixés afin d’atteindre cet objectif principal. Il s’est agi de :
1 Détecter les gènes de résistance aux β-lactamines, aux aminosides et aux fluoroquinolones
pour les souches retenues pour l’étude,
2 Analyser les mutations conférant la résistance à ces antibiotiques
3 Etudier la possibilité de transfert de la résistance entre les bactéries
4 Déterminer les profils de résistance des souches à étudier vis à vis des antibiotiques
Ce manuscrit s’articule autour de 4 parties : la première partie portera principalement sur la
revue bibliographique concernant la description des entérobactéries, les antibiotiques, leur mode
d’action et les mécanismes de résistance des entérobactéries aux antibiotiques. La deuxième partie
présentera le matériel et les méthodes expérimentales utilisées. La troisième partie portera sur
l’ensemble des résultats obtenus et la discussion qui en découle. Une quatrième partie sera
consacrée à la conclusion, aux perspectives de recherche à venir et aux recommandations.
5
REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
6
1- Entérobactéries
Le nom "entérobactérie" fait référence à la localisation d’une famille de microorganismes
dans le tube digestif et principalement dans le côlon de l’homme et des animaux (Avril et al.,
2000). Ces microorganismes sont très hétérogènes pour ce qui est de leur pathogénicité et de leur
écologie. Les espèces qui composent la famille des entérobactéries sont en effet soit parasites
(Shigella, Yersinia pestis), soit commensales (Escherichia coli, Proteus mirabilis, Klebsiella
pneumoniae), soit saprophytes (Serratia marescens, Enterobacter cloacae) (Avril et al., 2000 ; Joly
et Reynaud., 2007).
1-1 Caractères biochimiques
La distinction entre les genres et les espèces se fait par l'étude des caractères biochimiques
que sont l’utilisation du citrate de Simmons comme seule source de carbone, la production d'uréase,
la capacité à fermenter le glucose, la capacité à réduire les nitrates en nitrite, la fermentation du
lactose, la production d'indole, la production d'acetoïne, la désamination du tryptophane (Avril et
al., 2000).
1-1-1 Réaction d’oxydase
La mise en évidence de la production du cytochrome C oxydase à partir du test d’oxydase
est essentielle pour orienter l'identification des bacilles à Gram négatif. Il permet de différencier
dans le grand groupe des bacilles à Gram négatif, la famille des entérobactéries de celles des
Pseudomonaceae et des Vibrionaceae (Niang, 2003). Le test d’oxydase est souvent réalisé à l’aide
des disques d’oxydase imprégnés du réactif chlorhydrate ou d'oxalate de N-diméthyl paraphénylène
diamine ou PDA. Si une bactérie possède l’enzyme respiratoire cytochrome C oxydase, la forme
oxydée rose violacée du PDA est produite à partir de la forme réduite incolore.
1-1-2 Utilisation du Citrate de Simmons
L’utilisation du Citrate de Simmons (CS) comme seule source de carbone par les bactéries se traduit
par une alcalinisation du milieu qui correspond au virage de l’indicateur coloré du vert au bleu
(Avril et al., 2000).
1-1-3 Recherche de l’uréase
Les bactéries possédant une uréase active scindent l’urée en dioxyde de carbone et en ammoniaque.
Ceux-ci en se combinant donnent du carbonate d’ammonium. Le carbonate d’ammonium formé
alcalinise le milieu, ce qui se traduit par le virage de l’indicateur coloré de l’orange au rose (Avril et
al., 2000).
7
1-1-4 Recherche de la production d’indole
Certaines bactéries dégradent le tryptophane grâce à une tryptophanase. Il se forme de l’indole, de
l’acide pyruvique et de l’ammoniac. L’indole est apolaire et réagit fortement avec le para-diméthyl-
amino-benzaldéhyde (réactif de Kovacs) en milieu acide pour donner un anneau rouge qui remonte
en surface (Drame, 2001).
1-1-5 Recherche de la lysine décarboxylase et de la lysine désaminases
Le milieu lysine de fer est un milieu qui contient la lysine, du glucose, du fer. Les réactions
se déroulent en anaérobiose (dans le culot) et en aérobiose (au niveau de la pente) avec production
de désaminases. Ces désaminases sont des enzymes induites qui agissent sur les acides aminés en
entraînant la formation des acides cétoniques correspondants. Les acides cétoniques formés ont la
propriété de donner des complexes colorés avec les ions ferriques (Fe3+). Le virage de la pente du
violet au jaune traduit la production d’une lysine désaminase par la bactérie. Par contre, l’absence
de virage du culot traduit la production d’une lysine décarboxylase par la bactérie (Bakhoum,
2004).
1-1-6 Fermentation des sucres, production du sulfure d’hydrogène et de gaz
Le milieu Kligler-Hajna est un milieu de culture permettant la recherche simultanée de la
fermentation du glucose, du lactose; la production du sulfure d’hydrogène (H2S) et la production de
gaz. La fermentation du glucose par la bactérie est mise en évidence par le virage du culot du rouge
au jaune tandis le virage de la pente au jaune indique la fermentation du lactose. Par ailleurs, la
production de sulfure d’hydrogène est mise en évidence par une coloration noire dans le culot et la
présence de bulles d’air ou le décollement du culot indique la production de gaz (Avril et al., 2000).
1-1-7 Utilisation du malonate
Le malonate inhibe le cycle de Krebs (inhibition de la succinate déshydrogénase). Seules les
bactéries qui peuvent utiliser le cycle glyoxalique sont capables de se développer sur un milieu au
malonate. L’utilisation du malonate s’accompagne d’une libération d’ions hydroxyl (OH-)
alcalinisant (Avril et al., 2000).
1-1-8 Milieu au Citrate de Christensen
A la différence du Citrate de Simmons, le milieu Citrate de Christensen (CC) contient une
faible quantité de glucose, d’extrait de levure et une source d’azote organique. Dans ces conditions,
certaines bactéries qui n’utilisent pas le citrate de Simmons sont capables d’utiliser le citrate de
Christensen. La formation d’ions hydroxyle (OH-) alcalinise le milieu (virage du jaune au rose)
(Joly et Reynaud., 2007).
8
1-1-9-Recherche de l’acétoïne ou Réaction de Voges-Proskauer
La formation de l’acétyl-méthyl carbinol (AMC) ou acétoïne se fait soit à partir de deux molécules
d’acide pyruvique, soit à partir du glucose. En présence d’une base forte, l’acétoïne donne une
coloration rouge en milieu très oxygéné (oxydation en diacétal) (Avril et al., 2000).
1-1-10 Recherche de la galactosidase
Le test à l’Ortho-NitroPhényl β-D-Galactopyranoside (ONPG) permet la recherche de la β-
galactosidase qui est une enzyme qui intervient dans le métabolisme du lactose. L’utilisation du
lactose par la bactérie requiert deux enzymes à savoir le lactose perméase qui permet au lactose de
pénétrer dans la bactérie et la β-galactosidase qui catalyse l’hydrolyse du lactose en glucose et
galactose. La β-galactosidase est une enzyme inductible, c’est-à-dire qu’elle n’est synthétisée par la
bactérie que lorsque celle-ci est en présence de son substrat. L’ONPG est un substrat synthétique,
de structure proche du lactose, capable de pénétrer dans la bactérie sans perméase (Avril et al.,
2000).
Les caractères biochimiques différentiels de certaines entérobactéries sont illustrés dans le Tableau
I.
1-2 Caractères culturaux
Les entérobactéries se développent facilement sur les milieux ordinaires en 24 heures à 37°C
en aérobiose et en anaérobiose (Freney et al., 2000). Sur les milieux gélosés, les colonies
d’entérobactéries sont habituellement lisses, brillantes, de structure homogène (type « smooth » ou
S). Cet aspect peut évoluer après des cultures successives pour donner des colonies à surface sèche
rugueuse (type « rough » ou R). En milieu liquide, les entérobactéries occasionnent un trouble
uniforme du bouillon (Avril et al., 2000).
1-3 Caractères morphologiques
Les entérobactéries sont polymorphes avec des tailles variant de 2 à 3 μm de long sur 0,4 à
0,6 μm de large. Les espèces mobiles, les plus nombreuses, le sont grâce à une ciliature péritriche
tandis que certaines sont immobiles (Abbott, 2007). Quelques unes possèdent une capsule visible
au microscope et la plupart des espèces pathogènes pour l’homme possèdent des fimbriae ou pili
qui sont des facteurs d’adhésion (Drame, 2001 ; Bakhoum, 2004).
9
Tableau I : Principaux caractères biochimiques de certaines entérobactéries
Esch Citro Entero Kleb Serr Salm Shig Prot Prov Yers Morg
Glucose + + + + + + + + + + +
Lactose + + + + - - - - - - -
ONPG + + + + + - +/- - - + -
Indole + - - +/- - - +/- +/- + +/- +
VP - - + + + - - - - + -
Citr - + + + + +/- - +/- + - -
Mob. + + + - + + - + + + +
Urée - - - + - - - + - + +
TDA - - - - - - - + + - +
H2S - +/- - - - + - +/- - - +
ONPG = Ortho NitroPhényl Galactoside ; VP = Voges Proskauer ; Citr = citrate ; Mob = mobilité ;
TDA = Tryptophane désaminase ; H2S = Hydrogène sulfureux ; Esch = Escherichia ; Citro =
Citrobacter ; Entero = Enterobacter ; Kleb = Klebsiella ; Serr = Serratia ; Salm = Salmonella ; Shig
= Shigella ; Prot = Proteus ; Prov = Providencia ; Yers = Yersinia ; Morg= Morganella ; (+) =
positif ; (+/-) = variable ; (-) = négatif (Decoster et Lahieu, 2006)
10
1-4 Différentes espèces des entérobactéries
La famille des entérobactéries se compose d’environ 40 genres et plus de 100 espèces dont
les plus isolées en bactériologie clinique appartiennent aux genres : Escherichia, Klebsiella,
Enterobacter, Citrobacter, Morganella, Hafnia, Proteus, Providencia, Salmonella, Serratia,
Shigella, Yersinia (Avril et al., 2000). Les entérobactéries sont classées en quatre groupes par
rapport à leur résistance naturelle aux β-lactamines (Tableau II). Pour la suite du travail, il semble
nécessaire de rappeler brièvement quelques caractères de certaines entérobactéries fréquemment
rencontrés en pathologie humaine et qui posent des problèmes de résistance.
1-4-1 Escherichia coli
Isolée pour la première fois par Escherich en 1885, Escherichia coli est l'espèce bactérienne
qui a été la plus étudiée pour des travaux de physiologie et de génétique. Elle représente l’espèce
type du genre Escherichia. Appelée communément « colibacille », cette espèce possède certains
caractères bactériologiques (Avril et al., 2000).
1-4-1-1 Caractères bactériologiques
Escherichia coli se présente sous forme de bacille de 2 à 3 µm de long sur 0,5 µm de large,
généralement polymorphes. La plupart des souches de E. coli se multiplient rapidement entre 18 et
24 h sur les milieux de culture sélectifs. Les colonies sont rondes, plates et à bords réguliers. Ce
sont des bactéries mésophiles car la température optimale de croissance est de 37 °C et le pH
optimal est compris entre 7,2-7,4 (Hanes, 2003).
1-4-1-2 Caractères biochimiques
E. coli possède des caractères biochimiques particuliers permettant de le différencier des
autres espèces (Farmer et al., 2007), ce sont : absence d'uréase, fermentation de lactose, absence de
production d'oxydase, production d'indole, absence de croissance sur le citrate et pas de production
de H2S (Minor et Richard, 1993).
1-4-1-3 Caractères antigéniques
E. coli possède des antigènes associés à quatre types de structures. Les antigènes de paroi
(somatiques) ou antigènes O correspondent aux polyosides fixés sur les lipopolysaccharides (LPS).
Les antigènes de flagelles ou antigènes H de nature protéique qui sont constitués de flagellines. les
antigènes de surface de type F présents chez les souches ayant des propriétés d'adhésion et les
antigèncs d'enveloppe K qui sont de nature polysaccharidiques (Kaper et al., 2004).
11
Tableau II : Différents groupes des entérobactéries
Groupe de β-
lactamines
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
Principaux genres
d’entérobactéries
rencontrées en
milieu hospitalier.
Escherichia coli
Proteus mirabilis
Salmonella
Shigella
Klebsiella
Citrobacter
koseri
Enterobacter
Serratia
Morganella
Providencia
Citrobacter freundii
Yersinia
Aminopénicillines S R R R
Carboxypénicilline
s
S R S R
Uréidopénicillines S I/ R S I/ R
Céphalosporines
de première
génération
S S R R
Céphalosporines
de troisième
génération
S S S S
Carbapénèmes S S S S
Mécanismes de
résistances
Absence de β-
lactamases
Pénicillinase à
bas niveau
Céphalosporinase à
bas niveau
Pénicillinase +
Céphalo-
sporinase
S : sensible ; I : intermédiaire ; R : résistant (Lagha, 2015)
12
1-4-1-4 Pouvoir pathogène
Escherichia coli est l’une des espèces bactériennes le plus souvent rencontrée en pathologie
humaine. Elle regroupe des souches commensales de l'intestin de l'homme et des animaux de mȇme
que des souches responsables de pathologies intestinales comme les diarrhée aigües (Freney et al.,
2000). Certaines souches de E. coli sont impliquées dans plusieurs infections extra-intestinales
importantes de l'homme telles que les infections urinaires, abdominales et méningées (Fauchère et
Avril, 2002). E. coli est le micro-organisme le plus fréquemment impliqué dans plusieurs infections
urinaires acquises en ville. Il est également responsable d'infections nosocomiales, notamment des
infections des plaies chirurgicales et des bactériémies (Alain et Bernard, 2002). Les souches de E.
coli pathogènes peuvent être séparés en deux grands groupes en fonction du type d’infection dont
elles sont à l’origine. Le premier groupe nommé E. coli pathogènes intestinaux (IntEC) est à
l’origine de syndromes diarrhéiques et comprend six groupes pathogènes ou pathovars. Il s’agit des
E. coli entérotoxinogènes (ETEC), des E. coli entérohémorragiques (EHEC), des E. coli
entéroagrégatifs (EAEC), des E. coli à adhésion diffuse (DAEC), des E. coli entéropathogènes
(EPEC) et des E. coli entéroinvasifs (EIEC). Le deuxième groupe, nommé ExPEC pour E. coli
pathogènes extra-intestinaux, comprend les souches à l’origine d’infections du tractus urinaire
(Uropathogenic E. coli ou UPEC), les souches à l’origine de méningites et de septicémies (neonatal
meningitis E. coli ou NMEC) et le pathovar animal aviaire (APEC) (Nataro et Kaper, 1998).
1-4-1-4-1 Escherichia coli pathogènes intestinaux
1-4-1-4-1-1 Escherichia coli entérotoxinogènes
Ils sont responsables de diarrhées infantiles dans les pays en voie de développement de la
zone intertropicale et représentent l'un des principaux agents de la diarrhée du voyageur (Levine et
al., 1993 ; Hoque et al., 1994). Le pouvoir entéropathogène des Escherichia coli entérotoxinogènes
(ETEC) repose d'une part sur l'élaboration de facteurs d'adhésion qui permettent la colonisation de
l'intestin grêle et d'autre part sur la sécrétion d'entérotoxines. Les entérotoxines des ETEC sont des
protéines qui sont soit de haut poids moléculaire et de type thermolabile, soit de bas poids
moléculaire et de type thermostable. Elles n'altèrent pas la cellule mais déclenchent une fuite
hydroélectrolytique en perturbant les systèmes de contrôle de la secrétion entérocytaire. Il s'en suit
une diarrhée aqueuse riche en électrolytes (Black, 1990 ; Dupont et Ericsson, 1993).
1-4-1-4-1-2 Escherichia coli entéropathogènes
Les souches de E. coli entéropathogènes (EPEC) sont responsables de diarrhées infantiles
persistantes souvent épidémiques particulièrement chez les enfants de 0 à 5 ans.
13
Ce pathovar est rarement responsable de diarrhée chez l’adulte (Scaletsky et al., 2002). Le
pouvoir pathogène des EPEC est dû à leur capacité à adhérer aux entérocytes des cellules de
l'intestin grêle et à produire des lésions histopathologiques au niveau de la bordure en brosse des
entérocytes (Gassama, 2004).
1-4-1-4-1-3 Escherichia coli entéroinvasifs
Les souches de E. coli entéroinvasifs (EIEC) sont responsables de syndromes dysentériques
proches de la shigellose. Le pouvoir pathogène des EIEC est caractérisé par leur capacité à envahir
et à se développer dans les cellules épithéliales du colon. Le phénomène d'invasion est sous la
dépendance de facteurs chromosomiques et plasmidiques (Gassama, 2004).
1-4-1-4-1-4 Escherichia coli entérohémorragiques
Ils ont été identifiés lors d'épidémies de colites hémorragiques pouvant évoluer vers un
syndrome hémolytique urémique (SHU), une insuffisance rénale ou un purpura thrombopénique.
Les souches de E. coli entérohémorragiques (EHEC) ont été à l’origine de plusieurs épidémies de
grande ampleur avec une létalité importante et posent un problème de sécurité alimentaire dans les
pays industrialisés. Actuellement, trois sérotypes d'EHEC sont identifiés, ce sont O:157; O:26;
O:111. Leur pouvoir pathogène est caractérisé par une forte adhérence à la surface de l'iléon distal
du cæcum et du colon droit et à la production de Shiga toxine (Stx) (Bell et al., 1994).
1-4-1-4-1-5 Escherichia coli entéroaggrégants
Les souches de E. coli entéroaggrégants (EaggEC) sont responsables de diarrhées
persistantes aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement.
EAggEC est suspecté d’être responsable de la diarrhée du voyageur au même titre que ETEC, qui
lui est souvent associé (Schultz et al., 2000 ; Adachi et al., 2002). La forte prévalence des EAggEC
chez les patients infectés par le VIH le classe parmi les pathogènes opportunistes (Germani et al.,
1998). La plupart des souches d’EaggEC hébergent un plasmide de 60 à 65 Mda appelé pAA codant
pour les facteurs AAF/I et AAF/II, une entérotoxine EAST1 proche de la toxine thermostable de E.
coli, deux serines protéases Pet responsable des effets cytotoxiques et Pic une protéine impliquée
dans la colonisation intestinale (Piva et al., 2003).
1-4-1-4-1-6 Escherichia coli entéroadhérents ou à adhésion diffuse
Les souches de E. coli entéroadhérents ou à adhésion diffuse (DAEC) sont impliquées dans
les diarrhées infantiles. La virulence des DAEC est liée à leur capacité à adhérer aux cellules
épithéliales.
14
Deux familles de gènes codant pour cette adhésion ont été identifiées ce sont: F1825 et
AIDA-I. Actuellement, deux nouveaux pathotypes sont proposés sur la base de l'identification des
cytokines; il s'agit de: E. coli producteurs de cytokines léthales par distention cellulaire (CLDT)
également retrouvés chez Shigella spp et Campylobacter spp et E. coli producteurs d'hémolysines
alpha détectées par leur capacité à détacher un tapis de cellules HeLa ou Hep-2 en culture
(Gassama, 2004).
1-4-1-4-2 Escherichia coli pathogènes extra-intestinaux
1-4-1-4-2-1 Escherichia coli uropathogènes
Les souches de E. coli uropathogènes (UPEC) sont responsables de 80 % des infections des voies
urinaires (UTI), soit environ 150 millions de personnes par an dans le monde. Les infections dues
aux UPEC sont retrouvées particulièrement chez les femmes de tout âge. Les UTI se produisent
lorsqu’il y a contamination de la région urogénitale par la flore fécale. Les bactéries peuvent
atteindre la vessie et provoquer une cystite aiguë ou infecter les reins et provoquer une
pyélonéphrite aiguë. Dans certains cas, les UTI peuvent mener à une septicémie. Ces septicémies
causent en moyenne 40000 morts par année aux États-Unis. Les UTI reposent sur la présence de
plusieurs facteurs de virulence. La présence ou non de ces facteurs influence la sévérité de l’UTI
(Nataro et Kaper, 1998).
1-4-1-4-2-2 Facteurs de virulence des Escherichia coli uropathogènes
Fimbriae
Les fimbriae aussi connu sur le nom de pili sont des hétéropolymères d’environ 1μm de
longueur et de diamètre allant de 5 à 10 nm (Kaper et al., 2004). Les UPEC expriment plusieurs
fimbriae, tels que des fimbriae de type 1, des fimbriae de type P, des fimbriae F1C et des fimbriae
S. Ils sont nécessaires à la bactérie pour promouvoir la colonisation des surfaces. Chaque souche
peut exprimer différents types de fimbriae selon leur contenu génétique et les phases où la bactérie
se trouve (High, 1988).
Autotransporteurs
Les autotransporteurs sont une famille de protéines capables de s’autosécréter à travers la
membrane d’une bactérie à Gram négatif grâce à un mécanisme appelé sécrétion de type V. Il existe
différents autotransporteurs dont des toxines, des hémagglutinines, des cytotoxines et les SPATEs
(Serine Protease AutoTransporters of Enterobacteriaceae (Restieri et al., 2007).
15
Hémolysine
L’hémolysine est une toxine ‘Repeats-In-ToXin’ (RTX). Les toxines RTX sont produites par
des bactéries à Gram négatif et sont caractérisées par des répétitions dans la séquence protéique
ainsi que par un système de sécrétion de type 1 (T1SS). Les fragments des séquences répétées sont
riches en aspartate et glycine. Ils se situent en C-terminal, ce qui facilite le transport par le système
de sécrétion. Les toxines RTX sont composées d’un regroupement de gènes comprenant la toxine
RTX, une acyltransférase permettant l’activation de la toxine et les protéines du système de
sécrétion de type 1. Ces gènes sont typiquement localisés sur des îlots de pathogénicités (Smith et
al., 2015).
Sidérophores
Les sidérophores sont des molécules de faible poids moléculaire (500 à 1500 Daltons) ayant
une forte affinité pour le fer ferrique (fer oxydé). Ce sont des chélateurs de fer qui permettent
l’obtention de fer par la bactérie pour ses besoins physiologiques. Les sidérophores sont des
facteurs de virulence essentiels dans la plupart des bactéries pathogènes à Gram négatif. Le fer est
nécessaire à la bactérie, cependant il est difficile d’accès. Le fer ferreux (Fe2+) étant toxique et le
fer ferrique (Fe3+) insoluble, il n’y a que très peu de fer libre disponible chez l’hôte infecté. Les
bactéries sont donc en compétition entre elles pour le capturer, mais aussi en compétition avec les
systèmes de défense de l’hôte tels que la transferrine et la lactoferrine (Holden et Bachman, 2015).
1-4-1-4-2-3 Escherichia coli associé à la méningite néonatale
Les souches de E. coli associées à la méningite néonatale (NMEC) provoquent des méningites chez
les nouveau-nés, 15 à 40 % des nouveau-nés atteints décèdent. Bon nombre des survivants souffrent
de défauts neurologiques graves. Les bactéries sont transportées par les voies hématogènes (voies
sanguines) (Kaper et al., 2004).
1-4-1-4-2-4 Escherichia coli pathogènes aviaires
Les souches de E. coli pathogènes aviaires (APEC) affectent les voies respiratoires de la volaille.
Elles peuvent aussi causer des péricardites et des septicémies. Ces pathogènes sont responsables
d’importantes pertes économiques (Kaper et al., 2004).
1-4-2 Klebsiella pneumoniae
Connue autrefois sous le nom de pneumobacille de Friedlander, K. pneumoniae est un
Bacille Gram Négatif (BGN), immobile, commensale de l’intestin et des voies respiratoires (Freney
et al., 2000).
16
1-4-2-1 Caractères bactériologiques
K. pneumoniae se développe sur les milieux de culture d'isolement pour entérobactéries à
savoir Drigalski, Hektoen, Mac Conkey, Eosine bleu de méthylène (EMB), après une incubation de
18 à 24 h à 37 °C. Ce sont des bactéries à Gram négatif, immobiles. Sur gélose, les colonies de type
mucoïde ont un aspect caractéristique. Elles sont volumineuses avec un diamètre de 3 à 4 mm,
bombées, brillantes, opaques et parfois filantes à l’anse de platine. En milieu liquide (bouillon
nutritif, eau peptonée), elles forment un dépôt muqueux et une colorette visqueuse en surface
(Freney et al., 2000).
1-4-2-2 Caractères biochimiques
K. pneumoniae une bactérie aéro-anaérobie facultative qui fermente le glucose avec
production de gaz et ne posséde pas d’oxydase (Abbott, 2007).
1-4-2-3 Caractères antigéniques
K. pneumoniae possède des antigènes communs avec ceux portés par les autres
entérobactéries excepté l’antigène flagellaire du fait de son immobilité. Les antigènes présents sont
les antigènes O ou somatiques, les antigènes capsulaires (K) et les antigènes d’adhérence appelés
aussi fimbriae (Avril et al., 2000).
1-4-2-4 Facteurs de pathogénicité de Klebsiella pneumoniae
Cinq types de facteurs sont retrouvés chez K. pneumoniae (Podschun et Ullmann, 1998).
1-4-2-4-1 Antigènes de surface
Deux types d'antigènes sont exprimés à la surface de K. pneumoniae. Ces deux antigènes
contribuent à la pathogénie de cette bactérie. Le premier est l'antigène "O" qui est le composant du
liposaccharide (LPS) et dont 8 types ont été identifiés. Le second est l'antigène capsulaire (K), un
polysaccharide capsulaire dont 82 ont été décrits et 77 caractérisés (Dabernat et al., 1997).
1-4-2-4-2 Adhésines
Les adhésines sont des molécules qui jouent un rôle essentiel dans la première étape du
processus infectieux (Dabernat et al., 1997).
Les propriétés d'adhésion des entérobactéries sont généralement médiées par différents types
de pili ou fimbriae. Les pili ou fimbriae sont des structures protéiques non flagellaires et
filamenteuses formant des appendices à la surface des bactéries qui ont la capacité d'agglutiner les
érythrocytes (Gassama, 2004).
17
Ils sont formés de différentes sous-unités. Les deux types de fimbriae les plus rencontrés chez K.
pneumoniae sont le type 1 et le type 3 (Gassama, 2004).
Les fimbriae de type 1 sont les mieux connus et sont présents chez la majorité des
entérobactéries. Ils ont la plus grande capacité d'adhésion et sont impliqués dans la
colonisation des tractus respiratoire et urinaire (Struve, 2008).
Les propriétés des fimbriae de type 3 sont moins connues. Ils sont impliqués dans l'adhésion
de K. pneumoniae à différents types cellulaires, par exemple aux épithéliums urinaires et
respiratoires. Leur rôle comme facteur de virulence reste hypothétique dans plusieurs
modèles d'infections (urinaire, pulmonaire). Néanmoins, du fait que ces structures semblent
faciliter l'adhésion à des supports inertes et avoir un rôle dans la formation de biofilm, elles
pourraient participer à la physiopathologie des infections urinaires sur sonde (Sebghati,
1998).
1-4-2-4-3 Sidérophores
Les sidérophores sont des structures particulières qui permettent aux bactéries de capter le
fer environnant qui est associé à des glycoprotéines telles que la transferrine et la lactoferrine. En
effet, le fer est essentiel à la croissance et à la réplication in vivo des bactéries et joue un rôle dans
l'installation et la progression de l'infection (Dabernat et al., 1997).
1-4-2-4-4 Ilot de pathogénicité
C’est un grand fragment chromosomique d'ADN de 35 à 45 kb qui porte les gènes de
virulence, en particulier le locus de la yersiniabactine indispensable à l'expression du phénotype
hyper-virulent de Yersinia sp. Il s'insère au niveau de la terminaison 3' du gène de l'ARN de
transfert. Cet îlot contient de nombreux gènes dont le locus de la yersiniabactine qui a pour fonction
essentielle de capter les molécules de fer nécessaires à la croissance et à la dissémination de la
bactérie (Carniel, 1999).
1-4-2-4-5 Elément d'intégration et de conjugaison
Le transfert horizontal de gènes intra-espèces et inter-espèces joue un rôle essentiel dans
l'évolution et la capacité d'adaptation des bactéries (De la Cruz et Davies, 2000).
Trois mécanismes principaux permettent aux souches bactériennes d'acquérir des gènes par transfert
horizontal et de répondre ainsi rapidement aux défis et stress environnementaux. Il s’agit de : la
transformation, la transduction et la conjugaison (Hacker et Kaper, 2000).
18
1-4-2-5 Pouvoir pathogène
K. pneumoniae est un pathogène opportuniste responsable d'infections communautaires et
d'infections nosocomiales. Parmi les infections communautaires, K. pneumoniae est responsable
d'infections broncho-pulmonaires incluant les pneumonies lobaires nécrosantes, les abcès
pulmonaires, les pleurésies purulentes (Carpenter, 1990). Cette espèce est également responsable
d'infections intra-abdominales et est isolée du mal perforant plantaire. K. pneumoniae est surtout un
agent d'infections nosocomiales (Podschun et Ullmann, 1998), responsable d'infections urinaires
sur sonde, de bactériémies, de pneumonies, d'infections de sites opératoires et d'infections
néonatales (Stone et al., 2003). Il occupe une place importante dans la pathologie infectieuse du
nouveau-né et les infections nosocomiales à K. pneumoniae dans les services de néonatologie sont
fréquentes, notamment dans les unités de soins intensifs et chez les prématurés (Sahly et al., 2004).
1-4-3 Enterobacter cloacae
E. cloacae est l’espèce la plus fréquemment isolée au sein du genre Enterobacter (Souna,
2015).
1-4-3-1 Caractères bactériologiques
E. cloacae est un BGN anaérobie facultatif mesurant 0,6 à 1 μm de diamètre et 1,2 à 3 μm
de longueur. Il se déplace grâce à des flagelles péritriches et est doté de pilus de classe 1 (Hart,
2006). Sur gélose nutritive, E. cloacae forme des colonies rondes avec un diamètre de 2 mm et
légèrement plates avec des bords irréguliers (Grimont et Grimont, 2006).
1-4-3-2 Caractères biochimiques
E. cloacae produit un acide à partir de la fermentation du glucose, donne une réaction
négative à l'épreuve au rouge de méthyle et une réaction positive au test de Voges-Proskauer ; la
température optimale de sa croissance est de 30 °C (Hart, 2006).
1-4-3-3 Pouvoir pathogène
E. cloacae est fréquemment impliquée dans les infections nosocomiales et colonise
généralement la flore intestinale endogène des patients hospitalisés, mais peut également se trouver
comme source d’épidémie ou de diffusion de patient à patient (Qureshi et al., 2011).
Les infections surviennent principalement chez des patients ayant reçu un traitement
antibiotique ainsi que ceux en unités de soins intensifs (Qureshi et al., 2011). E. cloacae est une
bactérie pathogène opportuniste responsable en milieu hospitalier d’infections urinaires, de
bactériémies, de méningites ou de suppurations diverses (Iabadene et al., 2010).
19
Elle peut causer également de nombreux types d'infections telles que les abcès cérébraux, les
septicémies, des infections de plaies, des infections de la cavité abdominale ou des intestins
(Farmer et al., 2007).
1-4-4 Citrobacter freundii
1-4-4-1 Caractères bactériologiques
Citrobacter freundii est un bacille ou de coccobacille Gram négatif qui mesure 0,3 à 1 µm
de diamètre et de 0,6 à 6 µm de longueur (Abbott, 2007). C’est un anaérobie facultatif dont la
mobilité est assurée par des flagelles péritriches (Holmes et Aucken, 1998 ; Knirel et al., 2002).
1-4-3-2 Caractères biochimiques
Ces bactéries fermentent le mannitol, produisent du H2S et sont aussi capables d’utiliser le
citrate de Simmons comme unique source de carbone (Knirel et al., 2002).
1-4-3-3 Pouvoir pathogène
C. freundii est un agent pathogène nosocomial opportuniste qui entraînent des infections des
voies urinaires, des bactériémies, des sepsis abdominaux, des abcès cérébraux, des pneumonies et
d’autres infections néonatales comme la méningite, le sepsis néonatal, l’infection articulaire
(Doran, 1999; Pepperell et al., 2002 ; Ryan, 2004). Les infections du système nerveux central
(SNC) sont plus courantes chez les nourrissons de moins de 2 mois que chez les enfants plus âgés et
les adultes immunodéprimés (Holmes et Aucken, 1998 ; Ryan, 2004).
1-4-5 Morganella morganii
1-4-5-1 Caractères bactériologiques
Morganella morganii est un BGN mobile qui se présente sous forme de colonies plates et
qui mesure 0,6 à 1 μm de diamètre et 1 à 3μm de longueur (Del Mar Tavio et al., 2000).
1-4-5-2 Caractères biochimiques
Les Morganella ont la capacité de produire l’uréase et la tryptophane désaminase. Elles
fermentent le glucose, réduise le nitrate en nitrite, métabolise le tryptophane en indole (Del Mar
Tavio et al., 2000).
1-4-5-3 Pouvoir pathogène
Morganella morganii est impliquée dans les infections des voies urinaires, des voies
hépatobiliaires, les infections de la peau et des tissus mous.
20
Elle occasionne des infections opportunistes chez des patients immunodéprimés telles que
les infections extra-intestinales ou encore les infections materno-fœtales (Falagas et al., 2006). M.
morganii se trouve dans l'environnement et dans les voies intestinales des humains, des
mammifères et des reptiles par conséquent, la plupart des cas de bactériémie à M. morganii sont des
infections opportunistes acquises dans la communauté (Lee et al., 2006).
2-Antibiotiques
2-1 Définition
Un antibiotique peut ȇtre definit comme étant tout composé chimique d’origine naturelle,
semi synthétique ou synthétique qui en solution très dilué est capable de détruire les
microorganismes ou d’inhiber leur croissance (Van Bambeke et Tulkens, 2008). Il doit avoir une
toxicité sélective envers l’agent infectieux sans toutefois affecter l’organisme hôte infecté par les
germes pathogènes (Gautier, 2007). La spécificité d’action des antibiotiques s’appuie sur les
différences métaboliques et structurales existantes entre les cellules procaryotes et eucaryotes.
L’ensemble des bactéries affecté par un antibiotique donné est appelé le spectre d’activité de cet
antibiotique. Les antibiotiques efficaces contre de nombreuses bactéries Gram positif et négatif sont
dits à "large spectre", tandis que ceux actifs uniquement contre certaines bactéries Gram positif ou
Gram négatif sont dits à "spectre étroit" (Walsh, 2003).
2-2 Quelques familles des antibiotiques
2-2-1 β-lactamines
Les β-lactamines constituent la famille d'antibiotiques la plus importante aussi bien par le
nombre et la diversité des molécules utilisables que par leur indication en thérapeutique
(Livermore, 1995). Cette famille, qui regroupe les pénicillines, les céphalosporines, les
carbapénèmes et les monobactames, est caractérisée par la présence constante du cycle β-lactame
associé à des cycles et des chaînes latérales variables (Bryskier, 1999), Figure 1. La grande variété
de leur mode d'administration, leur large spectre d'activité antibactérien associé à une action
bactéricide, une bonne diffusion tissulaire, une bonne tolérance et un faible nombre d'interactions
médicamenteuses expliquent l'importance de leur utilisation seule ou en association (Cavallo et al.,
2004).
2-2-1-1 Classification des β-lactamines
Les β-lactamines sont classées en quatre groupes (Gautier, 2007):
21
Figure 1 : Structures de quelques β-lactamines
(Bryskier, 1999)
A : pénicillines ; B : céphalosporines ; C : céphamycines ; D : acide clavulanique ; E : imipénème ;
F : monobactames
R
R
A B
C D
E F
22
Les pénicillines (noyau péname) dont font partie la pénicilline G, la méticilline et les
isoxazolylpénicillines (oxacilline et cloxacilline), les amino-benzylpénicillines (ampicilline
et amoxicilline), les uréido-pénicillines (pipéracilline), les carboxy-pénicillines (ticarcilline)
et les amidino-pénicillines (mécillinam).
Les céphalosporines (noyau céphème) de première (céfalotine, céfaloridine), deuxième
(céfamandole, céfoxitine), troisième (céfotaxime, ceftriaxone, ceftazidime) et de quatrième
génération (céfépime, cefpirome).
Les monobactames (noyau azétidine) représentés par l’aztréonam.
Les carbapénèmes (noyau carbapénème) qui sont les plus efficaces actuellement
(imipénème, méropénème, ertapénème, doripénème).
2-2-1-2 Mécanisme d’action des β-lactamines
Les β-lactamines traversent la paroi bactérienne et se fixent sur des protéines cibles que sont
les Protéines liant les Pénicillines (PLP). Ces PLP sont un groupe d’enzymes regroupant les
transpeptidases, transglycosylases et carboxypeptidases, impliquées dans la synthèse et le
remodelage du peptidoglycane, constituant principal de la paroi bactérienne. La fixation des β-
lactamines sur les PLP est facilitée parce que les β-lactamines présentent une analogie structurale
entre le noyau β-lactame et le dipeptide terminal D-alanyl-D-alanine, du pentapeptide constitutif du
peptidoglycane (Stratton, 2000).
En se fixant sur les PLP, les β-lactamines vont subir l’ouverture de leur cycle et bloquer le
fonctionnement de ces enzymes. L’inactivation principalement des transpeptidases déclenche un
ensemble de réaction qui aboutit à l’inactivation des inhibiteurs des autolysines bactériennes. Et, ce
sont ces autolysines qui vont alors dégrader le peptidoglycane, entrainant finalement la lyse
bactérienne et l’effet d’auto-suicide (Stratton, 2000).
2-2-2 Aminosides
Les aminosides, également appelés aminoglycosides sont des molécules naturelles produites
par des actinomycètes ou obtenus par hémisynthèse. Elles sont constituées de deux ou plusieurs
sucres aminés liés par une fonction glycosidique à un noyau hexose. Ce sont des oligosaccharides
basiques, polaires et hydrophiles qui sont d’un point de vue structural, organisés autour d’un cycle
central caractéristique de type aminocyclitol sur lequel sont greffés divers sucres aminés (Mingeot-
Leclercq et al., 1999).
Les aminosides ont un large spectre antibactérien particulièrement contre les bactéries Gram
négatif, peu sensibles aux pénicillines et aux sulfamides.
23
Elles sont majoritairement bactéricides avec une action rapide et dose dépendante qui constitue l’un
de leurs grands avantages thérapeutiques (Vakulenko et Mobashery, 2003).
2-2-2-1 Classification des aminosides
Le cycle central des aminosides est la désoxystreptamine (DOS) qui peut être substituée pour
donner les différentes classes des aminosides (Poole, 2005) Figure 2.
Les désoxystreptamines monosubstituée en position 4: Néamine, Paromamine,
Les désoxystreptamines bisubstituées 4-5 qui comprennent: Néomycine B ou C,
Paromomycine, Lividomycine A ou B, Ribostamycine, Framycétine,
Les désoxystreptamines bisubstituées 4-6 qui comprennent: Kanamycine A, B, C et dérivés,
Amikacine, Tobramycine, Dibékacine, Gentamicine, Sisomycine, Nétilmicine,
Les molécules naturelles ou semi-synthétiques: Streptomycine, Streptidine, Spectinomycine.
2-2-2-2 Mécanisme d’action des aminosides
L’action des aminosides se déroule en 3 étapes:
- La première étape est un passage passif qui permet la traversée de la membrane externe à travers
les porines, puis la traversée du peptidoglycane. Les aminosides se concentrent alors au niveau de la
membrane cytoplasmique (Changeur et Cherruault, 2009).
- La deuxième étape requiert la production d’énergie pour le transport des aminosides. Cette énergie
est fournie par des métabolismes oxydatifs (Bryskier, 1999).
- Au cours de la troisième étape, la plus rapide, les aminosides se fixent sur le ribosome
spécifiquement au site A de l'ARN ribosomal 16S qui compose le ribosome bactérien 30S et
provoquent la fixation d'un ARN transfert incorrect sur l'ARN messager. La reconnaissance codon-
anticodon est perturbée, ce qui induit la synthèse de protéines erronées (Touati, 2013).
24
Figure 2 : Structure de quelques aminosides: le cycle central DOS est indiqué en bleu
(Poole, 2005)
A : Desoxystreptamine (DOS) ; B : Paromamine (R = OH) ; Néamine (R = NH2) ; C :
Paromomycine (R = OH) ; Néomycine (R = NH2) ; D : Kanamycine (R1 = OH, R2 = OH) ;
Tobramycine (R1 = H, R2 = NH2)
A B
C D
25
2-2-3 Quinolones/ Fluoroquinolones
Les quinolones doivent leur découverte à la recherche sur la chloroquine. Des chercheurs du
« the Sterling-Winthrop laboratories in Rochester, NY » ont accidentellement découvert un produit
dérivé de sa synthèse et doué de vertus antibactériennes : la 7-chloroquinoléine. Cette molécule a
été développée pour donner l’acide nalidixique (Sarkozy, 2001). Ce dernier a été grandement
utilisé, depuis pour le traitement des infections urinaires. De façon générale, les quinolones sont
caractérisées par un large spectre d’activité, une bonne biodisponibilité orale, une bonne pénétration
tissulaire (Larouche, 2001). Quant aux fluoroquinolones, ils sont caractérisés par la présence d'un
atome de fluor en position 6 et d'un cycle azoté, le plus souvent une pipérazine, en position 7
(Courvalin et al., 2006) Figure 3.
2-2-3-1 Classification des quinolones
Les quinolones sont classées en quatre générations basées sur leur activité et leur spectre
d’action (Ball, 2000).
Les quinolones de première génération : l’acide nalidixique et l’acide oxolinique,
Les quinolones de deuxième génération qui sont des fluoroquinolones comme la
ciprofloxacine, la norfloxacine, l’ofloxacine et la fluméquine,
Les fluoroquinolones de troisième génération qui comprennent la gatifloxacine, la
grepafloxacine, la levofloxacine, la moxifloxacine ou la sparfloxacine, la danofloxacine,
l’enrofloxacine, la difloxacine, l’orbifloxacine, l’ibafloxacine ou la marbofloxacine,
Les fluoroquinolones de quatrième génération : la gémifloxacine et la trovafloxacine.
2-2-3-2 Mécanisme d’action des fluoroquinolones
Les enzymes bactériennes ADN gyrase ou topoisomérase II et la topoisomérase IV sont les
cibles principales des fluoroquinolones (Muylaert et Mainil, 2013). Les fluoroquinolones
intéragissent avec le complexe ADN-enzyme c'est-à-dire avec l'ADN gyrase liée à ADN bactérien
ou avec la topoisomérase IV liée à l’ADN bacterien pour créer des changements de conformation
qui aboutissent à l'inhibition de l'activité enzymatique. Le nouveau complexe fluoroquinolone-
enzyme-ADN bloque la progression de la fourche de réplication inhibant ainsi la synthèse normale
de l'ADN (Hooper, 2000 ; Cambau et Guillard, 2012).
26
Figure 3 : Structure de quelques fluoroquinolones
(Ball, 2000)
A : Ciprofloxacine ; B : Levofloxacine ; C : Trovafloxacine
A B
C
27
2-2-4 Rifampicine
2-2-4-1 Classification
La classe des rifamycines a été découverte en Italie en 1957. Le chef de file de la famille, la
rifamycine B, est une molécule naturelle isolée de Nocardia mediterranei. La rifamycine B a été
transformée à partir de la solution acqueuse en une molécule plus active, la rifamycine S, elle-même
transformée en rifamycine SV. Cette dernière est un antibiotique très actif et plus soluble, mais non
absorbable par voie orale. En 1965 était synthétisé un dérivé le 3-4-méthyl-pipérazinyl-
iminométhyle administrable par voie orale, appelé rifampicine, qui est devenu le principal
composant de la famille (Figure 4) (Taha et al., 2006).
2-2-4-2 Spectre d’action de la rifampicine
Le spectre antibactérien de la rifampicine est large et comprend les mycobactéries les
staphylocoques et les streptocoques. Utilisé dans le traitement de la tuberculose et des maladies
méningococcies, sa pharmacocinétique est marquée par sa forte pénétration tissulaire et cellulaire
(Baysarowich et al., 2008).
2-2-4-3 Mécanisme d’action de la rifampicine
L’action bactéricide de la rifampicine se situe au niveau du génome bactérien et se traduit
par un blocage transcriptionnel. En effet, la rifampicine se lie de façon covalente à la sous-unité
bêta de l’ARN polymérase codée par le gène rpoB. Cette liaison inhibe l’initiation de la
transcription de l’ADN bactérien et la formation de l’ensemble des ARN messagers, des ARN de
transferts et des ARN ribosomiaux (Xu et al., 2005).
3-Mécanismes de résistance des entérobactéries aux antibiotiques
Une souche bactérienne est dite résistante à un antibiotique quand elle est capable de se
multiplier en présence de cet antibiotique (Lavigne, 2007). Il existe deux grands types de résistance
aux antibiotiques : la résistance intrinsèque et la résistance acquise.
La résistance intrinsèque (ou naturelle) est une résistance qui apparait chez tous les
représentants d’une même espèce de façon naturelle pour un antibiotique donné, indépendamment
de la présence de ce dernier (Skurnik et Andremont, 2006). A l’inverse, la résistance acquise n’est
présente que chez certaines souches de la même espèce ou du même genre.
28
Figure 4 : Structure de la rifampicine
(Taha et al., 2006).
29
Dans certains cas, elle peut concerner la grande majorité de ces souches comme par exemple
la production de pénicillinase chez le staphylocoque qui intéresse plus de 90 % des souches
(Courvalin, 2008).
Sur le plan génétique, la résistance peut être acquise par deux voies totalement distinctes, soit
par des mutations affectant des gènes présents sur le chromosome, soit par l’acquisition de gènes
étrangers. Ces gènes peuvent provenir du chromosome d’une autre souche de la même espèce ou
même d’une espèce voire d’un genre différent (Fauchère et Avril, 2002). Le transfert de gènes par
l’intermédiaire des éléments génétiques mobiles d’une bactérie à une autre (transfert horizontal) est
le principal mécanisme responsable de la dissémination des gènes de résistance au sein du monde
bactérien et concerne 80 % des cas de résistances aux antibiotiques (Ploy et al., 2005). Les
différents modes de transferts horizontaux sont : la transformation, la transduction et la conjugaison.
3-1 Différents modes de transferts horizontaux
3-1-1 Transformation
Il s’agit d’un mécanisme d’acquisition d’ADN libre par certaines espèces bactériennes capables
au cours de leur cycle cellulaire de présenter un état physiologique (état de compétence) nécessaire
à la fixation et l’absorption d’ADN par ces bactéries. La transformation nécessite la présence dans
le milieu environnant d’ADN libre provenant d’une cellule lysée, cet ADN libéré est ensuite fixé et
absorbé par une bactérie réceptrice en phase de compétence. Dans cette bactérie, l’ADN exogène
subit une recombinaison génétique afin de s’intégrer de façon stable au génome et d’être transmis
aux cellules filles (Schwarz et Chaslus-Dancla, 2001). La transformation joue un rôle limité dans
le transfert de gènes de résistance car l’ADN libre doit d’une part présenter une importante
similarité avec l’ADN de la cellule réceptrice et d’autre part l’ADN libre dans l’environnement est
rapidement dégradé. De plus, les espèces bactériennes naturellement compétentes sont peu
nombreuses (Schwarz et Chaslus-Dancla, 2001).
3-1-2 Transduction
La transduction est un processus qui consiste en un transfert de matériel génétique (ADN
bactérien) d'une bactérie donneuse à une bactérie réceptrice par l'intermédiaire d'un bactériophage.
Le bactériophage infecte une première bactérie (bactérie donneuse) et y injecte son ADN viral à
travers la paroi de la cellule. De nouveaux phages s'y développent, et certains intègrent une partie
du génome bactérien dans leur capside de phage (la taille du fragment d'ADN bactérien doit être
proche de celle de l'ADN phagique). Lors de la libération des phages, ceux-ci vont infecter d'autres
bactéries. Les phages comportant une partie d'ADN bactérien vont l'injecter dans une nouvelle
bactérie (bactérie réceptrice (Davison, 1999).
30
3-1-3 Conjugaison
La conjugaison est une technique utilisée par les bactéries pour échanger des informations
génétiques. Elle consiste en une transmission d’éléments génétiques d'une bactérie donatrice à une
bactérie receptrice. La conjugaison nécessite un contact étroit entre la bactérie donatrice et la
bactérie réceptrice par l’intermédiaire d’un pont cytoplasmique permettant un transfert
unidirectionnel. La bactérie réceptrice ayant reçu le plasmide est appelée transconjugant. La
sélection des transconjugants s’effectue en présence de deux antibiotiques: un correspond à l’une
des résistances transférées de la souche donatrice et l’autre à la résistance non transférable de la
souche réceptrice. De nombreux éléments génétiques, comme les plasmides et les transposons qui
représentent les différents supports mobiles des gènes de résistance aux antibiotiques sont
transférables par conjugaison (Davison, 1999).
3-2 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux β-lactamines
Il existe quatre principaux mécanismes de résistance aux β-Lactamines:
- la diminution de la perméabilité membranaire
- l’excrétion de l’antibiotique par des systèmes d'efflux
-la modification des protéines de liaison à la pénicilline (PLP)
- l’inactivation de l’antibiotique par production de β-lactamases (Courvalin et al., 2006).
3-2-1 Diminution de la perméabilité membranaire
Les entérobactéries possèdent une membrane externe composée de lipopolysaccharide (LPS)
estimés chez E. coli à 3,5 millions et couvrant 75 % de la surface cellulaire et de phospholipides
(PP) qui forment une barrière empêchant la pénétration des antibiotiques hydrophobes entrainant
ainsi une résistance naturelle aux antibiotiques (Paolozzi et Liébart, 2015).
Les substances hydrophiles comme les β-lactamines peuvent traverser cette barrière en
passant par les porines qui permettent des échanges par diffusion passive de nutriments et d'autres
substances entre le périplasme et le milieu extérieur (Benz, 2004).
L’altération des porines par mutation est à l’origine des résistances acquises aux β-
lactamines, soit par une modification structurale d’une porine essentielle (ce qui a été décrit chez E.
coli), soit par une diminution quantitative des porines, qui est la situation la plus fréquente (Kumar
et Schweizer, 2005). Bien que plus rare, la suppression des porines provoque l’augmentation des
concentrations minimales inhibitrices (CMI) de certaines β-lactamines comme cela a été mis en
évidence chez certaines entérobactéries telles que E. aerogenes, K. pneumoniae, E. cloacae, E. coli
et chez Pseudomonas aeruginosa (Nikaido, 2000).
31
3-2-2 Excrétion de l’antibiotique par des systèmes d'efflux
Les entérobactéries possèdent différents canaux protéiques impliqués dans le transport d’une
grande variété de composés.
Parallèlement aux porines qui permettent aux nutriments de pénétrer dans la cellule, les
bactéries utilisent des pompes à efflux pour réduire la concentration intracellulaire de composés
toxiques comme les médicaments, les détergents et sont donc impliqués dans le contrôle de la
sensibilité aux antibiotiques. La résistance par efflux est souvent couplée à une diminution de la
perméabilité membranaire. L'association de ces deux mécanismes peut entraîner une résistance de
haut niveau constituant ainsi de véritables systèmes de multi-résistance (Nishino et Yamaguchi,
2001).
3-2-3 Modification des protéines de liaison à la pénicilline
Plusieurs facteurs interviennent dans la résistance par modification des protéines de liaison à
la pénicilline (PLP). Ce sont : les mutations dans les gènes chromosomiques codant pour les PLP
entraînant la perte d'affinité des protéines de liaison à la pénicilline pour les β-lactamines,
l’acquisition de gènes ou fragments de gènes codant pour des PLP d'affinité diminuée ou
l’hyperproduction de PLP normales (Nikaido, 1994).
3-2-4 Inactivation de l’antibiotique par production de β-lactamases
La production de β-lactamases est le mécanisme majeur de résistance aux β-lactamines. Ces
enzymes sont localisées au niveau de l’espace périplasmique chez les bactéries Gram négatif
(Livermore, 2003). Elles catalysent de manière efficace et irréversible l'hydrolyse du pont amide de
l'anneau β-lactame des pénicillines, des céphalosporines, des monobactames et des carbapénèmes
pour donner un acylenzyme qui sera ensuite dégradé en acide inactif (Barrial et Scotet, 2006),
figure 5.
3-2-4-1 Classification des β-lactamases
Les classifications d’Ambler et de Bush-Jacoby-Medeiros sont considérées comme étant les
plus pertinentes.
La classification de Bush a été établie selon les propriétés fonctionnelles de l’enzyme,
définies par son substrat préférentiel et son profil d’hydrolyse (Bush et al., 1995). Les enzymes sont
divisées en quatre groupes (1 à 4) avec plusieurs sous-groupes. Cette classification phénotypique
des β-lactamases pose un certain problème puisque différentes mutations ponctuelles peuvent
influencer leur sensibilité aux substrats et inhibiteurs (Jacoby et Medeiros, 1991).
32
Figure 5 : Réaction d’hydrolyse du noyau β-lactame par une β-lactamase
(Barrial et Scotet, 2006)
33
La classification d'Ambler quant à elle, repose sur la similarité des séquences entre les
différents membres des β-lactamases. De plus, elle reflète les relations fondamentales de chaque β-
lactamase et ne change pas à cause des mutations. Cette nomenclature se compose de quatre
groupes qui sont les β-lactamases de classe A, B, C et D (Jacoby et Munoz-Price, 2005).
3-2-4-1-1 β-lactamases de classe A
D'origine chromosomique ou plasmidique, elles se caractérisent par leur capacité à
hydrolyser l'amide cyclique lié à la molécule de β-lactame. Cette activité hydrolytique, assurée par
une sérine conservée (Ser-70) induit la formation d'acide penicilloïque pour la pénicilline et d’acide
céphalosporoïque pour les céphalosporines. (Knox, 1995 ; Livermore, 1995).
3-2-4-1-2 β-lactamases de classe B
Les β-lactamases de classe B sont des métallo-β-lactamases qui utilisent les ions Zn2+
comme cofacteur permettant ainsi la décomposition de l'anneau β-lactame (Barrial et Scotet,
2006). Ces enzymes ont émergé d’abord chez P aeruginosa et Acinetobacter baumannii, ensuite
chez les entérobactéries. L’importance clinique des métallo-β-lactamases est liée au fait qu’elles
hydrolysent les carbapenèmes, composés qui échappent à l’activité des β-lactamases à sérine active.
(Bebrone, 2007).
3-2-4-1-3 β-lactamases de classe C
Dans la classe C se trouvent les céphalosporinases AmpC qui sont codées par des gènes qui
étaient primitivement situés sur le chromosome de nombreuses BGN telles que C. freundii, Serratia
marcescens et Enterobacter spp. Chez ces bactéries, l’expression de l’AmpC est inductible. Les
gènes codant pour ces enzymes sont aussi présents chez E. coli, où ils ne sont pas inductibles. Ces
enzymes sont résistantes à l’acide clavulanique (Philippon et al., 2002).
3-2-4-1-4 β-lactamases de classe D
Les β-lactamases de classe D se distinguent par leur capacité à hydrolyser l’oxacilline
(OXA), la méthicilline et sont faiblement inhibées par l’acide clavulanique. Elles sont retrouvées
fréquemment chez P. aeruginosa et Acinetobacter spp et peu chez les entérobactéries (Paterson et
Bonomo, 2005). De plus, certains membres de cette famille, dont OXA-10 et OXA-11 possèdent un
large spectre d'activité assurant une forte résistance aux céphalosporines de troisième génération
dont le céfotaxime, le céfoperazone et la ceftazidine (Hall et al., 1993 ; Livermore, 1995).
3-2-4-2 β-lactamases à spectre élargi
34
Les β-lactamases à spectre élargi (BLSE) sont des β-lactamases de classe A selon la
classification d’Ambler (à l’exception des BLSE de type OXA classe D), capables d’hydrolyser les
pénicillines, céphalosporines de première (C1G), deuxième (C2G), troisième (C3G), quatrième
génération (C4G) et l’aztréonam (Livermore, 1995).
Cependant, les souches productrices de BLSE restent généralement sensibles aux
céphamycines et aux carbapénèmes (imipénème). Les BLSE de classe A sont inhibées par les
inhibiteurs de β-lactamases comme l’acide clavulanique (Livermore, 1995).
3-2-4-2-1 Différents types de β-lactamases à spectre élargi
Les BLSE sont classées selon leurs différences moléculaires et les plus fréquentes sont les
BLSE de types TEM, SHV et CTX-M (Jacoby et Munoz-Price, 2005).
3-2-4-2-1-1 β-lactamases à spectre élargi de type Temoneira
La première β-lactamase plasmidique de type Temoneira (TEM-1) a été isolée en 1965 en
Grèce, à partir d’une souche de E.coli isolée chez une patiente nommée Temoneira d’où la
nomination (Jacoby et Munoz-Price, 2005). La majorité des BLSE de ce type dérivent par quatre à
sept mutations ponctuelles de l’enzyme originale (TEM-1 ou TEM-2). Les substitutions les plus
courantes sont le glutamate en lysine en position 104, l’arginine en sérine en position 164, la
glycine en sérine en position 238 et le glutamate en lysine en position 240 (Bradford, 2001).
Ces mutations rendent l’enzyme capable d’hydrolyser les C3G mais les rend plus vulnérable
à l’action des inhibiteurs comme l’acide clavulanique. Cependant, d’autres mutations peuvent
conférer la résistance aux inhibiteurs. Ces variantes sont appelées TRI (TEM Résistantes aux
Inhibiteurs). Les enzymes dérivées par mutations permettant d’hydrolyser à la fois les C3G et les
inhibiteurs sont de plus en plus fréquentes (Rodriguez-Villalobos et Struelens, 2006).
3-2-4-2-1-2 β-lactamases à spectre élargi de type Sulfhydryl variable
Les BLSE de type Sulfhydryl variable (SHV) dérivent par mutations ponctuelles de
l’enzyme originale SHV-1 qui correspond à un gène blaSHV de pénicillinase chromosomique de K.
pneumoniae (Brisse et Verhoef, 2001 ; Haeggman et al., 2004). Actuellement, plus de 180
variantes BLSE de type SHV ont été décrits. La majorité des BLSE de type SHV est caractérisée
par la substitution d’acides aminés Glycine en Serine à la position 238 et Glutamine en lysine à la
position 240. Le résidu sérine à la position 238 est indispensable pour l’hydrolyse efficace du
céfotaxime de mȇme que le résidu lysine pour l’hydrolyse efficace de la ceftazidime (Elhani,
2012).
35
La majorité des BLSE de type SHV a été décrite chez les souches de K. pneumoniae,
toutefois ces enzymes ont été trouvées chez C. freundii, C. diversus, E. coli et E. cloacae
(Bradford, 2001). Ces enzymes sont aussi présentes chez les espèces de P. aeruginosa et
Acinetobacter spp (Naiemi et al., 2005 ; Poirel et al., 2004). La présence de la séquence d’insertion
IS26 sur le gène blaSHV faciliterait l’acquisition du phénotype BLSE (Hammond et al., 2005).
3-2-4-2-1-3 β-lactamases à spectre élargi de type Cefotaximase-Munich
Ces enzymes représentent à l’heure actuelle les BLSE les plus fréquentes au niveau mondial
après leur diffusion rapide depuis les années 1990 (Bonnet, 2004 ; Livermore et al., 2007). Les
BLSE de type Cefotaximase-Munich (CTX-M) conférait à l’origine, chez les entérobactéries, un
plus haut niveau de résistance à la céfotaxime, au ceftriaxone, au céfépime et à l’aztréonam (Arlet
et Philippon, 2003 ; Bonnet, 2004). Certaines ont évolué par mutation ponctuelle générant un haut
niveau de résistance à la ceftazidime (Bonnet, 2004). La dissémination horizontale des gènes
codant pour les enzymes CTX-M s’effectue par des plasmides conjugatifs mais aussi par d’autres
éléments génétiques comme les intégrons et les séquences d’insertion ISEcp1 (Bradford, 2001).
Actuellement, plus de 150 variants CTX-M ont été décrits et classés en 6 groupes phylogénétiques à
savoir: CTX-M-1, CTX-M-2, CTX-M-8, CTX-M-9, CTX-M-25 et CTX-M-45 (Carrer et
Nordmann, 2011).
3-2-4-2-1-4 Autres types de β-lactamases à spectre élargi
D’autres BLSE ont une distribution moins large, caractérisées par un haut niveau de
résistance à la ceftazidime et parfois à l’aztréonam plutôt qu’au céfotaxime (Bradford, 2001 ;
Arlet et Philippon, 2003). Ce sont: BES-1 (brazilian extended spectrum), GES-1 (Guyana
extended spectrum), PER-1 (Pseudomonas extended resistance), SFO-1 (Serratia fonticola), TLA-1
(Tlahuicas, tribu mexicaine), et VEB-1 (Vietnam extended spectrum) (Weldhagen et al., 2003). Des
enzymes proches de GES-1 ont été découvertes en Grèce, malheureusement dénommées à tort IBC
(integron borne cephalosporinase) (Philippon et Arlet, 2006).
3-2-4-3 Epidémiologie des β-lactamases à spectre élargi
Les BLSE de type CTX-M, TEM et SHV ont largement été diffusées dans le monde avec
des prévalences variables selon les pays. Ces variations dépendent de plusieurs facteurs parmi
lesquels la détection de ces enzymes, la mesure de surveillance des maladies infectieuses,
l’utilisation abusive des antibiotiques (Touati, 2013).
36
Aux Etats-Unis, la prévalence des EBLSE a varié de 0 à 25 % avec une moyenne nationale
de 3 %. Jusque dans les années 2007, les enzymes de type CTX-M étaient considérées comme rares.
Les enzymes prédominantes étant TEM et SHV (Castanheira et al., 2008). Depuis les enzymes
CTX-M ont été détectées dans 38,8 % des souches cliniques productrices de BLSE, avec comme
déterminants génétiques prédominants, CTX-M-14 et CTX-M-15 (Castanheira et al., 2008). En
Europe, la prévalence de ces souches est variable en fonction des pays. Une étude récente portant
sur E. coli, K .pneumoniae et Enterobacter spp a montré que la prévalence de souches BLSE était
de 4,7 % en Europe du Nord contre 13,5 % au Sud de l’Europe (Bouchillon et al., 2004).
En France, le changement de bactérie hôte a vu les BLSE émerger des espèces nosocomiales
épidémiques classiques K. pneumoniae, Enterobacter spp.vers E. coli. De plus, une augmentation
très nette des infections communautaires (notamment urinaires) dues aux bactéries productrices de
BLSE a été observée (Nordmann et al, 2009). En Afrique, l’émergence des EBLSE a été signalée
dans certains pays avec des taux variables : 12 % au Cameroun, 15 % en Afrique du Sud, et 38,5 %
en Egypte (Bouchillon, 2004 ; Gangoué-Pieboji et al., 2005). En Côte d’Ivoire, la prévalence des
EBLSE a augmenté significativement de 9 à 56,2% de 2005 à 2016 (Guessennd et al., 2008b ;
Toty et al., 2016).
3-3 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux aminosides
Plusieurs mécanismes confèrent une résistance aux aminosides, ce qui permet d’expliquer la
résistance de plus de 95 % des souches d’entérobactéries (Perichon et al., 2008).
3-3-1 Inactivation enzymatique
Les aminosides possèdent des groupements aminés et des groupements hydroxyles nécessaires à
leur activité. Ces groupements peuvent être la cible de trois classes d’enzymes (Gassama, 2004) :
Les nucléotidyltransférases ou adénylyltransférase (ANT ou AAD) agissent par adénylation
des groupements hydroxyles. Il y’ a quatre isozymes ANT (6), ANT (4'), ANT (3"), et ANT
(2 "). Le gène codant pour l'ANT (2") est retrouvé dans la majorité des bactéries à Gram
négatif.
Les acétyltransférases ou AAC catalysent l’acétylation des groupements aminés dans la
molécule d'aminoside en utilisant le coenzyme A d'acétyle en tant que substrat donneur.
La famille des aminoglycosides acétyltransférases est constituée de 4 isozymes : soit les AAC
(1), AAC (3), AAC (2') et AAC (6).
Les phosphotransférases ou APH catalysant le transfert du groupement AMP du substrat
donneur (ATP) à un groupe hydroxyl dans la molécule d'aminoside.
37
Il y a sept classes d'isozymes qui catalysent la phosphorylation des aminosides : l'APH (3'), APH
(2"), APH (3"), APH (4), APH (7"), APH (6) et l'APH (9). L'enzyme la plus étudiée de cette famille
est I'APH (3'). Toutes ces enzymes sont codées par des gènes plasmidiques ou des transposons.
Lorsqu’un aminoside est modifié par ces enzymes sa fixation sur l'ARN ribosomal 16S peut être
affectée et se traduire par la perte de son activité (Lambert, 2007 ; Ramirez et Tolmasky, 2010).
La figure 6 met en évidence l’inactivation des aminosides par les enzymes modificatrices.
3-3-2 Réduction de l’accumulation intra-cytoplasmique
La pénétration des aminosides dans les bactéries est un phénomène de diffusion passive à
travers des porines de la membrane externe et de transport actif requérant de l’énergie au niveau de
la membrane interne (Durante-Mangoni et al., 2009). Les entérobactéries disposent de systèmes
actifs d’efflux dont certains sont exprimés de façon constitutive, d’autres sont contrôlés et exprimés
par différents systèmes de régulation et enfin plusieurs sont encore inductibles par diverses
mutations (Wang et al., 2001). Les systèmes d’efflux au niveau des entérobactéries entrainent une
dimunition de l’accumulation des aminosides à l’intérieur de la cellule (Durante-Mangoni et al.,
2009).
3-3-3 Piégeage de l'antibiotique
Une enzyme modificatrice peut parfois neutraliser l'action d'un aminoside par une liaison
affine sans pour autant modifier sa structure. Le piégeage de l'antibiotique a été proposé comme
mécanisme responsable du phénotype de résistance à la kanamycine et à la tobramycine alors que la
gentamicine et la nétilmicine restent actives.
Lorsque la bactérie produit une grande quantité de phosphotransférase qui reconnaît la
tobramycine sans la modifier celle-ci peut être piégée dans un complexe enzyme-substrat
fonctionnellement inactif (Menard et al., 1993).
3-3-4 Modification de la cible
La modification de la cible se fait par mutation dans l'ARN ribosomal 16S (Doi et Arakawa, 2007).
La méthylation de l'ARNr 16S au sein de la sous-unité ribosomale 30S des espèces bactériennes par
les gènes de méthylation a récemment émergé comme un mécanisme de haut niveau de résistance
aux aminosides tels que l’amikacine, la tobramycine, la gentamicine, la kanamycine et la
nétilmicine (Doi et al,, 2004).
38
Figure 6 : Inactivation enzymatique des aminosides
(Courvalin et al., 2006)
39
Deux activités de méthylation de l'ARN 16S modifient le site A aux positions G1405 (N7) et
A1408 (N1) (Belbel, 2014), figure 7. Dix gènes de méthylation ont été décrits arm A, rmt A, rmt B,
rmt C, rmt D, rmt E, rmt F, rmt G, rmt H et npm A (Deng et al., 2013) avec prédominance du genre
arm A et rmt B (Wachino et Arakawa, 2012). Le gène Arm A a été détecté pour la première fois en
2003 en France chez une souche de K. pneumoniae montrant un haut niveau de résistance à tous les
aminosides cliniquement très actifs (Galimand et al., 2003). Le gène rmt B a été largement répandu
chez les entérobactéries de l'Asie orientale, de l’Europe et de l’Amérique (Fritsche et al., 2008 ;
Kang et al., 2008). La figure 8 montre la distribution mondiale des gènes de méthylation
(Wachino et Arakawa, 2012). La plupart des gènes de méthylation sont situés sur des plasmides
transférables, et peuvent être facilement transférés à d'autres espèces bactériennes, ce qui a favorisé
leur propagation qui devient actuellement une préoccupation mondiale (Hidalgo et al., 2013).
3-4 Mécanismes de résistance des entérobactéries aux fluoroquinolones
3-4-1 Résistance chromosomique
3-4-1-1 Modification de la cible enzymatique
Chez les entérobactéries, l’ADN gyrase est plus sensible à l’inhibition médiée par les
fluoroquinolones et les mutations responsables de résistance surviendront d’abord au niveau de la
sous-unité gyr A. Ces mutations impliquent des substitutions en acides aminés qui apparaissent dans
une région particulière nommée QRDR pour Quinolone Resistance Determining Region (Muylaert
et Mainil, 2013). Ainsi, le domaine QRDR de la sous unité Gyr A de E. coli se situe entre les acides
aminés 67 et 106, avec des mutations au niveau des acides aminés en positions 83 et 87. Cette
région QRDR est proche de la tyrosine 122 impliquée dans la liaison covalente de l’enzyme aux
groupements phosphate de l’ADN (Hooper, 2003 ; Rodriguez- Martinez et al., 2010).
3-4-1-2 Perméabilité membranaire réduite
La plupart des fluoroquinolones traversent de manière passive la membrane externe des
Bactéries Gram Négatif par les porines bien que certaines molécules soient capables de diffuser
directement à travers la bicouche phospholipidique (Jacoby, 2005). Les mutations intervenant dans
les gènes codant pour ces porines sont responsables de résistance de bas niveau et permet
d’expliquer les différences d’efficacité observées parfois entre certains composés de la famille des
quinolones (Okusu et al., 1996). Par exemple, chez E. coli, la dé-répression du loci de régulation
mar A pour «multiple antibiotic resistance» conduit à une diminution de la sensibilité aux
fluoroquinolones via une sur-expression de la pompe à efflux AcrAB-TolC (Okusu et al., 1996) et
une sous-expression des porines OmpF (Muylaert et Mainil, 2013).
40
Figure 7 : Site-A de la sous-unité ribosomale 30 S
(Belbel, 2014)
41
Figure 8 : Distribution mondiale des gènes de méthylation
(Wachino et Arakawa, 2012)
42
3-4-1-3 Pompes à efflux
Chez les bactéries, il existe des pompes présentes uniquement chez les Gram négatifs, c’est
le cas de la Pompe RND, alors que chez les gram positifs ce sont les pompes MFS et ABC qui sont
les plus répandues. Le mécanisme de résistance par le système des efflux réside dans l’excrétion
active de l’antibiotique par les pompes à protons, il s’agit là d’un mode de résistance intrinsèque des
bactéries (Schumacher et al., 2006).
Chez E. coli, la pompe à efflux AcrAB-TolC, sous contrôles multiples, joue un rôle majeur
dans la résistance par efflux aux fluoroquinolones. Les mutations survenant dans le gène acrR
(répresseur d’acrAB) augmentent l’activité de la pompe (Wang et al., 2001). E. coli possède pas
moins de vingt pompes à efflux responsables de résistances à de multiples antibiotiques (Nishino et
Yamaguchi, 2001).
3-4-2 Résistance plasmidique aux fluoroquinolones
Le support de la résistance aux fluoroquinolones était supposé être uniquement
chromosomique jusqu’en 1998 où Martinez-Martinez et al. ont décrit chez la première souche K.
pneumoniae UAB1, un plasmide transférable noté pMG252 comme le support génétique de la
résistance. Le déterminant génétique de cette résistance est le gène qnr (quinolone résistance) dont
la caractéristique est d’être porté par différents types d’intégrons (Muylaert et Mainil, 2013).
3-4-2-1 Gènes de résistance aux fluoroquinolones
Le gène qnr code pour une protéine QNR de 218 acides aminés appartenant à la famille des
protéines à motifs pentapeptidiques répétés. L’importance de ce support génétique est sa
transférabilité et sa capacité à accélérer la diffusion de la résistance aux fluoroquinolones.
Les gènes qnr ont été identifiés chez différentes souches d’entérobactéries et souvent
associés à la production de BLSE (Muylaert et Mainil, 2013). Ce sont les gènes qnr A, qnr B, qnr
S, qnr C, qnr D (Guillard et al., 2009). Les protéines sont capables de se fixer sur les
topoisomérases II et IV en compétition avec l’ADN. La réduction du nombre des complexes
binaires topoisomérases-ADN diminue la fixation ultérieure des fluoroquinolones sur les
topoisomérases (Tran et al., 2005).
Les souches porteuses du gène qnr appartenaient le plus souvent aux espèces E. coli, K.
pneumoniae et récemment E. cloacae qui sont toutes multi-résistantes en particulier résistantes aux
céphalosporines de 3ième génération par production de BLSE (Honoré et al., 2006).
3-4-2-2 Pompes à efflux plasmidiques
43
En 2002, au Japon, une nouvelle pompe à efflux, nommée Qep A, est découverte. Elle est
codée par un gène situé sur un plasmide de résistance d’une souche clinique isolée de prélèvement
d’urine (Cattoir et al., 2008. Le gène qep A code pour une protéine de 511 acides aminés qui est
une pompe à efflux du type 14-TMS (transmembrane segment) de la famille des transporteurs MFS
(major facilitator superfamily) (Cattoir et al., 2008).
Cette pompe à efflux confère une résistance de bas niveau en produisant une augmentation
de la concentration inhibitrice minimale (CMI) de fluoroquinolones hydrophiles comme la
ciprofloxacine, l’enrofloxacine et la norfloxacine de 32 à 64 fois. Depuis la découverte du gène qep
A, un variant de ce gène, nommé qep A2, qui présente deux substitutions en acides aminés a été mis
en évidence. Ce variant confère un phénotype de résistance similaire à qepA, renommé depuis
qepA1 (Muylaert et Mainil, 2013). Le gène qepA1 localisé sur un plasmide conjugatif du groupe
IncFI se trouve sur un transposon composite encadré de deux séquences d’insertion IS26 et
comprenant le gène rmt B, codant pour une résistance de haut niveau aux aminosides d’usage
thérapeutique (Yamane et al., 2007 ; Périchon et al., 2008 ; Park et al., 2009).
3-5 Diffusion de la résistance à la rifampicine
La rifampicine est un antibiotique utilisé dans le traitement de la tuberculose et la lèpre
depuis plusieurs décennies et la durée du traitement allant de 2 à 4 semaines ou plus a favorisé
l’émergence des bactéries résistantes. Cette résistance se traduisait principalement par des
mutations. En effet, la résistance à la rifampicine chez les souches cliniques de Mycobacterium
tuberculosis et Mycobacterium leprae était principalement due à des mutations dans le gène rpoB
codant pour la sous unité bȇta de l'ARN polymérase, ce qui diminuerait la liaison de l'ARN
polymérase à la rifampicine (Williams et al., 1994). Toutefois, plusieurs autres mécanismes de
résistance ont été identifiés. Ce sont les systèmes d'efflux (Chandrasekaran et Lalithakumari,
1998), l’inactivation de la rifampicine par décomposition (Dabbs et al., 1995), la glucosylation
(Tanaka et al., 1996), la phosphorylation (Yazawa et al., 1994) et la ribosylation (Quan et al.,
1997). Plus tard, la résistance à la rifampicine a été décrite chez Mycobacterium smegmatis par
l'acquisition horizontale du gène arr-1 codant pour les ADP-ribosyltransférases, responsables de
l'inactivation de l’antibiotique (Arlet et al., 2001).
Les souches cliniques de Corynebacterium, Escherichia coli, Staphylococcus aureus et
Pseudomonas aeruginosa étaient incapables autrefois d'inactiver la rifampicine (Dabbs et al.,
1995). Cependant, des mécanismes de résistance à la rifampicine ont été identifiés chez
Pseudomonas spp qui se traduisaient par des systèmes d'efflux et par l’acquisition du gène arr-2
codant pour les ADP-ribosyltransférases (Dabbs et al., 1995 ; Chandrasekaran et Lalithakumari,
1998).
44
Par la suite, la résistance à la rifampicine médiée par le gène arr-2 a été retrouvée chez
diverses entérobactéries de l'Asie du Sud-Est produisant la β-lactamase à spectre élargi VEB-1
(Girlich et al., 2001 ; Naas et al., 2001). Egalement, les gènes arr-2 et arr-3 ont été décrits comme
cassettes de gènes dans les intégrons de classe 1 présents chez les bacilles Gram négatif d'Europe et
d'Asie (Arlet et al., 2001 ; Lee et al., 2005 ; Mammeri et al., 2005).
En Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire et au Burkina faso, la résistance à la
rifampicine chez Mycobacterium tuberculosis due à des mutations dans le gène rpoB a été décrite
dans les travaux de N’guessan et al. en 2014 et dans ceux de Miotto et al. en 2009. Cependant
aucune étude n’a mis en relief la transmission de la résistance à la rifampicine de Mycobacterium
vers les entérobactéries en Côte d’Ivoire.
4- Typage moléculaire des souches par le Multi-locus sequence typing
Le typage moléculaire des souches par le Multi-locus sequence typing (MLST) est une
technique standardisée et discriminante, actuellement appliquée dans des études macro-
épidémiologiques (internationales) ou phylogénétiques qui fournit des données claires et utiles pour
caractériser les relations génétiques entre les souches bactériennes. Le MLST compare les
séquences de gènes codant pour des enzymes métaboliques afin d’établir une rélation clonale entre
les différentes souches (Belbel, 2014).
La technique de MLST des souches de Klebsiella pneumoniae a été développée et mise au
point par Diancourt et al. en 2005. Cette méthode est basée sur le séquençage de 7 gènes de
ménage importants dans le métabolisme de la bactérie. Ces gènes de ménage sont stables dans le
temps, le taux de mutation est faible et les allèles sont caractéristiques à chaque espèce.
Pour Escherichia coli, la technique de MLST a été développée et mise au point par Wirth et
al. en 2006. Elle est basée sur l’analyse, par séquençage nucléotidique, du polymorphisme de 7
gènes de ménage conservés au cour de l’évolution.
L'alignement des séquences d'un locus donné permet de repérer les allèles différents entre
eux par des mutations et/ou recombinaisons pour chaque souche bactérienne. La combinaison des
allèles obtenus à partir de chaque locus sélectionné permet de définir une séquence type (ST),
représentant un génotype multi-locus. Ces séquences types avec les allèles qu'elles définissent sont
consultables dans les bases de données des sites web spécialisés (Belbel, 2014).
45
MATERIEL ET METHODES
46
1- Matériel
1-1 Type, période et cadre de l’étude
Ce travail est une étude expérimentale portant sur les échantillons bactériens préalablement
obtenus lors d’une précédente étude. La sélection des souches et leur ré-identification se sont
déroulées au sein du département de bactériologie et virologie de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire
(IPCI) site Cocody, précisément à l’unité des antibiotiques, des substances naturelles et de la
surveillance de la résistance bactérienne aux anti-infectieux (ASSURMI) et, au centre national de
référence des antibiotiques de l’IPCI site Adiopodoumé, de janvier 2016 à juillet 2016. La
confirmation de l’identité des souches, l’antibiogramme et les techniques de biologie moléculaire
ont été réalisés à l'unité de recherche sur les maladies infectieuses tropicales émergentes (URMITE)
de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université d’Aix-Marseille en France, de janvier
2017 à juillet 2017.
1-2 Matériel biologique
Le matériel biologique a été constitué de 153 souches bactériennes d’origine humaine
responsables d’infections et isolées à partir de divers échantillons biologiques chez des patients
hopitalisés ou non dans la période de 2012 à 2015. Les 153 souches bactériennes étaient constituées
de 71 souches de Escherichia coli, 57 souches de Klebsiella pneumoniae, 22 souches de
Enterobacter cloacae, 2 souches de Citrobacter freundii et 1 souche de Morganella morganii. Les
échantillons biologiques et dispositif invasif d’où ont été isolées les souches ont été les urines (n=
72), les suppurations (n= 32), le sang (n= 20), les bouts de sonde (n= 10), le crachat (n= 3), les
écouvillons (n= 3), le liquide d’ascite (n= 1), l’aspiration sur cathéther (n= 1), l’expectoration (n=
1), le liquide péritonéal (n= 1), le liquide pleural (n= 1), le prélèvement nasal (n= 1), le liquide
céphalo-rachidien (n= 1), le prélèvement ORL (n= 1).
Ces entérobactéries provenaient de différents services hospitaliers des CHU de Cocody (n=
87), Yopougon (n= 36), du centre national de référence des antibiotiques de l’Institut Pasteur de
Côte d’Ivoire (n= 24) et des cliniques membres du réseau de l’Observatoire de la Résistance des
Microorganismes aux anti-Infectieux en Côte d’Ivoire (ORMICI) (n= 6). Toutes ces souches étaient
conservées soit dans du bouillon cœur cervelle additionné du glycérol, soit dans des géloses
profondes au Centre de Ressources Biologiques (CeReB) de l'IPCI situé sur le site d’Adiopodoumé
1-3 Critères d’inclusion
En utilisant la base de données ADAGIO® de l’unité ASSURMI, les entérobactéries ont été
sélectionnées de 2012 à 2015 en fonction des critères suivants :
47
Entérobactéries productrices de BLSE ou non et résistantes aux aminosides,
Entérobactéries productrices de BLSE ou non et résistantes aux fluoroquinolones,
Entérobactéries productrices de BLSE ou non mais résistantes aux aminosides et aux
fluoroquinolones.
1-4 Matériel technique
1-4-1 Matériel et réactifs pour la caractérisation phénotypique des souches
1-4-1-1 Matériel pour la revivification et l’isolement des souches
Les bouillons tels que le bouillon cœur cervelle (BCC) et le bouillon BBLTMTrypticaseTM
(Becton Dickinson, USA) ont été utilisés pour la revivification des souches. Les milieux de culture
Eosine bleu de méthylène (EMB), Mac Conkey (bioMérieux SA, France) et Trypto-caséine soja
(TSA) de Becton Dickinson, USA ont été utilisés pour l’isolement des souches.
1-4-1-2 Matériel et réactifs pour la ré-identification et la confirmation de l’identité des
souches
Les milieux de culture citrate de Simmons, Kliger-Hajna, lysine-fer de mȇme que les
disques d’oxydase (Bio-Rad®, France), l’urée (Bio-Rad®, France) et le réactif de Kovacs
(bioMérieux, France) ont été utilisés pour la ré-identification des souches bactériennes. L’automate
MALDI-TOF MS® (Brucker), une plaque métallique ou cible MALDI (Brucker Microflex), un
soniqueur (Fischer Scientific), une centrifugeuse (Sigma), la poudre α-cyano-4-hydroxycinnamic
acid (Sigma®), l’acétonitrile (Baker Chemical), le Trifluoracétate (Sigma®) et l’eau HPLC (High
Performance Liquid Chromatography) (Fisher Scientific SAS) ont été utilisés pour la confirmation
de l’identité des souches.
1-4-1-3 Matériel et réactifs pour la réalisation de l’antibiogramme
La gélose Müeller-Hinton (BioMérieux SA, France), la solution NaCl 0,85 % Medium 2 mL
(BioMérieux, France), le Densitomètre (ATB 1550), une étuve (Hera Therm), un applicateur
manuel de disques (Becton Dickinson), des écouvillons (Dutscher), un vortex (Velp Scientifica) ont
servi à la réalisation de l’antibiogramme et un pied à coulisse pour la lecture manuelle des zones
d’inhibition et l’interprȇtation a été faite en utilisnt l’EUCAST-CASFM,2013. Des bandelettes E-
test (bioMérieux, France) et un panel de 16 antibiotiques (SirScan Discs, France) de différentes
familles ont été également utilisés dans cette étude (Tableau III).
48
Tableau III : Liste des antibiotiques utilisés dans cette étude (EUCAST-CASFM, 2013)
Familles Antibiotiques Charge des disques
(μg)
Diamètres critiques
(mm)
S R
Pénicillines
Amoxicilline 25 ≥ 21 < 16
Amoxicilline-acide
clavulanique 20/10 ≥ 21 < 16
Tircalline-acide
clavulanique 75/10 ≥ 24 < 22
Céphalosporines
Céfotaxime 30 ≥ 26 < 23
Ceftriaxone 30 ≥ 26 < 23
Cefoxitine 30 ≥ 22 < 15
Aminosides Amikacine 30 ≥ 17 < 15
Gentamicine 15 ≥ 18 < 16
Carbapénèmes Imipenème 10 ≥ 24 < 17
Ertapénème 10 ≥ 28 < 26
Quinolones Ciprofloxacine 5 ≥ 25 < 22
Sulfamides Triméthoprime-
Sulfaméthoxazole 23,75/1,25 ≥ 16 < 13
Mono-bactame Aztréonam 30 ≥ 27 < 21
Acides fosfoniques Fosfomycine 50 ≥ 14 < 14
Polymyxines Colistine 50 ≥ 15 < 15
Rifamycines Rifampicine 30 ≥ 19 < 14
49
1-4-2 Matériel et réactifs pour la caractérisation moléculaire des souches
1-4-2-1 Matériel et réactifs pour la recherche des gènes de résistance
L’automate EZ1 Advanced XL® et le kit d’extraction d’ADN (EZ1 DNA Tissue, Qiagen,
Germany) comprenant le tampon G2, des cartouches de réactifs (Annexe 1) et des tubes Eppendorf
ont servi à extraire l’ADN des souches bactériennes. Les thermocycleur (CFX-Bio-Rad® et Labnet
International Multigene Optimax), des plaques pour PCR (Dutscher), des amorces spécifiques et
sondes (Life technologies) (Tableaux IV, V, VI), le Quantitect Probe PCR Master Mix (Thermo
Scientific®), l’eau ultra pure (Invitrogen) ont été utilisés pour l’amplification des gènes.
La poudre d’agarose (Binder), une bouteille en verre stérile, une balance à précision (Kern
EWN®), du Tris-Borate-EDTA (Sigma), du SYBR Safe (Invitrogen), du Blue Juice (Invitrogen), un
marqueur de poids moléculaire (BenchTop pGEM® DNA Markers Cat.# G7521, Promega, France),
une cuve d'électrophorèse (Dutscher®) et un transilluminateur (Chemidoc®) ont été utilisés pour
visualiser les fragments d’ADN amplifiés.
1-4-2-2 Matériel pour le séquençage
Un séquenceur ABI 3130 xl (Genetic Analyzer®), la poudre Sephadex G-50 DNA Grade
(Dutscher), le kit de séquençage Big Dye (Terminator v1.1 Cycle Sequencing Kit, Applied
Biosystems, Foster City, CA, USA) une pompe à vide (KNF®, France), un vibreur automatique de
plaques (Heidolph®), des plaques à filtre (AcroPrep™ Advance), des microplaques de filtration
pour séquençage (Dutscher) et une centrifugeuse (Sigma®) ont été utilisés pour séquencer les
fragments d’ADN. Des amorces spécifiques ont été utilisées pour séquencer les gènes de ménage
pour les espèces Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae (Tableaux VII et VIII).
1-4-2-3 Matériel pour l’expérience de Conjugaison
Les antibiotiques céfotaxime (Panpharma) et amikacine (Mylan) en poudre, la gentamicine
liquide (Panpharma), l’azide de sodium en poudre, un incubateur avec agitation (VWR collection®)
ont été utilisés pour la conjugaison.
50
Tableau IV : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux β-lactamines par la
PCR en temps réel
Nom du gène
Contrôle Positif
Nom de l'amorce
Séquences des amorces (5'->3') Taille de l'amplicon (pb)
Références
blaTEM
Kpnasey numéro
d'Accession Genbank
KJ939560.1
TEM-F TTCTGCTATGTGGTGCGGTA 213
TEM-R GTCCTCCGATCGTTGTCAGA Essack et al.,
2001
TEM-Sonde AACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGA
blaCTXM
Kpnasey numéro
d'Accession Genbank
JQ397665.1
CTXM-F
CGGGCRATGGCGCARAC
105
CTXM-R TGCRCCGGTSGTATTGCC Birkett et al.,
2007
CTXM -Sonde
CCARCGGGCGCAGYTGGTGAC
blaSHV
Kpnasey numéro
d'Accession Genbank
AF124984.1
SHV-F
TCCCATGATGAGCACCTTTAAA
105
SHV-R TCCTGCTGGCGATAGTGGAT
Yagi et al., 2000
SHV-Sonde TGCCGGTGACGAACAGCTGGAG
blaOXA48
E.coli CMUL64 numéro
d'Accession Genbank
AY236073
OXA48_F TCTTAAACGGGCGAACCAAG
125
OXA48_R GCGTCTGTCCATCCCACTTA Pitart et al.,
2011
OXA48_Sonde
6-FAM-AGCTTGATCGCCCTCGATTTGG-TAMRA
51
Tableau V : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux β-lactamines par PCR
classique
Nom du
gène
Contrôle
positif
Nom de
l’amorce Séquences des amorces (5’->3’)
Taille des
amplicons
(pb)
Références
blaTEM
Kpnasey-
numéro-
d’accession
Genbank
KJ939560.1
TEM_F ATGAGTATTCAACATTTCCG
TG
861
Essack et
al., 2001 TEM_R
TTACCAATGCTTAATCAGTG
AG
blaCTX-M-1
Kpnasey
numéro-
d’accession
Genbank
JQ397665.1
CTXM1_F CCCATGGTTAAAAAATCAC
TGC
944
Birkett et
al., 2007 CTXM1_R CAGCGCTTTTGCCGTCTAAG
blaCTX-M-9
Cette étude
CTX-M9_F GCGCATGGTGACAAAGAGA
GTGCAA 876
Birkett et
al., 2007 CTX-M9_R
GTTACAGCCCTTCGGCGAT
GATTC
blaSHV
Kpnasey
numéro-
d’accession
Genbank
AF124984.1
SHV_F ATTTGTCGCTTCTTTACTCG
C
1051
Yagi et al.,
2000 SHV_R
TTTATGGCGTTACCTTTGAC
C
52
Tableau VI : Amorces utilisées pour la détection des gènes de résistance aux fluoroquinolones, aux
aminosides et à la rifampicine par PCR classique
Nom du
gène
Contrôle
positif
Nom de
l’amorce
Séquences des amorces (5’-
>3’)
Taille des
amplicons
(pb)
Références
qnr A Cette étude
QnrA_F GATAAAGTTTTTCAGCAAG
AGG
542
Touati et
al., 2008 QnrA_R ATCCAGATCGGCAAAGGTT
qnr B
Enterobacter
cloacae
483
QnrB_F GACAGAAACAGGTTCACCG
GT 594
Touati et
al., 2008 QnrB_R
CAAGACGTTCCAGGAGCAA
CG
aac(6΄)-Ib
Enterobacter
cloacae
483
Aac6-1B_F TATGAGTGGCTAAATCGAT
524
Noppe-
Leclercq et
al., 1999 Aac6-1B_R CCCGCTTTCTCGTAGCA
aac(3)-Ia A. baumanii
451 aac3-1A_F GACATAAGCCTGTTCGGTT
303
Noppe-
Leclercq et
al., 1999 aac3-1A-_R CTCCGAACTCACGACCGA
aph(3)-VI A. baumanii
980 aph(3)-VI_F CGGAAACAGCGTTTTAGA
699
Noppe-
Leclercq et
al., 1999 aph(3)-VI_R TTCCTTTTGTCAGGTC
ant(2")-I
Acinetobacter
baumanii 980
Ant(2΄΄)-I_F GACACAACGCAGGTCACAT
T 394
Kim et al.,
2008 Ant(2΄΄)-I_R
CGCATATCGCGACCTGAAA
GC
aad Acinetobacter
baumanii 610
Aad_F
Aad_R
TTGTACGGCTCCGCAGTG
CCCAATTTGTGTAGGGCTTA 812
Belbel, 2014
arr2 Escherichia
coli 725YO
arr2_F
arr2_R
AATTACAAGCAGGTGCAAG
GA
TTCAATGACGTGTAAACCA
CG
393
LabJMR
53
Tableau VII : Amorces utilisées pour la détection des 7 gènes de ménage de Escherichia coli
(Sara et al., 2005)
Nom du gène
Séquences des amorces (5’->3’) Taille des amplicons (pb)
adk ATTCTGCTTGGCGCTCCGGG (F) CCGTCAACTTTCGCGTATTT (R)
583
fumC TCACAGGTCGCCAGCGCTTC (F) GTACGCAGCGAAAAAGATTC (R)
806
icd ATGGAAAGTAAAGTAGTTGTTCCGGCACA (F) GGACGCAGCAGGATCTGTT (R)
878
purA CGCGCTGATGAAAGAGATGA (F) CATACGGTAAGCCACGCAGA (R)
816
gyrB TCGGCGACACGGATGACGGC (F) ATCAGGCCTTCACGCGCATC (R)
911
recA CGCATTCGCTTTACCCTGACC (F) TCGTCGAAATCTACGGACCGGA (R)
780
mdh ATGAAAGTCGCAGTCCTCGGCGCTGCTGGCGG (F) TTAACGAACTCCTGCCCCAGAGCGATATCTTTCTT (R)
932
adk : adenylate kinase
fumC : fumarate hydratase
icd : isocitrate/isopropylmal ate déshydrogénase
purA : adenylosuccinate déshydrogénase
gyrB : DNA gyrase
recA : ATP/GTP binding motif
mdh : malate déshydrogénase
54
Tableau VIII : Amorces utilisées pour la détection des gènes de ménage de Klebsiella pneumoniae
(Diancourt et al., 2005)
Nom du
gène
Séquences des amorces (5’-> 3’)
Tailles des amplicons
(pb)
rpoB
GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAGGCGAAATGGCWGAGAACCA (F)
501 TTGTGAGCGGATAACAATTTCGAGTCTTCGAAGTTGTAACC (R)
gapA GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTATGAAATATGACTCCACTCACGG (F)
450 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCTTCAGAAGCGGCTTTGATGGCTT (R)
mdh GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACCCAACTCGCTTCAGGTTCAG (F) 477
TTGTGAGCGGATAACAATTTCCCGTTTTTCCCCAGCAGCAG (R) pgi
GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAGAGAAAAACCTGCCTGTACTGCTGGC (F) 432 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCGCGCCACGCTTTATAGCGGTTAAT (R)
phoE GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAACCTACCGCAACACCGACTTCTTCGG (F) 420 TTGTGAGCGGATAACAATTTCTGATCAGAACTGGTAGGTGAT (R)
inf B GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACTCGCTGCTGGACTATATTCG (F)
318 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCGCTTTCAGCTCAAGAACTTC (R)
tonB GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACTTTATACCTCGGTACATCAGGTT (F)
414 TTGTGAGCGGATAACAATTTCATTCGCCGGCTGRGCRGAGAG (R)
rpoB : beta-subunit of RNA polymerase
gapA : Glyceraldehyde-3-phosphate dehydrogenase
mdh :malate dehydrogenase
pgi : phosphoglucose isomerase
phoE : phosphorine E
inf B : translation initiation factor 2
tonB : periplasmic energy transducer
55
2-Méthodes
2-1 Caractérisation phénotypique des souches
2-1-1 Revivification des souches bactériennes
Le bouillon cœur cervelle (BCC) a été utilisé pour revivifier les souches conservées dans les
géloses profondes. En, effet, par une piqûre profonde, une partie de la gélose contenant les souches
a été prélevée et introduite dans le BCC qui a été ensuite incubé à 37 °C pendant 24 h. Puis, en
utilisant une pipette Pasteur stérile, le BCC a été ensemencé sur le milieu sélectif EMB qui a été
également incubé à 37 °C pendant 24 h.
2-1-2 Ré-identification des souches bactériennes
2-1-2-1 Mise en évidence de la production du cytochrome C oxydase
Pour mettre en évidence la production du cytochrome C oxydase, une colonie bactérienne a
été prélevée à partir d’une culture sur le milieu EMB et étalée sur le disque d’oxydase
préalablement humidifiée avec de l’eau distillée stérile. Après quelques secondes, le résusltat a été
obtenu et se traduisait soit par l’apparition d’une coloration violette (réaction positive) ou par
l’absence de coloration (réaction négative : cas des entérobactéries).
2-1-2-2 Identification par le portoir réduit de Le Minor
2-1-2-2-1 Utilisation du citrate de Simmons comme seule source de carbone
Une colonie bactérienne a été ensemencée sur le milieu citrate de Simmons par stries
longitudinales sur la pente et le milieu a été incubé à 37 °C pendant 24 h. La présence de colonies
sur la pente et le virage du milieu du vert au bleu indique que la bactérie est capable d’utiliser le
citrate de Simmons comme seule source de carbone pour sa croissance.
2-1-2-2-2 Détermination de la production d’uréase et d’indole
Afin de déterminer la production d’uréase, une colonie bactérienne a été ensemencée dans le
milieu urée qui a été incubé par la suite à 37 °C pendant 24 h. La production d’uréase a été mise en
évidence par le virage du milieu de l’orange au rouge. Puis, la recherche de la production d’indole a
été effectuée en ajoutant quelques gouttes du réactif Kovacs dans le milieu pré-incubé. La formation
d’un anneau rouge en surface indique la production d’indole.
2-1-2-2-3 Détermination de la production d’hydrogène sulfuré, de gaz, de la fermentation du
lactose et du glucose
A partir du milieu urée, l’ensemencement du milieu Kliger-Hajna a été effectué par piqûre
centrale dans le culot et par stries longitudinales sur la pente.
56
Puis le milieu a été incubé à 37°C pendant 24 h. La production de sulfure d’hydrogène a été
mise en évidence par une coloration noire dans le culot tandis que la présence de bulles d’air ou le
décollement du culot a mis en évidence la production de gaz. La fermentation du glucose a été
démontrée par le virage du culot du rouge au jaune tandis le virage de la pente au jaune indiquait la
fermentation du lactose.
2-1-2-2-4 Détermination de la lysine décarboxylase et de la lysine désaminase
A partir du milieu urée, l’ensemencement du milieu lysine-fer a été effectué par piqûre
centrale dans le culot et par stries longitudinales sur la pente puis le milieu a été incubé à 37 °C
pendant 24 h. Le virage de la pente du violet au jaune a traduit la production d’une lysine
désaminase par la bactérie. Par contre, l’absence de virage du culot traduisait la production d’une
lysine décarboxylase par la bactérie.
2-1-3 Confirmation de l’identité des souches bactériennes par la spectrométrie de masse
MALDI TOF
L’identification des souches par la spectrométrie de masse MALDI-TOF est une technique
basée sur le profil protéique des souches, qui permet en quelques minutes (une à deux minutes pour
l’identification d’une souche) et avec une haute précision leurs identifications (Seng et al., 2010).
Elle s’est déroulée en différentes étapes :
2-1-3-1 Préparation de la matrice
La matrice permet de minimiser la dégradation de la souche provoquée par l'absorption de
l'énergie des faisceaux laser incident du MALDI-TOF (Belbel, 2014).
A 2g de la poudre α-cyano-4-hydroxycinnamic acid mis dans un tube Eppendorf, 500 μL
d’acétonitrile, 250 μL de TFA et 475 μL d’eau HPLC ont été ajoutés. Le mélange a été
homogénéisé au vortex pendant quelques secondes et soniqué pendant 10 min. Ce mélange a été
centrifugé pendant 5 min à 13000 tours/minute. Le surnageant qui constitue la matrice (prête à
l’emploi) a été transféré dans un autre tube Eppendorf stérile.
2-1-3-2 Dépôt des souches, lecture et interprétation des résultats
Le plan de la cible MALDI a été rempli en indiquant les références des souches à identifier.
Ainsi, à partir d’une colonie bactérienne de chaque souche, 4 spots ont été faits sur la cible
selon le plan défini en utilisant des cônes fins. Ces spots ont été recouverts de 1,5 μL de la matrice
précédemment préparée. La plaque a été laissée au repos pendant 5 min sous le poste de sécurité
microbiologique (PSM) afin de permettre la cristallisation des échantillons bactériens, puis elle a été
introduite dans l’automate pour l’identification des souches.
57
Le résultat d’identification par MALDI-TOF a été donné avec le logiciel MALDI Biotyper
par un score compris entre zéro et trois. Une bactérie est identifiée de façon fiable lorsque le score
d’identification est supérieur à 1,9 (Tableau IX).
2-1-4 Détermination de la sensibilité aux antibiotiques
Le test de sensibilité des souches aux antibiotiques a été réalisé selon la méthode de
diffusion des disques sur la gélose Müeller-Hinton en tenant compte des recommandations du
Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (EUCAST/CA-SFM, 2013).
Ces recommandations concernent la préparation du milieu de culture Müeller-Hinton, de l’inoculum
bactérien, du choix et de la disposition des disques d’antibiotiques. Et la souche de référence
Escherichia coli ATCC 25922 a été utilisée pour le contrôle de la qualité.
2-1-4-1-1 Préparation de l’inoculum bactérien
L’inoculum bactérien a été préparé en utilisant une ou deux colonies bactériennes qui ont été
émulsionnées dans la solution NaCl 0,85%. Cette dernière a été homogénéisée à l’aide d’un vortex
et la suspension a été calibrée à l’échelle 0,5 Mac Farland.
2-1-4-1-2 Ensemencement de la gélose Müeller-Hinton
La gélose Müeller-Hinton a été ensemencée par écouvillonnage en utilisant l’inoculum
bactérien et 16 disques d’antibiotiques de différentes familles ont été disposés sur la gélose à l’aide
d’un applicateur (Figure 9). Les boîtes ont été ensuite incubées à 37 °C pendant 24 h. A l’aide d’un
pied à coulisse, les différents diamètres des zones d’inhibition obtenus autour des disques
d’antibiotiques ont été mesurés et l’interprétation a été effectuée selon les termes Sensible (S),
Intermédiaire (I) ou Résistante (R) en fonction des critères définis par l’EUCAST/CA-SFM, 2013.
2-1-5 Recherche de la production de β-lactamases à spectre élargi
La confirmation phénotypique des souches productrices de β-lactamases à spectre élargi
(BLSE) a été effectuée en recherchant les images en bouchon de champagne ou en entonnoir qui
peuvent apparaître entre les disques d’antibiotiques d’amoxicilline-acide-clavulanique, de
cefotaxime, de ceftriaxone et d’aztréonam disposés sur la gélose Müeller-Hinton pré-ensemencée
(Bakour et al., 2014).
58
Tableau IX : Scores et niveaux d’identification des souches bactériennes
Score
Description
Symboles
Couleur
2,300 ... 3,000
identification des
espèces hautement
probable
( +++ ) vert
2,000 ... 2,299
identification
sécurisée du genre,
identification
probable des espèces
( ++ ) vert
1,700 ... 1,999 identification
probable du genre ( + ) jaune
0,000 ... 1,699 identification non
fiable ( - ) rouge
Source : Bases de données du logiciel MALDI Biotyper (Brucker)
59
Figure 9 : Disposition des antibiotiques sur la gélose Müeller Hinton
AMX : Amoxicilline ; SXT : Triméthoprime- Sulfaméthoxazole ; IPM : Imipenème ; CIP : Ciprofloxacine ; ATM :
Aztréonam. AMC : Amoxicilline-acide clavulanique ; CTX : Céfotaxime ; ERT : Ertapénème ; FOX : Cefoxitine ;
CRO : Ceftriaxone ; TIM : Tircalline-acide clavulanique ; RA : Rifampicine ; GN : Gentamicine ; FF : Fosfomycine ;
AK : Amikacine ; CT : Colistine
60
2-1-6 Détermination de la concentration minimale inhibitrice par E-test
Le E-test est constitué d’une bande en plastique, non poreuse, calibrée par un gradient
préétabli de concentration d'antibiotiques, couvrant 15 dilutions afin de déterminer la concentration
minimale inhibitrice (CMI) en µg/ml d'une souche testée en milieu gélosé. Le gradient couvre une
rangée de concentrations allant 0,002 à 32 µg/ml selon l'antibiotique (Thiam, 2008 ; BelBel, 2014).
Pour déterminer la CMI, un inoculum bactérien a été préparé en émulsionnant une colonie
jeune de 24 h dans du NaCl 0,85%. La densité optique de l’inoculum a été ajustée à 0,5 Mac
Farland et ce dernier a été ensemencé par stries serrées sur la gélose Müeller Hinton coulée en
boîtes de Pétri. Les bandelettes E-test et les disques d’antibiotiques correspondants ont été posés à
la surface de la gélose et les boîtes ont été incubées à 37 °C pendant 24 h.
2-2 Caractérisation moléculaire de la résistance des souches aux antibiotiques
2-2-1 Extraction d'ADN total bactérien
Le principe est basé sur l'utilisation d'un tampon de lyse contenant un détergent qui sert à
décomposer les membranes cellulaires et une protéase pour la digestion des composants cellulaires
protéiques. Pour extraire l'ADN total bactérien, une colonie jeune de 24 h a été introduite dans un
tube contenant 200 μL du tampon G2 du kit d’extraction d’ADN EZY-1, puis le mélange a été
homogénéisé au vortex. Les cartouches de réactifs du kit ont été introduites dans l’automate de
même que les tubes Eppendorf qui ont servi à recueillir l’ADN. Après 20 min d’incubation l’ADN a
été recueilli puis conservé pour les réactions d’amplification.
2-2-2 Réaction de polymérisation en chaîne réalisée en temps réel
Le principe de la PCR en temps réel repose sur la possibilité de suivre la quantité d’ADN
présente dans la réaction à tout instant et non à la fin de la PCR, en utilisant des sondes
fluorescentes. La mesure de la fluorescence permet de déterminer en temps réel si le fragment
recherché (amplicon) est effectivement présent et donc amplifié sans avoir besoin de faire une
électrophorèse. De plus, la fluorescence émise est directement proportionnelle à la quantité
d’amplicons générés pendant la réaction de PCR. Ceci permet d’obtenir une cinétique de la réaction
et donc la quantification de l’ADN (Bustin, 2000).
Les gènes recherchés au cours de cette réaction étaient les gènes codant pour les β-
lactamases, c’est-à-dire les gènes blaCTX-M, blaSHV, blaTEM et blaOXA. Pour ce faire, un mélange
réactionnel de 15 μL a été préparé en utilisant 10 μL d’un mix prêt à l’emploi composé de la taq
ADN polymérase et des dNTP, 2 μL d’amorce sens et anti-sens, 1 μL de sonde spécifique et 2 μL
d’eau ultra pure.
61
Ce mélange a été déposé dans chaque puits d’une plaque de PCR et 5 μL d’ADN bactérien y
ont été ajoutés. L’amplification a consisté en une étape de dénaturation initiale de l’ADN double
brin pendant 5 min à 95 °C. Cette étape a été suivie de 35 cycles d'amplification de la séquence
d'ADN d'intérêt comprenant une dénaturation à 95°C pendant 5 s, une hybridation et une élongation
à 60°C pendant 35 s.
2-2-3 Réaction de polymérisation en chaîne
Le principe de la technique consiste à réaliser une succession de réactions de réplication
d'une matrice double brin d'ADN. Chaque réaction met en oeuvre deux amorces ou primers
(séquences nucléotidiques courtes) qui définissent alors, en la bornant, la séquence à amplifier.
Chaque cycle de PCR est constitué de trois étapes : une dénaturation de l’ADN pour séparer les
deux brins complémentaires qui le composent, puis une hybridation des amorces aux extrémités de
la séquence recherchée et enfin une élongation grâce à l’action d’une ADN ploymérase. Ce cycle
est répété un grand nombre de fois afin d’obtenir une multiplication de la séquence d’ADN cible à
la fin de la réaction (Bustin, 2000).
Pour ce faire, un mélange réactionnel de 20 μL a été préparé en utilisant 12,5 μL de
Quantitect Probe PCR Master Mix, 1μL d’amorce sens et anti-sens et 6,5 μL d’eau ultra pure. Ce
mélange a été déposé dans chaque puits de la plaque de PCR et 5 μL d’ADN bactérien y ont été
ajoutés. L’amplification a consisté en une étape de dénaturation initiale de l'ADN pendant 15 min à
94 °C. Cette étape a été suivie de 35 cycles d'amplification comprenant une dénaturation à 94 °C
pendant 1 min, une hybridation à 55 °C pendant 50 s, une élongation à 72 °C pendant 2 min et une
étape d’élongation finale de 7 min à 72 °C. La PCR conventionnelle a été réalisée pour chaque gène
à l’aide d’amorces spécifiques à chacun de ces gènes (gènes de résistance aux β-lactamines, aux
aminosides, aux fluoroquinolones et à la rifampicine).
2-2-4 Electrophorèse sur gel d'agarose
La visualisation du fragment d’ADN recherché se fait lors de l’électrophorèse sur gel
d’agarose. Cette étape de la réaction de PCR est basée sur la migration des bandes d’ADN chargés
négativement sous l’effet d’un champ électrique.
Les fragments d’ADN de petites tailles se déplacent plus rapidement que ceux de grandes
tailles et migrent plus loin. Plus les fragments sont longs, plus la migration est lente; ainsi la durée
de la migration et le voltage employé sont fonction de la taille du fragment d’ADN amplifié
(Ouattara, 2016).
62
2-2-4-1 Préparation du gel d'agarose
Pour préparer le gel d’agarose 1,5%, 6 g de la poudre d'agarose ont été introduits d’abord
dans une bouteille en verre stérile et 400 mL du tampon TBE 0,5 % y ont été ajoutés. La
préparation a été portée ensuite au four à micro-ondes pour fondre le gel et obtenir un mélange
homogène. Ce mélange a été laissé au repos quelques minutes sous la hotte chimique et 15 μL de
SYBR Safe y ont été ajoutés. Enfin, le gel a été coulé dans des moules contenant des peignes.
2-2-4-2 Migration des produits d'amplification et révélation
Après refroidissement du gel, les peignes ont été retirés et le gel placé dans une cuve
d'électrophorèse préalablement remplie de tampon TBE 0,5 %. Un volume de 4 μL d’amplicons
mélangés à une goutte du tampon de charge (blue juice) ont été déposés dans les différents puits
laissés par les peignes en commençant par le deuxième puits. Le premier puits a été rempli par 4 μL
du marqueur de poids moléculaire. La cuve d'électrophorèse a été recouverte et la migration a été
effectuée pendant 20 min sous une tension de 135V. Le temps écoulé, le gel a été retiré de la cuve et
exposé aux rayons ultra-violets d’un transilluminateur afin de visualiser les bandes d’ADN.
2-2-5 Séquençage
Le séquençage a été réalisé selon la méthode de Sanger, en utilisant le kit Big Dye
Terminator v3.1 Matrix Standard Kit (Applied Biosystems, Foster City, CA, USA) et le séquenceur
Automate ABI 3730 (Applied Biosystems), selon les recommandations du constructeur. Le
séquençage a pour but de déterminer la séquence nucléotidique de l’ADN isolé. La technique du
séquençage utilise, en plus des désoxyribonucléotides triphosphates (dNTP), des
didésoxyribonucléotides (ddNTP) qui diffèrent des dNTP par l'absence d'un groupement OH en
position 3’ et dont l’incorporation aléatoire va bloquer la réaction de polymérisation (Freney et al.,
2000). Les gènes de résistance aux β-lactamines blaCTXM1 (n=95), blaCTXM9 (n=5), blaTEM (n=84),
blaSHV (n=40), aux aminosides aad (n=15) et aux fluoroquinolones qnrA (n=4) et qnrB (n=54) ont
été séquencés en suivant les différentes étapes :
2-2-5-1 Purification des produits de la PCR conventionnelle
La purification des produits de la PCR conventionnelle a été effectuée en utilisant des
plaques de filtration 96 puits AcroPrep™ Advance constitué d’une membrane exclusive à base de
silice. Cette membrane permet d’éliminer efficacement les amorces, les dNTP, les nucléotides non
incorporés, les enzymes et les sels de PCR sur un équipement automatisé.
63
Pour purifier les produits de PCR, 100 μL d’eau ultra-pure ont été ajoutés dans la plaque de
PCR contenant ces produits et le mélange obtenu a été transféré dans une plaque à filtre pour une
filtration sous une pompe à vide pendant 20 min. Après ce temps, un autre volume de 50 μL d’eau
ultra-pure a été ajouté dans la plaque à filtre et celle-ci a été déposée sur un vibreur automatique de
plaques (Heidolph) pendant 20 min.
2-2-5-2 PCR Big Dye
La PCR Big Dye est une PCR classique comprenant les étapes de dénaturation de l’ADN,
d’hybridation des amorces aux extrémités de la séquence recherchée et d’élongation grâce à l’action
d’une ADN ploymérase. La particularité de cette PCR est la préparation du mélange réactionnel
avec un seul type d’amorce, ce qui équivaut à deux mélanges réactionnels à préparer pour un gène
donné. Pour réaliser la PCR Big Dye, deux mélanges réactionnels de 20 μL ont été préparés avec un
seul type d’amorce (amorce sens dans l’un et amorce anti-sens dans l’autre). Ces mélanges ont été
composés de 3 μL du tampon Big Dye, 2 μL de mix Big Dye, 10 μL d’eau, 4 μL produits de PCR
purifié et 1 μL d’amorce sens ou anti-sens. L’amplification a consisté en une étape de dénaturation
initiale de l'ADN pendant 5 min à 96 °C. Cette étape a été suivie de 25 cycles d'amplification
comprenant une dénaturation à 96 °C pendant 10 s, une hybridation à 50 °C pendant 5 s, une
élongation à 60 °C pendant 3 min.
2-2-5-3 Purification des produits de PCR Big-Dye par le Sephadex
Cette méthode est basée sur la purification par chromatographie d’exclusion pour piéger des
ddNTP libres en excès qui sont de bas poids moléculaires sur une colonne. Ainsi, dans une
microplaque de filtration remplie de la poudre Sephadex G-50 DNA Grade (Dutscher), 300 μL
d’eau ultra pure ont été ajoutés et le mélange a été laissé au repos pendant 3 h. Le temps écoulé, une
nouvelle plaque a été placée en dessous de la première contenant le Sephadex et l’ensemble a été
centrifugé à 1300 tours/min pendant 2 min à 10 °C. L’eau recueillie dans la plaque en dessous a été
éliminée. Puis, les produits de la PCR Big Dye ont été ajoutés dans la microplaque contenant le
Sephadex et une seconde plaque pour séquençage a été placée en dessous pour une autre
centrifugation afin de récupérer l’ADN destiné au séquençage. Les fiches pour séquençage ont été
remplies et la plaque pour le séquençage a été mise sur le support et introduite dans le sequenceur
ABI 3130 xl (Genetic Analyzer) pour analyse.
64
2-2-5-4 Analyse des séquences ADN
Les séquences nucléotidiques obtenues ont été analysées et corrigées en utilisant le logiciel
Chromas-Pro et le site internet spécialisé de bioinformatique NCBI. Après correction, les séquences
ont été analysées dans la banque de données ARG-ANNOT pour l’identification des gènes.
En effet, la banque de données ARG-ANNOT (Antibiotic Resistance Gene-ANNOTation)
est un nouvel outil bioinformatique qui a été créé pour détecter les nouveaux gènes de résistance
aux antibiotiques dans les génomes bactériens. ARG-ANNOT utilise un programme local BLAST
dans le logiciel Bio-Edit, cela permet à l'utilisateur d'analyser des séquences sans interface Web
(Gupta et al., 2014).
Afin de rechercher d’eventuelles mutations, les séquences nucléotidiques ont été traduites en
séquences protéiques en utilisant le site www. Expasy-Translate tool. org. Les séquences protéiques
des gènes blaTEM obtenues dans cette étude ont été comparées avec la séquence protéique du gène
blaTEM-1 avec laquelle elles ont eu 99 % d’homologie. Concernant les séquences protéiques des
gènes blaSHV obtenus dans ce travail, elles ont été comparées avec les séquences protéiques des
gènes blaSHV-1 et blaSHV-2 qui sont les têtes de file des deux sous-groupes auxquels ces gènes
appartiennent (Liakopoulos et al., 2016).
2-2-6 Conjugaison
La conjugaison bactérienne est un mécanisme de transfert d’éléments génétiques entre une
bactérie donatrice et une bactérie réceptrice nécessitant un contact physique entre ces deux bactéries
par le biais d’un pili sexuel. La bactérie réceptrice ayant reçu le plasmide est appelée
transconjugant. La sélection des transconjugants s’effectue en présence de deux antibiotiques dont
l’un correspond à la résistance transférée par la souche donatrice et l’autre à la résistance non
transférable de la souche réceptrice (Davison, 1999).
Pour ce faire, trois souches de Escherichia coli résistantes au céfotaxime et à la gentamicine
et qui portent les deux gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides que sont les gènes
blaCTX-M-1 et aac(6’)-Ib ont été utilisées comme souches donatrices ce sont E. coli 1417C/12, E. coli
1253C/13 et E. coli 1282Y/13. Par ailleurs, la souche de référence E. coli J 53, sensible à tous les
antibiotiques et résistante uniquement à l’azide de Soduim a été utilisée comme souche réceptrice.
La sélection des transconjugants a été faite sur le milieu de culture Mȕeller Hinton additionné de
l’azide de sodium, de la gentamicine, de l’amikacine et du cefotaxime selon la méthode décrite par
Belbel (2014).
65
L’expérience a été réalisée en cinq jours et a consisté au premier jour, à repiquer séparément
sur le milieu Mac Conkey la souche réceptrice E. coli J 53 et les souches donatrices, ensuite, à les
incuber à 37 °C pendant 24 h pour avoir des cultures jeunes le lendemain.
Au deuxième jour, une colonie de la souche réceptrice et une colonie de chaque souche
donatrice ont été ensemencées séparément dans du bouillon BBL et incubées sous agitation à 37 °C
pendant 4 h. Après incubation, un mélange donatrice-réceptrice a été réalisé dans un rapport 1/5
c’est-à-dire 0,5 mL de culture de la bactérie donatrice additionné à 4,5 mL de culture de la bactérie
réceptrice afin d’optimiser le contact. Ce mélange a été incubé sans agitation à 37 °C pendant 24 h.
Au troisième jour, des milieux sélectifs ont été préparés en incorporant à la gélose Mȕeller
Hinton, l’azide de sodium, le céfotaxime, la gentamicine, l’amikacine à des concentrations finales
respectives de 200 μg/mL, 16 μg/mL, 10 μg/mL et 100 μg/mL. Le mélange souche donatrice et
souche réceptrice a été ensemencé par épuisement sur la moitié des boîtes de sélection et sur l’autre
moitié la souche donatrice et la souche réceptrice ont été ensemencées par dépôt de 4 μL à l’aide
d’une micropipette (Figure 10). Les milieux ont été par la suite incubés à 37 °C pendant 24 h.
Au quatrième jour, les milieux de cultures ont été rétirés de l’étuve pour vérifier s’il y a
croissance des transconjugants. Puis, l’identification des souches transconjugantes a été effectuée
par la spectrométrie de masse MALDI-TOF ainsi que les antibiogrammes des souches
transconjugante, donatrice et réceptrice.
Le cinquième jour, le transfert de la résistance entre la bactérie donatrice et la bactérie
réceptrice a été vérifié en comparant les deux antibiogrammes et en réalisant une PCR
conventionnelle pour la recherche des gènes blaCTX-M-1 et aac(6’)Ib codant respectivement pour la
résistance aux β-lactamines et aux aminosides.
2-2-7 Typage moléculaire des souches par le Multi-locus sequence typing
Le typage moléculaire par le MLST a été réalisé pour les espèces Escherichia coli et
Klebsiella pneumoniae en suivant les différentes étapes.
2-2-7-1 Réaction de polymérisation en chaîne
Pour cette réaction, 7 mélanges réactionnels ont été préparés par espèce afin de détecter les 7
gènes de ménage présents chez chaque espèce. Chaque mélange était composé de 12,5 μL de
Quantitect Probe PCR Master Mix, 6,5 μL d’eau ultra pure, 5 μL d’ADN de la souche à étudier et
1μL d’un couple d’amorce sens et anti-sens. L’amplification a consisté en une étape de dénaturation
initiale de l'ADN pendant 15 min à 94 °C. Cette étape a été suivie de 35 cycles d'amplification
comprenant une dénaturation à 94 °C pendant 1 min, une hybridation à 55 °C pendant 50 s, une
élongation à 72 °C pendant 2 min et une étape d’élongation finale de 7 min à 72 °C.
66
Figure 10 : Disposition des souches sur le milieu sélectif
Mélange
Souche réceptrice
(Escherichia coli J 53)
Souche donatrice
E. coli 1417C/12
E. coli 1253C/13
E. coli 1282Y/13
67
2-2-7-2 Electrophorèse des produits de PCR
Les amplicons obtenus ont été déposés sur un gel d'agarose 1,5 % dans une cuve à
électrophorèse contenant du Tris-Borate-EDTA (TBE) 5%. Après 20 min de migration sous une
tension de 135V, le gel a été retiré de la cuve et exposé aux rayons ultra-violets d’un
transilluminateur afin de visualiser les fragments d’ADN.
2-2-7-3 Séquençage
2-2-7-3-1 Purification
Pour purifier les produits de PCR, 100 μL d’eau ultra-pure ont été ajoutés dans la plaque de
PCR contenant les amplicons et le mélange obtenu a été transféré dans une plaque à filtre pour une
filtration sous une pompe à vide pendant 20 min.
Un autre volume de 50 μL d’eau ultra-pure a été ajouté dans la plaque à filtre et celle-ci a été
déposée sur le vibreur automatique de plaques (Heidolph) pendant 20 min.
2-2-7-3-2 PCR-Big Dye et purification des produits de PCR
Pour réaliser la PCR-Big Dye, des amorces de séquençage universelles ayant les séquences
suivantes amorce sens F_ GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTA et amorce anti-sens R_
TTGTGAGCGGATAACAATTTC ont été utilisées.
L’amplification a consisté en une étape de dénaturation initiale de l'ADN pendant 5 min à
96°C. Cette étape a été suivie de 25 cycles d'amplification comprenant une dénaturation à 96 °C
pendant 10s, une hybridation à 50°C pendant 5 s, une élongation à 60 °C pendant 3 min. Les
produits de PCR ont été purifiés en utilisant du Sephadex G-50 DNA Grade (Dutscher) et le
séquençage a été effectué dans le sequenceur ABI 3130 xl (Genetic Analyzer).
2-2-7-3-3 Analyse des séquences
Les sites web http://mlst.warwick.ac.uk/mlst/dbs/Ecoli/ et http://bigsdb.web.pasteur.fr/klebsiella/
spécialisés pour l’analyse MLST ont été utilisés afin de déterminer les différentes séquences types
des espèces étudiées.
68
RESULTATS
69
1- Caractères phénotypiques des souches étudiées
1-1 Confirmation de l’identité des souches
Les différentes techniques d’identification utilisées ont permis de confirmer l’identité des
153 souches bactériennes dans les proportions suivantes: 71 souches de Escherichia coli (46,4%),
57 souches de Klebsiella pneunomiae (37,2%), 22 souches de Enterobacter cloacae (14,4%), 2
souches de Citrobacter freundii (1,3%) et 1 souche de Morganella morganii (0,6%).
1-2- Entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre élargi
La production phénotypique de β-lactamases chez les entérobactéries a été mise en évidence
par la synergie (bouchon de champagne) entre les disques d’amoxicilline/acide-clavulanique,
d’aztréonam et de céfotaxime (figure 11). Parmi les 153 entérobactéries testées, 90 ont été
productrices de β-lactamases à spectre élargi, ce qui réprésente un taux de 58,8 % (figure 12). Les
souches productrices de BLSE ont été au nombre 44 souches de E. coli, 31 souches de K.
pneumoniae et 15 souches de E. cloacae. .
1-2-1- Répartition des souches selon les produits biologiques
Les souches bactériennes étudiées ont été isolées de plusieurs produits biologiques tels que
les urines, le sang, le liquide pleural, le liqiude céphalo-rachidien, le liquide d’ascite, le liquide
péritonéal, la salive, les pus, les prélèvements ORL ainsi que de certains dispositifs invasifs tels que
les bouts de sonde. La répartition de l’ensemble des souches et de celles qui étaient productrices de
β-lactamases à spectre élargi (EBLSE) selon les différents produits biologiques et dispositifs
invasifs a été résumée dans le tableau X. Il ressort du tableau que les souches isolées du liquide
d’ascite, du liquide pleural et du prélèvement ORL ont été toutes des souches productrices de
BLSE.
1-2-2 Répartition des souches selon la source de provenance
Les souches bactériennes provenaient de plusieurs services hospitaliers. Le service d’où provenait
le plus grand nombre des souches productrices de BLSE a été le service de diabetologie (100%)
suvi du service d’urologie (81,8%). La répartition des souches selon la source de provenance a été
résumée dans le tableau XI.
70
Figure 11 : Profil de résistance aux antibiotiques d’une souche de Escherichia coli
ATM : aztréonam ; AMC : amoxicilline-acide clavulanique ; CTX : céfotaxime ; CRO : ceftriaxone
Zone d’inhibition sous forme de bouchon de Champagne
ATM AMC CTX
CRO
71
Figure 12 : Répartition des souches productrices de BLSE et non productrices de BLSE
72
Tableau X : Répartition des souches selon les produits biologiques et dispositif invasif
Produits
biologiques et
dispositif invasif
Entérobactéries
testées
(N)
Entérobactéries
productrices de BLSE
(n)
% Entérobactéries
productrices de BLSE
(n/N)*100
Urines 72 46 63,9
Suppurations 32 18 56,2
Sang 20 16 80
Bout de sonde 10 6 60
Crachat 3 1 33,3
Liquide d’ascite 1 1 100
Liquide pleural 1 1 100
Prélèvement ORL 1 1 100
Ecouvillons 3 - -
Aspiration sur
cathéther
1 - -
Expectoration 1 - -
Liquide péritonéale 1 - -
Prélèvement nasal 1 - -
Liquide céphalo-
rachidien
1 - -
Données non
disponibles
5 - -
(-) : pas de souches productrices de BLSE
73
Tableau XI : Répartition des souches selon la source de provenance
Source de provenance Entérobactéries
testées
(N)
Entérobactéries
productrices de BLSE
(n)
% Entérobactéries
productrices de BLSE
(n/N)*100
Consultation externe 37 22 59,5
Pédiatrie 17 10 58,8
Urologie 11 9 81,8
Neurologie 10 8 80
Chirugie 10 5 50
Réanimation 7 5 71,4
Maternité 7 3 42,8
Pneumologie 7 2 28,6
Médecine interne 6 4 66,7
Nephrologie 4 2 50
Traumatologie 4 2 50
Rhumatologie 3 2 66,7
Urgences 3 2 66,7
Orl 3 2 66,7
Obstrétique-gynécologie 3 2 66,7
Diabétologie 2 2 100
Données non disponibles 19 8 42,1
74
1-3 Résistance des souches aux antibiotiques
1-3-1 Résistance des souches aux β-lactamines
Sur l’ensemble des souches testées, le test de sensibilité a montré une résistance élevée aux
céphalosporines respectivement au céfotaxime 85,6 %, au ceftriaxone 81 % et au cefoxitine 80,4 %.
De plus, toutes les souches ont été résistantes à l’amoxicilline et à l’association amoxicilline/acide
clavulanique. Le taux de résistance à l’ertapénème a été de 26,8 % et le E-test à l’imipénème
effectué sur la souche de Morganella morganii qui avait présenté un diamètre d’inhibition de 22
mm a donné une CMI égale à 1mg/L. Ce résultat montre la sensibilté de la souche et par conséquent
définit l’imipénème comme le carbapénème le plus actif sur l’ensemble des souches testées.
Concernant le taux de résistance des souches productrices de BLSE aux céphalosporines, il a
été de 96,7 % au ceftriaxone, 95,6% à la céfotaxime et de 72,2 % à la cefoxitine. Le taux de
résistance aux carbapénèmes principalement à l’ertapénème a été de 31,1 % chez les EBLSE.
1-3-2 Résistance des souches aux aminosides
Concernant la résistance à la famille des aminosides, elle était la plus élevée pour la
gentamicine (80,4 %) et la plus faible pour l’amikacine (8,5 %) chez l’ensemble des souches
testées. Le phénotype sauvage ou sensible à tous les aminosides a représenté 20,3 % de l’ensemble
des souches. Parmi les souches productrices de BLSE, 81 souches ont été résistantes à la
gentamicine soit un taux de 90 % tandis que 9 souches productrices de BLSE ont été résistantes à
l’amikacine soit un taux de 10 %. Le phénotype KGTNt qui correspond à la résistance croisée à la
Kanamycine, gentamicine, tobramycine et nétilmicine a été obtenu chez 48,9% des souches
productrices de BLSE
1-3-3 Résistance des souches aux fluoroquinolones
La ciprofloxacine a été la seule fluoroquinolone utilisée au cours de cette étude. Parmi les
153 entérobactéries testées, 124 souches ont été résistantes à cet antibiotique, ce qui représente un
taux de 81 %. Par ailleurs, parmi les souches productrices de BLSE, 78 (86,7 %) ont été résistantes
à la ciprofloxacine.
1-3-4 Résistance des souches aux autres antibiotiques
Toutes les souches testées ont été sensibles à la colistine tandis que 25, 132 et 153 souches
ont été résistantes respectivement à la fosfomycine, au cotrimoxazole et à la rifampicine.
75
Toutes les souches résistantes à la fosfomycine étaient des BLSE soit un taux de 27,8 % et
toutes les souches productrices de BLSE ont été résistantes à la rifampicine. Le taux de résistance
des EBLSE au cotrimoxazole a été de 88,9 %.
1-4 Résistance des différentes souches productrices de BLSE aux antibiotiques
1-4-1 Résistance des souches de Escherichia coli aux antibiotiques
L’analyse des résultats du test de sensibilté aux antibiotiques a montré que pour les
antibiotiques de la famille des β-lactamines, 100 % des souches de E. coli ont été résistantes à
l’association amoxicilline-acide clavulanique. Le taux de résistance aux céphalosporines était de
63,6 %, 98 % et 100 % respectivement pour la céfoxitine, la cefotaxime et le ceftriaxone. Toutes les
souches ont été sensibles à l’imipénème mais 27,3 % des souches ont été résistantes à l’ertapénème.
Concernant la famille des aminosides, le taux de résistance à l’amikacine a été de 13,8 % tandis que
91 % des souches ont été résistantes à la gentamicine. Le taux de résistance à la ciprofloxacine a été
de 95,4 % (tableau XII).
1-4-2 Résistance des souches de Klebsiella pneumoniae aux antibiotiques
Le taux de résistance des souches de K. pneumoniae a été de 71 % pour la céfoxitine et 96,8
% pour la cefotaxime et le ceftriaxone respectivement. Dans cette espèce également, toutes les
souches ont été sensibles à l’imipénème ; cependant 35,5 % des souches ont été résistantes à
l’ertapénème. Le taux résistance des souches de K. pneumoniae a été de 100 % à l’amoxicilline-
acide clavulanique. Concernant la famille des aminosides, le taux de résistance à l’amikacine a été
de 6,4 % et celui à la gentamicine a été de 96,8 %. Par ailleurs, le taux de résistance à la
ciprofloxacine a été de 74,2 % (tableau XIII).
1-4-3 Résistance des souches de Enterobacter cloacae aux antibiotiques
Le taux de résistance des souches de E. cloacae a été 100 % pour l’amoxicilline-acide
clavulanique et la céfoxitine tandis que 86,7 % des souches ont été résistantes à la céfotaxime et au
ceftriaxone. Toutes les souches ont été sensibles à l’imipénème cependant 33,3 % des souches ont
été résistantes à l’ertapénème.
Concernant les aminosides, le taux de résistance a été de 73,3 % et 6,7 % respectivement
pour la gentamicine et l’amikacine. Par ailleurs, Le taux de résistance à la ciprofloxacine a été de
86,7 % (tableau XIV).
76
Tableau XII : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Escherichia coli productrices de
BLSE
Familles Antibiotiques Escherichia coli
Nombre de
souches
BLSE
Nombre de
Souches
résistantes
Nature de la
résistance
Pénicillines
Amoxicilline 44 44 100 acquise
Amoxicilline-
acide
clavulanique 44 44 100
acquise
Tircalline-acide
clavulanique 44 44 100
acquise
Céphalosporines
Céfotaxime 44 43 98 acquise
Ceftriaxone 44 44 100 acquise
Cefoxitine 44 28 63,6 acquise
Aminosides Amikacine 44 6 13,6 acquise
Gentamicine 44 40 91 acquise
Carbapénèmes Imipenème 44 0 0
Ertapénème 44 12 27,3 acquise
Quinolones Ciprofloxacine 44 42 95,4 acquise
Sulfamides Triméthoprime-
Sulfaméthoxazole 44 40 91
acquise
Mono-bactame Aztréonam 44 44 100 acquise
Acides
fosfoniques Fosfomycine
44 1 2,3
acquise
Polymyxines Colistine 44 0 0 acquise
Rifamycines Rifampicine 44 44 100 acquise
Pourcentage
77
Tableau XIII : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Klebsiella pneumoniae
productrices de BLSE
Familles Antibiotiques Klebsiella pneumoniae
Nombre de
souches
BLSE
Nombre de
Souches
résistantes
Nature de la
résistance
Pénicillines
Amoxicilline 31 31 100 naturelle
Amoxicilline-
acide
clavulanique 31 31 100
Acquise
Tircalline-acide
clavulanique 31 31 100
Acquise
Céphalosporines
Céfotaxime 31 30 96,8 Acquise
Ceftriaxone 31 30 96,8 Acquise
Cefoxitine 31 22 71 Acquise
Aminosides Amikacine 31 2 6,4 Acquise
Gentamicine 31 30 96,8 Acquise
Carbapénèmes Imipenème 31 0 0
Ertapénème 31 11 35,5 Acquise
Quinolones Ciprofloxacine 31 23 74,2 Acquise
Sulfamides Triméthoprime-
Sulfaméthoxazole 31 28 90,3
Acquise
Mono-bactame Aztréonam 31 29 93,5 Acquise
Acides
fosfoniques Fosfomycine
31 18 58,1
Acquise
Polymyxines Colistine 31 0 0 Acquise
Rifamycines Rifampicine 31 31 100 Acquise
Pourcentage
78
Tableau XIV : Taux de résistance aux antibiotiques des souches de Enterobacter cloacae
productrices de BLSE
Familles Antibiotiques Enterobacter cloacae
Nombre de
souches
BLSE
Nombre
Souches
résistantes
Nature de la
résistance
Pénicillines
Amoxicilline 15 15 100 naturelle
Amoxicilline-
acide
clavulanique 15 15 (100)
naturelle
Tircalline-acide
clavulanique 15 14 93,3
acquise
Céphalosporines
Céfotaxime 15 13 86,7 acquise
Ceftriaxone 15 13 86,7 acquise
Cefoxitine 15 15 100 naturelle
Aminosides Amikacine 15 1 6,7 acquise
Gentamicine 15 11 73,3 acquise
Carbapénèmes Imipenème 15
Ertapénème 15 5 33,3 Acquise
Quinolones Ciprofloxacine 15 13 86,7 Acquise
Sulfamides Triméthoprime-
Sulfaméthoxazole 15 12 80
acquise
Mono-bactame Aztréonam 15 13 86,7 acquise
Acides
fosfoniques Fosfomycine
15 6 40
acquise
Polymyxines Colistine 15 0 0 acquise
Rifamycines Rifampicine 15 15 100 acquise
Pourcentage
79
2- Caractères génotypiques des souches étudiées
2-1 Gènes de résistances aux β-lactamines détectés
L’amplification des gènes de résistance aux β-lactamines par la PCR en temps réel a montré
que les souches produtrices de BLSE et certaines qui étaient résistantes aux céphalosporines
possèdaient les gènes de résistance aux β-lactamines suivants blaCTX-M, blaTEM et blaSHV. Cependant
aucune des souches n’a hébergé le gène blaOXA-48 (figure 13). La détection des gènes de résistance
aux β-lactamines par PCR conventionnelle chez les souches positives à la PCR en temps réel a
montré que 95 souches hébergeaient le gène blaCTX-M1 contre 5 souches qui possédaient le gène
blaCTX-M9. Les gènes de résistance blaTEM et blaSHV ont été détectés respectivement chez 84 souches
et 40 souches (figure 14).
Chez les 90 souches productrices de BLSE les gènes de résistance aux β-lactamines ont été
présents à des taux variables. En effet, le gène blaCTX-M-1 a été détecté chez 87 souches, soit un taux
de résistance de 96,7 % contre 5 souches qui ont hébergés le gène blaCTX-M-9 pour un taux de 5,6 %.
Le gène blaTEM a été présent à un taux de 67,8 % chez 61 souches et le gène blaSHV a été retrouvé
chez 25 souches pour un taux de 27,8 %.
La répartition des gènes de résistance aux β-lactamines entre les différentes espèces
bactériennes a montré que le gène blaCTX-M-1 a été le plus représenté chez l’espèce E. coli à un taux
de 47,8 % suivi des espèces K. pneumoniae et E. cloacae à des taux respectifs de 34,4 % et 14,4 %.
Tout comme le gène blaCTX-M-1, le gène blaCTX-M-9 a été le plus retrouvé chez l’espèce E. coli à un
taux de 4,4 % suivi de l’espèce E. cloacae à un taux de 1,1%. Cependant, aucune des souches de K.
pneumoniae n’a hébergé ce gène. A propos du gène blaTEM, 30 % des souches de K. pneumoniae
avaient ce gène contre 26,7 % des souches de E. coli et 11,1% des souches de E. cloacae. Par
ailleurs, le gène blaSHV a été détecté le plus chez l’espèce K. pneumoniae à 25,6 % contre 1,1 %
respectivement chez les espèces E. coli et E. cloacae (tableau XV).
2-2 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines
La coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines chez les entérobactéries
productrices de β-lactamases à spectre élargi a montré que 59 souches (65,6%) qui avaient le gène
blaCTX-M-1 hébergeaient également le gène blaTEM. Parmi ces souches, il y avait 27 souches de K.
pneumoniae, 22 souches de E. coli et 10 souches de E. cloacae.
Les gènes blaCTX-M-1 et blaSHV ont été exprimés par 25 souches dont 23 souches de K.
pneumoniae, 1 souche de E. coli et 1 souche de E. cloacae. Par ailleurs, les trois gènes blaCTX-M1,
blaTEM et blaSHV ont été exprimés par 23 souches (25,6%) dont 21 souches de K. pneumoniae, 1
souche de E. coli et 1 souche de E. cloacae.
80
A B
C D
Figure 13 : Courbes réprésentant les gènes de résistantes aux β-lactamines détectés par la PCR en
temps réel
A : couleur bleu = gènes blaTEM; couleur rouge = témoin positif
B : couleur bleu = gènes blaSHV ; couleur rouge = témoin positif
C : couleur bleu = gènes blaCTX-M ; couleur rouge = témoin positif
D : couleur rouge = témoin positif, pas de gène blaOXA-48
81
Figure 14 : Profil électrophorétique des amplicons du gène blaTEM
M : marqueur de poids moléculaire (DNA Ladder 100 Pb, Promega), pb : paire de bases, T-:
témoin négatif, T+ : témoin positif
2645 pb
222 pb 861 pb
(gène blaTEM)
861 pb
(gène blaTEM)
82
Tableau XV : Répartition des gènes de résistance aux β-lactamines entre les souches productrices
de BLSE
Gènes de résistance
Souches BLSE (N=90)
E. coli
K. pneumoniae
E. cloacae
blaCTXM-1 43 (47,8) 31 (34,4) 13 (14,4)
blaCTXM-9 4 (4,4) - 1(1,1)
blaTEM 24 (26,7) 27 (30) 10 (11,1)
blaSHV 1 (1,1) 23 (25,6) 1 (1,1)
blaOXA-48 - - -
- : pas de gène détecté
83
Parmi les 5 souches qui avaient le gène blaCTX-M9, 3 souches (3,3%) dont 2 souches de E. coli
et 1 souche de K. pneumoniae ont exprimé les deux gènes blaCTX-M9 et blaTEM tandis qu’une seule
souche de E. cloacae a exprimé les trois gènes blaCTX-M9, blaTEM et blaSHV. Deux souches dont 1
souche de E. coli et 1 souche de E. cloacae ont exprimé les gènes blaCTX-M-1 et blaCTX-M-9.
Cependant, tous les gènes de résistance aux β-lactamines c’est-à-dire, blaCTX-M1, blaCTX-M9, blaTEM,
blaSHV ont été exprimés par une seule souche de E. cloacae (tableau XVI).
2-3 Gènes de résistance aux aminosides détectés
Les gènes de résistance aux aminosides de type aac(6′)-Ib, ant(2′′)-I, aad, qui ont été
détectés au cours de cette étude ont été recherchés chez toutes les souches résistantes aux
aminosides. Ces gènes ont été obtenus à des taux variables. Ainsi, le gène aac(6′)-Ib a été retrouvé
chez 69 souches (56,1%) contre 9 souches (7,3%) qui hébergeaient le gène ant(2′′)-I. Quant au gène
aad, il a été détecté chez 15 souches, ce qui represente un taux de 12, 2 % (Figure 15).
Chez les souches productrices de BLSE, le gène aac(6′)-Ib a été détecté chez 53 souches
dont 48 souches résistantes à la gentamicine et 5 souches résistantes à l’amikacine, ce qui représente
un taux de 58,9 %. Le gène ant(2′′)-I a été détecté chez 8 souches (8,9%) qui ont été toutes
résistantes à la gentamicine et deux résistantes à l’ amikacine. Quant au gène aad, il a été detecté
chez 7 souches (7,8 %) dont une seule résistante à l’amikacine et les 7 à la gentamicine. Toutefois,
aucune souche n’a hébergé les gènes aph(3)-VI et aac (3)-Ia.
2-4 Coexpression des gènes de résistance aux aminosides
La coexpression des gènes de résistance aux aminosides chez les entérobactéries productrices de β-
lactamases à spectre élargi a montré que 5 souches qui avaient le gène aac(6′)-Ib hébergeaient
également le gène ant(2′′)-I. Les gènes aac(6′)-Ib et aad 2 ont quant à eux été exprimés par 3
souches. Et une seule souche hébergeait les gènes ant(2′′)-I et aad 2 (Tableau XVII).
2-5 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides
Il ressort de l’analyse que 53 souches (58,9%) dont 23 souches de E. coli, 20 souches de K.
pneumoniae et 10 souches de E. cloacae ont exprimé simultanément les gènes blaCTXM-1 et aac(6′)-
Ib contre une seule souche de E. coli qui a exprimé les gènes blaCTXM-9 et aac(6′)-Ib. Les gènes
blaCTXM-1 et ant(2′′)-I ont quant à eux été exprimés par 7 souches dont 5 souches de E. coli et 2
souches de K. pneumoniae. De même, les gènes blaCTXM-1 et aad ont été exprimés par 7 souches
dont 4 souches de E. coli et 3 souches de K. pneumoniae. Cependant aucune souche n’a exprimé
tous les gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides (tableau XVIII).
84
Tableau XVI : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines chez les EBLSE
Gènes de résistance
Souches BLSE (N=90)
E. coli E. cloacae K. pneumoniae Total Taux (%)
blaCTXM-1, blaTEM 22 10 27 59 65,6
blaCTXM-1, blaSHV 1 1 23 25 27,8
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV 1 1 21 23 25,6
blaCTXM-9, blaTEM 2 - 1 3 3,3
blaCTXM-9, blaTEM, blaSHV - 1 - 1 1,1
blaCTXM-1, blaCTXM-9 1 1 - 2 2,2
blaCTXM-1, blaCTXM-9, blaTEM, blaSHV - 1 - 1 1,1
- : pas de coexpression
85
Figure 15 : Profils électrophorétiques des amplicons des gènes aac (6)-I, aad et ant (2")-I
A : Profil électrophorétique des amplicons du gène aac (6)-I. B : Profil électrophorétique des
amplicons du gène aad. C : Profil électrophorétique des amplicons du gène ant (2")-I.
524 pb
gène aac (6)-I
812 pb
gène aad
394 pb
gène ant (2")-I
524 pb
gène aac (6)-I
M 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
A
B
C
86
Tableau XVII : Coexpression des gènes de résistance aux aminosides
Gènes de résistance
Souches productrices de BLSE (N=90)
E. coli E. cloacae K. pneumoniae Total Taux
(%)
aac (6′)-Ib, ant (2")-I 5 - - 5 5,6
aac (6′)-Ib, aad2 2 - 1 3 3,3
ant (2")-I , aad1 - - 1 1 1,1
- : pas coexpression
87
Tableau XVIII : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux aminosides chez les
souches productrices de BLSE
Gènes de résistance
Souches productrices de BLSE (N=90)
E. coli E. cloacae K. pneumoniae Total Taux
(%)
blaCTXM-1, aac (6′)-Ib 23 10 20 53 58,9
blaCTXM-1, blaTEM, aac (6′)-Ib 9 7 17 33 36,7
blaCTXM-1, blaSHV, aac (6′)-Ib - - 15 15 16,7
blaCTXM-1,blaTEM, blaSHV, aac(6′)Ib - - 14 14 15,6
blaCTXM-1, ant (2′′)-I 5 - 2 7 7,8
blaCTXM-1, blaTEM, ant (2′′)-I 1 - 2 3 3,3
blaCTXM-1, blaSHV, ant (2′′)-I - - 1 1 1,1
blaCTXM-1,blaTEM,blaSHV, ant (2′′)I’ - - 1 1 1,1
blaCTXM-1, aad 4 - 3 7 7,8
blaCTXM-1, blaTEM, aad 3 - 3 6 6,7
blaCTXM-1, blaSHV, aad - - 3 3 3,3
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, aad - - 3 3 3,3
blaCTXM-9, aac (6′)-Ib 1 - - 1 1,1
blaCTXM-9, blaTEM, ant (2′′)-I 1 - - 1 1,1
- : pas de coexpression
88
2-6 Gènes de résistance aux fluoroquinolones détectés
La recherche des gènes de résistance aux fluoroquinolones qnrA et qnrB a montré que 46,8
% des souches résistantes à la ciprofloxacine, soit 58 souches, ont hébergé ces gènes. Chez les
souches productrices de BLSE, 42,2% (38 souches) ont hébergé le gène qnr B tandis que 3,3% (3
souches) possédaient le gène qnr A.
2-7 Coexpression des gènes de résistance aux fluoroquinolones
Parmi les 38 souches productrices de BLSE qui ont hébergé les gènes qnrB, seulement trois ont
hébergé simultanémént les gènes qnrB et qnrA.
2-8 Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones
La coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones a montré
que 42,2 % des souches dont 7 souches de E. coli, 12 souches de E. cloacae et 19 souches de K.
pneumoniae ont exprimé les gènes blaCTXM-1 et qnrB. Les gènes blaCTXM-1, blaTEM et qnrB ont été
exprimés par 29 souches au nombre desquelles, 3 souches de E. coli, 9 souches de E. cloacae et 17
souches de K. pneumoniae. Seulement 17 souches de K. pneumoniae ont exprimé les gènes blaCTXM-
1, blaSHV, et qnrB tandis que 15 souches de K. pneumoniae ont exprimé les gènes blaCTXM-1, blaTEM,
blaSHV et qnrB. Trois souches de E.coli ont hébergé les gènes blaCTXM-1 et qnrA et parmi ces souches
2 ont exprimé les gènes blaCTXM-1, blaTEM et qnrA (Tableau XVIII).
2-9 Coexpression des gènes de résistance aux trois familles d’antibiotiques
La coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines, aux aminosides et aux
fluoroquinolones représentés par les gènes blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, aac(6′)-Ib, qnrB a été la plus
marquée chez l’espèce K. pneumoniae. En effet, 13 souches de K. pneumoniae ont exprimé ces
gènes simultanément, ce qui représente un taux de 14,4% et parmi ces souches, une seule souche a
exprimé les gènes blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, aac(6′)-Ib, qnrB, aad (tableau XIX).
2-10 Coexpression des gènes de résistance selon la source de provenance des souches
La coexpression des gènes de résistance aux antibiotiques chez les souches productrices de
BLSE a montré que 59 souches provenant la consultation externe et de la pédiatrie ont hébergé les
gènes de résistance aux β-lactamines que sont les gènes blaCTXM-1, blaTEM. Par ailleurs, 53 souches
provenant des services de la consultation externe et de la neurologie ont hébergé les gènes de
résistance aux β-lactamines et aux aminosides que sont les gènes blaCTXM-1, aac(6′)Ib.
89
Tableau XIX : Coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones
Gènes
Souches productrices de BLSE (N=90)
E. coli E. cloacae K. pneumoniae Total Taux
(%)
blaCTXM-1, qnrB 7 12 19 38 42,2
blaCTXM-1, blaTEM, qnrB 3 9 17 29 32,2,
blaCTXM-1, blaSHV, qnrB - - 17 17 18,9
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV,
qnrB
- - 15 15 16,7
blaCTXM-1, qnrA 3 - - 3 3,3
blaCTXM-1, blaTEM, qnrA 2 - - 2 2,2
- : pas de coexpression
90
Tableau XX : Coexpression des gènes de résistance aux trois familles d’antibiotiques
Gènes Souches productrices de BLSE (N=90)
E. coli E. cloacae K. pneumoniae Total Taux (%)
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, qnrB,
aac(6′)-Ib,
- - 13 13 14,4
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, qnrB,
aad, aac (6′)-Ib,
- - 1 1 1,1
- : pas de coexpression
91
Les gènes de résistance aux β-lactamines et aux fluoroquinolones que sont les gènes blaCTXM-1 et qnr
B ont été exprimés simultanément chez 38 souches et les services les plus concernés ont été la
consultation externe et la neurologie (tableaux XX1).
3- Gènes de résistance identifiés après séquençage
Les gènes de résistance aux β-lactamines (blaCTX-M-1, blaTEM, blaSHV, blaCTX-M-9), aux
aminosides (aad, ant (2′′)-I) et aux fluoroquinolones (qnr B et qnr A) détectés chez les souches
productrices de BLSE ont été séquencés. Après le séquençage, la correction des séquences par le
logiciel Chromaspro et le blast dans la base de données ARG-ANNOT, plusieurs gènes ont été
identifiés. Les gènes blaTEM-191, blaTEM-104 et blaTEM-198 ont été identifiés respectivement chez 12
souches (19,7 %), 10 souches (16,4 %) et 3 souches (5 %).
Par ailleurs, les gènes blaSHV identifiées ont été : blaSHV-12 (2 souches), blaSHV-27 (1 souche),
blaSHV-100 (8 souches), blaSHV-83 (1 souche), blaSHV-89 (2 souches), blaSHV-106 (2 souches) et blaSHV-150
(1 souche). Toutefois, les BLSE de type CTX-M ont été les plus répandues avec la présence du
gène blaCTX-M-15 chez 40 souches, blaCTX-M-1 chez 1 souche et blaCTX-M-27 chez 1 souche. Les gènes de
résistance aux fluoroquinolones identifiés ont été qnr A1 chez 3 souches, qnr B1 chez 28 souches,
qnr B6 chez 2 souches et qnr B7 chez 1 souche. Quant aux gènes de résistance aux aminosides
aad1 et aad2, ils ont été identifiés respectivement chez 1 et 6 souches. Les gènes de résistance aux
β-lactamines séquencés ont été répartis par espèce dans le tableau XXII et il ressort que le gène
blaCTX-M-15 a été largement répandu chez l’espèce E. coli tandis que les gènes blaSHV et blaTEM ont été
plus retrouvés chez l’espèce K. pneumoniae.
3-1- Mise en évidence des différentes mutations dans les séquences protéiques
3-1-1 Alignement des séquences protéiques des β-lactamases de type Temoneira
Les séquences protéiques des gènes blaTEM-104, blaTEM-198 et blaTEM-191 ont été alignées avec la
séquence protéique du gène blaTEM-1. Des mutations par substitution homologues, ont été observées
dans les protéines TEM-104 et TEM-198. Ces mutations par substitution ont été trouvées en
posistion 262 avec l’acide aspartique (D) dans la protéine TEM 1 remplacé par la thréonine (T) au
niveau des protéines TEM-104 et TEM-198. La figure 16 met en évidence la mutation par
substitution observée dans la protéine TEM-104. Cette substitution, notée, D262T a été due à la
délétion d’une cytosine en position 782 au niveau des séquences nucléotidiques des gènes blaTEM-104
et blaTEM-198 (Annexe 2).
92
Tableau XXI : Coexpression des gènes de résistance selon la source de provenance
Gènes Nombre de souches
productrices de BLSE
Services hospitaliers plus
concernés
blaCTXM-1, blaTEM 59 Consultation externe/ Pédiatrie
blaCTXM-1, aac(6′)Ib 53 Consultation externe/ Neurologie
blaCTXM-1, qnr B 38 Consultation externe/ Neurologie
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV 23 Urologie
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV,
aac(6′)Ib 14 Urologie
blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV,
aac(6′)Ib, qnrB
13 Consultation externe
93
Tableau XXII : Répartition des gènes de résistance aux β-lactamines identifiés selon les espèces
Gènes
Souches productrices de BLSE (N=90)
E. coli K. pneumoniae E. cloace Total
bla CTXM-15 22 10 8 40
bla CTXM-1 1 - - 1
bla CTXM-9 1 - -
bla TEM-198 1 1 1 3
bla TEM-191 3 5 4 12
bla TEM-104 3 7 - 10
bla SHV-106 - 2 - 2
bla SHV-83 - 1 - 1
bla SHV-27 - 1 - 1
bla SHV-89 - 2 - 2
bla SHV-100 - 8 - 8
bla SHV-12 - 1 1 2
bla SHV-150 - 1 - 1
- : absence de gène
94
TEM-1 1 MSIQHFRVALIPFFAAFCLPVFAHPETLVKVKDAEDQLGARVGYIELDLNS TEM-104 1MSIQHFRVALIPFFAAFCLPVFAHPETLVKVKDAEDQLGARVGYIELDLNS TEM-1 GKILESFRPEERFPMMSTFKVLLCGAVLSRVDAGQEQLGRRIHYSQNDLV
TEM-104 GKILESFRPEERFPMMSTFKVLLCGAVLSRVDAGQEQLGRRIHYSQNDLV
TEM-1 EYSPVTEKHLTDGMTVRELCSAAITMSDNTAANLLLTTIGGPKELTAFLHN
TEM 104 EYSPVTEKHLTDGMTVRELCSAAITMSDNTAANLLLTTIGGPKELTAFLHN
TEM-1 MGDHVTRLDRWEPELNEAIPNDERDTTMPAAMATTLRKLLTGELLTLASR
TEM 104 MGDHVTRLDRWEPELNEAIPNDERDTTMPAAMATTLRKLLTGELLTLASR
TEM-1 QQLIDWMEADKVAGPLLRSALPAGWFIADKSGAGERGSRGIIAALGPD
TEM104 QQLIDWMEADKVAGPLLRSALPAGWFIADKSGAGERGSRGIIAALGPD
TEM-1 GKPSRIVVIYTDG 263
TEM 104 GKPSRIVVIYTTG 263
Figure 16 : Mutation dans la séquence protéique TEM 104
95
En outre, l’alignement des séquences protéiques TEM 1 et TEM 191 a montré une mutation
par substitution à la position 255 dans la protéine TEM 191. Cependant, cette mutation se situait à
la position 189 dans la protéine TEM 1 (Figure 17). En effet, au niveau de l’alignement des
protéines TEM 1 et TEM 191, l’appariemment a été effectué entre le premier acide aminé de la
protéine TEM 1 et l’acide aminé en position 68 dans la protéine TEM 191. Ainsi, l’acide
glutamique en position 189 dans la séquence protéique TEM 1 a été remplacé par la lysine en
position 255 dans la séquence protéique TEM 191.
3-1-2 Alignement des séquences protéiques des β-lactamases de type Sulfhydryl variable
En vue de faire ressortir les éventuelles mutations, les séquences protéiques des gènes
blaSHV-83 et blaSHV-89 ont été alignées avec la séquence protéique du gène blaSHV-1 tandis que les
séquences protéiques des gènes blaSHV-12, blaSHV-27, blaSHV-100 et blaSHV-106 ont été alignées avec la
séquence protéique du gène blaSHV-2. Cependant, en consultant la table SHV sur le site internet
http://www.lahey.org/Studies/, le gène blaSHV-150 n’est associé à aucun sous-groupe. De ce fait, la
recherche de mutations n’a pas été effectuée.
3-1-2-1 Alignement des séquences protéiques SHV-1 et SHV-89
L’alignement des séquences protéiques SHV-1 et SHV-89 a montré deux mutations par
substitution. La première substitution a été trouvée à la position 31 avec la leucine (L) dans la
protéine SHV-1 remplacée par la glutamine (Q) dans la protéine SHV-89. Cette substitution, notée
L31Q est due au remplacement d’une thymine en position 92 dans la séquence nucléotidique du
gène blaSHV-1 par une adénine dans celle du gène blaSHV-89.
La deuxième mutation a été la substitution de la méthionine (M) en position 125 dans la
protéine SHV-1, par la valine (V) dans la protéine SHV-89 (Figure 18). Au niveau de la séquence
nucléotidique du gène blaSHV-1, l’adénine en position 373 a été remplacée par la guanine dans la
séquence nucléotidique du gène blaSHV-89 (Annexe 3). Par ailleurs, l’alignement des séquences
protéiques SHV-1 et SHV-83 n’a montré aucune mutation.
3-1-2-2 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-12
Les séquences protéiques de SHV-2 et SHV-12 ont été alignées et deux mutations par
substitution ont été mises en évidence (Figure 19).
La première mutation correspond à la substitution de la leucine (L) en position 31 dans
SHV-2 par la glutamine (Q) dans SHV-12. Cette substitution, notée L31Q est due au niveau
nucléotidique, au remplacement d’une thymine en position 92 dans le gène blaSHV-2 par une adénine
dans le gène blaSHV-12.
96
TEM-1 68 METMETSTFKVLLCGAVLSRVDAGQEQLGRRIHYSQNDLVEYSPVTEK TEM-191 1 METMETSTFKVLLCGAVLSRVDAGQEQLGRRIHYSQNDLVEYSPVTEK TEM-1 HLTDGMETTVRELCSAAITMETSDNTAANLLLTTIGGPKELTAFLHNMET
TEM-191 HLTDGMETTVRELCSAAITMETSDNTAANLLLTTIGGPKELTAFLHNMET
TEM-1 GDHVTRLDRWEPELNEAIPNDERDTTMETPAAMETATTLRKLLTGELLTL
TEM-191 GDHVTRLDRWEPELNEAIPNDERDTTMETPAAMETATTLRKLLTGELLTL
TEM-1 ASRQQLIDWMETEADKVAGPLLRSALPAGWFIADKSGAGERGSRGIIAAL
TEM-191 ASRQQLIDWMETEADKVAGPLLRSALPAGWFIADKSGAGKRGSRGIIAAL
TEM-1 GPDGKPSRIVVIYT 279
TEM-191 GPDGKPSRIVVIYT 212
Figure 17 : Mutation dans la séquence protéique TEM 191
97
SHV 1 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRT SHV-89 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKQSESQLSGRVGMIEMDLASGRT SHV 1 LTAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDY
SHV-89 LTAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDY
SHV 1 SPVSEKHLADGMTVGELCAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQIG
SHV-89 SPVSEKHLADGMTVGELCAAITVSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQIG
SHV 1 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV-89 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV 1 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGAGERGARGIVALLGPNNKAE
SHV-89 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGAGERGARGIVALLGPNNKAE
SHV 1 RIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
SHV-89 RIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
Figure 18 : Mutations dans la séquence protéique SHV-89
98
SHV-2 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-12 1MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKQSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-2 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-12 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-2 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQI
SHV-12 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQI
SHV-2 GDNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQR
SHV-12 GDNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQR
SHV-2 QLLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASERGARGIVALLGPNNK
SHV-12 QLLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASKRGARGIVALLGPNNK
SHV-2 AERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
SHV-12 AERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
Figure 19 : Mutations dans la séquence protéique SHV-12
99
Concernant la deuxième mutation, l’acide glutamique (E) en position 235 dans SHV-2 a été
remplacé par la lysine (K) dans SHV-12 et la mutation a été notée E235K. Dans la séquence
nucléotidique du gène blaSHV-2, c’est la guanine en position 703 qui a été remplacée par une adénine
dans celle du gène blaSHV-12 (Annexe 4)
3-1-2-3 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-27
Deux mutations ont été observées lors de l’alignement des séquences protéiques SHV-2 et
SHV-27. La première mutation a été la substitution de la glycine (G) en position 152 dans SHV-2
par l’acide aspartique (D) dans SHV-27. Cette mutation est due à la substitution d’une guanine en
position 455 dans la séquence nucléotidique du gène blaSHV-2 par une adénine dans le gène blaSHV-27.
La deuxième mutation a été une substitution de la serine (S) en position 234 dans SHV-2 par
la glycine (G) dans SHV-12 (Figure 20). Au niveau de l’alignement des séquences nucléotidiques,
l’adénine en position 700 dans le gène blaSHV-2 a été remplacée par une guanine dans la séquence du
gène blaSHV-27 (Annexe 5).
3-1-2-4 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-100
L’alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-100 a montré trois mutations dont
deux mutations par substitution et une mutation par insertion. La première mutation a été la
substitution de la tyrosine (Y) à la position 3 dans la protéine SHV-2 par la phénylalanine (F) dans
la protéine SHV-100. Cette mutation, notée Y3F, est due au niveau nucléotidique à la substitution
d’une adénine en position 8 dans la séquence nucléotidique du gène blaSHV-2 par une thymine dans
celle du gène blaSHV-100.
La deuxième mutation a été une insertion de 13 acides aminés à la position 44 dans la
séquence protéique SHV-100. Au niveau de l’alignement nucléotidique, ce sont 39 bases azotées
qui ont été insérées à la position 96 dans la séquence du gène blaSHV-100 (Annexe 6). Cette insertion
a entrainé une troisième mutation à la position 234 de la protéine SHV-2 mais qui correspond à la
position 247 dans la protéine SHV-100 (Figure 21).
3-1-2-5 Alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-106
L’alignement des séquences protéiques SHV-2 et SHV-106 a mis en évidence une mutation
par substitution. Celle-ci se situe à la position 3 dans la protéine SHV-2 avec le changement de la
tyrosine (Y) par la phénylalanine (F) dans la protéine SHV-106 (Figure 22). Cette mutation, notée
Y3F, est due au niveau nucléotidique à la substitution d’une adénine en position 8 dans la séquence
nucléotidique du gène blaSHV-2 par une thymine dans celle du gène blaSHV-106.
100
SHV-2 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-27 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-2 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-27 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-2 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQIG
SHV-27 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQID
SHV-2 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV-27 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV-2 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASERGARGIVALLGPNNKAE
SHV-27 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGAGERGARGIVALLGPNNKAE
SHV-2 RIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
SHV-27 RIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
Figure 20 : Mutations dans la séquence protéique SHV-27
101
SHV-2 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIE----------------
SHV-100 1 MRFIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIESESQLSG
SHV-2 ------------MDLASGRTLTAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQ
SHV-100 RVGMIEMDLASGRTLTAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQ
SHV-2 LERKIHYRQQDLVDYSPVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLA
SHV-100 LERKIHYRQQDLVDYSPVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLA
SHV-2 TVGGPAGLTAFLRQIGDNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATL
SHV-100 TVGGPAGLTAFLRQIGDNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATL
SHV-2 RKLLTSQRLSARSQRQLLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASE
SHV-100 RKLLTSQRLSARSQRQLLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGAGE
SHV-2 RGARGIVALLGPNNKAERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR SHV-100 RGARGIVALLGPNNKAERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR
Figure 21 : Mutations dans la séquence protéique SHV-100
102
SHV-2 1 MRYIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-106 MRFIRLCIISLLATLPLAVHASPQPLEQIKLSESQLSGRVGMIEMDLASGRTL
SHV-2 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-106 TAWRADERFPMMSTFKVVLCGAVLARVDAGDEQLERKIHYRQQDLVDYS
SHV-2 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQIG
SHV-106 PVSEKHLADGMTVGELCAAAITMSDNSAANLLLATVGGPAGLTAFLRQIG
SHV-2 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV-106 DNVTRLDRWETELNEALPGDARDTTTPASMAATLRKLLTSQRLSARSQRQ
SHV-2 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASERGARGIVALLGPNNKA
SHV-106 LLQWMVDDRVAGPLIRSVLPAGWFIADKTGASERGARGIVALLGPNNKA
SHV-2 ERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
SHV-106 ERIVVIYLRDTPASMAERNQQIAGIGAALIEHWQR 286
Figure 22 : Mutation dans la séquence protéique SHV-106
103
4- Transfert de la résistance par conjugaison
Afin de déterminer le support génétique de la résistance aux antibiotiques et la possibilité du
transfert de plasmides, l’expérience de conjugaison a été réalisée. Parmi les 3 souches sélectionnées,
une souche a transféré la résistance aux antibiotiques à la souche réceptrice E. coli J53. La figure
23 montre la sélection de la souche transconjugante sur le milieu Müeller Hinton additionné de
l’azide de sodium, du ceftriaxone, de l’amikacine et de la gentamicine.
L’identification de la souche transconjugante par la spectrométrie de masse MALDI-TOF a
montré qu’il s’agit d’une souche de E. coli. Les antibiogrammes de la souche donatrice, réceptrice
et de la souche transconjugante qui ont été effectués ont montré le transfert de la résistance aux
céphalosporines de troisième génération, à la gentamicine et la production de BLSE (Figure 24).
Les résultats de la PCR conventionnelle ont montré que la souche transconjugante hébergeait les
mêmes gènes de résistance aux β-lactamines (blaCTX-M-1) et aux aminosides (aac(6’)-Ib) que la
souche donatrice (Figure 25).
5- Identification de gènes de résistance à la rifampicine
Le gène de résistance à la rifampicine arr2 a été recherché chez toutes les souches étudiées
car elles ont présenté toutes une résistance à la rifampicine. Le profil électrophorétique des
amplicons obtenus a montré que 4 souches, soit un taux de 4,4 %, ont hébergé ce gène (Figure 26).
Au nombre de ces souches, il y’a 3 souches de K. pneumoniae et 1 souche de E. coli.
La recherche de la relation clonale entre les 4 souches par la technique du MLST a montré
qu’elles ont différentes séquences types ou ST. La ST 5 a été trouvée chez la souche de E.coli et les
trois souches de K. pneumoniae ont exprimé respectivement les ST 273, ST 307, ST 309. La figure
27 montre le profil électrophorétique des 7 gènes de ménage des espèces E. coli et K. pneumoniae
qui ont permis de déterminer les différentes ST.
104
Figure 23 : Sélection de souches transconjugantes sur le milieu Müeller Hinton modifié
Souche
transconjugante
Dépôt de la
souche réceptrice Dépôt de
la souche
donatrice
105
Figure 24 : Antibiogrammes des souches donatrice, réceptrice et transconjugante
= +
=
A = Souche donatrice B = Souche réceptrice
C = Souche transconjugante
106
Figure 25 : Profil électrophorétique des amplicons des gènes aac(6)-Ib et blaCTX-M1
M : marqueur de poids moléculaire (DNA Ladder 100 Pb, Promega) ; SD : souche donatrice ; TR :
transconjuguant ; T+ : témoin positif
524 pb
gène
aac(6)Ib
gène
bla CTXM1
107
Figure 26 : Profil électrophorétique des amplicons du gène arr 2
393 pb :
2645 pb
gène arr 2
gène arr-2
393 pb
108
Figure 27 : Profil électrophorétique des amplicons des 7 gènes de ménage de E. coli et de K.
pneumoniae
E. coli 725YO/15
K.pn1 : K. pneumoniae 868Y/13
K.pn2 : K. pneumoniae 1141Y/15
K.pn3 : K. pneumoniae 654UB/15
Pour l’espèce E. coli, les puits 1 à 7 réprésentent les 7 gènes de ménage que sont les gènes adk,
fumC, icd, purA, gyrB, recA et mdh. Pour l’espèce K. pneumoniae, les puits 1 à 7 réprésentent les
7gènes de ménage que sont les gènes rpoB, gapA, mdh, pgi, phoE, inf B et tonB.
2645 pb
2645 pb
109
DISCUSSION
110
La résistance des bactéries, particulièrement des entérobactéries aux antibiotiques, constitue un
véritable problème de santé publique. Cette résistance, affecte aussi bien les pays développés que
surtout les pays en voie de développement où cohabitent l’automédication et la vente anarchique
des médicaments en dehors des structures légales (Aminov, 2010). Dans les pays d’Afrique de
l’Ouest, l'endémicité des infections respiratoires, des méningites bactériennes, des diarrhées et
d’autres maladies infectieuses a augmenté la consommation d’antibiotiques (Hounsa, 2009 ; Alsan
et al., 2015).
L’objectif général de cette étude a consisté à caractériser des gènes de résistance aux
aminosides et aux fluoroquinolones codant pour les acétyltransférases, les nucléotidyltransférases,
les phosphotransférases et les protéines QNR chez des entérobactéries productrices de BLSE dans
le district d’Abidjan. Pour ce faire, le travail a porté sur 153 entérobactéries constituées de
différentes espèces à savoir 71 souches de E. coli, 57 souches de K. pneumoniae, 22 souches de E.
cloacae, 2 souches de C. freundii et 1 souche de M. morganii. Parmi ces souches, certaines ont été
sensibles aux antibiotiques tandis que d’autres ont été multi-résistantes.
La prévalence des entérobactéries productrices de BLSE déterminée dans cette étude
s’élevait à 58,8 %. Ce taux est supérieur à ceux des études antérieures qui ont rapporté des
prévalences de 9 % en 2008 et 56,2 % en 2016 chez des entérobactéries productrices de BLSE en
Côte d’Ivoire (Guessennd et al., 2008a ; Toty et al., 2016). En effet, l’augmentation considérable
de la prévalence des souches productrices de BLSE en Côte d’Ivoire pourrait être expliquée par
l’usage abusif et inadéquat des antibiotiques, principale source d’émergence de la résistance aux
antibiotiques (Sirinavin et al., 2004). Des travaux similaires réalisés dans certains pays de l’Afrique
de l’ouest ont mis en évidence la production de BLSE chez les entérobactéries d’origine humaine à
des taux variables.
Au Bénin, les résultats d’une étude ont montré que 35,5 % d’entérobactéries ont été
productrices de BLSE (Anago et al., 2015). Une autre étude réalisée au Nigeria a montré que 52,1
% d’entérobactéries testées étaient productrices de BLSE (Raji et al., 2015). De même, au Burkina
Faso, les résultats des travaux de Ouedraogo et al. (2016) ont rapporté un taux de 58 %
d’entérobactéries productrices de BLSE.
Par ailleurs, les échantillons biologiques d’où ont été isolées les entérobactéries productrices
de BLSE à des taux élevés ont été le liquide d’ascite, le liquide pleural et un prélèvement d’ORL.
La présence d’entérobactéries productrices de BLSE dans ces échantillons pourrait-être due à
plusieurs facteurs. Dans le cas du liquide d’ascite, l’infection est une complication fréquente au
cours de la cirrhose.
111
La flore intestinale est variable chez les patients atteints de cirrhose et la prévalence des
entérobactéries pathogènes varie de 10 à 30 % (Nousbaum, 2015). Concernant l’infection du
liquide pleural cela pourrait-être dû à des pneumopathies bactériennes causées par divers
microorganismes parmi lesquels, les entérobactéries (Otty, 2016). A propos, de la présence
d’entérobactéries productrices de BLSE dans le prélèvement d’ORL, cela pourrait-être due à des
antibiothérapies antérieures effectuées par certains patients (Amana, 2013).
Par ailleurs, les services d’où provenaient les souches productrices de BLSE à des taux
élevés ont été la diabétologie et l’urologie. Ce résultat pourrait-être dû à certains facteurs tels que la
durée d’hospitalisation, l’utilisation de sondes, l’hémodialyse, une chirurgie récente et
l’antibiothérapie. En effet, nombreuses sont les classes d’antibiotiques dont l’utilisation a été
associée à l’émergence d’entérobactéries productrices de BLSE (Zahar, 2009).
Concernant, le taux de résistance aux céphalosporines de troisième génération que sont le
céfotaxime et le ceftriaxone chez les souches productrices de BLSE, au cours de cette étude, a été
respectivement de 95,6 % et 96,7 %. Ces taux de résistance élevés pourraient ȇtre dus à l’utilisation
fréquente des C3G tels que le céfotaxime et le ceftriaxone dans le traitement d’infections
bactériennes selon Rubin et Samore (2002). Des résultats semblables ont été rapportés dans
certaines études comme celle de Warjri et al. (2015) effectuée en Inde où les taux de résistance des
EBLSE à la céfotaxime et au ceftriaxone ont été respectivement de 97,2 % et 94,9 %. En Algérie,
Mathlouthi et al. (2016) lors de leurs travaux effectués dans des services hospitaliers ont également
rapporté des taux de résistance à la céfotaxime et au ceftriaxone de 97 % et 84 %.
Parmi les β-lactamines, l’imipénème a été la molécule la plus active contre les souches, ce
qui justifie sa place en premier choix dans le traitement des infections sévères à bactéries
multirésistantes (Labombardi et al., 2006 ; Endimiani et Paterson, 2007 ; Nordmann et al.,
2009).
Pour le traitement de certaines infections dues aux entérobactéries, l’utilisation des
aminosides et des fluoroquinolones, le plus souvent en association avec les β-lactamines est
nécessaire (Galimand et al., 2005). Les aminosides agissent sur le ribosome bactérien et induisent
la synthèse de protéines érronées (Touati, 2013). Cependant, leur large utilisation a contribué à
l’émergence de souches résistantes (Galimand et al., 2005).
Dans la présente étude, la résistance aux aminosides chez les entérobactéries productrices de
BLSE a été assez marquée pour la gentamicine et moindre pour l’amikacine. En effet, sur les 90
entérobactéries productrices de BLSE, 81 souches (90 %) ont été résistantes à la gentamicine.et 9
EBLSE (10 %) ont été résistantes à l’amikacine.
112
Cette étude a montré l’éfficacité de l’amikacine par rapport à la gentamicine dans le
traitement des infections bactériennes dues aux entérobactéries productrices de BLSE. En effet,
l’amikacine est un antibiotique réservé à la voie parentérale en raison d’une absorption per os
négligeable (1 à 4% de la dose administrée). Après injection intra-musculaire ou en perfusion intra-
veineux lente de 30 à 60 minutes, l’amikacine diffuse rapidement dans l’organisme. Un passage de
la barrière hématoméningée de l’ordre de 10 à 20 % de la concentration sérique à travers les
méninges saines est noté. Par ailleurs, la posologie adulte et enfant est de 15 mg/kg/j en 2 injections
ou en monodose journalière ce qui conduit à un état d’équilibre au bout de 24 heures. De plus, le
taux de fixation de l’amikacine aux protéines plasmatiques est faible (moins de 10 %) et
l’élimination urinaire est rapide par filtration glomérulaire sous forme inchangée (forme active). La
demi-vie est de 2 à 4 heures chez l’adulte normorénal, et de 3 à 6 heures chez le nourrisson et le
nouveau-né (Lacarelle et al., 2004).
La résistance aux aminosides chez les entérobactéries productrices de BLSE constitue un
véritable problème de santé publique qui affecte plusieurs pays. En effet, les résultats des travaux
d’Anago et al. (2015) effectués au Benin ont montré que 82,7 % des souches productrices de BLSE
ont été résistantes à la gentamicine et 72,4 % des souches étaient résistantes à l’amikacine. Au
Burkina Faso, Ouedraogo et al. (2016) au cours de leurs travaux ont montré que 89 % des souches
productrices de BLSE ont été résistantes à la gentamicine et à d’autres membres de la famille des
aminosides tels que la tobramycine (86 %) et la nétilmicine (88 %). Au Ghana, une étude a rapporté
des taux de résistance élevés à la gentamicine et à l’amikacine respectivement de 90 % et 45 %
(Obeng-Nkrumah et al., 2013). Dans les travaux de Belbel (2014) sur l’espèce K. pneumoniae, les
résultats ont montré que 67,5 % des souches ont été résistantes à la gentamicine et 58,7 % à
l’amikacine.
Concernant les fluoroquinolones, ils exercent leur action au moment de la réplication de
l’ADN. Leurs cibles sont l’ADN gyrase et la topoisomérase IV qui régulent la topologie de l'ADN
pour en permettre la réplication (Soussy, 2006). La résistance aux fluoroquinolones chez les
entérobactéries est en général le résultat d’une mutation chromosomique entraînant une altération
des enzymes cibles bactériennes que sont l’ADN gyrase et la topoisomérase IV (Muylaert et
Mainil, 2013). Toutefois, il a été rapporté également une résistance d’origine plasmidique qui
s’explique par une acquisition des gènes qnr, qepA, et aac(6’)-Ib-cr (Poirel et al., 2007 ; Carottoli,
2009).
Dans le présent travail, le taux de résistance à la ciprofloxacine chez les EBLSE a été de
86,7 %. Ce taux est supérieur à celui obtenu par Guessennd et al. (2008b) qui lors de leurs travaux
ont montré que 70,2 % des EBLSE étaient résistantes à la ciprofloxacine. En 2014, Ouattara et
collaborateurs ont quant à eux rapporté un taux de résistance à la ciprofloxacine de 93,2%.
113
Le taux de résistance élevé pourrait être expliqué par le fait que les fluoroquinolones sont les
molécules les plus prescrites après les β-lactamines en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire
(Dosso et al., 2000).
Les résultats de la présente étude sont similaires à ceux obtenus par certains auteurs en
Afrique. En République Centrafricaine, les résultats des travaux de Rafai et al. (2015) ont montré
que 84,8 % des souches productrices de BLSE testées ont été résistantes à la ciprofloxacine. Au
Burkina Faso, Ouedraogo et al. (2016) ont rapporté que 80 % des souches productrices de BLSE
ont été résistantes à la ciprofloxacine. De même, Mathlouthi et al. (2016) ont obtenu lors de leurs
travaux 80 % des souches productrices de BLSE résistantes à la ciprofloxacine.
En ce qui concerne les autres antibiotiques comme la rifampicine, les souches ont présenté
un taux de résistance très élevé (100 %). La rifampicine est un antibiotique utilisé dans le traitement
de la tuberculose (Baysarowich et al., 2008) et des maladies liées aux méningococcies (Taha et al.,
2006). Elle inhibe la fonction de l’ARN polymérase en bloquant le passage de l'initiation à
l'élongation au niveau de la transcription (Xu et al., 2005). La résistance à la rifampicine est un
problème de santé publique selon Sam et al. (2006) car c'est le médicament de première ligne pour
traiter la tuberculose (Grosset, 1989) et la prévention des méningites (Taha et al., 2006). La
résistance à la rifampicine initiallement retrouvée chez les espèces Mycobacterium smegmatis,
Mycobacterium tuberculosis a été transférée aux bacilles gram négatif comme les entérobactéries
(Arlet et al., 2001). En Côte d’Ivoire, la résistance à la rifampicine à été signalée depuis plusieurs
décennies chez Mycobacterium dans les travaux de Dosso et al. (1999) et Ouedraogo et al. (2000).
Par ailleurs, le support génétique de la résistance aux β-lactamines, aux aminosides et aux
fluoroquinolones au cours de ce travail a été varié car plusieurs gènes de résistance ont été détectés.
Les gènes de résistance aux β-lactamines détectés ont été les gènes blaCTX-M-1 (96,7 %), blaTEM (67,8
%), blaSHV (27,8 %), et blaCTX-M-9 (5,56 %).
La prédominance du gène blaCTX-M obtenu dans cette étude pourrait expliquer les taux de
résistance élevés aux céphalosporines de troisième génération observés chez les souches
productrices de BLSE. En effet, selon Mathlouthi et al. (2016), l'augmentation de la consommation
de la céfotaxime pourrait avoir contribué à l'émergence de BLSE, et en particulier le CTX-M.
En Côte d’Ivoire, les gènes blaCTX-M-1, blaTEM, blaSHV ont été déjà retrouvés dans les travaux
de Guessennd et al. (2008b) chez 151 entérobactéries productrices de BLSE et les proportions des
gènes blaCTX-M-1, blaTEM et blaSHV étaient respectivement de 65,6 %, 64,9%, et 48,3%. Cette
différence des proportions des gènes entre les études peut-être due au nombre de souches
productrices de BLSE utilisé dans chacune d’entre elles.
114
Les gènes blaCTX-M-15 et blaCTX-M-1 identifiés après séquençage ont déjà été rapportés dans les
travaux de Guessennd et al. (2008) et Breurec et al. (2013). Cependant, cette étude est la première
qui décrit le gène blaCTX-M-27 en Côte d’Ivoire. En effet, la présence de ce gène pourrait-être due à la
dissémination des gènes de résistance entre les bactéries qui serait responsable d’émergence de la
résistance.
Ailleurs, ce gène a été détecté chez des souches de E. coli et de Salmonella livingstone
responsables d’infections nosocomiales et d’épidémie en Tunisie (Bouallègue-Godet et al., 2005),
en France (Bruno et al., 2014) et au Burkina Faso (Ouedraogo et al., 2016).
De même, l’identification des gènes blaTEM-104, blaTEM-191 et blaTEM-198 est la première en Côte
d’Ivoire. Leur présence pourrait expliquer également le taux de résistance élevé aux C3G obtenu
dans cette étude. Cependant, ces gènes ont été déjà rapporté dans certains pays comme la Suisse
(Hilty et al., 2012). Les mutations observées dans ces gènes n’ont pas été décrites. Mais, ces gènes
dérivent du gène blaTEM-1 (Fiett et al., 2000).et
En outre, les gènes blaSHV identifiés ont été les gènes blaSHV-12, blaSHV-27, blaSHV-83, blaSHV-89,
blaSHV-100, blaSHV-106 et blaSHV-150, Le gène blaSHV-12 a été identifié pour la première fois en 1997 en
Suisse (Nuesch-Inderbinen et al., 1997) et plus tard rapporté dans certains pays africains comme la
Côte d’Ivoire (Guessennd et al., 2008b), le Mali (Tande et al., 2010), le Nigeria (Kasap et al.,
2010) indiquant son caractère endémique chez les entérobactéries productrices de β-lactamases à
spectre élargi en Afrique de l’Ouest. Selon Magdalena et al. (1997), les mutations observées dans
le gène blaSHV-12 sont impliquées dans la production de BLSE.
Par ailleurs, l’identification des gènes blaSHV-27, blaSHV-83, blaSHV-89, blaSHV-100, blaSHV-106,
blaSHV-150 est la première en Côte d’Ivoire. Leur présence pourrait expliquer les taux de résistance
élevés aux pénicillines et aux céphalosporines obtenus dans cette étude.
Ailleurs dans le monde, le gène blaSHV-27 a été détecté chez différents plasmides isolés de E.
coli, de K. pneumoniae et de E. cloacae. Il a été détecté simultanément chez ces espèces avec
d’autres gènes de résistance tels que les gènes blaTEM-1, blaCMY-2, blaIMP, blaCTX-M-14, blaCTX-M-15,
blaSHV-12, blaSHV-45 et blaOXA-1 (Muratani et al., 2006 ; Abbassi et al., 2008 ; Kiratisin et al., 2008).
Les mutations décrites dans ce gène sont impliquées dans l’hydrolyse du céfotaxime (Corkill et al.,
2001).
De même, les gènes blaSHV-83, blaSHV-89, blaSHV-100, blaSHV-106 et blaSHV-150 ont été détectés
chez des souches de K. pneumoniae également dans divers endroits du monde tels que la Chine (Li
et al., 2009), l’Algérie (Ramdani-Bouguessa et al., 2011), les Etats-Unis (Castanheira et al.,
2013) et le Portugal (Mendonça et al., 2009). Les β-lactamases de type SHV-83 et SHV-89 sont
capables d’hydrolyser les pénicillines et les céphalosporines de deuxième génération.
115
En revanche, les β-lactamases de type SHV-12, SHV-27, SHV-100, SHV-106 sont capables
d’hydrolyser les céphalosporines de troisième génération comme le céfotaxime, le ceftazidine et
l’aztréonam qui est une Monobactam (Liakopoulos et al., 2016).
Concernant la coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines, les résultats ont
montré que 23 souches productrices de BLSE ont exprimé simultanément les gènes de résistance
blaCTX-M, blaTEM, blaSHV. Ce résultat est similaire à celui de Raji et al. (2015) dont les travaux au
Nigéria ont montré la coexistence des gènes blaCTX-M, blaTEM et blaSHV chez 6 entérobactéries
productrices de BLSE.
Le support génétique de la résistance aux aminosides a été constitué de plusieurs gènes de
résistance que sont les gènes aac(6′)-Ib, ant(2′′)-I, aad1 et aad2.
Le gène aac(6′)-Ib code pour une acétyltransférase et il a été le plus représenté chez les
souches productrices de BLSE résistantes aux aminosides avec un taux de 58,9%. Ce résultat
pourrait expliquer le taux de résistance à la gentamicine et à l’amikacine obtenu chez les souches
productrices de BLSE dans cette étude. En effet Le gène aac (6')-Ib est un gène plasmidique et
chromosomique qui confère une résistance à l'amikacine et à la gentamicine selon Shaw et al.
(1993). Par ailleurs, ce taux est semblable à celui rapporté dans certaines études comme celle de
Park et al. (2006) réalisée aux Etats-Unis où le gène aac (6')-Ib a été retrouvé chez 50,5 % des
souches productrices de BLSE. De même en Inde, les travaux de Chaudhary et Payasi (2014) ont
montré que 51,7 % des souches productrices de BLSE ont hébergé le gène aac (6')-Ib.
Le gène ant (2′′)-I induit la résistance à la gentamicine, à la tobramycine, à la kanamycine et
est généralement porté par des plasmides et des transposons (Cameron et al., 1986). Cette étude est
la première qui décrit ce gène en Côte d’Ivoire. Le gène ant (2′′)-I code pour une
nucléotidyltransférase et il a été détecté chez 8,9 % des EBLSE résistantes aux aminosides. La
présence de ce gène pourrait expliquer également le taux de résistance à la gentamicine chez les
entérobactéries productrices de BLSE obtenu dans cette étude. Ce taux est inférieur à celui trouvé
en Turquie par Over et al. (2001). Ces derniers, ont rapporté un taux de 46,2 % de souches
productrices de BLSE hébergeant le gène ant (2 ")-I. En Inde, Chaudhary et Payasi (2014) ont
montré la présence du gène ant (2 ")-I chez 20,2% des entérobactéries productrices de BLSE testées
au cours de leur étude.
Concernant les gènes aad1 et aad2, désignés aussi sous le nom de ant (3")-1, ils sont
associés à la résistance à la spectinomycine et à la streptomycine (Ramirez & Tolmasky, 2010). Ils
codent pour des nucléotidyltransférases. Le gène aad1 a été détecté pour la première fois chez
Shigella flexneri isolée au Japon à la fin des années 1950 (Nakaya et al., 1960).
116
En 1989, lorsque les intégrons ont été décrits pour la première fois, ce gène a été associé à
un intégron de classe 1 (Stokes & Hall, 1989). Concernant le gène aad2, il a été détecté pour la
première fois au Japon en 1965 chez une souche clinique de P. aeruginosa (Kazama et al., 1995).
Outre l'intégron de classe 1, le gène aad2 est également présent dans les intégrons complexes de
classe 1 (Boyd et al., 2002 ; Boyd et al., 2008). Cette étude est la première qui rapporte la présence
tous ces gènes de résistance aux aminosides chez les entérobactéries d’origine hospitalière en Côte
d’Ivoire.
Concernant les gènes de résistance aux fluoroquinolones détectés, le gène qnrB a été le plus
trouvé à un taux de 42,2 % suivi du gène qnrA (3,2%) chez les EBLSE. Le séquençage réalisé a
permis d’identifier en plus des gènes gènes qnrA1 (3,3 %) et qnr B1 (31,1%) dont la présence avait
été déjà signalée en Côte d’Ivoire (Guessennd et al., 2008b), les gènes qnr B6 (2,2 %) et qnr B7
(1,1%) décrits pour la première fois en Côte d’Ivoire à travers cette étude et qui seraient impliqués
dans la résistance aux fuoroquinolones.
Le gène qnr B6 a été détecté dans plusieurs endroits du monde comme la Corée du Sud chez
une souche de Enterobacter aerogenes productrice de BLSE, issue d’une collection de 644
entérobactéries provenant de 12 laboratoires cliniques (Park et al., 2007). En Argentine, Cruz et al.
(2013) ont rapporté la présence du qnr B6 chez 5 % des entérobactéries productrices de BLSE.
De même, au Maroc selon Jamali et al. (2014), 0,9 % des souches productrices de BLSE
testées dans leur étude ont hébergé ce gène. Les gènes qnr B6 et qnr B7 ont été retrouvés en Corée
du Sud, dans une étude menée sur 347 entérobactéries provenant de deux hôpitaux. Ces gènes ont
été détectés respectivement chez une souche de K. pneumoniae et chez une souche de C. freundii
(Jeong et al., 2011).
Par ailleurs, la coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines, aux aminosides et aux
fluoroquinolones montrée dans ce travail pourrait expliquer les problèmes de diagnostic rencontrés
par les prescripteurs qui conduirait aux échecs thérapeutiques et à la mort des patients (Guessennd
et al., 2008b).
Le support génétique de la résistance des entérobactéries à la rifampicine dans cette étude a
été dû au gène arr-2. Selon Nikolayevskyy et al. (2007), plus de 90 % de la résistance à la
rifampicine était due à des mutations dans le gène rpoB. Plus tard, la résistance a été manifestée par
l'acquisition horizontale du gène arr qui code pour les ADP-ribosyltransférases, responsables de
l'inactivation de l’antibiotique. Le gène arr-1 a d'abord été trouvé dans le chromosome de
Mycobacterium smegmatis et par la suite, les allèles arr-2 et arr-3 ont été décrits comme cassettes
de gènes dans les intégrons de classe 1 présents chez les bacilles Gram négatif d'Europe et d'Asie
(Arlet et al., 2001 ; Lee et al., 2005 ; Mammeri et al., 2005).
117
La résistance à la rifampicine médiée par le gène arr-2 a été rapportée chez plusieurs
espèces bactériennes dont P. aeruginosa (Tribuddharat et Fennewald, 1999), E. coli (Naas et al.,
2001), K. pneumoniae (Arlet et al., 2001) et A. baumannii (Houang et al., 2003). La détection du
gène arr2 au cours de cette étude, pourrait expliquer la résistance à la rifampicine observée chez
toutes les souches testées. Cependant, la présence de ce gène uniquement chez 4 souches alors que
le taux de résistance a été de 100% laisse croire que les souches utilisent d’autres mécanismes de
résistance vis-à-vis de la rifampicine tels que les systèmes d’efflux (Chandrasekaran et
Lalithakumari, 1998), la glycosylation (Yazawa et al., 1993 ; Tanaka et al., 1996), la
phosphorylation (Yazawa et al., 1994) ou encore l’expression du gène arr-3 (Arlet et al., 2001).
Par ailleurs, le typage moléculaire des 4 souches qui ont hébergé le gène arr-2 par la
technique du MLST a montré que ces souches appartenaient à 4 différentes types de séquences à
savoir ST 5, ST 273, ST 307, ST 309. Ce résultat montre que ces souches n’ont aucun lien de
parenté. Des souches ayant les mêmes profiles ont été retrouvées à travers le monde et impliquées
dans diverses infections.
A Douala au Cameroun, une souche de E. coli isolée de prélèvement de selle d’un patient
hospitalisé pour un syndrome inflammatoire associé à une insuffisance rénale était du ST 5 et
hébergeait les gènes de résistance aux β-lactamines blaNDM-1 et blaOXA-1. (Smits et al., 2012).
Par ailleurs, les résultats des travaux de Chou et al. (2016) ont montré qu’une souche de K.
pneumoniae, isolée d’un patient souffrant d’une pneumonie aux Philippines et qui hébergeait le
gène blaNDM-7 était du ST 273. De plus, selon Samuelsen et al. (2011) ainsi que Ageevets et al.
(2014), le ST 273 a été reconnu comme ayant un potentiel pouvoir épidémique.
Concernant le ST 307, des travaux réalisés en Italie par Villa et al. (2017) ont montré que
des souches de K. pneumoniae isolées de trois centres hospitaliers italiens, hébergeant les gènes
blaKPC-2, blaKPC-3 et blaCTXM-15 avaient le ST 307.
Quant au ST 309, il a été retrouvé chez des souches de K. pneumoniae isolées de patients
hospitalisés au nord de la Chine (Zhao et al., 2016).
En outre, l’expérience de conjugaison réalisée dans cette étude a permis de sélectionner une
souche transconjugante qui avait les mêmes caractéristiques de la souche donatrice, à savoir
résistante aux céphalosporines de troisième génération et à la gentamicine. Cette souche
transconjugante a hébergé également les gènes blaCTX-M-1 et aac(6)-Ib. Ce résultat est une
confirmation des résultats obtenus par Gangoué en 2007 lors des expériences de conjugaison
réalisées dans ses travaux de thèse. En effet, parmi les 38 souches productrices de BLSE utilisées
pour son expérience, 16 souches ont pu transférer la résistance aux céphalosporines de troisième
génération et à la gentamicine aux souches transconjuguantes (Gangoué, 2007).
118
Le co-transfert des gènes de résistance blaCTX-M-1 et aac(6)-Ib de la souche donatrice vers la
souche transconjugante suggère que les gènes se trouvent sur un même plasmide. Certains auteurs
comme Paterson et Bonomo (2005) ont expliqué que les gènes qui codent pour les BLSE sont
portés généralement par des plasmides et seraient souvent associés à d’autres gènes de résistance
aux antibiotiques tels que les aminosides.
119
CONCLUSION
120
CONCLUSION
La résistance aux antibiotiques est devenue un véritable problème de santé publique à
travers le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire, avec l’émergence et la diffusion de bactéries
multi-résistantes. Le présent travail, réalisé sur une période de quatre ans (2012 à 2015) avait pour
objectif général de caractériser des gènes de résistance aux aminosides et aux fluoroquinolones
codant pour les acétyltransférases, les nucléotidyltransférases, les phosphotransférases et les
protéines QNR chez des entérobactéries productrices de BLSE dans le district d’Abidjan. L’étude a
porté sur 153 entérobactéries isolées de divers échantillons biologiques provenant de divers services
hopitaliers d’Abidjan.
La production de β-lactamases à spectre élargi a été mise en évidence chez 90 souches
(58,8%). Le profil de résistance des souches productrices de BLSE aux antibiotiques a montré des
taux de résistance élevés au ceftriaxone (96,7 %), à la céfotaxime (95,6 %) et à la céfoxitine (72,2
%). Egalement, des taux de résistance élevés aux aminosides (90 %) et fluoroquinolones (86,7 %)
ont-ils été constatés. Les antibiotiques tels que l’imipénème et la colistine ont été les plus actifs sur
l’ensemble des souches.
La caractérisation moléculaire des souches a montré une diversité de gènes de résistance aux
β-lactamines avec l’émergence de nouveaux gènes dans notre zone géographique. Ce sont les gènes
blaCTX-M-27, blaTEM-104, blaTEM-191, blaTEM-198, blaSHV-27, blaSHV-83, blaSHV-89, blaSHV-100, blaSHV-106, blaSHV-
150. Ces gènes ont une implication en santé publique car ils induisent la résistance aux
céphalosporines de troisième génération et aux pénicillines. De plus, cette étude a confirmé la
propagation internationale du gène blaCTX-M-15, responsable d’épidémies de colonisation et
d'infections nosocomiales dans le monde, chez 41 souches productrices de BLSE (44,4 %).
La coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines a été mise en évidence chez 23
souches productrices de BLSE. L’analyse des séquences des gènes a montré des modifications
mutationnelles qui seraient impliquées dans la résistance aux antibiotiques.
Outre ces gènes, cette étude a montré pour la première fois, l’émergence des gènes aac(6’)-
Ib, ant(2")-I et aad qui confèrent la résistance aux aminosides tels que l’amikacine et la
gentamicine, rendant ainsi les possibilités de traitement des infections causées par les
entérobactéries plus restreintes. La résistance aux fluoroquinolones a été marquée par la détection
des gènes de résistance qnr A1, qnr B1 et de nouveaux gènes de résistance en Côte d’Ivoire qnr B6
et qnr B7.
La coexpression des gènes de résistance aux β-lactamines (blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV), aux
aminosides (aac(6′)-Ib) et aux fluoroquinolones (qnrB) a été la plus retrouvée chez l’espèce K.
pneumoniae avec 14,4% (13 souches) qui ont exprimé simultanément ces gènes de résistance.
121
L’expérience de conjugaison effectuée en utilisant des souches donatrices résistantes aux
céphalosporines de troisième génération et à la gentamicine et une souche réceptrice sensible à tous
les antibiotiques a montré le transfert des gènes de résistance aux β-lactamines (blaCTXM-1) et aux
aminosides (aac(6′)-Ib).
Par ailleurs, une recherche plus poussée sur la résistance à la rifampicine a été effectuée et a
permis de détecter un gène de résistance à la rifampicine nommé arr-2, mis en évidence pour la
première fois en Côte d’Ivoire. Le typage des souches hébergeant ce gène par la technique du
MLST a permis d’identifier les ST 5, ST 273, ST 307, ST 309.
PERSPECTIVES
Cette étude ouvre des perspectives de recherche en vue de compléter les résultats obtenus. Il s’agira
de:
Caractériser les plasmides porteurs des gènes blaCTX-M-15 impliqués dans leur dissémination.
Rechercher les gènes de méthylation ainsi que ceux qui codent pour les systèmes d’efflux
impliqués dans la résistance aux aminosides chez les entérobactéries résistantes aux
aminosides qui n’ont hébergé aucun gène de résistance dans cette étude.
Rechercher les nouveaux gènes de résistance impliqués dans la résistance aux
fluoroquinolones tels que les gènes qnr C et qnr D.
Rechercher d’autres mécanismes de résistance à la rifampicine chez les entérobactéries.
RECOMMANDATIONS
Face à l’émergence et à la diffusion des souches multirésistantes, il convient de faire des
recommandations.
-Aux agents de santé
Le personnel de santé doit maintenir les mesures d’hygiène hospitalière au sein des services
(l’hygiène des mains, la tenue de protection, le port de gants, la gestion du matériel et des surfaces
souillées, le circuit du linge, des déchets et des prélèvements biologiques) pour limiter la diffusion
de ces souches multi-résistantes.
- Aux prescripteurs
Nous recommandons baser au préalable sur les résultats d’antibiogramme avant tout traitement
antibactérien. Egalement de bien observer les règles de prescription des antibiotiques seul ou en
association et de bien renseigner les données informatives sur les malades pour une meilleure
surveillance
122
-Aux populations
Pour permettre une lutte éfficace contre la résistance bactérienne, les populations doivent arrȇter la
vente anarchique d’antibiotiques en dehors des structures légales et leur consommation sans
prescription médicale.
-Aux autorités gouvernementales
Elles doivent faire prendre conscience à la population de la résistance bactérienne et veiller sur la
circulation et la distribution des antibiotiques sur toute l’étendue du territoire en établissant
d’étroites collaborations avec les agents de santé afin de permettre un meilleur contrôle de
l’utilisation des antibiotiques.
123
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
124
A
1-Abbassi M.S., Torres C., Achour W., Sanez Y. & Costa D., 2008. Genetic characterisation of
CTX-M-15 producing Klebsiella pneumoniae and Escherichia coli strains isolated from
stem cell transplant patients in Tunisia. International Journal of Antimicrobial Agents, 32 :
308-314.
2-Abbott S.L., 2007. Klebsiella, Enterobacter, Citrobacter, Serratia, Plesiomonas, and Other
Enterobacteriaceae. Manual of Clinical Microbiology. Washington, DC : ASM press, 9 :
698-715.
3-Adachi J., Ericsson C.D., Jiang Z.D., Dupont M.W., Pallegar S.R. & DuPont H.L., 2002.
Natural history of enteroaggregative and enterotoxigenic Escherichia coli infection among
US travelers to Guadalajara, Mexico. Journal of Infectious Diseases, 185 : 1681-1683.
4-Ageevets V.A., Partina I.V., Lisitsyna E.S., Ilina E.N., Lobzin Y.V., Shlyapnikov S.A. &
Sidorenko S.V., 2014. Emergence of carbapenemase-producing Gram-negative bacteria in
Saint Petersburg, Russia. International Journal of Antimicrobial Agents, 44 : 152-155.
5-Akoua-Koffi C., Guessennd N., Gbonon V., Faye-Ketté H. & Dosso M., 2004. Methicillin
resistance of Staphylococcus in Abidjan 1998-2001: A new problem. Medicine et maladies
infectieuses, 34 : 132-136.
6-Alain R. & Bernard J., 2002. Entérobactéries. Editions lavoisier, Paris, France, 38p.
7-Alsan M., Schoemaker L., Eggleston K., Kammili N., Kolli P. & Bhattacharya J., 2015. Out-
of pocket health expenditures and antimicrobial resistance in low-income and middle-
income countries: an economic analysis. Lancet Infectious Diseases, 15 : 1203-1210.
8-Amana B., Dagnra A.Y., Pegbessou E. & Kpemissi E., 2013. Profil bactériologique des
sinusites maxillaires chroniques suppurées d’origine nasale de l’adulte au CHU Tokoin de
Lomé. Pan African Medical Journal 16: 48
9-Aminov R.I., 2010. A brief history of the antibiotic era: lessons learned and challenges for the
future. Frontiers in Microbiology, 1 : 134 p.
10-Anago E., Ayi-Fanou L., Akpovi C.D., Hounkpe W.B., Tchibozo M.A.D., Bankole H.S. &
Sanni A., 2015. Antibiotic resistance and genotype of beta-lactamase producing
Escherichia coli in nosocomial infections in Cotonou, Benin. Annals of Clinical
Microbiology and Antimicrobials, 14 : 5-11.
125
11-Anonyme, 2016. http://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/the-top-10-causes-of-death
Consulté le 28/05/2018.
12-Arlet G., Nadjar D., Herrmann J.L., Donay J.L., Rouveau M., Lagrange P.H. & Philippon
A., 2001. Plasmid-mediated rifampin resistance encoded by an arr-2-like gene cassette in
Klebsiella pneumoniae producing an AAC-1 class C β-lactamase. Antimicrobial Agents
and Chemotherapy, 45 : 2971-2972.
13-Arlet G. & Philippon A., 2003. Les nouvelles β-lactamases à l’aube du troisième millénaire.
Revue Française des Laboratoires, 352 : 41-55.
14-Avril J.L., Dabernat H., Denis F. & Monteil H., 2000. Bactériologie clinique, Ellipses 2ième
édition, Paris, France, 602 p.
B
15-Ball P., 2000. Quinolone generations : natural history or natural selection? Journal of
Antimicrobial Chemotherapy, 46 : 17-24.
16-Bakhoum I.M.N.S., 2004. Contrôle de qualité et validation de différentes microméthodes
d’identification bactérienne. Thèse de Pharmacie, Université Cheikh Anta Diop, Dakar,
Sénégal, 113 p.
17-Bakour S., Touati A., Bachiri T., Sahli F., Tiouit D., Naim M., Azouaou M. & Rolain J. M.,
2014. First report of 16S rRNA methylase ArmA-producing Acinetobacter baumannii
and rapid spread of metallo-beta-lactamase NDM-1 in Algerian hospitals. Journal of
Infection and Chemotherapy, 20 : 696-701.
18-Barrial K. & Scotet J., 2006. Classification raisonnée des β-lactamases chez les bacilles Gram
négatif. Perspective d'évolution. Tigaud de bactériologie, 10 p.
19-Baysarowich J., Koteva K., Hughes D. W., Ejim L., Griffiths E., Zhang K., Junop M. &
Wright G.D., 2008. Rifamycin antibiotic resistance by ADP-ribosylation: Structure and
diversity of Arr. Proceedings of the National Academy of Sciences, 105 : 12 p.
20-Bebrone C., 2007. Metallo-beta-lactamases (classification, activity, genetic organization,
structure, zinc coordination) and their superfamily. Biochemical Pharmacology, 74 :
1686-1701.
126
21-Belbel Z., 2014. Evaluation de la résistance aux antibiotiques des souches de Klebsiella
pneumoniae isolées dans les hôpitaux de la ville d’Annaba. Thèse de Doctorat en
Microbiologie Appliquée, Université Badji Mokhtar Annaba, Algérie, 146 p.
22-Bell B., Goldoft M., Griffin P.M., Davis M.A., Gordon D.C., Tarr P.I., Bartleson C.A.,
Lewis J.H., Barrett T.J. & Wells J.G., 1994. A multistate outbreak of Escherichia coli
O157 : H7 associated bloody diarrhea and hemolytic uremic syndrome from
hamburgers.The Washington experience. Journal of the American Medical Association,
272 : 1349-1353.
23-Benz R., 2004. Bacterial and Eukaryotic Porins : Structure, Function, Mechanism. Roland Benz,
382 p.
24-Birkett C.I., Ludlam H.A, Woodford N., Brown D.F., Brown N.M., Roberts M.T., Milner
N. & Curran M.D., 2007. Real-time TaqMan PCR for rapid detection and typing of
genes encoding CTX-M extended-spectrum beta-lactamases. Journal of Medical
Microbiology, 56:52-55.
25-Black R., 1990. Epidemiology of travelers diarrhea and relative importance of various
pathogens. Reviews of Infectious Diseases, 12 : 73-79.
26-Bonnet R., 2004. Growing group of extended-spectrum-beta-lactamases : the CTX-M enzymes.
Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 48 : 1-14.
27-Bouallègue-Godet O., Ben Salem Y., Fabre L., Demartin M., Grimont P. & Mzoughi R.,
2005. Nosocomial outbreak caused by Salmonella enterica serotype livingstone
producing CTXM-27 Extented-spectrum β-lactamase in neonatal unit in Sousse, Tunisia.
Journal of Clinical Microbiology, 43 : 1037-1044.
28-Bouchillon S.K.., Johnson B.M., Hoban D.J., Johnson J.L., Dowzicky M.J., Wu D.H.,
Visalli M.A. & Bradford P.A., 2004. Determining incidence of extended spectrum β-
lactamase producing Enterobacteriaceae, vancomycin-resistant Enterococcus faecium and
methicillin-resistant Staphylococcus aureus in 38 centres from 17 countries: the PEARLS
study 2001–2002. International Journal of Antimicrobial Agents, 24 : 119-124.
29-Boyd D., Cloeckaert A., Chaslus-Dancla E. & Mulvey M. R., 2002. Characterization of
variant Salmonella genomic island 1 multidrug resistance regions from serovars
Typhimurium DT104 and Agona. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 46 :1714-
1722.
127
30-Boyd D.A., Shi X., Hu Q.H., Ng L.K., Doublet B., Cloeckaert A. & Mulvey M.R., 2008.
Salmonella genomic island 1 (SGI1), variant SGI1-I, and new variant SGI1-O in Proteus
mirabilis clinical and food isolates from China. Antimicrobial Agents and Chemotherapy,
52 : 340-344.
31-Bradford P.A., 2001. Extended-spectrum beta-lactamases in the 21st century : characterization,
epidemiology, and detection of this important resistance threat. Clinical Microbiology
Reviews, 14 : 933-951.
32-Breurec S., Guessennd N., Timinouni M., Le T.A., Cao V., Ngandjio A., Randrianirina F.,
Thiberge J.M., Kinana A., Dufougeray A., Perrier-Gros-Claude J.D., Boisier P.,
Garin B., Brisse S., 2013. Klebsiella pneumoniae resistant to third-generation
cephalosporins in five African and two Vietnamese major towns: multiclonal population
structure with two major international clonal groups, CG15 and CG258. Clinical
Microbiology Infectious, 19 : 349-355.
33-Brisse S. & Verhoef J., 2001. Phylogenetic diversity of Klebsiella pneumoniae and Klebsiella
oxytoca clinical isolates revealed by randomly amplified polymorphic DNA, gyrA and
parC genes sequencing and automated ribotyping. International Journal of Systematic
and Evolutionary Microbiology, 51 : 915-924.
34-Bruno P., Dunais B., Blanc V., Sakarovitch C., Touboul P. & Anastay M., 2014. Portage
digestif d’entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3e génération et productrices
de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) chez les enfants fréquentant les crèches
collectives des Alpes-Maritimes en 2012. Bullettin Epidémiologique Hebdomadaire, 24-
25 : 416-421.
35-Bryskier A., 1999. Antibiotiques agents antibactériens et antifongiques. Editions Ellipses, 1216
p.
36-Bush K., Jacoby G.A. & Medeiros A.A., 1995. A functional classification scheme for
lactamases and its correlation with molecular structure. Antimicrobial Agents and
Chemotherapy, 39: 1211-1233.
37-Bustin S.A., 2000. Absolute quantification of mRNA using realtime reverse transcription
polymerase chain reaction assays. Journal of Molecular Endocrinology, 25: 169-193.
128
C
38-Cambau E. & Guillard T., 2012. Antibactériens agissant sur la synthèse et la conformation des
acides nucléiques Revue scientifique et technique, 31 : 65-76.
39-Cameron F.H., Groot-Obbink D.J., Ackerman V.P. & Hall R.M., 1986. Nucleotide sequence
of the AAD(2") aminoglycoside adenylyltransferase determinant aadB. Evolutionary
relationship of this region with those surrounding aadA in R538-1 and dhfrII in R388.
Nucleic Acids Research, 14 : 8625-8635.
40-Carattoli A., 2008. Animal reservoirs for extended spectrum beta-lactamase producers.Clinical
Microbiology Infection, 14 : 117-123.
41-Carattoli A., 2009. Resistance plasmid families in Enterobacteriaceae. Antimicrobial Agents
and Chemotherary, 53 : 2227-2238.
42-Carniel E., 1999. The Yersinia high-pathogenicity island. International Microbiology, 2 : 161-
167.
43-Carpenter J.L., 1990. Klebsiella pulmonary infections: occurrence at one medical center and
review. Reviews of Infectious Diseases, 12 : 672-682.
44-Carrer A. & Nordmann P., 2011. CTX-M-15-producing Klebsiella pneumoniae: a change in
the epidemiology of ESBL. Pathologie Biologie, 59 : 133-135.
45-Castanheira M., Farrell S.E., Wanger A., Rolston K.V. & Jones R.N., 2013. Rapid
expansion of KPC-2-producing Klebsiella pneumoniae isolates in two Texas hospitals
due to clonal spread of ST258 and ST307 lineages. Microbial Drug Resistance, 19 : 295-
297.
46-Castanheira M., Sader H.S., Deshpande L.M., Fritsche T.R. & Jones R.N., 2008.
Antimicrobial Activities of Tigecycline and Other Broad-Spectrum Antimicrobials
Tested against Serine Carbapenemase and Metallo β-Lactamase-Producing
Enterobacteriaceae: Report from the SENTRY Antimicrobial. Surveillance Program.
Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 52 : 570-573.
47-Cattoir V., Poirel L. & Nordmann P., 2008. Plasmid mediated quinolone resistance pump
QepA2 in an Escherichia coli isolate from France. Antimicrobial Agents and
Chemotherapy, 52 : 3801-3804.
129
48-Cavallo J.D, Fabre R., Jehl F., Rapp C. & Garrabé E., 2004. Béta-lactamines. EMC
Maladies Infectieuses, 1 : 129-202.
49-Chandrasekaran S. & Lalithakumari D., 1998. Plasmid-mediated rifampicin resistance in
Pseudomonas fluorescens. Journal of Medical Microbiology, 47 : 197-200.
50-Changeur N. & Cherruault M., 2009. Pharmacologie des aminosides (aminoglycosides), 3 p.
51-Chaudhary M. & Payasi A., 2014. Resistance Patterns and Prevalence of the Aminoglycoside
Modifying Enzymes in Clinical Isolates of Gram Negative Pathogens. Global Journal of
Pharmacology, 8 : 73-79.
52-Chou A., Roa M., Evangelista M.A., Sulit A.K., Lagamayo E., Torres B.C., Klinzing D.C.,
Daroy M.L.G., Navoa-Ng G., Sucgang R. & Zechiedrich L., 2016. Emergence of
Klebsiella pneumoniae ST273 Carrying blaNDM-7 and ST656 Carrying blaNDM-1 in
Manila, Philippines. Microbial Drug Resistance, 22 : 7 p.
53-Cissé L., Lagou D., Ouattara G.J., Azagoh K.R., Nandiolo-Anelone R., Coulibaly P., Enoh
S.J., Alopo-Yao A.P., Cissé Boni L., Adonis-Koffi Y.L. & Oulai S.M., 2017.
L’infection urinaire de l’enfant au cours d’un accès fébrile à l’hôpital général de Port-
Bouët, Abidjan, Côte d’Ivoire. Revue CAMES SANTE, 5 : 105-109.
54-Corkill J.E., Cuevas L.E., Gurgel R.Q., Greensill J. & Hart C.A., 2001. SHV-27, a novel
cefotaxime-hydrolysing β-lactamase, identified in Klebsiella pneumoniae isolates from a
Brazilian hospital. Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 47 : 463-465.
55-Courvalin P., Leclercq R. & Bingen E., 2006. Antibiogramme. Eska, 2ième édition, Paris, 500
p.
56-Courvalin P., 2008. La résistance des bactéries aux antibiotiques : combinaisons de mécanismes
biochimiques et génétiques. Bacterial antibiotic resistance: combinations of biochemical
and genetic mechanisms. Bulletin De l'Academie Veterinaire De France, 1 : 7-12.
57-Cruz G.R, Radice M., Sennati S., Pallecchi L., Rossolini G.M, Gutkind G. & Di Conza
J.A., 2013. Prevalence of plasmid-mediated quinolone resistance determinants among
oxyimino-cephalosporin-resistant Enterobacteriaceae in Argentina. Memórias do Instituto
Oswaldo Cruz, 108 : 924-927.
D
130
58-Dabbs E.R., Yazawa K, Tanaka Y., Mikami Y., Miyaji M., Andersen S.J., Morisaki N.,
Iwasaki, S. Shida O., Takagi H. & Kadowaki K., 1995. Rifampicin inactivation by
Bacillus species. Journal of Antibiotics. 48:815–819
59-Dabernat H., Petitjean O. & Schlemmer S. J. P. W. P., 1997. Infectiologie de A à Z. 354-355
p.
60-Dadie A.T., Guessennd N., Tiekoura B., Faye-Kette H. & Dosso M., 2003. Résistance aux
bêtalactamines d’Escherichia coli d’origine alimentaire et humaine isolés à Abidjan.
Journal of Pharmaceutical and Biological Sciences, 4 : 62-69.
61-Davison J., 1999. Genetic exchange between bacteria in the environment. Plasmid, 42 : 73-91.
62-Decoster A. & Lahieu J.C., 2006. Cours de Bactériologie : Les entérobactéries. Disponible sur
: http : //anne.decoster.free.fr/bgn/enterob.html. 2006. Consulté le 15 Mars 2016
63-De la Cruz F. & Davies J., 2000. Horizontal gene transfer and the origin of species : lessons
from bacteria. Trends Microbiology, 8 : 128-133.
64-Del Mar Tavio M., Vila J., Ruiz J., Manuel M.S.A. & Teresa De Anta M.J., 2000.
Decreased permeability and enhanced proton-dependent active efflux in the development
of resistance to quinolones in Morganella morganii. International Journal of
Antimicrobial Agents, 14 : 157-160.
65-Deng Y.T., Zeng Z.L., Tian W., Yang T. & Liu J.H., 2013. Prevalence and characteristics of
rmtB and qepA in Escherichia coli isolated from diseased animals in China. Frontiers in
Microbiology, 4 : 198.
66-Diancourt L., Passet V., Verhoef J., Grimont P. A. & Brisse S., 2005. Multilocus sequence
typing of Klebsiella pneumoniae nosocomial isolates. Journal of Clinical Microbiology,
43 : 4178-4182.
67-Doi Y., Yokoyama K., Yamane K., Wachino J.I., Shibata N. & Yagi T., 2004. Plasmid-
mediated 16S rRNA methylase in Serratia marcescens conferring high-level resistance to
aminoglycosides. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 48 : 491- 496.
68-Doi Y. & Arakawa Y., 2007. 16S ribosomal RNA methylation : emerging resistance
mechanism against aminoglycosides. Clinical Infectious Diseases, 45 : 88-94.
131
69-Doran T.I., 1999. The role of Citrobacter in clinical disease of children. Clinical Infectious
Diseases, 28 : 384-394.
70-Dosso M., Bonard D., Msellati P., Bamba A., Doulhourou C., Vincent V., Peyre M., Traore
M., Koffi K.K. & Coulibaly I.M., 1999. Résistance primaire aux médicaments
antituberculeux : une enquête nationale menée en Côte d'Ivoire en 1995-1996. The
International Journal of Tuberculosis and Lung Disease, 3 : 805-809.
71-Dosso M., Bissagnene E. & Coulibaly M., 2000. Résistances acquises et prescriptions
d’antibiotiques en Afrique : quelles adéquations ? Medecine Maladies Infectieuses, 30 :
197-204.
72-Drame B., 2001. Micro-méthodes d’identification et d’étude de la sensibilité des
entérobactéries : intérêts thérapeutiques et diagnostiques. Thèse de Pharmacie, Université
Cheikh Anta DIOP, Dakar, Sénégal. 115 p.
73-Durante-Mangoni E., Grammatikos A., Utili R. & Falagas M.E., 2009. Do we still need the
aminoglycosides? International Journal of Antimicrobial Agents; 33 : 201-205.
74-Dupont H. & Ericsson C.D., 1993. Prevention and treatment of traveler's diarrhea. New
England Journal of Medicine, 328 : 1821-1827.
E
75-Elhani D., 2012. Les bêta-lactamases à spectre étendu : le défi s’accentue. Annales de Biologie
Clinique, 70 : 117-140.
76-Endimiani A. & Paterson D.L., 2007. Optimizing therapy for infections caused by
Enterobacteriaceae producing extended-spectrum bêta-lactamase. Seminars in
Respiratory and Critical Care Medicine, 28 : 646 p.
77-Essack S.Y., Hall L.M., Pillay D.G., McFadyen M.L. & Livermore D.M., 2001. Complexity
and diversity of Klebsiella pneumoniae strains with extended-spectrum beta-lactamases
isolated in 1994 and 1996 at a teaching hospital in Durban, South Africa. Antimicrobial
Agents Chemotherapy, 45 :88-95.
132
F
78-Falagas M.E., Kavvadia P.K., Mantadakis E., Kofteridis D.P., Bliziotis I.A., Saloustros E.,
Maraki S. & Samonis G., 2006. Morganella morganii infections in a General Tertiary
Hospital. Infection, 34 : 315-321.
79-Farmer J.J., Boatwright K.D. & Janda J.M., 2007. Enterobacteriaceae : Introduction and
identification. In P. R. Murray, E. J. Baron, J. H. Jorgensen, M. L. Landry & M. A.P
faller (Eds.), Manual of Clinical microbiology, 669p.
80-Fauchère J.L. & Avril J.L., 2002. Bactériologie générale et médicale. Ellipses Edition
Marketing. Paris, 260 p.
81-Fiett J., Palucha A., Miaczynska B., Stankiewicz M., Przondo-Mordarska H., Hryniewicz
W. & Gniadkowski M., 2000. A novel complex mutant beta-lactamase, TEM-68,
identified in a Klebsiella pneumoniae isolate from an outbreak of extended-spectrum
beta-lactamase producing klebsiellae. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 44 :
1499-1505.
82-Freney J., Renaud F., Hansen W. & Bollet C., 2000. Precis de bactériologie clinique. Éditions
ESKA, France, 1692 p.
83-Fritsche T.R., Castanheira M., Miller G.H., Jones R.N. & Armstrong E.S., 2008. Detection
of methyltransferases conferring high-level resistance to aminoglycosides in
Enterobacteriaceae from Europe, North America, and Latin America. Antimicrobial
Agents and Chemotherapy, 52 : 1843-1845.
G
84-Galimand M., Courvalin P. & Lambert T., 2003. Plasmid-mediated high-level resistance to
aminoglycosides in Enterobacteriaceae due to 16S rRNA methylation. Antimicrobial
Agents Chemotherapy, 47 : 2565-2571.
85-Galimand M., Sabtcheva S., Courvalin P. & Lambert T., 2005. Worldwide disseminated
armA aminoglycoside resistance methylase gene is borne by composite transposon
Tn1548. Antimicrobial Agents and Chemotherapy; 49 : 2949-2953.
133
86-Gangoué-Piéboji J., Bedenic B., Koulla-Shiro S., Randegger C., Adiogo D., Ngassam P.,
Ndumbé P. & Hächler H., 2005. Extended Spectrum β-lactamase producting
Enterbacteriaceae in Yaounde, Cameroon. Journal of clinical Microbiology, 43 : 3273-
3277.
87-Gangoué P.J., 2007. Caractérisation des beta-lactamases et leur inhibition par les extraits de
plantes médicinales, thèse pour l’obtention du diplôme de Doctorat en Biochimie,
Université de Liège, Belgique, 104 p.
88-Gassama A.S., 2004. Etude du rôle des intégrons dans la multi résistance aux antibiotiques des
bactéries entéropathogènes isolées en Afrique Sub-saharienne, thèse de doctorat,
Univertsité de Limoges, France, 97 p.
89-Gautier V., 2007. Caractérisation et expression des gènes codant pour les β-lactamases
chromosomiques au sein des entérobactéries de l’environnement, Mémoire pour
l’obtention du diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, Université Pierre et Marie
Curie, Paris, France, 25 p.
90-Gbonon V.C., Guessennd K.N., Kouassi M’bengue A., Kacou N’douba A., N’guessan K.R.,
Faye-Kette H., Dosso M. & Mignonsin D., 2007. Contrôles bactériologiques de
l’environnement des blocs opératoires dans un pays en développement : cas du CHU de
Treichville à Abidjan en l’an 2000. Revue Bio-Africa, 4 : 7-11.
91-Germani Y., Minssart P., Vohito M., Yassibanda S., Glaziou P., Hocquet D., Berthélémy
P., & Morvan J., 1998. Etiologies of acute, persistent, and dysenteric diarrheas in adults
in Bangui, Central African Republic, in relation to human immunodeficiency virus
serostatus. American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 59 : 1008-1014.
92-Girlich D., Poirel L., Leelaporn A., Karim A., Tribuddharat C., Fennewald M. &
Nordmann P., 2001. Molecular epidemiology of the integronlocated VEB-1 extended-
spectrum -lactamase in nosocomial enterobacterial isolates in Bangkok, Thailand.
Journal of Clinical Microbiology, 39:175–182.
93-Grimont F. & Grimont P.A.D., 2006. The Genus Enterobacter. Prokaryotes; 6 : 197-214.
94-Grosset J.H., 1989. Present status for chemotherapy for tuberculosis. Review Infectious
Diseases, 11 : 347-352.
134
95-Guessennd N., Kacou-N’Douba A., Gbonon V., Yapi D., Ekaza E., Dosso M., Courvalin P.,
2008a. Prévalence et profil de résistance des entérobactéries productrices de β-lactamases
à spectre élargi (BLSE) à Abidjan de 2005 à 2006. Journal of Pharmaceutical and
Biological Sciences, 9 : 63-70.
96-Guessennd N., Bremont S., Gbonon V., Kacou-NDouba A., Ekaza E., Lambert T., Dosso
M. & Courvalin P., 2008b. Résistance aux quinolones de type qnr chez les
entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre élargi à Abidjan en Côte
d’Ivoire. Pathologie Biologie, 56 : 439-446.
97-Guillard T., Cavallo J.D., Cambau E., Duval V., Bajolet O., Brasme L., De Champs C. &
Vernet-Garnier V., 2009. Mise au point d’une technique de PCR en temps réel pour la
détection rapide des gènes qnr chez des entérobactéries productrices de β -lactamases à
spectre étendu. Pathologie Biologie, 58 : 430-433.
98-Gupta S.K., Padmanabhan B.R., Diene S.M., Lopez-Rojas R., Kempf M., Landraud L. &
Rolain J.M., 2014. ARG-ANNOT, a New Bioinformatic Tool To Discover Antibiotic
Resistance Genes in Bacterial Genomes. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 58 :
212-220.
H
99-Hacker J. & Kaper J.B., 2000. Pathogenicity islands and the evolution of microbes. Annual
Review of Microbiology, 54 : 641-679.
100-Haeggman S., Löfdahl S., Paauw A., Verhoef J. & Brisse S., 2004. Diversity and evolution
of the class A chromosomal beta-lactamase gene in Klebsiella pneumoniae. Antimicrobial
Agents and Chemotherapy, 48 : 2400-2408.
101-Hall L.M., Livermore D.M., Gur D., Akova M., & Akalin H.E., 1993. OXA-11, an
extended-spectrum variant of OXA-10 (PSE-2) β-lactamase from Pseudomonas
aeruginosa. Antimicrobial Agents and Chemotherary, 37 : 1637-1644.
102-Hammond D.S., Schooneveldt J.M., Nimmo G.R., Huygens F. & Giffard P.M., 2005.
BlaSHV genes in Klebsiella pneumoniae: different allele distributions are associated with
different paromoters within individual isolates. Antimicrobial Agents and Chemotherapy,
49 : 256-263.
135
103-Hanes D., 2003. Nontyphoid Salmonella, Bier J. (Eds) International Handbook of Foodborne
Pathogens Edition. Milotis N., New york, 149p.
104-Hart C.A., 2006. Klebsiella. Citrobacter, Enterobacter and Serratia spp in Principles and
practice of Clinical Bacteriology, 2nd Edn eds Gillespie S. H., Hawkey P. M., editors
(Chichester John Wiley & Sons Ltd), 386p.
105-Hidalgo L., Hopkins K.L., Gutierrez B., Ovejero C.M., Shukla S., Douthwaite S., Prasad
K.N., Woodford N. & Gonzalez-Zorn B., 2013. Association of the novel
aminoglycoside resistance determinant RmtF with NDM carbapenemase in
Enterobacteriaceae isolated in India and the UK. Journal of Antimicrobial
Chemotherapy, 68 : 1543-1550.
106-High N.J., Hales B.A., Klaus J. & Boulnois G.J., 1988. "A block of urovirulence genes
encoding multiple fimbriae and hemolysin in Escherichia coli O4K12H-." Infection and
immunity 56: 513-517.
107-Hilty M., Betsch B.Y., Bogli-Stuber K., Heiniger N., Stadler M., Kuffer M., Kronenberg
A., Rohrer C., Aebi S., Endimiani A., Droz S. & Muhlemann K., 2012. Transmission
dynamics of extended-spectrum beta-lactamase-producing Enterobacteriaceae in the
tertiary care hospital and the household setting. Clinical Infectious Diseases, 55 : 967-
975.
108-Holden V.I. & Bachman M.A., 2015. Diverging roles of bacterial siderophores during
infection. Metallomics. 7: 986-995.
109-Holmes B., & Aucken H.M., 1998. Citrobacter, Enterobacter, Klebsiella, Serratia and other
members of the Enterobacteriaceae. Microbiology and Microbial infections: Systematic
Bacteriology, 9th edition, 1033 p.
110-Honoré S., Lascols C., Malin D., Targaouchi R., Cattoir V., Legrand P., Soussy C.J. &
Cambau E., 2006. Émergence et diffusion chez les entérobactéries du nouveau
mécanisme de résistance plasmidique aux quinolones Qnr (résultats hôpital Henri-
Mondor 2002–2005). Pathologie Biologie; 54 : 270-279.
111-Hooper D.C., 2000. Mechanisms of action and resistance of older and newer fluoroquinolones.
Clinical Infectious Diseases, 31 : 24-28.
136
112-Hooper D.C., 2003. Mechanisms of quinolone resistance. In: Hooper DC, Rubinstein E,
editors.Quinolone antimicrobial agents. 3rd. Washington, D.C: ASM Press, 18 p.
113-Hoque S., Faruque A.S., Mahalanabis D. & Hasnat A., 1994. Infectious agents causing
acute watery diarrhea in infants and young children in Bangladesh and their public health
implications. Journal of Tropical Pediatrics, 40 : 351-354.
114-Houang E.T., Chu Y.W., Lo W.S., Chu K.Y. & Cheng A.F., 2003. Epidemiology of
rifampin ADP-ribosyltransferase (arr-2) and metallo-beta-lactamase (blaIMP-4) gene
cassettes in class 1 integrons in Acinetobacter strains isolated from blood cultures in 1997
to 2000. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 47 : 1382-1390.
115-Hounsa A.D.M.P., 2009. Knowledge and perceptions of staff working in private dispensaries
in Abidjan as regards bacterial resistance. Annales Pharmaceutiques Françaises, 67 :
284-290.
I
116-Iabadene H., Messai Y., Alouache S., Arlet G. & Bakour R., 2010. Mécanismes de
résistance aux β-lactamines et aux quinolones d’Enterobacter dans les hôpitaux d’Alger.
Revue Tunisienne d’Infectiologie, 4 : 24 p.
J
117-Jacoby G.A. & Medeiros A.A., 1991. More extended-spectrum β-lactamases. Antimicrobial
Agents and Chemotherapy, 35 : 1697-1700.
118-Jacoby G.A., 2005. Mechanisms of resistance to quinolones. Clinical Infectious Diseases, 41 :
120-126.
119-Jacoby G.A. & Munoz-Price L.S., 2005. The new β-lactamases. New England Journal of
Medecine, 352 : 380-391.
120-Jamali L., Haouzane F., Bouchakour M., Oufrid S., Ghazlane Z., El Mdaghri N., Nadifi S.
& Timinoun M., 2014. Prévalence des gènes de résistance plasmidique aux quinolones
chez des entérobactéries communautaires isolées au Maroc. International Journal of
Innovation and Scientific Research, 11 : 387-399.
137
121-Jeong H.S., Bae K., Shin J H., Jung H.J., Kim S.H., Lee J.Y., Oh S.H., Kim H.R., Chang
C.L., Kho W.G. & Lee J.N., 2011. Prevalence of Plasmid-mediated Quinolone
Resistance and Its Association with Extended-spectrum Beta-lactamase and AmpC Beta-
lactamase in Enterobacteriaceae Korean. Journal of Laboratory Medecine, 31 :257-264.
122-Joly B. & Reynaud A., 2007. Entérobactéries: systématique et méthodes de diagnostic.
Edition Techniques et Documentation, Paris, 182 p.
K
123-Kang H.Y., Kim K.Y., Kim J, Lee J.C., Lee Y.C., Cho D.T. & Seol S.Y., 2008. Distribution
of conjugative-plasmid-mediated 16S rRNA methylase genes among amikacin-resistant
Enterobacteriaceae isolates collected in 1995 to 1998 and 2001 to 2006 at a university
hospital in South Korea and identification of conjugative plasmids mediating
dissemination of 16S rRNA methylase. Journal of Clinical Microbiology, 46 : 700-706.
124-Kaper J.B., Nataro J.P., Mobley H.L.T., 2004. Pathogenic Escherichia coli. Nature Reviews
Microbiology, 2 : 123-144
125-Kasap M., Fashae K., Torol S., Kolayli F., Budak F. & Vahaboglu H., 2010.
Characterization of ESBL (SHV-12) producing clinical isolate of Enterobacter aerogenes
from a tertiary care hospital in Nigeria. Annals of Clinical Microbiology and
Antimicrobials, 9 : 1 p.
126-Kazama H., Kizu K., Iwasaki M., Hamashima H., Sasatsu M. & Arai T., 1995. Isolation
and structure of a new integron that includes a streptomycin resistance gene from the
plasmid of Pseudomonas aeruginosa. FEMS Microbiology Letters, 134 : 137-141.
127-Kim J.Y., Park Y.J., Kwon H.J., Han K., Kang M.W. & Woo G.J., 2008. Occurrence and
mechanisms of amikacin resistance and its association with betalactamases in
Pseudomonas aeruginosa: a Korean nationwide study. Journal of Antimicrobial
Chemotherapy, 62 : 479-483.
128-Kiratisin P., Apisarnthanarak A., Laesripa C. & Saifon P., 2008. Molecular
characterization and epidemiology of extended spectrum β-lactamase producing
Escherichiacoli and Klebsiella pneumoniae isolates causing health care-associated
infection in Thailand, where the CTX-M family is endemic. Antimicrobial Agents and
Chemotherapy, 52 : 2818-2824.
138
129-Knirel Y.A., Kocharova N.A., Bystrova O.V., Katzenellenbogen E. & Gamian A., 2002.
Structures and serology of the O-specific polysaccharides of bacteria of the genus
Citrobacter. Archivum Immunologiae et Therapiae Experimentals, 50 : 379-391.
130-Knox J.R., 1995. Extended-spectrum and inhibitor-resistant TEM-type β-lactamases:
mutations, specificity, and three-dimensional structure. Antimicrobial Agents and
Chemotherapy, 39: 2593-2601.
131-Kumar A. & Schweizer H.P., 2005. Bacterial resistance to antibiotics: Active efflux and
reduced uptake. Advance Drug Delivery Review, 57 : 1486-1513.
L
132-Labombardi V.J., Rojtman A. & Tran K., 2006. Use of cefepime for the traitment of
infections caused by extended spectrum beta-lactamase producing Klebsiella pneumoniae
and Escherichia coli. Diagnostic Microbiology Infection Disease, 56 : 313-315.
133-Lacarelle B., Basso S., Bouquet S. &Venisse N., 2004. Suivi thérapeutique de l’amikacine. In
:Marquet P. Suivi thérapeutique pharmacologique pour l’adaptation de posologie des
médicaments. Elsevier, Pari, France, pp. 39-50
134-Lagha N., 2015. Etude de la résistance aux antibiotiques des entérobactéries productrices de β-
lactamases à spectre étendu (BLSE) isolées de l’hôpital de Laghouat. Thèse de Doctorat,
Université Abou Bekr Belkaïd Tlemcen, Algérie, 84 p.
135-Lambert T., 2007. Aminosides et bactéries à Gram négatif. Antibiogramme, 2ème édition, 246
p.
136-Larouche G., 2001. Les quinolones : des années soixante à aujourd’hui, Pharmactuel, 34 : 7 p.
137-Lavigne J.P., 2007. Effets des antibiotiques et mécanismes de résistance. MB7 : Bactériologie
B6 -Antibiotiques et résistance. Faculté de Médecine Montpellier -Nîmes. 3 p.
138-Lee I.K & Liu J.W., 2006. Clinical characteristics and risk factors for mortality in Morganella
morganii bacteremia. Journal of Microbiology, Immunology and Infection, 39 : 328-334.
139-Lee K., Yum J. H., Yong D., Lee H.M., Kim H.D., Docquier J.D., Rossolini G.M. &
Chong Y., 2005. Novel acquired metallo-lactamase gene, blaSIM-1, in a class 1 integron
from Acinetobacter baumannii clinical isolates from Korea. Antimicrobial Agents
Chemotherapy, 49 : 4485-4491.
139
140-Leverstein-Van Hall M.A., Dierikx C.M., Cohen Stuart J., Voets G.M., Van Den
Munckhof M.P., Van Essen-Zandbergen A., Platteel T., Fluit A. C., Van De Sande-
Bruinsma N., Scharinga J., Bonten M.J. M. & Mevius D.J., 2011. Dutch patients retail
chicken meat and poultry share the same ESBL genes, plasmids and strains. Clinical
Microbiology Infection, 17 : 873-880.
141-Levine M., Ferreccio C., Prado V., Cayazzo M., Abrego P., Martinez J., Maggi L., Baldini
M.M., Martin W., Maneval D., Kay B., Guers L., Lior H., Wasserman S.S.
&Nataro, J.P., 1993. Epidemiologic studies of Escherichia coli diarrhea infections in in
a low socioeconomic level peri-urban community in Santiago, Chile. American Journal
Epidemiology, 138 : 849-869.
142-Liakopoulos A., Mevius D. & Ceccarelli D., 2016. A Review of SHV Extended-Spectrum β-
Lactamases: Neglected Yet Ubiquitous. Frontiers in Microbiology, 7 : 1374 p.
143-Li J.B., Cheng J., Wang Q., Chen Y., Ye Y. & Zhang X.J., 2009. A novel SHV-type beta-
lactamase variant (SHV-89) in clinical isolates in China. Molecular Biology Reports, 36 :
1141-1148.
144-Livermore D.M., 1995. Beta-Lactamases in laboratory and clinical resistance. Clinical
Microbiology Reviews, 8 :557-584.
145-Livermore D.M., 2003. Bacterial Resistance : Origins, Epidemiology and Impact. An Official
Publication of the Infectious Diseases Society of America. Clinical Infectious Diseases,
36 : 11-23.
146-Livermore D.M., Canton R., Gniadkowski M., Nordmann P., Rossolini G.M., Arlet G.,
Poirel L. & Woodford N., 2007. CTX-M: changing the face of ESBLs in Europe.
Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 59 : 165-174.
M
147-Magdalena T., Nüesch-Inderbinen., Fritz H., Kayser. & Herbert H., 1997. Survey and
Molecular Genetics of SHV b-Lactamases in Enterobacteriaceae in Switzerland: Two
Novel Enzymes, SHV-11 and SHV-12. Antimicrobial Agents And Chemotherapy, 41 :
943-949.
140
148-Mammeri H., Van De Loo M., Poirel L., Martinez-Martinez L. & Nordmann P., 2005.
Emergence of plasmid-mediated quinolone resistance in Escherichia coli in Europe.
Antimicrobial Agents Chemotherapy, 49 : 71-76.
149-Martinez-Martinez L., Pascual A. & Jacoby G.A., 1998. Quinolone resistance from a
transferable plasmid. Lancet, 351 : 797-799.
150-Mathlouthi N., Al-Bayssari C., El Salabi A., Bakour S., Ben Gwierif S., Zorgani A.A.,
Jridi Y., Ben Slama K., Rolain J.M. & Chouchani C., 2016. Carbapenemases and
extended-spectrum β-lactamases producing Enterobacteriaceae isolated from Tunisian
and Libyan hospitals. Journal of Infection in Developing Countries, 10 : 718-727.
151-Menard R., Molinas C., Arthur M., Duval J., Courvalin P. & Leclercq R., 1993.
Overproduction of 3'-aminoglycoside phosphotransferase type I confers resistance to
tobramycin in Escherichia coli. Antimicrobial Agents Chemotherapy, 37 : 78-83.
152-Mendonça N., Ferreira E., Louro D. & Caniça M., 2009. Molecular epidemiology and
antimicrobial susceptibility of extended-and broad- spectrum b-lactamase-producing
Klebsiella pneumoniae isolated in Portugal. International Journal of Antimicrobial
Agents, 34 : 29-37.
153-Mingeot-Leclercq M.P., Glupczynski Y. &Tulkens P.M., 1999. Aminoglycosides: Activity
and Resistance. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 43 : 727-737.
154-Minor L. & Richard C., 1993. Méthodes de laboratoire pour l'identification des
entérobactéries. Institut Pasteur, Paris, France, 217 p.
155-Miotto P., Saleri N., Dembelé M., Ouedraogo M., Badoum G., Pinsi G, Migliori G.B.,
Matteelli A. & Cirillo D.M., 2009. Molecular detection of rifampin and isoniazid
resistance to guide chronic TB patient management in Burkina Faso. BMC Infectious
Diseases, 9 :142
156-Muratani T., Kobayashi T. & MatsumotoT., 2006. Emergence and prevalence of β-
lactamases producing Klebsiella pneumoniae resistant to cephems in Japan. International
Journal of Antimicrobial Agents, 27 : 491-499.
157-Muylaert A. & Mainil J.G., 2013. Résistances aux fluoroquinolones: la situation actuelle.
Annales De Medecine Veterinaire, 157 : 15-26.
N
141
158-Naas T., Mikami Y., Imai T., Poirel L. & Nordmann P., 2001. Characterization of In53, a
class1 plasmid- and composite transposon-located integron of Escherichia coli which
carries an unusual array of gene cassettes. Journal of Bacteriology, 183 : 235-249.
159-Naiemi N.A., Duim B., Savelkoul P.H., Spanjaard L., De Jonge E., Bart A.,
Vandenbroucke-Grauls C.M. & De Jong M.D., 2005. Widespread transfer of
resistance genes between bacterial species in an intensive care unit : implications for
hospital epidemiology. Journal of Clinical Microbiology, 43 : 4862-4864.
160-Nakaya R., Nakamura A. & Murata Y., 1960. Resistance transfer agents in Shigella.
Biochemical Biophysical Research Communications, 3 : 654-659.
161-Nataro J. P. & Kaper J.B., 1998. Diarrhegenic Escherichia coli. Journal of Clinical
Microbiology, 11 : 142-201.
162-N’guessan K., Assi J.S., Ouassa T., Ahui-Brou J.M., Tehe A., Keita M.S., Guei A.,
Kouakou J. & Dosso M., 2014. Assessment of the genotype mtbdrplus assay for
rifampin and isoniazid resistance detection on sputum samples in Côte D’ivoire.
European Journal of Microbiology and Immunology, 4 3 :166–173
163-Niang O., 2003. Validation d’une microméthode d’identification des bacilles à Gram négatif
non fermentaires Thèse de Pharmacie, Université Cheikh Anta DIOP, Dakar, Sénégal, 60
p.
164-Nikaido H., 1994. Prevention of drug access to bacterial targets: permeability barriers and
active efflux. Science, 264 : 382-388.
165-Nikaido H., 2000. Crossing the envelope: how cephaslosporinsreach their targets. Clinical
Microbiology and Infection, 6 : 22-26.
166-Nikolayevskyy V.V., Brown T.J., Bazhora Y.I., Asmolov A.A., Balabanova Y.M. &
Drobniewski F.A., 2007. Molecular epidemiology and prevalence of mutations
conferring rifampicin and isoniazid resistance in Mycobacterium tuberculosis strains
from the southern Ukraine. Clinical Microbiology and Infection, 13 : 129-138.
167-Nishino K. & Yamaguchi A., 2001. Analysis of a complete library of putative drug
transporter genes in Escherichia coli. Journal of Bacteriology; 183 : 5803-5812.
168-Nordmann P., Cuzon G. & Naas T., 2009. The real threat of Klebsiella pneumoniae
carbapenemase-producing bacteria. Lancet Infectious Diseases, 9 : 228-236.
142
169-Nousbaumn J.B., 2015. Infection du liquide d’ascite : diagnostic, traitement et prévention.
POST’U, 99-105p
170-Noppe-Leclercq I., Wallet F., Haentjens S., Courcol R. & Simonet M., 1999. PCR detection
of aminoglycoside resistance genes: a rapid molecular typing method for Acinetobacter
baumannii. Research of .Microbiology, 150 : 317-322.
171-Nuesch-Inderbinen M.T., Kayser F.H. & Hachler H., 1997. Survey and molecular genetics
of SHV beta-lactamases in Enterobacteriaceae in Switzerland: two novel enzymes, SHV-
11 and SHV-12. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 41 : 943-949.
O
172-Obeng-Nkrumah N., Twum-Danso K., Krogfelt K.A. & Newman M.J., 2013. High Levels
of Extended-Spectrum Beta-Lactamases in a Major Teaching Hospital in Ghana: The
Need for Regular Monitoring and Evaluation of Antibiotic Resistance. American Journal
of Tropical Medicine and Hygiene, 89 : 960-964.
173-Okusu H., Ma D. & Nikaido H., 1996. Acr AB efflux pump plays a major role in the
antibiotic resistance phenotype of Escherichia coli multiple-antibiotic-resistance (Mar)
mutants. Journal of Bacteriology, 178 : 306-308.
174-Otty A., 2016. Intérêt de l’examen cytobactériologique du liquide pleural dans le diagnostic
des affections pulmonaires non tuberculeuses au CNHU-PP de Cotonou. Rapport de stage
de fin de formation pour l’obtention du diplôme de Licence professionnelle. Universite
d’Abomey-Calavi, Cotonou, Benin. 43 p
175-Ouattara M.B, Guessennd K.N, Coulibaly N.D, Saraka N.D, Coulibaly K.J, Koffi-Nevry
R, Ouattara G.D, Gbonon V, Tiekoura K.B. & Dosso M., 2014. First report of qnr
genes in multidrugs resistant (ESBL) enterobacteria isolated from different ecosystems in
Abidjan, Ivory Coast. International Journal of Biological Sciences and Applications, 1 :
170-175.
176-Ouattara M.B., 2016. Biodiversité des Entérobactéries productrices de Bêta-Lactamases à
Spectre Elargi (EBLSE) d’origines humaine, animale et environnementale à Abidjan
(Côte d’Ivoire). Thèse unique pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Nangui
Abrogoua, Abidjan, Côte d’Ivoire. 190 p
143
177-Ouedraogo M, Ouedraogo S.M, Diagbouga S, Coulibaly G, Achi V, Domoua K, N’dathz
M. & Yapi A., 2000. Simultaneous resistance to rifampicin and isoniazid in patients with
pulmonary tuberculosis. Revue des Maladies Respiratoires, 17 : 477-480.
178-Ouedraogo A.S., Sanou M., Kissou A., Sanou S., Solaré H., Kaboré F., Poda A., Aberkane
S., Bouzinbi N., Sano I., Nacro B., Sangaré L., Carrière C., Decré D., Ouégraogo R.,
Jean-Pierre H. & Godreuil S., 2016. High prevalence of extended-spectrum β-
lactamase producing enterobacteriaceae among clinical isolates in Burkina Faso, BMC
Infectious Diseases, 16: 326-335.
179-Over U., Gur D., Unal S. & Milller G.H., 2001. The changing nature of aminoglycoside
resistance mechanisms and prevalence of newly recognized resistance mechanisms in
Turkey. Clinical Microbiology and Infection, 7 : 470-478.
P
180-Paauw A, Flute A, Verhoef J. & Leverstein-Van Hall M.A, 2004. Major Outbreak with
Plasmid-Mediated, qnr Encoded, Quinolone Resistance. ICAAC, Poster C2-1898.
181-Paolozzi L. & Liébart J.C., 2015. Microbiologie : biologie des procaryotes et de leurs virus,
Editions Dunod, Paris, 512 p.
182-Park C.H., Robicsek A., Jacoby G.A., Sahm D. & Hooper D.C., 2006. Prevalence in the
United States of aac(6′)-Ib-cr encoding a ciprofloxacin-modifying enzyme. Antimicrobial
Agents and Chemotherapy, 50 : 3953-3955.
183-Park Y.J., Yu J.K., Lee S., Oh E.J & Woo G.J.; 2007. Prevalence and diversity of qnr alleles
in AmpC-producing Enterobacter cloacae, Enterobacter aerogenes, Citrobacter freundii
and Serrati marcescens: a multicentre study from Korea. Journal of Antimicrobial
Chemotherapy, 60 : 868-871.
184-Park Y.J., Yu J.K., Kim S.I., Lee K. & Arakawa Y., 2009. Accumulation of plasmid-
mediated fluoroquinolone resistance genes, qepA and qnrS1, in Enterobacter aerogenes
co-producing RmtB and class A beta-lactamase LAP- 1. Annals Clinical and Laboratory
Science, 39 : 55-59.
185-Paterson D.L. & Bonomo R.A., 2005. Extended-spectrum beta-lactamases: a clinical update.
Clinical Microbiology Reviews, 18 : 657-686.
144
186-Pepperell C., Kus J.V., Gardam M.A., Humar A. & Burrows L.L., 2002. Low-Virulence
Citrobacter Species Encode Resistance to Multiple Antimicrobials. Antimicrobial Agents
and Chemotherapy, 46 : 3555-3560.
187-Perichon B., Bogaerts P., Lambert T., Frangeul L., Courvalin P. & Galimand M., 2008.
Sequence of conjugative plasmid pIP1206 mediating resistance to aminoglycosides by
16S rRNA methylation and to hydrophilic fluoroquinolones by efflux. Antimicrobial
Agents and Chemotherapy, 52 : 2581-2592.
188-Philippon A., Arlet G. & Jacoby G.A., 2002. "Plasmid-determined AmpC-type beta-
lactamases." Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 46 : 1-11.
189-Philippon A. & Arlet G., 2006. β-Lactamases de bacilles à Gram négatif : le mouvement
perpétuel. Annales de Biologie Clinique, 64 : 37-51.
190-Pitart C., Sole M., Roca I., Fabrega A., Vila J. & Marco F., 2011. First outbreak of a
plasmid-mediated carbapenem-hydrolyzing OXA-48 beta-lactamase in Klebsiella
pneumoniae in Spain. Antimicrobial Agents Chemotherapy, 55 :4398-4401.
191-Piva I., Prereira A.L., Ferraz L.R., Silva R.S.N., Vieira A.C., Blanco J.E., Blanco M.,
Blanco J. & Giugliano L. 2003. Virulence markers of enteroaggragative Escherichia
coli from children and adults with diarrhea in Brasilia, Brazil. Journal of Clinical
Microbiology, 41 : 1827-1832.
192-Ploy M.C., Gassama A., Chainier D. & Denis F., 2005. Les intégrons en tant que support
génétique de résistance aux antibiotiques. Integrons: an antibiotic resistance gene capture
system. Immuno-analyse & Biologie spécialisée; 20 : 343-352.
193-Podschun R. & Ullmann U., 1998. Klebsiella spp. as nosocomial pathogens : epidemiology,
taxonomy, typing methods, and pathogenicity factors. Clinical Microbiology Review, 11 :
589-603.
194-Poirel L., Lebessi E., Castro M., Fèvre C., Foustoukou M. & Nordmann P., 2004.
Nosocomial outbreak of extended-spectrum beta-lactamase SHV-5 producing isolates of
Pseudomonas aeruginosa in Athens, Greece. Antimicrobial Agents and Chemotherapy,
48 : 2277-2279.
145
195-Poirel L., Villa L., Bertini A., Pitout J.D., Nordmann P. & Carattoli A., 2007. Extended
spectrum beta-lactamase and plasmid-mediated quinolone resistance. Emergency
Infection Diseases, 13 : 803-805.
196-Poole K., 2005. Aminoglycoside resistance in Pseudomonas aeruginosa. Antimicrobial Agents
and Chemotherapy, 49 : 479-487.
Q
197-Quan S., Venter H. & Dabbs E.R., 1997. Ribosylative inactivation of rifampin by
Mycobacterium smegmatis is a principal contributor to its low susceptibility to this
antibiotic. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 41:2456– 2460
198-Qureshi Z.A., Paterson D.L., Pakstis D.L., Adams-Haduch J.M., Sandkovsky G., Sordillo
E., Polsky B., Peleg A.Y., Bhussar M.K. & Doi Y. 2011. Risk factors and outcome of
extended-spectrum β-lactamase-producing Enterobacter cloacae bloodstream infections.
International Journal of Antimicrobial Agents, 37 : 26-32.
R
199-Rafaï C., Frank T., Manirakiza A., Gaudeuille A., Mbecko J R., Nghario L., Serdouma
E., Tekpa B., Garin B. & Breurec S., 2015. Dissemination of IncF-type plasmids in
multiresistant CTX-M-15-producing Enterobacteriaceae isolates from surgical-site
infections in Bangui, Central African Republic. BMC Microbiology, 15 : 15-25.
200-Raji M.A., Jamal W., Ojemeh O. & Rotimi V.O., 2015. Sequence analysis of genes
mediating extended-spectrum beta-lactamase (ESBL) production in isolates of
Enterobacteriaceae in a Lagos Teaching Hospital, Nigeria. BMC Infectious Diseases, 15 :
259-264.
201-Ramdani-Bouguessa N., Manageiro V., Jones-Dias D., Ferreira E., Tazir M. & Canic M.,
2011. Role of SHV b-lactamase variants in resistance of clinical Klebsiella pneumoniae
strains to β-lactams in an Algerian hospital. Journal of Medical Microbiology, 60 : 983-
987.
202-Ramirez M.S. & Tolmasky M.E., 2010. Aminoglycoside modifying enzymes .Drug
resistance Update; 13 : 151-171.
146
203-Restieri C., Garriss G., Locas M.C. & Dozois C.M., 2007. "Autotransporter-encoding
sequences are phylogenetically distributed among Escherichia coli clinical isolates and
reference strains. Applied and Environmental Microbiology. 73 : 1553-1562
204-Robicsek A., Sahm D., Jacoby G. & Hooper D., 2005. Broader distribution of plasmid-
mediated quinolone resistance in the United State, 49 : 3001-3003.
205-Rodriguez-Martinez J.M., Cano M.E., Velasco C., Martinez-Martinez L. & Pascual A.,
2010. Plasmid-mediated quinolone resistance: an update. Journal of. Infection and.
Chemotherapy, 17 : 149-182.
206-Rodriguez-Villalobos H. & Struelens M.J., 2006. Résistance bactérienne par β-lactamases à
spectre étendu: implications pour le réanimateur. Revue Réanimation, 15 : 205-213.
207-Rolinson G.N., 1998. Forty years of beta-lactam research. Journal of Antimicrobial
Chemotherapy. 41 : 589-603.
208-Rubin M.A. & Samore M.H., 2002. Antimicrobial Use and Resistance. Current Infectious
Disease Report, 4 : 491-497.
209-Ryan K.J. 2004. Enterobacteriaceae. Sherris Medical Microbiology: An Introduction to
Infectious diseases. Kenneth J. Ryan, C. George Ray, editors, 4th editions. 979 p.
S
210-Sahly H., Ancken H., Benedi V.J., Forestier C., Fussing V., Hansen D.S, Ofek I. &
Podshun R., 2004. Impairement of Respiratory Burst in polymorphonuclear Leukocytes
by Extended-Spectrum Beta-lactamase-Producing Strains of Klebsiella pneumoniae.
European Journal of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, 23 : 20-26.
211-Sam I.C., Drobniewski F., More P., Kemp M. & Brown T., 2006. Mycobacterium
tuberculosis and rifampin resistance, United Kingdom. Emerging Infectious Diseases, 12
: 752-759.
212-Samuelsen O., Toleman M.A., Hasseltvedt V., Fuursted K., Leegaard T.M., Walsh T.R.,
Sundsfjord A. & Giske C.G., 2011. Molecular characterization of VIM-producing
Klebsiella pneumoniae from Scandina viareveals genetic related ness with international
clonal complexes encoding transferable multidrug resistance. Clinical Microbiology and
Infectious, 17 : 1811-1816.
147
213-Sara Y., Tartof O.D., Solberg A.R., Manges & Lee W. R., 2005. Analysis of a
Uropathogenic Escherichia coli Clonal Group by Multilocus Sequence Typing. Journal
of Clinical Microbiology, 43 : 5860–5864.
214-Sarkozy G., 2001. Quinolones: a class of antimicrobial agents. Veterinary Medicine of
Czechoslovakia, 46 : 257-274.
215-Scaletsky I., Fabbricotti S.H., Silva S.O.C., Morais M.B. & Fagundes-Neto U., 2002. Hep-
2-adherent Escherichia coli strains associated with acute infantile diarrhea, Sao Paulo,
Brazil. Emerging infectious diseases, 8 : 855-858.
216-Schultz C., Ende J.V.D., Cobelens F., Vervoort T., Gompel A.V., Wetsteyn J.C.F.M. &
Dankert J., 2000. Diarrhegenic Escherichia coli and acute and persistent diarrhea in
returned travelers. Journal of Clinical Microbiology, 38 : 3550-3554.
217-Schumacher A., Steinke P., Bohnert J.A., Akova M., Jonas D. & Kern W.V., 2006. Effect
of 1-(1-naphthylmethyl)-piperazine, a novel putative efflux pump inhibitor, on
antimicrobial drug susceptibility in clinical isolates of Enterobacteriaceae other than
Escherichia coli. Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 57 : 344-348.
218-Schwarz S. & Chaslus-Dancla E., 2001. "Use of antimicrobials in veterinary medicine and
mechanisms of resistance". Veterinary Research, 32 : 201-225.
219-Sebghati T.A., Korhonen T.K., Hornick D.B. & Clegg S., 1998. Characterization of the type
3 fimbrial adhesins of Klebsiella strains. Infection and Immunity, 66 : 2887-2894.
220-Seng P., Rolain J. M., Fournier P. E., La S. B., Drancourt M. & Raoult D. 2010. MALDI-
TOF-mass spectrometry applications in clinical microbiology. Future Microbiology, 5 :
1733-1754 .
221-Shaw K.J., Rather P.N., Hare R.S. & Miller G.H., 1993. Molecular Genetics of
Aminoglycoside Resistance Genes and Familial Relationships of the Aminoglycoside-
Modifying Enzymes. Microbiological reviews, 57 : 138-163.
222-Sirinavin S. & Dowell S.F., 2004. Antimicrobial resistance in countries with limited
resources: unique challenges and limited alternatives. Seminars in Pediatric Infections
Diseases, 15: 94-98.
223-Skurnik D. & Andremont A., 2006. Antibiothérapie sélectionnante: de la théorie à la
pratique. Réanimation; 15 : 198-204.
148
224-Smits S. L., Leeuwen M. V., Schapendonk C. M. E., Schürch A. C., Bodewes R.,
Haagmans B. L. & Osterhaus A. D. M. E., 2012. New Delhi Metallo-β-Lactamase 4-
producing Escherichia coli in Cameroon. Emerging Infectious Diseases, 18 : 9 p.
225-Smith M.A., Weingarten R.A., Russo L.M., Ventura C.L. & O'Brien A. D. 2015.
"Antibodies against hemolysin and cytotoxic necrotizing factor type 1 (CNF1) reduce
bladder inflammation in a mouse model of urinary tract infection with toxigenic
uropathogenic Escherichia coli." Infection and Immunity. 83: 1661-1673.
226-Souna D., 2011. Epidémiologie de la résistance aux antibiotiques des entérobactéries au niveau
du C.H.U de Sidi Bel Abbes. Mémoire de Magister en Biologie, Faculté des Sciences de
la Nature et de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers .Université Abou Bekr
Belkaid, Tlemcen, Algerie, 148 p.
227-Souna D., 2015. Etude multicentrique de la résistance aux antibiotiques chez Enterobacter
cloacae. Thèse de doctorat, Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et Sciences de
la Terre et de l’Univers .Université Abou Bekr Belkaid, Tlemcen, Algerie, 161 p.
228-Soussy C.J., 2006. Quinolones et bactéries à Gram négatif. Dans: Patrice Courvalin, Roland
Leclercq, Edouard Bingen eds. Antibiogramme, 2ème édition ESKA, Paris. 277p.
229-Stokes H.W. & Hall R.M., 1989. A novel family of potentially mobile DNA elements
encoding site-specific gene-integration functions: integrons. Molecular Microbiology, 3 :
1669- 1683.
230-Stone P.W., Gupta A., Loughrey R.N., Della-Latta P.H., Cimiotti R.N., Larson E.,
Rubenstein D. & Saiman L., 2003. Attribuable Coast And Length Of Stay Of An
Extended-Spectrum Beta-Lactamase-Producing Klebsiella pneumoniae Outbreak In A
Neonatal Intensive Care Unit. Infection Control and Hospital Epidemiology, 24 : 601-
606.
231-Stratton C.W., 2000. Mechanisms of bacterial resistance to antimicrobial agents. Lebanese
Medical Journal, 48 : 186-198.
232-Struve C., Bojer M. & Krogfelt K.A., 2008. Characterization of Klebsiella pneumoniae type
1 fimbriae by detection of phase variation during colonization and infection and impact
on virulence. Infection and Immunity, 76 : 4055-4065.
149
T
233-Taha M. K., Zarantonelli M. L., Ruckly C., Giorgini D. & Alonso J. M., 2006. Rifampin-
resistance Neisseria meningitidis. Emerging Infectious Disease, 12 : 859-860.
234-Tanaka Y., Yazawa K., Dabbs E. R., Nishikawa K., Komaki H., Mikami Y., Miyaji M.,
Morisaki N. & Iwasaki S., 1996. Different rifampicin inactivation mechanisms in
Nocardia and related taxa. Microbiology and Immunology, 40 : 1-4.
235-Tande D., Boisrame-Gastrin S., Munck M.R., Hery-Arnaud G., Gouriou S. & Jallot N.,
2010. Intrafamilial transmission of extended spectrum beta-lactamase producing
Escherichia coli and Salmonella enterica Babelsberg among the families of
internationally adopted children. Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 65: 859-865.
236-Thiam K., 2008. Etude in vitro de la sensibilité bactérienne. Master 2 S.T.A.F.A.V, Université
Gaston Berger, Sénégal, 60 p.
237-Toty A.A., Guessennd N., Akoua-Koffi C., Otokoré D.A., Meex C., Mbengue G.V.,
Djaman A.J., Dosso M., Galleni M., 2016. First Detection of TEM-116 and SHV-75
Producing Enterobacteria Isolated from Two Ivorian Teaching Hospitals: Case of
Abidjan and Bouaké. International Journal of Current Microbiology and Applied
Sciences, 5 : 1-9.
238-Touati A., Brasme L., Benallaoua S., Gharout A., Madoux J. & De C.C., 2008. First report
of qnrB-producing Enterobacter cloacae and qnrA-producing Acinetobacter baumannii
recovered from Algerian hospitals. Diagnostical Microbiology Infectious Diseases. 60 :
287-290
239-Touati M., 2013. Antibio-résistance des bacilles à Gram négatif non fermentants isolés au
niveau des services de réanimation du CHU Annaba, Thèse en vue de l’obtention du
diplôme de Doctorat en microbiologie, Université Badji Mokhtar-Annaba, Algérie, 156 p.
240-Tran J.H., Jacoby G.A. & Hooper D.C. 2005. Interaction of the plasmid encoded quinolone
resistance protein Qnr A with Escherichia coli DNA gyrase. Antimicrobial Agents and
Chemotherapy, 49 : 118-125.
241-Tribuddharat C. & Fennewald P., 1999. Integron-mediated rifampin resistance in
Pseudomonas aeruginosa. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 43 : 960-962.
150
V
242-Vakulenko S.B. & Mobashery S., 2003. Versatility of aminoglycosides and prospects for
their future. Clinical microbiology reviews, 16: 430-450.
243-Van Bambeke F. & Tulkens P., 2008. Pharmacologie et pharmacothérapie anti-infectieuse,
Unité de Pharmacologie Cellulaire et Moléculaire, Université catholique de Louvain, 212
p.
244-Villa L., Feudi C., Fortini D., Brisse S., Passet V., Bonura C., Endimiani A., Mammina C.,
Ocampo A. M., Jimenez J.N., Doumith M., Woodford N., Hopkins K. & Carattoli1
A., 2017. Diversity, virulence, and antimicrobial resistance of the KPC producing
Klebsiella pneumoniae ST307 clone. Microbial Genomics, 3 : 110 p.
W
245-Wachino J. & Arakawa Y., 2012. Exogenously acquired 16S rRNA methyltransferases found
in aminoglycoside-resistant pathogenic Gram-negative bacteria: an update. Drug
Resistance Update, 15 : 133-148.
246-Walsh C., 2003. Antibiotics : actions, origins, resistance. Washington, DC: ASM Press. 345
pp.
247-Wang H., Dzink-Fox J.L, Chen M. & Levy S.B., 2001. Genetic characterization of highly
fluoroquinolone-resistant clinical Escherichia coli strains from China: role of acrR
mutations. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 45 : 1515-1521.
248-Warjri I., Dutta T.K., Lalzampuia H. & Chandra R., 2015. Detection and characterization
of extended-spectrum β-lactamases (blaCTX-M-1 and blaSHV) producing Escherichia
coli, Salmonella spp. and Klebsiella pneumoniae isolated from humans in Mizoram,
Veterinary World, 8 : 599-604.
249-Weldhagen G.F., Poirel L. & Nordmann P., 2003. Ambler class A extended-spectrum β-
lactamases in Pseudomonas aeruginosa: novel developments and clinical impact.
Antimicrobial Agents Chemotherapy, 47 : 2385-2392.
250-Williams D.L., Waguespack C., Eisenach K., Crawford J.T., Portaels F., Salfinger M.,
Nolan C. M., Abe C., Sticht-Groh V. & Gillis T.P., 1994. Characterization of rifampin-
resistance in pathogenic mycobacteria. Antimicrobial. Agents and Chemotherapy, 38 :
2380–2386.
151
251-Wirth T., Falush D., Lan R., Colles F., Mensa P. & Wieler L.H., 2006. Sex and virulence in
Escherichia coli: an evolutionary perspective. Molecular Microbiology, 60: 1136–1151.
X
252-Xu M., Zhou Y.N., Goldstein B.P. & Jin D.J., 2005. Cross-Resistance of Escherichia coli
RNA Polymerases Conferring Rifampin Resistance to Different Antibiotics. Journal of
Bacteriology, 187 : 2783-2792.
Y
253-Yagi T., Kurokawa H., Shibata N., Shibayama K. & Arakawa Y., 2000. A preliminary
survey of extended-spectrum beta-lactamases (ESBLs) in clinical isolates of Klebsiella
pneumoniae and Escherichia coli in Japan. FEMS Microbiology Letters, 184 : 53-56.
254-Yamane K., Wachino J., Suzuki S., Kimura K., Shibata N., Kato H., Shibayama K.,
Konda T. & Arakawa Y., 2007. New plasmid-mediated fluoroquinolone efflux pump,
QepA, found in an Escherichia coli clinical isolate. Antimicrobial Agents Chemotherapy,
51 : 3354-3360.
255-Yao H. A., Yapi A. D., Guessennd K. N., Oga S., Ouattara M., Kacou-N’Douba A., Dosso
M. & Ouattara L., 2010. Phénotypes de résistance des entérobactéries productrices de β-
lactamases à spectre élargi à Abidjan de 2003 à 2004 et approches thérapeutiques. Revue
Bio-africa, 8 : 39-45.
256-Yazawa K., Mikami Y., Maeda A., Akao M., Morisaki N. & Iwasaki S., 1993. Inactivation
of rifampin by Nocardia brasiliensis. Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 37 :
1313-1317.
257-Yazawa K., Mikami Y., Maeda A., Morisaki N., & Iwasaki S., 1994. Phosphorylative
inactivation of rifampicin by Nocardia otitidiscaviarum. Journal of Antimicrobial
Chemotherapy, 33 : 1127-1135.
Z
258-Zahar J.R., Bille E., Schnell D., Lanternier F., Mechai F., Masse V. & Lortholary X.N.O.,
2009. Diffusion communautaire des entérobactéries sécrétrices de β-lactamase à spectre
élargi (EBLSE). Medecine/Sciences; 25 : 939-944
152
259-Zhao J., ChenJ., ZhaoM., Qiu X., Chen X., Zhang W., SunR., Ogutu J. O. & Zhang F.,
2016. Multilocus Sequence Types and Virulence Determinants of Hypermucoviscosity-
Positive Klebsiella pneumoniae Isolated from Community-Acquired Infection Cases in
Harbin, North China. Journal of Infectious. Diseases, 69 : 357-360.
i
ANNEXES
ii
ANNEXE
Matériel et méthodes
iii
ANNEXE 1 : Composants des cartouches du Kit EZY 1
composant d’une cartouche
du kit EZ1
Numéro du Puits Volume (µL)
tampon de lyse (tampon
MTL)
1 720
Suspension diluée de
particules magnétiques
2 300
tampon de perles 3 60
lavage 1 (tampon MW1-
EtOH)
4 900
lavage 2 (tampon MW2-
EtOH)
5 900
lavage 3 (tampon MW3-
EtOH)
6 900
Eau sans RNase (Rincer) 7 1000
tampon d'élution (Eau sans
RNase)
8 220
Tampon TE 9 220
Pas de réactif (vide) 10 0
iv
ANNEXE
Résultats
v
ANNEXE 2 : Alignement des séquences nucléotiques blaTEM-1 et blaTEM-104
TEM 1 1 ATGAGTATTCAACATTTTCGTGTCGCCCTTATTCCCTTTTTTGCGGCATTTTGCCTTCCT 60
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 1 ATGAGTATTCAACATTTTCGTGTCGCCCTTATTCCCTTTTTTGCGGCATTTTGCCTTCCT 60
TEM 1 61 GTTTTTGCTCACCCAGAAACGCTGGTGAAAGTAAAAGATGCTGAAGATCAGTTGGGTGCA 120
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 61 GTTTTTGCTCACCCAGAAACGCTGGTGAAAGTAAAAGATGCTGAAGATCAGTTGGGTGCA 120
TEM 1 121 CGAGTGGGTTACATCGAACTGGATCTCAACAGCGGTAAGATCCTTGAGAGTTTTCGCCCC 180
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 121 CGAGTGGGTTACATCGAACTGGATCTCAACAGCGGTAAGATCCTTGAGAGTTTTCGCCCC 180
TEM 1 181 GAAGAACGTTTTCCAATGATGAGCACTTTTAAAGTTCTGCTATGTGGTGCGGTATTATCC 240
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 181 GAAGAACGTTTTCCAATGATGAGCACTTTTAAAGTTCTGCTATGTGGTGCGGTATTATCC 240
TEM 1 241 CGTGTTGACGCCGGGCAAGAGCAACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGAATGACTTG 300
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 241 CGTGTTGACGCCGGGCAAGAGCAACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGAATGACTTG 300
TEM 1 301 GTTGAGTACTCACCAGTCACAGAAAAGCATCTTACGGATGGCATGACAGTAAGAGAATTA 360
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 301 GTTGAGTACTCACCAGTCACAGAAAAGCATCTTACGGATGGCATGACAGTAAGAGAATTA 360
TEM 1 361 TGCAGTGCTGCCATAACCATGAGTGATAACACTGCTGCCAACTTACTTCTGACAACGATC 420
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 361 TGCAGTGCTGCCATAACCATGAGTGATAACACTGCTGCCAACTTACTTCTGACAACGATC 420
TEM 1 421 GGAGGACCGAAGGAGCTAACCGCTTTTTTGCACAACATGGGGGATCATGTAACTCGCCTT 480
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 421 GGAGGACCGAAGGAGCTAACCGCTTTTTTGCACAACATGGGGGATCATGTAACTCGCCTT 480
TEM 1 481 GATCGTTGGGAACCGGAGCTGAATGAAGCCATACCAAACGACGAGCGTGATACCACGATG 540
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||
TEM 104 481 GATCGTTGGGAACCGGAGCTGAATGAAGCCATACCAAACGACGAGCGTGACACCACGATG 540
TEM 1 541 CCTGCAGCAATGGCAACAACGTTGCGCAAACTATTAACTGGCGAACTACTTACTCTAGCT 600
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 541 CCTGCAGCAATGGCAACAACGTTGCGCAAACTATTAACTGGCGAACTACTTACTCTAGCT 600
TEM 1 601 TCCCGGCAACAATTAATAGACTGGATGGAGGCGGATAAAGTTGCAGGACCACTTCTGCGC 660
vi
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 601 TCCCGGCAACAATTAATAGACTGGATGGAGGCGGATAAAGTTGCAGGACCACTTCTGCGC 660
TEM 1 661 TCGGCCCTTCCGGCTGGCTGGTTTATTGCTGATAAATCTGGAGCCGGTGAGCGTGGGTCT 720
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 661 TCGGCCCTTCCGGCTGGCTGGTTTATTGCTGATAAATCTGGAGCCGGTGAGCGTGGGTCT 720
TEM 1 721 CGCGGTATCATTGCAGCACTGGGGCCAGATGGTAAGCCCTCCCGTATCGTAGTTATCTAC 780
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 721 CGCGGTATCATTGCAGCACTGGGGCCAGATGGTAAGCCCTCCCGTATCGTAGTTATCTAC 780
TEM 1 781 ACCGACGGGGAGTCAGGCAACTATGGATGA 810
| ||||||||||||||||||||||||||||
TEM 104 781 A-CGACGGGGAGTCAGGCAACTATGGATGA 809
vii
ANNEXE 3 : Alignement des séquences nucléotiques blaSHV-1 et blaSHV-89
SHV-1 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-89 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
SHV-1 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||
SHV-89 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
SHV-1 12 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-89 121 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
SHV-1 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-89 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
SHV-1 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-89 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
SHV-1 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCC 360
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||
SHV-89 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGTGCC 360
SHV-1 361 GCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTACTGGCCACCGTCGGCGGC 420
|||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||
SHV89 361 GCCGCCATTACCGTGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTGCTGGCCACCGTCGGCGGC 420
SHV-1 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV89 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
SHV-1 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV89 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
SHV-1 541 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV89 541 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
SHV-1 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV89 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
SHV-1 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTGGCGAGCGGGGTGCGCGCGGG 720
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||
SHV89 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTGGCGAACGGGGTGCGCGCGGG 720
SHV-1 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGG 780
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||
SHV89 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATCGTGGTGATTTATCTGCGG 780
SHV-1 781 GATACCCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV89 781 GATACGCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
SHV-1 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
|||||||||||||||||||||
SHV89 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
viii
ANNEXE 4 : Alignement des séquences nucléotiques blaSHV-2 et blaSHV-12
SHV-2 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
SHV-2 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACAAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
SHV-2 121 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 121 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
SHV-2 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
SHV-2 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
SHV-2 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCC 360
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCC 360
SHV-2 361 GCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTACTGGCCACCGTCGGCGGC 420
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||
SHV-12 361 GCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTGCTGGCCACCGTCGGCGGC 420
SHV-2 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
SHV-2 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
SHV-2 541 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 541 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
SHV-2 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
SHV-2 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTAGCGAGCGGGGTGCGCGCGGG 720
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||||
SHV-12 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTAGCAAGCGGGGTGCGCGCGGG 720
SHV-2 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGG 780
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGG 780
SHV-2 781 GATACCCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-12 781 GATACGCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
SHV-2 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
|||||||||||||||||||||
SHV-12 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
ix
ANNEXE 5 : Alignement des séquences nucléotiques blaSHV-2 et blaSHV-27
SHV-2 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
SHV-2 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
SHV-2 121 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 121 GGCATGATAGAAATGGATCTGGCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAA 180
SHV-2 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 181 CGCTTTCCCATGATGAGCACCTTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTG 240
SHV-2 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 241 GATGCCGGTGACGAACAGCTGGAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGAC 300
SHV-2 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCC 360
||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||| |||
SHV-27 301 TACTCGCCGGTCAGCGAAAAACATCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGTGCC 360
SHV-2 361 GCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTACTGGCCACCGTCGGCGGC 420
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||
SHV-27 361 GCCGCCATTACCATGAGCGATAACAGCGCCGCCAATCTGCTGCTGGCCACCGTCGGCGGC 420
SHV-2 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
|||||||||||||||||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||
SHV-27 421 CCCGCAGGATTGACTGCCTTTTTGCGCCAGATCGACGACAACGTCACCCGCCTTGACCGC 480
SHV-2 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 481 TGGGAAACGGAACTGAATGAGGCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCC 540
SHV-2 541 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 54 AGCATGGCCGCGACCCTGCGCAAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAA 600
SHV-2 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 601 CGGCAGCTGCTGCAGTGGATGGTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTG 660
SHV-2 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTAGCGAGCGGGGTGCGCGCGGG 720
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||| ||||||||||||||||||||
SHV-27 661 CTGCCGGCGGGCTGGTTTATCGCCGATAAGACCGGAGCTGGCGAGCGGGGTGCGCGCGGG 720
SHV-2 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGG 780
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 721 ATTGTCGCCCTGCTTGGCCCGAATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGG 780
SHV-2 781 GATACCCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV-27 781 GATACGCCGGCGAGCATGGCCGAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTG 840
SHV-2 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
|||||||||||||||||||||
SHV-27 841 ATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
x
ANNEXE 6 : Alignement des séquences nucléotiques blaSHV-2 et blaSHV-100
SHV-2 1 ATGCGTTATATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
||||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 1 ATGCGTTTTATTCGCCTGTGTATTATCTCCCTGTTAGCCACCCTGCCGCTGGCGGTACAC 60
SHV-2 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGC------------------------ 96
||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 61 GCCAGCCCGCAGCCGCTTGAGCAAATTAAACTAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTA 120
SHV-2 97 ---------------GAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTG 141
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 121 GGCATGATAGAAAGCGAAAGCCAGCTGTCGGGCCGCGTAGGCATGATAGAAATGGATCTG 180
SHV-2 142 GCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACC 201
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 181 GCCAGCGGCCGCACGCTGACCGCCTGGCGCGCCGATGAACGCTTTCCCATGATGAGCACC 240
SHV-2 202 TTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTG 261
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 241 TTTAAAGTAGTGCTCTGCGGCGCAGTGCTGGCGCGGGTGGATGCCGGTGACGAACAGCTG 300
SHV-2 262 GAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAA 321
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 301 GAGCGAAAGATCCACTATCGCCAGCAGGATCTGGTGGACTACTCGCCGGTCAGCGAAAAA 360
SHV-2 322 CACCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGAT 381
|| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 361 CATCTTGCCGACGGCATGACGGTCGGCGAACTCTGCGCCGCCGCCATTACCATGAGCGAT 420
SHV-2 382 AACAGCGCCGCCAATCTGCTACTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTT 441
|||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 421 AACAGCGCCGCCAATCTGCTGCTGGCCACCGTCGGCGGCCCCGCAGGATTGACTGCCTTT 480
SHV-2 442 TTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAG 501
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 481 TTGCGCCAGATCGGCGACAACGTCACCCGCCTTGACCGCTGGGAAACGGAACTGAATGAG 540
SHV-2 502 GCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGC 561
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 541 GCGCTTCCCGGCGACGCCCGCGACACCACTACCCCGGCCAGCATGGCCGCGACCCTGCGC 600
xi
SHV-2 562 AAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATG 621
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 601 AAGCTGCTGACCAGCCAGCGTCTGAGCGCCCGTTCGCAACGGCAGCTGCTGCAGTGGATG 660
SHV-2 622 GTGGACGATCGGGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATC 681
||||||||||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 661 GTGGACGATCGAGTCGCCGGACCGTTGATCCGCTCCGTGCTGCCGGCGGGCTGGTTTATC 720
SHV-2 682 GCCGATAAGACCGGAGCTAGCGAGCGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCG 741
|||||||||||||||||| |||| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 721 GCCGATAAGACCGGAGCTGGCGAACGGGGTGCGCGCGGGATTGTCGCCCTGCTTGGCCCG 780
SHV-2 742 AATAACAAAGCAGAGCGCATTGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCC 801
|||||||||||||||||||| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 781 AATAACAAAGCAGAGCGCATCGTGGTGATTTATCTGCGGGATACCCCGGCGAGCATGGCC 840
SHV-2 802 GAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTGGCAACGCTAA 861
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
SHV100 841 GAGCGAAATCAGCAAATCGCCGGGATCGGCGCGGCGCTGATCGAGCACTGGCAACGCTAA 900
xii
ANNEXE 7 : Code génétique
Acide aminé Code Codon Acide aminé Code Codon Acide aminé
Code Codon
Arginine
Arg
R CGU CGC CGA CGG AGA AGG
Glycine
Gly
G GGU GGC GGA GGG
Proline
Pro
P CCU CCC CCA CCG
Alanine
Ala
A GCU GCC GCA GCG
Histidine
His
H CAU CAC
Sérine
Ser
S UCU UCC UCA UCG AGU AGC
Asparagine
Asn
N AAU AAC
Isoleucine
Ile
I AUU AUC AUA
Thréonine
Thr
T ACU ACC ACA ACG
Acide aspartique
Asp
D GAU GAC
Leucine
Leu
L UUA UUG CUU CUC CUA CUG
Tryptophane
Trp
W UGG
Cystéine
Cys
C UGU UGC
Lysine
Lys
K AAA AAG
Tyrosine
Tyr
Y UAU UAC
Glutamine
Gln
Q CAA CAG
Méthionine
Met
M AUG Valine
Val
V GUU GUC GUA GUG
Acide glutamique
Glu
E GAA GAG
Phénylalanine
Phe
F UUU UUC
STOP
START
UAG UGA UAA
AUG
xiii
PUBLICATIONS
SCIENTIFIQUES
xiv
ARTICLES PUBLIES
PUBLICATION 1 : VICTOIRE GADOU, NATHALIE KOUADIO GUESSENND, ABALE
A.TOTY, FERNIQUE KONAN, MOHAMED BAGUY OUATTARA, MIREILLE DOSSO,
SEYDINA M. DIENE, JOSEPH ALLICO DJAMAN AND JEAN-MARC ROLAIN (2018).
Molecular Detection of the Arr-2 Gene in Escherichia coli and Klebsiella pneumoniae Resistant to
Rifampicin in Abidjan, Côte D'Ivoire. Microbiology Research Journal International, 23(4): 1-8,
2018; Article no.MRJI.40552 ISSN: 2456-7043
PUBLICATION 2 : VICTOIRE GADOU, NATHALIE KOUADIO GUESSENND, ABALE A.
TOTY, SEYDINA M. DIENE, JEAN-MARC ROLAIN, JOSEPH ALLICO DJAMAN,
MIREILLE DOSSO (2018). First detection of aminoglycosides resistance genes aac(6)-Ib,
ant(2")-I and aad in enterobacteriaceae producing extended-spectrum beta-lactamases in abidjan
(Côte D'Ivoire). International Journal of Microbiology Research, ISSN: 0975-5276 & E-ISSN:
0975-9174, Volume 10, Issue 5, pp.-1171-1174.
PUBLICATION 3 : GADOU VICTOIRE, TOTY ABALE ANATOLE, KONAN FERNIQUE,
TIEKOURA KONAN BERTIN, OUATTARA MOHAMED BAGUY, GUESSENND
KOUADIO NATHALIE, DJAMAN ALLICO JOSEPH (2019). First case of qnr B6 and qnr B7
genes in enterobacteriaceae producing extended-spectrum beta-lactamases in Abidjan, Côte
d'Ivoire. South Asian Journal of Research in Microbiology, 3(2): 1-6, 2019; Article
no.SAJRM.48002
COMMUNICATION ORALE
GADOU VICTOIRE, GUESSENND KOUADIO NATHALIE, TOTY A. ABALE, SEYDINA
M. DIENE, JEAN-MARC ROLAIN, DJAMAN JOSEPH ALLICO ET DOSSO MIREILLE
(2018). Resistance aux aminosides chez les entérobactéries productrices de beta-lactamases à
spectre elargi à abidjan (côte d’ivoire). Huitième édition des Rendez-Vous de l’ORMICI
(Observatoire de la Résistance des Micro-organismes aux anti-infectieux en Cote d’Ivoire) du 03 au
04 Octobre 2018 à Abidjan (Côte d’Ivoire)
xv
COMMUNICATION AFFICHEE
VICTOIRE GADOU, NATHALIE KOUADIO GUESSENND, ABALE A.TOTY, FERNIQUE
KONAN, MOHAMED BAGUY OUATTARA, MIREILLE DOSSO, SEYDINA M. DIENE,
JOSEPH ALLICO DJAMAN ET JEAN-MARC ROLAIN (2018). Détection moléculaire du
gène arr-2 chez Escherichia coli et Klebsiella pneumoniae résistans à la rifampicine
à Abidjan, Côte d’Ivoire
PUBLICATION 1
_____________________________________________________________________________________________________ *Corresponding author: E-mail: [email protected];
Microbiology Research Journal International 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552 ISSN: 2456-7043 (Past name: British Microbiology Research Journal, Past ISSN: 2231-0886, NLM ID: 101608140)
Molecular Detection of the Arr-2 Gene in Escherichia coli and Klebsiella pneumoniae Resistant to
Rifampicin in Abidjan, Côte D'Ivoire
Victoire Gadou1,2*, Nathalie Kouadio Guessennd2,3, Abalé A.Toty2, Fernique Konan2, Mohamed Baguy Ouattara2, Mireille Dosso2,3,
Seydina M. Diène4, Joseph Allico Djaman1,2 and Jean-Marc Rolain4
1Laboratory of Biochemical Pharmacodynamics, Department of Biosciences, Felix Houphouët-Boigny
University, Abidjan, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire. 2Pasteur Institute of Côte d’Ivoire, 08 BP 1563 Abidjan 08, Côte d’Ivoire.
3Laboratory of Bacteriology-Virology, Department of Medical Sciences, Felix Houphouët-Boigny
University, Abidjan, Côte d'Ivoire. 4Research Unit on Emerging Tropical Infectious Diseases, IHU Mediterranee Infection, Faculty of
Medicine and Pharmacy, Aix-Marseille University, Marseille, France.
Authors’ contributions
This work was carried out in collaboration between all authors. Authors VG, NKG and JAD designed the study, wrote the protocol. Authors JMR, SMD and MD provided the material and equipment.
Authors AAT, FK and MBO contributed to the writing and editing of the manuscript. All authors read and approved the final manuscript.
Article Information
DOI: 10.9734/MRJI/2018/40552
Editor(s): (1) Juliano de dea lindner, Professor, Department of Food Science and Technology, Federal University of Santa Catarina
(UFSC), Brazil. Reviewers:
(1) Masaaki Minami, Nagoya City University, Japan. (2) Nain Taara Bukhari, University of Karachi, Pakistan.
(3) Maria Demetriou, Democritus University of Thrace, Greece. Complete Peer review History: http://www.sciencedomain.org/review-history/24106
Received 5th January 2018 Accepted 28
th March 2018
Published 11th April 2018
ABSTRACT Aims: The aim of this study was to demonstrate the presence of rifampicin resistance arr-2 gene in certain enterobacteria of clinical origin from various biological products. Place and Duration of Study: National Reference Center for Antibiotics of Pasteur Institute of Côte d'Ivoire, and research unit on emerging tropical infectious diseases of Aix-Marseille University,
Original Research Article
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
2
between January to July 2017. Methodology: The strains were isolated from different biological samples and identified by biochemical tests and MALDI-TOF MS mass spectrometry. The Antibiotic susceptibility testing was performed by diffusion on Mueller- Hinton (MH) agar. Results: All strains were resistant to rifampicin (100%) and amoxicillin (100%), but sensitive to imipenem and colistin. Conventional PCR using specific primers detected the arr-2 gene in four strains, including 3 strains of Klebsiella pneumoniae and one strain of Escherichia coli. Molecular typing of the strains by MLST showed that the E. coli strain had ST 5 and the three strains of K. pneumoniae had ST 307, ST 309, ST 273 respectively. Conclusion: This article is the first report that highlights the presence of the arr-2 gene in enterobacteria in Côte d’Ivoire.
Keywords: Escherichia coli; Klebsiella pneumoniae; rifampicin; aar-2 gene; Abidjan.
1. INTRODUCTION
Rifampicin is an antibiotic used in the treatment of tuberculosis [1], meningitis [2] and against Staphylococcus aureus infections [3,4]. It works by binding to the β-subunit of the RNA polymerase and inhibits the transition from initiation to elongation during transcription [5]. Resistance to rifampicin was mainly due to the mutations in the rpoB gene that encodes the β-subunit synthesis of bacterial RNA polymerase, resulting in decreased binding of R-RNA polymerase to rifampicin [6]. Presently, several others resistance mechanisms are identified, including efflux systems [7], glycosylation [8,9], phosphorylation [10] and inactivation of the antibiotic by ADP-ribosyltransferase (Arr) [11]. The first arr-1 resistance gene has been described in Mycobacterium smegmatis [12] and subsequently the arr-2 and arr-3 genes have been described, carried by class I integrons in gram-negative bacilli in Europe and Asia [13,14, 15]. In particular, the arr-2 gene is present on several transposons and integrons found in strains of Pseudomonas aeruginosa [16], Escherichia coli [17], Klebsiella pneumoniae [13] and Acinetobacter baumannii [18].
The objective of the present work was to highlight the presence of the arr-2 gene in rifampicin-resistant clinical enterobacteria isolated from Abidjan.
2. MATERIALS AND METHODS
2.1 Bacterial Strains
The strains that were used in this study were 153 in number mainly of Enterobacteriaceae producing Extended-Spectrum Beta-Lactamase (ESBL) and those that did not. They were isolated from different biological samples, pre-
identified by biochemical tests and stored at the Center of Biological Resources (CeReB) of the Pasteur Institute of Côte d'Ivoire. Their identification was confirmed by MALDI-TOF MS (Bruker) mass spectrometry.
2.2 Antibiotic Susceptibility Test
Antibiotic susceptibility was determined from young colonies grown on Mac Conkey agar (BioMérieux SA, France) for 24 hr. The antibiotics used to perform the antibiogram were: amoxicillin (25 μg), amoxicillin + clavulanic acid (20 μg + 10 μg), ticarcillin + clavulanic acid (75 μg + 10μg), cefotaxime (30 μg), cefoxitin (30 μg), ceftriaxone (30 μg), aztreonam (30 μg), imipenem (10 μg), ertapenem (10 μg), amikacin (30 μg), gentamicin (15 μg), ciprofloxacin (5 μg), fosfomycin (50 μg), colistin (50 μg), cotrimoxazole (25 μg), rifampicin (30 μg ). Mueller-Hinton agar growth medium was used for diffusion according to the method described by the Antibiogram Committee of the French Society of Microbiology (CA-SFM, 2013).
2.3 Total DNA Extraction
Extraction of the total DNA from the strains was performed from 24 h young colonies using the G2 buffer contained in the EZ1 DNA Tissue Kit (QIAGEN). Using a vortex, a colony of the strain was homogenized in 200 mL of buffer G2. The homogenate was then introduced into the EZ1 automated for extraction. The DNA thus extracted was stored at -20°C.
2.4 Gene Detection by Conventional PCR
Conventional PCR was performed for detection of arr-2 using the following primers: arr-2_Forward_AATTACAAGCAGGTGCAAGGA and arr-2_Reverse_ TTCAATGACGTGTAAACCACG. The reaction
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
3
was carried out in a reaction volume of 25 μL consisted of 12.5 μL of Master Mix (Quantitect Probe PCR master mix, Qiagen), 1 μl of the primer mixture (Eurogentec), 6.5 μL of UP water and 5μL of total DNA. The amplification consisted of an initial denaturation step of the double-stranded DNA for 15 min at 95°C. This step was followed by 35 amplification cycles comprising denaturation at 94°C for 1 min, hybridization at 55°C for 50 sec, elongation at 72°C for 2 min and final elongation of 7 min at 72°C.
2.5 Visualization of Amplified Genes The PCR products were analysed using 1.5% agarose gel electrophoresis prepared with 0.5% Tris-Borate-EDTA (TBE). The BenchTop pGEM
R
DNA Markers Cat.# G7521 (Promega, France) molecular weight marker were used and the migration lasted for 20 minutes at a voltage of 135 V. The visualization of the DNA bands were done on a transilluminator.
2.6 PCR, Sequencing and Molecular Typing by MLST of Resistant Strains
To determine the typical sequences of the resistant strains, a conventional PCR using specific primers of the house-keeping genes per species was carried out. The functions of these genes and the sequences of the primers were summarized in Tables 1 and 2. The purified PCR products were sequenced using the BigDye® kit (Invitrogen, Life Technologies, North America) following the manufacturer's user's guide, in the automated ABI PRISM 3730xl Genetic Analyzer.
Sequence analysis was performed on the MLST websites of the Pasteur Institut of Paris and MLST Warwick in order to assign a standard sequence number according to the allelic profiles of the different strains.
3. RESULTS
3.1 Antibiotics Susceptibility
All strains showed resistance 100% to rifampicin. For the resistance to amoxicillin alone, it was 100%, while the resistance rate to amoxicillin/ clavulanic acid was 99.3%. The susceptibility test showed high resistance to third-generation cephalosporins, cefotaxime (85.6%), ceftriaxone (81%) and cefoxitin (80.4%) respectively. The trimethoprim-sulfamethoxazole and fosfomycin resistance levels were 86.3% and 16.3%, respectively. The aminoglycoside resistance rate was 80.4% and 81% of the strains resistant to ciprofloxacin. However, all strains were sensitive to imipenem and colistin.
3.2 Distribution of Rifampicin Resistance Genes and MLST
The arr2 gene was detected in four strains, 1 E. coli and 3 K. pneumoniae (Fig. 1). Table 3 presents the epidemiological profile of the 4 strains carrying the arr-2 gene. Fig. 2 shows the visualization of the 7 house-keeping genes of the E. coli and K. pneumoniae species after electrophoresis. Strain typing by MLST analysis showed that E. coli strain had ST 5 and all three strains of K. pneumoniae had ST 273, ST 307 and ST 309 respectively.
Table 1. Primers used in MLST for E. coli
Gene (function) Primer sequence (5’ 3’) Amplicon size (bp)
adk (adenylate kinase) ATTCTGCTTGGCGCTCCGGG (F) CCGTCAACTTTCGCGTATTT (R)
583
fumC (fumarate hydratase)
TCACAGGTCGCCAGCGCTTC (F) GTACGCAGCGAAAAAGATTC (R)
806
icd isocitrate/isopropylmalate déshydrogénase)
ATGGAAAGTAAAGTAGTTGTTCCGGCACA (F) GGACGCAGCAGGATCTGTT (R)
878
purA (adenylosuccinate déshydrogénase)
CGCGCTGATGAAAGAGATGA (F) CATACGGTAAGCCACGCAGA (R)
816
gyrB (DNA gyrase) TCGGCGACACGGATGACGGC (F) ATCAGGCCTTCACGCGCATC (R)
911
recA (ATP/GTP binding motif)
CGCATTCGCTTTACCCTGACC (F) TCGTCGAAATCTACGGACCGGA (R)
780
mdh (malate déshydrogénase)
ATGAAAGTCGCAGTCCTCGGCGCTGCTGGCGG (F) TTAACGAACTCCTGCCCCAGAGCGATATCTTTCTT (R)
932
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
4
Table 2. Primers used in MLST for K. pneumoniae
Gene (function) Primer sequence(5’ 3’) Amplicon size (bp) rpoB (beta-subunit of RNA polymerase) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAGGCGAAATGGCWGAGAACCA(F) 501
TTGTGAGCGGATAACAATTTCGAGTCTTCGAAGTTGTAACC (R) gapA (Glyceraldehyde-3-phosphate dehydrogenase)
GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTATGAAATATGACTCCACTCACGG (F) 450 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCTTCAGAAGCGGCTTTGATGGCTT (R)
mdh (malate dehydrogenase) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACCCAACTCGCTTCAGGTTCAG (F) 477 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCCGTTTTTCCCCAGCAGCAG (R)
pgi (phosphoglucose isomerase) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAGAGAAAAACCTGCCTGTACTGCTGGC (F) 432 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCGCGCCACGCTTTATAGCGGTTAAT (R)
phoE (phosphorine E) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTAACCTACCGCAACACCGACTTCTTCGG (F) 420 TTGTGAGCGGATAACAATTTCTGATCAGAACTGGTAGGTGAT (R)
inf B (translation initiation factor 2) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACTCGCTGCTGGACTATATTCG (F) 318 TTGTGAGCGGATAACAATTTCCGCTTTCAGCTCAAGAACTTC (R)
tonB (periplasmic energy transducer) GTTTTCCCAGTCACGACGTTGTACTTTATACCTCGGTACATCAGGTT (F) 414 TTGTGAGCGGATAACAATTTCATTCGCCGGCTGRGCRGAGAG (R)
Table 3. Epidemiologic profile of the 4 strains carrying the arr-2 gene
Strains Services Biological sample Typical sequences E. coli 725YO/15 Neurology Blood ST 5 K. pneumoniae 868Y/13 Pediatrics Suppuration ST 307 K. pneumoniae 1141Y/15 Neonatal maternity Urine ST 309 K. pneumoniae 654UB/15 pneumonology sputum ST 273
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
5
Fig. 1. Electrophoresis of arr2 genes M: Molecular weight marker T-: negative control S1: K. Pneumoniae 868Y/13 S2 : K. Pneumoniae 1141Y/15 S3 : E. coli 725YO/15 S4 : K. Pneumoniae 654UB/15
Fig. 2. Visualization of 7 house-keeping genes of E. coli and K. peumoniae E.c1 : E. coli 725YO/15 K.pn1 : K. Pneumoniae 868Y/13 K.pn2 : K. Pneumoniae 1141Y/15; K.pn3 : K. Pneumoniae 654UB/15
4. DISCUSSION
Resistance to rifampicin is a serious public health problem [19] because it is the first-line drug for the treatment of tuberculosis [20] and the prevention of meningitis [2]. Rifampicin resistance induced by the arr-2 gene has been described in several bacterial strains including P. aeruginosa [16], E. coli [17], K. pneumoniae [13]
and A. baumannii [18]. Detection of the arr-2 gene in strains of K. pneumoniae and E. coli is the first of its kind in Côte d'Ivoire could explain rifampicin resistance observed in strains. However, the presence of this gene only in four strains while the resistance rate was 100%, suggests that strains use others mechanisms of resistance to rifampicin such as efflux systems [7], glycosylation [8,9], phosphorylation [10] or
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
6
resistance may be due to other resistance genes such as arr-3 [13].
Moreover, the typing of strains with the arr-2 gene by MLST analysis showed that an E. coli strain had ST 5. This sequence (ST 5) was found in an E. coli strain isolated from stool from a patient in Douala, Cameroon, which also carried the β-lactam resistance genes blaNDM-1 and blaOXA-1. The patient had been hospitalized for a month in Douala for an inflammatory syndrome associated with renal failure before his transfer to Paris [21]. Also, the three strains of K. pneumoniae carrying the arr-2 gene had ST 273, ST 307, and ST 309, respectively. These different standard sequences have also been obtained elsewhere in the world. The type 273 sequence was found in a strain of K. pneumoniae, isolated from a patient with pneumonia in the Philippines, which carried the blaNDM-7 gene [22]. K. pneumoniae ST 273 has been reported in Italy, Norway, Russia and the United Kingdom. These studies reported that ST273 isolates carried various carbapenemase genes including blaKPC, blaNDM-1 and blaVIM, and ST 273 is known to have the epidemic potential [23,24]. Regarding the ST 307 sequence, work done in Italy showed that strains of K. pneumoniae isolated from three Italian hospital centers and which carried the KPC-2, KPC-3 and blaCTXM-15 genes had ST 307 [25]. ST 307 was first described in 2008 in the multi-locus sequence typing database (MLST) (an unpublished isolate) and has since been described in 2013 in the United States [26]. It was initially associated with CTX-M-15 expanded spectrum β-lactamase production. The acquisition of a KPC enzyme is posterior to that of CTX-M-15, as Kp ST 307 CTX-M-15 producer was previously reported at a high rate in Italy, Korea, Pakistan, Morocco and in domestic animals from Japan [27-28]. As for the type 309 sequence, it was found in strains of K. pneumoniae isolated from hospitalized patients in northern China [29].
4. CONCLUSION This study has highlighted the high resistance to rifampicin in enterobacteria of clinical origin in Côte d’Ivoire. The arr-2 resistance gene was detected in only four strains, suggesting that there would be other mechanisms of rifampicin resistance used by the strains that should be
explored. Multilocus sequence typing (MLST) has made it possible to genetically characterize resistant strains and highlight the circulation of various clones around the world.
COMPETING INTERESTS Authors have declared that no competing interests exist. REFERENCES
1. Baysarowich J, Koteva K, Hughes DW, Ejim L, Griffiths E, Zhang K, Junop M, Wright GD. Rifamycin antibiotic resistance by ADP-ribosylation: Structure and diversity of Arr. PNAS. 2008;105: 12.
2. Taha MK, Zarantonelli ML, Ruckly C, Giorgini D, Alonso JM. Rifampin-resistance Neisseria meningitidis. Emerg. Infect. Dis. 2006;12:859-860.
3. Kapusnik JE, Parenti F, Sande MA. The use of rifampicin in staphylococcal infections-a review. J. Antimicrob. Chemother. 1984;13:61-66.
4. Leung MJ, Kell AD, Collignon P. Antibiotic guidelines for meningococcal prophylaxis. Med. J. Aust. 1998;169:396.
5. McClure WR, Cech CL. On the mechanism of rifampicin inhibition of RNA synthesis. J. Biol. Chem. 1978;253:8949-8956.
6. Williams DL, Waguespack C, Eisenach K, Crawford JT, Portaels F, Salfinger M, Nolan CM, Abe C, Sticht-Groh V, Gillis TP. Characterization of rifampin-resistance in pathogenic mycobacteria. Antimicrob. Agents Chemother. 1994;38:2380-2386.
7. Chandrasekaran S, Lalithakumari D. Plasmid-mediated rifampicin resistance in Pseudomonas fluorescens. J. Med. Microbiol. 1998;47:197-200.
8. Tanaka Y, Yazawa K, Dabbs ER, Nishikawa K, Komaki H, Mikami Y, Miyaji M, Morisaki N, Iwasaki S. Different rifampicin inactivation mechanisms in Nocardia and related taxa. Microbiol. Immunol. 1996;40:1-4.
9. Yazawa K, Mikami Y, Maeda A, Akao M, Morisaki N, Iwasaki S. Inactivation of rifampin by Nocardia brasiliensis. Antimicrob. Agents Chemother. 1993; 37:1313-1317.
10. Yazawa K, Mikami Y, Maeda A, Morisaki N, Iwasaki S. Phosphorylative inactivation
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
7
of rifampicin by Nocardia otitidiscaviarum. J. Antimicrob. Chemother. 1993;33:1127-1135.
11. Dabbs ER, Yazawa K, Mikami Y, Miyaji M, Morisaki N, Iwasaki S, Furihata K. Ribosylation by mycobacterial strains as a new mechanism of rifampin inactivation. Antimicrob. Agents Chemother. 1995;39: 1007-1009.
12. Quan S, Venter H, Dabbs ER. Ribosylative inactivation of rifampin by Mycobacterium smegmatis is a principal contributor to its low susceptibility to this antibiotic. Antimicrob. Agents Chemother. 1997;41: 2456-2460.
13. Arlet G, Nadjar D, Herrmann JL, Donay JL, Rouveau M, Lagrange PH, Philippon A. Plasmid-mediated rifampin resistance encoded by an arr-2-like gene cassette in Klebsiella pneumoniae producing an AAC-1 class C β-lactamase. Antimicrob. Agents Chemother. 2001;45:2971-2972.
14. Lee K, Yum JH, Yong D, Lee HM, Kim HD, Docquier JD, Rossolini GM, Chong Y. Novel acquired metallo-lactamase gene, blaSIM-1, in a class 1 integron from Acinetobacter baumannii clinical isolates from Korea. Antimicrob. Agents Chemother. 2005;49:4485-4491.
15. Mammeri H, Van De Loo M, Poirel L, Martinez-Martinez L, Nordmann P. Emergence of plasmid-mediated quinolone resistance in Escherichia coli in Europe. Antimicrob. Agents Chemother. 2005;49: 71-76.
16. Tribuddharat C, Fennewald P. Integron-mediated rifampin resistance in Pseudomonas aeruginosa. Antimicrob. Agents Chemother. 1999;43:960-962.
17. Naas T, Mikami Y, Imai T, Poirel L, Nordmann P. Characterization of In53, a class1 plasmid- and composite transposon-located integron of Escherichia coli which carries an unusual array of gene cassettes. J Bacteriol. 2001;183:235-249.
18. Houang ET, Chu YW, Lo WS, Chu KY, Cheng AF. Epidemiology of rifampin ADP-ribosyltransferase (arr-2) and metallo-beta-lactamase (blaIMP-4) gene cassettes in class 1 integrons in Acinetobacter strains isolated from blood cultures in 1997 to 2000. Antimicrob Agents Chemother. 2003;47:1382-1390.
19. Sam IC, Drobniewski F, More P, Kemp M, Brown T. Mycobacterium tuberculosis and
rifampin resistance, United Kingdom. Emerg. Infect. Dis. 2006;12:752–759.
20. Grosset JH. Present status for chemotherapy for tuberculosis. Rev. Infect. Dis. 1989;11:347–352.
21. Smits SL, Leeuwen MV, Schapendonk CME, Schürch AC, Bodewes R, Haagmans BL, Osterhaus ADME. New Delhi Metallo-β-Lactamase 4-producing Escherichia coli in Cameroon. Emerg Infectious Diseases. 2012;18:9.
22. Chou A, Roa M, Evangelista MA, Sulit AK, Lagamayo E, Torres BC, Klinzing DC, Daroy MLG, NavoaNg G, Sucgang R, Zechiedrich L. Emergence of Klebsiella pneumoniae ST273 Carrying blaNDM-7 and ST656 Carrying blaNDM-1 in Manila, Philippines. Microbial Drug Resistance. 2016;22:7.
23. Samuelsen O, Toleman MA, Hasseltvedt V, Fuursted K, Leegaard TM, Walsh TR, Sundsfjord A, Giske CG, Molecular characterization of VIM-producing Klebsiella pneumoniae from Scandinavia reveals genetic related ness with international clonal complexes encoding transferable multidrug resistance. Clin. Microbiol. Infect. 2011;17:1811-1816.
24. Ageevets VA, Partina IV, Lisitsyna ES, Ilina EN, Lobzin YV, Shlyapnikov SA, Sidorenko SV. Emergence of carbapenemase-producing Gram-negative bacteria in Saint Petersburg, Russia. Int. J. Antimicrob. Agents. 2014;44:152- 155.
25. Villa LCF, Fortini D, Brisse S, Passet V, Bonura C, Endimiani A, Mammina C, Ocampo AM, Jimenez JN, Doumith M, Woodford N, Hopkins K, Carattoli A. Diversity, virulence, and antimicrobial resistance of the KPC producing Klebsiella pneumoniae ST307 clone. Microbial Genomics. 2017;3.
26. Castanheira M, Farrell SE, Wanger A, Rolston KV, Jones RN. Rapid expansion of KPC-2-producing Klebsiella pneumoniae isolates in two Texas hospitals due to clonal spread of ST258 and ST307 lineages. Microb Drug Resist. 2013; 19:295-297.
27. Girlich D, Bouihat N, Poirel L, Benouda A, Nordmann P. High rate of faecal carriage of extended-spectrum b-lactamase and OXA-48 carbapenemase producing Enterobacteriaceae at a university hospital
Gadou et al.; MRJI, 23(4): 1-8, 2018; Article no.MRJI.40552
8
in Morocco. Clin Microbiol Infect. 2014; 20:350–354.
28. Park DJ, Yu JK, Park KG, Park YJ. Genotypes of ciprofloxacin resistant Klebsiella pneumoniae in Korea and their characteristics according to the genetic lineages. Microb Drug Resist. 2015;21: 622-630.
29. Zhao J, ChenJ, ZhaoM, Qiu X, Chen X, Zhang W, SunR, Ogutu JO, Zhang F. Multilocus Sequence Types and Virulence Determinants of Hypermucoviscosity-Positive Klebsiella pneumoniae Isolated from Community-Acquired Infection Cases in Harbin, North China. J. Infect. Dis. 2016; 69:357-360.
_________________________________________________________________________________ © 2018 Gadou et al.; This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Peer-review history: The peer review history for this paper can be accessed here:
http://www.sciencedomain.org/review-history/24106
PUBLICATION 2
|| Bioinfo Publications || 1171 International Journal of Microbiology Research
ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, 2018
Research Article
FIRST DETECTION OF AMINOGLYCOSIDES RESISTANCE GENES AAC(6)-IB, ANT(2")-I AND AAD IN ENTEROBACTERIACEAE PRODUCING EXTENDED-SPECTRUM BETA-LACTAMASES IN ABIDJAN (CÔTE D’IVOIRE)
VICTOIRE GADOU1,2*, NATHALIE KOUADIO GUESSENND2,3, ABALE A. TOTY2, SEYDINA M. DIENE4, JEAN-MARC ROLAIN4, JOSEPH ALLICO DJAMAN1,2, MIREILLE DOSSO2,3
1Laboratory of Biochemical Pharmacodynamics, Department of Biosciences, Felix Houphouët-Boigny University, Abidjan, 22 BP 582 Abidjan 22 Côte d’Ivoire 2Pasteur Institute of Côte d’Ivoire, 08 BP 1563 Abidjan 08 3Department of Medical Sciences of Felix Houphouët-Boigny University, Abidjan, Côte d'Ivoire 4Research unit on emerging tropical infectious diseases of Aix-Marseille University, IHU Mediterranee Infection, Faculty of Medicine and Pharmacy, Aix-Marseille-University, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille Cedex 5, France*Corresponding Author: Email - [email protected]
Received: April 19, 2018; Revised: May 07, 2018; Accepted: May 08, 2018; Published: May 30, 2018
Citation: Victoire Gadou, et al., (2018) First Detection of Aminoglycosides Resistance Genes AAC(6)-IB, ANT(2")-I and AAD in Enterobacteriaceae Producing Extended-Spectrum Beta-Lactamases in Abidjan (Côte d’Ivoire). International Journal of Microbiology Research, ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, pp.-1171-1174.
Copyright: Copyright©2018 Victoire Gadou, et al., This is an open-access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License, which permits unrestricted use, distribution and reproduction in any medium, provided the original author and source are credited.
Introduction Beta-Lactams, aminoglycosides and fluoroquinolones are the main antibiotics of choice prescribed in the treatment of bacterial infections, especially in enterobacteriaceae [1]. However, their abusive and uncontrolled use has led to the gradual development of resistance to these microorganisms [2]. The production of β-lactamases in enterobacteria is the major mechanism for β-lactam resistance. Starting from the first β-lactamases (TEM, SHV) described the extended-spectrum β-lactamases (ESBLs) have been derived and their spectrum of action now extends to third-generation cephalosporins [3]. These β-lactamases have diversified with the explosion of type CTX-M particularly CTXM-15, which is responsible for epidemics of colonization and nosocomial infections worldwide [4]. As regards to resistance to fluoroquinolones, it is chromosomal or plasmidic. Chromosomal resistance is manifested by the alteration in the target enzymes DNA-gyrase and topoisomerase IV or by reduction of the production of porins, which may lead to a decrease in the intracellular concentration of the antibiotic [5]. The genetic determinant of the plasmid resistance of enterobacteria to fluoroquinolones is the qnr gene whose main characteristic is to be carried by a class 1 integron, highly mobile between different plasmids, and which causes an acceleration of the diffusion of résistance [6]. As for aminoglycoside resistance, it has been attributed mainly to the inactivation of the target enzymes by the modifying enzymes (acetyl transferases, nucleotidyl transferases and phospho-
transferases [7]. However, the methylation of 16S rRNA within the 30S sub-unit of bacterial strains by genes methylation has recently emerged as a mechanism of high resistance rate to aminoglycoside (Arbekacin, Amikacin, Tobramycin, And Gentamicin) [8]. The dissemination of resistance genes between bacteria has led to the appearance of bacteria that are resistant to several antibiotics (multidrug-resistant bacteria or MDR), particularly in broad-spectrum beta-lactamase-producing Enterobacteriaceae [9]. The presence of ESBLs is frequently associated with certain genes that confer resistance to other classes of antibiotics [10]. This situation is the cause of therapeutic failures and an increase in morbidity and mortality [11]. In Côte d'Ivoire the presence and spreading of ESBLs strains has been reported in enterobacteria of human origin [12, 13]. The ESBL of the type TEM, SHV, CTXM have been described and often associated with quinolone resistance genes [14]. However very little data are available on the resistance to aminoglycosides in Enterobacteriaceae, hence our interest. The objective of this study was to highlight the presence of aminoglycoside resistance genes in clinical strains of enterobacteriaceae producing Extended-Spectrum Beta-Lactamases isolated in Abidjan. Materiel and methods Bacterial isolates: The strains included in this study were enterobacteriaceae isolated from January 2012 to December 2015.
International Journal of Microbiology Research ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, 2018, pp.-1171-1174.
Available online at https://www.bioinfopublication.org/jouarchive.php?opt=&jouid=BPJ0000234
Abstract- The aim of this study was to highlight the presence of aminoglycoside resistance genes in enterobacteriaceae producing extended-spectrum beta-lactamases isolated in Abidjan. The study involved 153 enterobacteriaceae of human origin and whose identification has been confirmed by Maldi Tof-type Mass Spectrometry. The antibiotic susceptibility testing was performed by diffusion on Mueller-Hinton E agar. The beta-lactams resistance genes were characterized by real-time PCR, conventional PCR and sequenced. While the aminoglycoside resistance genes were detected through conventional PCR directly. Of these strains 90 (58.8%) were producing broad-spectrum beta-lactamase. A high resistance rate to aminoglycosides (90%), cefotaxime (95.6%), ceftriaxone (96.7%), and cefoxitin (72.2%) wa s observed in enterobacteriaceae producing extended-spectrum beta-lactamases. The aminoglycoside resistance genes found were aac (6) -Ib, ant (2 ") –I and aad at the rate of 58.9%, 8.9% and 7.8% respectively. Resistance genes to β -lactams detected were blaCTX-M (96.7%), blaTEM (67.8 %) and blaSHV (27.8%). This study is the first to describe the aminoglycoside resistance genes in clinical strains of enterobacteriaceae in Abidjan. Keywords- Enterobacteriaceae, ESBL, aminoglycosides, resistance, Abidjan
|| Bioinfo Publications || 1172 International Journal of Microbiology Research
ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, 2018
First Detection of Aminoglycosides Resistance Genes AAC(6)-IB, ANT(2")-I and AAD in Enterobacteriaceae Producing Extended-Spectrum Beta-Lactamases in Abidjan (Côte d’Ivoire)
These strains were isolated from urine, blood, sputum, pleural fluid and ascites from different Hospital Centres in Abidjan. These strains were previously pre-identified and stored at the Biological Resources Centre of the Pasteur Institute of Côte d’Ivoire. Identification of strains was confirmed by matrix-assisted laser desorption and ionization time-of-flight mass spectrometry (MALDI-TOF-MS) (Brucker). Antibiotic susceptibility test and phenotypic detection of ESBL The susceptibility testing was performed using Mueller-Hinton E agar (BioMérieux SA, France) by the standard method of diffusion in agar medium described by the Antibiogram Committee of the French Society of Microbiology (CA-SFM, 2013). The antibiotics used to perform the antibiogram were: amoxicillin (25μg), amoxicillin + clavulanic acid (20μg + 10μg), ticarcillin + clavulanic acid (75μg + 10μg), cefotaxime (30μg), cefoxitin (30μg), ceftriaxone (30μg), aztreonam (30μg), imipenem (10μg), ertapenem (10μg), amikacin (30μg), gentamicin (15μg), ciprofloxacin (5μg), fosfomycin (50μg), colistin (50μg), cotrimoxazole (25μg), rifampicin (30μg). The phenotypic detection of ESBLs was carried out by the double synergy test comprising clavulanic acid, cefotaxime, ceftriaxone, aztreonam [15]. Detection of resistance genes The kit "EZ1 DNA Tissue" (Qiagen) was used to extract the total bacterial DNA of each resistant strains. The beta-lactams resistance genes were detected through real-time PCR and conventional PCR. Aminoglycoside resistance genes were searched directly by conventional PCR. Real-time PCR for detection of beta-lactams (bla) resistance genes The reaction was carried out in a reaction volume of 20 μL composed of 10 μL of Master Mix (Qiagen Quantitect Probe PCR master mix), 2 μL of Forward and Reverse primers (Eurogentec), 2 μL of DNase-free water (Invitrogen), 1 μL probe (Life Technologies) and 5μL of total DNA diluted to 10%. The amplification procedure consisted of an initial denaturation step of the double-stranded DNA for 15 min at 95°C, followed by 35 cycles of amplification of the target DNA including denaturation at 95°C for 1s., hybridization and elongation at 60°C for 35s. Primers and specific probe for real-time PCR were summarized in [Table-1]. Conventional PCR amplification and electrophoresis The target genes for beta-lactams were blaCTXM-1, blaSHV, blaTEM, for the aminoglycoside aac(6)-Ib, ant (2")-I, aad. The reaction was carried out in a reaction volume of 25 μL composed of 12.5 μl of Master Mix (Quantitect Probe PCR master mix, Qiagen), 1 μL of Forward and Reverse primers (Eurogentec) [Table-2], 6.5 μL of DNase-free water (Invitrogen) and 5 μL of total DNA. The amplification consisted of an initial denaturation step of the DNA for 15 min at 95°C. This step was followed by 35 amplification cycles comprising denaturation at 94°C for 1 min, hybridization at 55°C for 50 sec, elongation at 72°C for 2 min and a final elongation step of 7 min at 72°C. The amplification products were analyzed by electrophoresis on 1.5% agarose gel prepared with 0.5% Tris-Borate-EDTA. The DNA bands of the amplicons were visualized on a transilluminator. DNA sequencing The purified amplification products were sequenced using the BigDye® kit (Life Technologies) in an automate ABI PRISM 3730xl DNA Analyzer. The same primers used for the detection of resistance genes by conventional PCR were used to sequence some resistance genes. The obtained nucleotide sequences were analysed by local BLAST in the ARG-ANNOT (Antibiotic Resistance Gene-ANNOTation) database of IHU-Marseille. Results Identification and susceptivity to antibiotics A total of 153 enterobacteriaceae composed of 71 Escherichia coli, 57 Klebsiella pneumoniae, 22 Enterobacter cloacae, 2 Citrobacter freundii, and 1 Morganella morganii were identified. Of these strains 90 (58.8%) were producing ESBL and the ESBL distribution by species was 44 E. coli, 31 K. pneumoniae and 15 E.
cloacae. The susceptivity test showed a high third-generation cephalosporins resistance rate respectively 95.6% to cefotaxime, 96.7% to ceftriaxone and 72.2% to cefoxitin in enterobacteriaceae producing extended-spectrum beta-lactamases. The aztreonam and ertapenem resistance levels were 95.6% and 31.1% respectively. Among the ESBL 90% (81 strains) were resistant to gentamicin while 10% (9 strains) were resistant to amikacin [Table-3]. Types of β-lactamases genes Detection of bla genes showed the presence of blaTEM (67.8 %), blaSHV (27.8%), blaCTXM-1 (96.7%) genes. Sequencing of blaTEM genes revealed the presence of blaTEM-191 (13.3%), blaTEM-104 (11.1%) and blaTEM-198 (3.3%). The distribution of the blaSHV gene as follows: blaSHV-12 (2.2%), blaSHV-27 (1.1%), blaSHV-100 (8.9%), blaSHV-83 (1.1%), blaSHV-89 (2.2%), blaSHV-106 (2.2%) and blaSHV-150 (1.1%). For blaCTX-M gene, the distribution showed the presence of blaCTX-M-15 (44.4%) and blaCTX-M-1 (1.1%). Distribution of aminoglycoside resistance genes The detection of aminoglycoside resistance genes has shown the presence of the aac (6')-Ib, ant (2'')-I and aad genes at variable rates in Enterobacteriaceae producing ESBL. The aac(6’)Ib gene was detected in 53 strains (58.9%) against 8 strains (8.9%) for the ant (2")-I gene. The aad gene was detected in 7 strains (7.8%) and sequencing identified the aad1 gene in one strain (1.1%) and aad2 in 6 strains (6.7%). Discussion The aim of this study was to highlight the presence of aminoglycoside resistance genes in clinical strains of enterobacteriaceae producing Extended-Spectrum Beta-Lactamases isolated in Abidjan. We determined the prevalence of ESBL producing enterobacteria at 58.8%. This rate is higher than those of previous studies that reported prevalences of 9 and 56.2% respectively in ESBL-producing enterobacteria in Côte d'Ivoire [13, 16]. The significant increase in the prevalence of ESBL could be explained due to the abuse and inappropriate use of antibiotics, the main cause of the emergence of antibiotic resistance [17]. Detection of β-lactam resistance genes has also enable detection of several resistance genes. The blaCTX-M gene was the most represented with predominance of the blaCTX-M-15.
The latter is involved in many epidemiological situations and nosocomial infections worldwide as a result of epidemic plasmid transfer [18]. Its strong presence in the strains could be the origin of the high resistance to C3G observed in this study. Indeed, a recent study conducted in Tunisia in 2014 revealed that 88% of E. coli strains, isolated from the urine of patients in a Tunisian hospital, were resistant to cefotaxime, they harbored the blaCTX-M-15 gene. The increased consumption of cefotaxime may have contributed to the emergence of ESBL, and in particular CTX-M [19]. Earlier work in Côte d'Ivoire has also reported the presence of this gene [20]. Moreover, the ESBLs genes of the type TEM (blaTEM-191, blaTEM-104, blaTEM-198) obtained in this study are new genes described in Côte d'Ivoire. They were detected in Klebsiella pneumoniae strains in Switzerland and Iran [21,22]. In addition to these genes, several variants of the blaSHV gene have been highlighted in this study. The blaSHV-12 gene was first identified in Switzerland in 1997 [23] and later reported in various continents, including Africa in Mali and Nigeria [24,25], indicating a high endemicity of Enterobacteriaceae in West Africa. In Côte d'Ivoire, blaSHV-12 has been described in previous work and associated with qnr genes [14]. The other genes detected namely blaSHV-27, blaSHV-83, blaSHV-89, blaSHV-100, blaSHV-106, blaSHV-150 are new genes described in Côte d'Ivoire. The blaSHV-27 gene was detected in different plasmids isolated from E. coli, K. pneumoniae and Enterobacter cloacae and associated with the resistance genes of certain antibiotics (blaDHA-1, blaTEM-1, blaTEM-1b, blaCMY-2, blaIMP, blaCTX-M-14, blaCTX-M-15, blaSHV-12, blaSHV-45, blaOXA-1, dfrA5, ereA2) [26-28]. The blaSHV-89, blaSHV-100, blaSHV-150, blaSHV-83 and blaSHV-106 genes were also detected in Klebsiella pneumoniae strains in various parts of the world, in China, Algeria, USA and Portugal [29-32]. The β-lactamases of the type SHV-83, SHV-89 belong to phenotype 2b and are capable of hydrolyzing the penicillin and cephalosporins (cephaloridine and cephalothin) while the beta-lactamases of the type SHV-12, SHV-27, SHV-100, SHV-106, belonging to phenotype 2be are capable of hydrolysing third-generation cephalosporins (cefotaxime, ceftazidine) and aztreonam [33].
|| Bioinfo Publications || 1173 International Journal of Microbiology Research
ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, 2018
Victoire Gadou, Nathalie Kouadio Guessennd, Abale A Toty, Seydina M Diene, Jean-Marc Rolain, Joseph Allico Djaman and Mireille Dosso
Table-1 Primers used in this study for real-time PCR Gene name Primer name Primer sequence (5'->3') Amplicon
size (bp)
BlaTEM
TEM_RT_F TTCTGCTATGTGGTGCGGTA 213
TEM_RT_R GTCCTCCGATCGTTGTCAGA
TEM_RT_Probe AACTCGGTCGCCGCATACACTATTCTCAGA
BlaCTX-M
CTXM_groupA_RT_F CGGGCRATGGCGCARAC 105 CTXM_groupA_RT_R TGCRCCGGTSGTATTGCC
CTXM_groupA_RT_Probe CCARCGGGCGCAGYTGGTGAC
CTXM_groupB_RT_F ACCGAGCCSACGCTCAA 221
CTXM_groupB_RT _R CCGCTGCCGGTTTTATC
CTXM_groupB_RT_Probe CCCGCGYGATACCACCACGC
Bla
SHV
SHV_RT_F TCCCATGATGAGCACCTTTAAA 105 SHV_RT_R TCCTGCTGGCGATAGTGGAT
SHV_RT_Probe TGCCGGTGACGAACAGCTGGAG
Table-2 Primers used for conventional PCR
Gene name
Primer name Primer sequence (5'->3') Amplicon size (bp)
BlaTEM
TEM_F ATGAGTATTCAACATTTCCGTG
861 TEM_R TTACCAATGCTTAATCAGTGAG
BlaCTX-M
CTX-M1_F CCCATGGTTAAAAAATCACTGC 944
CTX-M1_R CAGCGCTTTTGCCGTCTAAG
BlaSHV
SHV_F
ATTTGTCGCTTCTTTACTCGC 1051
SHV_R
TTTATGGCGTTACCTTTGACC
aac(6΄)-Ib
Aac6-1B_F TATGAGTGGCTAAATCGAT 395
Aac6-1B_R CCCGCTTTCTCGTAGCA
ant(2΄΄)-I
Ant(2΄΄)-I_F GACACAACGCAGGTCACATT 524
Ant(2΄΄)-I_R CGCATATCGCGACCTGAAAGC
aad Aad_F TTGTACGGCTCCGCAGTG 812
Aad_R CCCAATTTGTGTAGGGCTTA
Table-3 Resistance profile of Enterobacteriaceae producing ESBL to antibiotics
Antibiotics
Critical diamètres
Resistance rate n (%)
Amoxicillin/ clavulanic acid 16-21 90 (100)
Cefotaxime 23-26 86 (95.6)
Ceftriaxone 23-26 87 (96.7)
Cefoxitin 15-22 65 (72.2)
Ertapenem 26-28 28 (31.1)
Aztreonam 21-27 86 (95.6)
Amikacin 15-17 9 (10)
Gentamicin 16-18 81 (90)
In our study, aminoglycoside resistance was described with the detection of aac (6') - Ib, ant (2' ') - I, aad1 and aad2 genes. It is the first report of these genes in Côte d'Ivoire. The aac (6 ')-Ib gene is a plasmid and chromosomal gene that confers resistance to amikacin and gentamicin [34]. It was most represented in aminoglycoside-resistant strains (56%), which is superior to the results of a study conducted in the United States where aac (6 ')-Ib was found in 50.5% of enterobacteria [35]. This gene has also been detected in some countries like Belgium, Greece, France, India [36- 38]. The ant (2 ") -I gene induces resistance to Gentamicin, Tobramycin, Dibekacin, Sisomicin, Kanamycin, and is generally transported by plasmids and transposons [39]. It was found in 8.9% of the aminoglycoside-resistant strains, this rate is lower than that found in Turkey where 46.2% of the aminoglycoside resistant strains had the ant(2”)-I gene [40]. The aad1 and aad2 genes encode an aminoglycoside-3 "adenylyltransferase labeled ant (3")-I or aad (3") (9) [41]. The aad1 gene was detected for the first time in Shigella Isolated flexneri in Japan in the late 1950s [42]. In 1989 when integrons
were first described, this gene was found to be associated with a class 1 integron [43]. The aad2 gene was first detected in Japan in 1965 in a clinical strain of Pseudomonas aeruginosa [44]. In addition to the class 1 integron, the aad2 gene is also present in Class 1 complex integrons [45, 46]. Conclusion The aminoglycoside resistance shown in this study, the first of its kind to be carried out in this country, showed a high rate of the aac (6) -1b, ant (2 '')-I and aad genes among clinical strains of Enterobacteriaceae producing ESBL. New resistance genes to β-lactamase have been described and associated with resistance to aminoglycosides. Since these antibiotics (beta-lactams, aminoglycosides) are used in the treatment of many bacterial infections, the presence of resistance genes gives a cause for concern. Therefore, monitoring the prescription of these antibiotics is very necessary given the easy spreading of resistance genes between bacteria.
|| Bioinfo Publications || 1174 International Journal of Microbiology Research
ISSN: 0975-5276 & E-ISSN: 0975-9174, Volume 10, Issue 5, 2018
First Detection of Aminoglycosides Resistance Genes AAC(6)-IB, ANT(2")-I and AAD in Enterobacteriaceae Producing Extended-Spectrum Beta-Lactamases in Abidjan (Côte d’Ivoire)
Application of research: This study should lead the authorities and health workers to a relevant policy of monitoring the prescription of antibiotics such as beta-lactams and aminoglycosides as well as a continuous monitoring of the resistance for a better control of the circulation of the resistant strains. Research Category: Aminoglycosides Resistance Abbreviation: ESBL: Extended-Spectrum Beta-Lactamases; Bla : beta-lactam Acknowledgement / Funding: We are grateful to the Ministry of Higher Education and Scientific Research of Côte d'Ivoire for having given a scholarship in France (No. 912 / MESRS / DB / SD-BHCI / SD / CBK). We also thank Mr. Jean Marc Rolain in Research unit on emerging tropical infectious diseases for his grateful assistance and technical support. Author Contributions: All author equally contributed Author statement: All authors read, reviewed, agree and approved the final manuscript Conflict of Interest: None declared Ethical approval: This article does not contain any studies with human participants or animals performed by any of the authors. References
[1] Cantón R., Novais A., Valverde A., Machado E., Peixe L., Baquero F. and Coque T.M. (2008) Clinical Microbiology Infection, 14(1), 144-153.
[2] Shears P. (2001) Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, 95(2), 127-130.
[3] Paterson D.L. and Bonomo R.A. (2005) Clinical Microbiology Reviews, 18(4), 657-686.
[4] Carrer A. and Nordmann P. (2011) Pathologie Biologie, 59(6), 133-135.
[5] Jacoby G.A. (2005) Clinical Infectious Diseases, 41(2),120-126. [6] Robicsek A., Jacoby G.A. and Hooper D.C. (2006) Lancet Infectious
Diseases, 6(10), 629-640. [7] Wachino J. and Arakawa Y. (2012) Drug Resistance Updates, 15(3),
133-148. [8] Doi Y., Yokoyama K., Yamane K., Wachino J.I., Shibata N. and Yagi
T. (2004) Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 48(2), 491-496. [9] Faure S (2009) Thèse de Doctorat de l’Université de Rennes, France,
190. [10] Bradford P.A. (2001). Clinical Microbiology Reviews, 14(4), 933-951 [11] Cosgrove S.E., Kaye K.S., Eliopoulous G.M. and Carmeli Y. (2002)
Archives of Internal Medicine, 162(2), 185-190. [12] Yao H.A., Yapi A.D., Guessennd K.N., Oga S., Ouattara M., Kacou-
N’Douba A., Dosso M. and Ouattara L. (2010) Revue Bio-africa,8(1), 39-45.
[13] Guessennd N., Kacou-N’Douba A., Gbonon V., Yapi D., Ekaza E., Dosso M. and Courvalin P. (2008) Journal of Pharmaceutical and Biological Sciences, 9(1), 63-70.
[14] Guessennd N., Bremont S., Gbonon V., Kacou-NDouba A., Ekaza E., Lambert T., Dosso M. and Courvalin P. (2008) Pathologie Biologie, 56(7-8), 439-446.
[15] Bakour S., Touati A., Bachiri T., Sahli F., Tiouit D., Naim M., Azouaou M.and Rolain J.M. (2014) Journal of Infection and Chemotherapy, 20(6),696-701.
[16] Toty A.A., Guessennd N., Akoua-Koffi C., Otokoré D.A., Meex C., Mbengue G.V., Djaman A.J., Dosso M.and Galleni M. (2016) Int.J.Curr.Microbiol.App.Sci., 5(5), 1-9.
[17] Sirinavin S. and Dowell S.F. (2004) Seminars in Pediatric Infectious Diseases, 15(2): 94-98.
[18] Ruppé E. (2010) Antibiotiques 12(1),3-16. [19] Mathlouthi N., Al-Bayssari C., El Salabi A., Bakour S., Ben Gwierif S.,
Zorgani A. A., Jridi Y., Ben Slama K. and Rolain J.M., Chouchani C. (2016) Journal of Infection in Developing Countries, 10(7),718-727.
[20] Guessennd K.N., Toty A.A., Gbonon M.C., Dondelinger M., Toé E., Ouattara M.B., Tiékoura B., Konan F., Dadié A.T., Dosso M. and Galleni M. (2017) International Journal of Biological Research, 2(3), 05-08.
[21] Hilty M., Betsch B.Y., Bogli-Stuber K., Heiniger N., Stadler M., Kuffer M., Kronenberg A., Rohrer C., Aebi S., Endimiani A., Droz S. and Muhlemann K. (2012) Clinical Infectious Diseases. 55 (7), 967-975.
[22] Shahraki-Zahedani S., Rigi S., Bokaeian M., Ansari-Moghaddam A. and Moghadampour M. (2016) Revista da Sociedade Brasileira de Medicina Tropical, 49(4),441-445.
[23] Nuesch-Inderbinen M.T., Kayser F.H. and Hachler H. (1997) Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 41(5), 943-949.
[24] Tande D., Boisrame-Gastrin S., Munck M.R., Hery-Arnaud G., Gouriou S. and Jallot N. (2010) Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 65(5), 859-865.
[25] Kasap M., Fashae K., Torol S., Kolayli F., Budak F. and Vahaboglu H. (2010) Annals of Clinical Microbiology and Antimicrobials, 9, 1.
[26] Muratani T., Kobayashi T. and Matsumoto T. (2006) International Journal of Antimicrobial Agents, 27, 491–499.
[27] Abbassi M.S., Torres C., Achour W., Sanez Y.and Costa D. (2008) International Journal of Antimicrobial Agents, 32,308–314.
[28] Kiratisin P., Apisarnthanarak A., Laesripa C. and Saifon P. (2008). Antimicrobial Agents Chemotherapy, 52(8), 2818–2824.
[29] Li J.B., Cheng J., Wang Q., Chen Y., Ye Y. and Zhang X.J. (2009) Molecular Biology Reports, 36 (5), 1141-1148.
[30] Ramdani-Bouguessa N., Manageiro V., Jones-Dias D., Ferreira E., Tazir M. and Canic M. (2011) Journal of Medical Microbiology, 60, 983-987.
[31] Castanheira M., Farrell S.E., Deshpande L.M., Mendes R.E. and Jones R.N. (2013) Antimicrob. Agents Chemother., 57(7), 3012-3020.
[32] Mendonça N., Ferreira E., Louro D. and Caniça M. (2009) International Journal Antimicrobial Agents, 34(1), 29-37.
[33] Liakopoulos A., Mevius D. and Ceccarelli D. (2016) Frontiers in Microbiology, 7, 1374.
[34] Shaw K.J., Rather P.N., Hare R.S. and Miller G.H. (1993) Microbiological Reviews, 57(1), 138-163.
[35] Park C.H., Robicsek A., Jacoby G.A., Sahm D. and Hooper D.C. (2006) Antimicrob. Agents Chemother., 50(11), 3953-3955.
[36] Miller G. H., Sabatelli F.J., Hare R.S., Glupczynski Y., Mackey P. and Shlaes D. (1997) Clinical Infectious Diseases, 24(1), 46-62.
[37] Chaudhary M. and Payasi A. (2014) Global Journal of Pharmacology, 8, 73-79.
[38] Vakulenko S.B. and Mobashery S. (2003) Clinical Microbiology Reviews, 16(3), 430-450.
[39] Cameron F.H., Groot Obbink D.J., Ackerman V.P.and Hall R.M. (1986) Nucleic Acids Research, 14(21), 8625-8635.
[40] Over U., Gur D., Unal S. and Milller G.H. (2001) Clinical Microbiology and Infection, 7(9), 470-478.
[41] Ramirez M.S. and Tolmasky M.E. (2010) Drug resistance Update, 13, 151-171. Nakaya R., Nakamura A. and Murata Y. (1960) Biochemical Biophysical Research Communications, 3, 654-659.
[42] Stokes H.W. and Hall R.M. (1989) Molecular Microbiology, 3, 1669-1683.
[43] Kazama H., Kizu K., Iwasaki M., Hamashima H., Sasatsu, M. and Arai T. (1995) FEMS Microbiology Letters, 134, 137-141.
[44] Boyd D., Cloeckaert A., Chaslus-Dancla E.and Mulvey M.R., (2002) Antimicrob. Agents Chemother., 46, 1714-1722.
[45] Boyd D.A., Shi X., Hu Q.H., Ng L.K., Doublet B., Cloeckaert A. and Mulvey M.R. (2008) Antimicrob. Agents Chemother., 52,340-344
PUBLICATION 3
_____________________________________________________________________________________________________ *Corresponding author: Email: [email protected];
South Asian Journal of Research in Microbiology
3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
First Case of Qnr B6 and Qnr B7 Genes in Enterobacteriaceae Producing Extended-Spectrum
Beta-Lactamases in Abidjan, Côte D'ivoire
Gadou Victoire1,2*, Toty Abalé Anatole2, Konan Fernique2, Tiékoura Konan Bertin2, Ouattara Mohamed Baguy2,
Guessennd Kouadio Nathalie2,3 and Djaman Allico Joseph1,2
1Department of Biosciences, Laboratory of Biochemical Pharmacodynamics, Felix Houphouët-Boigny University, Abidjan, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire.
2Pasteur Institute of Côte d’Ivoire, 08 BP 1563 Abidjan 08, Côte d'Ivoire.
3Department of Medical Science, Felix Houphouët-Boigny University, Abidjan, Côte d'Ivoire.
Authors’ contributions
This work was carried out in collaboration among all authors. Authors GV, GKN and DAJ designed the study, drafted the protocol and provided the material and equipment. Authors TAA, KF, OMB and TKB
contributed to the writing and editing of the manuscript. All authors read and approved the final manuscript.
Article Information
Editor(s):
(1) Eliton da Silva Vasconcelos, Department of Physiological Sciences, Federal University of Sao Carlos – UFSCar, Rod. Washington Luiz, Sao Carlos, Brazil.
Reviewers: (1) Kaunara A. Azizi, Tanzania. (2) Vivek Kumar Singh, Nepal.
(3) Pinar Sanlibaba, Ankara University, Turkey. Complete Peer review History: http://www.sdiarticle3.com/review-history/48002
Received 03 January 2019 Accepted 11 March 2019 Published 11 April 2019
ABSTRACT
Aims: The aim of this study was to characterize fluoroquinolone resistance genes in enterobacteriaceae that produce extended-spectrum β-lactamases, isolated in Abidjan. Place and Duration of Study: Pasteur Institute of Côte d'Ivoire and research unit on emerging tropical infectious diseases of Aix-Marseille University from January 2017 at July 2017. Methodology: The study included 90 enterobacteriaceae producing extended-spectrum β-lactamases isolated from biological products from various hospital services in Abidjan. These strains have been pre-identified and stored at the Center for Biological Resources (CeReB) of Pasteur Institute of Côte d'Ivoire. The identification of the strains was confirmed using the mass
Original Research Article
Victoire et al.; SAJRM, 3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
2
spectrometry MALDI-TOF (MS) and the antibiotic sensitivity test was performed using Müeller Hinton's agar diffusion method. The fluoroquinolone resistant genes were detected by conventional PCR and then, sequenced. Results: The strains studied were Escherichia coli (44), Klebsiella pneumoniae (31) and Enterobacter cloacae (15). High resistance rates to ceftriaxone (96.7%), cefotaxime (95.6%), aztreonam (95.6%) and cefoxitin (72.2%) were observed in all strains producing broad spectrum β-lactamases. The resistance rate to fluororquinolones represented by ciprofloxacin was 86.7%. The fluoroquinolone resistance genes detected were qnr A (3.3%) and qnr B (42.2%). Sequencing identified the qnr A1 (3.3%), qnr B1 (31.1%), qnr B6 (2.2%) and qnr B7 (1.1%) genes. Conclusion: This study made it possible to identify fluoroquinolone resistance genes in enterobacteriaceae producing β-lactamases which have an extended spectrum in Abidjan.
Keywords: Enterobacteriaceae; fluoroquinolones; qnr B6; qnr B7; Abidjan.
ABBREVIATIONS ESBL : Extended-Spectrum Beta-Lactamases Qnr : Quinolone resistance
1. INTRODUCTION
Quinolones are widely used antibiotics in the treatment of various infections [1]. Quinolones are generally characterized by a broad spectrum of activity, a good oral bioavailability and a good tissue penetration [2] while fluoroquinolones, are characterized by the presence of a fluorine atom in position 6 and a nitrogen ring, and most often by the presence of a piperazine in position 7 [3]. Their main targets are DNA gyrase and topoisomerase IV DNA [4]. Fluoroquinolones interact with the DNA-enzyme complex, i.e. with the DNA gyrase which is bound to bacterial DNA or with the topoisomerase IV, bound to bacterial DNA to create conformational changes. The new fluoroquinolone-enzyme-DNA complex blocks the progression of the replication fork, resulting in the inhibition of enzymatic activity and DNA synthesis [5,6]. Several mechanisms are involved in fluoroquinolone resistance. These are the mutational modifications of target enzymes, the reduction of membrane’s permeability, the reduction of intracellular antibiotic concentration by efflux systems and the action of the QNR protein [7]. The qnr gene that codes for the QNR protein is the genetic determinant of plasmid resistance to fluoroquinolones [8]. The importance of this genetic support is its transferability and its ability to accelerate the spread of fluoroquinolone resistance. Qnr genes have been identified in different strains of enterobacteriaceae and often associated with the production of extended-spectrum beta-lactamases [4]. This situation is at the root of
therapeutic failures and the increase in morbidity and mortality rates worldwide [9]. The objective of this study was to characterise fluoroquinolone resistance genes in enterobacteriaceae producing extended-spectrum β-lactamases isolated in Abidjan, Côte d'Ivoire.
2. MATERIALS AND METHODS
2.1 Selection of Strains This study included 90 strains of enterobacteriaceae producing broad spectrum β-lactamases. The 90 strains were distributed as follows: 44 Escherichia coli, 31 Klebsiella pneumoniae and 15 Enterobacter cloacae. They were taken from a collection of 153 enterobacteriaceae isolated from various biological products (urine, blood, suppurations, saliva) from various hospital services in the city of Abidjan. These strains were pre-identified and stored at Biological Resource Center of Pasteur Institute of Côte d'Ivoire from 2012 to 2015.
2.2 Confirmation of the Identity of Strains by MALDI-TOF
The strains preserved in deep agars were revived using a enrichment broth which were incubated at 37°C for 24 hours in an oven (Thermo Fisher). The strains’ isolation was performed on Mac-Conkey agar and their re-identification was confirmed by mass spectrometry (MALDI-TOF) at the laboratory of the Emerging Tropical Infectious Diseases Research Unit at Aix-Marseille University in France.
2.3 Strains’ Sensitivity to Antibiotics
The antimicrobial susceptibility test was performed using Müeller-Hinton agar (BioMérieux SA, France) by the standard method
Victoire et al.; SAJRM, 3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
3
of diffusion in agar described by the Antibiogram Committee of the French Society of Microbiology (CA-SFM, 2013). The strain of Escherichia coli ATCC 25922 was used as control strain. The antibiotics tested were: amoxicillin (25 μg), amoxicillin + clavulanic acid (20 μg + 10 μg), cefotaxime (30 μg), cefoxitin (30 μg), ceftriaxone (30 μg), aztreonam (30 μg), imipenem (10μg), ertapenem (10 μg), ciprofloxacin (5 μg). The phenotypic detection of extended-spectrum β-lactamases was carried out by the synergy test comprising amoxicillin+clavulanic acid, cefotaxime, ceftriaxone, aztreonam [10].
2.4 Research of Fluoroquinolone Resistance Genes by PCR
The strains’ DNA was extracted using the EZ1 extraction kit (Qiagen) as recommended by the manufacturer. The search for the qnr A and qnr B genes was carried out by conventional PCR. The amplification reaction was performed in a reaction volume of 25 μL composed of 12.5 μL Master Mix (Quantitect Probe PCR Master mix, Qiagen), 1 μL forward and reverse primer (Eurogentec), 5 μL total DNA and 6.5 μL ultra-pure water (Invitrogen).The primers of the fluoroquinolone resistance genes used in this work have been summarized in Table 1.
The amplification of genes by conventional PCR consisted of an initial DNA denaturation step at 95°C for 15 min. This step was followed by 35 amplification cycles including a denaturation at 94°C for 1 min, a hybridization at 55°C for 50 s, an elongation at 72°C for 2 min and a final elongation step of 7 min at 72°C. The amplification products were analyzed by 1.5% agarose gel electrophoresis prepared with 0.5% Tris-Borate-EDTA (TBE) and 3.75% SYBR SAFE. The DNA bands of the amplicons were visualized on a transilluminator.
2.5 DNA Sequencing
The amplicons were purified and sequenced using the BigDye® kit (Life technologies) as recommended the manufacturer in an automate
ABI PRISM 3730xl Genetic Analyser PLC. In addition, genes’ identification was carried out in the ARG-ANNOT (Antibiotic Resistance Gene Annotation) database of the IHU-Marseille in France.
3. RESULTS 3.1 Antibiotics Susceptibility A high resistance rates to ceftriaxone (96.7%), cefotaxime (95.6%), aztreonam (95.6%) and cefoxitin (72.2%) were observed in all strains producing broad spectrum β-lactamases. The resistance rate to fluoroquinolones represented by ciprofloxacin was 86.7%.
The analysis of the results of the susceptibility testing of Escherichia coli strains to antibiotics showed that for antibiotics of the β-lactam family, 100% of the strains were resistant for amoxicillin and for amoxicillin-clavulanic acid. The cephalosporin resistance rate was 98% and 100% for cefotaxime and ceftriaxone respectively. All strains were susceptible to imipenem, however 27.3% of strains were resistant to ertapenem. The ciprofloxacin resistance rate was 95.4%. In Klebsiella pneumoniae strains, cephalosporins resistance rate was 71% for cefoxitin, 96.8% for cefotaxime and ceftriaxone respectively. In this species too, all strains were sensitive to imipenem, however 35.5% of strains were resistant to ertapenem. The resistance rate of K. pneumoniae strains was 100% to amoxicillin clavulanic acid. In addition, the ciprofloxacin resistance rate was 74.2%. For Enterobacter cloacae strains, the resistance rate to amoxicillin clavulanic acid and cefoxitin was 100% while 86.7% of strains were resistant to cefotaxime and ceftriaxone. All strains of E. cloacae were susceptible to imipenem, however 33.3% of the strains were resistant to ertapenem. Table 2 summarizes the antibiotic resistance rates in the different species studied.
Table 1. Primers used for the detection of fluoroquinolone resistance genes
Gene name Primer name Primer sequence (5’ 3’) Amplicon size (bp)
qnr A QnrA_F QnrA_R
GATAAAGTTTTTCAGCAAGAGG ATCCAGATCGGCAAAGGTTA
542
qnr B QnrB_F QnrB_R
GACAGAAACAGGTTCACCGGT CAAGACGTTCCAGGAGCAACG
594
Victoire et al.; SAJRM, 3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
4
3.2 Resistance Genes Identified The search for fluoroquinolone resistance genes showed the presence of qnr B genes in 38 strains, thus, representing a rate of 42.2% and qnr A in 3 strains, representing a rate of 3.3%.
The distribution of fluoroquinolone resistance genes by species showed that 3 strains of E. coli (6.8%), hosted the qnr A gene and 7 strains (15.9%) the qnr B gene. The qnr A gene was not detected in any of the K. pneumoniae and E. cloacae strains. However, 19 strains of K. pneumoniae, i.e. about 61.3%, and 12 strains of E. cloacae (80%) hosted the qnr B gene. The sequencing technique helped to identify the qnr A1 genes in 3 strains of E. coli at a rate of 3.3%. qnr B1 was identified in 28 strains (31.1%) including 13 strains of K. pneumoniae (14.4%), 11 strains of E. cloacae (12.2%) and 4 strains of E. coli (4.4%). The qnr B6 gene was identified in 2 strains of K. pneumoniae (2.2%) and the qnr B7 gene in 1 strain of K. pneumoniae (1.1%).
4. DISCUSSION Fluoroquinolones act at the time of DNA replication. Their targets are DNA gyrase and
topoisomerase IV, which regulate the topology of DNA to allow replication [11]. The resistance to fluoroquinolones in enterobacteriaceae is generally the result of a chromosomal mutation causing the alteration of bacterial target enzymes [4]. However, resistance caused by plasmids has also been reported as a result of the acquisition of resistance genes qnr, qepA, and aac(6')-Ib-cr [12,13]. Plasmids carrying the qnr A and qnr B genes frequently carry resistance genes to β-lactam, aminoglycosides, and tetracycline [4].
In this work, the fluoroquinolones resistance rate represented by ciprofloxacin in enterobacteriaceae producing extended spectrum β-lactamases was 86.7%. This rate is higher than that reported by Guessennd et al. [14] who, in their work, showed that70.2% of the strains producing extended spectrum β-lactamases were resistant to ciprofloxacin. Ouattara et al. [15] reported a 93.2% ciprofloxacin resistance rate in strains producing broad spectrum β-lactamases.
The high resistance rates could be explained by the fact that fluoroquinolones are the most prescribed molecules after β-lactam in Africa and particularly in Côte d’Ivoire [16]. These results are agree with those obtained by some authors in Africa. Indeed, in the Central African Republic, the results of the work of Rafai et al. [17] showed that 84.8% of the broad spectrum strains, producing β-lactamases tested were
Table 2. Antibiotic resistance rate
Antibiotics Strains producing ESBL (%) E. coli n= 44
K. pneumoniae n= 31
E. cloacae n= 15
Amoxicillin 44 (100) 31 (100) 15 (100) Amoxicillin- clavulanic acid 44 (100) 31 (100) 15 (100) Aztreonam 44 (100) 29 (93.5) 13 (86.7) Cefotaxime 43 (98) 30(96.8) 13 (86.7) Cefoxitin 28 (63.6) 22 (71) 15 (100) Ceftriaxone 44 (100) 30 (96.8) 13 (86.7) Ciprofloxacin 42(95.4) 23 (74.2) 13 (86.7) Ertapenem 12 (27.3) 11 (35.5) 5 (33.3) Imipenem 0 0 0
* ESBL: extended-spectrum beta-lactamase, n: number
Table 3. Distribution of genes between strains
Detected genes Strains producing ESBL (%) E. coli n= 44
K. pneumoniae n= 31
E. cloacae n= 15
Qnr A 3 (6.8) 0 0 Qnr B 7 (15.9) 19 (61.3) 12 (80)
* ESBL: extended-spectrum beta-lactamase, n: number
Victoire et al.; SAJRM, 3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
5
resistant to ciprofloxacin. Similarly, in Burkina Faso, Ouedraogo et al. [18] reported that 80% of the strains producing broad spectrum β-lactamases were resistant to ciprofloxacin. In Algeria, Mathlouthi et al. [19] reported that 80% of strains producing extended spectrum β-lactamases tested in their work were resistant to ciprofloxacin.
The qnr genes detected included qnr B gene which was detected at a rate of 42.2% followed by the qnr A gene (3.3%) in strains producing extended spectrum β-lactamases. The sequencing carried out made it possible to identify in addition to the qnr A1 (3.3%) and qnr B1 (31.1%) genes, the qnr B6 (2.2%) and qnr B7 (1.1%) genes which are involved in the resistance to fuoroquinolone. Moreover, the qnr A1 and qnr B1 genes were reported in 2008 in Côte d’Ivoire [14]; however, this study is the first to report the presence of the qnr B6 and qnr B7 genes involved in fluoroquinolone resistance.
Elsewhere in the world, the qnr B6 gene has been detected in South Korea in a strain of Enterobacter aerogenes producing broad spectrum β-lactamases from a collection of 644 enterobacteriaceae from 12 clinical laboratories [20]. Similarly, in Argentina, Cruz et al. [21] reported the presence of qnr B6 in 5% of enterobacteriaceae that produce broad spectrum β-lactamase. Also, in Morocco, the qnr B6 gene was detected in 0.9% of strains producing extended spectrum β-lactamasess tested in the work of Jamali et al. [22]. The qnr B6 and qnr B7 genes were found in South Korea in a study of 347 entero-bacteriaceae from two hospitals. These genes were detected respectively in a strain of K. pneumoniae and a strain of Citrobacter freundii [23].
5. CONCLUSION
This study showed a high level of resistance to fluoroquinolones in enterobacteriaceae producing extended-spectrum β-lactamases. The qnr B gene was the most detected (42.2%) followed by the qnr A gene (3.3%). The study showed as well the presence of the qnr B6 and qnr B7 genes for the first time in Côte d'Ivoire. Given the importance of fluoroquinolones in the treatment of many bacterial infections, the presence of resistance genes is a concern. Therefore, monitoring the prescription of antibiotic is necessary to limit the risk of spreading resistance genes.
COMPETING INTEREST
Authors have declared that no competing interests exist.
REFERENCES
1. Kim ES, Hooper DC. Clinical importance and epidemiology of quinolone resistance. Infect Chemother. 2014;46(4):226-238.
2. Larouche G. Les quinolones: Des années soixante à aujourd’hui. Pharmactuel. 2001; 34(2):40-46.
3. Courvalin P, Leclercq R, Bingen E. Antibiogramme. Eska, 2
ième édition, Paris;
2006. 4. Muylaert A, Mainil JG. Résistances aux
fluoroquinolones: la situation actuelle. Ann Méd Vét. 2013;157(1):15-26.
5. Hooper DC. Mechanisms of action and resistance of older and newer fluoro-quinolones. Clin infect dis. 2000;31(2):24-28.
6. Cambau E, Guillard T. Antibactériens agissant sur la synthèse et la conformation des acides nucléiques. Rev Sci Tech. 2012;31(1):65-76.
7. Jacoby GA. Mechanisms of resistance to quinolones. Clin Infect Dis. 2005;41(2): 120-126.
8. Robicsek A, Jacoby GA, Hooper DC. The worldwide emergence of plasmide mediated quinolone resistance. Lancet Infect Dis. 2006;6(10):629-640.
9. Cosgrove SE, Kaye KS, Eliopoulous GM, Carmeli Y. Health and economic outcomes of the emergence of third-generation cephalosporin resistance in Enterobacter species. Arch Intern Med. 2002;162(2):185-190.
10. Bakour S, Touati A, Bachiri T, Sahli F, Tiouit D, Naim M, et al. First report of 16S rRNA methylase ArmA-producing Acinetobacter baumannii and rapid spread of metallo-beta-lactamase NDM-1 in Algerian hospitals. J infect chemother. 2014;20(6):696-701.
11. Soussy CJ. Quinolones et bactéries à Gram négatif. Dans: Patrice Courvalin, Roland Leclercq, Edouard Bingen eds. Antibiogramme, 2ème édition; Paris: ESKA; 2006.
12. Poirel L, Villa L, Bertini A, Pitout JD, Nordmann P, Carattoli A. Extended spectrum beta-lactamase and plasmid-mediated quinolone resistance. Emerg Infect Dis. 2007;13(5):803-805.
Victoire et al.; SAJRM, 3(2): 1-6, 2019; Article no.SAJRM.48002
6
13. Carattoli A. Resistance plasmid families in Enterobacteriaceae. Antimicrob Agents Chemother. 2009;53(5):2227-2238.
14. Guessennd N, Bremont S, Gbonon V, Kacou-N Douba A, Ekaza E, Lambert T, et al. Résistance aux quinolones de type qnr chez les entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre élargi à Abidjan en Côte d’Ivoire. Pathol Biol. 2008;56(5): 439-446.
15. Ouattara MB, Guessennd KN, Coulibaly ND, Saraka ND, Coulibaly KJ, Koffi-Nevry R, et al. First report of qnr genes in multidrugs resistant (ESBL) enterobacteria isolated from different ecosystems in Abidjan, Ivory Coast. Int J Biol Sci Appl. 2014;1(4):170-175.
16. Dosso M, Bissagnene E, Coulibaly M. Résistances acquises et prescriptions d’antibiotiques en Afriques: quelles adéquations? Med Mal Infect. 2000;30: 197-204.
17. Rafaï C, Frank T, Manirakiza A, Gaudeuille A, Mbecko JR, Nghario L, et al. Dissemination of IncF-type plasmids in multiresistant CTX-M-15-producing Enterobacteriaceae isolates from surgical-site infections in Bangui, Central African Republic. BMC Microbiol. 2015;15:15.
18. Ouedraogo AS, Sanou M, Kissou A, Sanou S, Solaré H, Kaboré F, et al. High prevalence of extended-spectrum β-lactamase producing enterobacteriaceae among clinical isolates in Burkina Faso. BMC Infect Dis. 2016;16:326.
19. Mathlouthi N, Al-Bayssari C, El Salabi A, Bakour S, Ben Gwierif S, Zorgani AA, et al. Carbapenemases and extended-spectrum β-lactamases producing Enterobacteriaceae isolated from Tunisian and Libyan hospitals. J Infect Dev Count. 2016;10(7):718-727.
20. Park YJ, Yu JK, Lee S, Oh EJ, Woo GJ. Prevalence and diversity of qnr alleles in AmpC-producing Enterobacter cloacae, Enterobacter aerogenes, Citrobacter freundii and Serrati marcescens: A multicentre study from Korea. J Anti-microbial Chemother. 2007;60(4):868-871
21. Cruz GR, Radice M, Sennati S, Pallecchi L, Rossolini GM, Gutkind G, et al. Prevalence of plasmid-mediated quinolone resistance determinants among oxyimino-cephalosporin-resistant Enterobacteriaceae in Argentina. Memó Instit Oswa Cruz. 2013;108(7):924-927.
22. Jamali L, Haouzane F, Bouchakour M, Oufrid S, Ghazlane Z, El Mdaghri N, et al. Prévalence des gènes de résistance plasmidique aux quinolones chez des entérobactéries communautaires isolées au Maroc. Int J Inno Sci Res. 2014;11: 387-399.
23. Jeong HS, Bae K, Shin JH, Jung HJ, Kim SH, Lee JY, et al. Prevalence of Plasmid-mediated Quinolone Resistance and Its Association with Extended-spectrum Beta-lactamase and AmpC Beta-lactamase in Enterobacteriaceae Korean. J Lab Med 2011;31:257-264.
© 2019 Victoire et al.; This is an Open Access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0), which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
Peer-review history: The peer review history for this paper can be accessed here:
http://www.sdiarticle3.com/review-history/48002
RESUME
La résistance des entérobactéries aux antibiotiques connaît une évolution mondiale
préoccupante du fait de la production de β-lactamases à spectre élargi (BLSE). Ces
microorganismes, responsables d’infections nosocomiales se retrouvent résistants à plusieurs
familles d’antibiotiques comme les aminosides et les fluoroquinolones. Le but de cette étude
était de caractériser des gènes de résistance aux aminosides et aux fluoroquinolones codant pour
les acétyltransférases, les nucléotidyltransférases, les phosphotransférases et les protéines QNR
chez des entérobactéries productrices de BLSE dans le district d’Abidjan. Au total, 153 souches
d’entérobactéries ont été testées et 90 souches (58,8%) ont été productrices de BLSE. La
répartition était comme suite: 44 E. coli, 31 K. pneumoniae, 15 E. cloacae. Excepté
l’imipénème, le test de sensibilité aux β-lactamines a montré des taux de résistance élevés au
ceftriaxone (96,7 %), à la céfotaxime (95,6 %) et à la céfoxitine (72,2 %). Egalement, des taux
de résistance élevés aux aminosides (90 %) et fluoroquinolones (86,7 %) ont été constatés. Les
β-lactamases de type CTX-M-15 étaient prédominantes (44,4 %) suivi de nouveaux gènes tels
que TEM-191 (13,3%) et de SHV-100 (8,9%). Des gènes de résistance aux aminosides ont été
détectés pour la première fois dans notre pays à des taux variables ainsi que de nouveaux gènes
de résistance aux fluoroquinolones. Ce sont : aac(6′)-Ib (58,9%), ant(2′′)-I (8,9%) et aad (7,8%)
qnr B6 (2,2 %), qnr B7 (1,1%). La coexpression des gènes blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, aac(6′)-Ib,
qnrB chez les souches BLSE avait le taux le plus élevé c’est-à-dire 14,4 %. Le transfert de la
résistance bactérienne par conjugaison a été confirmé par le transfert des gènes blaCTXM-1 et
aac(6′)-Ib. Le typage moléculaire de 4 souches résistantes à la rifampicine par la technique
MLST a montré que les souches avaient les ST 5, ST 273, ST 307 et ST 309.
Mots clés: Entérobactéries, BLSE, résistance, aminosides, fluoroquinolones.
ABSTRACT
The resistance of enterobacteriaceae in antibiotics knows a worrisome world evolution due to
the production of extended spectrum β-lactamases (ESBL). These microorganisms, responsible
for nosocomial infections, are resistant to several families of antibiotics such as
aminoglycosides and fluoroquinolones. The aim of this study was to characterize
aminoglycoside and fluoroquinolone resistance genes encoding acetyltransferases,
nucleotidyltransferases, phosphotransferases and QNR proteins in ESBL-producing
enterobacteria in Abidjan District. A total of 153 strains of enterobacteria were tested and 90
strains (58.8%) were producing ESBL. The distribution was as follows: 44 E. coli, 31 K.
pneumoniae, 15 E. cloacae. Except for imipenem, the β-lactam sensitivity test showed high
levels of resistance to ceftriaxone (96.7%), cefotaxime (95.6%) and cefoxitin (72.2%). Also,
high levels of resistance to aminoglycosides (90%) and fluoroquinolones (86.7%) were
observed. CTX-M-15 β-lactamases were predominant (44.4%) followed by new genes such as
TEM-191 (13.3%) and SHV-100 (8.9%). Aminoglycoside resistance genes have been detected
for the first time in our country at variable rates as well as new fluoroquinolone resistance genes.
They are: aac(6 ')-Ib (58.9%), ant(2'')-I (8.9%), aad (7.8%) qnr B6 (2.2%) and qnr B7 (1.1%).
The coexpression of the blaCTXM-1, blaTEM, blaSHV, aac(6')-Ib, qnrB genes in the ESBL strains
had the highest level that is 14.4%. The transfer of bacterial resistance by conjugation was
confirmed by the transfer of the genes blaCTXM-1 and aac(6 ')-Ib. Molecular typing of 4
rifampicin resistant strains by the MLST technique showed that strains had ST 5, ST 273, ST
307 and ST 309.
Key words: Enterobacteriaceae, ESBL, resistance, aminoglycosides, fluoroquinolon