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Mémoire de fin d’études à l’ESPA UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ************************** ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO ------------------------------------ DEPARTEMENT GEOLOGIE Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention de diplôme d’Ingénieur Présenté par : ZAFINDRAVITA Imirin Gilbert Membres de jury : Président : Monsieur RASAMIZAFINDROSOA Dauphin Chef de Département de la filière Géologie à l’ESPA Rapporteurs : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques Enseignant – Chercheur Géologue à l’ESPA Monsieur RAMBOAZANAKOLONA Joseph Enseignant en Télédétection à l’ESPA Examinateur : Madame RAHARIJAONA Léa Jacqueline Enseignant – Chercheur Géologue et Maître de conférence à l’ESPA Date de soutenance : 28 Janvier 2005 Année universitaire : 2002 – 2003

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

1

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

**************************

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

D’ANTANANARIVO ------------------------------------

DEPARTEMENT GEOLOGIE

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention de diplôme d’Ingénieur

Présenté par : ZAFINDRAVITA Imirin Gilbert Membres de jury : Président : Monsieur RASAMIZAFINDROSOA Dauphin Chef de Département de la filière Géologie à l’ESPA Rapporteurs : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques Enseignant – Chercheur Géologue à l’ESPA Monsieur RAMBOAZANAKOLONA Joseph Enseignant en Télédétection à l’ESPA Examinateur : Madame RAHARIJAONA Léa Jacqueline Enseignant – Chercheur Géologue et Maître de conférence à l’ESPA Date de soutenance : 28 Janvier 2005

Année universitaire : 2002 – 2003

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

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REMERCIEMENTS La présente étude a été le fruit de notre propre effort conjugué avec celui d'autres

personnalités. A leur côté, nous adressons notre haute et fidèle considération, en

l'occurrence:

- A Dieu Tout puissant, omnipotent et omniprésent qui nous a donné le plein courage

et en persévérance pour accomplir cette étude;

- A Monsieur le Professeur RANDRIANOELINA Benjamin: Directeur en exercice de

l'Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A.),qui n’a pas cessé de chercher

les meilleurs voies et moyens pour assurer notre formation au sein de cette école;

- Monsieur ANDRIAMPANANA Victor, Directeur Général du FTM, qui a bien voulu

m’autoriser à effectuer un stage dans son Institution.

- Monsieur RAKOTOZAFY Robert, Directeur Marketing et Commercial au sein du FTM,

d’avoir accordé ma demande de quelques photographies aériennes à titre consultatif.

- Monsieur RAKOTOVAO Manarivo, Chef de Département Recherche et

Développement au sein du FTM, qui a accepté de m’avoir intégré en tant que stagiaire dans

son département et d’avoir mis à ma disposition les outils informatiques et les outils

géographiques disponibles dans son Département.

- Aux membres de jury en la personne de:

Monsieur RASAMIZAFINDROSOA Dauphin : Enseignant chercheur Géologue, Maître

de conférences, et Chef de Département de la Filière Géologie, ses conseils et directives

nous ont donné le courage d'aller plus loin dans notre étude dont il est le premier

responsable.

Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques, Enseignant chercheur Géologue à

l'Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A.), Directeur du Bureau d’Etudes

SECAM , qui n'est autre que notre encadreur pédagogique;

Monsieur RAMBOAZANAKOLONA Joseph : Enseignant en Télédétection à l'Ecole

Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A.), Ingénieur Topographe au F.T.M. et qui

est l'Encadreur professionnel de la présente étude ; Madame RAHARIJAONA Léa Jacqueline Enseignant – Chercheur Géologue et Maître de

conférence à l'Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (E.S.P.A.), malgré la pluralité de ses

occupations socioprofessionnelles, elle a accepté d'être parmi nous lors de cette séance.

Sans leur clairvoyance et leurs expériences socioprofessionnelles, nous aurions dû nous

confronter à toute une montagne des problèmes.

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Nous exprimons notre sincère gratitude:

- à tous les Enseignants qui nous ont partagé leur savoir-faire et leur expérience.

- à toutes les personnes qui nous ont donné des informations sûres lors de l’enquête;

- à notre promotion de classe qui nous a donné un encouragement intellectuel et moral.

Nous formulons nos vifs remerciements à nos membres de famille qui ont été toujours à

notre côté tout au long de notre étude depuis l’enfance jusqu’au présent niveau.

Enfin, une fois de plus, nous réitérons notre sincère reconnaissance à toutes ces personnes

de bonne volonté, c’est grâce à leur noble concours que cet ouvrage a vu le jour.

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte de localisation de la ville de Mahajanga ……………………..…….......…….8

Figure 2 : Carte géologique de la ville MAHAJANGA L.39 (Année 1960).…….. ….……….20

Figure 3 : Mode de transport des sédiments en milieu aqueux……………….……..……….25

Figure 4 : La houle théorique de Gerstner, pour divers temps………………….…….………28

Figure 5 : Réfraction de la houle sur le fond en fonction de la topographie………….…..…30

Figure 6 : Modification de la houle et de la trajectoire des particules avec la profondeur…31

Figure 7 : La dérive littorale……………………..……………………………………………..…32

Figure 8-10 : Engraissement ou démaigrissement de la côte en fonction de l’angle

d’incidence de la houle ……………………………………………….………….….36

Figure 11 : Position et forme de la côte en 1935…………..…….…………….…….………..38

Figure 12 : Position et forme de la côte entre 1965……………………………….…………..39

Figure 13 : Position et forme du trait de côte en 1999…………………………..…..…….…40

Figure 14 : Délimitation de la Commune Urbaine……………….…..………………..…….…55

Figure 15 : Collectes des données………………………….……………………….………….58

Figure 16 : Carte d’occupation du sol………………………………………………….…….…67

Figure 17 : Carte d’inondation annuellement à moindre pluie……………………………....69

Figure 18 : Carte d’inondation à forte précipitation au moment cyclonique….….……...…70

Figure 19 : Carte géologique de la ville Mahajanga modifié ……………………….….……72

Figure 20 : Profils des murs de protection…………………..…………………..….…………81

Figure 21 : Espacement et efficacité des épis………………………..………….……….…..84

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Températures minimales moyennes mensuelles en °C ……..…………….…..9

Tableau n° 2 : Températures maximales moyennes mensuelles en °C …..………….………9

Tableau n° 3 : Températures moyennes mensuelles en °C………………………….……….10

Tableau n° 4 : Vitesse moyenne du vent en km/h/mois (sans direction) pendant 24h….….11

Tableau n° 5 : Inventaire de quelques cyclones ayant frappé la ville de Mahajanga…...…12

Tableau n° 6 : Pluviométrie mensuelle et annuelle en mm dans la ville de Mahajanga

durant 05 années successives…………..………………………..……………14

Tableau n° 7 : Pluviométrie mensuelle normale……………………………………..……….…14

Tableau n° 8 : Evaporation moyenne sur 30 ans (en mm et 1/10) ……..………………..…..15

Tableau n°9 : Humidité relative de l'air moyenne pendant 24 h en pourcentage par mois….15

Tableau n° 10 : Population de la Commune Urbaine de MAHAJANGA en 1998……..…..…43

Tableau n° 11 : Tableau statistique des produits marins……..….…………………………..….47

Tableau n° 12 : Classification des occupations du sol ……………………………………….....66

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GLOSSAIRE Allochtone :

Population immigrant dans une zone ou une contrée

donnée vers une localité correspondant à leurs besoins et

demande quotidiens.

Autochtone :

Originaire du pays qu’il habite.

Ressac :

C’est la rencontre écumeuse et violente de vagues contre

les roches ou bien des remparts artificiels.

Trait de côte ou ligne de côte ou rivage :

Ligne séparant le haut de plage et l’estran.

Plage (proprement dite) ou estran :

Zone située entre le niveau des hautes mers maximales et

des basses mers. L’estran est séparé par une micro falaise au

haut de plage.

Haute plage ou haut de plage :

Zone située entre le niveau maximum atteint par les houles

de tempêtes et celui des hautes mers maximales. Le haut de

plage est séparé aux dunes par une micro falaise.

Plage sous- marine :

Zone au-dessous du niveau des basses mers qui est

soumise aux influences de la houle de beau temps.

Gradins de plage ou Bermes :

Petits gradins situés sur le haut de plage.

Dunes :

Zone constituée par des sables, située entre le continent et

le niveau maximal atteint par les houles de tempête.

Plate-forme continentale :

Zone au-dessous de la plage sous- marine.

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7

ACRONYMES

F.T.M. : Foiben-Taosaritanin’i Madagasikara

(Institut Géographique et Hydrographique National).

S.I.G. : Système d’Information Géographique.

R.N 4 : Route Nationale n°4.

C.U.R. : Centre Universitaire Régional.

C.F.C. : Chloro-Fluoro-Carbonate.

H.P.A : Haute Pression Atmosphérique.

Z.C.I.T. : Zone de Convergence inter-tropicale.

D.N. : Diamètre Normal.

S.E.E.C.ALI.N.E. : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière

d’Alimentation et de Nutrition Elargie

A.G.E.T.I.P.A. : Agence d’Exécution des Travaux d’ Intérêt Public d’Antananarivo

C.O.S. : Carte d ’ Occupation du Sol.

H.T.C. : Hautes Terres Centrales.

I.N.STAT. : Institut National de la Statistique.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION................................................................ 5

Première Partie : GENERALITES………………....…………7

Chapitre I : SUR LA VILLE DE MAHAJANGA ............................7

1.1. LOCALISATION .......................................................................................................................7 1.2. Climat..............................................................................................................................................9

1.2.1. Température .......................................................................................................................9 1.3.2. Vent........................................................................................................................................10 1.3.3. Cycle cyclonique ............................................................................................................11 1.3.4. Pluviométrie ......................................................................................................................13 1.2.5. Evaporation .......................................................................................................................15 1.2.6. Humidité relative.............................................................................................................15

1.3. HYDROGRAPHIE.................................................................................................................16 1.3.1. Débits....................................................................................................................................16 1.3.2. Les zones des forages actuels..............................................................................16 1.3.3. Les alimentations d’eau et les réservoirs........................................................17

1.4. CADRE GEOLOGIQUE.....................................................................................................17 1.4.1. Formation existante et temps de formation ...................................................18 1.4.2. L'ensemble de la formation......................................................................................19

1.5. TECTONIQUE.........................................................................................................................21 1.5.1. Tectonique et structure ..............................................................................................21 1.5.2. Subsidence........................................................................................................................22

1.6. EROSION...................................................................................................................................22 1.6.1. Erosion continentale ....................................................................................................22

1.6.1.1. Erosion au sens strict (Glyptogénèse) ...................................................................................22 1.6.1.2. Transport ................................................................................................................................23 1.6.1.3. Accumulation ..........................................................................................................................23

1.6.2. Erosion marine ................................................................................................................23 1.6.2.1. Glyptogenèse .........................................................................................................................23 1.6.2.2. Transport ................................................................................................................................24

a- Traction........................................................................................................................................24 b- Roulement sur le fond..................................................................................................................24 c- Saltation .......................................................................................................................................24 d- Suspension ..................................................................................................................................24

1.6.2.3. Accumulation ..........................................................................................................................26 a- Etat physique des sédiments.......................................................................................................26 b- Facteurs dus à la mer ..................................................................................................................27

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2

1.6.2.4. Facteurs d’érosion et leurs fonctionnements .........................................................................27 a- La houle et ses dérivées..............................................................................................................28 b- Houles convergentes et houles divergentes................................................................................29 c- Le déferlement .............................................................................................................................29 d- Transfert latéral ou dérivé littorale ...............................................................................................29 e- Mer de vent..................................................................................................................................33 f- Les marées ...................................................................................................................................33 g- Les courants ................................................................................................................................33

1.7. POSITION ET FORME DU TRAIT DE COTE DE LA VILLE ......................35 1.7.1. Forme et classe de la côte de la ville ................................................................35 1.7.2. Phénomène de démaigrissement et d’engraissement............................35 1.7.3. Position et forme de la côte en 1935 à 1965 ................................................37 1.7.4. Position et forme de la côte entre 1965 à 1999 ..........................................37 1.7.5. Position et forme du trait de cette côte en 1999 jusqu’à actuel.........37 1.7.6. Impact de l’érosion sur la côte...............................................................................41 1.7.7. Impact environnementaux........................................................................................41 1.7.8 Impacts socio-économiques.....................................................................................41

1.8. CONTEXTE SOCIO - ECONOMIQUE .....................................................................43 1.8.1. Population ..........................................................................................................................43 1.8.2. Position de la ville..........................................................................................................45 1.8.3 Coutumes et traditions de la ville de Mahajanga.........................................46 1.8.4. Communication ...............................................................................................................46 1.8.5. Géographie humaine...................................................................................................46

1.8.5.1. Les activités économiques .....................................................................................................46 1.8.5.2. Agriculture ..............................................................................................................................47 1.8.5.3. Elevage...................................................................................................................................47 1.8.5.4. La pêche.................................................................................................................................47 1.8.5.5. Autres activités .......................................................................................................................48

Chapitre II : SUR LA TELEDETECTION ET S.I.G. ....................49

1.9. PRESENTATION DE LA TELEDETECTION ET S.I.G. .................................49 1.9.1 Présentation de la télédétection.............................................................................49

1.9.1.1 Définition..................................................................................................................................49 1.9.2.2 Les avantages et les applications ...........................................................................................49

1.9.2 Présentation du S.I.G...................................................................................................50 1.9.2.1 Définition..................................................................................................................................50 1.9.2.2 Les avantages et les applications ...........................................................................................50 1.9.2.3 Fonctionnalité du S.I.G. ...........................................................................................................50 1.9.3 Base de données........................................................................................................................51

1.9.3.1 Définition ..............................................................................................................................51 1.9.3.2 Système de Gestion de Base de Données..........................................................................51

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3

Deuxième Partie : METHODOLOGIE ……..…………...53

Chapitre III : DONNEES UTILISEES...........................................53

2.1 DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES.............................................................................53

2.2 CARTES TOPOGRAPHIQUES 1/100 000 ET 1/50 000...............................53

2.3 PHOTO SATELLITE 160/071 (99) ............................................................................53

2.4 BASES DE DONNEES 100 ET 500...........................................................................54

2.5 CARTE GEOLOGIQUE .....................................................................................................54

2.6 ENQUETE SUR TERRAIN..............................................................................................54

2.6.1 Délimitation de quartiers de la Commune Urbaine de MAHAJANGA................................................................................................................................................................54

2.6.2 Les occupations existantes.......................................................................................56 2.6.3 Programme de la ville...................................................................................................56 2.6.4 Problèmes de la ville.....................................................................................................57 2.6.5 Problèmes de la côte au village touristique ....................................................57

2.7. COLLECTES DES DONNEES......................................................................................58

Chapitre IV : ETAPE DU STAGE AUPRES DU F.T.M...............59

2.8 ANALYSE SUR CARTES TOPOGRAPHIQUES.................................................59 2.8.1. Présentation......................................................................................................................59 2.8.2. Analyse ................................................................................................................................59 2.8.3. Interprétation analogique ..........................................................................................59 2.8.4. Etapes de la numérisation ......................................................................................60

2.9.ANALYSE DES PHOTOSATELLITES.......................................................................61

2.9.1 Traitement des Données ............................................................................................61

2.9.1.1 Pré traitement ..........................................................................................................................61 2.9.1.2 Traitement proprement dite .....................................................................................................61 2.9.1.3 Interprétation ...........................................................................................................................62 2.9.1.4 Analyse....................................................................................................................................62 2.9.1.5 Classification supervisée........................................................................................................62 2.9.1.6.Filtrage.....................................................................................................................................63 2.9.1.7 Etapes de la numérisation.......................................................................................................63 2.9.1.8 Vectorisation............................................................................................................................63

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4

Troisième Partie : INTERPRETATION ET PROPOSITION D’AMENAGEMENT………...……..64

Chapitre V : INTERPRETATION DES CARTES OBTENUES ....64

3.1. CARTES OBTENUES ........................................................................................................64

3.2. INTERPRETATION..............................................................................................................64 3.2.1. Cartes topographiques multi – dates (1935,1965 )...................................64 3. 2. 2. Etat du trait de côte en l’an 1999 par l’image satellite..........................65 3.2.3. Carte d’occupation du sol .........................................................................................66 3.2.4 Carte d’inondation annuellement à moindre pluie.......................................68 3.2.5. Carte d’ inondation à forte précipitation au moment cyclonique.......68 3.2.6. Carte Géologique modifiée......................................................................................71

Chapitre VI : AMENAGEMENT DE LA VILLE ............................73

3.3. AMENAGEMENTS...............................................................................................................73 3.3.1 Bas Quartiers.....................................................................................................................73 3.2.2. Extension possible ........................................................................................................74 3.3.3. Plan d’urbanisme ...........................................................................................................74

Chapitre VII : PERSPECTIVE D’AVENIR....................................77

3.4. ACTUALISATION DES ACTIVITES PORTUAIRES ........................................77

3.5. SECURISATION DES NAVIRES ACCOSTANTS.............................................78

3.6. ROLES DES MANGROVES...........................................................................................78

3.7. METHODES ANTI – EROSIVES................................................................................79 � OUVRAGES POUR LA PROTECTION DES CÔTES................................79 3.7.1. Ouvrages parallèles au rivage...............................................................................79

a- Murs de protection......................................................................................................................79 b- Cordons d’enrochement ..............................................................................................................82 c- Digues et jetées ...........................................................................................................................82

3.7.2. Ouvrages perpendiculaires au rivage ...............................................................83

CONCLUSION................................................................... 85

BIBLIOGRAPHIE ............................................................. 86

ANNEXES

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

5

INTRODUCTION

D’une manière générale, la ville de Mahajanga en tant qu’une ville côtière, n’échappe

en aucun cas au cataclysme naturel qui se manifeste par l’amaigrissement morphologique de

la plage, à cela s’ajoute les impacts de l’action anthropique .

En particulier, au point de vue géologique, force est de contacter de visu que cette

côte s’avère fortement érodée qui se présente par le phénomène d’attaque des vagues et

houles, d’où la configuration festonnée.

Vu l’envergure de cette côte, nous avons dû recourir à l’utilisation de la télédétection

et du SIG, c’est-à-dire des moyens informatiques entre autres le Map Info qui est un logiciel

sophistiqué afin de mieux observer, décrire, analyser l’évolution spatio-temporelle de la

réalité locale .

Les bas quartiers de la ville de Mahajanga font l’objet d’une inondation fréquente

surtout lors des passages cycloniques où le rafale du vent et la hauteur de pluies

augmentent démesurément, entraînant ainsi une situation catastrophique au niveau

paysage.

La complexité de ce phénomène contextuel pourrait être affirmée en fonction de la

pluralité de la circonstance rencontrée, mais nous pensons qu’en un seul mot l’érosion

urbaine dans cette ville est régie par différents paramètres surtout géologiques.

Ainsi, nous avons choisi ce thème qui s’intitule : « GEOLOGIE URBAINE ET EROSION COTIERE DE LA VILLE DE MAHAJANGA PAR TELEDETECTION ET SIG ». En effet, il s’agit d’un sujet qui est à la fois intéressant et délicat.

Intéressant car ce thème est actuel . Autrement dit, ces derniers temps la côte de

Mahajanga en général n’a pas cessé de faire l’objet d’un changement progressif dont les

effets sont catastrophique. Ainsi, l’utilisation d’outil informatique, avec logiciels appropriés

afin de suivre l’évolution de cette situation, constitue l’un des moyens en vue pour trouver

des solutions les plus pratiques .

Délicat car ce sujet, même s’il est à base géologique, comprend également divers

volets qui sont beaucoup plus récents, entre autres l’érosion côtière, les effets climatiques :

pluviométrie, température, effets éoliens … aussi et surtout l’action anthropique . La

conjugaison de ces paramètres tout en considérant sa manifestation dans une zone donnée,

nécessite une technique et une bonne ingéniosité.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

6

Pour ce faire, nous avons subdivisé la présente étude en trois parties dont :

- la première concerne les généralités sur la ville de Mahajanga, comprenant la

situation géographique et géologique ainsi que sur la télédétection et le SIG ;

- la deuxième est consacrée à la méthodologie renfermant les volets suivants :

données utilisées, méthode bibliographique, ,étapes de stages auprès du F.T.M et résultats

obtenus ;

- la dernière est vouée à l’interprétation, à la proposition d’aménagement qui se réfère

aux interprétations des cartes obtenues et à l’ aménagement de la ville et perspective

d’avenir .

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

7

Première Partie: GENERALITES

Comme son intitulé l’indique la présente partie est conçue à donner une idée précise

sur la description multiculturelle des réalités existant dans la zone d’étude . Pour ce faire ,

nous avons été enclin d’aborder les volets suivants : situation géographique et géologique ,

notion sur la télédétection et le S.I.G .

Chapitre I : SUR LA VILLE DE MAHAJANGA

1.1. LOCALISATION

La ville de Mahajanga se trouve le long de la zone littorale Nord - Ouest de

Madagascar , au Nord- Est du canal de Mozambique. Elle est située à 570 km au Nord -

Ouest de la capitale (Antananarivo) en empruntant par voie terrestre la R.N 4 . Le centre

ville de Mahajanga se localise au Nord de l’estuaire du fleuve Betsiboka . Ses cordonnées

géographiques sont les suivantes :

X min = 46°18'

X max= 46° 25'

Longitude Est

Y min = 15° 36'

Y max = 15° 44'

Latitude Sud

D’après notre compilation bibliographique , le midi - vrai se rencontre dans cette zone

où le soleil est au zénith surtout pendant la saison chaude et humide (Novembre - Avril) .

(figure 1)

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

8

3

2

CARTE DE LOCALISATION

DE LA VILLE DE MAHAJANGA

Echelle :1/100 000

22

LEGENDE : Limite de la Commune Limite d’ arrondissements --------- Limite de Quartiers

Echelle :1/100 000

N

500

500

1000

1000

1500

1500

500 500

1000 1000

1500 1500

2

3

4

7

6

5

1

FIGURE 1 :Carte de localisation de la ville de Mahajanga

8

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

9

1.2. Climat Par définition, le climat est le résultat de tous les principaux facteurs atmosphériques

qui agissent sur un territoire géographique donné (vents, pressions, températures,…) . A

Mahajanga ville, le climat est subhumide chaud . Elle est caractérisée par une irrégularité

pluviométrique annuelle . La direction des vents change selon les saisons .

1.2.1. Température A Mahajanga, la température maximale et la température minimale sont très variées.

En général, les minima ont lieu aux mois de Juin et Juillet, les maxima se rencontrent entre

les mois d’Août et Décembre .

La variation des températures mensuelles pendant l'année 1998 à 2002 est reportée

sur les tableaux suivants :

TABLEAU n° 1: Températures minimales moyennes mensuelles en °C Mois

Années

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S Moyenne

annuelle

1998 22,5 23,8 24,3 24,7 25,2 24,8 23,9 21,6 18,9 18,3 19,2 21,7 22,4

1999 22 23,6 24,3 23,9 23,9 24,7 22,5 21,2 18,7 19,1 18,9 20,1 21,9

2000 22,3 24,1 24,4 24,1 23,6 24 23 21 19 18,8 19,3 19,7 21,9

2001 22,5 23,6 24,4 24,5 24,1 23,9 23,3 21,3 18,4 18,5 19,5 21 22,1

2002 22,5 24,3 24,7 24,3 24,5 24,2 23,1 21,7 - 19 18,9 20,6 20,7

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby, Antananarivo 2003.

TABLEAUN n° 2: Températures maximales moyennes mensuelles en °C

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2003.

Mois

Années

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S Moyenne

annuelle

1998 33,4 33,5 30,7 33,2 31 33,7 34,3 32,9 31,8 31,7 32,4 33,2 32,7

1999 32,5 34 32,4 32,1 32,1 33,1 33,7 33,4 31,8 31,4 31,8 33,4 32,6

2000 33,1 33,2 32,4 31,1 31,9 33,9 33,6 32,8 31,8 31,2 32,3 33 32,7

2001 33 33,7 31,8 30,7 32,7 33,8 34,1 32,5 31,6 31,1 32,3 31,7 32,4

2002 34 34,2 32,9 31,9 31,6 33,1 34 32,1 - 31,9 32,5 32,5 30,1

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

10

TABLEAU n° 3: Températures moyennes mensuelles en °C Mois

Années

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S Moyenne

annuelle

1998 28 28,7 27,5 29 28,1 29,3 29,1 27,3 25,4 25 25,8 27,5 27,6

1999 27,3 28,8 28,4 28 28 28,9 28,1 27,3 25,3 25,3 25,4 26,8 27,3

2000 27,7 28,7 28,4 27,6 27,8 29 28,3 26,9 25,4 25 25,8 26,4 27,3

2001 27,8 28,7 28,1 27,6 28,4 28,9 28,7 26,9 25 24,8 25,9 26,4 27,3

2002 28,3 29,3 28,8 28,1 28,1 28,7 28,6 26,9 - 25,5 25,7 26,6 25,9

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2003.

D'après ces tableaux , la température moyenne annuelle est de 27°C , la température

maximale est de 34°C et la température minimale est de 18°C . Il est à noter qu’il existe un

certain décalage entre les températures maximale et minimale . Autrement dit , s’il fait

chaud, la chaleur est accablante ; par contre , s’il fait froid , la fraîcheur est refroidissant

surtout au début de la matinée et à partir de la fin de l’ après – midi .

1.3.2. Vent Il n’est plus à démontrer que l'influence maritime et le régime des vents sont les

causes des conditions climatiques ou bien le changement saisonnier d’intempérie .

Mahajanga ville est soumise à des courants de vents :

- la Mousson qui souffle pendant l’été austral (Novembre – Avril ) avec une direction

Nord - Ouest vers le Sud - Est . C’est un vent humide et chaud provoquant localement des

pluies diluviennes de temps en temps ;

- l’Alizé qui est un vent du secteur Est à Sud - Est (Varatraza) en saison sèche (Mai -

Octobre ) . C’est un vent permanent et pluvieux . A ces vents s’ajoutent le vent

circumpolaire Sud (Tsiokatsimo) mais en arrivant dans cette contrée , sa vitesse diminue

progressivement, d’où son influence climatique s’avère peu importante . La rencontre entre

la Mousson et l’Alizé provoque la formation de la Z.C.I.T.(Zone de Convergence

Intertropicale) qui se trouve dans une température océanique supérieure où égale à 26°C et

forme des dépressions tropicales voire des cyclones . La Mousson est d'origine équatoriale.

Ces courants très instables favorisent le développement des foyers orageux . A la suite

d'une évolution cyclonique (13 jours), ces masses d'air se renforcent et s'accompagnent de

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11

précipitations à hauteur plus ou moins importante voire des inondations, en fonction de leur

intensité et de leur durée . Elles commencent par des averses puis elles se terminent par des

averses puis de fortes pluies continuelles .

Le tableau suivant montre la vitesse du vent moyenne ( en km/h/mois ) mais sans

direction en 24 h pendant 5 ans : de 1998 à 2002.

Tableau n° 4: Vitesse moyenne du vent en km/h/mois (sans direction) pendant 24 h Mois

Années

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

1998 12 11 10 11 7 11 10 11 10 12 14 16

1999 12 11 9 9 8 8 10 11 13 14 13 14

2000 11 10 13 8 10 10 8 11 10 10 13 14

2001 13 11 10 8 9 8 9 10 11 13 12 13

2002 - - - - 7 8 9 - 9 13 14 12

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2003.

De ce tableau , la vitesse des vents est de l’ordre de 11.5 Km/h dans cette zone.

1.3.3. Cycle cyclonique La dépression tropicale ou cyclone apparaît surtout pendant la saison chaude et

humide (Novembre - Avril) et se forme dans la plupart des cas dans le canal de Mozambique

(cas de la ville Mahajanga) . En d’autres termes, ces vents violents soufflent du Nord - Ouest

et sont omnidirectionnels à cause de la morphologie et de la végétation .

La période cyclonique renforce l'action dévastatrice des vents. Ainsi , au cours de

passage d'un cyclone, les vents avec leur rafale , les chutes massives de pluies et les

marées (haute et basse) causent souvent des dégâts considérables à tous les niveaux

sectoriels .

Les zones de pluies, sans considéré l’œil du cyclone là où il fait beau temps trompant,

peuvent atteindre plusieurs centaines de kilomètres où le vent est tourbillonnant tout en

provoquant des crues dévastatrices dans une zone donnée .

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12

Le tableau suivant montre l'inventaire de quelques cyclones ayant frappé la ville de

Mahajanga de 1960 à 2000.

Tableau n° 5 : Inventaire de quelques cyclones ayant frappé la ville de Mahajanga

Perturbation Date de

passage

Rafale vent

(en km/h)

Pluies maximale

(en mm)

Pression min

(en HPA)

ADA 23/12/61 80

DAISY 18/01/62 60

CLAUDE 27/12/65 40

PAULETTE 13/12/66 50

BERTHE 01/01/69 40

EVE 25/01/69 40

FELICIE 19/02/71 90 103,8

CHARLOTTE 06/01/73 40

BLANDINE 07/01/75 80

CLAUTILDE 14/01/76 180 111,2 989,8

DANAE 21/01/76 100 106 996,8

DOMITILE 21/01/77 50 272 1001,9

HERVEA 23/02/77 80

JUSTINE 18/03/82 70

ANDRY 12/12/83 100 48,3

KAMISY 12/04/84 250 232,2 970,1

FELIKSA 12/02/85 80

DOAZA 26/01/88 60 113,9

HELY 28/03/88 30 13,4 1005,3

HANTA 13/04/90 90 05,3

ELISABETHA 24/07/92 60 91,6 998,6

JOSTA 11/03/95 110

BONITA 11/01/96 40

HUDAH 02/04/00 50

ELITA 28/01/04 >180 156,3 981,5

GAFILO 08/03/04 161 180,3 987,5

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2004.

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13

Du point de vue statistique et dans le cadre chronologique, la ville de Mahajanga a

fait l’objet de passage de vents violents suivants :un cyclone, cinq dépressions tropicales

(dans les années 60),cinq cyclones,deux dépressions tropicales (dans les années 70),quatre

cyclones,trois dépression tropicales (dans les années 80),deux cyclones,deux dépressions

tropicales (dans les années 90),deux cyclones,une dépression tropicale (au cours de l’an

2000).

Par définition le cyclone est un vent violent dont sa vitesse est supérieure ou égale à

80 km/h tandis que la dépression tropicale a une vitesse inférieure à 80 km/h.

De ce tableau , on peut affirmer sans ambages que la zone de Mahajanga n’a pas été

épargnée par des cyclones et les raisons y afférentes pourraient être multiples . Mais on peut

soutenir l’idée selon laquelle c’est une zone chaude ayant une caractéristique à tel point

l’influence climatique du vent d’alizé est permanent localement . De plus , le canal de

Mozambique est un océan calme et vaste , cette grandeur océanique donne un espace à la

cyclogenèse dont la récurrence était de 7 ans CLAUTILDE (1976) - KAMISY(1984) ; 20 ans

KAMISY (1984) - ELITA (2004) et 3 mois ELITA (28/01/04) - GAFILO( 08/03/04) avec une

moyenne de récurrence de 7.4 par an.

En outre , entre 1984 et le début de l’an 2000, la récurrence de passage violents a été

de 10 ans . La vitesse moyenne a été de 192.7 km/h (161-250 km) ; la pluviométrie moyenne

a été de 170 mm (112 - 233.2 mm) ; la pression minimale en HPA a été de 982.2 [970.1 –

989 HPA] . Entre la fin du mois de janvier 2004 et le début du mois de Mars 2004 , cette

récurrence est de 1 par an jusqu’à la finition de cet ouvrage ; la vitesse moyenne du vent est

de 170.5 km/h (161 - >180) où les pluies maximales ont atteint 180.3mm avec un minimum

de 156.3 mm , d’où la moyenne de 168.3 mm ; la pression minimale en HPA est comprise

entre 981.5 et 987.5 avec une moyenne de 984.5 HPA .

La hauteur de pluies s’avère aussi catastrophique car on assiste même à une

accumulation d’eau 170 mm en moyenne lors du passage de cyclones , d’où la gravité des

inondations phénoménales .

1.3.4. Pluviométrie La pluviométrie dans une zone est déterminée par les précipitations , c’est-à-dire

toutes les eaux de l'atmosphère qui tombent à la surface de la terre sont sous forme de

liquide ou solide. La hauteur des précipitations est celle de la lame d'eau qui s'accumule sur

une surface horizontale. La saison des pluies s'étend de la fin Octobre à Avril , mais les mois

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les plus pluvieux sont Novembre ,Décembre , Janvier et Février . A plus forte raison , d’après

la dernière édition relative à l’étude des pluies à Madagascar , publiée par le service

Météorologique National , la hauteur annuelle moyenne des pluies observée à Mahajanga

est de 1566 mm (observation s'étendant sur 30 ans). Pour la même période , le maximum

annuel atteint une hauteur de 2 682 mm , tandis que le minimum est de 1002 mm.

Le tableau ci-après illustre, pour les 5 années pendant lesquelles ont porté

l'observation, les hauteurs mensuelles de pluies en mm par mois .

Tableau n° 6: Pluviométrie mensuelle et annuelle en mm dans la ville de Mahajanga

durant 5 années successives

Mois

Années

O

N

D

J

F

M

A

M

J

J

A

S Moyenne

annuelle

1998 5,7 169,4 369,1 218,5 825,2 24,3 33,8 7,0 0 0 7,0 0,8 1660,7

1999 8,3 24,1 176,4 245,0 362,8 153,6 24,5 0, 0 2,9 2,5 0,4 1000,5

2000 4,4 99,4 184,3 556,5 557,7 29,5 120,5 0,2 0,3 1,8 3,7 0 1558,3

2001 42,6 42,3 206,6 669,6 262,5 107,9 15,1 0 0 0 0 2,8 1349,4

2002 7,2 29,1 159,4 487 275,2 113,1 0 66,9 0 0 0 0 1137,9

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2003.

La pluviométrie mensuelle normale ( en mm) est présentée dans le tableau ci-après .

Tableau n° 7: Pluviométrie mensuelle normale.

Mois O N D J F M A M J J A S

Normale Mensuelle 19,8 118,0 278,2 389,7 385,9 196,3 69,7 8,5 0,7 1,8 2,9 2,3

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2003.

Les années 1997 à 1998 et 1999 à 2000 ont été assez proches de la moyenne, tandis

que pour les autres années, les hauteurs pluviométries sont faibles à cause du changement

climatique et la fréquence du feu de brousse.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

15

1.2.5. Evaporation L'évaporation c'est le phénomène qui transforme l'eau en vapeur sans l'action de la

température . On constate que la valeur de l'évaporation transpiration potentielle annuelle est

toujours voisine de 1412,8 mm pour l'année . Cette notion théorique n'a d'utilité que pour

établir le bilan hydrique c'est-à-dire en particulier pour déterminer la quantité d'eau

susceptible soit de ruisseler, soit de s'infiltrer et d'alimenter alors les nappes .

En général, l'évaporation moyenne mensuelle et annuelle sur 30 ans en mm d'après la

dernière édition du service météorologique sont présentées dans le tableau suivant .

Tableau n° 8: Evaporation moyenne sur 30 ans (en mm et 1/10) Mois O N D J F M A M J J A S Annuelle Normale Annuelle

149,1

120,5

84,7

74,1

58,1

78,7

94,6

123,9

137,0

154,8

176,4

160,9

1412,8

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2004.

1.2.6. Humidité relative L'humidité relative est exprimée en pourcentage de vapeur d'eau dans l'air. Le tableau

ci-après donne l'humidité relative de l'air moyenne en 24 h en pourcentage par mois durant 5

années successives.

Tableau n° 9: Humidité relative de l'air moyenne pendant 24 h en pourcentage par mois

Mois

Années

O N D J F M A M J J A S

1998 68 70 85 80 88 76 70 71 64 58 59 61

1999 63 61 71 81 81 81 74 71 67 57 60 61

2000 63 69 78 84 82 73 75 73 65 65 64 62

2001 65 69 81 86 81 79 72 64 64 66 61 69

2002 67 71 78 81 84 80 72 74 0 68 58 69

Source : Service Météorologique National , Ampandrianomby , Antananarivo, 2004.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

16

1.3. HYDROGRAPHIE

1.3.1. Débits Aux alentours de la ville de Mahajanga, l’eau douce de surface à débits permanents

est pratiquement absente. En plus les seuls réservoirs importants en eaux douces

disponibles dans cette région sont constituées par les eaux souterraines contenues dans un

aquifère calcaire avec la direction Est Nord Est. Alors les grands problèmes résident dans le

fait que cet aquifère est environné d’eau salée, c’est-à-dire cette région est comprise entre la

mer et la baie de Bombetoka . De plus la marée pénètre profondément à l’intérieur des terres

à la faveur de bas fond s.

Mais la ville de Mahajanga est pourvue d’une adduction d’eau qui, pendant plusieurs

dizaines d’années, a fonctionné au moyen d’un captage unique situé au lieu dit Amboaboaka

à la sortie Nord Est de la ville. Le débit prélevé était de 5000 m3 / jour à 6000 m3 / jour, ce qui

était devenu insuffisant étant donné l’accroissement des besoins. Une augmentation des

débits prélevés en ce point n’était pas possible en raison de la salinité de l’eau qui était

passée à plus 1g / l de Na Cl tandis que le niveau de l’eau descendait dans le puit au-

dessous de la côte Ouest pendant la saison sèche .

Pendant ce temps d’autre part, les besoins d’eau de l’industrie de la ville sont

insuffisants donc pour passer de cette situation une nouvelle installation de captage a été

réalisée à Ambondrona à 2,5 km au Nord Est du précédent et plus éloigné de la mer. Elle

comporte 3 forages d’exploitations de 40 à 45 m de profondeur chacun, mais le premier

forage fut abandonné en 2001 à cause d’une teneur de chlorure dépassant de 1 g/ l de

NaCl ; tandis que le puit d’Amboaboaka fonctionne tant bien que mal. Il s’agit donc du débit

très important actuel qui produit 6000 à 7000 m3 / jour.

1.3.2. Les zones des forages actuels Les champs captant les ressources en eau pour la ville de Mahajanga se repartissent

en 3 sites :

- La zone I se trouve au Nord Est de la ville appelée Amboaboaka à une distance de

1 km du centre ville ;

- La zone II se trouve au Nord Est de la précédente et plus éloignée de la mer appelée

Ambondrona à peu près 2,5 km ;

- La zone III se situe à environ 15 km à l’Est de la ville, vers la R.N 4 c’est à dire :

Ampombonavony, Mahavelona et Andranotapaka. Elle comporte 8 forages qui sont

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

17

répartis sur les 3 sites. Mais les deux forages d’ Andranotapaka ont été mis en service

en 1980 et les autres en 1970.

• Mahavelona F1, F1 bis (1970)

• Ampombonavony F2, F2 bis et F4 (1970)

• Andranotakatra F3 (1970) ; F5 et F6 (1990)

1.3.3. Les alimentations d’eau et les réservoirs D’après l’enquête sur la Jirama de la ville : la situation actuelle, le puit Amboaboaka et

les forages d’Ambondrona ne promettent aucun avenir intéressant pour l’alimentation en eau

potable de l’agglomération, c’est-à-dire les champs de captage d’Ambondrona et

d’Amboaboaka sont à la limite de leur capacité de production.

Mais les trois champs captant sont branchés à la ville de Mahajanga par des conduites

en fontes de différents diamètres :

• Les forages d’Ambondrona et d’Amboaboaka alimentent le réservoir d’Androva

(1600 m3) par une conduite DN 250, de 2,500 m de longueur ;

• Les forages d’ Ampombonavony et le forage d’ Andranotakatra alimentent les

réservoirs d’Antanimalandy qui a un volume de 1500 m3 par une conduite DN 400 sur

9500 m de longueur ;

• Les forages de Mahavelona et le forage d’Andranotakatra alimentent les réservoirs de

Mangatokana (1500 m3 et 2000 m3) à partir de la conduite DN 300 sur 9500 m de

Mahavelona jusqu’à Mangatokana en passant par Andranotakatra.

Le total de production en eau brute est de 845 m3 / h, soit 567840 m3 / mois pour le

service continu 24 heures sur 24 heures ( Source :Jirama Mahajanga).

1.4. CADRE GEOLOGIQUE

La zone d’étude fait partie de l’ensemble des terrains sédimentaires malgaches, les

affleurements sont constitués de formations jeunes à plus anciennes en partant de la côte

vers l’intérieur de la terre ferme .

Dans le bassin de Mahajanga, le sédimentaire débute par les grès de l’Isalo, faciès

continental avec grès siliceux tendres à stratification entrecroisées et intercalations d’argile

rouges . Cette série ( trias à bajocien) contient également des bois silicifiés. Le bathonien à

faciès mixte avec grès analogues aux précédents mais à intercalation des grès calcaires et

bancs calcaires, renferme des Dinosaures, des Corbules et des Bois silicifiés .

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

18

1.4.1. Formation existante et temps de formation D’après J. MARCHAL (Décembre 1965) les formations géologiques rencontrées sont

les suivantes; de bas en haut, en utilisant la terminologie existante :

- marnes crayeuses et calcaires marneux , 60 m d'épaisseur environ, rattachés au

Danien (Crétacé- Supérieur) s'étendent largement au Sud - Est de Mahajanga où ils

constituent le plateau de Berivotra ;

- argiles et calcaires de Marohogo : alternance d'argile brune et de bancs calcaires de

quelques mètres d'épaisseurs, l'ensemble paraît avoir une quarantaine de mètres de

puissance et se rattacherait au Paléocène ;

- grès de Marohogo , formation argilo - gréseuse lenticulaire, d'une trentaine de mètres

d'épaisseur au maximum, se rattachant au Paléocène ;

- gros ensemble de calcaires éocènes dans lesquels on peut distinguer deux (02)

niveaux:

a- Niveau de base le plus développé, connu sous la dénomination du calcaire de

Mahabibo, (mais qu'il serait plus juste d'appeler calcaire de Belobaka). Calcaire franc

alternant avec des niveaux marneux ou dolomitique d’épaisseur totale 120 m. appartenant au

Paléocène .

b- Niveau supérieur aminci par l'érosion, ne semble pas dépasser 30 à 40 m

d'épaisseur au maximum dans la zone investiguée. Constitué de calcaires, fréquemment

petits niveaux argileux, avec certains points en présence de petits niveaux argileux à la base.

La présence d'alvéolines et de Nummulites (N. atacicus et subatacicus) montre que ce

niveau doit se rattacher à l'Ypresien, qui n'était connu autrefois qu'à l'Ouest de la Baie de

Bombetoka, mais se développe en fait largement au Nord et Nord - Est de Mahajanga :

- grès et argiles pliocènes constituant un vaste plateau surélevé au Nord Amborovy,

une centaine de mètres d’ épaisseur au maximum ;

- enfin, des formations de recouvrement sablo - argileuses ,de quelques mètres

d'épaisseur, pouvant être des restes du recouvrement pliocène, masquant fréquemment les

calcaires, qui présentent aussi parfois un manteau peu épais et discontinu d'argile de

décalcification rouge ou jaune (surtout dans les zones de bas de pentes).

L'ensemble est tabulaire et affecté d'un léger pendage Ouest ou Nord - Ouest, non

mesurable sur le terrain mais que la distribution des affleurements en bandes successives

indique bien. Il existe quelques fractures, ou failles, à rejet inconnu mais certainement faible.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

19

En fait seul l'ensemble calcaire contient un réservoir aquifère puissant et utilisable

pour des besoins importants . Et c'est donc cette formation qui nous intéresse plus

particulièrement . L'épaisseur indiquée de 150 m (200 à 300 m pour d'autres auteurs) ne

correspond pas à l'ensemble de la zone d'affleurement de la formation, qui est très amincie

par l'érosion à sa limite Sud .

1.4.2. L'ensemble de la formation L'ensemble de la formation est fissuré et fortement soumis à l'altération chimique

(karstification). En surface les indices de ce phénomène sont fréquentes: dépressions

fermées, gouffres, cavernes, lapiez . Les forages réalisés semblent montrer que la

karstification atteint la formation sur toute son épaisseur . D'autre part, la texture hétérogène

de la roche (calcaires à algues) prédispose à une dissolution différentielle qui aboutit à une

roche vacuolaire, parfois franchement poreuse lorsque l'altération est très poussée et gorgée

d'eau lorsqu'on se trouve au-dessous du niveau statique . D'autre part l'existence d'une

alternance de bancs franchement calcaires, très altérés, et de bancs quelques peu marneux

moins altérés, semble avoir favorisé le développement latéral des Karsts (ce qui est confirmé

par quelques explorations spéléologiques et aussi par la circulation des eaux, comme nous

le verrons plus loin qui indiquerait une perméabilité plus forte horizontalement que

verticalement) .

Les calcaires Ypresiens, étant donné leur tendance marneuse ou présence, sont

souvent moins fissurés et moins altérés . Leur perméabilité est moins forte et cela se

répercute sur la distribution des eaux souterraines notamment aux alentours du Terrain

d'Aviation où les niveaux sont anormalement élevés, comme nous le verrons plus loin .

Enfin, nous signalons qu'un forage profond de 73 m situé au Nord - Est de Mahajanga,

en direction de Mangatsa a rencontré sous 30 m de calcaire à alvéoline des grès fins,

comparables à ceux de Marohogo . D'autres forages ont rencontré des niveaux de grès

dans les calcaires. Ceci indiquerait que les calcaires peuvent passer latéralement aux grès et

les grès de Marohogo se situeraient stratigraphiquement au même niveau que les calcaires .

Ceci joue un rôle dans la distribution des eaux souterraines comme nous le verrons plus loin.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

20

Echelle : 1/100 000

LEGENDE FUGIRE 2 : Carte géologique de la ville de MAHAJANGA (L.39 Année 1960)

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21

1.5. TECTONIQUE 1.5.1. Tectonique et structure

Le bassin de Mahajanga correspond à un monoclinal à prolongement Nord - Ouest

perturbé par deux flexures interne et externe et par un grand horst cristallin de direction

Nord-Est enraciné sur le socle cristallin de dôme de Bekodoka. L’ensemble du bassin est

fortement marqué par les directions Nord - Est et Nord - Ouest ressortissant notamment dans

la limite socle sédimentaire.

D’après les anomalies de Bouguer, la flexure interne s’observe le long de la ligne de

rivage permanent depuis le Karroo jusqu’au Callovien.

La flexure externe s’observe surtout entre Mitsinjo et Antonibe mais elle s’allonge

depuis le massif cristallin d’Ambohipaky jusqu’à la presqu’île Narindra et se traduit par un

normal approfondissement.

Entre ces deux flexures et à l’Est de Betsiboka, les anomalies sont faibles et étalées.

On a une suite d’effondrements du socle qui constitue le début d’une fosse dite « fosse

Karroo ».

A l’intérieur, l’épaisseur du sédiment est de l’ordre de 3000m. Elle joue un rôle

important sur la tectonique de Madagascar car elle longe toute la partie et est remarquée par

deux séries de mouvements affectant la base du sédimentaire.

Le premier mouvement principal est d’âge post-Karroo, juste après la grande

glaciation du Carbonifère supérieur ;

Le second, d’âge post-Sakamena ou anté-Isalo, est marqué par une discordance

séparant le Trias marin et l’Isalo continental.

Cette tectonique d’effondrement est dite effondrement en panneaux ( ou demi-rift). On

note également de surélévation en horst comme le horst au niveau de Sahondralava - Ihopy

qui s’enracine sur le dôme de Bekodoka, le socle y est atteint à 800 m. Entre le dorsale

Sahondralava - Ihopy et le massif cristallin s’étend une zone fortement subsidente

comprenant la fosse de Namolika et celle de Namorona séparées par le petit horst cristallin

de Betafika.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

22

1.5.2. Subsidence La subsidence représente un mouvement d’enfoncement du substratum qui est

accompagné d’une accumulation des sédiments. L’origine de la subsidence peut être

expliquée suivant plusieurs mécanismes tectoniques, associés principalement à l’extension

de la croûte continentale et à la surcharge sédimentaire (RAJAOMAZAVA. F, 1991).

1.6. EROSION

Par définition, l’érosion se traduit par le déplacement des composants du sol à la

surface de la terre sous l’action de l’eau ou de l’air en mouvement.

D’après M. Gloried, in RABARIVONY Tovomahefa (2001), l’érosion c’est l’action des

agents météoriques qui, en s’exerçant sur le relief structural, tend à le modifier et finalement

à le détruire.

Ainsi, on peut dire que l’érosion a pour rôle d’user les formes initiales provoquant ou

non une diminution de volume du relief.

Mais l’érosion dans la ville de Mahajanga se classe en deux catégories suivant ses agents :

- l’érosion continentale ;

- l’érosion marine ;

Ces deux formes d’érosion jouent chacun un rôle important dans l’évolution du trait de côte.

L’érosion au sens large, que ce soit continentale ou marine se présente en 3 étapes : la

destruction des matériaux, le transport et l’accumulation.

1.6.1. Erosion continentale Bien que la ville de Mahajanga soit formée par une vaste plaine côtière surtout la

partie Ouest (village touristique). L’érosion continentale est intensifiée par l’eau et favorisée

par d’autres facteurs : vents, activités humaines, variation de température.

1.6.1.1. Erosion au sens strict (Glyptogénèse)

La glyptogénèse se fait par l’enlèvement de matières superficielles par l’eau ( gouttes

de pluie et ruissellement) et le vent. Elle est précédée d’un ameublissement de la surface

superficielle par l’altération superficielle ( sous l’action de la température, pression, eau).

Lorsqu’une goutte de pluie tombe, elle acquiert une énergie cinétique proportionnelle à la

hauteur de sa chute et de sa taille. Cette énergie est transférée au sol au moment du

contact.

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Le Splash ou choc des gouttes de pluie sur le sol est donc le premier effet de l’érosion car il

détruit en premier lieu la structure du sol et fait éclater les agrégats. Les constituants les plus

fins sont protégées parfois à plusieurs dizaines de centimètres de leur gangues terreuse qui

reste en place .Suite à ce tri granulométrie , les grains les plus fins peuvent s’incruster dans

les pores du sol, entre les matériaux épais, et y forment une sorte de ciment argileux qui

durcit fortement lorsqu’il se dessèche. Dans les trois ou quatre premiers millimètres de sol,

peut être plus, ce ciment forme ce qu’on appelle couche de battance d’aspect réticulé.

1.6.1.2. Transport

Le transport des matériaux enlevés se fait essentiellement par l’eau. Pendant leur

parcours, ces matériaux transportés deviennent à leur tour des agents d’érosion en creusant

le sol jusqu’à leur phase de stabilité. Le vent prend parfois le rôle d’agent transporteur sur les

terrains dépourvus de végétation et le même processus se produit, c’est à dire que les

matériaux transportés peuvent jouer ainsi les rôles d’agents d’érosion ( corrosion).

1.6.1.3. Accumulation

La plupart des éléments transportés sont déversées, dans la mer par le fleuve de

Betsiboka, et sont essentiellement constitués par des vases. Ces vases posent un grand

problème du port de Mahajanga car elles se déposent sur le fond de la mer.

1.6.2. Erosion marine La côte de la ville de Mahajanga est plus touchée par cette forme d’érosion, surtout au

niveau du village touristique.

1.6.2.1. Glyptogenèse

La glyptogenèse se fait par l’enlèvement des matériaux côtiers sous l’action de la

dérive littorale, du courant marin, du déferlement du « rip-curent » et « undertow ». Elle est

intensifiée par les matériaux déversés par le fleuve qui sont devenus des agents corrosifs.

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1.6.2.2. Transport

Les matériaux provenant du continent et ceux de la plage sont transportés par l’eau de mer

sous l’action de différents facteurs d’érosion. Certains de ces matériaux sont transportés loin

vers le fond marin, d’autres subissent un refoulement vers la côte suivant leur dimension, leur

densité et leur forme.

D’après OTTMANN F, 1965, il existe quatre types de modes de transport de ces

matériaux : traction, roulement, saltation, suspension .

a- Traction La traction est un glissement des matériaux sur le fond de la mer où il se produit

rarement.

b- Roulement sur le fond Ce mode de transport est plus fréquent, notamment pour le sable et les galets. La

forme de la particule a un rôle capital. En effet, un grain de sable ou un galet bien rond sera

mis beaucoup plus facilement en mouvement qu’un autre de même poids, de même volume

mais aplati. La nature du fond intervient-elle aussi, selon qu’elle soit lisse, rugueuse ou

encombrée d’obstacles.

c- Saltation Lorsque la turbulence atteint un certain degré, il n’est plus possible de prévoir la

trajectoire d’une particule. Celle-ci se déplace par bonds désordonnés. Ces phénomènes

sont dus aux poussées de bas en haut, qui s’exercent sur les particules. Le courant les

entraîne un moment puis ces particules tombent de nouveau jusqu’à leur remise en flottation.

Les chocs des éléments les uns sur les autres peuvent être violents lorsqu’il s’agit de galets,

en contribuant à leur usure et à leur façonnement rapide.

d- Suspension

La plus grande partie du matériel fin est transportée en suspension. Pour les

particules plus grosses (silts ou sables), il est nécessaire qu’il ait une agitation des eaux de

mer par un courant violent ou très turbulent. De nombreux facteurs interviennent pour le

transport en suspension tels que la densité des particules et leur forme d’une part, la densité

et la viscosité du liquide (eau de mer) d’autre part. Enfin la turbulence est fondamentale dans

ce mode de transport.

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FIG

UR

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1.6.2.3. Accumulation

L’accumulation de matériaux érodés dépend de plusieurs facteurs : état physique des

sédiments, facteurs dûs à la mer.

a- Etat physique des sédiments

D’abord par leurs dimensions qui sont liées par la loi de STOKES à la vitesse de

sédimentation.

Cette loi s’exprime par la formule suivante:

(Loi de STOKES)

où V = Vitesse de chute des particules (m/s)

r = rayon d’une sphère de même poids et de même volume que la particule (cm)

C = constante définie par :

g : accélération de la pesanteur (m s2)

ds : densité du sédiment

dl : densité du liquide transporteur (eau de mer)

n : viscosité du liquide transporteur, c’est à dire de la mer,

exprimée en poises.

Puis la densité des particules joue un rôle immédiat : les particules lourdes qui sont

difficiles à mettre en mouvement se déposent plus vite que les légères et s’accumulent

dans les zones privilégiées. Ceci explique la concentration des matériaux lourds en

certains points de la plage.

Enfin, la forme des particules qui est très importante, une particule carrée ou aplatie

s’accumule plus facilement qu’une autre de même poids mais sphérique qui peut rouler

assez loin.

V = C. r2

2g ( ds- dl) C=

9n

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27

b- Facteurs dus à la mer

D’après OTTMANN F, 1965, dans un endroit plus agité où il y a beaucoup plus de

turbulence, il est difficile pour les particules de s’y accumuler.

La viscosité pour un liquide en général dépend de la température mais aussi de la

concentration en sédiments de la suspension. Les sédiments se déposent d’autant plus vite

qu’il y en a moins, c’est à dire que l’eau de mer est plus claire.

1.6.2.4. Facteurs d’érosion et leurs fonctionnements

Les grands facteurs d’érosion marine de la ville de Mahajanga sont les suivants :

- la houle ou vagues et ses dérivées ;

- les houles convergentes et houles divergentes ;

- le déferlement ;

- le transfert latéral ou dérivé littorale ;

- mer de vent ;

- les courants de marée ;

- le courant de retour ;

- le courant d’arrachement ;

- le courant de turbidité ;

- les grands courants océaniques ;

- l’influence de phénomènes de résurgence ;

- et enfin les activités humaines.

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a- La houle et ses dérivées

La houle est le mouvement ondulatoire qui subit la surface de la mer sous l’influence

du vent. On l’appelle couramment les vagues. Ces principaux caractéristiques sont :

- la direction de propagation ;

- la période T : temps séparant les passages de deux crêtes successives au même

point (en seconde) ;

- la longueur d’onde L : distance entre deux crêtes successives (m) ;

- la hauteur H : dénivellation entre la crête et les creux de la vague (m) ;

- la vitesse de propagation : C avec C = 1/T (m/s) ;

- la cambrure : rapport entre sa hauteur et sa longueur d’onde H/L (exprimée souvent

en %).

Lorsque la profondeur de l’eau est inférieure à la moitié de la longueur d’onde des

houles, le mouvement dû aux vagues affecte l’eau du fond et la houle subit des déformations

telles que la réfraction, la réflexion, la diffraction, etc.

FIGURE 3 :La houle théorique de Gerstner , pour divers temps (D ’ après OTMANN)

(D’après OTTMANN) FIGURE 4 :

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b- Houles convergentes et houles divergentes

Des fonds irréguliers entraînent des phénomènes de convergences qui font que les

houles réfractées concentrent leur énergie en certains points du littoral et généralement sur

les promontoires, accélérant ainsi l’érosion. Par contre, les phénomènes de divergences se

produisent dans les baies où les houles réfractées transportant et déposant les sédiments.

C’est le phénomène d’engraissement . (figure 5).

c- Le déferlement

D’après OZER A., 1994, à proximité de la côte, les vagues d’oscillation se

transforment en vagues de translation. A une profondeur variant entre 1,1 et 1,5 de la valeur

de H (hauteur de la houle), les vagues deviennent instables et basculent car il y a excès de

cambrure. C’est le déferlement

Le déferlement met en suspension une énorme quantité de sédiments dont une partie

des fins sera entraînée vers le large. Il est dans le cas des houles obliques, responsable de

la dérivée littorale. Son action est d’autant plus forte que la houle est plus longue et plus

cambrée ; c’est-à-dire plus creuse . (figure 6).

d- Transfert latéral ou dérivé littorale

Le transfert latéral ou dérivé littorale est un des plus importants facteurs de transport

de sédiments sur les côtes. Lorsque la houle est oblique par rapport au littoral, le jet de rive

(« swash ») se fera dans la direction de la propagation. Le retrait des eaux se fera par contre

dans le sens de la pente de la plage en gros selon la perpendiculaire à la plage. Les

particules ne reviendront plus à leur point de départ . (figure 7).

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:

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FI

GU

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7 :

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e- Mer de vent

Il s’agit de la houle engendrée par la brise de mer pendant l’hiver austral, cette brise

est continue pendant 2 ou 3 jours consécutifs, qui entraîne une forte agitation de la mer.

La période de cette houle varie de 2 à 5 secondes, avec une moyenne de 4 secondes.

L’amplitude moyenne est de 0,30 à 0,40 m avec une maximum de 0,70 m. sa direction est de

248°.

f- Les marées

La marée est un mouvement oscillatoire de l’attraction de la terre par la lune et par le

soleil. Au moment de Syzygie (nouvelle lune ou pleine lune), l’attraction de la lune et du soleil

s’additionnent : la marée est plus forte que la normale, c’est la marée de vive-eau. Par contre

quand ces deux attractions s’opposent ( aux périodes de quadrature : premier quartier et

dernier quartier), la force résultante, est plus faible : c’est la marée de morte-eau.

Les niveaux de la mer les plus élevés se produisent quand à la phase de la marée, s’ajoutent

l’action du passage d’une dépression atmosphérique et celle du vent. Par ces variations de

niveau qu’elle crée, la marée peut provoquer sur certains rivage un étagement des formes

sur l’estran. Ceci facilitera l’érosion de cet estran.

g- Les courants

Courant d’entraînement ou « undertow » ou courant de retour

Dans la pratique, la houle s’accompagne toujours d’un déplacement qui s’écoule dans

le fond dans le sens de propagation de la houle. C’est-à-dire généralement vers la côte. Ce

sont les courants d’entraînement. Ils auraient des vitesses suffisantes, sinon pour éroder le

fond, du moins pour transporter vers le large les particules mises en suspension par le

déferlement.

Courant de déchirure ou courant d’arrachement ou « Rip-current »

Il s’agit d’un phénomène voisin de « l’undertow » puisqu’il assure en surface le retour

des eaux superficielles poussées vers la côte. La localisation de ces courants est liée à la

topographie de la plage qui concentre les eaux et les courants dans une zones étroite.

Ensuite, le courant se dissipe en s’incorporant dans la masse des eaux, formant un vaste

chou-fleur d’eau salés chargées de sédiments vers la large.

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Courant de turbidité

Il s’agit des courants engendrés par la mise en suspension dans l’eau d’une grande

quantité de sédiments au sommet ou sur une pente sous-marine. Cette masse d’eau

chargée de sédiment comme une avalanche de neige, augmentant sa vitesse et sa charge

lorsque la pente augmente. Lorsqu’elle arrive en bas, ou à une rupture de pente,

l’écoulement s’arrête et les sédiments se déposent.

La mise en suspension d’une masse de sédiments suffisante pour amorcer le

mécanisme peut se faire de diverses manières.

Ces courants pourraient atteindre de grandes vitesses ( 50 km/ h selon Ewing ),

parcourir ( certaines kilomètres ) et descendre jusqu’à des profondeurs allant de 4000 m

à 5000 m. Ils sont considérés actuellement comme un des plus importants facteurs du

remplissage des cuvettes volcaniques.

Courant de marée

Ce sont les seuls courants marins réellement capables d’une érosion des fonds « et

important transport de sédiments. Le volume d’eau qu’ils déplacent dans un temps

relativement court, souvent renforcé par l’écoulement des eaux douces à marée basse, leur

donne des vitesses atteignant parfois 5 m/s. Aussi, peuvent-ils facilement transporter des

sables et des galets, ne laissant en place que de gros galets et les blocs.

Grands courants océaniques

Ils sont généralement sans action sur le littoral tout au plus transportent-ils et sur de

grandes distances, des sédiments fins et mieux organisé qu’ils repartissent sur le fond, loin

de leur région d’origine. Dans la ville de Mahajanga il s’agit d’un courant chaud de direction

Nord-Sud, de sens du Nord vers le Sud qui est nommé courant de Mozambique.

Influence des phénomènes de résurgence

Les phénomènes de résurgence dans la plage de la ville mettent en suspension une

certaine quantité de sable facilitant leur transport par les différents courants.

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Activités humaines

Les destructions sont aggravées par les feux de brousse et le défrichement ainsi que

le déboisement intensif des mangroves. Les surfaces dénudées sont facilement attaquables

par l’érosion. Après une période de sécheresse, les pluies tombant sont orageuses et

violentes. Le climat est ainsi marqué par une forte irrégularité dans la répartition des pluies.

L’intervention de l’homme par le découpage ou le déboisement intense des mangroves a

accentué l’érosion marine.

1.7. POSITION ET FORME DU TRAIT DE COTE DE LA VILLE 1.7.1. Forme et classe de la côte de la ville

La ville de Mahajanga offre 5 km de plage de sable fin alternée de rares endroits

d’escarpements rocheux qui ajoutent un cachet exotique et intime. Au total, 205 000 m2 de

plage allant de la jetée SCHNEIDER ( village touristique à Amborovy ) et la plage continue

vers l’Ampazony et la baie de Narindra.

Malheureusement, elle subit l’érosion marine très intense et favorise par l’avancement

de mer au niveau de la rivière Antsahabingo et de la vallon de Metzinger.

Le port de la ville devient peu profond à cause des sédiments transportés par le fleuve

de Betsiboka qui se déposent au fond de la mer.

1.7.2. Phénomène de démaigrissement et d’engraissement Ces phénomènes dépendent en général de l’angle que fait la direction des vagues

avec la ligne de rivage d’après OZER A. ( en 1994 ).

La force maximale de la vague s’exerce sur la côte quant la direction de cette vague

fait un angle de 45° avec la ligne de rivage, d’où le phénomène de ressac.

- Si la côte s’infléchit en B selon la direction BD, la capacité (la charge maximale que la

mer peut transporter ) en B diminue brusquement et le matériel transporté par le courant se

dépose le long de AB. Il y a eu engraissement de la portion de la côte AB.

- Si la côte prend en B de la direction BE de la même manière, la capacité du courant

diminue en B et il se produit une accumulation de sédiment au fond du golfe, donc il y a

engraissement de la côte.

- Si l’angle d’attaque des vagues n’est plus de 45°, mais supérieur ou inférieur à cette

valeur , il y a une accumulation ( engraissement ) ou érosion ( démaigrissement ) en fonction

de la direction de la côte (fig. 8 à 10).

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FIGURE 8 :

FIGURE 9 :

FIGURE 10 :

FIGURE 8 à 10 :

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1.7.3. Position et forme de la côte en 1935 à 1965 En 1935, l’activité de l’érosion marine est peu plus que la moyenne, c’est-à-dire le

phénomène de démaigrissement est compensé par l ‘apport de sédiments provenant des

hautes terres centrales malgaches (HTC). Ceci explique la stabilité apparente de cette

portion côtière en appuyant l’existence des mangroves surtout au bord de rivières de

l’Antsahabingo à côté du village touristique et les cordons littoraux d’enrochement qui sont

placés sur le haut de la plage. Ils visent à contrer l’attaque frontale de la vague et à arrêter

l’avancement de la mer au moment de la marée haute et de la marée basse.

Durant ces périodes l’épaisseur de la plage est estimée à 100 mètres environ. (fig11)

1.7.4. Position et forme de la côte entre 1965 à 1999 L’ activité de l’érosion marine était assez forte, car le déversement des sédiments

continentaux n’arrive plus à faire l’équilibre à cause de l’activité humaine et du phénomène

naturel, c’est-à-dire décapage des mangroves et l’existence des cyclones qui ont enlevé les

cordons d’enrichissement la plage ( village touristique ). La côte recule de plus de 50 m dans

cette zone. Alors l’épaisseur de la côte restante est d’environ de 50 m. (figure 12)

1.7.5. Position et forme du trait de cette côte en 1999 jusqu’à actuel Les érosions marines sont très intenses, d’où la côte recule presque en totale au

niveau du village touristique qui est apte à accueillir les touristes locaux et / ou

internationaux. Actuellement, la mer fait un suintement sur une partie de la ville car son

avancement porte atteinte à la configuration de la plage même des voies d’accès. Donc, fort

possible, elle pourrait traverser la pleine ville de direction Ouest vers Sud Est si la phase

actuelle du ressac continuerait. (figure 13)

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

38

EXTRAIT DE LA CARTE TOPOGRAPHIQUE MAHAJANGA AU 1/50 000

Feuille L39 (Nord-Ouest)

FIGURE 11 :

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39

EXTRAIT DE LA CARTE TOPOGRAPHIQUE AU 1/100 000 L39

Source : Ftm, AmbanidiaLEGENDE

FIGURE 12: Position et forme de la côte en 1965

Route Piste

Cours d’eau : permanent –intermittentRizières –Marais –Vase Lac (1) Lac (2) Littoral (laisse de haute mer et basse ,sable mouillés, récif)

Bois ,savane ,steppe , arbustives Jardin Baobabs Cocotier Bambou

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

40

COMPOSITION COLOREE EXTRACTION DE LA SCENE N°160/071

REGION DE MAHAJANGA

Fiofio•

Antanimasaja •Ambalavola•

Mahajanga Tanàna •

Mahavoky •

Tsararano •Antanimalandy •

Ambondron•

Amborovy •

Tsaramandroso •

Sources : Image satellite LandSat 7 n°160/071 du 06/09/99 Carte topographique au 1/100 000, feuille L39

Réseau hydrographique

Réseau de communication

FIGURE 13 : Position et forme du trait de côte en 1999

LEGENDE

Village Touristique

Echelle :1/80 000

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

41

1.7.6. Impact de l’érosion sur la côte D’après J. MARCHAL (1969), cette surface est recouverte de calcaire et de sable

argileuse, d’où le phénomène d’érosion est très favorable. Ceci explique que le

démaigrissement de la surface est plus vite et très intense.

1.7.7. Impact environnementaux La côte de la ville de Mahajanga, comme le plateau continental, est vaste jusqu’à peu

près à un certain kilomètre, le déversement des débris continentaux conjugué avec le ressac

des vagues dont les causes sont paradoxales ( actions anthropiques et déglaciation de la

calotte glaciaire de l’antarctique ) ; à cela s’ajoute le soufflement de la mousson

( Novembre – Mars ), par la rencontre avec le vent d’alizé forme la Z.C.I.T ( Zone de

Convergence Intertropicale ) ont des impacts environnementaux, entre autres :

- l’agression maritime pour cause cyclonique ;

- l’économie qui est plutôt orientée à une vie maritime est déterminante à une certaine

navigation et à bout portant sur les rives littorales ( ressac ).

1.7.8 Impacts socio-économiques a. Impacts sociaux

Sans être trop alarmiste dans le cadre de la présente étude, les impacts sociaux

pourraient être décrits comme suit :

- d’une part, le manque progressif de volonté des individus s’installant à proximité de la mer

de contrer l’éventuelle attaque de vagues envahissant la terre ferme.

- d’autre part, l’embrun marin et l’existence d’algues rouges appelées Sargasses donnent

quelquefois une odeur nauséabonde pour la population habitant le bord de la mer .

Il s’agit d’un phénomène indéniable au niveau naturel. Par extrapolation, même les quartiers

qui se trouvent en plein cœur de la ville pourraient être victimes de ces impacts entre

mouvement maritime et côte.

En une seule phrase, les impacts sociaux ne sont autres que :

- le souci à la fluctuation du mouvement migratoire ( allochtone, autochtone) ;

- la peur soudaine à une progression de la mer contre la terre. Si le canal de

Mozambique attaque la terre ferme, même toutes les institutions auraient du mal à effectuer

leurs différentes missions.

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42

b. Impacts économiques

Les impacts économiques touchent tous les niveaux notamment au niveau de la

navigation maritime car on devrait s’arrêter au large dans le cadre de la transaction où le

séjour se paye par heure et par jour. Le colmatage du fleuve BETSIBOKA à l’heure actuelle

peut être défini par la limitation des vaisseaux transporteurs des énergies utiles.

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43

1.8. CONTEXTE SOCIO - ECONOMIQUE 1.8.1. Population

En 1998, la commune urbaine de Mahajanga compte 156.331 habitants qui se

répartissent, par Fokontany, comme suit: Tableau n°10:POPULATION DE LA COMMUNE URBAINE DE MAHAJANGA EN 1998

Population

Fokontany Habitants %

Mahajanga ville 5.137 3,29

Antanambao / Ambalavato 12.011 7,68

Ambalavola 8.500 5,44

Mangarivotra 7.447 4,76

Ambovoalanana 3.371 2,16

Manga 2.523 1,61

Marovato / Abattoir 7.208 4,61

Manjarisoa 3.330 2,13

Morafeno 2.303 1,47

Mahabibokely 2.698 1,73

Fiofio 5.858 3,75

Antanimasaja 8.352 5,34

Tsaramandroso ambony 3.116 1,99

Tsaramandroso ambany 6.649 4,25

Mahavoky atsimo 6.203 3,97

Mahavoky avaratra 7.850 5,02

Amborovy 5.800 3,71

Ambohimandamina 6.330 4,05

Antanambao Sotema 6.512 4,17

Aranta 2.429 1,55

Antanimalandy 15.826 10,12

Mahatsinjo 2.888 1,85

Ambondrona 4.081 2,61

Tsararano ambony 10.300 6,59

Tsararano ambany 4.930 3,15

Anosikely avaratra 4.681 2,99

Total 156.331 100,00

La commune est constituée de 37.580 ménages en 1998. Source : INSTAT Mahajanga

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44

Les chiffres issus du recensement municipal ne sont pas cohérents avec ceux de

l'INSTAT (officiels car résultat du Recensement général de 1993): les administrateurs de la

commune affirment que la population de la ville de Mahajanga serait actuellement de l'ordre

de 200.000 habitants, en tenant compte des nouveaux migrants.

Selon les sources, elle varie entre 163.000 et 205.000 en l'an 2000. L'analyse la plus

fiable est celle du BCEOM dans son étude des marchés de Mahajanga appuyée sur les

données de l'INSTAT, à savoir 163.000 en 2000.

La croissance observée sur longue période est de 1,7%. Ces dernières années elle

est de 2%. La prévision de croissance retenue par la BCEOM est de 2% entre 2000 et 2005

et 3% au delà.

Ceci conduit aux prévisions suivantes de population dont le plus significatif est le

chiffre des nouveaux habitants:

Année Population Habitants supplémentaires (cumul )

2000 163 000

2005 178 000 14 000

2010 205 000 42 000

2015 235 000 72 000

2020 275 000 112 000

2025 318 000 155 000

Il y a lieu de prévoir un quasi doublement de la population à l'horizon 2025, c'est-à-dire

dans une génération. Ces chiffres, compte tenu de la situation actuelle non maîtrisée,

suffisent à justifier un changement radical dans la gestion du développement urbain et

l'urgence de l'élaboration et surtout de l'application du plan d'urbanisme.

La ville de Mahajanga est une ville cosmopolite. Presque les 3/4 de la population sont

des immigrants c’est-à-dire ils constituent des allochtones, mais ils se sentent eux-aussi des

autochtones en suivant les us et coutumes locaux. Cependant, ceux qui pratiquent le

tourisme temporaire, saisonnier conservent leur tradition à cause de la durée de séjour, et

cela aurait d’impacts positifs et /ou négatifs sur le train d’urbanisme .

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45

1.8.2. Position de la ville Mahajanga est divisé en 26 quartiers ou Fokontany et repartis en 7 arrondissements.

Globalement, on peut distinguer cinq types de quartiers.

a- Les quartiers modernes

Mahajanga est une ville exerçant une fonction portuaire, industrielle, sa façade

occidentale située au nord de l’avenue de France et d’autres contrées sont occupées par

plusieurs bâtiments tels que l’ Hôpital, la caserne du camp de Manguiers,... .

Donc Mahajanga Be et Mangarivotra constituent les deux quartiers aisés de la ville. Ils sont

dotés d’équipements collectifs et de réseaux d’assainissement acceptable et sont séparés

des quartiers populaires par des grandes avenues.

b- Les quartiers populaires sont situés à l’Est du centre-ville

- Au bord de la rive droite du vallon Metzinger, ces quartiers d’altitude de 5 m sont

inondés périodiquement en saison de pluie.

- Mahabibo et Marovato abattoir sont dominés par des cases en tôle et en végétal (on y

trouve les marchés ,les écoles ,les mosquées).

c- Les quartiers spontanés

- A gauche du vallon Metzinger, se trouve Ambalavola qui est une zone facilement

inondable et a prédominance des migrants.

- Le noyau d’Antanimalandy a pour origine la création de l’usine SOTEMA en 1968.

Il est assez bien équipé et constitué d’un centre secondaire de par la proximité des

pôles d’emploi tels que SOCOTA POLO – MUT – PROBO.

d- Les quartiers mixtes

Ce secteur s’étend de la partie Nord du quartier de Mahajanga Be au quartier de

Mahavoky Avaratra. On y trouve également des zones résidentielles sur les hauteurs et le

long de la corniche, ainsi que les bâtiments administratifs.

e- Les quartiers ruraux

Dans la zone Nord Est que se concentrent les activités rurales de la ville. La plupart

des étudiants du secteur sont des immigrants. Les équipements sanitaires et scolaires sont

faibles.

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46

1.8.3 Coutumes et traditions de la ville de Mahajanga Depuis sa création, vers la fin du XVII è siècle, la ville de Mahajanga reste le théâtre

des cérémonies des Fanompoa dont les plus importants sont le Fanompoambe au Doany-

Miarinarivo de Mahajanga et de Fanompoa - Valimbolamena au Doany Bezava à Marambitsy

( Mitsinjo ).

Au Doany Miarinarivo de Mahajanga, a lieu chaque année au mois de Juillet le bain des

reliques. Et au mois d’ Octobre de chaque année a lieu ce bain des corps eux-mêmes

conservés dans le Zomba doublement protégé par le Foromby, clôture de pieux qui délimite

la plus sacrée du site.

Au Doany - Miarinarivo, le prince RANDRIANIRINA Désiré (Mpanjaka Dezy) continue

la dynastie de NDRIAMIFEHIMARIVO, au Doany-Bezavo, sa nièce la Princesse Yamina

Saïd garde la dynastie de NDRIAMANDRANTSIARIVO, tous les deux, descendants du

grand roi NDRIAMANDISOARIVO, fondateur du royaume du Boeny.

1.8.4. Communication La communication dans cette région se fait de la manière suivante :

- Par différentes voies : routière, aérienne, téléphonique ;maritime ; fluviatile.

- Par BLU (Bande Latérale Unique), Fax, site Internet,…

Il est à noter que MAHAJANGA II semble oublier à tout système de communication à l’heure

actuelle.

1.8.5. Géographie humaine 1.8.5.1. Les activités économiques

La première place revient à la pêche industrielle et artisanale et aux industries de

transformation correspondantes : crevette, crabe, langouste, calamar, poisson qui sont

fumés, salés, séchés en vue de l'exportation intérieure et extérieure. L'aquaculture de la

crevette est en plein développement. La part congelée reste faible à défaut de structures de

congélation, ce qui limite l'accès aux marchés mondiaux. Le port était le 3ème de Madagascar

par le tonnage en 1995 (Toamasina 62%, Antsiranana 15%, Mahajanga 9%). Outre les

produits de la pêche le port assure le transport des hydrocarbures, du ciment, des engrais,

du bois et du sucre.

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47

En raison de l'envasement de la baie par la Betsiboka les pétroliers et les portes conteneurs

doivent stationner aux postes de mouillage, d’où le coût de manutention élevé par rapport

aux ports en eau profonde. Les boutres ont un quai particulier. Le port dispose d'importants

entrepôts de stockage. Il n'y a pas de port de plaisance.

1.8.5.2. Agriculture

Dans la ville, les activités économiques ne sont pas basées au secteur agricole.

Les cultures sont presque pratiquées dans la commune rurale de Mahajanga II et

autres communes ; par exemple Marovoay ( Riziculture ).

1.8.5.3. Elevage

A part l’élevage des volailles, des bœufs de trait, la région pratique aussi l’élevage de

crevette qui se fait d’une manière industrielle et/ou familiale.

Cependant, cet élevage est contemplatif en ce sens que les produits servent aux

cérémonies familiales au lieu d’être commerciales.

1.8.5.4. La pêche

Quant à la pêche, elle occupe et occupera davantage la première place dans le

développement économique de Mahajanga pour les années à venir.

Par exemple : le Tableau n°11 indique les produits marins à destination Antananarivo pour

l’année 2000

Tableau n°11: Tableau statistique des produits marins

Opérateurs

Nombre

Poisson

s

CREVETTE

CRABES

Langouste

CIGALE

CALMAR ALGUES

Entier

éviscère

filet

tête

Entière

Etêtés

vivant

Chair

morceau

entière

entière

queue

entière

24 2843973

123666

4464

2359

80016

47270

19350

60

24837

305

350

225

2544

110

Source : Document Communal 2000.

A défaut de structure de congélation et de disponibilité en glace, les pêcheurs

traditionnels des zones éloignées se doivent de fumer, saler ou sécher leurs produits.

Antananarivo et les Comores sont les principaux consommateurs de ces produits.

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48

1.8.5.5. Autres activités

L’artisanat occupe une place non négligeable dans la ville de Mahajanga. Les filières

existantes à savoir : menuiserie, ferblanterie, vannerie, broderie, cordonnerie font vivre un

grand nombre de ménages. Il faudrait penser à appuyer le secteur artisanal en mettant en place la chambre des

métiers qui prendrait en charge la formation des artisans qui, pour la plupart sont encore

dans l’informel.

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49

Chapitre II : SUR LA TELEDETECTION ET S.I.G.

1.9. PRESENTATION DE LA TELEDETECTION ET S.I.G. 1.9.1 Présentation de la télédétection 1.9.1.1 Définition

La télédétection est la discipline qui regroupe l’ensemble des connaissances et des

techniques utilisées pour l’observation, l’analyse, l’interprétation et la gestion de

l’environnement à partir des mesures obtenues à l’aide d’un système à bord de plate - forme

aéroportée, spatiales, terrestres, ou maritimes .Etymologiquement , la télédétection vient du

mot grec « télé » qui veut dire loin et du mot latin « détégré » qui veut dire découvrir .

Comme son nom l’indique elle suppose l’acquisition d’informations à distance, sans contact

direct avec l’objet détecté. Sa définition officielle est : « l’ensemble des connaissances et

techniques utilisées pour déterminer des caractéristiques physiques et biologiques d’objets

par des mesures effectuées à distance sans contact matériel avec ceux-ci ». La télédétection

moderne est née de la photographie aérienne, dont la vue générale est verticale et a modelé

nos habitudes d’inventaires, de cartographie et de surveillance de l’environnement et des

ressources depuis plus d’un siècle. Elle intègre le développement plus récent de la recherche

spatiale, de la physique et de l’informatique pour constituer aujourd’hui un des outils les plus

puissants pour enregistrer le rayonnement réfléchi émis par les objets et en déduire des

informations sur leur existence ainsi que sur leurs caractéristiques.

1.9.2.2 Les avantages et les applications

Les avantages du traitement numérique d’images se situent à plusieurs niveaux par

rapport à la photo – interprétation classique :

♥ meilleure visualisation ;

♥ souplesse d’édition ;

♥ facilité de cartographier ;

♥ extraction automatique de thèmes simples ;

♥ estimation de surface ;

♥ compression de données;

L’image satellite peut couvrir une grande zone, donc on peut photographier l’ensemble de

la région à la même date et heure . De ce fait, on peut comparer par exemple les types de

végétation sur une même formation . Elle nous permet de voir le changement de l’état d’une

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50

région par exemple la déforestation, la dégradation et l’érosion du sol car on peut enregistrer

plusieurs images par an .

Elle permet de disposer des informations concernant un endroit où l’homme ne peut y

accéder facilement .

1.9.2 Présentation du S.I.G. 1.9.2.1 Définition

C’est un système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler

et d’organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de présenter les

informations localisées géographiquement contribuant notamment à la gestion de l’espace .

Dans son sens plus large, un SIG est un ensemble de procédure manuelle ou

informatique / automatique, utilisé pour stocker, manipuler et gérer les données

géographiquement référencées .

1.9.2.2 Les avantages et les applications

D’une manière générale, le SIG présente beaucoup d’avantages qu’on ne peut pas

imaginer . C’est un outil puissant permettant de visualiser, d’explorer et d’analyser des

données géographiques . Son point fort est la rapidité sur la manipulation des données.

C’est ainsi qu’on peut découvrir des structures indiscernables jusqu’à mettre en évidence les

relations géographiques qu’on ne soupçonne pas, acquérir une perspective nouvelle sur des

choses, trouver des solutions à des problématiques spatiales diverses et obtenir des

résultats utiles à l’entreprise ou à la collectivité locale .

1.9.2.3 Fonctionnalité du S.I.G.

Le SIG doit comporter les composantes suivantes :

♥ les matériels informatiques : ordinateur, … ;

♥ les logiciels d’analyse spatiales : Map Info, Idrisi, ArcView ,… ;

♥ des données géographiques numériques ;

♥ des personnels qualifiés ;

♥ une structure d’accueil ;

Un SIG a pour vocation de traiter et de gérer des données géoréférencées en les

transformant en informations utiles à l’analyse et à la prise de décision. Ces informations

sont également sous forme de carte thématique et / ou schéma .

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51

Le SIG peut être appliqué dans plusieurs domaines mais dans notre cas, il contribuera

à la gestion et à l’analyse des données (topographique et géologique) en vue d’élaborer une

carte géologique avec la remise à jour éventuelle .

1.9.3 Base de données

1.9.3.1 Définition

Une base de données est une entité dans laquelle il est possible de stocker des

données de façon structurée et avec le moins de redondance possible. Ces données doivent

pouvoir être utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents .

Ainsi, la notion de base de données est généralement couplée à celle de réseau afin

de pouvoir mettre en commun ces informations d’où le nom de base . On parle généralement

de système d’information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis en

place pour pouvoir partager des données.

Une base de données permet de regrouper des données au sein d’un même

enregistrement. Cela est d’autant plus utile que les informations sont stockées sur différentes

machines et accessibles par un réseau .

L’avantage majeur de l’utilisateur de base de données est la possibilité de pouvoir être

accédé par plusieurs utilisateurs simultanément .

1.9.3.2 Système de Gestion de Base de Données

Afin de pouvoir contrôler les données ainsi que les utilisateurs, le besoin d’un système

de gestion s’est vite fait ressentir . La gestion de la base de données se fait grâce à un

système appelé « S.G.B.D » .

Le « S.G.B.D ».est un ensemble de services permettant de gérer la base de données

c’est-à-dire :

♥ permettre l’accès aux données de façon simple ;

♥ autoriser un accès aux informations à des multiples utilisateurs ;

♥ manipuler les données présentes dans la base de données .

D’une manière générale, un « S.G.B.D » peut être vu comme un ensemble

d’utilisateurs permettant d’effectuer les opérations suivantes :

• construire ;

• utiliser ;

• maintenir ;

• réorganiser .

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52

Un « S.G.B.D » doit avoir les caractéristiques suivantes :

• indépendance physique : on peut changer le schéma physique sans remettre en

cause le schéma conceptuel . On peut modifier l’organisation physique des fichiers, rajouter

ou supprimer des méthodes d’accès ;

• indépendance logique : on peut changer le schéma physique sans remettre en cause

le schéma externe ou les programmes d’applications ;

• manipulation : des personnes ne connaissant pas la base de données doivent être

capables de décrire leur requête sans faire référence à des éléments techniques de la base

de données ;

• données partageables : le « S.G.B.D » doit permettre l’accès simultané à la base de

données par plusieurs utilisateurs ;

• sécurité des données : le « S.G.B.D » doit présenter des mécanismes permettant de

gérer les droits d’accès aux données selon les utilisateurs ;

• limitation de redondance : le « S.G.B.D » doit pouvoir éviter dans la mesure du

possible des informations redondantes, afin d’éviter d’une part un gaspillage d’espace

mémoire mais aussi des erreurs .

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53

Deuxième Partie: METHODOLOGIE

La méthode d’approche utilisée consiste en premier lieu à collecter des données

relatives aux thèmes de ce mémoire ; viennent ensuite l’analyse, la combinaison et la

numérisation de certaines données et enfin des applications numériques permettant de

définir des nouvelles données .

Chapitre III : DONNEES UTILISEES

2.1 DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES La documentation auprès du Ministère des Mines et de la Géologie, de la Bibliothèque

de l’ Université d’Antananarivo , de l’INSTAT de Mahajanga ,de la Bibliothèque de la Mairie

Mahajanga , Bureau National de l’AGETIPA , a permis d’obtenir des données sur la géologie,

pédologie, foresterie, et autres sur la région . 2.2 CARTES TOPOGRAPHIQUES 1/100 000 ET 1/50 000

Des cartes topographiques, feuille L- 39, à l‘échelle de 1 / 100.000, et 1/50000 éditées

par le FTM en 1965 et en 1935, sont utilisées pour couvrir toute la zone d‘étude .

La carte topographique sert à l’établissement des itinéraires pour les travaux de terrain et

également de référence pour le calage des images satellites et des autres données.

2.3 PHOTO SATELLITE 160/071 (99)

Nous avons utilisé l‘image LANDSAT 7 n°160/071 acquise en 1999 ; c’est une scène

de 185 Km * 185 Km, en format numérique

L’image couvre toute la Commune Urbaine et une partie de Mahajanga II ,dont nous

avons fait l‘extraction de la zone d’étude afin de la bien traiter et d’en spécifier l’occupation

du sol . L’image LANDSAT nous permet de faire une mise à jour, c’est-à-dire d’actualiser les

données existantes, en particulier les occupations de sol par des traitements dont nous en

parlerons ultérieurement .

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

54

2.4 BASES DE DONNEES 100 ET 500

Ce sont des données numériques produites par le F.T.M .

La base de données 100 renferme plusieurs cartes scannées de la région à l’échelle

de 1/100.000 .

La base de données 500 met à la disposition des utilisateurs plusieurs couches telles

que l’ hydrographie , les aires protégés , les villages, les limites de Fivondronana , les

réseaux routiers , …à l’échelle de 1/500 000. Les bases de données 100 et 500 vont servir de support supplémentaire pour la conception du SIG .

2.5 CARTE GEOLOGIQUE La carte géologique à l’échelle 1/100.000 éditée par le Service Géologique en 1961,

coupure L-39 de Mahajanga , inclut entièrement la zone d‘étude .

2.6 ENQUETE SUR TERRAIN Nous avons fait une descente sur terrain trois fois , la première au mois de Septembre

2002 durant le voyage d’ étude , la seconde au mois de Janvier et la dernière au mois d’Avril

2003 dans la localité d’étude . Durant ces périodes, nous avons essayé de délimiter la

circonscription de la Commune Urbaine, de connaître la géologie de la région, de répartir les

occupations du sol et d’avoir des renseignements généraux sur la Commune .

2.6.1 Délimitation de quartiers de la Commune Urbaine de MAHAJANGA La Commune Urbaine est au Nord - Ouest de la ville capitale (Antananarivo) tout en

empruntant par voie terrestre la R.N.4 . Nous savions déjà que La Commune Urbaine de Mahajanga , composée de 26 quartiers

est limitée , au Nord par le quartier d’Amborovy , à l’Est par le quartier d’Antanimalandy , au

Sud par le quartier d’Aranta , à l’Ouest par le quartier de Mahavoky . (Figure 14)

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

55

10 11

7

15

8

12 13

Echelle :1/ 100 000

DELIMITATION DE QUARTIERS DE LA COMMUNE URBAINE DE MAHAJANGA

FIGURE 14 :Carte de délimitation de Quartiers de la Commune Urbaine de MAHAJANGA

#

#

#

##

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##

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###

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1

23

4 56 9

14

1617

1819

20

2122

232425

26

N

500

500

1000

1000

1500

1500

500 500

1000 1000

1500 1500

LEGENDE : Limite de la Commune Urbaine

Limite de l’arrondissement

--------- Limite de la Quartiers

Sources :Image satellite LandSat 7 n°160/071du 06/09/99 Carte topographique au 1/100 000,feuille L39

1 : Mahajanga Be 2 : Mangarivotra 3 : Manga 4 : Ambovoalanana 5 : Marovato Abattoir6 : Manjarisoa 7 : Aranta 8 : Morafeno 9 : Fiofio 10: Ambalavola

11 : Mahabibo Kely 12 : Ambalavato 13 : Tsaramandroso Ambony 14 : Tsaramandroso Ambany 15 : Mahavoky Atsimo 16 : Mahavoky Avaratra 17 : Tsararano Ambony 18 : Tsararano Ambany 19 : Anosikely 20 : Ambondrona

21 : Ambondrona 22 : Antanimalandy 23 : Ambohimandamina 24 : Antanambao Sotema 25 : Antanimasaja 26 : Amborovy

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

56

2.6.2 Les occupations existantes La répartition se fait de la façon suivante :

♥ agglomération ;

♥ route ;

♥ réseaux hydrographiques ;

♥ aérodrome ;

♥ sables ;

♥ mangroves ;

♥ zone inondable (marais , Vases) ;

♥ savane ;

♥ savane steppe ;

♥ forêts ;

♥ cordons littorales d’ enrochement : récifs de mer.

2.6.3 Programme de la ville Depuis 1996, la ville de Mahajanga s’est engagée, avec l’aide de nombreux

partenaires, à relever le défi de l’amélioration des services en faveur des quartiers

populaires : santé et assainissement, éducation, sport et culture, équipements urbains tel

que marchés, gare routière, voirie et éclairage public.

• L’assainissement progressif des finances locales, l’appui apporté sur la longue

durée des projets PAIQ- PAGU, CITIES ALLIANCE – SEECALINE et IRCOD ont permis des

réalisations importantes dans un cadre de concertation avec les associations des quartiers.

Parmi les problèmes posés par le drainage des divers secteurs urbanisés de la ville de

Mahajanga, celui du vallon Metzinger ( vaste dépression marécageuse située au cœur du

site de la ville) constitue certainement l’un des plus cruciaux et de plus complexes.

• La voirie est divisée en deux réseaux :

- Réseau primaire qui est constitué par la route d’Antananarivo ( R.N.4), la

route d’Amborovy et la route du C.U.R.

- Réseau secondaire qui est constitué par toute la partie ancienne de la ville

• Dans son programme pluriannuel, la commune urbaine de Mahajanga construit ou

réhabilite des équipements d’hygiène. Ces équipements sont implantés dans les quartiers

défavorisés et peuplés afin que la population bénéficie des conditions d’hygiène de base.

Les types d’équipement mis en place sont : bloc sanitaire, W.C et douches publics, lavoirs.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

57

Actuellement , Mahajanga dispose sept (07) marchés : trois grands marchés se trouvent

dans l’ancienne ville (Mahajanga Be, Mahabibo , Analakely ), les autres marchés

(Tsaramandroso, Antanimasaja ,Sotema, Amborovy )sont implantés dans la zone

périphérique.

2.6.4 Problèmes de la ville Les bas-quartiers sont fréquemment inondés lors du passage cyclonique .

Les dépôts de sédiments du fleuve BETSIBOKA au fond de la mer ont des

influences sur la structure urbanistique de cette ville, entre autres, le choix des navires,

l’existence des deltas.

Par ailleurs, l’autre problème qui se pose dans cette contrée n’est autre que le

démaigrissement de cette côte surtout au niveau du village touristique. Ces

démaigrissements se manifestent, par des phénomènes naturels conjugaux entre l’océan

(mer) , la structure et la texture des roches constituant ces côtes. Ce problème n’est autre

que la forte attaque de l’océan par rapport à la résistance de la structure régissant ces côtes.

La mise en place de village touristique qui signifie une recrudescence d’une action

anthropique augmenterait une pression sur la morphologie de la côte.

2.6.5 Problèmes de la côte au village touristique En général, il existe un cycle biologique (cycle trophique) dans un habitat donné:

symbiose entre faune et flore. Dans le cadre de la présente étude, nous nous limitons

seulement à la localité d'Antsahabingo.

En effet, au vu et au su de tout le monde, les mangroves constituent un lieu de ponte

pour les poissons. Cependant, dans cette portion côtière, les mangroves semblent

pratiquement absentes.

Par ailleurs, ce qui dit milieu de ponte dit aussi une augmentation de la consommation

de sable. Cependant , à cause du manque de poisson psivores les sables

s’ entassent ici et là.

D’une manière pratique divers problèmes pourraient être décrits, mais on peut

singulariser les points suivants :

- insuffisance de cordons littoraux qui auraient dû être rocheuse contre l ’ écrasement

de mer sur la côte ;

- manque de protection murale naturelle pour arrêter les effets des vagues

surtout pendant la saison cyclonique (Novembre - Mars).

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

58

En une seule phrase, la cote au village touristique souffre de plein fouet du manque

des ouvrages de protection , et aggravée par la nature géologique (sable et calcaire) .

L’ arrivée de la mousson qui est un vent saisonnière (Novembre- Mars) constitue un

problème fondamental sur l’entassement des sables par la desquamation rocheuse.(figure.13)

2.7. COLLECTES DES DONNEES

La méthode d’approche se résume dans l’organigramme ci-dessous :

Figure 15 : Méthode d’approche de collecte des données

Réseaux hydrographiques

Réseaux routiers Carte géologique COS

Applications

Collectes des données existantes

Carte topographique Enquête sur terrain Image satellite

Numérisation des cartes existantes + données recueillies

Carte géologique

Carte d’inondation annuellement à moindre

pluie

Carte d’ inondation à forte précipitation au moment

cyclonique

Carte de délimitation des Quartiers et la Commune Urbaine

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59

Chapitre IV : ETAPE DU STAGE AUPRES DU F.T.M.

Le présent chapitre est conçu à donner une certaine idée sur le déroulement du stage

fait auprès du F.T.M. En effet , ce stage nous a permis de renforcer les informations sur

l’évolution des services faits par cette institution spécialisée.

Ce stage a été fait entre 17 Mai 2004 et 17 septembre 2004 c’est-à-dire pendant

quatre mois . Il a compris deux étapes qui sont interdépendants entre eux ,à savoir :

Analyse des cartes topographiques ;

Analyse des photosatellites ;

A cela s’ajoute la manipulation et traitement d’images à l’aide des logiciels :MapInfo ,

Idrisi , Arc View et leur fonctionnement respectif.

2.8 ANALYSE SUR CARTES TOPOGRAPHIQUES

2.8.1. Présentation La zone d’étude est couverte par les cartes topographiques de feuille L – 39 à l’échelle

1 / 100 000, dessinée et publiée par le F.T.M en 1965 avec la révision en 1977; et la feuille

1/50 000 ,dessinée et publiée par le F.T.M en 1935, scannée pour avoir numériquement

toutes les informations de cette zone.

2.8.2. Analyse L’ analyse est basée sur une étude analogique. Et , l’observation consiste à identifier

tous les éléments qui se trouvent sur la carte ; c’est-à-dire les agglomérations, routes,

végétation, côte, réseaux hydrographiques, etc.

Cette identification nous permet de classer la Commune en différents termes ( dont la

carte d’occupation du sol ).

2.8.3. Interprétation analogique On a défini 10 classes, y compris les alentours de la Commune à partir d’une étude

analogique des cartes topographiques.

• Les sables se trouvent généralement au bord du fleuve et surtout au bord de la mer

ou l’ensemble de plage.

• Les mangroves sont des formations végétales caractéristiques des régions côtières

intertropicales, constituées des forêts impénétrables de palétuviers et d’autres espèces qui

fixent leurs fortes racines dans la baie aux eaux calmes, où se déposent boues et limons.

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

60

Elles sont divisées en deux grades groupes :

Les mangroves denses

Les mangroves dégradées

• Les marais et les vases se trouvent surtout proches des petits lacs (Amborovy ,

Mahavoky avaratra) et des zones basses.

• Les forêts occupent peu d’espace au sein de la commune

• La classe des savanes, les savanes steppes et les savanes arborées ont

occupées une grande surface .

• Le plan d’eau qui est une zone inondée au cours de la montée de la mer

( Vallon de Metzinger ) ou au moment de cyclone.

• Les récifs se situent dans la mer proche de la ligne présentée par des petits

points noirs.

• Les cordons littorales d’enrochement sont présentées par des petits points noirs

• L’ aérodrome se situe un peu plus loin au nord du centre ville ( Amborovy ).

• Les agglomérations sont réparties presque à la surface totale.

2.8.4. Etapes de la numérisation Sur la carte scannée, le calage a été fait à l’aide des quelques points de cordonnées

différentes et définies en système métrique sur une carte topographique, mais l’échelle a été

ramenée au 1 / 100 000 ( c’est la correction géométrique ). Les points de calage sont :

X min = 390 000 m

X max = 400 000 m

Y min = 1150 000 m

Y max = 1160 000 m

Toutes ces cordonnées sont traitées au logiciel Map Info et ensuite exportées au

logiciel Idrisi et Arc view pour être croisées avec d’autres données qui caractérisent cette

zone telle que la topographie, la limite de zone d’étude, les réseaux routiers, et les réseaux

hydrographiques qui sont numérisés à l’aide de logiciel Map Info.

Les résultats obtenus ont données la carte d’occupation du sol et la situation de la ligne de

côte en 1935 et en 1965.

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61

2.9.ANALYSE DES PHOTOSATELLITES

2.9.1 Traitement des Données Le traitement des données est destiné à mettre en évidence les informations relatives à

un thème donné . Il comprend 3 phases :

♥ le pré traitement ;

♥ le traitement proprement dite ;

♥ Interprétation ;

2.9.1.1 Pré traitement

Il a pour but de corriger les défauts courants de l’image et de fournir un document ou

un support pouvant servir à une première exploitation directe . L’amélioration de la lisibilité

des images est destinée à faciliter leur interprétation visuelle en accentuant les perceptions

des détails et en augmentant les contrastes .

Les premiers pré traitements concernent à la correction de défauts géométrique et radio

métrique, viennent ensuite donc l’étalonnage pour la normalisation des données. Le pré

traitement doit de plus en plus systématique permettre à obtenir des images de qualité

métrique superposables entre elles et surtout avec les cartes numérisées ou scannées.

2.9.1.2 Traitement proprement dite

Les traitements du type photographique constituent une première solution approchée

simple et peu coûteuse . Plusieurs procédés peuvent être employés :

- choix des bandes ;

- amélioration par :

étalements de dynamique des images;

filtrage ;

lissage ;

- extraction simple ;

- classification supervisée ;

- prise des échantillons ;

- fiabilités statistiques ;

- pré classification ;

- vérité du terrain ; - précision de chaque classe ; - classification finale ; - vectorisation des classes Raster ; - exportation des classes Vecteur.

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2.9.1.3 Interprétation

C’est la phase finale de la télédétection, celle qui doit apporter les résultats

exploitables . Suivant le thème choisi, un certain nombre de mesures devront être faites au

moment de l’acquisition: c’est ce qu’on appelle vérité terrain ou contrôle terrain. Ces mesures

pourront porter sur l’occupation d’une parcelle, la nature du sol, l’humidité, l’état

phénologique d’une plante .

L’interprétation peut également agir à un niveau intermédiaire en exploitant des

visualisations d’images, des compositions colorées, des équidensités colorées avec

l’utilisation des méthodes comparables à celle de la photo interprétation classique .

2.9.1.4 Analyse

L’analyse est basée sur une étude analogique de la variation et de l’intensité des

couleurs sur les images satellites . Ainsi :

• le rouge vif correspond aux végétations vertes dont la fonction

chlorophyllienne est très active comme la forêt ;

• le marron rouge désigne les végétations vertes dont l’ activité chlorophyllienne

est moyenne comme la forêt et les mangroves ;

• le marron brun représente les savanes steppe et les savanes ;

• le bleu représente l’eau et lac ;

• le bleu-vert correspond aux marais et vases ;

• le gris- beige désigne l’agglomération ;

• le blanc correspond aux sables.

2.9.1.5 Classification supervisée

La classification est l’opération de regroupement des pixels en fonction de leur

ressemblance spectrale . La réalisation de la COS est basée sur la combinaison des

différentes bandes, puis la classification de l’image c’est-à-dire donner quelques classes

d’objets suffisamment homogène pour qu‘il soit possible de caractériser chaque catégorie

par des critères spectraux simples .

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63

2.9.1.6.Filtrage

C’est une homogénéisation des informations ( éliminer les bruits ) pour faciliter les

opérations de classification. La filtre utilisée est la passe -bas.

2.9.1.7 Etapes de la numérisation

La carte topographique fournit en général les informations linéaires entre autres :

- les réseaux routières ;

- les réseaux hydrographiques ;

aussi que la Toponymie.

La carte d’occupation du sol est issue des données satellites par classification

automatique. Elle est ensuite vectorisée séparément par thèmes ou par classes.

2.9.1.8 Vectorisation

La superposition ou la classification de ces informations donne une autre carte

thématique spécifique.

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Troisième Partie : INTERPRETATION ET PROPOSITION D’AMENAGEMENT

Chapitre V : INTERPRETATION DES CARTES OBTENUES 3.1. CARTES OBTENUES Les résultats obtenus concernent la production d’un certain nombre des cartes

thématiques à savoir :

- extraction des cartes topographiques multi-dates (figure 11 ,12)

- extractions d’images satellites (figure 13)

- carte de délimitation des Quartiers et la Commune Urbaine (figure 14)

- carte d’occupation du sol (figure 16)

- carte d’inondation annuellement à moindre pluie (figure 17)

- carte d’inondation à forte précipitation au moment cyclonique (figure 18)

- carte géologique modifiée (figure 19)

3.2. INTERPRETATION

3.2.1. Cartes topographiques multi – dates (1935,1965 )

a-En 1935

En 1935, beaucoup de mangroves avaient bordé la rivière d’Antsahabingo en

l’occurrence dans sa partie Ouest et dans la partie Est de la Ville auprès du canal de

BOMBETOKA. On peut dire que, l’action anthropique au cours de cette époque n’était pas

encore intense comme elle l’est actuellement.

De plus , il s’avère soutenable que la protection naturelle de cette côte était suffisante

car la symbiose entre les éléments biologiques , océanographiques ,géologiques et humains

était naturellement normale.

Par ailleurs, la côte était large du point de vue envergure tant longitudinale que

latitudinale . Autrement dit , la dimension de cette côte était régie par des différents facteurs

naturels en synergie entre eux. (figure 11)

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65

b- En 1965

En 1965 , presque trente ans plus tard , des indices de dégradation progressives de

ces mangroves ont été détectés en particulier à Antsahabingo- Ouest. Cette dégradation

aurait été manifestée par la recrudescence continuelle de l’action anthropique. Il nous

semble perplexe d’être affirmatif sur la vraie cause de ce contexte, mais par constatation et

lecture bibliographique, l’attaque par sointenement des vagues et houles aurait fait

certainement de ravages, néanmoins le système adapté pendant cette époque était

restreinte.

Ainsi, on assiste à des écrasements de cette côte qui était moins élevée par rapport à

celui des années 30 dont le dégât était presque 50% , c’est-à-dire la moitié pendant une

échelle trisséculaire. (figure12)

3. 2. 2. Etat du trait de côte en l’an 1999 par l’image satellite En l’an 2000, force a été de constater qu’il n’existe plus de protection naturelle, des

mangroves à cause de différents facteurs, en l’occurrence l’action anthropique. Cette

dernière avait eu des impacts indirects et/ou directs sur le milieu naturel, conduisant à un

colmatage systématique de l’entrée de l’eau, d’où ces mangroves se sont fanées. Les

facteurs naturels ont provoqué l’ amaigrissement progressif de la plage aux alentours de la

ville, entres autres celui du village touristique, de la manière suivante :

- action des vagues déferlantes ;

- action des vents même hors saison ;

- déplacement des sables d’une localité à une autre.

Par ailleurs, on assiste à un certain avancement de la mer vers l’intérieur de la terre

qui varie selon les saisons. La montée de la marée sur la plage a des conséquences sur la

configuration de la côte (exemple sapement du littoral ).

Voici les solutions que nous proposons :

- l’atténuation de l’action anthropique surtout en évitant la déforestation ;

- la sensibilisation à l’échelle internationale sur la production du Chloro-Fluoro-

Carbonate ( C.F.C.) qui est un gaz détruit la couche d’ozone qui protège la terre aux

radiations d’ultraviolet. La fonte de la calotte glaciaire dans le pôle sud antarctique a

provoqué une augmentation de 10 mm par an du niveau marin ;

- la mise en place de cordon d’enrochement , ouvrage en béton , mur de protection

contre l ‘attaque violente des vagues ;

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- la régulation du transport maritime tout en gérant mouvements des bateaux sur une

certaine distance de la côte ( 5 mètres ) ;

- la sensibilisation de la population locale sur la protection des mangroves et

reboisement des lignées qui s’adaptent aux conditions édaphiques de ce milieu. (fig. 13)

3.2.3. Carte d’occupation du sol La carte d’occupation du sol est réalisée à partir de la composition colorée utilisant les

bandes spectrales de l’ Infra Rouge (4) et des deux visibles (3 et 2) sur lesquelles le choix

des couleurs, c’est-à-dire le choix des classes, a été fait.

Huit (08) classes peuvent être différenciées selon le tableau suivant :

Tableau n°12 : Classification des occupations du sol .

Numéro Désignation Surface (Ha ) Pourcentage

1 Forêt 546 8,6

2 Savane 627 9,8

3 Savane steppe 914 14

4 Mangrove 525 8

5 Sol nu 113 1,8

6 Sable 781 12

7 Agglomération 2861 45

8 Mer n _

On note que l’ agglomération occupe la grande partie du terroir de la Commune

Urbaine (45% de la surface totale) tandis que la savane steppe occupe la seconde place

(14%). Le sol nu prend aussi une part non négligeable dans l’occupation de sol de la

Commune urbaine ; ceci montre que la région est victime de l’érosion hydrique du sol donc

de phénomènes d’érosion très agressifs dûs en partie à la déforestation et à un déboisement

très intenses, ce qui explique que la classe forêt ne présente que 8,6% de la surface totale.

Ce constat confirme la nécessité de renforcer la politique de reboisement dans la région.

(figure 16)

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#

# # #

#

#

##

#

#

#

#

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Andr ova

Maha jang a Tana naMaha bibo Fi fio

Amba lavola

Tsa rara no

Antan ima sajySotema

Tsa ram andros o

Mahavok y

Ambo nd rona

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Antan ima landy

0 4000 8000 Meters

N

385000

385000

390000

390000

395000

3950001150000 1150000

1155000 1155000

1160000 1160000

1165000 1165000

CARTE D’OCCUPATION DU SOL

Sources : Image satellite LandSat 7 n°160/071 du 06/09/99 Carte topographique au 1/100 000, feuille L39 Légende :

Savane

Mer

Forêt

Agglomeration

Réseau hydrographique

Réseau routier

Mangrove

Savane steppe

Sable

Limite de la Zone d’étude

Sol nu

Bateau

Aérodrome

FIGURE 16 : Carte d’occupation du sol

Amborovy

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3.2.4 Carte d’inondation annuellement à moindre pluie Cette carte d’inondation est annuellement établie selon la hauteur de pluie. D’après

cette carte , on peut s’apercevoir que presque la totalité de la superficie boisées est inondée

pendant la saison pluvieuse (Novembre – Avril ). Les quartiers les plus touchés sont

géographiquement les parties les plus basses : « Tsararano ambany , Ambalavola , Aranta ,

Tsaramandroso ambany , Mahavoky avaratra ,… ». En général, selon leur position

géomorphologique et leur composition psammologique, ces bas-quartiers font, chaque

année l’objet de la montée des eaux ( eau pluviale et marée haute).

L’entendu de l’inondation touche presque tous les quartiers bordant les vallées

traversées par le réseau hydrographique. On peut estimer que l’eau déborde sur environ

100 mètres de chaque coté du réseau hydrographique. La perméabilité du sol est limitée à

tel point que l’abondance de sol karstique (calcaire) ne permet pas l’infiltration à grande

échelle des eaux jusqu’à la nappe phréatique. Ce qui explique la présence de flaques d’eau

à proximité de Mahavoky Sud dans une zone de dépressions topographiques. ( Figure 17)

3.2.5. Carte d’ inondation à forte précipitation au moment cyclonique Cette carte illustre la probabilité des zones inondées pendant le passage cyclonique

accompagné de fortes pluies à peu près pendant treize jours. Les quartiers inondés peuvent

être multipliés en fonction de la force du vent et de l’intensité des pluies. Seuls les hauts

quartiers se trouvant en altitude ont échappé aux dégâts cycloniques.

En outre, l’extension de cette inondation selon la force éolienne est estimée à 1 km de

chaque côté du réseau hydrographique environnant les bas quartiers.

Le but de ce stage vise à mieux comprendre l’évolution périodique à base

cartographique et photosatéllitaire de la côte. Ainsi, différents paramètres géologiques

régissent ce contexte. On peut noter que l’action combinée des facteurs anthropiques et

naturels (précipitations, attaque soudaine et brutale des vagues et des houles) a diminué la

largeur de la plage en donnant une allure estompé de la zone côtière sur l’image satellitale.

( Figure 18 )

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CARTE D’ INONDATION ANNUELLEMENT A MOINDRE PLUIE

Sources : Image satellite LandSat 7 n°160/071 du 06/09/99 Carte topographique au 1/100 000, feuille L39

Zones inondables annuellement

Réseau hydrographique

Réseau routier

Limite de la zone d’étude FIGURE 17: Carte d’ inondation annuellement à moindre pluie

Tsararano •

Antanimasaja • Ambalavola

• Fiofio • Mahajanga Tanàna

Antanimalandy •

Ambondrona•

Amborovy •

Tsaramandroso •

Mahavoky •

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Sources : Image satellite LandSat 7 n°160/071 du 06/09/99 Carte topographique au 1/100 000, feuille L39

CARTE D’INONDATION A FORTE PRECIPITATION AU MOMENT CYCLONIQUE

Zones inondables lors de forte crue

Réseau hydrographique

Réseau routier

Limite de la zone d’étude

FIGURE 18 : Carte d’inondation à forte précipitation au moment cyclonique

Fiofio •

Antanimasaja •Ambalavola•

Mahajanga Tanàna •

Mahavoky •

Tsararano •

Antanimalandy •

Ambondrona•

Amborovy •

Tsaramandroso •

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71

3.2.6. Carte Géologique modifiée L’analyse de la carte géologique de la ville Mahajanga, feuille L 39 à échelle

1/100.000 et l’étude de carte topographique nous ont permis de dresser une carte

réactualisée. (figure n°19)

La mise à jour d’une carte géologique dépend principalement de la configuration et de

la densité du drainage . Les caractéristiques hydrographiques ont une relation directe avec la

lithologie car l’allure du réseau hydrographique est conditionnée par la structure et la

lithologie

La connaissance de la tectonique de la région est un outil essentiel pour la délimitation

des différentes unités géologiques.

La numérisation de la carte à partir du logiciel Map Info a permis de distinguer 6 types

de formation géologique:

♥ alluvion ;

♥ vase de Mangrove ;

♥ sable marins ;

♥ carapace sableuse ;

♥ Pliocène continental : Grès , Sables , Argiles ;

♥ Paléocène : calcaires de Mahabibo , calcaires , sables et calcaires de Marohogo.

La superposition du contour géologique issue de la numérisation permet de tracer

avec précision les limites des différentes formations géologiques en tenant compte des

correspondances hydrographies– lithologie précédemment établies .

La région d’étude fait partie du terrain sédimentaire qui affleure sur les 1/3

occidentaux de l’Ile .

La carte géologique L-39 (Mahajanga) au 1/100.000 en 1961 montre que les

formations dominantes sont Carapaces sableuses . On remarque également la présence des

alluvions et les vases de Mangroves .

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FIGURE 19 : Carte Géologique modifiée de la ville de MAHAJANGA

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Chapitre VI : AMENAGEMENT DE LA VILLE

3.3. AMENAGEMENTS Nous limiterons notre étude à l'aménagement des Bas Quartiers et à l'extension

possible de la ville en compatibilité avec le plan d'urbanisation proposé. De cette importance,

il nous a été naturel de subdiviser cette section en deux sous sections qui sont

interdépendantes entre elles, à savoir: la description sommaire de la situation existante dans

les Bas Quartiers, et l'extension possible de la ville.

3.3.1 Bas Quartiers Les Bas Quartiers de Mahajanga occupent un vaste espace dans lequel la majorité

des allochtones résident. Ils peuvent pratiquer leurs us et coutumes tout en :

• louer et/ou construire une maison afin d'assurer leur train de vie quotidienne. La

proximité du lieu de travail et l'installation d'épiceries, de gargotes, … c'est-à-dire les filières

comprises dans le secteur tertiaire les emportent les plus ;

• vivre par proximité afin de mieux faciliter le contact , et en vue d'organiser une

réunion clanique régulière dans le cadre du déplacement : gestion du temps, conservation

coutumière… ;

• construction d'une maison, d'une case afin que la famille soit libre de louer sauf le

coût mensuel de l'énergie.

D'une manière descriptive, la typologie de migration dans les Bas Quartiers peut être

résumée par la migration définitive, saisonnière et temporaire. En effet, ce mouvement

migratoire constitue un flux et un reflux au niveau social. Si on aille plus loin dans ce cadre

social, ce dernier temps d'après des autorités locales, les "Merina" gagnent de plus en plus

du terrain que les "Betsirebaka" (immigrants du Sud Est) dont les raisons y afférentes sont

multiples, mais on peut mettre en relief l'augmentation en exponentiel du frais de transport…

On assiste à l'existence de brassage ethnique car la société se trouve toujours dans

une situation paisible en tant qu'une zone accueillante et est cosmopolite.

Par ailleurs, pour l'extension urbaine, le plan de l'urbanisation de Mahajanga est conçu, le

long de la R.N 4, et le Nord Est vers l'aéroport d'après les résultats de notre enquête locale.

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3.2.2. Extension possible

a) Le long de la R.N 4

Une certaine partie de cet espace s’avère encore aménageable et constructible, mais

nécessite des travaux de terrassement à cause du manque de la planarité de relief. Le

débroussaillage est faisable même à la main à l’aide des outils appropriés tels les coupe-

coupe, bêches (Angady).

b) Le long de la route reliant vers Amborovy

Amborovy, où s’ implante l’aéroport international, laisse-t-il encore quelques endroits

pour construire ? Si oui, attirer les populations à s’y installer nécessite une attente problème

au niveau de les juridictions locales.

Il est à noter que pour ces lieux de recasement, la majorité des matériaux de

constructions, des équipements et des matériels existent localement moyennant le savoir-

faire dans leurs utilisations dans le domaine de l’urbanisme qui met en relief la circulation, la

communication et l’habitation.

3.3.3. Plan d’urbanisme Les plans d’urbanisme peuvent être multiples. Néanmoins, toute est fonction de divers

paramètres, à considérer : morphologie du relief, structure et texture du sol, exposition aux

vents, ensoleillement, lois de constructions exigées par l’Etat à travers ses juridictions

installées en place….

Pour ce faire, les détails suivants constituent à la fois une description de ces plans et

leur analyse.

a) Plan en échiquier ou plan en damier

Comme son appellation l’indique ce plan est géométriquement arrangé car chaque

quartiers est délimité dans ses quatre côtés par des routes qui se croisent entre-elles.

Comme toute est fonction de chaque superficie constructible, il se peut que la construction

des allées à l’intérieur de chaque quartier voire interquartiers peut raccourcir la distance à

parcourir, d’où l’importance des parcellages, lotissements et zonage. La conception de cette

mesure facilite le déplacement de chaque individu tant à pieds que par le biais des véhicules

et des vélos à moteur. L’installation électrique est indispensable afin d’alléger les besoins

locaux.

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b) Plan sans plan

Le plan sans plan est relatif à celui des pays développés dont le relief est accidenté ou

bien la recherche d’aération par l’émanation de l’oxygène des feuilles d’arbres ou bien sous

l’abri du vent. Ce plan se relate à l’habitation illicite des paysans dans un milieu donné pour

qu’ils puissent survivre et se sédentarise au lieu de faire le nomadisme (changement de

localité à chaque instant, saison).

De ce fait, le plan sans plan est vague car même les pays nantis l’applique aussi bien

que les paysans pauvres. A première vue, ce plan peut perturber la configuration d’une ville

et facilite l’entrée et la sortie clandestines de ceux qui ont des objectifs pour cause du

manque de plan d’urbanisme à suivre pour assurer le développement de la structure urbaine.

Au fond, ce plan donne un éventail de chance à ceux qui n’ont pas de terre pour s’abriter

dans un terrain domanial avant d’être privé. Le conflit avec l’Etat et ses représentants est

ainsi entier.

c) Plan de prestige

Le plan de prestige se définit par la mise au vu de tout le monde d’une stèle, d’un

palais,… dans le cadre de sa valeur mémorial marquant la vie de la zone.

Pour cette étude, la ville de Mahajanga dispose différents prestiges. On devrait concevoir

que les anciens arrivants dans un endroit ont érigé des stèles qui sont symboles de leur

règne. Les colonisateurs ont mis en place des grandes constructions qui justifient leur

présence… A notre avis, il faudrait ériger des stèles à chaque quartier avant d’exécuter les

plans d’urbanisme approprié et typique de cette zone, choisir les meilleures voies d’accès et

la bonne visualisation pour que tout le monde ait une certaine appréciation de leur patrimoine

tant culturel que social.

Ce plan donne des avantages multiculturels pour une contrée donnée qui fait l’objet

d’un objectif de développement logique car elle est productrice tant pour la culture

d’importation que pour la culture d’exportation dans le cadre de l’envie du développement

régional et/ou zonal.

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d) Plan rectiligne

Le plan rectiligne peut être défini par le souci de donner pour le responsable un peu

plus d’embellissement à la forme paysagère de la configuration de son milieu urbain. Qui dit

rectiligne dit également en ligne. Cependant, c’est la structure physique naturelle qui la

détermine. Supposons par exemple, on rend rectiligne le bord de Mahajanga par un système

de dragage car l’embouchure du fleuve Betsiboka est actuellement colmatée tout en créant

des deltas ici et là qui sont visibles pendant la saison sèche ( Mai – Octobre ) et les bateaux

ayant un tirant d’eau plus de 11 m au-dessous de la surface de la mer ne peuvent pas y

entrer. On sait également que la côte de Mahajanga a une structure festonnée c’est-à-dire

sinusoïdale . A notre avis, si on rend rectiligne cette côte avec barrière artificielle dure

(en béton ), l’eau de la mer sera beaucoup plus violente. Ainsi, il faut se contenter au

dragage d’accumulation sableuse qui se trouve au large qui joue une rôle de barrage à la

circulation des eaux .

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77

Chapitre VII : PERSPECTIVE D’AVENIR

3.4. ACTUALISATION DES ACTIVITES PORTUAIRES Comme nous avons décrit précédemment selon lesquels presque tous les matériels,

équipements et infrastructures sont vétustes hors des services de ce port. Autrement dit, il

existe une équilibre peu stable entre le port de Mahajanga et ses activités.

Ainsi, pour essayer de résoudre progressivement ce type de problème, nous étions

enclin d’élaborer :

- Une stratégie apte à actualiser les activités de ce port par :

la recherche continuelle des meilleurs voies et moyens pour résoudre à bon

escient le problème du manque de coordination entre ces deux services technique et

administratif.

l’arrêt de recrutement du nouveau personnel dans la phase actuelle de la

situation de ce port, plutôt il serait plus bénéfique de procéder à une promotion des

travailleurs. Cette méthode limite les dépenses à allouer car la charge mensuelle du

personnel est volumineuse.

- Une tactique pour atteindre à terme ces objectifs, serait de :

choisir du personnel qui s’adonne sérieusement sans magouilles dans leurs

services notamment dans le service de douane tant au niveau de l’embarquement des

marchandises à exporter que dans le domaine de leur débarquement. En cas d’une

maladresse de la part d’un individu, il voudrait mieux qu’on le remplace. Ceci étant afin de

limiter les dépenses contre l’économie de cette société pour un partenariat avec d’autres

sociétés étrangères .

choisir des matériels aussi bien que la multiplication de leur nombre en fonction

des besoins pour le fonctionnement, c’est-à-dire contre le disfonctionnement des activités

comme celui qu’on voit actuellement.

- Une technique systémique et systématique de dragage avec des matériels

sophistiqués c’est à dire amphibies utilisées au cours de la saison sèches (Avril – octobre) .

On sait que les sédiments s’entassent pendant la saison pluvieuse (Novembre – Mars), ainsi,

il s’avère plus logique et rationnel de choisir la saison plus propice .

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3.5. SECURISATION DES NAVIRES ACCOSTANTS Cette sécurisation part sur l’état du bateau ainsi que les marchandises qu’il transporte.

On sait que la salinité de l’océan conduit à une rouille du corps du bateau sans des

entretiens : préventifs, curatifs et périodique, d’où la nécessité des couleurs plus résistantes

des effets des houles, des graisses afin que les appareils mécaniques à bord de ces bateaux

soient fiables quant à leurs différents fonctionnements.

La sécurisation contre les rafales des vents constitue une activité du service

Météorologique local moyennant sa prévision selon la capacité des matériels utilisés.

Par ailleurs, la sécurisation des navires encore chargés voire déchargés se fait au jour

le jour c’est-à-dire d’une façon quotidienne sinon on risquerait d’aboutir à des données qui ne

reflètent pas de la réalité. Pour éviter des éventuels résultats, il faut les observer tous les

jours sans se dépendre les uns des autres chez le personnel . A cela s’ajoute la haute

surveillance à faire aux mouvements de bateaux circulant dans une telle mer car la piraterie

n’est plus à démontrer contre les navigateurs lorsqu ‘ils accostent au bord d’une rive

maritime . Ainsi, il faut renforcer les matériels qu’ils disposent afin de détecter les tentatives

qui visent à les profiter et vice-versa, ils pourraient perpétrer aussi ces actes .

La sécurisation des navires lors de leur déplacement constitue un service destiné à

ceux qui sont adroits et connaissent l’importance de l’utilité du transport maritime quelle que

soit la catégorie des navires soumis à leur haute surveillance, d’où la nécessité de la

formation avant la prise des services .

Il serait grand temps maintenant de penser au déplacement de ce port dans la baie de

Narindra dont les frais de construction ou de mise en place aurait été financée par la

République Sud - Africaine à partir de la première République . Malheureusement, jusqu’à

maintenant rien n’a été décidé .

3.6. ROLES DES MANGROVES Les mangroves sont traitées comme un monde impénétrable, malsain et hostile à

cause de leurs vases gluantes et de leur atmosphère morte, infestée de moustiques, parfois

redoutables car hantées par des animaux dangereux pour l’homme. Elles sont situées

fréquemment sur les vases, mais peuvent s’accroître sur un substrat sableux voire rocheux.

A Madagascar, on trouve plus de 20 espèces de mangroves.

Malgré leur réputation, les mangroves jouent un rôle important pour la protection des

rivages côtiers. En effet, elles freinent l’action érosive des vagues et contribuent à diminuer

les effets dévastateurs liés aux vents violents accompagnant les cyclones. Les mangroves

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contribuent efficacement à la fixation et à la stabilisation des particules fines apportées par la

marée et par la cure fluviale, elles freinent l’agitation de l’eau de mer, ce qui favorise le dépôt

des sédiments en suspension et gênent leur remise en mouvement . Les mangroves

interviennent dans la sédimentation en incorporant de la matière organique au substrat.

Mais il faut noter que certaines espèces de mangroves comme les « cesiops » peuvent avoir

l’effet contraire en accroissant la turbulence de la mer, ce qui provoque une érosion marine .

3.7. METHODES ANTI – EROSIVES

♦ OUVRAGES POUR LA PROTECTION DES CÔTES Ces ouvrages sont destinés à assurer la protection d’une côte contre l’action

destructrice de la houle et des courants. Ils agissent soit par leur poids, soit par la diminution

partielle de l’énergie de la houle avant qu’elle aborde le rivage .

3.7.1. Ouvrages parallèles au rivage a- Murs de protection

Pour mettre à l’abri la ville de Mahajanga déjà menée par le recul de côte, on a

recours aux murs de protection construits sur le haut de la plage. Ceux-ci visent à contrer la

mer, ils assurent aussi un rôle de soutènement. Les murs de protection sont faits en

maçonnerie ou en béton dont le profil transversal peut être vertical, incliné, convexe, parfois

aussi en marche d’escaliers. Les ouvrages doivent résister par leur poids au choc des lames

de plein fouet. Il faut prendre garde à ce que la crête des vagues ne les franchisse pas trop,

sinon, il se produit un creusement à l’arrière de l’ouvrage.

Une protection de ces ouvrages contre les affouillements à l’avant de ceux-ci est

obtenue en disposant des rideaux de palplanches ( profil métallique de section spéciale,

plante pour former une paroi étanche) ou un massif para fouille ( figure 20). une protection

contre le creusement à l’arrière de l’ouvrage s’obtient en disposant un revêtement étanche

sur celui-ci et sur son arrière, et en recourbant le haut de l’ouvrage de façon à éviter autant

que possible les franchissements. L’ouvrage est d’autant mieux protégé contre l’effet de la

houle qu’il la réfléchit moins, c’est-à-dire quand il est en pente douce (25% à 10%).

Mais, les arguments ne manquent pas pour dresser un réquisitoire sévère contre les

murs de protection. Ceux-ci gênent l’accès aux plages, ils n’arrêtent pas le démaigrissement

et le recul des estrans car ils n’apportent pas de remèdes pour éradiquer ces phénomènes.

En effet, si la houle se réfléchit sur l’ouvrage. La plage devant l’ouvrage peut alors

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80

disparaître, l’ouvrage affouillé se déchausse ou bascule dans la fosse creusée dans le sable,

dans ce cas, les murs de protection jouent un rôle d’accélérateur de l’érosion de l’estran.

A partir du moment où le mur de protection est constamment atteint par la mer, il s’interfère

avec le dérive littorale. Ce courant est freiné par l’obstacle que représente le mur ; à l’amont

duquel il se dépose une partie des sédiments qu’il transporte . Mais, ces sédiments vont

manquer à l’aval, situation qui déclenchera ou accroîtra l’érosion, d’où une extension du mur

dans cette direction . Ainsi, un mur de protection peut déstabiliser la plage adjacente qui

appellera à son tour un ouvrage de protection et entraînera beaucoup d’investissements .

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FIGURE 20 : Profils des murs de protection (D’après BONNEFILLE R., 1980)

Mer

Mer

Pierres dures

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b- Cordons d’enrochement

Les cordons d’enrochement sont placés sur le haut de la plage et ils visent à contrer

l’attaque frontale de la houle et à arrêter l’avancée de la mer . Ils sont liés souvent utilisés

parce qu’ils sont moins coûteux et plus facile à mettre en place que d’autres ouvrages lourds

comme les épis ou les brises-lames . Les cordons d’enrochement sont constitués par de

gros blocs de pierres denses. Ils sont plus perméables, plus absorbants, plus résistants, plus

facile à édifier et le cas échéant plus faciles à réparer . De préférence, on les protège par des

géotextiles qui laissent passer l’eau et retiennent les sables .

Mais, les inconvénients ne peuvent pas être négligés. En effet, les cordons

d’enrochement enlaidissent l’environnement en artificialisant la plage, ils gênent l’accès aux

plages dont ils réduisent la surface par leur présence même, ils n’apportent pas de remèdes

aux causes de démaigrissement et du recul des estrans. Les cordons d’enrochement

accélèrent l’érosion de plages sur lesquelles il ont été construits . D’abord en s’interposant

entre l’estran et la dune qui lui est associée, ils empêchent les échanges sédimentaires

réciproques entre les deux éléments solidaires d’un même couple, échange indispensable au

bon équilibre d’un visage sableux . Ensuite, ils renforcent l’agitation de la mer qui brise sur

eux, la vitesse des courants résultant du déferlement de l’eau sur le rivage .

c- Digues et jetées

Les digues et les jetées sont des ouvrages disposés sur les petits fonds (donc en aval

de la côte) plus ou moins parallèlement au tracé de la côte . Ils forment des barrages aux

courants susceptibles d’éroder la côte . S’ils s’émergent, ils créent derrière eux une zone de

calme relatif où le sédiment peut se déposer à moins qu’il existe un transport littoral que ces

ouvrages ne coupent pas. S’ils sont trop près du rivage, ils peuvent donner naissance à des

nouvelles étendues de sables par dessus de leur crête, mais en cas de tempête, ils

s’affouillent à l’arrière et la plage peut être enlevée .

Les digues et les jetées peuvent être constituées soit de massifs stables par leur poids

(bloc de béton ou enrochement), soit par des éléments plus fins, formant une digue à pente

très douce (sable recouvert de tapis bitumeux) .

Ces ouvrages doivent pouvoir résister à la force des houles de tempêtes dans le cas

plus défavorable des pleines mers de vive eau qui les frappe en plein fouet. Ils ont en

général un profil transversal trapézoïdal . Leur hauteur, leur longueur, leur positionnement

par rapport au rivage dépendant des caractéristiques des houles de mauvais temps en

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83

pleines mers de vive eau des profondeurs de l’avant côte et du plus ou moins grand secteur

de rivage à protéger .

La construction des brises-lames sur une côte pose des problèmes . En accroissant la

sédimentation dans la zone d’ombre qu’elles créent, elles provoquent dans le secteur

immédiatement adjacent à l’avant, dans les sens de la dérive littorale dominante, un déficit

en matériaux qui induit ou accentue les phénomènes d’érosion marine. Leur coût serait plus

cher car elles sont édifiés en mer, et difficiles à réaliser .

3.7.2. Ouvrages perpendiculaires au rivage

Appelés généralement épis, ces ouvrages ont pour but de retenir une partie de la charge

sédimentaire véhiculée par la dérive littorale en freinant ce courant. Les épis peuvent être faits de

matériaux divers : pieux ou planche de bois, palplanches de métal, moellons maçonnés, bloc de

bétons, gabions, sac de nylon rempli de sable, enrochement. Les épis simples sont fréquemment le

plus utilisés mais on trouve aussi des épis en forme de L ou de T, ajoutant en plus les effets propre

au brise-lame.

Les dimensions de ce type d’ouvrage varient avec les conditions hydrodynamiques et

sédimentologiques locales. En effet, pour les plages de sable à pente douce (c’est le cas de

Mahajanga), les épis doivent être plus longs. Et, comme les ouvrages perpendiculaires à ligne de

côte arrêtent le transport par de rive littoral, ils produisent un engraissement d’un côté et une érosion

de l’autre côté de cet ouvrage ; il faut donc les disposer en série, en commençant par l’aval de la

zone à protéger dans le sens du transport dominant.

L’espacement des épis qui doit être calculé en fonction des caractéristiques des houles

dominantes, conditionne étroitement leur fonctionnement. Quand les épis sont trop rapprochés, ils

induisent une distorsion vers le large des sédiments qui sont alors perdus pour le domaine côtier .

Quand les épis sont trop espacés, ils peuvent être déchaussés de leur racine ; quel que soit leur

espacement, il se produit une érosion de rivage à l’aval, dans le sens de la dérive littorale, du dernier

épi (fig21) (R.W.G Carter 1988, illustre par PASKOFF R , 1993). En règle générale, leur espacement

doit varier de 1,5 et 2 fois leur longueur. Ils doivent tous être strictement de même longueur, ils

doivent dépasser la surface de la plage de 0,5 à 1m. en cas d’existence de cette houle de façon à

éviter les tourbillonnements à ses extrémités.

Comme tous les ouvrages cités auparavant, les inconvénients ne manquent pas pour la défense de la

côte par les épis. D’abord, les ouvrages perpendiculaires au rivage n’arrêtent pas les érosions par les

« rip-current » et les courants normaux à la côte. Ensuite, ils provoquent à l’aval du dernier ouvrage

un déficit sédimentaire d’où un déclenchement ou une aggravation de l’érosion dans ce secteur. De

plus, il faut savoir que les épis peuvent engendrer, lorsque la houle est forte, des courants

d’arrachements.

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84

FIG

UR

E 21

:

84

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85

CONCLUSION

Au terme de cette étude qui se rapporte à la géologie urbaine et érosion côtière de la

ville de Mahajanga par télédétection et S.I.G., plusieurs mots ont été exprimés en long et en

large de cet ouvrage. Mais, ceux qui nous retiennent à cœur sont les suivants :

D’une part, en ce qui concerne la problématique, différents phénomènes à base

géologique touche la ville de Mahajanga comme ils sont décrits et analysés dans cet

ouvrage. La structure géologique (calcaire, sable, argile) de cette zone est datée millions

d’années,…, l’action anthropique bat son plein en conjugaison avec les influences des

facteurs géographiques surtout climatologiques : pluviométrie et température.

De ce fait, la morphologie générale côtière de la ville commence à être anastomosée à

cause des attaques irrégulières des vagues, houles poussées par la rafale éolienne comme

le cas d’Antsahabingo où les mangroves sont pratiquement absentes, les Bas Quartiers sont

inondés lors du passage cyclonique avec l’existence des flaques d’eau dont les

conséquences s’avèrent incalculables .

D’autre part, afin de mieux suivre l’évolution spatio-temporelle de cette situation, nous

avons recouru à un système technico - technologique par télédétection tout en suivant le

Système Information Géographique (S.I.G.) à l’aide de logiciels appropriés tel que MapInfo,

Idrisi, Arc View qui sont aptes à mettre en relief la réalité locale. La télédétection et le SIG

constituent des outils par excellences pour poursuivre l’évolution des phénomènes terrestres

moyennant la détection satellitaire.

Nous pensons et nous espérons que le présent ouvrage constituerait un ébauche pour

ceux qui veulent approfondir le sujet concernent la problématique de la ville de

MAHAJANGA.

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D.E.A. en Géographie de l’Université d’Antananarivo.120p

BONNEFILLE R., (1980) : « COURS D’HYDRAULIQUE MARITIME »

Masson. Paris, New York, Barcelone, Milan.

136p.

GIRARD (MC), (1983) : « TÉLÉDÉTECTION APPLIQUÉE : ZONES TEMPÉRÉES

ET INTERTROPICALES »

Edition Masson .

MARCHAL J., (1970) : « HYDROGEOLOGIE DE LA REGION DE MAHAJANGA »

50p

MAURICE PIAU , Urbaniste :

(04 à 14 octobre 2003)

« MISSION AUPRES DU SERVICE D’URBANISTE DE LA

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

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OZER A.,(1994) :« GEOMORPHOLOGIE LITTORALE »

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Mémoire d’Ingéniorat (ESPA) Antananarivo . 70p .

RANAIVO Loharanosoa V., (2000):

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RAZAFINDRAKOTO Dina J., (2001):« EVALUATION DE L’EFFICACITE DES METHODES

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LE BASSIN VERSANT RANOFOTSY »

Mémoire d’Ingéniorat (ESPA) Antananarivo . 63p .

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Mémoire de fin d’études à l’ESPA

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ANNEXE

- Ouvrage de protection littorale

- Section type de l’ouvrage de protection

- Courbe de concordance cas de VATOMANDRY

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Nombre de pages : 87

Nombre des tableaux : 12

Nombre des figures : 21

Rubrique : E.S.P.A.

Option : Géologie

Thème : « GEOLOGIE URBAINE ET EROSION COTIERE DE LA VILLE DE MAHAJANGA

PAR TELEDETECTION ET SIG. »

RESUME

Du point de vue géologique, la ville de Mahajanga est composée essentiellement de

calcaires, grès, carapace sableuse et argiles. L’urbanisation qui se manifeste par une forte

action anthropique et les influences des facteurs géographiques : vents, pluies, température

… contribuent à la recrudescence des vagues et des houles en l’occurrence lors du passage

cyclonique. Ainsi, on assiste à l’existence d’amaigrissement de plage et de l’avancement

maritime vers la terre ferme.

A notre avis, afin de mieux suivre cette situation phénoménale, la télédétection et le

SIG constituent des outils par excellence dans le cadre du suivi en long et en large de ce

type d’envahissement maritime et d’inondation irrégulière car différents paramètres

interviennent dans un tel contexte.

L’étude que nous avons effectuée confirme bel et bien l’existence spatio-temporelle

d’une structure géologique datée des millions d’années face à une urbanisation et érosions

qui gagnent de plus en plus du terrain.

Mots clés : Ville de Mahajanga, Climat, Erosion, Marée, Houle, Littoral, Gravimétrie,

occupation du sol, subsidence, tectonique, Télédétection, S.I.G.

Adresse de l’auteur : ZAFINDRAVITA Imirin Gilbert

Lot-H-55 Mandritsara Vaovao –MANDRITSARA (415)

Tél : 032 40 368 39

Encadreurs : Mr. MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques, encadreur pédagogique.

Mr. RAMBOAZANAKOLONA Joseph, encadreur professionnel.