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L’Ecole Officielle des Langues d’Hellin et moi. Par Rosa Vallés. Carmen Vera m’a demandé de vous raconter mon expérience en tant qu’élève de l’école pendant la période 1999-2004. Voici donc mon témoignage, où je veux la remercier pour tout ce que j’ai appris avec elle. Je m’appelle Rosa Valles Martínez et j’habite à Elche de la Sierra, un petit village situé à trente-six kilomètres d’Hellin. C’est pour cela que j’ai décidé de m’inscrire en même temps en français et en anglais, pour économiser les frais de transport et pour mieux profiter de mes efforts, question d’efficience! En plus, autrefois il n’y avait pas d’autres langues à étudier à l’école d’Hellin… En 1999 j’avais trente et un ans, j’étais mariée et j’avais trois enfants, qui avaient huit, sept et quatre ans. J’ai été toujours une personne très curieuse et à ce moment-là j’avais envie de développer mes connaissances et de reprendre mes études.

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L’Ecole Officielle des Langues d’Hellin et moi.

Par Rosa Vallés.

Carmen Vera m’a demandé de vous raconter mon expérience en tant qu’élève de l’école pendant la période 1999-2004.

Voici donc mon témoignage, où je veux la remercier pour tout ce que j’ai appris avec elle.

Je m’appelle Rosa Valles Martínez et j’habite à Elche de la Sierra, un petit village situé à trente-six kilomètres d’Hellin. C’est pour cela que j’ai décidé de m’inscrire en même temps en français et en anglais, pour économiser les frais de transport et pour mieux profiter de mes efforts, question d’efficience! En plus, autrefois il n’y avait pas d’autres langues à étudier à l’école d’Hellin…

En 1999 j’avais trente et un ans, j’étais mariée et j’avais trois enfants, qui avaient huit, sept et quatre ans. J’ai été toujours une personne très curieuse et à ce moment-là j’avais envie de développer mes connaissances et de reprendre mes études.

Cependant, mon engagement avec ma famille et la distance géographique des universités les plus proches m’empêchaient de finir mes

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études de Tourisme que j’avais quittées depuis mon mariage.

Parmi les professeurs que j’ai eus je me souviens spécialement de Carmen Vera, en français, et d’Estefania Galiana, en anglais.

Pour ce qui est de mes copines, je me rappelle Mª José, Mª Teresa et Irene, avec lesquelles j’ai passé plusieurs années en classe de français. Peut-être parce qu’en français nous étions un nombre assez réduit d’élèves, j’avais l’impression de faire partie d’une petite famille d’apprentissage francophone. Le petit groupe rendait plus facile la communication entre nous et la pratique orale, ainsi que les relations personnelles. C’étaient comme des cours particuliers avec l’avantage qu’elles étaient publiques, c'est-à-dire, nous ne payions que les frais d’inscription annuelle. Il y avait aussi d’autres avantages comme la méthodologie d’apprentissage, qui était plus interactive, amusante et variée, des exercices de grammaire, des dictées, des vidéos, des films, des chansons, une soirée gastronomique, ou la pratique sur des sites d’internet dans la salle althia….

Par rapport aux professeurs, je garde un très beau souvenir d’elles, surtout de Carmen Vera, qui m’a appris le français pendant quatre ans. Sa vocation et sa maîtrise de la langue m’ont aidée à réussir mes études facilement, et je suis arrivée à comprendre, à

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écrire et à parler le français, non seulement pour me débrouiller avec des personnes francophones, mais aussi pour traduire un petit livre intitulé « Piliers pour une culture de la non-violence », qui a été finalement publié en Espagne avec la permission de l’auteur, Alain Richard, un Franciscain pacifiste qui habitait à Toulouse. On en a même fait la présentation officielle au FNAC de Madrid, en 2006.

Chaque année scolaire, le niveau de difficulté et d’exigence augmentait de plus en plus, et finalement j’ai décidé d’arrêter mes études d’anglais à la fin de la troisième année, quand j’ai réussi le niveau élémentaire, j’ai pourtant continué les deux années du niveau supérieur de français, où mes compétences étaient meilleures.

Je me souviens aussi de la joie que j’ai éprouvée l’année où Carmen nous a annoncé que la périodicité des cours changeait à deux jours par semaine, pour moi, cela voulait dire la réduction de mes voyages de soixante-dix kilomètres par jour.

Cette année-là j’ai décidé d’inscrire mes enfants à la piscine d’hiver, qui est juste à côté du bâtiment où se trouvait l’ancienne école. C’était une manière d’amortir les frais du voyage doublement : ils faisaient du sport tandis que

j’étudiais le français. Cette décision m’a permis de partager toutes mes tâches en même temps que j’ai satisfait mon souhait de continuer mon développement intellectuel.

En juillet 2003 j’ai fait un stage d’un mois à l’université d’été de Boulogne sur mer, de la région Nord/Pas de Calais, grâce à une bourse que j’ai eue en tant

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qu’étudiante de l’école officielle des langues. Je suis partie avec une vingtaine d’élèves de Castilla la Mancha pour améliorer nos compétences francophones. J’ai logé chez une femme qui était veuve et qui m’a accueillie d’une façon très chaleureuse et confortable, elle s’appelait Madame Fourni et avait plus de soixante-dix ans. Elle était très religieuse et allait tous les jours à la messe. Un jour elle m’a demandé de l’y accompagner, et je n’ai pas été capable de refuser, je suis donc allée avec elle. Ma surprise a été grande lorsque j’ai découvert que le prêtre disait la messe en latin et qu’il tournait le dos aux paroissiens !

Pendant le séjour nous sommes allées visiter d’autres lieux d’intérêt, comme une entreprise de conserves, car cette région était jadis l’un des plus importants points de pêche du pays. Le week-end, on nous a amenés aussi à d’autres cités touristiques, comme Lille, qui est le centre du commerce de la région, ou Paris et même Bruges (en Belgique).

Les professeurs étaient aussi formidables et organisaient plusieurs activités de culture générale pour les étudiants, pour nous donner la chance de connaître d’autres aspects au-delà de la formation académique. Un jour, on nous a proposé d’aller au dîner organisé par le Rotary Club, une organisation composée seulement d’hommes qui appartenaient à la franc-maçonnerie, qui collaborait avec cette université. Les professeurs ont choisi un étudiant de chaque pays, et je suis allée pour représenter l’Espagne. Au milieu de la fête, on nous a demandé de nous mettre debout pour présenter en haute voix notre région, et moi, comme vous pouvez l’imaginer, j’ai parlé du Quichotte, qui était bien connu de tous.

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Cette expérience m’a beaucoup plu et j’en ai profité pour pratiquer tout le temps, de sorte qu’un jour, un professeur polonais qui m’a vue à la bibliothèque m’a dit que j’allais leur briser l’image qu’ils avaient des Espagnols…. Il avait, bien sûr, une image très stéréotypée.

Quelques ans plus tard, mes deux filles ont étudié aussi pendant une année le français à l’école, malheureusement elles n’ont pas pu continuer, à cause de leurs études universitaires.

J’espère que vous ayez aimé mon compte rendu. Je vous encourage à partager le vôtre.

Maintenant c’est votre tour……

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Rosa et sa famille

Rosa et ses copains

Rosa et son diplôme