motivation, perception de soi et eps

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Page 1: Motivation, Perception de Soi Et EPS

Margas, Les perceptions de soi des élèves en EPS, CNED,2007

Introduction   : les problématiques relatives aux perceptions de soi des élèves en EPS

Manière dont l’homme se perçoit indicateur clé de la stabilité émotionnelle, de la santé mentale.Relié à la satisfaction de la vie, indépendance, leadership, résistance à l’anxiété (Campbell, 1990 ; Greenwald et coll., 1998) au fait de rester au chômage (Doodley et Prause, 1997), à l’anorexie mentale (Higgins et coll. 1992), à la réussite scolaire (Byrne 1986) ou sportive (Marsch, 1998). Rôle que peuvent jouer les perceptions de soi dans les enjeux tels que la construction identitaire,

l’accès à la santé, la prévention des conduites autodestructrices des adolescents et donc de la violence, la réussite scolaire, sportive ou même sociale. Prépondérantes pour la construction de l’individu, son BE, sa motivation ,et sa réussite scolaire et sportive.

TO, BO du 18/07/96 / BO HS 31/08/00… apparaît dans les obj de l’EPS.Appréhender la complexité des perc° de soi des élèves et tenter d’élaborer des stratégies d’enseignement répondant mieux à cette nécessité éducative.

Demander à un élève de prendre confiance en lui = perception idiosyncratique des perceptions de soi des élèves (trait de caractère faisant parti de la personnalité des élèves et ne pouvant donc évoluer). Or, connaissances scientifiques = facteurs internes et externes.

Prendre en compte également les autres miss° de l’EPS. Si la positivité de l’image de soi peut et doit être recherchée pour elle-même, est-elle compatible avec les autres en enjeux qui parcourent l’EPS (l’apprentissage de compétences, l’évaluation ,les normes d’enseignement scolaires …) ? = problématique !!! Différentes perspectives en opposition, sont à recherchées…connaissance de modèles théoriques pour comprendre comment s’organisent les perc° + def° de leurs déterminants, permet de cerner les variables permettant de construire des strat d’enseignement aptes à répondre à ces objectifs (même si certaines caractéristiques inhérentes à ce construit tendent à atténuer son action)les perceptions de soi ne doivent pas être considérées comme un objectif à atteindre mais elles doivent être entendues comme un construit dynamique, non seulement dans la mesure ou elles évoluent en fonction de l’expérience voir même des contextes, mais surtout parce qu’elle sont à la fois déterminantes et résultantes de la motivation et de l’apprentissage.Complexité … mais aussi intérêt de la tache de l’ enseignant.

Dépasser perc° d’1 dichotomie +/-. Notions de Cohérence, Clarté, consistance

dont celle-ci a besoin pour amener l’adolescent vers un certain bien être identitaire.

Eclaircissements terminologiques et modèles théoriques

« Connaissances qu’1 pers. A sur elle-même et qu’elle utilise et modifie lorsqu’elle vit des évènements » (Viau, 1994). = interprétation personnelle et donc subjective. Ex : 6ème CDD, CT : sprinteur. Méconnaissance de soi ou de l’épreuve. + importantes que ses ressources objectives. 3 dimensions : descriptive / évaluative / affective. Renvoient à des construits distincts. Pour Guérin et Famose, concepts interchangeables…

Les différentes versions de soi.Psychologie de l’identité. Higgins et col. (1992) : soi réel (les caractéristiques que l’on accorde au présent) / soi idéal (les caractéristiques que l’on souhaiterait avoir) / soi obligé (les caractéristiques que l’on devrait avoir pour être conforme à certaines normes) / soi compétence (les caractéristiques sur l’on peut très bien avoir compte tenu des capacités qu’on s’accorde) / soi attendu (les caractéristiques que notre entourage attend de voir se réaliser). Hétérogénéité individuelle, intéressante en EPS.1) conflits / symptômes / perturbations de la santé mentale / physique quand discordances, discrépances entre les sois (soi idéal et soir réel par exemple) dépassent les capacités d’AR° (Higgins et coll., 1992 ;

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Famose). Cross, Markus, 1991 : si pas accès à ce que l’on souhaiterait être, basse ES. Le soi idéal = importance des différents aspects de la vie. Pas pathologique. Possibilité d’intervention = rechercher la cohérence que l’élève a de lui-même, entre ses différentes versions de soi, nécessaire à la fois au BE des adolescents et à leur motivation. Influencer le soi réel… (cf. concept de soi / estime de soi …)2) source de dynamique + (Markus, Nurius, 1986). Au niveau motivationnel , Si une tache à du sens par rapport à ce que l’élève souhaite devenir ou par rapport à ce que les parents attendent, l’élève aura envie de s’investir. Filtre pour analyser la valeur des taches. Cohérence des apprentissages avec ces versions de soi et donc justifier leur sens.

Les différentes dimensions de l’image de soi réelle   : concept de soi, estime de soi et croyances d’efficacité personnelle. Estime de soi globale-jugement d’ordre affectif qu’un élève porte globalement sur lui-même. -prépondérante dans le BE des élèves et dans l’orientation de ses comportements. -Elle est donc à rechercher. -L’accès à une ESG positive passe par la construction d’un concept de soi clair, consistant et +. Modèle multidimensionnelle et hiérarchique du concept de soi. -Aspects descriptifs et évaluatifs de l’image de soi. -Toutes les perceptions de soi sont organisées et structurées de manière hiérarchique et multidimensionnelle, au fur et à mesure de nos expériences. - Plus les visions de soi sont spécifiques (à une tache particulière, par exemple), plus elles sont malléables.- cependant, elles peuvent, si le domaine auquel elles se rapportent est considéré comme important pour les élèves (Harter, 1998), avoir des influences sur les dimensions plus globales, plus stables, voir sur l’estime de soi global. Influence réciproque entre les différentes perceptions de soi. ici bas / haut. - d’ailleurs le concept de soi physique occupe une place prépondérante dans l’identité de l’adolescent (Harter, 1994), ce qui donne un rôle important et spécifique à l’EPS sur cette question de l’image de soi. - détermine en grande partie les croyances d’efficacité personnelles et donc sa motivation.

Influence de l’age-Evolution en U inversée au cours de l’adolescence. (Marsh, 1989).- diversification, compléxification, dimensions de + en + distinctes et spécifiques (Bourcet, 1994). Cristallisation (Viau, 1994), étude de lintunen et coll. (1995), de + en + fixes de 11 à 15 ans. vigilant aux dévalorisations autour de 15 ans. Effort particulier pour les élèves de collège les plus jeunes car leur concept de soi est plus malléable.

Influence du sexe -G , concept de soi physique plus positif qur les F (Fox, 1999 ; Marsch, 1998). Gest° de la mixité en EPS.-habileté perçue + importante pour G, Apparence perçue pour les F (Fox, 1999) Activité dans lesquelles l’apparence est mise en avant (activités d’expression, gymnastique ou natation)

de se préoccuper davantage de l’image de soi des filles.

Importance pour l’élève…De l’estime de soi globale2 grandes fonctions :

Motivationnelle   : protection / amélioration de soi peut amener les élèves à modifier leur comportement et peut les amener à élaborer des stratégies particulières. Cf. stratégies auto handicap. Famose, 2001

Identitaire, personnelle  : Manière dont l’homme se perçoit indicateur clé de la stabilité émotionnelle, de la santé mentale et contribue au BE subjectif (Fox, 1997). Relié à la satisfaction de la vie, indépendance, leadership, résistance à l’anxiété (Campbell, 1990 ; Greenwald et coll., 1998) au fait de rester au chômage (Doodley et Prause, 1997), à l’anorexie mentale (Higgins et coll. 1992), à la réussite scolaire (Byrne 1986) ou sportive (Marsch, 1998).

Role clé dans santé, BE et orientation des comportements.

Du concept de soi

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Au niveau identitaire : spé de l’EPS, relation étroite avec concept de soi physique. Importance avec ses relations avec le bien etre mental (Sondstroem et Potts, 1996), avec la facilitation des relations sociales (Harter, 1998), avec la réussite sportive (Marsh, 1998). Relation avec ESG (Fox, 1998). Campbell (1990) : un manque de clarté, de consistance et de complexité du concept de soi est à l’origine d’une faible ESG. Pas seulement +, mais aussi recherche de clarté, de consistance, de complexité du concept de soi. Sur le plan de l’apprentissage moteur, intéressant d’avoir une connaissance précise de soi (notion de schéma corporel, de gestion de ses ressources au cours de l’activité…). Sous ces éclairages, les perspectives visant à + l’image de soi convergentes avec l’enrichissement des perceptions de soi liées à l’A° ou l’évaluation de compétences en EPS. Relations au départ paraissant contradictoires, paradoxales sont en réalité convergentes. Tend à favoriser l’A° via la motivation que des perceptions de soi positives peuvent engendrer. Cf. Delignières également. Au niveau motivationnel : Pas seulement atteinte d’un objectif mais se placer dans une perspective dynamique de la motivation, dans laquelle image de soi et A° sont en étroite relation. Cf. Bandura, Déterminisme réciproque. Pour de nombreux chercheurs (pour une revue, Viau, 1994), perceptions de soi, place prépondérante dans la motivation des élèves.

Lié au niveau d’engagement et de persistance dans la classe, à la MI, aux efforts fournis. Les croyances d’efficacité : liées avec le choix des taches, la sélection de carrière, la persistance, ls

aspirations scolaires (pour revue, Bong et Shaalvik, 2003).Perceptions de lui-même face à la tache prépondérantes. ex : face à une voie d’escalade. Autres variables cependant.

Déterminants des perceptions de soi en EPS et implications pratiques pour l’enseignant.

Influence de l’enseignant notamment sur les déterminants externes.

Déterminants internes.

Déterminants liés aux caractéristiques structurelles du soi.Au sein d’une approche multidimensionnelle et hiérarchique, Influence réciproque entre les différentes perceptions de soi. Importance de la centralité psychologique à mettre en rapport avec les différentes versions de soi (Higgins) et recherche accès à une image de soi cohérente, claire, consistance.

Comparaison interne entre les dimensions du concept de soi.Concept de soi académique (pour revue, Famose, Guérin, 2002). Modèle de comparaison interne : pour E° perfs dans un domaine (EPS), comparaison avec un autre domaine (maths). Si bons résultats en maths et moyens en EPS, concept de soi physique plus faible par rapport à son niveau objectif dans ce domaine. Et inversement. Attention particulière pour les élèves performants dans les matières académiques. De même, pour

élèves très performants dans une APSA, et la perception d’eux-mêmes dans les autres. Role sur l’image de soi des élèves faibles dans les autres disciplines.

Déterminants externes

Indices de réussite et d’échec dans un domaineNiveau de performance influence les perceptions de soi dans ce secteur. Domaine physique (Marsh, 2001). Augmente avec :

l’intensité, le temps de pratique les performances.

Cf. Bertsch (1995) mais aussi Delignières (2004) sur le temps de pratique, le nombre de répétitions dans le cadre des travaux sur l’apprentissage moteur. Variables sur lesquelles l’enseignant peut agir (mettre en valeur les progrès par exemple en montrant la

différence entre l’évaluation diagnostique et sommative). Pratique qui semble avoir le plus d’impact sur les dimensions globales sont celles concernant l’endurance AE (Fox, 1999). Intérêt de ce genre d’exercices en EPS. Mais relation entre performances et concept de soi dans ce domaine pas aussi forte. Autres déterminants.

Les attributions causalesRecherche les causes de leurs résultats = attributions, inférences en psychologie. Weiner, 1992.

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Suivant les événements vécus par les élèves (réussite et échec) et le type d’attributions qu’ils formulent, effet différentiel sur les perceptions de soi + (perceptions de contrôle) . Certaines attributions sont à rechercher alors que d’autres sont à éviter afin de positiver les perceptions de soi ou améliorer la motivation. Programme de ré entrainement des attributions causales . modifier les attributions

dysfonctionnelles. 3 approches recensées (Weiner , 1986 in Thil, 1999) . s’accordent pour considérer l’attribution d’un échec à un manque de compétence comme débilitante, et soulignent l’intérêt d’attribuer l’échec à un manque d’effort ou à l’utilisation d’une mauvaise stratégie. Plus efficace qu’une pédagogie de la réussite qui consiste à un entrainement très progressif qui restaure la croyance en de bonnes capacités.

Les considérations de la part du professeur ou des autres élèves.FB du professeur, beaucoup d’impact car perçu comme + crédible par les élèves (Héroux, Farrel, 1985). FB du professeur influence essentielle sur les perceptions de soi des élèves (Pintrich et Blumenfeld, 1985). Cf. perception du soutien des autruis significatifs (Harter, 1994). Interactionnisme symbolique également… Vigilant sur les remarques faites sur l’activité des élèves et surtout celles qui portent sur les

individus eux-mêmes. Peuvent s’identifer à ce que l’on dit (bulletins). Info° mieux mémorisée si en cohérence avec son image personnelle (Monteil, 1985). Eviter les remarques négatives avec les élèves moins performants, adopte facilement ces observations. Résignation apprise. Renvoie aux attentes de contrôle.

L’observation de l’exécution des taches faites par d’autres.Etablissent leurs croyances d’efficacité personnelle par observation. Cf. Bandura et A° social mais aussi les travaux de D’arrippe longueville ou Lafont sur l’acquisition des HM.Démonstration d’un pair + d’influence que le professeur (Schunck et Hanson, 1985). Dès que possible, démonstration réalisée par les élèves eux-memes.

L’état physiologiqueSi fatique, blessure, maladie … se sentira moins capable… Situation d’E° (certificative pour le BAC) ou activité perçue comme dangereuse (escalade), peut engendrer des phénomènes d’anxiété. Perçus, influence – les croyances d’efficacité personnelle, qui, dans ce contexte, ne se voit pas réussir. Cf. Lazarus, Folkman (1984).

Les incidences du climat motivationnelEnvironnement psychologique dirigeant les buts des actions (Ames, 1992).Ntoumatis et Biddle, 1999 , Boleda, 1999: les adolescents pratiquants en climat de M ont un concept de soi + positif que ceux exerçant dans un climat compétitif.

La comparaison socialeEn condition de vie scolaire, les comparaisons sociales vont essentiellement se faire par rapport à un système de référence qui représente la classe (Chambres et Martinot, 1999). Inévitables !!!.« big fish little pond effect » (Marsh, Parker, 1984). Répartition en groupes homogènes tend à nuire aux concepts de soi physique des bons élèves (Marsh, 1998).Choix d’organisation de la séance d’EPS : classes à options, formes de groupement … Classes à option sportive nuisent au concept de soi physique . Constitution de groupe de niveau également (Margas et Fontayne, 2001). Contrebalancé si

comparaison inter groupe . Atténuer l’effet de contraste (climat) ou augmenter l’effet d’assimilation. / Possible de ne pas constituer

de groupes de niveaux et tenter de gérer l’hétérogénéité en jouant sur d’autres variables. Cf. Rey, 2000.

Conclusion

Traversée de manière spécifique par de enjeux : identitaires, Sanitaires, motivationnels.

Eclairage scientifique, éviter certains écueils… voire en introduction. Lesquels ???

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Ne doit pas se transformer en psychologue. Dans le cas de problèmes identitaires graves, son rôle est simplement d’orienter l’élève sur des instances compétentes.D’autres modèles … le modèle relatifs aux schémas de soi (Monteil, Martinot, 1991), la théorie de l’identité sociale (Brown, 2000) … ici, choix en fonction d’un critère de pertinence au regard du fonctionnement des perc° de soi en EPS.L’ensemble des déterminants, en condition d’enseignement, est à tenter de prendre en compte en même temps avec leurs interactions.