msc la loupe - esiee paris · audencla nantes food and agribusiness management 2014 non audencia...
TRANSCRIPT
MSc LA LOUPEDROIT- ÉCONOMIE- GESTION
Écoles INTITULÉS
Audencia Nantes European and International Business
Management1990 Non
Audencla Nantes Food and Agribusiness Management 2014 Non
Audencia Nantes Supply Chain and PurchasingManagement
2009 Oui
EDHEC Business School Corporate Finance & Banking 2008 Non
EDHEC Business School Creative Business & Social Innovation 2009 Non
EDHEC Business School Financial Markets 2010 Non
EDHEC Business School LLM in Law & T Management 2009 Non
EDHEC Business School Marketing Management 2001 Non
EDHEC Business School Strategy & Organisation Consultancy 2009 Non
Lyon Business School Global Entrepreneurship & Innovation
Programme2009 Oui
EM Lyon Business School Luxury Management & Marketing 2008 Oui
EM Lyon Business School Sports Industry Management 2012 Oui
Normandie
ESCP Europe
ESCP Europe
International Events Management
Energy Management
Marketing & Creativity
2007 Oui
2013 Oui
2010 Oui
HEC Paris International Finance 1986 Oui
HEC Parts Marketing 1987 Oui
HEC Paris Strategic Management 1989 Oui
HEC Paris Sustainability and Social Innovation 2003 Oui
ICN Business School International Business Development 2009 Non
ICN Business School International Management - MIEX 2005 Oui
ICN Business School Luxe et Design Management 2012 Non
of ManagementData Analytics for Business 2014 Oui
IESEG School
of ManagementDigital Marketing & CRM 2014 Oui
choc'
of Management
IESEG Schoolof Management
INSEEC MSc &
Fashion Management
International Business
Commercial Engineering& Project Management
2012 Oui
2003 Oui
2015 Non
INSEEC MSc & Marketing et management du sport 2011 Non
INSEEC MSc & MBA Wine Marketing & Management 2003 Non
Kedge Business School International Business 1986 Oui
Kedge Business School
Kedge Business School
Management financier et organisationnel 2003 Oui
management maritime , transportinternational et logistique
1958 Oui
Kedge Business School
Novancia BusinessSchool Paris
Rennes SchoolBusiness
Rennes School
of Business
Rennes SchoolBusiness
Rennes SchoolBusiness
Marketing
International Business Development& Consulting
Digital Marketing and Communication
International Luxury and Brand
Management
International Marketing
Supply Chain Management
1993 Oui
2012 Oui
2012 Non
2012 Non
2007 Non
2012 Non
14 500 * * *
15 000 * *
14 700 Euro * * *
14 700 Euro * * *
14 700 * * *
14 700 * *
14 700 * *
14 700 * * *
33 200 * *
26 000 * * *
21000Euro * *
12 990 * * *
26 500 *
25 200 * * * *
24900Euro * * * *
18500Euro * * * *
22 000Euro * * * *
18 500 * * *
15 600 * * *
15 600 * *
15 600 * *
13 000 Euro * * * *
12 000 * * *
14 000 * * *
12000Euro * * * *
10 250 * * * *
9 800 * * * *
12 550 Euro * * * *
13500Euro * *
10 500 * *
10 500 Euro * *
10 500 Euro * * *
14 500 Euro *
16 000 * * * *
16 000 * * * *
16 000 Euro * * * *
16 000 Euro* * * *
( 1)
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(1)
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(1)
(1)
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(1)
(1)
(1)
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',2-
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COMMENTAIRES
Un original dispensé dans trois langues et danstrois pays différents.
La formation offre un double diplôme avec 'ESPM de Sao Paulo
et fait intervenir de nombreux professionnels de l 'agroalimentaire.
Ce MSc permet d 'obtenir un diplôme de la prestigieuse école ,
Politechnico di Milano , en Italie.
Cette formation amène à de nombreuses carrières dans les domainesde la finance et de l
' investissement.
Des personnalités ou des organismes réputés pour leur créativité ,comme le Cirque du Soleil , interviennent dans la formation.
Le master s' appuit principalement sur le fameux laboratoireRisk lnstitute » de
'EDHEC.
Bonne insertion aux quatre coins du monde.
Les élèves sont amenés à travailler sur des cas d'entreprises réels.
L'EDHEC incite ses meilleurs étudiants
à postuler dans les cabinets de conseil les plus réputés.
Les élèves de ce programme parcourent trois continents en un an.
Les étudiants suivent des cours spécialisés dans l'industrie
internationale de la mode grâce à un partenariat avec le London
College of Fashion.
La deuxième partie de la formation se déroule dans les Alpes ,au contact des entreprises du monde sportif.
Chaque année , un professionnel du secteur parraine les étudiants.
La formation se déroule entre Paris et Londres.
Un MSc sélectif qui ne prend qu'un candidat sur six.
Les étudiants du MSc suivent les mêmes cours que ceuxdu programme grande école.
Les étudiants ont un accès privilégié au Centred '
entrepreneuriat l'Orée' .
Des salaires moyens très élevés approchant les 50 000 Euro annuels.
Presque tous les diplômés trouvent un emploi en moins de trois mois.
Les quatre derniers mois de la formation se déroulentchez un partenaire en Chine ou au Brésil.
Spécialisation forte en deuxieme , contrée sur une zone
géographique.
Ce MSc est le résultat d'une coopération forte entre l
'ICN ,
l' École supérieure d' art et de design de Nancy et les Mines de Nancy.
La SpeCiallte big permet de toner aussi biendes professionnels du marketing que de la finance.
MSc comprenant de quatre à six mois de stages en entreprise.
Partenariat intéressant avec le très réputé Istituto Marangoni.
La formation attire plus de 500 candidat par an , pour unecentaine de places.
Ce MSc ne retientqu'
environ un candidat sur quatre.
La formation s' appuie sur un partenariat avec Sporsora , uneassociation réunissant environ 160 acteurs de l'économie du sport.
MSC treS ancre professionnellement et appuyantsur des partenaires locaux.
Nombreuses carrières possibles dans des domaines variés
( import-export , marketing .. .).
Profite pleinement de l'implantation phocéenne de l 'école.
Les étudiants peuvent obtenir la certification C,EF
(Conseil du commerce extérieur de la France) .
La spécialisation se déroule chez un partenaire au choix dans six pays.
30 places pour 160 candidats.
Un très bon MSc dans sa spécialité.
Offre la possibilité d 'étudier à l' étranger et d 'obtenir un double
diplôme dans une université membre du consortium IBSA.
La très grande majorité des diplômés obtient un premierposte à l '
étranger.Le programme est enseigné à Nice-Sophia-Antipolis dansle plus grand parc technologique d'
Europe.
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1 avril 2016 - N°402
MSc LOUPEDROIT- ÉCONOMIE- GESTION(SUITELIFIN)
Écoles NTITULÉSLabel
CGE
(1) Nouvelle formation . Première enquète Insertion en cours de réalisation.
Non 16 000
Sélectivité
(1)
'
5
* * *
Non 16 000 * * * * * * * * *
COMMENTAIRES
La quasi-totalité des diplômés trouve un emploi dès la fin du MSc.
La formation s' intéresse tout particulièrementaux Business Models innovants.
Non 19 500 E Les cours se déroulent principalement dans les sallesde marché de l '
école.
Non 25 000 * * * * * * * * * * En plus du diplôme de Skema , les étudiants obtiennent celuide la NC State,une université américaine réputée dans le secteur.
Les étudiants du se voient confier une mission filOui 10 900 (1)pour le compte du Palais Brongniart.
Non 13 950 * * * * * * Intégralement dispensé en anglais ,ce MSc couvre les grandsaxes de la banque et de la finance.
SCIENCESHUMAINESETSOCIALES
Écoles
Grenoble Écolede ManagementGrenoble Écolede ManagementGrenoble Écolede Management
INSEECMSc & MM
INTITULÉSLabel
CGE
Non
Alternance
Non
.
21 300
Sélectivité
* * *
Non Non 23 300 * * *
Non Non
Non
,0
5
* * * * *
VlENTAIRES
Les étudiants travaillent principalement sur des sujets d ' actualité.
Plusieurs partenariats avec des entreprises issues de nombreuxhorizons (General Electric , Nestlé ,Thalès . . . ).Voyage d ' étude obligatoire dans une ville impliquée dans le monde23 300 Cde la mode.
Oui 9 980 * * * * * * *Permet d ' occuper des postes de cadres de directiondans des établissements de santé.
SCIENCES- TECHNOLOGIE- SANTÉ
Écoles
ESIEEParis
INTITULÉS
Management of Technology- Information Systems (MOTIS)
Label
CGE
Grenoble Écolede Management
Innovation , Strategy and Entrepreneurship 2010 Non
Non 8 500
Sélectivité
* * * * *
Non 21 300 * * * * *
'
E
* *
COMMENTAIRES
Les diplômes sont nombreux à commencer à travaillerà l '
étranger avec de très bons salaires.
La formation incite des étudiants de différentes nationalitésà travailler ensemble.
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1 avril 2016 - N°402
Stratégies d’influence : quels impacts pournos entreprises ?
Si le marketing, la communication ou les ressourceshumaines sont des outils de management clairementidentifiés par les organisations, « l’influence » elle, estrarement vue comme telle. Mal perçue en France,l’influence tout comme le lobbying ou les relationspubliques, sont des « outils » mieux utilisés dans les paysAnglo-saxons. Comment se construit une stratégied’influence ? Quels résultats en attendre ? Romain Zerbibaborde ce sujet avec beaucoup de pédagogie et en évitanttout aspect polémique …Réponse en image …
Pour répondre à ces questions, nous avons reçu mercredi27 janvier, lors de la première soirée ActuEntreprise,
Romain Zerbib, Docteur en sciences de gestion. Romain ZERBIB est enseignant-chercheur enmanagement stratégique au sein du LARA/ICD.
Invitée : Romain Zerbib, enseignant-chercheur enmanagement stratégique
Animateur Stratégie et Intelligence économique :Jérôme Bondu, Dirigeant d’Inter-Ligere
Production : Franck Herbault & Bernard Berge(Yodise TV)
Réalisation : Bernard Berge (Yodise TV)
Rédaction : Franck Herbault
Animateur Expert de cette soirée : Jérôme Bondu,animateur de l’émission Stratégie et intelligenceéconomique sur ActuEntreprise.
Jérôme est par ailleurs fondateur du cabinet deconseil en intelligenceéconomique Inter-Ligere.fr. Précédemment il adirigé l’Institut Français d’Intelligence
Economique, et a été responsable marketing-communication chez un éditeur de solution deveille. Il est ancien auditeur de la session IE de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de DéfenseNationale), préside le Club IES (IAE de Paris Alumni) au sein duquel il a organisé depuis 15 ansplus de 120 conférences, et est auteur du livre “Voyage aux pays des réseaux humains”.Il est titulaire d’une triple formation (DEA d’histoire contemporaine, DESS de Gestion à l’IAE deLille, Mastère en intelligence économique à l’ESIEE).
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Actuentreprise.com URL : http://www.actuentreprise.com/ PAYS : France TYPE : Web Grand Public
24 février 2016 - 11:00 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Présentation de l’invité : Romain Zerbib est Docteur ensciences de gestion. Il est enseignant-chercheur enmanagement stratégique au sein du LARA/ICD (groupeIGS), et expert en intelligence économique, en stratégiesd’influence, co-auteur de « INFLUENTIA » l’ouvrageréférence concernant ces thématiques aux éditionsLavauzelle.
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Actuentreprise.com URL : http://www.actuentreprise.com/ PAYS : France TYPE : Web Grand Public
24 février 2016 - 11:00 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Le net-profiling ou comment comprendre uncybercriminel
Quelles sont les motivations d’un hacker ? Quel est sonprofil ? Le profiling permet d’obtenir des éléments deréponse. Le comportement que l’on peut avoir soit dans lemonde réel soit dans le monde virtuel a une signification. Dans ces conditions, l’ensemble des éléments récupéréspeuvent-ils aider à élaborer un profil précis d’uncybercriminel ?
Pour répondre à ces questions, nous avons reçu NadineTouzeau, analyste comportementale, profiler,net-profiler. Elle est spécialiste de détection des signes,chercheur en comportement des cybercriminels.
Invité : Nadine Touzeau, Profiler, Net-Profiler, Analystecomportementale
Animateur Stratégie et Intelligence économique : Jérôme Bondu, Dirigeant d’Inter-Ligere
Production : Franck Herbault & Bernard Berge (Yodise TV)
Réalisation : Bernard Berge (Yodise TV)Rédaction : Franck Herbault Présentation de Nadine Touzeau : Analyste comportementale,Profiler, Net-Profiler. Elle est spécialiste détection des signes, chercheur en comportement descybercriminels. Nadine Touzeau est membre de l’ASIS. Elle est diplômée de l’école Paul EkmanInternational et Maître praticien certifié PNL. Elle vient de sortir un ouvrage : « Net-Profiling :analyse comportementale des cybercriminels » (Nov 2015), préfacé par le criminologueChristophe Naudin. Présentation de l’animateur :
Jérôme Bondu, animateur de l’émission Stratégie etintelligence économique sur ActuEntreprise. Jérôme estpar ailleurs fondateur du cabinet de conseil en intelligenceéconomique Inter-Ligere.fr. Précédemment il a dirigél’Institut Français d’Intelligence Economique, et a étéresponsable marketing-communication chez un éditeur desolution de veille. Il est ancien auditeur de la session IEde l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de DéfenseNationale), préside le Club IES (IAE de Paris Alumni) ausein duquel il a organisé depuis 15 ans plus de 120conférences, et est auteur du livre “Voyage aux pays desréseaux humains”. Il est titulaire d’une triple formation(DEA d’histoire contemporaine, DESS de Gestion à l’IAEde Lille, Mastère en intelligence économique à l’ESIEE).
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30 mai 2016 - 20:58 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Créart'Up // Pierre et Cédric Magnan -Panoramact #1Polytechniqueet de l' université de Berkeleyet étudiant en ingénierie àl' ESIEE, sont lauréats du dispositif Créart'Up dans la catégorieaccompagnement. Ils portent un projet d' entreprise et de jeu vidéointitulé Panoramact. Tout comme Basile Ducournau et son projetCieux sous tension, ils sont à l'honneur dans un carnet de bord dédié.Pourquoi avoir décidé de participer à Créart'Up ?On a intégré Creart'Upavec plusieurs espoirs. Lepremier c'était d'avoir l’opportunité de mûrir notre projet en engageant des discussions avec desprofessionnels et des utilisateurs potentiels. C'est aussi l'occasion d'être accompagné dans notreprocessus de création d'entreprises.On a également en tête de préparer des levées de fonds , etc'est un travail qui ne se fait pas tout seul. Et puis aussi et surtout, on espère profiter du réseauprofessionnel de Creart'Uppour mobiliser des compétences qu’on n’a pas et qui à terme serontessentielles au projet.Pour l'instant, on a participé à des rencontres avec les autres participants deCreart'Up, pour échanger sur nos projets, et on a assisté à 2 masterclasses, l'une sur lefinancement de projets culturels et l'autre sur la création et l'hébergement de sites web. Ce n'estencore que le début du programme, et on n'a pas encore eu l'occasion d'en profiter pleinementétant donné que nous sommes encore en cours pour l'un et en stage pour le deuxième, mais on vabientôt pouvoir se consacrer pleinement au projet!
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16 février 2016 - 12:06 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Décarbonathon : la réduction des émissionsde CO2 récompenséeEnergie & Environnement| CO2| Pollution Par Philippe Passebonpublié le 27/01/2016 à 15h24
Le jury du Décarbonathon a désigné le 26 janvier 2016 les quatre projets les plus innovantssusceptibles de réduire les émissions de CO2. Cette compétition créée à l’initiative des YoungGlobal Leaders du Forum économique mondial a pour objectif de trouver les solutions les plusprometteuses pour réduire les émissions de CO2 dans les villes, applicables directement etfacilement par les citoyens. Le Décarbonathon a bénéficié du soutien d’Engie, du Centre forCarbon Measurement du National Physical Laboratory (NPL) britannique, de Climate-KIC et del’Institut national de la propriété industrielle (INPI).
Près de 600 participants et 175 équipes, originaires de 67 pays, ont rejoint cette compétitiond’envergure mondiale lancée en octobre 2015 et articulée autour de quatre thématiques : mobilitédurable ; bâtiments économes en énergie ; production et consommation durable d’énergie.
Le premier prix est remporté par Mobiliteam et son dispositif Air Booster, qui réduit laconsommation d’énergie des véhicules électriques en améliorant l’efficacité énergétique dusystème de climatisation. L’innovation fonctionne sans que le conducteur ait besoin de changer decomportement. Le dispositif permet tout simplement de souffler l'air au plus loin en utilisantmoins d’énergie. Le dispositif a été développé au sein de l'école ESIEE Paris dans le départementSanté Energie et Environnement.
Le deuxième prix a été remporté par Bynd, qui permet de partager des trajets quotidiens le plusfacilement et le plus rapidement possible, en associant les moyens de transport publics et privés.
Le troisième prix est attribué au projet Traffic Energy Bar System (TEBS). L’énergie cinétiquedes voitures est récupérée au moyen de modules installés au niveau des péages ou sur la chaussée,où les véhicules doivent réduire leur vitesse. La bosse sur laquelle les voitures vont ralentir,apparemment semblable aux ralentisseurs classiques, est couplée avec une planche. Lorsqu’unevoiture écrase la bosse, il pousse également la planche et un piston associé, produisant alors del’énergie. Le projet a également remporté le prix du public.
Enfin, le dernier prix récompense le projet Mutum, une plate-forme ludique et collaborative quipermet de mettre en commun différents objets et outils. L’idée est de réutiliser ces objets utilisésoccasionnellement et de manière individuelle pour éviter la surconsommation
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27 janvier 2016 - 15:37 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Le développementdes énergies renouvelables en Ethiopie
Un exemple de renforcement des capacitéscrime structure locale
PAR JACKY BAULEY 1, PAULINE CAUMON 2 , ANDRÉ-JEAN GUÉRIN 3
DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL BLUEENERGY FRANCE', INGÉNIEUR EDF, ADMINISTRATRICE DE BLUEENERGY FRANCE 2 ,
ADMINISTRATEUR DE LA FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L'HOMME, ET DE BLUEENERGY FRANCE 3
RMMH Ethiopia ranks among the 15 most populous countries in the world with 92 million inhabitants. SinceHBHHHF 2000, the country has had a strong growth rate. However, many challenges still lie ahead as the GNIis only US $ 550 per capita, the population grows rapidly and the agricultural potential suffers from deforestation,soil érosion and drastic droughts. Even if the country has a tremendous renewable energy potential, both accessto electricity (< 30%) and electricity consumption (65 kWh/cap) are low.Civen the situation, several NGOs are providing support to disadvantaged populations by developing access torenewable energy in rural areas. In particular, a French NGO (blueEnergy) and an Ethiopian NGO (MCMDO) havestarted to install photovoltaic power plants 2 years ago in 2014 with the support of the EDF Corporate Foundation.This article describes why the three organizations have recently decided to initiate a capacity building programand how it will be implemented in the coming years.
L'Ethiopie, berceaude l'humanité
Située dans la corne de l'Afrique à
l'est du continent, l'Éthiopie est vaste
comme deux fois la France et se classe
parmi les 15 pays les plus peuplés du
monde avec 92 millions d'habitants.
Etat moderne dont la capitale, Addis
Abeba, accueille le siège de l'Union afri-
caine et de la Commission économique
africaine, l'Ethiopie hérite d'une longue
et riche civilisation qui n'a connu que
très brièvement la colonisation. Une des
langues principales, l'amharique, s'écrit
d'ailleurs avec un graphisme chargé
d'exotisme pour les visiteurs européens.
Depuis les années 2000, le pays a
connu une forte croissance. Cependant
de nombreux défis restent encore à
relever car le revenu national brut est
seulement de 550 USD par habitant, la
population demeure en forte croissance
et le potentiel agricole, pourtant impor-
tant, pâtit d'une déforestation drastique
et d'une érosion des sols catastrophique.
Au niveau énergétique, l'Ethiopie se
caractérise par une faible consommation
Figure 1 ! Afrlca's energy landscape: Population GDP billion/yr Access t o electricity Electricity(million people) (current international $) (% population) (KWh pef capita)
175
T 327
303
? SouPwr»Alrir.i
115
177
1936
1310
646
1100
98%
47%
*23%
fc
25%
43%
1574
| 188 ||
91
167
2061 l>Note: statistics reter to 2013. except for access to etectriaty whtch reters to2012.
Figure1 : Extraitdu rapport 2030: roadmapfor a renewableenergy de l'IRENA2.
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26 mai 2016 - N°2
MCMDO
Vh'i-Tï*; Wiï HCL -fut- VtS'ni-
Mothersand ChildrenMultisectoral Development Organization
Figure 2 : Logo de MCMDO (et exemple d'écriture fidâl).
(0,51 tep/hab. en 2013 selon ['AIE), dont
l'électricité représente environ 65 kWh/
hab 1 . Ceci place le pays dans la partie de
l'Afrique la plus défavorisée en termes
d'accès à l'électricité, comme l'illustre
une infographie récente de l'IRENA
(figure l)2.
Pourtant le potentiel en ressources
énergétiques de l'Éthiopie est consi-
dérable. Pour les seules énergies re-
nouvelables, il est estimé à 45 GW en
hydroélectricité, 5 GW en géothermie,
100 GW en éolien.
Le potentiel de production d'électrici-
té solaire n'est pas moins important : la
couverture de 1 °/o de la surface du pays
avec des panneaux photovoltaïques re-
présenterait un potentiel de production
de 1 500 TWh/an, soit environ trois fois
la production annuelle de la France.
Des études récentes, dont celle de la
Fondation Nicolas Hulot pour la Nature
et l'Homme, estiment à 25 % la pour-
centage de l'électricité mondiale bas
carbone qui pourrait être fourni par le
photovoltaïque solaire. En outre, il s'agit
« d'un formidable espoir pour ceux qui
n'ont pas encore accès à l'électricité à
condition de l'envisager dans une pers-
pective décentralisée au plus proche
des besoins ». L'Éthiopie, par sa géo-
graphie et l'organisation de sa société,
pourrait être un modèle de développe-
ment de l'énergie solaire. Plusieurs pays
et acteurs européens semblent avoir
intégré cette dimension et investissent
dans ce pays.
C'est dans ce contexte que la
Fondation EDF et blueEnergy, en parte-
nariat avec l'ONG éthiopienne MCMDO
(figure 2), ont initié depuis deux ans
des projets humanitaires s'appuyant sur
la production et l'utilisation d'électricité
photovoltaïque.
1Pour plus de détails : http://baj.ouvaton.org/
spip.php?article472 http://www.irena.org/menu/index.aspx7mnu
=Subcat&PriMenulD=36&CatlD=141&Subcat
ID=641
Un partenariat humanitairequi repose sur trois acteurs
MCMDO 3 (prononcez Miss Mido !)
est une ONG éthiopienne qui agit
depuis près de 20 ans en faveur des
mères et des enfants désavantagés
pour renforcer leur accès aux soins,
à l'éducation et pour améliorer leurs
conditions de vie avec des programmes
eau et assainissement, agriculture et
développement d'activités génératrices
de revenus. MCMDO travaille avec les
communautés défavorisées dans toute
l'Éthiopie avec une focalisation actuelle
sur Addis Abeba et les régions fédé-
rées de Amhara, Benshangul Gumuz
et Oromia. Elle emploie une centaine
de salariés, anime une dizaine de délé-
gations et ses actions ont amélioré les
conditions de vie d'environ six millions
de bénéficiaires directs et indirects.
Jean-Louis Quéri, ingénieur EDF, est
tombé amoureux de l'Ethiopie. Touché
par le manque d'accès aux services es-
sentiels dans le pays (eau, énergie), il
se porte volontaire en 2014 auprès de
MCMDO afin de proposer son savoir-
faire sur des projets d'électrification
identifiés par l'ONG. La Fondation EDF
soutient alors son initiative via le pro-
gramme Intervention humanitaire, qui
a pour mission d'apporter l'expertise
du groupe EDF dans une démarche de
transfert de compétences. En trois ans,
ce programme a permis de soutenir
111 projets dans 25 pays. Son mode
de fonctionnement est celui d'une fon-
dation opérationnelle : les employés
volontaires d'EDF se rendent sur place
pour accompagner les ONG dans la réa-
3 http://www.mcmdo.org
lisation de leur projet, depuis la concep-
tion jusqu'à la mise en service.
MCMDO ne possédant pas de bu-
reaux en Europe, blueEnergy France de-
vient son relais et organisation d'appui.
Une ONG à pied d'œuvreblueEnergy est une ONG
internationale qui met en œuvre
des solutions techniques simples
et efficaces pour permettre à
des communautés vulnérables
d'assurer leur autonomie et de
prendre en main leur propre dé-
veloppement.
Son histoire débute au
Nicaragua dans les années 2000,
par des projets en appui de par-
tenaires locaux implantés au cœur
des communautés. Le développe-
ment de chaque projet est fondé
sur une implication étroite des
populations tant dans la phase
amont d'identification de leurs
besoins (animations communau-
taires) que dans la conception,
l'adaptation et la mise en œuvre
des solutions les plus pertinentes.
Cette démarche est rendue pos-
sible par une implantation locale
avec une structure d'environ qua-
rante employés nicaraguayens.
blueEnergy France cherchait
un partenaire africain solide afin
d'étendre son champ d'action géo-
graphique. Plusieurs rencontres
avec MCMDO permettent de
vérifier les valeurs communes
des deux structures, et l'aventure
débute.
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PAYS : France PAGE(S) : 69,70,71,72,73SURFACE : 328 %PERIODICITE : Mensuel
26 mai 2016 - N°2
Figure 3 : Installation KASECH au siège de MCMDO. Un système de monitoring par web box permet de suivre la production d'énergie solaire
via internet (matériel SMA).
Figure 4 : Installation d'Awberkulé. Des femmes viennent chercher de l'eau dont l'approvisionnement est assuré par une pompe Lorentz
fonctionnant à l'énergie solaire.
Les premières réalisationset le lancement du renfor-cement de capacités
Depuis bientôt deux ans, une dizaine
de projets de pompage solaire ont été
réalisés en coopération avec EDF :
• étude modulaire à partir de matériel
professionnel ;
• mise en service provisoire ;
• mise en service industrielle avec signa-
ture du document de réception par
les partenaires locaux et formation à
l'exploitation.
Dans un souci de développe-
ment durable, l'accent a été mis sur la
construction d'installations pérennes
(figures 3 et 4) et le respect de l'éco-
nomie locale, de l'équité sociale et de
l'environnement. L'implantation locale
de MCMDO et la notoriété d'EDF ont
permis d'obtenir le soutien d'autres ac-
teurs, comme l'ambassade de France et
son service de Coopération et actions
culturelles (SCAC) ainsi que EEPCO
(Ethiopian Electric Power Corporation) 4 .
Au-delà des installations solaires, le
nouveau chantier qui s'ouvre pour ces
trois acteurs en 2016 concerne le lan-
cement des actions de « renforcement
de capacités », avec la création d'une
4 http://www.eepco.gov.et
cellule technique sur l'énergie auprès de
MCMDO.
Qu'est-ceque le renforcementde capacités des structureslocales ?
Il est difficile d'aborder le sujet
du renforcement de capacités sans
quelques définitions préalables, tant le
sujet est vaste.
On entend par capacité « l'aptitude
des individus, des organisations et de la
collectivité dans son ensemble à gérer
leurs affaires avec succès ». Ce large
concept englobe l'aptitude à créer, com-
prendre, analyser, développer, planifier,
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26 mai 2016 - N°2
Figure 5 : Trois membres de l'équipe locale constituée début 2016.
atteindre les objectifs fixés, réfléchir sur
les résultats des actions, se diriger vers
une vision, changer et se transformer.
Le renforcement des capacités appa-
raît ensuite comme un processus par le-
quel les individus, les organisations et la
collectivité libèrent, créent, renforcent,
adaptent et préservent les capacités au
fil du temps. Ce concept est apparu re-
lativement récemment dans la stratégie
des organisations anglo-saxonnes sous
la dénomination de
ou
Enfin, le soutien au renforcement
des capacités correspond à l'accompa-
gnement d'une dynamique endogène
par un acteur tiers. Il répond à une de-
mande et apporte un soutien financier,
technique ou organisationnel. Dans le
monde de la solidarité internationale,
il s'agit concrètement pour l'ONG du
Nord (organisation d'appui) d'apporter
un soutien pour consolider les connais-
sances, les compétences, les capacités
d'organisation et de développement de
ressources et enfin la mise en réseau de
la structure ONG locale partenaire au
Sud (organisation renforcée). L'objectif
poursuivi par l'organisation renforcée est
d'acquérir l'ensemble des capacités qui
lui permettront de gagner en autonomie.
Les clés de la réussite
Se donner pour objectif de fournir un
soutien tellement transverse, diversifié
et inclusif est pour le moins ambitieux.
Parmi les textes fondateurs de référence
qui peuvent guider les organisations
d'appui, on peut citer la déclaration de
Paris sur l'efficacité de l'aide (France,
2005) ainsi que le programme d'ac-
tion de la déclaration d'Accra (Ghana,
2008). Ces résolutions insistent particu-
lièrement sur trois axes :
• le renforcement de capacités se fait
dans un contexte de partenariats d'en-
gagement ;
• la définition du besoin en renforce-
ment de capacités vient des pays
partenaires du Sud qui doivent s'appro-
prier le leadership sur les programmes
de leur développement ;
• l'ensemble des acteurs de dévelop-
pement prennent une part active au
dialogue sur la stratégie de dévelop-
pement et l'identification du besoin de
renforcement de capacités.
Au cours des 10 dernières années,
les organismes nationaux et internatio-
naux d'aide au développement ont pro-
gressivement intégré le renforcement de
capacités dans leur approche. L'Agence
française de développement a par
exemple créé une division dédiée, dite
d'appui, au renforcement des capacités.
Lors d'une récente conférence orga-
nisée en février 2016 par ID4D 5 , les
échanges entre différents acteurs du
développement ont montré la diversité
d'approche et des retours d'expérience
autour de la question centrale : faire des
bénéficiaires les premiers acteurs de la
conception des projets.
Certains principes faisant consensus
au sein des organismes de solidarité in-
ternationale viennent renforcer les pré-
conisations ci-dessus :
• la réussite d'un programme de renforce-
ment de capacités implique une bonne
compréhension du contexte social et poli-
5http://ideas4development.org/renforcer-les-
acteurs-porteurs-de-changement-synthese
tique au niveau local et requiert une
adaptation à la réalité, souvent complexe ;
• un programme renforcement de capa-
cités doit s'inscrire dans le temps et
ne peut produire de résultats et effets
durables que sur le long terme ;
• l'analyse et le renforcement des capaci-
tés s'effectueront à plusieurs niveaux :
individus, organisations et institutions.
La mise en œuvre pratique
Ayant établi une confiance mutuelle
à la suite des premières réalisations,
blueEnergy, MCMDO et la Fondation
EDF décident en 2015 de renforcer leur
partenariat. Il leur apparaît désormais
évident que la pérennité des projets né-
cessite un renforcement des capacités
avec une montée en compétences et
en autonomie de la structure locale, qui
ne menait pas jusqu'alors d'action dans
le domaine de l'énergie mais qui sou-
haite en développer, tant l'accès à l'eau
et à l'électricité est essentiel au dévelop-
pement économique.
En s'appuyant sur l'expérience nica-
raguayenne de blueEnergy, l'idée qui
émerge est la création d'une équipe
« Energie » avec des techniciens locaux
embauchés par MCMDO et accom-
pagnés par un volontaire de solidarité
internationale (VSI) français, expert en
énergie solaire, recruté par blueEnergy
(figure 5). L'objectif est de mener de
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nouveaux projets et d'assurer le suivi et
la maintenance des projets existants.
La montée en compétence tech-
nique sera favorisée par la présence de
l'installation solaire réalisée récemment
au siège de l'ONG à Addis Abeba, qui
servira de lieu de formation et d'expéri-
mentation technique avant d'aller « sur le
terrain » en site isolé. Les projets de dé-
veloppement envisagés sont essentielle-
ment des solutions d'accès à l'électricité
en milieu rural et de pompage d'eau
pour l'irrigation ou pour la consomma-
tion de villages. Ils reposeront sur une
conception modulaire et aussi repro-
ductible que possible, afin de faciliter le
déploiement.
Enfin, un partenariat avec l'université
de Mekélé est bien engagé. Jean-Louis
Quéri, qui fourmille d'idées, contri-
bue largement au développement du
of excellence in renewable
dans cet établissement. Ce par-
tenariat facilitera l'étude de nouvelles
solutions pour répondre aux besoins
identifiés par MCMDO, par exemple sur
la chaine du froid pour les pêcheurs de
la région du Tigré.
Cela permettra aux étudiants qui le
désirent d'en apprendre plus sur l'éner-
gie solaire et, pour les plus motivés, d'ef-
fectuer des stages au sein de MCMDO.
Et la suite ?Le projet de renforcement de capaci-
tés a suscité l'intérêt et l'enthousiasme
de la Fondation EDF, ce qui a permis son
lancement. La route sera longue pour
blueEnergy et MCMDO qui devront en-
suite travailler main dans la main pour
faire vivre l'équipe et assurer son déve-
loppement dans la durée.
N'oublions pas que les besoins sont
énormes dans ce vaste pays où l'âge
médian est inférieur à 18 ans et où l'es-
pérance de vie à la naissance est d'envi-
ron 63 ans. Un sujet préoccupant pour
l'Ethiopie est par exemple de réduire sa
dépendance à la biomasse, particulière-
ment forte dans le secteur résidentiel qui
représente 92 °/o de la consommation
énergétique finale du pays. Un chiffre
marquant illustre l'amélioration envi-
sageable de l'efficacité d'énergétique :
dans la capitale Addis Abeba, la cuisson
de l'Injera (le pain traditionnel éthiopien)
est estimée à 85 °/o des besoins domes-
tiques en énergie, contre seulement 1 °/o
pour la lumière I
L'équipe énergie de MCMDO, ONG
tournée vers les femmes, pourrait à
moyen terme s'intéresser à ce sujet
où de nombreuses actions sont pos-
sibles et où le savoir-faire de blueEnergy
Nicaragua en matière de cuisinières
améliorées pourrait éventuellement
servir. Les deux ONG de terrain sont
enthousiastes à l'idée de partager leurs
expériences et leurs savoir-faire et d'ap-
prendre l'une de l'autre.
LES AUTEURS
JACKY BAULEY est ingénieur en élec-
tronique et électrotechnique (ESIEE)
et titulaire d'un master en Solida-
rité et Action Internationales (ICP).
Il est chargé de projet pour les pro-
grammes de blueEnergy en Ethiopie
en partenariat avec l'ONG locale
MCMDO depuis 2014, après une
expérience de vingt-cinq ans dans le
domaine des télécoms mobiles.
PAULINE CAUMON est ingénieur équi-
libre offre-demande chez EDF. Elle
est volontaire du Programme Inter-
vention Humanitaire de la Fondation
EDF sur des projets au Nicaragua,
et administratrice de blueEnergy
France.
ANDRÉ-JEAN GUÉRIN est ingénieur
des ponts, des eaux et des forêts
et anciennement haut fonction-
naire au ministère français du
développement durable. Il est admi-
nistrateur de la Fondation Nicolas
Hulot pour la Nature et l'Homme, de
blueEnergy France, et ancien
membre du Conseil Économique
Social et Environnemental en France.
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Le développementdes énergies renouvelables en Ethiopie
Un exemple de renforcement des capacitéscrime structure locale
PAR JACKY BAULEY 1, PAULINE CAUMON 2 , ANDRÉ-JEAN GUÉRIN 3
DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL BLUEENERGY FRANCE', INGÉNIEUR EDF, ADMINISTRATRICE DE BLUEENERGY FRANCE 2 ,
ADMINISTRATEUR DE LA FONDATION NICOLAS HULOT POUR LA NATURE ET L'HOMME, ET DE BLUEENERGY FRANCE 3
RMMH Ethiopia ranks among the 15 most populous countries in the world with 92 million inhabitants. SinceHBHHHF 2000, the country has had a strong growth rate. However, many challenges still lie ahead as the GNIis only US $ 550 per capita, the population grows rapidly and the agricultural potential suffers from deforestation,soil érosion and drastic droughts. Even if the country has a tremendous renewable energy potential, both accessto electricity (< 30%) and electricity consumption (65 kWh/cap) are low.Civen the situation, several NGOs are providing support to disadvantaged populations by developing access torenewable energy in rural areas. In particular, a French NGO (blueEnergy) and an Ethiopian NGO (MCMDO) havestarted to install photovoltaic power plants 2 years ago in 2014 with the support of the EDF Corporate Foundation.This article describes why the three organizations have recently decided to initiate a capacity building programand how it will be implemented in the coming years.
L'Ethiopie, berceaude l'humanité
Située dans la corne de l'Afrique à
l'est du continent, l'Éthiopie est vaste
comme deux fois la France et se classe
parmi les 15 pays les plus peuplés du
monde avec 92 millions d'habitants.
Etat moderne dont la capitale, Addis
Abeba, accueille le siège de l'Union afri-
caine et de la Commission économique
africaine, l'Ethiopie hérite d'une longue
et riche civilisation qui n'a connu que
très brièvement la colonisation. Une des
langues principales, l'amharique, s'écrit
d'ailleurs avec un graphisme chargé
d'exotisme pour les visiteurs européens.
Depuis les années 2000, le pays a
connu une forte croissance. Cependant
de nombreux défis restent encore à
relever car le revenu national brut est
seulement de 550 USD par habitant, la
population demeure en forte croissance
et le potentiel agricole, pourtant impor-
tant, pâtit d'une déforestation drastique
et d'une érosion des sols catastrophique.
Au niveau énergétique, l'Ethiopie se
caractérise par une faible consommation
Figure 1 ! Afrlca's energy landscape: Population GDP billion/yr Access t o electricity Electricity(million people) (current international $) (% population) (KWh pef capita)
175
T 327
303
? SouPwr»Alrir.i
115
177
1936
1310
646
1100
98%
47%
*23%
fc
25%
43%
1574
| 188 ||
91
167
2061 l>Note: statistics reter to 2013. except for access to etectriaty whtch reters to2012.
Figure1 : Extraitdu rapport 2030: roadmapfor a renewableenergy de l'IRENA2.
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MCMDO
Vh'i-Tï*; Wiï HCL -fut- VtS'ni-
Mothersand ChildrenMultisectoral Development Organization
Figure 2 : Logo de MCMDO (et exemple d'écriture fidâl).
(0,51 tep/hab. en 2013 selon ['AIE), dont
l'électricité représente environ 65 kWh/
hab 1 . Ceci place le pays dans la partie de
l'Afrique la plus défavorisée en termes
d'accès à l'électricité, comme l'illustre
une infographie récente de l'IRENA
(figure l)2.
Pourtant le potentiel en ressources
énergétiques de l'Éthiopie est consi-
dérable. Pour les seules énergies re-
nouvelables, il est estimé à 45 GW en
hydroélectricité, 5 GW en géothermie,
100 GW en éolien.
Le potentiel de production d'électrici-
té solaire n'est pas moins important : la
couverture de 1 °/o de la surface du pays
avec des panneaux photovoltaïques re-
présenterait un potentiel de production
de 1 500 TWh/an, soit environ trois fois
la production annuelle de la France.
Des études récentes, dont celle de la
Fondation Nicolas Hulot pour la Nature
et l'Homme, estiment à 25 % la pour-
centage de l'électricité mondiale bas
carbone qui pourrait être fourni par le
photovoltaïque solaire. En outre, il s'agit
« d'un formidable espoir pour ceux qui
n'ont pas encore accès à l'électricité à
condition de l'envisager dans une pers-
pective décentralisée au plus proche
des besoins ». L'Éthiopie, par sa géo-
graphie et l'organisation de sa société,
pourrait être un modèle de développe-
ment de l'énergie solaire. Plusieurs pays
et acteurs européens semblent avoir
intégré cette dimension et investissent
dans ce pays.
C'est dans ce contexte que la
Fondation EDF et blueEnergy, en parte-
nariat avec l'ONG éthiopienne MCMDO
(figure 2), ont initié depuis deux ans
des projets humanitaires s'appuyant sur
la production et l'utilisation d'électricité
photovoltaïque.
1Pour plus de détails : http://baj.ouvaton.org/
spip.php?article472 http://www.irena.org/menu/index.aspx7mnu
=Subcat&PriMenulD=36&CatlD=141&Subcat
ID=641
Un partenariat humanitairequi repose sur trois acteurs
MCMDO 3 (prononcez Miss Mido !)
est une ONG éthiopienne qui agit
depuis près de 20 ans en faveur des
mères et des enfants désavantagés
pour renforcer leur accès aux soins,
à l'éducation et pour améliorer leurs
conditions de vie avec des programmes
eau et assainissement, agriculture et
développement d'activités génératrices
de revenus. MCMDO travaille avec les
communautés défavorisées dans toute
l'Éthiopie avec une focalisation actuelle
sur Addis Abeba et les régions fédé-
rées de Amhara, Benshangul Gumuz
et Oromia. Elle emploie une centaine
de salariés, anime une dizaine de délé-
gations et ses actions ont amélioré les
conditions de vie d'environ six millions
de bénéficiaires directs et indirects.
Jean-Louis Quéri, ingénieur EDF, est
tombé amoureux de l'Ethiopie. Touché
par le manque d'accès aux services es-
sentiels dans le pays (eau, énergie), il
se porte volontaire en 2014 auprès de
MCMDO afin de proposer son savoir-
faire sur des projets d'électrification
identifiés par l'ONG. La Fondation EDF
soutient alors son initiative via le pro-
gramme Intervention humanitaire, qui
a pour mission d'apporter l'expertise
du groupe EDF dans une démarche de
transfert de compétences. En trois ans,
ce programme a permis de soutenir
111 projets dans 25 pays. Son mode
de fonctionnement est celui d'une fon-
dation opérationnelle : les employés
volontaires d'EDF se rendent sur place
pour accompagner les ONG dans la réa-
3 http://www.mcmdo.org
lisation de leur projet, depuis la concep-
tion jusqu'à la mise en service.
MCMDO ne possédant pas de bu-
reaux en Europe, blueEnergy France de-
vient son relais et organisation d'appui.
Une ONG à pied d'œuvreblueEnergy est une ONG
internationale qui met en œuvre
des solutions techniques simples
et efficaces pour permettre à
des communautés vulnérables
d'assurer leur autonomie et de
prendre en main leur propre dé-
veloppement.
Son histoire débute au
Nicaragua dans les années 2000,
par des projets en appui de par-
tenaires locaux implantés au cœur
des communautés. Le développe-
ment de chaque projet est fondé
sur une implication étroite des
populations tant dans la phase
amont d'identification de leurs
besoins (animations communau-
taires) que dans la conception,
l'adaptation et la mise en œuvre
des solutions les plus pertinentes.
Cette démarche est rendue pos-
sible par une implantation locale
avec une structure d'environ qua-
rante employés nicaraguayens.
blueEnergy France cherchait
un partenaire africain solide afin
d'étendre son champ d'action géo-
graphique. Plusieurs rencontres
avec MCMDO permettent de
vérifier les valeurs communes
des deux structures, et l'aventure
débute.
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Figure 3 : Installation KASECH au siège de MCMDO. Un système de monitoring par web box permet de suivre la production d'énergie solaire
via internet (matériel SMA).
Figure 4 : Installation d'Awberkulé. Des femmes viennent chercher de l'eau dont l'approvisionnement est assuré par une pompe Lorentz
fonctionnant à l'énergie solaire.
Les premières réalisationset le lancement du renfor-cement de capacités
Depuis bientôt deux ans, une dizaine
de projets de pompage solaire ont été
réalisés en coopération avec EDF :
• étude modulaire à partir de matériel
professionnel ;
• mise en service provisoire ;
• mise en service industrielle avec signa-
ture du document de réception par
les partenaires locaux et formation à
l'exploitation.
Dans un souci de développe-
ment durable, l'accent a été mis sur la
construction d'installations pérennes
(figures 3 et 4) et le respect de l'éco-
nomie locale, de l'équité sociale et de
l'environnement. L'implantation locale
de MCMDO et la notoriété d'EDF ont
permis d'obtenir le soutien d'autres ac-
teurs, comme l'ambassade de France et
son service de Coopération et actions
culturelles (SCAC) ainsi que EEPCO
(Ethiopian Electric Power Corporation) 4 .
Au-delà des installations solaires, le
nouveau chantier qui s'ouvre pour ces
trois acteurs en 2016 concerne le lan-
cement des actions de « renforcement
de capacités », avec la création d'une
4 http://www.eepco.gov.et
cellule technique sur l'énergie auprès de
MCMDO.
Qu'est-ceque le renforcementde capacités des structureslocales ?
Il est difficile d'aborder le sujet
du renforcement de capacités sans
quelques définitions préalables, tant le
sujet est vaste.
On entend par capacité « l'aptitude
des individus, des organisations et de la
collectivité dans son ensemble à gérer
leurs affaires avec succès ». Ce large
concept englobe l'aptitude à créer, com-
prendre, analyser, développer, planifier,
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Figure 5 : Trois membres de l'équipe locale constituée début 2016.
atteindre les objectifs fixés, réfléchir sur
les résultats des actions, se diriger vers
une vision, changer et se transformer.
Le renforcement des capacités appa-
raît ensuite comme un processus par le-
quel les individus, les organisations et la
collectivité libèrent, créent, renforcent,
adaptent et préservent les capacités au
fil du temps. Ce concept est apparu re-
lativement récemment dans la stratégie
des organisations anglo-saxonnes sous
la dénomination de
ou
Enfin, le soutien au renforcement
des capacités correspond à l'accompa-
gnement d'une dynamique endogène
par un acteur tiers. Il répond à une de-
mande et apporte un soutien financier,
technique ou organisationnel. Dans le
monde de la solidarité internationale,
il s'agit concrètement pour l'ONG du
Nord (organisation d'appui) d'apporter
un soutien pour consolider les connais-
sances, les compétences, les capacités
d'organisation et de développement de
ressources et enfin la mise en réseau de
la structure ONG locale partenaire au
Sud (organisation renforcée). L'objectif
poursuivi par l'organisation renforcée est
d'acquérir l'ensemble des capacités qui
lui permettront de gagner en autonomie.
Les clés de la réussite
Se donner pour objectif de fournir un
soutien tellement transverse, diversifié
et inclusif est pour le moins ambitieux.
Parmi les textes fondateurs de référence
qui peuvent guider les organisations
d'appui, on peut citer la déclaration de
Paris sur l'efficacité de l'aide (France,
2005) ainsi que le programme d'ac-
tion de la déclaration d'Accra (Ghana,
2008). Ces résolutions insistent particu-
lièrement sur trois axes :
• le renforcement de capacités se fait
dans un contexte de partenariats d'en-
gagement ;
• la définition du besoin en renforce-
ment de capacités vient des pays
partenaires du Sud qui doivent s'appro-
prier le leadership sur les programmes
de leur développement ;
• l'ensemble des acteurs de dévelop-
pement prennent une part active au
dialogue sur la stratégie de dévelop-
pement et l'identification du besoin de
renforcement de capacités.
Au cours des 10 dernières années,
les organismes nationaux et internatio-
naux d'aide au développement ont pro-
gressivement intégré le renforcement de
capacités dans leur approche. L'Agence
française de développement a par
exemple créé une division dédiée, dite
d'appui, au renforcement des capacités.
Lors d'une récente conférence orga-
nisée en février 2016 par ID4D 5 , les
échanges entre différents acteurs du
développement ont montré la diversité
d'approche et des retours d'expérience
autour de la question centrale : faire des
bénéficiaires les premiers acteurs de la
conception des projets.
Certains principes faisant consensus
au sein des organismes de solidarité in-
ternationale viennent renforcer les pré-
conisations ci-dessus :
• la réussite d'un programme de renforce-
ment de capacités implique une bonne
compréhension du contexte social et poli-
5http://ideas4development.org/renforcer-les-
acteurs-porteurs-de-changement-synthese
tique au niveau local et requiert une
adaptation à la réalité, souvent complexe ;
• un programme renforcement de capa-
cités doit s'inscrire dans le temps et
ne peut produire de résultats et effets
durables que sur le long terme ;
• l'analyse et le renforcement des capaci-
tés s'effectueront à plusieurs niveaux :
individus, organisations et institutions.
La mise en œuvre pratique
Ayant établi une confiance mutuelle
à la suite des premières réalisations,
blueEnergy, MCMDO et la Fondation
EDF décident en 2015 de renforcer leur
partenariat. Il leur apparaît désormais
évident que la pérennité des projets né-
cessite un renforcement des capacités
avec une montée en compétences et
en autonomie de la structure locale, qui
ne menait pas jusqu'alors d'action dans
le domaine de l'énergie mais qui sou-
haite en développer, tant l'accès à l'eau
et à l'électricité est essentiel au dévelop-
pement économique.
En s'appuyant sur l'expérience nica-
raguayenne de blueEnergy, l'idée qui
émerge est la création d'une équipe
« Energie » avec des techniciens locaux
embauchés par MCMDO et accom-
pagnés par un volontaire de solidarité
internationale (VSI) français, expert en
énergie solaire, recruté par blueEnergy
(figure 5). L'objectif est de mener de
Tous droits de reproduction réservés
PAYS : France PAGE(S) : 69,70,71,72,73SURFACE : 328 %PERIODICITE : Mensuel
26 mai 2016 - N°2
nouveaux projets et d'assurer le suivi et
la maintenance des projets existants.
La montée en compétence tech-
nique sera favorisée par la présence de
l'installation solaire réalisée récemment
au siège de l'ONG à Addis Abeba, qui
servira de lieu de formation et d'expéri-
mentation technique avant d'aller « sur le
terrain » en site isolé. Les projets de dé-
veloppement envisagés sont essentielle-
ment des solutions d'accès à l'électricité
en milieu rural et de pompage d'eau
pour l'irrigation ou pour la consomma-
tion de villages. Ils reposeront sur une
conception modulaire et aussi repro-
ductible que possible, afin de faciliter le
déploiement.
Enfin, un partenariat avec l'université
de Mekélé est bien engagé. Jean-Louis
Quéri, qui fourmille d'idées, contri-
bue largement au développement du
of excellence in renewable
dans cet établissement. Ce par-
tenariat facilitera l'étude de nouvelles
solutions pour répondre aux besoins
identifiés par MCMDO, par exemple sur
la chaine du froid pour les pêcheurs de
la région du Tigré.
Cela permettra aux étudiants qui le
désirent d'en apprendre plus sur l'éner-
gie solaire et, pour les plus motivés, d'ef-
fectuer des stages au sein de MCMDO.
Et la suite ?Le projet de renforcement de capaci-
tés a suscité l'intérêt et l'enthousiasme
de la Fondation EDF, ce qui a permis son
lancement. La route sera longue pour
blueEnergy et MCMDO qui devront en-
suite travailler main dans la main pour
faire vivre l'équipe et assurer son déve-
loppement dans la durée.
N'oublions pas que les besoins sont
énormes dans ce vaste pays où l'âge
médian est inférieur à 18 ans et où l'es-
pérance de vie à la naissance est d'envi-
ron 63 ans. Un sujet préoccupant pour
l'Ethiopie est par exemple de réduire sa
dépendance à la biomasse, particulière-
ment forte dans le secteur résidentiel qui
représente 92 °/o de la consommation
énergétique finale du pays. Un chiffre
marquant illustre l'amélioration envi-
sageable de l'efficacité d'énergétique :
dans la capitale Addis Abeba, la cuisson
de l'Injera (le pain traditionnel éthiopien)
est estimée à 85 °/o des besoins domes-
tiques en énergie, contre seulement 1 °/o
pour la lumière I
L'équipe énergie de MCMDO, ONG
tournée vers les femmes, pourrait à
moyen terme s'intéresser à ce sujet
où de nombreuses actions sont pos-
sibles et où le savoir-faire de blueEnergy
Nicaragua en matière de cuisinières
améliorées pourrait éventuellement
servir. Les deux ONG de terrain sont
enthousiastes à l'idée de partager leurs
expériences et leurs savoir-faire et d'ap-
prendre l'une de l'autre.
LES AUTEURS
JACKY BAULEY est ingénieur en élec-
tronique et électrotechnique (ESIEE)
et titulaire d'un master en Solida-
rité et Action Internationales (ICP).
Il est chargé de projet pour les pro-
grammes de blueEnergy en Ethiopie
en partenariat avec l'ONG locale
MCMDO depuis 2014, après une
expérience de vingt-cinq ans dans le
domaine des télécoms mobiles.
PAULINE CAUMON est ingénieur équi-
libre offre-demande chez EDF. Elle
est volontaire du Programme Inter-
vention Humanitaire de la Fondation
EDF sur des projets au Nicaragua,
et administratrice de blueEnergy
France.
ANDRÉ-JEAN GUÉRIN est ingénieur
des ponts, des eaux et des forêts
et anciennement haut fonction-
naire au ministère français du
développement durable. Il est admi-
nistrateur de la Fondation Nicolas
Hulot pour la Nature et l'Homme, de
blueEnergy France, et ancien
membre du Conseil Économique
Social et Environnemental en France.
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ÉCOLES D’INGÉNIEURS
LE PALMARÈS 2016Dossier réalisé parCéline Authemayou,Erwin Canard,Baptiste Legoutet Emilie Weynants,avec Victoria Desmond Salinaset Pierre Falga
Spécial /Ecoles d’ingénieurs
Pour accompagner les mutations technologiques,ces filières évoluent. Avec un objectif : faire de leurs élèvesdes professionnels réactifs et capables de s’adapteraux enjeux économiques. L’Express et L’Etudiant guidentvos choix parmi 164 établissements. Grâce à ce palmarèspersonnalisé, découvrez ceux qui se distinguent dans leurcatégorie et faites votre propre classement sur
Elles sont 206, maisleur nombre nevapascesserdedimi-nuer. Depuis plu-sieurs années, les
écoles d’ingénieurs fran-çaises seréorganisent, s’as-socient, fusionnent, pourcréer desétablissements deplus grandetaille. L’objectif?Gagner en visibilité, enFrance comme à l’interna-tional. Au 1er janvier, deuxécolesauvergnates,l’Institutfrançaisdemécanique avan-cée (Ifma) et l’Ecole natio-nale supérieure dechimie deClermont-Ferrand (ENS -CCF) ont ainsi disparu pourdonner naissance à SigmaClermont. En 2017,ce seraau tour de l’Ecole desminesde Nantes et de TélécomBretagne de neplus former
qu’un seulétablissement.Unanplus tard, l’Ecole centralede Lille se rapprochera del’Ecole nationale supérieuredesartset industries textiles(Ensait) et deChimiedeLille.
Sansaller jusqu’à la fusionpure et simple, certainesstructures décident de s’as-socier.C’est le casde l’Ecolepolytechnique et de l’Ecolenationale supérieure destechniques avancéesParis-Tech (Ensta ParisTech), ouencore de l’Ecole centralede Lyon et de l’Ecole natio-nale d’ingénieurs de Saint-Etienne (Enise). Lasecondeva devenir l’école despécia-lité de la première et propo-sera des formations techno-logiques de niveau bac+ 3àbac + 5.« Aujourd’hui, il est
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RUBRIQUE : Spécial et ecoles d'ingén…DIFFUSION : 405603JOURNALISTE : Céline Authemayo…
6 janvier 2016 - N°3366
indispensabled’élargir l’offrede nos écoles pour êtrecompétitifs face aux grandsétablissementseuropéens »,concède Frank Debouck,directeur de l’Ecole centraledeLyon.
Les petites écolessont-elles vouéesà disparaître ?Si cesmouvements concer-nent toutes lesécoles,forceest de constater que cellesde petite taille sont plusparticulièrement touchées.Alors que l’Institut nationaldessciences appliquées deLyon (Insa Lyon) ouArts etmétiersParisTechdiplômentchacune plus de 1000 ingé-nieurs par an, d’autres ontdes promotions d’à peine40 élèves. En juillet 2015,un rapport rédigé par lesservices du ministère del’Economie posait la ques-tion de la viabilité de cespetits établissements. « Unproblème demoyens existe,quecesoit en termes dequa-lité de l’environnement dela vie étudiante ou d’excel-lencepédagogique de la for-mation »,était-il souligné.
Parmi la dizaine d’écolescitées, la plupart sont au-jourd’hui impliquées dansunprojet de rapprochement,à l’image desEcoles natio-nalessupérieures dechimie,que cesoit àLille (Nord) ouà Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). « Ces établisse-ments, de par leur histoire,sont restésdesstructures depetite taille, rappelle Sophie
Commereuc, directrice del’ENSCCF et administratriceprovisoire de l’Ifma (Puy-de-Dôme). La reconfigura-tion du paysage de l’ensei-gnement supérieur françaisamène forcément àseposerdesquestions de rapproche-ment. Pour moi, ceci estpositif : les regroupementsn’éteignent pas les forces,bien aucontraire.Ils permet-tent de répondre à de nou-veaux besoins. »
L’insertionprofessionnelle,au beau fixeEt les besoins sont bienréels, ce qu’atteste l’inser-tion professionnelle desjeunes ingénieurs, toujoursexcellente. Selon l’enquêteinsertion 2015 de la Confé-rencedesgrandesécoles,unpeu plus de8diplômés 2014sur 10 se déclaraient en ac-tivité un an après l’obten-tion de leur diplôme. Cetteproportion se maintient,année aprèsannée.
Il n’estpasrarepour unélèveingénieur de décrocherunposte avantmêmel’obten-tion desondiplôme. C’est lecas de Ludovic Muncherji.Diplômé del’Efrei ennovem-bre 2015, le jeune homme aréalisé son stage de find’étudeschezCanal+. Aprèsseulementquelques mois detravail, il s’estvu proposer unCDI. Il estdéveloppeur Webauseinde ladirection de l’ex-périence numérique de lachaînecryptée.« Pour finan-cer mes études, j’ai dû •••
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PODIUMTélécomParisTecha fait dudéveloppementdeschaires industrielles
l’unede sesmarquesdefabrique.
Y.SOULABAILLE/TÉLÉCOM
PARISTECH
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N.
TAVERNIER/REA
PALMARÈS « OUVERTURE INTERNATIONALE »
Classement
2016
enpoints
Ecoles
Part
d’étudiantsétrangersPart
d’échanges
universitaires
de
plus
de6mois
Part
de
double
diplômés
internationauxPart
dediplômés
en
poste
àl’étranger
Réputationinternationale
13
CentraleSupélec- DiplômeCentraleParisCentrale-LyonCentrale-MarseilleEcoledesPontsParisTech- MarnelaValléeEcolepolytechnique-Palaiseau
12Arts et métiersParisTechCentraleSupélec- DiplômeSupélecCentrale-Nantes
11
Ecoledesmines- Saint-EtienneEEIGM-Nancy ØENAC-Toulouse,MontpellierINSA-LyonTélécomParisTech
10 Centrale-LilleEcoledesmines- Nancy Ø
9
Ecoledesmines-DouaiEfrei- VillejuifENIM-MetzENSAEParisTechENSEEIHTINP-ToulouseENSMM- BesançonENSTAParisTechEPF- Sceaux,Troyes,Montpellier ØESSTIN-Nancy ØINSA- ToulouseISAESUPAERO- ToulouseISEP-ParisMinesParisTechTélécomBretagne-BrestUTC- Compiègne
8
3iL-Limoges ØECE- ParisENSCLChimie-LilleENSIC-Nancy ØENSTABretagne- Brest ØEPITA-LeKremlin-BicêtreESEO-AngersESIEE-ParisESMESudria- IvrysurSeine,Lyon ØESTACA-Saint-Quentin-en-Yvelines,Laval ØESTIA-Bidart ØPhelmaINP-GrenobleINSA-RennesISMANS-LeMans ØSupméca- Saint-OuenUTBM-Belfort-MontbéliardUTT-Troyes
Sontrecenséesiciles47écolesquiontobtenu8pointsouplusànotrepalmarès«Ouvertureinternationale».Lesécolessontclasséesentroisgroupesparordredécroissant,auxquelssontattribuésdespoints,debleufoncé(pourlegroupeleplusfort)àvert(pourle groupeleplusfaible).
Enrouge: lesécolesaccesiblesdèsle bac.Ennoir : lesécolesaccessiblesàpartirdebac+2.Ø:écolesnonprésentesdanslesclassementsinternationauxprisencompte.Voirmoded’emploiduclassementci-contre.
1ergroupe:3points 2egroupe:2points 3egroupe:1point
contracter un emprunt,raconte le jeune homme.C’était doncpour moi trèsras-surant de décrocher un postesi rapidement. Qui plus est,un postequi correspond par-faitement à mesattentes!»
Un bon salaire à la sortiepour des frais descolarité à la hausse?Du côté des rémunérations,les chiffres semaintiennent:une moyenne annuelle de33000 euros brut pour unpremier emploi. Lessecteursde la banque, de la financeet du numérique tirent leurépingle du jeu, avec desrémunérations bien supé-rieures à la moyenne. Le su-jet des salairess’estimmiscéil y a quelques mois dansundébat àpremière vue trèsdif-férent, celui desdroits d’ins-cription. Alors que certainesécolespubliques, soustutelledu ministère de l’Economie,de l’Industrie et du Numé-rique (Ecoles des mines,Télécom, Ecole des pontsParisTech)ont vu leursdroitspasser de 850 à 1850 euros,voire à 2 300 euros, à la ren-trée 2015, les écoles dépen-dant du ministère de l’Edu-cation nationale n’exigentencore que 610euros par an.
Bon nombre de directionsd’écoles militent en faveurd’une augmentation de cemontant, certaines fondantleur argumentaire sur lapos-sibilité pour lesjeunes diplô-mésde rembourser très vitele coût de leurs études grâceà leurs bons salaires. Un ar-
gument que ne partage pasle Bureau national desélèvesingénieurs. « Au moment deleur formation, les élèvesnedisposent pas de ces fonds,rappelle Maxime Gaudu-bois, président de l’associa-tion. Le risque estde retrou-ver en école d’ingénieursdeux populations : les bour-siers – qui ne paient pas lesdroits d’inscription – et lesélèves très aisés.»
L’apprentissagepoursuitson développementPour financer des études,l’apprentissagepeut êtreunebonne solution. Les élèvesayant choisi cette voie sontsalariés d’une entreprise etexonérés de droits d’inscrip-tion. Ils gagnent un pourcen-tage du smic en fonction deleur âge.
Parmi les 35000ingénieursdiplômés chaque année,4500 le sont via l’apprentis-sage. Un chiffre qui aug-mente de 1,5 % par an de-puis cinq ans. « Cette voie[NDLR : celle de l’appren-tissage] permet aux écolesde diversifier leur recrute-ment en ouvrant leurs portesà des titulaires de BTS, deDUT ou de licence, apprécieFrançois Cansell, présidentde la Conférence des direc-teurs des écoles françaisesd’ingénieurs. De plus, cesfi-lières permettent à desjeunes qui n’ont pas forcé-ment la possibilité de payercegenre d’études d’accéderà un diplôme de valeur. »
Attention, tout de même,à ne pas choisir cette voieuniquement pour sonaspectfinancier. « Le rythme detravail est lourd », concèdeLorena Mantegna. La jeunefemme estinscrite àTélécomSaint-Etienne et prépare sondiplôme d’ingénieur souslestatut d’apprentie. « Nous
devons jongler entre les exa-mens et les projets d’entre-prise, et les vacances sontréduites à cinq semaines decongé [comme tout salarié].Mieux vaut donc êtremotivé,car le cursus est exigeant. »En fin de formation, 96 %des apprentis obtiennentleur diplôme. Un taux •••
PERFORMANCEMinesParisTechsedistingue notammentgrâce
àla qualitédesarecherche.
•••
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6 janvier 2016 - N°3366
PALMARÈS « EXCELLENCE ACADÉMIQUE »
Classement
2016
enpoints
Ecoles
Moyenne
aubac
desintégrés
2015
Part
d’enseignants-chercheursPart
dediplômés
enthèse
NombrededoctorantsNombre
d’enseignants
HDR
*
15 Ecolepolytechnique - PalaiseauMinesParisTech
14
AgroParisTechCentraleSupélec- DiplômeCentraleParisCentrale - LyonEcoledes Ponts ParisTech-Marne-la-ValléeESPCIParisTechPhelmaINP-GrenobleINSA-LyonISAESUPAERO-ToulouseTélécom ParisTech
13
CentraleSupélec- DiplômeSupélecCentrale - NantesEcoledes mines - Saint-EtienneENSEEIHTINP- ToulouseENSTAParisTechINSA-RennesINSA-ToulouseUTC-Compiègne
12
ECPM- StrasbourgENSCMChimie- MontpellierENSCPChimieParisTechENSIACETINP- ToulouseENSE3INP- GrenobleISAE-ENSMA- PoitiersTélécom Bretagne-BrestTélécom SudParis-Evry
11
Arts et Métiers ParisTechCentrale - LilleCentrale - MarseilleEcoledes mines - NancyENSCBPINP- BordeauxENSEIRBMatmécaINP- BordeauxENSTBBINP- BordeauxEOST- StrasbourgESBS- StrasbourgEnsimagINP- GrenobleMontpellier SupAgroSupOptique- PalaiseauUTT-Troyes
10
AgrocampusOuest - Rennes(filièreagronomie)AgroSup-DijonCentrale - Lille(Iteem&IG21)Ecoledes mines - AlbiCarmauxEcoledes mines - NantesENSAEParisTechENSAI- RennesENSATINP-ToulouseENSCLChimie- LilleENSCMuChimie- MulhouseENSG- NancyENSTABretagne - BrestPagoraINP- GrenobleINSA-RouenONIRIS- NantesPolytech -GrenoblePolytech -LillePolytech -MarseillePolytech -MontpellierPolytech -NantesSigma -Clermont-Ferrand(diplômeENSCCF)Télécom Physique- StrasbourgUTBM-Belfort-Montbéliard
Sontrecenséesiciles63écolesquiontobtenu10pointsouplusànotrepalmarès«Excellenceacadémique».Lesécolessontclasséesentroisgroupespar ordredécroissant,auxquelssontattribués despoints,debleufoncé(pour legroupele plus fort)à vert (pourlegroupele plusfaible).
Enrouge: lesécolesaccessiblesdèslebac.Ennoir : lesécolesaccessiblesà partirdebac+ 2.*HDR: habilitésàdiriger desrecherches.Voirmoded’emploiduclassementci-contre..
1ergroupe:3points 2egroupe:2points 3egroupe:1point
Notre palmarès concerne 164 écoles d’ingénieursdélivrant le diplôme d’ingénieur et habilitéespar la Commission des titres d’ingénieur (CTI).Elles recrutent après le bac pour cinq ans ou aprèsprépa ou bac + 2 pour trois ans.Toutes ces écoles ont répondu durant l’été 2015à un questionnaire envoyé par L’Etudiant. Les questionsportaient sur l’année universitaire 2014-2015 et surla rentrée 2015 pour les effectifs. Jusqu’en novembre,nous avons vérifié, actualisé, recoupé les informationscommuniquées par les établissements.Cette enquête nous a permis d’établir une quarantained’indicateurs. Pour chacun d’eux, les écoles sontclassées en trois groupes par ordre décroissant (bleufoncé, bleu clair, vert) selon leur valeur relative,auxquels sont respectivement attribués des points,de 3 (pour les groupes les plus forts) à 1(pour lesgroupes les plus faibles).
A la hausse, à la baisseCette troisième édition de notre palmarès interactifintègre quelques nouveaux indicateurs, qui viennentcompléter les existants. Certains ont été modifiés,à l’image de la part d’alternants, qui devient la partd’apprentis. Le mode de calcul de ce critère a lui aussiévolué : pour les écoles en cinq ans, le nombred’apprentis est rapporté aux effectifs du cycle ingénieurs.En matière d’« excellence académique » (voir tableauci-contre) , le taux de diplômés détenteurs d’un doublediplôme français a laissé place au nombred’enseignants habilités à diriger des recherches(HDR), rendant ce palmarès très tourné vers le mondede la recherche. Cette modification profiteà AgroParisTech, aux Mines ParisTech et à l’Ecoledes ponts ParisTech.En « ouverture internationale », le taux de diplôméspartis plus de six mois dans le cadre d’un échangeremplace la durée minimale à l’étranger et permetaux écoles qui envoient beaucoup d’élèves à l’étrangerdans le cadre d’échanges de qualité –sans pour autantl’avoir formalisé dans leur règlement des études –de se distinguer. Nouveau critère également,la réputation internationale est calculée en fonctiondes apparitions des écoles dans les quatre plus grandsclassements mondiaux (QS,THE, Shanghaiet Webometrics).Pour la « proximité des entreprises », l’intégrationdu nombre d’enseignants issus du monde professionnelbénéficie notamment à l’Ecole des ponts ParisTech,qui arrive en tête du palmarès, aux côtésde CentraleSupélec, qui conserve sa positionpar rapport à l’an passé.A noter cette année, la présence double de l’Ecolecentrale de Lille, classée à la fois pour son cursuscentralien (recrutement à bac + 2) et pourses deux formations recrutant à bac, l’Iteem et IG2I.
TROIS CLASSEMENTS CLEFS
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de réussite similaire àcelui des élèves qui ontemprunté la voie classique.
Un diplômequi s’exporteA côté de l’apprentissage,l’international constitue unautre enjeu stratégique pourles écoles.Portés par la né-cessitéd’exister sur la scènemondiale, de plus en plusd’établissements se lancentdanslacréation destructureshors de France. Après laChine, l’Inde et le Maroc, legroupe desEcoles centralesréfléchit par exemple à s’ex-porter au Brésil à l’hori-zon 2017.A la rentrée 2015,l’Insa Euro-Méditerranée aaccueilli ses premiers étu-diants sur sonsite de Fès,auMaroc.
Sansaller jusqu’à l’expor-tation de leur cursus, lesécolesmultiplient lesparte-nariats avec des établisse-ments étrangers.Le but: per-mettre aux futurs ingénieursde bénéficier, durant leurformation, d’une véritableexpérience àl’international.
Christophe Kuyumciyan aainsi choisi de passer sadernière année d’études auCanada, ausein de l’univer-sité de Waterloo. Diplôméde l’Ecole supérieure dechi-mie, physique, électroniquede Lyon (CPE Lyon) en2014, le jeune homme tra-vaille aujourd’hui auxEtats-Unis, où il effectue un VIE(volontariat international enentreprise) pour le groupeAir liquide. «Suivre une for-mation à l’étranger donneune certaine crédibilitéauprès desemployeurs, quiapprécient notre capacité des’adapterà unnouveau pays,à une nouvelle culture,constate-t-il.Ilsaffectionnentégalementla formation d’in-génieur à la françaiseet nousconsidèrent comme despro-fessionnels“agiles”,capables
••• de travailler sur des sujetstrès différents. »
L’«agilité», voilà lenouvelenjeu des écoles d’ingé-nieurs. Plus que jamais, cesdernièresdoivent apprendreà leurs élèves à seremettreen question pour pouvoirs’adaptertout au longde leurcarrière. « Dans un mondeoù les technologiesévoluenttrèsrapidement, lescontenusdes cours ne serviront auxétudiants que quelques an-nées,constateValérie Rault,directrice des études àl’Ecole nationale supérieureen génie dessystèmeset del’innovation (ENSGSI). Ilfaut donc lespréparer à êtreautonomes. » L’établisse-ment nancéienproposeainsides modules de formationen«autoapprentissage»: lesélèves deviennent ainsi ac-teurs de leur cursus.
Les projets, noyaudur de la pédagogie
Sicetteinitiative estencorepeu répandue au sein desécoles,lapédagogie par pro-jet est, quant à elle, entréedans les habitudes. Lesélèves ingénieurs, réunis engroupe, doivent résoudredesproblèmes « créés » parleurs enseignantsoupar desentreprises partenaires.« Ces projets nous permet-tent d’être confrontés à laréalité du terrain »,apprécieImane Aniss. La jeunefemme est en dernière an-née d’études à l’Ecole pourl’informatique et les tech-niques avancées(Epita), enrégion parisienne, qui incitesesétudiants à travailler engroupe.Elle lesplonge dansle grand bain dès la pre-mière année, avec la fa-meuse « piscine ».Pendantquinze jours, les futursingénieurs planchent surde petits projets, avec uneobligation de résultatchaque fin de journée.
PALMARÈS « PROXIMITÉ DES ENTREPRISES »
Classement
2016
enpoints
Ecoles
Enseignantsissus
dumonde
professionnelChaires
industriellesParticipants
forums
entreprisesCréationd’entreprise
Salaire
àlasortie
15CentraleSupélec- DiplômeCentraleParisEcoledes Ponts ParisTech- Marnela ValléeTélécom ParisTech
13 Ecolepolytechnique -Palaiseau
12
Arts et métiers ParisTechCentraleSupélec- DiplômeSupélecCentrale - NantesEcoledes mines - Saint-EtienneENSAEParisTechENSTABretagne -BrestENSTAParisTechESPCIParisTechINSA-LyonISAESUPAERO- ToulouseMinesParisTechUTC-Compiègne
11
CPE-LyonECAM- Lyon,StrasbourgCentrale - LilleCentrale - LyonEfrei - VillejuifEISTI- CergyPontoiseENAC- Toulouse,MontpellierEPF-Sceaux,Troyes,MontpellierEPITA-LeKremlinBicêtreESMESudria -Ivry sur Seine,LyonESTACA- Saint-Quentin-en-Yvelines,LavalESTP- ParisINSA-ToulouseTélécom SudParis- Evry
10
ECE-Paris NCCentrale - LilleEI CesiEIGSI-LaRochelleENSIIE-Evry,StrasbourgESIEA- Paris,LavalESIGELEC- RouenESILV- ParisLaDéfenseISEP- Paris Ø
9
AgroParisTechENSEEIHTINP-ToulouseENTPE- LyonESIEE-ParisESIGETEL- VillejuifESTIA- BidartHEI -Lille, ChâteaurouxIPSA- Ivry-sur-Seine ØSupOptique-PalaiseauTélécom Bretagne - Brest
Sont recenséesici les49 écolesqui ont obtenu 9 points ou plus à notre palmarès« Proximité desentreprises».
Lesécolessontclasséesentrois groupespar ordredécroissant,auxquelssontattribués despoints,debleufoncé(pour legroupele plusfort) àvert (pourle groupele plusfaible).
En rouge: lesécolesaccessiblesdèslebac.Ennoir : lesécolesaccessiblesà partirdebac+ 2.NC: noncommuniqué.Ø: pasdechaire.Voirmoded’emploiduclassementenpage104.
1er groupe:3 points 2e groupe:2 points 3egroupe:1point
«Travailler engroupenousapprend àécouter lesautres,à être confrontés à desidéesdifférentes, à communiquerentre nous»,constate ImaneAniss. «La force dudiplômed’ingénieur àla française estdemêlerconnaissancesscien-tifiques,savoir-faireet savoir-
être,appuieFrançoisCansell.Il y a trente ans, les coursconsacrés à la formationhumaine (management,communication, etc.) repré-sentaient 5 % du cursusd’ingénieur. Aujourd’hui ?Ils représentent près d’untiers dela formation.» • C. A.
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6 janvier 2016 - N°3366
UEsiee Paris à la conquête de l'espaceL'école a conçu un appareil permettant de vérifier les effets
de l'apesanteur sur la circulation sanguine.
^^mmPAR GILLESCORDILLOT
L'ÉCOLE D'INGÉNIEURS Esiee Parisprend de la hauteur. L'un de sessystèmes, développé conjointe-ment avec la société Bodycap, par-tira pour la Station spatiale interna-tionale (ISS) début octobre.
Il s'agit d'un capteur destiné àmesurer l'onde de pouls, compre-nez le résultat de l'impact produitpar le sang éjecté en sortant duventricule gauche, sur les parois del'aorte. Bref, de vérifier précisé-ment les effets de l'apesanteur surla circulation sanguine.
Cette technologie, réalisée dansles salles blanches de l'Esiee Paris,à Champs-sur-Marne (Cité Des-cartes), est retenue dans le cadre duprojet Everywear pour le suivi desparamètres physiologiques desspationautes. Ce projet est pilotépar l'Institut de médecine et dephysiologies spatiales (Medes),l'Agence spatiale européenne(ESA), le Centre national d'étudesspatiales (Cnes) et l'Institut nationalde la santé et de la recherche médi-cale (Inserm).
Ce système partira à bord du vé-hicule cargo OA-5, en vue de me-
Champs-sur-Marne, cité Descartes. Cette technologie, réalisée dans les Sallesblanches de l'Esiee Paris, embarquera à bord de la Station spatiale internationale.
sures réalisées par le spationautefrançais de l'agence spatiale euro-péenne, Thomas Pesquet, qui re-joindra la station le 15 novembre.
Vous pourrez découvrir cette technolo-
gie lors des prochaines Journées portesouvertes de l'Esiee Paris, le samedi3 décembre de 13 heures à 18 heures.
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DIFFUSION : 250095JOURNALISTE : Gillescordillot
22 septembre 2016 - N°22409 - Edition Seine et Marne - Nord
IoT : 10 formations d'ingénieurs déjàrepérées par les recruteursAvec l'émergence de l'Internet des Objet, le marché de l'emploi abesoin de profils maîtrisant les particularités de ce secteur. Voici desformations appréciées par les recruteurs.L'IoT a le vent en poupe. IDC annonce un marché dopé par un taux de croissance annuel moyende 16% jusqu'en 2020. Si cette prédiction ne se trompe pas trop sur la tendance, les ingénieursspécialisés dans l'Internet des objets devraient être très courtisés sur le marché de l'emploi.Quelles sont les formations qui préparent le mieux à ce domaine un peu particulier, qui brasseélectronique, télécom et informatique ? Le JDN a demandé aux entreprises de services dunumérique Alten et OBS, qui annoncent toutes les deux vouloir recruter des profils spécialisésdans l'IoT cette année, quelles étaient les formations que leur service recrutement apprécient leplus sur ce terrain.Ecoles d'ingénieurs CTIVoici les écoles d'ingénieurs qui ont été citées. Toutessont habilitées par la Commission des Titres (CTI) à délivrer le diplôme d'ingénieur. Une listebien sûre pas exhaustive, et qui ne classe les écoles que par ordre alphabétique.ECE. A la fin deleur première année du cycle d'ingénieur, les élèves de l'école parisienne doivent choisir unemajeure, qui orientera la formation reçue les deux années suivantes. Parmi les 7 majeuresproposées, en figure une dédiées aux objets connectés . Une mineure parmi les 9 proposées(R&D, métiers du conseil, projet personnel…) et une des 11 options d'approfondissement(innovation et entrepreneuriat, véhicules communicants, robotique) devront compléter lecursus.Des formations enseignent la maîtrise simultanée des réseaux, des architectures matérielleset logiciellesENSIM. La spécialité informatique de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs du Manspropose à ses étudiants de suivre deux options appréciées par OBS : ASTRE (pour Architecturedes Systèmes Temps Réel et Embarqués) ou IPS (pour Interaction Personnes Systèmes). Lapremière permet notamment de "concevoir et mettre en œuvre des systèmes informatiquescomplexes demandant une maîtrise simultanée des réseaux, des architectures matérielles etlogicielles".Ensimag . Après avoir suivi une année de tronc commun, l'élève du cycle ingénieur del'Ensimag peut choisir la filière "Systèmes et logiciels embarqués" ou "Internet, Services etSystèmes connectés". Ces deux filières sont communes avec Grenoble INP-Phelma, et lapremière est notament consacrée aux "systèmes très contraints en ressources et sur lesquelsportent des exigences extra-fonctionnelles comme la consommation d'énergie".ESEO. Cette écolebasée à Angers propose à ses élèves de suivre, pendant deux semestres au milieu du cycleingénieur, l'option technologique "Electronique des Objets Connectés" . L'objectif de cette option"est de former des ingénieurs capables de concevoir les circuits et systèmes électroniquescommunicants", explique l'école. Electronique intégrée, logiciel bas niveau, électronique hautefréquence, outils de CAO industriels, langages de conception et de modélisation sont évoquésdans le programme.ESIEE. Dès le deuxième semestre du cycle ingénieur de cette écoleparisienne, les élèves peuvent choisir l a branche "Ingénierie des systèmes" . Elle leur ouvrira, lesemestre suivant, soit la filière "Système embarqué", soit la filière "Système électronique".Véhicules intelligents et conception d'un autopilote pour drone sont notamment cités parmi lesexemples d'enseignement de cette filière "Système embarqué." A noter aussi qu'une filière"Réseaux et Sécurité - Architecture et Internet des objets" est aussi proposée enapprentissage.ESISAR. A Valence, l'école d'ingénieurs publique ESISAR, membre du groupeINP Grenoble, se présente comme "l'école des systèmes intelligents et communicants". Desétudiants, mais aussi des apprentis peuvent suivre sa filière EIS (Electronique, Informatique,Systèmes) et sa spécialité "ISE" (pour "Informatique des Systèmes Embarqués"), qui ont étérepérées par OBS.INSA. Durant les trois années du cycle ingénieur, l'INSA de Rennes proposeune filière Electronique et Informatique Industrielle ("EII") qui doit former des ingénieurs experts"dans la conception et la réalisation de systèmes électroniques complexes, ainsi que dans ledéveloppement de logiciels associés". Systèmes à microprocesseurs, systèmes temps réel,systèmes d'exploitation embarqués et programmation font partie des disciplines enseignées.ISEN.
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15 janvier 2016 - 19:30 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
L'école propose à ses étudiants de suivre un "domaine professionnel", pendant deux ans à la fin deleur formation. Que ce soit dans son établissement de Brest, Lille ou Toulon, l'ISEN propose ledomaine professionnel "Réseaux, Communications Mobiles et Objets Connectés", qui doit former"des ingénieurs capables d'appréhender toute la chaîne de valeur de l'internet des objets". L'ISENa été citée à la fois par Alten et OBS, mais OBS précise apprécier particulièrement, dans ledomaine de l'IoT, l'ISEN de Lille et sa filière "Systèmes numériques embarqués" .ISEP. L'écolefrancilienne propose de personnaliser la formation dès la deuxième année du cycle ingénieur. Lesparcours "Architecte Systèmes de Télécommunications Sans Fil" ou "Ingénieur SystèmesAvancés de Radiocommunications" peuvent bien préparer à travailler comme ingénieur dansl'Internet des Objets, en abordant le traitement numérique du signal, les technologies mobilescellulaires, les objets communicants ou les techniques émergentes enradiocommunications.TELECOM SudParis propose, en anglais, le "master of Science AutomaticData Processing ". Il apprend aux étudiants à concevoir des systèmes, traiter les données obtenuespar des capteurs, et récupérer des informations dans de larges bases de données.Bien sûr, lemarché de l'IoT a aussi besoin de profils moins spécialisés et plus classiques (commerciaux etingénieurs). D'ailleurs, interrogé sur les formations appréciées par son service recrutement,Sigfox, entreprise emblématique du secteur, a répondu au JDN "recruter des profils de grandesécoles d'ingénieurs ou grandes écoles de commerce par exemple".
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Torcy LA MARNEMERCREDI 26 OCTOBRE 2016
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■EN BREF
■TORCYConcours. Le club des Poètes de Marne-la-Vallée lance son 21e concours de poésie jusqu’au lundi 31 octobre, pour les jeunes de 13 à 18 ans et les adultes. Deux sections sont proposées : libre et à thème Le grand XXe siècle. Pour tout renseignement et obtenir le règlement du concours, s’adresser à [email protected]
Contes. Samedi 29 octobre à 11 h. La médiathèque de l’Arche Guédon propose une animation autour des contes : Slip slop gobé, dans son gosier, il est passé… Lila Khaleb vous contera des histoires à croquer, la musique des mots comme une saveur dans la voix. À partir de 6 mois. Sur inscription. Renseignements au 01 60 37 78 78.
Exposition. Mercredi 2 novembre toute la journée, la médiathèque de l’Arche Guédon organise une exposition sur les cantines du monde. Cette exposition vise à sensibiliser chacun aux conditions d’accès à l’alimentation, à l’importance des cantines scolaires dans le monde et à la solidarité internationale.
Atelier créatif. Mercredi 9 novembre de 15 h à 17 h. La médiathèque de l’Arche Guédon en partenariat avec l’association la Paume de terre vous propose de transformer une chaise abandonnée en pièce unique, en y apposant des images découpées dans les revues d’art. Tout public. À partir de 7 ans. Réservation conseillée au 01 60 37 78 78.
Commémoration. Vendredi 11 novembre à 12 h. La Ville commémorera l’Armistice de 1918 et l’hommage à tous les morts pour la France, en présence des représentants des anciens combattants et des élus municipaux. Au Monument aux Morts, dans le parc des Charmettes, à proximité de la place de l’Appel du 18 juin 1940.
Solidarité. Du lundi 14 novembre au vendredi 25 novembre. Les inscriptions pour la campagne d’hiver 2016 - 2017 des Restos du cœur se déroulera sur deux semaines, du lundi au vendredi de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h. Adresse : 2 rue Gérard Philipe. Renseignements au 01 60 06 46 83.
■CHAMPS-SUR-MARNEExposition. Jusqu’au mercredi 2 novembre. Le centre des monuments nationaux présente L’histoire en costumes, l’élégance au XVIIIe siècle au château de Champs-sur-Marne. L’exposition accueille une trentaine de costumes reconstitués d’après des documents d’époque. Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 10 h à 12 h 15 et de 13 h 30 à 18 h. Samedi et dimanche de 10 h à 18 h. Renseignements au 01 60 05 24 43.
■NOISIELSpectacle. Samedi 12 novembre à 20 h 30 à l’Auditorium Jean-Cocteau. Parées de plumes, de paillettes, de rubans et de costumes improbables, les Sea Girls sont grandioses dans leur nouveau spectacle «La Revue». Tarif : de 9,50 à 20 euros. Réservations au 01 60 37 73 72.
Culture. Jeudi 10 novembre à 15 h. Le service d’animation du patrimoine organise une visite guidée permettant de découvrir le quotidien des Noisiéliens entre 1914 et 1918 et la manière dont la famille Menier a contribué à l’effort de guerre. La visite entraînera les participants, depuis l’ancien hôpital militaire, jusqu’au monument aux morts. Sur réservation. Renseignements au 01 60 37 73 99 ou par mail à [email protected]
■CHAMPS-SUR-MARNE
HIGH-TECH. L’ESIEE à la conquête de l’espaceL’école d’ingénieurs a élaboré des outils de mesure pour le suivi physiologique des
spationautes. Départ dans l’espace le 15 novembre.
Le système de capteurs pour mesurer le pouls va bientôt re-joindre la Station spatiale inter-nationale (ISS) début octobre.
Ces capteurs ont été élabo-rés par ESIEE Paris, par le labo-ratoire Esycom et la société Bodycap. L’équipe de l’ESIEE se compose de Nadia Madaoui, Lionel Rousseau et Gaëlle Lis-sorgues, enseignants cher-cheurs, et quelques étudiants en projets de 3e année.
Le 15 novembre, le spatio-naute français de l’Agence européenne, Thomas Pesquet, l’Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitskiy vont s’élancer de Baïkonour (Ka-zakstan) à destination de l’ISS à 400 km d’altitude.
Plus de 100 expériences
L’objectif de leur mission est de procéder à plus de 100 expériences scientifiques dont de nombreuses issues du domaine de la physique : matériaux innovants plus ré-sistants aux bactéries, étude des ballottements de fluides pour améliorer la stabilité des satellites… Ils auront aussi à collecter des données médi-cales sur le comportement en apesanteur ou tester un échographe pour améliorer les soins à distance…
Les capteurs réalisés dans les salles blanches de ESIEE Pa-ris seront testés par Thomas Pesquet et permettront de suivre l’évolution du système cardiovasculaire lorsque le corps est en apesanteur.
« Simples d’utilisation pour les spationautes »
« Nous avons dévelop-pé des capteurs simples d’utilisation pour le spa-tionaute ; ils sont connec-tés à la plate-forme Eve-rywear imposée par la NASA et l’ESA (European space agency), utilisant des matériaux et des compo-sants compatibles avec les contraintes spatiales », ex-
plique la direction de l’école d’ingénieurs.
Et elle ajoute « Il fallait opti-miser la réponse des capteurs tout en adaptant la géomé-trie à une prise de mesure dans un doigtier spécifique-ment développé pour cette application ».
Le suivi des paramètres phy-siologiques des spationautes est piloté par le CNES (Centre national d’études spatiales), en collaboration avec MEDES (Insti-tut de médecine et de physiolo-gie spatiales), l’ESA, et l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
ESIEE Paris a été contacté en novembre 2014 par l’ESA et l’INSERM pour répondre à leur demande de capteurs de mesure de paramètres physio-logiques. La mise en œuvre du projet Everywear a été gérée par le MEDES à Toulouse.
L’ensemble du matériel re-joindra l’ISS à bord du véhicule cargo OA-5.
Le retour de Thomas Pes-quet, le plus jeune astronaute européen, et de ses compa-gnons est prévu le 20 avril 2017.
A.D.
Le travail d’adaptation au projet spatial a demandé 15 mois d’études et de développements. (©
CNES, Emmanuel Grimault et ESIEE Paris).
■NOISIEL
MUNICIPALITÉ. Renouvellement au conseil des jeunes
La cérémonie d’investiture du nouveau conseil des jeunes de Noisiel s’est dérou-lée mercredi 19 octobre, en présence de Daniel Vachez, maire de Noisiel et de Corinne Troquier, adjointe au maire chargée de la jeunesse, des activités périscolaires et de la citoyenneté.
Le conseil des jeunes, initié par la Ville en septembre 2015, est une instance participa-tive qui a pour objectif d’impliquer les jeunes Noisiéliens (âgés de 12 à 15 ans) dans la vie de la commune. Les mandats des conseillers durent un an et sont renouvelables. Après une première année d’action, le conseil des jeunes a donc renouvelé une partie de ses membres.
La nouvelle équipe, composée de 12 conseillers, dont 6 qui étaient déjà présents l’année dernière, est maintenant prête à travailler pendant un an sur un projet en lien avec le sport, la santé et le bien-être.
Pour cela, elle va être accompagnée par deux animateurs et va bénéficier d’un bud-get dédié de 3 000 euros.
C’est donc une nouvelle aventure ci-toyenne qui commence pour ces jeunes noisiéliens engagés.
Une partie du conseil des jeunes a été renouvelée. Il s’est réuni la semaine dernière
en présence du maire.
Industrienumérique
Prophèteen sonpaysLeader enFrance,l'industrie du logiciel en Ile-de-Francedoit désormaiss'exporter
PAR LUCAS HOFFET
Parlera-t-on un jour de Silicon-sur-Seine ? S'il y a bien un secteur où larégion se taille la part du lion, c'estcelui de l'édition de logiciels informa-tiques. Référencé sousle code 58.29par l'Insee, ce secteur couvre l'éditionde logiciels prêts à l'utilisation horsjeux vidéo. Dansce domaine, la régioncapitale domine sanspartage. Dans sanote économique, le Crocis (Centre derecherche économique de la CCI)remarque qu'en regroupant 45 % desétablissements et 54 % des emplois,l'Ile-de-France est devenue lenévralgique de l'édition de Lechiffre d'affaires réalisé sur l'année2015 a atteint 7,5 milliards d'euros,dont 83 % provenant d'Ile-de-France,tandis quela régionAuvergne-Rhône-Alpes, deuxième, ne comptait quepour9 %.Pour pouvoir atteindre cesniveaux-là,la région peut compter sur deuxatouts. Le premier est l'environne-ment favorable et qualitatif dontdisposent les entreprises implantéessur le territoire. Les écoles d'ingé-nieurs très qualifiés telles queTélécom Paris Tech et Centrale-Supélec àSaclay,l'Isep à Paris et Issy-les-Moulineaux, Efrei Paris Sud àVillejuif, EISTI à Cergy, ESIEE àNoisy-Le-Grand, quadrillent le terri-toire. Les entreprises la
qualité du socle scientifique fondamen-tal des ingénieurs français, qui allientrigueur mathématique etsouligne l'étude.Les pôles de recherche publics parti-cipent également de l'environnementpropice au développement de cetteindustrie, stimulantlïnnovationAinsi l'institut national de recherchedédié aux sciences du numérique(INRIA) a lancé Innovation
afin de faciliter letransfert d'in-novation à destination des PME etPMI.Enfin, dynamique francilienne dansl'édition de logiciels est grandementportée par Dassault Systèmes. Leleader français et numéro 2 européen,spécialisé dans les logiciels de gestionde cycle de vie produit et de modéli-sation 3D, réalise 30 % du chiffre d'af-faires des 100 premiers acteurs dudomaine.
Le passage difficileà l'internationalisationMais si Dassault Systèmes arrive às'exporter - 60 % de sonchiffre d'af-faires provient de l'étranger -, c'estl'arbre qui cache la forêt. Les autresentreprises du secteur n'ont pas cemême succès, aucune d'elle ne faitfigure de leader mondial. Or commele précise le centre de recherche de laCCI, la corrélation estévidente entredegré d'internationalisation et crois-sance de l'activité d'une entreprise.
L'accèsauxmarchés étrangers permetde réaliser deséconomies d'échelle,mais surtout de rentabiliser les coûtsde recherche et développement. Delourds investissements que les entre-prises peinent à financer, faute d'unmilieu d'investisseurs suffisant,empêchant de passeràla vitesse supé-rieure. Le capital-risque n'est pourl'instant donc pas à la hauteur desambitions de la région. Ainsi,Matthieu Mille, directeur des étudeset de l'innovation àTechin France, leporte-parole des acteurs du numé-rique, regrette l'absence de mesuresincitatives. cadre légal favorisantl'investissement desbusiness angels, etleréinvestissementencasdesuccès,envi-sagé un temps par le ministère desFinances, aurait ététrès apprécié par le
Sans accès à cette mannefinancière, les entreprises, sous-valo-risées, ont alors le choix de partir oude passer sous pavillon étranger, laplupart du temps états-unien.Il manque en outre un véritable clus-ter porté par quelques entreprisesleader, à l'image du Software-Clusteren Allemagne, premier européen entermes de chiffre d'affaires. Entraînépar SAP, numéro 1 du Vieux conti-nent, et Software AG, ce cluster tech-nologique facilite les relations entreles donneurs d'ordres, les universitéset les financiers. Donnant ainsi lapossibilité aux entreprises de tailleintermédiaire d'émerger, ce qui fait
cruellement défaut en Ile-de-Francepour le moment.La stratégie marketing, essentiellepour conquérir lesmarchés étrangers,estpour l'instant laissée-pour-compte.
centré sur les aspects techniques,on ne seposepasassezla question de lavaleur ajoutée qu 'apporte notreproduit.Du coup, son prix est très souvent endessousdesavraie valeur, et on nedégagepas le volume d'affaires qu'on pourraitavoir, et qui nouspermettrait de renfor-cer nos observe Jean-PaulRigal, président de Stepnet, éditeurde solutions pour la communicationd'entreprise.Pour faciliter le dialogue entrepouvoirs publics et entreprises dusecteur sur les questions de dévelop-pement à l'international, et plusglobalement soutenir les synergiesentre les différents acteurs, unComité stratégique de filière numé-rique (CSF) en Ile-de-France a étémis en place. S'il n'est pas destiné àrévolutionner le paysage franciliendu numérique, il témoigne d'un inté-rêt des pouvoirs publics pour unsecteur dont le chiffre d'affaires a étémultiplié par 2,5 en 10 ans, et où laplupart desentreprises françaises etfranciliennes n'ont pasencoreeu l'oc-casion de prouver leur valeur àl'étranger.
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DIFFUSION : 12521
4 novembre 2016 - N°1841 - Grand Paris
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4 novembre 2016 - N°1841 - Grand Paris
> L’ACTUALITE A LA REUNION Le Quotidien de la Réunion - lundi 25/01/1617
re at.
An s d d’e
« L’incubateur a accélérémon projet » !
Entreprendre à La Réunion ?Entreprendre quand on est unefemme ? Anne Laure-Payet es-time que c’est largement pos-sible. Elle raconte égalementque son passage par l’incuba-teur de la technopole l’a aidéepour accélérer son projet.
– Entreprendre à La Réu-nion, est-ce possible ?
– Il est plus facile d’avoir unevisibilité à La Réunion qu’enMétropole. Comme c’est pluspetit, on tisse plus facilementun réseau. J’ai beaucoup étéépaulée par Digital Réunion, laTechnopole. Ce serait moins é-vident dans un cluster en Mé-tropole, où il faut avoir un peuplus de retours clients pour êtremis en avant.
– En parlant de l’incubateur,en quoi vous a-t-il aidé ?
– C’est un catalyseur ! L’incu-
bateur a accéléré mon projet !J’ai gagné du temps sur lesprestations (à hauteur de 50 000euros). Sans eux, j’aurais proba-blement pris deux ans au lieud’un pour bâtir ce projet. J’aiété particulièrement épauléepar Sebastien Cohéléac’h.
– Entreprendre au fémininest-ce simple ?
– J’ai parfois l’impression quenous sommes tellement raresdans le numérique qu’on parledavantage de nous (sourire). Ily a plus de femmes qui entre-prennent dans les services ou lemarketing. Dans mon écoled’ingénieurs, nous étions 8 à10 % seulement de femmes.Beaucoup ne se sentent paslégitimes, ce n’est pas mon cas.Je me suis toujours dit que si jevoulais des enfants, ça ne seraitpas un frein à mon boulot.
Chercher un emploi comme une histoire d’amour
Beamjobs est une plateformede mise en relation entre recru-teurs et professionnels, conçuecomme un site de rencontres.Pas d’annonces en lignes acces-sibles à tous indistinctement,Beamjob s’appuie sur une séried’algorithmes qui mettent enrelation les profils, à la manièrede sites comme Tinder.
L’annonceur passe une offreet seuls les candidats cherchantdans ce champ ou dans ce do-maine peuvent y avoir accès.Comme dans les sites de ren-
Beamjob propose une interface
contres, la discussion ne peuts’engager que si les deux parte-naires l’acceptent conjointe-ment.
Au préalable, ils auront défi-ni quelles sont leurs valeursphares et ce qu’ils attendent deleurs employés et de l’entre-prise qu’ils recherchent. Sou-cieuse des détails, Anne-Laure atravaillé sur les termes utiliséspour décrire certaines situa-tions. On ne s’adresse pas de lamême manière à un candidatou à un recruteur.
cruteur et une interface candid
« J’appartiens à la générationY, explique Anne-Laure Payet,pour nous, il est essentiel queles projets nous motivent. » Uncandidat peut ainsi chercherune entreprise dynamique oumême écolo !
L’inscription est gratuitepour les candidats. Elle l’estpour l’instant pour les recru-teurs, mais deviendra payantedans les semaines à venir.« J’offre aux recruteurs une al-ternative entre les sites gratuitspour lesquels ont reçoit un
nombre important de CV nontriés et les prestations de recru-teurs professionnels qui vonts’élever à 700 euros environ,»explique Anne-Laure Payet.
Le site a également pour in-térêt de valoriser les compé-tences. « Je me souviens demes recherches d’emplois, sesouvient Anne-Laure Payet. Onme refusait des postes parceque mes deux ans d’anciennetéprofessionnelle n’étaient pasdeux ans dans le métier propo-sé. »
GROS PLANRENDEZ-VOUS DEMAINAU 144Demain de 7 h 30 à 9 h 30,Beamjobs organise un« Matin bonheur », un petitdéjeuner avec trois ate-liers pour « booster sa vieprofessionnelle ».Au menu, l’intervention detrois coachs bien-être etrecrutement. De quoi dé-marrer une nouvelle car-rière du bon pied. Plusd’infos sur le blog Beam-jobs.
AU CŒUR DE L’INNOVATION : BEAMJOBS
La Start-up qui marie recruteurs et candidats
Et si vous aviez un coup defoudre pour votre prochain job?Pour créer Beam-job, Anne-Laure Payet s’est inspirée dessites de rencontres. Elle a nourrisa plateforme de sa propre expé-rience de la recherche d’emploiset cible tous les talents quirêvent d’un job de rêve. Aprèsavoir décroché le prix spécial duconcours de création d’entre-prises innovantes de la Techno-pole, Anne-Laure Payet a quittéson job pour monter sa boîte.Incubée à la technopole, elle alancé le site le 23 décembre2015. Récit d’un site qui veutaller aussi haut que le haricot deJack.
« C’est en effectuant mes pre-mières recherches d’emploisque j’ai eu l’idée de Beamjobs »,raconte Anne-Laure Payet. A-près un passage en prépa àSaint-Denis, la jeune femme, ori-ginaire de la Ravine des Cabris,s’envole pour l’ESIEE, une écoled’ingénieur spécialisée en élec-tronique et électrotechnique.
Son diplôme d’ingénieure entélécommunications en poche,elle intègre HEC pour un masterconsacré au management et auxnouvelles technologies. Ellereste alors sur Paris pour sespremières expériences.
Même avec de supers di-plômes en poche, la jeunefemme se voit refuser despostes : « J’avais deux ans d’ex-périence, mais pas dans le mé-tier visé. Le monde a changé,mais le recrutement lui, non.
Souvent on effectue plein dechoses qui ne sont pas valori-sées ensuite.»
De retour à La Réunion, Anne-Laure participe à un start-upWeek end au sein de l’équipe quiaccouchera du projet proPulse(voir Quotidien du 4 janvier),elle intègre également la jeunechambre économique où elleœuvre dans l’accompagnementde jeunes en recherche d’em-ploi. Les ingrédients sont enplace pour monter " sa " boitedans le domaine de l’emploi.Reste à tester l’idée.
Prix spécialde la Technopole
En juin 2014, Anne-Laure« pitche » lors du concours decréation d’entreprises innovan-tes, organisé par la Technopole.Elle remporte le prix spécial etquitte son emploi. Elle intègrealors l’incubateur de la Techno-pole. Celui-ci lui ouvre droit àdes prestations juridiques, mar-keting ou techniques à hauteurde 50 000 euros.
Anne-Laure Payet est égale-ment accompagnée par le labo-ratoire d’informatiques et demathématiques (LIM) de l’uni-versité de La Réunion. Ce labo-ratoire planche sur l’algorithmequi organise les rencontres surle site et crée des briques utili-sables pour les autres services.
Le 23 décembre dernier, après
plusieurs tests et pré inscrip-tions : Beamjobs est lancé.« Pour l’instant, j’ai passé lacentaine de candidats inscrits,explique Anne-Laure Payet. Je
Ingénieure et diplômée d’HEC,(Photo Raymond Wae-Tion)
dois encore faire le tour desécoles et présenter mon site.Plusieurs entreprises sont prê-tes à s’inscrire dès que j’ai unplus grand nombre de candi-
ne-Laure Payet a rencontré de
dats. » Pour créer de la visibilité,Anne-Laure a l’idée de lancerdes événements, comme un pe-tit déjeuner coaching, demainsur Saint-Denis (voir Gros plan).
Sur le marché de l’emploi, laconcurrence est rude. En Métro-pole, son plus gros concurrents’appelle Qapa. Elle a d’ailleurséchangé avec sa fondatrice.
« Nous sommes uniques à LaRéunion, car Qapa n’y a pasencore mis les pieds, même s’ilest déjà présent aux Antilles,explique Anne-Laure Payet.Nous ajoutons un travail surl’ambition des candidats. Nousvalorisons la recherche du jobidéal et intégrons cette notiondans notre algorithme. » Cha-que année, environ 21 000 sou-haits de recrutement sont pu-bliés à La Réunion, 25% sont desrecrutements difficiles. Ce sontces 25 % qu’Anne-Laure vise.
En attendant d’atteindre l’en-semble du marché francophone,où la valorisation des compé-tences doit être développée,Anne-Laure Payet lance une pre-
ifficultés dans ses recherches
mière levée de fonds à hauteurde 150 000 euros.
Beam signifie le rayonnementen anglais, à une lettre près, çadevient le haricot. Souhaitons àBeamjobs d’aller aussi haut quele haricot de Jack.
Nicolas BONIN
mplois.
Pendant les vacances, le Quotidien fait le tour des entreprises innovantes de la place, à la recherche des pépites de la nouvelle économie.Beamjobs est un site de recrutement, inspiré des sites de rencontres. Nous avons croisé Anne-Laure Payet, « start-upeuse» de choc.
Évènement ActuEntreprise : Comment unestratégie d’influence et de destabilisationhumaine peut avoir un impact sur l’activitééconomique d’une PME : Des cas concretsSAVE THE DATE – Soirée réseau ActuEntreprise: 27 Janvier 2016 àpartir de 18 h 30Venez échanger, réseauter autour d’une dégustation de vins et gagner une présentation vidéoLathématique abordée :Comment une stratégie d’influence et de destabilisation humaine peut avoirun impact sur l’activité économique de votre entreprise : Des cas concretsVous participerez àl’enregistrement de trois émissions ActuEntreprise et échangerez avec nos invités avant, pendantet après les émissions. Cette soirée sera également l’occasion de déguster quelques vins choisispar notre hôte, Monsieur Mathieu Wehrung, gérant de la société Soif d’ailleurs . Vous pourrezréseauter en toute convivalité et pourrez gagner une signature mail vidéo lors d’un tirage au sort!Lors de cet évènement, nous aborderons les thématiques suivantes :Première emission :Comment mettre en place stratégie d’influence, une pratique offensive ?Deuxième émission :Destibilisation et facteurs humains : Comment la vulnérabilité individuelle débouche sur desproblématiques de risques économique et social ?Troisième émission :Notre expert animateur :Jérôme BonduIl exerce depuis plus de 14 ans dans le domaine de l’intelligence économique. Il esttitulaire d’une triple formation (DEA d’histoire contemporaine, DESS de Gestion à l’IAE deLille, Mastère en intelligence économique à l’ESIEE) . Il a dirigé l’Institut Françaisd’Intelligence Economique, puis été responsable marketing chez Datops, avant de fonder début2008 son propre cabinet de conseil de conseil : Inter-Ligere. Il est ancien auditeur de la session IEde l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale), préside le Club IES (IAE de ParisAlumni) au sein duquel il a organisé depuis 12 ans plus de 90 conférences, et anime le bloginter-ligere.net .Il recevra :Romain Zerbib : Enseignant-Chercheur en management stratégique etintelligence économiqueFranck Decloquement: Expert IE Groupe KER-MEUR et enseignant àl’IRIS en géoéconomie et intelligence stratégique
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Actuentreprise.com URL : http://www.actuentreprise.com/ PAYS : France TYPE : Web Grand Public
5 janvier 2016 - 17:20 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne
Un concours de design pour technologiessous-marines
HUMAN UNDERWATER SOCIETY - Vous avez une idée géniale pour améliorer la plongée sous-marine ? Vous créez une technologie
qui pourrait changer notre façon de voir Le monde sous-marin ? Le concours HUS Prize Design & Engineering est fait pour vous.
Neuf billets d'avions Paris-Papeete sont à gagner !Neuf billets d'avions Paris-Papeete sont à gagner !
Un concours de design et
d'ingénierie a été lancé par
l'association polynésienneHuman Underwater Society (HUS),
afin de mettre en valeur et récom-
penser les projets innovants dans
le domaine de la plongée sous-ma-rine et de l'habitat sous-marin. Il
se divise en trois catégories : étu-
diants, indépendants et entre-
prises. Chaque catégorie propose
deux lots : deux billets Air TahitiNui Paris-Tahiti aller-retour pour
le gagnant ; un seul billet pour le
second. Les participants doivent
s'inscrire avant le 30 novembre.
faut imaginer quelle sera la pro-
chaine ère des technologies sous-ma-
rines en matière d'immersion
sous-marine, humaine ou matérielle,
entre 0 et 10 mètres de
nous explique le président de la
HUS, Olivier Archambaud.
cherchons des projets de designers et
ingénieurs, puisqu'ilfaut que le projet
soitviable, avec si possible une vision
industrielle derrière. Les débouchés
possibles, ce serait par exemple lesLoisirs aquatiques, les vêtements de
plage ou de plongée intelligents, la
maison amphibienne, une vision del'agriculture
Le concours est ouvert au monde
entier, mais les projets polyné-
siens seront bien accueillis et
avec beaucoup d'atten-
Pour la HUS, c'est de
mettre en lumière toutes ces initia-
tives dispersées à travers le monde,
et de les rassembler dans le cadre
de
AMÉLIORER
ET DÉMOCRATISER LA
PLONGÉE SOUS-MARINE
Vousvousen souvenez,la Human
Underwater Society est une asso-
ciation de droit polynésien, maiselle rassemble un réseau de plus
de 100 scientifiques, ingénieurs
et entrepreneurs du monde
entier, passionnés par la plongéesous-marine. En Polynésie, elle
est désormais membre du Cluster
maritime et reçoit le soutien fort
d Air Tahiti Nui.
La sénatrice Lana Tetuanui a
annoncé vendredi dernier,depuis
Un atelier expérimental'• Lécole d'ingénieur parisienne
ESIEE, membre de Human Un-
derwater Society (HUS), vient
de lancer un atelier
pour travailler
sur les systèmes embarqués en
plongée. Une première étape
pour développer des combinai-
sons de plongées intelligentes
et connectées qui suivraient en
permanence les paramètres vi-
taux du plongeur... L'école es-
père pouvoir réaliser les expé-
riences de terrain en Polynésie.
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PAYS : Polynésie française PAGE(S) : 10SURFACE : 47 %PERIODICITE : Quotidien
8 novembre 2016 - N°783
I Olivier Archambaud, président de Human Underwater Society (HUS),
la sénatrice Lana Tetuanui et Heremoana Puhetini, représentant de HUSà Paris. La sénatrice a découvert le projet de HUS la semaine dernièreet y a immédiatement apporté son soutien.
Paris, soutenir l'association et
son projet polynésien. Car lamission que s'est donnée la HUS
est très ambitieuse et adaptée à
nos îles : utiliser les nouvelles
technologies pour améliorer et
démocratiser la plongée sous-
marine et notre relation avec nos
lagons et océan. Leur objectif est,à
terme,de construire en Polynésieun bâtiment partiellement
sous-marin qui servirait de
laboratoire de rechercheappliquée...
Jacques Franc de Ferrière
Q. Règlement et inscriptions :
www.humanunderwatersociety.org
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PAYS : Polynésie française PAGE(S) : 10SURFACE : 47 %PERIODICITE : Quotidien
8 novembre 2016 - N°783
Il n' est pas rare de croiser , parmiles Supply Chain Managers , deshommes et des femmes au profild
'
entrepreneur . Ces personnessont marquées par l
'
esprit d'
initiative, le goût du défi, l' envie dechangement ou la liberté decréer. Inventifs, innovants , curieux ,ces Supply Chain Managers seréalisent en portant des projets.Laurent Gontharet en fait partie.Portrait.
Laurent Gontharet,DirecteurSupplyChaind'AutodistnbutionUn espritentrepreneurial
Autodistribution en brefLeaderdela distributionindépendantede piècesdétachéesAutomobileet PoidsLourdsenFrance
im5.500collaborateurspourleGroupeenFrance,1.000 enPologne54distributeursfilialeset53 indépendantsopérantsur prèsde500 pointsdeventeCAgroupe2015: 1,43 MdeDesplates-formeslogistiquesopérantenJ+1 et H+4 etpouvantapprovisionnerlesréparateursdu marché2 à 4 foispar jourAutodistributionanimeen outrele 1erréseaufrançaisdegarageset decarrosseries(2.000 ateliers)500.000 référencesvenduesparan
Jean-MarcAbelous: BonjourLaw entGontharet. Commentcommencevotreparcours ?Laurent Gontharet : Il est marquéparun certaindéterminismefamilial :des grands-parents ingénieurs, unpère ingénieur, une mèreprofesseurede physique... En 1987, je passeunbac scientifique au lycée StanislasàParis, puis intègre l ' Esiee, une écoled'
ingénieurs. Intéressépar lesaspectsindustriels, je choisis naturellementl '
option «AutomatiqueetGénieindustriel». J' approche pour la premièrefois lemondedela productionet delalogistique, par le biais de mon stagede fin decursus. Consultant-stagiaireau sein du cabinet Syseca, je passeplusieursmoisenmissionchezl '
équipementierautomobileMagnetiMarellipour accompagnerla réorganisationdes flux internes et les processusdeplanification d' unedeleursusines. Cestagesera décisif pour la suitede macarrière. Au-delà des enseignements,je ressenstrèsvite le besoinde m'
impliquerdans la vie de l ' école et jedécideavecquelquesamis derelancerle Gala, avec comme ambition
d' en faire un des plus importants etinnovants.
J-M.A. : Quelle estvotre premièreexpérienceprofessionnelle?L.G. : A la sortiedel ' Esiee, j'
effectuemon service militaire dans unrégimentdu «Train » et rejoins par lasuite le cabinet de conseil PEA. Al '
époque, c' est un jeune cabinet enpleine ascensionsur un domaine quel ' on commenceà appeler la «SupplyChain ». Cepostedeconsultantmarqueuneétapeimportantedansmavieprofessionnelle : j' ai l ' occasiond'
intervenirdans des secteursd' activitéstrès variés, de la constructionautomobileaux entreprisesdeprocess, enpassantpar la maintenancedescentralesnucléaires. J' acquiersrapidementlegoût dela gestiondeprojet etla méthodepour concevoir, élaborerdes solutions d'
ingénierie à fortevaleur ajoutée. Je découvre aussichezPEA, desoutils demodélisationdynamique, commeWitness, qui vontm' influencer par la suite dans mesdémarches. Au-delà des aspectsdeprogrammation, j'
adhère immédiate-
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1 mars 2016 - N°102
ment à ce type d' outil qui m' oblige àmettre en place une méthodologiepour analyser, hiérarchiseretquantifierlessujets; maisqui m' aideaussiàremporter l ' adhésiondemesclients.
J-M.A. :Avez-vousun exempleen tête ?L.G. : Je me souviensd' une missiondanslesateliersd' uneusined' unéquipementierautomobile. Elleconsistaitàmettreenplaceun systèmedepilotagede la production par Kanban. Rien deplus abstraitet pourtantvia dessimulations, j'
ai réussià entraîner lesresponsableset à leur faire adopter lasolution. C' estd' ailleursau contactdecespersonnesqueje réaliseégalementqu'
il est essentielde faire preuve depédagogieavecl '
organisationquel ' onsouhaitechanger, car la démarcheeststructurante, autantpour le consultantque l '
organisation. Pour preuve, jeprendsgoût à cettedémarchedeformation: je donnedepuiscetteépoquedes cours de gestion industrielle àl ' ESCPet à l ' EPF. Et
j' accompagneaujourd
' hui des étudiants au Cnam.Pendant 5 ans, je vis en réalité monexpérience de consultant un peucommeun complémentà maformationd'
ingénieur, un «3ecycle» : pourmoi, c' est avant tout une excellenteécolepour découvrir, dansleursmoindresaspects, les métierset lesproblématiquesdela Supply Chain.
J-M.A. : En 1999, vouschangezdesecteur d' activitéet demétier.L.G. : Je quitte effectivementPEAau
LindaTempestini(Chefdeprojetmécanisation)etsonéquipe
Parcours de Laurent Gontharet , 48 ansExpérienceimGroupe Autodistribution
DirecteurSupplyChain- DepuisJuillet2014.a Groupement des Mousquetaires/ Intermarché LEMI
DirecteurdesOpérations- 2012-2014.isSaint Gobain Building Distribution / Cedeo
DirecteurSupplyChain- Organisation& Projets- 2008-2012.GroupeGo Sport / Go Sport & CourirDirecteurSupplyChain- 2006-2008.Kingfischer/ Brico DépôtDirecteurLogistique!Projets- 2001-2006.ResponsableperformanceAchats- 1999-2001PEAConsultingConsultant& ManagerOpérationnel- 1994-1999.
FormationDiplômed '
Ingénieur - Esiee-1992
moment où, au sein du cabinet, ladimensioninformatique prendledessussur la dimensionorganisationnelledu métier de consultant. Je quittel ' industrie pour rejoindre alors unepetitestructuredela distribution dontil faut tout mettre en placeen termes
de Supply Chain : Brico Dépôt, filialedu groupeCastorama. J' y faisunerencontredéterminanteavecle fondateurdel '
enseigne. Il metransmetunevisionentrepreneuriale à laquelle j'
adhèreencore aujourd
' hui , baséesur le goûtdu défi, la créativité. Laméthodologie
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DominiqueComte(DirecteurdeLogisteo)etPierreChocq(Responsabled' Exploitation)devantleurnouveausiteenconstruction
acquisechezPEAprendalorstout sonsens:je devienscréateuret porteurdeprojetspourconstruiretoute uneSupplyChain ! Au début, le réseau necomptequ'
unevingtainedemagasins.C' estcommeunestartup, avecun côtéun peu touche-à-tout. Je commencepar organiserle travail des acheteursformésau «terrain », enapportantdela méthodologie, notamment sur ladécompositiondu prix de revient desproduits. Celadure un peu plus d' unan. Conjointement, j' analyseles fluxdansleurensembleet metsenévidencequele modèlelogistiqueen place- lalivraison en direct desfournisseursetle flux passantpar les entrepôts deCastorama- seraun frein à la volontédedéveloppementdel'
enseigne. Il fauttrouver des solutions concrètespourréduirelesstocksen magasin,améliorerla performance des fournisseurs,soutenirle développementdespromotions, desMDDet lesourcingenAsie.
J-MA : Queréalisez-vous?Comment travaillez-vousavecles équipesdéjà enplace ?L.G. : Par chance, j'
ai une grandeliberté pour concevoir des solutionsd'
optimisation mais en l ' absencedemoyens financiers, je restepragmatiqueet m' appuie sur les structuresexistantesdeBrico Dépôt, maisaussisurlesfiliales dugroupe, enparticulierl'
enseigneCastorama. Après un an,jecréela fonction logistiqueet suisdoncchargé de faire évoluer le modèle dedistribution de Brico Dépôt. J' ai alorsune responsabilité fonctionnelle deslogistiquesen magasinetpouraccompagnerla rupture. Je structure uneéquipe en créant des fonctions pourcoordonner les flux (pilotes de flux,approvisionneurs)et pouraccompagnerles prestataireslogistiques(gestionnairesd'
entrepôt, deplate-formeetd'
import). Lespremiersenjeuxconcernentle flux domestique. Jemeconcentresur la constitution d' une filière«flux tendu», avecle supportactif desDirectionsProduits. Moins de 6 moisaprèsles premièresnégociationsavecles fournisseurs, un réseaudeplatesformesde cross-docking, prestéparNorbert Dentressangleet Geodis, estdéployé, permettant de massifier lesflux desfournisseurset deréduirel' en
à
semble des coûts de la chaîne. Enmoinsde2 ans, plus d' I M depalettespar an transiteront sur cesplatesformes. Pour compléter le dispositif,je développeparallèlement la filièreimport en m' appuyantsur lesexpertisesdeCastoramaet deKAL, la filialedu groupe en charge du sourcing àHong Kong. Mon équipe s' appuieenparticulier sur les entrepôtsdeCastoramaet les contrats aveclescompagniesmaritimesdu groupe. Lacroissancede la filière import estsifulgurante(plus de4.000 conteneursacheminéschaque année) qu'
il devientpossiblede prendreson autonomie :
j' obtiens l ' accordde faire construirenotre première plateforme au Havre,sousle pont deTancarville, avant d' enouvrir uneseconde, prochedu port deFos. A la fin de ces 2 projets, noussommesmoins d' une quinzaine pourgérerplus de 1MdEdeflux !
J-M.A. : En2006, vousdécidezdeparticiper au redressementde l'
enseigneGoSport.L.G. : Effectivement, Brico Dépôtestalors dansune phasede consolidationdesesacquis. A cemoment, le GroupeGo Sport souhaiteredresserlesenseignesGoSportet Courirenconstituantunenouvelleéquipe. Curieux, trouvantle challenge intéressant , j' acceptede devenir le Directeur Supply Chainde ces 2 réseaux. Ce nouveau posteapporte, à ce moment précis demonparcours, une nouvelle dimension :celle du managementdeshommesetdesorganisations déjà bien établies.Mon équipecompteune cinquantainedepersonnes, en majorité desapprovisionneurs. Sous la responsabilitédirecteduDirecteurGénéral, jesuperviseune direction Logistique et unedirection Approvisionnements quim' aidentàassurerlepilotageetlagestiondesflux. Le restede l'
équipeparticipeactivement au déploiementdeSARMa lettre demissionestsimple :participer au redressementde l'
entrepriseen recherchant le maximum
d' économies, tout enminimisant l '
impactsurle servicerenduaux magasins.Le schéma logistique est biendifférentde celui de Brico Dépôt : lestockageest privilégié sur 3platesformesexternaliséesafin demaximiserle niveau deservice. La directionapprovisionnementa la responsabilitédel' ensembledesstocksdel'
entreprise,et maîtriseainsitoute la chaîne. Jedisposeausside moyens conséquents:mon budgetlogistiqueestdeplusieursdizainesdeME !
J-MA : Quelssont vosrésultats?L.G. : En quelques mois, le budgetSupply Chain est réduit de plus de100/0 en réorganisant les équipes, enremettant en causeles contrats avecles prestataireset en adaptant le plande transport, notamment la livraisonquotidienneen 24h del ' ensembledesmagasins. Sanspour autantréduire ladisponibilité. Au bout d' un an, malgréceseffortsdifficiles, l '
ajustementn' estpas à la hauteur des espérancesdugroupeCasinoqui remplaceleDirecteurGénéral. Son successeura alorsune vision différente : l' orientationprise par la Supply Chainestà revoiret il faut refaire ce qui a étédéfait !
J-MA. : En2008, vousrejoignezdonc un autre distributeur, le groupeSaint Gobain...L.G. : Effectivement, une opportunité
s' offre à moi. Je quitte Grenobleet leGroupe Go Sport pour revenir enrégionparisienneet intégrerCedeo, lafiliale sanitaire-chauffagedePoint P,afin d'
y prendrela directiondelaSupplyChain. Cedeoest une activité denégocequi regroupedesentrepôtscentraux, maisaussidesmagasinsayantune activité logistiquede proximité etlivrant quotidiennement les clients(plombiersetchauffagistes). Monpérimètreest large : entrepôts,approvisionnement, relation clientset gestionde projets ; et mes responsabilitéss' étoffent avec le managementd
' uneéquipedeplus d' une centainedeper
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sonnesdans un contextesocialcompliqué. Unedemesmissionsconsisteàassurer la continuité des opérations,tout enaméliorantla performanceéconomique. Commechez Brico Dépôt,
j' améliorele fonctionnementdudispositifencollaborantactivementavecladirectionAchatspourrelancerl ' arrivéede nouvelles gammes. Dansle mêmetemps, meséquipesoptimisentlagestiondela demandeet desapprovisionnementset doublent ainsi la rotationdes stocks. La place libérée permetd' accueillir les nouvellesgammes. Eten moinsde 2 ans, l' activité estdoubléeet la rentabilité fortementaméliorée. Sur notre lancée, nouspoursuivonscetteoptimisationenmettant enplacela GestionPartagéedesApprovisionnements(GPA). Nousnousapercevonsmême que nous sommeslespremiersà user de cette pratique ausein de Saint Gobain Distribution !Aveccettepetiteoriginalitéà l'
époque:nous faisonsdela GPAnonseulementavecdesfournisseursdont lesproduits
sontstockés, maisaussiendirect, avecdesusinesdeproduction. Oncoupleeneffet la GPAàleur plan deproductionetlesrésultatssontrapides: niveau destocksenbaissesensible, réductiondestaillesdelot... Simultanément, j' ai l '
opportunitéde créer et développerune«direction des projets », quiaccompagnel' ensembledu réseaudemagasinsdans sa recherchederationalisationdesactivitéslogistiqueset l'
optimisationdesmoyensdelivraison.
J-M.A. : En2012, vousvivezunenouvelle expériencedansla grande distribution.L.G. : À ce moment-là, je n' anticipepasforcémentlechangementdesituation. Point P rachèteen 2012leconcurrentdirect de Cedeo, l '
enseigneBrossette, doublant de fait lesstructurestout en reprenantla main sur lanouvelle organisation. Je quitte alorsla sociétépour retrouverun postedeDirecteurdes Opérationssur la partienon alimentaire d' Intermarché. Le
poste, très orientélogistiquededistribution, comprendlagestiond' unbudgetdeplusieursdizainesdeME, plusde 600 collaborateurs répartis sur4 établissementsdont certainsdeplusde 100.000 m2 et un établissementtransport. Un nouveau challenge entermesdemanagement!
J-M.A. : Pourtant, en2014, vousintégrez le groupeAutodistribution.L.G. : J' ai effectivement une belleopportunité pour rejoindre le groupeAutodistribution . Une propositionm' est faitedansun premiertempspouraider à redresserla principaleplateformeet accompagnerensuiteledéveloppementde la Supply. Je découvreun groupe en pleine croissance, avecune forte ambition pour sa SupplyChainet denombreuxprojetsdanslescartonsqui n' attendent
qu'à être
lancés.En 6mois, lespremiersrésultatssefont sentir : grâceà l '
implication deséquipes de Logisteo, aidées par lesSupply Chain Managers, la situation
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serenverseet la qualitédelaprestations' améliorefortement. Ceséquipesgénéralisentla livraisonen sasdenuit descommandesreçuesla veille à 18 h etréussissent à doubler lespréparations(plus de 30.000 lignes par jour).Dansle mêmetemps, pouraccompagnerl' ambition d' Autodistribution decentraliserla majorité de sesflux, jeconstitue une équipeinterne et nousnousentouronsd
' AMOpourréactiverleprojet d' une plate-formeautomatisée.En quelquestrimestres, nousobtenonsl ' avaldela DirectionGénéraleetdenosactionnaires: un sitede30.000 m2estmis en construction dans le sud deParis ; la miseen place d' un systèmemécaniséde dernièregénération estaussivalidée, pour doublerlescapacitésde stockageet de production dunouveausiteàhorizon2017. Endéfinitive, commechezPEAet Brico Dépôt,je metsaujourd
' hui àcontributionmongoût pour la conceptionet la miseenplacedesolutionsd'
ingénierie, alliantle
conceptuel et l '
opérationnel pour denombreuxprojetsSupplyChainauseind' Autodistribution: mécanisation/automatisationdesentrepôts, miseenplacedelogicielsAPS, améliorationdesrelationsfournisseurs, déploiementd
' unERP... C' est très motivant. Je suis trèsréceptif à la culture d'
entreprisede cegroupe:je me reconnaisetm' épanouispleinementdansl '
espritentrepreneurialmisenexergue, axésurl' initiative et lemodeprojet.
J-MA. : Avecle recul, quelle a étévotreprincipale difficultédans votreparcours?L.G. : Concilier le conceptuel et lemanagement. Lorsquevous intégrezdesorganisationsétabliesdetaille trèsimportante, vos margesdemanoeuvrepour créer et proposer des solutionsd'
optimisation nesont pas forcémentoptimales : vous n' avezpas le tempsd' en élaborerou d' en mettre enplacecar vous devez avant tout manager
Mes news Ressources HumainesLe manager 3.0 est bienveillant , assertif et agile
0 .60 . 19EY.MillEv11. -1,01,0
MANAGEMENTilY
Lasnouvelles régies enjeupour redonner le seunre ers managers
«Mettredela légèretédanslafonctionde manager», c' est ce
qu' a souhaitéIsabelleRey-Milleten écrivantManagementGame, sous-titréLesnouvellesrèglesdu jeupourredonnerle sourireaux managers(éditionsAlisia Pourtransformersa posturede manager,elleet FrédéricRey-Millet, tous2dirigeantsdu cabinetde conseilen innovation managériale
Ethikonsulting, donnent de nombreusesrecommandationset méthodes. Vivele managerbienveillanttout en restantexigeant, assertifet agile ! Cemanager3.0 saitselibérerdutemps(donceffectuedesarbitragespardes«not to do lists»et délègue)pourapprendreà connaîtresescollaborateurssanslesjuger. Ilestconscientqu'
il n' estpasindispensableet leurdonnedesmissionsaux prioritésclairementdéfinies, à réaliserde manièreautonome, générantplusd'
implication.Au-delàdesobjectifs, ildonnedesfinalités, porteusesde sens. Il gèredeséquipesrestreintes, doncplusagileset responsables. Il favorisel'
auto-apprentissage. Il partageavecellessesinformations. Il leurdonnedesfeedbacksassertifsetbienveillants. Il leurmontresaconsidération. Il donne, à
deséquipeset leurscontraintesquotidiennes.
: Quelsseraientvosconseilsà unSupply ChainManager quiaimerait suivrevotreparcours ?L.G. : Ils sontsimples: être à l' écoutedeson environnement, s' adapter,penserautrement, développersacuriosité,innover et toujours proposer.
: Quelssontvoshobbiespour gérer la pressiondevotre vieprofessionnelle?L.G. : Pour me défouler, je joue de labatterie ! Jeprendsrégulièrementdescours au conservatoire,essentiellementdans un registrerock... ee.
PROPOSRECUEILLISPAR
JEAN-MARCABELOUSDirecteur Marketing
Diagma
sescollaborateurset à lui-même, le droit à l' erreur. Carl' échecpermetd
'
apprendre. Il selaisseguiderparsonintuitionquandil lesent.Enfin, ilestadeptedelaFishPhilosophy! LespoissonniersdePikePlaceàSeattlesontcélèbrespourselancerlespoissonsau-dessusdesétalsetlaisserun souvenirimpérissableà leurclientèle. 4 principeslesrégissent: choisirsonattitude, êtreprésent, illuminerla journéedesautreset jouer.
Ce livre estpassionnantet fourmilled'
exempleshistoriques, sportifset d'
entreprises. A lire sansmodération ! Nousavonségalementtestéla forme ludiquedeManagementGameet nousavonsapprisen nousamusant. Laboite commercialiséedirectementparEthikonsultingcomporte13jeux, orientéssurlamotivationet le travailenéquipe. CC
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Yann Lecun, ou le triomphe patient del'intelligence artificielle
Le pionnier vénéré du machine learning s'est fait recruter par Zuckerberg qui lui a donné carteblanche. Il dirige désormais le laboratoire de Facebook dédié à l'intelligence artificielle, basé àParis.
Cette biographie est diffusée dans le cadre de l'élection de la personnalité informatique française2016, organisée par le JDN. Pour découvrir l'opération et voter pour Yann Lecun (ou une autrepersonnalité), lire cet article : Elisez la personnalité française qui a le plus marqué l'informatiqueen 2016 !
L'intelligence artificielle a la cote, et la France brille dans ce domaine. Une figure très respectéedans ce secteur est même français : il s'agit de Yann Lecun. Né à Paris en 1960, ce chercheurphilosophe diplômé de l'École de l'Innovation Technologique (ESIEE) travaille depuis unetrentaine d'années sur l'intelligence artificielle et sur sa branche appelée le "deep learning"(apprentissage profond) dont il est l'un des inventeurs. Yann Lecun est aujourd'hui sans doute l'undes scientifiques les plus écoutés dans ce domaine, car ses méthodes sont en train derévolutionner le monde de l'informatique et de la robotique. Celui qui roule aujourd'hui en Teslaet donne des conférences au Collège de France aura pourtant dû patienter avant de connaître lagloire.
Reconnaître l'écriture des chèquesYann Lecun s'intéresse aux algorithmes capables d'apprendre dès ses études universitaires. Unefois son doctorat obtenu, à l'Université Pierre-et-Marie-Curie, en 1987, il rejoint les Bell Labs, del'opérateur américain AT&T, pour poursuivre ses recherches sur ce terrain. Il y développe denombreuses méthodes d'apprentissage automatique, dont certaines seront capables de reconnaîtredes images, et même des écritures manuscrites. Elles seront ensuite utilisées pour lire les chèques,d'abord au sein d'un premier centre d'expérimentation, au Crédit Mutuel de Bretagne, puisbeaucoup plus largement. Au début des années 2000, elles lisaient même plus de 10% deschèques américains.
Pourtant, malgré ce succès, vers le milieu des années 90, ces techniques passent un peu de mode.Peut-être parce qu'elles demandaient vite une puissance de calcul trop impressionnante pourl'époque. Mais Yann Lecun est resté fidèle à ses convictions. Déterminé, il a maintenu le cap,fidèle à ses premières convictions. Et cela a fini par payer. Il peut aujourd'hui savourer le retour
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en grâce de l'apprentissage automatique, priorité stratégique chez Microsoft, Google, IBM et biendes ténors de l'informatique (lire Pourquoi le machine learning cartonne dans l'informatique). Ilgarde pourtant le triomphe modeste.
Recruté par Mark ZuckerbergC'est en lui donnant carte blanche que Mark Zuckerberg le recrute. Sa mission ? Penser "aux dixprochaines années de Facebook", lui dit alors le patron du réseau social, qui avait lu ses articlesscientifiques. Lancé en juin 2015, sous sa direction, le FAIR (Facebook Artificial IntelligenceResearch) est ainsi né. Ce centre de recherche européen consacré à l'intelligence artificielle estbasé à Paris.
Les locaux du FAIR de Facebook à Paris © JDNPourquoi Paris ? Premièrement parce qu'il existe ici un vivier de scientifiques et demathématiciens de haut niveau, et deuxièmement, en raison de la volonté de Facebook de tisserdes liens et partenariats avec les acteurs majeurs de la recherche française, dont l'Institut Nationalde Recherches en Informatique et en Automatique (INRIA). En bonus, Paris va aussi permettre àYann Lecun de se rapprocher de ses Côtes-d'Armor tant aimées (il y venait chaque année pour desvacances lorsqu'il était basé aux Etats-Unis), et des Saint Julien qu'il cite comme étant son AOCpréférée. Paris sera surtout devenu un haut lieu de l'intelligence artificielle, regardé avec respectdepuis les bureaux des dirigeants de la Silicon Valley.
Machines vs HumainsL'unité de recherches placée sous l'égide de Yann Lecun compte déjà une cinquantaine deprofessionnels. Le personnel travaille sur d'ambitieux projets d'investigation à long terme, dansdivers domaines de la reconnaissance d'image et du langage. Son objectif étant d'améliorer lesservices de Facebook tels que News Feed. Il s'agit selon Yann Lecun "de faire face au déluged'informations qui affluent au quotidien". Le travail se concentre surtout sur la conception delogiciels capables de reconnaître des images et de réaliser des tris intelligents sur les réseauxsociaux, en fonction des choix des internautes.
Mais pour le scientifique, l'intelligence artificielle au service de l'informatique n'a pas laprétention d'imiter le cerveau, dont le fonctionnement reste énigmatique. "Il s'agit de découvrircertains principes sous-jacents à l'intelligence qui seraient communs à l'intelligence artificielle età l'intelligence biologique naturelle", expliquait-il à la Chaire Informatique et Science Numériquedu Collège de France lors d'un colloque sur l'apprentissage profond. Les machines n'ont donc paspris toute notre intelligence, elles n'en sont pas (encore ?) là.
Cette biographie est diffusée dans le cadre de l'élection de la personnalité informatique française2016, organisée par le JDN. Pour découvrir l'opération et voter pour Yann Lecun (ou une autrepersonnalité), lire cet article : Elisez la personnalité française qui a le plus marqué l'informatiqueen 2016 !
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À 56 ANS,Yann LeCuna sa page Wikipédia et
un nom connu de tous les mathématiciens etinformaticiens. Spécialiste de l’apprentissageautomatique, ceFrançais diplômé de l’ESIEEetde l’UPMC serait l’inventeur de l’apprentissageprofond, connu sous le nom barbare de «deeplearning », qui représente un «ensemble deméthodes d’apprentissage automatique tentantde modéliser avecun haut niveau d’abstractiondesdonnées grâceà desarchitectures articuléesde différentes transformations non linéaires ».Enseignant à l’Université deNew York, le scien-tifique apprend aux ordinateurs à apprendre.En décembre 2013, il est recruté par Facebookpour diriger seslaboratoires d’intelligence arti-ficielle de New York, Menlo Park et Paris. Dansune interview au Point, il résume humblement
sa mission : «Mon ambition scientifique est dedécouvrir certains desprincipes sous-jacentsàl’intelligence, qui seraient communs à l’intelli-gence artificielle et à l’intelligence biologique ! »En 2016, il devient titulaire pour l’année de lachaire «Informatique et SciencesNumériques »du CollègedeFrance. H.S.
DR
Yann LeCun maîtrise l’intelligence artificielle
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23 septembre 2016 - N°846