musique et santé
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« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée »
PLATON
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MUSIQUE ET SANTE
JEFAC 20158 et 9 avrilBruxelles
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JOUER ET CHANTER A L’UNIVERSITE
Première partie
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LES FANFARES DEFILENT
LES PATIX de Clermont LA FRONTALE de LilleLES PAILLOUX de NiceYOURI GARGARIZ de Paris DescartesLES MAKABES de Paris SudMST MOKTAR SOUND SYSTEM de Paris UPMC
LES BOULES DE FEU de ReimsLA GANGRENE de RennesLES VOY’ELLES de StrasbourgLA VASH FOL de RouenLA VAGINALE de ToursLES TROMPETTES DE FALLOPE de Nantes
LOS TEOPOROS de Bordeaux4
Dans les rues de Reims, les Boules de Feuwww.youtube.com/watch?v=o3Iuq90s9u0
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LES CHORALES CHANTENT
ET LES ORCHESTRES JOUENT
LES COLALIES de MontpellierL’ATELIER CHŒUR de NiceMUSICHOEUR de LouvainCHŒUR de l’UL et CHŒUR DE CHAMBRE de Luxembourg
LE MUSICAL GROUP OF MEDICINE de Marrakech
EUTERPE V de Paris 5LE CLUB CULTUREL de SFAXL’ATELIER JAZZ de NiceENSEMBLE DE MUSIQUE DE CHAMBRE de Luxembourg
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ET ON DECHANTE A
• Caen• Grenoble• Marseille• En Odontologie à Brest, Lille, Montpellier et Strasbourg
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En Dentaire on a le bluesavec Boris Vian
Ce matin là en me levant j'avais bien mal aux dentsJe sors de chez moi et je fonce en pleurantChez un nommé Durand qu'est dentiste de son étatEt qui pourra m'arranger çaLa salle d'attente est bourrée de gens et pendant que j'attendsSur un brancard passe un mec tout blanc porté par deux mastardsJe me lève déjà pour foute le camp mais l'infirmier dit: "Au suivant!"Je suis debout devant le dentiste je lui fais un sourire crétinY me pousse dans le fauteuil et me crie : "en piste"Il a les tenailles à la main j'ai les guibolles en fromage blancAvant même que j'ai pu faire ouf y me fais déjà sauter trois dentsEn moins d'une plombe mes pauvres molairesSont retournées dans leur tombeVoilà qu'y me plombe mes deux plus belles dentsCelles que j'ai par devant Y'm grille la gueule au chalumeauEt il me file un grand verre d'eauIl me dit "faut régler votre dette" je venais d'être payé la veilleCe salaud me fauche tout mon oseille et me refile cinquante balle netEt il ajoute en rigolant "Je suis pas dentiste je suis plombierEntre voisins faut s'entr'aider«Et moi je gueule ce soir le blouse du dentiste dans le noir.
www.youtube.com/watch?v=RLrtsljhNl8&list=RDRLrtsljhNl8#t=45
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Les aides
La plupart des Facultés ou des Universités apportent une aide à leur formation musicale (4 Facultés ne le font pas)
Il s’agit essentiellement d’une mise à disposition de locaux
Ou d’une subvention Ou d’une aide pour l’achat d’instruments de musique (Rennes et Sfax)
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Qui chante et qui joue ?
En grande majorité, les étudiants de la Faculté ont leur fanfare ou leur chorale en exclusivité
Ils la partagent avec leurs camarades de l’Université à Clermont et à Reims
Et les personnels les rejoignent à Lille, Luxembourg, Nantes et Nice
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Noël à Nantes, les Trompettes de Fallope11
Où les écouter ?
A Louvain, il y a un seul concert annuel destiné aux résidents des campus
A Constantine on invite des groupes musicaux lors des manifestations officielles de l’Université
Partout ailleurs, on chante et on joue le plus souvent possible dans les manifestations étudiantes, les cérémonies officielles des Facultés ou des Universités
Et les concerts privés sont l’occasion de se donner en spectacle
Et aussi la rue……12
Et à Bordeaux LOS TEOPOROS jouent Billie Jeanhttps://youtu.be/6R0izXjhM9U?t=1m17s
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Les formations musicales universitaires
La plupart des Universités ont leur chorale et leur orchestre
Souvent ces formations musicales accueillent des choristes et des musiciens issus d’associations non universitaires
Et cela produit des concerts de très haute qualité
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Le COUR Chœur et Orchestre Universitaire Régional de Caen au Zenith – Mozart A.
https://youtu.be/qVLC9Mj35‐s
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La musique pour accompagner les maladesau CHU
Quelques évènements ponctuels auprès des malades à Luxembourg, Paris (Pierre et Marie Curie, à l’initiative d’associations de malades) et Strasbourg à l’initiative du Chef de Chœur
Les interventions sont plus régulières à Marrakech (à l’initiative du CHU) et à Strasbourg dans les maisons de retraite
Pas d’évènements auprès des malades dans les autres CHU ou bien les collègues ne le savent pas
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Les formations musicales des Centres Hospitaliers Universitaires
A Lyon : Orchestre des Hospices Civils de Lyon
A Nantes : formation de jazzA Paris : orchestre et chœur de l’AP‐HP
A Rouen : chœur et orchestre du CHU
Et bien d’autres….. Manifestations auprès des malades et caritatives diverses
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Enseignement sur le thème Santé et Musique
A Lille, enseignement optionnel « Musique et Médecine »proposé aux étudiants de 2ème année
A Constantine, une enseignante en Réanimation fait de la musique traditionnelle
A Strasbourg, en orthophonie rééducation vocale par le chant
A Sfax en psychiatrie, réflexions sur la musicothérapie
Dans les autres Facultés pas d’initiatives sur ce thème
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ETRE MUSICIEN ET MEDECINDeuxième partie
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Le Docteur Schweitzer (1875‐1965)Médecin, philosophe, théologien et organiste
Précurseur de l’aide humanitaire par la fondation en 1913 de l’Hôpital de Lambaréné au GabonPrix Nobel de la Paix en 1952
Donne des concerts d’orgue pour financer son hôpital. Spécialiste de Jean Sébastien Bach20
Dr Beat RICHNERPédiatre suisse, violoncelliste reconnu, a révolutionné le système de santé au
Cambodge en créant des hôpitaux ultra‐modernes.Il finance sa fondation Kantha Bopha grâce à ses concerts.«Développer une médecine de riche pour les pays pauvres»
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Pr Denny ZEITLINPianiste de jazz, compositeur et Professeur de
Psychiatrie à l’Université de Californie
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Pr Félix REYESProfesseur d’Hématologie, Doyen de la Faculté de Médecine de Créteil
Conseiller auprès du Ministre de la Santé Bernard KOUCHNER Musicien de jazz, batteur amateur
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ETRE MUSICIEN ET MALADETroisième partie
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25https://youtu.be/gSYACe2p78c?t=45s
Atteint de la muscoviscidose, il souhaite malgré sa maladie avoir toutes les activités d’un adolescent. Son rêve est de chanter et il s’en donne les moyens.Lauréat de la Star Académie 2004, il débute une carrière prometteuse dans la variété qui s’arrêtera en 2007
Miles Davis (1926‐1991)Compositeur et trompettiste de jazz. Il est à la pointe de beaucoup d’évolutions dans le jazz et découvre de nombreux talentsOutre ses problèmes liés à l’alcool, son état de santé l’oblige à se retirer de la scène musicale parfois pour de longues périodes mais il revient toujours en se renouvelant.http://www.dailymotion.com/video/x3vn4_so‐what‐miles‐davis‐friends_music
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Grand Corps MaladeUn accident stoppe sa carrière sportive. Pendant sa longue rééducation, il écrit des textes et découvre le slam.Grâce à sa popularité, il montre une autre vision de la maladie et de l’acceptation de la différence. https://youtu.be/MlabZ‐0S_5Y?t=20s
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DE LA MUSIQUE ! Conclusion
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Michel Douvillefait le bœuf à Harlem
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Anne chante le gospel
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Et notre Président est le meilleur au conga
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Musique et santé . A travers le chant chorale
Parmi les multiples facettes y compris thérapeutiques de la thématique « musique et santé », je souhaite vous faire partager mon expérience personnelle de la discipline qu’est le chant chorale, ce qu’il mobilise en nous et son apport en terme de bien‐être. En fait, non, je vais vous le chanter : nous chantons tous, juste en utilisant notre voix. La voix est une vibration que chaque être humain utilise sans conscience, dès le 1er chant de la naissance, et qu’il module pour exprimer la douceur, la joie, la douleur dans le cri, la colère, la conviction ; ou pour imiter un instrument de musique, reproduire les bruissements de la nature…. Notre chef de chœur, Thierry Zo’Okomo Ndinda, avec lequel j’ai travaillé cette présentation, dit que l’être humain est un vocaliste au quotidien de sa vie, vous dans votre travail, ou nous dans le chant harmonique. Apprendre à chanter, c’est apprendre à utiliser sa voix en toute conscience : en posant des sons, en fait des vibrations sonores audibles par la sensibilité humaine sur un souffle et donc sur une émotion. C’est aussi apprendre à redécouvrir son corps tout entier, à écouter sa vibration. Ainsi, on retrouve dans le chant , chorale ou non, l’exercice d’une discipline exigeante dans la détente et le bien‐être, le plaisir, parce qu’il s’agit bien de se faire plaisir, la stimulation et la gestion d’une énergie, faire sans se faire mal, la concentration, celle que l’on peut toucher par la méditation du yoga par exemple, la rigueur de l’expression du son juste, parce que la musique est précise, le partage avec le public et dans l’exemple du chant chorale avec l’ensemble du groupe, l’ouverture et l’expression des émotions.
Le souffle et la posture du corps :
Je suis arrivée au chant chorale par le yoga. Ce qui peut paraître antagoniste, le silence et le son. En fait, pas vraiment. Le yoga, qui n’est ni une gymnastique ni une secte, mais bien une recherche d’un bien‐être par le souffle, m’a appris la gestion du souffle et à connaître mon espace intérieur. Le souffle n’est pas la respiration, celle que l’on ignore jusqu’à ce qu’elle manque. Dans le chant comme dans le yoga, on ne respire pas uniquement dans ses poumons : on respire bien dans son ventre, dans tout l’espace intérieur et dans son dos. Remplir l’espace intérieur, dans une posture ouverte et souple ne signifie pas une respiration forte en inspiration ou en expiration. Le chant ne supporte pas d’entendre la respiration, avec un chanteur en « apnée ». Le chanteur n’a pas les épaules hautes : elles restent basses, dans une posture détendue et ouverte, le ventre se gonfle, appuie sur le diaphragme qui s’étale jusque dans le dos. De la même manière, l’échauffement du chanteur s’appuie le plus souvent sur la gestuelle du yoga : bailler, détendre son corps sur le souffle en le sollicitant, l’amplitude du geste qui accompagne le souffle, la couleur qu’il fait jaillir. C’est apprendre à se constituer une réserve d’air, la gérer dans l’espace intérieur en produisant du son. Le souffle devient une colonne d’air qui projette le son du périnée ( 1er chakra en yoga, qui représente l’ancrage) au sommet de la tête. Les pieds sont plantés dans le sol, le sommet de la tête dans le ciel : la position de la tête est essentielle : elle se dégage du cou, sur
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une nuque droite et souple, dans la verticalité, dans l’ouverture de la face avant détendue. C’est ce que je vous propose de regarder dans cette vidéo tournée lors d’un stage de chorale, qui montre comment aller de l’échauffement au chant ( vidéo d’un stage de la chorale de gospel : Sun Gospel Singers de Strasbourg animé par Thierry Zo’Okomo Ndinda, chef de chœur) :
https://www.facebook.com/video.php?v=809528022433110&set=vb.138171099568809&type=2&theater
Projeter un son, faire passer une vibration par les cordes vocales sur le souffle, ne doit jamais faire mal. Avoir la sensation que la gorge « grippe » signifie juste que le souffle n’est pas juste, pas plus que la note que l’on a essayé de « capter », et qu’on a forcé. Cela signifie surtout que le souffle est trop court ou placé au mauvais endroit, par exemple dans la partie supérieure des poumons. Cela veut aussi dire que le corps n’est pas assez détendu. De fait, c’est le corps tout entier qui participe au chant : par exemple, chanter une note très haute ne se fait pas en se mettant sur la pointe des pieds. Tout au contraire, on s’appuie au plus bas du ventre, les genoux restent souples et les pieds s’enfoncent dans le sol. La vibration du son se diffuse dans le corps tout entier, dans les muscles du cou, du visage, du ventre, et dans tous les espaces vides du corps appelés les résonateurs. C’est dans ces résonateurs que l’on envoie le son. Apprendre cette gestion du souffle et de la justesse des vibrations, c’est se les approprier en se réappropriant son corps, pour pouvoir chanter dans la détente.
Le lâcher prise :
Cette détente indispensable et préalable au chant en même temps qu’acquise par le chant est totalement liée au lâcher prise. Terme qui est de plus en plus galvaudé mais qui correspond à une réalité précise du yoga. J’ai appris par le yoga à faire taire le « mental » : c’est cette partie du cerveau qui bavasse toute la journée, qui s’encombre du quotidien, embolise l’écoute de soi, des autres ainsi que l’expression des émotions vraies. Je crois que nous connaissons tous cela pour peu que l’on se pose et que l’on écoute. Comment le cerner et le faire taire, pour être juste et planté dans la terre : par le souffle. C’est encore dans la gestion du souffle que s’exprime et se révèle le lâcher prise qui permet l’ouverture du corps et de l’esprit et qui optimise la projection du son. Encore une fois, c’est le corps tout entier, y compris le cerveau, qui y participe, dans sa posture et dans sa respiration. ( cf : la mudra du lâcher prise. une mudra, en yoga est un geste précis qui va agir sur tout ou partie du corps dans la concentration ).
Ainsi, la posture du corps et la gestion du souffle font partie intégrante et indispensable à l’apprentissage du chant et nous permettent de redécouvrir des fonctions et des gestuelles que nous avons le plus souvent négligées. C’est bien la détente du corps, du souffle et de l’esprit
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qui nous permet de soutenir une note ou une phrase musicale, de lui donner sa couleur dans le crescendo ou le murmure, d’en solliciter la rondeur, parce que le chanteur doit dépasser la technique pour rendre sa vie à la musique
La concentration :
Il peut paraître antagoniste de parler de concentration et de lâcher prise. Le chant exige, comme le yoga qui lui va s’exprimer par le silence et l’intériorité, une concentration qui n’est pas uniquement physique mais aussi intellectuelle. Certes, paradoxale mais indispensable. Toutefois, dans le chant , ce que l’on ne trouve pas dans le yoga, le cerveau, je veux dire l’intellect, joue un rôle prépondérant en coordonnant simultanément tout ce que la musique sollicite, à condition toutefois qu’il ne s’impose pas. Dans l’exemple du chant chorale, l’attention se fixe sur le chef de chœur, la mélodie, le rythme, la justesse et les autres choristes. Chanter, c’est se concentrer sur tout cela à la fois. C’est cette attention et cette concentration qui permettent l’harmonie du chant et le respect de l’exigence de précision en musique.
Il ne s’agit pas d’une concentration « tendue » : elle s’exprime au plus juste dans le lâcher prise : dans le yoga comme dans le chant, le mental se tait et de cette intériorité, parce que le chant est d’abord une vibration intérieure, se dégage une énergie collective et individuelle, générée par les vibrations du son. L’appropriation de cette concentration permet la détente et le partage de cette énergie communicative, entre les membres du groupe de chanteurs et le public vers lequel on l’adresse. Lorsque l’on touche ce point de jonction entre concentration et expression du chant proprement dit, et qu’il est abouti, chanter devient un véritable plaisir et un partage d’émotions. C’est justement parce que le chant passe par l’émotion que je parle d’imprégnation et non d’apprentissage.
Les émotions :
L’émotion est un point très particulier, le sensible à la limite parfois de l’intime, que ceux qui chantent ressentent. Chanter, ailleurs que dans sa salle de bains, en sachant que d’autres personnes nous écoutent et qu’elles sont venues pour cela est une forme de mise à nu, pas forcément facile à surmonter. On met aussi le plus souvent de côté, pour de bonnes ou mauvaises raisons sociales ou professionnelles nos émotions. Le chant va aussi les libérer. Le chant ne se limite heureusement pas à une technique bien rôdée : nous devons pouvoir mettre sur cette technique les émotions qu’ont voulu y mettre les compositeurs, au plus juste de la précision de la musique. La musique est une discipline rigoureuse qui ne supporte pas l’imprécision mais dont l’essence même est de toucher l’autre. C’est le respect de cette exigence qui doit nous permette de libérer l’émotion. Là encore, on n’écoute pas seulement avec ses oreilles. Le chant nous touche au plus profond de nous, parfois au‐delà. A nous, en chantant de « l’ex‐primer », en prêtant véritablement attention à nos propres émotions en les partageant. Chanter n’est pas
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unilatéral : cela s’adresse à l’autre. C’est là encore, à mon sens, une composante du lâcher prise. Je veux dire par là que l’on accepte en chantant d’exposer nos propres émotions.
Autour de soi, il y a les autres choristes. Je peux dire par expérience, qu’au sein de la chorale, nous nous entendons certes avec les oreilles mais pas seulement. On sent vibrer le corps des autres, et les énergies que nous générons par les vibrations du chant. Un chant peut nous porter vraiment dans une émotion forte et la sensation dans ce partage, d’être dans la bouche des autres. Expérience étonnante mais réelle.
Enfin, nous partageons tout cela avec le public. Le sentir nous écouter, y prendre du plaisir, le même que celui que nous pouvons ressentir, le regarder à l’arrivée dans la salle de spectacle sur une certaine réserve de l’inattendu, et le voir à la fin du concert sourire ou pleurer est là aussi une belle émotion. C’est cadeau pour tout le monde !!
Je vous laisse écouter Bobby McFerrin, chanteur de jazz, dans une interview à Arte, qui parle magnifiquement de l’émotion née de la musique : http://www.dailymotion.com/video/xaszli_documentaire-bobby-mc-ferrin-le-cha_news
Chanter mobilise véritablement le corps tout entier, des fonctions si précieuses que sont la respiration, la faculté de concentration, la mémoire, savoir reconnaitre la justesse d’un son. Vous pourrez voir dans ce reportage toute l’attention que les neurologues portent à la musique et au chant, dans ce qu’ils apportent à un individu et dans ce qu’ils sollicitent du corps et du cerveau humain. La musique est aussi et de plus en plus un outil thérapeutique. Vous pouvez voir dans la vidéo qui suit, Thierry Zo’Okomo Ndinda animant un atelier intitulé « à la découverte de sa voix/sa voie » avec des personnes touchées lourdement par un accident de la vie ( AVC, accident de la route…) avec l’association AFTC( Association des Familles de Traumatisés crâniens et Cérébrolésés d’Alsace), pour un spectacle qui a eu lieu à l’Iliade à Illkirch Graffenstaden à la Fête de la Musique et en octobre 2012. Ils chantent et regardez bien, au‐delà de leur souffrance et de votre regard sur celle‐ci, c’est loin d’être triste : leur plaisir est une vraie victoire sur l’enfermement de la douleur ou du silence.
Deux groupes d’entraide mutuelle sur Strasbourg et Haguenau ( cf : site de l’AFTC Alsace / 2012 : http://www.aftcam.org )
Le GEM LUDICA existe depuis 2006 et accueille plus d’une centaine d’adhérents en Alsace, pour vivre ensemble un quotidien différent, pour trouver de nouvelles relations et découvrir de nombreuses activités enrichissantes. La chorale du GEM montée en 2012.
Une illustration en images : https://www.youtube.com/watch?v=mSjGvkhxgZE
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Enfin, n’oubliez pas que vous tous chantez sans le savoir. Prenez le temps d’en profiter !!
https://www.dropbox.com/sh/0yof5fro2xl2ejy/AABQCQhw_1ZYidkD5ydgqa_pa?dl=0
Anne RIGAUD. AUFEMO. JEFAC 2015 à Bruxelles, en collaboration avec Thierry Zo’Okomo Ndinda, musicien, TESOL, directeur artistique, coach vocal, animateur de groupes, AVS, concepteur de « l’espace Jalmik, cité des arts du monde » ( contact : [email protected])