mythologie scandinave - 1er semestre

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Cours de Mr Emion, professeur à l'université Paris-Sorbonne, Paris IV, sur la Mythologie Scandinave.

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MythologieI. Introduction & SourcesBibliographie ; l'Edda potique, l'Edda en prose (Snorri Sturluson). Ynglingasaga Saxo Grammaticus, Gesta Danorum Rudolf Simek, Dictionnary of Northern Mythology John Lindow, Norse Mythology (Presse universitaire d'Oxford) Mythe : dfinition qui change selon le contexte et selon l'poque. Modalits de transmission diffrentes. Forme narrative, fiction qui incarne cependant une certaine forme de ralit, dans le domaine religieux. Fonction utilitaire du mythe : expliquer le monde qui nous entoure, lien avec le sacr, la religion. Prend place dans un espace narratif inconnu, une temporalit des origines. Les institutions humaines y sont transgresses (infanticides, meurtres, vols, parjures, viols, incestes, dsobissance, zoophilie). Rcits illogiques, absurdes, grotesques. Imaginaire symbolique, esthtique. Reprsentation collective, transmise. La mythologie nordique demeure un socle idologique et culturel, mme aprs le christianisme. Elle constitue un hritage du pass. Les rites ont en revanche disparu, les pratiques paennes ayant t sanctionnes. Rites et mythes allaient de paire. Il reste nanmoins des tmoins muets : toponymie et archologie ; mais aussi des sources crites telles que les tmoins contemporains trangers, la littrature mdivale (sagas, quand bien mme teintes de christianisme). Les influences chrtiennes sont en effet indniables, comme par exemple la reprsentation donne de Giml, trs semblable la vision chrtienne de l'Au-Del. Les lieux de culte restent une question. Les scandinaves pratiquaient leur religion en plein air : rochers, bois, lacs (Tacite). Dans la Saga de Snorri le Godi, un Temple de Thor est voqu, de mme que Adam de Brme fait une description d'un temple Uppsala. Cependant l'archologie n'a jamais amen la preuve de l'existence de telles btisses ; mais la toponymie dsigne des sanctuaires : hgr (pierre sacrificielle) dans Torshlla, Odins-V (sanctuaire d'Odin) Odense ou encore hof, prsent dans de nombreux toponymes islandais. Dans les sagas, les auteurs s'appuient gnralement sur les glises, comparaisons permanentes et explicites. Au XIIIe apparat une vritable renaissance paenne en Islande. Regain d'intrt pour le pass. criture d'un volume

exceptionnel, tolrance exceptionnelle elle aussi du christianisme. C'est le miracle islandais. Intrt admiratif de beaucoup, mme si certains auteurs diabolisent les anciens dieux. Les sagas sont des textes en prose souvent anonymes, crits du XIIe au XIVe. 1330, Snorri Sturluson rdige la Heimskringla, en 16 rcits biographiques. La Ynglingasaga dcrit l'arrive en Scandinavie d'Odin et le rgne de ses successeurs, Njord et Freyr. Transposition de la mythologie en histoire : vhmrisme (personnalits anciennes divinises par la tradition). La posie est celle des Scaldes. Harald la Belle Chevelure, roi de Norvge, a entretenu 6 ou 7 scaldes. On connat les noms de 250 potes du IVe au XVe, ce qui reprsente 40 000 vers, cits dans les sagas. La vieille tradition de transmission orale reprsente des risques d'altrations, voire de rcits compltement apocryphes invents par les auteurs de sagas. Certaines spcificits permettent nanmoins de confirmer l'authenticit de ces pomes : utilisation d'images mtaphoriques puises dans la mythologie. La mer est ainsi appele Ymis bld. L'Edda potique, manuscrit dcouvert au XVIIe, offert Frederik III (Codex Regius), compil vers 1280 mais probablement copie d'un plus ancien ; et pomes sans doute encore plus anciens mais imprgns d'altrations chrtiennes. Gylfaginning, la fascination de Gylfi, roi sudois lgendaire. Aperu assez complet de la mythologie nordique. Intrigue assez simple : Gylfi, pendant la priode mythique, va rencontrer les dieux. Il veut connatre les Ases, se dguise en vieillard vagabond et prend le pseudonyme de Gangleri (fatigu par la marche). Il rencontre trois personnages le Haut, le Trs-Haut et le Troisime. > Dialogue entre Gangleri et ces trois dieux, manations d'Odin. Aprs avoir termin son questionnement, le roi voit disparatre la forteresse des Ases et il se retrouve dans une plaine : illusion. Subterfuge pour le XIIIe, qui permet l'exposition de l'ancienne religion, avec les connaissances de l'poque, malgr les influences chrtiennes. Reprsentations religieuses qui avaient court juste avant la conversion (Xe). Vision d'un paganisme tardif, phase de dcadence et d'affaiblissement, cause de la monte du christianisme. Autre opinion qui veut que cette concurrence aurait suscit un regain d'activit dans le paganisme, plus actif et agressif. > Utilisation de la mthode comparative, qui indique que de nombreux mythes nordiques sont anciens, avec ce que l'on sait des autres peuples germaniques. Possibilit d'apparenter d'autres peuples indo-europens ; parent linguistique, parfois parent mythologique ? Difficult d'interprter les vestiges archologiques.

II. Les PtroglyphesPeintures ptroglyphes, hllristingar (Bohusln, Norvge mridionale, trs peu au Danemark), faites l'ge de Bronze. Stles

graves dans des tombes. Ensemble iconographique cohrent et homogne, nombre limit de motifs et de thmes. Expressions d'une religion, proccupations rituelles ; en remontant dans le temps, les premires manifestations artistiques sont religieuses. Dizaines de milliers de gravures. Gravures peu prs semblables dans les Alpes Maritimes. criture pictographique ? Scnes d'action, animaux, bateaux, de chasse. Peintures rupestres de l'ge du Bronze (1800 - 500 avant JC). Tmoignage intressant, difficults d'interprtation. Les chercheurs en histoire de la religion affirment qu'on est dj dans une forme de continuit, au moins thmatique, de ces sources anciennes. poque prhistorique (avant l'apparition de l'criture, an mil). Dizaines de milliers de gravures, tmoins muets. Aucune interprtation certaine, mais d'une part on pense qu'il s'agit du domaine religieux (figuration de mythes et/ou de rituels), et d'autre part, que les peuples auteurs ne sont pas germaniques. Cette population a possiblement t de culture pr germanique indoeuropenne. Possibilit de faire des rapprochements entre ces tmoignages et des sources mdivales. Possibilit de rpartir ces reprsentations dans des catgories limites, avec une trentaine de motifs et de thmes, ce qui est surprenant cause de l'unit gographique. Stles de la tombe de Kivik, tonnante cause du nombre des reprsentations. Tumulus d'environ 75m de diamtres, chambre mortuaire, mais site endommag au milieu du XVIIIe (paysans qui ont utilis la tombe comme carrire, et ont pill le mobilier funraire). Probablement 1200 av JC. Comparaison avec un sarcophage crtois o on a retrouv des motifs semblables (site d'Hagia Triada) ; processions rituelles lies la mort, instruments de musique, sacrifice animal. Sur le motif scandinave : tres styliss (peut-tre robes, masques d'oiseaux, tres hybrides ?) proximit d'un autel/chaudron. Personnages qui jouent du lur. Rptition d'un motif, 4 personnages peut-tre mutils en face d'un omga couch (tombe arrondie ? cuve ? chaudron ? utrus ?), autres figurations nigmatiques ; animaux (poissons, chevaux qui se combattent). Points communs entre mythologie celtique et scandinave. Sur une autre stle, conducteur de char avec roues qui figurent peut-tre le soleil. Lien possible entre les diffrentes scnes. Le cheval est un animal important dans l'Europe de l'ge du Bronze ; supriorit militaire d'avoir des guerriers cheval ; fort symbolisme religieux. Dans l'Edda, chevaux importants. Sleippnir, cheval d'Odin, huit pattes. Jusqu'au dbut du XIe, il reste l'animal sacrificiel par excellence. Au XIIIe, la consommation de viande de cheval est interdite - pratique entache de paganisme que rprimandait le christianisme. Reprsentations de cercles. Lien entre les roues des

chars et le disque solaire. Culte ou adoration du soleil possible. On a retrouv au Danemark des disques de petite taille conus pour tre monts sur un petit manche, peut-tre tenus en direction du soleil, reprsentations attestes sur certaines stles. Figure clbre d'un globe recouvert de feuille d'or + statuette de cheval, pos sur un socle et des roues. Cheval finement dcor. En Scanie, on a trouv un autre chariot solaire tir par deux chevaux (vol). Chariot en terre cuite, retrouv en Serbie, avec un petit personnage amovible dans un chariot trois roues, tir par trois oiseaux aquatiques. > vocations de mythes rpandus l'ge du Bronze : soleil mis en relation avec un chariot ou un bateau. Reprsentation de deux aspects d'un mme mythe : le soleil et la course de celui-ci dans le ciel ; croyances qui se sont perptres (Apollon et son char solaire tir par des cygnes ; existence aussi dans le domaine nordique), suggestion d'une continuit entre les gravures et les mythes attests par la littrature mdivale. Toujours dans la tombe de Kivik ; objets votifs offerts un dieu de la guerre, rapprochs des dpts d'armes trouves dans les tourbires du Danemark. Armes qui n'ont jamais servi mais conues pour le sacrifice, parfois mme casses d'emble pour qu'elles ne servent pas. Reprsentations de haches impossibles manier : sacrifice votif ? Offrandes qui datent de l'ge de Fer : continuit entre les poques. Hache et cercle solaire symboles d'une divinit de la foudre, rr/Tor (>thunder), traditionnellement reprsentation avec un marteau. Signe de fertilit de la terre ? La pluie fcondatrice, le soleil au renouveau de la nature. Union du dieu du ciel et de la desse de la terre est commune dans de nombreuses mythologies, surtout rurales. Le lever de hache pourrait tre un signe de conscration ; Thor brandit son marteau pour sanctifier dans des rcits postrieurs. Fonction magique du marteau importante, tant et si bien qu'il se produira un syncrtisme entre le marteau de Thor et la croix chrtienne. Sexualit prsente sur de nombreuses images : personnages en rection, accouplements. Association avec des animaux, rapport avec des rites de fcondit et de fertilit du btail et des champs. pes qui apparaissent avec des disques. Symboles solaires, boucliers, voire les deux. pes lies galement avec des bateaux. Association entre l'pe et le porc, lien probable avec le dieu Freyr (dieu de la sexualit et de la fertilit, symbole avec l'pe (probablement phallique), avec un porc magique XD). Les lances sont lies des scnes de combat. Reprsentation d'un dieu de la guerre, peut-tre Odin, qui possdait une lance. Odin lanait sa lance d'un ct ou d'un autre d'un champ de bataille pour dsigner le vainqueur. > Triade divine ? Dieux l'pe, la lance et la hache ; Thor, Freyr et Odin. Peut-tre reprsents plus grande chelle. Rgis Boyer voit le dieu hache soleil, Tr, dieu lance magie, Odin, dieu sexe glaive, Freyr. Mais analyse trs

discutable, car interprtations la lumire de rcits beaucoup plus postrieurs. Hasardeux. Reprsentations d'acrobates au-dessus de bateaux ; probablement des personnages en transe, vols des esprits. > Shamanisme. (dinn ~ dr, fureur, allemand "wut"), lien avec les berserkir ? Le bateau, mtaphoriquement transport vers l'audel. Tumulus qui renferment des bateaux. Permet de passer d'un monde l'autre, lien que permet l'lment liquide. pes rituelles, o figurent des bateaux gravs, en bronze retrouves au Danemark. Animaux : cerfs, rennes (symbole de pouvoir), serpents, chevaux, poissons. Quelles que soient les croyances et les pratiques qui existent derrire les gravures, ces gravures nous livrent une image forcment trompeuse, car statique. Les croyances religieuses au cours de l'ge du bronze ont forcment volu et chang dans le temps.

III. L'volution Religieuse en Scandinaviege du Fer celtique de 500 av JC jusqu' l'an 0. ge du Fer romain, de 0 400. ge du Fer germanique de 400 800, prolong par la priode Viking, jusqu'au XIe. Priode longue, mais priode de transition : socit tribale vers la constitution progressive de monarchies relativement centralises et puissantes. bauche d'tats unifis ; influences plus internationales. Culture orale vers la culture crite (pour les lites). Pratiques paennes vers la christianisation. Priode mieux documente, priode de la protohistoire selon les archologues voque dans des sources trangres contemporaines. Dialectes germaniques parls dans le nord de l'Europe (plus de doute comme l'ge du Bronze) ; identifis comme tels par le monde mditerranen ; Pythas de Marseille au IVe nomme les Teutons, Gutons (Goths). Pas de grandes invasions, changements progressifs avec influences importantes de l'Europe centrale. Expansion de l'Empire romain, dont les limites vont rapidement se trouver la frontire du monde germanique : diffrentes tribus germaniques vont s'affronter avec l'empire romain qui va imploser au Ier sicle. Consquences politiques : naissance en Europe occidentale des empires mrovingiens et carolingiens. Consquences religieuses : christianisme qui touche les chefs germaniques qui euxmmes entreprendront des oeuvres missionnaires jusqu'en Europe du Nord. En Scandinavie, l'onde de choc s'affaiblit au Nord, l'isolation et la protection existent, malgr des relations commerciales qui existent bel et bien.

Pratiques religieuses de l'aire scandinave ne sont pas immdiatement touches par le christianisme. L'archologie apporte des informations, vers le IIe, apparition de modifications dans les moeurs lies l'inhumation. Pratiques et croyances qui se modifient. Mobilier funraire : bijoux, ornements du mort. Enrichissement des tombes, dont armes et outils, et autres objets ncessaires au banquet, chars, chevaux (cf. vestiges au Danemark). > mergence d'une classe plus puissante. Tombes monumentales avec chambres mortuaires en pierre ; provisions et ustensiles caractristiques. Complexit de la mythologie, continuit assez remarquable avec les tmoignages crits retrouvs au Moyen ge, notamment au sujet des banquets o l'on procdait des sacrifices. Objets insolites dans les marais et marcages. Site au Danemark, 200 av JC, Hjortspring au Jutland, o l'on a retrouv un bateau de 8m qui pouvait embarquer 20 rameurs ; armes, pes, lances, boucliers, cottes de mailles, le tout volontairement brises. > Offrande. Autres tmoignages de ce genre au Danemark et en Sude, rgions marcageuses et de tourbes. Pratiques qui vont durer pendant tout l'ge du Fer. Par ex, bateau de Nydam, 20m, mobilier riche dont armes. Diffrentes interprtations : divinit des bateaux ? Odin peuttre, Njrr sinon qui habite le domaine de Na-tn. Csar au Ier sicle avant JC parle de terres consacres, avec dpts d'armes, chez les Gaulois. Historien espagnol, Paul Orose, qui parle des Cimbres (probablement Jutland) qui jettent dans l'eau le butin pris aux ennemis : or, argent, armures dtruites volontairement ; noient les chevaux de leurs ennemis, et pendent ceux-ci. Tacite, au tmoignage dterminant, Ier sicle, passe en revue des tribus germaniques dont deux : offrandes de bataille si victoire > tmoignage du sentiment religieux cette poque, sacrifices, craintes qu'inspiraient les dieux. Tacite se fonde sur des sources crites ou orales (militaires qui auraient fait des campagnes dans les rgions germaniques, commerants, etc.). Germania. Les germains honorent Mercure auquel ils offrent des sacrifices humains ; correspondances relativement rgulires, exprimes et confirmes par les jours de la semaine. Sacrifices animaux Mars (Tr), et Hercule (Thor, qui incarne galement la force). Tr (Tiwaz) tait peut-tre alors un dieu cleste, lumineux (deivos, indo-europen > deus > Zeus. Probablement dieu de la guerre, aussi dieu de la loi et de l'assemble des hommes libres (Thing). Inscription clbre en Angleterre : Mars Thingsus. Confirmation par le mardi en allemand : Dienstag-Dingstag (Tisdag en langues scandinaves). Mercure correspond Odin (Wodan). Dieu de la mort, qui plus tard sera associ la magie ; assimil une forme de comportement extatique, de seconde vue. > Idologie guerrire cause d'un contexte violent.

Point commun avec les Celtes, assez belliqueux. Autre point commun avec les Celtes : divinits collectives fminines qui secondaient le dieu de la mort, qui deviendront ensuite les Valkyries. vocations associes galement au dieu Mars, bien diffrencies des desses de la fcondit et l'abondance.

IV. Les Tourbires archologiques)

(et

autres

dcouvertes

Les marais et tourbires au Danemark ont permis la conservation d'objets qui n'auraient pas pu tre conservs autrement. Dcouvertes de corps humains, processus de momification naturelle. Ex de l'homme de Tollund. Trois autres cadavres avec ossements de nouveau-n. Homme de Grauballe, gorg. Tmoignages de textes anciens qui voquent ces pratiques. Les tratres sont par exemple pendus, les infmes sont noys dans la boue (!). Tacite voque galement les Semnons, qui immolent en sacrifice. Bois sacr dans lequel on doit entrer lis > Odin. Dieu du lien, au sens magique du terme, mais aussi parce qu'il est le dieu des pendus. Analyse de l'estomac des hommes des marais. L'homme de Tollund avait fait un bon repas avec des plantes, fruits et graines (sans doute pour la prosprit d'exploitations agricoles). o blta til rs ok fria Cadavres momifis des tourbires danoises ; plantes, fruits et graines dans leurs estomac : nourriture rituelle pour s'attirer la bienveillance d'un dieu li la fertilit et aux rcoltes. Un homme des marcages la gorge tranche : 66 plantes diffrentes dans son estomac, dont aucun fruit d't = sacrifice de la mi-hiver ? Nombreuses vocations de sacrifices humains dans les sagas, jusqu' la priode chrtienne. Les sagas qui traitent des priodes les plus anciennes, sagas lgendaires, voquent souvent ce genre d'acte rituel. Dans la Ynglinga Saga, vocations d'vnements supposs avoir eu lieu entre le dbut de notre re et le VIIIe : rois mis mort sacrifis quand ils ne satisfaisaient pas leur fonction, en principe la prosprit. Exemple du roi sudois Dmaldi, sous le rgne duquel il y eu de nombreuses famines et disettes ; sacrifice de boeufs, puis d'un homme, puis du roi. Toponymes qui voquent une activit sacrificielle lie aux marcages ; le plus souvent driv de blt keldur (marcage sacrificiel). Frquence probable de ces sacrifices humains, rpandus pendant des sicles. Objets retrouvs, fonction cultuelle : chaudrons dcors, chars. Site de Dejbjerg. Chars peut-tre de fabrication trangre, dcoration suggre une facture celtique, ou au moins une influence des objets celtiques ; de Gaule ou d'Europe danubienne.

Importance de la culture celtique sur la culture et la religion scandinave ancienne. Dcouverts au XIXe, datant peut-tre du Ie, sans doute chars processionnels, car chars d'apparat, sertis de plaque de bronze sur lesquels on trouve des motifs abstraits et gomtriques, et visages avec yeux carquills et cheveux onduls. lments du chssis dcors galement. Transport de divinit ? De reprsentation de divinit ? Usage attest depuis l'ge de bronze, apparition sur les ptroglyphes. Confirmation au premier sicle de notre re par Tacite, qui voque les Langobardi, les Angli et les Eudoses (> Jutland). vocation du culte de Nerthus (Njrr, mais dieu mle. Ceci dit, ambivalence sexuelle, car pre du couple Freyr et Freyja), d'un char consacr couvert d'un voile, qui consiste en le sanctuaire de la desse que seul le prtre peut toucher, tir par des gnisses ; temps de paix. Notion de terre mre, fertilit et fcondit (dieux Vanes). Notion qui n'apparat pas dans les textes mdivaux, mais traces auprs d'autres desses. Terra Matri adores par de nombreuses cultures, notamment chez les Celtes et les Germaniques. Aux dieux Vanes sont associs la paix, l'lment liquide, le bateau, les sacrifices humains et les chariots. Ces rapprochements entre les documents archologiques et les textes attestent une certaine continuit du culte sur un millnaire. Tombe de Oseberg, en Norvge, dans le Vestfold. Tmoignage intressant car tombe princire, contigu d'autres tombes importantes, occupes par deux femmes. La premire 50-60 ans et l'autre 20-30 ans. Inhumation autour de 850. Matriel funraire important, pleine poque paenne, qui repose dans un bateau de 23 mtres de long. Srie d'objets en bois bien conservs, dont char 4 roues, riche en dcor, sans doute li au culte. Restes de tapisserie, qu'on a restaure, qui reprsentent des scnes cultuelles peut-tre lies aux circonstances de l'inhumation. Peut-tre femmes de la dynastie des Ynglingar. Nombreux personnages reprsents, en procession, avec trois chars tirs par des chevaux ; chars attests chez Saxo Grammaticus. Frotho, roi, montre un certain nombre de points communs avec Freyr. Transposition de mythes paens en vnements historiques trs anciens. Ce roi tait transport rgulirement dans des chars, y compris lors de son embaumement. Texte du XIVe, islandais, ttr, Gunnar Helming. vocation d'une statue de dieu install sur un char processionnel ; procession entre les diffrentes rgions de Sude pour assurer par le simple passage du dieu/desse la fertilit des rcoltes. Gunnar tirait la carriole, et monte dans le chariot. Lutte avec Freyr sous sa forme d'idole, avec promesse de conversion chrtienne si Gunnar vainc. Diabolisation des dieux paens. Gunnar couche avec la femme de Freyr et la met enceinte = manifestation de Freyr ? Usage du chariot : porter le mort la tombe. lment de franchissement du monde des vivants au monde des morts. Vestiges calcins retrouvs

Oseberg, avec les restes des animaux de traits et autres sacrifices animaux. Autres objets livrs par les marais, peut-tre de fabrication celtique ou influenc par la culture celte : chaudron de Br, ou Rynkeby. Dcor de taureaux, ou personnage portant un torque. Chaudron de Gundestrup, dans le Jutland, le plus complet. Motifs de nature religieuse, vocation de scnes familires aux scandinaves : prsence de taureaux, cerfs, serpents... Tmoignage de l'historien et gographe grec Strabon. lments sur la religion des celtes et des germains ; cite les Cimbres, peuple germanique parmi les premiers attests dans l'histoire avec les Teutons. Les premiers partir l'attaque de l'Empire Romain. Strabon nous dcrit des prtresses Cimbres aux cheveux gris, vtements de lin, ceinture en bronze. Elles vont chercher les prisonniers aprs les batailles, les couronnent, et les gorgent au-dessus des chaudrons. Recueillent le sang et prdisent l'avenir. Scne vocatrice sur le chaudron de Gundestrup, ressemblance frappante. Objets de facture romaine et mrovingienne qui proviennent du commerce et des butins de guerre. Objets plus abondants et plus prcieux, or et argent. Les sources crites ne sont pas plus nombreuses, mais autochtones. Inscriptions runiques, souvent opaques, brves et strotypes. poque pr Viking. Offrandes. Armes, quipement, dans les marcages. Tendance intressante : ne plus offrir l'objet mais un objet qui le reprsente ; jet de fourreau pour l'pe. Trsors en or, offrandes ? ou cachettes ? Objets valeur religieuse : colliers en or, dont les lments reprsentent des formes humaines (petites idoles, ou personnages dansants) avec colliers, bracelets, et bracelets de cheville. Tacite voque les Chattes, qui portaient un anneau de fer autour du cou, jusqu' ce qu'ils tuent l'ennemi. Lien envers un dieu de la bataille. Les postures de danse rappellent peut-tre les berserkir. Cornes d'or de Gallehus, voles irrmdiablement puis fondues. Paroi d'or massif, serti de cylindres ajustables, faits d'or et d'argent, dcors de figures. Poissons et serpents : connexions religieuses. Deux usages des cornes : instrument de son, libations. Interprtation prcise hasardeuse. Caractre grotesque et comique des scnes, sorte de carnaval. Ftes hautement rituelles et religieuses, moments prcis du calendrier. Animaux anthropomorphiss. Personnage de centaure : influences orientales de Grce antique ? Thme des guerriers fauves, berserkir, pris en transe et qui intgre une part d'animalit. Abondance de scnes de guerriers, pistes, archers. Interprtation du type de carnaval : monde invers - poissons et oiseaux mis les uns cts des autres, personnage 4 pattes sur un poisson... Personnage trois ttes. > Crmonie cultuelle. Inscription runique Ek Hlewagastir holtijar herna tawio

Lien avec le cycle des saisons : continuit dans le temps, crmonies attestes au cours de l'ge du bronze. Deux personnages symtriques arms d'pe et de boucliers. Dieux jumeaux ? Gmellit motif prsent dans la mythologie scandinave (aussi culture grco-romaine, Castor & Pollux, les Dioscures ; Remus et Romulus), attest par Tacite qui voque la tribu des Naharvales qui vnre des quivalents de Castor & Pollux, les Alci, comme frres. Jumeaux masculins et fminins, puis androgynie (Ymir). Force physique. Alci a t rapproch de alhs, mot germanique pour le temple, et ealgiam en vieil anglais qui signifie protger. Rapprochement intressant, car contexte martial, jumeaux guerriers comme Romulus et Remus (fils de Mars). Casques orns Gamla Uppsala, Valsgrde ou Sutton Hoo. Casques rituels, les sources crites voquent des personnages semblables. Dbut VIIIe, historien anglo-saxon, Bde le Vnrable, qui mentionne le couple de frres Hengist & Horsa (cheval) fondateurs de la dynastie royale anglo-saxonne. Saxo Grammaticus donne un rcit parallle d'un couple de frres eux aussi fondateurs d'une dynastie royale. Unit lie la guerre et la protection des guerriers ; particulirement li au cheval. > Prototypes indo-europens. Le cheval est un animal qui devient extrmement prsent pour le symbole martial mais aussi dans un contexte sacrificiel qui va se poursuivre jusqu' l'poque viking. Parallle dans le monde indo-europen, en particulier en Inde o le cheval est associ de nombreux rites. Sur l'le de land, traces de sacrifices de chevaux jusqu'au Ve. Squelettes complets, dcoupages en quartiers. Sur une pierre grave en Uppland, deux chevaux se font face, avec cornes/croissants de lune, gueule ouverte avec langue en spirale ; avec homme qui brandit une arme. Autres sites avec chevaux inhums dans des spultures. poque mrovingienne, tombe en Westphalie, reste de 26 chevaux. Tombe de Childric, pre de Clovis qui contenait des chevaux. En Norvge, tombes bateaux du Vestfold, au Danemark ; ranges de chevaux parfois dcapits. Association bateau cheval, dj existante sur les ptroglyphes de l'ge du bronze. Rituels de course et de combats de chevaux expliqus dans un texte arabe du Xe ; Ibn Fadlan. Description d'un enterrement de chef viking ; deux chevaux qu'on oblige galoper puis dcoups et jets dans le bateau qui sert de bcher funraire. Sacrifices de chevaux courants dans pays asiatiques. On le fait galoper pour que sa vitalit soit maximale lors du sacrifice. Mythologie complexe, connexion solaire, et avec le pouvoir. Sacrifice en l'honneur de Hkon le Bon vers 950 d'un cheval.

Connexion avec la fcondit et fertilit, nette dans un rcit islandais d'aprs l'an mil, le Dit de Vlsi, culte un phallus de cheval embaum. Animal psychopompe. Cheval d'Odin, Sleippnir. Bractates, imitations de mdaillons romains. Centaines en Scandinavie, qui ont srement servi d'amulettes porte-bonheur, avec inscriptions runiques. Image d'un homme cheval, avec oiseau, et svastika. = Odin ?

V. Les AsesAse, classe de dieux atteste depuis temps archaques. A Vimose, a[n]sau > ansuz. Ribe au Danemark, 61 signes runiques sur un crne. Ulfr ok Odin ok Hoj-Tyr ; peut-tre Fenrir pour le loup. Amulette ? Prserver de la maladie avec une formule magique. Cailloux Besanon, couvert de runes. Dialecte germanique de l'ouest. Apparition du nom Wodan. Formule de maldiction. Fibule trouve Nordendorf, en Bavire. Wigionar = Thor, plus notion de combat. Dieu combattant. Figure nigmatique de Logaore > Lurr (Loki) qui apparat sous la forme Logeer dans des tmoignages anglo-saxons. Textes runiques difficilement comprhensibles. Importance de ces dieux paens, sur un territoire trs tendu et avant la priode viking. Prminence vidente du dieu Odin, confirmation dans la littrature islandaise et chez Saxo Grammaticus. Manuscrit du Xe, charmes et formules d'inspiration paenne, dans l'une d'elle, il est question de Wodan, Balder, Frija et les Idisi (Dises) quon peut rapprocher aux Valkyries. change d'otages entre Vanes et Ases, aprs bataille sans victoire dcisive. *Kvasir Inglingasaga & Edda, de Snorri Sturluson. Personnages ou manation de rituels de ngociations dans lesquelles les dieux ont tour de rle crach dans un chaudron > naissance du personnage de Kvasir. Kvasir dsigne une boisson fermente (Kvas, fruits crass, jus de ces fruits). Le crachat peut aussi signifier la rconciliation ; changer des salives reprsente un acte de paix. Forme d'alliance. Dans l'Edda, ressemble un sacrifice, car il va tre tu par deux Nains qui recueillent son sang. ("touff dans son intelligence"). Son sang va servir refaire un autre breuvage, quiconque le boit devient scalde. *Mimir. Inglinga Saga. Donn pour l'un des Ases. Autres sources. Gant (forme finale de son nom en -ir). Dcapit par les Vanes, probablement geste symbolique de tuer la tte/chef. Odin l'embaume et le transforme en objet magique. Motif des ttes coupes, frquent chez les anciens Celtes. Nombreux tmoignages antiques et autochtones (Pays de Galles et

Irlande). Dcapitation des ennemis et probable embaumement. Rites shamaniques, rfrences Odin. Mimir apparat dans un autre mythe. Propritaire et gardien d'une source qui porte son nom Mmisbrunnr. Alfr laisse son oeil (gage de Valfr) en gage dans cette source pour obtenir le savoir, en plus d'une corne, Gjallahorn. Deux variantes d'un mme mythe ? L'emplacement de la source de Mimir, sous la racine de l'arbre cosmique. Origine asiatique des dieux Ases. Guerre avec les Vanes (possiblement autochtones). Explications historicisantes : confrontation d'une population immigre et d'une population indigne. L'historien des religions Georges Dumzil a dmontr que cette interprtation historicisante tait totalement errone. A propos sur la base de comparaisons avec des situations analogues dans d'autres mythologies ; tripartition fonctionnelle (sacerdoce, physique et fertilit) dans les cultures indo-europennes. Les Ases reprsentent la premire fonction (Odin, pouvoir & magie ; Thor, force physique), les Vanes sont reprsentatifs de la fcondit et de la fertilit. L'pisode de la guerre peut tre compar avec le rcit de la fondation de Rome ??? Guerre puis communaut harmonieuse et complmentaire. Les deux premires fonctions ont besoin de la troisime. Les dieux fournissent le prototype de la guerre avec cette premire bataille. Complmentarit fonctionnelle entre les Ases et les Vanes. *Hoenir, qui a toutes les qualits pour tre un chef. Il sera donn pour chef des Vanes ds son arrive. Les Vanes sont subordonns aux Ases. dar, prtres sacrificateurs, statut donn aux dieux Vanes venus chez les Ases. Mais terme ambivalent. Snorri vite de dsigner les Ases comme des dieux et utilisent des termes connotations religieuses (drottinn). Odin fit construire un temple ; Njord et Freyr sont les premiers prtres mentionns qui reoivent des charges et des domaines > conversion des Vanes la religion des Ases. Freyja fut la premire a enseign aux Ases la sorcellerie que les Vanes pratiquaient couramment le Sejr, forme de magie noire. Sorcellerie souvent opre dans l'objectif d'avoir un effet rapide, souvent une forme de nuisance l'gard de celui qui en subissait les effets. Frquemment pratique par des finnois/finnoises (en fait Lapons). Odin va devenir le principal pratiquant de ce Sejr. Pouvoir de rendre les ennemis aveugles, sourds, pris de frayeur ; de mtamorphose shamanique ; teindre le feu ; calmer la mer... etc. Effet d'effmination (ergi) (?). Les Vanes font partie des

Ases en abandonnant leurs habitudes incestueuses. Aspect sexuel du Sejr ; infmant pour les hommes > homosexualit ? Forme de magie condamne au moment de la christianisation ; peut-tre mme proscrite auparavant cause des perturbations sociales entranes. Sorcire Gullveig. Difficult neutraliser cette magie et la personne qui la pratiquait ; brle trois fois et vit encore. Historicis : fonction sacerdotale d'Odin ; venue d'Asie et install en Sude. Meurt de maladie. Processus de divinisation. Population crdule et paenne. Njd succde Odin. Origine des dynasties scandinaves ; alliance Ases Vanes. Fjlnir dans la succession (mais donn comme autre nom d'Odin). Rois de Sude et de Norvge bnficieraient du double hritage des Ases et des Vanes, en principe ils peuvent assurer la prosprit de leur pays.

VI. OdinOdin est prsent dans l'Edda comme le chef des dieux, mais aussi le dieu primordial. C'est lui qui cre les institutions et rgle le cours des choses. Dieu dmiurge. Odin est partout dans le rcit de l'Edda. Trinit royale d'Odin (Hz, Jafnhr, rii) Mendiant Gangleri.... autre nom d'Odin ? Jusqu' 170 noms pour dsigner Odin. Tabou linguistique ? Apprhension nommer une divinit aussi puissante, peu sympathique et fiable. Personnage rus et fourbe. Dieu qui n'inspire pas la confiance et qui peu s'avrer assez terrifiant ; li la mort et l'au-del, dieu magicien. Odin n'entre pas dans la fabrication de noms, au contraire de Thor. Nombreux noms d'Odin > complexit du dieu. Nombreuses facettes. Dieu qui apparat dans les sagas en tant que personnage, notamment pendant la priode de la christianisation. Vieillard, grand manteau, chapeau larges bords, borgne. Parfois beau, parfois laid. De grande taille. Dieu qui se promne beaucoup travers le monde. Traits terrifiants < Yggr (le Terrifiant). Hrbarr, barbe grise. Fjlnir, le multiple. Svipall, celui qui change d'aspect. Gestr, l'autre. Propension s'inviter chez les autres, pour les conseiller, les tenter ou les mettre l'preuve. La vieillesse est un caractre qui convient bien son rle de premier dieu, de pre de tous les dieux et tous les hommes. Forme de paternalisme. > Alfr. Mais surnom qui peut tre teint de christianisme. Aldafr (pre des temps/gnrations). Valfr, pre des guerriers morts sur le champ de bataille. Herjafr, pre

des armes. Chez Snorri, rhtorique un peu chrtienne pour dcrire l'obissance des autres dieux, ou le fait qu'il rgne sur le ciel et la terre. (Edda). Hlisklf. Trne o Odin peut surveiller tout le monde et tout ce qui se passe. Tradition authentiquement paenne ; tymologie qui parle d'une tour d'observation ou d'un poste au-dessus d'une porte. Nom attest dans la posie eddique et scaldique. Dsigne aussi la salle du trne, voire le trne lui-mme. Corbeaux, Hrafnasu, fonction martiale d'Odin. Corbeau, animal charognard qui se repat des cadavres des champs de bataille. Odin a galement deux corbeaux (Huginn et Munnin, pense & mmoire), incarnations volatiles de son omniscience. Caractre qui convient bien un dieu suprme, d'o l'appellation Fjlsvir, celui qui sait beaucoup de choses. Dans les mythes o Odin apparat, il n'est pas vraiment responsable du monde. Heimdall a le rle de surveiller le monde contre les gants et les forces du mal. Il ne protge pas non plus le monde, prrogative de Thor. C'est lui qui parfois trouble l'ordre : ct terrible et terrifiant. Chez Adam de Brme, Wodan dirige les guerres. Description d'une idole auprs de Thor et Freyr. Les Sudois sculptent Odin en armes, comme on le fait pour Mars. Comparaison qui va l'encontre de l'assimilation que font la plupart des auteurs latins Mercure. Exprim pour la premire fois par Tacite et reprise pendant des sicles > suscite commentaires et interrogations. Mercure, dieu du commerce. Mais Odin n'a rien voir avec le commerce. Aucun patronage des activits des commerants. On pourrait s'attendre une assimilation Mars ou Jupiter (figure suprme et paternelle). A l'poque de Tacite, Mercure/Herms n'est cependant plus une divinit secondaire seulement dvolue au commerce. A l'poque impriale, dieu des voyageurs et vtu d'un chapeau larges bords. Dieu vu comme ingnieux et inventeur (criture ; Odin l'origine des runes), et magicien. En tant que voyageur, voyage sans arrt entre le monde des hommes et celui des dieux. Dieu galement psychopompe. Odin, dieu de la guerre. Chapitre II de la Ynglingasaga, Odin vu comme un grand guerrier. Mais dieu qui ne se bat pas comme un guerrier. Remporte la victoire grce son charisme (favoris par la victoire, Sigrsall), par la ruse et la magie. Chapitre VI, vocation de son don de mtamorphose, pouvait aussi rendre ses ennemis aveugles ou sourds ou de rendre les armes de ses ennemis gure plus efficaces que des btons.

Ne se bat directement qu' deux reprises, dans * la Volusp, guerre Ases Vanes, dans lequel il lance... une lance XD. Geste rituel au-dessus des hommes, pour dcider d'attribuer la victoire un camp plutt qu' un autre. Saga de Snorri le Goi, personnage qui lance son trait avant que le combat ne s'engage pour avoir une bonne chance de remporter la victoire, selon l'ancienne religion/coutume. Dans une "saga miniature" (thttr), Erik le Victorieux, roi de Sude, s'offre au dieu afin de solliciter la victoire. Croise en sortant du temple un grand individu en chapeau larges bords qui lui tend un roseau qu'il doit lancer au-dessus de l'arme, en disant "Odin vous possde tous". Montagne qui s'croule sur le camp ennemi. Guerre pas prsente comme simple affrontement, mais comme une sorte de gigantesque sacrifice, offert au dieu. Chez Tacite, dans ses Annales, guerre entre deux tribus germaniques. Les vainqueurs consacrent l'ennemi adverse Mars et Mercure. Seconde moiti du VIIIe, Paul Diacre qui vivait en Lombardie, histoire des Lombards qui s'appelait autrefois les Winniles, mens par deux frres et leur mre. Tribu qui se heurte une autre, les Vandales, qui veulent imposer un impt. Bataille, avec petite fable sur Freyja et Odin. Thme tonnamment identique dans la Grmisml. Concurrence entre Odin et Frigg, texte loign de plusieurs sicles et dans l'espace ; mais structures identiques. Odin se bat galement * lors de la fin du monde, face Fenrir. Guerriers Einherjar, avec les Ases. Le loup engloutit Odin, et c'est comme a qu'il trouve la mort. L'attribut d'Odin est une lance, Gungnir (celle qui oscille, qui s'agite). Atteint toujours sa cible. Existence atteste ds l'poque paenne, l'un des plus anciens pomes scaldiques (IXe), Odin dcrit comme celui qui agite Gungnir, un autre pome l'appelle "le seigneur de la lance". Dans l'iconographie ancienne, personnages avec des corbeaux arms d'une lance... Matre des Valkyries (Valkyrja). Pome du Xe, il est appel Valkjsandi, celui qui choisit. Dans le vieil anglais, autre mot dvaloris qui veut dire "vieille sorcire". Trentaine de noms de Valkyries, tous lis la guerre, mais appellations potiques plus ou moins rcentes. Existence de divinits fminines lies la guerre trs ancienne. Odin est le matre des Einherjar, les guerres morts qui se retrouvent dans la Hall d'Odin et qui combattent ternellement. Matre des Berserkir, froce comme des chiens/loup/taureaux/ours. Fonction guerrire qui est la seule qui ait donn lieu un vritable culte. Il n'est pas sr qu'on l'ait invoqu pour autre chose que pour obtenir la victoire.

Dieu de la mort, li la mort et l'au-del. Caractristique peut-tre lie la guerre. Mais Odin n'est pas le dieu de tous les morts, il n'accueille que les guerriers tus sur le champ de bataille, rservs pour la bataille finale du Ragnark qui jouissent de la Valhall. Sur le toit, une chvre qui broute les racines d'un arbre, elle donne de l'hydromel qui permet de rassasier les Einherjar. Chaque jour, ces guerriers s'affrontent et s'abattent les uns les autres. Mangent la chair d'un sanglier magique qui renat chaque soir, meilleure viande de cochon qu'il soit. Odin ne mange rien, la nourriture sur la table, il la donne ses deux loups, Gerri et Freki. Mais boit ! Odin, dieu de l'ivresse et de l'extase. Les autres morts, maladie et vieillesse, font chez Hel (le lieu et la desse). On ne ressort pas de chez Hel, mais ce n'est pas un endroit punitif (pas l'enfer des chrtiens). Lorsque Baldr est envoy Hel lorsqu'il est abattu par son frre. Dans le pome eddique de cration rcente (post-conversion) "Les rves de Baldr", Odin se rend chez Hel pour susciter l'me d'une voyante qui confirme la mort prochaine de Baldr, et qui le renvoie. Odin y est soumis comme tous les autres un destin inexorable, et ne peut rien y faire. Le pome s'achve sur l'vocation du Ragnark. Texte qui parmi d'autres tmoignages confirme que les Enfers sont gards par un chien ; mme chien qui affrontera Tyr lors du Ragnark, Garmr (hurlement) ? La voyante invoque est peut-tre Hel elle-mme. Hel a t engendre par Loki et une gante, elle a pour frres Fenrir et le Serpent de Migarr, porte malfique. Le serpent est jet autour du monde des hommes, Fenrir est neutralis, et Hel est jete dans les enfers o elle rgne sur neuf mondes. Odin, Dieu ancien du point de vue mythologique. 1ere gnration de dieux : dieu primordial issu du gant primordial Ymir. poux de Jord (la terre) > dieu du ciel (schma qui rapparat rgulirement dans le phnomne indo-europen). Alfr. Un des trois dieux impliqu dans la cration du couple humain. Li au monde des morts. Comme Hel et Freyja. Cette dernire possde le Folkvang. Elle prend la moiti des guerriers morts au combat, figure de la desse cheval sur le champ de bataille qui la rapproche de la figure des Valkyries. Pourtant desse plutt lie la fcondit et la reproduction. Selon Snorri, Odin en tant qu'homme serait mort de maladie en Sude. Marqu d'une pointe de lance et rcolterait tous les morts par les armes par consquent. Il aurait t divinis cause de la crdulit des sudois.

Dieu de l'lite, de l'aristocratie. A l'origine de nombreuses dynasties, intervient souvent dans le monde des hommes. Dans la Grimisml, morts violentes de nombreux rois (Gerrd, transperc de sa propre pe, forme de sacrifice ; Hkonarml, rcit crit par le scalde Eyvindr avec la mort d'Hkon le Bon). Allers et retours incessants entre les mondes. Pendaison, blessures par lance, noyades > morts odiniques. Fureur : tat de transe extatique. Dpasse les possibilits/potentialits du monde des hommes. Dieu de la magie, qui sous-tend toutes ses actions (cf. 138-139 de l'Havaml, crit au XIIe-XIIIe). Initiation magique, pendaison rituelle Yggdrasil (allusion la potence), pour apprendre neuf chants suprmes, la posie, les runes. Dieu des pendus (Hangi, Hangagu, Galvagaldr (seigneur des potences)). Charmes qu'il possde, peut ranimer les pendus pour leur parler. Pratiques de magie noire rprouves par les lois chrtiennes, disent expressment qu'il est interdit de susciter les morts. Magie noire matrise par Odin. Seijdr ou Galdr 18 charmes, souvent lis au combat. Peut se prserver des coups. Dieu sducteur. Invoqu comme aide dans les actes magiques, mais pas dieu tutlaire qui intervient dans les protections, car inspire trop de crainte. Dieu qui n'est pas bienveillant. Pratiques shamaniques ? Rites d'initiation avec preuves violentes. Ordalie. Dsincarnation, entrer en transe. Bateau magique + cheval Sleippnir. Peuples subarctiques. Influences des Sames sur les Germains ? Ou pratiques semblables dans les pratiques indoeuropennes ? Dieu qui a recours la magie. Hangagu ok Haptagu Dieu des liens. Liens magiques qui paralysent les victimes. Hpt , les dieux lieurs. // Varuna, Ouranos, Jupiter ou Ogmios. Ogmios a la langue perce et un lien tient ses ennemis > mtaphore de lloquence. Oghma, chez les Irlandais, est ainsi linventeur de lcriture, ogham.

Liens utiliss pour neutraliser les enfants monstrueux de Loki. Le Serpent du Midgard, forme un lien autour de la terre. Image ancienne dj existante dans la posie scaldique. Fenrir, neutralis laide dun lien magique. Trois liens diffrents, le dernier, Gleipnir, fabriqu base dlments improbables, par les Nains du pays des Elfes Noirs. Fin du monde lorsque Fenrir se dtache. Destin reprsent par des fils - les Nornes tissent la trame des Destines de chacun, hommes et dieux). Dieu de la posie et des Scaldes. Strophe 140 de lHvaml. Initiation potique quand Odin se pend Yggdrasil. Apprend neuf chants hors normes du fils de Blorn. Boit de lhydromel Orerir qui excite la fureur ou lextase. Hydromel de Mimir ? // pisode de la mutilation pour boire la source de Mimir. Deux variantes dun mme mythe ou fragments complmentaires ? Savoir occulte et magique. Origine de lart potique ; chapitre 2 partie II de lEdda. Rcit probablement authentique car farfelu. Non retravaill par Snorri. >> Dieu complexe et htrogne.

VII. ThorMythe de la capture du Serpent de Midgard. Trs bien document, donc sans doute ancien et trs rpandu. Prsent dans la posie scaldique, Edda, iconographie.