n u t r i t i o n et m a l n u t r i t i o n du sujet age r. gonthier item 61 bloc c
TRANSCRIPT
N U T R I T I O Net
M A L N U T R I T I O NDU SUJET AGE
R. Gonthier
Item 61
Bloc C
Introduction Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
INTRODUCTION
La malnutrition est très fréquente dans la population âgée ; c'est un élément important de la fragilité et de leur vulnérabilité.
Elle doit faire l'objet d'une recherche systématique.
La malnutrition par excès est rare ; on observe surtout une malnutrition par défaut qui entraîne des carences globales protéino-énergétiques et parfois des carences partielles.
INTRODUCTION
En Gériatrie, la dénutrition est la conséquence de 2 facteurs distincts et parfois cumulés La dénutrition dite "exogène" qui provient d'une
carence d'apport en nutriments spécifiques Elle est d'installation insidieuse et progressive Elle est souvent multifactorielle
Reflet de la sénescence : altération du goût et de l'odorat, mauvais état bucco-dentaire
Ralentissement global du comportement : détérioration intellectuelle, confusion
Déficit moteur, AVC, maladie de Parkinson Régime abusif, rôle anorexigène des aliments
La dénutrition dite "endogène" Elle est d'installation plus rapide. Elle survient lors d'une maladie cachectisante et se
surajoute le vieillissement du tube digestif.
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
CONCEPT DE RESERVES NUTRITIONNELLES
Le muscle sert de réserve de protéines et d'acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines.
Avec le vieillissement, les muscles squelettiques perdent la moitié de leur poids entre 25 et 80 ans, créant une amyotrophie généralisée appelée sarcopénie.
La sarcopénie est majorée par la sédentarité, la réduction (souvent involontaire) des apports alimentaires et les maladies.
La sarcopénie peut être quantifiée par la mesure de la circonférence des membres et de la force musculaire segmentaire.
CONCEPT DE RESERVES NUTRITIONNELLES
Les conséquences de la sarcopénie sont nombreuses
Le ralentissement de la motricité : vitesse de marche, fatigabilité d'effort, chute.
La baisse de la résistance au froid.
La sensibilité à l'insuline est altérée.
La perte musculaire est rapide en cas d'infection sévère ou de traumatisme.
L'altération de l'autonomie fonctionnelle et de la qualité de vie.
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
BESOINS NUTRITIONNELS
Les besoins nutritionnels à recommander sont mal connus.
L'OMS a proposé 70 % des besoins en énergie et en protéines recommandés pour l'adulte jeune.
L'Académie des Sciences des Etats Unis a fait des propositions pour les personnes de plus de 51 ans.
De même, des spécialistes français ont fait des propositions pour la personne âgée [Cynober L et al Nutr Clin Métabol 2000].
BESOINS NUTRITIONNELS
En fait, il faut séparer les personnes âgées en 3 groupes en fonction de leur état de santé [Vellas]1. Les PA globalement en bonne
santé et autonomes
2. Les PA en bonne santé, mais avec une maladie intercurrente
3. Les PA avec état de dénutrition protéino-énergétique avéré
BESOINS STANDARDS
1. Macronutriments
Normalement, en dehors de l'alcool, l'ingestion doit être
> 1 600 kcal chez les femmes / jour
> 1 950 kcal chez les hommes / jour
(1 kcal = 184 kilojoules)
Soit 35 kcal / kg / j
L'apport indispensable en protides> 0,87 g / kg / jour
Soit > 1 g / kg / j
BESOINS STANDARDS
L'apport en glucides50 - 55 % de la ration
Soit 2,5 à 3 fois l'apport énergétique protéique
L'apport en lipides30 - 35 % de l'apport énergétique total
L'apport en fibres> 20 g / j
BESOINS STANDARDS
2. Besoins en eau
Sujet âgé : adulte35 à 40 ml / H2O / kg / jour
Ex : 80 ans, 60 kg 81 ans -> 2,4 l / j
RépartitionOrigine
50 % 50 %Boissons
Aliments
Un apport en eau assez fluctuantToujours > 0,750 l de boissonEn pratique 1 à 1,2 l de boisson
BESOINS STANDARDS
3. Besoins en micronutriments
Calcium 1 500 mg / j
Fer -> Très faiblement absorbé par le tubedigestif par baisse de l'acidité
-> Biodisponibilité du fer héminique d'origine animale = 25 %
10 mg / j
Magnésium 500 mg / j
Zinc 15 mg / j
(sauf état inflammatoire)
BESOINS STANDARDS
3. Besoins en micronutriments Cuivre 2 mg / j
Iode 150 microg / j
Vitamine D 15 mcg / j (1200 UI / j)
Vitamine A 1 000 équivalent rétinol / j
Vitamine C 100 mg / j
Vitamine B Hydrosoluble
Vitamine 12 3 microg / j
Vitamine 9 400 microg / j
BESOINS NUTRITIONNELS DU CONVALESCENT
Besoins importants1,5 g / kg / j de protéinesAu moins 35 kcal / kg / j d'apport énergétique
Durée3 fois le temps de la pathologie aiguëExemple : une maladie de 8 è 10 jours nécessite une surveillance et une supplémentation de 1 mois
ChoisirUne alimentation variée et qui fait plaisir
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
1. Signes cliniques non spécifiques
A minima Asthénie et apathie avec réduction
des activités sociales
Amaigrissement lors d'un événement aigu
Diminution de la force musculaire avec réduction de la mobilité
1. Signes cliniques non spécifiquesA la phase d'état Anorexie franche difficile à vaincre Syndrome du petit estomac, satiété précoce Troubles des phanères, difficultés de cicatrisation
(post-opératoire, si escarres) Fatigabilité avec amyotrophie, instabilité avec
élévation de l'incidence des chutes Susceptibilité aux pathologies infectieuses Risque de déshydratation et de troubles de la
glycorégulation Déminéralisation osseuse
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
1. Signes cliniques non spécifiques
Si persistance
Morbidité infectieux x 2 à 4
Mortalité x 4 à 8
Etat irréversible : syndrome de glissement
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
Signes cliniques Déficit enPeau sèche
Crevasses
Vitamine A, zinc
Acides gras essentiels
Pétéchies
Ecchymoses Vitamine K ou C
Langue dépapillée, rouge niacine
Stomatite excoriante
Carence en folates
Riboflavine, fer
Vitamine B12
Sclérose de la cornée
Opacité de la cornée Vitamine A
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
2. Signes cliniques "spécifiques"
Signes cliniques Déficit enCheveux secs, cassants, bifides,
ternes, fins, clairsemés
+/- dépigmentés, acides à arracher
Ongles striés, déformés (koïlonychie)
Protéines
Zinc
Paresthésie
Ataxie
Thiamine, Vitamine B12
Vitamine B12
Pertes des masses musculaires Protéines, sélénium
Hépatomégalie Protéines
Elargissement des articulations Vitamine D
Tachycardie Protéines, sélénium
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
2. Signes cliniques "spécifiques"
3. L'évaluation quantitative
a. Enquête alimentaire
7 derniers jours -> Autoquestionnaire
Recherche variation de poids
Evaluation des ingesta -> Méthode des pesées sur 3 jours
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
3. L'évaluation quantitative
b. Mesures anthropométriques Indice de masse corporelle de QUETELET
Seuil : BMI < 21 kg / m2
(Evaluation de la taille par hauteur talon / genou) Evaluation de la masse maigre
Circonférence musculaire brachiale et du molletPatho si mollet 30 cm
Evaluation de la masse grassePli cutané tricipitalPatho si homme 12 mm femme 20 mm
Paramètres biologiques -> Seuil pathologiqueAlbuminémie 35 g / l Préalbumine 0,20 g / lHémoglobine : lymphopénie < 1200 / m3
Protéine C RéactiveEtat inflammatoire associé si taux > 20 mg / l
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
4. Le dépistage : Mini Nutritional Assessment (MNA)
Pas de prélèvement biologique
Mauvais état nutritionnel si score < 17 / 30
EVALUATION DE L'ETAT NUTRITIONNEL
Test de dépistageA Le patient présente-t-il une perte d'appétit ?
A-t-il mangé moins ces 3 derniers mois par manque d'appétit, problèmes digestifs, difficultés
de mastication ou de déglutition ?0 = anorexie sévère1 = anorexie modérée2 = pas d'anorexie
B Perte récente de poids (< 3 mois)0 = perte de poids > 3 kg1 = ne sait pas2 = perte de poids entre 1 et 3 kg3 = pas de perte de poids
C Motricité0 = du lit au fauteuil1 = autonome à l'intérieur2 = sort du domicile
D Maladie aiguë ou stress psychologiquelors des 3 derniers mois ?0 = oui 1 = non
E Problèmes neuropsychologiques0 = démence ou dépression sévère1 = démence ou dépression modérée2 = pas de problème psychologique
F Indice de masse corporelle [IMC = poids / (taille)2 en kg / m2]0 = IMC < 191 = 19 = IMC < 212 = 21 = IMC < 233 = IMC = 23
Score du dépistage (sous-total max. 14 points) 12 points ou plus normal : pas besoin de continuer l'évaluation11 points ou moins possibilité de malnutrition : continuer l'évaluation
MINI NUTRITIONAL ASSESSMENT (MNA)
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
CAUSES DE L'ANOREXIE ET DE LA DENUTRITION
Situations multiples et souvent intriquées
1. Facteurs exogènes : insuffisance d'apport Isolement social, insuffisance des ressources
Denture en mauvais état, prothèse dentaire non portée
Troubles de la déglutition, mycose, hyposialorrhée
Détériorations intellectuelles
Dépression, crises de la vieillesse (veuvage)
Régime diététique, alcool, idées reçues...
CAUSES DE L'ANOREXIE ET DE LA DENUTRITION
Situations multiples et souvent intriquées2. Facteurs endogènes : hypercatabolisme des cytokines monocytaires (IL1, IL2, TNF), cétose, déséquilibre du métabolisme hépatique et pancréatique (CCK), hormone de stress (cortisol, insulinorésistance…)
Infections, post-chirurgie Ischémie tissulaire : AVC, infarctus du myocarde, ischémie
critique des MI, escarre Hypoxie, insuffisance cardio-respiratoire Inflammations chroniques : rhumatisme… En cas de persistance
Déficit en IL1 réaction hyperthermique Anorexie TNF et CCK dépendante Hypercatabolisme cytokine dépendante Déficit immunitaire CD4 et non réponse anticorps
FACTEURS INFLUENÇANT L'APPORT ALIMENTAIRE
FACTEURS SOCIAUX
FACTEURS PHYSIOLOGIQUES
- Statut socio-économique- Situation de famille- Logement- Aides
- Effets du vieillissement- Santé / Maladie- Goût et Odorat- Médicament
Apport
- Cultuels- Erreurs ou croyances alimentaires- Niveau de motivation (dépression)- Statut cognitif
FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
FACTEURS FONCTIONNELS
- Mobilité- Pathologies- Vue et Audition- Statut nutritionnel
DISPONIBILITEDES ALIMENTS
CE QUI EST ABSORBE
STATUT NUTRITIONNEL
FACTEURSD'ENVIRONNEMENT- Saison - Accès aux soins- Coût des soins
CAPITALGENETIQUE
CAUSES PHYSIOLOGIQUES DE L'ANOREXIE DU SUJET AGE
Système opiacé ? LEPTINE
CENTRE DE SATIETE
ANOREXIE Repas Relaxation du fundus
Mémoire CCK NO
Odorat AA Lipase
Goût AG SATIETE PRÉCOCE
PROCESSUS ANOREXIGENE IRREVERSIBLE
ANOREXIE AUGMENTEE
Anorexie Insuffisance d'apports alimentaires
SNC
PROCESSUS ANOREXIGENE IRREVERSIBLE
Dénutrition
Vieillissement =Récepteur CCK
CCK
IL1 régulation thermique
TNF action centre satiété
IL6 activation lymphocytaire
MONOCYTE - MACROPHAGE = CYTOKINES
HypercatabolismeRéserve - Fonte musculaire
- Fonte graisseuse- Fonte osseuse
Hypermétabolisme
InfectionIschémieNécrose
Réparation tissulaire
DépressionMalnutrition
Déficience physique etcognitive (confusion)
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
PREVALENCE SELON LES CIRCONSTANCES D'OBSERVATION
A domicile Entre 60 et 75 ans, chez les patients sains actifs
(jardinage, activité physique régulière), non isolés
Malnutrition protéino-énergétique 3 à 5 %Plus élevée au delà de cet âge
En milieu hospitalier A l'entrée
28 à 50 % selon les pays (très faible en Suède)Rôle de la pathologie aiguë inflammatoire, de la dépendance
D'une affection néoplasique, de la démence ou d'une pathologie respiratoire
En institution (USLD ou EHPAD) 40 à 50 %
ENQUETE DE PREVALENCECHEZ LES SUJETS A DOMICILE
1. Apport énergétique OMSN 1600 kcal / j Femme2000 kcal / j Homme
< 1500 kcal chez 30 % Femme et 12 % Homme
2. Macronutriments Lipides ac gras saturés
excès 20 % Femme et 40 % Homme
ac gras polyinsaturés déficit Glucides : 1 / 3 déficit en sucres lents Protéines : carence 3 à 10 %
3. Micronutriments Calcium : 25 % < 500 mg / j
(N 1200 mg / l)
Magnésium : 40 % subcarence
Vitamine B : 40 % apport calorique total
dépend du mode de conservation et de cuisson des aliments
Vitamine D : quasi constant si confinement
Fer et Zinc : 3 à 20 %
Vivant en institution > 30 %
ENQUETE DE PREVALENCECHEZ LES SUJETS A DOMICILE
DENUTRITION ET PATHOLOGIES SPECIFIQUES
Fractures ostéoporotiques du col fémoral
40 % des opérés d'une fracture du col sont dénutris au moment de la chirurgie.
Lien entre chute, sarcopénie et absence de coussin musculaire et adipeux protecteur au niveau du trochanter.
DENUTRITION ET PATHOLOGIES SPECIFIQUES
Maladie cancéreuse 20 à 30 % des patients sont dénutris
en cancérologie.
Variable selon la localisation
30 % kc du sein à 80 % kc estomac et pancréas
Etiologie multifactorielle (nausées, douleurs, radio et chimiothérapie…).
Aggrave le pronostic.
DENUTRITION ET PATHOLOGIES SPECIFIQUES
Maladie cardiorespiratoire
BPCO sévère - MCNO avec FE < 40 %
Dénutrition souvent sous-estimée, car rétention hydrosodée
Par augmentation du travail respiratoire et du coût énergétique des activités quotidiennes ; par hypoxémie d'effort ; souvent par inflammation chronique avec augmentation des cytokines
DENUTRITION ET PATHOLOGIES SPECIFIQUES
AlzheimerDébut Perte de poids dès le stade initial de la
maladie
Conséquences du syndrome dysexécutif : perte de la capacité à établir des menus, faire des achats, préparer les repas (cohorte ELSA : perte de poids de 4 % en 1 an chez 44 % des DTA)
Corrélé au niveau du stress de l'accompagnant vivant au domicile (+ + +)
DENUTRITION ET PATHOLOGIES SPECIFIQUES
AlzheimerStade évolué Perte de poids par lenteur pour se nourrir
Présence de troubles du comportement Refus d'aliment ; satiété précoce Oubli des repas avec décalage horaire Agitation psychomotrice ; déambulation (+ + +) Apathie - Indifférence
Stade terminal Perte de poids par trouble de la déglutition
Parfois apraxie buccolaryngopharyngée
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
HYGIENE DE VIE ET SUPPORTS NUTRITIONNELS
Personne âgée en bonne santé L'activité physique nécessaire
Surtout endurance : marche
Un peu résistance : musculation
L'alcool, et notamment le vin, doivent être consommés à petite dose
1 à 3 verres / jour de vin
La prise d'eau doit être systématique, mais sans excès
1,5 l / jour, avant la sensation de soif qui est émoussée
On doit limiter l'attirance pour le sucré.
Il faut éviter la restriction sodée abusive.
HYGIENE DE VIE ET SUPPORTS NUTRITIONNELS
Personne âgée en bonne santé Par repas, il faut prévoir
Un apport en glucides complexes d'absorption lente céréales (pain, pâtes, riz…), légumes ou pommes de terre
Des légumes : potages ou crudités sources de fibresDes protéines, sachant que la viande et le poisson sont
souvent un dégoût avec l'âge, ne pas hésiter à les remplacer par des laitages
Des desserts à base de fruitsDes matières grasses sans abusDes supplémentations ont un intérêt préventif
Vitamine D (15 µg / j), Calcium (1200 mg / j), Complexe vitaminique
HYGIENE DE VIE ET SUPPORTS NUTRITIONNELS
En cas de dénutrition Il existe 4 grands principes
1. Toujours privilégier la voie orale2. Adapter le menu habituel3. Toujours vérifier l'hydratation4. Préférer la voie entérale à la voie parentérale
Si un supplément oral est nécessaire, hyperprotidique ou hypercalorique, on propose
Des collations naturelles fragmentées Une préparation commerciale (shak®) Une formule hyperprotidique (alburone®)
S'il existe des troubles de l'hydratation temporaire : l'hypodermoclyse est un moyen idéal de réhydratation chez le vieillard
Aiguille butterfly 6 / 10 Avec du sérum salé 90/00 ou du sérum glucosé à 5 % S 65 % avec
électrolytes
HYGIENE DE VIE ET SUPPORTS NUTRITIONNELS
Si une nutrition entérale doit être mise en route, on préfère La gastrostomie percutanée plutôt que
nasogastrique Par administration discontinue (3 séances / j) Avec rinçage de la sonde 30 kcal / kg / j et 30 ml / eau / kg / j Par palier très progressif pour éviter l'apparition
d'une diarrhée ou de douleurs abdominales
En cas d'obésité Les régimes sévères sont souvent mal supportés et
peuvent induire des microcarences. En pratique, on évite chez le vieillard de mettre en
route des régimes hypocaloriques importants.
SUPPLEMENTATION ORALE
Conseils pratiques* Servir frais (stocker au réfrigérateur) Au minimum 90 mn avant ou après le
repas Proposer plusieurs arômes au patient Choisir la texture adaptée au goût et aux
capacités de déglutition Boire lentement (utiliser une paille ?) Impliquer l'entourage
* [Girod V. Alimentation orale lors de la maladie : comment augmenter les apports ? Méd Hyg 1996 ; 54 : 1759 - 67]
SUPPLEMENTATION ORALE
Evaluation de l'efficacité Critères subjectifs
Retour de l'appétit Mieux-être moral Amélioration de l'état général
Critères objectifs Prise de poids Amélioration des paramètres
nutritionnels
en particulier préalbumine et albumine
Introduction
Concept de réserves nutritionnelles
Besoins nutritionnels des personnes âgées
Evaluation de l'état nutritionnel
Causes de l'anorexie et de la malnutrition
Prévalence
Hygiène de vie et supports nutritionnels
Dimension éthique de l'alimentation artificielle
DIMENSION ETHIQUE
1. Intérêt de la gastrostomie percutanée endoscopique (GPE)
L'anorexie Infection sévère, post-opératoire : prévention du cercle
vicieux -> Asthénie, apathie, régression, dépression Les escarres Le refus de s'alimenter -> 3 types de conflit
Conflit entre la responsabilité du soignant à nourrir et le refus
Conflit entre prolonger la vie sans prolonger la souffrance Conflit entre l'inéluctabilité de la mort et son acceptation
par le soignant Les situations chroniques irréversibles
Séquelles d'AVC Démences
Les situations de fin de vie
DIMENSION ETHIQUE
2. Facteurs prédictifs d'un mauvais résultat à court terme
Age > 85 ans Perte d'autonomie physique et / ou
psychique sévère Escarre de decubitus Antécédent de pneumonie d'inhalation Handicap sensoriel sévère Hypercatabolisme marqué (PINI > 20) Pathologie sous-jacente sévère peu
accessible à un traitement Cause de dénutrition non identifiée