neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de...
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Neige de culture
Comment l’eaudevient cristall’eau
cristall’eau
le temps d’unhiver?hiver?hiver
Depuis plusieurs décennies,
le tourisme hivernal est apparu comme
un élément essentiel de l’économie
des zones de montagne en apportant
aux populations de ces territoires
d’importantes possibilités d’emploi
et de développement. Les stations
de sports d’hiver se sont implantées
alors que l’enneigement naturel était
suffisamment abondant pour assurer
leur exploitation.
Avec les évolutions météorologiques
actuel les, les stations de toute alt itude
connaissent un déficit chronique
d’enneigement naturel. La neige
de culture est devenue rapidement
un complément nécessaire à une
exploitation minimale du domaine
skiable.
Afin de répondre aux attentes et aux
exigences de la cl ientèle, de préserver
une crédibi l i té de leur offre, les
exploitants ont peu à peu déployé
des réseaux de neige de culture.
L’objectif est de garantir une qualité
d’enneigement et une période
d’exploitation suff isante, nécessaires
à l’équi l ibre f inancier de leur activité.
En 2005, en France, 188 stations sont
équipées et 4283 hectares de pistes
sont ainsi enneigés. L’équipement
actuel couvre 16,2 % de la surface
totale des pistes bal isées, soit 3,1 %
de la superf icie des domaines skiables.
Par comparaison, le pourcentage de la
surface de pistes enneigée est de 38 %
en Autriche et en Ital ie.
Cette extension régulière des
réseaux génère des opposit ions
croissantes, qui interrogent sur les
conséquences environnementales de ces
aménagements.
Un moteur pour l’économie locale et une réponse aux exigences du tourisme d’aujourd’hui
En 2004-2005, 18 000 salariés
(permanents et saisonniers) étaient
employés pour assurer le fonctionnement
des remontées mécaniques et
l’exploitation des domaines skiables.
Ces activités permettent de lutter
contre la déprise de ces zones de
montagne. En effet, le décl in des
activités tradit ionnel les (agriculture
et art isanat) auparavant moteurs
économiques de ces régions a engendré
un processus de départ des populations
vers les zones urbaines.
Le ski génère de nombreux emplois
directs et indirects sachant que
les salariés exercent parfois une
pluriactivité. Le nombre d’emplois directs pluriactivité. Le nombre d’emplois directs
générés dans le secteur privé par la générés dans le secteur privé par la
pratique du ski en France est estimé à pratique du ski en France est estimé à
120 000, toutes activités confondues. 120 000, toutes activités confondues.
En effet, on distingue quatre domaines En effet, on distingue quatre domaines
professionnels dont le dynamisme repose professionnels dont le dynamisme repose
essentiel lement sur l’activité des sports essentiel lement sur l’activité des sports
d’hiver :d’hiver :
• L’hôtel lerie/ restauration.• L’hôtel lerie/ restauration.
• Les remontées mécaniques et les
pistes.
• Les métiers des sports de montagne • Les métiers des sports de montagne
(moniteurs, guides, accompagnateurs).(moniteurs, guides, accompagnateurs).
• Les commerces et services.• Les commerces et services.
Les emplois générés dans le secteur Les emplois générés dans le secteur
public ne sont également pas public ne sont également pas
négligeables.
Les remontées mécaniques françaises Les remontées mécaniques françaises
ont été parcourues en 2004-2005 par ont été parcourues en 2004-2005 par
7,6 mil l ions de skieurs ayant fait 53,8 7,6 mil l ions de skieurs ayant fait 53,8
mil l ions de journées de ski et effectué mil l ions de journées de ski et effectué
595 mil l ions de passages (analyse de 595 mil l ions de passages (analyse de
209 exploitants). Ces chiffres i l lustrent 209 exploitants). Ces chiffres i l lustrent
le potentiel économique de ces le potentiel économique de ces
activités. Paral lèlement, l ’exploitation activités. Paral lèlement, l ’exploitation
des remontées mécaniques constitue des remontées mécaniques constitue
La neige de culture : pourquoi ?
l ’une des principales ressources des l’une des principales ressources des
col lectivités terr itoriales de Montagne. col lectivités terr itoriales de Montagne.
Ces dernières perçoivent en effet, par Ces dernières perçoivent en effet, par
application de la réglementation, les application de la réglementation, les
recettes suivantes :recettes suivantes :
• Redevances de concession dans les • Redevances de concession dans les
délégations de service public ou loyers délégations de service public ou loyers
(en moyenne 5 à 8 % des recettes des (en moyenne 5 à 8 % des recettes des
remontées mécaniques).remontées mécaniques).
• Taxes montagnes sur l’activité • Taxes montagnes sur l’activité
économique (5 % des recettes des économique (5 % des recettes des
remontées mécaniques).remontées mécaniques).
• Fiscal ité générale.• Fiscal ité générale.
En montagne, chaque saison d’hiver, la En montagne, chaque saison d’hiver, la
consommation tourist ique globale est consommation tourist ique globale est
évaluée à environ 5 mil l iards d’euros. évaluée à environ 5 mil l iards d’euros.
À t itre indicatif, la capacité d’accueil des À t itre indicatif, la capacité d’accueil des
communes supports de stations est communes supports de stations est
de 2 098 000 l its.de 2 098 000 l its.
Étant donnés le volume de cl ientèle Étant donnés le volume de cl ientèle
hivernale, le budget accordé à ce
loisir et l ’obl igation d’une réservation loisir et l ’obl igation d’une réservation
très précoce d’une année sur l’autre, très précoce d’une année sur l’autre,
les stations se doivent de f iabi l iser
leur produit tourist ique en assurant
un enneigement minimum en début et un enneigement minimum en début et
durant la saison. En Europe, tous les
tours opérateurs imposent un minimum tours opérateurs imposent un minimum
d’équipement en neige de culture avant d’équipement en neige de culture avant
de commercial iser une station.
Ainsi, la neige de culture présente Ainsi, la neige de culture présente
l’avantage de :l’avantage de :
• Limiter les aléas d’enneigement lors • Limiter les aléas d’enneigement lors
de saisons déficitaires.de saisons déficitaires.
• Garantir l ’amortissement des • Garantir l ’amortissement des
investissements, notamment ceux, investissements, notamment ceux,
part icul ièrement lourds, réal isés dans les particul ièrement lourds, réal isés dans les
remontées mécaniques.remontées mécaniques.
• Améliorer l’enneigement de début de • Améliorer l’enneigement de début de
saison, af in de démarrer la saison à date saison, af in de démarrer la saison à date
f ixe, programmable, et de fonctionner f ixe, programmable, et de fonctionner
jusqu’à f in mars – début avri l .
• Maintenir une couverture neigeuse sur • Maintenir une couverture neigeuse sur
certaines zones sensibles (exposit ion, certaines zones sensibles (exposit ion,
topographie, usure par
sur-fréquentation, ... ).
• Assurer le retour skis aux pieds à la
station.
• Garantir l ’organisation des
manifestations sportives.
En termes d’investissements, i l est à
noter que le budget al loué à la neige
de culture a progressé de 8 % en 2005,
pendant que celui al loué aux remontées
mécaniques progressait de 31 % sur la
même période.
L’augmentation des puissances instal lées
correspond, certes, à des
extensions mais également au
développement des capacités de
production instantanée des réseaux production instantanée des réseaux
existants pour réduire l’étalement de la existants pour réduire l’étalement de la
production dans le temps.production dans le temps.
Dans ce dernier cas, la consommation Dans ce dernier cas, la consommation
d’eau cumulée sur une saison d’hiver
reste la même.
Pour la petite histoire, les
professionnels ont choisi de bannir
du langage courant l’expression de
“neige artificielle“ au profit de celle
de “neige de culture“, car la neige
fabriquée n’est rien d’autre que de
l’eau transformée en cristal sous
l’effet des basses températures.
De même, le terme de “canon à neige“
est remplacé par celui d’“enneigeur“
en raison de la haute technologie
des équipements. De plus, le terme
est plus approprié au contexte du
tourisme.
La fabrication de la neige de culture
s’effectue à partir de la pulvérisation dans
l’air ambiant d’un mélange d’eau naturelle
et d’air pur. Seule une température
extérieure inférieure à 0°C permet
d’obtenir un cristal de neige ; aucun additif
n’est nécessaire dans le processus de
fabrication qui est uniquement basé sur
des techniques issues du domaine de
l’électromécanique. Aucune transformation
chimique n’est opérée dans le processus
de fabrication et, contrairement à ce qui a
pu être annoncé par ailleurs, la neige de
culture n’occasionne aucun risque pour la
santé.
En France, l’additif Snomax, essayé dans
le passé par quelques rares stations, n’est
plus du tout commercialisé aujourd’hui,
même si l’innocuité de ce produit a été
démontrée par une étude franco-italienne
réalisée par le CEMAGREF et l’Université
de Turin.
Quel impact sur les ressources naturelles ?
Le prélèvement temporaire des ressources
en eau pour l’alimentation des réseaux de
neige de culture est effectué, soit:
• dans le milieu naturel,
• dans les réseaux d’alimentation
en eau potable,
• dans les ouvrages hydroélectriques
préexistants.
Afin de réguler le prélèvement et de
disposer des volumes nécessaires
sans perturber les équilibres naturels,
l’aménagement de réserves d’eau —
appelées retenues d’altitude — se
développe dans les stations. Aujourd’hui
55 % des volumes d’eau proviennent
des réserves d’altitude et des ouvrages
hydroélectriques (cette part devrait
progresser à l’avenir), 30% directement des
cours d’eau et 15% des trop pleins des
réseaux d’eau potable. On peut estimer
qu’en France, environ
15 millions de m3 d’eau sont transformés
en cristaux de neige, soit l’équivalent, pour
188 stations, de la consommation annuelle
d’une ville moyenne de 170 000 habitants
(par exemple Saint-Étienne). Il est rappelé
que la capacité d’accueil touristique des que la capacité d’accueil touristique des
communes supports de stations est de communes supports de stations est de
2 098 000 lits. Ces 15 millions de m2 098 000 lits. Ces 15 millions de m3
permettent la fabrication d’une hauteur permettent la fabrication d’une hauteur
moyenne de 70 cm de neige sur les pistes, moyenne de 70 cm de neige sur les pistes,
pour l’ensemble des stations. Pour une pour l’ensemble des stations. Pour une
surface enneigée donnée, l’équivalent surface enneigée donnée, l’équivalent
de seulement un tiers des précipitations de seulement un tiers des précipitations
annuelles reçues par cette surface est annuelles reçues par cette surface est
transformé en neige le temps de l’hiver. transformé en neige le temps de l’hiver.
Par ailleurs, il faut savoir que l’eau prélevée Par ailleurs, il faut savoir que l’eau prélevée
pour la neige de culture fait l’objet de pour la neige de culture fait l’objet de
taxes et souvent de facturation, ce qui taxes et souvent de facturation, ce qui
incite à son économie. L’ensemble des incite à son économie. L’ensemble des
prélèvements d’eau effectués et les travaux prélèvements d’eau effectués et les travaux
liés à la neige de culture respectent des liés à la neige de culture respectent des
dispositions réglementaires très strictes, dispositions réglementaires très strictes,
notamment la loi sur l’eau (voir annexe notamment la loi sur l’eau (voir annexe
en fin de document). Cette production ne en fin de document). Cette production ne
s’effectue donc pas de manière sauvage. s’effectue donc pas de manière sauvage.
De fait, il n’existe pas de conflit d’usage De fait, il n’existe pas de conflit d’usage
avec la consommation domestique.avec la consommation domestique.
Le schéma page suivante dresse un état Le schéma page suivante dresse un état
comparatif des consommations d’eau en comparatif des consommations d’eau en
fonction des besoins. L’échelle utilisée fonction des besoins. L’échelle utilisée
en ordonnée ne permet pas d’afficher le en ordonnée ne permet pas d’afficher le
prélèvement destiné à la fabrication de la prélèvement destiné à la fabrication de la
neige de culture. Dans le cas de la neige neige de culture. Dans le cas de la neige
de culture, il s’agit d’un prélèvement de culture, il s’agit d’un prélèvement
La neige de culture : comment ?
temporaire et non d’une consommation. temporaire et non d’une consommation.
En effet, l’eau empruntée sera restituée En effet, l’eau empruntée sera restituée
au milieu, soit sous forme liquide lors de au milieu, soit sous forme liquide lors de
la fonte des neiges, soit sous forme de la fonte des neiges, soit sous forme de
vapeur d’eau. L’évaporation est estimée vapeur d’eau. L’évaporation est estimée
entre 10 et 30 % de l’apport initial.
À titre indicatif, le remplissage des piscines À titre indicatif, le remplissage des piscines
privées est estimé dans le meilleur des cas privées est estimé dans le meilleur des cas
à 25 millions de mà 25 millions de m3 d’eau, c’est-à-dire dans
une configuration où seuls des appoints une configuration où seuls des appoints
en eau des piscines existantes seraient en eau des piscines existantes seraient
réalisés, sans remplissage complet. Sur la réalisés, sans remplissage complet. Sur la
carte ci-contre, on s’aperçoit facilement carte ci-contre, on s’aperçoit facilement
que les zones les plus arrosées en France que les zones les plus arrosées en France
coïncident avec les zones de montagne
où sont implantées les installations de où sont implantées les installations de
neige de culture. L’une des solutions, de
plus en plus appropriée, mise en œuvre
pour garantir une meilleure gestion de la
ressource en eau et atténuer les conflits ressource en eau et atténuer les conflits
entre utilisateurs, est la création de
retenues d’altitude. Les retenues d’altitude retenues d’altitude. Les retenues d’altitude
sont des réserves alimentées par les sont des réserves alimentées par les
ressources naturelles en eau lors des
périodes des hautes eaux et, périodes des hautes eaux et,
éventuellement, par le réseau éventuellement, par le réseau
d’eau potable ou hydraulique. d’eau potable ou hydraulique.
Ces retenues, construites Ces retenues, construites
conformément à des règles conformément à des règles
strictes, peuvent contenir un strictes, peuvent contenir un
volume important en eau, de volume important en eau, de
l’ordre de 5000 à 300 000 ml’ordre de 5000 à 300 000 m33. .
Bien que souvent critiquées, Bien que souvent critiquées,
ces retenues présentent
pourtant l’avantage de :
• Limiter les prélèvements • Limiter les prélèvements
dans le milieu naturel durant la période dans le milieu naturel durant la période
d’étiage (période où le niveau moyen d’un d’étiage (période où le niveau moyen d’un
cours est le plus bas).
• Choisir des périodes de remplissage • Choisir des périodes de remplissage
opportunes, c’est-à-dire lorsque la opportunes, c’est-à-dire lorsque la
ressource est la plus abondante.
• Diminuer la consommation d’électricité
en utilisant l’énergie par gravité inhérente
à la localisation amont des
retenues.
• Disposer de volumes de
stockage important (10 000 à
> 100 000 m3).
• Utiliser et valoriser des sites
touristiques.
Enfin, la construction des
retenues d’altitude fait appel
à un savoir-faire technique.
En effet, de nombreuses
études préalables sont
réalisées avant la création
d’une retenue, notamment
des études hydrologiques,
hydrogéologiques, géotechniques, hydrogéologiques, géotechniques,
sismiques, études des aléas de montagne, sismiques, études des aléas de montagne,
études de rupture de digue (voir annexe en études de rupture de digue (voir annexe en
fin de document). Les dossiers de création fin de document). Les dossiers de création
des retenues sont également soumis à des retenues sont également soumis à
l’avis et au contrôle des services de l’État l’avis et au contrôle des services de l’État
(DDAF, DDE, DIREN, CEMAGREF, (DDAF, DDE, DIREN, CEMAGREF,
Service équipement des eaux et forêts). Service équipement des eaux et forêts).
Préalablement à toute construction, une
autorisation délivrée par arrêté préfectoral
est nécessaire.
Sur le plan énergétique, environ
108 millions de kWh sont utilisés pour
produire de la neige, soit 0,023 % de
la consommation nationale d’électricité
ou encore 0,15 % de la production des
centrales hydroélectriques situées pour
la plupart en montagne. Ici encore, les
économies sont de rigueur.
17000
600050004000
15
Consommation des Français (en millions de m3)
Industries
centrales électriques
Mines& Canaux
Neigede culture
Eau potable
Irrigations
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1800
mm
MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)
(C)
IGN
198
9
150 km
300
400
500
600
700
800
900
1000
1100
1200
1300
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mm
MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)
(C)
IGN
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MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)
(C)
IGN
198
9
150 km
Les aspects environnementaux sont
pris en considération dans la création
des aménagements, notamment par le
biais des études d’impact.
Concernant les retenues d’altitude
Des réflexions approfondies sont menées
dans le but d’éviter, ou à défaut
de réduire, les impacts prévisibles
sur la nature (faune, f lore, etc.).
Des études préalables sont réal isées
pour le choix du site et la manière dont
la retenue s’intègrera au mieux dans le
paysage. La technique de la modélisation
informatique est ainsi uti l isée.
En outre, 15% de l’ investissement pour
la création des retenues sont aujourd’hui
consacrés à l’ insert ion paysagère.
Sur le plan écologique,
une réglementation str icte encadre
l’ implantation des retenues, en exigeant
les études citées précédemment et
notamment des études d’impact
sur l’environnement.
Afin d’optimiser l’uti l isation des retenues
d’alt itude, d’autres fonctions peuvent
leur être attr ibuées. Tout d’abord grâce
à la volonté de développer des activités
estivales, el les sont un attrait tourist ique
l’été : espaces détente, de jeux,
pique-nique... De plus, el les peuvent
al imenter les alpages et garantir
des réserves d’eau en été, notamment
pour la défense incendie.
Concernant la neige de culture en général
Pour la végétation, on constate peu
d’effets au niveau de la couverture
herbacée, même si un léger décalage
dans la croissance peut être noté,
car la neige fond plus tard.
Par ai l leurs, ce dernier aspect est vite Par ai l leurs, ce dernier aspect est vite
effacé car la présence de neige au sol effacé car la présence de neige au sol
permet une protection thermique permet une protection thermique
du couvert végétal. du couvert végétal.
Enfin, un manteau neigeux plus épais Enfin, un manteau neigeux plus épais
préserve le couvert végétal préserve le couvert végétal
des agressions mécaniques dues des agressions mécaniques dues
au passage des skieurs et des engins au passage des skieurs et des engins
de damage.
Neige de culture : prise en compte des aspects environnementaux
Neige de culture : quelle réglementation ?
1. Les prélèvements d’eauLes prélèvements d’eau dans le mil ieu naturel sont réglementés par le code de l’environnement :Les prélèvements d’eau dans le mil ieu naturel sont réglementés par le code de l’environnement :
1.A. Procédures I.O.T.A de déclaration ou d’autorisation préfectorale pour les prélèvements dans un cours d’eau ou dans une Procédures I.O.T.A de déclaration ou d’autorisation préfectorale pour les prélèvements dans un cours d’eau ou dans une
nappe d’accompagnement de cours d’eau.nappe d’accompagnement de cours d’eau. Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants : Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :
1.B. Respect des débits réservésRespect des débits réservés
Les prélèvements d’eau sur un cours d’eau doivent maintenir dans ce dernier au moins 10 % du débit moyen inter-annuel.Les prélèvements d’eau sur un cours d’eau doivent maintenir dans ce dernier au moins 10 % du débit moyen inter-annuel.
Les prélèvements donnent l ieu au paiement d’une redevance à l’Agence de l’eau, au t itre de la loi sur l’eau.Les prélèvements donnent l ieu au paiement d’une redevance à l’Agence de l’eau, au t itre de la loi sur l’eau.
2. Les installations de compression d’airLes compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées Les compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées Les compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées
pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :
Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur
à 1.900.000 € TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les
mesures compensatoires.mesures compensatoires.
3. BâtimentsLes bâtiments abritant les équipements de neige de culture sont soumis aux règles du code de l’urbanisme, notamment à la procédure Les bâtiments abritant les équipements de neige de culture sont soumis aux règles du code de l’urbanisme, notamment à la procédure
de permis de construire.de permis de construire.
4. FouillesEn fonction des travaux engagés, les affoui l lements et exhaussements du sol sont soumis à autorisation conformément au code de En fonction des travaux engagés, les affoui l lements et exhaussements du sol sont soumis à autorisation conformément au code de
l’urbanisme.
Non classéNon classé Soumis à déclarationSoumis à déclaration Soumis à autorisationN° IOTAN° IOTARubrique IOTARubrique IOTA
prélèvement < à 2% prélèvement < à 2% du débit Qm5du débit Qm5
prélèvement > à 2% et < à 5 % du débit Qm5prélèvement > à 2% et < à 5 % du débit Qm5procédure déclarative avec dossier procédure déclarative avec dossier
d’incidence sur le mil ieu naturel d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement et l ’environnement
prélèvement > à 5 % du débit Qm5procédure d’autorisation avec enquête publique
et dossier d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement
2.1.0.2.1.0.Prélèvement d’eau Prélèvement d’eau (comparé au débit (comparé au débit
minimal de récurrence minimal de récurrence 5 ans « Qm5 »)5 ans « Qm5 »)
Non classéNon classé Soumis à déclaration Soumis à autorisationN° ICPERubrique ICPE
Puissance < 50 kWPuissance < 50 kW Puissance > 50 kW et < à 500 kWprocédure déclarative avec dossier d’incidence
sur le mil ieu naturel et l ’environnement
Puissance > 500 kW procédure d’autorisation avec enquête publique
et dossier d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement
2920Instal lat ions de compresseurs d’airde compresseurs d’air
Pour toutes informations supplémentaires, n’hésitez pas à contacter :
ANMSM / SKI FRANCE
Association Nationale des Maires des Stations de Montagne
9 rue de Madrid - 75008 Paris
Tél. 01 47 42 23 32
Fax : 01 42 66 15 94
SNTF
Syndicat National des Téléphériques de France
21, Chemin des sources - 38246 Meylan Cedex (Grenoble)
Tél. 04 76 90 51 27
Fax : 04 76 90 49 58
ADSP France
Association Nationale des Directeurs de Pistes et de la Sécurité de Stations de Sports d’Hiver
Service des Pistes - Les Ménuires - 73440 Saint-Martin de Belleville
Tél. 04.79.00.64.47
Fax : 04.79.00.67.01