nihil obstat : le 26 août 1965 - r. p. paul bonnel, cens. dep

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Nihil Obstat : Le 26 Août 1965 - R. P. Paul BONNEL, Cens. Dep. Impriml Potest : Le 25 Août 1955 - T. R. P. Gustave BOULEZ, Min. Prov.

Imprimatur : Le 13 Septembre 1955 - Mgr POTEVIN, V. G.

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LE S E I G n E U R n o t r e a m i

GËRALD HEGO

LES PRESSES D'ILE DE FRANCE

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J I

EAN-MARIE, que je connais bien, m'a dit l'autre jour qu'il avait une envie folle de monter en avion, mais qu'il devait se contenter pour l'instant de voyager dans une ba- nale voiture de tourisme.

— Pourquoi as-tu envie de monter en avion ? lui ai-je demandé.

— Parce que j'aime faire des découvertes. — Et découvrir quoi ? — Des nouveaux pays, bien sûr ! — Oh ! j'ai une idée ! lui ai-je dit. Je

vais te faire découvrir mieux qu'un pays ! — Qu'est-ce qu'on peut découvrir de

mieux qu'un pays ? me répliqua-t-il d'un petit air sceptique.

— Un homme, celui que je crois le plus admirable, le plus formidable des hommes. Et, en plus, avec lui, je te ferai découvrir son pays, un beau pays de vignes et d'oliviers, couché le long de la Méditerranée et tout rempli de soleil.

Cet homme, on t'a peut-être déjà parlé de lui et on t'a dit qu'il s'était fait des amis qu'on a appelés les apôtres.

Mais, écoute, tu ne Le connais pas vrai- ment. Car si tu Le connaissais vraiment, tu m'aurais dit tout de suite qu'il est ton ami, à toi aussi. Je vais te raconter une petite his- toire pour te faire comprendre. Connais-tu Crin-Blanc ?

— Le beau cheval de la Camargue ? Pa- pa m'a emmené voir son histoire au cinéma. J'aurais bien voulu être à la place de Folco. Devenir l'ami de Crin-Blanc, comme Folco, ça, c'est une aventure !

— Eh bien ! sais-tu qui était Folco avant d'avoir été choisi pour être filmé et de deve- nir l'ami de Crin-Blanc ? C'était un garçon comme toi, qui ne connaissait pas les che- vaux, mais qui avait envie de les connaître, parce qu'il se disait : « Ça doit être formi- dable ! »

— Et comment a-t-il été choisi, alors, pour jouer dans le film ?

— On avait posé à un certain nombre de garçons la question suivante : « Aimez-vous les chevaux ? » Et Alain Emery, qui allait

devenir Folco dans le film, répondit : « Je crois que si je les connaissais, je leur consa- crerais toute ma vie. »

— Ça, c'est une belle réponse ! — Alain devinait que s'il connaissait les chevaux, ceux-ci l'entraîneraient dans une

grande aventure. Il pourrait être choisi par l'un d'eux et devenir son grand ami.

Vois-tu, c'est la même chose pour le Sei- gneur Jésus. Pour bien Le connaître, il faut en avoir envie, être prêt à Lui consacrer toute sa vie. Alors, Il te choisirait, comme Il a choisi ses apôtres.

Tourne cette page : tu vas trouver la carte d'un pays. Bientôt, tu aimeras cette carte, car elle sera devenue celle du pays de ton ami. Celui qui y a vécu va te parler. C'est une grande rencontre. C'est la plus grande découverte que tu puisses faire. Tu peux te laisser apprivoiser par Lui, entraîner par Lui. Cela vaut vraiment la peine que tu Le regardes, que tu L'écoutés. Tu deviendrais un grand chrétien. En as-tu envie ?

Et Jean-Marie tourna la page.

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P R E M I È R E P A R T I E

Sur les traces de Jésus

u N jour, Jean-Luc partit en vacances dans un pays lointain. Comme il ne le con- naissait pas et qu'il n'y connaissait per-

sonne, il se perdit si souvent, au cours de ses randonnées, qu'il se promit de ne plus jamais y revenir. Il garda un très mauvais souvenir de cette région, dont il ne se rappelait plus aucun nom.

— Bonjour, Jacques ! Où es-tu allé pen- dant les vacances ?

— Dans les Maures. Quelle région passion- nante !

C'était justement le pays où Jean-Luc s'était tellement ennuyé.

— Passionnante ? Tu trouves ? — Tu n'as pas vu le Lac Bleu, le fort de

Gartempe ? C'est magnifique ! — Je ne me souviens pas, dit Jean-Luc.

Mais comment as-tu pu y prendre goût ? — C'est bien simple. J'avais un grand ami

qui y était l'année dernière. De là, il m'avait envoyé des quantités de cartes postales, de let- tres qui m'expliquaient tout ce qu'il y faisait. Il y a trois mois, mon ami a été tué dans un accident d'auto. Mais je suis allé dans son pays. J'ai retrouvé tout ce qu'il m'avait décrit. J'ai marché sur ses traces. C'était passionnant !

Regarde la carte de la page gauche. Elle ne te dit rien. C'est un pays où je t'invite à faire une exploration tout au long de ce livre. Tu peux t'ennuyer comme Jean-Luc, parce que ce

n'est pas intéressant, la géo- graphie, quand on ne connaît pas le pays qu'on étudie.

Mais, pour toi, cela peut être passionnant, si comme Jac-

ques, tu as un ami qui a habité par là et qui t'a envoyé des lettres. Cet ami, est-ce que ce ne serait pas Jésus ? Et ses lettres, l'Evangile ?

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Abraham, confiant, laissa tout là., et s'en alla.

Pourquoi Dieu fait-il donc faire ce grand voyage lui fait-il quitter sa maison et ses richesses ? C'est bien mysté- rieux. Est-ce que Dieu aurait un plan, une idée derrière la tête ?

Oui, tu vas voir, Dieu a une idée magnifique. Les hommes se sont séparés de Lui. Ils ont perdu son amitié. Et depuis, ils ne s'entendent plus entre eux. Alors Diéu veut les sauver. Mais comme il veut que cela réussisse, il s'y prend bien à l'avance. Il va chercher Abraham, l'enlève au monde païen et l'installe dans un beau pays. Là, il lui annonce solennellement : « Je te fais une promesse : tu seras le père d'un grand peuple, qui deviendra le plus illustre de tous. »

Abraham se demandait pourquoi ce peuple serait illustre. Il eut un fils, Isaac, et ce fils en eut d'autres, et peu à peu on compta un grand nombre de petits-fils et arrière-petits-fils d'Abraham. Ce peuple nouveau se multipliait, remplissait le pays. On appelait ce peuple « Israël », et le pays était la Palestine.

L E G R A N EGARDE le VISAGEDCE vieilViomme. Ce sont des têtes comme celle-là que l'on r ont uand on fait un voyage en Asie-Mineure. Il y avait «Mme qui devait beaucoup ressem- bler à celui-ci, et richement dans une région qui s'appelait la ChaldéaBmabitait à Ur, l'une des villes princi- pales de ce pays vait beaucoup sa maison. Un beau jour, il entend que qui l'appelle : A Il se eto rne et ne voit personne. — A>rahajn ! Va, quitte ton pays, ta famille, ta maison. Pars po\r le pws que je vais te montrer. Abraha a reconnu l'appel de Dieu. Confiant, obéissant, il laisse tout laJ s entoa.

Il traversa des déserts qui n 4 V H marcha très longtemps à pied ou à dos de chameau. yn il allait, mais comme c'était Dieu qui le guidait, il avaitœîfflSBBSBi Alors, il arriva dans un pays neuf où il y avait plus de prairies que de déserts. Dieu lui dit qu'il était arrivé au but. ->- , w*'-" .r à'cfrsmèâu, 11 traversa .. ♦. déserts qui ri* en finissaient pas. S- * !.. 4

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agnin qu • de Dieu ? Que ? Huit cents ans plus tard, aprèsDeS9WWp3^»f*ii* peuple d'Israël se trouve plus nombreux que jamais7gouv?PSN par le descendant d'Abraham qu'on appelle le roi David. C'était un jeune roi dynamique, très sympathique. Il était tout jeune berger, comme celui-ci qu'on voit sur la photo, quand un pro- phète vint le chercher pour en faire un roi. Tout adolescent qu'il était, un jour il avait- abattu de sa fronde le géant Goliath qui se jetait sur lui pour le tuer. Ses nombreux exploits mili- taires et sa grande foi en avaient fait un roi aimé de son peuple et de Dieu. David avait donné au pays une capitale : Jérusalem. Et voici qu'un jour où il se reposait dans son palais, Dieu vint lui livrer, par la bouche du prophète Nathan, le message suivant : « J'ai

était tout jeune berger quand un prophète \fflt le chercher pour le faire Roi.

LE GRAND PROJET désigné un pays à mon peuple, et maintenant il y est bien ins- tallé ; il habite chez lui dans la paix. Alors, je vais te donnèr une descendance. Tu vas avoir un fils qui régnera pour toujours. » David fut dans la stupéfaction en entendant ce message de Il annonça partout la nouvelle, et tous les Israélites, qui se sofmHRl*i(j3ronicsse que Dieu avait faite à leur père Abraham, comsqnaienriaintenant que c'était QUELQU'UN que Dieu leur avaiKpromiX Quelqu'un qui serait un grand chef, un grand roi, et quiviendrait les délivrer. Alors, tout leuuplo mit à attendre : quand donc viendrait ce FILS pro . à aham, annoncé à David ?

Le temps passa encore. On attendait ce MESSIE dans une grande espérance. Dieu, depuis 1.800 ans, lui avait préparé un beau pays. Il avait fait pour lui un peuple, tout exprès. On attendait avec impatience la réalisation de l'idée magnifique de Dieu. Qui donc allait être ce petit-fils mystérieux, celui qu'on appellerait fils de David, fils d'Abraham ?

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lée, saccagée. C'est le pauvre Peuple de Dieu, la race d'Abra- ham et de David, punie parce qu'elle n'avait pas tenu la pa- role qu'elle avait donnée à Son Dieu. Elle avait adoré des idoles.

Et la plainte du chanteur continue : « Car ceux qui nous ont dépor-

tés nous réclament un can- tique :

« Chantez-nous donc un de vos cantiques de Jérusalem ! »

Comment pourrions-nous chan- ter un cantique du Seigneur sur une terre étrangère ? » Mais voici quelqu'un qui dé-

bouche d'une rue, un beau vieillard, qui se met à interpel- ler la file des travailleurs : Courage, mon peuple, courage,

soyez consolé ! J'ai un message pour vous de

la part de votre Dieu ! Dites bien haut à mon peuple :

Ses corvées sont achevées, sa faute est expiée !

Votre malheur est fini ! Faites dans le désert une piste

pour le Seigneur ! Il va vous ramener, vous rapa-

trier ! Vous allez retrouver la beauté

de votre pays ! C'est bientôt la délivrance 1

L'homme s'est tu. Tous se sont groupés autour de lui, l'haleine suspendue, une gran- de joie au cœur à l'annonce de

t'ErT I?IENTOT III I)El 11111 Il NtE ! N OUS sommes dans un vil-

lage des environs de Ba- bylone. Une longue file

d ouvriers qui rentrent du tra- vail. Ils sont harassés. Ils n'en peuvent plus. Les voici qui lon- gent le fleuve. Soudain, du mi- lieu de la file, s'élève une com- plainte, sur un air triste, pres- que déchirant : Sur les bords des fleuves de

[Babylone Nous étions tous en larmes

En nous souvenant de Jérusa- [lem !

Nous avons suspendu nos har- [pes

Aux saules de ce pays ! Pourquoi cette tristesse ? Ce

sont des gens qui ne sont pas heureux, qu'on a enlevés à leur patrie et qui travaillent sur une terre étrangère. Ce sont des Juifs déportés qui rêvent à Jé- rusalem, leur belle et grande ville maintenant détruite, pil-

cette bonne nouvelle. Ce beau vieillard est un prophète, sans doute le prophète Isaïe. Il con- tinue : Consolez-vous ! Un jour va ve-

nir où une Vierge de chez nous aura un fils et on l'ap- pellera Emmanuel, c'est-à- dire : Dieu avec nous 1 Alors le groupe des déportés

poursuit son chemin en chan- tant un cantique d'espérance.

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Il gli E Pi T !

1. Au temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un prêtre nommé Zacharie. Sa femme s'appelait Elisabeth. Tous deux plaisaient à Dieu car ils observaient Sa loi. Ils étaient âgés et n'avaient pas d'enfants.

2. Un jour, Zacharie fut désigné pour entrer dans le sanc- tuaire du Temple et y offrit des parfums. Un ange lui appa- rut : « Ne crains pas, lui dit-il, ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth va te donner un fils que tu appelleras Jean. Il sera grand devant le Seigneur et convertira beaucoup d'enfants d'Israël.

3. Mais Zacharie dit à l'ange : « Mais je suis trop vieux ! Ma femme aussi ! » — « Je suis Gabriel, dit l'ange, tu vas devenir muet, tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où ce que je t'ai annoncé s'accomplira. Car tu n'as pas voulu croire à mes paroles. » Et, en effet, quand il voulut parler à la foule qui l'attendait à la sortie, Zacharie ne le put pas.

4. Et voici qu'après plusieurs mois, Elisabeth mit au monde un fils. On en fut très heureux et, selon la coutume, le huitième jour après sa naissance, on alla le faire cir- concire, c'est-à-dire lui donner la marque qui faisait de lui un Juif, un membre du Peuple de Dieu. Les gens voulaient l'appeler Zacharie comme son père. Mais Elisabeth dit : « Non, il s'appellera Jean ! »

5. On demanda alors son avis à Zacharie qui, ne pouvant parler, inscrivit sur des tablettes : « Son nom est Jean. » Et aussitôt sa langue se délia et il put parler. Alors, rempli du Saint-Esprit, il chanta à Dieu un cantique de remercie- ments, qui commençait ainsi « Béni soit le Seigneur qui a visité son Peuple et l'a racheté en nous envoyant un puissant Sauveur ! » Zacharie venait de comprendre que Dieu lui avait donné un fils pour annoncer le Messie, qui était tout proche.

6. Quand Jean eut donc grandi, il alla sur les bords du Jourdain, dans le désert. Là, vêtu d'une tunique en poils de chameau, d'une ceinture de cuir autour des reins, se nour- rissant de sauterelles et de miel sauvage, il prêchait : « Re- pentez-vous ! Le royaume des cieux approche ! » Et les gens se confessaient et se faisaient baptiser par lui dans le Jour- dain. Et Jean-Baptiste disait : « Il est tout proche, Il vient celui qui est plus grand que moi et je ne suis pas digne de délier~les courroies de ses sandales. » Il parlait ainsi de Jésus qui, bientôt, viendrait se faire baptiser par lui.

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"" Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que 1 ., al appris de mon Père "".,

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