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Joël S. GOLDSMITH Lettres de 1993 Nos ressources spirituelles

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Joël S. GOLDSMITH

Lettres de 1993

N o s r e s s o u r c e ss p i r i t u e l l e s

Joël S. GOLDSMITH

NOS RESSOURCES SPIRITUELLES

Lettres de 1993

Sommaire

Chapitre I ..........................................................................9

La nouvelle vie par la grâce

La Grâce de Dieu est à l’œuvre à cause de Dieu, pas à causede l’homme – Libérez Dieu – Dieu fait entendre Sa Voix àtout jamais – La Grâce de Dieu est à l’œuvre de façon uni-verselle – Demeurez dans la réalisation consciente de l’Om-niprésence – Soyez prêt à recevoir la grâce de Dieu au niveaude Dieu – À travers la rédaction.

Chapitre II .......................................................................29

Commencez la prière avec le mot «Dieu»

Abandonnez toute tentative de définition de Dieu – Dieu, laseule action – Dieu est le seul Créateur – La pratique estessentielle – Dieu est la vie de l’être individuel – À travers larédaction.

Chapitre III .....................................................................49

Le caractère pratique de la vie spirituelle

L’activité de Dieu se traduit en termes d’expérience quoti-dienne – L’Invisible est la substance de toute forme – Libé-rez tout le monde – Travaillez, mais sans lutter – L’accom-plissement est au-dedans de votre conscience – À travers larédaction.

Chapitre IV ......................................................................65

La transition

Assumez la domination consciente – JE est la porte vers unevie plus abondante – L’omniprésence et l’infinité de Je –Abandonnez votre corps au Je de votre être – Laissez votrecorps retourner dans la Conscience – À travers la rédaction.

Chapitre V .......................................................................79

La réalisation spirituelle par la prière

Le principe d’un seul pouvoir – Secouez l’inertie et gagnez ladomination – Trois principes de base de la guérison spirituelle– Le mental est la substance et l’activité du corps – Persévé-rance et pratique mènent à la démonstration – À travers larédaction.

Chapitre VI ......................................................................95

La domination sur l’esprit, le corpset le porte-monnaie

Assumer la domination sur le mental – Faire face aux pro-blèmes financiers – Le principe de l’approvisionnement –Faire face aux problèmes physiques – Dieu, le seul pouvoir –Une transformation de la conscience est nécessaire – À tra-vers la rédaction.

Chapitre VII...................................................................113

Vivre par la méditation

L’alchimie de l’illumination – Nécessité d’un renversementpour réveiller l’homme de son inertie – Maintenez la véritéactive dans la conscience – Semez les graines de vérité auxépoques d’abondance – L’expérience-Dieu doit être réalisée.

Chapitre VIII .................................................................127

Introduire Dieu dans l’expérience quotidienne

Établir le contact-Dieu – Dieu apparaît en tant que – Le prin-cipe de l’unicité dans le commerce – Les principes spirituelsconcernant les affaires – Le service devrait être le mobile desaffaires – À travers la rédaction.

Chapitre IX ....................................................................143

La découverte individuelle de la vérité

Développer la conscience spirituelle – Révélation individuellede la nature de Dieu – Dieu prononce la Parole – Atteindre leroyaume spirituel – La nature infinie de l’être individuel – Àtravers la rédaction.

Chapitre X .....................................................................161

Le gouvernement est sur Ses épaules

Notre fonction dans la crise mondiale – Les problèmes dumonde seront résolus par un changement de conscience –Application du principe de guérison impersonnelle aux affairesmondiales – C’est dans le pouvoir spirituel que l’on trouvera lasolution ultime – Les principes spirituels dans les affairesmondiales – Notre privilège et devoir – À travers la rédaction.

Chapitre XI ....................................................................179

Qu’as-tu dans la maison?

Commencez à verser – L’infinité est la mesure de votre capa-cité – Ne regardez que vers Dieu – L’activité de la vérité dansla conscience est le secret de l’harmonie – Commencez à expri-mer votre infinité en partageant – À travers la rédaction.

Chapitre XII...................................................................191

Le principe de non-pouvoir

Symbolisme de la naissance de Jésus – Les ennemis de lavérité dans la conscience humaine – Laissez le monde êtretémoin de la vérité à travers la démonstration – Échec desprières qui cherchent un pouvoir-Dieu – Application du prin-cipe de non-pouvoir – Atteignez la conscience du principe – Àtravers la rédaction.

* * * * *

Ce livre est d’abord sorti aux États-Unis sous forme deLettres mensuelles en 1960. Puis il fut diffusé en livre en 1962.En France, il a été traduit et diffusé sous forme de Lettresmensuelles, en 1993, numérotées de 155 à 166.

Si l’Éternel ne bâtit la maisonceux qui la bâtissent travaillent en vain

Psaume 127

L’illumination dissout tous les liens matériels et relie leshommes entre eux par les chaînes d’or de la compréhensionspirituelle ; elle reconnaît seulement la direction du Christ, ellen’a ni rituel ni règle mais l’Amour divin, impersonnel, univer-sel ; elle n’a aucune autre adoration que la Flamme intérieurequi est toujours allumée dans le sanctuaire de l’Esprit. Cetteunion est l’état libre de la fraternité spirituelle. La seule res-triction est la discipline de l’Âme; c’est pourquoi nous connais-sons la liberté sans licence ; nous sommes un univers uni sanslimites physiques, un service divin à Dieu sans cérémonie nicredo. L’illuminé marche sans peur – par la Grâce.

La Voie Infinie

CHAPITRE I

LA NOUVELLE VIE PAR LA GRÂCE

« Voici le jour que l’Éternel a fait ; qu’il soit pour nous un sujetd’allégresse et de joie ! »

Psaume 118 : 24

« Vous vous réjouirez, vous et vos familles, de tous les biens parlesquels l’Éternel vous aura bénis. »

Deut. 12 : 7

Dieu S’écoule et S’exprime en tant qu’être harmonieux eten tant qu’univers harmonieux. Pourtant, le monde ne jouitpas de l’harmonie de cet univers ou de l’harmonie de l’être deDieu, mais ce n’est pas parce que Dieu retire cette harmonie àqui que ce soit. Il n’y a pas de Dieu qui puisse être amené àfaire quoi que ce soit à vous ou à moi en particulier ; aucunDieu qui sorte de Son orbite pour faire quelque chose pour unepersonne qu’Il ne fait pas en cet instant même pour tous, queces tous profitent ou pas de ce que Dieu est en train de leurdonner gratuitement.

En lisant cela, revoyez dans votre esprit les questions sui-vantes ; Croyez-vous que Dieu vous retire quoi que ce soit ?Croyez-vous qu’il y ait un Dieu qui puisse vous donner quel-que chose, mais ne vous le donne pas en ce moment précis ?Croyez-vous cela? Y a-t-il quelque chose que la main de Dieuretienne loin de vous? Y a-t-il une quelconque manière pour

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vous d’atteindre Dieu pour Lui faire lâcher quelque chose quevous aimeriez avoir et vous le donner?

La plupart des enseignements religieux du monde sont fon-dés sur la croyance qu’il y a un moyen d’influencer Dieu, et depersuader ainsi Dieu d’agir en notre faveur. Mais, je vous ledemande : Croyez-vous cela ? Croyez-vous que vous puissieztrouver un moyen de forcer Dieu, de L’influencer ou de Le sou-doyer avec de l’argent, des prières, des sacrifices, des dîmes oudes promesses d’être bon? Croyez-vous que l’une de ces chosesinfluence Dieu en votre faveur ? Croyez-vous qu’il y ait unefaçon d’ouvrir la main de Dieu et de Lui faire lâcher les bien-faits que, selon vous, Il retient loin de vous?

Abandonnez la croyance qu’il y a un Dieu qui retienne quoique ce soit à qui que ce soit, pour quelque raison que ce soit.Dieu ne donne pas quelque chose à une race, qu’Il ne donnepas à une autre ; Dieu ne donne pas quelque chose à une églisequ’Il ne donne pas à une autre. Il n’y a pas de plus grandeVérité dans toutes les Écritures que celle qui dit « qu’Il faitpleuvoir sur les justes et sur les injustes». Une fois que vouscommencez à percevoir que Dieu ne fait pas de distinctionentre les individus, la libération intérieure qu’entraînera unetelle reconnaissance brisera toute forme de préjugé ou d’étroi-tesse d’esprit – préjugés raciaux, religieux, économiques ousociaux – que vous aurez pu entretenir.

Vous savez déjà que le soleil se lève et se couche selon unordre que l’on peut calculer des centaines d’années à l’avance.Les marées montent et descendent selon un schéma établi ;les saisons vont et viennent selon une ordonnance donnée ; lesoleil, la lune et les étoiles se meuvent dans leur orbite selonun ordre établi, sans que quiconque ne prie pour qu’il en soitainsi, sans que quiconque n’essaie d’influencer Dieu. Savez-vous quel succès aurait quelqu’un qui prierait Dieu d’interve-nir dans la régularité de ces phénomènes naturels ? Il n’au-rait absolument aucun poids auprès de Dieu, et la seule chose

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qu’il finirait par faire serait de se détruire lui-même par sesvaines idées.

La Grâce de Dieu est à l’œuvreà cause de Dieu, pas à cause de l’homme

Bien des individus sont arrivés à la fin de leur vie frustrés,vaincus et aigris, parce qu’ils ont prié pendant des années, priépour des choses qu’ils n’ont pas obtenues. Chaque personnedevrait plutôt se libérer, par une pratique consciente et persé-vérante, de toute croyance en un Dieu qui retient :

Ici et maintenant, j’abandonne toute tentative d’influencerDieu en ma faveur, ou en faveur d’un autre. Ici et maintenant,je me libère et je libère Dieu.

En réalisant que la Grâce de Dieu est Omnipotente, Omni-présente et Omnisciente, je ne me tourne plus vers Dieu pourquoi que ce soit ou pour qui que ce soit. La fonction de Dieu estde S’accomplir, et dans la mesure où rien, d’aucune façon, n’estretenu, rien, d’aucune façon, ne peut m’être donné.

La Grâce de Dieu me suffit en toutes choses. La Grâce deDieu n’a pas à être gagnée ou méritée. La Grâce de Dieu s’écouleaussi librement dans l’expérience de ce monde que dans le leveret le coucher du soleil, le flux et le reflux des marées et le mou-vement ordonné des planètes.

La Grâce de Dieu est gratuite et présente partout. Le lieu oùje me tiens est terre sainte, parce que la Grâce de Dieu est ici, etque la Grâce de Dieu serait ici même si j’étais le plus grandpécheur du monde. Ma réalisation de cette vérité commenceraitimmédiatement à effacer tout péché et la pénalité pour ce péché.Dieu ne m’a envoyé aucun châtiment, mais j’ai attiré celui-ci àmoi en vivant une vie séparée de cette reconnaissance de laGrâce de Dieu.

Je me détends et me repose dans la Grâce de Dieu toujoursprésente.

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Un individu enfoncé dans le péché, ou un individu mourantde maladie, ou bien un individu condamné à mort en prisonpeut trouver sa liberté, d’abord en relâchant au-dedans de luitout désir que Dieu fasse quelque chose pour lui, en libérantDieu de toute responsabilité de faire quoi que ce soit pour lui,ensuite en acceptant le fait que la Grâce de Dieu opère à causede Dieu, pas à cause de lui.

Libérez Dieu

Allumer des cierges n’influence pas Dieu. Rester assis toutela nuit en prière n’influence pas Dieu. Cela ne veut cependantpas dire que si nous sommes amené à allumer un cierge ou àprier toute la nuit nous ne devrions pas le faire, au contraire,non dans le but d’amener Dieu à faire quelque chose que Dieune fait pas, mais plutôt dans le but de nous libérer nous-mêmedu doute ou de la peur que Dieu ne soit pas ici et maintenant.Il y a des moments où il faut veiller toute la nuit ; il y a desmoments où il faut travailler, prier, méditer et réfléchir pen-dant une heure ou deux, puis se reposer, lire un livre ou faireun somme, se lever et tout recommencer. «Priez sans cesse».Travaillez, travaillez, travaillez, veillez et priez, pas dans lebut d’influencer Dieu, mais dans le but d’être purifié de toutecroyance que Dieu est un Dieu qui retient, punit ou se venge.

« Dieu est amour » ( Jean 4 : 8)... « Dieu est lumière, et en lui iln’y a pas de ténèbres » ( Jn. 1 : 5), pas de punition, pas de mal, pasd’inimitié. C’est l’enseignement du Nouveau Testament. Dieuest amour pur, et cet amour est aussi tangible que le soleil dansle ciel. En fait, le soleil dans le ciel est une preuve de l’amourde Dieu; le fait que les papayes viennent des papayers, les ana-nas des plantes ananas, et le sucre de la canne à sucre, toutcela est une preuve de l’amour de Dieu, une preuve que l’amourpourvoit à la continuité du déploiement du bien. Chaque brin

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d’herbe sur la pelouse verte témoigne du fait que Dieu estamour.

Dieu n’est pas un surhomme; Dieu ne pense pas ou ne sentpas comme l’homme ; Dieu n’a pas d’émotions telles qu’en al’homme. Parfois, quand nous apprenons qu’il y a eu des actesd’une extrême cruauté de la part d’êtres humains, notre pre-mière réaction est : «J’aimerais mettre la main sur cette per-sonne», ou bien : «Je voudrais avoir 1,95 m et qu’il ait seule-ment 1,60 m, et nous pourrions nous rencontrer! » Cela est uneréaction normale, mais Dieu n’est pas comme ça. Dieu n’a pasle pouvoir de frapper quelqu’un pour ses péchés ; Dieu n’a pasle pouvoir de punir les péchés ; Dieu n’a pas le pouvoir de don-ner ou de retenir.

Dieu est amour. Dieu est vie, vie éternelle, et bien Le con-naître est vie éternelle. Peu importe quelle est notre conditionen tant qu’être humain lorsque nous commençons à bien Leconnaître. Nous pouvons apprendre à le connaître dans les pro-fondeurs mêmes du péché, de la maladie, de la pénurie, deslimitations ou de la mort ; et quand cela se produit, nous som-mes élevés hors de telles conditions, pas parce que Dieu achangé à notre égard, mais en vertu du fait que nous avonschangé à l’égard de Dieu. Quand nous cessons de nous tournervers Dieu pour quelque chose, c’est alors que l’harmonie com-mence à se dévoiler dans notre expérience.

On peut trouver dans notre expérience humaine une ana-logie à cette relation. Lorsque nous cessons de nous tournervers une personne pour quoi que ce soit, pour la gratitude, lepaiement, la reconnaissance ou l’éloge, en général cela s’écoulevers nous en abondance. Nous le retenons loin de nous en l’at-tendant, et nous érigeons un mur de défense chez le mari ou lafemme, l’enfant, le parent ou l’ami, par le fait même d’attendrequelque chose de lui ou d’elle, alors que si nous libérions com-plètement toute personne et n’attendions notre bien que de laSource unique, nous découvririons alors que notre mari, notre

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femme, notre enfant et notre voisin nous apporteraient leurscadeaux les mains ouvertes.

Dès que nous nous tournons vers quelqu’un pour des faveursou une influence, nous fermons la porte de notre approvision-nement, parce que la personne dont nous attendons quelquechose le sens intuitivement, et qu’elle sache ou pas ce que nousavons en tête, elle établit automatiquement un mur de défensepour se protéger de telles tentatives.

Libérons-nous en cet instant même et, plus encore, libéronsDieu, libérons Dieu de toute obligation envers nous, et recon-naissons que la seule obligation de Dieu est de maintenir etsoutenir Son propre univers spirituel.

Libérez Dieu! Dieu ne nous doit rien, mais Dieu Se doit lajoie de vivre librement et joyeusement – de S’exprimer libre-ment, d’être librement – et nous sommes les bénéficiaires dela Grâce de Dieu.

Dans le véritable travail spirituel, personne n’exige quel-que chose de quelqu’un d’autre, mais chacun est libéré pourmener à bien son propre dépliement à sa manière person-nelle. Il n’y a pas de « Tu dois », ni de «Tu ne dois pas», et c’estla raison pour laquelle nous trouvons un si profond lien spi-rituel parmi nous. C’est un lien bâti sur l’amour, et l’amour neligote pas.

Nous sommes cependant tous ligotés par nos propres con-cepts de ce que nous acceptons. Nous sommes même empri-sonnés dans nos concepts religieux, parce que ces conceptserronés de Dieu nous limitent et nous maintiennent esclaves.J’ai maintes fois souligné que l’une de nos tâches majeures estde comprendre la nature de Dieu. Une fois que nous compre-nons cela, nous ne pouvons jamais demander à Dieu quoi quece soit, et nous ne pouvons pas conseiller Dieu au sujet de quoique ce soit. C’est pourquoi, lorsque nous prions ou méditons,ce n’est pas dans le but d’influencer Dieu.

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Dieu fait entendre Sa Voix à tout jamais

Aujourd’hui, maintenant même, examinez attentivementvotre attitude envers Dieu et vos concepts de Dieu, afin quelorsque vous vous assiérez pour prier ou méditer, vous n’alliezpas à Dieu pour quelque chose ; vous irez au-dedans de vous-même et, si vous devez avoir des pensées, qu’elles soient de cetordre :

Ta Grâce me suffit. Tu connais mes besoins avant moi, etc’est Ton bon plaisir de me donner Ton Royaume. «Mon enfant,tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi», est à moi.Tout ce que Dieu a est à moi.

Le lieu où je me tiens est terre sainte, parce que moi et monPère nous sommes un. Où je suis, Dieu est ; où Dieu est, je suis.

Avec seulement 2 ou 3 minutes de telles assurances, vousêtes prêt maintenant pour l’expérience de communion inté-rieure, car vous n’avez alors plus rien à penser. Après vous êtreassuré ou ré-assuré de tout ce que Dieu est et avoir ouvert lesoreilles, vous êtes prêt pour toute transmission que Dieu peutavoir pour vous.

Est-ce que Dieu a une transmission spécialement pourvous? Non, Dieu «ne fait pas de distinction entre les indivi-dus». Le même message que vous allez entendre, n’importe quipourrait l’entendre pourvu qu’il soit branché sur lui. Se bran-cher sur Dieu est comparable en un sens à se brancher sur laradio ou la télévision. Il n’y a pas de programmes différentspour chaque foyer. Il n’y a qu’un seul programme à la fois, quiest envoyé de n’importe quelle radio ou station de télévision, etquiconque se branche sur cette station peut recevoir ce mes-sage particulier. De même, Dieu est à tout jamais en train d’ex-primer Dieu ; Dieu est à tout jamais en train de S’exprimer ;

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Dieu est à tout jamais en train d’exprimer la Vérité ; Dieu està tout jamais en train d’exprimer la vie ; Dieu est à tout jamaisen train d’exprimer l’amour, et quand vous vous branchez surDieu vous recevez la vérité, la vie ou l’amour, l’assurance ou leréconfort. Le message particulier que vous recevez est celuique votre conscience particulière interprète pour vous selonvotre besoin.

La voix de Dieu est à tout jamais en train de Se faire enten-dre et, quand Il fait entendre Sa voix, la terre fond. Si nousallons à Dieu dans le chagrin, le message qui nous viendra s’in-terprétera en tant que réconfort ; si nous allons à Dieu dans lapénurie, des corbeaux apparaîtront sans doute apportant dela nourriture, ou les oiseaux se poseront sur notre tête, ou dupoisson sautera hors de l’eau pour tomber dans notre bateau,ou encore quelqu’un viendra à notre porte avec un panier pleinde nourriture ou de billets de banque.

La forme que cela prendra sera simplement notre interpré-tation de la Parole de Dieu quand elle entre dans notre expé-rience individuelle. Quelqu’un se branchera et découvrira queles oreillons ont disparu; un autre qu’une fièvre s’est calmée; unautre encore qu’un calcul s’est dissous, et quelqu’un d’autrequ’un os s’est soudé. Ce n’est pas Dieu qui fait toutes ces choses:Dieu prononce Sa Voix en tant que Parole guérisseuse. Lorsquenous nous asseyons pour méditer, avec un os fracturé qui nousdérange, c’est un os fracturé qui se guérit; ou, si c’est avec unestomac dérangé, c’est cela qui est guéri. Mais ne croyez pasque Dieu pense à nous et à un estomac dérangé ou un os cassé,car cela serait vraiment folie et limitation.

Continuons maintenant cet exercice dans lequel nous nouslibérons nous-même de tout concept de Dieu comme étant unDieu qui donne ou un Dieu qui retient, en réalisant :

Dieu est ! La fonction de Dieu est d’être Dieu, le Bien. L’ac-tivité de Dieu S’exprime en tant que vie, vérité, amour, en tant

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que le rythme fluide de la Grâce de Dieu, tout comme les maréeschangent en cet instant, comme le soleil est en mouvement encet instant, et les étoiles, et comme en cet instant l’herbe pousse.La sève monte au centre des arbres et se manifestera finalementen tant que fruit. Tout cela se passe dans le maintenant. Mêmesi dans le froid piquant de l’hiver nous regardons un arbre et levoyons stérile, au-dedans cependant Dieu est en train de S’ac-complir, et en temps opportun les feuilles, les bourgeons, lesfleurs et les fruits apparaîtront, tous par la Grâce de Dieu.

La Grâce de Dieu est à l’œuvre de façon universelle

Si nous regardons notre propre vie, il se peut qu’en cemoment elle soit stérile : il peut y avoir une absence de spiri-tualité, une absence de paix, de bonheur, de joie et de satis-faction; il peut y avoir une absence de prospérité ou de santé –qui sont tous des états de stérilité. Mais, en cet instant même,les années de la sauterelle sont restaurées. En cet instantmême, le royaume de Dieu au-dedans de nous Se déverse etSe manifeste, ce qui en temps voulu portera des fruits dansnotre vie, si tant est que nous pratiquions cette leçon de libé-rer Dieu de toute obligation envers nous, et de nous libérernous-même de toute attente que Dieu va nous choisir vous oumoi pour faire quelque chose pour nous qui n’est pas déjà entrain de se faire à notre gauche et à notre droite :

Je suis satisfait que Dieu soit Dieu, et je ne demande riende plus que ça. J’abandonne toute attente de quoi que ce soit denature personnelle, parce que je sais que la Grâce de Dieu mesuffit, mais pas la Grâce de Dieu simplement pour moi ; la grâcede Dieu, universellement exprimée, me suffit. Je reconnais Dieudans toutes mes voies.

Je reconnais que Dieu est ma vie même, la seule loi qui megouverne, la seule substance et l’approvisionnement entier. Je

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reconnais que cela est une vérité universelle, parce qu’en regar-dant la mer je sais que les poissons sont nourris et que Dieu aplacé de la nourriture au fond des mers pour toutes les sortes depoissons. Si je lève les yeux, je vois que les oiseaux sont nourriset que partout où ils vont il y a de la nourriture. La Grâce deDieu a placé de la nourriture dans la mer et dans l’air, et destroupeaux sur toutes les collines.

« La terre est au Seigneur et tout ce qu’elle contient » (Ps. 24).Ainsi, cette terre est remplie, remplie de charbon et de pétrole,de fer et de pierres précieuses – remplie, remplie, remplie. LaGrâce de Dieu a rempli cet univers, et partout où vont les voya-geurs, d’est en ouest et du nord au sud, il y a toujours la pléni-tude. Même dans le nord gelé, il y a de la nourriture et des vête-ments, car il n’y a pas de lieu où la Grâce de Dieu ne s’écoulepas. Je ne peux jamais être en dehors de la Grâce de Dieu tantque je comprends l’universalité de Sa Grâce.

Cela fait disparaître de moi toute séparation religieuse,raciale ou économique, car maintenant je vois qu’en haut, sur laterre, et en bas, sous la terre, la Grâce de Dieu est libre. EnOrient autant qu’en Occident, la Grâce de Dieu est abondante.

Dieu ne retient pas. Par conséquent, Dieu ne peut pas don-ner : Dieu est à tout jamais en expression. Ainsi je vivrai avec cemot est. Dieu est ; le bien est ; la Vie est ; l’infinité est ; l’Omni-potence est ; l’Omniprésence est. Ma prière est de connaître cettevérité, pas de mettre des forces en mouvement.

Ta Grâce S’accomplit ; il me suffit de savoir cela. Puisquecette Grâce est universelle, ni moi ni quiconque sur terre n’estexclu de son action. S’il y a une quelconque exclusion, c’est moi-même qui m’exclus, et cela seulement parce que dans mon igno-rance de cette grande vérité, je me suis tourné vers Dieu ou versquelqu’un d’autre pour me donner quelque chose ; j’ai essayéd’influencer Dieu en ma faveur ou en faveur de quelqu’und’autre ; je n’ai pas libéré Dieu comme étant l’Intelligence infi-nie et l’Amour divin de cet univers. Je ne demande même pas de

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guérison pour Dupont, Durand ou Martin, car je sais qu’au-cune guérison n’est retenue et qu’aucune n’est à donner. TaGrâce guérisseuse est là où je suis, là où il est, là où elle est,pour en bénéficier, pas pour l’implorer ; pour être acceptée, pasdemandée.

Toi, Sagesse toute-connaissante, Toi Amour divin, pardonne-moi pour avoir fait intrusion dans Ton domaine. Je n’offreaucun avis ; je ne fais aucune suggestion, et je ne demande pasde faveurs. Ta Grâce me suffit en toutes choses.

Demeurez dans la réalisation conscientede l’Omniprésence

L’acte même de ne pas reconnaître l’Omniprésence établitun sens de séparation. L’acte même d’entretenir mentalementun désir de quelque chose établit une séparation de cette chose.Rien ne peut se produire dans notre expérience sauf en tantqu’acte de conscience. Par conséquent, c’est vous qui devezavoir chaque jour un moment de méditation, dans lequel vouspouvez même aller jusqu’à demander Dieu de vous pardonnerpour les prières de pétition que vous avez prononcées dansvotre vie et pour les choses que vous avez attendues de Dieu.Demandez à Dieu de vous pardonner pour les déceptions etfrustrations que vous vous êtes permis de ressentir en croyantque Dieu ne vous avait pas donné ce qui vous revenait.

Libérez-vous et libérez Dieu. Puis, ouvrez votre conscienceà la réalisation: «Là où est Dieu, je suis. Tout ce qu’a le Père està moi, et ceci est une vérité universelle. »

Dieu n’est pas un pouvoir auquel on puisse faire appel.Peut-être vous souviendrez-vous de cette assertion : Dieu n’estpas un pouvoir auquel on puisse faire appel. Dieu est un pou-voir, le pouvoir qui a créé, qui maintient et soutient cet uni-vers, mais personne ne peut faire appel au pouvoir de Dieu,

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même si nous pouvons nous asseoir en silence et laisser le pou-voir de Dieu nous envelopper et nous remplir, parce qu’il estOmniprésence. Faire l’expérience du pouvoir de Dieu est doncune affaire de conscience, que nous l’acceptions consciemmentou non. Mais il ne peut pas être invoqué, parce qu’il n’estjamais absent ; il ne peut pas être utilisé parce qu’il est infini.C’est pourquoi il n’y a rien et personne sur qui l’utiliser, car iln’y a rien de distinct et séparé de ce pouvoir.

Pour bénéficier du pouvoir de Dieu, il faut s’asseoir dans lesilence :

Où Tu es, je suis ; où je suis, Tu es – dans un canot pneu-matique sur l’océan ou perdu dans le désert, en haut dans unavion ou en bas dans un sous-marin. Où je suis, Tu es. Ma cons-cience est remplie de Ta présence vivante, Dieu tout-puissant.Je ne peux pas faire appel à Ton pouvoir ; je ne peux pas lerendre actif dans mon expérience, et je ne peux pas mettre unterme à son activité, mais, en reconnaissant cela, je peux profi-ter de ses bienfaits.

Là est le secret. Tout ce qui entre dans notre expériencedoit venir à travers notre conscience. Si le pouvoir ou la pré-sence de Dieu doit entrer dans notre expérience, il doit venirdans et par notre conscience qui l’accepte. «Vous connaîtrez laVérité, et la Vérité vous rendra libre. » Nulle part Jésus ne ditque la Vérité n’est pas ici, ou que nous devons la gagner ou lamériter. Ce qu’il est dit est que nous devons la connaître :

Ma conscience est remplie de la présence et du pouvoir deDieu. Dieu constitue ma conscience. Dieu est la substance dechaque fibre de mon corps et de mon être, la substance mêmede ma vie. Même mon corps est le temple du Dieu vivant, parceque Dieu est l’essence même et la loi même de Sa création.

En connaissant consciemment cette vérité, elle devientactive dans notre expérience. Si nous ne connaissons pas cette

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vérité, c’est comme si nous étions coupé d’elle, et bien qu’ellesoit dans notre conscience, elle n’est pas effective parce quenous ne l’intégrons pas consciemment.

Cela agit de la même façon que notre travail de la Voie Infi-nie. La Voie Infinie ne peut se révéler être une bénédiction pourvous que dans la mesure où vous êtes à même d’incorporer sesprincipes dans votre conscience. C’est pourquoi l’un va jusqu’iciavec elle, un autre un peu plus loin, et un autre jusqu’au boutde la route. Tout dépend de la capacité d’un individu de con-naître les principes, de demeurer avec eux et de les laisserdemeurer en lui.

Si vous demeurez dans la réalisation consciente de l’Omni-présence et cessez d’essayer d’amener Dieu à faire quelquechose pour vous, vous aurez le bénéfice de la présence-Dieu etdu pouvoir-Dieu qui n’est jamais séparé ou distinct de vous.Cette Présence et Pouvoir n’est jamais séparé ou distinct dusensuel ; jamais séparé ou distinct du mendiant ; jamais séparéou distinct de la personne la plus vile ou de la plus malade.Tout ce qui manque, c’est de le reconnaître.

Tout le secret du poème de Francis Thomson, « Le ChienCourant du Ciel », est qu’il n’a trouvé Dieu qu’une fois qu’il acessé de Le chercher. Dieu le poursuivait pour qu’il ouvre sonœil intérieur et son oreille intérieure et pour qu’il devienneconscient que Dieu était plus proche de lui que le souffle, maisil continuait de s’éloigner de Lui en courant, jusqu’à ce qu’unjour il tombe dans la rue, inconscient. Alors, son esprit pen-sant ayant cessé de fonctionner ; Dieu put entrer et dire :«Voilà, Me voici. Je t’ai attrapé. »

C’est ce que fait le monde. Il s’éloigne en courant d’un Dieuomniprésent, qui ne S’atteint pas en Le recherchant mais en sedétendant en Lui. Ne demandez rien à Dieu, parce que celacrée au-dedans de vous-même une dépréciation de Dieu, jus-qu’à dire : «Je connais mon besoin, mais Toi, Dieu tout-puis-sant, Tu ne le connais pas et je vais T’éclairer. »

LA NOUVELLE VIE PAR LA GRÂCE

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Nous ne pouvons pas éclairer Dieu ou faire appel à Dieu,pas plus que nous ne pouvons être digne de Dieu ou mériterDieu; nous ne pouvons implorer Dieu, supplier Dieu ou utiliserDieu. Dieu est plus proche de nous que le souffle ; la Grâce deDieu nous suffit et, si nous nous détendons et relâchons touteffort mental, Dieu Se déclarera à nous, au-dedans de nous.Quand Il le fait, nous découvrons que c’était là tout le temps :« Je ne te quitterai jamais ni ne t’abandonnerai » (Heb. 13 : 5)...« Jesuis toujours avec toi, même jusqu’à la fin du monde » (Mat. 28 :20)... « Là où tu vas, j’irai... Ton peuple sera mon peuple » (Ruth 1 :16). Ainsi, vous découvrirez Dieu une fois que vous L’aurezlibéré de toutes obligations envers vous, de toute attente, etque vous réaliserez simplement :

Je suis content qu’il y ait un soleil dans le ciel, qu’il y aitune lune, des marées, des récoltes et des troupeaux, et que ceschoses soient universellement Ton cadeau à Ton fils bien-aimé,que je suis : l’expression même de l’être propre de Dieu, l’exten-sion même de la conscience-Dieu en tant que ma conscienceindividuelle.

Dans le travail de guérison, pour vous-même ou pour d’autres,n’allez pas à Dieu comme si vous vouliez que Dieu fasse quel-que chose pour votre patient, ou pour votre enfant ou parent.Cela ne vous mènera nulle part sur le chemin spirituel. Allezà Dieu avec la réalisation de la présence de Dieu, du pouvoir deDieu, de la toute-sagesse de Dieu, du bon plaisir de Dieu à vousdonner le royaume; et lorsque vous vous serez rempli de l’as-surance que Dieu ne vous quittera et ne vous abandonnerajamais, que Dieu sera avec vous jusqu’à la fin du monde ; quemême si vous traversez la vallée de l’ombre de la mort, Dieusera avec vous, alors, détendez-vous. Cela devrait être uneassurance suffisante pour quiconque et lui permettre de sedétendre sans questions, sans doutes ni requêtes, si ce n’est :

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«Laisse-moi simplement m’asseoir ici, dans Ta présence, dansTa paix. »

Soyez prêt à recevoir la grâce de Dieuau niveau de Dieu

En apprenant à être tranquille et réceptif, la paix, la grâceou la détente s’écoulent dans ce moment de tranquillité. Alors,en vous occupant de vos affaires, toute démonstration néces-saire sur le plan humain commence à se manifester. Toutes lesguérisons ne sont pas instantanées. Parfois, il faut continuer àprier pendant des jours, des semaines et quelquefois des mois.Dans certains cas, le praticien n’est peut-être pas assez élevédans la conscience pour entraîner une guérison instantanée.Mais, plus souvent, c’est parce que le patient n’est pas tout àfait prêt à recevoir la Grâce de Dieu au niveau de Dieu, etcontinue d’entretenir une idée préconçue quant à la manièredont devrait se produire la guérison. Or, Dieu n’opère pas decette façon. Les choses de Dieu sont folie pour l’homme, et leschoses de l’homme sont folie pour Dieu. Très souvent, lespatients attendent que la guérison se produise d’une certainefaçon, ou selon leur notion préconçue de ce qu’est la bonne solu-tion au problème.

Je me souviens d’un homme qui est venu me voir, il y alongtemps, pour me demander de prier pour lui afin qu’ilobtienne du travail. Quand je lui ai demandé s’il était sûr devouloir du travail, il répondit que, bien sûr, il en voulait puis-qu’il n’avait pas d’emploi.

«Bon, supposez que vous trouviez du travail et qu’il n’y aitpas de salaire avec, pas de gains? »

« Oh, non, pas ce genre de travail. Il faut que ce soit un tra-vail avec un salaire. »

«Alors, supposons que vous ayez le salaire sans le travail ?Est-ce que cela vous irait ? »

LA NOUVELLE VIE PAR LA GRÂCE

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« Oui, ce serait très bien. »«Alors, ce n’est pas vraiment du travail que vous voulez,

c’est un salaire. »«Oui, je suppose que c’est vrai. »« Mais alors, pourquoi un salaire ? Ne serait-ce pas aussi

bien si vous héritiez de cet argent? »« Oui, ce serait très bien aussi. »Quand nous avons fini, le travail était complètement oublié.

Il en va de même pour nous. Nous allons à Dieu, et nous avonsune idée de la façon exacte dont la démonstration doit se pro-duire – un salaire, une maison, une famille, ou ceci, ou cela –alors que notre bien est peut-être à dix mille kilomètres de là.Au lieu de cela, nous voulons qu’il se passe là où nous sommes,et autant que possible d’ici demain matin.

Notre travail est de nous élever à cet état de conscience plusélevé dans lequel il n’y a pas de maladie, pas de tristesse, pasde pénurie et pas de limitations. C’est pourquoi, si le patientregarde avec attention si la maladie disparaît, il continuerasans doute ainsi pendant plusieurs années avant que ne se pro-duise quelque chose. Lorsqu’une graine est plantée dans le sol,le fruit n’apparaît pas le lendemain matin. Il doit se produirecertains processus avant que le fruit n’apparaisse, et il n’y aaucun moyen d’éviter ces processus ou de les accélérer. Il enva ainsi pour nous. Le patient et le praticien reconnaissentqu’ils ne doivent pas se tourner vers le corps pour des résul-tats, mais s’ils doivent veiller à un quelconque changement, ceserait d’observer quel changement de conscience se produitdans le patient : a-t-il des idéaux plus élevés? Son mode de vieest-il de nature plus spirituelle ? Quelle transformation sepasse-t-il ?

En réalité, nous ne sommes pas des guérisseurs de maladie.Je ne sais pas comment guérir la maladie et n’ai jamais su.Avec moi, la guérison vient comme résultat d’une convictionintérieure, réalisée, de la nature universelle de Dieu comme

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étant Amour, Vie et Vérité, et du fait que Cela est tout ici etmaintenant où je suis. À travers ma méditation, ceci est cons-ciemment réalisé et, quand vient cette libération ou ce flux, lepatient fait l’expérience de la guérison. Je ne peux pas le com-prendre. J’ai seulement observé pendant 30 ans et vu que celase produisait, parfois vite, parfois lentement et dans quelquescas jamais, selon ce que nous pouvons voir.

La vie ne se termine pas à la tombe. Chacun de nous dis-paraîtra un jour de la scène visible, mais la Vie – qui est votrevie et la mienne – cette vie qui est conscience, est éternelle.Avant qu’Abraham fût, J’existais, et nous existerons jusqu’à lafin du monde. Par conséquent, la naissance n’a été qu’uneentrée dans ce plan d’existence à partir d’un autre, et ce quenous appelons la mort est simplement une sortie de ce pland’existence pour aller dans un autre. Il se peut que beaucoupdes prières que nous avons faites ici portent des fruits là-bas,tout comme nous sommes témoins que beaucoup des prièresque nous avons faites une année donnent des fruits une autreannée.

Combien de fois avons-nous vu des gens venir à nous pourde l’aide, et découvert que 5 ans, 8 ans ou 10 ans plus tard unchangement s’était produit dans leur vie, un changement quiaurait dû et aurait pu arriver la première année, si seulementils avaient été prêts pour l’expérience !

Telle a été mon expérience. Je suppose que j’aurais pu avoirmon illumination spirituelle 12 ans plus tôt que je ne l’ai eue.Mais je n’étais pas mûr, et il a fallu 13 ans de maturation avantque ne vienne cette première expérience, et beaucoup, beau-coup d’années avant les maturations suivantes. Rien ne vientsoudainement. Certaines personnes croient que ce travail estune sorte de magie, et que demain ils se réveilleront au para-dis. Cela n’a pas été mon expérience. C’est une longue route,une ascension très graduelle, avec des glissades en arrière etdes nouveaux départs pour gravir la colline.

LA NOUVELLE VIE PAR LA GRÂCE

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Allons donc de l’avant, en cet instant même, pour l’ascen-sion de la colline, en libérant Dieu de toute obligation dontnous avons pu estimer Dieu redevable à notre égard, et lais-sons la Grâce de Dieu nous suffire.

À TRAVERS LA RÉDACTION*

Je suis certain que la plupart des étudiants, au début deleur étude de la vérité, ont d’abord à l’esprit la solution des dis-cordes et inharmonies de leur expérience humaine, et la réali-sation de l’harmonie sous la forme de bonne santé, d’approvi-sionnement plus abondant, de relations plus heureuses etd’autres expériences humaines satisfaisantes. À ce stade dedépliement, il n’est pas souvent reconnu que cela n’est qu’undésir d’échanger les maux de l’expérience humaine pour lesbonnes choses de l’expérience humaine. Il n’apparaît pas nonplus à la plupart des étudiants que même s’ils atteignent lasanté physique et l’abondance économique, ils sont encore sou-mis aux vicissitudes du calendrier et du temps qu’il fait, ainsiqu’aux périodes de prospérité et de dépression, à la guerre ouà la paix. Autrement dit, ils demeurent « l’homme dont lesouffle est dans les narines. »

Inévitablement, il apparaît à notre conscience que quelquechose manque, et qu’il doit y avoir quelque chose de plus que ceva-et-vient entre bonne et mauvaise santé, entre abondance etpénurie, entre bonheur et souffrance, entre paix et agitation.Tôt ou tard, il est amené à notre attention que nous devonschercher le royaume de Dieu, la réalisation de cet esprit quiétait aussi en Christ Jésus, la Conscience à quatre dimensions.Notre recherche prend ainsi une tournure différente.

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* À travers la rédaction est une particularité de chaque Lettre mensuelle(ou chapitre) et souligne certains principes du Message qui sont spéciale-ment opportuns.

Ma propre expérience m’a enseigné, soit que l’on est tou-ché par le doigt de Dieu et automatiquement, par Sa Grâce,dans la Conscience-Christ, soit que l’on atteint la Couronnepar la voie de la Croix. En général, il y a une combinaison desdeux.

J’ai appris que connaître la lettre correcte de vérité, l’étu-dier et la pratiquer, développe la conscience véritable elle-même. Parfois, on peut prendre le problème de l’approvision-nement et travailler avec les principes spécifiques del’approvisionnement, en les étudiant et en les mettant en pra-tique, jusqu’à ce « qu’au moment où vous ne vous y attendezpas », la réalisation surgit, et à partir de là l’approvisionne-ment est à nous en tant que Grâce, sans effort, sans inquié-tude, sans la sueur de notre front. Ou bien, nous pouvons tra-vailler fidèlement et assidûment avec un principe de santé, enétudiant le principe et en le mettant en pratique, jusqu’à cequ’un jour, soudain, la réalisation se produit et nous sommesdans la conscience même de la santé. Après quoi, nous nemaintenons pas notre santé en nous inquiétant ou en prenantdes médicaments, mais nous sommes maintenus et soutenuspar la grâce de Dieu.

C’est ainsi que dans le domaine des relations humaines – lafamille, les affaires ou le public – nous trouvons de nouveau lalettre de vérité correcte, et nous travaillons fidèlement avecelle, en l’étudiant, en nous la remémorant, en portant témoi-gnage consciemment et en mettant en pratique les principesspécifiques jusqu’à ce que se produise un éclair de lumière, unelibération intérieure, après quoi nous sommes libéré en ce quiconcerne ce sujet. De quoi sommes-nous libéré? Des inharmo-nies et discordes des relations humaines ordinaires, libéré dansla relation du Christ ou de l’être spirituel.

Les étudiants croient en général que s’ils parviennent à unéclair de lumière ou à un sentiment momentané de la présencede Dieu, ils sont automatiquement libérés de la ronde entière

LA NOUVELLE VIE PAR LA GRÂCE

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des expériences humaines. Mais mon expérience indique quecela n’est pas vrai. Notre libération de ce que le Maître appe-lait «ce monde» est graduelle, morceau par morceau, jusqu’à cequ’un certain moment nous soyons à même de parvenir à cepoint où nous sentons que nous commençons à vaincre lemonde dans une petite mesure. Mais tout comme le Maîtreatteignit sa Couronne par la Croix, il en va de même pour nous.Ce n’est pas simplement un bref moment de crucifixion, maisune crucifixion du sens physique de corps, une crucifixion dusens matériel d’approvisionnement, une crucifixion du senshumain de relations, confirmant l’assertion du Maître qu’il n’ya pas de route large et facile pour parvenir au royaume deDieu.

Les étudiants de la Voie Infinie savent qu’il sera requis unepratique diligente et une adhésion fidèle aux principes devérité* et un zèle sincère dans leur application, pour atteindrela révélation de la conscience à quatre dimensions, la cons-cience-Christ. Symboliquement, cela est la réalisation de Noël,et nos étudiants ne doivent pas se décourager s’ils découvrent,comme moi, qu’ils avancent d’un pas pesant les premiers 11mois ardus, afin d’atteindre la gloire du 12ème.

« Et j’entendis dans le Ciel une voix forte qui disait : Maintenantle salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’au-torité de son Christ. »

Apocalypse 12 : 10

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* Ces principes sont clairement énoncés dans les Lettres de 1959(c.-à-d. 1990. en France. NdlT)

CHAPITRE II

COMMENCEZ LA PRIÈRE AVEC LE MOT « DIEU »

Il y a un principe, dans le traitement pratiqué dans la VoieInfinie, qu’aucun étudiant ne devrait oublier : c’est de nejamais, dans aucune circonstance, donner un traitement à unepersonne, à une condition ou à une maladie. Ne prenez jamaisune maladie dans un traitement ; ne prenez jamais une condi-tion dans un traitement ; ne prenez jamais une personne dansun traitement.

Comment cela est-il possible? Comment pouvez-vous évi-ter de prendre des personnes, des maladies et des péchés dansvotre traitement, puisque tout appel à l’aide qui vient à vousémane d’une personne, au sujet d’une maladie, d’un péché oud’une certaine condition? Si vous comprenez qu’un traitementest une déclaration de vérité spirituelle, et qu’il n’y a aucunevérité concernant une personne, une maladie ou un péché, vousne trouverez pas trop difficile de pratiquer ce principe, car,dans la mesure où il n’y a pas de vérité au sujet d’une per-sonne, d’une maladie ou d’un péché, il n’y a aucun moyen dedonner un traitement à une personne, une condition ou unpéché. La seule vérité qu’il y ait est au sujet de Dieu. Par consé-quent, la seule chose que vous puissiez jamais traiter est Dieu.

Voici une illustration de la manière dont cela se fait. Sup-posez que je reçoive un appel de M. Dupont, qui explique qu’ila une mauvaise digestion. Immédiatement, un seul mot sur-git à mon esprit – rien qu’un mot. Cela serait la même chose si

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l’appel ne venait pas de M. Dupont mais de M. Martin, Durandou de quelqu’un d’autre. En outre, ce serait la même chose s’ils’agissait d’indigestion ou de polio, de cancer, de chômage oud’un divorce en perspective. Il n’y a toujours qu’un seul motqui entre dans ma conscience, et ce mot est Dieu. Peu importequi appelle et peu importe la nature de sa suggestion* – la mai-son est en flammes ; les enfants sont tombés dans le lac – laréponse est la même: un mot, DIEU.

Le mot Dieu est en face de moi. Et qu’est-ce que je découvreen regardant ce mot? Je découvre que Dieu est infini, c’est-à-dire toujours présent; que Dieu est omnipotent, par conséquentle seul pouvoir ; que Dieu est omniscient, donc la seule sagesseet la seule intelligence ; que Dieu est Grâce. Si je donnais untraitement et qu’il me venait à l’esprit que Dieu est grâce, letraitement serait terminé à l’instant même, parce qu’un tel flotde chaleur me traverse quand je contemple Dieu en tant queGrâce, que cela entraîne la fin du problème.

C’est ce qui arrive dans un traitement lorsque nous gar-dons l’esprit appuyé sur Dieu.

L’Écriture dit : « Tu garderas dans une paix parfaite celui dontl’esprit s’appuie sur toi. » De quelle autre manière allons-noustrouver la paix? Avez-vous jamais pensé combien c’est difficilede trouver la paix quand vous pensez aux Dupont, Durand etMartin du monde? Avez-vous jamais trouvé la paix pendantque vous pensiez au péché, à la maladie, à la mort et à la pau-vreté ? Quelqu’un a-t-il jamais trouvé la paix pendant qu’ilcontemplait les discordes du monde? Non, il n’y a qu’une seulemanière de trouver la paix. « Tu garderas dans une paix parfaitecelui dont l’esprit s’appuie sur toi » (Isaïe 26 : 3)... « Ne t’appuie passur ta propre compréhension. Reconnais-Le dans toutes tes voies, etIl dirigera tes pas » (Prov. 3 : 5, 6).

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* «Suggestion», ou bien «prétention» : termes utilisés par Joël Goldsmithpour désigner une apparence mesmérique ou illusoire. (NdlT)

Les étudiants disent souvent : «Je n’ai pas assez de com-préhension pour guérir », et je réponds en général, «Moi nonplus, mais je vois que bon nombre de guérisons se produisent.»Ce n’est pas votre compréhension qui guérira jamais quelqu’un.« Ne t’appuie pas sur ta propre compréhension. » Que vous soyezun praticien, un instructeur ou un débutant sur le chemin spi-rituel, élevez votre pensée jusqu’à Dieu dans chaque cas quivient à vous ; reconnaissez que la compréhension de Dieu et laGrâce de Dieu suffisent. Ne voyez-vous pas que ce n’est pas lagrâce d’une personne qui vous suffit, ni sa compréhension quipeut vous aider? La compréhension de Dieu, et la compréhen-sion de Dieu seulement, est votre liberté ; la sagesse de Dieuest votre guide ; l’amour de Dieu est votre protection ; la pré-sence de Dieu est l’harmonie de votre être. Ainsi, avec tout ceque vous avez, obtenez Dieu. Oubliez-vous; oubliez votre com-préhension et bondissez aussitôt jusqu’à Dieu.

Abandonnez toute tentative de définition de Dieu

À une époque, Dieu était pour moi un mot vide de sens, unsimple mot à 4 lettres, D-i-e-u, et ces lettres ne m’inspiraientrien car je ne pouvais pas visualiser Dieu ou comprendre ceque Dieu voulait dire. Ainsi, comme je ne pouvais pas com-prendre ce que Dieu était, je préférais utiliser des termes telsque Mental divin, Principe ou Loi. Il y a encore beaucoup degens dans la métaphysique qui sont aujourd’hui dans la mêmeposition. Mais je découvris qu’après être parvenu à une cer-taine conception de Dieu en tant que Mental, Vie, Âme ou Prin-cipe, je revins au mot Dieu et réalisai qu’étant un mot qui nepeut être compris, c’est le meilleur mot de tous.

Quiconque a un concept de Dieu prie son concept; il ne priepas Dieu. Quiconque pense que Dieu est Mental pense à uneintelligence, sans doute un peu supérieure à l’intelligence

COMMENCEZ LA PRIÈRE AVEC LE MOT « DIEU »

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humaine, mais à une sorte d’intelligence humaine quandmême. Quiconque pense à Dieu en tant qu’Amour pense àl’amour sur quelque plan humain. Il peut bien sûr être purcomme l’amour maternel ou paternel, comme l’amour d’unfrère ou d’une sœur, mais c’est tout de même un sens humainde l’amour. L’Amour qui est Dieu n’est pas du tout ce genred’amour. Dieu en tant qu’Amour n’a rien à voir avec tout cequ’un être humain peut prendre pour de l’amour. Ainsi, tantqu’un individu n’a pas transcendé tout sens d’amour humain,il est absolument impossible de comprendre Dieu en tantqu’Amour.

La plupart d’entre nous entretient sans doute une certaineidée de ce qu’est Dieu, et quand nous prions ce concept nousnous demandons pourquoi il n’y a pas de réponse à nos prières.Il n’est pas sage de prier un quelconque concept de Dieu. Ilvaut beaucoup mieux nous libérer de tous les concepts de Dieu.Par exemple, en pensant à Dieu et en regardant Dieu en tantqu’Amour, nous pouvons nous tourner vers Dieu et demanderce qu’est l’Amour et, en reconnaissant que ce n’est pas quel-que chose qui ressemble à l’amour maternel, paternel, conjugalou filial, ni à l’amour de la nature ou à l’amour de la beauté,nous arrivons finalement là où nous sommes prêt à admettreque nous ne comprenons pas ce qu’est l’Amour à un niveau-Dieu, puisque nous n’avons jamais été Dieu.

Qu’est Dieu en tant que Mental? Il nous vient vite à l’espritque Dieu est intelligence. Intelligence? Comment savons-nousque Dieu est intelligence? Qu’est-ce qui nous fait appeler Dieuintelligence ? La plupart des gens considèrent l’intelligencecomme étant ingéniosité, habileté, savoir, ou comme étant lacapacité d’agir de certaines façons dans des conditions données.Mais Dieu est-il quelque chose comme cela? Quel droit quel-qu’un a-t-il de limiter Dieu ? Or, s’il est possible de savoir cequ’est l’intelligence, c’est à coup sûr une limitation. Non, nousne savons même pas ce qu’est Dieu en tant que Mental.

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Dieu est Esprit, mais qu’est-ce que l’Esprit ? Cela, nous nepouvons pas le savoir. En fait, comment pouvons-nous réelle-ment savoir quoi que ce soit au sujet de Dieu, puisque notresavoir doit nécessairement être fini? Comment un savoir finipeut-il embrasser l’infinité et la totalité de Dieu? Pourquoi nepas être honnête et avouer que nous ne savons pas ce que Dieuest? Avec cet aveu, nous commençons vraiment à comprendreDieu, parce qu’à l’instant où nous réalisons que nous ne connais-sons et ne comprenons pas Dieu, nous nous En rapprochons.

Quand nous arrivons là où nous sommes absolumentdépouillé de tout concept de Dieu, de toute croyance au sujet deDieu ou de toute théorie au sujet de Dieu, nous nous rappro-chons alors d’une véritable expérience-Dieu. Tant qu’il y a dansnotre esprit un quelconque concept au sujet de Dieu, il est fini,limité et circonscrit et ne peut donc être Dieu Soi-même. Nousne trouvons Dieu que lorsque nous lâchons nos concepts et pen-sées au sujet de Dieu et que nous sommes assez honnête pouradmettre : « Il n’y a qu’une seule chose dont je peux être sûr ence qui concerne Dieu, c’est que Dieu est. Je ne sais pas qui estDieu, pourquoi ni où ; je sais seulement que j’ai la sensationqu’il y a un Dieu. » Si nous devions essayer de définir Dieu,nous échouerions, car aucune de nos définitions ne nous satis-ferait. Nous ne savons pas pourquoi nous savons que Dieu est;nous le savons, tout simplement.

Quand nous parvenons au point où nous reconnaissons queDieu est, et quand nous sommes disposé à nous arrêter là et àne pas essayer de définir ce que Dieu est, nous sommes aupoint le plus merveilleux de notre expérience, car ce que nousdisons en fait est : «Père, je sais qui Tu es. Je sais qu’il y a unDieu. Je sais qu’il y a quelque chose au-delà de l’identité hu-maine, mais c’est tout ce que je sais. Maintenant, Père, révèle-Toi. » À ce moment-là, nous sommes au point le plus élevé dutraitement, ou de la prière. Nos pensées au sujet de Dieu, nosopinions et théories, toutes sont mortes et nous sommes un

COMMENCEZ LA PRIÈRE AVEC LE MOT « DIEU »

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état de vigilance, dans l’attente que Dieu nous dise ce que Dieuest. Dans cet état, Dieu peut Se révéler à la conscience atten-tive et réceptive, la conscience prête à annihiler sa sagessehumaine et à reconnaître avec une véritable humilité : «Je saisque Dieu est, mais je ne sais pas ce que Dieu est, ou pourquoiDieu est ni où Dieu est, ou comment Dieu fonctionne. Je nesais pas comment sortir ou comment entrer. »

L’Écriture dit que nous ne savons pas comment prier, maisque nous devons laisser l’Esprit intercéder en nous, laisser l’Es-prit prier en nous. C’est là le traitement tel qu’il est compris etenseigné dans sa forme la plus élevée dans la Voie Infinie. J’aiappris, il y a 30 ans, qu’il m’était absolument impossible desavoir comment prier sans essayer d’usurper la place de Dieu.Mais en reconnaissant que tout ce que je sais est que Dieu est,la conviction s’est peu à peu installée que si je me tourne versDieu et garde mon esprit fixé sur Dieu, alors le traitement cor-rect, la prière correcte, la façon correcte de guérir et la façoncorrecte d’enseigner : tout cela s’écoulera du dedans.

Pendant une longue période à venir, il ne sera pas seule-ment légitime mais essentiel dans votre traitement de con-naître toute la vérité que vous pouvez connaître, aussi long-temps que vous connaissez la vérité au sujet de Dieu et non ausujet de l’homme, non au sujet d’une personne ou d’une condi-tion. Gardez votre esprit fixé sur Dieu. Les Dupont, Durand etMartin, le cancer et la polio essayeront d’entrer dans notre pen-sée, mais c’est l’aptitude à les empêcher d’y entrer qui fait devous un praticien. «Qu’ai-je à voir avec toi, Dupont, Durand,Martin, péché, maladie, mort? Mon travail est avec Dieu. Jegarderai mon esprit fixé sur Dieu : Dieu, Dieu, Dieu. »

Dieu, la seule action

Peut-être serez-vous confronté à la prétention d’une ano-malie du fonctionnement intestinal. Mais comment un intestin

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peut-il agir plus qu’un cœur, un foie ou des poumons ? Quelbien en résulterait si vous laissiez votre esprit demeurer sur letransit intestinal, alors que vous n’avez pas la possibilité defaire agir l’intestin ou le cœur, le foie ou les poumons? Touteaction est action-Dieu, et Dieu est la seule action. Vous pouvezseulement vous maintenir ici en haut en Dieu. Que la préten-tion soit une mauvaise digestion, qu’il s’agisse d’intestins, deparalysie ou d’infirmité mentale, le traitement est le même:

Dieu est la source de toute action; Dieu est l’intelligence gou-vernant toute action; Dieu est la seule action qui soit. Il n’existerien de tel que l’action du corps en elle-même et d’elle-même.Quelque chose doit opérer sur le corps afin de le faire agir. C’estDieu qui est l’action de mon être et de mon corps, Dieu quidirige mes énergies mentale et physique.

Il se peut que se présente à vous une prétention de chô-mage. Est-ce que vous tenteriez alors de prendre un chômeuret de lui donner un emploi? Quelle garantie auriez-vous qu’ilne puisse pas perdre son travail le lendemain ou être placédans un emploi qui ne lui convient pas? Au lieu de projeter cequi devrait arriver à ce chômeur, tournez-vous aussitôt vers lemot Dieu :

Dieu... Dieu est infini. Infini? Si Dieu est infini, Dieu est leseul. Alors Dieu est le seul employeur, car il ne peut pas y enavoir plus d’un. Si Dieu est infini, cela englobe l’employé égale-ment. Dieu est à la fois l’employeur et l’employé, et l’activitéentière de l’emploi, de la rémunération, de la récompense et de lareconnaissance se produit en Dieu: Dieu agissant au-dedans deSoi-même, Dieu agissant dans Sa propre orbite, Dieu agissantdans Son propre être, Dieu étant l’action de Son propre être.

Cela ne veut-il pas dire qu’il n’y a pas d’employeurs oud’employés humains? Cela ne veut-il pas dire aussi qu’il n’y a

COMMENCEZ LA PRIÈRE AVEC LE MOT « DIEU »

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pas de périodes de dépression ou de récession? Comment cecipeut-il être si Dieu remplit tout le temps et l’espace, si Dieuest la seule activité de l’être et la seule loi de l’être ? Si Dieuest Esprit et si Dieu est loi et vie, comment peut-il y avoir descycles d’affaires ou des cycles économiques?

Dieu est le seul Créateur

Gardez toujours le traitement au niveau de Dieu. Par exem-ple, que pouvez-vous faire au sujet de cas qui viennent à vous,où des couples mariés veulent des enfants et ont été informéspar leur médecin que, pour une raison ou une autre, ils ne peu-vent en avoir? Vous pouvez vous détourner de tout ce que noussavons au sujet de la génération humaine :

Il n’y a qu’un seul Créateur. Dieu est le principe créateur decet univers, et en dehors de Dieu il n’y a aucune action créa-trice, aucun principe créateur, aucune substance créatrice –absolument aucune création hormis celle que Dieu crée.

Dieu a créé l’univers au commencement, et s’il y a une quel-conque création, de quelque nature qu’elle soit, Dieu en estencore le seul et unique créateur. En réalité, il n’y a pas de créa-tion : il n’y a qu’un dépliement en évolution. Dieu est ce à par-tir de quoi se déploie cet univers, y compris l’identité indivi-duelle. Dieu est la source ; Dieu est la substance et Dieu estl’activité de tout être.

Avec la réalisation que l’homme n’est pas un créateur, maisque Dieu est le seul créateur, dans chaque cas de ce genre quiest venu à moi, sans une seule exception, le couple a eu desenfants par la suite.

Tout le traitement demeure toujours en Dieu. Vous pour-rez être confronté à une prétention d’inaction, et peut-être lapensée vous viendra-t-elle, dans votre traitement, que Dieu est

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la source, le siège et l’activité de tout ce qui est. Un autre appelpeut vous amener une prétention de mort, ou d’un être prochede la mort. Aussitôt, vous pourrez penser que Dieu est la Vie,la source et la semence de la vie individuelle, l’immortalité, laperpétuation et la continuité de la vie. Mais c’est toujours Dieu,et vous ne descendez jamais au niveau de l’homme.

La pratique est essentielle

En gardant votre traitement sur Dieu, continuez jusqu’à ceque quelque chose survienne spontanément qui complète letraitement, ou jusqu’à ce que vous arriviez à la fin de votre trai-tement, c’est-à-dire jusqu’à ce que vous en veniez là où vousn’avez plus rien à penser au sujet de Dieu et où vous vouscontentez seulement d’être assis, d’attendre et de laisser Dieuprendre le relais. Mais si, avant d’avoir eu votre réponse, vouscommencez à vous agiter ou si votre mental est en activité, arrê-tez le traitement, attendez une heure ou deux puis retournez-y et essayez de le recommencer. Même alors, si vous ne parve-nez pas à ce point de satisfaction ou de complétude, levez-vouset recommencez. N’hésitez pas à donner 10, 20, 30, 40 ou 50traitements. Vous n’avez rien d’autre à faire, depuis mainte-nant jusqu’à l’éternité, si ce n’est de trouver cette unionconsciente avec Dieu ; et s’il est nécessaire pendant quelquesannées de donner 10, 20, 30, 40 ou 50 traitements à chaque cas,faites-le jusqu’à ce que vous arriviez là où vous pouvez vousasseoir automatiquement et où Dieu prend aussitôt le relais.

Chacun parvient à ce point par la pratique. Personne n’yarrive sans cela. D’abord, il doit y avoir des traitements entierset complets, en travaillant avec l’idée de Dieu à partir dechaque situation, en impersonnalisant l’erreur et en la rédui-sant à néant. Mais ensuite, au fur et à mesure que votre cons-cience est imprégnée de la Présence, vos traitements prennent

COMMENCEZ LA PRIÈRE AVEC LE MOT « DIEU »

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de moins en moins de temps, jusqu’au moment où ils ne pren-nent pas de temps du tout parce que la réponse jaillit aussivite que les prétentions.

Vous découvrirez que la plupart des cas qui viennent à voussont aisément et rapidement réglés. Seuls 10 % d’entre euxenviron vous donnent vraiment du mal, mais avec ces 10 %,vous travaillez vraiment. Cependant, la compensation et larécompense se trouvent dans les cas de ceux qui sont plus viteréceptifs, qui saisissent cette lumière, et qui finissent par alleret faire de même.

Rien n’a de pouvoir que Dieu, à moins que vous n’en accor-diez à quelque chose d’autre. Ne vous inquiétez pas de vospeurs et ne vous inquiétez pas de vos péchés. Si vous avez lecontact avec Dieu, à la fois vos peurs et vos péchés disparaî-tront ; et, si vous n’avez pas le contact, être pur ne vous aiderapas. Les hommes et les femmes les plus purs au monde ont eud’horribles maladies et morts. Un individu peut être le pécheurle plus dégénéré du monde, mais il deviendra blanc commeneige dès l’instant où il aura le contact avec Dieu. Peu importequels sont ses péchés et ses peurs aujourd’hui. Ne portez passur lui de jugement ; ne le critiquez pas et ne le condamnezpas. Souvenez-vous que votre fonction est de révéler le Christ,et au lieu de porter des jugements sur les Marie-Madeleine,les voleurs et les alcooliques, changez d’attitude et aimez-les,pardonnez-les, comprenez-les et mettez-les à la garde de Dieu,où l’amour de Dieu, le pardon de Dieu et la grâce de Dieu peu-vent les atteindre.

Une seconde de réalisation-Dieu dissipera tout péché, toutemaladie ou toute peur qui ait jamais existé sur la face de laterre. Mais ce doit être une réalisation-Dieu et pas simplementdes mots prononcés au sujet de Dieu ou un prêche sur Dieu.L’expérience-Dieu doit venir à vous, et c’est cette expériencequi dissipe les péchés, les maladies et les illusions du monde.Gardez votre conscience branchée sur Dieu, sans jamais faire

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descendre votre pensée au niveau d’un patient, d’une discordeou d’une inharmonie, parce qu’en faisant cela votre penséen’est pas fixée sur Dieu et vous manquez l’occasion de fairel’expérience-Dieu.

Dieu est la vie de l’être individuel

Quand vous regardez quelqu’un, vous ne voyez pas la vraiepersonne : vous voyez votre concept de cette personne, et riende ce que vous savez à son sujet n’est vrai, pas une seule chose.Peu importe que vous regardiez cette personne avec les yeuxdu jugement, de la critique ou de la condamnation, ou qu’à l’in-verse vous la considériez comme un modèle de vertu. Dans lesdeux cas, c’est seulement un concept de cette personne, et dansles deux cas c’est faux. Vous feriez aussi bien de ne pas perdrevotre temps à penser du mal à son sujet, ou à penser du bien,car dans les deux cas vous vous trompez et dans aucun des casvous ne lui apportez une quelconque guérison ou santé. Mêmequand vous pensez le meilleur au sujet de cette personne, celane lui est d’aucun profit. La seule fois où vous pouvez être uneaide pour une autre personne, c’est lorsque vous pouvez fer-mer les yeux à l’apparence et aller directement à Dieu :

Dieu est l’âme de l’être individuel ; Dieu est la vie ; Dieu estle seul être. Dieu gouverne, motive et anime l’être individuel.

C’est alors que vous donnez un traitement parfait ; c’estalors que vous priez pour l’individu ; c’est alors que vous luitenez la main. Mais dès l’instant où vous pensez qu’une per-sonne est bonne ou aimable, vous ne lui êtes absolument d’au-cun profit. Vous faites de la mauvaise pratique envers elle enla prenant pour un bon être humain. Un bon état humain n’estqu’une autre forme de l’état humain, et parfois le bon et le

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mauvais se mélangent. Le bon devient un jour mauvais et lemauvais devient bon le lendemain. Si vous voulez vraimentbénir une personne, souvenez-vous que Dieu anime et que Dieuimprègne son être, parce que Dieu est le seul être véritable, lavie et l’âme de l’être individuel.

Dans le traitement, cessez de penser à une personne. Regar-dez au-dessus de la tête de la personne, vers le lieu où vous nepouvez voir ni un bon concept de cette personne, ni un mau-vais, et où vous réalisez :

Dieu est le seul principe créateur ; par conséquent, Dieu afait tous les individus à Sa propre image et ressemblance. Dieuconstitue l’être individuel. Dieu aime Son enfant bien-aimé et,tout au long des siècles, Dieu a été avec Son enfant. Dieu aanimé et imprégné la conscience de Son fils, et Dieu S’accompliten tant que Son fils.

Que Tes voies sont merveilleuses, ô Dieu – et non : Que tu esmerveilleux, ô homme. Que Tes voies sont merveilleuses, ô Père;Tu maintiens l’homme à Ton image et à Ta ressemblance. Tu esSon soutien ; Tu soutiens Sa main droite ; c’est Toi qui le sou-tiens, l’approvisionnes et le maintiens.

Je ne pense jamais aux Dupont, Durand ou Martin. Jepense seulement à quel point il est merveilleux que Dieu aimeSes enfants, que Dieu les soutienne et les maintienne, que Dieules imprègne, que Dieu les anime et que Dieu soit leur êtrevéritable, de sorte qu’il n’y a aucune séparation ou division.

Aucun péché d’omission ou de commission ne peut nousséparer de l’amour de Dieu, pas plus que les erreurs que nousavons pu faire. Nous avons notre vie, notre activité et notreêtre en Dieu. Nous étudions, non pas pour faire venir Dieudans notre expérience ou pour trouver Dieu, mais pour avoirles yeux ouverts, pour être éveillé à la vérité que, maintenant,nous sommes déjà les enfants de Dieu.

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Francis Thompson a écrit :

Le poisson s’élève-t-il dans les airs pour trouver l’océan,L’aigle plonge-t-il pour trouver l’air,Pour que nous demandions aux étoiles en mouvementSi elles ont entendu parler de toi là-haut?

Est-ce que le poisson vole dans les airs pour trouver l’océan?Non, le poisson est dans l’océan. Est-ce que l’aigle plonge pourtrouver l’air ? Non, l’aigle est dans l’air. Est-ce que nous étu-dions pour trouver Dieu? Non, nous sommes dans la grâce deDieu.

Avons-nous quoi que ce soit au monde à faire au sujet denotre relation à Dieu, si ce n’est de réaliser qu’elle est? C’estmaintenant que nous sommes les enfants de Dieu, et c’estmaintenant que nous avons notre vie, notre mouvement etnotre être en Dieu. Maintenant, la grâce de Dieu nous soutient.Nous étudions, seulement à cause d’une croyance universelleque nous ne sommes pas dans la grâce de Dieu et que nousessayons d’y retourner. Mais nous n’avons jamais quitté Dieu ;nous n’avons jamais quitté le paradis. Nous avons toujours étéau paradis, même si nous avons accepté dans notre esprit unsens de séparation de Dieu. La vérité est que nous n’avonsjamais été – et ne pouvons jamais être – séparé de Dieu : nousavons seulement accepté un sens de séparation de Dieu.

Notre relation à Dieu est une relation individuelle. Elle n’arien à voir avec qui que ce soit d’autre au monde. Personne nepeut aider cette relation et personne ne peut la gêner. Parconséquent, dans notre méditation quotidienne, nous devonsnous détendre et réaliser :

Moi et le Père, nous sommes un; par conséquent, l’identité deDieu s’exprime en tant que moi, et l’abondance de Dieu s’écouleà travers moi.

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Certaines personnes peuvent trouver difficile d’acceptercela, parce qu’elles croient que leur approvisionnement dépendde leur entreprise, de leurs investissements ou de leur héri-tage. Bien des femmes croient que leur approvisionnementdépend de leur mari ; les praticiens, que leur approvisionne-ment dépend de leurs patients, ou les instructeurs, que leurapprovisionnement dépend de leurs étudiants. Votre accom-plissement n’est pas dépendant de l’une quelconque de ceschoses, mais de votre réalisation consciente de votre unicitéavec Dieu. Au-dedans de vous-même, vous devez vous relâcher:

Dieu est mon approvisionnement. Ma relation avec Dieuconstitue mon abondance, et c’est parce que je suis un avec Dieuque j’ai l’abondance, pas parce que je suis marié, que j’ai despatients, des étudiants ou une entreprise. Si je n’avais rien detout cela, ma relation avec Dieu serait toujours là : moi et lePère nous sommes un, et tout ce qu’a le Père est à moi.

L’harmonie de mon être ne dépend que de ma réalisation demon unicité avec Dieu. L’harmonie de mon corps, l’harmoniede mon porte-monnaie, l’harmonie de mes relations dans lemonde, tout cela ne dépend pas de ce que quelqu’un d’autrepense ou fait. Peu importe même le nombre de crises qu’il y a, oude guerres. Ma plénitude ne dépend que de ma réalisation demon unicité avec Dieu. Mon unicité avec Dieu constitue la plé-nitude de ma santé, de mon abondance et de mon approvision-nement. Mon union consciente avec Dieu me donne suffisam-ment de vérité avec laquelle faire face à chaque besoin humain.Je ne dépends pas d’une personne, d’un lieu ou d’une chose, etaucune personne, aucune chose ou aucun lieu au monde ne peutaffecter ma démonstration. Ma démonstration est la démons-tration de mon unité avec Dieu, et cela se produit au-dedans dema propre conscience.

Ici et maintenant, je me consacre à cette vérité : moi et monPère, nous sommes un, et tout ce qu’a le Père est à moi. Dieu est

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la source de mon être ; Dieu est l’activité de mon être. Ma rela-tion d’unité avec Dieu constitue mon harmonie, et mon unitéavec Dieu constitue la totalité et la pleine harmonie de mon être,de mon corps, de mon porte-monnaie et de mes relations.

J’ai tout, dans la réalisation que seul Dieu est mon être. Per-sonne d’extérieur à moi ne peut faire intrusion dans ma rela-tion à Dieu. L’unicité est ma relation avec Dieu, et cette unionconsciente personne ne peut me la prendre, de même que per-sonne ne peut m’ajouter quoi que ce soit.

Parce que j’aime mon prochain comme moi-même, je sais etje déclare que cette vérité est une vérité universelle. C’est lavérité au sujet de chacun sur la face de la terre. Je prie que laGrâce de Dieu éveille tout individu sur la terre à l’infinité deson propre être, afin que personne sur terre ne puisse encoreenvier quelqu’un d’autre, être jaloux d’un autre ou convoiter lespossessions d’un autre, que ce soit sur un plan individuel, natio-nal ou international, puisque la Grâce de Dieu suffit à chacun.

À partir de cet instant, j’adopte comme mode de vie cettedéclaration : la Grâce de Dieu me suffit en toutes choses. Je neregarde plus vers l’homme, la femme ou l’enfant. Je ne discuteplus et ne lutte plus avec l’homme, la femme ou l’enfant. LaGrâce de Dieu me suffit en toutes choses ; dorénavant et pourtoujours, je ne me tourne que vers le Père pour l’infinité de monbien.

À TRAVERS LA RÉDACTION

On atteint la vie mystique par l’une de ces deux voies : oubien la Grâce de Dieu touche un individu qui ne s’est pas pré-occupé d’une telle expérience et ne s’est pas préparé cons-ciemment pour l’expérience pendant son existence ; ou bienla Grâce de Dieu touche un individu et le conduit vers unenseignement spirituel, au moyen duquel se met en route un

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processus de mort quotidienne qui culmine en une renais-sance dans l’Esprit.

Dans le premier exemple – comme dans le cas de Saül deTarse, qui devint St Paul en un éclair aveuglant – l’introduc-tion au mysticisme oblige l’étudiant à rester éloigné de la viepublique, jusqu’au moment où la maturité spirituelle se pro-duit et que l’étudiant est préparé, de l’intérieur, pour quelqueministère spécifique, et reçoit alors les instructions, l’atten-tion, la protection, la sagesse et tout ce qui est nécessaire àl’accomplissement de la mission. Dans les premières annéesde ce ministère et dans les années qui le précèdent, il y a despériodes difficiles pour l’individu, parce que la transition de«ce monde» à «Mon Royaume» est difficile.

Pour ceux qui suivent la seconde voie, il y a aussi des diffi-cultés, parce que l’on ne peut pas mettre du vin nouveau dansde vieilles bouteilles, ni ajouter des pièces neuves à un vieuxvêtement, ni remplir un récipient qui est déjà plein. C’est pour-quoi les années, pendant lesquelles il nous fait nous vider desconcepts antérieurs et des nombreuses visions fausses, se révè-lent difficiles.

Ensuite, pour tous ceux qui sont sur le chemin spirituel,vient le problème de la transition à faire d’une bonne santé etd’un approvisionnement abondant à la démonstration véritablede l’harmonie spirituelle, dans toutes les facettes de la vie quo-tidienne. Il n’est pas trop difficile d’aller de la maladie phy-sique au bien-être physique, mais cela n’est qu’un palier surle chemin de la Voie Infinie, parce que notre démonstrationn’est pas complète tant que nous ne nous élevons pas à la foisau-dessus du mal et du bien de l’expérience humaine.

Je me sens poussé à vous rappeler 3 révélations de la VoieInfinie auxquelles vous devriez toujours prêter attention :

– Première : La révélation de la Voie Infinie de la nature deDieu. Vous découvrirez qu’il faudra beaucoup d’heures, debeaucoup de jours et de mois avant de vous débarrasser des

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concepts échafaudés dans la conscience humaine au cours desquelques milliers d’années passés. Il ne sera pas facile de déra-ciner de votre pensée la croyance que Dieu récompense et queDieu punit, ou que Dieu peut être influencé par l’homme, ouque quelqu’un peut continuer à être un être humain ordinaireet en même temps être l’enfant de Dieu qui vit sous la Grâce deDieu et dont aucun piège n’approche. Il sera difficile au débutde vous adapter au fait que vous devez faire de votre conscienceune demeure appropriée pour la Grâce de Dieu, que vous nefaites pas descendre Dieu jusqu’à vous mais que vous vous ren-dez réceptif au Dieu omniprésent. Il n’est pas nécessaire defaire changer Dieu à votre égard. En fait, cela est impossible.Mais il est absolument nécessaire que vous changiez, pour fairede vous-même une bonne transparence pour Dieu. Environ untiers de toute la littérature de la Voie Infinie porte sur lamanière d’accomplir cela.

– Deuxième : Tous les siècles d’existence humaine ont étéfondés sur la recherche de plus grands pouvoirs avec lesquelsdétruire des pouvoirs inférieurs, allant même jusqu’à l’extrêmede rechercher un pouvoir-Dieu avec lequel vaincre les pouvoirsterrestres. La révélation de la Voie Infinie quant à la naturede l’erreur – ou de n’importe quelle sorte de mal – nous fournitle lien manquant, de sorte que nous pouvons savoir non seule-ment pourquoi le monde – avec ses guerres, famines, ouragans,raz-de-marée, épidémies et autres désastres – n’a pas pu fairel’expérience du pouvoir-Dieu; mais également la sagesse qui apour résultat la dissolution de ces apparences, surtout fondéessur la croyance universelle en 2 pouvoirs.

– Troisième: Puisque Dieu n’agit pas à travers la consciencehumaine en tant que telle, il devient nécessaire que notre cons-cience individuelle soit transformée, afin qu’il reste de moinsen moins de conscience humaine à mesure que nous acquéronsde plus en plus de qualités de Dieu. Les heures passées à l’étudeet à l’assimilation de ce qui est étudié ; les heures passées à

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méditer et à pratiquer ces principes mènent à l’acquisition de laconscience spirituelle, dans laquelle nous en venons pas à pasà l’abandon du sens matériel de bien ainsi que du sens matérielde mal, tout cela constituant «ce monde», et à la réalisation de«Mon Royaume», qui est la conscience à quatre dimensions.

Il y a une Présence spirituelle derrière l’activité de la VoieInfinie. En fait, il serait mieux de dire qu’il y a une Présencedivine qui constitue l’activité de la Voie Infinie et est respon-sable de son travail de guérison, de son activité de réconfort, desoutien et d’approvisionnement. C’est cette Présence qui vitma vie. Ceci n’est cependant important pour vous que dans lamesure où vous réalisez que Dieu ne fait pas de distinctionentre les personnes et que c’est cette même Présence qui vitvotre vie, quand vous vous laissez gouverner par la Grâce aulieu de vous inquiéter ou de vivre par la force ou le pouvoir. Laconscience qui constitue mon être constitue votre être, et ilvous faut seulement vous détendre dans la Parole et vous repo-ser dans cette Parole.

Je vous prie de garder toujours présent à l’esprit que le butest que vous parveniez à la conscience spirituelle, et que c’estseulement par l’enrichissement et l’approfondissement de votrepropre conscience qu’il vous sera possible de manifester lesfruits spirituels de l’harmonie dans votre propre expérience etdans l’expérience de ceux qui sont conduits vers vous. Vous nepouvez être une bénédiction pour ceux de votre monde, et pourceux du monde en général, que dans la mesure où votre propreconscience est enrichie et approfondie par la prise de cons-cience spirituelle. C’est de la conscience individuelle spiritua-lisée que viennent les grandes œuvres des maîtres, et dans lamesure de cet approfondissement et enrichissement de la cons-cience apparaîtront les grandes œuvres qui vous seront don-nées à faire.

Je n’attends pas que vienne le jour où il n’y aura qu’uneseule église sur terre, car pendant de nombreuses générations

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à venir il y aura des états et des niveaux de conscience diffé-rents. Mais cela n’a pas à intervenir dans la réalisation ultimede la grande vérité qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que ce Dieu estle Dieu de toutes les églises et que par conséquent, que noussoyons ou pas affiliés à l’une d’elles, nous sommes frères lesuns avec les autres.

Un dernier mot maintenant : S’il vous est difficile de par-donner ceux qui vous ont offensés, vous ou les vôtres, priezchaque jour que Dieu leur pardonne. Le pardon est l’une desgrandes qualités spirituelles, mais le sens personnel nous rendparfois difficile la compréhension et la démonstration de lanature véritable du pardon. Cependant, nous pouvons toujoursnous tourner vers Dieu et demander que Dieu pardonne nosennemis et les éveille à la sagesse spirituelle.

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CHAPITRE III

LE CARACTÈRE PRATIQUEDE LA VIE SPIRITUELLE

Les Écritures relatent d’innombrables épisodes, qui mettenten évidence le caractère éminemment pratique de la vie spiri-tuelle. Par exemple, trois Hébreux furent mis dans une four-naise, et pourtant on nous dit qu’ils en sortirent sans mêmeune odeur de fumée sur eux ; on nous dit également que quel-qu’un a vu un quatrième homme qui marchait avec eux à tra-vers les flammes. Les Évangiles racontent comment Jésus futcrucifié et enfermé dans une tombe. Mais ceux qui avaient unevision spirituelle l’ont vu plus tard parmi eux. Saül de Tarse,persécuteur des Chrétiens, était sur le chemin de Damas pourpersécuter d’autres Chrétiens, quand il eut l’expérience de voirle Christ et d’entendre réellement la Voix. Cette expériencetranscendantale fit de lui un disciple de l’enseignement chré-tien ; elle fit de lui un guérisseur, un instructeur, un prédica-teur et un fondateur d’églises. Cela eut sur sa vie un effet trèspratique. Mais avant que ce côté pratique n’ait pu être démon-tré, il fallait d’abord que Paul ait une vision spirituelle.

Dans le sens matériel de la vie, nous avons fondé nos affairesindividuelles sur l’idée d’obtenir, d’accomplir et d’acquérir. Enfait, toute l’histoire de l’existence humaine est une histoired’acquisitions, de luttes et même de vols, ou d’un autre genred’efforts pour parvenir au bien matériel. Pourtant, cette appro-che de la vie, matérialiste et apparemment très pratique, n’a

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jamais résolu le problème de l’existence pour qui que ce soit. Ily a des gens qui ont acquis des millions et des milliards, maisils sont rarement parvenus au bonheur, à la satisfaction ou àla paix. D’autres ont une santé physique parfaite, mais onentend rarement dire qu’ils ont trouvé la paix de l’esprit, lapaix de l’âme ou la paix dans leurs relations humaines.

L’expérience humaine met l’accent sur la sagesse de placernotre confiance dans les choses et les personnes, à tel point quenous avons tendance à nous sentir en sécurité lorsque nousavons une bonne quantité de billets de banque, ou à nous sen-tir en confiance quand les battements de notre cœur sont régu-liers, quand le foie, les poumons et tout l’organisme fonction-nent parfaitement selon les normes humaines, et quand toutdans ce monde extérieur présente une apparence d’activité engrande partie harmonieuse. Mais un tel ordre de valeurs estsujet aux fluctuations du temps et du hasard, et les problèmessurgissent dès l’instant où quelque chose se produit dans cetunivers extérieur, qui fait que la quantité d’argent souhaitéecommence à disparaître ; que les organes et fonctions du corpsn’agissent plus harmonieusement, ou que la discorde éclatedans les relations humaines, parce que le mental humain nepeut pas sortir de sa catégorie, si ce n’est pour rechercherdavantage d’argent, ou une amélioration de la condition phy-sique, ou encore des relations plus satisfaisantes avec lesmêmes personnes ou avec d’autres. Or, très souvent, le men-tal humain ne parvient pas à trouver une solution à ces pro-blèmes.

La vie spirituelle est exactement l’inverse de tout cela.Dans la vie vécue spirituellement, on ne s’inquiète pas avanttout de telles satisfactions matérielles et mondaines, et on n’estplus dépendant de personnes et de choses du monde extérieur.Cela n’implique cependant pas une approche négative de lavie, car la vie spirituelle n’est pas une négation de quoi que cesoit ou de qui que ce soit ; elle n’implique pas de se détourner

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du caractère pratique des billets de banque, du confort d’uninstrument physique en bonne santé, ou de la joie d’avoir desamis. La vie spirituelle n’est pas austère au point de nier à qui-conque une existence normale.

L’activité de Dieu se traduit en termesd’expérience quotidienne

Quand nous adoptons la manière de vivre spirituelle, nousdevons d’abord abandonner la croyance, plus ou moins uni-verselle, qu’en tant qu’étudiants de la sagesse spirituelle ayantmis notre confiance dans les choses de l’Esprit, nous ne som-mes pas pratiques et nous ne devrions donc pas être intéresséspar le fait d’avoir une bonne maison, de bons vêtements et unebonne nourriture. Dans certains milieux, il y a une croyancerépandue que l’intégrité spirituelle, ou le progrès dans leschoses spirituelles, entraîne d’une manière ou d’une autre unmanque de réussite financière, et résulte souvent en une pénu-rie réelle de biens de ce monde. Mais, nulle part dans les Écri-tures il n’est reconnu les bienfaits de la pénurie et des limita-tions. Il est vrai que les Écritures enseignent que l’amour del’argent est la racine de tout mal, mais elles ne disent pas quel’argent lui-même est mauvais, seulement l’amour de l’argent.C’est simplement une question de savoir où demeurent notredépendance et notre foi.

Saül de Tarse devint St Paul lorsqu’il réalisa que les pré-tendus intangibles – ce que le reste du monde ne voyait pas etn’entendait pas – étaient la substance même de son expérienceextérieure. Ce fut cela qui lui fournit des choses aussi pratiquesmême que l’argent. Dans chaque ville, beaucoup des églisesqu’il fondait étaient incapables de se financer elles-mêmes et,après une période courte ou parfois plus longue, elles devaient,dans leur pénurie financière, faire appel à frère Paul pour de

LE CARACTÈRE PRATIQUE DE LA VIE SPIRITUELLE

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l’aide. Ce fut Paul, le prédicateur, l’homme de l’Esprit – celuidont le monde aujourd’hui dirait qu’il manque de sens pratiqueet traiterait de visionnaire et de rêveur – qui a fourni des fondspour les églises, quand les membres très pratiques de leurscongrégations n’étaient pas capables de le faire.

La vérité en ce domaine est qu’il n’y a rien de plus pratique,progressif ou prospère qu’une vie vécue en accord avec l’Esprit.Par exemple, l’individu rempli par l’Esprit devient un meilleurhomme d’affaires que celui qui dépend entièrement de son édu-cation ou de ses capacités mentales, tout comme l’individuimprégné de Dieu est un meilleur musicien ou artiste.

La grande musique est reconnue presque universellementcomme étant un produit de l’Âme; et même s’il y a des musi-ciens qui jouent et chantent à la perfection, il n’y a souventaucune âme dans leur musique. Cela n’est pas seulement vraide la musique, mais également de la construction de ponts, oudes forages pour le pétrole. Il doit toujours y avoir une âme sile travail doit atteindre le summum, non seulement de sabeauté mais de sa nature pratique. Lorsque l’Esprit est la forcequi anime et motive, chaque activité de l’existence quotidiennes’améliore en qualité aussi bien qu’en quantité.

Si cela n’est pas clair pour vous, vous aurez tendance àséparer votre vie spirituelle et votre vie pratique, ou quoti-dienne, et vous ferez échouer votre objectif. Soyons honnête.La plupart d’entre nous se tournent vers Dieu à cause d’unsentiment d’insatisfaction et d’incomplétude dans quelquedomaine de notre existence actuelle. Ce sont les frustrations,les découragements et les déceptions qui nous poussent enavant, car, si nous avions un sentiment de plénitude ou de per-fection, un sens de bien total, nous ne serions pas incités à faireune autre recherche. Acceptons donc cette poussée vers Dieu,vers l’Âme de l’homme, comme une voie vers la découverte del’auto-plénitude et de la satisfaction, et comme l’occasion d’undépliement progressif.

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L’Invisible est la substance de toute forme

Au début de son grand livre, Jean parle de Dieu commeétant la Parole, et de la Parole devenant chair et demeurantparmi nous. Mon existence entière a consisté à contemplerDieu, l’Esprit, devenir chair – chair harmonieuse, en bonnesanté – non seulement la chair du corps, mais aussi la chairdu porte-monnaie et la chair des relations quotidiennes avecles êtres humains sur terre.

Dans le monde de l’Esprit, tout approvisionnement finan-cier peut s’effectuer sans recours à des moyens humains. Iln’est jamais nécessaire de demander de l’argent à qui que cesoit ; il n’est jamais nécessaire de parler de nos besoins à quique ce soit : nous n’avons qu’à devenir tranquille au-dedans denotre propre être, dans la réalisation que la vérité en nous,opérant à travers le mental, est la substance de ce qui apparaîtà l’extérieur, parce que le mental se forme en tant que billets debanque, en tant que siège dans un avion, ou en tant que tout cedont nous pouvons avoir besoin.

Toute limitation, de quelque nature que ce soit, doit êtrereconnue comme étant l’esprit charnel, qui est formé de lacroyance en 2 pouvoirs, mais qui n’est pas vraiment un espritpuisqu’il n’y a qu’un seul esprit. Cet esprit charnel n’a pas deloi pour le maintenir et n’est pas ordonné par Dieu ou soutenupar Dieu. C’est pourquoi, en s’occupant de n’importe quel pro-blème de limitation, reconnaissez-le d’abord comme étant l’es-prit charnel, qui n’est pas un pouvoir mais du néant : le «brasde chair». Puis, tandis que vous contactez le Père au-dedans,que vous réalisez votre unicité avec l’Esprit et sentez le «déclic»en réponse, vous êtes un avec votre opportunité – avec votreposition, avec tout capital nécessaire pour diriger votre entre-prise – ou bien vous êtes un avec n’importe quelle aide, humaineou mécanique.

LE CARACTÈRE PRATIQUE DE LA VIE SPIRITUELLE

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Si vous aviez besoin d’une pièce mécanique, et si cette piècese trouvait à 5000 km de là, sitôt que vous auriez reconnu quetoute limitation est esprit charnel impersonnel, toujours sanspouvoir ni présence, et réalisé le contact avec Dieu, cette pièceserait en route vers vous. Si vous aviez besoin d’un livre, et s’ilétait à l’autre bout du monde, dès que vous auriez reconnu quetoute forme de manque est erreur impersonnelle, et que vousauriez établi le contact-Dieu, ce livre trouverait son cheminvers vous. Vous reconnaissez ainsi que tout ce dont vous avezbesoin est à trouver dans votre propre conscience, pas dans unlieu extérieur à elle, et cela apparaît quand le besoin est res-senti, parce que cela a été incorporé dans votre consciencedepuis le commencement du temps.

Ce qui est votre démonstration éternelle se révèle à traversvotre contact avec le Père au-dedans. Faites votre contact avecle Père – dans toutes vos voies, faites le contact, qu’il semble yavoir un besoin pour une personne, un lieu, une chose, une cir-constance ou une condition – et le jour viendra où vous n’aurezpas à faire consciemment un nouveau contact 8 ou 9 fois parjour: le contact que vous aurez fait sera devenu un contact per-manent.

Ainsi, vous faites une transition du sens matériel de la vie,qui prétend que la sécurité est fondée sur la somme d’argentque vous avez et que pour acquérir cet argent vous devez uti-liser des moyens humains ; ou bien vous faites une transitionde ce sens matériel de la vie qui met sa dépendance dans unepilule ou un emplâtre, jusqu’à ce lieu dans la conscience quireconnaît que l’Invisible est la substance de toute forme etapparaît à l’extérieur sous la forme nécessaire, et que parconséquent c’est être extrêmement pratique que de se tournerau-dedans vers la Source de ce qui doit apparaître au-dehors.

La véritable substance de toute forme est invisible. Le mondequi apparaît n’est pas fait de quoi que ce soit qui apparaisse,mais de ce qui est invisible. Quand une graine est placée dans

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le sol, il y a une force de vie qui agit sur elle, et cette force devie est invisible ; mais cette force de vie agissant de façon invi-sible sur la graine et le sol apparaît ensuite sous la forme defleurs et de fruits. Le visible est le résultat d’une Présence invi-sible et d’un Pouvoir invisible. En horticulture, cette Force estappelée la nature. Mais quel que soit le nom qu’on lui donne,c’est Dieu, une force et un pouvoir invisible et infini qui estaussi une loi. Cette loi est invisible, mais le résultat de sonaction devient visible et tangible sous la forme d’arbres, defleurs et de fruits.

Il y a en vous une loi invisible à l’œuvre, qui peut s’appli-quer à votre entreprise, à votre foyer, à votre commerce et àvotre situation financière. Tous les effets extérieurs sont lesproduits de l’activité de cette loi intérieure, et vous attirez àvous tout ce qui se produit dans votre expérience extérieure.

Quand vous attirez le mal, c’est parce que vous vous êtesouvert de façon négative au lieu de positive. Autrement dit, sivous restez dans l’attitude que n’importe quoi peut vous arri-ver, vous vous ouvrez à un sens négatif de la loi. À l’inverse,quand vous reconnaissez la nature du Je et réalisez que le pre-mier chapitre de la Genèse vous donne la domination, la domi-nation donnée par Dieu, sur tout ce qui est, vous avez alors deslois positives à l’œuvre dans votre expérience.

Libérez tout le monde

Isaïe nous dit de cesser « de nous confier en l’homme dont lesouffle est dans ses narines : car de quelle valeur est-il ? » (Is. 2 : 22)Puis, dans les Psaumes, il nous est dit : « Ne mettez pas votreconfiance dans les grands, ni dans le fils de l’homme, qui ne peuventsauver » (Ps. 146 : 3) « Car mon père et ma mère m’abandonnent,mais l’Éternel me recueillera » (Ps. 27 : 10)

Il n’y a pas de circonstance humaine qui puisse se produiredans votre expérience, et se révéler être une destruction ou un

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mal permanent, ou même un sérieux dérangement pour vous,si seulement vous reconnaissez que vous ne dépendez ni devotre père, de votre mère, de votre enfant, de votre mari ou devotre femme, mais que vous dépendez de l’Infini Invisible. Unefois que vous être parvenu au point de compter sur l’Infini Invi-sible, vous découvrez alors la loi des relations harmonieuseset vous apprenez combien la vie peut être belle.

La plupart des discordes de ce monde proviennent de lacroyance que nous avons besoin de quelque chose, de quel-qu’un, et chacun a peur que l’autre ne lui enlève cette chose.Nous sommes rongés par la peur de ne pas obtenir notre dû ouce que nous méritons – et parfois peut-être par la peur quenous allons avoir ce que nous méritons. Nous avons peur quel’on puisse attendre trop de nous, ou que trop peu vienne ànous. À l’inverse, pouvez-vous imaginer l’expérience joyeuseque serait une vie où l’on serait ami avec tout le monde sur laface de la terre, car nous saurions que personne n’a quoi que cesoit dont nous ayons besoin ou envie ; que nous n’avons riendont un autre ait un besoin ou un désir, que tout ce qu’il nousfait se manifeste à nous depuis l’intérieur de notre propre être?Cela rend le partage deux fois plus délectable, car c’est uneexpérience chaleureuse de partager avec ceux qui ne l’atten-dent pas de nous et n’ont pas le sentiment que nous leurdevons quoi que ce soit.

Il n’y a pas de place dans la vie spirituelle ou dans une acti-vité spirituelle pour l’égoïsme. La loi de Dieu est une loid’amour et ne peut être utilisée dans des buts égoïstes. L’amourest l’un des grands attributs de Dieu et doit être exprimé dansnotre vie quotidienne si nous devons vivre en accord avec la loide Dieu. Nous exprimons l’amour dans la mesure où nous libé-rons de toute forme d’esclavage le monde des hommes et desfemmes. Quand nous tenons un individu pour responsable deses péchés, nous le maintenons en esclavage; mais quand nousle libérons et le laissons aller en lui pardonnant, si nécessaire

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en réalisant qu’il ne sait pas ce qu’il fait, nous accomplissons laloi d’amour.

Dans notre expérience, il y en a qui nous doivent humai-nement quelque chose, et nous exprimons notre amour en leslibérant intérieurement de cette obligation, mais l’amour neveut pas dire que l’on peut ignorer les obligations humainesou éviter la responsabilité, en toute impunité. En fait, la plushaute forme d’amour est parfois d’exiger de quelqu’un qu’ilassume ses responsabilités, en l’aidant ainsi à accomplir la loid’amour et en lui donnant une occasion de grandir et de vivreselon les normes éthiques élevées qu’exige la vie spirituelle.Ce qui ne veut cependant pas dire que nous le tenons, spiri-tuellement, esclave de sa dette ou obligation, ou que nous som-mes tenté d’une façon quelconque de croire que notre propredémonstration puisse jamais être affectée par l’attitude ou lesactions de quelqu’un d’autre.

Par exemple, selon toutes les normes de l’éthique des af-faires, les associés ont des obligations les uns envers les autres,mais spirituellement, au-dedans, chacun devrait libérer l’autreavec un sens de réciprocité, en reconnaissant qu’une associa-tion est une relation mutuelle fondée sur l’intelligence etl’amour. L’accomplissement de cette relation n’est pas d’unassocié à un autre, mais de Dieu à chacun d’entre eux.

Dans toute relation humaine, « libérez-le et laissez-le aller »( Jean 11 : 44) ; libérez intérieurement les individus concernésde leurs obligations humaines dans votre expérience. Votreconfiance et votre foi devraient toujours demeurer en Dieu, pasen l’homme. Acceptez le principe que votre bien est le don deDieu par la Grâce, et que la substance de votre bien est déjàintacte, infinie et complète, au-dedans de votre propre être, etse dévoilera depuis l’intérieur de vous.

Votre bien peut venir à travers une autre personne, ou àtravers une transaction commerciale normale, mais vous nedépendez pas du fait qu’il vienne de cette direction ; vous ne

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décidez pas comment il devrait venir, et vous ne maintenez pasqui que ce soit esclave d’une obligation, en espérant que s’ilassume ses responsabilités vos besoins seront satisfaits. Aulieu de cela, vous regardez vers le Père au-dedans, qui connaîtvotre besoin, et dont c’est le bon plaisir de le satisfaire. À l’in-térieur, libérez de l’esclavage et de l’obligation le monde deshommes et des femmes, afin de pouvoir trouver votre unité etvotre plénitude dans et à travers votre relation-Dieu, aprèsquoi vous découvrirez votre auto-plénitude et perfection.

Travaillez, mais sans lutter

Le Christ agit librement dans la mesure où nous relâchonsnos efforts personnels. Par exemple, si je voulais composer de lamusique ou écrire un livre ou une pièce, je pourrais mieux intro-duire l’activité du Christ dans mon expérience en réalisantd’abord consciemment pendant quelques instants, que la sub-stance de cette nouvelle forme – musique, livre ou pièce – estdéjà au-dedans de votre propre être, et qu’elle est à moi en tantque don de Dieu; ensuite, en devenant très calme, dans l’assu-rance que cette idée deviendra chair sous la forme de notes, oude mots, et deviendra ainsi tangible dans mon expérience. Dansla mesure où je peux cesser tout effort, cette nouvelle idée jaillitsur moi de façon très soudaine et se développe. Quelle qu’ellesoit – une nouvelle intrigue pour une pièce, un nouveau mor-ceau de musique, un nouveau poème, un nouveau plan de mai-son – elle viendra par la Grâce. Nous n’avons pas à gagner notrebien à la sueur de notre front; il n’y a pas à trimer pour lui: ildoit venir à nous doucement, paisiblement, par la Grâce.

Cela ne signifie pas que nous ne travaillons pas dur. Aucontraire, nous travaillons plus dur que jamais auparavant,parce qu’il nous est donné beaucoup plus de travail. Mais cetravail n’est pas une lutte pour le succès – une bataille pour

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des idées, une compétition pour des associés, pour un finance-ment, ou pour être reconnu ou récompensé. Tout cela se ferapour nous si nous apprenons à nous détendre dans l’Esprit. Ily a Quelque Chose qui nous fera traverser chaque expérience,et ce Quelque Chose est maintenant vivant, éveillé et alertedans notre expérience.

Reposez-vous davantage ; détendez-vous davantage ; réali-sez de plus en plus que c’est l’Invisible qui apparaît visible-ment. Tout ce qui apparaît en tant que forme extérieure n’estque le résultat de votre propre Grâce intérieure, et cette Grâceintérieure qui vous a été donnée apparaît et apparaîtra tou-jours à chaque instant de chaque journée, sous la forme visibleet tangible nécessaire à votre expérience abondante.

Assurez-vous toujours, dans la méditation, que votre atti-tude est une réalisation que Dieu est intelligence infinie, etque vous êtes réceptif à toute forme que peut prendre la démons-tration, afin que vous n’acceptiez jamais de croire que vousavez le droit d’indiquer à cet Esprit au-dedans ce que doit êtrela nature de votre démonstration.

Au cours de la dernière année de mon expérience commer-ciale, mes affaires étaient devenues très mauvaises. Chaquejour, au lieu de s’améliorer, elles empiraient, alors que pendanttout ce temps j’avais recours à des praticiens pour de meil-leures affaires – ce qui signifiait pour moi davantage de com-mandes et plus de profits. Mais plus les praticiens travaillaientpour moi, plus mes affaires empiraient, jusqu’à ce qu’il n’y aitplus d’affaire du tout. Trois fois en une semaine, on me dit queje n’avais pas le droit d’être dans les affaires, mais que jedevrais être dans la pratique de la guérison spirituelle. Celaétait quelque chose dont je n’avais jamais rêvé. Mais aprèsm’être entendu dire pour la troisième fois que je devrais êtredans la pratique, j’ouvris un bureau en tant que praticien, ettous ces traitements et prières commencèrent alors à porterdes fruits – pas sous forme de davantage de commandes, mais

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de patients et d’expressions de gratitude. La situation futréglée, mais pas de la manière dont je pensais qu’elle devaitl’être.

Très souvent, nous sommes enclins à déterminer exacte-ment ce que notre démonstration devrait être, alors que la voiela plus sage est de prendre une attitude de réceptivité et delaisser l’Esprit nous informer de la voie dans laquelle nousdevrions aller, et Le laisser nous y guider. Alors, si nous sui-vons cette voie, nous découvrirons que nos pas seront floris-sants de chaque point de vue. C’est lorsque nous allons en sensinverse de la direction de l’esprit que nous rencontrons toutesformes d’obstacles.

L’accomplissement est au-dedansde votre conscience

Le bien infini est déjà établi au-dedans de votre propreconscience. C’est pourquoi vous ne pouvez pas vous ajouter dubien à vous-même, mais vous pouvez apprendre – par une pra-tique assidue – à laisser le bien s’écouler de l’intérieur de votrepropre être. Dieu est la loi à l’œuvre dans votre conscience eten tant que votre conscience ; or, Dieu étant infini, votre cons-cience englobe tout et renferme en cet instant même la subs-tance de tout ce qui est nécessaire à votre expérience, jusqu’àl’éternité – si vous viviez 7 milliards d’années, ce qui sera lecas. La substance de tout ce qui est nécessaire à votre déplie-ment est, en cet instant même, incorporée au-dedans de vous.

Cela sera plus clair pour vous si vous pensez au travail d’uningénieur engagé dans la construction de ponts. L’idée du pontest déjà en lui, et tout ce qu’il est appelé à faire est de la mani-fester en tant que forme en dessinant un plan. Toute idéenécessaire à l’achèvement de ce pont – ou à ce qu’il faut pourun morceau de musique, un poème ou un plan de maison – est

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au-dedans de l’être individuel, et à mesure qu’une personneapprend à développer cette oreille à l’écoute et cette vision inté-rieure, non seulement l’idée prendra forme, mais si elle doitêtre financée, l’argent aussi s’écoulera pour cet objectif.

En d’autres termes, la substance de tout ce qui est néces-saire à votre expérience est déjà au-dedans de votre propreêtre, prête à se dévoiler naturellement à mesure qu’elle vousdevient nécessaire, parce que la plénitude et la perfection devotre vie est déjà établie en vous en tant qu’essence ou subs-tance et apparaît à l’extérieur en tant que forme. Votre rôle estd’apprendre à rester assis, dans vos paisibles moments deméditation, en réalisant cette plénitude et en comprenant quela seule barrière à l’expression de perfection est la croyance endeux pouvoirs, qui constitue l’esprit charnel. Mais celui-ci doitêtre reconnu comme étant sans pouvoir, puisqu’il n’y a qu’unseul pouvoir : Dieu.

Détendez-vous dans la prise de conscience qu’au-dedans devous est la plénitude de la vie, et avec cette reconnaissance,elle commencera à s’écouler. Le Maître a promis : « Je suis venuafin qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient plus abondante » ( Jean 10 : 10).Je suis venu, ce Je au-dedans de vous est venu afin que voussoyez accompli.

Accomplissez-vous en tant que parents ; accomplissez-vousen tant que maîtres et maîtresses de maison ; accomplissez-vous en tant qu’enfants de Dieu ; accomplissez-vous dans desexpériences abondantes, harmonieuses et progressivementbonnes. Ce Je au-dedans de vous est là dans ce but, et votreméditation est une détente dans la réalisation que l’esprit char-nel n’est pas pouvoir, et que l’Infini invisible – qui est la Subs-tance invisible de votre être, votre Conscience invisible et votreÂme invisible – est l’essence de toute forme. C’est votre sau-veur et votre protection dans votre expérience de chaque jour.

Quand nous abandonnons la lutte mentale et physique pourles bonnes choses de la vie, tout bien commence à se manifester

LE CARACTÈRE PRATIQUE DE LA VIE SPIRITUELLE

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naturellement et sans effort. Cela est vivre par la Grâce; celaest suivre l’enseignement de Jésus, qui est le fondement entierde la Voie Infinie :

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez,ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus... Votre Père sait quevous en avez besoin » (Mat. 6 : 25-32)... « Car c’est le bon plaisir devotre Père de vous donner le Royaume » (Luc 12 : 32).

Les nations du monde luttent pour des choses, se battentpour des choses, font la guerre pour des choses et prient mêmepour elles, pendant que tout le temps leur Père céleste saitqu’ils ont besoin de ces choses et que c’est Son bon plaisir deleur donner le Royaume.

La vie de l’esprit est une détente dans la réalisation quel’essence ou la substance de tout bien est déjà au-dedans devous, et se dévoile dans votre expérience d’une façon ordonnée,progressive et abondante. C’est la nouvelle vie par la Grâce,dans laquelle le Christ est vivant et actif dans votre conscience,et à partir de là il vous sera impossible d’éviter de faire l’ex-périence des fruits du Christ, mais, dans quelque mesure, celadépendra de vous. Le principe est clairement énoncé, c’estpourquoi le degré ou la quantité de fruits dont vous ferez l’ex-périence repose sur vous, individuellement.

À TRAVERS LA RÉDACTION

La Voie Infinie est comme «Mon Royaume», dont le Maîtrenous dit qu’il «n’est pas de ce monde» ; et la fonction de la VoieInfinie n’est pas de nous donner simplement la paix que «cemonde donne», mais une paix plus profonde et durable. D’unpoint de vue pratique, cela signifie que nous ne nous inquiétonspas en premier lieu de guérir des corps malades ou d’augmen-ter la quantité d’argent que nous avons. Néanmoins, à mesure

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que nous parvenons à ce «Mon Royaume» et à cette «Ma Paix»,la santé d’esprit et de corps, ainsi que l’approvisionnement, sontles «choses ajoutées» inévitables.

L’objectif de notre réalisation est la prise de conscience spi-rituelle. Nos écrits et enregistrements révèlent les principesde la vie spirituelle, lesquels, lorsqu’ils sont pratiqués, appro-fondissent et enrichissent la conscience. Cette conscience réa-lisée est le Christ qui vit maintenant notre vie, devient notrepain, notre nourriture, notre vin, notre eau et notre résurrec-tion du tombeau qu’est la vie matérielle, en nous élevant à lavie de filiation divine, de sorte que nous ne vivons plus «parla force ni par le pouvoir», mais comme un héritier de Dieu.

Dans le travail de guérison, souvenez-vous que nous nepouvons pas résoudre un problème au niveau du problème.C’est-à-dire que nous ne pouvons pas obtenir la santé en sur-montant la maladie ; nous ne pouvons pas avoir l’abondanceen augmentant nos ressources financières ; nous ne pouvonspas obtenir une compagnie par les amitiés ou le mariage. C’estseulement en détournant la pensée de l’apparence pour la por-ter sur la réalisation que Dieu est Omniprésence et Omnipo-tence, et en parvenant à l’expérience ou prise de conscienceréelle de l’Infini Invisible, que nous découvrons les bienfaitsde la vie apparaissant de façon régulière et abondante. L’évi-dence visible pourra être la santé de l’esprit et du corps, l’abon-dance de l’approvisionnement, des amitiés ou un mariage satis-faisants. Ceux-ci sont les fruits de la conscience de Dieu réalisée.Dans Vivre la Voie Infinie, il y a un chapitre : «Dieu est Omni-présent», qui traite ce sujet de façon plus complète.

Notre étude et notre pratique révèlent assurément une viepleine et riche, remplie des choses ajoutées, lorsque notre désirpour les choses a cédé la place au désir de connaître Dieu, carbien Le connaître est vie éternelle.

LE CARACTÈRE PRATIQUE DE LA VIE SPIRITUELLE

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CHAPITRE IV

LA TRANSITION

Ceux qui sont sur le chemin spirituel ne meurent pas : ilsfont une transition, qui n’a aucun rapport avec ce que le mondeappelle «mourir», parce que cette transition n’est pas un actepersonnel ; c’est un acte de Dieu, et elle se produit par la grâcede Dieu. Si vous regardez votre propre expérience passée, vousen viendrez à une meilleure compréhension de tout ce sujet.Vous êtes venu dans ce monde en tant que bébé, et lorsque vousavez fait la transition de la petite enfance à l’enfance, avec uncorps d’apparence entièrement différente, vous n’êtes pas mort:vous avez simplement fait une transition.

Quelques années plus tard, vous avez atteint l’âge de lapuberté, et un autre changement s’est produit dans votrecorps ; mais ce ne fut pas une mort ou un décès : ce fut simple-ment une étape de transition pour passer dans une nouvellephase de vie, complètement différente de la tranche des 12/14ans. Tout dans la vie a pris une autre teinte, parce que vousavez fait une transition hors de l’enfance. Les poupées et lesjouets ne vous intéressaient plus, et même le basket, le base-ball et le football avaient cessé d’être le centre de votre monde,parce que le monde à l’extérieur de la cour de récréation et ducinéma voisin s’était agrandi jusqu’à des horizons toujours pluslointains.

Vous avez alors continué, jusqu’au jour où vous vous êtesretrouvé dans la vérité et où vous êtes devenu un étudiant

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sérieux de la vérité. Vous vous êtes alors trouvé dans un autremonde, un monde dans lequel le bridge, le golf, la danse et lethéâtre occupaient une place moins importante dans votre vie,et, dans certains cas, étaient complètement laissés de côté,parce que maintenant, dans cette nouvelle vie, votre attentionétait centrée sur Dieu. Ce fut une transition hors de «ce monde»,le monde dont Jésus parlait quand il a dit : « J’ai vaincu lemonde » ( Jean 16 : 33).

Il n’y a pas eu de mort dans cette transition, sinon une mortà la matérialité, ou ce que Paul appelait «mourir chaque jour»,mourir chaque jour aux vieilles façons de penser et aux anciensappuis. Il y a eu une période, dans notre expérience, où notrepremier souci était d’avoir un cœur normal et une pression san-guine normale. Nous mettions notre confiance dans la nourri-ture, le climat ou un régime, alors que maintenant toute notreconfiance est mise sur notre réalisation de Dieu. C’est unetransition complète hors de « ce monde» dans un monde nou-veau, un nouvel état de conscience, qui a été justement appeléla quatrième dimension de la vie, dans laquelle nous vivonsquelque chose de très proche d’une existence entièrement spi-rituelle, et dans laquelle nous n’avons pas de dépendance vis-à-vis de quoi que ce soit ou de qui que ce soit dans le mondeextérieur.

C’est ainsi que nous allons de transition en transition – cen’est pas nous qui le faisons, mais cela se fait pour nous – jus-qu’au jour où nous disparaissons de la vie. Sans aucun doute,nous laissons aux yeux du reste du monde, un corps à enterrerou à incinérer. Cela est aussi le sens illusoire de l’existencehumaine. Il n’y aura là aucun corps cependant, parce que nousemmenons notre corps avec nous partout où nous allons.

Seuls ceux qui ont l’illumination spirituelle reçoivent lesigne de l’immortalité.

Lorsque Pilate rappela à Jésus qu’il avait le pouvoir de lecrucifier ou de le libérer, Jésus répondit : « Tu n’aurais sur moi

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aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut » ( Jean 19 : 11).Pilate n’avait aucun pouvoir de prendre sa vie à Jésus et, enfait, il n’aurait pas eu le pouvoir de le crucifier, si Jésus n’avaitpas accepté de s’y soumettre. Se soumettre à la Crucifixion futla façon de Jésus de prouver au monde qu’il pouvait laisser savie et qu’il pouvait la reprendre, démontrant par là que nonseulement Pilate n’avait pas le pouvoir de prendre la vie deJésus, mais qu’aucun pouvoir temporel – aucun péché, aucunemaladie, balle ou bombe – n’a le pouvoir de prendre la vie d’unquelconque individu.

À notre époque, nous n’acceptons pas volontiers d’être tuépar balle, crucifié ou bombardé, mais nous savons bien que sipour une raison quelconque nous devions passer par de tellesexpériences, notre vie ne serait pas en jeu, car il n’y a pas depouvoir temporel qui puisse détruire la Vie. Il y a cependantpeu de gens, dans le monde actuel, qui ne trouveraient pas àredire à cela avec violence, car le monde dans son ensemble nemet sa foi et sa confiance que dans ce qu’il peut comprendre etsaisir au moyen des cinq sens physiques. Il n’a guère confianceen autre chose.

Cela était vrai aussi aux premiers jours de l’ère chrétienne,où seuls les individus qui étaient spirituellement éclairésvirent Jésus après la Résurrection. Ceux qui étaient immer-gés dans le matérialisme ne purent pas le voir après son enter-rement, parce qu’ils ne s’étaient pas élevés à cette altitude decompréhension spirituelle. N’oubliez jamais que seuls reçoi-vent la preuve irréfutable de l’immortalité les individus quiont atteint l’illumination spirituelle.

Il n’y a aucun moyen de prouver au mental humain qu’il ya une chose telle que la vie éternelle, et pas seulement la vieéternelle après ce que l’homme appelle la mort, mais la vieéternelle ici et maintenant, indestructible et immortelle. Lesindividus à l’esprit matérialiste sont témoins des ravages dela maladie, et voient la cérémonie funèbre et le corps mis au

LA TRANSITION

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repos. Mais comme ils ne peuvent juger que d’après les appa-rences, c’est-à-dire d’après ce que leurs yeux voient, ils ne reçoi-vent aucun signe d’immortalité.

Ceux qui, aujourd’hui, ont la vision illuminée, sont à mêmede voir, non seulement que les «Pilate» avec tout leur pouvoirtemporel n’ont pas le pouvoir de détruire la vie, mais qu’au-cune forme de guerre ou de force physique n’a le pouvoir defaire cela. Seuls ceux qui ont la lumière spirituelle peuvent levoir, car seuls ceux qui ont la lumière spirituelle peuvent voir,au-delà de la physicalité, la vérité que la forme matérielle n’estpas la personne. La personne est Je, et la forme physique n’estqu’un instrument, comme l’écorce sur le tronc d’un arbre n’estpas l’arbre lui-même. L’arbre lui-même est invisible. L’arbrelui-même est la vie qui s’écoule en tant que l’arbre, tandis quele tronc, les branches et les feuilles constituent la forme, ou levéhicule en tant que lequel l’arbre devient visible.

Assumez la domination consciente

De sa vie, Jésus a dit : « J’ai le pouvoir de la donner, et j’ai lepouvoir de la reprendre » ( Jean 10 : 18). Chacun de nous a le choix.Nous pouvons soit laisser l’esprit charnel – la croyance en 2pouvoirs – avoir ses entrées chez nous, en permettant auxcroyances universelles de nous faire ce qu’elles veulent ; ou biennous pouvons reprendre notre propre vie et décider : « j’ai ladomination donnée par Dieu sur mon corps et sur tout ce qu’ily a sur cette terre, au-dessus et dessous. »

Si le corps se détériore, c’est parce que nous n’avons pasaccepté la vérité spirituelle, mais avons permis aux croyancesuniverselles d’agir dans et sur le corps. Les croyances univer-selles voudraient nous faire croire que le temps qu’il fait peutfaire quelque chose au corps ; la nourriture ou le manque denourriture autre chose ; l’âge ou le temps qui passe quelque

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chose d’autre ; l’infection et la contagion autre chose encore.Tout cela n’est qu’une partie et un produit de l’esprit charnel,ou croyance universelle en 2 pouvoirs.

Si nous ne prenons pas possession de notre propre vie et sinous n’assumons pas la domination que Dieu nous a donnée,nous sommes simplement comme un bout de chiffon dans labrise, qui vole en tous sens là où la brise veut l’emporter. Alors,si la croyance universelle dit que ce climat est mauvais, le corpsrépond immédiatement par : « J’ai un rhumatisme » ; si lacroyance universelle dit que nous mangeons une mauvaisenourriture, il y a un estomac perturbé ; et si la croyance uni-verselle nous informe que nous avons atteint 70 ans, nous com-mençons à verser de l’argent aux pompes funèbres !

Dans chaque exemple, nous obéissons à la croyance uni-verselle au lieu d’obéir à la vérité telle qu’elle est révélée dansles Écritures, car les Écritures indiquent que Dieu a donné àl’homme la domination sur le climat, sur la nourriture, sur toutce qui est dans la terre, sous la terre et dans le ciel au-dessusde la terre. L’homme a même reçu la domination sur les étoiles,que tant de gens adorent et craignent en leur accordant unpouvoir.

JE est la porte vers une vie plus abondante

« En vérité, en vérité, je vous le dis, Je suis la porte des brebis. Jesuis la porte : Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et ilsortira, et il trouvera des pâturages » ( Jean 10 : 7-9).

Jésus nous rappelle qu’il n’est possible d’entrer dans la vieplus abondante qu’à travers la porte ; puis il explique que cetteporte par laquelle nous devons entrer afin de vivre la vie plusabondante est une porte appelée Je : Je suis ; Je peux donnercette vie ou la reprendre ; J’ai la domination donnée par Dieu.

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Quand nous réfléchissons à ce mot «Je» et méditons sur lui,en réalisant non seulement que Je est quelque chose en dehorsdu corps mais aussi qui gouverne le corps, nous réalisons brus-quement la nature infinie du Je. C’est ainsi que Moïse a étéélevé de son état de berger à l’état de chef de tout un peuple,simplement par la découverte de la signification du mot «Je».C’est ainsi également qu’un homme simple, qui avait débutédans la vie en tant que charpentier et avait servi en tant querabbin hébreu, devint la lumière du monde ; tous à travers lemot «Je».

Je suis la voie, la vérité et la vie. Je suis ce JE SUIS. Je suis le pain,le vin et l’eau. J’ai une nourriture que le monde ne connaît pas. Jesuis venu afin que J’aie la Vie et que Je l’aie plus abondante.

Celui qui réalise la sainteté du mot «Je» devient le guide –à l’échelle d’un pays ou du monde – de ceux qui cherchent àdécouvrir cette vie plus abondante. Cela exige une réalisationdu sens du mot «Je», mais n’implique en aucune façon qu’il estfacile d’y parvenir. Cela n’a pas été facile pour Moïse ou Isaïe,ni pour Jésus qui a dit clairement combien c’était difficile,quand il a déclaré : « Étroite est la porte, resserré le chemin quimènent à la Vie, et il y en a peu qui les trouvent » (Mat. 7 : 14).

Bien que ce soit difficile, il est possible à tout individu –avec cette réalisation de la véritable nature du Je que je suis –de s’élever au-dessus des croyances matérielles de son époqueparticulière, au-dessus de l’emprise de l’esprit charnel, jusqu’àla domination du Je qu’il est. Il est possible pour toute per-sonne de mourir à ses vieux concepts matérialistes et de renaî-tre, à travers la réalisation de la nature du Je qu’elle est. Unefois que nous reconnaissons Je, nous reconnaissons la présencede Dieu, et « là où est l’Esprit de Dieu, là il y a la liberté » (II Cor. 3 :17). Partout où il y a une reconnaissance de l’unité de l’hommeavec sa Source, il y a l’esprit du Seigneur.

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L’omniprésence et l’infinité de Je

Quand nous méditons sur le mot «Je», en ayant découvertque Je n’est pas dans le corps, nous découvrons bientôt que Jeoccupe cette pièce entière. Plus tard, nous découvrons que Jeest hors de cette pièce et regarde à l’intérieur, que Je est là-haut sur le toit et regarde en bas, et ensuite nous voyons queJe suis au centre de l’univers, regardant simultanémentdevant, derrière, à gauche et à droite, contemplant l’universentier en même temps, y compris le passé, le présent et lefutur, car Je et mon Père sont un et où Dieu est je suis ; où jesuis, Dieu est.

« Je suis venu afin qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient plus abon-dante » ( Jean 10 : 10). Là où Je suis est reconnu, Dieu est. Enreconnaissant Je, on reconnaît l’infinité. En réfléchissant à cemot « Je », nous découvrons que notre vie devient plus abon-dante ; nos relations avec les autres plus aimantes, paisibleset généreuses ; notre approvisionnement plus abondant, oubien plus large que jamais auparavant, qu’il vient à nous avecmoins d’effort, moins de lutte, et sort de nous sans s’accrocherà nous de façon tenace.

Nous créons notre propre souffrance en essayant de resterattaché à la forme; en essayant de rester attaché aux chosesque nous avons dépassées ; en essayant de nous accrocher auxconditions, pensant qu’elles nous apporteront de la joie aujour-d’hui parce qu’elles nous en ont apporté hier, oubliant que l’onnous a enseigné de ne pas accumuler de manne pour demain,de ne pas amasser de trésors « là où la teigne et la rouille cor-rompent » (Mat 6 : 19). Nous ne vivons pas de la manne d’hier ;nous ne vivons pas des possessions d’hier : nous vivons de etpar la Grâce de Dieu. Mais cela ne peut devenir apparent à unindividu que lorsqu’il est arrivé à la réalisation de la naturede ce Je.

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Beaucoup de gens perdent la voie, parce qu’ils pensent queJe n’a vécu qu’à une seule époque, et cela il y a deux mille ans.Ils pensent que Je a vécu en tant que l’homme Jésus, et per-sonne d’autre, sans réaliser que Je vit en tant que vous, queJe vit en tant que moi et que Je est la véritable identité dechaque individu. Il n’y a qu’un seul Je, et un jour nous décou-vrirons que ce Je est votre être et mon être, et qu’Il est à nousafin que nous ayons la vie et que nous l’ayons plus abondante.C’est notre identité permanente jusqu’à l’immortalité, et si cetemple de notre corps était détruit, en 3 jours il revivrait, parnotre reconnaissance du Je que je suis. C’est toute la signifi-cation de la Résurrection.

Abandonnez votre corps au Je de votre être

« Il n’est point ici (enterré dans ce corps) ; il est ressuscité »(Mat. 28 : 6). Nous ne sommes pas ici dans notre chair, parceque dès que nous venons à un enseignement de vérité, nousnous élevons, dans une certaine mesure, au-dessus de l’illu-sion que nous sommes dans un corps physique, et nous com-mençons à percevoir que notre corps est quelque chose au-dedans de notre propre conscience. C’est ce qui nous donne ladomination sur lui. Il est en nous et il est sujet au Je de notreêtre.

« Je suis la voie, la vérité et la vie » ( Jean 14 : 6). Je suis la loi et jesuis la résurrection. Si vous détruisez ce temple, en 3 jours je le rebâ-tirai. »

C’est ainsi qu’en vertu du Je, qui est Conscience, nous avonsla domination sur ce corps. Quand il est souffrant, nous pou-vons le relever ; et s’il prétend mourir, nous pouvons le ressus-citer de la tombe. « Il n’est point ici, il est ressuscité». L’expé-rience de Jésus ne devrait pas être interprétée comme

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l’expérience isolée d’un homme, car si c’était le cas elle n’au-rait aucune valeur. De quelle valeur serait pour l’humanité lefait qu’un seul individu soit assez grand pour ressusciter soncorps de la tombe, à moins que ce ne soit fait en tantqu’exemple pour nous montrer l’immortalité de la vie et ducorps, et pour nous montrer que nous avons le pouvoir de res-susciter de la tombe? Par quel pouvoir? Par le pouvoir de Je :par le pouvoir de la Conscience.

Nous avons reçu la domination donnée par Dieu sur toutce qu’il y a ; domination qui ne s’obtient pas par la penséeconsciente, mais en laissant le corps se détendre dans le Je,puis en laissant le Je prendre le relais et gouverner le corpssans aucune pensée consciente de notre part. Nous n’avonsjamais à dire au corps quoi faire : nous n’avons pas à dire ànotre cœur de battre; nous n’avons pas à dire à nos organes dedigestion et d’assimilation comment fonctionner; nous n’avonspas à dire quoi que ce soit à une partie quelconque de notrecorps. Nous libérons le corps dans le Je qui est Conscience, ouDieu, et nous Le laissons gouverner le corps, car Il est l’intel-ligence infinie de l’univers. Il a donc créé ce corps et a le pou-voir de le maintenir et de le soutenir, si nous libérons le corpsdans Je.

Si, au contraire, nous tentons d’assumer le contrôle de notrecorps au moyen du mental humain, nous devons d’abord déter-miner combien de fois par minute nous voulons que le cœurbatte, et nous devons être sûr qu’il obéisse, alors que le véri-table enseignement est : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie,de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous serezvêtus » (Luc 12 : 22). Notre Père Céleste sait combien de batte-ments de cœur il nous faut, et c’est son bon plaisir de nous lesdonner dans leur totalité. Il n’en retiendra pas un seul, et il nenous en donnera pas un de trop.

Si nous nous asseyons patiemment en laissant Je, la Cons-cience, prendre les rênes, Elle murmurera bientôt : «Paix, sois

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tranquille», ou bien «Je au milieu de toi suis puissant», ou bien«Je suis la seule vie, et Je suis infini ». Quelque part tout aufond de nous, quelque chose se manifestera pour nous assureret nous réassurer que nous nous sommes abandonnés à l’In-fini Invisible et, d’une façon ou d’une autre, Il nous fera savoirqu’Il a pris le relais.

Laissez votre corpsretourner dans la Conscience

Lorsqu’une graine est plantée dans le sol, nous ne disonspas à la graine qu’elle devrait pousser pour devenir un rosieret produire de belles fleurs. Nous nous contentons de confiercette graine à son propre environnement, et d’attendre patiem-ment jusqu’à l’apparition d’une rose venant d’une graine derosier. Nous ne sommes pas du tout surpris. C’est ce que nousattendions, et nous savions que cela se produirait parce quenous n’avions pas essayé de gouverner ou de manipuler ce quidevait se passer dans le sol. Nous plantons la graine, en obéis-sant aux lois de plantation que nous connaissons, après quoinous laissons la loi, l’esprit ou l’intelligence de cette terreprendre le relais. Nous libérons cette graine dans ce que peutêtre son élément d’origine ou sa loi, et nous laissons cette loi –quelle qu’elle soit – la gouverner jusqu’à ce qu’elle se manifesteen tant que fleurs, ou fruits, ou quoi que ce soit, d’après sanature innée.

Il en va ainsi pour nous. Nous sortons notre corps du men-tal humain qui croit en le bien et le mal, et nous le mettons à laplace qui lui appartient, dans la Conscience qui l’a formé. Oùpourrait-il être mieux soigné que là? Nous n’avons pas demandéau corps de former un cœur, un foie, des poumons, des jambes,des yeux, des oreilles et des cheveux. Le Je que je suis a fournitout ce qui était nécessaire, et lorsque nous plaçons le corps

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dans son élément originel – la Conscience – des profondeurs decette Conscience vient l’assurance : «Je suis là. Ne t’inquiètepas pour ta vie, ou pour ton corps, parce que Je, ton Pèrecéleste, sait de quoi ton corps a besoin, et c’est Mon bon plaisirde le gouverner.»

Chaque jour, nous devons libérer notre corps dans la Cons-cience, afin d’être sûr que les croyances humaines n’agissentpas sur notre corps, sinon nous allons le voir tomber malade,devenir vieux et mourir. Or, pourquoi devrions-nous êtretémoin de la vieillesse et de la décrépitude, alors qu’en tour-nant notre attention dans la bonne direction, nous pouvonsêtre témoin de la gloire de Dieu apparaissant en tant qu’êtreindividuel?

« La terre est au Seigneur et tout ce qu’elle contient » (Ps. 24). Jeme détends donc dans la Conscience et laisse la Conscience menourrir, me soutenir et me maintenir. Je ne me tourne pas vers« l’homme dont le souffle est dans ses narines », mais je medétends dans la Conscience. Toi, Conscience, Tu es mon pain,mon vin et mon eau. Tu es mon inspiration ; Tu es au service dela Vie ; Tu es la résurrection de mon être et de mon corps ; Turestaures les années perdues par la sauterelle. »

Nous enlevons notre corps, notre vie et notre abondance dumental humain et les mettons à la place qui est la leur, dansleur élément d’origine :

Dieu est ma conscience. Je me repose en Dieu et je suisnourri par Dieu, ma Conscience. Je ne mets plus l’activité demon corps, de mes affaires, de mon travail et de mon foyer à lamerci de l’humanité, mais je remets toutes ces activités dans lamaison du Père, et je me repose en Toi.

Sans m’inquiéter, j’apprends à attendre la petite Voix tran-quille, et Elle dit : «Ne sais-tu pas que je suis plus proche de toi

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que ton souffle, plus près que tes mains et tes pieds? Ne sais-tupas que je suis le rocher sur lequel tu peux te reposer? »

Puis je sens quelque chose qui me rappelle: «Où irais-je loinde ta présence ? » En effet, où ? Je suis toujours ici dans Tonesprit, me reposant en Toi, me détendant en Toi. Ta Grâce mesuffit en toutes choses – dans le domaine du corps, dans lesaffaires ou dans les relations familiales. Toi, c’est Toi qui es l’ac-tivité de mon être. Je suis enraciné et ancré en Toi. Je suis labranche, Christ est l’arbre, et Dieu est le sol dans lequel je suisenraciné. À partir de ce Sol infini, à travers les racines et jus-qu’aux branches et aux fleurs, vient la bonne fructification. C’estTon bon plaisir que je porte des fruits en abondance, et j’en portetant que je suis enraciné en ancré en Toi.

Dieu est mon approvisionnement ; Dieu est ma santé, maforce et mon activité ; Dieu est la continuité et l’éternité de monêtre. Dieu est le rocher sur lequel je me tiens, ma forteresse et matour haute ; Dieu est ma demeure, le lieu où j’ai la Vie, l’activitéet l’être : dans l’esprit, dans la vie, la Substance et l’Âme.

Sa sagesse est infinie, et tout ce qu’a le Père est à moi. Par SaGrâce, j’ai la sagesse infinie. Dieu a insufflé en moi le soufflede vie ; c’est pourquoi mon souffle est en réalité Son souffle ; mavie est Sa vie, infiniment harmonieuse, entière et complète.

À TRAVERS LA RÉDACTION

Une fois comprise, la Voie Infinie changera la nature de vosprières. Les hommes ont toujours prié – soit de nombreuxdieux, soit le seul Dieu inconnu – pour de meilleures conditionsmatérielles et une plus grande abondance de choses : le mondea prié pour de plus grosses récoltes, pour davantage de pluieainsi que pour moins de pluie, pour la sécurité et pour la paixsur la terre. Les humains ont prié pour un foyer, pour une com-pagnie et pour l’abondance, tant prié que le monde aurait été

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inondé de ces choses-là si le Dieu auquel ils priaient était legenre de Dieu qui pouvait répondre à de telles prières.

En dépit des milliards d’hommes et de femmes qui prientdans des lieux de culte public, et des autres milliards qui prientseuls et en secret, les péchés, les maladies, les guerres, lesfamines et les tempêtes continuent, et apparemment se mul-tiplient même. Quelle en est l’explication, sinon qu’il n’y a pasde tel Dieu qui réponde à de telles prières?

La Voie Infinie révèle que prier Dieu pour quoi que ce soitest une perte de temps, sauf si l’on demande le seul grandcadeau: la compréhension de Dieu. Tout au long des siècles, ily en a eu quelques-uns qui ont obtenu la grâce de Dieu et réa-lisé la paix sur la terre, ainsi qu’une abondance de ces chosesnécessaires au confort quotidien. Mais c’est toujours la réali-sation d’un état de conscience transcendantal qui est le secretde la guérison et de l’harmonie, et cette conscience spirituelle-ment éclairée est la substance, la forme et l’activité de notrebien immédiat et durable.

Ce message révèle comment les chercheurs sincères peu-vent atteindre une certaine mesure de cette conscience spiri-tuelle, et apporter ainsi la joie, la paix, la santé et l’abondance,à eux-mêmes et à tous ceux qui peuvent abandonner la quêteéperdue de choses, afin de parvenir à la prise de conscience dela Substance invisible des choses et des conditions.

L’erreur a toujours été de croire et d’attendre que la cons-cience mentale ou matérielle ordinaire puisse s’ajouter à elle-même les bénédictions de Dieu, alors que la vérité est que seulsles enfants de Dieu – ceux qui ont l’Esprit de Dieu ou la cons-cience de Dieu – sont héritiers de Dieu.

Avant de pouvoir faire l’expérience de la présence guéris-seuse de Dieu, la conscience doit être préparée – transformée,renouvelée, re-née de l’esprit – afin d’être une transparencepour cette Lumière, et afin que la Grâce de Dieu trouve uneentrée dans «ce monde» et en vienne à bout.

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L’Art de la Guérison Spirituelle met en avant les principesde guérison spécifiques de la Voie Infinie, à travers lesquelscette conscience mystique de guérison peut se développer. Leprésent livre, Nos ressources spirituelles, est consacré à la révé-lation et au dépliement réels de cette conscience transcendan-tale, par la compréhension des Écritures et la méditation. Les«Sagesses» du livre La Voie Infinie seront comprises plus clai-rement en utilisant Nos ressources spirituelles ; et le livre Vivrela Voie Infinie révélera des significations plus profondes; mêmele tout petit livret La Quatrième Dimension dévoilera sa pro-fondeur.

Le monde ne pourra pas connaître la paix et l’unité tantque nous ne parviendrons pas – dans les mouvements méta-physiques – à l’unité dans notre relation les uns avec lesautres. Tous ceux qui représentent la guérison spirituelle sontun en esprit et en vérité, quelles que soient les différences dansles principes spécifiques, et les nombreuses approches dis-tinctes du sujet de la guérison. Le jour de l’unité est certaine-ment en train de poindre.

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Chapitre V

LA RÉALISATION SPIRITUELLE PAR LA PRIÈRE

La guérison spirituelle peut s’accomplir de différentesmanières. Elle peut survenir par l’intermédiaire de ceux quipossèdent une conscience de guérison, sont pleinement cons-cients de ce don qui leur a été accordé par la Grâce de Dieu etl’utilisent pour bénir l’humanité ; ou bien, une personne peutfaire l’expérience d’une guérison sans avoir la moindre connais-sance des choses spirituelles ; pour s’être mise, sans le savoir,dans l’orbite guérisseuse de la Grâce de Dieu ; ou encore, il sepeut qu’une connaissance consciente de la lettre de vérité, c’est-à-dire des principes de vérité, mène finalement au développe-ment de cette conscience nécessaire à la guérison.

Puisque la plupart des guérisons se produisent par l’inter-médiaire du traitement, c’est-à-dire en se remémorant d’abordla lettre correcte de vérité, chaque étudiant métaphysique –quelle que soit l’approche qu’il choisit de suivre – devrait êtrecapable de donner un traitement intelligent. Cependant, celan’a rien à voir avec des affirmations ou des négations, ou avecle fait de prononcer des clichés métaphysiques, car un tel pro-cédé est très éloigné d’un traitement aimant et intelligent.

Tous les enseignements ont pour objectif d’introduire la viespirituelle dans l’expérience de leurs étudiants, et de leur don-ner une certaine compréhension de la nature du traitement,de sorte que par la pratique du traitement la conscience spiri-tuelle puisse se développer. La conscience spirituelle, qui est

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si essentielle au travail de guérison, ne peut cependant êtreobtenue par une foi aveugle, ni en faisant simplement desdéclarations métaphysiques, même si les déclarations sontvraies et bien qu’elles le soient. Derrière chaque déclarationde vérité prononcée, et derrière chaque traitement donné, ildoit y avoir la compréhension.

Le principe d’un seul pouvoir

Personne ne peut donner un traitement de guérison spiri-tuelle intelligent, à moins de s’ancrer d’abord dans la réalisa-tion que, puisque Dieu est tout pouvoir, aucun pouvoir n’estrequis pour faire quoi que ce soit à une quelconque chose oupour une quelconque chose, ou pour qui que ce soit, pour uneraison quelconque. Nous n’avons même pas besoin du pouvoir-Dieu, dans la mesure où il n’y a qu’un seul pouvoir, et que cepouvoir est Dieu, le Créateur, Celui Qui maintient et soutientl’univers. C’est notre responsabilité de connaître cette vérité,afin de ne pas aller à Dieu en essayant d’inciter Dieu à nousfaire quelque chose ou à faire quelque chose pour nous; à fairequelque chose à notre patient ou pour notre patient. Nous nenous tournons vers Dieu que pour l’assurance que Dieu seulest. Lorsque nous apprendrons à faire cela, nous ne craindronsplus l’infection, la contagion, ou quoi que ce soit que l’hommemortel ou l’esprit mortel puisse nous faire.

L’expérience humaine est un état de guerre permanententre le pouvoir de bien et le pouvoir de mal ; le pouvoir dupéché et le pouvoir de la pureté ; le pouvoir de la santé et lepouvoir de la maladie. Or, si nous ne devions juger que d’aprèsles événements que nous avons sous les yeux dans le monde, ilnous paraîtrait évident que le mal est beaucoup plus puissantque le bien, parce qu’il semble en général avoir la victoire surle bien et paraît proliférer davantage que le bien.

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La fin de notre sujétion aux 2 pouvoirs a commencé au19ème siècle, quand le premier des mouvements métaphysiquesrévéla que les milliers d’années de guerre entre le bien et lemal avaient été inutiles car il n’y a pas 2 pouvoirs : il n’y ajamais eu qu’un seul pouvoir, et ce pouvoir est pouvoir-Dieu,pouvoir spirituel. Le mal n’était pas, et n’a jamais été, un pou-voir, mais seulement une croyance entretenue dans la cons-cience humaine, qui a agi comme un pouvoir tant que lacroyance demeurait dans la conscience.

Un nouveau terme, l’esprit mortel, fut créé pour décrirecette croyance en 2 pouvoirs que Paul avait appelée l’espritcharnel. Cet esprit charnel, ou esprit mortel, se révéla n’êtrepas du tout un pouvoir. Il fut démontré au contraire que c’étaitun néant, une croyance entretenue dans la pensée humaine. Ilfallait comprendre que tout le mal – qu’il apparaisse sousforme de péché, de maladie, de mort, de pénurie, de limita-tion, de tempêtes, de guerres ou d’inhumanité de l’hommeenvers l’homme – était des effets de l’esprit charnel ou mortel,et que celui-ci n’était pas un esprit mais une influence hyp-notique.

Cette révélation eut pour résultat un travail de guérisonremarquable, derrière lequel il y avait un grand principe : Iln’y a qu’un seul pouvoir, et ce pouvoir est Dieu. Tout autre pré-tendu pouvoir, de quelque nom ou nature que ce soit, est l’es-prit charnel, ou esprit mortel, un «bras de chair», rien du tout.Cette compréhension a permis à des praticiens de guérir descas de cancer, de tuberculose et de polio ; cela leur a permis demettre fin à l’infection ou à la contagion, avant qu’elle ne serépande, non pas parce que l’infection et la contagion étaientdes pouvoirs sur lesquels ils pouvaient essayer d’exercer uncontrôle, mais parce que ces choses-là ne sont pas un pouvoir,et le pouvoir qu’elles semblent avoir n’existe que parce qu’ellesont été acceptées comme un pouvoir dans la pensée humaineuniverselle.

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Malheureusement, à mesure que cet enseignement se cris-tallisait et que de plus en plus de gens commençaient à l’ac-cepter, l’esprit mortel, qui s’était révélé n’être rien du tout, com-mença à être craint comme un pouvoir, de sorte que dans laplupart de la pratique métaphysique actuelle, il y a encore unefois 2 pouvoirs se combattant l’un l’autre : le Mental divin d’uncôté, et l’esprit mortel de l’autre, au lieu du grand principe queDieu seul est pouvoir.

Que personne ne croie qu’un traitement métaphysique –peu importe qui le donne – a une valeur quelconque s’il n’en-globe pas une compréhension et une conviction qu’il n’y a qu’unseul pouvoir, et que ce pouvoir unique n’est pas un pouvoir àutiliser sur un autre pouvoir. Que personne ne pense un seulinstant qu’il peut aider ses patients ou étudiants, s’il attendencore que Dieu fasse quelque chose pour eux, ou s’il espèreou croit que son traitement va amener Dieu à faire quelquechose pour eux. L’œuvre de Dieu est faite. Dieu est le mêmehier, aujourd’hui et à tout jamais; et que personne n’essaie d’in-fluencer Dieu en sa faveur ou en celle de qui que ce soit d’autre.

Dans chaque traitement, nous devons mettre toute la com-préhension métaphysique de la vérité que nous avons, et lepoint le plus important de tous est d’entrer dans notre médi-tation avec une conviction absolue et inébranlable d’un seulpouvoir, et du néant de ce qui apparaît en tant que péché,maladie, mort, pénurie et limitation. À moins que ce pas pri-mordial ne soit fait, le traitement est incomplet et n’est pasvraiment fructueux.

Secouez l’inertie et gagnez la domination

C’est le degré de réalisation qui détermine l’efficacité du trai-tement. Nous n’avons pas tous 100 % de succès dans notre trai-tement ou travail de guérison. En fait, je ne connais personne

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qui ait déjà atteint 100 %, bien que ce soit possible si l’on peutparvenir à la pleine conscience-Christ d’un seul pouvoir, et sil’on peut réaliser l’entière vérité de l’enseignement de Jésusde ne pas résister au mal (Mat. 5 : 39) au lieu de réfuter l’erreur,de la nier et de lutter contre elle. Le Maître nous aurait-ilexhortés à ne pas résister au mal, si le mal avait le moindrepouvoir sur nous?

Aucun traitement ne se traduira en une guérison meilleureque la nature et la qualité du traitement donné, parce qu’il n’ya pas de Dieu mystérieux assis là autour dans l’attente de fairenotre travail pour nous. Dieu fait le travail de Dieu, qui est decréer, de maintenir et de soutenir cet univers en parfaite har-monie. Nous seuls connaissons la discorde et l’inharmonie.Dieu ne les connaît pas, et nous ne les connaissons que dans lamesure où nous avons la vie, le mouvement et l’être hors de laprise de conscience divine, en acceptant d’être influencés par ceque nous voyons, entendons, goûtons, touchons et sentons.

Un être humain ressemble beaucoup à une girouette, quitourne dans un sens et dans l’autre, selon les croyances dumoment qu’il accepte. Il ne contrôle pas sa propre vie ou sonpropre corps, mais il est influencé par les croyances univer-selles qui ont cours dans la conscience humaine.

Tel n’était pas le statut originel de l’homme car, dans le pre-mier chapitre de la Genèse, il reçut la domination, la domina-tion sur tout ce qui est sur cette terre, en dessous et au-des-sus. Nous avons reçu la domination, mais n’avons-nous pasabandonné cette domination au temps, aux conditions écono-miques et aux gouvernements, de sorte que nous avons aujour-d’hui pris l’habitude de chercher la domination complète par-tout en dehors de nous, alors qu’elle devrait venir de l’intérieurde nous-même?

Il est possible de regagner cette domination, mais cela nepeut se faire que par un effort conscient, déterminé, opiniâtreet durable, et d’aucune autre façon. L’inertie contrôle vraiment

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le mental humain, et avant que nous puissions gagner la domi-nation désirée, nous devons surmonter cette inertie et tra-vailler vraiment pour cette domination.

Le premier pas, pour secouer l’inertie qui semble nous tenirdans son emprise, est d’apprendre les principes de base de lavérité et les mettre en pratique. Malheureusement, trop d’étu-diants croient qu’il suffit simplement d’apprendre ce que sontces principes. Mais pour que se développe une conscience spi-rituelle, ces principes doivent être pratiqués en les vivant eten les utilisant dans le traitement. Même s’il est vrai que sinous donnons suffisamment de traitements, pendant un nombred’années suffisant, nos traitements auront en eux beaucoupmoins de mots et de pensées, cela ne sera que parce ces mots etces pensées se seront profondément ancrés dans notre cons-cience, et non parce que nous pourrons un jour être si satisfaitdu degré de notre réalisation que nous pourrons nous per-mettre de survoler ces principes ou de les laisser de côté.

Trois principes de base de la guérison spirituelle

La nature et le but du traitement est de nous amener à cetétat de conscience dans lequel Dieu est réalisé. Par conséquent,lorsque nous faisons un traitement – qui est un préliminaire àla prière – nous devons faire usage de la lettre correcte devérité contenue dans les principes de la Voie Infinie.

Le premier de ces principes se rapporte à la nature de Dieu.Le guérisseur doit avoir une compréhension suffisante de lanature de Dieu pour être à même d’abandonner ou de laisser decôté son vieux concept de prière et se contenter d’aller à Dieusans Lui demander quoi que ce soit ou attendre de Lui quoique ce soit au-delà de ce qu’Il est déjà en train de faire. Il nedoit plus y avoir de tentative quelconque d’influencer Dieu enfaveur de qui que ce soit, pas même en sa propre faveur.

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Le guérisseur spirituel n’utilisera pas la vérité pour sur-monter l’erreur, et il n’attendra pas que Dieu guérisse la mala-die, réforme le péché ou change le manque en abondance, cartout guérisseur spirituel qui gagne son pain sait parfaitementbien que Dieu est déjà en train d’accomplir ses fonctions. Dieuest éternellement en train de manifester toutes les choses dontnous avons besoin non seulement aujourd’hui, mais qui serontnécessaires dans le plus lointain futur que nous puissionsconcevoir.

Le deuxième principe important qui constitue la lettre devérité est la reconnaissance immédiate de la source imperson-nelle de tout le mal qui a jamais tenté l’homme. Le mal n’estjamais rien d’autre qu’une tentation, une suggestion ou uneapparence. Quel que soit le nom ou la nature de la discordeparticulière à laquelle nous sommes confrontés, nous-même,nos patients, ou notre famille – qu’il s’agisse d’une forme depéché, de maladie ou de manque – nous devons nous souvenirqu’elle a pour base une source impersonnelle que nous pou-vons appeler le diable, Satan, ou l’esprit charnel. Peu importele nom que l’on emploie, tant que nous comprenons que celaest impersonnel et vient d’une source impersonnelle.

Lorsque ceci est parfaitement compris, et que s’y ajoute uneferme conviction que c’est la vérité, nous sommes prêt pour letroisième principe de base de la guérison spirituelle telle quel’enseigne le message de la Voie Infinie: Puisque Dieu n’a pascréé l’esprit charnel – cette source impersonnelle de mal – l’es-prit charnel n’a pas de cause; il n’a pas de vie, pas de loi, pas desubstance, pas d’activité, pas de canal d’expression. En d’autrestermes, le mal qui apparaît en tant que personne, lieu, chose,circonstance ou condition, et qui a un pouvoir apparent – pournotre perception engourdie – est un néant, le «bras de chair»qu’Ézéchias conseilla à son peuple de ne pas combattre, parceque le «bras de chair» n’a pas de pouvoir-Dieu, n’est pas ordonnépar Dieu, n’a pas de substance-Dieu et pas d’activité-Dieu.

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Une compréhension de ces principes nous permet de nousretirer de la bataille, afin de ne pas combattre le mal, obéissantainsi au grand enseignement de Jésus : « Ne résistez pas aumal». Dès l’instant où nous pouvons venir en présence de n’im-porte quelle forme de mal avec un esprit détendu, un esprit quine tente pas de s’échauffer, de se mettre à lutter contre le malet à le nier aussitôt, nous sommes prêt à le voir se dissoudredans le néant. Mais si nous tirons notre épée mentale et com-mençons à refuser le mal et à nous disputer avec lui, ou si nousessayons de surmonter quelque pouvoir, nous sommes perdu.

La manière correcte d’approcher toute forme de mal est deréaliser : «La cause est sans cause ; une apparence ; une sourceimpersonnelle sans aucun pouvoir». Cela est le principe de gué-rison de la Voie Infinie. Ce n’est pas une vérité qui surmontel’erreur, et ce n’est pas un Dieu qui va nous réformer, nous gué-rir, nous soutenir ou nous approvisionner. Le Dieu de la VoieInfinie est déjà en train de nous maintenir et de nous soute-nir dans notre perfection spirituelle, et notre devoir est de nouséveiller de la croyance en 2 pouvoirs et de commencer à hono-rer Dieu en respectant le premier Commandement : « Tu n’au-ras pas d’autres dieux devant ma face » (Ex. 20 : 3) ; tu ne recon-naîtras pas d’autres pouvoirs en dehors de Moi. Commentquelqu’un peut-il craindre un pouvoir de mal s’il n’y a qu’unseul pouvoir et que ce pouvoir est Dieu?

Ce n’est qu’en honorant ce premier Commandement que lesétudiants peuvent commencer à percevoir les principes de laguérison de la Voie Infinie. Comment apprenons-nous à obéirà ce grand Commandement ? Comment apprenons-nous àn’avoir «pas d’autres dieux devant ma face» ? Comment appre-nons-nous à honorer Dieu par-dessus tout? C’est à ce stade quechaque étudiant doit faire usage de son mental en tant qu’ave-nue de prise de conscience et en tant qu’instrument de Dieu.

Le mental imprégné de la vérité qu’il n’y a qu’un seul pou-voir est une loi de régénération, de résurrection et de renou-

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vellement. Par conséquent, votre mental imprégné de véritépeut être une loi d’harmonie pour mon corps, pour mon affaire,pour mon activité artistique ou ma profession, et pour monbien-être. De la même manière, mon mental imprégné de véritédevient une loi d’harmonie pour votre corps, votre affaire, votreêtre, votre bonheur, votre liberté et votre bien-être, et c’est dansla mesure où votre mental est imprégné de la lettre correctede vérité, et finalement de la conscience de vérité, que votrefamille en tire profit, et en fin de compte vos patients et vosétudiants.

Le mental est la substance et l’activité du corps

La plupart des problèmes physiques sont, d’une certainefaçon, en relation avec les organes et les fonctions du corps; etchaque fois qu’un tel problème est présenté, le traitement doitinclure la vérité que le mental est la substance des organes etdes fonctions physiques. Il n’y a pas une cellule du corps – pasune cellule des os, de la chair ou du sang – qui ne soit pas uncentre d’intelligence, ce qu’elle ne pourrait pas être si le men-tal n’était pas sa nature. Le secret n’est pas que le mentaldomine la matière, mais que le mental est formé en tant quematière.

Les organes et fonctions du corps ne sont pas quelque chosede séparé et distinct du mental. Par conséquent, ça ne vautpas la peine d’essayer simplement d’améliorer le corps, à moinsde comprendre tout d’abord l’activité du mental. Si quelqu’uncroit un instant que les organes et les fonctions de son corpsne répondent pas à l’activité de son mental, il n’est pas encoreéveillé à la vérité fondamentale de la pratique métaphysique,qui est que le mental est la substance du corps.

Un traitement intelligent et efficace doit inclure la véritéque le mental anime les organes et les fonctions du corps ; que

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le mental fléchit et détend les muscles du corps, et que le corpsde lui-même ne peut rien faire ou rien être.

Le mental prépare la voie pour chaque expérience qui vientà nous, même si, en tant qu’étudiants de la vérité, nous som-mes enclins à ignorer la déclaration du Maître que ce que voussemez vous le récolterez aussi, et à sentir dans notre égotismeque cela ne s’adresse pas vraiment à nous. Mais ne nous leur-rons pas. Le corps applique les directives du mental, et ce quele corps fait doit d’abord être pensé, ou accepté, dans le mental.

Il ne faut pas interpréter cela comme voulant dire que sion fait l’expérience de la pénurie, c’est parce qu’on a pensé aumanque, ou si un accident d’automobile se produit, c’est qu’il ya eu la pensée conscience d’un accident automobile. Ce n’estpas tout à fait aussi simple que cela, car ce qui est à l’œuvredans le monde est un mesmérisme universel et impersonnelqui nous a été imposé et a été accepté dans le mental depuisl’enfance. Ces croyances universelles, qui constituent ce mes-mérisme, agissent sur le corps à travers le mental, et il fautreconnaître qu’elles n’ont aucun pouvoir parce que Dieu estTout et que nous sommes un avec ce Tout.

Persévérance et pratiquemènent à la démonstration

Ne croyons pas un instant qu’il y a une sorte de pouvoirinconnu qui est à l’œuvre pour votre bien et le mien. Il n’y apas de tel pouvoir : le pouvoir est une réalisation consciente dela vérité. Il est certain que ceux qui ont déjà maîtrisé l’art dela méditation et en sont à un point dans leur méditation oùDieu S’annonce Lui-même – de sorte qu’ils savent qu’ils ont laPrésence-Dieu avec eux – n’ont pas besoin de savoir autant delettre de vérité, parce qu’ils ont déjà atteint Dieu même. Maisla plupart des gens découvrent que cette expérience ne se pro-

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duit pour eux que très rarement. Il est rare qu’ils sentent réel-lement que le lieu où ils se tiennent est terre sainte, ou qu’ilsaient cette conviction intérieure que « là où je suis, Dieu est»,ou encore qu’ils entendent cette petite voix tranquille.

Si nous espérons atteindre une plus grande conscience-Dieu, cela veut dire que nous devons consacrer plus d’heurespar jour, plus de jours par semaines et plus semaines par moisà une pratique consciente de la vérité. Nous devons prendreces principes et travailler avec eux individuellement et spéci-fiquement, jusqu’à ce que nous sentions que nous les avonstous prononcés ou pensés, pour arrêter ensuite et dire : « Parle,Éternel, ton serviteur écoute » (I Sam. 3 : 9) ; « J’attends Ta voix».Puis nous nous asseyons pendant une ou deux minutes dansune conscience réceptive, et parfois nous sentons vraiment quel’Esprit de Dieu nous touche.

Il y a d’autres moments où nous ne sentons pas que Dieuest présent et où il n’y a pas de telle conviction. C’est comme sile traitement était un échec en ce qui nous concerne. Mais celan’est pas vrai. Le traitement n’est jamais un échec tant quenous avons rempli notre rôle. S’il n’y a pas de changementextérieur, nous sommes prêt à refaire le traitement deuxheures plus tard.

Trop d’étudiants pensent que s’ils donnent un traitementdans la journée, ou s’ils le donnent à d’autres, le reste de lajournée va dépendre de Dieu. On ne peut pas suivre un pro-gramme de ce genre de façon rigide. J’ai vu des prétentionstrès sérieuses se résoudre en un peu moins d’un traitement.Mais, en revanche, j’ai vu des choses très simples prendre desjours, des semaines, des mois et parfois même des années detravail, avant qu’une guérison ne se produise. Quelquefois, lepatient, ou le praticien lui-même, bloque la guérison en s’ac-crochant d’une certaine façon à la volonté personnelle, ou ens’accrochant à quelque autre chose qu’il n’est pas encore prêtou disposé à lâcher.

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Cet univers est un univers spirituel, un univers que Dieu afait et qu’Il a trouvé bon lorsqu’Il l’a regardé. Les discordes,les inharmonies et les injustices ne sont pas dans le monde :elles sont dans notre perception erronée du monde, dans ce quenous voyons et entendons avec notre sens humain de vue etd’ouïe. Est-ce que nous écoutons avec les oreilles physiques ouavec les oreilles intérieures? Est-ce que nous voyons avec lesyeux humains ou avec les yeux intérieurs? Avec nos cinq sensphysiques, nous verrons toujours des degrés de bien et desdegrés de mal. C’est seulement lorsque nous pénétrons dansl’intériorité et libérons nos facultés divines que nous voyonscet univers tel qu’il est. Alors, peu importe le pécheur ou lemourant que nous sommes en train de regarder, la voix au-dedans nous dit : « Ceci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutemon affection » (Mat. 3 : 17). Mais nous ne verrons jamais le«Fils bien-aimé» si nous insistons pour voir avec les yeux phy-siques et pour entendre avec les oreilles physiques, parce quenous ne pourrons jamais connaître la Grâce de Dieu ou leRoyaume de Dieu avec les cinq sens physiques.

Comprenons très clairement que connaître la lettre devérité dans le traitement n’est pas vraiment l’agence de guéri-son spirituelle. Connaître la vérité a pour but ou fonction demettre notre mental au repos, afin que la Conscience divinepuisse Se manifester dans et à travers notre esprit et notrepensée. Par exemple, nous ne trouverons jamais la paix inté-rieure tant que nous essaierons d’obtenir qu’un grand pouvoirtel que Dieu nous donne l’approvisionnement, la compagnie ouune maison. Nous ne trouverons la paix intérieure que lorsquenous serons disposé et apte à renoncer au désir humain, à noustourner au-dedans et à réaliser : «Dieu est mon besoin et Dieuest l’accomplissement de mon besoin. Mon seul désir est deconnaître Dieu, car bien Le connaître est vie éternelle. »

L’une des vérités les plus profondes de la Bible est que bienconnaître Dieu est vie éternelle ; bien Le connaître est abon-

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dance infinie ; bien Le connaître est connaître l’amour; bien Leconnaître est connaître l’harmonie divine. Mais il est futile etinutile de rechercher l’harmonie hors de Lui, de rechercher lasanté ailleurs qu’en Lui ou de rechercher un approvisionne-ment séparé de Lui.

Je désire une seule chose : bien te connaître, car cela est vieéternelle. Puissent les pensées de mon esprit et les méditationsde mon cœur être acceptables à tes yeux.

Et elles seront acceptables si nous allons à Dieu vides, eten réalisant qu’il n’y a pas de pouvoir-Dieu qui puisse fairequelque chose à quelqu’un. Il faut réaliser que le pouvoir-Dieuest la somme et la substance de l’être individuel.

Ces vérités, prises dans la conscience, constituent dessemences de vérité, et si nous les nourrissons et les arrosons –en nous les remémorant – elles vont croître sous forme dedémonstration spirituelle. Jour après jour, nous devons prendreles points importants de la lettre correcte de vérité, pour untraitement conscient.

Nous ne devrions jamais quitter la maison le matin sansétablir au-dedans de nous la réalisation que ce que nous voyons,entendons, goûtons, touchons ou sentons ne peut nous fairebasculer, puisque nous ne sommes réceptif qu’à l’Influencedivine au-dedans de notre propre être :

La présence de Dieu est avec moi ; Elle est à côté de moi; Elleva devant moi pour aplanir les chemins montueux et elle mesuit comme une arrière-garde.

Dieu imprègne non seulement mon être, mais tout être. Dieuremplit tut l’espace, et ma réalisation consciente de cela est uneloi de protection, pour tous ceux qui entrent dans l’orbite de maconscience, même le conducteur ivre qui est juste devant moi oude l’autre côté de la rue. Le Mental de Dieu, en activité dans, à

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travers et en tant que la conscience individuelle, est le mental dechaque conducteur sur la route. Dieu est ici où je suis, car Je aumilieu de moi est Dieu.

Tant que vous n’avez pas fait de ce genre de traitement uneaffaire de réalisation consciente, vous n’avez aucune sécuritédans la rue ou n’importe où ailleurs, parce que vous êtescomme un être humain ordinaire, comme une statistique. Pre-nez possession de vous-même: prenez possession de votre men-tal, de votre cœur et de votre Âme, mais faites-le consciem-ment. Ne soyez pas hésitant. Soyez décidé.

Nous avons la domination, mais nous n’avons la domina-tion que dans la mesure où nous assumons cette dominationpar la vérité, en nous souvenant toujours que, de nous-même,nous ne sommes rien. Je veux parler de la domination que nousavons par la vérité, réalisée dans la conscience, de l’abondanceinfinie qui est à nous par la Grâce de Dieu – par la Grâce de lavérité que Dieu est notre être et que nous sommes, ou pouvonsêtre, des transparences à travers lesquelles l’activité de Dieuest rendue visible à ce monde.

De même, « les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étenduemanifeste l’œuvre de ses mains » (Ps. 19), nous devons vous et moiporter témoignage de la gloire de Dieu, pas de votre gloire ou dela mienne. Ne témoignez jamais de votre savoir ou de vos pou-voirs. Accordez à Dieu le mérite d’être le Tout-Esprit et l’infini.

De tous les hommes et femmes spirituellement consacrésque j’ai rencontrés au cours de mes voyages, je n’en ai pasencore entendu un admettre ou laisser entendre qu’il se sentaitspirituel. Ne faites donc pas l’erreur de croire que vous allezun jour vous sentir spirituel. Vous allez simplement sentir quevous êtes vous. Mais, si vous vous laissez être une transpa-rence pour l’Esprit au-dedans, cette spiritualité s’écoulera àtravers vous et en tant que vous, et vous saurez qu’Elle est làpar ses fruits dans l’expérience de ceux qui touchent votre vie.

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Vous, vous-même, ne la sentirez pas, pas plus qu’une personnehonnête ne se sent honnête. Vous ne pouvez jamais vous sen-tir honnête, mais vous pouvez être honnête. Si vous pouviezvous sentir honnête, vous sentiriez l’honnêteté par comparai-son avec la malhonnêteté, c’est-à-dire qu’il y aurait encore desrestes de malhonnêteté cachés en vous avec lesquels vous pour-riez faire cette comparaison.

Aucun individu au monde ne reçoit jamais une bénédictionspirituelle ou un bienfait pour lui personnellement. Tout bien-fait spirituel qui nous est donné un jour par la Grâce de Dieu,est pour le bénéfice de cet univers. De ceux qui ont beaucoup,beaucoup sera attendu et demandé. Personne ne reçoit laGrâce de Dieu et n’a ensuite la permission d’aller dans les mon-tagnes pour se cacher quelque part avec cette Grâce. Plus nousavons de réalisation, plus nous recevons d’activités à traverslesquelles utiliser notre compréhension et notre développe-ment, pour le bénéfice de ce monde. Une seule chose compte, àla fois dans la vie spirituelle et dans la guérison spirituelle, etc’est la vérité que nous connaissons et la fermeté avec laquellenous l’appliquons et la pratiquons.

À TRAVERS LA RÉDACTION

La nature humaine n’accepte pas facilement et rapidementle programme indiqué dans ce chapitre, et la perspective d’untel travail ne lui sourit pas. Mais elle n’a absolument aucunehésitation à admettre qu’elle veut jouir des fruits du travail,quand celui-ci est effectué fidèlement. De l’étude et de la pra-tique de telles leçons vient la conscience illuminée réalisée, quiapparaît à son tour sous la forme des bienfaits de la vie.

Notre conscience illuminée, la conscience à quatre dimen-sions, est la substance même de notre santé, de notre succèset de notre plénitude. Notre conscience réalisée est la santé de

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notre maintien, la forteresse et la haute tour de sûreté, de sécu-rité et de paix. Gardez à l’esprit que notre conscience illumi-née ne nous donne, ne nous envoie ou fournit aucune de ceschoses, mais plutôt que cette conscience est elle-même l’acti-vité divine, la substance et la loi de notre être.

Le Maître n’enseigne pas : «Je vous donnerai de la nourri-ture, du vin, la vie éternelle ou la résurrection», mais il ensei-gne : «Je suis ces choses». Il nous rappelle de travailler, nonpas pour les formes qui périssent – pour les formes de bien –mais pour atteindre la réalisation-Dieu, afin que nous puis-sions demeurer dans l’assurance que là où je suis, tout le bienest, parce que Je suis là. Là où je suis, tout ce que Je suis appa-raît, sous les formes nécessaires à mon expérience. Sans m’in-quiéter, et seulement parce que Je suis, tout ce que Je suisapparaît en temps voulu et en abondance.

Ma réalisation que là où Dieu est, je suis, et que tout cequ’a le Père est à moi, est la conscience transcendantale quivit ma vie, allant devant moi, apparaissant en tant que «nom-breuses demeures» et, quand c’est nécessaire, « le jour dans unecolonne de nuée... et la nuit dans une colonne de feu » (Ex. 13).

Une fois que la conscience de la Grâce de Dieu est établieau-dedans de nous, notre vie est vécue « ni par la force, ni par lepouvoir » (Zach. 4 : 6), mais par cette Conscience même.

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Chapitre VI

LA DOMINATION SUR L’ESPRIT, LE CORPSET LE PORTE-MONNAIE

Avoir une compréhension et une pratique sérieuses du sujetdu traitement est une façon de s’élever dans la véritable atmo-sphère de la prière et de la conscience-Dieu. Faire un traite-ment veut dire connaître consciemment la vérité et appliquerles principes de vérité par le canal de l’instrument qu’est lemental. Le premier pas est de vous établir dans votre véritableidentité en tant que Je, ce Je qui a la domination sur l’esprit etle corps. Vous ne pouvez pas donner ou recevoir un traitementcorrect avant d’avoir fait cela.

Vous avez reçu à la fois un mental et un corps. Le mentaln’est pas vous ; le corps non plus. Je suis vous, le Je qui estvotre véritable identité. Le mental et le corps sont quelquechose que vous possédez. Le mental est l’instrument que vousutilisez pour penser et raisonner, ou pour toute prise de cons-cience, et c’est à travers votre mental que vous pouvez jugeret prendre des décisions.

Le corps est aussi un instrument, un instrument physique,qui reçoit les ordres que vous lui donnez, à travers le mental.Vous dites à votre main: «Lève-toi », et le mental communiquececi à la main ; la main obéit au mental, qui à son tour vousobéit, ce qui indique que vous devez avoir le contrôle à la foissur le mental et sur le corps. Vous avez reçu le mental et lecorps, et vous avez également reçu la domination sur tous les

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deux. Cependant, si vous n’exercez pas cette domination don-née par Dieu, vous vous trouvez vite au milieu de toutes sortesde problèmes.

Lorsque vous vous asseyez en méditation, le mental est engénéral loin d’être calme, non pas parce qu’il a un désir ou unevolonté propre, mais parce que vous n’avez pas assumé ladomination, et il est conditionné à devenir la proie de toute etde n’importe quelle croyance universelle flottant dans l’atmo-sphère.

Cela ressemble beaucoup aux chevaux que j’ai montés. Ilsne reconnaissaient pas du tout mon contrôle. Au lieu de cela, ilsme menaient là où ils voulaient, mais c’est seulement parceque je ne savais pas comment exercer la domination sur uncheval ; aussi s’amusaient-ils de moi. Il est vrai que le mentals’amuse également de nous, mais uniquement parce que nousn’avons pas appris à exercer la domination sur lui.

D’une certaine manière, le corps se comporte mieux que lemental et est beaucoup moins rebelle. Au moins, les mains nevont pas voler si nous ne leur disons pas de le faire ; et lesmains vont coopérer, partager et donner, si nous le leur disons.Mais le corps peut être tout aussi turbulent que le mental : ilessaie de déterminer pour nous quand nous allons bien etquand nous sommes malade, comme si nous n’avions aucunedomination dans le domaine du bien-être physique. Pourtant,quand c’est bien compris, nous avons autant de maîtrise surnotre santé que nous en avons sur notre morale ou sur l’espritpensant, et la seule raison pour laquelle nous ne semblons pasavoir cette maîtrise est que nous n’avons pas assumé la domi-nation.

Cette domination peut se comparer à la maîtrise que desparents dotés de sagesse et de maturité émotionnelle exercentsur un enfant. C’est une discipline d’amour et de douceur, exer-cée en paix, avec patience.

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Assumer la domination sur le mental

Une façon d’apprendre à exercer la maîtrise sur le mental,pour avoir une meilleure méditation, est de s’adresser au men-tal avec douceur, comme ceci par exemple :

Je te dis : «Paix, sois tranquille» ; paix, sois tranquille. N’aiepas peur ; Dieu au milieu de toi est puissant. Ne crains rien,pas mêmes toutes les armées des étrangers, car Dieu au milieude toi est puissant.

Je te donne la paix de Dieu, mon esprit. Je te donne la Grâcede Dieu. Dans la tranquillité et la confiance tu méditeras, et turecevras la Grâce de Dieu dans le calme et la joie. Que la paixsoit sur toi. Je te donne Ma paix.

Tu n’as pas besoin de lutter. Tu n’as pas à t’inquiéter de ceque mon corps mangera, boira, ou de quoi il sera vêtu. La Grâcede Dieu m’habille et la Grâce de Dieu me nourrit.

Sois tranquille et reçois la communion de Dieu. Sois tran-quille et entends la petite Voix tranquille. Tu n’as pas à lutter.

Rien n’entrera dans mon esprit pour souiller ou mentir.Aucune arme forgée contre moi ne réussira. Je n’ai pas à craindrece que l’esprit mortel peut me faire, car il n’a que le «bras dechair», alors que j’ai le Seigneur Dieu tout-puissant.

« Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté » (II Corint. 3 :17), là est la paix, l’harmonie, la tranquillité, le calme et l’as-surance. «Là où est l’Esprit du Seigneur», là est la présence deDieu, et en Sa présence il y a la plénitude de la joie, la plénitudede la vie et une abondance de bien. Ici où je suis, Dieu est.

Dans cette méditation, vous prenez possession de votremental, et vous reconnaissez que la paix vient, non en vertude certaines qualités qui vous sont propres, mais à cause de laPrésence et de la Grâce de Dieu. Vous avez réalisé que votre

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Identité est séparée du mental et du corps, et qu’elle a la domi-nation à la fois sur l’esprit et le corps, et par cette pratiquevous avez assumé la domination.

En vivant, comme font la plupart des gens, dans le tour-billon d’activités de la vie moderne, ils ne réalisent pas qu’il ya quelque chose, appelé Je, au-delà du mental et du corps, et àcause de leur ignorance et de leur inaptitude à reconnaître cequelque chose, le mental et le corps semblent constituer tout cequ’ils sont. Autrement dit, ils ne reconnaissent pas du tout unÊtre supérieur au mental, exerçant la domination. Dans notretravail, il devient nécessaire de réaliser que notre véritablenom – et le véritable nom de tous les Jean et les Marie de cemonde – est Je, né de Dieu, créé à Son image et ressemblance,maintenu et soutenu par Dieu. Par la Grâce de Dieu, chacun denous a un mental et un corps. Ceux-ci sont les instruments quinous ont été donnés pour des objectifs spécifiques sur terre.

Faire face aux problèmes financiers

Vous verrez bientôt la valeur de tout cela lorsque vous serezconfronté à un problème, un problème personnel ou celui dequelqu’un qui s’est tourné vers vous pour de l’aide. Supposonspour l’instant qu’un problème d’approvisionnement est amenéà votre attention.

Pour commencer, vous ne prenez jamais le patient dansvotre traitement, en aucune circonstance ; ni son nom ni sonimage n’a le droit d’entrer dans notre pensée. En fait, s’il nerévèle pas son nom, ne le demandez pas. Vous n’êtes pas inté-ressé par le nom ou par l’identité humaine d’une personne,parce que votre travail n’a rien à voir avec des personnalités,même si les gens qui portent ces noms reçoivent les fruits dutravail.

Comment cela est-il possible ? Comment reçoivent-ils lebénéfice du travail, au lieu de quelqu’un d’autre? Parce qu’ils

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se sont mis dans votre conscience en demandant votre aide.C’est « ta foi qui t’a sauvé » (Marc 5 : 34). Donc, si un individuvous demande de l’aider, même si vous ne savez pas son nom,à quoi il ressemble, ou quoi que ce soit à son sujet qui pourraitl’identifier comme un individu particulier, il a fait le contactnécessaire et recevra l’aide, parce que la personne elle-même –son nom ou son corps – n’entre pas le moins du monde dans letraitement.

Lorsqu’on vous demande de l’aide au sujet de l’approvi-sionnement, il n’y a qu’une seule chose que vous puissiez faire,c’est de vous détourner de la personne et du problème, et decommencer aussitôt à connaître consciemment la vérité. Vousne devez prendre ni le patient ni l’apparence dans votre médi-tation; vous ne pouvez pas prendre la pénurie ou la limitation,ni travailler sur le sujet du manque ou de l’abondance.

Quelle vérité devriez-vous alors connaître? Votre consciencea simplement été confrontée à une tentation, sous la formed’une apparence de pauvreté ; aussi devez-vous connaître lavérité, mais pas la vérité au sujet du problème, car il n’y a pasde vérité au sujet d’un problème. Il faut immédiatement recon-naître que le problème est une tentation, l’esprit charnel, quin’a ni substance, ni loi, ni cause. La seule vérité qu’il y ait estla vérité au sujet de Dieu, la vérité au sujet de l’univers spiri-tuel et de l’être individuel, et cette vérité est la suivante :

« La terre est au Seigneur et tout ce qu’elle contient» (Ps 24). Dieun’appartient à personne, et la terre elle non plus ne peut appar-tenir à qui que ce soit. Cette terre est le tabouret de Dieu, et toutce qu’elle contient. Dieu constitue cet univers ; la Présence deDieu le remplit, et Dieu en est la seule vie, la seule loi, le seulapprovisionnement. Dieu constitue la plénitude de tout être.»

Puis, en commençant à demeurer consciemment sur lavérité, vous vous souvenez de nombreux passages qui témoi-gnent du fait que Dieu seul est, comme par exemple :

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« Je suis la nourriture ; Je suis le vin ; Je suis l’eau ». Où y a-t-ilune absence de Je? Où y a-t-il une absence de Dieu? Je remplittout espace. Je est ici, Je est là et Je est partout.

Voyez-vous que votre traitement consiste en déclarationsde vérité, mais jamais en déclarations au niveau du manqueou des limitations? Ces déclarations sont toujours au niveau dela vérité spirituelle, parce que vous reconnaissez consciemmentla vérité au sujet de ce qui constitue l’approvisionnement, quiest la vérité au sujet de Dieu, de la plénitude de Dieu, de l’om-niprésence de Dieu et de l’omnipotence de Dieu.

Le rappel peut venir par : « L’homme ne vivra pas pain seule-ment, mais de chaque parole qui sort de la bouche de Dieu ». Où ya-t-il une absence de la Parole de Dieu? Seulement chez ceuxqui ne demeurent pas dans la Parole et ne laissent pas laParole demeurer en eux ; seulement chez ceux qui ne demeu-rent pas « dans le lieu secret du Très-Haut » (Ps. 91). Chez ceux-là,il y a une absence d’approvisionnement, parce qu’ils se coupenteux-mêmes du seul approvisionnement qu’il y ait, la Parole deDieu, qui est le pain, la nourriture, le vin et l’eau.

Le principe de l’approvisionnement

Si le monde doit être éveillé à la véritable nature de l’appro-visionnement, il devra d’abord apprendre les principes par ceuxqui les ont découverts, les pratiquent et les démontrent. Si seu-lement ceux qui lisent ce chapitre démontraient vraiment l’ap-provisionnement d’un point de vue spirituel, il ne serait pasdifficile d’imaginer combien de leurs voisins, amis et parentsréclameraient de connaître cette vérité. Mais on ne peutdémontrer un approvisionnement abondant à moins de con-naître nous-même le principe de l’approvisionnement, et, leconnaissant, de laisser ce principe être à l’œuvre dans notre

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traitement chaque jour de la semaine, mois après mois, jus-qu’à ce qu’il soit démontré.

Le principe de l’approvisionnement peut être défini enquelques mots, mais il faut des années pour le mettre en pra-tique, et même alors ce n’est possible que si nous sommes dis-posé à secouer suffisamment l’inertie pour donner un bon trai-tement chaque jour, non seulement à nous-même mais à nosamis, parents et ennemis, jusqu’à ce que ce traitementdevienne conscience réalisée. Après cela, il faut seulement noussouvenir de temps en temps de cette vérité, afin de rester dansl’Esprit.

Qu’est-ce que ce principe de l’approvisionnement? C’est queDieu est le seul approvisionnement qu’il y ait. Ni l’argent, niles investissements ne sont l’approvisionnement. L’argent va etvient ; les investissements vont et viennent, ainsi que les biensimmobiliers, dont la valeur est fluctuante. Il n’y a qu’un seulapprovisionnement qui soit permanent, et cet approvisionne-ment est Dieu. Cet approvisionnement n’est pas seulementinfini et éternel, mais il est aussi omniprésent et inaltérable.Dieu réalisé est approvisionnement infini et omniprésent.

Les étudiants de la vérité qui tentent de démontrer l’ap-provisionnement à partir d’une autre base, ne font rien de plusque l’être humain qui cherche à obtenir. Par leurs efforts, ilspeuvent démontrer un peu d’argent ou de biens temporaires,mais cela n’est pas l’approvisionnement. L’approvisionnementn’est jamais l’approvisionnement tant qu’il n’est pas à nous àtout jamais et en abondance infinie – une abondance suffi-sante, avec 12 paniers pleins en surplus à partager.

Dieu, seul, est approvisionnement. Si ce principe est accepté,son corollaire doit être accepté aussi: Pour avoir l’approvision-nement, nous devons avoir Dieu. Trop de gens répètent facile-ment: «Dieu est partout, également présent». Cela est vrai dansl’abstrait. C’est une très bonne déclaration absolue de vérité,mais elle peut se terminer en une très mauvaise démonstration,

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parce que Dieu n’est pas omniprésent tant que Dieu n’est pasréalisé. Si la vérité de l’omniprésence de Dieu était tout ce quiest nécessaire pour fournir un approvisionnement abondant,alors tous les pauvres de Chine et d’Inde seraient inondésd’abondance, parce que Dieu est omniprésent dans ces paysautant que dans celui-ci. Mais ce n’est pas suffisant. Dieu nedevient une expérience démontrable que dans la mesure oùDieu est réalisé. Dieu est présent sans mesure dans le mondeentier, mais il faut un individu imprégné de cette vérité pourque la guérison se manifeste.

Si vous gardez votre traitement au niveau de Dieu, de lavérité de l’être, éloigné de votre patient et de son problème, vousparviendrez finalement là où les mots et les pensées s’arrêtent,et où vous pouvez vous détendre pendant la deuxième moitiéde votre traitement. Ici, également, la Voie Infinie est uniquepar le fait qu’elle ne considère pas qu’un traitement a unevaleur quelconque en lui-même et de lui-même, mais qu’il estseulement une marche vers la deuxième partie du traitement,dans laquelle vous en avez fini avec les mots et les pensées et oùvous vous détendez, en vous reposant sur Dieu: «Dieu, c’est tontour maintenant. Parle-moi, j’écoute. » Il y a alors cette périodede silence pour laquelle vous vous êtes préparé et êtes prêtmaintenant, après avoir consacré le temps nécessaire à vousremémorer consciemment la vérité. Dans ce moment d’attentevient cette paix intérieure, ce «déclic », ce quelque chose quivous permet de savoir que Dieu est là, pas Dieu déclaré men-talement, mais Dieu spirituellement réalisé. Vous pouvez alorsaller vaquer à vos affaires; votre travail est achevé.

Faire face aux problèmes physiques

Le problème suivant auquel vous serez confronté sera peut-être un problème physique : les organes et les fonctions du

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corps ne font pas leur travail ; ou bien le système sanguin, lesmuscles, ou les os, subissent une certaine forme de détériora-tion. Laissez-moi vous rappeler encore une fois, qu’avant devous asseoir pour faire un traitement, vous devriez avoir éli-miné l’identité de votre patient, ne plus l’avoir dans la pensée,parce que votre traitement n’a rien à voir avec un patient. Votretraitement consiste à connaître la vérité, et il n’y a aucunevérité au sujet de votre patient, sinon il ne serait pas unpatient.

En connaissant la vérité, vous oublierez ce qu’il vous a dit ausujet de son corps. Peu importe pour vous qu’il s’agisse d’unecondition concernant le cœur, le foie ou les poumons, parce quevous n’êtes pas un médecin et vous ne savez même pas que ladifficulté se situe dans le cœur, le foie ou les poumons. Bien desgens qui ressentent une petite douleur dans la région du cœurdiagnostiquent aussitôt une maladie cardiaque, et la perpé-tuent en la maintenant dans leur pensée. En réalité, il se peutque le patient n’ait rien qui ressemble le moins du monde à unemaladie cardiaque, de sorte qu’il serait stupide de vous asseoiret de travailler sur la maladie cardiaque chaque fois que quel-qu’un vous dit qu’il croit avoir un cœur faible.

Votre travail est d’oublier la prétention aussi vite qu’ellevous est envoyée. Oubliez l’identité du patient. Pendant desannées, je me suis rendu compte à quel point cela est impor-tant, et c’est l’une des raisons pour lesquelles il n’y a pas, dansmon bureau, de livres ou de registres de ceux qui viennent ouappellent pour de l’aide. La seule fois qu’un nom apparaît surmon bureau, c’est lorsque j’ai un rendez-vous et que je doisnoter le jour et l’heure. Mais il n’y a pas d’autres noms ou listesde traitements, pas de liste de noms auxquels il faut envoyerdes factures, aucun registre de noms, et certainement pas deregistre de prétentions.

On vous a demandé de l’aide pour un problème physique, eten vous asseyant pour donner le traitement, vous devriez

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immédiatement oublier qui a demandé de l’aide et pourquoi ill’a demandée, même si vous pouvez garder dans votre cons-cience le fait qu’il s’agit d’un problème physique. Votre pre-mière pensée pourrait être que « le corps, en lui-même et delui-même, ne peut pas être malade. Il n’y a pas de maladiedans tout le royaume de Dieu. » Cela efface aussitôt cette pos-sibilité. Vous pouvez maintenant oublier même le mot «malade»,parce que vous savez dorénavant qu’il n’y a pas une trace demaladie dans le royaume de Dieu tout entier. S’il y en avait, iln’y aurait pas d’immortalité, et pas d’éternité, parce que lamaladie mène finalement à la mort. Par conséquent, il ne peuty avoir de maladie dans le royaume de Dieu.

Le seul endroit où il peut y avoir une quelconque maladieest le mental de l’homme. Or, le mental de l’homme n’est pasun créateur. C’est le mental de Dieu qui créé, pas l’homme. Parconséquent, l’homme ne peut créer une maladie : le mieux qu’ilpuisse faire est de créer la croyance qu’il y en a une.

Il n’y a pas de maladie dans le royaume de Dieu tout entier,parce que le royaume de Dieu est un royaume d’immortalité,d’éternité, de vie et d’amour. Sous Moïse, il y avait la loi, maissous Jésus-Christ il y a la Grâce. Le royaume de Dieu est unroyaume de Grâce, pas de loi, et c’est la raison pour laquelle ilne peut y avoir de lois de la matière ou de lois du mental dansle royaume des cieux ; il ne peut y avoir de lois du temps et duclimat, ou de lois de nourriture ; il ne peut y avoir de lois delimitation, parce que le royaume de Dieu entier est un état deGrâce. Nous ne sommes plus sous la loi ; nous sommes sous laGrâce ; nous avons cessé d’être sous la loi et nous nous som-mes écartés.

Voyez-vous où vous êtes dans la conscience maintenant ?Pas une fois votre pensée n’est allée à la personne ou à sa pré-tention. Au lieu de cela, vous avez communié avec Dieu, vousavez gardé votre conversation au ciel. Vous pouvez maintenantvous asseoir tranquillement: «Maintenant Père, c’est Ton tour.

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J’écoute. » Vous découvrirez alors qu’après quelques instantsde cette paix et tranquillité, quelque chose vous viendra de l’in-térieur – une sensation, des mots, un message, une lumière.Vous saurez que Dieu est à l’œuvre, et un sourire apparaîtrasur votre visage.

Dieu, le seul pouvoir

Une autre personne vient à vous et demande de l’aide.Cette fois-ci, quelque chose qu’elle a écrit ou dit vous fait pen-ser qu’il y a un pouvoir apparemment négatif, un pouvoir demal, un pouvoir de péché ou un pouvoir de maladie en œuvredans son expérience. Aussitôt, vous vous détournez de la per-sonne et de sa prétention pour aller vers ce mot « pouvoir ».C’est facile d’avoir affaire à ce mot, car vous ne seriez pas siavancé sur le Chemin si vous ne croyiez pas que Dieu est leseul et unique pouvoir.

En fait, ceux d’entre vous qui sont sur le chemin spirituelsont allés au-delà d’une croyance en Dieu et sont arrivés à uneconviction – sinon à l’expérience elle-même – que Dieu est.Avec une telle conviction, le traitement sera très court, parceque si Dieu est, il n’y a pas d’autre pouvoir que Dieu. Cela estpeut-être la seule signification de Dieu : Pouvoir infini, Omni-potence – ce qui élimine la possibilité qu’il y ait un pouvoirmatériel ou un pouvoir mental.

Il est vrai que dans la scène humaine, vous êtes toujoursconfronté au pouvoir du mental humain et au pouvoir de lamatière. Ce n’est que lorsque vous venez au royaume de Dieu,et que vous vous êtes élevé au-dessus des paires d’opposés, quevous pouvez dire avec une conviction sincère : «Puisqu’il y a unDieu, il n’y a pas de pouvoir matériel ou mental, à moins queceux-ci ne soient des instruments pour Dieu; ils sont alors dela nature de Dieu : bons. »

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Vous savez certainement qu’il n’y a pas de pouvoir mauvaisou destructif s’il y a un Dieu. Dieu existe-t-il ? Quelle est lanature de Dieu ? Si Dieu n’est pas infinité, si Dieu n’est pasimmortalité, si Dieu n’est pas omnipotence et si Dieu n’est pasomniscience, Dieu n’est pas Dieu. Mais si Dieu est tout cela,alors il n’y a rien de tel qu’un pouvoir destructif, nuisible etnégatif.

Quand vous avez établi au-dedans de vous que Dieu est, etqu’il n’y a pas d’autre pouvoir, vous avez donné votre traite-ment. Vous êtes maintenant prêt de nouveau pour cette périoded’écoute, dans laquelle le sceau est placé sur ce traitement par-ticulier.

Une transformation de la conscienceest nécessaire

Chaque praticien a fait l’expérience de travailler avec descas apparemment coriaces. De tels cas ont très fréquents avecles patients qui croient pouvoir continuer à être des êtreshumains ordinaires, et ajouter en plus la Grâce de Dieu à leurhumanité. Trop de gens croient vraiment que ce qu’ils ont àfaire est de se mettre à un enseignement de vérité et de trou-ver la personne qu’il faut, qui puisse dire les mots qu’il faut oufaire la chose qu’il faut, après quoi les bénédictions de Dieudescendront sur eux. Cela est loin de la vérité.

L’être humain doit céder à Dieu. Il doit y avoir une trans-formation de conscience dans le patient lui-même, un abandondu sens mortel, afin de faire de la place pour la prise de cons-cience spirituelle. Il ne s’ensuit pas toujours que cette trans-formation se produise avec la première ou la deuxième guéri-son, ni même avec la troisième ou quatrième. Souvent, lesétudiants ont plusieurs démonstrations remarquables, ou gué-risons, et par la suite ils découvrent que la vérité ne semble

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plus « fonctionner». Ce qui s’est passé, c’est qu’ils ont bénéfi-cié de l’état de conscience du praticien, mais après un certaintemps ils sont arrivés au point où même le travail du praticienle plus consacré est inefficace.

Il peut y avoir différentes raisons à cela. L’une d’elles estsans aucun doute que certains étudiants ne se soumettent pasà la vérité, et qu’il n’y a pas de capitulation de l’ego. Il est pos-sible que le praticien, par sa propre vie de consécration, puisselibérer un individu de beaucoup de ses épreuves et tribulations,manques et limitations, péchés et maladies, mais si le patientcontinue à mener son genre de vie ancien pendant trop long-temps, il peut découvrir non seulement que la vérité ne « fonc-tionne» pas, mais que parfois des choses pires lui arrivent, aupoint de lui faire désirer un retour à l’erreur originelle.

Paul a enseigné que les êtres humains ne sont pas sous laloi de Dieu et ne peuvent l’être, et qu’ils ne peuvent pas rece-voir la Grâce de Dieu. Il n’est possible de devenir le fils de Dieuqu’en permettant à l’Esprit de Dieu de demeurer en nous :« Vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Es-prit de Dieu habite en vous... Car tous ceux qui sont conduits parl’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Romains 8 : 9-14). Jésus nous l’adit d’une autre manière : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux quivous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priezpour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent, afin que voussoyez fils de votre Père qui est dans les Cieux » (Mat. 5 : 44, 45) ;priez pour vos ennemis, pas pour vos amis ou parents, maispour vos ennemis.

Le principe qui est derrière cela est le suivant : Si vous avezété élevé à un lieu dans la conscience où vous pouvez sérieu-sement et honnêtement prier pour que vos ennemis soient par-donnés ; pour qu’ils soient libérés de la punition et de leurspéchés ; pour que l’Esprit de Dieu libère leur Âme, leur mentalet leur être, et pour qu’il leur soit donné d’être libérés de cesprétentions mortelles, alors vous n’êtes plus un mortel. Quand

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vous vous rapprochez du niveau de conscience où vous faitesla transition vers l’État-Christ, et où vous êtes capable de direavec le Maître, et avec conviction: «Pardonnez soixante-dix foissept fois... Ne résistez pas au mal», vous avez abandonné votreétat humain. Vous avez abandonné votre volonté, votre opinion,vos convictions ; vous avez accepté la Grâce de Dieu, et l’Espritde Dieu demeure en vous.

L’Esprit de Dieu ne demeure pas dans une personne rem-plie d’envie, de jalousie, de méchanceté, de haine ou de ven-geance. Si vous sentez que vous abandonnez maintenant touteémotion humaine de nature négative à laquelle vous avez puvous laissez aller, vous saurez vous-même que non seulementvous êtes dorénavant dans une atmosphère réceptive à la gué-rison spirituelle, mais que vous vous rapprochez alors de l’étatde conscience qui peut faire un travail de guérison.

Il y a beaucoup de gens, totalement non préparés, quientrent dans le travail de guérison – dans le monde métaphy-sique – et qui s’y engagent en croyant simplement être quali-fiés parce qu’ils ont un titre, un diplôme ou une autorisation.Cela ne fait pas un guérisseur. Aucune quantité de titres oude diplômes n’a quoi que ce soit à voir avec un bon guérisseur.Un guérisseur est quelqu’un qui a abandonné tellement de sonétat humain qu’il est capable de pardonner soixante-dix foissept fois, de prier pour ses ennemis, de ne pas résister au mal,et de remettre au fourreau son épée d’opposition, de haine,d’envie, de jalousie et de méchanceté. Quand une personne aabandonné tous ces traits de caractère, auxquels la majoritédes humains aiment s’accrocher, le Christ a pris le dessus dansla conscience et l’a remplie de l’état de conscience «pardonnetes ennemis» ; après quoi cette personne est préparée non seu-lement à être guérie spirituellement, mais à guérir.

Il n’y a pas de doute que dans chacun des mouvementsmétaphysiques et spirituels, il y a des praticiens qui ont atteintune mesure suffisante d’État-Christ, ou de Conscience-Christ,

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pour être à même de guérir. Peu importe par quelle approcheils sont venus. Ce qui compte, et ce qui est important, c’est ledegré de conscience spirituelle qu’ils ont atteint, car c’est cequi détermine leur capacité de guérir.

Cette conscience spirituelle réalisée est une reconnaissancede Je. Il doit toujours y avoir un Je avec une domination com-plète sur le mental et sur le corps, afin que lorsque l’étudiants’assoit pour donner un traitement intelligent – c’est-à-dire con-naître consciemment la vérité – le mental ou le corps nel’éloigne pas de son devoir ou de ses obligations, qui en fin decompte deviennent son privilège et son plaisir. « Tu garderas dansune paix parfaite celui dont l’esprit s’appuie sur toi. » (Isaïe 26 : 3).

Comment en venez-vous à connaître ces vérités que vousdevez consciemment déclarer? Vous devez pour cela vivre dansla Parole, et laisser la Parole vivre en vous; vous aurez ainsi aubout de la langue chaque passage de vérité nécessaire, quandvous vous assiérez pour donner un traitement consciencieuxet intelligent.

À TRAVERS LA RÉDACTION

Arrêtons-nous un instant et regardons la scène humaine,non pas parce qu’elle est jolie à regarder, mais parce que nousne pouvons la dominer sans une certaine mesure de compré-hension de sa façon de fonctionner.

Un être humain ne peut jamais être certain que telle jour-née ne lui réservera pas un accident, une maladie, une tenta-tion ou une perte. Ces choses arrivent chaque jour à un nombreincalculable de gens, et aucun d’eux ne sait quand l’une oul’autre s’approchera de sa demeure.

Quand un individu apprend la cause du mal et sait pour-quoi ces expériences continuent de se produire dans la viehumaine, il apprend comment faire face aux problèmes de

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chaque jour et atteindre ainsi la liberté, l’harmonie, la joie etla paix ; et ce qui est même plus important, il est équipé pourservir sa famille, son prochain, sa communauté, sa nation etle monde.

Dans la Voie Infinie, l’étudiant apprend à faire face à chaquejournée avec la réalisation consciente que la nature du mal estimpersonnelle et sans pouvoir : Il sait consciemment que Jesuis est Dieu. Par conséquent, je suis un avec Dieu, et le lieu oùje me tiens est le ciel. Il réalise que là où Dieu est, Je suis ; etlà où Je suis, Dieu est, car nous sommes inséparablement etindivisiblement un: « Fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’aiest à toi. » (Luc 15 : 31) Cette vérité est une vérité universelle.

Le mal, quel que soit son nom, sa nature ou sa forme spé-cifique, est impersonnel, et il n’a aucune personne en qui, surqui ou à travers qui opérer ; il n’est pas ordonné de Dieu et n’adonc aucune loi spirituelle pour le maintenir ou le faire appli-quer. Il est le « bras de chair » – pouvoir temporel, néant.Demeurer dans cette vérité, c’est être vêtu de la Robe spiri-tuelle, où aucune de ces choses ne s’approchera de ta demeure.

L’étudiant de la Voie Infinie apprend que tout ce dont il afait l’expérience doit venir à travers sa propre conscience, et,par conséquent, que remplir sa conscience de la compréhen-sion de la nature de Dieu et d’une connaissance de la natureimpersonnelle et sans pouvoir de la cause du mal, c’est s’assu-rer une vie d’harmonie spirituelle et de service aux autres.L’étudiant qui omet de demeurer consciemment dans la véritéchaque jour se soumet à la croyance universelle en 2 pouvoirs.Mais cette croyance en 2 pouvoirs ne peut pas opérer dans uneconscience qui a réalisé que Dieu est Omnipotence et Omni-présence. S’il n’y avait pas cette acceptation de la croyance en2 pouvoirs, il n’y aurait pas d’existence humaine et nous vivrionstous au paradis sur terre.

Nous parvenons à être immunisé contre les conditionsmatérielles, et libéré des lois mentales, dans la mesure où nous

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nous remémorons consciemment ces révélations, chaque jour etchaque heure.

Dieu nous a donné la domination sur chaque circonstance,mais nous devons exercer cette domination par une conscienceactive et continue de la vérité de notre unicité avec Dieu, etpar la connaissance consciente et spécifique de la nature imper-sonnelle de la source d’erreur, et de son absence de pouvoir.Mettre la hache à la racine de l’existence matérielle, c’est com-prendre qu’elle est un produit de la suggestion mentale, sansloi ni autorité.

Vivre la vie de Grâce, c’est réaliser consciemment que Jeest Dieu, et que Je au milieu de moi est la nourriture que lemonde ne connaît pas – le mystère caché de la vie éternelle,harmonieuse et spirituelle.

LA DOMINATION SUR L’ESPRIT, LE CORPS…

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Chapitre VII

VIVRE PAR LA MÉDITATION

Il vient un moment dans la vie de ceux qui recherchent Dieu,où l’expérience de la réalisation-Dieu se produit. Bien qu’il soitlittéralement vrai que Dieu remplit tout l’espace et que là oùnous sommes Dieu est, ceci ne veut pas dire grand-chose dansla vie de l’être humain moyen, parce que l’activité de Dieun’entre pas dans l’expérience de quelqu’un tant que Dieu n’apas été consciemment réalisé. C’est une expérience réelle, etau moment où elle se produit, nous savons qu’elle a eu lieu.

Mais, à cause de la pression de l’existence humaine, cetteexpérience-Dieu ne demeure pas un don permanent. Il est pos-sible d’avoir la réalisation de Dieu, et par conséquent l’expé-rience de la Grâce de Dieu, mais de nous retrouver un ou deuxjours plus tard menant le même genre de vie humaine qu’au-paravant, remplie d’autant de hasard, de changements ou d’ac-cidents. Il devient donc nécessaire de renouveler l’expériencede la réalisation-Dieu, non seulement chaque jour, mais prati-quement chaque heure de chaque jour, car il y a, dans l’atmo-sphère, une énorme quantité de pression du monde que nousabsorbons inconsciemment et à laquelle nous sommes réceptifà notre insu, du matin au soir et du soir au matin.

Même ceux qui sont bien avancés sur le chemin spirituelreconnaîtront qu’il y a des moments où, pour une raison incon-nue, la peur les saisit, et où le doute et l’incertitude peuvents’emparer d’eux. Or cela n’est ni plus ni moins que l’activité dela pensée du monde qui fait intrusion dans la conscience de

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chaque individu, même si cela est beaucoup moins vrai de ceuxqui demeurent, autant que possible, dans la conscience-Dieu,c’est-à-dire ceux qui apprennent à «prier sans cesse».

Il y a deux approches de la vie : l’une dans laquelle la vieest vécue par la loi, et l’autre où elle est vécue par la Grâce.La vie vécue au niveau humain, matérialiste, est au mieux dif-ficile, et souvent non seulement difficile mais réellement désa-gréable pour beaucoup. C’est une vie vécue par l’épée. Pas seu-lement l’épée de la guerre, mais aussi l’épée utilisée dans lesaffaires, l’épée de la compétition – une dure compétition, unecompétition par la ruse – et dans la vie sociale l’épée de larecherche d’une position, presque à n’importe quel prix. Pour-tant, le Christ Jésus a enseigné que ceux qui vivent par l’épéepériront par l’épée : « Ne résistez pas au mal... Il vous a été dit « Œilpour œil et dent pour dent ». Mais en vérité je vous le dis : ne résis-tez pas au mal. »

Pour le sens humain de la vie, ce sont là des paroles étran-ges, presque impossibles à suivre pour certains, parce que l’exis-tence humaine entière consiste à résister à quelque chose ou àlutter contre quelque chose; elle est toujours cet «œil pour œil».

Comment un individu peut-il aller de l’état de consciencedans lequel la vie est une bataille continuelle – vécue par lacompétition et par les manières et les voies parfois tortueusesde l’existence humaine – à cette vie par la Grâce dans laquelleil n’est pas besoin de s’inquiéter pour la nourriture ou le vête-ment? Une telle façon de vivre est-elle possible? Y a-t-il quel-qu’un qui vive sans inquiétude, sans lutte ou sans effort? Y a-t-il quelqu’un qui vive sans utiliser la force ou le pouvoir,simplement par l’Esprit de Dieu?

L’alchimie de l’illumination

Si nous examinons soigneusement la vie des anciens mys-tiques, et même celle de mystiques plus modernes, nous ne

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pouvons qu’observer qu’ils avaient tout autant de problèmeset de soucis, et tout autant de maux terrestres qu’en ont la plu-part d’entre nous, jusqu’à ce qu’un certain jour, et à une cer-taine occasion, ils reçoivent l’illumination ou, en d’autrestermes, l’expérience directe de Dieu.

Ce fut par une telle expérience que Gautama devint le Boud-dha, l’Éveillé. Après cette expérience, il fut capable de guérir, etd’enseigner la vision spirituelle qu’il avait reçue. Les gens vin-rent de l’Inde entière à sa recherche, pour être enseignés, pourêtre guéris et être instruits de la façon de vivre spirituelle.Quelle grande lumière il a dû être pour que la renommé de sonillumination s’étende si loin et lui amène des gens de tous lescoins de ce vaste sous-continent, qui cherchaient à partager salumière, et tout cela dans une courte période et sans le béné-fice des journaux, du téléphone, de la télévision ou de la radio.

L’expérience de Jésus-Christ, 500 ans plus tard, fut sansaucun doute encore plus extraordinaire. Voici un homme, néde parents modestes – selon le sens humain des valeurs – unhomme qui était charpentier et rabbin hébreu, autorisé à ensei-gner et à prêcher dans les synagogues, mais qui devint par lasuite le Christ. Qu’est-ce qui a pu amener ce changement radi-cal, qui a fait d’un rabbin hébreu itinérant, parcourant toute laTerre Sainte et prêchant au bord de la mer, le Sauveur reconnudu monde chrétien?

De toute évidence, une énorme transition a dû se produiredans sa Conscience pour l’élever hors du temple, car sinon ilserait resté comme ses collègues rabbins, inconnu. Mais uneexpérience se produisit en lui – on ne sait pas exactement com-ment, quand et où – une transition qui fit de Jésus le Christ,qui fit de lui la lumière du monde, une lumière qui ne s’est pasassombrie en presque 2000 ans, même s’il y en a peu qui ontvraiment vu cette lumière.

Selon toutes les apparences, Moïse était un individu ordi-naire, même s’il était d’une sphère plus élevée de la société que

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les autres Hébreux de son époque. Mais il était un homme d’ar-gile commune, et un homme au tempérament irascible. Cethomme conduisit pourtant le peuple hébreu tout entier horsde l’esclavage, pas seulement vers la liberté physique, maisvers un sens de religion plus élevé que ce qu’avait jamais connuce peuple. Est-ce un homme de la Cour, un Hébreu ordinaire,un homme d’argile comme les autres qui a fait cela ? Non.Moïse n’a pas joué de rôle important jusqu’à ce qu’il ait eu uneexpérience au sommet de la montagne – qui n’a peut-êtremême pas été une montagne véritable – mais qui fut sansaucun doute un sommet de réalisation spirituelle.

À partir du moment de son illumination, cependant, il cessad’être un berger ou un homme d’argile. Il devint alors l’hommequi était capable de briser le pouvoir des Pharaons et d’élevertout un peuple hors de son environnement, de le conduire àtravers le désert le plus sauvage que l’on puisse imaginer, deremplir tous ses besoins – de veiller à ce qu’il ait la nourritureet l’eau, ainsi que la sécurité et la protection dans tous les dan-gers – et de les amener presque à la Terre Promise.

Élie fut persécuté et finalement obligé de chercher refugedans le désert. Mais par sa conscience illuminée, il trouva tou-jours lui aussi la sécurité et l’approvisionnement à portée dela main, partout où il voyagea.

Ne voyez-vous pas que ces hommes – il y en a encore descentaines dont on pourrait dire la même chose – furent élevés,par leurs moments d’illuminations, au-dessus de la conditiond’homme terrestre pour devenir cet homme qui a son être enChrist, et à partir de là ils se tinrent bien au-dessus de la foule,enseignant, guérissant et élevant les autres hors de l’expé-rience humaine ordinaire, jusqu’à une dimension de conscienceplus élevée.

Chacune de ces lumières spirituelles a donné sa lumière àdes milliers d’autres individus et a permis aux apôtres, auxdisciples et à ceux qui devaient venir après eux suivre leurs

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pas, dans une certaine mesure, et de vivre aussi leur vie par laGrâce. Mais, ensuite que s’est-il passé ? Souvent, deux géné-rations après que ces grands mystiques aient quitté la scène,leurs adeptes commencent à bénéficier des effets des expé-riences spirituelles de leurs instructeurs, au lieu de vivre dansla conscience qui a produit les fruits de l’Esprit, et encore unefois ils se perdent rapidement dans leur matérialité.

Nécessité d’un renversementpour réveiller l’homme de son inertie

L’esprit humain, alourdi par l’inertie, n’a aucun désir depenser; il ne veut pas se discipliner ou être discipliné. C’est laraison pour laquelle il y a si peu de cadres et tant d’employés;c’est la raison pour laquelle il n’y a qu’un seul grand médecinparmi les centaines de médiocres ; un grand homme d’étatparmi les milliers de politiciens. L’esprit humain ne veut pasaccepter une discipline; il ne veut pas travailler ou se tenir à desprincipes: il préfère plutôt suivre une politique de laisser aller.

Pour sortir du caractère indolent de l’esprit humain, il fautqu’il y ait un renversement, encore et encore, jusqu’à ce quevienne Celui dont c’est justice. Ne considérons pas ce renver-sement comme une expérience collective, mais plutôt commeune expérience individuelle.

Pour vous et pour moi, il y aura un renversement continudans notre conscience, jusqu’à ce qu’apparaisse à l’horizon cetteréalisation spirituelle qui est nécessaire.

Cela veut dire que nous pouvons faire un pas en avant etretomber trois pas en arrière ; que nous pouvons avancer etpresque atteindre notre but, puis retomber dans le péché, lamaladie ou la pénurie, ou bien avoir une telle abondance maté-rielle qu’elle nous conduit encore plus en arrière. Aussi sur-prenant que cela paraisse, la pénurie n’est pas notre pire

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ennemie, ni la maladie. Quelquefois, la santé et la prospéritépeuvent être beaucoup plus nuisibles à notre progrès spirituelque la pénurie et la maladie, parce que c’est dans la santé etla prospérité que nous paraissons tout à fait capables de nouspasser de Dieu. Les choses ont une façon d’aller merveilleu-sement bien par elles-mêmes, jusqu’à... Et il y a alors un autrerenversement.

Le renversement se poursuit jusqu’à ce qu’un jour, à causede quelque péché dans notre expérience, de quelque maladieou manque, et dans certains cas parce que la santé et la pros-périté se révèlent n’être pas satisfaisantes, nous en venons ànous poser la question : «N’y a-t-il pas un lieu au-delà de ceci?N’y a-t-il pas quelque chose au-delà de ceci ? » Oh oui, nousreconnaissons très vite que nous croyons en Dieu et que noussavons qu’il y a un Dieu, même si nous ne sommes pas tout àfait assez honnête pour ajouter, «mais seulement parce que j’aipeur de ne pas croire, par crainte de ce qui pourrait m’arriver.»C’est en réalité la situation dans de nombreux cas, jusqu’à ceque se produise une impulsion intérieure, et parfois une impul-sion de l’extérieur, et que la recherche commence.

Il importe peu quel chemin quelqu’un choisit quand larecherche commence. Une personne peut commencer – si ellea de la chance – avec les enseignements mystiques les plus éle-vés, ou elle peut commencer avec le plus païen des enseigne-ments religieux, et parfois même avec des enseignementsathées. L’étiquette importe peu. Ce qui est important est qu’elleait l’intention et le désir de trouver Dieu – de réaliser Dieu.Avec ce but, quel que soit le nombre de détours ou d’impassesqu’il y ait, la personne atteint finalement le but.

Il est possible de parler de Dieu et de penser à Dieu, maiscela n’amène pas Dieu dans notre expérience, même si ça peutêtre un prélude à l’expérience. Prier, penser et parler, et mêmelire au sujet de Dieu, n’amènera pas l’expérience de Dieu. Dieuvient dans notre expérience dans un moment de silence. Ce

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moment peut ne durer qu’un centième de seconde, s’il existe unetelle mesure de temps, ou ne durer que le temps d’un cillementd’yeux, mais personne ne peut connaître «ni le jour ni l’heureoù le Fils de l’homme viendra». Dans cette unique seconde, oùl’esprit humain est tranquille, l’expérience de Dieu se produit.

C’est là que la méditation contemplative joue son rôle leplus important, parce que la pratique de la méditation nousconduit à ce point où l’esprit peut devenir tranquille. Il n’estpas vraiment possible de calmer l’esprit humain ou d’arrêterson activité, bien qu’il y ait d’innombrables exercices et pra-tiques destinés à y parvenir, pratiques qui peuvent même abou-tir parfois à une certaine forme d’aberration mentale.

Cependant, vivre dans les beaux passages de la Bible etdans la littérature inspirée qui provient du cœur, de l’esprit etde l’âme d’hommes et de femmes réalisés, calme l’esprit etl’amène finalement à s’arrêter, ne serait-ce que pendant uneseconde ou une dixième de seconde. Dans cette seconde peutsurvenir un éclair aveuglant. Cela peut être un éclair aussiaveuglant que celui qui a transformé Saül de Tarse en St Paul,ou bien que cela peut être une insignifiante petite seconde delumière qui nous fait dire, «Je pense que c’était ça ; je l’espère,mais c’est parti si vite que j’en ai pris à peine conscience».

Demeurer dans la Parole – lire la littérature spirituelle,réfléchir à sa signification et méditer sur elle – nous mène àcette tranquillité intérieure, à ce calme et à ces moments depaix qui nous amènent à un moment de méditation où l’expé-rience de Dieu peut se produire. À partir de là, il s’agit sim-plement de la faire revenir, régulièrement, jusqu’à ce que, fina-lement, vivre dans cette vie à quatre dimensions devienne uneexpérience presque continue.

En général, cependant, à cause de l’inertie et de l’indolencede l’esprit humain, l’étudiant ne fait pas la seule chose néces-saire pour se maintenir sur le chemin jusqu’à ce que ce momentde transition puisse se produire. Rien ne peut arriver à une

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personne excepté ce qui se passe au-dedans de sa conscience.C’est pourquoi, pour l’étudiant spirituel, il doit y avoir tout letemps une activité de la vérité dans la conscience. Souvenez-vous de ceci, parce que c’est important et vital pour le progrèsspirituel : il doit y avoir tout le temps une activité de la véritédans la conscience.

Si la vérité n’est pas maintenue activement dans la cons-cience, la vie devient une vie de futilité, une attente que quel-que chose se passe. L’éveil spirituel espéré et longuementattendu, que beaucoup de gens désirent mais ne font aucuneffort pour atteindre, ne se produit pas, sauf peut-être une foisen cent ans, ou bien chez une personne sur un million, et mêmealors – comme nous le savons d’après l’histoire de beaucoupd’individus auxquels c’est arrivé – cet éveil n’a pas de valeur,parce qu’il vient à l’improviste, que l’individu ne le comprendpas et n’a aucune idée ou connaissance de la manière de leretrouver.

Maintenez la vérité active dans la conscience

Si en revanche nous maintenons une activité consciente dela vérité dans notre conscience, nous arriverons finalement làoù l’activité de la vérité se présentera dans notre consciencede son propre accord, après quoi nous en serons nourri au lieud’en nourrir notre mental. Nous nous apercevrons qu’en nousréveillant le matin nous nous souvenons consciemment :

« Voici le jour que le Seigneur a fait » (Ps. 118) Ceci est le jour deDieu, et la fonction de Dieu est d’être avec moi pour me guider,me conduire, me diriger, m’aider, me soutenir et me nourrir.« Tu garderas dans une paix parfaite celui dont l’esprit s’appuie surtoi » (Is. 26 : 3) Maintenant même, mon esprit s’appuie sur Dieu,et je reconnais Dieu dans toutes mes voies.

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Je reconnais Dieu comme la Présence divine de ce jour ; jereconnais Dieu comme ce qui nous donne notre soleil, notrepluie, notre nourriture, nos inventions, notre art, notre littéra-ture et notre musique. Je reconnais Dieu comme la Source detout ce qui est.

Au petit-déjeuner, de nouveau nous reconnaissons :

Le Seigneur a dressé une table devant moi, et je reconnaisDieu comme la Source de la nourriture que je mange.

Quand nous quittons notre maison pour aller au travail ouvaquer à nos occupations, au lieu de passer simplement laporte et de sortir, nous devrions de nouveau amener la véritéen activité dans notre conscience, et réaliser :

Il va devant moi pour aplanir les chemins montueux. Aujour-d’hui, Il accomplit ce qui m’est donné à faire ; Il rend parfait cequi me concerne. Oui, même si je marche dans la vallée la plusprofonde, Il sera avec moi. Je ne craindrai aucun mal – que cesoit l’infection, la contagion ou l’accident. Je ne craindrai aucunmal, parce que Sa présence est avec moi.

Les problèmes – dans les affaires, à la maison, dans lafamille – font toujours partie, comme les pauvres, de l’expé-rience humaine, mais il y a toujours une vérité spirituelle aveclaquelle y faire face. Par exemple, il y a des gens dans notrevie sociale ou professionnelle, dont nous sommes très diffé-rents, et il tient à nous de nous souvenir que Dieu est autantla vie de ces individus que la nôtre, et que Dieu est autant l’es-prit, l’Âme et l’amour de ces individus que Dieu est notre vie,notre esprit et notre Âme. Nous sommes un en Christ – pasdeux.

Quelle que soit l’heure de la journée, il n’y a pas d’occasionpour laquelle l’Écriture n’a pas fourni une vérité spirituelle qui

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peut être notre nourriture, notre vin, notre pain, notre eau,notre rocher, notre forteresse et notre fondation. Nous pouvonstoujours trouver refuge, à tout moment de discorde, dans laforteresse qui est la Parole de Dieu, et nous pouvons toujoursdemeurer en sûreté sur une fondation qui est construite sur laParole de Dieu.

Le degré auquel la vérité est maintenue en activité dans laconscience, détermine non seulement le degré de notre ultimeillumination spirituelle, mais le moment où elle vient. Ce pour-rait être demain, la semaine prochaine, le mois prochain oul’année prochaine. Mais nous déterminons ce moment en main-tenant ou pas l’activité de la vérité dans notre conscience pen-dant une heure le dimanche, une heure chaque jour, deux outrois minutes chaque heure de la journée, ou bien, finalement,presque à chacune de nos respirations. Il est possible de «priersans cesse» si nous connaissons les passages inspirés des Écri-tures et ceux des écrits mystiques ou métaphysiques, si noussommes désireux de nous souvenir de les appliquer et si, par-dessus tout, nous sommes capable de vaincre l’inertie du men-tal humain.

Semez les graines de véritéaux époques d’abondance

Cela exige de la fidélité à un but et de la consécration de sesouvenir de ne pas sauter du lit le matin sans avoir d’abordconsacré quelques minutes à une réalisation consciente de cesvérités. Il faut une longue pratique avant de pouvoir s’asseoirpour prendre le petit-déjeuner sans oublier de reconnaître laSource de la nourriture qui est devant nous sur la table. Aujour-d’hui, il se peut que cette table soit mise alors que nous som-mes dans l’abondance, mais on ne sait jamais quand elle nepourra être dans le désert. Où qu’elle soit mise, cependant, et

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de quelque manière que ce soit, le même principe qui peut four-nir une table au milieu de l’abondance présente peut aussi lafournir dans le désert, si – mais seulement si – nous avonsappris à demeurer dans la Parole.

Est-il possible de faire l’expérience d’un bon nombre de dis-cordes ou d’inharmonies, si nous demeurons dans la réalisa-tion que Dieu est plus proche de nous que le souffle; que le lieuoù nous nous tenons est terre sainte, ou que si nous faisonsnotre lit en enfer, même là Dieu est? Mais pensez maintenantà la discipline qui est nécessaire pour demeurer dans ces décla-rations quand nous n’en avons pas besoin et quand tout sepasse bien. Malheureusement, bien trop souvent nous ne pre-nons pas la peine de nous rappeler ces assurances quand nousn’en avons pas besoin. Quel individu a besoin de penser à Dieuau milieu de lui, quand il marche dans la rue par une bellejournée de soleil, et quand la pire chose qui pourrait se pro-duire serait qu’il tombe un peu de pluie, ou de «soleil liquide» ?Mais si nous nous souvenons, en marchant ainsi, que si nousmontons au ciel où nous sommes en ce moment, Dieu est avecnous, et que si par hasard nous étions appelés à traverser lesprofondeurs de l’enfer, Il serait là aussi, alors, quand des expé-riences désagréables surgissent, la conscience est alerte etprête à répondre par : «N’aie pas peur, Je suis au milieu de toi,et Je suis le pouvoir. »

Toutes ces vérités spirituelles – bibliques et métaphysiques– maintenues dans notre conscience, dites et répétées, devien-nent finalement une loi pour nous et prennent racine dans laconscience. J’aime parler de ces déclarations métaphysiqueset spirituelles comme étant des graines de vérité que nous pre-nons dans notre conscience pendant nos périodes d’abondance.C’est alors qu’elles prennent racine, croissent et deviennentfinalement des fruits au moment où nous avons besoin defruits, c’est-à-dire quand nous avons besoin de la Parole. Enoutre, l’acte même de maintenir notre conscience remplie de

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vérité tend à calmer toute peur intérieure ou doute intérieurqui peut se présenter.

Ce n’est pas que vous ou moi ayons peur de quoi que ce soitou de qui que ce soit, mais il y a des périodes où nous entrete-nons la peur, pour une raison ou une autre, même si en réalitécette peur n’a rien à voir avec vous ou avec moi. C’est une choseuniverselle qui est dans l’atmosphère, et le monde entier estrempli de peur : peur que l’inflation ne détruise les investisse-ments, peur du chômage encore là, peur de la maladie, de l’épi-démie et de la catastrophe. La peur est maintenant, commeelle l’a toujours été, l’une des expériences émotionnelles lesplus dévastatrices du monde, et à moins qu’une défense spiri-tuelle n’ait été édifiée au-dedans de nous, ces peurs se tradui-ront pour nous sous la forme d’expériences discordantes.

La terre est pleine de péché, de maladie, de mort, de pénu-rie et de limitation. La promesse, cependant, est que ces chosesne s’approcheront pas de notre demeure, mais seulement sinotre demeure est en Dieu. Le péché, la maladie, la mort, lapénurie et la limitation ne peuvent atteindre Dieu. Ce sontceux qui sont cachés avec Christ en Dieu, ceux qui ont le mou-vement, la vie et l’être dans la vérité, qui sont immunisés,sinon totalement, du moins à 80 ou 90 %, contre les problèmesdu monde.

Après une période pendant laquelle nous maintenons fidè-lement ces vérités dans la paix, aucune peur ne pénètre, aucuneinquiétude au sujet de demain ; nous sommes absent du corpset présent au Seigneur. Dans ce moment de tranquillité et depaix, il vient une réalisation de la présence de Dieu ; et mêmesi elle ne dure qu’une fraction de seconde, nous savons qu’ellea été l’expérience de Dieu.

Ces périodes de communion avec Dieu se prolongent. Par-fois, il semble que nous ayons médité pendant 5 minutes seu-lement, mais quand nous regardons la pendule nous décou-vrons qu’une heure entière s’est écoulée. Nous comprenons

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alors pourquoi, lorsque Jésus était dans le désert, il n’a pas eufaim. Sans doute a-t-il été en méditation pendant plusieursjours avant d’avoir la moindre pensée de s’alimenter.

L’expérience-Dieu doit être réalisée

Tant que Dieu reste uniquement quelque chose à quoi pen-ser ou de quoi parler, cela équivaut à parler de n’importe quoi.Par exemple, les Chutes Victoria en Afrique, avec leur pano-rama extraordinaire, le tonnerre de l’eau quand elle tombe etla grandeur inimaginable du paysage environnant, sont unsujet de conversation intéressant. Mais quand on a fini d’enparler, on n’a pas encore fait l’expérience des Chutes Victoria,et cela ne reste qu’une idée ou une image dans le mental, etune image très inadéquate quand on la compare à la réalité.

Il en va ainsi de Dieu. Tant que nous parlons de Dieu, quenous pensons à Dieu ou lisons quelque chose au sujet de Dieu,tout est très beau, mais Dieu est encore à des millions de kilo-mètres, une simple image dans la pensée, une idée mais pasune expérience. C’est quand nous en avons terminé avec lesmots, les pensées et les lectures, et que nous sommes dans cemoment de tranquillité intérieure que l’expérience se produit,et nous comprenons alors ce que veut dire ne pas vivre par laloi, mais par la Grâce.

Quand la Grâce nous touche, nous ne nous inquiétons paspour notre vie, et pourtant de merveilleuses choses se produi-sent dans notre vie, des choses qui nous viennent comme undon de Dieu, et nous réalisons: «Ceci est une chose avec laquelleje n’avais rien à voir; elle doit donc être un pur cadeau de Dieu».

En vivant dans cet état de méditation, et en y revenant unedouzaine de fois par jour afin de nous réinstaller dans cettepaix intérieure, la Grâce de Dieu S’écoule vers nous, puisS’écoule hors de nous pour bénir les autres, toujours sanseffort, sans tension et sans lutte.

VIVRE PAR LA MÉDITATION

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Chapitre VIII

INTRODUIRE DIEUDANS L’EXPÉRIENCE QUOTIDIENNE

Introduire Dieu dans l’expérience individuelle n’est possibleque par une activité de la conscience. Si nous faisons un contactconscient avec notre Source, nous faisons le contact avec laSource spirituelle de tous ceux qui peuvent nous bénir et detous ceux que nous pouvons bénir : « Moi en eux et toi en moi,afin qu’ils soient parfaitement un » ( Jean 17 : 23). Cette relationd’unicité n’est cependant pas effective tant qu’il n’y a pas uncontact, car avant cela nous sommes des êtres humains sépa-rés, chacun avec ses propres intérêts et objectifs, chacun avecses propres besoins, et dans cette séparation il se peut que nousne remplissions pas du tout nos besoins respectifs.

Il n’y a pas de circonstance dans la vie, si petite ou insigni-fiante soit-elle, que l’on ne puisse rendre importante par cecontact conscient, ne serait-ce que la routine d’aller simple-ment au marché. Non seulement cela épargnerait du temps,mais ce qui est plus important, c’est que la réalisation de cecontact conscient même dans les affaires insignifiantes établi-rait en nous l’habitude de faire le contact et de le maintenir,de sorte que lorsqu’une décision vitale ou un problème vitalsurgirait, il ne serait pas possible d’oublier le principe, parceque notre réaction dans ce cas serait devenue plus ou moinsautomatique.

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Peut-être n’est-il pas très important pour nous que notremarché nous revienne à 100 francs ou à 110 francs, et peut-être n’est-il pas très important que nous achetions ce morceaude viande ou celui-là, ou que nous achetions ces légumes-ci ouceux-là. L’important est que nous formions un lien de plus dansnotre chaîne, car nous apprendrons à ne jamais faire quelquechose sans avoir conscience de cette unicité. Il faut qu’il y aitl’expérience réelle d’être consciemment un avec Dieu, afin denous trouver consciemment un avec tout être spirituel et touteidée spirituelle. Il ne suffit pas de déclarer cela avec le mentalpour qu’il en soit ainsi. Mais, si nous gardons ce principe dansnotre mental, pour y réfléchir et pour méditer jusqu’à ce quenous sentions en nous cette réponse intérieure, nous commen-cerons alors vraiment à démontrer notre unicité avec tout êtrespirituel.

C’est cette expérience de contact-Dieu qui vit notre vie.Jusque-là, la vérité n’est qu’une simple déclaration mentale,et une déclaration mentale est loin d’être une démonstration.C’est quand la déclaration dans le mental devient une sensa-tion dans le cœur que nous savons que nous avons saisi la mainde Dieu et que la main de Dieu nous a saisi.

Établir le contact-Dieu

Avant de nous engager dans l’une des activités de notrejournée, nous devrions nous faire un devoir d’établir ce contactavec Dieu. Pour ceux qui n’ont pas encore appris à le faire, celaprendra du temps au début. Il leur faudra peut-être lire pen-dant quelques minutes, avant de s’asseoir et de méditer quel-ques minutes encore; puis lire de nouveau et méditer, réfléchirsur quelque vérité et méditer encore. Cela peut prendre uneheure entière avant que nous n’ayons vraiment la sensationque «c’est fait ».

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Il se peut que ceux d’entre nous qui sont occupés par lesactivités de la vie quotidienne et répondent aux demandespressantes de ce monde, posent la question : «Où vais-je trou-ver cette heure? » C’est à chacun d’en décider pour lui-même.Chaque individu doit décider si cela vaut la peine, pour par-venir à la réalisation-Christ, de se lever le matin une heureplus tôt, ou deux heures, ou bien s’il est plus important d’avoirce temps de sommeil en plus.

Personne ne peut, légitimement, dire qu’il n’a pas assez detemps, car tout le monde a 24h par jour, et si sur ces 24 heureschacun a des obligations pendant au moins 12 heures, pendantles 12 autres il a incontestablement le choix, soit de regarderla télévision ou d’écouter la radio, soit d’aller au cinéma ou dedormir, soit de passer au moins 2 de ces heures à essayer deparvenir à cette sensation d’unicité avec Dieu. Chacun doitdéterminer dans quelle mesure il veut réellement cette expé-rience.

Un contact-Dieu n’est pas simplement une déclaration dansle mental : c’est une véritable libération intérieure des peurset des soucis du monde, et elle est suivie par davantage delumière spirituelle, puis peu à peu par un changement dans lecorps, dans le porte-monnaie, ou par un changement de cir-constances. Quand nous aurons atteint cette réalisation véri-table, nous saurons que nous sommes divinement conduit, pro-tégé ou instruit, et que Dieu est là dans n’importe quellesituation qui se présente.

Il y a un point qui contribuera plus rapidement qu’aucunautre à nous amener à cette réalisation de la «guidée» et de laprotection divines, et le voici : plus nous persisterons à croireque Dieu guérit, enrichit ou approvisionne, plus longtemps nousresterons en dehors du royaume de la démonstration. Nousdevons arriver là où nous réalisons que Dieu n’est pas un pou-voir : Dieu est une présence. Dieu n’est un pouvoir que dans lesens que Dieu est un principe créateur, le pouvoir qui maintient

INTRODUIRE DIEU DANS L’EXPÉRIENCE QUOTIDIENNE

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et soutient Sa création, mais Dieu n’est pas un pouvoir au sensoù l’on pourrait dire : «Ah, si je pouvais simplement contacterDieu, Il guérirait tout le monde, Il fournirait des ressources àtous ceux que je connais et les protégerait. » Dieu n’est pas unpouvoir dans ce sens-là.

Dieu est une présence, mais parce que Dieu est une pré-sence, et une présence infinie, il n’y a pas d’autre présence.Tout péché, toute maladie, toute mort et toute pénurie dispa-raît en présence de Dieu. C’est pourquoi nous devons faire trèsattention, quand nous méditons, de ne pas croire que le pouvoirde Dieu va guérir quelqu’un, ou que le pouvoir de Dieu va four-nir des ressources, ou que le pouvoir de Dieu va procurer dutravail à quelqu’un. Cela ne fonctionne pas de cette manière.

Dieu apparaît EN TANT QUE

Dieu est « mon salut » (Ps. 42). Si cela est vrai, nous n’es-sayons pas d’obtenir un Dieu qui est un grand pouvoir poursupprimer la maladie: Nous obtenons simplement Dieu. Lorsquenous avons la réalisation de Dieu, cette présence de Dieu réali-sée est notre santé. Elle n’établit pas la santé, elle n’amène pasà la santé : Elle est la santé. Dieu est la santé, et à part Dieu iln’y a pas d’autre santé. Aussi est-ce inutile d’essayer d’at-teindre la santé. Mais en atteignant Dieu, nous découvrironsque Dieu est la santé de notre contenance.

En dépit de tout l’enseignement contraire, Dieu ne donnepas l’approvisionnement, Dieu n’envoie pas l’approvisionne-ment et Dieu n’amène pas l’approvisionnement: Dieu lui-mêmeest l’approvisionnement. Quand nous avons la sensation de laprésence de Dieu, nous avons tout l’approvisionnement qu’il ya, et il n’y en n’a pas d’autre. L’approvisionnement de la pré-sence de Dieu est tout ce dont nous aurons jamais besoin, carlorsque nous l’avons, nous découvrons que toutes choses sont

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incluses en lui. Il n’existe rien de tel que Dieu et l’approvi-sionnement. Dieu lui-même est approvisionnement, et quandnous avons Dieu nous avons une infinité d’approvisionnement.

N’allons jamais croire que Dieu va nous trouver une bellemaison, agréable et confortable, pour que nous y vivions: Dieuest notre demeure. Nous ne devrions pas vouloir une maison etnous ne devrions pas vouloir un Dieu pour nous trouver unemaison: Tout ce que nous devrions désirer est Dieu Lui-même.Nous découvrirons alors que lorsque nous avons Dieu, nousavons une demeure, qui apparaîtra à nos amis et voisinscomme une belle maison, une maison pratique et utile, et unemaison bien située.

Si nous essayons de trouver une maison séparée et distinctede Dieu, ou de trouver une maison par l’intermédiaire de Dieu,nous serons peut-être surpris de voir le nombre de siècles quenous devrons attendre pour que cette démonstration se pro-duise. Mais quand nous abandonnons le désir d’un foyer oud’une maison, et que nous avons seulement le désir de bienconnaître Dieu, notre foyer ou notre maison apparaît automa-tiquement, car Dieu est notre demeure. Il n’y a qu’un seulendroit où nous devrions désirer vivre, c’est en Dieu. Nousdevrions avoir notre vie, notre mouvement et notre être enDieu, et cesser de penser à des lieux, des maisons, des villeset des endroits, pour centrer notre attention sur une chose :

Dieu est ma demeure. Mon seul besoin est donc Dieu, pasune demeure, mais Dieu. Quand j’ai Dieu, j’ai non seulementla demeure, mais j’ai tout ce qui est nécessaire pour établir cettedemeure, pour la meubler et la maintenir.

De la même manière, Dieu ne nous fournit pas la sûreté oula sécurité, et prier Dieu pour ces choses est une perte de tempstotale. Dieu Lui-même est notre tour haute ; Dieu Lui-mêmeest notre forteresse. C’est pourquoi, si nous prions pour la réa-

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lisation de Dieu, pour la réalisation de l’Omniprésence, nousdécouvrirons que même si nous marchons dans la rue sansaucune protection physique, notre protection spirituelle serala garantie qu’aucun des maux du monde n’approche de notredemeure. Comment pourraient-ils approcher si Dieu est notredemeure? C’est quand notre demeure est ailleurs qu’en Dieuque les accidents peuvent arriver. Mais si nous demeuronsconsciemment dans le lieu secret du Très-Haut, si nous faisonsde Dieu notre demeure, si nous faisons de Dieu notre tourhaute et notre forteresse, si nous faisons de Dieu notre appro-visionnement ; si nous faisons de Dieu notre santé, nousn’avons alors aucun besoin de demeures, de forteresses, desanté ou d’approvisionnement, car en parvenant à la réalisa-tion-Dieu toutes ces choses sont comprises, parce que Dieu esttoutes ces choses.

Dieu ne peut pas envoyer la santé, Dieu ne peut pas four-nir l’approvisionnement ; Dieu ne peut pas garantir la sûreté,la sécurité ou la protection; Dieu ne peut même pas accorder lasagesse : Dieu est ces choses. C’est pourquoi, malgré tout ceque nous avons, ayons Dieu, seulement Dieu, et la réalisationde la présence de Dieu. Nous découvrirons alors que Dieu s’in-terprète à nous en termes d’existence pratique, de sorte que sinous étions dans la forêt, comme Élie, sans aucun moyen desubsistance, nous verrions ces corbeaux nous apporter de lanourriture, ou bien nous nous réveillerions et découvririonsdes gâteaux cuits sur des pierres, juste devant nous ; ou encore,comme pour Moïse, seul dans le désert, la manne tomberait duciel. Autrement dit, aucun de ces hommes ne s’est jamaisinquiété de démontrer des choses.

Quand le Maître a multiplié les pains et les poissons, il n’apas multiplié des pains et des poissons : il leva les yeux vers leciel. C’est-à-dire, il réalisa la présence de Dieu et la Grâce deDieu, et automatiquement les pains et les poissons furent mul-tipliés. Nous ne pouvons pas multiplier des pains et des poissons,

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et Jésus lui-même ne les a pas multipliés. Il réalisa Dieu entant qu’Omnipotence et Omniprésence, et cette réalisation setraduisit sous des formes que nous comprenons comme étantles choses pratiques de la vie quotidienne. De même, si nousavons besoin de travail, cette même réalisation nous conduità notre emploi ; si nous avons besoin d’une maison, elle nousmène vers ce qui apparaît en tant que notre maison ; si nousavons besoin d’approvisionnement, elle le libère, d’une façonou d’une autre; si nous avons besoin d’amis ou de famille, ou dequelqu’un pour nous faire quelque chose, elle accomplit toutcela pour nous.

N’essayez pas de chercher un approvisionnement séparé etdistinct de la recherche de Dieu, et par-dessus tout n’essayezpas d’utiliser Dieu comme un moyen de vous procurer une mai-son, une compagnie ou la santé, car vous feriez de Dieu un ser-viteur, et Dieu ne peut jamais être cela. Vous ne pouvez pasutiliser Dieu, ou la Vérité ; mais Dieu, ou la vérité, peut vousutiliser. Dieu, ou la Vérité, peut Se manifester en vous et à tra-vers vous.

Le principe de l’unicité dans le commerce

Si un commerçant faisait son contact avec Dieu le matinavant de quitter sa maison, et partait à son travail avec la sen-sation de la présence de Dieu à côté de lui, au-dedans de lui etautour de lui, il serait automatiquement un avec ceux qui ontbesoin de ce qu’il a à vendre et, au cours de la journée, il seraitconduit vers eux. Dans la mesure de la profondeur de son con-tact et de sa capacité continue à écouter, il serait conduit versses clients sans perte de temps, et il n’aurait pas alors à don-ner dix coups de téléphone pour faire une vente.

Dans mon expérience personnelle, j’eus la possibilité deprouver ce principe à deux occasions différentes. Dans le

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domaine de vente particulier dans lequel je travaillais, onapprenait aux voyageurs de commerce qu’il y avait en généralune vente pour une moyenne de vingt appels, et que si unreprésentant de commerce donnait consciencieusement 20coups de fil par jour, il ferait une vente ; s’il en donnait 40, samoyenne serait de 2 ventes par jour. Cette moyenne était sibien établie que les directeurs de vente s’en servaient de guidepour déterminer la quantité de temps que leurs employés tra-vaillaient. Mais cette norme fut complètement renversée quandj’ai prouvé qu’un appel pouvait entraîner 20 ventes, et non pas20 appels une vente. En faisant le contact avec mon centre spi-rituel, je n’étais pas seulement un avec Dieu, mais un avec toutêtre spirituel et toute idée spirituelle, de sorte que lorsque jefaisais mon appel et ma vente, il y avait assez de recomman-dations consécutives à la vente pour qu’il en découle finale-ment 20.

Plus tard, pendant les premiers temps de la Dépression (de1929), alors que j’étais dans la pratique de la guérison spiri-tuelle, un homme, qui vendait un service particulier et trou-vait que personne à ce moment-là ne pouvait acheter ce ser-vice, vint me voir pour de l’aide. Le résultat de cette aide luipermit d’appliquer le même principe et de prouver que là où 5appels étaient nécessaires en général pour entraîner une vente,le processus était inversé, et un appel entraînait 5 ventes. Enoutre, à cause du succès phénoménal de ce principe, en moinsd’un an il fut promu chef de ventes de cette organisation.

Les voyageurs de commerce semblent souvent sujets à unetension et une pression particulières, parce qu’il y a d’abord leproblème de la vente de la marchandise, ensuite celui de salivraison à assurer. En outre, en vendant la marchandise, il ya toujours un troisième facteur à considérer, très important,celui de l’acheteur, et si le vendeur vit simplement en tantqu’être humain, il est en concurrence pour la vente de ses mar-chandises, non seulement avec tout autre voyageur de commerce

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qui travaille dans le même domaine, mais aussi pour la faveurde l’acheteur ; il est également en concurrence avec d’autresvendeurs de sa propre compagnie pour obtenir une livraisonrapide et en bon état.

Tout cela peut changer facilement et rapidement s’il y a unchangement de conscience de la part du vendeur. Quand unvendeur est capable de s’élever au-dessus de l’apparence hu-maine en réalisant qu’il n’y a qu’un seul pouvoir, une seule vieet une seule activité, et que la limitation, la concurrence achar-née et les pratiques commerciales malhonnêtes ne sont quel’esprit charnel, il découvre qu’il n’y a qu’un seul acheteur, etque c’est à Dieu qu’il offre sa marchandise, parce que Dieuapparaît en tant qu’être individuel infini – en tant que ven-deur et en tant qu’acheteur.

Par ailleurs, tout ce qui existe est une activité de Dieu etune création de Dieu. Donc, tout ce que le vendeur peut vendre– objets mécaniques ou vêtements – tous ont leur origine dansleur conscience. Dieu est la source, le créateur et le concepteur,et il est certain que Dieu n’a jamais créé un article pour qu’ilreste inutilisé sur l’étagère de quelqu’un dans un magasin ouun entrepôt. La réalisation même que Dieu est le créateur den’importe quelle marchandise devrait être une assurance suf-fisante que Dieu a créé pour elle un débouché : une publicitéefficace, la présentation adéquate du produit et l’acheteur qu’illui faut. Toute cette activité se déroule dans la conscience deDieu, pas dans la conscience de l’homme.

Le propriétaire ou gérant d’un magasin croit peut-être qu’ilest limité aux clients de son environnement immédiat. En fait,il y a des milliers de gens qui, à partir d’un magasin ou bureausitué dans un endroit peu peuplé, ont prouvé que leurs clientspouvaient être éparpillés dans le monde entier – en Afrique,en Asie et en Australie. Alors que peut-être, avec le même voi-sinage et au même moment, il y a d’autres commerçants quine peuvent pas vivre de leur clientèle locale.

INTRODUIRE DIEU DANS L’EXPÉRIENCE QUOTIDIENNE

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Les principes spirituelsconcernant les affaires

Il est possible de répondre à la pression des activités com-merciales, en appliquant, à toute situation économique parti-culière, des principes de guérison spirituelle : Le principe queDieu apparaît en tant qu’être individuel ; le principe de l’im-personnalisation de toute condition discordante, limitée oulimitative et la reconnaissance que toute condition est néant,en réalisant qu’il n’y a qu’un seul pouvoir ; et le principe des’accoutumer au rythme de l’existence-Dieu au lieu de l’exis-tence humaine.

Par exemple, un homme d’affaires est généralement con-fronté à toutes sortes de problèmes au cours d’une journée : ily a des décisions à prendre et des obligations à remplir ; il y ases associés et le public avec lesquels il est en relation cons-tante et qui attendent beaucoup de lui. L’un de ses devoirs estégalement de répondre à son courrier, ce qui peut être une res-ponsabilité qui prend du temps ou même qui dérange. Mais si,avant de quitter son domicile, ou même en arrivant à sonbureau, il prend quelques minutes pour communier avec sonêtre intérieur et trouve son centre de paix au-dedans de lui,alors, quand il ouvre son courrier, c’est comme s’il y avait unQuelque Chose en lui qui le lisait et lui fournissait les réponsesà toute question ou tout problème qui pouvait lui être présenté.

Lorsque nous comprenons que Dieu est l’activité des affaires,tout sens de pression disparaît, car nous permettons alors à ceQuelque Chose invisible d’agir et d’accomplir tout ce qui estnécessaire. Jésus L’a appelé le père au-dedans qui fait lesœuvres. Or si Dieu – le Père au-dedans – fait les œuvres, com-ment pouvons-nous ressentir une quelconque pression dansnotre entreprise ? Si nous sentons un poids et une pression,que nous soyons prêt à l’admettre ou pas, c’est que nous essayons

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de prendre les responsabilités de Dieu. Le gouvernement est surses épaules, mais si nous ne reconnaissons pas cela et n’avonspas confiance en cela, nous assumons alors une responsabilitéqui ne nous appartient pas.

Si nous adoptions le rôle d’un contemplateur dans notreaffaire, et regardions se dérouler l’activité de cet Infini invi-sible, nous découvririons bientôt qu’Il Se révélerait sous laforme de tout ce qui est nécessaire à Son accomplissement: entant que capitaux, si notre affaire avait besoin de capitaux; entant qu’employés, en tant qu’acheteurs, et pour finir en tantque paiements à la banque pour la marchandise.

Autrement dit, l’activité serait complète, parce que lanature de Dieu est accomplissement. Dieu ne crée pas un sys-tème téléphonique et personne pour s’en servir ; Dieu ne créepas d’automobiles et pas de carburant pour les faire rouler.Dieu ne crée aucune activité dans notre conscience, ou n’enprend la responsabilité, sans la mener à bien. Dieu, la Cons-cience divine, l’Infini Invisible, S’accomplit en tant qu’activitéindividuelle.

Le service devrait être le mobile des affaires

La plupart des entreprises commerciales sont créées parceque ceux qui les montent ou les cautionnent prévoient d’entirer un bénéfice : profit ou satisfaction. Une telle conceptionétroite n’est cependant pas la vérité au sujet des affaires, etentretenir une telle vision serait aussi erroné que de croirequ’un médecin pense que ses patients viennent à lui afin del’enrichir. Peu de médecins croient cela. L’attitude de la plu-part des docteurs envers leurs patients est : «Merci, Père, pourl’occasion que Tu me donnes d’aider ces gens.» Si le médecins’enrichit par sa pratique, cela est sûrement légitime, mais cen’est que le résultat du service qu’il accomplit.

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Pourquoi le monde des affaires n’aurait-il pas cette mêmeattitude? Ainsi, lorsqu’un client pénètre dans un grand maga-sin, pourquoi l’atmosphère ne serait-elle pas chargée de la pen-sée suivante : «Merci de venir et de nous donner l’occasion devous fournir ce dont vous avez besoin. Si nous gagnons de l’ar-gent par la transaction, ce sera le résultat du fait que nousavons la joie et l’occasion de vous servir. Nous sommes ici dansce but, et les revenus provenant de l’entreprise ne sont que pro-portionnels au service que nous vous rendons. »

Spirituellement parlant, toute transaction commerciales’accomplit pour le bénéfice de la clientèle concernée, qu’ils’agisse d’un article vestimentaire, d’un livre ou d’une nou-velle installation de chauffage. Quoi que ce soit, l’objet dumonde des affaires devrait être de servir les besoins du client,et de ressentir quand il entre dans le magasin : «Merci de medonner cette occasion de vous bénir. » L’homme d’affaires quiadopte cette attitude n’a jamais à s’inquiéter d’un échec oud’une banqueroute. Si un homme est dans les affaires, ildevrait faire un traitement spécifique pour réaliser chaquejour : «Je me rends à mon lieu de travail pour servir la com-munauté, pas pour faire de l’argent ou m’enrichir. Je dois doncavoir une vitrine nette, une porte dégagée et un magasinpropre, et en faire un endroit où il fait si bon venir que tousceux qui y pénètrent sont bénis. »

Il se peut que cela ne paraisse pas être une approche trèspratique de ce que la plupart des gens considèrent comme lemonde dur et impitoyable de l’entreprise compétitive d’au-jourd’hui. Pourtant, un grand nombre d’entreprises bien connueset très rentables ont été construites sur ce même principe deservice.

Le monde des affaires n’est pas froid ; il n’est pas cruel ; iln’est pas mercenaire, sauf dans les cas où les directeurs d’en-treprises n’ont pas appris les principes spirituels de vie. L’hom-me qui a appris ces principes devrait s’en souvenir, les garder

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au premier rang dans sa conscience, et réaliser que tous ceuxqui passent la porte de son entreprise entrent dans sa cons-cience, et qu’il doit par conséquent méditer pour que ses clientset associés puissent avoir la présence de Dieu quand ils entrentdans sa conscience. Chaque homme d’affaires devrait se faireun devoir de méditer avant d’aller travailler, afin que qui-conque entre dans sa conscience trouve Dieu qui l’attend pourle saluer.

Une fois que nous réalisons que notre union consciente avecDieu constitue notre unicité avec tout être spirituel et touteidée spirituelle, et à mesure que nous apprenons à nous éta-blir dans cette unicité, nous faisons littéralement la preuvequ’il y a Quelque Chose qui vit notre vie pour nous. QuelqueChose qui va au-devant de nous pour aplanir les chemins mon-tueux. Alors, nous ne vivons pas notre propre vie. Il y a main-tenant un Quelque Chose au-dedans de nous qui nous donneune intuition divine, un avertissement opportun de ne pas faireune démarche, ou d’aller de l’avant, de sorte que beaucoup desproblèmes de la vie peuvent être évités et, dans le cas où ilparaît impossible de les éviter, ce Quelque Chose prendra viteles rênes pour nous.

En pratiquant la Présence et en faisant le contact avec l’Es-prit au-dedans, nous nous trouvons évoluer dans un rythmespirituel qui nous pousse en avant. Il y a prise de conscienced’une Présence, de Quelque Chose s’écoulant en nous et à tra-vers nous. Nous réalisons bientôt que c’est Cela qui est res-ponsable, Cela qui porte la charge – quel que soit son poids –Cela qui fait les œuvres et qui soulage de la pression, tandisque nous devenons alors des spectateurs, des témoins, en noustenant un peu à l’écart pour contempler le déroulement denotre vie.

INTRODUIRE DIEU DANS L’EXPÉRIENCE QUOTIDIENNE

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À TRAVERS LA RÉDACTION

Notre travail ne serait pas tout à fait une réussite si nousn’atteignions l’Esprit de Dieu que sur un plan individuel, sansessayer en même temps d’élever tous les hommes à ce mêmeétat de conscience. À cause des décalages horaires dans les dif-férentes parties du monde, il est bon de se souvenir que lorsquevous êtes en méditation, d’autres étudiants de la Voie Infiniesont quelque part en méditation au même instant, formantainsi une prise de conscience unifiée de la présence de Dieu.Quand un seul atteint la réalisation de la Présence, tous lesautres sont en même temps élevés au-dessus du niveau de leurétat de conscience présent, jusqu’à la conscience plus élevéeatteinte par celui-là.

Ici aussi vous est révélé le secret de l’approvisionnement.L’approvisionnement ne peut être démontré spirituellementde façon permanente qu’en s’élevant dans la conscience à unniveau supérieur à celui qui a produit le manque. Tant que laconscience de quelqu’un restera la même que celle qui souffrede pénurie, la pénurie se perpétuera. C’est pour cette raisonqu’il est futile de chercher à démontrer l’approvisionnement.Démontrez une conscience de Dieu plus élevée, plus profondeet plus riche, et l’approvisionnement s’écoulera, au niveau deconscience plus élevé.

Une conscience plus élevée s’atteint par l’étude et la pra-tique des principes spirituels spécifiques, ainsi que par la lec-ture de la littérature, inspirée, du message de la Voie Infinie.Vos méditations vous élèveront à la compréhension de la véritéspirituelle, et cette réalisation intérieure apparaîtra à l’exté-rieur en tant que forme.

Souvenez-vous que vous ne méditez jamais seul. Vous êtestoujours dans, et de, la conscience de ces étudiants, instruc-teurs et praticiens de la Voie Infinie qui sont en méditation

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avec vous au même instant tout autour du monde. Lorsquevous atteignez une certaine mesure de réalisation-Dieu, vousles faites monter avec vous en méditation. Quand un autreindividu réalise la Présence de Dieu, vous êtes élevé à sonniveau de conscience, et il y a des signes qui suivent. Cetteconscience est la Grâce de Dieu S’écoulant en tant que votrefiliation divine.

INTRODUIRE DIEU DANS L’EXPÉRIENCE QUOTIDIENNE

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Chapitre IX

LA DÉCOUVERTE INDIVIDUELLEDE LA VÉRITÉ

L’histoire est remplie de récits au sujet d’hommes qui ontconquis tout le monde connu de leur époque, et qui n’ont cepen-dant expérimenté que le malheur, l’insatisfaction et un manquede paix dévorant. Aujourd’hui également, il y a des hommes etdes femmes qui ont obtenu tout ce que le monde peut offrir enmatière de richesse et de renommée et qui, en dépit de tousleurs succès, ne connaissent pas la paix. Ce n’est pas qu’il y aitun mal quelconque à gagner la santé ou la richesse de cemonde, ni à obtenir la renommée que ce monde peut donner.Mais, en elles-mêmes, toutes ces choses réunies ne constituentpas une vie accomplie, à moins d’être accompagnées de quelquechose d’autre. D’elles-mêmes, elles ne peuvent pas comblerquelqu’un.

À cause de ce sens de manque, les hommes primitifs créè-rent des dieux pour eux-mêmes. Il y eut une impulsion inté-rieure à découvrir un ancrage dans quelque chose de plusgrand qu’eux-mêmes, et ils créèrent donc des dieux pour régnersur chaque activité de la vie : les récoltes, le temps, l’amour, lavitalité, le foyer. Dans le cas des premiers Hébreux, lorsque leDieu unique leur fut prêché, Il ne fut pas prêché de manière àêtre compris de la pensée ignorante ou non éclairée de l’époque.C’est pourquoi, en l’absence de véritable direction spirituelleet à cause de leur besoin d’un Dieu, ils ont érigé un veau d’or,

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car les hommes ont toujours trouvé nécessaire d’avoir quelquechose à adorer. Ainsi, quand ils ne trouvaient pas le vrai Dieu,ils fabriquaient des substituts afin de se munir de quelquechose qui leur fournisse l’espoir et une satisfaction temporaire.

Périodiquement, quelqu’un de remarquable vient dans cemonde et révèle la nature de Dieu comme Dieu est vraiment :un Dieu qui n’a rien à voir avec le Dieu qu’adorent la plupartdes gens, rien à voir avec le Dieu qu’ils prient ou qu’on leurenseigne. Chaque fois qu’un tel être vient dans ce monde, ilparle d’un Dieu que la race humaine ne peut recevoir, com-prendre ou adorer, et surtout qu’elle ne peut démontrer. C’estla raison pour laquelle la révélation de Dieu n’est jamais undon permanent : elle est donnée à l’un, aux deux, aux douze,aux deux cents aujourd’hui, mais demain elle aura disparu dela terre.

Développer la conscience spirituelle

Dieu est Esprit, et Dieu doit être adoré en esprit et envérité. L’homme ne peut trouver Dieu par une approche phy-sique ou mentale. Mais, dans cette vie, il peut s’élever à cepoint de conscience spirituelle où il peut connaître Dieu, béné-ficier de Dieu et vivre en Dieu et de Dieu maintenant, pas dansun temps futur ou après la mort. On peut parvenir à cet état deconscience spirituelle ici et maintenant ; mais s’élever hors dusens matériel de la vie exige un changement de conscience, quel’on peut atteindre par l’étude et la pratique des principes spé-cifiques de vie spirituelle.

Le développement de la capacité d’apprécier la musiqueest un exemple de la façon dont une telle transformation peutse produire. Une personne qui ne connaît pas les nuances dela musique ne peut pas apprécier la bonne musique. Cela neveut pas dire pour autant qu’une personne doit mourir pour

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comprendre la musique. Si la personne qui, pour l’instant,n’apprécie pas la bonne musique ou n’a pas d’oreille musicale– c’est-à-dire pas conscience de la musique – est capable d’étu-dier sous la direction d’un professeur compétent et inspiré,elle développera une appréciation et un amour de la musique,et peu à peu une conscience musicale se développera.

Il en va de même pour les choses de l’Esprit. Dans un étatde conscience matériel, il n’y a pas d’amour pour les choses deDieu : les choses de Dieu sont folie pour « l’homme dont lesouffle est dans ses narines». Les choses de Dieu n’attirent pasle matérialiste, et même quand un tel individu va à l’églisepour faire plaisir à un membre de sa famille, ou par supersti-tion, peur du futur ou pour une autre raison, cela n’est pas lapreuve d’une conscience spirituelle.

La conscience spirituelle se développe d’une façon très com-parable au développement d’une conscience de la musique.D’abord, il faut qu’il y en ait le désir. Ensuite, il faut de lapatience et de la persévérance pour la recherche de la réalisa-tion spirituelle. Il faut très longtemps à la plupart d’entre nouspour atteindre ne serait-ce qu’un peu de discernement spiri-tuel, de réalisation spirituelle ou de démonstration spirituelle,parce qu’il y a un grand nombre de détours, d’attractions et dedistractions sur le chemin matériel de la vie.

Avoir un état d’esprit spirituel, c’est être vivant ; avoir unétat d’esprit matériel, c’est être mort : c’est la mort de l’âme,sa stagnation au cours de cette période de notre expérience. Àun certain moment de notre chemin vient le désir d’une ouver-ture spirituelle. Chez certains individus, le désir est éveillé surce plan d’existence ; d’autres sont nés dans cette phase d’exis-tence avec un appétit spirituel pleinement développé; d’autresencore quittent cette existence sans même savoir qu’il y a unechose telle que le royaume spirituel.

Dans la vie spirituelle, il n’y a rien de tel que le temps, etdans le cours de notre cheminement spirituel apparaîtra fina-

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lement à notre conscience que nous avons toujours vécu, et quenous continuerons à vivre éternellement. Nous ne pouvonsjamais savoir à quelle vitesse nous progressons, parce qu’à uncertain stade le temps cesse. Il y a une partie de nous-même,notre Âme, qui est sans mort et sans naissance – intemporelle:Elle n’est jamais née; Elle ne mourra jamais. Elle est cette par-tie de nous qui fut créée au commencement à l’image et à laressemblance de Dieu.

Révélation individuelle de la nature de Dieu

Révéler, par l’intermédiaire du dépliement spirituel, ce quin’est jamais né et qui ne meurt jamais, ce qui était «au com-mencement », c’est le but de la Voie Infinie. L’aspect le plusimportant du dépliement spirituel, tel qu’il est présenté à tra-vers l’étude de la Voie Infinie, et celui qui demeure toujours leplus profond de tous les sujets, est la nature de Dieu. Il nous estdit que bien Le connaître est vie éternelle, et obtenir cetteconnaissance est notre grande tâche.

Si nous sommes dans l’ignorance de Dieu, c’est péché denous leurrer en pendant que nous savons quelque chose ausujet de Dieu, et de garder ainsi la tête enfoncée dans me sable.D’autre part, si nous voulons vraiment être sur le Chemin-Dieu, n’ayons pas peur d’admettre : « Oui, j’ai lu toutes ceschoses au sujet de Dieu, mais je n’ai jamais rencontré Dieu faceà face» ; ou bien : «Pendant toutes ces années, j’ai dit que lemal et la souffrance n’ont pas de réalité, mais je ne sais pas sila maladie est réelle ou pas. Tout ce que je sais est ce que j’ailu dans les livres à ce sujet. Mais, par ma propre expérience, jene sais pas. » Un tel aveu nous amène à nous tourner au-dedans de nous-même avec une sincère humilité :

Laisse-moi Te connaître ; que la lumière de Ta vérité illu-mine ma conscience. Que Ta vérité soit une lampe à mes pieds,afin que je vive la vérité et la démontre.

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Père, sur le plan intellectuel je peux accepter la vérité qu’àcause de Ta sagesse et ton amour infinis, le péché, la maladie etla mort ne peuvent être réels. Je le répète encore et encore, maisje ne peux le démontrer. Y a-t-il un moyen pour que j’apprennela nature de ces erreurs qui tourmentent l’humanité ? Y a-t-ilun moyen pour que je sois déshypnotisé, afin de ne pas avoiréternellement peur de mourir, ou de vieillir, ou bien d’êtremalade ou pauvre?

Une telle humilité est la plus profonde des prières, et lapersonne qui approchera la vérité dans cet esprit recevra tou-jours une réponse. Il se peut qu’elle ne vienne pas tout de suite,mais elle viendra. Quiconque s’en tient à un chemin en accordavec son intégrité personnelle recevra une réponse de Dieu. Jesais par expérience – de nombreuses années d’expérience – queje n’ai qu’à être honnête avec moi-même et à me tourner versDieu en disant : «Père, je sais tout ce qui est dans les livres àce sujet, mais je n’en fais pas l’expérience ; je n’en ai pas uneconnaissance réelle. Y a-t-il un moyen de m’amener à uneconnaissance sûre et certaine de cela, de me conduire à en fairel’expérience, de me montrer la manière d’y parvenir? » Ce futen travaillant ainsi que, peu à peu, mon propre dépliement seproduisit.

En réfléchissant à la nature de Dieu, il m’apparut finale-ment que, si nous regardons autour de nous et observons lacréation dans ses formes variées, nous pouvons avoir un aperçude la nature de Dieu. En réfléchissant à ces manifestations dephénomènes naturels, nous sommes conduits à la conclusionqu’il doit y avoir une Intelligence à l’œuvre, une Intelligenceplus grande que celle de n’importe quel homme. Cette compré-hension viendra par une observation réelle des myriades deformes de création, et par une réflexion sur la nature de Dieutelle qu’elle est révélée à travers ces formes. En méditant sur lanature de Dieu pendant une longue période, nous découvrons

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des choses au sujet de Dieu dont le mental humain n’a jamaisrêvé. La prise de conscience spirituelle se développe et nouscommençons à vivre dans et à travers l’Esprit.

Dieu prononce la Parole

On peut vivre la vie spirituelle ici sur terre, et cette vie spi-rituelle est rendue possible, en partie, par un éveil intérieursur le sujet de la nature de Dieu, qui à son tour conduit à unecompréhension de la véritable nature de la prière. La prièrene consiste pas à demander quoi que ce soit à Dieu ; la prièren’est pas une pétition à Dieu, ni la répétition d’énoncés à Sonsujet, que nous espérons rendre réels en parlant beaucoup. Laprière est une expérience intérieure véritable, qui ouvre laconscience pour recevoir la communication de la Parole. Laprière est ce qui se produit entre Dieu et nous. Ce n’est pasune méthode pour atteindre Dieu : c’est un état de consciencequi permet à Dieu de nous atteindre.

Comment arrivons-nous à cet endroit dans notre étude etdans notre dépliement? Au début de mon expérience, il devintclair pour moi que la prière était la Parole de Dieu. Ce fut parla Parole de Dieu que toutes choses furent établies au commen-cement : Dieu prononça la Parole et il y eut le jour ; il y eut lalumière ; il y eut un univers ; il y eut l’homme. C’est Dieu quiprononça la Parole, et cela se produisit.

Mais combien de fois avons-nous parlé sans que rien ne sepasse ? Rien ne se produit jamais quand c’est nous, en tantqu’humains, qui parlons. Nous devrions être fatigués de pro-noncer des mots ! Nous disons à la tempête : «Cesse ! », mais letonnerre et les éclairs ne font pas attention à nous. Ils conti-nuent de gronder et de briller. Nous disons aux vagues : «Arrê-tez ! », mais les vagues continuent de rouler, souvent avec uneplus grande force. Nous avons tous prononcé des paroles, et

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rien ne s’est produit. Mais que se passe-t-il lorsque Dieu pro-nonce la Parole? « Que la lumière soit, et la lumière fut... » (Gen. 1 :3). « Lève-toi, prends ton lit et marche » ( Jean 5 : 8). Et il se leva,prit son lit et s’en alla. Oui, mais cela ne se produit pas quandnous parlons. C’est seulement quand c’est Dieu qui parle quecela se fait.

J’ai appris que lorsque je pouvais être assez tranquille au-dedans et suffisamment réceptif pour laisser Dieu me dire laparole, les patients étaient guéris, les étudiants enseignés, leschômeurs trouvaient un emploi, et des choses merveilleuses seproduisaient dans notre travail, des choses si étonnantes quedans l’espace de quelques années à peine, la Voie Infinie s’estrépandue autour du monde entier. Ce n’est pas moi qui aie faitcela ; ce n’est pas ma parole qui l’a fait et, qui plus est, je neconnais pas les mots qui puissent le faire. Mais après de nom-breuses, très nombreuses années, j’ai appris comment devenirtranquille et comment être réceptif, comment m’asseoir patiem-ment, très patiemment, jusqu’à ce que la Parole soit prononcée.

Malgré toute l’opacité de l’homme, quelque chose se pro-duit toujours quand Dieu prononce la parole, même si nousfaisons notre possible pour la bloquer parce que nous ne vou-lons pas vraiment que Dieu nous fasse faire tout à fait ce qu’Ilveut. Cela pourrait éloigner de nous une grande part de notrebien humain, quand nous ne sommes pas prêt à y renoncer.Cependant, en dépit de tous les obstacles que nous mettonssur la voie de Dieu, la prière nous rachètera finalement, sinous comprenons que la prière est la Parole de Dieu qui estprononcée à travers nous ou en nous, et qu’elle n’a rien à voiravec un quelconque processus mental ; elle n’a rien à voir avecce que nous savons. Dès l’instant où nous reconnaissons : «Jene sais pas comment prier. Je ne sais pas comment entrerdans la prière ou en sortir. Je ne sais pas pour quoi prier » ;dès l’instant où nous cessons d’essayer de dire à Dieu ce qu’Ila à faire, nous avons à ce moment-là gagné assez de sagesse

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spirituelle pour nous préparer à la bénédiction que nousrecherchons.

Ni vous ni moi n’avons le moyen de savoir ce qu’est votrebien le plus élevé ou le mien, mais je sais ceci : La Parole deDieu est rapide, tranchante et puissante, et quand Dieu pro-nonce la parole «Que la lumière soit », il y a la lumière ; et siDieu dit « Prends ton lit et marche », vous le prenez et vousmarchez. Je sais que lorsque l’Esprit de Dieu est sur nous, noussommes ordonné et nous pouvons faire de grandes choses spi-rituelles en vertu de cet Esprit. Je sais aussi que « Là où est l’Es-prit de Dieu, là il y a la liberté » (Cor. 3 : 17).

Ni vous ni moi, ni personne d’autre, ne peut créer cet Espritdu Seigneur avec des affirmations, des négations ou des décla-rations à Son sujet. On ne peut pas Le faire apparaître par laprière ou les supplications, bien qu’il y ait parfois des momentsoù nous avons un mental si perturbé que, pendant quelquesinstants, nous nous tournons vraiment vers Dieu et parlonsdans un langage humain de cet ordre : « Dieu, s’il te plaît,prends les rênes; saisis-toi de moi. J’erre dans un désert. Tiens-moi ». Mais nous ne disons pas cela pour Dieu : c’est simple-ment une méthode pour nous écarter nous-même. Le biensuprême est d’être suffisamment tranquille et en paix pourdire :

« Parle, Éternel, ton serviteur écoute » (I Sam. 3 : 9). Ta Grâceme suffit en toutes choses. Je ne demande pas de nourriture – depain, de beurre, de viande ou de vin; je ne demande pas de vête-ments ; je ne demande pas de succès. Ta Grâce me suffit entoutes choses.

Le miracle de la prière est d’atteindre cet état de cons-cience ; et dans cet état de conscience, l’Esprit de Dieu peutvenir sur nous, l’Esprit Saint peut descendre sur nous, l’Espritdu Seigneur peut être présent avec nous. Dans cet Esprit, noustrouvons alors la liberté.

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En pratiquant des formes de prière et de méditation de plusen plus profondes, nous arrivons finalement à une communionréelle avec Dieu. La communion est cette profondeur de médi-tation dans laquelle nous entrons vraiment dans l’expériencede communion intérieure avec l’Esprit de Dieu, et il est alorspossible de converser avec Dieu, de recevoir de belles commu-nications inspirantes, parfois sous forme de mots ou de pen-sées, parfois simplement comme une prise de conscience de laPrésence. Il semble y avoir un courant entre Dieu et nous – unflux et un reflux, un tour et un retour, une douceur, une gen-tillesse, une paix. Parfois, cela transcende tous les mots et lespensées ; le sens personnel de soi disparaît complètement et ilne reste que Dieu. C’est un sentiment d’Être qui n’a aucunelimite corporelle ou finie : un pur état d’être.

Atteindre le royaume spirituel

Si nous sommes sur le chemin spirituel, nous ne devons pascraindre d’y marcher seul ; nous ne devons pas craindre que lafamille ou les amis se moquent de nous ; nous ne devons pascraindre le manque ou les limitations. Faire l’expérience d’unepériode provisoire de pénurie, de limitation ou de mauvaisesanté n’est pas quelque chose dont on doive avoir honte ou quel’on doive cacher. De telles expériences représentent simple-ment des stades de notre développement actuel, et c’est poursortir de celui-ci que nous travaillons.

Les problèmes nous sont donnés pour les résoudre, et il n’ya pas à les cacher. Nous ne prétendons pas que nous avons déjàcomplètement réalisé la plénitude spirituelle ou que nousavons atteint notre plein état-Christ. Quelle que soit la naturede notre problème particulier, n’essayons pas de le cacher.Regardons-le plutôt en face et réalisons que nous sommes surce chemin dans le but de parvenir à sortir du sens matériel

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pour entrer dans la conscience spirituelle. Si nous nous sou-venons de cela, nous découvrirons que le problème n’est pasaussi sérieux, aussi difficile ou inhabituel qu’il le semblait àpremière vue.

N’oublions jamais, cependant, que ce n’est pas la fonction deDieu de rendre un corps malade en bonne santé, ou de remplirun porte-monnaie vide. Tant que nous retenons ne serait-cequ’un petit peu de conscience matérielle, elle doit se manifes-ter à l’extérieur sous forme soit de bien humain soit de mal.Le sens matériel n’a pas d’intelligence. Il peut être une bonneexpérience aujourd’hui et une mauvaise demain; ou une mau-vaise aujourd’hui, et une bonne demain, car c’est la nature desconditions matérielles d’être parfois bonnes et parfois mau-vaises.

Quelle que soit la mesure de sens matériel – ou de ce quePaul a appelé l’esprit charnel – qui persiste en nous, il s’exté-riorisera forcément en une condition charnelle, et cette condi-tion charnelle pourra être parfois bonne et parfois mauvaise.Quand nous nous élèverons à une plus haute compréhension dela nature de Dieu, et de la nature de l’erreur à laquelle noussommes confronté, et dans la mesure où nous atteindrons lalumière spirituelle, non seulement les discordes de l’existencehumaine nous quitteront, mais également les harmonies del’existence humaines.

Chacun semble tout à fait disposé à abandonner les souf-frances, les discordes et les limitations de l’expérience humai-ne, mais la plupart des gens s’accrochent au bien humain. Ilsne sont pas prêts à échanger leur bien humain, même contre leroyaume des cieux. Le bien humain est tellement meilleur quele mal humain, que nous en sommes tous venus à penser quele bien humain est désirable, et à le vouloir, sans réaliser qu’ily a des choses bien plus grandes, dont l’homme n’a jamais rêvé:« Des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point enten-dues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses

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que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. » (I Cor. 2 : 9). Aucunêtre humain ne peut avoir une quelconque idée des choses queDieu a préparées pour ceux qui L’aiment.

L’univers spirituel n’est pas l’univers humain dénué d’er-reur ou de discorde. L’univers spirituel est l’absence à la foisd’erreur humaine et de bien humain. C’est le royaume de Dieusur la terre, pas le royaume du bon état humain ou du bonmatérialisme. Ce n’est pas le royaume d’une meilleure matièreou de davantage de matière, mais c’est une élévation au-dessusdu sens matériel – même du bon sens matériel – dans la cons-cience spirituelle. En reconnaissant cela, dans la Voie Infinie,nous ne devenons pas des ascètes et ne rejetons pas le bienhumain qui vient à nous, même si le bien humain n’est pasnotre objectif d’accomplissement. Le bien humain vient en tantque les «choses ajoutées».

Il y a un royaume spirituel, un royaume intérieur, unroyaume au sujet duquel l’homme mortel ne connaît rien. Enayant notre vie, notre mouvement et notre être dans la cons-cience spirituelle, se forge cette transformation de notre esprit,cette transformation de conscience, qui nous révèle le royaumedes cieux sur la terre.

La nature infinie de l’être individuel

La compréhension de la nature de Dieu et de la nature dela prière est essentielle au dépliement spirituel, mais elle doitêtre accompagnée d’une reconnaissance de notre véritableidentité. Nous ne sommes pas homme et nous ne sommes paseffet : Nous sommes Je. La nature de l’être individuel est Je,et Je est infini, Je et le Père sont un, et tout ce qu’a le Père està nous.

Dans les Écritures, nous trouvons la preuve que le biens’écoule de notre être ; il ne s’écoule pas vers notre être. Bien

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des gens mènent une vie misérable parce qu’ils restent assisen attendant que l’amour vienne à eux; d’autres attendent quel’amitié vienne à eux ; d’autres encore attendent la justice etla pitié. Ils attendent, encore et toujours ; ils demandent et sup-plient ; ils prient même, mais ça ne vient pas. Et cela ne peutjamais venir. Il n’y a qu’une seule manière de faire la démons-tration de l’amour, de l’abondance, de la pitié, de la justice et dela bonté, c’est de les exprimer, de les laisser s’écouler, de jeternotre pain à la surface des eaux.

Par la méditation, puis par la démonstration réelle, j’aiappris que la plénitude de la Divinité est au-dedans de moi.Dieu S’est accompli en tant que mon être individuel, mais je nepeux démontrer cela que dans la mesure de ma capacité à levivre. Si je n’ai que quelques pièces de monnaie aujourd’hui etque je suis prêt à en céder une ou deux à quelqu’un qui a encoremoins, ou si je n’ai aucune pièce mais une prise de conscience demon identité, et si je suis prêt à m’asseoir, à prier et à réalisercette vérité pour mon prochain – pour mes amis, pour mes voi-sins, pour mes ennemis – si c’est là tout ce que j’ai, je jette cepain à la surface des eaux. Si je peux trouver le moyen d’être unami ; si je peux trouver le moyen d’exprimer le pardon ; si jepeux trouver le moyen d’être plus juste et plus compatissant; sije peux accepter le message messianique: « Celui qui m’a vu a vule Père » ( Jean 14 : 9), et si je commence, à n’importe quel momentdonné, à manifester dans mes actes cette façon de vivre enaimant, en partageant, en pardonnant et en coopérant, j’ai alorsmis en route la démonstration de mon harmonie.

Soyez certain de ceci : Dieu n’a pas créé Sa propre image etressemblance en la laissant manquer de quoi que ce soit.L’image et la ressemblance de Dieu, la propre manifestationde Dieu de Sa propre image, n’a pas en même temps suffisam-ment d’argent et une santé insuffisante, ou bien une santéabondante et un manque d’argent. L’image et la ressemblancede ce Je que je suis – l’esprit même infini en manifestation et

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expression individuelle – est l’incarnation de tout ce que Dieuest. Cette reconnaissance est une révélation de vérité, mais cen’est pas la démonstration de la vérité. L’action doit suivre l’ac-ceptation.

La vérité au sujet de notre propre identité, de notre propreêtre spirituel intérieur, est contraire à toutes les apparences.Selon les apparences, nous sommes des êtres humains quivieillissent, meurent, sont malades et pécheurs. C’est pourquoiil est sage de fermer les yeux souvent et de réaliser :

Père, Tu es Être infini, et cet Être infini S’exprime en tantqu’être individuel. Je ne revendique pas une telle vérité pourmon identité humaine. Je reconnais qu’un être humain ou unmortel n’est pas divin, mais qu’un être humain doit mourir ausens personnel en réalisant la nature infinie de Dieu. J’essaie de«mourir chaque jour» à mon état humain – non de le spiritua-liser – et d’y renoncer par la réalisation que Dieu est être infini,que Dieu constitue l’être individuel, spirituel et incorporel, l’êtreinvisible, l’être que je suis.

« Si je fais mon lit en enfer, Tu es là » (Ps. 139). Si je monte auxcieux, Tu es là. « Si je marche dans la vallée de l’ombre de la mort »,Tu es là. Pourquoi? Parce que Je suis là : Je suis ici et Je suislà ; Je suis partout. Je est infini. Je est auto-plénitude.

Tout le message de la Voie Infinie est un enseignement del’Auto-plénitude en Dieu. Cela ne veut pas dire que nous som-mes, humainement, complet ou parfait, auto-contenu et auto-maintenu. L’Auto-plénitude s’atteint en rejetant le sens humainde soi, en l’abandonnant et en reconnaissant : «Le Je de monêtre ne peut jamais me quitter ni m’abandonner. Tel que J’étaisavec Abraham, Je suis avec moi. Je ne me quittera et ne m’aban-donnera jamais. »

Cela me conduit à cet enseignement-miracle de Jésus-Christ, qui est partie intégrante de la Voie Infinie :

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« J’ai une nourriture que vous ne connaissez pas » ( Jean 4 : 32).Je suis le vin de vie ; Je suis le pain de vie ; Je suis la résurrec-tion. Ce Je ne me quittera et ne m’abandonnera jamais. Là oùje suis, Je est, car Je est la véritable nature de mon être. Je estma nourriture ; Je est mon vin, mon eau et mon pain. Je estpour moi le bâton de vie. Je est ma cachette. J’ai la vie, le mou-vement et l’être en Dieu, dans le Je que je suis.

Dieu est ma forteresse, et je me cache dans cette forteresseque je suis. Rien ne peut d’aucune manière m’atteindre, m’as-saillir ou me blesser parce que Je suis, et à part moi il n’y a pasde pouvoirs pour m’infliger quelque blessure, car Je seul estpouvoir. Je est la résurrection. « Quand j’aurai été élevé de la terre,J’attirerai tous les hommes à moi » ( Jean 12 : 32).

N’utilisez jamais le mot Je publiquement. Il doit rester lemot le plus sacré et secret de votre expérience entière. Main-tenez Je élevé au-dedans de votre propre être :

Comme il est réconfortant de savoir que Je ne me quittera etne m’abandonnera jamais ; de savoir que Je est la source de mavie, le principe créateur de mon être. Je n’ai pas besoin de metourner vers « l’homme dont le souffle est dans ses narines». Sij’étais perdu dans le désert ou sur la mer, Je serait avec moi etJe me nourrirait, me soutiendrait et m’amènerait à bon port.Si je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je marcheraavec moi et me révélera ma vie éternelle.

Je est une prière secrète et sacrée. Chaque fois que voussentez le mot Je au-dedans de vous, vous reconnaissez queDieu est plus proche de vous que le souffle, plus près que lesmains et les pieds. Y a-t-il quelque chose de plus proche queJe ? Ce Je est le pouvoir-Dieu, ou ce que nous appelons leChrist, l’Esprit de Dieu en l’homme. C’est l’individualisationde l’être propre de Dieu apparaissant sur terre en tant que

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vous. En prononçant le mot «Je» intérieurement, ouvrez secrè-tement et silencieusement votre conscience, dans l’attitude :« Parle, Éternel, ton serviteur écoute », et la Voix que vousentendez fera fondre la terre ; la Voix du seigneur dissout tousles problèmes. Quand cette Voix Se fait entendre à vous, laterre entière fond – la terre et tous les problèmes de matéria-lisme. Quand vous entendrez cette voix, les peurs disparaî-tront ; les doutes s’évanouiront, et des événements se produi-ront dans votre expérience – que vous n’aurez pas pensés ouprojetés – qui ne pourraient venir à vous que par la Grâcedivine, par la reconnaissance que Je au milieu de vous estpuissant.

Laissez ce Je que vous sentez vous diriger. Dieu S’est plantéLui-même au milieu de vous et, en Se plantant Lui-même aumilieu de nous, toutes les choses nous sont ajoutées de sur-croît. Dans chaque graine plantée dans le sol, il y a une sortede pouvoir que nous appelons la nature, qui attire à cettegraine tout ce dont elle a besoin de la terre. Plantés au milieude nous, il y a la Présence et le Pouvoir de Dieu, ou ce que nousappelons le Fils de Dieu ou le Christ. Il n’est là que dans unseul but : attirer à nous depuis l’extérieur de ce monde – etmême depuis les extrêmes limites de la terre – toutes leschoses nécessaires à notre développement et dépliement.

Si notre accomplissement exige que quelqu’un soit ressus-cité en Amérique du Nord, en Europe, en Asie ou en Afrique,soyez certain qu’il sera ressuscité et amené à notre porte. Oubien, si nous avons besoin d’être transporté dans des paysétrangers pour trouver ce qu’exige notre dépliement, Je aumilieu de nous nous transportera partout où il sera nécessaireque nous nous trouvions. Quand nous croyons que notre biendépend de l’argent, des amis, des influences ou de quelque cir-constance humaine, nous empêchons la loi spirituelle d’agirau-dedans de nous-même. Mais lorsque nous reconnaîtrons quece n’est pas d’argent, d’influences ou de quelque circonstance

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particulière ou concours de circonstances que nous avonsbesoin, mais seulement de la réalisation de Je, nous découvri-rons alors que cette réalisation de Je ira aux extrémités de laterre et nous attirera toute chose et toute personne nécessaireà notre expérience.

Le principe de base de la Voie Infinie est l’infinité de l’êtreindividuel, non en vertu de quelque événement humain, maisen vertu de la Grâce divine qui a planté Je au milieu de nous.Cette révélation n’implique pas l’amélioration de l’homme,mais révèle de plus en plus de l’homme-Christ que nous som-mes en réalité. Le plus grand bien que nous connaissions entant qu’êtres humains est d’être de meilleurs êtres humains,des êtres humains en meilleure santé, des êtres humains plusriches ou plus grands. Mais il vient un moment dans la réali-sation spirituelle où nous savons que même si nous pouvionsdevenir les êtres humains les plus sains et les plus riches aumonde, cela ne serait pas la solution aux problèmes de la vie.Seul Je au-dedans de nous – Je au milieu de nous – nous per-met de nous reposer dans la paix spirituelle.

Attachez le mot Je à votre front; attachez-Le sur votre bras;collez-Le sur le portail de votre maison. «Priez sans cesse» ;gardez ces paroles de vérité au-dedans de vous et continuez àvous rendre réceptif jusqu’à ce que ce Mot prenne racine. Puis,une fois qu’il aura pris racine, attendez patiemment qu’Il bour-geonne, fleurisse et vous donne Ses fruits.

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À TRAVERS LA RÉDACTION

Tôt ou tard naît en chacun de nous une aspiration à êtreun avec notre nature divine, une grande faim pour la vraienourriture et une soif de l’eau et du vin spirituels, mais nous nereconnaissons pas ce qui se passe et nous interprétons incor-rectement ce désir d’Âme comme étant une douleur, un man-que, une frustration ou une souffrance.

Dans le Cantique des Cantiques, de Salomon, le désird’union avec Dieu est interprété comme un ardent désir humainde la présence de l’être aimé. Dans les écrits mystiques, nousrencontrons ceux qui ont parcouru le monde entier à la recher-che du bonheur ou de la paix, ainsi que des pécheurs qui cher-chent à se consoler en assouvissant les désirs des sens. J’aiaussi vu des malades, à la recherche soit de médicaments soitde prières – de pilules matérielles ou de pouvoir mental – neréalisant pas la profondeur de leur propre appétit de Dieu. Unefois qu’ils seront éveillés à leur besoin véritable, qui est de bienLe connaître, d’être réunis à la fontaine de Vie dont ils sontissus, ils seront sur le chemin spirituel qui mène à la liberté.

Au milieu de n’importe quelle épreuve ou tribulation, essayezde comprendre que Dieu vous cherche pour vous ramener chezvous, à Lui, pas dans la mort mais dans la vie éternelle. Réa-lisez que cette souffrance même ou ce manque n’est que ce sensde séparation de Dieu, et reposez-vous aussitôt dans l’assu-rance de Sa Présence. Détendez-vous et laissez Sa main se glis-ser dans la vôtre. Laissez Sa grâce être pour vous une béné-diction.

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Chapitre X

LE GOUVERNEMENT EST SUR SES ÉPAULES

Une fois encore, le monde est dans l’une de ses crises pério-diques, une des centaines qui se sont produites à intervallesréguliers tout au long de l’histoire. Si vous vous intéressez auxaffaires du monde, même si ce n’est qu’en lisant la premièrepage des journaux ou en écoutant les nouvelles à la radio ou àla télévision, vous devez savoir qu’il y a au moins une demi-douzaine de problèmes importants auxquels le monde est con-fronté, et que chacun de ces problèmes pourrait entraîner lafin de la civilisation qui est la nôtre, personne n’ayant proposéune quelconque solution pour le régler.

Nous sommes confrontés à des conditions mondiales quisont insurmontables humainement. Elles ne sont pourtant pasinsurmontables, parce que quels que soient les problèmes quise présentent, il n’y en a pas qui ne puisse être résolu ; et quandje dis résolu, je ne veux pas dire résolu par opportunisme oucompromis, mais résolu avantageusement pour tous ceux quisont concernés. On peut faire une analogie entre des périodesde l’histoire du monde et des périodes de notre expérience indi-viduelle. Par exemple, il y a parfois des désordres physiquesqui peuvent être guéris facilement et sans grandes dépenses,par une aide médicale, et tant que nos problèmes physiquessont à ce niveau, nous n’avons pas beaucoup à nous inquiéter.Quelques francs d’aspirine par-ci et de bicarbonate de soudepar-là, ou bien quelques centaines de francs de chirurgie, et

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nous allons bien. Ce n’est que lorsque le médecin nous dit quenous avons une maladie incurable que nous avons l’impressionde nous heurter à un problème humain insurmontable. C’estalors que beaucoup de gens sont conduits à trouver une solu-tion spirituelle.

Il en va de même dans les affaires du monde. tant que lemonde vivait dans ce que l’on peut appeler « le bon vieuxtemps», il y avait très peu de problèmes auxquels on ne trou-vait pas de solution, car ils étaient en général limités à unezone particulière. La solution à ces problèmes n’était cepen-dant que superficielle, et les problèmes fondamentaux n’étaientjamais complètement réglés. Mais lorsque ces tensions etconflits prirent une décision mondiale, et qu’une étincelle dansune partie du globe allumait un feu dont les flammes dévas-tatrices se répandaient instantanément dans le monde entier,nous fûmes alors confrontés à une maladie vraiment mortelleet incurable, d’un point de vue humain.

Qu’il s’agisse d’une autre guerre mondiale ou d’un désastreéconomique qui pourrait plonger la planète dans le chaos, lasituation du monde est critique, pour ce qui est de la scènehumaine. Le plus grand danger, cependant, ne réside pas dansla perte de notre vie ou de nos possessions, mais dans la pertede notre Âme. En fait, la perte de notre sens physique de la vieest ce qui est le moins à craindre. Ce qui doit nous préoccuper,c’est le danger qui menace l’Âme, car, lorsque l’homme estesclave, il perd provisoirement son Âme: il n’ose plus l’appe-ler sienne. C’est pourquoi la liberté menacée est un dangerbeaucoup plus grand que la perte de la vie physique. C’est laraison pour laquelle je répète que les jours que nous vivonssont critiques pour le monde.

Les nations du monde, en tant que telles, ne recherchentpas la lumière spirituelle ou l’existence spirituelle. Elles cher-chent la fin de la guerre, pas tant pour permettre à la paix des’établir que pour leur propre bien-être. N’oublions pas que les

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États-Unis ne se sont pas inquiétés pour les centaines de mil-liers d’individus qui furent supprimés par une bombe ato-mique. Leur excuse pour la lancer fut : «Nous avons sauvé lavie de dizaines de milliers de soldats». Oui, mais nous avonspris des centaines de milliers de vies d’un autre pays. Notreattitude a été : «Qu’avons-nous à voir avec cela? » Nous avonsépargné nos propres vies.

Il en va de même avec chaque pays. Le pays qui utilisa lepremier une arme supérieure à celle de ses ennemis n’a pastenu compte de son opposant : il n’a pensé qu’à mettre fin à laguerre à son propre avantage.

Ne croyez pas un seul instant que vous ou moi puissionsfaire la démonstration du monde pour lui. Les choses sur les-quelles les humains se sont appuyés ne peuvent leur être enle-vées à leur niveau de conscience actuel, car si ces appuisétaient retirés, nous enlèverions leur Dieu. Ce monde doitrésoudre ses conflits et régler ses problèmes à sa façon et enaccord avec le développement actuel de sa conscience.

Vous souvenez-vous comment Pierre a essayé de marchersur les eaux et comment le Maître a dû venir à sa rescousse?Personne ne peut marcher sur l’eau pour qui que soit d’autre.Chacun doit apprendre par lui-même. Autrement dit, il fautéveiller l’identité spirituelle de chacun de nous, afin que nouspuissions réaliser notre véritable identité et en faire la démons-tration.

Notre fonction dans la crise mondiale

Ne pensons pas un instant que nous pouvons prendre uneposition spirituelle pour le monde et faire sa démonstration.Nous ne prions pas pour que le monde suive quelque voie pré-déterminée, dont nous avons décidé qu’elle était la bonne, maispour que le sens matériel soit détruit, afin que l’amour fraternel

LE GOUVERNEMENT EST SUR SES ÉPAULES

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puisse s’implanter dans le cœur, l’âme et l’esprit des gens et desgouvernements dans le monde entier.

Dans la vie politique, il faut assurément reconnaître qu’il ya une grande carence d’amour spirituel. Les politiciens quioccupent des positions de grand pouvoir, et tiennent appa-remment dans leurs mains le sort de millions de gens, parlentavec éloquence des principes spirituels sur lesquels fut fondéenotre nation. Mais, au lieu de prendre une position ferme pourune façon d’agir qui préserverait ces principes et serait le plusgrand intérêt du pays, ils comptent en général le nombre devotes probables et agissent ensuite avec opportunisme.

Les étudiants spirituels, en revanche, comprennent quel’homme ne vivra pas de pain seulement – pas d’argent seule-ment, pas de votes seulement – mais de chaque parole qui sortde la bouche de Dieu. Dans le secret et la sainteté de notrefoyer, vous et moi pouvons prendre cette position spirituelle.Notre attitude est qu’il n’y ait ni un bon état humain ni unmauvais état humain, mais que l’activité du Christ détruise lesens matériel et soit libérée dans la conscience humaine pourintroduire le règne de l’amour – Mon royaume – pas ce qui esthumainement juste ou humainement faux, mais le royaumespirituel.

Dans le monde entier, il y a des étudiants consacrés qui, aumoins trois fois par jour* se tournent au-dedans pour que laréalisation du Christ dissipe le sens matériel dans la cons-cience humaine, que cette conscience humaine soit au nord ouau sud, à l’est ou à l’ouest, occidentale ou orientale. Par unetelle méditation, il est possible d’influencer les événements par-tout dans ce monde, non pas en priant pour votre camp ou pourmon camp, mais en nous consacrant à la réalisation de l’acti-vité du Christ, qui dissipe et détruit le sens matériel et révèlele royaume spirituel sur la terre comme au ciel.

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* NdlT: voir les 3 méditations dans la Lettre de juillet 1990.

Nous découvrirons alors qu’ici et là des hommes publics,sans savoir pourquoi, répondent à l’impulsion spirituelle etdeviennent le canal à travers lequel un plus grand bien s’écouledans le monde. Il y a, derrière la scène, un pouvoir spirituel àl’œuvre, qui pousse les hommes à faire des choses contraires,même à leurs propres intérêts électoraux ; et finalement, parl’activité de ce pouvoir impersonnel, nous serons témoins duroyaume de Dieu établi sur la terre.

En ce qui concerne le monde, il doit continuer à régler sesproblèmes de la manière vers laquelle il semble être conduit.Mais notre fonction est de faire un travail spirituel souterrain,en priant sans cesse que l’esprit charnel soit détruit, que «Tonrègne arrive sur terre comme au ciel ». Chaque individu a ledroit de démontrer son propre état de conscience. Le monde a ledroit de vivre selon le sien, même si nous continuons à prierpour que cet état de conscience soit élevé à la conscience-Christ.

Avez-vous jamais pensé que l’activité du Christ doit avoirun être humain à travers qui opérer? Avez-vous jamais penséque rien ne se passe si ce n’est ce qui se passe dans la cons-cience ? Si nous fonctionnons de façon négative, des chosesnégatives se produisent ; mais si nous fonctionnons de façonspirituelle, il se produit des choses spirituelles.

Il a fallu un individu, qui s’est élevé au-dessus des super-stitions religieuses jusqu’à une véritable expérience de Dieu,au-dedans, pour conduire les Hébreux hors de l’esclavage. Plustard, ce fut le Christ Jésus qui libéra les gens de la loi et leséleva dans la Grâce. Il fut l’instrument à travers lequel le Christagit pour faire disparaître le péché, la maladie et la pauvreté.Trente ans plus tard, Paul fut élevé, pour aller porter le mes-sage du Christ dans le monde. Le Christ ne peut pas fonction-ner sans un être humain à travers lequel Il puisse opérer.

Le Christ doit fonctionner à travers votre conscience ou lamienne, si notre famille, notre communauté ou notre pays doiten bénéficier. Chacun de nous est un tout petit élément dans le

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plan du monde, un fil de cette grande corde spirituelle. La plu-part d’entre nous commencent de manière égale en tant qu’in-dividus insignifiants, et le nombre de succès que nous avonsest dû à la mesure dans laquelle nous nous ouvrons à l’activitédu Christ. Nous ne pouvons attendre que quelqu’un d’autre lefasse. Nous devons accepter notre responsabilité, parce que si leChrist doit être lâché dans le monde pour apporter la guérisonet la régénération, chacun de nous doit être un instrumentpour cette activité-Christ.

Ou bien notre pensée est destructive, ou bien elle est spiri-tuelle, ou bien il n’y a pas de pensée du tout. Si nous nous lais-sons remplir de l’Esprit de Dieu – même si au départ ce n’estqu’avec la lettre de vérité – nous saurons un jour, comme leMaître : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pourannoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérirceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance,et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer en libertéles opprimés » (Luc 4 : 18).

Il est inutile de s’imaginer vainement que Dieu va entrerdans ce monde et mettre fin aux guerres, aux crises, ou vaincreles problèmes d’emploi. Dieu n’entre dans le monde et n’agitqu’à travers la conscience humaine. Il faut qu’il y ait une cons-cience à travers laquelle Dieu puisse fonctionner.

Plus un individu est consacré à la vérité, plus grand est ledegré de conscience spirituelle qu’il atteint et plus grands sontles fruits, sous forme de guérisons et d’harmonie, et finalementplus grande est l’influence qu’il a dans sa communauté, dansson pays et dans le monde entier. Ceux qui pourront s’élever àl’altitude d’un Abraham, d’un Isaac, d’un Jacob, d’un Moïse,d’un Isaïe, d’un Jésus ou d’un Jean, feront les grandes œuvresdu monde. Chacun établit ses propres limites, car c’est le degréde sa consécration qui détermine les fruits. L’activité du Christpeut libérer le monde entier des limitations de toutes sortes :pauvreté, péché, maladie et mort. Mais le Christ ne peut pas

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faire de telles choses à moins qu’Il n’ait des instruments à tra-vers lesquels opérer.

Dieu est, mais en soi-même cela n’est d’aucune utilité pourle monde. Le Christ est, mais cela également n’est d’aucuneutilité pour le monde. Ce n’est que lorsque le pouvoir de Dieuest centré dans et à travers la conscience individuelle qu’il faitson apparition sur terre pour le bénéfice du monde.

Les problèmes du monde seront résoluspar un changement de conscience

En fin de compte, la paix qui a déjà été établie dans la cons-cience se manifestera sur terre. Je ne veux pas dire la fin de laguerre, je veux dire la paix, la paix véritable, la paix durable.Selon les annales de l’histoire, il n’y a eu que deux raisonsessentielles à la guerre : la religion et l’économie, et ces deuxcauses peuvent être toutes deux éliminées. Les guerres reli-gieuses cesseront quand tous les hommes seront prêts à recon-naître qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Alors, la religion ne serviraplus jamais la haine, le fanatisme ou l’animosité, car s’il n’y aqu’un seul Dieu, nous sommes tous enfants de Dieu et frèresdans cette maisonnée spirituelle.

De la même manière, lorsque les nations pourront s’asseoirensemble en conférence autour d’une table – comme cela se pro-duit déjà maintenant – et discuter affaires de façon constructiveau lieu de s’entendre pour capturer les marchés mondiaux àn’importe quel prix, ce sera la fin de la rivalité commerciale, etle monde connaîtra une nouvelle ère de coopération. Ces diffé-rences commerciales existeront toujours, à moins que, et jus-qu’à ce que les pays puissent se retrouver autour d’une table etrésoudre leurs problèmes économiques respectifs, dans un cli-mat de bon sens, d’intelligence et de justice. Cela commence àse produire, et c’est le signe de ce changement de conscience dela part des humains qui est le fondement d’une paix durable.

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Quand il y aura un changement dans la conscience hu-maine, c’est-à-dire quand les humains cesseront de rechercherleur bien personnel et d’insister avec entêtement sur leurvolonté personnelle et nationale, en ne souhaitant que le suc-cès de leur propre armée ou industrie, nous commenceronsalors à avancer sur le chemin spirituel. Le progrès qui a étéfait jusqu’ici est dû aux hommes et aux femmes qui prient, paspour leur camp – pour leur armée ou leur pays – mais quiprient pour que le royaume de Dieu soit établi dans la cons-cience humaine dans chaque partie du monde.

Notre conscience individuelle est importante pour la sûreté,la sécurité et la paix de ce monde. Dans la mesure où notreconscience ne renferme aucune animosité, étroitesse d’esprit,haine ou jalousie, et souhaite la prospérité de l’ennemi autantque de l’ami, elle devient un centre pour l’activité du Christ.

Si nous continuons à vivre notre vie humaine seulementpour nous-même ou pour notre famille, nous perpétuons lesmaux du monde. Si nous permettons à notre esprit d’être rem-pli uniquement de pensées humaines, de désirs humains etd’ambitions humaines, nous empêchons l’entrée du Christ dansnotre communauté, dans notre pays et dans le monde. Lais-sez-moi de nouveau vous rappeler cette grande vérité: le Christne peut entrer dans le monde qu’à travers la conscience humaine,et Il fait surgir ceux qui ont la lumière spirituelle.

Les paroles du Christ ont été sur terre pendant des milliersd’années, et elles n’ont jamais disparu complètement de laconscience. En fait, Jésus nous a dit qu’elles ne mourraientjamais, et elles ne mourront jamais. Dans chaque génération età chaque époque, Dieu a suscité quelqu’un pour garder laParole vivante, et Dieu continuera à le faire jusqu’à ce qu’unnombre suffisant de personnes soient réceptives et se sententindividuellement responsables, de sorte que leur consciencedevienne un canal pour le Christ.

Acceptons la responsabilité que notre conscience soit, oubien un vide pour le monde, et destructive pour le monde, ou

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bien qu’elle soit spirituellement constructive. Nous détermi-nons cela par la mesure de notre ouverture à la vérité spiri-tuelle. La consécration consciente à la vérité, pendant quelquesminutes chaque heure, maintient notre conscience remplie devérité en permanence.

Ce serait une aide pour le monde si nous tous qui lisons cechapitre participions à des moments de méditation, dans les-quels nous ne nous occuperions pas de notre propre santé ourichesse, ni celle de notre famille ou de notre pays, mais danslesquels notre seule fonction serait de réaliser la présence etle pouvoir du Christ. Quand nous avons ressenti cette Pré-sence, le Christ est lâché dans le monde, détruisant ainsi lesens matériel et établissant le royaume de Dieu sur la terre.Notre conscience est cette activité du Christ ; c’est pourquoinous devons attendre patiemment cette sensation de la Pré-sence, assis dans la tranquillité et la paix, jusqu’à ce qu’ellesoit libérée.

Il est dit dans les Écritures, que s’il y a dix hommes justesdans la ville, la ville sera sauvée. Dès l’instant où nous libé-rons l’humanité de la condamnation, nous aidons à délivrer lemonde de la peur. En réalisant la nature véritable de l’êtreindividuel et en libérant chaque individu de la condamnation,dans la réalisation que Dieu est son être réel, chaque individudans notre orbite est libéré en Dieu. La guerre devient ainsiune impossibilité. Mais il est certain qu’il y aura toujours desdifférences d’opinions, car nous sommes tous à des états et desniveaux de conscience différents, et chacun a le droit à sespropres opinions et à son propre dévoilement.

Application du principe de guérisonimpersonnelle aux affaires mondiales

Ceux qui ont eu des guérisons par des moyens métaphy-siques ou spirituels ont vu les erreurs de toutes sortes être

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réduites à néant. Mais combien d’entre nous ont la moindreconnaissance de la façon dont l’erreur a été extirpée et anéantie?

Voici le principe : Quelle que soit la forme de discorde quitouche notre expérience, cela n’est pas notre faute. Ce n’estmême pas notre faute si nous péchons ou ne péchons pas. Jesais qu’il y a des pharisiens qui croient vraiment qu’il est pos-sible d’être bon, mais c’est parce qu’ils vivent dans une tourd’ivoire. Ils seraient pourtant choqués de voir la vitesse àlaquelle ils seraient poussés hors de cette tour si une tentationse présentait, à laquelle ils seraient vulnérables. Ils appren-draient alors combien il est impossible, de soi-même, d’êtrebon. Ce n’est que dans la mesure où nous comprenons que lamaladie, le péché, la pénurie ou une discorde quelconque estle produit de l’erreur universelle – pas de l’erreur individuelle,mais de l’ignorance universelle de la vérité ou du manque decompréhension de la vérité – que nous nous libérons nous-même et libérons les autres de toute condamnation.

La toute première chose qu’un praticien doit faire quandun patient demande de l’aide est d’abandonner tout sens dejugement, de critique ou de condamnation de la personne. Untel sens ferait de l’erreur une chose personnelle et l’accrocheraitau patient au lieu de l’en libérer. Dès que le praticien réaliseque cela n’est pas le péché du patient, ni sa maladie, son man-que ou sa croyance, mais qu’il s’agit d’un état d’hypnose uni-versel ou d’une apparence universelle, dont il est l’innocentevictime, le patient commence à ressentir sa liberté ; le poids dela culpabilité lui est retiré et, très vite, la condition entière sedissout.

Lorsque nous en viendrons à la guérison absolument imper-sonnelle, où nous ne prenons pas du tout le patient dans notretraitement, mais où nous avons uniquement affaire à la croyanceuniverselle, nous commençons alors à percevoir comment cetimportant principe de guérison de la Voie Infinie peut êtreappliqué au règlement des problèmes mondiaux.

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Les problèmes mondiaux seront résolus en réduisant ànéant le sens matériel, parce que les problèmes de chaque payssont le résultat du sens matériel. Aucun pays au monde ne tra-vaille uniquement à partir du point de vue de la liberté de l’hu-manité, soit de la prospérité de l’humanité, sauf s’il peut l’at-teindre sans aucune perte pour lui-même.

Par conséquent, bien qu’il y ait quelques pays qui, dans unecertaine mesure, travaillent humainement pour le bien de l’hu-manité et sans autres motifs, ce n’est pas plus la solution auxproblèmes mondiaux que l’amélioration humaine n’est la solu-tion à la santé ou à l’abondance individuelle. Le principe quirésoudra les problèmes individuels résoudra finalement lesproblèmes mondiaux, et ce principe est la réalisation que nousn’avons pas affaire à des individus bons ou mauvais : nousavons affaire à l’esprit charnel, à la croyance en deux pouvoirs.

Dès que nous reconnaissons que l’erreur n’est pas person-nelle au patient, et que nous la mettons sur le compte de l’espritcharnel, le patient est bien parti pour faire l’expérience d’uneguérison. Il en va de même avec les affaires mondiales. Cessonsde louer ou de condamner les gouvernements et les nations, etmettons-nous à travailler avec le Christ impersonnel, en réali-sant que toute l’erreur qui ait jamais existé, ou qui existe, estl’esprit charnel, puis réalisons que l’esprit charnel n’est pas unpouvoir et ne l’a jamais été. Il n’agit dans la conscience humaineque parce qu’il a été accepté comme un pouvoir.

C’est dans le pouvoir spirituelque l’on trouvera la solution ultime

La question suivante est bien souvent posée : «Le pouvoirspirituel ne sauvera-t-il pas le monde? » La réponse est : «Oui,mais il faut comprendre ce qu’est le pouvoir spirituel et com-ment il doit être utilisé ». Pendant des milliers d’années, lesgens ont prié Dieu de supprimer le péché, de guérir la maladie

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et d’apporter la paix sur terre ; et pourtant, jusqu’à présent, lepéché, la maladie et la guerre n’ont pas été éliminés.

Le pouvoir spirituel est la voie. Mais le pouvoir spiritueln’est pas un pouvoir qui détruit le mal. Les gens ont essayéd’utiliser ce pouvoir pour vaincre le péché, la maladie et lamort, mais ils ont échoué lamentablement, et continuentd’échouer, jusqu’à ce qu’ils parviennent à la réalisation que lepouvoir spirituel n’est pas un pouvoir qui peut être utilisé. Sinous pouvions l’utiliser, nous en serions maître ; or, nous ne lesommes pas. Mais nous pouvons laisser le pouvoir spirituelêtre notre maître ; nous pouvons laisser le pouvoir spirituelnous gouverner ; nous pouvons laisser le pouvoir spirituel gou-verner notre corps, notre santé et notre approvisionnement,en n’essayant pas de l’utiliser, mais en relâchant tout effort denotre mental, en apprenant à être tranquille et en laissant lepouvoir spirituel être le pouvoir. En présence d’un tel pouvoir,l’erreur disparaît rapidement. C’est là qu’est le grand secret. Lepouvoir spirituel ne peut pas être utilisé, et prier Dieu de fairequelque chose n’engendre pas le pouvoir spirituel.

Le pouvoir spirituel est le salut du monde. Pour le prouver,nous devons démontrer dans notre expérience personnelle qu’ily a un Pouvoir, et que ce Pouvoir nous libère de l’esprit charnelet d’un quelconque de ses effets, d’une quelconque de sescroyances ou de ses formes. Comment ? En relâchant et enabandonnant tout effort, en renonçant à toute lutte mentalecontre n’importe quelle forme de péché, de peur ou de mala-die. Oui, nous devrions même avoir le courage de dire à la peurde nous manger tout entier si elle peut. Si elle a tant de pou-voir, pourquoi ne pas la laisser le démontrer ? Si notre peurdoit nous faire quelque chose, pourquoi ne pas la laisser le fairemaintenant? Elle le fera en fin de compte, si elle a autant depouvoir que ça. Ce que nous découvrirons cependant, c’est quela peur n’est pas un pouvoir ; elle n’est un pouvoir qu’aussi long-temps que nous la combattons.

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Lorsque nous utilisons ou tentons d’utiliser le pouvoir spi-rituel, la défaite est assurée dès le départ. Mais si nous nousabandonnons au pouvoir spirituel, nous découvrirons ce que lepsalmiste découvrit, que le Seigneur est notre berger et qu’Ilmet la table dans le désert ; que le Seigneur nous conduit prèsdes eaux tranquilles et dans les verts pâturages. C’est ce quenous découvrons quand nous renonçons à lutter contre l’erreur.

L’histoire du monde est remplie de noms tels que Pharaon,Pilate, César, Judas Iscariote, le Kaiser, Hitler, Staline et beau-coup d’autres. Le monde continuera d’être envahi de dictateurset de tyrans, jusqu’à ce que surgisse quelqu’un qui réalise quel’on ne fait pas disparaître du monde l’influence de tels indivi-dus en se débarrassant d’eux ou en vainquant leur armée. Dèsqu’un chef puissant est vaincu, un autre apparaît qui repré-sente le même mal, peut-être sous une forme encore plus per-nicieuse.

La réponse n’est pas de combattre le feu par le feu. Laréponse n’est pas de combattre la maladie par davantage demaladie. La solution au sujet de la santé est de réaliser toutd’abord que la maladie est une condition de l’esprit charnel, outout autre terme utilisé pour signifier la croyance universelleou l’état d’hypnose universel de l’humanité, qui a son originedans la croyance en deux pouvoirs. Cela est l’origine de l’espritcharnel. S’il n’y avait pas de croyance en le bien et le mal, iln’y aurait pas d’esprit charnel. C’est dans la mesure où un indi-vidu parvient à la conscience qui ne donne pas de pouvoir aubien ou au mal, que cet individu s’est élevé au-dessus du men-tal humain et de ses malheurs.

La solution, c’est de connaître la vérité et de demeurerdans la parole. D’abord, nous devons connaître la vérité quetoutes les formes d’erreur ne représentent que le « bras dechair», l’esprit charnel, la croyance universelle, le néant. Puis,nous devons demeurer dans cette Parole. Nous ne devons paslutter, et par-dessus tout nous ne devons pas croire qu’une

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condition est bonne et une autre mauvaise. On ne devraitjamais approcher les conditions mondiales en partant du prin-cipe qu’un camp a raison et qu’un a tort. Il y a guérison quandnous laissons de côté tout sens que quelque chose est juste oufaux, et que nous en venons là où nous réalisons : « Que lavolonté de Dieu soit faite, pas celle de l’homme.» Alors, la solu-tion se présentera.

Toutes les affaires du monde peuvent en fin de compte serésoudre de cette manière, mais seulement dans la mesure oùnous réglons d’abord nos affaires individuelles mineures et oùnous faisons ainsi la démonstration que nous avons découvert lanature du pouvoir spirituel. Le pouvoir spirituel est le secret dela santé, de l’approvisionnement et de la paix dans nos relations;mais le pouvoir spirituel n’est pas un pouvoir que nous pouvonsutiliser. C’est un pouvoir que nous laissons nous utiliser.

Les principes spirituelsdans les affaires mondiales

Les principes de guérison spirituelle ne sont pas seulementefficaces dans la guérison de la maladie et de la régénérationde l’individu – de sa morale, de ses finances et de ses caracté-ristiques humaines – mais ils vont plus loin. Ils fonctionnentdans les affaires et la vie professionnelle, ainsi que dans ledomaine de la politique et du gouvernement. Ils fonctionnentpartout où ils sont appliqués de façon sérieuse, sacrée, secrèteet altruiste. Mais ils ne fonctionneront pas si quelque chose denature égoïste est la force de motivation. Autrement dit, ils nefonctionneront pas si nous essayons d’élire un candidat spéci-fique au pouvoir, ou si nous essayons d’assurer un emploi spé-cifique à une certaine personne. Ces principes ne seront pasefficaces s’il y a une trace quelconque d’égoïsme, de profit per-sonnel, ou quoi que ce soit de nature personnelle, car ce sont

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des principes universels de bien et ils opèrent à un niveauimpersonnel.

La seule raison pour laquelle il existe un mauvais gouver-nement est la croyance en deux pouvoirs, l’acceptation de l’es-prit charnel. Mais y a-t-il deux pouvoirs? Non. Dieu constituel’être individuel ; Dieu est la nature même de l’homme. Parconséquent, la nature de l’homme est divine et bonne, et cesqualités de mal – l’ambition, l’envie, l’avidité, la stupidité,l’ignorance et la peur – sont l’esprit charnel. Mais il n’y a pasd’esprit charnel, car il n’y a pas d’autre esprit que l’unique.C’est pourquoi ces qualités n’ont aucun canal ou voie d’actionpour agir, et aucune loi pour les soutenir. Elles constituent le«bras de chair», ou néant.

« Et la domination reposera sur son épaule ; et... il n’y aura pas defin à l’accroissement de son empire et de sa paix. » (Isaïe 9 : 5, 6)

Notre privilège et devoir

Dès maintenant, rien n’est plus important pour les étu-diants de la Voie Infinie que la prière quotidienne au sujet desrelations internationales.

Nos étudiants ne peuvent être ni Républicains, ni Démo-crates, ni Socialistes ou Communistes. Nous fonctionnons spi-rituellement, et notre réalisation est que tout le gouvernementest sur Ses épaules, jamais à la merci de l’homme. Notre réa-lisation quotidienne est que l’esprit charnel est impersonnel etn’a aucune personne à travers qui agir, comme instrument oumoyen d’action. Dieu constitue le gouvernement sur la terrecomme au ciel, et la croyance en deux pouvoirs est réduite ànéant quand nous comprenons que son action est dénuée devie ou de loi spirituelle.

LE GOUVERNEMENT EST SUR SES ÉPAULES

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À TRAVERS LA RÉDACTION

J’espère que vous, qui êtes étudiants de la Voie Infinie,n’êtes pas touché par les nouvelles du jour, car vous avez sûre-ment appris maintenant que la presse, la radio et la télévisionne rapportent que ce qui est déjà entré dans l’histoire.

Ces moyens de communication ne sont pas encore équipéspour manier les véritables nouvelles des forces cachées et sous-jacentes qui manipulent les événements formant les nouvelles.Ce qui apparaît dans les journaux ou est entendu sur les ondesn’est que la conséquence des forces invisibles qui ont produitles événements conduisant aux bulletins d’informations d’au-jourd’hui.

Je vais illustrer ceci. Il y a plusieurs années, j’ai écrit queles étudiants de la Voie Infinie devraient être indifférents auxnouvelles internationales menaçantes, parce que la paix étaitdéjà établie. Cette paix dont je parlais en réalité était une acti-vité dans l’Invisible, et le premier fruit évident était un éveilspirituel, faible mais visible. La presse ne peut pas faire état decet éveil spirituel, même si c’est une expérience tangible dansla conscience, parce qu’il n’est pas encore visible sous uneforme.

À mesure que cet éveil prend forme, les gens dans le mondeentier cherchent la connaissance spirituelle, la compréhensiondes principes spirituels et l’expérience de la façon de vivre spi-rituelle. Ainsi, la conscience humaine autour de la planète esten train d’être moulée, établissant la paix invisible dans laconscience des hommes. Tout cela se passe au niveau invisible,mais la presse ne peut rapporter que les effets de cet éveil spi-rituel, à mesure qu’est rapidement repoussé le «vieil homme»et que naît le «nouvel homme» de l’Esprit.

Les journaux de demain annonceront que la paix mondialeest établie sur terre. Mais la paix mondiale est en réalité déjà

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établie, même si elle n’est pas encore prête à être reconnue etannoncée par la presse.

Ne vous inquiétez pas pour ce que vous voyez ou entendez,mais regardez profondément et remarquez les signes de l’éveilspirituel, qui commencent maintenant à prendre une formevisible. Remarquez l’appel venant du monde entier pour davan-tage de lumière et de compréhension spirituelles, et réjouis-sez-vous parce que « Mon royaume » est maintenant venu etsera bientôt vu et reconnu sur terre.

LE GOUVERNEMENT EST SUR SES ÉPAULES

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Chapitre XI

QU’AS-TU DANS LA MAISON ?

Chaque jour de notre vie, d’une façon ou d’une autre, noussommes confronté au même problème qu’a eu la pauvre veuvelorsqu’Élie lui a dit : « Apporte-moi, je te prie, un morceau depain », et peut-être nous sentons-nous tout aussi démuni qu’elle.Heureusement pour elle, elle avait suffisamment d’intuitionspirituelle pour comprendre sa demande. Ainsi, quand ellerépondit qu’elle n’avait « qu’une poignée de farine dans un pot etun peu d’huile dans une cruche », le grand maître hébreu lui ditde lui faire un petit gâteau d’abord, parce que « la farine qui estdans le pot ne manquera point et l’huile qui est dans la cruche nediminuera point » (I Rois 17 : 11, 12, 14). Elle obéit. Elle prit sacruche d’huile avec ses quelques gouttes et se mit à verser ; etelle ne se vida jamais, parce qu’aux quelques gouttes qu’elleavait, de plus en plus furent ajoutées.

Jésus a utilisé ce même principe en multipliant les painset les poissons. Quand il y eut une foule à nourrir et que Jésusordonna à ses disciples : « Donnez-leur à manger » et qu’ils objec-tèrent qu’ils n’avaient que cinq pains et deux poissons, « il pritles cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il lesbénit. Puis, il les rompit et les donna aux disciples afin qu’ils les dis-tribuassent à la foule. » Ces cinq pains et ces poissons suffirent àla foule entière, et il resta douze paniers pleins.

Le principe impliqué dans ces deux exemples d’approvi-sionnement est celui-ci : Vous êtes infini ; tout ce que Dieu est,

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vous l’êtes, et tout ce qu’a le Père est à vous. Ne vous mettezpas à chercher dans votre porte-monnaie pour voir si vous pou-vez prouver cela, parce que nous ne sommes pas intéressé encet instant par ce que le monde appelle une évidence tangible:nous nous intéressons à un principe de vie.

Commencez à verser

Du fait de la nature infinie de votre être, vous avez cent pourcent d’intégrité, même si en ce moment vous ne l’exprimez pasentièrement. Vous avez toute la loyauté, la fidélité et la bien-veillance qui émanent de Dieu; vous avez toute la vie de Dieu,qui est immortelle ; toute l’Âme de Dieu, qui est pureté. Vousavez en vous l’Esprit même de Dieu – tout entier, pas simple-ment une partie, car vous ne pouvez pas diviser l’Esprit; vousne pouvez pas diviser l’Âme.

Aucune qualité spirituelle ne peut être divisée: ou bien vousl’avez toute entière, ou bien vous ne l’avez pas du tout, et nepas en avoir du tout est impossible à cause de l’Omniprésence.Il n’y a que la Toute-Présence. Tout ce qui est de Dieu est àvous maintenant; tout ce qu’a le Père est à vous; l’Âme de Dieuest à vous.

Commencez avec ce principe comme point de départ, puismettez-vous à «verser», mettez-vous à «rompre le pain». L’in-finité de Dieu est incorporée au-dedans de vous-même. Tout ceque le Père a et est, est au-dedans de vous, tout cela. Vous nedépendez pas d’un gouvernement, d’un mari, d’une femme oud’un emploi, même si, en ce moment, l’un de ceux-ci sembleêtre la source de votre approvisionnement. Par conséquent, neles rejetez pas, mais commencez tout de suite à cesser dedépendre d’eux, en comprenant que vous avez au-dedans devous la source de votre bien – que même Dieu ne peut vousenvoyer parce qu’elle est incorporée au-dedans de vous depuis

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le commencement. « Avant qu’Abraham fût, Je suis » en vous entotalité. ( Jean 8 : 58).

Dans la démonstration pratique de ce principe, vous devezcommencer dès maintenant à trouver des moyens de verser cequi est dans votre cruche d’huile, de «rompre» vos pains et vospoissons particuliers. Par exemple, si vous luttez contre unsens de mauvaise santé, vous devez commencer à reconnaître,au lieu d’essayer d’obtenir la santé : « Je contiens ma santé ;par conséquent, elle doit s’écouler depuis le centre de mon être.Je ne vais pas chercher à obtenir la santé, mais à exprimer lasanté qui est mon droit divin. »

Si vous luttez avec un sens de carence ou de limitation,vous devez commencer par verser. Au besoin, prenez quelquespièces de monnaie chaque jour et faites-en cadeau à quelqu’unqui peut les utiliser ; mais commencez à les mettre en circula-tion au lieu d’attendre qu’il y en ait davantage qui rentrent.Ne commettez pas l’imprudence de donner plus que vousn’avez ; ne laissez pas s’accumuler des dettes en comptant surDieu pour les régler le mois suivant. Fournissez d’abord l’ar-gent nécessaire ce mois-ci, depuis l’infinité de votre être, puisallez le dépenser le mois prochain. Démontrez-le d’abord etdépensez-le ensuite. Ne le dépensez pas d’abord en faisantensuite confiance à Dieu. Que votre confiance vienne en pre-mier.

Il est possible que vous ayez emprisonné en vous la chosemême que vous voulez. La plupart d’entre vous aimeraientsans doute être pardonnés pour quelque acte d’omission ou decommission dans votre vie, et le moyen de gagner ce pardonest de pardonner. Commencez à pardonner à tous ceux qui ontabusé de vous, à tous ceux qui vous ont persécuté et fait dutort. Commencez à pardonner à tous les dictateurs et tyransdu monde qui ont été une cause directe ou indirecte de souf-france dans votre expérience. Commencez à pardonner auxmembres de votre famille qui n’apprécient pas ce que vous

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faites pour eux. Commencez dès maintenant à demander qu’ilsne soient jamais punis pour leurs péchés. Notre prière devraitêtre : «Père, je prie qu’ils soient pardonnés pour leurs péchéssans être punis d’une quelconque façon. Que chacun soit par-donné. »

Il se peut que vous aimeriez obtenir la reconnaissance decertains individus ou du monde, mais il n’y a qu’une seule façonde l’obtenir : c’est d’accorder votre considération aux gens qui,à votre connaissance, méritent d’être reconnus.

Beaucoup de personnes demandent de l’aide pour obtenirla compagnie. Mais ce qu’elles veulent en réalité, c’est un com-pagnon, pas la compagnie. Si c’était la compagnie qu’elles vou-laient, elles sortiraient et l’exprimeraient, parce que chacun ala compagnie au-dedans de lui ; personne n’a jamais été dénuéde compagnie. C’est une qualité de l’être, et elle ne peut venirà qui que ce soit : elle doit s’écouler de lui. Ainsi, si vous étiezsur une île déserte et s’il n’y avait même pas un Vendredi avecqui être en compagnie, vous pourriez descendre au bord del’eau et être en compagnie des poissons, ou des galets sur laplage, ou bien des oiseaux du ciel. D’une manière ou d’uneautre, vous devez commencer à exprimer la compagnie, et vousdécouvrirez alors que vous aurez plus de compagnie dans votrevie que vous ne trouverez de temps pour l’apprécier.

L’infinité est la mesure de votre capacité

Les gens qui ne me connaissent pas pensent parfois que jethéorise quand je m’exprime de cette façon, ou que j’enseignedes principes non prouvés. Mais tout ce que je vous dis, j’ai euà le prouver. Je me suis trouvé deux fois à la porte de la mortet j’en suis revenu, de sorte que j’ai pu apprendre et ensei-gner les principes de guérison. Je me suis trouvé dans la posi-tion où j’ai été très reconnaissant qu’à une époque certains

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restaurants servent du jus d’orange et deux beignets commepetit-déjeuner, pour cinquante centimes, car c’était la sommeque je pouvais payer à ce moment-là, et il y eut beaucoup,beaucoup de jours où ce petit-déjeuner constituait mon seulrepas de la journée, à moins que quelqu’un ne m’invite à enprendre un autre. Il m’a fallu démontrer l’approvisionne-ment ; il m’a fallu démontrer la santé ; il m’a fallu démontrerla compagnie.

Tôt dans mon expérience spirituelle, j’en suis venu à réali-ser l’importance d’apporter un soutien au travail spirituel dumonde. J’ai dû démontrer que je pouvais mettre cinq francsdans la corbeille de la quête chaque dimanche, même quandje ne savais pas d’où venait cette pièce, mais je savais quec’était la responsabilité de Dieu de veiller à ce que je l’aie. Enconvenant à l’avance qu’elle serait là, elle était là, de sortequ’en quelques semaines je me suis trouvé honteux de limiterma contribution à cinq francs et j’ai commencé à l’augmenterà dix francs, puis à quinze, et plus tard à vingt-cinq parce que,quand je me mis à verser, Dieu déversa sur moi Son approvi-sionnement infini de façon très abondante.

Soyez certain de ceci : Vous êtes infini. Dieu est la mesurede votre capacité – physiquement, mentalement, financière-ment, moralement et spirituellement. Dieu est la mesure devotre capacité. Même si vous ne pouvez pas démontrer la plé-nitude du pouvoir de Dieu, parce que ni vous ni moi n’avonsencore la capacité de prouver cette plénitude, la plénitude est là.

Ne vous inquiétez pas de pouvoir ou non acheter un yachtou un avion personnel, mais demandez-vous : «Puis-je prendrequelques francs chaque jour et les envoyer secrètement là où ilsferont du bien à quelqu’un? » Souvenez-vous toujours que lesaumônes que vous faites doivent être faites en secret. Souve-nez-vous toujours de vous retirer chaque jour dans un cointranquille, et posez-vous cette question: «Qu’ai-je dans la mai-son aujourd’hui? »

QU’AS-TU DANS LA MAISON ?

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Aujourd’hui, c’est peut-être deux francs cinquante; demain,ce sera peut-être un peu plus d’amour ou un peu plus depatience, d’amabilité, de tolérance ou de pardon. Ce sera tousles jours quelque chose de différent. C’est pourquoi, si vousvous engagez sur le chemin spirituel, vous devez vous posercette question chaque jour, parce que chaque jour exigera devous des choses particulières, et vous devez remplir ces exi-gences. Soyez donc prêt à verser. Disciplinez-vous, afin de nejamais vous attendre à ce que le bien vienne à vous, mais devous attendre toujours à ce qu’il s’écoule de vous.

Ne regardez que vers Dieu

De la même manière, ne regardez pas vers quoi que ce soitpour la gratitude ; ne regardez pas vers qui que ce soit pour larécompense, parce que ces choses doivent venir à vous de Dieu,pas de l’homme. Vous serez surpris de la différence que celafait dans votre foyer, quand vous n’attendez plus quoi que cesoit de votre mari, de votre femme ou de vos enfants, mais quevotre attente est fermement placée en Dieu, et que vous êtesprêt à la verser et à la partager avec ceux de votre maisonnée,sans demander de récompense, de gratitude ou d’appréciation.

En appliquant ce même principe à vos activités profession-nelles, vous serez surpris de la vitesse à laquelle vous vien-dront la promotion et la reconnaissance sous une forme moné-taire, quand vous donnez de vos qualités-Dieu sans attendrede récompense, de reconnaissance ou quoi que ce soit d’autre.C’est parce que votre Père céleste, qui voit en secret, vousrécompense ouvertement. Votre rétribution doit venir de Dieuet pas de l’homme.

Il est vrai que votre rétribution peut sembler venir à tra-vers l’homme. Par exemple, à ceux d’entre nous qui sont acti-vement engagés dans la pratique de la guérison, les étudiants

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et les patients expriment leur gratitude sous forme tangible,mais aucun praticien ou instructeur n’oserait se tourner versses patients ou ses étudiants pour cela. Ce n’est que lorsqu’il setourne vers Dieu pour ces choses, que ses patients ou étudiantsreçoivent l’implusion-Dieu qui les pousse à être reconnaissants,aimants et à partager. Il n’est pas inhérent à la nature humained’être l’une de ces choses. La nature humaine est toujours entrain de prendre, toujours à la recherche de ce qu’elle peutobtenir ; la nature humaine veut obtenir et obtenir indéfini-ment : la nature spirituelle veut toujours déverser.

Chacun d’entre vous a une relation éternelle avec Dieu –une relation d’unicité. Si votre vie est vécue chaque jour etchaque heure dans cette relation, avec la réalisation continueque votre connaissance consciente de Dieu produit tout ce quiest nécessaire à votre expérience, vous n’avez jamais besoin devous tourner vers un quelconque être humain pour votre bien.

Commencez maintenant à entrer dans cette relation per-sonnelle avec Dieu, si vous ne l’avez déjà fait. Faites-en uneaffaire de reconnaissance quotidienne :

«Moi et mon Père, nous sommes un», et je me tourne doncvers le Père chaque heure de chaque jour, en réalisant que lePère est toujours avec moi – la Présence divine est toujours avecmoi. Ce Je au-dedans de moi ne me quitte et ne m’abandonnejamais.

Quand vous ferez cela, vous découvrirez que votre biens’écoulera abondamment, non vers vous mais de vous, alorsque dans la scène extérieure il semblera venir à vous. Vouspouvez prouver la vérité de ce principe : tout ce que vous avezà faire est de retenir simplement votre bien un petit moment,en arrêtant l’écoulement vers l’extérieur, puis de regarder àquelle vitesse il cesse de s’écouler vers vous.

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L’activité de la vérité dans la conscienceest le secret de l’harmonie

Le secret de la Bible peut être résumé dans la seule ques-tion : «Qu’as-tu dans ta maison? » Si votre réponse est : «J’aitoute la Divinité corporellement ; j’ai toute la domination deDieu ; j’ai la joie de Dieu, la paix de Dieu ; j’ai la sécurité et lasûreté de Dieu ; j’ai l’approvisionnement de Dieu », vous lestrouverez apparaissant sous forme tangible dans le mondeextérieur. Essayer d’obtenir l’approvisionnement de quoi que cesoit ici bas est futile, car il n’y a rien dans le monde si ce n’estle temps et l’espace. Tout ce que vous démontrez doit venircomme une évolution depuis le dedans de votre propre être,comme une extériorisation de ce que vous avez dans votre cons-cience.

Cela ne sert à rien d’essayer de démontrer quoi que ce soità l’extérieur de votre propre être. Tournez-vous au-dedans etdémontrez ce que vous avez déjà dans la maison. Si vous avezune conscience de Dieu en tant qu’approvisionnement et uneconscience de Dieu en tant que la source de toute beauté, intel-ligence, sagesse, direction et protection, c’est tout ce dont vousaurez jamais besoin. Vous pouvez alors parcourir ce mondeentier sans rien d’autre que les vêtements que vous portez, etnéanmoins découvrir toujours que partout où vous êtes, il y atout ce qu’il vous faut. Vous l’apportez avec vous.

Commencez à exprimer votre infinitéen partageant

Il y a des centaines d’années, Shakespeare a écrit :

«Ma libéralité est aussi illimitée que la mer,Mon amour aussi profond; plus je te donne,plus j’ai, car tous deux sont infinis. »

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Lorsque vous commencez à puiser dans votre libéralité-Dieu, votre approvisionnement-Dieu, votre amour-Dieu, nevoyez-vous pas à quel point c’est infini? Alors, si vous avez unelibéralité infinie et un amour illimité, peut-on vous ajouter quoique ce soit ? Pouvez-vous ajouter à l’infini ? Il n’y a aucunmoyen d’obtenir : tout ce qui vient doit venir du dedans. Vousdevez puiser dans votre libéralité; vous devez puiser dans votreamour, qui est infini. Laissez-le s’écouler au-dehors, et ne cher-chez jamais à le faire venir à vous. Car la vie consiste à donner,non pas à acquérir, accomplir ou obtenir.

Il y a des milliers d’années, les Hébreux découvrirent queleurs premiers fruits devaient être donnés à Dieu :

« Honore l’Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout tonrevenu : Alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuvesregorgeront de moût. » (Proverbes 3 : 9, 10)

Leur manière de donner leurs premiers fruits était d’offrirà l’église dix pour cent de leur récolte, de leur bétail, de leuror ou de tout ce qu’ils avaient. Vous pouvez faire la même choseaujourd’hui en mettant de côté une part de votre revenu – lepourcentage que vous estimerez juste pour vous, quel qu’il soit– puis en la donnant pour un quelconque objectif spirituel, cha-ritable ou impersonnel qui vous en semble digne.

Le pourcentage ou la somme spécifique n’est pas aussi impor-tant que l’adhésion au principe de donner vos premiers fruits àDieu, même jusqu’à vous en passer afin de pratiquer ce prin-cipe. Cela établit un modèle de don, fondé sur votre réalisationque votre générosité est infinie parce que c’est la générosité deDieu, pas la vôtre personnellement. Vous n’avez alors pas peurd’en céder une quelconque partie en tant que vos premiers fruits.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, certains des parentsdont les enfants entraient dans les forces armées me deman-dèrent de veiller sur leurs enfants pendant qu’ils étaient au

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service, c’est-à-dire de faire un travail quotidien pour leursûreté et leur sécurité. Dans chaque cas, ma réponse était :«Non, je ne peux pas faire ceci à moins que votre fils ou votrefille ne le désire, et seulement alors si lui ou elle est prêt àcoopérer avec moi. »

Tout d’abord, certains parents ont pensé que c’était là avoirle cœur très dur; mais c’était simplement être honnête. Je n’aiaucune influence spéciale sur Dieu qui me permette de pro-mettre la sûreté ou la sécurité à certains individus favorisés. Ily a cependant un principe de vie qui sera la sûreté et la sécu-rité de qui que ce soit qui est prêt à payer le prix de la sûretéet de la sécurité.

Ce que je demandais à ces jeunes hommes et femmes étaitleurs premiers fruits. Ils devaient me promettre qu’en seréveillant le matin ils prieraient pour leur ennemi – pas poureux-mêmes, pas pour leurs alliés, et pas pour leurs famillesdemeurées à la maison. Ils devaient donner les premiers fruitsà Dieu en disant une prière pour l’ennemi. Après ça, ils étaientlibres de faire n’importe quelle prière pour qui que ce soitd’autre le reste de la journée. Quiconque ouvre les yeux lematin et prie pour l’ennemi a donné à Dieu les premiers fruits,parce que le Maître révèle que la seule prière efficace est deprier pour ses ennemis.

Que votre vie soit une vie d’offrandes, en donnant depuisl’infini que vous êtes. Donnez votre première prière à votreennemi. Donnez le début de votre revenu à Dieu, pour l’objec-tif spirituel que vous voulez. Donnez l’amour, en puisant dansla quantité infinie d’amour qui est au-dedans de vous.

La vie consiste à donner, mais pas simplement à partir d’uncompte en banque. Donnez à partir des ressources infinies etillimitées de Dieu.

L’état-Christ ne cherche jamais à recevoir. Il n’est fait étatnulle part, dans tout le Nouveau Testament, que le Maître aitrecherché la santé, la richesse, la reconnaissance, la récom-

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pense, la renommée, le paiement ou la gratitude. Le Christbrille ; Son activité complète est celle de briller. C’est pourquoion parle souvent du Christ comme étant la lumière. La lumièrene peut pas recevoir quoi que ce soit : la lumière est un déver-sement. Il en va de même pour l’état-Christ. Il n’a jamais unquelconque désir de recevoir quoi que ce soit. Il est Lui-mêmel’infini de Dieu en expression individuelle...

Le principe de l’abondance est: «À celui qui a, il sera donné».Pratiquez ce principe en jetant votre pain sur les eaux, en don-nant librement de vous-même et de vos possessions, sachantque ce que vous donnez est à Dieu et que vous êtes simplementl’instrument par lequel Il s’écoule dans le monde. Ne cherchezjamais un retour, mais demeurez dans une confiance tran-quille, dans l’assurance qu’au-dedans est la fontaine de vie, etque Sa grâce vous suffit en toutes choses. Dans cette certitude,née d’une compréhension intérieure de la lettre de vérité, vousavez. La coupe de joie déborde, et tout ce qu’a le Père s’écouleen expression.

À TRAVERS LA RÉDACTION

À une époque, il semblait que les États-Unis étaient prisdans les griffes de la peur. Il semblait y avoir toute une philo-sophie de peur nourrie par les nombreux canaux de communi-cation.

La peur ne connaît pas de bornes, et le nuage de peur filapar-dessus les mers jusqu’à nous faire craindre tout d’abordl’inflation, à cause de notre prospérité, avant de nous enfiévrerd’une peur de la crise et de la déflation. La peur doit toujoursavoir une forme. Il doit toujours y avoir quelque chose à craindre,ou bien il n’y aurait pas de peur.

La peur est cependant étrangère aux gens des États-Unis,et n’aurait pas la possibilité de s’enraciner profondément dansle sol de notre conscience. Les États-Unis sont une nation de

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pionniers. Ses habitants ont hérité les qualités de chaque raceconnue de courageux hommes et femmes qui ont voyagé à tra-vers montagnes et mers pour atteindre les rives de cette nation,d’ancêtres qui ont combattu les vieilles tyrannies pour trouverla liberté du mental et du corps dans l’atmosphère saine d’uneterre nouvelle. D’innombrables citoyens des États-Unis sontdescendants de ceux qui ont bravé les montagnes, les coursd’eau et les tempêtes, pour construire une nouvelle vie sur unenouvelle terre.

Il n’y a pas de peur dans notre Âme, notre esprit ou notrecorps. En tant que nation, les États-Unis ont déjà vaincu toutce qui a jamais pu être craint. Il n’y a pas de sol, dans la cons-cience américaine, dans lequel la peur puisse prendre racine.Il n’y a pas de pensée ou de chose étrangère dans notre vienationale, raciale ou religieuse qui n’ait pas déjà été surmon-tée. Il ne reste rien à craindre.

Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regardsinquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, jete soutiens de ma droite triomphante.

Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, tous ceuxqui sont irrités contre toi ; ils seront réduits à rien, ils périront, ceuxqui disputent contre toi.

Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaientquerelle ; ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te fai-saient la guerre.

Car je suis l’Éternel, ton Dieu, Qui fortifie ta droite, Qui te dis : Necrains rien, je viens à ton secours.

Isaïe 41 : 10-13

« Fortifie-toi et prends courage ; ne t’effraie point et ne t’épou-vante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tuentreprendras. »

Josué 1 : 9

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Chapitre XII

LE PRINCIPE DE NON-POUVOIR

Les fêtes de Noël renferment beaucoup d’importantes leçonspour nous, et il serait bon d’approcher cette époque avec unecompréhension de la nature de tous nos jours fériés, ou jourssaints, symboles d’aspects importants de la vie spirituelle.

Dans les temps anciens, où la vérité n’était enseignée qu’àceux qui avaient une certaine éducation – et cela voulait direseulement à ceux de la couche sociale la plus élevée – tous lesenseignements se faisaient par symboles, afin de protéger cesenseignements des masses incultes, qui auraient pu, dans leurignorance, mal les comprendre et mal les appliquer. Que leMaître ait reconnu ce fait, ainsi que l’intérêt de ne donner lesenseignements les plus sacrés qu’à quelques-uns, est démon-tré par ses mises en garde à ses disciples de ne pas jeter deperles aux pourceaux, de peur qu’elles ne soient piétinées.Parce que la vérité pouvait être mal comprise, on faisait toutpour la protéger de ceux qui pouvaient en faire un mauvaisusage.

Peut-être vous étonnez-vous qu’il soit possible de malappliquer la vérité ou de l’utiliser de façon destructive ; celadépendrait bien sûr à quelle vérité vous pensez et de la véritéau sujet de quoi. Par exemple, à l’heure actuelle, le domainedes connaissances relatives au monde du mental est presquecomplètement inexploité. Personne, jusqu’à présent, n’a entre-pris une étude du mental d’un point de vue correct, même si,

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il y a des milliers d’années, le secret du mental était connu entotalité.

Avec la connaissance complète du mental et de son fonc-tionnement, à cette époque éloignée, sont venus les abus et lesmauvais usages d’une telle connaissance. Séparées et dis-tinctes des anciennes écoles de sagesse, d’autres écoles appa-rurent, qui étaient appelées fraternités noires. Dans ces fra-ternités, les adhérents étaient quelques-uns des étudiants quiavaient reçu leur formation d’origine dans les écoles de sagesse,et qui avaient dénaturé leur savoir à des fins mauvaises etl’avaient parfois utilisé dans des buts personnels et égoïstes.Mais quel qu’était le but, la connaissance était utilisée demanière erronée.

À partir de cela apparurent, dans toutes les races primi-tives, des pratiques dans lesquelles le mental était utilisé à lafois pour le bien et pour le mal. Ces pratiques ont survécu jus-qu’à ce jour parmi certains Kahunas de Hawaii et certains abo-rigènes d’Australie, d’Amérique Centrale et de certaines par-ties de l’Amérique du Sud, où ces hommes d’intégrité innéeutilisent le pouvoir pour le bien – et même pour un travail deguérison – tandis que ceux qui ont appris les principes du men-tal et n’ont pas développé un degré suffisant d’intégrité, ontdénaturé l’activité du mental et l’ont utilisé pour favoriserleurs propres intérêts égoïstes. Une telle perversion de laconnaissance de la vérité montre clairement que si la véritétombe dans de mauvaises mains, elle peut faire des ravagesdans la vie de ceux qui ne comprennent pas la vérité qui rendlibre. Aujourd’hui, même dans notre monde civilisé, il y a desenseignements qui prétendent pouvoir instruire les étudiantssur la façon d’utiliser le mental dans des buts de bien autantque dans des buts de mal, c’est-à-dire sur la façon d’utiliser lemental pour influencer des gens, afin qu’un individu puisseobtenir d’eux tout ce qu’il veut.

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Symbolisme de la naissance de Jésus

Dans les récits de la naissance de Jésus, dans les Évan-giles, l’étudiant éclairé discerne l’enseignement symbolique desanciens, dans lequel il est indiqué que, simultanément à lanaissance du Christ, des ennemis surgissent contre Lui. C’estainsi que l’Enfant est amené en Égypte et caché là où ceux quivoulaient Le détruire ne peuvent Le trouver. L’Enfant nerevient pas tant qu’il n’est pas suffisamment avancé pour êtrecapable de survivre par Lui-même, ou peut-être de survivre àSes ennemis.

Chaque fois qu’une vérité est annoncée au monde, des enne-mis apparaissent, avides de la détruire. Ceux qui ne sont pasprêts pour l’expérience spirituelle ont un ressentiment incons-cient envers la réalisation de cette expérience par qui que cesoit d’autre et, souvent, s’élèvent instinctivement contre elle.C’est pourquoi Paul a dit que l’esprit humain est ennemi deDieu. Il y a ceux qui, dès l’instant où ils approchent l’esprit-Christ, où que ce soit, commencent à Le combattre, Lui et toutce qu’Il représente. Partout où les individus ne sont pas prêtspour un genre de vie spirituel, la spiritualité engendre l’anta-gonisme parmi les non initiés, et, quand ces individus entrenten présence d’une personne spirituellement illuminée, cela sus-cite aussitôt le pire en eux et ils luttent contre tout ce et tousceux qui semblent avoir un tout petit peu de vérité.

Le Maître a révélé tout ceci quand il a enseigné que « S’ilsm’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » ( Jean 15 : 20), et,alors qu’il n’a pas continué et parlé des autres individus quiavaient été persécutés avant qu’il ne vienne, il révéla effecti-vement que partout où la vérité lèverait la tête, il y aurait desennemis pour la détruire ; et l’ennemi est souvent de notrepropre maisonnée.

Quand nous commençons à regarder plus profondément età pénétrer le symbolisme de la naissance du Christ, nous

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découvrons que celle-ci symbolise la naissance de la vérité dansla conscience individuelle. Notre esprit est la crèche danslaquelle le Christ est né. Les ennemis qui voudraient le détruire– les Hérodes et les Césars – sont des qualités de notre propreêtre, des caractéristiques de notre héritage racial, religieux etnationaliste, qui se sont incrustées et incorporées dans notreesprit, de sorte que c’est au-dedans de notre propre mental quenous trouvons l’ennemi du Christ.

Tout enseignement de la vérité se rapporte au vous ou aumoi individuel, et est par conséquent individuel. C’est la raisonpour laquelle, quand il est révélé qu’à un certain point de notredéveloppement le Christ naît, cela veut dire que le Christ naîten nous.

Quand il est révélé qu’un ennemi de ce Christ s’élèvera, ilest bon que nous nous souvenions que l’ennemi qui s’élèveraest une qualité ou activité de notre propre moi humain, quel-que chose au-dedans de nous-même; et quand on nous ensei-gne que le Christ doit être amené en Égypte pour être caché,cela signifie qu’il faut pratiquer la vérité au-dedans de nousde façon secrète, sacrée et silencieuse, jusqu’à ce qu’elle ait letemps de fructifier et d’arriver au plein épanouissement de laforce au-dedans de nous.

Les ennemis de la véritédans la conscience humaine

Le plus grand ennemi de la vérité qui existe au-dedans d’unquelconque individu est le sens personnel – ce faux sens de« je» qui veut être servi ou qui cherche à utiliser la vérité pourdes motifs personnels ou égoïstes. Cela est notre plus grandennemi.

En étudiant la vie du Maître, nous voyons qu’il reconnais-sait pleinement et souvent que « De moi-même, je ne peux rien

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faire... Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres »( Jean 14 : 10). Il refusait toujours le crédit personnel, l’honneurpersonnel et la gloire personnelle. Sa vie était une consécra-tion aux personnes de sa propre maisonnée spirituelle, auxgens de sa nation, de sa race et de sa religion, et à tous ceux quiétaient réceptifs à son message.

Pour finir, il a non seulement donné sa vie, mais enseigné :« Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie àcause de moi la retrouvera » (Mat. 10 : 39). Ici, bien sûr, il ne vou-lait pas parler d’un quelconque besoin pour nous d’être cruci-fié sur une croix, mais plutôt de perdre notre vie dans le sensde ne pas utiliser la vérité pour un profit personnel ou unegloire personnelle, abandonnant tout désir d’adulation per-sonnelle et de gain personnel, vivant ainsi notre vie pour lemonde.

Le faux sens de « je» qui utilise égoïstement la vérité pourun gain personnel, et le véritable Je qui est prêt à perdre sa«vie à cause de moi» sont symbolisés par les fraternités noireet blanche. Les fraternités blanches sont composées de ceuxqui ont une telle intégrité que toute parcelle de vérité dont ilsont connaissance est utilisée pour le bien-être de l’humanité.Aucun membre de la fraternité blanche ne serait jamais cou-pable de prostituer la vérité en l’utilisant pour un objectif per-sonnel égoïste.

Les fraternités noires sont composées de ceux qui, appre-nant les principes de vérité, ne sont pas capables de vivre leurvie avec altruisme en se consacrant aux personnes de leurmonde, mais voient l’occasion d’utiliser cette connaissance pourune renommée personnelle, un nom ou un profit personnels.Il y a des enseignements offerts au monde, à l’heure actuelle,qui instruisent leurs adhérents dans l’art d’utiliser les prin-cipes de bien dans des buts destructifs et égoïstes. Ainsi il y aencore, dans la conscience humaine, l’ennemi de la vérité – cequi voudrait détruire la vérité.

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L’histoire du monde prouve que de tous temps, ceux qui ontutilisé la vérité de façon irréfléchie, égoïste, avide et mauvaiseont eu une triste fin, parce que les œuvres qu’ils ont faites ontréagi sur eux-mêmes. Ceci est aussi en accord avec le principeque « Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. Celui qui sèmepour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui quisème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Galates6 : 7, 8). Ce qu’ils font aux autres leur est fait à eux-mêmes.

Ceux qui utilisent les principes de vérité dans des butségoïstes ou mauvais sont simplement en train d’accumuler unepleine réserve de mal pour eux-mêmes. La loi karmique nepasse jamais à côté : elle réagit toujours sur celui qui l’utilisepour le mal, tout comme elle réagit aussi par le bien sur ceuxqui l’utilisent pour le bien. En d’autres termes, ceux qui sèmentpour l’Esprit moissonnent vraiment la vie éternelle.

Le pain que nous jetons sur les eaux est le pain qui nousrevient. Si le pain que nous jetons sur les eaux est le pain devérité, de vie et d’amour, c’est ce pain-là qui revient pour nousbénir ; alors que si nous avons jeté un pain corrompu – le painde la personnalisation, de l’égoïsme, de l’avidité et du mal –c’est le pain empoisonné qui nous revient.

Laissez le monde être témoin de la véritéà travers la démonstration

C’est ainsi que nous trouvons, dans le symbolisme de lavérité, les principes sous-jacents à la vérité. En approchant dela période de Noël, souvenons-nous tout d’abord que l’on nousa confié une perle de sagesse ; mais, parce qu’il y a toujours unennemi prêt à détruire cette perle, apprenons à garder lesjoyaux de sagesse secrets et sacrés au-dedans de nous-même,jusqu’au moment où ils seront devenus tellement vivants ennous qu’ils seront démontrables ; le monde pourra alors êtretémoin de ces principes dans notre expérience sans que nous

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ayons besoin d’en parler, ou sans que nous ayons à nous van-ter de notre connaissance.

Dans la Voie Infinie, nous avons appris que ce n’est pas dutout notre fonction de faire du prosélytisme ou d’aller dans lemonde en essayant de le réformer ou de le sauver. Notre fonc-tion est de demeurer en nous-même, en vivant la vérité quinous a été révélée, puis de communiquer et de partager chaqueparcelle de vérité que nous avons avec ceux qui nous cherchent.Ce que nous sommes, ce que nous savons et ce que nous incor-porons dans notre conscience est si évident, que nous n’avonsjamais besoin de le dire à qui que ce soit : ceux qui sont dansnotre orbite le voient et le sentent en nous ; ils sont attirés ànous et trouvent finalement leur chemin vers nous. Quand ilsle trouvent, c’est alors le moment de partager avec eux toutevérité venue à nous à un degré démontrable.

Ne tentez jamais d’enseigner une vérité que vous n’avezpas vous-même démontrée, au moins dans une certaine mesure,car c’est donner une pierre quand on vous demande du pain.N’essayez jamais de donner ce que vous n’avez pas vous-mêmeassimilé et que vous ne pouvez pas prouver à un certain degré.Vous devez être capable de prouver, dans une certaine mesure,la vérité que vous prononcez, et le plus sage est de la garderenfermée au-dedans de vous, de la pratiquer et de la vivre, jus-qu’à ce que vous l’ayez incorporée à tel point qu’elle est démon-trable, et elle peut alors être partagée avec ceux qui viennentà vous.

Dans la Voie Infinie, nous avons reçu des principes de véritéque le monde ne connaît pas encore, et il n’est pas possible deles donner au monde parce qu’il n’y a pas une réceptivité etune préparation suffisantes pour eux. Mais cela ne veut pasdire que nous ne pouvons les vivre et les prouver dans notreexpérience individuelle, puis les prouver pour ceux qui sontconduits vers nous et, de cette façon, les rendre finalement dis-ponibles au monde.

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N’oubliez jamais que la vérité que le Maître Jésus Christconnaissait aurait sauvé le monde, si le monde avait été capablede la recevoir. Il a dit : « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les pro-phètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-jevoulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses pous-sins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Mat. 23 : 37). Autre-ment dit, ils ne pouvaient pas recevoir ce qu’il avait à offrir. Ilaurait avec joie donné à la hiérarchie de l’église hébraïquetoute la sagesse qu’il avait, mais ils ne pouvaient pas la rece-voir. Il aurait avec joie, en parcourant de haut en bas la TerreSainte, pris tous les gens de son monde sous son bras, s’ilsavaient pu l’accepter, mais ils n’ont pas voulu.

C’est ainsi que le monde n’accepterait jamais la vérité quenous avons, et cette vérité subirait le même sort aujourd’huique celui qu’elle a subi il y a deux mille ans si l’on essayait del’envoyer dans le monde avec grand bruit. En revanche, en lapubliant, comme nous le faisons, sans publicité ni lancement,elle se trouve non seulement dans votre conscience et dans lamienne, mais elle se trouve sur les étagères de la plupart deslieux de réunions et des bibliothèques publiques un peu par-tout dans le monde. Elle se trouve là et, jour après jour, elleest acceptée par les individus qui sont conduits aux étagèressur lesquelles on peut trouver ces livres.

C’est notre fonction de célébrer Noël en reconnaissant lanaissance du Christ dans notre conscience et en Le cachant là.Faites votre voyage en Égypte, cachez votre Christ et laissez-Le grandir. Puis, quand il parvient à la plénitude de Sa force etdevient démontrable, donnez-Le à ceux qui vous cherchent,lentement, graduellement, doucement.

Échec des prières qui cherchent un pouvoir-Dieu

Vous ne réussirez dans ce travail que dans la mesure oùvous comprendrez et où vous démontrerez finalement le prin-

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cipe de non pouvoir, qui est un principe majeur de notre tra-vail. Depuis l’époque païenne, des tentatives ont été faites pourtrouver et utiliser un pouvoir-Dieu. Se tourner vers quelquepouvoir surnaturel, sous la forme de nombreux dieux, pourdécouvrir un pouvoir qui fasse ce que les pouvoirs physique etmental ne pouvaient accomplir, fut l’origine des religionspaïennes. Puis vint l’enseignement monothéiste des Hébreux,mais il échoua aussi car, bien que n’ayant qu’un seul Dieu, ilcherchait à obtenir de ce Dieu le même pouvoir que les païensavaient demandé à leurs dieux païens.

Il n’est cependant fait aucune mention, dans l’histoire desHébreux, que ce pouvoir-Dieu ait accompli pour eux ce queleurs prières réclamaient, si ce n’est dans le cas d’individus àleur tête, tels que Moïse, Élie, Élisée, Isaïe, Jésus, Jean et Paul,qui furent capables d’amener l’harmonie, la sécurité et la paixdans la vie de leurs disciples. Mais, souvenez-vous, ces hom-mes ne priaient pas comme priaient les autres Hébreux. Leursprières étaient fructueuses parce qu’ils avaient atteint lasagesse mystique et la compréhension de la véritable prière.Tout au long des siècles, les Hébreux n’ont jamais reçu leschoses qu’ils demandaient à leur Dieu, sauf pendant ces quel-ques périodes où leurs chefs étaient dotés de sagesse mystique.

Les Chrétiens ont également échoué dans leurs prières, carelles ont été aussi peu utiles que les anciennes prières desHébreux. Pendant tous les siècles de prières chrétiennes, il n’ya pas eu de terme à la guerre sur la terre, aux calamités, auxtempêtes ou à toutes les autres choses dont les Chrétiens ontdemandé, dans leurs prières, d’être débarrassés, y compris lamaladie. Pourtant, il y eut quelques mystiques chrétiens dontles prières ont atteint l’harmonie divine, mais un petit nombreseulement, comme dans le cas des mystiques hébreux.

Il n’est pas besoin de rappeler les guerres où les hommesont prié pour la paix avec beaucoup de ferveur, et jamais uneseule fois cette paix n’est venue, sauf quand l’ennemi n’avaitplus de munitions. En outre, les siècles de prières pour la santé

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n’ont servi à rien. Tous les progrès survenus dans la santé sesont produits, non à cause de prières efficaces, mais à causede la plus grande efficacité de la médecine. La seule exceptionà cette règle est chez les métaphysiciens qui ont atteint unecertaine mesure de compréhension de la nature de la prière.

Les prières qui recherchent un pouvoir-Dieu ne peuventqu’échouer. La nature même de Dieu rend cela inévitable. Lanature de Dieu est telle que Dieu ne peut faire un jour ce queDieu ne fait pas chaque jour, car Dieu est le même hier, aujour-d’hui et à tout jamais. La nature de Dieu est telle que Dieu nepourrait jamais faire pour une personne ce que Dieu ne faitpas pour toutes les personnes, car Dieu ne peut faire acceptionde personnes et être encore Dieu. Dieu ne peut être influencépar l’homme. Quel genre d’Omnipotence et d’Omniscience estDieu si l’homme, avec son savoir mesquin, peut se permettre deconseiller Dieu, de dire à Dieu ou d’influencer Dieu ? On nepeut amener Dieu à changer Ses lois ou à faire des exceptions.Sa pluie tombe également sur le juste et sur l’injuste.

Essayer d’invoquer le pouvoir-Dieu comme le faisaient lespaïens et les anciens Hébreux, et comme certains Chrétiens etHébreux d’aujourd’hui le font encore, se terminera toujourspar un échec, très semblable à l’échec des scientifiques qui,avant Marconi, essayèrent de trouver un pouvoir avec lequelsurmonter l’inexistante résistance de l’air. Ce n’est que lorsqueMarconi reconnut le secret du non-pouvoir qu’il réussit.

Application du principe de non-pouvoir

Les pouvoirs de ce monde – les pouvoirs négatifs du péché,de la maladie, de la souffrance, le manque d’approvisionne-ment ou de paix – ne sont pas des pouvoirs, et ils n’agissent entant que pouvoirs qu’aussi longtemps que nous, individuelle-ment, et le monde, collectivement, sommes poussés à les com-battre, à nous disputer avec eux ou à chercher un pouvoir pour

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les détruire. La voie de l’harmonie, que ce soit dans la santé, lesaffaires, la vie professionnelle, l’art ou les relations humaines,ne se trouve pas dans l’invocation d’un pouvoir-Dieu, parce quece pouvoir-Dieu est déjà omniprésence, omnipotence et omni-science. Il est déjà actif là où nous sommes.

« Le lieu où tu te tiens est terre sainte » (Exode 3 : 5), parce quela présence de Dieu est déjà là. Si nous faisons notre lit enenfer, ou si nous marchons dans la vallée de l’ombre de la mort,nous n’avons pas besoin d’avoir peur, car la présence même deDieu que nous invoquions est déjà là où nous sommes. L’Om-niprésence, l’Omnipotence et l’Omniscience sont notre assu-rance que ce que nous cherchons, ce que nous essayons decontacter, ce que nous croyons pouvoir gagner, même par sacri-fice, est déjà où nous sommes : l’Omniprésence au-dedans denotre propre être, au-dedans de notre propre conscience. LeChrist est déjà né en nous et attend seulement que nous lereconnaissions.

Une fois que nous aurons abandonné le désir d’un pouvoirqui peut être utilisé, nous serons arrivé à une prise de cons-cience de la révélation qui nous a été donnée dans ce Message,et nous apprendrons le secret de « Ne résistez pas au mal ». Pour-quoi Jésus nous a-t-il enseigné de ne pas résister au mal? Pour-quoi a-t-il réprimandé ses disciples quand ils sont venus à luien disant : « Les démons mêmes nous sont soumis en ton nom » ?Parce que cela n’était pas la vérité : ce n’était pas vrai alors etce n’est pas vrai maintenant que le mal est soumis à qui que cesoit au nom de Dieu ou de Son pouvoir. Jésus n’a pas dit à l’in-firme et au boiteux que le pouvoir de Dieu le guérirait, maisplutôt : « Prends ton lit et marche » ( Jean 5 : 8). Là est le principe,un principe de vie qui ne peut être utilisé dans le but égoïste degagner la renommée ou la fortune. Il ne peut jamais être uti-lisé pour des ressources personnelles, parce que cette véritén’est ni au niveau de la matière ni à celui du mental, et est parconséquent au-dessus et au-delà des paires d’opposés.

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Tout ce qui est de nature matérielle ou mentale peut êtreutilisé soit pour le bien soit pour le mal. Le même produitpharmaceutique utilisé pour guérir peut être utilisé pour tuer.L’électricité, avec tous ses accessoires pratiques, peut être unebénédiction, mais elle peut aussi être destructive. Une bonnenourriture peut bâtir un corps sain, mais son excès peut endétruire un. Tout ce qui est de nature matérielle ou mentalepeut être utilisé soit pour le bien soit pour le mal.

C’est seulement lorsque nous touchons le domaine du non-pouvoir, que nous entrons dans un royaume où il y a QuelqueChose qui ne peut pas être utilisé pour le bien ou pour le mal,mais qui Se révèle en tant que bien. Nous ne L’utilisons pas ; IlS’impose Lui-même. Par exemple, quand le Maître a déclaré :« De moi-même, je ne peux rien faire », il a révélé le principe quiest fondamental au traitement dans la Voie Infinie. Si nousdevions donner un traitement à qui que ce soit, ce serait uneactivité mentale, et cette activité mentale, comme il a étédémontré, peut être utilisée pour le bien ou pour le mal.

Quand nous aidons nos étudiants et nos patients, nous neleur donnons pas de traitements. Nous restons assis en silence,dans l’assurance du non-pouvoir de ce qui semble les affliger.C’est pourquoi aucun traitement, aucune application mentaleet aucune projection de pensée ne sont nécessaires, car noussommes simplement assis et nous contemplons le non-pouvoir.Nous n’utilisons pas un pouvoir sur un autre ; nous n’utilisonsmême pas le pouvoir-Dieu parce que nous reconnaissons lenon-pouvoir, le non-pouvoir de ce qui est appelé les forces etinfluences négatives de ce monde.

Ce principe de la Voie Infinie diffère radicalement de toutautre enseignement religieux au monde aujourd’hui. Il n’y ena pas un seul, à ma connaissance, qui utilise ce principe parti-culier. Il y a seulement de vagues allusions à ce principe dansles quatre Évangiles, et nous ne connaissons pas encore ce quipeut être découvert dans d’autres manuscrits ; mais ceci, qui

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constitue le principe majeur de la Voie Infinie, n’est pas venuà moi à travers les livres, mais par révélation, et a été prouvétout au long de trente années de démonstration.

Notre seule valeur pour ce monde dépendra de notre capa-cité à prouver ces principes, d’abord dans notre vie individuelle,puis dans les harmonies qui se manifesteront dans notrefamille et, pour finir, dans le degré d’harmonie, de santé et depaix que nous pourrons apporter à ceux qui seront conduits ànous, englobant finalement de ce fait la planète et tous lespeuples du monde.

Aucun étudiant n’est appelé à aller au-delà de sa capacité,et si, dans son expérience individuelle, il n’est pas capable decomprendre et de démontrer ce principe de manière suffisantepour manifester la plénitude de l’harmonie dans sa propre vie,il a le droit et le privilège de se tourner vers d’autres étudiantspour de l’aide, et d’atteindre ainsi sa propre harmonie, afind’être libre de poursuivre son étude et de pratiquer, jusqu’à cequ’il soit lui aussi capable de s’asseoir en silence quand on luidemande de l’aide et, à cause de sa compréhension de la naturede ce qui apparaît sous forme d’influences mauvaises – sousforme des péchés, des maladies, des manques ou limitationsde ceux qui viennent à lui – de s’abstenir d’essayer d’utiliser unquelconque pouvoir.

Les étudiants qui font ce travail depuis un certain nombred’années, travaillent sur les aspects plus larges de ce principe,appliqué aux grands problèmes mondiaux, et ils obtiennent uncertain succès. Ce travail se poursuivra jusqu’à ce qu’il semanifeste lui-même au monde par sa propre démonstration.

Atteignez la conscience du principe

En attendant, votre responsabilité est tout d’abord, commece fut le cas pour Joseph et Marie, d’amener votre Christ en

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Égypte et de Le cacher au-dedans de vous-même. Continuezd’étudier, de pratiquer ces principes et de vivre avec eux, jus-qu’à ce qu’ils deviennent si évidents dans votre vie que lesautres viennent à vous en disant : « Qu’avez-vous ? Qu’est-ceque c’est ? Voulez-vous le partager avec moi ? ». Commencezalors à leur donner du lait, et amenez-les graduellement à laviande de la Parole.

Au début de votre étude et de votre pratique, peut-être croi-rez-vous que cela est très simple. Cela paraît beaucoup plussimple que ça n’est, et vous aurez bien des déceptions parceque cela semble si simple et logique quand vous le lisez, quevous vous demanderez pourquoi vous ne pouvez pas le démon-trer immédiatement. Mais vous ne pouvez pas le démontrersimplement parce que c’est vrai : Vous ne pouvez le démontrerque dans la mesure où vous en atteignez la conscience.

C’est comme les mathématiques. Les mathématiques sontentièrement vraies, mais cela ne semble pas nous aider beau-coup quand il s’agit d’avoir un solde de chéquier équilibré,parce que parfois nous ne paraissons pas avoir saisi ses prin-cipes assez profondément. Autrement dit, le simple fait que lesprincipes mathématiques soient vrais ne les rend pas démon-trables pour nous. Il doit y avoir quelque chose de plus que lavérité des mathématiques : Il doit y avoir une prise de cons-cience de la vérité des mathématiques, et alors ça marchera.

Il en va de même avec ce principe. Le simple fait que ceprincipe est le principe de vie ne veut pas dire que vous pouvezimmédiatement l’appliquer avec succès. Il faut du temps pourdévelopper la conscience. Ici encore, nous avons les deux ans enÉgypte et l’exemple de St Paul. Vous souvenez-vous qu’aprèsses nombreuses années d’études religieuses, Saül de Tarse eutune formidable expérience, qui vint sous la forme d’une lumièreaveuglante, dans laquelle il réalisa le Christ? On pourrait s’at-tendre à ce qu’après une telle expérience il se soit mis à réfor-mer le monde dès le lendemain, en guérissant et en faisant de

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grandes œuvres. Mais au lieu de cela, il s’en alla en Arabiependant neuf ans et resta là tout seul, en réfléchissant à ce quilui avait été révélé, en y pensant, en le vivant et en le prati-quant. Ce n’est qu’après neuf ans qu’il commença son travail.

Dans mon expérience personnelle, une révélation m’a étédonnée à la fin de 1928, mais c’est seulement seize ans plustard que j’ai commencé à enseigner, et ces seize ans furent pas-sés à prouver dans l’expérience quotidienne que ces principessont vrais. Ce travail est comme tout autre art ou science. Leconnaître simplement ne suffit pas. Il doit y avoir une cons-cience réelle derrière la connaissance. C’est pourquoi il faut dutemps et de la patience, et c’est pourquoi nous avons souventbesoin de recourir à l’aide des autres étudiants, jusqu’à ce quenous parvenions au stade où nous pouvons marcher seul surles eaux.

Réjouissons-nous, même si nous ne sommes pas capable demarcher seul sur les eaux, que ce grand principe de non-pou-voir nous ait été donné.

« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; Et la domi-nation reposera sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller,Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.

Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éter-nel se lève sur toi. »

Isaïe 9 : 5 et 60 : 1

À TRAVERS LA RÉDACTION

Nous savons maintenant que la religion hébraïque d’au-trefois découvrit l’ancien enseignement de la loi karmique etpensa que c’était Dieu. Tout l’enseignement fondé sur les DixCommandements est en réalité la loi karmique, et ceci explique

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pourquoi la plupart des prières hébraïques sont demeuréessans réponse.

Le Christ Jésus révéla Dieu, le vrai Dieu, et durant sonministère il enseigna la nature de Dieu et la manière de prier ;et les signes ont suivi. Mais quand l’église chrétienne fut fon-dée, elle laissa complètement de côté le Dieu révélé par leMaître et substitua à son Dieu le Dieu des Hébreux: la loi kar-mique. La prière des Hébreux, comme celle des Chrétiens, estvraiment une pétition que la loi karmique se viole elle-même,et ceci étant une impossibilité, la prière demeure sans réponse.

La loi karmique est la loi de cause à effet, et partout où il ya une cause, il doit y avoir un effet. La nature de la cause doits’exprimer en tant qu’effet, parce que cause et effet sont insé-parables et indivisibles. Pour atteindre le royaume de Dieu, ilfaut en conscience aller au-delà de la loi, dans la Grâce – au-delà de la cause à effet, dans la conscience qui est au-dessuset au-delà de la cause à effet. Pendant que nous sommes esclavede la loi karmique, nous n’avons aucune place en Dieu, et l’ac-tivité de Dieu ne « fonctionne» pas notre vie. La loi karmiquen’est pas seulement révélée dans les Dix Commandements,mais également dans des passages bien connus tels que « Cequ’un homme sèmera, il le récoltera aussi. Car celui qui sème selonla chair récoltera de la chair la corruption ; mais celui qui sème selonl’Esprit, récoltera de l’Esprit la vie éternelle. » (Gal. 6 : 7, 8)... « Toutce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le demême pour eux, car c’est la loi et les prophètes. » (Mat. 7 : 12)

Paul révèle que la créature, c’est-à-dire celui qui vit dans leroyaume de cause à effet, n’est pas sous la loi de Dieu et nepeut l’être. « Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selonl’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous... Car tous ceuxqui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu » (Rom. 8 : 9,14) – sous Sa loi, Ses soins, Son approvisionnement.

Quand le Maître a enseigné que « Mon royaume n’est pas dece monde »... « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix : Je ne

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vous donne pas comme le monde donne », il a révélé qu’un telDieu est au-dessus et au-delà de « ce monde » – le monde decause à effet. Et dans le Sermon sur la Montagne, il a révélé lanature du Fils de Dieu comme vivant au-dessus de la loi etvivant par la Grâce.

L’ère dans laquelle nous vivons maintenant est témoin del’éclatement des maux de « ce monde ». Les causes mises enmouvement par le mental de l’homme – séparé et distinct detout contact-Dieu – nous ont donné les maux de l’esclavage etde la domination et exploitation nationales. Elles ont apportéau monde les maux de la tyrannie, du pouvoir ecclésiastique,du capitalisme des dix-neuvième et vingtième siècles, et desguerres commerciales et religieuses.

Le milieu du vingtième siècle est témoin de l’éclatement deces maux et de l’introduction de l’état de conscience qui estrévélé dans le commandement : « Aime ton prochain comme toi-même ». Une époque va bientôt être inaugurée, déjà un peuvisible, qui va révéler l’homme vivant en paix et en harmonieavec son prochain, proche et lointain. Il n’y aura pas d’inimitiévisible sur la terre, et très peu de méchanceté cachée. L’amourhumain s’exprimera à chaque niveau de la vie, et d’innom-brables façons. Ce sera une longue période de paix sur la terreet de bonne volonté entre les hommes.

Pendant ce temps, ceux à qui le royaume spirituel a étéenseigné, ceux qui ont atteint la prise de conscience-Dieu, ceuxqui se sont élevés au-dessus même du bien dans la loi de causeà effet, prépareront la voie pour l’expérience finale : le royaumede Dieu sur la terre.

L’évidence du royaume de Dieu sur la terre sera la réalisa-tion de la conscience-Dieu, et donc du gouvernement-Dieu, pardes individus et de petits groupes. Cette conscience pénétreraet imprégnera la conscience humaine plus aisément, après l’éli-mination des éléments les plus grossiers du sens humain, ettoute la conscience humaine sera élevée « jusqu’à la venue de

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celui à qui appartient le jugement » (Ézéchiel 21 : 32)*– jusqu’à ceque Son règne soit établi sur terre.

Au cours de la période des fêtes de Noël, souvenez-vous,juste une fois de temps en temps, que les événements que vouscélébrez sont d’abord apparus seulement comme une planta-tion de semences, des semences dont apparaissent maintenantbeaucoup de fruits sur la terre. Quand vous entrez au débutsur le chemin spirituel, vous ne cherchez qu’à résoudre vospropres problèmes ou les problèmes de ceux qui vous sont lesplus chers et les plus proches. Plus tard, percevant la nature dutravail spirituel, vous mourez à vous-même et vous comprenezque vous êtes en train de découvrir la Vérité universelle, et enportant témoignage de Sa grâce vous semez les graines pourles générations futures, dont les fruits seront la paix du monde,la joie et la filiation divine.

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* Ce verset est très important, et très incompris par tous les textes fran-çais ! «Je renverserai et renverserai…» – je labourerai profondément jus-qu’à la réforme de la pensée humaine par l’Esprit…(NdT)