note de conjoncture 1-2016 - statistiques // luxembourg...sommaire note de conjoncture n 1-16 3...
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SAVOIR POUR AGIR
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CONJONCTURELa situation économique au Luxembourg
Évolution récente et perspectives
1
NOTE DECONJONCTURE
La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives
1
SAVOIR POUR AGIR
2016
Impressum
Responsable de la publicationSerge Allegrezza
RédactionFerdy AdamTom HaasPeter HöckLouay KhederBastien LarueCathy SchmitVéronique Sinner
STATECInstitut national de la statistiqueet des études économiques
Centre Administratif Pierre Werner13, rue Erasme L - 1468 Luxembourg-Kirchberg
Téléphone 247 - 84219 Fax 46 42 89E-mail [email protected] www.statec.lu
Mai 2016ISSN 1019-6463
Prix de ce numéro: 10,00 euros + frais de port
La reproduction totale ou partielle de la présente note est autoriséeà condition d’en citer la source.
Conception: Interpub’, LuxembourgImpression: Imprimerie Centrale, Luxembourg
Sommaire
Notedeconjoncturen°1-16 3
Sommaire
Préface 5
Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2. Evolution récente de l'activité 15 3. Inflation et salaires 23 4. Marché du travail 32 5. Finances publiques 38 6. Prévisions macro-économiques 2016-2017 46 7. Etudes 66 Annexe I: Statistiques principales 101 Annexe II: Index des tableaux et graphiques 117 Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture 119
Listedesencadrés/Etudes
NoteNotedeconjoncturen°1-164
Liste des encadrés
Lesconséquencesd’unBrexitvuesparl’OCDE 11
Révisiondesfinancespubliquespour2015etlesannéesantérieures:explicationsdétaillées 63
Etudes
Prévisionsd’inflation:querévèlentlesanticipations? 66
Transmissiondesprixdesmatièrespremièresalimentairesauxprixàlaconsommation 69
Incidencesdirectesetindirectesdelarechuteduprixdupétrolesurl’inflation 72
Incomegainsforhouseholds,corporationsandgovernmentthroughfallingoilprices 74
Impactdesfluxdedemandeursdeprotectioninternationalesurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques 82
Secteurfinancierluxembourgeois:larésiliencedanslamutation 87
Fluctuationsboursièresetperformanceéconomique 93
Impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménages 96
Préface
Notedeconjoncturen°1-16 5
Préface
Hommage à Mario Draghi, président de la BCE
LorsdelaprésentationdelaprésenteNotedeconjoncture,certainsobservateurss’étaientétonnésquelesoussignéaitfaituneappréciationdithyrambiquedelapolitiquemonétairedelaBanqueCentraleeuropéenne,tantlapolitiquedetauxd’intérêtnégatifsestconsidéréeavecuneanimositégrandissanteparl’opinionpubliquemécontentedecette"destructiondel’épargne".Ilnefaitaucundoutecependantquel’actiondéterminéedelaBCEanonseulementpermisderassurerlesmarchésfinancierséchaudésparlesdangersengendrésparlesdéséquilibresmacroéconomiques,depuislaGrandeRécessionde2008,frappantsurtoutlesEtatsmembresàlapériphériedelazoneeuro.
L’actiondécidéedelaBCEaégalementpermisderéamorcerladistributiondecréditsauxentreprisesetauxménages.
LaprésenteNotedeconjoncturerappelleuneautreraison,quiapartieliéeaveclapolitiquemonétaireeuropéenne:celledel’envolée,depuisquelquesannées,ducoursdesbourses.L’analysedescorrélationsmontreeneffetlelienétroitentreceux-cietlavaleurajoutéedusecteurfinancierluxembourgeois,voirelePIBdupays.Cefaitavéré,confirmantlesétudesantérieures,laisseenvisagerleseffetsdélétèresd’unretournementdesperspectivesboursièressurlaconjonctureluxembourgeoise.C’estunefragilitéqu’ilfautgarderàl’espritàuneépoquechahutéepardesmenacesgéopolitiquessérieusesauxfrontièresdel’Unioneuropéenneetlescepticismefaceàlanécessitédel’intégrationeuropéenne,illustréeparleréférendumsurleBrexit.Uneétudemontred’ailleursquelesecteurfinancierluxembourgeoisestentraindesubirunemuetoutenaugmentantsonassisedanslecontexteeuropéen.
L’inflation n’est pas nulle
Mêmesil’indexationautomatiquedessalairesn’aplusjouédepuislafinde2014etquelesdiscussionsàson
propossesonttues,l’évolutiondesprixàlaconsommationrestetoutdemêmeunsujetsousobservation.Acommencerparl’inflationsous-jacente(prixàlaconsommationpurgésdesprixdel’énergie),ancréeautourde1%environ.LaprésenteNotedeconjonctureconsacreplusieursétudesàlaquestion.
Uneanalysecomparativemontrequel’impactd’unehausseducoursdupétrolesurlesprixàlaconsommationestplusfortauLuxembourgquedanslazoneeuroetquel’impactestplusdurablesurl’inflationsous-jacente.Labaissedesprixdel’ornoiraégalementbénéficiéauxacteurséconomiques,notammentauxménagesquiontrécupéréquelque140millionsd’eurosd’allègementdefacturede2013à2015selonuneautreétudedecetteNotedeConjoncture.
L’effortpourdécouvrirdesindicesannonciateursdesmouvementsdesprixàlaconsommationontamenéleséconomistesduSTATECàexplorerunebatteried’indicateurscommeparexemplelesanticipationsdesmarchésfinanciersoulesprixindustriels,maissanssuccèsàcestadedesinvestigations.Ilenvademêmepourlesprixdesmatièrespremièresalimentaires,volatiles,quinesemblentpasrévélerdeforceprédictiveutile.
Lacrisedesréfugiéségalementafaitl’objetd’uneétude,mêmesilesrésultatssontencorefortementsujetsàcautionenraisondumanquededonnéesfiablessurlesdemandeursdeprotectioninternationale.
Laréformefiscale,bénéficiantsurtoutauxménages,adonnélieuàuneautreétudemacroéconomiquequimontreuneffetpositif(maisfaible)entermesdecroissanceéconomiqueetd’emploi,ainsiquesonimpactsurlesfinancespubliques.Cessimulationsn’ontpasmanquéd’alimenterlapolitiquefiscaledugouvernement.Encesens,laNotedeconjoncturedocumentelestravauxpréparatoiresayantservidanslesconciliabulesdesministèresetquionttrouvéunetraductionexplicitedansleProgrammedeStabilitéexpédiéàBruxellesfinavril2016.
DrSergeAllegrezzaDirecteurduSTATEC
Résuméetfaitsprincipaux
Notedeconjoncturen°1-16 7
Résumé et faits principaux Tableau: Résumé de la situation macro-économique
Une croissance mondiale plus faible qu'escompté
Laconjonctureinternationalemanqued’élanavecdesconséquencessystémiques:lafaiblessedelacroissancedanslespaysémergentscommedanslespaysdéveloppés,enparticulierlazoneeuro,pèsesurlademandeglobale.Cephénomèneinduitunefaiblessedesinvestissements,del’inflation(dontcelledesmatièrespremières)etducommerceinternational.Lebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandedespaysquilesproduisentetdiminuelesrevenusprovenantducommerceinternationaldespaysdéveloppés,letoutréduisantlesperspectivesdecroissanceetd’emploidespaysémergentscommedespaysdéveloppés.Acelas’ajouteunevolatilitéaccruedesmarchésfinanciers.
Silesprincipalesorganisationsinternationales(Commissioneuropéenne,OCDE,FMI)onttoutesrevuleursprévisionsàlabaissesurlesderniersmois,ellesontsurtoutbeaucoupinsistésurl’émergencedenouveauxrisquesbaissiersquiconcernentdenombreusesrégionsduglobeetnotammentlazoneeuro.
De bons résultats sur l'ensemble de 2015, mais une dynamique moins porteuse des services financiers à l'entrée de 2016
AuLuxembourg,l’activitééconomiqueacontinuéàfairepreuvededynamismeverslafindel’annéeécoulée,conduisantlacroissanceéconomiqueàprèsde5%pourl’année2015(contreunpeuplusde4%paransurlesdeuxannéesprécédentes).Letournantvers2016aétémarquéparunenvironnementfinancierinternationalmoinsporteur,etl’évolutiondusecteurfinancierluxembourgeois–marquéparunralentissementau2èmesemestre2015–devraitencores’enressentircetteannée.Danslesautresbranchesd’activité,lesindicateursdisponiblespourledébutde2016–lesplusrécentsétantceuxrelatifsauxenquêtesd’opinion–envoientd’unemanièregénéraledessignauxtrèspositifs,aussibien
pourl’industrieetlaconstructionquepourlesservicesnonfinanciers.L’annéeencoursdevraitainsivoirlademandeintérieureserenforcerparlebiaisdel’investissementetdelaconsommationprivée,tandisqueleséchangesextérieursdevraientpâtirdumoindredynamismedesactivitésfinancières.
Silacroissanceéconomiqueaencoreétérelativementfortel’annéepassée,ellen’apourtantpasgénérédetensionsnotablessurlesprixàlaconsommation,etcettetendancedevraitlargementperdureren2016.Cetteabsencedetensionsinflationnistesestdueàlafaiblessedesprixmondiauxdematièrespremières(notammentdupétrole),àladisparitiondel’impactdelahaussedelaTVAde2015,maisaussiàunemodérationdenatureplusgénéraliséedesprixàlaconsommation.Cettefaiblessedel’inflation,plusmarquéequeprévu,contraintaussicelledessalairesparlebiaisdusystèmed’indexationautomatiqueet,parricochet,contribueaussiaufreinagedesdépensesetrecettespubliques.
Prévisions de croissance: +3.1% en 2016, +4.6% en 2017
LafaiblesserelativedelademandemondialenetoucheraitpasleLuxembourgdepleinfront,maisindirectementvialeralentissementdesespartenairescommerciaux.L’évolutionmacroéconomiqueauLuxembourgsecaractériseraitenconséquenceparunralentissementdel’activitéen2016avecuntauxdecroissanceréeldequelque3%contreprèsde5%encoreen2015.
Lemarchédutravailquantàluiseportebien,avecunetendancebaissièreduchômagequiseconfirmeaudébutde2016etdesoffresd’emploinettementorientéesàlahausse.Essentiellementconduitparlesfrontaliers,l’emploiintérieurprogresseraitàhauteurde2.9%en2016,principalementenréaction–décalée–àlafortehaussedel’activitéen2015.
1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016
PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2
Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)
Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)
Révisions(pointsde%ouspécifié
différemment)1
Résuméetfaitsprincipaux
8 Notedeconjoncturen°1-16
Lavolatilitépersistantedesmarchésfinanciersetleurtendancebaissièreaucroisementde2015et2016aamenéleSTATECàréviserverslebasseshypothèsesenlamatière(surtoutpour2016).Malgrécettecorrection,lacroissanceprévuepour2016(+3.1%)n’estréviséequemarginalementparrapportàcelleformuléedanslaprécédenteNotedeConjoncture(+3.4%).Ilfautdirequ’entretemps,l’acquisdecroissanceàl’issuede2015aéténettementrevuàlahausse,l’activitééconomiqueayantétéplusfortequ’escomptéesurlafindel’annéepassée.
Dansl’hypothèsed’uneaméliorationdelacroissancedanslazoneeuroainsiquedesmarchésfinanciers,l’activitééconomiquedevraitrebondiren2017avecunecroissancede4.6%.L’inflation(IPCN)remonteraità1.3%aprèsunequasi-stagnationen2016.
Lemarchédutravailréagittoujoursavecuncertaindécalageauxfluctuationsdel’activité.Ainsi,en2017,ildevraitfaibliràlasuitedelacroissancemoinssoutenuede2016.Lechômagepasseraitde6.8%à6.4%en2016,puisstagneraiten2017.
Les finances publiques dans une configuration moins favorable
Pourlesannées2016et2017,leSTATECs’attendàunelégèredégradationdusoldepublicnominal,quipasserait
de1.2%duPIBen2015à0.3%pour2017.Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’àunehausseexcessivedesdépenses.
Avec3.6%decroissanceen2016,laprogressiondesdépensespubliquesseraiteneffetl’unedesplusfaiblesjamaisenregistrées.Lafaibleinflation,quiretardel’échéancedestranchesindiciaires,ainsiqueleralentissementdesinvestissementspublicsensontlesprincipauxresponsables.Enconséquence,lapartdesdépensestotalesdanslePIBatteindraitseulement40.5%en2017alorsqu’ellereprésentaitencoreprèsde45%ilyacinqans.
Lesrecettespubliquesn’augmenteraientquefaiblement,àl’instardesdeuxannéesprécédentes.Pour2016et2017,leSTATECs’attendainsiàdesprogressionsdel’ordrede3%paran(ellesseraientparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000).Lescausesdecettemodérationsontmultiples.D’unepart,ellessontlefruitd’uneconjonctureplutôtcontrariéeen2016.Eneffet,lafaiblessedel’inflation,delacroissanceréelleduPIBetlatendancebaissièredesmarchésfinanciersimpactentnégativementlessourcesderevenus.D’autrepart,ellessontlefaitdemesurespolitiques:lapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifsemonteraitàprèsde2pointsdePIBen2017,etlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-0.7pointdePIB).
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-16 9
1. Conjoncture internationale Tableau 1: Conjoncture internationale, observations récentes
Etats-Unis Japon UE28 Zoneeuro Allemagne France
CroissanceduPIBenvolume T116 T415 T116 T116 T415 T116
derniertrimestrepublié 1.9 0.8 1.7 1.6 1.3 1.3moyennesurles4dernierstrimestres 2.2 0.5 1.8 1.6 1.4 1.3
Tauxdechômage(en%delapopulationactive) mars-16 mars-16 mars-16 mars-16 mars-16 mars-16
derniermoispublié 5.0 3.2 8.7 10.2 4.2 10.0unanavant 5.5 3.4 9.6 11.2 4.8 10.3
Tauxd’inflation(prixàlaconsommation) mars-16 mars-16 déc-15 mars-16 mars-16 mars-16
derniermoispublié 0.9 0.0 0.2 0.0 0.1 -0.1unanavant -0.1 2.3 -0.1 -0.1 0.2 0.0
Tauxd’intérêtàcourtterme(en%) avr-16 avr-16 avr-16
derniermoispublié 0.6 0.0 -0.2unanavant 0.3 0.1 0.0
Tauxd’intérêtàlongterme(Maastrichten%) avr-16 avr-16 avr-16 avr-16 avr-16 avr-16
derniermoispublié 1.8 -0.1 0.1 0.0 0.1 0.5unanavant 1.9 0.3 0.1 0.9 0.1 0.4
Coursdechange(parEUR) avr-16 avr-16
derniermoispublié 1.13 124.3unanavant 1.08 129.0
Source:Macrobond(donnéesau3mai2016)
Variationsannuellesen%,saufsispécifiédifféremment
Lespaysdelazoneeuroontconnuunecroissancerelativementfortesurledébutde2016.L’activitééconomiquedevraitcependantypâtir,cetteannéeetl’annéeprochaine,d’unecontributionbienmoinsappuyéedelademandeextérieureàcauseduralentissementàl’œuvredansplusieurséconomiesavancéesetémergentes.Silesdifférentesorganisationsinternationalesontréviséàlabaisselesperspectivesdecroissancemondialeaucoursdesderniersmois,ellesontsurtoutbeaucoupinsistésurl’essordesrisquesnégatifsannexesàcesprévisions.
Des risques accrus sur la conjoncture internationale, avec des retombées négatives pour la zone euro
Lesperspectivesdecroissancedel’économiemondialeontétélégèrementréviséesàlabaisseparleFMIle11avrildernier:lePIBmondialenregistreraitainsiuneprogressionde3.2%en2016(-0.2%parrapportàlaprévisiondejanvierdernier)et3.5%en2017(-0.1%),après3.1%en2015.Cetterévisionàlabaissetoucheàlafoisleséconomiesavancéesetleséconomiesémergentes.
Plusieursélémentsjustifientcesperspectivesmoinsfavorables:fébrilitédesmarchésfinanciersetnouveaureplidesprixdematièrespremièressurledébutd’année,ralentissementdel’économiechinoiseetpersistanced’un
investissementfaible(enparticulierdanslespaysexportateursdeproduitsdebase).Bienquecertainsdecesélémentsaientétéquelquepeucontrebalancésdepuismars(indicesboursiersetpétroledenouveausurunetendancelégèrementhaussière),leFMImetenavantunaccroissementdesrisquesbaissiersconcernantenparticulierlapossibilitédenouvellesperturbationssurlesmarchésfinanciers(susceptiblesdeconstitueruncanaldecontagiondesdéséquilibresaffectantleséconomiesémergentes,Chineentête)etdesfacteursd’ordregéopolitiqueetpolitique.Surcedernierpoint,leFMIévoquenotamment–tantauxEtats-Unisqu’enEurope–"undébatpolitiquedeplusenplusorientéversl’intérieur".
Cesinquiétudessontpartagéesparlesbanquescentrales.QuelaFedn’aitpasprocédéàunenouvellehaussedetaux(aprèscellededécembre2015),etcealorsquelesindicateursconjoncturelssontplutôtbienorientésauxEtats-Unis(emploi,inflation,salaires,investissementdesménages),résulteessentiellementdesfacteursderisqueémanantdeséconomiesémergentes.LaBCEadesoncôtédévoiléenmarsunnouvelassortimentdemesuresd’assouplissementmonétaire,faisantéchoàunerévisionàlabaissedesesperspectivesdecroissanceetd’inflationpourlazoneeuro,maisaussiàdesrisquesbaissiersplusimportantsconcernantlaconjoncturemondiale.
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-1610
Toutn’estcependantpassombredanscetableau.Sibeaucoupdecraintesentourentl’évolutionducommercemondial,celui-cinelaissepasencore(surbasedesdonnéesdefévrier,cf.Graphique1)entrevoird’affaissementnotable.Pourcequiconcerneplusparticulièrementlazoneeuro,onassisteparailleursàunecertainedéconnexionentrelesenquêtesd’opinions(dutypePMIouindicateurdusentimentéconomique,cf.Graphique2etGraphique3)–indiquantuneexpansionplusmodéréeau1ertrimestre–etlesdonnéesdures.Cesdernièress’avéraientplutôtrassurantesauniveaudesindicateursmensuels(productiondansl’industrieetlaconstruction,ventesaudétailetimmatriculationsdevoitures)etl’estimationpréliminairedelacroissanceduPIBpourle1ertrimestre2016,avecuneprogressionde0.6%suruntrimestre,vaégalementdanscesens(etcedemanièrebienplusimportantequeprévue).
Graphique 1: Volume du commerce mondial
Source: Centraal Planbureau (www.cpb.nl)
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VolumeducommercemondialTendance(moy.mob.3mois)
Graphique 2: Zone euro: PIB et indice PMI
Sources: Eurostat, Markit Economics
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Enpoints
Var.trimestrielleen%
PIBzoneeuro(éch.degauche)PMIcompositezoneeuro(éch.dedroite)
Graphique 3: Indicateur du sentiment économique (zone euro)
Source: Commission européenne*Calculéàpartirdesindicesdeconfiancedanslessecteursdel’industrie,delaconstruction,ducommercededétailetdesservicesnonfinanciersainsiquedelaconfiancedesménages.
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Enpoints
Enpoints
Confiancedansl’industrieConfiancedanslesservicesClimatéconomique*(éch.dr.)
Malheureusement,àl’heuredelarédaction,lescomposantesdelacroissancedu1ertrimestrenesontpasencoreconnues,demêmequelaperformancedechacundesEtatsmembres1.Ilconvientdoncderesterprudentvis-à-visdecetteembelliesurprenante,enattendantdevoirsiellereposesurdesélémentsdenaturedurableoupassagère(etaussiavantquecerésultatde+0.6%nesoitconfirmé).
LaCommissioneuropéenneapubliésesdernièresprévisionsdecroissancele3mai,etaréviséàlabaissesesperspectivespourl’ensembledelazoneeuro,avecuneexpansionduPIBramenéeà1.6%pour2016(contre1.8%dansl’exerciced’automne2015)et1.8%pour2017(contre1.9%).Ilconvienttoutefoisdementionnerquecesprévisionsn’intègrentpaspleinementlerésultatdu1ertrimestre2016mentionnéci-avant–unecroissancedeseulement0.5%estindiquéedansleprofiltrimestrielsous-jacentduPIB(aulieude0.6)–sansdouteparcequ’ellesontétéclôturéesavantquecetteinformationnesoitdisponible.CettedifférenceestcependantmarginaleetnedoitpasocculterlesprincipauxmessagesdélivrésparlesservicesdelaCommissioneuropéenneenchargedesprévisionsmacroéconomiques,quiaufondrejoignentceuxdéjàémisenavrilparlesexpertsduFMI:lazoneeuroverraitplusieursélémentsdesoutien–prixfaiblesdupétrole,tauxdechangerelativementfavorable,politiquesmonétaireetbudgétaireplusaccommodantes–nonseulements’estomperprogressivement,maisaussiêtrepartiellementcompensésparleralentissementdeséconomiesémergentesetdecertaineséconomiesavancées.EtcommeleFMI,laCommissionmetenavant
1Parmileschiffresdéjàdiffusés,onrelèvenotammentlesévolutionssuivantes:+0.5%pourlaFrance,+0.8%enEspagne,+0.4%enAutricheet+0.2%enBelgique.
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-16 11
desrisquesbaissiersplusimportantsqu’auparavantsurcescenariomacroéconomique.Elleinsistenotamment,dansuneapprocheplusorientéesurl’EuropequecelleduFMI,surl’incertitudeentourantl’issueduréférendumdejuinprochainsurl’appartenanceduRoyaume-Uniàl’Unioneuropéenne.Uneétuderécentedel’OCDEsurl’impactd’unéventuelBrexit(cf.encadréci-après)laisseentrevoirquecelui-ciseraitrelativementconséquentetnégatifpourleRoyaume-Unid’unepart,maisaussipourlazoneeurodanssonensemble.
Lacroissancerelativementmodéréeprévuepourlazoneeuroen2016et2017s’appuieraitprincipalementsurlademandeintérieure,enparticuliersurlaconsommationprivéequibénéficieraitdel’améliorationdumarchédutravail(avecunchômagetoujoursbienancrésurunetendancebaissièreàl’issuedumoisdemars1)etdel’élévationdupouvoird’achat(l’inflationdemeurantextrêmementfaibleaudébutduprintemps2).Laconsommationpubliqueprofiteraitpoursapartdepolitiquesbudgétairesmoinsrestrictives(àdéfautd’êtrefranchementexpansives)etdedépensessupplémentairesliéesàlagestiondelacrisedesréfugiés,tandisquel’investissementseraitdavantagestimuléparleredressementdesprofitsdesentreprises.C’estdoncprincipalementlademandeextérieurequipêcheraitentermesdecontributionàlacroissance,surbasedeladégradationdesperspectivesrelativesaucontexteéconomiqueinternational.
1Letauxdechômageabaisséde10.4à10.2%entrefévrieretmars2016(unpicàunpeuplusde12%delapopulationactiveavaitétéatteintau2èmetrimestre2013).
2-0.2%surunanenavril2016.
Les conséquences d'un Brexit vues par l'OCDE
Résumé repris du OECD economic policy paper N° 16 "The economic consequences of Brexit: A taxing decision", Avril 20163
"L’adhésion à l’Union européenne a contribué à la prospérité économique du Royaume-Uni.
Les incertitudes entourant l’issue du referendum ont déjà commencé à affaiblir la croissance britannique.
Une sortie du Royaume-Uni de l’UE (Brexit) conduirait à un choc négatif majeur pour l’économie du pays et aurait des incidences pour tous les membres de l’OCDE, en particulier en Europe. Dans une certaine mesure, le Brexit équivaudrait à un impôt sur le PIB, imposant un coût durable et croissant sur l’économie, qui ne serait pas encouru si le Royaume-Uni restait dans l’UE. Ce choc serait transmis par le jeu successif de différents canaux. Sur le court terme, l’économie britannique serait affectée par le durcissement des conditions financières et l’affaiblissement de la confiance puis, après sa sortie officielle de l’Union européenne, par le relèvement des obstacles aux échanges et les conséquences précoces des limitations à la mobilité de la main-d'œuvre. À l’horizon 2020, le PIB serait plus faible de 3% qu’autrement (en cas de maintien dans l’UE), équivalent à un coût moyen de 2250 GBP par foyer (en prix actuels). Sur le plus long terme, les effets structurels s’affirmeraient par le biais de trois canaux : les capitaux, l’immigration et un progrès technique moindre. En particulier, la productivité du travail serait pénalisée par une baisse de l’investissement étranger direct et par l’accès à un volume de compétences plus limité. Le manque à gagner en termes de PIB se creuserait avec le temps. En 2030, selon le scénario de référence, le PIB serait inférieur de plus 5% qu’autrement – et le montant de l’"impôt Brexit" atteindrait alors 3 200 GBP par ménage (en prix actuels). Les conséquences seraient encore plus marquées dans le scénario le plus défavorable, et resteraient négatives y compris dans le scénario favorable. Une sortie du Royaume-Uni de l’UE entraverait également le PIB dans d’autres économies européennes, notamment sur le court terme, en raison des incertitudes politiques sur l’avenir de l’Europe. À l’inverse, un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne et la poursuite des réformes du marché unique amélioreraient les niveaux de vie des deux côtés de la Manche."
3http://www.oecd-ilibrary.org/the-economic-consequences-of-brexit_5jm0lsvdkf6k.pdf;jsessionid=6u52s4hk5b9ec.x-oecd-live-02?contentType=%2fns%2fWorkingPaper&itemId=%2fcontent%2fworkingpaper%2f5jm0lsvdkf6k-en&mimeType=application%2fpdf&containerItemId=%2fcontent%2fworkingpaperseries%2f2226583x&accessItemIds=
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-1612
Graphique 4: Composition du PIB international
Croissance du PIB
Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)
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1
2
3
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
16T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
Consommation finale des ménages
Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
2
3
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
Exportations de biens et services
Source: Eurostat (données désaisonnalisées)
-30
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
10
15
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
Formation brute de capital
Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
Consommation publique
Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)
-2.0
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
Importations de biens et services
Source: EUROSTAT (données désaisonnalisées)
-20
-15
-10
-5
0
5
10
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Etats-Unis Japon Zoneeuro
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-16 13
Ralentissement aux Etats-Unis et au Japon
DenombreuxindicateurslaissaiententrevoirunecroissancefaibleauxEtats-Unissurledébutde2016etleschiffresduPIBdu1ertrimestreviennentlargementconfirmercetteintuition:avecuneprogressiondeseulement0.1%suruntrimestre(contre0.5%puis0.3%aucoursdesdeuxtrimestresprécédents),l’économieUSaenregistréunsérieuxralentissement.Silesdépensesdeconsommation(tantducôtédesménagesquedusecteurpublic)ontrelativementbienrésisté,cellesd’investissementsesontnettementrétractées.Cettechutedel’investissementdoitcertesbeaucoupauxmoindresdépensesd’infrastructuresdesentreprisesactivesdansl’extractiondematièrespremières–enlienaveclafaiblessedesprixdel’énergie1–maisellecorrespondaussisurle1ertrimestreàunnouveaureplidesdépensesenéquipementsetlogiciels(c’étaitdéjàlecasau4èmetrimestre),cequiestnettementplusinquiétantdansuneperspectivedemoyenterme.L’investissementrésidentielestparcontrerestébienorientéetamêmeaccéléré.
Lesdépensesdesménagesdevraientresterdynamiquesaucoursdesprochainstrimestres,stimuléespardescréationsd’emploitoujourssoutenuesetuntauxd’activitéquitendàseredresser(celui-cis’étaitnettementaffaisséaucoursdesdernièresannées).Maislademandeextérieurenette,pénaliséeparl’appréciationdudollaretdesvolumesd’expéditionenbaisse2(notammentversl’Amériquelatine),devraitagircommeunfreinàlacroissance.LaCommissioneuropéennetableaufinalsuruneprogressionduPIBUSdeseulement2.3%cetteannéeet2.2%en2017,contreencore2.8%respectivement2.9%danssesprévisionsdel’automne2015.
L’année2015s’estterminéesurunenotenégativeauJapon,avecunrepliduPIBde0.3%suruntrimestreau4èmetrimestredûàlabaissedelademandedomestique(surtoutdelaconsommationprivée,maisaussidel’investissementpublicetprivérésidentiel).Malgréuntauxdechômageauminimum(3.2%delapopulationactiveenmars2016),l’archipelcontinueàéprouvertrèspeudetensionsenmatièredesalaires,cequidevraitlimiterlaprogressiondupouvoird’achatdesménagesetparlàmêmeleurconsommationaucoursdestrimestresàvenir.UneaccélérationtemporairedelaconsommationprivéedevraittoutefoisseproduireavantlanouvelleremontéedelaTVAprévuepourle1eravril2017.L’affaiblissementdelademandedespaysémergentsdevraitfreinerlaprogressiondesexportations(surtouten2016),maislesdépensespubliquesfournirontuneimpulsionbudgétairepositivesignificative.La
1Lesdépensesrelativesàl’exploitationdugazetpétroledeschisteontétélargementstimuléesparleprixrelativementélevédel’ornoirde2011à2014.
2Lesexportationsontreculépourledeuxièmetrimestreconsécutif.
Commissioneuropéenneprévoitunecroissancedel’économienipponede0.8%en2016et0.4%en2017(contreresp.1.1%et0.5%àl’automne2015).
Pays émergents: des perspectives nettement dégradées, surtout en Amérique latine et dans le voisinage de la Russie
Lesperspectivesdecroissancedespaysémergentsontdansl’ensembleétéréviséesàlabaisse.SelonleFMI,leurexpansions’élèveraità4.1%en2016et4.6%en2017(soitunedifférencederesp.-0.4et-0.3pointde%parrapportauxprévisionsdel’automne2015).Touslespaysourégionsconsidérésnesontcependantpassoumisàcettedégradation.
LaChine,quiapourtantsuscitébeaucoupd’inquiétudesauprèsdesobservateursinternationaux(etquiensusciteencore,mêmesicelles-ciapparaissentpeut-êtremoinsdanslesscénariicentrauxdeprévisionsquedanslesrisquesafférents),avusacroissancelégèrementréviséeàlahausseparleFMIpour2016et20173.L’institutionjustifieceredressementparlefaitquelacroissancechinoiseaétélégèrementplusélevéequeprévugrâceàlabonnetenuedelademandeintérieure,notammentdelaconsommation,etquel’orientationfavorabledel’activitédanslesservicesadansunecertainemesurecompensélemanquededynamismedel’industrie.Considérantquelesprévisionssontrestéesinchangéespourl’Inde(quidevraitrestertrèsdynamique,avecunecroissanceescomptéede7.5%paranen2016et2017)etquecellesdesautreséconomiesémergentesasiatiquessontunpeurevuesàlabaisse,l’ensembledel’Asieémergenteconservedesperspectivesdedéveloppementidentiquesàcellesesquisséesàl’automne2015.
EnAmériquelatineparcontre,lesprévisionsontéténettementrevuesàlabaisse,principalementàcauseduralentissementplusprononcéqueprévuduBrésil4,toujoursdansunemauvaisepassetantsurleplanéconomiquequepolitique.LesperspectivesconcernantlaRussieontégalementétélargementrevuesàlabaisse5,maispasautantquepourlaplupartdesautrespaysdelaCommunautédesÉtatsindépendants(CEI),enraisondesrépercussionsdelasituationenRussieetdel’impactnégatifdelabaissedesprixdupétrolesurlespaysspécialisésdanssonexportation.
3LePIBchinoisdevraitainsiaugmenterde6.5et6.2%en2016et2017(+0.2pointde%surchaqueannéeparrapportauxprévisionsd’automne).
4Récessionde3.8%en2015,nouveaureplide3.8%prévupour2016etstagnationenvisagéepour2017(chiffresFMI).
5Poursuitedelarécessionen2016avecunrepliduPIBde1.8%(après-3.7%en2015)etreprisede0.8%en2017(chiffresFMI).
1.Conjonctureinternationale
Notedeconjoncturen°1-1614
Graphique 5: PIB en volume des BRICs
Source: Macrobond
-10
-5
0
5
10
1508
T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
16T1
Varia
tionannu
elleen%
Brésil Russie Inde Chine
Tableau 2: Evolution macro-économique 2015-2017
2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017
Belgique 1.4 1.2 1.6 0.5 1.4 1.4 8.5 8.2 7.7 1.3 1.8 1.9Allemagne 1.7 1.6 1.6 0.6 0.8 1.4 4.6 4.6 4.7 8.8 8.5 8.3Irlande 7.8 4.9 3.7 0.6 1.5 1.5 9.4 8.2 7.5 4.4 4.6 4.6Grèce -0.2 -0.3 2.7 -1.3 -0.3 0.6 24.9 24.7 23.6 -0.2 0.6 1.3Espagne 3.2 2.6 2.5 -0.5 -0.1 1.4 22.1 20.0 18.1 1.4 1.5 1.3France 1.2 1.3 1.7 0.0 0.1 1.0 10.4 10.2 10.1 -1.5 -1.1 -1.0Italie 0.8 1.1 1.3 0.1 0.2 1.4 11.9 11.4 11.2 2.2 2.4 2.3
Luxembourg 1 4.8 3.3 3.9 0.2 0.4 2.1 6.4 6.2 6.2 5.5 5.3 4.8
Pays-Bas 2.0 1.7 2.0 0.3 0.7 1.3 6.9 6.4 6.1 9.2 8.9 8.2Autriche 0.9 1.5 1.6 1.0 0.9 1.8 5.7 5.9 6.1 3.1 3.1 3.3Portugal 1.5 1.5 1.7 0.7 0.7 1.2 12.6 11.6 10.7 -0.1 0.3 0.5Finlande 0.5 0.7 0.7 0.2 0.3 1.0 9.4 9.4 9.3 0.1 0.3 0.4Danemark 1.2 1.2 1.9 0.6 0.7 1.7 6.2 6.0 5.7 7.0 6.3 6.2Suède 4.1 3.4 2.9 1.0 1.1 1.3 7.4 6.8 6.3 4.9 5.8 5.7Royaume-Uni 2.3 1.8 1.9 0.2 1.0 1.8 5.3 5.0 4.9 -5.2 -4.9 -4.4
UE28 2.0 1.8 1.9 0.2 0.5 1.4 9.4 8.9 8.5 1.1 1.3 1.3Zone euro 1.7 1.6 1.8 0.2 0.4 1.3 10.9 10.3 9.9 3.2 3.3 3.2
Etats-Unis 2.4 2.3 2.2 0.3 1.2 2.3 5.3 4.8 4.5 -3.3 -2.8 -3.1Japon 0.5 0.8 0.4 0.2 0.2 1.1 3.4 3.4 3.3 3.3 3.9 4.1
1LesprévisionsdelaCommissioneuropéennepourleLuxembourgpeuventdivergerdecellesduSTATEC.
Source:Commissioneuropéenne3.5.2016
PIBàprixconstants
Variationen% En%delapop.active En%duPIB
SoldedelabalancedespaiementscourantsNombredechômeurs
Priximplicitesàlaconsommationprivée
2.Evolutionrécentedel’activité
Notedeconjoncturen°1-16 15
2. Evolution récente de l'activitéL’activitééconomiqueacontinuéàfairepreuvededynamismesurlafindel’annéeécoulée,conduisantlacroissanceéconomiqueàunrythmeprochede5%pourl’ensemblede2015.Letournantvers2016aétémarquéparunenvironnementfinancierinternationalmoinsporteur,etl’évolutiondusecteurfinancierluxembourgeois–marquéparunralentissementau2èmesemestre2015–devraitencores’enressentircetteannée.Danslesautresbranchesd’activité,lesindicateursdisponiblessurledébutde2016,–lesplusrécentsétantceuxrelatifsauxenquêtesd’opinion–envoientd’unemanièregénéraledessignauxtrèspositifs,aussibienpourl’industrieetlaconstructionquepourlesservicesnonfinanciers.L’annéeencoursdevraitainsivoirlademandeintérieureserenforcerparlebiaisdel’investissementetdelaconsommationprivée,tandisqueleséchangesextérieursdevraientpâtirdumoindredynamismedesactivitésfinancières.
Bonne résistance de l'activité sur la fin de 2015
LePIBenvolumeaprogresséde1.1%suruntrimestreaucoursdu4èmetrimestre2015(+3.0%surunan),soitàunrythmepresqueéquivalentàceluidu3èmetrimestre.CerésultatportelaprogressionduPIBà4.8%surl’ensembledel’annéeécoulée,soitunetroisièmeannéeconsécutivedecroissancerelativementsoutenue(après+4.3%en2013et+4.1%en2014).
Ladynamiquedu4èmetrimestreaétésoutenueparunrebonddelaconsommationdesménages–décevanteau3èmetrimestre–ainsiqueparunemeilleureorientationdesinvestissements(+10%environsuruntrimestrehorsavionsetsatellites).Laconsommationdesménages,ainsiquelePIB,affichentpourtantau4èmetrimestredesévolutionspeuréjouissantesenvariationannuelle(-0.8%,resp.+3.0%),maisilconvientdeserappelerqu’ilsavaientbénéficiéd’uncoupdefouetàlafinde2014,justeavantlerelèvementdelaTVA(d’oùuneffetdebasenégatifsurlafinde2015).
Graphique 6: PIB en volume
Source: STATEC (Comptes nationaux, données cvs)
-9
-7
-5
-3
-1
1
3
5
7
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
En%
Variationtrimestrielle Variationannuelle
Graphique 7: Investissements
Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
2100
2200
230005
T1
06T1
07T1
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
EnM
ioEUR,moy.m
ob.3trim
.
FormationbrutedecapitalfixeIdem,horsprod.delaconstructionaéronautiqueetspatiale
2.Evolutionrécentedel’activité
16 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 3: PIB et composantes de la demande
2011 2012 2013 2014 2015 15T1 15T2 15T3 15T4
Variationannuelleen%
Dépensedeconsommationfinaledesménages 2.2 2.7 0.9 3.7 0.1 0.1 1.1 0.2 -0.8Dépensedeconsommationfinaledesadm.pub. 1.1 3.6 3.9 4.5 2.7 4.3 2.2 2.9 1.5Formationbrutedecapitalfixe 17.2 -0.3 -7.2 9.9 -2.9 6.0 -0.1 0.2 -14.9
Exportationsdebiensetdeservices 5.4 0.2 6.9 6.8 7.0 9.4 8.3 6.7 3.9Exportationsdebiens 5.8 -5.4 6.9 1.8 0.8 3.0 -1.3 0.1 1.4Exportationsdeservices 5.2 2.1 7.6 8.7 9.4 12.1 11.9 9.2 5.0
Exportationsdeservicesfinanciers 5.6 -1.1 2.7 4.5 7.1 8.5 8.1 6.5 5.6Exportationsdeservicesnonfinanciers 4.3 9.3 17.6 16.3 13.0 18.3 18.3 13.9 4.0
Importationsdebiensetdeservices 7.5 1.5 5.7 8.0 6.5 8.5 8.8 6.1 2.9Importationsdebiens 9.7 -3.0 -0.1 2.2 1.8 4.6 5.5 2.7 -5.0Importationsdeservices 6.7 3.6 8.6 10.0 8.0 9.9 10.0 7.2 5.1
Importationsdeservicesfinanciers 5.0 -1.9 0.9 10.4 8.2 9.3 8.8 6.4 8.4Importationsdeservicesnonfinanciers 8.7 9.8 16.4 9.6 7.8 10.5 11.1 8.1 2.5
PIB 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 4.9 5.9 5.8 2.9
Source:STATEC(donnéesenvolume)
Année Trimestre
Tableau 4: Valeur ajoutée et emploi par branche
Poids
Nacerév.2 2015 2011 2012 2013 2014 2015 15T1 15T2 15T3 15T4
En% Variationannuelleen%
Valeur ajoutée en volume
Agriculture,sylvicultureetpêche 0.2 -15.8 29.3 -35.2 13.4 7.5 17.0 4.9 6.8 2.5Industrie 6.7 -10.2 5.1 7.6 -0.1 1.4 -2.4 2.0 0.2 5.9Construction 5.4 8.1 -9.7 6.3 7.9 0.7 -4.6 2.0 5.2 0.4Commerce,transport,Horeca 16.6 6.7 -7.8 4.5 5.3 3.5 4.3 2.6 4.7 2.7Informationetcommunication 7.6 9.9 8.2 5.2 -5.4 15.9 26.5 20.0 12.2 7.3Activitésfinancièresetd’assurance 25.0 -3.4 -4.3 1.2 2.1 6.7 8.3 9.6 6.4 2.7Activitésimmobilières 8.8 3.3 3.4 3.0 7.6 2.9 3.2 3.7 2.6 2.2Servicesauxentreprisesetlocation 12.2 9.2 0.0 10.2 8.6 4.5 0.8 5.2 10.8 2.0Adm.publique,défense,éduc.etsanté 15.6 1.6 4.5 3.9 2.5 4.2 4.5 3.8 4.5 3.8Autresservices1 1.9 4.2 -1.1 2.2 2.7 1.7 3.2 1.9 1.1 0.6
Total 100.0 2.0 -1.2 4.2 3.6 5.0 5.3 6.0 5.8 3.1
Emploi total
Agriculture,sylvicultureetpêche 1.1 -2.4 0.4 -0.4 -0.3 0.4 0.6 0.8 0.0 0.2Industrie 9.1 0.6 -0.8 -1.4 -1.0 1.3 0.6 1.3 1.4 1.7Construction 10.2 2.2 1.2 -0.1 1.0 1.7 1.6 1.6 1.8 1.9Commerce,transport,Horeca 23.0 3.2 0.6 1.7 1.8 1.8 1.5 1.5 1.9 2.0Informationetcommunication 4.4 5.5 11.1 2.3 3.8 3.3 5.2 4.5 2.0 1.8Activitésfinancièresetd’assurance 11.0 1.4 1.7 0.7 1.8 2.6 1.8 2.2 2.9 3.6Activitésimmobilières 0.9 6.0 6.8 3.4 3.4 4.5 5.6 5.3 5.0 2.1Servicesauxentreprisesetlocation 15.4 3.4 3.5 3.8 4.9 5.3 4.0 5.6 5.6 5.8Adm.publique,défense,éduc.etsanté 20.5 4.6 4.9 3.6 4.3 2.4 2.7 2.4 2.4 2.1Autresservices1 4.3 3.3 2.1 2.4 2.5 1.6 1.6 1.5 1.6 1.9
Total 100.0 3.0 2.4 1.8 2.5 2.5 2.3 2.5 2.6 2.7
Source:STATEC(comptesnationaux)1Arts,spectaclesetactivitésrécréatives,servicespersonnels,activitédesménages,activitésextra-territoriales.
Année Trimestre
2.Evolutionrécentedel’activité
Notedeconjoncturen°1-16 17
Un moindre soutien des services à la croissance au 4ème trimestre, mais un rebond dans l'industrie
Lesactivitésdeservicesauxentreprisesontcontribuénégativementàl’évolutionduPIBsurle4èmetrimestre2015,maiscettebaisse(quiintervientaprèsdeuxtrèsbonstrimestres)n’estpasd’uneampleurdenatureinquiétante.Parmilesautresservices(nonfinanciers),lesecteurdestransportsapporteencoreunecontributionrelativementélevéeàlacroissance,portéparlabonnedynamiquedutransportaérienetdemeilleursrésultatspourlesentreprisesdutransportroutier.Lavaleurajoutéedelabrancheducommerce,aprèstroistrimestressuccessifsdebaisse,enregistreenfinunmouvementpositifsurlederniertrimestredel’année(+1.5%).Surl’ensemblede2015etcomparéàl’ensembledesbranchesd’activité,lesentreprisesducommerceenregistrentl’undesrésultatslesplusdécevants(-1.0%),àcôtédecellesdel’Horeca(-2.4%):danscesdeuxdomaines,lahaussedelaTVAestsusceptibled’avoirconstituéunhandicap1(lecommerceavaitcependantbénéficiéd’unsurcroîtdeconsommationàlafinde2014,enprévisiondecettehausse,cequin’étaitpaslecaspourl’Horeca).
Lesecteurfinancieracontinuéàcontribuerpositivementàl’évolutionduPIBauderniertrimestre,maisdemanièrebienplusmodéréequesurlesprécédents:uncertainessoufflementsefaitressentir,sansdouteliéaucontextefinancierplusdifficiledudeuxièmesemestre(volatilitéboursièreaccrue,faiblessedestaux)quipèseenparticuliersurlavaleurajoutéedesbanquesetdesassurances.
Labonnesurprisedefind’annéeprovientdel’industrie(+5.4%suruntrimestre,+5.8%surunan).Cerebond–quiexpliqueprèsdelamoitiédelacroissanceobservéesurcetrimestre–s’effectueenmargedelatendancerelevéedanslazoneeuro,oùlavaleurajoutéedel’industries’estnettementrepliéeau4èmetrimestre.
Perturbations pour le secteur financier
Dansuncontexterelativementdifficile–haussedelavolatilitéetbaissedescourssurlesmarchésboursiers,environnementdetauxfaiblesetcontexteréglementaireplusexigeant–lesacteursdusecteurfinancierontconnudesfortunesdiversesautournantde2015et
2016.Lesbanquesontenregistréuneperformancerelativementbonnesurlafinde2015,maiscelle-cines’estapparemmentpasappuyéesurdesfacteursdenaturepérenne.Lesfondsd’investissementontpourleurpartsouffertdelarechutedesindicesboursiers,tandisquelafaiblessedestauxobligatairesaconduitlessouscripteursd’assurancevieàlargementdélaisserlesproduitsàrendementgarantis.Lapertededynamismeconstatéeauniveaudelaprogressiondelavaleurajoutéedusecteur–enl’absenced’améliorationsignificativedel’environnementfinancierinternational–pourraitainsisepoursuivre.
Des marchés financiers malmenés au tournant de 2015 et 2016
Lesprincipalesplacesboursièresmondialesontenchaînétroismoissuccessifsdebaissededécembre2015àfévrier2016.Laconfirmationd’undébutderesserrementmonétaireauxEtats-Unis(laFedaremontésonprincipaltauxdirecteurendécembre–ilétaitrestéinchangédepuisdécembre2008–de25pointsdebaseà0.50%)etl’annoncedemesuresd’assouplissementendeçàdesattentesendécembreparlaBCEonteuuneffetdépressifsurlesmarchés.D’autresélémentsontpesécommelesinquiétudesconcernantlesmarchésémergents:laréappréciationdudollarUS(monnaiedanslaquellesontendettéeslaplupartdeséconomiesémergentes),lerevirementàlabaisseduprixdupétrole(pénalisantlespaysproducteurs)etdesstatistiquesdécevantesconcernantlaChineontconstituéquelques-unsdessymptômesdecemalaise.
Faceàcecontexteetàladégradationdesprévisionsdecroissance,lesbanquescentralesaméricaineeteuropéenneontétépousséesàadapterleurspolitiquesrespectives:laFedenenvoyantlemessagequelerythmederemontéedestauxUSseferaitdemanièremoinsrapidequeprévu,laBCEenannonçantdenouvellesmesuresd’assouplissementenmars20162.Cerevirementexpansifs’estaccompagnéd’unredressementdesmarchés,mêmes’iln’enconstituepasnécessairementlaseulecaused’explication.Concernantl’indiceEurostoxx50,quiconstitueunélémentcharnièredeshypothèsesdeprévision(cf.partie6.2.),labaisseenregistréeentredécembre2015etfévrier2016n’acependantpasencoreétédigéréeàl’issuedumoisd’avril2016.
_______________1Cf.NDCn°2-15,"RelèvementdelaTVA:uneffetperturbateursurladynamiquedesindicateursdecourtterme".
2Baissedestroistauxdirecteurs(letauxprincipal,derefinancementminimum,atteintainsi0%),augmentationduprogrammed’assouplissementquantitatif(rythmemensueld’achatdetitresportéde60à80MiaEUR,périmètredetitresachetablesaugmenté)etquatrenouvellesopérationsderefinancementàlongterme(T-LTRO).
2.Evolutionrécentedel’activité
18 Notedeconjoncturen°1-16
Graphique 8: Indices boursiers
Source: Eurostat
60
80
100
120
140
160
180
200
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Indicejanvier2011=1
00
Enmonnaielocale
Zoneeuro(Eurostoxx50) Etats-Unis(DJA) Japon(Nikkei)
60
80
100
120
140
160
180
200
janv.-11
juil.-11
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juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Eneuros
Banques: performances modestes attendues pour le 1er trimestre
Lesétablissementsdecréditdelaplaceluxembourgeoiseontterminél’année2015avecunrésultatavantprovisionsenhaussede1.6%parrapportà2014.Considérantqu’àl’issuedestroispremierstrimestres,celui-ciaffichaitunreculdepresque4%surunan,laperformancedu4èmetrimestre2015aétéparticulièrementbonne.Elleseretrouveauniveaudesprincipauxpostesderevenusbancaires(marged’intérêtetrevenusdecommissions),ennettehaussesurlafind’année(cf.Graphique9).Concernantlamarged’intérêtenparticulier,laCSSFrelèvetoutefoisquelaprogressionenregistrée(+5.2%surl’ensemblede2015,contreunebaissed’encore1.4%surunanàl’issuedu3èmetrimestre),"résulteessentiellementdefacteursspécifiquesrelatifsàunnombrelimitéd’établissementsdecrédit".Ilnes’agiraitdoncpasd’uneaméliorationàcaractèregénéral,alorsque"l’environnementdetauxd’intérêtsbas,voirenégatifs,continueàreprésenterunréeldéfipourlarentabilitédesbanquesauLuxembourgetdanslazoneeuro"selonlestermesdelaCSSF.Lesrésultatsde2015sontégalementmarquésparunetrèsforteremontéedesfraisgénéraux(+14.2%,horsfraisdepersonnel),quid’aprèslesinformationsdelaCSSFaffecterait"lagrandemajoritédesbanquesdelaplace"etrefléterait"outredesinvestissementsdansdesinfrastructurestechniques,leschargessupplémentairesàsupporterparlesbanquespourleurmiseenconformitéavecuncadreréglementairenouveauetpluscomplexe".
Lesdonnéesdescomptesdeprofitsetpertesdesbanquesdu1ertrimestre2016nesontpasencoredisponiblesàl’heuredelarédaction.Ladépressionsubieparlesmarchésfinancierssurcettepériodeincitetoutefoisàanticiperuneperformanceplusfaibledesrevenusde
Graphique 9: Principaux postes de revenus des banques
Sources: BCL, STATEC (données désaisonnalisées)
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1500
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
MioEUR
Marged’intérêt Revenusdecommissions
commissions.Et,comptetenudelahausserelativementinattendueetàcaractèreisolédelamarged’intérêtsurletrimestreprécédent,ilestpossiblequ’unecorrections’yproduise.
Ducôtédescréditsaccordésparlesbanques,lesdernièresdonnéesdisponibles(février2016)montrentdeuxgrandestendancesgénérales:
‐ Unestabilisationdescréditsinterbancaires;‐ Unepoursuitedelaremontéedescréditsàla
clientèlenonbancaire(cf.Graphique10).
Silescréancesinterbancairesaffichentunecertainestabilitédepuislami-2015,desmouvementstrèscontrastésapparaissentenfonctiondel’originegéographiquedesétablissementsemprunteurs.Ainsi,latendanceestnettementbaissièrepourceuxdel’étranger(zoneeurohorsLuxembourgetrestedumonde,avecunreplideplusde10%surunanaudébutde2016)et
2.Evolutionrécentedel’activité
Notedeconjoncturen°1-16 19
fortementcroissantepourceuxduLuxembourg(+70%surunan).MaiscetteprogressiondescréditsauxbanquesduLuxembourgrecèleenfaituniquementunehaussedesdépôtsdesbanquesauprèsdelaBanquecentrale1:ceux-cisesontnettementredressésdepuisseptembre2015etatteignentenfévrier2016unmontantprochedeceuxdelami-2012.Acetteépoque,enpleinecrisedite"deladettesouveraine",lesbanquespréféraientplacerleurargentauprèsdelaBanquecentraletantladéfianceentreétablissementsdecréditsétaitélevée.Ilsemblequelephénomèneàl’œuvreaujourd’huirépondedavantageàlafaiblesseextrêmedel’inflation2etaureculdestauxnominauxdesgrandstitresobligataires3etcorrespondedoncàunestratégiedeminimisationdespertespourunplacementàrisquenul.
Ducôtédescréditsàlaclientèlenonbancaire,latendancefavorablerelevée(+7%surunanpourlesdeuxpremiersmoisde2016)estàmettresurlecomptedesprêtsauxsociétésnonfinancières(surtoutétrangères)etdesménagesduLuxembourg(surtoutpourdescréditsimmobiliers).
Lesbanquesinterrogéesenjanvieretavril2016danslecadredel’enquêtesurladistributiondecréditmontrentd’unemanièregénéraleuneattitudemoinsflexibledansl’octroidecrédit(cf.Graphique11).Quecesoitvis-à-visdesentreprisesoudesménages–etpourcesderniers,autantpourlescréditsàlaconsommationqu’àl’habitat
–,ellesnemontrentpasdechangementnotableconcernantleursconditionsd’octroiauprintemps2016.Ainsi,l’assouplissementdesconditionsdecrédit,quis’étaitinstaurédepuis2014,semblesurlepointdetoucheràsafin(iln’yacependantpasencorelieud’évoquerunnouvelépisodededurcissement).Lesperspectivesvis-à-visdelademandedecréditdesentreprisesetdesménagesdemeurentquantàellesrelativementbienorientéesd’aprèslesétablissementssondés.
Graphique 10: Encours de crédits
Source: BCL (* Hors administrations publiques)
150
160
170
180
190
200
210
220
350
370
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410
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490
510
530
janv.-08
janv.-09
janv.-10
janv.-11
janv.-12
janv.-13
janv.-14
janv.-15
janv.-16
MiaEUR
MiaEUR
Créditsinterbancaires(éch.gauche)Créditsàlaclientèlenonbancaire*(éch.droite)
Graphique 11: Enquête sur la distribution du crédit bancaire
Sources: BCL, STATEC (moyennes mobiles sur 3 trimestres)
-40-30-20-100
102030405060
03T1
04T1
05T1
06T1
07T1
08T1
09T1
10T1
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12T1
13T1
14T1
15T1
16T1
Soldedesréponses+/-
Critères d'octroi
Entreprises Ménages-habitat Ménages-consommation
Durcissement
Assouplissement
-50-40-30-20-1001020304050
03T1
04T1
05T1
06T1
07T1
08T1
09T1
10T1
11T1
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13T1
14T1
15T1
16T1
Evolution de la demande
_______________1Dépôtssurcomptescourants(ycomprislesréservesobligatoires)etfacilitésdedépôts.2Letauxdedépôtréel,mêmeavecuntauxnégatifdelafacilitédedépôt,devientainsiplusavantageux(ouplutôtmoinsdésavantageux).3LeBundallemandàdeuxansestparexempleassortid’untauxd’intérêtnégatifde0.5%environaudébutduprintemps2016.
2.Evolutionrécentedel’activité
20 Notedeconjoncturen°1-16
Mauvais début d'année pour les fonds
LepatrimoinenetdesOPCduLuxembourgafortementreculéaucoursdu1ertrimestre2016(de5%environsuruntrimestre,soitlereplileplusimportantobservédepuislafinde2008).Cettecontre-performancedoitbeaucoupàl’évolutionbaissièredesmarchésfinanciers(surtoutenjanvier,unpeumoinsenfévrier)etaaussiconduitàmoinsd’émissionsetplusderachats,avecundésinvestissementnetàlaclé.
Leclimatboursiertempétueuxdudébutd’année,surfondd’inquiétudesrelativesauxperspectivesdeséconomiesémergentesetàlarechutedupétrole,s’estcependantquelquepeucalmédepuis.Lesgrandsindicesdesmarchésd’actionsnotammentsontrepartisàlahaussedepuismarset,àconditionquecettetendanceperdure,devraientconstituerunterreauplusfavorableaudéveloppementdesfondsd’investissementau2èmetrimestreetparlàmêmeauxacteursdusecteurfinancierquiendépendent(établissementsdecréditsetsociétésdegestionenparticulier,vialescommissionsperçues).
Comparéauxautrespaysactifssurledomainedesfondsd’investissements,leLuxembourgarelativementbienperformél’annéepassée,hissantsapartdemarchéàunniveauprochede28%desactifseuropéenssurl’ensemblede2015(contre27%en2014)etconfortantainsisaplacedeleader.
Graphique 12: Organismes de placement collectif
Source: CSSF
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
-200
-100
0
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200
300
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500
12T1
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13T3
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15T1
15T3
16T1
MiaEUR
Varia
tionenM
iaEUR
VariationsduesauxmarchésfinanciersEmiss./Rach.netsActifsnets(éch.droite)
Assurances: moins de primes encaissées en 2015
Surl’ensembledel’annéeécoulée,lesprimesd’assurancesencaisséesaffichentunreculdepresque10%parrapportà2014.Cettecontre-performanceestdueprincipalementauxproduitsd’assurance-vieàrendementgarantis(-40%),pénalisésparl’environnementde(trèsfaibles)tauxd’intérêt.Surceterrain,lesinvestisseurssesontlargementréorientésversdesproduitsplusrisquéstelsqueceuxenunitésdecompte(i.e.adossésauxperformancesdesmarchés
financiers)quienregistrentunehaussede16%en2015.Dansledomainedel’assurancenonvie1,oùilnes’agitpasd’assurerunerentemaisdecouvrirdesévénementsprécis,lesprimesontquantàellesaugmentédequelque5%l’annéepassée.
Graphique 13: Primes d'assurances encaissées – données trimestrielles
Sources: Commissariat aux Assurances, STATEC (données désaisonnalisées)
2
3
4
5
6
7
8
9
08T1
08T3
09T1
09T3
10T1
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15T1
15T3
EnM
iaEUR
Des perspectives à court terme plutôt encourageantes pour l'industrie et la construction
Surlesdeuxpremiersmoisde2016,laproductiondel’industrieenregistreunehaussede4%environsurunan,tandisquecelledelaconstructionafficheungaindel’ordrede5%.
Concernantl'industrie,l’améliorationconstatéeacrééunecertainesurprise,alorsquel’indicateurdeconfiancen’avaitenregistréqu’untimideredressemententrelafinde2015etledébutde2016.Cetindicateuranéanmoinslargementrebondienmarsetavril,sousl’effetprincipald’anticipationsplusoptimistessurlatendancedelaproductionetd’unmeilleurjugementsurleniveaudesstocks.Entreledernierpointbasdeseptembre2015etfévrier2016,lahaussedelaproduction(+9%pourl’ensembledel’industrie)s’estmanifestéedans14des18sous-branchesquecomptecesecteur.Lescontributionslesplusnotablesdanscerebondproviennentdelafabricationdeproduitsenverreetcéramique,delasidérurgie,delafabricationdeproduitsmétalliquesetdeproduitsélectroniquesetélectriques.Latendanceestenrevanchetoujoursorientéeàlabaissesurcettepériodepourlaproductionetdistributiond’énergie,lapremièretransformationdel’acieretdelaproductiondemétauxnonferreuxetl’industriedupapier,cartonetimprimerie.
1Cemarchéestessentiellementlocaletnereprésentequ’àpeineunsixièmedutotaldesprimesd’assuranceencaissées.
2.Evolutionrécentedel’activité
Notedeconjoncturen°1-16 21
Graphique 14: Indicateurs de confiance – industrie et construction
Source: STATEC (données désaisonnalisées)
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
1007T1
08T1
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10T1
11T1
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16T1
Soldesd’opinions
Industrie Construction
Contrairementàcequepourraientlaisserenvisagerlesprixàlaproduction,toujoursnettementorientésàlabaissejusqu’enmars2016(unetendancequiprévautdepuislami-2012),lademandeadresséeàl’industrieluxembourgeoisenetraversedoncpasunephasededéprime.Cettebaissedesprixàlaproductioncorrespondcertainementplusaucontexteinternationaldereplidesprixdesmatièrespremières(quisemblequelquepeus’estompersurlestoutesdernièressemaines),cequicertesjouenégativementsurlesprixdevente,maisaussisurlecoûtdesintrants(i.e.surlaconsommationintermédiairedesentreprises).
Danslaconstruction,lahaussedelaproductionrelevéesurledébut2016doitbeaucoupauxbonsrésultatsdefévrier(+10%surunan,contre+0.5%surunanenjanvier),aprioriobtenusgrâceauxmeilleuresconditionsmétéo(températurerelativementélevéeetbiensupérieureàcelledefévrier2015),quiontstimuléenparticulierl’activitédanslebâtimentetgéniecivil.Acôtédecephénomène,quineresteraqu’anecdotiquesurl’ensembledel’annéeencours,denombreuxélémentsplaidentpourunebonnetenuedel’activitédanslaconstructionaucoursdestrimestresàvenir.
D’abord,lemoraldesentrepreneursdelaconstructiondemeureàdesniveauxhistoriquementélevésàl’entréedans2016(cf.Graphique14).Ensuite,lesprixdeventedeslogements,avecuneprogressionde5.5%en2015(haussemoyennede4.5%paranrelevéesurlescinqannéesprécédentes),nedonnentpassignedefaiblesse.Lafortedemande,perceptiblesurlemarchédulogement,vautégalementpourcequiconcernel’immobilierdebureau:lesprofessionnelsdusecteurtémoignentd’uneannée2015exceptionnelleàceniveau(avecunbilandéjàmeilleuràl’issuedu3èmetrimestrequesurl’ensemblede2014entermesdelocationetd’investissement).Cemarchéreprésenteaussiuneopportunitédeplacementpourlesinvestisseursétrangers,laprogressiondesprixdel’immobilierau
Grand-Duchéconstituantdesperspectivesderendementattrayantes(surtoutdanslapériodeactuelledetauxd’intérêtextrêmementfaibles).Parailleurs,lesautorisationsdebâtirrestentdansunebonnedynamique.Ellesaffichentcertes–entermesdevolumeàbâtir–unreculde4%environen2015,maiscettecontre-performancedoitêtrerelativisée.Ilfauteneffetrappelerquelafinde2014aétémarquéeparunevéritableruéesurlesdemandesd’autorisationdeconstructionrésidentielle,etceafindepouvoircontinueràbénéficierdutauxsuper-réduitde3%(aulieude17%àpartirdu1erjanvier2015)pourdestravauxdecréationdelogementsdestinésàlalocationjusqu’àlafinde2016.Etmalgrélabaissede25%duvolumedesautorisationsdudomainerésidentielparrapportà2014(-50%surleseulderniertrimestre),sonniveauresteplutôtbienenligneavecceluidesannéesprécédentes.Quantauvolumerelatifauxprojetsnonrésidentiels,ilbatencoreunnouveaurecorden2015(+15%surunan).Enfin,laconjoncturedelaconstructionpeutcompteraussisurunstimuluspublicplusimportant:lemontantdesdépensesd’investissementsdusecteurpublicaeneffetaffichéuneprogressionimportanteen2015,de16.5%(contre+4.4%en2014et-6.7%en2013)etunegrandepartiedecesdépensesvonttrouverleurconcrétisationdansdesprojetsfaisantappelauxentreprisesdusecteurdelaconstruction.
Cettetendancepropicedel’activitédansl’industrieetlaconstructions’estégalementrépercutéefavorablementsurlemarchédutravail(cf.Chapitre4).Ainsi,onobserveunehaussedescréationsnettesd’emploitantdanscesdeuxbranchesqu’auniveaudutravailintérimaire,principalementutiliséparcesactivités.Parallèlement,lenombredechômeursoriginairesdecesbranchesestenreculetlesdemandesdechômagepartiel(dispositifsurtoututilisédansl’industrie)sont,surlapremièremoitiéde2016,àleurniveauleplusfaibledepuisledébutdelacrisede2009.
Des signaux plus positifs pour l'activité des services non financiers et la consommation
L’indicateurdeconfiancedanslesservices(horsservicesfinanciersetcommercededétail),plutôtorientéàlabaisseàlafinde2015,enregistreunnetrebondaudébutde2016(janvieretfévrier).Cetteaméliorationestportéeparlesopinionsplusoptimistesdesentrepreneursvis-à-visdelasituationdeleurentrepriseetdesperspectivesàcourttermeenmatièrededemande.Elleconstitueunsignalpositifpourl’évolutiondelavaleurajoutéedesservicesnonfinanciersau1ertrimestre2016,aprèsunquatrièmetrimestre2015unpeudécevant.
Lesdonnéesdechiffred’affairespourcesactivitésnesontencorequetrèspartiellementdisponiblespourledébutde2016.Ellesindiquent,entermesdevolume,desprogressionsrelativementimportantespourlesservicesauxentreprises(+15%surunanpourlesdeuxpremiersmoisdel’année)etlesactivitésinformatiques(+20%).
2.Evolutionrécentedel’activité
22 Notedeconjoncturen°1-16
Lesdonnéessontparcontremoinsbonnesconcernantlesactivitésdetransport(-4%)etl’Horeca(+0%).Cesdonnéessontnéanmoinsàconsidéreravecbeaucoupdeprécautionetvontencorefairel’objetderévisions.
Ducôtédelaconsommationprivée,lesenquêtesd’opiniondudébut2016envoientdessignauxencourageants.L’indicateurdeconfiancedesconsommateursduLuxembourgaenregistrécinqmoisconsécutifsdehaussed’octobre2015àmars2016(ils’esttrèslégèrementrepliéenavril),àl’inversedelatendanceobservéeàl’échelledelazoneeuro.Cesontprincipalementlesanticipationsplusoptimistesvis-à-visdel’évolutionduchômagequiparticipentàcemouvement,maiscetteremontéeconcerneaussil’évolutionattenduedelasituationfinancièrepersonnelledesménages.Celle-cirevientàunniveauquin’avaitplusétéatteintdepuis2007etlaisseespéreruneprogressionplusmarquéedesdépensesdeconsommationcetteannée,alorsquecelles-cin’ontapportéqu’unetrèsfaiblecontributionàlacroissanceéconomiqueen2015.Cetteidéeestconfortéeparlesréponsesàd’autresquestionsposéesdanslecadredecetteenquête,concernantlesintentionsd’achatdebiensd’équipement,d’automobileetlesintentionsdedépensesd’installationsimportantespourlelogement,quimontrentégalementdestendancesplusfavorablesaucoursdesderniersmois.Pourlesimmatriculationsdevoitures,leschiffresdu1ertrimestre2016sontdéjàdisponiblesetindiquentuneprogressiondepresque10%surunan.Cetterepriseintervientaprèsuneannée2015assezsingulière,oùlesventesdevoituresneuvesontétélourdementimpactéesparlahaussedutauxdeTVA.Ilvaudraitdoncmieuxlaconsidérercommeunretouràlanormaleplutôtquecommeunevéritablereprisesoutenuepardesolidesappuisconjoncturels.Dansledomainedesventesdevoitures,unetendancetoujourstrèsfavorableprévautàl’échelledelazoneeuro(avecunehaussed’environ10%surunanégalementau1ertrimestre2016),unsignaldebonaugurepourl’industrieautomobileeuropéenne(etnotammentleséquipementiersauLuxembourg).
Graphique 15: Indicateur de confiance dans les services non financiers
Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
12T1
12T3
13T1
13T3
14T1
14T3
15T1
15T3
16T1
Enpoints(donnéesdésaisonn
alisées)
Luxembourg Zoneeuro
Graphique 16: Indicateur de confiance des consommateurs
Sources: BCL, Commission européenne
-40
-30
-20
-10
0
10
20janv.-08
juil.-08
janv.-09
juil.-09
janv.-10
juil.-10
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Enpoints(donnéesdésaisonnalisées)
Zoneeuro Luxembourg
Graphique 17: Nouvelles immatriculations de voitures
Sources: ACEA, SNCT, STATEC
70
75
80
85
90
95
100
105
110
07T1
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
16T1
Indice200
7T1=100
(données
désaisonnalisées)
Luxembourg Zoneeuro
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-16 23
3. Inflation et salaires
3.1 Inflation
Peu de tensions sur les prix à la consommation
Surles6derniersmois,l’inflationétaitdominéeparl’évolutionducoursdupétrole.Cedernierfluctueaugrédesspéculationssurlarésorptionfuturedel’énormeexcèsd’offre.Douchésendécembre,lesespoirsd’unaccordentrecertainsproducteursdepétroleenvuedelimiterlaproductionavaientressurgiaucoursdesderniersmois–avantd’êtreànouveaubrisésàlami-avril.
Enzoneeuro,depuissonpointbas(0.6%enmarsetavril2015),l’inflationhorsénergieetalimentationavaitbienaugmenté(1.1%enoctobre),entreautresgrâceàlafaiblessedel’euro(l’effetdeladépréciationpasséedel’eurodevraits’estomperen2016).Pourtant,commelabaisseduprixdupétrolesetransmetprogressivementetavecbeaucoupderetardseulementsurlesprixnon-énergétiquesetquelespressionsdomestiquesàlahaussesontrestéeslimitées,cetauxafléchiànouveau,poussantlaBCEàassouplirdavantagesapolitiquemonétaire.Letauxd’inflationglobalestainsiégalementretombéetaéténulsurlepremiertrimestrede2016.
Mêmesil’inflationduLuxembourgestsujetteauxmêmesinfluencesetsuitglobalementlesmêmestendancesquelazoneeuro,lahaussedelaTVAdu1erjanvier2015l’avaitrelevébienau-delàdestauxobservéspourlazoneeuro.Commeceteffets’estdissipédèsledébutde2016(etquel’inflationalimentaires’estrepliéeenmêmetemps),l’inflationauLuxembourgachutédeplusde1pointde%surunandepuisdécembre,affichantuntauxzéroenmars,identiqueàceluidelazoneeuro.
Encomparaison,l’inflationhorsénergieetalimentationparaîtsensiblementplusdynamiqueauxEtats-UnisetauRoyaume-Uniqu’enzoneeuro(cf.Graphique18).Lestauxysontcertesplusélevés–surtoutauxEtats-Unisoùles2%annuelsontétédépassés–maislaBanquecentraleaméricaineaémisdesdoutesquantàla"durabilité"delarécenteaccélération,puisqu’elleaétéportéeparcertainspostesisolés,telsquelesloyers,lescoûtsmédicauxetlesvêtements.L’approcheplushésitantequ’anticipédelaFEDdansleresserrementdesapolitiquemonétaireaenoutreaffectéletauxdechange,ledollars’étantdéprécié.
Auniveaudesmatièrespremières,lesprixmondiauxsemblent,aumoinstemporairement,avoiratteintunplancherendébutd’année(cf.Graphique21).Leshaussesrécentessontnotammentliéesà
l’affaiblissementdudollar1etàunelégèreaméliorationdesperspectivesconcernantl’évolutiondelademandechinoise.Acourtterme,lesdéclinspassésdevraientpourtantcontinueràsetransmettregraduellementàtraverslachaînedeproductionsurlesprixàlaconsommation.
Graphique 18: Economies avancées – prix hors énergie et alimentation
Source: OCDE
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Varia
tionannu
elleen%
Etats-Unis Royaume-Uni Zoneeuro
Graphique 19: Zone euro – inflation
Source: OCDE
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Varia
tionannu
elleen%
Horsénergieetalimentation Total
1Pouruneexplicationdescanauxparlesquelslavaleurdudollaraffectelesprixdesmatièrespremières,voir"DollarDepreciationandCommodityPrices"dansWorldEconomicOutlook,April2008,IMF,Box1.4.
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-1624
Graphique 20: Inflation au Luxembourg et dans la zone euro (ZE)
Sources: STATEC, Eurostat
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Varia
tionannuelleen%
ZE-horsénergieetalimentsnon-traitésZE-IPCHLux.-horsénergieetalimentsnon-traitésLux.-IPCN
Graphique 21: Prix mondiaux des matières premières
Source: FMI
50
80
110
140
170
200
230
260
janv.-08
janv.-09
janv.-10
janv.-11
janv.-12
janv.-13
janv.-14
janv.-15
janv.-16
Indices2005
=100
(prix
enUSD
)
Energie Mat.prem.agricoles Métaux
Graphique 22: Prix du Brent en EUR
Source: Macrobond
-70
-60
-50
-40
-30
-20
-10
0
10
20
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
janv.-14
avr.-14
juil.-14
oct.-14
janv.-15
avr.-15
juil.-15
oct.-15
janv.-16
avr.-16
NiveauenEUR(éch.gauche)Variationannuelleen%(éch.droite)
Pétrole: effets de base et espoirs déçus
Finjanvier,leprixdubarildeBrentadenouveauplongéjusqu’à24EUR,soitsonniveauleplusfaibledepuis12ans.Néanmoins,lacontributionnégativedelacomposanteénergétiqueàl’inflationenzoneeuros’estgraduellementréduiteentreseptembre2015etjanvier2016(cf.Graphique23)carexpriméenvariationannuelle,cettedécrueaétémoinsimportantequecelledefin2014(cf.Graphique22).Ceteffetdebaseadonctemporairementsoutenulestauxd’inflation.
Quantaunouveaudéclindedécembre2015etjanvier2016,lesprincipalesraisonsenétaient:
‐ l’absencedefixationdelimitesdeproductionàl’issuedelaréuniondel’OPEPdudébutdedécembre;
‐ l’exécutiond’undignitairechiiteenArabie-Saouditedébutjanvier,empoisonnantdavantagelesrelationsentrel’Iranetl’Arabie-Saouditeetrendantplusimprobableunfuturaccord;
‐ denouveauxdoutessurlacroissancechinoise(quiontégalementcauséuneinstabilitédesboursesendébutd’année)etdoncsurlademandemondialedepétrole;
‐ laconfirmationàlami-janvierdelalevéedéfinitivedessanctionscontrel’Iran,impliquantsonretoursurlesmarchésentantqu’importantproducteurdepétrole.
Pourtant,commelebudgetdenombreuxpaysproducteursdepétrolesouffredecesprixextrêmementbas,certainsd’entreeux,dontlaRussie,participaientactivementauxnégociationsvisantàlimiterlesproductionsmaximalesparpaysauxniveaux–certesencoretrèsélevés–dejanvier.EnsembleaveclereculdelaproductionauxEtats-Unisetl’affaiblissementdudollar,lesespoirsd’unaccordontsoutenuleprixdupétrole(38EUR/barilàlami-avril),maislesnégociationsàDohadu17avrilsesonttraduitesparunéchec.
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-16 25
Graphique 23: Contributions à l'inflation dans la zone euro
Source: Eurostat
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
0.5
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mars-15
avr.-15
mai-15
juin-15
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août-15
sept.-15
oct.-15
nov.-15
déc.-15
janv.-16
févr.-16
mars-16
Var.ann.en%/contrib.enpointsde%
Produitsalimentaires Biensindustrielsnon-énergétiques Energie Services EnsembleIPCH
Lesrivalitésentrel’Arabie-Saouditeetl’Iransesonteffectivementrévéléestropgrandes,lapremièrenevoulantpasbloquersaproductionsiladeuxièmerefusaitdefairedemême.L’Iranrenvoiequantàelleàsonniveaudeproductionencorefaibleetàlanécessitéd’unrattrapageaprèslarécentelevéedessanctions.
Néanmoins,aprèslaréunioninfructueuse,lecoursduBrentnes’estaffaisséquepourunetrèscourteduréeavantdepoursuivresaremontéejusqu’à40EUR/barilfinavril(+67%parrapportaupointbasdejanvier).Entreautres,lesnouvellesd’unegrèvedansl’industriepétrolièreauKoweïtainsiquedereculsdelaproductionhorsOPEP(essentiellementdelaproductiondepétroledeschisteauxEtats-Unis)ontsuscitédesespoirsd’unrééquilibragefuturdumarché.Comptetenuduniveautrèsélevédesstocksdepétroleetdelaprogressiondel’offreOPEP,unretourdesprixverslesniveauxobservésavantlachutedesprixde2014restetoutefoisfortimprobabledanslecourtterme.
Plus le prix du pétrole est faible, moins les baisses se font remarquer
AuLuxembourg,labaisseduprixdeBrentenEURdel’ordrede60%depuissondernierpicenjuin2014s’esttraduiteparuneréductiondesprixdesproduitspétroliersauconsommateurdeprèsde30%surlamêmepériode.Cetécartpeuts’expliquerparlefaitquelamatièrepremièrepétrolièreneconstituequ’unepartieduprixfinalàlaconsommation,àcôténotammentdescoûtsdedistribution,desmargesetsurtoutdestaxes(élémentsinvariantsparrapportauprixdupétrole,àpartlaTVA).Pourlescarburants,plusfortementtaxésquelemazoutdechauffage,lescotationsdesproduitspétrolierstransformésachetésàAnversneconstituaientainsi,encedébutd’année,plusque30%duprixfinalàlapompe(cf.Graphique24).OnconstateenoutrequecettepartadiminuéconjointementavecleprixduBrent,simplementparcequelespartiesinvariantesdeviennentdeplusen
plusdominantesdansleprixfinalquandleprixdupétroleseréduit.Ilenrésultequel’élasticitéduprixdeventedescarburantsauprixduBrentvarieaveccedernieretadéclinédepuisl’été2014.End’autresmots:pluslepétroleestbonmarché,moinsunebaissesupplémentaireducoursduBrentaffecteraleprixdescarburants.
L’adaptationannuelledespondérationsdesdifférentsprixdansl’IPCNconstitueunedeuxièmeraisonpourlaquellel’inflationestdemoinsenmoinssensibleauxvariationsducoursduBrent.Effectivement,lapartdesproduitspétroliersdansladépensetotaledesménagess’estréduiteen2015–suiteàlabaissedesprix–impliquantuneadaptationdelapondérationpour2016:après7.8%en2014et6%en2015,lesproduitspétroliersneconstituentactuellementplusque4.5%del’IPCN.
Graphique 24: Prix du Brent et part de la matière première dans le prix à la consommation des carburants
Sources: Ministère de l'Economie, STATEC, Macrobond
0102030405060708090100
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Partdansleprixàlapompe:Diesel(éch.gauche)Partdansleprixàlapompe:Essence(éch.gauche)BrentenEUR(éch.droite)
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-1626
Une baisse des prix modérée pour le gaz et l’électricité
Au-delàdel’impactvialeprixdumazoutetdescarburants,leprixdugazestégalementdépendantducoursdel’ornoir(cf.Graphique25).Mêmesilapartdescontratsdanslecommercedegrosquisontdirectementliésauprixdupétroles’estfortementréduiteaucoursdeladernièredécennie1,onpouvaits’attendreàcequelachutedupétroleetcelleduprixdugazrussepousselesprixàlaconsommationdugazàlabaisseaucoursde2016.Enavril2016,lesprixsesonteneffetmisàreculerde8.2%parrapportaumoisdemars.Ainsi,unebaissede45%ducoursdugazrussedepuis2014aengendréunebaissede15%desprixdugazluxembourgeois(cf.Graphique26).Dansnospaysvoisins,lesprixsontpourlemomentencoreplusatones,saufenBelgiqueoùlesprixavaientdéjàcommencéàdécroîtrenettementdèslafinde2015.Commepourlescarburants,leprixdelamatièrepremièren’estpasprépondérantdansleprixfinal,etlescoûtsderéseauetdedistributionainsiquelesmargeslimitentlaréactivitédesprixàlaconsommation.
Cecivautégalementpourl’électricité:alorsqu’Enovosaajustéleprixdelacomposanteénergétiqueverslebasdel’ordrede7%audébutde2016,unehaussesimultanéedesfraisd’utilisationduréseauapresqueentièrementcompensécettebaisse.Queleconsommateurfinalpaie3.8%demoinsquel’annéepasséerésulteainsiprincipalementd’unebaissedelacontributionaufondsdecompensation.
Graphique 25: Prix des matières premières énergétiques et prix du gaz au Luxembourg
Sources: STATEC, Macrobond (moy. mob. centrées sur 3 mois)
-40-30-20-100102030405060
-80-60-40-200
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BrentenEUR GazrusseenEUR Gaz(IPCN,éch.droite)
1Cf.ECBEconomicBulletin,Issue2/2016,p.52
Graphique 26: Gaz – prix à la consommation et matière première
Sources: STATEC, Eurostat, IMF
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Indices20
14=1
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Belgique AllemagneFrance LuxembourgGazrusse(enEUR)
La baisse du prix du pétrole plombe l’inflation des services en zone euro
Labaissedesprixénergétiquesaffectel’inflationhorsénergiemoyennantuncertainretard(cf.étudepp.72-73).Ainsi,lereculdel’inflationdesservicesenzoneeuroprovientessentiellementd’unralentissementdel’inflationdanslesservicesliésautransport(cf.Graphique27),unsecteurdanslequellesprixdescarburantsconstituentunintrantimportant(cf.étudepp.74-81).PourleLuxembourg,ceteffetneressortpasencore.Toutefois,àtitred’exemple,Luxairadéjàannoncéadaptersestarifspourtenircomptedelanouvelledonnedesprixdekérosènefaibles.
Attention à l’effet de calendrier!
Enmars,letauxd’inflationdelazoneeuros’estunpeuredresséetaquittélerougegrâceàunenouvelleaccélérationdel’inflationdesservices.Pourtant,cettehausserésulted’uneffetdecalendrierplutôtquedepressionséconomiquessurlesprix,cequiimpliquequ’ilvaêtrecompenséenavril.Eneffet,laprématuritédePâquesen2016(etdesvacancesassociées)afaitgrimperlesprixdesvoyagesàforfaitetdesservicesd’accommodationenmarsparrapportàl’annéepasséeoùlesvacancesonteulieuenavril(cf.Graphique27).
Inflation des services peu dynamique au Luxembourg
AuLuxembourg,l’inflationdesservicess’estconsidérablementréduitedepuisdécembre,cequidécouledufaitquelesaugmentationsdeprixdudébutde2015liéesàlahaussedelaTVA(etaurenchérissementdesloyers)ontdisparudutauxdevariationannuelledèsledébutdel’année.Ainsi,lesprixdesservicesnecroissentplusquede1.1%surunanenmarsetavril,contre1.9%encoreendécembre,soitdesrythmesprochesdelazoneeuro(cf.Graphique28).Ceniveaud’inflationestégalementsimilaireàceluidelafin2014,àsavoirladernièrepériodependantlaquelleni
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-16 27
indexation,nichangementdelataxationindirecten’ontdynamisél’inflationdesservices.
Vers un tassement de l’inflation importée?
Lafortedépréciationdel’europarrapportaudollaraméricain,observéesurladeuxièmemoitiéde2014etledébutde2015,avaitpourconséquenceunrenchérissementdesbiensimportésdepuislespaysextérieursàlazoneeuro.Ceteffetjoueavecuncertainretardsurlesprixàlaconsommation,suivantlesproduitsimportés(matièrespremières,produitssemi-finisouproduitsfinis).
Ainsi,lesprixdecertainsproduitsélectroniques,souventimportésdansleurétatfinal,réagissentviteauxvariationsdutauxdechange(cf.Graphique30).Leurtassementrécentpourraitindiquerque,pourcesproduits,l’effetdeladépréciationpasséedel’eurofinitparêtreentièrementtransmisetnelesmettraplussouspressiondanslesmoisàvenir.Ceteffetestégalementvisiblesurl’ensembledesprixdesbiensdurablesenzoneeuroainsiqu’auLuxembourg(cf.Graphique31)etdevraityavoirconstituéle"driver"dominant,abstractionfaitedelahaussedelaTVA.Unautrefacteurpotentielestl’accroissementdelademandepourcesproduits,enligneaveclalenterepriseetlarégressionduchômageenzoneeuro.
Enrevanche,latransmissiondeladépréciationpasséedel’eurosurlesprixàlaconsommationvialesprixdesmatièrespremièresoulesproduitssemi-finisdevraitseproduireplustardivement.Ellerisquedesurcroîtd’êtremoinsperceptible,carmasquéeparlespressionsbaissièresquelesprixénergétiquesetdesmétauxexercentencoresurlesprixproducteurs.
Graphique 27: Zone euro – évolution des prix dans différents services
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Voyagesàforfaitetaccomodation Servicesliésautransport
Graphique 28: Evolution des prix des services
Source: Eurostat
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Zoneeuro Luxembourg
Graphique 29: Evolution des prix des équipements audiovisuels, photographiques et informatiques
Sources: Eurostat, Macrobond (moy. mob. centrée sur 3 mois)
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0.70
0.75
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Zoneeuro(éch.gauche)TauxdechangeUSD/EUR(éch.droite)
Graphique 30: Evolution des prix des biens durables
Sources: STATEC, Eurostat
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-0.5
0.0
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Zoneeuro Luxembourg
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-1628
Graphique 31: Zone euro – principales composantes (hors énergie)
Source: Eurostat
-2
-1
0
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ProduitsalimentairesBiensindustrielsnon-énergétiquesServices
Graphique 32: Evolution des prix alimentaires au Luxembourg
Source: STATEC
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Total Alimentationtraitée Alimentationnontraitée
Graphique 33: Evolution des prix de l'alimentation non traitée au Luxembourg
Source: STATEC
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Fruits Légumes Alimentationnontraitée
Moindre contribution des prix alimentaires
Alorsquelacontributionpositivedel’évolutiondesprixalimentairesàl’inflationglobales’estprogressivementaccrueaufilde2015,elleestretombéeaucoursdupremiertrimestrede2016(cf.Graphique23pourlazoneeuroetcf.Graphique35pourleLuxembourg).Cetteévolutionaprincipalementreposésurcelledesprixdel’alimentationnontraitée,surtoutdesfruitsetlégumes,tandisquel’inflationducôtédesalimentstraités,pratiquementabsenteen2015,s’estmiseàcroîtreendébutd’année(cf.Graphique32).Deplus,lerelâchementdestensionssurlesprixdesfruitsetlégumessemblen’avoirétéquetemporaire,lerebondd’avrilsoutenantl’inflationalimentaireànouveau(cf.Graphique33).
Al’intérieurdelacatégoriedeslégumes,l’évolutiondesprixdespommesdeterresedistingue.Eneffet,cesprixontdécollédepuisl’été2015etsetrouventenavril2016plusde20%au-dessusdeleurniveaud’ilyaunan(cf.Graphique34).
Ducôtédesprixdesalimentstraités,lalégèreremontéedel’inflationdepuisledébutdel’annéeestsurtoutimputableàl’augmentationdesprixpourlesproduitsdeboulangerie(painetpâtisserie)etlastabilisationdesprixlaitiersaprèsleurdécrueaucoursdelapremièremoitiéde2015.
Graphique 34: Evolution des prix des pommes de terre et des légumes frais
Source: STATEC
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juil.-15
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Pommesdeterre Légumesfrais
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-16 29
Graphique 35: Contributions à l'inflation
Source: STATEC
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juil.-15
oct.-15
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Var.ann.en%/contrib.enpointsde%
Alimentation Energie Prixadministrés Autres Total Sous-jacente
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-1630
3.2 Salaires
La progression des salaires reste faible sur la fin de 2015
Au4èmetrimestre2015,laprogressionducoûtsalarialmoyen(partête)afficheuneaugmentationde1.3%surunan,ramenantletauxdecroissancemoyende2015à+1%,aprèsencore+2.9%en2014et+3.6%en2013.
En2015,latrajectoireducoûtsalarialmoyen(CSM)avaitétémarquéeprincipalementpartroisphénomènes.Premièrement,uneaccélérationduCSMdansl’administrationpubliqueetl’éducationsuiteàl’applicationdesdispositionsrelativesàl’accordsalarial,contribuantà0.3pointde%àlacroissancedessalairesdansl’économietotale.Deuxièmement,parunestagnationdessalairesdanslesecteurfinancier,amputantl’évolutiongénéraledessalairesde0.2pointde%(horssecteurfinancier,lessalairesauraientaugmentéde1.2%en2015,après+4.0%en2014).Troisièmement,parunehaussedeladuréedetravailparpersonne,amplifiantladécélérationduCSMde0.3pointde%.
Au4èmetrimestre2015,lecoûtsalarialmoyenaccélèrelégèrementparrapportau3ème(+0.6%surunan),sanspourautantmettreencauselatendancegénéralequiresteàlamodération.Lestensionsàlahaussesubiesparlescoûtssalariauxrestentainsitrèslimitéessurlapérioderécenteetcettemodérationdevraitperdurersurlesmoissuivants,notammentauvudesfaiblesprixdupétroleetdudéclenchementdelaprochainetranched’indexationpeuprobableavantledébut2017(cf.partie6"Prévisions").Eneffet,mêmesileLuxembourgsuitàcetégardlazoneeurodanssonensemble(cf.Graphique36),lessalairesluxembourgeoissontd’autantplusaffectésvial’absenced’effetspositifsliésàl’indexationautomatiquedepuislafinde2013(cf.Graphique37).
Graphique 36: Coût salarial moyen: zone euro, Luxembourg et pays voisins
Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux
*Moyennearithmétique:Allemagne,Belgique,France,Pays-Bas
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Zoneeuro Luxembourg Paysvoisins*
Graphique 37: Coût salarial moyen et indexation
Source: STATEC, comptes nationaux
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Contributiondusalairemoyen(horsindexation)Contributiondel’indexationdessalairesCoûtsalarialnominalmoyen
3.Inflationetsalaires
Notedeconjoncturen°1-16 31
Tableau 5: Coût salarial moyen 2015 2013 2014 2015
T1 T2 T3 T4
Total 65 329 3.6 2.9 1.0 0.9 1.0 0.6 1.3
Agriculture,sylvicultureetpêche A 32090 2.6 2.9 -0.2 -2.9 0.3 -0.3 1.7Industrie B-E 58310 3.0 2.1 0.6 2.9 -1.6 1.2 0.1Construction F 46291 3.0 6.1 0.3 -2.0 1.5 0.4 1.1Commerce,transport,horeca G-I 46291 3.0 6.1 0.3 0.5 0.6 1.4 1.3Informationetcommunication J 80240 2.6 3.7 2.7 1.8 3.3 1.9 3.8Activitésfinancièresetd’assurance K 104752 5.2 -1.0 0.0 -1.1 0.2 -0.9 1.9Activitésimmobilières L 64677 8.5 7.5 0.4 1.3 0.2 -1.3 1.7Servicesauxentreprisesetlocation M_N 62786 3.2 2.7 0.4 2.2 0.0 0.0 -0.5Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 75892 1.5 4.7 1.6 1.7 2.8 0.6 1.5Autresservices R-U 44607 3.7 3.4 1.4 1.2 1.9 0.6 1.8
Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels
NACErév.2
EURparanparpersonne
2015
Variationannuelleen%
Tableau 6 Coût salarial moyen – contributions par branche
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4
Total 4.5 3.7 3.4 0.6 0.9 1.0 0.6 1.3
Agriculture,sylvicultureetpêche A 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Industrie B-E 0.3 0.3 0.2 0.0 0.2 -0.1 0.1 0.0Construction F 1.1 0.3 0.3 0.2 -0.1 0.1 0.0 0.1Commerce,transport,horeca G-I 0.8 0.8 0.5 0.2 0.1 0.1 0.3 0.2Informationetcommunication J 0.2 0.2 0.3 0.1 0.1 0.2 0.1 0.2Activitésfinancièresetd’assurance K 0.3 0.0 0.1 -0.9 -0.2 0.0 -0.2 0.3Activitésimmobilières L 0.1 0.0 0.1 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Servicesauxentreprisesetlocation M_N 0.3 0.6 0.3 0.3 0.3 0.0 0.0 -0.1Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 1.2 1.2 1.4 0.7 0.4 0.7 0.1 0.4Autresservices R-U 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0 0.1 0.0 0.0
Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels
NACErév.2
2014 2015
Contributionàlavariationannuelleenpointsde%
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-1632
4. Marché du travailEn2015,lapopulationactivearalentiauLuxembourg,dûàunebaissedutauxd’activitéetuneimmigrationnettemoinsintégréesurlemarchédel’emploi.L’emploisalariéacontinuétoutefoisàaccélérermodérément,cemouvementétantentièrementportéparlesecteurprivé,dominéparlesfrontaliers,alorsquelesecteurpublic,dominéparlesrésidents,perdendynamisme.Ainsi,lechômageresteorientéàlabaisse,profitantprincipalementdecréationsd’emploisàmoindrequalification(intérim,commerce,nettoyage,personneldomestique…).
Surledébutde2016,lemarchédutravailrestefavorablementorientéetlesprévisionsduSTATECtablentsuruneaccélérationdel’emploi,accompagnéed’uneréductionsupplémentaireduchômage.
Le marché du travail luxembourgeois reste dynamique en 2015
En2015,laprogressiondel’emploisalariés’eststabilisée:+2.6%en2015,après+2.5%en2014.Cettedynamiques’estrépercutéefavorablementsurlenombredechômeurs,quiabaisséde2.6%(après+6.5%en2014).Letauxdechômagepasseainside7.1%enmoyenneannuelleen2014à6.8%en2015(cf.Graphique38).
LeLuxembourgsuitainsilestendancesdelazoneeurodanssonensemble,toutensesituantdansuneconfigurationplusfavorablequelamoyennedes19.LeGrand-Duchésepositionnetoujoursen4èmepositionencequiconcerneletauxdechômageleplusbas,derrièrel’Allemagne(4.3%enfévrier2016),Malte(5.1%)etl’Autriche(6.0%),eten2èmepositionencequiconcernelaprogressiondel’emploi(+0.7%suruntrimestreenT42016),derrièreMalte(+1.7%).
Plusendétail,lesévolutionsdumarchédutravailluxembourgeoissemblentnéanmoinsunpeusurprenantes.Ainsi,l’accélérationlégèredel’emploiproviententièrementdestravailleursfrontaliers(leurcroissancepassantde2.7%en2014à3.3%en2015)alorsquel’emploidesrésidentsadécéléréde+2.2%à+1.9%surlamêmepériode,maislechômagebaissequandmême.
Les résidents relativement moins présents sur le marché du travail
Unedesconséquencesdelabaisseduchômageetduralentissementdel’emploinationalestquelapopulationactive(quisecomposedecesdeuxvariables)adécéléréen2015(de+2.5%en2014à+1.5%,cf.Graphique39),ramenantlapartdelapopulationactivedanslapopulationenâgedetravailler(tauxd’activité20-64ans),à71.2%,après72.0%en2014(cf.Graphique41).
Graphique 38: Emploi et chômage au Luxembourg
Graphique 39: Population active au Luxembourg
Labaissedutauxd’activitéen2015provienttantd’unepoursuitedelabaissedutauxd’activitédeshommesqued’unelégèrebaissedutauxd’activitédesfemmes,faitnouveau(cf.Graphique41).Cettebaissedutauxd’activitédesfemmess’expliqueparunedécélérationdel’emploirésidentféminin(de2.7%en2014à2.2%en2015contreresp.1.7%et1.6%pourleshommes),lenombredechômeursfémininsinscritsàl’ADEMayantcontinuéàaugmenterlégèrementen2015.
Sources: STATEC, ADEM, IGSS
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
-1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
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janv.-16
En%
Emploisalariéintérieur(variationannuelle)en%Tauxdechômage(en%delapopulationactive)
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.01996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
Varia
tionannuelleen%
Chômage-contributionenpointsde%Emploinational-contributionenpointsde%Populationactive
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-16 33
Graphique 40: Population totale, en âge de travailler et active
Graphique 41: Taux d'activité (20-64 ans)
Graphique 42: Taux d'emploi (20-64 ans)
Les nouveaux migrants sont peu actifs sur le marché du travail
CommeleGrand-Duchéaunepopulationquiprogresseplusvitepourlespersonnesprochesdel’âgedelaretraite(60à64ans)quepourlesjeunesentrantsurlemarchédetravail(20à24ans),c’estl’immigrationnettequifaitquelapopulationrésidente,etdoncaussilapopulationenâgedetravailler,continuentàaugmenteràunrythmesoutenu(resp.+2.4%et+2.6%,cf.Graphique40).Autotal,lapopulationrésidenteaaugmentéde13291personnesen2015,dont21%seulementreprésententdesrésidentsluxembourgeois(contre26%en2015),17%desFrançais,8%desPortugais(contre24%encoreen2012et2013),6%desItaliens,suivisdesSyriensetdesRoumains,avec5%chacun(cf.Graphique43).Silapopulationaconservélemêmerythmed’expansionen2015quel’annéeprécédente(+2.4%),unralentissementnotables’estproduitducôtédesLuxembourgeoisetdesPortugais(etdansunemoindremesuredesAméricainsUSetdesBosniens),tandisqu’unenetteaccélérationestobservéepourlesnationalitéscorrespondantàdespaysdontsontoriginairesdespersonnesréfugiées(Syriens,IrakiensetAfghansnotamment,mêmesileurcontributionàlahaussedelapopulationtotalen’excèdepas0.5pointde%).
Ceschangementsauniveaudelamigrationontégalementimpactél’évolutiondelapopulationactive.Ainsi,lapopulationactiveportugaise,quiavaitencorefortementcontribuéàlacroissancedelapopulationactivetotalesurlesannéespassées(cf.Graphique44),n’augmenteplusquede0.2%en2015,surtoutenraisond’unebaissenettedunombredepersonnesinscritesauchômage(-8.4%),maisaussisuiteàunralentissementdel’emploisalarié(de1.7%en2014à1.4%en2015).
Lesréfugiés,quisontencoredansunephasetransitoire,n’ontpourlaplupartpasencoreintégrélemarchédutravail.Eneffet,lesdemandeursdeprotectioninternationale(DPI)peuvententhéorieintégrerlemarchédutravailauplustôt6moisaprèsledépôtdeleurdemandedeprotectioninternationale1,maisquelquesbarrières,administrativesetsurtoutlinguistiques,fontquecetteintégrationprendraenréalitéplusdetemps.
Ainsi,au1.1.20152,lapopulationrésidentesecomposaitdeseulement1078personnesoriginairesd’Afghanistan,
1"Integrationofbeneficiariesofinternational/humanitarianprotectionintothelabourmarket:policiesandgoodpracticesLuxembourg",ThirdFocussedStudy2015,EuropeanMigrationNetwork-NationalContactPointLuxembourg:http://www.emnluxembourg.lu/wp-content/uploads/2016/01/LU-EMN-NCP-study_Integration-of-beneficiaries-of-international-protection_11.02.16.pdf
2Cetteanalysesebasesurlesdonnéesdelapopulationau1.1.2015etsurlesdonnéesdemars2015pourl’emploietlechômage,lesdonnéesdemars2016n’étantpasencoredisponiblespourl’emploiparnationalité.
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.520
01
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
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2012
2013
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2015
Varia
tionannu
elleen%
PopulationtotalePopulationenâgedetravailler(20-64)Populationactive
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
55
60
65
70
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85
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2000
2001
2002
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2004
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2015
En%
Tauxd’activité20-64(Pop.activep/rpop.20-64)Tauxd’activité20-64-femmesTauxd’activité20-64-hommes
Sources: STATEC, IGSS, ADEM
50
55
60
65
70
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80
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2000
2001
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2015
En%
Tauxd’emploi20-64(Emploip/rpopulation20-64)Tauxd’emploi20-64-femmesTauxd’emploi20-64-hommes
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-1634
d’Erythrée,del’Iran,del’Irak,duNigériaoudelaSyrie(0.2%delapopulationtotale),cequireprésenteuneparttropfaiblepourpouvoirimpactersurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques(cf.étudepp.82-86).42%decesrésidentsontétéactifsen2015(28%enemploiet14%auchômage),doncpresquelamêmeproportionquepourlapopulationtotale(46%dont43%enemploiet3%auchômage).Cetauxélevés’expliqueprobablementdufaitquecesontsouventd’abordlespersonnesenâgedetravaillerquidemandentprotection,avantqueleregroupementfamilialaitlieu.Ainsi,enconsidérantl’anciennevaguederéfugiésoriginairesdel’ex-Yougoslavie(quireprésenteaujourd’hui2.2%delapopulationrésidentetotale),cetauxpourraitencorebaissersurlesannéesàvenir(34%,dont25%enemploiet9%auchômage).
L'emploi frontalier plus dynamique que l'emploi national
L’accélérationdel’emploifrontalieretladécélérationdel’emploinationalsontétroitementliéesàl’évolutiondel’emploidanslessecteurspublicetprivé.En2015,labranche"administrationpublique"secomposaitainside96%derésidents,dont87%denationalitéluxembourgeoise,etdeseulement4%defrontaliers(cf.Annexe1,tableau5b).L’emploidanslesecteurpubliccontinueàralentir,atteignantuneprogressionannuelleen-dessousde2%en2015,aprèsuneprogressionautourde3%aprèslacriseéconomiquede2009,tandisquel’emploiprivéaccélèreprogressivement(cf.Graphique45).Aussi,c’estl’emploidesrésidentsluxembourgeoisetoriginairesdel’UEquiralentit,alorsquel’emploidesrésidentsextra-UEprogressetoujoursàunrythmetrèsélevé(cf.Graphique46).
Graphique 43: Evolution de la population résidente par nationalité (sélection)
Graphique 44: Croissance de la population active par nationalité
Graphique 45: Emploi public et privé
Graphique 46: Emploi salarié par résidence et nationalité
Source: STATEC (données au 1er janvier)
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
2012 2013 2014 2015 2016
Luxembourg France Portugal Italie Syrie Roumanie
Sources: STATEC, IGSS, ADEM*Afghanistan,Erythrée,Iran,Irak,NigériaetSyrie
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Contrib
utionsenpointsde%
Luxembourgeois Français Portugais
Réfugiés* Autres Total
Source: STATEC
-1
0
1
2
3
4
5
6
07T1
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
Varia
tionannuelleen%
Secteurpublic(S.13) Secteurprivé(TotalhorsS.13)
Sources: IGSS, STATEC
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
10T1
10T3
11T1
11T3
12T1
12T3
13T1
13T3
14T1
14T3
15T1
15T3
Varia
tionannu
elleen%
Résidentsluxemb. Frontaliers RésidentsExtra-UERésidentsUE Total
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-16 35
La reprise, généralisée à travers les branches, devrait se poursuivre en 2016
L’accélérationdel’emploifrontalieren2015provientsurtoutdutravailintérimaire,destransportsetdesservicesspécialisés,tandisqueladécélérationdesrésidentsen2015provientdesluxembourgeoistravaillantdanslasantéoul’administrationpubliqueetsurtoutdesrésidentsoriginairesdel’UnioneuropéennetravaillantdansleCommerceoul’Horeca.Entout,cesontlesactivitéscomptables,quirestent,avecpresque+800emploissurunan,labrancheayantcrééleplusd’emploisen2015,suiviesducommercedegroshorsautomobiles,destravauxdeconstructionspécialisés,del’intérim,delagestiondefondsetdesactivitésdenettoyage.
Surlafin2015,l’emploisalariéintérieurprogresse,pourle3èmetrimestreconsécutif,de0.7%suruntrimestre,correspondantàplusde2500créationsnettes.Touslesindicateursàcaractèreavancétémoignentd’unrenforcementprobabledelacroissancedel’emploien2016.Ainsi,lesheuressupplémentaires,quisont
généralementlespremièresàabsorberunehaussedel’activité,affichentuneaugmentationsurlafinde2015etcecidanspresquetouteslesbranches.
Unautreindicateurprécurseurdel’emploi,letravailintérimaireresteavecdestauxdeprogressiondeplusde10%surunansurle1ertrimestre2016(donnéesdelaFES-FedilEmploymentServices)trèsdynamique,malgréunlégerralentissementparrapportà2015.
D’autresélémentscommelabaissedesdemandesdeformulairesE301(-3%suruntrimestreenT12016,cf.Graphique48),quiserventauxfrontaliersdepreuvepouravoirdroitauxindemnitésdechômagedansleurpaysderésidence,lesrésultatsdesenquêtesquantitativesauprèsdesentreprises(cf.Graphique50),ainsiquelesdemandesdechômagepartiel,quirestentàunniveautrèsfaible,vontdanslemêmesens.Aussi,leSTATECtable-t-ilsurunecroissancede3.1%del’emploisalariéintérieurpourl’année2016(après+2.6%en2015,cf.partie6.4.pp.55-56),doncsurunepoursuitedecettetendancesurlerestedel’année.
Graphique 47: Variation de l'emploi salarié, en nombre de personnes entre 2014 et 2015
Sources: IGSS, STATEC
-400 -200 0 200 400 600 800
Industrie
Construction
Commerce
Transportsetentreposage
Horeca
TIC
Secteurfinancier
Servicesspécialisés
Servicesadministratifs
Administrationpublique
Enseignement
Santéetactionsociale
Autresservices
Activitésdesménages
Frontaliers Résidentsluxembourgeois RésidentsUE RésidentsExtra-UE
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-1636
Graphique 48: Chômage frontalier*
Graphique 49: Emploi et perspectives de l'emploi
Le chômage continue de baisser
Parrapportauxtrimestresprécédents,lescréationsd’emploisprofitentsurlafinde2015davantageauxprofilsàmoindrequalification(intérim,commerce,nettoyage,personneldomestiquedesménages…)cequiserépercutefavorablementsurletauxdechômage.Cederniersesitueà6.5%surledébutde2016,après6.7%fin2015etmêmeencore7.0%audébutde2015.
Lerapportentrelesnouvellesoffresd’emploietlesnouvellesinscriptionsauchômage,quiconstitueunindicateurdetension,resteainsiorientéàlahausse.Eneffet,silenombredesnouvellesinscriptionsstagneàunpeuplusde1800personnesparmois(donnéesdésaisonnalisées),lenombredenouveauxpostesvacantsdéclarésàl’ADEMcontinuedegrimperetdépassedésormaisles2800unitésparmois,soit1.5foisplusd’offresquededemandes(cf.Graphique50).
Graphique 50: Indicateur de tension sur le marché du travail (offres d'emplois collectées/entrées de chômeurs)
Graphique 51: Nombre d'offres d'emplois
Surledébutde2015,lefluxdesnouveauxpostesdéclarésfrôleles3000unités,portantlestockdesoffresd’emploisàdesniveauxjamaisvusauparavant(cf.Graphique51).Surlafinde2015ils’agitsurtoutd’offresdanslesservicesspécialisésetadministratifs(quiincluentletravailintérimaire).Le4èmetrimestreesttoutefoiségalementmarquéparunehaussedesoffresd’emploisdansl’Horeca,lecommerceetl’industrie(cf.Graphique52),confirmantl’évolutionobservéeauniveaudel’emploisalarié.
Sources: ADEM, IGSS, STATEC (données désaisonnalisées)
*DemandesdeformulairesE301,parrapportàlapopulationactivefrontalièretotale(demandesdeE301+emploisalariéfrontalier)
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
1.0
1.1
1.2
1.3
1.4
1.597
T1
98T1
99T1
00T1
01T1
02T1
03T1
04T1
05T1
06T1
07T1
08T1
09T1
10T1
11T1
12T1
13T1
14T1
15T1
16T1
En%
Source: STATEC (enqu. conj., comptes nationaux)*L’indicateuradditionnelesperspectivesd’emploidansl’industrie,laconstruction,lecommercededétail,lesecteurfinancier(zoneeuro)etlesautresservices,pondéréesselonleurpartrespectivedansl’emploisalariéintérieur.
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
-15
-10
-5
0
5
10
15
20
25
janv.-12
juil.-12
janv.-13
juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
Varia
tionannuelleen%
Soldepondérédesperspectivesd’emploi
Indicateursynthétiquedesperspectivesd’emploi*,Moyennemobile3mois,éch.gaucheEmploisalarié,Moyennemobile3mois,éch.droite
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
-20-10010203040500.6
0.8
1.0
1.2
1.4
1.6
janv.-05
janv.-06
janv.-07
janv.-08
janv.-09
janv.-10
janv.-11
janv.-12
janv.-13
janv.-14
janv.-15
janv.-16
Varia
tionannuelleen%(échelleinversée)
Ratio
nouvellesoffresd’emploi/nouvelles
inscrip
tionsauchôm
age
Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(moyennemobile),éch.gaucheIdem,moyenne2000-2015
Nombredechômeurs,éch.droite
Sources: ADEM, STATEC (données cvs)
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000janv.-98
janv.-00
janv.-02
janv.-04
janv.-06
janv.-08
janv.-10
janv.-12
janv.-14
janv.-16
Offresd’emploinon-satisfaites Flux:Offres
4.Marchédutravail
Notedeconjoncturen°1-16 37
Graphique 52: Stock d'offres d'emplois par branche
Aussi,labaisseduchômages’accentuesurledébutde2016,etcecisurtoutpourlescatégoriessuivantes:chômeursâgés,non-indemnisés,femmes,denationalitéluxembourgeoiseetfrançaise,ayanttravailléauparavantdansl’industrie,lecommerce,l’intérimoudanslesecteurfinancier(cf.Graphique53).
Lespersonnesenmesurepourl’emploiontlégèrementaugmentésurle1ertrimestre2016,sanspourautantinfluencersignificativementlabaisseduchômage,cederniercontinuantàreculermêmeentenantcomptedel’ensembledesdemandeursd’emploiinscritsàl’ADEM(cf.Graphique54).
Apartlesexplicationsprécitées,leseffortsaccrusdel’ADEMtantàsensibiliserlesemployeursàembaucherdeschômeursinscrits,qu’àsuivreleschômeursindividuellementdansleurparcoursderéintégrationdanslavieactive,devraientégalementpouvoirinfluersurlechômageàlabaisse.
Graphique 53: Contribution en points de % à l'évolution du chômage
Graphique 54: Chômeurs et personnes en mesure pour l'emploi
Sources: ADEM, STATEC (données cvs)
*Agriculture,sylvicultureetpêche;Activitésimmobilières;Enseignement;Arts,spectaclesetactivitésrécréatives;Autresactivitésdeservices;Administrationpublique.**Activitésjuridiquesetcomptables,Activitésdessiègessociaux;conseildegestion,Activitésd’architectureetd’ingénierie;activitésdecontrôleetanalysestechniques,Recherchedéveloppementscientifique,Publicitéetétudesdemarché,Activitésvétérinaires.
0 400 800 1200
Industrie
Construction
Commerce
Transportsetentreposage
Horeca
TIC
Secteurfinancier
Activitésspécialisées**
Servicesadmin.
Santéetactionsociale
Autres*
15T3
15T4
Sources: ADEM, calculs STATEC (données cvs)
*Travailleursàcapacitédetravailréduite**Ycomprispersonnessortantd’unemesurepourl’emploi
-2.5 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5
Total
Moinsde25ans25-29ans30-39ans40-49ans50-59ans
60ansetplus
HommesFemmes
CTR*Travailleurshandicapés
Autres
ChômeursindemnisésChômeursnonindemnisés
AllemagneBelgiqueFranceItalie
LuxembourgPortugal
PayshorsUEAutrespaysdel’UE
Industriey.c.énergieConstructionCommerceTransports
HorecaInformationetcommunication
SecteurfinancierServicesauxentrepriseshorsintérim
IntérimServicespublics,Santéetc.**
AutresservicesIndéfinis
15T4 16T1
Selon la branche d'activité
Total
Selon l'âge
Selon le sexe
Selon le statut médical
Selon l'indemnisation
Selon la nationalité
Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
10T1
10T3
11T1
11T3
12T1
12T3
13T1
13T3
14T1
14T3
15T1
15T3
16T1
Varia
tiontrimestrielleen%
Demandesd’emploinonsatisfaitesPersonnesenmesurepourl’emploiTotaldesdemandeursd’emploi
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-1638
5. Finances Publiques
Tableau 7: Recettes fiscales et cotisations sociales*
Graphique 55: Recettes fiscales: variations annuelles (en Mio EUR) après 3 mois
5.1 Evolution récente des recettes publiques
Croissance des recettes de 2.6% sur un an à l’issue du 1er trimestre 2016, +3.4% sur l’ensemble de 2015
L’Etataencaissé3.6MiaEURderecettesfiscalesaucoursdes3premiersmoisde2016,cequiconstitueungaindeprèsde90MioEURparrapportaupremiertrimestre2015.
Surl’ensemblede2015,lesrecettesfiscalesontprogresséde3.4%,soitunehaussedel’ordrede450MioEURetceendépitdelapertedeprèsdelamoitiédesrecettesenmatièredeTVArelativeaucommerceélectronique(-522MioEUR,enbasecaisse)etuneannéetroubléeauniveaudesrentréesd’accises(-174MioEUR).Lesautrespostesderecettesonteffectivementtousconnuuneaugmentationplusfortequ’en2014.Lesplus
grandescontributionspositivesproviennentdesrecettesdeTVAhorse-commerce(+355MioEUR,soit+13.9%)–dynamiséesparlahaussedestauxdeTVA–etdesimpôtssurlesménages(+330MioEUR,+7.6%),tandisquelesimpôtsperçussurlessociétésontaugmentéde8.8%après3ansderecul,quelataxed’abonnementarapportépresque1/5deplusqu’en2014etquel’impôtsurlafortuneaexploséde40%(commeonleverraplustard).
Aucoursdes3premiersmoisde2016,cesontlesimpôtsperçussurlesménagesquiontencorecontribuéleplusàlaprogressionannuelledesrecettes,malgréleurrécentmanquededynamisme,suivisdesdroitsd’accises(cf.Graphique55).Lahaussedecesderniersprofitepourtantessentiellementd’uneffetdebase,lesrentréesrelativesauxventesdetabacsayantfortementreculéendébutde2015,suiteàuneffetd’anticipationliéàlahaussedelaTVA.EnmatièredeTVA,lasituationestégalementmoinsdramatiquequ’ilneparaîtauvuduGraphique55:eneffet,lesrecettesdeTVAe-commercedudébut2015n’étaientpasencorepleinementaffectéesparlechangementdelégislation,cequiexpliquedansunelargemesurelabaisseen2016.PourlaTVAhorscommerceélectronique,lesrecettesenregistréesmontrentunecertaineaccélérationsurlesderniersmois.Lesimpôtssurlessociétéssontquantàeuxaffectésparletransfertdel’impôtminimumversl’impôtsurlafortune(rubrique"Autres"dansleTableau7etsurleGraphique55),modificationbudgétairementneutrequiconstitueunemiseenconformitéaveclalégislationcommunautaire.Pourlataxed’abonnement,lamoindrehaussereflètelemoindresoutiendescoursboursiersauxOPCsurlesdernierstrimestres.
2014 2015
20153mois
20163mois
En% En%
TaxesdutypeTVA 3628 3461 -167 -4.6 947 888 -59 -6.2 dont TVA e-commerce 1 076 555 -522 -48.5 217 117 -100 -46.1Impôtsménages 4334 4664 330 7.6 1232 1305 72 5.9Impôtssociétés 2151 2339 188 8.8 578 546 -31 -5.4Taxed’abonnement 770 919 148 19.2 215 229 14 6.4Droitsd’accise 1479 1305 -174 -11.8 262 312 50 19.3Autres 893 1015 122 13.7 262 305 43 16.3Recettes fiscales totales 13 255 13 702 448 3.4 3 496 3 586 89 2.6
Cotisations sociales 4179 4348 169 4.1
Sources:AdministrationdesContributionsdirectes(ACD),Administrationdel’EnregistrementetdesDomaines(AED),AdministrationdesDouanesetAccises(ADA),IGSS*Donnéesenbasecaisse,différentesdesdonnéesdescomptesnationaux,établiesenbase"caissetransactionnalisée"
Evolution2016/2015mois1-3Evolution2015/2014
EnMioEUREnMioEUR
Sources: Administrations fiscales, STATEC
-80
-60
-40
-20 0 20 40 60 80 100
Recettesfiscalestotales
Impôtsménages
Droitsd’accise
Autres
Taxed’abonnement
Impôtssociétés
TaxesdutypeTVA
2015 2016
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-16 39
Perte d’élan des impôts perçus sur les ménages
Commelesimpôtsperçussurlesménagesconstituent1/3desrecettesfiscalestotalesetqu’ilssesontaccrusdeplusde8%enmoyenneparansurles5dernièresannées,ilsconstituentunimportantfacteurdecroissancedesrecettesfiscales.
Malgréuneprogressiondessalairescontenueen2015parl’absenced’unenouvelletranched’indexation,lesimpôtssurlesménagesaugmentaientencorede7.6%parrapportà2014,dynamiséssurtoutaupremiersemestre2015parl’introductiondel’impôtd’équilibragebudgétairetemporairede0.5%etlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique.Aucoursdeladeuxièmemoitiéde2015,lesrecettesperdaientprogressivementleurélanavecunestagnationentrele3èmeetle4èmetrimestre,avantdedécroîtreenT1de2016(-5%,donnéesdésaisonnalisées).Cen’estquegrâceàunacquisdecroissancepositif(liéàlaprogressiondupremiersemestre2015)quecetimpôtacontinuéàcontribuerpositivementàlacroissanceannuelledesrecettesfiscalesaupremiertrimestre2016.Lerésultatdupremiertrimestre2016estpourtantpénaliséparl’abolitiondel’impôtretenusurlesrevenusdel’épargnedesnon-résidents1(devenucaduqueaprèslepassageàl’échangeautomatiqued’informationau1.1.2015)etdontlesrecettespourl’annéeécouléeontauparavantétéencaisséesaumoisdemars(24MioEURenmars2015).
Graphique 56: Impôts perçus sur les ménages
1Envertudeladirectiveépargnede2003,une"retenueàlasourcesurlesrevenusdel’épargnesousformedepaiementd’intérêtseffectuéauLuxembourgenfaveurdebénéficiaireseffectifs,personnesphysiquesquisontdesrésidentsfiscauxd’unautreEtatmembredel’Unioneuropéenne"avaitétéintroduite(loidu21juin2005).Voiraussi:http://www.impotsdirects.public.lu/legislation/fiscalite_epargne/.
Impôts perçus sur les sociétés: dynamiques sur la fin de 2015, baisse technique en 2016
Al’opposédel’évolutiondesimpôtsperçussurlesménages,laprogressiondesrecettesautitredesimpôtssurlesrevenusoulesbénéficesdessociétésafortementaccéléréaudeuxièmesemestre2015:8.8%decroissanceannuellesurtoutel’année2015parrapportà1.6%après6mois.
Labonneperformancedesimpôtssurlessociétésaucoursdeladeuxièmemoitiéde2015devraitavoirsonoriginedansl’importantecroissancedel’excédentbrutd’exploitationdesentreprisesdelafinde2014etdudébutde2015(+20%envariationannuelleenT42014etenT12015).Suiteàcetteaugmentationdesbénéficesréalisésparlesentreprises,lesavances2payéessemblentavoirétéadaptéesverslehautaufilde2015,commecesonteffectivementcesdernièresquiontlepluscontribuéàlacroissanceannuelledel’impôtsurlerevenudescollectivitéssurledeuxièmesemestre2015(70%,contre30%pourlessoldes3).
Aupremiertrimestre2016,unchangementdelégislationestresponsabledureculdesrecettes(-5.4%parrapportaupremiertrimestrede2015).Eneffet,pourrendresalégislationconformeauxtexteseuropéens,leLuxembourgadûreporterl’impôtminimumsurl’impôtsurlerevenudescollectivitésversl’impôtsurlafortune,uneopérationquin’affectepaslesrecettesfiscalesagrégées.
L’impôtminimumavaitétéintroduitpourl’annéed’imposition2011pourlessociétésdeparticipationfinancière(SOPARFI)etélargipour2013auxautrescollectivités,commeunpourcentageconsidérabledecollectivitésnepayaientjusque-làpasd’impôtsurlerevenu(puisqu’ilsnegénèrentpasdebénéficeimposableou,danslecasdesSOPARFI,majoritairementdesrevenusexonérés).
Notonsquelesrecettesautitredel’impôtcommercialcommunal(1/4desimpôtsperçussurlessociétésen2015),nonaffectéesparcettemodification,sesontaccruesde30%surunan(+38MioEUR)aupremiertrimestre2016.Auvudelafortecorrélationentrel’impôtsurlerevenudescollectivitésetl’impôtcommercialcommunal(cf.Graphique58),onpeutprésumerqu’enabsencedechangementdelégislation,lebilanaprèslepremiertrimestrede2016auraitéténettementpositifpourl’impôtsurlerevenudescollectivitésetlesimpôtssurlessociétésdansleurensemble,l’IRCayantconstitué70%decesrecettesen2015.
2-3Lesrecettesperçuessurlessociétésserépartissententrelesavancesd’impôt,donclesentréesderecettestrimestriellesréaliséesautitredel’exercicebudgétaire,etlessoldesd’impôt,recettesréaliséesautitredesannéesd’impositionantérieuresàl’exercicebudgétaire(cf.AvisduCESsurlafiscalité(2015))
Sources: ACD, STATEC
220
270
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370
420
470
janv.-11
juil.-11
janv.-12
juil.-12
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juil.-13
janv.-14
juil.-14
janv.-15
juil.-15
janv.-16
MioEUR
Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-1640
Graphique 57: Impôts perçus sur les sociétés
Graphique 58: Evolution des impôts perçus sur les sociétés
Impôts sur la fortune en forte hausse
Aprèsunecroissancefulgurantedesimpôtssurlafortuneen2015(+40%parrapportà2014,soit+80MioEUR,etunecontributiond’1/4àlacroissancedutotaldesrecettesfiscales),alimentéeparlacollected’arriérésrelativesauxexercicesprécédentsetdemoindresdemandesderemboursementsadresséesàl’ACD,laprogressioncontinueen2016,maispouruneautreraison.Commementionnéci-avant(cf.partiesurlesimpôtssurlessociétés),l’impôtminimumsurlerevenudescollectivitésestdésormaistransférésurl’impôtsurlafortune.
Après3moisen2016,l’Etataainsiencaissé30%(+35MioEUR)deplusautitredel’impôtsurlafortunequesurlamêmepériodeen2015.Parrapportaupremiertrimestrede2014,cesrecettesontcarrémentdoublé.
Graphique 59: Evolution inter-annuelle: impôt sur la fortune (données cumulées)
Taxe sur la valeur ajoutée: les recettes hors e-commerce prennent la relève
Autotal,lesrecettesdeTVAontreculéde4.6%(-167MioEUR)en2015,alorsqueleurcroissancesechiffraità9%enmoyenneparanaucoursdes5annéesprécédentes.Affectéesparlepassageaurégimedetaxationsuivantlelieuderésidenceduconsommateur,lesrecettesliéesaucommerceélectronique–jusque-làprincipalfacteurdecroissancedesrecettesdeTVA – ontétédiviséespardeuxparrapportà2014(-522MioEUR).Destinéeàcompenser(aumoinspartiellement)cetteperte,lahaussedelaTVAacontribuéàdynamiserlaprogressiondesautresrecettesdeTVA(horse-commerce),enhaussedeprèsde14%en2015(+355MioEUR,cf.Graphique60).
Surlepremiertrimestre2016,lesrecettesdeTVAissuesducommerceélectroniqueontencoreplombélacomparaisonannuelleavec-100MioEUR.Commeonconfrontelàdesrecettesautitredunouveaurégime–danslequelleLuxembourgnepeutgarderplusque30%desrecettesen2015et2016,15%en2017et2018et0%àpartirde2019–auxarriérésdel’ancienrégimeencaissésenT120151,laprogressiontrimestrielle(sériedésaisonnalisée)devraitêtreplusrévélatricedestendancesrécentes.Celle-ciindiquedelégersreculsaucoursdes2dernierstrimestres(cf.Graphique61).
1Lesrentréesdes4premiersmoisde2015correspondaientàdesrestantsdusdel’exerciceprécédent,lapremièredéclarationdeTVAdesentreprisessouslenouveaurégimeetrelativeaupremiertrimestredede2015aétéduepourle20avril2015(recettesencaisséesparl’AEDenmai).
Sources: ACD, STATEC
100
120
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160
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juil.-15
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MioEUR
Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois
Sources: ACD, STATEC
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Varia
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ImpôtsurlerevenudescollectivitésImpôtcommercialcommunal
Sources: ACD, STATEC
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MioEUR
Moiscumulésdel’année2013 2014 2015 2016
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-16 41
LesautresrecettesdeTVA(horse-commerce)sontsurunetrajectoiredefortecroissancequiaétéimpulséeparlahaussedelamajoritédestauxdeTVAau1.1.2015(cf.Graphique62).Atraverslesrecettesrelativesauxachatsanticipésdelafinde2014,cettehaussedelaTVAavaitmêmecommencéàdynamiserlacroissancedesrecettesavantsonintroduction.
Uneaugmentationde90MioEUR(+32%)desremboursementsauxentreprisesdelaTVApayéeenamontaupremiertrimestrede2016parrapportàlamêmepériodede2016pénaliseenoutrelesrecettesnetteshorse-commerce(cf.Graphique63)etempêchentunemeilleureperformancedesrecettestotalesdeTVAencedébutd’année.
Graphique 60: Variation annuelle des recettes de TVA
Graphique 61: TVA sur le commerce électronique (données désaisonnalisées)
Graphique 62: Evolution de la TVA brute (avant remboursements) hors e-commerce
Graphique 63: Recettes de TVA hors e-commerce et remboursements
Droits d’accises: une évolution préoccupante
En2015,lesrecettesd’accisessesontécrouléesde11.8%(-174MioEURparrapportà2014),cequiestàmettreenlienavecuneffetexceptionnelrelatifàlahaussedelaTVA(effetd’anticipation).Acôtédecephénomèneisolé,destendancesplusstructurellesinquiètentdavantage.
L’essentieldureculconstatépour2015provientdesrecettesd’accisescollectéessurlesventesdetabacs(-135MioEUR,soitunretraitde22%p.r.à2014)etnecorrespondpasàunepertederecettes,maisdécouledureportd’unepartiedesrecettesnormalementencaisséesendébutde2015verslafinde2014–uneffetd’anticipationprovoquéeparlahaussedestauxdeTVAau1.1.2015.L’apporttrèspositifdesrecettesd’accisesàlacroissanceannuelledesrecettestotalesaupremiertrimestrede2016(+50MioEUR)estainsiégalementà
Sources: AED, STATEC
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-500
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-300
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300
400
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EnM
ioEUR
Horse-commerce E-commerce Total
Sources: AED, STATEC
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16T1
MioEUR
Evolution des impôts perçus sur les sociétés
Sources: AED, STATEC
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16T1
MioEUR
Sériedésaisonnalisée Moyennemobile3trim.
Sources: AED, STATEC
-400
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0
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400
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11T1
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MioEUR
TVAbrutehorse-commerceRemboursements(-)TVAnettehorse-commerce
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-1642
mettreenperspectiveavecleurtrèsfaibleniveaududébutde2015(présenced’uneffetdebase).
Tandisquelesrecettesd’accisesrelativesauxtabacsprogressaientcontinuellementde2010à2015,leschiffresdesdernierstrimestrespointentplutôtversunebaisse.Laréductiondecertainstauxd’accisessurproduitsdetabac,afindecompenserpartiellementlahaussedelaTVA(etd’éviteroulimiterl’impactsurledifférentieldeprixaveclespaysvoisins),devraitexpliquerunepartiedecerecul.S’yajoutequ’auniveaudesvolumes,lesventesdetabacsàfumerstagnent,alorsqueleurcroissanceavaitpermisdecompenserlatendancebaissièredesventesdecigarettesaucoursdesdernièresannées.
Encequiconcernelesrecettesd’accisesrelativesauxventesdeproduitspétroliers,ellessesontrepliéesdeprèsde5%(-44MioEUR)en2015.Aprèsuntrèsmauvaisdébutd’année,lesrentréesde2015tendaientainsiplutôtàconfirmerletrendnégatifdesannéesantérieures,sansaggravationnotable(cf.Graphique64etGraphique65).Différentesraisonssontavancéespourexpliquercetrend,notammentlaconcurrenceparleprixréduitdudieselpourlesprofessionnelsenBelgique,lahaussedelaTVA,labaissedelaconsommationdesvéhiculesetlereculduprixduBrent,affectantledifférentieldeprixaveclespaysvoisinsetainsil’attractivitédesproduitspétroliersvendusauLuxembourg(cf.Graphique66).Aupremiertrimestre2016,lesventesontlégèrementrebondienvariationtrimestrielle(cf.Graphique68),alorsqueledifférentieldeprixaétépositivementaffectéparlahaussedesaccisessurledieseldeBelgiqueennovembre2015(cf.Graphique67).Lereplidesventesdecarburantsestdonctemporairementstoppé,maisilestencoretroptôtpouryvoirunretournementdetendance.Enoutre,lesconséquencesdelasortiedelaBelgiquedusystèmedel’Eurovignettedepuisle1.4.2016constituentunautrepointd’interrogation.Eneffet,leLuxembourgrisquedeperdreunepartdesventesauxcamionneurssicertainsd’entreeuxévitentdepasserparleLuxembourgafind’échapperaupaiementdel’Eurovignette,quineleurseraplusutiledanslespaysvoisins.
Graphique 64: Evolutions des recettes d'accises par produits (séries désaisonnalisées)
Graphique 65: Evolution intra-annuelle: droits d'accises perçus sur le pétrole (données cumulées)
Sources: ADA, STATEC
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MioEUR
Produitspétroliers Tabacs
Sources: ADA, STATEC
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Varia
tionannuelleen%
Moiscumulésdel’année
2013 2014 2015 2016
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-16 43
Graphique 66: Evolution du prix du Brent et du différentiel des prix à la pompe par rapport aux pays frontaliers*
Graphique 67: Evolution du différentiel des prix à la pompe et des ventes de carburants
Graphique 68: Evolution des ventes trimestrielles de carburants routiers
La taxe d’abonnement soumise à la pression des marchés
En2015,lesrecettesautitredelataxed’abonnementontpus’appuyersurunefortecroissancedesactifsnetsdesOPC,portéeparl’accroissementdunombredefondsgérésauLuxembourg,etsurtoutparlapuissanteremontéedesprincipauxindicesboursiersaudébutd’année(dontl’Eurostoxx50,cf.Graphique69).Mêmesicesindicesontànouveaufléchiàl’été2015,impactantlesrecettesliéesàlataxed’abonnement,cesdernièresaffichentencoreunplusde19%,soit150MioEUR,surl’ensemblede2015parrapportà2014.
Audébutde2016,lesindicesboursiersontencorereculé,engendrantpourlataxed’abonnementlapluspetiteprogressionannuelledesrecettesàl’issuedupremiertrimestredepuis4ans(cf.Graphique70).Pourlemoment,ellerestepourtantpositiveavec6.4%.Commecesrecettessontencaisséesdurantlemoisquisuitlafind’untrimestre,leurévolutionestretardéed’untrimestreparrapportauxpicsdesindicesboursiers.Ainsi,lesrecetteslesplusimportantesautitredelataxed’abonnementontétéréaliséesenT2etT3de2014.Celasignifieaussiquelesrecettesencaisséesdevraientdécroîtredanslestrimestresàvenir,enparticuliersilerebondrécentdesboursesserévélaitnondurable.
Sources: STATEC, Macrobond*Moyennesimpleentreécartspartypedecarburantetpays
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Varia
tionannu
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Varia
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Ecartabsolu(encents€)- Lux.etpaysfrontaliersPrixduBrenten€ (éch.droite)
Sources: STATEC, Macrobond
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Varia
tionannu
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Ecartabsolu(encents€)- Lux.etpaysfrontaliersLivraisonsdecarburantsroutiers
Source: STATEC (données désainsonnalisées)
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16T1
Milliersdetonn
esmétriq
ues
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-1644
Graphique 69: Evolution de la taxe d'abonnement, de l'indice Eurostoxx50 et de la valeur nette d’inventaire
Graphique 70: Evolution intra-annuelle: taxe d'abonnement (données cumulées)
Décélération des cotisations sociales1
Lescotisationssociales(versementsobligatoireseffectuésparlesnonsalariés,lesemployeursetleurssalariéspouracquérirdesdroitsàdesprestationssociales)nereprésententqu’àpeineuntiersdesrecettespubliquestotales.Commelesprélèvementssefontenfonctiondusalairebrutoudurevenu(travailleursindépendants),ilssuiventl’évolutiondelamassesalarialeavecuneélasticitéquasiunitaire(saufencasdechangementsdelégislation).
1Lesdonnéesmensuellesdecotisationssocialesproviennentdel’IGSS.Acausedesdifférencesméthodologiques(lesdonnéesdel’IGSSn’incluentnotammentpaslescotisationsimputées)etenraisondudélaidetroismoispourleurdisponibilité,ellesnefontpasencorepartieintégrantedel’analysedesrecettesmensuelles.
Graphique 71: Cotisations sociales
En2015,lescotisationssocialesontaugmentéde4.1%,soitunplusde170MioEURparrapportà2014.Ceciconstitueunedécélérationdelacroissanceparrapportàl’annéeprécédenteoùlesrentréesaugmentaientencorede4.8%,maiscorrespondàlamoyennedeprogressionannuelledes3dernièresannées.L’accélérationdelacroissancedel’emploidepuis2014etlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpubliquedevraientainsiavoircompensélafaibleprogressiondessalairesnominauxpartête.Contrairementauxannéesprécédentes,celle-cin’aeffectivementpasbénéficiéd’unehausseparlebiaisdel’indexationautomatique2.
5.2 Evolution récente des dépenses publiques
Les dépenses publiques progressent de manière régulière
Lesdépensespubliques3ontprogresséde4.4%en2015,cequiestunpeuplusquelorsdesdeuxdernièresannées,maisinférieuràlacroissanceannuellemoyennedes5dernièresannées(5%).Leschiffresrelatifsàlapremièremoitiédel’annéepointaientencoreversunecroissancenettementsupérieure(6.7%devariationannuelleaprès2trimestres),maiscomptetenudel’influencenégativedes"douzièmesprovisoires"surlesdépensesdudébutde20144,onpouvaitanticiperquecetauxallaitbaisseraufilde2015.
2Commeladernièretrancheindiciaireesttombéeenoctobre2013,elleavaitencoreuneffetpositifsurlacroissanceannuelledelamassesalarialeetdoncdescotisationssocialesen2014.
3Lesdonnéestrimestriellessurlesdépensespubliquessont–contrairementauxrecettesanalyséesci-avant–produitesselonl’optiquedusystèmedecomptabiliténationaleSEC2010.
4Enattendantlebudgetdéfinitifpour2014,lesdépensesétaientcontraintesaucoursdes4premiersmoisde2014,lorsdesquelss’appliquaitleprincipedes"douzièmesprovisoires".Voir:http://www.gouvernement.lu/3378048/17-budget-transitoire.
Sources: EUROSTAT, AED, STATEC
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Taxed’abonnement Eurostoxx VNI
Sources: AED, STATEC
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Varia
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Moiscumulésdel’année2013 2014 2015 2016
Sources: IGSS, STATEC (moy. mob. sur 3 mois)
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janv.-08
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janv.-09
juil.-09
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Varia
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Cotisationssociales Massesalariale
5.Financespubliques
Notedeconjoncturen°1-16 45
Lesprincipauxapportsàlacroissancedesdépensespubliquesen2015proviennentdel’investissementpublicetdelarémunérationdessalariés(touslesdeuxavecdescontributionsde23%àlaprogressionannuelle),suivisparlesprestationssociales(21%).Danscederniercas,lacontributionélevées’expliqueplutôtparleurpartimportantedanslesdépensestotales(prèsdelamoitié),queparledynamismedelacroissance:ellesechiffreà1.9%uniquement,aprèsplusde5%enmoyenneparanaucoursdes5dernièresannées.Lesinvestissementspublicsaffichentuntauxdecroissancede12.4%(après+3.4%en2014et-3.7%en2013),tandisquelarémunérationdessalariésprogresse–notammentgrâceàlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique1–de4.8%(après4.2%en2014et4.5%en2013,annéessurlesquelless’appliquaientdestranchesd’indexation).
Graphique 72: Evolution intra-annuelle: dépenses publiques (données cumulées)
Tableau 8: Dépenses publiques – données trimestrielles
_______________1Augmentationdupointindiciairede2.2%etpaiementd’uneprimeuniquede0.9%.Voiraussi:http://www.fonction-publique.public.lu/fr/actualites/articles-actualites/2015/04/20150429_accordsalarial/index.html.
Source: STATEC
-4
-2
0
2
4
6
8
10
12
1 2 3 4
Varia
tionannu
elleen%
Trimestrescumulésdel’année
2013 2014 2015
14T1 14T2 14T3 14T4 15T1 15T2 15T3 15T4
EnMioEUR 4795 4976 5217 5751 5258 5166 5362 5861Variationannuelleen% -2.7 4.8 8.4 2.1 9.7 3.8 2.8 1.9
EnMioEUR(donnéescumulées) 4795 9771 14987 20739 5258 10424 15786 21647
Variationannuelleen% -2.7 1.0 3.4 3.1 9.7 6.7 5.3 4.4
Source:STATEC
20152014
6.Prévisionsmacroéconomiques
46 Notedeconjoncturen°1-16
6. Prévisions macroéconomiques Tableau 9: Résumé des principales évolutions macroéconomiques
1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016
PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2
Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)
Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)
Révisions(pointsde%ouspécifié
différemment)1
6.1 Résumé
Laconjonctureinternationalemanqued’élanavecdesconséquencessystémiques:lafaiblessedelacroissancedanslespaysémergentscommedanslespaysdéveloppés,enparticulierlazoneeuro,tendàbaisserlademandeglobale.Cettedernièreinduitunefaiblessedesinvestissements,del’inflation(dontcelledesmatièrespremières)etducommerceinternational.Lebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandeenprovenancedespaysexportateursetdiminuelesrevenusprovenantducommerceinternationaldespaysdéveloppés,cequiàsontourréduitlesperspectivesdecroissanceetd’emploidespaysémergentscommedespaysdéveloppés.Acelas’ajouteunevolatilitéaccruedesmarchésfinanciersetdesmarchésdesdevises.
2017 semblerait plus réjouissant que 2016
CettefaiblessedelademandemondialenetouchetoutefoispasdirectementleLuxembourgmaisdavantagesespartenairescommerciaux.L’évolutionmacroéconomiqueauLuxembourgsecaractériseenconséquenceparunralentissementdel’activitéen2016avecuntauxdecroissanceréeldequelque3%contreprèsde5%encoreen2015.Lemarchédel’emploiquantàluiseportebien.Essentiellementconduitparl’accélérationdutravailfrontalier,l’emploiintérieurprogresseraitàhauteurde2.9%en2016,principalementgrâceàlafortehaussedel’activitéen2015.
LavolatilitépersistantedesmarchésfinanciersaamenéleSTATECàréviserverslebassonhypothèsedecroissancedel’indiceboursierderéférencepourlazoneeuro,l’Eurostoxx50,deprèsde17pointsdepourcentage(pp).Toutefois,malgrécettecorrection,
quipèsefortementsurlacroissanceduPIBluxembourgeois,l’acquisdecroissanceplusimportantqu’escomptéàl’issuede2015arendularévisiondelaprojectiondel’activitépour2016marginale:-0.3pp.
Dansl’hypothèsed’uneaméliorationdelacroissancedanslazoneeuroainsiquedesmarchésfinanciers,l’activitééconomiquedevraitrebondiren2017avecunecroissancede4.6%.L’inflation(IPCN)remonteraità1.3%aprèsunequasi-stagnationen2016.LemarchédutravailesttoujoursenlégerdécalageaveclePIB.Ainsi,en2017,ildevraitfaibliràlasuitedelacroissancemoinscontenuede2016.Lechômagepasseraitde6.8%à6.4%en2016,puissestabiliseraiten2017.
Lacroissancepotentielleseraitd’environ3%en2016eten2017,soitunerévisionde+0.5pp.Bienquemodéréedansuneperspectivehistorique(3.8%de1990à2015),elles’inscritdansunetendancehaussièreàlasuited’unniveauplancheratteinten2009,commeconséquencedelacrisefinancière.L’économieluxembourgeoiseresteraitmarquéeparunesous-utilisationdesescapacitésdeproductionen2016.Ainsi,l’écartdeproductionseraitnégatifen2016maispasseraitducôtépositifen2017.
Des finances publiques en léger déclin
Surlapériodedeprévision2016-2017,leSTATECs’attendàunelégèredégradationdusoldepublicnominal,passantde1.2%en2015à0.3%pour2017.Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’àundynamismeexcessifdesdépenses.
Avec3.6%decroissanceen2016,lahaussedesdépensespubliquesseraiteneffetl’unedesplusfaiblesjamaisenregistrées.Lafaibleinflation,qui
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 47
retardelestranchesindiciaires,ainsiqueleralentissementdesinvestissementspublicsensontlesprincipauxresponsables.Enconséquence,lapartdesdépensestotalesdanslePIBsechiffreraità40.5%en2017alorsqu’ellereprésentaitencoreprèsde45%ilyacinqans.
Lesrecettespubliquesn’évolueraientquefaiblement,àl’instardesdeuxannéesprécédentes.Pour2016et2017,leSTATECs’attendainsiàdesprogressionsdel’ordrede3%.Cesdernièressontparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000.Lescausesdecettebaissesontmultiples.D’unepart,ellessontlefruitd’uneconjonctureplutôtcontrariéeen2016.Eneffet,lafaiblessedel’inflation,delacroissanceréelleduPIBetlatendancebaissièredesmarchésboursiersimpactentnégativementlessourcesderevenus.D’autrepart,ellessontlefaitdemesurespolitiques:lapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifsemonteraitàprèsde2pointsdePIBen2017,etlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-0.7pointdePIB).
Des risques prévisionnels non négligeables
Au-delàdesincertitudeshabituellesdécoulantdesrévisionsdesdonnéesdescomptesnationaux,lesprévisionséconomiquessontsujettesàdesrisquesmacroéconomiquesmaiségalementpolitiquesetdémographiquesglobauxdontlaprobabilitédematérialisationresteàconsidérer.DanslamesureoùleLuxembourgestparticulièrementaffectéparlecontexteinternational,desmodificationsàceniveausontsusceptiblesd’impacterlepays.Demanièrenonexhaustive,leSTATECretientlesrisquesmacro-économiquessuivants:(i)unerévisiondelacroissancedespaysdéveloppés,(ii)unerévisiondelacroissancedespaysémergents,(iii)unretourdelavolatilitésurlesmarchésfinanciers.D’unpointdevuepolitique,(i)l’éventuellesortiedelaGrande-Bretagnedel’UE,(ii)lesconséquencesdelacrisemigratoireet(iii)l’instabilitépolitiquedanscertainspaysdel’UnioneuropéennesontautantdefacteurspouvantaffecterlacroissancedelazoneeuroetindirectementcelleduLuxembourg.
6.2 Hypothèses internationales
Pourmeneràbiensesprévisions,leSTATECétablitdeshypothèsesconcernantl’environnementinternationalquiaffecteraleLuxembourgdanslestrimestresàvenir.Cettesections’attacheàledécrire.Lasection6.3décritl’évolutionprévuedelademandepublique.Surbasedeceshypothèses,leSTATECapu,autraversdesonmodèlemacro-économétriqueModux,établirdesprévisionspour
l’ensembledesvariableséconomiquesd’intérêtpourleLuxembourgàl’horizon2017.
Demanièresynthétique,lecontexteinternationalsecaractérisepar(i)unezoneeurotoujoursfragile,(ii)unefaiblessedelademandeprovenantessentiellementdespaysémergents,(iii)unebaisseducoursdesmatièrespremières,enparticulierlepétrole,(iv)desmarchésfinanciersvolatilsetreflétantunetendancelargementbaissièreet,enfin,(v)unepolitiquemonétaireultraaccommodante.
Tableau 10: Principales hypothèses 1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016
Environnement international
PIBzoneeuro(vol.) 1.5 1.6 1.4 1.7 - -0.4IndiceboursiereuropéenEuroStoxx 5.3 9.5 -10.0 2.9 2.0 -17.3PrixPIBzoneeuro 2.0 1.2 1.2 1.5 0.4 -0.2Prixpétroliers(USD/baril) 47.6 52.4 37.1 38.2 -1.1 -11.0Tauxdechange(USD/EUR) . 1.10 1.11 1.11 -0.02 -0.02TauxdechômageGrandeRégion(%delapop.active) 8.9 9.2 9.2 9.1 0.1 0.3Tauxd’intérêtcourttermeEUR 4.1 0.2 0.2 0.2 - -Tauxd’intérêtlongtermeEUR 5.4 1.3 1.5 1.6 - -
Secteur public (données à prix courants) 2
Dépensespubliquestotales 6.5 4.4 3.6 4.7 -1.3 -0.8Dont:cons.intermédiaire 6.5 7.5 0.3 3.5 -8.8 -2.1massesalariale 6.7 4.8 1.9 4.4 -1.0 -1.4dont:emploitotal 3.2 3.0 2.8 2.8 - -coûtsalarialmoyen 3.3 1.8 -0.9 1.5 -0.9 -1.4formationbrutedecapitalfixe 6.3 16.5 8.4 2.6 10.1 -1.0prestationssociales 6.9 1.9 3.1 4.5 -3.4 -0.7
Autres variables
Soldenaturel(1000pers.) 1.74 2.13 2.73 2.86 -0.2 0.5Duréedetravailmoyenne -0.3 0.1 -0.4 -0.4 -0.3 -0.1Tauxd’activitéféminin(%pop.âgedetravailler) 57.8 69.3 70.0 70.1 -0.1 -0.1
Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:miseàjourdu15avril2016)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152Moyennes1995-2015aulieude1990-2015
Révisions(pointsde%ouspécifié
différemment)1Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)
6.Prévisionsmacroéconomiques
48 Notedeconjoncturen°1-16
a. Une zone euro toujours fragile
SelonleshypothèsesretenuesparleSTATEC,letauxdecroissanceduPIBdelazoneeurodiminueraitlégèrementen2016pouratteindre1.4%,contre1.6%en2015.Lacroissancedel’activitédevraittoutefoismontrerunlégerregainen2017pouratteindre1.7%.
Comparativementauxdernièresprojections,lacroissancede2016estrevueàlabaisse.Cettetrajectoireestdérivéedesprévisionsdel’OCDE1,quiréviselacroissancepourlazoneeuroàlabaissede0.2pointdepourcentage(pp)en2016et2017.D’aprèslesprévisionsduFMI2,cettecroissanceseraitde1.5%en2016etde1.6%en2017.
Cesperspectivespeuréjouissantesnesontpasuniquementimputablesàlazoneeuro.Depuislacrisefinancière,l’économiemondialepeineàrenoueravecunecroissancerobuste.SelonledernierrapportduFMI,cettelonguepériodedestagnation3pourraitgénérerdestensionspolitiquesetsocialesdommageablespourlespays.
Lescausesdesrévisionsàlabaissesontmultiples.Demanièresynthétique,ellesproviennentd’uncontexteeuropéentoujoursfragile,renforcéparunralentissementdelacroissancemondiale.Danslazoneeuroplusprécisément,unfaibleniveaud’investissement,unchômageélevéainsiquedesbilansd’entreprisesfragilespèsentlourdement.
LaprécédenteNotedeConjoncture4duSTATECavaitdéjàpumettreenlumièrelafaiblessedel’investissementenEurope.Eneffet,lacrisede2008-2009amarquéuneruptureentrel’évolutionduPIBetcelledel’investissement,pourlequelonconstateunnetdécrochage.En2015,l’investissementenproportionduPIBreprésente19.8%alorsqu’ilenreprésentait23%en2007.Ceconstatdevraitavoirdesconséquencessurlestockdecapitaletdoncsurlacroissancefutureautraversd’unediminutionduPIBpotentiel.
1OECD,InterimEconomicOutlook,Février2016.
2IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,Avril2016.
3Cf.IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,RespondingtoSecularStagnationForce,pp.31–32,Avril2016,pourdavantagededetails.LeFMIoffredanscetencadréuneréponseauproblèmedela"SecularStagnation",termerécemmentutiliséparl’économisteLarrySummers,etquiestdéfinicommeunesituationoùlevieillissementdelapopulation,lacroissancedelapropensionàl’épargneetlabaissedelapropensionàl’investissementtendentàfreinerlacroissance.
4Cf.STATEC,NotedeConjoncture2/2015,pp.32-35,Novembre2015
Graphique 73: Formation brute de capitale fixe en proportion du PIB dans la zone euro
Source: Eurostat
17
18
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20
21
22
23
24
2006
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2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
En%
duPIB
b. Une faiblesse de la demande extérieure
SelonlesestimationsduSTATEC,en2016,letauxdecroissancedelademandeextérieureadresséeauLuxembourgdevraitsesituerà4.8%pourlesbienset5.3%pourlesservices,soitunebaissede1ppparrapportà2015pourlesbiensetunstatuquopourlesservices.Comparativementauxprécédenteshypothèses,lademandemondialedesbiensetdesservicesestaussirevueàlabaisse(-1.6pppourlesbienset-0.3pppourlesservices).
LerapportduFMI5renvoieàunralentissementgénéraldelademandeglobale,principalementàcauseduralentissementdel’Asieetdepaysd’Amériquelatine.
En2015,lacroissancedesimportationsdecesdeuxrégionssesituaitenterrainnégatif(-1%enmoyennede2014à2015).Ceralentissementn’affectetoutefoisleLuxembourgqu’indirectement,autraversd’unebaissededemandeàl’égarddesespartenairescommerciaux(lespaysfrontalierssurtoutainsiquel’AngleterreetlesEtats-Unis).
Demanièregénérale,cettebaissedelademandemondialepourraitcréerenEuropeunreplidelacontributionducommerceinternationalsurlePIBenfaveurdecelledelaconsommationprivée.CommeonleconstateauGraphique75,lacroissancedesexportationsdel’UEendehorsdel’UEtendàralentir,malgréunlégerregainen2015.Cescénarion’esttoutefoispassialarmiste.SelonlesprojectionsdelaCommissioneuropéenne,lesexportationshorsUEdevraientaccéléreren2016et2017.
5Cf.IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,RespondingtoSecularStagnationForcebox,pp.31–32,Avril2016,pourdavantagededetails.
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 49
Graphique 74: Importations totales de l'Asie émergente et de l'Amérique latine
Source: CPB
150
155
160
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180
185janv.-14
mars-14
mai-14
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sept.-14
nov.-14
janv.-15
mars-15
mai-15
juil.-15
sept.-15
nov.-15
janv.-16
Vol.20
05=100,USD
Mia
Amériquelatine Asieémergente
Graphique 75: Exportation en valeur des biens de l'UE en dehors de l'UE
Source: Eurostat, 2016-2017 projections de la Commission Européenne
0
500
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MiaEUR
Graphique 76: Evolution du prix du pétrole (USD/baril)
Source: Macrobond, STATEC (prévision)
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2017
USD
/baril
c. Baisse des prix des matières premières
Ladiminutiondelademandeglobalesetraduitparunebaissedesprix,enparticulierceuxdesmatièrespremièresetdupétrole,quireculedepuis2012.Pareffetderetour,cettebaissedesprixdesmatièrespremièresrenforcelabaissedelademandedespaysémergents,décriteci-avant.En2015,leprixdubarilabaissédeplusde45%pours’établirà52USD.En2016,leSTATECtablesurundéclinadditionneldeprèsde30%avecunprixatteignant37.1USDlebaril.En2017,ceprixdevraitlégèrementremonter.1
d. Des marchés financiers volatils
Depuismars2015,lesmarchésfinancierssontcaractérisésparunecertainevolatilitéavecunetendancelargementbaissière.Enconséquence,lesprévisionsdel’Eurostoxx50sontplusbassesqu’anticipéesdanslaprécédenteNotedeConjoncture.Eneffet,unerévisionsubstantielledel’ordrede17.3ppàlabaisseaétéappliquéepourl’année2016.Lesconséquencesdecettedégradationdesmarchésboursierssontsignificativespourl’UnioneuropéennemaiségalementpourleLuxembourgpourlequellesecteurfinancierreprésenteunquartdesavaleurajouté.Lesfondsd’investissementontparticulièrementsouffertdecettetendancebaissière.AuLuxembourg,ilexisteunerelationétroiteentrel’évolutiondel’Eurostoxx50etlaperformanceduPIB(cf.étudepp.93-95),lavaleurajoutéedusecteurfinancierenparticulier.Selonleshypothèsesretenues,l’indicedevraittoutefoisrenoueraveclacroissanceen2017aumêmetitrequel’activitééconomique.
Graphique 77: Eurostoxx 50
Source: Macrobond, STATEC (prévision)
0
20
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Indice100
5=10
0
1LeschiffresretenussurleprixdupétroledivergentlégèrementdeceuxduderniercommuniquéduSTATECsurl’inflationdatantdu4mai2016.
6.Prévisionsmacroéconomiques
50 Notedeconjoncturen°1-16
e. Une politique monétaire plus accommodante
Larécentebaissedestauxd’intérêtdelaBanquecentraleeuropéenne(BCE)témoigned’unevolontédejugulercettefaiblereprisedel’économieautraversd’unehausseducrédit.Enconséquence,lestauxd’intérêtdecourtetdelongtermesonttombésàdesniveauxhistoriquementbas.En2015,letauxcourtétaitde0.2%,contreunemoyennehistoriquede4.1%.Letauxlongquantàluisesituaità1.3%contreunemoyennehistoriqueplusde4foissupérieure,undéfipourlesbanquesluxembourgeoiseseteuropéennes.
LeSTATECprévoitdesniveauxsemblablesàceuxquiontétéobservésdanslepassé.Ainsiletauxd’intérêtdecourttermedevraitresterinvariantetletauxdelongtermelégèrementremonteren2016et2017pouratteindreenviron1.5%.
Cettefaiblessedestauxd’intérêteuropéensassociéeàladernièrehaussedestauxauxEtats-Unis,acontribuéàaffaiblirlavaleurdel’euroavectoutefoisuneappréciationdecelui-cidepuisnovembre2015.Al’instardesprévisionsdetauxd’intérêtsdecourtterme,lesprévisionsconcernantl’évolutiondestauxdechangen’ontpasétémodifiéesàlasuitedecettenouvelleinitiativedelaBCE.
Graphique 78: Taux de change USD / EUR
Source: Macrobond, STATEC (prévision)
0.8
0.9
1.0
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
2007
2008
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USD
/EUR
6.3 Demande publique
Aucoursdesannées2015à2017,lacroissancedesdépensespubliquesmarqueunnetralentissementparrapportaupassé:4.2%parancontre6.5%de1995à2015.Denombreusesdépensespubliquessontindexéessurl’inflationvial’échellemobile(surtout:prestationssociales,massesalariale).Lafaibleinflation,quiretardeleséchéancesdestranchesindiciaires,expliqueainsilamoitiéàpeuprèsdeceralentissementdesdépensespubliques.
Ceralentissementdesdépensespubliquesn’estpasanodincarilramènelapartdesdépensestotalesdanslePIBàenviron40.5%en2017,soitl’équivalentdelamoyennehistorique(cf.Graphique83),aprèsunmaximumdeprèsde45%en2009et2012.Acôtédeseffetsmodérateursdelafaibleinflation,d’autresfacteurs,denatureplusstructurelle,doiventjouer.L’investissementpublic,bienqu’augmentanttendanciellement(cf.Graphique80),constituel’undesélémentslespluspertinents.Sapartdanslesdépensespubliquestotalessurlapériode2000-2009comparéeàcelleobservéeaprèslacrise(s’arrêtanten2015,soitladernièreannéeobservée)montreunneteffetdefreinage,avecunebaissedeprèsde1.5pointde%(cf.Graphique82).Lesautrescomposantesdesdépensesn’affichentpascemêmeeffetdefreinage1.D’autresraisonssontàchercherducôtédesdiversplansd’économiesmisenœuvreafindefreinerlahaussedeladettepublique,maisuneanalysedétailléedépasseraitlecadredecetteNDC.
Lahaussedesdépensespubliquesprévuepour2016est,avec+3.6%,l’unedesplusfaiblesjamaisobservées(seuleslesannées2013et2014présentaientdesévolutionsaussipeudynamiques).Anoterquelahaussedesdépensespour2015aétéramenéeà4.4%,contre5.7%danslaprévisionprécédente(cf.Tableau10etanalyseséparéedansl’encadrépp.53-54).Lesdépensespour2015auraientsansdouteétéplusfaiblesencoresansl’impactdelaprésidenceluxembourgeoiseduConseildel’UE(coûtestiméàenviron100MioEUR),dontlafincontribueàralentirlesdépensesen2016.
1Anoterquelamassesalarialeetlesdépensesdetransfertnepeuventàcestadeseprêteràcetteanalysecomparativeenraisond’unerupturedesérie(intégrationdesCFLdanslesecteurpublic,cf.NDC2-15,p.87).
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 51
Aprèsuneannéemarquéeparunehaussepeuélevée,lesprestationssocialesdevraientànouveauêtrel’élémentcontribuantleplusàlacroissancedesdépensespubliquesavec1.5resp.2pointsde%en2016et2017(cf.Graphique81).L’impactdesfraisdepersonnelseraitprochedezéroen2016dufaitdeladisparitiondelaprimeuniqueoctroyéeen2015,enlevantunpeumoinsde1pointde%àlacroissancedelamassesalariale.D’aprèslesprévisionsactuellesd’inflation,laprochainetrancheindiciairetomberaitaucoursdupremiersemestre2017.Dèslors,lahaussedel’échellemobilesemonteraità1.7%,ajoutantmécaniquementunpointdecroissance1auxdépensestotales(parrapportà2016,marquéeparunestabilitéparfaitedelacoted’échéance)expliquantainsiquasiintégralementl’accélérationentre2016(+3.6%)et2017(+4.7%).
Graphique 79: Dépenses publiques totales
Source: STATEC
0
1
2
3
4
5
6
2015 2016 2017
Evolutionen%
NDC2-2015 NDC1-2016
Graphique 80: Investissement public
Source: STATEC
0.0
1.0
2.0
3.0
4.0
5.0
6.0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
MiaEURresp.%
duPIB
Investissementpublic(miaEUR)Idem,partdanslePIB(%)
1Touteslesdépensespubliquesnesontpasindexéesdirectementsurl’échellemobile.Lesplusimportantes(massesalariale,prestationssociales)constituentenviron70%desdépensespubliquestotales.
Graphique 81: Dépenses publiques totales, contributions
Source: STATEC
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
2015 2016 2017
Contrib
utionsautotalenpointde%
Investissement Fonctionnement(horssal.)Salaires PrestationssocialesAutres
Graphique 82: Dépenses publiques, évolution des parts dans le total
Source: STATEC
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
Investissement Consommationintermédiaire
Prestationssociales
En%
Partsdansdépensestotales,différenceentrelamoyenne2010-2015et2000-20009
Graphique 83: Dépenses publiques totales, parts dans le PIB nominal
Source: STATEC
35
37
39
41
43
45
47
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
PartdesdépensespubliquesdanslePIBnominalIdem,moyenne2000-2008Idem,moyenne2009-2015
6.Prévisionsmacroéconomiques
52 Notedeconjoncturen°1-16
6.4 Evolution macroéconomique au Luxembourg
Cettesections’attacheàdécrirel’évolutiondesprincipalesvariableséconomiquesauregardducontextedécritprécédemment.SelonleSTATEC,lacroissanceduPIBpotentielrestebienorientée.Bienqueréviséàlabaisse,lePIBdevraitévoluerpositivementàl’horizon2017avecunlégerralentissementen2016.L’inflationdevraitêtreprochedezéroen2016,avantderebondiren2017.L’emploi,endécalageparrapportàl’activité,connaîtraitunlégerralentissementen2017aprèsunbondimportanten2016.Lechômagequantàluidéclineraitsurlesannéesdeprévision2016-2017.
Lacroissancepotentielled’uneéconomiereprésentelahaussedel’activité,tellequemesuréeparlePIBenvolume,réalisablesanstensionsexagéréessurlesprix,étantdonnélesfacteursdeproductiontravailet
capital(machinesetéquipements,autresinfrastructures,etc.)disponibles,ainsiqueleprogrèstechnologique.Lacroissancepotentielle(oulePIBpotentiel)estinobservable(aucontraireparexempleduPIBoudesescomposantes1)etdoitêtreélaboréeenayantrecoursàdeshypothèseséconomiquesetdesméthodesd’estimationstatistique.
a. Une croissance potentielle autour de 3%
LeSTATECappliquehabituellementtroisméthodes(cf.NDC1-2014,pp.115-116):
laméthodedite"Modux",dunomdumodèleéconométriquedanslequelelleestimbriquée;
laméthodedite"Com-Lux"quiseréfèreàl’application,aucasduLuxembourg,delaméthodecommunautairederéférence(cf.EconomieetstatistiquesN°72/20142);
uneméthodesimpledelissagestatistique,lefiltreditde"Hodrick-Prescott"(HP)3.
Tableau 11: Principales évolutions macroéconomiques
1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016
Principaux agrégats
PIBvaleur(miaEUR) . 52.11 54.57 58.24 0.42 0.06Idem,évolutionen% 6.5 6.6 4.7 6.7 0.9 -0.8RNB(miaEUR) . 34.35 34.98 36.46 0.50 -0.43Idem,évolutionen% 5.4 5.0 1.8 4.2 1.6 -2.8
PIBpotentiel(vol.) 3.8 3.1 3.2 3.2 0.4 0.5
Ecartdeproduction(en%duPIBpot.) 0.2 -0.5 -0.7 0.7 -0.1 -0.9
PIB(envol.) 3.7 4.8 3.1 4.6 1.6 -0.3
Emploitotalintérieur 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5
Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.1 1.3 - -1.2Echellemobiledessalaires 2.1 0.0 0.0 1.7 - -1.7Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.8 0.5 2.4 -0.3 -1.2
Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.2 1.0 0.3 0.5 0.2
Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25Novembre20152PrévisionduSTATEC2016-2017(moyenne1995-2015aulieude1990-2015)
Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)
Révisions(pointsde%ouspécifié
différemment)1
_______________
1LePIBn’estcertespasdirectementobservé,maisilreposedefaçonindirectesurdessériesstatistiquesissuesdemultiplessources.
2Peroni(2014),TheEUCommissionproductionfunctionapproachtoestimateoutputgap;ThecaseofLuxembourg,EconomieetstatistiquesN°.72/2014.
3Cettedernièren’estenprincipeutiliséequesubsidiairement,lorsque,parexemple,pourdesraisonstechniquesoudedélais,lesdeuxautresméthodesnepeuventêtreappliquées.Entoutétatdecause,lesrésultatsdelaméthode"Modux"sonttrèsprochesdeceuxissusdufiltre"HP",desortequ’ilsnesontpasreportésici.Enfait,laméthodeModuxreposesurunlissagedutypeHPdesescomposantes(forcedetravail,capital,productivitédutravail),toutenayantrecoursàunehypothèsesurlafonctiondeproduction,quiestcenséeêtredutype"Cobb-Douglas",cequiexpliquelaproximitédesdeuxméthodes.
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 53
Enmatièredecroissancepotentielle,laméthodeCom-LuxetlaméthodeModuxindiquent,surlepassérécentetpourlapériodedeprévision,unetrajectoiretrèssimilaire,àsavoirunecroissancedelégèrementplusde3%.Ils’agit,enl’occurrence,aussid’unerévisionàlahausseparrapportàcequelesméthodes(etlesdonnéessous-jacentes)indiquaientilya6resp.12mois.Cetterévisionàlahaussedelacroissancepotentielleestàvoirdanslecontextedelarévisiondesdonnéeshistoriquesdecroissance,tellesqu’ellessortentdescomptesnationaux(cf.Tableau12etGraphique86).
Silesdeuxméthodesderéférenceproduisent,surlesannéeslesplusrapprochées,uneappréciationglobalementidentiquepourcequiconcernelepotentieldecroissance,teln’estpaslecaspourl’écartdeproduction.CedernierestévaluécommeétantnettementplusnégatifparlaméthodeCom-LuxqueparlaméthodeModux(cf.Graphique85).Cetétatdeschosesrésultedel’estimationduniveaudupotentieldivergentsurlesannéesencorepluséloignées1.LaraisonestdenaturetroptechniquepourêtredétailléedanscetteNotedeConjoncture,maiselleappelledesanalysessupplémentaires.
LeSTATECpréconiseàcestadederetenirl’écartdeproductiondelaméthode"Modux"àl’évaluationdusoldestructurel(cf.partie6.5),toutensachantqu’aucunedesdeuxméthodesn’estparfaite,etqued’autresméthodesdonnentd’autresrésultatsencore.L’applicationdelaméthode"Modux"aplusieursavantages:
- deparlestechniquesstatistiquessous-jacentes,elledonneunecroissancepotentiellequifluctuemoins,quiestdoncmoinspro-cyclique;end’autresmots,elledonneuneappréciationdupotentielmoinssoumiseauxaléasdesrévisionsdesdonnéesobservéesetprévuesduPIB,cequiestparticulièrementintéressantdanslecasduLuxembourg(cf.volatilitéélevéedesdonnéesdescomptesnationaux);
- commeils’agitdelaméthodeappliquéeparlepasséparleSTATEC,elleprésenteuncertainavantagedestabilitéetdecomparabilitédansl’appréciationdesagrégatscommelesoldestructurel;
- dupointdevuetechnique,ils’agitd’uneméthodesimple,oùilestplusfacilede
1L’écartdeproductiondépendduniveaurespectifdespotentielscalculés,alorsquesouvent,onfaitréférenceauxtauxdecroissancepourévoquerlepotentiel.Ordeuxsériesstatistiquesdistinctesenniveau,peuventtrèsbien,surunepérioderéduite,présenterdestauxdecroissanceidentiquesoutrèssimilaires.
comprendreetd’expliquerlatrajectoiredupotentieletdesescomposantes(progrèstechnologique,capitalettravail).
Elleaenrevancheledésavantagedenepasêtredirectementcomparable,dupointdevuetechnique,aveclaméthodeCom-Luxquiestquantàelletrèssimilaireàlaméthodederéférenceauniveaueuropéen.Cettedernièreestbienplusdéveloppéedupointdevuescientifique,cequilarendplusricheentermesdecontenuéconomique(parexempleencequiconcernelesexplicationsdelaproductivitétotaledesfacteursouduchômaged’équilibre).Pourplusdedétails,seréféreràlapublicationmentionnéeci-avantduSTATEC.
Graphique 84: PIB potentiel
Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)**ApplicationdelaméthodecommunautaireaucasduLuxembourg(cf.WorkingPaperno.72/2014duSTATEC)
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Evolutionen%
PIBpotentiel(méthodeModux*)PIBpotentiel(méthodeCom-Lux**)
Graphique 85: Ecart de production
Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)**ApplicationdelaméthodecommunautaireaucasduLuxembourg(cf.WorkingPaperno.72/2014duSTATEC)
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
duPIBpotentiel
Ecartdeproduction(méthodeModux*)Ecartdeproduction(méthodeCom-Lux**)
6.Prévisionsmacroéconomiques
54 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 12: Historique des prévisions de croissance du PIB en vol. par le STATEC
Publication Parution 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
En%
NDC1-13 Mai2013 2.9 1.7 0.3 1.0 2.3 . . .NDC2-13 Novembre2013 3.1 1.9 -0.2 2.0 2.7 . . .NDC1-14 Mai2014 3.1 1.9 -0.2 2.1 2.9 3.3 . .NDC2-14 Novembre2014 5.1 2.6 -0.2 2.0 2.9 2.2 . .NDC1-15 Mai2015 5.1 2.6 -0.2 2.0 3.3 3.7 3.4 .NDC2-15 Novembre2015 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 3.2 3.4 .NDC1-16 Mai2016 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 3.1 4.6
TauxdecroissanceduPIBenvolume
Source:STATEC;.=pasdisponiblecarhorizontroplointainousansobjet;NDC=Notedeconjoncture
Chiffressurfondgris=donnéesprovenantdescomptesnationaux(autres=prévisions).
Graphique 86: Historique des révisions sur la croissance du PIB en vol.
Source: STATEC
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Pointsde%
Mai16-Mai15 Mai15-Mai14
Révisions totalessurlacroissanceduPIBenvol.:
b. Un ralentissement marqué de l’activité avec un rebond en 2017
Lacroissanceprévuepour2016estestiméeà3.1%contre4.8%pour2015.L’activitééconomiqueen2017sembletoutefoisplusréjouissante.Eneffet,lesestimationsmontrentquelacroissancedevraitrejoindrecelledel’année2015.Leshypothèsessous-jacentesàcettehaussesontuneaccélérationdelacroissanceduPIBdelazoneeuro,dépendantelle-mêmed’unereprisedelacroissancemondialeetd’unestabilisationdesmarchésfinanciers.
ComparativementàlaprécédenteNotedeConjoncture(cf.NDC2-2015),leSTATECaeffectuéunelégèrerévisionàlabaissedelacroissance:-0.3ppen2016.Lesraisonssontprincipalementliéesaucontexteinternationalévoquéci-dessus,duquelleLuxembourg,petiteéconomietrèsouverte,estfortementdépendant.
Graphique 87: Contributions à la croissance du PIB
Source: STATEC
-1
0
1
2
3
4
5
6
2014 2015 2016 2017
Pointsde%
Cons.men.résidents ConsommationpubliqueInvestissements Var.stocksExport.tot.-Import.tot.
Ilconvienttoutefoisdespécifierquecetterévisionàlabaisseestenréalitémarginalecomptetenuducontexteinternationalassezdéfavorable.Plusprécisément,larévisionàlabaissedelacroissancedelazoneeurode0.3ppinduitunebaissed’unquartdepointdepourcentageenvirondelacroissanceluxembourgeoisealorsquecelledel’Eurostoxx50de17ppsfaitperdreplusoumoinsunpointdepourcentage.L’acquisdecroissanceàlafinde2015,depresque2%,enraisondufortdynamismedel’activitédurantcetteannée,vientcontrebalancerlesdécotesprécédentes.
Lorsquel’onregardelesprincipauxdéterminantsdelacroissance,onobservequecettedernièreestprincipalementconduiteparl’investissementalorsquelapartdeséchangesextérieurs,généralementimportante,pèseraitnégativement.En2017,lacontributiondelabalanceextérieureseraitànouveaupositiveetcontribueraitauregaindecroissance.Laconsommationprivéequantàelledevraitparticiperpositivementàlacroissanceen2016et2017alorsquesacontributionétaitquasinulleen2015.Deuxraisonspeuventexpliquercechangement.D’unepart,lahaussedelaTVAapufreinerlaconsommationdesménages1en2015parlerenchérissementdesbiensetservicesetpardesachatsanticipésen2014.D’autrepart,larécenteréformefiscalecontribueraitàsupporterlacroissancedelaconsommationprivéeen2017etau-delà.(Cf.étudepp.96-100).
1Cf.STATEC,NotedeConjoncture2/2015,Novembre2015
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 55
c. Une inflation plus faible mais une accélération en 2017
LeSTATECtablesurunecroissancedesprixdel’ordrede1.3%1àl’horizon2017,annéeoùlessalairesdevraientsubirleurprochaineindexation.
En2016,l’inflationdevraitralentirde0.5%à0.1%.Comparativementauxprévisionsprécédentes,unerévisionàlabaissede1.2ppaétéeffectuéepour2016.Cettedernières’inscritdanslecontexted’unefortebaissedesprixdesproduitspétroliers.
L’inflationsous-jacenteincorpored’ailleurscetteforteinfluencedesprixpétroliersdanslabaissedel’inflation.Eneffet,cettedernièredevraitprogresserde0.7%en2016et1.3%en2017.
Ilconvientdespécifierquelarelativefaiblessedel’inflationen2016s’expliqueparlahaussemécaniquedel’inflationen2015suiteàlahaussedestauxdeTVAde2pointsdepourcentageà17%,14%et8%pourrespectivementletauxdeTVAnormal,intermédiaireetréduit.Enneprenantpasencomptecettehaussemécanique,l’inflationde2015auraitétémoindre,avecunetendancehaussièreentre2015et2016.
Lecoûtsalarialnominalmoyenprogresseraitde0.5%en2016,contre0.8%en2015.Comparativementauxprécédentesprojections,cesdernièresontétéréviséesàlabaissede0.2ppen2015etde1.2ppen2016.Lafaibleévolutionestlerefletd’unefaibleproductivité,enparticulieren2016,etdureportdel’échéancedelaprochaine
Graphique 88: Evolution de l'inflation et de la sous-jacente au Luxembourg
Source: STATEC
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2012 2013 2014 2015 2016 2017
En%
Inflation(IPCN) Inflationsous-jacente
1LeschiffresfigurantdanscetteNotedeConjoncturedivergentlégèrementduderniercommuniquésurl’inflationdatantdu4mai2016.
indexationdessalairesversledébutde2017.En2017,fortsd’unrebonddelaproductivité,lescoûtssalariauxdevraientprogresseràhauteurde2.4%.
d. L’emploi intérieur ralentirait seulement légèrement en 2017
Lemarchédutravailprofitedudynamismedel’activitéetilestenparticulierunpeuplusvigoureuxqu’anticipéilyasixmois.Enrevanche,avecunehaussedel’emploiintérieurdequelque3%,iln’atteintquetoutjustelahausseannuellemoyennedelongterme.
Larépartitiondesnouveauxemploiscréésseraitassezuniforme,entred’uncôtélesecteurfinancier(+2.9%surlesannées2016et2017)etdel’autrelesecteurpublic(+2.8%)etlesautresbranchesmarchandes(+2.6%).Lescréationsd’emploisdanslesecteurfinancierenparticulierauraientplutôttendanceàsestabiliserauxalentoursde3%,aprèsavoiraugmentéparrapportà2014.Cettetendanceestàmettreenrelationaveclafortehaussedelavaleurajoutéedusecteurfinancieren2015.
Lesannéesdecriseavaientvusouffrirl’emploifrontalierdavantagequel’emploirésident.LeSTATECavaitmaintesfoismisenavantquelesfrontaliersétaientbienplusprésentsdanslesbranchesayantsouffertlorsdecesannées(industrie,banques,…).Ainsi,pendant5années,lahaussedel’emploifrontalierfaisaitjeuégalaveccelledel’emploitotal(respectivementdel’emploirésident,cf.Graphique89).
Enrevanche,depuisquel’économieafficheànouveaudeshaussesduPIBréelde4%etplus,depuisquelahaussedel’emploiavoisineles3%,l’emploifrontaliers’estforgéunnouveaudynamisme,portantsahausseau-delàdecelledel’emploirésident.Cedernierestévidemmentlimitéparleréservoirdemain-d’œuvreautochtone,respectivementlesmigrationsnettes.Toutsurplusdemain-d’œuvrenécessaireàfairefaceàlahaussedurythmed’activité,àcourtoumoyenterme,provienttraditionnellementdutravailfrontalierquiresteainsisourcedeflexibilitéetdecroissancedel’économieluxembourgeoise.
6.Prévisionsmacroéconomiques
56 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 13: Marché du travail
2015 1990-2015 2015 2016 2017 2015 2016
Niveaux (nombre de personnes)
Evolution en % ou en
points de %
Populationtotale1 576249 1.6 2.4 2.3 2.2 -0.1 -0.1Soldemigratoire(%delapop.tot.) … 0.3 1.9 1.8 1.7 -0.2 -0.2Populationenâgedetravailler(20-64ans)1 366215 1.6 2.5 2.4 2.1 0.1 -Populationactive 260686 1.8 1.5 2.0 1.8 -0.2 0.2Tauxd’activité(%delapop.enâgedetrav.) … 0.1 71.2 70.9 70.7 -0.3 -0.2dontfemmes … 1.0 69.3 70.0 70.1 -0.1 -0.1
Emploitotalintérieur 405649 3.1 2.5 2.9 2.6 - 0.4dont:frontaliersentrants 174270 6.8 3.3 3.7 3.6 0.1 0.5emploinational 242831 1.6 1.9 2.3 1.8 0.1 0.4Duréedetravailmoyenne … -0.3 0.1 -0.4 -0.4 -0.3 -0.1Nombredechômeurs(ADEM) 17855 9.5 -2.6 -5.0 2.1 -3.3 -5.5Tauxdechômage(ADEM,%delapop.act.) … 0.2 6.8 6.4 6.4 -0.2 -0.5
Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1Au31décembre.2ParrapportàlaNDC2-15,publiéele25novembre2015
Révisions (points de % ou spécifié
différemment) 2Evolution en % ou spécifié
différemment
e. Un taux de chômage plus bas que prévu
Lechômageacommencéàbaisseren2015etc’estlapremièreetvéritablebaissedepuislesannéesdecrise.Actuellementilestd’environ0.5pointde%inférieuràsonniveaud’ilyaunan,etleSTATECestimequecettebaissedevraitperdurertoutaulongdel’année.Enraisond’uncertainessoufflementdelacroissance,cemouvementdevraittoutefoiss’arrêtersanss’inverserpourautant.Pour2017,leSTATECs’attendainsiàuntauxdechômagequisestabiliseraità6.4%.
Cettebaisseduchômageprofitebeaucoupdelatrèsfortecroissancedanslaconstruction,ainsiqued’autresphénomènesplusd’ordrestructurelqueconjoncturel.Eneffet,avecunehaussede3%,l’emploiintérieuratteinttoutjusteleseuilnécessaire,établiéconométriquementparleSTATECsurlonguepériode,àpartirduquellechômagebaissehabituellement.
Unautrephénomènequiaideàfairebaisserlechômageestlatrèslégèrebaissedutauxd’activité.Cedernieresteneffetentraindeplafonnerglobalement,cequienlèveainsidelapressionaumarchédutravail.Lapopulationactivesecomposedel’emploirésidentetduchômage,qui,rapportésàlapopulationenâgedetravailler,donnentletauxd’activité.Onobserveainsiqueletauxd’activitémasculinestenbaissedepuisplusde10ansdéjà(cf.chapitre4,pp.32-33),cequi,associéàlapoursuitedelalégèrehaussedutauxféminin,résulteenceplafonnementdutauxd’activitétotal.
Graphique 89: Evolution de l'emploi total et de l'emploi frontalier
Source: STATEC
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
Emploitotalintérieur Emploifrontalier
AussileSTATECanticipe-t-ilquesurlesprochainesannées,letauxd’activitéféminin,quiserapprochetrèslargementdeceluidelaplupartdesautrespayseuropéens,devrait-ilsestabiliser.
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 57
Graphique 90: Taux d'activité global et féminin
Source: STATEC
60
62
64
66
68
70
72
74
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
delapop.enagedetrav.
Tauxd’activitéglobal Tauxd’activitéféminin
Graphique 91: Evolution du taux de chômage
Source: STATEC
5.6
5.8
6.0
6.2
6.4
6.6
6.8
7.0
7.2
7.4
2012 2013 2014 2015 2016 2017
En%
delapop.active
6.5 Finances publiques
6.5.1 Recettes fiscales
En2015,lesrecettesfiscalesn’ontfinalementaugmentéquede3.3%aulieudes3.8%escomptésparleSTATECàl’automne2015.Touteslescatégoriesd’impôtsontétéconcernéesparcetterévision,misàpartlataxed’abonnement,lasourceprincipaledelarévisionayantétélesimpôtssurlessociétés.
Pour2016et2017,leSTATECs’attendàunepoursuitedelafaibledynamiquedesrecettespubliques,avecdeshaussesdechaquefois3%.Cesdernièressontparmilesplusfaiblesenregistréesdepuis2000,àcompareravecunehaussemoyenneannuellede6.5%environ.Jamaislesrecettespubliquesn’ont-ellesévoluéaussifaiblementtroisannéesdesuite.
Ilyasixmois,lahaussedesrecettespubliquesprévuepour2016étaitencorede4.7%.Lafaiblessedel’inflationetletroud’airconjoncturelensontlescausesprincipales.LacroissanceréelleduPIBestainsijugéelégèrementplusdéfavorable(-0.3pointde%),tandisquecelledel’emploiestrevueàlahausse.LedéflateurduPIB,toutcommel’inflationdesprixàlaconsommationsontégalementjugésmoinsdynamiquespourcetteannée,cequiserépercutesurlessalairesmoyens(donclesimpôtsdesménagesetlescotisations).Unimpactdéfavorableprovientégalementdelataxed’abonnementquisouffredel’hypothèsenégativesurl’Eurostoxx(-10%).
Legrosdel’impactnégatifsurlacroissancedesrecettesprovienttoutefoisde"mesures",connuesenpartiedéjàilyasixmois,enparticulierlapertedeTVAe-commerce,dontl’impactnégatifs’élèveraitàprèsde2pointsdePIBen2017(cf.Tableau14).Unenouvellemesurequivients’ajouteretquiaétéintégréedanslescénariocentralduSTATECestlaréformefiscaleenfaveurdesménages(-372MioEURen2017ou-0.7pointdePIB)1.
Ainsi,l’élasticitéimpliciteentrelesrecettespubliquesetlePIBnominal,quiestprochede1enmoyennehistorique,tomberaità0.5surlesannées2015-2017(cf.Graphique93).Sionenlèveparcontrel’impactdesmesuresfiscalesreprisesauTableau14,l’élasticitéremonteà0.8,cequilaremetàl’intérieurdel’intervalledeconfiance2,c’est-à-direenaccordaveclesfluctuationshistoriques,d’ailleursassezprononcées3.
Analyse détaillée des recettes publiques
Bonanmalan,15à20%desrecettespubliquestotalessontconstituéespardesrecettesnonfiscales(cf."autresrecettes"dansleTableau16).Ils’agitdepaiementsreçusautitredel’activitémarchandeounonmarchandedesservicespublics(billetsdanslestransportspublics,ventedepublications,etc.)etdurendementdesavoirspublics(fondsdecompensation),soitdesintérêtssurobligationsoudépôtsvoiredesplus-valuesréaliséessurlesactifsdétenus.Cesrecettesdevraientévolueràunrythme"normal"hormisleproduitdesactifs,quidevrait
1Aucontrairedelaréformedesimpôtsenfaveurdesentreprisesquin’estpascomprise.
2L’élasticitémoyenneseraitde1.05de2000-2014avecunécart-typede0.7.Avecuneprobabilitéde95%,onpeutdériverunintervalledeconfiancede0.7-1.4.
3Ilconvientdepréciserquel’intervalledeconfianceaétécalculéaveclesdonnéeshistoriquesincluantl’impactdemesurespassées,doncaboutissantàuneélasticitéparnatureplusvolatile.
6.Prévisionsmacroéconomiques
58 Notedeconjoncturen°1-16
accuserl’impactdelabaissedescoursboursiers,telqueprévudanslescénariocentralduSTATEC.
L’impôtsurlebénéficeoulerevenudessociétés1devraitprogresserdemanièresoutenueen2016eten2017,toutenétantaffectéàlabaisseparunchangementréglementairequipourtantn’affectepasletotaldesrecettespubliques.Eneffet,afindesemettreenaccordaveccertainesrégulationseuropéennes,ilaétédécidéd’imputerl’impôtminimalnonpassurl’impôtsurlerevenudescollectivitésmaissurl’impôtsurlafortune.Leproduitdecetimpôtminimalestévaluéà130resp.140MioEURen2016et2017.Sanscechangement,lesimpôtsdirectspayésparlessociétésaugmenteraientde7.7%resp.5.8%surlesdeuxannées.Cettehausseassezfavorable(croissancehistoriqued’environ6%)doitêtrevuedanslecontextedehautdecycleconjonctureldanslequelsetrouvel’économieluxembourgeoise2,ainsiquel’absenced’inflationetlepeudepressionsquiexistentactuellementsurlemarchédutravail,favorisantlarémunérationducapitalendéfaveurdecelledutravail.Atitreillustratif,entre2014–dernièreannéeoùilyaeuuneindexation–et2017,lapartsalarialedanslePIBnominalperdraitenviron4pointsde%.
Toutefois,cesprojectionsnetiennentpascompted’unrisquepotentiellementimportant,àsavoirdescontraintesinternationalesdeplusenplusfortes,visantàtaxerlesbénéficesdessociétésdanslespaysoùilsontétégénérés3,fermantainsilaporteàdespratiquesdenombreusesmultinationales,établissantdessociétésdeparticipationfinancièrerespectivementleurssiègesouleursdépartementsadministratifsoucomptablesdanscertainspays,etjouissantpar-làd’avantagesfiscauxparfoissubstantiels.Cespratiquessontcommunémentappelées"BEPS"("Baseerosionprofitshifting").LeSTATECn’apasprocédéàuneévaluationdesrisquesenmatièrede"BEPS",dontilnepréjuged’ailleurspasladirection,c’est-à-dires’ils’agitd’unrisquenégatifvoiremêmepositif.
Finalement,lesprojectionsdesimpôtssurlessociétésnetiennentpasnonpluscomptedelaréformefiscaleenfaveurdesentreprises,danslamesureoùleSTATECnedisposaitpasd’informationssuffisantesàladatedeclôturedesprévisions,soitàlami-avril.Commeilressorttoutefoisdes
1Comprendl’impôtsurlerevenudescollectivités,l’impôtdesolidaritéetl’impôtcommercialcommunal.
2Tauxdecroissancemoyendel’excédentd’exploitationde7-8%en2015-2017.
3Oùlesventesrespectivementlaproductionontlieu.
informationsqualitativesdiffuséesofficiellementoudisponiblesdemanièrenonofficielle,lesmesuresenfaveurdesentreprisesseraient,deparleurenvergure,nettementinférieuresàcellesenfaveurdesménages,cequilaisseraitpenseràunimpactmacro-économiquetrèsréduit,infine.LeSTATECvatenterd’examinerl’impactdecetteréforme,toutcommel’impactéventueldesmesuresinternationalesvisantàendiguerlespratiquesrésuméessousletermegénérique"BEPS",danssesprochainespublications.
Labaissedelapartsalarialenepeutqu’êtredéfavorableaurendementdel’impôtsurlesrevenusdespersonnesphysiques.Cetétatdefaitconjoncturel,associéàlamiseenplacedelaréductiondesimpôts("réformefiscale")àpartirde2017,expliquelastagnationdecetimpôten2017,aprèsunehausseencorede7.5%en2016.Anoterquelaquantificationdel’impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménagesdiffèrelégèrementdecellefigurantdanslePSC(Programmedestabilitéetdecroissance).
LaTVAcontinued’êtreaffectéeparlaperteenmatièredee-TVA(TVAperçuesurlecommerceélectronique).SileLuxembourgpeutencoregarder,en2016,commed’ailleursen2015,30%desrecettesprélevéesparlesautrespayssurlesventesdessociétésétabliesauLuxembourg,cettepartpasseraà15%en2017(età0%àpartirde2019).Endehorsdecetimpact,laperteestaussiliéeàlatrajectoiredu"businessasusual"oubaseline,oùilestprésuméquelae-TVAauraitcontinuédecroîtreautauxannuelmoyende10%en2016et2017.Cetaccroissement–quin’apaseulieu–expliquequelaperteenmatièredeTVAélectroniques’accroîtentre2015et2016(deprèsde250MioEUR,cf.Tableau14).IlenrésultecettetrèsfaiblehaussedelaTVAautotal,alorsquelesautresrecettesdeTVA,perçuessurlaconsommationprivée,l’investissementenlogement,etc.s’affichentplutôtdynamiques(cf.partie5).Aufinal,leSTATECprévoitunehaussed’undemi-pointdelaTVAtotaleencaissée,àlafoisen2016eten2017,contreunebaisseconstatéedeprèsde7%en2015.
Lesaccises,prélevéesàraisonde60%surlesproduitspétroliers,devraientstagneren2016etaugmenterlégèrementen2017.L’effondrementdescourspétroliersatiréverslebaslesventesdeproduitsassociés,cequijouemécaniquementsurlesaccisesprélevéess’appliquantauxvolumes4.Ainsi,
4Onpeutmontrer(cf.Graphiques66et67,page43)queledifférentielentrelesprixàlapompepratiquésauLuxembourgetàl’étranger(Luxembourg<étranger)estd’autantplusfaible–doncmoinsincitatifàfairelepleinauLuxembourg–queleniveauduprixdupétrolebrutestbas.
6.Prévisionsmacroéconomiques
Notedeconjoncturen°1-16 59
leslivraisonsbaissentdepuis2012,àraisonde-2%à-6%paran.Silabaissedescourspétroliersestunélémentcentral,d’autresphénomènesontleurimportance,commeledifférentielréduitàzéroentrelesprixpratiquéspourlescamionneursparlaBelgiqueetleLuxembourg1ouleprogrèstechniquequifaitréduirelaconsommationmoyennedesvéhicules.
D’aprèslaprévisionduSTATEC,lesaccisesprélevéessurlesproduitspétroliersdevraientbaisserde5.6%en2016après-4%en2015,pours’orienterlégèrementàlahausseen2017(hypothèsessous-jacentes:stabilisationduprixdubaril,pasd’autreschangementsaffectantlestaxesdanslesdifférentspays,repriseéconomiquecommedécritailleursdanscettepartie).Labaissedesaccisessurlesproduitspétroliersserait,en2016,compenséeparunefortehaussedecellesprélevéessurlatabac(+9%).Cemouvementdoitêtrevudanslecadredelatrèsfortebaisseobservéeen2015quiestquantàelleàrelieràlahaussedelaTVAaupremierjanvier2015,cequiavaitfortementfaitaugmenterlesmisesenventeenfind’année2014(afindeprofiterdestauxdeTVAencoreplusfaibles).
Lataxed’abonnementreprésente,dansl’absolu,lagrandeurlaplusfaiblecommentéeetanalyséeici(1Miad’EURcontreparexempleplusde5ou6Miapourlesimpôtssurlesrevenusdesparticuliersrespectivementlescotisationssociales).Néanmoins,deparsesfortesfluctuations,ellepeutsensiblementinfluencerlesrecettesfiscalesdansleurensemble,voiremêmelesoldepublic.Ainsi,sahaussedeprèsde20%en2015génèreunecontributionàlacroissancedesrecettesfiscalesde0.9pointde%.Danslemêmeordred’idées,labaisseprévuede
l’Eurostoxxen2016(-10%)devraitgénérerunebaissedelataxed’abonnementdel’ordrede7.5%,correspondantàunecontributionàlacroissancedesrecettesfiscalestotalesde-0.3pointde%(àvoiraussidanslecontextedelacroissanceabsoluefaibledesrecettesfiscales,de3%).
Finalement,lescotisationssociales,représentantenvironuntiersdesrecettesfiscalesetunquartdesrecettespubliquestotales,sontassezfacilesàprévoir,sousconditiondebienprévoirlatrajectoiredelamassesalariale.Vulestendancesdefondévoquéesci-dessus(fortebaissedelapartsalariale,faiblehaussedessalairesnominaux)leSTATECs’attendàdeshausses,enlamatière,de4-4.5%en2016et2017,àcomparerautauxdecroissancehistorique(quisesitueàlégèrementplusde7%).
Graphique 92: Recettes publiques et PIB nominal
Source: STATEC
-6-4-202468
101214
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
RecettespubliquesIdem,sansmesuresfiscales(cf.tableau14)PIBnominal
Tableau 14: Impact des différentes mesures en matière d'impôts
2014 2015 2016 2017
Mio EUR ou spécifié différemment
Recettespubliques,scénariodebase 21426 22139 22794 23468Recettespubliques,sansmesuresfiscales1 21426 22477 23390 24655Différence(avec-sans) 0 -337 -596 -1187
Idem,%duPIB … -0.6 -1.1 -2.0
DonteTVA … -697 -955 -1311hausseTVA … 298 281 446impôtderé-équilibragebudgétairetemporaire(IEBT) … 61 88 91réformefiscaleenfaveurdesménages(yc.abolitionIEBT) … 0 0 -377
Source:STATEC,MinistèredesFinances,IGF,administrationsfiscales1Mesurescommeindiquées,sanslaréformefiscaleenfaveurdesentreprises,sans"Zukunftspak" _______________1Letransporteurprofessionneln’aplusd’avantagepécuniairesurlepleindegazoleàLuxembourg,vis-à-visdelaBelgique.
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-1660
Graphique 93: Elasticités entre recettes publiques et PIB nominal
Source: STATEC* Cf. tableau xy pour le périmètre des mesures fiscales
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
Elasticitémoyenne2000-2014
Elasticitémoyenne2015-2017
Elasticitémoyenne2015-2017sansmesuresfiscales*
En%
Graphique 94: Décomposition des recettes publiques
Source: STATEC
-2
0
2
4
6
8
10
12
14
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
En%
Recettesfiscales(contributionenpointde%)Autresrecettespubliques(contributionenpointde%)Recettespubliquestotales(évol.en%)
Graphique 95: Décomposition des recettes fiscales (contributions)
Source: STATEC
-4
-2
0
2
4
6
8
2014 2015 2016 2017
Contrib
utionsàl’évolutiondutotaldes
recettesfiscales,enpointsde%
CotisationssocialestotalesTaxed’abonnementsurlestitresdesociétéAccisesTaxesdutypeTVAImpôtssurlerevenudesménagesImpôtssurlerevenuoulesbénéficesdessociétés
Tableau 15: Besoin/capacité de financement; solde structurel
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
PIB et PIB potentiel Mio EUR (sauf indication contraire)
PIBval. (a) 42227 43574 46541 48898 52113 54574 58236Idem,évol.en% 6.8 3.2 6.8 5.1 6.6 4.7 6.7
PIBvol. (b) 40540 40196 41943 43650 45767 47164 49320Idem,évol.en% 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 3.1 4.6
PIBpotentielvol.1 (c) 40992 42104 43304 44624 46021 47491 48998Idem,évol.en% 2.8 2.7 2.8 3.0 3.1 3.2 3.2
Output-gap(%duPIBpotentiel)1 (d)=(b)/(c) -1.1 -4.5 -3.1 -2.2 -0.6 -0.7 0.7
Finances publiques
Dépensestotales (e) 18282 19418 20124 20739 21647 22416 23462Idem,évol.en% 5.6 6.2 3.6 3.1 4.4 3.6 4.7
Recettestotales (f) 18484 19533 20487 21573 22295 22953 23630Idem,évol.en% 8.1 5.7 4.9 5.3 3.3 2.9 3.0
Soldenominal (g)=(f)-(e) 201 115 363 834 648 536 168Soldenominal(%duPIB) (h)=(g)/(a) 0.5 0.3 0.8 1.7 1.2 1.0 0.3
Soldestructurel(%duPIB) (i)=(h)-0.44*(d) 1.0 2.3 2.2 2.7 1.5 1.3 0.0Impulsionbudgétaire,pointsde%duPIB (j)=-Δ[(i)] -1.1 -1.3 0.1 -0.5 1.2 0.2 1.3
Source:STATEC(prévisionsavril2016)1Méthode"Modux"
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-16 61
Tableau 16: Compte simplifié des recettes et dépenses d'Etat
1995-2015 2005 2010 2015 2016 2017
Recettes et dépenses publiques Mio EUR
Totaldesdépenses ... 12660 17312 21647 22416 23462
Consommationintermédiaire ... 1035 1443 1864 1869 1934Formationdecapital ... 1420 1813 2001 2168 2225Rémunérationdessalariés ... 2380 3219 4559 4644 4847Prestationssociales ... 5898 8184 10316 10638 11119Autresdépenses ... 1926 2654 2907 3097 3337
Totaldesrecettes ... 12709 17099 22295 22953 23630
Impôtssurlaproductionetlesimportations ... 4032 4895 6210 6145 6233Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. ... 4116 5738 7440 7909 8086Cotisationssociales ... 3440 4731 6242 6460 6799Autresrecettes ... 1121 1735 2403 2439 2512
Capacité/besoindefinancement ... 48 -213 648 536 168
Évolution en %
Totaldesdépenses 6.5 7.5 6.4 4.4 3.6 4.7
Consommationintermédiaire 6.5 11.9 4.9 7.5 0.3 3.5Formationdecapital 6.3 15.7 16.3 16.5 8.4 2.6Rémunérationdessalariés 6.7 6.9 6.6 4.8 1.9 4.4Prestationssociales 6.9 7.7 4.2 1.9 3.1 4.5Autresdépenses 5.5 0.2 8.1 3.3 6.5 7.7
Totaldesrecettes 6.4 10.7 6.4 3.3 2.9 3.0
Impôtssurlaproductionetlesimportations 6.5 10.0 6.7 -4.6 -1.0 1.4Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 6.0 15.4 8.8 9.2 6.3 2.2Cotisationssociales 6.9 7.7 3.1 3.6 3.5 5.3Autresrecettes 5.8 6.1 6.6 7.9 1.5 3.0
En % du PIB
Totaldesdépenses 40.7 42.6 43.8 41.5 41.1 40.3
Consommationintermédiaire 3.4 3.5 3.7 3.6 3.4 3.3Formationdecapital 4.1 4.8 4.6 3.8 4.0 3.8Rémunérationdessalariés 8.1 8.0 8.1 8.7 8.5 8.3Prestationssociales 19.0 19.8 20.7 19.8 19.5 19.1Autresdépenses 6.2 6.5 6.7 5.6 5.7 5.7
Totaldesrecettes 42.6 42.7 43.3 42.8 42.1 40.6
Impôtssurlaproductionetlesimportations 12.6 13.6 12.4 11.9 11.3 10.7Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 14.3 13.8 14.5 14.3 14.5 13.9Cotisationssociales 11.4 11.6 12.0 12.0 11.8 11.7Autresrecettes 4.4 3.8 4.4 4.6 4.5 4.3
Capacité/besoindefinancement 1.9 0.2 -0.5 1.2 1.0 0.3
Sources:STATEC,IGF,IGSS(1990-2015:donnéesobservées;2016-2017:prévisionsduSTATEC)
6.5.2 Soldes publics nominal et structurel
Surlapériodedeprévision2016-2017,lesoldepublicnominalsedégraderaitlégèrement,passantde1.2%(chiffreobservé)en2015à0.3%(prévision)pour2017(cf.Graphique96).Cettedégradationestdavantageàrelieràlafaiblessedesrecettesqu’audynamismeexcessifdesdépenses.TandisquelesdeuxagrégatsvoientleurspartsdanslePIBbaisser,celledesrecettesestplusforte,cequiestsurtoutàmettreenrelationaveclapertedeTVAissueducommerceélectronique(e-TVA).Sanscettedernière,lesoldepublicnominalseraitsupérieurà2%en2017(ceterisparibus).
Lesoldestructurelrésulted’unedécompositiondusoldenominalenunvoletconjonctureletunvoletstructurel.
Lacomposanteconjoncturelleestdirectementliéeauxfluctuationsdel’économieetàsapositiondanslecycle,tandisquelacomposantestructurellereprendtouslesautresfacteursexplicatifs,notamment,parexemple,lapertedee-TVAoularéformefiscaleenfaveurdesménages.
Cettedécompositionesteffectuéeàl’aidedel’écartdeproduction("output-gap"),soitladifférence(en%)entrelePIBréel,mesuréstatistiquement,etlePIBpotentiel.Cedernierestunevariabledite"inobservée"etestobtenuàl’aidedecalculsstatistiquesplusoumoinssophistiqués(cf.encadrépp.115-116,NDC1-2014).Lorsquel’économieestdansunesituationconjoncturellefavorable,lePIBobservéestsupérieurauPIBpotentieletl’écartdeproductionestpositif.Danscecas,
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-1662
naturellement,levoletconjonctureldusoldepublicestplusimportant,cequiréduit,ceterisparibus,levoletstructurel.
Cetétatdeschosesestamenéàseproduire,surl’horizondeprévision.Avecunécartdeproductiondevenantdemoinsenmoinsnégatifdepuis2012(lecorollaireenestunecroissanceduPIBréelobservédeplusde4%surtroisannéesdesuite,àsavoir2013-2015),levoletstructureldusoldenominalseréduit(cf.tableau15etformulesexplicatives)tandisquelevoletconjoncturel(nonexplicitementmontré)s’améliore.Lerésultatenestunsoldestructurelprochedezéroen2017(soldenominal:0.3%)contreencoreprèsde3%en2014.
Incertitudes
Cesprévisionssontàconsidéreraveclaplusgrandeprudence,cardeuxsourcesd’incertitudesontsusceptiblesdecréerdesrévisions,danslefutur,surlesobservationsdupassé.Eneffet,toutcommelesdonnéesdescomptesnationaux(lePIBetsescomposantes),lesdonnéessurlesfinancespubliquessontréviséesetcesrévisionssontsouhaitéescarellesaméliorentlaqualitédesdonnéesenquestion.
Ainsi,pourlesannées2014et2015enparticulier,lessoldespublicsnominauxontétérévisésàlahausse,cequientraîne,àécartdeproductionconstant,unerévisionégalementdusoldestructurel(cf.Graphique97etGraphique98).Commeraisonprincipaledecesrévisionsfiguresansdoutel’améliorationprogressivedelasituationconjoncturelle,commeonpeutlevoiràtraverslesrévisionsdelacroissanceduPIBenvolume(cf.graphique86p.54).Ainsi,pourlesseulesannées2014et2015,larévisiontotalesurlePIBréelestdelégèrementplusde2.5pointsde%decroissance,entreaujourd’huietlasituationtellequ’elleétaitperçueilyadeuxans.
D’autrepart,lePIBpotentielestquantàluiégalementrévisé,moinsfréquemment,maistoujoursenaccordavecladirectionpriseparlesrévisionsduPIBenvolume.Onpartainsiaujourd’huid’unecroissancepotentielledel’économieluxembourgeoisecompriseentre3et3.5%alorsqu’ilyadeuxansencore,elleétaitévaluée(parleSTATECmaiségalementparlesautresinstitutions,cf.encadrépp.115-116danslaNDC1-2014)àenviron2%.Lesrévisionssurl’écartdeproductionsontunmélanged’impactdesrévisionsduPIBobservéetduPIBpotentieldifficilesàdécortiquer.Enraisondesfortesrévisionssurlesdonnéesstatistiques,aussibienencequiconcernelesfinancespubliquesquelePIB,lesindicationssurlatrajectoirefuturedusoldestructurelsontàconsidéreraveclaplusgrandeprudence.Plusdeconfiancepeutêtreportéeàl’égarddelaprévisionsurlesoldenominal,engardantàl’espritquelamatérialisationdesrisques(cf.partie6.6)esttoujourssusceptibled’influencerlesprojectionsduSTATEC,quirevêtentdèslorsuncaractèreéminemmentconditionnel.
Graphique 96: Recettes, dépenses, solde public (% du PIB)
Source: STATEC
-2
-1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
En%
%duPIB
Soldepublic(éch.droite) RecettespubliquesDépensespubliques
Graphique 97: Solde public nominal
Source: STATEC
-1.0
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
%duPIB
NDC1-15 NDC2-15 NDC1-16
Graphique 98: Solde public structurel
Source: STATEC
-0.5
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
%duPIB
NDC1-15 NDC2-15 NDC1-16
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-16 63
Révision des finances publiques pour 2015 et les années antérieures: explications détaillées
Laforterévisiondusoldepublicrelatifà2015(+279MioEURdanscetteversiondelaNDCparrapportàlaNDCprécédente)estmentionnéeetcommentéebrièvementdanslecorpsdutexte.Lebutdecetencadréestd’endétaillerdavantagelesorigines,etégalementdefaireréférenceauxrévisionséventuellesde2014,carellespeuventavoirunimpactsurlesoldede2015.L’analysedesrévisionssejustifiedoublement:
comprendreetétudieréventuellementdesbiaisméthodologiquesousystématiques;
avoirunebonnecompréhensiondesdonnéesobservéessurlepassé(2015enparticulier)afindemieuxasseoirlaprévision(2016etau-delà).
Pourcequiconcerne2014,larévisionàlahaussedusoldeestde132MioEURou0.3%duPIB.L’amélioration"pure"quiserapporteauxseulesrévisionsde2014estde88MioEUR(cf.TableauA).Cechiffreestobtenuendécumulantlesécartsdeniveaux"NDC1-2016"–"NDC2-2015",c’est-à-direenencalculant:
ladifférenceenniveau(pouruneannéedonnéet):D(t)=XNDC1-16(t)-XNDC2-15(t)
puisladifférencedécumulée:DC(t)=D(t)-D(t-1).
Onarriveainsiàéliminerleseffetsdebase(améliorationdusoldede2015dueàl’améliorationdusoldede2014).Pourresteravecl’année2014,l’améliorationprécitéedusoldede132MioEURestdéjàdueàunrésultatmeilleurqu’escomptépour2013(+44MioEUR),quisereporteautomatiquementà2014,ceterisparibus.Endécumulantlesdifférencessimples,onarriveainsiàuneamélioration"pure"relativeà2014de88MioEUR.
L’améliorationde2013estlefruitdedifférentescauses,mineures,résultantenunehaussedesrecettes(parrapportàlaversiond’automne2015)de23Mioetunebaissedesdépensesde21MioEUR.
L’amélioration"pure"relativeà2014peutêtrereliéeàdesrecettesdeTVArevuesàlahausse.Cettedernièreconstitueunerévisionnormale,danslamesureoù,àl’automne2015,touteslesdéclarationsdeTVArelativesàl’année2014n’avaientpasétéremises,maiselleesttoutdemêmeplusgrandequed’habitude.
Souscetangledevue,l’améliorationde2015estbienmoinsspectaculaire1:ladifférencedécumuléesemonteà
1LaChambredesSalariés,dansuneanalysepubliéesursonsitesousletitre"Financespubliques:forteaméliorationparrapportauxdonnéesd’automne2015"(Econewsno.2-2016)faitréférenceà"unsurplusde647.8millionsd’eurosen2015,soitunmontantdouzefoisplusélevéqueneleprévoyaitleprojetdebudgetpour2016(51.3millionsd’euros)".IlconvientdenoterqueleSTATECavaitdévié,enautomne2015,danssaNDC2-2015,delaNotificationrelativeà2015,enétablissantuneprévisionquiseréféraitauxdonnéeslesplusrécentes,
146MioEUR(TableauA),soitànouveau0.3%duPIB,unchangementquidoitégalementêtremisenrelationavecunesituationéconomiquebienmeilleurequ’anticipée(cf.partie6.4.b.).
Larévisionàlahaussedusolde(optiquedécumulée)résulteavanttoutd’unerévisionàlabaissedesdépenses(autotal,-239MioEUR)plusfortequecellesdesrecettes(-93MioEUR).Auniveaudesdépenses,lesexplicationssuivantespeuventêtremisesenavantencequiconcernelesrévisionsàlabaisse:
unerévisionàlabaissedelaconsommationintermédiaire(-154MioEUR)quirésultededifférentescorrectionseffectuéesauniveaudesdotationsauxfondspublicscommeleFondsMilitaireouleFondsdesRoutes,oucertainsétablissementspublics(Luxtram,e.a.);
unerévisionàlabaissedestransfertsencapitalàpayer(-67MioEUR),surtoutauprèsduFondsd’investissementsocio-familial(-33);duFondsKyoto(-29)etduFondsd’équipementsportifnational(-26);
unerévisionàlabaissedesprestationssocialesdelégèrementplusde300MioEURquiestduepourunmontantdeprèsde230MioEURàl’inscriptiondansleBudgetdupaiementdes"chèques-servicesaccueil"parlaCaissenationaledesPrestationsfamiliales,maisqui,infine,nes’estpasréalisée;larévisionàlahaussedesautrestransfertscourants(+180MioEUR)enconstituelacontrepartie2.
Lesinvestissementspublicsontenrevancheétérevusàlahausse(+170MioEUR).CettecorrectionestàmettresurlecompteduSTATECquiavaitjugélatrajectoire,inscritedanslaNotification,tropambitieuse.D’aprèslesdonnéesactuellementdisponibles,lemontantpublicinvestien2015auraitbiendépasséles2MiaEUR,soitunehaussedeplus16%parrapportà2014.
etenaccordaveclesautresagrégatsmacro-économiques.Decefait,lesoldequeleSTATECavaitélaborépour2015,àsavoirunsurplusde340MioEUR,étaitdéjàbienmeilleurqueceluifigurantdanslaNotificationdu1eroctobre(+51.3MioEUR).Aussiconvient-ildenoterqueleschiffresfigurantdansla"Notificationpourdéficitspublicsexcessifs"pourl’annéecourante(donc:notifiésàEurostatenautomneXpourl’annéeX)sontdelaresponsabilitéduMinistèredesFinancesrespectivementdel’InspectionGénéraledesFinances(alorsquecellesseréférantaupassé,soit,enautomne2015,lesannées2014etantérieures,sontdelaresponsabilitéduSTATEC).Finalement,ilconvientd’insistersurledécalagetemporelexistantentrelaNotification(débutoctobre,avecdesdonnéesobservéessouventrelativesaupremiersemestre)etlaNDC,quisortdeuxmoisplustard,doncàmêmedeprendreencomptedavantagededonnéesobservées.
2Lefaitquelesmontantsnesontpasparfaitementégauxestdûàd’autresrévisions,demoindreampleur(Fondspourl’Emploi:-30MioEUR,FondsdesPensions:-63MioEUR).
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-1664
Ducôtédesrecettes,ànouveau,lesdonnéesdeTVAontétécorrigées,cettefoisàlabaisse(optiquedécumulée),tandisquelesprévisionspourd’autrescatégories,comme
lesimpôtsdirectsperçusauprèsdessociétésetdesménages,ontétélégèrementtropoptimistes,auregarddesdernièresinformationsstatistiquesdisponibles.
Tableau A: Révisions des finances publiques 2012-2015
2012 2013 2014 2015 2012 2013 2014 2015
Dépenses 2 -21 15 -224 2 -23 36 -239
Consommationintermédiaire -8 -9 -7 -161 -8 0 2 -154Formationdecapital -2 0 -4 170 -2 1 -3 174Rémunérationdessalariés 7 8 5 -39 7 1 -3 -44Subventionsàpayer 5 4 11 9 5 -1 6 -2Revenusdelapropriété 0 0 0 19 0 0 0 20
Prestationssocialesenespèces 1 -3 25 -305 1 -4 27 -329Prestationssocialesennature -1 3 -8 -22 -1 4 -11 -14Autrestransfertscourants 0 1 5 186 0 1 4 180
Transfertsencapitalàpayer 0 -25 -6 -73 0 -25 19 -67Acquisitionsmoinscessionsd’actifsnonfinanciersnonproduits 0 0 -4 -9 0 0 -4 -4
Recettes 47 23 147 55 47 -24 124 -93
Productionmarchande -23 -26 -21 1 -23 -2 5 22Productionpourusagefinalpropre 1 1 -4 1 1 0 -4 4Paiementsautitredel’autreproductionnonmarchande 22 25 22 23 22 3 -4 1Impôtssurlaproductionetlesimportations 44 21 139 39 44 -23 118 -100Revenusdelapropriété 0 0 0 1 0 0 0 1Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 0 0 0 -97 0 0 0 -97Cotisationssociales 4 2 13 -9 4 -2 11 -22Autrestransfertscourants 0 0 -1 86 0 0 -1 87Transfertsencapitalàrecevoir 0 0 -1 9 0 0 -1 11
Capacité/besoin de financement 45 44 132 279 45 -1 88 146
Source:STATEC1Cechiffreestobtenuendécumulantlesécartsdeniveaux"notificationavril2016"-"NDC2-2015",c’est-à-direenencalculantd’abordladifférenceenniveau(pouruneannéedonnéet):D(t)=XNDC1-16(t)-XNDC2-15(t)puisladifférencedécumulée:DC(t)=D(t)-D(t-1).
Différences (Notif. avril 2016 - prév. STATEC NDC 2-15, mio EUR) Idem, différences décumulées (mio EUR) 1
6.Prévisionsmacroéconomiques2015-2016
Notedeconjoncturen°1-16 65
6.6 Risques: un horizon relativement risqué
Ilconvientdespécifierquelesprévisionscommentéesci-avantsontfonctiondeshypothèses,développéesdanslapremièresection.Laréalitééconomiquedanslesannéesàvenirpeutdivergerdeceshypothèsesinduisantnécessairementunedéviationdanslesprévisionsétablies.
Lesrisques,principalementreprisdurapportduFMI1,sontdenatureéconomiquemaisaussigéopolitique.DanslamesureoùleLuxembourgestfortementdépendantducontexteinternational,lesrisquessontprincipalementglobaux.
Lepremierrisquequel’onpeutidentifierconcernelacroissancedespaysdéveloppés,enparticuliercelledelazoneeuro.Danslecasd’unefaiblessecontinuedel’investissement,lesperspectivesdecroissancepourraientcontinueràêtrenégativementaffectées.Malgréunbonpremiertrimestre2016pourlesprincipaleséconomieseuropéennes,certainsindicateursdeconfiancesemblentmontrerunebaisse,suggérantuneforteincertitudeconcernantlesperspectiveséconomiquesdansl’Unioneuropéenne.AuxEtats-Unis,malgrélesrévisionsdecroissanceàlabaisse,larécentecontractiondesconditionsdecrédits,ainsiquel’appréciationdudollarpourraientsematérialiseràpluslongtermeparunralentissementdelacroissance.Comptetenudesesfortesinterdépendancesaveclespaysdéveloppés,lesperspectivesdecroissanceauLuxembourgpourraientsuivreunetrajectoiresimilaire.
Lesecondrisqueconcernelacroissancedespaysémergents.Danslecadred’unralentissementplusimportantqueprévudelaChineoud’unerécessionplusmarquéedanslespaysd’Amériquelatine,notammentparlafaiblessedesprixdesmatièrespremières,ilenrésulteraitunedétériorationplusimportantedelademandemondialeetindirectementdelacroissancedesexportationsdanslazoneeuroetauLuxembourg.
1IMF,WorldEconomicOutlook,TooSlowforTooLong,Avril2016
Acesrisquess’ajoutelapossibilitéduretourdelavolatilitésurlesmarchésfinanciers.Cephénomènecontribueraitàsaperdavantagelaconfianceetàaffaiblirlepatrimoinefinancierdesbanquesetdesentreprises.Enconséquence,l’investissementprovenantdusecteurprivépourraitcontinuersabaisseetdéprimerenretourlacroissanceéconomiquefuture.
Auxrisqueséconomiquess’ajoutentdesrisquesdenaturepolitiqueetdémographique.
Eneffet,l’éventuellesortiedelaGrande-Bretagnedel’UEpourraitavoirdesconséquencesdommageablespourl’UE.Au-delàdelabaisseducommerceinternational-6.6%desexportationsdel’UEsontdestinéesàlaGrande-Bretagne2-lapertedecrédibilitédel’UErisqueraitdemettreàmalsespolitiqueséconomiques.Selonunrécentrapportdel’OCDE3,l’impactpourleRoyaume-Unid’unesortiedel’UEseraitde-3.3%surlePIBréelàl’horizon2020.Dansunscénariocentral,l’impactàpluslongterme(2030)seraitde-5.1%surlePIBréel.
AuLuxembourgcommeenEurope,lacrisemigratoireetsesconséquencesrestentpréoccupantesd’unpointdevuepolitiquedanslecasdefigureoùlacoordinationentrelespayseuropéensneparviendraitpasàs’établir.Ajoutonstoutefoisqu’àcerisque,l’entréedesréfugiéspourraitpotentiellementêtrebénéfiquepourlacroissanceàcourttermebienquemarginalement,enparticuliergrâceauxdépensespubliquesinduites.Danslelongtermetoutefois,leseffetsbénéfiquesserontfortementdépendantsduniveaud’intégrationdesréfugiésaumarchédutravail(cf.étudepp.82-86).Ilappartientdoncdedéterminerdansquellemesureleurscompétencespourraientgénérerdelacroissanceàlongterme.
Enfin,lesrécentesvaguesd’instabilitépolitiquedanscertainspaysdel’UnioneuropéennetelsquelePortugal,l’Espagnemaisaussil’Irlande,provenantessentiellementdepolitiqueséconomiquesimpopulairesauvudesdérapagesbudgétairestoujoursliésàlacrisefinancière,risquentdeminerlaconfiancedansl’Unioneuropéenneentantqu’institutionetd’impacterindirectementl’investissementétranger.
2http://www.economist.com/blogs/graphicdetail/2016/02/graphics-britain-s-referendum-eu-membership
3 OECD,TheEconomicConsequencesofBrexit:ATaxingDecision,OECD
EconomicPolicyPapersno16,April2016
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1666
Prévisions d’inflation: que révèlent les anticipations?
Introduction
Danslazoneeuro,ilexistedifférentesenquêtesquivisentàsuivrelesanticipationsd’inflation.CesdernièresintéressentenpremierlieulaBCEdanslecadredelapolitiquemonétairepuisqu’ellesl’informentsursacrédibilité(quantàlacapacitéàatteindresesobjectifsd’inflation)etlerisquedéflationniste.Cetencadrésetourneplutôtverslepouvoirprédicteurdesanticipations:silesagentséconomiquesétaientcapablesd’intégrerdansleursanticipationsdesinformationspertinentespourl’inflationfuture,cesdernièresdevraientavoiruncaractèreavancéparrapportàl’inflationobservéeauLuxembourgetpourraientainsiaideràmieuxlaprévoir.LaméthodedeprévisionduSTATECreposesuruneéquationéconométriquequiexpliquel’inflationsous-jacente,entreautres,parl’inflationimportéeetlecycleconjoncturel.Enassociantl’hypothèsed’unprixduBrentconstantàcetteprévisiondelasous-jacente,leSTATECaboutitàuneprévisionpourl’IPCN.
Lesanticipationsdesdifférentsagentsquenouscomparonsproviennent:
del’enquêtecommunautaireauprèsdesconsommateurs(menéeauLuxembourgparlaBCL)quirecueillemensuellementdesjugementsqualitatifsquantàl’évolutiondesprixsurles12prochainsmois;
delamêmeenquêteauprèsdesentreprisesdedifférentssecteurs,surl’évolutionanticipéedeleursprixdeventeaucoursdes3prochainsmois;
del’enquêteauprèsdesprévisionnistesprofessionnelsdanslaquellecesdernierssontinterrogéstrimestriellementparlaBCEsurleursprojections,àdifférentshorizons,quantautauxd’inflationdelazoneeuro;
desmarchésfinancierssurletauxd’inflationimplicite("break-eveninflationrate")quis’obtientdelacomparaisonentreobligations(ici:obligationsdel’Etatallemand)àdifférentesmaturitésquipromettentunrendementnominaletlesmêmesobligationsàrendementréelfixé.
Bienqu’ilsneconstituentpasdesanticipations,lesprixindustrielsobservésontégalementétéintégrésdansl’analyse.Commecesprixsontcaptésàunstadeantérieuràlaconsommation,onpeutassumerqu’ilspossèdentuncaractèreavancé.
AnoterquelesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsetcellesdesmarchésneconcernentpasdirectementleLuxembourg.Toutefois,commeleLuxembourgestfortementdépendantdeproduitsimportés,l’inflationdelazoneeuroetcelleduLuxembourgévoluentgénéralementdepair,cequipourraitrendrelesanticipationsprécitéespertinentes.
Méthodologie
Lesdifférentsindicateurssontconfrontésàlafoisàl’inflationglobaleetàl’inflationsous-jacenteduLuxembourg(tauxannuels).Lasous-jacenteexclutlesprixpétroliersainsiquecertainsproduitsdontlesprixsontfortementvolatilsetdifficilementprévisibles.Lesagentspourraienteffectivementêtremieuxcapablesd’anticiperplutôtlestendancesdefonddansleursanticipationsquel’IPCN,quiinclutlesprixpétroliers.
Cetteanalysefaitabstractiondeshorizons(p.ex:3mois,12mois,2ans,…)etdel’objet(inflationglobaleousous-jacente,duLuxembourgoudelazoneeuro)desanticipationsetprojections,demêmequedestauxnominauxéventuellementindiquésdanscesanticipations.L’intérêtreposeexclusivementdanslarecherchedesériesquicorrèlentfortementavecletauxd’inflation(globalousous-jacent),toutenprésentantuncaractèreavancé.Ainsi,cessériespermettraientidéalementdeprévoirdespointsderetournementdel’inflationetd’améliorerlaprévision.L’analysedescorrélationsetlareprésentationgraphiquedessériesdevraientpermettred’identifierlesindicateurslesplusutilesdanscetteoptique.
Résultats
LeGraphiqueAmontrelessériesquiaffichentlesmeilleurscoefficientsdecorrélationavecletauxd’inflation.Lesanticipationsdesmarchéspossèdentlacorrélationlaplusélevée(0.72)parrapportautauxd’inflationavecuneavancede2mois,cequipourraitlesqualifierd’indicateurprécurseurintéressant.Ceciestd’autantplusvraiquecetindicateurestdisponibletrèsrapidementaprèslafindumois(commed’ailleursletauxd’inflation).LeGraphiqueCconfirmelelienétroitentrelesséries.Toutefois,leconstats’imposeque,pourlesannéesdecrise2008et2009,lecaractèreavancéressortmieuxquepourlesannéesrécentes,oùl’indicateursembleplutôtêtrecoïncident.Unelimitedecetindicateurestlefaitqu’ilrisqued’êtreaffectépardesvariationsdelaprimedeliquiditéetdelaprimederisqueinflationniste.Unefutureanalyseéconométriqueseraainsinécessairepourconfirmerl’intérêtdecetindicateurpourlaprévisiond’inflation.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 67
Tandisquelesprixindustriels(horssidérurgie)etlesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelscorrèlentfortement(coefficientsdecorrélationdeplusde0.8)avecletauxd’inflationglobal,cessériessemblentêtrecoïncidentes,voirelégèrementretardéesparrapportàl’inflationobservée.Cesindicateurssemblentdoncêtrepeuinformatifspouraméliorerlaprévisiond’inflationglobale.
Enrevanche,commel’indiqueleGraphiqueB,lesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsetsurtoutlesprixindustrielsprésententuncaractèreavancéparrapportàl’inflationsous-jacente.Onconstateégalementquelesanticipationsdesmarchéssontmoinspertinentesdanslecasdelasous-jacentequepourl’inflationglobale.Lesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsaffichentlacorrélationlaplusélevée(coefficientdeprèsde0.75)avecuneavancemaximalede5mois.Enrevanche,cetindicateurn’estdisponiblequ’aupireavectroismoisderetardpuisqu’ils’agitd’uneenquêtetrimestrielle(transforméeicienindicateurmensuelparinterpolationlinéaire),cequienréduitlecaractèreavancé.
Quantauxprixindustriels,onnoteuneavancede7moisparrapportàl’inflationsous-jacenteobservée.Disponiblesrapidement,ilspourraientconstituerunindicateurprécurseurintéressantpourlaprévision.Lelienétroitavecl’inflationsous-jacenteetlecaractèreprécurseurdesprixindustrielspourcertainespériodes(ycomprislapérioderécente)ressortbienduGraphiqueD,tandisqueledéclindesprixindustrielsdès2011nesereflètequ’àpartirde2014dansl’inflationsous-jacente(déconnexionsurcettepériode).
Commeparmilestroisindicateursrepéréscorrélantlemieuxavecl’inflationluxembourgeoise,deuxnesontpasdesindicateursnationaux,l’impactdephénomènesspécifiquesluxembourgeoissurl’inflation–telsquel’indexationdessalairesouunehaussedeTVA–leuréchappenécessairement.
Lesanticipationsissuesdesenquêtesauprèsdesménagesetdesentreprisesluxembourgeoisessemblentmoinspertinentes:lelienavecl’inflationglobalesemblemoinsfort(coefficientsdecorrélationsmaximadel’ordrede0.5avec3moisd’avancepourlesanticipationsdansl’industrieetlesservices)et,ducôtédesménages,s’yajoutelefaitquel’indicateursembleaumieuxêtrecoïncident.
Conclusions
Pourconclure,lesmarchésfinanciersparaissentrapidementintégrerlesinformationspertinentespourl’inflationfutureàcourtterme–ycompriscellesrelativesàl’évolutiondesprixpétroliers–dansleursanticipationsimplicites.
Lesprixindustriels(horssidérurgie)etlesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsrecueilliesparlaBCEpeuventquantàeuxpotentiellementdonnerdesindicationssurl’évolutionfuturedel’inflationsous-jacente.
Surbasedecesrésultatsetdesévolutionsrécentesdesindicateursainsiprivilégiés,ondevraits’attendreàunrebonddutauxd’inflationglobal–lesmarchésayantdéjàintégrélaremontéedesprixpétroliers–soutenupotentiellementaussiparunehaussedel’inflationsous-jacente(cf.GraphiquesCàE).
Graphique A: Corrélations avec le taux d'inflation
Sources: STATEC, Macrobond, calculs des corrélations sur données mensuelles 2005-2016
0.0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Coeffiicientdecorrélatio
n
<-- Retard/Avance-->enmoisPrixindustrielshorssidérurgiePrévisionnistesprofessionnels(àhorizon1an)Marché:break-eveninflationrate
Graphique B: Corrélations avec la sous-jacente
Sources: STATEC, Macrobond, calculs des corrélations sur données mensuelles 2005-2016
0.0
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Coeffiicientdecorrélatio
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<-- Retard/Avance-->enmoisPrixindustrielshorssidérurgiePrévisionnistesprofessionnels(àhorizon1an)Marché:break-eveninflationrate
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1668
Graphique C: Anticipations des marchés et inflation
Sources: STATEC, Macrobond
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
-1
0
1
2
3
4
5
6
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janv.-08
janv.-09
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janv.-13
janv.-14
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janv.-16
Tauxd’inflation(en%,éch.gauche)Marché:break-eveninflationrate(en%,éch.droite)
Graphique D: Prix industriels et inflation sous-jacente
Source: STATEC
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
janv.-06
janv.-07
janv.-08
janv.-09
janv.-10
janv.-11
janv.-12
janv.-13
janv.-14
janv.-15
janv.-16
Tauxd’inflationsous-jac.(en%,éch.gauche)Prixindustrielshorssid.(var.ann.en%,éch.droite)
Graphique E: Prévisionnistes professionnels et sous-jacente
Sources: STATEC, Macrobond
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
0.0
0.5
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janv.-09
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janv.-11
janv.-12
janv.-13
janv.-14
janv.-15
janv.-16
Tauxd’inflationsous-jac.(en%,éch.gauche)Prévisionnistesprofessionnels(1an,en%,éch.droite)
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 69
Transmission des prix des matières premières alimentaires aux prix à la consommation
Tenter d’expliquer un facteur important de l’inflation
Lebutdecetravailestd’analyserlesrelationsentrelesprixdesmatièrespremièresalimentairesetceuxdesproduitsalimentaires(plusoumoinstransformés)qu’onretrouvedansl’indicedesprixàlaconsommation(IPCN).Unemeilleurecompréhensiondel’intensitéetdesdécalagesdecesrelationsdevraitpermettredemieuxanticiperl’évolutiondelacomposantealimentationdansl’IPCN.
Lesproduitsconsidérés1constituenten2016prèsde10%dupaniertotal,soitplusdudoubledupoidsdesproduitspétroliers.Commepourlepétrole,unchocsurleprixd’unematièrepremièrealimentaire–provoquéparexemplepardesconditionsclimatiquesopportunes/défavorablesouunehausse/baissedelademande(p.ex:bullesdespéculation,embargorusse)–estdoncsusceptibledesemanifestersensiblementauniveaudutauxd’inflation.En2013parexemple,lorsdelaflambéedesprixdesmatièrespremièresalimentaires,l’alimentationacontribuéàhauteurde0.4pointde%–soitprèsd’unquart–àl’inflationannuelletotale.
Des liens pas toujours évidents
LeTableauAindiquelescoefficientsdecorrélationentreprixdesmatièrespremièresalimentaires(en€)etclassesd’alimentsassociéesdel’IPCN,ainsiquelesretardspourlescorrélationsmaximalessurlapériode2000à2016.Lesprixàlaconsommationréagissentgénéralementavecunretardconsidérable,de5à12mois,auxvariationsdesprixdebaseinternationaux.Commepourlaviandeaucunlienclairaveclesprixinternationauxn’apuêtreidentifié,dessous-classesontétéassociéesauxprixproducteursluxembourgeois2.Danscecas,latransmissionversleprixdelaviandeestplusrapide(1-5mois).
Danscertainscas,unesélectiondematièrespremièresassociéess’imposaitvulepoidsprépondérantd’uncertainproduit.Dansd’autrescas,surtoutquandladisponibilitédedonnéesestlimitée,leproduitdebaseprésentantlameilleurecorrélationaétéretenu(p.expourlespoissonsetlesfruits).Onpeutregretterquepourlesfruitsetleslégumes,lesdonnéessoienttrèslimitées(prixderéférenceuniquementpourlesoranges
1Alimentationhorsboissonsalcoolisées,àpartleslégumes,lesproduitsalimentairesnoncomprisailleursetlesautresboissonsnonalcoolisées(fauted’indentificationdeproduitsdontleprixpourraitservirdebase)
2FournisparleServiced’EconomieRurale,voir:http://www.ser.public.lu/statistik/tier_produktion/
etlesbananes)respectivementinexistantes(raisonpourlaquelleleslégumesontdûêtreexclusdel’étude),alorsquelesfluctuationsdeprixdecesproduitsfraissontgénéralementresponsablesd’unegrandepartiedel’inflation.
L’intensitédesrelationstrouvéesesttrèshétérogène.Danscertainscas,lelienentreprixàlaconsommationetprixdesmatièrespremièresassociéesressortclairement(produitsàbasedecéréales,lait,oléagineuxetcafé)tandisquepourd’autres(produitsàbasedesucreetviandeauniveauinternational)ilsembleinexistant.Globalement,latransmissionentreprixdebaseetprixàlaconsommationestbeaucoupmoinsmécaniquequedanslecasdupétrole,oùdescoefficientsdecorrélationsdeplus0.9ontpuêtrerelevés3aveclesprixdescarburantsetdescombustiblesliquides(celientrèsfortétantenpartiedûausystèmedefixationdeprixmaxima).Cettetransmissionimparfaitedesprixdebasealimentairesauxprixàlaconsommation–mêmepourlesproduitsoùlesplusfortescorrélationsontétéconstatées–seconfirmeégalementgraphiquement(GraphiquesAàD).Parailleurs,lesdécalagesnesemblentpasconstantsàtraversletemps.Ainsi,surbasedelacorrélationhistoriquerelativementfortepourlecafé,onauraitpus’attendreàunehausseduprixducafébeaucoupplusconséquenteen2015(cf.GraphiqueA).
LesrésultatssemblentdoncpointerversunlienrelativementfaibleentreprixdesmatièrespremièresalimentairesetprixàlaconsommationauLuxembourg.Untelconstataégalementétémisenévidencedanslalittératureengénéralpourlespaysavancés,parexempleparMcCorriston(2012)4,FMI(2008)5.Parailleurs,undesconstatsdressésparGarcia-Germánetal.(2014)6estquelatransmissionsurlesprixalimentairesàlaconsommationestpluslenteauLuxembourgquenotammentenFrance,enBelgiqueetauxPays-Bas.Cesétudesmettentenœuvredestechniqueséconométriquespluspousséesquimériteraientd’êtreappliquéesauxdonnéesluxembourgeoisesdansuneprochaineétape.
3Voirl’encart:"Transmissionduprixdupétroleauxprixàlaconsommationdel’énergie",NDC1-15,p.31-32
4McCorristonS.(2012).Commodityprices,governmentpoliciesandcompetition.In:Trade,Competitionandthepricingofcommodities.Centreofeconomicpolicyresearch.
5IMF(2008).IsInflationback?Commoditypricesandinflation.WorldEconomicOutlook,Chapter3:83-128.
6Garcia-GermánS.etal.(2014).Evaluatingtransmissionpricesbetweenglobalagriculturalmarketsandconsumers’foodpriceindicesintheEU,Scientificpaper7A,ULYSSESproject.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1670
Lefaitquelesvariationsdesmatièrespremièresalimentairesnesereflètentpasdemanièreévidentedanslesprixàlaconsommationestentreautresàrelieràlapartrelativementfaibleduprixduproduitdebasedansleprixdubienfini.Lamatièrepremièrealimentairen’estsouventqu’unintrantparmid’autres,lesprixàlaconsommationétantenoutreinfluencésparlesvariationsdescoûtsdetransformationetdetransports,destaxes,desmarges,etc.Ainsi,lesprixàlaconsommationsontgénéralementbeaucoupmoinsvolatilsquelesprixdebase(cf.échellesgaucheetdroitedesgraphiques).
Danslecadredecetteanalyse,ilfautrajouterquelefaitdesebasersurdesclassesdeproduitsalimentaires(niveau3delaclassificationdesprixàlaconsommation,leniveau1étantleniveauleplusagrégé,doncl’IPCN)impliqueuneagrégationdeproduitsplusoumoinséloignésdelamatièrepremière(casduprixdebaseducaféquiestpriscommeréférencepourtoutelaclasse"café,théetcacao")etplusoumoinstransformés(p.ex:laitfraisetfromage).Cetteagrégationpeutaffecterlaforcedesrelationstrouvées.L’analysesurlespositions(niveau5delaclassification)apportecertesdemeilleursrésultatsentermesdecoefficientsdecorrélation,maissouventlesdifférencesnesontquemarginales(p.ex:coefficientdecorrélationmaximalde0.70atteintpourlecafé(niveau5),parrapportà0.69pour"café,théetcacao"(niveau3)).L’analyseauniveauagrégécomporteenoutrel’avantagedemieuxindiquerlesprixdebasepotentiellementutilesenvuedesprévisionsdel’inflation,faitesàdesniveauxencoreplusagrégés.
Parailleurs,onpeutsupposerquelesstocksainsiquelesproduitsfinanciersdérivés,destinésjustementàcouvrirlerisqueliéàdesvariationsdeprixdesmatièrespremières,jouentunrôledansl’amortissementdechocssurlesprixàlaconsommation.
Enfin,lesprixinternationauxanalysésneconstituentpasnécessairementlameilleureréférencepourlesprixàlaconsommationenEurope.LaBanquenationaledeBelgique(2008)1concluaitainsiquelesévolutionsdesprixproducteurspratiquésdansl’U.E.sontplusdéterminantespourlesévolutionsdesprixdesbiensalimentairestransformésqueceuxdesprixdesmatièrespremièressurlesmarchésmondiaux.Intégrerlesprixalimentairespratiquésàunstadeplusavancéduprocessusdetransformationconstitueainsiunepisteintéressantepourdefuturstravaux.
1NationalBankofBelgium(2008).Processedfood:inflationandpricelevels.In:ThetrendininflationinBelgium.EconomicReview,specialeditionApril2008,AnnexD.
Conclusion
Surbasedesdifférentsindicateursconfrontésdanscetteétude,ilsembleque,mêmesilesprixdelaplupartdesalimentsàlaconsommationanalysésparaissentêtred’unecertainemanièreinfluencésparlesprixdesmatièrespremièresalimentairesassociées,cesrelationssoienttropfaiblesettropinstablesàtraversletempspourpermettred’anticiperefficacementl’évolutiondesprixalimentairesdansl’IPCN.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 71
Tableau A: Degrés et délais de transmission entre prix des matières alimentaires et prix à la consommation
Classed’alimentdel’IPCN
Pond.2016(%del’IPCN) Produitdebase/Source
Coeff.decorrélation* Moisd’avance
Painetcéréales 2.0 Céréales/FAO 0.56 5Viande 3.1 Viande/FAO **-Viandedebœuf 0.5 Bœuf/SER 0.35 1-Viandedeporc 0.3 Porc/SER 0.43 4-Viandeséchée,saléeoufumée 1.0 Porc/SER 0.44 5Poissonsetfruitsdemer 0.7 Poisson(Saumon)/FMI 0.52 12Lait,fromagesetoeufs 1.3 Lait/FAO 0.55 8Graissesethuiles 0.3 Huiles/FAO 0.59 9Fruits 0.8 Orange/FMI 0.4 6Sucre,confiture,miel,chocolat,… 0.6 Sucre/FAO **Café,théetcacao 0.3 Caféarabica/FMI 0.69 10
**Absencederelation
*Coefficentsdecorrélationspourretardsoptimaux(corrélationsmaximales)trouvéessurlesdonnéesmensuellesenvariationsannuellesde2000-2016Sources:STATEC,Serviced’économierurale,FoodandAgricultureOrganization(N.U.),FMIPrimaryCommoditiyPrices
Graphique A: Transmission du prix du café (var. annuelles en %)
Sources: STATEC, IMF
-60-40-20020406080100120
-5
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Café,théetcacaoIPCN(éch.gauche)CaféarabicaIMF(éch.droite)
Graphique B: Transmission du prix des céréales (var. annuelles en %)
Sources: STATEC, FAO
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PainetcéréalesIPCN(éch.gauche)
CéréalesFAO(éch.droite)
Graphique C: Transmission des prix laitiers (var. annuelles en %)
Sources: STATEC, FAO
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Lait,fromageetœufsIPCN(éch.gauche)
LaitFAO(éch.droite)
Graphique D: Transmission du prix des huiles (var. annuelles en %)
Sources: STATEC, FAO
-60
-40
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GraissesethuilesIPCN(éch.gauche)
HuilesFAO(éch.droite)
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1672
Incidences directes et indirectes de la rechute du prix du pétrole sur l'inflation Enjuin2014,unbarildeBrentcoûtaitencore80EURsurlesmarchésinternationaux.Depuis,leprixs’esteffondréde60%jusqu’aumoisdefévrier2016,avantdesestabiliserentre35et40EURlebaril.
Uneconséquencedirectedeceteffondrementestlabaisseduprixdumazoutetdesprixdescarburants.Unlitredemazoutdechauffagecoûteaujourd’huimoitiémoindre(42centsTTC,contre76centsenjuin2014)cequipermetd’économiser1000EURsurunelivraisonde3000litres,etcelamalgrélahaussedelaTVA.
Demême,unpleinde60litresdedieselestaujourd’huiprèsde20EURmoinscher.Encomplémentdel’étudeci-après,quiviseàquantifierl’impactmacroéconomiquedelachuteduprixdupétrole,ons’intéresseiciàl’incidencesurlesprixquis’adressentauxconsommateursindividuels.
Lesconsommateursdeproduitspétroliersbénéficientdirectementdelabaissedesprixcorrespondants,maiscommelesprixdesautresbienssontégalementimpactésàlabaisse,leseffetsbénéfiquessepropagent,aprèsuncertaindélai,àtouslesconsommateurs. Cereculdesprix
desproduitspétroliersaunimpactmodérateurtrèsimportantsurletauxd’inflation:vial’impactdirectobservédemanièrequasi-simultanéeaveclachuteduprixdubarildeBrent,etàtraversl’impactindirect,quinesematérialisequ’àmoyentermedansl’inflationsous-jacente.
L’impact direct est plus élevé au Luxembourg
LesestimationsduSTATECrévèlentqu’auLuxembourg,latransmissiondirecteestplusimportantequedanslazoneeurodanssonensemble:1%debaisse/hausseduprixduBrentenEURsetraduitparunebaisse/haussede0.48pointde%duprixdescarburantsetcombustibles(diesel,essence,mazoutdechauffage),contreseulement0.33pointde%danslazoneeuro(voirTableauA1).
Cetteplusforteréactivitédesprixluxembourgeoisrésultedelapartplusélevéedematièrepremièredansleprixfinal,cequiestdûàlachargefiscalemoinsélevée(accisesetTVA)quedanslazoneeuroenmoyenne.
Tableau A: Impact direct du prix du Brent en EUR sur les prix à la consommation
@PC(Brent_EUR) 0.36 (12.3) 0.21 (11.0) 0.02 (5.0) 0.29 (16.6) 0.15 (13.3) 0.02 (4.0)
@PC(Brent_EUR(-1)) 0.12 (4.2) 0.08 (4.4) 0.04 (2.1) 0.03 (2.4)
Somme des coefficients 0.48 0.29 0.02 0.33 0.18 0.02
R2ajusté 0.74 0.70 0.24 0.81 0.74 0.17
Source:STATECLesvariablessonttoutesexpriméesenvariationtrimestrielle(en%).Desestimationssurdonnéesmensuellesconfirmentcesrésultats.Lafréquencetrimestrielleaétéchoisiepourêtrecohérentavecladeuxièmeéquation,présentéeci-après.Seulslescoefficientssignificativementdifférentsdezérosontrapportés,lest-statistiquessontindiquéesentreparenthèses.
Carburantsetmazout Energie IPCN
Luxembourg Zoneeuro
IPCHEnergieCarburantset
mazout
_______________1Lescoefficientssontmécaniquementréduitssionestimel’impactduprixduBrentsurtouslesprixdel’énergie(ycomprislesprixdel’électricité)ouencoresurl’indicegénéraldesprixàlaconsommation(IPCNpourleLuxembourg,IPCHpourlazoneeuro).Maisl’impactrestefortementsignificatifetplusimportantauLuxembourgquedanslazoneeuro(0.29contre0.18pointde%pourl’agrégat"énergie"et0.018contre0.016%pourl’indicegénéral).
Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 73
L’impact indirect existe mais se fait attendre
Enplusdel’impactdirect,onpeuts’attendreàunimpactindirect,quinesetransmetqu’aprèsplusieurstrimestres,àtraverslesautresprixàlaconsommation(IPCNhorsénergie,procheduconceptdel’inflationsous-jacente).L’impactleplussignificatifressortstatistiquementavecunretardde7trimestres1.Ceretardrévèleainsiquelabaissedeprixsurvenueenété2014sematérialiseseulementmaintenant(2016T2)surlesprixhorsénergie.
L’impactindirectdelafortebaisseduprixduBrentdemi-2014àdébut2016vientdoncseulementdecommenceretdevraitdurerencorejusqu’àlafindel’année2017.L’équation,utiliséepourétablirlesprévisionsd’inflationduSTATEC,permetainsidequantifierl’impactindirectàvenir,d’environ-0.2pointde%surletauxd’inflationjusqu’àlafindel’année2017(voirGraphiqueAetTableauB).
L’impact total cumulé prendra de l’ampleur
Enagrégeantl’impactdirect,estimésurlacomposante"énergie",etl’impactindirect,estimésurlacomposante"hors-énergie",onpeutévaluerl’impacttotalaufildutemps.Cedernierétaitd’environ-1.0%en2015etde-0.5pointde%aumoisdemars2016.MêmeensupposantunprixdubarildeBrentconstantdanslefutur,l’impactàlabaisseseraitdel’ordrede-0.2pointde%jusqu’àlafindel’année2017.
De2014à2017,l’impactcumulésurl’indicedesprixseraitd’environ-2%:lachuteduprixduBrentestainsiàl’origined’uneimportantebaissedelafacturedesconsommateurs,maiségalementdureportconséquentdel’indexationdessalaires,traitementsetpensions.SileprixduBrentétaitrestéà80EUR,valeurobservéeaumoisdejuin2014,unetrancheindiciaireauraitétédéclenchéeilyaunan,enmai2015.
1T-statistiquede5.4,doncsignificativementdifférentdezéroavecuneprobabilitéde99%.Unemoyennemobilecentréede3moisaétéappliquéesurleprixduBrentexpriméenEUR.D’autresvariablesexplicativesdel’équationsontlesprixàl’importationhorsénergieouencorel’écartdeproduction(outputgap).
Tableau B: Impact indirect de la baisse du prix du pétrole sur le taux d’inflation hors énergie
@PC(Brent_EUR_MM3(-7)) 0.007 (5.4)
R2ajusté 0.69
Source:STATEC
Lavariabledépendanteestexpriméeenvariationtrimestrielle(en%).Unemoyennemobilecentréed’ordre3estappliquéeauprixduBrent.Touteslesautresvariablesexplicativesnefigurentpasdansletableau.Lat-statistiqueestindiquéeentreparenthèses.
IPCNhorsénergie
Coefficient
Graphique A: Impact direct et indirect de la baisse du prix du pétrole sur le taux d’inflation
Source: STATEC
-1.5
-1.0
-0.5
0.0
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1.0
1.5
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14T2
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14T4
15T1
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17T1
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17T3
17T4
Varia
tionannu
elleen%
ImpactindirectImpactdirectTauxd’inflationTauxd’inflation,horsimpacttotal
Prévision
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1674
Income gains for households, corporations and government through falling oil prices
Executive summary
Oversupplyandsharplyfallingoilpriceshavebeenseenoverthelastthreeyears,withpricesstartingtostabiliseatlowlevelssincethebeginningof2016.Theaimofthisstudyistoquantifytherelatedpositivefinancialimpactonhouseholds,industriesandservicesoverthelastyears.
Thegainsforhouseholds(viafinalconsumption)andsavingsforcorporations(intermediateconsumption)aredefinedastheexpendituressavedduetolowerprices,i.e.thedifferenceanagentpaysforitsenergyconsumptionatthatyear’spricescomparedtotheamountthatwouldhavetobepaidgiventheenergypricesfromtheyearbefore.Theprivateconsumptionresultsindicatethataresidentgainedonaverage36euroin2013,andalmostdoublethatin2014.For2015,estimationsindicatesavingsofaround138euroonaverage.
Foranaveragehouseholdthiswouldtranslateintosavingsbetween89euroin2013andanestimated334euroin2015.Thecorporatesector,includingpublicadministration,saved17millioneuroin2013,113millionin2014andanestimated118millioneuroin2015.
Withrespecttohousehold’sconsumptionexpenditureof58185euroin2013,89eurosavingsrepresent0.2%ofthetotal.Industryandservicessaved113milliononintermediateconsumptionin2014comparedtoatotalintermediateconsumptionof113billioneuro.Theindustriesthathavebenefittedmostaretransportservices,savingintotalaround130millionsince2013.
Whilethestudycouldnotfindanincreaseofenergyconsumptioninrealterms(litres,cubicmetresorkWh)causedbycheaperenergyandknownineconomicsasthe“reboundeffect”,themethodsappliedmaynotbesuitablefortracingsuchaphenomenon.
1. Introduction
Theaimofthisstudyistoquantifythefinancialgainsofhouseholdsrespectivelythecostsavingsfortheindustryandservicesectorscausedbyfallingoil/energyprices.
Incomegains–capturedforhouseholds(HH)viacostreductionsinfinalconsumptionandforindustriesthroughreductionsinintermediateconsumption(IC)–aredefinedasthedifferencebetweenwhataHHorindustrywouldhavespentifthepricesofthepreviousyear(PYP)stillapplied(giventheamountofenergyeffectivelyconsumedinthatyear)andtheireffectiveexpendituresgivencurrentprices(CP).
Forexample,theincomegainforelectricity(Electr)iscalculated:
Thestudyneglectspotentialchangesinconsumerbehaviourwhichoccurwhenlowerenergypriceswouldleadtoachangeinconsumptioninrealterms(cubicmetres,litres,kilowatthours).However,part6(page80)comestotheconclusionthat,atleastinLuxembourg,fallingenergypricesseemnottohavehadasignificantimpactonrealconsumptionofenergy.
2. Scope of the study
The study will consider the following forms of energy consumption:
Naturalgas Heatingoil Fuels Manufacturedgas Electricity Steamandheat.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 75
The examined sectors are:
Households,viafinalconsumption.
Corporationsandpublicsector,viaintermediateconsumption,atthefollowinglevelofdisaggregation:
- Agricultureandindustry(NACE1.1:01-37)- Electricity,gasandwaterproductionanddistribution(NACE1.1:40.1-45.1)
- Construction(NACE1.1:45.2)- Financeandinsurance(NACE1.1.:65.1-67.2)- Transport(NACE1.1.:60.1-62.3)- Otherservices(NACE1.1.50.1-55.0;63.1-64.4;70.0-74.9)
- Publicadministration,Educationandhealth(NACE.1.1.:75.0-93.2)
Thestudyconsidersannualexpenditureatcurrentprices(CP)andatpreviousyearprices(PYP)from2000to2015.Thedatafor2015isstillpreliminary.Inordertobeabletoestimatetheconsumptionbysectorfor2015,itwasassumedthattheinput(consumption)andoutputstructure(production)didnotchangefrom2014to2015.
Toprovidesomecomparativeindicatorsabouttheeconomicdevelopmentoftheexaminedsectors,totalproduction(P1),totalintermediateconsumption(P2)andcompensationofemployees(CoE)areincludedinmostofthegraphsandtables.
Regardingthepricesthatwereused:
intermediateconsumptiondoesnotincludevalueaddedtax(VAT);
householdconsumptionisconsideredasfinalconsumptionofresidentsonhometerritoryandabroadincludingVAT;
theoutput(production)ismeasuredatbasicprices1.
3. Evolution of energy prices
3.1 Global oil price
Fromtheyear2000uptothefinancialcrisisin2008,pricesforcrudeoiltripledtoaround133USDinJuly2008beforedroppingto50USDinApril2009.Fromthatpoint,ittookonly2yearstoexceedthe100USDthresholdagain.Afterstabilisingathighlevelsin2011,oilpricesinUSDandeurotermsbegantofallfrom2012
1Thebasicpriceistheamountreceivablebytheproducerfromthepurchaserforaunitofagoodorserviceproducedasoutputminusanytaxpayable,andplusanysubsidyreceivable,onthatunitasaconsequenceofitsproductionorsale;itexcludesanytransportchargesinvoicedseparatelybytheproducer.
Figure A: Evolution of crude oil prices (Brent North Sea)
Source: STATEC (2016 estimated)
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2016
USD
andEUR/b
arrel
PriceinUSD PriceinEuro
onwards,withasignificantdropin2014and2015.Atthetimethisstudywaselaborated,oilpricesstabilisedatalowlevelofaround35USD.
3.2 Evolution of energy prices in Luxembourg
Whenlookingatgainsthroughfallingoilprices,agoodwaytostartistoreviewtheevolutionofpricesfordifferentenergyforms.Liquidfuelsarethemostpricevolatileenergyformandtheyreactrelativelyfasttomarketchanges.Manufacturedgasandthermicenergyreactmuchmoresluggishly,andelectricityandsolidfuelshardlyshowanypricechanges.
Figure B: Evolution of energy prices for consumers
Source: STATEC
60
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100
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160
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2015
2005=
100
Electricity ManufacturedgasHeatingoil SteamandheatFuelsandlubricants DieselGasoline
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1676
4. Share of energy forms in intermediate and final consumption
Theshareofdifferentenergyformsinhousehold’sfinalandindustry’sintermediateconsumptionoverthelast10yearswillbeputforward,beforebeginningtoevaluatetherespectivegainsineuro.
Dataupto2014isbasedonpublishedannualserieswhereastheyear2015isbasedonthefirstestimatesofthefourquarters.
4.1 Share of energy forms in household final consumption
Overthelastfiveyears,thesharesofdifferentformsofenergy(atcurrentprices)inhouseholdfinalconsumptionwererelativelyconstant:2%forliquidfuel,around1.4%forelectricityand1.2%forgas.Steamonlyplaysasubordinaterole.Thefactthattheshareof,forexample,heatingoilisrelativelyconstantsincethepricedropin2009andthatitremainedconstantdespitethepriceincreasebetween2009and2013,couldindicatethatrisingpricesleadtoeffortstoreducephysicalconsumptiontokeeptheshareoftotalexpendituresforenergyconstant.
Figure C: Share of energy in household final consumption (HHFC) at current prices (CP)
Source:STATEC
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
2005
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2015
%ofh
ouseholdfinalconsumption
Electricity HeatingoilFuel ManufacturedgasSteamandheat
4.2 Share of energy forms in intermediate consumption
Figure D: Share of energy sources in intermediate consumption at current prices
Source:STATEC
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2005
2006
2007
2008
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2011
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2014
2015
%intotalinterm
ediateconsumption
Fuel ManufacturedgasSteamandheat NaturalgasHeatingoil Electricity
Onaveragetheshareofenergyintotalintermediateconsumption(IC)atcurrentpricesisrelativelylowbutconstantataround1.5%(FigureD).Thesharesofgasandfuelarecontinuouslydecreasingsince2008.Steamandheatingoilarerelativelystableatalowlevelandelectricityshowsonlyaslightfall.
FigureEdisplaystheshareofenergyinintermediateconsumptionofselectedsectors.Onecanseethat,exceptintheutilityandtransportsector,thesharesofexpensesforenergyarelessthan10%,beingtwotothreepercentonaverage.
Relatingthistototaloutputorvalueaddedofindustriesandservices,itbecomesclearthatthesectorscontributingmosttoLuxembourg’sGDParebenefittingverylittlefromsinkingoilprices.ForexamplefinancialandinsuranceactivitiescontributedtomorethanonequarterofvalueaddedinLuxembourgin2014whileinthesesectorsonlythreepercentofintermediateconsumptionwasenergyrelated.Ontheotherhand,alltransportsectorstogethercontributeonlyaround3.5percenttoLuxembourg’svalueaddedbuttheyprofitthemostfromfallingoilprices.Therearesectorslikemanufacturingofgasanditsdistributionwhichtheoreticallybenefitalotaswell.However,inreality,viasinkingconsumerprices(FigureB),theyhandashareofthegainstotheirclientsintheindustryandprivatesector,albeitwithadelay.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 77
Figure E: Share of total energy in intermediate consumption in 2008 and 2014 by selected sectors
Source: STATEC
0% 20% 40% 60% 80%
ConstructionWholesaleandretailtrade
IntermédiationfinancièreautresAverageenergyonIC
ManufactureofrubberandplasticproductsHealthandsocialwork
Manufactureofothernon-metallicmineralproductsPassengerrailtransportHotelsandrestaurants
ManufactureofbasicmetalsGeneralpublicadministration
PassengerroadtransportPassengerairtransport
FreighttransportbyroadSteamandairconditioningsupply
ElectricitysupplyFreightairtransport
Manufactureofgasanddistributionofgas
%ofintermediateconsumption2008 2014
5. Cost reductions and income gains
Costreductions(expressedinmillioneuro)forindustryorservicesectorsandsavingsforhouseholdsaredefinedascurrentyearconsumption(inphysicalunits:litre,kilowatthour,cubicmetre)atpreviousyear’sprices.Nationalaccountsproducedataseriesatpreviousyear’sprices(PYP)whichareavailableformostdatasetseveniftheyarenotpublished.
Tomaketheapproachclearer,hereisanexample:ifint010litresofpetrolcost9.00€(0.90€/litre)andthepricewas1.10€/litreint-1,theconsumptionof10litresatPYPwouldbe11.0€int0.
Thedifference11€–9€=2.0€isthegainthroughfallingpetrolprices.Thegoalofthisstudyistoevaluatethewholeeconomygainsofsuchpricedecreases.
5.1 Household final consumption
Thefirstgainsforhouseholdsthroughsinkingfuelandelectricitypricesappearedin2013.Manufacturedgasandsteamshowedfirstgainsonlyin2014.Thegainsin2013totalled19.6millioneurowhichisaround36europerhabitantor89europerhousehold.In2014therewasadoublingofthatsavingand,accordingtothefirstestimatesfor2015,itwouldhavedoubledto78million,mainlydrivenbysavingsforfuelandheatingoil(TableA).
Table A: Income gains for households
Energyitems 2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Liquidfuels(incl.heatingoil) 47.3 -14.9 8.8 9.2 43.7Fuel 43.9 -20.3 9.4 9.7 28.7Electricity -14.8 -3.4 4.5 0.4 -1.8Manufacturedgas 11.5 -12.8 -2.9 18.8 5.2Steamandheat 0.1 -1.1 -0.3 1.1 1.9
Total gains 87.9 -52.5 19.6 39.2 77.7Population(in1000) 493.5 524.9 537.0 549.7 563.0Numberofhouseholds(in1000) 199.6 214.8 220.7 226.9 233.3Householddisposableincome 61008 61656 64404 63480 65263
Incomegainperresident(EUR) 178 -100 36 71 138Incomegainperhousehold(EUR) 440 -245 89 173 333
Source:STATEC(positivenumbersindicategainsforhouseholds);
Householddisposableincome2015estimated
Comparingcurrentgainstotheonesoccurredin2009wherehouseholdsachievedsavingsof87.9millioneuro,themaindifferenceisthatthedropinpricesfrom2013onwardsismuchslowerbutmoreprolonged.Thatiswhytotalsavingssince2013exceedthegainsfor2009bynearly50millioneuro.
Insteadoffocussingonaveragehouseholds,gainscanbeassignedtoonlythosehouseholdseffectivelyheatingwithoil.Eachofthesehouseholdssavedaround110euroin2013respectively2014,and530euro1in2015.Assumingthepriceforheatingoilremainsbelow40centsperlitrein2016,itcouldgenerateadditionalsavingsofaround300eurocomparedtotheyearbefore.Cumulativegainswouldadduptoaround1050eurooverthelast4yearsforhouseholdswithanaverageconsumptionofaround2500litresperyear.
1Alwayscomparedtothepreviousyear.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1678
Table B: Savings on intermediate consumption for all industries
Energyitems 2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Naturalgas 23.2 -38.9 -14.1 29.1 1.9Liquidfuels(incl.heatingoil) 18.8 -6.1 4.9 0.5 3.7Fuel 137.3 -74.3 36.8 35.8 82.2Electricity -3.8 -10.6 6.8 19.9 12.4Manufacturedgas 38.7 -37.9 -16.5 22.4 14.2Steamandheat 3.9 -3.8 -0.8 5.5 3.6
Total savings 218.1 -171.6 17.1 113.2 118.0Output 98959 130505 142435 157855 176717Valueadded 33331 39977 42599 44571 48852Intermediateconsumptionexcl.VAT 65628 90528 99836 113285 127865
Savings as share on: in %Output 0.2 -0.1 0.0 0.1 0.1Valueadded 0.7 -0.4 0.0 0.3 0.2Intermediateconsumption 0.3 -0.2 0.0 0.1 0.1
Source:STATEC
5.2 Intermediate consumption of services and industries
Concerningintermediateconsumptionofindustryandservicesectors(TableB),thefirstcostreductionsviasinkingfuelandelectricitypricesoccurredin2013.In2014,thesavingsincreaseddramatically,bymorethansix,comparedwiththepreviousyear.Thisstrongincreasecomesfromsavingsinnaturalgas(29millioneuro),manufacturedgas(22million)andelectricity(20million).Inthepreliminarydatafor2015,aslightgrowthinsavingsto118millioneurocanbeobservedwhichismainlycausedbysinkingfuelprices.Comparedwithsavingsof218millionin2009,thesumofsavingsoverthepast3yearsisonly30millioneurohigher.Theimportanceofthesesavingsisfairlyinsignificant,asaccordingtotheirshareinoutput,valueaddedorintermediateconsumptionneverexceededmorethanhalfofapercentbetween2013and2015.
HoweverthecompositionoftheLuxembourgishindustryandservicesectorisveryheterogeneousandseveralsectorsprofitmorefromfallingenergypricesthanothers.Inthefollowing,abreakdownofthevarioussectorswillgiveabetterideaofwhichsectorsarebenefittingmorethanothers.
5.2.1 Manufacturing industry including agriculture
LookingatmanufacturingindustriesincludingagricultureinLuxembourg,thefirstsavingsappearedin2013mainlythroughdecreasingelectricityprices.Neverthelessthesegainswerecounter-balancedbythedelayedpriceadjustmentformanufacturedgas(stillincreasingin2013).In2014,downwardadjustmentforallenergypricesmaterialisedandbroughtsavingsofnearly9.5millioneuro.For2015weestimatesavings,comparedtotheyearbefore,ofnearly7millioneuro(TableC).Itcanbementionedthatnearlyhalfofthesesavingsareoccurringinthemetalproducingandprocessingindustry.
Table C: Cost reductions in manufacturing industries including agriculture
2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Liquidfuels(incl.heatingoil) 2.2 -0.6 0.5 0.0 0.4Fuel 3.0 -1.2 0.5 0.4 0.9Electricity -1.2 -2.9 1.6 5.2 3.2Manufacturedgas 9.5 -6.4 -2.0 3.3 2.1Steam 0.3 -0.3 -0.1 0.5 0.3Total gains 13.9 -11.5 0.5 9.5 7.0
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
Figure F: Revenues and expenditures of manufacturing industries including agriculture
Source: STATEC, National accounts
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
MioEUR
Electricity Manufacturedgas Otherinterm.cons.
Wagebill Totalinterm.cons. Totaloutput
Theshareofenergyinintermediateconsumption,forthisindustrygroup,wasbetweenonly2.6%and4.2%(FigureF)duringthelast10years.
5.2.2 Electricity, gas, steam and water supply
Forpublicutilityproviders(i.e.energydistributors),thefirstsavingsappearedin2014mainlythroughnaturalandmanufacturedgas.Howeverthesectorofutilityprovidersisaparticularoneasitusesnaturalgastoproducemanufacturedgas,electricityandsteam.
Itisquestionablewhetherthesesectorsbenefitfromcostcutsinintermediateconsumptionorsavingsasmostofthepriceeffectsarehandedover,sometimeswithadelay,tootherintermediateorfinalconsumers.Whilethesectorofmanufacturedgasgained29.1millioneuroin2014throughfallingpricesinnaturalgas,otherutilityproviderslikeelectricityproduction,watersupplyandheatandsteamproductionbenefitedfrompricedecreasesformanufacturedgas(passedonfromthesectorofmanufacturingofgas).Naturallyinthesesectors,energyinputsplayamajorroleastheirbusinessisbasedonthetransformationanddistributionofenergy.Inthelast10years,theshareofenergyinintermediateconsumption(IC)variedbetween34%in2015and62%in2008.Overtheobservedperiod,intermediateconsumptioncorrelatescloselywithtotaloutput(FigureG)withnearlyconstantexpensesofotherintermediateconsumptionandcompensationofemployees.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 79
Table D: Cost reductions in electricity, gas, steam and water supply
2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Naturalgas 23.2 -38.8 -14.1 29.1 1.9Liquidfuels(incl.heatingoil) 0.5 -0.2 0.2 0.0 0.1Fuel 1.2 -0.6 0.3 0.2 0.5Electricity -0.9 -2.8 2.2 6.3 3.9Manufacturedgas 13.9 -17.8 -9.4 13.1 8.3Steam 0.0 -0.1 0.0 0.2 0.1Total gains 37.9 -60.3 -20.8 48.9 14.9
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
Figure G: Revenues and expenditure in the sectors of electricity, gas, steam and water supply
Source: STATEC, National accounts
0
500
1000
1500
2000
2500
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
MioEUR
Naturalgas Electricity Manufacturedgas
Otherinterm.cons. Wagebill Totalinterm.cons.
Totaloutput
5.2.3 Construction
Theimpactofthechangeinenergypricesontheconstructionindustrycanbeneglected.Onlyaround1%ofintermediateconsumptionisenergyrelatedandasavingof0.6millionin2013canbeobserved.Correspondingfiguresfor2014and2015arerespectively0.8millionand1.4millionandcomparedwithatotaloutputofover5billioneuroperyear,thesavingisrelativelyverysmall.
5.2.4 Land, air and water transport of persons and freight
Obviouslyfuelplaysamajorroleinthetransportsectorascanbeseenbyitsshareinintermediateconsumptionwhichvariedoverthelastyearsbetween20%and40%.Ithasalreadybeenmentionedthatliquidfuelsshowthequickestresponsetoglobaloilpricechanges.Thereforethetransportationsectorbenefitsthemostfromsinkingoilprices,witha31millioneurosavingalreadyin2013.Itisinterestingtonotethatconsumptionofenergy(mostlyliquidfuel),atcurrentprices,isnearlythesamesince2011butoutputandtotalintermediateconsumptionareincreasing,whichmeansthatexpensesforotherintermediateconsumption(s)areincreasinginlinewithoutput.Areasonforthisincreasecouldbefeesforairportuseandfreighthandlingwhichgoinlinewithhigheroutput.
Table E: Cost reductions in the transport sector 2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEURNaturalgas 0.0 -0.1 0.0 0.1 0.0Liquidfuels(incl.heatingoil) 0.8 -0.3 0.2 0.0 0.2Fuel 110.6 -62.2 31.4 31.9 73.2Electricity -0.1 -0.2 0.1 0.4 0.3Manufacturedgas 0.2 -0.1 0.0 0.0 0.0Steam 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Total gains 111.6 -62.9 31.7 32.5 73.7
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
Figure H: Revenues and expenditure of the transport sector
Source: STATEC, National accounts
0500100015002000250030003500400045005000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
MioEUR
Fuel Otherinterm.cons. Wagebill
Totalinterm.cons. Totaloutput
5.2.5 Financial intermediation
Financialactivitiesareaccountableforaround25percentofLuxembourg’sgrossvalueadded,buttheirsavingsonenergycostsareverylimited(5.5millioneuroin2014and4.3millionin2015).Comparedwithtotalintermediateconsumptionof66.7billioneuroin2014thisislessthan0.1percent.Thereforethefallinenergypricesbringsthissectorsomesavingsbutdoesnothaveagreatimpactonitsprofitability.
Table F: Cost reductions in the financial and insurance sector
2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Liquidfuels(incl.heatingoil) 2.3 -0.9 0.8 0.1 0.5Fuel 1.6 -0.9 0.4 0.2 0.5Electricity -0.4 -0.9 0.6 1.3 0.8Manufacturedgas 9.9 -9.7 -3.7 3.9 2.5Steam 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Total gains 13.4 -12.5 -1.9 5.5 4.3
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1680
Table G: Cost reductions in other services
2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEUR
Liquidfuels(incl.heatingoil) 5.9 -1.8 1.5 0.2 1.2Fuel 15.6 -6.8 3.2 2.4 5.4Electricity -0.9 -2.7 1.7 5.0 3.1Manufacturedgas 3.1 -2.5 -0.9 1.4 0.9Steam 0.3 -0.3 -0.1 0.5 0.3Total gains 24.0 -14.1 5.4 9.5 11.0
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
5.2.6 Services other than construction, utilities, transport, financial intermediation and public administration
Servicesotherthanconstruction,utilities,transport,financialintermediationandpublicadministrationprofitedimmediatelyfromfallingpricesin2013,mainlybylowerpricesforheatingoil,fuelsandelectricity.Theimpactoffallinggaspricesmaterializedlaterin2014.Intotal,savingsfrom2012to2015sumuptoaround25millioneuro.Consideringintermediateconsumptionoftheseservicesofapproximately35billioneuroayearandthesheernumberofbusinesses,theascribedsavingstoanindividualcompanyarequiteinsignificant.
5.2.7 Public administration, education and health
Publicadministrationistheonlysectorwhichissignificantlyprofitingfromfallingpricesforsteamandheat.Thisiscausedbythefactthatpublicbuildingsaremoreoftenconnectedtoadistrictheatingnetwork.In2014thereweresavingsof6.6millioneuroofwhich4.3millionwererelatedtofallingsteampricesand1.3milliontodecreasingelectricityprices.Comparingthiswithtotalexpendituresforenergyof102million,thesearesavingsofaround6.6%.
Table H: Cost reductions in public administration, education and health
2009 2012 2013 2014 2015
Unit:MioEURLiquidfuels(incl.heatingoil) 6.9 -2.3 1.7 0.2 1.3Fuel 1.9 -0.8 0.3 0.2 0.5Electricity -0.3 -0.9 0.5 1.3 0.8Manufacturedgas 1.8 -1.1 -0.4 0.5 0.3Steam 3.3 -3.2 -0.6 4.3 2.9Totalgains 13.6 -8.3 1.5 6.6 5.9
Source:STATEC,Nationalaccountssupplyandusetables
6. Do falling oil prices lead to higher consumption?
Figure I: Index of physical energy consumption per output (2009=100)
Source: STATEC
0
50
100
150
200
250
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Manufacturedgas Electricity Fuel Heatingoil
Toanalyseachangeofconsumptionhabitscausedbydecreasingenergypricesonehastousephysicalconsumptionunitslikelitre,cubicmetre(cbm)andkilowatt-hours(kWh).Lookingatenergyphysicalconsumption,itcanbeobservedthateasilystorableenergyformsarethemosterraticonesconcerningtheirconsumptionpattern1.Therecanbedifferentreasonsforthesefluctuationsinconsumption:1)inoutput(changeofintermediateconsumption),2)weather(coldandlongwintersneedmoreheatingoilandgas)and3)higherconsumptionbyuseofinefficienttechnology.Thelattertwoaredifficulttoquantifythereforeonlyoutput2isusedtoseeifthereisarelationbetweenphysicalconsumptionandproduction.
Whilehouseholdenergyconsumptionismainlydependingonindividualconsumptionhabitsandweatherconditionstheconsumptionofindustriesandservicesoftendependsonoutputtechnology.Figureshowstheevolutionoftheshareofenergy(inKwH,cbmandliter)peroutput.Allenergyformsexceptelectricity(whichismoreorlessconstant)showaslightdownwardtrend.Thisnormallyisanindicationforefficiencygains.Intheend,neitherforhouseholdnorforindustriesorservices
1Itseemsthatenergyformswhichareeasytostorearealsosubjecttohigherpricefluctuations.
2Outputconsistsofthosegoodsorservicesthatareproducedwithinanestablishmentthatbecomeavailableforuseoutsidethatestablishment,plusanygoodsandservicesproducedforownfinaluse.(atbasicprice)
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 81
didwefindanyevidencethatinLuxembourgfallingenergypricesleadtohigherconsumption1.
Inthecaseofheatingoil,forexample,onecanseeafallindemanddespiteasteadyincreaseinoutput.Forheatingoilithastobeconsideredthatchangesinstockscanbiastherelationofoutputandconsumption.Consumerswereprobablyspeculatingonfurtherfallingpricesanddelayedtherefillingoftheirtank,whichcouldimplythatproductionandrestockingliquidfuelswillfallindifferentobservationperiodswhichmightexplainthefluctuationin2014.
Asimilar,butnotsoextreme,picturecanbeobservedforliquidfuelswhicharemoredifficulttokeepinstock.Forelectricity,whichisalmostimpossibletostoreinbiggerquantities,onecanseeamoresmoothevolutionofoutputandconsumptioninkWh.Lookingatgasconsumption,thepatternissimilartoheatingoilandfuel.Sinkingenergypricesmaynotautomaticallyleadtolesscarefulconsumptionortouseoflessefficienttechnology(atleastnotintheshorttermasinvestmentsinequipmenthavefirstlytobeamortizedbeforebeingreplacedbycheaperandlessefficienttechnology).However,regardingtheyearsincludedinthisstudy,itcanbeseenforallenergysourcesthatthereisadownwardtrendinenergyconsumptionperoutput,sotheoppositeofareboundeffect.
1Intheliterature,thereisoftenreferencetoareboundeffect:ifforexamplebuyingafuelefficientcargoesalongwithdrivingmorekilometres,thepotentialsavingisannulledoritresultsinevenhigherabsoluteconsumptionthanbefore(seeK.Gillingetal.“Thereboundeffectandenergyefficiencypolicy”(2003).Inourcasesavings,throughlowerenergycosts,wouldalsobecompensatedbyhigherconsumption.
7. Summary
From2013onwardshouseholdsprofitedfromfallingoilprices,generatingcumulatedsavingsofaround140mioEURthroughto2015.Thisamountsto(perhousehold)90euroin2013andanestimated330euroin2015.Comparingaggregatesavingsin2015withtotalhouseholdconsumption,thegainamountsto0.5%or0.4%ofdisposableincome.
Corporationsandfirmsgainedabout250mioEURsince2013.In2015,thisamountstoabout0.2%oftotalvalueaddedor0.1%oftotaloutput.Someindustriesprofitmorethanothers:savingsarebiggest,inabsoluteterms,forthetransportsector(abouthalfofthetotal).However,takingintoaccountthatthemaincontributiontoGDPcomesfromthefinancialsector,whichbenefitsrelativelylittlefromfallingoilprices,theoverallconclusionisoneoflittleimpactonoverallprofitabilityfromamacroeconomicpointofview.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1682
Impact des flux de demandeurs de protection internationale sur les principaux agrégats macro-économiques
1. Un contexte pas si nouveau pour le Luxembourg
LeLuxembourg,commetouslesautrespayseuropéens,sevoitconfrontéàuneentréemassivededemandeursdeprotectioninternationale(DPI),émanantenlargepartiedestroispayssuivants:Irak,SyrieetAfghanistan.Ainsi,en2015,prèsde2500demandesontétéenregistrées,dontunebonnemoitiéissuedestroispaysmentionnés(GraphiqueA).
Toutefois,pourleLuxembourg,lesfluxentrantsprésententdesordresdegrandeurdéjàobservésparlepassé.Enparticulier,ilssontprochesdecequeleLuxembourgaconnu,surcertainesannées,enmatièredefluxdeDPIissusd’ex-Yougoslavie.Parailleurs,lesDPIarrivantnouvellementneconstituentqu’unefaiblefractiondel’arrivéetotaledemigrants(cf.GraphiqueB).Finalement,d’aprèslescalculsduSTATEC,lecoûtbudgétaireneseraitpasdenatureàfairedéraillerleLuxembourgdesesobjectifsenmatièredestabilisationdeladette.Pourquoialorss’interrogerplusenprofondeursurl’impactdesmigrationsdetypeDPI:
lasituationgéopolitiquedanslesrégionsd’origineconcernées(surtoutlaSyrie)pourraitentraîneràtermeunaccroissementimportantdesflux;
lechiffrede2500mentionnéci-dessusconcernelesfluxbruts,oulesentrées:ils’agitdedemandes,àapprouverouàrejeter;orilesttrèsprobablequelesfluxrécentsémanantdespaysmentionnésseverrontoctroyésdesratiosd’acceptation(dustatutprotégé)beaucoupplusélevésqueparlepassé1.
Danscetteétude,leSTATECexposerasesprojectionsenmatièredefluxbrutsetnetsdepersonnesdetypeDPI,ainsiquel’impactpotentielsurl’économie.Pourévaluercedernier,ilconvientenpremierlieud’émettredeshypothèsessurlastructureparâge,letauxd’activitéetd’emploi,et,pardéduction,surletauxdechômagedesDPI.Ceshypothèsesserontétabliessansréflexiondefondsurlefaitsilemarchédutravaildomestiquepeutabsorberounoncespersonnes,respectivementsansprendreencompteleursqualifications,qu’ilestdifficile,
1Prèsde100%d’aprèsuncommuniquédepresserécentd’EurostatpourlesréfugiésoriginairesdeSyrie.
voireimpossible,deconnaîtreavecprécisionàcestade.Onparlealorsd’impactstatique–cedernierneprenantpasnonplusencomptel’impactpotentielsurlePIB,lesfinancespubliques,etc.
Dansuneapprochedynamique,lechocsubidécritsupra,quicorrespondàunehausseexogènedel’offredetravail,seraexaminéens’intéressantauxeffetsderetoursurlesautresvariables(PIB,emploi,chômage,financespubliques,…)dansleslimitesdesdonnéesdisponiblesetdesspécificationsdesoutilsàdispositionduSTATEC(modèlesmacro-économiques)2.Onparleraalorsd’impactdynamiqueoud’effetsdebouclage.
Graphique A: Entrées de demandeurs de protection internationale (DPI) au Luxembourg
Source: STATEC
0
0.5
1
1.5
2
2.5
320
10
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
1000
personnes
DPIvagueactuelleDPIoriginairesd’ex-YougoslavieTotalDPI
2Lescalculsprennentappuisurlespublicationsexistantesenlamatière,émanantsurtoutdesorganisationsinternationales(FMI,Commissioneuropéenne)oud’institutsderecherchedespayslesplusconcernés(Allemagne,Autriche,Suède,etc.).Voirpar.ex.“Afirstassessmentofthemacroeconomicimpactoftherefugeeinflux”(EuropeanEconomicForecast,ECInstitutionalpaper011,November2015)ou“TheRefugeeSurgeinEurope:EconomicChallenges”(IMFStaffDiscussionNote16/02,January2016).
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 83
2. L’afflux de réfugiés: un choc peu important pour le Luxembourg
Lapremièreétapemenantàlaquantificationdel’impactéconomiquedûàl’affluxderéfugiésconsisteàeffectueruneprojectionsurlenombred’arrivéesetsurlenombredeceuxquivonteffectivementpouvoirrester(fluxbrutetnet).Eneffet,lefaitdepostulerentantqueDPInegarantitpaslestatutderéfugié.Parlepassé,danslecasduLuxembourg,seulementenviron15-20%desdemandeurs(engrandemajoritéoriginairesd’ex-Yougoslavie)sesontvusattribuéslestatutprotégé.
LescalculsduSTATECsurlesfluxbrutsetnetsdeDPI(cf.TableauA)sebasentsurplusieurshypothèses:
lesnouvellesarrivées,issuesdelavagueactuelle(Irak,AfghanistanetSyrie);
lesstocksdedemandeursprésentsissusdesvaguesprécédentes,c’est-à-direlenombrededossiersencoursdetraitement;
lavitesseaveclaquellecesdossierssonttraités(y.c.ceuxdelavagueactuelle);
letauxd’acceptationrespectivementderefusdesdemandes.
D’aprèslescalculsetextrapolationsduSTATEC,lenombredenouvellesarrivéesauraitculminéen2015,avecprèsde2500personnes.Ilseraitainsilégèrementplusélevéquelesniveauxatteintsen2011et2012(graphiqueB).Historiquement,lesannées1992,1995et1999ontégalementétémarquéespardesarrivéesmassivesdeDPIenprovenanced’ex-Yougoslavie,inférieuresentermesabsolus(entre1000et1500personnesparan)maisproches,voiremêmesupérieuresentermesrelatifs(c’est-à-direparrapportàlapopulationtotale).
Graphique B: Composition des migrations entrantes au Luxembourg
Source: STATEC
0
5
10
15
20
25
2010
2011
2012
2013
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2015
2016
2017
2018
2019
2020
1000
personn
es
MigrationsentranteshorsDPI DPI Totalmigrations
SurbasedeshypothèsesduSTATECenmatièredevitessedetraitementdesdossiersetdetauxd’acceptation/derefusdesdemandes,lefluxnetauraitétéprochede1500personnesen2015puisbaisseraitprogressivementpours’établirà200personnesen2020(TableauA).Ilconvientdementionnerquecesprojectionssontdenaturepurementmécanique,sanscomposantecomportementale,etsurtoutsanspriseencompted’unrisqueéventueldedégénérationdesconflitsoudetensionsnouvellesdansd’autresrégions.L’hypothèsecentralesous-jacenteestcelled’uneconvergencegraduelleverslesniveauxannuelsmoyensenmatièredefluxnetscommeonlesconnaitpourlespersonnesoriginairesd’ex-Yougoslavie(entre400et600personnesarrivantnouvellement,saufsannéesdepicsmentionnéesci-avant).
Laprochaineétapeconsisteàémettredeshypothèsessur:
lastructureparâgedesDPI;
leurtauxd’activité/inactivité(parexemplemembreduménages’occupantdesenfants=personneinactive);
letauxdechômage,c’est-à-direàlaprobabilitédepouvoirtrouverunemploistable.
Engros,ceshypothèsessonttiréesdelalittératurerespectivementdesdonnéeshistoriquesnationales(cf.étudesmentionnéesennotedebasdepageno.2page82).Onadmetainsiqueleratio"populationenâgedetravailler/populationtotale"estde75%surtoutelapériode(cf.TableauA).Lestauxd’emploietd’activitévontprogressivementaugmenter,tandisqueletauxdechômage,quienestlarésultante,passeraitdeprèsde80%en2015àenviron30%en20201.
Jusqu’iciilaétéquestiondeflux,brutsounets.Orlapopulation,l’emploietlechômagecorrespondentàdesnotionsdestocks.Ilconvientdoncdetransformerlessériesdefluxensériesdestocks,cequiestfaitenadditionnant,annéeparannée,lesfluxnets.Enposantlestockàzéroen2014,onpeutdéduirel’impacttotalissudelavagueactuellesurlapopulationrésidente,quisemonteraitainsi,en2020,àprèsde4000personnes.
Apartirdes4000personnes,moyennantleshypothèseseffectuées(structureparâge,tauxd’activité,etc.),onaboutitauximpactsstatiquessuivants(en2020)surl’emploi(1000)etlechômage(450,aprèsunpicdeprèsde550en2017).Ceschiffressontàcomparerauxtotauxnationauxrespectifs,cequigénèrefinalementdes
1Lechiffrede2015neconstituepasuneobservation,maisunehypothèse.LapopulationconcernéedesDPIen2015,c’est-à-direeffectivementinscriteàl’ADEMetissuedelavagueactuelle,esttroppetitepourétabliruntauxstatistiquementfiable(cf.égalementchapitre4Marchédutravail).
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1684
impactsrelatifsmarginaux(+0.2pointde%parexemplesurletauxdechômage).
Lescalculsmisenavantci-dessussupposentimplicitementqueles1000personnesdeDPI"enemploi"trouveronteffectivementuneoccupation,quellequesoitleurqualificationouexpérienceprofessionnelle,celaenraisondel’absencededonnéesenlamatièrepouvantfonderlescalculs.Cesderniersneprennentpasnonplusencomptederaisonnementsurlacapacitéd’absorptiondumarchédutravaildomestique,respectivementsurlesdegrésdecomplémentarité/substituabilitéentreDPI,résidentsetfrontaliers.
Sanscréationd’emploisadditionnels,ilfautqu’unnombreéquivalentdepersonnessortedel’emploi.S’ils’agitdetravailleursrésidents,lechômagedoitaugmenter.Orlesnouveauxarrivants,unefoisleursituationrégularisée,voudrontseloger,devrontsenourrir,etc.Ilsaurontlacapacitédes’endetter,neseraitquepours’acheterdesbiensdurables(voitures,machinesàlaver),cequigénéreradeseffetsmultiplicateursoudebouclageéconomique.L’approchestatiqueadoptéejusqu’icinepermetpasdetenircomptedecesinterdépendances.
Quiplusest,leprimo-accueildesDPIauncoûtquiestprisenchargeparl’étatetlescommunes.Anouveau,àlamarge,lesdépensesadditionnellessontsusceptiblesdegénérerunsurcroîtd’activité,quipeutcontribueràmieuxcompenserl’impactsurlemarchédutravail(engénérant,àlamargeoutemporairement,desemploisadditionnels).Enconséquencedetoutescesopérations,lesimpôtsetcotisationssocialesaugmenterontégalement,demanièredirecteouindirecte.Cesquestionssonttraitéesdanslasectionsuivante.
3. Impact dynamique
Lasimulationdynamique,àl’aidedumodèlemacro-économétriqueModux,permetdeprendreencomptedeuxeffets:
leseffetsinduitsdesdépensespubliquesadditionnelleseffectuéespouraccueillirlesurcroîtderéfugiésissusdelavagueactuelle;
leseffetsdesubstitutionrespectivementdecomplémentaritépouvantsemanifestersurlemarchédutravail.
3.1 Un coût budgétaire somme toute réduit
LeSTATECavaitdéjàmentionnélesdépensespubliqueseffectuéespouraccueillirlesDPIissusdelavagueactuelleensebasantsurunequestionparlementaire(cf.NDC2-15p.78),soitunmontanttotalde27mioEUR
pour2015etde46mioEURpour2016.Enl’absenced’unemiseàjourdescesestimations,etvuqueleshypothèsessous-jacentesenmatièredefluxdeDPIontchangé,leSTATECaprocédéàsespropresestimations.
LepointdedépartestdonnéparlatrajectoireadmiseenmatièredenombredeDPI,surbasedustock,c’est-à-direlenombredepersonnesréellementprésentesauLuxembourg,comptetenudeleurduréedeséjour,enattendantleverdictfinal(acceptationourefus)àlademande.Cestockestmultipliéparuncoûtmoyenparpersonneetparan,quiestévaluéà22000EURen20151(etcensésuivrel’évolutiondesprix).
Lecoûtmoyende22000EURparansebasesurlesestimationsétabliesauniveauinternational,enparticulierparlaCommissioneuropéenne,quiprendunratiode30%duPIBparhabitant2.OrauLuxembourg,lePIBparhabitantestunmauvaisindicateurderichesse(carilinclut,aunumérateur,lacontributiondesfrontaliersquinefigurepasaudénominateur)voilàpourquoileSTATECprendunemoyennede30%duPIBpartêteetde30%duRNBpartête3.
Pour2015et2016,ilestsupposéquelamoitiédecettedépensepubliqueestconstituéepardel’investissement(constructiond’hébergements,rénovationdestructuresexistantes)etl’autremoitiépardelaconsommationintermédiaire(CI:chauffage,eau,électricité,nourriture,etc.).Iln’estpassupposéàcestadequel’étatprocèdeàl’embauchagedepersonneladditionnelaffectéàlapriseenchargedesDPI.
Apartirde2017,ladépenseadditionnelled’investissementestsupposéetomberàzéro,seuleladépensedeCIestprolongéeaveclenombrederéfugiés(stock)etlesprix.Onaboutitainsi,en2020,àunedépensede45mioEUR,soit0.1%duPIB.Cedernierratioestprochedecequiaétéestiméenmoyennepourlesautrespaysmaisinférieurauxcoûtsestiméspourdespayscommel’Allemagne,l’AutricheoulaSuède4.
1CecoûtestplusdudoubledeceluiavancédanslaNDC2-15,surbasedelaQuestionparlementaireno.1417(environ9000EUR).Maiscemontantdécoulaitducoûttotal,établiparl’IGF,etdunombredepersonnesdeDPIconcernées,observéouprojetéparleSTATEC.Dansl’approcheactuelle,lecoûttotaldécouledelatrajectoiredeDPIetducoûtmoyen,touslesdeuxétablisparleSTATEC(enl’absencetoutefoisdedonnéesbudgétaireobservéesouprévues).
2IlcorrespondgrossomodoauxchiffresmisenavantparlaBCLdanssonBulletinno.3-2015(pp.214-216),quisebasentquantàeuxsurlesdépenseseffectivessurlapériode2000-2006tellesquecompiléesparl’OLAI(Officeluxembourgeoisdel’accueiletdel’intégration).
3OnauraitpuprendreexclusivementleRNBpartête,ourevenuparhabitant,maislePIBestunesortede"superbasefiscale",etunniveauabsoludePIBélevégénèreaussicomparativementplusderecettesfiscales,doncplusdemoyenspourl’état.Cettedécision,toutcommeleratiode30%,restententourésd’undegréd’arbitraire,maisconstitueàcestade,selonl’avisduSTATEC,lasolutionlaplusfacileetlapluspragmatique,toutenétantcomplètementtransparenteetcomparableaveccequis’estfaitauniveauinternational.
4Cf.IMFStaffDiscussionNote16/02,January2016.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 85
3.2 Résultats des simulations dynamiques: léger effet favorable sur le PIB, quasi-absorption des coûts additionnels
Enl’absencedecréationsd’emploisadditionnels,lechocexogènesurl’offredetravail–sousl’hypothèsequelesnouveauxvenusveulentetpuissenttravailler–varésulterenpremierlieu,etenl’absencederéactionscomportementales,à:
unehausseduchômage,silesemploissontdisputésexclusivementauxrésidents;
àunebaissedel’emploifrontalier,silesemploissontdisputésexclusivementauxfrontaliers.
Ilyaunetroisièmepossibilité,àsavoirqu’ilyasubstitutionàd’autresmigrantspotentiels,maisdanscecas,iln’yanihausseduchômagerésident,nibaissedel’emploifrontalier.Danscecas,lechocd’offredetravailexogènen’existepas,carlesDPI"remplacent"toutsimplementunmigrantpotentielquineviendraainsipass’installer1.
Modux,lemodèleéconométriqueutilisépoursimulerlechocsurl’offredetravailvialesDPI,necontientpasdemodulecomportementalpropredumarchédutravail2.LeSTATECaprisladécisionderendrelesnouveauxarrivants,lesDPI,substituablesauxfrontaliers,plutôtqu’auxrésidents.Ceciestdûaufaitqueletravailfrontalierréagitengénéralplusfortementauxchocs(cf.crisede2008),cequiestégalementrévéléparlesestimationséconométriques.Cettesubstituabiliténes’appuie,commementionnédéjà,nullementsurdesinformationsstatistiquesenmatièredecomplémentaritéoudesubstituabilitédesDPI.Enquelquesorte,cesinformationssontdéjàintégréesdansleshypothèsesenmatièredetauxd’emploietdetauxdechômageénoncéesplushaut.
Précisionimportante:cettesubstitutionparfaiteentretravailleursfrontaliersetDPInouvellementarrivés,esteffectuéeavant impact budgétaire positif.End’autresmots,surbasedesdépensespubliquesadditionnellesetdesautresmécanismesendogènes3,uncertainnombred’emploisadditionnelssontcréés(onparledequelquescentainesd’emplois,doncunchoctrèsmineur)et
1Celaprésupposeégalementquelesemploisannoncés"vacants"parl’ADEMnesontpasremplispardesDPI.
2Iln’yaparexemplepasdedistinction,auniveaudufacteurdeproductiontravail,entrerésidentsetfrontaliers.Toutefois,lesfluxmigratoiresetlesfluxdefrontalierssontmodélisésdefaçonendogèneetréagissentauxcréationsd’emplois,auchômageetaurevenudisponible,avecdesélasticitésdifférentes.IlyadoncdansModuxunesorted’élasticitésdesubstitutionimplicites.Endonnantunchocquelconque,parexemple"hausseduchômage",lesfrontaliersréagissentdemanièredifférentequelesrésidents,oulesnouveauxmigrantspotentiels,cequigénèreunesubstitution(haussedel’unetbaissedel’autre,ouhausseplusfortedel’unquedel’autre).
3Surtout:investissementenlogements,cf.infra.
disputésdefaçon"normale",suivantlesmécanismesdefonctionnementhabituelsdeModux,cequiveutdirequ’infine,letravailfrontalierbaisseraitmoins,ennombreabsolu,qu’encasdesubstitutionparfaiteentreDPIetfrontaliers.
4. Conclusions
Lesmécanismesselonlesquelsuneéconomieavecunmarchédutravailtrèsouvertpeutréagiràunchocenmatièred’accueildeDPIrevêtenticiuncaractèresurtoutillustratif(etenpartiehypothétique),surtoutdupointdevuedelamodélisationdecetteéconomie.Lesrésultatsobtenussontpeuspectaculairesdupointdevuemacro-économique:lePIBenvolumeneseraitquepeutouché,etleseulvéritableeffetqu’onperçoitestcettesubstitutionentrefrontaliersetDPI,quicorrespondtoutefoisàunehypothèsepréalable,surlaquellelesrésultatsontétécalibrés(toutenlaissantévidemmenttouslesautresmécanismesendogènes).
Finalement,lechocadditionneldedemandepublique(+0.1%duPIB)n’entraînequepeud’effetspositifssignificatifs,ilssontgénéralementtroppetitspourêtrevisiblesàlapremièredécimale4.LeprincipalmécanismeàtraverslequellahausseduPIBseconcrétiseestunehaussedel’investissementrésidentiel,pourabriterles4000habitantssupplémentaires.Ilconvientderappelerqu’ils’agiticidepersonnesquisevoientattribuéeslestatutderéfugié,quipeuventdoncresteraupays,etdoiventquitteràtermelesstructuresd’accueilprovisoires.Danslamesureoùilssontsupposéstrouverunemploi,ilsdevrontseloger,avecleurfamille,cequivaentraînerunecréationadditionnelled’habitat,touteschoseségalesparailleurs5.
4Unerelancebudgétaireàtraversunehaussepermanentedel’investissementpublicde0.1%duPIBentraînelacréationadditionnellede200emplois,soitunehaussede0.04%.
5Enpratique,ilestplusprobablequ’ilsvontlouerqueconstruire,maisd’unefaçonoud’uneautre,l’espaceadditionneldelogementdoitêtrecréé.Iln’estainsipassupposédanslecadredeModuxquelespersonnesconcernéesaillentselogerdanslaGrandeRégion,cequiconstitueéventuellementunpointfaibleimportantdessimulations.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1686
Tableau A: Hypothèses sur les demandeurs de protection internationale (DPI) et impact statique
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Hypothèses sur les migrations type "DPI" (flux) 1000personnes
EntréesDPI … 2.447 2.000 1.500 1.333 1.166 1.000SortiesDPI … 0.853 1.099 0.991 0.913 0.848 0.808FluxnetDPI 1.091 1.594 0.901 0.509 0.420 0.318 0.192PM:soldemigratoirebaseline(sanschoc) 9.958 8.831 9.101 9.284 9.428 9.508 9.567FluxnetDPIen%dusoldemigratoirebaseline 11.0 18.1 9.9 5.5 4.5 3.3 2.0
Hypothèses économiques sur les flux de DPI %
RatioPopulationenâgedetravailler/total(%) … 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0 75.0Tauxd’emploi(%pop.âgedetrav.) … 8.0 13.7 19.9 26.5 31.0 36.1Tauxd’activité(%pop.âgedetrav.) … 37.5 41.5 44.0 47.0 49.0 51.0Tauxdechômage(%pop.act.) … 78.6 66.8 54.8 43.3 36.5 28.3Impact statique des migrations type "DPI" sur les principaux agrégats (population, emploi, chômage) 1000personnes
DPI(nouveauxflux) 1.091 1.594 0.901 0.509 0.420 0.318 0.192DPI(stocks,vagueactuelle) 0 1.594 2.495 3.004 3.424 3.742 3.934Pop.2064,DPI(stocks) … 1.196 1.871 2.253 2.568 2.806 2.950Emploi(résident)(stock) … 0.096 0.255 0.447 0.679 0.869 1.065Pop.active(stock) … 0.448 0.777 0.991 1.207 1.375 1.505Tauxdechômage(%pop.act.) … 78.7 67.1 54.9 43.7 36.8 29.2Nombredechômeurs … 0.353 0.521 0.544 0.528 0.507 0.440Idem,en%delapop.active … 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
Hypothèses sur le coût budgétaire mioEUR
Coûtbudgétaireadditionnel1 36.0 57.1 34.4 39.2 42.8 45.0Idem,%duPIB 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1 0.1Idem,parpersonne(stock) 22607 22880 11440 11440 11440 11440PM:montantayantfigurédanslaQP14172 26.9 45.8 … … … …
Source:STATEC1EstimationduSTATEC2QP=Questionparlementaire;cf.NDC2-2015,p.78
Tableau B: Impact dynamique de l'afflux de migrants de type "DPI" (vague actuelle)
2015 2016 2017 2018 2019 2020
Ecarten%(niveaux)
PIBvol. 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1 0.1Emploitotal 0.0 0.0 0.0 0.0 0.1 0.1dont:emploirésident 0.0 0.1 0.2 0.2 0.3 0.3emploifrontalier -0.1 -0.1 -0.2 -0.3 -0.3 -0.3Tauxdechômage(%pop.act.) 0.1 0.2 0.2 0.2 0.1 0.2Populationtotale 0.3 0.4 0.5 0.6 0.6 0.6Prixàlaconsom. 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Soldepublic(%duPIB) -0.1 -0.1 0.0 0.0 0.0 0.0
Source:STATEC
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 87
Secteur financier luxembourgeois: la résilience dans la mutation LesecteurfinancierconstitueunpiliermajeurdelastructureéconomiqueduLuxembourgetcettespécialisationestrestéedemiseaucoursdesdernièresannées.Lapartdesactivitésfinancièresdanslavaleurajoutéetotalen’aquepeuévolué,mêmesiunecertainediversificationentrelesdifférentescomposantesdusecteurs’estopérée,àl’avantagedesauxiliairesfinanciersetaudétrimentdel’intermédiationfinancière.Laprogressiondelavaleurajoutéeenvaleuraéténettementsupérieureàcelleenregistréeenmoyennedanslazoneeuro,soutenueenparticulierpardesprixdevaleurajoutéerelativementdynamiques(unphénomènequiconcerned’autreséconomieseuropéennesetquin’estpaspropreauLuxembourg).
Au-delàdeseffetsdeprix,levolumedelarichessecrééeparlesactivitésfinancièresavusonélannettementbriséàlasuitedelacrisede2008-2009,etceparticulièrementdansledomainedel’intermédiationfinancière.Ilestàcetégardsurprenantdeconstaterquel’emploi–dansl’intermédiationfinancière,maiségalementdanslesautresindustriesdusecteur–acontinuéàprogresser,témoignantd’uneforterésistanceparrapportauxautrespayseuropéens.Cetteévolutionplusfavorabledel’emploiquedelavaleurajoutéeenvolumedébouchesurunedétériorationnotabledelaproductivitépartête,cequiindiqueraitunsous-ajustementdufacteurtravail.Pourtant,lesecteuraréussiàmaintenirlepoidsdessalairesdanslavaleurajoutéerelativementconstant.
1. Périmètre et données
Lesdonnéesutiliséesseréfèrentàdesagrégatsmajeursdelacomptabiliténationale(valeurajoutéeenvaleuretenvolume,emploi,excédentd’exploitationetmassesalariale)surlapériodeallantde2000à2015.Selonleniveaudedétailconsidéré,lesdonnéesnesontdisponiblesquedemanièrepartiellepourcertainspays/certaineszonesgéographiques.
Lesecteurfinancieraétédiviséentroiscomposantes,suivantledécoupagedisponibledanslastructuredelaNaceRev.2en64branches.Cestroiscomposantesontétérenommées,afindefaciliterlalecture,souslesappellationssuivantes:
‐ Intermédiation financière(libelléoriginal:"Activitésdesservicesfinanciers,horsassurancesetcaissesderetraite",codeNaceK64):cetterubriqueregroupenotammentl’intermédiationmonétaire(banquecentraleetautresétablissementsbancaires,caissesruralesetservicesfinancierspostaux),lessociétés
holding(holdings1929,sociétésdeparticipationfinancière)etlesfondsdeplacement;
‐ Assurance (libelléoriginalidentique,codeNaceK65):servicesd’assurance(vie,autres)etderéassurance;
‐ Auxiliaires financiers(libelléoriginal:"Activitésauxiliairesdeservicesfinanciersetd’assurance",codeNaceK66):cetterubriqueregroupelesauxiliairesdeservicesfinanciers(administrationdemarchésfinanciers,courtagedevaleursmobilièresetdemarchandises,conseillersenopérationsfinancières)etd’assurances(évaluationdesrisquesetdommagesetactivitésdesagentsetcourtiersd’assurances)ainsiquelagestiondefonds(gestiondefondsd’investissementetdepensionetgérantsdefortune).
2. Une part des activités financières dans la valeur ajoutée relativement stable
Lapartdusecteurfinancierdansl’économietotaleduLuxembourg,calculéesurbasedesdonnéesdevaleurajoutée(considéréesenvaleur),aquelquepeufluctuédepuisledébutdesannées2000,maissansmontrerdetendancedurableniàlahausseniàlabaisse(cf.GraphiqueA).Cettepartaculminéaucoursdesannées2006-2007puiss’estamenuisée,maiselles’élèvetoujoursàunpeuplusduquartdel’ensembledesbranchesdel’économie.Danslazoneeuro,elleafluctuéautourde5%surl’ensembledecettepériode,marquantunpicen2009-2010.Lacriseéconomiquede2008aimpactél’ensembledesactivitésfinancièresdelazoneeurodemanièreimmédiate.Lesdeuxannéessuivantes,2009et2010,leurontplutôtétéprofitablesetconstituentunephasederémission.Apartirde2011–cetteannéeestmarquéeparlacrisedesdettessouverainesetconstitueledébutd’unephasederenforcementdelarégulationbancaireetfinancière–ellesvoientleurvaleurajoutéeprogresseràunrythmetendanciellementmoinsimportantqueceluidesautressecteurséconomiques.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1688
Graphique A: Part du secteur financier dans la valeur ajoutée totale
Sources: Eurostat, STATEC
20
22
24
26
28
30
32
4.7
4.8
4.9
5.0
5.1
5.2
5.320
0020
0120
0220
0320
0420
0520
0620
0720
0820
0920
1020
1120
1220
1320
1420
15
En%
Zoneeuro(éch.gauche) Luxembourg(éch.dr.)
Graphique B: Part du Luxembourg dans l'ensemble des activités financières de l'UE
Sources: Eurostat, STATEC
1.0
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
1.7
1.8
1.9
2.0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
En%
delaVAB
financièredel’U
E
Tableau A: Poids relatif dans la VAB financière de l'UE 2000 2005 2010 2015
Zoneeuro 72.5 68.1 69.8 65.9Belgique 3.4 2.8 3.1 3.3Allemagne 20.2 19.4 16.6 15.4Irlande 1.7 2.5 2.6 2.2*Grèce 1.4 1.5 1.5 1.0Espagne 6.5 6.9 6.9 5.5France 13.1 10.7 12.8 12.6Italie 13.0 12.2 11.9 11.8Chypre 0.2 0.1 0.2 0.2
Luxembourg 1.4 1.2 1.6 1.9
Malte 0.0 0.1 0.1 0.1Pays-Bas 6.3 5.8 7.5 6.8Autriche 2.4 1.9 1.9 1.9Portugal 1.6 1.6 1.6 1.2Finlande 0.9 0.7 0.7 0.8Suède 2.5 2.1 2.0 2.5
Royaume-Uni 20.0 24.7 21.2 24.2*2014Sources:Eurostat,STATEC
En%
3. Le secteur financier luxembourgeois gagne du poids en Europe
Silapartdusecteurfinancierdansletissuéconomiqueaétéassezstabledepuisledébutdesannées2000(auLuxembourgetenEurope),lavaleurajoutéeaenrevancheprogressédemanièrebienplusprononcéeauLuxembourgquedanslesautrespayseuropéens1(ceconstatvautégalementpourlesactivitésnonfinancières),etceycomprissurlesannéeslesplusrécentes.Relativementàl’ensembledelarichessecrééeparlesactivitésfinancièresàl’échelleeuropéenne,leLuxembourgaainsivusapartdemarchés’accroîtreprogressivement(cf.GraphiqueBetTableauA).
Cesontsurtoutleséconomiesdel’Europedel’Estquiontvulepoidsrelatifdeleursecteurfinancierprogresseràl’échelleeuropéenne.Cephénomènedécoulepourunemajoritéd’entreeuxdudynamismedeleurcroissanceéconomiqued’ensemble(etnond’uneplusgrandespécialisationverslesactivitésfinancières).
4. Diversification? Oui et non.
Lapartrelativementconstantedelavaleurajoutéedusecteurfinancierdansl’ensembledel’économieluxembourgeoisepourraitconduireàlaconclusionquelepaysesttoujoursaussidépendantdecesecteuretqu’iln’yadoncpaseuderéelsprogrèsenregistrésentermesdediversificationdel’économie.
Cependant,ilconvientdepréciserquesurlapériodeétudiée,lastructuredelacréationderichessesàl’intérieurmêmedusecteurfinanciers’estconsidérablementdiversifiée.
Auniveaudesdifférentesindustriesquicomposentcesecteur,lazoneeuroaeutendanceàvoirlavaleurajoutéeêtreprogressivementmoinsgénéréeparl’intermédiationfinancièreetdavantageparlesautrescomposantes.CephénomèneressortdemanièreencoreplusmarquéeauLuxembourg,etasurtoutprofitéauxauxiliairesfinanciers(cf.GraphiqueC):ilcorrespondprincipalementaudéveloppementd’activitésliéesàlagestiondefonds,enlignenotammentavecl’essordesactifsnetsdesorganismesdeplacementcollectifauGrand-duché2.
1Lavaleurajoutéedesactivitésfinancièresaprogresséd’environ6%parenvaleurdepuis2000auLuxembourg,soitdeuxfoisplusvitequ’àl’échelleeuropéenne(considérantlaprogressiondeleursPIBrespectifs,leschiffressontàpeuprèsidentiques).
2Surlemarchédesfondsd’investissementeuropéens,leLuxembourgestenpositiondeleaderavecunepartdemarchéde28%environàlafinde2015(contre20%environaudébutdesannées2000,donnéesEFAMA).
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 89
Graphique C: Contribution des différentes industries à la valeur ajoutée du secteur financier
Sources: Eurostat, STATEC
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Luxembourg
Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Zone euro
5. Une montée en puissance des auxiliaires financiers qui se retrouve sur l'excédent d'exploitation
L’expansionrelativementrapidedesactivitésdesauxiliairesfinanciersduLuxembourgdéjàconstatéepourlavaleurajoutéeseremarqueencoredavantageauniveaudel’excédentd’exploitation1.Cedernierestégalàlavaleurajoutée,diminuéedelarémunérationdessalariés,desautresimpôtssurlaproductionetaugmentéedessubventionsd’exploitationetconstitueunindicateurdeprofit.
L’excédentd’exploitationdesauxiliairesfinanciersanotammentenregistréuneprogressionimpressionnantesurlesdernièresannées(haussede120%entre2008et2014,contre55%pourlesassuranceset10%pourl’intermédiationfinancière).Cephénomènealargementcontribuéàladynamiquebienplussoutenue–toujoursentermesd’excédentd’exploitationdusecteurfinancier–duLuxembourgquedelazoneeurodepuislacrisefinancièrede2008(cf.GraphiquesDetE).
Graphique D: Excédent d'exploitation du secteur financier
Sources: Eurostat, STATEC
0
50
100
150
200
250
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Indice200
0=100
Zoneeuro Luxembourg
Graphique E: Excédent d'exploitation du secteur financier - composantes
Sources: Eurostat, STATEC
0100002000030000400005000060000700008000090000
100000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
EnM
ioEUR
Luxembourg Zone euro
_______________1Lesauxiliairesfinanciersreprésententplusde45%dusecteurfinancierentermesd’excédentd’exploitationdepuis2010(contreunpeuplusde30%entermesdevaleurajoutée)
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1690
6. Une valeur ajoutée en volume quasi-stagnante depuis la crise de 2008-2009
Marquéeparunetrèsforteexpansionde2004à2007,lavaleurajoutéeenvolumedusecteurfinancieravusonélanbriséparlacrisede2008-2009,auLuxembourgcommedansl’ensembledelazoneeuro(cf.GraphiqueF).
Depuiscettedate,onconstatelàencorepourleLuxembourguneévolutiondivergenteentrel’intermédiationfinancière(àlabaisse)etlesautrescomposantes(àlahausse,cf.GraphiqueG).Dansl’ensembledelazoneeuro,larelativestabilitédelaVABdel’intermédiationfinancièredepuis2008cachedesévolutionstrèscontrastéesentrepays:pourlaplupartd’entreeux,c’estunmouvementdebaissequiaprévalu(relativementcomparableàceluiéprouvéparleLuxembourg),maiscelui-ciaépargnélestroispremièreséconomies(Allemagne,France,Italie).Aufinal,etmalgréunereprisequisembleseconfirmeren2015pourleLuxembourg(et,dansunemoindremesure,pourlazoneeuro),lesvolumesd’avant-crisenesontpasencorerattrapés.
Ladifférenceentrelavaleurajoutéeexpriméeenvaleur(ouàprixcourants)etenvolume(ouàprixconstants)estconstituéeparlesprixdevaleurajoutée.Danslecasdesactivitésfinancières,cettedifférenceestrelativementélevéepourcequiconcerneleLuxembourg.LesprixdeVABdusecteurfinancierluxembourgeoisontainsiprogressédepresque3%parandepuis2000,contre2%
environpourl’ensembledelazoneeuro.Etl’écartestencoreplusmarquédepuis2008,avec+5%paranenvironpourleLuxembourg(contre+2%danslazoneeuro).LeLuxembourgneconstituecependantpasuncasisolé:ledéflateurdelaVABfinancièreenregistresurlamêmepériodedesprogressionsencoreplusélevéesdansdespaystelsquelaNorvège,lesPays-Bas,l’Irlande,ChypreouleDanemark(ettrèsprochesauRoyaume-Uni,enBelgiqueetenSuède).
Graphique F: Valeur ajoutée en volume du secteur financier
Sources: Eurostat, STATEC
90
100
110
120
130
140
150
160
2000
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2000
=100
Zoneeuro Luxembourg
Graphique G: Valeur ajoutée en volume du secteur financier – composantes
Sources: Eurostat, STATEC
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
2000
2001
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2004
2005
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2008
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Enmilliers
Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers
0
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15
20
25
30
35
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2013
2014
LuxembourgZone euro
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 91
7. Une résistance assez surprenante de l'emploi depuis 2008
Alorsquelavaleurajoutéeenvolumeasubiunnetfreinagedepuis2008,l’emploidusecteurfinancieracontinuéàprogresserauLuxembourg.Plusétonnant,leseffectifsdel’intermédiationfinancière–lacomposantequiapayélepluslourdtributenemploisàl’échelledelazoneeuro–sontglobalementrestéssurunetendancelégèrementhaussière(cf.GraphiqueH),alorsquec’estprécisémentdanscettecatégoriequelaVABenvolumealeplusaccusélecoup.
Cettebonnerésistancedel’emploidanslesecteurfinancieravaitfaitl’objetd’uneanalysedétaillée1,quimettaitenavantquelahaussedeseffectifsdevaitbeaucoupàl’essorrécentdescréationsd’emploidanslessociétésdeparticipationfinancière2(Soparfi).Concernantplusspécifiquementl’intermédiationfinancière,ilyaenfaitdeuxmouvementsquis’opposent:tandisquelesemploisbancairessubissentunreplicontinudepuis2008,leseffectifsdesSoparfisontenforteexpansion3.
Considérantlatendancedereplidelavaleurajoutéeenvolumemontréeci-avant,ilsembleraityavoireuauLuxembourgunsous-ajustementduvolumedetravailcorrespondant("Labourhoarding").Celui-citransparaît
dansl’évolutiondelaproductivitéapparentedutravail4,quiatrèsnettementrefluédepuis2008auLuxembourgetquin’apassuredécollerparlasuite(cf.GraphiqueI).Comparéauxtendancesrelevéesdanslazoneeuro,c’estsurtoutauniveaudel’intermédiationfinancièrequecetajustementneseseraitpaseffectué.
Graphique I: Productivité apparente du travail du secteur financier
Sources: Eurostat, STATEC
90
95
100
105
110
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2000
2001
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=100
Zoneeuro Luxembourg
Graphique H: Effectifs dans le secteur financier
Sources: Eurostat, STATEC
0
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Enmilliers
Intermédiationfinancière Assurance Auxiliairesfinanciers
0
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2014
LuxembourgZone euro
_______________1"LesSoparfi–locomotivedel’emploidusecteurfinancier",NotedeConjoncturen°1-15,pp.50-51.2L’autrecatégorieayantparticulièrementcontribuéàlahaussedeseffectifsdusecteurestceluidelagestiondefondsd’investissementetdepension(cetterubriqueestclasséedanslesauxiliairesfinanciers,alorsquelesSoparfisontclasséesdansl’intermédiationfinancière).3LeseffectifsdesSoparfisontlégèrementsupérieursà3000personnesen2014,quireprésenteunpeuplusde7%del’emploidusecteurfinancier(contreàpeineencore3%en2008).4Cetindicateurs’exprimecommelerapportdelavaleurajoutéenvolumesurl’emploitotal.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1692
CettebaissedurabledelaproductivitéapparentedutravaildanslesactivitésfinancièresauLuxembourgpourraits’expliquerpardifférentsfacteurs.Onpeutévoquerlapossibilitéd’uneplusgranderétentiond’emplois,dueàladifficultéderecruterdesprofilsqualifiés.Ilyaégalementlefaitqueleshaussesd’emploidansl’intermédiationfinancièreontétélargementstimuléespardesSoparfi;or,lavaleurajoutéeparemploidanslesSoparfiestinférieuredemoitiéenvironàcellegénéréeparlesautresacteursdel’intermédiationfinancière(soitgrossomodolesbanques).Cependant,mêmeentenantcomptedecephénomène,onconstateencoreunnetdéficitdeproductivité.Ilsepourraitaussiquelesajustementssurlefacteurtravailsoientdavantagepassésparlessalairesqueparlenombred’emplois,maisceciimpliqueraitquelecoûtsalarialunitairenominaldusecteurfinanciern’aitpasprogressédepuis2008,orcen’estpaslecas(+2.6%paranenmoyennede2009à2015).
Acôtédecettebaissedelaproductivitéapparentedutravail,quiresteénigmatique,ilyaégalementlieudeconsidérerlarichesseproduiteparemployé,soitlavaleurajoutéeenvaleurdiviséeparl’emploi.Celle-cianettementprogressédepuis2009,deprèsde6%paranenmoyenne,soitquatrefoisplusvitequelerythmeobservédansl’ensembledelazoneeuro.Onretrouveiciladifférencemarquéeentrelesdonnéesselonqu’ellessoientconsidéréesenvolumeouenvaleur.Etilfautgarderàl’espritquelesdécisionsderecrutementdesdifférentsacteursdusecteurfinanciernesebasentpassurlavaleurajoutéeenvolume(quiestunconceptéconomiquecalculéselonlesrèglesdelacomptabiliténationale),maissurdesréférencesleplussouventexpriméesenvaleur.Sil’onconsidèred’ailleurslecoûtsalarialunitaireréel,quirapportelamassesalarialeàlavaleurajoutéeexpriméeenvaleur,onneconstatepasspécialementdedérapagesurlesannéesrécentes:lapartdessalairesdanslavaleurajoutéedusecteurfinancierestainsirestéeprochede45%,cequicorrespondàlamoyenneobservéedepuis2000.Cecirelativiseunpeuleconstatdesous-ajustementdufacteurtravaildécoulantduseulexamendelaproductivitéapparentedutravail.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 93
Fluctuations boursières et performance économique
1. Contexte de l'analyse
DanslecadredesprévisionsmacroéconomiquesduSTATECpourleLuxembourg,certainesvariablesexogènesdoiventfairel’objetd’hypothèses.L’évolutiondel’environnementfinancierinternationalestnotammentformaliséeautraversd’hypothèsesrelativesauxtauxd’intérêt,auxtauxdechangeetauxindicesboursiers.Concernantcesderniers,leSTATECprendcommeréférencel’indiceEurostoxx50(composéd’unpanierde50actionsdesociétésclasséesselonleurcapitalisationboursièreauseindelazoneeuro).
Historiquement,ilyaunerelationassezétroiteentrel’évolutiondecetindiceboursieretlaperformanceduPIBluxembourgeois.LeSTATECavaitanalysécetterelationen20041,etl’aexploitédanslecadredesesprévisions.Cetencadréproposederevenirsurcelien,enseconcentrantsurlesaspectssuivants:
‐ Celienest-iltoujourssignificatifpourleLuxembourget,dansl’affirmative,est-ilplusimportantquepourlesautrespayseuropéens?
‐ Quelestledélaidetransmissionentrelesfluctuationsobservéessurlesmarchésfinanciersetcellesdel’activitééconomiqueetcommentdiffère-t-ilenfonctiondusecteuréconomiqueconsidéré(secteurfinanciervs.activitésnonfinancières)?
Lesdonnéesutiliséesicicommencenten2000,afindes’assurerdelacomparabilitédesrésultats–entermesdePIBetdevaleurajoutée–puisquelessériesauformatSEC2010(SystèmeEuropéendesComptesnationauxetrégionaux)nesontdisponiblespourleLuxembourgqu’àpartirdecettedate2.
2. Indices boursiers et activité économique: une relation toujours d'actualité
Lesfluctuationsdesindicesboursiers–baséessurcellesdel’indiceEurostoxx50–etcellesduPIBenvolumeobservéesauniveauannuelontcontinuéàmontrerdefortessimilitudesaucoursdesdernièresannées(cf.
1"Indicesboursiersetcroissanceéconomique",NotedeConjoncturen°2-04,pp.48-50.2Lesdonnéesdescinqannéesprécédentes(1995à1999)fontactuellementl’objetd’unretraitementetserontbientôtdisponiblesàladiffusionauformatSEC2010).
GraphiqueA).Lecoefficientdecorrélation3associédanslecasduLuxembourgs’élèveàplusde70%enrelationcoïncidente(ousimultanée,i.e.sansintroduirededécalage,niavanceniretard).Cecoefficientressortcommel’undesplusélevésencomparaisonaveclesautrespayseuropéens(cf.GraphiqueB).
OnpourraitpenserquelapartélevéedusecteurfinancierdanslastructureéconomiqueduLuxembourg4constitueunélémentexplicatifdecetterelationétroiteentrePIBetEurostoxx50,d’autantplusqueleseulpaysàprésenteruncoefficientplusélevéenEuropeestlaSuisse,quisecaractériseégalementparunsecteurfinancierrelativementimportant5.Cetteintuitionestcependantcontrediteparleschiffres,lecoefficientdecorrélationentrePIBetEurostoxxapparaissanttotalementindépendantdudegrédefinanciarisationdel’économiepourl’ensembledespayseuropéens6.
L’économieluxembourgeoisepossèdeuneautrecaractéristiquequiladistinguefoncièrementdesautreséconomieseuropéennes,àsavoirundegréd’ouvertureparticulièrementélevé7.Lefaitquel’évolutionduPIBluxembourgeoissoittellementenphaseavecunindicateursynthétiqueeuropéencommel’Eurostoxx50pourraitéventuellementprovenirdecetteouverturesurl’extérieur(enparticuliervis-à-visdesautreséconomiesdelazoneeuro).Cependant,cettehypothèseestdenouveaudémentieparlesdonnées,surbasedesquellesaucunerelationsignificativenesedégage8.
3Lecoefficientdecorrélationentredeuxvariablesaléatoiresréellesestlerapportdeleurcovarianceauproduitdeleursécarts-type.Uncoefficientprochede1(ou-1danslecadred’unerelationinverse),indiquequelesvariablessontfortementcorrélées.Unecorrélationégaleà0ouprochede0signifiequelesvariablesnesontpasoupeucorrélées.4LavaleurajoutéedusecteurfinancierreprésenteenvironunquartdelavaleurajoutéetotaleduLuxembourg,soitlaproportionlaplusélevéedel’Unioneuropéenne.5Celui-ciconstitueenviron10%delavaleurajoutéetotaledanslaConfédérationHelvétique.6Unerégressionlinéairedececoefficientdecorrélationsurlapartdesactivitésfinancièresdanslavaleurajoutéetotale,effectuéeaveclesdonnéescorrespondantesdeplusde30payseuropéens,n’affichequ’uncoefficientdedétermination(R2)trèsfaible(0.09).7Ledegréd’ouvertures’exprimecommeleratiodeséchangesextérieursdebiensetservicessurlePIB.Ilpeutêtrecalculédeplusieursfaçons,laméthodelapluscouranteconsistantàdiviserlamoyennedesexportationsetimportationsdebiensetservicesparlePIB.Ledegréd’ouvertureduLuxembourgatteintdanscecasprèsde180%,contreseulementquelque40%àl’échelledelazoneeuro.8UnerégressionlinéaireducoefficientdecorrélationPIB/Eurostoxxsurledegréd’ouverture,effectuéeaveclesdonnéescorrespondantesdeplusde30payseuropéens,n’affichequ’uncoefficientdedétermination(R2)trèsfaible(0.04).
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1694
Graphique A: PIB et indice Eurostoxx 50
Sources: STATEC, Macrobond
-30-25-20-15-10-50510152025
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
1020
01
2002
2003
2004
2005
2006
2007
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2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Var.annuelleen%
PIBenvolume(éch.gauche)
Eurostoxx50(éch.droite)
Graphique B: Corrélation entre l'évolution du PIB en vol. et l'indice Eurostoxx 50
Sources: STATEC, Macrobond
-0.10
0.00
0.10
0.20
0.30
0.40
0.50
0.60
0.70
0.80
Suisse
Luxembourg
Suède
Danemark
Belgique
Norvège
Allemagne
UE28
Islande
Zoneeuro
Pays-Bas
France
Rép.tchèque
Pologne
Royaum
e-Uni
Autriche
Italie
Irlande
Portugal
Malte
Estonie
Finlande
Slovaquie
Lettonie
Slovénie
Hongrie
Lituanie
Espagne
Roum
anie
Bulgarie
Croatie
Grèce
Chypre
Coefficientdecorrélation
3. Un délai de transmission relativement rapide
Lescoefficientsdecorrélationprésentésci-avantontétécalculéssurbasededonnéesenfréquenceannuelle.Celles-cinemontrentpasdecaractèreavancé(niretardé)del’indiceEurostoxxparrapportauPIB(lescoefficientsdecorrélationtendantverszérodèsl’introductiondedécalages).
Cependant,cesmêmesdonnéesétantégalementdisponiblessurunebasetrimestrielle,ilestintéressantdetesterd’autresdécalagessuivantcettefréquence.Ilressortdel’analysedescorrélationsquelesfluctuationsduPIBluxembourgeoismontreraientleplusdesimilitudesaveccellesdel’Eurostoxxaprèsunretardd’un
Tableau A: Corrélations entre le PIB en volume et l'Eurostoxx (données trimestrielles)
Décalage Luxembourg Zoneeuro
En trimestres (avance:+;retard:-)
-5 0.04 0.18-4 0.21 0.38-3 0.40 0.56-2 0.63 0.66-1 0.73 0.650 0.66 0.471 0.48 0.212 0.16 -0.063 -0.13 -0.25
Sources:Eurostat,Macrobond,STATEC
Coeff. de corrélation
Interprétation:lePIBluxembourgeoismontreunecorrélationmaximalede0.73avecl’Eurostoxx50aprèsuntrimestrederetard.
trimestre1.DanslecasduPIBdelazoneeuro,leretardseraitunpeuplusimportant,deunàdeuxtrimestres(cf.TableauA).
Ilconvientderappelerquel’onseconcentreiciuniquementsurlarelationdirecteentrePIBetindicesboursiers.L’introductiondevariablessupplémentaires(commelestauxd’intérêtparexemple)àcôtédel’Eurostoxxentraîneraitdesrésultatsdifférentsentermesdecorrélationsetdedécalagesassociés.
4. Une relation plus immédiate via le secteur financier
SilelienentrePIBetindicesboursierssemblerelativementfortdanslecasduLuxembourg,ilconvientdevérifiersicetterelationsematérialisedavantageauniveaudesactivitésfinancièresquedesautresbranches.Commevuprécédemment,ledegrédefinanciarisationdel’économie(i.e.lapartdusecteurfinancierdansl’ensembledesactivités)nesemblepasd’unemanièregénéraleêtrelegarantd’unerelationsolideentrePIBetindicesboursiers.Celaneveutcependantpasdireque,danslecasduLuxembourg,cetterelationnepasseraitpasdemanièreprivilégiéeparlecanaldesactivitésfinancières.
Sitelétaitlecas,lecoefficientdecorrélationentrelesindicesboursiersetlavaleurajoutéedevraitêtreplusimportantpourlesactivitésfinancièresquepourlesautresactivités.Lesrésultatsobtenusmontrent–surtoutendonnéesannuelles,moinsendonnéestrimestrielles–descoefficientsplusélevéspourlavaleurajoutéedusecteurfinancierquepourlerestedel’économie2.
1Lecoefficientdecorrélationassociéestde0.73.CerésultatestobtenuavecdesdonnéestrimestriellesduPIBexpriméesenenvariationannuelle(T/T-4).Expriméesenvariationtrimestrielle(T/T-1),lescoefficientsdecorrélationsontbieninférieursenraisond’unevolatilitéplusmarquéeetsontdecefaitdifficilementinterprétables.2Coefficientdecorrélationavecl’Eurostoxxde0.75pourlavaleurajoutéedusecteurfinancier,contre0.52pourcelledesautresactivités.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 95
Graphique C: Corrélation entre la valeur ajoutée et l'Eurostoxx: secteur financier vs. autres branches
Source: Macrobond, STATEC
-0.40
-0.20
0.00
0.20
0.40
0.60
0.80
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3
Coefficientdecorrélation
Décalageentrimestres(retard:-;avance:+)
Valeurajoutéetotale SecteurfinancierActivitésnonfinancières
Commevuprécédemment,lePIBduLuxembourgmontrelameilleurecorrélationavecl’Eurostoxx50avecunretardd’untrimestre.Pourlavaleurajoutéedusecteurfinancier,lecoefficientoptimalestobtenusansdécalage(relationcoïncidente)tandisquepourlavaleurajoutéenonfinancière,ilestassociéàunretarddeunàdeuxtrimestres(cf.GraphiqueC).
Enrésumé,lesfluctuationsdel’Eurostoxx50serépercuteraientsurlavaleurajoutéedusecteurfinancierluxembourgeoisdemanièrequasi-immédiateetsurlesautresbrancheséconomiquesavecunretardd’unàdeuxtrimestres(etsurlavaleurajoutéetotale–oulePIB–avecunretardd’untrimestre).
5. Conclusion et pistes de développement
LesfluctuationsduPIBluxembourgeoiscontinuentàmontrer,ycomprisdepuislacrisede2008-2009,defortessimilitudesaveccellesd’unindiceboursiereuropéenpharetelquel’Eurostoxx50.Cetterelationentrelesindicesboursiersetl’activitéauLuxembourgestplusforteetplusrapidedanslecasdusecteurfinancierquepourlesautresbranchesd’activité.
Silesdonnéesprésentéesicimettentenévidencel’existenced’unerelationdirecterelativementétroiteentrePIBetindicesboursierspourleLuxembourg,lesdéterminantsdecetterelationn’ontpasétéabordésniétudiésetrestentàcestadedudomainedel’inconnu.Toutdemême,laconfrontationaveclesdonnéesd’autrespayseuropéenspermettentd’exclurecommefacteursdirectsd’explicationdanscetterelationaussibienlapartdesactivitésfinancièresdansletissuéconomiquequeledegréd’ouvertureauxéchangesinternationaux(cesdeuxindicateursétantparticulièrementélevésdanslecasduLuxembourg).
Malgrél’absenced’élémentsexplicatifsdanscetterelation,ilapparaîtdifficiledel’ignorertotalementetdoncdefairefidesévolutionsdesmarchésfinanciers,tantcesdernièrescollentauxgrandesphasesducycleéconomiqueluxembourgeois(expansion,récession,reprise)et,dansunemoindremesure,ducycleéconomiqueeuropéen.Lelienestentouscassuffisammentimportantpourquetoutmouvementsignificatifdesmarchésd’actionseuropéenssoitconsidérécommeunsignald’alerte(encasdebaisse)oudesoutien(encasdehausse)vis-à-visdesrésultatséconomiquesattendusàcourtterme.
Cetteanalysemériteraitd’êtreélargieconcernantlesindicateursprisenréférence.D’unepartauniveaudesindicesboursiers,entestantdesindicesnationaux(DAXpourl’Allemagne,CACpourlaFrance,LUXXpourleLuxembourg,etc.)oudesindicesmondiaux(commeleMSCIWorldindexparexemple).Maisaussiauniveaudesindicateursd’activité,enallantàunniveaudedésagrégationdesbranchesplusélevéqueceluiretenuici(secteurfinancieretautres).
Enfin,ilconviendraitd’investiguerplusavantlesrelationsdecausalité.L’analysemenéeicirestetrèsdescriptiveens’attachantseulementàdéterminerledécalageentreindicesboursiersetPIBsurbasedescorrélations.Maisilseraitplusopportundedéterminerlesfacteursquilientcesdeuxvariablessurlabasederelationséconométriquementéprouvées,etnotammentcequifait–danslanaturedesesactivitéséconomiques–queleLuxembourgvoitlesfluctuationsdesonPIBafficherunlienintimeaveclecontexteboursiereuropéen.Lesrésultatsobtenusiciindiquentquecesfluctuationssontretardéesparrapportàl’environnementboursieretl’onpourraitdoncêtretentéd’affirmerquelacausalitévauniquementdesindicesboursiersverslacroissance.Cependant,onpeutlégitimementsupposerunecausalitéensensinverse–aumoinsauniveaueuropéen1–carlesmarchésfinancierssontaussiinfluencésparladiffusiondesstatistiqueséconomiques,etnotammentcellesquitouchentauPIB(qu’ils’agissed’estimationsoudeprévisions).Ilimportedoncdeconsidérerégalementcesaspectsd’interdépendance,d’interconnexion,entrelessphèresfinancièreetréelle.
1IlesteneffetpeuprobablequelesperformanceséconomiquesduLuxembourgexercentuneinfluencesignificativesurunindicetelquel’Eurostoxx50.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1696
Impact de la réforme fiscale en faveur des ménagesCetencadréproposedemesurerlesimpactséconomiquesdelaréformefiscaledesménagesjusqu’àl’horizon2020.Ilssontévaluésàl’aidedeModux,l’outilmacro-économétriqueduSTATEC.1
L’analysepermetdedégagerlespointssuivants:laréformefiscaleconsisteimplicitementenuneréductiondutauxd’impositiondesménages.Lahaussedurevenudisponiblequienrésulteentraîneradeseffetsbénéfiquessurlaconsommationprivée,lePIBetl’investissement.CettehausseduPIBseratoutefoisatténuéeparladégradationdusoldeextérieurrésultantdelahaussedesimportations.L’emploiprogresseramaisl’effetsurlechômageestambigu.Lesoldebudgétairesedégrademaisdansuneproportionmoindrequelechocinitial.Cephénomènemetenavantuneffetmultiplicateur2quiapparaîttoutefoislimité.Lesrésultatsdelasimulationcomportentdeslimitesetdesréservessusceptiblesdebiaiserlesrésultats.Enparticulier,l’absencedanslemodèledecomportementricardien3tendàsurestimerl’impactdelamesurealorsquel’absencedepropensionsmarginalesàlaconsommationdifférentesenfonctiondurevenutendéventuellementàsous-estimerl’impact.
1. Une réforme fiscale modérée qui vise les revenus moyens
Larécenteréformedelafiscalitédesménagesviselestranchesmoyennesetprendraeffetdès2017.L’enveloppebudgétaireestde425MioEURpour2017,cequienglobedeuxaspectsdelaréforme,àsavoirlamodificationdesbarèmesd’impositionetladisparitiondel’impôtd’équilibragebudgétairetemporaire(IEBT).4
Cetteréformeapparaîtrelativementmodéréedeparsonampleur,notammentparrapportàladernièreréformefiscaleenfaveurdespersonnesphysiquesau
1Il convient de spécifier que les modalités de la réforme ainsi que l’enveloppe budgétaire totale sont respectivement simplifiées et approximées par rapport aux dispositions finales retenues par le gouvernement, ceci pour des raisons informationnelles et de calendrier.
2Par multiplicateur, il est entendu l’impact final sur le PIB de la variation des taxes.
3Par comportement ricardien, il est entendu le comportement d’un ménage qui suite à une baisse des taxes, ne dépenserait pas le revenu disponible supplémentaire engendré par cette baisse en anticipation d’une hausse des taxes futures.
4Consultez http://www.reforme-fiscale.public.lu/fr/personnes-physiques/index.html pour davantage de détails concernant la réforme fiscale des personnes physiques.
Luxembourg.Pourrappel5,uneréductiond’impositiondetouteslestranchessalarialesavaitétémiseenplaceaudébutdeladécennie2000.L’enveloppebudgétairecorrespondaitàl’époqueàquelque250MioEURen2001et420MioEURàpartirde2002.Bienqueprochesdemanièreabsolue,cesenveloppessontdifférentesd’unpointdevuerelatif.Eneffet,laréformede2001-2002représentait1.4%duPIBalorsquelaréformeactuelleenconstituelamoitié(soit0.7%duPIB).
2. Un impact positif sur l’économie luxembourgeoise
Autraversducomportementdeconsommationetd’épargnedesménages,laréformefiscaleauradesconséquencespositivessurl’économieluxembourgeoise.
Une réduction du taux d’imposition des ménages de 1.7%.Selonlessimulations6,cetteenveloppebudgétairecorrespondàuneréductionimplicitedutauxdetaxationmoyendesménagesdansModuxquipassera,en2017,de21.3%à20.2%durevenuimposablecontre21.9%dansunscénariosansréforme.Cetécartdetauxpersisterasurtoutl’horizondesimulation.
5Cf. Ministère des Finances, Grand-Duché de Luxembourg, 4ième actualisation du programme de stabilité et de croissance au Luxembourg 2001-2005, Janvier 2003.
6Une baisse de la charge fiscale de 425 Mio EUR en faveur des ménages entraîne une baisse ex-ante du taux d'imposition implicite de 1.7 point. Ce calcul s’effectue en deux étapes: premièrement, une différence entre la somme des impôts totaux des ménages avant et après applications des nouveaux barèmes est calculée. Cette différence est de 425 Mio EUR. Deuxièmement, la différence entre le taux d’imposition avant la réforme - calculé selon la formule suivante: impôts sur les revenus et la fortune des ménages/ (Masse salariale intérieure - Cotisations sociales totales + Prestations sociales et pensions) - et le taux d’imposition après la réforme, calculé selon la même formule en soustrayant 425 Mio EUR au numérateur correspond à 1.7 point de pourcentage.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 97
Graphique A: Taux d'imposition implicite du revenu des personnes physiques avant et après réforme
Source: STATEC
18
19
20
21
22
23
24
25
2016 2017 2018 2019 2020
%delabaseimposable
Scénariosansréforme Scénarioavecréforme
Hausse du revenu disponible des ménages de 1.2%. L’allégementfiscalaugmenteralerevenudisponibledesménagesde1.2%enmoyennesurl’ensembledesannées2017à2020(voirTableauA).Envaleur,pourl’année2020,laréformereprésenteunehaussed’environ570MioEURquisepartageàpeuprèséquitablemententrerésidentsetfrontaliers.Toutaulongdelapériodedesimulation,l’augmentationdurevenudisponibleestsupérieureàl’enveloppeinitialementannoncée.Ceciestattribuableàuneffetmultiplicateurquiseradiscutéci-après.
Hausse du PIB de 0.2%.Touteschoseségalesparailleurs,cettehaussedurevenudisponiblevaserépercutersurlaconsommationdesménagesrésidentsetfrontaliers.NotonstoutefoisquelapropensionmarginaleàconsommerauLuxembourgestpluspetitepourlesfrontaliersquepourlesrésidents.
Graphique B: Ecart de revenu disponible par rapport au scénario sans réforme
Source: STATEC
0
100
200
300
400
500
600
700
2017 2018 2019 2020
MioEUR
Résidents Frontaliers
Graphique C: Ecart du PIB et de ses composantes en volume par rapport au scénario sans réforme
Source: STATEC
-150
-100
-50
0
50
100
150
200
250
2017 2018 2019 2020
Vol.,M
ioEUR
Import.tot. Export.tot.Var.stocks FBCFCons.publ. Cons.men.ResidentsPIBvol.
CettehaussedelaconsommationserépercuterasurlePIB.L’impactsurlePIBesttoutefoismodéréparunedégradationdelabalancecommercialequirésulted’unehaussedesimportations.Selonlessimulations,l’écartenpourcentageduPIBenvolumeparrapportauscénariosansréformeestde0.2%enmoyennesurlapériode.
EnréponseàcettehausseduPIB,commeillustréauGraphiqueC,l’investissementaugmentelégèrement.L’écartparrapportauscénariosansréformeestde0.1%en2017,0.2%de2018à2019etde0.3%en2020.
Dégradation du solde extérieur de 0.2%.Lahaussededemandequirésultedel’allègementfiscalestpartiellementsatisfaiteparunehaussedesimportations.Ladégradationdelabalancecommercialeesttoutefoisatténuéeparlahaussedelaconsommationdesfrontalierscomptabilisée,quantàelle,enexportations.
Hausse de l’emploi de 0.1% et effet ambigu sur le chômage. CommeconstatéauGraphiqueD, demanièregénérale,lasituationsurlemarchédutravails’améliore:lahausseduPIBinduituneffetbénéfiquesurlescréationsd’emplois.Ainsionpeutobserverunpicen2018,correspondantàlacréationsupplémentairede+/-720postes,chiffrequiatendanceàs’amenuiserquelquepeuparaprès.
Lechômagequantàlui,évoluedemanièreirrégulière(cf.GraphiqueD).Ainsi,ildéclineaumomentduchocmaisaugmenteparlasuite.Eneffet,lahaussedessalairesnetsattiredestravailleursfrontaliersquiréduisentlapartdel’emploirésidentdansl’emploitotal.L’emploinationald’ailleursévoluedemanièremoinssoutenuequel’emploitotal.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-1698
Graphique D: Ecart en % de l'emploi et du chômage par rapport au scénario sans réforme
Source: STATEC
-0.1
0.0
0.1
0.1
0.2
0.2
2017 2018 2019 2020
%parra
pporta
ubaseline
Emploinational Tauxdechômage Emploitotal
Détérioration du solde public de 0.67 point de PIB en 2017.Suiteàlabaissedelafiscalité,lesoldepublicdiminueraitde0.67pointdePIBen2017parrapportauscénariosansréforme,cequiestmoindrequel’impulsioninitialede0.71pointdePIB.Eneffet,enraisond’effetsmultiplicateursfavorables,laperted’impôtsestmoindrequel’enveloppeaccordéeex-ante,cequisignifiequelaréformesefinanceenpartied’elle-même.Unemanièredifférentedecomprendrececiestdeconsidérerleratiosoldepublic-impôtspayésparlesménagesenvariation.Dansnotrecas,cedernierestde0.94enmoyennesurlapériodedesimulation.Cerésultat,inférieurà1,indiquequ’unebaissed’impôtd’1EURinduitunebaissedusoldepublicdeseulement0.94EUR.
Graphique E: Ecart des impôts payés par les ménages et solde public par rapport au scénario sans réforme
Source: STATEC
-0.74
-0.72
-0.70
-0.68
-0.66
-0.64
-0.62
-0.602017 2018 2019 2020
En%
duPIB
Différencedusoldepublic
Différenced’impôtspayésparlesménages
Un multiplicateur positif mais limité. Avanttoutechose,ilconvientderevenirsurcequ’estuneffetmultiplicateur.Touteschoseségalesparailleurs,unebaissedesimpôtspayésparlesménagesinduitunehaussedel’activitéautraversdelahaussedurevenudisponiblequiserépercutesurlaconsommationprivéeet,infine,surlePIB.
Toutefois,laconsommationfinale(oulePIB)nevapasnécessairementaugmenterd’unmontantexactementégalaugaindurevenudisponiblegénéréparlabaissed’impôt.Lahaussedépendraenréalitéd’unmultiplicateur,appelédanslalittératurelemultiplicateurfiscal1.
Unmultiplicateurde0signifiequ’unebaissed’impôtsn’aaucunimpactsurl’activitééconomique.Unmultiplicateurde1envaleurabsoluesignifiequ’unebaissed’impôtsde100MioEURinduitunehausseduPIBd’exactement100MioEUR.Enfin,unmultiplicateursupérieuràl’unitéindiquequelarichesseéconomiqueengendréeserasupérieureàlabaissed’impôts.Celaseproduitsilesrevenus,issusdelabaissed’impôtsinitiale,donnentlieuàdesdépensesencascadequis’accumulentauseindelademandeagrégée 2.Plusconcrètement,labaissed’impôtsva,dansunpremiertemps,augmenterlePIBautraversdel’améliorationdelaconsommationfinale.Dansunsecondtemps,cettehaussedePIBva,enréactionfaireaugmenterlaconsommationautraversdelahaussedel’emploietdessalaires.
Cemultiplicateurfiscalpeutêtrequantifié.LeGraphiqueFdécomposeleseffetsstatiques,dynamiquesetmultiplicateursdelaréformesurlerevenudisponibledesménages.L’effetstatiqueconsisteenunesimpleaugmentationdurevenudisponibled’unmontantéquivalentàlaréductioninitialed’impôts,soit425MioEUR.L’effetdynamiquemontrecommentlaréductioninitialedesimpôtsaugmenteaufildutempsenraisondel’évolutionhorsmesuresdel’emploietdusalairemoyen.Enfin,l’effetmultiplicateurmontrecommentl’impactdelabaissed’impôtssediffuseautraversdel’économie,viaunehaussedelaconsommationprivée,quientraîneunehaussedel’emploi,etduPIB,quiengendreàsontourdenouvellesrecettesfiscalesetvientdiminuerlecoûtdelaréforme.
1Plus précisément, le multiplicateur correspond à la variation du PIB en volume suite à une variation unitaire des impôts (ΔPIB/ ΔImpôts) ou Δ correspond à la variation. Ce multiplicateur est pris en valeur absolue.
2STATEC, Regards n. 21: Regards sur l’impact des mesures budgétaires, Décembre 2012, Adam. F et Haas T.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16 99
Graphique F: Décomposition des effets statique, dynamique et multiplicateur sur le revenu disponible
Source: STATEC
250
300
350
400
450
500
550
600
2017 2018 2019 2020
MioEUR
Effetstatique Effetdynamique
Effetmutliplicateur
DansModux,lemultiplicateurfiscalréelenvaleurabsolueestenmoyennede0.2.Ainsi,unebaissedesimpôtsdesménagesde1EURinduitunehausseduPIBréeldel’ordrede0.2EUR.Cemontantmetenévidencelafaiblessedumultiplicateur.Unedesraisons,quenousdévelopperonsparlasuite,estquelahaussedurevenudisponiblen’estpasentièrementconsomméemaisépargnéeenpartieparlesménages.
3. Réserves et limites
Cettesections’attacheàmettreenavantleslimitesetréservesdel’analyse.Deuxpointssontretenus:(i)lanonmodélisationd’uncomportementricardiendesménageset(ii)l’absencedepropensionsmarginalesàlaconsommationdifférentesenfonctiondurevenu.Notonsquecesdeuxlimitestendentàbiaiserlesimpactssurl’activité,respectivement,àlahausseetàlabaisse.
Selonlathéorieéconomique,uncomportementricardiendérivedel’équivalencevalablesouscertainesconditionsentrel’augmentationdeladettepubliqueaujourd’huietl’augmentationdesimpôtsrequisedemainpourleremboursementdecettedette1.Ainsi,silesagentséconomiquessecomportentdemanièrerationnelle,unediminutiondesimpôtsaujourd’huinelespousserapasàconsommer,maisplutôtàépargner,enprévisiondehaussesd’impôtsfutures.Dèslors,ilestaisédecomprendredansquellemesurel’effetmultiplicateurdécritprécédemmentpeutêtreaffectéparcetypedecomportement.
1Voir Barro, R. J. (1974) “Are Government Bonds Net Wealth” Journal of Political Economy 81, 1095-1117, ou encore Barro, R. J. (1989) “The Ricardian Approach to Budget Deficits” NBER Working Paper No. 2685.
Graphique G: Evolution du taux d'épargne des ménages avant et après la réforme
Source: STATEC
19.8
20.0
20.2
20.4
20.6
20.8
21.0
21.2
21.4
21.6
21.8
2017 2018 2019 2020
%durevenudisponible
Scénariosansréforme Scénarioavecréforme
BienqueModuxneprennepasencompteexplicitementcetypedecomportement,lessimulationsfontapparaîtreunehaussedutauxd’épargne(voirGraphiqueG).Cettehaussedutauxd’épargneestenréalitédueàl’ajustementpartieletprogressifdescomportementstelsquefaisantpartieintégrantedeséquationsàcorrectiond’erreur.Acelas’ajouteunepropensionmarginaleàconsommerdecourttermeinférieureàcelledelongterme.
Ilconvientd’alerterlelecteursurleslimitesdecettethéoriedel’équivalencericardienne.Eneffet,plusieursétudes2ontmontréquelesménagesadoptentdescomportementsintermédiaires,c’est-à-diresesituantentreunedépensetotaleetuneépargnetotaledugainderevenudisponible.
Unesecondelimitedel’approche,quipeutêtrefacilementreliéeàlathéoriericardienne,estdenepasdistinguerlescomportementsdeconsommation-épargneenfonctiondelaclassederevenu.Eneffet,ilapparaîtquelapropensionmarginaleàlaconsommationdesménagesestdépendantedesonrevenu.Ainsiunménageavecunhautrevenu,non-contraintfinancièrement,neverrapaslanécessitédeconsommerl’allègementfiscalqueluiapportelaréformeautantqueleménageàfaiblerevenu,contraintfinancièrement.
Endistinguantlesdifférentesclassesderevenusetensupposantquelamesurefiscaleestparfaitementcibléeverslesrevenusfaiblesàmoyens,oncomprend,àlalumièredecequiaétédécritprécédemmentcommentl’impactdelaréformefiscalepeutêtreamplifié.Danscederniercas,lahaussedutauxd’épargnedevraitêtremoindrequ’escomptéetlemultiplicateurplusimportant.
2VoirnotammentStanley,T.D.(1998),“NewWineinOldBottles:AMeta-AnalysisofRicardianEquivalence”,SouthernEconomicJournal,64,713-727,ouencore,Elmendorf,D.W.andMankiwN.G.(1999).“GovernmentDebt”,inTaylor,J.B.andWoodford,M.(eds.),HandbookofMacroeconomics,NorthHolland,Amsterdam.
7.Etudes
Notedeconjoncturen°1-16100
Afind’illustrercepossiblescénario,unesimulationalternativeaétéeffectuée.Cescénariosupposequeletauxd’épargnedesménagesresteidentiqueàceluiduscénariosansréforme.Demanièresynthétique,lesconséquencessont:
Unelégèrehaussedel’effetmultiplicateurquigagne0.1point.L’hypothèsesurl’évolutiondutauxd’épargneimpliquequ’uneproportionpluspetitedesgainsderevenudisponibleàlasuitedelaréformeestépargnéeetdoncqu’uneplusgrandepartieestconsommée.IlenrésulteunehausseplusimportantedelaconsommationfinaleetdoncduPIB.
Unimpactminimesurl’activitééconomiqueetl’emploi.L’écartdePIBenvolumeparrapportauscénariosansréformepassede0.12%à0.16%en2017,cequiestmineur.L’emploiquantàluiaugmenteégalementdemanièremodérée.Legaind’emploiparrapportaupremierscénarioestde+/-85emploisen2017et+/-180emploisen2020.
Uneaméliorationmarginaledel’autofinancementdelamesure.Alasuitedelahaussedel’effetmultiplicateur,lesoldepubliccontinuedesedétériorermaisdansunemoindremesure.Ilenrésulteunelégèreaméliorationduratiod’autofinancement,cedernierpassantde0.94à0.92en2017.
Unesimulationpluspréciserequierttoutefoisdesdonnéespartranchesderevenusventiléesentrefrontaliersetrésidents,donnéesquin’étaientpasdisponiblesaumomentdelaclôturedecetteétude.
4. Résumé des impacts de la réforme sur les principaux indicateurs macroéconomiques
Tableau A: Résumé des effets de la baisse des impôts en faveur des ménages
2017 2018 2019 2020
Variables modifiées
Tauxd’impositiondurevenudesménages* -1.7 -1.7 -1.7 -1.7Impôtsdirectspayésparlesménages -7.7 -7.3 -7.1 -6.9
Principales variables endogènes
PIBenvol. 0.2 0.2 0.2 0.2Revenudisponibledesménages,vol. 1.2 1.1 1.1 1.1Consommationdesménagesrésidents,vol. 0.7 0.8 0.7 0.8Formationbrutedecapitalfixe,vol. 0.1 0.2 0.2 0.3Exportationstotales,vol. 0.1 0.1 0.0 0.0Importationstotales,vol. 0.1 0.1 0.1 0.1Tauxd’epargnedesménages(%durev.disp)* 0.0 0.0 0.4 0.2
Marché de l'emploi
Emploiintérieur(1000pers.) 0.1 0.2 0.1 0.1Tauxdechômage* 0.0 0.0 0.1 0.1Coûtsalarialmoyen 0.0 0.1 0.1 0.1
Finances publiques
Soldepublic(%PIB)* -0.7 -0.7 -0.7 -0.7
Source:STATEC
Ecartenpourcentageparrapportauscénariosansréforme(sauf*:enpointsde%)
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 101
Annexe I: Statistiques principales
Sommaire
page
Tableau1a:PIBoptiquedépenses(prixcourants) 103Tableau1a-suite:PIBoptiquedépenses(prixconstants) 104Tableau1b:Formationbrutedecapitalfixe(prixcourants) 105Tableau1b-suite:Formationbrutedecapitalfixe(prixconstants) 106Tableau1c:ExportationsetImportations(prixcourants) 107Tableau1c–suite:ExportationsetImportations(prixconstants) 108Tableau2a:Indicedesprixàlaconsommation,désagrégationdel’indiceluxembourgeois(IPCN) 109Tableau2b:Indicedesprixàlaconsommationharmonisé,comparaisoninternationale 110Tableau3:Rémunérationmoyennedessalariés(NaceRév.2) 111Tableau4a:Marchédutravail(1) 112Tableau4b:Marchédutravail(2) 113Tableau5a:Emploisalariéparrésidenceetparnationalité 114Tableau5b:Emploisalariéparsecteurd’activité,nationalitéetpaysderésidence 115Tableau5c:Emploisalariéparbranches(NaceRév.2) 116
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
102 Notedeconjoncturen°1-16
Debrèvesnotesexplicativesfontsuiteàcertainstableaux.Desexplicationsplusdétaillées(commentairesméthodologiquesethistoriques)peuventêtretrouvéesauxpagescorrespondantesdel’annuairestatistiqueduSTATECousurlesiteInternetwww.statec.public.lu.
Anoterquelamention"tauxdevariation"faitréférenceàdestauxdevariationinterannuels.c’est-à-direparrapportàlapériodecorrespondantedel’annéeprécédente.
Notesméthodologiques:
- Résultatrigoureusementnul.
. Ilnesauraitêtrequestiond’inscrireunnombreenraisondelanaturedeschoses.
… Lerenseignementn’estpasdisponibleoubiennepeutêtrecommuniquépourcausedesecretstatistique.
blanc Résultatnonpublié
Lareproductiontotaleoupartielledelaprésenteannexeestautoriséeàconditiond’enciterlasource.
Renseignements:
STATEC CentreAdministratifPierreWerner13,rueErasmeL-1468Luxembourg-KirchbergTél:247-84234/84339Fax:241812E-mail:[email protected]
Pour en savoir plus:
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BastienLarueTél:247-84339E-mail: [email protected]
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AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 103
Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants)
ProduitIntérieurBrut(PIB)
Consommationfinalenationaledesménages
(yclesménagescollectifs) Consommationpublique
Formationbrutedecapitalfixe1 Exportations Importations
Prixcourants,MioEUR2000 23201 8807 3307 5112 34214 282392001 23526 9189 3611 5349 34981 296052002 24768 9735 3916 5074 35213 291712003 25877 10105 4189 5684 36127 302282004 27661 10392 4544 6134 42245 356542005 29734 10903 4946 6559 47901 405752006 33409 11544 5112 6612 58680 485382007 36766 12086 5378 7500 67715 559122008 37648 12523 5708 8243 71167 599942009 36268 12727 6184 6452 60404 494982010 39525 13074 6536 7314 70746 581452011 42227 13697 6879 8656 78377 653832012 43574 14303 7330 8714 82459 692332013 46541 14621 7733 8524 91018 753552014 48897 15264 8345 9451 99393 835562015 52113 15323 8672 9251 111442 92577
1T2015 12643 3714 2068 2457 27279 228762T2015 13042 3859 2108 2186 27961 230723T2015 12607 3801 2069 2317 26966 225464T2015 13821 3950 2428 2291 29236 24084
Tauxdevariationen%(glissementannuel)2001 1.4 4.3 9.2 4.6 2.2 4.82002 5.3 5.9 8.4 -5.1 0.7 -1.52003 4.5 3.8 7.0 12.0 2.6 3.62004 6.9 2.8 8.5 7.9 16.9 17.92005 7.5 4.9 8.8 6.9 13.4 13.82006 12.4 5.9 3.4 0.8 22.5 19.62007 10.0 4.7 5.2 13.4 15.4 15.22008 2.4 3.6 6.1 9.9 5.1 7.32009 -3.7 1.6 8.3 -21.7 -15.1 -17.52010 9.0 2.7 5.7 13.4 17.1 17.52011 6.8 4.8 5.2 18.3 10.8 12.42012 3.2 4.4 6.6 .7 5.2 5.92013 6.8 2.2 5.5 -2.2 10.4 8.82014 5.1 4.4 7.9 10.9 9.2 10.92015 6.6 0.4 3.9 -2.1 12.1 10.8
1T2015 9.6 -0.2 6.5 -2.9 17.1 14.72T2015 8.9 1.6 3.8 9.4 15.6 15.13T2015 5.8 0.0 4.0 -1.1 9.9 8.64T2015 2.6 0.0 1.8 -11.2 6.8 5.6
1Formationbrutdecapitalfixe,plusvariationsdestocksetacquisitionsmoinscessationsd’objetsdevaleurs
Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010) L’ensembledeladocumentation(méthodologie,tableaux)relativeauxcomptesnationauxselonlesystèmeeuropéenharmonisédecomptesnationaux(SEC2010)estdisponiblesurlesiteInternetduPortaildesStatistiquesàl’adressesuivante:www.statistiques.public.lu/fr/economie/index.html,rubrique"Comptesnationaux".YsontfournisnotammentdesexplicationsquantaupassageduSEC95auSEC2010,ainsiquetouslesdétailsstatistiques(principauxagrégatsselonlesoptiquesproduction,dépensesetrevenusàprixcourantsetàprixconstantsainsiquelestableauxdétaillésparbranchesd’activitéàprixcourantsetàprixconstants).
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
104 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants)
ProduitIntérieurBrut
(PIB)1
Consommationfinalenationaledesménages
(yclesménagescollectifs) Consommationpublique
Formationbrutedecapitalfixe2 Exportations Importations
Prixconstants,annéederéférence2005,MioEUR2000 30248 10627 4675 5490 43984 353612001 30900 10878 4998 5942 46382 376172002 32018 11354 5229 5951 47354 377562003 32466 11576 5420 6213 48686 397802004 33898 11653 5603 6609 53989 442442005 34988 11878 5833 6392 56957 468062006 36776 12266 5871 6692 64375 527242007 39864 12562 5934 7691 70076 564922008 39528 12734 6076 8250 74260 617932009 37402 12860 6330 7157 65330 535462010 39525 13074 6536 7158 70746 581452011 40540 13360 6610 8392 74595 625252012 40196 13716 6848 8370 74756 634442013 41943 13845 7117 7763 79906 670622014 43650 14360 7440 8529 85341 724382015 45766 14380 7640 8283 91323 77114
1T2015 11115 3511 1902 2177 22438 190932T2015 11444 3613 1899 1941 22650 189733T2015 11236 3563 1895 2032 22288 189174T2015 11971 3693 1943 2132 23947 20131
Tauxdevariationen%(glissementannuel)2001 2.2 2.4 6.9 8.2 5.5 6.42002 3.6 4.4 4.6 0.2 2.1 0.42003 1.4 2.0 3.6 4.4 2.8 5.42004 4.4 0.7 3.4 6.4 10.9 11.22005 3.2 1.9 4.1 -3.3 5.5 5.82006 5.1 3.3 0.7 4.7 13.0 12.62007 8.4 2.4 1.1 14.9 8.9 7.12008 -0.8 1.4 2.4 7.3 6.0 9.42009 -5.4 1.0 4.2 -13.2 -12.0 -13.32010 5.7 1.7 3.3 0.0 8.3 8.62011 2.6 2.2 1.1 17.2 5.4 7.52012 -0.8 2.7 3.6 -0.3 0.2 1.52013 4.3 0.9 3.9 -7.2 6.9 5.72014 4.1 3.7 4.5 9.9 6.8 8.02015 4.8 0.1 2.7 -2.9 7.0 6.5
1T2015 4.9 0.1 4.3 6.0 9.4 8.52T2015 5.9 1.1 2.2 -0.1 8.3 8.83T2015 5.8 0.2 2.9 0.2 6.7 6.14T2015 2.9 -0.8 1.5 -14.9 3.9 2.9
2Formationbrutdecapitalfixe,plusvariationsdestocksetacquisitionsmoinscessationsd’objetsdevaleurscf.tableau1a,prixcourants
Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)
1Enraisonducalculdesagrégatsàprixconstants"parrapportàl’annéederéférence2005"figurantci-dessusparchaînagesurbasededonnéescalculées"auxprixdel’annéeprécédente",ilexisteuneerreurstatistiquequenousn’avonspasrelevédanscetableau.
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 105
Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants)
Logement Autresconstructions Matérieldetransport Autresmach.etéq. Autres Total
2000 622 1911 726 962 449 46702001 582 2175 915 966 656 52942002 590 2504 869 868 548 53802003 669 2756 589 1031 601 56462004 747 2611 1009 1053 651 60702005 746 2613 1194 885 561 60002006 958 2806 908 903 724 62992007 1379 2836 1250 1052 880 73972008 1551 2962 1422 1218 938 80912009 1225 3164 821 1047 873 71302010 1039 2986 1181 1029 923 71582011 1076 3477 1676 1189 1127 85452012 1319 2912 2297 1371 886 87842013 1405 2858 1733 1354 862 82132014 1655 2900 2327 1303 908 90932015 1544 3095 2056 1437 920 9052
1T2015 279 836 739 343 197 23942T2015 400 803 365 365 159 20923T2015 380 709 649 323 189 22504T2015 485 747 302 405 377 2316
Tauxdevariationen%(glissementannuel)
2001 -6.5 13.8 26.1 0.4 46.2 13.42002 1.4 15.2 -5.0 -10.1 -16.5 1.62003 13.5 10.0 -32.2 18.8 9.6 5.02004 11.6 -5.3 71.2 2.1 8.3 7.52005 -0.1 0.1 18.4 -16.0 -13.7 -1.22006 28.3 7.4 -24.0 2.1 28.9 5.02007 44.0 1.1 37.6 16.5 21.6 17.42008 12.5 4.4 13.8 15.8 6.6 9.42009 -21.0 6.8 -42.3 -14.0 -6.9 -11.92010 -15.2 -5.6 43.9 -1.7 5.8 0.42011 3.6 16.4 41.9 15.6 22.1 19.42012 22.6 -16.2 37.1 15.2 -21.4 2.82013 6.6 -1.9 -24.5 -1.2 -2.7 -6.52014 17.7 1.5 34.2 -3.8 5.3 10.72015 -6.7 6.7 -11.6 10.2 1.3 -0.5
1T2015 -17.2 1.4 47.2 14.2 -3.1 10.52T2015 -4.2 3.4 -4.5 21.5 -11.3 1.83T2015 8.3 3.1 6.5 2.3 -2.9 4.34T2015 -11.8 22.1 -63.7 4.9 13.3 -14.6
Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)
MachinesetéquipementConstruction
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
106 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants)
Logement Autresconstructions Matérieldetransport Autresmach.etéq. Autres Total
Prixconstants,annéederéférence2000,MioEUR2000 806 2457 701 773 754 54902001 721 2669 866 716 970 59422002 711 2995 836 661 748 59512003 791 3232 576 867 748 62132004 858 2974 1007 887 884 66092005 831 2887 1184 730 760 63922006 1038 3023 896 871 864 66922007 1454 2975 1265 1006 992 76912008 1583 3011 1464 1190 1002 82502009 1236 3185 830 1038 868 71572010 1039 2986 1181 1029 923 71582011 1045 3380 1701 1155 1111 83922012 1246 2757 2194 1338 834 83702013 1304 2659 1675 1339 787 77642014 1511 2655 2243 1322 798 85292015 1394 2829 1784 1471 805 8283
1T2015 252 765 634 359 168 21772T2015 363 736 327 372 145 19413T2015 343 646 551 332 160 20324T2015 437 683 272 408 332 2132
Tauxdevariationen%(glissementannuel)
2001 -10.6 8.7 23.6 -7.3 28.6 8.22002 -1.3 12.2 -3.5 -7.7 -22.8 0.22003 11.2 7.9 -31.1 31.1 -0.1 4.42004 8.5 -8.0 74.6 2.3 18.2 6.42005 -3.1 -2.9 17.6 -17.7 -14.0 -3.32006 24.9 4.7 -24.3 19.4 13.7 4.72007 40.0 -1.6 41.2 15.4 14.9 14.92008 8.9 1.2 15.8 18.3 0.9 7.32009 -21.9 5.8 -43.3 -12.8 -13.3 -13.22010 -16.0 -6.2 42.3 -0.9 6.3 0.02011 0.6 13.2 44.0 12.3 20.4 17.22012 19.3 -18.4 29.0 15.8 -24.9 -0.32013 4.6 -3.6 -23.7 0.1 -5.7 -7.22014 15.8 -0.1 33.9 -1.3 1.5 9.92015 -7.7 6.5 -20.4 11.2 0.8 -2.9
1T2015 -18.1 0.9 27.5 18.2 -10.3 6.02T2015 -5.2 3.2 -12.8 22.5 -14.5 -0.13T2015 7.2 3.1 -7.1 3.1 -3.3 0.24T2015 -12.7 22.3 -65.0 3.9 20.2 -14.9
Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)
MachinesetéquipementConstruction
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 107
Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants)
Biens ServicesConsommationdesnon-résidentssurleterritoire Biens Services
Consommationdesluxembourgeoisà
l’étranger
Prixcourants,MioEUR2000 9151 22578 2485 11783 15833 6242001 10147 22428 2406 12691 16242 6722002 10030 22564 2618 12293 16138 7392003 10059 23356 2712 12336 17110 7822004 11357 27860 3027 13980 20817 8572005 11636 33124 3140 15265 24402 9072006 14056 41483 3141 16347 31211 9802007 14849 49529 3336 16669 38212 10312008 16888 50739 3540 18789 40209 9962009 13310 43688 3406 14392 34118 9882010 15994 51226 3526 16704 40450 9912011 17999 56399 3979 19441 44895 10472012 17490 60817 4152 19426 48747 10602013 18615 68198 4173 19292 54980 10682014 18686 76270 4181 19331 63046 10682015 18601 88648 4180 18885 72493 1074
1T2015 4720 21577 981 5054 17563 2592T2015 4635 22251 1074 4648 18136 2883T2015 4416 21500 1051 4623 17538 3844T2015 4830 23319 1087 4560 19255 269
Tauxdevariationen%(glissementannuel)
2001 10.9 -0.7 -3.2 7.7 2.6 7.72002 -1.1 0.6 8.8 -3.1 -0.6 10.02003 0.3 3.5 3.6 0.3 6.0 5.92004 12.9 19.3 11.6 13.3 21.7 9.62005 2.5 18.9 3.7 9.2 17.2 5.92006 20.8 25.2 0.0 7.1 27.9 8.02007 5.6 19.4 6.2 2.0 22.4 5.22008 13.7 2.4 6.1 12.7 5.2 -3.42009 -21.2 -13.9 -3.8 -23.4 -15.1 -0.82010 20.2 17.3 3.5 16.1 18.6 0.32011 12.5 10.1 12.9 16.4 11.0 5.62012 -2.8 7.8 4.3 -0.1 8.6 1.22013 6.4 12.1 0.5 -0.7 12.8 0.72014 .4 11.8 0.2 0.2 14.7 0.0
1T2015 1.1 22.7 -5.9 2.4 19.0 1.92T2015 -2.1 21.4 -4.6 2.0 19.3 1.63T2015 -0.6 13.3 -6.1 -2.0 12.0 1.74T2015 -0.1 9.0 -5.3 -11.0 10.5 1.6
Source:STATEC(comptesnationauxSEC2010)
Exportations Importations
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
108 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants)
Biens ServicesConsommationdesnon-résidentssurleterritoire Biens Services
Consommationdesluxembourgeoisà
l’étranger
Prixconstants,annéederéférence2005,MioEUR2000 11675 28932 3518 13599 20732 7792001 12769 30379 3346 14305 22294 8192002 12681 31169 3554 13938 22829 8772003 12753 32344 3564 14284 24512 9082004 13907 36308 3746 15725 27517 9752005 13680 39667 3644 16410 29427 10112006 15787 45200 3519 17476 34372 10692007 15817 50735 3619 17210 38442 11002008 16889 53888 3627 18603 42460 10322009 14077 47814 3566 15133 37712 10032010 15994 51226 3526 16704 40450 9912011 16914 53908 3773 18327 43175 10232012 15996 55021 3778 17775 44738 10082013 17104 59185 3787 17763 48591 10152014 17420 64309 3959 18159 53452 10972015 17561 70326 3826 18485 57704 1110
1T2015 4463 17166 914 4851 14049 2412T2015 4365 17399 978 4506 14231 2663T2015 4151 17239 943 4527 14042 3554T2015 4582 18522 991 4601 15383 248
Tauxdevariationannuelsen%
2001 9.4 5.0 -4.9 5.2 7.5 5.22002 -0.7 2.6 6.2 -2.6 2.4 7.12003 0.6 3.8 0.3 2.5 7.4 3.52004 9.0 12.3 5.1 10.1 12.3 7.42005 -1.6 9.2 -2.7 4.4 6.9 3.62006 15.4 14.0 -3.4 6.5 16.8 5.82007 0.2 12.2 2.8 -1.5 11.8 2.92008 6.8 6.2 0.2 8.1 10.5 -6.22009 -16.7 -11.3 -1.7 -18.7 -11.2 -2.82010 13.6 7.1 -1.1 10.4 7.3 -1.22011 5.8 5.2 7.0 9.7 6.7 3.22012 -5.4 2.1 0.1 -3.0 3.6 -1.52013 6.9 7.6 0.3 -0.1 8.6 0.72014 1.8 8.7 4.5 2.2 10.0 8.12015 .8 9.4 -3.3 1.8 8.0 1.2
1T2015 3.0 12.1 -1.9 4.6 9.9 1.92T2015 -1.3 11.9 -2.7 5.5 10.0 1.03T2015 0.1 9.2 -4.6 2.7 7.2 1.24T2015 1.4 5.0 -4.1 -5.0 5.1 0.8
Auxerreursd’arrondiprèsSource:STATEC(comptesnationauxSEC2010)
Exportations Importations
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 109
Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN)
Indicegénéral Energie
IPCNhorsénergie
Inflation"sous-
jacente"
Produitsalimen-tairesetboissons
nonalcoolisées
Boissonsalcooli-
sées,tabacs
Habil-lementet
chaus-sures
Logement,eau,
électricitéetcombu-
stibles
Ameuble-ment,
équipe-mentdeménage,entretien Santé
Trans-ports
Communi-cations
Loisirs,spec-tacles,culture
Enseigne-ment
Hôtels,cafés,
restau-rants
Biensetservicesdivers
2005=100
1995 67.9 … … 69.4 69.5 61.0 86.9 62.5 76.6 80.3 73.4 156.7 79.3 60.2 64.1 73.02000 73.3 … … 73.8 69.1 61.6 87.7 65.8 77.1 87.5 75.3 141.3 77.8 62.4 62.5 70.72005 82.1 82.2 82.2 82.2 79.4 73.8 93.3 76.0 83.9 84.1 85.9 108.9 85.0 76.4 74.2 80.22010 91.6 98.1 98.1 91.2 90.5 87.3 94.9 91.4 92.1 87.9 93.7 102.9 93.2 87.3 86.8 89.22011 94.7 110.7 110.7 93.3 92.8 88.9 94.9 97.7 93.6 98.2 97.6 103.1 93.9 93.1 89.1 91.92012 97.2 118.7 118.7 95.3 95.2 91.6 97.8 101.3 95.6 98.9 100.2 102.8 95.4 94.8 91.6 94.92013 98.9 115.6 115.6 97.3 98.7 95.0 99.0 102.0 97.2 99.7 100.8 102.5 97.5 96.6 94.3 97.92014 99.5 110.3 110.3 98.5 99.2 97.4 99.6 100.9 98.8 100.0 100.7 101.0 99.1 98.7 96.3 99.12015 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0
2T2015 100.4 104.1 100.1 100.1 99.8 99.9 102.5 100.8 100.3 99.9 100.9 100.3 99.8 99.3 99.9 99.83T2015 100.2 100.1 100.2 100.2 100.2 100.7 97.7 100.2 99.8 99.8 100.4 100.0 101.3 100.0 100.4 100.14T2015 100.1 95.3 100.5 100.5 100.5 100.6 103.5 99.3 100.7 99.8 99.2 99.6 99.3 101.4 100.7 100.41T2016 99.6 90.1 100.4 100.3 100.7 101.1 97.6 98.3 100.0 99.8 98.3 99.3 99.9 101.4 101.0 100.7
févr-16 100.0 89.2 100.9 100.8 100.6 101.5 103.4 98.1 100.6 99.8 98.2 99.2 100.6 101.4 101.0 100.9mars-16 100.0 90.7 100.8 100.8 100.4 100.9 103.6 98.6 100.7 99.6 98.2 99.2 100.2 101.4 101.0 100.9avr-16 100.1 88.4 101.0 100.9 101.3 101.4 103.8 97.5 100.9 100.2 98.7 99.2 99.8 101.4 101.2 101.1
Tauxdevariationannuelsen%
1996 1.2 1.2 1.2 0.9 -7.2 -8.5 -2.3 -6.1 -5.0 -5.0 -3.8 5.0 -5.7 -7.4 -9.4 -6.52000 3.2 3.2 3.2 1.9 2.0 2.7 0.9 7.7 2.4 11.7 5.0 -5.9 1.3 1.4 2.6 0.42005 2.5 2.5 2.5 1.8 1.6 4.0 0.6 6.9 1.6 0.1 3.2 -4.4 0.9 1.9 3.3 1.92010 2.3 2.3 2.3 1.4 0.9 2.9 0.1 4.7 1.2 1.2 3.8 0.0 0.8 3.2 2.4 1.32011 3.4 3.4 3.4 2.3 2.6 1.8 0.0 6.9 1.7 11.6 4.2 0.2 0.8 6.7 2.6 3.02012 2.7 2.7 2.7 2.2 2.6 3.0 3.0 3.7 2.1 0.8 2.6 -0.3 1.6 1.8 2.8 3.32013 1.7 1.7 1.7 2.2 3.6 3.7 1.3 0.6 1.7 0.8 0.6 -0.3 2.2 1.8 2.9 3.12014 0.6 0.6 0.6 1.2 0.6 2.6 0.6 -1.0 1.6 0.3 0.0 -1.4 1.7 2.3 2.1 1.22015 0.5 0.5 0.5 1.5 0.8 2.6 0.4 -0.9 1.3 0.0 -0.7 -1.0 0.9 1.3 3.9 0.9
2T2015 0.5 -6.8 1.3 1.3 0.3 2.2 0.1 -0.2 1.2 -0.1 -0.3 -1.2 0.9 0.9 3.8 0.73T2015 0.6 -10.2 1.7 1.7 1.2 2.9 0.5 -0.9 1.2 -0.4 -0.9 -1.2 1.0 1.3 4.1 1.14T2015 0.8 -9.7 1.8 1.8 1.9 2.9 1.4 -0.9 1.4 -0.5 -0.3 -0.5 1.0 2.1 4.0 1.11T2016 0.2 -10.3 1.1 1.1 1.2 2.4 1.4 -1.4 0.8 -0.7 -1.1 -0.9 0.2 2.1 2.0 1.0
févr-16 0.2 -11.2 1.1 1.1 1.2 2.4 1.0 -1.7 0.7 -0.7 -1.2 -1.2 0.2 2.1 1.9 1.0mars-16 0.0 -12.0 1.1 1.0 1.0 2.5 1.3 -1.7 0.8 -0.8 -2.0 -1.2 0.4 2.1 1.9 1.1avr-16 0.1 -13.8 1.2 1.1 1.9 2.4 1.2 -2.5 0.8 0.1 -1.8 -1.2 0.2 2.1 1.8 1.3
Source:STATEC
Décompositiondel’indicegénéralparcatégoriesdeproduits
L’indicedesprixàlaconsommationestétablimensuellementparleSTATEC.Dupointdevuetechnique.Laméthodedepondérationestdutype"Laspeyres"jusqu’endécembre1998.Apartirde1.1.1999un"indicechaîne"aétémisenplace.
Jusqu’en1999,leLuxembourgétablissaituniquementunindicedesprixàlaconsommationharmonisé(IPCH)conformeauxréglementationsenvigueurauniveaucommunautaire.Apartirdu1.1.2000,leLuxembourgétablitégalementunindicenational(IPCN),différentdel’indiceharmoniséeuropéen.Tandisquelapondérationdel’IPCHsebasesurlaconsommationprivéesur le territoire,celledel’IPCNprendcommeréférencelastructuredelaconsommationdeshabitants(résidants).L’IPCNestutilisépourl’indexationautomatiquedessalairesauLuxembourg.
Schéma de pondérations (en % de l’indice général)
1995 2000 2005 2010 2013 2014 2015 2016
Produitspétroliers 5.5 4.7 4.4 7.0 8.0 7.8 6.0 4.5Inflation"sous-jacente" 92.6 94.2 94.2 92.0 90.9 91.2 93.2 94.6
Produitsalimentairesetboissonsnonalcoolisées 16.2 14.5 13.7 11.1 10.2 10.4 10.0 11.8Boissonsalcoolisées,tabacs 2.9 4.4 4.0 3.6 3.1 3.4 4.0 3.8Habillementetchaussures 11.7 8.7 5.9 4.7 6.3 5.9 5.7 5.9Logement,eau,électricitéetcombustibles 13.3 13.6 11.9 14.1 15.4 15.7 16.0 15.3Ameublement,équipementdeménage,entretien 12.0 12.8 11.8 8.5 7.4 7.1 7.7 7.8Santé 0.3 1.7 1.9 2.5 2.6 2.5 2.6 2.5Transports 16.1 15.5 20.2 21.5 20.5 20.0 18.1 16.1Communications 1.7 1.7 2.3 2.4 2.7 2.7 3.0 2.8Loisirs,spectacles,culture 13.8 13.0 10.7 8.8 7.8 8.2 8.6 8.6Enseignement 0.3 0.1 0.6 0.7 1.2 1.4 1.7 1.7Hôtels,cafés,restaurants 6.4 7.2 6.7 7.2 6.7 7.0 7.0 7.4Biensetservicesdivers 5.3 6.9 10.3 14.8 16.2 15.8 15.7 16.2
Source:STATEC(Enquêtebudgetdesménages)
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
110 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale
Luxembourg Allemagne France Belgique Pays-BasMoyennepondérée
desquatrepays* Zoneeuro UE27
2005=100
2005 80.8 85.9 86.5 82.7 85.6 85.9 84.9 100.02006 83.2 87.5 88.1 84.6 87.0 87.5 86.8 102.32007 85.4 89.5 89.5 86.1 88.4 89.2 88.6 104.72008 88.9 91.9 92.3 90.0 90.3 91.8 91.5 108.62009 88.9 92.1 92.4 90.0 91.2 92.0 91.8 109.62010 91.4 93.2 94.0 92.1 92.0 93.3 93.3 111.92011 94.9 95.5 96.2 95.2 94.3 95.6 95.8 115.42012 97.6 97.5 98.3 97.7 97.0 97.8 98.2 118.42013 99.3 99.1 99.3 98.9 99.5 99.2 99.5 120.22014 99.9 99.9 99.9 99.4 99.8 99.8 100.0 120.92015 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 120.9
2T2015 100.7 100.1 100.5 100.4 100.7 100.3 100.5 121.43T2015 100.2 100.2 100.1 100.1 100.7 100.2 100.0 120.94T2015 100.0 100.1 100.0 100.7 99.9 100.1 100.2 121.11T2016 99.0 99.6 99.5 100.4 99.1 99.6 99.2 …
janv-16 98.1 99.1 99.0 99.0 98.0 99.0 98.7 …févr-16 99.4 99.5 99.3 100.7 98.9 99.5 98.9 …mars-16 99.5 100.3 100.1 101.5 100.4 100.3 100.1 …
Tauxdevariationannuelsen%
2005 -16.1 -12.4 -11.9 -15.2 -13.1 -12.4 -13.2 2.32006 3.0 1.8 1.9 2.3 1.6 1.8 2.2 2.32007 2.7 2.3 1.6 1.8 1.6 1.9 2.1 2.42008 4.1 2.8 3.2 4.5 2.2 3.0 3.3 3.72009 0.0 0.2 0.1 0.0 1.0 0.2 0.3 1.02010 2.8 1.1 1.7 2.3 0.9 1.4 1.6 2.12011 3.7 2.5 2.3 3.4 2.5 2.5 2.7 3.12012 2.9 2.1 2.2 2.6 2.8 2.2 2.5 2.62013 1.7 1.6 1.0 1.2 2.6 1.4 1.4 1.52014 0.7 0.8 0.6 0.5 0.3 0.7 0.4 0.62015 0.1 0.1 0.1 0.6 0.2 0.2 0.0 0.0
2T2015 0.3 0.4 0.3 0.7 0.4 0.4 0.2 0.13T2015 0.0 0.0 0.1 0.8 0.5 0.2 0.1 0.04T2015 0.4 0.2 0.2 1.3 0.4 0.3 0.2 0.11T2016 -0.2 0.1 0.0 1.5 0.4 0.2 0.0 …
janv-16 0.5 0.4 0.3 1.8 0.2 0.5 0.3 …févr-16 -0.3 -0.2 -0.1 1.1 0.3 0.0 -0.2 …mars-16 -0.6 0.1 -0.1 1.6 0.5 0.2 0.0 …
Sources:STATEC,EUROSTAT
*LesindicesdeprixrelatifsauxquatrepaysvoisinsduLuxembourgsontétablissurbasedelaméthodologiecommunautaireharmonisée.Lamoyennepondéréeestcalculéeà l’aidedespondérations suivantes (pour l’année2014):Allemagne47.7%,France37.1%,Pays-Bas8.9%,etBelgique6.3%.Celle-cisebasesurlespondérationsdesdifférentspaysdansl’indicedesprixàlaconsommationharmonisédansl’Unionmonétaire(IPCUM).
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 111
Tableau 3: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2)
Secteurd’activité NaceRév.2 1995 2000 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Unité:1000EURparan
Agriculture, sylviculture et pêche A 20.1 25.2 26.1 28.4 29.8 30.5 31.3 32.2 32.1Industrie B_E 37.4 40.7 48.6 53.2 54.1 55.1 56.8 58.0 58.3Industrieextractive B 35.2 38.3 42.9 56.2 51.1 56.7 57.2 60.6 62.5Industriemanufacturière C 36.9 39.9 47.5 51.7 52.6 53.4 54.9 56.2 56.4Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 55.6 59.4 75.7 80.7 87.2 86.5 86.1 89.4 90.1Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 35.2 42.7 51.0 56.2 56.7 59.6 62.9 61.7 62.9
Construction F 26.2 30.9 34.6 41.0 41.8 42.2 43.5 46.1 46.3
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 27.5 33.6 39.4 45.3 46.5 46.2 48.8 50.4 50.9Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 25.0 30.4 36.6 43.5 44.5 45.1 47.1 49.4 49.8Transportsetentreposage H 39.4 43.2 51.2 56.2 58.3 57.7 62.3 62.4 63.3Hébergementetrestauration I 19.9 28.1 28.6 32.7 33.1 33.0 34.7 36.8 37.2
Information et communication J 46.2 56.1 63.8 71.7 73.9 73.4 75.3 78.1 80.2
Activités financières et d'assurance K 62.1 74.5 85.7 97.2 97.6 100.6 105.8 104.7 104.8
Activités immobilières L 26.4 29.1 42.0 50.4 52.5 55.2 59.9 64.4 64.7
Services aux entreprises et location M_N 29.4 37.3 46.5 56.6 58.5 59.0 60.9 62.5 62.8Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 38.6 51.7 63.2 76.9 78.3 77.6 79.6 81.6 81.9Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 19.6 23.9 29.7 33.2 34.7 35.3 36.7 38.0 38.1
Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 43.7 49.5 58.2 67.9 69.1 70.3 71.3 74.7 75.9Administrationpublique O 50.8 54.7 66.1 75.6 77.5 78.6 81.5 84.4 86.5Enseignement P 51.7 59.4 67.9 84.7 86.9 89.6 91.0 97.5 99.9Santéhumaineetactionsociale Q 30.9 37.5 45.5 53.0 53.6 54.5 54.4 57.4 57.6
Autres services R-U 20.7 27.1 34.0 38.8 39.9 41.0 42.6 44.0 44.6Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 32.4 39.0 49.8 58.2 58.1 60.4 62.0 62.3 63.7Autresactivitésdeservices S 23.8 29.5 35.9 40.9 42.5 43.6 45.6 49.2 49.6Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 14.7 19.3 23.4 24.7 25.6 26.3 27.3 27.4 27.7
Total 36.0 43.0 50.5 58.6 59.7 60.6 62.9 64.7 65.3
NaceRév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Variationannuelleen%
Agriculture, sylviculture et pêche A 4.7 0.7 1.7 0.6 5.0 2.2 2.6 2.9 -0.2
Industrie B_E 1.7 3.6 1.8 0.0 1.7 1.9 3.0 2.1 0.6Industrieextractive B 1.7 2.3 5.5 1.8 -9.0 11.1 0.7 6.0 3.1Industriemanufacturière C 1.6 3.5 1.7 0.3 1.7 1.5 2.8 2.4 0.4Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 1.3 5.0 1.3 -6.4 8.1 -0.8 -0.5 3.9 0.7Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 4.0 3.6 2.0 1.6 0.9 5.0 5.6 -1.9 1.9
Construction F 3.3 2.3 3.4 -1.4 2.1 0.9 3.0 6.1 0.3
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 4.0 3.3 2.8 1.0 2.5 -0.6 5.7 3.2 1.0Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 4.0 3.8 3.5 1.5 2.4 1.2 4.6 4.8 0.8Transportsetentreposage H 1.8 3.5 1.9 1.2 3.8 -1.1 8.1 0.1 1.4Hébergementetrestauration I 7.1 0.4 2.7 1.0 1.1 -0.2 5.0 6.0 1.2
Information et communication J 4.0 2.6 2.4 3.4 3.0 -0.7 2.6 3.7 2.7
Activités financières et d'assurance K 3.7 2.8 2.6 4.8 0.4 3.1 5.2 -1.0 0.0
Activités immobilières L 2.0 7.6 3.7 -5.5 4.1 5.2 8.5 7.5 0.4
Services aux entreprises et location M_N 4.9 4.5 4.0 2.0 3.3 0.9 3.2 2.7 0.4Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 6.0 4.1 4.0 3.6 1.8 -0.9 2.6 2.4 0.5Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 4.1 4.4 2.3 1.1 4.4 1.7 3.9 3.8 0.0
Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 2.5 3.3 3.1 3.4 1.8 1.7 1.5 4.7 1.6Administrationpublique O 1.5 3.9 2.7 3.0 2.4 1.5 3.7 3.5 2.6Enseignement P 2.8 2.7 4.5 7.6 2.6 3.2 1.5 7.2 2.5Santéhumaineetactionsociale Q 4.0 4.0 3.1 1.5 1.2 1.6 -0.2 5.7 0.3
Autres services R-U 5.5 4.7 2.7 1.8 2.9 2.8 3.7 3.4 1.4Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 3.7 5.0 3.2 0.4 -0.3 4.0 2.6 0.6 2.1Autresactivitésdeservices S 4.4 4.0 2.7 2.2 3.9 2.4 4.7 7.9 0.9Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 5.5 4.0 1.0 2.2 3.9 2.5 3.9 0.2 1.4
Total 3.6 3.3 3.0 2.1 2.0 1.6 3.6 2.9 1.0
Source:STATEC,ComptesNationaux Larémunérationmoyennedessalariésissuedusystèmeeuropéendescomptesnationaux(SEC2010)comprendl’ensembledesrémunérationsenespècesetennaturequeversentlesemployeursàleurssalariésenpaiementdutravailaccompliparcesderniersaucoursdelapériodederéférence.Elleinclutlessalairesettraitementsbrutsenespècesetennatureainsiquelescotisationssocialeseffectivesetimputées.Lesdonnéesintégréesdanslescomptesnationauxannuelssontissuesdesourcesmultiples(enquêtesauprèsdesentreprises,répertoiredesentreprises,fichiersadministratifsdelasécuritésociale...).
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
112 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 4a: Marché du travail (1)
Résidentssortants
Frontaliersentrants National Intérieur National Intérieur National Intérieur
Nombredechômeurs
Populationactive Tauxdechômage
(1) (2) (3) (4)=(3)+(2)-(1) (5) (6) (7)=(3)+(5) (8)=(4)+(6) (9) (10)=(7)+(9) (11)=(9)/(10)
EnpersonnesEn%dela
populationactive1985 7525 16140 132923 141538 19437 20052 152360 161590 2278 154638 1.51990 8584 33679 144729 169824 17835 18399 162564 188223 1813 164377 1.11995 8751 55459 150787 197495 17363 17958 168150 215453 4515 172665 2.62000 9151 87552 167285 245685 17245 18339 184530 264024 4545 189075 2.42005 10342 118330 179190 287178 18517 20466 197707 307643 8504 206211 4.12010 11297 149631 198961 337294 19060 22148 218021 359442 13535 231555 5.82011 11461 154283 204475 347298 19407 22751 223882 370048 13494 237376 5.72012 11447 157590 209691 355834 19637 23182 229327 379015 14966 244293 6.12013 11564 160423 213390 362249 19998 23705 233388 385954 17213 250601 6.92014 11508 164832 217884 371209 20536 24420 238420 395629 18323 256744 7.12015 11452 170209 222059 380816 20760 24830 242819 405646 17855 260674 6.8
2T2015 11463 169450 221597 379584 20697 24742 242294 404327 17953 260247 6.93T2015 11441 171105 222453 382116 20785 24877 243238 406994 17795 261033 6.84T2015 11420 172775 223653 385008 20847 24986 244500 409994 17609 262109 6.71T 2016 11 430 174 777 224 946 388 293 20 859 25 045 245 805 413 339 17 179 262 984 6.5
janv-16 11436 174278 224628 387470 20837 25008 245465 412478 17187 262651 6.5févr-16 11 430 174 777 224 946 388 293 20 859 25 045 245 805 413 338 17120 262 925 6.5mars-16 11 423 175 276 225 265 389 117 20 881 25 083 246 145 414 200 17230 263 375 6.5
Tauxdevariationannuelsen% Var.enpointde%
2000-2005 2.5 6.2 1.4 3.2 1.4 2.2 1.4 3.1 13.3 1.8 1.72005-2010 1.8 4.8 2.1 3.3 0.6 1.6 2.0 3.2 9.7 2.3 1.72006 -1.1 6.4 2.3 4.1 -1.3 -0.3 2.0 3.8 5.4 2.1 0.12007 7.5 7.8 2.5 4.6 0.7 1.8 2.3 4.4 1.0 2.3 -0.12008 2.3 7.3 3.0 4.9 1.6 2.9 2.9 4.8 2.3 2.9 0.02009 0.9 0.8 1.1 1.0 0.7 1.6 1.1 1.0 34.5 2.5 1.32010 -0.5 1.9 1.6 1.8 1.1 1.9 1.6 1.8 8.6 2.0 0.42011 1.5 3.1 2.8 3.0 1.8 2.7 2.7 3.0 -0.3 2.5 -0.22012 -0.1 2.1 2.6 2.5 1.2 1.9 2.4 2.4 10.9 2.9 0.42013 1.0 1.8 1.8 1.8 1.8 2.3 1.8 1.8 15.0 2.6 0.72014 -0.5 2.7 2.1 2.5 2.7 3.0 2.2 2.5 6.5 2.5 0.32015 -0.5 3.3 1.9 2.6 1.1 1.7 1.8 2.5 -2.6 1.5 -0.3
Tauxdevariationtrimestrielsen% Var.enpointde%
2T2015 -0.2 1.1 0.5 0.8 0.0 0.2 0.5 0.8 -0.8 0.4 -0.13T2015 -0.2 1.0 0.4 0.7 0.4 0.5 0.4 0.7 -0.9 0.3 -0.1T42015 -0.2 1.0 0.5 0.8 0.3 0.4 0.5 0.7 -1.0 0.4 -0.1T1 2016 0.1 1.2 0.6 0.9 0.1 0.2 0.5 0.8 -2.4 0.3 -0.2
Tauxdevariationmensuelsen% Var.enpointde%
janv-16 0.2 0.7 0.4 0.5 -0.2 -0.1 0.3 0.5 -2.4 0.1 -0.2févr-16 -0.1 0.3 0.1 0.2 0.1 0.2 0.1 0.2 -0.4 0.1 0.0mars-16 -0.1 0.3 0.1 0.2 0.1 0.2 0.1 0.2 0.6 0.2 0.0
(1)Résidentssortants:Résidentstravaillantendehorsduterritoirenational(surtoutlesfonctionnairesinternationaux)(2)Frontaliersentrants:Non-résidentstravaillantsurleterritoirenational(3),(5)et(7)Conceptnational:Emploidesrésidents(4),(6)et(8)Conceptintérieur:Emploisurleterritoirenational
Désaisonnalisation:TRAMO-SEATSitalic=projectionsouestimations
Sources:ADEM(Agencepourledéveloppementdel’emploi),STATEC(Comptesnationaux;donnéescorrigéesdesvariationssaisonnières,1985-1995:sériesrecalculées)
(9)Demandeursd’emploiinscritsetdisponibles,résidantsurleterritoirenational(DE).Lasériedesdemanduersd’emploiestrecalculéeentenantcomptedesrupturesdeséries.
ChômageEmploitotalEmploinonsalariéEmploisalarié
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 113
Tableau 4b: Marché du travail (2)
Nombred’heures
prestées1
Travailleursintérimaires(findemois)
Chômagecomplet
indemnisé2Offresd’emploisnon-
satisfaites Fluxd’offres
Fluxdedemandes
(nouvellesinscriptions)3
Bénéficiairesdemesurespour
l’emploi4Tauxdechômage
élargi(cvs)5
1000heuresNombredepersonnes
Nombredepersonnes
En%delapopulationactive
1985 … … 1342 194 … … 529 1.81990 … … 887 178 … … 751 1.61995 338 2457 2634 438 796 … 1301 3.42000 624 4479 2025 1364 1620 1096 2109 3.52005 858 6100 5068 1210 1410 1635 3957 6.02010 960 6898 6349 1959 1882 1624 3843 7.52011 939 6596 6222 2857 2055 1811 4221 7.52012 858 6151 6555 2748 2000 1901 4592 8.02013 875 6229 7585 2598 1919 1761 4422 8.62014 938 6559 7574 3563 2264 1900 4926 9.12015 1056 7352 7175 4856 2588 1851 5418 8.9
2T2015 1164 8079 6903 5053 2600 1541 5563 9.03T2015 1057 7527 6896 4927 2511 1917 5400 8.94T2015 1058 7029 7074 4738 2252 2014 5360 8.81T2016 … … 7185 5760 3149 1878 5469 8.6
janv-16 … … 7427 5238 2907 2150 5406 8.6févr-16 … … 7257 5942 3279 1783 5498 8.6mars-16 … … 6872 6101 3261 1700 5503 8.6
Tauxdevariationannuelsen% Var.enpointde%1985-1990 … … … … … … … …1990-1995 … … … … … … … …1995-2000 13.1 12.8 -5.1 … … … … …2000-2005 6.6 6.4 20.1 -2.4 -2.7 8.3 13.4 2.52005-2010 2.3 2.5 4.6 10.1 5.9 -0.1 -0.6 1.52010-2015 1.9 1.3 2.5 19.9 6.6 2.7 7.1 3.5
2010 17.4 15.6 1.4 54.3 44.6 -3.0 24.1 9.52011 -2.2 -4.4 -2.0 45.8 9.2 11.5 9.8 -0.62012 -8.7 -6.8 5.4 -3.8 -2.7 5.0 8.8 7.32013 2.0 1.3 15.7 -5.4 -4.1 -7.4 -3.7 7.82014 7.2 5.3 -0.1 37.1 18.0 7.9 11.4 4.92015 12.6 12.1 -5.3 36.3 14.3 -2.6 10.0 -1.4
2T2015 15.6 15.8 -5.8 39.3 15.4 -5.2 12.7 0.03T2015 14.6 13.5 -5.9 30.5 10.9 -5.0 9.9 -0.14T2015 16.8 14.3 -5.9 39.3 11.0 1.9 3.4 -0.11T2016 … … -8.2 22.4 5.4 -2.9 2.3 -0.2
janv-16 … … -8.2 26.8 5.1 -4.1 3.5 -0.2févr-16 … … -8.5 21.7 20.7 5.8 3.2 0.0mars-16 … … -7.8 19.4 -6.4 -9.2 0.2 0.0
1Sériecorrigéedesjoursouvrables(CJO)2Rupturedesérieen20073Rupturedesérieen20114SériesrecalculéesparleSTATEC5Ycomprislespersonnesenmesurepourl’emploi.CVS=corrigédesvariationssaisonnières
Sources:ADEM(Agencepourledéveloppementdel’emploi),IGSS,STATEC
ChômageTravailintérimaire
Lechômagecompletindemniséreprendlespersonnestouchantuneindemnitédechômage.Lesoffresd’emploinonsatisfaitescorrespondentauxplacesdéclaréesvacantes(stocks)auprèsdel’Agencepourledéveloppementdel’emploiàlafindumoisderéférence.Lesmesurespourl’emploiregroupentlesmesuresdeformation,lesmesurespourjeunes(CIE,CAE,CAT…),lesactivitésd’insertionprofessionnelle,lesoccupationstemporairesindemnisées,lesmesuresspéciales,lepooldesassistantsetlesstagesderéinsertionprofessionnelle.Touchantdesindemnitéspécuniaires,cespersonnesnepeuventêtreconsidéréescommechômeursausensdubureauinternationaldutravail.Letauxdechômageélargireprendl’ensembledesdemandeursd’emploisinscritsàl’ADEM,ycomprislespersonnesenmesurepourl’emploi.
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
114 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 5a: Emploi salarié par résidence et par nationalité Spécification 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
RésidentsauLuxembourg 169998 173614 177817 183260 185406 188660 193991 199250 202975 207776 212249
Luxembourgeois 94058 94735 95439 96650 98040 100599 102887 104697 105566 106881 108079
Communautaires 67938 70382 73528 77119 77842 78545 81196 84257 86451 89216 91739Allemands 3601 3824 3920 4106 4138 4085 4180 4246 4263 4268 4206Belges 6766 6737 6687 6630 6515 6500 6554 6594 6625 6748 6916Français 9870 10387 11111 11906 12204 12538 13058 13719 14242 14954 15761Italiens 6362 6398 6454 6587 6551 6335 6351 6457 6560 6916 7248Néerlandais 1106 1120 1134 1165 1199 1203 1204 1199 1210 1232 1219Portugais 35493 36917 38555 40335 40560 40935 42180 43576 44437 45192 45805Autres 4740 5000 5667 6389 6676 6950 7669 8466 9113 9907 10586
Non-communautaires 3321 3563 3887 4322 4658 5129 5665 6070 6691 7314 7927
Frontaliers 117878 125576 135443 145286 146458 149217 153869 157137 159860 164169 169524d’Allemagne 25333 28016 31226 34578 35675 36512 37794 38622 39258 40084 41179deBelgique 31196 32711 34805 36832 36984 37340 38307 38956 39639 40509 41371deFrance 60577 64007 68508 72762 72670 73999 76141 77686 78826 81036 84215Autres 773 842 904 1115 1129 1366 1627 1873 2137 2541 2759
Total 287876 299190 313261 328546 331864 337877 347861 356387 362835 371945 381772
RésidentsauLuxembourg 59.1 58.0 56.8 55.8 55.9 55.8 55.8 55.9 55.9 55.9 55.6
Luxembourgeois 32.7 31.7 30.5 29.4 29.5 29.8 29.6 29.4 29.1 28.7 28.3
Communautaires 23.6 23.5 23.5 23.5 23.5 23.2 23.3 23.6 23.8 24.0 24.0Allemands 1.3 1.3 1.3 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.1 1.1Belges 2.4 2.3 2.1 2.0 2.0 1.9 1.9 1.9 1.8 1.8 1.8Français 3.4 3.5 3.5 3.6 3.7 3.7 3.8 3.8 3.9 4.0 4.1Italiens 2.2 2.1 2.1 2.0 2.0 1.9 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9Néerlandais 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3Portugais 12.3 12.3 12.3 12.3 12.2 12.1 12.1 12.2 12.2 12.2 12.0Autres 1.6 1.7 1.8 1.9 2.0 2.1 2.2 2.4 2.5 2.7 2.8
Non-communautaires 1.2 1.2 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 2.0 2.1
Frontaliers 40.9 42.0 43.2 44.2 44.1 44.2 44.2 44.1 44.1 44.1 44.4d’Allemagne 8.8 9.4 10.0 10.5 10.7 10.8 10.9 10.8 10.8 10.8 10.8deBelgique 10.8 10.9 11.1 11.2 11.1 11.1 11.0 10.9 10.9 10.9 10.8deFrance 21.0 21.4 21.9 22.1 21.9 21.9 21.9 21.8 21.7 21.8 22.1Autres 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 0.6 0.7 0.7
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
RésidentsauLuxembourg … 2.1 2.4 3.1 1.2 1.8 2.8 2.7 1.9 2.4 2.2
Luxembourgeois … 0.7 0.7 1.3 1.4 2.6 2.3 1.8 0.8 1.2 1.1
Communautaires … 3.6 4.5 4.9 0.9 0.9 3.4 3.8 2.6 3.2 2.8Allemands … 6.2 2.5 4.7 0.8 -1.3 2.3 1.6 0.4 0.1 -1.5Belges … -0.4 -0.7 -0.8 -1.7 -0.2 0.8 0.6 0.5 1.8 2.5Français … 5.2 7.0 7.2 2.5 2.7 4.1 5.1 3.8 5.0 5.4Italiens … 0.6 0.9 2.1 -0.6 -3.3 0.3 1.7 1.6 5.4 4.8Néerlandais … 1.3 1.2 2.7 2.9 0.4 0.1 -0.4 0.9 1.8 -1.1Portugais … 4.0 4.4 4.6 0.6 0.9 3.0 3.3 2.0 1.7 1.4Autres … 5.5 13.4 12.7 4.5 4.1 10.3 10.4 7.7 8.7 6.9
Non-communautaires … 7.3 9.1 11.2 7.8 10.1 10.4 7.2 10.2 9.3 8.4
Frontaliers … 6.5 7.9 7.3 0.8 1.9 3.1 2.1 1.7 2.7 3.3d’Allemagne … 10.6 11.5 10.7 3.2 2.3 3.5 2.2 1.6 2.1 2.7deBelgique … 4.9 6.4 5.8 0.4 1.0 2.6 1.7 1.8 2.2 2.1deFrance … 5.7 7.0 6.2 -0.1 1.8 2.9 2.0 1.5 2.8 3.9Autres … 9.0 7.3 23.4 1.3 21.0 19.1 15.1 14.1 18.9 8.6
Total … 3.9 4.7 4.9 1.0 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6Sources:IGSS,STATEC
Variationsannuellesen%
Nombredepersonnes
En%dutotal
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
Notedeconjoncturen°1-16 115
Tableau 5b: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence - 2015
Secteur d'activité NaceRév.2 Résidents NationauxEtrangers
UEAutres
résidentsFrontaliersAllemagne
FrontaliersBelgique
FrontaliersFrance Autres Total
Nombredepersonnes(moyenneannuelle)Agriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 902 335 550 17 136 160 77 23 1298Industrie B+C 10669 5115 5170 384 5241 4217 10547 866 31541EnergieetEau D+E 1941 1590 334 17 309 129 595 2 2976Construction F 19238 3874 14989 374 7518 4775 8821 237 40589Commerce G 21239 9803 10628 809 5188 6848 13524 157 46956Transportsetlogistique H 10967 6966 3802 199 3160 3488 4182 665 22462Horeca I 11367 1831 7808 1728 730 1016 4525 101 17739Informationetcommunication J 8229 4144 3745 341 1207 2788 5090 60 17374Activitésfinanciièresetd’assurance K 22037 8883 12369 785 6078 5995 10064 199 44373Activitésimmobilières L 1676 811 808 56 197 218 414 17 2522Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 14914 5156 9125 633 3644 5689 7453 188 31888Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 11329 1967 8684 678 1160 2210 10711 126 25536Administrationpublique O 41521 37547 3573 400 950 378 494 22 43363Enseignement P 2823 1191 1295 337 431 239 517 12 4022Santéetactionsociale Q 22513 15336 6652 525 4242 2442 5107 24 34327Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 1372 765 533 74 221 120 358 11 2081Autresactivitésdeservices S 3807 2011 1654 142 373 421 1147 7 5754Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 4836 542 3898 396 230 92 330 32 5520Activitésextra-territoriales U 522 120 387 15 129 91 165 2 910Activitéinconnue … 348 92 239 18 35 55 96 8 543
Total 212 249 108 079 96 243 7 927 41 179 41 371 84 215 2 777 381 790Variationanneulleen%
Agriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 1.0 5.8 -1.5 -6.0 3.5 7.3 7.5 6.5 2.4Industrie B+C -1.3 -4.6 1.6 6.6 2.3 0.4 1.1 20.1 0.8EnergieetEau D+E 3.2 3.4 3.0 -11.8 7.7 13.7 -1.2 47.1 3.1Construction F 0.5 2.0 0.0 2.6 1.3 1.3 4.3 15.6 1.6Commerce G 0.6 -0.2 1.0 4.3 2.2 1.6 3.4 24.8 1.8Transportsetlogistique H 1.2 0.6 2.4 3.3 -0.1 0.1 1.1 2.1 0.9Horeca I 1.4 3.8 0.5 3.2 1.2 5.1 3.5 55.5 2.3Informationetcommunication J 3.0 0.5 4.9 15.3 3.0 2.3 3.3 7.5 3.0Activitésfinanciièresetd’assurance K 4.1 0.2 6.3 17.0 1.0 -0.2 2.6 -26.1 2.5Activitésimmobilières L 5.9 4.8 6.1 21.3 4.5 10.3 11.3 41.5 7.2Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 5.3 2.1 6.3 18.0 6.5 3.3 5.4 6.6 5.1Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 4.0 2.8 3.7 12.3 2.9 9.7 8.0 -1.8 6.0Administrationpublique O 1.6 1.2 3.1 22.6 10.7 3.8 7.9 -8.1 1.8Enseignement P 4.1 3.5 4.4 5.0 7.1 1.2 9.9 -14.5 4.9Santéetactionsociale Q 2.8 2.7 2.5 8.3 4.8 3.9 4.7 36.2 3.4Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 2.3 0.5 5.1 1.0 6.1 3.5 0.9 -15.3 2.4Autresactivitésdeservices S 0.2 -0.1 0.1 6.7 -0.6 1.9 2.0 43.6 0.7Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 1.3 0.3 1.6 -0.7 6.0 -4.1 2.4 9.6 1.5
Total 2.2 1.1 2.8 8.4 2.7 2.1 3.9 9.3 2.6
En%dutotalparbrancheAgriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 0.4 0.3 0.6 0.2 0.3 0.4 0.1 0.8 0.3Industrie B+C 5.0 4.7 5.4 4.8 12.7 10.2 12.5 31.2 8.3EnergieetEau D+E 0.9 1.5 0.3 0.2 0.7 0.3 0.7 0.1 0.8Construction F 9.1 3.6 15.6 4.7 18.3 11.5 10.5 8.5 10.6Commerce G 10.0 9.1 11.0 10.2 12.6 16.6 16.1 5.6 12.3Transportsetlogistique H 5.2 6.4 3.9 2.5 7.7 8.4 5.0 24.0 5.9Horeca I 5.4 1.7 8.1 21.8 1.8 2.5 5.4 3.6 4.6Informationetcommunication J 3.9 3.8 3.9 4.3 2.9 6.7 6.0 2.1 4.6Activitésfinanciièresetd’assurance K 10.4 8.2 12.9 9.9 14.8 14.5 11.9 7.2 11.6Activitésimmobilières L 0.8 0.8 0.8 0.7 0.5 0.5 0.5 0.6 0.7Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 7.0 4.8 9.5 8.0 8.8 13.8 8.8 6.8 8.4Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 5.3 1.8 9.0 8.6 2.8 5.3 12.7 4.5 6.7Administrationpublique O 19.6 34.7 3.7 5.1 2.3 0.9 0.6 0.8 11.4Enseignement P 1.3 1.1 1.3 4.3 1.0 0.6 0.6 0.4 1.1Santéetactionsociale Q 10.6 14.2 6.9 6.6 10.3 5.9 6.1 0.9 9.0Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 0.6 0.7 0.6 0.9 0.5 0.3 0.4 0.4 0.5Autresactivitésdeservices S 1.8 1.9 1.7 1.8 0.9 1.0 1.4 0.2 1.5Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 2.3 0.5 4.1 5.0 0.6 0.2 0.4 1.1 1.4
Total 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0
En%dutotalparnationalitéetpaysderésidenceAgriculture,viticultureetsylviculture,pêcheetaquaculture A 69.5 25.8 42.3 1.3 10.5 12.3 6.0 1.8 100.0Industrie B+C 33.8 16.2 16.4 1.2 16.6 13.4 33.4 2.7 100.0EnergieetEau D+E 65.2 53.4 11.2 0.6 10.4 4.3 20.0 0.1 100.0Construction F 47.4 9.5 36.9 0.9 18.5 11.8 21.7 0.6 100.0Commerce G 45.2 20.9 22.6 1.7 11.0 14.6 28.8 0.3 100.0Transportsetlogistique H 48.8 31.0 16.9 0.9 14.1 15.5 18.6 3.0 100.0Horeca I 64.1 10.3 44.0 9.7 4.1 5.7 25.5 0.6 100.0Informationetcommunication J 47.4 23.8 21.6 2.0 6.9 16.0 29.3 0.3 100.0Activitésfinanciièresetd’assurance K 49.7 20.0 27.9 1.8 13.7 13.5 22.7 0.4 100.0Activitésimmobilières L 66.4 32.2 32.1 2.2 7.8 8.6 16.4 0.7 100.0Servicesspécialisés,scientifiquesettechniques M 46.8 16.2 28.6 2.0 11.4 17.8 23.4 0.6 100.0Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 44.4 7.7 34.0 2.7 4.5 8.7 41.9 0.5 100.0Administrationpublique O 95.8 86.6 8.2 0.9 2.2 0.9 1.1 0.0 100.0Enseignement P 70.2 29.6 32.2 8.4 10.7 5.9 12.8 0.3 100.0Santéetactionsociale Q 65.6 44.7 19.4 1.5 12.4 7.1 14.9 0.1 100.0Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 65.9 36.7 25.6 3.5 10.6 5.8 17.2 0.5 100.0Autresactivitésdeservices S 66.2 34.9 28.8 2.5 6.5 7.3 19.9 0.1 100.0Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 87.6 9.8 70.6 7.2 4.2 1.7 6.0 0.6 100.0
Total 55.6 28.3 25.2 2.1 10.8 10.8 22.1 0.7 100.0
Sources:IGSS,STATEC
AnnexeI:Statistiquesconjoncturelles
116 Notedeconjoncturen°1-16
Tableau 5c: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2)
Secteurd’activité NaceRév.2 1995 2000 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Unité:1000personnes
Agriculture,sylvicultureetpêche A 1.2 1.1 1.4 1.9 1.9 2.0 2.1 2.2 2.3
Industrie B_E 34.8 37.2 37.7 36.8 37.0 36.7 36.2 35.9 36.4Industrieextractive B 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2Industriemanufacturière C 31.7 33.6 33.8 32.5 32.9 32.5 31.7 31.6 32.0Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 1.1 1.2 1.3 1.4 1.3 1.3 1.4 1.4 1.5Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 1.7 2.1 2.3 2.6 2.6 2.7 2.7 2.6 2.7
Construction F 23.7 27.4 33.2 38.1 38.9 39.3 39.3 39.9 40.6
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 51.2 61.0 69.9 79.9 82.6 83.3 84.8 86.6 88.1Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 29.7 33.3 37.3 41.7 43.4 44.3 45.1 46.2 47.0Transportsetentreposage H 12.3 17.0 20.3 23.8 24.2 22.9 23.1 23.2 23.4Hébergementetrestauration I 9.3 10.6 12.3 14.4 15.1 16.1 16.6 17.2 17.6
Information et communication J 4.3 8.4 10.0 13.6 14.3 15.9 16.2 16.9 17.5
Activités financières et d'assurance K 22.3 30.3 34.2 40.9 41.5 42.2 42.5 43.3 44.4
Activités immobilières L 0.5 0.8 1.0 1.7 1.8 2.0 2.1 2.2 2.3
Services aux entreprises et location M_N 15.8 27.0 34.2 45.8 47.2 48.9 50.6 52.9 55.9Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 8.1 13.0 17.2 24.5 25.8 27.3 28.5 29.8 31.5Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 7.7 14.0 17.1 21.3 21.5 21.5 22.1 23.1 24.4
Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 34.1 42.6 54.1 64.7 67.7 70.9 73.4 76.3 78.2Administrationpublique O 11.6 15.0 18.3 20.0 20.8 21.4 21.7 22.6 23.0Enseignement P 9.9 11.5 13.7 16.0 16.6 17.2 17.9 17.7 18.1Santéhumaineetactionsociale Q 12.5 16.1 22.0 28.6 30.3 32.3 33.8 36.1 37.1
Autres services R-U 9.7 9.9 11.5 13.9 14.3 14.6 15.0 15.0 15.2Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 1.4 1.7 2.1 2.8 3.0 3.0 3.1 3.2 3.2Autresactivitésdeservices S 3.6 4.3 5.2 6.2 6.4 6.5 6.6 6.3 6.4Activitésdesménagesentantqu’employeurs T 4.6 3.9 4.1 4.8 4.9 5.1 5.3 5.5 5.6
Total 197.5 245.7 287.2 337.3 347.3 355.8 362.2 371.2 380.8
NaceRév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Variationen%
Agriculture, sylviculture et pêche A -1.4 4.4 6.3 8.5 4.2 4.6 3.9 4.1 3.3
Industrie B_E 1.4 0.3 -0.5 -0.2 0.6 -0.8 -1.5 -0.7 1.3Industrieextractive B -0.5 0.7 -1.2 -4.1 -5.4 -4.6 -2.3 -5.2 -2.2Industriemanufacturière C 1.2 0.2 -0.8 -0.3 1.1 -1.2 -2.2 -0.3 1.0Electricité,degaz,devapeuretd’airconditionné D 2.8 1.0 1.6 2.8 -10.4 5.8 7.7 -0.3 4.7Eau,assainissement,gestiondesdéchetsetdépollution E 4.2 1.6 2.7 1.2 1.7 1.2 2.9 -4.8 2.5
Construction F 3.0 3.9 2.8 0.7 2.1 1.2 -0.1 1.5 1.7
Commerce, transport, hébergement et activités de restauration G_I 3.5 2.8 2.7 1.9 3.3 0.8 1.9 2.2 1.7Commerce,réparationd’automobilesetdemotocycles G 2.4 2.3 2.2 2.8 4.0 2.1 1.9 2.5 1.9Transportsetentreposage H 6.7 3.6 3.2 -0.8 1.4 -5.3 0.8 0.6 1.1Hébergementetrestauration I 2.7 3.0 3.3 4.3 4.7 6.7 3.2 3.6 2.4
Information et communication J 14.4 3.4 6.4 1.2 5.5 11.3 2.0 4.1 3.4
Activités financières et d'assurance K 6.3 2.5 3.6 -0.8 1.4 1.7 0.7 1.8 2.6
Activités immobilières L 10.7 5.4 11.4 5.5 6.3 10.0 6.6 4.2 6.0
Services aux entreprises et location M_N 11.3 4.9 6.0 3.6 3.1 3.5 3.5 4.5 5.7Activitésspécialisées,scientifiquesettechniques M 9.9 5.7 7.4 1.4 5.0 6.2 4.3 4.4 5.8Activitésdeservicesadministratifsetdesoutien N 12.8 4.1 4.5 6.3 1.0 0.3 2.6 4.6 5.5
Administration publique, défense, éducation et santé O-Q 4.6 4.9 3.6 3.6 4.6 4.8 3.6 3.9 2.4Administrationpublique O 5.2 4.1 1.8 0.8 4.1 2.6 1.6 3.9 1.9Enseignement P 3.0 3.6 3.1 1.5 3.3 3.9 4.1 -1.2 2.1Santéhumaineetactionsociale Q 5.2 6.4 5.4 6.8 5.7 6.7 4.7 6.7 2.9
Autres services R-U 0.5 3.0 4.0 3.1 2.8 2.2 2.2 0.2 1.6Arts,spectaclesetactivitésrécréatives R 3.6 5.1 5.7 3.1 4.4 2.2 2.7 2.5 1.7Autresactivitésdeservices S 3.3 3.9 3.7 3.7 2.9 1.3 1.0 -4.0 1.1Activitésdesménagesentantqu’employeurs T -3.1 0.9 3.3 2.4 1.8 3.3 3.5 4.0 2.1
Total 4.5 3.2 3.3 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6
Source:STATEC,ComptesNationaux
AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques
Notedeconjoncturen°1-16 117
Annexe II: Index des tableaux et graphiques Tableaux
Tableau1:Conjonctureinternationale,observationsrécentes 9Tableau2:Evolutionmacro-économique2015-2017 14Tableau3:PIBetcomposantesdelademande 16Tableau4:Valeurajoutéeetemploiparbranche 16Tableau5:Coûtsalarialmoyen 31Tableau6Coûtsalarialmoyen–contributionsparbranche 31Tableau7:Recettesfiscalesetcotisationssociales* 38Tableau8:Dépensespubliques–donnéestrimestrielles 45Tableau9:Résumédesprincipalesévolutionsmacroéconomiques 46Tableau10:Principaleshypothèses 47Tableau11:Principalesévolutionsmacroéconomiques 52Tableau12:HistoriquedesprévisionsdecroissanceduPIBenvol.parleSTATEC 54Tableau13:Marchédutravail 56Tableau14:Impactdesdifférentesmesuresenmatièred’impôts 59Tableau15:Besoin/capacitédefinancement;soldestructurel 60Tableau16:Comptesimplifiédesrecettesetdépensesd’Etat 61
Graphiques
Graphique1:Volumeducommercemondial 10Graphique2:Zoneeuro:PIBetindicePMI 10Graphique3:Indicateurdusentimentéconomique(zoneeuro) 10Graphique4:CompositionduPIBinternational 12Graphique5:PIBenvolumedesBRICs 14Graphique6:PIBenvolume 15Graphique7:Investissements 15Graphique8:Indicesboursiers 18Graphique9:Principauxpostesderevenusdesbanques 18Graphique10:Encoursdecrédits 19Graphique11:Enquêtesurladistributionducréditbancaire 19Graphique12:Organismesdeplacementcollectif 20Graphique13:Primesd’assurancesencaissées–donnéestrimestrielles 20Graphique14:Indicateursdeconfiance–industrieetconstruction 21Graphique15:Indicateurdeconfiancedanslesservicesnonfinanciers 22Graphique16:Indicateurdeconfiancedesconsommateurs 22Graphique17:Nouvellesimmatriculationsdevoitures 22Graphique18:Economiesavancées–prixhorsénergieetalimentation 23Graphique19:Zoneeuro–inflation 23Graphique20:InflationauLuxembourgetdanslazoneeuro(ZE) 24Graphique21:Prixmondiauxdesmatièrespremières 24Graphique22:PrixduBrentenEUR 24Graphique23:Contributionsàl’inflationdanslazoneeuro 25Graphique24:PrixduBrentetpartdelamatièrepremièredansleprixàlaconsommationdescarburants 25Graphique25:PrixdesmatièrespremièresénergétiquesetprixdugazauLuxembourg 26Graphique26:Gaz–prixàlaconsommationetmatièrepremière 26Graphique27:Zoneeuro–évolutiondesprixdansdifférentsservices 27Graphique28:Evolutiondesprixdesservices 27Graphique29:Evolutiondesprixdeséquipementsaudiovisuels,photographiquesetinformatiques 27Graphique30:Evolutiondesprixdesbiensdurables 27Graphique31:Zoneeuro–principalescomposantes(horsénergie) 28Graphique32:EvolutiondesprixalimentairesauLuxembourg 28Graphique33:Evolutiondesprixdel’alimentationnontraitéeauLuxembourg 28Graphique34:Evolutiondesprixdespommesdeterreetdeslégumesfrais 28Graphique35:Contributionsàl’inflation 29Graphique36:Coûtsalarialmoyen:zoneeuro,Luxembourgetpaysvoisins 30Graphique37:Coûtsalarialmoyenetindexation 30
AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques
118 Notedeconjoncturen°1-16
Graphique38:EmploietchômageauLuxembourg 32Graphique39:PopulationactiveauLuxembourg 32Graphique40:Populationtotale,enâgedetravailleretactive 33Graphique41:Tauxd’activité(20-64ans) 33Graphique42:Tauxd’emploi(20-64ans) 33Graphique43:Evolutiondelapopulationrésidenteparnationalité(sélection) 34Graphique44:Croissancedelapopulationactiveparnationalité 34Graphique45:Emploipublicetprivé 34Graphique46:Emploisalariéparrésidenceetnationalité 34Graphique47:Variationdel’emploisalarié,ennombredepersonnesentre2014et2015 35Graphique48:Chômagefrontalier* 36Graphique49:Emploietperspectivesdel’emploi 36Graphique50:Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(offresd’emploiscollectées/entréesdechômeurs) 36Graphique51:Nombred’offresd’emplois 36Graphique52:Stockd’offresd’emploisparbranche 37Graphique53:Contributionenpointsde%àl’évolutionduchômage 37Graphique54:Chômeursetpersonnesenmesurepourl’emploi 37Graphique55:Recettesfiscales:variationsannuelles(enMioEUR)après3mois 38Graphique56:Impôtsperçussurlesménages 39Graphique57:Impôtsperçussurlessociétés 40Graphique58:Evolutiondesimpôtsperçussurlessociétés 40Graphique59:Evolutioninter-annuelle:impôtsurlafortune(donnéescumulées) 40Graphique60:VariationannuelledesrecettesdeTVA 41Graphique61:TVAsurlecommerceélectronique(donnéesdésaisonnalisées) 41Graphique62:EvolutiondelaTVAbrute(avantremboursements)horse-commerce 41Graphique63:RecettesdeTVAhorse-commerceetremboursements 41Graphique64:Evolutionsdesrecettesd’accisesparproduits(sériesdésaisonnalisées) 42Graphique65:Evolutionintra-annuelle:droitsd’accisesperçussurlepétrole(donnéescumulées) 42Graphique66:EvolutionduprixduBrentetdudifférentieldesprixàlapompeparrapportauxpaysfrontaliers* 43Graphique67:Evolutiondudifférentieldesprixàlapompeetdesventesdecarburants 43Graphique68:Evolutiondesventestrimestriellesdecarburantsroutiers 43Graphique69:Evolutiondelataxed’abonnement,del’indiceEurostoxx50etdelavaleurnetted’inventaire 44Graphique70:Evolutionintra-annuelle:taxed’abonnement(donnéescumulées) 44Graphique71:Cotisationssociales 44Graphique72:Evolutionintra-annuelle:dépensespubliques(donnéescumulées) 45Graphique73:FormationbrutedecapitalefixeenproportionduPIBdanslazoneeuro 48Graphique74:Importationstotalesdel’Asieémergenteetdel’Amériquelatine 49Graphique75:Exportationenvaleurdesbiensdel’UEendehorsdel’UE 49Graphique76:Evolutionduprixdupétrole(USD/baril) 49Graphique77:Eurostoxx50 49Graphique78:TauxdechangeUSD/EUR 50Graphique79:Dépensespubliquestotales 51Graphique80:Investissementpublic 51Graphique81:Dépensespubliquestotales,contributions 51Graphique82:Dépensespubliques,évolutiondespartsdansletotal 51Graphique83:Dépensespubliquestotales,partsdanslePIBnominal 51Graphique84:PIBpotentiel 53Graphique85:Ecartdeproduction 53Graphique86:HistoriquedesrévisionssurlacroissanceduPIBenvol. 54Graphique87:ContributionsàlacroissanceduPIB 54Graphique88:Evolutiondel’inflationetdelasous-jacenteauLuxembourg 55Graphique89:Evolutiondel’emploitotaletdel’emploifrontalier 56Graphique90:Tauxd’activitéglobaletféminin 57Graphique91:Evolutiondutauxdechômage 57Graphique92:RecettespubliquesetPIBnominal 59Graphique93:ElasticitésentrerecettespubliquesetPIBnominal 60Graphique94:Décompositiondesrecettespubliques 60Graphique95:Décompositiondesrecettesfiscales(contributions) 60Graphique96:Recettes,dépenses,soldepublic(%duPIB) 62Graphique97:Soldepublicnominal 62Graphique98:Soldepublicstructurel 62
AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture
Notedeconjoncturen°1-16 119
Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture
NDC Pages Intitulé Date de publication
NDC 01-2016 66 Prévisionsd’inflation:querévèlentlesanticipations? mai 201669 Transmissiondesprixdesmatièrespremièresalimentairesauxprixàlaconsommation72 Incidencesdirectesetindirectesdelarechuteduprixdupétrolesurl’inflation74 Incomegainsforhouseholds,corporationsandgovernmentthroughfallingoilprices82 Impactdesfluxdedemandeursdeprotectioninternationalesurlesprincipauxagrégatsmacro-économiques87 Secteurfinancierluxembourgeois:larésiliencedanslamutation93 Fluctuationsboursièresetperformanceéconomique96 Impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménages
11 Lesconséquencesd’unBrexitvuesparl’OCDE63 Révisiondesfinancespubliquespour2015etlesannéesantérieures:explicationsdétaillées
NDC 02-2015 14 Leséconomiesémergentesdansunepériodedetroubles:est-ceinquiétantpourleLuxembourg? novembre201528 RelèvementdelaTVA:uneffetperturbateursurladynamiquedesindicateursdecourtterme32 Desinvestissementsquimanquentencorederessort41 Prixdesmatièrespremièresmétalliqueseténergétiques:pourquoiont-ilsencoreplongé?47 ImpactdelahaussedelaTVAsurl’inflation–miseàjour58 Progressiondelapartdesrésidentsétrangersdansl’emploisalarié83 Révisionsdescomptesnationaux87 Révisionsdesfinancespubliques201489 Scénarioalternatif:unralentissementplussévèrequ’anticipéenChine
NDC 01-2015 28 Chutedesprixpétroliers juin201531 Transmissionduprixdupétroleauxprixàlaconsommationénergétique33 ImpactdelahaussedelaTVAsurl’inflation35 Leseffetspotentielsdel’indexationetdusalairesocialminimumsurl’inflationauLuxembourg50 Lessoparfis–locomotivedel’emploidusecteurfinancier52 Moinsdecréationsd’emploisdanslesecteurpublic54 TICetlogistique:unimpactmitigéentermesd’emploi61 Révisiondesdonnesdesfinancespubliques2012-201486 Uneévaluationdesmesuresdu"Zukunftspak"àl’aidedesmodèlesduSTATEC94 Impactd’unchocdecroissancefavorabledanslazoneeuro
NDC 02-2014 16 Révisionsdescomptesnationauxetdelabalancedespaiements novembre201468 LaGarantiepourlaJeunesseetsonimpactpotentielsurlechômage70 OntherelationshipbetweenunemploymentandemploymentinLuxembourg85 Risquesetincertitudesliéesauxprévisions98 PrincipalesmesuresadditionnellescomprisesdansleprojetdeBudget2015
NDC 01-2014 53 Laperceptiondel’évolutiondeprixàlaconsommationparlesménages mai201455 Unetendancedésinflationnisteconfirméepardifférentsindicateursd’inflationsous-jacente62 Réductionsd’effectifsdanslesecteurbancaire:unimpactàlahaussesurlecoûtsalarial92 Unerelationmodifiéeentrechômageetemploi?111 DifférencesentreProgrammedestabilitéetdecroissance,NoteàpolitiqueinchangéeetNotedeConjoncture115 PotentialgrowthforLuxembourg:recentevolutionsandprojectionsuntil2018accordingtodifferentsources128 Prévisionsd’inflation:hypothèses,résultatsetsimulationsalternatives136 ImpactdeladisparitiondelaTVAissueducommerceélectronique138 ImpactdelahaussedelaTVA
NDC 02-2013 27 InfluencedupassageàlaNaceRév.2surlesdonnéesdelaconstruction octobre201337 Dépôtsdesménages:évolutionsrécentes71 L’emploiintérimaire:UnindicateurprécurseurpourlemarchédutravailauLuxembourg?83 UnindicateurdetensionssurlemarchédutravailpourleLuxembourg84 Marchédutravail:uneprécarisationaccrueaveclacrise?97 Quantificationdesrisquesnégatifs109 Détaildesprévisionsd’inflation116 Révisiondesdonnéesdesfinancespubliques2011-2013118 Impactdel’introductiondel’échangeautomatiquepourlespaiementsd’intérêtsauseindel’UE
NDC 01-2013 65 Changementdenomenclature:PassageàlaNACErév.2 mai2013125-126 Miseàjourrécentedesprévisionsd’inflation
NDC 03-2012 56-58 Evolutionconjoncturelledesheurespayées novembre201285 Hypothèsealternativeenmatièred’évolutiondesindicesboursiers.95-97 Mesuresbudgétaires,activitééconomiqueetsoldedesfinancespubliques:petitprécisdemultiplicateurskeynésiens
AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture
Notedeconjoncturen°1-16120
NDC Pages Intitulé Date de publication
NDC 02-2012 69-70 Modificationdesdonnéessurlemarchédutravailluxembourgeois:définitions,explications,impacts juillet201291 Analysecomparativedelaproductivité(Luxembourg,zoneeuro)depuisledébutdelacrise
NDC 01-2012 10-11 Nouvellegouvernanceéconomiquepourl’Unioneuropéenne avril201218 Révisionssurleshypothèsesenmatièred’environnementinternational37-41 Analysedesdifférentesversionssuccessivesdesprévisionsélaboréesdanslecadredusemestreeuropéen44 Delamassesalarialeaupouvoird’achat59-61 Trajectoiresalternativessurlesprixpétroliers71-72 Révisionsdesdonnéesdesfinancespubliquesde2009à2011
NDC 03-2011 19-21 Lesrévisionsdescomptesnationauxannuelspubliésàl’automne2011 décembre201122-23 AnalyserétrospectivesurlesrévisionsduPIBnominal24-28 Réorientationdesexportationsdeservicesverslesmarchésàfortecroissance:uneréalitépourleLuxembourg?83 Changementméthodologiquedesdemandeursd’emploi85-87 Cyclicitédesmesurespourl’emploi90-93 LechômageauLuxembourgprenduncaractèredeplusenplusstructurel94-96 Effetsdelapopulationdestravailleurshandicapéset/ouàcapacitédetravailréduitesurlastructureduchômageADEM116-117 Unscénarioalternatifbasésuruneaggravationsubstantielledelacrisefinancière118-121 Quelleestlaportéepourl’économieluxembourgeoisedelabaissedesindicesboursiersobservéedepuisleprintemps2011?
NDC 02-2011 35 Lesenquêtesdeconjonctureannoncentunralentissementdanslesservices juillet201149-51 L’écartinflationnisteentreleLuxembourgetlespaysfrontaliers52-53 Transmissiondesprixdupétroleauxprixàlaconsommation58-59 Tauxd’inflationparcatégoriedeménage82-83 Changementméthodologiquedesdemandeursd’emploiàpartirdedécembre201093 Lesanticipationsdesconsommateursindiquentunepoursuitedeladécrueduchômage106-110 Impactdelamodulationdumécanismedel’indexationautomatiquedessalairesen2011:résultatsdesimulationsavecle111-115 Impactmacro-économiquedelabaissede10%del’indiceboursiereuropéenEurostoxx
NDC 01-2011 10-13 Laprocédureconcernantl’établissementdesprévisionsfigurantdanscetteNotedeconjonctureetdansleProgrammedestabilitéetdecroissance
mai2011
18-19 Risquesetincertitudes29-31 ComparaisondestauxdecroissancepotentielsetdesécartsdeproductionpourleLuxembourg47-48 Hypothèsesetsimulationsalternativesenmatièredeprévisionsd’inflation48-49 IPCNoudéflateurimplicitedescomptesnationaux?51-52 Modulationsdel’indexationautomatiqueetinflation59-60 Révisionssurlesdonnéesdesfinancespubliquesde2010et201163-64 LeséquationsliantlePIBdelazoneeuroetlesvariablesdedemandeétrangèredansModux
NDC 02-2010 15-18 LeLuxembourgdanslacrise:retoursur2008et2009 novembre201028-34 Utilitédel’enquêted’opiniondusecteurdelaconstructionpourl’analyseconjoncturelle49 Impactobservédelatrancheindiciairesurleprixdecertainsservices86-88 Evolutionmensuellerécentedesrecettesfiscales91 RévisionsimportantessurlaFBCFpublique93 Remarquesméthodologiques:l’établissementdudéficitpublicetlecadreréglementaireeuropéen93 DifférencesentrelesoldepublictelquefigurantdanslaNotificationd’automne2010etleProjetdeBudget2011ainsiqueles99 Lesprévisionsdumodèled’indicateursprécurseurs
NDC 01-2010 14-15 AnalysestatistiquedesrévisionsduPIBtrimestrielduLuxembourg juin201056-57 Évolutiondespartsdemarchéàl’exportationduLuxembourgentre2002et200961-63 Lesentreprisesactivesdansledomaineinformatiqueetceluidel’informationguèretouchéesparlacrise90-92 Crisefinancièreetinterventionsgouvernementales98-100 Risquesetincertitudes115-123 Impactdelarétentionimportantedemaind’œuvresurlesperspectivesàcourttermedumarchédutravail130-133 Priseencomptedumodèled’indicateursprécurseursduSTATECpourl’établissementdelaprévisionduPIB
NDC 02-2009 19-23 Relationentrelesenquêtesconjoncturellesetlesenquêtesd’activité:uneapplicationsurlaproductionindustrielle novembre200964-71 Recoursmassifauchômagepartielen200972-74 Effetdesmesurespourl’emploisurletauxdechômage82-83 Risquesetincertitudesliésauxprévisionsmacro-économiques87-88 Projetdeloino.6068concernantcertainesmesuresvisantàatténuerleseffetsdelacriseéconomiquesurl’emploidesjeunes
NDC 01-2009 8-10 Indicateursavancés:quesuggèrent-ilspourl’évolutionduPIBàcourtterme mai200914 Ampleurdesrévisionsdeshypothèsesexogènes(àlabasedesprévisionsmacro-économiques)18 Révisiondeshypothèsesenmatièredepolitiquebudgétaireetfiscale(àlabasedesprévisionsmacro-économiques)27 Ducoûtsalarialaupouvoird’achat69-74 Évolutionrécentedel’activitédecrédit112-113 Lesprofilsdestravailleursfrontaliersetrésidants116 Différentesdéfinitionsduchômage121-122 Lerégimeduchômagepartiel
NDC 02-2008 17-23 L’ampleurdelacriseéconomiqueactuellecomparéeàlapériodederalentissement2001-2003 novembre200849-54 Lesprixdesmatièrespremièresenrecul56-58 L’impactmécaniquedel’indexationautomatiquesurl’évolutiondessalaires74 Opérationsdesauvetagedanslesecteurfinancier86-88 Conséquencesmacro-économiquessuiteàl’introductiondu"statutunique"102 Quelquesgénéralitéssurlesmodèlesd’équilibregénéralcalculables
AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture
Notedeconjoncturen°1-16 121
NDC Pages Intitulé Date de publication
NDC 01-2008 50-57 Lafaiblediversificationdel’économieluxembourgeoiseest-elleunfacteurderisque? juin200875-76 Comparaisoneuropéennedel’inflationsurlesdixdernièresannées125-128 Écartsentreprévisionsetréalisationseffectivesdessoldespublicspourlesannées2005-2007
NDC 03-2007 39-43 Évolutionrécentedupouvoird’achatauLuxembourg mars200860 Modificationsdesprincipaleshypothèses(parrapportauxprévisionspubliéesdanslaNDC1-07)61 Principalesmesuresdepolitiqueéconomiqueetsocialeprisesencomptepourl’établissementdesprojections68-70 Unscénarioalternatifplusdéfavorable70-72 L’impactdusecteurfinanciersurlerestedel’économie
NDC 02-2007 11 Leralentissements’annoncedanslazoneeuro octobre200723 Lahaussedestauxserépercutesurlecoûtdescréditsimmobiliers35-40 Productivitédutravaildanslesbranches:comparaisonentreleLuxembourgetlazoneeuro47-51 Influencedelastructuredeconsommationsurl’inflation58 Améliorationdestermesdel’échange
NDC 01-2007 12 MoinsdefaillitesauLuxembourgen2006 mai200753 Lecarrytrade6265 Dynamiqueducycledesaffairesautraversdesbranches:l’influencedusecteurfinancier72-74 ImplicationsdelaréémergencedelaChinesurl’économiemondialeetsurcelleduLuxembourg84-85 Modulationdusystèmedel’échellemobiledessalaires97 Révisiondesdonnéesdelapopulation108-109 D’uneanalysedesstocksdesalariésversuneanalysedesfluxdemain-d’œuvre134 Lepassagedubudgetinstitutionnelaudéficit/surplusdel’administrationcentrale
NDC 03-2006 69-76 Volatilitéetcroissance:uneapprochecomparativeparpays février200777-81 ÉvolutiondeladuréedetravailauLuxembourg
NDC 02-2006 16 Lacorrectiondesvariationssaisonnières20-21 Priseencomptedesgrandesorientationsdepolitiqueéconomiqueetbudgétairepourl’établissementdesprévisions octobre200644-47 2000-2005:Retoursur5annéesd’inflation50 Évolutionducoûtsalarialdestravailleursrésidentsetfrontaliers50-51 Distributiondessalaires59 Lestravailleursdétachés63 Lesmesurespourl’emploi–définitions68 Enregistrementdanslescompteséconomiquesdesopérationsd’échanged’actionsArcelor-Mittal
NDC 01-2006 16-20 Révisiondescomptesnationauxluxembourgeois mai200623 CommentleFMIdécritl’évolutionéconomiquemondialedepuisl’année200024-27 ImpactdesmesuresannoncéesparleGouvernement31-33 Impactsurl’économieluxembourgeoised’unchocsurlesprixpétroliers93-95 Pétrolecheretbiocarburants115 Repondérationetextrapolationdesrésultatsdesenquêtessurlesforcesdetravail(EFT)desannées2002,2003et2004120 Différentesdéfinitionsduchômage121 RévisionstatistiqueduchômagedesourceADEM122 Hausseduchômage:effetsstructurels129 Statistiquesdespostesvacants145 Changementsméthodologiquesrelatifsàl’établissementdescomptespublics
NDC 03-2005 23-24 Forteremontéedel’indicateurdeconfiancedesconsommateursenjanvier février200637-38 Nouvellepondérationdel’indicedesprixàlaconsommation(IPC)en200639 Evolutiondestarifspublics47 Quelquesprécisionsméthodologiques(quantauxdifférentsconceptsd’emploietdechômage)50-52 Laproblématiquedesemplois"fictifs"57-58 LechômagedanslaGrandeRégion64 L’énigmedesfaiblestauxd’intérêtdelongterme
NDC 02-2005 22-25 Perceptionduchômageetconfiancedesconsommateurs octobre200535 Mécanismedel’indexationdessalaires37-38 Prévisionsd’inflation:quelleshypothèsesretenir?39-41 InflationauLuxembourg:comparaisondétailléeaveclazoneeuro42-48 Inflationetcycleéconomique:comparaisonLuxembourg/zoneeuro56-57 LetravailàtempspartielauLuxembourg58 Travailintérimaire,comparaisoneuropéenne
NDC 01-2005 15-16 Pourquoidescomptesnationauxtrimestriels?Quelquesprécisionsméthodologiques mai200521 DivergencesentrelePIBetlasommedesvaleursajoutées35 LalibéralisationdesservicesenEurope60 Confiancedesconsommateursetchômage:unetendanceopposée100 Libéralisationdesprix128 Fonctionnairesetagentsdesorganismesinternationaux134 Tauxd’emploi138-140 LechômageausensduBIT153-156 Changementsméthodologiquesrelatifsàl’établissementdescomptespublics
NDC 03-2004 34-37 Prixdupétroleetprixdescarburants février200550-52 Inflation:comparaisonentreleLuxembourgetlazoneeuro58-60 Évolutioncontrastéedesprincipalescomposantesdel’indicateursynthétiquedecompétitivité62 Laproblématiquedesreclassements67-69 Estimationdesheurestravailléesen2003
AnnexeIII:EncartspubliésdanslesdernièresNotesdeconjoncture
Notedeconjoncturen°1-16122
NDC Pages Intitulé Date de publication
NDC 02-2004 11-12 LesnouveauxEtatsmembres octobre200425 Del’utilitéd’unmodèleéconométriquecompletpoureffectuerdesprévisions26-28 Croissanceetchômage:queditlaloid’OkunpourleLuxembourg?38-40 LesventesdecigarettesauLuxembourg48-50 Indicesboursiersetcroissanceéconomique56 Libéralisationdesprix62 Lesgrandspaysémergents–défisetopportunitésàmoyenterme68 Résidenceetnationalitédestravailleursintérimairesetdesentreprisesutilisatrices70-71 Influencedelasaisonnalitédutravailintérimairesurl’emploietlechômage
NDC 01-2004 68 Remarqueméthodologique:Productionbancaireetmarged’intérêts mai200490 Quelquesdéfinitionsetexplications(Indicedesprixàlaconsommation)101 Différencesentrelecoûtsalarialdansl’optiqueIGSSetdansl’optiquedesComptesNationaux104 Mécanismedel’indexationdessalaires107 Tauxdeprélèvementsurlesbassalaires139 LerôleduSTATEC(financespubliques)141 Mesurerlapressionfiscale148 Outputgap148 Établissementdusoldestructurel
NDC 04-2003 16-17 Enquêtedeconjoncturedansl’industrie:tendancedelaproductionetcarnetsdecommandes janvier200422 Indicateurdeconfiance:Relationentrechômageetsituationéconomique29 Enquêtes"baromètre"danslesecteurfinancier
NDC 03-2003 9-15 UtilitédesindicateursconjoncturelsinternationauxpourlaprévisionéconomiqueauLuxembourg octobre200348 Définitionsconcernantlemarchédutravail56-58 Seuilsdecréationd’emploisettauxdechômage
NDC 02-2003 10-12 Lesrisquespotentielsdedéflation juin200344 Ondistinguehuitsortesdemesurespourl’emploi52 LesecteurfinancierdansModux
NDC 01-2003 5 Est-cequelabaisserécentedesexportationsdelazoneeuroestàmettreenrelationavecl’appréciationducoursdechangedel’europarrapportauUSD?
avril2003
98 Productionbancaireetmarged’intérêts(remarqueméthodologique)105 Lesecteurfinancieretsadécompositionparbranches(remarqueméthodologique)106 Lesproduitsluxembourgeoisconcernésparlafuturedirectivesurlesrevenusdel’épargne128 Quipeutprétendreausalairesocialminimumpourtravailleursqualifiés?132 Développementsméthodologiquesrécentsdel’indicedesprixàlaconsommation
NDC 04-2002 13-14 LeLuxembourgenrécession? janvier200317 L’apportdesenquêtesd’opinionàl’analysedel’évolutiondel’activitédansl’industrie22 Lienentreévolutionsenvaleuretenvolume44-45 Tauxdechômageetemploifrontalier48 Laconstructiond’unesériestatistiquehomogènerelativeausalairesocialminimum
NDC 03-2002 12 Risquespesantsurlacroissanceen2003 octobre200226 Lessoldesd’hiveretd’été
NDC 02-2002 12 Perspectiveséconomiques2002/2003pourl’économieluxembourgeoise juin2002
NDC 04-2001 13 Desindicateursd’activitémensuelspourl’intégralitédusecteurdelaconstruction janvier2002
NDC 03-2001 30-32 Évolutiondel’emploiparbranches octobre200133-42 Analysedelaproductivitémulti-factorielledusecteurmarchandnon-bancaireluxembourgeois43-57 UnNAIRUpourleLuxembourg?
NDC 02-2001 9-10 LePIBpotentielduLuxembourg juillet200122 Soldedelabalancecouranteetbalancespartielles56 Enmarcheverslepremiergroupesidérurgiquemondial125 Développementsméthodologiquesrécentsdel’indicedesprixàlaconsommation138 Introductiondel’assurance-dépendanceau1.1.1999
NDC 01-2001 6 Lesraisonsdufortralentissmentdelacroissanceaméricaine avril200112 Pointsderetournementdelaconjoncture20-21 Implicationdelarevalorisationdesbarèmesdanslafonctionpubliquesurlabasestatistiqueservantàl’analyseconjoncturelle
dessalaires25 Évolutionatypique(del’emploisalarié)enoctobre2000