notorious magazine #2

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ROBERT YAGER BEATO 123KLAN MOUSSA MAASKRI COOKIE ANN THE E.T’S YUKSEK MATY SOUL DIRTY WHEELS TOP 6 SKATEPARK LEBRON VS KOBE ST JEWELLER SEB ABES MICHAEL SARANTAKOS I LOVE DUST MAGAZINE #2 ne pas jeter sur la voie publique

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Lifestyle & fashion magazine

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Page 1: Notorious magazine #2

★ ROBERT yagER ★ BEaTO ★ 123KLaN ★ mOussa maasKRi ★ ★ cOOKiE aNN ★ ThE E.T’s ★ yuKsEK ★ maTy sOuL ★ diRTy whEELs ★★ TOp 6 sKaTEpaRK ★ LEBRON vs KOBE ★ sT jEwELLER ★ sEB aBEs ★

★ michaEL saRaNTaKOs ★ i LOvE dusT ★

magazine #2

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Page 2: Notorious magazine #2

LIFESTYLE #2 // SommaIrE

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NoTorIoUS maGaZINE #2

Gratuit juin-juillet 2011

Notorious est un magazine édité parAtelier Trends Lab – 31 rue Duverger-

13002 Marseille.

Directeur de publication :André Quimfumu

Comité de rédactionAndré Quimfumu // [email protected]

Mike Stefanini // [email protected] Huguet // [email protected]

Andy Ramiakajato // [email protected]

Direction Artistique / illustrationsMike Stefanini / www.atomike-studio.com

Illustration «Carner de style From Paris» par Krizo pour www.from-paris.com

Rédacteurs :Viviane Blocher, Pierre Stefanini, Gennaro Lewis Grassi, Rachel Colosimo, Gabriel Huguet, Benji

Wagner, Jean-Philippe Lepelletier.

Publicité :[email protected] - 06 11 33 76 62

Impression :Novoprint, Espagne

ISSN : en cours. Dépôt légal : à parution

photos non contractuelles.les tarifs de la revue sont des prix indicatifs.

Le magazine décline toute responsabilité quant aux sujets et photos qui lui sont envoyés. Les articles publiés ainsi que les publicités

n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.Reproduction Interdite.

Couverture : «Yo» Beatowww.andrebeato.com

Ne pas jeter sur la voie publique

N’oubliez pas de nous rendre visite sur

www.NOTORiOusLaB.fR

Page 3: Notorious magazine #2

Notre manière de vivre laisse l’empreinte de ce que nous sommes. La conscience sociale est devenue individuelle, et l’identité est trop souvent réduite à de simples étiquettes. Notorious ne s’adresse pas

à un lifestyle particulier mais à une Culture commune. De profondes racines permettent aux branches de devenir plus solides. Skateboarders, riders de tout genre, fluokids, la scène hip-hop ou graffiti, les nouveaux sports urbains… Vous êtes le noyau de cette société, l’adn de Notorious. Une Culture commune, différentes inspirations avec une caractéristique constante : La ville et la « urban/street-culture » La notion de l’hype ou de l’underground est subjective, à la limite on se foutrait presque de la musique que tu écoutes. Et peu importe que tu sois un collectionneur d’art contemporain ou de cicatrices, que tu surfes sur les plus belles vagues du monde ou sur le net, que tu peignes sur toiles ou sur les murs… On représente personne et tout le monde à la fois, on existe pour tous ceux qui bougent, qui apprivoisent le mouvement, ceux qui rêvent encore, les esprits curieux et créatifs et tout ceux qui ont fait/font/feront la culture de demain… Notorious c’est l’Attitude, la saveur de la ville et le parfum de l’air du temps. Nous nous adressons à ceux qui n’ont pas peur d’être ceux qu’ils veulent être. Plus qu’un magazine, c’est un état d’esprit. C’est notre réponse à l’évolution actuelle du monde urbain. L’art, la rue, la musique, le graphisme, la photo ou encore la mode… Cet héritage nous a tous fortement influencé et a fait naître en chacun la volonté de saisir les empreintes passées et futures, reflets de notre culture, expressions de nos cœurs.

Andy Ramiakajato

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LIFESTYLE #2 // SommaIrE

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OpEN yOuR miNd 04ThE E.T’s 06

ROBERT yagER 08maTy sOuL 15

supER 8 16sERiEs 17

TOp 6 sKaTEpaRKs 18BEaTO 22

mOussa maasKRi 26LEBRON vs KOBE 30

diRTy whEELs 34ORaNgE fREEsTyLE cup 36

sEB aBEs 37

02 pLayLisT

03 TEEs

05 cOOKiE aNN

06 123KLaN

11 fROm paRis

12 jOB dE RêvE

14 mOdE whiTEBLuEREd

16 sT jEwELLER

14 shOEs

15 TEEs

16 sNEaKERs

17 accEssOiREs

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LifEsTyLE

Ed

iTO

guidE

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LIFESTYLE #2 // opENYoUrmINd

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Voilà quelques années que Nike s’est lancé dans le domaine de la glisse et du streetwear suivant ou parfois créant la mode dans ce domaine déjà bien inondé des marques intéressantes et de designers de talents.Pour la seconde année consécutive, Nike 6.0 crée l’événement autour d’un lieu bien connu des chasseurs de vagues et autres amateurs de sensations fortes : la Roundhouse est de retour et s’installe à « la Chambre d’Amour » à Anglet (64) pour tout l’été 2011.Loin d’un univers impitoyable, la côté sud-ouest, verra débarquer un lieu ouvert à tous et « dédié à la découverte et à la pratique du skate et du surf, à la

recherche de la performance et à la célébration des riders », rien que ça !La Roundhouse 2 de la cave au grenier, ce sont différents espaces tous alloués à une discipline associée au surf & au skate et à leur univers. On y trouvera ainsi un digital lab, un skate shop, un tech center surf, un studio de création Nike ID, l’incontournable photomaton et plus encore...Il faudra compter sur les visites des athlètes membres des teams Nike SB et Nike 6.0, et l’ambiance sera assuré grâce aux jams sessions et concerts & DJ Sets live mais également à la finale internationale du Nike 6.0 Cash For Tricks, qui se déroulera à Seignosse (40) du 30 juin au 3 juillet prochain.Quand Nike surf sur la vague, Nike le fait bien. Point barre (à bâbord toute !).

à l’aise dans deux mondes aux valeurs opposées, à la fois illustre graffeur anonyme et artiste à la renommée certaine, Typoe brise les barrières entre l’anticonformisme et le conventionnel. Son œuvre s’étend des murs délaissés de Miami aux galeries d’art de New York. Sa dernière création Confetti Death ou « mort des confettis » est actuellement exposée à Miami. Elle met en scène un crâne en lévitation de la bouche duquel sont projetés des confettis. Le tout formant un jet de couleur à travers venant s’écraser sur un mur blanc. Le rendu est simplement détonnant.

nike roundhouse 2

openyourmind

Confetti death de typoeGabriel Huguet

André Quimfumu

books Gennaro Lewis Grassi

Retrouvez l’actualité de certains de ces auteurs sur le blog :www.welikeweshare.com

Evan HEcox - Urban abstract Une sélection des plus beaux travaux de l’artiste designer et D.A. de la marque Chocolate

los angElEs - tascHEn Une compilation des plus belles photos des plus grands photographes sur le thème de Los Angeles.

lowridEr coloring book - dokUmEnt PrEss Impalas, cadillac et rivieras, un livre de 30 illustrations à colorier, pour adultes (ou pas)

locals only - HUgH Holland Témoignage visuel d’une époque qui ne sera plus. Le summum du cool.

mUtafUkaz tomEs 1 à 3 - rUn Les déboires de Vinz & Angelino dans un dark meat city inspiré (entre autres) par l’ouest américain

vans « off tHE wall » storiEs of solE from vans originals Pour les aficionados de la marque californienne. Tout y est, de la création à aujourd’hui.

JUxtaPoz art&cUltUrE - rEmix 02 recueil d’interviews et articles emblématiques du magazine, avec entres autres Shepard Fairey, Dalek, Invader

tHE skatEboard art of Jim PHilliPs Rétrospective de plusieurs décennies de travail du célèbre artiste californien.

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Photo by Kevin Métallier

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Le GumbaLL 3000, un raLLy très roCk’n’roLL...Le Gumball 3000 c’est cette course quasi-légendaire au panache incomparable qui depuis 12 ans regroupe 150 voitures d’exception et des conducteurs non-moins hauts en couleurs : cette année ce sont entre autres Tony Hawk, Travis Barker, Denis Rodman et Xzibit qui font partie des « happy few », et d’autres tels Jamiroquai, Johnny Knoxville, David Hasseloff, ou Adrian Brody ont déjà eu l’opportunité (et les $$$!) de devenir des « baller ». Selon son créateur, Maximilion Cooper, l’esprit Gumball 3000 c’est « bousculer la tradition, explorer et développer des limites créatives et culturelles de manière non-conventionnelle ». On peut dire qu’il tient ses objectifs chaque année : gros cubes, stars, événements musicaux et bien encore

soutien citoyen et humanitaire au long de la course.Les kids et amateurs de belles bagnoles se donnent rendez-vous dans chaque ville-étape pour admirer les belles mécaniques, et l’aura du Gumball s’étend toujours plus. Pas étonnant que le magazine Forbes l’ait décrit comme une des marques internationales se développant le plus rapidement au monde ces dernières années.Pour l’édition 2011, qui a eu lieu du 26 mai au 1er juin, les équipages ont dû parcourir 3000 miles sur routes ouvertes, entre Londres et Istanbul, en passant notamment par Paris, Monte Carlo, Venise, et pour finir le rally à son apogée : dans le centre de la magnifique Istanbul, nouvelle capitale européenne de la culture.www.gumball3000.com

LIFESTYLE #2 // opENYoUrmINd

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CouLeurs et formes : fLoriLèGe sur fLeuveNouveau point de rendez-vous pour les lyonnais en promenade, objet de curiosité pour les touristes de passage, le Cube Orange de Jakob + MacFarlane ne passe pas inaperçu sur les bords de la Saône. Terminé depuis peu, il abrite le siège social d’un promoteur immobilier, ainsi qu’une boutique de design. Le Cube Orange réussi à s’imposer dans le paysage urbain en alliant une enveloppe flamboyante à un volume simple.L’édification de ce bâtimvent marque une étape dans la requalification d’un territoire gagné sur les fleuves dont le passé industriel a participé à l’essor de la ville de Lyon. La première phase des travaux, qui concerne principalement les quais de la Saône, devrait être terminée en 2015. Aujourd’hui, les principaux aménagements ont été effectués. Les nouveaux habitants s’approprient les logements flambant neufs du quartier, qui commence à prendre vie. Ce projet urbain s’intègre dans la dynamique de revitalisation et de densification des centres villes comme l’aménagement de l’Ile de Nantes. Il s’étendra à terme également sur les quais du Rhône, et accueillera le Musées des Confluences. Plusieurs projets sont amenés ainsi à se côtoyer au bord des fleuves. Si le Cube Orange se pose déjà comme phare dans le quartier, il sera rejoint dans quelques temps par son complémentaire également dessiné par Jakob + MacFarlane. On pourra en effet contempler en se promenant vers la Confluence le déjà bien nommé « Pavé Vert ». Il hébergera le siège d’Euronews, et ponctura à son tour le paysage du nouveau centre lyonnais.

arChi

openyoUrmind

Viviane Blocher – Gwendoline L’Her

L’EcuriE / intErsEction - 4L3000Au sein du Gumball 3000, il y a un unique équipage franco-français composé des pilotes de l’Ecurie/Intersection, Patrice Meignan et Jérémy Taltaud. Après avoir conduit la Megane Dazzle pour le Gumball 3000édition 2010, ils remettent le couvert cette année avec la 4L3000. Responsable de la publication d’Intersection France (« le magazine du style en mouvement ») et créateur de l’Ecurie (consortium créatif dont la devise est : « unis dans le mouvement »), Patrice Meignan est à la tête du projet en termes de direction artistique et de communication autour du projet 4L3000. Le Directeur Technique Jérémy « Jey » Taltaud s’occupe de transcrire dans la réalité les plans de son coéquipier avec l’aide de Cyssou, leur préparateur technique.C’est un mélange détonnant et des plus atypiques qui

est sorti de leur atelier de Pantin. De plus, à l’occasion des 50 ans de l’iconique Renault 4L, l’idée d’honorer le charme et les belles mécaniques à travers une réinterprétation musclée du modèle de base était plus que bonne, vu le résultat : les éléments de la 4L originale greffés se marient à merveille avec le châssis de la Clio V6) ! C’est un projet « old-to-new » total puisqu’au delà de la voiture c’est en toute cohérence qu’ont été déclinés le logo de l’équipe et les tenues de l’équipage (montres, gants, casques par Ruby, combinaisons par JC de Castelbajac).Tout ça fleure bon l’esprit vintage et la volonté de marquer les consciences par un revival super gonflé d’un classique frenchy. Le succès ne peut être qu’au rendez-vous !So fresh, so Notorious...www.4l3000.com

GumbaLL 3000 // 4L3000 Gabriel Huguet

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LIFESTYLE #2 // ThE E.T’S

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Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre rencontre ?

On s’est rencontré à l’école primaire (Fustel de Coulanges à Cameroun) où on se croisait dans la cours, c’est vraiment en 6eme qu’on est devenu amis, on était dans la même classe et cela pendant quasiment toute notre scolarité.

Un mot qui définirait le style de The E.T’s ?

Un mot qui définirait le style ET’s c’est sans hésitation «mélange», on essaie vraiment de ne pas se fermer aux différentes influences qui nous entourent. On prend un peu de partout pour forme un tout ET’s.

Au niveau de la composition et l’élaboration des morceaux, comment ça se passe, chacun a un rôle précis ?

Jo compose les chansons et on écrit chacun nos textes, on part d’une idée de base et de là naissent l’instru puis les textes.

Je vais vous poser une question qu’on a dû vous poser des fois et des fois, qui (ou quoi) vous inspire ?

Tout nous inspire, un objet, un son, une situation, une expression, ça peut venir de partout, ça peut nous arriver de nous promener dans la rue, d’entendre des gens rigoler et partir sur une chanson là dessus.

Est-ce que vous vous placez des limites musicalement ? Ou alors seriez-vous prêts à infuser d’autres genres dans votre musique ?

On essaie de se limiter au minimum, notre musique est justement le fruit de toutes ces «infusions» cet album reflète une grosse partie de nos influences.

Et sans Internet, tu penses que vous en seriez où maintenant ?

Sans internet on en serait certainement pas là, c’est grâce au sites communautaires comme Myspace, Facebook et Youtube que nous avons pu plus largement diffuser nos chansons et rencontrer des gens qui nous ont aider à finaliser ce projet.

Aujourd’hui il suffit d’une caméra et d’une connexion internet pour pouvoir diffuser sa musique c’est vraiment pratique, il faut en faire une force et ne pas en avoir peur.

Et le live dans tout ça ?

Le live c’est le moment où on est directement en contact avec le public, pour nous le visuel a une part très importante dans la musique alors on essaient vraiment d’illustrer la musique visuellement grâce à des effets de vidéos et lumières, et l’apport d’une vraie batterie est un vrai plus en énergie que le public devrait ressentir.

Au final à quoi doit s’attendre quelqu’un qui achète votre CD ?

Il ne faut s’attendre à rien il faut juste appuyer sur play et se laisser surprendre et embarquer de chanson en chanson on a vraiment essayé d’offrir un voyage de 48 minutes aux auditeurs on espère qu’ils s’y plairont.

LIFESTYLE #2 // ThE E.T’S

La première fois que j’ai entendu The E.T’s (merci JR) sur le morceau « Madame Météo », je me suis dit : ça y est on a trouvé les Outkast français, des rappers qui ne s’enferment pas dans des schémas pré-établis du Hip Hop. Mais après écoute de l’album « Nous venons en paix », je me suis dit : « J’ai tout faux ! » The E.T’s ne peut pas simplement se résumer à un duo qui mélange chant et rap. Jo A (le chanteur) et Mr Ice (le rappeur) ont un univers à eux (ils disent être « from another galaxy »). Dans une industrie musicale dans laquelle il semble que tout soit standardisé, The E.T’s apportent un vent de fraîcheur. On ne peut pas classer le groupe dans une catégorie. Ce n’est ni du rap, ni de la pop, ni de l’électro, ni de la chanson française mais c’est un mélange de tout ça. C’est de l’éclectisme à l’état pur. Jo A (l’homme orchestre – guitare, basse, piano, drums) est à la production sur tous les titres (il a d’ailleurs produit pour Swizz Beatz, wow). Chaque morceau est différent mais l’album forme un ensemble plus que cohérent. Et puis il y a les textes qui empruntent largement à la chanson française. C’est très bien écrit, pas de vulgarité et surtout les textes ont un sens. Bref vous avez compris, on a plus qu’aimé. On les a rencontré pour vous.

propos recueillis par andré QUImFUmU

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photography

LIFESTYLE #2 // robErT YaGEr

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Pour le photographe Robert Yager, il n’y a pas de formule. Ce photographe au flegme bien britannique est passionné par les rues de Los Angeles. Il a commencé il y a 20 ans déjà un travail d’exception parmi les gangs latinos de la ville. Nous l’avons rencontré pour discuter de son travail parmi les gangs mais aussi son œuvre en général.

Robert, pour commencer, pourrais-tu te présenter à

nos lecteurs ?

Je suis juste un gars qui vit pleinement sa vie. J’ai beaucoup d’énergie à dépenser mais dans le même temps je suis de nature assez posée, et j’aime bien veiller tard et explorer le monde.J’ai grandi à Londres alors on peut dire que je suis un vrai citadin : intéressé par la musique, l’art, le cinéma, la culture alternative et la lutte humaine pour la survie et l’identité. Mais j’aime aussi la nature et je suis intrigué par les myriades de vies qui peuplent cette planète.J’ai étudié l’Amérique Latine quand je vivais à Mexico pendant 1 an, et justement là bas j’ai vécu un séisme de 8.1 sur l’échelle de Richter. Je parle espagnol et un peu le français. Je pratique le yoga et j’aime voyager et explorer les montagnes, la jungle, les déserts, les vestiges, aller à la rencontre

des autres et des différentes cultures.En 1986, j’ai déménagé à Los Angeles et j’ai décidé de faire carrière dans la photographie. Avant les émeutes de Los Angeles en 92, j’ai commencé à photographier les gangs latinos et j’ai continué à suivre certains de ces membres depuis. Ma première publication aux USA a été une couverture pour le magazine Newsweek. Depuis j’ai réalisé plusieurs couvertures, portraits, reportages pour différents magazines parmi lesquels : The Observer et Independent en Angleterre et New York Times Magazine, Fortune, Fader, Rolling Stone, Esquire et TIME.En 1996, j’ai reçu un prix par la Fondation Aaron Siskind à l’Ecole des Arts Visuels à New York.En 2007 j’ai publié un petit livre de photos « a.k.a BooBoo » qui couvre une période de 14 ans de la vie de Cindy Martinez, membre féminin d’un gang. L’exposition de ce travail m’a permis de devenir le photographe personnel de David Lee Roth, de faire un reportage sur son retour lors de la tournée de Van Halen de 2007-2008 à travers les USA et le Canada.

Dis nous qu’est-ce qui t’inspire dans ton travail ?

C’est le travail de photographes tels Henri Cartier-Bresson, Manuel Alvarez Bravo, Irving Penn, Garry Winogrand, Robert Frank et Diane Arbus qui m’a tout d’abord inspiréHormis la photographie, je suis aussi inspiré par les musées d’art, en particulier l’art moderne;

j’aime apprendre des autres et de leurs luttes, la bonté humaine, la nature, les belles femmes mais aussi écouter Joe Frank à la radio, écouter DJ Henry Rollins mixer, assister à Burning Man (ndlr : festival américain) et les grandes villes telles que Londres, Paris, Istanbul et New York.

Penses-tu avoir un style particulier dans ton approche

de la photographie ? Si oui, comment décrirais-tu ton

style ?

J’ai pris l’habitude d’errer dans les rues imprévisibles, mais visuellement riches de Mexico City et prendre des photos dans un style se rapprochant de celui d’Henri Cartier-Bresson, Manuel Alvarez Bravo and Gary Winongrand. Je travaille vite, je suis très actif lors de mes prises de vue. Je bouge beaucoup, c’est presque comme si je dansais mais en même temps je sais me faire petit et patient.J’aime jouer de la lumière naturelle. J’estime qu’une photographie est une œuvre, et qu’il y a une part de composition toute aussi importante que l’oubli de la présence de l’appareil photo par le sujet photographié. Idéalement je cherche une signification profonde aux images, d’une façon allant au-delà de la somme des éléments impliqués.Quand je fais des portraits, j’aime devenir proche et intime mais j’aime aussi prendre de la largeur en utilisant l’environnement qui m’entoure afin de créer un certain éloignement, et donner une profondeur au lieu dans lequel je suis confiné.

LIFESTYLE #2 // robErT YaGEr

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Comment t’es venue l’idée du reportage photo sur les

gangs ?

Un de mes amis de Mexico, Ruben Ortiz-Torres qui est venu vivre à Los Angeles quelques temps après moi, a planté cette idée en moi au cours de nos discussions sur l’aspect culturel des gangs et des low-riders. Il m’a conseillé de feuilleter un magazine : Teen Angels qui m’a réellement éclairé quant à cette culture. Il dépeignait leurs rêves et leurs aspirations. Le magazine était constitué de nouvelles, de poèmes, dédicaces et photos que les jeunes membres de gangs envoyaient. Ils devaient payer afin d’être publiés. Il fallait payer cinq dollars un dessin au crayon et vingt-cinq pour une photo de couleur. Les messages à caractère haineux n’étaient pas autorisés. Les magazines étaient distribués

uniquement dans quelques kiosques à presse sur Downtown LA.Après avoir lu plusieurs numéros, j’ai pris ma Chevrolet Impala 76 toute tagguée, et je me suis mis à rouler à la recherche de membres de gangs !!On peut dire que les gangs latinos m’ont impressionné au point que je les considère comme la culture la plus intéressante, la plus provocatrice et la plus visuelle de Los Angeles.A l’époque, j’ai senti qu’ils n’avaient pas été bien décrits ou compris par le grand public. La plupart des gens n’entendaient parler des gangs que dans les faits divers ou dans des histoires de crimes. Dans les rues et dans les écoles ils contrôlaient et intimidaient les autres. Ils avaient un orgueil surdimensionné, leurs propres règles et toujours prompts à afficher leur différence. Ils étaient une énorme contre-culture

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jeune et puissante qui s’étendait. Et ils avaient été là pendant des décennies, juste à quelques kilomètres de Hollywood Walk of Fame et Beverly Hills.

Combien de temps as-tu passé avec eux?

J’ai passé dix ans à traîner dans le quartier du gang des Playboys à Los Angeles, Mid-City. J’y allais au moins une fois par semaine et je restais là avec eux. Quand j’avais un travail spécifique à faire, j’y allais plus souvent comme pour le reportage pour le New York Times Magazine où je suis resté 17 jours en « immersion » chez eux !Les dix années suivantes, j’ai continué à rencontrer certains d’entre eux mais à des occasions spéciales chez eux, ou lors d’anniversaires ou funérailles.

As-tu déjà eu peur ?

Par moments, j’ai eu de sérieuses raisons d’avoir peur ou d’être inquiet pour ma vie.Une fois, je roulais dans South Central pour aller à une soirée avec quelques membres du gang Playboys. On s’est arrêté au feu, il y avait 3 voitures pleines de membres du gang rival 18 Street. On a alors vite démarré. Ils se sont alors mis à tirer sur nous. Heureusement personne n’a été touché.Une autre fois, alors que je me promenais dans le quartier avec certains du gang, un membre plus âgé que je n’avais jamais photographié à l’époque, est arrivé. Il pointe alors un révolver sur mon estomac. C’était un personnage instable et lunatique du fait de la drogue mais aussi parce qu’il avait reçu une balle dans la tête. Il cria “Donne moi ton appareil!”. J’ai hésité un petit moment juste pour voir s’il

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plaisantait, les autres autour de moi ne faisaient rien si ce n’est hausser les épaules. Il insistait, “Donne moi seulement ton appareil !” et je finis par lui donner voyant son doigt sur la détente. Il le prit, me regarda droit dans les yeux et dit “Regarde ! T’as le respect des frères ! Mais ne les laisse pas tomber !” Ensuite il me rendit l’appareil et rangea son révolver.Il y a eu aussi de nombreuses occasions où j’ai eu à m’expliquer, face à face avec certains membres du gang assez agressifs qui ne m’appréciaient pas et qui voulaient affirmer leur autorité. Mais c’est comme avec les célébrités : le tout c’est de pas montrer sa peur !

Je sais qu’avec ton travail sur le gang tu as gagné

plusieurs prix mais peux-tu me dire la chose dont tu

es le plus fier

Ça a été mon travail le plus récompensé et je suis beaucoup plus sage, plus fort, et plus complet grâce à ce que j’ai vécu avec eux mais aussi à cause des efforts accomplis pour ce reportage et de son résultat.Des fois certains membres du gang me contactent pour me dire combien mes photos les ont aidé à vouloir refléter du positif dans leurs vies. Des fois certaines personnes m’appellent pour me dire qu’elles ont été influencées, en tant que photographes, par mon travail. C’est sympa d’entendre de telles choses. Mais ce qui me rend le plus fier, c’est que cette œuvre dans son ensemble va plus loin que de simples images ou histoires. C’est le document d’une époque dans la vie d’un groupe assez troublé et qui montre aux gens un autre côté de Los Angeles, loin d’Holywood et de toute sa prétendue romance. Les photos sont là, il ne me manque plus qu’à poser le texte au complet

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dessus. Je pense que cela aidera les gens à comprendre un peu mieux ce monde que nous partageons tous.

Tu fais aussi de la photographie de célébrités. En quoi est-

ce différent de ton travail de photojournaliste ?

Avec la photo journalistique, je cherche à capter au naturel les moments importants dont regorge la vie, que ce soit celle d’un membre d’un gang, d’une célébrité ou d’une personne lambda.Avec les portraits, j’ai un contrôle sur le sujet et même une interaction, que je n’ai pas dans le photojournalisme. Dans un portrait, mon désir c’est de capter l’essence de l’individu. Ça peut se produire lors d’un moment intense, mais c’est essentiellement la personne dans sa profondeur que je veux pouvoir « capturer » et présenter. Peu importe qui je photographie, j’aime saisir des moments insolites dès que je peux. Le gros de mon travail avec les célébrités porte sur les portraits. Je les traite comme n’importe quel autre personne.Le problème avec les stars, c’est qu’elles ont un égo bien développé et qu’ils sont souvent accompagnés d’un imprésario qui aime avoir son mot à dire sur comment la célébrité doit être photographiée ou pas.J’ai quelques fois trouvé les célébrités aussi imprévisibles et provocatrices que les membres de gang, elles sont juste moins dangereuses.

Sinon quels sont tes projets pour le futur ?

Il y a tellement de choses que j’aimerais faire. Mais je suis limité en moyens et j’ai quelque peu la sensation d’être pris au piège au bout du monde, à Los Angeles. J’aimerai photographier la vie dans les favelas de Rio. J’aimerai aussi couvrir, au travers de mon art, différentes causes humanitaires. J’aimerai aussi travailler avec des artistes de rue tels que Banksy et JR. J’espère travailler de nouveau parmi les gangs. Savoir ce que sont devenus certains des membres, où en sont-ils dans leur vie, vingt ans après notre première rencontre. Ça serait intéressant de voir les familles que certains ont pu fonder. De même j’aimerai produire plusieurs ouvrages de photos sur mon travail sur les gangs.

www.photoloco.com www.facebook.com/RobertHYager

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LIFESTYLE #2 // robErT YaGEr

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Peux-tu te présenter pour nos lecteurs ? Salut, je m’appelle Maty Soul, je suis auteure, compositrice, interprète et réalisatrice. J’ai toujours habité entre Paris et le sud de la France. Et j’ai récemment sorti mon premier album.

Comment ta passion pour la musique est-elle née ? Il y a des choses qui m’ont touché très tôt comme le bien-être ressenti lorsque mes parents écoutaient « Kind Of Blue » de Miles Davis. Ensuite mon premier déclic c’était à 14 ans lorsque je suis tombé sur une cassette de Bob Marley, « Uprising » qui traînait chez moi dans la bibliothèque... C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à sélectionner la musique que j’écoutais et à n’écouter que ça. Ma deuxième révélation a été Lauryn Hill. J’étais tout juste au lycée, mais elle a eu une influence sur moi et sur mon implication musicale que même moi je n’ai pas senti venir ! C’est à ce moment que je suis passée d’auditrice à « fredonneuse » (rires). Ecouter non-stop et chanter cette musique me faisait vraiment du bien et c’est un peu par hasard, lorsqu’avec une amie du lycée on s’est mis à chanter ensemble de manière hebdomadaire et à s’enregistrer, juste pour le fun que cela est devenu un projet professionnel. Cela s’est engrené comme ça !

Peux-tu nous parler de ton univers? Des choses qui t’inspirent dans la vie… J’aime me sentir connectée avec la nature et aussi avec les gens. La nature m’aide à me ressourcer, me retrouver. Les gens m’aident à apprendre, à me définir et à partager. Martin Luther King est une grande inspiration pour moi. Au même titre que Bob Marley et Lauryn Hill. Ce sont des personnes qui m’aident à être meilleure, à me sentir moi-même et à ne pas avoir peur… de me battre, d’aimer, de faire des choix et d’être radicale. Radicale dans le sens cohérente. En tout cas j’essaie, et ces personnes m’inspirent. Le combat pour la dignité humaine m’inspire d’une manière générale donc je pourrai rajouter d’autres noms comme Angela Davis ou le mouvement des femmes, etc... Etre révoltée dans le monde actuel est aussi forcément source de frustrations mais c’est avant tout une force. Et je pense qu’ être créatif demande de la force.

Comment définis-tu ton style ? Soul ? Nu-Soul ? Reegae ? Tous ça en même temps, on peut y ajouter le Hip Hop. Chacun de ces genres est un besoin pour moi. Une fois que j’ai fait un bon titre bien reggae, j’ai envie de Hip Hop et une fois que j’ai posé un son

seventies, il me faut un peu de Nu-Soul. Et puis je me fais plaisir en incorporant très souvent un peu de tout ça dans mes titres ! Après, chacun trouve quelque chose qui ressort plus à son goût. Pour certain je suis une vraie chanteuse Soul, ou une chanteuse soul à la voix un peu Reggae, pour d’autres j’ai une voix très Blues ou encore un groove Laidback typiquement Nu Soul et un ressenti Hip Hop... Et c’est bien comme ça, tout me va! (rires)

Ton premier album s’appelle « The Price Of Consciouness » (ou le prix de la conscience en français) Pourquoi ce titre ? Ce titre est devenu évident lorsque je me suis rendue compte de la résonance qu’il avait dans ma vie personnelle et artistique...La prise de conscience a effectivement un prix. Car qu’on décide d’ignorer ce que notre conscience nous dicte, ou de vivre en cohérence avec elle, on en paie le prix. Bien sûr, mon message est de dire que la seule solution valable est de vivre en cohérence avec notre conscience, comme je l’ai dit plus tôt, de manière radicale sans compromis. Car s’est de mon point de vue la seule façon de s’épanouir. Et je souligne aussi à travers les différentes émotions des chansons de l’album que ce n’est pas un fardeau à porter mais un vrai moteur, un guide, une joie réelle. Il faut se donner un peu de courage et oser, mais le retour n’a justement pas de prix !

Les thèmes du métissage, de la justice sociale, l’amour sont récurrents dans ta musique. Tu penses que la musique soul en général a vocation à être « consciente », engagée ? La musique soul est historiquement engagée car la musique noire américaine est inséparable de l’Histoire noire américaine. Et c’est vrai qu’à l’époque cela se ressentait à travers chaque artiste. Même lorsqu’ Aretha Franklin chantait une chanson d’amour c’était engagé. Pour moi c’est une des fonctions essentielles de la musique, réveiller en nous tous notre capacité d’action et d’éveil. Tant qu’il reste des artistes dit «conscients» ou « engagés », cela ne me dérange pas. S’il pouvait y’en avoir plus cela serait bien, mais bon... C’est pas non plus une préoccupation de l’industrie musicale qui voit plutôt ça comme un obstacle... Ce qui est logique quand on regarde les choses qui régissent notre monde aujourd’hui...

Ton avis sur la scène Soul en france ? Beaucoup de bons chanteurs. J’aimerai par moment entendre plus d’univers personnels...

Une bonne présence dans les concerts mais très peu (trop peu) d’albums. Il faut que plus d’artistes y croient et qu’ils convainquent plus de personnes prêtes à vraiment les aider sérieusement, des

personnes qui aiment vraiment cette musique ! Cela avance petit à petit mais beaucoup trop lentement à mon goût.

Pour finir, des projets pour le futur ? Pour le futur proche: Le Remix d’une des chanson de mon album avec le rappeur americain Stalley et le clip ! Et puis sinon toujours des concerts dans les salles parisiennes et dans le métro parisien !Sinon, j’ ai pas pour habitude de programmer le long terme, mais beaucoup de choses se feront c’est sûr !

LIFESTYLE #2 // maTY SoUL

http://www.myspace.com/matysoulhttp://twitter.com/MatySoulhttp://www.dailymotion.com/NOWAITINGINVAINTVhttp://www.myspace.com/nowaitinginvainmusichttp://twitter.com/N0waitinginvain

Même lorsqu’ Aretha Franklin

chantait une chanson d’amour

c’était engagé

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Si vous faîtes partie de la génération des années 80 ou d’avant, un titre tel que Super 8 doit forcément vous évoquer quelque chose. Je suis sûre que vous percevez déjà le bruit enroué et régulier de la bobine de film qui projette sur le mur presque blanc du salon familial, des images saccadées aux couleurs irréelles de votre enfance. Bon, en visionnant la bande annonce de Super 8, on y trouve quand même un peu plus d’action que dans nos micro-films de vacances en famille… Mais là encore des sensations de gamins remontent à la surface. Explications : La scène se passe en 1979, dans une petite ville au fin fond des Etats-Unis, là ou il est sensé ne jamais rien se passer. Et pourtant, un groupe d’enfants assiste à

un terrible déraillement de train alors qu’ils tournent un film d’horreur en format Super 8. Rapidement, ils comprennent que quelque chose d’anormal s’est passé ce soir là et décident d’enquêter. Ce qu’ils vont

découvrir avec l’aide du shérif local va largement dépasser leur imaginaire : des aliens semblent avoir envahit les lieux…Des enfants pré-pubères, lancés au guidon de leur bicyclette dans une aventure incroyable ça ne vous rappelle rien ? Et oui, si vous aussi vous avez visionné les Goonies au moins 50 fois étant petit ou encore E.T, vous ne pouvez pas passer à côté de certaines ressemblances… Mais pourquoi retrouve-t-on autant de Spielberg dans ce film de JJ. Abrams? Une des explications possibles : J.J. Abrams appartient à la génération des enfants qui visionnait en boucle les films de Spielberg… En effet, on découvre rien que dans la bande annonce un savoureux mélange des deux cinéastes. Spielberg pour son côté film familial d’aventure tel qu’ Indiana Jones, Jurrasik park, les Goonies… JJ Abrams pour ses scénarios au suspense haletant qu’on retrouve dans les séries Alias ou Lost. Mais on remarque aussi leur goût commun pour la science fiction et les vilaines bébettes. Pensez à Rencontre du 3ème type, les dents de la Mer, Cloverfield… et leur amour des fins apocalyptiques qui nous offrent pourtant un happy end inévitable. (La guerre des Mondes, Armageddon…)Alors même si ce film ne nous surprendra peut-être pas vraiment, on a quand même très envie de se laisser entrainer dans cette science-fiction écrite et produite par deux maîtres du genre car Il n’est nul doute que Super 8 aura le mérite d’apporter ce qu’on attend de lui : effets spéciaux réussis, action , aventure, bons sentiments et nostalgie de nos films d’ados…

supER

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Date de sortie cinéma : 3 Août 2011

LIFESTYLE #2 // cINéma

RéaLisé paR jj. aBRamsET pROduiT paR sTEvEN spiELBERg Article : Rachel Colosimo

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Page 17: Notorious magazine #2

dOcTOR whODoctor Who est la série de science-fiction la plus vieille du monde. Originaire d’Outre-Manche, elle nous raconte l’histoire du Doctor, un alien humanoïde qui voyage dans le temps et l’espace dans son vaisseau, le TARDIS, qui a la forme d’une cabine téléphonique, mais qui est géant à l’intérieur. A l’approche de la mort, le Doctor a la capacité de se régénérer, ce qui fait que nous en sommes à sa onzième incarnation. Le Doctor déteste être seul, et se retrouve toujours accompagné d’une nana (du genre jolie, d’ailleurs). Méconnue en France, la série est pourtant l’objet d’un véritable culte au Royaume-Uni, et bénéficie depuis quelques temps d’un buzz phénoménal aux States. Grâce à la série, certaines expressions fameuses de la culture geek (comme « Reverse the polarity of the neutron flow ») sont apparues, et certains mots comme TARDIS ou Dalek (les ennemis jurés du Doctor) sont carrément entrés dans les dicos anglais. Que ce soit pour les amateurs de voyages spacio-temporels ou de culture british, cette série pleine d’humour et de rebondissements est absolument indispensable.

LIFESTYLE #2 // SérIES

Jean-Philippe Lepelletier

Jean-Philippe Lepelletier

PeRSoN oF INTeReST : Nouvelle série policière de CBS, où un ancien agent de la CIA est engagé par un mystérieux milliardaire pour empêcher des crimes qui vont se produire dans un futur proche. Produit par JJ Abrams, scénarisé par Jonathan Nolan (qui a participé à The Dark Knight), ça risque d’envoyer du lourd.

séRiEs 2011 - 2012

La fin de l’année est souvent le temps de réjouissances pas croyables. on fait des barbecues, on se met en short et on se promène dans les parcs. Au etats-Unis, la fin de l’année est également le moment des Upfronts, où toutes les grandes chaines de télévision présentent leurs programmes pour la rentrée prochaine. Voilà cinq séries à surveiller de très près.

TeRRA NoVA : En 2149, la Terre est dévastée, et l’espèce humaine menacée d’extinction. Une famille accepte alors de voyager dans le temps, pour fonder une nouvelle colonie humaine 85 millions d’années dans le passé, à la préhistoire. Spielberg est producteur exécutif, et il y aura pleins de dinosaures.

RINgeR : Grand retour de Sarah Michelle Gellar (alias Buffy Summers) à la télévision, où une jeune fille nommée Bridget cherche à échapper à la mafia en prenant l’identité de sa sœur jumelle. Si le pitch est un peu pourri, on est très curieux de revoir l’actrice sur le petit écran.

The PLAyboy CLUb : La série se déroule en 1963, avec des hommes en costard, qui fréquentent le premier Playboy Club à Chicago, où travaillent les Bunnies, les serveuses déguisées en lapin sexy, effigies du magazine. La série fait déjà scandale dans les milieux conservateurs américains avant même qu’on ait vu le pilote.

UP ALL NIghT : Si la série est simplement une comédie familiale autour des difficultés d’un couple face à leur premier né, l’équipe est alléchante. Produit par Lorne Micheals (l’homme le plus influent de l’humour américain depuis 30 ans), avec Christina Applegate (Samantha Who), avec deux pionniers sur Saturday Night Live, Will Arnett et Maya Rudolph.

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LIFESTYLE #2 // Top 6 SkaTEpark

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LIFESTYLE #2 // Top 6 SkaTEpark

De Marseille à Shangaï, cet été, faîtes le tour du monde des meilleurs skateparks avec Notorious.Amis skaters et autres riders en tous genres, vous faîtes

quoi cet été ? Si vous avez un peu (beaucoup !!) d’argent

et du temps, Notorious a repertorié 6 skateparks de folie à

vous faire tourner la tête. Alors à vos skates et à vos sacs et

suivez- nous dans notre Top 6 mondial des skateparks

skateLab // florida

Black pearl skate park // iles caïmans Situé dans les merveilleuses Iles Caïmans, le Black Pearl Skate

Park est le plus grand skatepark outdoor au monde !

Blair Alley

AquamanguamSkatermcskate

Google

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Extreme park // usa

smp skatepark // china

Louisville Images

Collapsed Kingdome

roig61

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LIFESTYLE #2 // Top 6 SkaTEpark

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marseille skatepark // fRaNcE

vaNs skatepark // usa

Marion Cerrato Marion Cerrato

Wishard of Oz Cwarnercarey

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LIFESTYLE #2 // Top 6 SkaTEpark

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LIFESTYLE #2 // bEaTo

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Page 23: Notorious magazine #2

LIFESTYLE #2 // bEaTo

BEATOandré beato est un jeune illustrateur portuguais basé à Londres.on a vraiment envie de dire « si jeune et si talentueux ». pour autant, beato n’a pas la grosse tête comme ses personnages, et son univers vectoriel et son très fin travail typographique à déjà séduit des marques et des éditeurs plutôt remarquables…merci à lui d’avoir si gentiement accepté que l’un de ces visuels se retrouve en couverture de ce numéro de notorious magazine, et d’avoir répondu à quelques questions.

Quelques publications :

- offf Lisbon 2008 Catalogue- illustrated fonts, Linksbooks- Los Logos 4, Gestalten- Los Logos 5, Gestalten- playful type, Gestalten- playful type 2, Gestalten- Colour mania, Victionary- Computer arts projects, Issue - 133- Computer arts projects, Issue - 138- Computer arts PT Issue 2- artbox magazine Issue 12- Complex magazine

Clients :

- uniqlo- espn- montana Cans- nike- Computer & arts uk- Computer & arts pt- net magazine- plinkers- relaps- yellow pants- rocawear- don´t panic

- Complex magazine- royal mail- kdu- ronaldo Cr7

PORTFOLIOINTERVIEW

Interview : Gabriel Huguet

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Page 24: Notorious magazine #2

pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter?

Ok, que puis-je dire?...Je m’appelle André Beato, j’exerce en tant que designer graphique et illustrateur. Je suis né à Lisbonne (Portugal) et je travaille actuellement à Londres en freelance.J’ai fait une licence en design graphique et un Master “Culture visuelle – Production visuelle” à l’IADE (Institut des Arts Visuels et du Marketing) de Lisbonne.Mon travail est tourné principalement vers du vectoriel, de l’illustration, de l’identité visuelle et de la typographie sur mesure et illustrative. J’ai bossé dans divers domaines de la création visuelle : graphisme, print, publication presse, au travers de la collaboration avec des clients divers et variés tels des labels de disques, des magazines, des marques de vêtements, de la pub et bien d’autres encore…

tu te définis plutôt comme un illustrateur ou un typographe?

Sans hésiter : un illustrateur! Certaines personnes me considèrent plus comme un typographe, mais non! Je suis juste un mec qui adore jouer avec les lettres et les typos!En effet, un typographe a une compréhension complète et très technique en rapport à la lettre et sa construction. Pour ma part, je customize des lettres mais je ne m’occupe pas du detail technique qu’implique la création d’une police de caractère.

une “bonne typographie” pour toi c’est quoi?

C’est difficile de définir ce qu’est une bonne typographie parce que ça dépend vraiment du contexte dans lequel elle est placée. Pour moi, c’est fondamental qu’elle soit visuellement forte,

techniquement bien réalisée, avec des formes de lettre plutôt subtiles et cohérentes. Et bien sûr il faut qu’elles soient esthétiques ! C’est à peu près tout cela que je prends en consideration pour qualifier une typographie de bonne ou moins bonne.

tu es majoritairement un artiste “numérique” mais certaines de tes oeuvres semblent réellement ancrées dans le monde du graffiti ; quelle part du street art mixes-tu à ton travail ?

Et bien, j’ai débuté dans le graffiti à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui j’en fais très rarement, mais à cette période de mon adolescence j’étais très influencé non seulement par tout le mouvement street art mais aussi par toute la culture hip-hop. C’est par ce biais-là que j’ai commencé à intégrer ces influences, de manière instinctive, et c’est ce qui a formé mon style d’illustrations. Mes illustrations

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LIFESTYLE #2 // bEaTo

Page 25: Notorious magazine #2

typographiques se rapprochent du graffiti dans un certain sens : tu joues avec des typos, et la forme des lettres, sans se fixer de limite. Finalement c’est simplement le support qui change.

Quelles sont tes influences ? Des mecs plutôt oldschool comme kurt Weidmann (ndlr : un des pères de la typo décédé le 31 mars 2011), ou des jeunes loups comme alex trochut (www.alextrochut.com) ou Ludovic prigent (www.ilkilkilk.com )…?

Sans aucun doute, des cadors tels Tony Forster, Herb Lubalin, Lou Dorfsman, Tony Dispigna sont de grosses références pour moi par l’héritage conséquent qu’ils laissent derrière eux ! Mais c’est sûr que j’apprécie aussi des artistes de la nouvelle generation, et Alex et Ilk sont indubitablement deux grands artistes de notre temps.

te considères-tu comme quelqu’un d’influent? une star du design graphique peut-être (il faut bien avouer que ta liste de clients est bien fournie et ton travail visible un peu partout sur la toile!)

Je ne me considère pas comme une star, d’abord parce que je suis encore très jeune, et ma petite production ne me permet pas de pretendre à un tel statut ! Hahaha ! Ce que je crois c’est que j’influence certaines personnes, tout comme ces personnes peuvent m’influencer. à partir du moment où leur travaux sont exposés sur le net ou publiés quelque part, il y aura certainement des gens qui iront voir et seront inspirés par ces travaux. Mais je crois que c’est un processus normal dans tous les domaines.

Et à part l’art, qu’est-ce que tu kiffes ?

Hum…peu de choses au final : faire du vélo jusqu’à point d’heure, la Stella Artois et chanter sous la

douche! Ehehe !

actuellement, tu bosses sur quoi ? Quels sont tes projets ?

Là je suis occupé sur une illustration pour Complex Magazine, et une couverture pour Don’t Panick UK (juin 2011 – Dark Issue). Sinon, j’ai en effet d’autres projets intéressants devant moi, mais ça reste à confirmer alors je préfère garder ça pour moi pour le moment!

autre chose à ajouter ?

Ne copiez pas, soyez inspirés!Cheers!

www.andrebeato.com

"Certaines personnes me

considèrent plus comme un typographe, mais non!

Je suis juste un mec qui adore jouer avec

les lettres et les typos!"

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LIFESTYLE #2 // bEaTo

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Photographie Luc Manago

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Page 27: Notorious magazine #2

Si je te dis Moussa Maaskri, c’est qui ?

Je suis un mec qui est né en Algérie en 62, qui a grandi dans les quartiers nord de Marseille et qui en 80 a eu un choc dans sa vie suite à un contrôle d’identité qui a mal tourné, j’ai perdu mon meilleur ami dans cette affaire et à partir de là j’ai commencé à faire du théâtre et à lire, et des années après j’en ai fait mon métier. Et aujourd’hui j’en suis à 49 films.

Te souviens-tu de ta première confrontation avec le cinéma, si c’était un film ou un acteur…

C’est un film, c’est La Strada avec Anthony Queen, c’est un film de Fellini. C’est un film qui m’a fait rêver. C’est un film dans lequel joue la femme de Fellini, Giulietta Masina, une des plus grandes actrices au monde à mes yeux. C’est l’histoire d’un couple de forains qui traverse l’Italie. Un film en noir et blanc magnifique.Plus tard il y a eu des acteurs qui m’ont donné envie, mais moi c’est surtout le cinéma italien avec

les films de De Sica, les films de Toto ou encore « Nous nous sommes tant aimés », « Le fanfaron »… C’est un cinéma que je regarde encore aujourd’hui. Le cinéma italien des années 50-70, c’est le cinéma le plus fertile. Dommage que les jeunes ne s’y penchent pas plus.

Dernièrement on t’a vu dans Les Mauvais Jours un téléfilm traitant de la précarité des femmes, penses-tu que le cinéma, ou l’art en général a vocation à être engagé ?

Tout acte artistique n’est pas gratuit. Je ne crois pas. Le fait que quelqu’un décide un jour de parler de quelque chose qui le dérange ou qui l’éblouit, c’est un acte. Un acte qui n’est pas gratuit. C’est soit : regardez ça c’est beau ou alors regardez j’ai envie de dire ça parce que ça va pas ! De toutes façons c’est toujours un acte, et un acte c’est forcément engagé. Ce n’est jamais gratuit. On ne te met pas une assiette et des couverts en 14h et 16h, on te la met que pour

bouffer quand c’est l’heure de bouffer. Quand tu décides de faire un truc c’est parce que soit ça te fait mal, tu veux en parler, soit tu veux le dénoncer.

Donc c’est aussi un critère de choix lorsque tu acceptes un rôle ?

Oui maintenant. Pas à mes débuts. Quand j’ai commencé, je prenais tout ce qu’il y avait ! (Rires).

Justement en parlant de tes débuts, tu as fait tes armes au théâtre comme beaucoup d’acteurs de ta génération. Que t’as apporté cette expérience par rapport à ton jeu actuel ?

Le théâtre c’est la prise directe avec le public. Il n’y a pas de retour en arrière. Une fois que tu as mis les pieds sur le plateau c’est fini. Quoiqu’il arrive, que tu ais un trou, même si le public ne rit pas, même si la salle est quasi vide, tu dois aller jusqu’au bout. Ça c’est La grande école. A un moment donné tu te dis, je rentre je prends ce tunnel et j’y vais mais

LIFESTYLE #2 // moUSSa maaSkrI

A la veille d’un départ sur le tournage d’un film d’Alexandre Arcady

avec Anne Parillaud, Moussa Maaskri, figure incontournable du cinéma

français, réponds à nos questions et s’exprime sur la vie, les gens et ce

qui l’anime depuis le début de sa carrière.

Interview André Quimfumu

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Page 28: Notorious magazine #2

LIFESTYLE #2 // moUSSa maaSkrI

pour partager un truc ! On en revient à ta question de toute à l’heure à savoir si c’est un acte que de dénoncer ou d’essayer de faire que le monde aille mieux… J’espère que ça ne restera pas que des œuvres artistiques mais que ça fera avancer les choses. Mais le théâtre c’est ça, c’est la force de se dire : il n’y a plus de filet. Au cinéma tu peux recommencer tant que la prise n’est pas bonne. Et c’est fort le théâtre. C’est Jouvet qui disait : « au théâtre tu joues et au cinéma tu as joué ». C’est une grande différence. Le théâtre t’aide à te construire, tu apprends. Et en même temps, le théâtre c’est sur la durée, on ne joue pas une fois un spectacle. On joue toujours sur la durée, tu te donnes le temps de construire ton personnage. Le public t’aide aussi à construire au gré de ses réactions, t’es pas seul à construire. Le cinéma c’est l’art de l’instant. On grave et on passe à autre chose. T’as toujours des regrets au cinéma : à te dire j’aurais dû faire ça comme ça !

Et les planches de théâtre te manquent ?

Grave.

A quand un éventuel retour ?

J’attends. Y a des projets, mon agent y travaille. Mais c’est pour bientôt.

Quel regard tu portes sur le cinéma français actuellement ?

Ah… Il y a de bonnes choses qui se font. Il y a de bons jeunes. Il y aussi des gens qui sont en train de renouveler les choses comme Marchal a renouvelé le polar, on a Fred Cavayé qui a fait « A bout portant », « Pour elle »… Il y a de tout et en même temps, il y a ce côté facilité que je n’aime pas trop c’est à dire on fait trop de comédie juste pour remplir les salles. Mais bon en même temps, les salles il faut les remplir de toutes façons c’est sûr. Mais c’est bon, on est train de sortir du mal que la nouvelle vague a fait, inconsciemment ou pas, au cinéma français. C’est à dire un cinéma intello, un peu trop je me regarde dans le nombril. Genre c’est l’histoire de deux mecs et leurs copines dans un appartement (rires). C’est fini ça Dieu merci, on en sort, parfois par du déchet aussi, mais tant mieux on en sort. Ce qui me fait peur c’est que l’impact du cinéma américain devienne un code normal.

C’est à dire cette volonté de faire des films comme eux. C’est pour ça que je dis qu’il faut s’intéresser à d’autres cinémas ; asiatique, européen, sud-américain, qui s’inspirent d’autres choses. Il n’y a pas que le cinéma américain.Au cinéma comme à la musique…Moi j’aime bien le rap mais le rap est un produit américain à la base même si on parle de rap français. Ce qui est fort dans le blues, c’est que c’est né là bas, c’est à eux. Il n’y a qu’eux qui peuvent t’en jouer comme ils le font. C’est pareil pour le jazz. Moi j’aime bien avoir une identité de départ qui soit la mienne. Tous les trucs importés, je veux bien même si on le fait différemment mais ça reste de l’importé. Regarde on est à Marseille, c’est Pagnol ici. Il y a une culture derrière. C’est comme si tu voulais bâtir une œuvre sans lire, il faut encourager les jeunes à lire. Il y a des mecs avant toi qui ont écrit sur l’amour, sur la destinée, sur ce que sont les hommes, les femmes.. Si tu veux écrire, il faut que tu t’inspires de ça, pas dire les mêmes choses mais le dire à ta manière dans ton époque.

Je sais justement que tu as écris un documentaire. Qu’est-ce qui t’inspire ? Tu écris sur quoi ?

Les gens ! Quelqu’un a dit : les autres y a que ça de vrai ! Et moi j’y crois. C’est en regardant les autres que tu comprends qui tu es, que tu peux aimer les autres, et partager avec eux. Si tu ne les regardes pas, tu ne les écoutes pas, tu les vois pas, tu passes à côté. Et pour moi l’écriture c’est regarder les autres, regarder son temps. Parce que l’autre il est dans son temps. Et aujourd’hui, on ne regarde plus les autres. On a tellement compartimenté les gens comme dans un supermarché : le lait là, le voyou ici, les banlieues là bas, les noirs de ce côté, les blancs de l’autre. On range, on compartimente, ce qui fait que les gens ne se parlent plus. Et un jour ou l’autre ça pète. L’avenir c’est regarder les autres.

Tu m’as parlé de la lecture, c’est quoi le premier livre qui t’a marqué ?

Moby Dick. Je sais pas ce côté aventure m’a plu. Et puis c’est une œuvre qui déplaçait les préjugés. J’ai du le lire vingt fois.

On est train de sortir du mal que

la nouvelle vague a fait, inconsciemment

ou pas, au cinéma français.

On range, on compartimente, ce qui fait que les gens ne se

parlent plus. Et un jour ou l’autre ça pète. L’avenir c’est regarder

les autres.

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LIFESTYLE #2 // moUSSa maaSkrI

On voit de plus en plus d’acteurs passer derrière la caméra, toi ça te tente ?

Je ne pense pas avoir l’énergie pour… Non, ça ne me tente pas. Et puis il y a des trucs que tu ne sais pas faire, alors à quoi bon essayer. Il faut rester dans ce que tu sais faire. Tu ne peux pas tout faire et bien le faire. Par exemple Victor Hugo, il a bien écrit mais il n’a fait que ça, écrire. Il faut rester dans son art.

En parlant d’art, un acteur c’est jouer pour exister, ou exister pour jouer ?

Exister pour jouer ! J’en reviens à ce que je dis tout le temps. C’est mes fondations. C’est pour ça que je ne me perdrai jamais. Si t’as pas un vécu une histoire, pourquoi tu veux raconter des histoires ? Tu n’y arriveras pas. C’est comme aujourd’hui si tu n’as pas les mots, comment tu veux exprimer ce que tu penses ? Apprends les mots ensuite tu pourras dire réellement ce que tu penses. Tant que t’as pas les mots tu peux rien faire. C’est pareil. Exister pour jouer. Si tu n’existes pas tu ne peux pas jouer. Si tu n’as pas vécu. A mon avis le reste ce n’est que du superficiel.Moi quand je joue la douleur, je me sers de mes douleurs. Elles sont à moi. Si je ne les avais jamais vécu comment je pourrais les partager ? C’est une logique. De Niro c’est un mec du Bronx. Après il peut jouer un président de la république s’il veut. Mais à la base c’est un gars qui a un vécu et qui le portera toujours. C’est ce qui fait ton œuvre : ta vie.

Pour parler de ton actualité on te retrouvera bientôt dans La Mer à boire, de Jacques Maillot.

Oui avec Daniel Auteuil et je pars dans 20 jours tourner en Tunisie dans le nouveau film d’Alexandre Arcady. Un film tiré du roman de Yasmina Khadra : Ce que le jour doit à la nuit. Une très belle histoire sur la Guerre d’Algérie. Donc j’ai toutes mes scènes avec Anne Parillaud. Je serais son chauffeur, jardinier, son confident pendant la guerre.

Anne Parillaud, Luc Besson, Daniel Auteuil, Olivier Marchal, Gérard Lanvin, Jean Réno, Guy Pearce etc… dans l’avenir, avec qui aimerais-tu tourner ?

De Niro, Pacino… (Rires). Je le dis comme ça même si je sais que c’est impossible. Mais même en France, il y en a beaucoup avec qui j’aimerais tourner.

Tu as tourné dans des films totalement différents. Ton envie de varier les rôles te poussera jusqu’à la comédie ?

J’aimerais beaucoup. Si certains pensaient comme toi, ça fait longtemps que j’en aurais fait. Mais ça va venir. L’an dernier, on m’a proposé 2 projets. Mais c’était trop caricatural. Pas terrible.

Finalement quel regard tu portes sur ton parcours ?

Je me dis : « ouais c’est pas mal pour un mec qui vient des quartiers nord Marseille. Je me suis bien démerdé. J’ai bien manœuvré ». Que ça continue. S’il y a un message à faire passer quant à mon parcours : C’est que le hasard n’est qu’une façon commode de nommer notre ignorance. Le hasard n’existe pas. On n’est que ce qu’on a profondément

envie d’être. Donc tout est possible. Une fois que t’as juste le désir profond de le faire. Si tu veux devenir con, t’inquiète pas tu vas le devenir. Si tu veux être autre chose et bien tu le seras. C’est ça la vie.

Merci Moussa pour cette interview.

De rien c’est un plaisir.

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LIFESTYLE #2 // LEbroN vS kobE

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LIFESTYLE #2 // LEbroN vS kobE

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LeBron James vs Kobe Bryant...King James vs Black Mamba...

vous ne trouverez pas de débat qui cristallise plus l’attention en Nba que la fameuse question : Lebron James ou kobe bryant ? Qui est le meilleur ?chez Notorious, on a décidé de se pencher sur le sujet … plutôt que nous étendre avec de longs discours, laissons parler les stats !!

attaque : Les chiffres parlent en faveur de Lebron (27,7 pts/m ; 7 pass/m contre 25,3 pts/m et 4 ,7 pass/m pour Kobe). Mais Kobe reste quand même un king quant aux 3 pts. Et puis il est quand même l’homme qui a mis 81 points sur une rencontre (seul Wilt Chamberlain a fait mieux) !

défense : Là aussi Lebron mène le bal au niveau des stats (7,1 rbs/m ; 1,7 int/m ; 0,8 ctr/m contre 5, 1 rbs/m ; 1.5 int/m ; 0.6 ctr/m pour Kobe).

physique : Lebron !!!!

Leadership : Avec Kobe, on a un joueur capable de porter l’équipe voire de gagner le match à lui seul et c’est bien là le problème parfois…

Titres : Kobe de loin !!!

S’il est vrai que Lebron James est au top dans presque toutes les catégories, à ce jour il n’a jamais gagné le championnat.

Certains diront, à juste titre d’ailleurs, qu’à Cleveland Lebron n’avait pas de coéquipiers aussi talentueux que Kobe à Los Angeles. Certes, je n’en disconviens pas, mais au bout du compte Kobe a 5 bagues (1 titre NBA = 1 bague, ndlr) à son actif, et il se bat pour une 6ème.Qu’est ce qui fait un champion ? Des stats gigantesques , des records de précocités à titre individuel (cf Lebron) ou des stats énormes et des titres (cf Kobe) ?

Même si ma préférence va à Lebron James en tant que joueur, les faits (et les titres !!) parlent pour Kobe. Et vous, vous en pensez quoi ?

LIFESTYLE #2 // LEbroN vS kobE

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LIFESTYLE #2 // LEbroN vS kobE

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LIFESTYLE #2 // dIrTY whEELS

LEs saLEs ROuEs pRENNENT dE La viTEssE.pOuR OBTENiR uN BON gROupE dE puNK-haRdcORE, pRENEz 5 RidERs cOmpLèTEmENT BaRjOTs, pRêTs à TOuT pOuR mETTRE LE fEu suR scèNE, éLEvés au sOLEiL dE maRsEiLLE, écORchés paR LE BiTumE dEs sKaTEpaRK ET vOiLà LEs diRTy whEELs sONT Nés. à La sORTiE dE LEuR pREmiER aLBum « sKaTEBOaRd gaNg », NOus avONs Eu ENviE d’EN savOiR pLus suR cE gROupE qui cERTaiNEmENT va faiRE paRLER dE Lui.

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Page 35: Notorious magazine #2

Notorious : Comment le groupe s’est créé ?

Cédric (chanteur) : A la base, nous sommes une bande de potes qui avons la même passion, c’est donc naturellement sur le bitume que notre amitié a commencé. Un événement cependant a eu un réel impact sur la construction du groupe, nous avons créé un spot de skate underground à la sueur de nos fronts tous les dimanches pendant trois ans, de quoi créer des liens bien cimentés ! À l’époque, seul Yohann (le batteur) avait déjà l’expérience de la musique, mais je brûlais d’envie depuis plusieurs années de tenter l’aventure. Vinz, Jé et Ludo jouaient chacun dans leurs coins, il nous est apparu évident de rassembler tout ce monde et de créer notre propre son, afin de prolonger l’esprit des sessions de skate en musique.

Le mouvement punk a connu de grandes icônes, quelles sont les vôtres ?

Cédric : Difficile de tous les nommer, mais si je dois faire un choix, il me vient bien évidemment en premier Sucidal Tendencies, groupe qui a beaucoup marqué mon adolescence et qui continue de m’inspirer. U.S Bombs, avec l’incontournable Duane Peters, légende vivante du skate.Ludo ( guitariste) : A la base, je suis un fan de glam et de métal , Motley Crue, Skid Row et Rob Zombie, pour ne citer qu’eux. J’ai toujours écouté de tout, autant de punk que de hardcore.Yo ( batteur) : Rancid, Suicidal, No Fx, je suis très ouvert musicalement, Metalica, System of a down, Social distortion…Jay ( Bassiste) : Rancid, Bad Religion.Vinz ( guitariste) : J’ai plusieurs influences et pas seulement Punk, je suis un grand fan de blues également.

La scène est un exercice difficile, comment appréhendez-vous votre passage, il y a des rituels ?

Cédric : Un seul maître mot : donner le meilleur de soi-même. Ludo : On se saoule (rires), ça détend !Jay : J’ai toujours hâte de jouer, je n’ai pas vraiment le trac, mais c’est vrai qu’on se fait toujours des bons apéros avant ! On va pas se mentir c’est un peu le rituel de pas mal de groupes ça fait aussi parti du jeux.Vinz : Je rejoins Ced sur le fait de n’avoir qu’une envie, celle de mettre la scène en feu et de tout donner, c’est une expérience unique et intense.

Qu’est-ce que la culture skate pour vous ?

Cédric : Je suis surtout influencé par la culture oldschool, c’est-à-dire de 1970 à 1992. Cette période me plait, parce qu’il y avait une grosse influence surf, les mecs ridaient des piscines, des bowls, des rampes, tout était à découvrir.Yo : la culture dogtown, pour ceux qui ont vu le film tout est dit…Jay : Pool, rock’n’roll et croûtes !Vinz : C’est un art de vivre, tu te lèves en pensant skate c’est encré en toi à jamais !

Des skateurs qui vous ont marqué ?

Cédric : Jay Addams, Jason Jessie, Steve Alba, Duane Peters, Caballero, il y en a tellement…Jay : Duane Peters, Jason Jessie et Pontus Alv pour ses spots en béton home made, parce que je respecte les skateurs qui mettent les mains dans le ciment !Vinz : Mike V un skateur pro qui fait de la musique aussi, Tony Hawk pour sa longévité, Bruce Martin maître de Skatopia (communauté de skateurs dégénérés et anarchistes).Yo : Duane Peters, Jay Addams, les Z-boys, Frankie Hill. Lors du bowl rider en 99 à Marseille, je me suis pris une grosse claque quand les ricains ont débarqué tout bras tatoués avec une assurance hors du commun dans le bowl, John cardiel, Trujillo, Andrew Reynolds.

Récemment, vous avez donné un concert en plein milieu des rampes de skate au Palais de la Glisse (Marseille), plutôt sympa comme concept ?

Cédric : Oui c’était très sympa et complètement en accord avec nos idéaux, mélanger le skate avec notre musique. Une opération à refaire.Jay : Jouer pendant que les skateurs rident c’est quand même la consécration pour un groupe accro de planche !

Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Cédric : Promouvoir notre premier album, bien entendu. Vous pouvez vous le procurer sur notre site internet. Nous avons plein de dates, car il nous tarde de retourner sur la route, notre agenda est également disponible sur notre site. Et puis le Zénith en septembre, non je déconne !Ludo : Nous plonger dans nos nouvelles compos pour notre deuxième album.Yo : Nous avons déjà été sollicités par plusieurs salles pour tourner aux USA ! Ca serait le top de pouvoir jouer dans le pays qui nous a inspiré et influencé

dirtywheels.fr

LIFESTYLE #2 // dIrTY whEELS

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Page 36: Notorious magazine #2

Avec ton frère, tu as créé et imaginé cet évènement, comment ce rêve naît et se concrétise ? Peux-tu nous en parler ? Nous sommes partis d’une idée et d’un fait, Marseille possède une raide unique en plein centre ville où les conditions sont excellentes pour le kitesurf et le windsurf ; pour couronner le tout, le site balnéaire de l’escale Borely possède l’un des meilleurs bowls du monde : le bowl mythique de Marseille. Après de long mois de travail et de supers rencontres comme Mathieu Foix de BSM (ndlr : Board Spirit Marseille) et d’autres, le travail a abouti en juin 2008. Un vrai challenge pour les sports de glisse.

Quelles sont les principales nouveautés par rapport aux éditions passées ? On passe un cap depuis 2010 avec la coupe du monde de sk8 Pro et masters avec BSM, on laisse aussi place au roller et du bmx avec Mike de Amscas ; on a innové avec un nouveau concept le Windsurf park avec nos potes riders pro.Un concept unique dans le monde puis on organise en paralèlle un festival de musique le Sunset Music Festival sur les plages du 21 juin au 26 juin.

Qui doit-on s’attendre à voir cette année ? Robert Teritehau, Omar Hassan, Christian Hosoi, des stars des sports de glisse mais encore beaucoup d’autres surprises.

Dans la pratique comment on gère une carrière de windsurfer pro, une activité de réalisateur vidéo et surtout l’organisation de l’Orange Freestyle Cup ? C’est surtout une carrière de pro rider avant tout. Concernant la prod’ vidéo, et l’Ofc ; nous avons la chance d’être avec Sylvain, mon frère jumeau, un noyau car c’est un travail très lourd.

C’est quoi le programme pour toi après l’Orange Freestyle Cup ? Avant et après l’Ofc nous sommes en pleine saison sportive sur la World Cup

de windsurf où on vise le top 5 mondial, suite au titre de Champion du monde de SYlvain en 2010. Le niveau est élevé, et nous sommes les plus jeunes (ndlr : Le windsurf est un sport d’expérience où les champions du monde ont entre 38 et 40 ans, les Moussilmani ont à peine 30 ans).Nos seules vacances sont en août une semaine pour faire du MTBike et du 15 décembre au 15 Janvier on part à la montagne faire du ski freeride avec nos potes de la Clusaz.

Tes deux frères sont aussi des windsurfers pro, comment le virus s’est-il propagé dans la famille ? Grâce à Cyril, l’ainé lors d’un stage de voile ! Cyril a accroché on a suivi 3 ans après !!!

Et la compèt’ entre frangins c’est pas hardcore ? Pour l’entraînement c’est un plus et en compétition le respect est là donc ça roule; c’est une chance de s’entrainer avec les meilleurs riders du monde au quotidien.

Le mot de la fin ? Explore and play. Life is goodRendez vous du 21 au 26 juinSkate park Borely

www.orangefreestylecup.com

RENCONTRE AvEC Benoît MoussilMani, CO-ORGANiSATEUR AvEC SON FRèRE sylvain dE L’orange Massilia Freestyle Cup. LES dEUx FRèRES SONT dES windsurFers pro dEPUiS déJà qUELqUES ANNéES (SYLvAiN EST CHAMPiON dU MONdE 2010) ET SE SONT LANCéS dEPUiS 2008 dANS L’évèNEMENTiEL AvEC L’orange Massilia Freestyle Cup. L’évéNEMENT à NE PAS MANqUER POUR LES RidERS EN TOUS GENRES (skate, kitesurF, windsurF, roller, BMx, Chute liBre ETC…) CHAqUE éTé SUR LES PLAGES dE Marseille.RETOUR SUR L’évéNEMENT.

LIFESTYLE #2 // oraNGE FrEESTYLE cUp

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LIFESTYLE #2 // SEb abES

Pour commencer, Seb, peux-tu te présenter pour nos lecteurs, nous parler de ton parcours ?

Je viens d’une petite ville à coté de Montpellier ; Béziers ou j’ai commencé a faire de la vidéo, en 1999, ça m’a donné envie par la suite d’apprendre et faire des études dans le montage / trucage et les effets spéciaux, une fois terminé, je suis parti sur la cote Basque m’installer, j’ai trouvé directement un job de monteur dans une boite de production dirigée par Bruno Debauché qui nous a quitté depuis peu. Il a été un précurseur dans la médiatisation des boardsports en France (subculture sur MCM, Beach brocher, Flavors, spray) et j’ai beaucoup appris de lui. J’y ai donc passé 5 ans, j’ai travaillé sur des pubs, des docus, j’etais même réalisateur d’une émission sur Game One en 2007. Toutes ces expériences m’ont donné l’énergie et les capacités de créer des projets plus conséquents. Je suis parti en 2009 pour rejoindre Smog films.

Quel a été l’élément déclencheur dans ta carrière ?

En 1998, je me suis rompu les ligaments croisés du genou en skate, c’est a cause (ou grâce) à ça que je me suis mis à la vidéo, je voulais garder un lien avec mes amis qui skataient et du coup la vidéo me semblait un bon moyen de rester avec eux d’autant plus que ça me plaisait. J’ai donc acheté un camescope (Hi8 a l’époque) et j’ai commencé à filmer et faire des montages de skate avec les musiques qui me plaisaient, depuis je n’ai pas arrêté et je me suis ouvert à plus d’univers.

D’une manière générale quelles sont tes influences dans le cinéma parmi les réalisateurs et les films que tu as pu voir ?

Sans hésitation je dirais Sofia Coppola. Je ne saurais expliquer pourquoi mais son cinéma me touche énormément, plus précisément le film Lost in translation. Elle a cette manière de retranscrire les choses, même si ce ne sont que des tranches de vie où parfois il ne se passe rien, l’atmosphère qui s’en dégage a quelque chose d’incroyable au niveau émotion. Autrement dans un autre style plus décalé, je dirais Michel Gondry, ce qui me plaît chez Gondry c’est sa créativité ludique, il puise une bonne partie de sa créativité de l’enfance, ce qui rend son travail super authentique et pur.

En parcourant ton site on ne peut s’empêcher de constater ta passion pour le skate, que ce soit dans tes projets incluant la team Anagram Skateboards ou ton moyen métrage Indonési’am.D’où te viens cette passion pour le skate ?

j’ai commencé à faire du skate il y a environ 18 ans, un peu plus de la moitié de ma vie, donc on peut dire que ça a eu une influence majeure sur ce que je fais en vidéo. D’ailleurs pour la plupart de ce que je filme, j’utilise la même méthode, et pas mal d’improvisation. Quand on filme du skate on

est obligé d’improviser car il y a trop d’interactions dans les rues (les gens, la probabilité de rentrer les tricks, la police et tout ce qui t’entoure) donc je filme tout ce que je peux autour du trick. Ensuite au montage j’essaye de recréer une cohérence, c’est ma base de travail.

En parlant de Indonési’am, la première fois que je l’ai vu j’en suis resté bouche bée... j’ai adoré le concept de chercher des spots de skate dans un pays complètement étranger. Les images sont magnifiques, le voyage enchanteur et les gens chaleureux.Qu’est ce qui t’as poussé à monter ce projet ?

Mes amis d’Anagram skateboards projetaient d’aller en Indonésie pour faire une tournée de skate, et ils m’on demandé de les accompagner pour filmer, car ils avaient des contacts là bas. Je ne savais pas comment j’allais aborder la vidéo de cette tournée, et peu de temps avant de partir j’ai décidé de faire un documentaire au lieu de faire simplement une vidéo banale de tournée. Le but était de confronter notre culture française et occidentale a la culture indonésienne, avec comme moyen le skateboard. Je tiens à dire que ce trip a été celui qui m’a le plus marqué par rapport aux expériences vécues, aux personnes que nous avons rencontrées et aux endroits où nous sommes allés que ça soit Jakarta ou Bali.

Est ce que tu as un rêve de gosse pas encore réalisé ? Un projet qui te tiendrait à coeur et que tu n’a pas encore eu l’occasion de faire aboutir ? En fait j’ai envie de faire un projet qui mixerait tout ce que j’aime et tout çe que j’ai acquis depuis que je fais de la vidéo skate / mode / 2D / 3D et tout ce qui me passe par la tête. C’est quelque chose que j’ai en tête depuis des année, ça serait une suite à mon premier projet «Nouvelle vague» ou j’avais pas mal expérimenté des choses par rapport au skate.

Quels sont tes projets pour la suite ? Des choses concrètes qui se profilent cette année ? j’espère pouvoir réaliser les projets personnels que j’ai cité plus haut, sinon avec Smog films de très bon projets pour cet été niveau créa, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment !Affaire à suivre !

www.sebabes.net

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SEB ABESInterview : Benji Wagner

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www.NOTORiOusLaB.fR

www.NOTORiOusLaB.fR

guidE dEs TENdaNcEs

02 pLayLisT

03 TEEs

05 cOOKiE aNN

06 123KLaN

11 fROm paRis

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14 mOdE whiTEBLuEREd

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14 shOEs

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16 sNEaKERs

17 accEssOiREs

08 i LOvE dusT

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Reims, ville réputée davantage pour sa boisson pétillante et sa fameuse cathédrale, que pour sa musique est en passe d’être sacrée ville des rois de l’électro. Avec The Shoes, Brodinski etc...Yuksek (qui signifie « élevé » en turque) est en train d’élever le niveau et de faire pétiller la planète électro de ses beats effrénés et de sa musique envoûtante.Lui qui a commencé par nous balancer certains des remix les plus percutants de morceaux de Mika, Kaiser Chiefs, Ghostface Killah (Wu Tang Clan), Booba, Tahiti 80 est vu par certains comme le héros de la scène électro frenchie post-Justice. Il faut dire que notre rémois est à lui seul un cocktail presqu’aussi explosif que du champagne coupé à la vodka. Tout d’abord, il ne bidouille pas simplement les machines et les sons mais c’est un vrai musicien (piano, basse…). Il a commencé par le piano et la musique classique au conservatoire durant une jeunesse bercée par les Beatles et Gainsbourg, puis, plus tard il tombera amoureux du hip hop mais aussi du grunge de Nirvana. Mais c’est l’électro que Yuksek choisira de finalement. Pour la liberté qu’elle permet, dit-il. C’est peut

être aussi pour cela que la musique de Pierre-Alexandre Busson, alias Yuksek, est ce qu’elle est : un soupçon de mobilité pop, des beats groovy, des rythmes énervés un brin breakés, des sons acid qui confinent à une folie psyché-rock-transe, puis toujours la mélodie qui se tisse à travers chaque track sans fragiliser l’efficacité dancefloor du tout.Une style qui a permis à Yuksek de s’imposer comme l’un des fleurons de la nouvelle french touch frenchy et attiré les regards de pointures comme ShitDisco, Zombie Nation, Chromeo, Naast, Detect, Teenage Bad Girl et Adam Kesher, qui ont tous demandé de les remixer à sa sauce.Il nous revient ce mois-ci, avec un nouvel album qu’il décrit lui-même comme plus chanté et plus pop que son premier essai.On a pas encore eu la chance de l’écouter, mais s’il est de la même verve que le précédent Away from the sea, on lui prédit d’ores et déjà une place de choix dans les balladeurs des amoureux de l’electro.

Yuksek, le prince qui nous venait de reims…

Chez Notorious, on n’a pas fait de revue d’albums cette fois-ci mais on a demandé à André (Notorious Team) de nous partager sa playlist du moment.Certains tracks sont récents, d’autres un peu moins, mais « un bon morceau reste un bon morceau » comme il dit si bien ! Hip Hop, Electro, Soul, New Jack, Rock, il y en a pour tous le monde dans les goûts !

Digikid84 Rocksteady in the night :Il y a quelque chose d’intemporel dans la musique du digital kid !

Switch Why’d you let love fall : Bobby Debarge aka The Voice.

U2 feat Jay-Z Blood Sunday

Shaolin Jazz The 37th Chamber :un seul mot : original !!

Estelle f/ Rick Ross Break My Heart :le son de l’été ??

Jodeci Freakin’ you :For the ladies… Devante Swing @ his best !!

Donny Hathaway Jealous Guy :la reprise surpasse l’originale de John Lennon..

Justice – Civilization Yeah !!! We love it !!!!

Trey Songz Can’t be friends

Sade Feat. Jay-Z The Moon & The Sky (Remix) : Plus pour Sade que Jay-Z…. On a même tendance à croire que le morceau serait meilleur sans Jay-Z !!

Travis Barker & Steve Aoki MisfitsGive The Drummer Some

D’Angelo Really Love :D’Angelo where are you ??? Tu nous miss un max !!

World Order Machine Civilization

Eric Benet Sometimes I Cry : le meilleur morceau soul depuis This Woman’s Work de Maxwell selon Lil Wayne.

By AndréThE pLayLisT Alors vite

sur Deezer, Itunes,Youtube et dites nous ce que vous en pensez !!!

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GUIdE #2 // YUkSEk // pLaYLIST

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Page 41: Notorious magazine #2

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GUIdE #2 // TEE

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Page 42: Notorious magazine #2

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// TEE-poLoGY GUIdE #2

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GUIdE #2 // cookIE aNN

Si tu devais te présenter en quelques mots, que dirais-tu ? Anticonformiste, rêveuse, infatigable, impatiente, impulsive, passionnée…

D’où t’es venu ta passion pour la mode ? Depuis l’enfance. Le rituel était de constituer des looks avec les friperies de mes parents trouvées dans le grenier. S’en est suivi une collection de pubs, de dessins et les visionnages en boucle des émissions Mademoiselle Agnès.

Où puises-tu ton inspiration ?

Y’a-t-il des créateurs qui sont pour toi sources d’idées ? La mode est un éternel recommencement. Je l’arrange à ma sauce et surtout selon mon propre univers. Je m’inspire de pays, de musique, de cinéma. Certains créateurs m’épatent surtout les moins connus comme Sinon j’adore Luella, L’avant dernière collection de Givenchy, La femme Paul Ka.

Pour toi qu’est ce qui prime dans la création? Comment le traduis-tu dans tes

créations? Ne pas avoir peur du « qu’en dira-t-on » ! Avoir l’esprit ouvert est primordial. S’intéresser aux autres avant de s’intéresser à soi-même. L’important dans mes créations est de se sentir différente et acceptée.

Comment définirais-tu la marque Cookie Ann en général et ta nouvelle collection

en particulier ? Un brin sulfureuse, anticonformiste, éclectique.

Quand on est jeune créatrice, qu’elles sont les principales difficultés que l’on rencontre ? Les FINANCES… Aujourd’hui je ne vis que sur mes économies. Les fins de mois sont difficiles. Je trouve donc des solutions pour combler mes dépenses.Car une collection en enchaîne une autre et cela a un coût. En France peu de gens te font confiance . Sauf dans le luxe et encore… Surtout n’étant pas du milieu textile ou «modeux» peu se retournent sur toi ou ton talent. Talentueux ou pas si personne ne veut investir dans ton projet… Tu peux rester longtemps dans l’ombre. Tout est une question de piston également. Beaucoup de créateurs dans le même situation que moi poussent les portes mais savent que c’est aussi une question de chance !

Un rêve d’un pays / d’une ville en particulier où tu souhaiterais vraiment implanter

ta marque ? Los Angeles ! Après mes études je voulais y partir définitivement. Ça ne s’est malheureusement pas fait. J’espère y retourner pour de bon très prochainement.

Cookie Ann n’est pas simplement une talentueuse jeune créatrice de mode, elle est d’abord une artiste avec un univers bien à elle, mais ouvert à tous, où s’entremêlent plusieurs inspirations et courants. Ses créations sont empreintes de fraîcheur et d’éclectisme. En y réfléchissant, il apparaît que Cookie Ann est à la mode féminine ce que Janelle Monae est à la musique : un OVNI comme on aimerait en voir plus souvent. C’est donc tout naturellement que Notorious est allé à sa rencontre.

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www.cookie-ann.com

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// 123 kLaN GUIdE #2

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123klAnune navette spatiale doit être un des derniers supports qu’123kLan n’a pas encore customisé.mais ce n’est sûrement qu’une question de temps !voilà déjà pas mal d’années que ce duo incontournable de la scène street art nous fait saigner du nez avec son incroyable travail iconographique - typographique sur tous les supports possibles et imaginables. imposer avant tout son style et réussir à travailler pour les plus grandes marques au monde voilà qui interroge beaucoup de monde.Justement, si on en parlait ?

Quelques publications :

- design&designer 123klan, Pyramyd Edition, 2003- studio multimédia, n°53 Février 2003 (couverture)- Clark magazine, n°4 Hiver 2003 (couverture)- WorldWide designers, 2007- idn pro 2001- outliners- nervousroom- Los Logos- Lowdown- pictoplasma die gestalten werlag- semi-permanent 2002 - Idn / DIK- semi-permanent Sidney 03 - Idn / DIK- Cult streetwear 2010, couverture par 123klan

Clients :

- nike- mouse sk8boards- adidas- stüssy- bronx- artoyz- Carhartt- Coca-Cola- Johnny Cupcakes- pepsi- ps2- sixpack

- Zoo york- Wired- vans- ubisoft- hasbro- milkcrate- mishka- kidrobot- Gold Coin

PORTFOLIOINTERVIEW

Interview : André Quimfumu / Mike Stefanini

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// 123 kLaN GUIdE #2

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tout d’abord je tenais à vous dire que c’est cool de vous avoir dans notre magazine parce que chez nous on apprécie vraiment votre travail.

Merci à vous !!! C’est sympa. Vous faites les interviews et nous le contenu, on se complète.

vous revenez à peine d’un voyage en asie, est ce que c’est une culture qui vous attire particulièrement ?

Ouais pas mal, carrément même. Je dirais qu’au niveau iconographie, tout ce qui est asiatique c’est très fort en visuel, en efficacité, et puis c’est un peu ce que nous on essaie de faire. C’est pas des grandes phrases mais c’est des choses efficaces, courtes, c’est directement dans la gueule (rires).

Qu’est ce qui vous a poussé à aller vivre à montréal ? on imagine que…(elle coupe)

L’élection de Sarkozy, réponse numéro 1 ? (Rires)vous êtes partis avant !!

Oui c’était juste avant quand on est arrivés il venait de passer au pouvoir. Mais non c’était prévu d’avance.

En fait ici tout est plus simple niveau administratif. Ici on a un studio, on a un local, on est incorporés, on est reconnus légalement. On n’est pas simplement des artistes à la Maison des artistes. Il y a une reconnaissance et une facilité de business qui est totalement différente et puis nous, tous nos clients, du moins la plupart, sont nord-américains donc on a plus le décalage horaire et puis quand on va dans le sud on va chez eux !!

C’est sûr que quand vous descendez dans le sud, vous n’arrivez pas à marseille (rires).

Oui et puis je te dirais qu’on fait plus de business avec le sud des Etats-Unis qu’avec le sud de la France (rires)…

nous on avait dans l’idée que c’était pour se rapprocher de la culture américaine et que la france était trop fermée…

Non, c’est lourd administrativement, au niveau des impôts, tu dois le sentir je pense ?ah ça oui on le sens même quand on démarre…

Nous on est pluridisciplinaires à la base, on a plusieurs casquettes (dans le sens littéral et le sens figuré !!). Avec la Maison des Artistes, c’est le seul statut, où on n’était pas tués par l’URSSAF etc. mais on n’avait le droit que de faire des objets uniques. Désolé mais nous on fait des bouquins, on fait du T-shirt, on fait des tas de trucs… Tout devait être catégorisé que dans un seul truc alors qu’ici, non. C’est « vas-y fais ton truc » et on est heureux !!!

en parlant de la france, que pensez vous du graphisme français en général, est ce vous vous sentez loin de cette famille, vous sentez-vous totalement émancipés ?

Nous on vient de Lille, et je peux te dire qu’à Lille au niveau graphisme des talents il y en a, enfin… il y en avait plutôt, parce que tout le monde bouge. Pour les mêmes raisons d’ailleurs. à Lille t’as des gars comme Superdeux, comme Chick, comme Rolito qui est pas mal connu aussi dans le toy design. C’est tous des gens qui faisaient partie d’une même team à la base, ils travaillaient tous pour Chman, et puis voilà si tu veux te développer tu ne restes pas là.

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"Même dans mes rêves

d’adolescente les plus fous, je n’y aurais pas cru.

"

// 123 kLaN GUIdE #2

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Et puis en France tout est centralisé. Pour nous c’était soit on bougeait sur Paris soit on bougeait ailleurs. On pensait bougeait ailleurs depuis déjà quelques temps. On pensait plutôt l’Europe comme l’Allemagne mais parler allemand ne me branchait pas même si je les trouve géniaux ! Puis il y avait la Belgique, qui, je peux te dire est beaucoup plus ouverte et géniale mais bon ils n’ont plus de gouvernements (rires).Après, il y avait Barcelone mais il y a déjà tellement de monde qui vont là-bas que bon...On voulait être proche de la culture américaine mais pas avoir les désavantages qu’ils peuvent avoir.

Et le Québec, faisait office de parfait compromis.

Oui et puis nous on a deux enfants qui parlent uniquement français. On voulait pas dire : Allez on va à New York, démerdez-vous, parlez anglais (rires)

on sent que vos références se déplacent légèrement avec le temps, qu’est ce qui vous influence le plus en ce moment ?

Je peux dire que c’est toujours la même chose en fait. C’est juste que les choses évoluent. Que ce soit dans le graffiti ou dans le graphisme, je dirais que tout nous influence. Ça peut être un packaging, un mélange de couleur sur packaging quelconque dans un pays quelconque. Tous ces mélanges de couleurs, ces combos, cette efficacité. C’est un peu toutes les choses de la vie de tous les jours. C’est clair que quand tu regardes nos designs de 2003 qui sont plus B-boys, un peu ghetto hispanisant, et maintenant on fait plus du scripte, du logo, c’est parce que les choses évoluent.

Qu’est ce qui vous donne le feu tous les jours ?

(Rires) Travailler pour la fonction publique !!! Non on est super content chaque jour parce que tout ce qu’on fait c’est qu’on veut faire depuis toujours. On est quand même super-privilégiés. Notre studio c’est notre cour graffiti. Tu nous aurais dit ça il y a 20 ans, on ne l’aurait pas cru. Les clients nous contactent car ils connaissent notre style et ils veulent notre style, ils nous laissent une totale liberté et puis on est quand même favorisés par pas mal de marques. On est entrés dans les agences préférées de Nike. Ce qui n’est pas rien. Et ils nous laissent carte blanche pour leur faire des designs. Même dans mes rêves d’adolescente les plus fous, je n’y aurais pas cru.

et vous n’avez pas été tentés de constituer un team au Québec ?

Je te dirais que non. On est trop habitués à travailler à deux avec Scien pour laisser de la place à quelqu’un au milieu !!

vous avez été pas mal critiqués à un moment, sûrement parce que votre démarche a été mal comprise, pourtant vous êtes incontournables, constants, et votre art continue de mettre des

claques. Comment résiste-t-on à l’épreuve des balles ?

On ne les écoute pas et on les évite (rires) ! Jamais je ne vais sur les blogs lire ce qui se dit sur nous. Jamais…Non mais c’est sûr qu’on a un peu était les premiers à joindre graffiti et graphisme. Et à l’époque on s’est fait insultés de vendus etc. On nous a dit que le graffiti c’était dans la rue, c’était pas du graphisme blabla… Tu laisses passer. Maintenant tous les graphistes se disent graffeurs alors qu’ils n’ont jamais fait aucun mur. Moi quand je vais dans des festivals, expos… j’entends des graphistes se faire interviewer et dire qu’ils viennent de la culture graffiti. J’ai juste envie de leur dire : montre-moi un mur, pas deux, pas dix, pas vingt-cinq, juste un mur que t’as peint avant de dire que tu viens de cette culture. Bref, avant on était des parias puis maintenant tout le monde le fait. Mais c’est comme dans tout.

Quand tu fais parti de ceux qui changent les choses, d’abord ça choque, quand on connaît pas on a peur donc on critique puis après le temps fait son affaire.

Justement est-ce votre approche créative diffère selon que c’est du graffiti ou du graphisme ?

L’approche reste la même. On a eu la chance de faire nos premiers pas en tant que graphistes dans les années 94-95. A l’époque il y avait quasi-rien. Pas de site web graphiques perso. Donc comme n’importe quel vandale ou tagueur, quand tu vois un espace vierge même si c’est un espace vectoriel vierge, ça t’attire et tu le remplis, tu poses ton nom. Et notre premier site 123KLAN, c’était que des travaux perso. Et on ne le faisait pas dans un but de communiquer ou faire de l’argent parce qu’à l’époque c’était impensable. Et c’est grâce à ça que les gens sont venus vers nous

"Jamais je ne vais sur les blogs lire ce qui se dit sur

nous. Jamais…

"

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// 123 kLaN GUIdE #2

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car on avait développé notre style sur le web. Ils voulaient de nous mais avec ce qu’on avait déjà fait. Ce qui fait qu’on s’est pas retrouvé à faire des pubs pour Cassegrain ou je sais pas quoi (rires).On fait pas du graphisme, on fait du 123KLAN et l’approche c’est la même que dans le graffiti. C’est à dire on cherche l’efficacité avec un maximum de punch et un message fort, pas du baratin. On n’est pas là à faire genre pas du « vert » parce que ça fait bio, écolo et que ça va avec la nature et tout ce baratin d’agence de communication.

tu peux nous parler du projet pow Wow en quelques mots ?

En quelques mots ? Tu vas pleurer (rires). Non c’était génial. En fait c’est un projet monté par Jasper Wong. Il a invité des graphistes, des graffeurs, des locaux, des internationaux. 123KLAN étaient invités en tant qu’artistes. Et c’était une ambiance super familiale, festival, sympa dans un cadre de fou. On a jammé ensemble sur pas mal de productions. Il compte le refaire l’année prochaine mais pour garder cette ambiance chaque artiste devra être invité et ramener quelqu’un de sympa… et de talentueux (rires).

imaginez là tout de suite je te donne une carte gold avec crédit illimité, vous montez quoi comme projet ?

J’achète une maison sur la plage en Californie et je développe Bandit-1$M.Tu veux l’adresse ? J’ai déjà repéré la maison (rires).

Mais c’est sûr que Bandit-1$M on le développe petit à petit. C’est d’abord parti d’un projet où on faisait un t-shirt. Parce qu’il y a de frustrant quand tu crées pour d’autres c’est que tu es le dernier de la chaîne à avoir le produit. Ce que tu crées maintenant tu vas le recevoir dans deux ans parce que c’est la loi du marché qui veut ça. Le graphiste c’est le premier, après ça part en production samples, catalogues, salons, vente, envoi aux magasins donc c’est un processus qui prend 1 an et demi, 2 ans en plus de garder le secret, rien mettre en ligne. Donc nous on était frustrés à ce niveau quand tu reçois un truc que tu as fait il y a 2 ans, tu trouves plus trop de fun à la porter, pour toi il est dépassé. C’est pour ça qu’on a commencé par faire un t-shirt pour nous. On fait le design, on le « printifie », puis en un mois, on l’a. Puis avec les bénéfices de un, on en fait deux et ainsi de suite. C’est comme ça que Bandit-1$M grandit petit à petit. Je crois que ça peut devenir quelque chose, mais si ça doit devenir quelque chose, ce sera dans le royaume du streetwear c’est à dire la Californie.

une actu exclusive pour notorious ?

Il y a bientôt les casquettes «Oh Merde» pour Bandit-1$M qui vont bientôt sortir.Une collaboration avec la marque marseillaise KOTHAI sur une ligne de sacs qui doit sortir cet hiver.

merci à klor et 123kLan pour cette interview

Quand tu vois un espace vierge même si c’est un

espace vectoriel vierge, ça t’attire et tu le remplis, tu

poses ton nom…

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www.123klan.comwww.shop.bandit-1sm.com

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Page 50: Notorious magazine #2

Quel est ton parcours et comment en est-tu arrivé à créer baskets pour Nike ?

J’ai une formation en Dessin Industriel. J’ai fait mes études à Syracuse University dans l’état de New York. J’ai réellement apprécié le temps passé là bas, à cause notamment, de la diversité du corps étudiant et de la riche histoire de cet établissement en journalisme, cinéma, architecture et design.

Durant mes études, j’ai effectué un stage chez New Balance et cela a été ma première rencontre avec le design de chaussures.Ce stage m’a fait tomber amoureux du métier de footwear designer (designer de chaussures) car j’ai aimé la façon dont cette discipline combine la mode, la technologie, le style de vie, le sport, la fonctionnalité et le style.Après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé chez Timberland durant quelques années. Je dessinais des chaussures de sécurité pour l’industrie du bâtiment. C’était vraiment intéressant et instructif parce que j’ai appris beaucoup sur la création.Pendant que j’étais chez Timberland, j’ai reçu un appel de chez Nike. On m’offrait une opportunité de travailler dans leur département Sport Culture, appelé désormais Nike Sportswear. Depuis j’ai eu la chance de travailler avec des personnes formidables et des athlètes hors-normes sur des projets vraiment supers pour NSW, Nike ACG et Nike 6.0.

Quelle est la journée type d’un footwear designer ?

Une journée type chez Nike est souvent imprévisible, excitante, énergique, pleine de réunions et d’emails. Chez Nike, je suis entouré de gens très intelligents et créatifs ! Cette ambiance m’inspire à créer des produits de classe mondiale.

Qu’est-ce qui t’inspire ?

Les voyages, la musique, l’art, les amis, sortir de ma zone de confort, repousser mes limites, les discussions, les débats constructifs, apprendre,

l’architecture, les voitures, les motos, le surf, les livres, le snowboard, l’athlétisme, ma femme, ma fille et vivre une vie sans regrets.

Qu’as-tu dessiné pour Nike et laquelle de tes créations te parait la plus innovante ? Pourquoi ?

Je crois que le Nike ID 6.0 a été mon produit le plus innovant car il a défini la façon dont les consommateurs et les athlètes peuvent personnaliser les caractéristiques de performance de leurs chaussures. La customisation est le futur du « footwear design ». Le consommateur et l’athlète ont désormais le pouvoir de dessiner leur propre chaussure en fonction de leur style et de leurs préférences. C’est l’expérience ultime en matière d’expression personnelle, de choix et de style. C’est autre chose qu’acheter une chaussure produite en masse.

Le style de vie, l’apparence, la technologie et la performance: qu’est-ce qui importe le plus quand on dessine des baskets pour Nike ?

C’est un équilibre délicat entre l’esthétique et la performance. Personne ne veut acheter une chaussure très performante mais d’apparence affreuse ou alors une chaussure qui soit très belle mais pas performante du tout.En fait c’est un équilibre délicat entre l’esthétique, la performance et savoir quand utiliser la

technologie appropriée pour le consommateur et l’athlète.Généralement la fonction définit l’esthétique et le but est de toujours avoir un beau produit avec une performance meilleure et qui soit plus novateur que n’importe quel produit antérieur.

De quelle manière la ligne Nike a-t-elle évolué ces dernières années ?

L’esthétique des sneakers Nike a changé au fil des années pour incorporer un côté un peu plus « consciencieux » et développement durable.Les sneakers sont devenues plus propres, plus simples et durables. Dans le même temps les performances se sont améliorées en utilisant des technologies nouvelles comme le « No Sew » (pas de couture, ndlr) et le Nike Fuse.Il en est de même pour l’électronique. Durant les 5 dernières années, les produits sont devenus plus propres et plus simples d’utilisation du fait de certaines innovations, de telle sorte que dans 10 ans ces mêmes produits auront toujours un certain attrait.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui veut devenir footwear designer ?

Vivez la vie dont vous avez toujours rêvé de vivre.Aimez ce que vous faîtes et soyez fier de tout ce que vous créez.Croyez en vous-même peu importe ce que les gens vous disent ou comment ils vous jugent.Apprenez de toutes vos expériences passées, vos jobs et de chaque personne rencontrée, parce que vous ne savez jamais où tout ça peut vous mener.N’ayez pas peur d’essayer et d’échouer.En chemin, soyez sûr de développer des qualités tant en dessin qu’en informatique, dans votre expression orale ou écrite, bref développez des qualités dans tout ce qui permettra d’exprimer au mieux qui vous êtes et d’imposer votre style.

Merci Michael pour cette interview et ces précieux conseils.

senior footwear designer

NiKE

pORTLaNd, OREgON (usa)

Nombreux sont les métiers qui nous font rêver, mais rares sont les occasions données à ces maestro de s’exprimer.

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// Job dE rêvE GUIdE #2

Page 51: Notorious magazine #2

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// Job dE rêvE GUIdE #2

Page 52: Notorious magazine #2

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★ NIkE AIR FORCE ONE HyPERFUSE

★ NIkE AIR MAx 90 HyPERFUSE

★ LOWRIDER MD POWERPLy DECK SaNTa crUZ

★ FLIGHT BAG bc aIrLINES

★ BLUE MONKEy WOODEN TOy Yo-Yo

★ DETROIT carharTT

★ carharTT ROCK-IT WALLET

★ WIND BLOCKER SwaTch

★ FrEITaGE LOIS 03

★ G9000Mx-2 GShock

★ barbapapa BATH SET 2

★ SNY EBBETS FITTED

★ aLIFE HIGH NAvAL

★ wESc OBOE

★ INcaSE JapaN SoLIdarITY IPHONE

★ aLIFE HIGH NAvAL★ aLkr IPHONE PROTECTION

★ hEroES oF bUrGErTowN

★ parra x ThE pErFEcT UNISoN HEADPHONES

★ SwaTch AMERICAN DREAM

★ QUIkSILvEr BURNSIDE

★ k-waY TRICOLOR

★ STüSSY STOCK KEyCHAIN

★ DETROIT carharTT

★ vEGa SHOES

GUIdE #2 // bLUErEdwhITE

Page 53: Notorious magazine #2

★ FrEITaGE LOIS 03

★ LOS ANGELIDES – ANGELIDES ExpEdITIoN SkaTEboard

★ FWy RED STRIPE PRINT FrIENdSwIThYoU

1515

★ NBA CAP addIdaS

★ PORTE CLéS bapE

★ PROLOGUE SET arToYZ ELEmENTS

★ oTakU MUSHWEST RED

★ BAG FraNkLIN & marShaLL

★ CHAMPION WARM UP SUprEmE

★ NIxoN x BEASTIE BOyS

★ HALL OF FAME SpLIT back SNap back

★ PHILADELPHIA phILLIES cap

★ T9G SHyLy BLUE

★ bIG ShoT FIxIE

★ NEw Era x STar WARS R2D2

★ coNvErSE chUck TaYLor ALL STAR SPECIALTy FLAG

★ STüSSY GINGHAM CLAMP BELT

★ SELFPORTRAIT mILk aNd EGGS co

★ HALL OF FAME brIckSworTh

★ NEw Era 59FIFTy WOOL FITTED CAP MONTREAL

★ MINI SMORKIN LabbIT SErIES 4

★ BONJOUR TOTE BAG pokETo

★ vaNS LUNETTES SPICOLI

GUIdE #2 // bLUErEdwhITE

Page 54: Notorious magazine #2

Salut Samuel, pourrais-tu te présenter en quelques mots ? Samuel Huguenin, Bijoutier-Joaillier fabricant, créateur de la marque ST JEWELLER

Qu’est-ce qui t’as poussé à te lancer dans la création de bijoux ? Après 9 ans passés à apprendre le métier de bijoutier et acquérir un savoir faire, j’ai voulu prendre mon indépendance.

Quelles sont tes inspirations ? Ayant pratiqué du skateboard depuis longtemps j’aime tous ce qui se rapporte à la rue et aux sports de glisses. Je suis inspiré par tout ce qui est urbain, du mouvement punk à l’architecture moderne d’un batiment...Etant fils de pasteur, mon éducation chrétienne se retrouve aussi dans mon travail. J’aime travailler avec toutes sorte de thèmes, ça me permet ainside fabriquer des bijoux personnalisés, le plus

souvent pour des artistes ex : Pendentif pour le goupe electro Steed Lord , une bague trois doigts pour Dj Klever, des boucles d’oreilles pour la tatoueuse Laura Satana...

Comment est-ce que tu retranscris toutes ces diverses influences (art religieux, rock, skate etc..) dans tes créations ? Mon envie est d’amener mes créations dans une « Culture alternative », sortir des codes esthétiques traditionnels de la bijouterie. J’utilise toutes mes influences en prenant soin de ne pas tomber dans le cliché et la facilité. J’essaie de créer un vrai style propre à ma marque, alliant qualité et créativité.

As-tu un processus de création particulier ? Je tiens un cahier que je remplis de croquis, de textes, photos... Les musées, les voyages à l’étranger, les déambulations en ville… Tout ça nourrit mes idées!

Tu peux nous toucher 2 mots sur la collection White Trash ? C’est ma première collection ST JEWELLER 2010/2011, résolument Rock, fabriqué en argent et certaines pièces en Or massif. Elle est vendu sur mon site internet et dans différents points de ventes (Boutiques Parisiennes, internet)

Sinon le futur de St Jeweller c’est quoi ? La prochaine collection est en préparation, je me réjouis de la finir, je la présenterai en septembre sur le salon « Eclat De Mode » à Paris.Je travail aussi sur des commandes personnalisées, ça va de l’alliance Diamants à la bague plusieurs doigts! pour cela mes clients me contactent directement par mail via mon site internet.Rendez-vous en septembre pour de nouvelles créations ! www.st-jeweller.com

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GUIdE #2 // ST JEwELLEr

Page 55: Notorious magazine #2

• Comme des garçon jaCk purCell• aj3 BlaCk Cement 2011 • adidas originals samBa lemon yellow white 1

• the hundreds johnson low 65€• veja mediterranee iCe royal 60€ • ahaB BlanChe

• reeBook fury instapump Cherry 160€ • gourmet sundanCe 120€ • vans otw CoBern lineup 4

• airmax light jd • nike sB release • sp11 wrap

• supra starCks x terry kennedy 58 $ • supra wrap 49€ • Claé BruCe royal Blue 70€

• Cesario low woven • gourmet CediCi C 90€ • Courmet Canvas 90€

• Courmet Cinque n neoprene 100€ • Cesario lo xvi white denim 60€ • Cesario low CarBon 85€

• geno Blue 110€ • Cr8 reC geno Burlap 110€ • Cnew Chukka Boot navy 260

GUIdE #2 // ShoES

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Page 56: Notorious magazine #2

Jeremy Scott fashion Designer reputé, le meilleur de sa generation dixit

Lagerfeld. Notre trublion de la mode à mis chemin entre

univers « wharolien » et « cartoonesque » mais resolument

pop poursuit ses collaborations avec autant d’humour

et de brio. toujours avec Adidas Original pour une ligne

footwear et avec swatch pour une série de 3 montres

Winged, Lighting Flash et Opulence reflète avec élégance

son coté décalé . Ces modèles font partie de la collection

swatch and Art. NEED!

#humour on# Si vous ne l’avez pas encore remarqué ici ont aime les shoes et les tee-shirts… on trouvait donc qu’il n’y en avait pas assez … voici une

petite sélection…#off# Après les mots, l’image. … Print et typo sont nos amis nous n’allons pas faire de jaloux, voici les prints les plus frais

de leur géneration, bon appétit !!!

• olow shirt 34€

• Boom Bapp t 30€

• the hundredsDECONSTRUCTION 32€

• dzn g star raw By marC newson

• Boom Bap 30€

• the hundreds pop 30€

• stussy skull 30€

• poyz and pirlz 35€

• Bandit-1$m 23€

• Candy for riChmen x pomzaid

• stussy marvel 35€

• the hundreds lil B 32€

GUIdE #2 // #hUmor oN#

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Page 57: Notorious magazine #2

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GUIdE #2 // SNEakErS // ShIrTS

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SUPRA BANDITwww.suprafootwear.com

NIKE TOKI CANvAS U 80€www.nike.com

LACOSTE LEGENDS x I-D 140 €www.lacoste.com

NIKE STREET GATO PREMIUM 110 €www.nike.com

NEW BALANCE 998 MADE IN THE USA 140 €www.endclothing.co.uk

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Page 58: Notorious magazine #2

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GUIdE #2 // accESSoIrES

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Page 59: Notorious magazine #2

GUIdE #2 // 123kLaN

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Page 60: Notorious magazine #2

I lOVE DUSTattention, vous allez avoir une hémorragie oculaire… parce que si i Love dust aime la poussière, il ne s’agit pas de n’importe laquelle…sauce piquante manga, police pop, couleurs qui débarquent sans prévenir directement en provenance de London. mtv, adidas, ray bans, toyota, Colette comptent parmi ceux qui ont mordus la poussière, et ça les amis, ça vaut bien la greffe d’une belle paire de globes oculaires.Conversation décontractée avec un des studios les plus cool du moment.

Clients :

- nike- Cartoon network- rides magazine- mtv- fenchurch- reebok- Lockwood- toyota- hbo- vodafone- ray bans

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PORTFOLIOINTERVIEW

Interview : Gabriel Huguet

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GUIdE #2 // I LovE dUST

Page 61: Notorious magazine #2

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pour nous lecteurs qui nous vous connaîtraient pas encore, pouvez-vous expliquer qui/ce que vous êtes (collectif artistique, agence, artistes) ?

C’est une très bonne question...Qu’est-ce que/ qui est That’s a very good question .. what and who are ilovedust...Et bien aoujourd’hui nous sommes environ 21 personnes réparties dans 3 studios à Londres, Southsea et Cape Town (ce studio vient juste d’être créé). Nous sommes une agence de design multi-facette qui travaille sur un bon nombre de projets créatifs. C’est difficile de définir exactement ce dont nous sommes capables et ce qu’on ne peut pas faire. On tâche d’avoir une attitude très simple tant face à un clip animé de 30 secondes pour MTV que pour la réalisation de fringues pour Kobe Bryant. On veut juste donner le meilleur et faire des trucs cools.

il y a quelques années iLd, c’était simplement 2 personnes, aujourd’hui vous vous retrouvez à beaucoup plus que ça ! Comment ça se fait ?

On a grossi au fur et à mesure que la charge de travail l’exigeait. Ben Beach et moi-même (ndlr : Mark Graham, l’autre boss de ILD) avons commencé Ilovedust ensemble en 2003 avant d’engager Shan Jiang qui a un incroyable talent, et qui est venu de Shangai.Je pense qu’à peu près 75% des stagiaires avec qui on bosse finit par travailler avec nous à plein-temps, du coup on a construit l’équipe au fur et à mesure augmentant ainsi notre capacité à travailler sur plus d’un projet à la fois. C’est avantageux pour certains clients avec de gros travaux à faire, et peu de temps pour les réaliser. On propose et partage de manière assez collective autour des projets. En général ce sont 2 ou 3 personnes. On est une vraie famille.

Comme dit sur votre site, vous travaillez à la fois avec des grosses marques mais aussi pour des projets en interne, comment vous arrivez à faire le grand écart ? où est la difficulté dans tout ça ?

Travailler avec Apple, Nike ou MTV offre de belles opportunités. Les délais et les briefs de ces dossiers sont très serrés en général, et il faut étudier à chaque instant les instructions données par la marque pour ne pas s’en éloigner. A côté de ça, on trouve très important de se donner des projets en interne pour y travailler quand le temps nous le permet et de développer des projets personnels.

il y a beaucoup de fixies dans vos illustrations, pourquoi ?

Ça fait 4 ans maintenant qu’on travaille le sujet. Les « vélos à pignons fixes » (ou fixies) semblent plutôt populaires, il y en partout où l’on regarde. On a travaillé avec quelques entreprises dans le milieu du cycle, il y a quelques années, en créant nous-mêmes des vélos et des vêtements. à partir de là, c’est une simple continuité. Dans l’équipe beaucoup ont des fixies d’ailleurs.

En regardant le passé, quel a été le fil conducteur d’iLd ? et pour l’avenir, quelle sera votre ligne de conduite ?

On prête attention à chaque projet, autant qu’il le mérite, et ça peut être en termes financier ou créatif. La plupart du temps c’est un bon mélange des deux. Nous sommes répartis en 3 studios donc on peut travailler de front sur 10 à 15 projets par mois. L’idée c’est simplement de rester créatif et de continuer de s’amuser ! Aussi simple que ça !

vous avez travaillé sur énormément de supports différents (t-shirt, toys, motion, print, packaging…), qu’est-ce qui serait un bon défi pour vous ?

On commence à faire de plus en plus de branding de manière générale et on aime vraiment ça. Travailler sur des choses qui vont au-delà de l’écran, c’est super stimulant !

C’est le mix-média la clé du succès ?

Oui, jusqu’à un certain point, mais on veut vraiment travailler dur pour avoir des gens cools qui collaborent ensemble et font des choses différentes chaque jour.

Qu’est-ce qui vous fait continuer ?

Le boulot, les gens, le fun, les voyages, les longues nuits, les hauts, les bas.

où trouvez-vous l’inspiration pour vous renouveler ?

Je ne parlerai que pour moi...Alors, un peu partout en fait, dans les supermarchés, les magazines télé, le cinéma, les magasins de jouets, les aéroports...Tout ce qui est dessiné par quelqu’un avec un but précis. Quand vous commencez à penser comme ça, à penser différemment, ça ne peut qu’aider à trouver l’inspiration.

un dernier mot ?

Go into business with a grizzly bear (ndlr : ILD aime Arctic Monkeys...).Cheers!

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GUIdE #2 // I LovE dUST

Page 62: Notorious magazine #2

NoTorIoUS maGaZINE #2

Gratuit juin-juillet 2011

www.NOTORiOusLaB.fR

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