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DroItS huMains Océan Indien Le Défi Quotidien - Vendredi 5 août 2016 14-15 L a remise de certificats était présidée par Omara Ré, étudiante en sciences poli- tiques et stagiaire chez DIS-MOI. Elle a rappelé que la richesse intellectuelle par l’éducation est nécessaire à l’épanouissement de l’homme. Henri et Marie-France Favory ont égayé la cérémonie de leurs surprenants sketches et poèmes qui n’ont pas laissé insensibles les par- ticipants. Les principaux intervenants étaient le vice-pré- sident de la République Paramavisum Pillay Vyapoory, l’Ombudsperson for Children Rita Venkatasawmy, et l’ancien ministre de l’Éducation Steeve Obeegadoo. Ils ont insisté sur l’importance de diffuser les notions de droits humains et citoyen- neté à l’école, autour de soi, afin de bâtir une société meilleure et plus juste où les droits de tout un cha- cun et des plus vulnérables (enfants, personnes âgées, personnes handicapées) seraient respectés et garantis. Tous, à l’instar de Roshan Rajroop, président de DIS-MOI, se sont réjouis du succès grandissant de ces cours, qui ont touché jusqu’à l’heure 222 per- sonnes. Deux participants, Kavita Allagapen, et Ishan Ramdenee, ont témoigné de l’enrichissement personnel que cette formation de quatre semaines leur a apporté. «O n apprend à tout âge : à l’école, au collège, dans sa vie pro- fessionnelle, quand on est à la retraite. » Tel est l’essence du message du président de DIS-MOI, Roshan Rajroop. Il a remercié tous les participants aux cours et les invités présents. « Connaître notre Constitution est essentiel pour organiser une société plus juste où les conflits sont résolus de manière pacifique. Les droits humains doivent être diffusés à tous les niveaux de la société, pour voir comme s’aider les uns les autres. Il faut res- pecter les diverses opinions des citoyens, leur façon d’agir, leur engagement dépend beaucoup de leur éducation. Toutes les richesses que vous avez acquises, il faut les partager autour de soi, à la maison, au bureau, à l’école, en discutant avec les autres. Un grand merci à Lindley Couronne et au secrétariat de DIS-MOI, les chevilles ouvrières de cette formation qui rencontre de jour en jour un plus grand succès. Votre présence à tous prouve que nous sommes sur le bon chemin. » DIS-MOI, 11 BrOaD aVenue, BeLLe-rOSe, Quatre-BOrneS - teL : 466 5673 [email protected] - HttP://WWW.DISMOI.OrG DIS-MOI (Droits Humains-Océan Indien) est une organisation non gouver- nementale qui aide à promouvoir la culture des droits humains dans la région du Sud-Ouest de l’océan Indien, notamment les Seychelles, Maurice, rodrigues, Madagascar et les Comores. Fondée en 2012, l’organisation milite pour la défense et l’enseignement des droits humains. DISCLaIMer Les informations contenues dans ces deux pages n’engagent que l’association DIS-MOI (Droits Humains Océan Indien) et les interve- nants. La reproduction, la diffusion et /ou la distribution de ces informations ne sont pas autorisées sans la permission de DIS-MOI. Une centaine de personnes se sont rendues à la salle du conseil de la mairie de Port-Louis ce samedi 30 juillet. Elles assistaient à la remise des certificats aux 66 participants aux récentes formations en droits humains et citoyenneté de DIS-MOI. Le PrÉSIDent rOSHan rajrOOP : « toutes les richesses que vous avez acquises, il faut les partager » ParaMaVISuM PILLay VyaPOOry : « Chacun doit connaître ses droits et ses responsabilités » « Il est du devoir de tout un chacun de connaître ses droits et ses responsabilités en tant que citoyen. » tel a été en subs- tance le mes- sage du vice-pré- sident de la république. Durant son discours, Paramavisum Pillay Vyapoory, qui a fait car- rière dans le secteur de l’Édu- cation, a émis le souhait que ces cours en droits humains et citoyenneté trouvent enfin leur place dans le programme des écoles et des collèges de Maurice. « Il est essentiel d’avoir des citoyens éduqués politiquement et socia- lement pour en faire de bons responsables de demain. » De plus, le vice-président a fait part de son désir d’aider les OnG dans leur combat pour les droits humains. Il a suggéré la créa- tion de petits programmes qui seraient diffu- sés à la télévision pour toucher un plus grand nombre de Mauriciens. rIta VenkataSaWMy : « nous sommes tous des acteurs du changement » L’Ombudsperson for Children rita Venkatasawmy a évoqué l’ambiance de la cérémonie et commenté les témoignages par les intervenants. « Il suffit de quelques militants, de per- sonnes convaincues de la valeur des droits humains, pour transformer la société. Il y a 30 ans déjà, des jeunes engagés réfléchis- saient aux moyens d’organiser une société meil- leure et juste, et de favoriser la démocratie. La formation est nécessaire pour ranimer la flamme du militantisme dans nos cœurs et nous inciter à transformer les choses, à nous mettre au service de notre société. n’ayez pas peur de dénoncer les injustices, les violations des droits que vous constatez. Il n’est pas nécessaire de faire de la politique pour mener un combat. nous sommes tous concernés, invités à être des acteurs du changement. tous les grands combats ont été menés par l’action (solitaire) de leaders comme nelson Mandela. n’ayez donc pas peur de faire entendre votre voix, même si vous êtes le seul à vous exprimer. tout combat doit se mener de manière non violente. Vous êtes invités à être des soldats de paix. » SteeVe OBeeGaDOO : « DIS-MOI réalise le travail que l’État aurait dû faire » L’ancien ministre de l’Éducation et avocat Steeve Obeegadoo a surtout évoqué l’importance de l’éducation dans la vie d’un individu. « L’éducation à la citoyenneté et à la démocratie s’ap- prend au quotidien. Le travail accom- pli par DIS-MOI depuis trois ans est remarquable. L’organisation réa- lise le travail que l’État aurait dû faire. C’est un projet que nous avions déjà envisagé, à l’époque où j’étais ministre de l’Éducation. L’objectif était d’offrir à tous les enfants une éducation à la citoyenneté, une éducation aux droits et aux devoirs humains, incluant les ‘genders rights’, la prépara- tion d’un individu dans une société pluriculturelle et l’éducation au développement durable. toutes les initiatives lancées au niveau des OnG locales tendent vers la ‘Global education First Initiative’, mise en place par le secrétaire général des nations unies Ban ki-moon, pour scolariser les 57 millions d’enfants à travers le monde, souligner l’impor- tance de la citoyenneté mondiale à l’heure où nous vivons, hélas, encore trop de crises humanitaires et de conflits armés. » ISHan rye raMDenee : « Des réponses à mes questions » Diplômé en ingénierie du développement durable depuis deux ans, c’est un participant dévoué qui a assisté à la formation. Dans son témoignage, il a insisté sur la liberté d’expression dont chaque homme dispose. Ishan a expliqué que c’est lors du stage qu’il a trouvé des réponses à ses nombreux ques- tionnements, qu’il a pu exprimer son point de vue, débattre et s’instruire sur les droits de l’homme. kaVIta aLLaGaPen : « j’ai amélioré mes connaissances des institutions » autre témoignage, celui de kavita allagapen, ingénieur chez Mauritus telecom. elle a exprimé son émerveillement lors de la visite du Parlement organisée dans le cadre de la forma- tion et la richesse des cours en droits humains et citoyenneté. « j’ai amélioré mes connais- sances de la société et des institutions. Mon devoir, désormais, est de les partager autour de moi et d’inciter le plus de personnes à suivre la formation. » Les artistes Henri et Marie-France Favory ont émerveillé l’audience avec leurs trois saynètes. Remise de certificats à Port-Louis Se former aux droits humains pour changer la société

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Page 1: «O · 2019-10-23 · ISHan rye raMDenee : « Des réponses à mes questions » Diplômé en ingénierie du développement durable depuis deux ans, c’est un participant dévoué

DroItS huMains Océan IndienLe Défi Quotidien - Vendredi 5 août 2016 14-15

La remise de certificats était présidée par Omara Ré, étudiante en sciences poli-tiques et stagiaire chez DIS-MOI. Elle a rappelé que la richesse intellectuelle

par l’éducation est nécessaire à l’épanouissement de l’homme. Henri et Marie-France Favory ont égayé la cérémonie de leurs surprenants sketches et poèmes qui n’ont pas laissé insensibles les par-ticipants.

Les principaux intervenants étaient le vice-pré-sident de la République Paramavisum Pillay Vyapoory, l’Ombudsperson for Children Rita Venkatasawmy, et l’ancien ministre de l’Éducation Steeve Obeegadoo. Ils ont insisté sur l’importance de diffuser les notions de droits humains et citoyen-neté à l’école, autour de soi, afin de bâtir une société meilleure et plus juste où les droits de tout un cha-cun et des plus vulnérables (enfants, personnes

âgées, personnes handicapées) seraient respectés et garantis.

Tous, à l’instar de Roshan Rajroop, président de DIS-MOI, se sont réjouis du succès grandissant de ces cours, qui ont touché jusqu’à l’heure 222 per-sonnes. Deux participants, Kavita Allagapen, et Ishan Ramdenee, ont témoigné de l’enrichissement personnel que cette formation de quatre semaines leur a apporté.

«On apprend à tout âge : à l’école, au collège, dans sa vie pro-fessionnelle, quand on est à la retraite. » Tel est l’essence

du message du président de DIS-MOI, Roshan Rajroop. Il a remercié tous les participants aux cours et les invités présents. « Connaître notre Constitution est essentiel pour organiser une société plus juste où les conflits sont résolus de manière pacifique. Les droits humains doivent être diffusés à tous les niveaux de la société, pour

voir comme s’aider les uns les autres. Il faut res-pecter les diverses opinions des citoyens, leur façon d’agir, leur engagement dépend beaucoup de leur éducation. Toutes les richesses que vous avez acquises, il faut les partager autour de soi, à la maison, au bureau, à l’école, en discutant avec les autres. Un grand merci à Lindley Couronne et au secrétariat de DIS-MOI, les chevilles ouvrières de cette formation qui rencontre de jour en jour un plus grand succès. Votre présence à tous prouve que nous sommes sur le bon chemin. »

DIS-MOI, 11 BrOaD aVenue, BeLLe-rOSe, Quatre-BOrneS - teL : 466 5673 [email protected] - HttP://WWW.DISMOI.OrG

DIS-MOI (Droits Humains-Océan Indien) est une organisation non gouver-nementale qui aide à promouvoir la culture des droits humains dans la région du Sud-Ouest de l’océan Indien, notamment les Seychelles, Maurice, rodrigues, Madagascar et les Comores. Fondée en 2012, l’organisation milite pour la défense et l’enseignement des droits humains.

DISCLaIMerLes informations contenues dans ces deux

pages n’engagent que l’association DIS-MOI

(Droits Humains Océan Indien) et les interve-nants. La reproduction, la diffusion et /ou la distribution de ces informations ne sont pas autorisées sans la permission de DIS-MOI.

Une centaine de personnes se sont rendues à la salle du conseil de la mairie de Port-Louis ce samedi 30 juillet. Elles assistaient à la remise des certificats aux 66 participants aux récentes formations en droits humains et citoyenneté de DIS-MOI.

Le PrÉSIDent rOSHan rajrOOP :« toutes les richesses que vous avez acquises, il faut les partager »

ParaMaVISuM PILLay VyaPOOry : « Chacun doit connaître ses droits et ses responsabilités »« Il est du devoir de tout un chacun de connaître ses droits et ses responsabilités en tant que citoyen. » tel a été en subs-tance le mes-sage du vice-pré-sident de la république. Durant son discours, Paramavisum Pillay Vyapoory, qui a fait car-rière dans le secteur de l’Édu-cation, a émis le souhait que ces cours en droits humains et citoyenneté trouvent enfin leur place dans le programme des écoles et des collèges de Maurice. « Il est essentiel d’avoir des citoyens éduqués politiquement et socia-lement pour en faire de bons responsables de demain. » De plus, le vice-président a fait part de son désir d’aider les OnG dans leur combat pour les droits humains. Il a suggéré la créa-tion de petits programmes qui seraient diffu-sés à la télévision pour toucher un plus grand nombre de Mauriciens.

rIta VenkataSaWMy : « nous sommes tous des acteurs du changement »L’Ombudsperson for Children rita Venkatasawmy a évoqué l’ambiance de la cérémonie et commenté les témoignages par les intervenants. « Il suffit de quelques militants, de per-sonnes convaincues de la valeur des droits humains, pour transformer la société. Il y a 30 ans déjà, des jeunes engagés réfléchis-saient aux moyens d’organiser une société meil-leure et juste, et de favoriser la démocratie. La formation est nécessaire pour ranimer la flamme du militantisme dans nos cœurs et nous inciter à transformer les choses, à nous mettre au service de notre société. n’ayez pas peur de dénoncer les injustices, les violations des droits que vous constatez. Il n’est pas nécessaire de faire de la politique pour mener un combat. nous sommes tous concernés, invités à être des acteurs du changement. tous les grands combats ont été menés par l’action (solitaire) de leaders comme nelson Mandela. n’ayez donc pas peur de faire entendre votre voix, même si vous êtes le seul à vous exprimer. tout combat doit se mener de manière non violente. Vous êtes invités à être des soldats de paix. »

SteeVe OBeeGaDOO : « DIS-MOI réalise le travail que l’État aurait dû faire »L’ancien ministre de l’Éducation et avocat Steeve Obeegadoo a surtout évoqué l’importance de l’éducation dans la vie d’un individu. « L’éducation à la citoyenneté et à la démocratie s’ap-prend au quotidien. Le travail accom-pli par DIS-MOI depuis trois ans est remarquable. L’organisation réa-lise le travail que l’État aurait dû faire. C’est un projet que nous avions déjà envisagé, à l’époque où j’étais ministre de l’Éducation. L’objectif était d’offrir à tous les enfants une éducation à la citoyenneté, une éducation aux droits et aux devoirs humains, incluant les ‘genders rights’, la prépara-tion d’un individu dans une société pluriculturelle et l’éducation au développement durable. toutes les initiatives lancées au niveau des OnG locales tendent vers la ‘Global education First Initiative’, mise en place par le secrétaire général des nations unies Ban ki-moon, pour scolariser les 57 millions d’enfants à travers le monde, souligner l’impor-tance de la citoyenneté mondiale à l’heure où nous vivons, hélas, encore trop de crises humanitaires et de conflits armés. »

ISHan rye raMDenee : « Des réponses à mes questions »Diplômé en ingénierie du développement durable depuis deux ans, c’est un participant dévoué qui a assisté à la formation. Dans son témoignage, il a insisté sur la liberté d’expression dont chaque homme dispose. Ishan a expliqué que c’est lors du stage qu’il a trouvé des réponses à ses nombreux ques-tionnements, qu’il a pu exprimer son point de vue, débattre et s’instruire sur les droits de l’homme.

kaVIta aLLaGaPen : « j’ai amélioré mes connaissances des institutions »autre témoignage, celui de kavita allagapen, ingénieur chez Mauritus telecom. elle a exprimé son émerveillement lors de la visite du Parlement organisée dans le cadre de la forma-tion et la richesse des cours en droits humains et citoyenneté. « j’ai amélioré mes connais-sances de la société et des institutions. Mon devoir, désormais, est de les partager autour de moi et d’inciter le plus de personnes à suivre la formation. »

Les artistes Henri et Marie-France Favory ont émerveillé l’audience avec leurs trois saynètes.

Remise de certificats à Port-LouisSe former aux droits humains pour changer la société