o3•print la revue fameq à la une • volume 23 • numérfestival de guitare en avant la musique...

44
Fédération des Associations de Musiciens Éducateurs du Québec Le Congrès FAMEQ 2009 Ateliers Harmonie FAMEQ Inscription ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■ Actualités nationales Les compositeurs à l’école! Le concours des collégiens La relève avec l’EVPQ Un modèle de discipline et de persévérance Le Barbier de Séville Recherche en éducation musicale et en lecture- écriture Hyperactivité, apprentissage de la musique et du français Microprogramme en eutonie Les Choralies Le Grand Tutti Viens jazzer avec nous Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec Festival de guitare En avant la musique La revue FAMEQ à la une • volume 23 • numéro 3 • printemps-été 2009 Poste publication 41082511

Upload: others

Post on 25-Jan-2021

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • Fédération des Associationsde Musiciens Éducateurs du Québec

    Le Congrès FAMEQ 2009■ Ateliers■ Harmonie FAMEQ■ Inscription

    ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

    Actualités nationales

    Les compositeurs à l’école!

    Le concours des collégiens

    La relève avec l’EVPQ

    Un modèle de discipline etde persévérance

    Le Barbier de Séville

    Recherche en éducationmusicale et en lecture-écriture

    Hyperactivité, apprentissagede la musique et du français

    Microprogramme en eutonie

    Les Choralies

    Le Grand Tutti

    Viens jazzer avec nous

    Festival des harmonies etorchestres symphoniques duQuébec

    Festival de guitare

    En avant la musique

    Lare

    vue

    FAM

    EQà

    laun

    e•

    volu

    me

    23•n

    umér

    o3

    •prin

    tem

    ps-é

    té20

    09Po

    ste

    publ

    icat

    ion

    4108

    2511

  • La Fédération des associations de musi-ciens éducateurs du Québec (FAMEQ)regroupe et soutient les musiciens éduca-teurs dans leur tâche. La Fédération fait lapromotion de l’éducation musicale à tousles niveaux en participant notamment àl’élaboration des politiques relatives àl’enseignement de la musique.

    Pour plus d’information sur la FAMEQ, sesmembres et ses activités, consultez le siteInternet www.fameq.org ou communiquezavec un membre du comité exécutif. Vouspouvez devenir membre et participer audéveloppement de l’éducation musicale enremplissant le formulaire.

    COMITÉ EXÉCUTIF

    Président Gaétan [email protected] (819) 563-7736

    Vice-présidente Christiane [email protected] (819) 563-7736

    Secrétaire-trésorier Gilbert [email protected] (514) 270-9684

    Administrateur Jean-François [email protected] (418) 666-1851

    Administrateur Hélène Laliberté[email protected] (450) 460-0160

    Administrateur Gaétan [email protected] (418) 722-7445

    ASSOCIATION RÉGIONALESPrésidents et représentantsAbitibi-Témiscamingue Luc [email protected] (819) 727-2689

    Estrie Claire [email protected] (819) 563-0755

    Est-du-Québec Gaétan [email protected] (418) 722-7445

    Saguenay - Lac-St-Jean Chantale [email protected] (418) 679-1043

    Laval-Laurentides-Lanaudière Nathalie [email protected] (450) 965-9922

    Montréal Louis-Ambroise Paré[email protected] (514) 728-4475

    Montérégie Michel Laliberté[email protected] (450) 546-2442

    Outaouais Anne-Marie [email protected] (819) 561-2656

    Québec-Chaudière-AppalachesMarc-André Dubé

    [email protected] (418) 694-1962

    Mauricie-Centre-du-QuébecMarie-Claude Pinard

    [email protected] (819) 478-8332

    COORDONNATEUR AU DÉVELOPPEMENTJean-Sébastien Gascon

    [email protected] (450) 674-6645

    www.fameq.org

    Gaétan [email protected]

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    MOT DU PRÉSIDENT

    5

    Congrès FAMEQ 2009Montréal19 au 21 novembre 2009Il est temps d'inscrirele prochain congrès à votre agenda,de proposer des ateliers et de réserver un kiosque.

    Les informations sur l'Harmonie FAMEQ sont maintenant disponibles.Visitez le site de la Fédération pour tous les détails.

    www.fameq.org

    On s’en reparle au congrès 2009 à Montréal.Au moment où je vous écris ces lignes, on entend encore les échos de toutes vos réalisations de l’année :concerts, spectacles, rassemblements, présentations, chorales, galas, festivals, rassemblements d’harmo-nies, semaine des arts et j’en passe…

    Ces échos se propagent dans le cerveau. Les recherches ne cessent d’en dévoiler tous les impacts et les effets :• Dans le cœur, combien d’enseignants du secondaire notent l’apport de la musique sur la persévé-

    rance et la motivation à l’école (la musique ça raccroche). La musique n’est-elle pas la seule matièrede tout le curriculum où chaque membre est indispensable à l’ensemble. L’appartenance au groupe,l’estime de soi, structurer son identité ne sont-elles pas des valeurs indispensables à l’adolescence ?

    • Et finalement des échos dans tout le corps où toutes les fibres du réseau sont sollicitées : motrices,visuelles, sonores et tactiles. C’est une matière globale en soi et indispensable au développement.

    C’est pour toutes ces raisons musiciens éducateurs que vous revendiquez la place de la musique dans les écoles.Est-ce que l’on vous entend ?

    C’est à ce soutien que la Fameq s’active avec rigueur et vigueur :• En faisant ressusciter sur plusieurs territoires les grands rassemblements musicaux.• En s’unifiant sur une position commune pour l’encadrement des arts.• En rédigeant un document de soutien susceptible de vous appuyer auprès de votre conseil d’établissement.• À cet effet, bravo à Hélène Laliberté et à Jean-Sébastien Gascon pour leur collaboration.• En revendiquant des formations auprès des Commissions Scolaires pour nos membres.• En créant un lien avec le collégial concernant la continuité.La liste de nos actions est très longue.

    La continuité en éducation musicale demeure pour nous l’Enjeu primordial afin de faire disparaître lemorcellement au primaire ainsi qu’au 2e cycle du secondaire afin que retentissent les échos… d’unevéritable réussite scolaire…et d’un développement durable. �

  • 7

    NOTE DE L’ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

    Jean-Sébastien [email protected]

    Les dernières années nous ont permis de constater qu’un nombre important de parents, de collègues et de direc-tions d’écoles comprennent mal le programme de musique. L’aspect ludique de cet enseignement amène biendes gens à croire que ça relève du jeu plus que du langage. Certains confondent même les programmes desdifférentes disciplines artistiques. Devant la complexité de la discussion, beaucoup d’intervenants se pronon-cent sur l’enseignement et sur l’encadrement des arts sans connaître adéquatement le dossier. Le musicienéducateur est alors bien seul autour de la table de l’équipe-école ou au conseil d’établissement pour expliquer cequi semble le gros bon sens pour un enseignant spécialiste. C’est pourquoi il est important de remettre lespendules à l’heure et d’assurer la qualité des discussions à l’école._________________________________________________________________________________________________

    Pour y arriver, la FAMEQ a d’abord entrepris la publication de plusieurs documents de référence. Les deuxpremiers documents présentent le programme du primaire et du secondaire. Le troisième ouvre la discus-sion sur les choix d’encadrement : temps minimum, continuité disciplinaire, etc. Véritables repères, ils ontpour objectif de supporter les musiciens éducateurs lorsqu’ils s’adressent aux parents, collègues et direc-tions d’école. Ces documents ont l’ambition de simplifier les questions et d’offrir des réponses adéquatespour que l’enseignement de la musique puisse jouer pleinement son rôle auprès de l’élève et mettre envaleur l’impact des choix inadéquats sur la qualité de l’enseignement.

    Ensuite, il demeure urgent de « réparer » la référence officielle : le Régime pédagogique. Le ministèren’ayant pas répondu aux préoccupations de la FAMEQ présentées à Jean-Marc Fournier en 2006, laFédération a refait ses devoirs. Une longue consultation auprès des musiciens éducateurs de tout le terri-toire, de nombreuses rencontres et une enquête étoffée sur les choix faits dans les écoles nous ont permisd’en préciser les tenants et les aboutissants. Au cours des derniers mois, la Fédération a complété sonétude et adopté une position officielle dans laquelle elle fait plusieurs recommandations à la ministre afind’assurer la qualité de l’enseignement de la musique au primaire et au secondaire.

    Ce long travail de recherche, de consultation, de rédaction et de validation porte aujourd’hui ses fruits: ilnous permet de créer le consensus. En effet, la position FAMEQ sur l’encadrement de la musique fait l’una-nimité parmi les musiciens éducateurs et les partenaires de l’éducation musicale. Tous se rassemblentactuellement derrière le même message. Peut-on étendre le consensus à l’ensemble du milieu de l’éduca-tion? Peut-on recentrer les actions vers la qualité de l’enseignement en arts? Le dialogue avec les grandesassociations de la communauté éducative relancera la discussion et assurera que le sujet bénéficie dusérieux qu’il mérite.

    Ainsi, les actions actuelles de la FAMEQ font foi du constat des dernières années: la Fédération ne peut plusse limiter à aviser seulement le ministère. Elle doit assumer un véritable leadership pédagogique afin dedévelopper des repères pour l’ensemble de la communauté éducative. Ce leadership doit permettred’intervenir dans les dossiers majeurs, et ils sont nombreux, en les adressant un à la fois : l’ajustement duprogramme et de l’évaluation, l’arrimage entre le secondaire et le collégial, l’enseignement de la musiqueauprès des élèves en difficulté, etc. Ce travail doit toutefois profiter d’une plus grande collégialité entre lesmusiciens éducateurs. À ce sujet, il faut souligner qu’à près de cinq cents membres, la FAMEQ profite d’uneimportante augmentation du nombre de musiciens éducateurs membres depuis 2005.

    (Tous les documents sont disponibles sur le site internet de la FAMEQ.) �

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    LEADERSHIP PÉDAGOGIQUEMusique et pédagogieLa revue québécoisede l’éducation musicale,est publié 3 fois par année.

    Abonnement : Individus 75 $ / annéeInstitution 125 $ / année

    gratuit pour les membres de la FAMEQ

    ÉditeurFédération des Associations deMusiciens Éducateurs du Québec(FAMEQ)779, rue de l'ÉpéeOutremont (Québec) H2V 3V1

    Administration et abonnementGilbert [email protected]éléphone : 514 270-9684télécopieur : 514 270-5644

    Édititeur déléguéCoordonnateur au développementResponsable de la publicitéJean-Sébastien [email protected] 674-6645

    Collaborateurs à la rédactionvolume 23 no. 3Gaétan BellJonathan BolducIris-Kathleen Castillo-GonzàlezAnnie CorbeilJean-Philippe Côté-AngersMarie-Claude DupoyLinda EssiambreLouise GaulinVéronique LussierJulie MathieuJean-Sébastien GasconNicolas Gilbert

    Collaborateurs des régionsNathalie BlaisAnne-Marie MathieuSonia OuelletMarie-Claude PinardPatricia Gauthier

    PhotographeMagalie Dagenais

    Conception graphiquePixel [email protected] 679-1582

    Musique et pédagogie accepte la soumissionde textes et de photos, selon les directivesénumérées sur le site www.fameq.org/revue.

    L’éditeur ne peut être tenu responsable desdocuments perdus. L’éditeur se réserve le droitde refuser, de corriger et d’abréger les textessoumis. Les textes publiés engagent leur(s)auteur(s) et ne sont pas nécessairement endos-sés par la FAMEQ.

    Dépôt légal : ISSN 0841 9428

  • 05 Mot du président

    07 Mot de l’éditeur délégué

    08 Calendrier des activités

    Actualités nationales

    11 Actualités régionales

    Astuces et projets pédagogiques

    14 Les compositeurs arrivent à l’école!

    15 Le concours des collégiens

    16 La relève avec l’EVPQ

    18 Un excellent modèle de discipline et de persévérance

    20 Le Barbier de Séville

    24 Le voyage scolaire

    Recherche et formation

    26 Création d’un laboratoire de recherche en éducation musicale

    et en lecture-écriture

    28 Hyperactivité, apprentissage de la musique et du français

    à l’école

    30 Microprogramme en eutonie

    Activités

    31 Les Choralies

    32 Le Grand Tutti

    34 Viens jazzer avec nous

    35 Festival des harmonies et orchestres symphoniques

    du Québec

    36 Festival de guitare

    37 En avnat la musique

    38 Le Congrès FAMEQ 2009

    8

    SOMMAIRE

    Musique et pédagogie | fameq.org

    �� ��

    �� ��

    �� �

    Dans le cadre de lapremière édition durassemblement musicalEn Avant la musique,Véronique Lussier etses étudiants de l’écolesecondaire Gérard-Fillionprésentaient un extraitde l’ouverture de l’opéraLe Barbier de Sévillede Rossini, à quatre voixa capella.

    Phot

    ode

    laco

    uver

    ture

    :Mag

    alie

    Dag

    enai

    s

  • 9fameq.org | volume 23 | numéro 3

    INFORMATIONS NOMINATIVES

    NOM PRÉNOM

    ADRESSE

    VILLE CODE POSTAL

    TÉLÉPHONE (RÉS.) TÉLÉCOPIEUR (RÉS.)

    COURRIEL (RÉS.)

    EMPLOI PRINCIPAL

    EMPLOI OU FONCTION

    ÉCOLE OU INSTITUTION

    ADRESSE

    VILLE CODE POSTAL

    TÉLÉPHONE (BUR.) TÉLÉCOPIEUR (BUR.)

    COURRIEL (BUR.) SITE WEB

    COMMISSION SCOLAIRE

    TYPE D’ADHÉSION

    A. FAMEQ ■■ INDIVIDU ( 75 $ ) ■■ INSTITUTION ( 125 $ ) ■■ ÉTUDIANT ( 20 $ )

    B. Association canadienne des musiciens éducateurs www.cmea.ca ■■ ( Ajouter 35 $ )

    C. Don Pour le développement de la promotion de l’éducation musicale ■■ 25 $ ■■ 50 $ ■■ 100 $ ■■ Autre montant : _____ $( un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout montant de plus de 25 $ )

    Fédérationdes Associations de

    Musiciens Éducateursdu Québec

    NIVEAU D’ENSEIGNEMENT■■ PRÉSCOLAIRE■■ PRIMAIRE■■ SECONDAIRE■■ COLLÉGIAL■■ UNIVERSITAIRE■■ ÉCOLE DE MUSIQUE PRIVÉE■■ AUTRE : ____________________

    RÉGION■■ EST-DU-QUÉBEC■■ SAGUENAY / LAC-ST-JEAN■■ QUÉBEC■■ MAURICIE / BOIS-FRANCS■■ CANTONS-DE-L’EST■■ MONTÉRÉGIE■■ MONTRÉAL■■ LAVAL / LAURENTIDES / LANAUDIÈRE■■ OUEST-DU-QUÉBEC■■ ABITIBI / TÉMISCAMINGUE■■ AUTRE

    En adhérant, vous recevrez la revue MUSIQUE ET PÉDAGOGIE 3 fois par année

    À travers ses différentes actions, la FAMEQ soutient le développement de la qualité de l'éducation musicale au Québec.

    REMPLIR ET RETOURNER CE FORMULAIRE AVEC VOTRE CHÈQUE À L’ORDRE DE FAMEQ À :

    FAMEQ, Gilbert Bourgoin (trésorier), 779, rue de l'Épée, Outremont (Québec) H2V 3V1

    Téléphone : 514 270-9684 Télécopieur : 514 270-5644 Courriel : [email protected]

    RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION

    Région : No membre :

    Date : Montant reçu :

    Payé par : Dépôt :

    Congrès 2007 : Commentaires :

    FORMULAIRE D'ADHÉSION 2009 - 2010www.fameq.org

    ( ) ( )

    ( )( )

  • ACTUALITÉS RÉGIONALES

    11fameq.org | volume 23 | numéro 3

    FAMEQ ASSOCIATION LAVAL – LAURENTIDES — LANAUDIÈRE

    PAR NATHALIE BLAIS — pré[email protected]

    Cette année nous nous sommes réunis à deux reprises soit le 24 octobre 2008 et le 20 mars 2009. La prochaine rencontre auralieu le 12 juin dans la région de Lanaudière. Vous n'aurez qu’àconsulter le site FAMEQ pour connaître le lieu et l'heure. Ces rencontres furent enrichissantes et productives. Nous sommes trèsfières de la réussite de la formation avec Yvaine Gagnon sur l'ensei-gnement de la musique au 3e cycle. Une autre formation est en préparation pour l'automne. Le sujet abordé sera l'utilisation d'unséquenceur et de logiciel d'édition et d'orchestration. Le lieu et ladate sont à venir. Nous sommes toujours ouverts à vos suggestionset besoins.

    Durant les derniers mois, les membres de l'association ont procédéà la distribution de dépliants sur les compétences conçus parFAMEQ. Merci pour ce bel outil de promotion et de renforcement.

    Notre prochaine assemblée générale aura lieu le 11 septembre2009. Nous souhaitons toujours recruter de nouveaux membres pour s'impliquer. Notre association, il faut s'enoccuper. Bravo pour tout le beau travail que vous faites dansvos écoles. Je vous souhaite un bel été de repos. �

    FAMEQ ASSOCIATION OUTAOUAIS

    Anne-Marie Mathieu — présidente Sonia Ouellet — secré[email protected]

    L’Outaouais est une région en effervescence de par l’implication denombreux profs de musique dans toutes sortes d’activités. À laCommission scolaire des Portages-de-l'Outaouais : deux soiréeschorales réunissant plus de quinze écoles primaires et une soiréeconcert chorales et violoncelles. À la Commission scolaire desDraveurs : 20e anniversaire des CHORALIES : l’événement populairede cette commission scolaire. Un nouveau projet : Le début d’unnouveau concours « La Bataille des bands » qui sera offert à toutela région dès septembre 2009.

    Du côté des harmonies, la région est très active. Le « OttawaKiwanis Music Festival » est un festival régional pour les harmonies,ensembles variés et solistes de tous les instruments de notrerégion de se produire, et ce, dès avril. Les écoles secondaires qui yont participé cette année ont été Grande-Rivière (Gatineau, secteur Aylmer), Nicolas-Gatineau (Gatineau) ainsi qu’Hormisdas-Gamelin (Gatineau, secteur Buckingham). Notons les harmonies dedeux écoles qui se sont particulièrement fait remarquer…

    L’harmonie Du Phénix de Nicolas-Gatineau grâce une note « d’or » etayant aussi remporté le trophée « Caffe Trattoria Italia », ainsi quel’harmonie intermédiaire de Grande Rivière grâce à une note « dou-ble or » et en ayant ainsi remporté le trophée « Henry Morgan ».Par la suite, toutes ces harmonies ont aussi été présentes auFestival des Harmonies et des Orchestres Symphoniques duQuébec à Sherbrooke du 14 au 17 mai dernier.

    Nous travaillons très fort pour réunifier notre région et notreprochain objectif est d’organiser des ateliers de formationpour les membres FAMEQ dès l’automne 2009. Notre prochaineassemblée générale annuelle aura lieu le LUNDI 28 SEPTEMBRE à19h00 à l’école secondaire de l’Ile, 255 St-Rédempteur, Gatineau(sect. Hull). �

  • Déjà la fin de l’année. Encore une qui fut bien remplie. La régionétait encore à l’honneur avec le congrès 4 Arts qui a eu lieu à Trois-Rivières. Maintenant place au dernier sprint avant un repos bienmérité. Comme toujours c’est la course contre la montre pour que

    tout soit en place pour les concerts, spectacles sans oublierles évaluations de fin d’année, de fin de cycle et de bilans detoutes sortes.

    Je tiens à souligner un projet sympathique qui a vu le jour àDrummondville. Un partenariat entre le milieu scolaire pri-maire et le collégial. Des groupes de 6e année ont composé

    des chansons (paroles et musique) sur un thème donné et quiétaient envoyés à certains étudiants du cegep pour en faire desarrangements, et ce, à leur guise. C’est toujours intéressant de voirune idée de départ transformée par la vision d’un autre interve-nant. À suivre pour l’an prochain…

    Je profite de cet espace pour féliciter et remercier encore une foisles bénévoles, les parents et tous les enseignants pour leur implica-tion afin que la musique demeure vivante dans notre milieu.

    Bonnes vacances et bien du bon temps à tout le monde. �

    12

    ACTUALITÉS RÉGIONALES

    FAMEQ ASSOCIATION MAURICIE – CENTRE-DU-QUÉBEC

    PAR MARIE-CLAUDE PINARD — présidente [email protected]

    Musique et pédagogie | fameq.org

    FAMEQ ASSOCIATION SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

    PAR PATRICIA GAUTHIERChantale Audet — présidente [email protected]

    Renouveau pédagogique oblige, la présence des arts à l’école estprescrite, mais à quel prix. Malheureusement, dans certaines

    écoles de notre belle région, la musique se meurt. Le plussouvent pour être remplacée par de l’art dramatique ensei-gné par le titulaire au primaire. La situation en souffre ausecondaire, car, partagé entre le programme de sports étude,entrepreneuriat ou l’éducation internationale où, dans la plu-part des écoles une forme d’art est automatiquement reliée afinde favoriser l’organisation scolaire, forme d’art qui, souvent,

    n’est pas la musique. Donc, les jeunes qui n’ont pas eu le plaisir de « goûter » à la musique au primaire sont peu enclins à la choisir ausecondaire. De plus, il est pratiquement impossible de dispenser leprogramme construit dans la continuité avec des élèves qui ont peuou pas fait de musique avant leur arrivée au secondaire.

    Suite à ce constat, les enseignants en musique de la Commissionscolaire du Pays-des-Bleuets ont décidé de s’unir afin de sensibili-ser les directeurs d’écoles, membres des conseils d’établissement,commissaires et parents à la situation. En quelques semaines, nousavons organisé un grand rassemblement des jeunes de la mater-nelle jusqu’à la cinquième secondaire à l’intérieur d’un mêmeconcert intitulé « Le Grand Tutti » présenté le 27 mars dernier à

    Dolbeau-Mistassini. Les enseignants ont aussi travaillé à l’élabora-tion d’un plan d’action avec le directeur général de la commissionscolaire, M. Serge Bergeron. Pendant trois jours de consultation, deréflexions et de recherches de solutions, nous en sommes venus àbâtir un plan collant à la planification stratégique de la commissionscolaire dans lequel des actions concrètes seront posées dès septembre prochain avec des indicateurs de réussite et desmoyens à court, moyen et long terme afin de renverser la vapeur.

    Ensemble, on peut faire la différence, les enseignants mettent toutleur cœur à faire bouger les choses dans un esprit d’entraide etd’équipe tout à fait exceptionnel. �

    De gauche à droite : Robin Gaudreault, Nathalie Bouchard, Christine Dallaire,Jean-Pierre Boutin, Agathe Verreault, Patricia Gauthier, Marie-Hélène Boivin,Louise Gaulin, Mario Côté, François Pelchat, Chantale Audet, Bernard Sénéchal,Carolle Noël.

  • 14 Musique et pédagogie | fameq.org

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    La FAMEQ et le Centre de musique canadienne au Québec (CMC)s’associent pour faciliter la venue de compositeurs dans les classesde musique des écoles primaires et secondaires du Québec. Grâceau tout nouveau protocole FAMEQ-CMC, les musiciens éducateurs

    peuvent maintenant profiter de l’expertise du Centre pourmettre sur pied une résidence de compositeur adaptée àleurs besoins. ■ Pourquoi inviter un compositeur à effectuer une résidence dans ma classe ?• Pour permettre aux élèves de profiter de la passion et dusavoir-faire d’un artiste professionnel.• Pour mettre les élèves en contact avec le monde fascinant

    de la musique contemporaine.• Pour initier les élèves au travail de composition; pour stimuler

    leur créativité. • Pour permettre aux élèves de donner eux-mêmes vie à une

    nouvelle œuvre créée pour eux (et avec eux) par le compositeur. ■ Que fait un compositeur en résidence ?• Il anime, en collaboration avec les enseignants, des ateliers

    d’initiation à la musique contemporaine et des ateliers de com-position.

    • Il compose en collaboration ou en interaction avec les élèvesune nouvelle œuvre pour eux.

    • Il participe aux répétitions et à la présentation en concert de lanouvelle œuvre.

    ■ Comment ça fonctionne ?Selon les demandes particulières des enseignants de musique etles ressources de chaque école, les résidences de compositeurspeuvent prendre une multitude de formes. L’aboutissement dechaque résidence est l’interprétation en concert d’une nouvelleœuvre composée avec et pour les élèves. Ainsi, les élèves sontimpliqués directement dans la composition de la nouvelle œuvre :guidés par le compositeur, ils fournissent les principaux thèmes,

    contours, structures, etc. L’instrumentation, la durée et le niveau dedifficulté de cette œuvre sont déterminés en collaboration avec lesenseignants. Les compositeurs sont flexibles, rien ne les arrête ! Ilest essentiel que le compositeur connaisse bien les élèves pour lesquels (et avec lesquels) il compose, son travail de création seradonc précédé de plusieurs ateliers en classe. Le nombre de ces rencontres pourra également varier en fonction des projets.

    À titre indicatif, voici trois exemples de composition d’œuvre et lescoûts qui s’y rattachent :■ Résidence du compositeur à l’école primaireNouvelle œuvre : œuvre de 2 à 3 minutes pour chœur. Ateliers : le compositeur passe 2 périodes avec les élèves de 5e et6e année.Coût de la résidence : 1395 $ (1275 $ pour le travail de compositionet 120 $ pour les ateliers en classe)■ Résidence du compositeur à l’école secondaireNouvelle œuvre : œuvre de 4 minutes pour harmonie junior.Ateliers : le compositeur passe 5 périodes avec les élèves de secondaire 1 et 2.Coût de la résidence : 2500 $ (2200 $ pour le travail de composi-tion et 300$ pour les ateliers en classe)■ Résidence du compositeur à l’école secondaire Nouvelle œuvre : œuvre de 7 minutes pour harmonie senior.Ateliers : le compositeur passe 9 périodes avec les élèves de secondaire 4 et 5.Coût de la résidence : 3540 $ (3000 $ pour le travail de composi-tion et 540 $ pour les ateliers en classe)

    Les musiciens éducateurs qui désirent plus d’information peuvent communiquer avec Mireille Gagné au Centre de musiquecanadienne. �

    LES COMPOSITEURS ARRIVENT À L’ÉCOLE !

    PAR NICOLAS GILBERT — compositeur

    Orchestre symphonique de Laval : Tim Brady, compositeur, devant l’Orchestre

    symphonique de Laval. Il y explique comment il a assisté les jeunes dans la composition

    d’œuvres pour orchestre.Photo : Jean-Sébastien Gascon

    On Joue Ensemble : André Hamel parmi les enseignants du secondaire de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’-Île. À partir de thèmes fournis par les jeunes du primaire, il a composé une œuvre pour harmonie, percussions et flûte à bec.Cette œuvre a été interprétée par les jeunes.Photo : Magalie Dagenais

  • Le 6 mai dernier, le Cégep deSherbrooke a remis les tout premiersprix du Concours collégien de musiquecontemporaine à trois compositeursquébécois, lors d’une cérémonie dansle hall de la salle Alfred-Des Rochers. Lepremier prix d’une valeur de 1000 $ aété remis à Michel Frigon pour sonœuvre Relax. Les deuxième et troisièmeprix, d’un montant de 250 $ chacun, ontété remis ex æquo aux compositeursJérôme Blais (diplômé du Cégep), pourson œuvre Es ist Genug et André Hamel,pour Brumes matinales et texturesurbaines. Ce concours, réalisé pour lapremière fois, s’inspire du Prix littérairedes collégiens maintenant bien connuau Québec. Les organisateurs désirentéventuellement amener ce concours àun niveau national.

    La sélection des œuvres gagnantes s’est faite en deux étapes. Lesétudiants et étudiantes inscrits au cours de langages musicaux duprogramme de Musique ont fait le choix des gagnants à partir decinq pièces de différents compositeurs canadiens présélectionnéespar un jury composé de professionnels oeuvrant dans le domainede la musique. Michel Gonneville, compositeur, Isabelle Panneton,compositrice, Jean Boivin, professeur à l’École de musique del’Université de Sherbrooke, Laurent Major, réalisateur à Radio-Canada et Line Villeneuve, enseignante en Musique au Cégep,composaient le jury.

    En plus de développer l’esprit critique, cette activité permet l’intégration de la musique contemporaine dans une situationconcrète. Elle fait de plus la promotion de la musique des compo-siteurs québécois qui est très peu médiatisée. Pour être admissi-bles au concours, les compositeurs devaient présenter une ou plusieurs œuvres endisquées entre le 1er septembre 2007 et le 31 août 2008. Les enregistrements de concerts radiophoniques etdevant public étaient éligibles également. En plus d’êtreCanadiens, les compositeurs devaient être agréés au Centre demusique canadienne. �

    15

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    LE CÉGEP DE SHERBROOKE REMET LES PRIX DE LA PREMIÈRE ÉDITION DU CONCOURS COLLÉGIEN DE MUSIQUE CONTEMPORAINE

    PAR MARIE-CLAUDE DUPOY | Cégep de Sherbrooke

    De gauche à droiteMichèle ComtoisSylvain DaigneaultChantal BoulangerJean BoivinAndré HamelLine VilleneuveMireille GagnéMichel FrigonJustine Simard-VervilleJean-Christophe ArsenaultJocelyne LacasseMarie-Pier Lachance

    Photo : Cégep de Sherbrooke

  • 16

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    LA RELÈVE MUSICALE AVEC L’ENSEMBLE VENT ET

    Musique et pédagogie | fameq.org

    Phot

    os :

    Jean

    -Séb

    astie

    n G

    asco

    n

  • 17

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    Les 21 et 22 février dernier avait lieu une première au Québec : lamême scène réunissait des élèves du secondaire, des étudiants duConservatoire de Québec et de l’Université Laval ainsi que desmusiciens professionnels de la région de Québec pour Mardi Gras,la deuxième production de la 14e saison de l’Ensemble vent et percussion de Québec (EVPQ).

    En effet, c’est dans un esprit carnavalesque qu’une trentained’élèves de la région de Québec, de Chaudières-Appalaches et desBois-Francs ont accepté l’invitation de René Joly, directeur artis-tique et musical de l’EVPQ, à joindre des musiciens professionnelslors de deux concerts à la salle Henri-Gagnon de l’Université Laval.

    Les élèves du secondaire ont préparé, avec leurs enseignants aussimusiciens de l’EVPQ, trois pièces qu’ils ont interprétées dans ladeuxième partie du concert. Nombreux parents et amis n’ont pasraté l’événement et leur ont réservé toute une ovation ! Les jeunesont relevé le défi de façon exceptionnelle !

    « Me produire avec l’EVPQ a été une expérience enrichissante.C’était vraiment intéressant de travailler avec un chef d’orchestrecomme René Joly. Le niveau de l’ensemble est beaucoup plusélevé, ce qui nous a permis de nous attarder sur la musicalité plutôt que sur les notes » déclare la clarinettiste Pier Martel-Harveyaprès son expérience musicale.

    « Jouer avec l’EVPQ a été l’expérience musicale la plus enrichis-sante de ma vie. Les aspects positifs de celle-ci sont très nombreux.Être assise à côté des meilleurs musiciens du Québec, vibrer detout son être en jouant avec une harmonie de haut calibre et êtretransportée dans un flot d’émotions qui vous font rappeler à quelpoint la vie est merveilleuse. Vivre de pareils moments avec lamusique dans le cœur et dans l’âme, être dans un état de satisfac-tion musical est pour moi le sentiment d’une réussite complète etje souhaite que tout le monde puisse se sentir ainsi au moins unfois dans sa vie. » déclare Justine Plourde-Carange, une hautboïstede 16 ans de Jean-de-Brébeuf à Québec.

    « En tant que musicienne et administratrice du C.A de l’EVPQ etqu’enseignante en musique au secondaire et. de l’EVPQ, je ne peuxqu’être extrêmement fier du coup que vient de réaliser l’EVPQ.Réunir sur une même scène autant de talents musicaux de tous lesâges est un exploit ! On pouvait sentir toute la fierté ressentie parles élèves du secondaire présents à ce concert et ça, c’est important

    pour notre belle jeunesse. À la fin des représentations, un immensesourire pouvait se lire sur les lèvres de tous les musiciens, jeunes ouplus expérimentés, car l’événement qui venait de se produire étaitune réussite totale. Chapeau à tous ces jeunes qui sont sortis deleur zone de confort pour relever le défi que l’EVPQ leur a proposé.Ils en garderont des souvenirs impérissables. ».

    L’EVPQ est le chef de file des orchestres à vent au Canada. Dirigé parle dynamisme et le leadership de son chef d’orchestre René Joly,l’EVPQ est reconnu mondialement grâce, entre autres, à son premierdisque The Lord of the Ring, dont 10 000 copies ont été écoulées à travers le monde.

    Les musiciens de l’EVPQ ont été impressionnés par le niveau depréparation des élèves et par la qualité de leur travail. Grâce auconcert Mardi Gras, l’EVPQ poursuit une de ses principales orienta-tions, celle d’être un modèle pour les harmonies scolaires de larégion de Québec. D’ailleurs, les groupes scolaires sont toujoursinvités à venir entendre les concerts de l’EVPQ au coût de 6 $ parélève (groupe de 15 minimum) et un billet de faveur est offert àl’enseignant accompagnateur. Le dernier concert de la saisonMétropoles sera en quelque sorte une visite des plus grandes villesdu monde avec des œuvres écrites sur New York, Rome, Paris etmême Québec ! Les représentations auront lieu les 18 et 19 avrilprochain à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casaultde l’Université Laval. Pour plus d’informations, vous pouvez consul-ter le site internet suivant : www.evpq.qc.ca �

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    PERCUSSION DE QUÉBEC !PAR JULIE MATHIEU — enseignante en musique | École Jean-de-Brébeuf

    René Joly, directeur musical, accompagné de Céline Potvin et son étudiant.

  • ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    UN EXCELLENT MODÈLE DE DISCIPLINE ET DE PERSÉVÉRANCE

    18 Musique et pédagogie | fameq.org

    On dira qu’insister encore une fois sur la puissance sonore de la Musique des Voltigeurs de Québec est un cliché. Néanmoins, il n’y a pasd’autre façon de décrire l’effet produit par un orchestre à vent de calibre professionnel dans le petit amphithéâtre de l’école secondaireSaint-Pierre-les-Sentiers, située dans l’arrondissement Charlesbourg de Québec.

    Malgré la visibilité passablement réduite sur les routes et le froidintense en ce mercredi 28 janvier, les parents d’élèves musicienss’étaient déplacés en grand nombre pour entendre les diversensembles de vents, de guitares et de djembés de l’école. LaMusique des Voltigeurs partageait la scène l’espace de deux piècesavec les jeunes avant d’aborder son propre répertoire, élaboré avecle souci pédagogique habituel du capitaine François Dorion en cesoccasions. Quelques pièces douces et faciles d’exécution, destinéesà montrer toute la beauté que peut parfois revêtir la simplicité,côtoyaient les pièces de résistance que sont Raiders March, tirée dufilm Indiana Jones et la dernière croisade, la musique de Pirates desCaraïbes et Invictus du Britannique Philip Sparke. L’impression faitepar cette dernière œuvre était telle qu’elle a déclenché une ovationchez le public. Pour cette partie du concert, on avait donné lachance aux élèves de s’asseoir parmi les Voltigeurs afin de vivre del’intérieur l’expérience d’un concert de haut niveau. Plusieurs desjeunes musiciens ne se gênaient d’ailleurs pas pour exprimer leurétonnement devant certains effets sonores particulièrementpiquants.

    Une part importante du succès de l’évènement revient de plein droitaux deux professeurs de musique de l’école, Mmes Esther Mercier etMylène Lemieux, qui avaient préparé leurs élèves à la venue de l’orchestre militaire plusieurs semaines à l’avance. Les jeunes étaientdonc déjà bien renseignés sur les principales traditions rattachéesaux musiques militaires et aux particularités de leur organisation, cequi leur a permis de profiter de l’expérience au maximum. En guise deremerciements, ils avaient préparé une grande carte qui a été remiseau capitaine Dorion, où chacun et chacune avait inscrit un petit motpersonnel et signé. On y trouvait également le souhait de répéterl’évènement dans un avenir rapproché.

    En plus d’apporter un soutien moral important aux départementsde musique des écoles où elle se produit, la Musique des Voltigeursoffre un excellent modèle de discipline et de persévérance auxmusiciens débutants devant qui elle se produit. Il s’agissait de latroisième école de la région qu’elle visitait depuis un an, les deuxpremières étant le Séminaire Saint-François de Saint-Augustin et laPolyvalente de l’Ancienne-Lorette. �

    PAR JEAN-PHILIPPE CÔTÉ-ANGERS — caporal

  • À paraître

  • L'option piano vise plusieurs buts à atteindre mais le plus impor-tant, c'est celui d'aimer la musique. Nous apprenons des pièces ensolo, en duo, parfois en trio. En plus d’un programme classique,nous découvrons plusieurs styles tels que populaire, blues, jazz,rag, musique du monde, et nous développons la composition. Éga-lement, une chorale réunit tous les élèves de piano de la premièreà la cinquième secondaire. J’ai toujours intégré dans les concertsdiverses disciplines dont le chant, le théâtre et la danse.

    Quand j’ai décidé de participer au projet « En avant la musique! »,nous n’avions que trois semaines avant la représentation. Celle-civisait deux objectifs. Premièrement, celle de faire découvrir auxélèves du primaire la joie de s’exprimer à travers la musique.Deuxièmement, celle d’accomplir et de concrétiser un projet musical avec les élèves démontrant leur bagage musical. Ainsi, jevoulais présenter lors de ce rassemblement musical les principauxvolets développés dans les cours de l’option piano.

    Lorsque j’ai présenté aux élèves ce projet, leur réponse fut positiveet leur implication fut immédiate et remarquable. Une grandemotivation les a animés tout au long de la préparation.

    Lors du spectacle, quelques élèves ont interprété deux numéros depiano. Pour le volet chorale, nous avons présenté un extrait de l’ouverture de l’opéra « Le Barbier de Séville » de Giochinno Rossini, àquatre voix a cappella. Cet opéra est considéré comme le chef-d’œuvre de l’opéra bouffe italien (opéras comiques) de l’époqueromantique. Il est mémorable grâce à sa mélodie de gamin moqueur.

    Bref, l’apprentissage des voix, la création des gestes et l’ajout descostumes fut un véritable défi. De forts liens se sont tissés entre lesélèves et cela a suscité leur intérêt pour la réalisation d’autres événements à venir en dehors de leur environnement. Quel beau projet motivant! Un grand sentiment d’accomplissement, de surpassement et de fierté étaient perceptibles dans leur regard .

    20

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    LE BARBIER DE SÉVILLE

    PAR VÉRONIQUE LUSSIER— enseignante de l’option piano | directrice musicale du Barbier de Séville | École secondaire Gérard-Filion | CS Marie-Victorin

    Musique et pédagogie | fameq.org

    Photos : Magalie Dagenais

  • ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    21fameq.org | volume 23 | numéro 3

    Article de Iris-Kathleen Castillo-Gonzàlez, élève de quatrièmesecondaire

    L’ouverture du Barbier de Séville : une pièce de chorale que je nepensais jamais qui aurait autant de succès. Le 19 février, nousétions même anxieux que les élèves des autres écoles rient denous, car nous étions les seuls à chanter costumés en effectuantde drôles de mouvements et en plus a cappella. Le plus surpre-nant de tout cela, c'est tout le contraire qui s'est produit !

    Toute cette histoire a débuté il n'y a que quelques semaines.Madame Véronique Lussier, notre enseignante de piano, nousavait proposé trois pièces pour représenter la chorale de notreécole. Finalement, le Barbier de Séville fut choisi et des volontaires se sont proposés afin de chanter cette œuvrecomique. En ce qui concerne les paroles, c’est amusant car cesont des onomatopées comme par exemple « Toup toup » et des« Dee-e-dlee ». Les intéressés savaient que ce serait une piècedynamique avec des mouvements à ajouter. Étant donné quenous n’avions que trois semaines, il y a eu des pratiques deuxfois après l’école par semaine, Également, nous allions régulière-ment les midis pour réviser. Nous ne pouvions pas pratiquer enclasse car ce projet concernait douze élèves de la deuxième à lacinquième secondaire seulement. C’était stupéfiant à quel pointune seule pratique un midi pouvait nous faire progresser!

    Parfois après l’école nous étions fatigués après une longue journée d’école, mais cela nous motivait toujours lorsque nousarrivions à chanter les quatre voix ensemble puis lorsque nousajoutions nos mouvements auxquels Simon-Pierre, un basse, aparticiper grandement à leur création. La nervosité commençaità se manifester plus tôt dans certaines personnes que d’autresquand la date de l’événement s’approchait de plus en plus. Nousavons tous essayé nos costumes lors de la générale de la veille,et la date de spectacle est arrivée.

    A la générale, les élèves des autres écoles étaient assis dans lasalle. L’heure est arrivée pour nous d’attendre dans les coulisses.Pour la partie de piano, Annie et de Simon-Pierre ont interprétéle Rhapsodie hongrois no 2 de Liszt, ensuite j’ai joué ma composition qui s’intitule « Escapade délirante », et pour la partie chorale l’ouverture de l’opéra « Le Barbier de Séville ».

    C’est vrai que ce n’était qu’une générale, et que le vrai « specta-cle » était que le soir venu, nous allions quand même présenternotre numéro devant des centaines d’élèves, ce qui n’était pasrien pour nous. Disons que nous étions craintifs de la réaction del’auditoire. Pourquoi ces élèves aimeraient une pièce tirée d’unopéra? Miraculeusement, nos jambes étaient capables de marcher jusqu'à la scène. Et là debout, il ne fallait pas oubliernos « paroles » et nos mouvements, parfois mélangeants, carchaque voix avait ses propres mouvements. Le silence du débutqui dura.. le stress nous envahissait! Ensuite, le silence fut inter-rompu par les quatres notes de chaque voix, et c’est parti.J’essayais de rester le plus concentrée possible tout en m’amu-sant. Et puis arrive la finale en grimaçant. Leurs chaleureuxapplaudissements nous ont rassurés sur notre performance.

    En sortant de la scène, nous sommes tous devenus fous ! Lesheures passèrent, nous avons reçu des félicitations, des bonscommentaires, et même des gens qui nous imitaient ! Cesquelques heures ont passé à une vitesse incroyablement vite. Lesoir venu, nous étions dans les coulisses et encore une fois à nouveau sur la scène. Personnellement, je craignais moins.Présenter la pièce à des adultes, et à des jeunes de notre âge n’estpas du tout la même sensation. Les adultes seront plus tolérants,tandis que des ados auront plus tendance à nous critiquer.

    Nous attendions tous le temps venu pour commencer à chanteret c’est parti ! Le même sentiment mais plus puissant nous enva-hissait. Nous nous sommes laissés emporter par nos propresvoix et on dirait que le stress s’est volatilisé pendant que nouschantions. Nous étions encore plus fous !

    Il ne restait que le lendemain ! Toute la journée, on devait jouernotre rôle devant plusieurs écoles primaires. Le tout dernierspectacle, on s’est donné totalement même si nous étions épui-sés et que nous n’avions pratiquement plus de voix.

    Durant ces deux jours, plusieurs se sont fait de nouveaux amis etdes retrouvailles pour certains. C’était déjà la fin de ces deuxlongues journées de travail intenses. Une semaine après,madame Lussier nous a invités à venir visionner les photos et lesvidéos de l’événement. Ce fut une belle occasion de nous remémorer ce bel événement.

  • Commentaires de quelques autres élèves de l’option piano Gérard-Filion

    « Les costumes nous mettent plus dans le contexte et ça attire le regard des gens.Je suis très fière de moi et de mes camarades ! Ça a donné un très beau résultat. Nosefforts sont récompensés. C’est une superbe pièce ! De plus, j’ai pu y rencontrer denouvelles personnes. On peut dire que la musique fait partie de nous ! J’en remer-cie Madame Lussier qui m’a permis de vivre des moments fors agréables. C’est toutun défi de chanter et de monter une chorégraphie. Ce fut un magnifique projet »Safaa Jaoui, élève de deuxième secondaire

    « J’ai vraiment adoré faire partie de ce projet ! Je remercie énormément mon ensei-gnante en piano de m’avoir permis de m’y joindre. Elle est une personne sourianteet ambitieuse qui nous donne le goût d’en apprendre davantage. Elle aime accom-plir de grandes choses avec nous, on réussit toujours avec elle ! Les gens des autresécoles que nous avons côtoyées pendant deux jours étaient très sympathiques !Nous nous sommes bien amusés pendant ces magnifiques journées et je crois quec’est ça l’important. Je ne les oublierai jamais, c’était super génial Pour terminer, lamusique est partout en tout temps et c’est une matière très amusante à apprendrequi nous cultive pour d’autres matières. Bref, je tiens à dire qu’une expériencecomme celle-là devrait être essayée au moins une fois dans notre vie, je recommen-cerais demain matin alors… en avant la musique ! »Vanessa Hébert-Lafrance, élève de deuxième secondaire

    « Je joue du piano depuis que je suis très jeune. Donc, pour moi le piano ça toujoursfait partie de ma vie. Quand j’ai vu l’option piano à Gérard-Filion, je me suis toute desuite dit que c’était génial parce que je pouvais faire ce que j’aime à l’intérieur demon école. J’ai toujours des défis à relever. De plus, je n’avais aucune expérience dechant et depuis trois ans maintenant, je chante dans la chorale. C’est vraiment « l’fun ». J’ai découvert une passion pour le chant. Ce sont des expériences formida-bles. J’ai eu la possibilité de jouer un duo de piano et de monter ce numéro trippantqu’est le « Barbier de Séville » pour l’événement En avant la musique.Simon-Pierre Poulin, élève de troisième secondaire

    « Je dois dire que j’ai adoré mon expérience de l’événement En avant la musique.Nous y avons fait des très bonnes rencontres interscolaires. Je ne m’attendais pas àce que j’ai vécu. Nous avons appris la pièce en très peu de temps, mais notre déter-mination et nos efforts ont permis d’atteindre un résultat magnifique. Nous avonsfait du bon travail. Cela nous a permis de faire connaître l’opéra aux gens sous uneautre forme. J’affirme sans hésitation que cela a été un franc succès ! J’espère quenous mettrons d’autres beaux projets comme celui-ci sur pied d’ici l’an prochain. » Annie Servant, élève de quatrième secondaire

    « C’était une expérience très enrichissante au niveau de ma culture musicale. Cettepièce que nous avons interprétée : le « Barbier de Séville » était très étrange à mesyeux au début mais à la fin, les mouvements, la mélodie et les costumes tous ça rassemblés donnaient un merveilleux spectacle ! »Mathieu Lefebvre-Létourneau, élève de quatrième secondaire

    « J’étais quand même très confiante, car nous maîtrisions bien la pièce ainsi que lesmouvements qui l’accompagnaient. Finalement, la réaction a été unanime : tout lemonde a adoré et était très impressionné par la complexité de la pièce. J’étais trèscontente des commentaires que nous avons reçus. Tout cela m’a permis d’appren-dre à connaître un nouveau style musical et à apprendre à l’apprécier. Après avoirprésenté le Barbier quelques fois, nous ne pouvions plus nous arrêter. De plus, çam’a beaucoup aidé à améliorer la justesse de mes notes et ça m’a aussi permis derencontrer des gens formidables. »Geneviève Gaudreau, élève de quatrième secondaire �

    22

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    Musique et pédagogie | fameq.org

    « Pour débuter, quoi de mieux que de vous dire à quel point jesuis heureux d’avoir fait partie du grand rassemblement « Enavant la musique ! ». En entrant sur scène, un stress est survenumais à la suite une forme de joie est apparue dans nos cœurs,une fierté. La joie des visages aux gens quand ils nous ontaperçu à l’auditorium était magnifique. Ils ont même profitépour prendre quelques photos lorsque nous posions sur lapetite scène à l’entrée. Une soirée pleine d’émotions et d’éner-gie que je n’oublierai jamais. Des amitiés se sont formées et unesoirée magnifique que je voudrais recommencer n’importequand. Ces deux jours seront gravés à jamais ! »Derek Brideau, élève de cinquième secondaire

  • ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    24 Musique et pédagogie | fameq.org

    Une tendance lourde s’abat sur le Québec à propos des occasionsde voyager, et les voyages musicaux ne font pas exception. De plusen plus d’enseignants en musique se servent de l’outil « voyage »pour garder leur ensemble motivé tout au long de l’année. Le choixdes festivals est à la portée de toutes les bourses puisque vouspouvez aller performer en Europe comme à Toronto.

    La FAMEQ, en collaboration avec VTE, désire vous présenter, entrois articles consécutifs, le processus organisationnel d’un voyageavec un orchestre. Voici donc, dans un premier temps, commentchoisir sa destination et son festival.

    Vous n'aurez jamais un orchestre aussi soudé qu'après une prestation en voyage. Chacun se retrouve hors de sa zone de

    confort et doit se surpasser. Les effets sont bénéfiques et immé-diats : en plus de découvrir une ville et la vie de groupe, l’étudiant,loin de ses parents, redécouvre sa propre identité.

    Le choix d'un bon festival est le premier pas. Il existe plusieurstypes d’organisations, certaines sont axées sur la compétitionalors que d'autres sont orientées sur la participation, mais toutesretournent aux participants un bagage extraordinaire. Le regardd’un juge de niveau international donnera à votre ensemble unélan qui vous étonnera. La possibilité de jouer devant un publicdans une autre ville, souvent dans des endroits forts connus,ajoute également du prestige à l'événement. Si vous participez àun festival vous serez écoutés et votre travail sera critiqué (defaçon constructive) par des juges de haut niveau. Rien de mieuxqu’un œil extérieur (ou plutôt une oreille) pour compléter la formation de votre ensemble.

    À vous de choisir le type de festival ou de prestation qui convient àvotre groupe. À ce sujet, rien de mieux que quelqu'un de neutrepour vous aider à faire votre choix. Une agence de voyage sérieuseet spécialisée dans les voyages étudiants, ayant une bonneconnaissance de plusieurs organisations, pourra vous proposer unfestival correspondant à vos objectifs. L’agence qui agira à titre decourtier n’ajoutera aucun frais à votre facture puisque c’est le festival lui-même qui commissionnera l’agence. Si votre choixpenche uniquement sur des performances, votre agent de voyagetrouvera, en collaboration avec l'office du tourisme, des endroitspublics pour vous produire. ➥

    LE VOYAGE SCOLAIRE : UNE EXPÉRIENCE UNIQUE.

    PAR ANNIE CORBEIL — Voyage Tour Étudiant | [email protected]

    « Mes élèves sont beaucoup

    plus enthousiastes depuis qu'ils

    savent que nous participerons

    à un festival de musique en mai

    prochain. Je peux me servir à

    profusion de ce voyage pour

    motiver mes étudiants. »

  • 25

    ASTUCES PÉDAGOGIQUES

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    En plus de vous servir entièrement en français, une agence devoyage saura vous proposer des activités avant et après le festivalpour compléter votre programme. Une soumission vous seraenvoyée afin de vous informer des prix et des différents servicesofferts.

    Comme tout projet, il faut en premier lieu enclencher le processusdans votre école. La première année est la plus difficile car vousdevrez expliquer aux étudiants et aux parents en quoi ce festivalserait une expérience unique pour eux.

    Si vous êtes bien préparé et si vous avez un agent de voyage avecvous, une soirée d’information est le meilleur outil qui soit pourdémontrer que votre projet tient bien la route.

    Pour obtenir plus d’information, contactez Annie Corbeil à[email protected] ou au 1-800-463-2265. �

    VOICI QUELQUES TRUCS POUR UNE SOIRÉE D’INFORMATION RÉUSSIE :

    ■ Affichez votre voyage dans votre école, annoncez-le dans lejournal étudiant, à la radio étudiante et si possible faites-le annoncer dans les classes par la direction. Créez un « buzz »dans l’école.

    ■ Invitez les étudiants et les parents à la soirée.■ Créez une dynamique qui impliquera le plus d’étudiants

    possible (remise de documents à la porte par des étudiants,conception de l’invitation par des étudiants, ouverture dela soirée par un concert intime, etc.)

    ■ Présentez-vous en mentionnant depuis combien d’annéesvous enseignez et quels sont vos diplômes (si vous êtes un nouvel enseignant). Si vous avez déjà participé à des festivals, parlez de votre expérience.

    ■ Expliquez vos motivations, pourquoi vous souhaitez voyager avec un groupe d’étudiants.

    ■ Discutez de l’itinéraire et des points forts du voyage.Expliquez ce qui fait de ce voyage une expérience uniqueet plaisante pour les étudiants.

    ■ Prévoyez une période de questions à l’ordre du jour.■ Une bonne agence vous proposera qu’un représentant soit

    présent pour répondre aux questions plus techniques(assurances, itinéraire, etc.)

    Une fois le tout publicisé, vous saurez si le projet a de bonneschances de fonctionner ou si l’intérêt n’y est pas. La prochaineétape est le recrutement et le financement. Nous verrons cesdeux aspects lors du prochain article.

  • Une part importante d’enfants canadiens présente des problèmesen lecture-écriture dès leur entrée à l’école. Les difficultés à lire

    et à écrire seraient d’ailleurs considérées comme l’une des principales causes d’échec scolaire (Tomblin et al., 1997). Afind’accompagner les élèves vers leur réussite, quelques études(Standley, 2008) révèlent que des approches éducatives com-plémentaires, telles que l’éducation musicale, favoriseraientl’appropriation du langage écrit en stimulant la perceptionauditive, la mémoire phonologique et en encourageant ledéveloppement d’habiletés métacognitives (Bolduc, 2006).

    Dans le but de promouvoir des recherches interdisciplinaires d’envergure, la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et leFonds ontarien de la recherche (FOR) annonçaient récemment, parl’entremise du programme du Fonds des Leaders, l’octroi d’unesubvention majeure pour la création du Laboratoire Mus-Alpha à laFaculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

    Les principaux travaux qui seront menés au sein de cette infra-structure visent à examiner les effets de l’apprentissage musical surle développement des capacités de lecture-écriture (consciencephonologique, décodage et reconnaissance de mots, stratégiesd’écriture, etc.). D’une part, nous étudierons les composantes com-munes à l’apprentissage de la musique et de la lecture-écriture surle plan théorique (c’est-à-dire les liens conceptuels entre ces deuxdomaines) et, d’autre part, nous planifierons, réaliserons et évalue-rons des programmes de recherche interdisciplinaires, adaptés àdiverses clientèles préscolaires et primaires (troubles du dévelop-pement du langage oral, troubles d’attention, classes de langage,classes d’immersion, classes régulières). Le but de ces recherchesest de déterminer les stratégies d’apprentissage sollicitées lors desactivités musicales qui faciliteraient l’appropriation du langageécrit. Les résultats que nous obtiendrons étayeront les façons dontl’éducation musicale peut être utilisée en classe pour soutenir ledéveloppement scolaire de l’enfant. Ainsi, nous serons en mesurede proposer aux élèves et aux professionnels de l’éducation (ensei-gnants, conseillers pédagogiques, directions d’écoles, etc.) desmoyens alternatifs, mais efficaces, d’approcher la lecture-écriture.

    Le Laboratoire Mus-Alpha sera composé de deux espaces complé-mentaires. Le premier espace, nommé recherche-élaboration, seramuni d’équipements informatiques généraux (ordinateurs en

    réseau, écran d’observation, etc.) et spécialisés (systèmes d’exploi-tation midi, logiciels de composition, clavier, etc.). Il servira à laconception de tous les protocoles de recherche, à l’élaboration et àl’évaluation des mesures évaluatives pour les différents projetsainsi qu’au contrôle et aux suivis des travaux menés par le chercheur et son équipe. Le second espace, nommé recherche-expérimentation, sera annexé au premier et aménagé spécialementpour accueillir les différentes classes du préscolaire et du primairequi participeront, sur une base régulière, aux programmes enmusique/lecture-écriture. Il sera muni d’équipements de pointe(Piano Disklavier, instrumentarium Orff complet, instruments depercussion, tablettes graphiques, tableau blanc interactif, systèmeaudio, caméras, microphones, etc.) que nous utiliserons pour étudier et évaluer, en situation d’apprentissage, les stratégies favo-risées lors des activités musicales dans le but d’établir les pistes detransfert sur le plan de l’apprentissage de la lecture-écriture.

    Certes, le développement de cette infrastructure demande une col-laboration avec plusieurs partenaires. Des travaux envisagés avecdes collègues en didactique des langues, en psychologie, en ortho-phonie et, bien entendu en éducation musicale, se concrétiserontpar une utilisation efficace des installations pour divers projets, telsque l’étude des liens entre le développement des capacités deconscience phonologique et les capacités rythmiques, les stratégiesen lecture de notations musicales et en lecture de mots, la conception d’une batterie d’évaluation musicale pour enfants et lasensibilisation phonologique et musicale à la pré maternelle. Nouspoursuivrons en outre nos travaux collaboratifs avec le Laboratoirede didactique du français écrit à l’Université de Montréal et le Centred’excellence en pédagogie musicale à la Faculté de musique del’Université Laval. De plus, comme ce laboratoire de recherche viseun travail concret auprès des élèves, nous accueillons hebdomadai-rement des classes de la région de l’Outaouais et d’Ottawa qui viendront participer à des programmes en musique/lecture-écriture.Comme les projets seront nombreux et diversifiés, toutes les personnes intéressées peuvent déjà nous contacter afin de noussignifier leur intérêt à participer à nos travaux.

    Tel qu’il a été précisé précédemment, le Laboratoire Mus-Alpha estprécurseur, puisqu’il vise, au-delà des recherches descriptives, laplanification, la réalisation et l’évaluation de plusieurs programmes

    26

    RECHERCHE ET FORMATION

    CRÉATION D’UN LABORATOIRE DE RECHERCHE EN ÉDUCATION MUSICALE ET EN LECTURE-ÉCRITURE

    PAR JONATHAN BOLDUC — Professeur adjoint | Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa | Directeur du Programme de Formation à l’enseignement |Directeur du Laboratoire Mus-Alpha

    Musique et pédagogie | fameq.org

  • RECHERCHE ET FORMATION

    27fameq.org | volume 23 | numéro 3

    en musique/lecture-écriture de nature longitudinale. À ce jour, peud’études établissent un lien de cause à effet entre l’éducation musicale et l’appropriation du langage écrit et plusieurs limitesméthodologiques sont associées à ces travaux. Cette infrastructurepermettra de contrôler plusieurs variables, notamment en visant lasélection des groupes d’élèves équivalents et homogènes au seind’une même région et en considérant les programmes scolairesofferts à l’école. En outre, ce laboratoire innove aussi en quiconcerne l’expertise qu’elle pourra assurer aux étudiants auxétudes supérieures (maîtrise, doctorat) ainsi qu’aux stagiaires post-doctoraux en étudiant, de façon complémentaire, deux domainesd’apprentissage (musique/lecture-écriture) qui possèdent denombreuses similitudes sur le plan conceptuel. Une formation depointe semblable n’est pas accessible actuellement. En participantaux recherches menées au sein de cette infrastructure, les étudiants et stagiaires auront la chance d’approfondir leursconnaissances en utilisant des équipements perfectionnés et en bénéficiant des savoirs de tous les collaborateurs. Cela leur permettra de développer des projets personnels innovateurs en

    musique/ lecture-écriture et contribuer de façon significative à larecherche en sciences de l’éducation.

    En somme, nous devons tirer parti de cette occasion de recherche,puisqu’elle peut s’avérer cruciale pour la réussite scolaire et consti-tuer un moyen d’attachement à l’école pour de nombreux élèves,notamment ceux qui éprouvent des difficultés d’apprentissage.Les effets de l’apprentissage de la musique sur le développementdes capacités de lecture-écriture peuvent être directs, mais aussiindirects en suscitant l’envie d’apprendre, en découvrant des intérêts envers les matières (musique/langage écrit), en cultivantl’estime de soi et en ouvrant les horizons culturels. En accordantune place de premier choix à la recherche en éducation musicale eten lecture-écriture, nous faisons en sorte que les élèves puissents’approprier autrement l’écrit en développant et en conservantune soif de connaissances pour un domaine qui est trop souvent àl’origine de l’échec et du décrochage scolaires. Il s’agit d’un enga-gement scientifique concret pour contribuer à l’avenir de notresociété. �

    Références

    BOLDUC, J. (2006). Les effets d’un programme d’entraînement musical expérimental sur l’appropriation du langage écrit à la maternelle. Thèse de doctorat inédite.Québec : Université Laval.

    STANDLEY, J.M. (2008). Does music instruction help children learn to read ? Evidence of a meta-analysis. Applications of Research in Music Education, 27(1), 17-32.

    TOMBLIN, J.B., N.L. RECORDS, P. BUCKWALTER, X. ZHANG, E. SMITH, ET M. O’BRIEN (1997). « equivalence of specific language impairment in kindergartenchildren ». Journal of speech language and hearing research, vol. 40, no6, p.1245-1260.

  • L’enseignante en français de la Commission scolaire des Phares (Rimouski) défendait avec la mention « Excellence », en mai 2008, sa thèsede doctorat en éducation à l’UQAR. La recherche qu’elle a entreprise s’intéresse justement à l’impact de l’apprentissage d’un instrument demusique en parallèle avec l’apprentissage du français, chez six jeunes manifestant de l’hyperactivité. En collaboration avec d’autres ensei-gnants, elle a suivi attentivement ces jeunes pendant une année complète afin d’observer leurs comportements, leurs apprentissages etleur motricité. Aucun médicament comme le Ritalin ne leur était prescrit! – source : UQAR

    En milieu scolaire, les élèves présentant des symptômes liés auTrouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) sontcaractérisés par de faibles résultats scolaires (Barkley, 19981) etéprouvent souvent de nombreux problèmes de comportement etd'apprentissage ainsi que des difficultés à entretenir des relationsharmonieuses avec leurs pairs. Outre les difficultés scolaires récur-rentes, Barkley, Fisher et Smallish (20042) notent que ces jeuneséprouvent aussi des difficultés comportementales (trouble de laconduite, agressivité, délinquance) et émotionnelles (faible estimede soi, anxiété, dépression) qui peuvent sérieusement entraver leurépanouissement et leurs relations sociales. Les enseignants sontsouvent confrontés aux difficultés d’adaptation et d’apprentissageque vivent ces élèves, concluent Juneau et Boucher (20043).

    Les nombreuses recherches effectuées par rapport aux différentsaspects de l'hyperactivité, dont le recours à la médication pour pallier les différentes difficultés auxquelles font face les jeunes auxprises avec le TDAH, convergent vers une problématique de taillenon résolue touchant les moyens d’aider ces jeunes à contrer lesdifficultés qu'ils peuvent rencontrer tant en ce qui a trait à leursapprentissages qu'à leur intégration sociale et de leur estime desoi.

    Différentes tentatives ont été pratiquées dans les écoles au cours desdernières années pour tenter de corriger les différents problèmeschez les enfants hyperactifs, dont les interventions biomédicale, com-portementale, cognitivo-comportementale, cognitive et multimodale.

    Ces différentes approches, bien qu’efficaces à certains niveaux, présentent toutes des limites pour contrer les différents problèmeschez les enfants présentant des troubles du déficit de l’attentionavec hyperactivité.

    Depuis peu se sont développés de nouveaux programmes axésl’entraînement cognitif (Laporte et Guay, 20064), la gestion

    cognitive/métacognitive (Büchel, 20065) ou encore la gestion del’attention (Chevalier et al., 20056). Les aspects de gestion volon-taire des processus attentionnels, de prise de conscience et d’auto-contrôle caractérisent ces programmes ainsi que l’école commelieu privilégié de leur application.

    Puisque les élèves aux prises avec le TDAH éprouvent des difficultés de régulation, principalement dans les tâches requérantde l’organisation, de la planification et de l’inhibition, il apparaîtpossible de les aider à se réguler à travers un choix d’activités suscitant motivation, intérêt et créativité, tels le sport et la musique(Giguère, 20077). Dans cette optique, nous avons expérimenté uneapproche multisensorielle et cognitivo-motrice en musique, à travers l’apprentissage de la guitare, avec l’objectif d’en explorer lesliens avec l’apprentissage du français, chez des élèves manifestantdes comportements d’hyperactivité.

    À travers la description et l’analyse des catégories émergentes enapprentissage du français et en apprentissage d’un instrument demusique chez des élèves hyperactifs selon les trois dimensions dela recherche, soit l’apprentissage, le comportement et la psycho-motricité, nous avons dégagé les liens entre ces deux formes delangage, la musique et le français, et fourni un nouvel éclairage surle développement de l’enfant hyperactif en milieu scolaire lorsqu’ilest encadré dans une démarche d’apprentissage qui répond à sesbesoins et qui promeut chez lui le goût de la réussite.

    Les similarités qui se dégagent de ces trois unités d’analyse nouspermettent d’affirmer que l’apprentissage d’un instrument demusique présente certains bénéfices pour l’apprentissage du français chez les élèves présentant un TDAH avec difficultés d’apprentissage et de comportement.

    Sous la dimension apprentissage, nous pouvons observer que lessujets ont progressé de façon significative pour certains aspects.

    28

    RECHERCHE ET FORMATION

    HYPERACTIVITÉ — APPRENTISSAGE DE LA MUSIQUE ET DU FRANÇAIS À L’ÉCOLE

    PAR LINDA ESSIAMBRE (PH. D.) — chargée de cours | Université du Québec à Rimouski | enseignante en français | Commission scolaire des Pharesco-auteures PAULINE CÔTÉ (PH. D.) — professeure et directrice de recherche, Département des sciences de l'éducation | Université du Québec à Rimouski NICOLE CHEVALIER (PH. D.) —professeure et codirectrice de recherche, Faculté des sciences de l'éducation | Université du Québec à Montréal

    Musique et pédagogie | fameq.org

  • 29

    RECHERCHE ET FORMATION

    Entre autres, la motivation et la persévérance, au plan psychocogni-tif, de même que la mémorisation et la créativité, au plan cognitif, sedémarquent dans les deux champs à l’étude, soit l’apprentissage dufrançais et l’apprentissage d’un instrument de musique.

    Dans les deux matières, leur capacité à mémoriser n’est efficaceque si l’apprentissage est présenté en courts fragments. Ce résultatest assez intéressant, car il nous apprend que ces jeunes trouventdes moyens alternatifs pour mémoriser ce que les enseignants leurprodiguent. Comme l’explique bien l’enseignant de guitare, cesjeunes mémorisent en faisant des « clichés » de ce qu’ils voientdans leurs cahiers de théorie afin de pouvoir ensuite effectuer leursdoigtés sur l’instrument de musique. Ils mémorisent donc parl’image mentale en visualisant la position des notes dans leurcahier et particulièrement lorsqu’il s’agit de courts fragments.

    Au plan psycholinguistique, les similarités ont été observées dansl’interprétation et la compréhension du sens des textes ou de lapièce ainsi que les éléments qui en assurent la cohérence.L’élément marquant en français est sans nul doute l’intérêt qui s’estdéveloppé pour la lecture en fin d’année scolaire.

    Sous la dimension comportementale, nous pouvons observer quel’attitude et le contrôle de soi se sont particulièrement améliorés.Pour les troubles émotionnels, l’amélioration de la curiosité demême que la découverte du potentiel par les sujets ressortent del’analyse. Au plan relationnel, nous pouvons observer chez lessujets une bonne entente avec les adultes et une meilleure relationentre les sujets eux-mêmes. Au plan social, les sujets ont déve-loppé un bon sens des responsabilités, ils sont plus respectueux ets’engagent mieux dans les activités sociales. Ils ont développé unemeilleure estime de soi, mais ils ont toujours une faible perceptiond’eux-mêmes.

    Quant à la dimension psychomotricité, nous pouvons conclure queles sujets ont une faible dextérité digitale tant en français qu’enmusique. Les résultats d’une étude de Gagné et al. (20088) démontrentla nécessité d’une évaluation motrice chez les enfants aux prises avecun TDAH de type hyperactif-impulsif. Ces jeunes présentent, dans plusde 50% des cas, un trouble de l’acquisition de la coordination. Dansnotre étude, les jeunes ont une posture adéquate pendant leur coursde guitare. Par ailleurs, la posture générale est inadéquate en débutd’année en français, mais elle s’est nettement améliorée en cours d’an-née. Les cours de guitare semblent avoir eu un effet sur l’améliorationde la posture chez ces jeunes. Aussi, nous remarquons une nette dimi-nution des tics et des bégaiements chez les sujets.

    En conclusion, les résultats de cette étude permettent de voir,d’une part, dans quelle mesure une approche centrée sur lamusique peut s’avérer bénéfique auprès des jeunes avec TDAH et,d’autre part, de fournir un moyen d’intervention complémentaireen milieu scolaire permettant aux enseignants, aux professionnelset aux parents de mieux gérer cette problématique.

    Par ailleurs, le pouvoir de transformation subjective que cetterecherche a permis pour certains sujets est une avenue particulière-ment intéressante. En effet, la relation de confiance qui s’est progres-sivement établie entre les enseignants de français et les sujets rendpossible pour ces derniers la prise en compte d’un espace signifiant,d’une forme d’inscription sociale, malgré les difficultés vécues. Cetespace signifiant semble avoir contribué de façon positive à laconstruction des représentations que ces jeunes ont d’eux-mêmes.

    Cette expérience semble donc avoir eu des effets inattendus quidémontrent de façon éloquente la place de la fonction éducativede l’enseignant qui la structure et l’oriente à l’intérieur même d’unetâche à plus long terme. �

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    Références

    1BARKLEY, R A. (1998). Attention Deficit Hyperactivity Disorder, Scientific American, September, 66-71.

    2BARKLEY, R. A., FISHER, M. ET SMALLISH, L. (2004). Young adult follow-up of hyperactive children: antisocial activities and drug use. Journal of ChildPsychology and Allied Disciplines, 45, (2), 195-211.

    3 JUNEAU, J. ET BOUCHER, L.-P. (2004). Le déficit de l’attention / hyperactivité (TDA/H) et les comportements violents des jeunes en milieu scolaire : l’état de laquestion. Éducation et francophonie, XXXII (1), 38-53, printemps 2004.

    4 LAPORTE, P. ET GUAY, M.-C. (2006). Programmes de remédiation cognitive pour le TDAH, dans Chevalier, Guay, Achim, Lageix et Poissant, Trouble déficitairede l’attention avec hyperactivité, Soigner, éduquer, surtout valoriser. Québec : Presses de l’Université du Québec.

    5 BÜCHEL, F. P. (2006). Programmes d’éducation cognitive pour jeunes ayant un TDAH et des difficultés d’apprentissage, dans Chevalier, Guay, Achim, Lageix etPoissant, Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, Soigner, éduquer, surtout valoriser. Québec : Presses de l’Université du Québec.

    6 CHEVALIER, N., HARNOIS, J., GIRARD-LAJOIE, A., SIMARD, F. ET DUPUIS, C. (2005). Programme de gestion de l’attention. Activités sensorielles et motricespour l’école et la maison (5-6 ans). Montréal : Université du Québec à Montréal et Commission scolaire Marie-Victorin.

    7 GIGUÈRE, É. (2007). Démystifier le TDAH. Conférence organisée par l’Association québécoise des troubles d’apprentissage, Longueuil, 19 novembre.

    8 GAGNÉ, J., CHEVALIER, N., BOUCHER, J.P., VERRET, C. ET GUAY, M.-C. (2008). La motricité globale d’enfants présentant un trouble déficitaire de l’attentionavec hyperactivité. A.N.A.E, 96-97, 213-222.

  • Maux de dos, douleurs aux avant-bras, inconfort lors de séanceprolongée de pratique instrumentale… tous ces problèmes sontprobablement liés à une mauvaise posture ou à une gestuelle quimanque de flexibilité tonique. Si vous désirez développer uneapproche qui prévienne les troubles musculo-squelettiques chezvos élèves, optimiser votre performance artistique ou celle de vosélèves, anticiper ou prévenir les risques de blessures liées à la pratique soutenue de votre art, comprendre les particularités etproblèmes reliés à la condition physique de l’artiste en exercice ouapprendre comment enseigner l’équilibre postural dynamique àvos élèves, ce microprogramme répondra à vos besoins.

    L’eutonie, c’est l’étude des fondements du mouvement organique.Elle favorise le développement du sens tactile et la recherche del’équilibre postural et tonique ajusté à l’action. Élaboré par UrsulaStuber à la Faculté de musique de l’Université Laval, le micropro-gramme de 2e cycle en eutonie (12 crédits) est offert à tous ceuxqui détiennent un grade de premier cycle en musique, en danse,en théâtre ou dans une autre discipline connexe comme l’ensei-gnement, l’éducation physique, les sciences de la santé ou encoreà ceux qui possèdent une formation et une expérience jugéeséquivalentes.

    La Faculté de musique de l’Université Laval offrira dès l’été 2009 unmicroprogramme de deuxième cycle en Eutonie. Les premiers coursauront donc lieu dès l’été 2009, plus précisément du 3 au 14 août,avec Eutonie : théorie et pratique I cours pendant lequel on traitera,entre autres, du respect des bases biomécaniques du geste en fonc-tion des caractéristiques anatomiques et morphologiques desélèves, de la prévention des troubles musculo-squelettiques et desblessures, du rôle de la respiration pendant le jeu instrumental et desréchauffements et étirements. Suivront à l’automne 2009, trois finsde semaine intensives où, à l’intérieur de séminaires, on s’intéresseraà l’éducation somatique et à la prévention en art (éléments d’anato-mie et de physiologie, mémoire kinesthésique, respiration, coordina-tion des mouvements.) La séquence suivante de cours, à l’été 2010,sera le prolongement des études entreprises à l’été 2009 : Eutonie,théorie et pratique II, cours orienté sur l’approche pédagogique,suivi des trois derniers séminaires, toujours offerts les fins desemaine, Eutonie : création et études de mouvement.

    Le microprogramme vise le développement des connaissances etdes compétences essentielles à une saine pratique instrumentaleet vocale. Prenant appui sur l’anatomie, la physiologie et la patho-

    logie, il vise l’éducation, voire la rééducation gestuelle et posturaledu musicien. Les apprentissages englobent le développement dela sensibilité tactile, de la sensori-motricité kinesthésique (sentirson corps en action) et comprennent un volet sur l’équilibre postu-ral dynamique. Un intérêt particulier est accordé au rétablissementjuste – c’est-à-dire conforme à l’anatomie personnalisée de chacun– de «l’image du corps» (Schilder, 1935). En effet, toute faussereprésentation charge l’image du corps de manière néfaste et handicape les apprentissages psychomoteurs à l’instrument(notamment la motricité fine : doigtés, vélocité, respiration). Deplus, ces fausses représentations conduisent à un mauvais usagedu corps en action au risque d’engendrer tendinites, dystonies etautres fléaux musculo-squelettiques en plus de limiter la qualité del’expression sonore et de l’interprétation.

    Une fois terminé, ce microprogramme donne lieu à une attestationd’études délivré par le registraire de l’Université Laval. La personnequi aura suivi les cours avec succès pourra aussi les intégrer, en toutou en partie, dans un programme universitaire plus long, en parti-culier la maîtrise en musique (éducation musicale, didactique ins-trumentale, interprétation), à condition de satisfaire aux exigencesd’admission de ce programme. Les personnes intéressées par lemicroprogramme en eutonie peuvent s’inscrire ou obtenir plusd’information en communiquant avec Monique Lépinay à la Facultéde musique de l’Université Laval : 418-656-2131, poste 4071. Consultez aussi notre site www.mus.ulaval.ca �

    RECHERCHE ET FORMATION

    UN MICROPROGRAMME DE DEUXIÈME CYCLE EN EUTONIE.

    Source : Université Laval

    30 Musique et pédagogie | fameq.org

  • 31

    ACTIVITÉS

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    20 ANS DE CHORALIES!

    PAR JEAN-SÉBASTIEN GASCON

    Il y a vingt ans, Maurice Périard, répondant en musique à laCommission scolaire des Draveurs (Gatineau), organisait la première édition des Choralies. Sept chorales, rassemblant 400enfants, présentaient alors un premier spectacle à l'auditorium dela polyvalente Nicolas-Gatineau.

    Aujourd’hui, avec ses six spectacles sur trois jours, l’événement estle plus important et le doyen des rassemblements chorals scolairesau Québec. Plus d’une trentaine de musiciens éducateurs et 1500 enfants ont défilé cette année sur la scène de la Maison de la culture de Gatineau devant parents et amis. L’événementaccueille d’ailleurs plusieurs écoles provenant d’autres commis-

    sions scolaires. Il devient aussi une inspiration pour plusieurs événements du genre qui naissent depuis 3 ans dans le reste duQuébec.

    Les Choralies procurent aux jeunes une merveilleuse ouverture surl’univers du chant choral et leur permettent de se familiariser avecle répertoire musical du Québec et de la France. Lors de la finale, ilsrendaient hommage au 175e anniversaire de la devise du Québecen chantant « Je me souviens » de Lara Fabian. Le tout s”est terminéavec un chant zoulou sud-africain, « Siyahamba », accompagné depercussionnistes. Un disque de l'événement musical est produit etremis aux élèves participants. �

  • Un événement, un rassemblement, pour lavalorisation de la musique au sein de notrecommission scolaire!

    C’est « tous ensemble », les enseignants en musique de lacommission scolaire du Pays-des-Bleuets, ceux du primaire et

    du secondaire que nous relevons le défi de valoriser la musiquechez nous. Une première action concrète : créer un événement oùdes élèves en musique se produisent sur une même scène, letemps d'un concert afin de partager avec un public leur savoir-faireet leur plaisir de jouer de la musique.

    C’est le 27 mars dernier, que deux concerts réunissaient près de300 élèves, de la maternelle jusqu'à la cinquième secondaire, dansla magnifique salle de Dolbeau-Mistassini. Ce fut une occasion

    unique de souligner le 10e anniversaire de notre commission et

    d’inviter M. Serge Bergeron, directeur général, à devenir notre

    président d’honneur, mais encore, un « chanteur » avec le chœur

    d’élèves dans ces concerts. De plus, ce fut un moment privilégié

    pour passer le message de l’importance de la musique dans le

    curriculum de l’élève aux parents, aux directions d’école et aux

    décideurs de notre commission scolaire.

    En plus de cet événement, les enseignants se réuniront pour

    mettre de l’avant un plan d’action. Celui-ci, directement en lien

    avec la planification stratégique de la commission scolaire et fait en

    collaboration avec notre directeur général, permettra d’avancer sur

    la voie de la réussite de notre projet : rendre la musique accessible

    à tous les niveaux d’enseignement et avoir un enseignement

    musical de qualité en continuité.

    32

    ACTIVITÉS

    LE GRAND TUTTIPAR LOUISE GAULIN

    Musique et pédagogie | fameq.org

    Photos : Jean-Sébastien Gascon

  • 33

    ACTIVITÉS

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    « Tous ensemble », impliqués, engagés et déterminés Chantale Audet, Marie-Hélène Boivin, Nathalie Bouchard, Jean-Pierre Boutin, Mario Côté, Christine Dallaire, Carolle Noël, LouiseGaulin, Robin Gaudreault, François Pelchat, Bernard Sénéchal,Agathe Verreault et Patricia Gauthier, grand maître d’œuvre de cet

    événement, nous permettrons aux élèves d'avoir accès à une formation musicale et de la poursuivre tout au long de leur chemi-nement scolaire et ainsi, les amener sur la voie de la réussite. Touset toutes, animés par un dynamisme nourri par notre passion, désirons que ce grand Tutti devienne un événement annuel. �

  • ACTIVITÉS

    VIENS JAZZER AVEC NOUS EN PHOTO

    34 Musique et pédagogie | fameq.org

    � Encore une fois cette année, Twigg musique présentait l’atelier d’improvisation de Janis Steprans Saxophoniste,arrangeur, compositeur et professeur à la faculté demusique de l’Université Laval.

    � FaMUL Jazz, le grand ensemble de jazz de la Faculté demusique de l'Université Laval, dirigé par Janis Steprans.

    Com.On.Jazz, sous la direction musicale de Jean Genest �

    Les étudiants de l’École Secondaire des Chutes, dirigés pour l’occasion par Chantal Audet. �

    Jean Robitaille dirigeant les étudiants de l’École secondaireLa Camaradière. �

    � David Parker dirige les étudiants de l’École St. Patrick.

    � Au saxophone, Guy Auclair et André Lord accompagnent lesélèves du Séminaire des Pères Maristes.

    Photos : Jean-Sébastien Gascon

  • 35

    ACTIVITÉS

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    80e FESTIVAL DES HARMONIES!

    Source : FHOSQ

    Des milliers de jeunes musiciens venus de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de partout à travers le Québec ont envahi le campusde l’Université de Sherbrooke à l’occasion du 80e anniversaire duFestival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec.Quelque 255 groupes musicaux en formation d'harmonies, destage bands, d'orchestres symphoniques et d'ensembles à cordesont offert près de 310 prestations dans les 6 salles de compétitions.Le coup d’envoi du Festival a été donné jeudi par l’Orchestre àVents Prestige Québec, sous la direction de Mme Josée Laforest.Performant pour la 2e année consécutive lors de la cérémonie d’ouverture du Festival, cet orchestre est composé d’une quaran-taine de musiciens âgés de 21 ans et moins formant l’élite desorchestres à vents junior.

    Dans le cadre des Concerts Prestiges Yamaha, le comité organisa-teur du Festival accueillait la formation torontoise Canadian Brass,avec notamment madame Manon Lafrance, une trompettiste virtuose du Québec, qui est devenue la première femme et la première francophone à oeuvrer au sein d'un des plus prestigieuxensemble de cuivres au pays! Ce sont les membres du groupe VicasDrumline (étudiants de 1re à 5e secondaire inscrits au programmeMusique étude de l’École secondaire Le tandem boisé deVictoriaville) et du Quintette Wiener Wald (ensemble de cuivrescomposé de cinq cornistes venant de l’École secondaire Joseph-François-Perrault) qui ont réchauffé la salle pour le Canadian Brass.Avant le concert, les étudiants du quintette Wiener Wald ont eul’occasion de travailler avec Jeff Nelson et Manon Lafrance, musiciens du Canadian Brass, et de recevoir leurs conseils.

    Tous les résultats des participants sont disponibles sur le siteInternet de l’événement au www.festivaldesharmonies.com �

  • Plusieurs orchestres de guitares formés d’élèves provenant de cinq écoles secondairesse rassemblaient le 9 avril dernier, avec le soutien de la Société de Guitare deMontréal. Ce concert se terminait par la création d’une œuvre originale interprétéepar un grand ensemble formé de tous les musiciens participants.

    ACTIVITÉS

    36 Musique et pédagogie | fameq.org

    CONCERT D'ORCHESTRES DE GUITARES

    Source : JEAN-SÉBASTIEN GASCONÀ la direction musicale : David Gaudreau et Susie Bell (École Marguerite-De Lajemmerais,Montréal);

    Pierre Gagnon (Polyjeunesse, Laval);

    Nathalie Lachance (Polyvalente de Ste-Julie, Sainte-Julie);

    Luc Lévesque (Polyvalente de Chambly, Chambly);

    Charles Bilodeau (École du Méandre, L’Annonciation). �

    Photos : Jean-Sébastien Gascon

  • 37

    ACTIVITÉS

    fameq.org | volume 23 | numéro 3

    1ère ÉDITION DU RASSEMBLEMENT MUSICAL « EN AVANT LA MUSIQUE »

    Arrière : Maurice Trottier, André Arsenault, YanickTurcotteAvant : Gaëtan Fortin, Benoit Rochefort, Anne-MarieTrudeau, Karima Ayed, Manon Doré, VéroniqueLussier, Michel Jobin

    Photos : Magalie Dagenais

    Les enseignants de musique de la Commission scolaire Marie-Victorin ont organisé la premièreédition du rassemblement « En avant la musique ». Le spectacle a été repris à trois reprises pourles parents et les élèves du primaire de la commission scolaire. L’organisation de l’événementétait assurée par Michel Jobin, conseiller pédagogique et Yanick Turcotte, musicien éducateur.

  • Le Congrès 2009 aura lieu à Montréal à l’Hôtel Delta et à l’UniversitéMcGill. L’événement bénéficiera de la collaboration avec le 80e concours OSM – Standard Life et la première édition de laSemaine du son, organisé par la Société pour la promotion de la science et de la technologie. Plusieurs partenaires partagent notreambition d’en faire l’un des plus importants congrès FAMEQ depuisvingt ans.

    FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DES ENSEI-GNANTSPlusieurs dizaines d’ateliers de formation ont lieu durant le congrèspermettant l’échange des meilleures pratiques et de matériel pédagogique. Pour une troisième année, les chercheurs en éducation musicale et en pédagogie seront très impliqués par la diffusion d’affiches scientifiques. Encore une fois, les enseignantsne seront pas en mesure d’assister à tous les ateliers !

    FAIRE AVANCER LA RÉFLEXIONPlusieurs rencontres, conférences, forums et réunions sont prévusafin de faire avancer la réflexion personnelle et collective desenseignants, permettant ainsi de guider les actions de la FAMEQ. Des invités hors-Québec viendront aussi réfléchir a