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EN B R E FZoonose de rongeurs due àune bactérie Yersinia pestis,transmissible à l’homme par lapiqûre de puces. Des foyerssauvages persistent sur tous
les continents à l’exception del’Australie. Infection bactérienneà distinguer des autres pestesanimales d’origine virale quine sont pas transmissibles à
l’exception de la pseudo pesteaviaire. Maladie à déclarationobligatoire.
AG E N TY. Pestis est un germe très virulent, il entretient denombreux rapports (antigèniques et phagiques) avec
le bacille de Malassez et Vignal, responsable de lapeudotuberculose.
EP I D É M I O L O G I E
Répartition géographiqueD’origine asiatique, la peste est actuellementprésente dans des foyers invétérés au Népal, en Iran,en Inde, Afghanistan, Russie, Asie centrale, Chine,Vietnam, Afrique (Kenya, et Mauritanie) à Madagascar,en Amérique du Sud (Brésil), aux Etats-Unis.Des cas récents sont apparus en Algérie en 2003.
Espèces sensiblesRats (Rattus rattus, R. norvegicus) sauvages etdomestiques et de nombreux rongeurs sauvages :mériones, spermophiles, gerboises, gerbilles,marmottes du Tibet. Hommes.Exceptionnellement observée chez le chameau etisolée chez le chien, le chat et le mulet.
RéservoirsConstitué par des petits rongeurs sauvages, leurs pucesspécifiques et leurs terriers. On a démontré que lesbactéries peuvent en effet se conserver et aussi semultiplier dans le sol des terriers en dehors despériodes d’épizooties. Les rongeurs s’infectent enpremier, en creusant le sol, puis la propagation del’infection entre animaux est assurée par les piqûres depuces. Ce mécanisme permet de comprendre les réveilsobservés dans des foyers éteints depuis longtemps(Népal, Brésil, Mauritanie). Certaines modifications del’environnement peuvent favoriser le passage à des ratsurbains et à leur puces anthropophiles, avec commeconséquence la naissance d’une épidémieinterhumaine.
■ Présente
MA L A D I E C H E Z L’A N I M A LSymptômes
Le vecteur est la puce du rat, Xenopsylla cheopis.Le rat présente soit une forme aigue avec présence debubons soit une forme chronique. La mortalité estimportante. Maladie exceptionnelle chez d’autresanimaux que les rongeurs tels que le chameau, lemulet ou le chien.
DiagnosticLes notions d’épidémiologie orientent le diagnosticqui repose sur l’isolement du bacille de Yersin avecdes tests biochimiques et sur l’inoculation au cobaye.
CENTRE NATIONALDE LA RECHERCHESCIENTIFIQUE
Synonymies : Fièvre pestilentielle.
rongeurs,rats,
gerboises,gerbilles,
puces
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Pe
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TR A N S M I S S I O NMatières virulentes
Le sol des terriers dans les foyers invétérés.Le sang infecté des individus animaux et humainsinfectés.
Voies de pénétrationVoie orale pour les rats fouisseurs.Voie transcutanée et respiratoire.
Modes de transmissionHabituellement par le « repas sanguin » des puces.La transmission interhumaine peut aussi emprunterla voie respiratoire dans les formes pulmonaires.
MA L A D I E C H E Z L’HO M M EDescription de la maladie
Après une incubation courte de 5 h à 7 jours, on décritun début brutal marqué par des malaises, desvertiges, un tableau toxique, une fièvre élevée.
Trois formes principales sont décrites : bubonique,pulmonaire et septicémique.
La forme bubonique est la plus fréquente. Le bubonou ganglion satellite, est chaud, enflammé etdouloureux. Il est inguinal, crural, axillaire, cervical,ou sous maxillaire.Signes nerveux et complications. Sans traitement,la mortalité est très élevée de 70 à 95%.
La forme pulmonaire : après une incubation trèscourte de quelques heures à deux ou trois jours, onvoit apparaître une pneumopathie dyspnéisante etune expectoration sérosanglante. Cette forme estextrêmement contagieuse. La mort est inéluctablemalgré le traitement.
La forme septicémique est aussi très grave, onobserve chez le malade l’installation rapide desymptômes généraux nerveux, sans bubon nimanifestations pulmonaires. Mortalité de100 %.
Diagnostic
Les premiers cas ne sont pas identifiés facilement.La recherche bactériologique s’effectue à partir depulpe ganglionnaire, des crachats, ou par hémoculture.Mise en culture et inoculation au Cobaye.
Tests sérologiques délicats à interpréter, utiles pourétablir un diagnostic a posteriori.
TraitementLe bacille est résistant aux bêtalactamines, sensibleaux aminosides (streptomycine), cyclines, quinolones,rifampicine, triméthoprimesulfaméthoxazole. Seulesles formes buboniques traitées très tôt peuventguérir, les autres formes sont d’un pronosticbeaucoup plus réservé.
Il repose aussi sur les mesures sanitaires avecisolement du malade. De grandes difficultésdemeurent pour atteindre l’éradication des foyersinvétérés.
PR É V E N T I O NChez l’animal
Les mesures sont variables selonle statut sanitaire du pays.Ce sont la dératisation et ladésinsectisation. Précautionsà prendre dans les navires demarine marchande et dans lesports.
Chez l’homme
Déclaration aux autorités sanitairesnationales et internationales.
Traitement par antibiotiques dessujets exposés et au contact demalades.
Isolement des patients, limitationdes déplacements.
Enquêtes sur l’origine et lescauses, dératisation,désinsectisation.
PRINCIPALES RÉFÉRENCES :
– ACHA P.N. et SZYFRES B. :Zoonoses et maladies communesà l’homme et à l’animal.13e édition OIE 2001.
– BENET J.J. : www.vet-alfort.frCours maladies contagieuses.
– Les zoonoses infectieuses.Ecoles nationales vétérinairesFrançaises. Septembre 1983.
– E. PILLY : Maladies infectieuseset tropicales – 19e édition 2004.
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rongeurs,rats,gerboises,gerbilles, puces