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Kay Warren Quand jai pris Dieu au sérieux

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Quand j’ai pris Dieu au sérieux Kay Warren

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Page 1: OUR1050-extrait

Kay Warren

Quand j’ai prisDieu au sérieux

Page 2: OUR1050-extrait

Titre original en anglais:

Dangerous Surrender, Kay Warren

Originally published in the U.S.A. under the title:

Dangerous Surrender Copyright © 2007 by Kay Warren

This translation edition published by permission of Zondervan,

Grand Rapids, Michigan, U.S.A.

This French edition Copyright © 2010 by Kay Warren

Copyright de l’édition française © 2010 Kay Warren

Les textes bibliques sont tirés de la version Segond 21

www.universdelabible.net

Traduction: Aline Neuhauser

Adaptation et édition: Patrick Brunet

Mise en page: [email protected]

© et édition: Ourania, 2010

Case postale 128, CH-1032 Romanel-sur-Lausanne

E-mail: [email protected]

Internet: http://www.ourania.ch

Imprimé en UE

ISBN 978-2-940335-50-3

Imprimé en UE

Page 3: OUR1050-extrait

Avant-propos par Rick Warren .................................... 11Remerciements ............................................................ 13

.................................. 17

1. Entre mes doigts ................................................. 192. Le royaume du Moi ............................................. 41

...................................... 654. A vos marques! Prêt? Stop! ................................. 855. Dévoiler le mal .................................................... 1096. Les miroirs ne mentent pas ................................. 129

................................................ 1478. Un choix délibéré ................................................ 165

................................................. 18310. Main dans la main ............................................... 20111. Certains peuvent mourir aujourd'hui .................. 217

Annexe : Ce que toute église peut faireen ce qui concerne le sida ............................. 241

Guide de discussion ..................................................... 247

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Q -

«Tout se réduit à la soumission.» Tout ce que je sais au sujet

tout simple vous ouvrira la voie d’une aventure exaltante qui -

Au cours de mon propre voyage de soumission à Dieu, j’ai

pire. Je suis allée dans des maisons closes et dans des sta-

J’ai eu l’occasion de rencontrer des présidents et des pros-

bras des nouveau-nés qui criaient à pleins poumons et des

Ce voyage m’a fait découvrir des réalités extérieures mais aussi des réalités intérieures insoupçonnées. Dieu m’a dé-

connu les meilleurs et les pires côtés de moi-même. Dans ce processus, Dieu est devenu plus réel et plus personnel.

--

départ. La plupart d’entre nous apprennent mieux lorsqu’ils ont l’occasion d’analyser ce qu’ils sont en train de lire avec quelqu’un et d’en discuter avec lui. Votre parcours ne sera

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Quand j’ai pris Dieu au sérieux

18 19

pas facile et pas toujours agréable. Ce n’est pas un ouvrage

-

est fait pour vous.

vous aider à appliquer les principes liés à la soumission. De prime abord, ils peuvent vous sembler si évidents que vous

portée de tous! Lire au sérieux peut vous

réponses sur la façon d’appliquer ces principes à votre pro-pre voyage spirituel.

volontairement vagues. Bien sûr, si je vous avais précisé les étapes (une, deux et trois) à franchir pour devenir un homme ou une femme de foi vivant pleinement dans une soumis-sion à Dieu (ce que j’appelle la «soumission risquée»), cela aurait été plus simple; mais ce n’est pas ainsi que les choses se passent en réalité. Personne ne parvient à la maturité spi-rituelle en suivant une formule, du moins selon mon expé-

-ponses qui transformeront peut-être votre façon de penser et votre conduite.

Vous êtes prêt? Allons-y!

1Entre mes doigts

On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné.Luc 12.48

Si, par un cœur brisé, les desseins de Dieu pour le monde peuvent mieux s’accomplir,

1

J e ne l’ai pas vu venir.

-traordinaire n’était prévu au programme. Mon agenda de la

Je ne me doutais nullement que Dieu allait ébranler mon univers et changer pour toujours la trajectoire de ma vie.

Sans me rendre compte du tournant radical qu’allait pren--

temps 2002, je me suis assise sur le canapé du salon avec une tasse de thé et j’ai pris l’un des hebdomadaires d’in-

, 1er novembre, Valence, Ligue pour la lecture de la Bible, 2009, p. 310.

Entre mes doigts

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masujet m’intéressait (je ne me souciais nullement du sida, que ce soit en Afrique ou ailleurs), mais parce que je voulais me

semblaient tellement faibles qu’ils laissaient les mouches couvrir leur visage… Je n’arrivais pas à les regarder, c’était insoutenable et pourtant, pour quelque étrange raison, je me sentais poussée à poursuivre ma lecture. Je l’ai fait en

de masquer avec mes doigts les photos de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants mourants.

Dieu est la sagesse même. Il savait exactement comment maladroites pour éviter de voir ces

-

millions d’enfants ne peuvent pas être orphelins d’un seul coup à cause d’une maladie. Je ne connais pas un seul or-

-

Mais je n’ai pas pu oublier ma découverte aussi facile-

-

Entre mes doigts

saient dans ma tête. Soudain, le sida, l’Afrique et les orphe-lins étaient partout! Chaque fois que j’ouvrais un journal,

et les photos, mais en vain, je n’y parvenais pas.Dieu et moi, nous avons alors entamé un dialogue in-

provoque le sida) et le nombre d’orphelins que la maladie laissait dans son sillage. J’essayais de me persuader que les

-

-ment. J’ai commencé à prendre conscience que pendant que j’élevais mes enfants et servais le Seigneur dans mon église,

-

propagande trompeuse n’essayait faussement d’apitoyer le

Je me sentais impuissante à faire quoi que ce soit pour remédier à la terrible réalité que je venais de découvrir. J’ai crié au Seigneur: «Pourquoi m’ennuies-tu avec ça? Je ne peux rien y faire! Je ne suis qu’une simple femme. Comment

Et, est-il besoin de le préciser, je suis une maman de race

voiture confortable. Qu’est-ce que j’ai à voir avec une maladiequi sévit en Afrique?»

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22 23

--

vement prendre une décision en toute conscience. Allais-je me cantonner à ma vie confortable et à mes plans bien éta-blis en faisant semblant d’ignorer l’épidémie de sida et ses

-frances? Je ne savais pas ce qui se produirait si je disais oui à cet appel de plus en plus pressant à m’engager. Du reste, qu’impliquait cet «engagement»? J’avais l’impression d’être

-ler, et pourtant j’avais l’impression, si j’avançais, que je bas-culerais dans le vide.

-tuler. A la seconde où je l’ai fait, mon cœur s’est brisé et j’ai été comme C’était comme si le Seigneur prenait

éclair, Dieu a ôté le bandeau d’apathie, d’ignorance et de

-

totalement bouleversée, j’étais en larmes comme s’il s’agis-sait de moi qui était malade, que l’un de mes enfants était en train de mourir ou que je me retrouvais orpheline et seule au monde. Je ne connaissais presque rien sur le sida, mais mon cœur s’est mis à vibrer à l’unisson de ceux qui en

Entre mes doigts

sur le chemin de Damas (voir Actes 9), ma rencontre avec la vérité m’a profondément transformée.

Je suis devenue une femme extrêmement perturbée.Tout à coup, j’éprouvais un désir intense de m’informer

je pouvais dénicher. Je cherchais des sites internet qui me

s’était propagé, ce qu’on savait à son sujet et ce qui pou-

temps perdu.

PerturbéeLe mot est souvent associé à la maladie mentale

-

que Dieu cherche des personnes perturbées. Il cherche des hommes et des femmes, des étudiants et de jeunes adul-tes qui le laisseront les bouleverser en profondeur en leur montrant réellement le monde dans lequel nous vivons; un

Cependant, la culture ambiante recommande d’adopter

mal à l’aise.» Et la plupart du temps, nous obéissons à ce

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«décret culturel». Au lieu d’aborder en face les sujets gê-

Nous refusons d’évoquer certains sujets pénibles et trou-

sont des sujets qui dérangent, qui nous gênent. Or, si nous ne sommes pas émus par le monde qui nous entoure, nous nous laissons envahir par ce qui est de moindre importance,

-

l’on a beaucoup donné» (Luc 12.48) a commencé à réson-ner dans ma tête et à s’associer aux photos perturbantes sur le sida que j’avais vues. J’avais personnellement tant reçu… Quelle était ma responsabilité en retour? Dieu nous dit clairement: «Ce que l’Eternel demande de toi: c’est que

tu marches humblement avec ton Dieu» (Michée 6.8). J’ai

ma façon de vivre?J’ai vite compris que le premier domaine où je devais me

confort personnel. Jusque-là, loin d’être perturbée, j’étais à l’aise. Je n’avais aucun sujet de me plaindre. Mes besoins matériels étaient largement comblés. Je vivais dans une ré-

Entre mes doigts

J’appréciais la compagnie de bonnes amies avec qui je par-tageais d’agréables moments. Dans mon église, j’appréciais

pour vous abriter et un endroit pour dormir, vous faites par-

-

cents millions d’êtres humains dans le monde. Si vous pou-

maltraité, arrêté, torturé ou mis à mort, vous êtes davan-

Dans sa souveraineté, Dieu a décidé du lieu où nous nais-sons. Selon le cas, il a permis que nous venions au monde

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de tout ce qu’un être humain peut désirer, nous ne devons

femmes et les enfants de ce monde qui ne disposent pas de ce que nous avons et si nous consacrons presque tout notre temps, notre argent et nos ressources uniquement à nous-mêmes et à nos familles.

Peut-être êtes-vous touché en lisant ces lignes. Que de-

de Dieu pour vous et pour le monde meurtri dont vous fai-

Seigneur commence par votre soumission à lui.

Soumission risquée-

La soumission implique la défaite, une dé-cision qui n’est prise que lorsque nous sommes irrémédia-blement acculés; c’est une concession faite au vainqueur par le vaincu, un drapeau blanc agité avec tremblement. Il

-

forts. L’une des illusions auxquelles des Occidentaux tels

indépendants, persuadés de n’avoir besoin de personne. Ils

-

Entre mes doigts

nous qui ont reconnu avoir besoin de Jésus-Christ comme -

que nous cessons d’être indépendants de lui, que nous ne comptons plus sur nous-mêmes et que nous ne prétendons

au mot soumission? -

tre à un bienveillant et faible vieillard, loin s’en faut. Nous

-que lion nommé Aslan. Il est certes bon, mais certainement

Seigneur est la démarche la plus audacieuse et la plus ris-

-

sa volonté.

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Mon mari Rick et moi n’allions pas tarder à nous retrouver

-vons un amour profond pour les pasteurs et les mission-naires, et enseigner nous passionne. C’est un don que nous avons reçu de Dieu. Nous pensions passer le reste de notre vie à parcourir le monde pour enseigner et encourager les

rempli d’honorables projets.Mais ce n’était pas le plan de Dieu.

-

une photo Polaroïd non encore développée. Quand les cli-chés sortent de l’appareil, ils sont gris et uniformes, mais

savais pas vraiment ce qu’il voulait que je fasse. Je n’avais ni programme, ni projet, ni stratégie à long terme. Je sa-vais juste que je ne pourrais jamais me retrouver en face de

mal à l’aise ou que je ne savais pas quoi faire à ce sujet.

Actuellement, je «vois» mieux que jamais ce que Dieu veut que je fasse pour contribuer à arrêter la pandémie du sida.

-rique, les appareils photo Polaroïd sont dépassés. Mainte-nant, le processus nous semble trop lent. Nous voulons la

-

Entre mes doigts

nous aiguille dans une nouvelle voie, nous désirons obte-

par la foi sans avoir à faire preuve de foi. Pour devenir une personne profondément perturbée et

départ, à donner votre réponse à Dieu avant même d’avoir

-

ne se mesure pas au nombre de fois où le Seigneur exauce

lui rendre grâce même quand je ne comprends absolument pas ce qu’il fait.»2

Une de nos tendances est de penser que seules les per-sonnes réalisant des performances ou des exploits im-

les personnes qu’on appelle les célébrités, peuvent avoir un impact important dans le monde. Mais la bonne nou-velle, c’est que la volonté de Dieu pour accomplir son œu-

«superstars».

2 Gary Thomas, (A la recherche de Dieu), Eugene (Ore.), Harvest House, 1994, p. 95.

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Quand j’ai pris Dieu au sérieux

30 31

Ordinaire

sida, j’ai pris conscience que je n’y étais pas préparée pour plusieurs raisons, la principale étant que je n’avais jamais

mondial. Jamais je ne m’étais considérée comme une per--

vais même plutôt quelconque et ordinaire.

jouer du piano, si bien que j’ai pris des leçons. Je rêvais de faire une grande tournée, de jouer avec brio pour des audi-toires subjugués et peut-être même d’enregistrer un CD ou

avoir compris que j’étais moyennement douée pour les étu-des et la musique, j’ai pensé pendant un certain temps que je pourrais devenir une de ces beautés du genre de celles

avoir le corps parfait et le visage de toutes les candidates

période de ma jeunesse, je cherchais avidement les signes d’une beauté naissante, mais en vain. Personne ne m’a ja-

n’ai jamais entendu personne s’extasier sur ma beauté! Oui, je suis juste moyenne.

Entre mes doigts

tournure que prenait ma vie. J’étais si quelconque, si

un homme de type «moyen» pour s’accorder avec mon type

Quoi qu’il fasse, Rick était toujours le meilleur. Toujours! Il travaillait bien à l’école. Il était doué, plein d’assurance et

lui avaient accumulés. Il avait de grands rêves pour sa vie.

Jésus-Christ.

-tre Californie natale et a fondé en 1980 l’Eglise

. Avec Rick à la barre, l’assemblée a connu une croissance fulgurante, tant en nombre qu’en profondeur spirituelle. De mon côté, j’étais plutôt comme un poisson hors de l’eau qui tentait de survivre. Rick était

-

l’église, j’ai fait une expérience mémorable avec le Seigneur.

On m’avait demandé d’être l’oratrice de l’une de nos réu-nions de femmes, et j’avais accepté à contrecœur. A l’épo-que, je m’occupais des enfants de l’église parce que pour

-tais pas d’être mal jugée par eux. Selon moi, ils ne se sou-

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32 33

l’histoire biblique. Ce jour-là, en me rendant à la réunion, je me suis mise à pleurer et à m’apitoyer sur mon sort, comme j’en avais l’habitude: «Seigneur, tu as commis une terrible erreur. Pourquoi ne m’as-tu pas faite meilleure? Tu aurais dû donner à Rick une autre femme, plus jolie, plus douée, plus talentueuse et plus intelligente. Je ne suis pas à la hau-

C’est à ce moment-là que cela s’est produit!

allé droit au cœur. Il s’agissait d’un chant de Danniebelle (Les gens ordinaires). Ce chant

rappelle que le Seigneur choisit des gens ordinaires pour ac-complir son œuvre, des gens comme vous et moi, des per-

qu’elles ont, et avec ce peu, le Seigneur fait des merveilles.

c’est alors qu’il agit puissamment.Mes larmes ont redoublé, mais ce n’était plus parce que

je m’apitoyais sur mon sort. C’étaient des pleurs de joie et de paix. Le Seigneur m’avait créée ordinaire, il m’avait sie pour être quelqu’un d’ordinaire! Il aurait pu me créer plus intelligente, plus douée et plus belle s’il l’avait voulu, mais ses mains m’avaient façonnée avec amour exactement comme il voulait que je sois. Pourquoi? Parce que la dimen-

vie et par ma vie, comme lorsqu’il avait nourri des milliers

Entre mes doigts

3

-nent beaucoup lorsque nous les plaçons dans les mains du Seigneur.

je ne suis pas. J’ai dit: «Seigneur, je n’en peux plus de gémir et de déplorer ma médiocrité. Pardonne-moi de t’avoir ac-

de maintenant, j’accepte avec joie ta décision de m’avoir créée «quelconque». Je à toi. Emploie-moi quand, où et comme tu veux. Voilà ce que j’ai. Veux-tu le

risquée que j’aie jamais prise.-

bles occasions d’appliquer ma promesse d’être heureuse telle que je suis et telle que Dieu m’a créée. Il a reçu la sou-mission de tout «l’ordinaire» de ma personne et il a mul-

passé de nombreuses années à développer le don d’ensei-gnement que j’ai découvert en moi lorsque j’ai cessé d’avoir

de mes projets d’aller prendre la parole et enseigner dans -

en Afrique.