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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Renforcement de l’accès à la justice au Togo B i- h e bd o mad aire T ogo l ai s d I n f o r mat i o n s e t d An al y s e s N ° 5 1 9 du 3 1 JUILLET 2012 Les prisons civiles sevrées du haricot et du riz depuis janvier 2012 Constats de la CNDH après une semaine de visite Infractions liées aux instruments et procédés électroniques de paiement La Banque centrale porte la sanction jusqu’à 7 ans de prison P.3 P.4 P.3 Vers l’effectivité d’une saisine directe de la Cour constitutionnelle par les citoyens P. 7 P.5 Des juges de la Cour Constitutionnelle du Togo. Au centre (micro), le Président Aboudou Assouma Boukpéti toujours en lice, Agbetoglo out JEUX OLYMPIQUES 2012 31 juillet /Journée de la Femme Africaine La femme africaine veut être plus indépendante Il y a un nationalisme dangereux : celui qui exprime le refus de l'autre, l'agressivité envers les étrangers, la préférence donnée à la force plutôt qu'à la négociation, à la violence plutôt qu'à la diplomatie. Il y a un nationalisme légitime : la fierté d'appartenir à une communauté libre et indépendante, le bonheur de la voir s'illustrer dans une saine compétition avec les autres nations, le sentiment d'être à la fois enfant du monde et citoyen de son terroir. A l'évidence, le nationalisme sportif relève de cette seconde catégorie. Le magnifique ballet d'ouverture des Jeux olympiques de Londres en est une superbe et réussie illustration. Les Jeux olympiques 2012, lancés par la Reine d'Angleterre Elisabeth II sont officiellement ouverts, après prés de quatre heures d'un spectacle époustouflant conclu par Paul Mc McCartney sur le Hey Jude des Beatles. Steve Redgrave, quintuple champion olympique d'aviron, a assuré, après David Beckham, le dernier relais de la flamme. Il l'a ensuite transmise à sept adolescents qui ont allumé la torche au centre d'un Stade olympique qui a assisté avec émotion au spectacle proposé par le réalisateur Danny Boyle. Toutes les flammes se sont jointes dans un grand creuset unificateur pour célébrer l'unité olympique. Les Nations étaient pourtant là bien présentes et les délégations défilaient E d i t o r i a l Par Koffi SOUZA QUEL NATIONALISME SPORTIF ? Photo: L’Union suite à la page 6

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Page 1: P.3 Vers lÕeffectivit dÕune saisine directe de la Cour · commentaires sur ce poste et M. Kofi se portait volontaire pour l'assumer au cas où on le lui proposait, mais bon ce n'est

Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Renforcement de l’accès à la justice au TogoBi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°519 du 31 JUILLET

2012

Les prisons civilessevrées du haricot et duriz depuis janvier 2012

Constats de la CNDH après une semaine de visite Infractions liées aux instruments et procédésélectroniques de paiement

La Banque centraleporte la sanction jusqu’à

7 ans de prison

P.3

P.4P.3

Vers l’effectivité d’unesaisine directe de la Cour

constitutionnelle par les citoyensP. 7 P.5

Des juges de la Cour Constitutionnelle du Togo. Au centre (micro), le Président Aboudou Assouma

Boukpétitoujours en lice,

Agbetoglo out

JEUX OLYMPIQUES 201231 juillet /Journée dela Femme Africaine

La femmeafricaine veut êtreplus indépendante

Il y a un nationalisme dangereux : celui qui exprime le refus de l'autre,l'agressivité envers les étrangers, la préférence donnée à la force plutôt qu'àla négociation, à la violence plutôt qu'à la diplomatie.

Il y a un nationalisme légitime : la fierté d'appartenir à une communauté libreet indépendante, le bonheur de la voir s'illustrer dans une saine compétitionavec les autres nations, le sentiment d'être à la fois enfant du monde et citoyende son terroir. A l'évidence, le nationalisme sportif relève de cette secondecatégorie. Le magnifique ballet d'ouverture des Jeux olympiques de Londresen est une superbe et réussie illustration. Les Jeux olympiques 2012, lancéspar la Reine d'Angleterre Elisabeth II sont officiellement ouverts, après présde quatre heures d'un spectacle époustouflant conclu par Paul Mc McCartneysur le Hey Jude des Beatles.

Steve Redgrave, quintuple champion olympique d'aviron, a assuré, aprèsDavid Beckham, le dernier relais de la flamme. Il l'a ensuite transmise à septadolescents qui ont allumé la torche au centre d'un Stade olympique qui aassisté avec émotion au spectacle proposé par le réalisateur Danny Boyle.Toutes les flammes se sont jointes dans un grand creuset unificateur pourcélébrer l'unité olympique.

Les Nations étaient pourtant là bien présentes et les délégations défilaient

Editorial Par KoffiSOUZA

QUEL NATIONALISME SPORTIF ?

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L’UNION N°519 du 31 JUILLET 2012

NATIONALERenforcement de l’accès à la justice au Togo

Vers l’effectivité d’une saisine directede la Cour constitutionnelle par les citoyens

Sylvestre D.

La Commission Nationale desDroits de l’Homme (CNDH) – dontl’une des missions est d’assurer laprotection et la défense des droits del’homme sur le territoire togolais, etde procéder à la vérification des casde violation des droits de l’homme –a réalisé une tournée de visite desprisons civiles du pays, du 12 au 20juillet 2012. Elle s’est rendue danstoutes les prisons civiles de Lomé,Tsévié, Aného, Vogan, Notsé,Atakpamé, Sokodé, Bassar, Kara,Kanté, Mango et Dapaong, pours’assurer du respect ou non desdroits des détenus. L’œil était gardésur les conditions de vie et detraitements réservés aux personnesprivées de liberté, particulièrementleur intégrité physique, leur logement,leur alimentation, les soins médicauxà eux administrés, les conditionssanitaires, la gestion judiciaire deleurs dossiers, etc.

Premier constat qui n’est plus unenouveauté : la surpopulationcarcérale est très perceptible àDapaong, Bassar, Atakpamé etNotsé, et surtout dans les prisons dela région Maritime (Lomé, Aného,Vogan et Tsévié). A l’opposé, « dansles prisons de Sokodé, Kara, Kantéet Mango la population carcérale esttrès inférieure à leur capacitéd’accueil », signale la CNDH. Et de

Les partis politiques d'opposition ont cru comprendre et annoncé quela démission du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo a été unesurprise pour le Chef de l'Etat, Faure Gnassingbé.

Il était dit que ce sont les caciques du pouvoir en place, c'est-à-direceux qu'on appelle ici " les barons du Rpt" qui l'ont poussé à bout. Et nepouvant plus continuer d'être une marionnette pour eux, il a préférérendre le tablier. Et ce, après presque quatre années de collaboration.

L'autre explication donnée par la même classe politique opposanteest que la pression de la rue était trop forte au point d'amener M.Houngbo à demander à Faure Gnassingbé d'accepter toutes lesrevendications du Collectif "Sauvons le Togo". Face au refus du Chefde l'Etat, le Pm a alors préféré se retirer.

Après moult spéculations, et ça c'est du déjà écrit dans nos colonnes,les services de communication de la Présidence de la République et dela Primature ont démenti catégoriquement toute dissension entre lesdeux chefs de l'Exécutif. Mais plutôt que la démission de Houngborépond d'une stratégie du Chef de l'Etat de faire participer toutes lesforces politiques à la gestion des affaires de l'Etat, surtout à l'organisationdes élections législatives prochaines.

Arrive " un troisième larron " qui détient le secret des dieux. C'est M.Kofi Yamgnane, le franco-togolais, membre du parti socialiste français,ancien Secrétaire d'Etat sous François Mittérand, ancien maire de StCoulitz en France, et dont la candidature au scrutin présidentiel de2010 au Togo a été purement et simplement invalidée. M. Kofi Yamgnanea une idée claire et nette de la démission de Houngbo. Pour lui :"Houngbo n'a pas démissionné, il a été mis dehors." Il l'a dit dans uneréaction fâcheuse au lendemain de la nomination de M. Ahoomey-Zunuau poste de Premier ministre. En le justifiant par un alignement de motsfrançais: "Des dissensions existent depuis toujours au sein du Rpt,faucons prédateurs solitaires d'un côté, lycaons prédateurs en bandede l'autre. Grâce à ses méthodes brutales connues, le père-fondateuravait réussi, tant bien que mal, à garder le couvercle sur cette marmiteen extrême ébullition. " Qui dit mieux ?

M. Yamgnane qui a raté le poste de Monsieur Afrique de l'Elysée à laprise de pouvoir de François Hollande -il y a eu beaucoup decommentaires sur ce poste et M. Kofi se portait volontaire pour l'assumerau cas où on le lui proposait, mais bon ce n'est que partie remise- prendainsi de façon spectaculaire le contre-pied de la position de ses amis duFrac.

Voilà qui relance à nouveau le débat sur l'unicité des intérêts etactions de l'opposition togolaise. En tout cas, cette nouvelle sortie deKofi Yamgnane, après plus d'un an de mutisme sans activité politique auTogo, a permis de connaître avec exactitude les mobiles du départ deHoungbo. Merci M. Yamgnane.

Merci M. Yamgnane

VERBATIM Par Eric J.

se demander si cette surpopulationn’a pas contribué aux nombreux casde décès enregistrés en 2012 danscertaines prisons civiles comme àAného, Dapaong et surtout Lomé.

La Commission constate aussi que,dans la plupart des prisons, le nombrede prévenus est souvent plus élevéque celui des condamnés. Motif prisde ce que, certainement, les détenusaccusés de crime ne sont pas vitejugés. « Certains font sept (7) voirehuit (8) ans sans jugement. La raisonévoquée par certains magistrats estque les cours d’assises (de Lomé etde Kara) ne tiennent que deux (2)sessions l’an, ce qui constitue unhandicap pour ces prévenus qui ne

Des juges de la Cour Constitutionnelle du Togo. Au centre (micro), le Président Aboudou Assouma

sont pas rapidement fixés sur leursort. Cette longue détentionpréventive constitue une violation desdroits de l’homme qui voudraient quela liberté soit la règle et la détentionl’exception », réitère-t-elle. Pis est, laséparation des prévenus descondamnés n’est pas effective dansl’ensemble des prisons visitées.Toutefois, elle l’est en ce qui concernecertains groupes catégoriels tels lesmineurs, les femmes, les personnesatteintes de maladies contagieusescomme la tuberculose. Des quartierspour mineurs et pour femmes sontinstitués dans toutes les prisons, demême que des cellules d’isolementpour les personnes souffrant de

maladies contagieuses.« S’agissant des mauvais

traitements, il est à noter qu’endehors des corvées instituées danspratiquement toutes les prisons pourpunir les prisonniers indélicats ourécalcitrants, aucun cas de torturen’a été signalé, ainsi que l’ontreconnu la plupart des détenusinterrogés », écrit la CNDH sur sonsite Internet. On peut y lire égalementque, sur le plan alimentaire, la rationservie aux détenus est moinsconsistante en quantité et en qualité.« Dans toutes les prisons visitées,elle est d’un repas par jour, soit trois(3) boules de pâte servie à midi, etparfois de la farine du manioccommunément appelée «gari».Cependant, les prisonniers ont lapossibilité de compléter cette rationpar des offres des parents ou amis.Mais, le payement du droit de visite(300F voire 200F ou 100F selon lesprisons) limite en pratique cettepossibilité, ce qui fait qu’en définitive,la ration se révèle insuffisantequantitativement etqualitativement ». Si, autrefois, lerepas servi se composaitalternativement de pâte, de haricot etrarement de riz, les régisseursrelèvent que, depuis le début 2012,le haricot et le riz ne leur sont plus

La pratique a une longue duréede vie dans des pays voisins commele Bénin où, par exemple, un simpleélecteur peut lui-même saisir le jugeconstitutionnel sur des irrégularitésélectorales constatées dans sacirconscription électorale avant ouaprès le scrutin. Sans oublier lesnombreux domaines liés à saprotection. Dans ces pays, on neconçoit pas que la Courconstitutionnelle, garant des libertésindividuelles, donc l’instrument deprotection du citoyen dans unedémocratie vivante, puisse êtreécartée du citoyen dans sonfonctionnement. Le Togo n’en estpas encore à cette étape, bien queson juge constitutionnel ait souventpris conscience du sujet .Vraisemblablement, on peut déjàrêver à cette réalité démocratique,sur la base du Plan nationald’actions 2012-2016 pour la miseen œuvre des recommandationsprises à l’issue de l’adoption durapport de l’Examen périodiqueuniversel (EPU) courant mars 2012à Genève. Le Togo devraconcrétiser certains points avant leprochain passage devant le Conseildes droits de l’homme, vers fin 2016,pour son 2ème rapport national endroits humains. On apprend ainsique, pour accroître l’accès despopulations à la justice, l’Autoritéenvisage de « réviser laConstitution et la loi portantorganisation et attributions de laCour const itut ionnel le pourpermettre sa saisine directe par lesci toyens » . Les insti tutionsresponsables de cette démarchesont le ministère de la Justice et celuides Droi ts de l’Homme, leParlement, la Cour constitutionnelle,la Primature et la Présidence de laRépublique. Le 27 juin 2012, laministre Léonardina Wilson deSouza faisait une communication auconseil des ministres qui inscrivait lapériode d’exécution de cette actionentre juin 2012 et décembre 2013.C’est déjà trop loin, et c’est aussiproche.

L’UNION a fouiné un peu. En fait,on n’a pas trop besoin d’attendrede réviser un texte pour en arriverlà. On peut estimer que la listelimitative de ceux qui ont qualité àsaisir la Cour constitutionnelle estune liste d’exception. Et que la règleest la saisine directe par les citoyens.L’un des paradoxes togolais est que,dans un scrutin de listes, seule latête de liste peut saisir la Cour surdes irrégularités. Il y en a tantd’autres. Et c’est ici qu’il faut déjàprier que tout ceci ne rencontre pasle manque de volonté ferme àvraiment offrir cette possibilité auxcitoyens. Croisons les doigts !

Pour l’heure, tout profite au silencedes textes et aux interprétations quisont faites. La loi fondamentale asimplement confié à une loiorganique la procédure suiviedevant la Cour, notamment lesdélais pour sa saisine. Ces dernierstemps, il n’est pas rare d’entendredans la désapprobation populaireque tel acte, telle décision, telle

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mesure de l’Exécutif ou telle loi violela Constitution. Il va falloir fairedescendre le juge constitutionneltogolais dans la masse pourtrancher. Mais, en l’état actuel, quipeut agir devant cette juridiction«spéciale» à une «compétencespéciale» ? La qualité à saisir laCour est le droit reconnu à unepersonne ou à une institution deporter devant elle une affairerelevant de sa compétence. Elle aété limitativement déterminée auTogo, et ceux qui sont habilités àsaisir la Cour diffèrent selon la naturedu litige.

En matière électorale, c’est selonle type de scrutin. S’agissant desopérations référendaires, aucuntexte ne règle la question. Il se posetoutefois la question de savoir si lesformations politiques ayant pris partà ces opérations référendaires nepeuvent-elles pas agir au besoin àce titre ? Dans le contentieux desélect ions président ielles etlégislatives, la saisine est ouverte à«tout candidat ou toute liste» pourcontester la régularité des élections.Donc, un chef de parti qui n’est pascandidat ne peut pas, en principe,agir en lieu et place du candidat deson parti. La requête doit êtreadressée à la Cour dans des délaisbloqués, à compter de la publicationdes résultats provisoires par laCommission électorale nationale. Enmatière de contrôle deconstitutionnalité, il faut distinguerselon qu’il ’agisse d’un contrôle apriori ou d’un contrôle a posteriori.Dans le contrôle a priori, plusieurscas de figure peuvent se présenter.Toute loi organique, avant sapromulgation, doit être soumise àl’appréciation de la Cour par lePrésident de la République. Lamême obligation pèse sur lesPrésidents de certaines institutionsqui doivent soumettre nonseulement leurs règlementsintérieurs, mais aussi lesmodifications desdits règlements àl’appréciation de la Cour avant leurmise en application. Et il est loisibleau Président de la République, auPremier ministre, au Président del’Assemblée nationale ou au 1/5 desmembres de l’Assemblée nationalede déférer à la Cour toute loi avantsa promulgation. Parallèlement,dans le contrôle a posteriori, facultéest donnée à tout citoyen au coursd’un procès de soulever l’exceptiond’inconstitutionnalité de la loi qu’on

veut lui appliquer. Donc, pas depossibilité quand on n’a pas deproblème avec la justice. Encoreque, ici, ce n’est pas le plaideur quisaisit la Cour, mais la juridictiondevant laquelle l’exception a étésoulevée. Il n’appartient pas à lajuridiction d’apprécier la justesse ounon de cette exception. Elle al’obligation de surseoir à sa décisionet de saisir la Cour pour qu’elleapprécie l’exception. Il en résulteque ce contrôle peut intervenir à toutmoment après la promulgation de laloi. Enfin, un domaine qu’onrencontre tous les jours : la violationdes droits fondamentaux du citoyenlambda. Du fait que la Cour soitprotectrice des droits fondamentauxet des libertés publiques, elle doitêtre saisie en cas de besoin. Lalogique voudrait que ce soit lavictime de la violation qui soithabilitée à saisir la Cour en vertudu principe «pas d’intérêt, pas

d’action», ou toute personne qui aintérêt. Mais tel n’est pas le cas enl’état actuel du droit positif togolais.En fait, la Constitution, la loiorganique sur la Cour et lerèglement intérieur de la Courn’ayant pas défini les personneshabilitées à saisir la Cour à cepropos, il se dit de ce côté que laCour reste dans l’expectative desréformes. Au finish, en pratique, iln’y a que la voie de l’exceptiond’inconstitutionnalité.

En rappel, au Bénin, en cas decontrôle de constitutionnalité, lasaisine est ouverte à tout citoyenpour les lois, les textesréglementaires, les actesadministratifs et la violation des droitsfondamentaux de la personnehumaine et des libertés publiques.Pour la violation des droits de lapersonne humaine et des libertéspubliques, la Cour s’autosaisit et seprononce d’office.

Constats de la CNDH après une semaine de visiteLes prisons civiles sevrées du haricot et du riz depuis janvier 2012

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L’UNION N°519 du 31 JUILLET 2012

ECO-NATIONALE 4Validation du Programme PER II de l’UEMOA

Une stratégie régionale pourcréer 200 000 emplois par an

économies, de garantir unecroissance annuelle supplémentairedu Produit intérieur brut (Pib) de1,9% sur l’ensemble des pays dela zone et une baisse du taux depauvreté de 41 à 34%, rapportel’agence Ecofin.

Le portefeuille du PER II a repris45 projets du PER I et intégré 57nouveaux projets qui couvrent desaxes stratégiques de la commissionde l’Uemoa à savoir : renforcementde la cohésion sociale et territoriale,consolidation de la gouvernance etapprofondissement de l’intégrationéconomique, développement desinfrastructures économiques, appui

La mise en œuvre de la 2emephase du Programme économiquerégional 2012-2016 (PER II 20122016) de l’Union économique etmonétaire ouest-africaine (Uemoa)nécessite un financement global de5763 milliards Cfa pour 102 projetsintégrateurs qui concerneront leBénin, le Burkina Faso, la Côted’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali,le Niger, le Sénégal et le Togo. Sousle patronage d’Alassane Ouattara,une réunion des chefs d’état de lazone (96 millions d’habitants) aentériné, début juil let, ceprogramme, avec pour objectif derenforcer l’ intégrat ion des

Jean Afolabi

Infractions liées aux instruments et procédés électroniques de paiement

La Banque centrale porte lasanction jusqu’à 7 ans de prison

nouvelles années derrière lesbarreaux avec en sus 2 millions defrancs d’amende.

Est puni d’un emprisonnement de3 ans et d’une amende de 10 millionsde francs, quiconque utilise àd’autres fins que celles prévues parles dispositions du Règlement, lesinformations centralisées par laBanque centrale en application desarticles 127 à 130 dudit Règlement.Idem lorsque la personne assure,en lieu et place de la Banquecentrale, sauf autorisation expressede la Bceao, la centralisation desinformations prévues par les articles127 à 130 du Règlement. Entreautres infractions, la contrefaction,la falsification ou l’utilisationfrauduleuse de cartes bancairessont punies jusqu’à 5 ans de prisonet de 10 mil lions de francsd’amendes.

Réuni en session ordinaire le 29septembre 1995 à Bamako, au Mali,le Conseil des ministres de l’Unionmonétaire ouest africaine (Umoa)avait approuvé et proposé aux Etatsmembres, pour adoption, un projetde «Loi uniforme relative auxinstruments de paiement : chèque,carte de paiement et de retrait, lettrede change et billet à ordre». Leprojet s’inscrivait dans le cadre del’harmonisation des législations desEtats membres de l’Union en matièremonétaire, bancaire et financièredont le principe est établi à l’article22 du Traité du 14 novembre 1973constituant l’Umoa. Cette Loiuniforme prévoyait notamment dans

D’après la toute nouvelle Loiuniforme relative à la répression desinfractions en matière de chèque,de carte bancaire et d’autresinstruments et procéduresélectroniques de paiement, un tireurou mandataire qui, en connaissancede cause, émet un chèque domiciliésur un compte clôturé, est puni estpuni d’une peine de prison de 3 anset d’une amende de 2 millions defrancs Cfa. Il en est de même si,après l’émission d’un chèque, ilretire tout ou partie de la provision.Toute personne qui contrefait, falsifieou tente de contrefaire ou de falsifierun chèque, ou qui, en connaissancede cause, fait usage ou tente de faireusage d’un chèque contrefait oufalsifié écope d’une peine de 5 anset 5 millions de francs d’amende.

Est puni d’un emprisonnement de7 ans et d’une amende de 10 millionsde francs quiconque enconnaissance de cause, fabrique,acquiert, détient, cède, offre ou metà disposition des matières, machines,appareils, équipements,instruments, programmesinformatiques ou toutes donnéesconçus ou spécialement adaptéspour commettre les infractions decontrefaçon. La tentative desinfractions énumérées ci-dessus estpunie comme le délit consommé.

Le ti reur de chèque sansprovision ou falsificateur prend uneinterdiction allant jusqu’à 5 ans. S’ilviole l’interdiction, il bénéficie de 5

son édifice répressif l’incriminationet la sanction des atteintes liées auxchèques (articles 83 et suivants)ainsi que celles relatives aux cartesde paiement et de retrait (articles 106et suivants). La réforme dessystèmes de paiement initiée par laBanque centrale en 1999 s’esttraduite en particulier par l’adoptionpar le Conseil des ministres del’Uemoa, le 19 septembre 2002, duRèglement n° 15/2002/CM/UEMOA relatif aux systèmes depaiement dans les Etats membresde l’Union économique et monétaireouest africaine (Uemoa).

Au fil des ans, le dispositif répressifcontenu dans la Loi uniforme surles instruments de paiement s’estrévélé, à l’épreuve du temps,inadapté au nouveau cadrejuridique et institutionnel tracé par leRèglement n°15/2002/CM/UEMOA, en raison des nouveauxenjeux liés à la vie des affaires. «Lamise en place du cadreréglementaire et conventionnel dela modernisation des systèmes depaiement étant quasiment achevée,il s’est avéré nécessaire d’élaborerune autre Loi uniforme prenant encompte l ’ensemble desincriminations prévues par leRèglement n°15/2002/CM/UEMOA et consacré exclusivementaux sanctions pénales desinfractions sur les instruments depaiement scripturaux», a expliquéla Banque centrale pour justifier lanouvelle loi.

Besoins de liquidités bancaires54,850 milliards Cfa injectés

dans le circuit togolaismonétaire ouest africaine (Uemoa).Elle arrive à échéance le 20 août2012, indique la Bceao. Le tauxminimum proposé s’est situé à3,0500%, et le taux moyen pondéréà 3,2212%.

L’opération a connu laparticipation de 30 établissements decrédits de l’espace Uemoa, sauf laGuinée-Bissau. Outre le Togo, ceuxdu Bénin se sont adjugés le montantde 123,5 milliards de francs. Ils sont

Les établissements de crédit dela place Togo se sont adjugés,valeur 24 juillet 2012, le montant de54,850 milliards de francs Cfaauprès de la Banque centrale desEtats de l’Afrique de l’ouest (Bceao)devant servir de liquidités dans lesopérations bancaires. L’opérationentre dans le cadre d’une injectionde liquidités de 400 milliards defrancs par la Banque centrale dansles pays de l’Union économique et

se révèlent insuffisants dans certainesprisons. Les couchettes des détenussont constituées de nattes, parendroits insuffisantes, usées et nonremplacées. Bonjour la transmissiondes maladies de la peau comme lateigne ou la gale. A côté, il a étésignalé à la CNDH des cas fréquentsde paludisme, maux de tête, deventre, toux, grippe, parasitoseintestinale, etc. Il y a des infirmiersdans certaines prisons. « Celles quien disposent ne sont pas pourvuesen médicaments depuis le derniertrimestre de l’année 2011 », note laCommission. Donc, en cas demaladies graves, les patients sontsystématiquement évacués dans leshôpitaux, à la charge des familles desprisonniers ou de certainsbienfaiteurs.

Les conditions d’hygiène sont trèsdéplorables dans nombre deprisons. Il n’est pas aisé de respirerdans certaines prisons en raison desmauvaises odeurs dégagées par laforte concentration des détenus. C’estle cas dans les prisons civiles de

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Constats de la CNDH après une semaine de visiteLes prisons civiles sevrées du haricot

et du riz depuis janvier 2012Dapaong et de Lomé. Dans certainesprisons, les détenus se plaignent dumanque de produits (détergents)pour l’entretien des locaux. Dansd’autres, ils apprécient la magnanimitéde l’ONG Prisonniers SansFrontières qui leur fournit l’essentieldu matériel d’entretien.

Dans toutes les prisons civiles duTogo, le droit à l’information despersonnes privées de liberté estgaranti et protégé. On a des postestéléviseurs et des radios. « Ce quiest rassurant c’est que les relationsau sein des prisons, c’est-à-dire lesrelations entre les prisonniers etl’administration pénitentiaire d’unepart, et entre les prisonniers eux-mêmes d’autre part, sont bonnesdans l’ensemble ».

A rappeler que la visite des prisonsciviles s’inscrit dans la dynamique depréparation de la CNDH à abriter leMécanisme National de Préventionde la Torture (MNPT). Uneprochaine tournée est annoncéedans les autres centres ou lieux dedétention à travers le pays.

suivis par ceux du Sénégal – avec78,463 milliards de francs –, et duBurkina Faso avec 61,907 milliardsde francs. Viennent ensuite lesétablissements de crédit du Mali, dela Côte d’Ivoire et du Niger, avecrespectivement 44,78 milliards, 24milliards et 12,5 milliards de francs.Le taux marginal est de 3,0580% etle taux maximum proposé à3,5001%.

Pour achat d’intrants, égrenage et commercialisation20 milliards Cfa de la Boad dans

la filière coton du BéninLa Banque ouest africaine de

développement (Boad) vientd’approuver un prêt à court termede 12 milliards de francs Cfa destinéà financer partiellement la campagnecotonnière 2012-2013 en faveur del’Etat du Bénin. Le financementpermettrait de couvrir l’achatd’intrants et de coton graine, lesdépenses liées au transport, àl’égrenage, au stockage ainsi queles frais de commercialisation ducoton fibre, explique la Boad. Sansce crédit les producteurs auraient

connu une année blanche, sanssemis ni récolte, estime-t-on àCotonou. Le pays disposera en toutde 115 milliards de francs Cfa pourla campagne 2012-2013. Parailleurs, le gouvernement béninoisa annoncé, début juillet, uneaugmentation de 10 francs Cfa parkilogramme sur le prix d’achat ducoton graine aux producteurs, pourla campagne agricole 2012-2013,d’après un communiquégouvernemental. «Ces prix sont à260 francs le kilogramme de coton

classé premier choix contre 250francs la campagne 2011-2012 et à210 francs le kilogramme de cotonclassé deuxième choix contre 200francs la campagne écoulée»,souligne le texte.

Le communiqué précise parailleurs que le montant de la fonctioncritique est fixé à 20 francs lekilogramme de coton graine au lieude 30 francs le kilogramme lacampagne dernière. «Cette politiqued’augmentation du prix d’achat ducoton graine aux producteurs vise

à galvaniser les cultivateurs àaccroître la production du coton, de300 000 tonnes pour la campagne2011-2012 à plus de 600.000tonnes pour la campagne 2012-2013", a-t-on indiqué.

Le coton est la première cultureagricole du pays (13,5% du total)et son premier poste à l’exportation(6% du volume). Il représente unseptième du PIB béninois en valeur.Le Bénin a réformé sa filière coton,mais les quantités produites ont chutédes trois-quarts depuis 1994.

à l’émergence d’un apparei lproductif performant, durable etintégré, développement desressources humaines et mise enplace d’un partenariat pour lamobilisation des ressources et lesuivi/évaluation. La commission del’Union, sous la conduite de sonprésident Hadjibou Soumaré, adéjà mobilisé 675 milliards de francs(11,7% du coût global du projet).Reste donc à trouver 4400 milliardsde francs. L’Uemoa pèse 33% duPIB et 1/3 de la population del’Afrique de l’Ouest.

envoyés. D’où l’appel de la CNDHà améliorer la qualité des repas servisaux personnes privées de liberté.

A la prison, le logement va mal.Les bâtiments qui abritent les détenus

secteurs de croissance dans les 10prochaines années serontl’alimentation pour le bétail et les huilesvégétales. Le prix des oléagineuxdevraient augmenter de 9% entermes nominaux, les prix élevés dupétrole et les biocarburantssoutiendront les prix. Il est prévu que16% de la production d’huile végétalesera utilisée d’ici 2021 pour lesbiocarburants, dont la production(bioéthanol et biodiesel) va presquedoubler. Des biocarburants qui aurontun impact important sur les niveauxde volatilité des marchés des produitsalimentaires. «Le principal enjeuauquel l’agriculture mondiale estconfrontée consiste à accroître laproductivité de manière plus durablepour répondre à la hausse de lademande d’aliments pour l’hommeet pour le bétail, de carburant et defibres», estiment l’OCDE et la FAO.

D’après la FAO et l’OCDELes prix agricoles 10 à 30% plusélevés à la prochaine décennie

mondiale et du changement dansles modes de consommation».

L’OCDE et la FAO estiment que laproduction agricole n’augmenteraqu’au rythme de 1,7% sur laprochaine décennie contre plus de2% au cours des dernièresdécennies en raison de«l’aggravation des contraintes deressources, les pressionsenvironnementales et la hausse ducoût de certains intrants devraientinhiber la réaction de l’offre danspresque toutes les régions». Lespays en développement seront laprincipale source d’augmentation dela production d’ici 2021 et prendrontune part croissante dans lecommerce mondial en particulier despays comme le Brésil, l’Indonésie, laThaïlande, la Russie et l’Ukraine.

Merritt Cluff, économiste senior àla FAO, estime que les principaux

Les prix mondiaux des produitsagricoles devraient suivre unetendance à la hausse au cours desdix prochaines années, tout endemeurant supérieurs de 10 à 30%en moyenne, à ceux de la décennieécoulée tandis que les grainesoléagineuses surpasseront le blé etles autres céréales, indiquent lesPerspectives agricoles del’Organisation de coopération et dedéveloppement économique (Ocde)et de la FAO 2012-2021. Ces deuxtendances sont alimentées par lademande des pays émergents. Si lesprix alimentaires, mesurés par l’indicede la FAO, reculent depuis avril, «latendance est maintenant à lahausse», souligne le secrétairegénéral de l’OCDE, Angel Gurria,précisant que «C’est en raison de larareté des ressource et des terres,de la croissance de la population

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L’UNION N°519 du 31 JUILLET 2012

5SPORTS / MESSAGE

Victoire du Togo chezles hommes et les dames

L'équipe masculine des Redoutables du Togo et les dames de Libertiségalement du Togo ont remporté dimanche à Lomé la première édition duTournoi international de beach hand-ball (TIBACH).

Les finales jouées en deux manches de 10 mn chacune avec une pausede 5 mn ont opposé des équipes togolaises. Les redoutables sont venus àbout de Beach club du Togo au jeu décisif (4-3). Après les deux manchesles scores étaient d'une victoire partout ( 19-13 pour les Redoutables et15-13 pour Beach club du Togo). Libertis, pour sa part, a triomphé d'Etoiledu Golfe par 9-3 et 7- 4.

Cette compétition organisée par la Fédération togolaise de hand- ball(FTHB), avec l'appui de la Confédération africaine de handball (CAHB) aregroupé les équipes hommes et dames seniors du Togo, du Bénin et duGhana.

Le tournoi vise à initier les pays voisins du Togo, notamment le Bénin etle Ghana à s'imprégner à ce type de sport.

L’AS Togo Port retrouve des couleursL'AS Togo Port de Lomé s'est imposé face à Koroki 4-1, en

match comptant pour la 27e journée du championnat national dePremière Division, disputée samedi au stade minucipal de Lomé.

Les Portauires n'ont pas trop forcé leur jeu pour venir à boutd'une équipe de Koroki empruntée physiquement par le jeûne mu-sulman. Conséquence, ce sont les visiteurs malchanceux qui ins-criront deux des quatre buts contre leur propre camp.

Obligé de gagner pour ne pas trop se faire distancer par sesadversaires immédiats,Agaza, de son côté, a dû puiser dans sontréfonds pour s'imposer devant une équipe de Badou qui n'étaitpas au stade de Gbossimé en victime résignée. Et d'ailleurs, lesScorpions pouvaient se frotter les mains pour avoir marqué dès la13e mn de jeu pendant que l'équipe de Badou doutait. Car endeuxième mi-temps, les Ours ont fait feu de tout bois pour revenirdans la partie. En vain.

Autres résultats : Dyto s'impose devant Kotoko 1-0 ; Unisportcontraint Sara Sport au partage des points (1-1). Foadan bat Semassi3-0; Le match AS Douanes vs Gomido n’est pas allé à son terme. QuantAbou Ossé vs Asko, il est reporté pour cause de pluie.

BEACH HANDBALL/

FOOTBALL/

Boukpéti toujours en lice, Agbetoglo outLe Togolais Benjamin Boukpéti s'est qualifié, dimanche, pour les demi-finales de l'épreuve du

Kayak monoplace Homme des Jeux Olympiques à l'issue des préliminaires qui se sont dérouléesdans le bassin de Lee Valley White Water Centre de Londres.

JEUX OLYMPIQUES 2012/

Parti avec le dossard 18, le To-golais s'est classé 14ème des seriesavec un score de 90.52 points (les15 premiers sont qualifiés) à l'issuede l'épreuve dominée par l'AllemandHannes Aigner.

Lors de la première série, le mé-daillé de bronze 2008 a terminé17ème avec un score de 95.28points. Se reprenant lors de ladeuxième série, le natif de Lagny-sur-Marne a enregistré la 10èmeperformance (90.52). Au meilleurdes deux, le Togolais prend la14ème et avant dernière place qua-lificative.

"Dès fois, il y a des choses quisont dures mais cette fois, c'est plusque dur. Aux derniers entraîne-ments, j'étais bien, je pensais réel-lement que j'allais être prêt pour cettecourse. J'ai fait des qualifs, pourmoi, assez laborieuses. Une pre-mière manche pourtant pas très loinde ce qu'il faut faire mais ça me metloin derrière en temps. Unedeuxième un peu mieux, zéro pé-nalité, je progresse, c'est bien. C'estun peu limite mais j'espère que çava s'améliorer", a-t-il déclaré à NoëlTadegnon, journaliste free lance.

Benjamin Boukpéti sera au dé-part des demi-finales mercredi 1eraoût prochain.

Défaite d'Agbetoglo en

tennis de tableDe son côté, Mawussi Agbetoglo

(18 ans) été éliminé, samedi matin,par l'Australien Justin Han au tourPréliminaire de l'épreuve de tennisde table hommes simple. L'Austra-lien s'est imposé par 4 jeux à 2 (9-11 11-7 11-1 8-11 11-8 11-9).

"Mawussi Agbetoglo n'a pas dé-mérité, il a offert un bon jeu mais sonadversaire était plus expérimentéque lui et l'expérience a fait la diffé-

rence", a déclaré Kodjo TheophileLocoh, président de la fédération to-golaise de tennis de table avantd'ajouter : "Nous sommes venus ap-prendre et prendre des contactspour que notre discipline prenne vé-ritablement son envol et sur ce pointnotre objectif est atteint".

AgendaExempt des 32e de finale des

Jeux Olympiques de Londres, le ju-doka togolais Sacha Dénanyoh en-

tame la compétition à partir des 16ede finales. Il affrontera mercredi levainqueur du combat entre l'Ukrai-nien Artem Vasylenko et le KazakhIslam Bozbayev.

Enfin, la benjamine des JO deLondres, Rebecca Kpossi(13ans)se jettera à l'eau vendredi pour lesséries de l'épreuve de 50 mètresnage libre.

Mawussi Agbetoglo, le premier Togolais éliminé aux JO de Londres

Gilles Vevey / N. T.

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L’UNION N°519 du 31 JUILLET 2012

CULTURES

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

Imprimerie: St Laurent

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - Nkafu

Tél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeBOGLA G.

Un continent à la mer ! de Ayayi Togoata Apedo-Amah

Note de lecture

responsables, ne serait-ce que dudélit de fuite que ceux qui végètentsur place sans tenter de changerla situation, sans construire.

Une première œuvre, unemain de maître

»Un continent à la mer !» estune œuvre d’une grande richesse,assez intéressante à certains pointsde vue. La pièce est écrite dansun français simple, limpide et châtiépar endroits ; le style empruntebeaucoup à une scatologiesavoureuse. Le style a peut-êtreà voir avec le vocabulaire desrebonds enflammés de l’auteurdans les journaux de la place, maistrès peu en comparaison de cesimprécations. Son impertinence estadorable. Les dialogues sontdél icieux, d’une richesselinguistique inouïe. On ne peut lirecependant »Un continent à lamer !» sans explorer l’histoirepersonnel le de l ’auteur,universitaire, militant politique etactiviste des droits de l’homme, unpersonnage très déçu du combatpolitique qui arbore des dreadlocksdepuis quelques années, signed’un intellectuel demeuré rebelle àtoutes formesd’asservissements. La pièce estterminée en novembre 2004.Apedo-Amah a déjà quitté le Comitéd’Act ion pour le Renouveau(CAR), parti politique, après avoir

Nausée , les hommes sontenfermés dans une chambre sansaucune issue, un parfait huis clos ;chez Apedo-Amah, la mer est sansissue pour les naufragés. Lessignes eschatologiques d’unesociété vouée à l’autodestructionsont bien mis en évidence, lesresponsables tout désignés : lasoldatesque et les politiciens tarés.L’universitaire Apedo-Amah livreun réquisitoire sans concession sur« le f iasco douloureux» de«L’Afrique des soldats et despoliticards», des «colonels sac-au-dos», des «despotes à la con»qui ont «détruit jusqu’aux valeursles plus chères qui ont fondé noscivilisations et nos cultures». Ceradeau qui se noie, c’est aussil’immigration africaine qu’il critiquevertement, surtout sa clandestinitéqui voue les acteurs à ladestruction certaine.

Le thème de l’immigration esttellement abondamment abordépar de nombreux dramaturgesafricains, surtout togolais, qu’ilpourrait tomber dans le déjà dit etpensé. Ecueil que l’auteur a évitéavec beaucoup d’adresse endonnant d’ailleurs par la richessedes dialogues une virginité à cettethématique. L’allégorie de l’enferexprime non seulement l’absenced’espoir (mort du nouveau-né),mais découvre également laculpabil ité de ses habitants,forcément tous coupables de s’yretrouver. Les dirigeants sont aussicoupables que les peuples. C’étaitmême admirable dans la piècequ’aucune ethnie n’est mise àl’index, les monstres et les victimesétant de toutes les ethnies. D’oùcette absence de manichéismedans la pièce.

Par exemple, l’ex-colonel et ex-ministre, un monstre génocidaire,cupide et avide de pouvoir, quisacrifie un bébé pour éliminer unrival de la course, est aussicoupable que l’instituteur carriéristequi se refuse, par poltronnerie etlâcheté, à se révolter contre lest rai tements réservés à sescollègues par l’establishment. Demême ceux qui partentpour l’Eldorado occidental sont

La didascalie pose une situationde naufragés toujours endétresse sur «Un vaste radeau,en fait un morceau de coque d’unvieux rafiot qui vient de couler avecsa cargaison de mille trois soixanteet un immigrés en route versl’Eldorado européen. Sur le radeausept corps inanimés. ».

Quoi de plus pour vivrel’enfer ? Dans sa première piècede théâtre, «Un continent à lamer !», l’universitaire TogoataApedo-Amah met en scène cetteatmosphère apocalyptique del’Afrique en mettant en situation septpersonnages de même origineterritoriale, mais d’ethnies et declasses sociales différentes.

On y retrouve d’une part deuxbarons d’un régime dictatorial (unex-colonel et ex-ministre, un ex-dignitaire et sa femme), la classedes dominants et des nouveauxriches, pilleurs invétérés desressources de leur pays. Puis,d’autre part, un instituteur, safemme et leur nouveau-né, et uneprostituée qui forment cette classedes pauvres, des dominés, deshumiliés de la vie : le peuple. Al’horizon, rien si ce n’est l’immenseétendue d’eau. Aucuneéchappatoire si ce n’est une mortcertaine.

Les personnages du dramesont livrés à eux-mêmes ; les deuxclasses tantôt hostiles, tantôtinterdépendantes, tantôt victimesdevant le tribunal accusateur del’une ou l’autre, sont devenuesinséparables sur cette f rêleembarcation qui les conduit toutdroit à la mort. Devant une mortqui semble inéluctable reste lesconfessions de chacun poursoulager au moins une consciencechargée ou pour se justifier du rôlejoué dans la vie.

Sans conteste, par analogie,Apedo-Amah revisite la pièce HuisClos de Jean-Paul Sartre enplantant en pleine mer l’enfer d’uneAfrique au bord du chaos. Si dansla pièce de Sartre, les troispersonnages se retrouvent enenfer après leur mort, ici les septpersonnages sont destinés à lamort . Chez l ’auteur de La

publ ié un brûlot sur laresponsabilité partagée de sonparti dans l’absence d’alternancedémocratique au Togo. Il se laissepousser des dreadlocks. En 2004,il était secrétaire général de la LigueTogolaise des droits de l’homme.L’homme a dès lors une autreanalyse beaucoup plus contrastéede la situation dramatique del’Afrique. Il s’agit d’une grandeévolution chez l’auteur. On connaîtl ’universi taire au discoursenflammé et impertinent, on vientde découvre un très bon auteurde théâtre. Que sa carrière en soitlancée !

S’il pointe d’un doigt accusateurles pouvoirs militaro-civils, lesaffairistes «blancs» et »libanais»,il met également en cause le peuplequi est resté les bras croisés sansse défendre. Un de cespersonnages pestiférés ne disait-ilpas, «On peut être condamné àmort mais pas à vivre. Pour unefois, je suis d’accord avec Sika :personne n’est condamné à fuir.Nous, les élites qui avons trahi,notre médiocrité n’a été possibleque parce qu’elle a trouvé unterreau fert i le à t ravers larésignat ion et la démissiongénéralisées» ?

Aux Africains Apedo-Amah dittout simplement : battez-vous !

QUEL NATIONALISMESPORTIF ?

Editorial

RepèresREPÈRESRendre l'agriculture plus fertile

Un atelier de formation sur la technique d'amélioration des conditionsdu petit élevage et de fertilité des sols a réuni le lundi 23juillet à Vogan, des groupements agricoles de Vo.

Organisé par la Chambre Régionale d'Agriculture Maritime(CRA-M), avec l'appui financier du Fonds National d'Apprentissage,de Formation et de Perfectionnement Professionnel (FNAFPP), cet ateliera permis de renforcer les capacités des participants pour l'adoption desinnovations technologiques agricoles en vue d'accroître les productivités.La finalité est d'assurer l'autosuffisance alimentaire et la commercialisationdes surplus agricoles pour l'amélioration du niveau de vie desagriculteurs. Les délégués ont été instruits sur des thèmes relatifsentre autres à l'amélioration des conditions du petit élevage; auxtechniques de la fertilité des sols et à la recherche de débouchés. Lepréfet de Vo, Kokou Leguedè a invité les groupements à profiter de cetteformation pour augmenter la productivité en vue d'une sécuritéalimentaire. Le secrétaire exécutif du FNAFPP, Tchankoni Koffi a présentésa structure, ses objectifs et ses attributions et exhorté lesparticipants à s'approprier les enseignements reçus afin depérenniser leurs actions pour une productivité accrue. Auparavant, leprésident de la CRA-M, Aziakou Komlan avait témoigné sa gratitude auFNAFPP pour son appui. Il a exhorté les participants à mettre enpratique les connaissances acquises et à en faire tache d'huile.

Atteindre le PSEUn atelier de renforcement de capacités en mécanisme de

décaissement des subventions de fonctionnement et suivi de la gestiondes fonds à l'intention des 90 inspecteurs des enseignementspréscolaire et primaire ainsi que des trésoriers payeurs régionauxet préfectoraux s'est tenu les 23 et 24 juillet à Kpalimé.

Organisée par le ministère des Enseignements primaire,secondaire et de l'Alphabétisation, cette rencontre s'inscrit dans lecadre de la composante qualité du "Projet Education etRenforcement Institutionnel" (PERI), initié par le partenariat mondialà l'éducation et administré par la Banque Mondiale. Le PERIcontribue à l'atteinte des objectifs du Plan Sectoriel de l'Education(PSE), visant la scolarisation universelle de qualité en 2020. Dansce but, le projet prend en charge le financement de certainesactivités inscrites dans les programmes 1 et 5 consacrés à l'éducation debase et 5 au renforcement de capacités. Il s'est agi pour lesparticipants de mettre en place un mécanisme de gestion dessubventions de fonctionnement. Les acteurs ont fait l'état des lieux desdépenses du budget de fonctionnement du PERI par inspection et discutédes difficultés auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. Ils se sontappropriés le circuit d'exécution du budget de fonctionnement etétudié le dispositif de suivi et les outils utilisés pour que ces opérationssoient bien enregistrées au niveau local. Pour le directeur des Affairesfinancières, Amaglo Kossivi et le spécialiste en formation en gestion,Boubakar N'Diaye, le partenariat mondial pour l'éducation a fait don de45 millions de dollars US au ministère des Enseignements primaire,secondaire et de l'Alphabétisation pour améliorer la qualité del'enseignement, l'accès et le renforcement institutionnel. Selon eux, cetatelier est important parce qu'il permet d'informer les acteurs de la chaînede dépenses de ces subventions.

La journée de l'enfant à BadouLa 22e journée de l'Enfant Africain a été célébrée en différé le mercredi

15 juillet à Badou, à travers une causerie-débats sur le thème de l'année"Les droits des handicapés: le devoir de protéger de respecter, depromouvoir et de réaliser".

Organisée par la direction préfectorale de l'Action sociale et de laSolidarité nationale en collaboration avec le cadre de concertationdes acteurs de la protection de l'enfance, cette manifestation aregroupé une centaine de participants des services publics etdes ONG et associations impliquées dans la protection des enfants. Lesparticipants ont médité sur le thème et aidé les membres du cadre deconcertation à identifier les problèmes auxquels sont confrontés les enfantsde la préfecture. Ils ont identifié entre autres problèmes la déperditionscolaire, la délinquance juvénile, la prostitution, les grossesses nondésirées, le trafic des enfants et le phénomène d'enfant de rue. Cesproblèmes seront analysés par les membres du cadre de concertationen vue d'élaborer un plan d'action. Le directeur préfectoral del'Action sociale, Koéliwa Atimou a indiqué que beaucoup d'enfantshandicapés sont soumis à la violence, à la négligence et auxmauvais traitements. "Certains parents refusent à ces enfants de participeraux activités socio-culturelles: école, messe, danse jeux sortie…", a-t-ilajouté. Il a insisté sur la prise en charge de ces enfants dès leur bas âgeen leur accordant l'amour parental au même titre que les autres enfants.Le président de la délégation spéciale de la commune deBadou, Assémoa Kwami Naleisseh a déploré la discrimination subie parles enfants handicapés. Il a signifié que ceux-ci possèdent des aptitudeset des potentialités inattendues lorsqu'on leur accorde une attention etdes soins. " Aidons ces enfants à être utiles en les aimant et protégeant",a-t-il souligné. M. Assemoah a exhorté les membres du cadre deconcertation à élaborer leur plan d'action pour aider les enfants.

derrière leur drapeau pour bienmarquer l'ouverture d'une sainecompétition entre elles.

Chacun va désormais compterdans le calme et la paix, la joie ou leregret ses succès ou ses échecs.

Le nationalisme sportif estpacifique et fédérateur.

La frontière est pourtant ténueentre la vertu et le vice. Lesrassemblements sportifs et leur

immense audience sont tropsouvent le lieu d'affrontementsentre supporteurs. Les racines dumal peuvent aussi s'infiltrer dansles plus nobles des compétitions.Au moment où on commémorela tuerie des JO de Munich, voilàquarante ans, il faut sans relâcheproclamer que la flamme quirassemble les Nations est uncreuset unificateur et non unbrasier destructeur.

suite de la page 1

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Actu-Plus 7

L’UNION N°519 du 31 JUILLET 2012

Pour une rapide accessibilité aux financements innovantsLes médias sollicités pour la lutte contre le changement climatique

Etonam Sossou

L’Association Action en Faveur del’Homme (AFHON) et l’ONG JeuneVolontaire pour l’Environnement(JVE) ont rassemblé le 27 juillet2012 des journalistes autour «dessources de financements innovantspour lutter contre les changementscl imat iques au Togo» . Cetterencontre marque le démarrage auTogo de la campagne pour lesfinancements innovants en Afriquede l’Ouest. L’objectif, passé par lesmédias pour amener les décideursà être plus exigeants dans les

menés dans les pays endéveloppement pour renforcer leurcapacité de résistance auxchangements climatiques, limiter lesémissions de gaz à effet de serre etsoutenir le passage à undéveloppement durable. Unfinancement effectué en temps voulupeut également renforcer laconfiance entre pays et encouragerdes progrès dans les négociations.

Au Togo, les études surl ’évaluat ion des flux etinvestissements financiers pour lechangement climatique ont estimé à78 millions de dollars les besoins

Loterie Nationale Togolaise

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°187DE LOTO KADOO DU 20 JUILLET 2012

Vivez chaque vendredi le tirage de LOTO KADOO qui ne cesse de répondre fidèlement aux attentes deses parieurs. En effet, nous prenons part ce vendredi 27 juillet 2012 au tirage N°188 de LOTO KADOO.

Avant de l’entamer, faisons un retrospectif du dernier tirage pour dire qu’au précédent tirage, la LONATOa fait de nombreux heureux gagnants de gros lots et de lots intermédiaires à Lomé et à l’intérieur du pays.

A LOME, trois lots de 750.000F CFA ont été gagnés sur les points de vente 5764, 5208 et 6127; un lotde 675.000F CFA sur le point de vente 7123; un lot de 600.000F CFA sur le point de vente 7723; deux groslots de 1.000.000 F CFA sur les points de vente 5328 et 8500; un gros lot de 1.250.000F CFA sur le pointde vente 8085 et un gros lot de 1.650.000 F CFA sur la machine 7898.

A KARA, un parieur gagne un lot de 500.000F CFA sur le point de vente 1012.

A SOKODE nous avons enregistré un lot de 975.000F CFA sur le point de vente 1202.

A ATAKPAME également dame chance a répondu au rendez-vous d’un parieur qui emporte unegrosse somme de 3.060.000F CFA sur le point de vente 2023.

Au PMU’TG la fortune est toujours au bout de la course, la combinaison gagnante rapporte à chaqueparieur dans le désordre un montant de 1.440.000F CFA.

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l'intérieur du pays dans les AgencesRégionales

A LA LONATO, LA FORTUNE EST A VOTRE PORTEE !!!BONNE CHANCE A TOUS !!!

Résultats du tirage N°188 de Loto Kadoo du Vendredi 27 Juillet 2012Numéro de base

17 42 61 2675

LOTO KADOO

LOTTO DIAMANTRésultats du tirage N° 598 de Lotto Diamant du lundi 30 Juillet 2012

Numéro de base

9013618921

négociations internationales etnationales. Et, faire d’eux un canalde communicat ion sur lesconséquences du changementclimatique. «Les médias doiventrelayer l’information en touchanttoutes les couches de lapopulation», a précisé la Directricede AFHON, Mme Freitas Sandra.

Le financement de la lutte contreles changements climatiques est l’undes aspects les plus importants desefforts déployés à l’échelle mondialepour faire face au déf i deschangements climatiques. C’est uncatalyseur essentiel des efforts

pour l’adaptation dans le secteur del’agriculture, et à 52 millions dedollars les besoins pour l’atténuationdans le secteur de l’énergie. Dansle contexte actuel, ces montantssemblent hors de portée demobilisation pour les institutionsdevant mettre en œuvre les projetsà financer.

En effet, la dotation budgétairegouvernementale à l’environnement

Fin d'année scolaireLe calvaire des enseignants vacataires

trouvent ainsi à la merci despromoteurs de lycées et collègesprivés ?

Apparemment, ce n'est pastellement une question de statut,même si, en cas de problème,l'enseignant non payé peut seplaindre avec un contrat. Desenseignants vacataires permanentsvivent les mêmes problèmes et sontobligés de subir le jeu de " cache-cache " des fondateursd'établissements. Pire, alors que lebudget consacré à la vacation estconnu dès la rentrée scolaire, ces

Les vacances sont là. Si, pourles élèves, c'est la période de reposméri té, pour les enseignantsvacataires, c'est une période degalère plus ou moins longue. Et pourcause : dès la fin de l'année scolaire,des fondateurs d'établissements ontmis cette vacance à profit pourrefuser de payer les salaires deleurs enseignants dont l'apport enmatière d'appui à l'éducation n'estplus pourtant à démontrer. Est-ceparce que certains vacatairestravaillent "dans le noir", sansautorisation d'enseigner, qu'ils se

et aux changements climatiques ainsique les contributions provenant desbailleurs de fonds ne permettent pasde mobiliser un tel volume deressources. Par ailleurs, les criseséconomiques et financières et lespressions sur les budgets des paysdéveloppés ont eu pourconséquence une baisseconsidérable de leurs allocationsbudgétaires. Il est donc nécessaire

d’identifier et de mobiliser desressources nouvelles etadditionnelles pour soutenir lefinancement du changementclimatique.

ce financement devra provenird’un large éventail de sources,publiques et privées, bilatérales etmultilatérales et inclure le recours àdes sources alternatives, ainsi quel’accroissement des contributionsvenant des sources existantes etdes flux en provenance du secteurprivé selon les responsables desdeux structures.

Des engagements forts en faveurde mesures d’atténuation à l’échellenationale et l’introduction denouveaux instruments de politiquegouvernementale basés sur latarification du carbone, les taxes surles transactions financières, letransport maritime et les billetsd’avion sont des élémentsimportants dans la mobilisation dufinancement de la lutte contre leschangements climatiques

promoteurs avancent que leurétablissement a des problèmes detrésorerie.

Pourtant, lorsqu'il s'agit derecouvrer les frais de scolarité desélèves, ils sont très prompts et trèsstricts, souvent même sans pitié.Alors pourquoi jouer au " chat et àla souris " quand il s'agit de payerles heures de vacation ? Laconséquence de ces mois impayésde vacation, ce sont donc des coursnon assurés et des programmesnon achevés, donc une mauvaisequalité de l'enseignement.

31 juillet /Journée de la Femme AfricaineLa femme africaine veut être plus indépendante

Dans les couches les plusdéfavorisées, les femmes sontdoublement sacrifiées car, au-delàde leurs professions domestiques,elles doivent pourvoir aux besoinsde la famille, parfois presque seule,quelle fois, souffrant en silence de lacroissante violence domestique.Durant des siècles, le rôle de lafemme africaine a porté sur lafonction de mère, épouse etmaîtresse de maisons, tandis queles hommes s'attelaient aux travauxrémunérés.

Avec la décolonisation del'Afrique, dans la seconde moitié du20 siècle, plusieurs femmes ontcommencé à exercer un travailrémunéré bien qu'elles recevaientun salaire inférieur à l'homme.Réagissant à cette discrimination,

La date a été instituée le 31 juillet1962, à Dar-Es-Salaam, Tanzanie,par 14 pays et huit mouvements delibération nationale, lors de laConférence des Femmes Africaines.Pour l'heure, elle continue d'êtrecélébrée car en Afrique, lepanorama de la femme continued'être tragique, cela en dépit d'undébut de progrès leur permettantd'accéder à une indépendanceéconomique et à des fonctions dedécision et de pouvoir.

Les femmes africaines, dansnombre de pays, très souvent fontface à des situations de dépendancepsychologique envers leurs marisou compagnons, dues à despréjugés ancestraux qui pourrontêtre surpassés par les prochainesgénérations.

elles ont réalisé diverses formes delutte. Aujourd'hui, les femmes sontinsérées dans tous les secteursprofessionnels, même ceux qui,étaient encore réservés auxhommes, notamment la participationà des opérations militaires à hautrisques.

Il est nécessaire que l'hommeoublie les préconcepts et regardela femme à pied d'égalité dans toutesles circonstances, tant au foyerqu'au travail. Quand tous leshommes procéderont de la sorte, lajournée dédiée à la femme africainen'aura plus sa nécessité. Au Togo,les femmes sont davantageappelées à assumer leur rôle dansla famille, la société ainsi que dansles institutions publiques.

Mois de ramadanPlace à la surenchère

Période de grande consommationdes denrées de première nécessité,le mois de Ramadan s'annonce déjàdifficile. Les consommateurs togolaisne savent plus où donner la tête,tant le prix des produits vitauxconnaissent déjà une flambée.

De l'avis de Mme Amadou,teinturière, le mois de ramadan étaitconsidéré comme le mois où il yavait moins de dépenses parce quetout le monde jeûnait. Maisaujourd'hui, regrette-t-elle, c'est tout

à fait le contraire car on ne constateque des fluctuations sur toutes lesdenrées de première nécessitécomme le riz, le sucre, l'huile, le laitsur les différents marchés. Quant àOumar, commerçant au marché deTotsi "les prix du riz, du sucre ainsique de l'huile depuis l'annéedernière jusqu'au moment où jevous parle ont subi plusieurschangements ; le riz 400 FCFA, lesucre 600 FCFA, l'huile 1000 FCFA"Tout cela est du au comportement

des grands commerçants de laplace qui profitent de la situationpour augmenter le prix desmarchandises et si legouvernement n'envisage pas unesolution rapidement en fixant un prixgénéral, je vous assure le ramadansera encore pire, car les prix nesont pas contrôler et chacun fait cequ'i l veut". En tout cas, lephénomène devient de plus en plusinquiétant au point où deux orangescoûtent jusqu'à 100Fcfa.

Les participants à l’Atelier

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