paris 18eme - le bonbon mars 2011

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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18eme arrondissement du mois de mars 2011.

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édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

Président

Jacques de la Chaise

[email protected]

Rédacteur en chef

Julien Chavanes

[email protected]

Stagiaires

Valentine et Florence

Rédaction

Bulle Solvet, Simon Lacourt,

Sarah Bouasse, Lucas Onestas,

Clara Rosenfeld, Benjamin Delsol,

Emilie Vidaud

Secrétaire de rédaction

Ivan Caullychurn

[email protected]

Photographes

Thomas Orssaud, Damien Grenon, Audrey

Wnent, Sarah Bouasse, Stéphane Balmy,

Arnaud Chaillou, Gérard Faure

Maquette

Édouard Memponte

Illustrateurs

Guillaume Ponssin

Paulina Léonor

Chef de pub

David Belloeil

[email protected]

06 27 96 75 82

Remerciements

Carrefour City

Grands comptes & Agences médias

Matthieu Lesne

06 50 71 92 71

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01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor-Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

OJD : en cours de validation

Haut les mains! Ce mois-Ci le BonBon est en garde à vue. en gav Comme disent les lasCars.

Après des mois à braquer le quartier à la pointe de nos stylos, il fallait bien que ça arrive.

On a fini par se faire serrer. Direction le commissariat central du 18e, au 79 de la rue Clignancourt. Là, interrogatoire intense pen-dant près de deux heures. Sauf que cette fois, les rôles étaient inversés. C’est le Bonbon qui a posé les questions.

Face à nous, Matthieu Clouzeau, commissaire central du 18e depuis janvier 2010. Avenant, il déconstruit sans effort les fan-tasmes qui entourent son métier. On est loin des flics de cinéma, même si le commissaire cultive une singularité liée au 7e art qui le rend très sympathique: c’est le film la Panthère Rose, qui met en scène l’inspecteur Clouseau, qui lui a donné l’idée de devenir policier.

A peine sortis du commissariat, on a filé de l’autre côté de la loi, chez les street artistes. Des policiers, les Mosko et Associés ont du en esquiver des centaines! Leurs pochoirs sauvages en forme d’animaux rendent sa vraie nature à notre jungle urbaine.

C’est ça la richesse du Bonbon, pouvoir sauter les barrières de sécurité et voler d’un univers à l’autre.

Un saut plus loin, nous voici chez Sakina M’sa, créatrice flam-boyante de la rue des Gardes. Hop, on décolle encore, et on atterrit chez Olivier Sitruk, au sommet de la Butte. L’acteur joue en ce moment un Ché Guevara très remarqué.

Policiers / artistes, uniforme / création, ordre / désordre, ombre / lumière. Tout et son contraire. 18e.

Julien Chavanes

mars 2011 | 18— 3

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EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

2 DÉTAChEz

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PRofITEz

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

AvantageDéfinition du type d’offre

Fenêtres, portes, volets, storesSpécialisé fenêtre bois à l’ancienneCrédit d’impôt 15 % 71, rue Condorcet, Paris 9e- Tél. 01 45 33 03 86www.1001fenetreparis.com

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FenÊtreS

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sommairemiam miam !

Page 6. Les mauvaises graines

Page 34.Commissaire CLouzeau

Page 10. oLivier siTruK

Page 38.saKina m’sa

Page 14. mosKo eT assoCies

Page 44. miss monTmarTre

Page 5. Le Bon TimingPage 6. Le Bon CommerçantPage 10. La Bonne ÉtoilePage 12. Les Bons PlansPage 14. Le Bon ArtPage 16. Le Bon en ArrièrePage 18. Le Bon Look

Page 21. Le Casse BonbonPage 22. La Bonne SoiréePage 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons TuyauxPage 31. La Bonne ParisiennePage 33. Le Bon Écolo

Page 34. Le Bon HommePage 36. Les Bons ShopsPage 38. Le Bon ArtisanPage 40. Les Bons P’tits DiablesPage 42. Les Bons SnapshotsPage 44. Le Conte est BonPage 46. Le Bon Agenda

mars 2011 | 18— 5

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92, rue des MartyrsMétro Abbesses01 42 59 75 35

Lun. et Dim. 13h -19h30Mar. au Sam. 10h30 -19h30

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le Bon timingLes événemenTs à ne pas manquer

© D

DR

© D

DR

«BaStringue à Château rouge» Pour ces 3e Rencontres de la Goutte d’Or l’ambiance est à la nostalgie. Replongeons-nous dans les pre-mières heures de ce quartier mystérieux où migrants et provinciaux venaient se mêler aux filles de joie. Au programme découverte de la vie sociale et culturelle de l’époque à travers concerts, visites, expos… No-tons avec des invités de choix: Brigitte Fontaine, Ju-liette Dragon ou encore Ptit Moh Project!Du Mardi 15 au Dimanche 20 marswww.rencontres-gouttedor.org

ConCerT

nighT La KaramBoLeSoiRée ‘’Teck iT AnD ShuT uP’’Dans ce café du 18e situé à deux pas de la Villa des Arts et réputé pour son ambiance chaleureuse, ça va swinguer le samedi ??. Aux platines, Dj Meanz et Madame B vont enflammer le dancefloor et faire trémousser vos bodys au son d’une teckno funky et sensuelle. Good vibes assurées !Le 11 mars - Le Karambole café10 rue Hégésippe Moreau - Tél. : 01 42 93 30 68

troiS FoiS rienLe parcours de trois naïves déjantées en quête d’amour… Trois femmes enfants à la recherche d’un homme idéal. Trois parcours accidentés et acidulés. Une seule manière de passer à coté de l’évidence.Les mercredis 2, 9, 16, 23 et 30 mars 21h.Les jeudis 3, 10, 17, 24, 31 mars 21h.Théâtre de la Reine Blanche2, bis passage ruelleTél. : 01 40 05 06 96

ThéâTre

BuSdriverDate exceptionnelle ce soir à la Machine du Moulin Rouge avec la légende Busdriver. L’un des MC les plus dingues de la galaxie, signé sur le prestigieux label Big Dada, vient déverser son flow alambiqué et élec-tronique sur la capitale. Soyez attentifs, ça va vite!Le 19 marsLa Machine du moulin Rouge90, boulevard de ClichyTél. : 01 53 41 88 89

soirée

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le Bon commerçant

LESMAUVAISES GRAINES

TexTe Clara rosenfe ld / phoTo stéphane Balmy

Pour cultiver votre jardin ou décorer votre intérieur, c’est au 25 rue Custine qu’il faut aller. David, Marc et Eric vous accueilleront dans leur boutique, une contrée envoûtante où nature rime avec rock’n’roll. Leur univers réveille les sens et adoucit les mœurs !

Déjà la vitrine regorge de merveilles. Une immense tête de rhinocéros et des pe-tits amplis de musique reconvertis en

cage à oiseaux. Des tourterelles de Turquie, des cailles de Chine et des colombes diamants qui virevoltent dans une volière. Amis depuis plus de vingt ans, ils ont décidé de quitter leur pré-cédent travail pour ouvrir, en octobre dernier, Les mauvaises graines. David était directeur artistique dans la mode, Marc, in-génieur d’architecture réseaux et Eric, assistant photographe et réa-lisateur. Ce dernier, paré d’un blouson de cuir noir, m’explique qu’ils ont voulu « réunir leurs passions, à savoir la décoration, les plantes et le rock ». Bercé par le chant des oiseaux, on croise deux petits chats qui pointent le bout de leurs

nez dans du lombricompost, un engrais orga-nique, le marc de café des bucoliques ! Des mi-roirs dorés et des boîtes d’entomologistes, pe-tits cadres renfermant des insectes, recouvrent les murs blanc et vert. Une Automoto bleu anthracite, habillée de végétation, trône au mi-lieu de la pièce et la guitare électrique d’Eric nous fait de l’œil. On longe ensuite une mare à poissons, entourée de verdure. On traverse une allée de galets noirs, pour se retrouver sous une cabane insolite construite par les patrons.

Ces trois musiciens de la nature urbaine colo-rent leur bout de paradis avec des plantes bios de saison qui viennent de la région parisienne. Des bugles rampantes, des pieds d’alouettes,

des Heuchères rouges. Estampillées du logo MG en doré sur une des feuilles, il s’agit de « plantes de

collection ». « On les traite comme des rock stars », me confie Eric. AC/DC, Arcade Fire, The résidents, autant de noms de groupes de rock qu’ils donnent à leurs petits « Jardins Rocks » à emporter. On peut aussi trouver des

UN JARDIN D’EDEN

“ iCi, onvEnD TouT ! ”

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Les mauvaises graines

graines de carotte sauvage, de valériane rouge, de bleuet des champs. David rappelle à une cliente, « qu’ici, on vend tout ! ». Car si on peut repartir avec des cheveux d’anges ou des herbes aux écouvillons, on peut aussi craquer pour un bureau de banque anversois fin XIXe, un fau-teuil du XVIIIe en crin de cheval, un coffre de pirate ou encore, dans un registre plus contem-porain, un canapé design Tsé-Tsé et des petits animaux imaginaires en bois.

Eric « kiffe les armoises. Ce sont des plantes vertes cendrées qui ont une odeur incroyable. C’est avec elle qu’on faisait l’absinthe ». La mai-son aménage aussi des jardins, des terrasses, des balcons et pousse le joli vice jusqu’à proposer un « service après plante ». Des petits nains de jardin en porcelaine ultra design devraient ar-river de Londres. Ces trois compositeurs nous ont arrangé une symphonie somptueuse, un accord parfait qui réunit citadins et jardiniers.

Les mauvaises graines25, rue Custine Tél. : 01 55 79 71 35Du mardi au samedi de 11h à 19h30, le dimanche de 11h à 16h.

a ne pas raTerLe marché de Pâques, le 30 avril et le 1 mai, dans et devant la boutique : des plantes, des créateurs de bijoux, d’accessoires et des dégus-tations de vin.

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la Bonne étoile

OLIVIER SITRUK

TexTe Benjam in de lsol / phoTo manuel pasCual

« octobre 1967. Ernesto Guevara répond, quelques heures avant son exécution, à un journaliste venu l’interroger. » Mars 2011. olivier Sitruk répond, quelques minutes avant de monter sur la scène du Petit Mont-parnasse, aux questions du Bonbon. Coïnci-dence ? Je ne crois pas. Rencontre avec le comédien qui incarne, depuis le 20 janvier, ce personnage à part qui a marqué l’His-toire.

Omar Sharif, Antonio Banderas, Gael Garcia Bernal ou plus récemment Benicio del Toro ont, avant lui,

redonné vie au Che. Mais Olivier Sitruk serait, à en croire notre incroyable travail d’enquête, le premier comédien français à l’incarner. « Tout à fait ! Je crois même que c’est la première fois que l’on monte en France une pièce sur Che Guevara. Simplement parce que ça semblait peu crédible de le faire interpréter autrement que par un acteur espagnol. » Pourtant, le comédien, qui alterne depuis près de vingt ans cinéma, télévision et théâtre, semble bien décidé à nous prouver le contraire. « Au départ, quand Gérard Gélas, le metteur en scène, m’a proposé le rôle du Crépuscule du Che, je ne pensais pas être capable de jouer un tel personnage, cette icône à la fois révolutionnaire et romantique, et surtout argentine ». La lecture du manuscrit évoquant sa dernière nuit avant son exécution (imaginée par le philosophe José Pablo Feinmann, dont

la pièce est adaptée, ndlr) le fait vite changer d’avis. Et modifie aussi l’image qu’il avait du Che. « Je connaissais assez peu son histoire. Ado, comme tous les autres, j’aimais le révolutionnaire qu’il incarnait. J’avais lu une biographie qui en faisait l’apologie et n’abordait pas les pages noires de son histoire. Je les ais découvertes depuis, à travers ses propres écrits : « Journal de Bolivie », « Journal du Congo », ses carnets de voyage, ses discours télévisés… »Des livres qui pourraient trouver leur place dans la bibliothèque d’Olivier Sitruk ? « Disons que je préfère la fiction à la réalité. Je n’ai pas de livres sur de grands personnages historiques, pas de biographies. Même si Stefan Sweig, dont je suis fan, en a écrit de formidables, notamment celle de Marie-Antoinette. En revanche, j’ai, chez moi, des ouvrages très différents : des livres de poche, que ma femme ou moi avons pu lire à l’école, d’autres que je récupère dans la rue ou sur les tournages puisque, sur les décors, les bibliothèques en sont remplies et les bouquins ne servent plus à rien une fois les projecteurs éteints. » De tous les projets auxquels il a collaboré, il garde aussi les DVD – « ou même les cassettes VHS » – et surtout ses textes. « Je conserve précieusement les scénarios, mais aussi des photos, des plans de travail. Et j’espère qu’un jour mes enfants ou mes petits-enfants fouilleront dans le grenier de la maison de campagne que je n’aie pas encore, et les retrouveront ». Un film devrait notamment attirer l’attention de

CHE GUEVARA OU CHEZ LUI

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sa succession : « Les Allumettes Suédoises », adapté du roman de Robert Sabatier, réalisé en partie dans la maternelle Constantin Pecqueur à Montmartre. « C’est la seule fois que j’ai tourné dans le 18e où je vis depuis 1993, sans imaginer que, des années plus tard, mon fils y passerait les premières années de sa scolarité. » Comme si chaque moment de sa vie renvoyait Olivier Sitruk à un tournage ou une pièce qu’il a joués. « Ce qui est certain, c’est que si L’Appât, 4 garçons plein d’avenir ou Coco Chanel, entre autres, n’ont pas forcément marqué l’histoire du cinéma, ils ont en tout cas marqué mon histoire. »

« Le CrépusCuLe du Che » avec Olivier Sitruk et Jacques FrantzAu Théâtre du Petit Montparnasse31, rue de la Gaîté, Paris 14e Du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 15h

ses bonnes adresses

Marcel 1, villa LéandreChéri Bibi 15, rue André Del SarteLa Famille 41, rue des Trois FrèresLe Théâtre de l’Atelier 1, place Charles Dullin

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les Bons planson a TesTé pour vous

Les amateurs de grillades connaissent Chez Guichi, l’un des meilleurs restau-rants de grillades. Pourtant il ne paye pas

de mine, niché en plein cœur de la Goutte d’or entre deux boutiques de cosmétiques afro. ne vous laissez pas rebuter par la décoration kitchissime, car ici, le spectacle est dans la bouche.

Devant le grill, c’est Guichi le patron, kippa sur la tête et accent tunisien à couper au couteau, qui s’occupe de la viande. et il connaît son affaire. il y a évidemment les grands classiques comme les entrecôtes, les côtes d’agneau ou des poissons selon l’arrivage, mais également des brochettes d’abats comme les rognons, les ris de veau ou la cervelle. Des mets difficiles à cuisiner mais qui, grillés au charbon de bois, donnent une chaire fondante dans la bouche dont il faut au moins faire l’expérience.

Malgré ses faux airs de relais routier, l’adresse est devenue incontournable pour la communauté

juive comme pour tout le quartier. et on vient des quatre coins de Paris, en famille ou entre collè-gues, pour déguster ces spécialités, voire les en-gloutir, selon l’appétit.Par exemple, pour 11 euros, on a droit à une as-siette de hors-d’œuvre à la tunisienne qu’on ap-pelle la kémia. ensuite, on choisit deux brochettes et un accompagnement au choix. Pour bien digé-rer, on peut y ajouter un thé à la menthe.

essayez, c’est un régal !

Chez Guichi, restaurant Djerba cacher76, rue Myrha,Ouvert tous les jours de midi à 16 h et de 19 h à 22 h 30, sauf le vendredi soir et le samedi midi.Tél : 01 42 23 77 99

La maison a également un autre restaurant, plus classique, dans le 19e, Dav and Jo, 49, quai de la Seine, Tél : 01 40 05 13 50.

Chez guichi La meilleure grillade de Paris par Jérôme Cohen

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Les bons pLans

Dans l’allée 1, au stand numéro 6 du mar-ché vernaison, Lili vous accueille du sa-medi au lundi dans sa caverne remplie

de petits trésors

Au détour de la rue des Rosiers dans le quartier de Clignancourt, un petit passage vous amène au marché aux puces Vernaison, lieu incontournable pour tous les fanatiques de bonnes affaires. De-puis plus de 1920, l’endroit plus que réputé pour ses bonnes adresses a conservé son esprit de village ancien. Boutiques de seconde main, desi-gners, brocanteurs, échoppes, et stand tous styles confondus, de quoi satisfaire les collectionneurs en tout genre.Perles intemporelles de toutes couleurs, tailles, formes mais aussi lunettes de collections, gallons, boutons, passementerie et petits objets originaux. Difficile de ne pas trouver son bonheur. Lili pro-pose en plus toutes les matières premières utile à la création de bijoux, chaînes de métal ou de plas-tique, estampés, camées, cabochons, anneaux de verres et j’en passe.

Depuis plus de 40 ans, ce petit stand familial à l’historique riche se fournit en perles à travers le monde. La plupart des objets proposés sont ty-piques, exclusifs et anciens. Dans un esprit de conservation, Lili insiste sur l’an-cienneté de ses collections. Munis d’une grande variété et d’un renouvellement journalier, cette échoppe ne s’appauvrit jamais. L’aspect d’origine a été conservé ce qui donne à ce lieu tous son charme d’antan. N’hésitez donc plus à découvrir l’univers de Lili et Daniele qui incite à la création.

Marché vernaison, Rue des rosiersallée 1 - stand n°6Tél. : 01 42 02 37 97www.lilietdaniel.comDu samedi au lundi, de 10h à 17h30

Lili et daniel une perle d’échoppe par Justine Corchu

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le Bon artTexTe Clara rosenfe ld / phoTo Gérard faure

Plus de vingt ans que Mosko et associés plongent l’aventurier du macadam dans une jungle urbaine avec leurs pochoirs. Clin d’œil d’une girafe, sourire enjôleur d’un zèbre, ou encore tête à tête avec un tigre… Grrr… Leur faune nous veut du bien !

1989. Gérard habite un immeuble du 18e, dans le quartier de la Moskova, qui sur-plombe des petits jardins et des maison-

nettes d’ouvriers. Époque où l’on croise Manu Chao trainant avec la Mano Negra, époque de l’association de défense du quartier, des squats ! De sa fenêtre, Gérard voit la destruction du quartier en marche, laissant place à un terrain vague en-touré de palissades de béton où la végétation commence à s’installer. Typographe de métier, il décide de colorier ces murs gris en incorpo-rant « des bestioles » à ces herbes sauvages. Ses premiers coups de bombes de peinture laissent apparaître un toucan et un perroquet. Un an plus tard, Michel, un collè-gue de travail, le rejoint. S’ajoutent un zèbre, une autruche, une panthère. Les deux domp-teurs voient grand et font surgir des tigres et

des girafes. Mosko et associés sont nés ! Le zoo s’étend de plus en plus. Ces deux pochoiristes animaliers laissent sur les murs leur marque de fabrique.« Notre but est d’améliorer le quotidien des gens en amenant une imagerie ludique et co-lorée ». Gérard et Michel œuvrent principale-ment dans « des quartiers en mutation ». Leurs pochoirs se sont accumulés de la rue Ordener dans le 18e à la rue du Retrait dans le 20e, en passant par le boulevard Serrurier dans le 19e. Attachés au travail en partenariat, ils ont aussi réalisé des fresques avec entre autres Nemo, Artiste Ouvrier, Jérôme Mesnager, Speedy

Graphito et Jef Aérosol. Si poser un pochoir sur un mur en ruine était au départ un acte militant, ils ont surtout cherché au fil des années « à amener des sourires » sur le visage des passants et à « embel-

lir leur cadre de vie ». Ces deux égayeurs de rue œuvrent le jour et en contact direct avec les riverains. Les réactions sont toujours po-sitives, « merci », « enfin ! », « faut en faire plus ! ». « C’est un instant de magie pour les gens quand on enlève le pochoir et que l’on

POETES DE L’ART URBAIN

MOSKO ET ASSOCIES

“ C’EST un inSTAnT DE MAGiE PouR LES GEnS quAnD on EnLèvE LE PoCHoiR ET quE L’on DéCouvRE L’AniMAL ”

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Page 17: Paris 18eme - le bonbon mars 2011

découvre l’animal », me raconte Gérard. Aujourd’hui largement reconnus, Mosko et as-sociés ont participé à plusieurs manifestations s’inscrivant dans la politique de la ville. Leur ménagerie a aussi été exposée dans des lieux culturels et des galeries. Gérard vit toujours dans le 18e et Michel a choisi le grand air à la campagne, revenant à Paris occasionnellement. Mosko et associés n’ont pas fini de nous faire rê-ver avec leur machine à couleurs et leur bestiaire poétique. Il suffit de flâner pour apercevoir, dans les creux de Paris, leurs fables lumineuses, allégorie d’une ville inspirée et oxygénée.

où se CaChenT Leurs animaux?Rue Philippe de Girard : un zèbre au n°14, un tigre et une girafe au n°62, des éléphants et une girafe au n°72, un tigre, un zèbre et un perroquet au n°85.Angle rue des Poissonniers et rue Myrha : levez la tête, une girafe vous observe !Rue Myrha : bambous et papillons au n°62.

www.moskoetassocies.fr

mars 2011 | 18— 17

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Bon en arriÈre

Le soleil infiltre enfin Paris. La rue Dejean grouille de couleurs, je nage parmi les étals de poisson et de fruits bariolés. un cri à l’épicerie, la rue se vide de ses stands en carton en un clin d’œil. un poli-cier déambule lentement et laisse le temps aux colporteurs de cacher leur marchandise. Bienve-nue à Château Rouge.

Vers 1770, commune de La Chapelle. Le sieur Christophe, subdélégué à l’intendance, construit un manoir de briques rouges et un

grand parc au pied de Montmartre. Le « Château Rouge » voit passer les poissonniers de la mer du Nord, portant leur marchandise au pied des murs de Paris. Nobles après nobles, la demeure voit la ville se rappro-cher. 1814, les cosaques assiègent Paris. Napoléon fuit, et laisse la défense de la cité à son frère Joseph. Il guette la progression ennemie depuis le Château, avant de capituler. Dame Ozanne, revendeuse à la toilette (entendez préteuse sur gage et maquerelle) acquiert le manoir. L’Est Parisien devient cité ouvrière, tout commerce trouve son client. Le manoir est sinistre, entourée de hordes de chats, Dame Ozanne laisse le domaine dépérir. À sa mort, les promoteurs entaillent le parc et tracent les rues Poulet et Myrha.1844, Boboeuf

achète ce qui reste du domaine et en fait un des bals publics les plus prisés de Paris. Le Nouveau Tivoli devient rapidement Bal du Château Rouge. Sur un air de Polka, les ouvriers affrontent les membres du Lion’s Club aux stands de jeux, Barbès et Blanqui critiquent la monarchie, l’idée républicaine et le socialisme font leur chemin. Juillet 1847, pour contrer l’interdiction de réunion publique, le 1er bal républicain a lieu au Château Rouge. 1200 personnes préparent la révo-lution de 1848, et la 2eme République. Bourgeois et ouvriers ne s’entendent pas. Barricades. Le Château sert de QG à l’armée qui massacre les ouvriers de la goutte d’Or. Napoléon III prend place, et en 1870 les communards investissent le Château. Il sera détruit en 1881. Les immeubles poussent dans le parc. On construit vite et mal. Dans les 50’s, belges, italiens, polonais et espagnols arrivent en masse, relayés par les population d’Afrique noire dans les 80’s. Les immeubles, construits sur des carrières de plâtre sont toujours instables. Le Château Rouge, aujourd’hui frontière entre la Butte et la goutte d’Or, compte plus de 143 nationalités. Un monde entre deux mondes. Gombos, manioc, wax, poissons séchés qui se mordent la queue, crack, tiof, guérisseurs, dvd, capitaine, voici les nouveaux Seigneurs du Château.

Château RougeTexTe s imon laCourt / phoTo thomas orssaud

Chat Noir et Coeur d'Or

18 — 18

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TexTe luCas onestas / phoTo d.r.

Montmartre est fière d’abriter le seul restaurant sans gluten de France ! un détail pour certains mais une véritable oasis pour les milliers d’aller-giques français. Et en plus c’est bon et bio.

Un vaste espace design aux couleurs gaies, aux murs les tableaux originaux d’Adel et Mat : de suite on se sent bien chez Des si et des mets. Le projet est inédit : proposer de l’entrée au dessert une carte sans gluten aux nombreux allergiques, et faire découvrir ainsi de nouvelles saveurs à tous. « On est le seul restaurant en France ! Du coup on a plein de touristes, d’étrangers qui viennent après nous avoir trouvé sur internet (www.dessietdesmets.com) » Jeune femme dynamique, Laurence a laissé une carrière dans l’industrie musicale pour porter ce restaurant, ouvert voilà deux ans. « Je ne peux pas manger de gluten, explique-t-elle, c’est ainsi que j’ai eu cette idée : un endroit chaleureux où l’on mange bien, 100% sans gluten et à prix accessible. » Avec le menu entrée-plat-dessert-café à 26€ et une carte inventive qui change chaque mois, le pari est allègre-ment tenu. De l’invention, il en faut quand on est intolérant au gluten : on le trouve dans le blé, l’avoine, l’orge… les céréales les plus consommées. Une allergie à prendre

au sérieux : les risques vont de simples douleurs d’es-tomac à la destruction de l’appareil digestif. « Pour être sûr à 100%, on n’achète que des matières premières et on cuisine tout nous même. On se fournit auprès de filières spécialisées qui se trouvent être souvent issues de l’agriculture biologique. » D’une pierre deux coup donc !A l’image de cette ‘ballottine de volaille au citron confit

et sésame avec son tian de légumes’, la carte am-bitieuse permet de savourer des céréales

peu utilisées: sésame, sarrasin… Lau-rence est pleine d’initiatives, tel

que ce jeu-concours auquel vous pouvez participer sur le

site web : proposez une re-cette sans gluten, et si votre idée est retenue un repas pour deux vous est offert ! Un lieu convivial donc, pro-

posant un menu enfant à 12€ et un brunch dominical

pour 22€.Car l’expérience 100% sans

gluten c’est avant tout 100% plaisir.

Des si et des mets63 rue LepicTous les soirs mardi/dimanche et les samedis, dimanches midiTél. : 01 42 55 19 61www.dessietdesmets.com

100% PLAiSiR

Des si et Des mets

le Bon écolo

mars 2011 | 18— 19

Page 20: Paris 18eme - le bonbon mars 2011

le Bon HommeTexTe juli en Chavanes / phoTo dam i en Grenon

Commissaire ClouzeauDepuis janvier 2010, la petite musique de la Panthère Rose plane sur le commissariat central du 18e arrondissement. Le nouveau commissaire s’appelle Matthieu Clouzeau...

Le bureau de Matthieu Clouzeau est un petit théâtre de son quotidien. On y découvre des scénettes qui en disent

long sur le personnage. Sur un mur, un plan du quartier que l’on imagine très sollicité. Sur un porte-manteau, quelques vestes et un pan-talon, pour les jours où la tenue officielle n’est pas de rigueur. Au sol, une affiche de collection présentant un vieux modèle de Citroën. Et sur le bureau, une Panthère Rose en plastique... L’objet est une référence à l’inspecteur Jacques Clouseau, héros du film de Blake Edwards. Loin d’être gênant, cet homonyme légendaire veille sur le commissaire depuis ses débuts: « C’est un peu la Panthère Rose qui m’a mis sur la voie de ce métier. Lorsque j’étais en maitrise de droit et que je me destinais plutôt à une car-rière d’avocat, mes amis me disaient souvent : « Inspecteur Clouzeau, ce serait savoureux! » J’ai tenté le concours de commissaire un peu par défi. Et je l’ai eu! » Il faut un sacré recul sur soi-même par assumer sans complexe cet étonnant coup de pouce du destin. Lorsque l’on fait poser le commissaire Clou-zeau devant son commissariat, on comprend

qu’il n’a rien perdu de son sens de l’humour. Sa stature impose une autorité naturelle, mais il plaisante sans retenue avec ses hommes, qui ne manquent pas de moquer gentiment cette séance photo si peu commune. Un peu gêné, il se prête à l’exercice de bonne grâce, puis offre une conversation passionnante sur son métier. « Lorsque je suis entré en école de commissaire, j’ai découvert un monde très riche et beaucoup plus diversifié que je ne l’imaginais. Ça m’a fas-ciné. » Il se découvre une passion qui ne l’a plus jamais quitté: « Être policier, c’est être « au centre des choses » comme disait Camus. Je me suis senti au cœur de la vie, au cœur de la ville. » A 44 ans, on le sent toujours animé par cette même flamme. Au cours de sa très riche car-rière, le commissaire Clouzeau a multiplié les expériences, de la police judiciaire à la coopé-ration internationale, du 7e arrondissement de Paris, à Argenteuil, Nanterre et depuis un an le 18e. Il dirige 740 fonctionnaires depuis le 19 de la rue Clignancourt. « Le 18e a une aura particulière au sein des commissariats de Paris. Il est considéré comme l’un des plus durs. A nous de travailler pour prouver le contraire. » Les princi-pales problématiques sont claires: « La drogue, essentiellement le crack, les vols avec violence et la prostitution. Et puis nous avons également des problématiques qui ne sont pas vraiment de dé-linquance mais plus de physionomie: les vendeurs

AU CœUR DE LA VILLE

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de cigarettes, les marchés de misère, les marchands de bracelets du Sacré-Cœur, les joueurs de bonto. Ce sont des situations qui sont très délicates à gérer. » Déterminé mais réaliste, le commis-saire est à un poste privilégié pour observer les mondes qui se côtoient et se frictionnent dans notre arrondissement: « Le quartier a une diversité de population tout à fait unique. Ici, le seuil de tolérance peut changer radicalement d’une rue à l’autre. Il faut pourtant tenter d’amé-liorer les choses pour tous. C’est ce qui rend le 18e passionnant et très attachant. » Dans Paris, les

mandats des commissaires tournent à une vi-tesse vertigineuse: environ tous les trois ans. Le commissaire Clouzeau sait qu’il ne restera pas longtemps dans ce 18e qu’il a appris à aimer. Il en repartira chargé de souvenir. Sa Panthère Rose cachée dans une poche de son uniforme...

CommissariaT CenTraL du 18e arrondissemenT79, rue de ClignancourtTél. : 01 53 41 50 00

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les Bons sHopsLes nouveLLes bouTiques du quarTier

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au gamin de PariS Ton ASSieTTe Guinche !

La Goutte d’or, son animation, sa population bigarrée et… son authentique guinguette aveyronnaise ?! oui, ceci n’est pas une bla-gue, allez donc voir au 55, rue Doudeauville !Une hallucination. C’est la première sensation qui vient quand on pénètre Au Gamin de Paris. Mais après avoir cligné des yeux, on doit bien admettre que ce décor baroque de guinguette populaire, ces gens en livrée de serveur début XXe, cet air entêtant d’accordéon, tout ça est bien réel. En pleine Goutte d’Or !Passé ce moment de surprise, Didier Royant vous accueille avec un bon vin d’Aveyron, un Chinon ou un petit Bourgueil car « si le vin est bon, la table est divine et les convives sublimes ! » Sublime à l’image de la clientèle cosmopolite du Gamin de Paris : au zinc je rencontre pêle-mêle Ousmenez, roi du coupé-décalé burkinabé, Minnie, chanteuse de jazz, les jeunes comme les vieux du quartier, pas mal de bobos aussi. Tout ce monde s’apostrophe, discute et surtout vient pour manger bien. Le restaurant se targue d’avoir été élu Marmite d’Or 2010 par l’épicu-rienne Confrérie de la Marmite. Ce « laboratoire

de cuisine » offre un éventail de produits du terroir. On s’y régale d’un tripous aveyronnais – panse de veau farcie au jambon, d’un cassoulet ou d’une solide assiette auvergnate pour 12 ou 13€.Le charme du lieu tient certes à cette qualité de la nourriture ou au décorum « guinguette des bords de Marne », mais surtout à sa convivialité inédite à Paris. Spontanément, ma voisine me propose de goûter à sa terrine de sanglier – ex-cellente : « Ici, c’est un village. Et quand on sait recevoir, on donne ! » explique-t-elle. Une alchimie entretenue par le propriétaire, Di-dier Royant, véritable poulbot – gamin des rues montmartrois, passé par le Music Hall. Un amou-reux de cuisine traditionnelle et de bons vins qui a repris dès 1999 cet authentique bougnat pa-risien. Depuis Mai 2010 et sa réouverture – où se croisèrent les gloires du quartier, de Michou au chanteur de coupé-décalé – le Gamin de Pa-ris permet à Didier de partager cet amour de la bonne chère. Et comme le dit Mourad, habitant du quartier : « Qu’est-ce qu’on mange bien ici ! »Lucas Onestas

55, rue DoudeauvilleTél. : 01 55 79 13 21Tous les jours : 07h30/02h (dernier service 22h)

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Les bons shops

Jean-CLaude BiguineJoffRin, cheveux Au venT

Marre de se couper les cheveux en quatre pour trouver LE bon coiffeur ? Certains tra-versent Paris pour dépenser des fortunes. Les plus malins, eux, vont chez Jean-Claude Biguine, place Jules Joffrin : de la belle coif-fure à prix raisonnable.

« Ma meilleure amie et ma sœur y vont aussi. Et je l’ai recommandé pas plus tard que cet après-midi ! » On veut bien faire confiance à Marine, étudiante à la coupe élégamment garçonne : ses cheveux respirent la santé. Cliente régulière du salon, elle plébiscite une équipe jeune et à l’écoute, où chacun a sa spécialité. Johnny, le responsable, s’occupe prioritairement des soins et extensions, tandis qu’Arnaud développe une coiffure audacieuse et créative ; Caroline est spécialiste des cheveux black. Il y a aussi Marine, élégante blonde, et Elhem.

Au forfait, une coiffure de qualité à prix sympa : 26€ pour les hommes, 40€ pour les femmes. A côté, le salon offre une large palette de pres-tations : les colorations - dont certaines aux

plantes - , des extensions (compter 700€), le lissage brésilien… Ils sont surtout l’un des rares salons à proposer les fameux soins Kérastase : la Kérathermie (60/90€) qui reconstruit le cheveux abîmé et Chronologiste (48/75€) qui promet « une chevelure d’une splendeur intem-porelle ».

« Le haut-de-gamme accessible, c’est notre po-sitionnement. » Une volonté d’excellence com-plétée par l’ouverture prochaine d’un Institut d’esthétique sur place. Épilation, french manu-cure et coupes de cheveux renversantes : Bi-guine a tout compris !

Texte et photo Lucas Onestas

81 rue du Mont-CenisTél. : 01 53 28 10 10Lundi/Vendredi 10h/21h Samedi 10h/20h

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le Bon artisanTexTe Bulle solvet / phoTo audrey Wnent

Créatrice engagée, Sakina M’Sa est un mani-feste à elle toute seule. Pour l’art, pour le so-cial, pour la vie, l’amplitude, l’épaisseur... A 37 ans, cette originaire des Comores a explosé toutes les barrières sociales et fait désormais partie intégrante du paysage de la Mode.

Sakina M’Sa, c’est zéro blabla, seulement un propos brillant relayé par son gilet à paillettes dans ce petit café de la Goutte

d’Or, quartier « reflet de solidarité et des mille possibles » comme elle aime le dire. Deux rues plus loin dans son atelier, un amoncellement de bleus de travail découpés annonce l’élabo-ration du nouveau grip bag Puma. « Je vou-lais rendre hommage aux ouvriers, ces gens de l’ombre qui participent bel et bien au PIB, et qui sont tout à fait excep-tionnels » explique-t-elle.

Cousue de sensible et d’ab-solu, elle explique ainsi son tempérament : « Quand tu as vécu sous un volcan, tu ne vis pas les choses à moitié, chaque jour compte ! » A jamais mar-quée par son enfance aux Comores, elle cultive un rapport quasi sacré à la terre. Lors d’un tra-vail sur une pièce de Brecht à Marseille chez la costumière Geneviève Sovin Doering, elle invente le tissu « planté », vieilli par l’oxyda-tion naturelle du sol. Passionnée de littérature, elle s’inspire de son ami et penseur Jean Bau-drillard (Le Système Des Objets, 1968), qu’elle

considère comme le pape du post-modernisme pour ses réflexions autour de la place de l’objet dans notre société.

Identitaire et symbolique, voilà comment Sa-kina M’Sa dédramatise le vêtement de luxe. Et mieux encore : elle se concentre sur la manière de le faire. Elle crée sa boutique à Barbès en 2004 et les ateliers du sous-sol en 2009, où elle applique sa propre vision de l’entreprise - c’est à dire « participative de la qualité de vie de ses employés » (cours d’alphabétisation entre autres). Elle crée en 2006 l’association d’insertion professionnelle Daïka, emmène les femmes de la goutte d’or au musée de temps en temps, persuadée que « c’est grâce aux belles choses que l’on retrouve la valeur de soi ». Une

idée de la mode comme ther-momètre social, aussi, qui ra-conte « une humeur, un droit, ou encore un non droit », propos qui ne manque pas de séduire les gardes

robes d’Eva Mendes et de Ludivine Sagnier.

Revendicatrice pour la liberté à travers l’art, Sakina M’Sa reçoit en 2001 le grand prix de la Biennale de St Etienne. Elle présente en 2007 l’exposition L’étoffe Des Héroïnes au Musée du Petit Palais et remporte le grand prix de la création de la ville de Paris. La même année elle est éditée chez Filigranes pour son ouvrage « Robes des possibles » dans lequel elle rend

Sakina M’saUNE GOUTTE D’OR DANS LA mODE

“ C’EST GRâCE Aux BELLES CHoSES quE L’on RETRouvE LA vALEuR DE Soi ”

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hommage à plusieurs artistes en leur écrivant des poèmes de robes. « J’aimais qu’elle soit très féministe l’air de rien, très libre dans un mi-lieu d’hommes » dit-elle en parlant de Louise Bourgeois…

Modèle de réussite tant par le talent et que par la détermination, Sakina rend les choses pos-sibles. Propos investi, garde-robe de folie : Sa-kina aime ça et nous aussi !

bouTique de saKina m’sa6, rue des GardesOuvert de 11h à 18h et le samedi de 14h à 19hTél. : 01 56 55 50 90

http://www.sakinamsa.com/sakinaparis/

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les Bons petits diaBlesTexTe & phoTo sarah Bouasse

vous adoreriez emmener vos enfants voir un spectacle bilingue, mais malheureuse-ment ils sont trop petits ? vous pouvez fon-cer voir Ding et Dong les yeux fermés : dès 5 ans, ils vont adorer !

il vous reste encore tout le mois de Mars pour aller voir Ding et Dong. L’une est une Anglaise pop, fofolle et excentrique, l’autre est une

Française bien de chez nous, ronchonne et un peu vieux jeu. Leur seul point commun : elles sont clowns toutes les deux ! Mais elles igno-rent totalement l’existence l’une de l’autre… jusqu’au jour où elles se réveillent côte à côte, et se voient, sans le savoir, à travers un miroir. Elles ne tardent pas à s’apercevoir qu’elles ne sont plus seules. S’ensuivent toutes les étapes de la rencontre entre deux inconnus : d’abord la méfiance et la peur, puis la découverte de cette personne nouvelle et envahissante, avec ses drôles de manies, sa langue qu’on ne com-prend pas, son comportement bizarre… et enfin le jeu et l’acceptation de l’autre. Ding et Dong, c’est la rencontre d’une Anglaise et d’une Fran-

çaise qui soulève, en 45 minutes seulement, la question de l’autre, celui qu’on ne connaît pas, dont on ne comprend ni les mots, ni les cou-tumes, mais qui se révèle souvent être bien plus proche de nous qu’on aurait pu l’imaginer. Un spectacle de clown tout en poésie, bourré de références au cinéma muet et au grand Charlie Chaplin, et qui est aussi et avant tout un bon moment de divertissement. Parfois burlesque, parfois absurde, et souvent très drôle, Ding et Dong aborde avec beaucoup de finesse des su-jets délicats et complexes qui intriguent souvent les enfants lorsqu’ils découvrent l’étranger…et donc l’étrange. Une façon ludique d’aborder également les langues étrangères qui ne de-vraient jamais leur faire peur, car ils en auront bien besoin!

ding eT dong18, Rue ChampionnetTél. : 01 42 54 00 92.Jusqu’au 26 Mars au Théâtre PixelLes mercredi à 15h et les samedi 17h.

Ding et Dong

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Colin, 11 ans, habite rue ordener depuis l’âge de deux ans. Amateur de bonbons et de mangas, c’est surtout une rock-star locale…

Salut colin ! Dis, c’est quoi ta sortie préférée dans le quartier ?J’aime aller m’acheter des bonbons au

Petit Marché Ordener, parfois avec ma sœur Maylis. On prend des schtroumpfs, des œufs et des bandeaux.

Tu as des boutiques favorites ?Non, en fait j’aime pas trop faire les magasins, sauf le Virgin pour m’acheter des mangas! Par contre j’aime bien aller au marché Ornano le weekend avec mes parents, il y a un vendeur qui nous donne toujours des bananes à Maylis et moi, du coup on l’appelle Monsieur Banane… Quand Papa y va pour acheter des tomates par exemple, il revient aussi avec plein d’autres trucs, des pommes, de la salade… C’est un bon commerçant !

Tu sors avec tes copains après l’école ?Avant j’allais tout le temps au square de Clignancourt, mais maintenant j’ai plus trop envie. Enfin, c’est surtout que j’ai plus assez de temps pour faire mes devoirs sinon !Tu vas où, au collège ?Je suis en 6e à Dorgelès. J’aime les Maths, le Dessin et la SVT.et le weekend, qu’est ce que tu aimes faire ?J’invite un copain pour jouer de la musique, ou je dessine. J’adore recopier des mangas.Tu joues de la musique ?Oui, je suis en première année de guitare classique au centre Binet. Mais je joue aussi de l’électrique, celle de mon papa. Je sais jouer du AC/DC, j’ai appris « Back in Black » ; et aussi Led Zeppelin et Dire Straits.c’est super impressionnant ! et tes copains font de la musique aussi ?Oui, on veut même faire un groupe! Il y aurait Mars à la batterie, Oscar au piano, Ulysse à la guitare et à la basse, et moi. On s’appellerait Stéréo. On a commencé à écrire des morceaux !on a hâte d’entendre ça ! Merci colin !

Colin,Kid Rock

TexTe & phoTo sarah Bouasse

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les 2 ans du bonbon au trianon / marie antoinette partywww.leBonbon .fr

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retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

© Justine cochu

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le conte est BonTexTe em i l i e v i daud / phoTo arnaud Chai llou

Montmartre ne serait pas tout à fait Mont-martre sans sa Reine de beauté : Alexandra Domsch. Sa vie ? un conte de fées moderne. Car l’enfant du pays montmartrois est aussi une killeuse dans l’âme, dangereusement belle et ambitieuse.

Vous n’êtes pas à l’abri de la croiser dans une petite impasse tortueuse du quar-tier. Et comme on a coutume de dire,

un homme averti en vaut deux. Alexandra Domsch, c’est l’enfant du pays qui, étant ga-mine, battait le pavé de la République mont-martroise walkman sur les oreilles. Celle qui dévalait 4 à 4 les marches du Sacré Cœur chaussée de ses baskets était alors à des an-nées lumière des mini reines de beauté qui arpentaient déjà les podiums, mettaient des ballerines à petit nœud, rem-bourraient leurs mini-soutifs, et affichaient du haut de leur 7 ans leurs am-bitions de supprimer la faim dans le monde !Née en 1986 avec des fées penchées sur son berceau, Alexandra a grandi entre l’avenue Rachel et la rue Armand Gauthier, en bas de

la butte. Là où le dimanche après-midi elle se rendait avec ses parents et sa grande sœur au bar du quartier pour déguster sa boisson favorite : le diabolo menthe. Une petite fille joyeuse et pleine de vie, tout ce qu’il y a de plus classique, nourrie aux histoires de princesse. Tout prédestinait la jeune Alex à marcher dans les traces d’une mère qui rêvait de devenir me-neuse de revue. A 15 ans, elle s’inscrit à des cours de chant avec l’idée de devenir la nou-velle Dalida du quartier. Pourtant un an plus tard, la Miss est recalée d’un populaire télé-crochet : elle ne sera pas la nouvelle star. La majorité en poche, elle tente le tout pour le

tout et passe le casting de la Star Académy. Retenue dans les 6 derniers finalistes, elle n’entrera finalement pas au château mais à l’université, filière communication.Les années passent et destin ou hasard, au détour d’une

conversation de quartier la mère de la jeune Alex entend parler du concours de Miss Mont-martre. C’est le cœur battant à tout rompre qu’elle imagine déjà sa fille défilant dans un carrosse lors de la fête des vendanges, couronne

AlexAndrA domsch

“ ALExAnDRA RèGnE En REinE SuR LA BuTTE éPAuLéE PAR Son AGEnT SéBASTiEn ZuRCHER”

LA REINE DE LA BUTTE… …ET SON AGENT

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de lauriers vissée sur la tête. Instinct maternelle sur-développé ou don divinatoire ? Madame Domsch ne s’y est pas trompée puisque le 7 décembre dernier, le rêve est devenu réalité : Alexandra règne en reine sur la Butte épaulée par son agent Sébastien Zurcher, montmar-trois depuis 6 générations et grand habitué du monde du show-biz. Et quand on lui demande ce qu’il pense de l’ascension fulgurante d’Alex, là ou de nombreuses jeunes filles piétinent des années durant pour participer à Miss Camping Saint Vaast la Hougue, il esquisse un sourire malicieux et répond simplement : « elle est quand même super belle, pas vrai ? »

Le peTiT monTmarTrecréée en juillet dernier à l’initiative de quatre copains montmartrois amoureux de leur quar-tier, l’Association fait revivre l’esprit d’antan en remettant au goût du jour les grandes tradi-tions montmartroises comme le concours des Miss ou encore la fête des vendanges. Au printemps prochain aura lieu le fameux Bal des célibataires. A bon entendeur !

www.lepetitmontmartre.fr

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agenda des manifesTaTions CuLTureLLes

le Bon agenda

ConCerts

LE DivAn Du MonDE

03/03 – SoEHnE MAnnHEiMS

7/03 – THE FAiRCHiLDS

9/03 – The Serge Gainsbourg Experience

16 et 17/03 – AKHEnATon & FAF LARAGE

18/03 – ConCERT LivE PARTY 4 : Da Brasi-

lians, Severin, Phyltre

L’ELYSéE MonTMARTRE

05/03 – LE BAL DE L’ELYSEE MonTMARTRE

15/03 – LiTFiBA

16/03 – SonATA ARCTiCA

24/03 - PARiS ExTREME FEST

31/03 – AFRiquE En SCEnE

LA BouLE noiRE

09 au 12/03 – CHARLELiE CouTuRE

15/03 – LAMARCA – JALi – BRunE

22/03 – LA CAnAiLLE

29/03 – BB BRunES

30 au 31/03 – CATHERinE RinGER

LE TRiAnon

01/03 – JoHnnY CLEGG

05/03 – THE SiSTERS oF MERCY

9 au 10/03 – THE Do

14 au 20/03 – MoRiARTY

17/03 – MoGWAi

21 au 23/03 – AYo

LA CiGALE

02/03 – ERiK TRuFFAZ quARTET

04/03 – BouBACAR TRAoRE

11/03 – SLY JoHnSon & GuEST

17/03 – no onE iS innoCEnT

18/03 – KiM WiLDE

21/03 – ALoE BLACC

théâtre

Ciné 13 THéâTRE

Le week-end du 4 Jusqu’au 19/03/11

Album de famille Jusqu’au 25/03/11

il est tard Léo Les 7 et 8/02/11

LAvoiR MoDERnE

03/03 – LE BAS C’EST BiEn AuSSiDES GEnS07/03 – TouT un HoMME, une histoire de mineurs maghrébins en Lorraine09/03 – ELLES15 au 26/03 : DiALoGuE d’après Germaine Tillion.15 au 26/03 – L’ETRAnGE DEFAiTEd’après Marc Bloch21/03 au 23/05 – MAMAnE MALMènE LES MoTS.

L’oLYMPiC CAFé 16/03 – inTERnET iDEnTiTY de Thibault Fayner et Rolf Kasteleiner.

L’éToiLE Du noRD

16 Au 26/03 – A PETiTES PiERRES30/03 au 16/04 – LES BonnES

THéâTRE LES 2 ânES

JuSqu’Au 26/03 – Lou voLT

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les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

1/ u n e f i l l e à m o ntmartr e11, rue des Trois-FrèresTél. : 01 73 74 68 61

2/ k i e h l’s22, rue des AbbessesTél. : 01 42 54 44 19

3/xav i e r Caste x a ssu ran C e135, rue OrdenerTél. 01 53 41 82 41

4/ 1001 f e nÊtr e s71, rue Condorcet, Paris 9e

Tél. 01 45 33 03 86

5/tr o iz e nfants22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53

6/ C o u r s d e d e ss i n - ar m e l l e p r u n iaux97, rue Lamarck Tél. : 06 80 98 04 37

7/ l e s stu d i o s d e m o ntmartr eTél. : 01 42 59 43 05www.paris-apartment-rent.com

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