plan d’action en faveur de l’energie durable et du...
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Plan d’Action en faveur de
l’Energie Durable et du Climat
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
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Sommaire
1. Préambule .................................................................................................................................................. 3
Flashback: Les origines de la Convention des Maires ............................................................................................ 3
La vision des signataires .................................................................................................................................................... 3
Les engagements des signataires .................................................................................................................................. 3
L’engagement de la Ville de Lessines ........................................................................................................................... 4
2. Présentation des parties prenantes du projet POLLEC ............................................................. 4
Région Wallonne .................................................................................................................................................................. 4
Wallonie picarde Energie positive & IDETA ............................................................................................................... 4
Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai ............................................................................................................................ 6
Wallonie picarde ................................................................................................................................................................... 6
Lessines .................................................................................................................................................................................... 7
3. Hypothèses de travail ayant servi de base de calcul pour réaliser l’inventaire des émissions de gaz à
effet de serre…………………………………………………………………………………………………………. ..... .9
4. Inventaire de référence des consommations par secteur sur l’ensemble du territoire communal……..
..................................................................................................................................................................... 10
Bilan communal des consommations réparties par secteur ............................. …………………………………….10
Bilan communal des émissions sur l’ensemble du territoire…………………….....………….…......................… .. 11
Bilan patrimonial…………………………………… ……………………………………………………..………………………………….12
5. Potentiel de développement des énergies renouvelables ................................................... 14
6. Vulnérabilité aux changements climatiques .............................................................................. 15
7. Cadre actuel ............................................................................................................................................ 16
8. Dynamique participative du plan d’action : co-construire la stratégie territoriale ...... 19
9. Stratégie globale .................................................................................................................................. 20
La vision des « Territoires à Energie Positive » ou TEPOS……………………………………………………………….. 20
10. Objectifs ................................................................................................................................................ 22
11. Les actions du PAEDC ........................................................................................................................ 24
Les actions d’atténuation et les actions d’adaptation………………………………………………………………..........24
Les actions d’atténuation – quelques exemples par secteur ……………………………………………………………25
Les actions d’adaptation face aux changements climatiques………………………………………………………..... 27
Aménagement du territoire ………………………………………………………………………………………………………........27
Santé ………………………………………………………………………………………………………………………………………………..31
Agriculture ……………………………………………………………………………………………………………………………………….33
Énergie……………………………………………………………………………………………………………………………………………..35
Ressources en eau . …………………………………………………………………………………………………………………………..36
Forêt ………………………………………………………………………………………………………………………………………………..37
Biodiversité ……………………………………………………………………………………………………………………………………..39
Tourisme ………………………………………………………………………………………………………………………………………....40
Divers……….……………………………………………………………………………………………………………………………….......… 40
Annexe 1 – Liste des outils mis à disposition des communes dans le cadre de POLLEC 3…………….. .41
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
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1. Préambule
Flashback: Les origines de la Convention des Maires
La Convention des Maires a été fondée en 2008 en Europe avec l’ambition de rassembler les collectivités
locales qui se sont volontairement engagées à atteindre, voire dépasser les objectifs climatiques et
énergétiques de l’Union européenne (UE). Cette initiative a non seulement donné naissance à une approche
"bottom-up" unique en son genre pour l'action énergie-climat, mais son succès a aussi rapidement dépassé
les attentes. Elle rassemble aujourd'hui plus de 7 000 collectivités locales et régionales réparties dans 57
pays, en s’appuyant sur les atouts d’un mouvement mondial réunissant de nombreuses parties prenantes et
l’appui technique et méthodologique offert par des bureaux spécifiques. La Convention mondiale des
Maires s'appuie sur l'expérience acquise au cours des huit dernières années en Europe et au-delà, ainsi que
sur les facteurs clés de succès de l'initiative : sa gouvernance ascendante, son modèle de coopération multi-
niveaux et son cadre d'action contextuel.
La vision des signataires
Les signataires souscrivent à une vision commune pour 2050 : accélérer la décarbonisation de leurs
territoires, renforcer leur capacité d'adaptation aux impacts inévitables du changement climatique et
permettre à leurs citoyens d'accéder à une énergie sûre, durable et abordable.
Les engagements des signataires
Les villes signataires s'engagent à soutenir la mise en œuvre de l'objectif européen de réduction de 40 %
des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et à adopter une approche commune pour lutter contre le
changement climatique.
Afin de traduire leur engagement politique en mesures et projets concrets, les signataires de la Convention
s'engagent à soumettre, dans les deux ans suivant la date de la décision d'adhésion de leur conseil
communal, un Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat (PAEDC) décrivant les actions
clés qu'ils envisagent d'entreprendre. Ce plan doit comprendre un Inventaire de référence des émissions
pour suivre les mesures d'atténuation et une évaluation des risques et vulnérabilités climatiques. La
stratégie d'adaptation peut faire partie du PAEDC ou être élaborée et intégrée dans un document de
planification distinct.
Cet engagement politique audacieux marque le début d'un processus à long terme, les villes s'engageant à
rendre compte tous les deux ans de l'avancement de la mise en œuvre de leur plan.
https://www.conventiondesmaires.eu/a-propos/initiative-de-la-convention/origine-et-C3%A9volution.html
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L’engagement de la Ville de Lessines
C’est en date du 23 mars 2017 que le Conseil communal s’est engagé à adhérer à la Convention des Maires.
L’adhésion s’est vue officialisée le 18 avril 2017. Un an plus tard, la première réunion du Comité de
pilotage a eu lieu. Celui-ci est chargé de veiller à la prise en compte transversale des problématiques
énergétiques et climatiques dans l’ensemble des politiques. Il doit mobiliser et impliquer les citoyens et
autres acteurs du territoire et assurer la coordination et le suivi des diverses actions qui seront mises en
place. Parallèlement, le bilan des émissions de gaz à effet de serre produites sur le territoire a été réalisé
afin d’en identifier les sources principales et les possibilités de les réduire, de définir des objectifs de
réduction globaux et par secteur. C’est sur cette base, qu’a été élaboré le Plan d’Action en faveur de
l’Energie Durable et du Climat (PAEDC) en collaboration avec les citoyens et les acteurs locaux. Ce
document-clé décrit les mesures qui vont être prises pour atteindre les objectifs. Il est approuvé par le
Conseil communal et transmis à la Région wallonne le 13 septembre 2018, puis sera traduit en anglais et
téléchargé sur le site de la Convention des Maires en avril 2019. Les étapes suivantes consistent à mettre en
œuvre le plan, à suivre les progrès accomplis et à remettre des rapports de suivi des résultats en regard des
objectifs à atteindre, tous les deux ans. Enfin, il est également demandé aux signataires de partager leur
expérience et d’organiser et prendre part à des événements initiés par la Convention des Maires.
2. Présentation des parties prenantes du projet POLLEC
Région Wallonne
Consciente des enjeux énergétiques, la Wallonie soutient depuis 2012 le projet POLLEC. Coordonnée par
l'Association pour la Promotion des Energies Renouvelables (APERe asbl), avec l'appui de l'Agence wallonne
de l'Air et du Climat (AwAC) et de l’Union des Villes et des Communes de Wallonie (UVCW asbl), POLLEC est
une campagne qui vise à aider les autorités locales wallonnes à mettre en place une Politique énergie &
climat, dans le cadre de la Convention des Maires. Pions majeurs de la sensibilisation du personnel et des
concitoyens ainsi que de la mobilisation des acteurs sur le terrain, les communes sont les pièces maîtresses
des défis de demain.
Wallonie picarde Energie positive & IDETA
En 2014, douze communes de Wallonie picarde adhéraient à la Convention des Maires pour l'Energie.
Brunehaut et Mouscron (2012) ont, dans un premier temps, entrepris des démarches individuelles. Dix
autres communes se sont par la suite regroupées au sein du groupe Wallonie picarde Energie Positive pour
une démarche territoriale coordonnée par IDETA : Bernissart, Chièvres, Ellezelles, Enghien, Flobecq,
Frasnes-lez-Anvaing, Péruwelz, Rumes, Silly et Tournai. Les dix communes ont alors réalisé le bilan
collectif et le bilan individuel de leurs émissions. Elles ont pris un engagement individuel de réduction des
émissions de CO2 de 20% d’ici à 2020 mais se sont regroupées pour réaliser ensemble un plan d’action
énergie durable consultable ici : https://ideta.be/projets/wallonie-picarde-energie-positive/ .
Le 15 octobre 2015, la Commission européenne a lancé la nouvelle Convention des Maires pour le climat et
l’énergie. Elle repose sur trois piliers qui déterminent une vision commune à l’horizon 2050 : l’atténuation
des changements climatiques, l’adaptation des territoires aux impacts inévitables dus à ceux-ci et l’accès
des citoyens à une énergie sûre, durable et abordable.
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Ath a rejoint la dynamique en 2015 et en 2017, dans le cadre de l’appel à projet POLLEC3 de la Wallonie, 8
communes supplémentaires ont signé la Convention des Maires pour l’énergie et le climat et rejoint le
groupe Wallonie picarde énergie positive. Il s’agit des communes d’Antoing, Brugelette, Celles, Comines-
Warneton, Estaimpuis, Lessines et Leuze-en-Hainaut. Elles ont pris l’engagement de réduire leurs
émissions de CO2 de 40% d’ici 2030 et d’adopter ou renforcer les mesures d’adaptation aux changements
climatiques.
Au total, ce sont donc 20 des 23 communes de Wallonie picarde qui sont engagées et qui sont soutenues
dans cette démarche par l’intercommunale IDETA, reconnue Coordinateur territorial de la Convention
des Maires1.
Une démarche territoriale qui présente plusieurs avantages :
Permettre l’échange de bonnes pratiques entre nos communes ;
Offrir aux communes des outils méthodologiques et un appui dans la démarche « Energie Climat » -
plus particulièrement pour les « petites » communes ;
Travailler ensemble dans une démarche durable et progressive à l’horizon 2025, axe structurant du
projet de territoire Wallonie picarde ;
Affirmer – au départ d’actions « communes » - une dynamique de territoire au travers du groupe et
de la démarche WALLONIE PICARDE ENERGIE POSITIVE ;
Inscrire ces actions communes dans le PAEDC élaboré à l’échelle de la Wallonie picarde - avec une
répartition de l’effort communal pour chacune de ces actions.
Dans ce cadre, IDETA fournit depuis 2014 un appui méthodologique aux communes associées et signataires
de la Convention des Maires. Cet appui consiste principalement en ce qui suit :
En un accompagnement pour la réalisation du bilan des émissions à l’échelle de la Wallonie picarde,
permettant aux communes concernées de réaliser leurs obligations en la matière et d’une manière
collective ;
L’accompagnement des communes dans la définition et la mise en œuvre de leur Plan d’Action en
faveur de l’Energie Durable et du Climat (PAEDC) ;
La tenue régulière de groupes de travail pour le partage des outils, informations et bonnes
pratiques ;
La coordination des actions transversales menées à l’échelle du territoire.
Enfin, la Wallonie picarde est engagée comme territoire à énergie positive à l’horizon 2050 « TEPOS ».
Cela signifie que c’est le territoire tout entier et ses forces vives : institutions publiques, communes,
citoyens, entreprises, associations… qui participent à la poursuite de l’objectif 100% renouvelable, un travail
à mener à l’échelle du Conseil de développement de Wallonie picarde.
1Les Coordinateurs nationaux et territoriaux sont considérés par la Commission européenne comme des alliés essentiels du Bureau de la Convention des Maires car ils jouent un rôle décisif pour établir un contact avec les autorités locales au sein de leur territoire et pour fournir aux signataires le soutien technique, financier, administratif et politique nécessaire au respect de leurs engagements.
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Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai
Créée le 28 janvier 2008, l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai est un Groupement Européen de
Coopération Territoriale (GECT). Elle réunit 147 communes françaises et belges (dont Lessines) pour 2,1
millions d’habitants.
Les 14 institutions, qui ont décidé ensemble la création de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, partagent
un objectif: le renforcement de tous les aspects de coopération au sein du territoire. Français, Flamands et
Wallons conjuguent donc leurs efforts pour initier et accompagner, ensemble, la réalisation de projets
d’intérêts communs. Ces derniers portent sur des domaines variés : les transports, le tourisme,
l’environnement, etc.
Six instances de concertation sont en place au sein de l’Eurométropole: la Présidence, l’Assemblée, le
Bureau, l’Agence transfrontalière, les Groupes de Travail Thématiques et la Conférence des maires et des
bourgmestres.
Les membres du GECT Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai ont choisi de concentrer leur action collective
sur les défis pour lesquels leur coopération apporte(ra) une plus-value tant pour les habitants de
l’Eurométropole que pour les acteurs locaux : ils ont élaboré une Stratégie pour la période 2014-2020,
nourrie d’années de coopération, bâtie aussi sur ce qui existe déjà. Elle est le fruit d’une maturation de la
coopération transfrontalière, des façons de faire qui évoluent, de la volonté de construire l’Europe sur le
terrain.
En 2017, le projet Eurométropole 2.0 a relancé les travaux du GECT autour de trois thématiques prioritaires :
le redéploiement économique via le numérique, l’emploi et la formation, la mobilité transfrontalière durable
& l’Espace Bleu. Par ailleurs, l’Eurométropole concentre son action sur un échange de bonnes pratiques en
matière d’énergie alternative par l’organisation de visites de terrain sur ses trois versants. Cet axe nous
intéresse tout particulièrement dans le cadre de notre PAED : soutenir les objectifs de neutralité
énergétique et assurer la sensibilisation aux énergies alternatives et aux économies d’énergie (ex : adhésion
à la Convention des Maires, projets communs sur les énergies renouvelables) en partageant expérience de
terrain et bonnes pratiques.
Wallonie picarde
Idéalement située entre Lille et Bruxelles d’une part, entre Courtrai et Mons d’autre part, la Wallonie picarde
s’étend sur 1376,4 km², soit 8,1% du territoire de la Région wallonne. Elle jouit d’un positionnement
stratégique sur l’axe Gand-Valenciennes, ainsi que sur les grands axes européens. La Wallonie picarde
englobe 23 communes, habitées par 350.044 habitants (au 1er janvier 2017).
Étendue de verdure, elle représente une réelle bulle d’oxygène entre les métropoles lilloise et bruxelloise.
Terre de contrastes, la Wallonie picarde jongle entre ses deux parcs naturels (Par naturel des Plaines de
l’Escaut, transfrontalier avec le Parc Naturel régional Scarpe-Escaut, et le Pays des collines), des villages
paisibles et une activité économique bouillonnante. En effet, elle dispose déjà et se dote encore d’espaces
pour créer et héberger de l’activité économique, met en place des structures d’accueil et
d’accompagnement proposant une large panoplie de services pour les entreprises.
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Lessines
Lessines est une ville francophone située sur la rivière Dendre en Wallonie picarde, dans la province de
Hainaut. La ville aurait été fondée, selon les historiens et la légende, par l’Empereur Charlemagne qui l’aurait
placée sous la protection de Saint-Pierre, d’où les clefs de son blason. Le premier document de la ville date
en fait de 946 et les bases du plus ancien bâtiment datent de 1075. Les Halles, premier édifice public, furent
érigées au XIème siècle quand naquit véritablement la ville. Dès le XIIIème siècle, elle devint une cité drapière
importante qui approvisionnait tour à tour le Comté de Flandres et le Comté de Hainaut. En 1303, soit un
an après la bataille des Eperons d’or, les villes flamandes y consacrèrent un budget plus important encore
pour conserver la ville dans leur giron. Chièvres et Lessines étaient alors les deux métropoles de la Wallonie
picarde. Au XVIème siècle, elle perdit la « guerre du lin » au profit de sa jeune voisine Ath et le déclin
s’accentua jusqu’à la révolution industrielle. Au 19ème siècle, la révolution industrielle (canalisation de la
Dendre, construction de la ligne de chemin de fer, développement du réseau routier et pavage des
chaussées) favorisa le développement de 20 carrières de porphyre. Dans l’intra-muros, entre 1830 et 1900,
la population passa de 3.000 à 11.000 habitants. Il en sera de même des villages proches du bassin carrier :
Deux-Acren, Bois de Lessines et Ollignies, tandis que les autres communes garderont leur caractère rural.
L’exploitation du gisement de porphyre localisée sur la rive droite de la Dendre a induit la création, sur cette
rive, entre 1850 et 1930, d’un nouveau quartier aussi important en superficie et en population que celui du
noyau historique situé sur la rive gauche. Le développement économique de Lessines s’intensifia encore à
la fin du XIXème et au début du XXème siècle : la culture et le traitement des plantes médicinales et de la
chicorée, l’implantation des premières fabriques d’allumettes chimiques, des usines de lampes électriques,
la création de nombreuses brasseries. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, très rapidement, les 22
carrières fermeront. Seuls 2 sites d’exploitation sont toujours en activité. Des 6.000 ouvriers carriers, il ne
reste que 300 personnes affectées aux 2 gisements. La population de l’entité a connu une nette diminution
durant tout le XXème siècle et de nombreux travailleurs se firent alors navetteurs.
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Il fallut attendre de nouvelles activités telles que l’implantation de l’entreprise internationale de produits
paramédicaux, l’arrivée de l’autoroute E429 et la mise en valeur touristique de l’Hôpital Notre-Dame à la
Rose pour que la ville connaisse un nouveau départ. Début 2017, on comptait 18 633 habitants (9 102
hommes et 9 531 femmes), soit une densité de 257,75 habitants/km² pour une superficie de 75,29 km².
Photos prises par Monsieur Oger Brassart
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Vecteur énergétiqueFacteur d'émission
CO2 (t/MWh) PCI (kJ/l) PCI (kWh/l) Unités
Lignite 0,3661
Charbon 0,3825
Essence 0,2510 35475 9,85 litres
Diesel, Mazout 0,2683 38080 10,58 litres
Fuel lourd 0,2758 0,2758 litres
Propane, butane, LPG 0,2277 30055 8,35 litres
Gaz naturel (kWh PCS) 0,2025 0,91 kWh
Gaz naturel (m³) 0,2025 8,35 m³
Electricité 0,2770 1,00 kWh
Kérosène 0,2614
Autres combustibles fossiles 0,2654
Bois pellets 0,0118 4700 tonnes
Bois copeaux 0,0313 3500 tonnes
Bois 0,0313 3900 tonnes
Biocarburants 0,0015
Biogaz 0,0006
Huile végétale 0,0009
Tableau de valeurs approuvées par la Wallonie* (pour les inventaires GES avant 2013)
Année *DJ 15/15 *DJN
2006 1795 1894
2007 1578
2008 1830
2009 1820
2010 2309
2011 1515
2012 1913
2013 2138
2014 1424
* DJ: degrés jour
*DJN: degrés jour normalisés
Énergie éolienne 0,0070
Énergie hydro-électrique 0,0240
Installations photovoltaïques 0,0300
Biogaz 0,0006
Électricité produite localement (à
l'exclusion des installations relevant
du système d'échange de quotas
d'émission, et toutes les
centrales/unités > 20 MW)
Facteurs
d'émission
équiv. CO2
[t/MWh]
3. Hypothèses de travail ayant servi de base de calcul pour
réaliser l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre
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4. Inventaire de référence des consommations par secteurs
sur l’ensemble du territoire communal
Bilan communal des consommations réparties par secteurs
L’élaboration du Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat passe par une phase de
diagnostic, le bilan CO2 communal. Ce n’est qu’ensuite que l’ensemble des actions envisageables sont
examinées, pour en sélectionner quelques-unes. La Convention des Maires parle d’Inventaire de Référence
des Emissions2.
A l’heure actuelle, le secteur de l’industrie consomme la plus grande part énergétique du territoire de
Lessines. Viennent ensuite le logement, le transport, le secteur tertiaire, puis seulement les agriculteurs, qui
consomment à peine 2% de toutes les énergies. Les produits pétroliers émettent la plus grande part du
CO2, mais il est à noter que leur consommation a diminué entre 2006 et 2014, laissant plus de place à
d’autres types d’énergies générant moins de rejets. Ceci tend à expliquer que malgré une hausse des
consommations normalisées de 5%, les émissions de CO2 aient diminué de 9%.
2 Baseline Emissions Inventory (BEI)
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
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-13%
13%
-9%
-29%-9%
-
20.000
40.000
60.000
80.000
100.000
120.000
140.000
2006 2014
Evolution des émissions théorique de 2006 à 2014 si on normalise les consommations (tCO2): -9%
Transport
Agriculture
Logement
Tertiaire
Industrie (hors ETS)
Bilan communal des émissions sur l’ensemble du territoire
28%
13%
-5%
-29%
-6%
-
100
200
300
400
500
600
2006 2014
Evolution des consommations normalisées de 2006 à 2014 (GWh): 5%
Transport
Agriculture
Logement
Tertiaire
Industrie (hors ETS)
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
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Bilan patrimonial
Une attention particulière a été portée à l’élaboration du bilan des consommations du patrimoine
communal, point de départ d’une stratégie qui positionnera l’autorité locale en tant que leader exemplaire
de la dynamique locale. A l’heure actuelle, le secteur tertiaire dont fait partie le patrimoine communal
représente un peu moins de 10% des consommations totales du territoire. Tout comme le secteur
industriel, le tertiaire a connu une hausse des consommations de 2006 à 2014, qui s’explique partiellement
par l’agrandissement de certains bâtiments tels que les écoles et par les besoins informatiques croissants.
Le chauffage et l’électricité représentant plus de 75% des consommations, il est primordial d’agir sur ces
points à titre d’exemplarité, mais aussi pour éviter des coûts futurs exorbitants compte tenu des taux
d’inflation annoncés. Une comptabilité énergétique est mise en place de manière à suivre et à contrôler les
consommations ainsi qu’une éventuelle dérive à rectifier. Notons que l’éclairage public fait l’objet d’un plan
pluriannuel dressé par le gestionnaire de réseau (ORES Hainaut) et que le passage au LED est attendu dans
les prochaines années.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
13
39%
23%
-10%
46%
-
2.000.000
4.000.000
6.000.000
8.000.000
10.000.000
12.000.000
2006 2014
Evolution des consommations normaliséesde 2006 à 2014 (kWh) : 29%
Matériel roulant
Eclairage public
Equipementsbâtiments
Chauffagebâtiments
Vecteur énergétique Electricité Chauffage
Hypothèse augmentation/an 3% 5%
2014 681.256,84 € 330.125,41 € 1.011.382,25 €
2015 701.694,54 € 346.631,68 € 1.048.326,22 €
2016 722.745,38 € 363.963,26 € 1.086.708,64 €
2017 744.427,74 € 382.161,42 € 1.126.589,16 €
2018 766.760,57 € 401.269,49 € 1.168.030,06 €
2019 789.763,39 € 421.332,97 € 1.211.096,36 €
2020 813.456,29 € 442.399,62 € 1.255.855,91 €
2021 837.859,98 € 464.519,60 € 1.302.379,58 €
2022 862.995,78 € 487.745,58 € 1.350.741,36 €
2023 888.885,65 € 512.132,86 € 1.401.018,51 €
2024 915.552,22 € 537.739,50 € 1.453.291,72 €
2025 943.018,79 € 564.626,48 € 1.507.645,27 €
2026 971.309,35 € 592.857,80 € 1.564.167,15 €
2027 1.000.448,63 € 622.500,69 € 1.622.949,32 €
2028 1.030.462,09 € 653.625,72 € 1.684.087,81 €
2029 1.061.375,95 € 686.307,01 € 1.747.682,96 €
2030 1.093.217,23 € 720.622,36 € 1.813.839,59 €
2031 1.126.013,75 € 756.653,48 € 1.882.667,23 €
% augmentation 65% 129% 86%
Cumul des surcoûts 3.688.621,05 € 3.344.957,55 € 7.033.578,60 €
Coût de l'inaction au niveau patrimoine communal Suivant les consommations fournies par le GRD et les prix fournis par la CWAPE
TOTAL
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5. Potentiel de développement des énergies renouvelables
Si la meilleure façon de diminuer les consommations est de ne pas consommer, cela est évidemment
difficile à concrétiser. En plus d’envisager une sobriété et une meilleure efficacité énergétique, développer
des sources d’énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien permet de réduire les taux de CO2 en
émettant un minimum de pollution. Un outil d'aide à l'estimation du potentiel renouvelable du territoire
communal a été mis à notre disposition et a permis de tirer les hypothèses suivantes :
Technologie
Temps de
fonctionnement
à puissance
nominale
(heures/an)
Production
électrique
(GWh/an)
Production
thermique
(GWh/an)
Total
(GWh/an)
Pourcentage
du potentiel
total
Eolien 2.190 35,000 35,000 24%
Hydroélectricité 3.300 0,131 0,131 0%
Bois 4.800 15,899 15,899 11%
Biométhanisation 6.500 10,048 12,560 22,609 16%
Solaire
photovoltaïque
900 71,175 - 71,175 49%
Ce potentiel, même s’il était exploité à 100%, risquerait d’être insuffisant pour atteindre les objectifs fixés à
longs terme, soit 2050. Nous nous interrogeons donc sur les possibilités de collaboration avec les
coopératives existantes. Le message de Rescoop est de fédérer les consommateurs pour annuler le besoin
de consommation d'énergie par la participation équivalente à des projets de production d'énergie
renouvelable montés en coopérative. Un investissement rentable qui inciterait tous les citoyens à regarder
ensemble dans la même direction pourrait ouvrir de nouvelles perspectives.
0
20
40
60
80
GW
h/a
n
Productible électrique
Productible thermique
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
15
6. Vulnérabilité aux changements climatiques
Les changements climatiques sont de plus en plus observés et ressentis au niveau mondial. Le dernier
rapport du GIEC confirme l’origine et les responsabilités humaines liées à ce phénomène. Toutes les parties
du globe sont susceptibles d’être affectées. Il n’y a pas un domaine ou un secteur d’activité qui n’en
ressentira pas les effets (parfois directs, parfois indirects).
La première réaction a été de lutter contre l’amplification du phénomène en limitant la faute humaine. C’est
ce que l’on appelle l’atténuation et consiste essentiellement à réduire les émissions de gaz à effet de serre
(principale cause des changements climatiques). Une autre attitude est en train de se mettre en place,
complémentaire à l’atténuation : celle de se préparer à l’inévitable (accroissement des épisodes climatiques
extrêmes et de leurs conséquences tels que vagues de chaleur, sécheresse et pénurie d’eau ; tempêtes ou
orages violents et inondations ou altération des équipements ;…). Il s’agit de l’adaptation et cela comprend
deux volets d’actions : diminuer la vulnérabilité des systèmes face aux changements attendus d’une part et
améliorer la capacité des systèmes à faire face aux changements d’autre part. La vulnérabilité est fonction
de la sensibilité d’un système et de l’exposition de celui-ci aux changements. Mettre au point maintenant
une stratégie d’adaptation permettra de réduire les coûts des dégâts liés aux changements climatiques.
En Belgique, l’analyse statistique de la température annuelle moyenne à Uccle montre qu’elle croît de
manière significative depuis la fin du XIXème siècle. Au milieu du XXème siècle, la hausse ralentit jusqu’à
quasiment s’arrêter avant de reprendre de plus belle. Ces dernières années, la température affiche une
hausse constante de +0,4 °C par décennie. La courbe de tendance indique une température moyenne
actuelle de 2,3 °C plus élevée qu’à l’ère préindustrielle.
Evolution de la température moyenne à Uccle entre 1833 et 2017
http://www.climat.be/fr-be/changements-climatiques/en-belgique/observations-en-belgique
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
16
7. Cadre actuel
De nombreuses actions sont déjà mises en place dans la plupart des communes en vue de réduire les
émissions de CO2. Que ce soit au chapitre de la rénovation du patrimoine ou de la mobilité, par le biais de
nouvelles législations ou de primes aux investissements ou encore grâce à la sensibilisation des citoyens à
l’utilisation rationnelle de l’énergie, le mouvement est en marche depuis plusieurs années. Il est cependant
difficile de comptabiliser les effets des actions entreprises ; il faut souvent un certain recul pour pouvoir
déterminer à quel point une mesure a été efficace.
Grâce à l’outil de l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat « Adapt ta commune », on peut observer dans la
ville de Lessines que le changement climatique aura des effets négatifs principalement sur l’agriculture
avec des problèmes liés à l’érosion accélérée des sols, aux inondations plus fréquentes ainsi qu’à
l’accroissement des maladies, des fortes chaleurs et des risques de stress hydriques. C’est ensuite
l’aménagement du territoire qui sera le plus impacté sur notre entité avec des problèmes de dégradation
du bâti, des infrastructures et "du cadre/environnement urbain" consécutivement aux inondations.
Agriculture :
Situation actuelle 2,573234448 0 2,573234448
Horizon 2030 3,806615543 0 3,806615543
Horizon 2050 5 0 5
Horizon 2085 5 0 5
Situation actuelle 4,467302819 0 4,467302819
Horizon 2030 5 0 5
Horizon 2050 5 0 5
Horizon 2085 5 0 5
Situation actuelle 1,255567929 0 1,255567929
Horizon 2030 2,511135857 0 2,511135857
Horizon 2050 5 0 5
Horizon 2085 5 0 5
Situation actuelle 0,913140312 0 0,913140312
Horizon 2030 1,826280624 0 1,826280624
Horizon 2050 3,652561247 0 3,652561247
Horizon 2085 4,565701559 0 4,565701559
Situation actuelle -1 -1 0
Horizon 2030 -1 -1 0
Horizon 2050 -0,456570156 -0,45657016 0
Horizon 2085 2,28285078 0 2,28285078
Apparition de nouvelles opportunités
de marché en lien avec le
réchauffement
Baisse de la productivité des cultures en
lien avec l'appauvrissement des sols
(érosion)
Variabilité de la production (culture /
élevage) : accroissement des dommages
liés aux maladies, fortes chaleurs, perte
de production
Besoins en eau et risque de stress
hydrique
Effets du changement climatique sur l'agriculture au
niveau de la commune
-1 0 1 2 3 4 5
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
17
Aménagement du territoire :
Situation actuelle 1,68625 0 1,68625
Horizon 2030 1,857857143 0 1,857857143
Horizon 2050 2,16952381 0 2,16952381
Horizon 2085 2,94422619 0 2,94422619
Situation actuelle 2,302083333 0 2,302083333
Horizon 2030 2,630952381 0 2,630952381
Horizon 2050 2,630952381 0 2,630952381
Horizon 2085 4,275297619 0 4,275297619
Situation actuelle 3,6 0 3,6
Horizon 2030 3,6 0 3,6
Horizon 2050 3,6 0 3,6
Horizon 2085 4,8 0 4,8
Situation actuelle 0,529166667 0 0,529166667
Horizon 2030 1,058333333 0 1,058333333
Horizon 2050 2,116666667 0 2,116666667
Horizon 2085 2,645833333 0 2,645833333
Situation actuelle 1 0 1
Horizon 2030 1 0 1
Horizon 2050 1,5 0 1,5
Horizon 2085 2 0 2
Situation actuelle 1 0 1
Horizon 2030 1 0 1
Horizon 2050 1 0 1
Horizon 2085 1 0 1
Perturbations temporaires des activités
économiques
Dégradation du bâti, des infrastructures
et "du cadre/environnement urbain"
consécutive aux inondations
Hausse de l'inconfort thermique urbain
en lien avec les canicules et les îlots de
chaleur urbain
Altération des caractéristiques du bâti
voire affaissement par retrait
gonflement des argiles
Dégâts matériels des tempêtes sur les
différents réseaux (transport, énergie,
etc.)
Effets du changement climatique pour
l'aménagement du territoire au niveau de la
commune
-1 0 1 2 3 4 5
Forêt :
Situation actuelle 0,877368612 0 0,877368612
Horizon 2030 0,877368612 0 0,877368612
Horizon 2050 1,564845059 0 1,564845059
Horizon 2085 2,109841509 0 2,109841509
Situation actuelle -1 -1 0
Horizon 2030 -1 -1 0
Horizon 2050 -1 -1 0
Horizon 2085 -0,615871212 -0,61587121 0
Situation actuelle 2,155549242 0 2,155549242
Horizon 2030 2,155549242 0 2,155549242
Horizon 2050 2,694436553 0 2,694436553
Horizon 2085 3,233323864 0 3,233323864
Situation actuelle 1,077774621 0 1,077774621
Horizon 2030 1,077774621 0 1,077774621
Horizon 2050 2,155549242 0 2,155549242
Horizon 2085 2,694436553 0 2,694436553
Situation actuelle 0,615871212 0 0,615871212
Horizon 2030 0,615871212 0 0,615871212
Horizon 2050 1,231742424 0 1,231742424
Horizon 2085 1,53967803 0 1,53967803
Croissance puis limitation de
l'augmentation due à la fertilité du sol
et à la sécheresse
Modification voire diminution des aires
de répartition des espèces forestières
Dégradations aux peuplements en lien
avec les perturbations phénologiques et
l'amplification des invasions
Dégâts aux peuplements liés aux aléas
extrêmes (tempêtes, feux, etc.)
Effets du changement climatique sur les forêts au
niveau de la commune
-1 0 1 2 3 4 5
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
18
Energie :
Situation actuelle 0,695833333 0 0,695833333
Horizon 2030 1,116666667 0 1,116666667
Horizon 2050 1,354166667 0 1,354166667
Horizon 2085 1,591666667 0 1,591666667
Situation actuelle 1,3875 0 1,3875
Horizon 2030 1,85 0 1,85
Horizon 2050 2,3125 0 2,3125
Horizon 2085 2,775 0 2,775
Situation actuelle -0,3 -0,3 0
Horizon 2030 -0,5 -0,5 0
Horizon 2050 -0,75 -0,75 0
Horizon 2085 -1 -1 0
Situation actuelle 1 0 1
Horizon 2030 2 0 2
Horizon 2050 2,5 0 2,5
Horizon 2085 3 0 3
Augmentation de la consommation pour
les besoins de rafraîchissement
Baisse de la consommation énergétique
liée au chauffage
Tensions accrues sur les réseaux en lien
avec les extrêmes (vagues de chaleur,
tempêtes etc.)
Effets du changement climatique sur l'énergie
au niveau de la commune
-1 0 1 2 3 4 5
Santé :
Situation actuelle 0,68044464 0 0,68044464
Horizon 2030 0,760889281 0 0,760889281
Horizon 2050 1,071778561 0 1,071778561
Horizon 2085 1,202223202 0 1,202223202
Situation actuelle 0,492990196 0 0,492990196
Horizon 2030 0,985980392 0 0,985980392
Horizon 2050 1,971960784 0 1,971960784
Horizon 2085 2,46495098 0 2,46495098
Situation actuelle 0,409233006 0 0,409233006
Horizon 2030 0,818466011 0 0,818466011
Horizon 2050 1,636932022 0 1,636932022
Horizon 2085 2,046165028 0 2,046165028
Situation actuelle 0 0 0
Horizon 2030 -0,5 -0,5 0
Horizon 2050 -0,75 -0,75 0
Horizon 2085 -1 -1 0
Situation actuelle 1,5 0 1,5
Horizon 2030 1,5 0 1,5
Horizon 2050 1,5 0 1,5
Horizon 2085 1,5 0 1,5
Hausse de la mortalité et morbidité en
lien avec les fortes chaleurs
Recrudescence des maladies
respiratoires en lien avec la qualité de
l'air
Baisse de la mortalité hivernale
Modifications des maladies liées aux
vecteurs
Effets du changement climatique sur la santé au
niveau de la commune
-1 0 1 2 3 4 5
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
19
8. Dynamique participative du Plan d’Action : co-construire la
stratégie territoriale
L’élaboration et la mise en œuvre concrète et efficace d’une stratégie de développement énergétique
territorial doivent se baser sur une réappropriation de la question énergétique par les citoyens, élus et
acteurs socio-économiques locaux dans une dynamique collaborative.
Mobiliser : La mise en œuvre de la concertation locale en vue de définir l’identité énergétique territoriale
et de co-construire la stratégie a été initiée afin de présenter à la population locale la vision politique du
développement énergétique territorial et de l’inciter à en débattre. Que ce soit via le bulletin d’information
communal, les réseaux sociaux ou par bouche-à-oreilles, la mobilisation est en marche.
Piloter la dynamique locale : En mars 2018, un Comité de pilotage a été mis en place et subdivisé en
trois groupes de travail. Le rôle de ce comité est de proposer les actions ainsi que de coordonner et suivre
leur mise en œuvre effective. Le comité rassemble évidemment les principales compétences des autorités
locales.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
20
9. Stratégie globale
La vision des « Territoires à Energie Positive » ou TEPOS
En Wallonie, les territoires à énergie positive ont pour vision d’atteindre la neutralité énergétique à l’horizon
2050 en réduisant leurs besoins d’énergie au maximum grâce à la sobriété et l'efficacité énergétiques ainsi
qu’en couvrant le solde par les énergies renouvelables locales.
Cette vision se base notamment sur les résultats de l'étude « Vers 100% d'énergies renouvelables en
Belgique à l'horizon 2050 », réalisée en 2011 par l'ICEDD3 et le VITO4 à la demande des 4 ministres belges
de l'énergie. L’un des scénarios qui y est envisagé montre en effet qu'un mix énergétique 100%
renouvelable est réaliste en Belgique d'ici 2050 dans les conditions suivantes :
- Forte baisse de la consommation d'énergie (31%) ;
- Electrification importante et donc multiplication par 2 voire par 3 du niveau de production électrique à
l'horizon 2050 (tout renouvelable) ;
- Naissance d'un nouveau paradigme énergétique basé sur la décentralisation de la production et
l'adaptation de la consommation à la production (consommer l'énergie quand elle est produite).
3Institut de Conseil En Développement Durable 4Vlaamse Instelling voor Technologisch Onderzoek
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
21
L'étude montre également qu'une telle évolution aurait les conséquences suivantes :
- Forte baisse des importations d'énergie menant la Belgique vers l'indépendance énergétique ;
- Augmentation du coût du système énergétique de l'ordre de 20% par rapport au scénario de
référence [A] ;
- Gain économique lié à la baisse de la demande de services énergétiques et aux coûts évités en termes
de dommages liés aux GES [B] ;
- Bilan économique global positif dans la plupart des scénarios [B - A] ;
- Effets positifs sur l'emploi (création de 20.000 à 60.000 nouveaux emplois d'ici 2030) ;
- Meilleure qualité de l'air, amélioration de l'état de santé de la population, exploitation moindre, voire
nulle, des ressources naturelles et arrêt du processus d'appauvrissement de la planète.
En ce qui concerne le territoire de Lessines, on constate qu’il faudrait diminuer d’au moins 70% les
consommations pour atteindre l’objectif 100% renouvelable en 2050, ce qui semble tout-à-fait surréaliste
compte tenu du contexte actuel. Néanmoins, soulignons que sur l’objectif de diminuer le taux de CO2 de
40% pour 2030, nous en sommes déjà à 18% et que les actions prévues permettent d’atteindre les 22%
restants. Ne négligeons pas non plus les évolutions technologiques à venir et gardons espoir…
Part de la consommation actuelle qui pourrait être couverte par le productible annuel potentiel
combiné au productible des unités déjà présentes sur le territoire = 33%
-
100
200
300
400
500
600
2010 2020 2030 2040 2050
Trajectoire 2050 (GWh)
Consommation (GWh) Production renouvelable (GWh) Potentiel renouvelable
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
22
10. Objectifs
De manière générale, l’objectif de cette 3ème campagne Pollec est d’anticiper les changements climatiques
par une adaptation locale, de diminuer 40% les émissions de CO2 ainsi que d’augmenter l’efficacité
énergétique et la production d’énergie renouvelable d’au moins 27 % à l’horizon 2030.
Secteur Objectif Quantité
Economie
d'énergie
(GWh/an)
Réduction des
émissions
(tCO2/an)
Toitures isolées 500 4,442 1.065
Logements avec murs isolés 500 6,311 1.513
Remplacement de x chaudières gaz
naturel par des chaudières à
condensation
500 5,264 1.066
10% d'économie de chauffage dans x
logements (gestes au quotidien)500 1,000 240
10% d'économie électrique dans x
logements (gestes au quotidien)3000 1,050 291
Remplacement de x réfrigérateurs
classe B par des classe A++500 0,065 18
Remplacement de x sèche-linge classe
B par des classe A++500 0,031 9
TertiaireInstallation géothermique + PAC pour
x bâtiments tertiaires3 0,122 28
x nouveaux télétravailleurs 500 0,284 74
x personnes adoptant une écoconduite
(6% d'économie)500 0,450 118
x nouveaux covoitureurs 500 1,125 295
Agriculture20% d'économie d'énergie dans x
exploitations agricoles50 0,887 238
Secteur
Economie
d'énergie
(GWh/an)
Réduction des
émissions
(tCO2/an)
Eclairage public 0,500 20
Industrie 10,000 2
Administration communale 1,000 277
Transport 0,500 130
Administration communale 0,016 4
Tertiaire 0,259 52
Tertiaire 0,275 8
Tertiaire 0,080 15
33,661 5.463
Définition des objectifs sectoriels
Total
Efficacité énergétique hôpital NDR
Ecoles moins énergivores (électricité)
Efficacité énergétique du centre culturel et sportif
Investissements économiseurs d'énergie Holcim
Efficacité énergétique des bâtiments communaux
Plan de mobilité
URE et protections solaires dans les bâtiments
Effi
caci
té é
ne
rgé
tiq
ue
Objectifs prédéfinis
Logement (chauffage)
Logement (Electricité)
Transport routier
Autres objectifs
Objectif
Ecl.public : Amélioration et remplacement par du led
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
23
Filière
Objectif Quantité
Productible
(GWh/an)
Réduction des
émissions
(tCO2éq/an)Eolien x éolienne de 3,4 MW 3 22,338 6.188
Solaire PV
x installations solaires photovoltaïques
de 30 kWc
20 0,570 158
Solaire thermique
x installations solaires thermiques de 6
m²
12 0,028 6
Biométhanisation
x unités de biométhanisation de 100
kWé
1 0,650 180
Hydroénergie x centrale hydroélectrique de 5 kW 1 0,017 5
Filière
Productible
(GWh/an)
Réduction des
émissions
(tCO2éq/an)Solaire PV 1,35 374
Solaire PV 4,674 1.295
Biométhanisation 29,25 8.100
Solaire PV 29 7.875
58,627 24.180
Secteur
Réduction des
émissions
(tCO2/an) Gestion des déchets 1.000
Secteurs non-énergétiques
Installation d'un champ photovoltaïque
Unité de biométhanisation de 4,5 Mwé
0,3% de la surface du territoire : solaires
Total
Objectif
Intégrer un programme commune zéro déchet
Pro
du
ctio
n d
'én
erg
ie r
en
ou
vela
ble
Objectifs prédéfinis
Autres objectifs
Objectif
500 x installations photovoltaïques de 3kWc
Objectif 2030 CdM Objectif 2030 PAEDC Atteint à ce jour
tCO2 48.044 48.467 18.825
40% 40%
16%
0
10.000
20.000
30.000
40.000
50.000
60.000
tCO
2/a
n
Réduction des émissions
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
24
11. Les actions du PAEDC
Les actions d’atténuation et les actions d’adaptation
Les actions concrètes qui visent la réalisation des objectifs précités sont définies par des porteurs de projets,
qui doivent budgétiser l’investissement. Il faut ensuite trouver les sources de financement, établir un
planning et mesurer les impacts socio-économiques pour chacune des actions. Certaines actions sont
quantifiables, d’autre pas. Par exemple, l’engagement d’un conseiller en énergie est nécessaire pour mener
à bien les actions au niveau du patrimoine, mais bien que les coûts salariaux soient connus, il est
extrêmement difficile de calculer le temps de retour sur investissement ou les économies de CO2
engendrées. Même si la réalisation d’audits énergétiques sur les bâtiments est déjà une première étape qui
montre une volonté d’amélioration de l’efficacité énergétique, ce sont toutefois les conclusions des audits
qui serviront de base pour chiffrer les économies possibles. Par ailleurs, puisque les actions dans les
secteurs de l’industrie, du transport et de l’agriculture dépendent de plusieurs acteurs différents et que tous
ne voient pas l’intérêt de les planifier ensemble, il est du devoir du Comité de pilotage de les sensibiliser et
d’insister sur le bien-fondé de la démarche. Les actions d’atténuation dans le secteur tertiaire ont
globalement moins d’impact sur la réduction des émissions, mais l’exemplarité des mesures prises influent
grandement sur le territoire et plus particulièrement sur le secteur du logement, dont les actions
d’atténuation pèsent dans la balance. A l’inverse, le secteur de l’agriculture étant le plus directement
impacté par les changements climatiques, la coordination et l’animation de ce secteur afin de mettre en
œuvre les actions d’adaptation sont prioritaires, malgré la faible part actuelle dans l’inventaire des
consommations du territoire.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
25
Les actions d’atténuation – quelques exemples par secteur
Actions d'atténuation des changements climatiques visant à diminuer les
émissions de gaz à effet de serre
Action Description Etat d'
avancement Secteur
Sensibilisation à l'élevage et
aux cultures bio, locaux,
durables
Favoriser la pratique de la culture biologique, pour réduire
au minimum l'impact de l'agriculture et de l'élevage sur
l'environnement, convertir les cheptels en bio, aider à
écouler les produits (vente directe, marché fermier,
paniers,…)
En cours Agriculture
Promouvoir l'énergie
renouvelable
Inciter, informer et accompagner les agriculteurs dans
leurs démarches pour tendre vers une autonomie
énergétique
En cours Agriculture
Sensibilisation à la transition
énergétique
Organisation de visites et de rencontres avec d'autres
agriculteurs porteurs de projets dans le même secteur,
mise en évidence des avantages, inconvénients, réussites
et échecs dans le but de les encourager à la transition
A planifier Agriculture
Sensibilisation au non-labour
Inciter, former, accompagner les agriculteurs pour qu'ils
travaillent le sol sans retournement et passent un
maximum de terres agricoles en non labour.
L'administration communale organise des séances
d'information, des visites ou propose de l'expertise
technique.
A planifier Agriculture
Sensibilisation à
l'agro-foresterie
Intégrer sur les espaces de culture et d'élevage des
bandes "forestières", composées de fruitiers, arbustes,
bois "noble", à croissance rapide, etc. dans le but
d'améliorer la biodiversité, lutter contre l'érosion, produire
de la biomasse…
A planifier Agriculture
Promouvoir l'isolation de
l'enveloppe des logements
résidentiels
Encourager les citoyens à améliorer l'enveloppe (toit,
murs, sols, menuiseries extérieures) de leur habitation En cours Logement
Promouvoir l'efficacité
énergétique du système de
chauffage et d'ECS
domestique
Encourager les citoyens à remplacer une chaudière
vétuste par une chaudière performante, à améliorer les
systèmes de distribution et de régulation de la chaleur et
à investir dans une chaleur durable
En cours Logement
Sensibilisation à l'utilisation
rationnelle de l'énergie (URE)
Encourager les citoyens à réduire de 10% leur
consommation d'électricité à la maison et les sensibiliser à
gérer l'URE au quotidien
En cours Logement
Promouvoir l'énergie
renouvelable et
l'auto-consommation
Achat groupé de panneaux photovoltaïques A planifier Logement
Sensibilisation au bilan
carbone du ménage et à
l'investissement durable
Encourager les consommateurs à annuler le besoin de
consommation d'énergie par la participation équivalente à
des projets de production d'énergie renouvelable montés
en coopérative
A planifier Logement
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
26
Actions d'atténuation des changements climatiques visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre
Action Description Etat d'
avancement Secteur
Engagement d'un conseiller en
énergies
Améliorer la connaissance de la consommation d’énergie dans les bâtiments de la
commune et sensibiliser les citoyens à l’utilisation rationnelle de l’énergie Finalisée Tertiaire
Eclairage public - accompli de
2014 à 2016 Remplacement lampes vapeur de mercure basse pression par du LED Finalisée Tertiaire
Mise en place d'un Comité de
pilotage dans le cadre de la
politique locale énergie &
climat
Participation citoyenne dans l'élaboration et la mise en œuvre du PAEDC,
comprenant la représentation de tous les secteurs du territoire Finalisée Tertiaire
Efficacité énergétique secteur
tertiaire Remplacement de châssis et vitrages au Collège Visitation - La Berlière Finalisée Tertiaire
Efficacité énergétique secteur
tertiaire Remplacement de châssis et vitrages à l'Ecole Visitation Saint-Pierre Finalisée Tertiaire
Coordination PAEDC/POLLEC 3 Coordonner l'ensemble du PAEDC en collaboration avec les forces vives du territoire
afin de pouvoir mener les actions identifiées et en susciter d'autres En cours Tertiaire
Sensibilisation
Sensibiliser les enfants aux bonnes pratiques énergétiques et écologiques - Grand
Prix du Championnat interscolaire des Energies renouvelables remporté par l'Ecole
communale d'Ollignies en mars 2018
En cours Tertiaire
Intégration de la notion
environnementale dans les
marchés publics
Augmenter la part d'énergie verte et évoluer vers des fournisseurs locaux
(considérations environnementales, sociétales et économiques) En cours Tertiaire
Mise en place d'une
comptabilité, puis d'un
cadastre énergétique
Suivre les données de consommation de manière à situer le profil de chaque
bâtiment, établir des priorités d'intervention et mesurer les effets des améliorations,
établir un budget énergie, détecter les dérives de consommation et objectiver les
choix
En cours Tertiaire
Piscine communale - audit
énergétique
Prioriser les travaux économiseurs d'énergie, notamment par la mise aux normes
PEB et l'utilisation rationnelle de l'énergie. En cours Tertiaire
Eclairage public - plan
pluriannuel Remplacement des lampes à décharge par du Led dimmé En cours Tertiaire
Campagne de sensibilisation
URE
Sensibiliser les occupants au coût du gaspillage, par exemple en tenant un stand
lors de la journée de l'énergie prévue en octobre En cours Tertiaire
Efficacité énergétique Remplacement du système de chauffage par des chaudières au gaz à condensation
au Collège Visitation - La Berlière En cours Tertiaire
Efficacité énergétique Remplacement du système de chauffage par des chaudières au Gaz à condensation
à l'Ecole Visitation Saint-Pierre En cours Tertiaire
Installation
géothermique&PAC
Extension Bois de Lessines PAC 100kW COP 4,5 ; 15 échangeurs de chaleur verticaux
à 120m En cours Tertiaire
Isolation des toitures - remise
aux normes PEB
Réduire de 25% les consommations de chauffage en isolant les toitures de tous les
bâtiments gérés par l'administration communale A suggérer Tertiaire
Efficacité énergétique du
système de régulation de
chauffage
Placement de vannes thermostatiques intelligentes et système de planification des
périodes de chauffe A suggérer Tertiaire
Efficacité énergétique du
système de distribution de
chauffage
Placement de réflecteurs sur isolant derrière les radiateurs (economie 10% de la
puissance du radiateur si le mur est mal isolé) A suggérer Tertiaire
Efficacité énergétique du
système de distribution de
chauffage
Placement de manchons mousse sur tuyaux apparents (économie de 40W /mc) A suggérer Tertiaire
Mise en place d'une Ecoteam
Sensibilisation URE par des personnes volontaires responsables de faire changer les
comportements des occupants en matière de développement durable (gaspillage
énergétique)
A suggérer Tertiaire
Prévention de la surchauffe Ajouter une protection solaire sur la verrière de l'administration communale A suggérer Tertiaire
Parc photovoltaïque sur le site
des carrières de porphyre Installation au sol d'une puissance de 4674kWc soit 17,312 panneaux PV sur 7,25Ha Finalisée Industrie
Remplacement d'engins de
chantier Diminuer les consommations de carburants d'origine fossile En cours Industrie
Plan de mobilité Augmenter le transport fluvial et diminuer le trafic routier En cours Industrie &
transport
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
27
Les actions d’adaptation face aux changements climatiques
Les changements climatiques sur le territoire lessinois touchent principalement l’Aménagement du
Territoire, la Santé, l’Agriculture, l’Energie, les Ressources en eau, les Forêts, la Biodiversité ainsi que le
Tourisme. A l’issue des différentes réunions avec les 3 groupes de travail du Comité de pilotage, les
problématiques suivantes ont été abordées. Des ébauches de solutions et d’actions ont été évoquées et
sont en maturation pour certaines et abouties pour d’autres.
Aménagement du territoire
Vulnérabilité du territoire face aux inondations (AwAC)
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
28
Perturbations temporaires des activités économiques liées aux zones d’aléas d’inondation:
• Les activités économiques peuvent être
partiellement altérées, à l’arrêt pendant une
courte période de temps voire subir des dégâts
significatifs en cas d’inondations, tempêtes,
neige abondante, etc. Les effets se ressentent
alors en amont (fournisseurs) et en aval (clients).
• Les chaînes logistiques au travers des moyens
de transport peuvent proposer un
fonctionnement altéré dans ces conditions
(interdictions de circulation pour certains axes,
navigabilité fluviale en période d’étiage5 sévère,
etc.).
48,5% des bâtiments à usage commercial,
bureaux ou services du territoire sont situés en
aléa d'inondation ;
37,4% des bâtiments à usage industriel ou
artisanal du territoire sont situés en aléa
d'inondation ;
4,56% des bâtiments de commerce et grandes
surfaces sont situés en aléa d'inondation ;
2,7% des terrains industriels et commerciaux sur
le territoire communal.
Dégradation du bâti, des infrastructures et "du cadre/environnement urbain" consécutive aux
inondations
• Les inondations, qu’elles soient par
débordement de cours d’eau, coulées de boue
ou remontées de nappe, ont pour conséquence
de dégrader l’espace public et les habitations (le
bâti ainsi que les biens matériels). Il ne faut pas
négliger l’impact psychologique de ces
évènements pour les citoyens ayant parfois tout
perdu ou les ayant vécus plusieurs fois.
2,5% des bâtiments résidentiels situés en zone
d'aléa d'inondation ;
6 établissements pour ainés et hôpitaux sont
situés en zone d'aléa d'inondation ;
2953, nombre total de bâtiments résidentiels
situés en zone d'aléa d'inondation ;
0% d'établissements dédiés à l'accueil de la
petite enfance situés en zone d'aléa
d'inondation.
Fait:
• Réalisation d’un plan particulier d'urgence et d'intervention inondation en cours d‘approbation par la
Région wallonne.
• Liste des risques sur l'entité en commun avec la Zone de Secours.
• Le plan de gestion des risques d'inondations (PGRI) est en cours de réalisation par le Service public de
Wallonie (SPW).
• Un plan d'évacuation concernant les écoles a fait l’objet d’un marché public (procédure négociée sans
publicité) et l'analyse des offres est en cours au niveau du Service technique.
• Un plan canicule doit obligatoirement être repris dans le "registre de sécurité" des établissements
scolaires, de la prévention est également faite dans les homes et plaines scolaires.
• Réalisation d’une « diguette » le long de la Dendre jusqu’à Lessines.
• Construction d’un barrage automatique sur la Dendre à Deux-Acren.
• Construction d’un barrage automatique sur la Dendre à Papignies.
• Construction d’une digue à Deux-Acren.
• Création d’une zone de rétention sur le Ruisseau d’Ancre.
• Création d’une zone de rétention sur le Ruisseau le Lac à l’étude.
Actions prioritaires pour la commune
5 Etiage : baisse périodique des eaux
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
29
À faire :
• Identifier les principales activités économiques sur le territoire communal et faire le lien avec l’aléa
d’inondation ainsi que les infrastructures de transport.
BENECHIM
FLINT
Grandes surfaces : Aldi, Lidl, Meubles Merlin,…
Anthémis, Nackaert
Pas de remarque au niveau du retour d’expériences concernant le réseau de transport (ferroviaire,
routes)
• Curage et entretien
• Engager un planificateur d’urgence.
• Réaliser un Plan Général d'Urgence et d'Intervention (PGUI).
• Réaliser un plan canicule et un plan d’évacuation pour les établissements scolaires, les homes et
maisons médicales.
Vulnérabilité du territoire face à l’inconfort thermique urbain – Espaces verts et zones tampons en
lien avec les îlots fortement urbanisés. (AwAC)
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
30
• Les centres urbains ont la caractéristique
d’engendrer le phénomène d’îlot de chaleur
urbain. En effet, les surfaces imperméabilisées
(bâtiments, routes, parkings, etc.), au contraire
des espaces verts, accumulent de la chaleur qui
est ensuite restituée la nuit. La morphologie
urbaine ne permet pas non plus une circulation
parfaite de l’air et donc la dispersion de cette
accumulation de chaleur. Enfin, les activités
humaines émettent de la chaleur : circulation
routière, climatisation, activités économiques,
etc.
• La hausse des températures, notamment l’été,
sera donc accentuée par ce phénomène.
15,45 % de bâtiments résidentiels de bâti
continu dense et très dense hors aires
d'influence des espaces verts mais compris dans
des zones à fort coefficient
d'imperméabilisation ;
60 % d'établissements destinés à l'accueil de la
petite enfance situés dans des zones à fort
coefficient d'imperméabilisation ;
50 % des maisons de repos situées dans des
zones à fort coefficient d'imperméabilisation ;
3, le nombre d'établissements destinés à
l'accueil de la petite enfance, situés dans des
zones à fort coefficient d'imperméabilisation ;
4, le nombre des maisons de repos situées dans
des zones à fort coefficient
d'imperméabilisation.
À faire :
• Identifier les zones les plus susceptibles de surchauffer sur le territoire communal et y associer les
activités qui y sont présentes (voir carte).
• Créer de l’ombre et verduriser (plantes, tissus, toiles suspendues, glycine, arbres,…).
• La végétation verticale, opportunité d’apporter la vie et la végétation dans le gris des villes.
• Accent à mettre lors de la délivrance des permis d’urbanisme.
Actions prioritaires pour la commune
Altération des caractéristiques du bâti voire affaissement par retrait gonflement des argiles
• En Wallonie, les sols argileux sont saturés en
eau. Lors d’une période de sécheresse
prolongée, le sol argileux perd de l’eau et se
rétracte, il reprend ensuite sa forme habituelle
au retour de la pluie.
• Ces mouvements « rapides » peuvent
endommager les constructions (fissures) voire
même les rendre inutilisables (cf. sécurité).
5,9 % du territoire en sol argileux ;
139, le nombre de bâtiments du territoire situés
sur sols argileux.
Actions non prioritaires pour la commune
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
31
Dégâts matériels dus aux tempêtes sur les différents réseaux (transport, énergie, etc.)
• Les tempêtes peuvent avoir des conséquences
sur les bâtiments (toitures, volets, etc.) mais
aussi sur les équipements de transport
d’énergie avec de possibles coupures
d’électricité.
Sensibilité des infrastructures et bâtiments
situés dans les couloirs de vents ;
Présence d’arbres dans les couloirs de vent.
À faire :
• Création d’un Plan d’Intervention en cas de tempête
• Cependant, un parrainage arbre/haies pourrait être mis en place
Actions non prioritaires pour la commune
Santé
Hausse de la mortalité et morbidité en lien avec les fortes chaleurs
• Lors des épisodes de fortes chaleurs, le corps
déclenche des mécanismes d’adaptation
comme la transpiration ou une respiration plus
rapide.
• Certains individus sont plus fragiles face aux
fortes chaleurs : personnes âgées, personnes
dépendantes, malades, jeunes enfants.
15,5 % du bâti urbain continu dense et très
dense et hôpitaux situés hors zones tampon des
espaces verts mais dans des fortes zones
d'imperméabilisation des sols.
178, le nombre de bâti urbain continu dense et
très dense et hôpitaux situés hors zones
tampon des espaces verts mais dans des fortes
zones d'imperméabilisation des sols.
Fait:
• Sensibilisation en cas de canicule.
À faire :
• Identifier les zones les plus susceptibles de surchauffer sur le territoire communal et y associer les
personnes vulnérables et notamment les pratiques de ceux qui les accueillent (gestion des fortes
chaleurs).
• Création d’un plan d’intervention en cas de fortes chaleurs.
• Créer un plan canicule.
• Réaliser un listing médical (infirmiers, médecins, kinés, aides à domicile,…).
• Sensibiliser les enfants, petits-enfants des personnes âgées.
• Sensibilisation via le toutes boîtes « Lessines s’envole » et le site de la Ville.
• Implanter des fontaines à eau dans les bâtiments publics + créer un/des point(s) de distribution d’eau
potable en cas de canicule.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
32
Plan « Vague de Chaleur & Pics d’Ozone »
• Vague de chaleur.
• Canicule.
• Pics d’ozone.
Les principaux troubles :
• Troubles dus à la chaleur (insolation, crampes
de chaleur, épuisement, coup de chaleur).
• Troubles dus à un pic d’ozone (essoufflement
ou respiration anormale, irritation oculaire,
irritation de la gorge, maux de tête).
Les principaux groupes à risque :
• Enfants en bas âge.
• Personnes âgées.
• Personnes isolées socialement.
• Personnes qui accomplissent des efforts
intenses
Facteurs aggravants :
• Facteurs médicaux aggravants.
• Facteurs environnementaux.
• Facteurs locaux et culturels.
Les troubles et leur prise en charge
• Comment prévenir les troubles dus à la chaleur
? Principes de base.
• Comment prévenir les troubles dus à la chaleur
chez les enfants ?
• Comment prévenir les troubles dus à la chaleur
chez des voisins ou des connaissances, et plus
particulièrement chez des personnes malades
ou âgées et seules ?
• Comment prévenir les troubles dus à la chaleur
chez les personnes âgées ?
• Comment traiter les troubles dus à une vague
de chaleur ?
• Comment traiter les troubles dus à un pic
d’ozone ?
Phases du plan «vague de chaleur et pics d’ozone »
• La phase de vigilance.
• La phase d’avertissement.
• Une phase d’alerte.
Actions selon les différentes phases du plan «
vague de chaleur et pics d’ozone »
• La phase de vigilance.
• La phase d’avertissement.
• Une phase d’alerte.
Actions prioritaires pour la commune
Recrudescence des maladies respiratoires en lien avec la qualité de l'air
• La qualité de l’air est plus fréquemment
dégradée lors des épisodes de fortes chaleurs.
Dans ces conditions, la formation d’ozone (O3)
est favorisée (via les NOx qui sont un précurseur
de l’ozone plus efficace lorsque la température
augmente).
• Si l’ozone est indispensable à la vie dans les
hautes couches de l’atmosphère, il s’agit d’un
gaz irritant pour l’homme, provoquant alors
plus de gêne respiratoire.
0,22664, indice de qualité de l'air des
communes wallonnes (source: ISSEP, 2012-
2014).
Sensibilités = bâti résidentiel, écoles, hôpitaux,
maisons de repos.
Aléas = Carte du bruit ou densité du trafic, les
activités industrielles, les îlots urbain continus
de haute densité, les aéroports.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
33
Agriculture
Baisse de la productivité des cultures en lien avec l'appauvrissement des sols (érosion)
L’érosion est un phénomène naturel amplifié par
les activités humaines. Pour l’agriculture, il s’agit
avant tout d’une diminution de l’outil de travail et
de potentiels impacts sur les zones se situant en
aval des terres cultivées.
0,33716, la perte moyenne en sol sur le
territoire de l'entité - 2005
Fait :
• Imposition de la Région wallonne en matière de mesures anti-érosion.
• Règlementation sur la protection des sols via des cartographies aériennes (autophotoplans) avec
comme sanction si la rotation des cultures n’est pas appliquée (pour les propriétaires) le retrait des
primes octroyées (voir la PAC).
À faire :
• Promouvoir la mise en jachère des terres agricoles.
• Planter des haies, créer des barrières perméables qui retiennent la boue (ex : les fascines).
• Curage et entretien des fossés équiper la commune d’engins de fauchage avec récupération
( >< mulching).
• Le réaménagement de La Marcq.
• Une meilleure attention des diverses Wateringues, ne serait-ce que lors des demandes d’avis dans les
permis d’urbanisme.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
34
Vulnérabilité de la zone agricole face au ruissellement-Axes de ruissellement et parcelles sensibles.
(AwAC).
Variabilité de la production (culture/élevage) : accroissement des dommages liés aux maladies,
fortes chaleurs, perte de production.
• Les activités de culture et, dans une moindre
mesure, l’élevage sont intimement liées au
climat. Les conditions climatiques conditionnent
la croissance végétative, la disponibilité de l’eau
ainsi que les conditions de labour et de récolte.
• Les pressions liées aux maladies connaissent les
mêmes contraintes, ainsi, de nouvelles
conditions climatiques induisent de nouvelles
maladies.
Nombre de jours de gel.
Diversité des cultures.
Fait:
• Création de « ferme sanitaire » (ARSIA, association régionale de santé & d’identification animale)
• Meilleure traçabilité
Actions prioritaires pour la commune
À faire :
• Sur base d’échanges avec les agriculteurs, évaluer les principaux récents obstacles au maintien de
leur niveau de production.
• Adapter les réglementations aux calendriers agricoles (échelon régional).
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
35
Diminution des volumes et de la qualité des productions en lien avec le stress hydrique
• L’eau est abondamment présente en Wallonie, il
y pleut statistiquement tous les 7 jours. Il s’en
suit que l’irrigation est très peu développée,
ainsi, lors de périodes de faibles précipitations
voire de sécheresse, les agriculteurs ont plus de
difficultés pour agir.
0% des terres agricoles utilisées pour la culture
annuelle situées dans des classes de drainage,
textures moins favorables
À faire :
• En lien avec les agriculteurs, déterminer si les plantations traditionnellement cultivées sur le territoire
communal ont connu des récents manques d’eau et quels ont été les moyens pour y répondre.
• Créer un meilleur réseau d’assainissement collectif au PASH (Plan d’Assainissement par Sous bassin
Hydrographique)
Actions non prioritaires pour la commune
Apparition de nouvelles opportunités de marché en lien avec le réchauffement
• Les conditions climatiques conditionnent la
croissance végétative, la disponibilité de l’eau
ainsi que les conditions de labour et de récolte.
De nouvelles variétés pourraient être cultivées
en Wallonie.
Diversité des cultures
Fait:
• Apparition de nouveaux producteurs de semences via des champs d’essais (opportunités)
• Création de la CRAW (Centre wallon de Recherches agronomiques)
Actions non prioritaires pour la commune
À faire :
• Analyser l’évolution récente des cultures et échanger avec les agriculteurs sur les éventuelles
opportunités (en lien avec l’offre)
Énergie
Augmentation de la consommation pour les besoins de rafraîchissement
• Plusieurs dispositifs permettent de limiter
l’élévation de la température dans les bâtiments:
protections solaires, vitrages plus performants,
toitures végétalisées, etc. et ainsi que la
climatisation. Cette solution peut être privilégiée
par les faibles travaux nécessaires et son résultat
immédiat. Son usage engendre cependant des
consommations électriques significatives.
469.512€, le coût de la demande en
climatisation - indique le coût supplémentaire
de la consommation énergétique attendue pour
la climatisation (résidentiel) en 2050 ;
216.806€, le coût de la demande en
climatisation - indique le coût supplémentaire
de la consommation énergétique attendue pour
la climatisation (tertiaire) en 2050 (Estimations
en euros).
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
36
Fait:
• Utilisation des fonds UREBA pour les bâtiments communaux + listing des UREBA établi ainsi que le
gain engendré pour la commune.
• Engagement d’un Conseiller en énergie.
• Tuteur énergie en place au CPAS depuis juin 2014.
• Baxalta et les CUP en accord de branches.
• Adhésion de la Ville à la Convention des Maires via le projet POLLEC3.
À faire :
• Déterminer le taux d’équipement en climatisation et le potentiel d’équipement si aucune mesure
d’accompagnement sur des solutions alternatives ne sont mises en place
• Déterminer quelles entreprises sur le territoire sont en accord de branches + promouvoir
• Sensibilisation citoyenne à une utilisation alternative de la climatisation (stores/pare-soleil, isolation,
«casquette », primes,…)
• Sensibilisation des entreprises + imposition pour l’installation de « groupe free chilling »
Baisse de la consommation énergétique liée au chauffage
• Les consommations énergétiques pour chauffer
des bâtiments sont liées à la température
extérieure (précisément les degrés-jours) et à la
température de consigne. Des hivers moins
rigoureux engendrent immédiatement une
diminution des consommations énergétiques.
-1165684,9 €, la baisse de chauffage - indique la
réduction du coût de la consommation
énergétique attendue pour le chauffage
(résidentiel) en 2050
-152.831€, la baisse de chauffage - indique la
réduction du coût de la consommation
énergétique attendue pour le chauffage
(tertiaire) en 2050
À faire :
• Imposer des vannes thermostatiques dans tous les bâtiments publics.
• Eduquer aux bons comportements dans les écoles.
• Diffusions de bon gestes/ éco-gestes dans le « Lessines s’envole » + site internet de la Ville.
• Diffusion massive des primes énergies et primes rénovations.
Actions prioritaires pour la commune
Ressources en eau
Dégradation de la qualité des eaux de surface
• Une évolution des régimes des précipitations
(plus intenses) peut entraîner un plus fort
lessivage des sols avec des ruissellements vers
les eaux de surface de qualité moindre.
• L’augmentation des températures conduit à un
plus grand développement micro biologique
dans les eaux de surface.
?? part (%) dédié à l'agriculture (cultures
annuelles) dans les zones de prévention de
captage du territoire.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
37
Baisse de la disponibilité en eau des nappes en période estivale
• Une diminution des précipitations estivales
induit une réduction de la disponibilité des eaux
de surface et un recours plus fréquent des eaux
souterraines qui peuvent alors plus facilement
se trouver en tension.
À faire :
• Mettre en place une prime communale pour les citernes eaux de pluies avec récupération.
• Suivi du niveau des nappes exploitées pour l’alimentation en eau de la commune et analyse des
besoins communaux (habitants, tertiaire, industrie, agriculture).
Actions non prioritaires pour la commune
Forêt
Croissance puis limitation de l'augmentation due à la fertilité du sol et à la sécheresse
• L’augmentation des températures couplées à
l’augmentation des teneurs en CO2 dans
l’atmosphère « dopent » la croissance
végétative. Ce « dopage » est limité par la
qualité nutritive des sols.
Répartition bois soumis / non soumis??
Certification FSC / PEFC??
Modification voire diminution des aires de répartition des espèces forestières
• Les peuplements forestiers sont dits en station
lorsque les conditions climatiques et les sols
correspondent à leurs besoins. L’évolution du
climat conduit à une évolution des aires de
répartition. Un arbre qui n’est plus dans sa
station sera fragilisé puisqu’il n’aura plus les
conditions nécessaires à son bon
développement.
89,2%,le pourcentage des forêts du territoire
qui présentent une bonne résilience (sur base
de la couche de qualité).
444,7, la superficie (ha) de forêts de qualité
(bonne résilience) sur le territoire.
114.678€, le coût des pertes de productivité des
forêts - indique le total des pertes de bois à
l’horizon 2050 liées à un dépérissement des
arbres.
Fait:
• Présence d’un plan d’aménagement de forêt.
À faire :
• Echanges avec les gestionnaires des forêts quant à l’apparition de dépérissement et sur l’évolution des
pratiques en matière de choix des essences.
• Sensibiliser les producteurs des bois de territoire.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
38
Dégradations aux peuplements en lien avec les perturbations phénologiques et l'amplification des
invasions
• Des changements d’ordre phénologiques tels
que par exemple la date d’épanouissement des
bourgeons, les éclosions, la floraison, la
fructification, les dates de migrations
saisonnières sont déjà observées. Ces
évènements apparaissent à des moments
différents, pour permettre notamment aux
espèces de rester en synchronisation avec les
facteurs abiotiques cycliques. En général, ces
changements sont étroitement liés à de simples
variables climatiques telles que les températures
minimales ou maximales ou les degrés-jours
accumulés. Les tendances observées, telles que
l’épanouissement des bourgeons et la floraison
plus précoces devraient se poursuivre.
• Par ailleurs, les changements climatiques
peuvent avoir des effets sur les espèces
exotiques envahissantes. Etant donné la
capacité d’adaptation de ces dernières à des
conditions climatiques très diverses et à une
répartition géographique très importante, elles
sont susceptibles de s’adapter plus facilement
aux modifications climatiques que les espèces
eautochtones.
Lien avec les instances régionales de gestion de
la forêt
A faire :
• Identifier les zones où des maladies sont apparues et comparer avec les essences en place.
• Echanger avec les gestionnaires forestiers pour identifier si des perturbations phénologiques ont
récemment eu lieu et avec quelles conséquences
Actions non prioritaires pour la commune
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
39
Biodiversité
Erosion de la biodiversité végétale et animale en lien avec les changements globaux
• Dans bien des cas, il est convenu que les
impacts des changements anthropiques
globaux seront exacerbés par les changements
climatiques ou que ces changements exigeront
un tel degré d’adaptabilité de la part des
espèces que ces dernières seront plus
vulnérables aux autres pressions anthropiques
De nombreuses espèces sont déjà menacées
d’extinction en raison des pressions dues aux
processus naturels et aux activités humaines. Les
changements climatiques aggraveront ces
pressions, en particulier pour les espèces ayant
des aires de répartition climatique limitées et/ou
des besoins limites en matière d’habitats.
2 parts de la superficie de l'entité couverte par
Natura 2000.
Aléas= Portance écologique du territoire,
naturalité du territoire, niveau de fragmentation.
À faire :
• Echanger avec les gestionnaires forestiers pour faire un état des lieux des derniers évènements
extrêmes.
• Participer aux programmes de développement de la Nature en Wallonie.
• Faire l’inventaire des initiatives en matière de développement durable dans les établissements
scolaires et faire en sorte qu’ils adhèrent ensemble à un projet commun dans les années à venir dont
le programme de développement de Nature en Wallonie.
Translation voire diminution des aires de distribution des espèces
• La faune et la flore occupent les espaces en
fonction des conditions climatiques et du milieu
environnant. L’évolution du climat conduit à une
évolution des aires de répartition. Cette
évolution amène la disparition de certaines
espèces de nos milieux, et l’apparition de
nouvelles espèces.
Fait :
• Balades Natagora.
• « Les incroyables comestibles » .
• Initiatives diverses dans les établissements scolaires.
À faire :
• Réaliser un suivi des espèces présentes sur le territoire et de leurs zones d’habitat. Comparer la
capacité de migration des espèces à la vitesse du changement du climat.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
40
Tourisme
Hausse d'attractivité des activités nautiques en lien avec des conditions climatiques plus
favorables
• La fréquentation des activités nautiques est en
partie liée à la température extérieure. En cas de
conditions estivales plus agréables, ces activités
seront plus attractives (tourisme de fraîcheur).
Sensibilités : Les activités touristiques : affaires,
récréatif / fraîcheur / espaces verts, culturels
À faire :
• Identification des sites de tourisme de fraîcheur.
• Le RaVEL, les rives de la Dendre, le parc Watterman, le Square Louis Scutenaire, Le parc « Caillou
Hubin »’, Le parc du ‘ »Syndicat »’.
• Implanter des lieux de rencontre le long de la Dendre.
• Revaloriser les bords des cours d’eau.
• Réaliser une cartographie des lieux de fraîcheur.
• Promouvoir la fraîcheur de L’Hôpital Notre-Dame à la Rose.
Divers
• L’écran des possibles a pour but de sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux et de
promouvoir les innovations sociales porteuses d’espoir, de créativité et de changements via des
séances de cinéma « clé-sur-porte ».
Ce projet a été mis en œuvre par plusieurs ASBL et propose aux institutions publiques, entreprises,
associations, organismes culturels/jeunesses, écoles et collectifs du territoire, d’organiser la projection
de films suivie de débats, d’échange et de rencontres avec les acteurs locaux.
htpps://ecrandespossibles.be/
http://smogey.org/br/fr
À faire
• Publication d’éco-gestes dans le trimestriel « Lessines s’envole »
• Réserver une ou 2 pages dans chaque parution
• Interview d’une famille zéro déchet?
• Éco gestes, trucs et astuces
• Primes rénovation et énergie
• Article sur le Comité de pilotage.
POLLEC 3 – Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat
41
Annexe 1 – Liste des outils mis à disposition des communes dans le cadre de POLLEC 3
Bilan CO2 communal de la DGO4
Contact : Hugues Nolleveaux – DGO4 - [email protected]
Calculateur carbone de l’AwAC pour le patrimoine communal
Contact : Cécile Batungwanayo – AwAC - [email protected] – 081/33.59.52
Outil Adaptation pour évaluer la vulnérabilité aux effets des changements climatiques et
développer des mesures d’adaptation
Contact : Julien Hoyaux – AwAC – [email protected] – 081/33.59.41
Outil « Etat des lieux » pour évaluer la politique énergétique locale et identifier les pistes
d’amélioration
Contact : Frédéric Praillet – APERe – [email protected] – 0498/82.53.44
Outil POLLEC pour définir et suivre la réalisation de la vision à long terme, des objectifs d’efficacité
énergétique et de production renouvelable spécifiques à chaque secteur, ainsi que des actions qui
permettront d’atteindre ces objectifs
Contact : Frédéric Praillet – APERe – [email protected] – 0498/82.53.44
Outils de sensibilisation et d’accompagnement :
o Calculateur empreinte carbone citoyens (AwAC)
o Calculateur empreinte carbone entreprises (AwAC)