plan stratégique du secteur des plantes médicinales ... laurentides...de la santé d’origine...
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Plan stratégique du secteur des plantes médicinales biologiques
du Québec
2000-2007
TABLE DES MATIÈRES
1. CONTEXTE......................................................................................................................................1
1.1 Description sommaire du secteur ..................................................................................................................... 1
1.1.1 Deux approches de développement ............................................................................................... 1
1.1.2 Avantages concurrentiels du Québec ............................................................................................. 2
1.2 Changements environnementaux ..................................................................................................................... 2
1.2.1 Environnement commercial ............................................................................................................ 2
1.2.2 Environnement réglementaire ......................................................................................................... 3
1.3 Pertinence de la concertation ............................................................................................................................ 3
2. DÉMARCHE RETENUE................................................................................................................ 4
2.1 Historique de la démarche ................................................................................................................................. 4
2.2 Démarche de planification stratégique............................................................................................................. 4
2.3 Consultation des intervenants du milieu.......................................................................................................... 4
2.4 Journée de réflexion stratégique........................................................................................................................ 5
2.5 Résultats de l’exercice ......................................................................................................................................... 5
3. VALEURS À LA BASE DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR.................................................. 6
4. BESOINS COMMUNS À L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE............................................................ 7
5. AXES DE DÉVELOPPEMENT, CIBLES ET STRATÉGIES......................................................... 9
Axe 1 - Développer la production.................................................................................................................................. 9
Axe 2 - Développer la transformation......................................................................................................................... 11
Axe 3 - Améliorer la mise en marché de produits ..................................................................................................... 12
Axe 4 - Protéger la biodiversité des espèces et des milieux...................................................................................... 14
6. MISE EN ŒUVRE DU PLAN .........................................................................................................15
7. SOMMAIRE ......................................................................................................................................16
8. EXECUTIVE BRIEF ........................................................................................................................18
9. COLLABORATRICES ET COLLABORATEURS..........................................................................20
10. RÉFÉRENCES .................................................................................................................................22
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1. CONTEXTE 1.1 DESCRIPTION SOMMAIRE DU SECTEUR
Selon L’étude de marché sur les utilisations industrielles des
productions végétales, de Zin Beauchesne et Associés,
pour le compte du Centre de valorisation de la
biomasse du Québec (juin 1997), l’industrie des
produits de la santé comprend généralement les
produits brevetés, les médicaments génériques ou de
spécialité, les produits biopharmaceutiques et les
produits naturels. La demande sur le marché des
produits de la santé est importante. En 1995, cette
demande était évaluée à 6,2 milliards de dollars au
Canada, à 61,6 milliards aux Etats-Unis, à 55
milliards en Europe et à 45 milliards en Asie.
En 1995, l’industrie québécoise des produits de la
santé comptait 182 entreprises et fournissait environ
13 000 emplois. Il faut souligner que près de la
moitié de l’industrie canadienne était concentrée à
Montréal. Le marché global des produits de la santé
au Québec représentait 1,6 milliard de dollars alors
que l’industrie importait des produits pour 677
millions de dollars et en exportait pour 336 millions.
Le secteur québécois des plantes médicinales
biologiques s’insère à la fois dans le domaine des
produits dits “ naturels ” et dans le domaine des
extraits végétaux industriels. Le marché québécois
des produits naturels représentait des ventes au détail
de près de 550 millions de dollars en 1995, dont 120
millions provenaient de produits de la santé d’origine
végétale. Sur le plan mondial, le marché des produits
de la santé d’origine végétale compte pour 10 à 20 %
du marché total des produits de la santé.
Le positionnement des plantes médicinales sur les
marchés dépend souvent de l’intégrité du produit et
des procédés de transformation. La reconnaissance
de la haute qualité des produits est déterminante
pour la rentabilité et la viabilité des entreprises.
Au Québec, les principaux débouchés pour les
plantes médicinales, outre les produits de la santé,
sont les marchés des produits cosmétiques,
aromatiques et neutraceutiques ainsi que ceux des
produits de la haute cuisine.
Au Canada, la nouvelle réglementation encadrant le
statut des plantes médicinales et d’autres produits
naturels de santé présente un enjeu déterminant pour
la reconnaissance de ces produits et, par conséquent,
pour l’avenir du secteur. Au Québec, la certification
biologique permet aux entreprises québécoises de se
démarquer de plus en plus sur les marchés
domestiques et d’exportation.
1.1.1 Deux approches de développement
Au Québec, le secteur des plantes médicinales a
évolué selon deux tendances principales, soit
l’approche à petite échelle dite artisanale géné-
ralement favorable à la certification biologique et
l’approche à grande échelle dite industrielle jusqu’à
présent relativement indifférente à la certification
biologique.
L’approche artisanale est basée sur des très petites
entreprises (chiffre d’affaires de moins de 1 million
de $), souvent intégrées verticalement, du champ à
l’utilisateur. Ces entreprises offrent parfois les
services de consultation sur l’utilisation de leurs
produits. Ces entreprises récoltent et cueillent au
Québec environ 175 espèces. Les tenants de
l’approche artisanale souhaitent développer leurs
marchés sur les valeurs préventives et curatives de la
plante entière. Au Québec, l’herboristerie
traditionnelle est représentée par la Guilde des
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herboristes. La Guilde s’est engagée à promouvoir la
certification biologique comme un des moyens
d’augmenter la qualité des produits.
Par ailleurs, certaines entreprises d’herboristerie
québécoise signalent un besoin croissant
d’approvisionnement en plantes certifiées
biologiques. Cette situation offre des opportunités
commerciales pour des producteurs spécialisés.
Le secteur des plantes médicinales biologiques se
positionne au regard de l’approche industrielle en se
basant sur l’utilisation d’extraits végétaux avec une
teneur minimale garantie de facteurs actifs
principaux et de cofacteurs indicateurs de qualité. La
relation entre les facteurs actifs et les cofacteurs est
également déterminante dans la qualité du produit.
Les industries s’approvisionnent généralement à
partir de plantes séchées et en vrac. Jusqu’à présent
les tenants de l’approche à grande échelle ont
souhaité développer leurs marchés en axant sur les
valeurs en principes actifs phytothérapeutiques.
Quelques entreprises québécoises souhaitent
développer cette approche en favorisant la mise en
marché à grand volume de plantes spécifiques du
Québec reconnues pour leur efficacité. Ces produits
sont souvent en concurrence avec des produits
pharmaceutiques auxquels ils sont proposés comme
substituts. Cette approche est déjà bien implantée
dans la Communauté économique européenne et
aux Etats-Unis.
L’absence de biocides de synthèse et autres
contaminants milite en faveur de la certification
biologique comme garantie de l’innocuité des
produits. Pour répondre aux besoins du marché, les
standards de traçabilité et les normes à la base de la
définition de la qualité devront nécessairement être
les mêmes pour les artisans et les industriels avec des
modalités d’application adaptées aux volumes de
production des entreprises.
1.1.2 Avantages concurrentiels du Québec
Le Québec importe de l’étranger des produits
préparés à base de plantes qui pourraient être
cultivées et/ou cueillies au Québec avantageusement.
Le Québec possède, en effet, sur le plan biophysique
des avantages comparatifs pour la cueillette ou la
culture de certaines plantes médicinales.
La présence des traditions amérindienne, européenne
et américaine au Québec faisant appel aux plantes
médicinales constitue une vaste banque de
connaissances qui, mise en valeur, représente un réel
potentiel d’innovation et de développement.
De plus, la capacité de l’industrie québécoise à
implanter des cahiers de charges de certification
biologique et à assurer l’intégrité des méthodes de
production ou de cueillette peut soutenir le
développement des marchés de plus en plus
exigeants en matière d’éthique et de qualité. Enfin, le
Québec jouit d’une image favorable au plan de
l’environnement, d’un savoir-faire de plus en plus
appréciable dans ce domaine et d’un intérêt
grandissant pour ce secteur en plein développement.
1.2 CHANGEMENTS ENVIRONNEMENTAUX
1.2.1 Environnement commercial
Les spécialités botaniques médicinales sont issues principalement de traditions populaires. Au cours des dernières années, ce commerce est passé d’un caractère intra-ethnique à inter-ethnique, ce qui a
généralisé de plus en plus leur commerce et leur usage sur le plan mondial.
En effet, plusieurs études démontrent que les
remèdes à base de plantes médicinales font actuellement l’objet d’une croissance soutenue sur les marchés. La demande pour les produits naturels
associés aux médecines douces enregistre une
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croissance d’environ 15 % à 25 % par année en
Amérique du Nord.
Les principaux facteurs qui soutiennent cette demande accrue sont l’intérêt grandissant pour les
produits naturels et les médecines douces, la diversité
ethnique, le vieillissement de la population, le degré
d’instruction et, surtout, une conscience accrue de
l’importance de se prendre individuellement en
charge sur le plan de la santé.
Le marché des plantes médicinales est très
concurrentiel. De nombreux pays ont, en effet, une longue tradition d’herboristerie. L’Europe et l’Asie ont su particulièrement mettre en valeur leur tradition par l’élaboration d’une grande variété de produits. Les Etats-Unis, pour leur part, ont su procéder à la mise en marché de produits issus de l’expertise mondiale, pour répondre à une demande grandissante. Plusieurs pays d’Europe et d’Asie de même que les États-Unis possèdent des infrastructures de transformation très développées pouvant compter sur une production à grande échelle. Ce volume de production suscite de gros investissements dans la technologie et la recherche. Le domaine de la recherche vient appuyer la promotion des produits issus de leurs pharmacopées nationales, notamment sur les marchés québécois.
1.2.2 Environnement réglementaire
Au Canada, le statut des produits naturels de santé
est en révision. Actuellement, les probabilités sont bonnes pour une reconnaissance légale des produits
naturels de santé. Toutefois, un travail de représentation déjà entrepris depuis plusieurs années
doit se poursuivre.
Au Québec, l’adoption récente de la Loi sur les appellations réservées offre une occasion d’augmenter la reconnaissance et la crédibilité de la
mention “ certifiée biologique ”.
Au plan mondial, les accords sur la biodiversité
incitent les nations à rationaliser la cueillette
d’espèces rares sur des bases écologiques et à favoriser la culture de plantes comme une alternative à l’exploitation des peuplements sauvages.
1.3 PERTINENCE DE LA CONCERTATION
La concertation est un processus de communication
entre des acteurs défendant des intérêts dans un même domaine et se reconnaissant mutuellement un
leadership. Le succès de la concertation dépend de
l’aptitude des acteurs à s’élever au-dessus de leurs intérêts immédiats pour contribuer à l’atteinte d’objectifs communs. Plusieurs études font mention d’un besoin de concertation dans le secteur des plantes médicinales. Par exemple, l’étude de Zin Beauchesne et Associés, déjà citée, recommande de “ mettre en place des moyens pour susciter une concertation entre les intervenants du secteur afin de faire ressortir leurs besoins prioritaires ”.
Pour sa part, la Guilde des herboristes a fait preuve
d’initiatives en ce sens, comme le démontre son
projet de Comité producteurs-cueilleurs (automne
1996). L’émergence en région de plusieurs
regroupements, associations et coopératives dans le
secteur illustre également le besoin de concertation.
Par ailleurs, les facteurs environnementaux, tels que
l’ouverture des marchés et la diminution des
ressources gouvernementales, font en sorte que le
milieu doit prendre davantage en charge son
développement. La concertation devient donc un
outil à privilégier pour déterminer des stratégies
communes afin de pénétrer des marchés et de
mobiliser les ressources nécessaires au
développement du secteur.
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2. DÉMARCHE RETENUE
2.1 HISTORIQUE DE LA DÉMARCHE
Pour répondre au besoin de concertation signifié par
les actrices et acteurs du secteur, la Direction régionale
du MAPAQ en Estrie a accepté que des membres de
son personnel collaborent à la mise en place d’une
démarche en ce sens.
Pour débuter, ces derniers ont identifié dans le milieu
un porteur de dossier qui pourrait fournir des
ressources humaines et une expertise dans ce type de
démarche. La Fédération d’agriculture biologique du
Québec (FABQ) a été retenue comme étant
l’organisme le mieux placé pour appuyer un tel projet,
étant donné sa nature et sa mission.
Par la suite, un comité organisateur a été formé. Il était
composé de représentantes et représentants de la
FABQ, de La Guilde des herboristes, de
FloraQuebeca, de l’Association des personnes-
ressources en alimentation saine, d’Agriculture et
Agroalimentaire Canada, de l’Union des producteurs
agricoles et du MAPAQ-Estrie.
2.2 DÉMARCHE DE PLANIFICATION
STRATÉGIQUE
Dès la première rencontre, tous les membres du
comité ont reconnu la nécessité d’une meilleure
concertation dans le secteur. De plus, pour répondre
de façon efficace aux besoins des entreprises et assurer
une meilleure cohésion des actions des divers
intervenants et intervenantes du milieu, le comité a
retenu que l’élaboration d’un plan stratégique
s’imposait afin de favoriser le développement
vigoureux de ce secteur en émergence.
Les membres se sont donc engagés à organiser un
exercice de réflexion stratégique qui aurait lieu le 16
octobre 1998 et qui porterait le nom de Table ronde
sur le développement des plantes médicinales
biologiques au Québec. Cette journée de réflexion
devait permettre de prévoir les changements
environnementaux, de mettre en évidence les
problématiques de développement, de formuler les
solutions possibles et d’indiquer les moyens à prendre.
Cette réflexion devait également se baser sur les
valeurs des entrepreneurs, le potentiel de
développement du secteur et l’environnement
extérieur.
2.3 CONSULTATION DES INTERVENANTS DU
MILIEU
Pour préparer la table ronde, les membres du comité
organisateur se sont entendus pour mener une
consultation auprès de 40 productrices et producteurs
ainsi qu’une consultation auprès de 40 participantes et
participants à la journée de réflexion, afin de
déterminer les éléments qui devraient en faire l’objet.
Les personnes qui ont participé à la Table ronde ont
été choisies en tenant compte de l’importance d’une
représentation équilibrée de chacun des maillons du
secteur.
À la lumière des résultats de ces consultations, les membres du comité organisateur ont déterminé
ensemble différents points visant à faciliter le déroulement de la journée de réflexion du 16 octobre,
notamment au regard de l’orientation générale, des axes de développement, des cibles stratégiques et des
stratégies à retenir.
L’orientation générale retenue était de “ Favoriser le développement de l’ensemble du secteur des plantes médicinales biologiques au Québec ”.
En ce qui a trait aux axes de développement, deux
points importants ont été retenus. Le premier point
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concerne le fait que les axes de développement
doivent prendre en considération tous les maillons
de la filière, soit ceux des secteurs de la production,
de la transformation et de la mise en marché des
produits. Le deuxième point est que l’information
contenue dans les documents consultatifs remplis
par les participantes et participants milite
grandement pour que “ la protection de la
biodiversité des espèces et des milieux naturels ” soit
considérée comme un enjeu majeur.
2.4 JOURNÉE DE RÉFLEXION STRATÉGIQUE
Les travaux de la table ronde sur le développement
des plantes médicinales au Québec ont porté sur les
quatre axes suivants:
• Développer la production
• Développer le secteur de la transformation
• Améliorer la mise en marché des produits
• Protéger la biodiversité des espèces et des milieux
naturels.
La détermination des cibles stratégiques a été au
cœur de l’exercice auquel les participantes et les
participants ont été conviés. Pour chacun des axes de
développement, des cibles stratégiques ont été
élaborées en atelier à partir d’un canevas fidèle à la
consultation. D’ailleurs, les résultats de la
consultation individuelle faite auprès des
participantes et participants avaient été présentés au
début de la rencontre, afin de soutenir la réflexion.
Les résultats des travaux en atelier ont été validés en
plénière, ce qui a permis à chaque personne présente
de pouvoir donner son point de vue et d’avoir une
influence sur le choix des cibles stratégiques et sur leur
présentation.
Par la suite, pour rendre l’exercice encore plus
concret, les participantes et participants ont été
invités à dégager un ensemble cohérent de moyens
pour atteindre les cibles stratégiques retenues.
2.5 RÉSULTATS DE L’EXERCICE
La consultation individuelle et la tenue de la table
ronde ont permis de dégager des données
suffisamment importantes pour rédiger un premier
plan stratégique du secteur des plantes médicinales au
Québec. De plus, un autre objectif fort important a été
atteint, soit celui de mobiliser huit personnes de la
filière pour assurer le suivi de l’exercice.
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3. VALEURS À LA BASE DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR
Les résultats de la consultation indiquent sans
l’ombre d’un doute que la qualité des produits doit
être à la base du développement du secteur des
plantes médicinales biologiques au Québec. En effet,
plus de 40 % des commentaires reçus concernant les
valeurs à retenir pour un développement harmonieux
du secteur vont directement en ce sens. Ce constat a
été confirmé lors de la journée de réflexion ou les
participantes et participants ont établi clairement que
la recherche de la qualité en tout devait devenir la
pierre d’assise du développement du secteur.
Les autres valeurs d’importance soulevées à plusieurs
reprises concernent l’éthique de production, le
respect de l’environnement, le développement des
connaissances et de l’expertise, l’entraide et la
collaboration dans le respect de chacun et la
valorisation des produits québécois.
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4. BESOINS COMMUNS À L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE
Dans la phase préparatoire de la table ronde, une
consultation auprès d’environ 80 actrices et acteurs
du secteur a été réalisée. Cette consultation visait à
recueillir les points de vue de ces derniers
concernant, entre autres, les principales
problématiques liées au développement du secteur. Il
en ressort que les principales problématiques sont :
le manque d’information, le manque de concertation
entre les intervenantes et intervenants, une défi-
cience au plan du contrôle de la qualité des produits
et un manque de soutien technique et financier.
La table ronde a fait ressortir trois besoins communs
liés aux problématiques exprimées lors de la
consultation : doter le secteur d’une structure
organisationnelle, mettre en place un guichet
d’information et entreprendre une démarche afin de
dégager des critères de qualité communs selon les
marchés.
En ce qui a trait au besoin d’une structure
organisationnelle, il ressort qu’un groupe de type
filière, c’est-à-dire qui prend en compte et représente
de façon équilibrée tous les maillons du secteur,
devrait veiller à ce que le plan stratégique se réalise
dans les meilleurs conditions possibles. Ce groupe
pourrait, entre autres, mettre en place et coordonner
différents comités de travail pour réaliser les
stratégies retenues.
Pour sa part, la mise en place d’un guichet
d’information a été jugée prioritaire dans chacun des
ateliers. Ce guichet d’information aurait comme
fonction l’identification des besoins ainsi que la
quête, la classification et la diffusion d’information.
En ce qui concerne l’établissement de critères de
qualité communs à l’ensemble de la filière, il ressort
qu’une démarche rigoureuse pour ce faire est
déterminante pour l’évolution du secteur.
Ces trois besoins communs à l’ensemble de la filière
devraient être considérés comme les premières
priorités à inscrire dans le plan d’action du secteur.
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5. AXES DE DÉVELOPPEMENT
Axe 1
DÉVELOPPER LA PRODUCTION
La consultation individuelle a fait ressortir que les
problématiques dans le secteur de la production sont : le manque d’information, le manque
d’encadrement technique et de formation, le manque
d’expérience et de connaissances ainsi que des
problèmes de mise en marché. Pour plusieurs, le
développement de la phase post-récolte présente une problématique importante. Une pondération d’un sondage fait lors de la consultation démontre les priorités des intervenantes et intervenants au regard de différents leviers de développement. Soulignons que 19 % des points vont à la recherche et au transfert technologiques, 19 % au contrôle de la qualité, 18 % à la formation, 16 % à l’encadrement technique, 14 % à l’éthique de production et de la cueillette et 14 % à un meilleur lien avec les autres maillons de la filière. Il y a donc du travail à réaliser sur plusieurs plans. Cibles stratégiques et stratégies
1. Améliorer la diffusion de l’information sur
les marchés et sur les techniques, moyens
et coûts de production :
1.1 en créant un point de chute pour recueillir et
diffuser de l’information ;
1.2 en faisant participer, sur une base d’affaires, tous les maillons de la filière dans la création et
le fonctionnement de ce point de chute ;
1.3 en identifiant des intervenants qui peuvent
assurer une veille sur les marchés ;
1.4 en diffusant de l’information régulièrement auprès des producteurs pour que ces derniers
prennent en main leur mise en marché ;
1.5 en créant un comité technique conjointement
avec le MAPAQ, les producteurs et d’autres partenaires pour élaborer et/ou adapter des
fiches sur les techniques de production ;
1.6 en adaptant les formules de coûts de
production provenant de pays ayant développé
une expertise dans ce domaine.
2. Assurer un meilleur maillage entre les
producteurs et les acheteurs pour la vente
et la distribution de produits québécois :
2.1 en créant une structure multidisciplinaire à l’image des tables filières, afin que l’ensemble du secteur s’approprie le présent plan stratégique de développement en ce qui regarde la production, la promotion, la vente et la
distribution de produits québécois.
3. Encourager la mécanisation des entre-
prises :
3.1 en identifiant les besoins prioritaires ;
3.2 en dotant le secteur d’une banque d’informa-tion portant sur le transfert technologiques en
matière d’équipements, de développement de
techniques de régie, de recherche dans les
domaines de la génétique et de la phytochimie et d’adapter des équipements existants ;
3.3 en tissant des liens avec les groupes de producteurs qui expérimentent de nouveaux équipements et en permettant la diffusion
d’information sur les résultats de ces
expérimentations ;
4
3.4 en favorisant la coopération entre les producteurs au regard de l’achat et de
l’utilisation d’équipements en commun.
4. Assurer la formation et l’encadrement
technique :
4.1 en établissant les besoins de formation ;
4.2 en encourageant les producteurs à joindre sur
une base régionale un club d’encadrement
technique et un syndicat de gestion ;
4.3 en élaborant une formule adaptée, au point de vue économique, pour les producteurs artisans
ou pour ceux en phase de démarrage ;
4.4 en structurant une offre de formation qui
réponde aux besoins du secteur.
5. Ajuster la production aux critères de
qualité exigés par l’industrie de la
transformation et de la distribution :
5.1 en demandant à l’industrie en aval de la production de faire connaître clairement ses
critères de qualité;
5.2 en rendant les critères de qualité de l’industrie
compatibles à ceux du cahier de charges lié à la
certification biologique.
6. Positionner la production des plantes
médicinales comme une option de
diversification des entreprises agricoles :
6.1 en faisant connaître les possibilités de marchés
auprès des producteurs agricoles.
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Axe 2
DÉVELOPPER LA TRANSFORMATION
Les problématiques liées à la transformation qui sont
ressorties lors de la consultation individuelle
concernent le manque d’expertise, le manque d’outils
et de méthodes de contrôle de la qualité, ainsi que le
manque d’équipements et d’infrastructures de
transformation. Dans les améliorations possibles, les
personnes consultées ont souhaité qu’il y ait un
meilleur maillage avec la recherche et développement
et qu’une expertise dans le conditionnement et
l’extraction de produits soit développée.
La pondération du sondage faite lors de la con-
sultation indique les priorités suivantes concernant la
transformation : 25 % des points vont à
l’information, 24 % au contrôle de la qualité, 20 % à
la formation, 18 % à un meilleur lien avec les autres
maillons de la filière et 13 % à un meilleur
encadrement. Au regard de ces problématiques, les
travaux de la journée de réflexion ont permis de
dégager les cibles stratégiques et stratégies suivantes.
Cibles stratégiques et stratégies
1. Développer l’information sur l’approvision-
nement disponible au Québec :
1.1 en élaborant un portrait de l’approvision-
nement disponible au Québec ;
1.2 en mettant en place un guichet unique
d’information pour répondre aux besoins de
l’ensemble du secteur.
2. Trouver des moyens d’assurer la première
transformation des produits :
2.1 en regroupant l’expertise disponible quant aux séchoirs développés au Québec et ailleurs ;
2.2 en encourageant la mise en place d’équipement
de conditionnement et d’extraction dans les
régions productrices.
3. Assurer un contrôle de qualité dans le
processus de transformation des produits :
3.1 en déterminant dans l’ensemble de la filière les critères de qualité désirés au regard des
marchés ;
3.2 en différenciant le produit québécois sur les
marchés sur la base d’une qualité définie.
4. Évaluer la possibilité d’établir une usine de
transformation multifonctionnelle de type
coopératif au Québec :
4.1 en tenant compte du fait que ce projet doit à la fois répondre aux besoins des petits producteurs et des producteurs spécialisés ou à
grand volume.
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Axe 3
AMÉLIORER LA MISE EN MARCHÉ
Les problématiques liées à la mise en marché
relevées dans la consultation sont : le manque de
connaissance des marchés, le manque de contrôle de
qualité, le manque de promotion et l’absence d’une
classe spécifique pour la reconnaissance du statut des
plantes médicinales parmi les produits de la santé. La
consultation a également fait ressortir des
problématiques en ce qui a trait aux difficultés
d’approvisionnement, à la concurrence du marché
non biologique et aux contraintes liées à la
réglementation actuelle.
Les améliorations proposées le plus souvent étaient à
l’effet d’offrir une meilleure information sur les
marchés, de cibler quelques marchés, de favoriser
l’établissement d’un consortium pour une meilleure
gestion des approvisionnements, de développer un
réseau de mise en marché et d’améliorer la
concertation et la coordination entre les intervenan-
tes et intervenants de tous les maillons du secteur.
La pondération du sondage fait lors de la con-
sultation démontre les priorités suivantes au regard
de la mise en marché de produits : 31 % des points
vont à l’amélioration de l’information, 24 % à une
meilleure formation des conseillers-vendeurs, 23 % à
un meilleur lien avec les autres maillons de la filière
et 22 % à l’élaboration d’une réglementation qui
appuie davantage le développement du secteur.
Ce sondage a également permis de recueillir de
l’information sur les priorités quant aux marchés à
développer ainsi que sur la base marketing qui
devrait soutenir la promotion des produits. La
pondération du sondage concernant les priorités de
marché démontre que 54 % des points vont au
marché des produits de la santé, 18 % au marché des
produits neutraceutiques, 15 % au marché des
produits aromatiques et cosmétiques et 13 % au
marché des produits de la haute cuisine. La
compilation du sondage concernant la base
marketing des produits démontre que : 40 % des
points vont à la qualité du produit, 23 % à l’éthique
de production, 21 % à la qualité du service et 16 %
au prix. Les cibles stratégiques suivantes ont été
dégagées lors de la table ronde.
Cibles stratégiques et stratégies
1. Soutenir les démarches visant la reconnais-
sance légale d'un statut particulier et
d’allégations spécifiques pour les plantes
médicinales au Canada :
1.1 en favorisant la définition d’une position
québécoise et canadienne ;
1.2 en appuyant les représentations de la Guilde des herboristes auprès des autorités de Santé
Canada ;
1.3 en participant aux démarches visant la mise en place d’allégations spécifiques pour les plantes médicinales au Canada.
2. Développer la connaissance des marchés
local, national et international :
2.1 en mettant en place un guichet d’information qui s’occuperait de recueillir, d’analyser et de
diffuser l’information sur les marchés;
2.2 en évaluant la possibilité de mettre en place un
réseau de veille commerciale.
4
3. Élaborer des moyens pour améliorer
l’approvisionnement des marchés :
3.1 en se dotant d’une meilleure connaissance des
caractéristiques de l’offre québécoise existante
et potentielle;
3.2 en favorisant le regroupement de l’offre pour
en faciliter la commercialisation;
3.3 en mettant en place un groupe de type filière
qui pourrait s’occuper de la question de
l’approvisionnement des marchés.
4. Favoriser l’établissement de standard de
qualité :
4.1 en regroupant les connaissances relatives à la
qualité des plantes médicinales;
4.2 en mettant en place une démarche qui permettra aux intervenants du secteur de retenir des critères de qualité adaptés aux caractéristiques de l’industrie québécoise ainsi
qu’aux différents marchés;
5. Adopter un positionnement de haute
qualité pour soutenir la promotion et la
ventes des produits québécois :
5.1 en faisant de la qualité, l’élément de base dans
la promotion des plantes médicinales
québécoises;
5.2 en sensibilisant et en assurant la formation des
utilisateurs-vendeurs concernant la qualité
intrinsèque des produits québécois;
5.3 en identifiant certains produits québécois
porteurs pour faire la promotion de la qualité
offerte dans le secteur.
1
Axe 4
PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ DES ESPÈCES ET DES MILIEUX
Les problématiques liées à la sauvegarde de la biodiversité dégagées lors de la consultation individuelle sont : le manque d’encadrement des producteurs cueilleurs, le manque de connaissances sur les préjudices possibles et la confusion existante sur les marchés entre les produits de cueillette sauvage et ceux de culture biologique. Les améliorations possibles le plus souvent mentionnées vont dans le sens d’offrir une meilleure information au grand public, de développer et d’offrir une formation aux cueilleurs et de doter le Québec de mesures de contrôle concernant la protection des milieux naturels et la biodiversité des espèces. 1. Améliorer la qualité et la diffusion de
l'information sur les plantes médicinales et sur leur sensibilité à la récolte en milieu naturel :
1.1 en se dotant d’une organisation où sera centralisée l'information disponible sur les espèces de plantes médicinales;
1.2 en facilitant l'accès à l'information;
1.3 en organisant des ateliers sur la conservation des plantes (méthodes de cueillette, conservation après cueillette, problématique des espèces menacées, etc.);
1.4 en dressant un portrait du secteur et des plantes utilisées en médecine douce;
1.5 en élaborant des fiches techniques pour les différentes espèces (code d'éthique de récolte, moment de récolte, méthodes, etc.).
2. Promouvoir l'éducation des cueilleurs et de l'ensemble du marché sur les plantes médicinales :
2.1 en favorisant le regroupement des cueilleurs;
2.2 en organisant des ateliers éducatifs aux groupes;
2.3 en privilégiant l'éducation sur l'éthique de la cueillette, les techniques de récolte et le maintien des propriétés des plantes par un entreposage adéquat;
2.4 en produisant des documents éducatifs et/ou d'information.
3. Développer la recherche dans le domaine des plantes médicinales :
3.1 en intéressant les universités et d'autres partenaires à faire de la recherche sur les plantes médicinales;
3.2 en créant un fonds de bourse et de subvention de recherche sur les plantes médicinales provenant des profits de l'ensemble du marché.
4. Développer une stratégie de contrôle dans une optique de développement durable :
4.1 en favorisant la formation de coopératives de cueilleurs;
4.2 en formant un groupe de consultation pour l'établissement d'une certification biologique;
4.3 en intégrant des critères de certification tenant compte des impacts de la récolte;
4.4 en établissant des quotas de cueillette par espèce et par région qui seraient émis chaque année en fonction des données disponibles sur les recensements et les dynamiques de population des espèces en cause.
1
6. MISE EN ŒUVRE DU PLAN Pour donner au secteur des plantes médicinales
biologiques toutes les chances de succès dans la mise
en œuvre de son plan de développement, des
conditions de base devrait être réunies. Ainsi, la
démarche de mise en œuvre du plan devrait être bien
structurée. De même, l’obtention d’un large
consensus est nécessaire pour que le comité de suivi
puisse établir son plan d’action. Ce plan d’action
devrait déterminer un ordre de priorité et mettre en
place un échéancier. Les besoins communs à
l’ensemble de la filière devraient, de toute évidence,
occuper une place de choix dans l’établissement de
ces priorités. La constitution de plusieurs groupes de
travail serait souhaitable afin de mieux tenir compte
de la disponibilité et des intérêts de chacun. De plus,
un processus de suivi assorti d’indicateurs
d’avancement des travaux est primordial pour gérer
efficacement la mise en œuvre du plan.
Parmi les facteurs qui militent pour la réussite de la
mise en œuvre du plan, le facteur humain est à
prendre en considération. Ainsi, il serait important
que tous et chacun œuvrent dans un esprit de
concertation afin que l’intérêt général du secteur
prime sur les intérêts individuels. Dans ce sens, une
compréhension commune des enjeux du
développement du secteur par les membres du
comité de suivi sera déterminante. Au plan de la
participation, le comité de suivi devrait s’allier les
personnes les plus compétentes pour proposer des
solutions aux problématiques ciblées. Un autre
facteur de réussite consiste dans la reconnaissance
des apports des entreprises déjà établies dans le
secteur ainsi que dans le respect des valeurs de base
liées au développement du secteur.
Pour toutes ces raisons, le comité de suivi devrait
rendre la démarche de mise en œuvre la plus
transparente possible. À cette fin, un plan de
communication devrait être élaboré et réalisé. Enfin,
une rencontre avec les actrices et les acteurs de la
filière devrait être organisée chaque année afin de
rendre compte à ces derniers de l’état d’avancement
des travaux et de les informer sur des questions
communes à l’ensemble de la filière.
1
7. SOMMAIRE Le secteur des plantes médicinales biologiques du
Québec s'engage à faire de la qualité des produits la
pierre d’assise de toute action de développement. Les
valeurs associées à cette recherche de la qualité sont :
l’éthique de production, le respect de
l’environnement, le développement des
connaissances et de l’expertise, l’entraide et la
collaboration dans le respect de chacun et la
valorisation des produits québécois.
Le secteur des plantes médicinales biologiques est en
émergence au Québec. Les défis sont grands et les
perspectives prometteuses. En septembre 1998, un
comité formé de représentantes et de représentants
des principales organisations liées au développement
de la filière des plantes médicinales convenait de
mettre en place une démarche de réflexion
stratégique pour favoriser une meilleure cohésion du
développement du secteur. Cette démarche a donné
lieu au premier plan stratégique du secteur des
plantes médicinales biologiques au Québec.
Le comité, composé de représentantes et
représentants de la Fédération d’agriculture biologique
du Québec, de La Guilde des herboristes, de
FloraQuebeca, de l’Association des personnes-
ressources en alimentation saine, d’Agriculture et
Agroalimentaire Canada, de l’Union des producteurs
agricoles et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries
et de l’Alimentation du Québec en Estrie, a adopté une
démarche en trois phases, c’est-à-dire une phase de
consultation, une phase de réflexion stratégique et une
phase d’élaboration et de rédaction du plan stratégique.
La phase de consultation a permis à près de cent
personnes d’identifier les principales problématiques
de développement ainsi que les solutions possibles.
Cette phase a également permis de dégager quatre axes
à retenir pour le développement du secteur : le
développement de la production, le développement de
la transformation, l’amélioration de la mise en marché
et la protection de la biodiversité.
Par la suite, quarante personnes représentant d’une
façon équilibrée les divers milieux et tendances ont
participé à une journée de réflexion structurée à partir
des axes de développement. La journée de réflexion a
mis en lumière les changements environnementaux et
les problématiques de développement, pour proposer
ensuite des voies de solutions et finalement, pour
déterminer des stratégies à retenir pour le
développement du secteur.
Les participantes et participants ont fait ressortir
également trois besoins communs liés aux
problématiques exprimées lors de la consultation.
Ces besoins sont les suivants : doter le secteur d’une
structure organisationnelle, mettre en place un
guichet d’information et entreprendre une démarche
afin de dégager des critères de qualité communs
selon les marchés.
La somme des informations recueillies lors de la
consultation et de la journée de réflexion ont formé les
assises du premier plan stratégique du secteur. La
phase d’élaboration a été assumée par un comité
provisoire de suivi, formé de participantes et
participants à la journée de réflexion. Le plan présente
près de 20 pistes de développement ou cibles
stratégiques vers lesquelles les intervenantes et
intervenants devraient diriger prioritairement leurs
efforts.
Pour le secteur de la production, les cibles stratégiques
vont dans le sens d’améliorer la diffusion de
l’information, d’assurer un meilleur maillage entre
producteurs et acheteurs, d’encourager la
mécanisation, d’assurer la formation et l’encadrement
4
des entreprises et d’ajuster la production aux critères
de qualité exigés par l’industrie.
En ce qui concerne le secteur de la transformation, les
cibles sont à l’effet de développer l’information sur
l’approvisionnement, de trouver des moyens d’assurer
la première transformation des produits, d’assurer un
meilleur contrôle de la qualité et d’évaluer la possibilité
d’établir une usine de transformation multifonc-
tionnelle de type coopératif.
Pour l’amélioration de la mise en marché des produits,
les cibles sont à l’effet de soutenir les démarches visant
la reconnaissance légale d'un statut particulier pour les
plantes médicinales au Canada, de développer la
connaissance des marchés, d’élaborer des moyens pour
améliorer l’approvisionnement, de favoriser
l’établissement de critères de qualité et d’adopter un
positionnement de qualité pour soutenir la promotion
des produits.
Concernant la protection de la biodiversité des espèces
et des milieux, les pistes de développement retenues
sont l’amélioration de l’information, la promotion de
l’éducation des cueilleurs, le développement de la
recherche et l’élaboration d’une stratégie de contrôle
dans une optique de développement durable.
1
8. EXECUTIVE BRIEF The Organic medicinal plant community of Quebec
has opted to make "Superior Quality" the cornerstone
of all its future development activities. The values
associated with this commitment to high quality
standards are : manufacturing and production ethics,
organic certification, respect of all environmental and
ecological issues, educational factors, as well as
fostering full cooperation in the dissemination of
accumulated expertise, while protecting individual
rights, and of course, taking full cognizance of all
aspects of herbs harvested, both wild and cultivated.
The Natural Health Product field Organic Medicinal
Plant sector is currently sprouting profusely in Quebec.
The challenges are great, however the potential crop
promises to be even more fruitful than expected.
Last fall a dynamic committee was formed by grafting
the talents of a broad spectrum of a diverse cross-
section of Quebec organisations, (from both the public
and private sectors) of the Natural Health Products
Industry, to study a variety of growth strategies.
As legislation is being considered, this committee has
prepared a comprehensive and strategic plan to
optimize growth potential of this rapidly flourishing
industry.
This process resulted in the first comprehensive
master plan to facilitate cohesion among all
development initiatives within the sector and especially
to influence Health Canada to add a third dimension
between "Food" and "Drug" regulatory bodies, namely
: "Natural Health Products".
This seminal committee was composed of delegates
from :
� Quebec Organic Agriculture Federation (FABQ)
� Health Food Resource Consultant's Association
(APRAS)
� Agriculture and Agri-food Canada
� The Ministry of Agriculture, Fisheries and Food
of Quebec (MAPAQ)
� The leading Quebec Agricultural Union (UPA)
� FloraQuebeca (indigenous plant conservation
Association)
� Guilde des herboristes (Herborists guild)
This committee set up a three-phased process,
namely :
� Consultation
� Strategic Analysis
� Strategic Planning
Consultation
More than a hundred people were involved. They
identified a number of pragmatic solutions and
outlined the basic steps to be followed for the orderly
growth of this dynamic growth industry.
This exercise pointed out four (4) main development
cores.
1. Production Development (Growers of cultivated
herbs & gatherers of wild plants)
2. Processing Development (Manufacturing of
products)
3. Market Development Enhancement
4. Biodiversity Conservation (Flora and genetic pool)
As regards the Production development core, strategic
targets for growers and gatherers were identified as
follows :
� Improved dissemination of information
� Improved of communication amongst the various
groups (growers, gatherers, purchasers,
manufacturers, researchers, therapists, physicians,
pharmacist, concerned regulatory bodies, and of
course, the public at large).
4
� Updating and enhancing both Grower
Technologies and Gathering Techniques.
� Providing Consultation and Advice on high
standards and Training of personnel.
� Creating Quality Control & Industry Standards
and Systems for growers and gatherers.
As regards Processing Development core, identified
targets are :
� Improved information on available commodities
� Updating Knowledge and Research
� Improved Quality Control
� Setting Standards (Preparation, Measurements,
Labelling Packaging, Claims, etc.)
As regards the Market Development Enhancement
core, the aims are to :
� Establish a strong Lobby to gain legal
"recognition and credibility" for the entire
industry based on the "high quality standards"
� Establish dynamic Educational and Public Affairs
Organizations.
As regards the crucial Biodiversity core, the emphasis
must be on :
� Education (Delivering Courses at Agri Schools
and On-Site)
� Research and imparting accumulated Expertise (a
Web Site/Info-Booth)
� Sustainable Development.
Strategic Analysis
Following the Consultation Process in Longueuil,
October 16th 1998 entitled "Table ronde sur le
développement des plantes médicinales biologiques", a
group of forty, comprised of a broad cross-section of
virtually every sector of our industry, participated in
this "Think Tank" discussion, where "no leaf was left
unturned"! This strategic analysis process not only
"unearthed", but set in motion a "comprehensive
strategic plan".
Strategic Planning
A Provisory Follow-Up Committee was formed to
priorize and implement its Twenty-Point Plan",
namely : Secteur des plantes médicinales biologiques au Québec,
Plan stratégique de développement 2000-2007.
1
9. COLLABORATRICES ET COLLABORATEURS Arnason, John-Thor (46) Aubé, André (20) Audet, Huguette (42) Banville, Hélène (23) Bélanger, André (35) Bergeron, Charles-Eugène (8; 9; 42) Boisvert, Michelle (31) Bonn, Joël (13) Caron, Michel (33) Charron, Carole (2) Cloutier, Carole (1) Couillard, Line (43) Couture, Doris (19) Crispo, Serge (9; 10) Cusson, Claude (26) Fortin, Benoît (18) Gagnon, Caroline (8; 9; 40) Garneau, François-Xavier (47) Gaudet, Pierre (8; 38; 44) Gauvin, Michelle (9; 38; 45) Halikas, Dino (25) Hébert, Suzanne (42) Jullion, Florence (8; 40) Laberge, Danièle (14) Lacasse, Christian (45) Laflamme, Lucette (8; 9; 35) Lafrance, Denis (34) Lalancette, Clément (45) Lanctôt-Bédard, Valérie (40) Larouche, Bernard (36) Lemaire, France (15) Leroux, Alexandra (6) Marcoux, Arthur (44) Marineau, Kim (8; 9; 39) Massuard, Michel (3) Mathieu, Jacques-Henri (41)
Nadeau, Isabelle (32) Nantel, Patrick (39) Nicole, Maurice (30) O'Breham, Richard (9; 22) Petitpas, Sylvie (42) Pichette, Françoise (8; 31) Pilozzi, Bruno (5; 12) Poirier, Jean-Luc (8; 9; 45) Poot, Inge (24) Provost, Marie (16) Renaud, Alain (17) Richard, Jeannot (7) Rioux, Alain (9; 42) Rivard, Robert (9; 11) Robertson, Johanne (29) Sansregret, Locana (21) Schneider, Anny (27) Thibault, Monique (45) Valiquette, Jean-Michel (4; 37) Yelle, Michel (48) Zayat, Mikaël (28)
1
GROUPES AD HOC ET COMITÉS, ENTREPRISES ET ORGANISMES Groupes ad hoc et comités
1) Groupe 1 : futures et jeunes entreprises produisant et/ou transformant des plantes médicinales pour moins de 6 500 $ au sortir du champ (15 répondants)
2) Groupe 2 : jeunes entreprises produisant et/ou transformant des plantes médicinales pour plus de 6 500 $ au sortir du champ (15 répondants)
3) Groupe 3 : entreprises ayant une expérience de culture et représentant un potentiel significatif de production de plantes médicinales (3 répondants)
4) Groupe 4 : entreprises établies depuis plus de 5 ans et réalisant des activités économiques basées sur des plantes médicinales pour plus de 6 500 $ au sortir du champ (5 répondants)
5) Groupe 5 : entreprises et organisations autochtones au Québec s'intéressant au développement des plantes médicinales (14 répondants)
6) Groupe 6 : organismes québécois de certification biologique (4 répondants)
7) Comité de gestion du Programme d'appui à la concertation en agroalimentaire MAPAQ
8) Comité organisateur de la Table ronde sur le développement des plantes médicinales biologiques au Québec
9) Comité provisoire de suivi de la Filière plantes médicinales biologiques
Entreprises
10) Coop de solidarité Herbes des âges, St-Étienne-de-Bolton
11) Coop de producteurs agrobiologiques de Papineau, Ripon
12) Indigeno Development Corporation inc., Montréal
13) Institut international de lecture dynamique (IDRI), Magog
14) L’Armoire aux herbes inc., Ham-Nord
15) L’Herbothèque inc., Ham-Nord
16) La Clef des champs inc. L'École buissonière enr., Val-David
17) Laboratoire Druide, Pointe-Claire
18) Léo Désilets, maître-herboriste inc, Scotstown.
19) Les Produits Indigènes inc., Danville
20) Les Produits Naturels Magistral, inc, Blainville
21) Librairie Agri-Info, Warwick
22) Mycoflor inc., Stanstead
23) Natura Signa, herboristerie du Québec enr., Bic
24) Richters inc., Goodwood, Ontario
25) Robert & fils inc., Montréal
26) Trans-Herb-E inc., Longueuil
Organismes
27) Académie de phytothérapie du Canada
28) Alliance des producteurs d'huiles essentielles du Québec
29) Association d'affaires des premiers peuples
30) Association des diplômés en naturopathie du Québec
31) Association des personnes-ressources en alimentation saine (APRAS)
32) Association des producteurs de ginseng du Québec (APGQ)
33) Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière
34) CEGEP de Victoriaville
35) Centre de recherche et de développement en horticulture Agriculture et Agroalimentaire Canada
36) CREDETAO, Papineauville
37) CRIFA, Coaticook
38) Fédération de l'agriculture biologique du Québec (FABQ)
39) FloraQuebeca
40) Guilde des herboristes
41) MAPAQ, Direction de développement des marchés
42) MAPAQ, Direction régionale de l'Estrie
43) Ministère de l'Environnement, Direction de la conservation et du patrimoine écologique
44) Table filière biologique, secrétariat-coordination (MAPAQ)
45) Union des producteurs agricoles (UPA)
46) Université d’Ottawa, Faculté des sciences
47) Université du Québec à Chicoutimi, laboratoire LASEVE
48) Université Laval, FSAA, Centre de recherche en horticulture
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES OLIVER, P. & D. The business of herbs, bimensuel,
vol. XV, nos 1 à 6; vol. XVI, nos 1 à 6; vol.
XVII, no 1, mars 1997 à mars 1999,
Northwind Farms Publications, NM, États-
Unis
ZINS, BEAUCHESNE et associés. Étude de marché
sur les nouvelles utilisations industrielles des
productions végétales, agricoles, forestières et marines,
CQBV, juin 1997, 147 p.
COGESCO. Analyse du marché des plantes aromatiques et
médicinales, CREDETAO, février 1997, 58 p.
NYIRAMANA-LUNIANGA, Marie. Stratégies de
mise en marché des huiles essentielles québécoises,
UQAC, sept. 1991, 157 p
ROY, Zachée. Compte rendu d'une mission effectuée en
France; thème : Les méthodes de production, de
transformation et de commercialisation des plantes
aromatiques et médicinales en France, nov. 1980,
MAPAQ, 33 p.
ROY, Zachée, Potentialités de développement de certaines
plantes au Québec pour fins alimentaires, industrielles,
agricoles, pharmaceutiques et artisanales, MAPAQ,
janvier 1979, 43 p.