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REPOBL IKANI MADAGAS IKARA Tanindrazana Fahafahana Fandrosoana ____________________________ PRIMAT URE - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - EQUIPE PERMANENTE DE PILOTAGE DU PLAN DACT ION POUR LE DE VELOPP EMENT RURAL (EPP/PADR)

PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL

Edition 2008 1

Vous pouvez avoir la meilleure stratgie du monde, l'excution fait 90 % du succs. (Brittain, Alfred, IIIrd),

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AVANT PROPOS Aprs ladoption, en Conseil des Ministres, du dcret 2006-278 le 05 mai 2006, dfinissant en son article 1 le Programme National de Dveloppement Rural (PNDR) comme le document rfrentiel de base tous les programmes et projets de dveloppement rural, llaboration des programmes dtaills correspondant sa mise en uvre particulirement au niveau des rgions a t poursuivie. Les 22 Programmes Rgionaux de Dveloppement Rural (PRDR) ont t ainsi finaliss en 2007 et ont servi de cadre de programmation, de coordination et de suivi-valuation des interventions des organismes et des projets/programmes de dveloppement rural au niveau rgional. Cette rgionalisation du PNDR mene selon une approche participative au niveau des Groupes de Travail pour le Dveloppement Rural (GTDR) visait (i) son appropriation par tous les institutions et acteurs rgionaux, (ii) la considration des spcificits et des priorits rgionales, (iii) la mise en cohrence de toutes les interventions et le dcloisonnement des sous secteurs de dveloppement rural. Sa spatialisation rpond la coordination de lamnagement du territoire visant satisfaire les besoins des secteurs de dveloppement et la prservation des ressources naturelles. Avec la sortie du Madagascar Action Plan , un plan sur cinq ans, qui reflte les huit engagements permettant de faire sortir le pays de la pauvret actuelle et de faire un saut qualitatif, le PNDR trouve toute son utilit du fait que : (i) les analyses (pauvret, politiques existantes ) faites dans le PNDR restent encore entirement valables ; (ii) les orientations, les axes stratgiques et les groupes de programmes du PNDR salignent et dtaillent les engagements et les dfis de dveloppement rural du MAP ; (iii) lapproche rgionale et spatiale du PNDR par sa rgionalisation servent mettre en cohrence les programmes sectoriels avec les priorits rgionales et dcloisonner les sous secteurs de dveloppement rural. Cette rdition du PNDR savre donc ncessaire pour faciliter (i) llaboration des programmes sectoriels pour limplmentation du MAP selon lapproche sectorielle et (ii) la dfinition du cadre de coordination de tous les partenaires uvrant dans le dveloppement rural. Les mmoires didentification pour les units de projets prioritaires dfinies dans les PRDR permettront dlaborer leurs cots et de les planifier par rapport au cadrage budgtaire dfini par les programmes sectoriels. 3

SIGLES ET ACRONYMESACORDS A.O.C ACP AES AGOA ANDEA APE BAMEX BNGRC BVPI CFAMA CIO CIOV CITE CNC CNMF COI COMESA CTD CTH DRDR EPP FANOME FAO FDA FDL FER FERHA FID FOFIFA GCV GIRE GTCAppui aux Communes et Organisations Rurales pour le Dveloppement du Sud Appellation dOrigine Contrle Afrique, Carabe, Pacifique Alimentation en eau dans le Sud African Growth and opportunity Act Autorit Nationale de lEau et de lAssainissement Accords de Partenariat Economique Programme dExpansion du March et du Commerce Bureau National de Gestion de Risques et des Catastrophes Programme Bassins Versants Primtres Irrigus Centre de Formation Applique au Machinisme Agricole Comit Interministriel dOrientation Comit Interministriel dOrientation et de Validation Centre dInformation Technique et Economique Comit National de Coordination Comit National de Micro finance Commission de lOcan Indien Common market of East ad southern Africa Collectivit Territoriale Dcentralise Centre Technique Horticole Direction Rgionale du Dveloppement Rural Equipe Permanente de Pilotage Fandraisana Anjara NO Mba Entiko Food and Agriculture Organisation Fonds de Dveloppement Agricole Fonds de Dveloppement Local Fonds dEntretien Routier Fonds dEntretien des Rseaux Hydro Agricoles Fonds dIntervention pour le Dveloppement Foibe-pirenena momba ny Fikarohana ampiharina aminny Fampandrosoana ny Ambanivohitra (Centre National de la Recherche Applique au Dveloppement Rural) Grenier Commun Villageois Gestion Intgre des Ressources en Eau Groupes Thmatiques Centraux

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GTDR GVT IEC ISDH LPDR MAP MAEP MCA MECI MEEFT MENRS MIT MNT MPRDAT OMC OMN ONG OP OPA OPCI PADANE PADR PAE PAI PCD PDC PE3 PGDI PGE PHBM PIB PIC PISA PIP PLAE PLPA PNBVPI

Groupe de Travail de Dveloppement Rural Gouvernement Information-Education-Communication Indicateur Sexo-spcifique de Dveloppement Humain Lettre de Politique de Dveloppement Rural Madagascar Action plan Ministre de lAgriculture, de lElevage et de la Pche Millenium Challenge Account Ministre de lEconomie du Commerce et de lIndustrie Ministre de lEnvironnement des Eaux et Forts et du Tourisme Ministre de lEducation Nationale et de la Recherche Scientifique Moyens Intermdiaires de Transport Maladies Non Transmissibles Ministre auprs de la Prsidence charg de la Dcentralisation et de lAmnagement du Territoire Organisation Mondiale du Commerce Office Malgache de Nutrition Organisation Non Gouvernementale Organisation Paysanne

Organisation Professionnelle AgricoleOrganisme de Coopration Inter Communale Projet dAmlioration et de Dveloppement Agricole dans le Nord Est Plan daction du Dveloppement Rural Plan d'Action Environnemental Programme dAppui Intersectoriel Plan Communal de Dveloppement Projet de Dveloppement Communautaire Programme Environnemental 3 Programme de bonne Gouvernance et de Dveloppement Institutionnel Politique Gnrale de lEtat Projet du Haut Bassin du Mandrare Produit Intrieur Brut Ples Intgrs de Croissance Programme Intgr de Scurit Alimentaire Programme dInvestissement Public Projet de Lutte Anti Erosive Projet de Lutte Prventive Antiacridienne Programme National des Bassins Versants/Primtres Irrigus

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PNDD/ PN2D PNDR PNS PNUD PPP ou 3P PPRR PRBM PRDR PSDR PSFH PST PTMR ROR SADC SAHA SAP SAPM SDAGRE SEECALINE SICIAV SIRSA SNMF Task force TPP USAID VIH/SIDA

Programme National de Dcentralisation et de Dconcentration Programme National du Dveloppement Rural Programme de Nutrition Scolaire Programme des Nations Unies pour le Dveloppement Partenariat Public Priv Projet de Promotion des Revenus Ruraux Projet de Rhabilitation du Bas Mangoky Plan Rgional de Dveloppement Rural Programme de Soutien au Dveloppement Rural Projet de Structuration de la Filire Horticole Programme Sectoriel Transport Programme de Transport en Milieu Rural Rseau des Observatoires Ruraux Southern Africa Development Community SahanAsa Ho fampandrosoana ny Ambanivohitra Systme dAlerte Prcoce Systme des Aires Protges de Madagascar Schmas Directeurs dAmnagement et de Gestion des Ressources en Eau Surveillance et Education des Ecoles et des Communauts en matire dAlimentation et de Nutrition Elargie Systme dInformation et de Cartographie sur lInscurit Alimentaire et la Vulnrabilit Systme dInformation Rurale et de Scurit Alimentaire Stratgie Nationale de Micro Finance Groupe de Travail Taxe sur les Produits Ptroliers United States Agency for International Development Virus dImmunodficience Humaine/ Syndrome Immuno Dficitaire Acquis

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INTRODUCTION

Llaboration du Programme National de Dveloppement Rural (PNDR) se rfre fondamentalement la Vision Madagascar Naturellement . Elle sinscrit dans le cadre de la mise en uvre de la Politique Gnrale de lEtat (PGE). En effet, le Dveloppement Rural a t retenu comme une des priorits de lEtat. Dans ce cadre, la Primature a t charge dlaborer le Programme National de Dveloppement Rural qui doit intgrer toutes les interventions en cours dans le secteur. La formulation du Programme National de Dveloppement Rural (PNDR) susceptible de concerner lensemble de toutes les interventions en faveur du secteur rural, consiste produire un document de rfrence qui rappelle et prcise les orientations politiques et stratgiques en matire de dveloppement rural, met en exergue la coordination et la mise en cohrence des interventions des divers partenaires techniques et financiers tant au niveau national quinternational et fournit les lments de suivi valuation stratgique et oprationnelle.

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- LE PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL OU LE PNDR : Le PNDR peut tre considr comme la mise jour du rfrentiel du PADR (Plan dAction pour le Dveloppement Rural). A ce titre, il capitalise les acquis de ce dernier tout en lactualisant. Le PNDR est un document dorientation du dveloppement rural, pour garantir la diffusion des bnfices de la croissance dans le pays profond. Il est conu pour permettre dharmoniser et de coordonner les interventions sectorielles et rgionales. Il est aussi labor pour mobiliser les parties prenantes autour de la thmatique du dveloppement rural afin dobtenir une synergie des programmes et des interventions. Le PNDR est un moyen dintervention de lEtat pour organiser le dveloppement rural, pour cadrer et prciser les orientations nationales et celles des rgions. Il garantit la cohrence intersectorielle, l'articulation des dmarches et la synergie des interventions en milieu rural.1.1 VALEUR, PORTEE ET CHAMP DAPPLICATION

Le PNDR concerne le monde rural dans sa globalit. Aussi, ce document sintresse t-il aux activits agricoles (agriculture, levage et pche), aux activits de conditionnement, de stockage et de transformation des produits locaux ainsi quaux services, lhabitat et lenvironnement, aux quipements socio ducatifs, commerciaux et touristiques, au domaine forestier...1.2 CONTENU

Le document intitul Programme National de Dveloppement Rural ou PNDR rpond aux caractristiques suivantes : Le PNDR donne des indications sur les orientations en termes de politique et d'organisation institutionnelle. Il tient compte des orientations politiques rcentes du Gouvernement (e.g. la dcentralisation avec la mise en place des rgions et leur rle en matire de dveloppement, le rle du secteur priv, la concrtisation du Partenariat Public-Priv (3P), etc. ) ; Le PNDR traduit les orientations fixes dans les documents de rfrence et dorientation existants qui s'adressent toutes les parties prenantes en matire de dveloppement rural au niveau national et au niveau des 22 rgions existantes ; Le PNDR nest pas un document de projet (au sens de document prsentant les dtails de la mise en uvre oprationnelle des interventions), mais il indique la nature des interventions, le mode opratoire (comment, quel niveau, par qui). Eu gard ce qui prcde, le PNDR comprend les points suivants :

Cest un programme national intersectoriel. Cest aussi un document cadre, un rfrentiel pour tous les programmes sectoriels nationaux, un guide pour laction rgionale et locale. Il sadresse tous les intervenants publics et privs uvrant pour le dveloppement rural : dpartements ministriels, collectivits territoriales, oprateurs du service public, oprateurs de projets, producteurs de tous sous secteurs, associations et agences de dveloppement rural.

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La vision du monde rural qui donne limage finale du monde rural lhorizon 2020 et la vision intermdiaire en 2010 ; Le contexte de la pauvret rurale travers lanalyse de la problmatique et des dterminants de la pauvret rurale, avec la situation gnrale de la pauvret, les rponses actuelles au niveau national ; Les enjeux et les dfis ; Les grandes orientations du dveloppement rural ; La mise en uvre du PNDR.1.3 DEMARCHE

La mthodologie adopte comprend essentiellement :

pour

llaboration

du

PNDR

Une phase prliminaire relative des activits de collecte et de capitalisation des documents existants devant permettre llaboration de lorientation gnrale ; Des phases de mise en cohrence avec les autres grands programmes nationaux et les interventions des diffrents partenaires techniques et financiers qui sinscrivent dans la politique gnrale de lEtat ; Une phase dlaboration proprement dite avec un systme de restitution / validation au fur et mesure de lavancement, donc assortie de mise en cohrence itrative avec les autres exercices en cours ; A lissue de la validation et de la prsentation du document de la premire phase au niveau Conseil des Ministres, llaboration des programmes dtaills correspondant la mise en uvre particulirement au niveau des rgions a t poursuivie. 17/02/2011

Ainsi, ce document est le produit dune dmarche de collecte et de capitalisation des documents de rfrence et dorientation existants ayant pour objet le secteur rural (PADR, documents de politique sectorielle, documents de projets des diffrents programmes nationaux en cours ou en prparation, diffrents accords internationaux). Les ides de base issues de cette approche ont t mises en cohrence, puis analyses en vue dintgrer les nouvelles dimensions formules dans Vision Madagascar Naturellement . Linventaire des problmes en milieu rural et des dterminants de la pauvret a abouti llaboration de larbre des problmes. La conjugaison de larbre des problmes et des rponses actuelles a aid lidentification des dfis et la formulation des enjeux. Les rflexions menes par le task force charg de llaboration du document ont permis de formuler les grandes orientations du dveloppement rural, les axes stratgiques et les programmes y affrents.

Cette dmarche est illustre par le schma suivant :

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- VISION DU MONDE RURAL2.1 SITUATION PRESENTE DU MONDE RURAL

La perception actuelle du monde rural met en premier plan lnorme potentiel en agriculture, levage et pche, mines, bois, avec des paysans travailleurs, facile former et en face, la pauvret. La majorit de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvret avec moins de 2133 calories par jour et a un revenu journalier nettement infrieur 1 dollar US. Linscurit alimentaire fait partie de leur quotidien et ce, cause du niveau de leur revenu nettement infrieur la moyenne nationale. Les donnes de lenqute permanente auprs des mnages (EPM) permettent destimer que la proportion de la population qui consomme moins de 2300 calories par jour tait de 62% en 1999. Lenqute dmographique et de sant (EDS 2003-2004) conclut pour sa part que 45% des enfants de moins de trois ans souffrent dun retard de croissance (malnutrition chronique) et 22% de malnutrition svre. Par ailleurs, la malnutrition est estime affecter 42% des femmes enceintes et allaitantes, ce qui conduit la naissance et la croissance denfants euxmmes atteints de dnutrition et fragiles. Cette situation est aggrave par linsuffisance de bonne gouvernance car les services la base sont loigns et le niveau du personnel de terrain insuffisant. Lconomie rurale est ferme et faiblement intgre dans lconomie mondiale. Lesprit de prdation (cueillette) et de spculation est encore prsent chez les ruraux et les oprateurs. La transformation des produits agricoles et miniers reste embryonnaire. Les produits sont peu comptitifs. Le systme rural est fragment et peu organis. Les liens essentiels entre la production, la transformation et la 17/02/2011

commercialisation sont flous. Les agriculteurs et leurs associations nont presque pas la possibilit daccder aux informations techniques, commerciales et managriales. La logistique est faible en matire dintrants, dappui conseil et dapprovisionnement. En amont, les points de vente des facteurs de production et laccs au capital aussi bien financier que foncier font dfaut. En aval les infrastructures de stockage, de conditionnement, de transformation, de marchs manquent. La permanence de deux types dconomies, avec dune part, lagriculture de subsistance difficilement ouverte aux innovations et nintgrant pas suffisamment lconomie de march, rend difficile la production de cultures viables, commercialement capables de gnrer des revenus pour amliorer les conditions de vie. Cette situation est lorigine de limportation des produits alimentaires de base comme le riz. Dautre part, lconomie vivrire marchande mergente aux alentours des grandes agglomrations et des sites touristiques alimente les besoins du march notamment les grandes surfaces et les grands restaurants. Elle commence tre sollicite par lexportation : cas de la pomme de terre, du haricot vert, du cornichon et des pices (piments, oignons, gingembre). En expansion, cette conomie marchande est lorigine de la diversification de la production et du dveloppement des initiatives, en rpondant aux problmes fonciers par une gestion intensive de lespace rural. Elle prfigure les transformations venir de lensemble des campagnes. Le vieillissement et le mauvais entretien des cultures dexportation sont lorigine de la baisse de la production et de la mauvaise qualit. Seuls, la vanille et le litchi, appuys par les projets bilatraux ou multilatraux, connaissent un regain dessor avec lapparition de nouvelles plantations. Le caf souffre de la concurrence internationale et de la dtrioration 10

des termes de lchange ainsi que des effets de la nationalisation sont les principales causes. La dgradation de lenvironnement due aux feux de brousse successifs est lorigine de la baisse de la fertilit des sols, de la rgression des parcours servant de pturage et de la dtrioration des rseaux hydro agricoles. Lenvasement des barrages et des canaux entrane lensablement des rizires, la rupture des digues et provoque des inondations Le monde rural reste soumis aux catastrophes et flaux naturels: cyclones, inondations, scheresse, organismes nuisibles et maladies. Bien que ferm, peu productif tant en quantit quen qualit, faiblement valoris et insuffisamment pourvu de logistique, faiblement intgr (agro industries alimentaires et non alimentaires, tourisme, industries textiles, transformation de produits miniers), ce monde rural est riche en potentiel tous gards.2.2 DES IMAGES DU MONDE RURAL A TERME

les dlibrations. Le dveloppement rural est incontournable. La diminution du clivage villes/monde rural sera une ralit. Ces perspectives se traduisent par la rduction de la pauvret de 50%, le relvement du niveau dinstruction de la population, lamlioration de la sant dont limpact sera lamlioration de la capacit de production de chaque individu et enfin, la rduction sinon la suppression du foss qui spare la ville et les campagnes. Les infrastructures rurales comme les silos communaux et rgionaux, les rseaux hydro agricoles, les marchs centraux, les agro-cities, les zones franches spcifiques et en ce qui concerne les aroports et ports, les terminaux spcifiques tels que les entrepts frigorifiques seront disponibles et accessibles. Au plan socio ducatif, lenseignement agricole dans les coles, lincitation et la formation des paysans aux questions minires, la cration de filires mines et gologie dans les lyces techniques, la formation professionnelle (agriculture, textile, pierres, tourisme), le renforcement de la recherche agricole, les chaires universitaires sur la production alimentaire, le textile et le tourisme, les instituts pour la technologie alimentaire, le renforcement de Icole Agronomique, loprationnalisation de tous les tablissements agricoles et le transfert de technologie seront effectifs. Lenvironnement de la production sera amlior par - (i) la mise en place dun label A.O.C bas sur les normes et qualits dfinies par les services du conditionnement et/ou celles demandes par les clients, - (ii) lacclration de lenregistrement des terrains agricoles, - (iii) la mise en place de systme de financement et de crdits ruraux, de mesures dincitation fiscale pour tous les secteurs, de taxes foncires modulables selon lutilisation des terrains, de renforcement de 11

2.2.1

Perspectives 2020

La Vision Madagascar Naturellement donne, lhorizon 2020, une image de pays vocation agricole dot dune agriculture de march avec une agriculture industrielle diversifie satisfaisant lalimentaire et le non alimentaire, tourne vers lexportation et lconomie de services (tourisme, crdit agricole, etc.). Les paysages, les villes et les villages seront florissants. La nature est protge et valorise par lhomme. La population vit et travaille en paix dans des conditions humaines. Le pays est reconnu dans le monde pour ses produits naturels et sa biodiversit. Lhomme, acteur principal, est au centre de toutes 17/02/2011

la scurit rurale, - (iv) linstallation dun Conseil conomique de Madagascar constitu par les reprsentants des secteurs cls: industries agro-alimentaires, textile, mines, tourisme, zones franches.

Une Vision pour Madagascar et ses Rgions 1 7.Objectifs conomiques gnrauxa) Passage dune conomie de subsistance une conomie de march b) Prolongement de Iconomie rurale vers lconomie industrielle : agro-industrielle alimentaire et autres (pharmaceutique, cosmtique, textile, transformation des produits miniers) et Iconomie de services (tourisme, crdit agricole, etc) c) Augmentation des exportations

Une Vision pour Madagascar et ses Rgions 1 8. Objectifs conomiques spcifiques1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Augmentation de la production agricole (riz,manioc, ...) de 100 % en 5ans et 200% en 10 ans Augmentation des exportations agricoles (vanille, girofle,crevettes, ...) de 100% en 5 ans et 150 % en 10 ans Dveloppement de la production agro-industrielle alimentaire (conserves de fruits, sucre, rhum ...) de 50% en 5 ans et de 150% en 10 ans Dveloppement de la production agro-industrielle non-alimentaire (huiles essentielles, matires textiles, ...) de 50% en 5 ans et 200 % en 10 ans Laugmentation de la production de pierres transformes (prcieuses et non prcieuses) de 50% en 5 ans et de 200 % en 10 ans Laugmentation de la production textile industrielle de 50% en 5 ans et de200% en 10 ans Laugmentation du nombre annuel de touristes (2003:160.000) 400.000 en 5 ans et 800.000 en 10 ans

Prolongement de la chane des valeurs !

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2.2.2

Horizon 2010, vision intermdiaire

Un horizon intermdiaire a t fix par le Plan Directeur Quinquennal pour le Dveloppement Rural. Conu pour acclrer la croissance de l'conomie rurale et pour rduire la pauvret en milieu rural de manire marquante (de moiti), ce Plan prvoit une phase de dmarrage rapide et des rsultats quantifiables prcoces. Lobjectif du Plan est de fournir une perspective et une stratgie d'action dterminante pour d'autres efforts et plans dj conus et qui sont en cours de mise en uvre. Il offre une approche de gestion des ressources clairement dfinie, destine maximiser les efforts axs sur le march et qui sont cruciaux pour acclrer le dveloppement rural et de manire viable. Le Plan prvoit daboutir deux rsultats marquants: 700 000 mnages ruraux (3,5 millions de personnes) vont quitter le seuil de pauvret pour intgrer un milieu alimentaire garanti; et 350 000 mnages (1,75 millions de personnes) vont tre engags dans des systmes alimentaires plus formels, reposant sur le march, augmentant de la sorte le revenu de leur mnage de 100% (doublement des revenus). Le Plan comprend des objectifs spcifiques pour gnrer, encourager et soutenir l'mergence d'un grand nombre de producteurs et dindividus ayant un esprit d'entreprenariat et tourns vers le march, dans l'ensemble des rgions rurales de Madagascar, ainsi que la cration dun environnement favorable comprenant: Des associations et coopratives volontaristes, srieuses, durables, qui sont cres pour des raisons 13

internes solides et non pas pour des gratifications ou des incitations externes; Des structures gouvernementales lgres, efficaces et orientes vers le service, voues travailler pour le dveloppement communautaire et allger les procdures administratives; Des communauts de gens riches en informations, disponibles apprendre et changer les expriences et qui ensemble, identifient les problmes, dcident des actions prendre et mettent en uvre des solutions au moyen de ressources internes; Des rseaux de communauts qui crent des opportunits conomiques les uns pour les autres et qui dveloppent encore davantage un sens d'interdpendance et de cohsion rgionale voire nationale.

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- CONTEXTE DE LA PAUVRETE RURALE3.1 SITUATION GENERALE DE LA PAUVRETE RURALE

Pour 85%, la population est rurale et 73,2% vivent de lactivit agricole alors que le monde rural ne reprsente que prs de 30% du PIB. Son taux daccroissement dmographique de 2,3% est infrieur la moyenne nationale qui est de 2,8%. En dpit de cela, le taux daccroissement dmographique reste suprieur au taux de croissance de la production agricole, 1% entre 1985-1999. Cette situation illustre les difficults du monde rural en gnral et de son conomie en particulier. Madagascar fait partie des 88 pays classs dans la catgorie des pays faible revenu et dficit vivrier (PFRDV), et inscurit alimentaire chronique touchant 59% de la population en 1993 pour passer 65,4% en 2001, (soit 66,6% de la population rurale et 59,6% de la population des grands centres urbains). Concernant le taux de pauvret, il a t de 80,7% aprs la crise sociale de 2002. La relance de lconomie en 2003 a fait flchir ce ratio 73,6%. A cause de la dprciation de la monnaie locale entre 2003 et 2004, le ratio de pauvret a augment et pass 74,1%. Cette hausse du ratio de pauvret est plus remarquable en milieu urbain car ce sont surtout les salaris (individus revenus fixes) qui subissent les effets nfastes de linflation contrairement aux indpendants (individus revenus variables). Les pauvres du milieu rural sont en gnral de petits exploitants agricoles de type familial. Leur situation continue de se dgrader. Linsuffisance de llargissement des bases productives de dveloppement rural comme la faiblesse des rendements agricoles, linscurit foncire, le faible accs aux moyens de production et au crdit en est la cause.

En outre, ils sont vulnrables, car plusieurs facteurs les exposent linscurit alimentaire ou la sous-alimentation ou les empchent de faire face ces situations. Ce sont la dgradation de lenvironnement et des facteurs de production, linscurit foncire et le systme de production bas sur lagriculture de subsistance. Le taux dincidence de la pauvret varie fortement selon le milieu. La proportion des pauvres dans la Capitale est estime cinq fois moindre par rapport dautres zones comme en milieu rural des anciens faritany de Fianarantsoa, de Toliary ou de Toamasina. Il faut aussi souligner que la prvalence de la sous-alimentation est leve, 37%. Ce taux est dtermin par le dficit nergtique alimentaire et les besoins nergtiques minimaux moyens. Dans les zones faible taux de pauvret, force est de constater une taille moyenne des mnages significativement infrieure la moyenne nationale. De plus, les chefs de mnages y semblent plus instruits et ont en termes de proportion, moins denfants de moins de cinq ans. Ainsi on peut dire que les facteurs dterminants de la pauvret sont : - (i) la taille du mnage, - (ii) lenclavement du fokontany, - (iii) le niveau de scolarit du chef de mnage et, - (iv) la non existence dinfrastructures socio-conomiques (coles, centres de sant, adduction deau potable, lectrification.).3.2 PROBLEMATIQUE DU MONDE RURAL

Les opportunits comme les contraintes ont t traites en dtail par les rflexions aux niveaux national et rgional dans le cadre du processus PADR. Les questions dimportance 15

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nationale en matire de dveloppement rural revtent les dimensions suivantes :3.2.1 Dimensions rformes institutionnelles

La rpartition des comptences territoriales, linadquation de lutilisation des ressources et leur mauvaise coordination due une planification insuffisante, au manque dinformation et lobsolescence des textes sont les principales contraintes institutionnelles au dveloppement rural.3.2.1.1 Dcentralisation : rpartition des comptences

pour la mise en uvre des diffrents plans de rforme (plan social, rinsertion, redploiement gographique). Les actions sont trop lentes par rapport la politique volontariste prne dans la conduite des rformes institutionnelles devant permettre la cration dun climat favorable au dveloppement des initiatives prives.3.2.1.4 Insuffisance de capacits et inadquation des ressources

Linsuffisance de capacits et linadquation des ressources sont lies : A la faible capacit institutionnelle et organisationnelle des services publics et des collectivits pour assumer les fonctions prennes de lEtat ; Au plthore de personnel non qualifi, linsuffisance de ressources comptentes, au vieillissement du personnel d au gel des effectifs, la mauvaise rpartition des moyens financiers, humains et matriels (moyen de dplacement, matriels de bureau, budget) conjugu une forte concentration dans les grands centres urbains et les zones des projets ; Au budget allou au secteur agricole qui nest pas en rapport avec la priorit quon lui accorde ; A la distorsion entre les missions de lEtat et la qualit de ses infrastructures de service public ; Ainsi qu la difficult pour lEtat dhonorer les fonds de contrepartie des projets.3.2.1.5 Affectation des ressources non planifie et mal coordonne

La rpartition des comptences entre le pouvoir central et les collectivits territoriales dcentralises nest pas bien dfinie. La mise en uvre de la dcentralisation est un processus qui sinscrit dans la dure.3.2.1.2 Lacune dinformation

La lacune du systme dinformation pour toutes les parties prenantes (paysans producteurs, privs) ne permet pas aux territoires ruraux daccder aux connaissances et aux comptences offertes dans ce domaine.3.2.1.3 Incomprhension et difficults dapplication des rformes institutionnelles

Lincomprhension et les difficults dapplication des rformes institutionnelles sont issues de la faible internalisation des orientations et des mesures de restructuration par les agents des services publics centraux et dconcentrs propos des nouveaux rles de lEtat, du Secteur priv... Lhsitation des agents des services publics est cause par linsuffisance de vulgarisation du sens et des implications des rformes. Le cot dassainissement des effectifs des Administrations publiques est trs important et les risques de crise sociale rels 17/02/2011

Laffectation des ressources nest pas planifie et est mal coordonne car : 16

Les fonds dinvestissement public ne sont encore pas rpartis selon les orientations relles dune politique et dun plan concert de dveloppement ; La coordination des actions de dveloppement rural et de scurit alimentaire est insuffisante ; La politique de recherche/vulgarisation reste insuffisamment appuye et ncessite une meilleure coordination.3.2.1.6 Obsolescence des textes ruraux

3.2.2.2

Faible structuration du monde rural et tissu

conomique peine esquiss

Le monde rural est peu structur et le tissu conomique peine esquiss car : Le dveloppement des organisations et associations paysannes est embryonnaire do leur manque de dynamisme ; Les oprateurs privs sont trs limits en nombre et souvent en situation de monopole pour la production et la fourniture dintrants ainsi que pour la collecte des produits ; Les jeunes et les migrants, outre leur manque dexprience, ne disposent pas denvironnement permissif pour favoriser leur insertion dans le contexte oprationnel ; La promotion ou limplantation des acteurs de la transformation des produits de lagriculture aux environs des sites de production est insuffisante ; Les Chambres de Commerce et dAgriculture manquent encore de dynamisme.3.2.2.3 Faible capacit, peu de transfert de comptence et de responsabilit

Les textes et la rglementation sont, dans certains cas, obsoltes, dans dautres, inadapts avec les ralits ou les nouvelles orientations ou encore non assortis des textes dapplication idoines. Les textes en vigueur sous-tendant la mise en valeur agricole, voire le dveloppement rural en gnral et lexploitation forestire en particulier ne sont ni respects et ni appliqus dans la majeure partie des cas.3.2.2 Dimensions dveloppement rural acteurs partenaires du

Les dimensions acteurs du dveloppement rural mettent en vidence le faible niveau de professionnalisation et de structuration du secteur. La capacit des acteurs ruraux et les appuis techniques et financiers sont insuffisants. Tout ceci nest pas sans lien avec la dficience de la connaissance du monde rural.3.2.2.1 Faible professionnalisation du monde rural

Cette situation est cause par : Le transfert encore trs partiel et la faible coordination des responsabilits dans le cadre du dsengagement de lEtat ; Linexistence de politique globale de plan de formation pour le secteur rural dans le sens dun plan directeur de dveloppement des ressources humaines ; 17

Les paysans sont limits en matire dassimilation des innovations. Ils sont en grande partie analphabtes, paupriss, tiraills entre les traditions et la modernisation et dpendent des organismes dappui. 17/02/2011

Le manque dvaluation rationnelle des transferts de responsabilits aux acteurs non tatiques et aux collectivits publiques en ce qui concerne les ressources et les capacits ; Linsuffisance de dialogue entre les OP/OPA et oprateurs conomiques.3.2.2.4 Appuis techniques et financiers non satisfaisants et mal coordonns

diffrencies entretiennent une connaissance insuffisante du monde rural.3.2.3 Dimension production

Les principales difficults la production rsident dans linadquation des systmes de production et des politiques publiques, laccs limit aux facteurs de productions, la faiblesse de la logistique, ladhsion des bnficiaires et la capitalisation des acquis.3.2.3.1 Systme dexploitation, techniques agraires et environnement en inadquation avec les politiques publiques

Les appuis techniques et financiers restent non satisfaisants et mal coordonns cause : Des difficults pour amliorer la qualit des services et des appuis de proximit: informations technicoconomiques, vulgarisation des rsultats de la recherche, problmes fonciers, scurit des biens et des personnes, accs aux marchs, infrastructures de production, crdit rural... ; De la politique de crdit rural insuffisamment oriente vers le monde rural pour tre efficace ; Labsence de politique de financement ad hoc du monde rural, ni de fiscalit adapte aux opportunits du dveloppement rural et labsence dassurance agricole ; La faiblesse de la coordination des diverses interventions de structuration et souvent le saupoudrage sans rel ciblage de ples conomiques de dveloppement.3.2.2.5 Connaissance insuffisante du monde rural

Les principaux constats sont : Les contraintes naturelles : reliefs accidents frquents, cataclysmes (cyclones, scheresse, criquets et autres ravageurs) ; La baisse de la fertilit des sols (climat, techniques inadaptes, rosion...) ; La politique de fertilisation, de semences et damlioration gntique qui est peu appuye pour permettre laugmentation rapide de la production ; La dgradation de lenvironnement qui est inquitante pour le dveloppement rural ; La surexploitation et lexploitation irrationnelle des ressources et facteurs naturels de production qui peuvent entraner un risque dcrmage des ressources forestires et halieutiques.3.2.3.2 Difficults daccs aux facteurs de production, logistique dficiente

Linsuffisance dinformation sur les potentialits relles du dveloppement rural ne favorise pas lmergence dinitiatives prives. Les statistiques agricoles non mises jour et non 17/02/2011

Ces difficults sont lies aux : 18

Cycle dobstacles de type mauvaise infrastructure enclavement -difficults daccs aux marchs, aux intrants et services ; Cycle dobstacles de type non-disponibilit des produits - mauvaise organisation du march des intrants agro pharmaceutiques et vtrinaires - cots exorbitants falsification - absence de services de proximit absence de contrle ; Systme tarifaire et fiscal souvent inadquat pour la gestion du dveloppement rural ; Difficults dans la matrise de la sant animale et vgtale : faiblesse de capacit des structures publiques pour jouer leur rle et secteur priv embryonnaire ; Insuffisance de la couverture spatiale en moyens humains du systme actuel de vulgarisation qui narrive pas toujours satisfaire les besoins ressentis par les rgions ; Persistance des difficults de laccs aux crdits malgr les efforts dj fournis.3.2.3.3 Faible capitalisation et internalisation

3.3

LES DETERMINANTS DE LA PAUVRETE RURALE

3.3.1

Le foncier

Le foncier constitue un des principaux points de discorde en milieu rural.3.3.1.1 ingalitaire Difficults daccs la terre et rpartition foncire

Un demi-million de demandes de terrains domaniaux sont dposes auprs des services fonciers en plus des mnages qui souhaitent obtenir une reconnaissance crite de leurs droits fonciers. Seuls 330.000 titres ont t tablis depuis un sicle et le rythme actuel de dlivrance dactes stagne autour de 1.000 titres par an. Nombreuses demandes dacquisition demeurent sans suites et la superficie des proprits titres ne dpasse pas un quinzime du territoire. Or, la terre contribue le plus directement la satisfaction des besoins des mnages en zone rurale car 73,2% des mnages sont agricoles. Sa rpartition est ingale, les mnages les plus riches disposent de parcelles trois fois plus grandes que les mnages les plus pauvres. Cette rpartition devient de plus en plus ingalitaire entre 1984 et 2001. Le paradoxe entre lexistence de vastes tendues de terre non cultive et ltroitesse des exploitations montre lexistence de difficults daccs la terre. En 1999, plus de 85% des mnages disposant de moins de 0,2 hectares par tte sont pauvres avec une intensit leve. La procdure dimmatriculation foncire est longue, complexe et coteuse. Le cot moyen pour lobtention dun titre est estim 600 000 Ar et des dlais parfois suprieurs une quinzaine dannes. Les oprations cadastrales

Les acquis de la recherche sont faiblement capitaliss. De mme, les acquis issus des programmes/projets de dveloppement sont insuffisamment internaliss.3.2.3.4 Inscurit

Linscurit rurale est entretenue par les phnomnes de vol, de rapine

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dimmatriculation collective slvent 140.000 Ar / ha (70 US $ / ha).

3.3.23.3.2.1

Les activits agricolesUn secteur peu rmunr

3.3.1.2 Imprcision du droit foncier

Ces obstacles sont dus limprcision du droit foncier et la structure de ladministration foncire : - (i) sur le plan social, loccupation des terres est soumise des rgles coutumires complexes, - (ii) sur le plan administratif, lacquisition lgale des terres est assujettie une dmarche administrative longue et coteuse, - (iii) sur le plan culturel, les Malgaches consacrent un attachement viscral la terre qui se traduit par une rtention foncire rigide. Ce contexte dincertitude gnralise favorise dveloppement des conflits pour la matrise du sol. le

Le milieu rural fourni 70% des activits du pays dont le taux dactivit est de 66,5%. Il est dmontr qutre employ dans le secteur agricole augmente de 15% la probabilit d'tre pauvre. La preuve, environ 90% des pauvres travaillent dans lagriculture. Les plus riches travaillent dans le commerce, ladministration ou le transport. Les salaris ruraux gagnent la moiti de ce que touchent ceux de la capitale. La situation varie dune rgion lautre et selon les groupes socioconomiques et le genre, plus particulirement pour les femmes, car, selon la monographie du MAEP, la plupart des chefs de famille ruraux sont des femmes. La consommation par tte en milieu rural est infrieure au seuil de pauvret et reprsente 32.5% en moins par personne, par rapport celles de la Capitale. Lindicateur sexo-spcifique de dveloppement humain (ISDH) montre la disparit de dveloppement au dtriment de la femme. En milieu rural, cette disparit est trs marque avec un bas niveau de ISDH de 0.354 par rapport au milieu urbain o il est de 0.596. Au niveau rgional, cette disparit se retrouve dans tous les anciens faritany, avec un accent plus marqu pour les anciens faritany de Fianarantsoa (ISDH de 0.333), Toliara (0.360) et Mahajanga (0.362). On constate que les produits sont comptitifs la ferme cause de la faible rmunration de la main duvre familiale et de la faible utilisation des intrants (semences amliores, engrais). Au niveau consommateurs et au niveau FOB pourtant, ces produits perdent leurs comptitivits suite aux marges dune srie dintermdiaires tirant un profit maximal de la segmentation du march et au cot de revient du transport. 20

En plus les usagers ignorent la loi, car rares sont les citoyens qui ont accs lensemble des textes fonciers. Les usagers inventent un droit foncier local par dfaut, fait de petits papiers qui accompagnent systmatiquement les transactions sur la terre.3.3.1.3 Rgime foncier et droit de proprit peu scurisants

Linscurit foncire est gnralise faute de rgulation foncire communautaire et en raison de la faible capacit des services fonciers. Peu de citoyens sont assurs de leurs droits sur la terre et nombreux sont ceux qui craignent dtre spolis. Cette situation freine les investissements et lamlioration de la productivit agricole. Le fait de ne pas dtenir des titres fonciers est une barrire laccs au crdit dans la mesure o les biens immobiliers constituent les principales garanties exiges par les banques. Aussi, les pauvres ont-ils difficilement accs au crdit. 17/02/2011

Le mtayage est trs frquent, surtout sur les hautes terres. Le systme du partage de la rcolte parit fixe, quelque que soit le rendement obtenu, nincite pas les mtayers investir dans lamlioration de la productivit de sa parcelle. Il faut dire pourtant que le mtayage est une solution courante linadquation des facteurs et main duvre dans la quasitotalit des socits rurales. Dun ct, ce systme offre un moyen de subsistance aux personnes sans terre et, de lautre, des moyens de produire un surplus aux propritaires terriens. Son interdiction semble donc lser les gens sans terre plus quelle ne les protge aussi, il faut mettre en place un systme qui allie les intrts des mtayers et ceux des propritaires terriens.3.3.2.2 Un potentiel agricole non exploite

densit de population. Lenclavement actuel nencourage pas la gestion durable des terres et des eaux. Il nincite pas les producteurs raliser des investissements productifs. Une tude sur limportance des transports dans le dveloppement rural a rvl que 33% des communes nont pas accs une route nationale et 30% une route provinciale. Quoique le transport par taxi-brousse soit possible dans plusieurs communes au niveau national, les gens dpensent beaucoup de temps (dure moyenne 10 heures) pour accder un arrt de taxi brousse ou une gare ferroviaire. Cette dure concerne notamment les anciens faritany de Fianarantsoa, Toamasina et Toliara. La dure peut atteindre 20 heures dans lancien faritany de Mahajanga.3.3.3.2 Linscurit dans les zones rurales

Une grande partie du potentiel agricole reste non exploite. Cette situation est lie la politique agricole et aux obstacles institutionnels. Depuis le milieu des annes 70, les politiques entreprises n'ont pas donn de rsultats positifs pour le secteur agricole : nationalisations systmatiques, droits levs, survaluation chronique du taux de change, contrle gnralis des prix et des circuits de commercialisation, en particulier pour les cultures dexportation. Ces mesures ont maintenu les prix rels aux producteurs un niveau trs bas jusqu les dcourager. Le taux de croissance de la production agricole entre 1985-1999 ne dpassait pas 1%.3.3.3 Les entraves laugmentation de la productivit

Dans son ensemble, la scurit dans les zones rurales sest quelque peu amliore lexception de celle de lancien faritany dAntsiranana. Si les anciens faritany de Mahajanga, de Toliara ont considr linscurit comme tant le problme le plus important rsoudre en 2001, ce nest plus le cas en 2002.3.3.3.3 La sant de base

3.3.3.1 Lenclavement : loignement des diffrents services et marchs et rduction du rendement de la production

Le faible panouissement conomique du monde rural est d limportance du cot du dsenclavement li la morphologie du relief - Madagascar est un pays montagneux - et la faible 17/02/2011

Lloignement ou linexistence de centres de sant, linsuffisance du personnel mdical et la non-disponibilit des mdicaments caractrisent le milieu rural. 37,2% des lieux de consultation se situent au-del de 10 Km du lieu de rsidence des villageois (5 Km pour 60% de la population). Et pourtant, en milieu rural, les centres hospitaliers et les centres de sant de base sont les plus frquents (61% des malades). Les prestataires du secteur priv comprennent les ONG, les confessionnels, les mdecins libraux (26,2% des malades). 21

3.3.3.4 Lducation

En 2001, si prs de la moiti de la population est analphabte, 61% sont issus du milieu rural. Ceux qui ne vont pas lcole ou qui la quittent assez tt, sont issus en grande partie, des couches les plus pauvres, et ce phnomne est plus accentu en milieu rural. Seuls 12% des enfants du milieu rural ont une scolarit complte. 53.4% de la population nont aucun niveau dinstruction et 0.8% a le niveau suprieur. Les cots de la scolarisation et lloignement des tablissements scolaires dmotivent les enseignants, les lves et leurs parents. La formation technique et professionnelle est insuffisante. Les dpenses publiques en matire dducation sont encore faibles. Les crdits allous au secteur non formel et la formation professionnelle sont insignifiants moins de 20% des dpenses totales et 2% du PIB.3.3.3.5 Laccs leau potable et assainissement

pauvret est lorigine du dfrichement de nouvelles zones forestires, occasionnant une destruction des ressources naturelles. De telles situations rendent lconomie rurale vulnrable aux effets du ralentissement de lconomie globale. La dforestation, un des principaux problmes environnementaux, constitue une grave menace pour la biodiversit. L'acclration de la rduction du couvert forestier est surtout due la culture itinrante sur brlis ("tavy") et lexploitation forestire pour les besoins en bois duvre et de construction du pays. Il est probable que le couvert forestier disparat au bout de 25 ans si les tendances actuelles continuent. Le changement climatique au niveau mondial aggrave encore plus les situations des pays qui nont pas la capacit dadaptation suffisante comme Madagascar.

Laccs leau potable, lment essentiel de la sant, concerne au plan national pour lanne 2000, 24,4% des mnages ou 23,8% de la population dont 9,85% en milieu rural. Laccs aux infrastructures dvacuation dexcrta, pour 2000, est de 52,2% en milieu rural (87,3% en milieu urbain).3.3.3.6 Lenvironnement

En milieu rural, la population est fortement dpendante de lagriculture pour assurer leur survie. Limpact de la dgradation des sols, combin avec les effets de la fluctuation des prix, induit une diminution de la productivit agricole, entrane une baisse constante des revenus et accentue encore plus la pauprisation de la population agricole. Cet tat de 17/02/2011

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PAUVRETE EN MILIEU RURAL

Inscurit Alimentaire

Faible Productivit

Faible Revenu

Vulnrabilit

Potentiel agricole non exploit

Dgradation fertilit du sol

Activits Gnratrices de Revenu Limites/non diversifies

Dgradation de lenvironnement et des facteurs de production naturels Inscurit des biens et personnes Mauvais soin/tat de sant Diminution couverture vgtale Mauvaise matrise eau

Inscurit foncire

Agriculture de subsistance

Faible accs au Capital/facteurs de production coulements produits non satisfaisants

Prix de produits non incitatifs

* Rpartition foncire ingalitaire * Difficult accs la terre

Faible professionnalisation/ capacit

Ressources limites (cash, intrants, savoir-faire)

Distorsion marchs

Faible appui technique

Faible niveau dducation/taux de scolarisation

Faible appui financier

Logistique dficiente

* Relchement application loi * Recul autorit publique

* Eloignement / prcarit centres de sant * Non accs leau potable

* Feux de brousse et tavy * surexploitation ressources forestires * affectation des ressources non planifie

* Loi foncire inadapte

* peu de transfert de comptence * faible structuration du monde rural

* Eloignement / prcarit btiments scolaires

* accs difficile au financement * procdure bancaire slective * faible couverture institution micro finance

* mauvaises routes et pistes * absence marchs organiss * absence magasins de

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3.4. LES REPONSES ACTUELLES

Pour faire face la problmatique et aux dterminants de la pauvret dans le monde rural, le Gouvernement a pris les mesures suivantes :3.4.1 Au niveau national 3.4.1.1 Les grandes orientations stratgiques

La Politique Gnrale de lEtat fixe les grands axes des politiques sectorielles et des programmes nationaux de dveloppement conomique et social mettre en uvre et arrte les mesures prendre. Les documents ci-aprs concrtisent ces grandes orientations :3.4.1.2Le Plan dAction pour le Dveloppement Rural (PADR)

La Prsidence de la Rpublique, dans le Document Vison Madagascar Naturellement , donne la vision pour Madagascar et ses Rgions lhorizon 2020. Le MAP, un plan sur cinq anne, reflte les huit engagements qui permettront de faire sortir le pays de la pauvret actuelle et de lancer un saut qualitatif dans le moyen terme. Le document PNDR dfinit les grands principes devant rgir le dveloppement du monde rural. Il vise affermir des liens plus forts avec le monde rural pour la rduction de la pauvret, car la concentration des investissements aux entreprises franches et la privatisation nont pas rduit la pauvret. Les plus-values du monde rural proviennent : -(i) de laugmentation de la productivit, de la quantit et de la qualit des produits naturels ; -(ii) de lamlioration de la logistique (stockage, conditionnement, ) ; -(iii) du passage dune conomie de subsistance une conomie de march ; -(iv) du prolongement de lconomie rurale vers lconomie industrielle (prolongation de la chane de valeur) : agro industries alimentaires et non alimentaires (pharmaceutique, transformation des produits miniers, textile) et de lconomie de services : tourisme, crdit agricole et, -(v) de laugmentation des exportations.

Le PADR est la fois un cadre rfrentiel et un processus. Le PADR est un cadre permettant de concevoir, dfinir et orienter les stratgies et les programmes de dveloppement rural. Les principes qui sous-tendent la dmarche PADR sont : La recherche du dcloisonnement des soussecteurs du dveloppement rural, et particulirement de lAdministration ; Ladhsion de tous les acteurs du dveloppement rural en particulier les Organisations de producteurs, le secteur Priv et la Socit Civile; La priorit accorde lexpression des besoins manant des rgions et/ou sous rgions ; La volont de faire voluer le PIP dans le sens dune meilleure rpartition rgionale; La proposition de soutenir les budgets de fonctionnement dune Administration recentre sur ses fonctions rgaliennes ; La mise en cohrence de toutes les interventions visant le dveloppement du monde rural.

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Le Dcret n99-022 du 20 janvier 1999 modifi par le dcret 2003-905 du 02 septembre 2003 et par le dcret 2006 -278 du 05 mai 2006 dfinit le cadre organisationnel du PADR constitu par : Le Comit Interministriel dOrientation et de Validation (CIOV) compos des Ministres intervenant dans le dveloppement rural (Agriculture, Elevage, Pche, Ressources Halieutiques, Eaux et Forts, Environnement, Transports, Travaux Publics, Amnagement du Territoire, Recherche Scientifique, Economie Finances et Budget, Dcentralisation) sous la prsidence du Premier Ministre ; LEquipe Permanente de Pilotage (EPP) compose dun reprsentant du Premier Ministre, des Secrtaires Gnraux des Ministres cidessus cits et de Hauts Responsables privs et publics choisis en raison de leur comptence particulire et dsigns par Arrt du Premier Ministre. LEPP est charge particulirement de : Recenser, diagnostiquer et examiner les politiques et programmes de dveloppement rural existants ; Enregistrer et analyser les propositions manant du secteur priv, des organisations non gouvernementales et diffrents groupements associatifs paysans ; Harmoniser partenaires national ; les interventions des diffrents au dveloppement rgional ou

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Appuyer lintgration des projets dinvestissements privs dans le contexte de la programmation de dveloppement rural ; Initier la programmation participative rgionale pour le dveloppement rural. Des Groupes Thmatiques Centraux (GTC) qui mnent des rflexions sur des thmes spcifiques transversaux. Ils sont composs de personnes ressources comptentes par rapport au thme et provenant d'horizons divers aussi bien du secteur public que du secteur priv. Des Groupes de Travail de Dveloppement Rural (GTDR) structures rgionales du PADR. Madagascar est ainsi dcoup en 22 GTDR correspondant aux 22 rgions administratives et agro cologiques, et qui constituent lpine dorsale de la rgionalisation de lapproche PADR. Ils fonctionnent sur une approche participative faisant appel cinq collges dacteurs locaux (OPA, Secteur priv, autorits dcentralises, services dconcentrs et projets/programmes). Leurs attributions, comptences et fonctionnement sont fixs par larrt interministriel n 16527/2003.

-

-

Sur la base des rsultats des travaux des GTDR et des GTC et tenant compte des politiques sectorielles existantes ainsi que des dmarches et programmes sectoriels ayant des interactions avec le dveloppement rural, trois axes dintervention sont mis en exergue :

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La rgionalisation de toutes les tapes et de toutes les mesures requises pour : Formuler un dveloppement ; programme rgional de

Formuler et mettre en uvre les projets et activits composant ces programmes rgionaux de dveloppement rural pour insertion ventuelle dans le PIP ou mis en uvre directement par le secteur priv et les intgrer dans la rgion pour atteindre les rsultats plus efficacement et viter les duplications ; Mobiliser et intgrer tous les oprateurs non tatiques (secteur priv, organisations professionnelles et de producteurs, collectivits rgionales et locales) pour participer et jouer leur rle dans toutes les tapes de gestation des plans de dveloppement, des programmes et projets ; et dans leur excution. La rforme du secteur public qui comprend des aspects organisationnels et financiers :3.4.1.3Le Plan dAction National pour la Scurit Alimentaire (PANSA)

-

Le PANSA est un cadre de rfrence pour permettre une meilleure prise en considration de la scurit alimentaire et nutritionnelle dans les politiques et stratgies du gouvernement et pour une plus grande efficacit des interventions, programmes et projets. Le PANSA se situe dans une vision moyen terme, horizon 2015. Ses objectifs sont : - (i) obtenir un taux dauto approvisionnement lev pour les denres de base ; - (ii) concrtiser les objectifs de rgionalisation ; (iii) rduire de 50% leffectif des personnes vulnrables. Les axes politiques prioritaires sont : - (i) dvelopper une vritable politique de rgionalisation de la production agricole ; - (ii) renforcer les services dappui conseils aux producteurs agricoles ; - (iii) promouvoir une politique de stabilisation des marchs ; - (iv) renforcer les capacits humaines tous les niveaux ; - (v) garantir laccs

-

Aspects organisationnels comprenant la dfinition dtaille des fonctions qui relvent de lEtat et du domaine public, lattribution de ces fonctions publiques aux parties centrales et dconcentres des ministres et aux collectivits dcentralises.

Le schma suivant illustre ce cadre de processus PADR.

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alimentaire aux plus vulnrables ; - (vi) promouvoir une politique dinformation et de suivi dimpact sur la scurit alimentaire et nutritionnelle ; Douze axes de programmation ont t dfinis. Il sagit de : - renforcer les ples, nationaux et rgionaux, des productions rizicoles ; - scuriser la production des denres de base ; - accompagner les mouvements migratoires ; - promouvoir des services agricoles durables ; - assurer la professionnalisation paysanne et celle des services dappui ; - promouvoir lducation nutritionnelle et la diversification de lalimentation ; promouvoir la stabilisation de lapprovisionnement au niveau local ; - rduire les pertes aprs rcoltes ; promouvoir une politique claire daide alimentaire et nutritionnelle ; - promouvoir la diversification des activits rurales et des revenus ; - harmoniser et consolider les dispositifs de collecte et de traitement de linformation ; assurer un suivi coordonn de limpact des interventions, programmes et projets, en terme de scurit alimentaire et nutritionnelle.3.4.1.3 La Lettre de Politique de Dveloppement Rural (LPDR)

local. Le rle des GTDR est de contribuer la dfinition des priorits rurales au niveau rgional, en appuyant les communes dans la dfinition de leur stratgie et en facilitant la cohrence entre les diffrents schmas. De mme ils doivent contribuer inscrire ces schmas dans la vision des politiques publiques. Des ressources financires appropries doivent tre mises la disposition des rgions et des communes pour assurer une mise en uvre pragmatique des actions ; Les secteurs privs et publics doivent saccorder aux directions impulses. Le secteur priv doit tre le moteur du dveloppement dans les zones rurales, et assurer les services dappui la vulgarisation par la fourniture des intrants, les services vtrinaires, le crdit et laval des filires. Le secteur public doit contribuer garantir au secteur priv un environnement favorable et incitatif cohrent avec la logique de march. Il sagit dharmoniser et dappliquer les textes juridiques et rglements. Il sagit aussi dassurer la scurit et de fournir des biens publics tels les infrastructures, l'ducation, la sant et l'information. Le dveloppement des partenariats public priv (3P) devrait promouvoir les investissements des oprateurs locaux et internationaux. Le succs des 3 P est li l'amlioration des infrastructures, l'application de la rglementation et la bonne gouvernance.3.4.1.4 La Lettre de Politique pour la Dcentralisation et la Dconcentration

La Lettre de Politique de Dveloppement Rural (LPDR) prconise une stratgie de dveloppement qui vise notamment encourager linvestissement et garantir laccs au foncier, plus particulirement dans les zones agricoles fortes potentialits. La LPDR clarifie les rles et missions institutionnelles entre : Les communes et les rgions : le GTDR joue un rle central dans la coordination des actions mise en uvre au niveau rgional et celles au niveau

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La Lettre de Politique (LP2D) fixe les grandes orientations et les axes stratgiques de la dcentralisation et de la dconcentration. Elle vise lamlioration de la gouvernance locale et le rapprochement du pouvoir des citoyens en veillant assurer un renforcement des capacits politique, conomique, sociale, administrative et technique des gouvernants locaux et de la population, et en favorisant le dveloppement des acteurs privs au niveau des collectivits. Les Rgions et les Communes seront ainsi en mesure de concevoir et de mettre en uvre un plan de dveloppement associant largement les diffrents acteurs, dassumer la matrise douvrage du dveloppement, et dassurer la fourniture de services de base aux populations. Les collectivits seront capables de mobiliser leur population dans un lan participatif, solidaire et citoyen, et les rgions aptes articuler les politiques de dveloppement selon une logique damnagement spatial cohrent et ce, au travers de partenariat troit entre les CTD et les services dconcentrs de lEtat, les acteurs de la socit civile ainsi que les oprateurs conomiques intervenant au niveau de la collectivit. Cette politique tourne autour de trois axes : - La consolidation de la dcentralisation dont lobjet vise assurer, dans le respect des principes de la bonne gouvernance, la mise en uvre effective de la dcentralisation en dveloppant un cadre permettant la commune de devenir un lment moteur du dveloppement local; il vise renforcer la rgion dans sa fonction darticulation des politiques nationales et locales

en harmonie avec les besoins locaux dans une logique damnagement spatial cohrent. - Des STD au service des CTD, lobjet est de dvelopper un cadre stable et favorable permettant aux STD dappuyer dune manire coordonne et efficace, les CTD ainsi que dassurer une meilleure intgration spatiale des actions sectorielles - La participation citoyenne et le dveloppement de partenariats ont pour objet daccrotre de manire significative la contribution des acteurs locaux leur dveloppement, afin dassurer une assise solide et co-responsabilise dans la mise en uvre des actions dintrt commun local.3.4.2 Les politiques sectorielles 3.4.2.1La politique agricole et alimentaire

Dans le cadre de la ralisation des missions qui lui sont assignes, le Ministre charg de lAgriculture, de lElevage et de la Pche a labor les grandes lignes de ses actions : Le "Master Plan" pour le Dveloppement Rural (2004-2009) prsente une approche oriente vers le march. Quatre objectifs principaux sont dfinis: (i) dveloppement de systmes de production agricole, d'levage et de pche traditionnelle orient vers le march; (ii) investissements dans les domaines de la vulgarisation et de la recherche applique; (iii) tablissement d'un environnement plus favorable pour assurer un dveloppement rural rapide et durable; et (iv) cration d'alliances pour identifier les ressources 28

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financires et commerciales ;

promouvoir

les

opportunits

Le "Business plan " pour l'Agriculture - laxe stratgique du MAEP est dacclrer le dveloppement rural en dveloppant les secteurs de lagriculture et de llevage en prservant lenvironnement, pour passer dune conomie de subsistance une conomie de march. De mme, il sagira dassurer une gestion transparente, rationnelle et durable des ressources halieutiques. Les principaux objectifs viss sarticulent autour de la gouvernance du secteur, la diversification et la transformation des produits en sappuyant sur des partenariats OPA/secteur priv, laugmentation de la productivit et des surfaces irrigues, laccs au capital foncier ; La Lettre de politique de dveloppement rizicole (2003 2010) propose datteindre en 2010 une production de lordre de 6 000 000 de tonnes de paddy. Les axes stratgiques pour y parvenir sont laugmentation de la superficie irrigue la double culture, la matrise de leau, laugmentation des surfaces en riz pluvial, dune part et dautre part, laugmentation de la productivit (doubler les rendements). Lenjeu de cette politique est principalement lamlioration de lenvironnement conomique de la filire pour la rendre incitative pour ses oprateurs ; La stratgie du gouvernement lappui du soussecteur irrigu est de continuer fournir un cadre favorable ncessaire pour lintensification et pour 17/02/2011

la diversification de lagriculture irrigue. Les principes et actions proposes par cette stratgie ont officiellement t adopts. Par ailleurs, le Gouvernement dispose de deux structures interministrielles permanentes pour intervenir en cas de catastrophes naturelles : - (i) le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNCRC), en charge du rtablissement rapide des conditions matrielles de vie sociale et conomique. Il intervient en urgence sur financements locaux exceptionnels ou financements extrieurs ; et - (ii) le Comit National de Coordination (CNC), en charge de rparations durables de dgts cycloniques, le plus souvent sur financement extrieur spcifique. Les textes prvoient que ces deux structures drogent aux procdures habituelles de dpenses publiques afin de pouvoir rpondre efficacement lurgence ; La politique de la mcanisation repose sur les principes suivants : Dveloppement et intensification de lutilisation de matriels dans les exploitations agricoles : gnralisation de la culture attele depuis le travail du sol jusqu la rcolte ; Petite motorisation pour les exploitations agricoles moyennes (10 2Oha) ; Motorisation conventionnelle (tracteurs) pour les grandes exploitations agricoles ; Utilisation de machines et quipements dans les fermes dlevage ; 29

-

-

Promouvoir le systme de location et de location grance avec les oprateurs privs ; Continuer les Oprations en petits matriels (Agriculture, Elevage et Pche).

3.4.2.2La politique environnementale

Le gouvernement a opt pour une approche globale et intgre des problmes environnementaux partir de 1985. Cette nouvelle politique environnementale est traduite dans la Charte de lEnvironnement promulgue par la loi 90-033. Elle vise rtablir un quilibre durable et harmonieux entre les besoins du dveloppement de lhomme et les ressources cologiques. Elle comprend cinq grandes orientations: Dvelopper les ressources humaines ; Promouvoir un dveloppement durable, quitable et harmonieux en grant au mieux les ressources naturelles ; Rhabiliter, conserver et grer le patrimoine malgache de biodiversit ; Amliorer le cadre de vie des populations rurales et urbaines ; Veiller maintenir lquilibre entre croissance de la population et dveloppement des ressources.3.4.2.3La politique foncire

interventions publiques. Ces actions portent sur des programmes de scurisation foncire en milieu rural et urbain, sur la prparation de nouveaux textes adapts au contexte conomique, institutionnel et technologique actuel et sur un plan national de formation aux mtiers du foncier. La Politique Foncire a pour finalit une gestion foncire favorable : A linvestissement priv ; A la production agricole ; A la gestion, la protection, la restauration et le renouvellement des ressources naturelles ; Au dveloppement des collectivits territoriales dcentralises par la mise disposition doutils de gestion territoriale et de fiscalit. Lobjectif principal est de rpondre la demande massive en scurisation foncire, dans de brefs dlais et des cots ajusts au contexte conomique, par la formalisation des droits fonciers non crits et par la sauvegarde et la rgularisation des droits fonciers crits. Le Programme National Foncier constitue lorganisme dexcution de la Politique foncire. A ce titre, il est charg de la mise en uvre des quatre axes stratgiques de la Politique Foncire : La restructuration, la modernisation et linformatisation des conservations foncire et topographique dont lobjet est lamlioration du service public rendu aux dtenteurs de titre ;

La Lettre de Politique Foncire est une tape pralable de la rforme foncire et prcise les orientations du Gouvernement en matire domaniale et foncire. Cest une vision densemble pour lamlioration de la gestion des droits sur le sol, elle fonde une Politique Foncire, cadre stratgique veillant la cohrence des 17/02/2011

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Lamlioration et la dcentralisation de la gestion foncire dont lobjet est la mise en uvre dun dispositif juridique et institutionnel local, renforant les capacits des collectivits dcentralises (intercommunalits, communes, fokontany), afin de rpondre la forte demande en documents garantissant la scurit foncire de leurs dtenteurs (rgularisation et gestion foncire dcentralise) ; La rnovation de la rglementation foncire et domaniale dont lobjet est ladaptation des lois au nouveau systme domanial et foncier bas sur un principe de dcentralisation, conformment aux orientations du Gouvernement. Il est prvu par ailleurs ladoption de dcrets et darrts fixs en perspective dune meilleure prise en compte des nouvelles technologies ; Le programme national de formation aux mtiers du foncier avec la cration ou le renforcement des comptences ncessaires la mise en uvre de la Politique Foncire. Elles devront rpondre une demande nouvelle et importante en matire de topographie, de systme dinformation, de droit foncier et de mdiation foncire ; La mise en uvre de la Politique Foncire par le Programme National Foncier comprend trois phases : Phase prparatoire La phase prparatoire qui a pour objet de dterminer les orientations stratgiques de la Politique Foncire et de consulter les reprsentants des diffrents secteurs

conomiques et sociaux sur les innovations institutionnelles proposes. Phase de dmarrage La phase de dmarrage, dune dure de deux ans, aura pour objet dlaborer une nouvelle loi et ses textes dapplication. Elle permettra de concevoir les statuts, de dterminer les budgets et la mise en place des institutions charges de la mise en uvre de la Politique Foncire. Elle sera galement mise profit pour tester les innovations proposes en gestion foncire dcentralise et en modernisation des conservations. Cette phase de dmarrage permettra de formaliser les diffrentes mthodes et approches, de slectionner les quipements les plus adapts et de former les agents chargs de la mise en uvre de la Politique Foncire aux niveaux rgional et central. Phase dextension Cette phase utilisera les mthodes et les outils mis au point au cours de la phase de dmarrage pour mettre en uvre lchelle nationale les axes stratgiques de la Politique Foncire, en fonction des besoins et de la demande des collectivits et des services fonciers dconcentrs.3.4.2.4La politique forestire

La politique forestire sarticule autour de quatre grandes orientations. Celles-ci dterminent les domaines dintervention privilgier afin de remdier aux principaux problmes noncs dans le bilan de la situation forestire. Ces orientations consistent :

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Enrayer le processus de dgradation forestire qui, compte tenu de son ampleur, constitue une menace pour la prennit du patrimoine forestier et biologique; Mieux grer les ressources forestires en recherchant, dans une optique de dveloppement durable, la meilleure adquation possible entre les ressources et les besoins; Augmenter la superficie et le potentiel forestier pour que la fort puisse mieux remplir sur le long terme ses fonctions conomiques, cologiques et sociales; Accrotre la performance conomique du secteur forestier pour quil contribue davantage au dveloppement conomique du pays.3.4.2.5Le code de leau et la politique de gestion de la ressource en eau

sous la tutelle de la primature. LANDEA est charg dassurer la Gestion Intgre des Ressources en Eau (GIRE) mais aussi le dveloppement rationnel du secteur de leau et de lassainissement. Elle joue galement un rle danimateur et coordinateur de la Politique de lEau. Sa mise en place doit pallier au manque de coordination dans la gestion de la ressource, tout en gardant une certaine autonomie. Pour ce qui concerne spcifiquement la gestion de la ressource en eau usage agricole, le dcret prcise que lANDEA est charge de : Prparer et veiller lapplication des documents de politique et stratgie relatifs la gestion intgre des ressources en eau ; Evaluer les besoins actuels du secteur de leau, raliser un inventaire de la ressource et dvelopper un systme dinformation gographique ; Coordonner la mise en place des Schmas Directeurs dAmnagement et de Gestion des Ressources en Eau (SDAGRE) par bassin versant ou par groupe de bassins ; Assurer le dveloppement et la protection des ouvrages hydrauliques ; Suivre et valuer lefficacit des mesures dassainissement et de prvention des pollutions des ressources en eau ; Contribuer lexercice de la police des eaux, conformment aux lois et rglements en vigueur ;

Le Gouvernement malgache accorde une importance trs forte la question de la gestion rationnelle des ressources en eau. La stratgie relative la question de leau est mise en place en plusieurs tapes. La loi n98029 du 27 janvier 1999 portant sur le Code de lEau prcise que Leau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Chaque collectivit en est le garant dans le cadre de ses comptences . Ce texte fixe un cadre de gestion intgre de la ressource en eau (domanialit publique, gestion conservation mise en valeur de la ressource, organisation et financement du secteur,), et met en place de structures appropries telles que lANDEA (Dcret 2003/192 du 4 mars 2003) qui est un tablissement public caractre administratif dot de la personnalit morale et de lautonomie financire, plac 17/02/2011

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Mobiliser et grer un Fonds National pour les Ressources en Eau 3.4.2.6La Stratgie Nationale de Micro Finance (SNMF)

La Stratgie Nationale de Micro Finance (SNMF) constitue un outil daccompagnement des politiques conomiques et de lutte contre la pauvret. Elle ouvre laccs aux marchs financiers un plus grand nombre dusagers, sur lensemble du territoire, dans un cadre rglement, qui sinsre dans le paysage bancaire et financier. Cette politique reconnat galement la place de la profession dans lenvironnement institutionnel. La Stratgie nationale de micro finance est articule autour de 3 axes : Lamlioration du cadre lgal et rglementaire ; Amlioration de loffre de produits et services financiers et extension des rseaux aux zones non couverte ; Organisation du cadre institutionnel. Une plateforme appele Comit National de Micro Finance (CNMF) est mise en place pour assurer une coordination efficace du secteur avec les diffrents acteurs concerns et pour suivre la SNMF.3.4.5 Partenariat Public Privs

Le partenariat 3P est tabli sur un contrat formel avec les industriels ou parfois tacite avec le micro et petites entreprises. Ce contrat prvoit gnralement lexclusivit de la vente des produits selon des normes et des calendriers pr dfinis. Le systme 3 P procure aux partenaires les avantages suivants : Pour les producteurs, paysans ou groupes de paysans : une assistance et un encadrement technique sur la production. Lappui consiste en lavance des facteurs de production par la fourniture dintrants (semences, engrais, produits phytosanitaires), doutillage (arrosoir, sarcleuse, semoir, calibreuse) et/ou par un prfinancement des travaux (main duvre pour les labours, lentretien et la rcolte). une amlioration des techniques agraires, de la production et de la productivit. une garantie dun revenu stable travers un dbouch sr. Pour les industriels et les micros et petites entreprises :

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Plusieurs activits ont t entreprises dans le cadre du dveloppement du partenariat avec le secteur priv. Deux types de partenariats sont en cours, dune part entre les paysans ou groupes de paysans et les industriels et dautre part, les initiatives des micros et petites entreprises. 17/02/2011

lassurance des approvisionnements normaliss et continus, selon des qualits garanties et des circuits de collectes dfinis - la facilitation de la collecte Ces initiatives mritent dtre consolides par un systme de recours et darbitrage afin de scuriser le mcanisme. Les administrations ont leur rle jouer ce niveau pour que le systme 3P soit patent. -

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3.4.6 Evaluation des solutions actuelles

Lvaluation des solutions actuelles laisse entrevoir la volont dagir de lEtat et de ses partenaires au dveloppement. Parmi les acquis les plus pertinents on peut citer :3.4.6.1Au niveau national

Lamlioration de la productivit des cultures vivrire grce lapplication du systme VOUCHER qui consiste mettre disposition des agriculteurs les engrais ncessaires au moment de la mise en place des cultures dont le remboursement se fera la rcolte ; La multiplication des caisses mutuelles de crdit a facilit laccs de la population au crdit aussi bien de faisance valoir que dinvestissement (achat de kits pour le traitement de la vanille titre dexemple). Le crdit de type social octroy par ces mutuelles a permis aux paysans bnficiaires de se librer du joug des usuriers et de la vente des produits sur pied ; Le lancement de lopration charrue a permis aux agriculteurs deffectuer une bonne prparation de leur sol et une rduction du temps de travail amliorant ainsi leur productivit ; La prsence de techniciens vietnamiens dans le cadre de la coopration Sud-Sud initie par la FAO - au sein du Programme Spcial pour la Scurit Alimentaire (PSSA) a permis aux homologues malgaches damliorer leurs connaissances dans divers domaines (agriculture, petit levage, pisciculture, apiculture). Les retombes de leur prsence au niveau des paysans producteurs se sont traduites par une amlioration du niveau de la nutrition et du revenu.3.4.6.2Au niveau rgional

Le rseau routier a connu une nette amlioration aussi bien pour les routes nationales bitumes que pour les pistes en terre ce qui a permis une meilleure circulation de la population et des produits ; Lamlioration des accs aux services sociaux ; Cest ainsi que dans le domaine de la scolarisation la rhabilitation de nombreux tablissements scolaires et les actions de distribution de kits scolaires ont entran une nette augmentation du taux de scolarisation dpassant les objectifs dfinis. - Pour ce qui est de la sant, les travaux de construction et de rhabilitation des centres de sant ont permis daugmenter le nombre de CSB publics oprationnels ainsi que la ratio de population pour un CSB. Le systme de participation communautaire (FANOME) a permis lamlioration de laccessibilit des mdicaments essentiels en faveur de la population et particulirement, des couches dfavorises. Lobjectif fix en matire de Programme Elargi de Vaccination (PEV) est presque atteint. - Enfin le pourcentage de la population ayant un accs durable une source deau potable sest amlior ;

Le Projet du Haut Bassin Mandrare - par ses actions, notamment dans le domaine rizicole - a

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particip grandement la rduction du dficit vivrier dans sa zone dintervention. Le rendement du riz dans la commune de Tsivory avoisine les 4 tonnes lhectare et devient ainsi le grenier de la Rgion de lAnosy. La sant animale de la zone sest aussi amliore grce la prsence de couloirs de vaccination au niveau des villages. Le dsenclavement de la zone du projet est aussi effectif avec la rhabilitation des pistes et routes dintrts provincial. Le projet PISA (Programme Intgr de Scurit Alimentaire) a particip lattnuation de linscurit alimentaire dans la Rgion de lAndroy Dans la Rgion de la SAVA, les actions entreprises par le PRCE et PADANE ont abouti la rgnration des plantations de vanille et lextension des superficies. Pour PADANE, le volet piste a permis de dsenclaver des zones haute potentialit, notamment dans celles o le projet avait entrepris des travaux damlioration de la matrise de leau. Il en de mme de lamlioration de laccs leau potable grce aux puits installs par lANAE et PADANE. A Morombe, le Projet de rhabilitation du Bas Mangoky a permis la population de cette zone damliorer leur systme de culture (intensification et double culture de riz par an), amliorant ainsi la disponibilit en riz de la province de Toliara Parmi les points faibles, on constate que : - (i) les actions en cours ont souvent un caractre localis, ne couvrant quune partie du territoire. Les interventions ont eu un

caractre pilote pour des raisons financires videntes selon la logique dintervention des partenaires financiers ; - (ii) en outre, ladhsion, lappropriation et linternalisation des oprations par les bnficiaires des programmes se posent car dans certains cas, les acteurs sont plus attirs par les rentes de projets et les opportunits de financement que par les actions proprement dites. Cette attitude nuit souvent la prennisation et la capitalisation ; - (iii) les politiques de proximit concernant les services et infrastructures de base sont insuffisantes. Une grande disparit territoriale existe dans ce domaine. Un schma directeur devrait dfinir les normes minima des services et infrastructures de base et enfin, - (iv) les usagers de rseaux hydro agricoles rhabilits nont pas encore pris compltement lentretien de ces infrastructures faute de transfert de grance et de formation. Un changement est en gestation et lidentification des axes soutenir et accentuer constitue un vritable enjeu dans le cadre de ce programme.

- PROSPECTIVE DU DEVELOPPEMENT RURAL Il sagit dappuyer la relance du dveloppement rural en valorisant au mieux les potentialits nationales et en profitant des grandes dynamiques nationales tout en lui donnant pour assises lintgration rgionale et des dimensions mondiales afin de voir la concrtisation des bnfices possibles des institutions, accords et conventions dans lesquels le pays est impliqu (COI, SADC, COMESA). Ces institutions offrent un certain nombre dopportunits, comme louverture des frontires 35

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et llargissement des marchs, qui peuvent tre mises profit pour lorganisation et le dveloppement rural.4.1. LES POTENTIALITES 4.1.1.Physiques : 4.1.1.1. Climat

4.1.1.4.

Biologiques (biodiversit)

Le climat est trs diversifi. Les hautes terres centrales possdent un climat tropical daltitude avec des saisons bien diffrencies (t chaud et hivers frais, pluviomtrie entre 800 et 1800 mm), les rgions littorales sont chaudes toute lanne. La faade orientale est humide toute lanne, les prcipitations annuelles y dpassant 2000 mm. La partie occidentale est dote dun climat tropical une saison de pluie correspondant la mousson avec au nord-ouest, Nosy be-Sambirano, un climat tropical humide. Les parties sud-ouest et sud sont caractrises, avec moins de 380 mm par an, par un climat tropical sec.4.1.1.2. Sols

La biodiversit est trs riche car on y trouve des espces uniques au monde. Le pays dispose 1900 varits dorchides et de fleurs endmiques. En matire de bois duvre, nos espces forestires sont aussi trs estimes tel que le palissandre, lbne Madagascar regorge de sites favorables lcotourisme. Grce sa gographie et ses 146 sites et monuments classs. Le dveloppement de ce secteur a fait du tourisme une des principales entres de devises du pays. De nombreuses structures daccueil devront tre ralises dans les annes venir, pour rpondre la demande, et permettre au pays de disposer dimportantes ressources en devises.4.1.2.Economiques

Les sols vocation agricole sont estims 15 % de la superficie totale et actuellement seuls 30% sont exploits. En outre, on rencontre des sols naturellement riches comme les sols alluvionnaires des embouchures des grands fleuves (Betsiboka, Mangoky, Sambirano) ou volcaniques (Vakinankaratra, Itasy).4.1.1.3. Ressources halieutiques

Avec ses 5000 Km de ctes, les eaux territoriales de Madagascar abritent une faune et flore exceptionnelles et regorgent dune rserve halieutique insouponnable, en quantit et en qualit (crevettes, langoustes, thons, hutres, coquillages). Les crevettes constituent la deuxime ressource en devises.

Par ses potentialits physiques, Madagascar a la capacit de produire plusieurs gammes de produits allant des produits temprs (crales : bl, avoine ; marachers : carotte, pomme de terre ; arbres fruitiers : pchers, pommiers, poiriers) aux produits tropicaux (riz, banane, mangues, litchi). Viennent sy ajouter les cultures industrielles telles que le tabac, le coton et la canne sucre. Les cultures dexportations (vanille, caf, girofle) constituent plus du tiers des recettes dexportations. Malgr, une baisse tendancielle du volume, Madagascar dtient toujours la premire place mondiale de la vanille. Il occupe le deuxime rang mondial pour lexportation de girofle. Et les huiles essentielles (dont principalement lylang ylang, le palma rosa, le granium) prsentent une norme potentialit. Llevage reste une activit complmentaire de lagriculture au sein des exploitations traditionnelles. Bien 36

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quen nette progression, llevage industriel reste faible, car il na permis au pays dexporter en moyenne que 2000 tonnes de viande entre 1994 et 1996 sur la possibilit de 8000 tonnes que lui offre le march europen. Les races productives des autres continents sadaptent aussi Madagascar (vaches laitires, porc, volailles). Bien que lconomie ait connu des crises depuis lindpendance, les nouvelles orientations de dveloppement conomique suscitent des espoirs compte tenu du potentiel de dveloppement prsent plus haut.4.2. UNE TENDANCE LOURDE : LES DISPARITES TERRITORIALES

Madagascar a une population jeune car la tranche dges 15-45 ans constitue 45% de la population. En ce qui concerne la rpartition spatiale de la population, mme si le niveau durbanisation a augment de 16% en 1975 23% en 1993, la population reste majoritairement rurale. La densit de population est de 21 hab./Km mais ce chiffre cache une grande disparit entre les rgions. Si les hautes terres centrales et la bande littorale Est sont trs peuples, les vastes plaines de l'Ouest, au contraire, offrent de vastes potentiels qui ne sont pratiquement pas mises en valeur.

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4.3.

UN AVENIR IMAGINABLE : LE RECUL DE LA RURALITE

Le rapport entre le rural et lurbain diminue. La population rurale actuelle qui est de 85% sera aux alentours de 60% de la population totale lhorizon 2020. Ceci est d linfriorit de son taux daccroissement vis vis de la moyenne nationale (2,3% contre 2,8%) et lexode rural qui se fait au profit des villes secondaires, principales destinations des migrants ruraux daprs lEnqute Permanente auprs des Mnages. Toutefois, ce phnomne ne diminuera pas la pression dmographique sur le sol rural dans la mesure o la population globale aura doubl par rapport au dernier recensement gnral de 1993. Le monde rural sera mme plus sollicit quaujourdhui pour lapprovisionnement dune population urbaine estime 12 millions au lieu des 3 4 millions actuellement. Il ne faut pas sous estimer le rle des villes car, il existe un lien entre le dveloppement rural, lorganisation du territoire et les villes. Les centres urbains sont les lieux de diffusion de la croissance conomique sur le plan rgional et les centres de propagation des opportunits de dveloppement en tant que dbouches et centres de collecte des produits agricoles, lieux de production et de distribution des produits manufacturs, centres de services administratifs et commerciaux. Les relations unissant entre elles les diffrentes parties du territoire national sont extrmement faibles. En effet, si localement des flux d'changes assez importants peuvent exister entre zones voisines, il n'existe presque

pas de relations longue distance du fait particulirement des difficults de communication. Ce qui entrane un territoire atomis caractris par la juxtaposition et non par l'articulation des diffrents sousespaces l'intrieur du pays. Ce qui interdit le dveloppement des interdpendances et des complmentarits. Cette situation empche de nombreuses activits d'atteindre une chelle suffisante pour se dvelopper. Dans ce cadre, seules les villes peuvent dynamiser le territoire. Cest pour cela que le PNDR intgre une dimension urbaine et rgionale dans sa conception. Si rien nest fait, le manque d'effets d'entranement entre la ville et la campagne entrane une mauvaise diffusion des innovations : des zones rurales proches des villes resteront traditionnelles, autarciques, statiques...4.4. LA DECENTRALISATION ET LA DECONCENTRATION

Le processus de dcentralisation et de dconcentration va donner plus de libert aux acteurs locaux, plus de dveloppement aux collectivits territoriales et aux rgions. Il incitera les rgions et les communes runir les conditions de leur dveloppement. Une concurrence va se crer entre les collectivits et les plus performantes en sortiront grandies. Afin dviter le risque de voir lcart se creuser entre les zones, il sagit de rechercher une cohrence entre les politiques de dveloppement, dtudier les mcanismes de correction des ingalits, de redfinir le systme dinvestissement public. La mise en uvre du PN2D est chelonne sur trois grandes tapes, se droulant de 2006 2015 : Une premire tape de trois ans (2006-2008) consiste en

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lancrage stratgique des 2D dans le paysage du dveloppement national. Les bases pour une vritable dcentralisation sont alors campes, et la dconcentration est effective, avec des jalons prcis fixs et raliss tout au long de cette priode de trois ans. Une seconde tape de trois ans (2009-2011) renversera la tendance effective dans la logique de dveloppement au profit des rgions et communes. Les besoins de la base, issus des rgions et des communes, vont inflchir de manire accrue les dcisions politiques et conomiques densemble au plan national. Et, une troisime tape de quatre ans (2012-2015) fera prdominer la contribution des rgions et des communes au dveloppement national. Le dveloppement national est fondamentalement propuls par les initiatives menes au niveau des rgions et des communes.4.4 LES FAITS PORTEURS DAVENIR : L'INTEGRATION REGIONALE ET LA MONDIALISATION

majoritairement entre les oprateurs nationaux, il sera de plus en plus entre les oprateurs de la rgion. Un vritable dfi est donc lanc au monde rural dans la mesure o la valeur comptitive de notre monnaie lui offre des conditions de concurrence favorable. Toutefois, cette intgration rgionale comme la globalisation implique une adaptation et une mise niveau de notre conomie, de nos infrastructures et de nos grands quipements pour rpondre aux exigences de cette ouverture. Car, dans ce cadre, les contraintes externes pourront peser plus que nos arbitrages internes. Laccroissement des potentialits commerciales peut spcialiser les Etats, polariser les offr