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PORTFOLIO Henri Boisseau

MASTER MEEF 2ème année

Dans le cadre du module : « Contexte 5

d’exercice »

Ce document, rassemblant mes prises de notes et celles de certains étudiants du groupe, synthétise

les réflexions menées au cours du module. Le bilan se veut assez factuel d’une part et résume ce qui

a été vu mais il fait part également des avis qui ont émergé durant les séances. La plupart des activités 10

sont finalisées par un bilan/conclusion.

Table des matières L’identité enseignante ............................................................................................................................. 2

L’identité enseignante et sa professionnalisation................................................................................... 4 15

En quoi l’élève que j’ai été conditionne-t-il l’enseignant que je suis ? ................................................... 6

Préparation de la séance sur l’évaluation ............................................................................................... 8

Souvenir marquant d’élève ..................................................................................................................... 8

Comment évaluer ? ............................................................................................................................... 10

Les appréciations ................................................................................................................................... 11 20

Comment former à l’esprit critique ? .................................................................................................... 13

Conclusion/ Bilan : ................................................................................................................................. 15

Remerciements ..................................................................................................................................... 15

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L’identité enseignante

Activité 1 : Projection d’un plan de classe (pas de document papier).

Analyse : Nous constatons que l’enseignant est au courant des différents individus composant la classe

ainsi que de la dynamique de groupe induite. Il a placé les élèves de façon à limiter les perturbations. 30

D’une façon caricaturale les bons élèves ou les élèves « favoris » sont devant, les mauvais derrière, les

amoureux sont ensemble, le cas ingérable est isolé, etc…

Bilan de l’activité : l’enseignant est-il en classe pour n’enseigner qu’aux bons élèves ?

Activité 2 : Séquences vidéo montrant des situations où l’enseignant adopte des postures différentes 35

L’école un monde fermé même pour les parents : Extrait « Mademoiselle Chambon (2009) » : Les

parents essaient d’aider leur enfant à faire ses devoirs. La consigne est inintelligible pour les parents

qui renoncent.

Les enseignants et le savoir qu’ils dispensent sont en concurrence avec les moyens de communication

d’aujourd’hui. Sous couvert d’utiliser un langage précis (à la limite du scientifique), les enseignants 40

n’utilisent-ils pas un jargon pour se protéger et n’ont-ils pas un risque d’enfermement ?

L’entre-soi du monde enseignant : Extrait « Entre les murs (2008) » : Réunion du conseil

d’administration en soirée au collège. Le conseil débat de l’opportunité d’adapter le système du permis

à point. Les enseignants débattent. Les parents proposent de valoriser les élèves méritants. Comme 45

très vite, le consensus n’est pas trouvé, le principal passe au sujet suivant : la machine à café et

l’augmentation de quelques centimes. Longue Intervention du comptable qui refait un historique

« café » depuis 2011 avec preuves à l’appui.

De par sa constitution un CA d’EPLE se veut représentatif des divers groupes y intervenant :

L’administration (y compris les représentants de la société), les personnels et les usagers (parents et 50

élèves).

L’enseignant et lui-même : la posture de séduction. Extrait du « cercle des poètes disparus (1989) » :

L’enseignant demande aux élèves de lire la préface du livre de poésie. En utilisant l’argument du bon

sens (la poésie ne se mesure pas, elle exprime des sentiments), il demande à ses élèves d’arracher ces 55

pages. Ce que font les élèves plus ou moins gaiement.

Il y a là la notion de résistance à la conformité et de l’exercice du libre arbitre. Résister à la conformité

n’est-elle pas une conformité quand on est adolescent ? Etc… Pour les intéresser un enseignant doit-il

séduire ses élèves ? Un enseignant est-il charismatique ? Notion de leadership ?

60

L’enseignant évaluateur : Extrait de « Etre et avoir (2002) ». En classe de maternelle, l’enseignant fait

faire à un groupe d’élèves un exercice de motricité fine (écriture de mots). Il est à l’écoute et fait une

rapide évaluation des productions.

L’enseignant est ici un guide bienveillant. Il est à l’écoute de tout le groupe. Il est à hauteur d’élève,

utilise un ton de voix très doux et est proche des élèves physiquement. 65

L’absence de distance est sans ambiguïté maternelle : un adulte est un référent. A d’autres niveaux, il

importe de marquer la distance : le code vestimentaire, le langage, le vouvoiement.

3

Bilan de l’activité : il n‘existe pas une identité enseignante unique. Différences :

lycée/collège/primaire, homme/femme, disciplines, géographie (REP+/bourgeois, campagne/ville) … 70

Etre enseignant c’est revêtir différentes identités. D’un point de vue personnel et depuis et ces 4 mois

d’enseignement, je me rends bien compte de la multifacette enseignante engagée : langage et attitude

différenciée entre les élèves de 5e et 4e , entre les personnels enseignants et administratifs (principale

du collège). Etc.

Activité 3 : La Saynète 75

Objectif : jouer un aspect du monde enseignant

Saynète jouée : Le choix a été fait de jouer un conseil de classe. Les deux enseignants présents et le

principale du collège effectuent un bilan pour des élèves aux niveaux hétérogènes. Les professeurs

peuvent être désaccord. Au final, le corps enseignant ne trouve pas toujours la solution. Cette mise en

situation a permis de mettre en évidence l’attitude du corps enseignant dans un contexte officiel (avec 80

la présence du chef d’établissement).

4

L’identité enseignante et sa

professionnalisation 85

Le fil conducteur de la séance a porté sur l’identité enseignante et sa professionnalisation.

On ne peut pas définir la pratique ou le métier d’enseignant sans s’interroger sur l’identité de l’élève.

L’élève renvoie l’enseignant à sa façon d’enseigner.

Activité 1 : Texte « Professionnalisation du métier d’enseignant, formation en alternance et pratique 90

réflexive » Philippe Perrenoud – Aout 1994

Le métier d’enseignant n’a pas de réelle unité. Il est toutefois soumis à 3 tendances lourdes :

o L’école doit être plus efficace pédagogiquement (ce qui induit la notion

d’évaluation des actions éducatives)

o L’école doit être plus efficace dans l’utilisation de ses moyens (faire mieux avec 95

moins)

o Les conditions d’exercice deviennent plus difficiles. D’un côté la désacralisation de

l’enseignant : nouveaux rapports aux savoirs (nouvelles technologie), manque

d’engagement des élèves et des familles… De l’autre la mise en place d’un sur-

mesure avec l’individualisation des parcours de formation. 100

Activité 2 : Texte « Métier, pratiques et travail des enseignants : perspectives de recherche en

éducation » Olivier Maulini. 2010.

Les idées du texte :

- On ne sait pas réellement ce qu’est le travail d’enseignant. 2 raisons à cela : 105

o les idées que l’on se fait (on sait ce qui devrait se passer dans une classe et pas ce

qui s’y passe)

o le sentiment qu’être un objet d’étude est un facteur du déclin de l’autorité.

- La tendance est à l’évolution car :

o Pour pouvoir organiser l’école, il faut savoir ce qui s’y passe réellement 110

o Les enseignants ont besoin de définir ce qu’est enseigner pour en retrouver le

sens.

- 3 axes de recherche sont proposés pour définir le métier d’enseignant :

o L’évolution du métier : Statut, rémunération, standardisation, organisation

collective des enseignants, formation et développement des compétences 115

professionnelles…

o Quelles sont les variables qui gouvernent les pratiques : rapport au savoir des

enseignants, rapport au pouvoir, les contraintes et attentes externes, …

o Les caractéristiques du travail d’enseignant : les tâches à assumer et leur

complexification, le métier d’élève, les formes de travail scolaire et l’interaction 120

avec le travail enseignant, les conditions de travail…

- En conclusion 3 recommandations de recherche :

o Evolution des formes et de l’organisation du travail scolaire

5

o Quel part prennent les enseignants dans l’évolution de leurs pratiques et dans

celle des injonctions/contraintes. 125

o Lien entre savoir scolaires, pratiques enseignantes et usages des savoirs dans la

vie des gens.

A partir d’un brainstorming organisé dans la classe, on définit quels adjectifs pour qualifier un

enseignant : 130

- Relationnel : A l’écoute, respectueux, juste, bienveillant, attentif, patient, empathique,

réactif, accompagnant.

- Bricoleur, inventif, persévérant/adaptable, rigoureux, apprenant, autonome, organisé

- Personnalité : passionné, dynamique, optimiste, souriant, résilient

- Quid des savoirs ? 135

Activité 3 : Postures enseignantes. Vidéo Dominique Bucheton :

https://www.youtube.com/watch?v=ftaQ0LDc0Ug

Posture : manière cognitive et langagière de s’emparer d’une tâche

- Accompagnement

- Enseignement 140

- Lâcher-Prise

- Contrôle

- Sur-étayage

- Magicien

145

6

En quoi l’élève que j’ai été conditionne-t-il

l’enseignant que je suis ?

Fil rouge de la séance : En quoi l’élève que j’ai été conditionne-t-il l’enseignant que je suis ? 150

Plan du cours :

- Rappels de la séance précédente (professionnalisation/métier, posture de l’enseignant…)

- Souvenir d’école. Comment a été modelé notre inconscient professoral

- Les postures de l’élève. Les interactions entre les postures élèves et celles de l’enseignant.

Ce que la réponse à la difficulté dit du professeur. 155

Document ressource : extrait de « Chagrin d’école » de Daniel Pennac (2009)

Commentaires : Pourquoi devient-on enseignant ? Pourquoi dans telle matière ? Sur quel modèle

conscient ou inconscient se fonde notre « style » d’enseignant ?

Au-delà des considérations premières (sécurité de l’emploi, retraite, travail avec des jeunes, 160

horaires,…), il faut prendre aussi en compte les aspects de reconnaissance sociale et d’estime de soi

(on est lauréat d’un concours que tout le monde n’a pas (même si l’on s’acharne à détruire ce dernier

lier : il y a plus de postes que de candidats). Etre enseignant c’est aussi un peu être convaincu que l’ON

sait et que l’on saura toujours. Et finalement si l’élève réussit c’est parce qu’il a eu de bons profs

quelque part son succès c’est le mien. 165

Parmi les facteurs de choix d’une discipline : l’importance sociétale de la matière (les maths versus le

dessin), l’affinité personnelle avec la matière (des capacités en maths mais pas le physique pour l’EPS),

la personnalité d’un prof, …

170

Activité 1 : Posture de l’élève. Vidéo Dominique Bucheton

https://www.youtube.com/watch?v=EJFEio6J2CI

5 postures sont distinguées par D.Bucheton. L’élève passe de l’une à l’autre en cours de séance.

- La posture scolaire caractérise davantage la manière dont l’élève essaie avant tout de

rentrer dans les normes scolaires attendues, tente de se caler dans les attentes du maître. 175

- La posture première correspond à la manière dont les élèves se lancent dans la tâche sans

trop réfléchir.

- La posture ludique-créative traduit la tentation toujours latente et plus ou moins assurée

de détourner la tâche ou de la re-prescrire à son gré.

- La posture réflexive est celle qui permet à l’élève non seulement d’être dans l’agir mais de 180

revenir sur cet agir, de le « secondariser » pour en comprendre les finalités, les ratés, les

apports.

- La posture de refus : refus de faire, d’apprendre, refus de se conformer est toujours un

indicateur à prendre au sérieux qui renvoie souvent à des problèmes identitaires, psycho-

affectifs, à des violences symboliques ou réelles subies par les élèves. 185

Commentaires Bucheton : L’élève en difficulté naviguera entre scolaire et première et parfois passera

dans le refus. Le « bon » élève passe par toutes les postures. Globalement les élèves favorisés ont

toutes les postures, les autres non. C’est à l’enseignant de faire parcourir à l’élève toutes les postures.

Un élève a le droit de refuser s’il argumente. La posture de l’enseignant influe sur la posture de l’élève :

7

contrôle induit scolaire et primaire, lâcher-prise induit en plus ludique et réflexive. La posture de l’élève 190

influe aussi sur la posture de l’enseignant.

Activité 2 : Focus sur la posture de refus

Activité en groupe de 3 ou 4. Chaque membre du groupe évoque une situation ou posture de refus 195

vécue. Le groupe réfléchit à la situation et propose des solutions. Restitution : le groupe choisit une

situation qui est exposée à la classe. Il n’est pas mentionné la ou les résolutions. La classe fait des

propositions.

Commentaire : Le refus peut venir de nombreuses sources : impossibilité de l’élève d’accomplir la

tâche (voir zone de rupture : http://differenciation.org/pdf/notion_zpd.pdf), « risque ou effort » trop 200

grand vis-à-vis d’un « gain » hypothétique, entourage (position dans le groupe, …), affirmation de soi,

… Tout en préservant son autorité, laisser une porte de sortie à l’élève. Ne pas revenir sur la porte de

sortie proposée (soit en la fermant soit en en proposant une nouvelle). Différer le traitement (voir :

https://www.meirieu.com/ARTICLES/parole_violence.pdf ). Prendre acte de la situation de refus et

passer à autre chose en incluant ou pas l’élève. Le mépris et la vengeance mesquine me semblent à 205

proscrire.

Ressource « Faire le deuil »

Les idées du texte :

- On peut devenir enseignant pour être pour partie au centre (besoin de reconnaissance ? 210

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins ). L’auteur propose que l’élève puisse

agir en autonomie, que l’enseignant soit « à côté ».

- L’auteur insiste ensuite sur la nécessité d’être professeur avant d’être « disciplinaire ». On

est enseignant avant d’être mathématicien. « Etre un un bon prof, c’est donc aussi savoir

prendre de la distance par rapport à cette envie de faire partager une passion à tous ». 215

- Il faut se méfier des ambitions démesurées et « faire le deuil de la toute puissance ».

8

Préparation de la séance sur l’évaluation

L'évaluation sert : 220

- à prendre connaissance des pré-acquis des élèves ;

- à mesurer l’efficacité de la transmission des savoirs et savoir-faire, à détecter les difficultés

des élèves pour réguler l’apprentissage ;

- à informer l’élève sur les compétences acquises.

225

Les différentes formes d’évaluation :

- L'évaluation porte à la fois sur les connaissances et les compétences des élèves. Si

l'acquisition de connaissances est simple à évaluer, l'évaluation des compétences est tout

aussi importante car c'est en s'appuyant sur ces compétences acquises que l'élève

progresse et construit son autonomie. 230

- L’évaluation diagnostique : elle se fait en amont de la séquence pour prendre

l’information sur ce que savent les élèves.

- L’évaluation formative : elle se fait en cours de formation, au moyen d’exercices intégrés

au déroulement de la séquence. C’est un outil précieux pour l’élève pour faire le point sur

ses acquis et pour le professeur pour remédier, réguler et réajuster ses objectifs. 235

- L’évaluation sommative : elle se fait souvent en fin de séquence. La classe est prévenue à

l’avance. Les connaissances et les compétences évaluées doivent être en concordance

avec le travail réalisé par les élèves.

Questions : qui évalue les évaluateurs ? Si tous les élèves n’ont pas réussi, peut-être n’ont-ils pas appris 240

leur cours, mais aussi peut-être que mes consignes n’ont pas été claires, et peut-être que mon cours

n’est pas clair aussi.

Ouverture/Réflexion : qu’est ce qui m’a poussé à devenir enseignant ?

Souvenir marquant d’élève 245

Contexte :

Classe de 4e

Matière : mathématiques

Un des souvenirs scolaires les plus marquants pour ma part se déroula en classe de 4e au cours de

mathématiques de M. Rousseau. La démarche pédagogique utilisée ce jour-là m’a clairement donné 250

le goût de la logique mathématique.

Il s’agissait de la découverte du théorème de Pythagore. Le professeur a procédé en deux temps. Le

premier temps à une activité de recherche personnelle nous faisant mesurer les longueurs de chaque

côté de plusieurs triangles rectangles. Ces longueurs étaient ensuite reportées dans un tableau. Le

cœur de la démarche consistait à nous faire établir la relation entre ces nombre… 255

Certains trouvaient. L’exercice était fait de la sorte que ça ne soit ni trop difficile ni trop facile.

9

La conclusion est finalement arrivée, et fut synthétisée dans le cours :

260

Cette découverte mathématique m’a marqué par un point majeur : à travers ce théorème, je venais

de comprendre que la géométrie et les calculs ne faisaient qu’un, que tout était lié.

Synthèse texte « Caractéristiques du métier enseignant et compétences : enjeux actuels ». Mireille 265

Cifali (1991)

Synthèse : Ce texte traite des caractéristiques du métier d’enseignant et des compétences associées.

Quelques caractéristiques :

- Métier de l’humain : métier qui met en relation avec l’autre (altérité) et sur lequel on peut

reporter nos présupposées et méconnaissances. Etant la rencontre de 2 êtres humains la 270

relation enseignant-élève est une relation entre 2 sujets avec ce que cela suppose (amour,

passion, séduction transfert). Etre professionnel c’est accepter sa part de subjectivité.

(Rien sur celle de l’autre ?)

- Métier engagé dans l’institutionnel et le social : Si l’enseignant est un humain (un sujet,

un je) il exerce aussi une fonction et ce dans une institution. 275

- Métier de transmission du savoir : permettre à l’autre d’apprendre et de s’approprier des

savoirs est l’objectif de ce métier. L’enseigner et l’apprendre font fi des frontières

théoriques des champs disciplinaires. Exemple : ce n’est pas parce que l’on met des

bibliothèques partout que tout le monde va se cultiver. Cela dépend de soi, de son

entourage et de la pression sociale. La question est de savoir comment naît le désir 280

d’apprendre chez l’autre et comment l’accompagner. Chaque désir étant singulier (propre

10

à chaque sujet). Il faut notamment que l’élève soit intimement convaincu de ce que les

études peuvent lui apporter.

Des caractéristiques peut-on déduire la description des compétences à acquérir pour l’exercer. Les

compétences peuvent être définies en termes de capacité et de connaissances. Capacité et 285

connaissance s’articulant entre elles. Les capacités sont des potentialités jamais acquises

définitivement toujours à développer. Les connaissances sont celles du système scolaire et de ses

structures ; ….

Comment évaluer ? 290

La question posée ainsi interroge et amène d’autres questions :

- « Qu’est ce que l’évaluation ? »

- « A qui profite l’évaluation ? »

- « Aux parents ? à l’élève ? au prof ? à l’inspection ? »

Mais aussi les termes suivants s’en dégagent : 295

Notes ; Compétences ; Feedback ; Transmission ; Compétences ; Classement ; Apprentissage ; Stress ;

appréhension ; Objectivité/subjectivité

Nous essayons ensuite de trier ces mots clés selon les 2 catégories suivantes :

Coté professeur

Notes

Stress appréhension

Feedback

Compréhension

Transmission

Objectivité et subjectivité

Coté élève

notes

Stress , appréhension

Apprentissage

Cela nous amène à réfléchir sur les « Filtres » que nous employons inconsciemment lors de 300

l’évaluation :

- Fille/garçon (a priori)

- « bon élève » / « mauvais élève »

- Effet classe (sociale)

Après cette réflexion globale sur l’évaluation la mise en commun de deux types d’évaluation nous 305

permet de rentrer plus en détail dans la question :

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1) Evaluation STI 2D ETT

2) Evaluation EPS

310

A quel moment de la séquence prend place l’évaluation ?

1) Fin de séquence qui reprend des exercices vus pendant la séquence

2) Idem

Quels enjeux d’apprentissage étaient visés ?

1) Connaître les liaisons cinématiques et les réinvestir sur un cas concrets 315

2) Coopérer pour réaliser une performance en binôme

Quelles compétences l’élève a-t-il construit ?

1) Décrire une idée, un principe, une solution, un projet en utilisant des outils de représentation

adaptés

Identifier et caractériser les fonctions et les constituants d’un système ainsi que ses 320

entrées/sorties

2) compétences motrices, compétences de travail de groupe, communication, compétences de

méthodologie

Qu’est ce qui permet à cet élève d’en avoir une conscience lucide ?

1) L’application en tâche complexe. Pour aller plus loin, on peut montrer un système réel 325

2) L’utilisation de la vidéo, la validation plutôt qu’une note, le pouvoir de dévalidation,

permettre aux élèves de progresser à leur rythme en validant la compétence uniquement en fin de

cycle. Ceux quii ont validé tôt peuvent aller plus loin

Conclusion de la séance : 330

L’évaluation est une aide à l’apprentissage.

On peut définir le terme apprendre par la définition suivante : « accepter d’entrée dans un processus

de transformation (de sa pensée) »

Dans l’évaluation, on cherchera à distinguer le but à atteindre par l’explication des compétences. Et

surtout à savoir si ce but est atteint ? -> L’échelle descriptive est alors mise en place : des niveaux 335

d’acquisition « Acquis », « partiellement acquis »…

Après cela, il ne faut pas oublier d’expliciter en fin de compte le « pourquoi » l’élève n’a pas réussi.

Une bonne évaluation saura confronter l’élève à un obstacle, qui, ajusté à ses capacités, va lui

permettre de valider ou non la compétence, d’apprendre. Les élèves doivent donc disposer de

méthodes et d’outils pour apprendre. 340

Les appréciations

La première partie de la séance se concentre sur la lecture des textes de Hadji et Antibi

On va dans un premier temps commenter ces textes et les analyser brièvement :

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Activité 1 : lecture du texte d’Hadji

Extrait du texte : « un vrai savoir doit être au minimum un outil intellectuel : il doit servir à penser, à 345

résoudre des problèmes etc »

On illustre ce propos en SI (Sciences de l’Ingénieur) et technologie par la mise en situation de l’élève

qui va créer de son propre outil intellectuel.

� « plutôt des tâches complexes »

Le texte dénonce aussi certaines dérives occupationnelles. 350

� On fait faire un exercice pour le faire faire.

Le texte prévient qu’il faut se demander au service de quoi je mets en place cette activité.

L’enjeu qui en ressort est le suivant : mettre en place des méthodes et situer les prérequis de l’élève.

Est-ce qu’on part d’une tâche complexe dans nos enseignements par la formulation d’une

problématique ? Attention à ne pas faire une question neutre… 355

Demander : « Qu’est-ce que vous en pensez ? » plutôt que « vous êtes d’accord ? »

Exemple dans matière en technologie : « que voudriez-vous améliorer dans le collège ? » Proposé

comme lancement d’une séquence d’aménagement en technologie. Les élèves ont proposé un

ascenseur. Bien, « pourquoi ? ».

Réponse donnée par certains élèves « Pour les personnes à mobilité réduites qui doivent monter à 360

l’étage. On parle de normes, de règles imposées dans le bâtiment lors de la conception de ce dernier. »

Cette situation concrète montre que la mise en place de problématique ouverte emmène facilement

à la discussion et au débat car on donne du sens aux travaux effectués.

� Processus de conscientisation.

L’élève mettra du sens derrière la suite des activités travaillées dans la séquence : 365

exemple : vérifier une norme.

On mettra d’ailleurs le plus possible les élèves en situation de réaliser une tâche complexe (pour valider

la compétence) : je vais chercher des ressources en moi , les savoirs que j’ai acquis auparavant pour

résoudre un problème (tâche complexe : au service d’un produit fini) 370

Celle-ci est différente de la tâche dite difficile : augmenter de niveau , passer d’un niveau 3 à un niveau

4

Activité 2 : lecture du Texte d’Antibi : 375

Il ressort de ce texte que les notes mises par l’enseignant suivent une logique statistique, suivant la

courbe de Gauss. Dans une certaine mesure, l’enseignement mettant trop de mauvaises notes est mal

vu.

13

On dénote deux types de notation :

- Celle où je ne vais pas porter préjudice si le contrat est atteint 380

� Evaluation positive

- Celle où je décompte en fonction des erreurs

� Evaluation négative

Activité 3 : Etude de 3 bulletins

Deux bulletins sortent du lot donné : 385

- Bulletin n°2 : intéressant car on identifie assez bien les compétences mal maitrisées

Néanmoins on ne sait pas ce qu’il se passe derrière les compétences, peut-être même des notes….

- Bulletin n°3 :

Approche par compétence dans chaque matière.

Néanmoins les compétences sont rassemblées et une moyenne est effectuée. Ce qui 390

est aberrant.

Effectuer une moyenne de compétences différentes dénue de sens l’évaluation.

On revient à classer et comparer au niveau de la classe.

Comment former à l’esprit critique ? 395

Activité 1 : Lecture des extraits suivants :

- programme du cycle 4 en éducation physique et sportive

- Programme du cycle 3 en sciences et technologie

On relève tout ce qui est en lien avec l’esprit critique :

En EPS : 400

Education à la santé

Conscientisation de son corps : connaître ses limites pour ne pas se mettre en danger. Exemple :

l’échauffement -> savoir pourquoi faire un échauffement est important avant un exercice physique.

Etre capable de s’auto évaluer pour faire ce que je suis capable de faire. Et ne pas me fixer des objectifs

trop élevés. 405

En sciences et technologie :

La démarche scientifique repose sur une problématique, la formulation d’hypothèses, de répondre à

une question ou un besoin puis mener des investigations afin d’en dégager un résultat. Résultat qui

devra être interprété : critique factuelle 410

Que l’enseignement doit-il mettre en œuvre pour cela ?

14

- L’élève doit accepter les réponses de chacun. Le professeur doit également accepter tout type

de réponse

- Replacer l’erreur comme légitime

- L’empathie 415

- Analyser notre propre pratique. On réinterroge notre posture adopté et on est capable

d’argumenter.

Savoir distinguer ce qui est de la croyance à ce qui est de la connaissance.

Activité 2 : par groupe, donner une définition de l’esprit critique et donner deux situations mises en

place en EPS et Sciences de l’ingénieur (ou technologie) qui mettent en évidence la formation à 420

l’esprit critique.

Bilan : On retrouve à chaque fois l’idée de comparer, et d’analyser.

15

425

Conclusion/ Bilan : Que m’ont apporté ces séances de contexte d’exercice ?

- Une prise de recul sur le rôle de l’enseignant suite à la prise de fonction dans mon EPLE

- Une ouverture concernant les pratiques d’évaluation et d’appréciation des élèves

430

� Globalement, j’ai préféré des situations concrètes (travaux sur les évaluations, les

appréciations, discussions sur les pratiques des collègues) aux débats portés sur l’identité

enseignante et la posture de l’enseignant, réflexions déjà menées en M1.

Remerciements 435

Je remercie les étudiants avec qui j’ai pu participer aux différents débats, qu’ils soient en EPS ou

Sciences de l’Industrie de l’Ingénieur

Je remercie Jean-Michel Goutier pour la transmission de ses prises de notes des trois premières

séances.

Je remercie Benjamin Boit pour les réflexions menées hors-cours. 440

Je remercie également mes formateurs Denis Bertrand et Jérôme Thomas, qui ont joué et qui

continuent à jouer un rôle fort dans les méthodes pédagogiques que je mets en œuvre aujourd’hui.