potentiel mellifere de la flore du centre-est de la …
TRANSCRIPT
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
23Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
POTENTIEL MELLIFERE DE LA FLORE DU CENTRE-EST DELA COTE D’IVOIRE : INTERET POUR L’APICULTURE
MODERNE
SIENDOU COULIBALY1, D. OUATTARA2, A. KOULIBALY3, K. KAMANZI4
1UFR Agroforesterie, Université Jean Lorougnon Guédé, BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire, Contacts : +225 49007820,[email protected]
2Laboratoire de Botanique et Centre National de Floristique (CNF), Université Félix Houphouët-Boigny, 22 BP 582Abidjan 22, Côte d’Ivoire
3UFR Agroforesterie, Université Jean Lorougnon Guédé, BP 150 Daloa, Côte d’Ivoire
4Laboratoire de Botanique, Université Félix Houphouët Boigny ;
Centre Suisse de Recherche Scientifique en Côte d’Ivoire (CSRS), BP 1303 Abidjan 01
RESUME
Le miel, produit par l’abeille mellifère (Apis mellifera L.), fait partie des aliments les plus anciens de
l’humanité. Il est très largement connu et consommé. Cependant, l’apiculture moderne est récente
et mal connue en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Cette étude vise à évaluer les
atouts floristiques pour une orientation efficiente des pratiques apicoles au Centre-est de la Côte
d’Ivoire. Les données ont été collectées dans le département de Dimbokro à l’aide d’inventaires
floristiques et d’observations mensuelles de l’activité de butinage des abeilles durant 12 mois. Ainsi,
128 espèces mellifères ont été recensées. La majorité de ces espèces (87 p.c.) présente un seul cycle
annuel de floraison, tandis que 57 p.c. fleurissent durant au moins 3 mois d’affilée par an. La flore
mellifère est composée 45 p.c. d’espèces exclusivement nectarifères, 22 p.c. d’espèces uniquement
pollinifères et 31 p.c. d’espèces à la fois nectarifères et pollinifères. Par ailleurs, 57 p.c. de ces plantes
sont intensément butinés par les abeilles et 48 p.c. présentent une haute valeur mellifère. Les
résultats prouvent que l’apiculture moderne peut aisément être pratiquée dans la zone d’étude.
Toutefois, un rapprochement des plantes mellifères des ruches pourrait permettre d’améliorer le
rendement apicole.
Mots clés : Flore mellifère, Apiculture, Miel, Dimbokro
ABSTRACT
MELLIFEROUS POTENTIAL OF THE FLORA OF CENTRAL-EAST OF COTE D’IVOIRE :INTEREST FOR MODERN BEEKEEPING
Honey, produced by the bee (Apis mellifera L.), is one of the oldest foods of humanity. He is very widely known
and consumed. However, modern beekeeping is recent and poorly known in Africa in general and in Côte
d’Ivoire in particular. This study aims to evaluate the floristic assets in order to an efficient orientation of
beekeeping practices in the Central-East of Côte d’Ivoire. Data were collected in the Dimbokro Department
using floristic inventory and monthly observations of bees harvesting activity for 12 months. Thus, 128
melliferous species have been identified. The majority of these species (87%) have a single annual flowering
cycle, while 57% flower for at least 3 months of flowering per year. The melliferous flora is composed of 45%
exclusively nectariferous species, 22% only polleniferous species and 31 species of both nectariferous and
polleniferous species. In addition, 57% of these plants are intensely foraged by the bees and 48% have a
high honey value. The results show that modern beekeeping can easily be practiced in the study area.
However, an approximation of the melliferous plants of the hives could allow to improve the beekeeping yield.
Keywords: Melliferous flora, Beekeeping, Honey, Dimbokro
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
24 Siendou COULIBALY et al.
INTRODUCTION
L’apiculture est une activité exercée depuislongtemps par les populations rurales en Côted’Ivoire à travers la cueillette et, plus récemment,l’élevage. Les activités autour du miel (cueillette,production, commercialisation) fournissent, eneffet, d’importantes ressources complémen-taires aux populations (Kouassi et al., 2018).Cependant, un certain nombre de connaissanceset pratiques sont nécessaires au dévelop-pement durable de la filière apicole en Côted’Ivoire. Parmi elles, figure la maîtrise desplantes mellifères (Iritié et al., 2014). En effet,les plantes mellifères sont des espècesvégétales indispensables à la survie des abeilles,car celles-ci, strictement végétariennes (Eon,2011), prélèvent sur ces plantes des substances(nectar, pollen, résine) pour se nourrir et pourélaborer leurs productions diverses (Dongock etal., 2008). L’étude des plantes mellifères apparaîtainsi d’un grand intérêt pour une meilleureorientation des activités apicoles. Cetteconnaissance fournit des bases pour l’évaluationobjective de la productivité quantitative etqualitative de l’apiculture dans différentesrégions.
C’est pourquoi, dans les pays développés,beaucoup de travaux ont étés consacrés depuislongtemps à l’étude des plantes mellifères. EnAfrique par contre, les travaux relatifs à laconnaissance des plantes mellifères sontrécents et limités en nombre (Dongock et al.,2008). En Côte d’Ivoire, seuls quelques travauxont été consacrés à ce sujet (Iritié et al., 2014 ;Kouassi et al., 2019). La présente étude visedonc à contribuer à une meilleure connaissancedes plantes mellifères d’une importante zoneapicole au Centre-est de la Côte d’Ivoire(Département de Dimbokro).
MATERIEL ET METHODES
MATERIEL
Le principal matériel utilisé est un ruchercomposé d’une dizaine de ruches de typekenyan, toutes colonisées par l’abeille mellifèreApis mellifera adansonii Latreille.
METHODOLOGIE
Choix de la zone d’étude
Le rucher a été installé à quelques kilomètresdu village de Soungassou dans le départementde Dimbokro, au Centre-est de la Côte d’Ivoire,à la position 6°37,884' de latitude Nord et4°38,089' de longitude Ouest, à 102 m d’altitude(Figure 1). Le choix de cette zone d’étude reposesur deux critères : la présence d’apiculteursmodernes et surtout, sa particularité floristiquedu fait de sa situation en zone pré-forestière detransition forêt-savane. Ainsi, la zone est senséeabriter à la fois des espèces végétales typiquesde forêt au Sud et de savane au Nord (Coulibalyet al. 2013).
En effet, cette région est constituée par la zonemédiane communément appelée « V Baoulé »et les zones bordant l’extrémité Nord des deuxbranches de ce V. Selon Avenard et al. (1973),elle représente, à elle seule, une unitébiogéographique indéniable, car en aucun endroitde l’Afrique de l’Ouest, le secteur des savanespré-forestières n’est aussi étendu que dans larégion allant de Katiola au Nord à Singrobo auSud. Selon ces auteurs, il s’agit d’une véritableprovince botanique, occupant environ 25 000 km²et s’introduisant en coin entre les blocsforestiers de l’Est et de l’Ouest.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
25Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
COLLECTE DES DONNEES
Les plantes mellifères ont été recensées à
travers la méthode d’observations directes de
terrain, à l’intérieur de placettes de relevé
floristique de 20 m × 25 m régulièrement
délimitées jusqu’à 1 km autour du rucher (Figure
2). Cette méthode est couramment utilisée pour
identifier les plantes butinées par les abeilles(Nombré et al., 2009 ; Yédomonhan, 2009 ;Kouassi et al., 2019). Les observations ont étéfaites mensuellement durant 12 mois, à l’œil
nu pour les plantes de petite taille (herbacées,arbrisseaux, arbustes) ou à l’aide de jumellespour les ligneux plus grands.
Les espèces mellifères ont été identifiées suivantla nomenclature de Cronquist (1981) et les nomsscientifiques corrigés à l’aide des ouvrages deAké Assi (2001 ; 2002). Leur période, fréquenceet durée de floraison ont été notées. Leur tauxde butinage a été estimé et les nutrimentsprélevés par les abeilles butineuses (pollen,nectar, jus sucré, résine) identifié, suivantYédomonhan (2009) et Coulibaly (2014).
DIMBOKRO
/Ville
Zone à savane dominante
Échelle : 1/350.000
Éch : 1/14.350.000
Éch : 1/6.020.000
Figure 1 : Situation du site d’étude au Centre-est de la Côte d’Ivoire (carte modifiée de Diomandé et al.,2009).
Location of the study site in Central-East of Cote d’Ivoire (modified map of Diomandé et al.,
2009).
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
26 Siendou COULIBALY et al.
TRAITEMENT DES DONNEES
La matrice relevés-espèces a servi à déterminerla richesse spécifique (nombre d’espèces) enplantes mellifères de la zone d’étude, ainsi quela diversité générique et des familles botaniques,après regroupement des espèces par genres etpar familles.
La composition floristique fait référence, dansla présente étude, à la liste des plantesmellifères, accompagnées de leurs caracté-ristiques de floraison et de butinage.
Les durées de floraison des plantes mellifèresont été regroupées en trois classes de floraisonsuivant Coulibaly (2014). De plus, sur la basedu taux de butinage, trois classes d’intensitésde butinage ont été adoptées selon Kouassi etal. (2019). Ainsi, les espèces à haute valeurmellifères sont celles qui fleurissent durant aumoins deux mois continus et sont intensémentbutinées (Yédomonhan, 2009).
RESULTATS
Richesse et diversité des plantesmellifères
Au total, 128 espèces mellifères ont étérecensées, soit 36,57 p.c. de l’ensemble desespèces du milieu et 39,63 p.c. des espècesayant fleuri. Parmi elles, il a été dénombré 65plantes ligneuses (50,78 p.c. de la floremellifère) et 63 plantes herbacées (49,22 p.c.).Cette flore mellifère renferme par ailleurs 27espèces de lianes, soit 21,09 p.c.
Les plantes mellifères se répartissent dans 115genres et 51 familles botaniques. Les genresles plus butinés dans la zone sont Albizia etJatropha (3 espèces chacun), Blighia, Cleome,Combretum, Ficus, Lannea, Lonchocarpus,Mimosa et Passiflora (2 espèces chacun). Tousles autres genres ne renferment chacun qu’uneseule espèce mellifère.
0 200 m Placette de relevé floristique (500 m²)
Emplacement du rucher
Figure 2 : Répartition des placettes de relevés floristiques dans l’aire d’observation.
Distribution of floristic survey seed spots within the observation area.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
27Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
En ce qui concerne les familles, lesEuphorbiaceae représentent la famille la plusdiversifiée en plantes mellifères, avec 10espèces (soit 7,81 p.c.) dont Antidesmavenosum, Croton hirtus, Euphorbia heterophylla,Flueggea virosa, Mallotus oppositifolius, Manihotesculenta. La succession, dans l’ordredécroissant de richesse spécifique, des autresfamilles relativement importantes, est la suivante: Mimosaceae (9 espèces), Asteraceae etRubiaceae (8 espèces chacune), Fabaceae (7espèces), Caesalpiniaceae (6 espèces),Anacardiaceae, Poaceae, Sapindaceae etVerbenaceae (5 espèces chacune),Apocynaceae, Combretaceae, Cyperaceae,Passifloraceae (3 espèces chacune),Arecaceae, Bombacaceae, Capparidaceae,Convolvulaceae, Cucurbitaceae, Lamiaceae,Meliaceae, Moraceae, Myrtaceae, Olacaceae,Tiliaceae (2 espèces chacune). Chacune desautres familles ne renferme qu’une seule espèce
butinée par les abeilles.
Il ressort ainsi que le groupe des Leguminosae
(Mimosaceae, Fabaceae et Caesalpiniaceae)
totalisent 22 espèces d’intérêt apicole, soit 17,19
p.c. de la flore mellifère. Les principales espèces
de Légumineuses butinées sont Dialium
guineense, Erythrophleum suaveolens,
Centrosema pubescens, Eriosema molle,
Pterocarpus erinaceus, Albizia zygia,Dichrostachys cinerea, Leucaena leucocephala,Parkia biglobosa.
Composition des plantes mellifères
Le tableau I présente la liste des espècesvégétales butinées par les abeilles dans la zoned’étude, leur famille botanique et leurscaractéristiques de floraison et de butinage(période et durée de floraison, taux de butinage,nutriment prélevé).
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
28 Siendou COULIBALY et al.
Tab
leau
I :
Flo
re m
elli
fère
de
la z
on
e d
’étu
de
.
Melli
fero
us f
lora
of
the s
tudy z
one
.
N°
Esp
èce m
elli
fère
F
am
ille
Nu
tT
BC
IC
DM
ois
de
flo
rais
on
J
F
M
A
M
Jn
J
t
Ao
S
O
N
D
1
A
de
nia
cis
sam
pelo
ide
s (
Pla
nch.
ex
Hook.)
Harm
s *
P
assiflo
racea
eN
P2
5+
++
III
xx
x2
A
ge
rtum
con
yzo
ide
s L
.
Are
cacea
eP
9+
+III
x
x
x3
A
lbiz
ia f
err
ug
inea
(G
uill
. &
Perr
.) B
en
th.
*
Mim
osacea
eN
19
++
+III
x x
x
4
A
lbiz
ia g
lab
err
ima (
Schu
mach.
& T
ho
nn
.) B
en
th.
M
imosacea
eN
8+
+I
x5
A
lbiz
ia z
ygia
(D
C.)
J.F
. Macbr.
*
Mim
osacea
eN
20
++
+II
x x
6 A
llop
hylu
s a
fric
an
us P
. B
eau
v. *
S
ap
inda
cea
eN
24
++
+II
x
x7
A
na
card
ium
occid
en
tale
L.
*
Ana
card
iacea
eJ
24
++
+III
x
x x
x
x
x
8 A
nd
rop
og
on
schir
en
sis
A. R
ich.
P
oa
cea
e
P
3+
I
x
9
A
ntide
sm
a v
en
osum
Tul.
E
up
ho
rbia
cea
eN
4+
II
x
x10
A
ntigo
no
n lep
top
us H
ook. &
Arn
*
Poly
go
na
cea
eN
P2
3+
++
III
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x11
A
spili
a a
ngu
stifo
lia O
liv.
& H
iern
*
Are
cacea
eN
P1
3+
++
III
x
x
x
x
12
A
systa
sia
ga
ng
etica
(L.)
T. A
nd
ers
on
A
canth
acea
eN
2+
III
x
x
x
x13
A
zad
ira
chta
in
dic
a A
. Juss.
M
elia
cea
eN
9+
+III
x
x x
x
x14
B
iden
s p
ilosa L
.
Are
cacea
eN
P8
++
II
x
x
15
B
ligh
ia s
ap
ida
K.
D.
Koe
nig
S
ap
inda
cea
eN
26
++
+I
x
x16
B
ligh
ia u
niju
gata
Baker
S
ap
inda
cea
eN
14
++
+I
x
x
17
B
oe
rha
via
diffu
sa L
.
Nyc
tag
inacea
eN
P3
+I
x
x
18
B
om
bax b
uon
op
oze
nse
P.
Bea
uv.
*
Bom
bacacea
eN
P3
0+
++
IIx
x
19
B
ora
ssus a
eth
iop
um
Mart
. *
A
recacea
eN
PJ
18
++
+III
x
x x
x
xx
x
x
x
x
x
20
B
ulb
osty
lis p
ilosa
(W
illd
.) C
herm
. *
C
ypera
cea
eP
10
++
+II
x
x21
C
adio
spe
rmum
gra
nd
iflo
rum
Sw
.
Sap
inda
cea
eN
2+
III
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x22
C
assia
mim
osoid
es L
.
Caesalp
inia
cea
eP
9+
+III
x
x
x
x
23
C
eib
a p
enta
nd
ra (
L.)
Gaert
n.
*
Bom
bacacea
eN
P3
0+
++
IIIx
x
x
24
C
entr
osem
a p
ube
scen
s B
en
th.
*
Fab
acea
eN
18
++
+III
x
x
x
25
C
hro
mola
ena
od
ora
ta (
L.)
R.
M.
Kin
g &
H.
Rob.
*
Are
cacea
eN
P1
7+
++
IIIx
x
x
x
x
26
C
issus p
opu
lnea
Guill
. &
Pern
. *
V
eta
cea
eN
P2
0+
++
III
x
x
x
x
27
C
leom
e g
yna
nd
ra L
.
Capp
ari
da
cea
eN
P4
+II
x
x
x
28
C
leom
e v
iscosa L
.
Capp
ari
da
cea
eN
P3
+III
x
xx
29
C
lero
den
dru
m p
oly
cep
ha
lum
Baker
V
erb
en
acea
eN
4+
IIIx
x
x
30
C
offe
a c
an
ep
ho
ra A
. F
roeh
ne
r *
R
ubla
cea
eN
P2
5+
++
II
x
x
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
29Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
N°
Esp
èce m
elli
fère
F
am
ille
Nu
tT
BC
IC
DM
ois
de
flo
rais
on
J
F
M
A
M
Jn
J
t
Ao
S
O
N
D
31
C
om
bre
tum
mucr
ona
tum
Sch
um
. &
Tho
nn
. *
C
om
bre
tacea
eN
P1
8+
++
IIx
x
x
x
32
C
om
bre
tum
pa
nic
ula
tum
Ven
t. *
C
om
bre
tacea
eN
27
++
+II
x
x33
C
ord
ia s
en
eg
ale
nsis
Juss.
*
Bora
gin
acea
eN
30
++
+II
x
x34
C
rassocep
ha
lum
cre
pid
ioid
es (
Be
nth
.)
S.
Moo
re *
A
recacea
eP
18
++
+III
x
x
x35
C
rossop
tery
x f
eb
rifu
ga (
G.
Don)
Ben
th.
*
Rubla
cea
eN
P11
++
+III
x x
x36
C
roto
n h
irtu
s L
. H
ér.
*
Eup
ho
rbla
cea
eN
P1
2+
++
III
x
xx
x
x
37
C
ucurb
ita
pe
po
L.
*
Cucurb
itacea
eN
P3
0+
++
IIIx
x
x
38
C
usson
ia a
rbore
a H
ochst. e
x A
. R
ich.
*
Ara
liacea
eN
25
++
+II
x
x
39
C
yano
tis la
na
ta B
en
th.
*
Com
melin
acea
eP
30
++
+III
x
x
x
40
C
yperu
s n
iveu
s R
etz
.
Cyp
era
cea
eP
5+
+I
x
41
D
alb
erg
ia h
ostilis
Ben
th.
F
ab
acea
eN
6+
+III
x
x
x
x42
D
elo
nix
reg
ia (
Hook.)
Raf.
C
aesalp
inia
cea
eP
2+
III x
x
x43
D
eta
riu
m m
icro
carp
um
Guill
. &
Pe
rn.
*
Caesalp
inia
cea
eN
P2
5+
++
II
x
x44
D
ialiu
m g
uin
ee
nse W
illd
. *
C
aesalp
inia
cea
eN
28
++
+II
x
x
45
D
ichro
sta
chys c
inere
a (
L.)
Wig
ht &
Arn
.
Mim
osacea
eP
9+
+III
x x
x
x
x46
E
laeis
gu
inee
nsis
Jacq.
*
Are
cacea
eP
30
++
+III
x
x
x
x
x
x
x47
E
nta
da m
annn
ii (O
liv.)
Tis
ser.
M
imossacea
eP
2+
II
x
x
48
E
rio
sem
a m
olle
Hutc
h.
ex
Mili
ne-R
ed
h.
*
Fab
acea
eN
10
++
+III
x
x x
x
x
x
49
E
ryth
roph
leum
sua
veo
lens (
Guill
. &
Perr
.) B
ren
an
C
aesalp
inia
cea
eN
22
++
+I
x50
E
ucaly
ptu
s torr
elia
nu
s F
. V
. M
ue
ll. *
M
yrt
acea
eN
17
++
+III
x
x
x
x
51
E
up
ho
rbia
he
tero
ph
ylla
L.
E
up
ho
rbia
cea
eN
6+
+III
x
x
x
x52
E
volv
ulu
s a
lsin
oid
es L
. *
C
onvolv
ula
cea
eP
24
++
+III
x
x
x
53
F
icus e
xasoe
rata
Vah
l M
ora
cea
eR
7+
+I
x54
F
icus s
ur
Fors
sk.
Mora
cea
eR
4+
II
x
x
x
x
55
F
lacou
rtia
fla
vescen
s W
illd
.
Fla
cou
rtia
cea
eP
9+
+II
x
x
56
F
lue
gg
ea
viro
sa (
Ro
xb
. e
x W
illd
.) V
olg
t. *
E
up
ho
rbia
cea
eN
P3
0+
++
II x
x
x
x57
G
melin
a a
rbore
a R
oxb
.
Verb
en
acea
eN
1+
IIIx
x
x
x
x
x58
G
oua
nia
lu
pu
loid
es (
L.)
Urb
. *
R
ham
na
cea
eN
10
++
+III
x
x
x
59
H
arr
ison
ia a
byssin
ica
Oliv
.
Sim
aro
uba
cea
eN
P2
5+
++
I x
60
H
oslu
nd
ia o
ppo
sita
Vah
l
La
mia
cea
eN
9+
+III
x
x
x
x
x
x
x
Tab
lea
u I
: S
uite
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
30 Siendou COULIBALY et al.
N°
Esp
èce m
elli
fère
F
am
ille
Nu
tT
BC
IC
DM
ois
de
flo
rais
on
J
F
M
A
M
Jn
J
t
Ao
S
O
N
D
61
In
dig
ofe
ra d
end
roid
es J
acq.
F
ab
acea
eP
3+
IIx
x
62
Ip
moe
a t
rilo
ba
L.
C
onvolv
ula
cea
eN
3+
IIIx
x
x
x63
Jatr
pha
curc
as L
.
Eup
ho
rbia
cea
eN
8+
+III
x
x
x64
Jatr
oph
a g
ossypiif
olia
L.
E
up
ho
rbia
cea
eN
P6
++
III
x
xx
x
x
65
Jatr
oph
a i
nte
gen
nim
a J
acq.
E
up
ho
rbia
cea
eN
P4
+III
x
x
x
x
x
x
x
x
x
66
Jussia
ea
ste
norr
aph
e B
ren
an
O
nag
racea
eN
P2
+II
x
x
67
K
ee
tia h
ispid
a (
Ben
th.)
Brid
son
R
ubia
cea
eN
4+
IIIx
x
x
68
K
iglia
afr
ican
a (
La
m.)
Ben
th.
B
igno
nia
cea
eP
4+
II
x
x
x
x69
K
yllin
gan
ere
cta
Sch
um
.
Cyp
era
cea
eN
3+
II
x
x
70
La
nd
olp
hia
hir
suta
(H
ua)
Pic
ho
n
Apo
cyna
cea
eN
6+
+I
x71
La
nn
ea
mic
rocarp
a E
gl. &
K.
Kra
use
A
na
card
iacea
eN
P2
0+
++
I
x
72
La
nn
ea
velu
tina
A. R
ich.
*
Ana
card
iacea
eN
P3
0+
++
IIx
x
73
Le
ucae
na
le
ucocep
ha
la (
La
m.)
D
e W
it.
*
Mim
osacea
eP
20
++
+II
x
x
x
x
x74
Lo
ncho
carp
us c
yan
escen
s (
Schu
. &
Tho
n.)
Ben
t.
Fab
acea
eN
8+
+III
x
x
x
x
x
75
Lo
ncho
carp
us s
eri
ceu
s (
Poir.)
Kun
th.
F
ab
acea
eN
1+
III
xx
x
x76
Lu
ffa
cylin
drica
(L.)
Rce
m.
*
Cucurb
itacea
eN
P2
6+
++
II
x
x77
M
allo
tus o
ppo
sitifoliu
s (
Geis
el.)
Moll.
Arg
. *
E
up
ho
rbia
cea
eP
27
++
+II
x x
x
x
x78
M
an
gifera
in
dic
a L
. *
A
na
card
iacea
eN
JR
21
++
+III
x
x x
x
x
xx
79
M
an
ihot
escule
nta
Cra
ntz
E
up
ho
rbia
cea
eP
3+
iii
x
x
x
80
M
imosa invis
a M
art
.
Mim
osacea
eP
5+
+III
x
x
x81
M
imosa p
udic
a L
. *
M
imosacea
eP
15
++
+III
x
x
x
x
x
x
x
x
x
82
M
on
dia
wh
itei (H
ook.
f.)
Ske
els
P
eri
plo
cacea
eN
7+
+II
x
x
83
M
ultid
entia p
obe
gu
inii
(Hutc
h.
& D
alz
iel)
Brid
son
R
ubia
cea
eN
22
++
+I
x84
M
usa p
ara
dis
iaca
L.
* M
usacea
eN
25
++
+III
x
x
x
x
x
x85
O
cim
um
ba
sili
cum
L.
La
mia
cea
eN
P5
++
II
x
x
86
C
lax s
ub
scorp
ioid
ea
Oliv
. *
O
lacacea
eN
12
++
+III
x
x
x
x
87
O
ryza
sativa L
.
Poa
cea
eP
10
++
+I
x88
P
an
dia
ka
an
gu
stifo
lia (
Vah
i) H
epp
er
*
Am
ara
nth
acea
eN
11
++
+II
x
x
89
P
ari
na
ri c
ura
telli
folia
Pla
nch.
ex
Ben
th.
*
Chry
sob
ala
na
cea
eN
30
++
+III
x
x x
90
P
ark
ia b
iglo
bosa
(Jacq.)
R.
Br.
ex
G.
Don *
M
imosacea
eN
P3
0+
++
IIIx
x
x
Tab
lea
u I
: S
uite
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
31Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
N°
Esp
èce
me
llifè
re
Fa
mill
eN
ut
TB
CI
CD
Mo
is d
e f
lora
iso
n
J
F
M
A
M
Jn
J
t
Ao
S
O
N
D
91
Pa
ssiflo
r a e
du
lis S
ims
Pa
ssid
lora
ce
ae
N1
+III
x
x
x
x
x
92
Pa
ssiflo
r a f
oe
tid
a L
. *
Pa
ssiflo
race
ae
NP
20
++
+III
x
x
x
x
x
93
Pa
ulli
nia
pin
na
ta L
. *
Sa
pin
da
ce
ae
N2
6+
++
III x
x
x
x
x
x
94
Pa
ve
tta
co
rym
bo
sa
(D
C.)
F.
N.
Will
iam
sR
ub
iace
ae
NP
19
++
+I
x9
5P
hysa
lis a
ng
ula
ta L
. *
So
lan
ace
ae
N1
3+
++
III
x x
x
x
96
Pili
ostig
ma
th
on
nin
gii
(Sch
um
. ) M
ilne
-Re
dh
.C
ae
sa
lpin
iace
ae
N6
++
II
x
x
97
Po
ute
ria
aln
ifo
lia (
Ba
ke
r),R
ob
ert
y *
Sa
po
tace
ae
N2
5+
++
II
x
x9
8P
sych
ot r
ia b
rach
ya
nth
a H
iern
*R
ub
iace
ae
NP
12
++
+III
x
x
x9
9P
syd
rax p
arv
iflo
ra (
Afz
el.)
Bri
dso
nR
ub
iace
ae
N1
0+
++
I
x1
00
Pte
roca
r pu
s e
rin
ace
us P
oir.
*F
ab
ace
ae
N2
4+
++
II x
x1
01
Ra
uvo
lfi a
vo
mito
ria
Afz
el.
Ap
ocyn
ace
ae
N2
0+
++
I x
10
2R
icin
us c
om
mu
nis
L.
Eu
ph
orb
iace
ae
P7
++
III
x
x
x1
03
Sid
a a
cu
ta B
urm
. f.
Ma
lva
ce
ae
NP
9+
+III
x
x
x
x
x
x
x
x
x
10
4S
org
hu
m a
run
din
ace
um
(D
esv.
) S
tapf
Po
ace
ae
P5
++
I
x1
05
Sp
erm
aco
ce
ve
rtic
illa
ta L
.R
ub
iace
ae
NP
7+
+III
x
x
x
x
x
x
10
6S
pig
elia
an
the
lmia
L.
Lo
gn
iace
ae
N6
++
III
x x
x
x
10
7S
po
nd
ias m
om
bin
L.
*A
na
ca
rdia
ce
ae
NP
30
++
+II
x x
10
8S
po
rob
olu
s p
yra
mid
alis
P.
Be
au
v.P
oa
ce
ae
P8
++
III x
x
x1
09
Sta
ch
yta
rph
eta
in
dic
a (
L.)
Va
hl *
Ve
rbe
na
ce
ae
N1
0+
++
III
x
x
x
x
x x
x11
0S
yzy
giu
m j
am
bo
s (
L.)
Als
ton
*M
yrt
ace
ae
N3
0+
++
II x
x
x
x111
Ta
linu
m t
ria
ng
ula
re (
Ja
cq
.) W
illd
. *
Po
rtu
laca
ce
ae
NP
10
++
+III
x x
x
x x
x11
2Te
cto
na
gra
nd
is L
. f.
*V
erb
en
ace
ae
N11
++
+III
x
x
x
x11
3Te
rmin
alia
la
xiflo
ra E
ng
l. &
Die
ls *
Co
mb
reta
ce
ae
N2
3+
++
III
x
x x
11
4Te
tra
ce
r a a
lnifo
lia W
illd
. *
Dill
en
iace
ae
P3
0+
++
III
x
x
x
11
5T
he
ve
tia
ne
riifo
lia J
uss.
ex
Ste
ud
.A
po
cyn
ace
ae
N1
4+
++
IIIx
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
11
6T
ith
on
ia d
ive
rsifo
lia A
. G
ray
Are
ca
ce
ae
N2
+III
x
x
x
x
x
11
7Tri
asp
is o
do
ata
(W
illd
.) A
. Ju
ss.
Ma
lpig
hia
ce
ae
P3
+II
x
x
11
8Tri
bu
lus t
err
estr
is L
.Z
yg
op
hylla
ce
ae
NP
5+
+III
x
x
x
x
11
9Tri
ch
ilia
pri
eu
rea
na
A.
Ju
ss.
Me
liace
ae
NP
4+
IIx
x1
20
Tri
da
x p
rocu
mb
en
s L
. *
Are
ca
ce
ae
N1
2+
++
IIIx
x
x
x
x
x
x
x
x
x
Tab
lea
u I
: S
uite
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
32 Siendou COULIBALY et al.
Nut
: nu
trim
ent
(N :
ne
cta
r, P
: p
olle
n,
J :
jus s
ucré
, R
: r
ésin
e)
; T
B :
tau
x d
e b
utin
age
en
p.c
. ; M
ois
de
flo
rais
on
(J :
jan
vie
r, F
: fé
vri
er,
M :
ma
rs,
A :
avr
il, M
i :
mai, J
n :
juin
, Jt
: ju
illet,
Ao :
Aoû
t, S
: s
ep
tem
bre
, O
: o
cto
bre
, N
: n
ovem
bre
, D
: d
éce
mb
re)
; C
I :
cla
sse
d’in
ten
sité
de
bu
tin
ag
e (
+ :
fa
ible
me
nt
bu
tin
ée
, +
+ :
moyen
nem
en
t b
utiné
e,
++
+ :
inte
nsém
ent
bu
tiné
e)
; C
D :
cla
sse
de d
uré
e d
e f
lora
ison
(I
: un
mo
is d
e f
lora
iso
n,
II :
de
ux
à t
rois
mo
is d
e f
lora
iso
n,
III
: tr
ois
mois
et
plu
s d
e f
lora
ison
) ;
x :
en
fle
urs
; *
: e
sp
èce
à h
aute
vale
ur
melli
fère
N°
Esp
èce m
elli
fère
F
am
ille
Nu
tT
BC
IC
DM
ois
de
flo
rais
on
J
F
M
A
M
Jn
J
t
Ao
S
O
N
D
12
1Triu
mfe
tta h
eud
elo
tii P
lanch.
ex
Mast.
Tili
ace
ae
N2
+III
x
x
x
12
2Tri
um
fett
a r
ho
mboid
ea
Jacq.
Tili
ace
ae
P1
+I
x1
23
Vern
on
ia g
uin
ee
nsis
Ben
th.
Are
ca
ce
ae
N8
++
IIIx
x
x
x
x1
24
Vis
mia
gu
inee
nsis
(L.)
Chois
yH
yp
eri
ca
ce
ae
N1
0+
++
I
x1
25
Vite
x d
onia
na S
weet
*V
erb
en
ace
ae
N3
0+
++
IIIx
x
x
12
6X
imenia
am
eri
can
a L
. *
Ola
ca
ce
ae
NP
20
++
+III
x
x
x
12
7Z
an
tho
xylu
m z
an
tho
xylo
ides (
La
m.)
Zep
. et
Tim
.* R
uta
cea
eN
P1
2+
++
III
x
x
x1
28
Zea
mays
L.
*P
oa
ce
ae
P2
0+
++
III
x
x
x
x
Tab
lea
u I
: S
uite
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
33Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
Nutriments mellifères prélevés par lesabeilles
Les ressources prélevées par les abeillesbutineuses sur les plantes sont de deux types :celles d’origine florale (nectar et pollen) et cellesnon florales (jus sucré, résine).
Les plantes exclusivement nectarifères (butinéeuniquement pour le nectar) sont les plusabondantes dans la zone d’étude, avec 58espèces, soit 45 p.c. de la flore mellifère (Figure3), dont 33 espèces ligneuses et 25 herbacées.Celles à la fois nectarifères et pollinifères (ounectaro-pollinifères) viennent ensuite avec 39espèces, soit 31 p.c., dont 19 ligneux et 20herbacées. Les plantes exclusivementpollinifères (fournissant uniquement le pollen)renferment 28 espèces, soit 22 p.c. de la florebutinée, dont 10 ligneux et 18 herbacées. Enfin,3 espèces mellifères sont sources de jus sucréou de résine, toutes ligneuses, soit seulement2 p.c. de la f lore mellifère. Il s’agit del’Anacardiaceae Anacardium occidentale (jussucré), des Moraceae Ficus exasperata et Ficussur (résine).
Par ailleurs, des plantes mellifères spécifiquesfournissent également du jus sucré et/ou de larésine, en plus des nutriments floraux. Il s’agitde Mangifera indica (Anacardiaceae) qui estsource de jus sucré (fruit) et de résine en plusdu nectar, et de Borassus aethiopum(Arecaceae) qui offre aux abeilles du jus sucré(fruit) en plus du nectar et du pollen. De plus, levin du palmier (Elaeis guineensis) et du rônier
(Borassus aethiopum) constitue également uneressource mellifère occasionnelle prisée par lesabeilles.
Les 58 espèces exclusivement nectarifères seregroupent en 31 familles botaniques dont lesplus importantes sont les Fabaceae (6 espèces),les Sapindaceae et Verbenaceae (5 espèceschacune). Les familles telles que lesApocynaceae, Asteraceae, Caesalpiniaceae,Euphorbiaceae, Mimosaceae et Rubiaceaecomptent chacune 3 espèces. LesCombretaceae et Myrtaceae renferment chacune2 espèces. Les familles restantes sontmonospécifiques. Il apparaît ainsi que lesLégumineuses totalisent 20,69 p.c. des plantesstrictement nectarifères, avec 12 espèces.
Quant aux 39 espèces nectaro-pollinifères, ellesse répartissent dans 24 familles dont les plusdiversifiées en espèces sont les Rubiaceae avec5 espèces, les Euphorbiaceae (4 espèces). LesAnacardiaceae et Asteraceae renfermentchacune 3 espèces et les Bombacaceae,Capparidaceae, Cucurbitaceae et Passifloraceae2 espèces chacune.
Enfin, les 28 espèces exclusivement pollinifèresappartiennent à 15 familles dont les plusdiversifiées sont les Mimosaceae et Poaceaeavec 5 espèces chacune. La famille desEuphorbiaceae compte 3 espèces. Celle desAsteraceae, Caesalpiniaceae et Cyperaceaetotalisent chacune 2 espèces butinées pour lepollen. Les autres familles sont mono-spécifiques.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
34 Siendou COULIBALY et al.
Fréquence et durée de floraison desplantes mellifères
La grande majorité de la flore mellifère du milieuprésente un seul cycle de floraison par an (cycleannuel), quelques soit le type morphologique
(ligneux ou herbacé) (Figure 4). Ainsi, 108espèces mellifères, soit 84,37 p.c., fleurissenten un seul cycle annuel de 1 à 11 moisconsécutifs. Seules 20 espèces (15,63 p.c.)connaissent 2 à 3 cycles de floraison par an(cycle sub-annuel).
Figure 3 : Répartition des plantes mellifères selon le nutriment prélevé par les abeilles.
Distribution of melliferous plants according to the nutrient taken by bees.
Figure 4 : Répartition des plantes mellifères selon leur fréquence de floraison.
Distribution of melliferous plants according to their flowering frequency.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
35Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
Suivant la durée de floraison, les plantesmellifères ont été catégorisées en trois classes(Figure 5). La classe I des plantes fleurissantdurant 1 mois maximum regroupe 19 espèces,soit 14,84 p.c. de la flore mellifère. La classe IIdes plantes ayant une durée de la floraison étaléesur 2 mois assemble 36 espèces, soit 28,13p.c. des plantes mellifères. Enfin, la flore quifleurit pendant 3 mois et plus (classe III) est richede 73 espèces, soit 57,03 p.c. de la flore mellifère.
Il ressort également que les plantes herbacéesont tendance à fleurir plus longtemps que lesplantes ligneuses. Les espèces dont lesindividus fleurissent le plus longtemps et encontinu sont notamment Borassus aethiopum,Cardiospermum grandiflorum et Thevetianeriifolia (11 mois de floraison chacune),Antigonon leptopus et Tridax procumbens (10mois), Jatropha integerrima, Mimosa pudica etSida acuta (9 mois).
Figure 5 : Répartition des plantes mellifères en fonction de leur durée de floraison.
Distribution of melliferous plants according to their flowering time.
Taux de butinage des plantes par lesabeilles
Les plantes mellifères sont reparties en troisclasses selon leur intensité de butinage (Figure6). Les plantes intensément butinées sontlargement majoritaires, avec 73 espèces, soit57,03 p.c. de la flore mellifère. Celle classerenferme 26,56 p.c. d’espèces uniquementnectarifères, 21,09 p.c. d’espèces nectaro-pollinifères et 8,59 p.c. d’espèces exclusivementpollinifères. Il s’agit essentiellement de plantesligneuses.
La flore moyennement butinée compte 28
espèces, soit 21,88 p.c. de la flore mellifère dela région. Parmi ces espèces, figurent 9,38 p.c.d’espèces nectarifères, 7,03 p.c. d’espècespollinifères et 4,69 p.c. d’espèces à la foisnectarifères et pollinifères. Quant à la florefaiblement butinée, elle présente unecomposition très proche de celle de la classedes plantes moyennement butinées ; ces deuxclasses étant prédominées d’espècesherbacées.
Ainsi, la grande majorité de la flore mellifèreligneuse est intensément butinée (à 69 p.c.).La flore mellifère herbacée est, quant à elle,faiblement à moyennement butinée.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
36 Siendou COULIBALY et al.
Plantes à haute valeur mellifère
Suivant le double critère de la durée de floraisonet de l’intensité de butinage, 62 espèces (48,44p.c. de la flore mellifère) présentent une hautevaleur mellifère. Ce sont essentiellement desespèces ligneuses (à 56,45 p.c.), les herbacéesne représentant que 43,55 p.c.
Par ailleurs, la flore à haute valeur mellifèrerenferme, dans l’ordre décroissant d’importance :
27 espèces exclusivement nectarifères (soit43,55 p.c.) telles que Paullinia pinnata, Parinaricuratellifolia, Vitex doniana, Cordiasenegalensis, Syzygium jambos, Dialiumguineense, Cussonia arborea, Pouteria alnifolia,Terminalia laxiflora ;
24 espèces à la fois nectarifères etpollinifères (38,71 p.c.) comme Cucurbita pepo,Antigonon leptopus, Ceiba pentandra, Parkiabiglobosa, Bombax buonopozense, Flueggeavirosa, Lannea velutina, Spondias mombin,Adenia cissampeloides, Cissus populnea ;
10 espèces uniquement pollinifères (16,13p.c.) dont Cyanotis lanata, Tetracera alnifolia,Zea mays, Elaeis guineensis, Mallotusoppositifolius ;
une seule espèce produisant du jus sucré(Anacardium occidentale).
DISCUSSION
La littérature relative à l’inventaire des plantesmellifères en Afrique en général et, particuliè-rement en Afrique de l’Ouest, est, pour l’instantencore, très limitée. En Côte d’Ivoire, l’intérêtscientifique pour les plantes mellifères est trèsrécent. En témoignent les seules initiatives enla matière : Ahonon (2005) ; Coulibaly (2014),Iritié et al. (2014), Kouassi et al. (2019). Or, laprésence d’espèces mellifères dans une zoneest l’un des premiers critères d’évaluation deson potentiel mellifère (Nombré, 2003) et de sonaptitude apicole.
Le nombre de plantes mellifères inventoriées(128 espèces) est quasiment identique à celuide Kouassi et al. (2019) (126 espèces).Cependant, il est nettement supérieur à celuirecensé par la grande majorité des auteurs dansplusieurs région de l’Afrique (Sawadogo, 1993 ;Aloma, 2000 ; Fohounfo, 2002 ; Nombré, 2003 ;Yédomonhan, 2009). Toutefois, il reste inférieuraux 147 espèces mellifères identifiées parBakenga et al. (2002) et aux 160 espèces deIritié et al. (2014).
Les différences numériques de la richessespécifique en plantes mellifères de ces étudessont certainement dues aux différences de lacomposition floristique des écosystèmesconcernés, des conditions environnementales
Figure 6 : Répartition des plantes mellifères en fonction de leur intensité de butinage.
Distribution of melliferous plants according to their foraging intensity.
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
37Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
(climatiques notamment), de l’approcheméthodologique ainsi qu’à l’éthologie debutinage de l’abeille domestique.
En effet, une plante peut être mellifère dans unezone et ne pas l’être dans une autre (De Layenset Bonnier, 1997). La diversité floristiqueinterzonale (spatiale) des plantes mellifères estdue à la sélection des espèces à butiner par lesabeilles (Lobreau-Callen et Damblon, 1994).Cette sélection est influencée par la morphologieflorale, la phénologie et la composition floristiquedu milieu (Mc Tellaria, 1993 ; Lobreau-Callen,1994). La sélection opérée par les abeilles surles plantes à butiner parmi celles disponiblesdans leur environnement immédiat a égalementété constatée par Sawadogo (1993), Nombré(2003) et Yédomonhan (2009). Selon ce dernierauteur, seules environ 33 à 54 p.c. des plantesen fleurs sont butinées par les abeilles. Leprésent travail a montré qu’environ 40 p.c. desplantes en fleurs sont mellifères, confirmantainsi les études précédentes.
De plus, le choix des plantes à butiner par lesabeilles serait basé sur la teneur en nectar deses fleurs. Selon Philippe (1991) en effet, lesabeilles ne butinent que les fleurs dont la teneuren sucre du nectar est supérieure à 15 p.c. Or,cette teneur peut varier en fonction desconditions environnementales du milieu. Ainsi,la disponibilité des fleurs dans un milieu ne setraduit pas nécessairement par une disponibilitédes nutriments floraux pour les abeillesbutineuses (Crane, 1990).
Par ailleurs, nos résultats ont montré que lesplantes intensément butinées sontessentiellement ligneuses. Cela signifie qu’uneimportante floraison des arbres et arbustes setraduit directement par la disponibilité de leursressources florales pour les abeilles qui lesbutinent alors abondamment au détriment desespèces herbacées. Cette préférence pour lesplantes ligneuses est certainement due à laquantité et la qualité de leurs nutriments (nectar,pollen). Ceci se traduit par une miellée trèsimportante en période d’intense floraison desligneux (entre janvier et mars) conduisant à larécolte du miel à cette période (Coulibaly, 2014).
La prédominance des plantes mellifères decertaines familles botaniques (Euphorbiaceae,Leguminosae) constitue un atout floristiqueindéniable pour la production apicole dans lazone du Centre-est de la Côte d’Ivoire. En effet,l’abondance des espèces de ces familles estune caractéristique générale des formations
végétales naturelles des zones soudano-guinéenne et soudanienne (Sawadogo, 1993 ;Aloma, 2000 ; Nombré, 2003). Cette caractéris-tique s’élargit à la zone guinéenne où lesCombretaceae sont remplacées par lesEuphorbiaceae (Yédomonhan, 2009). De plus,la morphologie florale offrirait aux abeilles unefacilité d’accès aux nutriments (Lobreau-Callenet Damblon, 1994).
La flore mellifère de la zone guinéenne étudiéeest largement prédominée (à 76 p.c.) par lesespèces fournissant du nectar aux abeilles,exclusivement ou non. En comparaison auxrésultats de Kouassi et al. (2019) en zone sub-soudanienne (83 p.c.) et de Nombré (2003) enzone soudanienne (85 p.c.), il apparaitclairement un gradient d’importance croissantede la proportion des plantes nectarifères de lazone guinéenne vers la zone soudanienne,gradient déjà remarqué par Yédomonhan et al.(2009). Cela corobore aussi les observations deDe Layens et Bonnier (1997) et de Fluri et al.(2001a, 2001b) selon lesquelles la productionde nectar dépend notamment, du climat et dela latitude.
Considérant la durée de floraison, le taux debutinage et l’importance des espècesnectarifères, il ressort que la zone étudiée estun milieu à grande potentialité mellifère. En effet,la potentialité mellifère d’une région dépend desa richesse en plantes nectarifères (Janssenset al., 2006), de la disponibilité du nectar deces plantes pendant au moins un mois et demiet de l’intensité de butinage de celles-ci par lesabeilles (Guinko et al., 1992).
Les plantes à haute valeur mellifère pouvantsolidement soutenir l’apiculture dans la zoned’étude et nommées dans ce travail (voir tableauI) représentent 48,44 p.c. de la flore mellifère dumilieu. Ces espèces, hautement mellifères,peuvent être utilisées par les apiculteurs pouraccroître considérablement leur rendementapicole. Cela peut se faire à travers deux voiesprincipales visant à rapprocher les ressourcesmellifères des abeilles afin de réduire leur tempsde vol à la recherche de nutriments éloignés.Dans la pratique, il s’agira pour les apiculteurs(1) de cultiver le maximum de plantes mellifèresà proximité de leur exploitation apicole (pour lesruchers déjà installés) ou (2) d’installerdésormais les ruchers dans les milieux naturelsà forte concentration de plantes hautementmellifères.
Ces résultats constituent également une
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
38 Siendou COULIBALY et al.
importante base de données soutenir les étudesde l’origine phytogéographique des miels de laCôte d’Ivoire, donc de leur authentification, lestaxons mellifères caractéristiques de la zoned’étude étant désormais bien connus.
CONCLUSION
L’étude de la richesse et la composition de laflore mellifère de la zone de Dimbokro (Centre-est de la Côte d’Ivoire) a permis d’identifier 128espèces mellifères. Ce qui représente uneimportante diversité en plantes mellifères. Parmielles, il a été dénombré 65 espèces ligneuseset 63 herbacées. Les genres les plus riches enespèces butinées sont Albizia et Jatropha. Lesressources mellifères prélevées par les abeillesbutineuses sont de deux types : celles d’origineflorale (nectar et pollen) et celles non florales(jus sucrés, résine). La répartition des plantesmellifères a été faite dans trois classesd’intensité de butinage : les espècesintensément butinées (73), celles moyennementbutinées (28) et les plantes faiblement butinées(27). Les résultats de cet inventaire constituentune base certaine qui pourrait faciliter l’analysepollinique du miel et ainsi de déduire lacontribution spécifique des plantes à laproduction de miel voir apicole. Toutefois,l’inventaire des plantes mellifères, loin d’êtreexhaustif, devrait se poursuivre aussi bien dansla zone guinéenne qu’ailleurs en Côte d’Ivoire.
REMERCIEMENTS
Programme d’Appui Stratégiqur à la RechercheScientifique (PASRES) pour le financement.
REFERENCES
Ahonon K., 2005. Contribution de l’apiculture à larésolution des problèmes socio-économi-ques du Département de Bongouanou.Mémoire de fin de cycle d’Ingénieur, INP-HB, Yamoussoukro, Côte d’Ivoire, 71 p.
Aké Assi L., 2001. Flore de la Côte d’Ivoire : catalo-gue systématique, biogéographie et écolo-gie, I. Éditions des Conservatoire et JardinBotaniques, Boissiera 57, Genève,Switzerland, 396 p.
Aké Assi L., 2002. Flore de la Côte d’Ivoire : catalo-gue systématique, biogéographieetécologie, II. Éditions des Conservatoire
et Jardin Botaniques, Boissiera 58, Genève,Switzerland, 401 p.
Aloma S., 2000. Étude des facteurs de productionde miel dans deux zones écologiques dif-férentes au sud du Togo : Les sites d’Aképéet d’Agotimé-Nyitoé. Mémoire de DEA, Uni-versité du Bénin -Togo, 36 p.
Avenard J.-M., Bonvallot J., Latham M., Renard-Dugerdil M. & Richard J., 1973. Le contactforêt-savane en moyenne Côte-d’Ivoire.Annales de Géographie, O.R.S.T.O.M., Pa-ris, 453 : 513-543.
Bakenga M., Bahati M. & Balagizi K., 2002. Inven-taire des plantes mellifères de Bukavu etses environs (Sud-Kivu, Est de la Républi-que Démocratique du Congo). Tropicultura,18 (2) : 89-93.
Coulibaly S., 2014. Potentialités de productionmellifère de la flore de transition forêt sa-vane, en zone Guinéenne et caractérisa-tion pollinique et physico-chimique de quel-ques miels de la Côte d’Ivoire (Afrique del’ouest). Thèse de Doctorat, Université Fé-lix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire,193 p.
Coulibaly S., Ouattara D., Edorh T., KoudegnanC.M. & Kamanzi K., 2013. Diversité et confi-guration de la flore ligneuse autour d’unrucher en zone de transition forêt-savanede la Côte d’Ivoire. European Scientific Jour-nal, 9 (6) : 235-247.
Crane E., 1990. Bees and Beekeeping. Sciencepractice and word resources. HeinemannNewnes, 614 p.
Cronquist A., 1981. An integrated system of classi-fication of flowering plants. Columbia Uni-versity Press, New York.
De Layens G. & Bonnier G., 1997. Cours completd’apiculture et conduite d’un rucher isolé.Éditions Belin, Paris, France, 458 p.
Diomandé M., Dongo K., Koné B., Cissé G., BiémiJ. & Bonfoh B., 2009. Vulnérabilité de l’agri-culture pluviale au changement de régimepluviométrique et adaptation des commu-nautés rurales du « V-Baoulé » en Côted’Ivoire. 14e Colloque International en éva-luation environnementale, 26-29 mai 2009,Niamey, Niger, 16 p.
Dongock D.N., Tchoumboue J., Pinta J.Y. & ZangoP., 2008. Caractéristiques polliniques desplantes mellifères de la zone soudano-gui-néenne d’altitude de l’Ouest Cameroun.Tropicultura, 26 (3) : 150-154.
Dongock N., Foko J., Pinta J.Y., Ngouo L.V.,Tchoumboue J. & Zangop P., 2004. Inven-taire et identification des plantes mellifères
Agronomie Africaine N° Spécial (8) / AGRIEDAYS 2019
39Potentiel mellifère de la flore du Centre-Est de la Côte d’Ivoire.
de la zone soudano-guinéenne d’altitudede l’ouest Cameroun. Tropicultura, 139-145.
Eon N., 2011. De la fleur à l’abeille, de l’abeille aumiel, du miel à l’homme : miel et autresproduits de la ruche. Doctorat d’exercice enPharmacie, Université de Nantes, France,189 p.
Fluri P., Pickhardt A., Cottier V. & Charrière J.D.,2001a. La pollinisation des plantes à fleurspar les abeilles. Biologie, Écologie, Écono-mie 1ère partie. L’Abeille de France et l’Api-culteur, 871 : 287-296.
Fluri P., Pickhardt A., Cottier V. & Charrière J.D.,2001b. La pollinisation des plantes à fleurspar les abeilles. Biologie, Écologie, Écono-mie 2è partie. L’Abeille de France et l’Api-culteur, 872 : 335-340.
Fohounfo H.T., 2002. Plantes mellifères et com-position pollinique des miels de la petitesaison des pluies et de la grande saisonsèche au sud Bénin. Mémoire du Diplômed’Ingénieur des Travaux (DIT), Universitéd’Abomey-Calavi, Bénin, 56 p.
Guinko S., Sawadogo M. & Guenda W., 1992. Etu-des des plantes mellifères de saison plu-vieuse et quelques aspects du comporte-ment des abeilles dans la région de Oua-gadougou, Burkina Faso. Etudes flor. Veg.Burkina Faso, 1 : 27-46.
Iritié M.B., Wandan N.E., Paraiso A.A., Fontadji A. &Gbomene L.L., 2014. Identification des plan-tes mellifères de la zone agroforestière del’Ecole Supérieure Agronomique de Ya-moussoukro (Côte d’Ivoire). EuropeanScientific Journal, 10 (30) : 1857-7881.
Kouassi D.F., Ouattara D., Coulibaly S. &N’guessan K.E., 2018. La cueillette, la pro-duction et la commercialisation du mieldans le Département de Katiola (Centre-Nord, Côte d’Ivoire). Int. J. Biol. Chem. Sci.12 (5) : 2212-2225.
Kouassi D.F., Ouattara D., Coulibaly S. &N’guessan K.E., 2019. Diversity of HoneyPlants in Sub-Sudanese Savannah Area(Central-North of Côte D’Ivoire). ScholarsAcademic Journal of Biosciences. 7 ( 2) :51-65.
Laflèche B., 1981. Les abeilles. Guide pratique del’apiculture amateur. Solar Nature, 76 p.
Lagacherie M. & Cabannes B., 2001. Plantationsforestières multifonctionnelles à caractèrepaysager ou cynergique.
Leven LV., Boot W.J., Mutsaers M., Segeren P. &Velthuis H., 2005. L’apiculture dans les zo-nes tropicales. Agrodok 32, Sixième édi-tion révisée, Fondation Agromisa, Wage-ningen, Netherlands, 94 p.
Lobreau-Callen D. & Damblon F., 1994. Spectrepollinique des miels de l’abeille Apismellifera L. (Hymenoptera, Apidae) et zonede végétation en Afrique occidentale etméditerranéenne. Grana, 33 (4) : 245-253.
Lobreau-Callen D., 1994. Introduction au sympo-sium de mellissopalynologie. Grana, 33 :181-183.
Mc Tellaria, 1993. Floraison et récolte du pollenpar les abeilles domestiques (Apismellifera L. var. ligustica) dans la PampaArgentine. Apidologie, 24 : 109-120.
Nombré I., 2003. Etude des potentialités mellifè-res de deux zones du Burkina Faso:Garango (Province du Boulgou) et Nazinga(Province du Nahouri), Doctorat spécialité,Université de Ouagadougou, Burkina Faso,109 p.
Nombré I., Schweitzer P., Sawadogo M., BoussimJ.I. & Millogo-Rasolodimby J., 2009.Assessment of melliferous plantpotentialities in Burkina Faso. Afr. J. Ecol.,47 : 622-629.
Philippe J.M., 1991. La pollinisation par lesabeilles. Éd. Édisud, Aix-en-Provence,France, 182 p.
Sawadogo M. & Guinko S., 2001. Déterminationdes périodes de disponibilité et de pénuriealimentaires pour l’abeille Apis mellificaadansonii Lat. dans la région ouest du Bur-kina Faso. J. Sci, 1 (2) : 1-8.
Sawadogo M., 1993. Contribution à l’étude du cy-cle des miellées et du cycle biologique an-nuel des colonies d’abeilles Apis mellificaadansonii Lat. à l’ouest du Burkina Faso.Thèse de Doctorat 3ième Cycle, Universitéde Ouagadougou, 167 p.
Yédomonhan H., 2009. Plantes mellifères et po-tentialités de production de miel en zonesguinéenne et soudano-guinéenne au Bé-nin. Thèse de Doctorat, Université d’Abo-mey-Calavi, Bénin, 273 p.
Yédomonhan H., Tossou G.M., Akoègninou A.,Demènou A.B. & Traoré D., 2009. Diversitédes plantes mellifères de la zone soudano-guinéenne: cas de l’arrondissement deManigri (Centre-Ouest du Bénin). Int. J. Biol.Chem. Sci., 3 (2) : 355-366.