pratiquez-vous la permaculture ? (partie 1)

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Atelier d'architecte CHRISTOPHE OGI ARCHITECTE HES Conception de projets Développement durable Architecture sacrée www.eco-logique.ch ogi@eco-logique,ch (+41) 022 777 1.618 Pratiquez-vous la Permaculture ? (partie 1) 28 octobre 2015 Qu'est-ce que la permaculture, contraction de l'anglais « Permanent Agriculture » ? Que recouvre au juste cette nouvelle mode ? De fait, il s'agit d'une pratique durable de l'agriculture sous toutes ses formes mais c'est aussi une philosophie, voire un art de vivre. Plus holistique qu'exclusive, cette discipline s'appuie sur toutes sortes de techniques ayant fait leurs preuves. Si vous faites une petite recherche sur internet, vous tomberez immanquablement sur de petits jardins ouvriers en Belgique détenant des records du monde de production à l'hectare, sur « le monsieur en slip» qui construit sa butte d'abondance, sur les expériences de Fukuoka ou encore sur les réussites agricoles de Sepp Holzer, qui cultive depuis plus de 40 ans un domaine d'altitude dans les Alpes autrichiennes. En bref, la permaculture permet de cultiver sans engrais chimiques, sans pesticides, sans arrosage, sans trop de travail et d'obtenir des produits de qualité supérieure et de meilleurs rendements. Comment un tel miracle est-il possible ? Un cours proposé par Eco-jardinage Intrigué par les différentes astuces proposées pour améliorer les rendements de la production alimentaire tant à grande échelle qu'à l'échelle du potager, je me suis inscrit à un cours de formation en permaculture proposé par la fondation Eco- jardinage qui organise régulièrement des visites ou des conférences sur ce thème. Pratiquement, le cours se déroule sur 12 jours (par modules ou en continu), il comprend de la théorie mais aussi un peu de pratique. Chaque jour, un intervenant différent vient parler de sa spécialité et partager son expérience. A titre d'exemple, le spécialiste des préparations médicinales pour les plantes était M. Eric Petiot*. 1/10

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Atelier d'architecte

CHRISTOPHE OGIARCHITECTE HES

Conception de projets Développement durableArchitecture sacrée

www.eco-logique.chogi@eco-logique,ch(+41) 022 777 1.618

Pratiquez-vous la Permaculture ? (partie 1)28 octobre 2015

Qu'est-ce que la permaculture, contraction de l'anglais « Permanent Agriculture » ? Querecouvre au juste cette nouvelle mode ? De fait, il s'agit d'une pratique durable de l'agriculture sous toutes ses formes mais c'estaussi une philosophie, voire un art de vivre. Plus holistique qu'exclusive, cette disciplines'appuie sur toutes sortes de techniques ayant fait leurs preuves. Si vous faites une petiterecherche sur internet, vous tomberez immanquablement sur de petits jardins ouvriers enBelgique détenant des records du monde de production à l'hectare, sur « le monsieur enslip» qui construit sa butte d'abondance, sur les expériences de Fukuoka ou encore sur lesréussites agricoles de Sepp Holzer, qui cultive depuis plus de 40 ans un domaine d'altitudedans les Alpes autrichiennes. En bref, la permaculture permet de cultiver sans engraischimiques, sans pesticides, sans arrosage, sans trop de travail et d'obtenir des produits dequalité supérieure et de meilleurs rendements. Comment un tel miracle est-il possible ?

Un cours proposé par Eco-jardinage

Intrigué par les différentes astucesproposées pour améliorer les rendementsde la production alimentaire tant à grandeéchelle qu'à l'échelle du potager, je mesuis inscrit à un cours de formation enpermaculture proposé par la fondation Eco-

jardinage qui organise régulièrement desvisites ou des conférences sur ce thème. Pratiquement, le cours se déroule sur 12jours (par modules ou en continu), ilcomprend de la théorie mais aussi un peude pratique. Chaque jour, un intervenantdifférent vient parler de sa spécialité etpartager son expérience. A titre d'exemple,le spécialiste des préparations médicinalespour les plantes était M. Eric Petiot*.

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Qui est Eric Petiot ?

Auteur de divers ouvrages spécialisés enagriculture biologique, il est surtout connuen France pour avoir osé défierMonsanto, le tout puissant lobby del'agrochimie. En démontrant les bienfaitsdu purin d'orties naturel, il s'est attiré l'irede la multinationale qui a déchaîné sur luiune tempête juridique et mobilisé « ses »parlementaires sur l'affaire. Résultat,actuellement, en France, dans les faits, ilexiste une loi interdisant l'utilisation et lacommercialisation de cette recettenaturelle pluri-centenaire au nom du« principe de précaution ». Pourtant, dansson dernier insecticide, la firmeagrochimique a utilisé (tiens, quellesurprise ) le principe actif que l'on trouvedans l'ortie...

N'hésitez pas à vous procurer son dernier ouvrage : « L'agriculture énergétique, uneapproche énergétique pour les soins du sol et des plantes », Editions de Terrain, 2014. Il estpassionnant et l'on y apprend énormément de choses qui forment une synthèse entre lesavoir des anciens et les expériences les plus modernes pratiquées dans le domaine.

Les principes de base

Pour mieux comprendre, voici quelques axiomes qui illustrent simplement les bases de lapermaculture :

• Pas de règles et pas de limites.• Le problème, c'est la solution.• Vision globale, action locale.• Penser peu, travailler moins et se relaxer.• Ne pas chercher, on trouvera.• Commencer par soi-même.• Commencer par le seuil de sa maison.• Sans joie et santé, oublier ce projet.• Agir pour être efficace avec un minimum de travail.• Coopération et non compétition (avec la nature).• Imiter les écosystèmes.• Se contenter de ce qui est, rien ne manque • Chaque fois est une 1ère fois.

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Quelques thématiques abordées

Voici quelques thèmes qui sonthabituellement abordés lorsque l'on parlede permaculture:

Les bases. L'observation de la nature est laclé de la compréhension des phénomènesnaturels. Ainsi, on comprend facilementque tout ce qui nous entoure est polarisé etque les énergies contenues dans chaqueélément recherchent l'équilibre grâce auxéchanges permanents d'énergie. Fort de ce constat, soit on organise unbiotope pour profiter de ces échanges ou,à l'inverse, on organise le milieu enentretenant des polarités afin de maintenirune dynamique dans le système. Plus onva créer « d'écotone », d'interfaces, delimites entre les systèmes, plus on vafavoriser les échanges et donc limiter sonpropre travail. La nature travaille pournous, il suffit juste de savoir en profiter.

Les composts. En fonction de nos déchetsvégétaux il existe différents types decomposts pour garantir une efficacitémaximale:

• le vermicompost (relire à cepropos l'article du Pic-Vertn°109)

• le compost à hautetempérature (dit aussi« bocachi »), prêt en 30jours

• les composts de longuedurée (entre un et deux ansde maturation)

La conservation de l'eau. Pour s'éviter unfastidieux et coûteux arrosage, il convientde conserver au maximum les eauxd'infiltration et de ruissellement sur leterrain. Pour ce faire, l'une des techniquesconsiste à réaliser des drainagesconstitués de fagots enterrés le long des

courbes de niveaux. Avec le temps, lesbranchages se décomposent mais la formeet la fonction sont conservées grâce à denouveaux systèmes racinaires qui enreprennent les contours. Le principeconsiste à retenir l'eau dans le terrain pourconserver une irrigation efficace du sol.

Les interfaces. Pour offrir à chaque plantele meilleur emplacement possible, on peut,par exemple, édifier un muret en forme defer à cheval orienté plein sud. Au centre decette structure la température accumuléepar la masse du mur intéressera lesplantes amatrices de chaleur tandis que aunord du mur, c'est l'humidité et la fraîcheurqui seront appréciées. Le même principepeut s'appliquer avec une haie ou unrideau d'arbres pour s'abriter du vent ouutiliser celui-ci pour assécher un endroitparticulier.

Le sol. Avant de planter quoi que ce soit, ilest important de bien connaître son sol. Lamesure du ph détermine si le terrain estplutôt acide, neutre ou basique. Il convient alors de planter les espèces quisont appropriées à ce milieu sans chercherà renverser cet équilibre. Pour déterminerla proportion entre la terre proprement dite(formée par les turricules de vers de terre)et les agrégats (la composante minérale),on peut utiliser un tamis et comparer lataille des tas formés. Avec le test du« boudin » (il s'agit de confectionner unboudin avec la terre puis de tenter deformer un anneau) on peut facilementdéterminer le pourcentage de glaise d'unsol. Bien connaître la nature de son sol estessentiel pour planter des espècesadaptées qui nécessiteront peu de soins.

Les micro-organismes efficaces. Appelésaussi « EM », ce sont surtout eux quitravaillent le sol pour le rendre fertile. Plusils sont nombreux et variés, plus la terreest aérée, riche et productive.Très

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sensibles aux poisons des engrais etautres pesticides, ces micro-organismes necessent de diminuer par mètre carré, cequi contribue à l’appauvrissement actueldes sols, voire à leur stérilisation. Il estbien souvent indiqué de reconstituer cettemicro-faune avant de cultiver efficacementun terrain. Il existe diverses recettes pourles multiplier mais les EM peuvent aussis'acheter dans le commerce spécialisé.

La culture sur butte. Cette anciennemanière de faire est issue du maraîchage.Il s'agit de constituer une butte pourconcentrer le plus de nutriments par unitéde surface. En pratique, cela consiste àenterrer du bois (pour la lignine), ducompost, et du fumier sous une couche deterre. Cette dernière est recouverte d'un« mulch » (feuilles mortes, herbe coupée,aiguilles de pin, etc.) ou d'un paillage, lebut étant de recouvrir la terre pour éviter lacolonisation par des plantes non désiréeset conserver l'humidité et la chaleur dans lesol.

Les cultures croisées. Plantées proches lesunes des autres, certaines espècescompatibles se protègent mutuellementcontre leurs parasites naturels respectifs.En se décomposant, ces espècessymbiotiques vont se nourrir mutuellement.Les variétés sélectionnées ne doivent pasêtre concurrentes mais complémentaires.A ce propos, il y a des « mauvaisesherbes » qu'il vaut mieux ne pas arracher.En effet, certaines d'entre elles ne sont pas

en concurrence avec les légumes plantésmais, au contraire, permettent de bienfixer l’azote dans le sol, ce qui estextrêmement bénéfique pour le substrat.

Si la pratique existait au Moyen-Age, laculture des huttins (vignes plantées dansun verger) par exemple, très répanduechez nous, se faisait moins pour desraisons de symbiose que pour éviter depayer une taxe sur la vigne...

La rotation des cultures. C'est plus oumoins le principe de la jachère. Il s'agit deplanter dans des bacs différents légumes-fleurs, légumes-feuilles, légumes-racines,etc. L'année suivante, lorsque les plantesont consommé les nutriments du sol quileur correspondent, on pratique un tournusafin que d'autres minéraux soientconsommés à leur tour.

La culture en tour. Les pommes de terre seprêtent particulièrement bien à ce type deculture. Les tubercules sont placés dans uncageot et recouverts de paille. Lorsque lafleur traverse la paille, on superpose unnouveau cageot et ainsi de suite. Lespommes de terre se multiplient à chaqueétage offrant une importante production.De plus, point besoin de se baisser ou degratter la terre pour récolter.

Le tallage est un procédé ancien consistantà semer des céréales en fin de saison puisà fouler la terre pour augmenter la densitédes graines dans le sol. Cette techniquepermet d'économiser les semences (4 aulieu de 250 par mètre carré, par exemple)et d'obtenir une densité de grains bien plusimportante que ce qui se pratiqueactuellement par les machines. Pour cela,il est indispensable de ne pas retourner laterre ni de la tasser, ce qui exclut d'emblée

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l'usage du tracteur. Le surcroît deproductivité et les économies réalisées surl'emploi des machines compensent lesurcoût d'une récolte manuelle.

Les plantes vivaces. Toutes les plantesn'ont pas besoin de se replanter chaqueannée, c'est le cas notamment des haricotssauvages, des orties, de la consoude, etbien d'autres. Ces plantes comestibles nedemandent aucun entretien. En Suisse, oncompte plus de 3500 espèces végétalesdont seule une centaine sont toxiques. Ils'agit donc de bien les identifier avant dese lancer, par erreur, dans la préparationd'une soupe de... ciguë.

Taille et greffes. Si les propriétés de lataille sont bien connues, il n'en va pas demême pour les greffes. Pour obtenirplusieurs variétés de fruits ainsi qu'uneproduction sur une plus longue période, lagreffe de jeunes branches à bourgeons surun vieux tronc permet une productionintense de fruits. Le vieux tronc a unsystème racinaire bien développé etdépense peu d'énergie; de plus, il produitde grandes quantités de sève. Autant dequalités qui favorisent la productionfruitière sur un seul arbre. Attention toutefois à bien séparer lesarbres à noyaux des arbres à pépins, ilsont incompatibles. A noter aussi qu'avecdes greffes multiples, un arbre peut porterjusqu’à 25 variétés différentes.

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Pratiquez-vous la Permaculture ? (partie 2)

Quelques thématiques abordées

L'aquaculture. Par la création d'étangs, onpeut se constituer une réserve d'eau sur leterrain, attirer des insectes pollinisateurscomme les abeilles, élever des truites oud'autres poissons. Les boues du fond del'étang sont particulièrement fertiles cartrès riches en azote, c'est un engraisnaturel, idéal et gratuit pour le potager. Lanutrition des poissons peut se fairesimplement à l'aide de pièges à insectes. Pour l'élevage de canards, il y a uneincompatibilité avec la présence depoissons car ceux-ci constituent leur repas!

Les canards sont aussi intéressants pourla production d’œufs (350 par an) ou lalutte contre les limaces dont ils sont trèsfriands.

L'aquaponie est une méthode d'élevagedes poissons dans un petit volume d'eau(par exemple un aquarium de 1000 lexposé dans une cuisine). Les déjectionssont aspirées par une pompe qui lesrenvoie dans un bac au-dessus. Cette eauriche en nutriments pour les plantes estfiltrée par des plantons de salade ou decarotte. L'eau filtrée retourne dansl'aquarium; les légumes peuvent êtreconsommés et les poissons sont nourrisavec des déchets de compost.

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Le jardin-forêt. Le sol des forêts et dessous-bois est naturellement très fertile. Lejardin- forêt consiste à faire pousserplusieurs espèces sur une surfacerelativement réduite. Certains arbres

servent de tuteurs à des espècesgrimpantes, la décomposition rapide profiteaux plantes proches du sol tandis que lesplantes élevées jouissent d'un bonensoleillement.

L’apiculture. Les abeilles sontindispensables à la pollinisation mais ellesproduisent aussi trois substances géniales:le miel, la gelée royale et la propolis. Si le miel est connu pour son goûtextraordinaire, il est aussi un désinfectant,un antiseptique naturel et efficace. C'estaussi dans bien des cas un médicament

naturel incomparable. En moyenne, uneruche produit environ 15kg de miel par an.La gelée royale est consommée pour sespropriétés antioxydantes et la propolis estune résine naturelle utilisée depuis la plushaute antiquité notamment pourl'embaumement des momies.

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L'aide animale. Dans bien des cas,chevaux, ânes ou bœufs peuventremplacer les tracteurs et autres machinesagricoles. L’âne est souvent le plusapprécié car il reste très calme même encas de panique, alors que le chevals’emballe. Sur une petite exploitation ou dans unjardin, on trouve plus facilement deschèvres, des lapins, des poules ou descanards élevés pour leur productionlaitière, leur viande, leurs œufs, etc.

La dispersion. Lorsque toutes les tomatessont plantées en ligne, les salades aussi etque tout est visuellement bien rangécomme on le fait si bien dans nos contrées,les parasites et les prédateurs naturelss'en donnent à cœur joie. Lorsque un plant est faible, il émet unevibration particulière qui attire les parasitesà plusieurs km à la ronde. Une fois que laplante est attaquée, les insectescolonisateurs se multiplient et s'attaquentau plant voisin même si celui-ci est encoresain. En dispersant les plantations, lesnuisibles dévorent la plante affaiblie maisne se propagent pas aux autres. Il est à remarquer que dans la nature cephénomène n'existe pas, il s'est seulementmanifesté avec l'agriculture intensive.

Remèdes naturels. On remarque qu'uneplante est malade à l'aspect de sesfeuilles. En général, l'industriephytosanitaire a tendance à tout traitersans grand discernement mais dans 80%des cas ces traitements se révèlentinutiles. En effet, si la plante reconnaît lamaladie ou le parasite, elle va«compartimenter » ses feuilles pour isolerl'agresseur. Elle n'a alors besoin d'aucuntraitement mais juste de l'engrais en fin desaison pour compléter ses réserves ensucres pour l'année suivante. Si les feuilles sont décolorées, la plante nereconnaît généralement pas la maladie etun traitement naturel fera parfaitementl'affaire. Purins, soupes, décoctions et

infusions de diverses plantes sont trèsefficaces. Pour ce faire, il est utile d'avoirdans un coin de son jardin de la sauge, dela consoude, des orties et des prêles ;leurs vertus curatives sont proprementincroyables...

L'électroculture. Le sol est parcouru dedivers courants vagabonds, la différencede potentiel entre l'atmosphère et la terregénère également des courants de natureélectro-magnétique difficiles à percevoirmais dont les effets sont eux bien visibles.En utilisant des tiges métalliques(généralement en fer, zinc ou cuivre)simplement plantées à différents endroitsdu sol ou en pratiquant des encerclements,ces courants électriques et les champsmagnétiques qui y sont liés peuvent êtreutilisés pour stimuler la pousse.

Le design. Il s'agit de concevoir un jardinavec un maximum d'interfaces tout enétant le plus pratique et le plus fonctionnelpossible. L'aspect esthétique joue aussison rôle, quoi de plus agréable que dejardiner dans un lieu sympathique etharmonieux qui reflète le beau, le bien et lebon ?

Biodynamie. La biodynamie s'intéresse auxénergies subtiles qui régissent le monde duvivant et vise notamment l'amélioration despropriétés nutritives et gustatives des

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produits. En synergie avec la géobiologie,les techniques employées consistent, entreautres, à équilibrer ou dynamiser un lieu.Cette pratique peut prendre la forme depierres dressées sur des pointsstratégiques du terrain pour dynamiser lesénergies d'un lieu.

L'influence lunaire. Depuis les travaux deRudolf Steiner on sait maintenant que lesanciens avaient raison de se préoccuperdes phases lunaires pour jardinerefficacement. Ainsi, en suivant lesrecommandations de l'agenda lunaire éditéchaque année par la fondationEcojardinage, on adapte avec succès sontravail en respectant les heures, lesjours favorables aux fleurs, feuilles, fruits etracines. Certains jours calment et d'autresstimulent la repousse, tant de la végétationque de nos propres cheveux et ongles. Il ya aussi des jours favorables pour faire desconserves, d'autres pour cueillir leschampignons ou encore laver du linge oules vitres et bien d'autres choses encore.Expérience faite, les résultats obtenus sontgénéralement concluants ; à vous dejuger...

D'autres astuces encore...

Corbeille à fruits. Avec une corbeille à fruitsnon ajourée, les fruits mûrissent (et(pourrissent) plus rapidement. Ceci estprovoqué par le dégagement d'éthylène,un gaz que les fruits les plus mûrsdégagent. Ce signal chimique envoyé ainsiaux autres fruits donne l'alerte pouraccélérer le mûrissement. Pour ralentir lepourrissement, il est donc préférabled'utiliser une corbeille à fruits laissantpasser l'air autour des fruits.

Se laver les dents. L'utilisation de dentifriceest corrosive pour l'émail des dents. Pourune solution douce, il est possible de selaver les dents par friction d' une feuille desauge 3 fois par jour, d'aspirer rapidementde l'air entre ses dents (pour éliminer lesbactéries anaérobies) et de se brosser lesdents deux à trois fois par semaine avecde l'argile douce. Contre les caries, le bainde bouche aux micro-organismespermettrait même de reconstituer ladentine...

Se laver les cheveux. Les shampoings etaprès-shampoings rendent les cheveuxcassants, fragiles et génèrent l'apparitionde pellicules. Pour conserver ses cheveuxen bonne santé, il est conseillé de ne leslaver qu'à l'eau (moins l'eau est calcaire etplus c'est efficace) et de bien les frotterpour les oxygéner. Après deux semaines,les cheveux redeviennent soyeux et lecorps ne dépense plus d'énergie pour lesgraisser afin de les protéger car les micro-organismes s'en chargent pour vous.

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Sous la douche. Le savon et autres gelsdeviennent tout aussi inutiles, il suffit debien brosser la peau pour éliminer lespeaux mortes et les bactéries qui s'ennourrissent, ce sont elles qui sontresponsables des odeurs corporelles.Ainsi, juste en le frottant à l'eau le corpsest propre, ne sent pas et la peau s'adoucitgrâce à l'action de nos propres micro-organismes.

Récupération d'eau. Outre les économiesréalisées sur les cosmétiques, le nettoyagede la douche et l'entretien de la tuyauteries'en trouvent facilités. De plus il est aussipossible de récupérer ces eaux dites« grises » pour arroser plantes et légumes.En effet, sans graisse et sans détergents,l'eau sera facilement filtrée par la terre etles racines des plantes.

Vers une nouvelle révolution verte

Par tous ses aspects à la fois ancestrauxet innovants, la permaculture lance pleinde pistes et redonne espoir pour uneconception renouvelée de l'agriculture. Sila révolution verte de l'après guerre apermis de produire de la nourriture enquantité, le défi de la révolution alimentaire

qui se pose à notre génération porteinéluctablement sur la qualité qui doitl'accompagner. Cette question relèvefinalement bien plus de la santé et de lalongévité que d'une simple question liée augoût des aliments.

Pourquoi la permaculture n'est-elle pasencore appliquée à grande échelle ? Sipour faire son potager ou son jardin, lesprocédés sont relativement simples etfaciles à mettre en œuvre, il en va toutautrement à grande échelle. La principaledifficulté de l'agriculture professionnellepermacole réside dans la variété et lenombre des connaissances et expériencespratiques qu'il faut acquérir avantd'atteindre une efficacité économique. Il estévidemment bien plus facile de suivre lamajorité et de se contenter de la notice desengrais et pesticides fournis par degrandes multinationales. Heureusement les choses changent petit àpetit, de plus en plus de consom-acteurs etd'agriculteurs prennent conscience del'importance de l'environnement et de lavaleur de leur qualité de vie. C'estcertainement cette prise de conscience quiva engendrer la prochaine révolution verte.

Christophe OGIArchitecte ECO-BIO

Pour ceux qui désirent en apprendre davantage sur la permaculture, toutes sortesd'informations utiles ainsi que le détail des cours, conférences, techniques ou la commandedu calendrier lunaire, etc, sont accessibles sur le site de la fondation d'Ecojardinage :www.ecojardinage.ch.

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