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© Masson, Paris, 2005 Ann Pharm Fr 2005, 63 : 243-244 243 Bicentenaire de l’Académie nationale de pharmacie Préambule* e quintidi 15 Thermidor an XI de la Répu- blique, c’est-à-dire le mercredi 3 août 1803, naissait la Société de pharmacie de Paris. Le jeudi 20 Novembre 2003, l’Académie natio- nale de pharmacie, fille, sinon petite-fille de la Société, célébrait solennellement son 200 e anni- versaire dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne. La préparation de cette journée avait demandé beaucoup de temps et de travail : les délibérations du Comité du Bicentenaire dirigées par MM. Dreux et Joly avaient été étalées pendant près de deux ans pour fixer les détails importants de la céré- monie ; ensuite, un Comité de pilotage réduit à quatre ou cinq personnalités de l’Académie et conduit par le Vice-Président François Bourillet avait mis au point, dans la pratique, l’organisa- tion très complexe de cette journée avec la collaboration efficace de la Société « PR Interna- tional », et cela en quelques mois, se fondant sur les recommandations du Comité du Bicentenaire. Un livre et une médaille de commémoration furent également édités à cette occasion sous l’égide, d’une part de M. Warolin, d’autre part de M. Jouanin. Et le grand jour est arrivé. Le nombre des invités présents s’est élevé à plus de 1 000 personnes : indiqués ici sans ordre de préséance, il s’agissait des membres et corres- pondants de l’Académie, de M. le Député-Maire du 5 e arrondissement de Paris, des représentants des autres Académies et Sociétés savantes, de l’Ordre national des pharmaciens, de la Croix- rouge, du Leem (Les entreprises du Médica- ment), de l’Inserm, du Ministère de la santé, du Service de santé des armées, de la Profession pharmaceutique, etc.). Chacun a pu prendre place aisément dans le prestigieux Amphithéâtre, construit à partir de 1884, dont le mur du fond est décoré par une célèbre fresque de Puvis de Chavanne. À ce sujet, les critiques d’art actuels sont évidemment peu enthousiastes. Mais elle signe une époque. Puvis de Chavanne a eu « le mérite d’introduire dans la fresque un ton très personnel qui se caractérise par la calme mélan- colie de ses paysages, la gravité ou la sérénité de ses hautes silhouettes statiques ». Les conférences et les exposés des brillantes personnalités s’étant exprimées au cours de cette journée sont détaillés dans les Annales pharma- ceutiques françaises. Nous en indiquerons seule- ment les divers aspects. * LE BICENTENAIRE DE L'ACADÉMIE NATIONALE DE PHARMACIE A ÉTÉ CÉLÉBRÉ À PARIS DANS LE GRAND AMPHITÉÂTRE DE LA SORBONNE, LE JEUDI 20 NOVEMBRE 2003, SOUS LE HAUT PATRONAGE DE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. L

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Page 1: Préambule

© Masson, Paris, 2005 Ann Pharm Fr 2005, 63 : 243-244

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Bicentenaire de l’Académie nationale de pharmaciePréambule*

e quintidi 15 Thermidor an XI de la Répu-blique, c’est-à-dire le mercredi 3 août1803, naissait la Société de pharmacie de

Paris.Le jeudi 20 Novembre 2003, l’Académie natio-

nale de pharmacie, fille, sinon petite-fille de laSociété, célébrait solennellement son 200e anni-versaire dans le Grand Amphithéâtre de laSorbonne.

La préparation de cette journée avait demandébeaucoup de temps et de travail : les délibérationsdu Comité du Bicentenaire dirigées par MM. Dreuxet Joly avaient été étalées pendant près de deuxans pour fixer les détails importants de la céré-monie ; ensuite, un Comité de pilotage réduit àquatre ou cinq personnalités de l’Académie etconduit par le Vice-Président François Bourilletavait mis au point, dans la pratique, l’organisa-tion très complexe de cette journée avec lacollaboration efficace de la Société « PR Interna-tional », et cela en quelques mois, se fondant surles recommandations du Comité du Bicentenaire.Un livre et une médaille de commémorationfurent également édités à cette occasion sousl’égide, d’une part de M. Warolin, d’autre part deM. Jouanin.

Et le grand jour est arrivé.

Le nombre des invités présents s’est élevé àplus de 1 000 personnes : indiqués ici sans ordrede préséance, il s’agissait des membres et corres-pondants de l’Académie, de M. le Député-Mairedu 5e arrondissement de Paris, des représentantsdes autres Académies et Sociétés savantes, del’Ordre national des pharmaciens, de la Croix-rouge, du Leem (Les entreprises du Médica-ment), de l’Inserm, du Ministère de la santé, duService de santé des armées, de la Professionpharmaceutique, etc.). Chacun a pu prendreplace aisément dans le prestigieux Amphithéâtre,construit à partir de 1884, dont le mur du fondest décoré par une célèbre fresque de Puvis deChavanne. À ce sujet, les critiques d’art actuelssont évidemment peu enthousiastes. Mais ellesigne une époque. Puvis de Chavanne a eu « lemérite d’introduire dans la fresque un ton trèspersonnel qui se caractérise par la calme mélan-colie de ses paysages, la gravité ou la sérénité deses hautes silhouettes statiques ».

Les conférences et les exposés des brillantespersonnalités s’étant exprimées au cours de cettejournée sont détaillés dans les Annales pharma-ceutiques françaises. Nous en indiquerons seule-ment les divers aspects.

* LE BICENTENAIRE DE L'ACADÉMIE NATIONALE

DE PHARMACIE A ÉTÉ CÉLÉBRÉ À PARIS

DANS LE GRAND AMPHITÉÂTRE DE LA SORBONNE,

LE JEUDI 20 NOVEMBRE 2003,

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.

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Le matin fut consacré à la Séance solennelleintitulée « Deux siècles de Pharmacie à travers la viede l’Académie nationale de pharmacie ».

En tout premier lieu, l’important message deM. Jacques Chirac, Président de la République,dont l’absence a été regrettée, a été lu par lePrésident Pierre Joly et écouté par tous avecbeaucoup d’attention. Le président Chirac a, enparticulier, proposé plusieurs thèmes à la réflexionde l’Académie qui ne manquera pas de les exa-miner avec soin. Son message de sympathie a ététrès apprécié.

Ensuite, un film d’environ dix minutes a mon-tré quelques aspects d’une réunion de l’Académieavec d’agréables gros plans sur la prestigieusesalle des Actes de la faculté où l’Académie tientses réunions.

Au cours de cette séance, se sont exprimés,tour à tour, MM. Pierre Joly, François Bourillet,Jean Flahaut, Jean Parrot, Jean-Charles Schwartz,et Claude Dreux.

Vers 12 h 30, à l’étage supérieur du GrandAmphithéâtre, l’ensemble des invités s’est retrouvéautour d’un grand nombre de buffets copieuse-ment garnis. Des amis s’y sont rencontrés etl’ambiance fut fort agréable.

Mais les choses sérieuses reprirent vers14 h 30. La séance de l’après-midi, dite pros-pective, était consacrée aux « Défis de Santépublique et perspectives de la recherche thérapeutiqueà l’aube du XXI

e siècle ».Il s’agissait principalement d’une « table

ronde » animée avec une grande maestria par lejournaliste bien connu, Laurent Broomhead. Ellefut précédée par une courte présentation du

Président Joly et un premier exposé de M. JoëlMénard.

Prirent successivement la parole au cours decette table ronde : à nouveau M. Joël. Ménard,puis MM. Gérard Le Fur, Jean-Bernard Le Pecq,Pierre Saliou, Jean Weissembach et Pierre Potier.Ensuite, vint à la tribune M. Fernand Sauer quidonna son analyse d’éminent expert européen.

L’allocution de clôture fut prononcée parM Jean-François Mattei, ministre de la Santé, dela Famille et des Personnes handicapées. Sonexposé, particulièrement détaillé, a fait le pointsur l’importance actuelle du rôle du pharmacien,sur l’influence bénéfique qu’a eue et que doitavoir l’Académie nationale de pharmacie enfonction de l’évolution des sciences et destechniques, mais également des politiquesnouvelles concernant la santé publique.

En conclusion, la journée du 20 novembre2003 restera certainement gravée dans l’esprit etle cœur des participants, pharmaciens ou non-pharmaciens. Ce fut une grande réussite. Il estcertain que, dans les années à venir, l’Académieaura beaucoup de travail et confirmera encoreplus, si c’est possible, son rôle de pilote de laProfession et conseillère des Pouvoirs publicsqu’elle a tenu pendant 200 ans avec courage etpeut-être trop de modestie.

Nous tenons à rappeler, enfin, que l’organisa-tion du Bicentenaire a été rendue possible grâceà la générosité de Conseil national de l’Ordre despharmaciens, du Leem (Les Entreprises du Médi-cament) et du Département « Sciences chimi-ques » du Cnrs. À tous leurs Présidents, un grandmerci.