présentation du programme route des chefferies

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1 Au Cameroun, comme partout en Aique, le choc des civilisations a provoqué des phénomènes de reconfiguration et d’hybridation identitaire. Ces longs processus se sont opérés au détriment des va- leurs séculaires des communautés autochtones et de leurs biens patrimoniaux respectifs. La Diaspora camerounaise de Nantes (France) fédérée autour de l’APLC – Association Pays de Loire-Came- roun–, tente d’enrayer cette destruction des altérités non occidentales, de promouvoir la protection et la conservation des patrimoines tangibles et intangibles, de favoriser chez les Camerounais un processus de revalorisation et d’appropriation des valeurs identitaires et de contribuer également au développement économique local. C’est ainsi que se construit le programme Route des Chefferies, qui par ses initiatives recouvrent un large éventail de champs d’intervention. Il convient de mentionner le caractère novateur de ces initiatives qui reposent sur des valeurs de respect de l’altérité et sur la valorisation et la protection des patrimoines, tant culturels, qu’historiques et naturels. PROGRAMME DE VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL Danse traditionnelle des masques éléphants

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Cette plaquette de présentation a été conçue pour ceux qui veulent découvrir et comprendre le programme ambitieux et novateur de la Route des Chefferies.

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Page 1: Présentation du programme Route des Chefferies

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Au Cameroun, comme partout en Afrique, le choc des civilisations a provoqué des phénomènes de reconfiguration et d’hybridation identitaire. Ces longs processus se sont opérés au détriment des va-leurs séculaires des communautés autochtones et de leurs biens patrimoniaux respectifs. La Diaspora camerounaise de Nantes (France) fédérée autour de l’APLC – Association Pays de Loire-Came-roun–, tente d’enrayer cette destruction des altérités non occidentales, de promouvoir la protection et la conservation des patrimoines tangibles et intangibles, de favoriser chez les Camerounais un processus de revalorisation et d’appropriation des valeurs identitaires et de contribuer également au développement économique local. C’est ainsi que se construit le programme Route des Chefferies, qui par ses initiatives recouvrent un large éventail de champs d’intervention. Il convient de mentionner le caractère novateur de ces initiatives qui reposent sur des valeurs de respect de l’altérité et sur la valorisation et la protection des patrimoines, tant culturels, qu’historiques et naturels.

Programmed e v a l o r i s a t i o n du PatrimoineC u lt u r e l e t n at u r e l

Danse traditionnelle des masques éléphants

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A SSO CI ATION ROUTE DES CHEFFERIES

ARDC

Il s’agit d’une association muséographique, scientifique et de tourisme culturel qui s’est donnée la mission suivante :

tYPe d’intervention- Présentation et valorisation du patrimoine culturel materiel et immateriel - mise en tourisme culturel - génération d’emplois décents

lieu d’interventionrégion de l’ouest et du nord-ouest Camerounau sein d’une cinquantaine de chefferies tradi-tionnelles dans l’aire culturelle des grassfields.

• Promouvoir et soutenir des activités de recherche (études, inventaires, systématisation et nu mérisation des données) se rapportant au patrimoine immatériel et matériel camerounais (objets, sculptures, architecture, sites naturels, danses, funérailles, rites, etc.) ;

• mettre en valeur le Patrimoine Culturel du Cameroun, proposer des éléments de lecture de ce patrimoine et rendre accessible ce précieux héritage à tous, en particulier aux communautés autoch- tones qui en ont été trop souvent spoliées ;

• contribuer à renforcer un dialogue interculturel, fondé sur le respect de l’altérité ethnique, culturelle et confessionnelle ;

• déveloPPer le Potentiel de tourisme culturel afin de générer de emplois locaux durables et de qualité, dans le respect de l’environnement et de la biodiversité ;

• fédérer les acteurs locaux du patrimoine et du tourisme et animer le réseau mis sur pied, avec une attention particulière portée à la problématique de la bonne gouvernance (redevabilité, transpa rence, etc.).

Cameroun

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U N

T R A v A I l pIONNIER

RENFORCER UN DIALOGUE INTERCULTUREL BASÉ SUR LE RESPECT DE L’ALTÉRITÉ le programme rdC se distingue par le caractère pionnier de ses interventions dans le domaine de l’ingénierie culturelle et par son approche biculturelle. Construire des ponts entre les cultures, les communautés villageoises, les élites et les professionnels du tourisme culturel, les chercheurs, est une autre des missions du PrdC.

sa capacité à mutualiser les compétences et les réseaux des parte-naires locaux, en particulier les communautés et leurs leaders est une autre de ses caractéristiques. un dialogue s’est engagé dans lequel les communautés et leurs leaders traditionnels sont des protagonistes essentiels du programme. en 2006, une charte déontologique a été élaborée en étroite collaboration avec les acteurs concernés et a été ratifiée par une cinquantaine de chefs responsables des chefferies des grassfields, territoires de l’ouest et du nord-ouest du Cameroun, partageant un grand nombre de caractéristiques ethnoculturelles.

Les chefferies traditionnelles sont des entités politiques, sociales et cultu-relles, caractérisées par un territoire bien délimité, un peuple avec son histoire, ses référents et ses us et coutumes. Ces territoires sont placés sous l’autorité d’un chef, principal dépositaire du patrimoine matériel et immatériel de sa communauté.

C’est ainsi que des commissions thématiques ont été créées. organnes de décision et de dialogue, répondant à la logique de concertation chère au pro-gramme, les commissions sont présidées par des chefs traditionnels, tel en té-moigne les : Commission Conservation, présidée par le Chef Bandjoun ; Commission tourisme, présidée par le Chef Bapa ; Commission révision de la Charte rdC, présidée par le Chef Foto ; Commission médiation, présidée par le Chef Bangoulap ; Commission Patrimoine Bâti, présidée par le Chef Foto ; Commission diasPora, présidée par le Chef Fondjomekwet.

la mise en place de musées communautaires, appelés Cases patrimoniales, ré-pond également à la volonté d’impliquer les communautés, leurs chefs et leurs élites dans le processus de réappropriation identitaire. la construc-tion ou la réhabilitation du bâtiment destiné à accueillir le patrimoine communau-taire est entrepris uniquement à la demande du chef et si la communauté participe aux frais engagés. C’est un prérequis à toute intervention. le renouvellement des pièces présentées sur les plateaux des musées s’opère aussi dans une approche participative ; sur la base d’une sélection faite par les chefferies elles-mêmes.la rdC participe aussi à une redéfinition du patrimoine sous une forme plurielle et à la promotion de la tolérance, concept défini par l’unesco comme « le respect et l’appréciationde la richesse et de la diversité des cultures ».

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LES CHAMPS D’EXPERTISELa RDC aime à se définir comme une industrie culturelle, c’est à dire une entreprise qui conçoit des produits, et dont «  chaque bien cultu-rel est unique et original  ». Depuis sa création, la RDC a développé un savoir-faire particulier dans un nombre croissant de domaines :

1. Ingénierie culturelle dans les domaines des expressions culturelles traditionnelles

Formulation et réalisation de projets culturels et/ ou de mise en tourisme ;opérations in situ (au sein des chefferies) d’inventaires patrimoniaux (biens matériels et immatériels) et d’opérations de récolement et de conservation préven-tive ;expertise reconnue en sauvegarde, protection et valorisation de l’architecture tra-ditionnelle camerounaise ;sauvegarde et valorisation du patrimoine local intangible (appui aux cérémonies traditionnelles) ;mise en valeur du patrimoine culturel par la conception et la réalisation de mu-sées d’envergure régionale ou locale, en liaison avec les publics ciblés, les biens patrimoniaux et d’autres paramètres déterminés par la réalité locale ;démocratisation de la culture au moyen de stratégies et de réalisations visant à faciliter non seulement l’apprentissage et la réflexion mais également à susciter l’étonnement, voire l’enchantement. notre expertise se traduit par des scénographies et des parcours de visite innovants ainsi que par des outils de médiation culturelle parlant au plus grand nombre (mallettes et livrets pédagogiques, supports multimédias, etc.) ;Formulation et mise en place d’un modèle économique afin d’assurer la viabilité à long terme et l’autonomie financière des structures culturelles mises en place par le programme.

2. Recherche et expertise scientifique

Formulation et mise en œuvre de projets de recherche pluridisciplinaire portant principalement sur le patrimoine tangible et intangible des communautés ethniques des grassfields. l’histoire diachronique du pays (colonisation, esclavage et indépen-dance) ainsi que l’archéologie, sont également parties prenantes de cette composante recherche ;travail d’inventaire patrimonial et de géolocalisation de biens culturels au sein des chefferies : des études spé-cifiques s’attachent à répertorier et à analyser le patrimoine matériel de chacune des chefferies (ouvrages d’ar-chitecture, arts plastiques, écritures, signes et symbolique, artefacts cultuels, artisanat, etc.), de même que leur expression culturelle et religieuse intangible (cérémonies, récits, etc.) et leur patrimoine naturel ;systématisation des données et enregistrement sur différents supports en vue de faciliter leur consultation ou leur diffusion, principal outil contribuant à la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

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3. Montage, suivi et évaluation de projets culturels et / ou touristiques

appui à la formulation et au montage opérationnel et financier de projets de patrimonialisation et / ou de mise en tourisme culturel, naturel et historique ;recherche de financements auprès de bailleurs de fonds de la coopération au développement multilatérale et bilatérale et du mécénat d’entreprise et du mécénat communautaire ;mise en œuvre, suivi & évaluation des projets culturels et/ ou de mise en tourisme ;recherche et montage de partenariats sud/sud et sud/nord pour du mécénat de compétence avec des institu-tions académiques, des organisations de la société civile, des institutions muséales, etc.

4. Structuration du secteur touristique culturel et naturel et création d’offres touristiques innovantes et de qualitémission d’identification des sites et des parcours touristiques (culturels et naturels) ;Création de produits touristiques (sentiers de randonnée pédestre, séjours dans les chefferies, excursions sco-laires, etc.) ;réalisation au sein des chefferies de cases d’hôtes, conformes à l’attente des touristes en termes de sécurité, d’hygiène et de convivialité ; activités de formation visant à assurer des prestations de service de qualité et à mettre sur pied des infrastructures touristiques écologiquement responsables ;appui à la commercialisation des produits touris-tiques ;institutionnalisation des activités touristiques par le biais de la création d’offices de tourisme municipal et régional (ortoC) à gouvernance partagée ;structuration du secteur touristique par la réalisa-tion d’un schéma directeur régional touristique (sdrt) ;Promotion et commercialisation de la destination ouest-Cameroun (participation à des salons na-tionaux et internationaux et publication d’un cata-logue tourisme).

5. Services de formationen vue d’une professionnalisation des acteurs lo-caux et d’assurer la pérennité des réalisations et des interventions des projets.

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PROGRAMME ROUTE DES CHEFFERIESC’est un programme novateur en Afrique subsaharienne en termes de patrimonialisation, de respect des cultures autochtones et de développement local participatif. Il est axé sur la protec-tion et la valorisation du patrimoine culturel tangible et intangible des Grasslands et sur la mise en tourisme de ces régions, foyer des civilisations Bamoun et Bamiléké.

il se décline en une série de composantes stratégiques : Recherches et capitalisation des informations 

le diagnostic réalisé dès 1990-1994 par l’architecte sylvain djache nzefa fait figure de travail pionnier en ce qui concerne la situation du patrimoine de l’ouest-Cameroun. un de ses mérites est d’avoir mis en évidence son extrême vulnérabilité face aux processus d’acculturation portés par l’hégémonie des paradigmes occidentaux.

s’ensuivent alors des interventions visant à la sécurisation et à l’inventaire des patri-moines locaux, de même que des actions de sensibilisation et d’information des populations locales et des diasporas. Jusqu’à présent, 17 inventaires du patrimoine matériel (objets et architecture) et immatériel (danses et rites) ont été menés dans des chefferies Bamiléké, avec un intérêt particulier porté à l’art et à l’architecture cosmogonique. Plusieurs milliers d’objets ont d’ores et déjà été répertoriés. ils sont en cours de numérisation.

le Pôle d’expertise en architecture traditionnelle camerounaise a mis sur pied une ty-pologie des bâtis des différents groupes et sous-groupes ethniques nationaux. Cette dernière repose sur des paramètres complexes et variés comme les types de construction (cases, cui-sines, silos, bergeries, enclos, etc.), les matériaux de construction (mil, pierre, argile, panneaux de vannerie tressée) ; les éléments ornementaux, etc. elle constitue un outil précieux pour les opérations d’inventaire, de sauvegarde du patrimoine construit, de réhabilitation des patri-moines en déshérence  et de montage d’exposition. 

valorisation des activités de recherche : élaboration et publication d’un livre d’art et d’his-toire illustré sur les Civilisations du Cameroun.

Pratiques muséales et médiation la décision de réaliser le Musée des Civilisations (MDC), qui est un musée

d’envergure nationale, ainsi que des cases patrimoniales a été prise afin de faire découvrir aux camerounais la richesse de leur patrimoine. l’objectif principal est une meilleure com-

préhension des expressions culturelles, de leur extrême diversité et de leur complexité. au seuil du musée des Civilisations, le visiteur est invité à découvrir le peuple came-

rounais dans son identité plurielle – peuples de la Forêt, peuples de la mer, peuples sou-dano-sahéliens et des chefferies des grassfields- dans un espace de 1200 m², où des ex-

positions -permanente et temporaire - invitent au dialogue entre les civilisations et à la tolérance face à l’altérité. Fort d’un fond de 500 objets et de 1 500 illustrations, d’une

scénographie originale, née d’un travail conjoint d’experts français et camerou-nais, le musée des civilisations participe au processus de valorisation et de réap-propriation des identités autochtones. les publics jeunes sont particulièrement visés. un effort important a été consenti par le programme pour mettre en place des activités pédagogiques et culturelles innovantes, avec des dispositifs ludiques favorisant l’interactivité.

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Les cases patrimoniales sont des musées « vivants » au sein des chefferies, d’où sont sortis, à l’occasion de certaines cérémonies et rituels, des objets avec une charge symbolique mani-feste, support de l’identité du groupe ou de la chefferie. Chaque case patrimoniale traite et développe une thématique qui lui est propre, comme « les arts et la chasse », « arts, tradition, esclavage », « arts, forge et pouvoir », « architecture et cohésion sociale », « une Chefferie, des créateurs », « les Cale-basses dans la Chefferie ». elles assument également un rôle pédagogique, de transmission et de valorisation des coutumes, croyances et valeurs ancestrales.a long terme, ce maillage de musées devrait agir comme un observatoire culturel non seulement à l’échelle régionale mais aussi nationale et internationale, de manière à mutualiser l’ensemble des recherches scientifiques (multidisciplinaires) participant à une meilleure connaissance des civilisa-tions camerounaises et de leur patrimoine culturel et naturel.

Architecture, pouvoir et cohésion sociale

Forges, Art et pouvoir

Art, chasse et traditions

Une chefferie, des créateurs

Arts, tradition, esclavage

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Protection et conservation des biens culturelsdans un environnement propice à la prolifération des micro-organismes, la conserva-tion des pièces demeure un enjeu de taille: l’inventaire des œuvres, la systématisation des données, le récolement et la désinsectisation des pièces sont des composantes importantes du travail muséographique mené par la rdC. elles sont impérative-ment encadrées par des protocoles rigoureusement appliqués. une structure de soutien technique, le Pôle de conservation, a été créée pour venir en aide aux cases patrimoniales des chefferies. Bien qu’encore très modeste, elle permet toutefois d’exercer une veille sur les fonds constitués. elle participe également à l’effort de professionnalisation du secteur, en organisant périodiquement des formations.

Développement économique local la rdC entend non seulement contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel camerounais, mais également à améliorer les conditions de vie des populations locales et à participer de cette manière à une diminution des flux migratoires, en particulier chez les jeunes. le développement d’un tourisme culturel de qualité, de même que l’appui à toutes les formes d’expression culturelle, en particulier de l’artisanat traditionnel, constituent les deux piliers de cette stratégie de géné-ration d’emplois décents :- un centre artisanal a été construit sur le site du musée des Civilisations avec la capacité d’accueillir des foires et des expositions temporaires. Chaque industrie artisanale (vannerie, poterie, sculpture sur bois, etc.) dispose d’un espace de vente spécifique (une case de 16 m²). des formations sont venues accompa-gner cette initiative.- l’accueil des touristes sur place, a été rendu possible grâce à l’aménagement de cases d’hôtes au sein des chefferies selon des standards qui répondent à l’attente d’une clientèle européenne.

afin de promouvoir ces produits touristiques, des outils de communication ont été élaborés pour chaque site (dépliants, cartes, plans, brochures, etc.), com-plétés par la publication d’un guide culturel, édité à 10 000 exemplaires et la création d’un site internet (www.routedeschefferies.com) ;

une nouvelle structure a été créée récemment - l’office régional du tou-risme de l’ouest-Cameroun – ortoC, de manière à renforcer et à structurer les activités de tourisme patrimonial. sa mission est aussi de contribuer à la pro-motion du circuit de la route des Chefferies et d’autres produits touristiques et culturels mis en place par la rdC.

la mise en valeur du fort potentiel de tourisme de nature de la région, est un nouvel axe du volet touristique.

Supports de communication  : la réalisation de supports de commu-nication audiovisuels, multimédia et d’édition vient appuyer et renforcer les in-terventions du programme, tant dans le volet « patrimonialisation » (documents pédagogiques ou scientifiques) que dans celui de « mise en tourisme « ou de « commercialisation ». un Pôle éditorial a été mis sur pied. il a à son actif la pu-blication de matériel de communication ainsi que la publication du livre d’art et d’histoire « les Civilisations du Cameroun».

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l’équipe de la rdC, pluridisciplinaire et internationale, bénéficie de nom-breux appuis grâce à des accords de partenariat sud/sud et sud/nord. elle s’articule autour de deux structures interdépendantes  : l’association rdC ba-sée à dschang et l’aPlC située à nantes, structure d’appui stratégique pour le programme, en charge de la collecte de fonds, du montage opérationnel et financier des projets, ainsi que de l’expertise technique de certains volets. Ces deux structures mutualisent des compétences dans les secteurs de la conservation, de l’architecture, de la médiation culturelle, la scénographie, l’aménagement culturel du territoire, le ma-nagement culturel, le tourisme culturel et le marketing culturel, etc. ainsi que dans les domaines de la recherche en sciences humaines (histoire, archéologie, sociologie, géo-graphie, ethnologie et anthropologie).

UNE É Q U I P E

PLURIDISCIPLINAIRE

DE PROFESSIONNELS

Vers une professionnalisation des acteurs locaux : afin d’assurer des prestations de services de qualité, tant dans le volet « patrimonialisation » que dans celui de « mise en tourisme culturel », des cycles de formation sont organisés périodiquement par la rdC. Ce processus de renforcement des capacités organisationnelles et tech-niques des collaborateurs camerounais s’appuie, grâce à des partenariats stratégiques, sur un éventail de professionnels, notamment ceux de l’école du Patrimoine africain au Bénin, de l’institut national du Patrimoine (inP), de l’école du louvre, de l’école d’archi-tecture de nantes et enfin, de l’université senghor d’alexandrie. la gestion des musées, l’accueil des publics, la conservation préventive et la médiation culturelle constituent les thématiques les plus fréquemment abordées. Ces interventions viennent renforcer le processus d’autodétermination et d’autonomie des populations autochtones, impulsé depuis ses débuts par le programme rdC.

Conservation

edition

aménagement

du territoire

recherche

management

recherche

de financement

inventaire

Communication

Communication

muséographie

gestion

Promotion

Commercialisation

médiation

marketing

montage de projet

scénographie

Comptabilité

organisation

de séjours

Promotion de séjours

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DE NOMBREUX

PARTENAIRES E T I N S T I T U T I O N S SOUTIENNENT LE PROGRAMME

soutiens financiers : né de l’initiative de la diaspora camerounaise, ce programme obtient rapi-dement l’adhésion et le soutien de nombreux acteurs. il parvient à fédérer des aides des collectivités territoriales camerounaises (le CvuC -communes et villes unies du Cameroun- et la Communauté urbaine de limbe) et fran-çaises (ville de nantes, Conseil régional du Pays de loire), ainsi que de bail-leurs de fonds bilatéraux (aFd, ministère Français des affaires étrangères, ministère de la Culture et de la Communication, ambassade des etats-unis au Cameroun, etc.) et multilatéraux (union européenne, Banque mondiale, association internationale des maires Francophones aimF, etc.). l’apport du mécénat d’entreprises est également déterminant, tant au niveau du Came-roun (orange, etc.), que de la France (air France, etc.).

mécénat de compétence  Ces contributions extérieures ne se résument pas à des soutiens finan-

ciers. de nombreux partenaires se sont également mobilisés pour offrir à l’association et à son programme, leurs services d’expertise dans des domaines aussi variés que celui de la recherche, du tourisme, de la muséo-graphie, de la conservation préventive, etc. il s’agit plus particulièrement de centres universitaires et de recherche (ird, école du louvre, inP, univer-sité de dschang, etc.), d’ong (tourisme sans frontières, les anneaux de la mémoire, architectes sans frontières) et d’institutions muséales (musée du Quai Branly, iCom), etc.

Partenaires institutionels et financiers :

mécènes :

Partenaires techniques et/ou financiers :

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5 0 chefs ayan t ratifié la charte

17inventaires dressés

50emplois directs et plusieurs centaine d’emploi indirects

muséenationale

muséescomunautaires

ChiFFres C l é sdu Programme

200 000500b é n é f i c i a i r e s

p e r s o n n e s f o r m é e s

Casesd’hôtes

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20200visitors per year

office de tourisme régional

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un diagnostic du patrimoine bati

dans

28Chefferies

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CamerounProgramme Route des Chefferies

Phone : (+237) 698 61 73 90/ 674 51 01 72Mail : [email protected]

BP 99 Dschang / OUEST-CAMEROUNSite web: www.routedeschefferies.com

France Association Pays de la Loire-Cameroun (APLC)

9 bis boulevard E. Romanet44100 Nantes

Phone: (+33) 02 40 69 89 [email protected]

Conception de la brochureCoordination : Sylvain DJACHE NZEFA, Jessica MARREC et Anita FOTSO KAMGA

Rédaction : Catherine BARMEInfographie : Béranger COlETTE

ContactsCe

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LA future Cité du PAtmoine et du tourisme