présenté par 34 : courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des polyphénols...

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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Larbi Tébessi-Tébessa- Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie Département : Sciences de la matière MEMOIRE DE MASTER Domaine : Sciences de la matière Filière : Chimie Option : Chimie organique et matériaux organiques THEME : Présenté par : BEDDIAR Hatem Devant le jury : L. Messai MCA U. Larbi Tébessi Président S. Boudiba MAA U. Larbi Tébessi Encadreur F. Lakhal MAA U. Larbi Tébessi Examinateur 1 C. Haouam MCA U. Larbi Tébessi Examinateur 2 Date de soutenance : 29/ 05/ 2016

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  • Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire

    Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

    Universit Larbi Tbessi-Tbessa-

    Facult des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie

    Dpartement : Sciences de la matire

    MEMOIRE DE MASTER

    Domaine : Sciences de la matire

    Filire : Chimie

    Option : Chimie organique et matriaux organiques

    THEME :

    Prsent par :

    BEDDIAR Hatem

    Devant le jury :

    L. Messai MCA U. Larbi Tbessi Prsident

    S. Boudiba MAA U. Larbi Tbessi Encadreur

    F. Lakhal MAA U. Larbi Tbessi Examinateur 1

    C. Haouam MCA U. Larbi Tbessi Examinateur 2

    Date de soutenance : 29/ 05/ 2016

  • ) Juniperus phoenicea

    . (

    ;

    2.37 2.32 .

    . .

    .

    (FRAP) (DPPH)

    Staphylococcus aureus

    Pseudomonas aeruginosa

    CCM

    .

    .. . . :

  • Rsum

    Dans cette tude, Nous avons pass par diffrentes tapes pour investigu le genre

    Juniperus phoenicea de la wilaya de Tbessa (Nord-est de lAlgrie), pour une

    valuation phytochimique. Aprs la rcolte et le schage de la plante dans lobscurit

    temprature ambiante, nous soumettons la plante lhydrodistillation afin d'extraire les

    huiles essentielles pour les feuilles et les fruits. Les huiles essentielles ont marqu des

    rendements 2,32% et 2,37% pour les feuilles pour les fruits successivement ; noter que

    nos rsultats ont la plus grande valeur parmi toutes les tudes antrieures.

    Une autre extraction a t accomplie au niveau des feuilles, pour extraire les polyphnols,

    on a utilis des solvants de polarit diffrente pour extraire le maximum de ces composs.

    Nous-avons test les huiles de la plante et des extraits phnoliques pour lactivit

    antioxydante, libre Radical ncrophage (DPPH) et ferrique rduisant la puissance

    antioxydante (FRAP), et pour une activit antibactrienne, qui-ont -t il deux souches

    bactriennes diffrentes ; Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus

    Les rsultats de la rvlation phytochimiques pour les feuilles et les baies ont

    prouv leur similitude de composition chimique, Nous avons utilis deux mthodes pour

    identifier les sous-classes flavonodes, par chromatographie sur couche mince et par

    spectroscopie UV, nous mesurons galement l'indice de rfraction et le pH pour les huiles

    essentielles .Les rsultats ont montr des degrs de lactivit antibactrienne variable,

    pour lactivit antioxydante, nous avons marqu des valeurs proches de lacide

    ascorbique, Qui valoriser la capacit de la plante contre les radicaux libres qui provoque

    des maladies fatales

    Mots-cls : Juniperus phoenicea ; Huiles essentielles ; Activit antioxydant ;

    Activit antimicrobienne

  • Abstract

    In this study we have been through different stages to investigate the genus Juniperus

    phoenicea from tebessa state (Northeast of Algeria), with phytochemical evaluation.

    After collecting and drying the plant in obscurity at room temperature, we submit the

    plant to hydrodistillation in order to extract the essential oils for both leaves and

    berries. The essential oils yields marked are 2.32% for leaves and 2.37% for berries;

    we noted that our results have the biggest value among all previous studies. Another

    extraction has been accomplished at leaves level, to extract polyphenols, by using

    solvents with different polarity, we have tested the plants oils and phenolic extracts

    for antioxidant activity, free Radical Scavenging (DPPH) and Ferric Reducing

    Antioxidant Power (FRAP), and for antibacterial activity, which have been on two

    different bacterial strains; Pseudomonas aeruginosa and Staphylococcus aureus.

    Phytochemical screening results for leaves and berries proved a similarity in their

    chemical composition. We used two methods to identify flavonoids sub-classes thin

    layer chromatography and UV spectroscopy, we Also measured the refractive index

    and the pH for the essential oils.

    The results showed variable degrees of antibacterial activity, for antioxidant activity

    we marked values close to ascorbic acids, which valuate the plants ability against

    free radicals that causes fatal diseases

    Keywords: Juniperus phoenicea; Essential oil; Antioxidant activity; Antimicrobial

    activity;

  • Remerciements

    DIEU merci de mavoir donn lnergie, la patience et le

    courage ncessaire laboutissement de ce travail.

    Je remercie chaleureusement mon encadreur Madame

    BOUBIBA Sameh pour avoir dirig ce travail. Sa comptence

    scientifique a largement contribu la ralisation de ce travail. Je

    lui suis galement trs reconnaissante pour mavoir tmoigne sa

    confiance.

    Je souhaite vivement associer ces remerciements ceux pour

    Mr. MESSAI Laid pour mavoir fait lhonneur de prsider le jury

    de ce mmoire.

    Je suis trs honor que Madame LAKHEL Fatima, ait accept

    de siger ce jury quelle trouve ici lexpression de ma profonde

    gratitude.

    Je tiens remercier galement Madame HAOUEM C

    HAHRAZED pour avoir accept de jug et examin mon

    travail

  • Je noublie pas non plus les personnes qui ont contribu de prs

    ou de loin ce sujet, et en particulier Dr. ZEGHIB Asia et le

    directeur de Laboratoire Molcules Bioactive et Applications,

    dpartement de biologie, ainsi que les tudiantes de master

    2015/2016 en particulier Linda A et khouloud F.

    Ces remerciements vont invitablement aussi mes collgues.

    Hatem.

  • Ddicace

    A mes trs chers parents.

    A mes frres et mes surs.

    A tous les membres de ma famille.

    A tous mes amis.

  • i

    Liste des abrviations

    CCM : Chromatographie sur Couche Mince.

    DMSO : dimthylsulfoxyde.

    UV : Ultraviolet

    HE : Huile essentielle

    S. aureus : Staphylococcus aureus

    P. aenuginosa : Pseudomonas aenuginosa

    (v/v ) : volume / volume

    BR : Brut

    AQ : aqueuse

    AE : actate dthyle

    BU : butanol

    HEs : Huiles essentielles

    HE G : Huile essentielle des grains

    HE F : Huile essentielle des feuilles

    % : Pourcentage

    C : Degr CELSIUS

    g : Microgramme

    Abs : absorbance

    CPG : Chromatographie en phase gazeuse

    DPPH : Diphenylpicrylhydrazine

    PI : Pourcentage dinhibition

    nm : Nanomtre

    L : micro litre

    ml : milli litre

  • ii

    DZI : diamtres des zones dinhibitions

    BN : bouillon nutritif

    MH : Mueller Hinton

    Rf : facteur de rtention

    ATCC : American type culture collection

    g EAG : microgrammes dquivalents dacide gallique

    VMHD: Vacuum Microwave Hydrodistillation

    Fig: figure

    pH: potential dhydrogne

    AO: antioxydante

    FRAP: ferric reducing antioxydant power

  • iii

    Liste des schmas

    Schma. 01 : Formation des acides amins ................................................................................................ 8

    Schma. 02 : Les tapes de fractionnement des polyphnols .................................................................... 49

    Schma 03 : Principe de pigeage des radicaux libres de DPPH .............................................................. 51

  • iv

    Liste des figures

    Figure 1 : Molcule dun acide gras ........................................................................................................... 7

    Figure 2 : Quelques exemples de glucides .................................................................................................. 8

    Figure 3 : Quelques exemples de phnols et dacides phnoliques ............................................................. 9

    Figure 4 : Quelques exemples de coumarines ........................................................................................... 10

    Figure 5 : Quelques exemples de flavonodes ........................................................................................... 10

    Figure 6 : Quelques exemples de bi-flavonodes ....................................................................................... 11

    Figure 7 : Des lments des tanins ............................................................................................................ 12

    Figure 8 : Quelques motifs quinoniques ................................................................................................... 12

    Figure 9 : Quelques exemples dalcalodes .............................................................................................. 13

    Figure 10 : Des lments de monoterpnes ............................................................................................... 13

    Figure 11 : Vitamine K1 ........................................................................................................................... 14

    Figure 12 : Squelettes de base des tri-terpnes ......................................................................................... 14

    Figure 13 : Squelettes des ttra-terpnes .................................................................................................. 15

    Figure 14 : Quelques exemples de sesquiterpnes .................................................................................... 15

    Figure 15 : Exemple de saponosides tri-terpniques ................................................................................. 16

    Figure 16 : Exemple de saponosides poly-terpniques ............................................................................. 16

    Figure 17 : Systme de distillation lentrainement de la vapeur deau ................................................... 23

    Figure 18 : Systme descriptif de la distillation par hydrodiffusion .......................................................... 23

    Figure 19 : Systme de distillation par expression froid ........................................................................ 24

    Figure 20 : Montage de distillation par solvants volatils ........................................................................... 25

    Figure 21 : Illustration dune distillation assiste par Micro-ondes .......................................................... 26

    Figure 22 : Montage dhydrodistillation de type clevenger ...................................................................... 26

    Figure 23 : Carte chorologique pour la distribution de Juniperus Phoenicea ........................................... 32

    Figure 24 : Photo de Juniperus phoenicea ........................................................................................... 33

    Figure 25 : Photo de Feuilles et Fruits de juniperus phoenicea .......................................................... 34

    Figure 26 : Photo des bourgeons des fleurs de Juniperus Phoenicea .................................................. 34

  • v

    Figure 27 : Evolution de la consommation chez Tribolium Confusum au cours de temps ................. 38

    Figure 28 : Variation de l'indice de peroxyde du saindoux en prsence de l'huile essentielle de

    J. Phoenicea .............................................................................................................................................. 38

    Figure 29 : Carte gographique de la zone de rcolte ............................................................................... 43

    Figure 30 : P. aeruginosa au microscope lectronique balayage ............................................................ 43

    Figure 31 : Staphylococcus aureus au microscope lectronique balayage .............................................. 44

    Figure 32 : Structures de base des sous-classes de flavonodes ................................................................ 55

    Figure 33 : Refractomtre dAbbe avec contrleur de temprature ........................................................... 56

    Figure 34 : Courbe dtalonnage de lacide gallique pour le dosage des polyphnols totaux .................... 67

    Figure 35 : Teneur des extraits de Juniperus Phoenicea (en g EAG/mg) en composes phnoliques .... 67

    Figure 36 : Les plaques CCM sous la lumire UV (254nm) ...................................................................... 69

    Figure 37 : Rvlation des activits antioxydantes des extraits et des huiles essentielles par CCM ......... 70

    Figure 38 : Histogramme des pourcentages dinhibition des radicaux libres DPPH .................................. 71

    Figure 39 : Pouvoir rducteur des extraits et de lacide ascorbique ........................................................... 72

    Figure 40 : Pouvoir rducteur des HEs et de lacide ascorbique .............................................................. 72

    Figure 41 : Effet inhibiteur des extraits et des huiles sur les bactries ...................................................... 74

  • vi

    Liste des tableaux

    Tableau 1 : Classification botanique de Juniperus Phoenicea ............................................... 33

    Tableau 2 : Rsultats des travaux antrieurs des teneurs en composs majoritaires de l'huile

    essentielle des feuilles de J. Phoenicea .......................................................................................... 35

    Tableau 3 : Activit antibactrienne des feuilles de J. Phoenicea ............................................... 36

    Tableau 4 : Activit antifongique des feuilles de J. Phoenicea ................................................... 37

    Tableau 5 : Sensibilit et degr dactivit selon le diamtre dinhibition .................................... 53

    Tableau 6 : Absorption UV des flavonodes ................................................................................ 55

    Tableau 7 : Rsultat des tests phytochimiques effectus sur les extrais de feuilles ..................... 60

    Tableau 8 : Rsultat des tests phytochimiques effectus sur les extrais de fruits ......................... 62

    Tableau 9 : Caractres organoleptiques des HEs des feuilles et des fruits ................................... 64

    Tableau 10 : Indice de rfraction des HEs des feuilles et des fruits ............................................ 65

    Tableau 11 : Valeurs du pH des HEs des feuilles et des fruits ..................................................... 65

    Tableau 12 : Rendement dextraction des HEs des feuilles et des fruits. .................................... 66

    Tableau 13 : Rendement dextraction des Extraits phnoliques .................................................. 66

    Tableau 14 : Attribution des Rf aux composs correspondant ...................................................... 68

    Tableau 15 : Attribution des bandes dabsorptions aux composs correspondants ...................... 69

    Tableau 16 : Rsultats des activits anti-P. aeruginosa et anti-S. aureus. .................................... 70

  • Liste des abrviations ............................................................................................................... i

    Liste des Schmas .................................................................................................................... iii

    Liste des figures ....................................................................................................................... iv

    Liste des tableaux .................................................................................................................... vi

    Introduction gnrale ............................................................................................................... 2

    I. Introduction ........................................................................................................................... 5

    II. Les produits naturels ......................................................................................................... 5

    II. 1. Historique ........................................................................................................................ 5

    II. 2. Composition .................................................................................................................... 7

    II. 2. 1. Les mtabolites primaires ...................................................................................... 7

    II. 2. 1. 1. Les lipides ........................................................................................................... 7

    II. 2. 1. 2. Les peptides ........................................................................................................ 7

    II. 2. 1. 3. Les glucides ........................................................................................................ 8

    II. 2. 2. Les mtabolites secondaires ................................................................................... 8

    II.2.2.1. Les composs phnoliques .................................................................................... 9

    II.2.2.1.1. Les phnols ....................................................................................................... 9

    II.2.2.1.2. Les coumarines ................................................................................................ 9

    II.2.2.1.3. Les flavonodes ............................................................................................. 10

    II.2.2.1.4. Les tanins ....................................................................................................... 11

    II.2.2.1.5. Les quinones ................................................................................................... 12

    II.2.2.2. Les composs azots Alcalodes ................................................................... 12

    II.2.2.3. Les terpnodes et les strodes ........................................................................... 13

    II.2.2.3.1. Les mono-terpnes ......................................................................................... 13

    II.2.2.3.2. Les diterpnes ................................................................................................. 14

  • II.2.2.3.3. Triterpnes et strodes .................................................................................. 14

    II.2.2.3.4. Les tetraterpnes ............................................................................................. 14

    II.2.2.3.5 Les sesquiterpnes .......................................................................................... 15

    II.2.2.3.6. Les htrosides .............................................................................................. 15

    II.2.2.3.7. Les polyterpnes ............................................................................................. 16

    II.2.2.3.8. Les huiles essentielles .................................................................................... 17

    Rfrences bibliographiques ................................................................................................ 18

    I. Dfinitions ........................................................................................................................... 20

    II. Rpartition botanique ...................................................................................................... 20

    III. Le rle des huiles essentielles chez les plantes ............................................................... 20

    IV. Composition Chimique des huiles essentielles ............................................................... 21

    IV. 1. Les terpnodes ............................................................................................................ 21

    IV. 2. Les composs aromatiques ......................................................................................... 21

    V. Les chmotypes ................................................................................................................. 21

    VI. Procds d'obtention des huiles essentielles ................................................................. 22

    VI.1. Extraction par ultrasons ................................................................................................ 22

    VI.2. Entranement la vapeur .............................................................................................. 22

    VI.3. Extraction par hydrodiffusion....................................................................................... 23

    VI.4. Extraction par expression froid ................................................................................. 24

    VI 5 . Extraction par les corps gras......................................................................................... 24

    VI.6. Extraction par solvants volatils .................................................................................... 24

    VI.7. Extraction par micro- ondes ......................................................................................... 25

  • VI.8. Hydrodistillation ........................................................................................................... 26

    VII. Proprits des huiles essentielles ................................................................................... 26

    VII. 1. Proprits physicochimiques ..................................................................................... 26

    VII. 2. Proprits antiseptiques, antibactriennes et antifongiques ....................................... 27

    VII. 3. Proprits antivirales .................................................................................................. 27

    VII. 4. Proprits anti-inflammatoires ................................................................................... 27

    VII. 5. Proprits cicatrisantes .............................................................................................. 27

    VII. 6. Proprits antiparasite ................................................................................................ 27

    VIII. Domaines dutilisation .................................................................................................. 28

    VIII. 1. Secteur parfumerie ................................................................................................... 28

    VIII. 2. Secteur alimentaire ................................................................................................... 28

    VIII. 3. Secteur mdecine ...................................................................................................... 28

    Rfrences bibliographiques ................................................................................................. 29

    I. Prsentation de la plante ................................................................................................... 32

    I. 1. Introduction .................................................................................................................... 32

    I. 2. Distribution gographique ............................................................................................. 32

    I. 3. Taxonomie ...................................................................................................................... 33

    I. 4. Description botanique ..................................................................................................... 33

    II. Composition chimique de lhuile essentiel ...................................................................... 35

    III. Diffrentes activits biologiques de Juniperus phoenicea ............................................ 36

    III. 1. Activit antibactrienne .............................................................................................. 36

  • III. 2. Activit antifongique .................................................................................................. 37

    III. 3. Activit insecticide ...................................................................................................... 37

    III. 4. Activit antioxydante .................................................................................................. 38

    IV. Utilisations ........................................................................................................................ 38

    Rfrences bibliographiques ................................................................................................. 40

    I. Matriel ................................................................................................................................ 43

    I. 1. Matriel vgtal ............................................................................................................. 43

    I. 2. Les souches bactriennes testes .................................................................................... 43

    I. 2. 1. Pseudomonas aeruginosa ........................................................................................ 43

    I. 2. 2. Staphylococcus aureus ............................................................................................ 44

    II. Revelation (Screening) Phytochimique .......................................................................... 44

    III. Extractions slectives ....................................................................................................... 48

    III. 1. Extraction des huiles essentielles de Juniperus Phoenicea ................................. 48

    III. 2. Extraction des polyphnols ........................................................................................ 48

    IV. Dosage des polyphnols ................................................................................................... 49

    V. Dtermination de lactivit antioxydante ....................................................................... 50

    V. 1. Rduction du fer : FRAP (Ferric Reducing Antioxidant Power) ................................. 50

    V. 2. Pigeage du radical libre DPPH (2,2-diphnyle-1-picrylhydrazyl) ............................. 51

    V. 2. 1. Rvlation par CCM ............................................................................................... 51

    V. 2. 2. Mthode spectroscopique ....................................................................................... 51

    VI. Dtermination des activits antibactriennes ................................................................ 52

  • VII. Analyses qualitatives et quantitatives ........................................................................... 54

    VII. 1. Analyses des extraits phnoliques par CCM .............................................................. 54

    VII. 2. Analyse des extraits phnoliques par spectroscopie Ultraviolet ................................ 54

    VIII. PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUE .................................................................... 55

    VIII. 1 Indices de rfraction .................................................................................................. 55

    Rfrences bibliographiques ................................................................................................. 57

    I. Rvlation phytochimique .................................................................................................. 60

    II. Proprits physicochimiques ............................................................................................ 64

    II. 1. Caractre organoleptique des HEs ................................................................................ 64

    II. 2. Indice de rfraction des HEs ......................................................................................... 65

    II. 3. Potentiel dhydrogne (pH) des HEs ............................................................................. 65

    III. Rendements des extractions ............................................................................................ 65

    III. 1. Rendement des huiles essentielles ............................................................................... 65

    III. 2. Rendement des Extraits phnoliques ........................................................................... 66

    IV. Taux des polyphnols tautaux ........................................................................................ 66

    V. Analyse des extraits phnoliques par (CCM) ................................................................. 68

    VI. Analyse des extraits phnoliques par spectroscopie (UV-Visible) .............................. 69

    VII. Rsultats des activits antioxydants .............................................................................. 70

    VII. 1. Pigeage du radical libre DPPH ................................................................................ 70

    VII. 1. 1. Rvlation par CCM ........................................................................................... 70

    VI. 1. 2. Mthode spectroscopique ..................................................................................... 71

  • VII. 2. Rduction de fer (FRAP) ........................................................................................... 71

    VIII. Rsultats des activits antibactriennes ...................................................................... 73

    Rfrences bibliographiques ................................................................................................. 74

    CONCLUSION ....................................................................................................................... 77

  • INTRODUCTION GENERALE :

    Au cours de lvolution des civilisations, lhomme a utilis les plantes comme des

    remdes naturels sans chercher savoir pourquoi ou comment elles agissent, si certaines

    pratiques curatives paraissent tranges et relvent de la magie, d'autres au contraire semblent

    plus conues, et plus oprantes. En effet il est intressant qu'une racine, une feuille, une fleur

    ou un fruit puisse gurir ou au moins allger un tat maladif, un malaise, une peine, ou des

    troubles organiques [1]. Lhistoire des peuples montre que ces plantes ont toujours occups une

    place importante en mdecine, dans la composition des parfums et dans les prparations

    gastronomiques.

    De nos jours, les gens travers le monde, notamment dans les pays en voie de

    dveloppement, se soignent avec des remdes traditionnels issus des plantes. En outre mme

    l'industrie pharmaceutique les considrent de plus en plus comme source de matires premires

    essentielles pour la dcouverte de nouvelles molcules ncessaires la mise au point de futurs

    mdicaments [2], vu leurs proprits biologiques originales qui font preuve de grandes

    efficacits tels que les antibiotiques (considrs comme la solution quasi universelle aux

    infections). Cette source semble gnreuse car seule une petite partie des 400000 espces

    vgtales connues ont t investigues sur les plans phytochimiques et pharmacologiques, et

    que chaque espce peut contenir des milliers de composants diffrents [3].

    Dans ce contexte la recherche des principes actifs extraits des plantes est d'une

    considrable importance du fait quelle a conduit linvention de nouveaux traitements

    thrapeutiques.

    Le prsent travail constitue une partie de l'effort fournis par notre quipe dans le cadre

    de la valorisation de la flore locale, et ce par l'tude chimique et biologique (activits

    antioxydante et antimicrobienne) du Juniperus phoenicea appartenant la famille des

    cupressaces collectes de la rgion de Tbessa en vue de dcouvrir de nouvelles substances

    d'intrts biologiques et thrapeutiques.

    La recherche bibliographique que nous avons mene sur cette plante a montr que

    seulement une tude antrieure des activits antioxydantes (mthode de DPPH) a t labore

    au niveau de la rgion de Tbessa [4], ce qui nous a encourag la choisir, pour une tude

    phytochimique et biologique des diffrents extraits de la plante ainsi que ses huiles essentielles

    extraites par hydrodistillation partir des deux parties ariennes (feuilles et grains). Nanmoins,

    beaucoup de travaux ont t effectus ailleurs sur la composition chimique et biologique des

    huiles essentielles de cette espce.

  • Dans cette optique nous avons propos ce travail ayant pour objectif gnral : l'tude de la

    composition chimique, des activits antioxydante et antimicrobienne de cette plante.

    Pour cela, notre tude a t ralise en cinque chapitres :

    Dans le premier chapitre nous avons expos une tude bibliographique qui comporte des

    gnralits sur les produits naturels, leurs compositions chimiques, ainsi quune description des

    huiles essentielles pour terminer avec une prsentation des objectifs de ce mmoire.

    Le deuxime chapitre est ddi aux huiles essentielles, leurs rpartitions botaniques, les

    diffrentes mthodes danalyses, leurs compositions chimiques et finalement leurs domaines

    dutilisations.

    Le troisime chapitre comporte une introduction sur la plante tudie, puis une comparaison

    de cette dernire avec les travaux antrieurs raliss (nationaux et internationaux).

    Le quatrime chapitre concerne la partie exprimentale de notre travail, o on dcrit la

    mthode dextraction des lhuiles essentielles et des extraits, lanalyse de leurs compositions

    chimiques par des testes de dpistages, ltude de leurs indices physico-chimiques, ltude de

    leur activits antioxydantes et microbiologiques.

    Une discussion des rsultats obtenus lors cette tude a t tablie au dernier chapitre. 1

  • REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE :

    [1] P. Schauenberg, P. Ferdinand. Guide to medicinal plants, lutterworth, Guildford, 2006, p.115.

    [2] N. Maurice. De l'herboristerie d'antan la phytothrapie molculaire du XXIe sicle, Lavoisier,

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    [3] K.Hostettmann. O.Potterat JL.Wolfender. The potential of Higher Plants as a Source of New

    Drugs, Chimia, 1998. 52: 10-17.

    [4] D.Messadia. Evaluation de l'activit antioxydante de Juniperus phoenicea, Mmoire de Master :

    Universit de Larbi-Tbessi Tbessa-Algrie, 2015.

  • I. INTRODUCTION :

    Les plantes mdicinales et aromatiques sont associes historiquement lvolution des

    cultures. Depuis le dbut du 21me sicle plusieurs maladies avec un grand pourcentage de

    mortalit restent encore sans traitement, et dans certains cas, on devrait plutt dire sans

    traitement adapt. Par exemple les sujets atteints du SIDA ou du paludisme meurent souvent

    faute laccs des traitements trop coteux. De ce fait la recherche de nouvelles molcules,

    plus actives, moins chres, sans effets secondaires trop marqus, est actuellement un pacte pour

    lhomme.

    Dieu merci pour la richesse de la nature. Plus de 500000 espces de plantes prsentant

    une source de milliers de molcules diffrentes, sont riches dans la majorit des cas de

    proprits thrapeutiques. Les procds employs pour la rcolte des plantes pour la recherche

    pharmacologique sont, soit bases sur la connaissance des particularits chimiques de certaines

    familles de plantes (chimio-taxonomie), soit bases sur les sources dinformations de la

    mdecine traditionnelle.

    La valorisation de ces ressources naturelles vgtales passe essentiellement par

    lextraction de leurs huiles essentielles. Ces dernires sont des produits de valeurs

    impressionnantes utilises dans les industries pharmaceutiques, cosmtiques et

    agroalimentaires. Ltude des activits biologiques et biotechnologiques des extraits de plantes

    est alors dun grand intrt. Les activits antimicrobiennes ont t rapportes dans plusieurs

    travaux [1-8]. Gnralement ces activits sont attribues aux monoterpnes oxygns [9]. Il faut

    noter que plusieurs travaux sur les activits antioxydantes des huiles essentielles dune grande

    varit de plantes aromatiques montrent que ces proprits sont proportionnelles avec leurs

    compositions chimiques [10].

    Cest dans ce cadre que ltude de la composition chimique, des activits antioxydantes,

    ainsi que des activits biologiques du Juniperus phoenicea a t entreprise.

    II. LES PRODUITS NATURELS :

    II. 1. Historique :

    L'histoire de lutilisation des plantes dans le domaine de mdecine se perd dans les nuits

    des temps et se relie chaque civilisation. Lemploi de ces plantes pour liminer les peines a

    t initi par les chinois (2800 avant JC daprs les ouvrages), le premier livre de matire

    mdicale (365 mdicaments dcrits) a t rdig par Chen-Nong (ou Chennong) [11].

    De sicle en sicle, Thophraste, Aristote puis Pline lancien et Dioscoride

    approfondirent la connaissance des plantes et de leurs proprits. Louvrage de Dioscoride

    materia-medica (1er sicle avant J.C) dcrit plus de cinq cents plantes et leurs utilisations :

  • il restera une rfrence jusquau 18me sicle. Il en sera de mme pour les travaux de Galien,

    mdecin de Marc-Aurle considr comme le fondateur de la pharmacie [12].

    La culture des plantes mdicinales a t encourage par le roi Hammourabi qui a rgn

    la rgion Msopotamie (environ 1700 avant JC). A cette poque environ 250 plantes

    mdicinales ont t employes [13,14].

    Aprs leffondrement des empires romains et perses, les musulmans hritrent des

    sciences rassembles dans lextrme orient et dans la mditerrane, d'ailleurs cest durant cette

    priode que beaucoup de livres ont t traduits du grec, du latin et du perse. Parmi ces

    traducteurs musulmans qui ont traduits environ 230 manuscrits on peut citer Abou Bakr El

    Razi (865-925), parmi ses crits les plus importants sons livre El haoui qui fut un

    rcapitulatif de toutes les connaissances depuis Hippocrate. Puis viens le plus clbre des

    mdecins musulmans Avicenne de son vrai nom Abu Ali Ibn Sina (980-1037) qui ds lge de

    17 ans sadonna la mdecine, il crivit son clbre livre El kanoun fi tib, traduit partout

    dans le monde et utilis comme rfrence jusqu nos jours. Nous citerons parmi les derniers

    mdecins arabes du 17me sicle AbdeRazak Ibn Haadouche El Djazairi (1695-1785) qui crivit

    son livre Liste des plantes mdicinales qui fut traduit durant la priode coloniale en franais

    [15].

    Au 16me sicle, Paracelse (mdecin suisse) a nonc la thorie dite des signatures :

    un certain nombre de plantes nous donnent des indications sur les affections traiter par la

    forme des feuilles par exemple : celles en forme de cur, du fruit (la noix qui fait penser au

    cerveau), la couleur de certaines plantes (proche de la couleur du sang, ou de celle de la bile)

    [16-17].

    Entre le 18me et le 20me sicle et suite aux progrs vidents de la botanique (Carl Von

    Linn, Jussieu, et autres), les plantes sont aussitt analyses chimiquement et ne sont plus

    considrs comme de simples breuvages. Ces derniers deviennent des thriaques, leurs

    formules fut amliores et varies au cours du temps pour donner les remdes. Les thriaques

    pouvaient tre composes de 50 100 substances animales, vgtales, ou minrales [11]. La

    premire dition de la Pharmacope franaise (1818) parvint, ainsi que le rgne des chimistes

    qui isolrent une srie impressionnante de molcules : morphine (1817), codine (1832), acide

    salicylique, et dans la seconde moiti du 19me sicle : quinine, strychnine, colchicine, cocane,

    et lsrine [18-19].

    Actuellement, llargissement des recherches et des tudes botaniques, permet de

    slectionner des substances qui pour certaines deviennent des mdicaments rvlent des

    mcanismes dactions originaux, et en consquence ouvrent de nouvelles voies de synthses.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_von_Linn%C3%A9https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_von_Linn%C3%A9https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_von_Linn%C3%A9https://fr.wikipedia.org/wiki/Morphinehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Cod%C3%A9inehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-13https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-14https://fr.wikipedia.org/wiki/Ethnobotanique

  • Paralllement, lexploration de la connaissance des plantes dusage traditionnel, tout comme

    l'amlioration des techniques de productions, l'valuation clinique de leurs effets permet de

    mieux cerner ce quelles peuvent apporter aux moyens thrapeutiques [20,21].

    En ce qui concerne notre plante tudie qui est le Juniperus phoenicea appel aussi

    poivre du pauvre ou araar en Algrie, d'origine amricaine, asiatique, africaine et europenne,

    est une plante qui a dmontr son effet bnfique sur les coliques et autre gastrites en mdecine

    traditionnelle.

    II. 2. Composition :

    Les plantes ont deux types de mtabolismes : les mtabolites primaires, et les mtabolites

    secondaires.

    II. 2. 1. Les mtabolites primaires :

    Cette famille de composs est forme de lipides, de peptides et de glucides.

    II. 2. 1. 1. Les lipides :

    Les lipides sont des molcules organiques qui constituent les corps gras, solubles dans

    diffrents solvants organiques comme les alcools, le benzne et le chloroforme, mais insolubles

    ou trs peu solubles dans leau, ils peuvent tre simples ou complexes. Ces composs

    reprsentent une source importante d'nergie prsente dans les aliments et dans l'organisme

    vivant. Comme pour les glucides, tous les lipides contiennent du carbone, de lhydrogne et de

    loxygne, dans certains lipides complexes on trouve du phosphore. Ces molcules sont

    utilises pour le stockage d'nergie dune part, essentiellement sous forme d'esters, de

    triacylglycrol et d'esters de strodes [22], et d'autre part la matrice des membranes cellulaires

    est forme par des lipides polaires, qui se composent d'une portion hydrophobe et dune portion

    hydrophile. En plus de la fonction de barrire, les lipides fournissent des membranes de

    destructions et de fusions (caractristiques qui sont essentielles pour la division cellulaire) [23].

    La figure 1 reprsente un exemple dacide gras.

    Figure 1. Molcule dun acide gras

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-15https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-15https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-16https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m%C3%A9dicinale#cite_note-16http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/aliments/lipides.htmhttp://dictionnaire.doctissimo.fr/definition-organique.htmhttp://www.doctissimo.fr/html/nutrition/bien_manger/nu_160_corps_gras.htmhttp://www.doctissimo.fr/html/nutrition/bien_manger/nu_160_corps_gras.htmhttp://www.doctissimo.fr/asp/aliments/base_aliments/visu_index.asp

  • II. 2. 1. 2. Les peptides :

    Un peptide est un compos form denchanement dacides -amins. Lorsquun grand

    nombre (plus dune dizaine) dacide -amins sont relis entre eux, la macromolcule est

    appele protine. Les acides amins sont relis entre eux par une liaison peptide comme illustr

    sur le schma 1, Il sagit dune liaison amide obtenue par raction dune fonction acide

    carboxylique et dune fonction amine librant une molcule deau. Les quatre atomes (C, N, O

    et H) sont dans un mme plan et les liaisons sont coplanaires [24].

    Schma 1. Formation des acides amins

    II. 2. 1. 3. Les glucides :

    Les glucides forment 1 2 % de la masse cellulaire, ils contiennent du carbone, de

    lhydrogne et de loxygne. Ces deux derniers atomes sont prsents dans le mme rapport 2:1

    que dans leau, cest pourquoi les glucides sont parfois appels hydrates de carbone. Ce sont

    des molcules organiques caractrises par la prsence de chanes carbones porteuses de

    groupements hydroxyles, et de fonctions aldhydes ou ctoniques. En fonction de leurs

    volumes et de leurs solubilits les glucides sont classs en monosaccharides ou oses (1 sucre),

    en disaccharides ou osides (2 sucres), et en polysaccharides ou polyosides (plusieurs sucres).

    Les monosaccharides sont les units de base de tous les autres glucides. En rgle gnrale, plus

    la molcule de glucide est grosse, moins elle est soluble dans leau [25]. La figure 2 reprsente

    quelques exemples de glucides.

    Figure 2. Quelques exemples de glucides

  • II. 2. 2. Les mtabolites secondaires :

    Pour cette famille de composs elle est forme de composs phnoliques, de composs azots

    Alcalodes, de terpnodes et de strodes.

    II. 2. 2. 1. Les composs phnoliques :

    Les composs phnoliques constituent une famille de molcules organiques largement

    prsente dans le rgne vgtal, ils regroupent : les phnols, les coumarines, les flavonodes, les

    tanins, et les quinones.

    II. 2. 2. 1. 1. Les phnols :

    Les phnols sont forms de composs organiques comportant un ou plusieurs

    groupements hydroxyles lis un noyau aromatique dont le phnol est le reprsentant le plus

    simple. Ils peuvent tre de nature simple rare comme le catchol (phloroglucino l) (Figure 3).

    Ces produits sont des drivs de lacide benzoque 2, tels que lacide gallique 3 (lment

    constitutif des tanins hydrolysables ou de lacide cinnamique comme lacide cafique 4) qui

    sont souvent estrifis. Le romarin (Rosmarinus officinalis L. Lamiaceae) titre dexemple

    contient des esters de lacide cafique 4. Lacide chlorognique 5, ester de lacide quinique,

    largement prsent dans le rgne vgtal a des proprits proches de celles des tanins [26].

    Figure 3. Quelques exemples de phnols et dacides phnoliques

    II. 2. 2. 1. 2. Les coumarines :

    Les coumarines sont des substances naturelles aromatiques, dots dodeur qui se

    rapproche de la vanilline, ils sont utiliss beaucoup en parfumerie. Les plus simples de cette

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante

  • famille se trouvent dans diffrentes essences de plantes comme la lavande, la cannelle de Chine

    ..., et les plus complexes sont cits chez les Apiaceae et les Rutaceae. D'un point de vue mdical

    elles taient utilises comme anti-dmateux.

    Nanmoins, elles ne sont plus employes en raison des troubles hpatiques quelles

    provoquent. Lesculoside 6, prsent dans lcorce du Marronnier dInde est considr comme

    vasculoprotecteur et veinotonique, cest le principe actif des mdicaments anti-hmorrodaires.

    Le bergaptne 7 est dailleurs utilis pour ses proprits photodynamisantes dans le traitement

    du psoriasis et certaines coumarines sont aussi employes dans les produits anti-soleil [26]. Le

    calanolide 8, coumarine contenue dans le baume de Calophyllum a rvl une forte activit

    anti-VIH, et reste sous investigation pour cette raison (Figure 4).

    Figure 4. Quelques exemples de coumarines

    II. 2. 2. 1. 3. Les flavonodes :

    Les flavonodes sont des pigments vgtaux simples ou glycosyls, garantissant la

    coloration des fleurs, des fruits et parfois des feuilles. Ils regroupent les molcules suivantes

    prsentant diffrentes proprits : les flavones (exemple : lapignol 9), flavonols (comme le

    querctol 10) qui sont incolores et ont un rle de co-pigment et de protection, alors que les

    chalcones (lisoliquiritignine 11), les aurones (lhispidol 12) et les flavonones (Querctine13)

    sont directement visibles (Figure 5). Certains ne sont visibles que par les insectes assurant la

    signalisation pour les pollinisateurs [26].

    Figure 5. Quelques exemples de flavonodes

    http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/8249-cannelle-proprietes-definition

  • Les flavonodes peuvent se lier les uns aux autres par leurs carbones 6 et 8, formant un bi-

    flavonode. On attribue aux flavonodes des proprits daugmentations de la rsistance

    capillaire et de diminutions de la permabilit membranaire (utilisation de citroflavonodes

    comme le diosmine ou du ginkgolide 14 du (Ginkgo biloba L. Ginkgoaceae)), ainsi que des

    activits antiallergiques. Les rotnodes, principalement la rotnone 15 sont largement utiliss

    comme insecticides (Figure 6) [26].

    Figure 6. Quelques exemples de bi-flavonodes

    II. 2. 2. 1. 4. Les tanins :

    Les tanins du chtaignier (Castaneasp.), du chne ou dAnacardiaceae ont longtemps

    t utiliss pour rendre la peau animale frache et rsistante leau et la chaleur. Ces

    proprits sont dues laptitude des tanins se combiner aux macromolcules (et donc aux

    fibres de collagne de la peau). Ceci explique que les tanins prcipitent les protines, la

    cellulose et les pectines, issus de la prcipitation des glycoprotines de la salive. En 1962, les

    tanins sont dfinis comme des composs phnoliques hydrosolubles de masse molculaire

    comprise entre 500 et 3000, ayant la proprit de prcipiter la glatine et dautres protines et

    de se colorer par les sels ferriques [26].

    Aujourdhui, on distingue :

    Les tanins hydrolysables : esters dun sucre, qui est gnralement le glucose, et de

    lacide gallique 3 ou de lacide ellagique 16 (Figure 7).

    Les tanins condenss ou proanthocyanidols : non hydrolysables rsultant de la

    polymrisation dunits flavan-3-ols 17 (Figure 7). Ils forment dans les vacuoles des

    solutions pseudo collodales et peuvent aussi se fixer au niveau des lignines, renforant

    encore limputrescibilit du bois.

    La disparition des tanins, lorsque les fruits ont atteint leurs maturations montre que comme

    dautres composs phnoliques, ils peuvent tre rutiliss par la plante [26].

  • Figure 7. Des lments des tanins

    II. 2. 2. 1. 5. Les quinones :

    Les quinones rsultent de loxydation des drivs aromatiques caractriss par un motif

    1,4-dictocyclohexa-2,5-dinique (para-quinones) ou par un motif 1,2-dictocyclohexa -3,5-

    dinique (ortho-quinones). La dione peut tre conjugue aux doubles liaisons dun noyau

    benznique (benzoquinones) ou celles dun systme aromatique polycyclique condens :

    naphtalne (naphtoquinones), anthracne (anthraquinones), naphtodianthrne

    (naphtodianthrone)etc (Figure 8). On retrouve des motifs quinoniques dans diffrentes

    classes de composs secondaires, par exemple squelette terpnique, prsent en particulier

    chez les Lamiaceae [26].

    Figure 8. Quelques motifs quinoniques

    II. 2. 2. 2. Les composs azots Alcalodes :

    Les alcalodes sont des molcules azots et alcalins, ils prcipitent gnralement avec

    des ractifs iodomtalliques (ractif de Dragendorff) et sont souvent biologiquement actifs. Ils

    regroupent de nombreuses molcules comme la quinine, la cocane, des anticancreux (la

    vincristine et le taxol), et des stimulants (cafine). La plupart des alcalodes naturels sont

    dorigine vgtale (il existe des exceptions dans le monde animal). Ils sont connus pour leurs

    effets biologiques intressant et cela les classifient au sommet dinteractions de protections

    contre les pressions biotiques (herbivores, microorganismes). Ces composs sont caractriss

    par lamertume (une caractristique anti-nutritionnelle) dune part, et dautre part par leurs

    volatilits lexception de la coniine qui est lorigine de lodeur des souris dgage par le

    froissement de feuilles de cige [27]. On distingue gnralement trois classes dalcalodes

    reprsents dans la figure 9 :

  • Les alcalodes vrais, qui sont dun point de vue de la biosynthse drivs dacides

    amins, et qui prsentent au moins un htrocycle (exemple : la strychnine drive du

    tryptophane).

    Les proto-alcalodes, qui drivent dacides amins mais pour lesquels lazote est en

    dehors des structures cycliques (exemple : la colchicine).

    Les pseudo-alcalodes, exemple : la cafine.

    Figure 9. Quelques exemples dalcalodes

    Cependant appart leurs utilisations dans le domaine mdicale, quelques alcalodes sont

    employs dans lagronomie [27].

    II. 2. 2. 3. Les terpnodes :

    Les terpnodes forment une grande classe de composs organiques. Cette famille regroupe :

    les monoterpnes, les di-terpnes, les tri-terpnes et strodes, les ttra-terpnes, les

    sesquiterpnes, les htrosides, les polyterpnes, et les huiles essentielles.

    II. 2. 2. 3. 1. Les monoterpnes :

    Ces composs sont des molcules odorantes, volatils forms de dix carbones et

    biologiquement actifs. Les monoterpnes sont largement prsents dans les rsines et les huiles

    essentielles. On distingue les monoterpnes linaires, les monoterpnes monocycliques et bi-

    cycliques [25]. La figure 10 reprsente des lments de monoterpnes :

    Figure 10. Des lments de monoterpnes

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Compos%C3%A9_organique

  • II. 2. 2. 3. 2. Les di-terpnes :

    Ce sont des composs terpniques vingt carbones. On distingue parmi les drivs di-

    terpniques la queue phytol des chlorophylles et les rsidus terpniques du tocophrol

    (vitamine E) et du phylloquinone (vitamine K1) [27]. (Figure 11).

    Figure 11. Vitamine K1

    II. 2. 2. 3. 3. Les tri-terpnes :

    Ils contiennent trente carbones inns de la cyclisation de lpoxysqualne ou du

    squalne. Les strodes peuvent tre considrs comme des tri-terpnes ttra-cycliques ayant

    perdu au moins trois mthyles. Leur intrt thrapeutique est immense, car ils peuvent tre

    utiliss comme des cardiotoniques, des sapognines spirostaniques qui constituent les

    squelettes de base des contraceptifs, ou comme anti-inflammatoires [27]. La figure 12 montre

    les squelettes de base des tri-terpnes.

    Figure 12. Squelettes de base des tri-terpnes

    II. 2. 2.3. 4. Les ttra-terpnes :

    Ces composs sont forms de quarante carbones, on distingue : les carotnodes avec

    leurs nuances photosynthtiques majeurs (beta-carotne) mais galement des pigments aux

    proprits antioxydantes comme le lycopne de la tomate [27] (Figure 13).

  • Figure 13. Squelettes des ttra-terpnes

    II. 2.2. 3. 5. Les sesquiterpnes :

    Cette famille de composs est forme de quinze carbones, elle est largement utilise en

    parfumerie. Parmi les molcules de cette famille on distingue les sesquiterpnes monocycliques

    et polycycliques (le caryophyllne), les sesquiterpne bicyclique (responsables du piquant du

    poivre). On a aussi le farnsol qui est un sesquiterpne linaire prsent dans de nombreuses

    huiles essentielles [27] (Figure 14).

    Figure 14. Quelques exemples de sesquiterpnes

    II. 2. 2. 3. 6. Les htrosides :

    Les htrosides, appels aussi glycosides sont des composs originaires de

    laccumulation de monosaccharides avec un compos non-glucidique appel la gnine ou

    encore la fraction aglycone. Lorigine biosynthtique de ces gnines est trs htrogne

    (composs phnoliques, alcalodes terpniques, composs soufrsetc.). La glycosylation

    modifie les proprits de solubilits des molcules (composs phnoliques glycosyls plus

    hydrosolubles, saponines amphiphiles). On peut mentionner quatre familles importantes

    dhtrosides :

    Les glucosinolates.

    Les htrosides cyanognes.

    Les htrosides cardiotoniques.

    Les saponosides.

  • Ces molcules sont faiblement associes aux htrosides, tandis quun nombre remarquable

    dhtrosides correspondent des formes biologiquement inactives condenses dans les tissus

    vgtaux, gnralement stockes dans les vacuoles (htrosides cyanognes, glucosinolates),

    mais la rupture des tissus se produit au moment dune consommation humaine ou animale, ou

    dune attaque pathogne. Cependant, dans le cas des htrosides cardiotoniques et des

    saponosides, les rsidus glucidiques peuvent tre indispensables aux proprits biologiques.

    Ces saponosides ou galement saponines, sont des htrosides forms dune gnine de type tri-

    terpne appele sapognine, et de groupements osidiques. Il sagit de composs souvent amers

    aux proprits tensioactives qui ont pu tre mises profit pour la confection de dtergents. Ces

    molcules ont galement la proprit daffecter la stabilit membranaire par interaction avec

    le cholestrol membranaire [27].

    On peut citer parmi ces composs :

    Les saponosides gnine strode.

    Les saponosides gnine tri-terpniques pentacyclique.

    Les saponosides alcalode strodien qui correspondent aux glucoalcalodes.

    La figure15 reprsente un saponoside tri-terpniques.

    Figure 15.Exemple de saponosides tri-terpniques

    II. 2.2. 3. 7. Les polyterpnes :

    Les polyterpnes sont des composs polymriss dune grande faon. Ce sont les

    composants de latex, si le laticifre est endommag les particules de polyterpnes

    sagglomrent et permettent de refermer les lsions. On cite aussi le Caoutchouc (Figure 16)

    qui est un excellent exemple de polyterpnes [27].

    Figure 16. Exemple de saponosides poly-terpniques

  • II. 2. 2. 3. 8. Les huiles essentielles :

    Une huile essentielle peut tre dfinie comme un ensemble de molcules pour un chimiste,

    un arome pour un parfumiez, ou galement lesprit dune plante pour un alchimiste. Mais en

    ralit, une huile essentielle est lensemble de tout cela car il sagit dun produit volatil,

    parfum compos de molcules secrtes par certaines plantes qui lui confrent un parfum

    spcifique. Le terme volatil sexplique par le fait que les huiles essentielles svaporent trs

    rapidement [28].

  • REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

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  • Comme convenu universellement, les plantes aromatiques sont par dfinition des

    plantes dont les tissus scrtent suffisamment dessences pour que celles-ci puissent tre

    extraites. Elles contiennent les molcules aromatiques ou odorantes dans un ou plusieurs de

    ses organes producteurs : corces, fruits, fleurs, feuille, graines, racines Il faut noter que

    toute plante odeur nest pas forcement une plante aromatique, par exemple le tilleul est un

    arbre odorant mais il nexiste pas dhuile essentielle de tilleul [1].

    LES HUILES ESSENTIELLES :

    I. DEFINITION :

    Les huiles essentielles (HEs) sont des complexes naturels de molcules volatiles et

    odorantes qui sont synthtises par les cellules scrtrices des plantes aromatiques. Celles-

    ci les conservent dans des poches au niveau de certains organes [2]. Ces produits sont extraits

    par hydrodistillation, entranement la vapeur deau, ou par pression [3].

    Il faut distinguer une huile essentielle dune essence car se sont deux substances

    diffrentes tant en nature quen composition, spcialement en raison des changements

    biochimiques que subit lessence au coure de sa distillation. De ce fait lessence est une huile

    essentielle distille, cest le produit de la distillation la vapeur deau des plantes

    aromatiques [1].

    On note aussi lhydrolat qui est leau distille que lon spare de lhuile essentielle

    la sortie de lalambic. Elle est plus ou moins aromatise selon les plantes distilles car elle

    se charge de molcules aromatiques au cours de la distillation. Les hydrolats renferment

    quelques composs des huiles essentielles (moins de 5 %), a titre dexemple on trouve

    beaucoup dacides dans les hydrolats car ils sont hydrosolubles, ces composs sont trs actifs

    et efficaces mme ltat de traces, leurs efficacits comme anti-inflammatoires a t

    prouves [1].

    II. REPARTITION BOTANIQUE :

    Les HEs sont largement distribues dans le rgne vgtal. Certaines familles en sont

    particulirement riches des huiles essentielles : Conifres, Myrtaces, Ombellifres [4,5]. On

    peut trouver ces produits dans tous les parties de la plante : corce, fruit, fleures, racines,

    etc., sauf que la composition chimique peut varier dun organe un autre [6].

  • III. ROLE DES HUILES ESSENTIELLES CHEZ LES PLANTES :

    Les huiles essentielles permettent aux plantes de sadapter leur environnement et

    garantir leur sauvegarde, elles jouent plusieurs rles cologiques : interfrences plante-

    plante (inhibition de la germination et de la croissance), et interfrences plante-animale pour

    leurs protections contre les prdateurs [7].

    IV. COMPOSITION CHIMIQUE DES HUILES ESSENTIELLES :

    L'tude de la composition chimique des huiles essentielles montre qu'il s'agit de

    mlange complexe et variable des composants appartenant exclusivement deux groupes

    caractriss par des origines biogntiques diffrentes : les terpnodes et les composs

    aromatiques drivs du phnylpropane. On plus des terpnes et des composs

    aromatiques, les huiles essentielles peuvent contenir selon le genre d'extraction des

    hydrocarbures, alcools, aldhydes, esters, produits azots ou soufrs, acides, ctones, et

    autres [8].

    IV. 1. Les terpnodes :

    Le terme terpne interpelle la premire extraction de ce type de compos partir de

    l'essence de Trbenthine. Les terpnes sont des composs trs volatils d leurs masses

    molculaires qui n'est pas leves. Ils rpondent dans la plupart des cas la formule gnrale

    (C5H8)n, suivant les valeurs de n on a les hmi-terpnes (n=1), les monoterpnes (n=2), les

    sesquiterpnes (n=3), les tri-terpnes (n=6), les ttra-terpnes (n=8) et les polyterpnes [8].

    IV. 2. Les composs aromatiques :

    Contrairement aux drivs terpniques, les composs aromatiques sont moins

    frquents dans les huiles essentielles. Il s'agit gnralement d'allyle et de propnylphnol.

    Ces composs forment une unit intressante car ils sont gnralement responsables des

    caractres organoleptiques des huiles essentielles. L'eugnol par exemple est responsable de

    l'odeur du clou du girofle [8].

    V. LES CHEMOTYPES :

    La connaissance des chmotypes d'une huile essentielle et de leur comportement est

    primordial, car elle permet dvaluer l'activit pharmacologique, de prvoir la

    pharmacocintique et la biodisponibilit. Pour une mme espce botanique, la composition

    chimique de l'huile essentielle n'est pas constante, ces composs sont labors par les plantes

    aromatiques et leurs laborations sont totalement relies au rayonnement solaire en l'absence

    duquel le rendement en produits aromatiques et leurs natures sont affects. Par contre en sa

  • prsence et en fonction de la prsence de tel ou tel rayonnement, les types de composants

    pourront varis normment au sein de la mme espce [9].

    VI. PROCEDES D'OBTENTION DES HUILES ESSENTIELLES :

    Il existe plusieurs mthodes dextractions des huiles essentielles. Le choix de la

    mthode se fait en fonction de la nature de la plante, des caractristiques physico-chimiques

    de l'huile extraire, et de l'usage de l'extrait. Les tapes de lextraction sont semblables

    quelque soit le type de la mthode utilise. Nanmoins il est important dextraire les

    molcules aromatiques qui forment lhuile essentielle dans un premier temps de la matire

    vgtale, ensuite sparer ces molcules du milieu par distillation [10].

    VI. 1. Extraction par ultrasons :

    Les micro-cavitations gnres par ultrasons, perturbent la structure des parois

    vgtales, notamment les zones cristallines cellulosiques. Les ultrasons encouragent la

    diffusion et peuvent modifier lordre de distillation des constituants des huiles essentielles.

    Lextraction par cette mthode est une technique de choix pour les solvants de faible point

    dbullition, des tempratures dextraction infrieures au point dbullition. Lavantage de

    ce procd est de rduire le temps dextraction, daugmenter le rendement, et de faciliter

    lextraction de molcules thermosensibles [11].

    VI. 2. Extraction par entranement la vapeur :

    Ce mode t considr comme lun des cas particuliers de la distillation des

    mlanges liquides dont les constituants sont, soit compltement insolubles ou compltement

    solubles dans leau, soit spcialement solubles (eau contenant des traces dhuile ou huile

    contenant des traces d'eau). L'entrainement de lhuile essentielle la vapeur d'eau est un

    mouvement de transfre des matires beaucoup plus complexes, cette complexit reviens au

    fait que les dpts des huile essentielles des plantes sont diffrents de leur nature et de leur

    positionnement lorsque le contacte entre la vapeur et l'huile est empch [12]. La figure 17

    montre un systme de distillation par entrainement la vapeur deau.

  • Figure 17. Systme de distillation lentrainement de la vapeur deau

    VI. 3. Extraction par hydrodiffusion :

    Lhydrodiffusion est une co-distillation descendante. Dans cette mthode le matriel

    vgtal est dpos dans un paralllpipde mtallique grillag, il sera soumis une pulsion

    de vapeur deau, sature et humide, mais jamais surchauff de haut en bas. La forme de

    lappareillage permet une meilleure rpartition des charges. La vapeur deau emporte avec

    elle toutes les substances volatiles, et lhuile essentielle est recueillie dans un collecteur qui

    favorise un quilibre avec la pression atmosphrique. Il est indiqu quil y a un procd de

    cohobation qui renvoie dans la chaudire toutes les eaux qui sont spares des huiles comme

    illustr dans la figure 18 [13].

    Figure 18. Systme descriptif de la distillation par hydrodiffusion

  • VI. 4. Extraction par expression froid :

    Cette mthode s'applique uniquement aux huiles essentielles d'agrumes comme le

    citron, lorange douce et amre etc. En effet, ces huiles ne rsistent pas au traitement chaud.

    Gnralement c'est le procd de qualification mcanique, lentranement des huiles

    essentielles seffectue par un courant d'eau, puis l'essence est spare par dcantation. Ce

    procd est utilis frquemment dans lindustrie (Figure19) [14].

    Figure 19. Systme dextraction par expression froid

    VI. 5. Extraction par les corps gras :

    Cette mthode est utilise en fleurage dans le traitement des parties fragiles des

    plantes telles que les fleurs, qui sont trs sensibles l'action de la temprature. Elle met

    profit la liposolubilit des composants odorants des plantes dans les corps gras. Le principe

    consiste mettre les fleurs en contact avec un corps gras pour le saturer en essence vgtale,

    ainsi le produit obtenu est une pommade qui est ensuite puise par un solvant qu'on vapore

    sous pression rduite. Dans cette technique, l'enfleurage o la saturation se fait par diffusion

    temprature ambiante des armes vers le corps gras, puis la digestion qui se ralise chaud

    par immersion du matriel vgtale dans le corps gras [15].

    VI. 6. Extraction par solvants volatils :

    Ici le procd est bas sur le fait que les essences sont solubles dans la majorit des

    solvants organiques. L'extraction se fait dans des extracteurs de construction varie, en

    continu, semi-continu ou en discontinu. Le protocole consiste imbiber la matire vgtale

  • par un solvant bas point d'bullition qui par la suite, sera

    limin par distillation sous pression rduite.

    L'vaporation du solvant donne un mlange odorant de

    consistance pteuse dont l'huile est extraite par l'alcool.

    L'extraction par les solvants revient trs chre cause du

    prix de l'quipement et de la grande quantit des solvants

    ncessaires pour lextraction. Un autre inconvnient de

    cette mthode est le manque de slectivit, car plusieurs

    substances lipophiles (huiles fixes, phospholipides,

    coumarines, etc.) peuvent se retrouver dans le mlange

    pteux et imposer une purification ultrieure [15]. La

    figure 20 reprsente le montage utilis dans ce mode

    dextraction.

    Figure 20. Montage de distillation

    par solvants volatils

    VI. 7. Extraction assiste par micro-ondes :

    Cette extraction appele en anglais (Vacuum Microwave Hydrodistillation) (VMHD)

    consiste extraire l'huile essentielle laide d'un rayonnement microondes d'nergie

    constante et d'une squence de mise sous vide. Uniquement l'eau de constitution de la plante

    traite entre dans le mouvement d'extraction des essences. Sous l'effet de combinaisons du

    chauffage slectif des microondes et de la pression rduite de faon successive durant

    l'extraction, l'eau contenue dans la plante frache entre en bullition et la contenance des

    cellules est transfre vers l'extrieur du tissu biologique. L'essence est alors mise en uvre

    par la condensation, le refroidissement des vapeurs et la dcantation des condensats. Cette

    technique est dote de plusieurs privilges tel que la rapidit, lconomie du temps d'nergie

    et d'eau [15,16]. La figure 21 illustre une distillation assiste par Micro-ondes

  • Figure 21. Illustration dune distillation assiste par Micro-ondes

    VI. 8. Extraction par hydrodistillation :

    Lextraction par hydrodistillation simple

    consiste immerger directement le matriel vgtal

    dans un ballon rempli d'eau et porte le mlange

    bullition par la suite. La plante est mise en contact avec

    leau dans un ballon lors dune extraction au laboratoire

    ou dans un alambic industriel. Le tout est chauff

    reflux, les vapeurs sont condenses dans un rfrigrant

    et les huiles essentielles se sparent de leau par

    diffrence de densit [17]. Cest la mthode que nous

    avons utilise vu sa simplicit, et la disponibilit du

    dispositif ncessaire pour lextraction au laboratoire

    (Figure 22).

    Figure 22. Montage dhydrodistillation

    de type clevenger

    VII. PROPRIETES DES HUILES ESSENTIELLES :

    VII. 1. Proprits physicochimiques :

    Toutes les HEs sont volatiles, odorantes et inflammables, ils sont gnralement

    incolores ou de couleur jaune ple ltat liquide temprature ambiante. Leurs densits

    sont souvent infrieures 1. Seules trois HEs officinales ont une densit suprieure celle

    de leau, ce sont les HEs de cannelle, de girofle et de sassafras. Elles sont peu solubles dans

  • leau, mais solubles dans les alcools et dans la majorits des solvants organiques. Elles sont

    altrables et trs sensibles loxydation [18].

    VII. 2. Proprits antiseptiques, antibactriennes et antifongiques :

    Les huiles essentielles peuvent rendre striles une culture de microbes signe d'une

    activit antiseptique, elles peuvent tuer les bactries (effet bactricides), ou arrter leurs

    prolifrations (effet bactriostatique). Certaines d'entre eux ont un pouvoir antifongique tel

    que les huiles essentielles de thym, d'arbre th, ou de lavande. Cependant plusieurs tudes

    ont montrs que ces composs sont capables de s'attaquer au microbe les plus puissants,

    comme le staphylocoque, le bacille de Koch (Tuberculose) ou le bacille typhique

    (Typhodes) [19].

    VII. 3. Proprits antivirales :

    Les virus sont trs sensibles aux molcules prsentes dans les huiles essentielles ce

    qui attribue ces dernires la capacit de combattre certaines pathologies virales. Les huiles

    essentielles arrtent le dveloppement des virus et facilitent l'limination de mucus tout en

    stimulant le systme immunitaire. A titre d'exemple, pour lutter contre quelques virus en

    utilise en application sur le corps ou en diffusion dans l'air l'huile d'arbre th, de thym, ou

    deucalyptus [19].

    VII. 4. Proprits anti-inflammatoires :

    Les aldhydes contenus dans un grand nombre d'huiles essentielles ont la proprit

    de combattre les inflammations. La menthe poivre est en mesure d'anesthsier les douleurs

    au niveau du crane, le clou du girofle calme la douleur dentaire tandis que la citronnelle, ou

    l'eucalyptus sont efficace en cas de piqures d'insectes [19].

    VII. 5. Proprits cicatrisantes :

    Les huiles essentielles sont dotes de proprits impressionnantes vis vis des

    cicatrisantes, elles ont le pouvoir de rgnr les tissus qui ont t abims et de favoriser la

    cicatrisation des blessures. En effet auparavant et au moment de guerre elles t utilises

    pour soigner les blessures [19].

    VII. 6. Proprits antiparasitaires :

    Les huiles essentielles de citronnelle, ou de menthe sont efficaces pour protger des

    attaques des insectes spcialement des moustiques rien que par diffusion dans l'air. Elles

  • tiennent distance les poux, les mites...ect, mais pour une protection plus sure, il faut mieux

    les appliques directement sur le corps ou sur les vtements (les huiles doivent tre dilues)

    [19].

    VIII. DOMAINES DUTILISATION DES HUILES ESSENTIELLES :

    Les huiles essentielles sont beaucoup utilises dans lindustrie, elles sont destines

    en effet trois grands domaines industriels : la parfumerie, lalimentation, et le domaine

    mdical [20].

    VIII. 1. Domaine de parfumerie :

    Lutilisation des huiles essentielles comme matire premire dans la production des

    parfums est une commode employe depuis bien longtemps. On note que ces industries ont

    t dveloppes dune importante faon en Europe et dans les Etats-Unis. Nanmoins

    lutilisation des huiles en parfumerie se caractrise par le besoin dune trs grande diversit

    ainsi que de grande quantit de produits, qui revient de prix gnralement trs coteux. Ces

    composs peuvent tre investis aussi en parfumerie technique (qui comprend les produits

    dentretien mnager ou industriels) en raison de leurs proprits antiseptiques [21].

    VIII. 2. Domaine alimentaire :

    Ces composs peuvent tre aussi utiliss dans lindustrie alimentaire, pour enrichir

    les aliments dodeur attirante ainsi quun gout dlicieux. Il savre aussi que le secteur des

    boissons est un grand consommateur dhuiles. On note que lhuile la plus utilise dans

    lindustrie alimentaire dans le monde est lhuile essentielle dorange [21].

    VIII. 3. Domaine mdicale :

    Parvenant au domaine de mdicale, notamment le secteur pharmaceutique o les

    capacits thrapeutiques des huiles essentielles sont videntes et employes depuis des

    sicles. En effet, ce march a donn naissance une industrie des produits naturels comme

    les produits imperceptibles. Cette industrie trs dveloppe dans plusieurs pays, bnficie

    dune grande attention de la part des consommateurs travers le monde [21]. Les huiles

    essentielles ont une varit dapplications et dans plusieurs cas la mme huile peut tre

    recherche pour des proprits diffrentes selon les secteurs industriels [22].

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  • I. PRESENTATION DE LA PLANTE :

    I. 1. Introduction :

    Juniperus phoenicea, gnralement connu sous le genvrier de Phnicie, est un arbuste

    adapt au climat mditerranen aride, il appartient la famille Cupressaceae class comme

    deuxime genre le plus diversifi des Conifres, avec 67 espces et 34 varits, toutes les

    varits sont limites l'hmisphre Nord. Ce petit arbre se trouve dans les populations

    irrgulires et souvent isoles sur lensemble de la rgion mditerranenne (jusqu 1200 m),

    mais aussi dans les populations de montagne jusqu' 2400 mtre [1,2,7].

    I. 2. Distribution gographique :

    Juniperus Phoenicea est distribu dans toute la rgion mditerranenne o il pousse

    dans les endroits rocailleux: Algrie, Tunisie, Maroc, Libye, France, Italie, Espagne, Turquie,

    Grce, Albanie, gypte (Sina), Chypre, et au Liban. Il pousse galement en Roumanie,

    Portugal, Allemagne, Andorre, Bulgarie, Bosnie-Herzgovine, Croatie, Jordanie, Arabie

    Saoudite (le long de la mer Rouge), et au Macaronsie (Iles Canaries et de Madre Arquipelago)

    [8] comme le montre la figure 23.

    Figure 23. Carte chorologique pour la distribution de Juniperus Phoenicea [3-5]

  • I. 3. Taxonomie :

    Juniperus phoenicea L., appel phoenicean juniper (anglais), phnizischer Wacholder

    (allemand), genvrier rouge (Franais), arar () (arabe).

    Tableau 1. Classification botanique de Juniperus Phoenicea [6].

    Catgorie Classement

    Rgne Plantae

    Sous rgne Trachiobionta

    Devisions Pinophyta

    Classe Pinopsida

    Ordre Pinales

    Famille Curpressaceae

    Genre Juniperus

    Espce Phoenicea

    Sous-espce Phoenicea L. (lycea)

    I. 4. Description botanique :

    Juniperus phoenicea est un arbrisseau, de 1 8 mtres de hauteur, ramifi ds la base et

    a houppier dense et allong. L'corce est brun- rouge, fibreuse, et assez paisse [2] (Figure 24).

    Figure 24. Photo de Juniperus phoenicea (2 mtre daltitude)

  • Ces feuilles persistantes opposes (rarement verticilles par trois), se prsentent en deux formes

    :

    Feuilles en aiguilles (10 x l mm), piquantes avec deux lignes blanches dessus et dessous

    qui se trouvent uniquement sur les individus trs jeunes.

    Feuilles en petites cailles (1 mm), ovales et bombes sur le dos, troitement appliques

    sur les rameaux, bordes d'une marge d'aspect cartilagineux.

    Ces fruits sont globuleux, assez gros (8 a 10 mm), noirtres quand ils sont jeunes, puis verts et

    enfin rouges sombres et luisants, a maturit ils renferment 7 a 9 graines [2] (Figure 25).

    Figure 25. Photo de Feuilles et Fruits de juniperus phoenicea [22]

    Ces fleurs sont des cnes males et cnes femelles habituellement sur le mme pied, mais

    pouvant tre aussi sur des pieds diffrents [6]. Nous avons observ les bourgeons au mois

    doctobre (Figure 26).

    Figure 26. Photo des bourgeons des fleurs de Juniperus Phoenicea

    Cet arbuste a une longvit qui peu accder jusqu' 1000 ans. (Croissance trs lente) [6].

  • II. COMPOSITION CHIMIQUE DE LHUILE ESSENTIEL :

    II. 1. Etude antrieur :

    Des tudes de la variabilit chimique de l'huile essentielle des feuilles de Juniperus

    Phoenicea rcolt dans diffrentes rgions, a permis aux chercheurs de dfinir la

    composition chimique des huiles, les composants majoritaires sont : -pinne, -

    phellandrene, caryophyllene, linalool, thujene et le mycrene avec des dfrentes

    pourcentages. Le tableau si dessous regroupe les rsultats des tudes antrieurs.

    Tableau 2. Rsultats des travaux antrieurs des teneurs en composs majoritaires de l'huile

    essentielle des feuilles de J. Phoenicea L. [9-15].

    Pays Rendement Composants Auteurs

    Portugal 0.41 % -pinne 34.1, % -phelandrne

    19.2 %, -caryophyllene 0.22 %

    Robert et al

    (1996) Espagne 0.66 %

    -pinne 53.5 %, 2-phelandrne 5.9

    %, -caryophyllene 1.0 %

    Grce 0.58 % -pinne 41.8 %, -phelandrne

    0.5 %, 2-caryophyllene 3.5 %

    Tunisie 0.36 % -pinne 39.30 %, Cedrol 31.23 %,

    Sabinne 24.29 %.

    El-Sawi et

    al (2007)

    Egypte 0.5 % -pinne 59.1 %, Myrcne 1.14 %,

    Linalool 3.34 %

    Bouzouita et

    al

    (2008)

    Maroc