problématique : comment créer une atmosphère...
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Le registre fantastique : lorsque nos certitudes s’écroulent !
Problématique : comment créer une atmosphère fantastique ?
Compétence 1 : maîtrise de la langue Française
Lire : je lis divers textes fantastiques et sait repérer les éléments qui participent à créer une atmosphère fantastique
Ecrire : j’écris une nouvelle en fantastique en utilisant mes connaissances sur la langue et mes capacités de raisonnement pour améliorer mon texte jusqu’au
produit final
Dire : je suis capable d’expliquer en public ce qu’est le fantastique
Compétence 4 : Maîtrise des TIC
J’écris une nouvelle à l’aide d’un logiciel de traitement de texte
Compétence 5 : La culture humaniste
Je connais des auteurs de récits fantastiques, et je suis capable de définir avec rigueur ce qu’est le fantastique
Je suis capable de situer les auteurs majeurs de récits fantastiques dans le temps : au XIXème siècle.
Notions du programme abordées
Grammaire :
- Les pronoms et les déterminants indéfinis
- Réinvestissement des connaissances sur les temps du récit (passé simple et imparfait) vues lors de la séquence 2
Orthographe :
- L’accord du verbe avec les pronoms et les déterminants
Littérature
- Les récits du XIXème
- Le fantastiqu
Séance Titre Dominante Support Objectifs Activités
Séance 1 A la découverte du fantastique
Lecture La Cafetière, Théophile Gautier (OI)
Découvrir le registre fantastique
-Lecture de la nouvelle intégrale avec questions progressives, intercalées entre différents passages
afin de dégager les éléments importants du texte -Activité en groupes de deux : déterminer quelles sont les caractéristiques du fantastique.
Séance 2 Les différents points de vue
Grammaire La Cafetière, Théophile Gautier Extrait du film Léon
-Connaître les différents points de vue -Savoir écrire en adoptant un point de vue spécifique
-Identification des caractéristiques du point de vue interne à travers la lecture de la Cafetière -lecture de textes avec d’autres points de vue afin de voir les différences avec le point de vue interne -Synthèse
Séance 3 Les mots du fantastique Vocabulaire La grammaire par les exercices, Bordas, 2011 p.108-109
Savoir reconnaître et utiliser les mots de l’univers fantastique
Exercices
Séance 4 L’atmosphère fantastique
Lecture Extrait de La Vénus d’Ille, Mérimée
Repérer les procédés qui servent à créer une atmosphère fantastique
Lecture, compréhension, identification de l’expression de l’indéfini
Séance 5 L’expression de l’indéfini
Grammaire Extrait La Vénus d’Ille, Mérimée
-Savoir reconnaître, identifier, et utiliser les différents mots et expressions qui participent de l’xpression de l’indéfini -Savoir reconnaître et manipuler les déterminants indéfinis et les pronoms indéfinis
-Un extrait du texte étudié précédemment est distribué, comportant toutes les composantes de l’expression de l’indéfini soulignées et en gras. -Des questions progressives sont posées aux élèves pour les aider à comprendre qu’elles permettent au narrateur de rester dans l’indéfini (caractéristique destinée à renforcer le fantastique) -Puis ils devront les classer dans un tableau -Enfin, il y aura une leçon composée de points théoriques et d’exercices.
Séance 6 L’accord des pronoms et des déterminants indéfinis
Orthographe grammaticale
Cahier de Français, Hachette éducation
-Savoir accorder un verbe avec les pronoms et les déterminants indéfinis
Exercices Evaluation : dictée
Séance 7 Le trouble de la conscience face au phénomène fantastique
Lecture Extrait du conte Apparition , Maupassant
Découvrir un nouveau phénomène fantastique : l’apparition d’un fantôme Repérer les caractéristiques de l’expression du trouble
-Lecture -Analyse des caractéristiques de l’expression des sentiments du narrateur
Séance 8 Evaluation finale
Exemple de séance de vocabulaire : Les mots de l’univers fantastique (Séance 3)
J’observe et je réfléchis
Je m’assoupis en rêvant ainsi au vent frais du soir. Or, ayant dormi environ quarante minutes, je rouvris les yeux sans faire un mouvement, réveillé par je ne sais quelle émotion confuse et bizarre. Je ne vis rien d’abord, puis, tout-à-coup, il me sembla qu’une page du livre resté ouvert sur ma table venait de tourner toute seule.
D. de Maupassant, Le Horla
1) La passage du réel au surnaturel :
a. La situation initiale (1ère ligne) est-elle étrange ou banale ?...................................................................
b. Qu’est-ce qui annonce chez le narrateur l’arrivée d’un fait
anormal ?................................................................................................................................................
c. Quel est ce fait anormal ?.......................................................................................................................
J’apprends et je m’exerce
Le fantastique se caractérise par le passage de la réalité au surnaturel. Le cadre initial est donc celui du monde réel : banalité ; réalité, réalisme, raison / réel, évident,
incontestable, logique, rationnel, sûr, rassurant, quotidien, banal…
2) Décrivez brièvement une situation banale et rassurante qui servirait de décor à un récit fantastique.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
C’est dans un cadre initial banal que surgissent le surnaturel, le fantastique : phénomène inexplicable, étrange, insolite, mystérieux, bizarre, incompréhensible, énigmatique, incohérent, curieux, extraordinaire, extravagant, inconcevable, incroyable, inouï
3) Citez des antonymes de ces mots. Soulignez les mots appartenant au fantastique.
Vraisemblable
Ordinaire
Incohérent
Mystérieux
Evident
Banal
Surprenant
Naturel
Réaliste
Les phénomènes surnaturels peuvent prendre l’apparence de : fantômes, hallucinations, apparitions, métamorphoses, êtres surnaturels, objets magiques, objets qui s’animent…
4) Soulignez les situations qui pourraient figurer dans un récit fantastique
Une statue qui parle / Un chat qui ronronne / Une forme humaine floue / Un piano qui joue tout seul / Le vent qui renverse des objets / Un chien qui rit / La
mer qui s’immobilise.
Devant un phénomène étrange, on commence à ressentir de la surprise. On doute, on hésite, on cherche une interprétation. Puis avec l’évolution de la situation, on éprouve un malaise : un trouble, une gêne, une tension. Il règne une atmosphère oppressante.
5) Cherchez les participes passés ou les adjectifs correspondant à ces noms.
Gêne :……………. / tension :……………../perturbation :……………………………/embarras :……………….........................
/Indécision :…………………………/Incertitude :………………………../Perplexité :………………......../ Ambiguïté :………… ………………………………..
Après le doute et le malade, s’installe la peur : appréhension, crainte, angoisse, anxiété, cauchemar, épouvante,/ effrayer, inquiéter, affoler/ anxieux, bouleversé, inquiet….
6) Cherchez des manifestations physiques provoquées par la peur
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………
7) Complétez le champ lexical de la peur figurant dans l’encadré ci-dessus. Pensez aussi aux synonymes et aux mots de la même famille que les mots
proposés.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………
Après la peur peut survenir la folie à des degrés divers : agitation, délire, égarement, démence, divagation, aliénation…
8) Complétez le texte avec des mots de l’encadré ci-dessus, des mots de la même famille et des mots que vous chercherez. Soulignez le vocabulaire
fantastique.
Devant ces phénomènes étranges, il manifesta tout d’abord une agitation…………………………….. qui se traduisit par des gestes brusques et désordonnés. Puis il
se mit à tenir des propos incohérents. Cette…………………………… tourna bientôt au délire………………………………….. Il fallut se rendre à l’évidence : il était devenu
………………. .
Exemple de séance de langue développée (Séance 5)
L’expression de l’indéfini
« Elle était couchée, dit-elle, depuis quelques minutes, les rideaux tirés, lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit, et quelqu’un entra. Alors,
Madame Alphonse était dans la ruelle du lit, la figure tournée vers la muraille. Elle ne fit pas un mouvement, persuadée que c’était son mari. Au
bout d’un instant, le lit cria comme s’il était chargé d’un poids énorme. Elle eut grand-peur, mais n’osa pas tourner la tête. Cinq minutes, dix
minutes peut-être … elle ne peut se rendre compte du temps, se passèrent de la sorte. Puis elle fit un mouvement involontaire, ou bien la
personne qui était dans le lit en fit un, et elle sentit le contact de quelque chose de froid comme de la glace, ce sont ses expressions. Elle
s’enfonça dans la ruelle tremblant de tous ses membres. Peu après, la porte s’ouvrit une seconde fois, et quelqu’un entra, qui dit : « Bonsoir,
ma petite femme. » Bientôt après on tira les rideaux. Elle entendit un cri étouffé. La personne qui était dans le lit, à côté d’elle, se leva sur son
séant et parut étendre les bras en avant. Elle tourna la tête alors… et vit, dit-elle, son mari à genoux auprès du lit, la tête à la hauteur de
l’oreiller, entre les bras d’une espèce de géant verdâtre qui l’étreignait avec force. Elle dit, et m’a répété vingt fois, pauvre femme !... elle dit
qu’elle a reconnu… devinez-vous ? La Vénus de bronze, la statue de M. de Peyrehorade… Depuis qu’elle est dans le pays, tout le monde en
rêve. Mais je reprends le récit de la malheureuse folle. A ce spectacle, elle perdit connaissance, et probablement depuis quelques instants elle
avait perdu la raison. Elle ne peut en aucune façon dire combien de temps elle demeura évanouie. Revenue à elle, elle revit le fantôme, ou la
statue, comme elle dit toujours, immobile, les jambes et le bas du corps dans le lit, , le buste et les bras étendus en avant, et entre ses bras son
mari, sans mouvement. Un coq chanta. Alors la statue sortit du lit, laissa tomber le cadavre et sortit. Madame Alphonse se pendit à la sonnette,
et vous savez le reste. »
La Vénus d’Ille, Prosper Mérimée
1) Les mots et expressions surlignés permettent-ils d’identifier des choses définies, ou au contraire restent-ils dans l’indéfini, l’imprécision et
l’approximation ?
2) Quel effet cela favorise-t-il pour le lecteur ?
3) Classez-les par catégories en vous aidant de la fiche-outil sur les classes grammaticales. ATTENTION : certaines expressions ne
correspondent pas à des classes grammaticales, mais à des types de phrases, à certaines ponctuations ou à des figures de style.
Informations : un document comportant la totalité des classes grammaticales avec des exemples correspondant aux occurrences du texte est
fourni aux élèves afin de leur faciliter la tâche. Cette activité est faite pour moitié en classe entière, pour moitié de façon individuelle.
Correction
Déterminants indéfinis
Pronoms indéfinis
Figures de style Noms indéfinis Les adverbes Types de phrase
Un (cri étouffé) Une (espèce de géant) Un (coq)
Quelques minutes Tout le monde Quelques instants Aucune façon
Quelqu’un Quelque chose Quelqu’un
Comme s’il était chargé d’un poids énorme Froid comme de la glace
La personne (qui était dans le lit) Espèce de géant verdâtre Le fantôme ou la statue
Peut-être Interrogatives
Conjonctions de coordination
Verbes
Adjectifs verbaux
ou parut persuadée
L’expression de l’indéfini
Pour demeurer dans l’indéfini, le vague, et l’imprécision, et ainsi susciter le mystère, l’écrivain peut avoir recours à plusieurs mots et expressions.
1) Les articles indéfinis : un, une, des, de, d’
Ils introduisent un élément nouveau dans le texte, qui suscite le mystère tant que des précisions ne sont pas données au sujet de cet élément.
Ex : Un homme s’approcha de moi. Des jeunes filles l’accompagnaient. Pourtant, je ne voyais pas de raison à cette visite inopinée.
2) Les déterminants indéfinis
-On emploie les déterminants indéfinis si on ne veut pas, ou si on ne peut pas donner d’indications précises sur quelque chose, en particulier
dans les récits fantastiques. Ils indiquent une quantité nulle (aucun, pas un…), une pluralité (certains, plusieurs…), ou la totalité (tout, tous…)
Ils peuvent aussi indiquer l’identité, la ressemblance.
Les déterminants indéfinis quantifiants
Quantité nulle Aucun, nul, pas un
Pluralité Certains, maint, plusieurs, quelques, divers
Totalité Tout, tous, chaque
Les déterminants indéfinis non quantifiants
Ressemblance, identité. Même, autre
Ex : aucun bruit dans la forêt, sauf quelques crissements de feuilles. Tous les sons semblaient suspendus, dans un silence
interminable. Le même silence que dans mes pires cauchemars.
3) Les pronoms indéfinis
Le pronom indéfini remplace un nom sans donner aucun renseignement ou précision à son sujet. Ils peuvent exprimer une quantité (ils sont
alors « quantifiants ») ou une indétermination, une ressemblance, une différence…
Pronoms indéfinis quantifiants
Quantité nulle Personne, nul, aucun, rien, pas un…
Quantité plurielle Peu, plusieurs, certains, beaucoup, tous…
Quantité égale à un L’un(e), quelqu’un, quelque chose…
Pronoms indéfinis non quantifiants
Unité On, n’importe qui, n’importe quoi, chacun
Ressemblance Le/la même, tel…
Différence L’autre, les autres…
Ex : On a frappé à la porte, mais nul ne fait mine d’aller ouvrir. Tous fixent la serrure.
4) Les noms indéfinis
Certains noms favorisent l’expression de l’indéfini, en ne donnant aucune précision sur ce qu’ils désignent : une personne, une chose, un
individu, un être… Ces mots permettent de demeurer dans le vague et de susciter le mystère.
Evaluation de grammaire
Compétences évaluées en maîtrise de la langue française :
- Je connais les déterminants indéfinis et je sais les utiliser
- Je connais les pronoms indéfinis et je sais les utiliser
1. Réécrivez les phrases suivantes en remplaçant les mots ou groupes de mots en gras par un déterminant indéfini.
- Il éprouve une vague impression de malaise.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
- Je fus réveillé par je ne sais quelle émotion confuse.
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
- Pas le moindre doute ne traverse son esprit
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
2. Remplacez les groupes nominaux en gras par un pronom indéfini.
- Les ombres couraient le long des murs : quelques ombres léchaient le sol de l’allée
- …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
- Chaque cheminée exhalait un souffle puissant
- …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
- Une autre personne aurait été effrayée à la vue de ce prodige
- …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
3. Dans la phrase suivante, soulignez en vert les pronoms indéfinis et en rouge les déterminants indéfinis.
Pas un bruit dans la forêt, tous les sons semblaient volatilisés. J’appelai, mais personne ne me répondit. J’entrevis des ombres, plusieurs semblaient venir dans ma
direction.
Critère de réussite : savoir reconnaître et utiliser les déterminants et les pronoms indéfinis
Expression écrite : Evaluation formative
L’objectif de la séquence étant principalement un objectif d’écriture, pour ma première évaluation formative j’ai porté mon choix sur une expression écrite,
l’investissement en écriture étant nécessaire à la maîtrise des notions abordées en cours. Cette expression écrite donnera lieu à une réécriture : l’évaluation
formative sera notée (note temporaire, non définitive) et annotée selon les différents points à améliorer ou à changer. La réécriture aura donc une note
définitive, notée sur l’atteinte la réponse à la consigne (divers points de langue seront à utiliser lors de la réécriture), l’atteinte des objectifs (la nouvelle
correspond bien au registre fantastique), et la capacité de l’élève à améliorer sa première expression.
Ecrire une nouvelle fantastique (1)
Tout comme un véritable écrivain, vous allez écrire une nouvelle fantastique. Aucun texte n’est parfait dès le premier jet, il s’agit donc de le travailler
jusqu’à atteindre un texte final abouti et perfectionné.
Votre note sera évolutive : lors de la réécriture, elle pourra baisser (si vous n’avez pas réinvesti les commentaires du professeur, spécialement si votre
texte final ne correspond pas au registre fantastique)
Contraintes d’écriture (critères de réussite) :
Ecrire au point de vue interne, à la première personne du singulier
Utiliser le champ lexical du fantastique (la peur et l’étrange)
Utiliser les figures de style de la comparaison et de l’énumération
Utiliser les connecteurs spatiaux et temporels
Alterner la narration et la description
Employer correctement les temps du récit
Ecrire votre texte avec un logiciel de traitement de texte
Votre texte doit faire au minimum 20 lignes
1ère étape : Ecrire un brouillon sur lequel figurent vos idées, étapes du schéma narratif, mots du champ lexical…
2ème étape : Rédiger l’incipit, la situation initiale et l’élément perturbateur.
Compétences évaluées Orthographe
Grammaire
Respect de la consingne
Rhétorique, style et originalité
- Registre fantastique - Expression de la peur et de l’étrange - Emploi des connecteurs - Originalité - Point de vue interne - Figures de style
A la suite de cette évaluation, certains élèves ont produit un écrit correspondant soit au récit merveilleux, soit au récit policier. Il a donc fallu mettre en place
une procédure de remédiation : après leur avoir expliqué la différence entre chaque type de texte, je leur ai fourni une évaluation formative qui devait à la
fois vérifier leur compréhension des différentes catégories de texte et de registre mais aussi leur permettre de solidifier leurs connaissances. Cette évaluation
était donc fortement guidée et assez simple à réussir.
Remédiation :
1) Dans le tableau suivant , dites à quoi correspondent les définitions indiquées : au fantastique, au merveilleux ou au policier ?
Il désigne la manifestation de phénomènes magiques, qui peuvent faire partie de la réalité (comme les fées, les sorcières ou les animaux qui parlent dans certains contes), ou qui font une intrusion dans un cadre réaliste mais sans jamais provoquer la peur, l’angoisse et l’effroi. Les phénomènes magiques sont rassurants, et/ou provoquen des aventures (il s’agit alors d’un récit d’aventures) dans lesquelles le héros pourra s’illustrer et grandir.
Il désigne l’intrusion de phénomènes surnaturels dans la réalité quotidienne, qui provoquent une hésitation entre une explication rationnelle (folie, rêve, hallucination, délire maladif…) et une explication surnaturelle (le phénomène surnaturel aurait bel et bien eu lieu, et perturberait ainsi l’organisation du monde tel que nous le connaissons). Cette intrusion provoque ainsi progressivement une tension, puis l’angoisse, la peur et l’effroi du ou des personnages.
Il désigne un récit d’aventures centrées autour d’une intrigue mêlant souvent criminalité, énigme et suspense ? Le héros doit généralement résoudre une énigme et/ou un enquête, dont les tenants et les aboutissants peuvent être expliqués de façon rationnelle selon la logique et le bon sens, conformément aux lois physiques qui régissent notre monde).
2) Dans un récit fantastique, quels sentiments et émotions l’auteur s’attache-t-il à faire éprouver au lecteur ?
3) Quel point de vue est privilégié dans le récit fantastique ? Pourquoi ?
Une seconde évaluation formative est mise en place avec pour objectif de mesurer les acquis en grammaire.
Evaluation sommative
Evaluation finale sur le fantastique
La narratrice est invitée à passer le nouvel an chez un couple d’amis ayant hérité d’un somptueux manoir à Vence, dans le sud de la France. Après un voyage éreintant au
cœur du terrible climat hivernal, elle parvient enfin à destination. Ses hôtes, Isabelle et Guillaume Dupieux, lui font faire le tour de la vieille demeure. A l’occasion de cette
visite, elle découvre le portrait d’une jeune femme, intitulé « La coquette », qui lui ressemble étrangement. Troublée, elle interroge ses hôtes qui lui affirment que cette
ressemblance est fortuite et qu’il s’agit d’une lointaine ancêtre. Après un copieux dîner, la narratrice va se coucher dans sa chambre, non loin du corridor où se trouve le
portrait.
Je tentais d’oublier cet incident troublant et essayais de rejoindre les bras de Morphée, lorsqu’un bruit me tira du sommeil qui me gagnait. On tourna la poignée de la porte,
et quelqu’un entra dans ma chambre à pas feutrés. Je supposai qu’il s’agissait d’Isabelle, qui venait discrètement récupérer un objet dans cette chambre, et qui désirait ne
pas me réveiller. Mais j’entendis alors un bruit de froissements, et devinai qu’on fouillait dans mes vêtements, que j’avais disposés sur la commode. Je sentis une vague de
terreur m’envahir. Qui était-ce ? Pourquoi Isabelle se livrerait-elle à semblable indiscrétion ? Je percevais bien des sons de froissements, comme si quelqu’un se dévêtait
pour ensuite revêtir une autre tenue. Puis… oui, un crissement, le son soyeux de cheveux que l’on démêle. Je sentis mes cheveux se hérisser, mes dents s’entrechoquer, et
mon dos se recouvrir d’une sueur terriblement froide. C’est alors que j’entendis un murmure… Non ! Plutôt… Comme une voix cristalline, chantonnant une ritournelle
d’autrefois. J’ouvris les yeux à demi, et je vis… Oh ! Mon Dieu ! Je me vis moi-même ! Ou alors était-ce la demoiselle du portrait ? Mais c’est impossible ! La plus belle de
mes robes recouvrait son corps, ma plus somptueuse parure reposait sur son cou, et elle était occupée à relever ses cheveux en un chignon à la dernière mode. Elle ne
paraissait pas me voir, mais moi… Oh ! Oui, je voyais ses yeux, pareils aux miens ! Et ses lèvres, ses cheveux, sa taille, tout ce que j’avais toujours perçu dans mon propre
reflet! C’était plus que je n’en pouvais supporter, et je perdis conscience dans un état de panique extrême.
Une histoire vraisemblable
1) Dans quel lieu et à quelle époque l’histoire se déroule-t-elle ? Aidez-vous du paratexte pour répondre.
2) Quel point de vue/focalisation est adopté dans ce texte ? Justifiez.
3) A votre avis, pourquoi l’auteur a-t-il choisi ce point de vue ?
Un phénomène étrange
4) Qu’est-ce qui empêche le personnage principal de dormir ? Relevez le connecteur temporel qui introduit cet événement.
5) Relevez deux mots qui désignent la personne qui ouvre la porte. A quelle classe grammaticale appartiennent-ils ?
6) Relevez les mots, ponctuations et figures de style qui participent de l’expression de l’indéfini en indiquant leur classe grammaticale (lignes 2 à 10).
L’expression du fantastique
7) Quel sentiment l’intrusion du phénomène provoque-t-il chez la narratrice ? Quelles sont les manifestations physiques de ce sentiment ? Répondez en citant le texte.
8) Quelles sont les deux explications (rationnelle et surnaturelle) que l’on peut donner à cet événement ?
9) En quoi ce texte est-il fantastique ?
Compétence 1 : maîtrise de la langue française
Je peux lire et comprendre un texte Je suis capable de repérer des informations dans un texte
Je maîtrise l’expression de l’indéfini
Je maîtrise le vocabulaire du fantastique
Je suis capable de reconnaître un point de vue (focalisation) particulier
Compétence 5 : la culture humaniste
Je sais ce qu’est le fantastique et je suis capable d’en repérer les caractéristiques dans un texte