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AU SOMMAIRE - KOUTT ZEPON - LA BANQUE ALIMEN- TAIRE mercredi 19 septembre 2012 - N° 2235 1 € P.3 P.3 TOUS LES SAMEDIS A PARTIR DE 11H30, LES ELUS REGIONAUX VOUS DONNENT RENDEZ-VOUS POUR UNE DEMI-HEURE D'ACTUALITE DE LA REGION SUR RADIO SUD-EST (89.3 Mhz). « Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes » (Dr ALIKER) EN PRÉPARANT L’ANNÉE CÉSAIRE (PAGES CENTRALES) S. LETCHIMY ET LES EMPLOIS D’AVENIR (P.10) Le député LETCHIMY Le centenaire (1913-2013)

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Page 1: Progressiste 2235

AU SOMMAIRE- KOUTT ZEPON

- LA BANQUE ALIMEN-TAIRE

mercredi 19 septembre 2012 - N° 2235

1 €

P.3

P.3

TOUS LES SAMEDIS A PARTIR DE 11H30, LES ELUS REGIONAUX VOUS DONNENT RENDEZ-VOUS POUR UNE DEMI-HEURE D'ACTUALITE DE LA REGION SUR RADIO SUD-EST (89.3 Mhz).

« Les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais eux-mêmes »(Dr ALIKER)

EN PRÉPARANT L’ANNÉE CÉSAIRE (PAGES CENTRALES)

S. LETCHIMY ET LESEMPLOIS D’AVENIR (P.10)

Le depute LETCHIMY

Le centenaire (1913-2013)

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Le Président de la République a fixéune mission : refonder lʼÉcole de la Ré-publique, mais aussi refonder laRépublique par lʼÉcole.

Lors de son discours de politiquegénérale, le Premier ministre, a rappeléquʼil ne sʼagissait pas là dʼun engage-ment de circonstances, voire dʼun arti-fice rhétorique, mais bien dʼune prioritépour tout le quinquennat.

Si la refondation de lʼécole est néces-saire, cʼest que sa réforme, conduite in-variablement depuis une trentainedʼannées, a échoué. Il nʼest que tropvrai que lʼécole « a été maltraitéedans lʼintelligence même de ses mis-sions ». Le constat dʼéchec estdésastreux, mais il ne décrit en rienune école républicaine, car il dresselʼétat des lieux de lʼécole des réfor-mateurs, du rapport Legrand des an-nées 1980 au rapportApparu-Descoings des années 2000,en passant par le rapport Attali desannées 90, pour ne citer quequelques jalons.

Cette école réformée repose surlʼidée selon laquelle lʼécole seraitfaite pour la société, quʼelle aurait pourmission principale lʼadaptation sociale.On peut résumer cette position demanière critique par la formule suivante: lʼécole y est sans cesse renvoyée àson extérieur. Cette école assaillie detoutes parts et sommée de devenirautre quʼelle-même ne cesse dʼexhibersa défaillance depuis des décennies.

Cette référence constante à « la so-ciété » me semble inquiétante. Il nʼestpas rare et il est arrivé assez souventdans lʼhistoire que des principes con-traires à la liberté soient invoqués aunom de « la société ». En offrant auxélèves un dépaysement libérateur, uneécole républicaine devrait plutôt se dé-tourner dʼun modèle imposé par « lasociété » et par les exigences dumarché et des faits de société.

Les projets dʼétablissement, lʼouverturesystématique à lʼenvironnement, la cri-tique de lʼencyclopédisme, le discréditjeté sur la notion de discipline scolaire(aux deux sens du terme, lesquels sontétroitement liés), le harcèlement desprofesseurs par lʼencouragement dumépris des savoirs, la disqualificationde leur parole par des autoritésétrangères à leur mission dʼinstruction,les passages de classe quasi-automa-tiques, les pressions en faveur delʼabolition des examens, lʼimpositiondʼune pédagogie comportementale parprojets, objectifs et « compétences »au détriment dʼune pédagogie sur pro-grammes centrée sur les connais-sances : tout cela, sous desapparences libérales et même souventen accord avec le néo-libéralisme, estcontraire à la liberté. Dans notre contexte martiniquais, lʼé-

cole est un pilier de la libération des es-prits après celle des corps. Les Martini-quais lʼavaient bien compris en leurtemps quand des hommes, commeMarius Hurrard, instituait une écolerépublicaine, 10 ans avant la France,gratuite, obligatoire et laïque dans toutela Martinique. De nombreux instituteurset institutrices, ces hussards de laRépublique, ont formé des générationsde martiniquais et martiniquaisesdepuis la fin du XIXe siècle à lʼélévationde leur condition dʼhomme parce quʼilscroyaient en leur mission et à la fonc-tion émancipatrice de lʼécole laïquedans cette société post-esclavagiste.

Cʼest que lʼécoleétait au fondementdʼune promesse deliberté et dʼascen-seur social. Lesfamilles martini-quaises ont investiet continuent de lefaire dans lʼéduca-tion et la formationde leurs enfants.Cʼest pour nous unepriorité : formernotre jeunesse dans

les meilleures conditions de la réussiteet de lʼintégration sociale.

Or nous sommes confrontés à de nom-breux défis à relever :

- le taux dʼélèves qui sortent sansdiplômes,

- le taux dʼillettrisme, (En Francehexagonale 4,3 % des participantsde la Journée Défense et Citoyen-neté (JDC) rencontrent de sévèresdifficultés de lecture et peuvent êtreconsidérés en situation dʼillettrisme.Dans les Outre-mer, cette proportionde jeunes illettrés est a minimapresque 4 fois supérieure : 16 % enMartinique, 17 % à La Réunion, 19 %à la Guadeloupe, 26 % en Guyane,48 % à Mayotte).

- Lʼampleur de lʼabandon scolaire quisingularise la Martinique danslʼensemble français. Les décrocheursreprésentaient 41% des 12 470 je-unes suivis par les missions localesde Martinique en 2009. Les jeunesde 20 à 24 ans non scolarisés quinʼont pas obtenu de diplôme du sec-ond cycle de lʼenseignement sec-ondaire sont estimés à 22% de cetteclasse dʼâge en Martinique contre13.7% pour lʼensemble de la France.

- le chômage massif des jeunes. En2011, en France hexagonale, le tauxde chômage des jeunes âgés de 15à 29 ans est égal à 17 %. Le taux dechômage des jeunes dans les out-remers est bien supérieur : il est enmoyenne supérieur ou égal à 25 %.(27 % Nouvelle-Calédonie, 25 %Polynésie française, 36 % enGuyane, 40 % en Guadeloupe, 44 %,Réunion, 48 %, Martinique).

- la domiciliation de formations inno-

vantes et intégratrices dans le tissuéconomique du territoire en mêmetemps que lʼaccès pour les plus mé-ritants aux formations dʼexcellencegénérales, technologiques et profes-sionnelles.

Nous sommes tout autant condamnésà concevoir, ici et maintenant, uneécole ancrée dans sa culture, son en-vironnement géographique et ouverteau monde. Comment penser la forma-tion de nos jeunes sʼils nʼont pasconscience de ce quʼils sont, martini-quais et caribéens, français et faisantaussi partie dʼun ensemble plus vaste,européen ?

Comment en faire des citoyens libreset aptes au jugement critique si nousne posons pas les fondements de cequi nous constitue comme la languecréole, lʼhistoire dʼune communauté dedestin, les richesses de notre biodiver-sité, les éléments positifs de notre pos-sible développement harmonieux etriche dʼexpériences humaines qui nousrassemble.

Cet apparent écartèlement peut être unfacteur de division si lʼécole de la Ré-publique nʼen fait pas un formidablelevier de la réussite personnelle et in-tégrateur de lʼadaptation au monde.Lʼécole de la République doit être celieu de la fécondation et de lʼélévationdes esprits en Martinique, du dépasse-ment des traumatismes et de lʼapaise-ment des relations par lʼaccès auxsavoirs qui réconcilie avec soi-mêmedʼabord et permet lʼéchange avec lesautres ensuite. Enfin, lʼécole est le lieu de la formationde lʼesprit à la confrontation avec lascience et la conscience et de lʼé-panouissement des corps dans lecadre dʼune éducation éthique, morale,spirituelle et physique. Les différents ateliers proposés lors deces journées permettront dʼaborder,jʼen suis sûr, ces différentes probléma-tiques de lʼéducation notre jeunessesur notre territoire. - la priorité au primaire,- la reconnaissance effective dans les

programmes de notre culture, denotre histoire et de notre

environnement, caribéen et plus large-ment américain,

- la scolarité et la parentalité,- le socle commun des connaissances

et des compétences,- les élèves en difficulté,- des personnels formés et reconnus,

qui trouvent leur place dans notre so-ciété martiniquaise

- les conditions de scolarisation desélèves (santé, rythmes scolaires,bâtis…)

- lʼégalité des chances et la lutte contretoutes les formes de discriminations

Je conclurai en formulant quelquessouhaits de portée générale :

• Rendre à lʼécole la mission dʼinstruireet en faire une priorité, avec les con-

Le Progressiste - Page 2 - mercredi 19 septembre 2012

EDUCATIONCONCERTATION LOCALE «REFONDONS L'ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE»

Discours de Serge Letchimy Président du Conseil régional de MartiniqueCe lundi 17 septembre se tenait au Lycée de Bellevue à Fort-de-France une large concertation entre professionnels et usagers del'Ecole sur la refonte du système prônée par le ministre Vincent PEILLON. La restitution de ce brain storming a été faite le mardi 18en présence de Mme George PAU-LANGEVIN, ministre de la Réussite Educative".

George PAU-LANGEVIN,ministre de la reussite

educative

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Dès la prise defonction de lanouvelle majo-rité en avril2010, le Prési-dent de labanque alimen-taire, M. LE-COMTE avaitsollicité une au-dience au Prési-dent du Conseilrégional, SergeLETCHIMY, afin

de lui exposer les grandes difficultésque traverse la Banque Alimentaire deMartinique depuis plusieurs années.

Dans lʼattente de plan dʼaccompagne-ment durable à mettre en place, unesubvention dʼurgence de 35 000 eurosest dès lors attribuée à lʻassociation ca-ritative.

Mais par ailleurs, un avis défavorablede la commission de sécurité menaceà tout moment dʼexpulsion lʼassocia-tion. Le président du Conseil Régional,accompagné de ses collaborateurs etdʼélus régionaux se rend dans les lo-caux de la banque alimentaire  et peutdonc constater les conditions difficilesdans lesquelles les bénévoles et le per-sonnel œuvrent pour les nombreusesfamilles martiniquaises en détresse.

Une solution de relogement pour cetteassociation est envisagée et des négo-ciations sʼengagent avec la Mairie duLamentin qui pourrait proposer un ter-rain sur lequel la construction dʼun bâ-timent serait rendue possible,permettant ainsi de reloger la BanqueAlimentaire de Martinique.

Au final, une parcelle de 1000 m2 si-tuée à Acajou est proposée à la venteà lʼassociation.

La Région a donc accepté lors de sacommission permanente du 4 sep-tembre de voter une subvention128  117 euros à lʼassociation afinquʼelle puisse faire lʼacquisition de cetteparcelle de terre et envisager sereine-ment la reconstruction de son siège, deses entrepôts de stockage et poursui-vre sereinement ses activités. Cettesubvention couvre lʼintégralité du prixdʼacquisition du terrain.

Parallèlement, lors de cette séance,une subvention supplémentaire de25 000 euros a également été oc-troyée afin que les moyens destockage des aliments congelés soitaméliorés en respectant au mieux lachaine du froid

Manuella MONDESIRConseillère régionale

Le Progressiste - Page 3 - mercredi 19 septembre 2012

EDUCATIONséquences qui sʼimposent en termesde recrutement, de programmes etdʼexamens.

• Cette double libération, cet accèsaussi bien à la liberté dʼindépen-dance quʼà la liberté ontologique fon-damentale – lʼindépendance vis-à-visdʼautrui et des pressions environne-mentales, la maîtrise de ses proprespensées et de ses propres actes -estaccessible dès lʼécole élémentaire.Dʼabord quʼon réfléchisse aux com-mencements et quʼon détermine cequi est indispensable à chacun,quʼon réfléchisse non pas en termesde « socle commun » mais en termesde savoirs élémentaires, ce qui estdifférent. Un « socle commun » peutsʼaccommoder dʼinformations etmême de conformations, il peut serégler sur des demandeséphémères. Un savoir élémentaireest un dispositif tel quʼen sʼappropri-ant ses premières étapes ou propo-sitions, on sʼapproprie ce qui estnécessaire pour analyser la complex-ité des choses et des idées et pour

aller au-delà de ce quʼon sait actuel-lement.

• Recruter les maîtres après une trèssolide formation disciplinaire et leslaisser libres de leurs méthodes péd-agogiques, encadrées par des inter-dits clairs. La formationprofessionnelle doit se fonder sur ladidactique des disciplines et sʼéver-tuer à mettre les futurs maîtres « de-bout » en développant leur confianceen eux.

La confiance des maîtres en eux-mêmes dépend de la solidité de leursavoir et de la reconnaissancepublique de leur tâche par lʼautoritéqui les institue : celle-ci doit lessoutenir sans défaillance dans les sit-uations difficiles.

• Préserver lʼactivité scolaire du tour-billon social, donner à lʼécole lasérénité et le calme contemplatifsans lesquels aucune instructionnʼest possible, sans lesquels per-sonne ne peut se saisir de sa proprepuissance. Il sʼagit de soustraire

lʼécole aux pressions, aux in-terventions indiscrètes, etdʼoffrir à chaque élève le luxedʼune double vie : lʼécole à lʼabri desparents et de lʼenvironnement quoti-dien ; la maison à lʼabri du maître...

• Développer les activités péri-et post-scolaires strictement laïques afin dedonner à tous les enfants la possibil-ité dʼéchapper à un environnementqui peut les défavoriser ou auquel ilspeuvent souhaiter se soustraire endehors des horaires dʼécole.

Je vous souhaite de fructueux travauxpour lʼavenir de nos enfants et de notrejeunesse, pour le souci de votre exem-plarité dans la perspective de rétablir lesuccès de lʼécole. Le succès de lʼécole est la clé de laréussite de chacun parce que sans in-struction, sans rapport sérieux ausavoir, un être humain est mutilé et nʼapas une pleine connaissance de sapropre liberté.

Fort de France le 17 septembre 2012

Manuela MONDESIR

NON MONSIEUR OCCOLIER, VOSPROPOS SONT INACCEPTABLESA lʼheure où le débat sʼouvre sur le ma-riage homosexuel en France, on dé-couvre un étrange maire à laMartinique. Si on peut accepter quedes avis divergent sur ce sujet de so-ciété hautement sensible, on ne pour-rait par contre tolérer ce qui a été dit unsoir en plein journal télévisé par Ray-mond Occolier, lʼactuel maire du Vau-clin. Ce dernier, non content dʼinvoquerDieu dans une République qui sʼesttant battue pour affirmer sa laïcité, sepermet un discours dans lequel leschiens, les cochons et les homo-sexuels font lʼobjet dʼun curieux mé-lange. Non, Monsieur Occolier,

respectez cette charge que vous avezchoisie dʼassumer dans une Répu-blique qui vante la Liberté, lʼEgalité etla Fraternité et retenez- vous une foispour toutes de mettre en scène vosopinions religieuses. Acceptez le débaten toute sérénité, sans passions dé-vastatrices, émettez vos opinionscertes mais dans le respect de valeursqui ne sauraient être remises en cause.Evitez dans vos démonstrations sca-breuses, démagogiques et clientélistesde remettre au goût du jour ces mé-thodes qui ont jeté tellement dʼombressur lʼhumanité. Respect, Monsieur Oc-colier, respect, pour votre fonction etpour les fervents adeptes de la démo-cratie républicaine que nous sommes.

LISE, SA OU TE KA FE LA ?Très curieuse présence de lʼancien ad-joint au maire, ancien Président duConseil général, ancien sénateurClaude Lise à une grande réunion surle transport !!! Que faisait-il là ? Encoreun épisode de la saga des pompierspyromanes ? Près de 20 ans de pré-sence dans la collectivité idoine pourparler transport, pas un acte fonda-mental conduit sous sa houlette dansce domaine et …ouppps, une fois an-cien, ancien… de tout bagay…mevoilà, plus vindicatif que jamais du côtédes plaignants !! Sacré dé bagay !!! Onaura tout vu !!!

Fonmi wouj

KOUTT ZEPON***KOUTT ZEPON***KOUTT ZEPON***KOUTT ZEPON***KOUTT

SOCIETEBANQUE ALIMENTAIRE DE MARTINIQUE : UN PREMIER PAS ET NON DES MOINDRES EST FRANCHI

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EN AVANT-PREMIERE DE L’ANNEE CESAIRECULTURE

Salon international du livre à Panama21- 26 / août / 2012

HOMMAGE À AIMÉ CÉSAIREFort de France, Ville- Capitale, invitée.

SALON INTERNATIONAL DULIVRE À PANAMA (la feria inter-national del libro)

Il est parfois, dans la vie dʼun pays,des moments où la culture sʼaffirmeavec une telle force et une telle di-mension que nous en sommes tou-jours émerveillés.

A nʼen point douter, le VIIIèmeSalon International du Livre à Pa-nama laissera dans les mémoiresle souvenir dʼun événement dʼunetrès grande portée culturelle.

Moment important pour les pana-méens et les pays participants,mais aussi pour la communautéfrancophone de la Caraïbe.

En effet la programmation propo-sée, cette année, par les organisa-teurs et notamment par lʼAllianceFrançaise à Panama, ne pouvaitlaisser indifférents, non seulementles antillais de Panama, mais éga-lement ceux de nos îles, Guade-loupe et Martinique et ceci pourdeux raisons :

1°) Après lʼArgentine, le Chili, lePérou, la République Dominicaine,lʼEspagne, lʼUruguay, la Franceétait le pays invité cette année.

2°) Cʼétait aussi,pour lʼAlliancefrançaise, lʼocca-sion de mettre àlʼhonneur AiméCésaire et dʼinvi-ter la Ville de Fortde France à cettemanifestation degrande envergure.

Il revint àGeorges COP-PET, élu de la ma-jorité municipale,dʼassurer en terrepanaméenne laprésence de Fortde France Ville-Capitale et de

coordonner son action avec les in-terventions de Monsieur JosephJOS. Ce dernier, ancien attachéculturel à Panama et au Brésil, pro-fesseur dʼuniversité, proviseur ho-noraire de lycée, écrivain, étantinscrit au programme du salon pourune conférence sur Aimé Césaire levendredi 24 août à 16 heures.

Le salon du livre en chif-fres :

Cʼest dans le vaste centredes congrès dʼAtlapa que se tint laplus importante manifestation au-tour du livre et des écrivains. Plusde 60.000 visiteurs y participèrent,60 stands offrirent lʼespace pourlʼexposition des œuvres et lesséances de signatures des écri-vains présents.

Des expositions internatio-nales occupèrent également lesstands :

- 10 pour la France

- 6 pour lʼEspagne

- 2 pour le Nicaragua

- 1 pour Costa Rica

- 2 pour le Mexique

- 1 pour Israël

- 3 pour la Colombie, pour neciter que celles-là.

Les œuvres de très nombreux écri-vains furent présentées au public :Gide, Claudel, Saint-Exupéry, Sar-tre, Le Clezio …, sans oublier lescaricaturistes de la presse interna-tionale, comme Michel Bridenne(Le Point), également présents surle salon.

Les activités proposées :

Outre les expositions, de nom-breuses activités et des ateliers ontmeublé les cinq jours du salon :

- Danses et musiques tradition-nelles- Conférences, dont celle consa-crée, en espagnol, à Aimé Césairepar Joseph Jos.- Reportages radio et télévision

Récital de musique baroque fran-çaise par le groupe Paisaxe avec leténor Fernando Bustos.

Démonstrations culinaires et dé-gustations animées par des chefsfrançais  : Stéphane Dias, PatriciaMiranda et Mathilde Grand.

Le dimanche 26 août, datede la clôture du salon, 135 auteurset artistes du livre (écrivains, pein-tres, illustrateurs, caricaturistes…)auront, par leur présence et leur im-plication, participé au plein succèsdʼune manifestation qui deviendra,au fil des ans, un moment fort de laculture en Caraïbe.

De nombreux visiteurs

Une manifestation de lʼen-vergure dʼun tel salon ne pouvait seconcevoir sans la volonté de tou-cher un très large public et dans cetobjectif, les organisateurs ont large-ment atteint leur but.

En effet, les longues files

L'ambassadeur de France a Panama avec Georges Coppet

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EN AVANT-PREMIERE DE L’ANNEE CESAIRE

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dʼattente à lʼentrée, la présencepermanente à lʼintérieur dʼune foulecompacte, témoignent de lʼintérêtdes Panaméens pour ce grand mo-ment dédié au livre et à la culture.

Mieux encore, chaque jour,une noria de bus scolaires de cou-leur jaune vif a déversé des milliersdʼélèves, de la maternelle à lʼuniver-sité, en passant par les écoles deformation, comme celle des forcesarmées dans leur uniforme impec-cable. La couleur des bus, les uni-formes variés et colorés des élèvesajoutaient encore à lʼatmosphère defête régnant à lʼintérieur et autourdu site.

Il faut remarquer, ici, que lecalendrier scolaire de Panamasʼétend de février à novembre etque les grandes vacances se si-tuent en décembre et janvier, ce quiexplique la présence de ces milliersdʼélèves encadrés par leurs profes-seurs. Cʼest aussi cela lʼadaptationdʼun pays à ses propres réalités…

De nombreuses personna-lités panaméennes ont honoré deleur présence cette grande fête dela littérature :

- son excellence lʼambassadeurde France à Panama, M. HuguesGoibault

- Mme le Ministre de lʼEducation

- M. le Directeur de lʼAlliance deFrançaise, Edilberto Gonzalez Tre-jos  

La discipline

Quʼun tel événement se soitdéroulé sur cinq longues journées,de 9h à 20h, sans le moindre inci-dent, en présence de milliers de vi-siteurs, tient dʼune organisationsans faille et dʼun sens remarqua-ble de la discipline.

Césaire au pavillon de France

Repéré de loin par unehaute tour Eiffel stylisée, en tubu-lures métalliques, le stand de laFrance attirait le regard de tousceux qui arrivaient sur le site.

Cʼest devant une foule nom-breuse dʼécrivains, dʼintellectuels,dʼétudiants et dʼélèves que dès lepremier jour du salon furent dé-ployés les kakémonos et postersgéants représentant notre grandpoète.

Photos et textes de Césaire,installés en bonnes places, sur lescimaises du pavillon français, furentlʼobjet des questions dʼun publicavide de mieux connaître le père dela Négritude.

Concernant la présence deCésaire au salon, le point fort futsans nul doute la conférence don-née, le vendredi 25, à 16h, par leprofesseur Jos. En introduction, leDirecteur de lʼAlliance française, finconnaisseur dʼAimé Césaire, fit unexcellent exposé sur la poésie cé-sairienne. Richement documentée,son intervention donna lʼoccasion

de lire, en français, quelques beauxextraits, pour le plus grand plaisirde lʼassistance.

Puis vint la conférence pro-prement dite au cours de laquelle,avec une maîtrise parfaite de lalangue espagnole, Joseph Jos,pendant plus dʼune heure, captivalʼattention dʼun auditoire à qui il fitdécouvrir, pour certains, la vie etlʼœuvre immense de Césaire dansleurs aspects les plus remarqua-bles.

Les antillais de Panama

Ce huitième salon interna-tional du livre fut, pour les antillaisde Panama, lʼoccasion de se dépla-cer, en nombre, parfois depuisColon, pour venir avec fierté hono-rer de leur présence cette belle ma-nifestation dédiée à Aimé Césaire.

Lʼhommage à Césaire et laprésence de la Ville de Fort deFrance ont ravivé, chez les Antillaisde « La Fraternité », une légitimefierté et un profond sentiment dʼap-partenance à notre grande commu-nauté. Pour beaucoup dʼentre eux,« La Fraternité » nʼest pas seule-ment la société de secours mutuelfondée par les Antillais dont le tra-vail et les sacrifices furent néces-saires au percement du Canal.Cette association est aussi et sur-tout le lien fort qui réunit ceux quipeuvent encore témoigner dʼunpassé douloureux et dont les des-cendants se battent aujourdʼhuipour maintenir avec leur terre dʼori-gine des liens quʼil faut absolumentpréserver. Leur accueil chaleureuxet la sympathique réception quʼilsont organisée ont convaincu, plusque jamais, de leur attachementprofond à la terre des ancêtres…

Compte-rendu établi par

Georges COPPET

Joseph JOS et Georges COPPET en bonne compagnie

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Nous devons,nous nous devons de célébrer le centenaire d’Aimé CESAIRE, le Père de la Nation Martini-quaise, qui a donné tout à cette Nation, pendant plus de 60 ans ; mais qui a aussi donnébeaucoup, beaucoup, à la Pensée Universelle, aux Pays d’Afrique et d’Amérique, à l’huma-nisme profond, qui voudrait que l’Homme ne soit plus la proie du Colonialisme, du Racisme,et de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Aimé CESAIRE est un grand Penseur, qui fait partie de l’Histoire Martiniquaise et Mon-diale.Il faut donc le commémorer pour son Action, son Œuvre et sa Pensée : Cet Hommage DÛest la moindre des choses…

Mais il faut plus que jamais aussi réfléchir à la portée de cette Action, de cette Œuvre etde cette Pensée, pour les faire connaître, les expliquer, les prolonger, susciter les cher-cheurs qui veulent faire perdurer cet ENGAGEMENT profond de CESAIRE.Ainsi, peut-être, Nous Martiniquais, qui avons eu la chance de côtoyer ce Grand Homme,nous pouvons avancer dans la connaissance de nous-mêmes, et mieux éclairer les pro-blèmes propres à notre Communauté de Destin : c’est notre boussole et notre lumière.

LE COMITE DE PILOTAGE

Pour célébrer le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, un Comité de pilotage, présidépar le Maire de la Ville de Fort-de-France, R. Saint-Louis Augustin, a été mis en place. Ilcomprend la Ville de FF, le Conseil Régional, le Conseil Général, les Associations, déjà enplace pour mieux faire connaître Aimé Césaire (comme l’institut Aimé Césaire, ou le CentreCésairien…), des personnalités qualifiées, et la Famille d’Aimé Césaire, représentée parson fils Jacques.

Il est à noter que notre camarade Elisabeth LANDI, conseillère municipale chargée dela Mission Césaire, anime avec compétence et foi toutes ces actions.

LE RÔLE DU COMITE DE PILOTAGE

Sans avoir la prétention de tout cerner, ce Comité de pilotage veut recueillir toutes lesinitiatives en provenance de tous les horizons (collectivités publiques et milieu associa-tif…)Faire connaître les différentes manifestations, susciter des initiatives, communiquer, met-tre en relation : c’est ce rôle de liaison et de synergie que veut ce comité.Tous sont concernés : La Ville, le SERMAC, les Conseils Régional et Général, les Archivesdépartementales, la Bibliothèque Schœlcher, les Musées régionaux… , mais aussi les par-tenaires institutionnels comme le Rectorat, l’Université des Antilles et de la Guyane, la Di-rection des Affaires Culturelles, les journaux, radios et télés, et même la Poste, qui avait

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EN AVANT-PREMIERE DE L’ANNEE CESAIRE

Jeannie DARSIERES

1913- 2013, le centenaire de la naissance d’Aimé CESAIRE

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EN AVANT-PREMIERE DE L’ANNEE CESAIRE

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sorti un timbre symboliquement prestigieux…Et le Comité de pilotage ne veut pas se priverde la contribution d’acteurs importants, comme la téléphonie mobile, Mozaïk et ses busvecteurs de propagande, l’aéroport ou les compagnies aériennes.Toutes ces actions concernent la Martinique, mais le Monde, au-delà des frontières, seraaussi sollicité…Durant toute l’année 2013, l’essentiel est de se souvenir, comprendre, partager la connais-sance et le message du Grand Homme, en dehors de tout sectarisme et de toute appro-priation imbécile, qui ternirait l’œuvre humaniste d’Aimé CESAIRE.

LES ORIENTATIONS PRECONISEES

• 1- Une action d’analyse : Tout ce qui peut contribuer à mieux faire connaître la vie, lapensée, l’œuvre littéraire et ses fortes implications politiques, au sens large du terme,sera bienvenu ; sans omettre son inoubliable action publique en tant que Maire de Fort-de-France pendant 50 ans. N’oublions surtout pas que se Souvenir, c’est un pas en avantpour mieux avancer !

• 2- Une action pédagogique : Enseigner les œuvres d’Aimé Césaire dans les écoles, lescollèges, les lycées, c’est le but recherché, car pour Césaire, la Culture est facteur d’in-tégration sociale et de développement économique ; et nous manquerions à nous-mêmes si nous ne faisions cet effort de donner à la jeunesse Martiniquaise des repèrespour l’avenir.

• 3- Une réflexion pour se projeter vers le Progrès humain, dans notre société. Nous vi-vons une période difficile où la perte de nos repères d’antan nous guette ; Il faut donccomprendre que ces « Armes Miraculeuses » que Césaire nous a proposées dans sonœuvre et par son action, nous permettent de nous « armer » contre toutes les formesd’aliénation et de déshumanisation que le mondialisme nous offre. Et, pour mieux com-prendre que la conquête de certaines libertés et de responsabilités nouvelles est uneétape vers ce Progrès ; et, au-delà, la Défense des Droits Humains, la prise deconscience de notre Dignité de Nègre, comme nous l’a enseigné Césaire, doivent êtrenos objectifs féconds.

LES GRANDS PROJETS DE CETTE CELEBRATIONLes principes :• D’abord et avant tout, faire de cette célébration une Commémoration Nationale Marti-

niquaise• Ne pas oublier l’Afrique, la France et le monde, dans une démarche d’ouverture.• Des manifestations tout au long de l’année pour mettre l’accent sur l’héritage Césaire,

en associant jeunes, anciens, écrivains, artistes, acteurs du monde économique, afinde rechercher une communion d’esprit, favorable à l’éclosion d’un monde nouveau,cette « utopie refondatrice » qu’il appelait de ses vœux.

QUELQUES PISTES D’EVENEMENTS DEJA PRESENTES

➢ Nous les citerons pêle-mêle, sans que cela soit signe ni de priorité, ni de marquagedans le temps…

➢ Une grande statue figurative en hommage à CESAIRE, qui se situera sur la Savane, aucœur de la Ville

➢ L’aménagement muséographique du Bureau d’Aimé Césaire, à l’Hôtel de ville, rue Vic-tor Sévère

➢ Une journée académique, sur les écoles, collèges et lycées, à FF et dans les com-munes, en collaboration avec le Rectorat

➢ Un banc d’un symbole fort, dédié à Césaire, de la Fondation Toni MORRISSON, dansles jardins de l’Hôtel de ville : acte puissant et grandiose, rare dans le Monde, etunique dans la Caraïbe…

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EN AVANT-PREMIERE DE L’ANNEE CESAIRE

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➢ Des films documentaires sur Aimé Césaire➢ Un rallye Patrimoine autour de la vie et de la Pensée d’Aimé Césaire, à travers notre

île➢ Un colloque international, qui aura lieu à Dakar en Mars 2013➢ Une exposition « Mémoires » à Gorée au Sénégal➢ Dans la Ville Capitale, un important Colloque, du 24 au 28 juin, sur l’héritage de Cé-

saire, avec des expos et des concours d’élèves et d’étudiants.➢ Une exposition à l’Assemblée Nationale et au Sénat, avec la collaboration du Théâtre

Lari➢ Un Randotour de juillet à Août 2013➢ Un film en collaboration avec « Adage » et Martinique 1ère….

Sans compter la participation du «  Campus des Arts », des Offices du Tourisme, de la Villede Basse-Pointe, Anses d’Arlet etc., et du Parti Progressiste Martiniquais, bien entendu…Cette liste, loin d’être exhaustive, n’est là que pour montrer l’ampleur des implications des

uns et des autres.Toutes les propositions nouvelles peuvent être adresséesau Comité de Pilotage (Contact du Chargé de Mission pource centenaire : Jacques Philémont-Montout, 0596 59 42 35)

L’année 2013 doit être un temps fort pour ce Centenaire,mais Aimé  CESAIRE, année après année, sera toujoursdans nos cœurs…

(Information préparée par Jeannie DARSIERES, à partir du dossier du Comité de Pilotage)

« Je suis sur votre compte »

PREPARATION DU XIXe CONGRES DU PARTICamarade,

19ème congrès des 19,20 et 21 octobre2012.

Au cours de lʼannée 2011, le Secré-taire Général a adressé un courrieraux présidents de balisiers pour leurdemander de faire remonter au ComitéNational les thèmes quʼils souhaitaientaborder lors du prochain congrès.Suite aux remontées des travaux desbalisiers, le Comité National a proposédʼouvrir ces travaux aux 3 ateliers sui-vants :- Atelier Politique- Atelier Projet de Société- Atelier Fonctionnement

Depuis plus dʼun an, la direction duparti et le groupe qui anime les bali-siers ont entrepris une campagne dʼin-formation à ce sujet.- Nombreuses visites dans lesbalisiers

- Des lundis du parti à thèmes- De nombreuses séances detravail autour des 3 thèmes retenupar le Comité NationalDans le prolongement de ces séancesde travail préparatoires au congrès etsuite aux élections législatives, nousnous sommes retrouvés lors dʼun sé-minaire de réflexion les 29 et 30 juin2012.Nombre dʼentre nous sommes venusporter notre réflexions autour desdeux thèmes proposés :- Analyse des élections législa-tives,- Stratégie et organisation.

Toutefois, étant donné que le succèsdépend, non point du vote massif etaveugle des camarades, mais delʼadhésion éclairée et consciente delʼensemble des militants aux thèmesqui leur sont proposés, il nʼest pas inu-tile de poursuivre lʼétude de ces ques-tions.Cʼest pourquoi je propose que nous

continuions à réfléchir sur différentsproblèmes et quʼil soit utile de pour-suivre et dʼapprofondir lʼétude dʼautresquestions dʼactualité. Nous devonsêtre non seulement convaincus, maisconvaincants.Pour cela, le comité dʼorganisation ducongrès est à la disposition de tous lesbalisiers qui souhaitent se faire accom-pagner afin de faciliter leur tâche etdʼaborder avec méthode ce 19ième

congrès.Cette dynamique implique lʼadhésiondu plus grand nombre ; nous devonsêtre forts, soudés et cohérents pour af-fronter des lendemains qui sʼannon-cent aussi passionnants que difficiles.Au travail donc pour la réussite de ce19ième congrès.

Saluts progressistes.

Alfred TOUSSAINTComité de préparation du Congrès

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EMPLOIS D’AVENIR

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«Madame la prési-dente, messieurs lesministres, madame,monsieur les rappor-teurs, à situation ex-c e p t i o n n e l l e ,mesures exception-nelles.

Vous avez évoqué, monsieur le min-istre, un double échec des politiquespassées – à cet égard, M. Robinet au-rait dû faire preuve de plus de mesureet dʼindulgence. À lʼéchec économique,à lʼéchec éducatif, jʼajouterai lʼéchecmoral et, au-delà, lʼéchec sociétal.

La stratégie que vous avez mise enœuvre au travers des emplois dʼavenirnʼest pas inerte, mais active. Elle nʼestpas précipitée, mais réaliste. Elle estcommandée par la gravité de la situa-tion et par lʼurgence des réponses à ap-porter. Elle est fondée, fait nouveau, surdes principes de justice, dʼéquité, de lu-cidité économique et sociale.

Les chiffres ont été donnés : 470 000jeunes se trouvent sans emploi et sansformation. En outremer, cʼest pire : 64% des moins de 30 ans sont inactifs, 22% sont chômeurs et 41 % des deman-deurs dʼemploi dans cette tranchedʼâge nʼont aucune qualification.

On ne peut à la fois déplorer cette situ-

ation et renoncer à tout volontarisme,sʼen remettre au fonctionnement desmarchés sans en corriger les carences.Cela nʼest pas une doctrine écono-mique, cʼest du dogmatisme !

Nous essayons, à ce niveau, de cor-riger les choses. Oui à la stabilitébudgétaire, à la réduction de la dette etdu déficit. Oui, aussi, à une croissancepartagée et inclusive.

Je salue la stabilité du dispositif sur troisans, la volonté de professionnaliser etde former, de donner aux jeunes unechance en les aidant à exprimer leurpleine humanité, de tenter dʼéliminer lapauvreté et la précarité de la jeunesse,notamment outre-mer.

Je salue le fait que vous ayez traité laquestion de lʼoutre-mer de façon glo-bale, sans la rejeter en annexe. Voussavez que la situation y est difficile.

Lʼinitiative que vous avez prise en ma-tière dʼemplois dʼavenir professeur per-met de réduire les conséquences dʼuneségrégation sociale, tout en apportantdes réponses en matière de besoinsdʼenseignement.

Ce projet nécessite-t-il des modifica-tions ? Bien entendu ! Jʼai entendu despropositions très intéressantes. M.Jégo, qui a lʼexpérience de la gestion

dʼun ministère et de l influence, a dit qu ilvoterait ce texte, et jʼinvite ceux qui lesouhaitent à lʼamender. Jʼai dʼailleursentendu des propositions en ce sens.

Sans doute faut-il corriger les effetsdʼaubaine, faire attention à un excès dediscrimination positive, notamment parrapport aux jeunes diplômés, et à la co-hérence territoriale : quel doit être le rôlede la région ? Il faut aussi sʼinterrogersur les conséquences financières etbudgétaires – car 75 %, ce nʼest pas100 % – et songer à un accompagne-ment technique, notamment en matièrede gestion. Enfin, il faut réfléchir austatut des associations qui joueront unrôle dʼemployeur et, naturellement, à la pérennisation de ces contrats. Cesont autant de points qui peuvent êtreaméliorés, mais on ne refuse pas unprojet aussi essentiel pour des détailstechniques ou des questions de miseen place.

Ce texte réglera-t-il le problème du chô-mage des jeunes ? Bien sûr que non !Constitue-t-il un investissement pourlʼavenir ? Certainement ! Mais cʼest sur-tout, mesdames et messieurs les dépu-tés, une chance donnée à lʼhomme,une parcelle de dignité restaurée, uneinvitation au progrès partagé : cʼest bienle minimum que nous devons à ces en-fants enfermés dans la spirale de laprécarité.»

EXAMEN DU PROJET DE LOI EMPLOIS D’AVENIRLe projet de loi portant sur la création des emplois dʼavenir a été adopté par lʼAssemblée nationale dans la nuit de mercredià jeudi. Serge LETCHIMY a activement participé aux débats relatifs à ce dispositif en insistant sur la nécessité dʼagir demanière volontaire en direction de la fraction la plus fragile de la jeunesse, confrontée à un niveau de chômage intolérable.Ce dispositif est particulièrement important pour les départements et régions dʼoutre-mer où les niveaux de chômage sontparticulièrement forts. Cʼest pourquoi Serge LETCHIMY se réjouit que de tels dispositifs viennent appuyer les efforts de re-lance initiés localement par les institutions régionales. Il note par ailleurs avec satisfaction lʼadoption par lʼAssemblée dedeux des amendements quʼil avait proposé en vue dʼaméliorer lʼefficacité des « emplois dʼavenir ».

Le premier dʼentre eux avait pour objet dʼassurer la prise en compte des spécificités économiques des départements et ré-gions dʼoutre-mer dans la manière dont sera appliqué le dispositif.Le second permettait de sʼassurer que chaque jeune recruté dans le cadre du contrat dʼavenir bénéficie du tutorat, élémentdʼaccompagnement essentiel au dispositif.

Enfin, Serge LETCHIMY sʼest élevé avec force contre les propositions du Député de lʼextrême droite visant à restreindreexclusivement le dispositif aux personnes de nationalité française en rappelant que la non-discrimination doit demeurer aucentre du système républicain.

SOCOPMA: SOUTIEN RENOUVELÉ À LA FILIÈRE AGRICOLE"La Socopma est un outil très important en tant que coopérative dans l'organisation et la promotion de la filière agricolemartiniquaise.Bien entendu chacun peut y aller dans sa démagogie. Cependant plusieurs centaines de petits agriculteurs sont en situationdifficile du fait de la situation actuelle de la Socopma.Dans le cadre de la procédure engagée, seul le Tribunal de Grande Instance à la responsabilité de statuer. La RégionMartinique n'a à ce stade aucun choix à faire étant entendu que cette même collectivité dans le cadre de sa politique agri-cole, a le devoir d'appréciation tant sur la pérennisation d'un outil viable, que sur le maintien des emplois mais égalementla garantie du paiements des agriculteurs."

C'est ce que Serge Letchimy, Président de la Région Martinique a réaffirmé en recevant les parties prenantes dans cetteaffaire.Quelque soit la structure retenue par le tribunal, la Région soutiendra les acteurs après une analyse de la fiabilité de leurprojet; en tenant compte de la rigueur de gestion de l'outil et de la capacité de la structure à assurer la promotion de l'agri-culture martiniquaise.

Intervention de Serge Letchimy à l'assemblée nationale mardi 11 septembre

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TRANSPORTDEMANDE DE MORATOIRE

CONTRIBUTION DE BALISIER

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Pour donner une chance à notre paysMartinique, il faudrait nous doter dʼunfond dʼinvestissement local destiné àsoutenir lʼéconomie martiniquaise, sur-tout les TPE et TPI ,les artisans et lescommerçants.

Origine des fonds : les possédants Mar-tiniquais et lʼépargne très conséquentedes martiniquais détenue par lesbanques de la place.

Si les 150 premiers possédants mettentchacun 200. 000 euros, cela représente30 000 millions dʼeuros.

Disposer de 20% de lʼépargne martini-quaise cʼest plusieurs dizaines de mil-lions dʼeuros à disposition delʼéconomie locale.

Le meilleur moyen de faire peuple neserait ʻil pas de partager une ambition

commune, commecelle de nous en sortiren mobilisant nospropres forces.

Qui est concerné entant que Possédants,les békés, sûrement,mais pas quʼeux, leschinois, les syriens,les metros,les mulâ-tres, les nègres,tout ceux qui ontréussi dans ce paysdurant les quarantedernières années.

Quarante années dominées par ledébat institutionnel, aujourdʼhui noussavons que la donne a définitivementchangé, nous devons nous prendre enmains, nous devons serrer les rangs,être imaginatifs, créatifs, ambitieux pournous mêmes et notre pays. Le jeuneassis au pied de sa cité, comment peutʻil croire dans un pays ou les possé-dants ne veulent prendre aucunrisque ?

Mobiliser 20% de notre épargne, uneobligation. Envisager une loi, exigeantdes banques quʼelles maintiennent20% de lʼépargne qui leur est confiéedans un territoire dʼoutre mer, sur place,semble indispensable.

Nous sommes devant lʼexigence dʼêtreinnovant, pour assurer le financementde notre économie, nous constatonstous les jours les limites du système

dans lequel nous fonctionnons depuisla départementalisation. Aucun pays nefonctionne sans argent, nous en avons,malheureusement pour nous, la totaleliberté dʼutilisation des capitaux collec-tés sur notre sol par les banques nousmet de fait en situation dʼévasion finan-cière constante.

Aider le boulanger à rénover et trans-mettre son outil de travail, le commer-çant à stabiliser son fond de roulement,lʼagriculteur à acquérir ce petit motocul-teur dont il a tant besoin et reprendreavec un peu de fond lʼexploitation deson oncle déjà bien âgé. Des chosessimples mais qui nous permettront destabiliser notre pays tout en avançantdans le 21ème siècle sans renier pro-fondément notre culture.

Nous devons tous nous demander, ceque nous pouvons faire pour la Marti-nique, les possédants à qui elle a tantdonné, mais aussi le jeune assis aupied de sa cité car en levant les yeux, ildoit voir, non plus, de simples possé-dants, mais des décideurs engagéspour leur pays.

Car cʼest à la lumière du passé que lʼonpeut comprendre le présent pour éclai-rer lʼavenir.

Gabriel BURLET Balisier Rivière Pilote.

0696 26 70 71

FONDS D’INVESTISSEMENT : PLIS FOS MATINIK

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CULTURE

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LE SERMAC,UN BIJOU MUNICIPAL à PRESERVER…

Depuis des décennies, le service municipal d’action culturelle (SERMAC), créé

par Aimé CESAIRE, suivi régulièrement par Lui, Aliker et Darsières, durant des

années, a abattu un travail considérable ; Sa mission est importante :

• Donner ses lettres de noblesse à la Culture populaire (au sens profond du terme, la Culture de la Nation

Martiniquaise)

• La faire comprendre, connaître et lui permettre de s’exprimer

• Susciter l’intérêt de la jeunesse martiniquaise, dans les quartiers de Fort-de France, comme Trénelle,

Volga, Ste-Thérèse etc., et dans les classes populaires en général, pour faire en sorte que cette culture

soit partie prenante de leur formation et de leur Fierté d’être Martiniquais.

Ce travail du Sermac, malgré les contraintes budgétaires et les idées reçues fallacieuses sur les bienfaits de l’ex-

pression culturelle, s’est poursuivi sans relâche, de façon têtue, et de plus en plus organisée.

Mis à part le Festival Culturel, temps fort magnifique et incontournable de son Action, des ATELIERS CULTU-

RELS ont été créés partout, relayés parfois par des Maisons de quartier, que fréquentent les citoyens, surtout les

jeunes : Là étaient organisées, avec des responsables culturels et beaucoup de bénévoles, des activités très prisées

et très fécondes, contre la délinquance, la violence ou l’ennui…

Et puis l’acquisition du Parc Floral (payé fort cher à l’Armée !), devenu le Parc Culturel Aimé Césaire, l’ac-

quisition de l’ancien Palais de Justice, devenu l’Espace Camille Darsières, ont permis l’implantation d’ateliers,

véritables cellules d’apprentissage, de formation et d’épanouissement culturels.

Aujourd’hui, période de rentrée culturelle du SERMAC pour la saison 2012-2013, nous assistons à un véritable

ENGOUEMENT pour ces ateliers, qui signe cette soif de culture et d’échanges, ce besoin d’apprendre et d’être

guidé.

A peu près 3000 stagiaires fréquentent le Sermac toute l’année, de septembre à juin, véritable ruche bourdonnante

du Savoir et du Savoir-faire !

La Ville Capitale, malgré ces temps durs, y consacre environ 5 millions d’euros dans son budget annuel.

Il est bon de connaitre l’intitulé des 33 ateliers mis en place cette année, ainsi que le nom des animateurs qui

ne ménagent ni leur temps ni leur savoir :

Arts scéniques : Danses contemporaines, avec Christiane Emmanuel - Danses indiennes, avec Suzy Maniry - Danses tradi-

tionnelles, avec K’zo Jean-Baptiste – Hip-Hop, avec Fabrice Vaillant – Modern Jazz avec Livia Gercé et MichèleBriant-Monplaisir- Dance Hall avec Livia Gercé – Eveil Corporel avec Livia Gercé, Théâtre avec Elie Pennont.Arts musicaux

Batterie avec Jacky Alpha – Chant avec Emmanuelle Gabelus-Héloïse – Clarinette avec Charles Gashette –Eveil musical avec Gabelus Héloïse – Flûte avec Charles Gashette – Guitare avec Félix Clarion et Frantz Tuernal

Lydie BETIS, directrice du SERMAC

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COMITÉ DE RÉDACTION :Daniel COMPERE

Jeannie DARSIERESDidier LAGUERRELaurence LEBEAU

Serge SOUFFLEURVictor TISSERAND

Danièle VERAYIE

Appel du « Progressiste » aux Militants, aux sympathisants, à tous les Démocrates qui lui ont toujoursfait confiance.« Le Progressiste », organe du Parti Progressiste Martiniquais, a besoin de l’aide matérielle, intellectuelle de tous les militants, démocrates et sympathisants. Nous les remercions d’envoyer leursdons (à l’ordre du PPM), leurs articles et leurs suggestions au siège du PPM : - Ancien Réservoir de Trénelle - Fort-de-France.Directeur de la Publication : Daniel [email protected]éléphone du siège du PPM : 0596 71 88 01Site Internet : www.ppm-martinique.frN° de CPPAP : 0511 P 11495 im

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Vous souhaitez adhérer au Parti Progressiste Martiniquais ?1. Téléchargez le bulletin d’adhésion :http://www.ppm-martinique.fr/wp-content/uploads/2009/09/Bulletin-dadhésion-2006.pdf2. Complétez-le3. Renvoyez-le à : PPM – Ancien réservoir de Trénelle – 97200 Fort-de-Franceou par Mail à [email protected] le site du PPM :http://www.ppm-martinique.fr

CULTURE

– Guitare-Basse avec Claude Banys – Harmonie Solfège avec Parrick Varsovie – Percussion afro-cubaine avecDaniel Dantin – Piano avec Gilles Rosine pour les adultes et Gabelus-Héloïse pour les enfants – Saxophoneavec Charles Gashette – Solfège avec Jean-Michel Calmo – Steel-Pan avec Guy Louiset, Percussions Bèlè avecK’zo Jean-Baptiste

Arts visuelsCéramique-Poterie avec Albert Louis-Albert – Dessin-Peinture avec Joëlle Pierre Paul – Gravure sur calebasseavec Alex Luccin – photographie avec Marie-Claire Delbé-Cilla – Sculpture sur bois avec Joël Gordon – Sculp-ture sur ponce avec Alex Luccin – Vannerie avec Myrtha Ancarno.Langues et civilisationsAnglais avec Anna Saint-Elie – Créoles avec Daniel Dobat ( Mandibèlè))

Bien-êtreGym dynamique/ Barre au sol avec Michèle Briant-Monplaisir – Yoga avec Suzy Maniry.

Les tarifs dépassent toute concurrence, mais c’est la volonté de l’Edilité Progressiste : frais d’inscription ; 15

euros, et cotisations : 50 ou 60 euros pour l’année…

Jeannie DARSIERES

La queue a l'Espace Camille Darsieres