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N° 3000 DU 13 OCTOBRE 2012 LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE Méditerranée Le Caïman en approche à la 31F PAGE 25 Communication Mode d’emploi PAGE 27 Conseillers en recrutement Ces marins qui recrutent les équipages PAGE 28 PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCE LA MER COMME ESPACE DE MANŒUVRE NUMÉRO 3000 3:HIKLNJ=[UWYUV:?d@a@k@a@k; M 01396 - 3000 - F: 2,40 E

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MéditerranéeLe Caïman en approche à la 31F PAGE 25

CommunicationMode d’emploi PAGE 27

Conseillers en recrutementCes marins qui recrutentles équipages PAGE 28

PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCELA MER COMME ESPACE DE MANŒUVRE

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COLS BLEUS®N°3000®13 OCTOBRE 2012®3

ÉDITORIAL

LE MAGAZINE DE LA MARINE NATIONALE

Notre monde (comme celui qui se dessine)nous impose d’être, en permanence, en mesure de mener des opérations deprojection de puissance ou de forces,

en utilisant la mer comme espace de manœuvre. Pourquoi ? Parce que la mer est le dernierespace où la notion de liberté de circulation etdonc de manœuvre est une réalité. Nos forces peuvent s’y déployer sans autorisationdiplomatique préalable et y stationner dans la durée. Elles permettent donc d’influencer les pourparlers tout en préparant, le cas échéant, l’option militaire, pour en constituer si besoin le fer de lance.

Faut-il rappeler que selon un rapport des Nations unies, 80 % de la population résiderabientôt dans un environnement côtier et que 80 % des mégalopoles s’y trouvent déjà. Et ailleurs, me direz-vous ? Je pourrais vous répondre en vous citant l’Afghanistan par exemple. Ce pays n’est pas un État côtier et pourtant la Marine y a pris toute sa part,notamment avec l’engagement du groupe aéronaval (GAN). Bien que déjà « transdomaines »(mer/air/terre), les moyens polyvalents de la Marine sont en plus complémentaires et plug & play (1) avec les moyens des autres armées françaises ou alliées. Avec l’US Navy, toutes proportions gardées bien sûr, la Marine nationale est la seule aumonde à avoir développé, au cours des décennies passées, une panoplie d’outils et desavoir-faire exclusifs dans des expeditionary strike and assault packages(2). C’est d’une part legroupe aéronaval autour du porte-avions Charles de Gaulle, outils unique en Europe, et lesgroupes amphibies articulés autour des bâtiments de projection et de commandement(BPC) type Mistral. Nous les évoquerons en détail dans ce numéro. Ce sont desdémultiplicateurs d’effets militaires.Il n’en reste pas moins que « la tôle, c’est froid !». Ce qui fait la performance de nos moyens,ce sont nos équipages. Il faut qu’ils soient jeunes car la mer est rude, exigeante, usante. La moyenne d’âge des unités opérationnelles n’est-elle pas de 29 ans ? Il est primordialpour la Marine d’exister comme option professionnelle dans le paysage médiatique, donc d’être visible et connue du grand public. L’enjeu est de faire savoir que la Marinerecrute tous les ans environ 3 000 jeunes peut-être « déjà marins sans le savoir » pour plus de 52 métiers et 1 000 qualifications. Les plus jeunes d’entre nous verront, sur leurs médias favoris, ces messages publicitaires désormais connus. Ces effortsseraient vains si, appuyées par votre irremplaçable témoignage, vous ne vous en faisiezpas l’écho autour de vous.

Capitaine de vaisseau Philippe EbangaDirecteur de la publication

(1) Interopérables.(2) Paquets de capacités expéditionnaires.

SOMMAIRE

LA PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCE AU PLUSPRÈS DES CRISES

PASSION MARINE 14

VIE DES UNITÉS 24

La Fayette : IRTC sous haute surveillance • Méditer-ranée : le Caïman en approche à la 31F

CHRONIQUE DU PERSONNEL 27

Le Sirpa Marine accompagne la Marine en action •Conseillers en recrutement : ces marins qui recrutentles équ ipages de demain • Devenez atomicien de pro-pulsion navale ! • ARIA au service des militaires et deleurs familles • La cyber-classe c’est reparti ! • BrestForum Emploi Défense Entreprises

INFO SPORT 32

Rugby : les militaires rentrent la tête haute

AGENDA 33

AZIMUT 6

ACTUALITÉS 8

Le CEMM à la rencontre des marins-pompiers de Mar-seille • Le chef d’état-major de la Marine reçoit seshomologues norvégien et chypriote • Visite du com-mandant de la Force d’action navale à Cherbourg •Nouvelles promotions à l’honneur à Lanvéoc-Poulmic •Les forces sous-marines • Opération de surveillanceet de répression des pollutions volontaires • Hommageaux marins de l’expédition de Dumont d’Urville •PEAN 12.2 : manœuvres navales européennes • Tir demissile Excocet AM39 • Des magistrats à bord du Ger-minal • Une nouvelle compétence au sein de la sous-direction technique du SSF • Noble Mariner : entraîne-ment Otan pour les bâtiments de la Force d’action navale• Entraînement dans un champ éolien offshore • MCOdu Charles de Gaulle : contrat entre DCNS et la Marine

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Zones économiques exclusives françaises

48 bâtiments à la mer

6 500 marins en mer

Département, collectivité ou territoire d’outre-mer

Bases permanentes à l’étranger et outre-mer

CLIPPERTON

POLYNÉSIE FRANÇAISE

ANTILLE-GUYANE

St-Pierre-et-Miquelon

ST-PIERRE-ET-MIQUELON

Clipperton

Polynésie française

St-Barthélemy

St-Martin

Guadeloupe

Martinique

Guyane française

Librev

Dakar

Amers et Azimut

Point d’appui

Situation des bâtiments déployés au 9 octobre 2012

Au large des Antilles

FS Germinal Déploiement

Au large de la Polynésie

PSP Arago Patrouille

Au large de la Guyanne

P400 La Gracieuse Entraînement

P400 La Capricieuse Entraînement FS Ventôse Opération Cory

TCD Siroco Opération Cory

Au large de La

PSP Le Malin

Au large de Brest

FASM Primauguet

BH Borda Déploiement hydrographique

Aviso CDT Blaison Entraînement

Aviso PM L’Her

CMT Croix du Sud Patrouille

CMT Éridan Patrouille

RHM Tenace Patrouille

FASM Latouche-Tréville Entraînement

PE L’Adroit Expérimentat

BHO Beautemps-Beaupré Déploiement

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EN MISSION PERMANENTE :

Sous-marin lanceur d’engin (SNLE)

Atlantique II

Commandos

RÉUNION-MAYOTTE-ÎLES ÉPARSES

TERRES AUSTRALES ET ANTARCTIQUES FRANÇAISES

WALLIS-ET-FUTUNA

NOUVELLE-CALÉDONIE

La Réunion

Wallis-et-Futuna

Nouvelle-Calédonie

Mayotte

Djibouti

Abu Dhabi

Libreville

Manche / Mer du Nord

BBPD Vulcain

BH La Pérouse Déploiement hydrographique

Opération Corymbe 117

Opération Corymbe 118

Au large de La Réunion

PSP Le Malin Patrouille

Au large de la Nouvelle-Calédonie

FS Vendémiaire Entraînement

Océan Indien

FLF La Fayette Opération Atalante

FASM Dupleix Opération Enduring Freedom

Méditerranné occidentale

PA Charles de Gaulle Entraînement

BCR Meuse Entraînement

FASM Jean de Vienne Entraînement

FAA Chevalier Paul Entraînement

FLF Surcouf Entraînement

Aviso CDT Ducuing Patrouille

FAA Cassard Entraînement

CMT Pégase

Au large de Toulon

BPC Tonnerre Entraînement

BCR Marne Entraînement

BCR Var Entraînement

FLF Aconit Entraînement

FAA Jean Bart Entraînement

FASM Montcalm Entraînement

CMT Lyre Entraînement

CMT Orion Entraînement

BBPD Pluton Entraînement

CDIC Hallebarde Entraînement

BPC Mistral Entraînement

BBPD Achéron Entraînement

Entraînement

Expérimentation, soutien aux exportations

Déploiement hydrographique

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INFOactus

LE CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE REÇOIT SES HOMOLOGUES NORVÉGIEN ET CHYPRIOTE1 Le 26 septembre 2012, le chef d’état-major dela Marine, l’amiral Bernard Rogel, a rencontré sonhomologue norvégien, le vice-amiral Bernt Grimst-

vedt, inspecteur général de la Marine. Une fois leshonneurs rendus dans la cour de l’Hôtel de laMarine, les deux chefs d’état-major ont échangéleurs points de vue sur des sujets aussi variés que lesperspectives capacitaires des deux marines à l’ho-rizon 2020 ou les enjeux géopolitiques de l’Arc-tique. Les nouvelles perspectives stratégiques decette région offriront sans nul doute à l’avenir debelles opportunités de coopération entre les deuxmarines. Le 3 octobre 2012, l’amiral Rogel a égalementaccueilli son homologue chypriote, le capitaine defrégate Kyriakos Pochanis. L’île de Chypre est unpoint d’appui important pour la Marine nationaleen Méditerranée orientale. Lors de cette visite, lesdeux chefs d’état-major ont notamment abordé

L’AMIRAL ROGEL ET LE VICE-AMIRAL BERNT GRIMSTVEDT.

L’AMIRAL ROGEL ET LE CAPITAINE DE FRÉGATE KYRIAKOSPOCHANIS.

VISITE DU COMMANDANT DE LA FORCE D’ACTION NAVALE À CHERBOURG 1 Le 25 septembre dernier, le vice-amiral d’escadreXavier Magne, amiral commandant la Force d’actionnavale, a rencontré des marins embarqués sur des bâti-ments basés dans le port militaire de Cherbourg etleurs nouveaux commandants, ayant pris leurs fonc-tions au cours de l’été.À chaque rentrée, le vice-amiral d’escadre Magne effec-tue une tournée des ports, l’occasion pour lui de don-ner à ses troupes « des directions et des impulsions pourles années à venir». Lors de cette rencontre, il a notam-ment salué le travail du Groupe des plongeurs démi-neurs de la Manche dans l’accomplissement de sa mis-sion de destruction des engins historiques sur la façadede la Manche et de la mer du Nord. Les équipages despatrouilleurs de service public (PSP) ont eux aussi étéfélicités pour leur excellent travail effectué tout au longde l’année et plus particulièrement cet été, pendant lapériode des Jeux olympiques de Londres. Le vice-ami-ral d’escadre Xavier Magne a clôturé cette rencontre parun point presse à bord du PSP Pluvier.®

LE CEMM À LA RENCONTRE DES MARINS-POMPIERS DE MARSEILLE

1 À l’occasion d’un déplacement à Marseille le18 septembre 2012, l’amiral Rogel s’est rendu aubataillon des marins-pompiers de Marseille, à la ren-contre de ces marins qui, bien qu’œuvrant dans uncadre spécifique, sont des marins à part entière, par-tageant les mêmes valeurs et le même sens du serviceque leurs homologues embarqués. Accompagné duvice-amiral d’escadre Tainguy, commandant en chef

pour la Méditerranée, il a été reçu au sein de la casernede Plombières.À cette occasion, le vice-amiral Jean-Michel L’Hénaff,commandant le bataillon, a présenté les multiplescompétences des marins-pompiers, notammentleurs aptitudes à faire face aux incendies urbains,aux feux de forêt, aux sinistres industriels et auxcatastrophes naturelles, ainsi qu’aux feux de navires.

Il a mis en lumière les synergies avec les autres marins-pompiers servant dans les ports et sur les bâtimentsde la Force d’action navale. Le CEMM a ensuite visitéle site qui regroupe certains services opérationnels etde soutien. L’état-major du groupement opération-nel Nord, le centre médical de l’unité, le centre d’in-cendie et de secours (l’un des 16 du BMPM), ainsique le centre technique en charge de l’entretien duparc véhicules de l’unité étaient au programme de lavisite. Après une présentation des infrastructures, desmoyens et des engins avec les équipages à leur postede travail, l’amiral Rogel a rencontré le personnel.Le CEMM a félicité les marins pour « leur engage-ment au service de leurs concitoyens » et a soulignécombien leur professionnalisme est reconnu au seindes hautes autorités de l’État. Une mission d’autantplus réussie que le BMPM est intervenu à plus de111 000 reprises en 2011, ce qui représente plus de300 interventions quotidiennes. ®

l’organisation française de l’action de l’État en mer,la France proposant à la Marine chypriote de par-tager son savoir-faire dans ce domaine. ®

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1 Ils étaient « marins sans le savoir » il y aquelques semaines. Aujourd’hui, ils font officiel-lement partie de l’équipage Marine nationale. Laprésentation aux drapeaux marque l’intégrationofficielle dans la Marine nationale de ces futursofficiers. Sur la place d’armes de l’École navale le vent est leseul autorisé à faire du bruit. Autour du pavillonnational les jeunes officiers sont silencieux. En cesamedi 6 octobre 2012, ils sont tous là pour par-ticiper à la cérémonie militaire de présentationaux drapeaux : la promotion 2012 de l’École navaleet celle du groupe des écoles du Poulmic, ainsique le baptême de la promotion 2012 de l’Écoledes officiers du commissariat de la Marine. L’ami-ral Benoit Chomel de Jarnieu, inspecteur généraldes armées, présidait cette cérémonie.

Former nos officiersL’École navale assure la formation initiale des offi-ciers de marine, avec trois objectifs majeurs àatteindre : le commandement des hommes, le ser-vice de la Nation et la préparation à l’action opé-rationnelle en milieu aéromaritime. L’enseigne-

ment est réparti sur six semestres et trois mois.Durant cinq semestres, les officiers-élèves sont àl’École navale, pendant un semestre ils opèrent àbord de bâtiments déployés en mission opéra-tionnelle (mission Jeanne d’Arc), puis ils terminentleur cursus avec trois mois de stage. L’ouverture internationale tant nécessaire à la car-rière d’officier de marine est présente à l’écolesous différentes formes : d’une part, le stage peutêtre effectué à l’étranger, de plus les élèves peu-vent passer un semestre à l’étranger dans le cadred’échange avec les académies navales étrangères.

Ainsi en 2011-2012, huit élèves étaient respecti-vement à l’académie navale américaine, italienne,espagnole et anglaise. Dans le même temps, nom-breux sont les étudiants étrangers inscrits à l’Écolenavale. L’équipe pédagogique est elle-même mul-tinationale : quatre officiers d’échange (Améri-cain, Espagnol, Allemand et Britannique) sontaffectés à l’École navale.

Apprendre à être marinLes officiers de marine ne sont pas les seuls à dis-poser d’un enseignement rigoureux au sein del’École navale. Chaque année, les officiers spécia-lisés de la marine de carrière (OSM), les officierssous contrat long (généralistes ou des spécialitéstechniques), les officiers sous contrat court desspécialités d’état-major et les volontaires officiersaspirants y reçoivent leur formation initiale. L’ENGEP (École navale et Groupe des écoles duPoulmic), c’est également le cours des métiers dumarin, école d’équipage, chargée de la formationde l’ensemble des spécialités à dominante nau-tique. Elle accueille aujourd’hui environ 500 élèvespar an. ®

NOUVELLES PROMOTIONS À L’HONNEUR À LANVÉOC-POULMIC

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INFOactus

CÉRÉMONIE DEPRÉSENTATION AUXDRAPEAUX AU CIN DESAINT-MANDRIER La cérémonie de présentation aux dra-peaux du centre d’instruction naval (CIN)de Saint-Mandrier, présidée par le vice-amiral d’escadre Christophe Prazuck, directeur du personnel militaire de laMarine, s’est déroulée le 26 septembre2012. Le capitaine de vaisseau Jean-François Pelliard, commandant le CIN, aprésenté aux élèves les deux drapeauxdont il a la garde : celui de l’École desapprentis mécaniciens de la flotte etcelui des canonniers marins. Ils rappel-lent la gloire et le sacrifice des anciensmarins des spécialités toujours ensei-gnées au CIN. Les honneurs ont étérendus aux drapeaux avant le chant del’hymne de la Marine. Enfin, le vice-ami-ral d’escadre Prazuck a récompenséquatre marins du CIN.

L’AÉRONAUTIQUE NAVALESIGNE UNE CHARTE DEJUMELAGE AVEC DEUXRÉGIMENTS D’ARTILLERIEDE MARINE Le 26 septembre, sous la présidencedu commandant de la force del’aéronautique navale, les 3e et11e régiments d’artillerie de marineont signé chacun une charte dejumelage. Le premier avec la based’aéronautique navale de Lann-Bihouéet le second avec celle de Landivisiau,officialisant le renforcement des liensnoués jusqu’à ce jour.Ce rapprochement fait suite à lavolonté de l’armée de Terre et de laMarine nationale de réunir deux unitésimportantes des armées françaises,afin de partager leurs savoir-faire etleurs techniques dans leurs domainesde compétences. Au-delà d’unparrainage officiel, il s’agissait d’initieravec le rapprochement de ces unités,une réelle coopération à vocationopérationnelle qui devra notammentfaciliter l’organisation d’entraînementscommuns.

1 La préfecture maritime de l’Atlantique a étéchargée par le secrétariat général à la mer d’organi-ser une opération de grande envergure de surveil-lance et de répression des pollutions volontairesdans le golfe de Gascogne. L’opération porte le nomde Super Cepco (Coordinated, Extended pollutionControl Operation).Cette opération s’est déroulée du 10 au 14 septem-bre 2012, avec la participation de six pays européens(France, Belgique, Norvège, Allemagne, Hollandeet Espagne). Huit aéronefs des pays concernés onteffectué des survols de la zone à partir de la based’aéronautique navale de Lann-Bihoué.

OPÉRATION DE SURVEILLANCE ET DE RÉPRESSIONDES POLLUTIONS VOLONTAIRES

1 Le 7 septembre 2012, une délégation de La Moqueuse s’est rendue au cimetière de Hobart, en Tasmanie, afin de rendre hommage aux marinsfrançais morts pendant l’expédition de Dumontd’Urville. 175 ans plus tôt, le 7 septembre 1837, le CV Dumontd’Urville appareillait de Toulon avec l’Astrolabe et la

Zélée, poussant vers les terres australes à la recherchede l’Antarctique. Les glaces bloquèrent les navires ausud du cap Horn lors d’une première tentative.Ceux-ci parvinrent finalement à se dégager et às’éloigner vers le nord, parcourant le Pacifique pen-dant près de deux années. En décembre 1839, l’expédition arriva à Hobart et

l’équipage en profita pour soi-gner et enterrer les victimes duscorbut, qui sévissait à borddepuis plusieurs mois. Le1er janvier 1840, Dumont d’Urville appareillait pour unenouvelle tentative vers le sud.Le 19 janvier, il découvrait laTerre Adélie, baptisée ainsi enhommage à sa femme Adèle.L’expédition rentrait ensuite enFrance plus de trois ans aprèsson départ. En mémoire de ces marinscourageux, exemples dedévouement pour la Marined’aujourd’hui, le LV François-Xavier Madec, commandantLa Moqueuse, a déposé unegerbe de fleurs au pied de lastèle commémorative.®

REVUE DES TROUPES PAR LE VAE PRAZUCKET LE CV PELLIARD.

Un Falcon 50 de la flottille 24F basée à Lann-Bihoué faisait partie du dispositif avec sept autresaéronefs. Équipés de caméras vidéo et de radars,ainsi que de senseurs ultraviolets et infrarougespour détecter les rejets polluants en mer, ils onteffectué près de 60 heures de vol en quatre joursd’opération. La surveillance en continue de la zone, le repéragedes pollutions par hydrocarbure, la répression despollueurs avec mise en place des différentes procé-dures des poursuites judiciaires et l’amélioration dela coopération entre les différents pays ont été lesquatre objectifs principaux de cette opération. ®

HOMMAGE AUX MARINS DE L’EXPÉDITION DEDUMONT D’URVILLE

E N B R E F

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IMCMEX ENTRAÎNEMENTDANS LE GOLFE La France a participé, du 14 au 29 sep-tembre en mer d’Oman et dans le golfed’Aden, à un entraînement naval de démi-nage conduit par les États-Unis. BaptiséIMCMEX (International Mine Courtermea-sures Exercice), cet entraînement mutina-tional d’envergure était destiné à assurerla liberté de navigation dans les eaux in-ternationales du Moyen-Orient et à pro-mouvoir la stabilité régionale. L’objectiffrançais était de développer la coopéra-tion tactique et l’interopérabilité avec lesnations participantes, et de contribuer àl’intégration des composantes guerre desmines (air, surface et sous-marine). Laprésence d’une équipe française à bordde bâtiments étrangers qui participaient àcet entraînement rappelait que les activi-tés menées dans le Golfe s’inscriventdans la continuité des actions menées de-puis les années 80. Un groupe de guerredes mines, un détachement de plongeursdémineurs et de l’état-major de conduitedes opérations de guerre des mines de-vraient se déployer en effet dans le Golfeau premier semestre 2013.

E N B R E FTIR DE MISSILE EXOCET AM39

1 Après une sortie en Méditerranée dédiée à l’en-traînement et à la qualification à l’appontage despilotes du groupe aérien embarqué, le porte-avionsCharles de Gaulle a appareillé, le 28 septembre, deToulon pour une nouvelle période d’entraînementaéronaval (PEAN 12.2). Pendant plusieurs semaines,il évoluera en groupe aéronaval constitué, avec unétat-major tactique à bord et une escorte composéede plusieurs bâtiments (frégate de défense aérienneChevalier Paul, frégate anti-sous-marine Jean deVienne et pétrolier-ravitailleur Meuse).

PEAN 12.2 est une phase d’entraînement importantepour toutes les composantes de la Marine, car elleoffre aux unités du groupe aéronaval, ainsi qu’auxétats-majors embarqués, un cadre d’action multi-national et interarmées particulièrement réal i ste.Après une phase de montée en puissance, le groupeaéronaval a participé à la manœuvre navale franco-italienne Levante au large de la Sardaigne (du 1er au 10 octobre). À cette occasion, le porte-avionset son escorte ont travaillé conjointement avec lesunités du groupe aéronaval italien formé autour du

PEAN 12.2 MANŒUVRES NAVALES EUROPÉENNES

LA VISITE DE L’AMIRAL ITALIEN GUISEPPE DI GIORGI À BORD DU PORTE-AVIONS CHARLES DE GAULLE, LE 1ER OCTOBRE 2012,MARQUE LE DÉBUT DE L’ENTRAÎNEMENT LEVANTE. À DROITE, LE CONTRE-AMIRAL DUPUIS, ADJOINT AU COMMANDANT DELA FORCE AÉROMARITIME DE RÉACTION RAPIDE.

1 Un tir d’évolution technico-opérationnel dumissile Exocet AM39 sous Rafale a été réalisé, le20 septembre 2012 dans l’après-midi. Les condi-tions de ce tir étaient représentatives d’un contexteopérationnel. Le Rafale Marine 27 du CEPA/10Sa été catapulté depuis le porte-avions Charles de

porte-aéronefs Cavour. Première phase d’un entraî-nement de haut niveau, Levante s’est déroulé dansle cadre de l’European Carrier Group InteroperabilityInitiative (dispositif de coopération entre marinesutilisatrices de porte-avions/aéronefs) et a donnélieu à la réunion des deux groupes aéronavals pla-cés sous commandement français. Cet entraîne-ment a permis aux marins italiens et français deroder des tactiques et procédures communes appli-cables dans le cadre d’opérations de haute inten-sité.Le deuxième volet de PEAN sera marqué par lamanœuvre navale Corsican Lion (du 17 au 26 octo-bre) réalisée en coopération avec le Royaume-Uni.Basé sur un scénario d’opération amphibie, Corsi-can Lion aura lieu à proximité du littoral corse etverra le porte-avions français associé à l’action d’ungroupe amphibie britannique auquel sera intégré leBPC Mistral. Corsican Lion concrétise la premièreétape vers la « Combined Joint Expeditionary Force(CJEF) » qui prévoit la mise en œuvre à la mer d’uneforce non-permanente capable d’être projetée pourconduire une opération conjointe.®

Gaulle, armé du missile Exocet AM39, et a appontéaprès une heure et demie de vol. Le succès de cetessai est une nouvelle étape de qualification del’aéronef et du missile. Il marque la fin des expé-rimentations militaires et ouvre la voie à la capa-cité d’emploi du missile. ®

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INFOactus

VENTÔSE - L’ADROIT: « UNE JOURNÉE INÉDITEAU LARGE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST » Le 25 septembre 2012, lepatrouilleur hauturier L’Adroit, basé àToulon, et la frégate de surveillanceVentôse basée à Fort-de-France,actuellement en mission Corymbedans le golfe de Guinée, se sontcroisés au large du Bénin à l’occasionde leur déploiement respectif. Plus devingt ans séparent ces deuxgénérations de bâtiments qui ontopéré de concert le temps d’unejournée pour parfaire les manœuvresde groupe et les exercices conjoints.Duel en lutte antinavire, évolution engroupe, manœuvre de ravitaillement,tir en formation sur cibles multiples,assistance à la mer ont jalonné cettelongue journée d’entraînement mutuel.

LE CIN DE BREST REÇOIT UN COMMISSAIREDIVISIONNAIRE Dans le cadre de leur scolarité, le25 septembre 2012, les élèves ducentre d’instruction naval de Brest ontpu assister à une conférence « Souvenirs de policier » donnée parDaniel Ansellem, commissairedivisionnaire à Brest. Ce dernier arapporté des faits marquants de sacarrière. Promiscuité avec la mort,côtoiement de la misère intellectuelleet morale, usage des armes, il aabordé des sujets parfois lourds maisavec le souci de livrer matière àréflexion à son auditoire. Il aparticulièrement insisté surl’importance du discernement dans laprise de décision, citant le vice-amirald’escadre de Saint Salvy, reçuégalement au CIN de Brest pour uneconférence en 2011. La prochaineconférence du CIN sera donnée lejeudi 25 octobre 2012. Jean-NoëlBonnieu, rédacteur au ministère desAffaires étrangères, abordera lethème de la diplomatie et du systèmeinternational de gestion des crises.

1 Le 19 septembre dernier, cinq magistrats dusiège et du parquet du tribunal de Fort-de-France etdeux membres de l’antenne Caraïbe de l’OCRTISont embarqué à bord de la frégate de surveillanceGerminal, afin d’assister à une mise en œuvre desmoyens nautiques et aéronautiques de lutte contrele narcotrafic. La délégation a ainsi pu suivre depuisla passerelle et le central opérations les différentesactions menées lors d’une opération d’interceptionde go-fast. Ces actions d’entraînement, qui ont étémenées de jour et de nuit, ont permis à l’équipagede mettre en œuvre et de qualifier les moyens aérienset nautiques de la frégate, d’entraîner l’équipe devisite et d’organiser la prise de mesures de réten-

DES MAGISTRATS À BORD DU GERMINAL

1 L’équipe responsable de domaine techniquepropulsion du SSF Toulon élargit son domainede compétence par la création d’un pôle d’expertsen combustibles et lubrifiants : la celluleCOMB/LUB.Cette cellule a en charge la définition du suivi enservice et l’établissement des listes des lubrifiantset fluides hydrauliques à utiliser à bord des bâti-ments de la Marine, ainsi que l’élaboration des

règles d’emploi de ces produits. Cette fonction d’expert conseil a également pourmission l’organisation des essais en service courantet la définition des suites à donner aux conclu-sions des analyses du suivi en service.Enfin, l’entretien de la réglementation concer-nant les produits pétroliers, ainsi que la spécifi-cation des performances attendues pour de nou-veaux produits à qualifier pour la Marine font

aussi partie de ce nouveau pôle decompétences. Toutes ces prestations s’effectueronten étroite collaboration avec le servicedes Essences des armées qui appor-tera son savoir-faire et les moyensd’analyses physicochimiques néces-saires au bon déroulement de toutesses activités. La cellule COMB/LUB devient doncle point de contact privilégié des bâti-ments de surface, des sous-marins etdes unités à terre pour les questionstechniques relevant du domaine decompétence SSF des produits pétro-liers (à l’exclusion des produitsemployés par l’aéronautique navale).®

L’ÉQUIPE DE VISITE DU GERMINAL EMBARQUÉE À BORD D’UN ETRACO.

tion et privatives de liberté (MRPL) à bord.La visite du bord et les entretiens avec les différentsintervenants (équipe de visite, cellule info crise,pilotes, tireurs d’élite, officier de quart opérations)ont permis d’accroître le niveau de compréhen-sion mutuelle entre magistrats et marins, acteursd’une même chaîne dans la lutte contre le narco-trafic.Les magistrats se sont montré très satisfaits de cettedémonstration qui leur a permis de mieux visua-liser les actions menées par les marins et de mesu-rer au plus près la nature et la force des contrainteslogistiques et de milieu auxquelles font face les uni-tés embarquées en opérations. ®

UNE NOUVELLE COMPÉTENCE AU SEIN DE LASOUS-DIRECTION TECHNIQUE DU SSF

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LE LAPLACE PORTEASSISTANCE À CINQNAUFRAGÉS Après sa participation à des opérationsamont dans le cadre de manœuvresnavales en Méditerranée, le BH Laplace,qui faisait route vers Tanger, a étédérouté à la demande des autoritésespagnoles pour participer à larécupération de naufragés, alors qu’il se trouvait à 35 km de Carthagène,dans les eaux internationales et dans la zone de responsabilité de sauvetage(MRCC) espagnole.Vers 14 h, le Laplace a aperçu lesnaufragés. Le bateau a mis sa vedettehydrographique à l’eau, des plongeurs et un infirmier à son bord.La vedette a récupéré les cinq naufragésen bonne santé qui ont été transférésquelques minutes plus tard sur une vedette de sauvetage espagnole.Leur embarcation, qui venait d’Afrique duNord, était à la dérive depuis trois jours. Le BH Laplace a ensuite repris sa route après avoir été chaleureusementremercié par les naufragés et lesautorités espagnoles.

(garde-côte britannique), l’entraînement interna-tional intitulé Guardex 2012 a engagé des moyens bri-tanniques, belges et français dans la zone éolienneLondon Array, en cours de construction à l’ouvert dela Tamise.Le scénario simulait une collision entre deux navireset un incendie à bord, le tout entraînant une nouvellecollision avec une éolienne.La France a participé à cet entraînement en déployantun hélicoptère Dauphin de la Marine nationale baséau Touquet, une équipe de marins-pompiers deCherbourg, une équipe médicale spécialiséeSAMU/SMUR du Havre et de Boulogne-sur-Mer,ainsi que les canots de sauvetage de la SNSM deCalais et Dunkerque. Le centre régional opération-nel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Neza également joué son rôle de liaison avec ses homo-logues britannique et belge et de mobilisation desmoyens français.®

ENTRAÎNEMENT DANS UN CHAMP ÉOLIEN OFFSHORE

1 Du 24 septembre au 7 octobre 2012, vingt-cinqbâtiments issus de neuf nations ont participé à unemanœuvre majeure de l’Otan, en mer Méditerranéeautour du bâtiment de projection et de comman-dement (BPC) Tonnerre.Dirigée par le vice-amiral Coindreau et son état-major de 140 personnes, depuis le BPC Tonnerre, laTask Force 445 était composée, en plus des bâti-ments, de sept hélicoptères et trois avions depatrouille maritime. Une composante guerre desmines, ainsi que des forces sous-marines partici-paient également à l’entraînement. Les bâtiments ont évolué selon un scénario de criseimpliquant un pays de l’Otan. Il repose sur ledéploiement, dans un environnement littoral, d’uneforce maritime expéditionnaire soumise à de nom-breuses menaces.Noble Mariner 2012 s’inscrit dans le cycle de pré-

paration de la force de réaction rapide de l’Otan, laNATO Response Force (NRF). Il a permis de certi-fier la capacité de la France à exercer le comman-dement de la composante maritime de la NRFqu’elle prendra le 1er janvier 2013, pour un an.®

NOBLE MARINER ENTRAÎNEMENT OTAN POUR LES BÂTIMENTS DE LA FORCE D’ACTION NAVALE

1 Les champs éoliens sont une nouvelle formed’occupation du domaine maritime. Leurs spécifi-cités, notamment la hauteur des installations, consti-tuent des obstacles aux éventuelles opérations desauvetage et de sécurité. Pour identifier les difficul-tés d’interventions et entraîner les professionnelsengagés, un exercice a eu lieu le 2 octobre 2012. Organisé par la Maritime Coast Guard Agency

témoigne de la confiance mutuelle entre les deuxparties. Il confirme également le savoir-faire de DCNSdans le domaine du MCO nucléaire.®

MCO DU CHARLES DE GAULLE CONTRAT ENTRE DCNS ET LA MARINE1 DCNS et la Marine nationale, via le Service desoutien de la flotte (SSF), ont signé début septembreun contrat sur le maintien en condition opération-nelle (MCO), pendant quatre ans, du porte-avionsCharles de Gaulle. Le contrat regroupe l’ensemble desactivités concourant à la disponibilité technique duporte-avions. Le périmètre du marché couvre leMCO jusqu’à mi 2016, notamment la réalisation detrois arrêts techniques. Le service et la performancetechnique sont au cœur de cet engagement. DCNSgarantit ainsi à la Marine nationale un haut niveaude sûreté et de sécurité et une capacité de soutientechnique forte, et s’engage contractuellement surla disponibilité de certaines installations du navire. Cecontrat s’inscrit dans la démarche de contractuali-sation globale initiée par la Marine. Sa signature

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PASSIONMarine

LE BPC OFFRE AU CEMA UN OUTIL CAPABLE DE DÉMULTIPLIER LES EFFETS DES CAPACITÉS INTERARMÉES EMBARQUÉES.

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LA PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCE AU PLUS PRÈS DES CRISES

Projection de puissance : Aptitude à contri-buer directement et de façon significative auxopérations militaires menées à terre en utili-sant la puissance de feu d’une forceaéronavale.Projection de force : Capacité à projeter sestroupes et son matériel sur un théâtre d’opé-rations en n’importe quel point du globe.

Les exemples récents de la Libye (opérationHarmattan), de la Côte d’Ivoire (opérationCorymbe) ou précédemment du Liban (opé-ration Baliste) ont démontré tout l’intérêt de

disposer de moyens aéronavals capables d’uti-liser la mer comme espace stratégique pour ymettre en œuvre des moyens militaires puis-sants au plus près des zones de tension et decrise, et ce dans la durée.Cette capacité regroupe l’ensemble des moyensaériens navals, sanitaires, terrestres et aéro-nautiques embarqués destinés à la projectiondes forces sur des théâtres éloignés de plu-sieurs milliers de kilomètres. Elle induit aussi lacapacité à assurer le soutien et la mobilité deces forces à l’intérieur du théâtre à toutmoment de l’opération.Pour la Marine, les enjeux sont importants. Àtout moment, elle doit être capable de projeteren tout point du globe des forces de « strike(1) »ou d’assaut en zone littorale, interopérablesavec celles de nos alliés.Le groupe aéronaval du Charles de Gaulle pourla projection de puissance et les groupes expé-ditionnaires articulés autour des bâtiments deprojection et de commandement (BPC) sontdeux capacités éprouvées que notre Marine amises au point au fil du temps. Ces capacitésstratégiques permettent de prolonger l’actionpolitique, en autonomie ou en coalition. La consti-tution de ces groupes étant à géométrie varia-ble(2), il s’agit d’une boîte à outils extrêmementperformante à la disposition du Cema. ®

(1) Frappes.(2) On y intègre en fonction de la situation : des frégates d’escorte anti-sous-marine, des bâtiments de défense aérienne, des ravitailleurs, des moyensde guerre des mines, des SNA, des avions de patrouille maritime, des forcesspéciales et des capacités détenues par d’autres armées (groupement aéro-mobile, hôpital embarqué…).

DOSSIER RÉALISÉ PAR LV COLOMBAN ERRARD

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PASSIONMarine

Le groupe aéronaval (GAN) est le vecteurmajeur des missions de projection de puis-sance menées par la Marine. La liberté desmers et l’absence de contraintes significatives

de déploiement en font l’outil privilégié d’entréesur un théâtre. Visible dès son appareillage, leporte-avions et ses bâtiments d’escorte per-mettent de manifester au plus tôt l’engagementde la France. Sa mise en œuvre ne nécessiteaucun accord diplomatique préalable, ce qui estle cas pour le déploiement et le stationnementdes forces dans un pays étranger.Un club extrêmement restreint de grandesnations maritimes dispose de la capacité àmettre en œuvre, avec une efficacité opéra-tionnelle reconnue, un porte-avions à cata-pultes. Il a fallu à la France des décennies pourmaîtriser cette mécanique de haute précisionpour laquelle il n’existe pas d’académie de for-mation.Déployable rapidement et durablement, le

cations maritimes, vitales pour l’économiede la France.Les capacités du GAN à intervenir dans la pro-fondeur sont de premier plan avec le Rafale austandard F3. Avion de combat multirôle, il par-ticipe activement aux missions de dissuasionnucléaire, d’assaut terre-mer, de supérioritéaérienne, de reconnaissance, de projection depuissance et de maîtrise de l’espace aéroma-ritime. Le groupe aéronaval est également capable detenir éloigné, de neutraliser ou de détruire uneforce navale adverse qui voudrait soit empêcherl’usage de la mer, soit soutenir une force àterre, soit directement s’opposer aux forcesfrançaises ou alliées. De la même manière, les caractéristiquesessentielles du GAN lui permettent d’assurer lacouverture de la phase toujours délicate duretrait des dernières troupes d’un théâtre d’opé-rations incomplètement stabilisé. ®

« 42 000 TONNES DE DIPLOMATIE »

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groupe aéronaval offre au pouvoir politique uneforce d’action autonome, permettant de consti-tuer le fer de lance d’une opération de grandeenvergure, de s’intégrer dans une opérationaérienne, maritime ou d’appuyer des troupes àterre et ce dans un cadre national ou multina-tional.Le soutien apporté par le GAN peut ainsi revê-tir de nombreux aspects : l’appui feu, la défenseaérienne, le commandement, le renseignement,et le cas échéant le soutien médical ou encorelogistique.Le groupe qu’il forme avec ses aéronefsembarqués, ses frégates et ses sous-marinsd’escorte permet au GAN d’être l’outil le mieuxapte à assurer la maîtrise d’une zone aéro-maritime hauturière ou littorale, à la surveil-ler, à la contrôler et à en limiter ou en inter-dire l’usage. Cette capacité lui permet d’agiren profondeur afin de protéger nos intérêts,comme par exemple les lignes de communi-

Le groupe aéronaval du porte-avions Charles de Gaulle

FORCE D’ACTION AUTONOME, LE GAN AGIT EN PROFONDEUR EN UTILISANT LA LIBERTÉ DES MERS.

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Depuis la livraison des BPC dont elle disposeaujourd’hui, la France met en œuvre unecapacité significative dans le domaine dela projection de puissance et de force. Le

groupe amphibie vient en effet en complémentdu groupe aéronaval. « L’opération Baliste amontré que les capacités imaginées pour lesBPC étaient très en-deçà de ses qualités réelles.C’est un couteau suisse amélioré, car il permetl’usage simultané de chacune de ses fonctions »,souligne le CV Gilles Humeau, adjoint de l’ami-ral opérations, commandant en second du BPCMistral pendant l’opération.Acteur essentiel des opérations expédition-naires en zone littorale, le groupe amphibie estcentré sur un ou plusieurs bâtiments de pro-jection et de commandement (Mistral, Ton-nerre et Dixmude) et le transport de chalandsde débarquement (Siroco). Ces bâtiments disposent en outre d’installationsmédicales lourdes(1) pour conduire des missionssanitaires de grande envergure. Ils ont la capa-cité d’embarquer un poste de commandementde forces interarmées pour la conduite d’uneopération nationale et/ou multinationale, et demettre en œuvre des engins de débarquementde la flottille amphibie, dont font partie les Edar,un groupe aéromobile de l’aviation légère de l’ar-mée de Terre et un sous-groupement tactiqueinterarmes fournis par les brigades spécialiséesamphibies de l’armée de Terre.« La projection de force à partir du BPC s’ef-fectue notamment dans le cadre d’opérationsamphibies au sens classique du terme, c’est-à-dire via un débarquement. Mais elle s’effectue

LA « BOÎTE A OUTILS » ET LE « DÉMULTIPLICATEUR D’EFFETS »

Groupe amphibie des BPC

EXERCICE DE PROJECTION DE FORCE AVEC L’ARMÉE LIBANAISE.

EXERCICE DE PLAGEAGE EN AFRIQUE.

LE BPC PERMET LA MISE EN ŒUVRE DES ENGINS DE DÉBARQUEMENT.

Le groupe amphibie présente des capacités opérationnellesmultiples : c’est un moyen essentiel de projection de puissance parla mise en œuvre d’un groupement aéromobile de l’Alat, deprojection de forces à terre (troupes et véhicules), d’évacuation deressortissants ou encore d’assistance aux populations en zonessinistrées.

CV JEAN-MICHEL MARTINET, CHEF DE LA CELLULE AMPHIBIE DE L’ÉTAT-MAJOR DE LA FORCE AÉROMARITIME FRANÇAISE DE RÉACTION RAPIDE.»

également par le biais d’une projection de forceaéromobile interarmées où Marine nationale etarmée de Terre (avec l’Alat) agissent conjointe-ment », commente le CV Martinet. Les enjeux sont multiples : il s’agit d’assurer ledéploiement d’une force interarmées loin de lamétropole et d’y opérer sur la durée, mais éga-lement de commander et soutenir des opérationsinterarmées et/ou interalliées depuis la mer. ®

(1) Dit Rôle 3, c’est-à-dire la plus grande structure avant l’hôpital militaire à terre.

«

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ZONE D

FDA

FASM

FREMM

CMT

SNA

PLANIFICATIONEMBARQUEMENT

1

TRANSIT2

OPÉRATION TYPE AMPHIBIE

NH90

Plonge

BPC

RAID ou VA -et- VIENTdébarquer une force

pour traiter un objectifpuis la rembarquer

DÉMONSTRATIONtromper l’ennemi

en plaçant une forceen situation défavorable

REMBARQUEMENTrembarquer sous la pression ennemie une force qui peut

ne pas avoir été déployéepar une action amphibie

ASSAUTmettre une force en place

Quatre déclinaisons

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Ennemi

Ennemi

Ennemi

Ennemi

Ennemi

CDGRafale

ZONE D’ACTION

BPC

FREMM

BPC SNA

ATL2

ZONE DE PROTECTION

GROUPE AMPHIBIE

PR FDA

FASM

HAWKEYE

FDA

VILLE INSURGÉE

PORT DE COMMERCEMMERCEERCEDDDEDE COMMCOMMPORT DDRTT DDPORPOR

TRANSITsous menaces

2

PRÉPARATIONde l’Aire des Objectifs

Amphibies AOA

3

SEM

ATL2

Tigre

Tigre

Gazelle

Plongeurs

Gazelle

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PASSIONMarine

LE BPC N’AVANCE PAS SEUL

LES FORTES CAPACITÉS D’EMPORT DU BPC EN HÉLICOPTÈRES SONT UN ÉLÉMENT CLÉ DE LA PROJECTION DE FORCE ETDE PUISSANCE.

L’ARRIVÉE DE L’EDAR A PERMIS UNE GRANDE ÉVOLUTIONTACTIQUE.

LE BPC, UNE CAPACITÉ D’EMPORT DE PREMIER PLAN

DES MOUVEMENTS AMPHIBIES « EDAR-DARE »

Dans sa fonction de porte-hélicoptèresd’assaut, le BPC présente une capacitéd’emport de tout premier plan pour lesdéploiements des aéronefs de l’aviation

légère de l’armée de Terre. L’Alat dispose d’hé-licoptères d’attaque, de combat ou bien mul-tirôle. Le BPC est doté d’une capacité d’em-barquement d’une vingtaine d’hélicoptères,d’un pont d’envol de 5 200 m2 permettant demettre en œuvre simultanément jusqu’à 6 héli-coptères de tout type et de 2 plates-formesélévatrices pour gérer le flux entre le pontd’envol et les hangars. Il offre au chef d’état-major des armées un outil capable de démul-tiplier les effets des capacités interarméesembarquées grâce à son autonomie cinéma-tique, sa mobilité, ses capacités de stockagede combustibles et de munitions, sa capacitéà s’intégrer dans un champ de bataille numé-risé, ses transmissions… ®

En novembre 2011, la flottille amphibie aaccueilli ses premiers engins de debar-quement amphibies rapides (Edar).Depuis, le catamaran de débarquement

est pleinement opérationnel et fait preuved’une belle interopérabilité avec les autresmarines, comme en début d’année à l’occasionde l’exercice Bold Alligator avec les moyensaméricains amphibies les plus récents (USSSan Antonio et hydroglisseur). « L’arrivée de l’Edar en remplacement pro-gressif des chalands de transport de matériel(CTM) a permis une grande évolution tactiquedans le domaine de la projection de force »,précise l’EV1 Jean-François Beaumont, com-mandant en second de la flottille amphibie.« Quatre points sont particulièrement à souli-

gner : sa vitesse (entre 15 et 18 nœudschargé), qui permet une optimisation du tempsde mise à terre du groupement tactique ; sacapacité d’emport de 80 tonnes, qui autorisel’embarquement d’un « pion tactique » com-plet (section d’infanterie, peloton de cavalerie ouunité interarmées de plage), là où il fallait aupa-ravant deux à trois CTM ; sa manœuvrabilité etsa puissance, qui lui permettent de mieux résis-ter aux vents et aux courants que les CTM, etdonc d’intervenir dans un plus grand nombrede circonstances ; et enfin sa capacité à effec-tuer du « porte à quai », pour embarquer oudébarquer dans un port sans préparation par-ticulière. »Si les circonstances opérationnelles l’exigent,l’Edar permet également au BPC qui les met

en œuvre de rester hors de portée desmenaces littorales, sans compromettre larapidité de la manœuvre. ®

VEILLE DE L’ESPACE AÉROMARITIME DEPUIS LE CENTRALOPÉRATIONS DE LA FDA CHEVALIER PAUL.

L’APPUI DE LA PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCE

Pas de groupe à la mer sans l’appui desbâtiments d’escorte. Grâce aux perfor-mances de leurs capteurs et de leursarmes, les frégates (notamment les FDA

et les Fremm) appuient l’action du groupe aéro-naval ou du groupe amphibie dans leur mis-sion de projection de force ou de puissance.Elles assurent avec les sous-marins nucléairesd’attaque les conditions de la maîtrise de l’es-pace maritime, préliminaire indispensable encas de menace. De manière combinée avecl’aviation embarquée, les bâtiments d’escorterenforcent l’aptitude de la force aéromaritimeà frapper dans la profondeur ou à opérer en

zone littorale sous la menace ennemie(1).Les aéronefs constituent les meilleurs yeux etla prolongation du bras armé des flottes decombat et font partie intégrante de toutes lesmarines à vocation océanique. L’équipementdes hélicoptères modernes (Caïman NH90),tout comme les chasseurs mutirôles (Rafale) etles E2C Hawkeye avec les liaisons de donnéestactiques, ont ouvert de nouvelles perspectivesdans la coopération entre les bâtiments et lesaéronefs, notamment dans le domaine de laprojection de puissance contre la terre. ®

(1) Batteries côtières de missiles ou d’artillerie, mines…

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LE RAFALE, CHASSEUR MULTIRÔLE ET FER DE LANCE DE LA PROJECTION DE PUISSANCE.

UN CONTRAT OPÉRATIONNEL À RESPECTERProjection de force et de puissance

Comment définissez-vous le contrat opération-nel de la Marine ?Le contrat opérationnel précise à la Marineses objectifs, ses missions et la disponibilitéattendue de ses capacités opérationnelles. Il estélaboré à partir de la loi de programmationmilitaire et des lois de finances successives : ilest ainsi révisé annuellement.

Quel est le contrat opérationnel de la Marineaujourd’hui ?Il vise à garantir les postures permanentesliées à la dissuasion et à la sauvegardemaritime, grâce à un dispositif permanentde forces en alerte ou pré-positionnées età la surveillance des zones maritimes d’in-térêt. Il vise également à soutenir les enga-gements français, en national comme enmultinational, pris sur la durée : l’opérationAtalanta depuis 2008 dans le bassin soma-lien ou encore la mission Corymbe enAfrique de l’Ouest depuis plus de vingt ans,en sont de bons exemples. Il vise enfin àassurer la disponibilité de Task Groups, pourla projection de puissance ou de forces, etplus généralement pour la maîtrise desespaces aéromaritimes, aptes à l’actionautonome en haute mer et de la mer versla terre, utilisables en prévention, comme enréaction, aux crises.

Comment le décline-t-on ?Pour remplir ce contrat opérationnel et fournirles volumes de force demandés, le CEMMprescrit à l’ensemble des commandants deforces maritimes l’activité de ces forces, sousla forme d’une directive annuelle de program-mation (Dirprog). Assurer la préparation orga-nique de la Marine, maintenir sa réactivité à lahauteur des engagements pris et entretenirles savoir-faire de « l’équipage Marine natio-nale », voilà l’équation que doit résoudre la Dirprog. Avec les moyens dont il dispose actuel-lement, l’EMM pratique une planification dyna-mique, c’est-à-dire à des arbitrages perma-

Le « juste format » de la Marine permet-ilencore de satisfaire le contrat opérationnel ?La nature « ordinairement plurielle » des missionsque sont aptes à remplir les éléments de forcesmaritimes dès leur engagement permetaujourd’hui de répondre au contrat opération-nel, sans toutefois aucune marge de manœuvre.Si la polyvalence, la complémentarité et la facultéd’adaptation font depuis longtemps partie du« sac du marin », le corollaire en est cependantde disposer d’une activité suffisante pour main-tenir le savoir-faire global de la Marine : concrè-tement, la capacité à déployer, par exemple, ungroupe amphibie ou un groupe aéronaval n’estpas le fruit du hasard, mais celui d’une démarchedébutant par la formation individuelle des marinset culminant avec l’entraînement supérieur d’équi-pages constitués, lors d’activités régulières degroupes de forces aéronavales à la mer. C’est àce prix que la Marine reste capable de répondreaux ambitions qui lui sont fixées, et c’est pour-quoi il faut pouvoir disposer d’un nombre de joursde mer et d’heures de vol suffisant. ®

nents entre régénération organique, entraîne-ment et opérations.

Avec un nombre d’unités limité, leur forte impli-cation en opérations grève forcément l’entraî-nement général ?La participation aux opérations, en fonction deleur nature, maintient naturellement un bonniveau de savoir-faire dans certains domaines,tandis que d’autres sont moins prémunis. Ilrevient à la Dirprog, et in fine aux comman-dants de forces, de rééquilibrer au mieux cedéficit et de procéder, dès la fin des opéra-tions, à des activités visant à compenser cedéséquilibre.

La projection de forces et de puissance est liée à un contrat opérationnel. Chaque année, ce contrat est fixé par le chefd’état-major des armées (Cema) au chef d’état-major de la Marine (CEMM), qui à son tour le décline en contratsorganiques à l’intention des commandants de forces maritimes. Le contre-amiral Frédéric Jubelin est le sous-chef d’état-major « opérations aéronavales » de l’état-major de la Marine. Il a pour tâche principale d’assurer la corrélation entreles moyens de la Marine et ses missions. Entretien.

Projeter un groupe aéronaval ou un groupe amphibiedemande de disposer d’unités opérationnellement qualifiées,servies par des marins formés individuellement et entraînés enéquipages, aptes à appareiller dans le délai fixé.

CA FRÉDÉRIC JUBELIN»«

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PASSIONMarine

TROIS EXEMPLES OPÉRATIONNELS RÉCENTS : BALIS TE

POUR SA PREMIÈRE SORTIE OPÉRATIONNELLE, LE BPC A DÉMONTRÉ DES CAPACITÉS AU-DELÀ DES ESPÉRANCES.

DEPUIS LES BÂTIMENTS AMPHIBIES, LES HÉLICOPTÈRES DE L’ALAT VIENNENT EN APPUI DES FORCES À TERRE.

OPÉRATION BALISTE LE BPC 100 % OPÉRATIONNEL

CORYMBE - ÊTRE ET DURER OPÉRATIONS LITTORALES EN APPUI DE LA FORCE LICORNE

L’opération Baliste a été déclenchée enjuillet 2006 afin de venir en aide aux res-sortissants français et occidentaux auLiban, lors du conflit israélo-libanais de

2006. Un baptême du feu pour le Mistral,

Pendant la période post-électorale en avril2011 en Côte d’Ivoire, le BPC Tonnerrea joué un rôle primordial pour ne pas éle-ver le niveau de la crise. Le bâtiment de

projection et de commandement participaità la mission permanente des forces arméesfrançaises dans le golfe de Guinée. La Francea choisi d’accompagner sa présence diplo-matique et économique par un soutien mili-taire, dont la mission Corymbe est l’expressionmaritime.Il s’agit d’une opération permanente qui per-met à la France d’être activement présentedès le temps de paix, en entretenant une coo-pération militaire avec les pays amis du golfede Guinée. Cette présence permanente d’unbâtiment déployé dans une zone d’intérêt stra-tégique permet d’appréhender l’environne-ment et d’être très rapidement opérationneldès qu’une crise surgit. Acheminement d’éléments en renfort, opéra-tions spéciales, soutien de l’action des troupesau sol à partir de la mer ou évacuation deressortissants menacés, hôpital militaire

que la Marine venait de réceptionner et dontl’admission au service actif n’avait pas encoreété prononcée. « Le bâtiment était en pleinchantier au cœur de l’été. En quelques heures,nous avons dû embarquer les forces de l’armée

de Terre, des vivres pour 650 personnes pourune durée de 45 jours et la moitié de l’équipagealors en permissions », se souvient le CV GillesHumeau, alors commandant en second. De nombreuses solutions ont été trouvéesen conduite, grâce à l’adaptabilité deshommes engagés dans l’opération. Capa-cités de logement et d’alimentation d’unmillier de ressortissants(1) en plus des 650militaires à bord, accueil et interconnexionde l’état-major, capacité de chargement enmatériel et fret humanitaire, projection demoyens aériens… ils ont ainsi prouvé quele bâtiment disposait de capacités bien plusgrandes que celles imaginées à sa concep-tion.« Le bâtiment a aussi démontré des capacitésmanœuvrières et écologiques remarquées.Durant la mission, nous avons opéré sans l’aidede remorqueurs et nous avons procédé auretraitement des déchets courants », ajoute leCV Humeau. Au bilan, 14 000 personnes, dont 10 000 Fran-çais, ont été évacuées lors de l’opération.7 714 personnes l’ont été par la Marine natio-nale (Mistral et Siroco). ®

(1) Trois rotations de 1 050, 1 100 et 1 300 ressortissants.

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LIS TE, HARMATTAN ET CORYMBE

HARMATTAN POLYVALENCE ET COMPLÉMENTARITÉ

La projection de forces dans le cadre del’opération Harmattan s’est déroulée demanière rapide, avec une évolution per-manente du dispositif et des moyens

engagés. La réactivité de l’ensemble de lachaîne des forces a ainsi permis de mettresur pied en quelques jours une force apte àrépondre à la volonté politique.La capacité d’adaptation a également per-mis de faire évoluer le dispositif déployé enfonction de la montée en puissance de lastructure de commandement de l’Otan etdes impératifs tactiques comme les relèvesde bâtiments ou la projection d’un groupe-ment aéromobile…« Depuis deux mois, c’est une performancetechnique, tactique et humaine. Mener detelles opérations dans la nuit noire depuis unbateau en pleine mer, s’infiltrer, faire ce qu’ona à faire et revenir, c’est une véritable per-formance », commentait le général ElrickIrastorza, à l’époque chef d’état-major del’armée de Terre, le 31 juillet 2011 à pro-pos de l’engagement du GAM au-dessus dela Libye, depuis les BPC. L’opération Harmattan a en effet permis devalider la complémentarité du couple groupeaéronaval et aviation basée à terre, et dedémontrer la pertinence du couple BPC-Groupement tactique aéromobile (GTAM)dans la fonction projection de puissance.Il serait cependant vain de vouloir déployerune force aéronavale sans son soutien logis-tique intégré. ®

embarqué, capacité logistique et de mainte-nance aéronautique, les bâtiments en opéra-tion Corymbe ont été engagés à plusieursreprises pour appuyer la force Licorne en Côted’Ivoire.Grâce au pré-positionnement d’un bâtimentamphibie dans cette zone sensible, la Francea les moyens, si la situation l’exige, d’évacuerrapidement ses ressortissants, ainsi que desressortissants étrangers (Resevac). Ce futle cas en 1997 au Sierra Leone, en 1998-1999 en Guinée-Bissau et en juin 2003 auLiberia. ®

Harmattan a souligné la nécessaire interopérabilité interarmées pour les opérations d’entrée en premier et d’action vers la terre.

AMIRAL BERNARD ROGEL, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE.»«

LES INSTALLATIONS DEMAINTENANCEAÉRONAUTIQUE DU BPCSONT PARTICULIÈREMENTBIEN ADAPTÉES.

LE RAVITAILLEMENT À LA MER (COMBUSTIBLES, VIVRES,MUNITIONS, PERSONNEL, RECHANGES) PERMET DEDURER SANS INTERROMPRE LES OPÉRATIONS.

LE TANDEM BPC-GROUPE AÉROMOBILE A PROUVÉ SONEFFICIENCE DE JOUR COMME DE NUIT DURANTL’OPÉRATION HARMATTAN.

PORTE-AVIONS ET BPC, DEUX VECTEURS ESSENTIELS DE LA PROJECTION DE FORCE ET DE PUISSANCE.

Resté 63 jours à la mer, sans toucher terre, le BPC Tonnerre a apporté un renfort de troupesessentiel et discret (…), alors que la logistique par voie aérienne et terrestre était devenue très difficile,voire impossible sans élever le niveau de la crise, ce qui aurait compromis la sécurité de noscompatriotes.

AMIRAL BERNARD ROGEL, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE (AUDITION DEVANT LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA DÉFENSE DU SÉNAT LE 11 OCTOBRE 2011).»

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VIE DESunités

VIE DESunités

La FayetteIRTC SOUS HAUTE SURVEILLANCE1 Face à la piraterie dans le golfe d’Aden, un cou-loir recommandé de transit a été créé en 2008 pouraider les navires civils à naviguer en toute sécurité.La frégate légère furtive (FLF) La Fayette a patrouillédans cette zone en août dernier. Elle avait quitté leport de Djibouti fin juillet pour entamer cinq joursde patrouille dans l’International RecommendedTransit Corridor (IRTC).

900 km sécurisésÉtabli en 2008 dans le golfe d’Aden, ce couloir, long480 miles marins (890 km), assure au commercemaritime international une route sécurisée contreles actes de piraterie. Il est placé sous la surveillancedes navires de guerre de nombreuses nations : Euro-péens, Américains, Indiens, Pakistanais, Australiens,Japonais, Chinois, Coréens ou même Iraniens. Cer-tains escortent des convois constitués de bâtimentsdirectement liés aux intérêts de leur pays, d’autres(Européens et alliés) se voient confiés la responsa-bilité d’une portion du corridor. Celui-ci comprenddeux voies de 5 miles marins de large (9 km) surtoute la longueur. Plusieurs dizaines de navires decommerce de tout tonnage y transitent chaque jour.

Une zone stratégique à protégerPrès de 90 % du commerce mondial est transportépar bateau. La piraterie représente de fait une menacepour le commerce mondial dans son ensemble etplus particulièrement pour les économies qui ensont étroitement dépendantes. Le golfe d’Aden estune des routes maritimes les plus fréquentées aumonde. L’approvisionnement de la France et plusgénéralement de l’Europe dépend très largementdes flux maritimes qui y passent en permanence.Les importations de matières premières et de biensde consommation transitent par cette zone située

La frégate La Fayette, engagée dans l’opération européenne Atalante, a récemment effectué une période de surveillance maritime lelong d’un couloir de transit international. Ce travail de longue haleine vise à limiter les tentatives de piraterie dans le golfe d’Aden.

LA PASSERELLE EFFECTUE UNE SURVEILLANCE PERMANENTE DE LA ZONE.

LE CENTRAL OPÉRATIONS ÉTABLIT LA SITUATION SURFACEEN TEMPS RÉEL.

La frégate ouvre l’œilLors de la mission dans l’IRTC, le central opéra-tions (CO) du La Fayette établissait en temps réella situation surface d’une zone d’environ2 700 km2 ! Il s’agissait d’assurer la protection desnavires de commerce, cibles potentielles des pirateset de déceler toute présence suspecte sur l’eau.Tous les navires de commerce identifiés sont com-parés à la liste fournie par le Maritime SecurityCentre Horn of Africa (MSCHOA). Ce centre,créé à l’initiative de l’Union européenne, entre-tient un suivi permanent des navires. Ces der-niers doivent communiquer des informationstelles que leur taille, la nature de leur cargaisonou leur IMO (la plaque d’immatriculation dunavire). Le CO du La Fayette vérifiait si les infor-mations transmises au MSCHOA concordaientavec ce qui était effectivement relevé par les dif-férents senseurs de la frégate. En cas d’ambiguïté,le CO poussait plus avant ses investigations. L’équi-page pouvait interroger directement le navire ousi nécessaire se rapprocher pour une inspectionvisuelle.Tout indice suspect (incohérence des informationstransmises, absence de réponse aux appels, présencede petits bateaux à proximité…) faisait monter l’at-tention et la tension…

Actes de piraterie moins fréquentsGrâce à ce travail commun entre les différentesmarines et les pays limitrophes du corridor, la pira-terie est contenue dans le golfe d’Aden. Depuis ledébut de l’année 2012, une trentaine d’attaques a étéenregistrée, soit une réduction significative par rap-port à la même période de l’année 2011.®

L’ÉQUIPAGE DE LA FLF LA FAYETTE

entre la Somalie et le Yémen avant de passer par lecanal de Suez. Quelque 20 % des échanges com-merciaux et 12 % de la production mondiale dupétrole brut empruntent cette voie.

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1 Particulièrement innovant et polyvalent, le Caïman Marine est à l’origine d’une mutation pro-fonde de la composante aérienne de la Marine natio-nale. Ses deux missions principales sont le combatnaval (lutte antisurface, lutte anti-sous-marine,contre-terrorisme maritime) et le soutien (sauvetageen mer, assistance aux bâtiments en détresse, éva-cuation sanitaire, logistique navale ou encore trans-port de commandos marine). À l’image de leurs homologues de la flottille 33Fbasée à Lanvéoc, les 87 marins et civils qui consti-tuent l’équipage de cette nouvelle formation auront,dans un premier temps, la tâche d’assurer l’alertesecours maritime régionale sur la façade méditer-ranéenne (Secmar). À terme, la vocation principale de ces appareils estd’être embarqués sur les bâtiments de la Marine. Deux détachements viennent d’ailleurs d’être consti-tués sur la FDA Forbin (31F/Forbin) et sur la FremmAquitaine (33F/Aquitaine). Ils ont pour mission de

permettre à l’état-major de la Marine de valider lapremière capacité opérationnelle lutte antisurfaceembarquée, puis la première capacité lutte anti-sous-marine. Un système de combat qui devraitêtre opérationnel à l’horizon 2013.« J’éprouve évidemment une certaine fierté d’être àla tête d’une si belle unité, au passé si riche, servieaujourd’hui par un équipage motivé et compétent,

commente le capitaine de corvette Frédéric Barbe,commandant de la flottille 31F. Le Caïman est unemachine extraordinaire, dont nous sommes loin d’avoirexploré l’entière étendue des capacités. Je reste pourautant très conscient des immenses défis qui nousattendent : assurer une tenue d’alerte pérenne et assu-rer la formation des équipages dans le domaine par-ticulièrement exigeant du combat naval. » ®

Un peu plus de deux ans après sa mise en sommeil, la flottille 31F renaît le 4 octobre 2012. Après la réactivation de la flottille 33F sur la façade atlantique en décembre 2011, c’est au tour de la façade méditerranéenne de se voir dotée d’une unité d’hélicoptères NH90 –Caïman Marine.

LE SIAé AU SOUTIEN

Les « visites de 600 heures » du Caïman ont été confiées au SIAé (Service industriel de l’aéronautique)qui a toute sa place dans l’environnement du soutien des hélicoptères de nouvelle génération. Celles-ciseront effectuées à l’atelier de Cuers-Pierrefeu. La formation des techniciens s’effectuera au centre deformation interarmées du Luc (CFIA). La Marine attend de ce partenariat une réelle efficience etescompte améliorer les connaissances et compétences techniques de ses marins. L’objectif est en effetde leur donner toute l’autonomie nécessaire aux embarquements et de permettre aux flottilles deconduire leurs missions dans les meilleures conditions.

MéditerranéeLE CAÏMAN EN APPROCHE À LA 31F

À bord des frégates, lesmultiples capacités du Caïmanconstitueront un systèmed’arme majeur et les couplesFDA/NH90 et Fremm/NH90laissent présager une redoutableefficacité militaire. CONTRE-AMIRAL HERVÉ DE BONNAVENTURE, COMMANDANT LA FORCE DE L’AÉRONAUTIQUE NAVALE.

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APPONTAGE DU NH90 CAÏMAN MARINE SUR UNE FRÉGATE LA FAYETTE.

CORDE LISSE D’UN COMMANDO DEPUIS UN NH90 CAÏMAN MARINE VERS UN ETRACO.

CÉRÉMONIE DE RÉACTIVATION DE LA 31F.

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Notre passion nourrit l’imaginaire de la conquête du ciel depuis plus de 60 ans. Fidèles à l’esprit visionnaire de Marcel Dassault, nos 12 000 collaborateurs puisent chaque jour dans leurs rêves d’enfant l’énergie qui attise notre créativité légendaire.

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*Ensemble plus loin

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CHRONIQUEdupersonnel

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Profonde réorganisation dans le service de communication de la Marine. Objectif recherché : optimiser et mieux fédérer les actions de communication afin d’accompagner la Marine d’aujourd’hui en action ; tout en se préparant à intégrer le site de Balard. L’enjeu estbien d’informer le grand public en s’appuyant sur les marins eux-mêmes. Tout cela grâce à des processus simplifiés et robustes.

LE SIRPA MARINE ACCOMPAGNE LA MARINE EN ACTION1 La Marine n’a cessé d’adapter ses moyensde communication, qu’ils soient à usagesexternes ou internes. Expliquer sans relâcheles missions de la Marine est en effet indis-pensable. Ce devoir d’information, qui s’imposeà nous tous, est d’autant plus nécessaire quenos missions se déroulent le plus souvent « au-delà de la zone de baignade et le plus souvent,derrière l’horizon, parfois par grand fonds ».

Le Sirpa Marine : un intégrateur et un démultiplicateur d’effets Pour assurer cette mission d’information, leSirpa Marine s’appuie sur une interaction entemps réel avec nos unités qui opèrent en per-manence sur toutes les mers du monde etdans tous les fuseaux horaires. Il fédère ainsiles actions de communication de la Marine et

s’assure de leur cohérence(1). Il manœuvre pourcela plusieurs moyens : un site internet, l’éditionde Cols Bleus, des réseaux sociaux et l’organi-sation d’événements de relations publiques toutau long de l’année afin de valoriser l’action desunités. Enfin, il se constitue en « numéro vert »de la Marine, répondant aux sollicitations exté-rieures de tout ordre, tout en entretenant descontacts directs et permanents avec le mondemédiatique.

La CMI, point d’entrée unique La cellule de management de l’informationest désormais le point d’entrée unique pourtoutes les sollicitations auprès du SirpaMarine, qu’elles soient internes ou externes,([email protected]). Les contactsdirects vers les cellules ne sont pas pros-

crits, mais doivent rester d’ordre technique(voir adresses internet dans le schéma).

Une organisation en processusLe nouveau Sirpa Marine fonctionne désor-mais selon une ligne d’opération claire. Toutesles demandes reçues par la CMI sont analy-sées par la cellule « Études et prospectives »qui en vérifie la pertinence et la faisabilité. Siles options sont validées, elles sont trans-mises pour exécution à la cellule de produc-tion multimédias et relations publiques. L’ana-lyse et le retour d’expérience sont résolumentpris en compte. La communication fait partiede notre action. Elle s’appuie sur l’ensemblede la Marine. ®

(1) En cohérence avec par exemple la DPMM(SRM, DPMM Info), EMMInfo…

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CHRONIQUEdupersonnel

CONSEILLERS EN RECRUTEMENTCES MARINS QUI RECRUTENT LES ÉQUIPAGES DE DEMAIN

LES CeR EN CHIFFRES

• 165 CeR dans 37 Cirfa• 21 spécialités représentées (85 %)• 14 adjoints recrutement officiers• 1 candidat est reçu au minimum 3 fois

par un CeR

165 conseillers en recrutement (CeR) parcourent les routes de France à la rencontre des jeunes Français afin de recruter les marins dedemain. Focus sur un métier stratégique et pourtant accessible à un grand nombre de marins.

NOUVEAUX CeR EN FORMATION À QUERQUEVILLE.

1 Il est depuis longtemps révolu le tempsdes sergents recruteurs et autres « PressGang » du XVIIIe siècle ! Le métier s’est pro-fessionnalisé et pour la Marine, ce sont165 CeR qui informent, conseillent et orien-tent les jeunes de 16 à 29 ans voulant rejoin-dre les équipages de la Marine nationale.

Un métier ouvert à toutes les spécialités Issus des forces, ces officiers mariniers exercentce métier pendant quatre, voire cinq ans avantde revenir dans les forces. « Il est importantd’avoir des OM et OMS motivés par ce challenge,

mais il est aussi essentiel que ces marins gardentle contact avec les forces. La Marine étant uncorps « vivant » qui évolue sans cesse, il estimportant que les CeR viennent des forces et yrepartent, quitte à nous rejoindre à nouveaucomme chef de Cirfa », déclare le chef du servicede recrutement de la Marine (SRM).

Formation initiale et continue Outre la motivation, facteur essentiel pour unCeR, des bases sont impératives pour appré-hender ces nouvelles fonctions. La formationinitiale s’articule autour d’un stage interarmées,

puis d’un stage spécifiquement Marine pourtous les nouveaux CeR. Une formation continuese poursuit pendant les trois premières annéesd’affectation. Ils doivent se rendre dans un cen-tre d’évaluation, suivre une incorporation dansune école, s’immerger dans les forces pourétoffer leurs connaissances des métiers de laMarine. Pour le chef du SRM, « le discours quenous tenons aux jeunes doit se caler parfaite-ment avec la réalité du terrain. Les CeR sontperformants grâce à des qualités humainesindéniables mais aussi parce que le discoursest juste et vrai. » ®

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CAMPAGNEMÉDIA : PHASE II DU 6 AU26 OCTOBREAprès un lancement àsuccès de la nouvellecampagne de communication enjanvier dernier, lesspots TV (TNT et Satel-lites) ainsi que lesbannières de publicitésur internet reviennentsur les écrans du 6 au26 octobre prochain.Objectif : inviter le plusgrand nombre dejeunes à venir décou-vrir le spectre desopportunités profes-sionnelles que laMarine offre à traversson réseau de Cirfa ou sur le site etremarin.fr, et suciterles vocations dont ellea besoin pour renouvel-ler ses équipages.

1 Qu’est-ce qui vous a motivé pour devenirconseiller en Cirfa ?C’est tout d’abord le challenge que repré-sente cette mission de recrutement, l’auto-nomie dont je dispose ainsi que le goût ducontact, en particulier avec les jeunes. C’estégalement l’opportunité de développer et d’en-tretenir différents réseaux, aussi bien avecl’Éducation nationale, les missions locales etles médias par exemple.

Quelles sont les qualités qui vous semblentnécessaires pour exercer ce métier ?Il faut être très disponible, autonome, poly-valent et inventif. Il faut s’adapter en perma-nence en fonction de ses interlocuteurs, quece soit les jeunes, les parents, mais égale-ment les divers partenaires. Il faut prendreégalement de la hauteur par rapport à saspécialité d’origine et avoir une vision globaleet fidèle des différents métiers mais ausside la Marine et des enjeux de défense. C’esttrès important pour être crédible, tant pourles jeunes que pour l’institution.

Quelles éventuelles appréhensions avez-vousdans l’exercice de votre métier ?Se tromper. Malgré tous les tests et les

fournir à la Marine un jeune inadapté. Maiscela ne représente qu’un très faible pour-centage, la grande majorité des jeunesrecrues revient me voir enchanté et trèsmotivé par leur engagement. Au-delà de l’as-pect gratifiant, je souffle enfin et me dis :c’est gagné ! ®

« CE SONT LES MARINS EUX-MÊMES QUI EN PARLENT LE MIEUX »

Les marins restent les meilleurs ambassa-deurs de la Marine. Rien ne vaut lestémoignages des marins vers leurs rela-tions ou leurs proches pour susciter desvocations. Chacun est invité à relayer quela Marine recrute et forme 3 000 marinspar an.Toutes les informations sur les métiers de la Marine sont sur le siteinternet www.etremarin.fr

LE MT HOURRIEZ EN ENTRETIEN AU CIRFA CHERBOURG.

entretiens qui nous permettent de cernerau mieux un candidat et ses motivations, ilexiste toujours un risque et donc une appré-hension. Je ne suis jamais certain que lejeune va s’adapter à la Marine ou que lemétier choisi répondra exactement à sesattentes. J’ajoute aussi l’appréhension de

TROIS QUESTIONS À…MT DAVID HOURRIEZ RESPONSABLE DU CIRFA CHERBOURG

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CHRONIQUEdupersonnel

DEVENEZ ATOMICIEN DE PROPULSION NAVALE !

ARIA AU SERVICE DES MILITAIRES ET DE LEURS FAMILLES

1 Servir sur sous-marins ou sur le porte-avions vous attire ?Participer à la conduite et la maintenance de l’undes réacteurs nucléaires mis en œuvre par laMarine ou servir dans leur environnement vousintéresse ?L’encadrement et la responsabilité d’une équipevous motive ? Vous avez alors jusqu’au 31 octobre pour vousporter candidat au cours de brevet supérieuradapté de la filière atomicien de propulsionnavale (APN).Pour plus d’information sur la filière APN n’hé-sitez pas à consulter le GNP 0737/12, le por-tail RH, le DPMM INFO n°40 ou contactez

– être volontaire pour servir dans les forces sous-marines pour les candidats de la filière FSM ;

– avoir validé son NFS entre le 1er juin 2007 auplus tôt et le 31 mai 2012 au plus tard(dates incluses).

Pour les marins de la Force d’act ion navale,saisissez cette opportunité d’accélérer votrecarrière et pour ceux des forces sous-marinesde vivre l’aventure des nouveaux sous-marinsbientôt en service dans la Marine ! ®

POUR LES CONTACTER

• PARIS15 rue de Laborde 75008 ParisTél. : 01 53 42 84 47,[email protected]

• TOULON2 rue Masséna – pôle marine accueil –83800 ToulonTél. : 04 94 02 33 96,[email protected]

EN MARS 2012, MME CAMBOURNAC, PRÉSIDENTE DE L’ARIA, RENCONTRAIT L’AMIRAL BERNARD ROGEL, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DE LA MARINE, À L’HÔTEL DE LA MARINE. À DROITE, LE MAJOR LAURENT IGHILAMEUR,CORRESPONDANT DU PE RSONNEL NON-OFFICIER.

1 L’ARIA vient de fêter ses 20 ans :20 années au service des militaires et de leursfamilles !Créée en 1992, l’Association de réflexion d’in-formation et d’accueil des militaires en activitéet de leurs familles a pour ambition d’agir au

domaines, tels que le logement, les gardesd’enfant, la scolarité, l’emploi, la santé. Grâceaux informations recueillies (lors de visites,par courriel, par téléphone), les bénévoles éva-luent les préoccupations des familles et pro-posent des solutions, dans le domaine social,aux autorités civiles et militaires. L’associa-tion assure un rôle complémentaire à l’actionsociale du ministère de la Défense.L’ARIA a deux grands souhaits :– augmenter le nombre de ses adhérents ;– ajouter aux seize antennes existantes de

nouvelles structures dans d’autres ports queParis et Toulon.

www.association-aria.org ®

profit des militaires en activité et de leursfamilles, de tout grade, de toutes les arméeset services confondus.L’association a pour principal objectif d’accueillirles familles de militaires dans leurs nouvellesaffectations, de les informer dans divers

directement le bureau PM2/section ASC/SOUM(7521245 ou 7521818).Pour mémoire, vous pouvez postuler pour cettefilière si vous répondez aux critères suivants :– être SM ou QMT de spécialité Mecan ou

Elect masculin (ou féminin sur PAN) ;– être titulaire du brevet d’aptitude technique

(BAT) depuis deux années ;– avoir moins de onze ans de services au

1er juillet 2013 ;

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LA CYBER-CLASSE C’EST REPARTI !

BREST FORUM EMPLOI DÉFENSE ENTREPRISES

COLS BLEUS®N°3000®13 OCTOBRE 2012®31

VOUS VOULEZ DÉPOSER UNE PETITE ANNONCE DANS COLS BLEUS ?

N’HÉSITEZ PAS !SUIVEZ LES CONDITIONS CI-DESSOUS :Tarifs des permutations (exclusivement réser-vés aux marins) :1 insertion : 7,62 €3 insertions : 18,29 €6 insertions : 25,91 €Toutes annonces confondues, SAUF permutations :3 insertions : 57,93 €CONTACTEZ LE 01 42 92 17 17 ou [email protected] pour envoyer texte de l’annonce et paiement : SIRPA MARINE Cols Bleus2 rue Royale 75008 PARIS (Chèque à l’ordre del’agent comptable de l’ECPAD)

COMLOGMT BS Comlog, affecté à l’École des fourriers,cherche permutation Toulon terre ou embarqué.Contact au 06 59 59 28 90.

SM BS Comlog, affecté Brest terre au bureaucomptable du matériel, cherche permutation Toulon terre ou embarqué, Marseille et Hyères(urgent). Contact au 06 14 66 68 53.

SITELSM BAT Sitel, affecté Comar Ajaccio à compter du 23/09/12, cherche permutation Toulon terre(CIN de Saint-Mandrier de préférence). Étudie toutes propositions. Contact : [email protected]

PERMUTATIONS GECOLLQM1 BAT Gecoll (commis aux vivres), affectémarins-pompiers à Marseille, cherche permutationToulon terre, Hyères ou Saint-Mandrier. Contact au06 76 69 46 10 ou 04 89 09 44 48.

MANŒUVREBAT Manœuvrier, récemment affecté Toulonembarqué, cherche permutation de toute urgenceà Brest et ses environs. Étudie toutes propositions.Contact au 06 86 11 29 68 ou au 06 33 28 03 85, [email protected]

SECIMPM BS Secim, affecté CFPES Toulon, cherchepermutation Toulon embarqué à compter dedécembre 2012. Contact au 06 29 67 26 58 ou [email protected]

1 La cyber-classe a été mise en place parl’état-major des armées (EMA) pour répondreinitialement aux difficultés rencontrées par cer-taines familles de militaires affectés à l’étrangerau sein d’une structure de l’Otan pour scolari-ser leurs enfants. Elle a été étendue depuis jan-vier 2012 à tous les militaires expatriés.Mise en œuvre par le lycée militaire d’Autun ettestée depuis la rentrée 2010, la cyber-classeest reconduite pour l’année scolaire 2012-2013. En fonction des affectations, le lycéenpeut bénéficier d’une scolarité dans un établis-sement français voire dans une école interna-

1 Plus de 1 600 visiteurs sont venus à la ren-contre de 106 entreprises, dont 12 organismesde formation, à l’occasion de la 11e édition duForum Emploi Défense Entreprises de Brest, le25 septembre dernier. Organisée par le PôleDéfense Mobilité de Brest (PDM), cette journées’adresse aux militaires et civils de la Défense,ainsi que leurs conjoints et militaires ayant quittéles armées depuis moins de trois ans. L’objec-tif de mettre en relation entreprises et candidatsen transition professionnelle ou en recherche

d’emploi a été atteint. Conférences et tablesrondes étaient également proposées. La mani-festation, inaugurée par le contre-amiral Du Ché, commandant de la base de défensede Brest-Lorient, en présence du CF Aumont,chef du PDM de Brest, est aujourd’hui reconnuecomme essentielle par l’ensemble des acteursdu tissu économique local et régional.Prochaine édition du Forum Emploi DéfenseEntreprises : le 15 octobre 2013 au Quartzde Brest. ®

tionale sous réserve que les frais de scolaritésoient supportables et que les niveaux etdiplômes aient une équivalence dans le systèmescolaire français. Mais, dans certains cas, leslycéens sont contraints de suivre un enseigne-ment par correspondance car il n’y a tout sim-plement aucune école en mesure d’offrir un pro-gramme scolaire adapté à un coût raisonnable.Ce dispositif(1) de soutien scolaire à distance, indi-vidualisé et gratuit, est complémentaire de l’en-seignement du centre national d’enseignementà distance (inscription obligatoire à titre onéreuxauprès du CNED).

Ouvert aux lycéens des filières S, ES, L et STG,il permet aux élèves de visionner les cours enligne, d’échanger avec les professeurs ou depasser les mêmes examens blancs que leurscamarades scolarisés à Autun. ®

(1) L’attention du personnel intéressé est appelée sur le fait que le nom-bre de places offertes sera fonction de la capacité du lycée militaire afinde conserver la qualité de l’enseignement dispensé.

Inscription i nternet :www.formation.terre.defense.gouv.fr (rubriquelycées de la défense)Mail du lycée :[email protected] internet du lycée :http://lyc71-militaire.ac-dijon.fr

Pour toute information complémentairerendez-vous sur le portail RH de la DPMM : depuis la page d’accueil Intramar / Fonc-tion RH / Portail RH / Politique /Condition du Personnel CPM / Condition devie et de travail / Outre Mer et étranger /Scolarité - cyber classe.

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RugbyLES MILITAIRES RENTRENT LA TÊTE HAUTE

1Quatorze minutes pour vaincre, quatorze minutespour gagner. Le rugby à 7 est un sport alliant rapiditéet force de frappe. La sélection nationale militaire(SNM 7) française s’est rendue pendant une semaineà Denver (États-Unis) à l’occasion du premier tour-noi militaire international de cette discipline. Dispu-tant plusieurs matchs par jour les militaires françaisont su garder le rythme pour obtenir la seconde place,derrière l’équipe de la British Army. Pour le capitaineRichard Labarthe, manager des Bleus, il s’agit d’une« belle performance qui récompense l’investissementdes joueurs et du staff ».

En chemin vers la finaleLa SNM 7 entame le tournoi avec les matchs depoule. Premiers adversaires : la Royal Air Force (nul),les deux équipes de l’Australian Army (deux vic-toires pour les Français) et enfin la British Army(défaite des Français). Dans une seconde poule sedisputait le titre de champion américain entre lescinq équipes d’armées des États-Unis.

En août dernier, la sélection tricolore aterminé deuxième du tournoi internationalmilitaire de rugby à 7. Une performancecommentée de l’intérieur.

L’ADJUDANT CHRISTOPHE DESVAUX, LE SECOND MAÎTRESÉBASTIEN BENASSIS, LE CAPORAL ERWAN GELY, LESERGENT JEAN AGUILAR, LE MATELOT ROMAIN LOMBARD.

Le lendemain la sélection française se mesure auxdeux équipes finalistes américaines. Le match contrele Marine Corps est mené de main de maître. Matchle plus accompli techniquement : 47-0 ! Le publicdu stade ne s’y est d’ailleurs pas trompé en réser-vant une ovation à l’équipe française.

À bout de courseFace à l’US Air force cette belle mécanique s’est quelquepeu grippée. Mais dans les dernières secondes de jeu,le matelot Lombard égalise grâce à une passe au piedet une course folle. Le staff tricolore retient son souf-fle. Drop des 22 mètres en coin et les Français l’em-portent 19-17. « Il était l’un des meilleurs joueurs de cetournoi, si ce n’est le meilleur », se félicite RichardLabarthe.En finale ça se corse. Les deux fois dix minutes n’ontpas permis aux Français de reprendre la main surle jeu. Ils terminent la partie et le tournoi par un belessai, sans influence néanmoins sur le score final(14-64). La remise des prix a consacré cette belledeuxième place mais les militaires français espèrentfaire mieux la prochaine fois. Résumé de cette épopée américaine : un jeu fébrileau début mais plus construit au fur et à mesure. Unbilan de bon augure pour la prochaine saison.®

INFOsport

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DANS LES SEMAINES À VENIRDu 12 au 26 octobre, Nouvelle-Calédonie

Préparation opérationnelle Croix du Sud.

14 octobre, Paris (Île-de-France)La course des 20 km de Paris, organisée par leCluster maritime français.

Du 17 au 21 octobre, MonacoRaid interarmées multinational Monaco Raid.

Du 17 au 29 octobre, Méditerranée Exercice franco-britannique Corsican Lion, dansle cadre de la montée en puissance maritime du CJEF.

Jusqu’au 21 octobre, Versailles (Yvelines)Exposition de Christoff Debusschere (�) à la galerie Anagama.

Du 20 octobre au 11 novembre, Yvetot (Seine-Maritime)Exposition au salon de l’Ayac avec Michèle Battut(�) comme invitée d’honneur.

Du 26 octobre au 12 novembre, Bordeaux (Gironde)

Exposition sur les forces sous-marines.

Du 22 au 26 octobre, Paris (Île-de-France)

Salon Euronaval au Bourget.

27 octobre, Bain de Bretagne (Ille-et-Vilaine)Carrefour Opex 2012 organisé par l’associationdépartementale de l’Union nationale des combattants (UNC) d’Ille-et-Vilaine. Éclairage sur les aspects juridiques relatifs aux opérations extérieures.

27 octobre, Guipavas (Finistère)Forum des métiers de l’aéronautique.

30 octobre, Paris (Île-de-France)Conférence Les mardis de la mer et des Français,« La mer au futur », par l’amiral Bernard Rogel.

6 novembre, Paris (Île-de-France)Conférence Les mardis de la mer et des Français,« Les algues, un futur eldorado pour la France ? »,par M. Bernard Kloareg.

10 novembre, Sable-d’Olonne (Vendée)Départ du Vendée Globe.

13 novembre, Paris (Île-de-France)

Carrefour Emploi Défense Mobilité.

Du 13 au 15 novembre, Lanvéoc-Poulmic (Finistère) Séminaire HEC Entrepreneurs à l’École navale.

14 novembre, Paris (Île-de-France)Conférence les Mercredis de l’Institut océanographique de Paris : « La Comex, cinquante ans sous la mer » par Michèle Fructus.

INFOagenda

Du 16 au 18 novembre, Toulon (Var)Prix Encre marine à la fête du livre.

17 novembre, Brest (Finistère)Cérémonie deprésentationau drapeau aucentre d’ins-truction navalavec les der-nières promo-tions del’École demaistrance etl’École desmousses.

Du 20 au 21 novembre, Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)

Assises de la mer. Escale du Primauguetet intervention du CEMM.

27 novembre, Toulon (Var)Journée du sous-marin 2012.

27 novembre, Paris (Île-de-France)Conférence Les mardis de la mer et des Français,« La plaisance de demain », par M. Jean-FrançoisFountaine.

28 novembre, Paris (Île-deFrance)Prise d'armes du CEMM avec l'intronisation desnouveaux peintres officiels de la Marine.

Du 7 au 16 décembre, Paris (Île-de-France)Salon nautique.

DANS LES SEMAINES À VENIR N’hésitez pas à nous faire part des activités que vous souhaiteriez voir figurer dans cette rubrique. [email protected]

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CRÉDITS PHOTOS ET ILLUSTRATIONS

COLS BLEUS N°3000 13 OCTOBRE 2012

COUVERTURE VINCENT MAUPILE/MN

PAGES 4-5 : SERGE MILLOT/MN

INFO ACTUS PAGE 8 : CEMM AU BMPM : PHILIPE SOLA/MN ; VISITE CEMM NORVÉGIEN : PHILIPPE BÉLINGUIER/MN ; VISITE CEMM CHYPRIOTE : PATRICE DONOT/MN ; VISITE ALFAN À CHERBOURG : JONATHAN BELLENAND/MNPAGE 9 : ECOLE NAVALE : BENJAMIN RUPIN/MN ; ALFOST : MNPAGE 10 : CIN SAINT-MANDRIER : MANUELA TAPON/MN ; OPÉRATION ANTI-POLLUTION : GUILLAUME IZARD/MN ; LA MOQUEUSE : JULIEN GRAZIANO/MNPAGE 11 : PÉAN 12.2 : CHRISTIAN CAVALLO/MN ; TIR AM39 : AXEL MANZANO/MNPAGE 12 : L’ADROIT : MN ; LE GERMINAL : MN ; SSF : CYRIL DAVESNE/MNPAGE 13 : NOBLE MARINIER : EMMANUELLE MOCQUILLON/MN ; GUARDEX : MATTHIEU LEBONNIEC/MN ; MCO CHARLES DE GAULLE : VINCENT MAUPILE/MN

PASSION MARINE PAGES 14-15 : PHILIPPE SOLA/MNPAGE 16 : ALEXANDRE PARINGAUX/MNPAGE 17 : SIMON GHESQUIÈRE/MN ; ANNE-FLORE CABURET ; FRANCK SEUROTPAGES 18-19 : NOLWENN DUPERRAY/MNPAGE 20 : SIMON GHESQUIÈRE/MN ; SIMON GHESQUIÈRE/MN ; PHILIPPE SOLA/MNPAGE 21 : RAPHAEL MARTINEZ/MNPAGE 22 : LIONEL ARDOUIN/MN ; MATHIEU LEBRESNE/MNPAGE 23 : ARNAUD ROINE/EMA ; ARNAUD ROINE/EMA ; ARNAUD ROINE/EMA ; ARNAUD ROINE/EMA

VIE DES UNITÉSPAGE 24 : MN ; SIMON GHESQUIÈRE/MN ; CARTE IDÉPAGE 25 : MN ; STÉPHANE DZIOBA/MN ; STÉPHANE DZIOBA/MN

CHRONIQUE DU PERSONNEL PAGE 27 : INFOGRAPHIE SANDRA CESPEDES/MN ; PATRICK FROMENTIN/MN ; VINCENT MAUPILE/MN ; JOEL TRIANTAFY/MN ; VINCENT MAUPILE/MNPAGE 28 : MN PAGE 29 : BRUNO LE PLANCHAIS/MN ; MN ; MNPAGE 30 : CYRIL COSMAO/MN ; JÉRÔME HARY/MN ; PATRICE DONOT/MN PAGE 31 : ALEXANDRE DUMOUTIER ; YANN LE NY/MN

SPORT : PAGE 32 : DR

AGENDAPAGE 33 : MN ; VANESSA ELIZABETH/MN ; MN

RÉDACTION : 2 rue Royale 75008 Paris ®Tél. : 01 42 92 17 17 – Télécopie : 01 42 92 17 01 ®E-mail : [email protected] – Internet : www.defense.gouv.fr/marine ®Directeur de la rédaction : CF Jérôme Baroë ®Rédactrice en chef adjointe : LV Céline Horlaville ®Secrétaire : Mot Phaëdra-Noor Messoussa ®Rédacteurs et journalistes : Stéphane Dugast ; LV Colomban Errard ;Asp. Margot Perrier ® Collaborateurs : EV (R) Pamela de Montleau ; EV2 (R) Antoine de Surirey ; EV (R) Anne-Sophie Faubert ; LV (R) Anet Sauty de Chalon ®Infographie : Serge Millot ®Directeur de la publication : Capitaine de vaisseau Philippe Ebanga, directeur de la communication de la Marine ®Abonnements : 01 49 60 52 44 ®Publicité, petites annonces :ECPAD, pôle commercial – 2 à 8 route du Fort 94205 Ivry-sur-Seine Cedex – Christelle Touzet – Tél. : 01 49 60 58 56 – Télécopie : 01 49 60 59 92 – Mail : [email protected] ®Conception-réalisation : Idé Édition, 33 rue des Jeûneurs 75002 Paris – Direction artistique : André Haillotte – Secrétaire de rédaction : Céline Le Coq – Rédacteurs graphiques : Bruno Bernardet, Nathalie Pilant®Photogravure : Média Grafik ® Imprimerie : Roto France, rue de la Maison Rouge 77185 Lognes ®Les manuscrits ne sont pas rendus, les photos sont retournées sur demande. Pour la reproduction des articles, quel que soit le support, consulter la rédaction ®Commission paritaire n° 0211 B 05692/28/02/2011 ®ISBN : 00 10 18 34 ®Dépôt légal : à parution ®

bimensuel DE LA MARINE NATIONALE

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