projet d ’exploitation forestiere dans la region de …
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D ’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOC IOLOGIE DEPARTEMENT GESTION
OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE
Mémoire de f’in d ’Etudes pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise Es -Sciences en Gestion
PROJET D ’EXPLOITATION FORESTIERE DANS LA REGION DE
MORAMANGA
Présenté et soutenu par :
RAKOTOVAO ANDRIATSARAMIAFARA Fidimanantsoa Harivelo
Sous la Direction Pédagogique de
Monsieur RALISON Roger Maître de Conférence,
Directeur du Centre d ’Etudes et de Recherches en Gestion
Sous l’encadrement professionnel de :
Monsieur RAKOTOVAO ANDRIANTSARAFARA Arsène
Représentant, Responsable pour l ’Afrique de
VENTURE CAPITAL CONSULTANTS - USA
PROMOTION NY AVO 1998 / 1999
01Juilet 2002
REMERCIEMENT
Ce mémoire de Maîtrise en Gestion est dédié en la mémoire de mes parents et de
mon frère et sœurs.
Primo : Je remercie du fond de mon cœur DIEU L ’ETERNEL TOUT
PUISSANT de m’avoir aidé et donné la possibilité de réaliser ce Mémoire de Maîtrise.
Secondo : Je remercie également toutes les personnes, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce Mémoire.
Tertio : Je remercie particulièrement mon professeur encadreur qui a déployé ses
connaissances et expériences en mon service pour pouvoir sortir ce travail de valeur.
L’encadrement a été vraiment apprécié et sollicité car ce sujet aussi délicat soit-
il est d’une importance particulière, vu sa place dans l’actualité même jusqu’au nouveau
mondial. En effet, le sujet ayant tient à l’environnement au développement durable, aux
ressources naturelles occupe la première place et considéré comme prioritaire pour, les
bailleurs de fonds internationaux.
Prouver par référence-Code-Arrêt-bourses attribuées par la Banque Mondiale
pour des recherches en Gestion Communautaire des Ressources Naturelles.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................................................... 1
Première Partie : VUE GENERALE SUR LE PROJET .................................................. 5
Chapitre 1 : Présentation du projet .................................................................................. 5
Section 1 : Historique du projet ........................................................................................ 5
Section 2 : Caractéristique du projet................................................................................. 7
Chapitre 2 : Etude de marché........................................................................................... 9
Section 1 : Domaine d’étude............................................................................................. 9
Section 2 : Etude de l’offre ............................................................................................. 12
Section 3 : Etude de la demande..................................................................................... 12
Section 4 : Part visée sur le marché ................................................................................ 15
Section 3 : Etude de la demande............................................Erreur ! Signet non défini.
Section 4 : Part visée sur le marché .......................................Erreur ! Signet non défini.
Section 5 : Analyse comparative des prix....................................................................... 17
Section 6 : Mode de commercialisation et de communication ....................................... 17
Deuxième partie : CONDUITE DE PROJET................................................................. 19
Chapitre 1 : Technique de production............................................................................. 20
Section 1 : Temps et personnel requis par poste de travail............................................. 21
Section 2 : Autres données techniques ........................................................................... 21
Section 3 : Liste des équipements et matériels - maintenance....................................... 22
Section 4 : Protection de l’environnement et solutions alternatives .............................. 24
Chapitre 2 : La capacité de production envisagée .......................................................... 27
Section 1 : Description de la production envisagée........................................................ 27
Section 2 : Planning de production et de ventes ............................................................. 28
Chapitre 3 : Etude organisationnelle............................................................................... 30
Section 1 : Organigramme et description des principales fonctions............................... 30
Section 2 : Composition et évolution de l’effectif .......................................................... 32
Section 3 : Charges du personnel.................................................................................... 32
Section 4 : Plan de formation du personnel .................................................................... 34
Troisieme Partie : ETUDE FINANCIERE DU PROJET............................................... 35
Chapitre 1 : Montant des investissements et des comptes de gestion............................. 35
Section 1 : Fonds de roulement initial ............................................................................ 35
Section 2 : Plan de financement...................................................................................... 39
Section 3 : Tableau des amortissements ......................................................................... 41
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes .......................................................... 41
Section 5 : Comptes de gestion....................................................................................... 43
Chapitre 2 : Analyse de rentabilité et Etude de faisabilité.............................................. 44
Section 1 : Compte de résultat prévisionnel ................................................................... 45
Section 3 : Plan de trésorerie .......................................................................................... 46
Emplois ........................................................................................................................... 46
Investissements Incorporels............................................................................................ 46
Ressources ...................................................................................................................... 46
Section 4 : Bilans prévisionnels...................................................................................... 47
Quatrieme Partie : EVALUATION DU PROJET .......................................................... 49
Chapitre 1 :...................................................................................................................... 49
L’évaluation économique du projet ................................................................................ 49
Chapitre 2 : Evaluation sociale ...................................................................................... 51
Chapitre 3 : Evaluation financière ................................................................................. 52
Conclusion ...................................................................................................................... 65
Bibliographie ................................................................................................................. 67
GLOSSAIRE REMERCIEMENT AVANT PROPOS INTRODUCTION
Ière Partie : VUE GENERALE SUR LE PROJET
Chapitre I : PRESENTATION DU PROJET
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE
IIème Partie : CONDUITE DU PROJET
Chapitre I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Chapitre II : LA CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONELLE
IIIème Partie : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : MONTANT DES INVESTISSEMENTS ET LES COMPTES DE GESTION
Chapitre II : ANALYSE DE RENTABILITE ET ETUDE DE
FAISABILITE
IV ème Partie : EVALUATION DU PROJET
Chapitre I : EVALUATION ECONOMIQUE DU PROJET
Chapitre II : EVALUATIOON SOCIALE DU PROJET
Chapitre III : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
AVANT PROPOS
Les communautés rurales de Madagascar dépendent fortement des ressources
naturelles pour leur survie c’est pourquoi la conservation et le développement doivent
être menés de front.
Le problème à Madagascar n’est pas de choisir entre utilisation et non-utilisation
des ressources mais de créer les conditions pour que cette utilisation soit durable.
Ce projet a pour objectif d’apporter une vue synthétique et pratique sur
l’exploitation forestière en particulier au niveau des objectifs stratégiques, de la
conception du projet, de la collecte d’informations, du processus de production ainsi
que du processus de décision d’un projet d’investissement.
L’exploitation forestière se pratiquait par la méthode traditionnelle depuis des
années et des années et jusqu’à nos jours dans la région de Moramanga.
Il vient alors à l’idée de faire exploitation forestière mécanisée en vue
d’améliorer cette profession pratiquée depuis par une méthode traditionnelle.
Ainsi naît, le projet intitulé « Projet d’exploitation frontière dans la région de
Moramanga ».
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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INTRODUCTION Au début du III è Millénaire, deux tendances massives sont à discerner. D’abord,
l’écosystème mondial est menacé par de graves déséquilibres dans la productivité et
dans la distribution des biens et services.
Ensuite, une proportion importante de l’humanité vit toujours dans la misère et,
selon les projections, il faut s’attendre à une augmentation de la disparité entre ceux qui
profitent du développement écologique et technologique et ceux qui n’en profitent pas
cette progression vers des extrêmes de richesse et de pauvreté, qui n’est pas viable à
terme, compromet la stabilité de l’ensemble du système humain et avec lui de
l’environnement mondial.
Madagascar avec une superficie de 530.000 km2 et la troisième île au monde par
la taille. Il est richement doté de ressources naturelles, notamment de produits
minéraux, de forêts, de faune et de flore sauvage et d’une grande diversité biologique.
Mais pour un ensemble de raisons socio-économiques complexes qui se sont développés
progressivement au cours des cinquante dernières années surtout, cette richesse
naturelle, encore largement inexploitée, ne se reflète pas dans la situation matérielle des
Malgaches.
L’environnement fait l’objet d’enjeux politiques, économiques et sociaux. Les
différents acteurs de la société se sont progressivement positionnés sur ce thème et ont
voulu exprimer les résolutions et leurs actions. C’est là qu’intervient le projet
d’exploitation forestière.
L’environnement est un domaine complexe en perpétuelle évolution que tout le
monde ne perçoit pas de la même manière. Ceci implique une gestion de projet
spécifique qui s’articule autour des notions de partenariat, de dialogue, de faisabilité,
d’éthique et de méthodologie.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 2 -
Le projet d’exploitation forestière travaille sur la forêt mais aussi sur le
changement de comportement vis-à-vis de l’environnement, elle doit s’efforcer d’établir
des gestions saines et s’appuie principalement sur des recherches et études
professionnelles en sens large.
L’exploitation forestière préfigure la communication de demain qualifié pendant
un temps de phénomène de mode, elle comporte pourtant de nombreuses
caractéristiques qui font sa spécificité et fonde de pérennité.
En ce qui concerne l ’Entreprise et les collectivités territoriales, ce projet devient
le symbole de leur engagement dans la gestion de la forêt, elle doit s’appuyer sur des
actions concrètes et des outils spécifiques.
L’objectif n’est pas de faire maximiser le profit mais de rechercher un consensus
entre tous les acteurs.
Le facteur temps joue un rôle important, ce projet se construit sur le long terme
car elle touche à la transformation des forêts vis-à-vis de l’environnement et fait appel à
des nouveaux processus de productions s’appuyant sur les évolutions technologiques et
économiques.
Ainsi naît le présent projet intitulé «Projet d’exploitation forestière dans la
région de Moramanga », dont l’objet est la constitution d’une nouvelle entreprise avec
des équipements plus perfectionnés en vue d’améliorer la qualité et la quantité de la
production, ainsi que la gestion des ressources naturelles.
Ce projet présente plusieurs intérêts à savoir :
- l’avantage de (ou des) promoteurs(s) ;
- l’avantage de l’organisme financier par le taux d’intérêt annuel, en cas de
financement ;
- la création d’emploi ;
- le développement économique ;
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 3 -
- l’incitation et la satisfaction des clients nationaux et internationaux ;
- la sûreté des entrées de devises ;
- taxes pour les ressources financières de l’Etat (recettes)
- développement économique et social régional
Quant au choix du projet, la forêt de Beparasy est très étendue et atteignait
jusqu’à 2000 HA exploitables et riche en bois palissandres très recherchés par sa
qualité, meilleur produit typique de la localité de Beparasy point de coupe. Moramanga
serait le point de rattachement, de collecte et de transformation de bois où sera établie
l’installation d’une scierie et à la fois point de vente où la communication routière
amenant jusqu’à Antananarivo est carrossable durant toute l’année. Antananarivo
devient donc un point de vente et de contact avec des diverses firmes. C’est une activité
très rentable, durable et viable pouvant améliorer les conditions et le niveau de vie.
Quoi qu’il en soit, ce projet a des limites car la superficie de la forêt a exploité
aussi étendue qu’elle soit actuellement peut être épuisée de temps à autre. De son côté
aussi, le gouvernement a mis en place une politique sur la gestion des ressources
naturelles préservant la richesse naturelle aussi longtemps que possible pour le bien des
générations à venir ; même si c’est une question privée du promoteur. La problématique
peut se poser sur les différentes conditions imposées par le gouvernement avant
d’entamer une telle activité, pressant la nature à satisfaire les besoins de l’homme. A ce
propos, nous pourrons avancer des solutions adéquates qui peuvent être opérationnelles
et qui peuvent être appliquées par l’entreprise tout de suite.
Comme méthodologie, nous avons suivi de stage. Et pour terminer cette partie
introductive, il s’avère nécessaire de vous présenter le plan de mon mémoire qui se
divise en quatre parties respectivement intitulées.
Dans la première partie de cette mémoire, nous allons développé l’historique et
les caractéristiques du projet. De la même façon, nous allons renforcer l’analyse et le
diagnostic, notamment l’évaluation des besoins, l’étude de l’offre et de la demande et le
mix marketing (les 4P).
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 4 -
La deuxième partie concerne la conduite du projet qui va essayer de montrer les
techniques de production, la capacité de production envisagée et l’étude
organisationnelle.
Dans la troisième partie, baptisée étude financière du projet. Nous allons
évidemment maintenir ce qui fait l’originalité de cette mémoire à savoir :
- Montant des investissements et les comptes de gestion
- Analyse de la rentabilité et étude de faisabilité
Enfin, dans la dernière partie qui regroupe les techniques d’évaluation du projet
qui regroupe, d’une part, l’évaluation économique et sociale et d’autre part, l’évaluation
financière.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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Première Partie : VUE GENERALE SUR LE PROJET
Il est difficile de concevoir un projet qui afficherait explicitement : « nous
utiliserons les ressources naturelles jusqu’à épuisement, et ne sommes nullement gênés
de léguer à nos descendants un patrimoine naturel inutilisable » : l’idée de
responsabilité effectivement exercée, donc de gestion, est bien légitime.
Chapitre 1 :
Présentation du projet
Il est urgent que nous élaborions, adaptions et appliquions des stratégies
forestières qui soient pleinement adaptées, d’une part, aux impératifs de la protection, et
d’autre part, aux besoins des populations, de l’industrie et de l’économie nationale.
Nous allons essayer de montrer dans ce travail quelle est la situation actuelle et
qu’elle avait été l’évolution.
L’évolution de l’exploitation forestière, marqué surtout par le développement
considérable de la mécanisation, a transformé aujourd’hui cette activité en véritable
discipline technique. De ce fait, seule une parfaite maîtrise des techniques d’exploitation
peut garantir la réussite professionnelle d’un exploitant forestier.
Section 1 : Historique du projet
En effet, d’une activité de type artisanal dans un passé qui n’est pas si lointain,
l’exploitation forestière est devenue une activité technique et complexe qui fait appel à
un matériel sophistiqué et à un personnel qualifié, donc très proche des caractéristiques
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 6 -
de toute autre activité industrielle. Parallèlement, le personnel a besoin de bonnes
notions de biologie forestière, afin de ne pas endommager le milieu naturel, ce qui
procure à cette profession un caractère pluridisciplinaire spécifique.
Par conséquent, on peut définir l’exploitation forestière comme un ensemble de
travaux techniques, économiques et d’organisation qui ont comme objet la récolte de
bois nécessaire à l’activité économique, et cela en interaction harmonieuse avec les
impératifs sylvicoles.
Sur ce dernier aspect, il faut remarquer que le développement de la
mécanisation forestière, facteur réel de progrès techniques est tel qu’à l’heure actuelle la
gestion forestière moderne ne peut être menée à bien sans prendre en considération la
concordance des intérêts sylvicoles avec ceux de l’exploitation du bois, ainsi qu’avec
les aspects économiques et environnementaux qui y sont liés. Pour cela, un véritable
partenariat doit s’établir entre tous les acteurs de la filière forêt-bois. Il faut remarquer
aussi que l’exploitation forestière, réalisant la récolte des arbres arrivés à maturité crée
les conditions de la régénération de la forêt, élément fondamental à un bon équilibre
écologique. Les opérations d’éclaircie et d’extraction d’arbres malades sont d’autres
facteurs concourant au même objectif.
Tout ceci nous amène à choisir la Région de Moramanga car elle remplit les
objectifs et les caractéristiques cités ci-dessus.
Ce mémoire intéressera également les gestionnaires forestiers dont l’exploitation
forestière valorise la production et les industriels de la première transformation du bois,
soucieux de la qualité de l’approvisionnement de leurs usines.
Espérons que les connaissances apportées par ce projet fourniront, à tous ceux
qui désirent travailler dans l’exploitation forestière les bases nécessaires pour un travail
à la fois de qualité et performance dans l’intérêt de la forêt et de ceux qui en vivent.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 7 -
Aussi, nous allons maintenant appréhender des caractéristiques de ce projet et de
la forêt malgache.
Section 2 : Caractéristique du projet 14.889.000 HA sont aujourd’hui couverts de bois et Forêt en Madagascar. Les
tendances actuelles concernant la diminution de la biosphère boisée en qualité et en
quantité se traduisent par des nombres éloquents :
- Etendue des forêts :
• 1990 : 15.756.000 HA
• 1995 : 15.106.000 HA
• Moyenne annuelle des changements en % (0.84)
- forêts naturelles :
• 1990 : 15.539.000 HA
• 1995 : 14.889.000 HA
• Moyenne annuelle des changements en % (0.85)
- Sylvicultures
• Etendue en 1990 : 217.000 HA
• Etendue en 1995 : 335.000HA
• Moyenne annuelle des changements en % 8.68
Les caractéristiques : les techniques et économiques
• Le terrain : la portance, obstacles, la pente, la route et
l’aspérité
• Le peuplement : le mode de traitement, la distance de
plantation, la densité
• Les caractéristiques de la coupe : Le type de coupe, la
surface, le diamètre et le volume moyens des arbres exploités, le
prélèvement et la conformation - branchaison des arbres
• Disponibilité et coût du matériel et de la main d’œuvre
• Les exigences du marché et la commercialisation
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 8 -
A Madagascar, plus des 2/3 des concessions d’exploitation forestière ont été
accordées dans les quinze dernières années et sur les 8 millions d’hectares de forêts
exploitables, cinq millions sont en exploitation un million sont en cours de concessions
et deux millions font l’objet d’inventaires pour de futures concessions.
En outre, l’estimation d’une forêt ou d’une parcelle a pour objet d’en déterminer
la valeur pour l’acheter, la vendre, l’exproprier. L’estimation, ou plus généralement le
calcul économique en forêt, a aussi pour objet de vérifier la rentabilité de
l’investissement que représente la forêt et l’efficacité de sa gestion en examinant de
temps à autre la valeur de ce patrimoine.
Enfin, la pris en compte de certaines dépenses et de recettes ainsi que le taux
interne de rentabilité (TIR).
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 9 -
Chapitre 2 :
Etude de marché
9.254.000 de mètres cubes de bois sont exploités entre 1996 et 1998. Le bois est
généralement récolté par un exploitant forestier qui se charge de l’introduire dans les
circuits économiques et industriels. Environ 150 entreprises d’exploitation forestière
assurent la prospection de la ressource, l’achat de bois sur pied, l’abattage, le façonnage,
le débardage et le classement en bois d’œuvres et bois d’industries.
Parmi les 9.254.000m3 exploités, 8.878.000m3 sont destinés au bois de
chauffage, les 376.000m3 sont réservés à la fabrication de pâte à papier et de panneaux
de particules et les 5000 m3 restant sont destinés pour la caisse de bois.
Section 1 : Domaine d’études Il s’agit d’un sujet délicat nécessitant une attention particulière non seulement
sur le point de vue exploitation forestière , mais aussi sur les différentes mesures et
précautions à prendre lors de l’insertion de l’activité, puisque les produits proprement
dits sont de haute et de meilleure qualité.
L’activité d’exploitation forestière est souvent intégrée à celle du sciage : 75%
des exploitations forestières ont une activité de sciage et réciproquement, 83% des
scieries ont une activité d’exploitation forestière.
1.1. Produits étudiés Les produits étudiés concernent surtout les palissandres bois de 2è catégorie
(bois nobles) et bois de 3è catégorie (bois courants)
- Plateaux mi-finis en épaisseur
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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- Plateaux mi-finis alignés en largeur
- Plateaux mi-finis
- Bois dégauchés sur deux faces perpendiculaires
- Plateaux rabotés sur quatre faces
1.2. Zone d’étude Les zones d’étude sont les suivants :
- Forêt de Beparasy : point de coupe
- Moramanga : point rattachement, collecte et transformation de bois, installation
d’une scierie et point de vente.
- Antananarivo : point de vente, point de contact avec des diverses firmes.
1.3. Clientèle cible
Dans cette filière dominée par les entreprises de construction. Nous trouvons
également :
- Des entreprises artisanales de matériels, agricoles, ménages, des fabriques
d’échelles, de jouets en bois …
- Le secteur artisanal de charpentiers et menuisiers.
- Le secteur industriel comprenant des fabriques de panneaux, des menuiseries
industrielles, des fabriques de lamellé-collé.
- Le secteur qui regroupe parquets, lambris …
- La filière Bois-ameublement : une nécessité de reconquérir une bonne place sur
le marché international
- La filière de bois de papier qui regroupe des entreprises très spécifiques : une
industrie lourde qui assure la production de la pâte à papier puis la fabrication de
papier, carton …
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 11 -
Le secteur des papiers-cartons comporte diverses activités, on distingue six
grands produits :
• Le papier-carton
• L’emballage
• Le papier graphique
• Le carton
• Le papier de presse
• Les papiers sanitaires et spéciaux
Il y a notamment les clients nationaux et internationaux et ces derniers
commencent à La Réunion.
1.4. Evaluation des besoins
L’objectif général de la gestion forestière est de satisfaire au mieux les besoins
et les aspirations actuelles et futures des hommes en produits (bois d’œuvres, bois pour
l’industrie, la trituration …).
Notre analyse doit donc s’efforcer de qualifier puis d’évaluer et de quantifier
tous ces besoins :
- Besoins prévisibles à court terme et à moyen terme
- Besoins possibles à plus long terme telles qu’ils peuvent être envisagés par une
projection des tendances évolutives ou des inflexions constatées ou supposées.
Les immenses incertitudes qui pèsent sur les prévisions à long terme doivent
généralement conduire à s’orienter vers les produits les plus polyvalents et à
préserver toutes les potentialités quant aux services qui pourront être demandés à la
forêt (elles doivent encore conduire à réviser fréquemment les prévisions pour les
rajuster en fonction des évolutions constatées).
Ces bois sont des besoins utilitaires partout où il y a l’homme. Les besoins
augmentent de temps à autre.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 12 -
Section 2 : Etude de l’offre Principaux concurrents : 3 ou 4 principaux concurrents
Ancienneté, taille, chiffres d’affaires, part de marché, caractéristique de leurs
produits, agressivité commerciale.
Volume total et évolution de l’offre
Progression annuelle
Etant donné, la conjoncture nationale, au niveau de recensement de données
statistiques nous n’avons pas pu obtenir des données concernant.
Les trois ou quatre principaux concurrents, leurs anciennetés, leurs tailles, leurs
chiffres d’affaires, leurs parts de marché, les caractéristiques de leurs produits et
leurs agressivités commerciales.
2.1. La concurrence
A Moramanga, il n’existe pas les points de vente de bois ou marchands de bois.
Donc pas de concurrent. Pour Antananarivo, nos marchandises sont très recherchées en
matières de bois palissandre de par sa meilleure qualité typique de la localité de
Berapasy.
Section 3 : Etude de la demande Pour chaque essence présente ( ou susceptible d’être utilisée ), les questions
suivantes doivent être examinées :
- Catégories de produits et usages en fonction des dimensions et des critères de
qualité ; fourchettes de prix constatées par catégorie, montrant l’influence des
critères de qualité.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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PLATEAUX 2è Catégorie 3è Catégorie 4è Catégorie 5è Catégorie CUBAGE TOTAL
N°1 = 300 Ha 3.168,000 4.072,800 2.168,400 678,800 10.088,000 N°2 = 200 Ha 1,040,000 2.156,360 2.048,600 431,360 5.676,320 N°3= 250 Ha 2.344,760 3.862,680 1.237,180 540,000 7.974,620 N°4 = 175 Ha 1.088,900 2.145,700 816,060 551,680 4.602,340 N°5 = 150 Ha 1.390,040 3.268,760 1.239,920 653,700 6.552,420 N°6 = 350 Ha 2.719,720 3.913,200 1.145,320 670,800 8.449,640 N°7 = 325 Ha 1.870,000 2.936,760 3.159,000 882,260 11.645,460 N°8 = 250 Ha 1.818,880 2.936,760 720,200 469,220 5.945,060 Total I = 2 000Ha 15.430,300 28.091,060 12.534,680 4.877,820 60.933,860 Rend / Cat / Ha 7,715 14,045 6,267 2,438 30,466 % / Cat / Ha 25,32 46,10 20,57 8,10 100
• Production moyenne annuelle de troncs d’arbres 9,254 en milliers m3 Evolution en % 19,5 • Production de bois de chauffage 8,878 en milliers m3 Evolution en % 28,0 • Produits de rondins de bois à destination de l’industrie en 1996-1998 376 en milliers de m3 Evolution en % 53,4 • Caisse de bois 5 en milliers de m3 Evolution en % 20 • Papier 4 en milliers de tonnes
Evolution en % 62
• Commerce des produits issus de l’exploitation forestière
Valeur des importations en million de dollar
9,3 en 1996-1998
Valeur des importations en million de dollar
6,0 en 1996-1998
- Relations entre les dimensions et les prix moyens constatés, la courbe exprimant
l’évolution du prix en fonction du diamètre.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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- Volume minimal d’un lot susceptible d’être commercialisé sur pied, par
catégorie de produits pour les petits bois, volume minimal à l’hectare susceptible
d’être commercialisé sur pied.
- Influence des conditions d’exploitation (Pentes, roche, montagne) et des
conditions de débardage (piste, câble, distance à la route) sur les prix et sur les
volumes minimaux exploitables.
- Etat de la concurrence : rayons d’approvisionnement des principaux acheteurs
(en fonctions des catégories des produits)
3.1. Situation globale de la demande
La demande est en constante évolution car elle est liée aux progrès des
techniques d’exploitation, transport et de transformation des bois, ainsi qu’à l’évolution
des besoins et des usages et au développement des matériaux concurrents.
Les enjeux de ce projet d’exploitation forestière se situant pour une grande part
dans le long terme, il doit encore s’interroger sur les possibilités d’évolution à long
terme ; quels sont les scénarios les plus probables ? Quels sont notamment les critères
de qualité qui semble devoir perdurer et assurer dans le futur, avec un maximum de
chance, l’utilité des produits ?
On obtient plusieurs demandes à savoir :
- Marché direct avec les clients professionnels :
* Marchands de bois
* Menuiseries
* Ebénisteries
- L’ouverture d’un point de vente est projetée à Antananarivo. Ce point servira
d’antenne de représentation pour les contacts avec les clients.
- Vente de bois à l’extérieur (exportation)
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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3.2. Données statistiques
NON DISPONIBLE DU AUX PROBLEMES DES CONJONCTURES NATIONALES
Section 4 : Part visée sur le marché Il est utile de mettre en exergue les stratégies :
- Elargissement du marché
- Nouveaux créneaux
- Positionnement sur le marché
- Production totale en valeur
- Evolution - évaluation
- Etude du marché $
- Prix - Produits - Promotion - Distribution - Marketing Mix
Quatre offres
Elargissement du marché
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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4.1. Situation actuelle du Marché Pas de monopole - Exploitation traditionnelle - Manque de moyens de
distribution - technique - infrastructure.
L’état actuel du marché des boiseries démontre qu’à Madagascar, la politique
écologique de protection de l’environnement, l’engagement de l’Etat pour défendre la
faune et la flore. Nous ne disposons pas des chiffres exacts au niveau du recensement
des données et de leur mise à jour.
Problème : Leader dauphin attentiste suiveur
4.2. Part de marché couvert par le projet
L’objectif est défini par une période de deux ans mais un suivi et une évaluation
est nécessaire pour connaître les ratios de rentabilité et les indices.
Le but est de couvrir le marché national à 45% de la production et 55% destinés
à l’exportation :
Un tableau montrant les productions de bois, chiffres d’affaires, pourcentage,
volume en m3.
Protection de l’environnement, conjoncture national et international, convention
et réglementation
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
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Section 5 : Analyse comparative des prix
L’analyse des prix nécessite une connaissance approfondie des données et des
informations sur le prix.
Recherche information exécution analyse finalité
Feed back
Depuis 5 ans , les prix sont restés constants et la vente se fait par plateaux de : *4 m à 120 000 FMG *2 m à 90 000 FMG
Section 6 : Mode de commercialisation et de communication Destination des produits
Pour conduire leur sylviculture, les producteurs des bois doivent commercialiser
les divers produits issus de leurs forêts. Cette commercialisation se fait soit directement,
soit indirectement par le biais de coopératives, groupement, qui jouent alors sur le plan
commercial un rôle de négociant, soit des industriels transformateurs de la matière
première.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 18 -
6.1. Mode de commercialisation ( avec conditions de ventes )
- Destination des produits : ventes
- Objet de la vente : bois rond, bois sur pied
- Procédure de vente : les contrats d’approvisionnement, les pré-ventes, appels
d’offres
- Modalités de fixation des prix : prix en bloc (total d’un lot), prix à l’unité de
produits (calcul en m3, stère, tonne)
- Modalités de livraison : immédiate, différée, étalée sur plusieurs années
- Le cahier de charges : clauses générales, communes, particulières
6.2. Mode de communication Marketing : stratégie objectifs moyens Recherche commerciale
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 19 -
Deuxième partie :
CONDUITE DE PROJET
Comme tout processus de production, l’exploitation forestière est composée
d’une succession de travaux qui habituellement se repartissent en trois grands groupes.
- bûcheronnage
- vidange des produits
- travaux sur une aire de dépôt
Structure du processus de production
PROCESSUS GROUPE OPERATION OPERATIONS
EXPLOITATION Bucheronnage
Abattage Ebranchage Ecorçage En forêt façonnage Tronçonnage Empilage Mesurage - cubage Traitement de rémanent
FORESTIERE Vidange Débrochage Débardage
Manutention du produit Découpe - tri ...
Travaux sur aire de dépôt
Traitement de préservation
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 20 -
Chapitre 1 :
Technique de production
- Implantation géographique
* Localisation
* Choix d’implantation
* Processus de production
* Capacité de production
TECHNIQUE
Implantation Géographique 1. Localisation
Forêt exploitable de 2000Ha, dans le Fokontany de Manakara Est, Commune
Rurale de Berapasy, Fivondronampokontany de Moramanga, Faritany de
TOAMASINA, piste praticable en voiture tout terrain de Moramanga du dépôt de
réception et de stockage.
2. Raison de choix d’implantation Répond à notre besoin comme suit :
- Forêt exploitable contenant ces bois ci-dessus énumérés
Processus de production - Bois abattus, coupés en grume, sciés en plateaux par machine déligneuse.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 21 -
Section 1 : Temps et personnel requis par poste de travail
L’organisation « c’est l’esprit des dispositions, méthodes, moyens qui
permettent d’obtenir la meilleure productivité du personnel, des matériels, des capitaux
et des inventions avec un coût minimal et le maximum de satisfaction pour tous les
intéressés (personnel, clients, actionnaires).
Intervention du prix unitaire en fonction de la production annuelle
Prix de revient annuel divisé par :
=
Section 2 : Autres données techniques
- Nombre de jour / mois : 21.5
- Nombre de mois / an : 10.75
- Nombre de jour / an : 230
- Nombre heures par jour : 8h
- Nombre d’heures offertes par an : 1840
- Taux d’utilisation de matériel : 0.70
- Nombre d’heures machines par an : 2200h à 2300h
- Nombre de km par an : 60.000 à 70.000km
- Consommation carburant 45l par 100km
- Lubrifiants : huiles mécaniques ( 300l /an ) ; hydrauliques ( 250l /an ) ; graisse (
150kg/ an )
- Pneumatiques
- Entretien, réparations taux annuel : 40% de l’amortissement par an
Nbre de jours travaillés par an
Nbre d’heures travaillés par an
Production Annuelle
Nbre de kilomètres travaillés par an
Journalier
Horaire
Unitaire
Kilométrique
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 22 -
Section 3 : Liste des équipements et matériels - maintenanc e Les buts de cette analyse technique sont établis si le projet est techniquement
réalisable et d’évaluer ses impacts sur les équipements et les installations de
l’Entreprise.
3.1. Liste des équipements et matériels
la scie à chaîne : Energie d’un moteur thermique, électricité ou
pneumatique
- les accessoires de bûcheronnage :
• les outils d’abattage et de fente :
¤ la hache
¤ la serpe
¤ les coins
¤ le levier d’abattage
¤ le treuil à main
¤ poulie de renvoi avec sangle
¤ la pince de manutention
¤ le crochet de manutention
¤ le tourne-bille
¤ le sapée (sapie)
¤ le mètre à pointe
¤ le mètre ruban à ré-enroulement automatique
• les outils de marquage
¤ marteau numérateur
¤ marteau pour agrafage de plaquette plastique et métallique
¤ craie forestière, bombe aérosol de peinture, tube à bille de peinture
- la vidange des bois
• la débusqueuse à câble
• la débardeuse
• les tracteurs agricoles en exploitation forestière.2.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 23 -
3.2. Maintenance des équipements
C’est l’ensemble des opérations ayant pour but :
- de maintenir les machines en état de marche avec une productivité normale
- de prolonger leur existence pour le pay-back
- et par là d’en diminuer le prix de revient
Ces opérations de maintenance comprennent :
- l’entretien préventif
- la réparation
- le dépannage
- l’approvisionnement en carburant , huile et pièces de rechanges .
On peut y ajouter la formation du personnel, tant le facteur humain est important
dans la productivité et les coûts de machines :
- organisation du personnel
• intervention du mécanicien
• contrôle du responsable d’exploitation
- organisation matérielle
• outillage
• rechanges
• carburant
• atelier, dépôt, magasin
• liaison entre conducteur exploitant SAV
• établissement d’un calendrier d’entretien périodique
- la disponibilité et le taux d’utilisation des machines
Connaître les heures productives d’une machine permet de les comparer aux
prévues d’utilisation ou des heures offertes
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 24 -
La disponibilité dépend :
- de la machine ( fiabilité et facilité d’entretien )
- des hommes : conduite, bon entretien préventif, qualité et rapidité des
réparations, approvisionnement, choix des coupes et des méthodes de travail
Section 4 : Protection de l’environnement et solutions alternatives (reboisement) pour prévoir le développement durable
Si Madagascar est globalement considéré comme un sanctuaire de la nature pour
la planète, les trésors fabuleux de sa faune et sa flore sont surtout concentrés dans sa
partie orientale dans les territoires recouverts de forêts tropicales humides.
Certes, sachant que l’exploitation abusive du bois, le défrichage incontrôlé par le
feu menacent la forêt et par conséquent l’homme et toute la nature, les efforts de
protection du milieu vital engagés par le Gouvernement, les organisations nationales et
internationales se concentrent donc aujourd’hui sur la protection du sol, WWF se
préoccupe de la protection des forêts dans l’ensemble du pays. Par ailleurs, un vaste
programme d’éducation et de sensibilisation au problème de la forêt est mené auprès
des populations dans tout le pays.
L’environnement étant un système formé par les êtres vivants (hommes,
animaux, plantes) et par les facteurs non vivants (eau, sol, air, climat, lumière) qui sont
interdépendants, ce système doit être protégé, conservé et développé. L’environnement
malgache recèle une très grande diversité des paysages et de climats qui permettent tous
les types d’agricultures. La diversité biologique de Madagascar est unique au monde,
elle résulte de la séparation de l’île du continent africain et de millions d’années
d’évolution de sa flore et de sa faune dans l’isolement. La forêt a un rôle important aussi
dans les régularisations des cycles de l’eau. A l’origine, Madagascar fut qualifier de
« grande île verte », parce qu’elle était très boisée. On estime que jadis 80% de la
superficie du pays étaient boisés. Aujourd’hui on tend à parler d’île rouge à cause de la
déforestation. Dans les années 50, la forêt tropicale humide de la Cote Est est encore
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 25 -
pratiquement intacte. Au début des années 70, des signes de déforestation sont
enregistrés. Puis d’année en année, les photos des satellites font état de la disparition
galopante de la couverture boisée. Si cette destruction se poursuit, à raison de
200 000ha de forêt incendies par an. A cet égard, il est urgent que Madagascar dispose
de plus vastes aires protégées reliées les unes aux autres pour garantir la survie aux
végétaux, aux animaux et bien sûr à l’homme. Il y a donc actuellement à Madagascar 11
réserves naturelles, 5 parcs nationaux, 23 réserves spéciales et une réserve de biosphère
de l’UNESCO. Toutes ces zones protégées et ces parcs nationaux sont administrés et
surveillés par les autorités malgaches avec le concours de WWF. A Madagascar, les
aires protégées ont entre 520 et 152000ha de surface. Leurs superficie totale est de
1174782ha, c’est-à-dire, 2% de la surface du pays.
Toutes ces mesures de protection ne suffisent pas si l’on ne connaît pas les
causes de la destruction de la nature. Celles-ci sont toujours les mêmes : l’extension des
surfaces cultivées de pâturages, le déboisement, la production de charbon de bois, qui
suivent inexorablement la croissance galopante de la population. Si l’augmentation
annuelle de la population qui oscille actuellement entre 2,8 et 3% se poursuit, dans 25
ans le pays devra nourrir deux fois plus d’habitants. Il est évident que la pression
démographique sur la forêt augmente de temps à autre. C’est la raison pour laquelle le
programme de protection de la nature a été intégré à un Plan d ’Action Environnemental
(PAE) plus général, que le Gouvernement réalise ou veut réaliser, en collaboration avec
la Banque Mondiale et des organisations internationales. Dans ce programme, la lutte
contre la pauvreté, contre l’émigration, l’amélioration de l’infrastructure sociale et
l’assainissement général de l’économie occupent une place aussi importante que la
protection de la nature. La protection des bases vitales nécessite d’énormes moyens
techniques et financiers. A Madagascar, une collaboration internationale est urgente et
indispensable en raison de la diversité biologique de l’île qui constitue un trésor pour
l’humanité entière. Dans ce domaine, les projets menés par le WWF et la Direction
Suisse pour la coopération au développement et à l’aide humanitaire sont exemplaires
« Il est impossible de compter sur un succès durable dans le combat pour le maintien
des bases vitales de la vie dans une bonne éducation à l’environnement et sans efforts
de protection au niveau local, régional et national ».
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 26 -
Dans les aires protégées pilotes, la population locale doit être formée à une
meilleure exploitation du milieu naturel.
Il y a notamment le Projet d’Appui au Reboisement Villageois (PARV), la
Coopération s’engage sur de nouvelles voies de collaboration au développement. Dans
la région de Sisaony par exemple, à 20km au Sud d’Antananarivo, les populations de
quelques villages sont associés aux travaux de reboisement. Le Projet couvre 110km2 et
se déroule dans une région peuplée d’environ 11.000 habitants. C’est le premier projet
de reboisement de ce genre, préparé à partie de 1983, par les autorités malgaches en
étroite collaboration avec les populations concernées. Le programme s’est fixé pour
but : le reboisement de 1500ha de forêts mélangées pour la protection de la région de
Sisaony et pour la production de bois d’œuvre et de feu (approvisionnant les villages et
la capitale) : l’amélioration des rapports entre l’homme et la forêt par des activités
éveillant la conscience de l’écologie et le renforcement de l’autonomie des populations
par leur participation aux travaux forestiers locaux. Depuis le début du Projet en 1984,
plusieurs centaines de milliers d’arbres ont été plantés, plus d’un millier de faucilles et
une centaine de classes d’écoles participant à cette entreprise Professionnelle située à
60km de Morondava avec le projet de la DDA le Gouvernement a mis 10 000 hectares
de forêt vierge à la disposition du Centre. Ce Centre s’occupe d’exploiter ce massif
forestier de reboisement et la végétation naturelle de la forêt doivent permettre la
conservation de la surface boisée. Les arbres abattus sont découpés dans la scierie du
centre et vendus sur la Côte Ouest. Ce projet emploie une cinquantaine d’ouvriers
malgaches et reçoit une trentaine de stagiaires forestiers par an. Un nouveau projet de la
DDA s’est développé à partie de celui de Morondava, il est réalisé par
l’intércoopération.
La forêt est considérée comme réservoir très connu et subsiste, il faut la
protéger. A l’avenir, les forêts doivent être reliées entre elles par des couloirs boisés,
pour préserver la diversité des plantes et des animaux pour le plus grand bien de
Malgaches.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 27 -
En effet, l’interdépendance et la liaison de forêts remplissent les besoins d’une
autre activité dans d’autres régions. Exemple : la protection des bassins versants
constitués par la forêt de Marojejy garantit la pérennité de la production rizicole de la
cuvette d’Andapa. La montagne d’Ambre constitue le seul réservoir d’eau pour tout
l’extrême Nord de Madagascar.
Chapitre 2 : La capacité de production envisagée
Deux lignes de produit seront proposées aux clients. D’une part, il y aura les
bois de 2è catégorie et d’autre part , il y aura les bois de 3è catégorie .
Section 1 : Description de la production envisagée
Capacité de production
On constate qu’un tronçonneur est en mesure de couper 25 grumes par jour. En
recrutant les tronçonneurs et si l’on admet qu’ils travaillent 20 jours ouvrables et
facturables par mois, la production serait donc :
4 x 20 x 25 = 2.000 grumes par mois
laquelle serait repartie de la façon suivante :
1.500 grumes de la 2è catégorie
500 grumes de la 2è catégorie
20m3 de bois usinés par jour, soit environ 400 plateaux par jour :
- Plateaux de 3m
- Plateaux de 4m
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 28 -
Section 2 : Planning de production et de ventes
Année Catégorie T % Production mensuelle Production annuelle 2è 156,25m3 1875m3
I 3è 52m3 625m3
2è 130% 360m3 4320m3 II
3è 269% 140m3 1380m3
2è 25% 450m3 5400m3 III
3è 7% 150m3 1800m3
2è 30% 319m3 3835m3 IV
3è 253% 380m3 4565m3
2.1. Volume de production de la première année
Produits M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12 Total 2è Catégorie - - 30 45 75 150 150 225 300 300 300 300 1 875 3è Catégorie - - 10 15 25 50 50 75 100 100 100 100 625
2.2. Planning de production et de vente sur 4 ans
Année Catégorie Production mensuelle Production annuelle
I 2è 3è
300m3 100m3
----------- 400m3
3 600m3 1 200m3
-------------- 4.800m3
II 2è 3è
360m3 140m3 ---------- 500m3
4 320m3 1 680m3
-------------- 6 000m3
III 2è 3è
450m3 150m3
------------ 600m3
5 400m3 1 800m3 ------------ 7 200m3
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 29 -
2.3. Planning de ventes sur 4 ans
Années Catégorie Prix de vente unitaire
Volume m3 Taux Chiffre d’affaires
I 2è 3è
2 200 000 1 600 000
1 875 625
- -
4 125 000 000 1 000 000 000
II 2é 3é
2 200 000 1 600 000
4 320 1680
130% 168%
9 504 000 000 2 668 000 000
III 2è 3è
2 200 000 1 600 000
5 400 1800
25% 7%
11 800 000 000 2 880 000 000
IV 2è 3è
2 200 000 1 600 000
3 835 4 565
- 30% 253%
8 437 000 000 7 304 000 000
N.B : Prix de bois rendus de Tananarive
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- 30 -
Chapitre 3 :
Etude organisationnelle
Il paraît facile d’augmenter la production et d’accroître simplement les moyens
en hommes et en matériels mais si les prix doivent baisser pour attirer les clients c’est la
productivité qui doit s’élever :
Section 1 : Organigramme et description des principales fonctions
1.1. Organigramme
DG
Contrôle de Gestion
Secrétariat de Direction
Direction Commerciale
Dept Mark Relations Clients SAV
Direction Technique
Responsable Financier Administratif
Trésorerie Comptabilité
Admin
Responsable d’Exploitation Responsable maintenance Entretien Matériel
Bûcheron Salarié Conducteur d’Engin
Ouvrier Mécanicien
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 31 -
La structure globale :
- Le centre opérationnel : les opérateurs, ouvriers, les exécutants
- Le sommet stratégique : les cadres, les agents de maîtrise
- La technostructure formée d’analystes, spécialistes et de contrôleurs
Le secteur logistique : service de ressources humaines, recherche et développement, et
réception - accueil - secrétaire.
1.2. Description des principales fonctions
- Coordinateur de projet 1 : Gestionnaire de toutes les opérations et des décisions à
prendre au niveau des objectifs et des stratégies de l’ entreprise .
- Responsable Administratif et Financier 1 : régularisation des comptes et organisation
du personnel
- Service Administratif et du personnel 1
- Service Comptabilité et Trésorerie 1
- Contrôle de Gestion : Auditeur - Contrôle Interne - Evaluation
- Responsable Marketing et Commercial 1 : Stratégie, planification et objectif de l’
entreprise
- Service Marketing : Prix, produits, promotion, distribution, concurrence,
stratégie, marché visé (1)
-Service Commercial : relation publique (clients, fournisseur, SAV, prix de
commande)
- Directeur technique 1: contrôle au niveau de la productivité et de la coordination des
opérations
- Responsable : Maintenance, entretien, matériel,
- Dispose : ouvrier (2) et mécanicien (2)
- Responsable exploitation 1: contrôle des qualités et exécution des tâches
* Bûcheron (+ 4)
* Dépôt & conditionnement magasinage (salarié) (2)
* Conducteur d’énergie (tracteur, debardeuse, …) (4)
- Secrétaire de direction (1)
Accueil, réception, secrétariat
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- 32 -
Section 2 : Composition et évolution de l’effectif
La société est composée de :
• 7 cadres supérieurs
• 4 cadres moyens
• 9 agents de maîtrise
• 7 ouvriers spécialisés
De plus, pour maintenir le développement du capital humain, il est nécessaire de
faire une analyse prévisionnelle de l’évolution de l’effectif.
La conception, l’animation et contrôle de la stratégie sociale ( politique des
salaires et de rémunération )
• Analyser les besoins futurs de recrutement
• Evaluer les performances et les potentiels du personnel
• Gestion de carrières : affectation, promotion, mutation, recrutement
• Plan de recrutement et de création d’une nouvelle poste à court et moyen
terme et à long terme : responsable ressources humaines, contrôle de
qualité, économe, séparation entre service administratif et financier …
Section 3 : Charges du personnel
Chacun sait que le salaire est soumis à différentes charges sociales et fiscales
obligatoires et facultatives fréquemment actualisées en raison de la variabilité de taux et
surtout des assiettes de calcul (plafond)
De plus, la politique de rémunération peut être conçue comme un processus
d’échange de transaction. Mais également, elle exerce le plus grand nombre
d’incidences directes et indirectes sur l’entreprise.
La masse salariale représente la somme des rémunérations et des charges
sociales et permet ainsi d’obtenir le total des charges du personnel.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 33 -
Application de la législation en vigueur pour le temps de travail.
641 : Rémunération du personnel : salaires, appointements, congés payés, primes et
gratification, indemnités et avantages
645 : Charges sociale : cotisations patronales et salariales
647 : Autres charges sociales : Médecine du travail, pharmacie, hygiène et sécurité
631 : Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunération (impôts)
633 : impôts, taxes et versements ( autres organismes ) : allocation logement, transport,
formation professionnelle *
- coordinateur de projet 1 = 1200.000 Fmg/mois
- Responsable administratif et financier 1 = 1 000 000 Fmg/mois
• Service administratif et du personnel 1= 800 000 Fmg/mois
• Service comptable et trésorerie 1 = 800 000 Fmg/mois
- Contrôle de gestion : auditeur - contrôle interne - évaluation 1 ⇒
900 000 Fmg/mois
- Responsable marketing et commercial = 1 000 000 Fmg/mois
• Service marketing : prix, produits, promotion, distribution, stratégie et
politique commerciale 1 = 700 000 Fmg/mois
• Service commercial : Relation publique (clients, fournisseurs, SAV, prise
de commande, encaissement et décaissement et crédits) 1 =
700.000 Fmg/mois
-Direction technique 1= 1 000 000
• Responsable maintenance, entretien ,matériel et intendance 1 =
600 000 Fmg/mois
• Dispose : 2 ouvriers et 2 Mécaniciens =
350 000 x 4 = 1 400 000 Fmg/mois
- Responsable exploitation : 900 000 Fmg/mois
* Bûcheron : 4 = 300 000 x 4 = 1 200 000 Fmg/mois
* Dépôt – conditionnement – magasinage 2 = 320 000 x 2 = 640 000 Fmg/mois
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- 34 -
• Conducteur d’engin (tracteur, debardeuse , débusques) 4 =
3 500 000 x 4 = 1 400 000 Fmg
-Secrétaire de direction : accueil, réception, secrétariat 1 = 310 000 Fmg/mois
Section 4 : Plan de formation du personnel
La formation constitue un aspect important de la gestion des ressources
humaines et cela pour trois raisons essentielles :
- Principal moyen pour satisfaire les impératifs économiques du projet
• permet d’améliorer les performances du personnel au niveau de
rentabilité du projet
• pérennité du projet
• croissance pour l’évolution qualitative et quantitative du projet
- Le moyen de satisfaction des besoins de connaissance, d’épanouissement et de
promotion ;
- La troisième raison pour satisfaire l’obligation légale en donnant chaque année
une formation minimale aux salariés avec un budget de 3% des salaires bruts
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 35 -
Troisieme Partie : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
De nombreuses études ont mis en lumière la nécessité pour une entreprise de
rentabiliser ses investissements. Il est clair que la rentabilité obtenue doit être conforme
aux attentes du marché sinon la réputation et la valeur de l’entreprise en seront
affectées.
Chapitre 1 : Montant des investissements et des comptes de ge stion
Les investissements comprennent l’acquisition de toutes les machines
nécessaires pour l’exploitation ainsi que les matériels et fournitures de bureau. Les prix
des matériels à acquérir se trouve en annexe 1.
Le paiement concerne aussi les fonds de roulement d’exploitation. Pour
démarrer les activités, le fonds de roulement nécessaire est estimé à trois mois de
charges d’exploitation.
Section 1 : Fonds de roulement initial Les états financiers prévisionnels montrent les aspects financiers du projet. Il
faut noter que ces états ne prennent pas en compte les remboursements et intérêts des
emprunts car les conditions ne sont pas encore fixées. Ces états montrent la rentabilité
financière du projet et sa capacité d’auto-financement.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 36 -
Tableau de fonds de roulement initial
Charges M1 M2 M3 - Rémunération du personnel - Charges sociales - Patente - Redevances forestières - Redevances territoriales - Location terrain - Location bureau - Eau et Electricité - Voyage et déplacement - Redevance téléphone - Fourniture de bureau - Tronçonnage - Débardage - Frais de transport des grumes - Maintenance des équipements - Vidange moteur traiteur - Remplacement filtre à gas-oil - Remplacement filtre à l’huile - Lubrification machine à bois - Pièces de rechange matériel - Dotations aux amortissements
14 550 000 2 619 000
197 161 2 342 663
75 000 400 000 300 000
1 500 000 240 000 350 000 400 000
2 512 000 3 140 000
90 000 000
150 000 45 000 80 000
240 000 0 0
14 550 000 2 619 000
0 0 0
400 000 300 000
1 500 000 240 000 350 000 400 000
2 512 000 3 140 000
90 000 000
150 000 45 000 80 000
240 000 0 0
14 550 000 2 619 000
0 0 0
400 000 300 000
1 500 000 240 000 350 000 400 000
2 512 000 3 140 000
90 000 000
150 000 45 000 80 000
240 000 0 0
FRI = 317.854.824 119 140 824 116 526 000 116 526 000
A la fin de chaque année, le plan de financement doit faire ressortir un excédent
de ressources sur les besoins, équivalent au moins à 15% de la capacité
d’autofinancement.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 37 -
ETUDE AVANT FINANCEMENT à évaluer Dotations Amortissements Charges et Produits M B A Analyse stratégique Hypothèse de simulation
Etude préalable
Variantes - Commerciales - Techniques - Capacités
Investissement
Fonctionnement
Besoin en Fonds de Roulement
Compte Résultat Avant Financement
Rentabilité TIR
Révisions de variantes
contraintes
Etudes complémentaires - Production - Détail Inv et BFR - Inflation - Fiscalité - Sensibilité et Risque
Variantes solutionnées
Etat définitif Avant financement
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- 38 -
Etude de financement M B A
Investissement Compte de résultat Besoins en fonds de Roulement
Tableau de financement Provisoire
Détermination des besoins de financement
Etude des critères de sélection de financement - Rentabilités des capitaux - Risques
Etude des
solutions possibles
de financement Sélection du meilleur
financement
Montage financier (Financement optimal)
Calcul du coût moyen pondéré du financement
Compte de résultat définitif
Tableau de financement définitif
Bilan
Trésorerie à court terme
Calcul du ratios les
plus significatifs
- Performances
générales
* Profitabilité
* Productivité
* Rentabilité
- Equilibre Financier
- Risques
(Récapitulation)
Etudes économiques générales Etudes des produits Etudes des secteurs
Présentation des stratégies
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- 39 -
Les différentes approches de l’élaboration
Types d’approches Objectifs Facteurs
Production (Technique)
Niveau de production Coût de production
Productivité de travail et des équipements
commercial Niveau de chiffres d’Affaires
Prix de revient Promotion, Publicité Réaction du marché et de la concurrence
Social Cohérences entre Unités Internes et externes au projet
Organisation Initiations
Financement Rentabilité des fonds propres Rentabilité globale Coût et niveau du financement
Section 2 : Plan de financement • Evaluation des frais d’établissement
• Chiffrages de tous les investissements hors taxe
• Calcul du Besoin en fonds de roulement
• Totalisation des besoins durables ( immobilisations )
• Recensement de tous les fonds propres (apport, capital, subvention …)
• Détermination du besoin d’emprunt à moyen et à long terme
Le plan de financement permet de vérifier si les ressources couvrent bien la
totalité de ces investissements.
Notre Besoin en fonds de roulement est un investissement très important que les
immobilisations au moment de sa création qu’il faut financer
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Investissements en Immobilisations hors taxes Besoins en Fonds de Roulement
Le plan de financement montre que tous les investissements seront effectués dès
le début du projet. Il montre aussi le dégagement de trésorerie ainsi que la trésorerie
cumulée.
Plan de financement
Montant Emplois Frais d’établissement Investissements (immobilisations) Fonds de Roulement Total Emplois Imprévus 5%
500 000 1 615 268 000
352 192 824
1 967 960 824
98 398 041 Ressources Promoteur Emprunts Total Ressources
619 907 660 1 446 451 205
2 066 358 865
Imprévus = (1 615 261 000 + 500 000 + 352 192 824) x 5% = 92 398 041 Plan d’investissement - Immobilisations ........................................................................................1 615 768 000 - Fonds de Roulement Initial .........................................................................352 192 824 - Imprévus ........................................................................................................98 398 041 ------------------ 2 066 358 865 Plan de financement - Apport 30% de l’investissement ..................................................................619 907 660 - Emprunt ....................................................................................................1 446 451 205 ------------------- 2 066 358 865
Ressources financières stables
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Section 3 : Tableau des amortissements
L’amortissement est la constatation comptable d’une dépréciation réalisée (ou
prévue) périodiquement sur la durée de vie d’un équipement ou toutes autres
immobilisations.
Notre système d’amortissement est linéaire
Désignation Valeur d’origine
Taux Annuités
MMB Matériel de production Construction Agencement et installation Matériel roulant Infrastructure et voie d’accès Frais d’établissement
2 535 000
1 333 600 000 63 433 000 4 300 000
180 000 000 31 400 000
500 000
10% 20% 10% 10% 25% 20% 30%
253 500
266 720 000 6 343 300
430 000 45 000 000 6 280 000
150 000
TOTAL 1 615 768 000 325 158 800
Section 4 : Tableau de remboursement des dettes Nous estimons que les emprunts seront remboursés au bout de trois années d’
exploitation . Le taux d’ emprunt prévisionnel est de 12% .
Montant Année 1 Année 2 Année 3
Annuités remboursement Frais financiers
482 150 402
173 214 144
482 150 402
115 356 096
482 150 402
57 858 048
Total 655 364 546 597 506 498 540 008 450
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Calcul de l’intérêt et des annuités Le taux d’emprunt est de 12% avec une annuité 482 150 402 Fmg sur trois ans. Total emprunt = 1 443 451 205
3 de annuités = 482 150 402
Année1. Intérêt 12% = 173 214 144
-----------------
655 364 546
Année 2. 961 300 803 ⇒ 115 356 096
Année 3. 482 150 402 ⇒ 57 858 048
Coût total de l’Emprunt = 346 428 288
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Section 5 : Comptes de gestion
Charges Montant HT Annuel*
Achats
• Eau et électricité • Carburants • Petits équipements • Fournitures de bureau • Autres
Services extérieurs
• Loyers • Assurances • Entretien, réparation, maintenance • Autres
Autres services extérieurs • Honoraires • Publicité • Transport/Achats/ventes • Déplacements, missions, réceptions • Frais Postaux • Frais Bancaires
Impôts et taxes
• Vignette, carte grise (TVTS) • Taxe professionnelle • Taxes assises sur les salaires
Charges du personnel • Salaires bruts • Charges sociales
Charges financières
• Intérêt des emprunts Dotations aux amortissements
TOTAL DES CHARGES PREVISIONNELLES *Voir annexe 1 pour les chiffres
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5.1. Les charges
Charges • Charges • Amts • Charges financières
Produits • Chiffres d’affaires • Produits financiers
Bénéfice Perte *Voir annexe 1 pour les chiffres
5.2. Produits voir annexe 1 pour le tableau
Chapitre 2 : Analyse de rentabilité et Etude de faisabilité
Après avoir vérifié que le projet aboutissant à des prévisions d’équilibre
d’exploitation et de financement, il nous reste à évaluer dans quelle mesure notre
entreprise sera rentable, ce qui revient à savoir si les capitaux que vous y aurons placés
permettront de dégager assez de ressources pour assurer son développement et pour
rémunérer les apporteurs de capitaux.
Indication
CAF Rentabilité commerciale =
CA HT
Bénéfice Avant Impôt Rentabilité des capitaux =
Capitaux propres Aussi, pour juger la valeur de cette entreprise, nous pourrions attendre de
connaître les chiffres de la seconde et la troisième année, au cours desquelles la
rentabilité devrait s’améliorer.
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Section 1 : Compte de résultat prévisionnel
Il n’est pas rare que l’année de sa création, une entreprise n’équilibre pas son
exploitation et fasse des pertes.
Le résultat est établi sous les intérêts des emprunts qui ont un impact direct sur
le résultat. Ce tableau est établi selon l’exploitation de la capacité de production, 75%
en année 1 et 2, 80% en Année 3, 90% en année 4, et 100% en année 5. Si l’Entreprise
arrive à vendre la totalité de sa production, le résultat va augmenter.
METHODES DE CALCUL ( voir annexe 2)
Libellés Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Produits Ventes produits
2è catégorie 3è catégorie
Charges
Total Charges Résultat avant IBS IBS 35%) Resultat Net CAF Resultat Net + Dotations
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Section 2 : Plan de trésorerie
Libellés Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Emplois
Investissements Incorporels - Frais d’établissement - Imprévus Investissements corporels - Matériels de production - Construction - Installation technique et matérielle - Matériel roulant - Mobiliers et matériels de bureau
500 000 1 333 600 000
63 433 000 4 300 000 1 800 000
253 500 4 300 000
180 000 000 2 535 000
Fonds de roulement 352 192 824 Remboursement d’emprunt (HI) 485 150 402 485 150 402 485 150 402 Total des emplois 2 520 109 267
Ressources Promoteur Emprunt CAF (auto-financement)
619 907 660 1 443 451 205 2 408 195 758
6 933 821 770
8 551 830 388
9 115 251 374 Total Ressources 4 471 554 623 6 933 821 770 8 551 830 388 9 115 251 374 Excédent des ressources (Trésorerie) 1 951 445 356 6 448 671 368 8 066 679 986 9 115 251 374 Trésorerie cumulée 1 951 445 356 8 400 116 724 16466796710 25582048084
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Section 3 : Bilans prévisionnels
Actif Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Actif immobilisé Immobilisations corporelles
- Frais d’établissement - Imprévus
Immobilisations corporelles
- Matériel et mobilier de bureau - Matériel de production - Construction - Agencement et Installation - Matériel roulant - Infrastructure et voie d’accès
350 000 98 394 041
2 281 500 1 066 880 000
57 089 700 3 870 000 1 350 000
25 120 000
200 000 98 394 041
2 028 000 800 160 000 50 746 400 3 440 000
90 000 000 18 840 000
50 000 98 394 041
1 774 500 53 440 000 44 403 100 3 010 000
45 000 000 12 560 000
- 98 394 041
154 000 266 720 000 38 059 800 2 580 000
- 6 280 000
TOTAL ACTIF IMMOBILISE 1 388 989 241 1 063 812 441 738 585 691 413 558 841 Disponibilité 2 760 406 582 9 694 246 352 18 145 144 690 27 362 264 114 TOTAL GENERAL 4 149 395 823 10 758 058 793 18 984 730 381 27 775 822 955
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Passif Année 1 Année 2 Année 3 Année 4
Capitaux propres
- Capital - Report à nouveau - Résultat de l’exercice
2 083 036 958
2 083 036 958 6 608 662 970
8 691 699 928 7 226 671 588
16 918 371 516 8 790 092 574
TOTAL CAPITAUX PROPRES 2 083 036 958 8 691 699 928 16 918 371 516 25 709 464 090 Dettes financières A Long et moyen terme Intérêts courus sur dettes financières Dettes diverses
1 443 451 205
619 907 660
1 443 451 205
619 907 660
1 443 451 205
619 907 660
1 443 451 205
619 907 660
TOTAL DETTES 2 066 358 865 2 066 358 865 2 066 358 865 2 066 358 865
TOTAL GENERAL 4 149 395 823 10 758 058 793 18 984 730 381 27 775 822 955
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Quatrieme Partie : EVALUATION DU PROJET
L’évaluation du projet constitue une étape préliminaire essentielle de son
montage financier. Elle vise à mesurer l’efficacité et l’efficience du projet : la première
rapporte le résultat aux ressources prévues, tandis que la seconde compare ce résultat
aux objectifs poursuivis.
Ces évaluations reposent sur une simulation des flux physiques et financiers
entrants (in put) et sortants (out put) du « système-projet » pendant toute la durée de son
« cycle de vie. Elles s’efforcent d’estimer les recettes, les dépenses d’investissement et
de fonctionnement, les charges financières et fiscales, les profits, ainsi que les valeurs
des actifs constitués grâce au projet
Chapitre 1 :
L’évaluation économique du projet
L’évaluation économique permet en effet de mesurer la valeur ajoutée d’un
projet pour l’ensemble de ses acteurs directs et indirects. Elle exprime le point de vue de
la rentabilité de la collectivité sur le projet. Sa vocation est essentiellement
décisionnelle. Elle ne pourra donc intervenir que lorsque des finalités collectives auront
été exprimées. Par opposition à l’évaluation financière, mais dans une démarche
souvent proche, son ambition est de valoriser les « externalités » c’est-à-dire les effets
du projet sur son environnement afin de les intégrer aux différents critères de décision.
Pour ce faire :
Quantification des investissements nécessaires
Indicateur des délais d’acquisition et de construction
Les coûts d’exploitation
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- 50 -
Les durées des investissements
Rentabilité économique du projet
Pour les besoins de son activité, toute entreprise est conduite à réaliser des
investissements.
L’investissement est généralement défini comme une dépense certaine engagée
dans le but d’obtenir des recettes futures que nous espérons supérieures.
La finalité de l’investissement est ainsi d’accroître la richesse de l’entreprise,
donc sa valeur :
• Investissement initial : une augmentation du BFR d’exploitation
• CAF supplémentaire : recettes nettes d’exploitation ou cash-flow
• L’impôt
• Valeur de marché de l’exploitation ou valeur nette comptable
• Récupération du BFR en exploitation
Critères de choix des investissements :
- DRCI
- VAN taux d’actualisation 12%
- Indice de profitabilité
- TIR ( taux interne de rentabilité )
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- 51 -
Chapitre 2 :
Evaluation sociale
L’ évaluation sociale concerne surtout les apports et effets de ce projet sur :
• Impact sur la population régionale et nationale
• Création d’emploi locale et régionale
• Développement de la région de Moramanga
• Paiement des Impôts et taxes pour la caisse de l’Etat et des collectivités
décentralisées
• Maîtrise gestion de la protection de l’Environnement
• Du point de vue personnel(s), choisi(s) pour assurer la bonne marche de
l’Entreprise, ils sont hautement qualifiés pour assumer la responsabilité
assignée à chaque poste de travail ; techniquement compétent pour produire
et sortir la qualité de travail attendue et politiquement conscient de la
situation socio-politique, nationale et sont fins prêts pour assumer la
responsabilité, prendre des initiatives, faire montre des dynamismes et de
mobilité et enfin la disponibilité
• Ils pourront donner les meilleurs d’eux-mêmes et faire montre du
professionnalisme.
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- 52 -
Chapitre 3 :
Evaluation financière
L’évaluation financière du projet a pour principal objectif de déterminer sa
rentabilité financière pour les promoteurs, et permet également de concevoir et de
négocier son financement
L’évaluation financière de projets d’investissement peut apparaître comme un
moyen terme ou une synthèse entre l’approche planificatrice de type micro ou macro-
économique et la gestion prévisionnelle dans l’entreprise.
Par définition, l’évaluation financière à partir d’études techniques et
commerciales réalisées au préalable permet de considérer (phase d’étude) et d’analyser
le caractère fiable du projet, est la phase de l’étude d’un projet qui permet d’analyser si
le projet est viable, et dans quelles conditions, et à partir des études techniques et
commerciales déjà réalisées.
Méthodologie de l’évaluation financière :
• Comptes prévisionnels d’investissements
• Le tableau des amortissements
• Les comptes prévisionnels de résultat (CAF ou Marge brute)
• Les besoins en fonds de roulement
• Le tableau de calcul du taux de rentabilité interne et les Valeurs actuelles nettes
(positif)
• le rendement de capitaux propres ( investis ) supérieur à 20%
• Le tableau d’emploi –ressources et de bilan prévisionnel
• Les prévisions de trésorerie
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- 53 -
- Calcul Valeur Nette Actuelle
La valeur nette actualisée est représentée par la différence entre la somme des
Capacités d’Autofinancement (MBA) actualisées et la somme des capitaux investis
actualisés.
L’actualisation est réalisée au taux de rentabilité exigé par l’Entreprise qui est de
20%.
La valeur peut être positive, nulle ou négative.
Durée : 4 ans
- Indice de profitabilité
Indice de profitabilité représente le rapport entre la somme des Marges brutes
d’autofinancement (MBA) actualisé et la somme des capitaux investis actualisés.
Pour être engagée par ses promoteurs et être financée par ses créanciers
« l’affaire doit présenter un caractère robuste, capable de supporter des aléas importants
au plan économique et social et rentable au plan financier compte tenu des risques. Elle
doit respecter des principes de prudence et de réalisme, en appliquant des méthodes de
calcul de rentabilité adaptées à la problématique du projet mais aussi, en se conformant
aux « rationalités contingentes » et aux usages particuliers des métiers impliqués dans le
projet.
Le Tri est le taux d’actualisation qui donne une valeur nette actualisée égale à 0
ou un indice de profitable égal à 1.
Méthode de calcul - Prix de vente des produits à récolter
- Détermination des charges de structure
- Détermination du bénéfice espéré
- Détermination des charges d’exploitation
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- 54 -
- Total des charges
- Reste provisoire
- Frais d’achat
- Frais à déduire
- Prix d’achat
Calcul prévisionnel du prix de revient des matériel s
Données de calcul (3 natures)
- Ces frais fixes sont immuables quelle sue soit la durée d’utilisation du matériel.
Ils se décomposent en :
Types de matériel Sous-ensemble Nbre d’heures
Armts Nbre d’année
d’Armts
Scie à chaîne < à 50cm3 > à 50cm3
800-1000h 1000-1300h
1 an
1-2 ans
Machine de bucheronage Equipement
Pâte-outils Outils
8 000-10 000h 3 000-3 500h
5-7 ans 3-5 ans
Automotrice Ensemble de support *outils
8 000-10 000h 4 000-5 000h
5-7 ans 3-5 ans
Débusquer Debardeuse Traiteur - Remorque + semi-rémorques Ensemble de transport
Traiteur Remorque Grue Camion ou tracteur (remorque, semi-remorque)
8 000h-10 000h 8 000h-10 000h 10 000-12000h 8 000-12000h 5 000-6000h 300 0000km
500 000-700 000 km 3 500-4 500h
5-7 ans 5-7 ans 5-7 ans 5-7 ans 5-7 ans 5-7 ans 5-10 ans 5-7 ans
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Nature des produits
* les bois d’œuvre classement par essence ou groupe d’essence, les catégories A,
B, C, D
* les autres bois : les poteaux, les bois de même, le bois de trituration
- Volumes estimés : c’est le volume global (volume bûcheron et des volumes par
catégorie de produits)
- Prix de ventes estimés : tenir compte, du lieu de cession de la matière première,
l’évolution du marché (stabilité des prix, tendance à la hausse, voire à la baisse, délai
d’implantation)
- Détermination prévisionnelle des charges d’exploitation : ils se décomposent comme
suit :
* Frais direct de mobilisation : coût de l’abattage et du façonnage, coût de la
vidange, coût de transport
Pour déterminer les prix du débardage deux cas sont à considérer : travaux effectués à
l’aide du personnel et du matériel de l’Entreprise, travaux confiés à un tiers
* Frais annexes : Location de plan de dépôt, de dommagement d’un droit de
passage, provision pour remise en état des machines, démontage et remontage
d’une clôture, fourniture de produits, dépose de ligne électrique, abattage
d’arbres, tracteur pour aider les bûcherons, commissions diverses.
* Charges de structure ou frais généraux : ce sont les frais du personnel
d’encadrement et de gestion, la location de locaux (bureaux, garage, etc …), les
véhicules de l’entreprise, le personnel d’entretien, l’électricité, le téléphone …
Estimation des charges 10-15% de chiffre d’affaire pour une PME et 20-23%
pour une Entreprise importante.
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- 56 -
* Bénéfice : est généralement calculé un pourcentage du chiffre d’affaire généré
par la transaction. En fonction des objectifs de l’Entreprise.
* Frais d’achat : cas de l’achat de certaines coupes. Clou redevance
supplémentaire
Pour être engagée par ses promoteurs et être financée par ses créanciers
« l’affaire doit présenter un caractère robuste, capable de supporter des aléas importants
au plan économique et social et rentable au plan financier compte tenu des risques. Elle
doit respecter des principes de prudence et de réalisme, en appliquant des méthodes de
calcul de rentabilité adaptées à la problématique du projet mais aussi, en se conformant
aux « rationalités contingentes » et aux usages particuliers des métiers impliqués dans le
projet.
Projet d’exploitation forestière dans la Région de Moramanga
- 57 -
Etude préalable des Investissements et des Charges
Débardage : par tracteur débardage
Le traiteur fonctionne 8h par jour
Consommation : 80 litres de gaz oil à 1 800F = 144 000 Fmg
1 litre d’huile à 13 000 F = 13 000 Fmg
--------------------
157 000 Fmg/jour
ou 3 140 000 Fmg/jour
Frais de transport de grume du dépôt de réception ou stockage à Antsily
1 grume à 30 000 Fmg
200 grumes x 30 000 Fmg = 60 000 000Fmg/mois
Frais de transport de grume de Antsily à Moramanga (Arrivés à la scierie)
1 grume à 15 000 Fmg
200 grumes x 15 000 Fmg = 30 000 000Fmg/mois
- Patente = 197 161 Fmg/an
- Redevance forestière 2 342 663 Fmg x 12 = 9 370 652 Fmg/an
- Redevance territoriale = 75 000 Fmg/an
- Location du terrain 400 000 Fmg x 12 = 4 800 000 Fmg/an
- Location du bureau 300 000 Fmg x 12 = 3 600 000 Fmg/an
- JIRAMA 1500 000 Fmg x 12 = 18 000 000 Fmg/an
- Redevance téléphone 350 000 Fmg x 12 = 200 000 Fmg/an
- Frais de déplacement 240 000 Fmg x 12 = 2 880 000 Fmg/an
- Charges sociales (18%) 873 000 Fmg x 12 = 0 476 000 Fmg/an
- Fourniture de bureau 400 000 Fmg x 12 = 4 800 000 Fmg/an
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BESOINS EN DIVERS FACTEURS DE PRODUCTION Charges Nature et coût de frais Tronçonnage
Utilisation : 8 heures par jour
Consommation : essence 8 litres/jour/tronçonneuse
Huile 40 litre/jour/tronçonneuse
ESSENCE
Pour 4 tronçonneuses : 8l x 2 300F x 4 = 73 600 Fmg
HUILE HME 40
1l x 13 000F x 4 = 52 000 Fmg
----------------
125 600 Fmg/jour
2 512 000 Fmg/mois
INVESTISSEMENTS
Nature et coût des investissements
Mobilier de bureau ( déjà acquis)
- 1 perforateur 60 000 Fmg
- 1 agrafeuse 35 000 Fmg
- 2 machines calculatrices à 50 000Fmg 100 000 Fmg
- 1 machine à écrire REMINGION 1 200 000 Fmg
- 2 chaises en palissandre à 120 000Fmg 240 000 Fmg
- 1 table de bureau en palissandre 900 000 Fmg
----------------
2 535 000 Fmg
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- 59 -
Matériel de production
- 4 tronçonneuses à 10 000 000 Fmg 40 000 000 Fmg
- 1 scie alternative ou CD4 700 840 000 000 Fmg
- 1 déligneuse 30CV marque BOINIER 120 000 000 Fmg
- 1 Dégauchisseuse 51D – 4 lames – 5CV – LEYA SAGEM 61 200 000 Fmg
- 1Scie à ruban Volant 900 44 400 000 Fmg
- 1 raboteuses GUILLIET 510mm 64 000 000 Fmg
- Séchoir : 2 unités de 50m3 chacune 145 000 000 Fmg
- 1 Affûteuse de lame ruban jusqu’à 40mm 18 200 000 Fmg
----------------------
1 333 600 000 Fmg
Construction
- Hangar pour stockage 14 274 000 Fmg
- Habitation pour gardien 5 204 000 Fmg
- Construction enceinte de 1 hectare 22 800 000 Fmg
- Hangar et installation machine (scierie) 21 155 000 Fmg
--------------------
63 433 000 Fmg
Agencement et installation
- Branchement électrique 2 500 000 Fmg
- Installation téléphone 1 800 000 Fmg
-------------------
4 300 000 Fmg
Materiel Roulant
- - 1 Tracteur – débardage 180 000 000 Fmg
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- 60 -
Infrastructure en voie d’accès a) Coût de réparation des routes
* 20 ouvriers journalières à 7 000F/jour pendant 2 mois de
20 jours ouvrables : 20 x 7 000 x 2 x 20 5 600 000 Fmg
* 30m3 de pierre en blocage pour bouchage de trou
à 60 000 Fmg le m3 : 30 x 60 000 1 800 000 Fmg
---------------------
7 400 000 Fmg
b ) Coût de construction des routes
* Route de 8 km approchant la forêt de la route réparée
à 3 000 Fmg le mètre ou 3 000 000 Fmg le Km 24 000 000 Fmg
Maintenance des équipements
Désignation des équipements
Travaux à effectuer Fréquence Coût unitaire
Matériel de production - Machines à bois (scierie) - Tronçonneuses Matériel roulant Tracteur débardage
Nettoyage Lubrification (huile, graisse..) Recharge pièces Recharge pièces et accessoires ( guide, chaîne… Recharge filtre à gas-oil Filtre à huile Vidange moteur
Par jour Par semaine Annuel Annuel Mensuel Mensuel Mensuel
60 000 Fmg 12 000 000 Fmg
2 000 000 Fmg
45 000 Fmg 80 000 Fmg
150 000 Fmg
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A- DEVIS DE CONSTRUCTION D’UN HANGAR POUR STOCKAGE
Longueur = 50m
Largeur = 15m
Hauteur = 5m
30 poteaux en bois rond de 5,80m ∅ 20-22 .............à 10 000Fmg = 300 000 Fmg
15 poteaux en bois rond de 6,80m ∅ 20-22 .............à 12 000Fmg = 180 000 Fmg
160 madriers de 4,50m x 0,20 x 0,08.........................à 17 000Fmg = 2 720 000 Fmg
80 tôles de 2m............................................................à 60 000Fmg = 4 800 000 Fmg
80 tôles de 2,50m.......................................................à 70 000Fmg = 5 600 000 Fmg
70 Kgs pointes ...........................................................à 10 000Fmg = 700 000 Fmg
Frais de construction(charpentier et manœuvre) ....... = 1 200 000 Fmg ______________________
14 274 000 Fmg
B – DEVIS DE CONSTRUCTION D’UNE HABITATION POUR GAR DIEN Longueur = 8m
Largeur = 4m
Hauteur = 3m
3000 briques : .............................................à 100 Fmg = 300 000 Fmg
25 tôles de 3m.............................................à 80 000 Fmg = 2 000 000 Fmg
12 madriers de 4,50m x 0,20 x 0,08............à 35 000 Fmg = 350 000 Fmg
10 battants de 3m x 0,30 x 0,04 ..................à 17 000 Fmg = 204 000 Fmg
40 planches de 4m x 0,25 x 0,03 ................à 25 000 Fmg = 1 000 000 Fmg
20Kgs pointes .............................................à 10 000 Fmg = 200 000 Fmg
Frais de construction................................... = 800 000 Fmg ______________________
5 204 000 Fmg
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C- DEVIS DE CONSTRUCTION ENCEINTE DE 1 HECTARE
75 000 Briques ............................................à 100 Fmg = 7 500 000 Fmg
200 sacs de ciment ......................................à 35 000 Fmg = 7 000 000 Fmg
120m3 de terres rouges................................à 20 000 Fmg = 2 400 000 Fmg
180m3 de sables ..........................................à 25 000 Fmg = 4 500 000 Fmg
Frais de construction................................... = 1 400 000 Fmg ______________________
22 800 000 Fmg
A- DEVIS DE CONSTRUCTION D’UN HANGAR POUR STOCKAGE Longueur = 20m
Largeur = 10m
Hauteur = 5m
15 poteaux en bois rond de 5,80m ∅ 20-22 .............à 10 000Fmg = 300 000 Fmg
10 poteaux en bois rond de 6,80m ∅ 20-22 .............à 12 000Fmg = 120 000 Fmg
80 madriers de 4,50m x 0,20 x 0,08...........................à 17 000Fmg = 1 360 000 Fmg
50 tôles de 2m............................................................à 60 000Fmg = 3 000 000 Fmg
50 tôles de 2,50m.......................................................à 70 000Fmg = 3 500 000 Fmg
30 Kgs pointes ...........................................................à 10 000Fmg = 300 000 Fmg
35 m3 de sable ..........................................................à 25 000Fmg = 875 000 Fmg
15 m3 de caillasses ...................................................à 65 000Fmg = 975 000 Fmg
8 m3 de gravillons .....................................................à 75 000Fmg = 600 000 Fmg
45 sacs de ciment ......................................................à 100Fmg = 2 500 000 Fmg
Frais de construction Hangar ..................................... = 1 200 000 Fmg
Frais d’installation matériel (machine) ...................... = 5 000 000 Fmg ______________________
21 155 000 Fmg
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CONCLUSIONS GENERALES En comparaison aux pays africains au sujet de la disparition de la forêt dense, «
chaque année 8 millions d’ hectares de forêts denses humides, presque l’équivalent d’un
pays grand comme le Bénin, disparaissent sous les tronçonneuses des exploitants et les
machettes des agriculteurs en quête des terres nouvelles. A ce rythme si aucune mesure
n’ est prise, la moitié des forêts tropicales humides aura disparu du paysage à la fin du
siècle. Beaucoup des pays tropicaux prennent conscience de ce désastre écologique et
économique.
… Le défit est de parvenir à gérer les forêts en vue de produire en permanence
du bois et d’autres produits utiles à l’homme tant en assurant le maintien d’un
écosystème, certes modifié mais biologiquement riche. Pour ce faire les pays appliquent
des stratégies diverses en fonction de la spécificité de leur forêt et de leur
environnement mais tous cherchent le même résultat : « concilier utilisation et
conservation » .
On ne peut cependant avec le croissance démographique actuelle mettre la forêt
tropicale dense sous cloche et ne pas y toucher pour la préserver. « Ce sera de toute
façon une erreur »souligne Jean Estève, Ingénieur au centre technique forestier tropical.
En dehors de certaines parcelles que l’on peut effectivement classer pour
préserver le patrimoine, il faut exploiter la forêt si l’ on veut la conserver, avec
beaucoup de précautions certes.
En outre , l’exploitation forestière régulière offre aux populations des emplois
permanents :même si les exploitations forestières prélèvent un important tribut, on peut
régénérer la forêt après leur passage.
Lors de Xème congrès forestier mondiale sur le thème général « Les forêts, un
héritage pour le futur » organisé sous la double égide de la FAO(Organisation des
Nations Unies, pour l’alimentation et l’ agriculture) et du gouvernement français,
réunissant 3 000 experts de tous les domaines foresterie, en provenance de 160 pays,
ainsi qu’une centaines d’organisations internationales, des instituts de recherche et des
universités, la déclaration suivante est très significative : « A ce moment crucial pour
les forêts, le congrès est une occasion unique pour échanger des informations et
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favoriser la coopération internationale en vue de gérer de façon durable les forêts du
monde entier », Edouard Saouma, Directeur Général de la FAO.
Dans le premier chapitre de la stratégie de conservation mondial (SCM) publiée
en 1980, elle revêtait une importance capitale : en effet, impossible autrement de
stopper la dégradation de la biosphère.
Le présent projet n’a pas d’inconvénients : Il est prévisiblement fiable , faisable,
rentable, viable et durable.
Du point de vue résultat et sur le plan économique, la production d’un tavy est
très faible comparée au travail d’abattage fourni par le paysan ou les autres agents et à la
perte des bois par le pays.
Mais cette fois-ci, nous devrons construire, planter tout de suite après la
destruction, l’acte de l’abattage de bois (volontaire ou involontaire).
L’homme ne peut se passer de la nature.
L’utilisation des bois dans la vie matérielle humaine est très fréquente que leur
consommation ne cesse d’augmenter de jour en jour. De son côté aussi, l’effectif de la
population augmente et l’occupation de nouveaux terrains défrichement pour les
plantations, les cultures vivrières, etc …en vue de lutter contre la pauvreté.
Certes, c’est indispensable pour l’homme mais faut-il en rester là, se contenter
tout simplement de détruire ? Détruire, c’est nuire la nature ce qui sous-entend d’épuiser
la richesse naturelle et laisser nuire par la suite l’environnement où vit l’homme.
Il ne faut pas oublier que l’homme, Maître de la nature, doit le travailler et
l’entretenir. En revanche, il faut et il faudra construire à chaque opération de destruction
ou de déforestation, planter cinq (05) pépinières (plants) en remplacement des arbres,
des bois utilitaires abattus ou coupés. Peut-être que c’est peu puisque la valeur d’une
pépinière revient à 125Fmg. Le mieux c’est de suivre le slogan suivant : « Plantes
moins, plantes bien et entrenez - les bien ».
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Aussi, des solutions alternatives adéquates et concrètes qui peuvent être
opérationnelles et qui peuvent être appliquées par l’entreprise tout de suite et autres
principaux agents, basées sur le reboisement à pratiquer par tout le monde sont à
conseiller (membres de familles, travailleurs de tous ces services techniques publics, des
entreprises, ou sociétés privées, les adeptes de toutes les églises, les fonctionnaire et
militaires, les habitants urbains et ruraux (paysans, commerçants, les écoles et
universités, …
Le reboisement doit rester un problème majeur pour tous où chacun doit
apporter sa contribution pour envisager l’avenir de tous et de notre cher pays.
Cette politique nationale de reboisement doit être en premier lieu prise en
considération par les bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale, organismes de
financement dont internationaux, parce que les conséquences néfastes provoquées par
l’insuffisance des plantes vertes, d’arbres et forêts sont la sécheresse, manque de pluie.
Il faut donc soulever ensemble le problème. De son côté, le Gouvernement devra
prévoir et réserver des millions d’hectares de terrains spécialement pour réaliser une
action pratique permettant à la fois l’exploitation forestière et le reboisement. Instaurer
et renforcer la gestion communautaire des ressources naturelles.
La collaboration et l’appui multinational et international sont fortement
appréhendés et sollicités car ensemble réussir, il faudra de soutiens matériels et
financiers à long terme.
Se lancer en affaires, ce n’est pas une fin en soi. C’ est un moyen pour
apprendre, évoluer, croître, se réaliser.
A partir du moment où nous considérons l’entreprise comme plus importante
que les humains qui la composent, il est inévitable qu’apparaissent des tensions de toute
nature. La première ressource de l’entreprise c’ est elle même. Il faut savoir utiliser et
non exploiter. Le même principe s’applique également dans la relation avec les autres.
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Le nombre d’entreprises qui accèdent rapidement au marché international
augmentent chaque année et dans bien des cas, si l’on veut progresser sur ces marchés,
il est nécessaire de conclure des systèmes d’ alliance avec d’autres entreprises de divers
pays. Il importe d’élaborer un système qui soit cohérent , flexible et facilement
ajustable.
Ainsi qu’apprendre à communiquer et à pratiquer une transparence peut devenir
ici un atout.
Engager des négociations diverses et multiples semble, de plus en plus, reflétée
un certain critère de réussite.
Nous sommes à l’ ère de l’ entreprise et de la société apprenantes. Les projets
d’entreprises qui ont les meilleures chances de réussir sont ceux où l’on sera donné des
meilleurs moyens d’ apprendre.
On ne peut dissocier sa propre évolution de celle de l’ entreprise. Une entreprise
ne sera jamais plus grande que celles et ceux qui la composent. Il faut se donner les
moyens de grandir et permettre à ceux qui nous entourent de le faire. Tout le monde y
gagnera.
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BIBLIOGRAPHIE
- Gestion de Ressources Humaines dans la PME Henri MAHE DE Boilandelle Edition Economica 2è Edition - Conduire un projet de développement de Produit Roland CHANUT EditionS d’ORGANISATION - Gestion des Investissements et de l’Information financière Michel LOZATO et de l’Information financière Edition DUNOD - Protection des Ecosystèmes et Développement des Sociétés Matuka David KABALA Edition L’Harmatan - Exploitation Forestière (MANUEL) Tome 1 & Tome 2 Organisme CTBA, L’ARMEE, IDF - Finance d’entreprise Norbert Guedej Editions d’ORGANISATION, 1997, 2000 - Evaluation Financière des Projets Robert HOUDAYER Edition Economica, 1999 - Guide Pratique & Complet de Créateur d’Entreprise Henny Pironin, Paul ARMAND Top-Edition, 2001 - « Nouvelles Méthodes de Gestion des Entreprises » ERNEST DALE - L.C. MICHELON Nouveaux Horizons E.188 1972 Edition France-Empire Imprimé en France
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- ECO-MONDE 1990 4è Trimestre Numéro 40 Publié par l’IPPF Imprimé en Angleterre par The Lavenham Press Ltd ISSN 0306-8331 - SPORE CTA Bulletin bimestriel du centre Technique de Coopération Agricole et Rurale N°34, Août 1991 Editeur Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA) Convention ACP/CEE de Lomé CTA Postbus 380 Pays-Bas Imprimerie : Hébert Nanterre ISSN 1011-0046 - Forest Fire : Control and Use KENNETH P. DAVIS GEORGE M. BYRAM W.R KRUMM THE AMERICAN FORESTRY SERIES HENRY J. VAUX, Consulting Editor Mc GRAN-HILL Book COMPANY New York Toronto London 1959