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PROJET DE PROGRAMME 2018-2023

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P R OJ E T D E P R O G R A M M E 2 0 18 - 2 02 3

NOTREGRAND MALIAVANCE

Sommaire

MOT DU PRÉSIDENT

AXE I : GOUVERNANCE, RÉFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES

1. Paix, securité, défense, réconciliation nationale et cohésion sociale1.1 Sécurité1.2 Défense1.3 Paix et cohésion sociale

2. Réformes territoriales, gouvernance, justice, droits de l’homme, administration territoriale et décentralisation, affaires religieuses et culte2.1 Réformes politiques2.2 Gouvernance2.3. Justice et droits de l’homme2.4 Administration territoriale et décentralisation2.5 Affaires religieuses et culte

AXE 2 : PROMOTION D’UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE INCLUSIVE

1. Économie, finances, micro finance, Planification du développement1.1 Economie et finances1.2 Micro finance1.3 Planification du développement

2. Agriculture, élevage, pêche, sécurité alimentaire et nutritionnelle2.1. Agriculture2.2 Elevage et Pêche

3. Industrie, promotion des investissements et du secteur prive, commerce, artisanat, tourisme3.1 Développement industriel et promotion des investissements3.2 Commerce et Concurrence3.3 Métrologie, Normalisation et Qualité3.4 Artisanat, art, culture et tourisme

4. Equipement, infrastructures, transport, énergie et mines, habitat et foncier4.1 Poursuivre la réalisation des infrastructures et des équipements4.2 Poursuivre le désenclavement intérieur et extérieur4.3 Communication, télécommunication et TIC4.4 Energie4.5 Mines et ressources naturelles4.6 Habitat et foncier

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AXE 3 : DÉVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN ET INCLUSION SOCIALE

1. Santé, développement social, actions humanitaires, famille, femme et enfant1. 1 Santé1.2 Développement social et actions humanitaires1.3 Famille, femme, enfant

2. Éducation, enseignement supérieur et recherche scientifique, emploi et formation professionnelle2.1 Education2.2 Emploi et formation professionnelle3. Jeunesse, citoyenneté et sport3.1 Jeunesse3.2 Citoyenneté3.3 Sport

AXE 4 : ENVIRONNEMENT CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

1. Eau, environnement et assainissement1.1. Eau1.2. Environnement et assainissement

2. Changement climatique et développement durable

AXE 5 : DIPLOMATIE, COOPÉRATION ET PARTENARIAT

1. Affaires étrangères et coopération internationale1.1 Politique exterieure et cooperation internationale

2. Intégration africaine2.1 Etablir des liens politiques, économiques et sociaux pour la réduction du chauvinisme2.2 Favoriser les convergences et les ressemblances en vue du renforcement des systèmes d’échanges,d’entraide et de solidarité dans un ensemble politique et/ou économique

3. Migration et diaspora3.1 Améliorer la gouvernance de la migration3.2 Protéger les maliens résidant à l’étranger et leurs biens

MÉCANISME DE COORDINATION ET DE SUIVI-ÉVALUATION

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Ibrahim Boubacar Keïta

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En 2013, le peuple souverain du Mali m’a honoré de sa confiance sur la base de mon projet de société « Le Mali d’Abord », avec 77,61% des suffrages, pour conduire les destinées de notre pays.

A la mémoire de nos victimes civiles et militaires de la crise, maliens et étrangers, nous gardons une pensée pieuse et déférente. Aussi, notre solidarité indéfectible et notre compassion s’expriment à l’endroit des veuves, des orphelins, des blessés, à toutes celles et à tous ceux qui sont affectés.

Les deux premières années de mon mandat ont servi à amorcer le dialogue intermalien qui a abouti à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en vue de la stabilisation du pays.

Après cinq (5) années de mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), notre pays sort progressivement d’une crise multidimensionnelle, sans précédent et se hisse aujourd’hui au troisième rang des économies de l’UEMOA.

En matière de défense et de sécurité, la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) et la loi d’Orientation et de Programmation de la Sécurité Intérieure (LPSI) ont contribué au renforcement des capacités opérationnelles de nos forces de défense et de sécurité.

La mise en œuvre du programme « le Mali d’Abord » a été marquée par de bonnes performances, notamment l’augmentation significative des productions céréalière et cotonnière. Le Programme Présidentiel d’Urgences Sociales (PPUS) a permis d’améliorer l’accès des populations et particulièrement les couches les plus vulnérables aux services sociaux de base (santé, eau, énergie, etc.)

Le taux moyen de croissance du PIB s’est établi à 5,2% et le taux moyen d’inflation est maitrisé à 2% dans les limites de la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 3% maximum.

En matière de finances publiques, le déficit budgétaire, y compris les dons et base caisse, s’élève à 2,9% du PIB en 2017.Le parachèvement de l’œuvre grandiose entreprise par les pères de l’indépendance et les idéaux du 26 mars 1991, nous imposent pour l’honneur et la grandeur du Mali, de maintenir ensemble le cap qui nous conduira vers l’émergence.

Edito du Président

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Pour réaliser cette ambition, il est essentiel de relever les défis :- sécuritaire ;- alimentaire et nutritionnel ;- d’accès des populations, et particulièrement des couches les plus vulnérables aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, énergie) ;- de création d’emplois massifs pour les jeunes ;- d’autonomisation économique des femmes et leur leadership politique ;- d’amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption et la délinquance financière ; - de la bonne distribution de la justice ;- de la promotion de la citoyenneté;- de la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Le présent programme 2018-2023 consacre une nouvelle offre politique, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis et l’ouverture de nouvelles perspectives aux maliennes et maliens. Son élaboration a tenu compte (i) des enseignements tirés du bilan de mon projet de société « Le Mali d’Abord » ; (ii) des préoccupations et des attentes de nos concitoyens recueillies au cours de nos multiples missions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays auprès des paysans, des artisans, des entrepreneurs, des chercheurs, des universitaires, des jeunes, des femmes, et d’autres Maliens d’ici et de la diaspora.

En outre, il a été tenu compte des résolutions et recommandations des partenaires au développement. Il reste entendu que la question de la gouvernance et le développement du capital humain seront priorisés dans le présent programme pour un Mali inclusif.Mon programme pour le quinquenat 2018-2023, est basé sur la consolidation des acquis démocratiques et de développement, la satisfaction des attentes des populations, la stabilisation du pays pour créer les conditions favorables à l’émergence.Il puise son fondement dans le Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CREDD) et la mise en œuvre accélérée et soutenue de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Les actions à impact rapide, favorablement appréciées par les populations seront poursuivies.

Nos efforts des cinq (5) prochaines années, seront notamment concentrés sur l’amélioration de la Gouvernance et le développement du capital humain, à travers cinq (5) axes prioritaires, à l’effet de relever les défis multiformes, avec l’appui et l’accompagnement des amis et partenaires au développement du Mali.Seulement deux (2) actions majeures par points, seront citées dans ce présent répertoire.

Edito du Président

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AXE 1

GOUVERNANCE, REFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES

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1. PAIX, SECURITÉ, DÉFENSE, RÉCONCILIATION NATIONALE ET COHÉSION SOCIALE

Nous accorderons une priorité à la pérennisation de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM), la Loi de Programmation sur la Sécurité Intérieure (LPSI) et à la mise en oeuvre effective de l’Accord pour la Paix et la Reconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé le 15 mai et le 20 juin 2015. La prévention et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes seront renforcées. Une attention particulière sera réservée à la mise en oeuvre des stratégies et tactiques du contre terrorisme. Tous ces facteurs contribueront à assurer la paix, la sécurité et l’intégrité territoriale.Pour ce faire, un appui de l’Etat et de ses partenaires sera consacré à la mise en oeuvre des conclusions et recommandations des foras internationaux, régionaux et locaux sur la problématique du terrorisme.

A. Défis

• accélération du cantonnement, du désarmement de la démobilisation et de la réinsertion des Ex-combattants, de même que le processus d’intégration ;

• mobilisation des partenaires du Mali, en plus de la MINUSMA et de la Banque Mondiale déjà engagées dans le processus. Pour ce faire, il sera mobilisé 15 milliards FCFA pour boucler le programme DDR, et 20 milliards CFA pour accompagner le processus d’intégration, les deux processus portant sur une estimation d’environ 15 000 Ex-combattants, prenant en compte les questions d’inclusivité des jeunes de Gao et du Centre.

• mise en œuvre de la Stratégie de Réforme du secteur de la sécurité (RSS), qui permettra entre autres d’impliquer les communautés et les autres acteurs de la nouvelle dimension de la sécurité humaine, dans la prise en charge de leur propre sécurité.

• opérationnalisation des unités de patrouilles mixtes du MOC, à Kidal et à Tombouctou qui permettra de mieux sécuriser le processus de DDR, de même que la lutte contre le terrorisme et d’assurer la libre circulation des biens et des personnes dans les zones de Kidal, Menaka, Tombouctou et Taoudénit.

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• parachèvement de la mise en œuvre de la LOPM et de la LPSI en 2019, qui assurera au pays des forces à pleine capacité opérationnelle, avec l’appui des partenaires de la MINUSMA, de l’UETM, de EUCAP et de la force conjointe G5 Sahel. Pour ce faire, 1 800 Milliards FCFA seront necessaires sans compter le Coût de la Force conjointe du G5 Sahel et des autres intervenants.

• redéploiement progressif de l’armée reconstituée, qui sera le cheval de bataille du prochain quinquennat, sur toute l’étendue du territoire national, dans le respect des droits humains et de l’engagement des parties. Ainsi, une armée nationale, respectueuse des valeurs de la République et des Droits Humains, bien formée, bien équipée et mieux motivée assurera la protection des symboles de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la libre circulation des personnes et de leurs biens.

• Des unités spéciales de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, seront créées selon les besoins, avec l’appui des forces partenaires et la communauté internationale.

B. Actions

1.1 Sécurité : ‘‘recrutement de plusieurs milliers de militaires’’1.1.1 Renforcement qualitatif et quantitatif des forces de Défense et de Sécurité- renforcement des effectifs en nombre et en qualité par le recrutement de plusieurs milliers de militaires, assorti d’un traitement motivant ;- promotion des valeurs militaires.

1.1.2. Optimisation des moyens opérationnels- acquisition de moyens complémentaires ;- recherche de moyens opérationnels adaptés à la nouvelle configuration des menaces.

1.1.3 Mettre en place un Conseil de crise auprès du Président de la République - poursuite de la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM N°008 du 05 Mars 2015 et celle relative à la Sécurité Intérieure LPSI N°029 du 14 juillet 2017).

1.1.4 Optimisation des moyens et renforcement des capacités opérationnelles des services de renseignements - intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication ;- augmentation du budget actuel pour améliorer la qualité du renseignement.

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1.1.5 Optimation de la sécurité territoriale de façon rationnelle - poursuite du plan intégré de sécurisation des régions du centre du Mali;- création d’unités de forces spéciales au niveau des capitales régionales.

1.1.6 Edification d’une nouvelle armée traduisant la diversité du Mali - initiation de véritables reformes au sein des différents corps de défense et de sécurité.

1.2 Défense

1.2.1 Assurer un maillage cohérent du territoire- optimisation de l’accompagnement des forces partenaires (MINUSMA-BARKHANE-Force Conjointe G5 Sahel) ;- intensification des opérations au centre et au nord du Mali.

1.2.2 Améliorer les capacités opérationnelles - poursuite de l’acquisition du vecteur aérien, de l’armement, du matériel roulant tactique adapté et du matériel de protection ;- poursuite et soutien des efforts de montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel ;

1.2.3 Renforcer le soutien logistique- poursuite de l’acquisition de nouveaux matériels majeurs de déploiement rapide et de protection des troupes ;- opérationnalisation des structures techniques de l’armée.

1.2.4 Améliorer le cadre de vie et de travail du personnel et du commandement - mise en exécution du Décret d’application du statut général des militaires et des textes subséquents ;- redynamisation des services sociaux de base dans l’armée.

Coût 800 milliards FCFA

1.3 Paix et Cohésion sociale

1.3.1 Renforcer le cadre institutionnel favorable à la cohésion sociale- prise en charge des jeunes déradicalisés (psychosociale, insertion sociale et économique) ;- promotion de l’intégration et l’insertion des couches sociales vulnérables sur l’ensemble du territoire national.

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1.3.2 Promouvoir davantage le dialogue social et impliquer les leaders d’opinion et la jeunesse - instauration du dialogue Etat-communautés à travers des vecteurs de communication tels que les leaders d’opinion, les personnes ressources et les communicateurs traditionnels ;- consolidation et renforcement des capacités des missions d’appui à la réconciliation et à la paix.

Coût 900 milliards FCFA

Coût sous axe 1 : 1 800 milliards FCFA

2. RÉFORMES POLITIQUES, GOUVERNANCE, JUSTICE, DROITS DE L’HOMME ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DÉCENTRALISATION, AFFAIRES RELIGIEUSESET CULTE

Dans le domaine politique, le processus de réformes institutionnelles entamé sera parachevé pour permettre notamment la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Reconcilation au Mali issu du processus d’Alger et la mise en place d’une Cour des Comptes conformément aux directives communautaires de l’UEMOA.Dans le domaine de la gouvernance, nous nous emploierons avec détermination à combattre la corruption et à consolider l’état de droit, à améliorer les conditions de travail du personnel de la justice afin d’assurer une bonne distribution de la justice, à poursuivre l’opérationnalisation de l’érection des Cercles en Régions pour booster le développement régional et local.Des efforts seront aussi deployés pour accélérer le transfert concomitant des compétences et des ressources pour soutenir leur développement et surtout dans le suivi rigoureux des mesures législatives, institutionnelles, opérationnelles et judiciaires pour prévenir et au besoin, sévir contre les actes terroristes.

A. Défis

• amélioration de l’efficacité et de la crédibilité des institutions pour offrir des services de qualité aux populations ;

• instauration d’une nouvelle culture managériale sensible au genre et prenant en compte la dimension humaine, la motivation, le changement d’attitude et de comportement et une lutte sans merci contre la corruption et la délinquence financière;

• consolidation de la paix sociale, stabilité et sécurité, développement des capacités d’anticipation de crise et relèvement de la citoyenneté ;

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• développement territorial cohérent, équilibré et durable et gouvernance inclusive du territoire ;

• élimination de l’extrémisme violent à travers une meilleure coordination et un encadrement des organisations et des pratiques religieuses et du culte.

B. Actions

2.1 Réformes politiques

2.1.1 Poursuivre le processus de réformes institutionnelles - création d’une Cour des comptes, d’une Cour de cassation et d’une Cour administrative suprême ; - renforcement du rôle législatif et de contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée nationale...

2.2 Gouvernance : ‘‘Instauration de primes liées à la performance’’ 2.2.1 Améliorer la gouvernance - Instauration de primes liées à la performance pour récompenser les fonctionnaires méritants ; - mise en œuvre des conclusions et des recommandations des études portant respectivement sur la sous-représentation des femmes et des personnes handicapées dans l’Administration publique.

2.3. Justice et droits de l’homme

2.3.1 Réformer la justice - respect des libertés individuelles et des droits de la défense ;- réalisation d’infrastructures adéquates à l’opérationnalisation effective de la nouvelle carte judiciaire.

2.3.2. Promouvoir et protéger les droits de l’Homme - renforcement des capacités matérielles et financières des structures en charge de la promotion des droits de l’homme,- poursuite de l’humanisation des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires.

2.3.3 Poursuivre les auteurs et complices d’actes terroristes- renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel pour prendre en charge la poursuite dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.- renforcement de la coopération dans le domaine de la poursuite et du jugement des terroristes.

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2.4 Administration territoriale et décentralisation

2.4.1 Promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains- réorganisation du territoire pour asseoir la cohérence du développement local ;- promotion d’une politique volontariste et anticipatrice de la ville tenant compte des types d’agglomérations sur le territoire.

2.4.2 Renforcer les capacités des ressources humaines des collectivités territoriales - accélération des transferts de compétences et de ressources aux collectivités territoriales ;- renforcement des capacités des Agences de Développement Régionales (ADR).

2.4.3 Renforcer l’accompagnement de l’Etat - amélioration de l’efficacité et de l’efficience de la déconcentration ;- systématisation du contrôle de légalité des collectivités territoriales par les autorités de tutelle.

2.4.4 Renforcer la gouvernance inclusive du territoire- renforcement du rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires ;- amélioration de l’intégration du genre dans la gestion des collectivités territoriales.

2.4.5 Améliorer le financement de la décentralisation- transfert des ressources budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales ;- augmentation des ressources fiscales des collectivités territoriales.

2.5 Affaires religieuses et Culte

2.5.1 Prevenir le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent- renforcement de la réglementation sur la création, l’ouverture et le suivi des lieux de cultes ;- poursuite du processus de revalorisation du rôle des cadis dans la distribution de la justice.

2.5.2 Apporter des reponses justes proportionnées et diligentes au terrorisme, à la radicalisation et à l’extremisme violent- renforcement de la résilience des populations victimes d’actes terroristes et d’extrémisme violent ;- développement de la coopération sous régionale, régionale et internationale en matière de gestion des conséquences des attaques terroristes.

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AXE 2

PROMOTIOND’UNE CROISSANCE ECONOMIQUE INCLUSIVE

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1. ÉCONOMIE, FINANCES, MICRO FINANCE, PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT

Les cinq (5) prochaines années seront mises à profit pour poursuivre la construction d’une économie émergente, à travers des réformes en vue de la transformation structurelle de l’économie.Les efforts seront axés sur la stabilité du cadre macroéconomique, la bonne tenue des finances publiques, la valorisation de nos ressources agricoles et minières, la faible diversification de l’offre exportable, le privilège à la promotion des filières à forte potentialité d’exportation ou de substitution, l’assainissement et la relance du secteur de la micro finance, la promotion de l’emploi en mileu urbain et rural, la formation professionnelle des jeunes et des femmes, la réduction des disparités de niveau du développement des régions, les disparités intra et inter spatiales de développement, ainsi que des réformes institutionnelles nécessaires pour soutenir la transformation structurelle de notre économie.Nous mettrons au service du développement des politiques économiques et sociales adéquates et coordonnées.

A. Défis : ‘‘promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif ’’ • recherche de la stabilité dans l’évolution de la situation macroéconomique, amélioration et modernisation de la gestion des finances publiques conformément aux exigences communautaires, augmentation, diversification et amélioration des ressources de l’Etat ;

• répartition équitable des fruits de la croissance et extension géographique et démographique des services sociaux de base ;

• promotion de la microfinance comme instrument de réduction de la pauvreté, et inclusion financière de la majorité des populations en milieu rural et semi-urbain, assainissement efficace du secteur de la microfinance pour redonner confiance aux populations ;

• promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif ;

• renforcement des capacités institutionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés et du leadership de l’Etat en matière de formulation et de mise en œuvre de projets et programmes et rétablissement de la justice sociale en prenant en compte toutes les catégories sociales notamment les jeunes et les femmes ;

• identification et mobilisation rapide de financements innovants en faveur de la création massive d’emploi chez les jeunes et les femmes ;

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• renforcement des dispositifs existants, promotion de l’auto-emploi des jeunes en fin de cycle et reconversion des diplômés chômeurs aux métiers les plus demandés ;

• adaptation des dispositifs de financement et développement des services non financiers au profit des Petites et Moyennes Entreprises (PME), poursuite de la facilitation de création et de formalisation des PME par l’Etat ;

• adaptation du système de planification au contexte et amélioration de l’efficacité du développement ;

• développement statistique pour les analyses et la recherche destinées à la consommation de la statistique et partage de l’information par la diversification des vecteurs de diffusion ;

• réduction des disparités interrégionales et intra régionales ;

• satisfaction des besoins des populations à faible revenu et accélération de la transition démographique.

B. Actions

1.1 Economie et finances

1.1.1 Améliorer significativement les recettes à l’horizon 2023- renforcement et modernisation de la gestion des finances publiques ;- respect des critères de convergence en 2021 : solde budgétaire global dons inclus : 2,9% du PIB, inflation : 2,1% ; encours de dette : 39, 4% ; masse salariale : 34% ; taux de pression fiscale : 17,3%, au total, 4 critères de convergence sur 5 seront respectés.

1.1.2 Etude approfondie sur la structure économique du Mali en termes de diagnostics et de leviers d’amélioration - élaboration des outils nécessaires à l’évaluation des politiques publiques et poursuite des évaluations des politiques en repertoriant les possibilités d’économies dans les sous secteurs des administrations publiques et des collectivités territoriales ;- renforcer et accélérer la mise en place du système de financement islamique.

1.1.3 Assurer la formation- formation des managers publics à la culture de Gestion axée sur les résultats et la budgétisation sensible au Genre ;

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- intensification des formations des agents (formation de formateurs en cours) dans les Institutions, les Ministères et Organismes personnalisés.

1.2 Micro finance

1.2.1 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des femmesLe projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) F CFA.

1.2.2 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des jeunes Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) F CFA.

1.2.3 Elaborer et mettre en oeuvre le projet de développement de la microfinance islamique au Mali Ce projet constitue une alternative pour accroitre le patrimoine des PME (agricoles, artisanat, femmes entrepreneurs, AGR des femmes). Le coût du projet est estimé à quinze milliards (15 000 000 000) FCFA.

1.2.4 Elaborer et mettre en oeuvre le projet de renforcement des capacités des SFD et de ses structures d’encadrement (CCS/SFD, CPA/SFD, AP/SFD), et la digitalisationCe projet s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre des activités du plan d’actions 2016-2020 de la politique nationale de développement de la microfinance. Le coût de ce projet est estimé à 5 milliards de Franc CFA il s’inscrit dans le cadre de la poursuite du renforcement des capacités y compris la transformation institutionnelle.

1.2.5 Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’éducation financièreCe projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’éducation financière et de son plan d’actions en faveur des populations (plus de 300 000 bénéficiaires). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.

Coût : 35 milliards FCFA

Coût sous axe 2 : 339 milliards FCFA

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1.3 Planification du développement

1.3.1 Actualisation de l’Etude Nationale Prospective Mali 2025 - élaboration d’un programme prioritaire d’études sectorielles à long terme et démarrage des premières études prioritaires de filières ;- mise au point du fonctionnement et de la maîtrise des bases de données macroéconomiques existantes et amélioration des modèles macro-financiers.

1.3.2 Mettre au service du développement des politiques économiques et sociales adéquates et coordonnées- mise en œuvre de mécanismes améliorés de coordination des politiques économiques et sociales ;- préparation des lois de finances en ligne avec le programme à moyen terme 2018-2023.

1.3.3 Mettre en œuvre des programmes et projets d’investissement efficients - préparation d’un Programme Triennal d’Investissement en ligne avec les orientations du programme prioritaire 2018-2023.

1.3.4 Assurer la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale de gestion axée sur les résultats et de la politique nationale de transparence dans l’Administration publique - promotion d’un leadership national dans la planification et la budgétisation axé sur les résultats ; - renforcement des systèmes d’informations, capacités statistiques pour le suivi-évaluation et la redevabilité pour les résultats.

1.3.5 Promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains - réorganisation du territoire pour asseoir la cohérence du développement local ;- développement d’une économie régionale créatrice de richesses et d’emplois.

1.3.6 Adapter l’organisation institutionnelle à la nouvelle vision de la planification statistique nationale et la diffusion de l’information économique et sociale- initiation des réformes institutionnelles nécessaires pour soutenir une vision transformatrice de la planification ;- élaboration et mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités institutionnelles, humaines, matérielles et techniques pour la nouvelle vision de la planification.

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2. AGRICULTURE, ELEVAGE, PÊCHE, SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE

Le secteur agricole regorge de vastes potentialités et de nombreuses opportunités qui créent un climat propice au renouveau du secteur tant au niveau national que sous-régional. Nous prendrons des engagements fermes et des mesures législatives et réglementaires fortes à l’effet d’orienter les interventions publiques et privées vers un secteur rural plus attractif et créateur de richesses et d’emplois.Nous ferons de notre pays, à moyen terme, un exportateur net de produits agricoles transformés et valorisés qui créeront de la valeur ajoutée contribuant ainsi à améliorer le revenu national et le pouvoir d’achat des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et exploitants forestiers.

A. Défis

• préservation de l’écosystème et des ressources naturelles pour les générations futures et modernisation des systèmes de productions afin d’accroitre la productivité, dans le respect de l’environnement socioéconomique et culturel des acteurs concernés et des principes d’équité du genre ;

• transformation du Mali en une puissance agro-industrielle de l’Afrique de l’Ouest valorisant au mieux ses matières premières agricoles et positionnement accru des produits maliens sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux ;

• protection, renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables et amélioration de leur résilience ;

• réorientation de la filière coton vers la satisfaction des besoins nationaux et sous régionaux en huile, savon, aliment bétail.

B. Actions

2.1. Agriculture

2.1.1 Maîtriser et gérer rationnellement l’eau à usage agricole- aménagement de 70 000 hectares en maîtrise d’eau ;- installation de 20 000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares ;

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2.1.2 Diversifier la production agricole - développement des filières porteuses : fonio, sésame et gomme arabique sur toute l’étendue du territoire ; anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.

2.1.3 Poursuivre la mécanisation de l’agriculture basée sur une typologie des exploitations agricoles - réalisation d’une étude de modernisation des systèmes et des techniques de production (agriculture, élevage, pêche et environnement) et des équipements agricoles ;- mise à disposition d’équipements adaptés aux exploitations agricoles.

2.1.4 Assurer la sécurisation foncière sur la base d’immatriculation des exploitations agricoles - intensification des campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation foncière sur l’importance de l’immatriculation des exploitations agricoles, afin de réduire les litiges fonciers ;- utilisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) pour soutenir l’immatriculation des exploitations agricoles.

2.1.5 Développer l’agro-industrie pour la transformation et la valorisation des produits agricoles - mise en place de cinq (05) agropoles : agropole riz à Ségou, agropole « maïs » à Sikasso, agropole « fonio » à Koulikoro, agropole « blé » à Tombouctou, agropole « cultures maraîchères » dans le péri-urbain du District de Bamako ;- développement des interprofessions maïs, riz, fonio, pomme de terre échalote/oignon, sésame.

2.1.6 Créer des centres ruraux de prestation de services (CRP) pour l’amélioration des conditions de vie en milieu rural- installation de vingt-cinq (25) CRP par an ;- dotation de dix mille (10 000) villages en points d’eau, latrines ; et amélioration de l’accès au financement pour la fourniture et l’installation de plateformes solaires multifonctionnelles.

2.1.7 Améliorer la gestion de la subvention des intrants agricoles - orientation des subventions vers les autres maillons de chaines de valeur agricoles afin d’assurer la durabilité ;- réalisation d’une étude d’impact des 15% des ressources du budget national allouées au secteur agricole pour mieux orienter les actions d’investissement, de la promotion de l’emploi et de l’Habitat en milieu rural.

2.1.8 Opérationnaliser le fonds national d’appui à l’agriculture - mise en place d’un guichet pour le développement agricole destiné au financement de l’appui aux activités Agricoles et péri Agricoles dans le respect des principes et objectifs globaux et spécifiques de la Politique de Développement Agricole édictée par le Gouvernement ;

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- mise en place d’un guichet Risques et calamités agricoles visant à minimiser l’impact des risques majeurs et des calamités sur le Développement Agricole et les conditions de vie des populations rurales. Il a pour objectifs spécifiques de financer les opérations de prévention et de lutte en cas de risque majeur et de calamités agricoles déclarées ; d’appuyer les victimes des calamités agricoles ; d’indemniser les producteurs sémenciers victimes de calamités naturelles déclarées.- mise en place d’un guichet Fonds de Garantie destiné à garantir partiellement ou en totalité des emprunts contractés par les exploitants agricoles, d’accorder aux exploitations agricoles des bonifications d’intérêts sur les financements destinés à l’acquisition d’équipements, la promotion des filières ciblées ou de zones de production particulières dans le but d’intensifier et de moderniser l’agriculture.

2.1.9 Poursuivre la coopération sous régionale pour le développement à travers la réalisation de la zone économique spéciale - poursuite de la mise en place de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo- Bobo Dioulasso (Sikobo) ;- expérimenter d’autres Zones Economiques Spéciales ailleurs.

Coût : 783,1 milliards FCFA

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• aménagement de 70 000 hectares en maîtrise d’eau

• installation de 20 000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares

2.2 Elevage et Pêche

2.2.1 Mettre en œuvre un programme national de mise en place d’infrastructures de stockage et de commercialisation - poursuite de la mise en œuvre du programme de construction/réhabilitation de trente cinq (35) marchés à bétail, vingt quatre (24) aires d’abattage, onze (11) étals de boucheries et vingt cinq (25) unités de transformation de viande séchée ; - restauration de trois cent mille (300 000) ha de parcours pastoraux et de pâturages ;

2.2.2 Mettre en œuvre un programme national de promotion de la mécanisation de l’élevage - poursuite de la promotion de la mécanisation à travers l’appui aux éleveurs en botteleuse et hache paille pour faciliter l’accès à l’alimentation du bétail ;- mise en œuvre d’un programme d’installation de quatre cents (400) jeunes dans l’aviculture.

2.2.3 Elaborer et mettre en œuvre un programme national d’intensification de l’embouche - mise en place de quatorze (14) stations d’embouche de bovins et de petits ruminants pour l’approvisionnement en viande de qualité, répondant aux normes de production pour un accès au marché de la sous-région.

2.2.4 Assurer une gestion rationnelle des ressources de pêcheries - aménagement de vingt (20) pêcheries en vue de restaurer celles dégradées ou détruites ;- aménagement de trois cent quatre vingt trois (383) mares.

2.2.5 Promouvoir des activités génératrices de revenus (AGR) en appui aux groupements et associations de femmes pour leur accessibilité aux ressources matérielles et financières - construction de quatre vingt (80) kiosques de vente de poisson au Marché central à Poisson de Bamako au profit des coopératives de commerçantes de poisson.

2.2.6 Assurer le lancement de programmes d’installation de jeunes diplômés dans l‘élevage et la pêche- mise en œuvre d’un programme national d’empoissonnement des plans d’eau par l’installation de mille cinq cents (1 500) jeunes dans la pisciculture en cages flottantes et de deux cents (200) femmes et jeunes filles dans la pisciculture en bacs hors sol.

Coût : 46,5 milliards FCFA

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3. INDUSTRIE, PROMOTION DES INVESTISSEMENTS ET DU SECTEUR PRIVÉ, COMMERCE, ARTISANAT, TOURISME

Nous oeuvrerons au développement de l’agro-industrie, à travers la valorisation de nos matières premières locales, pour créer plus de valeur ajoutée et d’emplois. Nous appuyerons la promotion, le développement et la modernisation du commerce intérieur, le renforcement de l’efficacité du secteur du commerce (énergie, transports, mesures non tarifaires et facilitation des échanges). La réorganisation des activités informelles et la poursuite de la formalisation des acteurs du commerce de détail seront encouragées et soutenues. Le renforcement des capacités des structures d’encadrement du secteur privé et un impératif pour une plus grande contribution à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la promotion de l’investissement.Nous ferons de notre pays une destination attractive des opportunités d’affaires, à travers l’amélioration continue du climat des affaires, notamment le cadre juridique et judiciaire pour favoriser l’investissement productif et la promotion du partenariat public privé (PPP).

A. Défis • lutte contre la fraude et les pratiques de concurrence déloyale ;

• renforcement de la productivité et de la compétitivité des entreprises industrielles et artisanales ;

• accroissement de la transformation industrielle et la diversification des produits locaux et des ressources extractives ;

• facilitation de l’accès des entreprises industrielles et artisanales à la commande publique.

• renforcement structurel des industries culturelles et de leurs performances.

B. Actions

3.1 Développement industriel et promotion des investissements

3.1.1 Améliorer l’environnement des PME et du climat des affaires - valorisation des matières première à travers un cadre incitatif et des avantages spécifiques

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accordés aux unités de transformation des produits primaires notamment, le coton, l’or ; et appui aux promoteurs de projet des unités de production de riz, de sucre, de lait, de farine et d’huile ; - développement de l’infrastructure qualité dans les filières agro-sylvo-pastorales notamment la viande, le riz, le beurre de karité, la mangue, le coton, les peaux et cuirs.

3.1.2 Assurer la promotion de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) pour les produits de grande consommation au Mali- développement des centres techniques dans les filières stratégiques pour le Mali ;- vulgarisation de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) dans la commande publique.

3.1.3 Accroitre l’appui de l’Etat aux PME- facilitation de l’accès des PME à la commande publique ;- mise en place d’un fonds d’investissement des PME ;

3.1.4 Mettre en oeuvre le programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles (PRMN)Il s’agit de mobiliser le budget pour l’exécution du Programme de Restructuration et de Mise à Niveau (phase de rélance 2017-2019) adopté par le Gouvernement et dont le montant est estimé à neuf milliards deux cent quatre vingt deux millions (9 282 000 000) FCFA. Ce montant ne comprend pas les frais liés à l’Assistance Technique Internationale (ATI) et au fonctionnement du BRMN. Il est nécessaire de procéder à une augmentation de la capacité d’intervention de ce Programme de Mise à Niveau pour la période 2020-2023 de dix (10) milliards FCFA.Vingt (20) milliards FCFA seront nécessaires pour la mise à niveau des entreprises industrielles durant la période 2018-2023.

3.2 Commerce et Concurrence

3.2.1 Appuyer la promotion du commerce- accréditation des laboratoires nationaux et promotion de la certification des produits « Made in Mali » ;- valorisation des produits locaux et de la chaine de valeurs et la promotion des exportations.

3.3 Métrologie, Normalisation et Qualité

3.3.1 Appuyer la promotion de la métrologie, de la normalisation et de la qualité - création d’un guichet unique de métrologie (légale, scientifique et industrielle) par la fusion de l’AMANORM et du Laboratoire de métrologie ;- création de la marque nationale et de la labellisation des produits « Made in Mali ».

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3.4 Artisanat, Art, Culture et Tourisme

3.4.1 appuyer la promotion de l’artisanat - accroitre les ressources allouées par l‘Etat - intensification de l’implantation des infrastructures d’artisanat (maisons des artisans, villages artisanaux) ;

3.4.2 Assurer la conservation et la promotion du patrimoine, de l’environnement naturel et culturel en lien avec le tourisme - relance des évènements culturels, des semaines nationales, des biennales artistiques et culturelles et de festivals ;- développement de l’économie de la propriété intellectuelle au bénéfice des créateurs et des communautés.

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4. ÉQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES, TRANSPORT, ÉNERGIE ET MINES,HABITAT ET FONCIER

Nous poursuivrons le vaste chantier du désenclavement intérieur et extérieur du pays, ainsi que le renforcement et la réhabilitation des infrastructures et des équipements.

Nous nous emploierons à accroitre l’offre énergétique, à développer un sous secteur minier porté essentiellement par les nationaux, à former aux métiers des mines, à améliorer les conditions de vie des communautés riveraines des mines, à suivre rigoureusement les activités de fermeture des mines et la reconversion des sites miniers, à rendre l`économie minière sensible à la consolidation de la paix et à la croissance économique équitable et inclusive.

A. Défis • poursuite du désenclavement intérieur et extérieur du Mali ;

• diversification des sources énergétiques et accroissement de l’accès des populations urbaines et rurales aux services énergétiques fiables et à moindre coût ;

• accroissement de l’accès des populations à un logement décent et maitrise de la croissance des villes.

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‘’réalisation d’au moins 1000km de route bitumées’’

B. Actions

4.1 Poursuivre la réalisation des infrastructures et des équipements - entretien et réhabilitation des équipements et infrastructures existants ;- poursuite du désenclavement intérieur et extérieur par la construction de nouvelles infrastructures de qualité et changement des caractéristiques techniques.

4.2 Poursuivre le désenclavement intérieur et extérieur- réalisation, achèvement ou réhabilitation de plusieurs infrastructures routières notamment l’autoroute Bamako-Ségou, l’autoroute Bamako-Sikasso ; Goma coura-Tombouctou ; la route RN6 (tronçon Ségou-Gao) ; le 4e pont à Bamako (liaison Sébenikoro- Baco djikoroni) ; la voie de contournement de Kati (Bamako-Nonsombougou) ; la route Kolokani-Diema-Kayes) ; la route Kita-Bafoulabé ; la route Tombouctou-Gao-Kidal ; la liaison RN6-RN7 (tronçon Dioila-Koumantou); la route Macina-Diafarabé-Ténenkou avec pont sur le fleuve Niger au niveau de Kera ; la route Douentza-Bambaramaoudé-Tombouctou ; la route Douentza-Koro ; la corniche, le long du fleuve Niger à la rive droite de Bamako ; des axes routiers : Kidal-Gao- Tombouctou- transsaharienne ; Gao- Bourem-Taoussa ; Bourem- Kidal ; Kidal-Timiaouine (Frontière Algérienne) ; Anefis-Tessalit-Bordj-BajiMoctar ; Kidal-Ménaka ; Ansongo-Ménaka- Andéramboukane- Frontière du Niger ; Douentza-Gao ; Gossi-Gourma Rharous ; Piste Boré-Korientzé-Aka ; Piste Mounia-Diafarabé- Dia-Tenenkou-Youwarou ; Piste Indelimane-Frontière Niger ; Piste Ansongo-Tessit-Frontière Burkina Faso ; Léré-Fassala- Frontière Mauritanienne.

- L’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie Spécifique de Développement des régions du Nord (SDDRN), évaluée à près de 2 194 milliards de FCFA. La mobilisation des engagements des partenaires permettra de réaliser entre autres les infrastructures majeures suivantes, durant ce quinquennat et jusqu’à 2030 : réalisation des aéroports de : Kidal, Tessalit, Taoudéni, Ménaka, Gao (réhabiliation) et Goundam ; et construction des quais dans les escales fluviales de Bamba, Diré et Youwarou.

4.3 Communication, Télécommunication et TIC

4.3.1 Mettre en oeuvre la Politique Nationale de l’Economie Numérique- achèvement du processus de transition numérique ;- relecture des textes législatifs et réglementaires des Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA) du secteur de la presse.

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4.4 Energie

4.4.1 améliorer l’approvisionnement en services énergétiques modernes et durables pour les populations urbaines et rurales- doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba II et construction d’une centrale thermique au fuel lourd à Kayes ;- raccordement au réseau interconnecté de la ville de Kangaba et Ouéléssébougou et construction de la liaison double terme Sikasso-Bougouni-Sanankoroba-Bamako et électrification des centres urbains, localités frontalières et reprise des localités des opérateurs AMADER par l’EDM-SA, notamment : Diboli, Yélimané, Kolokani, Gounzoureye, Dioro, Séribala, Niéna, Koumantou, Kolondiéba, Kouri, Ménaka, Bourèm, Ansongo, Sadiola, et Kéniéba.

4.4.2 Accroitre la part des énergies vertes à moindre coût dans le mixte énergétique- construction de centrales solaires à Kita, Kati, Koutiala et Ségou et de centrales hybrides photovoltaïques – thermiques diesel à Tombouctou avec raccordement des villes de Diré, Goundam et Niafunké et à Kidal. - réalisations de centrales solaires et diesel à Tombouctou, Gourma Rharous, Goundam, Diré, Niafunké, Gao, Ménaka, Kidal, Tessalit, Ansongo, Tinessako, Abeibara, Bourem, Douentza, Tenenkou, Youwarou, Léré.

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4.4.3 Améliorer la gouvernance des sociétés de gestion de l’eau et de l’électricité- diagnostic de la gouvernance de l’EDM SA et de la SOMAGEP et mise en œuvre des conclusions et recommandations de l’étude sur le bilan diagnostic.

4.5 Mines et ressources naturelles

4.5.1 Développer des outils d’aide à la promotion minière- relecture du code minier afin d’harmoniser le cadre réglementaire ;- élaboration de la cartographie au 1/50 000 et inventaire minier sur l’étendue du territoire national.

Coût : 4 163, 729 milliards FCFA

4.6 Habitat et foncier

Nous poursuivrons l’amélioration du cadre de vie des populations à travers le développement de l’offre de logements décents pour les revenus faibles et intermédiaires, en partenariat avec les promoteurs immobiliers. Nous mettrons un accent sur l’accès équitable au foncier, le renforcement de la gouvernance foncière et domaniale. Nous privilégierons l’amélioration du potentiel de développement du foncier en vue d’augmenter les recettes fiscales et domaniales.

4.6.1 Améliorer la législation en matière domaniale et foncière- révision et harmonisation des différentes législations en matière domaniale et foncière et élaboration des textes d’application ;- diffusion des textes législatifs et réglementaires en matière domaniale et foncière.

4.6.2 Améliorer le cadre institutionnel, domanial et foncier- application rigoureuse des textes en matière de gestion domaniale à tous les niveaux de l’Administration ;- mise en place et opérationnalisation des commissions domaniales et foncières à différents échelons de l’Administration Territoriale.

4.6.3 Améliorer la gestion opérationnelle en matière domaniale et foncière - mise en place d’un cadastre opérationnel et d’un guichet unique dans chaque commune ;- identification des espaces urbains, pastoraux et agricoles.

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4.6.4 Réaliser des logements sociaux et économiques- construction et mise à disposition des populations très modestes de 20 000 logements sociaux ;- construction et mise à disposition des populations modestes de 10 000 logements économiques ;

4.6.5 Maîtriser le développement des villes - réhabilitation de l’habitat ancien en lien avec la préservation du patrimoine culturel ;- développement de villes nouvelles.

4.6.6 Promouvoir le développement des infrastructures urbaines et des équipements collectifs- réalisation des infrastructures urbaines ;- réalisation des équipements collectifs.

Coût Axe : 831,745 milliards FCFA

‘’construction de 10 000 logements économiques’’

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AXE 3

DÉVELOPPEMENTDU CAPITAL HUMAINET INCLUSION SOCIALE

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1. SANTÉ, DÉVELOPPEMENT SOCIAL, ACTIONS HUMANITAIRES,FAMILLE, FEMME ET ENFANT

L’accès aux services de santé de base à moindre coût, y compris la santé de la reproduction et la planification familiale, demeure une priorité pour mettre fin aux décès maternels évitables.

A cet égard, un accent particulier sera mis sur la disponibilité de ressources humaines qualifiées, ainsi que la construction et l’équipement de centres de santé sur toute l’étendue du territoire national, le retour et l’installation des populations réfugiées ou déplacées, la poursuite des programmes de prise en charge des groupes vulnérables.

Le développement de l’entrepreneuriat féminin pour l’autonomisation économique des femmes, le renforcement de leur leadership politique, la lutte contre les violences basées sur le Genre, la promotion de l’équité, de l’égalité homme-femme et des droits humains sont au cœur de notre projet de société.

A. Défis

• amélioration de la qualité de l’offre de soins et de services à tous les niveaux, à travers le relèvement du plateau technique des services et l’accès équitable aux services de santé de la reproduction de base ;

• renforcement du statut de la femme et de la petite fille au sein du ménage et de la société, jouissance des droits, plein exercice des devoirs et accès aux opportunités économiques ;

• application des droits de l’enfant et sauvegarde de son intégrité physique et morale, en situation de vulnérabilité ;

• amélioration des conditions de vie et de travail des personnes en situation de handicaps et accroissement de la solidarité envers les populations vulnérables notamment les personnes âgées, les veuves et les orphélins.

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B. Actions

1. 1 Santé

1.1.1 Poursuivre la réforme du système de santé- restructuration de la Direction Nationale de la Santé en l’érigeant en Direction Générale de la Santé ; - création d’une Direction des Hôpitaux (transformer le CNAM en Direction Générale des hôpitaux chargés du suivi et de l’accréditation des structures hospitalières) et de l’Agence Nationale de Maintenance chargée de la maintenance des équipements médicaux, chirurgicaux et biomédicaux, de la logistique roulante et de la chaîne de froid.

1.1.2 Améliorer l’offre de soins de qualité par le relèvement du plateau technique des services - réalisation de soixante (60) nouveaux CSCOM dans les zones à faible densité de populations et transformation en CSREF des CSCOM suivants : ASACOBA et ASACODOU en Commune I et ASACOYIR en Commune VI, Kolébougou dans le District Sanitaire de Koulikoro, Dialakorodji et Kabaladougou dans le District de Kati, M’Pessoba, Sogomougou dans le District sanitaire de Koutiala, Diabaly dans le District sanitaire de Niono, dans le District sanitaire de Sévaré, deux (2) respectivement dans le District de Mopti et de celui de Taoudénit ; des CSREF de Farako, Sarro et Mandiakuy ; d’un Hôpital Régional à Kidal et à Ménaka ; d’un Centre National spécialisé de Dermatologie et Grands Brulés ; d’un Hôpital de Gynécologie obstétrique et de pédiatrie à Bamako; du nouveau Centre National d’Odontologie et de Stomatologie ainsi que leurs équipements ; - poursuite des travaux de construction des hôpitaux de 2e référence de Kita, Nioro, Bougouni, Koutiala, Markala, San et Bandiagara ; de l’hôpital de 3e référence (CHU) de Koulikoro ; de transformation des hôpitaux de Sikasso, Ségou et Mopti en hôpital de 3e référence (CHU) ; d’extension de l’Hôpital du Mali par la création de nouveaux services Spécialisés (Cardiologie, Urologie, Traumatologie-orthopédie, etc.) ainsi que leurs équipements ; - recrutement d’au moins quarante huit (48) médecins spécialisés, (dix (10) chirurgiens, dix (10) Pédiatres, dix (10) Gynécologues-obstétriciens, six (6) urologues, six (6) cardiologues et six (6) traumatologues) pour les nouveaux EPH de 2e référence.

1.1.3 Améliorer l’accès au service de santé de la femme enceinte- extension de la couverture des structures offrant les Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence de Base (SONUB) et Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence Complets (SONUC) et organisation de la référence-évacuation dans les nouveaux districts sanitaires ;

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- dotation de tous les CSCOM médicalisés de plus de quinze mille (15 000) habitants à quarante mille (40 000) habitants, d’un Tricycle - ambulance médicalisée ; et d’une salle d’opération, une unité de radiographie et un laboratoire dans quarante huit (48) CSCOM de plus de quarante mille (40 000) habitants.

1.1.4 Lutter contre le paludisme notamment chez les enfants et les femmes enceintes- organisation de la chimio-prévention saisonnière au moins une fois par an dans toutes les régions et création de l’Institut panafricain Pr Ogobara DOUMBO pour la recherche scientifique ; - renforcement du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes à partir du 4ème mois de la grossesse jusqu’à l’accouchement et renforcement de la distribution des moustiquaires imprégnées longues durées.

1.1.5 Améliorer la qualité des prestations de services à tous les niveaux- renouvellement des équipements techniques ;- recrutement en masse du personnel qualifié diplômé de santé.

1.1.6 Lutter contre l’infection au VIH - campagnes de Communication pour le Changement Social et de Comportement (CCSC) ;- création de nouveaux centres de conseil et dépistages volontaires et distribution gratuite des Anti Rétro Viraux (ARV) et des préservatifs.

1.1.7 Appuyer la valorisation de la médecine traditionnelle - renforcement des capacités du bureau de la Fédération Malienne des Thérapeutes et Herboristes (FEMATH) à travers un appui à son fonctionnement ; - érection du département de Médecine traditionnelle de l’INRSP en Office national de la Médecine traditionnelle doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière ; - développement de la recherche en médecine traditionnelle.

Coût : 572,86 milliards FCFA

1.2 Développement social et actions humanitaires

1.2.1 Appuyer le retour et l’implantation des populations déplacées et/ou rapatriées - aménagement des sites de retour des populations réfugiées et/ou déplacées ; - prise en charge du retour et de l’installation des populations réfugiées ou déplacées dans leur lieu de résidence initiale.

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1.2.2 Mettre en place un régime d’assurance maladie Universelle (RAMU) - opérationnalisation de la nouvelle structure de gestion du RAMU (Caisse Nationale d’Assurance Maladie Universelle) ; - appui à la création de mutuelles de santé en partenariat avec les collectivités territoriales.

1.2.3 Etendre la couverture sociale aux Maliens résidant à l’extérieur- assistance aux migrants dans leurs démarches dans les pays d’accueil afin de leur faciliter l’accès à la couverture sociale ;- développement de l’approche partenariale avec les Etats signataires des accords multilatéraux pour les rendre applicables.

1.2.4 Renforcer les programmes d’assistance - renforcement des politiques sociales en faveur des groupes vulnérables et poursuite du programme filets sociaux « JIGISEME YIRI »;- poursuite de la mise en oeuvre du programme d’assistance médicale aux personnes âgées en application du Décret 95-368/P-RM du 13 octobre 1995 accordant la gratuité des consultations médicales aux personnes âgées et réalisation d’actes chirurgicaux gratuits en faveur des personnes âgées et mise en oeuvre de programmes de soutien économique et d’assistance médicale aux veuves et orphélins.

1.2.5 Lutter contre la mendicité dans les centres urbains (chefs-lieux de régions)- construction de centres d’hébergement et de formation professionnelle pour ex enfants-mendiants et ex mendiants-handicapés ;- initiation des activités génératrices de revenus pour les mères ou tuteurs des enfants mendiants et pour les mendiants handicapés.

1.2.6 Lutter contre l’exclusion- réalisation et équipement des centres régionaux polyvalents de l’économie solidaire pour promouvoir les actions de développement en valorisant les produits locaux et chaines de valeurs

1.2.7 Assurer la prise en charge de l’enfance en difficulté- opérationnalisation de l’Office National des Pupilles pour la gestion des pupilles de l’Etat et des pupilles de la Nation.

Coût : 45 milliards FCFA

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1.3 Famille, femme, enfant

1.3.1 Réactiver les fonctions de socialisation, de protection, de promotion et de gouvernance de la famille- promotion des valeurs traditionnelles et modernes positives ; - mise en oeuvre du Programme national de prévention et de lutte contre les violences basées sur le genre.

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• réalisation de 60 nouveaux Centre de santé (CSCOM)

• finalisation de la Couverture Maladie Universelle

1.3.2 Assurer la jouissance des droits des femmes et des jeunes et l’accès aux services sociauxde base- prise en charge des besoins des femmes, des adolescent(e)s et des groupes vulnérables en matière de santé reproductive et de protection de l’intégrité physique et morale ;- renforcement des capacités techniques et managériales de la participation à la vie économique des femmes, des jeunes et des groupes vulnérables ainsi que leurs accès équitables aux facteurs de production, aux infrastructures de base, aux technologies, aux services d’appui et aux ressources financières et développement des initiatives dans tous les secteurs d’activité.

1.3.3 Promouvoir la jouissance équitable des droits des enfants et les capacités adéquates pour leur participation citoyenne future au développement du pays - accès équitable des filles et des garçons à l’information et aux services d’éducation et de santé de qualité ; - mise en place d’un système national de promotion et de protection de l’enfant assorti de stratégies communautaires de prévention et de prise en charge des abus, exploitation et violences sur les enfants y compris ceux associés aux forces ou groupes armés, ceux victimes de restes d’engins explosifs de guerre et ceux non enregistrés à la naissance ou ne disposant pas d’actes de naissance ;- Adoption d’une loi sur l’adoption des enfants.

1.3.4 Institutionnaliser le genre au schéma organisationnel et opérationnel des institutions de développement- renforcement des capacités d’intégration du genre, de l’effectivité de l’équité et de l’égalité dans les interventions et dans les budgets des institutions publiques et privées, dans les budgets sectoriels et locaux ; - adoption par les Organisations de la Société Civile de l’approche Droit et l’approche Genre comme stratégies de lutte contre les inégalités et celles basées sur le Genre.

1.3.5 Améliorer le cadre organisationnel, les compétences (humaines, techniques et financières) et le mécanisme d’intervention - adéquation du cadre organique des services techniques du MPFEF avec la nouvelle vision ;- analyse et suivi des politiques nationales genre, de promotion et de protection de l’enfant, de promotion de la famille.

1.3.6 Autonomisation de la femme urbaine et rurale - poursuite de la mise en œuvre du programme de 5 000 plateformes multifonctionnelles dans 5 000 villages et de l’autonomisation des femmes et des enfants à travers le Fonds d’Appui à l’Autonomisation de la Femme et à l’Epanouissement de l’Enfant (FAFE) ;- construction/réhabiltation de 5 maisons de la femme et de 15 centres d’autopromotion des femmes et mise en œuvre du premier programme quinquennal 2020-2024 et des programmes régionaux

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2020-2024 d’opérationnalisation du Plan décennal de développement pour l’autonomisation de la femme, de l’enfant et de la famille.

Coût : 217,7 milliards FCFA

Coût Axe : 835,56 milliards FCFA

2. ÉDUCATION, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE,EMPLOI ET FORMATION PROFESSIONNELLE

Tout sera mis en œuvre pour renforcer la réalisation de l’éducation de qualité pour tous. Nous privilégierons la formation technique et professionnelle qui ouvrira plus de perspectives d’emplois pour les jeunes.

Les efforts seront axés également sur la réouverture des écoles au nord et au centre du pays, la construction/réhabilitation et l’équipement des écoles, le recrutement massif de personnel enseignant, la formation initiale et continue, la promotion de la construction/réhabilitation et l’équipement des infrastructures sociales, artistiques, sportives, culturelles et touristiques. Pour ce faire, des actions vigoureuses seront menées pour améliorer l’éducation, la formation des citoyens pour une contribution accrue au développement économique, social et culturel du pays et assurer sa défense au besoin.

A. Défis

• amélioration de la gouvernance du système éducatif, de la gestion administrative, pédgogique et de la qualité de l’enseignement ;

• mise en place des infrastructures adéquates pour l’éducation non formelle, l’éducation préscolaire et spéciale et les cantines scolaires, construction réhabilitation, recrutement massif, formation des maitres et renforcement des capacités pour un meilleur suivi des écoles privées ;

• poursuite de l’ouverture des écoles au nord et au centre du pays, intégration et encadrement spécifique des effectifs marginalisés ou exclus du système éducatif ;

• création d’une synergie entre les fonctions publiques de l’Etat et des Collectivités territoriales.

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B. Actions

2.1 Education

2.1.1 Améliorer l’accès et l’équité - amélioration de la SSA/P et extension aux élèves des écoles coraniques et aux auditeurs des CED en créant des passerelles d’accès au système éducatif formel et non formel ;- mise en œuvre d’un programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales ;- création des pôles universitaires régionaux à Kayes, Sikasso, Mopti et Tombouctou.

2.1.2 Améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages - formation initiale et continue des animateurs/éducateurs de l’enseignement non formel et de la formation professionnelle et suivi/supervision des ordres d’enseignement privés par les inspections de l’éducation ;- construction et équipement des laboratoires et utilisation des Technologies de l’Information et de la communication au niveau de l’enseignement supérieur.

2.1.3 Améliorer la gouvernance du système éducatif- sécurisation de l’espace universitaire et scolaire ;- mise en oeuvre du code d’éthique et de déontologie de l’enseignant et du chercheur.

2.2 Emploi et formation professionnelle

Un grand programme de développement du secteur privé et de création d’emplois sera initié et mis en œuvre au profit des jeunes et des femmes pour la période 2019-2023.Ce programme sera composé de neuf (9) projets :

2.2.1 Projet de financement des jeunes entrepreneurs du Mali Ce projet va concerner trois mille (3 000) jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à dix huit milliards (18 000 000 000) FCFA.

2.2.2 Projet de financement des femmes entrepreneurs Ce projet va concerner mille (1 000) femmes entrepreneurs issues de toutes les couches. Le coût du projet est estimé à six milliards (6 000 000 000) FCFA.

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2.2.3 projet de retour et d’insertion des migrants Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes issus de toutes les couches de la diaspora. Le coût du projet est estimé à dix milliards (10 000 000 000) FCFA.

2.2.4 projet d’appui aux personnes avec handicap et/ou démunies Ce projet va concerner cinq mille (5 000) personnes avec handicap et/ou démunies sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.

2.2.5 projet d’insertion des arabisants Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards ( 5 000 000 000) FCFA.

2.2.6 Projet de formation et d’insertion aux métiers du bâtiment et des mines Ce projet va concerner 5 000 jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire. Pour la mise en œuvre de ce projet, un accent particulier sera mis sur les métiers du bâtiment et des mines les plus porteurs et qui correspondent à une demande forte et croissante. Le coût du projet est estimé à huit milliards (8 000 000 000) FCFA.

2.2.7 Projet de formation des conseillers d’entreprises Ce projet vise à former 200 conseillers d’entreprises, à savoir des conseillers juniors, des conseillers séniors et des consultants. Le coût du projet est estimé cinq cents millions (500 000 000) FCFA. Il vise à améliorer significativement la gestion des entreprises (petites, moyennes et grandes) et la qualité des documents administratifs et financiers.

2.2.8 Projet de formation sur les techniques de recherche d’emplois et de reconversion massive des diplômés chômeurs Ce projet consistera en une reconversion des jeunes diplômés pour résorber le chômage. Il concernera 25 000 jeunes pour un coût estimé à cinquante milliards (50 000 000 000) FCFA.

2.2.9 Projet de réboisement massif sur toute l’étendue du territoireCe projet consistera à reboiser 400 000 ha sur toute l’étendue du territoire. Des jeunes forestiers et des start up provenant du milieu rural seront mobilisés auprès des collectivités territoriales pour un coût de deux cents milliards (200 000 000 000) FCFA.

Coût des projets : 302,5 milliards de FCFA

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3. JEUNESSE, CITOYENNETÉ ET SPORT

Des actions seront entreprises pour promouvoir l’émergence d’un citoyen nouveau ancré dans les valeurs maliennes et ouvert à l’idéal universel.

A. Défis

• portage des valeurs et pratiques positives et émergence de citoyens ouverts à l’idéal universel ;

• développement du sport d’élite, de masse, scolaire, universitaire, militaire, paramilitaire, de haut niveau, des sports traditionnels et de sports pour les personnes avec handicaps.

« Financement de 3000 entrepreneurs et de 1000 femmes entrepreneurs »

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B. Actions

3.1 Jeunesse

3.1.1 Promouvoir les adolescents et les jeunes - création d’un Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) ;- création d’un Centre national de promotion des adolescents et des jeunes (CNPAJ).

3.1. 2 Promouvoir l’employabilité des jeunes :- adaptation du système de formation initiale aux réalités et aux besoins du marché du travail à travers I’introduction d’un continuum éducatif sur l’entrepreneuriat depuis l’école fondamentale ; - mise en place accrue des incubateurs/pépinières d’entreprises dans les secteurs prioritaires/émergents de l’économie nationale.

3.2 Citoyenneté

3.2.1 Promouvoir l’émergence d’un citoyen malien conscient de ses droits et devoirs et engagé à la construction du pays - réactivation du Mouvement national des pionniers axé sur le développement de la citoyenneté à travers un partenariat Etat-mouvements associatifs de jeunesse et organisations de la société civile);- organisation de la semaine nationale d’éducation civique et d’éveil patriotique et célébration des champions de la citoyenneté.

3.3 Sport

3.3.1 Promouvoir le sport - renforcement du cadre juridique et institutionnel de la pratique du sport ;- promotion de la médecine sportive et développement des infrastructures sportives au niveau local et communal.

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AXE 4

ENVIRONNEMENT, CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

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1. EAU, ENVIRONNEMENT ET ASSAINISSEMENT

Le Mali est un pays sahélien avec une pluviométrie très variable et des ressources en eau irrégulièrement reparties sur le territoire national. A cet égard, le binôme Eau/Environnement sera au cœur de notre approche programmatique.

A. Défis

• Assurer la satisfaction des besoins en eau potable de l’ensemble des populations, à travers des actions spécifiques de développement de l’hydraulique tant en milieu urbain qu’en milieu rural ;

• soutenir le secteur productif par la mobilisation et la maîtrise de l’eau ;

• promouvoir une meilleure gouvernance sectorielle, à travers la gestion rationnelle et durable des ressources en eau et des écosystèmes qui en dépendent.

B. Actions

1.1. Eau

Notre vision s’articule autour de la satisfaction, en quantité et qualité, des besoins d’alimentation en eau potable et des besoins liés aux activités économiques (Agriculture, Elevage, Pêche, Energie, Industrie, Mines, Transport, Artisanat, Tourisme etc.) dans le respect de notre environnement.

1.1.2 Assurer l’alimentation en eau potable des populations à travers le développement de l’hydraulique urbaine et rurale - Renforcer ou doter les centres urbains de systèmes complets d’Adduction d’Eau Potable avec des branchements domiciliaires ; les centres semi-urbain de systèmes d’Adduction en Eau Potable ou d’Adduction d’Eau Sommaires et les villages et sites de points d’eau potable avec possibilité d’installer des bornes fontaines ;- Procéder à l’extension du périmètre de concession et d’affermage des sociétés d’eau (SOMAPEP-S.A et SOMAGEP-S.A) par la reprise et le renforcement des systèmes d’Adduction d’Eau Potable (AEP) de certaines localités, notamment les localités frontalières et les chefs-lieux de cercle, en veillant sur l’équilibre économique et financier du secteur.

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Il s’agira, à travers ces actions, de créer les conditions d’accès progressif à l’eau potable pour toutes les populations du Mali pour atteindre un taux d’accès de 80% à l’horizon 2023 et l’accès universel en 2030, conformément aux Objectifs du Développement Durable (ODD).

1.1.3 Soutien au secteur productif par la mobilisation et la maîtrise de l’eau- mise en œuvre des actions de mobilisation et de maîtrise des ressources en eau, en vue de conjurer les effets des aléas climatiques qui jouent négativement sur leur disponibilité par la réalisation d’ouvrages de retenue, en vue de relever le défi de la sécurité alimentaire ;- mise en œuvre des activités d’économie d’eau, à travers l’appropriation de techniques moins consommatrices d’eau.

1.1.4 Gouvernance dans le secteur de l’eau - protection et gestion rationnelle des ressources des grands cours d’eau (Fleuves Niger et Sénégal)- rôle d’avant-garde au sein des organismes de bassin (Autorité du Bassin du Niger, Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, Autorité du Bassin de la Volta…), en vue de contribuer plus efficacement à mettre en œuvre les programmes sous-régionaux de développement liés aux eaux partagées.

1.2. Environnement et assainissement

Dès 1992, la Constitution a posé la première pierre en stipulant dans son Préambule que « le Peuple souverain du Mali s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de vie, la protection de l’environnement ». Son article 15 ajoute : « Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de vie est un devoir pour tous et pour l’Etat ». Cet engagement de tout un peuple restera le socle de notre programme environnemental.

A cet égard des actions seront engagées visant à : 1.2.1 Réhabiliter les anciennes zones de production d’or pour les rendre aptes à la production agricole (sociétés minières, GIE, ONG, services techniques) - assainissement et dépollution des zones dégradées par l’orpaillage et lutte contre le dragage abusif et désordonné des cours d’eau à des fins d’orpaillage ;- aménagement des digues de protection contre l’érosion du sol.

Coût : 33 milliards FCFA

Coût Axe : 861,6 milliards FCFA

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2. CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE :

‘‘Reboisement de 4000 hectares’’2.1 Reboiser à partir des essences autochtones (karité, néré, zaban etc.) en fonction des écosystèmes dans les différentes régions du Mali - Reconstitution des forêts classées et poursuite de la mise en place de la muraille verte;- Reconstitution et protection de la faune et de la flore.

2.2 Assurer la conservation des eaux et du sol à travers les gie, les ong, les services techniques - Protection des cours d’eau contre l’ensablement et les pollutions de toute nature ;- Amélioration et maintien de la fertilité des terres cultivées.

2.3 Réhabiliter les anciennes zones de production d’or pour les rendre aptes à la production agricole (sociétés minières, GIE, ONG, services techniques) - Récupération des terres agricoles et des pâturages ;- Création des zones de pisciculture (Installation des jeunes).

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AXE 5

DIPLOMATIE, COOPÉRATION ET PARTENARIAT

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Nous bâtirons un outil diplomatique performant qui défendra nos intérêts à l’extérieur, protègera nos compatriotes résidents à l’étranger et contribuera au développement économique du pays.

Les maliens de l’extérieur constituent un énorme capital en termes d’expertises et de ressources financières. Un accent particulier sera mis sur la protection de leurs droits ainsi que sur l’orientation progressive de leurs ressources vers des investissements productifs.

Nous contribuerons davantage au processus d’intégration régionale et africaine ainsi qu’au raffermissement de la coopération internationale pour faire du Mali un hub d’opportunités dans notre espace communautaire.

L’accent sera mis sur la création d’un mécanisme de promotion, de placement et de suivi des cadres maliens dans les organisations internationales.

Cet axe comporte cinq (5) défis à relever à travers la réalisation de vingt (20) actions.

A. Défis

• défense des intérêts du pays et la protection des maliens à l’étranger ;

• mobilisation des ressources financières en faveur du développement du pays ;

• promotion de l’intégration africaine ;

• orientations des fonds de la diaspora en faveur du développement économique du pays,

• capitalisation des bonnes pratiques en matière de gestion de la migration.

B. Actions

1. Affaires étrangères et coopération internationale

1.1 Politique extérieure et coopération internationale

1.1.1 Renforcer la visibilité et l’image du Mali à l’extérieur - adoption de la Politique Nationale de Coopération et de Développement (PNCD) ;- actualisation de la carte diplomatique et consulaire de la République du Mali.

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1.1.2 Renforcer la promotion et la performance des cadres - établissement des lettres de missions pour l’évaluation individuelle du personnel diplomatique ; - mise en place d’un mécanisme approprié de promotion, de placement et de suivi des cadres maliens dans les Organisations internationales, comme vecteur promotionnel de la politique étrangère.

2. INTÉGRATION AFRICAINE

2.1 Etablir des liens politiques, économiques et sociaux pour la réduction du chauvinisme - renforcement des structures chargées de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’intégration africaine ;- renforcement des capacités des ressources humaines publiques et privées en matière d’Intégration africaine.

2.2 Favoriser les convergences et les ressemblances en vue du renforcement des systèmes d’échanges, d’entraide et de solidarité dans un ensemble politique et/ou économique- promotion d‘une éducation communautaire et des échanges scientifiques intra et interafricains ;- promotion des activités de jeunesse et d’échanges sportifs, artistiques, culturels dans l’espace communautaire.

3. MIGRATION ET DIASPORA

3.1 Améliorer la gouvernance de la migration- mise en oeuvre de la politique nationale de migration au Mali et son plan d’actions (PONAM) ; - mise en place d’un Fonds d’investissements de la Diapora.

3.2 Protéger les Maliens résidants à l’étranger et leurs biens- appui à la mise en place d’accords de coopération bilatérale pour protéger, sécuriser et prendre en compte les investissements des maliens résidents à l’étranger ;- développement d‘un partenariat plus large avec non seulement tous les Etats qui comptent de fortes communautés maliennes mais surtout mettre l’accent sur la formation des citoyens afin qu’ils connaissent leurs droits économiques.

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MECANISME DE COORDINATION ET DE SUIVI-EVALUATION

La coordination de la mise en oeuvre du programme 2018-2023 et son suivi évaluation feront l’objet d’un examen périodique. Un mécanisme de coordination et de suivi évaluation sera bâti à cet effet.

L’atteinte de l’objectif commun, assurer la paix, la cohésion sociale et le bien être des populations exige une mobilisation de tous les fils et filles du pays pour la mise en oeuvre du programme présidentiel.

Pour assurer une mise en œuvre efficace et efficiente du programme, il sera procédé à la mise en place d’un dispositif de coordination et de suivi évaluation.Ce dispositif visera à assurer un suivi continu des performances dans les différents domaines du programme, d’établir une relation de travail collaboratif entre plusieurs acteurs étatiques et non étatiques des niveaux national, régional et local.

Il permettra d’analyser les progrès accomplis, de détecter les obstacles et contraintes dans la mise en œuvre et de visualiser l’impact futur du programme.

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