projet « estime de soi »
TRANSCRIPT
Projet « Estime de Soi »
Collaboration entre L’Association X Fragile et l’Université de Liège
Plan de la présentation
Définitions : Estime de Soi Concept de Soi
Déterminants : Connaissance de Soi Dimension sociale : sentiment d’appartenance Sentiment de compétence Sentiment de confiance
Plan de la présentation(2)
Déterminants(2) L’influence des aptitudes cognitives :
Estime de Soi et Handicap Mental : Concept de Soi Comparaison sociale Sentiment de compétence
Hypothèses quant à l’estime de Soi chez les enfants porteurs d’un X fragile
Estime de Soi
Estime de Soi : valeur qu’un sujet accorde à sa propre personne, jugement de valeur sur soi.
Nécessite d’avoir préalablement élaboré des cognitions sur Soi
Estime de Soi
Estime de Soi est un besoin (Maslow, 1954) Hiérachie des besoins :- besoins physiologiques- besoins de sécurité- besoins sociaux- besoins d ’estime- besoins d ’actualisation de soi
Estime de Soi/ Concept de Soi
Concept de Soi
Connaissancede Soi Idéal de Soi
Estime de Soi
Estime de Soi/Concept de Soi
Le concept de Soi a trait à l’aspect descriptif de la personne (dimension descriptive)
L’estime de Soi a trait à une évaluation globale que chacun fait de sa valeur personnelle (dimension évaluative)
Concept de Soi : développement
Emergence : de 0 à 2 ans
Différenciation de son propre corps Concept de Soi visuel Sentiment d’attachement précoce (être aimé,
avoir de la valeur)
Concept de Soi : développement
Confirmation de Soi : de 2 à 5 ans
Consolidation des premiers concepts Par le langage, les identifications, les possessions, les
feed-backs… Surestimation des compétences Concept de Soi global et unidimensionnel Concept de Soi limité au concret
Concept de Soi : développement
Expansion du Soi (de 5 à 7-8 ans)
Complexification des capacités cognitives Multiplication des expériences
Permettent:Comparaison sociale Image de Soi plus différenciée
Concept de Soi : développement
Naissance de l’estime de Soi (de 7-8 ans à 10-12 ans)
Capacités d’autocritique Comparaison sociale plus fine
Concept de Soi : développement
Différenciation du Soi (de 10-12 ans à 15-18 ans)
Recherche de Soi plus en nuances Volonté de se différencier/s’identifier Capacités d’abstraction permet confrontation
entre Soi réel et Idéal Estime de Soi repose aussi sur aspects physqiues
Connaissance de Soi
Besoin qui se développe dès la naissance Préalable indispensable à l’estime de Soi Se fonde sur l’attachement Rôle de l’adulte de mettre l’accent sur le
positif dans les feed-back renvoyés à l’enfant Nécessite que l’éducateur fasse le deuil de
l’enfant idéal
Dimension sociale
Influence importante de l’entourage social sur la formation de l’estime de Soi
Notion de « miroir social » : si les autres renvoient une image positive, cela influence l’estime de Soi dans le même sens
Dépend des parents, du groupe, des éducateurs, des adultes significatifs dans des degrés qui varient avec le temps
Comparaison sociale
Nous nous évaluons en nous comparant aux autres Une comparaison favorable amène une
augmentation de l’estime de Soi Des études ont montré que la comparaison sociale
négative pouvait être liée à la dépression Les sujets tout-venant peuvent protéger leur estime
d’eux-mêmes en se comparant à des personnes moins performantes qu’elles
Sentiment d’appartenance
Le besoin d’appartenir à un groupe ne peut être satisfait uniquement par la famille
Nécessite des habiletés sociales : collaboration, coopération, décentration, générosité,…
Appartenir au groupe doit permettre de se sentir utile à ce groupe, important pour celui-ci, responsable dans celui-ci, reconnu par celui-ci
Sentiment de Compétence
Nécessité de vivre des succès pour développer un sentiment de compétence
Nécessité d’avoir vécu des succès pour oser s’engager dans une activité, pour y être motivé et persévérer face aux difficultés
L’éducateur doit proposer des activités/défis adapté(e)s aux capacités (éviter l’échec systématique)
Sentiment de Compétence
Estime de Soi
Engagement etpersévérance
Sentiment d’efficacité/
fiertéMotivation
Sentiment de Compétence
Notion de lieu de contrôle : Les individus ayant une haute estime d’eux-mêmes
s’attribuent leurs réussites mais justifient leurs échecs par des causes extérieures.
En cas de faible estime de Soi, on voit : surgénéralisation des échecs – culpabilté en cas d’échec – attribution externe plus fréquente en cas de réussite
Expliquer à l’enfant que sa réussite vient de lui, pas de la chance, du hasard ou des autres
Expliquer et relativiser les causes d’un échec
Sentiment de Compétence
L’importance accordée à un domaine pondère son influence sur l’estime de Soi (controversé)
Dans la société actuelle, le stress de performance commence très tôt (parfois dès la maternelle). Il peut bloquer l’enfant dans ses réussites
Sentiment de Confiance
Considéré comme un besoin universel (besoin de sécurité physique et psychologique)
Le sentiment de confiance découle du sentiment de sécurité physique puis psychologique
Le sentiment de confiance se fonde sur l’attachement précoce, comme le concept de Soi.
Sentiment de Confiance
Le sentiment de confiance concerne : Sécurité et stabilité de l’environnement physique La sécurité psychologique face à l’adulte
Stabilité des intervenantsStabilité des comportements, prévisibilité des
réactions de l’adulte Fiabilité des promesses de l’adulte
En confiance, l’enfant apprend à accepter les délais de satisfaction de ses besoins
Synthèse des Déterminants
Estime de Soi
Aspects subjectifs :
Concept de SoiCapacités cognitives d’autoévaluationValeurs propres, domaines jugés importantsRapport entre succès et prétentions
Dimension sociale:
Influence des pairsComparaison socialeMiroir Social
Cadre de référence :Rôle socialCadre social
Influence parentale:-limites/liberté -approbation-respect-affection-aide
Synthèse des Déterminants (2)
Estime de Soi
Aspects subjectifs Dimension sociale Influence parentale
CONNAISSANCE DE SOI
SENTIMENT DE
CONFIANCE
SENTIMENT D’
APPARTENANCE
SENTIMENT DE
COMPETENCE
Conséquences d’un manque d’estime de Soi
Conséquences sur les résultats scolaires Conséquences sur les relations familiales Conséquences sur les relations aux pairs Le niveau d’estime de Soi influence les
émotions ressenties par l’individu Manque d’estime de Soi à 16 ans est prédicteur
de la dépression à 22 ans Troubles du comportement
anxiété – agressivité – timidité excessive…
Estime de Soi dans le Cadre du Handicap Mental
Domaine très ignoré par les chercheurs car :
hautement subjectif, reposant sur une évaluation par l’individu lui-même
Influence des capacités cognitives, du langage…Doutes a priori sur la fiabilité des données récoltéesNécessité d’adapter les méthodes de récolte des
données
Estime de Soi dans le Cadre du Handicap Mental
Questions qui se posent
Stades de développement : délais, différences, plafonds ?
Estime de Soi liée à Age chronologique? Age mental ? Expériences
vécues?
Développement du concept de Soi chez l’enfant avec retard mental
De 0 à 3 ans
Mêmes séquences que chez l’enfant tout-venant, avec un délai dépendant de l’importance du retard intellectuel
Développement du concept de Soi chez l’enfant avec retard mental
Période préscolaire et scolaire:
Ici aussi, dépend de l’âge mental. Les perceptions de Soi des enfants déficients
intellectuels de 9 à 13 ans sont structurellement similaires à celles d’enfants tout-venant plus jeunes (surestimation, indifférenciation)
Développement du concept de Soi chez l’enfant avec retard mental
Adolecsence:
La vision plus réaliste des compétences apparaissant chez l’enfant tout venant autour de 10 ans ne serait pas encore présente chez les adolescents avec retard mental.
Ils surestiment leurs compétences académiques et leurs qualités non académiques, mais se perçoivent quand même moins positivement que les autres (plus d’influence du Moi idéal)
Développement du concept de Soi chez l’enfant avec retard mental
Enfants tout venant
Enfants en difficultés
scolaires Enfants
déficients intellectuels
Auto-estimation des capacités
Niveau de compétence réel
Légende
Développement du concept de Soi chez l’enfant avec RM
Les adolescents avec retard mental expriment plus souvent le sentiment de Vie moins intéressante ou vide Frustration ou inadéquation
Ils semblent avoir une perception moins définie de leur physique et de l’image de leur corps
Estime de Soi et comparaison sociale chez l’enfant avec RM
Influence de l’orientation en classe spécialisée: avis contradictoires quant à l’impact sur l’estime de Soi
On connaît encore peu les processus de comparaison sociale de ces enfants pour trancher
Estime de Soi et comparaison sociale chez l’enfant avec RM
Étude de Schurr et al.(1972)
Le passage vers enseignement spécial s’accompagnait d’une augmentation de l’estime de Soi
Le retour en enseignement ordinaire s’accompagnait d’un déclin de l’estime de Soi
On ignore si les changements sont dus à la comparaison sociale ou aux changements dans les exigences académiques
Estime de Soi et comparaison sociale chez l’enfant avec RM
Étude de Silon et Harter(1985)
Pas de différence d’estime de Soi selon le type d’enseignement fréquenté
Les enfants avec retard mental ont conscience de leur différence et sont capables d’identifier ces mêmes différences chez d’autres
Estime de Soi et comparaison sociale chez la personne avec RM
Étude de Dagnan et Sandhu(1999) Concluent que la comparaison sociale est liée à l’estime
de Soi et à la dépression chez les personnes avec retard mental, de la même manière que chez les sujets tout-venant
Estime de Soi des personnes avec retard mental est influencée par les mêmes facteurs, avec les mêmes conséquences
Les personnes avec retard mental ont moins de possibilité de se protéger en se comparant à des personnes moins performantes qu’elles
Sentiment de compétence et retard mental
Le vécu d’échec scolaire et la stigmatisation par le groupe prédisposent ces enfants à des difficultés d’estime de Soi
Efficacité des programmes spécialisés pour augmenter l’estime de Soi des personnes avec retard mental:
Exemple: spécial Olympics : les participants rapportent une hausse d’estime de Soi en comparaison de personnes n’ayant pas participé.
X fragile et sentiment de Compétence
On s’attend à voir une diminution du sentiment de compétence, car ces enfants sont plus que d’autres confrontés à leurs limites et à l’échec. On s’attend à un score inférieur à l’âge de développement, mais pas inférieur à celui d’enfants présentant d’autres handicaps mentaux
X fragile et connaissance de Soi
La connaissance de Soi, qui repose sur les capacités cognitives peut elle aussi se trouver réduite chez ces enfants, au moins par rapport à leur âge chronologique.
X fragile et sentiment de confiance
On constate souvent chez les enfants X fragile un attrait vers l’adulte plus que vers les pairs, ce qui indiquerait un sentiment de confiance plus important pour l’adulte. Cependant, cela peut provenir d’une insécurité plus générale face à l’environnement et aux pairs.
Influence possible des symptomes d’autisme, le cas écgéant
X fragile et sentiment d’appartenance
Le sentiment d’appartenance pourrait constituer un problème particulier au syndrome, les compétences sociales des enfants X fragile étant souvent limitées vis à vis des pairs.
FIN DE LA PARTIE THEORIQUE
Questions – réponses - commentaires
En pratique…
Rappel de la naissance du projet : Etude du profil cognitif de 5 enfants porteurs
d’un X fragile (de 2000 à 2004)
Mise en évidence de difficultés qualifiées a priori « d’estime de soi »
Exemples : prise de parole en classe, difficultés à s’affirmer, timidité excessive, anxiété…
Constat des conséquences sur les apprentissages
Quel intérêt pour les enfants ?
Mieux comprendre la problématique pour Identifier les difficultés les plus saillantes Connaître les forces sur lesquelles s’appuyer Remédiation : savoir sur quels domaines agir Développement personnel de l’enfant/adolescent/adulte Permettre plus d’ouverture aux autres apprentissages Prévention : proposer des pistes éducatives a priori Sensibiliser les intervenants (parents/enseignats/autres)
Déroulement des recherches
Première phase :recherche théorique sur l’estime de Soi (2004) :
En général Dans le cadre du Handicap mental Dans le cadre du X fragile
Déroulement des recherches (2)
Elaboration d’un questionnaire (Janvier 2005) adapté aux enfants X fragile
Commande de l’association X fragile à l’Unité de Psychologie de la Santé, en collaboration avec l’Unité de psychologie et pédagogie de la personne handicapée
Déroulement des recherches (3)
Administration du questionnaire : Nécessité de voir un maximum d’enfants X
fragile pourMettre en évidence un profil éventuellement typique
du syndromePouvoir envisager une prise en charge ciblée sur le X
fragile et non sur des problématiques au cas par casEnvisager un projet de recherche sur la prise en
charge des troubles (avec soutien financier éventuel)
Déroulement des recherches (4)
Administration du questionnaire : Utilité d’évaluer aussi d’autres enfants, de même
âge chronologique, de même niveau intellectuel et avec d’autres handicaps que le X fragile, pour mettre en évidence la spécificité éventuelle du profil
Administration par des étudiants (TP), supervisés par l’ULg gratuité de cette phase
Le questionnaire d’évaluation
Auto-évaluation : questions posées à l’enfant/l’adolescent Réponses visualisées par des dessins / photos Sondage à travers les 4 domaines d’influence de l’estime
de Soi (connaissance de Soi, confiance, compétence, appartenance)
Administré en plusieurs fois si nécessiare Préalables : prise de contact en classe et à domicile Accompagné d’une mesure du niveau de développement
verbal et non verbal (2 épreuves)
Le questionnaire d’évaluation
Hétéro-évaluation : questions posées aux parents ou éducateurs Sondage dans les 4 domaines également Important pour compléter les informations Important car implication des adultes sera importante
comme relais lors d’une prise en charge éventuelle Important pour mettre en évidence des divergences
éventuelles
Adaptations du questionnaire
Items courts, phrases simples Matériel de réponse ne nécessitant pas l’oral Matériel de réponse concret (soleils et nuages ou photos
de l’enfant/adolecent) Possibilité de scinder l’administration des questions en
plusieurs séances (40 items en tout) Prise en compte de problématiques typiques du X fragile
et de la situation de handicap mental (évitement du regard, stigmatisation, realtions avec les pairs, anxiété au changement…)