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Projet financé dans le cadre du Programme Saint-Laurent Vision 2000, domaine d’intervention Santé Humaine Septembre 2000 GUIDE D'INTERVENTION EN CAS DE DÉVERSEMENT EN MILIEU FLUVIAL POUR LES DIRECTIONS RÉGIONALES DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC

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Page 1: Projet financé dans le cadre du Programme Saint … · Santé Canada et le ministère de ... Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V RÉSUMÉ ... la Sécurité

Projet financé dans le cadre du

Programme Saint-Laurent Vision 2000,

domaine d’intervention Santé Humaine

Septembre 2000

GUIDE D'INTERVENTION EN CAS DE DÉVERSEMENT EN MILIEU FLUVIAL

POUR LES DIRECTIONS RÉGIONALESDE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC

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Ce guide a été réalisé dans le cadre du projet PEPEC (Prévention de l'expositionde la population à de l'eau contaminée par des produits chimiques oupétroliers). Ce projet a été développé dans le cadre du programme Saint-LaurentVision 2000, domaine d'intervention Santé Humaine, géré conjointement parSanté Canada et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

Le projet PEPEC a été une initiative du Comité de santé environnementale duQuébec (CSE). Depuis le 1er avril 2000, les activités d'expertise du CSE (désor-mais dissous) relèvent de la direction des Risques biologiques, environnemen-taux et occupationnels de l'Institut national de santé publique du Québec(INSPQ).

Pour rejoindre les auteurs :[email protected]

Pour télécharger la version du guide en format .pdf, consultez le site du Centre de santépublique de Québec : www.cspq.qc.ca

Pour se procurer d'autres exemplaires de ce document, contactez :Mme Sylvie BélangerCentre de documentationCentre de santé publique de Québec2400 d'EstimauvilleBeauport (Québec)Canada G1K 7G9Téléphone : +1 (418) 666-7000 poste 217Télécopieur : +1 (418) 666-2776Courriel : [email protected]

Dépôt légal - 4ème trimestre 2000Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

ISBN : 2-89496-129-4ENVIRODOQ : ENV/2000/0020SANTÉCOM : P14,115

Mise en garde

Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs,leurs employeurs et les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables deséventuelles erreurs et omissions et se dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommagedirect, indirect ou issu de l'utilisation par toute personne des renseignements contenus dans le présent document.

Ce guide est dédié à M Louis Riel, capitaine du Port de Québec qui, au cours de sa vie, s’estdévoué à la prévention des déversements enmilieu portuaire.

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IIIGuide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000

DÉVELOPPEMENT ET SUPERVISION DU PROJET

Philippe Guerrier, M. ATDR, Ph.D. (cours et séminaire)Chargé de projetsÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québecet Responsable du sous-comité Urgences(SOCOUR)Comité de santé environnementale du Québec(CSE)Activités intégrées en 2000 à l’Institut nationalde santé publique du Québec.

RECHERCHE ET RÉDACTION

Manon Paul, M.Sc.(Env.), D.E.S.S. (Toxicologie)Agent de recherche contractuelÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec

RELECTURE

Pierre Chevalier, Ph. D.Agent de recherche contractuelÉquipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec

RÉVISION(Selon le cas, certaines parties ou en entier)

Robert BergeronCoordonnateur à la planification d'urgenceMinistère de l'Environnement du Québec

Marie ChagnonAgent de programmation, santé environnementaleDirection de la Santé Publique de la Gaspésie etdes Îles de la Madeleine

Pierre-André Côté, Ph. D.Directeur de divisionDivision du développementService de l'environnementVille de Québec

Carol Drouin Coordonnateur d'Urgence-EnvironnementMinistère de l'Environnement du Québec

Daniel DupuisConseiller en sécurité civile Ministère de la Sécurité publique du Québec

Denis GauvinResponsable du dossier "Eau potable"Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec

Eric LeBretonConseiller en intervention d'urgenceCANUTEC Transports Canada

André NormandSurintendantUsine de traitement d'eauVille de Sainte-Foy

TRADUCTION DU RÉSUMÉ EN ANGLAIS

Chris Furgal, Ph. D.Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec

TRADUCTION DU RÉSUMÉ EN ESPAGNOL

Miguel Silva, m.d.Équipe Santé et EnvironnementDirection de la Santé Publique de Québec

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IV Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000

REMERCIEMENTS

Les auteurs de ce guide tiennent à remercierl'ensemble des personnes qui ont collaboré deprès ou de loin à l'élaboration de ce guide, enparticulier :

Robert BéginDirecteur régional (Région du Québec)Protection civile Canada

Michel BouléAgent régional, Matières dangereusesGarde côtière canadienne

Steeve CamirandCapitaine, Génie DéveloppementSoutien Infrastructure 5e Groupe Soutien SecteurDéfense nationale

Anne ChampagneConseillère en intervention d'urgenceCANUTECTransports Canada

Michel CloutierChefCANUTECTransports Canada

Christiane GagnéDirection des communications Santé Canada (Montréal)

Michel GagnéChef de sectionUsines de production des eauxVille de Montréal

Marie-France GagnonGéographeUnité de recherche en santé publiqueCHUQ Pavillon CHUL

François MansotteService santé et environnementDDASS-Loire Atlantique, Nantes (France)

Lucie PagéOfficier de planification d'urgencesGarde côtière canadienne

Joanne PapineauDirection de l’hygiène du milieuSanté Canada (Ottawa)

Robert ReissResponsable aux mesures d'urgenceEnvironnement Canada

Marc RhaindsResponsable des mesures d’urgence en santé environnementaleDirection de la santé publique de Québec

Marjolaine Rondeau, Kathleen HallGraphistesLes ateliers de production multimédia du CHUQCHUQ Pavillon CHUL

Michel SavardMédecin-conseilDirection de la santé publique des Laurentides

Pierre SamsonDirecteur régionalSociété d'intervention maritime pour l'est duCanada (SIMEC)

Sylvie SanterreResponsable développement des serviceshumanitairesCroix-Rouge canadienne

Photos :Garde côtière canadienne

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V

RÉSUMÉ

Le Saint-Laurent est une ressource très impor-tante pour l'approvisionnement en eau potableau Québec puisque près de la moitié de la popu-lation s'alimente en eau à partir de ce fleuve. LeSaint-Laurent est également la plus longue voienavigable au monde à l'intérieur des terres. Denombreux navires canadiens ou étrangers quiempruntent cette voie difficile à naviguer trans-portent des quantités importantes de produitspétroliers et chimiques. Plusieurs accidents ontdéjà eu lieu. Même si les déversements majeursdans le Saint-Laurent ont été jusqu'à présent peufréquents, d'autres accidents s'étant produitsailleurs dans le monde incitent à la vigilance. Lesconséquences éventuelles d'un déversementd'un ou de plusieurs produits chimiques sur lasanté publique notamment, via la contaminationou l'interruption de l'approvisionnement de l'eaupotable, exige un certain niveau de préparationet d'intervention de la part des organismes d'ur-gence.

Ce Guide d'intervention en cas de déversementen milieu fluvial, préparé dans le cadre duProgramme Saint-Laurent vision 2000, domained’intervention Santé Humaine, porte spécifique-ment sur la problématique de la contaminationde l'eau potable réelle ou appréhendée suite àun déversement majeur. Destiné principalementaux Directions régionales de santé publique(DRSP), ce guide a été conçu afin d'améliorer leurniveau de préparation et d'intervention. CeGuide d'intervention pourra également servir lorsde situations d'urgence diverses où l'approvision-nement en eau potable est perturbé.

SUMMARY

The St-Lawrence River is a significant source ofdrinking water in Quebec as nearly half of thepopulation takes its water from this river. It is alsothe longest inland waterway in the world and isused by a large number of Canadian and foreignvessels carrying significant amounts of chemicalsand oil products. Navigation can often be difficultalong this waterway. Several accidents haveoccurred in the past. Even if major spills have notbeen very frequent thus far, other accidents thathave happened elsewhere in the world causereason for caution. The possible consequencesfor public health of a spill involving one or seve-ral chemicals, especially via drinking water conta-mination or interruption, require a good level ofpreparedness and response capacity among theemergency response community.

This Response Guide, addressing issues in theevent of a potential spill on the St-Lawrence Riverhas been published with the support of the St-Lawrence Vision 2000 Program, Human HealthComponent. It deals specifically with the reality orpossibility associated with a drinking water conta-mination. It has been produced to address theneeds of the Quebec Regional Public HealthUnits (DRSP). This guide has been designed toimprove their levels of preparedness andresponse. Additionally, this guide can be used asa tool for other types of emergency situationswhen drinking water provision may be interrup-ted.

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dentes que se han producidos en otras partes delmundo incitan a la vigilancia. Las consecuenciaseventuales de un vertimiento de uno o de variosproductos químicos sobre la salud pública, parti-cularmente como resultado de la contaminacióno de la interrupción del abastecimiento en aguapotable requieren deu na buena preparación yde una capacidad de intervención adecuada porparte de los organismos de urgencia. La presenteguía es un instrumento que ha sido desarrolladopor las Direcciones regionales de salud publica deQuebec para facilitar sus actividades en esaámbito.

Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000VI

RESUMEN

El San Lorenzo es un recurso muy importantepara el aprovisionamiento en agua potable enQuebec ya que casi la mitad de la población seabastece en agua a partir de este río. El SanLorenzo es igualmente la vía navegable conti-nental más larga del mundo. Numerosos barcoscanadienses o extranjeros que utilizan esta víadifícil para la navegación transportan cantidadesimportantes de productos petroléros y químicos.Varios accidentes ya han tenido lugar. Aun si losvertimientos importantes en el San Lorenzo hansido hasta el presente poco frecuentes, los acci-

Photo : Garde côtière canadienne

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 VII

TABLE DES MATIÈRES

Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IV

Résumé, Summary et Resumen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V

Table des matières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII

Liste des tableaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X

Liste des graphiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X

Listes des cartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . X

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1. Objectifs du Guide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2. Les déversements de produits chimiques et pétroliers dans le fleuve Saint-Laurent . . . . . 4

2.1 Les caractéristiques des secteurs du fleuve Saint-Laurent ayant des prises d'eau potable . . . 4

2.2 Exposition aux produits chimiques et pétroliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2.3 Produits chimiques et pétroliers prioritaires retenus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2.4 Comportements des produits chimiques et pétroliers dans l'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3. Régions vulnérables du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

4. Principaux organismes impliqués lors de déversements dans le fleuve Saint-Laurent . . 13

4.1 Garde côtière canadienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

4.2 Environnement Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

4.3 Ministère de l’Environnement du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

4.4 Direction de la Sécurité civile et des Régions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

4.5 Municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

4.6 Entreprises privées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

4.7 Interventions conjointes des gouvernements et du secteur privé . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000VIII

5. Mandats des Directions régionales de santé publique en cas de déversement . . . . . . . 18

5.1 Prévention et préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

5.2 Intervention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

6. Communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

6.1 Liens avec les ministères et les municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

6.2 Lignes directrices concernant les liens avec les populations concernées . . . . . . . . . . . . . . 20

6.3 Lignes directrices concernant les liens avec les médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

6.4 Avis de santé publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

7. Lignes directrices en cas de contamination de l'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

7.1 Utilisation restreinte d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

7.2 Utilisation restreinte d'eau non potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

7.3 Approvisionnement externe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

8. Principaux organismes d'urgence disposant de banques de données . . . . . . . . . . . . . 27

8.1 Transports Canada, CANUTEC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

8.2 Institut national de santé publique du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

8.2.1 Centre Anti-Poison du Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

8.2.2 Centre de Toxicologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

8.3 Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) . . . . . . . . . . . . . . .28

9. Services de secours pour l'approvisionnement d'urgence en eau potable . . . . . . . . . . 28

9.1 Défense Nationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

9.2 Croix-Rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

9.3 Municipalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 IX

Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Annexe 1Liste des principaux produits dangereux transitant sur le fleuve Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . 35

Annexe 2Liste des municipalités s'approvisionnant en eau potable dans le Saint-Laurent au Québec. . . . . . 36

Annexe 3Organisation des mesures d'urgence au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Annexe 4Situation de juridiction québécoise/fédérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Annexe 5Aide-mémoire pour les DRSP lors d'un déversement dans le fleuve Saint-Laurent représentant des risques pour les prises d'eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Annexe 6Organigramme d'alerte et de mobilisation lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Annexe 7Aide-mémoire pour les relations avec les médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Annexe 8Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Annexe 9Le traitement de l'eau potable : résumé des différentes étapes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Principaux produits chimiques et pétroliers, retenus à partir de la liste du projetSHORES (Guerrier et Paul, 1996), transportés sur le fleuve et présentant un risquepotentiel pour les prises d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Tableau 2 : Comportements liés aux produits chimiques et pétroliers lors d'un déversement sur l'eau et risques pour les prises d'eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Tableau 3 : Normes, toxicologie et interventions relatives aux produits chimiques et pétroliers lors d'un déversement sur l'eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Tableau 4 : Caractéristiques physico-chimiques d'une eau contaminée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Répartition proportionnelle des zones contaminées par déversements signalés . . . . 4

Graphique 2 : Utilisation de l'eau par une municipalité type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

LISTES DES CARTES

Carte 1 : Le Saint-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Carte 2 : Le Saint-Laurent : prises d’eau potable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000X

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 1

INTRODUCTION

La navigation sur le fleuve Saint-Laurent est diffi-cile, notamment en hiver. Plusieurs événements,souvent très médiatisés l'ont prouvé : l'échouage,en 1999, du paquebot Norwegian Sky en face deTadoussac avec plus de 2600 personnes à bordet le bris, la même année, du cargo Alcor à l'estde l'Île d'Orléans avec, dans ses cales, 25 000tonnes de clinker (composante de ciment). Detels événements ont déjà impliqué dans le passédes navires transportant des produits pétroliersou chimiques. Dans la région de Québec, lepétrolier Czantoria a déversé, en 1988, 320tonnes de brut léger qui ont pollué environ 100km de rives. En ce qui a trait plus spécifiquementaux produits chimiques, plusieurs déversementsont également eu lieu à l'occasion du charge-ment ou du déchargement dans les ports.Néanmoins, à notre connaissance, si des déverse-ments de matières dangereuses ont déjà causédes problèmes de prise d'eau potable dans desrivières, aucun accident de ce type n'a encoreaffecté les prises d'eau situées dans le fleuve.

À l'étranger des accidents aux conséquencesplus graves se sont produits, que ce soient desmarées noires comme celle du Erika en Bretagne(France), en 1999, ou des accidents impliquantdes produits chimiques. Un cas important, en1985, a été celui de l'incendie et de l'explosiondu cargo Cason qui transportait 1 100 tonnes deproduits chimiques et qui s'est échoué sur lescôtes espagnoles. La cargaison était composéede produits inflammables, toxiques et corrosifs.Dans l'incendie, 23 membres d'équipage ont périet, suite à des explosions, 15 000 personnes ontdû être évacuées dans un rayon de 5 km.

En ce qui concerne spécifiquement la contami-nation de prises d'eau d'un fleuve, on retiendra lecas de la Loire, en 1988, où la municipalité de

Tours (France) a dû priver d'eau près de 200 000personnes pendant une semaine. Cette contami-nation a été provoquée par les eaux de ruisselle-ment provenant des masses d'eau utilisées contrel'incendie d'une usine de matières plastiques. Laprésence de phénol, de cuivre, de chrome et desodium en quantités importantes ont amené lesautorités à arrêter le pompage et à prendre desactions concernant l'approvisionnement en eaupotable. En 1991, un déversement de 320tonnes de phénol usé dans une rivière en Corée,parce qu'elle n'avait pas prévenu à temps lesautorités pour qu'elles puissent arrêter l'approvi-sionnement en eau a valu à l'entreprise fautiveune amende de 30 millions de dollars.

Le fleuve Saint-Laurent n'est pas à l'abri de telsdéversements. La flotte canadienne est inspectéeau moins une fois par année, mais seulement lequart des bateaux étrangers qui visitent les portscanadiens subissent des inspections imprévues.Quatre-vingt pour-cent des navires inspectés dansle fleuve et le golfe ont des anomalies, toutefoismineures pour la plupart. En 1999, 50 bateauxnaviguant sur le fleuve ont été retenus pour subirdes réparations et être mis en conformité parleurs armateurs. En 1998, dans les ports cana-diens, neuf transporteurs de produits chimiqueset cinq navires-citernes ont été retenus, aucunpétrolier n'a été retenu, cependant certainsvraquiers transportaient du pétrole (Berger,2000).

Au Québec, au moins 45 % de la population estalimenté en eau potable à partir du fleuve Saint-Laurent: il devient alors essentiel, pour des inter-venants d'urgence comme les Directionsrégionales de santé publique, de se munird'outils, tel que le présent Guide d'intervention,en cas de déversement en milieu fluvial.

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 3

1. OBJECTIFS DU GUIDE

Lors d'un déversement de produits chimiqueset/ou pétroliers sur un cours d'eau comme leSaint-Laurent, les priorités d'intervention enmatière de santé publique seront axées sur l'ap-provisionnement en eau potable. Les questionsque les intervenants, qu'ils soient du domaine dela protection de l'environnement, du milieumunicipal ou du réseau de la santé, doivent seposer sont :

• Les substances dangereuses impliquées dansle déversement risquent-elles d'atteindre lesprises d'eau potable ?

• Si le(s) produit(s) chimique(s) et/ou pétrolier(s)déversé(s) a (ont) pénétré la prise d'eaupotable, la contamination est-elle localisée ougénéralisée à l'ensemble du réseau ?

• Quels risques à la santé l'eau contaminéereprésente-t-elle pour la population touchée ?

Ce Guide d'intervention se veut un outil pour lesDirections régionales de santé publique (DRSP)en cas de contamination réelle ou potentielle duréseau de distribution d'eau potable par des pro-duits chimiques et/ou pétroliers suite à undéversement majeur dans le fleuve Saint-Laurent.Ce Guide d'intervention pourra également servirpour d'autres types de situations d'urgence oùl'approvisionnement en eau potable serait affec-té.

Plus spécifiquement, les objectifs du Guide d'in-tervention en cas de déversement en milieu flu-vial sont :

1° Améliorer l'état de préparation des DRSP enrapport avec un éventuel déversement deproduits chimiques et/ou pétroliers dans leSaint-Laurent;

2° Améliorer les interventions des DRSP lors d'undéversement de produits chimiques et/ou pétroliers sur le Saint-Laurent.

Photo : Garde côtière canadienne

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 20004

2. LES DÉVERSEMENTS DE PRODUITSCHIMIQUES ET PÉTROLIERS DANS LE FLEUVE SAINT-LAURENT

De façon générale, l'eau potable provient dedeux sources : l'eau de surface ou les eaux souter-raines. Au Québec, l'eau de surface englobe lescours d'eau tels que les rivières, les lacs, les réser-voirs naturels et le fleuve. Le Rapport statistiquesur les déversements survenus au Canada de1984-1995, d'Environnement Canada (1998),indique que les cours d'eau (eau douce,graphique 1) viennent en deuxième positionpour les milieux identifiés les plus souvent pol-lués.

Lors d'un déversement sur un cours d'eau, undélai peut exister entre le moment où le déverse-ment a lieu et celui où une prise d'eau potable estatteinte. Ce laps de temps doit être utilisé pourprévenir la contamination d'une prise d'eau ouen réduire les conséquences. Par ailleurs, letemps de passage d'un contaminant peut êtrerelativement court si l'on compare, par exemple,à la pollution chronique d'eaux souterraines.

2.1 Les caractéristiques des secteurs dufleuve Saint-Laurent ayant des prises d'eaupotable.

Le Saint-Laurent relie les Grands Lacs à l'océanAtlantique, successivement par un tronçon fluvial,un estuaire (trois divisions : fluvial, moyen et mar-itime) et un golfe. Les deux secteurs qui s'ap-pliquent au Guide sont : le tronçon fluvial et l'es-tuaire fluvial (section 3). Ils sont caractérisés pardes profondeurs variables (hauts-fonds de moinsde 6 mètres, fosses de 60 mètres), des maréesdeux fois par jour pouvant atteindre un maxi-mum de cinq mètres à l'Île d'Orléans et qui s'at-ténuent progressivement jusqu'au lac Saint-Pierre,des courants de marée, des glaces et du frasil enhiver.

Le fleuve Saint-Laurent, cours d'eau important,possède un débit moyen de 10 100 m3/s. Letronçon fluvial peut avoir une vitesse d'écoule-ment qui varie entre 30 cm/s et 1 m/s. Le débitmoyen passe graduellement de 7 300 m3/s àCornwall (début de tronçon fluvial), à 8 500 m3/sà Lachine et à 9 700 m3/s à l'entrée du lac Saint-

Pierre. L'estuaire fluvial s'é-coule à des vitesses variantentre 60 cm/s et 1,5 m/s et, àQuébec où le débit moyendes eaux douces est de12 200 m3/s, le débit demarée est en moyenne de55 000 m3/s (EnvironnementCanada, 1991(b)).

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Graphique 1

Répartition proportionnelle des zones contaminées par des déversements signalés (Environnement Canada, 1998).

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2.2 Exposition aux produits chimiques etpétroliers

Lors d'un déversement, les risques à la santédépendent, de la quantité, de la concentration,des propriétés et des effets dans l'eau des sub-stances contaminantes. Chaque déversementamène une problématique particulière à laquelleil faut s'adapter. Il arrive, par exemple, que lors dela première évaluation, on sous-estime le volumedu déversement ou, lors d'un déversement deplusieurs substances, qu'il soit difficile de con-naître leurs concentrations respectives.

Les effets sur la santé suite à l'exposition d'unproduit chimique et/ou pétrolier peuvent êtreprévus. Notamment lorsque les données relativesau produit déversé sont précises et que les pro-priétés toxicologiques sont bien connues. Parcontre, lorsqu'il s'agit d'une exposition à plusieursproduits, les connaissances concernant les pro-priétés toxicologiques des produits individuels oudu mélange de produits peuvent être incom-plètes.

Lors d'un déversement de produits chimiqueset/ou pétroliers sur le Saint-Laurent, l'équipage,les membres des organismes d'urgence, le per-sonnel affecté au nettoyage, les populationsriveraines ainsi que celles desservies par de l'eauqui pourrait être contaminée peuvent être préoc-cupés par les risques liés aux produits. Les voiesde contamination peuvent être l'inhalation, lecontact cutané et l'ingestion, les deux premièresreprésentent un risque particulier pour les tra-vailleurs sur place.

L'eau contaminée par des produits chimiqueset/ou pétroliers représente des risques pour lasanté humaine, principalement lorsqu'elle estingérée. Par ailleurs, l'hygiène personnelle,notamment la douche, peut également générerdes risques par le contact cutané. Tel que citédans l'étude de Rochette et coll. (1999), l'inhala-tion de produits volatils suite à l'utilisation de ladouche ou du lave-vaisselle peut entraîner desrisques pour la santé.

2.3 Produits chimiques et pétroliers priori-taires retenus

Une liste des produits chimiques et pétroliersdangereux qui transitent sur le Saint-Laurent a étéréalisée dans le cadre du projet SHORES : SantéHumaine : Organisation de la Réponse d'urgencedans l'Estuaire du Saint-Laurent1(Guerrier et Paul,1996) (voir annexe 1). À partir de cette liste, uneautre comprenant les produits pouvant représen-ter un risque pour les prises d'eau potable lorsd'un déversement a été créée (tableau 1). Pourêtre inclus dans cette liste, les produits devaientposséder une des caractéristiques suivantes lorsd'un déversement :

• être soluble dans l'eau;

• couler au fond (plus dense que l'eau);

• réagir avec l'eau et former de nouveaux pro-duits qui représentent des risques pour la santé humaine.

1 Projet réalisé par le Comité de Santé Environnementaledans le cadre du plan Saint-Laurent Vision 2000, voletsanté, phase II.

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2.4 Comportements des produits chimiqueset pétroliers dans l'eau

Les tableaux 2 et 3 énumèrent les caractéris-tiques physico-chimiques des produits chimiqueset pétroliers retenus, leurs comportements dansl'eau, leurs propriétés toxicologiques lors d'inges-tion, les normes relatives à l'eau potable ainsi queles interventions à réaliser lors d'un déversementdans l'eau.

Les techniques d'intervention sur l'eauénumérées dans ces tableaux sont d'ordregénéral. Les caractéristiques du fleuve Saint-Laurent, tel que mentionné à la section 2.1, peu-vent rendre les interventions difficiles, voireimpossibles. Il est donc important, lors d'undéversement, de consulter les experts afin d'iden-tifier les moyens à mettre en œuvre et de s'assur-er de la validité des interventions.

Produits chimiques

Les produits chimiques peuvent se comporterde différentes façons lors d'un déversement dansl'eau : s'évaporer (ex: le xylène), s'enflammer (ex:le dithionite de sodium), réagir (ex: le cyanure desodium qui réagit avec l'eau et forme du cyanured'hydrogène, gaz toxique), flotter (ex: lekérosène), couler (ex : l'acide sulfurique), se dis-soudre (ex: le phénol). Les interventions peuventaller de l'enlèvement partiel ou total du produit, àun laisser-aller complet lorsque, par exemple, leproduit se mélange dans l'eau.

De manière générale, les prises d'eau potableinstallées en profondeur ne sont pas à risque lorsde déversement d'un produit qui flotte.Cependant, il pourrait y avoir augmentation durisque, et plus particulièrement pour les prisesd'eau peu profondes, durant les mois d'été, péri-ode critique pour l'abaissement du niveau del'eau et pendant laquelle on compte le plusgrand nombre de déversements déclarés.

Tableau 1

Principaux produits chimiques et pétroliers, retenus à partir de la liste du projetSHORES (Guerrier et Paul, 1996), transportés sur le fleuve et présentant un risque potentiel pour les prises d'eau potable.

Solide Liquide GazBitume Acide sulfurique Chlore

Cyanure de sodium Benzène (peut être liquéfié)

Dithionite de sodium o-Dichlorobenzène

Ferrosilicium Éthanol

Hexafluorure d'uranium Kérosène

Hydroxyde de sodium Naphtalène fondu

Nitrate d'ammonium Phénol fondu

Siliciure de calcium Toluène

Uranium (concentré) Xylène

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Un déversement impliquant un produit chimi-que qui coule peut représenter un risque pour lesprises d'eau potable. Les intervenants doiventainsi s'assurer que le(s) produit(s) ne coule(nt) pasà proximité de la prise d'eau et, si c'est le cas,interrompre le pompage durant la récupérationet le passage du(des) produit(s).

Un produit qui se dissout limite les mesures d'in-tervention. Cela implique un suivi de la contami-nation, en espérant un facteur de dilution impor-tant dans de courts délais. Dans ces cas, lameilleure solution sera probablement d'établir unpérimètre de sécurité, modéliser la trajectoire dela nappe, la suivre et laisser la dissolution se faire.Les risques de contamination amèneront proba-blement les autorités à arrêter le pompage de laprise d'eau potable, le temps d'une dilution com-plète et du passage du produit déversé.

Produits pétroliers

De manière générale, les prises d’eau potabledans les cours d’eau peu profonds sont fortementsusceptibles à la contamination durant undéversement pétrolier. Les différents produitspétroliers, selon leur origine (brut) et le raffine-ment, comportent plusieurs composés chimiques(ex : hydrocarbures) en proportions différentes.Les composés aromatiques2 de faibles poidsmoléculaires (benzène, toluène et xylène) sonthabituellement les plus préoccupants à cause deleur solubilité comparativement à d'autres com-posés plus lourds. Ces composés représententhabituellement de 70 à 95 % des fractions solu-bles dans l’eau (typiquement entre 25 et 40 ppm)du pétrole brut.

Les mesures de mitigation pour les prises d'eaucontre l'entrée de ces substances peuvent se faireen installant des barrières flottantes ou en arrê-tant le pompage de façon temporaire. Les usinesde traitement d’eau qui ont un système de filtra-tion au charbon activé granulaire peuvent élimi-ner ou réduire les faibles concentrations de cont-aminants qui peuvent causer des problèmes degoût et d’odeur à de très faibles concentrations.La surveillance de la qualité de l’eau en rapportavec ces contaminants est primordiale (API etNOAA, 1994).

2 Série d'hydrocarbures (composés organiques constituésuniquement des éléments carbone et hydrogène) consti-tués de cycles de 6 atomes de carbone (Fingas et coll.,1979).

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ou

s l'e

au. R

isq

ue

po

ten

tiel p

ou

r le

s p

rises

d'e

au, m

ais

peu

pro

bab

le.

La m

ajeu

re p

artie

va

s'év

apo

rer.

Si u

ne

gra

nd

e q

uan

tité

est

dév

ersé

e, il

est

po

ssib

le q

ue,

d

û à

sa

faib

le s

olu

bili

té, l

'eau

so

it lé

gèr

emen

t co

nta

min

ée e

t q

ue

le p

rod

uit

pu

isse

en

trer

d

ans

la p

rise

d'e

au. R

isq

ue

po

ssib

le, m

ais

très

peu

pro

bab

le.

Puis

qu

e c'

est

un

so

lide

avec

un

e d

ensi

té t

rès

élev

ée, i

l est

peu

pro

bab

le q

u'il

se

ren

de

à la

pris

e d

'eau

(ag

glo

mér

atio

n a

u s

ite d

u d

éver

sem

ent)

.

La m

ajeu

re p

artie

va

s'év

apo

rer.

Si u

ne

gra

nd

e q

uan

tité

est

dév

ersé

e, il

est

po

ssib

le q

ue,

d

û à

sa

très

faib

le s

olu

bili

té, l

'eau

so

it lé

gèr

emen

t co

nta

min

ée e

t q

ue

le p

rod

uit

pu

isse

en

trer

dan

s la

pris

e d

'eau

. Ris

qu

e p

oss

ible

, mai

s tr

ès p

eu p

rob

able

.

Hyd

roxy

de

de

sod

ium

(so

ud

e ca

ust

iqu

e)So

diu

m h

ydro

xid

e

Kér

osè

ne

Kero

sen

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Nap

hta

lèn

e fo

nd

uN

aph

thal

ene,

mo

lten

Nit

rate

d'a

mm

on

ium

Am

mo

niu

m n

itrat

e

Ph

énol

Phen

ol

Silic

iure

de

calc

ium

Cal

ciu

m s

ilici

de

Tolu

ène

Tolu

ene

Ura

niu

m (

con

cen

tré)

Ura

niu

m (c

on

cen

trat

ed)

Xyl

ène

Xyle

ne

1310

-73-

2U

N18

23(s

olid

e)U

N18

24(s

olu

tion

)

8008

-20-

6U

N12

23

91-2

0-3

UN

2304

6484

-52-

2U

N19

42

108-

95-2

UN

2312

1273

7-18

-7U

N14

05

108-

88-3

UN

1294

7440

-61-

1

1330

-20-

7U

N13

07

(20º

C)

Solid

e

Liq

uid

e

Solid

e,liq

uid

e si

te

mp

. >80

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Solid

e

Liq

uid

e (8

-12%

d'e

au) o

u fo

nd

u

Solid

e

Liq

uid

e

Solid

e

Liq

uid

e

Mis

cib

le11

1 g

/ 1

00 m

l à

25º

C

2 à

4 x

10-4

g /

10

0 m

l à 2

0º C

3,4

x 10

-3 g

/10

0 m

l à 2

5º C

187

g /

100

ml

à 20

º C

8,2

g /

100

ml

à 20

º C

Inso

lub

le

0,05

g /

100

ml

à 20

º C

Inso

lub

le

1,3

x 10

-2 g

/10

0 m

l à 2

5º C

Com

port

em

en

t dan

s l'e

au e

t ri

sques

pour

les

pri

ses

d'e

au p

ota

ble

Nom

s des

pro

duit

sN

um

éro

CAS

et U

N/N

AÉta

t ph

ysi

que

(20

º C)

Solu

bilit

é

Gu

ide

d'in

terv

entio

n e

n c

as d

e d

éver

sem

ent

en m

ilieu

flu

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pou

r le

s D

irect

ion

s ré

gio

nal

es d

e Sa

nté

pu

bliq

ue

du

Qu

ébec

, 20

00

Page 20: Projet financé dans le cadre du Programme Saint … · Santé Canada et le ministère de ... Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V RÉSUMÉ ... la Sécurité

Table

au 3

No

rmes

, to

xico

log

ie e

t in

terv

entio

ns

rela

tives

au

x p

rod

uits

ch

imiq

ues

et

pét

rolie

rs lo

rs d

'un

dév

erse

men

t su

r l'e

au.

L'ea

u c

on

tam

inée

par

le p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

être

con

ten

ue

dan

s d

es d

igu

es. L

'ap

plic

atio

n d

'ag

ent

neu

tral

isan

t p

eut

réd

uire

les

do

mm

ages

en

viro

nn

emen

tau

x.

Util

iser

des

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rière

s flo

ttan

tes,

écu

mer

, ad

sorb

er.

Util

iser

des

ad

sorb

ants

nat

ure

ls o

u s

ynth

étiq

ues

.Le

pro

du

it d

isso

ut

peu

t êt

re c

on

ten

u d

ans

des

dig

ues

,ad

sorb

er a

vec

du

ch

arb

on

act

ivé.

La

déc

on

tam

inat

ion

du

p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

se fa

ire p

ar a

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ion

(co

mp

ress

eur

d'a

ir et

tu

yau

per

foré

su

bm

erg

é).

Co

nte

nir

le p

rod

uit

avec

des

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rierè

s flo

ttan

tes,

écr

émer

, ad

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eten

ir so

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ar s

acs

de

sab

le o

u a

utr

es, l

e p

rod

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qu

i a c

ou

lé a

u fo

nd

po

ur

évite

r la

dis

per

sio

n.

Les

séd

imen

ts c

on

tam

inés

ou

le p

rod

uit

qu

i a c

ou

peu

ven

t êt

re d

rag

ués

. Le

pro

du

it d

isso

ut

peu

t êt

re

con

ten

u d

ans

des

dig

ues

. Met

tre

du

ch

arb

on

act

ivé

po

ur

adso

rber

le p

rod

uit

dis

sou

t.

Co

nfin

er le

pro

du

it au

mo

yen

de

bar

rag

es o

u d

e m

ou

sse

d'u

réth

ane.

Ad

sorb

er a

vec

du

ch

arb

on

act

ivé.

Ajo

ute

r d

es

agen

ts n

eutr

alis

er p

ou

r d

imin

uer

les

risq

ues

.

Puis

qu

e le

pro

du

it co

ule

len

tem

ent

en s

e d

isso

lvan

t, il

est

d

iffic

le d

e te

nte

r sa

réc

up

érat

ion

. Pré

cip

itatio

n p

ar d

es s

els

ferr

eux

envi

sag

eab

le s

i rap

idem

ent

con

finé.

Rete

nir

soit

par

sac

s d

e sa

ble

ou

au

tres

, le

pro

du

it q

ui a

co

ulé

au

fon

d p

ou

r év

iter

la d

isp

ersi

on

. Les

séd

imen

ts

con

tam

inés

ou

le p

rod

uit

qu

i a c

ou

lé p

euve

nt

être

d

rag

ués

. Le

pro

du

it d

isso

ut

dan

s l'e

au p

eut

être

co

nte

nu

d

ans

des

dig

ues

, ajo

ute

r d

es a

gen

ts c

him

iqu

es a

pp

rop

riés

po

ur

réd

uire

les

risq

ues

, met

tre

du

ch

arb

on

act

ivé

po

ur

adso

rber

le p

rod

uit

dis

sou

t.

Aci

de

sulfuri

que

Sulp

hu

ric a

cid

Ben

zèn

eB

enze

ne

Bit

um

e (g

ou

dro

n, a

sph

alte

liq

uid

e)Ta

rs li

qu

id

Ch

lore

Ch

lorin

e

Cya

nure

de

sod

ium

Sod

ium

cya

nid

e

o-D

ich

loro

ben

zèn

eo

-dic

hlo

rob

enze

ne

Au

cun

e, p

ou

r le

s su

lfate

sn

atio

nal

e : 5

00 m

g/l

mai

sp

réfé

rab

le à

150

mg

/lE.

U. :

250

mg

/l

CM

A :

0,00

5mg

/Lg

t p

erce

ptib

le d

e 0,

5 à

4,5

mg

/L, p

ou

r l'e

au

chlo

rée

le n

ivea

u e

st p

lus

bas

N.D

.

Pas

rég

lem

enté

, l'o

bje

ctif

est

de

200

mg

/L,

250

mg

/L (É

.U.)

le t

rihal

om

éth

ane

(pro

du

it

de

réac

tion

) 0,3

5 m

g/L

, se

uil

de

dét

ectio

n

0,05

mg

/L (5

,2 p

pm

)

N.D

.

Seu

il d

'od

eur

: 0,0

3 m

g/L

CM

A :

0,20

mg

/LO

bje

ctif

qu

alité

est

hét

iqu

e O

E =

0.00

3 m

g/L

Inte

rven

tion

lors

de d

évers

em

en

t su

r l'e

au

Très

co

rro

sif.

L'in

ges

tion

peu

t ca

use

r d

es b

rûlu

res

sévè

res

à la

bo

uch

e et

à la

go

rge,

per

fora

tion

de

l'oes

op

hag

e et

de

l'est

om

ac, n

ausé

e, v

om

isse

men

t d

e sa

ng

, etc

.Po

ssib

ilité

de

mo

rt.

Sub

stan

ce c

ancé

rigèn

e. L

'ing

estio

n p

eut

cau

ser

des

irr

itatio

ns

gas

tro

inte

stin

ales

et

vom

isse

men

ts.

Do

nn

ées

no

n d

isp

on

ible

s, l'

ing

estio

n d

u p

rod

uit

est

gén

éral

emen

t co

nsi

dér

ée c

om

me

imp

rob

able

.

Le c

hlo

re li

qu

ide

au c

on

tact

de

la p

ress

ion

atm

osp

hér

iqu

en

orm

ale

dev

ien

t g

azeu

x. C

on

séq

uem

men

t, l'

ing

estio

n d

e ch

lore

liq

uid

e es

t im

pro

bab

le. L

e co

nta

ct a

vec

du

ch

lore

liqu

ide

cau

se d

es e

ng

elu

res.

Ing

estio

n in

volo

nta

ire d

'eau

con

tam

inée

par

du

ch

lore

: do

ule

urs

en

ava

lan

t, s

ensa

tion

de

brû

lure

, cra

mp

es, n

ausé

es, v

om

isse

men

ts, g

êne

res-

pira

toire

, éta

t d

e ch

oc,

co

nvu

lsio

ns,

co

ma.

L'in

ges

tion

cau

se d

es ir

ritat

ion

s sé

vère

s, s

ensa

tion

de

brû

lure

dan

s la

bo

uch

e et

dan

s la

go

rge,

do

ule

urs

ab

do

min

ales

, etc

. Peu

t en

traî

ner

la m

ort

.

Plu

sieu

rs e

ffets

so

nt

sim

ilaire

s à

ceu

x as

soci

és à

l'in

hal

a-tio

n. L

'ing

estio

n p

eut

aug

men

ter

la s

aliv

atio

n e

t la

p

rod

uct

ion

lacr

ymal

e. P

eut

cau

ser

des

do

ule

urs

ab

do

min

ales

, nau

sées

, vo

mis

sem

ents

, irr

itatio

ns

gas

tro

inte

stin

ales

, par

alys

ie p

artie

lle o

u c

om

plè

te d

es

extr

émité

s, e

tc. D

ans

les

cas

extr

êmes

la m

ort

du

e à

la

par

alys

ie d

u s

ystè

me

resp

irato

ire.

Toxic

ité e

n c

as

d'in

gest

ion

Nom

s des

pro

duit

sN

orm

es

eau p

ota

ble

Gu

ide

d'in

terv

entio

n e

n c

as d

e d

éver

sem

ent

en m

ilieu

flu

vial

pou

r le

s D

irect

ion

s ré

gio

nal

es d

e Sa

nté

pu

bliq

ue

du

Qu

ébec

, 20

00

Page 21: Projet financé dans le cadre du Programme Saint … · Santé Canada et le ministère de ... Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V RÉSUMÉ ... la Sécurité

Table

au 3

(su

ite)

No

rmes

, to

xico

log

ie e

t in

terv

entio

ns

rela

tives

au

x p

rod

uits

ch

imiq

ues

et

pét

rolie

rs lo

rs d

'un

dév

erse

men

t su

r l'e

au.

Pro

du

it ra

rem

ent

tran

spo

rté

en v

rac,

plu

tôt

dan

s d

es fû

ts.

L'ea

u c

on

tam

inée

par

le p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

être

co

nte

nu

d

ans

des

dig

ues

. L'a

pp

licat

ion

d'a

gen

t n

eutr

alis

ant

peu

t ré

du

ire le

s d

om

mag

es e

nvi

ron

nem

enta

ux.

L'ea

u c

on

tam

inée

par

le p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

être

co

nte

nu

d

ans

des

dig

ues

. La

déc

on

tam

inat

ion

du

pro

du

it d

isso

ut

peu

t se

faire

par

aér

atio

n d

e l'e

au (

com

pre

sseu

r d

'air

et

tuya

u p

erfo

ré s

ub

mer

gé)

.

Évac

uer

la z

on

e so

us

le v

ent.

Peu

t êt

re r

écu

pér

é p

ar

dra

gag

e (s

e p

rém

un

ir d

es é

man

atio

ns

po

ssib

les

de

gaz

to

xiq

ues

).

L'ea

u c

on

tam

inée

par

le p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

être

co

nte

nu

d

ans

des

dig

ues

. L'a

pp

licat

ion

d'a

gen

t n

eutr

alis

ant

peu

t ré

du

ire le

s d

om

mag

es e

nvi

ron

nem

enta

ux.

Les

séd

imen

ts

con

tam

inés

ou

les

pro

du

its d

éver

sés

plu

s lo

urd

s q

ue

l'eau

p

euve

nt

être

dra

gu

és.

L'ea

u c

on

tam

inée

par

le p

rod

uit

dis

sou

t p

eut

être

co

nte

nu

dan

s d

es d

igu

es. L

'ap

plic

atio

n d

'ag

ent

neu

-tr

alis

ant

peu

t ré

du

ire le

s d

om

mag

es e

nvi

ron

nem

en-

tau

x.

Co

nte

nir

le p

rod

uit

au m

oye

n d

e b

arra

ges

flo

ttan

ts.

Écu

mer

le p

rod

uit

s'il

flott

e.

Rete

nir

soit

par

sac

s d

e sa

ble

ou

au

tres

, le

pro

du

it q

ui a

co

ulé

au

fon

d p

ou

r év

iter

la d

isp

ersi

on

. Les

séd

imen

ts

con

tam

inés

ou

le p

rod

uit

qu

i a c

ou

lé p

euve

nt

être

d

rag

ués

. Le

pro

du

it d

isso

ut

dan

s l'e

au p

eut

être

co

nte

nu

d

ans

des

dig

ues

. Met

tre

du

ch

arb

on

act

ivé

ou

de

la t

ou

rbe

ho

rtic

ole

po

ur

adso

rber

. La

déc

on

tam

inat

ion

du

pro

du

it d

isso

ut

peu

t se

faire

par

aér

atio

n d

e l'e

au (

com

pre

sseu

r d

'air

et t

uya

u p

erfo

ré s

ub

mer

gé)

.

Dit

hio

nit

e d

e so

diu

mSo

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m d

ithio

nite

Éth

anol

Eth

ano

l

Ferr

osi

liciu

mFe

rro

silic

on

Hex

aflu

oru

re d

'ura

niu

mU

ran

ium

hex

aflu

orid

e

Hyd

roxy

de

de

sod

ium

(so

ud

e ca

ust

iqu

e)So

diu

m h

ydro

xid

e

Kér

osè

ne

Kero

sen

e

Nap

hta

lèn

e fo

nd

uN

aph

thal

ene,

mo

lten

N.D

.

N.D

.

N.D

.

N.D

.

No

n r

égle

men

té, l

'ion

so

diu

m n

e d

evra

it p

as

dép

asse

r 20

mg

/L, s

euil

de

goû

t: 1-

50 m

g/L

, 200

mg

/L

peu

t êt

re n

oci

f po

ur

la

san

té d

e ce

rtai

ns

50 µ

g/L

(Mai

ne,

É.U

.)se

uil

d'o

deu

r: ~

1 p

pm

Seu

il d

'od

eur:

0,

3 à

0,9

pp

m

Inte

rven

tion

lors

de d

évers

em

en

t su

r l'e

au

L'in

ges

tion

peu

t ca

use

r d

es ir

ritat

ion

s g

astr

oin

test

inal

es,

nau

sées

, vo

mis

sem

ents

et

dia

rrh

ée, e

tc.

Faib

le t

oxi

cité

. L'in

ges

tion

du

pro

du

it p

ur

cau

se d

es e

ffets

ty

piq

ues

de

l'in

toxi

catio

n à

l'al

coo

l.

N.D

.

L'in

ges

tion

du

flu

oru

re d

'hyd

rog

ène

(HF)

peu

t o

ccas

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 13

3. RÉGIONS VULNÉRABLES DU QUÉBEC

Au Québec, à l'est de l'Île d'Orléans, l'eau duSaint-Laurent étant saumâtre ou salée, les munici-palités n'ont pas de prises d'eau dans le fleuve.Par contre, de nombreuses municipalités s'appro-visionnent en eau potable dans deux sectionsd'eaux douces, soit:

• le tronçon fluvial qui s'étend de la sortie dulac ontario jusqu'au lac Saint-Pierre et;

• l'estuaire fluvial, de Pointe-du-Lac à la pointeest de l'Île d'Orléans (voir carte 1).

Ces deux (2) sections du fleuve Saint-Laurenttouchent huit (8) des dix-huit (18) Régions duQuébec, correspondant également aux régionssanitaires des Régies régionales du ministère de laSanté et des Services sociaux (RRSSS) (voir carte 2) :

• 03 Capitale nationale

• 04 Mauricie et du Centre-du-Québec

• 06 Montréal-Centre

• 12 Chaudière-Appalaches

• 13 Laval

• 14 Lanaudière

• 15 Laurentides

• 16 Montérégie.

L'annexe 2 énumère les municipalités de cesrégions qui s'approvisionnent en eau potabledans le Saint-Laurent ainsi que leurs prises d'eaurespectives.

4. PRINCIPAUX ORGANISMESIMPLIQUÉS LORS DE DÉVERSEMENTSDANS LE FLEUVE SAINT-LAURENT

Les lois et les règlements de la prévention de lapollution maritime sur le fleuve Saint-Laurent sontde juridiction fédérale (voir section 4.7).Lorsqu’un déversement est directement relié autransport sur le fleuve, les plans d’urgencefédéraux identifient trois types d’intervenants:

le pollueur (commandant du navire sur place),un organisme directeur et des organismesressources.

La Garde côtière canadienne (GCC), du mi-nistère Pêches et Océans Canada, est l’organismedirecteur là où la Loi des pêches et la Loi de lamarine marchande du Canada s’appliquent lorsd’un déversement marin en provenance d'unnavire ou de source marine inconnue.Environnement Canada joue le rôle d’organismedirecteur seulement si le déversement se produitdans des installations ou des territoires fédéraux.De même, le ministère de l’Environnement duQuébec (MENV) est l’organisme directeur3

lorsque la source du déversement, connue ouinconnue, est d'origine terrestre.

Par ailleurs, la GCC et les 5 Administrations por-tuaires canadiennes (APC) du Québec (Montréal,Trois-Rivières, Québec, Sept-Iles et Saguenay) ontsigné un protocole d’entente afin que la GCC soittoujours l’organisme directeur lors de déverse-ment sur les propriétés de celles-ci (Pagé, GCC,comm. pers., janv. 2000). La GCC assure le liendirect entre le commandant sur place et lesorganismes gouvernementaux.

3 Le principe de l'organisme directeur n'est pas appliqué telquel par le gouvernement provincial et ne fait pas partiede leur vocabulaire habituel.

Page 24: Projet financé dans le cadre du Programme Saint … · Santé Canada et le ministère de ... Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V RÉSUMÉ ... la Sécurité

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200016

La GCC peut prendre en charge les opérationset devenir ainsi commandant sur place dans lescas où:

1º elle juge que les interventions sont ineffi-caces;

2º lorsque le pollueur refuse la responsabilité dudéversement.

Suite à cela, la GCC entamera des poursuitescontre le pollueur.

Pour chaque cas de pollution, le principe dupollueur-payeur s’applique. Le pollueur doit donceffectuer le nettoyage (lui-même ou engager unorganisme d'intervention) sous la supervision del'organisme directeur gouvernemental (GCC). Lepollueur, qui est responsable du déploiement surle site des ressources, doit:

• présenter un plan d’action à la GCC (qui doitêtre accepté);

• diriger son intervention en fonction de ceplan d’action (Garde côtière canadienne,1994).

Environnement Canada, le ministère de laSécurité publique du Québec, le MENV et le mi-nistère de la Santé et des Services sociaux duQuébec (MSSS) sont les organismes ressourcespublics qui offrent un support au commandantsur place lors d'un déversement sur le Saint-Laurent.

4.1. Garde côtière canadienne (GCC)

Le mandat de la GCC est de protéger les vieshumaines, minimiser les pertes matérielles et pro-téger l'environnement dans l’intérêt public et ceprincipalement contre les menaces et les déverse-ments de contaminants provenant de navires.

Elle a dans son équipe des spécialistes enmesures d’intervention d’urgence qui sontappelés à agir dans le cadre d’un certain nombrede plans d’intervention d’urgence aux échellesinternationale, nationale, régionale, locale et dedistrict (Pagé, GCC, comm. pers., janv. 2000).

4.2 Environnement Canada

Environnement Canada est l'organisme conseilde premier plan pour la GCC, lors d'un déverse-ment, en ce qui concerne les questions environ-nementales. Ce ministère est l'autorité fédéralechargée de donner aux coordonnateurs desurgences environnementales des conseils sur:

• les priorités en matière de protection et denettoyage;

• la surveillance, la modélisation de la trajec-toire, de la dispersion de polluants atmos-phériques et des nappes de pétrole sur la por-tion fluviale du fleuve Saint-Laurent;

• les mesures antipollution;

• l'évaluation des dommages;

• le confinement et l'élimination des déchets;

• les échantillons spécialisés, des analyseschimiques des contaminants (Garde côtièrecanadienne, 1999).

Certaines données peuvent être acheminéesaux équipes de santé environnementale desDirections de santé publique des régions perti-nentes afin que celles-ci émettent, s’il y a lieu, lesavis à la population.

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 17

4.3 Ministère de l’Environnement duQuébec (MENV)

À titre de ministère ressource, le MENV a laresponsabilité d'assurer la protection de l'environ-nement pour tout le territoire québécois, incluantles fleuves et les rivières navigables. Lors d'undéversement sur le Saint-Laurent, le rôle del'équipe d'Urgence-Environnement est notam-ment de:

• mettre leurs connaissances à la disposition del'organisme coordonnateur des mesures d'ur-gence pour assurer la sécurité de la popula-tion et des intervenants;

• préciser les moyens à prendre pour récupérerles produits, les traiter ou les éliminer

• s'assurer que le contaminant est récupéré etéliminé selon la réglementation en vigueur; (Ministère de l'Environnement et de la Faune,1996).

4.4 Direction de la Sécurité civile et des Régions

Le ministère de la Sécurité publique est respon-sable de l'application de la Loi sur la protectiondes personnes et des biens en cas de sinistre(L.R.Q., c.P-38.1). Il exerce cette mission par l'en-tremise de sa Direction générale de la Sécuritécivile et de la Sécurité incendie avec une structurede planification et d'intervention appeléel'Organisation de Sécurité civile du Québec(OSCQ). Cette structure regroupe l'ensemble desministères, dont celui de la Santé et des Servicessociaux ainsi que la Sûreté du Québec. Le cadreprovincial d'organisation des mesures d'urgenceest résumé à l'annexe 3.

Pour sa part, la Direction de la Sécurité civileexerce le leadership auprès des autres ministères,

des municipalités et partenaires impliqués. Il luiincombe de mettre en place diverses mesurespréventives et de supporter l'ensemble de cespartenaires en cette matière. En situation de sinis-tre, la Direction de la Sécurité civile coordonnel'intervention gouvernementale et offre son sup-port aux municipalités sinistrées. Lorsque lesressources québécoises ne sont pas suffisantes, laDirection de Sécurité civile peut demander l'appuidu gouvernement fédéral (Dupuis, Sécurité civile,comm. pers., janvier 2000).

4.5 Municipalités

Les municipalités ont la responsabilité d'assurerla sécurité des personnes et des biens sur leur ter-ritoire. Elles possèdent le mandat d'intervenir lorsd'une urgence, dans le contexte de leurs activitésnormales : pouvoirs d'agir, de dépenser, de géreret d'informer. Les employés municipaux ont desrôles précis avant, pendant et après un sinistre(Ministère de la Sécurité publique, 1993).

Les plans d'urgence municipaux doivent intégrer les différents intervenants publics et para-publics, en fonction de leurs domaines d'experti-ses et des risques générés sur les territoires. Lesmunicipalités peuvent faire appel aux ressourcesrégionales et provinciales si leurs moyens sontinsuffisants pour faire face à l'urgence.

4.6 Entreprises privées

Suite à un déversement d’hydrocarbures sur lefleuve, le seul organisme d’intervention accréditéest la SIMEC (Société d’Intervention Maritime, Estdu Canada Ltée), fondée en février 1995 (ancien-nement COPIM). La SIMEC fournit les services req-uis par le responsable de l'intervention. Elle gèredes opérations sur le site et fournit l’équipementet le personnel pour les opérations de confine-ment, de récupération et de nettoyage (Samson,SIMEC, comm. pers., janv. 2000).

Page 28: Projet financé dans le cadre du Programme Saint … · Santé Canada et le ministère de ... Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 V RÉSUMÉ ... la Sécurité

Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200018

Cet organisme a trois entrepôts principaux(Verchères, Québec et Sept-Îles) ainsi queplusieurs sites satellites le long du Saint-Laurent.Ils sont installés stratégiquement afin de répondreà un déversement, en fonction des critères de laLoi de la marine marchande du Canada. De plus,la GCC et certaines entreprises privées ont instal-lé en bordure du fleuve des dépôts de matérield’intervention en cas de déversement(Environnement Canada, 1991). Afin de pouvoirdéployer rapidement de l’équipement, des entre-preneurs locaux sont embauchés. SIMEC leurdonne quatre sessions de formation, de deuxjournées chacune, par an. En cas de déverse-ment majeur, ces entrepreneurs initieront laréponse à l'urgence et, par la suite, agiront à titrede superviseurs pour les opérations de nettoyagedes rives, opérations qui requièrent beaucoup demain-d’œuvre. (Montambeault, 1995).

Aucun organisme d'intervention n'est présente-ment accrédité pour les déversements de pro-duits chimiques.

4.7 Interventions conjointes des gouvernements et du secteur privé

Lorsqu'un déversement maritime représente unrisque de contamination pour un secteur de juri-diction provinciale ou un territoire québécois, laconcertation et la coordination entre les inter-venants fédéraux et provinciaux sont requises.Dans ce cas, les deux ministères les plus con-cernés sont Environnement Canada et le MENV.À cela s'ajoute, selon l'ampleur du déversement,l'expertise des municipalités et des intervenantsd'autres ministères et du secteur privé.

L'annexe 4 précise comment se gère, auQuébec, un sinistre ou une situation d'urgencequi touche des domaines de juridiction fédérale,provinciale, municipale et impliquant des organis-mes du secteur privé.

5. MANDATS DES DIRECTIONSRÉGIONALES DE SANTÉ PUBLIQUE EN CAS DE DÉVERSEMENT

Les Directions régionales de la santé publique(DRSP) font partie du réseau du ministère de laSanté et des Services sociaux du Québec (MSSS).Leur mandat consiste:

• avant un sinistre ou une situation d'urgence,à faire l'inventaire des risques et de leurs effetssur la santé de la population, d'assurer unesurveillance active des principaux risquespour la santé ainsi que d'informer la popula-tion;

• pendant un sinistre ou une situation d'ur-gence, à analyser les risques pour la santé desintervenants et de la population, élaborer desmesures de protection et des avis de santépublique;

• après un sinistre ou une situation d'urgence,à évaluer la pertinence d'un suivi épidémio-logique et si nécessaire, évaluer à court,moyen et long terme les effets sur la santé(Ministère de la Sécurité Publique, 1993).

5.1 Prévention et préparation

En ce qui a trait aux déversements en milieu flu-vial, une façon efficace pour une DRSP de se pré-parer consiste à s'impliquer dans les activités deformation offertes notamment par la GCC etEnvironnement Canada. La DRSP peut mandaterune personne responsable du dossier eaupotable4. En cas d'urgence, cette personne-ressource pourra être rejointe et sollicitée au

4 Il est à noter que cette décision est du ressort de chaqueDRSP.

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besoin par les membres du système de garde ensanté publique. Les municipalités et les inter-venants pourront également bénéficier de l'ex-pertise de cette personne lors des étapes deprévention, de préparation et d'intervention.

5.2 Intervention

Les équipes Santé et Environnement des DRSPinterviennent lors d'urgence environnementalereliée à la contamination physico-chimique quimenace la santé de la population. Chaque DRSPcomprend un système de garde qui permet uneréponse 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à toutévénement urgent.

Lors d'un déversement ou d'une situation d'ur-gence, l'intervention implique notamment lesétapes suivantes:

• l'évaluation de la situation;

• l'élaboration et l'exécution d'un plan d'inter-vention;

• le suivi de la situation;

• le rapport et les recommandations (André etcoll., 1987).

Évaluation de la situation

La première étape pour une DRSP consiste àobtenir les informations précises sur la causedu déversement et la nature des produitsainsi que sur les mesures déjà mises en placepar les premiers intervenants. Plusieursparamètres doivent être connus, dont la zoneou les régions affectées, les prises d'eau vul-nérables et les municipalités touchées, lesmesures de corrections et de contrôles instal-lées ou prévues, l'ampleur et la durée estiméede la contamination (annexe 5).

Élaboration d'un plan d'intervention

Les DRSP, les municipalités et les intervenantsdevront décider de leurs interventions respec-tives, établies à la suite d'une concertation.Les municipalités qui possèdent des réseauxde distribution ont la responsabilité d'in-former leurs citoyens concernant l'impact dudéversement sur l'approvisionnement en eaupotable. Les DRSP pourront collaborer avecles municipalités en ce qui concerne lesrisques pour la santé de la population et lesmesures de protection à prendre. L'InstitutNational de Santé publique du Québec (sec-tion 8.2) pourra soutenir les DRSP lors de cesinterventions. De plus, les DRSP pourront avi-ser les établissements du réseau de la santé(CLSC - Info-santé, centres hospitaliers, etc.).

Suivi de la situation

Les DRSP devront rester en contact avec lesmunicipalités et les intervenants afin de suivrel'évolution de la situation. Il faut s'assurer queles plans d'intervention respectifs soient suivispar les différents paliers d'intervenants. Lorsdu rétablissement de la situation, les DRSPpourront assister les municipalités qui possè-dent des réseaux de distribution d'eaupotable pour informer la population et pour-ront aviser le personnel du secteur de lasanté.

Rapport et recommandations

Afin d'améliorer les interventions futures, larédaction d'un rapport d'intervention permetd'évaluer celles-ci (retour d'expérience) et defaire des recommandations. Ce documentpeut servir d'outil et aurait avantage à être dif-fusé aux autres DRSP.

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6. COMMUNICATIONS

Une composante cruciale et déterminante lorsd'une intervention d'urgence est sans aucundoute les communications. Elles doivent être, enpremier lieu, claires et sans ambiguïtés entre lesintervenants. Un plan de communication doitêtre élaboré pour la population et les médias afinde donner des informations précises et à jour.

La planification des communications dépendtoutefois de la nature et de l'ampleur de la situa-tion. Lors d'événement, tel que la contaminationde l'eau potable par des produits chimiques et/oupétroliers, les municipalités doivent coordonnerles interventions d'urgence sur leur territoire (sec-tion 4.5) et collaborer avec les DRSP et les inter-venants conformément au modèle de fonction-nement de la sécurité civile au Québec (section4.4).

6.1 Liens avec les ministères et les munici-palités

Selon l'origine de l'alerte, différents scénariospeuvent se présenter. Des lois, des ententes, deslignes directrices structurent les communicationsentre les intervenants lors de d'un déversementde produits chimiques et/ou pétroliers en milieufluvial qui représente des risques pour les prisesd'eau potable (annexe 6).

Au niveau municipal, l'exploitant du système dedistribution d'eau est tenu, à l'article 10 et 11 duRèglement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1), d'avi-ser le directeur régional du MENV et les DRSPconcernées dès que l'eau n'est pas conforme auxnormes.

Au niveau provincial, en présence d'une conta-mination ou d'un risque de contamination del'eau potable suite à un déversement de produitchimique et/ou pétrolier, le service Urgence-Environnement du MENV est habituellement le

premier avisé. Le personnel de ce service doitalors aviser les municipalités concernées et lesDRSP, via leur service de garde ou via le CentreAnti-Poison du Québec. Ces deux organismes(MENV et DRSP) ont convenu, suite à uneentente, de s'informer réciproquement dans tousles cas d'urgences environnementales impliquantun danger à la sécurité humaine (Ministère del'Environnement et de la Faune, 1996).

Au niveau fédéral, la GCC doit aviser par l'en-tremise du service Urgence-Environnement duMENV, les municipalités ayant des prises d'eaudans le fleuve Saint-Laurent susceptibles d'êtremenacées par le(s) produit(s) chimique(s) et/oupétrolier(s) déversé(s).

Normalement les intervenants rédigent un rap-port de situation, après avoir été alertés, qui peutêtre transmis aux autres intervenants contactés.Ce rapport contient notamment, la source dudéversement, le ou les produits en cause, les con-ditions environnementales (marées, vents, cou-rants, glaces, etc.), etc.

6.2 Lignes directrices concernant les liensavec les populations concernées

Les municipalités qui possèdent des réseaux dedistribution d'eau ont la responsabilité d'informerleurs citoyens lors de la non-conformité auxnormes de potabilité du Règlement sur l'eaupotable (c. Q-2, r. 4.1). De plus, tel que cité dansle Manuel de base du Ministère de la Sécuritépublique (1993)5, les municipalités ont la respon-sabilité d'informer la population et les médias(section 6.3) lors d'un événement pouvant porteratteinte à l’intégrité physique ou psychologiqued'une ou de plusieurs personnes. Les municipali-

5 Ce manuel propose un cadre de référence permettant deplanifier et d'accroître la sécurité civile.

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tés doivent prévoir collaborer avec les DRSP et lesintervenants dans l'objectif d'aviser et informer lapopulation lorsque l'eau potable est contaminéepar des produits chimiques et/ou pétroliers.

Une liste régionale des utilisateurs particulière-ment vulnérables à une perturbation de l'appro-visionnement en eau potable devrait être établie:

• établissements du réseau de la santé;

• établissements d'enseignement et garderies;

• services des incendies;

• industries agro-alimentaires;

• fermes d'élevage;

• industries où une coupure d'eau peut engen-drer des risques et des pertes importantes.

Plusieurs moyens peuvent être utilisés afin d'in-former clairement et rapidement les populationsconcernées, notamment:

• les médias, le télécopieur, l'Internet;

• voitures avec haut-parleurs, porte-à-porte;

• affichage dans les endroits publics (hôtel deville, centres communautaires, etc.);

• mise en place d'une ligne d'information télé-phonique, d'un centre d'information;

• utilisation du service Info-santé des CLSC pourles problèmes de santé.

La population devrait être informée si l'eau pos-sède des caractéristiques physico-chimiquesinhabituelles, même si leur santé n'est pas endanger (tableau 4). Elle devrait également êtreavertie lors de situation où, la municipalité a lapossibilité de remplacer immédiatement la sourced'eau contaminée ou lorsque les traitements del'eau brute et les mesures de correction permet-tent de remédier à la situation rapidement sansque la population ne soit affectée. Ces approchespermettent d'atténuer les craintes et de mettre lapopulation dans un climat de confiance.

Tableau 4

Caractéristiques physico-chimiques d'une eau contaminée (F.N.D.A.E., 1987).

Échantillon d'eau Caractéristiques de l'eau contaminéeSurface de l'eau Taches huileuses, plaques grasses,

odeurs, mousses, couleur anormale

Partie inférieure Couleur anormale, présence d'éléments

insolubles

Masse d'eau Goût, couleur, opacité, émulsions,

odeur, température

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6.3 Lignes directrices concernant les liensavec les médias

Les municipalités doivent prévoir collaborer avecles DRSP et les intervenants pour entrer en con-tact avec les médias dans l'objectif de signaler lasituation et donner des précisions quant audéroulement des communications. Plusieursfonctions essentielles doivent être attribuées ausein des organismes impliqués et, selon l'ampleurde l'événement pour l'ensemble des intervenantsen situation d'urgence, dans le but de maîtriserles relations avec les médias. Il faut identifier:

• le chargé des contacts avec le responsabledes opérations;

• le responsable de l'information;

• le porte-parole.

De plus, il faut notamment prévoir:

• identifier les sources fiables d'information;

• le processus de diffusion de l'information;

• l'organisation des services de soutien techniqueet professionnel pour les télécommunications,la rédaction et la production des communiqués(Protection civile Canada, 1987).

Pour mettre sur pied une stratégie de commu-nication efficace, lors d'une urgence, certainesconditions ou règles doivent être suivies. Les ou-tils disponibles, tel qu'un aide-mémoire, peuventpermettent d'optimiser la gestion des communi-cations (annexe 7).

Les DRSP, comme tous les intervenants,devraient faire l'analyse des informations trans-mises et diffusées par les médias pour contrer lesrumeurs et les inexactitudes. Elles devraientégalement tenir à jour un journal des événe-ments, enregistrer toutes les déclarations offi-cielles, orales ou écrites et tenir un registre detoutes les transmissions.

6.4 Avis de santé publique

La rédaction d'un avis de santé publique peutnécessiter une recherche approfondie, ce qui estparticulièrement difficile lors d'une urgence où lesdélais d'intervention sont très courts et les don-nées souvent peu précises. Lors d'une urgence,un tel avis tient habituellement sur une page, àsavoir:

• la nature du problème et les risques engen-drés ;

• les données de santé et d'environnement relatives au problème;

• les recommandations de santé publique,notamment les mesures de protection personnelles pour l'ensemble de la popula-tion;

• les coordonnées des diverses ressourcesdisponibles (information, support, approvi-sionnement, etc.) pour la population.

Les informations contenues dans les avis desanté publique, rédigés lors d'un déversement,peuvent être particulièrement utiles en d'autressituations d'urgence. Une fois le déversementpassé, ces avis pourraient être diffusés aux autresDRSP.

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Au Québec, la production d'eau potable par lesmunicipalités est de l'ordre de 700 litres/person-ne/jour. L'eau est utilisée à des fins domestique,industriel, agricole ou pour la lutte contre lesincendies (graphique 2). Selon le ministère del'Environnement (1999), la consommation à desfins domestiques est en moyenne de 400 litresd'eau /personne/jour. Moins de un pour cent (1 %) de cette eau est utilisée pour boire.

Lors d'un déversement de produit chimiqueet/ou pétrolier susceptible de contaminer les pri-ses d'eau potable, le responsable municipal alertédevra évaluer et surveiller la qualité de l'eau bruteà partir d'analyses effectuées à l'usine de traite-ment et de lectures en continue de certainsparamètres (turbidité, conductivité, pH, demandeen oxydant: chlore, ozone, permanganate etdioxyde de chlore). Des analyses complémen-taires par des laboratoires accrédités peuvent êtrerequises (voir section 8.3).

7.1 Utilisation restreinte d'eau potable

En présence d'un risque de contamination pourles usines de traitement d'eau potable, le respon-sable municipal devra arrêter le pompage del'eau brute et le traitement, le temps de la dilutionet du passage du contaminant. Cet arrêt tempo-raire pourrait impliquer que l'approvisionnementen eau potable des populations soit effectué parl'intermédiaire de réserves municipales d'eaupotable traitées (réserves à l'usine de traitementet/ou sur le réseau). Si les pompes n'ont pas été

fermées à temps, l'eaubrute contaminée pourraitavoir atteint le début duprocédé de traitement del'eau. L'approvisionnementdevra alors être effectué àl'aide des réserves d'eaupotable traitées.

L'annexe 8 énumère lesprincipaux protocoles d'in-tervention lors de telsévénements. Ils sont d'or-dre général et peuvent nepas s'appliquer, comptetenu de la très grandediversité de situations pou-

vant se présenter, des variantes aux niveaux desusines de traitement municipales et des réseauxde distribution.

Dans ces deux cas, les municipalités en collabo-ration avec les DRSP et les intervenants devrontenvisager l'approvisionnement externe (section7.3) si ces réserves étaient insuffisantes ouvenaient à être épuisées. Il faut prendre en con-sidération que les réserves sont généralementlimitées et l'autonomie dépend de la quantitédisponible lors de l'interruption de l'alimentation.L'ampleur et la gestion du déversement sont desfacteurs déterminant sur le temps d'arrêt de pom-page et de traitement de l'eau potable.

Domiciles 52 %

Industries 17 %Commerces 18 %

Fuites 13 %

Graphique 2

Utilisation de l'eau par une municipalité type(Environnement et Faune Québec, 1997).

7. LIGNES DIRECTRICES EN CAS DE CONTAMINATION DE L'EAU POTABLE

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En présence de telles situations, certaines infor-mations à diffuser à la population par les munici-palités en collaboration avec les DRSP et les inter-venants, peuvent être :

• avis sur la qualité de l'eau fournie à la popu-lation;

• ordre de réduire considérablement la con-sommation et d'arrêter immédiatementl'usage non essentiel de l'eau;

• création de réserves d'eau potable. S'il le faut,utiliser l'eau du chauffe-eau, du réservoir dela toilette. Ces directives peuvent représenterdes risques au niveau de la qualité microbi-ologique de l'eau. Il faudrait alors se référer àl'article 10 du Règlement sur l'eau potable(c.Q-2, r.4.1) (voir section 7.3);

• utilisation d'eau embouteillée en prévenantles magasins qu'ils devront s'approvisionneren eau embouteillée;

• si possible, garder de l'eau pour subvenir auxbesoins pendant trois jours. Il faut prévoirquatre litres par personne par jour sans oubli-er les animaux domestiques;

• en présence d'une contamination de longuedurée, fournir des indications relatives à l'ap-provisionnement externe en eau potable etmettre en place un centre d'information des-tiné à la population.

Le Centre Anti-Poison du Québec, les CLSC etleur service Info-santé devraient égalementrecevoir ces informations. Ils pourront ainsi don-ner les mêmes indications à la population qui faitsouvent appel à eux, dans de telles circonstances.

7.2 Utilisation restreinte d'eau non potable

L'eau brute faiblement contaminée peut êtreimpropre à la consommation humaine tout enétant adéquate pour d'autres usages, tel qu'as-surer l'approvisionnement en eau du Service desincendies. Les responsables municipaux, de con-cert avec les intervenants, peuvent envisager dene pas arrêter le pompage de l'eau brute et letraitement, le temps de la dilution et du passagedu contaminant.

Cette situation peut comporter des risques pourla santé des populations et, de plus, contrevenirau Règlement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1). Ladécision de continuer la distribution de l'eaufaiblement contaminée doit être légale et, éva-luée avec rigueur et approuvée par tous les inter-venants.

L'information diffusée aux consommateurs estalors primordiale. Il faut s'assurer que les commu-niqués ont atteint la totalité des utilisateurs etsoient clairement interprétés. En présence detelles situations, les informations à diffuser à lapopulation par les municipalités en collaborationavec les DRSP et les intervenants, peuvent être :

• avis sur la qualité de l'eau fournie à la popu-lation;

• interdiction d'utiliser l'eau pour tout usage ali-mentaire avec des restrictions claires et préci-ses quant à l'utilisation de l'eau non potable;

• utilisation d'eau pour les entreprises et indus-tries ne requièrent pas d'eau potable pour laproduction;

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• utilisation d'eau embouteillée en prévenantles magasins qu'ils devront s'approvisionneren eau embouteillée;

• selon le cas, lors du rétablissement de la qua-lité de l'eau potable, aviser les utilisateurs delaisser couler les robinets pour purger leréseau;

• en présence d'une contamination de longuedurée, fournir des indications relatives à l'ap-provisionnement externe en eau potable etmettre en place un centre d'information des-tiné à la population.

Le Centre Anti-Poison du Québec, les CLSC etleur service Info-santé devraient égalementrecevoir ces informations. Ils pourront ainsi don-ner les mêmes indications à la population qui faitsouvent appel à eux, dans de telles circonstances.

7.3 Approvisionnement externe

Les mesures de mitigation à mettre en place, enprésence de risque d'une contamination réelle del'eau potable, peuvent être l'installation d'unmatériel de surveillance automatique, la modifi-cation du traitement de l'eau et l'utilisation desources alternatives d'approvisionnement, notam-ment:

• utilisation d'organismes ressources;

• utilisation d'interconnexions existantes ouinstallées temporairement;

• augmentation de l'approvisionnement eneau fournie par les villes non affectées;

• distribution d'eau par citerne (F.N.D.A.E.,1987).

Selon les cas, une solution en complémentaritéavec d'autres mesures de mitigation peut êtreenvisagée. Certaines de ces alternatives (inter-connexions et augmentation de l'approvision-nement en eau) peuvent représenter des risquesau niveau de la qualité microbiologique de l'eau.Les municipalités devront alors prendre lesmesures nécessaires, tel que cité à l'article 10 duRèglement sur l'eau potable (c.Q-2, r.4.1):

« L'exploitant d'un système de distributiond'eau qui distribue une eau qui n'est pas con-forme aux normes microbiologiques prescriteà l'article 3 doit, aussitôt que les résultatsd'analyse lui sont connus, avertir les person-nes qui consomment cette eau, le directeurrégional, le département de santé commu-nautaire du lieu où se trouve le système de dis-tribution d'eau et, s'il y a lieu, toute municipa-lité raccordée au système, que l'eau distribuéeest impropre à la consommation et qu'on doitla faire bouillir pendant 5 minutes avant de laconsommer. »

Organismes ressources

Les organismes ressources, tels que la Croix-Rouge, la Défense nationale, sont rarement dessecours exclusifs à l'approvisionnement en eaupotable (section 9). Ils possèdent cependant del'expertise et des liens avec des entreprises spé-cialisées pouvant subvenir aux besoins ou con-tribuer à l'organisation des mesures d'urgence.

Interconnexions

Les interconnexions permanentes avec d'autresusines de traitement d'eau potable semblent êtrela meilleure solution en approvisionnementexterne, l'eau ayant subi tous les traitementsnécessaires pour satisfaire aux normes. Il estcependant rare qu'un réseau possède desressources suffisantes pour subvenir à ses propresbesoins en plus du réseau auquel il est intercon-necté. Il faut également s'assurer du bon fonc-

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tionnement des interconnexions et, idéalement,maintenir un petit débit sur les lignes afin d'as-surer le renouvellement de l'eau.

Les interconnexions d'urgence peuvent êtreréalisées, si elles sont planifiées préalablement.Elles peuvent cependant occasionner quelquesproblèmes, notamment:

• le temps requis pour la mise en place;

• les circuits utilisés (passage sur des propriétésprivées, des routes);

• les obstacles à franchir (voies ferrées, auto-routes);

• le gel des conduites en hiver.

Augmentation de l'approvisionnement en eau

Cette eau, fournie par les villes non affectées,peut se faire en augmentant le débit et le tempsde pompage pour subvenir aux besoins desmunicipalités. Certaines contraintes peuventcependant se présenter, notamment:

• le diamètre limité des canalisations;

• la puissance limitée des installations;

• les problèmes de traitement d'eau (incapacitéde traiter un volume d'eau donné par unitéde temps);

• au volume d'entreposage limité (capacitéphysique restreinte).

Distribution d'eau par citerne

Lorsque les moyens mentionnés ci-dessus sontinsuffisants, il peut s'avérer nécessaire d'avoirrecours à de l'eau potable par citerne (section 9).Cette eau doit subvenir aux besoins alimentairesexclusivement, sans oublier les animaux domes-tiques et d'élevage. La quantité établie est de 4 à5 litres par personne par jour.

Il faudra envisager le mode de distribution d'eaupotable: approvisionnement à un lieu fixe, cen-tral, accessible et clairement identifié et/ouprévoir la circulation de citernes, notammentpour les personnes à mobilité restreinte.

Photo : Garde côtière canadienne

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• les distances d'évacuation à respecter;

• les vêtements de protection nécessaires et leprocessus de décontamination (CANUTEC,site Internet, janv. 2000).

Plus de 500 000 produits commerciaux sontrépertoriés. CANUTEC a accès à un grand nom-bre de banques de données internes (ex. NEW-CAN) ou externes (ex. CHEMINFO) et peut com-muniquer avec des organisations telles queCHEMTREC (Arlington, VA, États-Unis), le NationalChemical Emergency Centre (Oxfordshire,Royaume-Uni), le CEDRE (Brest, Bretagne,France), etc.

8.2 Institut national de santé publique du Québec

Le Centre Anti-Poison du Québec et le Centre deToxicologie forment l’Unité de toxicologiehumaine de l’Institut national de santé publiquedu Québec. Ils fournissent un soutien auxDirections de santé publique et peuvent jouer unrôle de première importance lors d'urgence met-tant en cause des produits chimiques.

8.2.1 Centre Anti-Poison du Québec

Cet organisme a pour mandat d'améliorer l'ac-cessibilité au service d'information et de consulta-tion, d'augmenter l'efficacité et l'efficience de laprévention et du traitement des empoison-nements au Québec. Ce Centre offre ses services24 heures par jour.

Leurs interventions sont principalement auniveau de la réponse téléphonique, de la consul-tation médicale spécialisée et des analyses toxi-cologiques. Un service d'experts-conseils offre unsoutien à l'aide d'information de ses banques dedonnées.

8. PRINCIPAUX ORGANISMES D'URGENCE DISPOSANT DE BANQUESDE DONNÉES

8.1 Transports Canada, CANUTEC

Le Centre canadien d'urgence transportCANUTEC relève de la Direction générale dutransport des marchandises dangereuses deTransports Canada. Les chimistes de ce servicenational, bilingue, 24 heures, sont en mesure defournir par téléphone des conseils immédiats etde recommander les mesures à prendre ou àéviter lors d'urgences impliquant des marchandis-es dangereuses. Dans certains cas, le personnelpeut aussi transmettre sur les lieux d'une urgencedes documents appuyant les recommandationset les conseils donnés. CANUTEC peut aussiétablir la communication avec les représentantsde l'industrie, du gouvernement ou des autoritésmédicales. L'expéditeur de marchandises dan-gereuses peut également être rejoint au télé-phone pour faciliter le nettoyage, l'enlèvementet/ou la récupération.

En tenant compte des marchandises dan-gereuses en cause et de la situation particulièred'une urgence, le personnel de CANUTEC peutfournir des conseils immédiats sur:

• les propriétés chimiques, physiques et toxi-cologiques des produits dangereux et leursincompatibilités;

• les premiers soins à prodiguer et les dangerspour la santé;

• les autres dangers potentiels (incendie, explo-sion, épanchement ou fuite);

• les mesures de correction pour la protectionde la vie, des biens et de l'environnement;

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8.2.2 Centre de Toxicologie

Ce centre possède une expertise s'adressantprincipalement aux divers intervenants du réseaude la santé publique, l'objectif étant de permettreune protection et une surveillance de la santé despopulations exposées à des substances toxiques.

Le personnel offre un support direct lors d'acci-dent ou de sinistre impliquant un contaminantchimique. Un service d'aide téléphonique auxprofessionnels de la santé est disponible afin derépondre aux demandes d'information concer-nant la toxicologie environnementale.

8.3 Centre d'expertise en analyse environ-nementale du Québec (CEAEQ)

Le mandat du Centre est d'assurer la disponibili-té et la gestion de l'expertise en matière d'analyseenvironnementale pour les besoins de connais-sance, de contrôle, d'enquête et d'urgence duMENV. Le Centre fournit notamment des servicesd'analyse de laboratoire pour la caractérisationbiologique, chimique, microbiologique et toxi-cologique de l'environnement (eau, air, sol, floreet faune). Il peut également caractériser les rejets(gaz, liquide et solide), offre des services d'étudeen matière d'analyses sur le terrain de l'air, desodeurs et des sols, d'expertise en écotoxicologieet en risques. Le CEAEQ possède une liste à jourdes laboratoires accrédités pour réaliser différentstypes d'analyses.

9. SERVICES DE SECOURS POUR L'APPROVISIONNEMENT D'URGENCEEN EAU POTABLE

Divers organismes peuvent mettre leursressources à la disposition des intervenants qui lesauront sollicités. Lors d'une urgence, les munici-palités ne pouvant plus subvenir aux besoins dela population, pourront bénéficier de leur sup-port. Les liens entre les organismes sont établis enfonction de l'organisation des mesures d'urgenceau Québec (annexe 3).

9.1 Défense nationale

La Défense nationale peut fournir du personnel,des installations, un soutien logistique et d'autresressources dans le cas d'un incident de pollution.

En ce qui a trait à l'eau potable, les Forces cana-diennes possèdent plusieurs Systèmes dePurification d'Eau par Osmose Inversée (SPEOI,ou ROWPU: Reverse Osmose Water PurificationUnit) au Canada, dont trois au Québec qui sontlocalisés à Valcartier. Ces unités sont entièrementautonomes et peuvent purifier de l'eau con-tenant, entre autre, des contaminants chimiques.Le SPEOI peut être acheminé n'importe où parcamions, avions, navires ou chemin de fer. L'unitéde traitement d'eau possède son propre groupeélectrogène et tous les équipements de soutiennécessaires: pompes, filtres de pré-traitement etréservoir. La capacité de traitement est de 2500litres/heure pour une eau contaminée chimique-ment et de 5000 litres/heure pour une eau brutecomme celle du Saint-Laurent.

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 29

L'eau purifiée par les SPEOI peut être entreposéedans un réservoir ou mis dans des sacs de plas-tiques d'un litre, à l'aide d'appareils appelésensacheuses d'eau. Il est possible d'ensacher3000 sacs d'un 1 litre à l'heure. Ces appareils, uti-lisés en complémentarité avec le SPEOI, sontlocalisés à Valcartier (Camirand, Défensenationale, comm. pers., janvier 2000).

9.2 Croix-Rouge

La Croix-Rouge possède des ententes de serviceavec des fournisseurs d'eau potable. Le personnelpossède des informations quant aux ressourcesdisponibles.

Pour offrir l'ensemble de ses services à travers laprovince, la Division du Québec, dont le centreadministratif est situé à Montréal, possède deuxbureaux territoriaux situés à Chicoutimi etQuébec.

9.3 Municipalités

Les municipalités possèdent beaucoupd'équipements, dont les fonctions peuvent êtremodifiées lors d'une urgence, afin de subveniraux besoins de la population. À titre d'exemple laVille de Montréal, dans son manuel d'interven-tion en cas d'urgence pour ses deux usines deproduction des eaux, a une procédure de désin-fection d'une arroseuse aux fins d'utilisationcomme réservoir d'eau potable.

CONCLUSION

En 1990, le Comité Brander-Smith a rappelé quele Saint-Laurent est un fleuve très fréquenté où lanavigation est difficile. Ce Comité a souligné quele transport des produits pétroliers et chimiquespar navires-citernes pose indiscutablement lesrisques les plus graves. En matière d'environ-nement, le transport de pétrole brut vers Québeca été jugé de loin le plus risqué pour le fleuveSaint-Laurent puisqu'il est assuré par des naviresjaugeant jusqu'à 1 000 000 de barils (160 000tonnes).

Par ailleurs, ce même comité avait constaté queles plans d'urgence et les exercices étaient ni suf-fisamment détaillés, ni suffisamment précis à l'é-gard des ressources à protéger et des méthodesà utiliser pour en assurer la protection. Il avaitégalement mis en évidence que les exercicesétaient rares et souvent théoriques. Dans sesrecommandations, il suggérait notamment que lapriorité d'information soit accordée dans toutplan d'urgence à la protection des prises d'eau enavisant les administrateurs des usines municipalesde filtration d'eau, de tout incident réel ouéventuel qui menace leurs installations.

En 1996, dans le cadre du projet SHORES, ilétait ressorti que les déversements de produitschimiques ont attiré beaucoup moins d’attentionet d’efforts dans les années antérieures que ceuxmettant en cause des produits pétroliers. Cette si-tuation était attribuée au fait que ces dernierssont plus fréquents, plus visibles et que lesmesures d’intervention sont plus simples.

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200030

Les déversements de produits chimiques, con-trairement aux déversements pétroliers, sont plussusceptibles de contaminer les prises d'eau et, parconséquent d'avoir un impact sur les municipa-lités et un effet sur la santé publique. Dans cedernier domaine, il avait été également mention-né que le réseau de la santé québécois était peuimpliqué dans des activités de formation etnotamment, dans des exercices de simulationportant sur des déversements dans le Saint-Laurent. De plus, il avait été noté que lesDirections de santé publique ne possédaient pasd'outils pour les aider à réaliser leurs mandatssuite à un déversement de produits pétroliers ouchimiques dans le fleuve ou un autre cours d'eauau Québec.

Même si les déversements majeurs dans le Saint-Laurent ont été jusqu'à présent peu fréquents,d'autres accidents s'étant produits ailleurs dans lemonde incitent à la vigilance. La conséquenceéventuelle d'un déversement de produits chimi-ques et/ou pétroliers sur la santé publique notam-ment, via la contamination ou l'interruption del'approvisionnement de l'eau potable, exigeaitqu'un document de sensibilisation, d'identifica-tion des risques et d'aide à l'intervention soitréalisé. Nous espérons que le présent Guide, quia bénéficié de la collaboration de nombreuxintervenants, pourra satisfaire ce besoin.

Photo : Garde côtière canadienne

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 31

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Documents consultés pour la réalisationdes tableaux 2 et 3 :

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• CANUTEC. 1992. Marchandises dangereusesGuide de premières mesures d’urgence.Centre d’édition du gouvernement duCanada, Ottawa, 140 p.

• CANUTEC. Dossiers/fiches montés par le per-sonnel de CANUTEC pour leur utilisation.

• CEDRE. Mini-Guides d'intervention et de lutteface au risque chimique.

• CLOUTIER, M. ET E. LEBRETON. 1999. Docu-ment réalisé pour le Guide d'intervention encas de déversement en milieu fluvial.

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 33

• CLAYTON, G.D. AND F.E. CLAYTON. 1981.Patty's Industrial Hygiene and Toxicology.Third Revised Edition, U.S.

• CONLON, P.C. AND A.M. MASON. 1997.Emergency Action Guides. Association ofAmerican Railroads, Transportation Techno-logy Center Inc., Bureau of Explosives.

• ENVIRONNEMENT CANADA. 1985. Guidepour les déversements de produits dan-gereux. Service de la protection de l’environ-nement, Ottawa.

• ENVIRONNEMENT CANADA. 1984-1985.Série Enviro TIPS (Technical Information forProblem Spills). Service de la protection del’environnement.

• GUERRIER, P. ET M. PAUL. 1996. Le projetSHORES Santé Humaine : Organisation de laréponse d'urgence dans l'estuaire du Saint-Laurent. Comité de santé environnementaledu Québec, Plan Saint-Laurent Vision 2000,103 p.

• INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE DE LASANTÉ (INRS). Fiches toxicologiques. Paris,France.

• SAX, N.I. AND R.J. LEWIS. 1988. DangerousProperties of Industrial Materials ReportHazardous Materials, 7 th edition, VanNostrand Reinhold Company, New York.

Communications personnelles:

Steeve CamirandCapitaine, Génie DéveloppementSoutien Infrastructure 5e Groupe Soutien SecteurDéfense nationale

Daniel DupuisConseiller en sécurité civile Ministère de la Sécurité publique du Québec

Lucie PagéOfficier de planification d'urgencesGarde côtière canadienne

Pierre SamsonDirecteur régionalSociété d'intervention maritime pour l'est du Canada (SIMEC)

Sites internets consultés pour la recherche:

• Centre de Documentation de Recherche etd'Expérimentations sur les pollutions acci-dentelles des eaux (CEDRE, France): (http://www.ifremer.fr/cedre)

• University of Colorado, Natural HazardsResearch and Applications Center: (http://www.colorado.edu/hazards)

• University of California's Center for PublicHealth and Disaster Relief:(http://www.h.ucla.edu.cphdr)

• US Environmental Protection Agency:- Office of Water:(http://www.epa.gov/ow/)- Chemical Emergency Preparedeness and Prevention Office: (http://www.epa.gov/doc/swercepp/index.html)

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Annexe 1

Liste des principaux produits dangereux transitant sur le fleuve Saint-Laurent(Guerrier et Paul, 1996)

UN1170

UN1408UN2978

UN2304UN1942UN2556UN1263UN1405UN1866UN1294

UN1824

UN2312

UN1077

Montréal

Québec

Saguenay

Sept-Iles

Trois-Rivières

AzoteAcétylèneAmianteButadièneChloreComposés de baryumConcentrés d'uraniumCyanure de sodium (solution)DichlorodifluorométhaneDioxyde de carboneDithionite de sodiumEssence

Acide sulfuriqueDiisocyanate de toluèneDichlorobenzèneExplosifsFerrosiliciumHexafluorure de soufre

Bunker CExplosifsHydroxyde de sodium

ExplosifsProduits pétroliers

Hydroxyde de sodiumProduits pétroliers

UN1950UN1066UN1001UN2590UN1010UN1017UN1564UN1689UN1689UN1028UN2187UN1384UN1203

UN1830UN2078UN1591

UN1408UN1080

UN1202

UN1824

UN1824

ÉthanolExplosifsFerrosiliciumHexafluorure d'uraniumMazoutNaphtalène fonduNitrate d'ammoniumNitrocellulose avec alcoolPeinturesSiliciure de calciumSolutions de résineToluène

Hydroxyde de sodiumMatières radioactivesPhénolProduits pétroliers et dérivésPropylène

NIPPort Produit NIP Produit

Mise en garde

Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs, leurs employeurset les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables des éventuelles erreurs et omissions etse dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommage direct, indirect ou issu de l'utilisation par toute per-sonne des renseignements contenus dans le présent document.

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Annexe 2

Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives

Ste-FoyCap RougeSt-AugustinSt-Augustin-BocageSt-Augustin-de-Desmaures

BécancourGentillyPrécieux-SangSte-Angèle-de-LavalSte-GertrudeSt-GrégoireSte-Marie-de-BlandfordSte-Monique

DorvalLachineLasalle (secteur ouest)MontréalAnjouCharlemagneCôte Saint-LucHampsteadLasalleMontréal-EstMontréal-NordMontréal-OuestMont-RoyalOutremontSt-LaurentSt-LéonardSt-PierreVerdunWestmountPierrefondsDollard-des-OrmeauxÎle BizardRoxboroSte-GenevièvePointe-ClaireBaie d'UrféBeaconsfieldDollard-des-OrmeauxKirklandSte-Anne-de-BellevueSenneville**Ste-Anne-de-BellevueSenneville

Région O3

Région O4

Région O6

Ste-Foy

Bécancour

DorvalLachine

Montréal

Pierrefonds

Pointe-Claire

SennevilleSte-Anne-de-Bellevue

1

1

31

2

1

3*

11

Fleuve St-Laurent

Fleuve St-Laurent

Lac St-LouisBord du Lac St-Louis

Fleuve St-Laurent

Rivière des Prairies

Lac St-Louis

Lac Des Deux-MontagnesLac des Deux-Montagnes(à l'intersection des Rapides Ste-Anne)

Municipalités desservies

Régions Prises d'eau Nombre de prises

Sources d'eau

* Dont 1 prise d'urgence.** Dessert une trentaine de résidents

Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 2000 37

Annexe 2 (suite)

Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives

LévisSt-David-de-L'AuberivièreSt-Louis-de-PintendreSt-ThélesphoreLauzonSt-RomualdSt-Jean-Chrysostome

Laval

BerthiervilleLa-Visitation-de-l'Île-DupasSte-Geneviève-de-BerthierSt-Ignace-de-LoyolaLavaltrie (paroisse et village)TerrebonneLachenaieMascouche

Deux-MontagnesPointe-CalumetSt-Joseph-du-LacSte-Marthe-sur-le-LacRosemèreBois-des-FillionLorraineSt-EustacheSte-ThérèseBlainvilleBoisbriandMirabel

BeauharnoisMaple-GroveMelocheville (industries)CandiacDelsonSte-CatherineSt-ConstantSt-PhilippeChâteauguayMercierSt-IsSte-Martine

Région 12

Région 13

Région 14

Région 15

Région 16

Lévis

LauzonSt-Romuald

Laval

Berthierville

LavaltrieTerrebonne

Deux-Montagnes

Rosemère

St-EustacheSte-Thérèse

Beauharnois

Candiac

Châteauguay

1

11

3

1

12

1

1

12

1

2

3

Fleuve St-Laurent

Fleuve St-LaurentFleuve St-Laurent

Rivière des Prairies (2)Rivière des Milles Iles (1)

Fleuve St-Laurent(Chenal Nord)

Fleuve St-LaurentRivière des Milles Iles

Lac des Deux-Montagnes

Rivière des Milles Iles

Rivière des Milles IlesRivière des Milles Iles

Fleuve St-Laurent(Canal de Beauharnois)

Fleuve St-Laurent (1)Voie maritime (1)

Lac St-Louis(approvisionnent les puits)

Municipalités desservies

Régions Prises d'eau Nombre de prises

Sources d'eau

Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec

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Annexe 2 (suite)

Les prises d'eau potable dans le Saint-Laurent et leurs municipalités respectives

ContrecoeurCoteau-du-LacGrande-ÎleKahnawake Ville de l'Île PerrotLaprairie

Les CoteauxLongueuilBouchervilleSt-Bruno-de-MontarvilleSt-HubertNotre-Dame-de-l'Île-PerrotPincourtTerrasse Vaudreuil

Pointe-des-Cascades

Salaberry-de-Valleyfield

St-LambertBrossardGreenfield ParkLemoyneSt-Timothée (via usine Expro) St-ZotiqueVarennesSt-AmableSte-JulieVaudreuil-DorionL'Île-CadieuxVaudreuil-sur-le-LacVerchèresCalixa-Lavallée (1 heure/nuit)Varennes (lors de bris)

Région 16(suite)

ContrecoeurCoteau-du-LacGrande-ÎleKahnawakeVille de l'Île PerrotLaprairie

Les CoteauxLongueuil

Notre-Dame-de-l'Île-Perrot(Régie de l'eau Île Perrot)Pointe-des-CascadesSalaberry-de-ValleyfieldSt-Lambert

St-TimothéeSt-ZotiqueVarennes

Vaudreuil-Dorion

Verchères

1112*13*

12*

1

1

2

2*

111

1

1

Fleuve St-LaurentFleuve St-LaurentFleuve St-LaurentFleuve St-LaurentLac St-LouisFleuve St-Laurent(Bassin de Laprairie)Lac St-FrançoisFleuve St-Laurent(Prise d'urgence: Voie maritime)

Entre Lac St-Louis et Lac des Deux-Montagnes

Fleuve St-Laurent(Canal de Soulanges)Lac St-François(Baie St-François)Fleuve St-Laurent(Prise d'urgence: ÎleNotre-Dame)

Fleuve St-LaurentLac St-FrançoisFleuve St-Laurent

Lac des Deux-Montagnes

Fleuve St-Laurent

Municipalités desservies

Régions Prises d'eau Nombre de prises

Sources d'eau

* Dont 1 prise d'urgence. Sources : Environnement CanadaMinistère de l'Environnement du Québec

Mise en garde

Bien que tous les efforts aient été faits pour fournir des renseignements complets et valides, les auteurs, leursemployeurs et les autres intervenants impliqués dans ce guide ne se tiennent pas responsables des éventuelleserreurs et omissions et se dégagent de toutes responsabilités en ce qui a trait au dommage direct, indirect ou issude l'utilisation par toute personne des renseignements contenus dans le présent document.

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La Direction générale de la sécurité et de laprévention (DGSP)1 du ministère de la Sécuritépublique coordonne l'organisation des mesuresde sécurité civile pour l'ensemble du territoirequébécois. Le modèle d'organisation identifie lepalier municipal comme principal et premierresponsable de l'intervention d'urgence sur sonterritoire. Les autorités municipales sont responsa-bles d'assurer la sécurité et le bien-être descitoyens qui habitent son territoire ou y transitent.

En principe, lorsqu'une situation d'urgencetouche un territoire non organisé (au sensmunicipal du terme), la Municipalité régionale decomté assume les responsabilités habituellementdévolues à ces dernières.

Pour réaliser leur mandat, les municipalités sontappuyées par de nombreux organismes gou-vernementaux qui interviennent selon leur pro-pre spécialité et conformément à leur mandatpropre.

Dans les situations d'urgence majeures, lorsquel'organisation municipale ne peut suffire à latâche ou que la situation dépasse ses champsd'expertise, le gouvernement peut intervenir enmettant en place une structure d'interventioncoordonnée par la Direction générale de la sécu-rité et de la prévention du Québec. Enfin, dansles cas exceptionnels, le Gouvernement peutdécider de décréter l'état d'urgence et ainsi prendre en charge la direction des opérationsd'urgence et de secours (Ministère de l'Environne-ment et de la Faune, 1996).

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Annexe 3

Organisation des mesures d'urgence au Québec(Source : Ministère de l'Environnement et de la Faune, 1996)

1 Maintenant la Direction générale de la sécurité civile et dela sécurité incendie.

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Annexe 4

Situation de juridiction québécoise/fédérale(Source : DGSP, 1997)

Cette situation se produit lorsque l'urgence ou le sinistre affecte un domaine de juridic-tion québécoise et fédérale. Par exemple, un accident ferroviaire (prise en charge initialefédérale) avec déversement de polluant et possibilité de contamination d'un lac ou dela nappe phréatique (juridiction et territoire provincial).

a) LA GESTION DES INTERVENTIONS

Au Québec, l'autorité municipale a la responsabilité de gérer les forces d'interventionssous sa juridiction et l'ensemble de l'intervention sur son territoire en ce qui concerneles champs d'intervention sous sa juridiction. Les ministères provinciaux del'Organisation de la sécurité civile du Québec (OSCQ). gèrent les interventions selonleurs mandats propres et supportent la municipalité. Ils peuvent être appuyés par desressources fédérales ou privées le cas échéant. Les ministères fédéraux sont égalementappelés à gérer les aspects de l'intervention qui relèvent de leur juridiction.

Chaque organisme gère les interventions dans les domaines sous sa propre juridictionsans obligation d'obtenir des avis des autres intervenants lorsqu'aucun impact sur lesautres juridictions n'existe.

Cependant, dans les cas (fort nombreux) où les impacts des interventions touchentd'autres juridictions, une gestion conjointe basée sur la coordination et la concertationdes intervenants des différentes juridictions est nécessaire.

Comme les plans d'urgence municipaux et des organismes provinciaux s'imbriquentdans la structure d'intervention de l'OSCQ, les ressources du gouvernement fédéralintervenant au Québec lors des situations d'urgence ou de sinistre doivent, pour êtreplus efficaces, respecter la structure d'urgence du Québec.

Ces situations de juridiction mixtes impliquent donc que les responsables gouverne-mentaux de la coordination des opérations au Québec et au fédéral doivent se con-certer de façon à donner, au besoin, l'appui aux municipalités ou aux organismestouchés par l'événement et assurer une utilisation efficace des ressources gouverne-mentales ou d'organismes privés.

La création d'une table de concertation peut, le cas échéant, permettre d'assurer deséchanges plus soutenus et de prendre les décisions en cas de mésentente.

Les propositions formulées à la table d'expertise sont aussi acheminées à la table de con-certation lorsque cette dernière est en place.

Respect des juridictions

et de la structured’urgence

du Québec

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Annexe 4

Situation de juridiction québécoise/fédérale(Source : DGSP, 1997)

b) L'EXPERTISE

Lors de sinistres, les experts impliqués, idéalement regroupés en une table d'expertise seconcertent et formulent conseils et propositions d'action à l'intention des gestionnairesdes interventions.

Cette table dite d'expertise est constituée de scientifiques et/ou de spécialistes provenantde ministères et d'organismes publics ou privés concernés par le sinistre. Elle est mise surpied à la demande des divers paliers d'intervention pour une mise en commun des con-naissances et des informations qui peuvent éclairer les gestionnaires dans l'élaborationde stratégies d'intervention ou de priorisation d'action.

Le groupe d'experts recommande aux diverses instances des pistes d'action. Un con-sensus est recherché avec un régime de co-présidence. En cas de divergence d'opi-nions, les recommandations sont acheminées à la table de concertation, par un ou desporte-parole.

Circulationde l’information

Rôleexclusivement

consultatif

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Annexe 5

Aide-mémoire pour les DRSPDéversement dans le fleuve Saint-Laurent représentant des risques pour les prises d'eau potable

Type de déversement: (navire, port, origine connu, inconnu, etc.)

Cause du déversement :(accident, transbordement, échouage, etc.)

Produit (s) :

Classe : UN : CAS :

Nature du(des) produit(s) :

Quantité :

Concentration:

Zone(s), régions affectées :

Zone(s), régions pouvant être affectées :

Municipalité(s) touchée(s) :

Municipalité(s) pouvant être touchée(s) :

Prise(s) d'eau contaminée(s) :

Prise(s) d'eau pouvant être contaminée(s) :

Mesures de corrections mises en place :

Mesures de corrections prévue(s) :

Mesures de contrôle(s) installée(s) :

Mesures de contrôle(s) prévue(s) :

Durée estimée de la contamination :

Date : Heure : Responsable :

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Annexe 6

Déversement en milieu fluvial

Organigramme 1 : Alerte et mobilisation lors d'un déversement de produits chimiques présentant des risques pour les prises d'eau potables au niveau du Saint-Laurent

Alerte des premiers intervenants (GCC)

Rapport de situation

Produit(s) connu(s) identifié(s) Interventions pour la protectionde l'environnement

et de la santé publique

Risque ou contaminationeffective pour les prises

d'eau potables

Poursuite des interventionspour l'environnementet la santé publique

Alerte et mobilisation des intervenants impliqués (Env. Canada, MENV, etc.)

Recherche et analysepour la caractérisation

et/ou l'identification

NON

NON

OUI

Alerte des municipalitésconcernées et des DRSP

par le MENV

Analyse de risquesà la santé

par les DRSP

Transmisisonaux municipalités

concernées

Surveillancede la qualité

de l'eau brutepar les municipalités

OUI

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Guide d'intervention en cas de déversement en milieu fluvial pour les Directions régionales de Santé publique du Québec, 200044

Annexe 7

Aide-mémoire pour les relations avec les médias(Source : Drapeau, 1994)

1. Identifier les sujets d'intérêt pour le public et les médias lors de l'élaboration de votre plan de travail.2. Prévoir les demandes des médias selon l'évolution de l'actualité ou de vos dossiers.3. Pour vous préparer, demander avis et conseils à vos collègues et aux responsables des communications.

Lorsque vous êtes sollicité(e)

Approche proactive

1. Retourner sans délai l'appel du journaliste

2. De façon cordiale, demandez-lui:• son nom et son affiliation• le type d'entrevue, de publication,

ou de reportage envisagé• le sujet et l'angle de traitement• le nom des autres personnes interviewées• l'heure et la date de diffusion prévues• l'heure et la date de tombée• le degré de préparation du journaliste

(sa connaissance du dossier)

3. Préparez-vous en:• évaluant si vous êtes la bonne personne• rassemblant l'information nécessaire• définissant la position du ministère sur ce sujet• identifiant les éléments positifs du dossier• prévenant les questions pièges et les préjugés • formulant un message clair et précis• examinant rapidement la revue de presse

à ce sujet• remettant au journaliste des documents

de référence si le temps le permet• faisant au besoin des exercices de relaxation

4. Lors de l'entrevue:• soyez affirmatif et énergique• imaginez un interlocuteur peu familier avec le

sujet• faites des réponses courtes (10-15 secondes)• ne tentez pas de combler les silences en parlant• évitez de trop utiliser les chiffres

et les statistiques• évitez les termes techniques et fonctionnaires• répétez votre message au besoin• utilisez des "ponts" pour bien passer vos

messages• évitez de répondre si vous ne connaissez

pas la réponse• soyez attentif aux questions en prenant

des notes au besoin• devant la caméra, attention au langage

non-verbal, à tout moment

5. Exemples de "ponts" ou de locutions de transition:• « Je peux vous assurer que... »• « Nous prenons toutes les mesures nécessaires

pour ... »• « Votre question est intéressante et nous

préoccupe. »• « Je pense que la véritable question à se poser

est ... »• « Ne perdons pas de vue le véritable problème

qui est ... »• À la question « Pourquoi n'avez vous rien fait

pour ... », répondez « Au contraire, nous avons pris nos responsabilités »

• Revenez au message: « Je veux rappeler un point très important » (Drapeau, 1994).

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Surveillance de la qualité de l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualité de l'eau brute Retour à la normale

Protocole 1. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de risques de contamination à l'usine de traitement

Approvisionnement d'eau via les réserves municipales

Avis à la population et aux médias

Surveillance de la qualité de l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualité de l'eau brute

OUI

NON

Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute Voir Protocole 4NON

OUI

OUI

Besoin d'eau potable via l'approvisionnement externe

Avis à la population et aux médias

Reprise des activités et retour à la normale

OUI

NON

L'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ? Voir Protocole 2

Recours à l'approvisionnement externe

OUI

NON

Avis à la population et aux médias

Arrêt de l'approvisionnement externe

Avis à la population et aux médias

Reprise des activités et retour à la normale

Surveillance de la qualité de l'eau bruteà la prise d'eau

Rétablissement de la qualité de l'eau brute

OUI

NON

NON

Annexe 8

Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable

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Voir Protocole 1

Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute

NON

Les réserves d'eau potablesont-elles contaminées ?

Décontamination de l'eauà l'usine de traitement

NON Voir Protocole 3OUI

L'eau brute contaminée a-t-elle atteint

l'usine de traitement ?

Les traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine de traitement ?

OUI

Approvisionnement d'eauvia les réserves municipales

NON

NON

OUI

NON

NON

Recours àl'approvisionnement externe

OUI

Avis à la population et aux médias

Besoin d'eau potable vial'approvisionnnement externe

OUI OUI

Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Avis à la population et aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Avis à la population et aux médias

Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Arrêt de l'approvisionnementexterne

Avis à la population et aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Protocole 2. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de contamination à l'usine de traitement exclusivement

Annexe 8

Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable

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Voir Protocole 1

Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute

NONL'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ?

OUI

Voir Protocole 2NONLes traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine de traitement ?

Décontamination de l'eau à l'usine de traitement et au niveau des réserves

Possibilité d'approvisionnement via des réserves du réseau non-contaminées

OUI

Voir Protocole 2NON

NON

Les réserves* d'eau potable ont-elles été contaminées ?

OUI

OUI

NONNON

NON

Recours àl'approvisionnement externe

OUIBesoin d'eau potable vial'approvisionnnement externe

OUI OUI

Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Avis à la population et aux médias

Avis à la population et aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Avis à la population et aux médias

Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Arrêt de l'approvisionnementexterne

Avis à la population et aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale* Selon les municipalités, il peut y avoir des réserves d'eau potable

à l'usine de traitement et sur le réseau de distribution.

Protocole 3. Fermeture de la prise d'eau potable en présence de contamination à l'usine de traitement ainsi que les réserves

Annexe 8

Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable

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NON

Retourà la normale

Voir protocole 1OUI

OUI

OUI

NON

NON

Arrêt de pompage et de traitement de l'eau brute

OUI

L'eau brute contaminée a-t-elle atteint l'usine de traitement ?

NON

Les traitements ont-ils permis de rendre l'eau potable à l'usine

de traitement ?

Surveillance de la qualitéde l'eau brute à la prise d'eau

Surveillance de la qualitéde l'eau brute

NON

NON

Recours à l'approvisionnementexterne

NON

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Retour au début du protocole 4

NON

NON

OUI

OUI

OUI

Est-il possible de rendre l'eau potable par ajustements,

modifications des traitements ?

Décontamination de l'eauà l'usine de traitement

et au niveau des réserves

Possibilité d'approvisionnementvia des réserves du réseau

non contaminées, le temps desajustements/modifications

et/ou décontamination

Ajustements/modificationsdes traitements

Avis à la populationet aux médias

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Arrêt de l'approvisionnementexterne

Avis à la populationet aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Présence d'ajustements/modifications des traitements

Avis à la populationet aux médias

Eau traitée potable

OUI

Présence d'ajustements/modifications des traitements

Avis à la populationet aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Surveillance de la qualité del'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Distribution habituelled'eau potable aux populations

OUI

NON

Arrêt des procédures temporaires,s'il y a lieu, pour le traitement

de l'eau potable

OUI

OUI

Eau traitée potable

OUI

Avis à la populationet aux médias

Reprise des activitéset retour à la normale

Surveillance de la qualité del'eau brute à la prise d'eau

Rétablissement de la qualitéde l'eau brute

Distribution habituelled'eau potable aux populationset arrêt de l'approvisionnement

externe

OUI

NON

Arrêt de l'approvisionnement externe, s'il y a lieu, et des

procédures temporaires pour le traitement de l'eau potable

NON

NON

Protocole 4. Risques ou présence de contamination à l'usine de traitementsans fermeture de la prise d'eau potable

Annexe 8

Protocoles d'intervention lors d'un déversement représentant des risques pour les prises d'eau potable

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Annexe 9

Le traitement de l'eau potable: résumé des différentes étapes

L'eau brute doit passer au travers différents traitements afin que l'eau distribuée respecte les normes du règlement sur l'eau potable. Les traitements utilisés et la séquence des opérations peuvent varier selon la qualité de l'eau brute.

TRAITEMENT

Tamisage grossier de l'eau brute: l'eau passe au travers un tamis, à l'entrée de l'usine, pour retenir les solides en suspension ou objets flottants.

Filtration: l'eau passe au travers différents types de filtres pour enlever une partie des matières en suspension et des bactéries.

Mélange rapide: l'eau et les produits chimiques ajoutés sont agités pour obtenir un mélange homogène.

Floculation: l'eau brassée lentement permet aux particules de s'agglomérer pour former de plus grosses particules appelées floc.

Décantation: l'eau passe dans un bassin de sédimentation permettant au floc de se déposer au fond et d'être récupéré pour enlever les matières en suspension.

Filtration: l'eau passe au travers différents types de filtres pour enlever les matières en suspension et les bactéries qui ne l'ont pas encore été.

Désinfection: l'eau est désinfectée par l'ajout de différents produits. Le chlore est le produit le plus souvent utilisé, il possède la propriété de maintenir la qualité de l'eau potable exigée jusqu'à la consommation. L'ozone, agent oxydant et désinfectant, est également utilisée. Elle améliore le goût, l'odeur et la couleur de l'eau. Elle permet de diminuer la quantité de chlore dans l'eau potable, par contre ne peut servir de désinfectant résiduel dans le réseau de distribution. Entreposage: l'eau est mise dans des réservoirs pour être distribuée à la population, selon la demande.