ProMagazineMagazine trimestriel / novembre - décembre 2012

votre maillon de la solidarité!

Dans la rue pour une meilleure éducationCe n’est pas seulement en Europe que les citoyens descendent dans la rue pour exprimer leur mé-contentement au sujet de la politique de leur gouvernement. Ainsi dans l’état de Maranhão, dans le nord-est du Brésil, des milliers de personnes sont descendues dans la rue le 7 décembre dernier pour réclamer une meilleure éducation. Quelque cinq à dix mille personnes, majoritairement des enseignants et des parents d’élèves, ont en effet pris part à cette manifestation. En 2011, une ma-nifestation similaire avait rassemblé 4000 personnes venant de 87 communes différentes. L’un des animateurs principaux de cette initiative est Jean-Marie Van Damme de la Société pour la Santé de la Périphérie du Maranhão (ASP):

Caroline Medats

«L’état fédéré du Maranhão au Brésil est dix fois plus grand que la Belgique et compte 6,5 millions d’habitants. La moitié de cette population est pauvre. La plupart des habitants vivent ici de l’aide publique qui s’élève à 35 euros par mois. Un quart de la population vit ainsi avec moins de 35 euros par mois et par personne. De nombreuses familles vivent de la retraite des grands-parents. Estimée à environ 250 euros par mois, cette retraite sert à l’entretien de toute la famille, y compris les petits et arrière-petits-enfants.

Dans ces circonstances, il n’est pas étonnant que l’enseignement et les soins de santé ac-cusent de graves insuffisances. Seule une minorité de la population a accès à l’enseignement privé. Une personne sur cinq âgée de plus de quinze ans est analphabète, une sur trois est illettrée. Le système public d’éducation dans l’état de Maranhão est très coté. Les communes assurent l’enseignement primaire, tandis que les états fédérés s’occupent de l’enseignement

secondaire. Ils reçoivent à cet effet des subventions de l’état fédéral. Dans de nombreuses écoles, il n’y a qu’une seule classe et des élèves de différents niveaux y suivent les cours en même temps. De nombreuses écoles, surtout dans l’intérieur du pays, sont négligées depuis des années et demeurent dans un état pitoyable. Dans les villes, les étudiants doivent tenir un parapluie au-dessus de leurs têtes quand il pleut, parce que le toit est plein de trous. Cette année, les écoles municipales ont ouvert leurs portes en août, certaines même seulement en octobre, au lieu de février! De ce fait, l‘enseignement s’avère très peu attrayant et fort peu stimulant.

Cette année, dans l’état du Maranhão, on a découvert un réseau qui détournait systématique-ment l’argent du gouvernement fédéral destiné à l’enseignement. Des dizaines de municipa-lités sont impliquées dans l’affaire et des millions de réal brésilien provenant de fonds muni-cipaux ont été transférés sur des comptes privés. La justice continue d’enquêter sur l’affaire.

La situation est grave et appelle à l’action. En tant que membre du Réseau pour les Droits de l’Homme, nous promouvons dans autant de municipalités que possible, la formation de groupes qui suivent de près la politique locale de l’enseignement et qui contrôlent les bud-gets. Nous mobilisons les parents et les enseignants pour qu’ils ne restent pas passifs face à

la dégradation de l’enseignement. Depuis 2009, nous avons remporté quelques vic-toires mémorables, telles que la destitu-tion et la punition de certains maires aux agissements frauduleux.

Le 16 mars 2012, nous avons lancé une nouvelle action qui a pour objectif princi-pal l’amélioration de la qualité de l’ensei-gnement public et le contrôle social du budget municipal. Plus de 50 communes étaient représentées. Nous bénéficions de la collaboration de Caritas et d’autres groupes de ce réseau pour la promotion de cette action. Le 7 décembre, nous avons organisé une manifestation et des audiences publiques.»

Un bonjour ...

L’ASP organise aussi des cours de for-mation. Pour payer l’accommodation, les salaires et le matériel éducatif, l’ASP compte sur votre soutien! Suivez les ac-tions mises sur pied par l’ASP sur www.asblproma.be/formation-droits-de-lhomme.

…du Rwanda!Des meubles pour un prix modique chez Tacien Mukenga

«Je suis Tacien Mukenga de Busanze. J’ai 28 ans et suis le cadet d’une famille de dix enfants. Je n’ai jamais eu la chance d’aller à l’école secondaire. Un jour, j’ai enten-du dire qu’un cours était donné pour apprendre la menuiserie et la maçonnerie. Mes parents et moi n’avions rien pour vivre. Sans formation, je ne trouvais pas de tra-vail et je ne pouvais pas abandonner mes parents pour chercher du travail en ville. J’ai décidé de m’inscrire à ce cours. Maintenant, je construis des maisons et je fais des portes, des fenêtres et des meubles. Récemment, j’ai même commencé à construire ma propre maison. Mes parents peuvent maintenant profiter de leurs vieux jours. J’invite tous les jeunes à suivre cette formation. Et n’oubliez pas: chez moi, vous trouverez des meubles de qualité à un bon prix!» Tacien Mukenga

Beaucoup de jeunes à Busanze souhaitent suivre l’exemple de Tacien. Grâce à votre soutien, nous payons les salaires des enseignants et le matériel éducatif. En savoir plus sur ce projet Horizon Rwanda? Visitez www.asblproma.be/horizon-rwanda.

…de la République Démocratique du Congo!

Nous vous tiendrons informés de l’évolution des projets que nous soutenons. Un bonjour ...

…du Rwanda!Des meubles pour un prix modique chez Tacien Mukenga

Nouveaux bancs pour les élèves des filières coupe et couture

©Mike Blyth”.

«Je suis Tacien Mukenga de Busanze. J’ai 28 ans et suis le cadet d’une famille de dix enfants. Je n’ai jamais eu la chance d’aller à l’école secondaire. Un jour, j’ai enten-du dire qu’un cours était donné pour apprendre la menuiserie et la maçonnerie. Mes parents et moi n’avions rien pour vivre. Sans formation, je ne trouvais pas de tra-vail et je ne pouvais pas abandonner mes parents pour chercher du travail en ville. J’ai décidé de m’inscrire à ce cours. Maintenant, je construis des maisons et je fais des portes, des fenêtres et des meubles. Récemment, j’ai même commencé à construire ma propre maison. Mes parents peuvent maintenant profiter de leurs vieux jours. J’invite tous les jeunes à suivre cette formation. Et n’oubliez pas: chez moi, vous trouverez des meubles de qualité à un bon prix!» Tacien Mukenga

Beaucoup de jeunes à Busanze souhaitent suivre l’exemple de Tacien. Grâce à votre soutien, nous payons les salaires des enseignants et le matériel éducatif. En savoir plus sur ce projet Horizon Rwanda? Visitez www.asblproma.be/horizon-rwanda.

La direction du Lycée Sainte Marie à Ilebo dans le Kasaï-Occidental en R.D. Congo a récem-ment inauguré un nouveau bâtiment scolaire. Un événement festif! Grâce à votre soutien, Proma a financé l’achat de bancs d’école pour les élèves du cours de coupe et de couture. Mais la photo montre clairement qu’il faut travailler des coudes pour obtenir une place dans la salle de classe. La direction est également à la recherche de financement pour doter de bancs une autre salle de classe. Vous sentez-vous interpellé? Vous trouverez plus d’informations sur le projet Enseignement secondaire au Kasaï-Occiden-tal sur www.asblproma.be/ouest-kasai.

…de la République Démocratique du Congo!

©Mike Blyth”

Avec les projets suivants, Proma vient d’initier une collaboration.

Les miracles existent! …de l’Argentine!

Lors de sa récente visite à Proma, Renée Paquet, gestionnaire locale du projet Campo Largo en Argentine, a expliqué bien de choses sur la réalité quotidienne à Campo Largo: «Maintenant, le gouvernement a supprimé une grande partie de l’aide financière et ne dis-tribue plus les repas, ce qui enfonce davantage de familles dans la pauvreté. A Hogar de los Niños, j’ai dû congédier la moitié du personnel, alors qu’il y reste actuellement 12 bébés et bambins. Pour les 60 enfants de la Casa del Sol, il n’y a plus d’éducateurs.

Mais les miracles existent! Notre boulanger a rassemblé quelques personnes autour de lui et, ensemble, ils nous ont fourni des légumes avec lesquels nous avons préparé, pendant toute une semaine, des repas sains pour les enfants. De plus, nous avons reçu une vache d’un agri-culteur local. Récemment, grâce au soutien de Proma, j’ai été à même d’engager à nouveau du personnel et d’acheter un peu de matériel. Je vous en remercie!»

Suivez l’évolution du projet Campo Largo sur www.asblproma.be/campo-largo. (

Une nouvelle école à Sake en République Démocratique du Congo

En collaboration avec la Fondation congolaise Nyamulaa, Proma a démarré la construction d’une école secondaire et la création d’une bibliothèque de documents éducatifs à Sake, au Nord-Kivu. La fondation a reçu un terrain de 2500 m² à cet effet. La région a actuellement besoin de plus d’écoles, de plus en plus de personnes au Nord-Kivu étant sous la contrainte de la précarité de la sécurité. Un enseignement de qualité avec des enseignants profes-sionnels fiables est la condition sine qua non d’une paix

durable dans la région. L’enseignement est crucial pour les jeunes afin qu’ils puissent se for-ger un bon avenir. Les jeunes diplômés trouvent un emploi et sont des proies moins faciles pour les mouvements qui prêchent la haine et incitent à la violence. Nous impliquons les jeunes, leurs familles et les enseignants de façon active dans la construction de cette école. Le projet Nyamulaa peut également être trouvé sur notre site www.asblproma.be/nyamulaa.

C’est vrai, nos projets fonctionnent à pleine capacité et peuvent utiliser à bon escient un petit coup de pouce financier. Avec votre soutien, nous construisons un avenir promet-teur pour des hommes et des femmes, pour des garçons et des filles à travers le monde.

Nous acceptons votre contribution avec une profonde gratitude sur le compte suivant:

IBAN: BE71 0000 1733 1169 (Proma asbl) BIC: BPOTBEB1

Pour tout don d’au moins 40,00 euros en 2012, vous recevrez une attestation fiscale en 2013.

Rédaction finale: Emmanuel Babissagana & Caroline Medats / Rédacteur en chef: Kenny Frederickx / Editeur responsable: Michel Coppin / Responsable Proma asbl: Caroline Medats / Photo: Proma, Mike Blyth, Mário Fernandes

Avec nos remerciements à: L. Arokiasamy, Catherine De Ryck, Marie-Claire Demoulin, Jacques Geysels, Anne et Marc Goffin-Sinzot, Sylvain Kalamba Nsapo, François-Xavier Mburano, Renée Paquet et Jean-Marie Van Damme. Ce dépliant est édité par l’asbl Proma Boulevard du Souverain 199, 1160 Bruxelles Tél.: 02 679 06 30 - Fax: 02 672 55 69E-mail: info@asblproma.beSite web: www.asblproma.be

Mise en page et impression: De Windroos NV

L’asbl Proma est une organisation de développement indépendante qui soutient de micro-projets d’enseignement et de formation en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.

Souhaiteriez-vous recevoir ce tract sous forme digitale? Des remarques ou des suggestions? Il suffit de nous le faire savoir en envoyant un message à info@asblproma.be.

Accès à l’enseignement pour les Dalits au Tamil Nadu, en Inde

En 2002, l’organisation indienne AREDS a fondé la Playway Nursery and Primary School dans le district de Karur au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Au début, 18 élèves fréquentaient cette école, et depuis lors leur nombre a augmenté jusqu’à atteindre le chiffre de 243. Les pa-rents des étudiants payent les transports, les uniformes et les livres. Mais pour l’entretien et la construction future de l’établissement et l’achat de matériel audiovisuel, de matériel de sport et de livres pour la bibliothèque, les étudiants et les enseignants comptent sur votre soutien.

Cette école se concentre principalement sur les Dalits et la po-pulation indigène locale. Les Dalits sont un grand groupe de personnes au bas de l’échelle sociale, en dehors du système des castes. Les enfants, surtout les filles, n’ont souvent pas accès à un enseignement de qualité. Les filles et les femmes sont considérées comme des êtres inférieurs, sont mariées à un jeune âge et n’ont pas la chance d’aller à l’école.

Suivez les enfants Dalits en ligne sur www.asblproma.be/areds.

Les dernières nouvelles de nos projets sont sur www.asblproma.be. Une visite virtuelle qui en vaut certainement la peine!