ProMagazineMagazine trimestriel / 4.13 / janvier - février - mars 2015

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La malaria, trouble-fête à l’écoleLe virus d’Ebola a peut-être disparu de nos médias, mais en Afrique Occidentale il continue de faire des victimes, et cela depuis plus d’un an. Depuis lors, au moins neuf mille personnes en seraient déjà mortes. Des familles et des communautés entières sont disloquées. Aussi l’enseignement dans les pays touchés s’est-il considérablement détérioré. Plusieurs écoles ont fermé leurs portes et bien souvent des enfants qui ont perdu leurs parents ne peuvent plus aller à l’école. Mais il n’y a pas qu’Ebola qui a une telle force destructrice. Peu médiatisée, la malaria aff ecte mortellement des communautés entières depuis des années et empêche le développement durable et un enseignement de qualité. Mais il y aurait de l’espoir. L’espoir sous la forme d’une plante peu coûteuse.

Caroline Medats

Au Kenya par exemple, 30% de l’absentéisme à l’école est dû à la malaria. Beaucoup d’en-fants qui vont à l’école meurent des suites de la maladie. D’autres guérissent, mais restent absents de l’école pendant longtemps et après ils ont des diffi cultés pour pouvoir suivre. En plus, la malaria leur infl ige souvent des dommages neurologiques qui mènent à des diffi cultés de concentration et d’appren-tissage des matières. Beaucoup d’enfants doivent reprendre leur année scolaire. Des voix s’élèvent pour réclamer l’éradication de la malaria, sans laquelle on ne saurait parve-nir à un enseignement de qualité. La malaria, qu’est-ce que c’est exactement?La malaria est une maladie qui met la vie en danger. Elle est causée par des piqûres de moustiques. Les symptômes caractéristiques de la maladie sont notamment la grippe, des frissons et de la fi èvre. En 2013, plus d’un de-mi-million de personnes, surtout des enfants en Afrique, seraient mortes des suites de la maladie. En Afrique, un enfant meurt chaque minute à cause de la malaria. Généralement, les enfants sont moins résistants. La plupart des victimes vivent en Afrique sub-saha-

rienne. Mais la maladie se présente aussi en Amérique Latine et en Asie. Il fut un temps où la malaria faisait aussi des victimes en Europe. La maladie est guérissable, mais le traitement demeure relativement coûteux et pas tou-jours disponible. Une solution alternative?Une solution facile et peu coûteuse semble être disponible. La plante d’artemisia an-nua, connue en français comme l’armoise annuelle, serait une alternative peu coû-teuse. Cette plante, provenant de la Chine, est utilisée depuis longtemps partout dans le monde pour prévenir et traiter la mala-ria. Déjà pendant la guerre du Vietnam, le Vietcong luttait contre la malaria à l’aide de cette plante reçue de la Chine. Là où l’artemisia annua est plantée, il y aurait beaucoup moins de moustiques. En plus, on peut faire du thé avec ses feuilles. Tant pour la prévention que le traitement de la malaria, il est ainsi recommandé de boire ce thé. Une fois alité à cause de la malaria, trois tasses par jour pendant sept jours suffi raient pour vous tirer d’aff aire.

L’artemisia annua à l’écolePlusieurs écoles au Kenya, entre autres, ont cultivé les graines de cette plante au-tour des bâtiments scolaires. Dans ces écoles, on enregistre nettement moins de cas de malaria. En plus, l’école est un bon catalyseur. Les élèves et les enseignants de ces écoles enregistrent des résultats po-sitifs qui font leur réputation dans la région. Ainsi toute la communauté est sensibilisée. Dans diff érentes localités, on cultive cette plante à l’école et les élèves les ramènent dans leurs villages. La population locale économise ainsi de l’argent qu’elle peut utiliser pour l’achat de médicaments, afi n de lutter contre d’autres maladies. En plus, la culture de cette plante procure des emplois locaux. La critiqueReste néanmoins à prouver scientifi quement l’effi cacité de cette plante. L’Organisation

mondiale de la Santé déconseille en eff et l’usage de l’artemisia annua pour la préven-tion et le traitement de la malaria. On doit donc attendre la preuve scientifi que des eff ets de la plante. Se pose notamment le problème de l’effi cacité de celle-ci face aux mutations de l’agent infectieux. En outre, l’artemisia annua pousserait seulement dans des régions suffi samment desservies en eau.

Rédaction: Caroline MedatsRédacteur en chef: Kenny FrederickxE.R.: Michel CoppinOnt collaboré: David Dagsou, IDAYTraduction: Michelle Roosenbroeck, Emmanuel BabissaganaPhotos: David Amsler, Jbdodane, Cameron Parkins, Global Partnership for Education, Novartis AG, Proma asbl, United Nations PhotoMise en page et impression: De Windroos NV

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Nouveau!

Le centre culturel de Baktchoro au Tchad

Que faire si l’école la plus proche se trouve à plus d’une heure à pied? Alors, vous «amenez» une école dans votre village! Tel est l’enjeu du centre culturel de Thomas d’Aquino à Baktchoro. Baktchoro se trouve dans le sud du Tchad, à la frontière avec le Cameroun. Des garçons et des fi lles entre 6 et 18 ans provenant des villages voisins sont ad-mis dans la bibliothèque de ce centre. Ils y trouvent tous les livres que leurs pairs utilisent à l’école. Après les cours, un mo-ment est prévu pour le sport et le jeu. A ce jour, le centre ac-cueille plus de 160 jeunes. Le centre n’accueille cepen-dant pas que des jeunes. Les femmes des villages voisins qui ne sont jamais allées à l’école y apprennent également à lire et écrire. Et ce n’est pas tout. Elles y apprennent aussi à connaître leurs droits et devoirs. Après une formation de trois ans, ces femmes aident d’autres femmes. Ainsi les femmes prennent conscience de l’importance d’en-voyer leurs fi lles à l’école. Le bon fonctionnement du centre requiert des moyens fi nanciers. Pour l’achat du matériel didactique par exemple. La contribution des jeunes ne suffi t pas. En outre, le programme des cours change régulièrement, ce qui pose un problème de renouvellement et d’augmentation des collections, au regard du nombre sans cesse croissant de jeunes qui s’inscrivent au centre. Les enseignants et les assistants des jeunes ont par conséquent besoin d’un coup de pouce supplémentaire pour pouvoir continuer à faire de leur mieux.

Êtes-vous disposé à apporter votre grain de sel à Baktchoro? Vous trouverez nos coordonnées bancaires au verso. Plus d’information à ce propos sur www.asblproma.be/baktchoro.

également à lire et . Et ce n’est pas tout. Elles

Vamos a Colombia y Panamá

En mars 2015, Proma se rend en Colombie et au Panama pour y visiter cinq projets que nous soutenons depuis quelques années. Avec le responsable local du projet, nous verrons comment il le gère et nous appré-cierons les résultats. Nous rencontrerons aussi les jeunes et les adultes impliqués dans le projet. Ce sera le moment idéal pour resserrer les liens avec les responsables locaux et échanger des idées. Au programme il y a une visite au centre communautaire de Jesús Maestro dans la capitale colombienne de Bogotá, où le développement intégral des familles vulnérables occupe une place centrale. Vers le nord, à Medellín, nous visiterons Cooperativa Bello qui off re des bourses d’études aux jeunes et organise des ateliers et des activités après les heures de classe. Au Pana-ma, nous nous rendrons chez les agriculteurs du lac d’Alajuela qui suivent une formation sur le tourisme historique et écologique. Enfi n, à l’ouest du canal de Panama, à Capira, nous suivrons des agriculteurs qui apprennent à cultiver du café biologique et des jeunes parents qui suivent une formation relative aux soins de santé primaires.

105 enfants en Guinée retournent à l’école

Fin 2014, nous avons décidé de nous mobiliser face à la détresse des populations victimes du virus Ebola en Afrique Occidentale. Nous avons ainsi sollicité votre aide pour que les enfants de Guéckédou retrouvent le chemin de l’école. Dans cette ville du sud de la Guinée, pas moins de trois cents enfants ont perdu leurs parents à cause du virus Ebola. Devenus orphelins et dépourvus de ressources, ils ne pouvaient donc plus aller à l’école. Heureusement, vous avez généreusement répondu à notre appel. Grâce à votre contribution, 105 enfants de Guéckédou ont déjà retrouvé le chemin de l’école. Merci!

Voyagez virtuellement avec nous sur www.asblproma.be ou lisez le compte rendu complet dans le prochain ProMagazine.

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Plus d’un demi-million pour l’enseignement et la formation dans le monde entier

L’année dernière, des hommes et des femmes, des garçons et des fi lles du monde entier ont bé-néfi cié de votre générosité. En 2014, nous avons en eff et récolté pas moins de 400.142,65 euros, auxquels il faut ajouter 161.939,86 euros de legs. Avec ce montant, nous avons off ert à de nom-breuses personnes enseignement et formation à petite échelle en utilisant une triple démarche:

1 promotion de l’accès à l’enseignement => des bourses d’études pour des enfants et des adolescents

2 augmentation de la qualité de l’enseignement => la construction, la rénovation et l’entretien des écoles

3 organisation de l’enseignement et de la formation

pour jeunes et adultes après les horaires réguliers => des centres d’accueil et d’accompagnement des enfants et des jeunes => des cours d’alphabétisation et des formations professionnelles

Une synthèse détaillée de tout ce qu’on a pu réaliser en 2014 grâce à votre aide vous sera pré-sentée courant 2015 dans notre compte rendu annuel. Sincèrement merci pour votre aide fi dèle.

Une récolte de fonds honnête et transparente

La présence du logo de l’Association pour une Ethique dans les Récoltes de Fonds (AERF) dans nos publications témoigne, s’il en est encore besoin, de la bonne gestion de vos dons. Depuis peu, Proma est en eff et membre de cette association. Ce logo vous garantit que nous communiquons et récoltons des fonds de manière ouverte, correcte et honnête. Mais aussi que notre comptabilité est transparente et autorisée par l’AERF, que nous promouvons une image du Sud correcte et respectueuse et que nous traitons discrètement les données personnelles. Désormais vous trouverez ce logo dans toutes nos publications.